COO – COZ

coobligé

une coobligée, un coobligé : celle, celui qui, conjointement ou solidairement, est tenu(e), au terme de la loi ou d’un contrat, à une obligation.

cooccupant

une cooccupante, un cooccupant : celle, celui qui occupe un local avec une, un autre, ou plusieurs autres.

cooccurrence, co-occurrence, cooccurrent, co-occurrent

une cooccurrence ou co-occurrence :

  • une apparition simultanée de deux ou plusieurs éléments ou classes d’éléments dans le même discours ;
  • ces mêmes éléments.

voir le Dictionnaire des cooccurences.

elle est cooccurrente ou co-occurrente, il est cooccurrent ou co-occurrent : apparait simultanément avec un ou plusieurs autres éléments dans le même discours.

Le nom (une) occurrence (2) est emprunté à l’anglais occurrence « fait de se produire, d’apparaitre, de se présenter » formé sur le participe présent du latin occurrere. D’où : occurrent (= fortuit, inopiné).

co-officialité

une co-officialité

Cook

Les iles Cook (territoire de Nouvelle-Zélande) ont été ainsi nommées en l’honneur du capitaine James Cook, qui a découvert les iles en 1770. En savoir plus : Wikipédia.

cookie, cooky

un cookie :

  • un petit gâteau sec rond dont la pâte contient des pépites de chocolat et des morceaux de fruits secs ;
  • une information déposée sur un disque dur par le serveur du site visité, voir CNIL.

Que recouvrent les termes « cookie » ou « traceur » ? CNIL.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain cookie, cooky, lui-même emprunté au néerlandais koekje, un diminutif de koek « gâteau », et qui n’est probablement pas apparenté à l’anglais d’Écosse cookie « petit pain au lait ».

cool

elle, il est cool : est calme, détendu(e).

c’est cool : c’est agréable, facile.

Cet adjectif anglais s’est depuis longtemps répandu en français et, comme cela arrive souvent pour ce type d’anglicismes, ses sens sont, dans notre langue, un peu flous et parfois assez éloignés de ceux qu’il a dans sa langue originale. En français cool s’entend pour « calme, décontracté », voire « nonchalant », mais aussi « gentil, agréable ». On rappellera qu’en anglais, cet adjectif peut aussi signifier « effronté, d’un grand culot », et que, plutôt que d’utiliser cet anglicisme aux contours mal dessinés, on lui préfèrera quelques-unes des formes françaises présentées plus haut ou plus bas. On évitera également de faire de cet anglicisme un adjectif, voire un adverbe, passe-partout pour évoquer toute situation agréable, toute perspective réjouissante. En savoir plus : Académie française.

une coolitude (1) : une attitude, une manière d’être décontractée.

Le mot cool est emprunté à l’anglais cool issu du vieil-anglais et signifiant « modérément froid, d’une fraicheur agréable, frais » d’où, en parlant de personnes, « calme, modéré » ou « imperturbable, faisant preuve de sang-froid », employé plus particulièrement en anglo-américain pour qualifier un type de musique de jazz plus calme, par opposition à hot « bouillant » et employé plus généralement comme un terme appréciatif dénotant un jugement favorable.

coolie

un coolie :

  • un Asiatique qui s’engageait comme travailleur salarié dans une colonie ;
  • un émigrant chinois en Amérique ;
  • un homme employé aux travaux pénibles, un manœuvre, un porteur, un tire-pousse.

un coolie-pousse

une coolitude (2) : Créolité, coolitude, créolisation, les imaginaires de la création, par Khal Torabully, Africultures.

coolitude

une coolitude : voir cool et coolie (ci-dessus).

cooloolidé

les cooloolidés : une famille d’insectes orthoptères ensifères sténopelmatoïdes, du Nord-ouest de l’Amérique et d’Australie.

coonhound

un coonhound : un chien voisin du fox-hound.

Ce nom est emprunté à l’anglais coonhound, composé de coon, un diminutif de racoon « raton laveur » et de hound « chien ».

Cooper

un test de Cooper : une épreuve d’effort pour sportif consistant à parcourir à pied la plus grande distance possible en 12 minutes.

coopérant, coopérateur, coopératif, coopération, coopératisme, coopérative, coopérativité, coopérer

elle est coopérante, il est coopérant :

  • agit, opère conjointement avec une autre chose ou une autre personne ;
  • participe.

une coopérante, un coopérant :

  • celle, celui qui travaille avec d’autres, qui participe à une œuvre commune ;
  • celle, celui qui est mis(e) à la disposition de certains pays d’outre-mer au titre de la coopération.

elle est coopératrice, il est coopérateur :

  • agit conjointement avec quelqu’un ou quelque chose ;
  • participe, contribue à quelque chose.

une coopératrice, un coopérateur :

  • celle, celui qui agit, qui travaille conjointement avec une autre ;
  • celle, celui qui prend part avec une autre à une action ;
  • une, un membre d’une société coopérative.

elle est coopérative, il est coopératif :

  • participe, se joint à l’effort d’autrui ;
  • comporte l’effort d’un ensemble de personnes en vue d’un résultat commun ;
  • est fondé(e) sur le système de la coopération ;
  • est fondé(e) sur l’association de plusieurs personnes intéressées à un but commun, est relative, est relatif à une telle association.

une coopération :

  • l’action de participer à une œuvre ou à une action commune ;
  • une aide, une entente entre les membres d’un groupe en vue d’un but commun ;
  • une aide apportée par un pays à un autre, pour contribuer à son développement économique et culturel.

un coopératisme : une doctrine préconisant le développement et la généralisation des associations coopératives.

une coopérative :

  • un groupement économique fondé sur le principe de la coopération, dans lequel les participants, égaux en droit, sont associés pour un genre d’activité visant à satisfaire les besoins de travail ou de consommation en s’affranchissant de la domination du capital ;
  • un groupement de producteurs ou de consommateurs ayant pour but d’acheter au meilleur prix.

une coopérative scolaire : une association qui devrait fonctionner sous une forme coopérative.

une coopérative d’utilisation de matériel agricole

coopérativement : de façon coopérative.

une coopérativité :

  • une aptitude à être coopératif, à la coopération ;
  • en biochimie, la propriété présentée par certaines protéines, dites allostériques, possédant plusieurs sites de liaison pour un même substrat et dont l’affinité pour ce ligand augmente lorsqu’un autre site est déjà occupé par une molécule de ce même ligand; le plus souvent formées de plusieurs sous-unités analogues, voire identiques, ces protéines ont des sites coopérant ainsi pour une fonction physiologique.

coopérer :

  • agir, travailler conjointement ;
  • participer, concourir à une œuvre ou à une action commune.

je coopère, tu coopères, il coopère, nous coopérons, vous coopérez, ils coopèrent ;
je coopérais ; je coopérai ; je coopèrerai ou coopérerai ; je coopèrerais ou coopérerais ;
j’ai coopéré ; j’avais coopéré ; j’eus coopéré ; j’aurai coopéré ; j’aurais coopéré ;
que je coopère, que tu coopères, qu’il coopère, que nous coopérions, que vous coopériez, qu’ils coopèrent ;
que je coopérasse, qu’il coopérât, que nous coopérassions ; que j’aie coopéré ; que j’eusse coopéré ;
coopère, coopérons, coopérez ; aie coopéré, ayons coopéré, ayez coopéré ;
(en) coopérant.

Selon les sens, le nom (une) coopération est emprunté au latin chrétien cooperatio « part prise à une œuvre faite en commun » ou à l’anglais cooperation.

Selon les sens, le nom (une) coopérative est emprunté au bas latin cooperativus ou à l’anglais cooperative, terme d’économie politique.

Le verbe coopérer est emprunté au latin chrétien cooperari « faire quelque chose conjointement avec quelqu’un » (notamment en parlant de Dieu, de la prière).

Cooperia, coopéridé

Cooperia : un genre de nématodes, vers ronds, strongles, de la famille des coopéridés.

coopétition

une coopétition : la situation dans laquelle se trouvent des entreprises lorsqu’elles sont à la fois concurrentes dans certains secteurs d’activités et partenaires dans d’autres.

Le mot-valise (une) coopétition est formé à partir des mots coopération et compétition.

cooptation, coopter

une cooptation :

  • un mode d’admission exceptionnelle, dans certains corps, d’un membre qui ne remplit pas toutes les conditions habituellement exigées ;
  • une désignation collégiale des nouveaux membres d’une assemblée, d’un corps constitué par les membres qui en font déjà partie.

coopter :

  • admettre un nouveau membre dans un corps constitué, en le dispensant de certaines conditions ;
  • admettre par choix collégial un nouveau membre dans une assemblée, un corps constitué.

Le nom (une) cooptation est emprunté au latin classique cooptatio « élection pour compléter un collège ».

Le verbe coopter est emprunté au latin classique cooptare « choisir pour compléter un corps ».

coordimètre

un coordimètre : un appareillage haploscopique servant à l’étude de la motilité oculaire et à la mesure de la déviation strabique selon les directions du regard.

coordinance, coordinat, coordinateur, coordination, coordiné, coordinence, coordonnant, coordonné, coordonner

1. une coordinance ou coordinence : le nombre total d’ions qui peuvent être groupés autour de l’élément central d’un ion complexe, l’oxygène constituant l’anion de référence.

un coordinat : un atome ou groupement d’atomes susceptibles de se grouper autour d’un élément central en formant un complexe.

elle est coordinée, il est coordiné : est lié(e) à l’atome central par une ou plusieurs valences de coordination.

2. elle est coordinatrice ou coordonnatrice, il est coordinateur ou coordonnateur : a la faculté d’ordonner et de combiner harmonieusement des éléments séparés pour constituer un ensemble, cohérent ou efficace.

une coordinatrice ou coordonnatrice, un coordinateur ou coordonnateur : celle, celui qui a pour mission de centraliser les informations, de mettre en ordre les éléments séparés, d’harmoniser l’action d’un service administratif, d’une armée ou de différentes composantes politiques.

Si la plupart des dictionnaires font de coordonnateur et coordinateur des synonymes, une distinction semble actuellement se dessiner, à en croire le TLFi et l’Académie : sous l’influence d’ordonner, qui signifie « mettre en ordre » mais aussi « donner des ordres », coordonnateur tendrait à prendre un sens plus fort que son concurrent. Cela reste à confirmer… Parler français.

une coordination :

  • une mise en ordre, un agencement calculé des parties d’un tout selon un plan logique et en vue d’une fin déterminée ;
  • l’état de choses harmonieusement disposées en vue d’un certain effet ;
  • une association harmonieuse des contractions des muscles permettant d’accomplir un mouvement volontaire ;
  • [transports et mobilité – défense / opérations] l’ensemble des mesures prises, notamment dans le cadre d’opérations militaires, pour assurer la cohérence des actions menées conjointement par plusieurs intervenants dans un espace donné. L’espace dans lequel la coordination est mise en œuvre peut être terrestre, maritime ou aérien. On trouve aussi le terme « déconfliction », qui est à proscrire. En anglais : deconfliction. Journal officiel de la République française du 11/12/2020.

une coordination, une coordination directe, une coordination par exclusion de salaire, une coordination par réduction indirecte : Office québécois de la langue française.

une conjonction de coordination (en grammaire).

une incoordination : une absence de coordination ; un trouble de la coordination du mouvement volontaire.

elle est coordonnante, il est coordonnant : coordonne, met en ordre.

un coordonnant : un terme ou une expression qui établit une liaison de coordination entre des mots ou des propositions.

Les coordonnants sont des mots (conjonctions de coordination ou adverbes) qui lient des groupes ou des phrases en explicitant le lien logique qui les unit. En savoir plus : Office québécois de la langue française

elle est coordonnée, il est coordonné :

  • est ordonné(e) de façon cohérente et disposé(e) selon certains rapports de liaison dans un but déterminé ;
  • est bien organisé(e), équilibré(e) ;
  • dont l’esprit ne se disperse pas.

un coordonné : une pièce d’habillement qui se combine avec d’autres afin de réaliser un ensemble.

des (propositions) coordonnées (en grammaire).

des coordonnées :

  • des paramètres qui permettent de définir la position d’un point sur un plan, sur le globe, sur la sphère céleste et dans l’espace ;
  • les repères qui permettent de définir la position d’un point sur le globe terrestre, en latitude et en longitude, voir Géoconfluences ;
  • des indications sur le lieu, le moment où l’on peut trouver ou joindre quelqu’un, les moyens de le faire.

des coordonnées comobiles : [astronomie / cosmologie] le système de quatre coordonnées espace-temps dans lequel l’effet de l’expansion de l’Univers sur les distances entre galaxies est annulé. Dans un système de coordonnées comobiles, la coordonnée temporelle est le temps cosmologique. En anglais : comobile coordinates. Voir aussi : temps cosmologique . Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

coordonner : disposer de manière cohérente, et selon certains rapports, les différentes parties d’un ensemble dans une intention déterminée.

se coordonner : se combiner harmonieusement avec quelque chose.

elles se sont coordonnées, elles sont coordonnées.

elles se sont coordonné les objectifs, elles ont coordonné les objectifs, elles se les sont coordonnés.

Le nom (un) coordonnateur est dérivé de coordonner, le nom (un) coordinateur est dérivé du radical de coordination.

Le nom (une) coordination est emprunté au bas latin coordinatio « arrangement, coordination ».

Le verbe coordonner est dérivé d’ordonner.

copahu, copaïer

un copahu : une substance oléo-résineuse, extraite du tronc du copayer.

un copaïer ou copayer : un arbre.

Le nom (un) copahu est emprunté au tupi.

copain

une copine, un copain :

  • une, un camarade de classe, de jeu, de loisirs ;
  • celle, celui qui utilise la complicité de quelqu’un ou qui est la ou le complice de quelqu’un ;
  • une amoureuse ou un amoureux, une amante ou un amant.

voir : copinage, copine, copiner, copinerie, copineur (ci-dessous).

Le nom (un) compagnon vient du bas latin companio (d’où compain devenu copain), companione(m) (d’où compagnon), formé du latin cum « avec » (con-) et de panis (pain), calque du mot germanique gahlaiba « compagnon » littéralement « celui qui partage le pain avec » formé du gothique ga- « avec » et hlaifs « pain ».

Le nom (une) lope ou lopette (= un homosexuel ; un homme sans courage, sans caractère) est une abréviation de lopaillekem, lopaille, forme de largonji de copaille, dérivé de copain.

copal

un copal : une résine extraite de divers arbres des régions tropicales, utilisée pour la fabrication des vernis.
des copals

une gomme copal, une résine copal, un vernis copal

Le nom (un) copal est emprunté à l’espagnol copal, lui-même emprunté au nahuatl copalli.

copalier

un copalier : un arbre.

copalme

un copalme : un liquidambar ou styrax, un arbre.

un (baume) copalme

Le nom (un) copalme est une altération d’après palme de copal.

coparent, coparental, coparentalité

un coparent : une personne exerçant avec une autre l’autorité parentale.

elle est coparentale, il est coparental : est relative, est relatif à la coparentalité.
elles sont coparentales, ils sont coparentaux

une coparentalité : l’exercice de l’autorité parentale partagé entre le père et la mère.

co-paria

une, un co-paria : celle, celui qui partage avec d’autres la condition de paria.

coparrainage

un coparrainage : [culture] le mode de financement d’activités culturelles faisant appel à plusieurs marques partenaires. En anglais : co-branding.Journal officiel de la République française du 15/09/2006.

copartage, copartageant, copartager

un copartage : un partage entre plusieurs personnes.

une copartageante ou co-partageante, un copartageant ou co-partageant :

  • celle, celui qui partage quelque chose, généralement un héritage, avec une, un autre, ou plusieurs autres ;
  • celle, celui qui a quelque chose en commun avec une, un ou plusieurs autres.

elle est copartageante, il est copartageant : partage quelque chose avec d’autres.

copartager un bien, un héritage : le partager avec les copartageants.

je copartage, tu copartages, il copartage, nous copartageons, vous copartagez, ils copartagent ;
je copartageais ; je copartageai ; je copartagerai ; je copartagerais ;
j’ai copartagé ; j’avais copartagé ; j’eus copartagé ; j’aurai copartagé ; j’aurais copartagé ;
que je copartage, que tu copartages, qu’il copartage, que nous copartagions, que vous copartagiez, qu’ils copartagent ;
que je copartageasse, qu’il copartageât, que nous copartageassions ; que j’aie copartagé ; que j’eusse copartagé ;
copartage, copartageons, copartagez ; aie copartagé, ayons copartagé, ayez copartagé ;
(en) copartageant.

coparticipant, coparticipation

une coparticipante, un coparticipant :

  • une, un membre d’une société en participation ;
  • une participante, un participant, celle, celui qui participe avec/à….

une coparticipation : une participation commune à plusieurs personnes.

copaternité

une copaternité :

  • une paternité partagée avec quelqu’un d’autre ;
  • le fait d’être l’auteur de quelque chose en commun avec un autre.

copayer

un copayer : voir copaier (ci-dessus).

copeau

A. un copeau :

  • une petite chute de bois très mince et très légère, de forme généralement arrondie, arrachée par un outil tranchant ;
  • en savoir plus : Géoconfluences .

un vin de copeaux : un vin nouveau que l’on fait passer sur des copeaux de bois pour l’éclaircir.

faire des copeaux :

  • fracturer une porte par effraction ;
  • laisser des copeaux derrière soi.

B. des copeaux :

  • ce qui a la forme des copeaux de bois ;
  • ce qui se caractérise par sa petitesse ou sa finesse.

avoir les copeaux : avoir les jambes qui flageolent, avoir peur.

un copeau :

  • la langue ;
  • un crachat ;
  • une petite course en taxi.

Le nom (un) copeau vient de l’ancien français cospel, coispel probablement dérivé respectivement du latin classique cuspis « extrémité d’un objet pointu (épieu, lance) » d’où « pointe », et de cuspia, peut-être forme collective de cuspis.

Copenhague, Copenhagois

Copenhague : la capitale du Danemark. Habitants : Copenhagoise, Copenhagois.

copeognatha

les copeognatha : les psocoptera.

copépode

des copépodes : un ordre de crustacés.
un copépode

Le nom (un) copépode est composé du grec κ ω ́ π η « rame » et du suffixe -pode etirécu gr. π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

co-perçu

elle est co-perçue, il est co-perçu : est perçu(e) en même temps qu’un autre objet.

copermutant, copermuter

une copermutante, un copermutant : une contractante, un contractant d’un échange.

copermuter : échanger.

Copernic, copernicien, copernicium

Nicolas Copernic : un astronome polonais.

elle est copernicienne, il est copernicien :

  • a rapport au système astronomique de Copernic ;
  • prend position en faveur du système copernicien.

une copernicienne, un copernicien : une partisane, un partisan du système et des théories coperniciennes.

un copernicium : un élément chimique.

copiable, copiage

elle, il est copiable : peut être copié(e).

un copiage :

  • le fait de copier ;
  • une reproduction automatique d’une pièce, sur une machine-outil ;
  • la fraude d’un élève qui copie pendant un examen ;
  • une imitation servile.

un copiage de carte : [finance] la technique de fraude visant à obtenir les données confidentielles d’une carte de paiement en copiant sa piste magnétique et éventuellement en captant son code secret au moyen d’un copieur de carte installé sur des terminaux de paiement ou de retrait. En anglais : card skimming ; credit card skimming ; skimming. Voir aussi : copieur de carte. Journal officiel de la République française du 27/03/2011.

copidosome

une copidosome : un genre d’insectes hyménoptères chalcidoïdes encyrtidés.

copie, copier

une copie :

  • une reproduction fidèle ;
  • une simple imitation ;
  • un écrit scolaire ;
  • une feuille ou un texte à publier ;
  • une personne qui calque son attitude, ses manières, ses propos sur ceux d’autrui.

une copie d’antenne ou copie pour antenne : [audiovisuel / télévision – vidéo] une copie d’un enregistrement sur film ou sur bande magnétique, spécifiquement destinée à la diffusion par un émetteur de radiodiffusion sonore ou de télévision. En anglais : air print ; release print. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une copie de diffusion : [audiovisuel] une copie d’un enregistrement sur film ou sur bande magnétique, spécifiquement destinée à la diffusion quel qu’en soit le moyen. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

La mention Copie conforme, qui figure sous les initiales d’identification et les pièces jointes, contre la marge de gauche, indique au ou à la destinataire qu’une copie de la lettre originale a été envoyée à d’autres personnes. On peut écrire en toutes lettres Copie conforme (mention qui est toujours au singulier, qui comprend une majuscule initiale et qui est suivie d’un deux-points), employer l’abréviation courante c. c. (en minuscules, non suivie d’un deux-points) ou encore le sigle CC (en majuscules, sans points mais suivi d’un deux-points). En savoir plus : Office québécois de la langue française.

En résumé, on appelle copie la reproduction fidèle d’un original et on appelle exemplaire chacun des objets reproduits en série. Ces deux mots ne sont donc pas interchangeables : le mot copie s’emploie pour désigner le double d’un contrat, d’une lettre, d’un document, d’un acte notarié, etc., et le mot exemplaire s’emploie pour tout ce qui est publié (livre, journal, revue, disque, cassette, logiciel, etc.). En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

CCI [copie carbone invisible] : la liste uniquement visible par l’expéditeur, des destinataires d’un e-mail.

une électrocopie : un procédé de reproduction.

une microcopie : une copie ou reproduction en petit format d’un document.

un plasmide multicopie : un plasmide dont le nombre de copies est élevé, par exemple supérieur à 10.

une phénocopie : l’apparence d’un individu due à une modification ou à une agression de l’environnement de l’embryon ou du fœtus et mimant une affection d’origine génétique.

une photocopie :

  • une reproduction d’une épreuve photographique ou d’un phototype obtenue par application directe sur une surface sensible et par action de la lumière ;
  • un procédé permettant d’obtenir rapidement, grâce à l’action d’un rayonnement lumineux, la reproduction photographique d’un document original ;
  • une reproduction obtenue par ce procédé

copier :

  • reproduire fidèlement un écrit en un ou plusieurs exemplaires ;
  • écrire par punition un certain nombre de fois le même texte ;
  • reproduire fidèlement une œuvre originale ;
  • s’inspirer de quelque chose en en imitant les traits pertinents ;
  • copier quelqu’un, calquer son attitude, ses manières, ses propos sur ceux d’une autre personne.

microcopier : reproduire par microcopie.

photocopier :

  • tirer une épreuve photographique par photocopie ;
  • reproduire un document par photocopie.

un copier-coller ou copié-collé (en informatique), des copier-coller ou copiés-collés

copieur, copieuse

elle est copieuse (1), il est copieur : copie.

une copieuse, un copieur :

  • celle, celui qui copie ;
  • une, un élève qui reproduit frauduleusement des documents, ou le travail d’un autre élève.

un copieur :

  • un dispositif permettant le copiage d’une pièce ;
  • une machine à reproduire les textes ;
  • un photocopieur, une photocopieuse.

un copieur de carte : [finance – électronique] un dispositif technique permettant de lire et de capter frauduleusement les données confidentielles d’une carte de paiement. Le copieur de carte peut associer un lecteur de carte à un faux clavier ou à une caméra. En anglais : credit card skimmer ; credit card skimming device ; skimmer ; skimming device. Voir aussi : copiage de carte. Journal officiel de la République française du 27/03/2011.

un photocopieur ou une photocopieuse : une machine à photocopier.

Le nom (une) copie est emprunté au latin classique copia « abondance ».

Le verbe copier est emprunté au latin médiéval copiare « reproduire un écrit », dérivé de copia. Voir aussi : copion, copiste (ci-dessous).

copieusement, copieux

copieusement :

  • en abondance ;
  • avec abondance.

elle est copieuse (2), il est copieux :

  • est en quantité, est abondante ou abondant ;
  • pèche par surabondance.

Le mot copieux est emprunté au latin classique copiosus « riche, abondant en quelque chose ».

copilote, copiloter

une, un copilote :

  • celle, celui qui pilote avec une, un pilote ;
  • celle, celui dont la fonction est de seconder le premier pilote ;
  • celle, celui qui partage la responsabilité d’un projet.

copiloter : diriger ensemble.

copinage, copine, copiner, copinerie, copineur

un copinage :

  • le fait d’être copain ;
  • des relations de complices.

une copine, un copain : voir ci-dessus.

copiner avec quelqu’un : être copain avec lui.

une copinerie : des relations de copains.

elle est copineuse, il est copineur : feint de copiner.

coping

« Le « coping », selon la Commission d’enrichissement de la langue française, est un anglicisme devenu assez courant en français dans les domaines de la santé et de la psychologie, qui signifie : « ensemble des stratégies comportementales et des ressources émotionnelles auxquelles recourt un individu lorsqu’il est confronté à une situation éprouvante ». D’où l’équivalent d’une efficace simplicité proposé par la CELF : « faire-face ». Ministère de la culture.

[en anglais : coping] une accommodation aux conditions de vie : en psychiatrie et en médecine plus généralement, la façon dont un sujet fait face à une situation donnée et s’en accommode.

le coping : l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer des demandes spécifiques internes et/ou externes, vécues par le sujet comme menaçant, épuisant ou dépassant ses ressources.

copion

un copion : une antisèche, un document préparé pour tricher lors d’un examen. [Belgique]

Ce nom est dérivé de copie, avec le suffixe -on.

copiste

une, un copiste :

  • celle, celui dont le métier était de transcrire des textes manuscrits, des compositions musicales ;
  • une, un plagiaire ;
  • celle, celui qui imite servilement les œuvres d’un autre ;
  • une imitatrice ou un imitateur des attitudes, des manières, des propos d’un autre.

une, un photocopiste : une personne spécialisée dans la photocopie.

copla

une copla (en musique).

co- est tiré de la préposition latine cum « avec », et du préfixe latin co– de même sens.

coplanaire

elle, il est coplanaire : se dit de droites situées dans un même plan, de vecteurs libres parallèles à un même plan.

copolycondensation

une copolycondensation : une condensation simultanée de deux substances.

copolymère, copolymérisation

un copolymère : [chimie / chimie macromoléculaire] un polymère issu de plusieurs espèces de monomères. En anglais : copolymer. Voir aussi : copolymère à blocs, copolymère aléatoire, copolymère alterné, copolymère statistique, copolymérisation, monomère, oligomère, polymère. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un copolymère à blocs : [chimie / polymères] un polymère à blocs issu de plusieurs espèces de monomères. En anglais : block copolymer. Voir aussi : copolymère, copolymère greffé, copolymérisation, monomère, polymère à blocs. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

un copolymère aléatoire : [chimie / polymères] un copolymère constitué de macromolécules dans lesquelles la probabilité de trouver une unité monomère donnée en un point donné de la chaîne est indépendante de la nature des unités adjacentes. En anglais : random copolymer. Voir aussi : copolymère, copolymère statistique, macromolécule. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

un copolymère alterné : [chimie / polymères] un copolymère constitué de macromolécules comportant deux sortes d’unités monomères distribuées en alternance. En anglais : alternating copolymer. Voir aussi : copolymère, copolymérisation, macromolécule, unité constitutive, unité monomère. Journal officiel de la République française du 01/03/2002

un copolymère greffé : [chimie / polymères] un polymère greffé issu de plusieurs espèces de monomères. En anglais : graft copolymer. Voir aussi : copolymère à blocs, copolymérisation, monomère, polymère greffé. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

un copolymère statistique : [chimie / polymères] un copolymère constitué de macromolécules dans lesquelles la distribution des unités monomères obéit à des lois statistiques connues. En anglais : statistical copolymer. Voir aussi : copolymère, copolymère aléatoire, copolymérisation, macromolécule, unité monomère. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

une copolymérisation : [chimie / polymères] une polymérisation conduisant à un copolymère. En anglais : copolymerisation (GB), copolymerization (EU). Voir aussi : copolymère, copolymère à blocs, copolymère alterné, copolymère greffé, copolymère statistique, polymérisation. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

coposséder, co-possesseur, copossession

coposséder : posséder une chose à plusieurs.

je copossède, tu copossèdes, il copossède, nous copossédons, vous copossédez, ils copossèdent ;
je copossédais ; je copossédai ; je copossèderai ou coposséderai ; je copossèderais ou coposséderais ;
j’ai copossédé ; j’avais copossédé ; j’eus copossédé ; j’aurai copossédé ; j’aurais copossédé ;
que je copossède, que tu copossèdes, qu’il copossède, que nous copossédions, que vous copossédiez, qu’ils copossèdent ;
que je copossédasse, qu’il copossédât, que nous copossédassions ; que j’aie copossédé ; que j’eusse copossédé ;
copossède, copossédons, copossédez ; aie copossédé, ayons copossédé, ayez copossédé ;
(en) copossédant.

une co-possesseure ou co-possesseuse [Suisse] : celle qui possède quelque chose avec une, un autre, ou plusieurs autres ;
un co-possesseur : celui qui possède quelque chose avec une, un autre, ou plusieurs autres.

une copossession :

  • le fait de posséder en commun quelque chose ;
  • un bien possédé en commun par plusieurs personnes.

coppa

une coppa : une charcuterie italienne et corse, fabriquée à partir de l’échine de porc qui est désossée, aromatisée, roulée en forme de gros saucisson et fumée.

Ce nom est emprunté à l’italien coppa attesté depuis 1863 comme le nom d’un saucisson préparé notamment avec de la viande du cou et des épaules du porc, un emploi métonymique de coppa « nuque » issu, par analogie de forme, de coppa « coupe ».

coppe, coppé, copper, coppre

Québec.

une coppe ou coppre :

  • un sou puis un cent ;
  • toute pièce de monnaie de faible valeur.

ne pas avoir une coppe (dans ses poches), ne pas devoir une coppe, ne pas payer une coppe, une vieille coppe, ne pas couter une coppe (à quelqu’un), partir sans une coppe.

ne pas valoir une coppe, une vieille coppe, une mauvaise coppe : ne pas valoir grand-chose.

des coppes :

  • de l’argent ;
  • un montant indéterminé d’argent.

de la coppe :

  • du cuivre ;
  • un métal de la couleur du cuivre.

être coppé : avoir de l’argent.

copper : payer, dénouer les cordon de sa bourse.

être décoppé : être sans argent.

Ce nom vient de l’anglais copper « a penny or halfpenny ». Les graphies avec r sont relevées de 1771 à 1877, et celles sans r, depuis 1796. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

copra, coprah, copre

un coprah ou copra, copre : l’amande desséchée de la noix de coco, dont on extrait de l’huile.

coprécipitation

une coprécipitation : une précipitation simultanée de deux substances, dont l’une est en général entrainée par l’autre.

co-présence, co-présent

une co-présence (in Sartre, L’Être et le Néant, 1943.

elle est co-présente, il est co-présent : est présente ou présent à quelque chose avec une, un autre, ou plusieurs autres.

coprésidence, coprésident, coprésider

une coprésidence : une présidence exercée par deux ou plusieurs présidentes ou présidents.

une coprésidente, un coprésident : celle, celui qui partage la présidence.

coprésider : présider (une réunion, une assemblée) conjointement avec une autre personne, une autre puissance.

co-prêteur

une co-prêteuse, un co-prêteur : une prêteuse, un prêteur qui prêtent en commun quelque chose ou de l’argent.

copr(o)-

copr(o)– est tiré du grec κ ο ́ π ρ ο ς « excrément, fumier ».

-coprésie

une encoprésie : une incontinence fécale d’origine psychologique chez un enfant.

coprin

un coprin : un champignon.

Le nom (un) coprin est emprunté au grec de basse époque κ ο ́ π ρ ι ν ο ς « qui vit dans les excréments (en parlant de vers) ».

coprinés, copris

les coprinés : une sous-famille d’insectes coléoptères scarabéidés dont les larves et les adultes sont coprophages.

un copris : un genre d’insectes coléoptères scarabéidés, du groupe des bousiers.

coprobionte

un coprobionte : un organisme animal ou végétal se développant dans les excréments).

coprocesseur

un coprocesseur : [informatique] un processeur complémentaire d’un processeur principal destiné à rendre plus efficace l’exécution d’un jeu particulier d’instructions. En anglais : coprocessor. Voir aussi : processeur. Journal officiel de la République française du 10/10/1998.

coproculture

une coproculture : une culture bactériologique de matières fécales destinée à rechercher des bactéries pathogènes ou à déterminer la composition de la flore bactérienne de l’échantillon ensemencé.

coprodéum

un coprodéum : la première partie du cloaque constituée par une dilatation du rectum, fèces et urine s’y accumulent.

coproducteur, coproduction, coproduire

une coproductrice, un coproducteur : une des productrices, un des producteurs d’un film ou d’un téléfilm.

une coproduction :

  • une production d’un film ou d’un téléfilm par plusieurs producteurs ;
  • un film ou le téléfilm produit dans ces conditions.

coproduire : produire en association avec d’autres.

je coproduis, tu coproduis, il coproduit, nous coproduisons, vous coproduisez, ils coproduisent ;
je coproduisais ; je coproduisis ; je coproduirai ; je coproduirais ;
j’ai coproduit ; j’avais coproduit ; j’eus coproduit ; j’aurai coproduit ; j’aurais coproduit ;
que je coproduise, que tu coproduises, qu’il coproduise, que nous coproduisions, que vous coproduisiez, qu’ils coproduisent ;
que je coproduisisse, qu’il coproduisît, que nous coproduisissions ; que j’aie coproduit, que j’eusse coproduit ;
coproduis, coproduisons, coproduisez ; aie coproduit, ayons coproduit, ayez coproduit ;
(en) coproduisant.

coproflore

une coproflore : la flore bactérienne présente dans les matières fécales d’un sujet sain ou souffrant d’une infection.

coprolalie, coprolalique

une coprolalie : un usage, volontaire ou non, de chapelets de mots orduriers et scatologiques.

elle, il est coprolalique : a trait à la coprolalie.

-lalie du grec λ α λ ε ́ ω signifie « je bavarde, je parle ».

coprolithe

une, un coprolithe :

  • en médecine,une concrétion retrouvée dans les selles, formée soit de matières fécales durcies, soit de calcaires, pouvant alors correspondre à de très gros calculs biliaires passés dans le tube digestif au travers d’une fistule biliaire interne cholécysto-intestinale ou cholécysto-gastrique ;
  • en archéologie, une déjection calcifiée trouvée dans un habitat ancien, un site funéraire, etc.

coprologie, coprologique

une coprologie : une étude macro et microscopique des matières fécales au laboratoire.

elle, il est coprologique : est relative, est relatif à la coprologie.

copromane, copromanie

une, un copromane : celle, celui qui est atteint de copromanie.

une copromanie :

  • une tendance à manipuler ses excréments et à en barbouiller murs et objets, à les absorber ;
  • un attrait morbide pour ceux-ci.

copromorphidé, copromorphoïde

les copromorphidés : une famille d’insectes lépidoptères eulépidoptères ditrysiens, le type de la super-famille des copromorphoïdes.

les copromorphoïdes : la super-famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens, regroupant les familles des carposinidés et des copromorphidés.

coprophage, coprophagie

elle, il est coprophage : elle, il se nourrit d’excréments.

les coprophages : un autre nom donné aux bousiers (coléoptères scarabéidés) dont il existe des milliers d’espèces.

une coprophagie :

  • pour certains insectes, le fait de se nourrir d’excréments ;
  • pour des humains, une tendance pathologique à absorber des excréments.

coprophile, coprophilie

elle, il est coprophile : elle, il vit dans les excréments.

un coprophile : un genre d’insectes coléoptères staphylinidés de couleur noire qui vit dans les excréments.

une coprophilie :

  • une affinité de certains microorganismes pour les excréments ;
  • une tendance morbide à manipuler ses excréments.

coproporphyrie, coproporphyrine, coproporphyrinogène, coproporphyrinurie

une coproporphyrie érythropoïétique : une forme exceptionnelle de porphyrie transmise en hérédité autosomique dominante, indistinguable de la protoporphyrie érythropoïétique.

une coproporphyrie héréditaire : une forme rare de porphyrie mixte transmise en hérédité autosomique dominante.

une protocoproporphyrie génétique

une coproporphyrine : un pigment tétrapyrrolique possédant un noyau porphine substitué par quatre groupes méthyle et quatre groupes propanoïque.

un coproporphyrinogène : un précurseur métabolique des coproporphyrines, qui en dérivent par déshydrogénation du noyau.

une coproporphyrinogène-oxydase : l’enzyme qui catalyse l’oxydation et la décarboxylation de deux des groupes propanoïques du coproporphyrinogène en groupes vinyle donnant naissance au protoporphyrinogène.

une coproporphyrinurie : une présence de coproporphyrines dans les urines.

copropriétaire, copropriété

une, un copropriétaire ou co-propriétaire :

  • celle, celui qui est titulaire d’un droit de propriété en indivision avec une ou plusieurs personnes ;
  • celle, celui qui est titulaire d’un droit de propriété exclusif sur sa partie privative et qui détient une quote-part des parties communes.

une copropriété :

  • un droit de propriété existant entre plusieurs personnes et portant sur un bien meuble ou immeuble dont elles détiennent chacune une quote-part ou une fraction ;
  • une copropriété : le régime juridique de propriété qui consiste en la répartition du droit de propriété d’un bien meuble ou d’un bien immeuble entre plusieurs personnes, lesquelles sont copropriétaires. En anglais : co-ownership. Gazette officielle du Québec du 2 janvier 2022.
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une copropriété divise : le régime juridique de propriété qui consiste en la répartition du droit de propriété d’un bien meuble ou d’un bien immeuble entre plusieurs personnes, chacune étant propriétaire d’une fraction. En anglais : divided co-ownership. Gazette officielle du Québec du 2 janvier 2022.

une copropriété indivise : le régime juridique de propriété qui consiste en la répartition du droit de propriété d’un bien meuble ou d’un bien immeuble entre plusieurs personnes, chacune étant propriétaire d’une quote-part. En anglais : undivided co-ownership. Gazette officielle du Québec du 2 janvier 2022.

un immeuble en copropriété : un immeuble dont le droit de propriété est détenu par plusieurs personnes, lesquelles en sont copropriétaires. En anglais : building held in co-ownership. Gazette officielle du Québec du 2 janvier 2022.

un immeuble en copropriété divise : un immeuble dont le droit de propriété est détenu par plusieurs personnes, chacune étant propriétaire d’une fraction. En anglais : building held in divided co-ownership. Gazette officielle du Québec du 2 janvier 2022.

un immeuble en copropriété indivise : un immeuble dont le droit de propriété est détenu par plusieurs personnes, chacune étant propriétaire d’une quote-part de l’immeuble. En anglais : building held in undivided co-ownership. Gazette officielle du Québec du 2 janvier 2022.

un appartement en copropriété : un appartement situé dans un immeuble en copropriété. En anglais : co-ownership property. Gazette officielle du Québec du 2 janvier 2022.

un appartement en copropriété divise : un appartement situé dans un immeuble en copropriété divise. En anglais : divided co-ownership property. Gazette officielle du Québec du 2 janvier 2022.

un appartement en copropriété indivise : un appartement situé dans un immeuble en copropriété indivise. En anglais : undivided co-ownership property. Gazette officielle du Québec du 2 janvier 2022.

coproscopie

une coproscopie : un examen au microscope des fèces d’un animal malade pour diagnostiquer une infestation parasitaire.

co-proscrit

une co-proscrite, un co-proscrit : celle, celui qui partage avec d’autres la condition de proscrite ou de proscrit.

coprostanol, coprostérol

un coprostanol ou coprostérol : un stérol présent dans les matières fécales provenant de l’hydrogénation du cholestérol par des bactéries intestinales.

coprostase

une coprostase : une accumulation de matières fécales à la fin du tube digestif souvent consécutif à une courbure pelvienne.

coprotoxie

une coprotoxie : la quantité de matière fécale nécessaire pour tuer 1 kg de lapin, lorsqu’elle est injectée dans la veine de l’oreille.

cops

un cops :

  • un enroulement de fil, de forme cylindrique et/ou conique ;
  • le tube sur lequel est effectué cet enroulement.

copte, coptisant

une, un copte : une chrétienne, un chrétien d’Égypte, d’Éthiopie ou d’Érythrée.

elle, il est copte : concerne la langue, la religion ou la civilisation des coptes.

le copte : une langue.

elle est coptisante, il est coptisant : concerne la culture et la civilisation des coptes.

une coptisante, un coptisant : une, un orientaliste qui étudie le monde copte.

Le mot copte est une adaptation du latin coptita « copte », coptus, emprunté à l’arabe qibṭ, qubt, au pluriel aqbāṭ, qifṭ, qufṭ, nom donné par les Arabes dès le 7ème siècle aux chrétiens d’Égypte, et lui-même emprunté directement ou par l’intermédiaire du copte Kuptios, Kuptaios au grec Α ι ̓ γ υ ́ π τ ι ο ς « Égyptien ».

copter

copter la cloche : faire sonner une cloche en la frappant seulement d’un côté avec le battant.

Le verbe copter est dérivé de cop (coup).

coptopsyllidé, coptopsylloïde

les coptopsyllidés : une famille d’insectes siphonaptères (puces) pulicomorphes coptopsylloïdes.

les coptopsylloïdes : la super-famille d’insectes siphonaptères pulicomorphes ne comptant que la famille des coptopsyllidés.

coptoterme

les coptotermes ou termites à latex tropicaux : des termites s’attaquant aux arbres vivants et au bois mort en Afrique.

copularium

un copularium : la chambre royale initiale creusée après l’essaimage par le couple de termites sexués fondant une nouvelle colonie.

copulateur, copulatif, copulation, copule, copuler

A. un organe copulateur : servant à la copulation.

une copulation : un coït, un acte sexuel avec intromission.

copuler : avoir des relations sexuelles.

Le nom (une) copulation est emprunté au latin chrétien copulatio « union charnelle », en latin classique « action de réunir, assemblage »).

Le verbe copuler est emprunté au latin classique copulare « lier, unir ensemble », spécialement en parlant de l’union charnelle.

B. une (conjonction ou particule) copulative, un mot copulatif : qui a la fonction d’une copule.

une copule : un mot qui lie deux termes, en particulier le sujet et le prédicat.

Le mot copulatif est emprunté au latin copulativus, terme de grammaire.

Le nom (une) copule est emprunté au latin classique copula « lien, union », spécialement comme terme de rhétorique, puis en latin chrétien « lien moral » « union dans le mariage ».

copurchic

elle, il est copurchic :

  • est ultra-chic ;
  • est d’une extrême élégance.

une, un copurchic : une élégante, un élégant.

le copurchic : ce qui se fait de mieux en matière d’élégance et de mode.

Le mot copurchic est composé de co-, pur et chic.

copycat

un copycat : un imitateur.

copyright

un copyright :

  • le droit exclusif que se réserve un auteur ou son représentant d’exploiter commercialement pendant un nombre déterminé d’années son œuvre littéraire, artistique ou scientifique ;
  • le symbole © qui indique ce droit.

Le mot anglais copyright est composé de copy « copie » et de right « droit ».

coq

  1. un oiseau.
  2. un cuisinier.

1. un coq :

  • un oiseau de la famille des gallinacés ;
  • le mâle de certains gallinacés et de quelques oiseaux ;
  • autres sens : CNRTL.

sauter du coq à l’âne : tenir des propos sans suite, comme si ayant commencé à parler d’un coq, on passait sans transition à la description d’un âne.

un coq-à-l’âne :

  • une suite de propos décousus, sans lien logique, souvent prononcés pour provoquer, par un effet de style, l’amusement ou la surprise de l’interlocuteur ;
  • un raisonnement, une prise de position, une entreprise, une idéologie renfermant une contradiction, constituant un non-sens.

Dans Les Contes du chat perché, Marcel Aymé fait du coq un animal stupide, vantard et querelleur. Il peut, pour porter ce jugement, s’appuyer sur la langue, puisque l’ancien français coquart, « sot, vaniteux », à l’origine de cocarde, signifiait proprement « qui fait le coq ». Notre animal est remis en place par un cheval qui le traite de petit brimborion. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) coq (1) est un terme de formation onomatopéique attesté sous la forme coccus et qui a supplanté l’ancien français jal représentant le latin gallus. voir : cocard, cocarde, cocasse,…

Le nom (un) kakochnik (= une coiffure en forme de diadème que portaient les femmes de l’ancienne Russie) est emprunté au russe kokošnik de même sens, dérivé de kokoš « coq », par comparaison de cette coiffure avec la crête d’un coq.

alector- du grec α ̓ λ ε ́ κ τ ω ρ, ο ρ ο ς, et alectr- du grec α ̓ λ ε κ τ ρ υ ω ́ ν, signifient « coq ». Voir : alecto, alector, alectoride, alectoridé, alectorien, alectride, alectrimorphe, alectrure, alectryomancie, alectryonomancie, et peut-être alectryon.

2. un coq : un cuisinier à bord d’un bateau.

une coquerie :

  • une cuisine aménagée dans un port pour permettre aux coqs de préparer la nourriture nécessaire à l’équipage ;
  • une cuisine à bord d’un navire.

un maitre-coq ou maître-coq : un coq, un maitre-queux, un cuisinier à bord d’un bateau.

Le nom (un) coq (2) est emprunté au néerlandais kok « cuisinier » (du latin vulgaire cocus, en latin classique coquus).

coquard, coquardeau

A. un cocard (1) ou coquard (1) :

  • un vieux coq ;
  • un métis obtenu par le croisement du faisan et de la poule.

B. une cocarde (1) ou coquarde : une niaise prétentieuse, débauchée, etc.

un cocard ou coquard : un niais prétentieux, débauché, etc.

elle est cocarde ou coquarde, il est cocard ou coquard :

  • est sotte ou sot ;
  • est naïve ou naïf.

un cocardeau ou coquardeau :

  • un jeune galant prétentieux et niais ;
  • un personnage allégorique, type du mari trompé et bafoué.

une cocarderie : une sottise, une niaiserie.

Le nom (un) cocard (1) ou coquard (1) est dérivé de coq, l’oiseau de basse-cour.

Le nom (une) cocarde (2, voir ci-dessus) est dérivé du moyen français cocard, cocarde « sot, fat », dérivé de coq.

un cocard (2) ou coquard (2), coquart, coquillard (1) :

  • un œil ;
  • une cocarde, un œil tuméfié, un œil au beurre noir.

s’en tamponner le coquard ou le coquillard : s’en moquer, s’en battre l’œil.

Le nom (un) cocard (2) ou coquard (2), coquart, coquillard (1) est probablement dérivé de coque.

coquassier, coquâtre

une cocassière ou coquassière : une coquetière, une marchande de beurre, œufs, volailles.
un cocassier ou coquassier : un coquetier, un marchand de beurre, œufs, volailles.

un cocâtre ou coquâtre : un coq que l’on a châtré à moitié, un demi chapon.

Ces mots sont dérivés de coq.

coque

1. un coque : une bactérie de forme sphérique ou ovoïde ou réniforme.

voir aussi : cocci- et cocco-.

un cryptocoque, un diplocoque, un échinocoque, un entérocoque, un gonocoque, un méningocoque, un microcoque un monocoque (= un microcoque qui se présente à l’état isolé), un pneumocoque, un staphylocoque, un streptocoque.

2. une coque : un mollusque, un nom donné à la mye (surtout Mya arenaria, de la famille des myidés), connue au Québec sous le nom de clam.

une coque européenne : Office québécois de la langue française.

un pêche-coques : une pelle ou un trident servant à fouiller la vase ou le sable des rivages pour en extraire les coques.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

3. une coque :

  • une enveloppe calcaire plus ou moins arrondie ;
  • une enveloppe plus ou moins épaisse et dure ;
  • [matériaux] un emballage thermoformé assurant la présentation et la protection d’un produit. En anglais : blister ; blister pack. Journal officiel de la République française du 05/03/2013.
  • autres sens : CNRTL.

un emballage-coque ou un habillage transparent, une coque : une coque de plastique transparent généralement fixée sur du carton, qui sert à l’emballage de certains petits produits. En anglais : blister (pack) ; blister package ; bubble pack.

une coque de transport : [nucléaire] une enveloppe qui est ajoutée autour d’un emballage de transport afin de renforcer sa protection contre certains risques, tels qu’un choc ou un incendie, et ainsi de préserver le confinement des matières radioactives. En anglais : transport hull. Voir aussi : colis de transport de matières radioactives, confinement, emballage de transport de matières radioactives. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

une coque avion : dans une centrale nucléaire, ce qui protège le bâtiment réacteur, le bâtiment combustible et les divisions 2 et 3 des bâtiments des auxiliaires de sauvegarde contre la chute d’avions de l’aviation militaire et commerciale.

elle, il est monocoque : a une coque d’une seule pièce.

un monocoque : un bateau, un voilier à une seule coque.

un fruit multicoque : qui porte de nombreuses coques.

un (bateau) multicoque : qui a plusieurs coques.

un ouvre-coque : un appareil destiné à trancher la coquille des œufs à la coque.

Le nom (un) cocard (2) ou coquard (2), coquart, coquillard (1) est probablement dérivé de coque.

Le nom (un) cocon est emprunté au provençal coucoun « coque (d’un œuf) » et « cocon » dérivé du provençal coco « coque, coquille » de même origine que coque.

4. une coque :

  • un petit pain ou petit gâteau, cuit à l’intention des enfants, lors d’une fournée de pain domestique ;
  • une pâtisserie de forme ovale ;
  • une tranche de pain trempée dans du lait et des œufs battus, que l’on frit à la poêle.

On lit aussi une couque (ci-dessous). Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

coquebin

une coquebine : une jeune femme niaise, innocente.
un coquebin : un jeune homme niais, innocent.

elle est coquebine : est niaise, naïve.
il est coquebin : est niais, naïf.

un air coquebin

Le mot coquebin est dérivé de coq.

coquecigrue

une coquecigrue :

  • un oiseau imaginaire, fabuleux ;
  • un fantasme, une illusion ;
  • un conte en l’air, une baliverne, une sornette, une sottise ;
  • une personne qui raconte des sottises, une, un imbécile, celle, celui qui est ridicule.

coquelet

un coquelet : un jeune coq.

coqueleur, coqueleux

une coqueleuse, un coqueleur ou coqueleux : une éleveuse, un éleveur de coqs de combat.

coquelicot

un coquelicot :

  • une plante ; la couleur de ses pétales ;
  • celui dont les vêtements sont de cette couleur ;
  • un trait du visage caractérisé par une excessive rougeur ;
  • un œil poché par un coup de poing ;
  • un petit bonbon rouge.

Le nom (un) coquelicot est une variante de coquerico (voir : cocorico), attesté au sens de « coq », par référence à la couleur de la crête du coq.

Histoire du nom coquelicot : site de Dominique Didier.

coqueliner

coqueliner : pour le coq, chanter.

coquelle

une coquelle :

  • une cocotte, une marmite en fonte ;
  • un poêlon.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) coquelle est vraisemblablement une altération de coquemar (voir aussi : cocotte).

coquelourde

une coquelourde :

  • une anémone pulsatille ;
  • une fleur de couleur rouge ou orangée.

coqueluche, coquelucher, coquelucheux, coqueluchoïde, coqueluchon

une coqueluche :

  • une maladie infectieuse, endémo-épidémique, très contagieuse, due à une bactérie, Bordetella pertussis ;
  • un engouement contagieux dans un groupe social donné ;
  • ce qui suscite de la passion dans un groupe.

une hypercoqueluche : une forme de coqueluche caractérisée par des quintes de toux particulièrement graves.

coquelucher : pour un coq, émettre des sons comparables à ceux d’un coquelucheux.

se coquelucher : se prendre de passion pour quelqu’un.

elle est coquelucheuse, il est coquelucheux :

  • est atteinte ou est atteint de la coqueluche ;
  • est relative, est relatif à la coqueluche.

une coquelucheuse, un coquelucheux : celle qui est atteinte, celui qui est atteint de la coqueluche.

une toux coqueluchoïde : qui, par ses caractères, évoque celle de la coqueluche.

un coqueluchon : une sorte de capuchon.

Étrange mot que celui de coqueluche, qui change de sens selon qu’on le construit avec le verbe avoir ou le verbe être. Pourtant l’évolution des sens de ce terme explique parfaitement cette double construction. Coqueluche a en effet d’abord désigné une coiffe que l’on s’enroulait sur la tête. Ce nom résulte du croisement de coquille et de capuche. Or la coqueluche, qui tenait la tête bien au chaud, devint un moyen de lutter contre la maladie à laquelle on donnera son nom. Le passage de la coiffe au mal fut favorisé par le fait que celui-ci provoquait de fortes fièvres et que les malades avaient la tête chaude comme s’ils s’étaient couverts de celle-là. L’usage du nom coqueluche pour nommer cette maladie doit aussi sans doute beaucoup à la similitude que l’on croyait remarquer entre la toux des coquelucheux et le cri du coq.

Avant donc d’être une maladie la coqueluche était une coiffe et il faut se souvenir que, autrefois, être coiffé ou être coqueluché de quelqu’un signifiait « en être épris ». Cette expression vient de ce qu’on pensait que les amoureux avaient comme un grand chapeau sur la tête, qui les empêchait de voir les défauts de l’être aimé. On retrouve cette image dans l’expression avoir le béguin ou un béguin pour quelqu’un, puisque, à l’origine le béguin est, lui aussi, une coiffe, portée par certaines religieuses, les béguines.

Mais aujourd’hui celui qui est la coqueluche ne l’est pas que d’une personne : il est celui qui, dans un groupe, dans un milieu, traîne tous les cœurs après soi et les fait battre plus fort. En ce sens, nos amis anglais l’appellent d’ailleurs heart-throb. Que la coqueluche fasse battre plus d’un cœur est bien sûr lié au caractère contagieux de cette maladie, qui passait très vite d’un individu à l’autre.

Ces noms, coqueluche, béguin, ne doivent cependant pas nous inciter à croire que tous les types de coiffure jouaient le rôle de philtre d’amour. On rappellera par exemple qu’il existe en Saintonge une coiffe traditionnelle à larges bords, assez semblable à une cornette de religieuse, appelée kichenotte (on trouve aussi la forme quichenotte), qui tirerait, pense-t-on généralement, son nom de l’anglais kiss me not, « ne m’embrassez pas », les paysannes ayant appris ces quelques mots d’anglais pour repousser lors de la guerre de Cent Ans les avances parfois trop pressantes des soldats d’outre-Manche.

Signalons enfin, s’agissant de coiffe, l’amusante expression que l’on trouvait encore dans la huitième édition de notre Dictionnaire, qui nous apprenait qu’« on dit proverbialement d’Un homme qui est amoureux de toutes les femmes, quelque laides qu’elles soient, qu’Il aimeroit une chevre coeffée »… Les académiciens d’alors semblaient aimer tellement ce proverbe qu’ils le firent figurer aux trois articles Amoureux, Chèvre et Coiffer…

Académie française.

Le nom (un) coqueluchon est dérivé de coqueluche qui désignait une sorte de capuchon.

coquemar

un coquemar :

  • une bouilloire de terre ou de métal, munie d’une anse et parfois d’un couvercle, d’un bec et de pieds ;
  • son contenu.

coquerelle

A. une coquerelle :

  • une plante ;
  • une anémone ;
  • une femme au service des chanoinesses de l’abbaye de Remiremont.

B. une coquerelle : une noisette dans sa capsule verte.

C. une coquerelle : une blatte, un insecte. [Québec]

Le nom (une) coquerelle est sans doute dérivé de coq.

coqueret

un coqueret (1) : une petite pièce ronde en acier qui se trouve sur le coq de la montre, servant à fixer le pivot du balancier.

un coqueret (2) : une plante.

un coqueret du Pérou : une plante.

un coqueret somnifère : un arbrisseau.

coqueriquer

un cocorico : le chant habituel du coq.

On a lu aussi coquerico.

chanter cocorico, faire cocorico : crier haut sa victoire.

coqueriquer : en parlant du coq, faire cocorico.

Le mot cocorico est une onomatopée imitant le cri du coq.

Il est difficile de voir dans ces formes des onomatopées, mais souvenons-nous que la manière dont nous percevons les cris des animaux est aussi culturelle et que les coqs français font « cocorico », tandis que ceux d’outre-manche font « cock-a-doodle-doo », qu’en Allemagne c’est « kikeriki » que l’on entend et en Espagne « kikiriki »… En savoir plus : Académie française.

coquerie

une coquerie :

  • une cuisine aménagée dans un port pour permettre aux coqs de préparer la nourriture nécessaire à l’équipage ;
  • une cuisine à bord d’un navire.

coqueron

un coqueron : un compartiment étanche placé à l’avant ou à l’arrière d’un bateau et pouvant éventuellement faire office de soute à provisions.

Le nom (un) coqueron est une transcription de l’anglais cook-room composé de [to] cook « cuire » et de room « pièce » étant donné l’usage de cette pièce.

coquetel

un coquetel : un cocktail. [Québec]

coquet, coquetage, coqueter

un coquetage (1) : un bavardage.

coqueter (1) : glousser, bavarder continuellement et souvent à tort et à travers pour se faire valoir.

je coquète ou coquette, tu coquètes ou coquettes, il coquète ou coquette, nous coquetons, vous coquetez, ils coquètent ou coquettent ;
je coquetais ; je coquetai ; je coquèterai ou coquetterai ; je coquèterais ou coquetterais ;
j’ai coqueté ; j’avais coqueté ; j’eus coqueté ; j’aurai coqueté ; j’aurais coqueté ;
que je coquète ou coquette, que tu coquètes ou coquettes, qu’il coquète ou coquette, que nous coquetions, que vous coquetiez, qu’ils coquètent ou coquettent ;
que je coquetasse, qu’il coquetât, que nous coquetassions ; que j’aie coqueté ; que j’eusse coqueté ;
coquète ou coquette, coquetons, coquetez ; aie coqueté, ayons coqueté, ayez coqueté ;
(en) coquetant.

Le verbe coqueter (1) est dérivé de coq.

un coquetage (2) : le manège d’une coquette.

coqueter (2) :

  • user de procédés coquets pour tenter de séduire ou d’attirer l’attention sur soi ;
  • se pavaner, minauder, faire des grâces comme le coq au milieu de ses poules ;
  • entretenir des relations frivoles, flirter ;
  • entretenir des relations amicales avec quelqu’un.

elle est coquette, il est coquet :

  • a le souci de plaire ;
  • est inspiré(e) par le gout de plaire et de séduire ;
  • est élégante, soignée ; est élégant, soigné ;
  • est propre, bien arrangé(e), disposé(e) avec gout ou raffinement ;
  • peut séduire, est enviable par son importance ;
  • est assez considérable.

une coquette, un coquet : celle qui est soucieuse de plaire, celui qui est soucieux de plaire par une mise élégante, une toilette soignée.

faire le coquet :

  • user de manèges savants pour séduire quelqu’un ;
  • manquer de simplicité dans ses actes, dans ses relations avec autrui.

la (grande) coquette :

  • le principal rôle féminin de séductrice et d’intrigante dans certaines comédies de caractère ;
  • une actrice jouant ce rôle.

une coquette (1) :

  • une espèce d’insectes lépidoptères glossates bombyciens nocturnes dont la chenille attaque le bois de divers arbres fruitiers et forestiers en y creusant de profondes galeries ;
  • un cyclamen, une plante ;
  • un poisson ;
  • un oiseau.

coquettement :

  • d’une manière coquette ;
  • avec élégance et recherche ;
  • avec le souci de plaire, de séduire au moyen de toutes sortes de petits manèges.

une coquetterie :

  • une disposition souvent instinctive à plaire, une propension à se faire valoir par son physique, ses manières, son esprit ;
  • l’aspect coquet, élégant d’une chose, par exemple d’une toilette, d’un vêtement, d’une coiffure, d’un intérieur ;
  • autres sens : CNRTL.

des coquetteries : des moyens divers employés pour plaire ou se mettre en valeur.

Le mot coquet est dérivé de coq.

une coquette (2) [Belgique] : une cocotte, un récipient en fonte.

coquetier, coquetière

un coquetier (1) :

  • un petit ustensile de table en forme de verre à liqueur, qui sert à manger les œufs à la coque ;
  • ce qui en a la forme.

décrocher le coquetier, gagner le coquetier [par allusion au coquetier qui était accroché au mât de cocagne dans les fêtes foraines] :

  • réussir ;
  • commettre une sottise, avoir des ennuis ;
  • être blessé ou tué.

une coquetière (1) : un œufrier, un ustensile qui sert à faire cuire les œufs à la coque.

Le nom (un) coquetier (1) est dérivé de de coque « coquille d’œuf, œuf ».

une coquetière (2) ou coquassière, un coquetier (2) ou coquassier : une marchande, un marchand d’œufs ou de volailles en gros, de fruits et légumes.

Le nom (un) coquetier (2) est plus probablement dérivé de coq (1), comme cocassier, que de coque.

coquette, coquettement, coquetterie

coquette, coquettement, coquetterie : voir ci-dessus

coquicide

un coquicide : la cuisson d’un œuf à la coque.

coquillage, coquillagé, coquillageux

un coquillage :

  • un mollusque qui habite une coquille ;
  • cette coquille ;
  • ce qui rappelle la forme arrondie ou la couleur d’un coquillage.

elle est coquillagée ou coquillageuse, il est coquillagé ou coquillageux : est couverte ou couvert de coquillages.

coquillard, coquillart

elle est coquillarde, il est coquillard : a la forme d’une coquille.

1.A. un coquillard :

  • un mendiant dont les vêtements étaient ornés de coquilles et qui se faisait passer pour un pèlerin ;
  • un malfaiteur.

Le nom (un) coquillard (1) est dérivé de Coquille, le nom d’une association de malfaiteurs soit à partir de l’expression vendre ses coquilles « tromper », soit parce que ses membres se faisaient parfois passer pour des pèlerins de Saint-Jacques.

1.B. un coquillard :

  • un œil ;
  • un cuirassier.

s’en tamponner le coquillard : s’en moquer, s’en battre l’œil.

2. un coquillart : un calcaire coquillier, un lit de pierres de taille parsemé de coquilles fossiles qui se trouve dans une carrière.

Les noms (un) coquillage, (un) coquillard (2) et (un) coquillart) sont dérivés de coquille.

coquille, coquillé, coquillette, coquilleux, coquillier

une coquille :

  • l’enveloppe calcaire de mollusque ;
  • ce qui a ou rappelle cette forme ;
  • en savoir plus : CNRTL ;
  • un gâteau de Noël, en pâte briochée, ayant la forme d’un enfant emmaillotté, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

elle est coquillée, il est coquillé :

  • contient des coquilles de mollusques fossiles ;
  • a, évoque la forme arrondie d’une coquille de mollusque ;
  • est légèrement ondulé(e) ;
  • présente des boursouflures ;
  • a les plumes redressées en arrière de la tête.

des coquilles Saint-jacques : des mollusques.

des coquillettes : des pâtes alimentaires en forme de coquilles.
une coquillette

un terrain coquilleux : qui contient des coquilles.

elle est coquilleuse : est difficultueuse ; il est coquilleux : est difficultueux.

elle est coquillière, il est coquillier :

  • contient des coquilles de mollusques fossiles ;
  • concerne les coquillages comestibles.

une membrane coquillière : la membrane qui se trouve entre l’œuf et sa coquille.

un coquillier :

  • une collection de coquilles ;
  • un local, un meuble, etc., où l’on rassemble des coquilles.

Le nom (une) coquille vient du latin vulgaire conchilia, (du latin classique conchylium, lui-même emprunté au grec κ ο γ χ υ ́ λ ι ο ν) croisé avec coccum (voir : coque et cagouille).

Le mot latin concha, en grec κ ο ́ γ χ η, signifie « coquille ».

Le nom (une) conque (= un mollusque à grande coquille bivalve ; sa coquille ; une grande coquille en spirale ; la cavité de l’oreille externe où prend naissance le conduit auditif ; une enceinte acoustique rappelant la forme de l’oreille ; la partie circulaire terminant la grande nef d’une église) est emprunté au latin au latin concha (emprunté au grec κ ο ́ γ χ η) « coquillage » « coquille ».

Le nom (un) muschelkalk (= une roche) vient d’un mot allemand signifiant proprement « calcaire (kalk) coquillier (Muschel) ».

Le mot ostracé (= qui a la forme d’une coquille ; qui est de la nature de l’huitre) est un dérivé savant du grec ο σ τ ρ α κ ο ν « coquille ». D’où : les ostracés ou ostracées (= un sous-ordre de mollusques), un gigantostracé (= un arthropode aquatique fossile), des malacostracés (= une catégorie de crustacés), des notostracés (= des crustacés).

coquin, coquinage, coquinaille, coquine, coquinement, coquiner, coquinerie, coquinette, coquinisme, coquinou

une coquine, un coquin :

  • une personne sans scrupules, capable d’actions malhonnêtes, répréhensibles ;
  • une, un enfant espiègle ;
  • autres sens : CNRTL.

elle est coquine, il est coquin :

  • a l’intention de séduire ;
  • exprime la séduction ;
  • est libertine, leste, grivoise ; est libertin, leste, grivois ;
  • est espiègle, vive, malicieuse ; est espiègle, vif, malicieux.

coquin de sort ! (pour marquer la surprise, l’admiration, le dépit), voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un coquinage : une coquinerie, un acte de malhonnêteté.

une coquinaille : une bande de coquins, de gueux.

coquinement :

  • comme un coquin ;
  • d’une manière coquine.

coquiner :

  • agir comme un coquin, un malhonnête homme ;
  • mener une vie de fainéant, de mendiant, de gueux ;
  • [Québec] tricher par exemple en affaires, au jeu (on lit aussi cotchiner, d’après une variante de prononciation).

coquiner quelqu’un [Québec] : anciennement, l’escroquer.

accoquiner ou acoquiner : attirer quelqu’un et l’installer dans une habitude ou un attachement excessifs.

s’accoquiner ou s’acoquiner : s’attacher à quelqu’un, avoir des fréquentations avec quelqu’un en s’installant auprès de lui.

une coquinerie :

  • une action immorale, malhonnête ;
  • un comportement ou un caractère du coquin.

une coquinette : une petite coquine ; un coquinet ou coquinou : un petit coquin.

elle est coquinette, il est coquinet : est un peu coquine ou coquin.

un coquinisme : un comportement systématique de coquin.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Voyous, chenapans et coquins : Académie française.

cor

  1. un instrument de musique.
  2. une callosité.
  3. les cors du cerf.

1. un cor :

  • un instrument à vent d’origine guerrière ;
  • un instrument de musique ; celui qui en joue.

un cor de chasse : un instrument constitué d’un tuyau de cuivre enroulé et s’élargissant en un pavillon.

un cor de mer : un coquillage servant de porte-voix.

un cor anglais, un cor à pistons, un cor de basset, un cor d’harmonie : des instruments de musique.

à cor(s) et à cri(s) : bruyamment.

Chasser à cor et à cri, c’est chasser avec grand bruit, en faisant sonner le cor (l’instrument à vent encore appelé trompe) et aboyer les chiens, d’où le sens figuré de « (vouloir, exiger, poursuivre une chose) à toute force, en insistant bruyamment ».
En revanche, on se lancera dans la bataille à corps perdu (= avec impétuosité, sans se ménager) ou à son corps défendant (= malgré soi). Dans les deux cas, les cris sont en option. En savoir plus : Parler français.

Le nom (un) cor (1) vient du latin classique cornu « corne des animaux ; matière dont elle est faite ; objet de corne ou en forme de corne »; spécialement « corne du pied des animaux » et « instrument à vent ».

2. un cor :

  • une callosité apparaissant généralement au pied sous l’effet du frottement de la chaussure ;
  • une croute formée par l’épaississement de la peau au contact de la selle et du harnais chez les bêtes de somme.

une substance coricide ou un coricide : pour détruire les cors aux pieds.

Pour le sens « cor au pied », le nom (un) agacin ou agassin, dérivé d’agace « pie » (avec le suffixe -in) est la substantivation de l’adjectif agacin, agassin, issu par ellipse d’œil agacin, œil agassin sur le modèle du latin médiéval oculus pullinus « cor au pied », dont le calque exact est passé dans l’allemand Hühnerauge « cor », littéralement « œil de poule ». L’adjectif pullinus a donné son suffixe au représentant français de agaza, c’est à dire à agace « pie ». Au 19ème siècle agacin a été évincé en français par cor ou œil-de-perdrix. Il a d’ailleurs toujours été en concurrence avec d’autres formes pour désigner le cor au pied : agaçon (qui a subi un changement de suffixe), les syntagmes du type œil d’agace, (ou par déformation nid d’agace) répandus dans le Nord et l’Est en bordure des langues germaniques, et qui sont sans doute des calques directs du néerlandais eksteroog et de l’allemand dialectal Elsterauge, et finalement le type wallon agace, obtenu par dérivation régressive du syntagme précédent, si bien qu’en wallon la même forme peut signifier soit « pie » soit « cor au pied ». Le sens « œil de la vigne qui ne donne pas de fruit » est issu de « cor au pied », par analogie. À noter qu’en latin classique déjà oculus pouvait signifier « œil, tubercule d’une plante ».

Le nom (un) cor (2) est une spécialisation de sens de l’ancien français cor(n) « matière cornée ».

3. des cors : les ramifications de la tige centrale de la ramure d’un cerf permettant de déterminer l’âge de l’animal.

un dix-cors : un cerf qui a atteint sa septième année.

Le nom (des) cors (3) est une spécialisation de sens de l’ancien français cor(n) « corne d’un animal ».

cora

une cora ou kora, kôra : un instrument de musique.

coraciadiforme, coracidé

les coraciadiformes ou coraciiformes : l’ordre d’oiseaux carinates à bréchet comprenant des familles d’aspect très varié telles que les martins-pêcheurs, les martins-chasseurs, les guêpiers, les rolliers, les huppes, les momots et les malaos.

les coracidés ou coraciidés : une famille d’oiseaux néognathes coraciformes.

Ces noms sont formés sur le latin d’origine grecque corax, coracis « corbeau » (ie rollier crie comme le corbeau).

Coracidium

Coracidium : le premier stade larvaire des ténias pseudophyllidés, les bothriocéphales.

coraciidé, coraciiforme

coraciidé, coraciiforme : voir ci-dessus.

coraco-, coracoïde

coraco– sert à désigner des éléments (muscles, ligaments) en rapport avec l’apophyse coracoïde.

voir : CNRTL.

un ligament coraco-acromial (anciennement : ligament acromio-coracoïdien) : le ligament triangulaire formant une voute fibreuse au-dessus de l’articulation gléno-humérale.
des ligaments coraco-acromiaux

un muscle coraco-antébrachial : un biceps, un muscle bifide tendu de l’apophyse coracoïde à l’extrémité supérieure du radius.
des muscles coraco-antébrachiaux

une aponévrose clavi-coraco-axillaire, des aponévroses clavi-coraco-axillaires

un muscle coraco-biceps

un muscle coraco-branchial: le muscle allongé et aplati situé dans la loge antérieure du bras ; le muscle qui prend insertion sur la ceinture scapulaire et qui agit sur chaque arc branchial.
des muscles coraco-branchiaux

un ligament coraco-claviculaire : le ligament à distance entre le processus coracoïde et l’extrémité externe de la clavicule.
un fascia coraco-claviculaire

un ligament coraco-huméral : le ligament large, épais de 3 mm, qui se détache du bord latéral du processus coracoïde et se termine sur le col anatomique de l’humérus par deux faisceaux qui prennent en fourche le sillon intertuberculaire.
des ligaments coraco-huméraux

un muscle coraco-humérien : un muscle coraco-brachial.

un muscle coraco-hyoïdien :

  • un muscle omo-hyoïdien ;
  • un muscle coraco-mandibulaire.

une (apophyse) coracoïde : l’apophyse osseuse qui termine le bord supérieur de l’omoplate, au sommet de laquelle viennent s’insérer le court biceps et le coraco-brachial, alors que sur son bord interne est fixé le tendon du petit pectoral.

un coracoïde : un os indépendant, de la ceinture scapulaire que possèdent les poissons, les amphibiens, les reptiles et les oiseaux.

un processus coracoïde : le volumineux processus coudé, implanté sur la face supérieure du col de la scapula, en dedans du tubercule supra-glénoïdien et en dehors de l’incisure scapulaire du bord supérieur de l’os.

elle est coracoïdienne, il est coracoïdien : appartient à l’apophyse coracoïde.
un ligament ou un muscle coracoïdien : dont un des points d’insertion est l’apophyse coracoïde.
une échancrure coracoïdienne, une tubérosité coracoïdienne, un point d’ossification coracoïdien

un muscle coraco-mandibulaire

un muscle coraco-scapulaire

Le mot coracoïde est emprunté au grec κ ο ρ α κ ο ε ι δ η ́ ς « semblable à un corbeau ».

corah

un corah : un foulard de soie écrue ou imprimée, fabriqué en Inde.

Le mot anglais corah est emprunté au hindī kōra « étoffe de soie écrue, non teinte ».

Corail

les voitures Corail SNCF : Trains d’Europe.

corail, corailleur, corailleux, coraline, coralliaire, corallidé, Corallien, corallien, corallifère, coralliforme, coralligène, corallin, coralline, coralliophilidé, corallite

un corail :

  • un animal marin des mers chaudes qui vit en colonie et sécrète un squelette calcaire arborescent appelé polypier ;
  • la chair ferme et rouge que l’on trouve à l’intérieur de la carapace de certains crustacés et de la coquille de certains mollusques ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

des récifs de coraux : faits des squelettes de ces animaux.

(couleur) corail : couleur vermeille.

un (serpent) corail, des corails

une corailleuse, un corailleur : celle, celui qui pêche le corail ; celle, celui qui travaille le corail.

elle est corailleuse, il est corailleux : est constitué(e) par des coraux.

une coraline : un voilier de cinq à quinze tonneaux destiné à la pêche au corail.

elle, il est coralliaire : est constitué(e) d’un polype formé par bourgeonnement.

les coralliaires : l’ancien nom des anthozoaires.

un hexacoralliaire : un invertébré ayant six tentacules.

un hydrocoralliaire : un hydrozoaire, un invertébré cnidaire.

un octocoralliaire : un arthrozoaire à huit tentacules.

les corallidés : une famille de cnidaires anthozoaires octocoralliaires gorgonacés scléraxonia, exemple : le corail rouge.

elle est corallienne, il est corallien : est formé(e) de coraux.

le Corallien : l’étage moyen du Jurassique supérieur.

elle, il est corallifère : porte des coraux.

elle, il est coralliforme : a la forme du corail.

elle, il est coralligène :

  • produit la substance calcaire du corail ou doit son existence à une production corallienne ;
  • contient des coraux.

elle est coralline, il est corallin : est rouge comme le corail.

une coralline :

  • une algue marine rouge à concrétion calcaire ;
  • une matière colorante rouge dérivée du phénol.

les coralliophilidés : une famille de mollusques gastéropodes.

une corallite : le squelette d’un polype individuel de corail.

un organisme corallivore : qui se nourrit de corail.

Le nom (un) corail vient du bas latin corallum, en latin classique corallium.

Le nom (une) coraline est dérivé de coral, une ancienne forme de corail.

Le mot corallien est dérivé du radical du latin corall(i)um « corail ».

Le mot corallin est dérivé de corail, coral, peut-être d’après le latin tardif corallinus.

coram populo

coram populo : devant le peuple, en public.

Cette expression latine est composée de la préposition coram «en présence de, devant» et de l’ablatif de populus, populi «le peuple».

Coran, coran, coranique

le Coran : le livre sacré des musulmans.

le coran : la loi religieuse et politique des musulmans, contenue dans le Coran.

On a lu aussi : Koran.

un coran : un exemplaire de ce livre religieux.

elle, il est coranique :

  • a rapport au livre, au texte du Coran ;
  • est faite ou fait dans l’esprit du Coran ;
  • est conforme aux prescriptions du Coran.

Le Coran est le livre sacré qui contient la loi religieuse des musulmans; ce nom prend la majuscule.
Par ailleurs, certains dictionnaires mentionnent que lorsqu’on emploie le mot pour désigner l’exemplaire, l’objet en soi, qui contient le texte sacré, on peut l’écrire avec une minuscule initiale, comme on le fait pour le mot bible. Mais on peut aussi choisir d’y mettre une majuscule, si l’on souhaite se référer à l’ouvrage en lui conservant un caractère sacré, comme on le fait aussi pour bible.
Finalement, on trouve parfois le mot employé pour désigner, par extension, un livre important; dans ce sens, on voit apparaître le nom tout en minuscules. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (le) Coran est emprunté à l’arabe al qur’ān « la lecture; la lecture par excellence, le Coran » dérivé de qara’a « lire, réciter ».

corb

un corb ou corbeau, une corvine : un poisson téléostéen carnivore commun en Méditerranée.

Ce nom est emprunté au provençal corb désignant le corbeau (voir ce mot), d’où, probablement par analogie de couleur, ce poisson (à comparer aussi avec l’italien corvo désignant le corbeau et ce poisson).

corbeau, corbeautière

un corbeau :

  • un oiseau ;
  • une pièce de bois munie d’un crochet de fer, utilisée dans les sièges pour arracher les pierres des remparts ;
  • un grappin en forme d’échelle munie de crochets, servant à aborder les vaisseaux ennemis ;
  • une grosse pierre, une pièce de bois ou de fer mise en saillie sur un mur et servant à supporter une poutre, une corniche ou un encorbellement ;
  • une constellation de l’hémisphère austral ;
  • un cépage ;
  • une personne vêtue de noir ;
  • un personnage avide d’argent et sans scrupule ;
  • une autrice, un auteur de lettres anonymes.

une corbeautière : un rassemblement de nids de corbeaux freux formant de grosses boules dans des arbres.

un corbillat ou corbillot : le petit du corbeau.

voir aussi : corac- (ci-dessus).

C’est sans doute aussi à une onomatopée que l’on doit le nom corbeau, venu du latin corvus, cousin du grec korax. Le nom de la chouette, ulula, est, comme l’écrivent joliment Ernout et Meillet dans leur Dictionnaire étymologique de la langue latine, « un mot imitatif ». On le retrouve d’ailleurs dans les noms scandinaves de cet oiseau : ugla en islandais, ugle en norvégien, uggla en suédois. Quant au français, il a gardé son dérivé hululer. Il en va de même avec le hibou, bubo en latin. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) corbeau est dérivé de l’ancien français corp, en anglo-normand corf qui, de même que l’italien corvo, le castillan cuervo, le portugais corvo, est régulièrement issu du latin corvus, corp étant (de même que l’ancien provençal corp) issu de la variante corbu.

De l’ancien nom (un) corbin (= un corbeau) sont dérivés (un) corbineau (= un petit corbeau) et corbiner (= pour une corneille, crier).

Le mot corvicide (= qui a la propriété de tuer, de détruire les corvidés) et le nom (les) corvidés (= les oiseaux de la famille des passereaux dont le type est le corbeau) sont dérivés du radical du latin corvus « corbeau ».

Le nom (un) encorbellement (= une construction en saillie d’un mur soutenue par des corbeaux, des consoles, une dalle) est dérivé de corbeau, terme architectural.

Le nom (un) modillon (= un ornement architectural) est emprunté à l’italien modiglione, terme d’architecture, du latin vulgaire mutilio, mutilionis, diminutif du latin mutulus « corbeau (en architecture) ».

Le nom (un) moellon (= une pierre de construction ou utilisée en miroiterie vient de l’ancien français moilon issu du latin vulgaire mutulio altération du classique mūtŭlus, terme d’architecture « corbeau, modillon ». D’où : un moellonnage ou moellonage (= une construction faite avec des moellons).

Le nom (une) mutule (= un ornement d’une corniche) est emprunté au latin mutulus « corbeau (en architecture) ».

Le nom (un) nycticorax (= un oiseau de nuit) est composé de nycti- tiré du grec ν υ ́ ξ, ν υ κ τ ο ́ ς « nuit », et -corax du grec κ ο ́ ρ α ξ« corbeau ».

Corbeil

Corbeil : la ville en France devenue Corbeil-Essonnes.

elle est corbeillessonnoise, il est corbeillessonnois : est de la ville de Corbeil-Essonnes.

une Corbeillessonnoise, un Corbeillessonnois

voir aussi : corbillard (ci-dessous).

Corbeil : une autre commune en France.

corbeillage, corbeille, corbeille-d’argent

un corbeillage : [santé et médecine] l’aspect des vaisseaux d’un viscère qui, écartés par le développement d’une tumeur, se disposent en corbeille. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une corbeille :

  • un ouvrage de forme creuse pour contenir des objets ;
  • autres sens : CNRTL ;
  • chez les hyménoptères apoïdes, une corbicule, l’organe de forme concave et bordé d’une frange de longues soies dressées (brosse) situé sur le tibia postérieur destiné à entreposer le pollen récolté au moyen de la brosse à pollen.

une corbeille-d’argent : une alysse, une plante.

Le nom (une) corbeille est issu du bas latin corbicula « panier léger en osier » diminutif de corbis « panier ». Voir aussi : corbillon.

corbicrave

des corbicraves : des oiseaux.

corbicule

une corbicule : une corbeille qui permet le transport du pollen jusqu’à la ruche.

corbières

un corbières : un vin.

corbillard

A. un corbillard ou corbillas, corbillat (1) : un grand bateau ou coche d’eau qui reliait régulièrement Corbeil à Paris.

un corbillard : un grand carrosse utilisé pour les laquais d’un grand seigneur.

B. un corbillard :

  • une voiture à chevaux ou une automobile qui transporte les cercueils au cimetière ;
  • autres sens : CNRTL.

corbillat

un corbillat (2) ou corbillot : le petit du corbeau.

corbillon

un corbillon :

  • une petite corbeille ;
  • un jeu de société.

Le nom (un) corbillon est dérivé de corbeille.

corbin, corbineau, corbiner

un corbin : un corbeau.

un corbineau : un petit corbeau.

corbiner : pour une corneille, crier.

corbleu

corbleu : un juron.

Le juron corbleu est une variante de cordieu, pour le cœur de Dieu.

cordace

une, un cordace : une danse bouffonne ou lascive, chez les Grecs anciens, souvent liée à l’ivresse.

Le nom cordace est emprunté au grec κ ο ́ ρ δ α ξ « danse bouffonne et indécente, d’origine lydienne ».

cordage, cordaginet

un cordage :

  • une corde servant au gréement des navires et à la manœuvre de certaines machines ;
  • l’action de corder le bois ; son résultat ;
  • l’action de corder une raquette de tennis ; son résultat.

un cordaginet : un petit cordon.

Selon les sens, le nom (un) cordage est dérivé de corde ou de corder (2) « mesurer à la corde ».

cordaïtale, cordaïte

les cordaïtes ou cordaïtales : des plantes fossiles.

cordal, corde

1. une corde :

  • un assemblage obtenu par torsion de fils :
  • en savoir plus : CNRTL.

 Ce bois de chauffage, avant d’être vendu par stère, l’était à la corde, la quantité de bois étant mesurée à l’aide d’une corde. Cette unité variait suivant les régions. À Paris, elle valait 3,8 stères ; elle en vaut un peu moins de trois aujourd’hui. L’article 5 de la loi du 18 germinal an III (7 avril 1795) visait à mettre fin à ces disparités avec la création du stère, mais les unités de mesure, on le sait, ont la peau dure et la corde est toujours en usage, comme le stère d’ailleurs qu’un décret de décembre 1975 souhaitait supprimer au profit du mètre cube. Le Moyen Âge, peu avare de jeux de mots cruels, employait l’expression mesurer du bois de corde pour dire « être pendu ». Académie française

 On trouve une autre position avantageuse avec l’expression tenir la corde. Celle-ci nous vient des courses de chevaux. Il arrivait que la course consistât à se rendre le plus rapidement possible d’un point à un autre, mais assez vite, il s’est agi de faire le tour d’un espace délimité par une lice ou simplement une corde, qui marquait le bord intérieur de la piste. Le cavalier qui occupait la position la plus proche de la corde avait moins de distance à parcourir que les autres. Cette expression s’est employée aussi dans le monde de l’athlétisme et du cyclisme sur piste ; par la suite le nom corde, pris en ce sens, s’est rencontré dans d’autres expressions comme passer à la corde, qui s’emploie quand un coureur profite de l’espace suffisamment important laissé entre le bord de la piste par celui qui le précédait pour s’y faufiler, ou être enfermé à la corde, que l’on utilise quand un coureur ne peut doubler celui qui le précède parce qu’un autre, qui court à son niveau, l’empêche de se décaler, et enfin partir à la corde, qui s’emploie quand le départ se fait dans virage à propos du coureur placé au plus près de la lice (ce qui constitue un léger handicap en athlétisme, en particulier pour les grands gabarits). En savoir plus : Académie française.

les cordes : les instruments de musique à cordes frottées.

une lyre ou cithare heptacorde : qui a sept cordes.

un heptacorde : une échelle musicale composée de sept notes incluses dans l’octave.

un hexacorde : un intervalle dit aujourd’hui sixte.

un manicorde ou manicordion, manichordion : un clavicorde, un instrument de musique.

un monocorde :

  • un instrument de musique qui a une seule corde, ou plusieurs cordes à l’unisson ;
  • un instrument permettant la perception des sons aigus ;
  • un sous-lieutenant.

elle, il est monocorde :

  • n’a qu’une seule corde ;
  • est sur un seul ton ;
  • est monotone.

une, un monocordiste : une musicienne, un musicien de cet instrument.

Le nom (une) corde est emprunté au latin chorda « boyau ; corde d’instrument de musique » à l’époque classique « corde en général », notamment, celle qui bande un arc, en bas latin « nerf, tendon ».

Le nom (un) funambule est emprunté au latin classique funambulus « danseur de corde ». Le mot funiculaire est dérivé du radical du latin classique funiculus « petite corde ». Le nom (un) funicule est emprunté au latin classique funiculus « petite corde ». Le nom (un) funin vient du latin vulgaire funamen « cordage de navire », dérivé du classique funis « corde, cordage ».

Le nom ( un) gourdin (= un bout de corde pour frapper ou châtier les galériens ; un bâton gros et court, une trique) est emprunté, par l’intermédiaire du provençal, à la forme septentrionale gordino de l’italien cordino, dérivé de corda « corde ».

Le nom (un) guiderope (= un cordage suspendu à un ballon, qui traine au sol ou flotte à la surface de la mer, destiné à stabiliser l’engin en altitude, par diminution du poids quand le ballon tend à se rapprocher du sol, et inversement par une augmentation de ce poids quand il tend à s’en éloigner) est emprunté au terme anglais composé de guide « guide » et rope « corde, ficelle ».

Le nom (un) lasso (= une longue corde avec un nœud coulant pour attraper les animaux) est emprunté à l’hispano-américain d’Argentine lazo « corde munie d’un nœud coulant utilisée par les gauchos pour attraper les bêtes », proprement « lien, attache » en espagnol de la Péninsule, de même origine que lacs.

2. Comme pour urèthre et urètre, deux graphies sont utilisées en anatomie et médecine : cordal pour ce qui concerne la corde vocale, chordal dans d’autres cas, et souvent chorde et corde.

le tissu chordal : qui concerne la chorde dorsale.

un canal chordal : la forme initiale, tubulaire, de la chorde dorsale, après son invagination au cours de la gastrulation, au niveau du nœud de Hensen.

une chorde dorsale ou corde dorsale : en embryologie, la colonne épithéliale cylindrique, parallèle à la gouttière nerveuse, située entre celle-ci et l’endoblaste, et formée par invagination des cellules constituant le nœud de Hensen.

une plaque chordale

On a lu aussi cordal.

les paracordaux : la partie postérieure de l’ébauche du plancher du crâne des poissons, de part et d’autre de la chorde dorsale.

une plaque préchordale : la structure embryonnaire formée par la réunion de l’entoblaste et du mésoblaste ; elle participe à l’induction du cerveau antérieur.

une chorde ou corde : une structure anatomique en forme de corde.

une chorde : l’ébauche de colonne vertébrale chez les procordés et l’embryon de vertébré ; l’axe dorsal primitif de l’embryon formé d’un cordon cellulaire d’origine mésodermique qui joue un rôle dans la différentiation et l’organisation du rachis formé autour de la chorde.

la corde du tympan ou chorde du tympan

les chordes tendineuses du cœur,

une notochorde : une chorde dorsale.

une notochordodysraphie

une stomochorde ou stomocorde : une structure de soutien postérieure qui a été comparée à la notocorde.

La graphie chorde est une variante demi-savante de corde.

cordé

1. elle est cordée, il est cordé (1) : est cordiforme, dont la forme évoque celle d’un cœur stylisé.

Le mot cordé (1) est dérivé du radical du latin cor, cordis (cœur).

2. elle est cordée, il est cordé (2) :

  • est roulé(e), tordu(e) à la manière d’une corde ;
  • a l’aspect noueux de la corde ;
  • devient filandreuse ou filandreux comme une corde ;
  • est entouré(e) d’une corde, est lié(e) à l’aide d’une corde.

une alpiniste décordée, un alpiniste décordé : qui est détaché(e) de la corde qui relie à la cordée.

elle est encordée, il est encordé :

  • est attaché(e) avec une corde ;
  • est mesuré(e) par une corde.

voir aussi : chordé.

Les mots cordé (2), cordeau et cordée sont dérivés de corde.

3. les chordés ou cordés : les animaux métazoaires munis d’une chorde dorsale et d’un tube neural dont les embranchements sont Cephalocordata, Urochordata et Craniata).

les chordodés : une famille de chordodidés, un genre de gordiens.

les céphalochordés ou céphalocordés : un sous-phyllum de cordés dont la tête est différenciée.

les hémichordés ou hémicordés : un taxon de bilatériens deutérostomiens.

les stomochordés ou stomocordés : un ancien embranchement d’animaux marins primitifs qui ont une ébauche de chorde près de la bouche.

Deux graphies sont utilisées en anatomie et médecine : cordal pour ce qui concerne la corde vocale, chordal dans d’autres cas, et souvent chorde et corde.

cordeau

un cordeau :

  • une petite corde ;
  • une ligne de fond pour la pêche ;
  • une mèche utilisée pour mettre le feu à une mine.

tracer quelque chose au cordeau : de manière régulière.

cordée

une cordée :

  • ce qui peut être lié à l’aide d’une corde ;
  • une mesure donnée par la corde passée autour d’une certaine quantité de bois ;
  • une ligne de fond à laquelle sont attachés un grand nombre d’hameçons ;
  • un groupe d’alpinistes reliés entre eux par une corde passée autour de la taille lors de leurs ascensions ;
  • un groupe de grimpeurs qui progresse sur une paroi d’escalade tout en étant relié par une corde. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française..

cordelé, cordeler

elle est cordelée, il est cordelé : est tordu(e), roulé(e) en forme de corde.

cordeler :

  • lier, serrer à l’aide d’une corde ;
  • tordre, rouler en forme de corde.

je cordèle ou cordelle, tu cordèles ou cordelles, il cordèle ou cordelle, nous cordelons, vous cordelez, ils cordèlent ou cordellent ;
je cordelais ; je cordelai ; je cordèlerai ou cordellerai ; je cordèlerais ou cordellerais ;
j’ai cordelé ; j’avais cordelé ; j’eus cordelé ; j’aurai cordelé ; j’aurais cordelé ;
que je cordèle ou cordelle, que tu cordèles ou cordelles, qu’il cordèle ou cordelle, que nous cordelions, que vous cordeliez, qu’ils cordèlent ou cordellent ;
que je cordelasse, qu’il cordelât, que nous cordelassions ; que j’aie cordelé ; que j’eusse cordelé ;
cordèle ou cordelle, cordelons, cordelez ; aie cordelé, ayons cordelé, ayez cordelé ;
(en) cordelant.

se cordeler : se tordre comme une corde.

elles se cordèlent ou se cordellent, ils se cordèlent ou se cordellent, elles se sont cordelées, ils se sont cordelés,…

Le verbe cordeler est dérivé de cordel (cordeau).

cordelette

une cordelette : une petite corde.

On a lu aussi un cordelet.

Le nom (une) cordelette est dérivé de cordelle.

cordelier, cordelière

A. une cordelière, un cordelier : une religieuse, un religieux ainsi nommé(e) à cause de la cordelière à trois nœuds qu’ils portent serrée autour de la taille.

B. une cordelière, un cordelier : une, un membre du club des Cordeliers fondé à Paris en 1790 dans l’ancien couvent des Cordeliers.

une cordelière :

  • une petite corde tressée que l’on noue autour d’un vêtement ;
  • un cordon tressé utilisé pour lier, décorer ;
  • une baguette sculptée en forme de corde ;
  • un filet plein de nœuds que les veuves ou les filles mettaient en guise de cordon pour entourer l’écu.

Les noms (un) cordelier et (une) cordelière sont dérivés de cordelle.

cordelle

une cordelle : une petite corde.

haler un bateau à la cordelle

Le nom (une) cordelle est dérivé de corde.

corder

corder (1) avec quelqu’un :

  • s’accorder, être ou se mettre dans une même disposition de cœur ;
  • vivre en bonne intelligence, être en bons termes.

ça corde : cela convient, cela s’accorde.

Le verbe corder (1) est issu d’accorder par aphérèse, avec peut-être l’influence du latin cor, cordis « cœur ».

corder (2) :

  • mettre en corde ;
  • rouler, tordre à la manière d’une corde ;
  • pour les veines, les ligaments musculaires, les nerfs, faire saillie sous la peau en donnant l’aspect noueux de la corde ;
  • entourer d’une corde, lier à l’aide d’une corde ;
  • mesurer le bois à l’aide d’une corde ;
  • tendre une raquette de tennis de fils de nylon, d’un boyau.

se corder : devenir filandreux comme une corde.

décorder :

  • défaire une corde en séparant les brins tordus dont elle est composée ;
  • enlever la corde qui lie des choses, des animaux.

se décorder ou se désencoder : détacher la corde qui relie chaque alpiniste ou spéléologue à la cordée.

encorder :

  • attacher, lier avec une corde ;
  • mettre du bois en cordes.

s’encorder : pour des alpinistes ou des spéléologues, s’attacher pour former une cordée.

Le verbe corder (2) est dérivé de corde.

corderie

une corderie : une usine où l’on fabrique des cordes, des cordages.

la corderie : l’art de fabriquer des cordes.

Le nom (une) corderie est dérivé du radical de cordier.

cordeur

une cordeuse, un cordeur :

  • une ouvrière, un ouvrier mesurant à la corde le bois à vendre ;
  • une ouvrière, un ouvrier chargé(e) d’assurer le cordage d’une raquette de tennis soit à la main, soit à la machine.

Ce nom est dérivé de corder (2) « mesurer » et de corde, avec le suffixe -eur.

cordial, cordialement, cordialité

un cordial :

  • une potion qui stimule le fonctionnement du cœur ;
  • une boisson alcoolisée ;
  • ce qui stimule le courage, la force d’âme.

une potion cordiale, des cordiaux

elle est cordiale, il est cordial :

  • touche à la vie morale intime, vient du fond du cœur ;
  • concerne la vie affective ;
  • éprouve, manifeste de l’amitié ;
  • exprime ou traduit une chaleureuse amitié ;
  • est chaleureusement accueillant.

elles sont cordiales, ils sont cordiaux

cordialement :

  • d’une manière cordiale ;
  • du fond du cœur, très intimement ;
  • avec amitié.

une cordialité :

  • la qualité de celle qui est cordiale, de celui ou de ce qui est cordial ;
  • une amitié ;
  • un témoignage d’amitié.

Le mot cordial est emprunté au latin médiéval cordialis. Voir : cœur.

cordicole

une, un cordicole :

  • une adoratrice, un adorateur du Cœur du Christ ;
  • celle, celui qui rend un culte au Sacré-Cœur.

Le nom (un) cordicole est formé de cor- du latin cor, cordis « cœur », et de -cole emprunté au latin –cola, lui-même issu du verbe colo, colis, colere « honorer, vénérer, adorer, rendre un culte à ».

cordier

elle est cordière, il est cordier : est relative, est relatif à la fabrication ou à la vente des cordes.

un (chalutier) cordier : qui utilise des cordes de fonds munies de milliers d’hameçons.

une cordière, un cordier : celle, celui qui fabrique et/ou vend des cordes.

un cordier : une pièce de bois fixée au bas des instruments de la famille du violon, et sur laquelle sont attachées les cordes.

Le mot cordier est dérivé de corde.

Cordier, cordiérite

Louis Cordier : un géologue français.

une cordiérite : un silicate d’aluminium, de magnésium et de fer.

cordieu

cordieu ou corbleu : un juron.

Le juron corbleu est une variante de cordieu, pour le cœur de Dieu.

cordiforme

elle, il est cordiforme : elle, il est en forme de cœur.

Le mot cordiforme est composé du radical du latin cor, cordis (cœur) et de l’élément suffixal -forme.

cordillère

une cordillère :

  • une chaine de montagnes à crête continue et élevée des pays d’ancienne domination et de langue espagnoles ;
  • une chaine de montagnes ou, par opposition à la dépression, un sommet montagneux d’une région quelconque ;
  • un type de montagnes, un élément du relief, caractérisé par une structure plissée complexe, issue de géosynclinaux.

On a lu aussi une cordillière.

la Cordillère des Andes ou les Cordillères des Andes, la Cordillère Bétique

Le nom (une) cordillère est emprunté à l’espagnol cordillera « chaine de montagnes », dérivé de cuerda « cime des montagnes », proprement « corde ».

cordiste

une, un cordiste : celle, celui qui, équipé(e) de cordes, d’un harnais et d’un casque, intervient sur les constructions et ouvrages d’art en hauteur inaccessibles par les moyens traditionnels.

cordoba

un cordoba : l’unité monétaire principale du Nicaragua.

cordocentèse

une cordocentèse : une ponction de sang fœtal dans la veine ombilicale in utero, sous contrôle échographique, à partir de 22 semaines d’aménorrhée.

cordonal, cordon, cordon-bleu, cordonné, cordonner, cordonnet

elle est cordonale, il est cordonal : se rapporte aux cordons de la moelle épinière.

des douleurs cordonales, ils sont cordonaux

un cordon :

  • une petite corde entrant dans la formation d’une corde ;
  • une cordelette très fine ou une petite tresse ronde ou plate ;
  • ce qui en a la forme ;
  • une suite ininterrompue de choses ou d’êtres formant une ligne continue ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un cordon-bleu : une personne remarquable pour ses talents culinaires.

un cordon-bleu, une escalope cordon-bleu : une escalope de veau avec une tranche de jambon blanc et du gruyère. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un cordon ombilical : l’organe en forme de corde qui relie le fœtus au placenta et permet les échanges avec la mère.

un cordon sanitaire :

  • un dispositif de prévention contre la propagation d’une épidémie organisé autour d’un territoire, en savoir plus : Géoconfluences ;
  • [Belgique] : l’exclusion des partis d’extrême droite de toute majorité politique.

un cordon (de sécurité) ou un fil à la patte (terme familier) : [sports de glisse] une attache, le plus souvent fixée à la cheville du pratiquant, qui le relie à sa planche et évite, lors d’une chute, que celle-ci ne s’éloigne de lui et ne percute des personnes ou des objets alentour. En anglais : leash. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.

elle est cordonnée, il est cordonné : est en forme de cordon.

cordonner :

  • enrouler en forme de cordon ; entourer d’un ruban des cheveux qui sont entortillés ;
  • refouler le métal sur le contour du flan monétaire ;
  • orner d’un cordon architectural.

un cordonnet :

  • un petit cordon utilisé pour lier, attacher, suspendre, etc. ;
  • une marque qui est empreinte sur la tranche des pièces d’or et d’argent.

Le nom (un) cordon est un diminutif de corde.

cordonnerie, cordonnier

la cordonnerie :

  • l’activité, le métier, le travail du cordonnier ;
  • l’industrie de la chaussure ;
  • les articles de cordonnerie.

une cordonnerie :

  • un lieu où le cordonnier exerce son activité ;
  • un endroit où on entrepose ou range les chaussures.

une cordonnière, un cordonnier :

  • une artisane, un artisan qui fabrique sur mesures et vend des chaussures ;
  • une artisane, un artisan qui répare les chaussures.

des cordonniers :

  • des poissons ;
  • des araignées d’eau.

On coud aussi des pièces, de cuir cette fois, pour fabriquer des chaussures, et qui pratiquait ce métier était appelé sutor en latin, autre forme dérivée de suere. […] Le latin sutor donna sueur en ancien français et on trouve encore dans certaines villes une rue aux sueurs, dans laquelle étaient présentes de nombreuses échoppes de cordonnier, et datant de l’époque où les divers corps de métier se regroupaient en un même lieu. Sueur sortit d’usage parce qu’il pouvait également désigner un tanneur (qui faisait suer les peaux), mais aussi et surtout parce qu’à Cordoue, on trouvait un cuir et des chaussures de grande qualité et que de l’adjectif se rapportant à cette ville, cordouan, on tira le nom cordonnier.

Ajoutons pour conclure avec ce dernier que, si dans les grandes villes les cordonniers étaient spécialisés et faisaient soit des chaussures pour hommes, soit des chaussures pour femmes, il n’en allait pas de même à la campagne. Les artisans étaient polyvalents et travaillaient autant pour les hommes que pour les femmes, ce qui explique que l’on appelait, en argot, les personnes bisexuelles des « cordonniers de campagne » puisqu’elles servaient, disait-on, autant les hommes que les femmes.

En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) cordonnerie est dérivé du radical de cordo(u)ennier, cordo(u)an(n)ier, cordonnier.

Le nom (un) cordonnier est dérivé de cordoan, cordouan, avec influence du mot cordon.

Cordoue, cordouan

elle est cordouane, il est cordouan : est de Cordoue.
une Cordouane, un Cordouan

un cordouan :

  • un cuir de choix fabriqué, originairement à Cordoue, à partir de peaux de mouton ou de chèvre traitées au tan ;
  • un objet fabriqué avec ce cuir.

Le mot cordouan est emprunté au mozarabe cordobán « cuir de bouc ou de chèvre fabriqué à Cordoue », de l’arabe cortobanî « de Cordoue ».

cordopexie

une cordopexie : l’intervention consistant à déplacer chirurgicalement la corde vocale avec l’aryténoïde pour la rapprocher ou l’éloigner de la ligne médiane en cas d’immobilité laryngée.

cordophone

un cordophone : un instrument de musique qui appartient à la classe des instruments à corde.

cordovan

un cordovan : un cuir d’aspect brillant réalisé à partir de peaux de chevaux.

cordulégastéridé, cordulégastéroïde, cordulégastridé, cordulidé, cordulie, corduliidé

les cordulégastéridés ou cordulégastridés : une famille d’insectes odonates anisoptères.

le cordulégastéroïdes : la super-famille d’insectes odonates anisoptères ne regroupant que la famille des cordulégastéridés.

une cordulie : un nom usuel et un genre d’insectes odonates anisoptères, le type de la famille des corduliidés.

les cordulidés ou corduliidés : une famille d’insectes odonates anisoptères, des libellules.

cordyle, cordylidé

les cordyles ou zonures : des lézards de la famille des cordylidés.

cordylobie

une cordylobie : un genre d’insectes diptères brachycères de la famille des calliphoridés, de couleur jaunâtre que l’on trouve en Afrique.

core

[en anglais : core] un noyau

une myopathie à multicore ou maladie à multicore : un ensemble de myopathies congénitales non spécifiques, caractérisées par de multiples foyers de désorganisation de la striation myofibrillaire : »axes multiples », « minicores ».

une myopathie minicore récessive

coré, corê

1. une korê ou korè : une statue de la Grèce archaïque représentant une jeune fille.

On a lu aussi coré et corê.

Le nom (une) korê ou koré vient du mot grec κ ο ́ ρ η « jeune fille ».

Mot ressemblant : Le nom (un) kouros (= une statue de la Grèce archaïque représentant un jeune homme nu) est emprunté au grec κ ο υ ̃ ρ ο ς, κ ο ́ ρ ο ς « jeune garçon ». On a lu aussi couros.

coré-, -corie

coré- et -corie sont tirés du grec κ ο ́ ρ η « pupille » : corectopie, corégone, corépraxie.

une acorée ou acorie, membrane pupillaire persistante : une persistance intégrale congénitale de la membrane pupillaire se traduisant par l’absence de la pupille.

une anisocorie : une inégalité de taille des deux pupilles.

une diplocorie

une leucocorie : une pupille blanche.

une microcorie : une petite pupille en général bilatérale avec diamètre pupillaire inférieur à 0,2 mm, et réflexes photomoteurs absents ou faibles.

une polycorie : une anomalie congénitale de la pupille avec présence de deux ou plusieurs orifices pupillaires.

une pseudopolycorie : une variété de colobome irien partiel avec trou à l’emporte pièce dans le tissu irien.

coréalisateur

une coréalisatrice, un coréalisateur (d’une émission ou d’un film).

corectopie

une corectopie ou ectopie pupillaire : un déplacement le plus souvent bilatéral et symétrique de la pupille, en supérieur ou inférieur, qui apparait ovalisée. On lit aussi correctopie.

co-rédacteur

une co-rédactrice, un co-rédacteur : celle qui est rédactrice, celui qui est rédacteur avec une autre, un autre ou plusieurs autres.

Corée, coréen

elle est sud-coréenne, il est sud-coréen : est de la Corée du Sud.
une Sud-Coréenne, un Sud-Coréen
la Corée du Sud ou la République de Corée
capitale : Séoul ; nom des habitants : Séoulienne, Séoulien.

elle est nord-coréenne, il est nord-coréen : est de la Corée du Nord.
une Nord-Coréenne, un Nord-Coréen
la Corée du Nord ou la République populaire démocratique de Corée.
capitale : Pyongyang ; nom des habitants : Pyongyangaise, Pyongyangais.

la frontière inter-coréenne, un sommet intercoréen

les Coréens : un peuple.
une Coréenne, un Coréen

le coréen : une langue.

les Corées

Les noms de la Corée du Sud et de la Corée du Nord viennent de Gaoli, transcription italienne de Marco Polo du nom chinois de la péninsule, (en pinyin : gāolì ), le nom chinois de la dynastie Goryeo (918 – 1392). Ce nom est une version raccourcie de Goguryeo (37 – 668), (en pinyin : gāogōulì). Les habitants de la Corée du Sud appellent la Corée Hanguk (du nom de l’Empire coréen de 1897 – 1910), et les habitants de Corée du Nord l’appellent (en pinyin : cháoxiǎn) Joseon (de la période Joseon de 1392 – 1897). En savoir plus : Wikipédia.

coréférence, coréférentiel

une coréférence : le fait pour deux éléments linguistiques de référer au même objet.

elle est coréférentielle, il est coréférentiel :

  • réfère au même objet (qu’un autre élément) ;
  • a trait à la coréférence.

corégence, co-régent

une corégence : les fonctions de corégent.

une co-régente, un co-régent : celle, celui qui partage avec un autre le titre et les fonctions de régent.

corégone

un corégone : un poisson de lac téléostéen de la famille des salmonidés, répandu dans les lacs non pollués du nord des Alpes et en Europe septentrionale, et qui prend des noms différents selon les lieux où il vit : féra (corégone du lac Léman), lavaret (Bourget), bondelle (Neuchâtel et Bienne), palée (Neuchâtel).

Le nom (un) corégone serait formé de coré- tiré du grec κ ο ́ ρ η « pupille » à cause de la forme angulaire de sa pupille, et de -gone tiré du grec γ ω ν ι ́ α « angle ».

coréidé

les coréidés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes, appelée usuellement punaise des courges.

coreligionnaire

une, un coreligionnaire :

  • celle, celui qui a la même religion ;
  • celle, celui qui pratique les mêmes rites ou usages particuliers ;
  • celle, celui qui professe les mêmes opinions ou doctrines qu’una autre personne ou plusieurs autres.

coreligionnairement : en coreligionnaire.

coremata

les coremata : chez les mâles lépidoptères, la paire de longs tubes glandulaires (leur donnant l’aspect d’une touffe) éversibles présents dans l’espace intersegmentaire de l’extrémité de l’abdomen.

corémie

une corémie : en mycologie, des filaments agglomérés en mèches terminées par un bouquet de spores.

coréoïde

les coréoïdes : la super-famille d’insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes comprenant la famille des coréidés, des alydidés, des hyocéphalidés, des rhopalidés ( ou corizidés) et des sténocéphalidés.

corépopsis

un coréopsis : une plante.

Le nom (un) coréopise est composé de coré- tiré du grec κ ο ́ ρ ι ς « punaise » et de -opsis tiré du grec ο ́ ψ ι ς « apparence ».

co-repas

un co-repas : en entomologie, un terme utilisé pour désigner la prise par deux arthropodes hématophages de leurs repas sanguins, de manière concomitante, en deux points très rapprochés sur le même hôte vertébré.

corépraxie

une corépraxie : une intervention chirurgicale consistant à recentrer une pupille déplacée.

co-représentant

une co-représentante, un co-représentant : celle, celui qui représente quelqu’un ou un groupement avec une autre, un autre ou plusieurs autres.

corépresseur

un corépresseur : [biologie / génie génétique] une molécule qui déclenche la répression de la transcription de gènes spécifiques en se fixant au répresseur. En anglais : corepressor. Voir aussi : répresseur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

coresponsable

elle, il est coresponsable : partage une responsabilité ou des responsabilités avec une autre personne ou plusieurs autres personnes.

corête, corette

une corette ou corête : une plante.

corèthre, corethrellidé

une corèthre : le nom usuel des larves de diptère nématocère orthorrhaphes culicomorphes culicoïdes culicidés (ou corethrellidés) chaoborinés (ou chaoboridés) vivant en Europe.

les corethrellidés : une famille d’insectes diptères nématocères orthorrhaphes culicomorphes culicoïdes, ou une sous-famille de chaoboridés.

corfou

des corfous ou gorfous, manchots à aigrettes : des oiseaux proches des manchots.

corgi

un corgi : une race de chien de berger d’origine anglaise, bas sur pattes, dont la tête rappelle celle du renard et comportant deux variétés : le Pembrocke à queue courte et à poil mi-long et le Cardigan à queue longue et à poil court (nom officiel : welsch Corgi).

Ce nom est emprunté à l’anglais d’origine galloise corgi (1926) signifiant proprement en gallois « chien nain ».

corgnole, corgnolon

une corgnole ou un corgnolon :

  • l’arrière-gorge et le début du pharynx ;
  • le larynx ;
  • le cou.

avoir la corgnole en pente : avoir toujours soif.

se mettre quelque chose dans ou derrière la corgnole, se rincer la corgnole ou le corgnolon : boire ou manger abondamment.

tordre la corgnole à, serrer le corgnolon à : tuer.

ça me serre le corgnolon : cela m’inquiète vivement.

On lit aussi une courgnaule, courgnole, corgnôle, corniaule, corgnole, corniole, courniole.

Ce nom vient de corniole « partie du gosier d’un cerf ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Cori

la classification des Cori : la classification des glycogénoses en 7 types.

le cycle des Cori, l’ester des Cori

Carl et Gerty Cori : des biochimistes américains d’origine tchèque.

coriace, coriacé, coriacidé

elle, il est coriace :

  • est dur(e) comme du cuir, est difficile à découper, à mâcher ;
  • dont certaines parties ont l’épaisseur et la consistance du cuir ;
  • est tenace, inflexible ;
  • présente une grande obstination.

elle est coriacée, il est coriacé : a la consistance du cuir.

une coriacité : le caractère de ce qui est coriace.

Le mot coriace est probablement emprunté au bas latin coriaceus « de cuir ».

coriamyrtine

une coriamyrtine : une alcaloïde très toxique de l’herbe aux tanneurs.

coriandre

une coriandre : une plante ; sa graine.

Le nom (une) coriandre est emprunté au latin classique coriandrium emprunté au grec κ ο ρ ι ́ α ν δ ρ ο ν.

coricide

une substance coricide ou un coricide : pour détruire les cors aux pieds.

-corie

coré- et -corie sont tirés du grec κ ο ́ ρ η « pupille » : corectopie, corégone, corépraxie.

une acorée ou acorie, membrane pupillaire persistante : une persistance intégrale congénitale de la membrane pupillaire se traduisant par l’absence de la pupille.

une anisocorie : une inégalité de taille des deux pupilles.

une diplocorie

une leucocorie : une pupille blanche.

une microcorie : une petite pupille en général bilatérale avec diamètre pupillaire inférieur à 0,2 mm, et réflexes photomoteurs absents ou faibles.

une polycorie : une anomalie congénitale de la pupille avec présence de deux ou plusieurs orifices pupillaires.

une pseudopolycorie : une variété de colobome irien partiel avec trou à l’emporte pièce dans le tissu irien.

corie

une corie : une des deux pièces de la partie basale, coriacée de l’hémélytre, chez les hémiptères hHétéroptères, la deuxième pièce de cette partie basale étant le clavus.

-corier, -coriation, -coriose

-cori vient du latin corium « peau »

une excoriation : une petite ulcération cutanée superficielle d’origine traumatique produite habituellement par grattage de la peau saine ou pathologique avec les ongles.

une acné excoriée

excorier : écorcher superficiellement.

une excoriose : une maladie de la vigne causée par un champignon et qui se manifeste notamment par des excoriations à la base des sarments.

corimélaenidé

les corimélaenidés ou thyréocoridés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes pentatomoïdes.

corin, côrin

Belgique.

un corin ou côrin : des poires tapées ou des prunes séchées réduites en pâte.

une tarte au corin

corindon

un corindon :

  • une pierre fine ;
  • une céramique blanche utilisée comme isolant.

un corindon synthétique ou artificiel

Le nom (un) corindon est emprunté au tamoul corundum, de même sens.

Corinthe, corinthe, corinthien

A. elle est corinthienne, il est corinthien : est de la ville grecque de Corinthe.
une Corinthienne, un Corinthien

un corinthe ou raisin de Corinthe : une variété de cépage.

(couleur) corinthe : rouge foncé presque noir.

B. le corinthien : le quatrième des ordres architecturaux de la Grèce ancienne attribué par Vitruve à Callimaque de Corinthe, reconnaissable aux feuilles d’acanthe.

elle est corinthienne, il est corinthien : est caractéristique de cet ordre, du style qui y correspond.

corioxenidé

les corioxenidés : une famille d’insectes strepsiptères Stylopidia.

coris

un coris de Montpellier : une plante.

corise

une corise : un nom usuel et un genre d’insectes hémiptères corixidés, des punaises aquatiques

une corise ponctuée

les corises ou cigales d’eau : des insectes.

corium

un corium :

  • un derme, la couche conjonctive de la peau située entre l’épiderme et l’hypoderme ;
  • [nucléaire / fission] un amas de combustibles et d’éléments de structure du cœur d’un réacteur nucléaire fondus et mélangés, pouvant se former en cas d’accident grave. En anglais : corium. Voir aussi : échauffement direct de l’enceinte, interaction corium-béton, récupérateur de corium. Journal officiel de la République française du 21/09/2005.

Le nom (un) cuir vient du latin classique corium « peau de l’homme » et « peau des animaux ».

corixidé, corixoïde

les corixidés : la famille d’insectes hémiptères hétéroptères népomorphes corixoïdes dont les représentants sont appelés communément « corises ».

les corixoïdes : la super-famille d’insectes hémiptères hétéroptères népomorphes, ne comptant que la famille des corixidés.

corizidé

les corizidés ou rhopalidés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes coréoïdes.

cormaillot

un cormaillot ou perceur : un bigorneau qui perfore la coquille des autres mollusques, notamment celle des huitres, pour se nourrir.

Ce nom est probablement composé de cor « coquillage » du latin cornus (voir : cor 1) et de la variante maillot de maillet, ou de maillot désignant un coquillage.

cormancienne

une cormancienne ou viorne mancienne : une plante.

corme, cormé, cormier

une corme :

  • une cornouille, le fruit du cornouiller, du cormier ;
  • un épaississement de la base d’une tige formant une sorte de bulbe solide.

un cormé : une boisson fermentée fabriquée avec des cormes.

un cormier :

  • un sorbier ; un cornouiller ;
  • le bois de cet arbre.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) corme vient probablement du gaulois corma auquel on peut rattacher le bas latin curmi indéclinable « sorte de cervoise ».

cormidie

une cormidie : un (groupe de) polypes cnidaires siphonophores vivant dans les mers chaudes en colonies nageantes ou flottantes.

Ce nom est formé, selon le latin savant cormidium, sur le grec « morceau, morceau de bois » d’où « tronc », avec un suffixe diminutif (-idie), les cormidies formant la tige de l’axe de la colonie qu’ils constituent.

-cormien

un acormien : un être anomal formé d’une extrémité céphalique et d’une poche contenant des fragments de membres et d’organes.

cormophyte

les cormophytes : le groupe botanique comprenant les plantes ayant une tige.
un cormophyte

Le nom (un) cormophyte est composé de cormo-, du grec κ ο ρ μ ο ́ ς « tronc » et -phyte issu du grec φ υ τ ο- de φ υ τ ο ́ ν « végétal, plante ».

cormoran

un cormoran : un oiseau.

Le nom (un) cormoran est probablement composé de l’ancien français corp « corbeau » et de marenc « marin » dérivé du latin mare.

corn

des corn flakes ou cornflakes : des flocons grillés, préparés avec de la semoule de maïs.

[en anglais : corn-picker] une cueilleuse-épanouilleuse : une machine qui cueille les épis de maïs et les dépouille de leurs bractées.

[en anglais : corn-sheller] une cueilleuse-égreneuse ou un cueilleur-égreneur : une machine qui cueille les épis de maïs et les bat pour les égrener.

des pop-corn : des grains d’une variété de maïs qui éclatent sous l’action de la chaleur.

Ces noms sont formés avec l’anglais corn « maïs ».

cornac

un cornac :

  • une personne chargée de soigner et de conduire les éléphants ;
  • celui qui introduit, guide quelqu’un ;
  • celui qui sert de guide à des touristes ;
  • celui qui défend, soutient une autre personne, une idée, etc.

cornaquer : servir de guide à quelqu’un.

Le nom (un) cornac est emprunté au portugais cornaca issu du cinghalais kūrawa-nāyaka « dresseur d’éléphants ».

cornacée

les cornacées : la famille d’arbres ou d’arbrisseaux, de l’ordre des pmbellales, comprenant notamment le genre Cornus et les espèces aucuba et cornouiller.
une cornacée

un cornus : un genre, un type de la famille des cornacées comprenant une trentaine d’espèces.

Ce nom est dérivé du latin cornus, corni « cornouillier », avec le suffixe -acées.

cornade

une cornade : l’action de donner un coup de corne ; le résultat de cette action, une trace de coup de corne.

Ce nom est dérivé de corne, avec le suffixe -ade.

cornadis

un cornadis : un système de séparation entre les mangeoires en stabulation entravée.

cornage

1. un cornage :

  • l’action de souffler dans une corne ou de sonner du cor ;
  • l’action d’annoncer ainsi l’approche de l’ennemi ;
  • l’action de corner ; le bruit de ce qui corne ;
  • un bruit émanant du larynx et de la trachée, que les chevaux et les bovins font entendre en respirant, dans certaines affections ; l’affection correspondant à ce symptôme ;
  • une respiration sifflante et bruyante témoignant d’une gêne au niveau de la trachée, du larynx ou des bronches ;
  • un charivari qui se fait au mariage d’un veuf ou d’une veuve ;
  • un ronflement ;
  • une mauvaise odeur émanant de la bouche ouverte.

Le nom (un) cornage (1) est dérivé de corner « sonner du cor » et « pour un cheval : faire entendre un râle ».

2. un cornage (2) :

  • l’ensemble des cornes ou des bois d’un animal ;
  • un droit perçu par le seigneur ou par l’abbé sur la vente des bêtes à cornes.

un décornage ou écornage : l’action de couper les cornes ou les cornillons des animaux domestiques.

Le nom (un) cornage (2) est dérivé de corne.

cornaline

une cornaline : une calcédoine ; une agate, une bille.

Le nom (une) cornaline est dérivé de corne.

cornaquer

cornaquer : servir de guide, de cornac, à quelqu’un.

cornard, cornardise

1. un cornard :

  • un cocu ;
  • un chauffard, un automobiliste qui abuse de sa corne ;
  • un désordre ;
  • une erreur.

une cornardise : un cocuage, l’état de cornard, de cocu.

Le nom (un) cornard est dérivé de corne.

2. une (jument) cornarde : qui est atteinte de cornage ;

un (cheval, bovin) cornard : qui est atteint de cornage.

Ce nom est dérivé du verbe corner, avec le suffixe -ard.

corne, corné

une corne, des cornes :

  • les excroissances dures, pointues et coniques, plus ou moins longues et recourbées, qui poussent sur la tête de certains mammifères ruminants ;
  • les excroissances caduques qui poussent sur la tête des cervidés et sont des formations dermiques ;
  • l’extrémité de ces excroissances ;
  • les éléments saillants sur la tête de divers animaux autres que les mammifères ;
  • des excroissances en forme de corne d’animal, que l’on attribue à des divinités, à des êtres chimériques ;
  • des parties, des éléments doubles et/ou protubérants, saillants, voir : CNRTL.

une corne :

  • un appendice unique, planté au milieu du front, avec lequel on représentait l’animal imaginaire et symbolique de pureté, appelé licorne ou unicorne ;
  • la défense du narval, que l’on identifiait à cette corne ;
  • une partie saillante, une protubérance ;
  • une corne d’animal, considérée par rapport à son intérieur creux et à ses utilisations possibles ;
  • un instrument de signalisation servant à appeler ;
  • un avertisseur d’automobile, de bicyclette, etc., constitué à l’origine par un instrument en forme de corne prolongée par une poire en caoutchouc que l’on pressait pour obtenir un son.

une corne de gatte ou corne de Florenville [Belgique] : une variété de pomme de terre de forme allongée et souvent recourbée.

la corne :

  • la substance, à base de kératine, dont est constituée la corne des animaux ;
  • une substance élastique et résistante, utilisée de diverses manières, après qu’on l’a débitée, teinte, etc. ;
  • une substance de même nature que celle des cornes d’animaux, qui se trouve en particulier sous les pieds des chevaux.

elle, il est lamellicorne : a les antennes qui se terminent par des lamelles.

des lamellicornes : un sous-ordre de coléoptères.

un (animal) longicorne : qui a de longues cornes ou de longues antennes.

un (orycte) nasicorne : un insecte.

un nasicorne : une tortue de mer ; un mammifère portant une ou deux cornes sur le nez.

elle, il est palpicorne : a des palpes en forme d’antennes.

les palpicornes : un sous-ordre d’insectes.

Le nom (une) corne vient du latin vulgaire corna, en latin classique cornua, pluriel de cornu (cor).

Voir aussi : cérat(o)- tiré du grec κ ε ́ ρ α ς « corne », céro- tiré du grec κ ε ́ ρ α ς « corne », kérat(o)- tiré du grec κ ε ́ ρ α ς, κ ε ́ ρ α τ ο ς « corne, matière cornée ».

Voir aussi : mégacère (= qui a de grandes cornes ou de grandes antennes), un mégacéros (= un cerf fossile), un monocéros, un rhinocéros, les orthocères (= un groupe de mollusques).

Le nom (un) cor vient du latin classique cornu « corne des animaux ; matière dont elle est faite; objet de corne ou en forme de corne », spécialement « corne du pied des animaux » et « instrument à vent ».

Le nom (une) hornblende (= un minéral) est emprunté à l’allemand Hornblende, composé de Horn « corne » et de Blende déverbal de blenden soit pris au sens propre « éblouir », soit à l’emploi figuré « éblouir, tromper » (voir : blende).

Le nom (une) licorne (= un animal fabuleux) est emprunté à l’italien alicorno « licorne », altération de unicorno, du latin chrétien unicornis « licorne », proprement « qui n’a qu’une corne » en latin classique, calque du grec μ ο ν ο ́ κ ε ρ ο ς. D’où : une licorne de mer (= un narval, un mammifère), licorné (= est virilisé).

Le nom (une) orphie (= une aiguille ou bécassine de mer, un poisson) est emprunté au néerlandais hoornvisch, littéralement « poisson à corne ».

corné

elle est cornée, il est corné :

  • est constitué(e) par de la corne ;
  • comporte de la corne ;
  • a la consistance dure, l’aspect de la corne ;
  • est marqué(e) d’une corne ;
  • dont on a corné, plié le coin ;
  • qui porte des traces de pliure aux coins.

un animal décorné : que l’on a privé de ses cornes.

elle est encornée, il est encorné : a des cornes.

un javart encorné : une lésion qui se situe sous la corne du sabot du cheval.

cornéagène, cornéal

des cellules cornéagènes ou cellules cornéales : chez les insectes, des cellules des organes photosensibles (yeux) qui élaborent, lors de chaque nouvelle mue, la cornéule ou cornée, une sorte de cuticule transparente, ayant un rôle analogue à celui d’une lentille.

corned-beef

un corned-beef : de la viande de bœuf en conserve.

Le mot anglo-américain corned-beef « conserve de viande de bœuf » est composé de corned participe passé de to corn « saler » dérivé de corn « grain de blé, de sel » et de beef « bœuf ».

cornée, cornéen, cornéodermato-osseux, cornéomandibulaire, cornéoptérygoïdien

une cornée :

  • le segment antérieur de la tunique fibreuse de l’œil ;
  • la tunique externe de l’œil, formée par la sclérotique, le blanc de l’œil, anciennement la cornée opaque, et la cornée proprement dite ;
  • en entomologie, voir : CNRTL.

elle est cornéenne, il est cornéen : est de la cornée.
On a lu aussi cornéal.

un anneau cornéen, un apex cornéen, un axe cornéen, une argyrose cornéenne, un astigmatisme cornéen, une brulure cornéenne, une chéloïde cornéenne, la chirurgie cornéenne, une dégénérescence cornéenne, des dépôts cornéens, un diamètre cornéen, un dioptre cornéen, une dystrophie cornéenne, un épithélium cornéen, un fibrocyte cornéen, un histiocytofibrome cornéen, une hypoesthésie cornéenne, une ichtyose-dystrophie prédescemétique cornéenne, un implant cornéen, une incision cornéenne, un kyste dermoïde cornéen héréditaire, une lentille cornéenne, un leucome cornéen, un mésostroma cornéen, une néovascularisation stromale cornéenne, un œdème cornéen, une opacité cornéenne, une pigmentation cornéenne, une prothèse cornéenne, un réflexe cornéen, une résection cornéenne, un staphylome cornéen, les stries cornéennes de Vogt, un stroma cornéen, une taie cornéenne, une topographie cornéenne, une transparence cornéenne, un ulcère cornéen, un vertex cornéen, un vidéotopographe cornéen informatisé

un astigmatisme extracornéen

un anneau intracornéen, des hématomes intracornéens

un angle iridocornéen : l’angle formé par la jonction de l’iris et de la cornée.

une conjonctive paracornéenne

un cercle péricornéen, un réseau veineux péricornéen, des veines péricornéennes

des dépôts rétrocornéens pigmentés, un précipité rétrocornéen

un limbe sclérocornéen, la partie scléro-cornéenne de la sclère

un syndrome cornéodermato-osseux : une dystrophie cornéenne visible dans la première année de la vie avec hyperkératose palmoplantaire, peau épaisse et ongles absents.

un réflexe cornéomandibulaire ou réflexe cornéoptérygoïdien : le mouvement de la mâchoire inférieure du côté opposé à l’œil dont on touche légèrement la cornée, la bouche étant ouverte.

cérato- tiré du grec κ ε ́ ρ α ς « corne » peut être utilisé pour la cornée : une cératocèle (= une hernie de la cornée transparente), un cératotome (= un scalpel avec lequel on incise la cornée transparente dans l’opération de la cataracte), une cératotomie (= une incision de la cornée transparente).

une dystrophie dermochondrocornéenne, la dystrophie dermo-chondro-cornéenne de François

une entocornée

une hématocornée

kérato- tiré du grec κ ε ́ ρ α ς, κ ε ́ ρ α τ ο ς « corne, matière cornée » peut aussi être utilisé pour la cornée : une irido-kératite, elle, il est kératique, une kératite, un kératoanalyseur, une kératocèle, un kératocône, une kérato-conjonctivite, un kératocyte, une kératomalacie, une kératoplastie, une kératoscopie, un kératotome, une kératotomie, une kératose.

une mégalocornée

une microcornée, une cataracte-micro-cornée

une sclérocornée

une dermatose pustuleuse souscornée, la pustulose sous-cornée de Sneddon-Wilkinson

Le nom (une) cornée est emprunté au latin médiéval médical cornea.

cornéenne

une cornéenne : une roche ; un quartz.

Le nom (une) cornéenne est dérivé de corné.

corneillard, corneille, corneillon

un corneillard ou cornillas, cornillat : le petit de la corneille noire et du choucas.

une corneille : un oiseau.

un corneillon : le petit de la corneille ou du corbeau freux.

Signalons que le latin corona est lui-même un emprunt. Il vient du grec korôné, de même sens, mais qui signifie d’abord « corneille ». C’est par analogie avec le bec courbé de l’oiseau que les Grecs ont donné ce nom à de nombreux objets, comme l’extrémité d’un arc ou d’un timon, la poupe d’un navire, ou une couronne. […] Concluons en rappelant que, si aujourd’hui les formes couronne et corneille sont relativement éloignées, tant à l’oral qu’à l’écrit, il n’en est pas de même pour leurs équivalents anglais puisque, outre-Manche, seul un n distingue la corneille (crow) de la couronne (crown). En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) corneille vient du bas latin cornĭcŭla, en latin classique cornīcŭla, dérivé de cornix « corneille ». κ ο ρ ω ́ ν η

Le mot coronoïde (= en parlant d’apophyses humaines ou animales : dont la forme rappelle le bec d’une corneille) est composé du grec κ ο ρ ω ́ ν η « corneille » et de ε ι ̃ δ ο ς « forme ».

Corneille, cornélien, Cornelius

Pierre Corneille : un poète dramatique français.

Il fut un temps, pas si lointain, où le monde se partageait entre partisans de tel ou tel maître à penser, de telle ou telle vedette, de telle ou telle idole. On était pour Sartre ou pour Camus ou, non moins sérieusement, pour les Beatles ou pour les Rolling Stones, pour Anquetil ou pour Poulidor. On oubliait généralement Corneille et Racine. En savoir plus : Académie française.

elle est cornélienne, il est cornélien (1) :

  • est de Pierre Corneille, est composé(e) ou conçu(e) par lui ;
  • est représentative ou représentatif de sa pensée développée dans ses tragédies les plus typiques ;
  • présente une ressemblance avec l’œuvre ou certains aspects de son œuvre ;
  • est caractérisé(e) par un dilemme, par une opposition irréductible entre deux points de vue ;
  • manifeste dans le comportement, une certaine rigueur, une certaine grandeur d’âme ;
  • est caractérisé(e) par des propos denses, tranchants ;
  • développe des idées manifestant de la grandeur d’âme, de l’héroïsme.

elle est cornélienne, il est cornélien (2) : présente un rapport avec un Romain nommé Cornelius.

les Ligures cornéliens : un peuple vaincu par P. Cornelius Cethegus.

les lois cornéliennes : les lois promulguées par Cornelius Sylla.

cornement

un cornement :

  • le bruit de ce qui corne ;
  • un bourdonnement dans l’oreille ;
  • le bruit que fait entendre un tuyau dont la soupape est ouverte.

Le nom (un) cornement est dérivé de corner.

cornemusage, cornemusard, cornemuse, cornemuser, cornemuseur, cornemuseux

un cornemusage : l’action de jouer de la cornemuse.

une cornemuse :

  • un instrument de musique à vent ;
  • l’estomac ;
  • le gosier.

cornemuser : jouer de la cornemuse.

une cornemuseuse, un cornemuseur ou cornemuseux : une joueuse, un joueur de cornemuse.

un cornemuseuse ou musarde, cornemusarde, un cornemuseur ou musard, cornemusard :

  • une paresseuse, un paresseux ;
  • celle, celui qui perd son temps à des choses inutiles.

Le verbe cornemuser est un composé tautologique de corner et de muser au sens de « jouer de la musette », d’où une cornemuse.

corner

A. corner :

  • faire une corne, un pli à un coin en guise de marque ;
  • écorner, abimer ;
  • arranger en forme de corne ;
  • produire un son en soufflant dans une corne, une trompe ou en utilisant un instrument analogue ;
  • produire ou percevoir un son analogue ;
  • actionner l’avertisseur d’un véhicule ;
  • appeler quelqu’un à son de trompe, de corne, de cor, etc. ;
  • annoncer, répandre bruyamment ;
  • dire avec insistance, répéter très fort.

B. corner ou cornancher, cornanchouiller : pour de la viande qui commence à pourrir, par référence à la mauvaise odeur de la corne brulée, puer.

décorner :

  • dégarnir un animal de ses cornes ;
  • redresser les plis d’une feuille de papier, ce qui a été corné.

écorner :

  • endommager un angle, casser, entamer ;
  • décorner.

encorner :

  • blesser à coups de corne ;
  • cocufier.

Le verbe corner est dérivé de corne.

Le verbe écornifler (= épier [Canada], vivre aux dépens des autres) est composé du radical d’écorner probablement au sens d’« amputer », et du moyen français nifler (voir : renifler), avec, peut-être également, l’influence du moyen français rifler « piller ».

A. un corner : un arrangement entre spéculateurs en vue d’obtenir la maitrise du marché d’un produit dont on provoque artificiellement la hausse en acquérant les stocks disponibles.

B. un corner ou coup de pied de coin : au football, une remise en jeu effectuée au bénéfice de l’équipe attaquante, à partir d’un des angles de la surface du terrain.

une sortie en corner ou sortie d’angle, sortie de coin : une sortie de la balle derrière la ligne de but au profit de l’équipe attaquante.

C. [en anglais : corner] un emplacement promotionnel : un espace réservé dans un magasin à la promotion d’un type de produits.

Tout récemment une enseigne invitait sa clientèle à se rendre dans ceux de ses magasins disposant d’un corner beauté. Cette étrange locution, hybride d’anglais et de français suscite l’interrogation. Comment avait bien pu naître ce monstre linguistique ? La crise économique en était sans doute la cause : on avait opéré une réduction drastique du budget consacré à cet exercice difficile qu’est la traduction, de sorte que seul un des deux mots était passé d’une langue à l’autre. Fasse le ciel que la prospérité revienne vite pour qu’enfin nous soit proposée une locution entièrement française ! Académie française.

corn starch, cornstarch

du corn starch ou cornstarch [Québec] : de la fécule de maïs.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

cornet, cornettiste

1. un cornet :

  • un instrument grâce auquel on produit ou amplifie des sons ;
  • un objet de forme conique, servant à contenir quelque chose ;
  • autres sens : CNRTL ;
  • un sachet d’emballage en papier ou en plastique ; son contenu ; voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Enfin, il existe de nombreuses spécificités locales du français parlé dans la région du Grand Est dont l’existence ne doit rien aux dialectes germaniques. C’est notamment le cas du mot cornet (qui désigne un sac en plastique ou en papier, voir à ce sujet notre précédent billet), dont l’usage est une extension, à date ancienne, du mot du français général (qui désigne un objet destiné à contenir quelque chose, voir : TLFi), connu en Suisse romande ainsi qu’en Lorraine. En savoir plus : Français de nos régions.

une, un cornettiste : une, un instrumentiste jouant du cornet à pistons.

Le nom (un) cornet est dérivé de l’ancien français cor(n), corne.

2. un cornet : un tuyau de poêle ou de cuisinière.

Ce nom est dérivé sur le français régional corps ou cor « tuyau de conduite pour l’alimentation d’une fontaine ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

cornette

A. une cornette :

  • une coiffure ;
  • en savoir plus : CNRTL.

B. une cornette : un drapeau, un étendard.

un cornette :

  • un officier qui portait l’étendard de la compagnie ;
  • un officier de certains corps de la maison du roi.

Le nom (une, un) cornette est dérivé de corne.

cornéule

une cornéule ou cornée, facette : chez les insectes, une sorte de cuticule qui à cet endroit du corps est transparente et qui a un rôle analogue à celui d’une lentille. Chaque cornéule fournit une image distincte.

corneur

une corneuse, un corneur :

  • celle, celui qui joue, qui sonne de la corne, du cor, de la trompe ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui arrondit le coin des cartes à jouer ;
  • une jument atteinte de cornage, un cheval atteint de cornage.

une corneuse, un corneur de caissettes : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) d’assembler à la machine les coins des caisses et des cagettes.

Le nom (un) corneur est dérivé de corner.

corneux

un cuir corneux : qui présente, par défaut de tannage, des parties sèches et dures.

cornflakes, corn flakes

des corn flakes ou cornflakes : des flocons grillés, préparés avec de la semoule de maïs.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain corn flakes composé de flakes « flocons, paillettes » et corn « maïs », attesté en 1907.

corniaud

un corniaud :

  • un chien bâtard ;
  • un chien de chasse de mauvaise qualité ;
  • un chien non racé ;
  • une personne de peu de ressources intellectuelles, sotte, niaise.

On a lu aussi corniot et courniaud.

corniche, cornichon

1. une corniche : une bordure, voir CNRTL.

une (route de) corniche : une route aménagée à flanc de montagne.

Le nom (une) corniche (1) est emprunté à l’italien cornice, attesté comme terme d’architecture et au sens d’« étroit gradin horizontal dans une paroi rocheuse », d’origine discutée.

2. une corniche (2) : une classe préparatoire au concours d’entrée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr.

un cornichon :

  • une petite corne ;
  • un andouiller, une ramification des bois des cervidés ;
  • le fruit d’une variété de concombre ; cette plante ; ce qui en a la forme.

une cornichonne, un cornichon :

  • une sotte, une niaise, une nigaude ou un sot, un niais, un nigaud, que l’on dupe facilement ;
  • une candidate, un candidat à St-Cyr.

Le nom (un) cornichon est un dérivé de corne.

cornicole

elle, il est cornicole : vit, croît sur le cornouiller.

Le mot cornicole est forné de corni- du latin cornum « cornouille » et de -cole emprunté au latin -cola, lui-même issu du verbe colo, colis, colere « habiter ».

cornicule, corniculé, corniculum

une cornicule :

  • une petite corne ;
  • pour les insectes, un organe ayant la forme d’une corne.

une fleur corniculée : dont les étamines présentent la forme de pétales roulés en cornet.

un insecte corniculé : qui est doté d’une cornicule.

un corniculum : une poche ossifiée sous la gorge des singes hurleurs ou alouates ; elle sert de caisse de résonnance.

Le nom (une) cornicule est emprunté au latin classique corniculum « petite corne ; petit entonnoir », diminutif de cornu (corne).

cornier, cornière

elle est cornière, il est cornier :

  • est à l’angle de ;
  • forme le coin.

un (arbre) cornier : un arbre choisi pour marquer une borne d’une coupe de bois.

une (jointure) cornière : un chéneau de tuiles, de zinc ou de plomb à la jonction de deux combles.

une cornière : une barre dont la section a la forme d’un L, d’un T ou d’un V.

une (allonge) cornière :

  • une équerre de fer à l’angle d’un coffre, d’un meuble ;
  • un ornement angulaire en équerre.

des cornières : des allonges de poupe.

Les mots cornier et cornière sont dérivés de corne « angle ».

cornification

une cornification ou kératinisation : un dépôt de kératine dans des cellules épidermiques qui durcissent, avec perte du noyau.

cornifle

une cornifle, une cornifle nageante : des plantes.

cornigère

elle, il est cornigère :

  • a des tubercules semblables à des cornes ;
  • est cornu(e).

cornillon

un cornillon :

  • l’apophyse osseuse du pivot frontal des ruminants ;
  • la matière garnissant l’intérieur des cornes des ruminants et utilisée dans l’industrie de la colle et de la gélatine.

Ce nom est dérivé de corne avec les suffixes -ille et -on.

cornilly

un cornilly : un fromage.

corniot

corniot : voir corniaud (ci-dessus).

corniotte

une corniotte : un petit gâteau triangulaire, à base de pâte à choux mêlée de fromage blanc.

Ce nom est dérivé sur corne (en raison de la forme de cette pâtisserie), avec le suffixe -(i)otte, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

cornique

elle ou est cornique : est de la Cornouailles anglaise.

le cornique : l’idiome celtique parlé dans le comté de Cornouailles, en Angleterre, jusqu’au 18ème siècle.

Ce mot est dérivé, avec le suffixe -ique, du radical de Cornouailles qui correspond à celui de l’anglais Cornwall d’après l’anglais cornish.

corniste

une, un corniste : celle, celui qui joue du cor.

cornouaillais, Cornouaille

la ou les Cornouailles : un comté du Royaume-Uni

elle est cornouaillaise, il est cornouaillais : est de la Cornouaille, une région de France, en Bretagne.

une Cornouaillaise, un Cornouaillais

La Cornouailles est une région du sud-ouest de l’Angleterre. Dotée d’un microclimat, elle abrite des palmiers à certains endroits.

Le nom d’origine est Cornwall, l’un des rares toponymes britanniques qui soient traduits en français. Certains auteurs se laissent berner par le s et écrivent les Cornouailles.

Il faut dire que, comme d’habitude, les dictionnaires français ne font rien pour aider le lecteur en indiquant succintement que le nom est féminin, mais sans préciser s’il s’agit d’un pluriel et s’il faut employer l’article ou pas.

La Cornouailles est une région celtique, tout comme le pays de Galles et l’Écosse. On y parlait un dialecte, le cornique, qui est maintenant disparu. On oublie souvent que l’Angleterre était peuplée de Celtes, avant les invasions anglo-saxonnes du Ve siècle. On appelait la grande île la Bretagne. L’arrivée de peuples germaniques a tout bouleversé et les populations celtiques furent refoulées en Écosse, au pays de Galles et en Cornouailles.

Bien des Celtes prirent la fuite et allèrent s’établir dans cette jolie région française, que l’on appelle maintenant… la Bretagne. Évidemment, son nom n’est pas dû au hasard. On ne sera pas surpris d’apprendre que la province bretonne compte une région appelée Cornouaille, dont la graphie se rapproche de sa sœur britannique, à la différence qu’elle ne prend pas de s muet..

En savoir plus : Au cœur du français.

cornouille, cornouiller

une cornouille ou corne : le fruit du cornouiller.

un cornouiller : un arbre ou arbrisseau.

Les noms (une) cornouille et (un) cornouiller sont dérivés de l’ancien français cornolle, lui-même dérivé en -ŭlla du latin cornum, voir : corne « cornouille ».

corn-picker, corn-sheller

[en anglais : corn-picker] une cueilleuse-épanouilleuse : une machine qui cueille les épis de maïs et les dépouille de leurs bractées.

[en anglais : corn-sheller] une cueilleuse-égreneuse ou un cueilleur-égreneur : une machine qui cueille les épis de maïs et les bat pour les égrener.

L’anglo-américain corn-picker (1947) est composé de picker « ramasseuse, cueilleuse » et de corn « maïs ».

cornrows

[en anglais : cornrows] des tresses de tailles variées et collées au cuir chevelu.

cornu, cornual, cornue

elle est cornue, il est cornu :

  • porte une corne ou plusieurs ;
  • autres sens : CNRTL.

une artère cornuale, une glande cornuale : relative à la corne.

une cornue :

  • un récipient formé d’une partie arrondie et d’un col étroit, long et courbé, se terminant en pointe, dont on se sert pour la distillation ;
  • une partie d’un four ;
  • un récipient de bois servant à transporter la vendange ;
  • [Belgique] un chausson aux fruits ou à la crème.

Le mot cornu vient du latin cornutus, dérivé de cornu (corne). D’où une cornue.

cornuo-ampullaire, cornuo-isthmique

une anastomose cornuo-ampullaire : un traitement chirurgical des obturations tubaires isthmiques par suture, le plus souvent microchirurgicale, de l’ampoule tubaire à la corne utérine. Cette technique est délaissée au profit des procréations médicalement assistées à cause de ses mauvais résultats.

une anastomose cornuo-isthmique : un traitement chirurgical des obturations tubaires proximales par suture, le plus souvent microchirurgicale, de l’isthme tubaire sur la corne utérine.

cornupède

elle, il est cornupède : dont les pieds sont garnis de corne.

cornus

un cornus : un genre, un type de la famille des cornacées comprenant une trentaine d’espèces.

Le nom (une) cornacée est dérivé du latin cornus, corni « cornouillier », avec le suffixe -acées.

Corolla

Corolla : l’opercule inférieur d’un œuf de moustique.

corollaire, corollairement

un corollaire :

  • une proposition qui découle à titre de conséquence immédiate d’une autre déjà démontrée ;
  • une vérité qui découle d’une autre, une conséquence nécessaire, une suite naturelle ;
  • un prolongement d’une réflexion antérieure, un argument supplémentaire à l’appui d’une affirmation.

corollairement (1) : à la manière d’un corollaire, en conséquence.

Le nom (un) corollaire est emprunté au latin corollarium, proprement « petite couronne », puis, à l’époque classique « petite couronne donnée comme gratification (surtout aux acteurs) », d’où « don, supplément » et, en bas latin « conséquence supplémentaire d’une démonstration ».

corolle

une corolle : la partie de la fleur formée par l’ensemble de ses pétales, par opposition au calice.

corollairement (2) : en forme de corolle.

C’est donc au latin corona qu’il nous faut remonter. De celui-ci a été tiré un diminutif corolla, « corolle » et, proprement, « petite couronne », dont le dérivé corollarium désignait une petite couronne qu’on donnait aux acteurs comme gratification supplémentaire, et que Boèce introduisit dans la langue des mathématiciens pour nommer une conséquence supplémentaire d’une démonstration, un corollaire. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) corolle est emprunté au latin classique corolla « petite couronne », diminutif de corona.

coron

un coron :

  • un quartier formé par les habitations, identiques et disposées régulièrement, construites pour les mineurs par les compagnies houillères ;
  • un groupe de maisons uniformes dans une cité ouvrière ;
  • des déchets provenant des cardes.

Le nom (un) coron est probablement dérivé de l’ancien français cor « extrémité, coin ».

Corona

1. Corona penis : des papules perlées de la couronne du gland.

Corona radiata : en gynécologie, la partie du cumulus proliger qui accompagne l’ovocyte lorsque celui-ci est expulsé du follicule ; en radiographie pulmonaire, les multiples prolongements « en rayons de soleil » visibles à la périphérie d’un nodule ou d’une masse parenchymateuse.

Corona seborrhoeica : une couronne séborrhéique.

Corona veneris : l’aspect particulier des syphilides secondaires circinées, séborrhéiques, de la bordure du cuir chevelu.

2. une corona : chez les mâles lépidoptères, au niveau des genitalia, une rangée d’épines présente sur le cucullus de la harpe.

coronaire

elle, il est coronaire :

  • se rapporte à une couronne ;
  • rappelle la forme d’une couronne ;
  • est coronarienne ou coronarien, est relative, est relatif aux artères irriguant le cœur ;
  • se rapporte à la couronne, la partie apparente de la dent ;
  • affecte l’os coronaire, l’os de la couronne.

un anévrisme coronaire, une angioplastie coronaire, une artère coronaire, la chaine coronaire stomachique, la circulation coronaire, un débit coronaire, une endoprothèse coronaire, une insuffisance coronaire, un ligament coronaire du foie, le plexus coronaire de Valentin, une réserve coronaire, un sillon coronaire, un sinus coronaire, un spasme coronaire, une valvule coronaire, une veine coronaire

une échographie endocoronaire

un doppler intracoronaire

un cliché rétrocoronaire

Le mot coronaire est emprunté au latin classique coronarius « en forme de couronne », les artères coronaires étant disposées en forme de couronne autour du cœur. Voir aussi : coronar- (ci-dessous).

coronal, coronale

elle est coronale, il est coronal :

  • rappelle la forme d’une couronne ;
  • concerne l’os coronal ;
  • concerne la couronne solaire.

elles sont coronales, ils sont coronaux

un (os) coronal, des coronaux

une (consonne) coronale, des coronales

une éjection de masse coronale ou EMC : une émission éruptive, à partir de la couronne solaire, d’un nuage de plasma qui progresse en se dilatant dans le milieu interplanétaire. Les éjections de masse coronale peuvent atteindre la Terre en quelques jours, provoquant des aurores polaires et des orages magnétiques. Les éjections de masse coronale peuvent également mettre en danger les astronautes, perturber le fonctionnement des engins spatiaux en orbite et affecter les communications radioélectriques et les réseaux électriques.

une incision coronale : une incision chirurgicale circulaire de la peau du pénis un peu en arrière du sillon balano-préputial permettant le refoulement de l’ensemble du fourreau cutané pénien, voie d’abord de la chirurgie réparatrice des corps caverneux ou de l’urèthre pénien.

un jet coronal : une structure fine de plasma issue du Soleil, qui peut subsister pendant une ou plusieurs rotations solaires et qui est observée comme une ligne droite brillante sur le fond du ciel, s’étendant radialement sur plusieurs diamètres solaires.

un plan coronal ou plan frontal

une pulpe coronale : la partie de la pulpe dentaire située dans la cavité de la couronne de la dent.

un trou coronal : la région de la couronne solaire où les lignes de champ magnétique sont ouvertes vers le milieu interplanétaire et dont la densité et la température sont très inférieures à celles du reste de la couronne. La répartition des trous coronaux à la surface du Soleil évolue durant son cycle d’activité jusqu’à se réduire aux deux trous coronaux polaires en période de minimum d’activité solaire.

une suture coronale : l’ensemble des deux sutures fronto-pariétales.

Le mot coronal est emprunté au latin impérial coronalis « qui a rapport à une couronne ».

coronarie, coronarite, coronarocardiaque, coronarographie, coronaropathie

elle est coronarienne, il est coronarien : se rapporte aux artères coronaires.

un pontage coronarien, un syndrome coronarien aigu, une thrombolyse coronarienne

un coronarien : celui qui est atteint de troubles coronariens.

une coronarite : une atteinte infectieuse ou inflammatoire d’une ou de plusieurs artères coronaires.

une fistule coronarocardiaque : une communication anormale d’une artère coronaire avec une cavité cardiaque, le plus souvent droite.

une coronarographie : une étude radiologique des artères coronaires après leur opacification par un produit de contraste iodé hydrosoluble. On a lu aussi coronographie.

une cinécoronarographie

une coronaropathie : une atteinte pathologique d’une artère coronaire.

Ces mots sont dérivés de coronaire.

coronate

les coronates : des cnidaires méduses ayant un sillon circulaire en forme de couronne.
un coronate

coronatus

Conidiobolus coronatus : un micromycète tellurique, responsable, dans les pays tropicaux et subtropicaux, d’atteintes rhino-faciales parfois monstrueuses.

Coronaviridae, coronaviridé, coronavirus

Coronaviridae ou les coronaviridés : la famille de virus à ARN, entourés d’une enveloppe, qui comprend un seul genre, les coronavirus.

un coronavirus : un virus à ARN en forme de couronne.

la (maladie) Covid-19 [Coronavirus disease 2019 « maladie à coronavirus de 2019 »]

le (virus) Covid-19 ou SARS-CoV-2 « Coronavirus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère 2 ».

Au Québec, les médias suivent en majorité la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé qui a décidé de soigner sinon toutes les langues du moins son français en préconisant l’emploi du mot au féminin puisque le d de Covid signifie « disease », mot qui se traduit en français par « maladie ». Linguistiquement correct.

coronelle

une coronelle : un serpent de la famille des colubridés comprenant deux espèces, la coronelle ou couleuvre lisse et la coronelle bordelaise ou couleuvre girondine, plus petite.

Ce nom est emprunté au latin savant coronella, dérivé de corona « couronne » (coronelle a désigné différents objets).

coroner

un coroner : dans les pays anglo-saxons, un officier de police judiciaire.

Homonyme de coroner, l’adjectif coronaire est entré lui aussi dans la quatrième édition de notre Dictionnaire et, lui non plus, n’en est jamais sorti. Coroner et coronaire peuvent être rapprochés pour leur homonymie, mais aussi pour leur origine. L’un et l’autre sont ainsi liés au mot couronne. L’anglais coroner, d’abord attesté sous la forme corowner, est un emprunt de l’anglo-normand coro(u)ner, un dérivé de corone, « couronne ». Cet officier était d’ailleurs appelé, en latin médiéval, custos placitorum coronae, « gardien des plaidoyers de la couronne », tandis que l’adjectif coronaire est une création d’Ambroise Paré, qui a tiré ce mot du latin coronarius, « qui est en forme de couronne », les artères coronaires étant ainsi disposées autour du cœur. En savoir plus : Académie française.

une, un coroner [Québec] : une personne qui, à titre d’officier public, est chargée de déterminer les circonstances d’une mort non naturelle ou en ayant l’apparence, d’ouvrir une enquête le cas échéant, puis de faire rapport aux autorités compétentes.

Un coroner est un officier chargé d’enquêter lorsque survient une mort violente ou dont la cause est inconnue.
Coroner est un mot emprunté à l’anglais et attesté dans cette langue dès le Moyen Âge, qui vient de l’anglo-normand coruner, corouner. Tout comme le mot couronne, il découle de l’évolution du mot latin corona « couronne » (le coroner agit au nom de la Couronne). Coroner est attesté dans la langue française depuis le XVIIe siècle.
Par ailleurs, il ne faut pas confondre coroner avec son homonyme coronaire, adjectif qui signifie « qui a la forme d’une couronne ».

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

coronille

une coronille : une plante.

Le nom (une) coronille est emprunté à l’espagnol coronilla, diminutif de corona (couronne) en raison de la disposition des fleurs de cette plante.

coronium

un coronium : un élément gazeux se trouvant dans la couronne solaire.

coronographe

un coronographe : un instrument d’optique servant à étudier la couronne solaire et la chromosphère.

Le nom (un) coronographe est composé du radical du latin corona « couronne » et de -graphe tiré du radical du grec γ ρ α ́ φ ε ι ν « écrire ».

coronographie

une coronographie : voir coronarographie (ci-dessus).

coronoïde, corronoïdien

elle, il est coronoïde : en parlant d’apophyses humaines ou animales, dont la forme rappelle le bec d’une corneille.

un angle coronoïde, une configuration coronoïde : l’ensemble osseux commandé par l’apophyse coronoïde.

une apophyse coronoïde

une fosse coronoïde (anciennement : fossette coronoïdienne).

un processus coronoïde

un tubercule coronoïdien

Le mot coronoïde est composé du grec κ ο ρ ω ́ ν η « corneille » et de ε ι ̃ δ ο ς « forme ».

coronule

une coronule :

  • le sommet de l’oogone des characées quand les filaments spiralés qui le couvrent se cloisonnent en cinq cellules au sommet ;
  • une couronne ou demi-couronne d’épines garnissant le sommet du coude ou du tibia de quelques insectes ;
  • un crustacé.

Le nom (une) coronule est une adaptation du latin scientifique coronula, diminutif de corona « couronne » en raison de l’aspect des éléments désignés.

corophie

un corophie tourneur : un crustacé.

coropraxie

une coropraxie : une corépraxie, une intervention chirurgicale consistant à recentrer une pupille déplacée.

coroscanner

un coroscanner : une coronarographie virtuelle.

corossol, corossolier

un cachiman ou cachimentier, corossolier réticulé : un arbre tropical, de la famille des anonacées, dont le fruit est le corossol.

un cachiment ou cochiman, corossol : le fruit comestible de cet arbre.

Ce nom vient d’un terme du créole des Antilles.

corozo

un corozo :

  • une substance très dure et blanche, tirée du périsperme des fruits d’un palmier ;
  • un élæis, ce palmier.

Le nom (un) corozo vient d’un mot hispanoaméricain.

-corpographie

une craniocorpographie

corporal

un corporal : un linge utilisé dans la liturgie catholique.
des corporaux

Le nom (un) corporal est emprunté au latin ecclésiastique corporale, dérivé de corpus, ce linge servant à déposer l’hostie.

corporalité

une corporalité : voir corporéité (ci-dessous).

corporate

L’adjectif anglais corporate s’entend de plus en plus en français. Ce mot est issu du latin corporatus, participe passé de corporare « incorporer », et, conformément à son étymologie, il signifie « qui a un esprit de corps ». Cette locution ou d’autres de même sens peuvent avantageusement se substituer à cet anglicisme. Utilisons-les. En savoir plus : Académie française.

corporatif

elle est corporative, il est corporatif :

  • est propre à une corporation ;
  • a la structure d’une corporation ;
  • repose sur les corporations.

L’adjectif corporatif signifie en français « propre à une corporation ». Une corporation est un regroupement de personnes de même profession. Ainsi, on peut parler d’un esprit corporatif, par exemple, au sujet de l’esprit de corps qui anime une association professionnelle, ou encore d’un groupement corporatif, pour désigner une association qui a la structure d’une corporation.
Lorsqu’il est employé pour qualifier ce qui est relatif aux entreprises, aux sociétés de capitaux ou de personnes, aux organismes ou au monde des affaires, corporatif est un anglicisme qu’il convient de remplacer par des mots ou expressions tels que commercial, des affaires, d’affaires, de l’entreprise, d’entreprise, des entreprises, aux entreprises, de la compagnie, du siège social, de la société, social (au sens de « qui est relatif à une société de capitaux ou de personnes »), institutionnel, organisationnel, de l’organisme, de l’organisation.
En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

-corporant, -corporation

un décorporant : une substance chimique utilisée pour éliminer de l’organisme des éléments radioactifs ou chimiques.

une décorporation : un traitement visant à éliminer de l’organisme, au moyen d’une substance chimique à valeur de médicament, des éléments radioactifs ou toxiques qui ont été incorporés.

Le verbe incorporer est emprunté au bas latin incorporare « revêtir d’un corps ; faire entrer dans un corps, adjoindre », « incarner » en latin chrétien.

corporation, corporatisme, corporatiste, corporativement

une corporation :

  • une association de personnes qui exerçaient le même métier, ou une branche de ce métier ;
  • l’ensemble des personnes, éventuellement liées par une association, qui exercent la même profession ;
  • l’ensemble de personnes ayant une activité ou des intérêts communs.

un corporatisme :

  • une organisation économique et sociale de type corporatif ;
  • la doctrine qui préconise cette organisation.

elle, il est corporatiste :

  • est conforme au modèle proposé par le corporatisme ;
  • adhère à la doctrine corporatiste.

une, un corporatiste : celle, celui qui adhère à la doctrine corporatiste.

corporativement : en formant une corporation.

Le nom (une) corporation est probablement emprunté à l’anglais corporation, lui-même emprunté au latin médiéval corporatio.

in corpore

un transport in corpore de stupéfiant : un mode de transport utilisé par un transporteur de drogue illicite pour cacher des sachets ou des capsules de ces substances dans son rectum, en général. La rupture d’un conteneur, parfois au cours d’un toucher rectal de contrôle, dans le corps du porteur peut provoquer sa mort.

corporé

elle est bien corporée, il est bien corporé : est bien bâti(e), est d’apparence vigoureuse.

corporéal

elle est corporéale, il est corporéal :

  • appartient au corps ;
  • en gynécologie-obstétrique, s’applique au corps utérin.

une césarienne corporéale : une césarienne effectuée par incision longitudinale du corps utérin, aujourd’hui exceptionnelle, par opposition à la césarienne effectuée sur le segment inférieur de l’utérus.

une hystérotomie corporéale

une césarienne segmentocorporéale : une intervention césarienne réalisée par une incision longitudinale du segment inférieur de l’utérus.

corporectomie

une corporectomie : une ablation d’un corps vertébral.

corporéité

une corporéité ou corporalité :

  • le caractère de ce qui est corporel, de ce qui a un corps humain, de ce qui est un corps matériel, voir : CNRTL ;
  • le caractère de la perception visuelle qui permet l’impression de volume.

Le nom (une) corporéité est emprunté au latin médiéval corporeitas, lui-même dérivé du latin classique corporeus « qui appartient au corps » et « qui a un corps ». Le nom (une) corporalité est emprunté au latin chrétien corporalitas « nature corporelle, matérialité ».

corporel, corporellement

elle est corporelle, il est corporel :

  • a un corps humain, a la forme d’un corps humain ;
  • est relative, est relatif au corps humain ;
  • a la nature d’un corps, est matérielle ou matériel.

le schéma corporel : l’image que le sujet a de son corps.

des biens corporels : des biens matériels susceptibles d’appropriation.

une circulation extracorporelle, une lithotripsie extracorporelle, un lithotriteur ou lithotripteur extracorporel, une photochimiothérapie extracorporelle

une irradiation hémicorporelle : une irradiation visant la moitié supérieure ou inférieure du corps.

corporellement :

  • de manière corporelle ;
  • en forme de corps humain, sous une forme humaine.

Le mot corporel est emprunté au latin classique corporalis.

corporence, corporent

une corporence :

  • la corpulence, la taille d’une personne ;
  • l’allure d’une personne.

elle est corporente : est corpulente ; il est corporent : est corpulent. [Canada]

Le nom (une) corporence est probablement une déformation de corpulence, sous l’influence de corporel et de corporu « corpulent ».

corporification, corporifier, corporisation, corporiser

une corporification ou corporisation :

  • l’action de corporifier, de corporiser un corps fluide, de l’amener à l’état de solide ;
  • l’action de rendre sensible, matériel ;
  • le fait de prendre une forme matérielle.

corporifier ou corporiser :

  • amener un corps fluide à l’état de corps solide ;
  • fixer une substance éparse à l’état de corps non divisé ;
  • matérialiser, donner une forme corporelle humaine à.

Les verbes corporifier et corporiser sont des dérivés savants du latin corpus, corporis « corps ».

corps, corps-à-corps, corpsard, corps-mort

A. un corps : chez les êtres vivants organisés, l’ensemble des parties matérielles constituant l’organisme, siège des fonctions physiologiques et, chez les êtres animés, siège de la vie animale.

B. un corps : le corps humain du point de vue de son anatomie et de son aspect extérieur, ou du point de vue de la physiologie, sous le rapport de la santé, de la maladie et des différentes phases de son développement, ou du point de vue de la motricité en général ou appliquée aux exercices physiques, à la lutte, ou en tant que symbole de la vie.

C. un corps :

  • un ensemble ;
  • ce qui constitue l’élément central et essentiel de quelque chose ;
  • un objet matériel quel qu’il soit.

D. un corps : un groupe de personnes constitué en ensemble plus ou moins organisé du fait de liens divers, d’intérêts communs et solidaires.

E. un corps : un ensemble organisé d’entités matérielles ou intellectuelles.

prendre corps :

  • devenir perceptible, sensible, comme matériel ;
  • se matérialiser ;
  • prendre forme, se préciser, devenir consistant, prendre de l’importance et de la réalité.

voir : CNRTL.

un corps d’annonce : [communication / publicité] le texte constituant la partie informative d’un message publicitaire imprimé. En anglais : body copy. Voir aussi : accroche, signature. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.

un corps de Flemming : [biologie cellulaire] une structure protéique située au milieu du pont intercellulaire reliant deux cellules filles avant leur séparation en fin de division cellulaire. On trouve aussi, dans le langage professionnel, les termes « corps central » et « corps intermédiaire ». En anglais : Flemming body, midbody. Journal officiel de la république française du 18 aout 2023.

un corps de propulseur : [spatiologie / propulsion] l’enveloppe d’un propulseur à propergol solide. Le corps de propulseur est dit « nu » avant la préparation pour le chargement du propergol, « chargé » quand le propergol y a été introduit. En anglais : engine body ; jet body ; motor body. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

un corps de rentrée : [spatiologie – défense] la pPartie d’un missile balistique ou d’un spationef qui effectue une rentrée dans l’atmosphère, constituée du bouclier thermique, de la charge utile, et du dispositif de stabilisation. En anglais : reentry vehicle. Voir aussi : système de rentrée. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un corps émoussé : [aérodynamique – spatiologie] un objet dont le nez ou le bord d’attaque présente une forme arrondie de sorte que son déplacement dans un fluide, à vitesse supersonique, provoque une onde de choc détachée de sa surface. Dans le cas d’un engin aérospatial, la forme arrondie vise à abaisser la température maximale de sa surface au prix d’une diminution de sa portance et d’une augmentation de sa traînée. En anglais : blunt body. Voir aussi : corps portant. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

un corps migrant : [nucléaire / fission] un élément de petite taille détaché d’un équipement ou introduit par erreur, qui est entraîné par le fluide d’un circuit de réacteur nucléaire. Un corps migrant peut être, par exemple, une vis ou un petit outil. En anglais : loose part. Voir aussi : dispositif antidébris. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

un (corps) planétésimal : [astronomie / astrophysique] un petit corps solide qui pourrait, par accrétion, participer à la formation des planètes. En anglais : planetesimal. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

un corps portant : [aérodynamique – spatiologie] un engin aérospatial possédant, à vitesse hypersonique, une portance qui lui assure une bonne manœuvrabilité lors de la rentrée atmosphérique. En anglais : lifting body. Voir aussi : corps émoussé, rentrée atmosphérique. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

un corps-à-corps :

  • un combat en saisissant l’adversaire directement au corps ;
  • un combat de très près.

corps et âme(s) : Dictionnaire des difficultés de la langue française

une corpsarde, un corpsard : une ingénieure polytechnicienne, un ingénieur polytechnicien qui a fait une école d’application.

un corps-mort : un dispositif de mouillage attaché à un point fixe.

un anticorps : une protéine plasmatique de la classe des immunoglobulines, sécrétée par les plasmocytes en réponse à un antigène introduit dans l’organisme et réagissant spécifiquement à l’antigène qui a déclenché sa formation.

un garde-corps ou garde-fou : une barrière pour empêcher de tomber.

un haut-le-corps :

  • un bond instinctif, un saut brusque et imprévu d’un cheval qui se cabre ;
  • un brusque redressement instinctif du haut du corps, un raidissement involontaire ;
  • un haut-le-cœur.

un justaucorps :

  • un vêtement qui épouse la forme du corps ;
  • un vêtement qui était serré à la taille.

à mi-corps :

  • jusqu’au milieu du corps ;
  • jusqu’au niveau de la taille ;
  • à mi-hauteur.

un (véhicule) monocorps : dont le profil est continu.

Mais durant des milliers d’années, voire des dizaines de milliers d’années, c’est réellement avec son corps que l’homme comptait : « Bientôt Naoh sut qu’il y avait au moins trois fois autant de guerriers que de doigts à ses deux mains », écrit ainsi Rosny aîné dans La Guerre du feu. C’est aussi son corps qui lui fournissait l’essentiel des unités de mesure. En savoir plus : Académie française.

En latin savant, « vingt » se disait viginti et, en latin populaire, vinti. Au Moyen Âge, on écrivait « vint », qui était la forme venant naturellement de vinti ; mais, à la Renaissance, on a voulu montrer que « vingt » venait de la forme savante viginti. On a donc rajouté un g à vint pour en faire la forme que nous connaissons aujourd’hui : « vingt ». Le cas de « vingt » n’est pas isolé. On a un phénomène semblable avec le nom « corps », écrit cors au Moyen Âge et auquel on a rajouté un p à la Renaissance pour faire « corps » et rappeler que ce nom venait du latin corpus. Académie française.

Le nom (un) corps vient du latin classique corpus.

Voir aussi :

  • cors-, de l’ancien français cors (corps) : corsage, corsé, corser, corset, corseter,…
  • soma- dérivé du grec σ ω ̃ μ α « corps » ;
  • -some tiré du grec -σ ω μ ο ς, de σ ω ̃ μ α « corps ».

Le nom (un) eudémis (= un papillon) est composé de eu-, en grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien ») et -démis, du grec δ ε ́ μ α ς « corps, taille ».

corpulence, corpulent

une corpulence :

  • l’ampleur du corps ;
  • une disproportion exagérée de la grosseur par rapport à la hauteur, à la taille.

elle est corpulente, il est corpulent :

  • est trop forte, trop grosse ; est trop fort, trop gros ;
  • dont le corps dépasse en poids, en volume la proportion convenable.

corpus

un corpus :

  • un recueil réunissant ou se proposant de réunir, en vue de leur étude scientifique, la totalité des documents disponibles d’un genre donné ;
  • un répertoire scientifique ;
  • un ensemble de textes établi selon un principe de documentation exhaustive, un critère thématique ou exemplaire en vue de leur étude linguistique.

un habeas corpus : une loi votée au XVIIe siècle par le Parlement anglais et garantissant la liberté individuelle, qui évite l’arbitraire de la détention par une justification judiciaire de celle-ci en donnant le droit au détenu de comparaitre immédiatement.

un sous-corpus : une partie d’un corpus.

corpusculaire, corpusculairement, corpuscule

elle, il est corpusculaire : a rapport aux corpuscules, aux atomes.

une cause extracorpusculaire

une cause intracorpusculaire

corpusculairement : de manière corpusculaire.

un corpuscule :

  • un élément de la matière, un corps d’une extrême ténuité ;
  • un élément anatomique de très petites dimensions.

voir : CNRTL.

Le nom (un) corpuscule est emprunté au latin corpusculum « atome » à l’époque classique et, en latin impérial, « corps d’une extrême ténuité ».

corpus delicti

un corpus delicti : un élément matériel indispensable avec l’élément légal (texte d’incrimination) et l’élément moral (intention délictueuse ou faute pénale) pour constituer toute infraction.

Cette expression latine est composée de corpus « corps, réalité » et du génitif de delictum, delicti « délit ».

corral

un corral :

  • un enclos où est parqué le gros bétail ;
  • un domaine agricole ;
  • une cour attenant aux arènes où sont parqués les taureaux de combat.

des corrals

Le nom (un) corral est emprunté à l’hispano-américain corral, correspondant à l’espagnol de la Péninsule corral « cour intérieure, etc. », qui, de même que l’ancien provençal corral « espace, enclos », est d’origine incertaine.

Le nom (un) kraal (= un village de huttes chez les Hottentots ; un enclos pour le bétail en Afrique du Sud) vient d’un mot néerlandais, lui-même emprunté à l’espagnol corral et au portugais curral, signifiant tous deux « cour intérieure, enclos ».

corrasion

une corrasion : une érosion de la roche et du sol par l’action mécanique des fragments de roche mis en mouvement par le vent ou l’eau.

Ce nom est emprunté, par l’intermédiaire de l’allemand Korrasion, à l’anglais corrasion, un dérivé savant de to corrade « amasser, ratisser » d’après le radical du supin corrasum du latin corradere «racler, amasser», attesté en 1611 au sens de « action de ratisser, d’amasser » puis depuis 1875 en géomorphologie.

corréactologie, corréactologue

une corréactologie : la méthode des corréactologues prétendant changer la densité du réseau cellulaire du corps.

correct, correctement

elle est correcte, il est correct :

  • est conforme à la norme, ne comporte pas d’écart par rapport à la norme ;
  • est exact(e).

elle est hypercorrecte, il est hypercorrect : est (re)construite ou (re)construit linguistiquement de manière erronée.

elle est incorrecte, il est incorrect :

  • n’est pas correct(e) ;
  • est fautive ou fautif, est impropre ;
  • n’est pas faite ou fait selon les règles, selon la bienséance ;
  • est écrite, exprimée, exécutée avec maladresse ; est écrit, exprimé, exécuté avec maladresse ;
  • n’est pas exact(e) ;
  • manque de politesse, de savoir-vivre, de loyauté.

correctement : d’une manière correcte.

incorrectement : d’une manière incorrecte.

Le mot correct est emprunté au latin correctus « qui a été corrigé, amélioré », du participe passé de corrigo (corriger).

correcteur

une correctrice, un correcteur :

  • celle, celui qui corrige des défauts, qui rectifie des erreurs ;
  • celle, celui qui inflige une correction corporelle.

un correcteur ou une correctrice : un dispositif.

un correcteur orthographique : un logiciel.

elle est correctrice, il est correcteur : a pour but et pour résultat de rectifier une erreur, de corriger un défaut, d’améliorer le fonctionnement d’un appareil, d’un organe.

Le mot correcteur est emprunté au latin classique corrector « celui qui corrige, réforme quelque chose, quelqu’un, censeur ».

correctible

elle, il est correctible : est améliorable, corrigible.

correctif

elle est corrective, il est correctif : apporte une correction à quelque chose, une amélioration à un fonctionnement défectueux.

La même hésitation peut exister dans le choix de l’adjectif : correcteur ou correctif ? Si certains contextes exigent plus clairement l’un que l’autre, d’autres pourraient admettre les deux. En consultant les dictionnaires, il semble que la distinction pourrait être que correcteur se dit de choses (appareils, instruments, opérations) qui servent à corriger, conçues pour redresser, alors que correctif se dirait de choses qui visent à corriger, qui peuvent corriger (peut-être de manière moins instantanée). Il faut admettre toutefois que cette nuance est parfois bien difficile à percevoir. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un correctif :

  • ce qui apporte en tout domaine (physique, moral, politique, social, scientifique) une correction, une rectification ;
  • ce qui atténue par compensation, la dureté, la sévérité, l’amertume de quelque chose ;
  • ce qui constitue la contrepartie ou l’antidote de quelque chose.

Le mot correctif est emprunté au bas latin correctivus « qui a le pouvoir de corriger ».

correction

une correction :

  • l’action de rectifier, d’amender, de ramener à la règle ;
  • un examen d’un devoir, d’une épreuve ;
  • un relevé et une rectification des erreurs qu’ils comportent ;
  • une opération effectuée en vue de la modification et de l’amélioration d’une chose ;
  • une rectification apportée à un calcul, à une mesure, à une observation pour obtenir un résultat exact ;
  • une peine, un châtiment infligé(e) en compensation d’une faute ;
  • une conformité à un modèle, à un ensemble de principes ou de règles ;
  • une application de ces principes ou de ces règles.

une correction physiologique : [audiovisuel – acoustique] sur un amplificateur de haute fidélité, le dispositif permettant de relever le niveau sonore d’une bande de fréquences, des graves aux aiguës. La correction physiologique se fonde sur un spectre préétabli adapté à la physiologie de l’oreille humaine. Le synonyme « contour » est aujourd’hui désuet. En anglais : loudness. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

On a parfois du mal à choisir entre les termes correction et correctif. Cette hésitation s’explique aisément puisque les deux noms possèdent des emplois qui sont souvent très proches. Commençons par la distinction la plus facile : seul correction fait référence à l’« action de corriger ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Révision linguistique et correction d’épreuves : Office québécois de la langue française.

une hypercorrection :

  • une reconstruction fautive d’une forme linguistique qui conduit à une forme hypercorrecte ;
  • la forme ainsi obtenue ;
  • le fait, pour un locuteur, d’outrepasser de façon non fautive mais révélatrice, certains usages linguistiques appartenant au style réputé correct et soigné.

une incorrection :

  • un manque de correction, de respect des règles, de savoir-vivre ;
  • une faute, un défaut, une maladresse, une grossièreté, une impolitesse, une indélicatesse.

Le nom (une) correction est emprunté au latin classique correctio « action de corriger, de redresser quelque chose » « réprimande, rappel à l’ordre, châtiment ».

correctionnalisation, correctionnaliser, correctionnel, correctionnelle, correctionnellement

une correctionnalisation : une transformation d’un crime en délit, de telle sorte qu’il puisse être jugé par un tribunal correctionnel.

correctionnaliser : réduire un crime au rang de délit.

elle est correctionnelle, il est correctionnel :

  • a pour effet de produire une amélioration ;
  • a le caractère d’une peine, d’un châtiment ;
  • a rapport aux infractions nommées délits, par opposition aux crimes et aux contraventions.

la correctionnelle : un tribunal correctionnel.

être jugé en correctionnelle

correctionnellement : selon la juridiction correctionnelle.

correctitude

une correctitude : une régularité, un bon agencement.

le Corrège, corrégien

elle est corrégienne, il est corrégien :

  • est propre au Corrège, est caractéristique de son art ;
  • est à la manière du Corrège, présente une ressemblance avec l’art du Corrège.

Antonio Allegri, dit il Correggio en italien et le Corrège en français : un peintre italien.

corrégidor

un corrégidor : le premier magistrat de l’ordre administratif et judiciaire des villes de l’ancienne Espagne et des pays sous juridiction espagnole, où ne résidait pas de gouverneur.

Le nom (un) corrégidor est emprunté à l’espagnol corregidor, de même sens, lui-même dérivé de corregir « corriger ».

corrélat, corrélatif, corrélation, corrélationnel, corrélativement, corrélativité, corréler

un corrélat : un terme d’une corrélation, d’une relation.

elle est corrélative, il est corrélatif :

  • est en corrélation ; dépend, découle d’autre chose ;
  • s’oppose directement à une notion donnée et est impliqué(e) intellectuellement par celle-ci ;
  • est en relation de simultanéité, accompagne quelque chose, varie en même temps qu’autre chose.

une corrélation : un rapport existant entre deux choses, deux notions, deux faits dont l’une, un implique l’autre et réciproquement.

elle est corrélationnelle, il est corrélationnel : concerne une corrélation.

corrélativement : de façon corrélative.

une corrélativité : l’état de ce qui est en corrélation.

corréler :

  • mettre en corrélation ;
  • être en corrélation.

je corrèle, tu corrèles, il corrèle, nous corrélons, vous corrélez, ils corrèlent ;
je corrélais ; je corrélai ; je corrèlerai ou corrélerai ; je corrèlerais ou corrélerais ;
j’ai corrélé ; j’avais corrélé ; j’eus corrélé ; j’aurai corrélé ; j’aurais corrélé ;
que je corrèle, que tu corrèles, qu’il corrèle, que nous corrélions, que vous corréliez, qu’ils corrèlent ;
que je corrélasse, qu’il corrélât, que nous corrélassions ; que j’aie corrélé ; que j’eusse corrélé ;
corrèle, corrélons, corrélez ; aie corrélé, ayons corrélé, ayez corrélé ;
(en) corrélant.

Le mot corrélatif est probablement emprunté au latin médiéval correlativus « corrélatif ».

Le nom (une) corrélation est emprunté au bas latin correlatio « relation mutuelle ».

correspondance, correspondancier, correspondant, correspondre

  • A. un rapport, une corrélation.
  • B. une communication.

A. une correspondance (1) :

  • un rapport entre des choses, des personnes ;
  • une association, un rapport logique, une corrélation entre deux ou plusieurs choses ;
  • un rapport de conformité, de convenance ;
  • un rapport d’analogie ;
  • un rapport de symétrie.

elle est correspondante, il est correspondant :

  • correspond à quelque chose ;
  • s’y rapporte, est en corrélation ;
  • est conforme, convient ;
  • est analogue, semblable, équivalente ou équivalent ;
  • est symétrique.

le correspondant (1) : ce qui est analogue, équivalent, semblable.

correspondre (1) :

  • être en rapport ;
  • être associé par des liens naturels, logiques, ou de cause à effet ;
  • être en rapport de conformité, de convenance ;
  • être en rapport d’analogie, d’équivalence par nature ou par fonction ;
  • être en rapport de symétrie, de proportion ;
  • être identique, représenter.


je corresponds, tu corresponds, il correspond, nous correspondons, vous correspondez, ils correspondent ;
je correspondais ; je correspondis ; je correspondrai ; je correspondrais ;
j’ai correspondu ; j’avais correspondu ; j’eus correspondu ; j’aurai correspondu ; j’aurais correspondu ;
que je corresponde, que tu correspondes, qu’il corresponde, que nous correspondions, que vous correspondiez, qu’ils correspondent ;
que je correspondisse, qu’il correspondît, que nous correspondissions ; que j’aie correspondu ; que j’eusse correspondu ;
corresponds, correspondons, correspondez ; aie correspondu, ayons correspondu, ayez correspondu ;
(en) correspondant.

B. une correspondance (2) :

  • un rapport de communication ;
  • une communication entre plusieurs lieux ;
  • une concordance d’horaire établie entre deux moyens de transport pour assurer des liaisons rapides ;
  • une relation, une communication entre des personnes par échange de lettres, messages, etc. ;
  • un ensemble de lettres envoyées ou reçues par quelqu’un ;
  • une chronique, une rubrique.

une correspondancière, un correspondancier : une employée, un employé chargé(e) de la correspondance dans une entreprise, une administration.

une correspondante, un correspondant (2) :

  • celle, celui avec qui on est en relation épistolaire ou téléphonique ;
  • celle, celui avec qui une personne, une société est en relation d’affaires et qui est chargé(e) de la représenter ;
  • celle, celui qui est en relation avec une société savante et qui lui est attaché(e) par ce titre ;
  • celle, celui qui s’engage, vis-à-vis de la famille et de l’établissement scolaire, à veiller sur un élève interne ;
  • celle, celui qui est chargé(e) par un journal de transmettre des informations sur les évènements survenant dans son lieu de résidence.

un correspondant en valeurs du Trésor ou CVT : [finance] un établissement ayant obtenu un statut particulier relatif à l’émission, au placement et au marché secondaire des valeurs du Trésor. Les correspondants en valeurs du Trésor sont sélectionnés par l’État pour l’importance de leurs souscriptions aux émissions de titres de la dette publique, pour leur capacité à les placer en France et à l’étranger. Ils s’engagent à soumissionner régulièrement aux adjudications, à contribuer en permanence à la liquidité du marché secondaire et à effectuer progressivement la tenue du marché des titres de la dette publique. Les correspondants en valeurs du Trésor ont naturellement vocation à obtenir le statut de spécialistes en valeurs du Trésor. En anglais : reporting dealer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

correspondre (2) :

  • être en relation, en communication ;
  • être en concordance d’horaire ;
  • avoir des relations, communiquer avec quelqu’un ;
  • envoyer des articles à un journal.

Le nom (une) correspondance est dérivé du radical de correspondant, participe présent de correspondre.

Le verbe correspondre est emprunté au latin médiéval médiéval correspondere « correspondre, s’harmoniser » « payer de retour » « rendre compte de ».

Corrèze, corrézien

la Corrèze : une rivière et un département de France.

elle est corrézienne, il est corrézien : est du département de la Corrèze, en France.
une Corrézienne, un Corrézien

corricolo

un corricolo : une voiture légère, d’origine napolitaine, à deux roues, attelée d’un cheval et que le cocher conduisait debout.

Les mots italiens corricolo désignant ce type de voiture, et curricolo « charrette » viennent du latin classique curriculum « course » puis « char ».

corrida

une corrida :

  • un spectacle au cours duquel un matador est opposé, successivement, à plusieurs taureaux ;
  • ce qui y est comparé.

une corrida pédestre : une course de fond qui se déroule dans les rues d’une ville.

Le mot espagnol corrida « course » puis « course de taureaux » est dérivé de correre (courir).

corridor

un corridor :

  • un passage plus ou moins étroit, mais plus long que large, qui, dans une habitation, donne accès, de plain-pied, à une partie de l’édifice, le plus souvent à une pièce ou à plusieurs pièces qui s’ouvrent sur lui ;
  • un moyen d’accès à quelque chose, voir : CNRTL :
  • un espace géographique dans lequel les régions sont parfaitement interconnectées par des liaisons terrestres ou maritimes plurimodales ; une voie de transit au régime administratif particulier facilitant le passage des marchandises lorsque les conditions géopolitiques sont défavorables, lorsque les territoires sont enclavés), en savoir plus : Géoconfluences

un corridor humanitaire

un corridor biologique ou biocorridor : [environnement – biologie] un espace reliant des écosystèmes ou des habitats naturels, qui permet le déplacement des espèces ainsi que le brassage génétique de leurs populations. En anglais : biocorridor. Voir aussi : écosystème. Journal officiel de la République française du 01/02/2011. 

un corridor de fret : [transports et mobilité / transport ferroviaire] une infrastructure exploitée en commun par plusieurs gestionnaires pour permettre la circulation de trains de fret sur un même itinéraire ; par extension, l’ensemble des sillons horaires correspondants. En anglais : freight corridor ; freight freeway ; freightway. Voir aussi : sillon horaire. Journal officiel de la République française du 21/10/2004.

La notion de corridor écologique vient de la prise en compte du fonctionnement en réseau des habitats écologiques, supports des écosystèmes. Une protection surfacique, en aires délimitées, risque de ne pas tenir compte du cycle de vie des différentes espèces animales, qui peuvent avoir besoin de sites différents pour naître, se nourrir, s’abriter, se reproduire… De même les espèces végétales sont mobiles dans leur cycle de vie ou, à l’échelle de l’espèce, dans leur manière de se disséminer. En savoir plus : Géoconfluences.

un corridor écologique nocturne [environnement – biologie] un corridor biologique où l’éclairage artificiel nocturne est limité de manière à ne pas perturber les conditions écologiques nécessaires à certaines espèces animales et végétales. Dans un corridor écologique nocturne, un éclairage limité est maintenu s’il est indispensable à la sécurité humaine. Voir aussi : corridor biologique, empreinte lumineuse, pollution lumineuse, réserve de ciel étoilé, trame noire. Journal officiel de la République française du 4 aout 2022.

Le nom (un) corridor est emprunté à l’ancien italien corridore « passage étroit entre un local et un autre », proprement « lieu où l’on court », dérivé de correre (courir).

corrigé, corrigeable, corriger, corrigeur, corrigibilité, corrigible

un corrigé :

  • une correction d’un devoir, une rectification des fautes, des erreurs, des inexactitudes, des impropriétés ;
  • une version-modèle d’un devoir correct proposé à des élèves.

elle, il est corrigeable : peut être corrigé(e).

corriger :

  • faire disparaitre ou relever un écart par rapport à une norme en vue de la rétablir ou de la faire respecter ;
  • rectifier ce qui est fautif, inexact, déficient ;
  • tempérer une imperfection, un défaut, l’atténuer ou le faire disparaitre ;
  • réprimander ;
  • châtier.

je corrige, tu corriges, il corrige, nous corrigeons, vous corrigez, ils corrigent ;
je corrigeais ; je corrigeai ; je corrigerai ; je corrigerais ;
j’ai corrigé ; j’avais corrigé ; j’eus corrigé ; j’aurai corrigé ; j’aurais corrigé ;
que je corrige, que tu corriges, qu’il corrige, que nous corrigions, que vous corrigiez, qu’ils corrigent ;
que je corrigeasse, qu’il corrigeât, que nous corrigeassions ; que j’aie corrigé ; que j’eusse corrigé ;
corrige, corrigeons, corrigez ; aie corrigé, ayons corrigé, ayez corrigé ;
(en) corrigeant.

se corriger :

  • s’apporter mutuellement une correction, s’améliorer mutuellement ;
  • s’infliger à soi-même une correction, se débarrasser d’un défaut.

je me corrige, tu te corriges, il se corrige, nous nous corrigeons, vous vous corrigez, ils se corrigent ;
je me corrigeais ; je me corrigeai ; je me corrigerai ; je me corrigerais ;
je me suis corrigé(e) ; je m’étais corrigé(e) ; je me fus corrigé(e) ; je me serai corrigé(e) ; je me serais corrigé(e) ;
que je me corrige, que tu te corriges, qu’il se corrige, que nous nous corrigions, que vous vous corrigiez, qu’ils se corrigent ;
que je me corrigeasse, qu’il se corrigeât, que nous nous corrigeassions ; que je me sois corrigé(e) ; que je me fusse corrigé(e) ;
corrige-toi, corrigeons-nous, corrigez-vous ; sois corrigé(e), soyons corrigées, soyons corrigés, soyez corrigé(e)(es)(s) ;
(en) se corrigeant.

elles se sont corrigées, elles sont corrigées.

elles se sont corrigé les défauts, elles ont corrigé les défauts, elles se les sont corrigés.

une corrigeuse, un corrigeur : une ouvrière, un ouvrier d’une imprimerie.

une corrigibilité : la qualité d’une personne, d’une chose corrigible.

elle, il est corrigible :

  • peut être corrigé(e), est susceptible de s’améliorer ou d’être amélioré ;
  • est susceptible d’être corrigé(e), rectifié(e).

elle, il est incorrigible :

  • ne peut pas être corrigé(e) ;
  • ne parvient pas à se corriger ;
  • est persistante ou persistant, incurable.

incorrigiblement : d’une manière incorrigible.

Le verbe corriger est emprunté au latin classique corrigere « redresser » au figuré « redresser, réformer, améliorer (un défaut, une erreur, un écrit…) ».

corrigiole

une corrigiole à feuilles de téléphium : une sarghine, une plante.

corroborant, corroboratif, corroboration, corroborer

A. fortifier, redonner des forces.

B. confimer, prouver.

A. elle est corroborante, il est corroborant (1) : corrobore, fortifie.

un corroborant (1) : un moyen médicinal ou alimentaire qui a la propriété de relever les forces abattues et de les soutenir pendant quelque temps.

un (aliment, remède) corroboratif (1) : qui donne des forces, qui augmente les forces.

une corroboration (1) : l’action de corroborer ; son résultat.

corroborer (1) :

  • rendre plus fort, donner de la vigueur, fortifier par l’alimentation, par un remède, etc. ;
  • ajouter de la force à, rendre plus ferme ;
  • donner son approbation à une suggestion, acquiescer.

B. elle est corroborante, il est corroborant (2) : confirme, appuie.

un corroborant (2) : un élément prouvant la vérité d’une théorie, etc.

un terme corroboratif (2) (en grammaire).

un moyen corroboratif : qui sert à corroborer, qui a la vertu de corroborer.

une corroboration (2) : l’action de corroborer ; son résultat.

une corroboration d’une preuve, une formule de corroboration

corroborer (2) : rendre probant, apporter une preuve de la vérité ou de l’exactitude de quelque chose.

Le verbe corroborer est emprunté au latin classique corroborare « donner force à, confirmer ».

corrobori, corroborie

un corrobori ou une corroborie :

  • chez les aborigènes australiens, un lieu de réunion consacré à des réjouissances communes dont les chants et les danses forment le fond ;
  • ces réjouissances communes.

Le nom (une) corroborie ou un corrobori est emprunté à l’anglais corroboree « nom de la danse propre aux aborigènes australiens »; du nom primitif de cette danse dans la langue de Port Jackson.

corrodant, corrodation, corrodé, corroder

elle est corrodante; il est corrodant : a la propriété de corroder.

un corrodant : une substance capable de corroder.

une corrodation : une corrosion ; l’action de corroder ; son résultat.

elle est corrodée, il est corrodé :

  • est détruite ou détruit par la corrosion ;
  • est détruite ou détruit progressivement.

corroder :

  • détruire progressivement et irrémédiablement par une action chimique ou physique ;
  • altérer progressivement et irrémédiablement.

Le verbe corroder est emprunté au latin classique corrodare « ronger » (spécialement en parlant d’animaux), de rodere « ronger », avec le préfixe cum intensif.

Corrodentia

Corrodentia : une ancienne appellation des insectes psocoptères.

corroi, corroierie

un corroi :

  • une préparation donnée à une matière par battage, étirage et foulage ;
  • une façon donnée au cuir ; un enduit obtenu par corroyage ;
  • un lit de terre glaise ou de béton pilonné dont on revêt le fond et les parois d’un réservoir, d’un bassin, d’un canal, etc. pour assurer l’étanchéité.

la corroierie :

  • l’industrie, la technique du corroyage des cuirs et des peaux ;
  • le travail du corroyeur.

une corroierie : un atelier ou un bâtiment dans lequel se fait le corroyage des cuirs et des peaux.

voir : corroyer (ci-dessous).

corrompre, corrompu

corrompre :

  • changer l’état naturel de quelque chose en le rendant mauvais ;
  • apporter une modification dans la substance ou la forme de certains matériaux ;
  • altérer la valeur d’une structure concrète ou abstraite, la changer en mal ;
  • affaiblir ou détruire une valeur ;
  • dénaturer, altérer ;
  • pousser quelqu’un à agir contre son devoir, sa conscience, par des dons, des promesses, la persuasion.

je corromps, tu corromps, il corrompt, nous corrompons, vous corrompez, ils corrompent ;
je corrompais ; je corrompis ; je corromprai ; je corromprais ;
j’ai corrompu ; j’avais corrompu ; j’eus corrompu ; j’aurai corrompu ; j’aurais corrompu ;
que je corrompe, que tu corrompes, qu’il corrompe, que nous corrompions, que vous corrompiez, qu’ils  corrompent ;
que je corrompisse, qu’il corrompît, que nous corrompissions ; que j’aie corrompu ; que j’eusse corrompu ;
corromps, corrompons, corrompez ; aie corrompu, ayons corrompu, ayez corrompu :
(en) corrompant.

elle est corrompue, il est corrompu :

  • est altéré(e) ;
  • est dénaturé(e) ;
  • s’est laissé acheter.

une corrompue, un corrompu : celle, celui qui s’est laissé(e) influencer pour agir contre son devoir, sa conscience.

Le verbe corrompre est emprunté au latin classique corrumpere « détruire, anéantir, altérer (physiquement ou moralement) » de rumpere « rompre, briser » et cum intensif.

corrosif, corrosion

elle est corrosive, il est corrosif : corrode, a la propriété de corroder.

un corrosif : une substance qui corrode.

une corrosion : l’action de corroder ; son résultat.

elle est anti-corrosive, il est anti-corrosif

un produit anticorrosion

Le mot corrosif est dérivé du radical du supin corrosum de corrodere (corroder).

Le nom (une) corrosion est emprunté au bas latin corrosio « action de ronger ; morsure ».

corroyage, corroyé,, corroyer, corroyeur, corroyère

un corroyage :

  • l’action de corroyer ; son résultat ;
  • l’ensemble des opérations de finissage du cuir brut effectuées après le tannage, en fonction des différentes industries de transformation du cuir ;
  • un forgeage, une sorte de martelage du métal ;
  • l’action de dégrossir le bois sur toutes ses faces avant le façonnage ; son résultat.

un cuir corroyé, un fer corroyé, un acier corroyé

corroyer :

  • préparer une matière en la battant, en l’étirant, en la foulant ;
  • transformer le cuir après le tannage ;
  • battre et souder à chaud (des métaux, des tôles ;
  • dégrossir une bille, une pièce de bois ;
  • malaxer et pétrir avec de l’eau pour faire un mortier, un enduit ;
  • revêtir d’un enduit ;
  • agglomérer à l’aide de rouleaux compresseurs les digues de retenue d’eau.

je corroie, tu corroies, il corroie, nous corroyons, vous corroyez, ils corroient ;
je corroyais ; je corroyai ; je corroierai ; je corroierais ;
j’ai corroyé ; j’avais corroyé ; j’eus corroyé ; j’aurais corroyé ; j’aurais corroyé ;
que je corroie, que tu corroies, qu’il corroie, que nous corroyions, que vous corroyiez, qu’ils corroient ;
que je corroyasse, qu’il corroyât, que nous corroyassions ; que j’aie corroyé ; que j’eusse corroyé ;
corroie, corroyons, corroyez ; aie corroyé, ayons corroyé, ayez corroyé ;
(en) corroyant.

une corroyeuse, un corroyeur : une ouvrière, un ouvrier qui apprête le cuir, les peaux.

une corroyère : une plante dont les feuilles sont employées pour traiter les cuirs.

Le verbe conreer, devenu corroyer, est issu du latin vulgaire conredare, adaptation du gotique garedan. Voir aussi : corroi, corroierie (ci-dessus).

corrupteur, corruptibilité, corruptible, corruptif, corruption

elle est corruptrice, il est corrupteur :

  • altère, change en mal ;
  • dégrade en détruisant ce qui est sain, qui intègre et constitue une valeur morale.

une corruptrice, un corrupteur :

  • celle, celui, ce qui altère la valeur de quelque chose, la change en mal ;
  • celle, celui qui détruit ce qui est sain, honnête, ce qui constitue une valeur morale ;
  • celle, celui qui soudoie, achète quelqu’un.

une corruptibilité :

  • l’état, le caractère de ce qui est corruptible ;
  • le caractère de ce qui est putrescible ;
  • la vénalité de la personne qui se laisse corrompre)

une incorruptibilité : le caractère de celle, celui ou ce qui est incorruptible.

elle, il est corruptible :

  • est susceptible de pourrir, de se décomposer, de se putréfier ;
  • est susceptible d’être changé(e) en mal ;
  • peut se laisser corrompre, débaucher, pervertir ;
  • peut se laisser acheter, soudoyer.

elle, il est incorruptible :

  • n’est pas corruptible, altérable ;
  • est droite ou droit, honnête, intègre.

une, un incorruptible : celle, celui qui est d’une intégrité absolue.

incorruptiblement

elle est corruptive, il est corruptif : a la propriété de corrompre.

une corruption :

  • l’action de changer l’état naturel d’une chose en la rendant mauvaise, généralement par décomposition ;
  • le fait de se corrompre ;
  • l’état de ce qui est corrompu ;
  • une altération, un changement en mal ;
  • une modification fâcheuse par altération des qualités propres ;
  • une déformation ;
  • une dégradation de ce qui est sain, honnête et constitue une valeur morale.

Le mot corrupteur est emprunté au latin classique corruptor « celui qui corrompt ».

Le mot corruptible est emprunté au latin chrétien et au bas latin corruptibilis « pour une chose ou une personne : qui peut être corrompu(e) ».

Le nom (une) corruption est emprunté au latin classique corruptio.

corsage, corsager

un corsage :

  • la partie du corps humain comprise entre les hanches et les épaules ;
  • la consistance, la qualité d’une étoffe ;
  • le poitrail ;
  • la partie du vêtement féminin qui recouvre le buste ;
  • un vêtement féminin qui recouvre le buste.

une corsagère, un corsager : celle, celui qui confectionne des corsages.

Le nom (un) corsage est dérivé de l’ancien français cors (corps).

corsaire, corsairien

un corsaire :

  • un armateur, un capitaine, ou un membre de l’équipage d’un bateau qui pratique la course ;
  • celui qui, par ses actions ou ses attitudes, évoque un corsaire, un pirate ;
  • un homme impitoyable en affaires, avide et malhonnête ;
  • un navire armé par des particuliers ;
  • un navire ou un avion à grand rayon d’action chargé d’attaquer la flotte marchande de l’adversaire.

un pantalon corsaire : un pantalon court comme en portaient les corsaires.

une ceinture corsaire : qui donne l’allure d’un corsaire.

un navire corsaire, un bâtiment corsaire, un capitaine corsaire

une corsairienne, un corsairien : une, un membre de l’équipage d’un corsaire.

Le nom (un) corsaire est emprunté, probablement par l’intermédiaire de l’ancien provençal corsari, à l’italien corsaro, du bas latin cursarius, dérivé de cursus (cours).

Le nom (une) course (= une autorisation donnée à de simples particuliers d’armer en guerre des navires de commerce pour courir sus aux navires de l’autre belligérant) est la forme féminine de cours.

Corse, corse

elle, il est corse : est de la Corse, une ile de la Méditerranée.
une, un Corse

le corse : une langue.

corsé, corser

elle est corsée, il est corsé :

  • a un corps robuste, puissant ;
  • a plus de corps, plus de consistance ;
  • est plue forte, plus vigoureuse ; est plus fort, plus vigoureux ;
  • est truculente, piquante ; est truculent, piquant ;
  • est complexe, compliqué(e).

corser :

  • donner plus de corps à quelque chose, le renforcer, le rendre plus consistant ;
  • donner un gout plus fort ;
  • rendre plus complexe, compliquer.

se corser :

  • devenir plus consistant, plus intense ;
  • devenir truculent, piquant ;
  • devenir plus compliqué ;
  • pour des graines, prendre corps, croître après germination ;
  • pour du vin, prendre du corps.

elles se sont corsées, elles sont corsées.

elles se sont corsé les parcours, elles ont corsé les parcours, elles se les sont corsés.

Le verbe corser est dérivé de l’ancien français cors (corps).

corselet

un corselet :

  • un petit corsage lacé sur le devant et serré à la taille ;
  • une cuirasse légère ;
  • le thorax, ou le pronotum, la partie antérieure du thorax de certains insectes, où sont attachées les premières pattes ;
  • la partie antérieure du corps de certains crustacés ;
  • une armature métallique destinée à maintenir les jeunes arbres.

Le nom (un) corselet est dérivé de l’ancien français cors (corps).

corset, corsetage, corseté, corseter, corseterie, corsetier, corseton

un corset :

  • un vêtement militaire en cuir ou en acier destiné à protéger le thorax ;
  • un sous-vêtement féminin, baleiné et lacé, destiné à soutenir la poitrine, à serrer la taille et le ventre et à maintenir les bas ;
  • un bandage qui entoure le tronc ;
  • un moulage de plâtre destiné à redresser la colonne vertébrale ;
  • un corset de redressement ;
  • un appareil de maintien, utilisé dans le traitement des déviations vertébrales ;
  • une armature de métal, de bois ou de paille qui protège les jeunes arbres.

le corsetage :

  • le port du corset ;
  • l’emploi du corset dans l’habillement)

elle est corsetée, il est corseté :

  • porte un corset ;
  • a une taille fine ;
  • est enserré(e) dans un cadre rigide, strict ;
  • a une forme rigide, stricte.

corseter :

  • revêtir d’un corset ;
  • serrer par des sangles, des brides, une armature ;
  • enserrer dans un cadre rigide, donner une forme rigide.

je corsète ou corsette, tu corsètes ou corsettes, il corsète ou corsette, nous corsetons, vous corsetez, ils corsètent ou corsettent ;
je corsetais ; je corsetai ; je corsèterai ou corsetterai ; je corsèterais ou corsetterais ;
j’ai corseté ; j’avais corseté ; j’eus corseté ; j’aurai corseté ; j’aurais corseté ;
que je corsète ou corsette, que tu corsètes ou corsettes, qu’il corsète ou corsette, que nous corsetions, que vous corsetiez, qu’ils corsètent ou corsettent ;
que je corsetasse, qu’il corsetât, que nous corsetassions ; que j’aie corseté ; que j’eusse corseté ;
corsète ou corsette, corsetons, corsetez ; aie corseté, ayons corseté, ayez corseté ;
(en) corsetant.

se corseter : se mettre un corset.

je me corsète ou me corsette, tu te corsètes ou te corsettes, il se corsète ou se corsette, nous nous corsetons, vous vous corsetez, ils se corsètent ou se corsettent ;
je me corsetais ; je me corsetai ; je me corsèterai ou me corsetterai ; je me corsèterais ou me corsetterais ;
je me suis corseté(e) ; je m’étais corseté(e) ; je me fus corseté(e) ; je me serai corseté(e) ; je me serais corseté(e) ;
que je me corsète ou me corsette, que tu te corsètes ou te corsettes, qu’il se corsète ou se corsette, que nous nous corsetions, que vous vous corsetiez, qu’ils se corsètent ou se corsettent ;
que je me corsetasse, qu’il se corsetât, que nous nous corsetassions ; que je me sois corseté(e) ; que je me fusse corseté(e) ;
corsète-toi ou corsette-toi, corsetons-nous, corsetez-vous ; sois corseté(e), soyons corsetées, soyons corsetés, soyez corsetée(s), soyez corseté(s) ;
(en) se corsetant.

la corseterie :

  • l’industrie du corset ;
  • l’ensemble des articles fabriqués ou vendus par le corsetier.

une corseterie : le magasin du corsetier.

une corsetière, un corsetier : celle, celui qui fabrique, qui vend des corsets.

elle est corsetière, il est corsetier :

  • fabrique, vend des corsets ;
  • concerne les corsets.

un corseton : un vêtement étroit.

un coursetoun : un petit corset, un petit gilet, un corselet. [en provençal]

Le nom (un) corset est dérivé de l’ancien français cors (corps).

corsico

un corsico : celui qui est originaire de la Corse.

corso

un corso :

  • une avenue principale ;
  • une promenade en va et vient ;
  • un défilé de chars, lors d’un cortège de carnaval ou d’une autre fête.

Le mot italien corso en particulier « grande avenue, promenade publique » « défilé de chars en grand gala, lors d’une fête publique » vient du latin cursus, voir : cours.

Cortaderia

Cortaderia : des graminées fourragères.

cortaillod, Cortaillod

un cortaillod : un vin.

cortectomie

une cortectomie : l’ablation chirurgicale d’une zone épileptogène, identifiée sur des arguments cliniques, EEG ou par des méthodes plus invasives.

cortège, cortéger

un cortège : un groupe de personnes, disposées en rangs successifs, qui se déplacent dans une même direction et pour un même motif, voir CNRTL.

cortéger : faire cortège à quelqu’un, accompagner en cortège.

je cortège, tu cortèges, il cortège, nous cortégeons, vous cortégez, ils cortègent ;
je cortégeais ; je cortégeai ; je cortègerai ou cortégerai ; je cortègerais ou cortégerais ;
j’ai cortégé ; j’avais cortégé ; j’eus cortégé ; j’aurai cortégé ; j’aurais cortégé ;
que je cortège, que tu cortèges, qu’il cortège, que nous cortégions, que vous cortégiez, qu’ils cortègent ;
que je cortégeasse, qu’il cortégeât, que nous cortégeassions ; que j’aie cortégé ; que j’eusse cortégé ;
cortège, cortégeons, cortégez ; aie cortégé, ayons cortégé, ayez cortégé ;
(en) cortégeant.

Le nom (un) cortège est emprunté à l’italien corteggio « suite de personnes qui accompagnent un personnage important au cours d’une cérémonie », de corteggiare « accompagner un personnage important pour lui rendre hommage » lui-même dérivé de corte, voir : cour.

cortès

des cortès : en Espagne et au Portugal, une assemblée législative.

Le mot espagnol cortes est proprement le pluriel de corte « cour ».

Cortès

Hernán Cortés : un conquistador espagnol.

cortex, cortexine, cortexolone, cortexone

un cortex :

  • la partie externe de certains organes ;
  • la zone superficielle altérée enveloppant certains blocs de roche et notamment les silex.

le cortex entorhinal : le cortex de la partie rostrale du gyrus ambiens qui recouvre ventralement l’amygdale.

le cortex extrastrié : l’ensemble des aires corticales visuelles anatomiquement antérieures à l’aire V1.

le cortex cérébelleux : la substance grise périphérique du cervelet comprenant trois couches (externe ou moléculaire, moyenne formée d’une seule rangée de cellules caractéristiques, les cellules de Purkinge et interne ou granulaire).

le cortex cérébral : la zone continue de substance grise de trois à quatre millimètres d’épaisseur qui occupe toute la surface des circonvolutions cérébrales.

le cortex de la glande supra-rénale : la partie périphérique du parenchyme de la glande supra-rénale, de couleur jaunâtre et de consistance ferme.

le cortex de l’ovaire : la partie périphérique de l’ovaire dans laquelle siègent les follicules ovariques.

le cortex du cortex rénal : la zone de substance du labyrinthe du cortex du rein située immédiatement au-dessous de la capsule fibreuse du rein.

le cortex du cristallin : la couche épithéliale formée d’un seul rang de cellules qui double à sa face profonde la capsule du cristallin.

le cortex d’un nœud lymphatique : la zone de substance corticale faite de nodules lymphoïdes séparés par des travées de tissu réticulé, les trabécules délimitant des sinus lymphatiques.

le cortex du thymus : la partie périphérique des lobules du thymus.

le cortex hétérotypique

le cortex limbique : le lobe limbique du cerveau.

le cortex olfactif : le cortex piriforme.

le cortex piriforme : ce qui recouvre médialement, avec l’aire amygdalo-piriforme, la portion rostrale du corps amygdaloïde.

le cortex rénal : la partie périphérique du parenchyme rénal, le cortex rénal se compose du labyrinthe du cortex et de la partie radiée des lobules corticaux du rein (pyramides de Ferrein).

le cortex strié : l’aire visuelle primaire, aussi appelée V1 (visuelle 1), aire 17 de Brodmann, caractérisée par la strie de Gennari, visible à l’œil nu sur coupe fraiche.

le cortex surrénalien : les corticosurrénales.

le cortex visuel ou cortex occipital : la zone de projection des voies optiques où se terminent les radiations optiques, située à la partie postérieure du cerveau, sur les deux berges et dans le fond de la scissure calcarine, à la face interne du lobe occipital.

le cortex vitréen : l’enveloppe périphérique du vitré.

une cortexine : une hormone sécrétée par le cortex de la gonade embryonnaire.

une cortexolone

une cortexone

l’allocortex : la partie du cortex constituée de l’archéocortex et du paléocortex.

l’archéocortex ou archicortex : la région de l’écorce cérébrale phylogénétiquement la plus ancienne, située à la partie dorsale de la face interne des hémispheres et qui correspond au système olfactif.

l’isocortex : le territoire de l’écorce cérébrale au niveau duquel la cyto- et la myéloarchitectonie permettent d’individualiser six couches structurales fonctionnellement spécialisées.

le koniocertex : la variété de néocortex hétérotypique formé microscopiquement, comme tout néocortex, de six couches cellulaires, mais à développement inégal.

le mésocortex

le néocortex : la partie de l’écorce cérébrale phylogénétiquement la plus récente, la plus élaborée et de loin la plus développée, qui se caractérise par six couches cellulaires nettement individualisées, recouvre la majorité des hémisphères chez l’homme et correspond aux aires associatives.

le paléocortex

Le mot latin cortex signifie « enveloppe, écorce ».

Le verbe écorcher vient du bas latin excorticare « écorcer », formé sur le latin classique cortex « enveloppe; tout ce qui couvre ».

cortic(o)-

cortic(o)– est tiré du latin cortex, corticis « écorce ».

voir : CNRTL.

-corticage

un décorticage : le fait de retirer l’écorce, l’enveloppe, la carapace, le cortex cérébral.

cortical, corticale, corticalité

elle est corticale, il est cortical :

  • est relative, est relatif à l’écorce ;
  • concerne le cortex d’un organe ou lui appartient ;
  • est relative, est relatif au cortex cérébral ;
  • est relative, est relatif au cortex surrénal.

elles sont corticales, ils sont corticaux

les artères corticales du rein, une atrophie cérébelleuse corticale, une cécité corticale, un fibrome cortical du rein, une hyperostose corticale, des index corticaux, un lobule cortical, une nécrose corticale, un noyau cortical, un os cortical, une pyramide corticale, des rameaux corticaux, une réaction corticale, une substance corticale, une surdité corticale, un syndrome cortical, des veines corticales

un ostéosarcome juxtacortical

il est méningo-cortical : appartient ou se rapporte aux méninges et au cortex cérébral.
ils sont méningo-corticaux

il est néocortical : est relatif au néocortex.
ils sont néocorticaux

un type non-cortical

il est paracortical

une poche vitréenne précorticale

une aphasie sous-corticale, une démence souscorticale

une aphasie transcorticale

une corticale ou corticalité : un cortex.

-cortication

une décortication :

  • le grattage de l’écorce d’un arbre ;
  • un dégagement chirurgical d’un viscère des tissus normaux ou pathologiques qui l’enserrent et gênent sa fonction ;
  • en chirurgie osseuse, le soulèvement de copeaux ostéopériostés autour d’une pseudarthrose diaphysaire dans le but de provoquer l’apparition d’un cal osseux.

une décortication du cœur, une décortication pulmonaire

corticé

elle est corticée, il est corticé : est recouverte ou recouvert d’une écorce.

corticicole

elle, il est corticicole : vit, croît sur l’écorce des arbres.

On lit aussi corticole.

corticifère

elle, il est corticifère : porte une écorce.

corticipète

elle, il est corticipète : se dirige vers le cortex cérébral.

-corticisme

un hypercorticisme :

  • une sécrétion excessive d’hormones cortico-surrénaliennes ;
  • l’ensemble des troubles qu’elle provoque.

un hypoadrénocorticisme

cortiço

des cortiços : au Brésil, des habitats populaires disséminés dans le tissu urbain, voir Géoconfluences.

cortico-amygdaloïde

l’aire transitionnelle cortico-amygdaloïde de Mai

corticobasal

une dégénérescence corticobasale : une affection neurodégénérative sporadique d’évolution progressive et d’étiologie inconnue, affectant conjointement le cortex et les structures sous-corticales.

corticobasiliare

elle, il est corticobasilaire : est relative, est relatif au cortex cérébral et à la base du cerveau.

corticodiaphysaire

un rapport corticodiaphysaire : le rapport de la somme de l’épaisseur des deux corticales sur la largeur totale de l’os, mesurées à mi hauteur de la diaphyse.

corticographie

une corticographie : un enregistrement des rythmes cérébraux directement à partir du cortex cérébral, nécessitant une craniotomie, et utilisée essentiellement en peropératoire pour délimiter la zone d’exérèse.

corticoïde

elle, il est corticoïde : se rapporte à la cortisone ou à ses dérivés médicamenteux ou non.

un corticoïde : un corticostéroïde.

elle, il est corticoïde ou corticostéroïde :

  • est sécrété(e) par le cortex surrénal ;
  • est faite ou fait à l’aide d’hormones corticoïdes.

un cortocoïde ou corticostéroïde :

  • une hormone sécrétée par le cortex surrénal ;
  • un produit similaire ou dérivé obtenus par synthèse.

une substance anticorticoïde : s’opposant à l’action des corticoïdes.

un dermocorticoïde : une spécialité pharmaceutique contenant un dérivé stéroïdien à activité anti-inflammatoire formulé dans une émulsion, pommade, crème, gel ou lotion, destinée à être appliquée sur la peau ou éventuellement une muqueuse.

un glucocorticoïde : voir glucocorticostéroïde

les hormones minéralocorticoïdes ou hormones minéralocorticostéroïdes : le groupe d’hormones sécrétées par les glandes corticosurrénales ayant une activité sur le métabolisme hydrominéral.

un minéralocorticoïde : un minéralocorticostéroïde.

corticole

une espèce corticole : une espèce végétale ou animale vivant sur, dans ou sous les écorces des arbres.

corticolibérine

une corticolibérine : un peptide de 41 acides aminés sécrété par l’hypothalamus et agissant sur la synthèse et la sécrétion hypophysaire de la POMC, et par suite stimulant la libération de la corticotropine.

cortico-médial

l’amygdale cortico-médiale

corticomédullaire

elle est cortico-médullaire ou corticospinale, il est cortico-médullaire ou corticospinal : est relative, est relatif au cortex cérébral et à la moelle épinière.

une dédifférentiation corticomédullaire, une différenciation corticomédullaire rénale, un index corticomédullaire

cortico-méningé

elle est cortico-méningée, il est cortico-méningé : est relative, est relatif au cortex cérébral et aux méninges.

l’angiomatose diffuse corticoméningée de Divry et Van Bogaert

cortico-moteur

elle est cortico-motrice, il est cortico-moteur : est relative, est relatif aux fonctions motrices du cortex cérébral.

cortico-nucléaire

les fibres cortico-nucléaires de la capsule interne, les fibres cortico-nucléaires du bulbe

corticopapillaire

un rapport corticopapillaire

cortico-pontin

un faisceau cortico-pontin, les fibres cortico-pontines, un tractus cortico-pontin

corticopontique

un faisceau corticopontique : une afférence de fibres provenant du cortex, qui font relais au niveau des noyaux protubérantiels, s’articulent avec des fibres pontocérébelleuses, puis, après avoir franchi la ligne médiane, gagnent la partie postérieure du lobe latéral du cervelet.

cortico-réticulaire

les fibres cortico-réticulaires

cortico-spinal

un faisceau cortico-spinal, des faisceaux corticospinaux, les fibres cortico-spinales, un tractus cortico-spinal

corticostatine

une corticostatine : un peptide cationique antiviral sécrété par les macrophages, appartenant à la famille des défensines.

corticostéroïde

un corticostéroïde ou corticoïde : une substance naturelle ou de synthèse chimiquement apparentée aux hormones secrétées par la glande corticosurrénale

un glucocorticostéroïde : un stéroïde sécrété par les glandes corticosurrénales, et plus précisément par la zone fasciculée, exerçant une activité sur le métabolisme glucidique en stimulant la biosynthèse des enzymes de la gluconéogénèse dans le foie.

les hormones minéralocorticostéroïdes ou hormones minéralocorticoïdes : le groupe d’hormones sécrétées par les glandes corticosurrénales ayant une activité sur le métabolisme hydrominéral.

un minéralocorticostéroïde ou minéralocorticoïde : un stéroïde hormonal de la glande corticosurrénale ayant une action sur le métabolisme du sodium et du potassium.

corticostérone

une corticostérone : une hormone stéroïde des glandes corticosurrénales, sécrétée par les cellules de la zone glomérulée.

18-hydroxy-corticostérone

une déhydrocorticostérone

une désoxycorticostérone

une tétrahydrocorticostérone

une tétrahydro-désoxy-11-corticostérone

corticostimulaine

une corticostimuline ou hormone corticotrope : une hormone de l’hypophyse.

corticosurrénal, corticosurrénale, corticosurrénalien, corticosurrénalome

il est corticosurrénal ou cortico-surrénal : est relatif au cortex surrénal.
ils sont corticosurrénaux ou cortico-surrénaux

les hormones corticosurrénales : l’ensemble des hormones sécrétées par le cortex surrénal.

la corticosurrénale : le cortex de la glande supra-rénale.

un androgène corticosurrénalien, une insuffisance corticosurrénalienne

un corticosurrénalome : une tumeur maligne de la glande corticosurrénale.

corticothérapie

une corticothérapie : un traitement utilisant les dérivés de la cortisone, à ne pas confondre avec la cortisonothérapie.

corticotomie

une corticotomie : une section chirurgicale d’une diaphyse en conservant l’axe médullaire dans le but de préserver les vaisseaux centromédullaires.

corticotrope

elle, il est corticotrope : exerce une action sur le cortex des capsules surrénales.

une hormone adrénocorticotrope

corticotrophine

une corticotrophine : une hormone qui stimule le cortex surrénal.

corticotropine

une corticotropine : une hormone sécrétée par les cellules α du lobe antérieur de l’hypophyse, qui stimule la sécrétion des gluco-corticostéroïdes surrénaliens, ainsi que des autres corticostéroïdes.

corticoviridé, Corticovirus

les corticoviridés : la famille de virus à ADN qui comprend le genre Corticovirus.

corticovisuel

un réflexe corticovisuel

cortile

un cortile : en Italie, une cour découverte, comprise entre les divers corps de bâtiment d’une construction, destinée à donner de l’air et de la lumière aux pièces intérieures.

Le mot italien cortile vient du bas latin cohortile.

Le nom (un) courtil (= un petit jardin attenant à une maison de paysan, généralement clos de haies ou de barrières ; une petite maison ou une chambre de paysan) vient du bas latin cohortile, dérivé de cohors. D’où un courtillage (= un petit champ ou jardin ; la production de ce jardin).

Le nom (une) cour vient du bas latin curtis « cour de ferme » puis « enclos comprenant maison et jardin, tenure » et « centre d’exploitation d’un fisc, résidence royale » « entourage du roi, personnel de la cour royale » « curia d’un prince territorial, surtout dans sa fonction de tribunal », issu du latin classique cohors « coin de ferme » et dans la langue militaire « division du camp » d’où « troupes (cantonnées dans cette division) » accessoirement « gardes du corps d’un grand personnage ».

cortinaire, cortinariacée, cortine

un cortinaire : un champignon présentant une cortine et dont les feuillets brunissent quand il grandit.

les cortinariacées : une famille de champignons.

une cortine (1) :

  • un vase ou un chaudron à usage domestique et religieux ;
  • un trépied d’airain consacré à Apollon et surmonté d’un vase de ce genre ;
  • un ensemble de filaments formant une sorte de membrane et réunissant le bord du chapeau à la partie supérieure du pied, chez certains champignons, notamment l’agaric.

Le nom (une) cortine (1) est emprunté au latin cortina « vaisseau rond, chaudière », en particulier « cuve que portait le trépied d’Apollon ».

une cortine (2) : un extrait naturel du cortex surrénal, contenant toutes les hormones de la glande.

Le nom (une) cortine (2) est formé sur le radical de cortex.

-cortiquer

elle est décortiquée, il est décortiqué :

  • dont on a retiré l’enveloppe, l’écorce, le cortex cérébral ;
  • est analysé(e) avec minutie.

Le verbe décortiquer (= gratter l’écorce, retirer l’enveloppe du fruit ou de la graine, la carapace d’un crustacé ; faire une analyse minutieuse ; priver du cortex cérébral) est emprunté au latin impérial decorticare.

cortisol, cortisolémie, cortisone, cortisonique, cortisonothérapie

un cortisol ou une hydrocortisone : l’hormone stéroïde principale des glandes corticosurrénales, proche de la cortisone par sa formule, ses propriétés thérapeutiques et ses indications.

une cortisolémie : la concentration plasmatique du cortisol.

un tétrahydrocortisol ou urocortisol : un métabolite tétrahydrogéné du cortisol, trouvé dans les urines sous forme de glucuronoconjugué.

un tétrahydro-désoxy-11-cortisol

une cortisone : un dérivé hormonal du cortisol, en équilibre métabolique avec l’hormone principale par une déshydrogénation en 11, qui a lieu déjà dans la surrénale, mais surtout dans le foie, utilisé en thérapeutique pour ses propriétés antiinflammatoires et antiallergiques.

elle, il est cortisonique : est relative, est relatif à la cortisone.

une acné cortisonique, un assaut cortisonique, un bolus cortisonique, une ostéoporose cortisonique

une cortisonothérapie : une utilisation thérapeutique de la cortisone dans l’insuffisance corticosurrénale, à ne pas confondre avec l’emploi des corticoïdes de synthèse.

un désoxycortisone : un composé hormonal.

une tétrahydrocortisone ou urocortisone : le métabolite tétrahydrogéné principal du cortisol, trouvé dans les urines sous forme de glucuronoconjugué.

Le mot anglo-américian cortisone est formé de corti[co] s[ter]one.

corton

un corton : un vin.

Aloxe-Corton : une commune de France.

coruscant, coruscation

elle est coruscante, il est coruscant :

  • brille intensément ;
  • scintille.

une coruscation : un éclat lumineux vif et passager.

Le mot coruscant est emprunté au latin classique coruscans, participe présent de coruscare « briller, étinceler; faire des éclairs ».

Le nom (une) coruscation est emprunté au bas latin coruscatio « action de briller, fulguration, éclair ».

corvéable, corvée, corvéieur, corvéïeur

elle, il est corvéable :

  • est assujetti(e) à la corvée ;
  • dont on abuse en lui faisant obligation de toutes sortes de corvées.

être taillable et corvéable à merci

une corvée :

  • un travail imposé et non rémunéré ;
  • un travail règlementaire imposé dans une collectivité militaire ;
  • un travail supplémentaire imposé à un individu ;
  • des travaux que se partagent à tour de rôle les membres d’une collectivité pour les besoins de cette dernière ;
  • une tâche ingrate et fastidieuse ou pénible à laquelle on ne peut pas se soustraire ;
  • un temps de travail gratuit et collectif fourni volontairement à un voisin pour lui venir en aide [Canada].

faire corvée [Belgique] : faire chou blanc.

un corvéieur ou corvéïeur, corvoyeur : celui qui travaille à la corvée.

Le nom (une) corvée vient du latin de basse époque corrogata [opera] « travail obligatoire dû au seigneur » à l’origine « service qui consiste dans le labourage des terres de la réserve seigneuriale (mesuré par journées de travail) », corvada, participe passé de corrogare « inviter, solliciter ensemble ».

corvette

une corvette :

  • un trois-mâts très léger et bien garni de voiles ;
  • un bâtiment de guerre de taille intermédiaire ;
  • un petit bâtiment moderne servant à l’escorte.

Le nom (une) corvette est soit directement adapté du moyen néerlandais corver « bateau chasseur », dérivé de corf, proprement « panier » d’où « sac à pêche; bateau de pêche », en latin corbis (corbeille), soit dérivé de corve, attesté sous la forme corbe « bateau de pêche », emprunté au moyen néerlandais corf, à comparer avec les dérivés corvot et corbette « petit bateau ostendois qui donne la chasse aux pêcheurs sur la côte normande ».

corvicide, corvidé, corvifuge, corvine, corvoïde

elle, il est corvicide : a la propriété de tuer, de détruire les corvidés.

les corvidés : les oiseaux de la famille des passereaux dont le type est le corbeau.
un corvidé

une substance corvifuge ou un corvifuge : une substance qui éloigne les corvidés.

une corvine : un corbeau de mer.

une corvine ou un corb, un corbeau : un poisson.

les corvoïdes : un taxon d’oiseaux néognathes passereaux.

Ces noms sont dérivés du radical du latin corvus « corbeau ».

corybante, corybantiasme, corybantique, corybantisme

un corybante, les corybantes : les prêtres de la mère des Dieux, Cybèle, qui dansaient armés, aux sons des flutes, des tambours, des trompes et des boucliers frappés par les lances.

On a lu aussi une corybante.

elle, il est corybantique : possède les caractéristiques des danses des corybantes.

un corybantisme ou corybantiasme : le délire et le transport accompagnant les danses des corybantes.

Le nom corybante est emprunté au grec κ ο ρ υ ́ ϐ α ν τ ε ς, en latin corybantes.

corydale, corydalidé, corydalis

1. une, un corydale ou corydalis : une plante.

2. les corydales : un genre d’insectes mégaloptères carnassiers nocturnes, le type de la famille des corydalidés.

les corydalidés : la famille d’insectes mégaloptères dont le corydale est le type.

Le nom corydale est emprunté au bas latin corydallus, corydalis « alouette huppée », en grec κ ο ρ υ ́ δ α λ ο ς, κ ο ρ υ δ α λ λ ι ́ ς en raison de l’appendice de la fleur de la fumeterre, qui ressemble à l’ongle du pouce de cet oiseau. Le nom de l’insecte vient du latin scientifique corydalis, peut-être en raison des mandibules développées de cet insecte rappelant une crête.

corydiidé, corydioïdé

les corydiidés : une famille d’insectes dictyoptères blattodés.

les corydioïdés : la super-famille d’insectes dictyoptères blattodés regroupant la famille des corydiidés et des nocticolidés.

Corydon, corydonien

Corydon : un nom de berger chez les poètes bucoliques.

elle est corydonienne, il est corydonien : possède les caractéristiques bucoliques d’un berger antique ou de sa vie.

Corydoras

Corydoras : un genre de poissons.

corylacée, corylée

les corylacées : la famille de plantes arbustives ayant pour type le noisetier.

les corylées : une sous-famille de bétulacées.

Le nom (les) corylacées est dérivé du nom latin du noisetier, issu d’une forme indo-européenne occidentale, corulus, corylus, coruli, coryli, avec le suffixe -acées.

Coryllis

Coryllis : des perroquets.

corylophidé

les corylophidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages cucujoïdes.

corylopsis

un corylopsis :

  • un arbrisseau ;
  • un parfum extrait des fleurs de cet arbre.

Le latin scientifique corylopsis est composé du latin classique corylus « noisetier » et du grec ο ψ ι ς « apparence extérieure d’une chose ».

corymbe, corymbifère, corymbiforme

un corymbe :

  • une inflorescence dans laquelle les fleurs, portées par des pédoncules divergents, de longueur différente et rattachés à des points différents de la tige, se trouvent au même niveau au sommet, de façon à former une sorte de parasol ;
  • un type de coiffure où les cheveux sont relevés autour de la tête et rattachés au sommet par une aiguille ou un bandeau.

une plante corymbifère : qui porte des corymbes, qui a des fleurs disposées en corymbe.

les corymbifères

elle, il est corymbiforme :

  • est en forme de corymbe ;
  • se dit d’une éruption variolique quand les éléments en sont réunis par groupes séparés par des intervalles de peau saine.

Le nom (un) corymbe est emprunté au latin impérial corymbus « grappe de lierre », en grec κ ο ́ ρ υ μ ϐ ο ς « sommet, extrémité supérieure d’une chose » en particulier « sommet d’une coiffure de femme relevée en touffe » et « grappe de fruits ou de fleurs formant pyramide ».

corynébactérie, corynébactériose, Corynebacterium, corynéiforme

une corynébactérie : un bacille à Gram positif, aéro-anaérobie, appartenant à la famille des Corynebacteriaceae.

Corynebacterium anaerobium, Corynebacterium diphteriae

Corynebacterium acnes : un terme obsolète pour Propionibacterium acnes, une bactérie gram positif, essentiellement anaérobie, de la classe des corynebactéries, qui vit en saprophyte dans l’infundibulum des follicules sébacés et participe à la formation des lésions d’acné en étant générateur d’une inflammation folliculaire encore mal comprise.

une corynébactériose : une affections due à une infection par des germes du genre Corynebacterium.

une bactérie corynéiforme : une bactérie en forme de bâtonnet non sporulé, généralement à Gram positif, appartenant au genre Corynebacterium ; ces bacilles, fréquemment associés en forme de L, V, W, Y, produisent le plus souvent des colonies jaune-orangé.

corynéphore

un corynéphore blanchâtre : une graminée fourragère et ornementale.

corynète

un corynète : un genre d’insectes coléoptères cléridés.

Corynosoma, corynosome

Corynosoma ou les corynosomes : des acanthocéphales parasites d’oiseaux et de mammifères aquatiques.

coryphée

un coryphée ou choryphée :

  • le chef d’un chœur ;
  • un chef de chœur ou de ballet.

Le nom (un) choryphée ou coryphée est emprunté au latin classique coryphaeus, du grec κ ο ρ υ φ α ι ̃ ο ς.

coryphène, coryphaenidé

un coryphène : un poisson.

les coryphènes : des poissons de la famille des coryphaenidés.

en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) coryphène est emprunté au grec koruphaina, de même sens, lui-même dérivé de koruphê, « sommet, sommet de la tête », parce que, chez ce poisson, le mâle a un front proéminent qui donne une forme carrée à sa tête.

coryphodon

un coryphodon : un mammifère ongulé de l’Eocène.

coryste

un coryste : un crabe.

Le nom (un) coryste est emprunté au grec κ ο ρ υ σ τ η ́ ς « (guerrier) armé d’un casque », de κ ο ́ ρ υ ς « casque ».

corythosaure

un corythosaure : un dinosaure.

coryza

un coryza : une inflammation aigüe de la muqueuse nasale d’origine virale, souvent compliquée par une infection bactérienne.

Le nom (un) coryza est emprunté au bas latin coryza « écoulement nasal, rhume » en grec κ ο ́ ρ υ ζ α.

Cosaque, cosaque, cosaquer, cosaquerie

une, un Cosaque :

  • une habitante, un habitant du sud-est de la Russie ;
  • une soldate, un soldat de l’armée russe ;
  • une, un Russe ;
  • un personnage effrayant, brutal.

elle, il est cosaque :

  • est d’origine ou de type cosaque ;
  • est brutale, violente, grossière ; est brutal, violent, grossier.

cosaquer : attaquer à la manière des cosaques.

une cosaquerie :

  • une incursion brusque et rapide ;
  • une méchanceté commise pour le seul plaisir de nuire ;
  • des mœurs des cosaques ;
  • une maladresse.

Le mot cosaque est emprunté au polonais kozak, lui-même emprunté aux langues turques, par l’intermédiaire de l’ukrainien kozak (à comparer avec le turc quzzak « aventurier »).

cosby

un cosby : un poisson.

coscénariste

une, un coscénariste : une personne qui collabore à la rédaction et à l’adaptation de textes pour le cinéma avec une ou plusieurs autres.

coscinodiscophycée

les coscinodiscophycées : un taxon de diatomées ou bacillariophytes.

coscoté

elle est coscotée, il est coscoté : est en forme de petite boule, en grains.

Le mot coscoté est dérivé du radical de coscoton « boulette de farine et de viande »

Le nom (un) couscous est emprunté à l’arabe d’Afrique du Nord kuskus, kuskusūn lui-même emprunté au berbère.

cosécante

une cosécante : l’inverse du sinus d’un angle, d’un arc ; la sécante du complément de l’angle, de l’arc.

co-sectaire

une, un co-sectaire : celle, celui qui est sectaire avec d’autres.

coseigneur

un coseigneur : un seigneur qui possédait un fief avec un autre.

Cosette

Cosette : un personnage des Misérables, de Victor Hugo.

cosignataire, cosignature, cosigner

une, un cosignataire : une, un signataire d’un document conjointement avec d’autres personnes.

une cosignature : une signature d’un document à plusieurs.

cosigner : signer un texte avec une ou plusieurs personnes.

cosinus

un cosinus : le rapport entre la projection orthogonale d’un vecteur porté par un côté d’un angle sur l’autre côté, et ce vecteur.

Le nom (un) cosinus est dérivé de sinus (2) (en mathématiques, en géométrie) emprunté au latin médiéval sinus « sinus », traduit de l’arabe jayb « sinus », emprunté au sanskrit jι ̄va- « corde d’arc ; en géométrie : corde d’un arc, sinus d’un arc », ou peut-être jyā-, de mêmes sens.

cosme

un cosme : un cosmos.

Le nom (un) microcosme (= l’être, le corps humain considéré comme un monde en réduction dont chaque partie représente et correspond terme à terme à une partie de l’univers ; un monde en réduction, une entité, un ensemble formant une unité ; une personne, un groupe de personnes, un objet, un lieu constituant une sorte d’univers en réduction sur le plan culturel, social ou idéologique) est emprunté au latin médiéval microcosmos, microcosmus, en grec μ ι κ ρ ο ́ ς κ ο ́ σ μ ο ς. D’où microcosmique (= qui concerne, qui appartient au microcosme).

Le nom (un) macrocosme (= l’univers mis en correspondance avec chacune des parties du corps humain ; un ensemble considéré par rapport à ses éléments constitutifs) est emprunté au latin médiéval macrocosmus, formé comme contraire de microcosmus (microcosme). D’où macrocosmique (= qui est relative, est relatif au macrocosme, à l’univers ; qui est relative, est relatif à des ensembles englobants).

cosmète

un cosmète :

  • un magistrat grec qui avait la charge de veiller sur les éphèbes ;
  • un esclave ayant la charge de la garde-robe et de l’habillement de ses maitres romains.

une cosmète :

  • une esclave s’occupant de la toilette des dames romaines ;
  • une femme de chambre.

Le nom (un) cosmète est emprunté au grec κ ο σ μ η τ η ́ ς « magistrat athénien chargé de veiller sur les mœurs des jeunes gens ».

cosméticien

une cosméticienne, un cosméticien :

  • une professionnelle, un professionnel qui crée, fabrique et commercialise les produits cosmétiques ;
  • une esthéticienne, un esthéticien qui procède aux soins du visage et du corps.

Ce nom est dérivé de cosmétique, avec le suffixe -ien.

cosmétidé

les cosmétidés : une famille d’opilions, d’arachnides.

cosmétique, cosmétiquer, cosmétologie, cosmétologue

elle, il est cosmétique : sert à entretenir la beauté, à embellir la peau, les cheveux.

un cosmétique :

  • ce qui sert à entretenir la beauté, à embellir la peau, les cheveux ;
  • une pommade utilisée pour fixer les cheveux, la moustache.

la cosmétique : la partie de l’hygiène qui traite de la préparation et de l’usage des cosmétiques.

cosmétiquer : enduire d’un produit cosmétique.

la cosmétologie : la partie de l’hygiène qui étudie la composition, l’emploi des produits cosmétiques, et leurs effets sur l’organisme.

une, un cosmétologue : une, un spécialiste en cosmétologie.

Le mot cosmétique est emprunté au grec κ ο σ μ η τ ι κ ο ́ ς « qui concerne le soin de la parure » (κ ο ́ σ μ ο ς); η ̔ κ ο σ μ η τ ι κ η ́ (τ ε ́ χ ν η) « l’art de la parure, de la toilette ».

cosmicien, cosmicité

une cosmicienne, un cosmicien : une, un spécialiste de l’astronautique ou de l’astrophysique.

une cosmicité : le caractère, la dimension de ce qui est cosmique.

cosmide

un cosmide : [biologie / génie génétique – virologie] un plasmide possédant le site COS du bactériophage lambda nécessaire à l’encapsidation. Un cosmide ne permet de cloner que des fragments d’ADN de grande taille. En anglais : cosmid. Voir aussi : bactériophage, encapsidation, plasmide, site COS . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

cosmique, cosmiquement, cosmisation, cosmi-terrestre

elle, il est cosmique :

  • concerne le cosmos ;
  • est universelle ou universel ;
  • est infini(e), hors des normes communes ;
  • est interplanétaire.

un lever cosmique, un coucher cosmique : un lever ou coucher d’un astre, qui a lieu en même temps que celui du soleil.

une musique cosmique : selon les anciens, celle qui se rattachait à l’harmonie des sphères et à la science des éléments)

cosmiquement : d’une manière cosmique, en harmonie avec l’univers.

une cosmisation : une interprétation métaphorique d’une réalité quotidienne, qui vise à lui donner une dimension cosmique.

elle, il est cosmi-terrestre : est à la fois aérienne ou aérien et terrestre.

un pancosmisme : une doctrine d’après laquelle le monde est tout ce qui existe.

Le mot cosmique est emprunté au latin impérial cosmicus « qui est du cosmos », emprunté au grec κ ο σ μ ι κ ο ́ ς « qui concerne l’univers ».

cosmobiologie, cosmobiologique

la cosmobiologie : la biologie de l’espace.

elle, il est cosmobiologique : concerne la biologie de l’espace.

Cosmocerca, cosmocercidé

les cosmocercidés : une famille d’ascarides Cosmocercoidea, de vers nématodes, par exemple Cosmocerca.

cosmochimie

la cosmochimie : le prolongement de la géochimie à l’ensemble du cosmos.

cosmocrator

un cosmocrator : un maitre de l’univers.

cosmodrome

un cosmodrome : une base de lancement d’engins spatiaux.

Ce nom transcrit le mot russe.

cosmogénèse

une cosmogénèse : la formation et l’évolution du cosmos.

cosmogénie

une cosmogénie :

  • une cosmogénèse ;
  • une cosmogonie.

cosmogonie, cosmogonique, cosmogoniste

une cosmogonie :

  • un ensemble de récits mythiques ou de conjectures scientifiques, cherchant à expliquer l’origine et l’évolution de l’univers ;
  • la science de la formation des corps célestes et particulièrement du système solaire.

elle, il est cosmogonique : se rapporte à la cosmogonie.

une, un cosmogoniste : celle, celui qui s’intéresse à la cosmogonie.

cosmographe, cosmographie, cosmographique

une, un cosmographe :

  • celle, celui qui s’attache à expliquer l’origine et l’évolution de l’univers ;
  • une, un géographe qui s’occupe d’astronomie descriptive.

une cosmographie :

  • une théorie philosophique sur l’origine et la structure de l’univers ;
  • une compilation sur l’origine et l’histoire de l’univers ;
  • une géographie ;
  • une compilation géographique ;
  • la partie descriptive de l’astronomie ne faisant appel qu’à des notions élémentaires de mathématique et de physique.

elle, il est cosmographique : est relative, est relatif au cosmos ou à la cosmographie.

cosmolabe

un cosmolabe : un astrolabe, un instrument de mesure servant à déterminer la hauteur des astres.

cosmologie, cosmologique, cosmologiste, cosmologue

la cosmologie :

  • la branche de l’astronomie dédiée à l’étude de l’Univers dans son ensemble ;
  • une science des grandes lois qui gouvernent l’univers physique ;
  • une philosophie de la nature, la partie de la métaphysique qui traite du monde physique.

elle, il est cosmologique : est relative, est relatif à la cosmologie.

un argument cosmologique, une preuve cosmologique : une preuve de l’existence de Dieu par la contingence du monde.

un modèle cosmologique [astronomie / cosmologie] une description de l’Univers, de son contenu et de son évolution, qui est établie en conformité avec les lois de la physique. En général, un modèle cosmologique décrit l’Univers de manière simplifiée, en assimilant toute la matière qu’il contient (galaxies, étoiles, planètes, etc.) à un fluide. En anglais : cosmological model. Voir aussi : modèle cosmologique relativiste. Journal officiel de la République française du 10 janvier 2023.

un modèle cosmologique relativiste : [astronomie / cosmologie] un modèle cosmologique décrivant l’Univers comme un espace-temps, selon la théorie de la relativité générale. Les équations d’Einstein relient les caractéristiques géométriques de cet espace-temps à son contenu matériel et énergétique. En anglais : relativistic cosmological model. Voir aussi : modèle cosmologique. Journal officiel de la République française du 10 janvier 2023.

une, un cosmologiste ou cosmologue : celle, celui qui s’occupe de cosmologie.

cosmologonique

elle, il est cosmologonique : est à la fois cosmologique et cosmogonique.

cosmométrie

la cosmométrie : une science qui s’intéresse à la mesure de l’univers.

cosmonaute, cosmonautique

une, un cosmonaute :

  • celle, celui qui voyage dans l’espace cosmique ;
  • une, un astronaute.

On trouve aussi les termes « spationaute » et « taikonaute », généralement utilisés en fonction de la nationalité des astronautes.

la cosmonautique : la science, la technique des cosmonautes.

cosmonavigation

une cosmonavigation : une navigation dans l’espace interplanétaire.

cosmonef

un cosmonef : un astronef.

cosmoplane

une, un cosmoplane : une rêveuse, un rêveur qui n’a pas les pieds sur terre.

cosmopole, cosmopolis, cosmopolisme, cosmopolisson, cosmopolitain, cosmopolitanisme, cosmopolite, cosmopoliter, cosmopolitiser, cosmopolitisme

une cosmopole ou cosmopolis : un ensemble, une foule cosmopolite.

une cosmopolissonne, un cosmopolisson : une polissonne, un polisson cosmopolite.

une, un cosmopolite, une cosmopolitaine, un cosmopolitain :

  • celle, celui qui, refusant les limites d’une nation, se déclare citoyenne ou citoyen du monde ;
  • celle, celui qui voyage à travers le monde sans se fixer, par gout ou par nécessité.

elle, il est cosmopolite :

  • est propre au cosmopolite ;
  • rassemble des personnes ou des éléments de plusieurs pays du monde ;
  • connait une très large répartition géographique ;
  • est ubiquiste, se dit d’une espèce animale ou végétale répandue dans le monde entier, généralement du fait de l’homme.

cosmopoliter : parcourir le monde.

cosmopolitiser : rendre cosmopolite en oblitérant les caractères nationalistes.

un cosmopolitisme ou cosmopolisme, cosmopolitanisme :

  • un esprit ou un comportement de cosmopolite ;
  • le caractère d’un lieu cosmopolite.

Le mot cosmopolite est emprunté au grec κ ο σ μ ο π ο λ ι ́ τ η ς « citoyen du monde, cosmopolite ».

cosmoptérigidé

les cosmoptérigidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens géléchioïdes.

cosmorama

un cosmorama :

  • un panorama optique présentant des vues de divers pays ;
  • un lieu où se déroule ce spectacle.

cosmos, cosmo-tellurique, cosmotron

le cosmos :

  • l’univers, ou une partie de l’univers, considéré comme un ensemble ordonné ;
  • l’espace interplanétaire ;
  • la portion de l’espace céleste pouvant être observée à un moment donné par le plus puissant télescope.

elle, il est cosmo-tellurique : est relative, est relatif aux influences du milieu physique ambiant.

un cosmotron : un accélérateur de protons permettant de donner à ces particules une énergie comparable à celle des rayons cosmiques.

Le nom (un) cosmos (1) est emprunté au grec κ ο ́ σ μ ο ς « bon ordre ; ordre de l’univers ; monde, univers ».

un cosmos : une plante.

Le nom (un) cosmos (2) vient du latin scientifique cosmos, emprunté au grec κ ο ́ σ μ ο ς « ornement ».

cosmotriche

une cosmotriche : un genre d’insectes lépidoptères lasiocampidés.

co-sociétaire

une, un co-sociétaire : celle, celui qui est sociétaire avec d’autres.

cosourçage

un cosourçage : [économie et gestion d’entreprise] une activité de sourçage conduite en commun par plusieurs sourceurs. En anglais : co-sourcing. Journal officiel de la République française du 26/10/2006.

un sourçage : l’activité de mise en relation des centrales d’achat, des grossistes, des importateurs avec des fabricants étrangers afin de trouver des produits au meilleur rapport qualité-prix.

co-souverain, cosouveraineté, co-souveraineté

une co-souveraine, un co-souverain : celle, celui qui partage avec une, un autre le titre et les fonctions de souveraine ou souverain.

une cosouveraineté ou co-souveraineté : les fonctions de souverain partagées avec une autre personne.

cospéciation

une cospéciation : une apparition simultanée de deux espèces, toutes deux impliquées dans une relation trophique.

co-spectateur

une co-spectatrice, un co-spectateur : celle qui est spectatrice, celui qui est spectateur avec d’autres.

cosplay

(en anglais : cosplay] une costumade : un rassemblement costumé d’amateurs ayant endossé l’apparence de leurs personnages favoris, empruntés à la bande dessinée, au manga, au cinéma et aux jeux vidéo.

cossard, cosse, cosser, cossette

  1. une cosse, cossu.
  2. cossard, fainéant.
  3. cosser, heurter.

1. une cosse (1) : l’enveloppe allongée des graines de légumineuses ou d’autres végétaux.

une cosse (2) :

  • un anneau plat, fixé à l’extrémité d’un fil conducteur et qui, serré à une borne électrique, assure la connexion de l’un avec l’autre ;
  • un anneau métallique, creusé en gouttière pour recevoir un cordage ;
  • la première couche d’une ardoisière, d’une carrière quelconque.

cosser (1) des pois [Belgique] : les écosser.

une cossette : une fine lamelle de betterave, obtenue en général mécaniquement, et utilisée pour l’extraction du sucre.

elle est cossue, il est cossu :

  • a beaucoup de cosses ou beaucoup de gousses ;
  • est grosse ou gros ;
  • est riche, aisé(e) ;
  • est florissante ou florissant, prospère ;
  • indique l’aisance, la richesse.

cossument : richement, de façon cossue.

Étymologie de cosse (1) : CNRTL.

2. elle est cossarde : est fainéante, flemmarde.
il est cossard : est fainéant, flemmard.

une cossarde : une fainéante ; un cossard : un fainéant.

une cosse (3) : une paresse.

avoir la cosse : ne rien vouloir faire.

tirer sa cosse : ne rien faire.

Le nom une cosse (3) est probablement dérivé de cossard, lui-même probablement dérivé de cossu, le cossu étant suffisamment riche pour ne pas travailler.

3. cosser (2) ou se cosser :

  • pour des ovins ou des caprins, se heurter le front, la tête ;
  • pour des personnes, heurter de front ;
  • lutter contre.

Le verbe cosser est emprunté à l’italien cozzare, probablement dérivé du grec κ ο ́ π τ ε ι ν « pousser, frapper » (voir : cotir).

cossidé, cossoïde

les cossidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens cossoïdes, des papillons de taille très variable dont l’activité est nocturne.

les cossoïdes : la super-famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens, regroupant la famille des cossidés qui en est le type et la famille des dudgeonéidés.

cosson

un cosson (1) :

  • un genre d’insectes coléoptères curculionidés ;
  • un charançon.

Le nom (un) cosson (1) vient du bas latin cossōne dérivé du latin impérial cossus « ver du bois ».

un cosson (2) : la nouvelle pousse de la vigne, après la taille.

un maitre cosson, un contre-cosson

Le nom (un) cosson (2) est probablement une forme méridionale de courson.

cossu, cossument

cossu, cossument : voir cosse (1) ci-dessus.

cossus

un cossus : un genre d’insectes lépidoptères cossidés comprenant des papillons nocturnes.

Le latin scientifique cossus est emprunté au latin classique cossus « ver du bois ».

cost, costing

voir : France Terme

[en anglais : low cost] moins cher ; moins couteux ; à bas prix.

Le principe de la stratégie low cost est de reconsidérer la structure des coûts d’un produit ou d’un service en s’attachant à mettre à la disposition des clients leurs seules fonctions essentielles.
Cette stratégie s’appuie sur une analyse de la valeur pour les consommateurs de tous les composants d’un produit ou d’un service, incluant les accessoires et les prestations complémentaires. Elle permet de proposer des prix moins élevés que ceux des concurrents grâce à la réduction ou à la simplification de ces composants.
Dans le secteur des services, un exemple courant est celui des compagnies aériennes, dont la stratégie low cost agit directement sur le coût du transport, certaines prestations étant proposées en option.
Dans le secteur industriel, celui de l’automobile par exemple, il s’agit en outre de revoir complètement la conception et la fabrication du produit, en réutilisant certains éléments dont le coût est déjà amorti ou en y associant, dès l’origine, les fournisseurs pour réajuster en permanence les caractéristiques du produit.
La Commission d’enrichissement de la langue française recommande donc d’utiliser les expressions françaises « à coûts réduits » ou « à bas coûts » à la place de low cost.
En revanche, lorsque des entreprises proposent des prix bas en réduisant uniquement leur marge ou commercialisent des produits bas de gamme, elles ne pratiquent pas une stratégie à coûts réduits. On peut alors parler d’un produit ou d’un service « premier prix », « à prix réduit », « à prix cassé », « à bas prix », « bon marché », « économique » ou « vendu à prix d’appel ».

[en anglais : low cost airline ; low cost company : low fare airline] une compagnie à bas prix : une compagnie aérienne dont l’offre commerciale repose principalement sur les tarifs les plus bas possible, obtenus en réduisant les coûts d’exploitation, notamment ceux qui sont liés aux conditions d’utilisation des appareils et aux services proposés aux passagers. On trouve aussi le terme « compagnie à bas couts ».

[en anglais : cost cutting ; cost killing] une chasse aux couts : une activité consistant à traquer toutes les dépenses superflues.

[en anglais : cost killer] une chasseuse de couts, un chasseur de couts : une personne chargée de traquer toutes les dépenses superflues.

[en anglais : cost and freight ; CFR] le cout et fret ou CFR : la condition internationale de vente signifiant que le vendeur doit payer les frais et le fret nécessaires pour acheminer une marchandise au port de destination. Le risque de perte ou de dommage que peut courir la marchandise, ainsi que le risque de frais supplémentaires nés d’évènements intervenant après que la marchandise aura été livrée à bord du bateau, étant transférés du vendeur à l’acheteur quand la marchandise passe le bastingage au port d’embarquement.

[en anglais : cost estimator] une, un responsable des prix et des devis

[en anglais : cost allocation ; cost breakdown] une ventilation des couts

[en anglais : cost, insurance and freight ; CIF] Cout, assurance et fret ou CAF : la condition internationale de vente signifiant que le vendeur doit, outre le paiement des frais et du fret, souscrire une assurance maritime au profit de l’acheteur). Le risque de perte ou de dommage que peut courir la marchandise, ainsi que le risque de frais supplémentaires nés d’évènements intervenant après que la marchandise aura été livrée à bord du bateau, sont transférés du vendeur à l’acheteur quand la marchandise passe le bastingage au port d’embarquement.

[en anglais : target cost] un cout cible : un cout constituant un objectif déterminé, calculé généralement à partir du prix de vente visé, dont on déduit la marge souhaitée.

[en anglais : switching cost] un cout de transfert : le cout supporté par le client lorsqu’il change de prestataire de services. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « cout de sortie ».

[en anglais : burning cost] un taux de flambage : dans un traité de réassurance en excédent de sinistres : le rapport observé entre le coût des sinistres pris en charge par le réassureur et le montant total des primes encaissées par le cédant dans la catégorie d’affaires faisant l’objet du traité. L’usage est d’exprimer cette grandeur sous forme d’un taux, à proportion des primes de l’assureur qui servent d’assiette à la rémunération du réassureur.

[en anglais : total cost of ownership : TCO] le cout complet d’un bien : la somme des couts d’un bien tout au long de son cycle de vie, incluant les coûts directs et les coûts indirects) [Le cout complet d’un bien peut concerner le propriétaire comme le locataire.]

[en anglais : weighted average cost of capital ; WACC] le cout moyen pondéré du capital ou CMPC : la moyenne pondérée du cout, net de l’impôt, de l’ensemble des sources de financement d’une entreprise.

[en anglais : non-wage labour costs] des couts salariaux indirects : des charges annexes au salaire brut, obligatoires ou non, constituées essentiellement des cotisations sociales versées par les employeurs. Il convient d’éviter de parler dans ce cas des « couts de main-d’œuvre non salariaux ».

[en anglais : target costing] une méthode des couts cibles ou MCC : un ensemble de méthodes et d’outils de gestion permettant de déterminer un objectif de couts à partir du prix de vente visé, dont on déduit la marge souhaitée.

[en anglais : ABC method ; activity-based costing] une méthode des couts par activité ou MCA : une méthode de calcul du cout de revient d’un produit ou d’un service qui consiste à identifier les activités ou les processus requis pour leur création et à prendre en compte leurs coûts respectifs.

[en anglais : feature costing] une méthode des couts stables ou MCS : une méthode de détermination du cout de revient d’un produit ou d’un service qui consiste à en déterminer les caractéristiques stables pour prendre en compte le cout des activités successives nécessaires à leur production. On trouve aussi le terme « méthode du calcul des couts caractéristiques » (« MCCC » ou « M3C »).

costagium

un costagium : chez certains diptères comme chez les calliphoridés ou les sarcophagidés, le nom donné à la portion basale dilatée de la nervure costale de l’aile.

costal

elle est costale, il est costal :

  • en anatomie, a rapport aux côtes ;
  • pour un insecte, est bordé(e) antérieurement par la première nervure longitudinale de l’aile, la costa.

elles sont costales, ils sont costaux

un angle costal, une anomalie costale, un arc costal, un cartilage costal, une crête costale, des encoches costales, des érosions costales, une face costale, une fracture costale, une hypoplasie costale, une partie costale, une plèvre costale, un sillon costal, une surface costale, une synostose costale, une tête costale, une tubérosité costale, un volet costal

un tronc artériel broncho-intercostal

un tronc cervico-intercostal

une articulation chondro-costale ou costo-chondrale, un chapelet chondrocostal

costo- : voir ci-dessous

un muscle ilio-costal

une aponévrose intercostale, une artère intercostale, un espace intercostal, des ganglions intercostaux, une gouttière costale, un ligament intercostal, une membrane intercostale, un muscle intercostal, un nerf intercostal, un pédicule vasculonerveux intercostal, des rameaux intercostaux, une veine intercostale

des nerfs intercosto-brachiaux

une arcade lombo-costale, un ligament lombo-costal, un triangle lombo-costal, un trigone lombo-costal

une artère sous-costale ou souscostale, une gouttière sous-costale, des muscles sous-costaux, un nerf sous-costal, un plan souscostal, une veine sous-costale

la face sterno-costale du cœur, des ligaments sterno-costaux, la partie sterno-costale du muscle grand pectoral, un triangle sterno-costal, un trigone sterno-costal

un ligament sterno-costo-péricardique

un muscle sterno-costo-thyroïdien

un muscle scalène supracostal

une artère sub-costale, des muscles subcostaux, un nerf subcostal, un plan subcostal, une veine subcostale

des muscles surcostaux

des muscles suscostaux

un ligament transverso-costal

un ligament vertébro-costal

Le mot costal vient du bas latin médical costalis dérivé de costa (côte 1).

costar, costard

un costard ou costar : un costume.

Costa Rica, Costaricien

le Costa Rica ou la République du Costa Rica ; nom des habitants : Costaricienne, Costaricien.
capitale : San José ; nom des habitants : Joséfienne, Joséfien.

Le nom du Costa Rica, signifiant « riche côte » en espagnol, lui a été donné par l’explorateur espagnol Gil González Dávila. En savoir plus : Wikipédia.

costaud

elle est costaude, il est costaud :

  • est forte ou fort et robuste physiquement ;
  • a des connaissances étendues ;
  • est forte, résistante moralement ; est fort, résistant moralement ;
  • est dure et résistante ; est dur et résistant ;
  • est forte, puissante ; est fort, puissant ;
  • est adroite, intelligente ; est adroit, intelligent.

une costaude, un costaud :

  • une personne physiquement forte et d’allure décidée, généralement de forte carrure ;
  • une personne particulièrement compétente.

Le mot costaud est dérivé de côte (1), littéralement « homme qui a de fortes côtes » d’où « homme vigoureux » avec le suffixe -eau confondu avec -aud.

coster

Québec.

coster le quai : en parlant d’un bateau, de celui qui est à bord, s’approcher du quai, le toucher, se ranger le long du quai.

coster un autre bateau, l’aborder.

se coster le long d’un quai.

coster quelque chose : s’en approcher.

un bateau costé : qui est arrivé, mis à quai.

Comme accoster, coster est un dérivé de l’ancien français coste « côte ». Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Costia

Costia : un genre de protozoaires.

costière

1. une costière ou côtière :

  • un encadrement de pierre en saillie, autour d’un four ou d’une cheminée ;
  • une rainure ou une trappe pratiquée dans le plancher d’une scène de théâtre, pour y faire passer les décors.

Le nom (une) costière ou côtière (1) est dérivé de l’ancien français coste « côte (1) ».

2. une costière ou côtière :

  • un replat faiblement incliné et qui peut être labouré à la charrue ;
  • une planche de jardinage à bonne exposition, où l’on cultive les primeurs ;
  • une nappe de graviers ou de cailloux de quartz étalés sur certains plateaux ou collines du Languedoc.

des costières du Gard : un vin récolté sur ces terrains.

Le nom (une) côtière ou costière (2) est dérivé de l’ancien français coste, côte (2).

costiforme

elle, il est costiforme : ressemble aux côtes.

une apophyse costiforme, le processus costiforme d’une vertèbre lombaire

des muscles intercostiformes

costimulation

une costimulation : une stimulation conjointe.

costo-

un muscle costo-abdominal ou costo-abdominien : qui s’étend des côtes au raphé abdominal.
des muscles costo-abdominaux ou costo-abdominiens

le tronc artériel costocervical ou tronc artériel cervico-intercostal : la dernière collatérale de l’artère sous-clavière naissant du versant postéro-supérieur de celle-ci en regard de l’artère thoracique interne.

les articulations costo-chondrales ou chondro-costales : les synarthroses qui unissent l’extrémité antérieure des côtes aux cartilages costaux.

elle, il est costoclaviculaire : est relative, est relatif à la région située entre la côte cervicale et la clavicule.

un ligament costo-claviculaire ou costo-clavien : qui s’étend de la première côte à la clavicule.
un ligament chondro-costo-claviculaire
une articulation sterno-costo-claviculaire

un muscle costo-coracoïde ou costo-coracoïdien : un des muscles de la poitrine, qui s’étend des côtes à l’apophyse coracoïde.

elle, il est costo-diaphragmatique : intéresse à la fois les côtes et le diaphragme.
un hiatus costo-diaphragmatique, un récessus costo-diaphragmatique, un sinus costodiaphragmatique

un muscle costo-hyoïde ou costo-hyoïdien : qui s’étend des côtes à l’omoplate.

elle est costo-inférieure, il est costo-inférieur

elle est costo-maxillienne, il est costo-maxillien : s’étend des premières côtes à la mâchoire inférieure.

un cul-de-sac pleural costomédiastinal, un récessus costo-médiastinal, un sinus costomédiastinal

le syndrome du défilé costoscalénique : des effets rares et discutés d’un étirement ou d’une compression du plexus brachial dans le défilé formé par l’insertion des muscles scalènes sur la première côte, et emprunté par l’artère, la veine sous-clavière et les nerfs du plexus brachial.

un muscle costo-scapulaire : qui s’étend des côtes au scapulum.

il est costo-sternal : appartient aux côtes et au sternum.
ils sont costo-sternaux

une synchondrose costo-sternale

elle est costo-supérieure, il est costo-supérieur

un muscle sterno-costo-thyroïdien

un costotome : une cisaille en acier à courbures étudiées pour la section des côtes.

il est costo-transversaire ou costo-transverso-cervical : se rapporte aux côtes et aux apophyses transverses des vertèbres cervicales.
une articulation costotransversaire, un foramen costo-transversaire, un ligament costo-transversaire

une costotransversectomie : un abord chirurgical du rachis thoracique permettant d’atteindre le corps et le disque intervertébral sans ouvrir la plèvre.

il est costovertébral : se rapporte aux côtes et aux vertèbres.
ils sont costovertébraux
un angle costovertébral, une articulation costovertébrale, un ligament costo-vertébral

elle est costo-xiphoïdienne, il est costo-xiphoïdien : a rapport aux côtes et à l’appendice xiphoïde du sternum.
des ligaments costo-xiphoïdiens
une hernie rétrocostoxiphoïdienne : une hernie antérieure qui se fait entre les insertions antérieures du diaphragme à la face postérieure du plastron sternocostal.

costresse

une costresse ou coistresse : une galerie horizontale reliant les chantiers en exploitation à la galerie d’évacuation.

Le nom (une) costresse vient d’un terme wallon, dérivé de côte (1).

costumade, costume, costumé, costume, costumier

une costumade : [culture – loisirs] un rassemblement costumé d’amateurs ayant endossé l’apparence de leurs personnages favoris, empruntés à la bande dessinée, au manga, au cinéma et aux jeux vidéo. En anglais : cosplay. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un costume :

  • l’ensemble des caractéristiques d’une époque, d’un groupe social, d’un genre ;
  • une reproduction de ces caractéristiques ;
  • une manière d’être habillé ;
  • l’ensemble des vêtements que porte une personne ;
  • un vêtement formé d’une veste, d’un pantalon, parfois d’un gilet, taillés dans le même tissu.

En France et au Québec, un costume est une tenue de circonstance (costume de bal, de cérémonie, de voyage, etc.), qu Québec, c’est aussi une tenue vestimentaire propre à une activité physique (notamment sportive ou récréative), aux personnes qui pratiquent une même activité physique (un costume de jogging, de ski, de tennis.

Nous voilà fin prêts et prêtes à enfiler notre maillot de bain… ou notre costume de bain ? Cette dernière appellation était courante en France au début du XXe siècle et continue d’y être utilisée, surtout pour décrire les premières tenues que portaient les dames pour la baignade. Toutefois, dans l’usage actuel en France, costume de bain a cédé la place à maillot de bain. Au Québec, maillot de bain s’impose également, même si costume de bain demeure employé dans la langue courante. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Au Québec comme en France, les costumes sont des tenues officielles qui caractérisent certaines professions, que portent les magistrats occupant la même charge, les dignitaires occupant le même rang hiérarchique, etc. (costume d’avocat, de juge, de général). Au Québec, c’est aussi une tenue distinctive servant d’uniforme aux personnes qui font le même travail, qui étudient dans la même institution, qui jouent dans la même équipe sportive, etc. (un costume de bell-boy, de bonne, d’infirmière, de garde-malade, de police, de pompier ; un costume de collège, de couvent ; un costume de collégien).

Au Québec, un costume est aussi une tenue féminine de coupe soignée, composée d’une veste et d’une jupe (plus rarement d’un pantalon), généralement de même tissu (un costume-pantalon), en France un costume, sans précision, se dit plutôt d’une tenue masculine.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

elle est costumée, il est costumé :

  • est habillé(e) ;
  • est revêtu(e) d’un costume de bal, de théâtre ou y ressemblant.

une soirée costumée, un bal costumé : dont les participants sont revêtus d’un costume de bal.

costumer un spectacle : le concevoir sous le rapport de son aspect physique et en particulier du costume des personnages.

costumer un joueur [Québec] : lui faire revêtir l’uniforme de l’équipe pour le faire jouer.

se costumer :

  • s’habiller ;
  • revêtir un costume de bal, de théâtre.

une costumière, un costumier :

  • celle, celui qui fabrique, vend ou loue des costumes de bal ;
  • celle, celui qui s’occupe des costumes d’un spectacle, d’une entreprise de spectacle.

elle est costumière, il est costumier : est relative, est relatif au costume.

Le nom (un) costume est emprunté à l’italien costume d’abord « coutume » de même origine que coutume.

costus

un costus : une plante.

Le nom (un) costus est emprunté au latin classique costum, en bas latin costus et celui-ci au grec κ ο ́ σ τ ο ς.

cosy

un cosy : une enveloppe fourrée, généralement en tissu ouatiné, dont on couvre une théière, un plat ou un œuf, pour en conserver la chaleur.

Le mot anglais (tea-) cosy est composé de tea « thé » et de cosy au sens de « qui protège, qui tient au chaud ».

elle, il est cosy : est confortable, à l’abri, au chaud ; est douillette ou douillet.


Qui sait si le confort des habitations n’est pas lié aux rigueurs du climat ? Il y a quelques décennies, un auteur anglais disait, au sujet des quarante jours de pluie du Déluge, que c’était l’équivalent d’un été normal en Angleterre. Cela explique peut-être le soin que nombre de nos amis d’outre-Manche apportent au confort de leur demeure. Ils utilisent alors, pour la qualifier, l’adjectif cosy. De tels intérieurs, chaleureux, douillets, confortables, existent également en France et on peut, pour éviter cet anglicisme, employer ces adjectifs. Académie française.

Le mot anglais cosy signifie « confortable, à l’abri, au chaud »

un cosy ou cosy-corner : un agencement d’intérieur, généralement dans une encoignure, comprenant un divan accompagné d’une étagère.

un cosy-studio

Le mot composé cosy-corner, qui n’existe pas en anglais, est composé des mots anglais cosy et corner « coin », littéralement « coin confortable ».

cot

cot cot ou cotcodac : pour exprimer le cri lancé par la poule quand elle va pondre ou lorsqu’elle a pondu.

cotcodaquer ou cotecoder, codacher : glousser.

cotangente

une cotangente :

  • l’inverse de la tangente d’un angle, d’un arc ;
  • la tangente du complément de l’angle, de l’arc ;
  • le rapport du cosinus au sinus.

cotable, cotateur, cotation, cote

elle, il est cotable : pour une valeur boursière, est susceptible d’être coté(e).

une cotatrice, un cotateur : celle, celui qui cote un passage d’escalade, une course.

une cotation :

  • une opération aboutissant à la détermination d’une cote ;
  • une attribution d’une cote ou d’une série de cotes.

une cotation commerciale : [économie et gestion d’entreprise] l’estimation du potentiel commercial d’un client ou d’un fournisseur à partir d’une grille d’analyse préétablie. Le potentiel commercial d’un client est mesuré en fonction de critères tels que son intérêt pour le produit, son pouvoir d’achat ou sa capacité de remboursement. Le potentiel commercial d’un fournisseur est mesuré en fonction de critères tels que sa fiabilité de livraison, sa flexibilité ou la traçabilité de ses produits. En anglais : scoring. Journal officiel de la République française du 07/12/2018.

une cotation de crédit : [finance – économie et gestion d’entreprise] une évaluation, au moyen d’une méthode statistique reposant sur l’utilisation de données personnelles ou comptables et d’informations économiques, de la capacité d’un emprunteur à honorer ses engagements. En anglais : scoring. Voir aussi : notation. Journal officiel de la République française du 07/12/2018.

une cote :

  • la part que doit payer chaque contribuable, dans le cadre de la répartition d’un impôt ;
  • une constatation du cours des valeurs, du change des monnaies ;
  • une indication numérique d’une mesure dans un système convenu ;
  • une indication d’un niveau, permettant, le cas échéant, un classement d’après la valeur ;
  • une estimation des chances de gagner.

une cote majorée de sécurité ou CMS : [nucléaire] le niveau des plus hautes eaux, calculé de manière conservative, qui est pris en compte pour la protection d’une installation nucléaire contre les inondations. En anglais : design basis flood level ; DBFL. Voir aussi : conservatif. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

Le nom (une) cote est emprunté au latin médiéval quota (pars) « part qui revient à chacun », du latin classique quotus « en quel nombre ». Voir aussi : coter, coteur, cotier (ci-dessous).

Le verbe cotiser est dérivé de cote (ci-dessous).

Le nom (une) décote (= une minoration, un abattement, une baisse) est dérivé de cote, d’où décoter (= faire baisser l’estimation).

Le nom (un) quota (= un contingent, un pourcentage déterminé, imposé ou autorisé) est emprunté à l’anglais quota utilisé par abréviation de quota pars, d’où une méthode des quotas (pour un sondage).

Le nom (une) quote est une ancienne variante de cote.

Le nom (une) quote-part (= la part que chacun doit payer ou recevoir quand on répartit une somme ; une quotité ; une contribution, une part) est composé de cote, quote et de part pour traduire le latin quota pars.

côte

  1. un os.
  2. un versant, une pente.
  3. le bord de la mer.
  4. une rive [Québec].

1. une côte :

  • un os plat, allongé et incurvé, disposé en arc oblique en bas et en avant et interposé entre la colonne thoracique et le sternum ;
  • autres sens : CNRTL ; Dictionnaire historique du français québécois ;
  • une barre d’une tablette de chocolat, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

côte à côte :

  • l’un auprès de l’autre ;
  • ensemble, dans un même élan du cœur ou de l’esprit.

une entrecôte : une tranche de bœuf.

voir : costal, costaud, cost(o)-, costière ou côtière (1), costresse et ci-dessous.

2. une côte :

  • un versant de colline ou de montagne ;
  • un versant planté de vigne ; le vin qu’on y récolte ;
  • un relief dissymétrique formé d’un côté par un versant à pente forte et de l’autre par un plateau ;
  • une voie de communication ou une partie de voie de communication qui suit une pente, voir : Office québécois de la langue française.

à mi-côte : vers le milieu d’une côte.

voir aussi : coteau, côtier (1), costière ou côtière (2), côtoyer.

3. une côte :

  • le bord de la mer ;
  • une zone maritime entre le rivage et le large.

être à la côte : être désemparé, sans argent.

un garde-côte : un navire de surveillance des côtes.
des garde-côtes

voir : accost-, côtier (2).

Le nom (une) côte (1) est emprunté au latin classique costa au sens anatomique, et par extension « flanc, côté » « partie en relief d’un objet », puis à basse époque « rivage de la mer ».

Le nom (une) côte (2) est de même origine que côte (1), costa ayant pris à basse époque le sens de « rivage de la mer », et probablement celui de « coteau ».

4. Québec.

une côte :

  • (surtout dans des noms de lieux désignant aujourd’hui de vastes territoires qui s’étirent à l’intérieur des terres), une rive d’un fleuve, notamment le Saint-Laurent ;
  • (par extension et plus rarement) le bord d’une rivière, d’un lac ;
  • dans une seigneurie, une portion de territoire, subdivisée en étroites parcelles rectangulaires concédées à des colons, qui longe le Saint-Laurent ou l’un de ses affluents ;
  • un chemin qui longe une côte et qui en porte le nom (Côte-de-Liesse, Côte-Sainte-Catherine sur l’ile de Montréal).

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

coté

elle est cotée, il est coté : fait l’objet d’une cotation ; a une valeur estimée.

elle est sous-cotée, il est sous-coté : est en dessous de la valeur attendue ou réelle.

elle est surcotée, il est surcoté : est au dessus de la valeur attendue ou réelle.

côté

un côté :

  • une partie latérale d’une chose ;
  • la partie droite ou gauche du corps ou d’un élément du corps ;
  • une partie latérale d’un ensemble ;
  • une limite d’un lieu ou d’une figure ;
  • une limite imaginaire d’un espace naturel ;
  • un aspect sous lequel un être se laisse voir, un angle sous lequel on le considère.

côté orteils ou côté pointes : [sports de glisse] le côté de la planche de sport où sont placés les orteils du planchiste. En anglais : frontside ; toe side. Voir aussi : côté talons, planche de sport, planchiste. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

côté talons : [sports de glisse] le côté de la planche de sport où sont placés les talons du planchiste. En anglais : backside ; heel side. Voir aussi : côté orteils, planche de sport, planchiste. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

à côté :

  • à proximité, tout près ;
  • en revanche, par comparaison ;
  • en dehors, en plus.

à côté de :

  • auprès de ;
  • en dehors de ;
  • en comparaison de ;
  • en plus de ;
  • de même valeur que.

de côté :

  • obliquement, en biais ;
  • sur la droite ou sur la gauche ;
  • à l’écart ;
  • en réserve.

de mon côté, de tout côté, de tous côtés, d’un côté, de l’autre côté, du côté de

tous côtés [Belgique] : de tous côtés, partout.

avoir un enfant sur le côté [Belgique] : avoir un enfant naturel.

Le nom (un) côté vient du latin vulgaire costatum, dérivé de costa (côte 1).

Le mot latéral est emprunté au latin lateralis « qui tient aux côtés ».

Le nom (un) outsider (= un cheval ne figurant pas parmi les favoris mais dont on reconnait qu’il peut déjouer les pronostics ; un concurrent qui ne figure pas parmi les favoris, mais qui, cependant, pourrait gagner) est emprunté à l’anglais outsider « celui qui est à l’écart, à l’extérieur d’un groupe », dérivé de outside « extérieur, dehors » (de out « dehors » et side « côté ».

Le nom (un) panaris (= une inflammation, une infection aigüe du doigt) est emprunté au latin panaricium « panaris », altération sous l’influence de panus « tumeur » de paronychium « panaris », emprunté au grec π α ρ ω ν υ χ ι ́ α de π α ρ α ́ « à côté de », et ο ́ ν υ ξ « ongle ».

Voir : para-, par-, paro-, jouxte, jouxter, juxta-.

coteau

un coteau :

  • une petite colline ;
  • un versant de colline planté de vigne ; le vin qu’on y récolte.

Ce mot a aussi été écrit côteau.

à mi-coteau : vers le milieu de la pente d’un coteau.

Le nom (un) coteau est dérivé de l’ancien français coste (côte 2).

Côte d’Ivoire

la Côte d’Ivoire ou la République de Côte d’Ivoire ; nom des habitants : Ivoirienne, Ivoirien.

capitale : Yamoussoukro ; nom des habitants : Yamoussoukroise, Yamoussoukrois.
Abidjan ; nom des habitants : Abidjanaise, Abidjanais.
Yamoussoukro est la capitale ; Abidjan est le siège du gouvernement et des ambassades.

Le nom de la Côte d’Ivoire fait référence au commerce de l’ivoire dans la région. D’autres parties de la côte africaine ont été nommées de manière similaire : « Côte des Céréales », « Côte de l’Or » et « Côte des Esclaves ». En savoir plus : Wikipédia.

côtelage, côteler

un côtelage : un relief à côtes sur un objet.

elle est côtelée, il est côtelé : porte des côtes.

un tissu côtelé, un velours côtelé

côteler : établir des sortes de côtes dans une route.

je côtèle, tu côtèles, il côtèle, nous côtelons, vous côtelez, ils côtèlent ;
je côtelais ; je côtelai ; je côtèlerai ; je côtèlerais ;
j’ai côtelé ; j’avais côtelé ; j’eus côtelé ; j’aurai côtelé ; j’aurais côtelé ;
que je côtèle, que tu côtèles, qu’il côtèle, que nous côtelions, que vous côteliez, qu’ils côtèlent ;
que je côtelasse, qu’il côtelât, que nous côtelassions ; que j’aie côtelé ; que j’eusse côtelé ;
côtèle, côtelons, côtelez ; aie côtelé, ayons côtelé, ayez côtelé ;
(en) côtelant.

Le mot côtelé est dérivé de côte.

côtelette

une côtelette :

  • une côte d’animal préparée pour la consommation ;
  • un morceau de viande désossée ;
  • autres sens : CNRTL.

Le nom (une) côtelette est un diminutif de côte.

coter

coter :

  • fixer le montant de la part que doit payer chaque contribuable ;
  • procéder aux opérations nécessaires à la détermination du cours d’une valeur ;
  • indiquer la valeur d’un objet, d’une marchandise ;
  • inscrire sur un plan, un croquis, une carte, une indication de dimension, d’altitude, de niveau ;
  • apprécier en fonction d’une échelle de valeurs ;
  • classer selon un système donné.

coterie

une coterie :

  • une communauté paysanne chargée de la mise en valeur des terres d’un seigneur ;
  • une terre non noble grevée de redevances au seigneur ;
  • une société restreinte ou un groupement de personnes entretenant de très étroites relations fondées sur des intérêts communs.

Le nom (une) coterie est dérivé du radical de cotier, dérivé de l’ancien français cote « cabane », issu de l’ancien bas francique kot « cabane ».

côtes-du-Rhône

un côtes-du-Rhône : un vin.

Ce nom est composé du pluriel de côte « versant planté de vigne » et du nom de fleuve Rhône.

coteur

une coteuse, un coteur :

  • celle, celui qui enregistre les cotes atteintes par les différentes valeurs ;
  • celle, celui qui est responsable d’une rubrique boursière.

cothérapie

une cothérapie psychiatrique : une thérapie effectuée conjointement par deux personnes, ou davantage.

cothurne, cothurné

un cothurne :

  • chez les Grecs et les Romains, une chaussure de cuir enserrant la jambe jusqu’à mi-mollet et à lanières lacées par-devant ;
  • une chaussure du même genre, mais à semelle de bois très épaisse portée par les acteurs tragiques afin de se grandir et d’avoir un air plus majestueux ;
  • des lacets, lanières ou rubans servant à attacher une chaussure de femme et montant jusqu’au mollet ;
  • une chaussure attachée de cette façon.

chausser, mettre, prendre le cothurne :

  • composer, jouer des tragédies ;
  • adopter le ton de la tragédie.

chausser le cothurne : enfler son style, utiliser un style pompeux.

elle est cothurnée, il est cothurné : porte un cothurne.

Le nom (un) cothurne est emprunté au latin classique cothurnus, lui-même emprunté au grec κ ο ́ θ ο ρ ν ο ς.

coti

une poire cotie, un fruit coti : qui est meurtri(e) sans marque extérieure.

voir cotir (ci-dessous).

cotice, coticé

une cotice : sur un écu ou un blason,, une bande ou une barre de largeur diminuée.

elle est coticée, il est coticé : est chargé(e) de cotices.

elle est contre-coticée, il est contre-coticé

Le nom (une) cotice est probablement issu de [bande] costice, dérivé de l’ancien français coste (côte).

cotidal

une courbe cotidale, une ligne cotidale : une courbe, une ligne formée par les points pour lesquels l’heure de la marée est la même.
il est cotidal, elles sont cotidales, ils sont cotidaux

il est intercotidal ou intertidal : concerne la zone comprise entre les niveaux des marées les plus hautes et des marées les plus basses.
ils sont intercotidaux ou intertidaux
les lignes intercotidales : qui relient les points où la marée se produit en même temps.

Le mot cotidal vient de l’anglais cotidal formé de co– et tidal, dérivé de tide « marée ».

cotier

une cotière, un cotier : celle, celui qui enregistre les variations de la cote d’un cheval avant une course.

côtier, côtière

elle est côtière, il est côtier (1) : a rapport aux côtes du littoral.

un coincement côtier : un phénomène par lequel un écosystème côtier est coincé entre une montée des eaux, qui cause l’érosion du bord de mer, et un obstacle naturel ou artificiel. Des obstacles comme une falaise, une route ou une digue peuvent nuire à la migration de la faune et de la flore côtières vers l’intérieur des terres. Office québécois de la langue française

un côtier (1) : un bateau qui navigue près des côtes.

une côtière (1), un côtier :

  • une, un pilote qui connait bien les côtes ;
  • une habitante, un habitant de la côte.

elle est côtière, il est côtier (2) : a rapport à une montée.

un cheval côtier : un cheval attelé en renfort pour monter une côte.

une côtière (2), un côtier :

  • une jument, un cheval de renfort ; une personne qui la ou le conduit ;
  • une routière bonne dans les côtes, une grimpeuse ; un routier bon dans les côtes, un grimpeur.

une côtière (3) ou costière :

  • un encadrement de pierre en saillie, autour d’un four ou d’une cheminée ;
  • une rainure ou une trappe pratiquée dans le plancher d’une scène de théâtre, pour y faire passer les décors.

une côtière (4) ou costière :

  • un replat faiblement incliné et qui peut être labouré à la charrue :
  • une planche de jardinage à bonne exposition, où l’on cultive les primeurs ;
  • une nappe de graviers ou de cailloux de quartz étalés sur certains plateaux ou collines du Languedoc.

des costières du Gard : un vin récolté sur ces terrains.

Ces mots sont dérivés de l’ancien français coste (côte).

cotignac

un cotignac :

  • une gelée épaissie ou une pâte faite avec des coings ;
  • une gelée épaissie ;
  • une pâte de fruit.

Le nom (un) cotignac est une réfection savante à partir du latin cotoneum (coing) de l’ancienne forme coudougnac, coudoignac, coudignac, empr. au provençal quodonat dérivé de codonh « coing ».

cotillon, cotillonner, cotillonneur

A. un cotillon :

  • une cotte, une jupe de dessous ;
  • une culotte ou un pantalon de grande ampleur.

B. un cotillon : la femme en général, spécialement la femme-objet.

un coureur, un trousseur de cotillons

aimer, courir le cotillon

C. un cotillon :

  • une danse collective mêlée de figures, de scènes, de mimiques, le plus souvent à la fin d’un bal ;
  • une réunion accompagnée de danses et de jeux, le plus souvent à l’occasion d’une fête.

des accessoires pour bals et cotillons : des accessoires de papier pour une fête, des confettis et des serpentins.

cotillonner : danser, conduire le cotillon.

une cotillonneuse : une danseuse, une conductrice de cotillon.
un cotillonneur : un danseur, un conducteur de cotillon.

Le nom (un) cotillon est dérivé de cotte.

cotinga, cotingidé

un cotinga : un genre de passereau vivant dans les forêts tropicales de l’Amérique, qui comprend un grand nombre d’espèces dont la plupart arborent de vives couleurs, tels le cotinga à gorge rose ou bécarde, le cotinga Pompadour, de couleur pourpre, le cotinga pailleté, turquoise, le cotinga rouge de Guyane, le céphaloptère ou oiseau-ombrelle.

Ce nom est emprunté à une langue indigène sud-américaine.

cotir

une poire cotie, un fruit coti : qui est meurtri(e) sans marque extérieure.

cotir :

  • cosser, heurter de front ;
  • meurtrir un fruit, l’abimer à la suite d’un choc, sans trace extérieure.

je cotis, tu cotis, il cotit, nous cotissons, vous cotissez, ils cotissent ;
je cotissais ; je cotis ; je cotirai ; je cotirais ;
j’ai coti ; j’avais coti ; j’eus coti ; j’aurai coti ; j’aurais coti ;
que je cotisse, que tu cotisses, qu’il cotisse, que nous cotissions, que vous cotissiez, qu’ils cotissent ;
que je cotisse, qu’il cotît, que nous cotissions ; que j’aie coti ; que j’eusse coti ;
cotis, cotissons, cotissez ; aie coti, ayons coti, ayez coti ;
(en) cotissant.

une cotissure : une meurtrissure produite sur un fruit par un choc, un grêlon.

cotis

un cotis : un morceau de viande de porc constitué de plusieurs côtes coupées en travers et que l’on consomme frais ou salé.

On lit aussi des coustélous, un coti, des cottis,…

Ce nom est dérivé sur côte, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

cotisable, cotisant, cotisation, cotiser

elle, il est cotisable : peut être soumise ou soumis à une cotisation.

elle est cotisante, il est cotisant : cotise.

une cotisante, un cotisant :

  • celle, celui qui cotise ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une cotisation :

  • l’action de cotiser ou de se cotiser ;
  • l’action de contribuer à une œuvre collective ;
  • une somme versée à titre de contribution à une œuvre commune ;
  • une somme, fixée par accord préalable ou par statut, à verser par les membres d’un groupe ou d’un organisme en vue des dépenses communes ;
  • une imposition faite par cote.

une cotisation, une cotisation d’équilibre, une cotisation d’exercice, une cotisation facultative, une
cotisation normale, une cotisation patronale, une cotisation salariale : Office québécois de la langue française.

Prime est un mot polysémique (et encore, nous ne nous arrêterons pas ici sur la forme issue du latin primus, qui désigne la première des heures canoniales). La forme qui nous intéresse signifie « récompense », mais désigne aussi une somme que l’on verse contractuellement à une société d’assurances pour être couvert en cas de sinistre. C’est avec ce dernier sens que prime est entré dans notre langue par l’intermédiaire de l’anglais premium, et ce n’est qu’un peu plus tard que, par extension, il a pris le sens de « récompense, gratification ». Il s’agit là d’un juste retour au sens du mot latin praemium dont il est tiré. Aujourd’hui le même mot désigne donc, d’une part, ce qui est accordé à celui qui a particulièrement donné satisfaction et, d’autre part, la somme dont on doit s’acquitter pour être protégé contre tel ou tel accident. Dans ce dernier cas, prime est parfois concurrencé par cotisation : si, en ce sens, l’emploi de ce terme n’est pas incorrect, on préfèrera néanmoins utiliser cotisation pour désigner la somme versée à une association, à un organisme pour en être membre (payer sa cotisation à un syndicat, à un club sportif). Académie française.

elle est cotisée, il est cotisé : à qui l’on a demandé de verser une cotisation et plus spécialement une imposition par cote.

cotiser :

  • taxer, imposer à quelqu’un, régler la part qu’il doit payer de quelque somme ;
  • verser une somme d’argent fixée par accord préalable ou par statut à un groupe de personnes ou à un organisme, afin de participer aux dépenses communes ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

se cotiser : donner selon ses moyens une certaine somme d’argent en vue d’une dépense commune.

Le verbe cotiser est dérivé de cote.

cotissure

une cotissure : une meurtrissure produite sur un fruit par un choc, un grêlon.

côtoiement

un côtoiement : l’action de côtoyer ou de se côtoyer.

coton

un coton :

  • le duvet végétal soyeux, entourant les graines du cotonnier et utilisé comme matière textile ;
  • une étoffe fabriquée à partir du coton ;
  • un fil de couture obtenu à partir du coton ;
  • le duvet recouvrant certaines parties de végétaux ;
  • le poil follet apparaissant sur les joues et le menton des jeunes garçons ;
  • un brouillard épais.

un coton hydrophile : une ouate obtenue par l’élimination des substances grasses et résineuses.

filer un mauvais coton : avoir ou donner des inquiétudes.

c’est coton : c’est difficile.

Le nom (un) coton est emprunté à l’arabe quṭun « coton » par l’intermédiaire de l’italien cotone.

Le nom (un) fulmicoton (= une substance explosive) est composé de fulmi-, tiré de fulminique ou fulminant, et de coton.

Le nom (un) hoqueton (= une casaque) est emprunté à l’hispano-arabe al quṭun « coton ».

cotonculteur

une cotoncultrice, un cotonculteur : une agricultrice, un agriculteur spécialisé(e) dans la culture du coton.

cotonéaster

un cotonéaster : le genre de plantes arbustives vivaces de la famille des rosacées, comprenant environ soixante dix espèces dont le cotonéaster pyracanthe ou buisson ardent.

Ce nom du latin botanique est composé de cotonea « cognassier » (en latin classique cotoneum, cotonei) et de aster.

se cotoniser

se cotoniser : devenir mou comme du coton.

cotonnade

une cotonnade : une étoffe de coton, pur ou mélangé, à dessins, tissé.

cotonné, cotonner

elle est cotonnée, il est cotonné :

  • dont la consistance ressemble à celle du coton ;
  • est couverte ou couvert d’un duvet qui ressemble à du coton ;
  • dont la forme ressemble à du coton.

cotonner :

  • garnir de coton ;
  • mettre dans du coton, entourer de soins attentifs pour réduire une souffrance ;
  • se couvrir de duvet, de bourre.

se cotonner :

  • se couvrir de duvet, de bourre ;
  • devenir mou comme du coton.

cotonnerie

une cotonnerie :

  • une plantation de cotonniers ;
  • une usine où l’on travaille le coton.

cotonnette

une cotonnette : une étoffe de coton bon marché.

cotonneusement, cotonneux

cotonneusement :

  • d’une manière cotonneuse, sans vigueur ;
  • peint d’une façon trop uniforme, sans variations de couleurs ni contours précis.

elle est cotonneuse, il est cotonneux :

  • est recouverte ou recouvert d’un duvet ressemblant au coton ;
  • a la consistance spongieuse du coton ;
  • fait penser au coton ;
  • dont les couleurs sont uniformes, les formes imprécises ;
  • est sans vigueur, est molle ou mou.

cotonnier

un cotonnier : la plante produisant le coton.

elle est cotonnière, il est cotonnier :

  • est relative, est relatif au coton, à sa culture, à son industrie ;
  • concerne les fabricants de tissu.

une cotonnière, un cotonnier :

  • une ouvrière, un ouvrier travaillant dans une cotonnerie ou dans une filature de coton ;
  • une fabricante, un fabricant de tissus obtenus à partir du coton.

cotonnine

une cotonnine : une toile de gros coton, dont on fait des voiles pour certains bâtiments.

Cotonois, Cotonou

Cotonou : le siège du gouvernement du Bénin. Habitants : Cotonoise, Cotonois.

coton-poudre

un coton-poudre : une substance explosive.

coton-tige

un coton-tige : un bâtonnet dont les extrémités sont enrobées de coton hydrophile.

côtoyage, côtoyer, côtoyeur, côtoyeux

un côtoyage : un coteau. [Canada]

côtoyer :

  • marcher à côté de ;
  • vivre à côté de, être en contact avec ;
  • aller, se déplacer le long de.

je côtoie, tu côtoies, il côtoie, nous côtoyons, vous côtoyez, ils côtoient ;
je côtoyais ; je côtoyai ; je côtoierai ; je côtoierais ;
j’ai côtoyé ; j’avais côtoyé ; j’eus côtoyé ; j’aurais côtoyé ; j’aurais côtoyé ;
que je côtoie, que tu côtoies, qu’il côtoie, que nous côtoyions, que vous côtoyiez, qu’ils côtoient ;
que je côtoyasse, qu’il côtoyât, que nous côtoyassions ; que j’aie côtoyé ; que j’eusse côtoyé ;
côtoie, côtoyons, côtoyez ; aie côtoyé, ayons côtoyé, ayez côtoyé ;
(en) côtoyant.

se côtoyer :

  • vivre à proximité, en contact ;
  • se trouver, s’étendre le long de ;
  • être très proche de, tout près de, confiner à.

elles se côtoient, ils se côtoient, elles se sont côtoyées, ils se sont côtoyés,…

une côtoyeuse, un côtoyeur : celle, celui qui côtoie quelque chose.

elle est côtoyeuse : est accidentée, montagneuse.
il est côtoyeux : est accidenté, montagneux. [Anjou, Canada]

un côtoiement : l’action de côtoyer ou de se côtoyer.

Le verbe côtoyer est dérivé de côte.

cotransduction

une cotransduction : au cours d’une transduction, un transfert simultané de plusieurs gènes portés par le même segment d’ADN.

cotransfection

une cotransfection : au cours d’une transfection, un transfert simultané de plusieurs gènes.

cotransfert

un cotransfert de plasmides : lors d’une conjugaison bactérienne, un transfert d’un plasmide non conjugatif au cours du transfert du plasmide conjugatif.

cotransformation

une cotransformation :

  • au cours d’une transformation génétique, un transfert simultané de plusieurs gènes portés par le même segment d’ADN ;
  • en génie génétique, un cotransfert d’un plasmide non sélectionnable et d’un vecteur sélectionné.

cotransporteur

un cotransporteur

cotravail

un cotravail : [économie et gestion d’entreprise] le mode de travail consistant, pour des professionnels indépendants, à partager espace, poste de travail, expérience ou compétences. En anglais : co-working ; coworking. Voir aussi : espace partagé de travail en ligne, partage de bureau. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

cotre

un cotre ou coutre (1), cutter (1) :

  • un petit bâtiment de guerre d’autrefois de forme effilée, léger et rapide, à un mât vertical dont la voile a une superficie importante ;
  • un navire analogue, à un mât vertical et un beaupré, destiné à divers usages.

Le nom (un) cotre ou cutter (1) vient du mot anglais cutter, littéralement « qui coupe [l’eau] » dérivé du verbe to cut.

cotret

un cotret :

  • un petit faisceau de bois assez court, de grosseur moyenne ;
  • un élément d’un cotret, un morceau de bois ;
  • un bâton ;
  • une pièce d’aile de moulin, ou de métier à tisser de haute lisse.

Le nom (un) cotret est probablement dérivé du latin costa « côté, partie qui se trouve sur les côtés ».

cotriade

une cotriade :

  • une cotériade, une part des poissons accordée aux marins-pêcheurs comme avantage en nature ;
  • une chaudrée, un plat de poisson et de pommes de terre, accompagnés du bouillon dans lequel ils ont cuit.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

cotrimoxazole

un cotrimoxazole : un médicament antibactérien et antiparasitaire associant un sulfamide, le sulfaméthoxazole et le triméthoprime.

cottabe

un cottabe : un jeu de hasard et d’adresse, à valeur divinatoire, pratiqué par les anciens Grecs dans leurs banquets.

Le nom (un) cottabe est emprunté au grec κ ο ́ τ τ α ϐ ο ς de même sens.

cottage

un cottage : une maison élégante, d’inspiration architecturale britannique, qui sert souvent de maison secondaire. Historiquement, au Royaume-Uni, le cottage est une maison au toit de chaume. Au Québec, le cottage typique est souvent une maison construite à la fin du XIXe siècle. À l’époque, il servait de maison de campagne. Office québécois de la langue française.

Le nom (un) cottage est emprunté à l’anglais cottage (parfois abrégé en cot) « petite maison de campagne confortable et raffinée », antérieurement « tenure de closier ; petite maison de paysan ».

cotte, cotte-hardie, cottereau, cotteron, cottidé, cottoïde

une cotte (1) :

  • une sorte de tunique ;
  • un vêtement de guerre ;
  • une jupe plissée à la taille ;
  • un vêtement de travail porté pour protéger les vêtements d’un travailleur.

une cotte-hardie : un vêtement de dessus court porté par les deux sexes du 14e au 16e siècles.

des cottereaux ou cotereaux : des bandes d’aventuriers et de pillards qui ravagèrent la France dans la seconde moitié du 12ème siècle.

un cotteron :

  • une veste de paysan, courte, étroite et sans manches ;
  • une petite cotte courte et étroite ;
  • un cotillon de lainage.

Le nom (une) cotte (1) vient de l’ancien bas francique kotta que l’on peut déduire de l’ancien haut allemand kozzo, kozza « manteau de laine ».

Le nom (un) cotillon est dérivé de cotte.

Le nom (des) cottereaux ou cotereaux est issu de coterel « cotte d’armes » (en raison du vêtement que portaient ces hommes), diminutif de cote « tunique à manche » (cotte).

Le nom (un) surcot : un vêtement de dessus porté au Moyen Âge par les hommes et les femmes) est dérivé de cotte.

Le nom (un) cotteron est dérivé de cotte.

une cotte (2) : un chabot commun, un poisson.

une cotte polaire : un poisson.

les cottidés : une famille de poissons.

les cottoïdes : un taxon de poissons.

Le nom (une) cotte (2) est emprunté au grec κ ο ́ τ τ ο ς « chabot ».

Cotugnia

Cotugnia : des cestodes.

co-turne

une, un co-turne : celle, celui qui habite une turne, une chambre, avec une autre, un autre ou plusieurs autres.

Le nom (une) turne est probablement emprunté par l’argot à l’alsacien Turn « prison », d’où « maison », correspondant à l’allemand Turm « tour », anciennement et dialectalement « prison ».

coturniculteur, coturniculture

une coturnicultrice, un coturniculteur : une éleveuse, un éleveur de cailles.

la coturniculture : l’élevage des cailles.

cotutelle, cotuteur, cotutrice

une cotutelle : la tutelle d’un enfant mineur partagée avec une autre personne.

une cotutrice, un cotuteur : celle, celui qui partage avec une autre personne la responsabilité, la charge de tutrice ou tuteur.

Cotylapsis

Cotylapsis : des trématodes aspidogastres.

cotylausaurien

des cotylausauriens : voir cotylosaurien (ci-dessous).

cotyle

une, un cotyle (1) :

  • un bol dont les Grecs se servaient pour boire ou pour puiser le vin ;
  • une mesure de capacité grecque et romaine, employée pour les liquides et les solides.

un cotyle (2) :

  • une cavité d’un os dans laquelle s’ajuste et s’articule la tête d’un autre os, et plus spécialement à la hanche ;
  • un acétabulum, une cavité cotyloïde ;
  • une ventouse, en forme de godet, des tentacules des céphalopodes.

un cotyle à insert à double mobilité, un cotyle à simple mobilité : un élément d’une prothèse de hanche.

Le nom cotyle est emprunté au grec κ ο τ υ ́ λ η « cavité ».

cotylédon, cotylédonnaire, cotylédoné

un cotylédon :

  • une expansion latérale de l’embryon végétal qui, généralement, est charnue et contient les réserves nutritives nécessaires au premier développement de la plante ;
  • une plante grasse caractérisée par des feuilles charnues en grappes, en épis ou en cymes ;
  • l’unité anatomique et fonctionnelle du placenta au travers de laquelle s’opèrent les échanges fœtomaternels.

un cotylédon aberrant : un cotylédon isolé du placenta auquel il est relié par un pédicule vasculaire courant sur les membranes qui l’en séparent.

elle, il est cotylédonaire : est relative, est relatif à un cotylédon.

une plante cotylédonée, un placenta cotylédoné : qui est pourvu(e) de cotylédon(s).

un végétal dicotylédon : dont la graine a le plus souvent deux cotylédons.

une (plante) dicotylédone

un septum intercotylédonaire : la cloison naissant de la plaque basale du placenta et se projetant dans la chambre intervilleuse sans jamais atteindre la plaque choriale.

elle, il est monocotylédon : dont la graine n’a qu’un seul cotylédon.

une monocotylédone : une plante angiosperme caractérisée par un embryon à cotylédon unique.

Le nom (un) cotylédon est emprunté au grec κ ο τ υ λ η δ ω ́ ν « creux, cavité ».

cotyloïde, cotyloïdien

elle, il est cotyloïde : a la forme d’un cotyle.

une cavité cotyloïde ou un acétabulum : la surface articulaire très excavée située sur la face latérale de l’os coxal, à l’union de ses trois parties constituantes, ilion, ischion et pubis.

une articulation cotyloïde ou articulation sphéroïde, énarthrose : une articulation dont les surfaces sont des segments de sphère.

elle est cotyloïdienne, il est cotyloïdien : a rapport à la cavité cotyloïde.

un bourrelet cotyloïdien

un sourcil cotyloïdien

une corde promontocotyloïdienne

un diamètre sacrocotyloïdien

une gouttière sous-cotyloïdienne

une ligne spino-cotyloïdienne

une gouttière sus-cotyloïdienne

Ces mots sont dérivés de cotyle.

Cotylophoron

Cotylophoron : des douves du rumen, parasites de bovins.

cotylosaurien

les cotylosauriens ou reptiles-souche : un ordre de reptiles anapsidés fossiles.

des cotylausauriens : des reptiles primitifs de la fin de l’ère primaire.

Le nom (un) cotylausaurien est composé du grec κ ο τ υ ́ λ η « creux, cavité » (probablement en raison de son crâne osseux, sculpté) et σ α υ ́ ρ α « reptile, lézard », voir : saurien.

Cotylurus

Cotylurus : des vers trématodes digènes.

cotype

un cotype :

  • un individu découvert dans le même lieu que le type d’une espèce et servant de spécimen de référence aux savants ;
  • un parotype.

cou

un cou :

  • la partie amincie du corps qui, chez les vertébrés, unit la tête au tronc ;
  • le col d’un vase, le goulot d’une bouteille.

prendre ses jambes à son cou : se sauver.

se rompre le cou, se casser le cou : se blesser.

se monter le cou ou se monter le coup : afficher un optimisme excessif.

monter le coup à quelqu’un : l’abuser, l’induire en erreur.

Cou tordu et coup tordu : Académie française.

Dictionnaire des belgicismes :

  • avoir un gros cou : être prétentieux.
  • un gros cou : un prétentieux.

Le nom (un) cou est un doublet de col.

Voir aussi : cou de cygne, cou-coupé, cou-de-pied, cou-nu.

Le nom (un) mâchicoulis (= une galerie dans le haut d’un ouvrage de fortification ; une meurtrière) est dérivé du moyen français machecol « machicoulis », composé de mâcher « écraser » et de col, cou, le machicoulis permettant de lancer des projectiles en tir plongeant de manière à écraser le cou des assaillants.

La pensée de Pierre de Jade : Victime d’un torticolis on a du mal à ne pas accuser le cou.

Coua

Coua : des oiseaux cuculiformes, des coucous des pays chauds.

couac

couac : pour exprimer le cri du corbeau ou un cri analogue.

un couac (1) :

  • une note fausse, discordante, produite par un instrument à vent ou un chanteur ;
  • un incident, une perturbation ;
  • un calembour de mauvais gout ;
  • [astronomie / astrophysique] une augmentation brutale et non prévisible de la fréquence de récurrence des impulsions émises par un pulsar, perturbant temporairement la lente décroissance de cette fréquence. En anglais : glitch. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

un couac (2) : la fécule de la racine des maniocs amers, légèrement torréfiés.

Le nom (un) couac (2) est emprunté, probablement par l’intermédiaire de l’espagnol, à un dialecte caraïbe d’Amérique du Sud.

couagga

un couagga : un cheval du Cap, un cheval zébroïde.

Le nom (un) couagga vient d’une onomatopée évoquant le cri particulier à cet animal.

couaille

une couaille : une laine de seconde qualité coupée près de la queue.

Le nom (une) couaille vient de coe, forme ancienne de queue.

couaquer

couaquer :

  • pousser un cri analogue à celui du corbeau ;
  • en musique, faire des couacs.

couarail, couaroil

un couarail :

  • une réunion, notamment à la veillée, de personnes du voisinage qui bavardent à bâtons rompus, tout en s’occupant à de menus travaux ;
  • un lieu où se tient cette réunion ;
  • une académie lorraine.

On lit aussi un couaroil, un coreille, un couarôge,…

voir aussi : un couaré (ci-dessous).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Les veillées ont eu un rôle très important dans les vies paysanne et villageoise. Zola fait une longue description de l’une d’elles au début de La Terre. Le nom de ces veillées peut varier d’une région à l’autre. La veillée est le lieu de la parole, d’où son nom de couarail en Lorraine. Ce nom est dérivé, par l’intermédiaire de l’ancien français carrogier, « parler sur la place publique », de carroge, qui signifie « carrefour » comme le latin quadrivium, dont il est issu. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) couarail est un terme du Nord-Est, notamment lorrain, déverbal de l’ancien français carrogier « causer sur la place publique » formé sur carroge « carrefour » qui représente le latin quadrūvium.

couard, couardement, couarder, couarderie

elle est couarde, il est couard : est lâche, peureuse ou peureux.

une couarde, un couard : celle, celui qui manque de courage.

couardement : de manière couarde.

couarder : agir en couard.

se couarder : devenir lâche.

une couardise :

  • le caractère de couard ;
  • un manque de courage dans le comportement ;
  • un acte de couard ;
  • un manque de courage moral ou intellectuel.

Le mot couard, littéralement « qui porte la queue basse », est dérivé de cüe, cöe, coue, formes anciennes de queue.

couaré

un couaré [Belgique] : une réunion entre voisins pour bavarder, surtout le soir, devant la porte d’une maison.

coucal

un coucal : un oiseau de la famille des cuculidés.
des coucals

couchage

un couchage :

  • un coucher, l’action de coucher, de se coucher ;
  • ce sur quoi l’on couche, un matériel servant à se coucher ;
  • un commerce sexuel ;
  • l’action de mettre en terre, sur une partie de leur longueur, les tiges aériennes d’une plante afin d’en faire des marcottes ;
  • l’action de mettre des graines en couche afin de les faire germer ;
  • une opération d’alignement en imprimerie ;
  • la fabrication du papier couché.

couchailler

couchailler : avoir des relations sexuelles épisodiques.

couchant

elle est couchante, il est couchant :

  • se couche ;
  • est à son terme, à sa fin.

un chien couchant :

  • un chien de chasse qui se couche sur le ventre lorsqu’il tombe en arrêt devant le gibier ;
  • celui qui fait preuve de bassesse ou de flatterie devant quelqu’un pour plaire ou pour séduire.

le soleil couchant :

  • le soleil quand il va disparaitre à l’horizon ;
  • une représentation ou une évocation du soleil qui se couche ;
  • ce moment de la journée ;
  • le point de l’horizon où le soleil disparait ;
  • le déclin, la fin de quelque chose.

le couchant :

  • le soleil qui se couche ;
  • l’aspect et la luminosité du soleil et du ciel au moment du coucher du soleil ;
  • le moment où cet astre disparait sous l’horizon ;
  • une représentation ou une évocation du soleil qui se couche ;
  • ce moment de la journée ;
  • le point de l’horizon où le soleil disparait ;
  • le déclin, la décadence, la fin de quelque chose ou de quelqu’un.

couche

A. une couche :

  • un lit, un endroit préparé pour y dormir ;
  • un linge ou une bande absorbante à l’usage des jeunes enfants qui n’ont pas encore le contrôle de leurs fonctions naturelles ;
  • une étendue plus ou moins uniforme d’une substance dont l’épaisseur est faible relativement à l’étendue superficielle ;
  • la disposition couchée, horizontale de quelque chose ;
  • [chimie physique] une faible épaisseur de matière à la surface ou au sein d’un film, d’un liquide ou d’un solide. Contrairement au film, la couche n’a pas nécessairement des limites physiques bien déterminées. En anglais : layer. Voir aussi : couche interfaciale, double couche, film, multicouche . Journal officiel de la République française du 15/06/2003.
  • en savoir plus : CNRTL.

Dictionnaire historique du français québécois :

  • être aux couches, être à la couche : porter encore des couches, n’être pas encore propre.
  • avoir (encore) la couche aux fesses : être très jeune; être trop jeune, manquer d’expérience, de maturité pour les choses dont il s’agit.
  • porter encore la couche : être trop jeune pour avoir autant de prétentions.

une couche cachée, une couche de neurones, une couche de sortie, une couche d’entrée : Vocabulaire de l’intelligence artificielle (Office québécois de la langue française).

une couche adsorbée : [chimie physique] un ensemble d’entités moléculaires accumulées dans une région interfaciale et provenant des phases en contact. Les couches adsorbées peuvent être soit des monocouches, soit des multicouches. En anglais : adsorbed layer. Voir aussi : couche interfaciale, couche monomoléculaire, monocouche flottante, multicouche. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

une couche d’ablation : [nucléaire / fusion] la couche externe d’un microballon de fusion inertielle destinée à être transformée en plasma sous l’effet de faisceaux laser ou d’un rayonnement X afin de produire l’implosion du microballon. On trouve aussi le terme « ablateur ». En anglais : ablator. Voir aussi : combustible de fusion, effet fusée, microballon de fusion inertielle. Journal officiel de la République française du 30/09/2017.

une couche de demi-atténuation ou CDA, épaisseur de demi-atténuation : [nucléaire] l’épaisseur d’une substance déterminée qui, interposée sur le trajet d’un faisceau de rayonnement donné, provoque, dans des conditions de bonne géométrie, une atténuation réduisant l’effet du faisceau à 50 % de sa valeur.
Elle est parfois exprimée en termes de masse par unité de surface. En anglais : half-value layer ; HVL ; half-value thickness ; HVT. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une couche imperméable : [hydraulique] un niveau imperméable ou relativement imperméable dans le profil d’un sol, au-dessus duquel se produit une accumulation de l’eau. En anglais :  impervious floor ; impervious layer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une couche interfaciale : [chimie physique] une couche non homogène de transition entre deux phases homogènes. En anglais : interfacial layer. Voir aussi : couche, couche adsorbée, double couche, épaisseur efficace de la couche interfaciale, surface de tension. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

une couche monomoléculaire ou monocouche : [chimie physique] une couche constituée d’une seule assise de molécules. L’expression « film monomoléculaire » est ambiguë pour désigner une couche monomoléculaire et ne doit pas être utilisée. En anglais : monomolecular layer. Voir aussi : bicouche, couche adsorbée, cristallite bidimensionnelle, film de Langmuir-blodgett, hétérofilm, homofilm, lubrifiant moléculaire, monocouche composite, monocouche organisée, multicouche, nanotube. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

une couche poreuse : [nucléaire / combustible] une couche de matériau de faible densité faisant partie de l’enrobage d’une bille de combustible à particules, dont les pores offrent un volume d’expansion aux gaz de fission, ce qui permet le gonflement de la matière combustible sans perte d’intégrité. En anglais : buffer ; buffer layer. Voir aussi : combustible à particules . Journal officiel de la République française du 03/06/2012.

une monocouche

elle, il est multicouche : comprend plusieurs couches

B. les couches :

  • le temps d’alitement de la femme pendant et après l’accouchement ;
  • l’accouchement.

une fausse couche : un avortement involontaire.

C. une couche ou une couchade, un couchage : un lieu où un troupeau se rassemble et se couche pour dormir ou ruminer.

Mais, étonnamment, si couche appartient à un registre soutenu, le verbe qui en est tiré, coucher, relève de la langue ordinaire, et même de la langue familière quand il signifie « avoir des relations sexuelles », tandis que le nom dérivé de ce verbe, coucherie, appartient, lui, à la langue vulgaire. En savoir plus : Académie française

Le nom (un) matelot (= un homme d’équipage à bord d’un navire ; un militaire de la Marine nationale ; un navire de guerre qui, dans une file, précède ou suit un autre bâtiment) est emprunté au moyen néerlandais mattenoot, signifiant littéralement « compagnon de couche », deux matelots partageant autrefois un seul hamac. D’où une maclotte, un mataf, un matelotage.

couché

elle est couchée, il est couché :

  • est alité(e) ;
  • est étendu(e) ;
  • est incliné(e) ;
  • est inscrite ou inscrit.

un papier couché : un papier plus ou moins brillant, ayant reçu une couche de produits minéraux.

couche-culotte

une couche-culotte : une culotte absorbante servant de couche, à l’usage des jeunes enfants qui n’ont pas encore le contrôle de leurs fonctions naturelles.
des couches-culottes

une couche jetable : Office québécois de la langue française.

Pour les adultes, on parle de protections ou de changes.

couche-dehors

une, un couche-dehors : une personne sans travail ni domicile fixe, qui mène une vie errante et dort généralement à la belle étoile.
des couche-dehors

couchée

une couchée :

  • l’action, le fait de se coucher pour passer la nuit, généralement en voyage ;
  • le moment du coucher ;
  • l’endroit du coucher, l’étape où l’on dort.

couche-partout

un couche-partout : un petit matelas léger que l’on peut rouler ou plier.

des couche-partout

couche-point

un couche-point : une pièce de cuir plane, intercalée entre l’emboitage et le talon d’une chaussure, sur laquelle est fixé le talon.
des couche-points

coucher

coucher :

  • disposer, étendre quelque chose ou quelqu’un dans toute sa longueur sur une surface et/ou en position horizontale ;
  • mettre quelqu’un au lit ;
  • faire tomber quelque chose ou quelqu’un à terre de tout son long ;
  • courber, incliner vers l’horizontale ;
  • mettre, consigner quelque chose par écrit ;
  • appliquer, étendre en couche ;
  • en savoir plus : CNRTL.

aller coucher : aller se coucher.

se coucher :

  • se mettre, s’allonger de toute sa longueur en position horizontale ;
  • se mettre au lit, dans une position de repos ;
  • abandonner en cours d’épreuve.

elles se sont couchées, elles sont couchées.

elles se sont couché les enfants, elles ont couché les enfants, elles se les sont couchés.

un coucher :

  • l’action de se coucher, de coucher quelqu’un ;
  • un endroit où l’on couche, ce sur quoi l’on couche ;
  • le moment où un astre disparait sous l’horizon.

des couchers

un coucher dorsal : [sports / sports de glisse – sports nautiques] la manœuvre qui consiste, pour un surfeur, après un virage en haut de vague, à lancer son bras en arrière afin de se coucher sur le dos à la surface de la vague avant de se relever. En anglais : lay back, layback. Voir aussi : virage en haut de vague. Journal officiel de la République française du 15 décembre 2022.

découcher : être absent la nuit.

une marie-couche-toi-là : une femme facile, débauchée.

Selon les sens, le verbe coucher vient du latin classique collocare « établir ; placer dans une position horizontale, étendre dans sa longueur » spécialement « coucher (quelqu’un), se coucher (se collocare) » ou est dérivé de couche « étendue d’une substance sur une surface »

Le nom (une) gésine (= l’état d’une femme en mal d’enfantement, un accouchement ; une création) vient du latin vulgaire jacina « couche », dérivé de jacere « être couché ». D’où une femme en gésine (= sur le point d’accoucher).

Le verbe gésir (= être étendu, couché, sans pouvoir se mouvoir ; être couché dans la tombe, être enterré ; être tombé, être dispersé ; se trouver enfoui, enfermé dans quelque chose ; se trouver, résider, consister) vient du latin jacere « être couché, être étendu ; s’étendre, être situé ». D’où gisant, gisement, gite, giter (anciennement : gîte, gîter).

coucherie

une coucherie :

  • le fait de se coucher, de se reposer au lit ;
  • une relation sexuelle épisodique.

couche-tard, couche-tôt

une, un couche-tard : celle, celui qui se couche tardivement.
des couche-tard

une, un couche-tôt : celle, celui qui se couche de bonne heure.
des couche-tôt

couchette

une couchette :

  • un lit simple ;
  • une petite couche, un lit étroit, plus ou moins rudimentaire ;
  • un lit à bord d’un navire ;
  • une banquette escamotable ou non, aménagée de manière à pouvoir y dormir.

Dictionnaire historique du français québécois :

  • une couchette : un lit (une couchette simple, à une place ; une couchette double, à deux places, une grande couchette).
  • une couchette : un petit lit, assez haut sur pieds, fermé par des côtés élevés constitués de barreaux (une couchette d’enfant, de bébé, pour bébé) ;
  • aller à la couchette, c’est l’heure de la couchette : dans le langage enfantin, pour signifier qu’il est temps d’aller dormir.
  • aimer la couchette, être fort sur la couchette, des histoires de couchette : ce qui concerne le sexe, l’activité sexuelle.

coucheur

une coucheuse, un coucheur :

  • celle, celui qui se couche ou qui est couché(e) pour dormir ;
  • celle, celui qui partage sa couche ;
  • une ouvrière, un ouvrier.

une mauvaise coucheuse, un mauvais coucheur : une personne peu sociable, querelleuse, qui a un caractère désagréablement agressif.

une coucheuse de raccroc, un coucheur de raccroc : une cliente ou un client d’une prostituée ou d’un prostitué.

elle est coucheuse, il est coucheur : s’adonne aux plaisirs amoureux.

un (feutre) coucheur, une (presse) coucheuse (pour l’imprimerie).

couchis

un couchis :

  • un assemblage de pièces de bois posées sur les fermes d’un cintre afin de soutenir un arc ou une voute en construction ;
  • un lattis fixé sur les solives d’un plancher ;
  • un lit de sable et de terre qu’on met sur les madriers d’un pont de bois pour assoir le pavé.

couchitique

les langues couchitiques ou le couchitique : le groupe de langues appartenant à la famille chamito-sémitique, parlées dans la corne orientale de l’Afrique.

Ce nom est formé, selon le modèle de sémitique, japhétique et chamitique, sur l’hébreu kush désignant le fils de Cham dont les descendants seraient situés le plus au Sud et dans le pays de Haute-Égypte s’étendant de Syène vers le Sud, transcrit en anglais Cush, d’où Cushite en 1836 et Cushitic en 1910.

couchoir

un couchoir :

  • une palette utilisée par les doreurs pour coucher, étendre les feuilles d’or ;
  • un instrument en forme de cône tronqué utilisé pour l’allongement des torons dans la confection des cordages ;
  • un endroit où l’on couche.

couchoter, couchotter

couchoter ou couchotter : faire l’amour plus ou moins fréquemment, sans suite, et généralement de façon médiocre.

couchure

une couchure : un point de broderie consistant à coucher, à fixer des motifs en fils d’or ou en toute autre matière métallique.

couchitique

une langue couchitique

le couchitique : une famille de langues parlées en Éthiopie et en Somalie.

couci-couça, couci-couci

couci-couça ou couci-couci :

  • à peu près ;
  • ni bien ni mal.

La locution couci-couci, devenue couci-couçà sous l’influence de comme ci comme ça, est empruntée à l’italien così così « à peu près », redoublement de così « ainsi, comme cela », issu par contraction du latin vulgaire eccum sic (à comparer avec ainsi).

coucou, coucouer, coucouler

coucou !

  • pour exprimer le cri de cet oiseau ;
  • pour annoncer l’arrivée inopinée d’une personne ou l’apparition subite d’une chose.

un coucou :

  • un oiseau ;
  • une plante ;
  • un grand cabriolet à deux roues ;
  • un petit train départemental ;
  • une petite locomotive de manœuvre utilisée dans les usines ou sur certains chantiers ;
  • une machine usagée, une automobile démodée, un avion de modèle ancien et en mauvais état.

des coucous

faire coucou :

  • faire ce cri ;
  • se cacher le visage avec la main comme le font les petits enfants en manière de jeu ;
  • faire cocu.

coucouer ou coucouler :

  • en parlant du coucou, pousser son cri caractéristique ;
  • imiter ce cri.

De son côté, coucou vient de cuculus, mot censé imiter le chant de ce volatile. Comme on avait observé qu’il avait coutume de pondre dans les nids des autres, cuculus désigna aussi un amant adultère et, par antithèse, le mari trompé : c’est à une variante de coucou que nous devons le nom cocu. C’est aussi d’une onomatopée imitant le cri de cet oiseau, kokku, que les Grecs avaient tiré la forme kokkux, pour nommer cet oiseau squatteur. La transcription en alphabet latin de ce mot grec est coccyx, nom qui vint à désigner un os semblable au bec de cet oiseau. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) coucou vient du latin classique cŭcūlus « oiseau grimpeur du genre pie » avec influence du cri de l’oiseau pour le développement phonétique.

Le nom (un) coccyx est emprunté au grec κ ο ́ κ κ υ ξ « coucou » d’où par analogie de forme avec le bec de cet oiseau « coccyx ».

Le mot cocu est une variante de coucou (en latin cuculus). Les coucous ne prenant pas leur progéniture en charge n’ont pas besoin de vivre en couples comme certains autres oiseaux. Le passage de cucu (en ancien français) à cocu est probablement dû à l’influence des mots formés sur coq.

coucouanner

coucouanner : pour la bécasse, chanter.

coucougnettes

des coucougnettes : des testicules.

coucoumelle

une coucoumelle : le nom usuel de plusieurs espèces d’amanites, l’amanite impériale ou oronge vraie et plus particulièrement l’amanite vaginée, l’amanite engainée, l’amanite à étui, ou coucoumelle.

Ce nom est emprunté au provençal coucoumello, le nom de champignons désignant notamment différentes amanites, issu du diminutif cucumella de cucuma « marmite ».

coucouner

coucouner : entourer de soins, de tendresse.

se coucouner : se blottir, se pelotonner.

On lit aussi : cacouner, cocouner, coucouler.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

cou-coupé

un cou-coupé ou gros-bec fascié : un oiseau.

coucoupha

un coucoupha : un animal représenté sur le sceptre des anciens rois d’Égypte ainsi que sur les attributs de certains dignitaires et figurant, selon les interprétations, une tête de chien ou de chacal ou une tête d’oiseau huppé.

Ce nom est emprunté au grec d’après le nom égyptien de la huppe.

coucourde, coucourdier

une coucourde ou cougourde :

  • une plante de la famille des cucurbitacées (citrouille, courge ou potiron) ;
  • le légume qu’elle produit ;
  • une tête ;
  • une gourde, un nigaud, un imbécile, un empoté.

ne rien avoir dans la coucourde : être sot.

une cougourdette ou un cougourdon : une citrouille.

un coucourdier ou cougourdier : la plante produisant la cougourde.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) cougourde vient d’un mot provençal, en ancien provençal cogorda « courge » « niais, imbécile » du latin classique cucurbita « courge ».

coucouréger

coucouréger : pour désigner le roucoulement rauque de la palombe.

je coucourège, tu coucourèges, il coucourège, nous coucourégeons, vous coucourégez, ils coucourègent ;
je coucourégeais ; je coucourégeai ; je coucourègerai ou coucourégerai ; je coucourègerais ou coucourégerais ;
j’ai coucourégé ; j’avais coucourégé ; j’eus coucourégé ; j’aurai coucourégé ; j’aurais coucourégé ;
que je coucourège, que tu coucourèges, qu’il coucourège, que nous coucourégions, que vous coucourégiez, qu’ils coucourègent ;
que je coucourégeasse, qu’il coucourégeât, que nous coucourégeassions ; que j’aie coucourégé ; que j’eusse coucourégé ;
coucourège, coucourégeons, coucourégez ; aie coucourégé, ayons coucourégé, ayez coucourégé ;
(en) coucourégeant.

coudage, coude, coudé, coude à coude, coude-à-coude

un coudage de tuyau

un coude :

  • l’articulation du bras et de l’avant-bras ;
  • la partie extérieure de cette articulation qui fait saillie ;
  • un angle saillant que présentent certains objets ;
  • l’endroit où nait le sarment qui porte du raisin ;
  • un bout de tuyau de raccord.

La chroniqueuse du Devoir n’est pas immunisée contre les anglicismes. On se demande si, telle une patiente zéro, elle n’est pas à l’origine de celui de ce matin, becs de coude. Quand on lit une expression curieuse sous sa plume, il faut tout de suite la traduire littéralement en anglais pour comprendre : bec de coude = elbow kiss ou, plus exactement, elbow bump. En français, on dit tout simplement un coup de coude (comme on dit un coup de main). En savoir plus : Linguistiquement correct.

elle est coudée, il est coudé : présente, forme un coude.

un coude à coude ou coude-à-coude :

  • un contact des coudes, une grande proximité avec quelqu’un ;
  • une solidarité.

Le nom (un) coude vient du latin classique cubĭtus « pliure du bras; courbure ; mesure de longueur », voir cubit-. On note aussi une incubitation (= la manière romaine de se coucher à table en s’appuyant sur le coude).

Le nom (un) olécrane ou olécrâne (= l’apophyse postérieure de l’extrémité supérieure du cubitus formant la saillie du coude) est emprunté au grec ω ̓ λ ε ́ κ ρ α ν ο ν « pointe du coude ; coude » d’où olécranien ou olécrânien : qui est relatif à l’olécrane).

cou-de-cygne

un cou de cygne :

  • une cheville sur un bateau ;
  • une partie de l’avant-train d’une voiture à quatre roues ;
  • un motif style Empire sur un meuble.

coudée

une coudée : une ancienne mesure de longueur.

avoir les coudées franches : avoir toute liberté d’action, n’être gêné par rien ni par personne.

Entre le pied et le doigt, la métrologie grecque avait de nombreux intermédiaires. Le condyle valait deux doigts. La palme, correspondant à la largeur de la paume de la main, valait quatre doigts. Le dikhas, proprement « la moitié », valait un demi-pied. L’empan valait douze doigts. Le nom pugmê, dont a été tiré pugmaios, « pygmée » et, proprement, « haut comme un poing », désignait à la fois le poing et la distance comprise entre le coude et la naissance des doigts (soit dix-huit doigts). La coudée allait du poignet au coude et valait un pied et demi. C’est avec cette unité universelle que Dieu donna ses instructions à Noé : « L’arche aura trois cents coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur. » Aujourd’hui, ce nom ne s’emploie plus que de manière emphatique pour parler de la supériorité d’une personne sur une autre : « Il l’emporte de cent (voire de mille) coudées sur ses concurrents. » En savoir plus : Académie française.

cou-de-pied

un cou-de-pied :

  • l’articulation du pied et de la jambe ; la partie supérieure du pied, bombée ; la partie de la chaussure qui recouvre le cou-de-pied, le dessus du pied.

couder

couder : plier, courber en donnant la forme d’un coude, d’un angle saillant.

se couder : former un coude, un angle.

couderc, coudert

un couderc ou coudert :

  • un terrain herbeux communal, parfois utilisé comme lieu de rassemblement pour les fêtes du village ;
  • un espace, le plus souvent herbeux, proche des bâtiments d’une ferme, où l’on entrepose éventuellement divers instruments aratoires, véhicules agricoles et tas de bois, et où les volailles et les porcs vagabondent.

D’autres graphies sont phonétiques : coudaire, coudere,…

Ce nom, légitimé par l’emploi dans des écrits notariaux, est emprunté à l’occitan. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

coudière

une coudière : une protection matelassée du coude.

coudoiement

un coudoiement :

  • l’action de coudoyer quelqu’un, ou quelque chose, ou de se coudoyer mutuellement ;
  • le résultat de cette action ;
  • un contact fréquent ou habituel avec quelqu’un ;
  • une existence côte à côte.

coudou

un coudou ou koudou : une antilope.

coudoyer

coudoyer :

  • toucher, heurter quelqu’un du coude ;
  • frôler quelqu’un ;
  • rencontrer souvent quelqu’un ;
  • être en contact habituel avec quelqu’un.

je coudoie, tu coudoies, il coudoie, nous coudoyons, vous coudoyez, ils coudoient ;
je coudoyais ; je coudoyai ; je coudoierai ; je coudoierais ;
j’ai coudoyé ; j’avais coudoyé ; j’eus coudoyé ; j’aurais coudoyé ; j’aurais coudoyé ;
que je coudoie, que tu coudoies, qu’il coudoie, que nous coudoyions, que vous coudoyiez, qu’ils coudoient ;
que je coudoyasse, qu’il coudoyât, que nous coudoyassions ; que j’aie coudoyé ; que j’eusse coudoyé ;
coudoie, coudoyons, coudoyez ; aie coudoyé, ayons coudoyé, ayez coudoyé ;
(en) coudoyant.

se coudoyer :

  • être très proches voisins ;
  • être en contact habituel ;
  • exister côte à côte avec.

elles se coudoient, ils se coudoient, elles se sont coudoyées, ils se sont coudoyés,…

çoudra

un çoudra ou soudra, shûdra, choudra : un membre de la dernière des castes de l’Inde.

coudraie, coudre, coudrette, coudrier

une coudraie ou coudrette : un terrain planté de coudriers, de noisetiers.

un coudrier ou coudre : un noisetier ; son bois.

Le nom (un) coudrier est emprunté au latin populaire cŏlŭrus, réfection du latin corylus sous l’influence du celtique collo, à comparer avec le dérivé colurnus « de coudrier ».

coudre

coudre :

  • attacher ou assembler par des points faits avec un fil passé dans une aiguille ;
  • attacher, joindre, lier.

je couds, tu couds, il coud, nous cousons, vous cousez, ils cousent ;
je cousais ; je cousis ; je coudrai ; je coudrais ;
j’ai cousu ; j’avais cousu ; j’eus cousu ; j’aurai cousu ; j’aurais cousu ;
que je couse, que tu couses, qu’il couse, que nous cousions, que vous cousiez, qu’ils cousent ;
que je cousisse, qu’il cousît, que nous cousissions ; que j’aie cousu ; que j’eusse cousu ;
couds, cousons, cousez ; aie cousu, ayons cousu, ayez cousu ;
(en) cousant.

découdre : défaire ce qui est cousu.

se faire découdre : pour un animal, avoir le ventre arraché.

en découdre : s’affronter.

recoudre :

  • coudre ce qui est décousu ou déchiré ;
  • coudre les lèvres d’une plaie, d’une incision ;
  • rassembler, réunir avec difficulté ou maladresse.

Coudre est issu du verbe latin consuere, et s’est d’abord rencontré sous les formes cosere et coldre. Consuere est dérivé de suere, qui a donné suture, suturer. La couture et la suture ont donc le même étymon. Et le partage des emplois est presque parfait : les dérivés de suture sont réservés à la chirurgie, ceux de couture au vêtement : les gestes peuvent être les mêmes, la langue distingue le vivant de l’objet. Il y a néanmoins quelques exceptions : couturé, « balafré, plein de cicatrices », se rapporte au corps et recoudre s’emploie en chirurgie. En savoir plus : Académie française.

Le verbe coudre vient du latin vulgaire cosere, réfection du classique cōnsuere, dérivé de suere « coudre ».

Voir aussi une cousette, une couseuse, un couseur, un cousoir, cousu, décousu, décousure.

Le nom (une) couture vient du latin populaire co(n)sutura formé sur le supin consutum de consuere (coudre), à comparer avec le latin impérial sutura formé sur le simple suere « coudre ». D’où couturé, couturer, couturière, couturier.

-rraphie ou rrhaphie- sont tirés du grec -ρ ρ α φ ι ́ α de ρ ̔ α ́ π τ ω « coudre ».

Le nom (une) suture est emprunté au latin sutura « couture » « suture (du crâne) », dérivé de suere « coudre ».

coudreuse

une coudreuse : une cuve utilisée pour la purge des chaux.

Le nom (une) coudreuse est dérivé du radical de coudrer « tremper une dernière fois, le cuir dans la jusée, pour le débarrasser des poils », issu du latin classique colorare « donner une couleur ».

coudure

une coudure : une forme, une partie coudée.

coué

un animal, un chien coué : à qui l’on n’a pas coupé la queue.

un démon coué : qui a une queue.

Le mot coué est dérivé de l’ancien français coue « queue ».

Coué

une méthode Coué : pour soigner des troubles par autosuggestion.

Émile Coué : un pharmacien français.

couenne, couenner, couenneux

une couenne :

  • la peau de porc ou de pourceau raclée, utilisée dans la préparation de certains plats ;
  • la peau de certains autres animaux dont le tissu renferme une grande quantité de graisse ;
  • la peau de l’homme ;
  • en savoir plus : CNRTL.

[couenne se prononce de deux façons.]

une couenne : une voie d’escalade dont on peut atteindre le sommet à l’aide de la longueur d’une seule corde, aménagée avec des ancrages et pourvue d’un seul relais qui marque la fin de l’ascension. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

couenner : en parlant d’une terre, durcir en séchant.

elle est couenneuse, il est couenneux :

  • présente un aspect semblable à celui de la couenne ;
  • est caractérisé(e) par l’existence ou la formation d’exsudats desséchés ayant l’apparence d’une croute.

une angine couenneuse

Le nom (une) couenne vient du latin populaire cutinna altération de cutina, dérivé du latin classique cutis « peau ».

couette

1. une couette :

  • une sorte de sac de tissu rempli de plumes, de duvet ou de fibres synthétiques et servant de matelas ou d’édredon ;
  • une crapaudine, une pièce de métal creuse sur laquelle pivote un gond ou l’arbre d’une machine ;
  • une mouette.

des couettes mortes : des glissières fixées à la cale de construction d’un navire et retenant entre elles les couettes vives qui coulissent contre elles pour descendre porter le navire à l’eau.

Le nom (une) couette (1) vient du latin classique cŭlcĭta « matelas, coussin ».

Le nom (un) coutil (= une toile de chanvre, de lin ou de coton, d’un tissage croisé, fortement serré, propre à faire des tentes, des enveloppes de matelas, d’oreillers, etc., ou à confectionner certains vêtements) est dérivé du radical de l’ancien français coute « matelas de plumes ».

2. une couette :

  • une petite queue ;
  • une mèche ou une touffe de cheveux retenue par une barrette, un nœud, un lien et placée soit derrière la tête, soit sur les côtés, au-dessus des oreilles.

Le nom (une) couette (2) est dérivé de l’ancien français coue (queue).

couffe

une couffe :

  • un ample panier, flexible et résistant, servant à faire des balles pour le transport de produits variés ;
  • son contenu.

une couffe de palangre : un panier plat, circulaire, bordé d’hameçons, et immergé pour la pêche en mer.

Le nom (une) couffe est emprunté à l’ancien provençal que l’on peut déduire du moyen français coffe « baquet », en provençal coufo, lui-même emprunté probablement par l’intermédiaire du catalan cofa « panier, cabas » à l’arabe quffa lui-même est à son tour emprunté au bas latin cophinus ou au grec κ ο ́ φ ι ν ο ς (voir : coffre).

couffin

1. un couffin :

  • un cabas, un panier souple en vannerie légère, muni d’anses ;
  • son contenu ;
  • un panier du même type, habillé de toile et aménagé en petit lit de bébé ;
  • le derrière.

Le nom (un) couffin est emprunté à l’ancien provençal coffin, du latin impérial cophinus « corbeille, panier », lui-même emprunté au grec κ ο ́ φ ι ν ο ς de même sens.

On note la variante (un) coffin (= un petit panier, un coffret ; un coyer, un étui contenant de l’eau que le faucheur porte à la ceinture et dans lequel il met sa pierre à aiguiser (on dit également coyer), d’où coffiner (= courber du bois, des planches), coffiner ou se coffiner (= pour du bois, des planches : courber ou se courber.

2. et patin couffin

  • et patati patata (pour évoquer un bavardage, une suite de paroles considérées comme oiseuses, qu’on ne se donne pas la peine de rapporter) ;
  • et cætera (pour abréger des considérations ou des détails dans lesquels on n’a pas envie de s’engager).

On lit aussi : patin coufin, paticoufin, patin cofin, patacouffin.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

coufidou

un coufidou : un plat traditionnel à base de viande de bœuf, de farine, de lardons, de saindoux et de légumes.

des coufidous

coufieh

un coufieh ou une kuffieh, une kufieh : une coiffure arabe formée d’une pièce de toile enroulée autour de la tête, deux coins étant repliés en dedans et les deux autres pendant de chaque côté.

Le nom (un) coufieh est emprunté à l’arabe kūfiyya.

coufique

une écriture arabe coufique ou koufique, kufique :

  • sans points diacritiques ;
  • écrite ou gravée en caractères de ce type.

le kufique ou koufique, coufique : l’écriture coufique.

Koufa : une ville sur l’Euphrate.

coufle

elle, il est coufle :

  • ressent un ballonnement dû à l’excès de nourriture ;
  • est ivre.

une vache coufle : qui souffre de météorisation, dont l’abdomen est gonflé par accumulation de gaz.

On lit aussi : enfle, gonfle.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

cougnole, cougnou

une cougnole ou counole, cugnole, un cougnou [Belgique] une brioche de Noël.

cougourde, cougourdette, cougourdier

une coucourde ou cougourde :

  • une plante de la famille des cucurbitacées (citrouille, courge ou potiron) ;
  • le légume qu’elle produit ;
  • une tête ;
  • une gourde, un nigaud, un imbécile, un empoté.

ne rien avoir dans la coucourde : être sot.

une cougourdette ou un cougourdon : une citrouille.

un coucourdier ou cougourdier : la plante produisant la cougourde.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) cougourde vient d’un mot provençal, en ancien provençal cogorda « courge » « niais, imbécile » du latin classique cucurbita « courge ».

couguar, cougouar

un couguar ou un cougouar :

  • un puma ;
  • un grand chat sauvage.

Le nom (un) couguar est emprunté au tupi susuarana « couguar » par l’intermédiaire de formes altérées véhiculées par les récits de voyage au Brésil.

couhé-vérac

un couhé-vérac : un fromage.

couic

couic ou cuic (pour imiter un cri aigu et étranglé, en particulier d’un petit oiseau).

un couic : un petit cri aigu et étranglé.

n’y comprendre que couic : ne rien y comprendre, ou presque rien.

couic !

  • pour évoquer une action violente et rapide ;
  • pour évoquer la mort violente et soudaine, par strangulation ;
  • pour évoquer la disparition brutale d’une chose.

faire couic : mourir de mort violente.

coui-coui

coui-coui ou cui-cui : pour imiter un petit cri aigu, un cri d’oiseau.

un cui-cui : un petit cri aigu.

couillard

il est couillard : a de gros testicules.

un couillard : une garcette par laquelle le fond d’une voile carrée est retroussé et serré sur la vergue.

un couillard ou couyard (en typographie).

couille

une couille :

  • un testicule ;
  • une erreur ;
  • [Belgique] une marque de pénalisation au jeu de couyon.

casser les couilles : ennuyer, agacer.

en avoir plein les couilles :

  • être fatigué ;
  • être énervé, agacé.

avoir des couilles (au cul) : avoir du courage.

c’est de la couille : ça ne vaut rien.

une couille de Suisse ou couque de Suisse [Belgique] : une pâte levée que l’on prend par cuillerées et que l’on jette dans de l’eau bouillante.

Le nom (une) couille vient du latin vulgaire colea, de coleus « testicule » (voir : couillon) ou de coleum, devenu substantif féminin.

couillon

1. A. un couillon :

  • un testicule ;
  • un sot, un imbécile ;
  • un poltron, un lâche.

Le nom (un) couillon (A) vient du bas latin coleonem accusatif de coleo, en latin classique coleus « testicule ».

1.B. un couillon :

  • un tampon d’étoupe, ficelé dans la toile de la voile et permettant de l’empoigner pour la serrer ;
  • un margouillet grossier.

Le nom (un) couillon (B) est emprunté à l’italien coglione proprement « testicule », au figuré « homme mou, balourd, sot ».

1.C. être couillon : être sot, bête, naïf.

c’est couillon : c’est dommage, c’est regrettable.

couillon, grand couillon, sacré couillon, couillon de la lune (pour s’adresser à quelqu’un d’une manière très familière, souvent amicale).

On lit aussi couillonne, couillonnet, couillonnette.

Ce mot est aussi emprunté à l’italien coglione « homme mou, sans énergie ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

2. un couillon [Belgique] : un couyon, un jeu de cartes.

couillonnade, couillonné, couillonner, couillonisme,

une couillonnade :

  • une sottise, une bêtise ;
  • un acte, un discours ou un comportement manifestant la sottise, la bêtise, la naïveté d’une personne ;
  • une chose de peu de valeur ;
  • une plaisanterie, une farce ;
  • un discours facétieux.

elle est couillonnée, il est couillonné : s’est fait tromper, berner.

couillonner :

  • tromper, duper, berner ;
  • attraper ;
  • dire ou faire des couillonnades.

un couillonisme : une bêtise ou une frayeur érigée en système.

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ces mots sont dérivés de couillon.

couillu

elle est couillue : est courageuse ; est audacieuse.
il est couillu : est courageux ; est audacieux.

couinement, couiner, couineur

un couinement :

  • le cri du lièvre et du lapin lorsqu’ils sont pris par un chien de chasse ;
  • un cri aigu d’un autre animal ; un bruit grinçant.

couiner :

  • pour un animal, pousser un couinement ;
  • pour une chose, grincer.

un couineur :

  • un appareil sonore, une sorte de haut-parleur ;
  • un appareil d’entrainement à la manipulation radiotélégraphique ;
  • [en anglais : squeaker] la figure qui consiste à actionner légèrement le frein avant de sorte que la roue arrière quitte le sol et à se déplacer vers l’arrière grâce au frottement. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

coulabilité

une coulabilité : l’aptitude d’un métal ou d’un alliage à remplir un moule.

coulage

un coulage :

  • l’action de couler ou de faire couler ;
  • la perte du fruit causée par la pluie à l’époque de la floraison ;
  • l’action de faire bouillir le linge dans une lessiveuse ;
  • une perte, un gaspillage ;
  • un chapardage.

coulamment, coulant, coulante

coulamment : en parlant de l’expression écrite ou orale, de façon coulante, aisée.

elle est coulante, il est coulant :

  • coule bien ;
  • est aisé(e), facile, naturelle ou naturel ;
  • agit avec le souci de donner satisfaction, d’être complaisante ou complaisant ;
  • se montre moins exigeante ou exigeant.

un vin coulant : qui se boit aisément.

un nœud coulant : qui se serre ou se desserre facilement par glissement.

un coulant :

  • un anneau pour une courroie, ou un bracelet, une ceinture ;
  • un passant.

un coulant (de serviette) : un rond de serviette, un anneau, le plus souvent de bois ou de métal, servant à enserrer une serviette de table roulée. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

avoir la coulante ou la courante [Belgique] : avoir une diarrhée.

coulard

un plant de vigne coulard : qui est sujet à la coulure.

coule

1. une coule : un vêtement à capuchon et à larges manches de certains ordres religieux.

Le nom (une) coule (1) vient du latin chrétien cuculla « capuchon de moine », en latin impérial cucullus « capuchon ».

2. (être) à la coule :

  • avoir ou procurer une vie aisée, facile ;
  • avoir bon caractère, être indulgent ;
  • être au courant, savoir tirer avantage d’une situation particulière.

une coule fraiche : des œufs liquides réfrigérés après leur casse.

coulé, coulée

un métal coulé : qui est fondu et moulé.

un geste coulé : d’un mouvement souple et continu.

une brasse coulée. : qui est nagée en mettant la tête sous l’eau lors de l’expiration.

un fruit coulé : avorté aussitôt après sa floraison, et qui tombe avant maturation.

une femme coulée, un homme coulé : perdu(e), ruiné(e).

un coulé :

  • un métal coulé dans un moule ;
  • un pas de danse glissé ;
  • un mouvement souple et continu ;
  • au billard, un coup par lequel on fait accompagner par sa propre bille la bille sur laquelle on joue ;
  • en escrime, une feinte qui consiste à glisser son fleuret contre celui de son adversaire pour obliger celui-ci à se découvrir ;
  • un défaut du papier provenant de l’accumulation de la matière par place à la suite de la mauvaise distribution de la pâte ;
  • la première teinte que l’on donne à une ébauche ;
  • un passage musical qui se fait sans interruption d’une note à l’autre ; un signe qui note ce passage.

un coulé en forme de chose jugée [Belgique] : un jugement sans appel possible.

une coulée :

  • l’action de verser dans un moule une matière en fusion ;
  • le fait de s’écouler ;
  • ce qui s’écoule ;
  • un passage étroit dans la forêt suivi ou tracé par l’animal ;
  • autres sens : CNRTL.

une (écriture) coulée : une écriture penchée de droite à gauche, dont les lettres aux jambages parallèles sont liées entre elles, par opposition à l'(écriture) anglaise.

coulemelle, coulemotte

une coulemelle ou coulemotte : un champignon.

Le nom (une) coulemelle vient du latin classique columella « petite colonne », diminutif de columna, voir : colonne.

Le nom (une) golmote ou golmotte (= un champignon) est une variante de coulemelle.

couler

1. couler :

  • pour un liquide, se déplacer en pente d’un mouvement continu et naturel ;
  • se déverser d’un mouvement continu ;
  • glisser, tomber en glissant ;
  • laisser échapper un liquide ;
  • faire passer dans un mouvement continu un liquide d’un lieu à un autre ;
  • verser dans un moule une matière en fusion ;
  • fabriquer un objet en métal fondu ;
  • faire passer quelque chose d’un endroit à un autre furtivement, doucement.

se couler :

  • se fondre dans, se mouler dans ;
  • s’introduire ou s’échapper furtivement, se glisser ;
  • s’insinuer.

se la couler douce : mener une vie agréable.

2. couler :

  • s’engloutir, aller au fond de ;
  • provoquer un naufrage ;
  • ruiner quelqu’un ou quelque chose.

3. couler :

  • pour du petit gibier, principalement les oiseaux piéteurs, fuir devant un danger (chasseur, chien) en empruntant un chemin déjà tracé (une coulée) sans bruit et dans le vent ;
  • pour un chien, poursuivre dans sa coulée un petit gibier dans le but de le capturer ou de favoriser sa capture.

J’ai déjà publié trois billets sur le verbe couler employé dans le sens de « fuiter ». La fuite récente du projet de jugement de la Cour suprême des États-Unis montre que le réflexe de traduire littéralement de l’anglais à la moindre occasion est toujours bien vivace dans les médias. Non seulement on en a la preuve ce matin dans un article du Devoir mais l’animatrice de l’émission d’après-midi sur Radio-Canada en a fourni maints exemples dans son émission d’hier. En savoir plus : Linguistiquement correct.

elles se sont coulées, elles sont coulées.

elles se sont coulé les projets, elles ont coulé les projets, elles se les sont coulés.

Le verbe couler vient du latin colare « passer, filtrer, épurer ».

Le nom (une) affluence est emprunté au latin affluentia « abondance », de affluere. Le verbe affluer est emprunté au latin affluere. Voir aussi : afflux.

Le nom (une) confluence est emprunté au bas latin confluentia « afflux de sang », également au sens de « affluence de personnes » en latin médiéval. Voir aussi : confluent, confluer.

Les mots (un) coulis, (une) coulisse, coulisser,…, un couloir et (une) coulure sont dérivés du radical de couler.

Le verbe découler est dérivé de couler.

Le verbe défluer (= s’écarter d’une autre planète après avoir été en conjonction avec elle) est composé de dé- et fluer. D’où un défluent : un bras formé par une diffluence, la division d’un cours d’eau.

Le mot diffluent est emprunté au latin classique diffluo « se répandre en coulant » et de son participe présent diffluens, diffluentis. D’où une diffluence.

Le verbe s’écouler est dérivé de couler. D’où un écoulement,

Le mot effluent est emprunté au latin effluens, participe présent de effluere « couler de, découler, s’écouler ; s’échapper » « laisser couler, laisser échapper » auquel est emprunté le verbe effluer. Le nom (un) effluve est emprunté au latin effluvium « écoulement ».

Le nom (une) épistaxis (= un saignement de nez) est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ σ τ α ξ ι ς « saignement de nez ».

Le verbe fluer (= couler, se répandre, se dérouler) est emprunté au latin classique fluere « couler ».

Le mot fluide est emprunté au latin classique fluidus « qui coule ».

Le nom (un) fluor vient du latin fluor « écoulement » employé pour désigner des minéraux se présentant dans la nature comme s’ils avaient été formés par confluence de roches. Le nom (une fluorescence est emprunté à l’anglais fluorescence également formé sur fluor.

Le nom (un) flux est emprunté au latin classique fluxus « écoulement d’un liquide ».

Le nom (une) fluxion est emprunté au bas latin fluxio « écoulement ».

Le nom (une) hémorroïde est emprunté au latin impérial haemorrhoïda, du grec α ι ̔ μ ο ρ ρ ο ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς « flux de sang », composé de α ι ̃ μ α « sang » et de ρ ̔ ο ́ ο ς,ρ ̔ ο υ ̃ ς « écoulement, flux » lui-même de ρ ̔ ε ́ ω « couler ».

Le nom (une) influence est emprunté au latin médiéval influentia « action attribuée aux astres sur la destinée des hommes », lui-même dérivé de influere. Le verbe influer est emprunté au latin classique influere « couler dans ; s’insinuer dans », composé de in– marquant le mouvement et de fluere « couler, s’écouler ». voir aussi : influent, influx, influenza.

Le mot melliflu (= qui distille le miel ; qui a la douceur du miel ; qui est fade, doucereux) est emprunté au bas latin mellifluus « qui a la suavité du miel », proprement « d’où coule le miel ».

Le mot mellifluent (= qui est doux comme le miel ; qui est empreint de douceur) est emprunté au bas latin mellifluens « (parole) douce comme le miel », composé de mel « miel » et de fluere « couler, s’écouler ».

_ un abcès ossifluent : qui provoque une fonte osseuse.

Le nom (un) reflux (= le passage d’un liquide dans un conduit naturel dans le sens opposé au sens physiologique ; le mouvement de la mer qui se retire après la marée haute ; une alternance de mouvements, d’idées, d’influences) est dérivé de flux.

-rrhagie ou -rragie sont tirés du grec -ρ ρ α γ ι α, lui-même tiré d’une des formes verbales de ρ ̔ η ́ γ ν υ μ ι « couler, jaillir » ;

-rrhée ou -rrée sont tirés du grec -ρ ρ ο ι α, de ρ ̔ ε ́ ω « je coule », d’où -rrhéique ou -rhéique, réique, -réisme ;

rhéo- est tiré du grec ρ ̔ ε ́ ο ν « (chose) qui coule », de ρ ̔ ε ́ ω « je coule ».

couleur, couleur-lumière

une couleur :

  • la qualité de la lumière que renvoie un objet et qui permet à l’œil de le distinguer des autres objets, indépendamment de sa nature et de sa forme ;
  • une substance qui sert à donner de la couleur ;
  • un aspect distinctif, caractéristique ; autres sens : CNRTL.

Les mots de couleur, comme en français rouge vert bleu blanc jaune noir gris, puis quelques autres un peu délicats comme violet orange marron, et d’autres si l’on y ajoute la gamme des clair foncé éteint dense saturé, et bien sûr l’immense série des inventions plus volatiles que les modes fournissent et défont – ce vocabulaire de la couleur n’atteint ou ne touche en réalité qu’une infime partie du monde où nous vivons. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Nos mots de base pour la couleur ont en français deux origines très distinctes. Les mots noir, rouge, vert sont d’origine latine. En revanche, les mots blanc, bleu, gris sont d’origine germanique, et nous garderons jaune pour la fin. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le myosotis est parfois appelé le désespoir du peintre, en raison de la difficulté de reproduire la multitude des petites fleurs qu’il offre au regard ou au pinceau. Les noms de couleurs peuvent être le désespoir du traducteur. D’une langue à l’autre il est souvent difficile de trouver le mot ou l’expression qui rendra telle ou telle nuance. Ainsi, les langues de l’Antiquité semblaient, beaucoup plus que les langues actuelles, porter une très grande attention à l’éclat des couleurs plus qu’aux couleurs elles-mêmes. En savoir plus : Académie française.

couleur : accord de l’adjectif et du nom : Académie française.

une couleur-lumière : un effet donné à la fois par la couleur et la lumière.

Le nom (une) couleur vient du latin color « couleur, teint du visage » « aspect extérieur » « couleur, coloris du style ; argument (donnant aux faits une couleur favorable) ». Voir aussi : color- et chrom-.

Le nom (un) dichroïsme (= une absorption inégale des rayons ordinaires et extraordinaires transmis par certaines substances biréfringentes et qui a pour effet de les colorer différemment suivant les conditions d’observation) est dérivé du grec δ ι ́ χ ρ ο ο ς « de deux couleurs ». D’où une substance dichroïque (= qui peut présenter diverses colorations).

Le nom (un) orpiment (= un trisulfure d’arsenic naturel) est emprunté au latin auripigmentum, littéralement « couleur d’or », composé de aurum « or » et pigmentum « couleur », d’où la forme abrégée : un orpin.

Le nom (un) pigment est emprunté au latin pigmentum « couleur pour peindre, fard ».

couleuvre, couleuvreau, couleuvrée, couleuvrine, couleuvrinier

une couleuvre (1) :

  • un serpent ;
  • une insinuation malicieuse ou perfide.

avaler des couleuvres : subir des affronts ou éprouver des difficultés sans se plaindre.

un couleuvreau : le petit de la couleuvre.

une couleuvrée : une plante.

une couleuvrine ou couleuvre (2) : une pièce d’artillerie.

être sous la couleuvrine de :

  • être si proche d’une place qu’elle peut être bien défendue ou au contraire incommodée ;
  • avoir un voisin plus puissant que soi ;
  • être en état de dépendance vis-à-vis de quelqu’un.

une couleuvrinière, un couleuvrinier : une soldate, un soldat chargé(e) de manœuvrer une couleuvrine ou armé d’une couleuvrine à main.

Le nom (une) couleuvre vient du latin vulgaire colobra, altération du latin classique colubra « couleuvre femelle », coluber « couleuvre, serpent (en général) ».

Le mot colubrin est emprunté au latin classique colubrinus « qui a rapport avec la couleuvre, le serpent », de colubra. Voir aussi : colubridé, colubriforme, colubrine, colubroïde.

Le nom (une) couleuvrine est dérivé du radical de couleuvre, en raison de la forme allongée de cet engin.

coulicou

un coulicou ou Coccyzus : un oiseau de la famille des cuculidés.
des coulicous

coulis, coulissage, coulissant, coulisse, coulissé, coulisseau, coulissement, coulisser, coulissier

A. un coulis :

  • un mets concentré obtenu par une cuisson lente d’aliments qui sont ensuite pilés et finement passés ;
  • une bisque de crustacés ;
  • un mélange de liants à faible viscosité, susceptible de durcir après injection, coulage.

B. un vent coulis : un vent qui se glisse par des interstices, par des ouvertures mal jointes.

un coulis :

  • un courant d’air ;
  • un glissement ;
  • une coulée.

un coulissage : l’action de coulisser.

un panneau coulissant : glissant dans des rainures.

A. une coulisse :

  • un support fixe le long duquel glisse une pièce mobile ;
  • la pièce mobile elle-même ;
  • autres sens : CNRTL.

B. une coulisse :

  • un châssis mobile portant les décors, situé sur les côtés d’une scène ;
  • l’intervalle entre des portants de décor ;
  • la partie d’un théâtre, sur les côtés et à l’arrière d’une scène, cachée au public par les décors.

la coulisse ou les coulisses :

  • le monde du théâtre ;
  • un marché parallèle au parquet officiel de la Bourse, où sont cotées et négociées des valeurs mobilières ;
  • un aspect dissimulé ou marginal d’un être ou d’une collectivité de personnes.

elle est coulissée, il est coulissé :

  • est muni(e) d’une coulisse ;
  • pour une partie du visage, est en biais, est plissé(e) ;
  • évoque le son rendu par un instrument à coulisse.

des coulisseaux : des coulisses parallèles de bois ou de fer sur lesquelles on peut faire avancer ou reculer un lit à roulettes appuyé contre un mur.

un coulisseau:

  • une pièce qui se déplace dans une coulisse ;
  • une pièce de bois mortaisée.

un coulissement : le fait de coulisser.

coulisser :

  • glisser le long d’une coulisse ;
  • garnir de coulisse(s) ;
  • coudre à points devant le rempli d’une étoffe, pour y faire passer une coulisse ou pour la froncer.

une coulissière, un coulissier : une courtière, un courtier négociant des valeurs mobilières non cotées en Bourse, en dehors du parquet des agents de change officiels.

Le nom (un) coulis est dérivé du radical de couler. Le nom (une) coulisse vient du féminin de l’adjectif coulis.

couloir

1. un couloir :

  • un passage qui met en communication plusieurs pièces, appartements ou immeubles, ou qui leur sert de dégagement ;
  • autres sens : CNRTL.

un couloir de péage : [transports et mobilité / transport routier] En anglais : toll lane. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un couloir de rentrée : [spatiologie / mécanique du vol] une zone de l’espace constituée de l’ensemble des trajectoires possibles pour la rentrée atmosphérique d’un engin spatial destiné à être récupéré. En anglais : re-entry corridor. Voir aussi : rentrée atmosphérique, rentrée courte, rentrée destructive, rentrée longue. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

un couloir de sauvegarde : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] une zone contenant l’ensemble des trajectoires permettant d’assurer la sauvegarde lors du lancement ou de la rentrée atmosphérique d’un engin spatial. En anglais : safe corridor. Voir aussi : rentrée atmosphérique, sauvegarde. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

2. un couloir :

  • un objet ou un conduit en vue de l’écoulement d’un liquide ;
  • un récipient percé de trous, destiné à passer ou égoutter la partie liquide de certaines préparations ;
  • un tamis recouvert d’une étamine, pour filtrer le lait qui vient d’être trait ;
  • un conduit pour l’écoulement d’un métal en fusion.

Le nom (un) couloir (1 et 2) est dérivé du radical de couler.

Le nom (un) lobby (= un groupe de pression, défendant ou imposant ses intérêts ; un vestibule, une salle d’attente, le hall d’un hôtel [Canada]) est emprunté à l’anglo-américain, de l’anglais lobby « couloir, passage » peut-être issu, par l’intermédiaire de formes de latin médiéval, de l’étymon germanique de l’anglais lodge et du français loge.

coulomb, coulombien, coulon, coulonneux

  1. l’électricité.
  2. un pigeon.

1. un coulomb : la quantité d’électricité transportée en une seconde par un courant d’un ampère.

Charles de Coulomb : un physicien français.

elle est coulombienne, il est coulombien : se rapporte à l’attraction, à la répulsion, aux champs, forces, interactions de type électrostatique, magnétique, gravitationnel, et qui sont inversement proportionnels au carré de la distance.

2. un coulomb : une colombe, un pigeon.

voir : coulon (ci-dessous).

coulommiers, Coulommiers

un coulommiers : un fromage.

elle est columérienne, il est columérien : est de la ville de Coulommiers, en France.
une Columérienne, un Columérien

coulon, coulonneux

un coulomb (2) : une colombe, un pigeon.

un coulon : un pigeon voyageur.

une coulonneuse, un coulonneux : une, un colombophile, une éleveuse, un éleveur de pigeons voyageurs.

Dans les cas où coulon désigne le pigeon voyageur, le mot pigeon est réservé aux jeunes qui ne sont pas encore lâchés dans les concours. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) coulomb (2) vient du latin archaïque columbus « pigeon mâle » (à comparer avec colombe).

coulpe

une coulpe :

  • un péché ;
  • un manquement extérieur contre la règle dans un monastère ou un couvent ;
  • la reconnaissance, l’aveu de son péché.

battre sa coulpe : se reconnaitre coupable.

Le nom (une) coulpe vient du latin classique culpa « faute ».

coulure

une coulure :

  • l’écoulement d’un liquide ;
  • ce qui s’écoule ;
  • un liquide, une masse pâteuse ou visqueuse qui s’écoule et les traces qu’ils laissent ;
  • ce qu’on fait couler ;
  • une cause accidentelle qui empêche la fécondation de la fleur en faisant couler le pollen ;
  • un métal en fusion qui s’échappe à travers les joints du moule ;
  • le filin d’une senne portant, en haut, des flotteurs, en bas, des plombs.

Le nom (une) coulure est dérivé du radical de couler.

coumari

un coumari ou ours à lunettes

coumarine, coumarinique

une coumarine :

  • un principe odorant extrait de la fève tonka et de mélilots ;
  • une lactone dérivée de l’acide coumarinique ;
  • une substance naturelle aromatique oxygénée.

une furocoumarine : un composé tricyclique formé par la liaison d’un noyau furane et d’un noyau coumarine selon une structure linéaire [psoralène] ou angulaire [angélicine].

les coumariniques : des dérivés naturels ou de synthèse de la coumarine tels l’acénocoumarol, le coumachlore, le coumaphène ou la warfarine, le dicoumarol.

elle, il est dicoumarinique : caractérise une famille chimique dérivée du dicoumarol ou bis hydroxycoumarine utilisée comme anticoagulant par son effet antagoniste de la vitamine K qui empêche le processus enzymatique de carboxylation des facteurs par le foie, aboutissant à la synthèse de facteurs inactifs.

Le nom (une) coumarine est dérivé de coumarou, le nom d’origine tupi de l’arbre donnant la fève de tonka, avec le suffixe -in, -ine.

coumarone

une coumarone : un milieu de montage en microscopie.

coumestane, coumestrol

des coumestanes : des variétés de phyto-oestrogène.

un coumestrol : une coumestane.

counole

une cougnole ou counole, cugnole, un cougnou [Belgique] une brioche de Noël.

country

une musique country : la musique originaire du folklore rural du sud des États-Unis et qui exalte les grands principes moraux chers à tout Américain, liberté, courage, bonne moralité.

la (musique) country, le (style) country

Ce mot est emprunté à l’anglo-américain country-music (1968), et plus précisément country-and-western music « musique de la campagne et de l’Ouest ».

[en anglais : country manager] une chargée de pays, un chargé de pays

[en anglais : back country sport ; nature sport] une activité physique de pleine nature : une activité physique pratiquée dans un milieu naturel, dont l’exercice présente des risques pris en compte dans l’élaboration des règles encadrant cette pratique, exemples : l’alpinisme, la spéléologie, la plongée sous-marine, la randonnée et le vélo tout-terrain.

coup

A. un coup : un mouvement rapide au bout duquel un corps vient heurter un autre corps.

sous le coup de :

  • sous la menace de ;
  • sous l’effet de.

marquer le coup : manifester qu’on a été sensible à quelque chose.

sans coup férir :

  • sans combattre ;
  • sans difficulté.

B. un coup :

  • un choc provoqué par le mouvement d’un corps venant heurter un autre corps ;
  • un son émis par un choc ;
  • une marque laissée par un choc ;
  • une atteinte grave à la fortune, à la santé de quelqu’un ;
  • une atteinte morale qui cause un sentiment pénible, une blessure morale ;
  • un mouvement d’un projectile ;
  • une décharge d’une arme à feu ; le bruit produit par cette décharge.

faire coup double : atteindre deux objectifs en une seule fois.

C. un coup :

  • un mouvement d’un organe, d’une partie du corps, d’un élément et de tout ce qui est susceptible de servir d’instrument ;
  • un actionnement intermittent d’un instrument ; le bruit de cet instrument ;
  • une quantité de liquide qu’on peut boire assez rapidement en une seule fois ;
  • une manœuvre, une action exécutée rapidement et impliquant un risque et un profit ;
  • l’action heureuse ou malheureuse du hasard ou des éléments.

un coup de pied :

  • un geste brutal ;
  • un tir dans un ballon.

un coup de pied au cul :

  • un geste brutal ;
  • une manière d’obliger quelqu’un à agir contre sa propre volonté ;
  • autre sens : Dictionnaire des régionalismes de France.

un coup d’effroi : [audiovisuel] le procédé dramatique qui vise à surprendre et à effrayer le spectateur ou le joueur d’un jeu vidéo par l’utilisation d’un effet visuel ou sonore inattendu. En anglais : jumpscare. Voir aussi : suspens. Journal officiel de la République française du 31 aout 2023.

un coup de pied de coin : [sports / football] une remise en jeu effectuée au bénéfice de l’équipe attaquante, à partir d’un des angles de la surface du terrain. Le terme « coup de pied de coin » est notamment utilisé dans les règles de la Fédération française de football. Les abréviations « coup de pied » et « coup » sont également employées lorsque le contexte ne permet aucune ambiguïté. Équivalent admis : corner. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un coup d’œil : un regard.

un coup de main ou un coup de pouce : une aide.

un coup de fil : un appel téléphonique.

un coup de barre : une fatigue.

un coup de cœur : le fait d’apprécier.

un coup de chaleur : un malaise ; un stress thermique.

un coup de fusil ou coup de massue, coup de penn-baz : des prix trop élevés pratiqués par un hôtelier ou un restaurateur ; une note excessive qu’il présente.

un coup de sang : un énervement.

un coup de soleil : une brulure.

un coup du chapeau : la prouesse qui, dans certains sports collectifs, consiste pour un joueur à marquer trois buts au cours d’une même partie. En anglais : hat trick ; hat-trick. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

un coup sûr : [économie et gestion d’entreprise] l’opération consistant à lancer une production en étant assuré de son succès. En anglais : one-shot. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un coup unique : [finance] une opération à caractère exceptionnel éventuellement assortie d’un certain risque. En anglais : one-shot. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

à tous les coups : à chaque fois.

à coup sûr : sûrement, certainement.

Cou tordu et coup tordu : Académie française.

après coup : postérieurement à quelque chose.

ce coup-ci, ce coup-là : cette fois.

coup sur coup : à la suite.

du coup :

  • à la suite de quoi ;
  • donc ;
  • par conséquent ;
  • de ce fait.

La locution adverbiale du coup a d’abord été employée au sens propre : Un poing le frappa et il tomba assommé du coup. Par la suite, on a pu l’utiliser pour introduire la conséquence d’un évènement : Un pneu a éclaté et du coup la voiture a dérapé. Mais, ainsi que le dit Le Bon Usage, il exprime « l’idée d’une cause agissant brusquement », et à sa valeur consécutive s’ajoute donc une valeur temporelle traduisant une quasi-simultanéité. Du coup est alors très proche d’aussitôt. On ne peut donc pas employer systématiquement du coup, ainsi qu’on l’entend souvent, en lieu et place de donc, de ce fait, ou par conséquent. On évitera également de faire de du coup un simple adverbe de discours sans sens particulier. En savoir plus : Académie française.

La locution du coup est devenue un tic langagier omniprésent en France. Elle sert à la fois de conjonction et d’adverbe. Quiconque écoute la télé française ou regarde des films doublés dans l’Hexagone ne peut qu’être frappé par la popularité de l’expression. En savoir plus : Au cœur du français.

du même coup : en conséquence de quoi, par voie de conséquence.

d’un coup : en une fois.

pour le coup : pour cette fois.

sur le coup : immédiatement.

tout à coup : soudain, subitement.

tout d’un coup : d’un seul coup, en une fois ; brusquement.

se monter le cou ou se monter le coup : afficher un optimisme excessif.

monter le coup à quelqu’un : l’abuser, l’induire en erreur.

tout par un coup : soudain ; subitement. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) coup vient du bas latin colpus forme syncopée du latin classique colaphus, transcrit du grec κ ο ́ λ α φ ο ς « soufflet ». On a lu colaphiser : souffleter.

Le nom (un) ictus (= une manifestation brutale d’un état morbide affectant le système nerveux ; une accentuation marquée d’une syllabe, d’une note soulignant le rythme) est un mot latin signifiant « coup, choc » « battement de mesure ».

Le nom (un) kick (= un dispositif de mise en marche d’un moteur de motocyclette) est l’abréviation de l’anglais kick-starter composé de starter « celui ou ce qui fait partir, démarreur » et de kick « coup de pied, poussée brusque du pied ». On lit aussi un kickboxing (= un sport de combat qui se pratique avec les poings et les pieds), un kicker (= un baby-foot, un football de table) [Belgique], voir : France Terme.

Le nom (un) over arm stroke (= une nage) est emprunté à l’expression anglaise overarm stroke composée de stroke « coup, mouvement » d’où, comme terme de natation « mouvement des membres, brassée » et de overarm, lui-même composé de over « par-dessus » et arm « bras », d’abord attestée comme terme de jeu du cricket.

Voir d’autres dérivés ci-après.

coupable, coupablement

elle, il est coupable : a commis volontairement un acte considéré comme répréhensible.

une pensée coupable, une attitude coupable, une action coupable : qui est condamnable.

être coupable d’un livre, d’un ouvrage : en être l’autrice ou l’auteur.

une, un coupable : celle, celui qui a commis une faute.

coupablement : d’une manière coupable.

Le mot coupable vient du latin chrétien culpabilis « coupable ».

Le nom (une) coulpe (= un péché ; un manquement extérieur contre la règle dans un monastère ou un couvent ; la reconnaissance, l’aveu de son péché) vient du latin classique culpa « faute », d’où battre sa coulpe (= se reconnaitre coupable).

Le verbe culpabiliser et le nom (une) culpabilité sont dérivés du radical du bas latin culpabilis (coupable), d’où elle est culpabilisante, il est culpabilisant, une culpabilisation, déculpabiliser (= libérer d’un sentiment de culpabilité, de ce qui est considéré comme une faute), une déculpabilisation (= ce qui permet de ne plus se sentir coupable, de ne plus considérer un acte comme fautif), une non-culpabilité (= le fait de ne pas être coupable ou de ne pas se sentir coupable).

Le verbe disculper (= prouver l’innocence), se disculper (= se justifier) est une réfection d’après le latin classique culpa et le latin médiéval disculpare, de l’ancien français descouper, dérivé de colpe, coulpe, d’où une disculpation (d’un accusé).

Le verbe inculper (= considérer quelqu’un comme coupable ; mettre en cause une personne par une procédure judiciaire) est emprunté au bas latin inculpare « blâmer, accuser », dérivé de culpa « faute », d’où inculpable, inculpation, inculpé.

coupage

un coupage :

  • l’action de couper ;
  • l’action de mélanger un liquide à un ou plusieurs autres liquides pour en modifier les propriétés ou les qualités, de manière à en augmenter ou en diminuer la force ;
  • un mélange obtenu par cette opération.

un oxycoupage : un découpage par fusion de certains aciers préalablement chauffés et soumis à l’action d’un jet d’oxygène.

coupailler

elle est coupaillée, il est coupaillé :

  • est coupé(e) en petits morceaux, de façon irrégulière ;
  • est entrecoupé(e), interrompu(e).

coupailler ou coupiller : couper à petits coups, de façon maladroite et irrégulière.

coupaison

une coupaison : le fait de couper.

coupant

elle est coupante, il est coupant :

  • coupe, est propre à couper ;
  • semble être propre à couper, est anguleuse, anguleux ou à arêtes vives ;
  • provoque une sensation de coupure ;
  • coupe, divise une ligne, une surface, un volume ;
  • met plus ou moins brutalement fin à toute discussion, à toute réplique ;
  • tend à blesser.

le coupant : la partie coupante d’un instrument tranchant.

coup de poing, coup-de-poing

un coup de poing : une brutalité ; une forte impression.

une opération coup de poing

un coup-de-poing :

  • une arme ou un instrument destiné à être tenu à poing fermé ;
  • un appareil mis en marche par un mouvement du poing ;
  • en savoir plus : CNRTL.

coupe

1. une coupe (1) :

  • un verre à boire de forme arrondie ou évasée, et muni d’un pied ;
  • le contenu de ce verre ;
  • un récipient de forme comparable ;
  • un prix décerné au vainqueur d’une compétition sportive ;
  • une compétition sportive.

Le nom (une) coupe (1) vient du bas latin cuppa « coupe », en latin classique cupa « grand vase en bois, tonneau ». Pour les compétitions sportives, c’est un calque de l’anglais cup.

2. une coupe (2) :

  • l’action de couper, de tailler en vue d’un but précis et suivant certaines règles ;
  • la manière dont une chose est coupée, taillée ;
  • ce qui est coupé ;
  • le fait, la manière de diviser un ensemble ;
  • le fait de séparer les cartes battues en deux paquets et de placer au-dessus celui qui était au-dessous ;
  • en savoir plus : CNRTL.
  • [habitat et construction / architecture] En anglais : section. Journal officiel de la République française du 16/12/1998.

Les images de coupe claire et de coupe sombre, empruntées au langage de la sylviculture, sont fréquemment employées, mais bien souvent à contresens.
Une coupe claire, pratiquée pour laisser passer la lumière, consiste à abattre un grand nombre d’arbres. Elle est donc plus sévère qu’une coupe sombre, consistant à abattre quelques arbres seulement, sans que le sous-bois s’en trouve éclairé.
Un auteur doit donc redouter davantage la coupe claire que la coupe sombre dans son texte, et les coupes claires dans les crédits sont plus à craindre que les coupes sombres. Académie française.

Les différentes expressions que nous employons sont le reflet de l’époque qui les a produites et plus nous nous éloignons de cette époque, plus nous risquons de ne plus comprendre leur véritable sens. Il en va ainsi des locutions coupe sombre et coupe claire, nées à une époque où beaucoup plus de gens travaillaient en forêt ou vivaient à proximité de celle-ci. Coupe sombre désignait l’abattage de quelques arbres seulement, ce qui faisait que le sous-bois restait obscur, sombre, tandis que coupe claire désignait l’abattage d’un grand nombre d’arbres, pratiqué afin de laisser passer la lumière (d’où l’adjectif claire) et de favoriser la pousse des jeunes plants. On utilisait même jadis l’expression coupe blanche pour désigner l’abattage systématique de tous les arbres, taillis et baliveaux d’une parcelle. Mais le sens premier de ces différents types de coupe a été perdu dans la culture et les connaissances communes et, aujourd’hui, de manière figurée et contrairement au sens propre, on emploie coupe sombre pour évoquer une suppression très importante : faire des coupes sombres a pris le sens de « pratiquer de larges coupures dans un texte, de fortes réductions de crédits ou d’emplois dans un service, une entreprise, etc. », alors que coupes claires désigne des réductions, des coupes de moindre importance. En savoir plus : Académie française.

coupé

A. un coupé :

  • une voiture fermée, à un ou deux chevaux, à quatre roues et généralement à deux places, et dont la caisse semble coupée de sa partie avant ;
  • une automobile à deux portes affectant plus ou moins la forme d’une voiture de sport.

un coupé-cabriolet : [automobile] le véhicule de type coupé, dont le toit, constitué d’éléments rigides, est repliable dans le coffre à bagages ou dans un compartiment spécifique. Journal officiel de la République française du 20/05/2014.

un coupé de diligence, un coupé de chemin de fer : le compartiment antérieur d’une diligence, d’un wagon de chemin de fer, où il n’y a qu’une seule banquette.

B. un coupé :

  • un pas de danse ;
  • un dégagement en escrime.

elle est coupée, il est coupé :

  • est séparé(e), détaché(e) ;
  • est divisé(e) en deux ou en plusieurs morceaux ;
  • a été taillé(e) en vue d’une forme déterminée, a une certaine coupe ;
  • est séparé(e), divisé(e) en plusieurs éléments, en plusieurs parties ;
  • a été rompu(e) ou interrompu(e) dans son cours, sa continuité, son fonctionnement ou son unité.

un nez coupé : un faux pistachier, une plante.

coupeau

un coupeau (1) : le sommet d’une colline, d’une montagne.

Le nom (un) coupeau est dérivé de coupe (1) par analogie avec une coupe renversée.

un coupeau (2) :

  • un copeau, un éclat de bois détaché par un instrument tranchant ;
  • un copeau de métal que le graveur enlève avec son burin ;
  • un tronçon de bois.

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire les noms composés (verbe-nom ou préposition-nom) en accordant le nom avec le déterminant, au singulier et au pluriel.

coupe-bordure

un coupe-bordure : Office québécois de la langue française.
des coupe-bordures

coupe-bourgeon

un coupe-bourgeon : un rhynchite, un insecte.
des coupe-bourgeons

coupe-bourse

une, un coupe-bourse :

  • une voleuse, un voleur qui dérobe les bourses en coupant les cordons qui les retiennent ;
  • une voleuse, un voleur.

des coupe-bourses

coupe-branche

un coupe-branche : Office québécois de la langue française.
des coupe-branches

coupé-cabriolet

un coupé-cabriolet : un véhicule de type coupé, dont le toit, constitué d’éléments rigides, est repliable dans le coffre à bagages ou dans un compartiment spécifique.
des coupés-cabriolets

coupe-chou

un coupe-chou :

  • un sabre court utilisé autrefois dans l’infanterie ;
  • un rasoir à longue lame.

des coupe-choux

un frère coupe-chou ou coupe-choux :

  • un frère lai chargé des soins du potager ;
  • une personne dont les possibilités sont très limitées.

coupe-cigare

un coupe-cigare : un instrument servant à couper le bout des cigares.
des coupe-cigares

coupe-circuit

un coupe-circuit : un dispositif de sureté destiné à couper automatiquement le passage du courant électrique lorsque celui-ci atteint une certaine intensité.
des coupe-circuits

coupé-collé

un coupé-collé ou couper-coller (en informatique).
des coupés-collés ou couper-coller

coupe-corne

un coupe-corne : une cisaille pour couper les cornes des bovins.
des coupe-cornes

coupe-coupe

un coupe-coupe : un grand sabre utilisé dans les pays tropicaux.
des coupe-coupe

coupé-décalé

un coupé-décalé : une danse.
des coupés-décalés

coupe-dent

un coupe-dent : un appareil pour sectionner les dents des animaux.
des coupe-dents

coupée

une coupée :

  • un endroit où des arbres ont été coupés ;
  • une allée, une clairière ;
  • une ouverture pratiquée dans le bordé d’un navire.

coupe-faim

un coupe-faim :

  • une petite quantité d’aliments ;
  • un médicament, un produit anorexigène.

des coupe-faims

coupe-feu

un élément de construction ou un dispositif coupe-feu

un coupe-feu : un espace, une bande de terrain déboisés pour limiter la propagation d’un incendie.
des coupe-feux

un coupe-feu ou pare-feu : un matériau, un dispositif ou une disposition d’éléments ayant pour fonction d’empêcher la propagation de flammes ou d’un incendie. En anglais : firebreak ; firestop. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

coupe-file

un coupe-file : une carte spéciale délivrée par une autorité publique permettant aux bénéficiaires de couper les files ou d’accéder par priorité dans certains lieux.
des coupe-files

coupe-gorge

un coupe-gorge :

  • un lieu dangereux, mal fréquenté, où l’on risque de se faire assassiner ou voler ;
  • un lieu, et en particulier, une maison de jeu où l’on se fait voler, où l’on perd beaucoup d’argent ;
  • un milieu où sont commis des actes cruels ou de graves injustices.

des coupe-gorges

coupe-griffe

un coupe-griffe : une pince utilisée pour couper les griffes des chiens.
des coupe-griffes

coupe-herbe

un coupe-herbe : Office québécois de la langue française.
des coupe-herbes

coupe-jambon

un coupe-jambon : un couteau mécanique ou électrique.
des coupe-jambons

coupe-jarret

une, un coupe-jarret :

  • une assassine, une tueuse à gages ; un assassin, un tueur à gages ;
  • un personnage cruel et sans scrupules.

des coupe-jarrets

coupe-légume

un coupe-légume : un instrument pour couper les légumes.
des coupe-légumes

coupellation, coupelle, coupeller

une coupellation : une opération pratiquée dans une coupelle et consistant à isoler les métaux précieux des métaux auxquels ils sont alliés, par oxydation de ces derniers à l’air chaud.

une coupelle :

  • une petite coupe ;
  • ce qui en a la forme ;
  • un petit creuset en substance poreuse réfractaire dont on se sert pour la coupellation.

soumettre quelque chose ou quelqu’un à la coupelle : le mettre à l’épreuve pour juger de sa valeur.

coupeller : passer à la coupelle.

Le nom (une) coupelle est dérivé de coupe (1).

coupement

un coupement : l’action de couper ; le résultat de cette action.

coupe-ongle

un coupe-ongle : une pince coupante, des ciseaux pour les ongles.
des coupe-ongles

coupe-onglon

un coupe-onglon : une cisaille aux branches très longues utilisée pour couper les dents ou les onglons des bovins.
des coupe-onglons

coupe-papier

un coupe-papier : un instrument muni d’une lame et servant à couper du papier, à séparer les feuillets d’un livre.
des coupe-papiers

coupe-pâte

un coupe-pâte :

  • un instrument, fonctionnant comme un emporte-pièce, servant à découper dans des abaisses de pâte, des morceaux de forme circulaire ou ovale ;
  • un ustensile en inox, à lame plate, rigide, utilisé pour couper la pâte à pain, à pâtisserie, à pizza ou pour décrocher les fragments de pâte qui se sont collés au plan de travail.

des coupe-pâtes

coupe-queue

un coupe-queue : une cisaille utilisée pour l’amputation de la queue chez le cheval ou le chien.
des coupe-queues

couper

couper :

  • rompre un corps continu par l’intervention d’un instrument tranchant ;
  • diviser un ensemble, le partager matériellement ou idéalement en deux ou plusieurs parties ;
  • retrancher, supprimer une ou plusieurs parties d’un tout ;
  • rompre une continuité spatiale ou temporelle ;
  • faire cesser, arrêter le cours d’une chose matérielle ou morale ;
  • en savoir plus : CNRTL ;
  • [rugby] croiser la trajectoire de course du porteur du ballon pour lui suggérer une solution de passe qui prenne à revers la défense adverse. En anglais : cut (to). Journal officiel de la République française du 5 septembre 2023.

couper sec : [audiovisuel / cinéma – télévision] faire une coupure brusque et nette du plan sonore ou visuel. En anglais : cut. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

couper des fleurs, couper aux cerises [Belgique] : les cueillir.

se couper les cheveux, se couper les ongles (elles se sont coupé les cheveux).

se couper (elles se sont coupées) :

  • se faire une entaille, se blesser avec quelque chose de tranchant ;
  • s’user facilement à l’endroit des plis ;
  • se trahir, se contredire ;
  • révéler par inadvertance ce que l’on voulait cacher ;
  • être susceptible d’être coupé ;
  • pouvoir être divisé ou subdivisé ;
  • se croiser.

Le verbe couper est dérivé de coup (proprement « séparer par un coup »).

Le verbe découper est dérivé de couper. D’où un découpage, une découpe, elle est découpée, il est découpé, une découpeuse, un découpeur, un découpoir, une découpure.

Le verbe entrecouper (= interrompre par intervalles) est dérivé de couper, d’où entrecoupé (= intermittent, saccadé).

Le verbe occire (= tuer) vient du latin populaire aucidere, altération du latin classique occidere « couper, abattre en frappant ; tuer, faire périr » (de ob-, préfixe marquant la proximité, la cause et de caedere « abattre en coupant ; tailler en pièce [terme militaire] ; frapper avec un instrument tranchant ; frapper à mort, tuer »), probablement par croisement avec auferre « emporter ». D’où un occiseur (= un meurtrier, un assassin), une occision (= une tuerie, un massacre).

Le mot (une feuille) palmiséquée ou palmatiséquée (= profondément découpée en segments complètement distincts) est formé de palmi- ou palmati- (palme) et -séqué, du latin sectus « coupé ».

Le verbe surcouper est dérivé de couper, d’où une surcoupe.

-tome est tiré du grec -τ ο μ ο ς « qui coupe », lui-même tiré de τ ε ́ μ ν ε ι ν « couper ».
-tomie est tiré du grec -τ ο μ ι α « action de couper, incision », lui-même tiré de τ ε ́ μ ν ε ι ν « couper ».
-ectomie tiré du grec ε ̓ κ τ ο μ η ́ « incision » est utilisé pour désigner l’ablation d’un organe.

coupe-racine

un coupe-racine : un instrument ou machine servant à couper en lamelles ou en morceaux les racines destinées à la nourriture des animaux ou à la distillation.
des coupe-racines

couper-coller

un couper-coller ou coupé-collé (en informatique)
des couper-coller ou coupés-collés

couperet

un couperet :

  • un gros couteau à lame large et courte, utilisé pour dépecer, trancher ou hacher la viande ;
  • une lame tranchante, en particulier la lame de la guillotine ;
  • une masse très lourde, munie d’un tranchant à chaque extrémité, utilisée pour fendre les pavés.

un couperet budgétaire : [économie générale – relations internationales] l’arrivée à échéance de dispositifs fiscaux ou budgétaires qui entraîne l’application automatique de mesures de restriction. Le couperet budgétaire est une procédure qui existe aux États-Unis. En anglais : fiscal cliff. Voir aussi : suspension des services publics. Journal officiel de la République française du 16/01/2015.

Le nom (un) couperet est dérivé de couper.

couperose, couperoser

une couperose (1) : un sel de l’acide sulfurique.

une couperose blanche : un sulfate de zinc.

une couperose bleue : un sulfate de cuivre.

une couperose verte : un sulfate de fer.

une couperose (2) : le stade évolutif de la rosacée caractérisé par une dilatation permanente des petits vaisseaux superficiels du visage, réalisant des télangiectasies en réseau des joues et du nez, se développant souvent sur un fond érythémateux facial permanent.

elle est couperosée, il est couperosé : est atteinte ou est atteint de couperose.

couperoser : rendre couperosé.

se couperoser : devenir couperosé.

Le nom (une) couperose est d’origine obscure.

coupérou

un coupérou [Belgique] : une culbute, un cumulet.

coupe-sabot

un coupe-sabot : de grandes pinces permettant de couper les bords des onglons des sabots.
des coupe-sabots

coupéspace

un coupéspace [nom déposé] : une automobile ayant la forme d’un coupé et l’habitacle ordinaire.
des coupéspaces

coupe-tête

un coupe-tête :

  • un personnage sanguinaire, un bourreau ;
  • ce qui sert à couper les têtes ;
  • l’instrument du bourreau ;
  • un jeu.

des coupe-têtes

coupeur, coupeuse

une coupeuse, un coupeur : celle, celui qui coupe.

une coupeuse de route, un coupeur de route : celle, celui qui vole des conducteurs après les avoir menacés. [Mayotte]

une coupeuse : une machine.

un chalumeau oxycoupeur

coupe-vent

un coupe-vent :

  • un dispositif en forme d’angle aigu placé à l’avant d’une locomotive pour diminuer la résistance de l’air ;
  • ce qui sert à couper, à arrêter le vent ;
  • [habillement et mode – sports] un vêtement dont la coupe et la texture protègent des effets du vent. En anglais : windbreaker ; windsuit. Journal officiel de la République française du 25/05/2008.

des coupe-vents

couplage

un couplage ou un couplement : l’action de coupler ; le résultat de cette action.

un couplage :

  • [défense – aéronautique] une liaison univoque entre deux ou plusieurs entrées d’un même système. Pour les commandes en vol d’un avion, il y a par exemple couplage entre les braquages de deux ou plusieurs gouvernes. En anglais : coupling. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [audiovisuel / télévision] la méthode de production consistant à rationaliser le tournage d’épisodes différents d’une série en regroupant les séquences faisant appel aux mêmes acteurs et à des éléments récurrents tels que les décors et les moyens techniques. En anglais : cross-boarding. Journal officiel de la République française du 22/07/2010.


un couplage de la téléphonie et de l’informatique ou couplage téléphonie-informatique, CTI : [télécommunications / services] l’association de l’installation téléphonique d’une entreprise à tout ou partie de ses installations informatiques. En anglais : computer telephony integration ; CTI. Voir aussi : centre d’appels . Journal officiel de la République française du 14/06/2003.

un accouplage :

  • une union deux à deux en vue d’une fonction conjointe ; un accouplement ;
  • un moyen par lequel deux animaux sont liés ensemble à l’attelage.

un découplage :

  • l’action de découpler deux circuits électriques ;
  • une suppression du lien entre la production et les aides attribuées aux agriculteurs.

.

couple

un couple :

  • un ensemble de deux personnes unies par les liens de l’amour, du mariage ;
  • un ensemble de deux personnes liées par un sentiment, un intérêt quelconque ou réunis occasionnellement ;
  • un ensemble de deux animaux réunis pour la procréation ou pour un travail commun ;
  • un ensemble de deux choses souvent opposées.

un couple à bas régime : [automobile / moteurs] le couple moteur disponible dès que l’on sort du régime de ralenti. En anglais : low-end torque. Journal officiel de la République française du 02/06/2006.

un couple actif sans enfants ou CASE : [économie et gestion d’entreprise] En anglais : double income, no kids ; DINK. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

un maitre-couple (anciennement : un maître-couple) :

  • deux parties ou côtés d’un bâtiment qui s’élèvent d’un même point de la quille et sont opposés l’un à l’autre – situé à l’endroit où le bateau est le plus large ;
  • l’aire de la section droite du cylindre engendré par un solide en mouvement.

une couple :

  • un lien pour attacher deux chiens de chasse ensemble ;
  • un ensemble de deux animaux réunis occasionnellement ;
  • un ensemble de deux choses réunies occasionnellement ;
  • un petit nombre ;
  • en savoir plus : Au cœur du français.

une accouple : une courroie qui relie les attelles d’un collier en passant devant la tête du collier, dans certains cas dedans, avec laquelle on attache ensemble les chiens de chasse deux à deux et quelquefois trois à trois.

une découple ou un découpler : l’action, le fait de découpler des chiens de chasse.

Le nom (une, un) couple vient du latin classique copula « lien, chaine ; groupe de deux personnes liées par l’amitié, l’amour », en latin impérial « groupe de deux choses ».

couplé

elles sont couplées, ils sont couplés : sont réunies ou réunis deux par deux.

elle est accouplée, il est accouplé :

  • est jointe ou joint deux à deux pour former une paire ou un couple en vue d’une fonction commune ;
  • est uni(e) par l’accouplement physique, sexuel ;
  • est rapproché(e) dans une harmonie qui dissimule mal une opposition.

des chiens de chasse découplés : auxquels on a enlevé la couple.

une personne bien découplée : bien proportionnée, de belle taille.

couplement

un couplage ou un couplement : l’action de coupler ; le résultat de cette action.

un accouplement :

  • l’action de réunir par couple ;
  • le fait d’être accouplé ;
  • l’union de la femelle et du mâle pour accomplir l’acte de la reproduction ;
  • un rapprochement entre des choses de manière à obtenir une harmonie.

un découplement : l’action de découpler.

coupler

coupler :

  • réunir deux par deux ;
  • réunir deux chiens de chasse avec une couple ;
  • assembler ;
  • attacher.

accoupler :

  • réunir par couple(s) en vue d’une fonction ou d’un résultat communs ;
  • apparier en vue de la reproduction ;
  • rapprocher des choses en vue d’obtenir un effet d’harmonie ;
  • rapprocher des choses ou des êtres dans une harmonie qui dissimule mal une opposition.

découpler :

  • enlever la couple des chiens de chasse ; les lâcher ;
  • supprimer un lien entre deux choses ;
  • défaire le couple formé par deux personnes ;
  • supprimer le couplage de deux circuits électriques, supprimer une interaction entre deux circuits électroniques.

désaccoupler :

  • séparer ce qui était par paire ;
  • supprimer une liaison entre des éléments.

Le verbe coupler vient du latin classique copulare « lier ensemble, attacher ».

Le verbe accoupler est dérivé de coupler.

couplet, coupleter

un couplet (1) : deux pattes de fer à queue d’aronde, assemblées par une charnière et servant à unir un châssis avec son dormant, un couvercle avec le corps d’une cassette, d’une boite, etc.

un couplet (2) :

  • une strophe d’un texte chanté ;
  • un fragment d’une œuvre littéraire, d’une certaine longueur et formant un ensemble ;
  • des propos peu sensés et/ou répétés continuellement.

coupleter : faire une chanson, des couplets contre quelqu’un.

je couplète, tu couplètes, il couplète, nous coupletons, vous coupletez, ils couplètent ;
je coupletais ; je coupletai ; je couplèterai ; je couplèterais ;
j’ai coupleté ; j’avais coupleté ; j’eus coupleté ; j’aurai coupleté ; j’aurais coupleté ;
que je couplète, que tu couplètes, qu’il couplète, que nous coupletions, que vous coupletiez, qu’ils couplètent ;
que je coupletasse, qu’il coupletât, que nous coupletassions ; que j’aie coupleté ; que j’eusse coupleté ;
couplète, coupletons, coupletez ; aie coupleté, ayons coupleté, ayez coupleté ;
(en) coupletant.

Le nom (un) couplet (2) est dérivé de l’ancien français couple « couplet » à rapprocher de l’ancien espagnol copla « suite de vers de même rime » et de l’ancien provençal cobla « couplet, chanson ».

coupleur

un coupleur :

  • un dispositif permettant de coupler deux ou plusieurs circuits électriques ;
  • [chimie] un composé qui permet de greffer un autre composé sur un support, en général un polymère. En anglais : linker. Journal officiel de la République française du 22/09/2005.

un accoupleur : un adaptateur sans scrupule d’une œuvre musicale à un texte, ou d’un texte à une œuvre musicale.

coupoir

un coupoir : un instrument servant à couper.

coupole, Coupole

une coupole (1) : un tâte-vin ou tastevin, une petite tasse pour la dégustation des vins.

Le nom (une) coupole (1) est probablement une altération de coupelle sous l’influence de coupole (2).

une coupole (2) :

  • une voute hémisphérique ou ovoïde, en forme de coupe renversée ;
  • le dôme entier ;
  • la calotte métallique rotative surmontant un observatoire ;
  • une épaisse calotte de métal qui abrite des canons de fort calibre et permet de tirer dans toutes les directions.

la coupole diaphragmatique : la concavité de la face inférieure, abdominale, du diaphragme.

la Coupole : une institution abritée par un édifice à coupole, essentiellement l’Institut de France à Paris et en particulier l’Académie française.

Le nom (une) coupole (1) est emprunté à l’italien cupola, terme d’architecture emprunté avec transposition de sens au bas latin cupula « petite cuve, tonnelet », diminutif de cupa (cuve).

coupon, couponnage, coupon-réponse

un coupon :

  • ce qui reste d’une pièce d’étoffe dont on a coupé la plus grande longueur ;
  • un petit morceau ;
  • ce qui est séparé d’un ensemble ;
  • un bulletin imprimé de format réduit attestant un droit ;
  • [Belgique] anciennement, un billet de chemin de fer.

un couponnage :

  • [communication / publicité] l’opération qui consiste à promouvoir un produit ou un service à l’aide d’un coupon-réponse. En anglais : couponing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000
  • [économie et gestion d’entreprise] une distribution de coupons permettant d’obtenir un avantage sur l’achat d’un produit. En anglais : couponing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un coupon mobile : un coupon électronique reçu sur un appareil mobile. Le coupon mobile, muni d’un code unique, est validé directement sur l’appareil mobile de l’internaute lors de son passage à la caisse.

un couponnage mobile : un couponnage électronique qui se fait sur un appareil mobile.
Vocabulaire du commerce électronique (Office québécois de la langue française)

un coupon-réponse : une carte ou une partie d’un imprimé publicitaire.
des coupons-réponses

coupure

une coupure :

  • l’action de séparer, de rompre par une intervention délibérée ;
  • ce qui est coupé, découpé ou séparé ;
  • une interruption.

césure et coupure : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

coupures budgétaires : Au cœur du français.

une mécoupure : une segmentation, non conforme à l’étymologie, du groupe formé par un substantif et son déterminant.

une microcoupure : une baisse importante et de très courte durée d’une tension d’alimentation électrique.

couque

une couque :

  • une pâtisserie flamande de pâte briochée ou feuilletée avec des raisins de Corinthe ;
  • une sorte de galette de pain d’épice ;
  • une crêpe faite avec de la farine de sarrasin et du beurre ;
  • voir aussi : une coque (ci-dessus).

Dictionnaire des belgicismes :

  • de la couque : du pain d’épices.
  • la couque de Dinant, la couque de Rins ou de Reims : des spécialités régionales.
  • une couque au beurre : une variété de brioche.
  • une couque suisse : une variété de brioche, cuite au four, fourrée de raisins et glacée au sucre blanc.
  • une couille de Suisse ou couque de Suisse : une pâte levée que l’on prend par cuillerées et que l’on jette dans de l’eau bouillante.
  • une couque : un biscuit.
  • des couques : en argot militaire, des jours d’arrêt ; des soldats punis.

un couque : un coq, un cuisinier. [Canada]

couquebaque

une couquebaque ou koekebak [Belgique] : une crêpe.

cour

A. une cour :

  • un espace découvert entouré de murs, de haies ou de bâtiments, attenant à une maison d’habitation et à ses commodités ou à un édifice ;
  • une impasse dans les villes, entourée de murs ou de maisons d’habitation.

une cour des Miracles : un endroit où se retrouvaient mendiants et truands et où disparaissaient comme par miracle les infirmités qu’ils affectaient au-dehors.

aller à la cour [Belgique] : aller aux toilettes.

une courée (3) : une petite cour commune à plusieurs habitations.

une courette : une petite cour intérieure.

B. une cour :

  • un lieu où résident un souverain et sa suite ;
  • les personnes de haut rang et de haute qualité qui constituent l’entourage d’un souverain ou d’un prince ;
  • un groupe de personnes empressées de plaire.

faire la cour à quelqu’un :

  • lui adresser un hommage respectueux que l’on adresse ;
  • lui témoigner des attentions marquées, un intérêt déférent.

C. une cour :

  • un lieu où la justice est rendue ;
  • un organe de justice ;
  • un ensemble de magistrats qui siègent pour rendre la justice.

une cour d’assises ou les assises

Le nom (une) cour vient du bas latin curtis « cour de ferme » puis « enclos comprenant maison et jardin, tenure » (d’où l’ancien français cort « ferme, exploitation agricole » et « centre d’exploitation d’un fisc, résidence royale » « entourage du roi, personnel de la cour royale » « curia d’un prince territorial, surtout dans sa fonction de tribunal ». Le latin curtis est issu du latin classique cohors « coin de ferme » et dans la langue militaire « division du camp » d’où « troupes (cantonnées dans cette division) » accessoirement « gardes du corps d’un grand personnage ».

Le nom (un) cortège (= un groupe de personnes, disposées en rangs successifs, qui se déplacent dans une même direction et pour un même motif : CNRTL) est emprunté à l’italien corteggio « suite de personnes qui accompagnent un personnage important au cours d’une cérémonie », de corteggiare « accompagner un personnage important pour lui rendre hommage » lui-même dérivé de corte (cour).

Le nom (un) courtisan est emprunté à l’italien cortigiano, d’abord « qui appartient à la cour d’un pape, d’un prince, etc. », dérivé de corte (cour).

Le verbe courtiser est emprunté à l’italien corteggiare « faire partie de la cour d’un personnage important » puis « faire sa cour à quelqu’un de puissant » « faire sa cour à une femme », dérivé de corte (cour), plutôt qu’issu de la transformation, sous l’influence de courtisan, de l’ancien français cortoier « faire partie de la cour d’un prince, d’un seigneur ».

Le mot courtois est dérivé de l’ancien français court, voir : cour « résidence d’un souverain et de son entourage ».

courable

une course, une distance courable : qui peut être courue.

courage, courageusement, courageux

un courage :

  • une fermeté de cœur, une force d’âme qui se manifestent dans des situations difficiles obligeant à une décision, un choix, ou devant le danger, la souffrance ;
  • en savoir plus : CNRTL.

elle est courageuse, il est courageux :

  • a ou manifeste de la volonté et de l’énergie devant un travail plus ou moins pénible ;
  • réagit avec fermeté devant le danger, la souffrance, surmonte les difficultés ;
  • exprime le courage.

une courageuse : celle qui est courageuse ; un courageux : celui qui est courageux.

courageusement :

  • avec ardeur, en manifestant de l’énergie devant un travail pénible ;
  • avec fermeté, en manifestant de la vaillance physique, de la force d’âme devant le danger, les difficultés.

Le nom (un) courage est dérivé de cœur.

Les verbes décourager et encourager sont dérivés de courage.

courailler, courailleur

courailler :

  • courir de côté et d’autre ;
  • mener une vie frivole.

une courailleuse, un courailleur : celle, celui qui couraille, qui mène une vie légère.

couramment, courant, courant-jet

couramment :

  • de façon courante ;
  • avec facilité ;
  • habituellement, fréquemment.

un (chien) courant : qui court.

un courant : un quadrupède représenté sur un blason à l’allure de la course.

la [maladie] courante : la maladie qui fait courir, la diarrhée.

elle est courante, il est courant :

  • est en cours ;
  • se déroule présentement ;
  • est habituelle ou habituel, ordinaire à un moment donné ;
  • a cours actuellement.

une eau courante :

  • qui coule sans interruption ;
  • qui est amenée par canalisation.

une main courante : une rampe ou une corde où s’appuie la main tout au long d’un escalier ; un registre chronologique pour inscrire des délits mineurs et diverses informations n’ayant pas de suite administrative ou judiciaire.

une unité de mesure courante : dont la mesure est évaluée en suivant l’objet dans le sens de sa longueur.

une manœuvre courante ou un gréement courant : une manœuvre, un gréement mobile.

un titre courant : un titre en capitales se répétant au haut de chaque page d’un livre, d’un périodique.

un compte courant : où s’inscrivent les opérations en cours.

un courant :

  • un mouvement rapide de l’eau qui s’écoule suivant la pente du terrain ;
  • un déplacement de masses d’air suivant une direction déterminée ;
  • un transport d’électricité à travers un conducteur ;
  • un accord, une sympathie qui s’établit ou ne s’établit pas entre deux ou plusieurs personnes ;
  • un déplacement de personnes dans une même direction ;
  • un mouvement continu.

mettre quelqu’un au courant, tenir quelqu’un au courant : l’informer de l’état d’une affaire, d’une question, d’une situation.

être au courant : être informé, être au fait de l’actualité.

un courant de circulation : Office québécois de la langue française.

un courant autogénéré : [nucléaire / fusion] un courant électrique produit par les gradients internes au plasma, principalement ceux de température et de densité. Le courant autogénéré peut représenter une forte proportion du courant global qui circule dans le plasma d’un tokamak, ce qui facilite le fonctionnement en continu de ce tokamak. En anglais : bootstrap current. Voir aussi : tokamak. Journal officiel de la République française du 30/09/2017.

un courant d’altitude : [aérodynamique] un courant atmosphérique horizontal rapide, de forme tubulaire aplatie, qui existe dans ou au-dessus de la tropopause. En anglais : jet stream. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un courant faradique : [chimie physique] la fraction du courant électrique continu consommée par les réactions d’oxydation ou de réduction qui se produisent à l’électrode au cours d’une électrolyse. Du nom du physicien anglais Michael Faraday (1791-1867). En anglais : faradaic current ; faradic current. Voir aussi : cellule d’électrolyse, cellule galvanique, courant galvanique, voltampérométrie. Journal officiel de la République française du 02/09/2010.

un courant galvanique : [chimie physique] le courant électrique continu produit par les réactions d’oxydation ou de réduction ayant lieu dans une cellule galvanique lorsque les électrodes sont reliées par un circuit conducteur extérieur. Du nom du physicien italien Luigi Galvani (1737-1798). Le terme « courant galvanique » est préféré au terme « courant voltaïque », naguère en usage, pour éviter la confusion avec le terme « courant photovoltaïque ». En anglais : galvanic current. Voir aussi : cellule galvanique, courant faradique. Journal officiel de la République française du 02/09/2010.

un extracourant : un courant électrique d’induction qui se manifeste par un arc électrique.

un courant-jet ou jet-stream : un vent puissant en altitude.

Le mot courant vient du participe présent de courir.

Le nom (un) maelstrom ou maelström, malstrom, malström : un tourbillon marin ou fluvial ; un mouvement d’agitation intense qui entraine irrésistiblement) est un emploi comme nom commun de Maelstrom, le nom d’un tourbillon situé près de la côte norvégienne, emprunté au hollandais Maelstrom, lui-même composé de mal– (variante du hollandais wall « tourbillon » et de strøm « courant ».

La pensée de Pierre de Jade : Paradoxalement l’ambiance devient électrique quand le courant ne passe plus.

courantille

une courantille : un filet de pêche pour les thons.

courate, courater, couratier

une courate :

une poursuite ;

  • une personne qui ne reste pas en place, qui est souvent hors de chez elle ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui bâcle son travail.

avoir la courate :

  • aller à droite et à gauche, se déplacer souvent ;
  • courir les filles ou les garçons.

jouer à courate : jouer à se poursuivre.

courater :

  • aller ici ou là au gré de sa fantaisie ;
  • perdre son temps en courses inutiles ;
  • rechercher des aventures sentimentales.

courater quelqu’un :

  • lui courir après ;
  • la ou le draguer, chercher à avoir des relations amoureuses.

une couratière, un couratier :

  • une personne recherchant des aventures sentimentales ;
  • une personne qui perd son temps en courses inutiles.

On a lu des courateries, une courotte, couroter.

Le verbe courater est dérivé sur le radical de courir, avec le suffixe -at, en infixe, à valeur fréquentative.

courbach, courbache, courbag

un courbach ou courbache, courbag : un fouet à lanière de cuir, dont une partie s’enroule autour du poignet.

Le nom (un) courbach est emprunté à l’arabe kurbāǧ et celui-ci au turc qïrbāč.

courbage

un courbage :

  • l’opération artisanale ou industrielle qui consiste à courber un matériau souple ou rigide ;
  • le résultat de cette opération.

Ce nom est dérivé de courber, avec le suffixe -age.

courbaril, courbarine

un courbaril : un arbre ; son bois.

une courbarine : la résine du courbaril.

courbatu, courbature, courbaturé, courbaturer

Les graphies « courbattu, courbatture, courbatturer » ne sont pas préconisées malgré la similitude avec le verbe battre.

elle est courbatue, il est courbatu : est atteinte ou atteint de courbature.

une courbature :

  • pour un cheval, une affection due à un effort prolongé, qui se caractérise par une raideur des muscles des membres et des troubles respiratoires ;
  • pour un humain, une lassitude accompagnée de douleurs musculaires généralement dans le dos et les membres, qui se manifeste à la suite d’un effort physique prolongé, d’une longue immobilité dans une position inconfortable ou lors de la phase initiale de certaines maladies ;
  • une manifestation de cette affection.

elle est courbaturée, il est courbaturé : souffre de courbature.

L’adjectif courbaturé, objet d’interminables débats (voir : Académie française et Académie française) et qui a été accepté par l’Académie en mars 1970, est aujourd’hui pleinement passé dans la langue aux dépens de courbatu.

courbaturer : faire souffrir de courbatures.

Le mot courbatu est probablement composé de court pris adverbialement, et de battu participe passé du verbe battre avec le sens de « battu à bras raccourcis, bien battu ».

Le nom (une) courbature est probablement dérivé de courbatu.

courbe

elle, il est courbe :

  • dont la forme ou la direction ne comportent aucun élément droit ou plan ;
  • emprunte des détours, est indirect(e).

une courbe :

  • une ligne courbe ;
  • un mouvement plus ou moins sinueux d’un objet, d’une chose, d’un phénomène ;
  • autres sens : CNRTL.

une courbe de tracé en plan : Office québécois de la langue française.

une courbe en S : Office québécois de la langue française.

une (courbe de) Cot : [biologie / génie génétique] une cCourbe obtenue lors d’une réassociation de plusieurs ADN monocaténaires complémentaires. Les points de la courbe représentent la concentration en ADN double brin en fonction du produit de la concentration totale en ADN (Co) par le temps d’incubation (t) dans des conditions déterminées. En anglais : Cot curve ; Cot. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une courbe de lumière : [astronomie – spatiologie] une représentation graphique de l’évolution de la luminosité d’un objet céleste en fonction du temps. Une courbe de lumière permet d’étudier des phénomènes comme les supernovas, les étoiles variables, notamment les céphéides, ou le passage d’une exoplanète devant son étoile. En anglais : light curve. Voir aussi : exoplanète. Journal officiel de la République française du 04/06/2019.

une courbe isodébit : [défense / nucléaire] une ligne reliant des points situés à un mètre au-dessus du sol et ayant le même débit de dose à un instant donné, généralement une heure après une explosion nucléaire. Voir aussi : débit de dose. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une courbe spinodale : [matériaux] une courbe délimitant, dans un diagramme de phases, le domaine de composition et de température dans lequel peut se produire une décomposition spinodale. En anglais : spinodal curve. Voir aussi : décomposition spinodale. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

Le mot courbe vient du latin vulgaire curbus, en latin classique curvus « courbe, recourbé ».

Le nom (une) jante (= un cercle de bois ou de métal qui forme la périphérie d’une roue) vient du bas latin cámbĭta, puis gámbĭta, emprunté au gaulois cambita-, dérivé de cambo– « courbe ». D’où une jantille (= une aube, une palette d’une roue hydraulique), déjanter (= sortir un pneu d’une jante, se comporter anormalement), déjanté.

courbé

elle est courbée, il est courbé :

  • est rendu(e) courbe, est devenu(e) courbe ;
  • est incliné(e) ;
  • est soumise, est écrasée ; est soumis, est écrasé.

elle est recourbée, il est recourbé :

  • a la forme d’une courbe revenant sur elle-même ;
  • dont l’extrémité a la forme d’une courbe revenant sur elle-même.

Le nom (une) gryphée (=: un mollusque) vient du latin de l’époque impériale grypus (voir : griffon) devenu gryphus en latin chrétien, lui-même emprunté au grec γ ρ υ ́ ψ, γ ρ υ π ο ́ ς « courbé ».

Le nom (un) kamptozoaire (= un invertébré marin microscopique) est composé de kampto-, du grec κ α μ π τ ο ́ ς « recourbé, flexible », zo(o)- et -aire.

courbement

un courbement :

  • l’action de courber ;
  • une forme courbe qui en résulte.

un recourbement :

  • l’action, le fait de revenir sur soi-même ;
  • un changement de direction d’un cyclone tropical d’ouest en est ;
  • une portion recourbée de quelque chose.

courber

courber :

  • rendre courbe ;
  • pencher, en l’abaissant, une partie du corps.

se courber :

  • devenir courbe, prendre une forme courbe, décrire une courbe ;
  • s’incliner, se pencher.

elles se sont courbées, elles sont courbées.

elles se sont courbé les arceaux, elles ont courbé les arceaux, elles se les sont courbés.

recourber :

  • ployer quelque chose ou une extrémité en forme d’une courbe revenant sur elle-même ;
  • présenter une de ses parties, de ses extrémités comme une courbe revenant sur elle-même.

se recourber : avoir ou prendre une forme courbe revenant sur elle-même.

Le verbe courber vient du latin vulgaire curbare, en latin classique curvare « courber ».

Le verbe incurver (= donner une forme, une ligne courbe), s’incurver : prendre une forme courbe : s’arrondir) est emprunté au latin incurvare « courber », dérivé de curvare (courber). D’où incurvable (= qui peut s’incurver), une incurvation (= l’action d’incurver, de s’incurver ; son résultat ; une courbure anormale).

Le nom (une) lordose (= une courbure physiologique de la colonne vertébrale) est emprunté au grec λ ο ́ ρ δ ω σ ι ς « action de se courber en avant, attitude d’un corps vouté ».

courbet

un courbet [Belgique] : une serpe.

courbette, courbetter

une courbette :

  • un air relevé au cours duquel le cheval, sur l’injonction du cavalier, se cabre puis bondit sur les postérieur ;
  • un salut, fréquemment réitéré, exprimant la soumission, la déférence réelle ou feinte, et consistant en une révérence ou une inclination profonde ;
  • une marque servile et obséquieuse de déférence)

courbetter : pour un cheval, faire une courbette.

courbine

une courbine : un maigre commun ou une ombrine tropicale, des poissons.

les courbines : des poissons à ne pas confondre avec la dourbine barbichette.

courbure

une courbure :

  • la forme d’une chose, d’un corps courbé ;
  • une partie courbe d’un objet, d’un corps ;
  • l’action de rendre courbe un objet.

une recourbure :

  • l’état d’une chose recourbée ;
  • une portion recourbée de quelque chose.

courcailler, courcaillet

courcailler ou carcailler : pour la caille, pousser son cri.

un courcaillet :

  • le cri de la caille, en particulier le cri de la caille femelle ;
  • un appeau imitant le cri des cailles

Le nom (un) courcaillet est composé de cour- à valeur onomatopéique à rapprocher du terme onomatopéique en bas latin quacquara « caille » et de caillet, dérivé de caille, à rapprocher du moyen français caillier « appeau pour prendre des cailles », dérivé de caille.

courçon

un courçon ou courson : une branche d’arbre fruitier, de vigne, taillée court à trois ou quatre yeux afin d’y concentrer la sève.

des (branches) coursonnes : des branches destinées à porter la branche à fruits de l’année.

Le nom (un) courson ou courçon est dérivé, par attraction de court, de l’ancien français acorcier « raccourcir », dérivé de cort, court.

courée, courette

une courée (1) : une composition de suif, de soufre, de résine, etc., qu’on applique très chaude sur la carène des bâtiments destinés aux voyages de long cours.

Le nom (une) courée (1) vient de couroy (corroyer, corroi).

une courée (2) : des poumons ou de la fressure d’animaux.

Le nom (une) courée (2) vient du bas latin corata « entrailles », de coratum, dérivé de cor (cœur) sur le modèle de ficatum (foie).

une courée (3) :

  • une petite cour commune à plusieurs habitations ;
  • un espace en cul-de-sac, bordé de petites maisons ouvrières ;
  • l’ensemble des habitants riverains de cet espace.

une courette : une petite cour intérieure.

Le nom (une) courée est dérivé sur cour « espace découvert entouré de murs, d’habitations », avec le suffixe -ée. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

coureur

une coureuse, un coureur :

  • une personne ou un animal qui court ou qui est apte à la course ;
  • une concurrente, un concurrent d’une course de vitesse ;
  • celle, celui qui fait des courses, des démarches ;
  • celle, celui qui va à la poursuite de quelque chose ;
  • celle, celui qui pénètre dans une terre ennemie ;
  • celle, celui qui recherche et fréquente assidument certains lieux, certaines personnes ;
  • celle, celui qui recherche les aventures galantes.

une coureuse, un coureur de haies : [sports / athlétisme] En anglais : hurdler. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des (oiseaux) coureurs : qui ne peuvent pas voler.

un coureur de bois ou coureur des bois [Québec] :

  • en Nouvelle-France, un hors-la-loi qui désertait les lieux de colonisation pour aller faire la contrebande des pelleteries avec les Amérindiens et qui adoptait le plus souvent leur mode de vie ;
  • un aventurier adapté à la vie en forêt qui, bénéficiant d’un permis des autorités, ou « congé », allait en territoire amérindien pour faire le commerce des pelleteries avec les autochtones, soit pour son propre compte, soit pour le compte d’un marchand ou d’une compagnie avec lesquels il signait un contrat d’engagement ;
  • une figure héroïque, mythique et folklorique de l’histoire nord-américaine, symbole d’errance, d’indépendance, de liberté, d’esprit d’aventure et de métissage avec les autochtones, souvent considérée comme un des archétypes traditionnels des Canadiens français ;
  • un explorateur, un interprète, un agent de liaison (entre les nations amérindiennes et les autorités coloniales) dont les activités le conduisent à adopter plus ou moins le mode de vie amérindien et à acquérir une grande familiarité avec la vie en forêt ;
  • au cours des guerres coloniales, un combattant servant dans les expéditions en forêt, notamment à titre d’éclaireur, et pratiquant les techniques de guérilla des Amérindiens ;
  • un chasseur, un trappeur, un guide de chasse ou un travailleur forestier rompu à la vie dans les bois ;
  • un amateur de chasse et de pêche en forêt.

un avant-coureur : celui ou ce qui annonce l’arrivée de ce qu’il précède.
des avant-coureurs

un signe avant-coureur : qui est annonciateur, qui est prémonitoire, qui précède et annonce.
des signes avant-coureurs

courge, courgée, courgeron, courgette

une courge (1) :

  • un genre de plantes de la famille des cucurbitacées ;
  • une plante appartenant à certaines de ces variétés et cultivée pour la consommation ;
  • un fruit de ce genre de plantes dont la pulpe, à saveur peu prononcée, est utilisée comme légume ;
  • une tête ;
  • un imbécile.

boire comme un plant de courge : boire énormément.

un courgeron : une petite courge.

une courgette :

  • le fruit d’une variété de courge, consommé à l’état jeune ;
  • une tête.

Le nom (une) courge (1) vient du latin classique cucurbita « courge », d’où cohourde.

Le mot cucurbitacée (= qui est analogue à une courge) est dérivé du radical latin cucurbita « courge ».

une courge (2) : un corbeau de fer ou de pierre supportant le manteau d’une cheminée sans chambranle.

Le nom (une) courge (2) est probablement un dérivé régressif de l’ancien français corjon « courroie », au figuré corjon ploier « user d’artifice, faire des manœuvres », issu de corrigione, du latin corrigia (courroie) ou de corgiee « lanières de cuir liées ensemble à un bout », de corrigiata, dérivé de corrigia, auquel le mot se rattacherait par analogie de forme entre le bâton arqué et une courroie déployée.

une courgée :

  • en viticulture, la taille longue d’un sarment destinée à lui conserver un assez grand nombre d’yeux ;
  • un sarment ainsi taillé.

Ce nom est dérivé de courge « bâton recourbé » (voir : courge 2), avec le suffixe -ée (-é).

courir

courir :

  • se déplacer rapidement par un mouvement successif et accéléré des jambes ou des pattes prenant appui sur le sol ;
  • autres sens : CNRTL.

je cours, tu cours, il court, nous courons, vous courez, ils courent ;
je courais, vous couriez ; je courus ; je courrai ; je courrais, vous courriez ;
j’ai couru ; j’avais couru ; j’eus couru ; j’aurai couru ; j’aurais couru ;
que je coure, que tu coures, qu’il coure, que nous courions, que vous couriez, qu’ils courent ;
que je courusse, qu’il courût, que nous courussions ; que j’aie couru ; que j’eusse couru ;
cours, courons, courez ; aie couru, ayons couru, ayez couru ;
(en) courant.

Le verbe courir vient du latin currere « courir ». L’ancienne forme courre a été supplantée à partir du 13ème siècle par courir.

Le nom (des) accoures ou accourres (= des plaines ou landes situées entre deux bois dans lesquelles la meute est mise en attente de la bête pour l’attaquer au débucher) et le verbe accourir (= venir en courant à toute hâte ; survenir rapidement) viennent de l’ancien français acorre, accoure « accourir » du latin accurrere.

Le verbe concourir est emprunté au latin classique concurrere « courir pour se rassembler en un point » « se joindre » « coïncider », en latin impérial comme terme de droit « briguer, revendiquer la même chose » puis en latin chrétien « être d’accord, du même avis », avec influence de courir. D’où concourant.

Le nom (un) concours est emprunté avec francisation d’après cours, au latin classique concursus « affluence vers un point », « rencontre », en latin impérial « prétentions rivales, concurrence » comme terme de droit, en latin médiéval « aide », formé sur le supin de concurrere (concourir). D’où concouriste.

Le mot concurrent est emprunté au participe présent concurrens, concurrentis du latin concurrere proprement « courir de manière à se rassembler sur un point » « se joindre » puis terme juridique en bas latin « (pour plusieurs personnes) prétendre à la même chose en même temps ». D’où concurremment, une concurrence, concurrencer, concurrentiel, concurrentiellement, concurrentiste.

Les mots italiens corricolo désignant un type de voiture, et curricolo « charrette » viennent du latin classique curriculum « course » puis « char ».

Le mot espagnol corrida « course » puis « course de taureaux » est dérivé de correre (courir).

Le nom (un) corridor est emprunté à l’ancien italien corridore « passage étroit entre un local et un autre », proprement « lieu où l’on court », dérivé de correre (courir).

Les mots courailler et courailleur sont dérivés de courir. Le mot courant vient du participe présent de courir.

Le mot coureur est dérivé de courir.

L’ancienne forme courre a été supplantée à partir du 13ème siècle par courir, sauf pour la chasse à courre. Voir ci-dessous.

Le nom (un) courrier est emprunté à l’italien corriere « porteur de messages », dérivé de correre (courir). D’où : courriériste, courriel.

Le nom (un) cours vient du latin classique cursus « action de courir, voyage, course en mer ; cours des étoiles, d’un fleuve ; cours de la vie de quelqu’un, d’un sentiment ». Le nom (une) course est la forme féminine de cours, dont le développement a peut-être été favorisé par l’italien corsa « course ».

Le nom (un) courtier est probablement dérivé de l’ancien français corre (voir : courir).

Le mot couru vient du participe passé de courir.

Le nom (un) curseur est emprunté au latin classique cursor « coureur » formé sur le supin cursum de currere (voir : courir).

Le mot décurrent (= en botanique, qui se prolonge inhabituellement) est emprunté au latin decurrens, du participe présent de decurrere « parcourir d’un bout à l’autre un espace ».

Le verbe discourir est une réfection d’après courir de l’ancien français descorre, discorre « parcourir », emprunté au latin classique discurrere « courir de différents côtés, se répandre », qui a pris à basse époque le sens de « parler ».

Les verbes encourir et s’encourir sont dérivés de courir, sur le modèle du latin classique incurrere « courir contre ; s’exposer à, encourir ».

Le nom (une) incursion est emprunté au latin incursio, incursionis « attaque », formé sur le supin incursum de incurrere « se jeter contre », voir : encourir.

Le mot intercurrent (= qui survient pendant le cours de quelque chose, d’une maladie) est emprunté au latin intercurrens, intercurrentis, participe présent du verbe intercurrere « courir dans l’intervalle, s’étendre dans l’intervalle, s’interposer ».

Le verbe parcourir est une francisation d’après courir du latin classique percurrere. Le nom (un) parcours est une francisation d’après cours du bas latin percursus « action de parcourir », du participe passé de percurrere.

Le verbe recourir est dérivé de courir.

Le mot récurrent est emprunté au latin recurrens, recurrentis, participe présent de recurrere « courir en arrière », dérivé de currere « courir ». Le mot récursif est emprunté à l’anglais recursive « revenant périodiquement ou continuellement », formé sur le supin recursum de recurrere « courir en arrière », dérivé de currere « courir ».

Le verbe secourir est une réfection, d’après courir, de l’ancien verbe succure, secorre « porter secours », lui-même issu du latin succurere « se trouver dessous dans sa course, courir vers, courir au secours, porter secours à, remédier à », formé de sub– « sous » et de currere « courir ». Le nom (un) secours vient du latin populaire succursum, du supin de succurere (secourir).

courlan, courliri

un courlan ou courliri : un oiseau.

Le nom (un) courlan qui serait une altération de courliri, est emprunté au galibi kurliri, d’origine onomatopéique.

courlieu, courlis

un courlis ou courlieu : un oiseau.

Le nom (un) courlis vient de l’onomatopée tirée du cri de l’oiseau.

Des expressions comme courlis corlieu confirment que courlis et corlieu n’avaient pas le même sens autrefois.

couronne, couronnement, couronné, couronner

elle est couronnante, il est couronnant :

  • décerne une couronne, ceint d’une couronne ;
  • entoure ;
  • domine, surplombe en encerclant le sommet à la manière d’une couronne.

une couronne :

  • un objet circulaire, formé de diverses matières, et qui se porte sur la tête pour marquer certaines valeurs ;
  • autres sens : CNRTL.

elle est couronnée, il est couronné : CNRTL.

un couronnement : CNRTL.

un découronnement :

  • l’action ou le fait de découronner, d’ôter la couronne de la tête de quelqu’un ;
  • l’action ou le fait d’ôter ce qui ressemble à une couronne ;
  • l’action ou le fait d’ôter la couronne, la parure, la perfection, etc. ;
  • l’action ou le fait d’ôter la suprême satisfaction, de donner du dépit, d’affliger, de contrarier, de frustrer.

couronner : CNRTL.

découronner :

  • ôter la couronne, en particulier la couronne royale, de la tête de quelqu’un ;
  • priver du pouvoir, des honneurs dus à un rang social élevé ;
  • détruire le prestige, la gloire, la renommée ;
  • déshonorer ;
  • ôter, enlever la partie supérieure, le sommet, la cime, la partie supérieure et circulaire de quelque chose ;
  • ôter la couronne, la parure, la perfection ;
  • donner du dépit, affliger, contrarier, frustrer quelqu’un dans ses espérances, ôter la suprême satisfaction..

se découronner : renoncer à la couronne, se priver du pouvoir.

Sans doute faut-il rappeler que, dans l’Antiquité, la couronne, faite de feuilles ou de fleurs, réelles ou artificielles, était la récompense donnée au vainqueur d’une épreuve sportive ou à un soldat valeureux, et non le symbole de la royauté que nous connaissons aujourd’hui. Ces couronnes étaient très diverses. Parmi celles-ci on trouvait la couronne triomphale, une couronne de lauriers portée par le général vainqueur lors de son triomphe ; la couronne obsidionale, composée d’herbes et de fleurs sauvages et fabriquée par l’armée romaine sur le lieu où elle avait été assiégée, pour l’offrir à qui avait fait lever le siège et libéré la place ; on décernait la couronne civique, faite de feuilles de chêne, à celui qui avait sauvé la vie d’un citoyen au cours d’une bataille ; la couronne murale était, quant à elle, donnée à ceux qui, lors d’un assaut, étaient montés les premiers sur les murs d’une ville assiégée ; enfin, la couronne rostrale était décernée au général vainqueur d’un combat naval ou au soldat ayant le premier pris pied sur un bâtiment ennemi. Toutes les couronnes n’étaient cependant pas liées à la guerre. Le médecin danois Thomas Bartholin (1616-1680) rapporte, dans son De Puerperio veterum (« l’accouchement chez les Anciens »), qu’à Athènes on suspendait à la porte de la maison où venait de naître un garçon une couronne d’olivier, et des brins de laine si c’était une fille. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) couronne vient du latin classique corona probablement emprunté au grec κ ο ρ ω ́ ν η « corneille » puis « tout objet recourbé », entre autres « sorte de couronne ». Voir aussi : coron-.

Le nom (un) corollaire est emprunté au latin corollarium, proprement « petite couronne », puis, à l’époque classique « petite couronne donnée comme gratification (surtout aux acteurs) », d’où « don, supplément » et, en bas latin « conséquence supplémentaire d’une démonstration ».

Le nom (une) corolle est emprunté au latin classique corolla « petite couronne », diminutif de corona. Voir les autres dérivés de corona.

Le nom (un) gynostème (= l’ensemble de l’étamine et du style des orchidées) est formé de gyno- issu du grec γ υ ν η ́, γ υ ν α ι κ ο ́ ς « femme, femelle » et de -stème du grec σ τ ε μ μ α « couronne ».

Le nom (un) kronprinz (= un prince héritier en Allemagne et en Autriche) vient du mot allemand composé de Krone « couronne » et de Prinz « prince ».

couros

un couros ou kouros : une statue de la Grèce archaïque représentant un jeune homme nu.

Le nom (un) kouros ou couros est emprunté au grec κ ο υ ̃ ρ ο ς, κ ο ́ ρ ο ς « jeune garçon ».

Le nom (une) korê ou korè, coré, corê (= une statue de la Grèce archaïque représentant une jeune fille) vient du mot grec κ ο ́ ρ η « jeune fille ».

couroucou

un couroucou : un oiseau.

un couroucou pavonin ou couroucou royal, quetzal : une variété de couroucou servant d’emblème à certaines civilisations d’Amérique .

des couroucous

Le nom (un) couroucou vient du nom d’origine onomatopéique donné à cet oiseau du Brésil et dans d’autres régions d’Amérique du Sud, passé en français par l’intermédiaire de l’hispano-américain curucú lui-même emprunté au tupi curucuī.

cou-rouge, courouge

un cou-rouge ou courouge : un rouge-gorge.

courrable

un animal courrable : qui est considéré comme pouvant être chassé à courre.

courrateries

des courrateries ou courreries [Belgique] : des courses, des démarches, des allées et venues.

courre

courre le cerf, le daim, le lièvre, le sanglier : le poursuivre.

laisser courre les chiens : découpler les chiens pour qu’ils courent après la bête.

courre un cheval : le mener à bride abattue.

une chasse à courre : une chasse solennelle où l’on poursuit le gibier à cheval et avec des chiens courants.

une courre au leurre : [sports / chasse] une chasse à courre durant laquelle la meute et l’équipage poursuivent un leurre odorant traîné par un cavalier. En anglais : drag hunting ; draghunting. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

un courre : les chasseurs et la meute d’une chasse à courre.

un beau courre : un pays commode pour la chasse.

un laisser-courre :

  • un lieu où l’on découple les chiens ;
  • l’air que sonne le cor à ce moment-là.

Le verbe courir vient du latin currere « courir ». L’ancienne forme courre a été supplantée à partir du 13ème siècle par courir.

courreries

des courrateries ou courreries [Belgique] : des courses, des démarches, des allées et venues.

courriel, courrieller

un courriel : un courrier électronique, un e-mail.

une adresse de courriel : une adresse e-mail.

courrieller : s’envoyer un courriel.

se courrieller : échanger par courriels.

voir : Dictionnaire historique du français québécois ; Office québécois de la langue française.

Le nom (un) courriel est formé avec courrier et électronique.

Le nom (un) mail-coach (= une berline attelée à quatre chevaux, avec plusieurs rangées de banquettes sur le dessus de la voiture) est emprunté à l’anglais mail-coach « malle-poste » terme correspondant à une organisation du transport du courrier datant de 1784, composé de mail « courrier » et de coach emprunté au français coche « voiture ».

courrier

un courrier :

  • un homme à cheval qui précédait les voitures de poste pour préparer les relais ;
  • un homme qui portait rapidement les dépêches à grandes distances ;
  • un valet de pied ;
  • un employé convoyant ou triant les lettres, les dépêches ;
  • un messager, un agent de liaison, une personne ou une chose porteuse d’une nouvelle ;
  • un véhicule affecté au service de la poste ;
  • un petit navire armé pour la course ;
  • l’ensemble des lettres, imprimés, paquets qui sont acheminés et distribués par les services de la poste ;
  • une rubrique régulière spéciale d’un journal alimentée par les lettres des lecteurs ;
  • une chronique régulière d’un journal ;
  • le titre de certains journaux.

un courrier électronique : Office québécois de la langue française.

un courrier hybride : [activités postales] la technique par laquelle un message est envoyé sous forme électronique avant d’être imprimé, puis remis à son destinataire par l’opérateur postal sous forme de courrier papier ; par extension, un courrier traité et transmis selon cette technique. L’impression peut être effectuée soit par l’opérateur postal, soit par un prestataire de services. En anglais : hybrid mail. Journal officiel de la République française du 28/10/2011. 

un (avion) court-courrier (pour des transports sur de courtes distances).

un moyen-courrier : un avion de transport destiné à voler sur des distances moyennes.

un long-courrier : un avion, un bateau assurant un service commercial régulier sur de longues distances.

Le nom (un) courrier est emprunté à l’italien corriere « porteur de messages », dérivé de correre (courir).

courriérisme, courriériste

un courriérisme : le fait de se spécialiser dans la rédaction et la publication de chroniques littéraires du genre courrier.

une, un courriériste : une, un journaliste chargé(e) de rédiger une chronique appelée courrier.

courroie

une courroie :

  • une bande de cuir, munie ou non d’une boucle et servant de lien ou d’attache ;
  • ce qui attache et retient ;
  • une bande de cuir ou de toute autre matière souple et résistante, aux bouts rattachés, et permettant de transmettre le mouvement d’une poulie à une autre.

une courroie de transmission : une personne ou une chose qui met en relation plusieurs autres personnes ou choses.

un monte-courroie : une fourche au moyen de laquelle on passe sur les poulies les courroies qu’elles doivent supporter.

Le nom (une) courroie vient du latin classique corrigia.

Le nom (un) escourgeon (= une orge d’hiver) est peut-être dérivé par analogie de forme entre les épillets de l’orge rangés sur 6 rangs ayant l’aspect de lanières, de l’ancien français corjon « courroie, lanière » issu du latin vulgaire corrigione, dérivé de corrigia, voir : courroie). [On a lu aussi écourgeon.]

Le nom (une) estrope (= une ceinture en filin pour fixer une poulie, un anneau de cordage, un filin pour pêcher) est issu comme l’italien stroppo, le provençal estrop, le catalan estrop, le portugais estropo, le néerlandais strop, le bas allemand Strüppe et l’anglais strop, du latin struppus, stroppus « lien d’aviron, courroie, bandelette » à rattacher au grec σ τ ρ ο ́ φ ο ς « cordon, courroie, bandelette ».

Le mot loripède (= qui a les pattes antérieures garnies d’une dent ou d’une lanière allongée) est formé de lori-, du latin lorum « courroie, lanière ») et de -pède tiré du latin pes, pedis « pied », d’où des loripèdes (= un genre de mollusques).

Le nom (un) lormier (= un fabricant d’objets de harnachement) est dérivé de l’ancien français loraim, lorain « courroie de cuir maintenant la selle du cheval », du latin vulgaire loramen, issu du bas latin loramentum « courroie ». D’où lormier(= qui est relatif à cette fabrication.

courroucé, courroucer, courroux

elle est courroucée, il est courroucé :

  • est en colère ;
  • exprime la colère ;
  • est agité(e) de façon violente.

courroucer : irriter vivement, mettre en colère.

je courrouce, tu courrouces, il courrouce, nous courrouçons, vous courroucez, ils courroucent ;
je courrouçais ; je courrouçai ; je courroucerai ; je courroucerais ;
j’ai courroucé ; j’avais courroucé ; j’eus courroucé ; j’aurai courroucé ; j’aurais courroucé ;
que je courrouce, que tu courrouces, qu’il courrouce, que nous courroucions, que vous courrouciez, qu’ils courroucent ;
que je courrouçasse, qu’il courrouçât, que nous courrouçassions ; que j’aie courroucé ; que j’eusse courroucé ;
courrouce, courrouçons, courroucez ; aie courroucé, ayons courroucé, ayez courroucé ;
(en) courrouçant.

se courroucer :

  • entrer dans une violente colère ;
  • s’agiter violemment.

je me courrouce, tu te courrouces, il se courrouce, nous nous courrouçons, vous vous courroucez, ils se courroucent ;
je me courrouçais ; je me courrouçai ; je me courroucerai ; je me courroucerais ;
je me suis courroucé(e) ; je m’étais courroucé(e) ; je me fus courroucé(e) ; je me serai courroucé(e) ; je me serais courroucé(e) ;
que je me courrouce, que tu te courrouces, qu’il se courrouce, que nous nous courroucions, que vous vous courrouciez, qu’ils se courroucent ;
que je me courrouçasse, qu’il se courrouçât, que nous nous courrouçassions ; que je me sois courroucé(e) ; que je me fusse courroucé(e) ;
courrouce-toi, courrouçons-nous, courroucez-vous ; sois courroucé(e), soyons courroucées, soyons courroucés, soyez courroucé(e)(es)(s) ;
(en) se courrouçant.

un courroux :

  • l’action de se courroucer, une irritation véhémente et noble ;
  • une agitation violente.

Le verbe courroucer vient du bas latin corruptiare (dérivé de corruptum, participe passé de corrumpere « détruire, altérer » dans l’expression animus corruptus).

Le nom (un) courroux est probablement un déverbal de l’ancien français corrocier (courroucer).

cours

  • A. un cours : un écoulement continu d’une eau courante ; le parcours suivi par une eau courante.
  • B. un cours : le mouvement réel ou apparent d’un astre.
  • C. un cours : une longue et large avenue.
  • D. le cours de : le déroulement inexorable de ; la durée de.
  • E. un cours : un taux auquel se négocient des valeurs, des marchandises.
  • F. un cours : un enseignement suivi dans une discipline précise.
  • G. un capitaine au long cours : un officier reconnu apte à commander un navire d’un certain tonnage pour de longs voyages.

A. un cours :

  • un écoulement continu d’une eau courante ;
  • le parcours suivi par une eau courante.

donner libre cours à :

  • laisser s’écouler sans retenue ;
  • laisser éclater.

Genre des noms de cours d’eau et absence du générique : Office québécois de la langue française.

B. un cours : le mouvement réel ou apparent d’un astre.

C. un cours : une longue et large avenue, le plus souvent plantée d’arbres, utilisée dans les villes comme lieu de promenade ou de passage. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un cours d’assises : un rang de pierres de même hauteur sur toute la longueur d’une façade.

D. le cours de :

  • le déroulement inexorable de ;
  • la durée de.

suivre son cours : se développer, évoluer normalement.

être en cours : être en train de se faire.

E. un cours : un taux auquel se négocient des valeurs, des marchandises.

donner cours à quelque chose : l’accréditer.

prendre cours : s’établir dans l’usage.

un cours, un cours à option, un cours à unité, un cours associé, un cours complémentaire, un cours d’appoint, un cours hors compte, un cours obligatoire, un cours sans unité : Office québécois de la langue française.

dans le cours : [finance] dans le cadre des options négociables, qualifie une option dont la valeur intrinsèque est positive, son prix d’exercice étant inférieur au cours du titre support pour une option d’achat, et supérieur pour une option de vente. En anglais : in the money. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un cours acheteur : [pétrole et gaz / marchés] En anglais : bid price. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un cours à terme : [finance] un cours préfixé d’achat ou de vente d’un actif dont le règlement et la livraison sont prévus à une échéance ultérieure. En anglais : forward price, futures price. Voir aussi : marché à terme. Journal officiel de la République française du 22/01/2022.

un cours au comptant : [finance] le prix, sur un marché au comptant, d’une valeur mobilière ou d’une marchandise. En anglais : spot price ; spot rate. Voir aussi : déport, marché au comptant, report. Journal officiel de la République française du 19/11/2008.

un cours de change à terme : [finance] un cours auquel deux parties s’engagent à échanger, à une date future, deux monnaies entre elles. La fixation d’un cours de change à terme permet aux agents économiques de se protéger contre l’évolution défavorable du cours d’une monnaie étrangère, par exemple une hausse s’ils sont importateurs ou une baisse s’ils sont exportateurs. En anglais : forward exchange rate ; forward rate. Voir aussi : échange à terme, taux d’intérêt à terme. Journal officiel de la République française du 21/09/2017.

un cours vendeur : [pétrole et gaz / marchés] En anglais : asking price. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

voir : courtage, courtier (ci-dessous).

F. un cours :

  • un enseignement suivi dans une discipline précise ;
  • l’une des leçons de cet enseignement ;
  • un traité, un manuel scolaire, des textes présentant l’enseignement d’une matière précise ;
  • un établissement d’enseignement spécialisé ;
  • un degré déterminé d’enseignement.

un cours en ligne d’accès restreint ou CLAR : [éducation – formation] une formation accessible à un nombre limité de participants, dispensée dans l’internet par des établissements d’enseignement, des entreprises, des organismes ou des particuliers. En anglais : small private online course ; SPOC. Voir aussi : cours en ligne d’entreprise, cours en ligne ouvert à tous, formation en ligne. Journal officiel de la République française du 10/01/2017.

un cours en ligne d’entreprise ou CLE : [formation – économie et gestion d’entreprise] une formation en ligne proposée par une entreprise à ses salariés, à ses partenaires et à ses clients. En anglais : corporate open online course ; COOC. Voir aussi : cours en ligne d’accès restreint, cours en ligne ouvert à tous, formation en ligne. Journal officiel de la République française du 25/02/2018.

un cours en ligne ouvert à tous ou cours en ligne ouvert massivement, CLOM : [éducation – formation] une formation accessible à tous, dispensée dans l’internet par des établissements d’enseignement, des entreprises, des organismes ou des particuliers, qui offre à chacun la possibilité d’évaluer ses connaissances et peut déboucher sur une certification. Les certifications proposées sont parfois payantes. En anglais : massively open online course ; MOOC ; massive open online course ; MOOC. Voir aussi : cours en ligne d’accès restreint, cours en ligne d’entreprise, formation en ligne. Journal officiel de la République française du 10/01/2017.

un cours à distance, un cours bimodal, un cours en classe, un cours en ligne, un cours en ligne en petit groupe privé, un cours en ligne ouvert à tous, un cours en mode asynchrone, un cours en mode hybride, un cours en mode synchrone, un cours en visioconférence : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

une, un interclasse ou un intercours : un bref intervalle de temps entre deux cours.

G. un capitaine au long cours : un officier reconnu apte à commander un navire d’un certain tonnage pour de longs voyages.

un voyage au long cours : un voyage comportant une longue traversée.

Le nom (un) cours vient du latin classique cursus « action de courir, voyage, course en mer ; cours des étoiles, d’un fleuve ; cours de la vie de quelqu’un, d’un sentiment », duquel vient également le nom (un) cursus.

Le nom (un) discours est emprunté avec influence de cours, au bas latin discursus « discours, conversation, entretien » attesté en latin classique au sens de « action de courir çà et là ».

Le nom (un) recours est emprunté au latin juridique recursus « recours (terme de droit) ».

course, course-croisière, course-poursuite, courser

A. une course, les courses : CNRTL.

une course au droit d’asile : [relations internationales – droit] la pratique de certains ressortissants étrangers consistant à déposer parallèlement des demandes d’asile auprès de plusieurs pays ou à comparer les conditions d’accueil offertes par différents pays avant de déposer une demande. En anglais : asylum shopping. Voir aussi : course au visa. Journal officiel de la République française du 16/01/2015.

une course au visa : [relations internationales – droit] un dépôt simultané de demandes de visa auprès des consulats de plusieurs pays. En anglais : visa shopping. Voir aussi : course au droit d’asile. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

une course d’orientation spectacle : [sports] une course d’orientation effectuée sur un terrain délimité, que suivent les spectateurs en intégralité de leur place. « Orient show », qui est un nom de marque, ne doit pas être employé. Journal officiel de la République française du 12/06/2018.

une course de dénivelés ou course (à pied) en altitude : [sports] une course à pied, dans un site de pleine montagne, dont l’itinéraire balisé enchaîne montées et descentes. On trouve aussi, dans le cas des courses les plus longues, le terme « marathon d’altitude » (en anglais : skymarathon). En anglais : skyrace ; sky running. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

une course de pleine nature : [sports] une course d’endurance en terrain naturel et varié, dans laquelle les concurrents enchaînent des difficultés pouvant imposer une alternance de marche et de course. La course de pleine nature peut nécessiter une certaine autonomie en matière d’alimentation et l’utilisation d’équipements tels que des bâtons, une lampe frontale ou un sac à dos. En anglais : trail ; trail running. Voir aussi : finisseur, randonnée sportive. Journal officiel de la République française du 19/12/2010. 

une course-croisière : une compétition de yachting.

une course latérale : [sports / escalade] une suite d’appuis brefs et dynamiques des pieds ou des mains sur des prises ou des éléments de plus grande taille, qui permet au grimpeur de se déplacer latéralement jusqu’à une prise éloignée, avec ou sans saut. En anglais : skate. Journal officiel de la République française du 25 mai 2023.

une course-poursuite : une poursuite rapide.

une natacourse [en anglais : swimrun] une épreuve sportive qui alterne plusieurs segments de natation en eau libre et de course, le plus souvent en sentier, dans laquelle les participants peuvent utiliser le matériel sportif qu’ils désirent, pourvu qu’ils le transportent du départ à l’arrivée. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

courser :

  • poursuivre à la course ;
  • poursuivre une femme de ses assiduités.

à mi-course :

  • vers le milieu de la course ;
  • à mi-parcours.

Le nom (une) course (A) est la forme féminine de cours.

Le verbe accourser (= poursuivre quelqu’un à la course) est dérivé de course. D’où une accourse (= une galerie extérieure par laquelle on accède aux appartements ; des coursives) et accoursé (= achalandé).

Le nom (un) décours : est emprunté au latin classique decursus « action de descendre à la course, descente rapide, chute ».

-drome est tiré du grec δ ρ ο ́ μ ο ς « course ».

B. une course : une autorisation donnée à de simples particuliers d’armer en guerre des navires de commerce pour courir sus aux navires de l’autre belligérant.

Le nom (une) course (B) est aussi la forme féminine de cours.

Le nom (un) corsaire est emprunté, probablement par l’intermédiaire de l’ancien provençal corsari, à l’italien corsaro, du bas latin cursarius, dérivé de cursus (cours).

coursie

une coursie : un passage ménagé d’un bout à l’autre d’une galère entre les bancs des forçats.

Le nom (une) coursie est emprunté à l’italien corsia, issu du latin médiéval cursivus.

coursier, coursière

un coursier (1) :

  • un cheval à fière allure qu’on lançait autrefois dans les tournois ou dans la bataille ;
  • une coursie ;
  • un canon placé sous le coursier d’une galère ;
  • un chenal amenant l’eau aux aubes de la roue d’un moulin.

Le nom (un) coursier est dérivé de l’ancien français cors « allure rapide » spécialement en parlant d’un cheval.

une coursière (1), un coursier (2) : une employée, un employé chargé(e) d’effectuer diverses courses.

Le nom (un) coursier (2) est dérivé de course.

une coursière (2) :

  • un chemin pédestre, sentier ou sente coupant au plus court en supprimant un ou plusieurs lacets de la route ou du chemin principal ;
  • un itinéraire plus court que l’itinéraire ordinaire pour se rendre quelque part.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) coursière (2) est dérivé de cours.

coursing

[en anglais : coursing] une course de lévriers poursuivant un lièvre vivant.

Le nom anglais coursing, attesté au même sens depuis 1538, est un substantif verbal de to course, lui-même issu du substantif course « action de courir » (du français course).

coursive

une coursive : un couloir étroit dans le sens de la longueur d’un navire.

Le nom (une) coursive est probablement une transformation de coursie sur le modèle du féminin des adjectifs en -if.

courson, coursonne

un courson ou courçon : une branche d’arbre fruitier, de vigne, taillée court à trois ou quatre yeux afin d’y concentrer la sève.

des (branches) coursonnes : des branches destinées à porter la branche à fruits de l’année.

Le nom (un) courson ou courçon est dérivé, par attraction de court, de l’ancien français acorcier « raccourcir », dérivé de cort, court.

court

un court : un terrain rectangulaire en terre battue ou en dur spécialement aménagé pour le tennis, délimité par des lignes et séparé en deux dans sa largeur par un filet.

Le nom (un) court vient de l’anglais court (emprunté à l’ancien français cort, court, voir : cour) attesté comme terme de sport tennis court depuis 1519.

elle est courte, il est court :

  • a une petite ou une trop petite étendue par rapport à la moyenne idéale ou réelle ou par rapport à autre chose ;
  • a une faible durée ;
  • autres sens : CNRTL.

court :

  • d’une manière courte ;
  • d’une manière brusque, rapide.

s’arrêter court, faire court, se trouver à court, couper court, tourner court, tout court, de court, prendre quelqu’un de court, être à court de.

Dictionnaire des belgicismes :

  • être à court d’haleine : être hors d’haleine.
  • tomber à court : rester à court (d’arguments, d’argent, de pain, etc.).
  • trop court : trop peu (après une indication quantitative).

un pantacourt : un pantalon qui arrive à mi-mollet.

Le mot court vient du latin classique curtus « écourté, tronqué » « incomplet, mince, insuffisant ».

courtage

un courtage :

  • la profession de courtier ;
  • l’activité d’un courtier ;
  • une rémunération en pourcentage du courtier ou du banquier, de l’agent de change qui effectue des opérations de courtage ;
  • un commerce, un négoce, un trafic.

un courtage matrimonial : la profession de ceux qui mettent en relation des personnes désirant se marier.

un courtage (en) immobilier : l’activité commerciale, réalisée par un courtier immobilier certifié, qui consiste à mettre en relation un acheteur et un vendeur dans le but de conclure une transaction immobilière. Office québécois de la langue française.

Le nom (un) courtage est dérivé du radical de courtier.

courtaille

une courtaille : une épingle manquée.

courtaud, courtauder

A. un animal courtaud : qui a une queue courte.

un (cheval) courtaud :

  • à qui on a coupé la queue ;
  • un cheval de selle, court et fort, qui servait de monture auxiliaire de voyage aux chevaliers.

une (chienne) courtaude, un (chien) courtaud : à qui on a coupé la queue et les oreilles.

courtauder : rendre courtaud un cheval ou un chien, lui couper la queue.

B. elle est courtaude, il est courtaud : est de taille courte et un peu épaisse.

une courtaude, un courtaud (de boutique) : une commise, un commis de magasin.

court-bouillon, court-bouillonner

un court-bouillon :

  • un liquide servant à la cuisson par pochage de certains poissons, crustacés ou légumes ;
  • un plat préparé au court-bouillon ;
  • une sauce constituée du court-bouillon de cuisson, réduit aux deux-tiers.

des courts-bouillons

court-bouillonner : faire cuire au court-bouillon.

court-circuit, court-circuitage, court-circuiter, courtcircuiter

un court-circuit :

  • un contact entre deux conducteurs d’un circuit électrique entrainant le passage direct du courant d’un conducteur à l’autre au lieu du circuit normal, une augmentation de l’intensité du courant et une élévation dangereuse de la température des conducteurs ;
  • une rupture de courant provoquée par ce contact ;
  • une voie beaucoup plus courte que la normale.

des courts-circuits

un court-circuitage : l’action de court-circuiter pour atteindre plus rapidement un but.

court-circuiter ou courtcircuiter :

  • mettre en contact par un court-circuit ;
  • échauffer comme par un court-circuit ;
  • mettre hors circuit, contourner quelque chose de manière à l’isoler ;
  • laisser de côté quelque chose ou quelqu’un afin d’atteindre plus directement ou plus rapidement son but.

court-courrier

un (avion) court-courrier (pour des transports sur de courtes distances).

Ce nom a été créé sur le modèle de long courrier et de moyen courrier.

courte-botte

une, un courte-botte : une femme, un homme de très petite taille, qui a les jambes courtes.

courtelinade, Courteline, courtelinesque

une courtelinade : une pièce qui présente les caractères du théâtre de Georges Courteline, un écrivain français, notamment en ce qui concerne la représentation des militaires.

elle, il est courtelinesque : présente les caractères de l’œuvre de Georges Courteline, d’un burlesque mêlé d’amertume.

courtepointe, courte-pointe

une courtepointe ou courte-pointe : une couverture de lit doublée, remplie de coton ou de duvet et piquée.

Le nom (une) courtepointe est composé de l’ancien français coute « lit de plumes » (voir : couette 1) et du participe passé de poindre « piquer » ; coute a été altéré en courte sous l’influence de l’adjectif court.

courte-queue

un (animal) courte-queue :

  • un chien ou cheval courtaud, qui a la queue courte ;
  • tout animal à courte queue.

une courte-queue :

  • une tortue à courte queue ;
  • une variété de cerise.

courtement

courtement :

  • brièvement, en peu de mots ;
  • d’une manière courte, rapide.

courtesy of

[en anglais : courtesy of (The National Gallery, etc.)]

  • exposé, publié, etc. avec l’aimable autorisation de ;
  • (prêté) à titre gracieux par ;
  • offert par ;
  • voir : Carnet d’un linguiste.

courtier

une courtière, un courtier :

  • celle, celui dont la profession consiste à mettre en relation vendeurs et acheteurs moyennant un courtage, pour des opérations de Bourse ou de commerce ;
  • [finance] une, un intermédiaire qui agit sur les marchés financiers pour le compte de tiers. En anglais : broker. Voir aussi : courtier principal. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.
  • celle, celui qui joue le rôle d’intermédiaire dans une affaire.

une courtière interprofessionnelle, un courtier interprofessionnel : [finance] une, un intermédiaire qui agit, sur les marchés financiers, pour son propre compte ou pour le compte d’autres professionnels de marchés. Dans certains pays, notamment au Royaume-Uni, les courtiers interprofessionnels ne s’entremettent qu’entre les spécialistes en valeurs du Trésor. En anglais : interdealer-broker. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

une courtière négociante, un courtier négociant : [finance] une, un intermédiaire qui agit sur les marchés financiers pour le compte de tiers ou pour son propre compte en assumant des prises de position. En anglais : broker-dealer. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.

une courtière principale, un courtier principal : [finance] une, un intermédiaire fournissant aux gérants de fonds spéculatifs ou d’autres fonds professionnels des services tels que le prêt de titres et l’exécution d’ordres, ou encore un soutien technique et opérationnel. En anglais : prime broker. Voir aussi : courtier, fonds spéculatif. Journal officiel de la République française du 13/03/2013.

une courtière, un courtier de mariage : celle, celui dont la profession consiste à mettre en relation des personnes désirant se marier.

une courtière, un courtier d’assurance, un courtier hypothécaire, un courtier immobilier : Vocabulaire du courtage immobilier (Office québécois de la langue française).

Le nom (un) courtier est probablement dérivé de l’ancien français corre (voir : courir), le courtier servant d’intermédiaire entre l’acheteur et le vendeur.

courtil, courtillage, courtille, Courtille, courtillier, courtilière

un courtil :

  • un petit jardin attenant à une maison de paysan, généralement clos de haies ou de barrières ;
  • une petite maison ou une chambre de paysan.

un courtillage :

  • un petit champ ou jardin ;
  • la production de ce jardin.

une courtille : un jardin champêtre ou un enclos attenant à une maison.

la Courtille : un faubourg de Paris.

être de la courtille : manquer d’argent.

un courtillier : un jardinier.

une courtilière : le nom usuel d’un insecte orthoptère de la famille des gryllotalpidés. Cet insecte fouisseur est également appelé « Taupe-grillon », car il creuse des galeries dans le sol à l’aide de ses pattes antérieures, en forme de pelles, larges et plates.

Le nom (un) courtil vient du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir : cour).

courtine

A. une courtine :

  • un rideau servant à dissimuler et à décorer un lit ;
  • une tenture permettant de masquer un élément ou une partie d’un espace intérieur.

B. une courtine : une partie de rempart comprise entre deux bastions ou deux tours.

Le nom (une) courtine vient du bas latin cōrtīna « rideau » dérivé de cohors, cōrte (voir : cour) d’après le grec α υ ̓ λ α ι ́ α « tapis, tenture » dérivé de α υ ̓ λ η ́ « cour devant la maison ».

courtisan, courtisanerie, courtisanesque, courtisation, courtiser

une courtisane, un courtisan :

  • une personne qui est attachée à la cour, au service d’un roi ou d’un prince ;
  • une personne de haut rang qui fait partie de l’entourage d’un prince ou d’un roi et qui partage ses plaisirs et divertissements ;
  • une personne qui cherche par intérêt à gagner les faveurs d’un roi, d’un prince ou d’une personne influente, généralement au moyen de la flatterie ;
  • une personne qui cherche à s’attirer les bonnes grâces d’un groupe d’individus ;
  • celle, celui qui cherche à conquérir une personne, à s’acquérir ses faveurs.

elle est courtisane, il est courtisan :

  • appartient à la cour ou caractérise une femme ou un homme de la cour, une courtisane, un courtisan ;
  • flatte les personnes influentes par intérêt.

une courtisanerie :

  • le caractère du courtisan ;
  • une basse adulation et une complaisance servile par lesquelles le courtisan cherche à plaire à un roi, à un prince ;
  • une attitude servile par laquelle on cherche à flatter un personnage important et à plaire ;
  • ce qui dénote un esprit courtisan.

elle, il est courtisanesque :

  • est relative, est relatif aux courtisans ;
  • a ou rappelle les manières d’un courtisan ;
  • cherche à plaire.

une courtisation : le fait de courtiser.

courtiser :

  • faire la cour à un roi, à un prince ou à une personne influente pour obtenir quelque faveur ou quelque avantage ;
  • faire la cour à quelqu’un en l’entourant de prévenances flatteuses et assidues.

courtiser (avec) [Belgique] : être fiancé, avoir des relations sentimentales.

Le nom (un) courtisan est emprunté à l’italien cortigiano, d’abord « qui appartient à la cour d’un pape, d’un prince, etc. », dérivé de corte (cour).

Le verbe courtiser est emprunté à l’italien corteggiare « faire partie de la cour d’un personnage important » puis « faire sa cour à quelqu’un de puissant » « faire sa cour à une femme », dérivé de corte (cour), plutôt qu’issu de la transformation, sous l’influence de courtisan, de l’ancien français cortoier « faire partie de la cour d’un prince, d’un seigneur ».

court-jointé

une jument court-jointée, un cheval ou un lièvre court-jointé : qui a les paturons courts.

un oiseau de proie court-jointé : qui a les pattes courtes.

court-jus

un court-jus :

  • un court-circuit ;
  • une sauce.

court-métrage, court métrage

un court-métrage ou court métrage : un film d’une durée relativement courte.

courtois, courtoisement, courtoiserie

elle est courtoise, il est courtois :

  • correspond à l’idéal, à l’éthique, à l’esprit de la chevalerie au Moyen Âge ;
  • en savoir plus : CNRTL.

courtoisement : d’une manière courtoise, avec une civilité raffinée.

une courtoisie :

  • une attitude physique et morale conforme à l’idéologie courtoise ;
  • une attitude de politesse raffinée conforme à la tradition et à la bonne éducation, aux usages mondains ;
  • une attitude de politesse froide et conventionnelle.

elle est discourtoise, il est discourtois :

  • manque de courtoisie ;
  • est disgracieuse ou disgracieux.

discourtoisement : de façon discourtoise.

une discourtoisie : un manque de courtoisie.

Le mot courtois est dérivé de l’ancien français court, voir : cour « résidence d’un souverain et de son entourage ».

court-pendu

un court-pendu ou capendu : une variété de pomme reinette.

court-vêtu

elle est court-vêtue, il est court-vêtu : est habillé(e) court, porte un vêtement court.

court-vite

un court-vite [Belgique] : une diarrhée.

couru

je courus, tu courus, elle, il courut, qu’elle courût, qu’il courût, couru(e)(es)(s) (courir).

elle est courue, il est couru :

  • est fréquenté(e), est en vogue ;
  • est recherché(e) ;
  • à qui l’on fait la cour.

c’est couru (d’avance) : dont le résultat ou le règlement prévisible ne fait aucun doute.

Le sport et la vitesse sont liés. Sera vainqueur qui courra ou nagera le plus vite ; une course d’élan plus rapide donnera des sauts plus longs et les engins de lancer iront d’autant plus loin qu’ils quitteront plus rapidement la main qui les propulse. Mais ce qui vaut pour le geste sportif ne vaut pas obligatoirement pour le commentaire, qui ne doit pas s’affranchir des règles grammaticales. On dira donc de tel sprinteur qu’il a déjà couru (le 200 mètres) en 19 secondes 83 centièmes, voire « en 19-83 », mais non qu’il a déjà « couru 19-83 ». En savoir plus : Académie française.

courvite

un courvite : un oiseau.

couscouil

un couscouil : une plante.

couscous, couscoussier, couscoussière

un couscous (1) :

  • une semoule de blé dur étuvée préparée à la vapeur ;
  • un plat à base de cette semoule.

On a lu aussi couscouss et couscoussou.

un couscoussier ou une couscoussière :

  • une marmite avec une passoire ;
  • une casserole double ;
  • un ustensile pour cuire le couscous.

Le nom (un) couscous est emprunté à l’arabe d’Afrique du Nord kuskus, kuskusūn lui-même emprunté au berbère.

Le mot coscoté (= qui est en forme de petite boule, en grains) est dérivé du radical de coscoton « boulette de farine et de viande ».

des couscous (2) ou phalangers : des mammifères.

cousette, couseur, couseuse

une cousette :

  • une jeune ouvrière dans la couture ;
  • un petit étui contenant le nécessaire à couture.

une couseuse, un couseur : celle, celui qui coud.

une couseuse :

  • une machine à coudre ;
  • une machine pour brocher les livres.

Ces mots sont dérivés du radical du participe passé de coudre.

cousin, cousinade, cousinage, cousinaille, cousine, cousiner, cousinette, cousinière

une cousine, un cousin (1) : une fille, un fils de l’oncle, de la tante ou de leurs descendants.

une cousine germaine, un cousin germain : une, un enfant d’un frère ou d’une sœur d’un de ses parents.

mon cousin : un titre donné par le roi en France non seulement aux princes du sang, mais à plusieurs princes étrangers, cardinaux, pairs, ducs, maréchaux de France, grands d’Espagne et quelques seigneurs du royaume.

Le roi n’est pas son cousin. Il est si fier et si heureux que le roi même ne lui semblerait pas un parent digne de lui.

une cousinade : un rassemblement de personnes ayant un ancêtre commun.

un cousinage :

  • une parenté entre cousins ;
  • des liens créés par cette parenté ;
  • une relation vague de parenté entre cousins éloignés ;
  • un ensemble de cousins, de parents ;
  • le fait de cousiner ;
  • une analogie, une ressemblance, un lien.

une cousinaille : une parenté nombreuse et déplaisante.

cousiner (1) :

  • remplir les conditions de parenté avec quelqu’un, permettant de l’appeler cousin, de le traiter en cousin ;
  • cultiver les relations d’amitié qu’appelle normalement cette situation de parenté ;
  • avoir des rapports familiers, bien s’entendre ;
  • appeler quelqu’un « cousin ».

se cousiner : se traiter mutuellement de cousin ou en cousin.

une cousinette : une jeune cousine.

une cousinière (1) : un lieu où sont réunis de nombreux cousins et parents.

Le nom (un) cousin (1) vient du latin classique consobrinus « cousin germain du côté maternel » puis « cousin germain (en général) par l’intermédiaire de la forme abrégée » co(n)sinus, probablement du langage enfantin.

un cousin (2) : un nom vernaculaire donné à certains genres d’insectes diptères nématocères. Le « cousin commun » (Culex pipiens), appelé aussi « moustique commun » ou « maringouin domestique » est une espèce de moustiques de la famille des culicidés, la plus commune en France métropolitaine. Mais le nom de cousin est également donné de façon générale aux tipules (tamille des tipulidés) comme par exemple la « Tipule du chou » (Tipula oleracea) ou encore la « Tipule des prairies » (Tipula paludosa) ou Tipula maxima que l’on trouve communément en France dans les prairies humides.

avoir toujours des cousins chez soi ou être mangé des cousins : avoir constamment chez soi des personnes qui imposent leur présence au nom de la parenté ou de l’amitié.

cousiner (2) : faire le parasite.

une cousinière (2) :

  • une moustiquaire ;
  • un rideau de gaze pour se mettre à l’abri des cousins.

Le nom (un) cousin (2) est peut-être dérivé de couç issu du latin classique culex, culicis, les formes en -u- étant dues aux représentants de pulex, puce.

des cousins (3) [Belgique] : des testicules.

cousoir

un cousoir :

  • un instrument utilisé en reliure manuelle pour coudre les livres à brocher ou à relier ;
  • un étau de gantier pour la couture et le montage des gants.

Le nom (un) cousoir est dérivé du radical du participe passé de coudre.

Mots se ressemblant : un coussin / un couffin : un cabas, un panier souple en vannerie légère, muni d’anses ; son contenu ; un panier du même type, habillé de toile et aménagé en petit lit de bébé ; le derrière.

coussin, coussiner, coussinet, coussinière

un coussin :

  • une pièce souple, en tissu, remplie de rembourrage et servant à supporter ou à soutenir le corps ;
  • un dispositif ou un élément de dispositif servant de protection, de support ou d’appui ;
  • autres sens : CNRTL.

La seconde entrée qui a retenu mon attention concerne le couple coussin/oreiller. Je ne suis pas sûr, comme l’écrivent Hanse et collègues, que si un Belge demande un coussin dans un hôtel en France, il se fera d’office apporter « un coussin d’étoffe de décoration plus ou moins grossière et peut-être plus ou moins défraîchi » (p. 84). En tout cas la probabilité est plus faible s’il se rend dans l’une des zones vertes désignées sur la carte ci-dessous. En savoir plus : Français de nos régions.

un coussin contracyclique : les réserves imposées aux banques par les autorités financières pour faire face à une crise.

le taux du coussin de fonds propres contracyclique

un coussin de stade : [sports] un coussin plat individuel, portant généralement des mentions publicitaires, utilisé dans les stades pour améliorer le confort des sièges. En anglais : stadium seat cushion. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

un coussin de belle-mère : une plante.

des coussins de belle-mère ou acanthasters : des étoiles de mer tropicales pourvues de gros piquants et qui mangent le corail

coussiner : garnir de coussins.

un coussinet :

  • un petit coussin ;
  • autres sens : CNRTL.

une coussinière : une étoffe, une garniture recouvrant un coussin.

Le nom (un) coussin vient du bas latin coxinus « coussin », dérivé du latin impérial coxa « cuisse »

cousso

un cousso ou kosso, koso, koço, cusso : une plante.

Le nom (un) cousso est emprunté à l’amharique koço d’après A. d’Abbadie, voyageur français.

coussou, coussoul

des coussous ou coussouls : la végétation steppique de la Crau en France.

coustélous

des coustélous : un morceau de viande de porc, constitué de plusieurs côtes (ou extrémités de côtes) coupées en travers, et qu’on consomme frais ou salé.

On lit aussi un côtis (ci-dessus), des coustellous, des cousteillous, des coustilles, un costillon, un coustellou.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

coustille, coustiller

une coustille ou coutille : un terme désignant les armes des coutiliers, une dague courte et large ou une arme d’hast longue et à large lame dite « langue-de-bœuf ».

un coustiller ou coutilier, coutillier, coutiller : un homme de pied dont les armes d’hast et de main étaient une coutille.

Le nom (une) coustille ou coutille est probablement une adaptation sur le radical de couteau, de l’espagnol cuchilla « grand poignard », féminin de cuchillo (couteau).

cousu

elle est cousue, il est cousu :

  • est attaché(e) par des points de couture ;
  • est faite ou fait de morceaux assemblés par des points ;
  • est enfermé(e) dans un contenant cousu.

être cousu de :

  • avoir une grande quantité de ;
  • est plein de.

cousu de fil blanc : peu élaboré, grossier, qui ressemble à quelque chose dont les coutures seraient apparentes.

À l’origine, l’expression cousu de fil blanc s’applique à un vêtement : avant de le coudre, dans sa version définitive, avec du fil de la même couleur que l’étoffe et en faisant de petits points bien réguliers, les couturières le cousaient rapidement, avec des gros points et du fil blanc qui se voit. Elles pouvaient ainsi facilement, en cas de retouches, le découdre. Le fil blanc, bien visible, était donc provisoire, peu soigné et destiné à disparaître.

On retrouve cette idée de travail bâclé quand l’expression « cousu de fil blanc » se met, au xvie siècle, à sortir du domaine de la couture pour s’appliquer, de façon imagée, à une histoire inventée, à la trame d’un roman, à un scénario, à une ruse ou un procédé un peu grossiers. On emploie aujourd’hui aussi l’expression proche user de grosse ficelle.

En savoir plus : Académie française.

cousu main : de bonne qualité, sûr, parfait.

bouche cousue : bouche fermée pour ne pas parler.

L’adjectif cousu vient du participe passé de coudre.

cout, coût, coutance, coûtance, coutanceux, coûtanceux, coutant, coûtant

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe coût, coûtance, coûtanceux, coûtant, coûter, coûteux, coûtif.

un cout :

  • un prix de revient ;
  • une dépense ;
  • une conséquence désagréable d’une erreur, d’une faute.

un coût cible : [économie et gestion d’entreprise] un coût constituant un objectif déterminé, calculé généralement à partir du prix de vente visé, dont on déduit la marge souhaitée. En anglais : target cost. Voir aussi : méthode des coûts cibles. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

le coût complet d’un bien : [économie générale / comptabilité] la somme des coûts d’un bien tout au long de son cycle de vie, incluant les coûts directs et les coûts indirects. Le coût complet d’un bien peut concerner le propriétaire comme le locataire. En anglais : total cost of ownership ; TCO. Journal officiel de la République française du 13/03/2013

un coût de portage : [assurance – finance] le coût correspondant à la rémunération du supplément de fonds propres règlementaires qu’un organisme d’assurance ou de réassurance destinataire d’un hypothétique transfert des engagements associés aux provisions techniques prudentielles devrait lever pour être en mesure de porter ces engagements jusqu’à leur règlement intégral. Le coût de portage est l’une des deux composantes de la provision technique prudentielle. On trouve aussi les termes « marge de risque » et « marge pour risque ». En anglais : risk margin ; RM. Voir aussi : meilleure estimation, provision technique prudentielle. Journal officiel de la République française du 21/01/2021.

un coût de transfert : [économie et gestion d’entreprise] le coût supporté par le client lorsqu’il change de prestataire de services. On trouve aussi le terme « coût de sortie ». En anglais : switching cost. Journal officiel de la République française du 28/10/2011.

coût et fret (… port de destination convenu) ou CFR : [économie et gestion d’entreprise] En anglais : cost and freight ; cost and freight (… named port of destination) ; CFR. Journal officiel de la République française du 24/04/2004.

un coût moyen pondéré du capital ou CMPC : [économie et gestion d’entreprise] la moyenne pondérée du coût, net de l’impôt, de l’ensemble des sources de financement d’une entreprise. En anglais : weighted average cost of capital ; WACC. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.

coût, assurance et fret (… port de destination convenu) ou CAF : [économie et gestion d’entreprise] En anglais : cost, insurance and freight ; cost, insurance and freight (… named port of destination) ; CIF. Journal officiel de la République française du 24/04/2004.

à coûts réduits ou à bas coûts : [économie et gestion d’entreprise] se dit d’une stratégie de réduction des coûts, caractérisée par une offre concentrée sur les seules fonctions essentielles, pour le client, d’un produit ou d’un service, ce qui permet de proposer celui-ci à la vente à un prix bas. Les entreprises qui proposent des prix bas en réduisant uniquement leur marge bénéficiaire ne pratiquent pas une stratégie à coûts réduits. En anglais : low cost. Voir aussi : compagnie à bas prix, mode express, moins-disant juridique, Recommandation sur les équivalents français à donner à l’expression low cost. Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

les coûts salariaux indirects : [économie générale] les charges annexes au salaire brut, obligatoires ou non, constituées essentiellement des cotisations sociales versées par les employeurs. Il convient d’éviter de parler dans ce cas des « coûts de main-d’œuvre non salariaux ». En anglais : non-wage labour costs. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un coût de conversion du client, un coût par action : Vocabulaire du commerce électronique (Office québécois de la langue française).

une coutance : un cout, une dépense.

elle est coutanceuse, il est coutanceux : entraine une dépense élevée.

un prix coutant : le cout de fabrication de quelque chose, le prix de revient.

Voir aussi des équivalents d’expressions anglaises avec cost et costing.

La pensée de Pierre de Jade : La violence même gratuite ne vaut jamais le coût.

couteau, couteau-scie, coutelas, coutelé, coutelée, couteler, coutelier, coutellerie, coutelure

un couteau :

  • un instrument tranchant formé d’une lame emmanchée de forme et de longueur variables ;
  • autres sens : CNRTL.

un couteau-scie : un couteau dont la lame, crantée comme celle d’une scie, peut couper facilement le pain.

un coutelas :

  • une épée courte et large dont la lame, parfois courbe, ne possède qu’un tranchant ;
  • un grand couteau de chasse ou de combat dont la lame forte et large ne tranche que d’un côté ;
  • un grand couteau de cuisine ;
  • le couperet de la guillotine.

elle est coutelée, il est coutelé : est entaillé(e) par un coup de couteau.

une coutelée : une étendue d’herbe coupée en un seul coup de faux.

couteler : frapper, couper avec un couteau, avec une lame tranchante.

je coutèle, tu coutèles, il coutèle, nous coutelons, vous coutelez, ils coutèlent ;
je coutelais ; je coutelai ; je coutèlerai ; je coutèlerais ;
j’ai coutelé ; j’avais coutelé ; j’eus coutelé ; j’aurai coutelé ; j’aurais coutelé ;
que je coutèle, que tu coutèles, qu’il coutèle, que nous coutelions, que vous couteliez, qu’ils coutèlent ;
que je coutelasse, qu’il coutelât, que nous coutelassions ; que j’aie coutelé ; que j’eusse coutelé ;
coutèle, coutelons, coutelez ; aie coutelé, ayons coutelé, ayez coutelé ;
(en) coutelant.

une coutelière, un coutelier : celle, celui qui fabrique et/ou vend des couteaux et d’autres instruments tranchants.

une coutelière : un étui dans lequel on met plusieurs couteaux.

elle est coutelière, il est coutelier :

  • est de la coutellerie ;
  • est relative, est relatif à la coutellerie.

la coutellerie :

  • l’art, la technique de la fabrication des couteaux et d’autres instruments tranchants ;
  • les objets de coutellerie, la marchandise fabriquée ou vendue par le coutelier.

une coutellerie : un lieu de fabrication, de vente des produits de coutellerie.

une coutelure : une entaille faite à la peau d’un animal en le dépouillant.

Le nom (un) couteau vient du latin classique cultellus « petit couteau », diminutif de culter (voir : coutre).

Le nom (un) coutelas est issu du moyen français coutelasse, dérivé de l’ancien français coutel, couteau « grand couteau de combat », plutôt qu’emprunté à l’italien coltellaccio qui n’a le sens « poignard » qu’au 18ème siècle.

Les autres mots sont dérivés de coutel (couteau).

couter, coûter, couteusement, coûteusement, couteux, coûteux

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe coûter, coûteux, coûtif.

couter :

  • être mis en vente, être acheté à tel ou tel prix ;
  • être mis en vente, être acheté à un prix élevé ;
  • entrainer telle ou telle dépense ;
  • entrainer une forte dépense ;
  • nécessiter la réalisation d’une chose difficile et/ou désagréable ;
  • avoir pour conséquence une chose désagréable, la perte de quelque chose.

couteusement : d’une manière couteuse.

elle est couteuse, il est couteux :

  • est mise en vente ou achetée à un prix élevé ; est mis en vente ou acheté à un prix élevé ;
  • entraine une dépense élevée ;
  • nécessite la réalisation d’une chose difficile et/ou désagréable ;
  • a pour conséquence une chose désagréable, la perte de quelque chose.

Le verbe couter (anciennement coûter) vient du latin classique coustare « se tenir ferme, fixé » « se tenir, être à tel prix, couter ».

coutier

une coutière, un coutier :

  • celle, celui qui tisse ou vend du coutil ;
  • une matelassière ou un matelassier, une fabricante, un fabricant de lits de plumes, de coussins et autres objets de literie.

Le nom (un) coutier est dérivé du radical de l’ancien français coute (voir : couette 1) qui a subi l’attraction sémantique de coutil.

coutif, coûtif

elle est coutive : est couteuse ; il est coutif : est couteux.

coutil

un coutil :

  • une toile de chanvre, de lin ou de coton, d’un tissage croisé, fortement serré, propre à faire des tentes, des enveloppes de matelas, d’oreillers, etc., ou à confectionner certains vêtements ;
  • un objet fait en coutil.

Le nom (un) coutil est dérivé du radical de l’ancien français coute « matelas de plumes » (voir : couette 1).

coutilier, coutille, coutiller, coutillier

une coutille ou coustille : un terme désignant les armes des coutiliers, une dague courte et large ou une arme d’hast longue et à large lame dite « langue-de-bœuf ».

un coutiller ou coutilier, coutillier, coustiller : un homme de pied dont les armes d’hast et de main étaient une coutille.

Le nom (une) coustille ou coutille est probablement une adaptation sur le radical de couteau, de l’espagnol cuchilla « grand poignard », féminin de cuchillo (couteau).

coutisse, coutissée

une coutisse ou coutissée : chacune des deux sangles garnies d’une grosse bande de toile à laquelle on fixe l’étoffe à broder.

Le nom (une) coutisse est probablement une autre forme de cotice.

couton

un couton :

  • la base d’une tige ;
  • le rudiment de plume qui subsiste après la plumaison d’une volaille.

On a lu aussi coûton.

Le nom (un) couton est soit dérivé de côte (1) « nervure de feuilles, côte de plante », soit du germanique skŏt qui a donné le français écot « tronc d’arbre, rameau imparfaitement élagué, menue branche, chicot d’arbuste ».

coutre, coutrier, coutrière

un coutre (1) :

  • une forte lame d’acier placée verticalement en avant du soc d’une charrue pour fendre la terre ;
  • une hache à bois destinée à tailler des lattes, des échalas ou à fendre le bois de chauffage.

un coutrier : un décompacteur du sol à sec utilisant une dent en forme de pointe rigide pour briser la croute superficielle.

une coutrière : la pièce qui fixe le coutre à l’age de la charrue.

Le nom (un) coutre vient du latin classique culter, cultri de même sens.

un coutre (2) ou cotre, cutter (1) :

  • un petit bâtiment de guerre d’autrefois de forme effilée, léger et rapide, à un mât vertical dont la voile a une superficie importante ;
  • un navire analogue, à un mât vertical et un beaupré, destiné à divers usages.

Le nom (un) cotre ou coutre, cutter (1) vient du mot anglais cutter, littéralement « qui coupe [l’eau] » dérivé du verbe to cut.

coutume, coutumier, coutumièrement

une coutume :

  • un droit, non-écrit ou codifié tardivement, propre à un peuple puis à un groupe social et formé par un ensemble de règles juridiques établies sur des usages locaux ;
  • une manière de se comporter, ordinaire et courante, d’un groupe social.

les us et coutumes : l’ensemble des conduites habituelles d’un groupe humain.

avoir coutume de : se conduire habituellement de telle façon.

un coutumier :

  • un recueil des règles de coutume régissant une province, une région, une juridiction, un pays ;
  • un recueil qui est rédigé à titre privé par un jurisconsulte.

elle est coutumière, il est coutumier :

  • appartient au droit non écrit ou codifié tardivement, généralement propre à une région ;
  • n’est pas noble, n’est pas roturière ou roturier.

elle est coutumière de, il est coutumier de :

  • a l’habitude de faire quelque chose comme s’il s’agissait d’une obligation, d’une nécessité ;
  • est habituelle ou habituel, ordinaire et comme inscrite ou inscrit dans la nature des personnes ou des choses.

coutumièrement : d’une façon habituelle, courante, ordinaire.

Le nom (une) coutume vient du latin classique consuetudinem accusatif de consuetudo « habitude » « genre, manière d’agir d’un peuple ».

Le verbe désaccoutumer est dérivé d’accoutumer qui est dérivé de coutume

Le mot inaccoutumé est dérivé d’accoutumé.

Le nom (un) costume est emprunté à l’italien costume d’abord « coutume » de même origine que coutume.

couture, couturer, couturier, couturière

une couture :

  • l’action de coudre ; le résultat de cette action ;
  • autres sens : CNRTL.

Battre à plates coutures, « défaire, vaincre complètement », a fait son entrée dans la langue au XVe siècle et doit probablement tenir son origine du geste des tailleurs qui, pour aplatir les ourlets, surtout quand il s’agissait de velours, de tentures épaisses, devaient les battre vigoureusement avec une latte. En savoir plus : Académie française.

elle est couturée, il est couturé :

  • est marqué(e) de cicatrices, est balafré(e) ;
  • est marqué(e) de traces éparses.

couturer :

  • coudre ;
  • marquer de coutures, de cicatrices ;
  • marquer de traces profondes, de sillons.

une couturière, un couturier : celle, celui dont le métier est la couture.

une couturière retoucheuse, un couturier retoucheur

les couturières : la dernière répétition habillée d’une pièce de théâtre.

un (muscle) couturier

une (fauvette) couturière

Le nom (une) couture vient du latin populaire co(n)sutura formé sur le supin consutum de consuere (coudre), à comparer avec le latin impérial sutura formé sur suere « coudre ».

couvade, couvage, couvain, couvaison, couvé, couveau, couvée

une couvade :

  • une coutume qui donne au mari une participation symbolique à l’accouchement ;
  • un ensemble de troubles fonctionnels viscéro-végétatifs, en particulier digestifs, apparaissant chez le futur père au cours de la grossesse de l’épouse et disparaissant habituellement après l’accouchement.

un couvain : l’ensemble des œufs, larves et nymphes des insectes vivant en société (abeilles, termites, fourmis, etc.), contenus dans une ruche ou un nid.

une couvaison ou un couvage :

  • l’action de couver ;
  • le temps pendant lequel l’oiseau couve ses œufs)

elle est couvée, il est couvé :

  • est choyé(e) ;
  • est entretenu(e).

un œuf couvé

une couvée :

  • le fait de couver ;
  • l’ensemble des œufs couvés en même temps ;
  • les oisillons éclos ;
  • l’ensemble des enfants d’une famille.

couvent, couventicule, couventine

un couvent :

  • une maison dans laquelle vivent en communauté, sous une même règle, des religieux ou des religieuses de confession chrétienne ;
  • un pensionnat de jeunes filles dirigé par des religieuses ;
  • un établissement où l’on observe des règles sévères.

un couvent-forteresse, un couvent-lupanar, un couvent-village

un couventicule : un conventicule, une petite assemblée, une secte.

une couventine :

  • une religieuse qui vit dans un couvent ;
  • une jeune fille élevée dans un pensionnat tenu par des religieuses.

Le nom (un) couvent est emprunté au latin classique conventus « assemblée, réunion », attesté en latin chrétien au sens de « assemblée de moines ; congrégation », d’où le sens de « couvent, cloitre » d’abord dans le nord de la France, le sud conservant monasterium. La forme convent n’est peut-être qu’une graphie étymologique qui a survécu dans l’anglicisme convent.

Le nom (un) convent (= un couvent ; un congrès, une assemblée générale de francs-maçons) est emprunté au latin classique conventus « assemblée, réunion » (voir : couvent), le latin conventus désignant une « assemblée de francs-maçons ».

Le nom (un) conventicule (= une petite assemblée, réunion généralement secrète, illicite ou séditieuse, où l’on complote ; un petit groupe, peu connu et plus ou moins obscur, d’hommes de lettres, d’artistes, etc.) est emprunté au latin classique conventiculum « petite réunion » souvent péjoratif.

Le mot conventuel (= qui est soumis aux règles d’une communauté religieuse ; appartient, est propre au couvent ; qui rappelle ou évoque la vie de couvent) est emprunté au latin médiéval conventualis de même sens. D’où : conventualiser, une conventualité, conventuellement.

couver

couver :

  • rester posé sur les œufs de manière à les faire éclore ;
  • abriter, protéger ;
  • choyer, entourer de soins excessifs ;
  • concevoir, préparer mystérieusement ;
  • nourrir, entretenir un sentiment, une sensation ;
  • avoir un mal, une maladie, sans encore le ou la manifester ;
  • protéger, garder jalousement ;
  • dissimuler, cacher ;
  • pour le feu, rester allumé sans se manifester ;
  • être latent ;
  • être en germe, mûrir ;
  • rester caché, secret ;
  • rester en sommeil; être conservé ;
  • être contenu, être en sourdine.

couver quelqu’un ou quelque chose des yeux : le ou la regarder avec un intérêt intense ou avec convoitise.

Le verbe couver vient du latin classique cubare « être couché » qui a dû développer le sens de « faire éclore les œufs » en latin vulgaire.

Le verbe incuber : opérer une incubation ; couver) est emprunté au latin incubare « être couché (étendu) dans ou sur, couver, veiller jalousement sur », composé du préfixe in– et du verbe cubare (couver). D’où : incubateur, une incubation.

couvercle

un couvercle :

  • une pièce mobile qui se place ou se rabat sur l’orifice d’un objet creux pour le fermer plus ou moins hermétiquement ;
  • la partie supérieure d’un volume creux qui en recouvre et protège la cavité.

Le nom (un) couvercle vient du latin impérial cooperculum « couvercle ».

Le nom (un) opercule (= une membrane, un organe, une pièce servant à fermer une ouverture artificielle ou naturelle) est une adaptation du latin operculum « couvercle », attesté en bas latin. D’où : désoperculer, operculaire, operculé, operculeux.

Le nom (un) ménopome (= un amphibien) est formé de méno-, du grec μ ε ́ ν ω « je reste, je suis fixe » et -pome, du grec -π ο μ ο ς, de π ω ̃ μ α, π ω μ α τ ο ς « couvercle ».

couvert, couverte, couverture

A. un couvert :

  • une voute protectrice constituée par un arceau de feuillage ;
  • un plafond constitué par les ramures et le feuillage des arbres d’une forêt ;
  • celui qui endosse la responsabilité des actes accomplis par quelqu’un à qui il sert de garant ;
  • ce qui sert à masquer ou à atténuer un désagrément ou une impression pénible.

à couvert :

  • sous la protection matérielle de quelque chose qui couvre ;
  • sous la garantie, sous la protection de ;
  • à l’abri de.

sous le couvert de :

  • sous la caution de ;
  • sous la protection, l’égide de.

B. un couvert :

  • l’ensemble constitué par tout ce qu’on dispose sur la table en vue du repas ;
  • l’ensemble des pièces qui, à table, servent à l’usage individuel de chaque convive.

le vivre et le couvert : un lieu pour dormir et de quoi manger.

C. couvert, couverte, couvertes, couverts (couvrir : voir ci-dessous).

une couverte :

  • une couverture de lit ou pour les chevaux ;
  • ce qui protège contre les intempéries ;
  • une glaçure ou un enduit vitreux dont on revêt la faïence et la porcelaine à un certain degré de cuisson ;
  • le revêtement brillant et coloré d’un coquillage.

une couverte [Québec] ou couverture : une grande pièce d’étoffe que l’on place sur les draps, destinée à tenir le lit au chaud. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

une couverture :

  • ce qui sert à couvrir, à recouvrir ou à envelopper quelqu’un ou quelque chose ;
  • autres sens : CNRTL.
  • [finance] une opération ou une suite d’opérations de marché ayant pour but de couvrir, ou de compenser, totalement ou partiellement, un risque de variation d’un élément d’actif ou de passif, ce risque provenant d’une fluctuation des cours des titres, des devises ou des taux d’intérêt (ou des prix des matières premières pour les marchandises). Les opérations de couverture s’effectuent sur des marchés à terme organisés (marché à terme d’instruments financiers – MATIF, marché des options négociables de Paris – MONEP, marché à terme des marchandises), ou sur des marchés de gré à gré. En anglais : hedging. Voir aussi : marché à terme, marché à terme d’instruments financiers. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [nucléaire / fission] un matériau à irradier placé à la périphérie du cœur d’un réacteur à fission. En anglais : blanket. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [télédétection spatiale / photogrammétrie] une prise de données sur une zone déterminée afin d’en obtenir une représentation ; par extension, l’ensemble des données obtenues, ou leur représentation sous forme d’images brutes ou prétraitées. En anglais : surveying [prise de données], coverage [ensemble des données]. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [habitat et construction] En anglais : roofing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [pétrole et gaz / marchés] En anglais : hedging. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.
  • [nucléaire / fusion] l’ensemble des composants situés dans la chambre à vide d’un réacteur à fusion et entourant le plasma, qui absorbe les neutrons issus des réactions de fusion et récupère la chaleur ainsi produite. La couverture a également pour fonction de protéger les équipements extérieurs à la chambre à vide. En anglais : blanket. Voir aussi : chambre à vide, couverture tritigène, fusion par confinement magnétique. Journal officiel de la République française du 26 septembre 2023.

une couverture de défaillance : [finance] un contrat par lequel un établissement qui a consenti un crédit s’assure, auprès d’un tiers et moyennant le paiement d’une prime généralement annuelle, contre le défaut de remboursement de ce crédit. Les deux parties sont appelées réciproquement « acheteur de protection » et « vendeur de protection ». En anglais : credit default swap ; default swap ; CDS. Voir aussi : dérivé de crédit. Journal officiel de la République française du 19/05/2009.

une couverture fertile : [nucléaire / fission] une couverture constituée d’un matériau fertile. Par extension, l’ensemble des régions fertiles éventuellement réparties dans le cœur a pu être appelé « couverture interne ». Cette extension est déconseillée. En anglais : blanket. Voir aussi : couverture porteuse d’actinides mineurs, fertile. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une couverture porteuse (d’actinides mineurs) : [nucléaire / fission] une couverture fertile dans laquelle un ou plusieurs actinides mineurs ont été introduits en vue de leur transmutation dans un réacteur. En anglais : minor actinide bearing blanket. Voir aussi : actinide mineur, couverture fertile, transmutation. Journal officiel de la République française du 01/07/2011

une couverture tritigène : [nucléaire / fusion] une couverture qui produit du tritium par réaction des neutrons avec le lithium qu’elle contient. La couverture tritigène contient, outre du lithium, des matériaux multiplicateurs de neutrons, tels que du béryllium ou du plomb. En anglais : tritium breeding blanket. Voir aussi : couverture. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

une (opération de) couverture : une opération ou une suite d’opérations de marché ayant pour but de couvrir, ou de compenser, totalement ou partiellement, un risque de variation d’un élément d’actif ou de passif, ce risque provenant d’une fluctuation des cours des titres, des devises ou des taux d’intérêt, ou des prix des matières premières pour les marchandises.

Le verbe couvrir vient du latin classique cooperire « couvrir entièrement », composé de co et operire.

Le nom (une) couverture est dérivé de couvrir.

couvet, couveuse, couvi, couvoir, couvot

un couvet ou couvot, couveau : un pot de terre ou de cuivre, avec une anse, dans lequel on mettait de la braise et qui servait de chaufferette aux femmes ou aux marchands en plein air.

une couveuse :

  • une poule qui couve ;
  • une étuve servant à l’incubation artificielle des œufs ;
  • un incubateur, un four hydraulique pour les œufs de vers à soie ;
  • une mère de famille ;
  • un berceau, la chaleur de la vie de famille protégée.

une pile couveuse : un réacteur produisant de la matière fissible tout en fournissant de la puissance électrique.

une couveuse (d’enfants) : une enceinte à parois transparentes destinée à isoler du milieu extérieur les nouveau-nés, prématurés et fragiles.

un œuf couvi : qui est gâté parce qu’il a été couvé ou conservé trop longtemps.

un couvoir :

  • une sorte de nid où l’on fait couver les poules, les dindes, etc. ;
  • une couveuse artificielle .

un couvoir ou une couverie : un local, une entreprise où le couvage est pratiqué industriellement.

couvraille, couvraine

une couvraille ou couvraine : des semailles, l’action qui consiste à recouvrir de terre une graine semée.

couvrant, couvrante

un vernis, une peinture, un enduit couvrant : qui a la capacité de couvrir la teinte sous-jacente.

une couvrante :

  • une pièce de tissu ;
  • une activité fictive dont on se couvre vis-à vis de la police.

couvre-

couvre– pour couvrir.

voir : CNRTL.

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire les noms composés [préposition-nom ou verbe-nom] en accordant le nom avec le déterminant, au singulier et au pluriel.

couvre-amorce

un couvre-amorce : une petite pièce en cuivre qui recouvre l’amorce des cartouches pour les protéger des chocs.
des couvre-amorces

couvre-amour

un couvre-amour :

  • un képi, un shako ;
  • un chapeau d’homme.

des couvre-amours

couvre-autel

un couvre-autel : une pièce de drap qui sert à recouvrir la nappe d’un autel.
des couvre-autels

couvre-bec

un couvre-bec : une pièce dont on recouvre, pour les protéger, l’embouchure, le bec des instruments à vent ou toute embouchure métallique ayant la forme d’un bec.
des couvre-becs

couvre-bouche

un couvre-bouche : une pièce en cuir ou en toile goudronnée, que l’on place à la bouche d’un canon pour protéger l’âme de la poussière.
des couvre-bouches

couvre-casque

un couvre-casque : une toile imperméabilisée revêtant les casques coloniaux.
des couvre-casques

couvre-chaussure

un couvre-chaussure [Canada] : une protection imperméable.
des couvre-chaussures

couvre-chef

un couvre-chef :

  • un pan d’étoffe, un bonnet, une toque dont les hommes couvraient leur tête ;
  • un chapeau ;
  • une casquette.

des couvre-chefs

couvre-colback

un couvre-colback : une enveloppe de toile cirée qui protégeait les colbacks de la poussière et de la pluie.
des couvre-colbacks

couvre-cuisse

un couvre-cuisse : une pièce de l’armure que l’on portait à cheval et qui protégeait la cuisse.
des couvre-cuisses

couvre-culasse

un couvre-culasse : une coiffe en cuir qui protège le mécanisme de la culasse.
des couvre-culasses

couvre-essieu

un couvre-essieu : une pièce servant dans le canon de 75 à réunir l’essieu tubulaire à l’affut.
des couvre-essieux

couvre-feu

un couvre-feu :

  • une sonnerie qui donne l’avertissement d’éteindre les lumières et de ne plus sortir de chez soi ;
  • une interdiction de circuler, de sortir de chez soi par mesure de police ou en vertu d’un ordre de l’autorité militaire ;
  • un étouffement de l’intelligence, des aspirations légitimes ;
  • le déclin ou la fin de quelque chose qui représentait une valeur collective),

des couvre-feux

couvre-giberne

un couvre-giberne : un étui de toile, de cuir verni qui sert à couvrir la giberne des soldats.
des couvre-gibernes

couvre-guidon

un couvre-guidon : un petit appareil employé pour protéger le guidon.
des couvre-guidons

couvre-joint

un couvre-joint (pour une construction).
des couvre-joints

couvre-képi

un couvre-képi : une couverture de képi en toile cirée.
des couvre-képis

couvre-lit

un couvre-lit : une petite couverture, une pièce d’étoffe qu’on étend sur un lit pour le protéger et l’orner.
des couvre-lits

couvre-livre

un couvre-livre : un étui ouvrable à poches, dans lequel on insère les plats d’un livre ou d’un cahier pour les protéger.
des couvre-livres

couvre-lumière

un couvre-lumière : une pièce de bois ou opercule placé sur le canal de lumière des bouches à feu pour les préserver de la poussière ou de la pluie.
des couvre-lumières

couvre-manche

un couvre-manche : une pièce en toile cirée qui entoure et protège la manche.
des couvre-manches

couvrement

un couvrement (en architecture).
des couvrements

couvre-nuque

un couvre-nuque : un pare-nuque, un dispositif de toile s’adaptant à un casque, à un chapeau, et destiné à protéger la nuque des rayons du soleil.
des couvre-nuques

couvre-objet

un couvre-objet : une mince lamelle de verre dont on recouvre les objets observés à l’aide d’un microscope.
des couvre-objets

couvre-oreille

un couvre-oreille : une enveloppe de caoutchouc protégeant le pavillon de l’oreille dans certaines affections.
des couvre-oreilles

couvre-percuteur

un couvre-percuteur : une pièce en laiton insérée entre le marteau et le percuteur d’un canon pour protéger le téton du marteau.
des couvre-percuteurs

couvre-pied

un couvre-pied :

  • un couvre-lit, un dessus de lit ;
  • une pièce de laine épaisse ou de coton piqué, ou édredon qu’on étend sur les draps et la couverture.

des couvre-pieds

couvre-plat

un couvre-plat : un couvercle.
des couvre-plats

couvre-poche

un couvre-poche : une petite pièce d’étoffe protégeant la poche d’un costume.
des couvre-poches

couvre-radiateur

un couvre-radiateur : une pièce placée devant ou sur le radiateur d’une automobile et qui sert à ralentir le refroidissement.
des couvre-radiateurs

couvre-shako

un couvre-shako : un revêtement en toile cirée destinée à protéger le shako.
des couvre-shakos

couvre-sol

un couvre-sol ou une plante couvre-sol
des couvre-sols

couvre-tout

un couvre-tout [Québec] :

  • un vêtement ample, à manches courtes ou longues et général. ouvert à l’avant, qui se porte par-dessus d’autres vêtements pour les garantir de la poussière, de la saleté, etc.;
  • en particulier, une blouse de protection en tissu léger pour femme ou enfant.

C’est un calque de l’anglais coverall. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

couvreur

une couvreuse, un couvreur : une artisane, un artisan, une ouvrière, un ouvrier dont le métier est de construire ou de réparer les toitures.

couvre-visage

un couvre-visage [Québec] : un masque ou ce qui est utilisé pour le remplacer, voir Linguistiquement correct.

couvrir, couvrure

A. couvrir, se couvrir : CNRTL

B. couvrir :

  • parcourir une distance de bout en bout ;
  • dépasser quelque chose, franchir une limite ;
  • embrasser d’un seul tenant une certaine période de temps.

je couvre, tu couvres, il couvre, nous couvrons, vous couvrez, ils couvrent ;
je couvrais ; je couvris ; je couvrirai ; je couvrirais ;
j’ai recouvert ; j’avais recouvert ; j’eus recouvert ; j’aurai recouvert ; j’aurais recouvert ;
que je couvre, que tu couvres, qu’il couvre, que nous couvrions, que vous couvriez, qu’ils couvrent ;
que je couvrisse, qu’il couvrît, que nous couvrissions ; que j’aie recouvert ; que j’eusse recouvert ;
couvre, couvrons, couvrez ; aie recouvert, ayons recouvert, ayez recouvert ;
(en) couvrant.

une couvrure : l’opération consistant à recouvrir le dos et les plats du livre avec de la peau ou toute autre matière.

Le verbe couvrir vient du latin classique cooperire « couvrir entièrement », composé de co– et operire.

Le mot couvert vient du participe passé de couvrir. Le nom (une) couverture est dérivé de couvrir.

Le verbe découvrir vient du bas latin discooperire « découvrir, mettre à découvert ». D’où : découvert, découverte, découverture, découvreur.

Le nom (un) eucalyptus (= un arbre, sa feuille) est composé du grec ε υ ̓- (élément préfixal eu-) et de κ α λ υ π τ ο ́ ς « couvert » de κ α λ υ ́ π τ ω « couvrir, envelopper, cacher ». D’où un eucalyptol (= un principe actif extrait de l’essence de cet arbre).

Le nom (une) housse (= une couverture fixée à la selle qui recouvre la croupe et les flancs du cheval ; une enveloppe de matériau souple épousant la forme des objets qu’elle recouvre afin de les protéger) vient de l’ancien bas francique hulftia « couverture » (devenu hultia) que l’on peut restituer d’après l’ancien haut allemand hulft. D’où housser (= recouvrir quelque chose d’une housse).

Le verbe obombrer (= couvrir d’une ombre ; cacher, recouvrir, dissimuler ; assombrir, rendre terne, triste) est emprunté au latin obumbrare « ombrager, couvrir d’ombre ; obscurcir, dissimuler, couvrir ».

Le verbe recouvrir est dérivé de couvrir.

couyon

le couyon ou couillon [Belgique] : un jeu de cartes au cours duquel toute manche gagnée entraine l’effacement d’une des lignes représentant l’ensemble des parties. La perte d’une partie dans certaines conditions est pénalisée par l’addition d’une ligne souvent terminée par une boucle et appelée crolle, couille, floche ou simplement ligne.

couze

une couze : un nom générique de plusieurs rivières torrentielles des Monts Dore et du Cézallier, des affluents ou sous-affluents de gauche de l’Allier dans le sud du département du Puy-de-Dôme.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

covalence, covalent

une covalence : une valence particulière, une liaison entre deux atomes par la mise en commun d’une paire d’électrons.

elle est covalente, il est covalent : concerne la covalence.

covariable

une covariable : désigne habituellement des variables «expliquantes» dans une analyse multifactorielle.

covariance, covariant

une covariance : la moyenne arithmétique des produits des valeurs associées de deux variables centrées.

elle est covariante, il est covariant : concerne la covariance)

un covariant bilinéaire, des covariants algébriques

covariation

une covariation : une corrélation entre les variations, dans le temps, de deux ou plusieurs grandeurs ou séries statistiques.

co-vedette

une co-vedette : une actrice, un acteur, une comédienne, un comédien, une vedette qui partage la vedette avec d’autres dans une production artistique, un film, un spectacle.

covelline

une covelline : un sulfure naturel de cuivre.

covenant, covenantaire

un covenant :

  • une ligue formée par les Écossais en vue du maintien de l’Église presbytérienne ;
  • un pacte.

une, un covenantaire ou convenantaire : une adhérente, un adhérent du covenant écossais.

Les noms (un) covenant (= une ligue formée par les Écossais en vue du maintien de l’Église presbytérienne ; un pacte) et (un) convenant (= une convention, un accord) sont empruntés à l’anglais covenant « accord, alliance ; spécialement : ligue religieuse écossaise », lui-même emprunté à l’ancien français co(n)venant « accord, convention ».

covendeur

une covendeuse, un covendeur : celle, celui qui vend conjointement avec une autre personne un bien dont elles jouissent en copropriété.

coventrisation

une coventrisation : une destruction totale d’une ville par bombardement aérien.

Ce nom est dérivé de celui de la ville de Grande-Bretagne Coventry qui subit, au cours de la Seconde Guerre mondiale, des bombardements intensifs des Allemands, ceux-ci créant eux-mêmes le verbe coventrieren traduit en anglais to coventrate (1940) et auquel correspondait le français coventriser, avec les suffixes -iser et -tion.

cover

[en anglais : cover flow-like design] un carrousel : un menu graphique, généralement tridimensionnel, qui fait défiler de manière cyclique sur un écran un ensemble d’images donnant chacune accès à un contenu.

[en anglais : open-cover] un traité facultatif obligatoire : un traité de réassurance par lequel le réassureur s’engage à accepter les risques que l’assureur peut, à sa discrétion, lui céder dans le cadre dudit traité. L’opération est donc facultative pour l’assureur et obligatoire pour le réassureur.On dit aussi, par abréviation et familièrement, « facultatif obligatoire », « facob ».

[en anglais : shock absorbing cover ; anti-shock mounting ; impact limiter ; shock absorber] un capot (amortisseur) : la partie d’un emballage de matières radioactives, généralement constituée de caissons métalliques remplis de matériaux déformables, qui est destinée à amortir les chocs en cas d’accident lors du transport ou de la manutention. Un capot amortisseur peut permettre également en cas d’incendie de protéger les joints du couvercle de l’emballage.

coverage

[en anglais : surveying (1) ; coverage (2)] une couverture :

  • une prise de données sur une zone déterminée afin d’en obtenir une représentation ;
  • l’ensemble des données obtenues, ou leur représentation sous forme d’images brutes ou prétraitées.

[en anglais : tail coverage] une garantie subséquente : une garantie portant sur des sinistres survenus après le terme d’un contrat d’assurance, mais couverts par celui-ci en raison de dispositions légales ou contractuelles particulières.

covercoat

un covercoat ou cover-coat :

  • une étoffe de laine légère à grain serré ; un manteau léger.

Le mot anglais covert-coat (proprement « manteau servant de protection ») est rendu en anglais par covert cloth ou covert coating.

cover-crop

[en anglais : cover-crop ; offset disc harrow] un pulvériseur (à attelage) déporté ou pulvériseur-déchaumeur : un outil constitué de deux trains de disques lourds montés sur deux axes horizontaux formant un V d’axe oblique par rapport à la direction d’avancement du tracteur, et qui est utilisé pour le déchaumage et l’ameublissement du sol avant la reprise du labour.

covered bond

[en anglais : covered bond]

1. une obligation foncière : une obligation adossée à des crédits hypothécaires ou à des crédits accordés à des collectivités locales, et émise par un établissement de crédit. En France, les prêts aux collectivités locales sont assimilés, au regard de la loi, à des obligations foncières.

2. une obligation sécurisée : un titre obligataire assorti d’une garantie, qui est émis par une institution financière pour refinancer des créances, généralement des prêts immobiliers ou des prêts au secteur public, et qui figure comme tel dans la comptabilité de l’émetteur.

cover-girl

une cover-girl : une jeune femme, une jeune fille qui pose pour les photographies des illustrés, en particulier pour la page de couverture), un cover-boy

Le mot anglo-américain cover-girl est composé de cover « couverture » et de girl « fille, jeune fille ».



covid, covidé, covidiot, covidiotie

la (maladie) covid-19 [coronavirus disease 2019 « maladie à coronavirus de 2019 »]

le (virus) covid-19 ou SARS-CoV-2 « Coronavirus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère 2 ».

Le covid 19 est une maladie virale respiratoire dont l’épidémie, commencée en 2019, a atteint le statut en pandémie début 2020. Son nom est l’acronyme de COronaVIrus Disease 2019. Comme dans beaucoup de noms issus de l’anglais, le genre est indéterminé et on peut aussi écrire « la covid 19 » (pour la maladie à coronavirus). En savoir plus : Géoconfluences.

Lire aussi : Office québécois de la langue française ; Académie française ; Au cœur du français.

les restrictions anti-Covid, des vaccins anti-Covid

une covidée, un covidé : une personne atteinte du covid.

une covidiote, un covidiot : une personne qui se comporte de manière irresponsable face à l’épidémie de Covid et aux dangers de contagion, ou qui est considérée ainsi du fait de l’incohérence des mesures gouvernementales.

une covidiotie : une attitude considérée irresponsable face à cette épidémie.

co-virtuose

une, un co-virtuose : celle, celui qui est virtuose avec une autre, un autre ou d’autres.

covoiturage, covoitureur

un covoiturage :

  • l’utilisation d’une seule automobile par plusieurs personnes pour un trajet.
  • [transports et mobilité / transport routier] En anglais : car pool. Voir aussi : partage de véhicule. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une covoitureuse, un covoitureur : une personne pratiquant le covoiturage.

covolume

un covolume : un volume minimum que peut occuper un gaz sous une pression théoriquement infinie.

co-votant

une co-votante, un co-votant : une participante, un participant à un vote.

covoyageur

une covoyageuse, un covoyageur : celle, celui qui voyage en compagnie ou à côté d’une autre personne.

cow

[en anglais : cash cow ; cash machine] une vache à lait : un produit, une activité ou une entreprise dégageant des profits élevés, le plus souvent grâce à une rente de situation.

cow-boy, cowboy

un cow-boy ou cowboy : un gardien de troupeau dans un ranch américain.
des cow-boys ou cowboys

Le mot anglo-américain cow-boy signifie « vacher (dans le Far West) ».

Ce dernier nous intéresse particulièrement parce qu’il entre dans la composition du nom cow-boy et que ce mot est doublement redevable de notre racine indo-européenne. Pour le premier élément, cow, cette filiation est claire ; elle l’est moins pour le second, boy.
Si cow est le résultat de l’évolution de *gwow-, boy est issu d’une forme d’ancien français, embuié, participe passé signifiant « prisonnier, enchaîné ». Ce dernier est issu du latin boia, « entraves pour esclaves et criminels », qui était emprunté du grec boeiê, un adjectif féminin substantivé, signifiant proprement « de bœuf », et qui désignait, par métonymie (comme vache désigne parfois familièrement une serviette de cuir) des lanières de cuir de cet animal employées pour entraver les prisonniers. Cet adjectif est bien sûr dérivé de bous, « bovin ». En anglais, avant de désigner un garçon, boy a désigné un jeune esclave, puis un valet. Ce glissement de sens, de l’esclave à l’enfant, ne doit pas nous étonner puisque le français garçon remonte à l’ancien bas-francique wrakkjo, « vagabond », puis « fugitif, banni », et que les noms grec et latin pais et puer servent à nommer aussi bien un petit enfant qu’un jeune esclave.
En savoir plus : Académie française.

cowdriose

une cowdriose : une maladie grave transmise par une bactérie, Cowdria ruminantium, à partir des tiques chez les ruminants en Afrique tropicale.

cow-girl

une cow-girl : une gardienne de troupeau dans un ranch américain.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain cow-girl formé avec le mot girl « fille » d’après cow-boy.

coworker, coworking

[en anglais : co-working ; coworking] un cotravail : un mode de travail consistant, pour des professionnels indépendants, à partager espace, poste de travail, expérience ou compétences.

On a lu aussi des coworkers.

cowper

un cowper : un appareil utilisé en sidérurugie.

cowperite

une cowperite : une inflammation des glandes de Cowper, habituellement conséquence d’une uréthrite aigüe.

cowpox

un cowpox : une zoonose bovine virale due à un Orthopoxvirus qui provoque une éruption vésiculeuse sur les pis de la Vache et cornes qui est à l’origine du virus vaccinal.

un cowpox virus : un virus à ADN, appartenant à la famille des Poxviridae, genre Orthopoxvirus, présent chez de nombreuses espèces animales: rongeurs, bovins, chat.

cox

une cox (orange pippin) : une pomme.

-cox

Microsporum precox : une dermatophyte de connaissance relativement récente, agent de lésions eczématiformes siégeant sur les jambes ou les pieds de personnes pratiquant l’équitation.

coxa

1. un coxa ou une hanche : le premier segment, en général court et de forme très variable, permettant l’articulation de la patte des insectes sur le thorax à partir d’une cavité coxale.

2. une coxa flecta : la position de la hanche en flexion

une coxa magna : une augmentation de volume de la tête fémorale.

une coxa plana : un aplatissement de la tête fémorale.

une coxa profunda : une position très profonde de la tête fémorale dans un acétabulum déformé.

une coxa retrorsa : une bascule de la tête fémorale en arrière par rapport au col fémoral.

une coxa valga : une orientation du col fémoral vers le dehors et vers le haut avec augmentation de l’angle cervicodiaphysaire. Elle est à différencier du caput valgum, orientation en valgus cervicocapital.

une coxa vara : une orientation du col fémoral en dedans et vers le bas avec diminution de l’angle cervicodiaphysaire ou cervicocapital.

coxal

elle est coxale, il est coxal : se rapporte à l’articulation de la hanche ou à l’os coxal, ou aux deux.
elles sont coxales, ils sont coxaux

une articulation coxale ou articulation coxo-fémorale; articulation de la hanche : l’articulation cotyloïde qui unit la tête du fémur à la cavité cotyloïde de l’os coxal.

un os coxal : l’os pair qui, avec le sacrum en arrière, constitue la ceinture pelvienne.

la région coxale : la région de la hanche.

coxalgie, coxalgique

une coxalgie : une douleur localisée à la hanche ; une tuberculose de l’articulation coxofémorale)

elle, il est coxalgique : est relative, est relatif à la coxalgie.

un bassin coxalgique : une variété devenue exceptionnelle de bassin asymétrique oblique ovalaire faisant suite à une ostéo-arthrite tuberculeuse de la hanche.

une, un coxalgique : celle qui est atteinte de coxalgie, celui qui est atteint de coxalgie.

une sacrocoxalgie : initialement : une ostéo-arthrite tuberculeuse de l’articulation sacro-iliaque ; par extension : toute douleur localisée à cette articulation.

un bassin sacrocoxalgique : un bassin rétréci asymétrique secondaire à une tuberculose de la hanche et dont la forme est comparable à celle du bassin de Naegelé.

une douleur sacrocoxalgique : qui se superpose à la topographie de l’articulation sacro-iliaque.

coxarthrie, coxarthrose

une coxarthrie : une coxarthrose ?

une coxarthrose : une arthrose de l’articulation coxofémorale.

Coxiella, coxiellose

Coxiella : un genre de bactéries appartenant à l’ordre des Rickettsiales, à développement intracellulaire obligatoire, très résistantes dans le milieu extérieur.

une coxiellose : une infection par une bactérie du genre Coxiella. En pratique, il s’agit de la fièvre Q.

coxite

une coxite :

  • une atteinte inflammatoire de l’articulation coxofémorale ;
  • voir aussi le dictionnaire entomologique.

une sacrocoxite

coxofémoral, coxo-fémoral

elle est coxo-fémorale, il est coxo-fémoral : est relative, est relatif à l’os coxal et au fémur.
elles sont coxo-fémorales, ils sont coxo-fémoraux

l’articulation coxo-fémorale : l’articulation de la hanche.

une dysplasie coxofémorale : un trouble du développement de l’articulation coxofémorale qui se traduit par une incongruence, une laxité, un défaut de contact entre les surfaces articulaires, une déformation progressive des pièces articulaires et des lésions secondaires d’arthrose.

coxomètre, coxométrie

un coxomètre : un accessoire en plastique transparent permettant d’effectuer diverses mesures sur les radiographies du bassin et des hanches.

une coxométrie : l’ensemble des constructions et des mesures effectuées sur des radiographies du bassin et des articulations coxofémorales réalisées selon des règles précises.

coxopleurite

un coxopleurite : chez les insectes, un sclérite, qui tout comme l’anapleurite et le trochantin, est le constituant d’un pleure thoracique.

coxopathie

une coxopathie : une affection de l’articulation de la hanche quelle qu’en soit l’origine.

coxopodite

une coxopodite : voir le dictionnaire entomologique.

Coxsackie

Coxsackie B : un virus à l’origine de myocardites néonatales.

Coxsackie virus : un groupe de virus à ARN de la famille des Picornaviridae, appartenant au genre Enterovirus.

coxosternite

un coxosternite :

  • chez les insectes, l’élément basal du coxosternum ou pleurosternum plus communément appelé coxite ;
  • chez les chilopodes, l’élément basal des bièces buccales portant les forcipules.

coyau, coyer

un coyau :

  • une petite pièce de bois posée dans une toiture à la base des chevrons afin d’éloigner les eaux pluviales des murs ;
  • une pièce de bois entaillée montée sur la roue d’un moulin à eau pour soutenir les aubes.

des coyaux

Le nom (un) coyau est dérivé du radical coe, coue anciennes formes de queue en raison de la forme de ces pièces de bois.

un coyer : une pièce formant l’entrait d’un arêtier.

coyote

un coyote :

  • un mammifère ;
  • un individu fourbe et malfaisant.

Le nom (un) coyote est emprunté à l’espagnol coyote, lui-même emprunté au nahuatl coyotl.

cozymase

une cozymase : le facteur dialysable de l’extrait de levure indispensable à l’activité enzymatique de la fermentation du glucose, qui complète l’ensemble des protéines enzymatiques, non dialysables, auxquelles on a donné le nom d’apozymase, pour constituer le système actif de la zymase.