GR – GY

Graal

le Graal : un objet mythique de la légende arthurienne.

un graal : ce qu’on recherche par-dessus tout.

Le nom (un) graaal est issu sous une forme franco-provençale ou occitane du latin gradalis « plat large et creux » d’origine très discutée.

grabat, grabataire, grabatisation

un grabat :

  • un lit rudimentaire fait principalement de sangles ;
  • un mauvais lit ;
  • un lit de malade.

un (personne) grabataire, un (vieillard) grabataire : qui est malade et qui reste au lit.

une, un grabataire : celle, celui qui différait le baptême jusqu’à la mort.

une grabatisation : le fait de devenir grabataire.

Le nom (un) grabat est emprunét au latin classique grabatus « méchant lit » (à comparer au grec κ ρ α ́ ϐ α τ ο ς).

grabeau, grabeler

un grabeau : un fragment qui reste d’une substance après être passée au crible.

grabeler :

  • séparer une substance médicamenteuse de ses grabeaux ou menus fragments ;
  • fouiller, examiner avec attention.

je grabèle, tu grabèles, il grabèle, nous grabelons, vous grabelez, ils grabèlent ;
je grabelais ; je grabelai ; je grabèlerai ; je grabèlerais ;
j’ai grabelé ; j’avais grabelé ; j’eus grabelé ; j’aurai grabelé ; j’aurais grabelé ;
que je grabèle, que tu grabèles, qu’il grabèle, que nous grabelions, que vous grabeliez, qu’ils grabèlent ;
que je grabelasse, qu’il grabelât ; que j’aie grabelé ; que j’eusse grabelé ;
grabèle, grabelons, grabelez ; aie grabelé, ayons grabelé, ayez grabelé ;
(en) grabelant.

Le verbe grabeler est dérivé du moyen français grabel « crible » probablement emprunté à l’italien garbello (le catalan garbell est mieux attesté), le mot italien et la mot catalan sont tous deux empruntés à l’arabe vulgaire garbāl, en arabe classique ġirbal, qui pourrait être lui-même emprunté au bas latin cribellum, diminutif du latin classique cribrum « crible ».

Le verbe matagraboliser (= tourner et retourner ; embrouiller) a été forgé par Rabelais, à partir du grec μ α ́ τ α ι ο ς « vain, frivole » et de graboliser issu de grabeler « fouiller, examiner avec attention », d’où se matagraboliser le cerveau (= ruminer dans sa tête ; se triturer le cerveau).

graben

un graben : en géologie, un fossé tectonique, un bloc effondré entre deux compartiments surélevés dans un groupement de failles.

Ce nom est emprunté à l’allemand Graben « fossé », du verbe graben « creuser ».

grabons

des grabons ou greubons :

  • des cretons ;
  • des morceaux de panne de porc frite ;
  • des résidus du suif de bœuf ou de mouton.

Le mot régional (des) grabons ou greubons est dérivé du moyen français grobe « saleté attachée au fond des ustensiles de cuisine », issu de l’ancien haut allemand griubo « creton », du germanique groba, grouba « creton » (tiré de grouben « griller, roussir »), à comparer avec l’allemand Griebe.

grabuge

un grabuge :

  • une discussion, une querelle qui se manifeste bruyamment ;
  • le remue-ménage, l’échauffourée qui en résulte ;
  • un jeu de cartes.

Étymologie : CNRTL.

grâce

L’accent circonflexe correspondait à une différence de prononciation.

1. une grâce (1) :

  • un don accordé sans qu’il soit dû ;
  • une faveur ;
  • ce qui permet de supporter une situation difficile ;
  • un état de paix intérieure, de bonheur, de bien-être ;
  • une faveur qu’on accorde à quelqu’un ;
  • une disposition bienveillante ; une remise partielle ou totale d’une peine, en particulier de la peine capitale par le chef de l’État ;
  • un pardon ;
  • une remise de dette, d’obligation.

grâce à / à cause de : Office québécois de la langue française

de grâce ! grâce ! par pitié !

un coup de grâce : qui donne la mort.

une disgrâce (1) :

  • une perte des faveurs, des bonnes grâces dont on bénéficiait ;
  • l’état d’une personne privée des faveurs dont elle jouissait ;
  • une perte de considération ou d’intérêt, un discrédit.

2. rendre grâce(s) :

  • éprouver de la reconnaissance pour un bienfaiteur ;
  • témoigner sa gratitude ;
  • remercier.

une action de grâce(s), mille grâces

3. une grâce (3) :

  • un aspect agréable ;
  • un agrément qui s’attache à l’apparence ;
  • un charme ;
  • un attrait ;
  • la qualité de ce qui est exprimé ou exécuté avec élégance.

de bonne grâce : avec bonne volonté.

de mauvaise grâce

une disgrâce (2) :

  • un manque de grâce, de charme dans l’aspect, l’attitude ou l’esprit d’une personne ;
  • une absence de grâce, d’attrait dans une chose.

Le nom (une) grâce est emprunté au latin classique gratia « faveur, complaisance ; reconnaissance ; bonnes grâces ; agrément, charme ».

Le nom (une) gratiole (= une) plante est une probable francisation de l’italien graziola qui est emprunté au bas latin gratiola, diminutif de gratia, grâce, la plante étant ainsi nommée à cause de ses vertus bénéfiques.

graciable

elle, il est graciable :

  • est digne de pardon :
  • est susceptible d’être gracié(e).

graciant

une liste graciante : qui gracie.

gracié

elle est graciée, il est gracié : a bénéficié d’une remise de peine.

une graciée, un gracié :

  • une personne qui a bénéficié d’une grâce (divine), d’une faveur ;
  • une personne qui a bénéficié d’une remise ou d’une commutation de peine.

une disgraciée : celle qui n’est plus favorisée ou protégée ;
un disgracié (1) : celui qui n’est plus favorisé ou protégé.

être disgracié par la nature : être défavorisé par la nature, manquer de grâce et d’attrait.

une disgraciée, un disgracié (2) : celle qui est laide, celui qui est laid.

gracier

gracier : dispenser d’une peine, la reporter ou la commuer.

gracier quelqu’un de quelque chose : le lui épargner.

disgracier quelqu’un : le mettre en disgrâce, lui retirer ses faveurs, ses bonnes grâces.

Il est difficile de voir le verbe gracier comme un dérivé de grâce, c’est peut-être un emprunt au latin médiéval gratiare.

gracieusé

elle est gracieusée : est rendue gracieuse, agréable.
il est gracieusé : est rendu gracieux, agréable.

gracieusement

gracieusement :

  • d’une manière pleine de charme, d’attrait, etc. ;
  • d’une manière aimable, agréable ;
  • gratuitement, sans contrepartie.

disgracieusement : de manière disgracieuse.

malgracieusement

gracieuser

gracieuser : rendre gracieux.

se gracieuser :

  • devenir plus gracieux ;
  • devenir, se faire plus aimable, affable.

gracieuseté, gracieux

une gracieuseté (1) :

  • une gratification donnée en plus de ce qui est dû ;
  • un bien ou un service offert à titre gratuit.

à titre gracieux (1) : gratuitement.

un recours gracieux : non contentieux.

une gracieuseté (2) : une manière agréable d’agir ; une action gracieuse.

elle est gracieuse, il est gracieux (2) :

  • a de l’agrément, du charme ;
  • est aimable, affable, bienveillante ou bienveillant ;
  • est exprimé ou exécuté avec élégance.

une gracieuse, un gracieux :

  • celle, celui qui a du charme, de l’agrément ;
  • celle qui est aimable, bienveillante, prévenante ; celui qui est aimable, bienveillant, prévenant.

le gracieux : ce qui a de l’agrément, de l’attrait.

elle est disgracieuse, il est disgracieux : est dépourvu(e) de grâce, d’agrément.

une disgracieuse, un disgracieux : celle, celui qui manque de grâce et d’attrait.

elle est malgracieuse, il est malgracieux :

  • manque d’amabilité, de civilité ;
  • manque d’agrément, d’attrait.

Le mot gracieux est emprunté au latin classique gratiosus « qui est en faveur ; qui accorde une faveur, obligeant ; fait ou obtenu par faveur », lui-même dérivé de gratia, voir : grâce. Voir aussi : grazioso.

gracilaire, gracilie, gracillariidé, gracillarioïde

un gracilaire : un nom usuel d’un insecte lépidoptère glossate microlépidoptère de la famille des gGracillariidés, Caloptilia syringella, brillamment coloré, dont la chenille mineuse de cette teigne nuit selon l’espèce au troène, au lilas, au noyer, au peuplier, au bouleau, etc.

une gracilie : un genre d’insectes coléoptères cérambycidés (longicornes) velu.

les gracillariidés : la famille d’insectes lépidoptères glossates, eulépidoptères ditrysiens tinéoïdes, dont le gracilaire en est le type.

les gracillarioïdes : la super-famille d’insectes lépidoptères regroupant les familles suivantes : Bucculatricidae, Douglasiidae, Gracillariidae.

Le nom (un) gracilaire est dérivé du latin gracilis (voir l’étymologie de gracile), selon le latin scientifique gracilaria (pour le suffixe latin –arius, voir : -aire). On a lu aussi gracillaria.

gracile, gracilement, gracilité

elle est gracile : est délicate, fragile, tout en restant gracieuse.
il est gracile : est délicat, fragile, tout en restant gracieux.

gracilement : d’une manière gracile.

une gracilité :

  • le caractère de ce qui est gracile ou grêle ;
  • une finesse, une minceur, une sveltesse.

Le mot gracile est emprunté au latin classique gracilis « maigre, mince, grêle, chétif ».

Le nom (une) gracilité est emprunté au latin classique gracilitas « finesse, forme élancée; maigreur ».

graciosité

On a lu une graciosité pour une gracieusité.

gracioso

un gracioso : un bouffon comique de la comédie espagnole.

gracioso : gracieusement.

Le mot espagnol gracioso, attesté au sens de « acteur spécialisé dans les rôles comiques », signifie proprement « gracieux ».

gradaille

une gradaille :

  • l’ensemble des élèves gradés ;
  • les gradés, sous-officiers et officiers subalternes.

gradateur

un gradateur : un dispositif permettant de réaliser des variations progressives d’une grandeur, quel que soit le sens de ces variations, de régler diverses commandes électriques (chauffage, moteurs, éclairage) et dont le composant principal est un thyristor.

On a lu aussi un graduateur.

un dégradateur : un cache pour atténuer une teinte sur une photographie.

Ce nom est dérivé du radical de gradation.

gradation

une gradation :

  • une progression d’un état vers un autre par paliers insensibles et généralement ascendants ;
  • un passage progressif d’un son à un autre, d’une tonalité à une autre ;
  • une variation graduelle de l’intensité ou du mouvement ;
  • un passage insensible d’un ton à un autre, un affaiblissement progressif de la lumière ;
  • la figure de style qui consiste à présenter une série de termes exprimant une idée similaire mais à des degrés divers, selon un ordre croissant ou décroissant, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

par gradation : graduellement.

Le nom (une) gradation est emprunté au latin gradatio, terme de rhétorique.

Le nom (une) dégradation (1) est emprunté au bas latin degradatio à l’origine terme religieux « destitution d’un prêtre, d’un évêque ». Le nom (une) dégradation (2) est emprunté à l’italien digradazione.

grade

un grade :

  • chacun des degrés, des échelons dans une hiérarchie ;
  • [Belgique] la mention avec laquelle un diplôme est décerné, au-delà de la mention minimum appelée satisfaction.

Selon l’Office québécois de la langue française, le grade universitaire (baccalauréat, maitrise et doctorat) est un degré universitaire attesté par un diplôme.

un grade : une unité décimale d’angle.

un centigrade : un centième de grade.

un milligrade : une unité d’angle plan égale à un millième de grade.

un grade : une qualité d’une huile de graissage.

un lubrifiant monograde : qui ne possède qu’un indice de viscosité.

un lubrifiant multigrade : qui possède plusieurs indices de viscosité.

Le nom (un) grade est emprunté au latin gradus « pas », utilisé dès l’origine dans de nombreux sens analogues, « échelon, rang, dans la hiérarchie ».

Le nom (un) degré est composé, peut-être d’après degradare (dégrader), de de– (dé-) et de gradus, en latin classique « pas, marche (d’un escalier) ; hiérarchie, degré dans les magistratures, degré de considération ; degré dans l’échelle des sons », en bas latin « degré d’une circonférence (astronomie) ; degré de parenté, degré de signification (grammaire) », en latin médiéval « degré universitaire ».

La pensée de Pierre de Jade : Le grade est une mesure d’angle qui fournit une explication rationnelle à un phénomène universel : plus le grade est élevé, plus l’individu est obtus.

-grade

-grade est emprunté au latin –gradus de gradus « pas, posture, degré ».

voir : CNRTL.

A. en zoologie :

un animal antégrade : antérograde, qui se déplace en avant.

un animal célérigrade : qui marche ou court avec rapidité.

un animal ciliograde : qui se déplace au moyen de cils.

un animal citigrade : qui marche avec rapidité.

un animal digitigrade : qui marche en appuyant ses doigts sur le sol.

un animal gravigrade : qui marche pesamment.

les gravigrades

un animal latérigrade : qui marche aussi bien sur le côté qu’en avant.

les latérigrades : une famille d’araignées possédant ces caractères.

un (animal) onguligrade : qui marche sur ses ongles transformés en sabots.

les onguligrades

un animal orthograde : qui marche debout, la colonne vertébrale perpendiculaire au sol.

un animal plantigrade : qui marche en appuyant sur le sol toute la surface de la plante des pieds.

un animal pronograde : qui marche en étant penché en avant.

elle, il est rétrograde : se fait en arrière, en sens inverse ; cherche à restaurer ou reste attaché(e) à l’ordre politique et aux valeurs d’une période historique révolue.

un (animal) saltigrade : qui marche en sautant.

les saltigrades : une famille d’araignées qui se déplacent par saccades.

elle, il est tardigrade : marche ou évolue lentement.

les tardigrades : un groupe de mammifères ou d’arthropodes.

B. une graduation :

un colorigrade : un colorimètre.

une distribution homograde : une distribution relative à un indice du cout de la vie dans le temps.

une distribution hétérograde : une distribution relative à des salariés classés selon le montant des salaires perçus.

un bandage rénixigrade : dont la résistance est graduée.

un thermomère tétracentigrade : qui est divisé en 400 degrés.

gradé, grader

1. une gradée, un gradé : une, un militaire titulaire d’un grade.

elle est gradée, il est gradé

grader : monter en grade, dans l’armée ou la police. [Suisse]

Le verbe dégrader (1) vient du latin chrétien degradare « destituer un prêtre, un évêque ».

Le verbe dégrader (2) est emprunté à l’italien digradare « dégrader (couleur, lumière) », de grado « degré ».

2. [en anglais (land) grader ; leveller] une niveleuse (pour les travaux publics).

L’anglais grader « machine à niveler » attesté aux États-Unis depuis 1869, est dérivé de to grade « niveler ».

gradeton

un gradeton : dans l’argot militaire, un gradé.

gradient

un gradient :

  • un taux de variation d’une propriété, d’après une échelle donnée ;
  • un phénomène qui décroît progressivement avec la distance, sans rupture évidente ;
  • en savoir plus : CNRTL ; Géoconfluences.

un gradient hydraulique ou gradient de charge, gradient de potentiel, gradient hydrodynamique : [hydraulique] le quotient de la différence de charge hydraulique entre deux points d’un milieu poreux saturé, sur une même ligne de courant, par la distance les séparant sur cette ligne de courant. En anglais : hydraulic gradient. Voir aussi : charge hydraulique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) gradient est dérivé du radical du latin gradus « degré », avec le suffixe -ient sur le modèle de quotient (emprunté au latin quotiens).

gradin

un gradin :

  • une petite marche formant étagère ;
  • chacun des bancs en pierre ou en bois disposés en étage ;
  • chacun des degrés d’un amphithéâtre, d’un stade ;
  • ce qui est disposé de cette manière.

Le nom (un) gradin est emprunté à l’italien gradino, dérivé de grado « degré » (grade).

gradine

une gradine : un ciseau utilisé en sculpture et en céramique pour éliminer les bosses et les aspérités de la pièce travaillée.

Le nom (une) gradine est emprunté à l’italien gradina, dérivé de grado « degré » (grade).

graduable

elle, il est graduable : peut être gradué(e).

gradualisme

un gradualisme :

  • une théorie concernant l’évolution des espèces ;
  • une attitude réformatrice, modérée et progressive.

Ce nom est emprunté à l’anglais gradualism, attesté depuis 1835, dérivé de l’adjectif gradual correspondant au français graduel.

gradualité

une gradualité : le caractère de ce qui est graduel.

graduat

un graduat [Belgique] :

  • un grade sanctionnant certaines études supérieures ;
  • avant le décret de la Communauté française du 31 mars 2004 (dit « décret Bologne »), le programme de premier cycle d’études de l’enseignement supérieur non universitaire de type court, dans des spécialités scientifiques, techniques, médicales, sociales (mais hors enseignement, voir : régendat) ;
  • avant le « décret Bologne », le diplôme sanctionnant ce type d’études.

un postgraduat ou post-graduat : un programme de l’enseignement supérieur qui propose une spécialisation à l’issue d’un graduat ou d’un diplôme jugé équivalent.

Ce nom est dérivé du radical de graduer, avec le suffixe -at.

graduateur

un graduateur ou gradateur : un dispositif électronique.

graduation

une graduation :

  • l’action de graduer un instrument de mesure par des marques régulièrement espacées ;
  • chacune des divisions ainsi établies ;
  • l’ensemble des divisions d’une échelle graduée ;
  • une gradation, une action exercée graduellement ;
  • une concentration graduelle de certains liquides ;
  • un bâtiment où l’on fait évaporer l’eau de mer pour en exprimer le sel ;
  • [télécommunications / techniques] un codage de son ou d’image produisant un signal numérique dont on peut utiliser une partie plus ou moins grande correspondant à une qualité plus ou moins bonne. La graduation est employée notamment lorsque le débit de transmission peut être plus faible que celui qui est nécessaire pour acheminer le signal complet ou lorsque certains récepteurs sont incapables de traiter le signal complet. La graduation est aussi dite « codage hiérarchique ». En anglais : scalability. Voir aussi : extensibilité, gradué. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

Le terme graduation désigne l’action de diviser en degrés ou les divisions obtenues en graduant.
Bien qu’il soit employé assez largement au Québec pour désigner l’obtention d’un diplôme ou la cérémonie de remise des diplômes, il n’a pas ce sens en français. De même, l’élève ou l’étudiant qui a obtenu un diplôme n’est pas un gradué mais bien un diplômé. Enfin, le bal soulignant la fin des études peut être désigné par les appellations bal des finissants, bal de fin d’études et bal de fin d’année plutôt que bal de graduation.
Notons enfin qu’il ne faut pas confondre graduation et gradation : ce dernier terme désigne une progression par degrés successifs. Un seul verbe correspond toutefois à ces deux substantifs : graduer, qui signifie « diviser en degrés » ou « augmenter graduellement », selon le contexte. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Où est passé « bal de graduation » ? États de langue.

Le nom (une) graduation est dérivé du radical de graduer, avec le suffixe -ation.

gradué

1. elle est graduée, il est gradué :

  • est divisé(e) en degrés ;
  • respecte une progression ;
  • [télécommunications / techniques] se dit du signal obtenu par graduation. En anglais : scalable. Voir aussi : graduation. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

2. [Belgique]

elle est graduée, il est gradué : est titulaire d’un diplôme de graduat.

une graduée, un gradué : le titre de celle ou celui qui a obtenu le diplôme de graduat.

une postgraduée ou post-graduée, un postgradué ou post-gradué : une personne qui a obtenu un postgraduat.

Dans un environnement anglophone, l’adjectif graduate désigne généralement les cycles d’études du master et du doctorat.
Dans le contexte de l’enseignement supérieur français, l’adjectif « gradué » est utilisé pour qualifier des structures internes d’établissements ou des programmes de formation, et le terme graduate school est employé pour désigner des parcours de formation de deuxième et de troisième cycles adossés aux activités d’unités de recherche. Ces parcours, qui relèvent d’initiatives propres aux structures d’enseignement supérieur, sont organisés autour d’un ou plusieurs domaines de formation ou d’une ou plusieurs thématiques scientifiques. Ils promeuvent l’excellence académique, l’interdisciplinarité et l’attractivité internationale des entités qui y participent.
Pour désigner ces réalités, la Commission d’enrichissement de la langue française recommande d’utiliser des termes déjà en usage, comme école supérieure, école de telle ou telle discipline, ou encore école magistrale et doctorale.

Journal officiel de la République française du 28 aout 2021.

graduel

elle est graduelle, il est graduel : va, progresse par petits degrés.

des psaumes graduels : des psaumes chantés par les pèlerins quand ils montaient vers Jérusalem.

un graduel :

  • les versets que l’on chante ou que l’on récite entre l’épitre et l’évangile et qui l’étaient autrefois sur les marches ou les degrés de l’ambon ;
  • un livre qui contient les chants exécutés au cours de la messe romaine et notamment les graduels.

Le mot graduel est emprunté au latin médiéval gradualis variante, formée sous l’influence de gradus, du latin chrétien gradalis tout d’abord adjectif, spécialement dans le syntagme gradales psalmi proprement « psaumes des degrés » (de gradus, voir : grade), soit parce qu’ils étaient chantés par les pèlerins montant vers Jérusalem, soit parce qu’ils étaient caractérisés par la reprise de certains mots d’un vers à un autre.

graduellement

graduellement : par degrés, peu à peu, progressivement.

graduer

graduer :

  • diviser en degrés, en intervalles ;
  • augmenter quelque chose graduellement ;
  • élever quelqu’un à un grade militaire ou universitaire.

Le verbe graduer est emprunté au latin scolastique graduare « conférer une dignité » dérivé de gradus « rang ».

gradulus

un gradulus : chez les abeilles, la carène transversale située à la base des tergites.

gradus

un gradus :

  • un dictionnaire de prosodie, de syntagmes ou d’expressions latines ou grecques ;
  • un dictionnaire de poésie.

Le nom (un) gradus est l’abréviation de Gradus ad Parnassum titre d’un dictionnaire latin dans lequel sont notés les mots qui peuvent aider les étudiants dans la composition de vers latins.

graellsia

une graellsia : le genre d’insectes lépidoptères bombycoïdes, de la famille des attacidés, dont un des représentants, Graellsia isabellae, usuellement appelé « Isabelle » est l’un des plus beaux papillons nocturnes d’Europe occidentale.

Ce nom vient de l’entomologiste Espagnol, Graells qui dédia l’espèce en 1849 à la reine Isabelle II d’Espagne.

graff, graffeur, graffiter, graffiteur, graffiti, graffitiste

un graff : un graffiti, une inscription, un dessin fait avec une bombe à peinture.

une graffeuse, un graffeur : une personne, une, un artiste qui réalise un graff.

graffiter : faire des graffitis sur un mur, une paroi, une construction.

une graffiteuse, un graffiteur : celui qui griffonne ou grave un dessin ou des mots sur un mur.

un graffiti : une inscription, un dessin tracé ou gravé sur un mur, un monument.

le graffiti calligraphié ou calligraffiti : [art urbain] la pratique du graffiti ayant recours à l’écriture calligraphique ; par extension, un graffiti ainsi obtenu. Pluriel : calligraffitis, graffitis calligraphiés. Journal officiel de la République française du 19/04/2018.

une, un graffitiste :

  • une, un spécialiste de graffitis ;
  • une peintre contemporaine, un peintre contemporain qui expose des toiles couvertes de graffitis.

un dégraffitage : l’action d’effacer ou de recouvrir des graffitis ou d’autres types d’inscription murale sans dégrader leur support. Le dégraffitage relève soit d’une opération de nettoyage, soit d’une démarche artistique.

Le nom (un) graffiti vient du nom italien graffito, graffiti, attesté au sens de « inscription sur les murs, etc. », dérivé de grafio « stylet » (du latin graphium) avec influence de graffiare « griffer ».

graffignage, graffigne, graffigner, graffigneux, graffignure, grafignage, grafigne, grafigner, grafigneux, grafignure

un graffignage ou grafignage :

  • l’action d’égratigner, de rayer (un objet) ; le résultat de cette action ;
  • une protestation, une confrontation, une critique.

elle est graffignante ou grafignante, il est graffignant ou grafignant :

  • cause des égratignures ;
  • écorche, provoque ; fait réagir par son caractère grinçant, décapant ;
  • dont les sonorités rudes et parfois métalliques provoquent de vives sensations.

une graffigne ou grafigne, graffignure, grafignure :

  • une égratignure, une écorchure ; une griffure ;
  • une rayure, une éraflure (sur la surface d’un objet) ;
  • une blessure morale, sur le plan personnel ou collectif, résultant d’une attaque, d’une épreuve, d’un revers ou d’une humiliation.

graffigner ou grafigner :

  • égratigner, érafler, écorcher ; griffer ;
  • rayer la surface de (quelque chose) ;
  • gratter la surface de (quelque chose) à l’aide d’un abrasif pour en enlever le poli, le vernis, la peinture ;
  • écrire, griffonner (quelque chose) ; signer ;
  • jouer (d’un instrument de musique) de façon rudimentaire, en amateur ;
  • jouer avec beaucoup d’énergie, de combattivité sur (une surface de jeu) au point d’y laisser des marques bien visibles ;
  • malmener, provoquer (quelqu’un) par des attaques, des critiques ; critiquer (quelque chose) ;
  • se défendre farouchement, réagir violemment ;
  • rouspéter, protester ; bouder ;
  • déranger, choquer, bousculer ;
  • causer une sensation désagréable.

On a lu aussi égraffigner et égrafigner.

une graffigneuse ou grafigneuse, un graffigneux ou grafigneux :

  • une personne qui graffigne ;
  • une personne grincheuse.

une conversation graffigneuse

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le verbe graffigner ou grafigner vient probablement de l’ancien nordique krafla « ramper », à comparer avec l’ancien nordique krafsa « gratter », ainsi que le moyen néerlandais crabbelen « gratter, griffer, égratigner », qui font partie d’un ensemble de verbes germaniques de forme analogue, signifiant généralement « ramper ; griffer ».

graillant, graille, graillement, grailler, grailleux

elle est graillante, il est graillant : est rauque et enroué(e).

une graille (1) : une corneille.

un graillement : un son émis par une voix rauque ou enrouée.

grailler (1) :

  • pour la corneille, le corbeau, crier, croasser ;
  • pour une personne : parler d’une voix rauque ou enrouée.

une voix grailleuse : qui est enrouée et rauque.

grailler (2) : sonner du cor pour rappeler les chiens.

Le verbe grailler (2) est dérivé de l’ancien français graisle, graille « espèce de trompette », du latin gracilis « mince, grêle », en raison du son grêle, aigu qu’émettait cet instrument.

une graille (2) : de la nourriture, un repas.

aller à la graille : aller manger.

grailler (3) : manger.

voir : graillon (1).

graillon, graillonnant, graillonnement, graillonner, graillonneur, graillonneux

1. des graillons : des déchets de repas.

un graillon :

  • une graisse de cuisine dégageant une mauvaise odeur ;
  • une cuisine grasse, malpropre ;
  • une fille de cuisine, une mauvaise cuisinière ;
  • une femme malpropre.

graillonner (1) : prendre le gout, l’odeur du graillon en rissolant.

elle est graillonneuse, il est graillonneux (1) : sent le graillon.

2. un graillon : une mucosité épaisse que l’on expectore par des raclements de gorge ou une toux rauque.

une voix graillonnante ou graillonneuse (2) : rauque, enrouée.

la gorge graillonnante : encombrée de graillons.

un patois graillonnant.

un graillonnement :

  • l’action de tousser, de se racler la gorge pour expectorer des graillons ;
  • un graillement, l’action de parler d’une voix rauque et enrouée en se raclant la gorge.

graillonner (2) :

  • tousser pour expulser des crachats épais ;
  • parler d’une voix rauque et enrouée, avec des raclements de gorge.

une graillonneuse, un graillonneur : celle, celui qui graillonne continuellement.

Le nom (un) graillon est dérivé de l’ancien français graïllier, graeillier « rôtir sur un gril » (à comparer avec griller, gril).

grain

1. un grain :

  • un fruit comestible contenu dans les épis des céréales et constituant également sa semence ;
  • le fruit et la semence des légumineuses ;
  • le fruit de certaines plantes ou d’arbrisseaux ;
  • un petit fruit à pépins appartenant à un ensemble, à une grappe.

2. un grain :

  • ce qui est petit, de forme ronde ou allongée ;
  • une partie infime de quelque chose ;
  • une très petite quantité de quelque chose ;
  • un fragment de matériau.
  • un grain d’ail : une tête d’ail.
  • un grain (d’eau) : une goutte de pluie.
  • un grain de sucre : un morceau de sucre calibré, de forme parallélépipédique ;
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

3. un grain :

  • une irrégularité d’une surface qui n’est pas complètement lisse ;
  • la qualité générale d’une surface qui n’est pas absolument lisse ;
  • la structure apparente d’une matière solide.

un gros-grain :

  • un tissu ;
  • un ruban.

4. un grain :

  • un coup de vent fort, survenant brusquement, de peu de durée ;
  • une averse soudaine.

un grain de sel : une pointe d’esprit que l’on met dans le langage.

mettre son grain de sel : intervenir dans une conversation sans y être invité.

Le nom (un) grain vient du latin granum « grain, graine ».

Le nom (un) granit ou granite est emprunté à l’italien granito (la roche), de granito « qui a une structure granuleuse », proprement participe passé de granire « former des grains », dérivé de grano (grain).

Le nom (un) granule est emprunté au bas latin granulum « petit grain », diminutif de granum « grain ». Voir aussi : granulé, granuleux, etc.

Voir aussi : gren-.

Le nom (un) grog (= une boisson chaude alcoolisée) est emprunté à l’anglais grog, abréviation de Grogram, dans Old Grog, surnom donné à l’Amiral Vernon, réputé pour porter fréquemment un vêtement de tissu dit grogram (du français gros grain, voir : gourgouran) et qui avait ordonné en 1740 de mêler de l’eau aux rations de boisson alcoolisée des marins. D’où groggy (= qui est étourdi, assommé par un choc physique ou moral ; qui est épuisé par un effort physique intense).

La famille de graine est particulièrement caractéristique du flottement entre ai [ε, e] et e [ə]. Elle comprend des mots qui ne s’écrivent que d’une façon : grenu, engrener, engrenure, grènetier, grènetis, mais aussi une série de mots aux graphies parallèles : grainage/grenage, grainaille/grenaille, grainette/grenette, grainoir/ grenoir, grainer/grener, égrainer/égrener. On trouve aussi deux graphies d’une même forme pour exprimer deux sens différents : grainier, marchand de graines et grenier, endroit où l’on engrange les graines. En savoir plus : CNRTL.

grainage

un grainage ou grenage :

  • l’opération par laquelle on réduit en grains ;
  • l’opération consistant à rendre la surface d’un corps légèrement rugueuse en vue d’un travail ultérieur ;
  • l’opération par laquelle on donne un grain artificiel à une peau ;
  • l’ensemble des opérations de production et de récolte des œufs du bombyx.

un égrenage ou égrainage :

  • l’action d’égrener ;
  • l’action de séparer, de détacher en grains ;
  • l’action d’effacer le grain, les aspérités granuleuses d’un matériau à peindre ;
  • l’action de lancer quelques grains de chènevis ou de blé sur un coup amorcé pour appâter le poisson.

un égrènement ou égrainement :

  • l’action d’égrener ;
  • le fait de s’égrener.

un engrenage :

  • un système de roues dentées pour transmettre un mouvement ;
  • un enchainement de circonstances.

un engrènement :

  • le remplissage d’une trémie de grain ;
  • la réalisation d’un engrenage.

une engrenure : une disposition de roues dentées.

Le nom (un) grainage ou grenage est dérivé de grainer, grener.

grainasse

une grainasse ou grenasse ; un petit grain de pluie ou de vent peu violent.

graine

une graine :

  • la partie de la plante qui, après avoir germé, assure sa reproduction ;
  • une graine non comestible ;
  • ce qui est rond et allongé.

c’est de la mauvaise graine : ceci, cette personne, ne laisse rien présager de bon pour l’avenir.

(en) prendre de la graine :

  • tirer une leçon (de quelque chose);
  • se servir d’un exemple (une personne, un évènement) pour tirer des conséquences et déterminer la conduite à venir.

casser la graine : manger.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la graine : Wiktionnaire.

Le nom (une) graine vient du latin populaire grana, pluriel neutre de granum « grain », devenu féminin singulier.

cocci- et cocco- sont tirés du grec κ ο ́ κ κ ο ς « graine, pépin ».

Le nom (un) coccus est une adaptation du latin impérial coccum « grain » « kermès donnant une teinture écarlate », emprunté au grec κ ο ́ κ κ ο ς. Voir : -coque.

Voir aussi : granivore.

Le nom (une) grenaille (= de la graine de rebut ou destinée aux semences ; une matière réduite en petits grains) est dérivé de grain ou de graine selon les sens. D’où : grenailler, un grenaillage.

Le nom (une) mitochondrie (= un élément du cytoplasme) est formé du grec μ ι ́ τ ο ς « fil » et χ ο ν δ ρ ι ́ ο ν diminutif de χ ο ́ ν δ ρ ο ς « grain ». D’om : mitochondrial, une mégamitochondrie.

Voir aussi -sperme tiré du grec σ π ε ́ ρ μ α « graine ».

grainé

elle est grainée ou grenée, il est grainé ou grené :

  • est réduite ou réduit en grain ;
  • présente à la vue et au toucher une multitude de petits grains ou points très rapprochés ;
  • présente des ombres dans le dessin, dans la gravure, ombres formées par une multitude de petits points très rapprochés.

un grainé ou grené :

  • un grenu,une multitude de petits grains ou points très rapprochés ;
  • des ombres dans un dessin, dans une gravure.

graine de Pologne

une graine de Pologne : un nom usuel d’une cochenille du genre Porphyrophora.

grainer

grainer ou grener :

  • produire des graines ;
  • se former en grain ;
  • être productif ;
  • réduire une matière en petits grains ;
  • rendre grenu, rendre une surface légèrement rugueuse.

désengrener : séparer les éléments d’un engrenage.

égrener ou égrainer :

  • séparer, détacher les grains, les graines d’un épi, d’une gousse, d’une cosse ou d’unegrappe ;
  • faire passer entre les doigts un à un, déverser l’un après l’autre ;
  • faire entendre des sons un à un, en les détachant ;
  • effacer le grain, faire disparaitre les aspérités granuleuses d’un matériau à peindre.

s’égrener ou s’égrainer :

  • laisser échapper ses grains ;
  • s’éparpiller, se disperser à la suite les uns des autres.

s’égrener en : tomber en, s’en aller en.

engrener :

  • remplir de grain ;
  • réaliser un engrenage.

Les verbes grainer, grener, égrainer, égrener, engrener sont dérivés de grain, graine.

graineterie, grainetier

une graineterie ou grèneterie :

  • un commerce de grains ;
  • un magasin où on vend des grains, des graines.

un grainetière ou grènetière, un grainetier ou grènetier (1) : celle, celui qui vend des grains, des graines, parfois du fourrage.

On a lu un grenetier pour un officier au grenier à sel.

grainette

une grainette ou grenette :

  • une petite graine ;
  • le fruit d’un nerprun, une graine d’Avignon.

des grainettes ou grenettes : des grains de poudre.

graineur

une graineuse ou greneuse, un graineur ou greneur : une exploitante agricole, un exploitant agricole s’occupant de la production et de la vente des œufs du bombyx.

un égreneur : un dispositif destiné au largage successif des satellites qui constituent la charge utile d’un lanceur.

une égreneuse sur pied : une machine de récolte équipée de peignes qui détachent les grains des épis sur pied.

un engreneur : un appareil qui alimente une batteuse en gerbes

une engreneuse, un engreneur : une ouvrière, un ouvrier qui met les gerbes dans une batteuse.

grainier

elle est grainière, il est grainier : est relative, est relatif aux graines.

un grainier :

  • une collection de graines classées méthodiquement ;
  • un local où sont conservées les graines de semence

une grainière, un grainier : celle, celui qui vend des graines.

Le mot grainier est une réfection de grainetier d’après grain, graine.

grainothèque

une grainothèque : un lieu d’échanges libres de graines de fleurs, de fruits et de légumes dans un esprit de partage.

grais

un grais ou grès (1) : chacune des deux canines très développées de la mâchoire supérieure du sanglier mâle.

Le nom (un) grais ou grès est une spécialisation de sens et une variante graphique de grès à cause de l’usage de pierre à aiguiser de cette roche.

graissage

A. un graissage :

  • l’action d’enduire de graisse ou d’un corps gras ;
  • un empâtement souvent dû à une encre trop poisseuse.

un graissage de patte : le fait de donner de l’argent à quelqu’un pour être bien traité par lui.

B. un graissage [Québec] :

  • tout corps gras alimentaire (graisse, lard, etc.) ;
  • des résidus de corps gras, employés notamment dans la fabrication traditionnelle du savon ;
  • l’action de soudoyer quelqu’un, de lui offrir un pot-de-vin ; ce pot-de-vin ;
  • voir le Dictionnaire historique du français québécois.

un dégraissage :

  • une élimination de la graisse ou des sécrétions grasses ;
  • un nettoyage d’un vêtement ;
  • une diminution d’effectifs, du nombre d’emplois ;
  • l’action de dessuinter les laines ou les peaux brutes.

un dégraissis : ce que l’on enlève par l’opération du dégraissage.

un engraissage : l’action d’engraisser un animal.

un engraissement :

  • l’action de rendre gras ;
  • l’état d’un animal engraissé ;
  • l’action d’enrichir ;
  • une augmentation du volume de sable ou de galets d’une plage.

Le nom (un) graissage est dérivé de graisse, puis de graisser.

graisse

A. une graisse :

  • une substance lipidique présente dans le corps de l’homme, d’animaux et de certains végétaux ;
  • un corps gras utilisé pour lubrifier ou protéger ;
  • [Belgique] : un onguent, une pommade ;
  • une matière grasse, d’origine animale ou végétale, utilisée en cuisine ;
  • une substance d’origine animale ou ayant les mêmes caractéristiques ;
  • l’épaisseur du trait dans la gravure d’une lettre ou d’un filet (un caractère d’imprimerie gras ou demi-gras) ;
  • une maladie anaérobie du vin qui lui donne une consistance huileuse, filante.

B. [Québec]

mettre en graisse un animal : l’engraisser.

une graisse de rôti :

  • une graisse obtenue par le refroidissement du jus de cuisson d’un rôti de porc ;
  • cette graisse et la gelée brune qu’elle recouvre, que l’on mange habituellement sur du pain.

une graisse de panne : le saindoux de panne de porc.

une graisse :

  • un shortening, un corps gras fabriqué industriellement à partir de graisse animale ou végétale et utilisé, en cuisine, dans la fabrication de différentes sortes de pâtes, pour faire frire des beignes, etc. ;
  • le fait d’offrir un pot-de-vin.

avoir les yeux dans la graisse de beans (ou bines, binnes) :

  • avoir le regard qui trahit un désir sexuel ou un état de somnolence, de fatigue, d’ivresse, etc. ;
  • avoir les yeux dans le vague, avoir l’air, le regard absent.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) graisse vient du bas latin crassia, formé sur crassus (voir : gras).

Le verbe ensimer (= lubrifier les fibres d’un textile pour en faciliter le cardage ou la filature) est dérivé de l’ancien français saïm « graisse », voir : saindoux. D’où : un ensimage.

Le nom (un) sain (2) est issu du latin sagι ̄na « engraissement des animaux » d’où « embonpoint » par l’intermédiaire du latin populaire sagι ̄men, sagiminis par changement de genre, peut-être d’après sebum, sevum « suif » (voir : sébum), puis de finale.

Le nom (un) lipide est un dérivé savant du grec λ ι ́ π ο ς « graisse ».

stéar(o)- est tiré du grec σ τ ε ́ α ρ « graisse, suif », stéat(o)- est tiré du grec σ τ ε α ρ(ο)-, lui-même de σ τ ε ́ α ρ, σ τ ε ́ α τ ο ς « graisse, suif ».

lip(o)- est tiré du grec λ ι π(ο)-, de λ ι ́ π ο ς « graisse, corps gras ».

-stéar(o)- est tiré du grec σ τ ε ́ α ρ « graisse, suif », stéat(o)- est tiré du grec σ τ ε α ρ(ο)-, lui-même de σ τ ε ́ α ρ, σ τ ε ́ α τ ο ς « graisse, suif ».

graisser

A. graisser :

  • appliquer de la graisse ou un corps gras ;
  • enduire de graisse ou d’huile ;
  • tacher de graisse ou d’un corps gras ;
  • prendre une consistance visqueuse.

graisser la patte à quelqu’un : le soudoyer, lui offrir un pot-de-vin.

B. [Québec]

graisser une tranche, un morceau de pain, une biscotte : la, le recouvrir de beurre, de confitures, de mélasse, etc.

graisser quelqu’un : le recouvrir, l’enduire d’une substance quelconque destinée à protéger, à guérir.

se graisser (la patte) : réaliser des gains financiers, s’enrichir aux dépens d’autrui, de manière frauduleuse, malhonnête.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

elle est dégraissante, il est dégraissant :

  • sert à nettoyer les taches de graisse ;
  • a des propriétés amaigrissantes ;
  • élimine des secrétions grasses.

elle est dégraissée, il est dégraissé :

  • a subi une opération de dégraissage ;
  • n’a pas de graisse.

dégraisser :

  • ôter la graisse d’un animal de boucherie, l’excédent de graisse d’un aliment ;
  • diminuer les effectifs ;
  • ôter la mauvaise qualité d’un vin ;
  • dégrossir, affiner ;
  • enlever les taches ;
  • purifier une terre grasse ;
  • amincir une pièce de bois.

engraisser :

  • enduire ou souiller de graisse ;
  • augmenter, par un régime approprié, la quantité et la qualité de la viande ;
  • faire grossir ;
  • rendre prospère, enrichir.

engraisser une terre : l’enrichir au moyen d’engrais.

engraisser ou s’engraisser :

  • pour un animal, devenir gras ;
  • pour une personne, prendre de l’embonpoint, s’enrichir.

Le verbe graisser, formé sur graisse d’après engraisser, a supplanté oindre dans l’usage courant.

Le verbe dégraisser a été formé comme antonyme d’engraisser.

Le verbe engraisser vient du latin populaire incrassiare devenu ingrassiare (voir aussi gras) issu du bas latin incrassare « engraisser » au propre et au figuré (en latin classique crassus « gras »). D’où : un engrais.

graisserons, graissillons

des graisserons ou graissillons : des rillettes.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

graisseur, graisseux

une graisseuse, un graisseur : une ouvrière ou un ouvrier qui opère le graissage d’appareils.

un graisseur : un dispositif qui opère le graissage d’appareils.

elle est graisseuse, il est graisseur : frotte ou enduit de graisse.

un dégraisseur : un ingrédient ajouté à une terre grasse pour la dégraisser.

elle est graisseuse, il est graisseux :

  • est de la nature de la graisse ;
  • en contient ;
  • est enduite ou enduit, imprégné(e), taché(e) de graisse ou d’un corps gras.

elle est granulo-graisseuse, il est granulo-graisseux : est caractérisé(e) par la présence de très nombreux granules de graisse.

graissin

un graissin :

  • l’écume apparaissant à la surface de l’eau, là où les poissons frayent ;
  • une amorce à base de têtes de sardines hâchées ;
  • un fumier, un compost, un terreau très décomposé.

graissoir

un graissoir :

  • un morceau de laine renfermant de la graisse et servant à graisser ;
  • une pièce de cuir doublée de feutre à l’intérieur, servant à graisser les soies pour la pêche à la mouche.

un dégraissoir : un instrument qui sert à dégraisser un animal de boucherie ou de la laine.

graissoux

elle est graissouse ou graissoue, il est graissoux ou graissou [Québec] : est sali(e), taché(e) de graisse, imprégné(e) d’une matière graisseuse.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

grâler

grâler :

  • griller, faire cuire, faire rôtir sur le gril ;
  • cuire, rôtir ;
  • être exposé à une chaleur trop vive.

faire grâler : faire rôtir.

se grâler (au soleil) :

  • se prélasser (au soleil) ;
  • se faire bronzer.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

gram

une coloration de Gram ou un gram : une technique de coloration différentielle des bactéries et le premier stade de leur identification.

un germe à gram positif, négatif ou gram-positif, gram-négatif.

Gram : un médecin danois.

gramen, graminacée, graminéacée, graminée

une graminée ou une graminacée, une graminéacée, un gramen : un type de plante.

Le nom (un) gramen est emprunté au latin gramen « herbe, gazon ».

Le nom (une) graminée est emprunté au latin gramineus (dérivé de gramen) « de gazon ».

graminicole

une plante graminicole : qui vit, qui croît sur les chaumes ou au milieu des céréales.

Le mot graminicole est formé de gramini-, du latin gramen, graminis, « herbe », et de -cole emprunté au latin –cola, lui-même issu du verbe colo, colis, colere.

grammage

un grammage : le poids d’une unité de surface d’un papier ou d’un carton.

grammaire, grammairerie, grammairien

une grammaire :

  • un art de parler et d’écrire correctement ;
  • un ensemble de règles conventionnelles qui déterminent un emploi de la langue parlée et de la langue écrite ;
  • une étude des éléments et des procédés qui constituent et caractérisent le système d’une langue naturelle ;
  • une matière scolaire, un manuel ;
  • un ensemble de principes et de règles d’un art ou d’une technique.

On a lu une grammairerie pour un endroit où l’on fait de la grammaire, où l’on s’occupe de grammaire.

une grammairienne, un grammairien :

  • celle, celui qui contribue à fixer les règles d’usage d’une langue ;
  • celle, celui qui enseigne la grammaire ou compose des ouvrages de grammaire ;
  • une connaisseuse avertie, un connaisseur averti des règles et procédés concernant un art.

une néogrammairienne, un néogrammairien : une, un linguiste appartenant à un courant né en Allemagne dans la seconde moitié du 19ème siècle.

une école néogrammairienne

Lexique de la grammaire‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) grammaire vient du latin classique grammatica (en grec γ ρ α μ μ α τ ι κ η ́) « grammaire, science grammaticale ».

Quant au nom grammaire, l’ancêtre de grimoire, il est issu du latin grammatica, lui-même emprunté du grec grammatikê. Ce dernier est un adjectif substantivé qui désigne l’art de lire et d’écrire, c’est-à-dire la grammaire. Si grammaire, grimoire et glamour sont liés, c’est parce que les formules magiques, qui permettent à qui les connaît de se concilier l’aide de puissances supérieures, ne sont agissantes que si elles sont parfaitement énoncées, correctement articulées, que si elles ne contiennent pas de fautes qui leur feraient perdre toute efficacité. En savoir plus : Académie française.

grammate

un grammate :

  • dans l’Antiquité, un greffier, un secrétaire, un comptable ;
  • un grammairien.

Le nom (un) grammate est emprunté au grec γ ρ α μ μ α τ ε ο ́ ς « scribe ».

grammatical, grammaticalement, grammaticalisation, grammaticaliser, grammaticalité, grammatique, grammatiquement

elle est grammaticale, il est grammatical :

  • est relative, est relatif à la grammaire ;
  • est conforme aux règles de la grammaire et du bon usage.

elles sont grammaticales, ils sont grammaticaux,

grammaticalement :

  • conformément aux règles de la grammaire ;
  • d’après certaines règles (de graphie, de prononciation) ;
  • du point de vue, sous le rapport de la grammaire ;
  • régulièrement, en ordre.

une grammaticalisation : un processus selon lequel un terme ou un syntagme acquiert un statut grammatical, entre dans un système d’oppositions grammaticales.

grammaticaliser : conférer à un terme ou à un syntagme un statut grammatical)

se grammaticaliser : acquérir, à l’usage, un statut grammatical.

elles se grammaticalisent, ils se grammaticalisent, elles se sont grammaticalisées, ils se sont grammaticalisés,…

une grammaticalité : le caractère d’un énoncé qui est conforme aux règles de la grammaire d’usage.

On a lu grammatique pour grammatical, la grammatique pour ce qui est grammatical. grammatiquement pour grammaticalement.

Le mot grammatical est emprunté au latin tardif grammaticalis « qui touche à la grammaire, grammatical ».

grammatiser, grammatiste

grammatiser :

  • faire de la grammaire ;
  • rendre grammatical.

une, un grammatiste :

  • celle, celui qui enseignait la lecture et l’écriture ;
  • une grammairienne, un grammairien aux idées étroites qui ne s’en tient qu’à une application stricte des règles.

grammatologie

la grammatologie : en philosophie, la science de l’écriture.

Ce nom est composé de grammat(o)- tiré du grec « lettre, écriture », et de -logie.

gramme

un gramme :

  • une unité de masse ;
  • une petite quantité.

[Belgique] un bon cent grammes de : cette quantité bien pesée, bien mesurée, par opposition à un petit cent grammes.

un grammage : le poids d’une unité de surface d’un papier ou d’un carton.

un nanogramme : un milliardième de gramme.

un microgramme : une unité de masse égale à un millionième de gramme, un gamma.

un milligramme ou mg : 1/1000 g.

un centigramme ou cg : 1/100 g.

un décigramme ou dg : 1/10 g.

un gramme ou g

un décagramme ou dag : 10 g.

un hectogramme ou hg : 100 g.

un kilogramme ou kg : 1000 g.

un myriagramme : une mesure de poids qui vaut dix-mille grammes.

un atome-gramme : la masse d’un élément égale à sa masse atomique.

une calorie-gramme ou petite calorie : l’unité mesurant la quantité de chaleur nécessaire à 1 g d’eau pour élever sa température de 1°C, sous la pression atmosphérique normale.

un électron-gramme : la masse atomique de l’électron.

une molécule-gramme : une quantité de substance égale au poids moléculaire.

une valence-gramme : le quotient du poids atomique ou du poids moléculaire d’un radical par la valence.

Le nom (un) gramme est emprunté au grec γ ρ α ́ μ μ α « gramme, 24e partie de l’once », sens dû à un calque maladroit du latin scripulum (« scrupule, 24e partie de l’once ») considéré à tort comme un dérivé de scribere « écrire » et par suite comme un correspondant du grec γ ρ α ́ μ μ α proprement « lettre ».

-gramme

-gramme est tiré du grec γ ρ α ́ μ μ α « lettre, écriture », ainsi que de γ ρ α μ μ η ́ « ligne » .

_ un aérogramme : une lettre expédiée par avion.

_ un antibiogramme : une analyse biologique.

_ un audiogramme : un graphique traduisant le degré de l’acuité auditive.

_ un bélinogramme : un document qui était transmis avec un bélinographe, par le réseau téléphonique.

_ un bigramme : un assemblage de deux lettres.

_ un calligramme : un texte écrit dont les lignes sont disposées en forme de dessins.

elle, il est calligrammatique

_ un cardiogramme : un tracé des mouvements du cœur.

_ un cartogramme : un schéma cartographique.

_ un cladogramme : un schéma des parentés entre taxons.

_ un chromatogramme : une image obtenue par chromatographie.

_ un chronogramme : une inscription concernant un événement célèbre.

_ un climatogramme ou climogramme : un graphique relatif au climat, à la météorologie.

_ un cryptogramme : un écrit dont le sens véritable est caché ; un phénomène obscur.

_ un dactylogramme : une empreinte digitale permettant d’identifier un individu ; un texte tapé à la machine.

_ déprogrammer : supprimer du programme, de ce qui était prévu, déconditionner.

une déprogrammation : une annulation ou un ajournement de ce qui était prévu, un déconditionnement d’une personne.

_ un diagramme : un tracé géométrique sommaire, une représentation graphique.

_ un digramme : un groupe de deux lettres employé pour transcrire un phonème.

_ un électrocardiogramme : un tracé de l’activité électrique du cœur.

_ un électroencéphalogramme : un tracé indiquant l’activité du cerveau.

_ un électromyogramme : les tracés des phénomènes électriques dans les muscles.

_ un encéphalogramme : un enregistrement de l’activité de l’encéphale.

_ un engramme : une trace organique laissée dans le cerveau par un évènement.

1. une épigramme : un petit poème ou un trait satirique.

elle, il est épigrammatique

2. un épigramme : de la viande d’agneau.

_ un glucidogramme : une répartition des fractions glucoprotéiniques du sérum obtenue par l’électrophorèse.

_ un harmonogramme : une représentation graphique particulière du déroulement chronologique d’une exploitation.

_ un héliogramme : un diagramme d’enregistrement d’un héliographe.

_ un hémogramme : un résultat de l’analyse quantitative et qualitative des éléments figurés contenus dans 1 mm3 de sang ; une courbe montrant les variations de diamètre des leucocytes ou des érythrocytes ; un résultat des éléments figurés du sang.

_ un hexagramme : une figure composée de six éléments ; une figure symbolique faite de deux triangles équilatéraux superposés ; une figure symbolique chinoise.

_ un histogramme : un graphique constitué par des rectangles de même base.

_ un hologramme : une image obtenue par holographie.

_ un hydrogramme : une courbe représentant un débit en fonction du temps.

_ un idéogramme : un symbole graphique représentant une ou plusieurs unités de sens ; une représentation stylisée et symbolique.

_ un ionogramme : une représentation d’une concentration en ions.

_ un kymogramme ou un tracé kymographique : un tracé obtenu à l’aide du kymographe, un appareil servant à l’enregistrement graphique des mouvements d’un organe, la kymographie.

_ un leucogramme : une formule leucocytaire.

_ un limnigramme : une représentation graphique des niveaux d’eau en fonction du temps.

_ un lipogramme : un texte dans lequel on n’utilise pas une ou plusieurs lettres.

_ un logogramme : un dessin correspondant à une notion ou à la suite phonique constituée par un mot.

_ un magnétogramme : une carte sur laquelle on reporte les valeurs magnétiques d’un corps céleste.

_ un marconigramme : un radiotélégramme.

_ un marégramme : un graphique permettant de connaitre la hauteur des marées.

_ un mécanogramme : une courbe obtenue par l’enregistrement des mouvements ou des phénomènes vibratoires nés de l’activité mécanique d’une partie du corps.

_ un médullogramme : le résultat de l’examen au microscope d’un prélèvement de moelle osseuse.

_ un myélogramme : le résultat d’une analyse cytologique de la moelle osseuse.

_ un myogramme : un tracé des contractions musculaires.

_ un nomogramme : un système de courbes permettant d’effectuer certains calculs par simple lecture.

_ un odontogramme : un schéma des dentures temporaire et permanente.

_ un optogramme : une image rétinienne produite par la décoloration du pourpre rétinien après exposition de l’œil à une source de lumière intense.

_ un ordinogramme : un organigramme d’un programme informatique.

_ un organigramme : une représentation synthétique ou graphique, un schéma dynamique.

_ un orthodiagramme : l’image du contour d’un organe interne reproduite en grandeur réelle sur un écran radioscopique.

_ une orthodiagraphie : un procédé permettant de déterminer les dimensions réelles d’un organe d’après son image radiographique.

_ un oscillogramme : une courbe tracée par un oscillographe ou sur l’écran d’un oscilloscope.

un palatogramme : une reproduction graphique de l’empreinte laissée par la langue sur le palais d’un sujet, lors d’une articulation.

_ elle, il est parallélogrammatique ou parallélogrammique : a la forme d’un parallélogramme.

un parallélogramme : un quadrilatère dont les côtés opposés sont parallèles et égaux.

_ un pentagramme : une figure composée de cinq éléments.

1. un phonogramme : un tracé enregistrant les vibrations d’une voix.

2. un phonogramme : un signe utilisé pour la transcription du consonantisme d’un mot homonyme de celui que désigne un idéogramme.

3. un phonogramme : un tracé oscillographique de la parole.

_ un photogramme : une épreuve photographique positive, chaque image d’un film.

_ un pictogramme : un dessin figuratif stylisé.

_ un polygramme : un assemblage d’un certain nombre de signes ou éléments d’un répertoire d’une façon statistiquement plus fréquente que tout autre assemblage.

_ un programme : un ensemble d’actions qu’on se propose d’accomplir dans un but déterminé ; la réalisation de ces actions , un ensemble d’intentions, d’objectifs, de projets, de connaissances à acquérir, d’instructions ; le détail et la description d’un spectacle ; une émission, un ensemble d’émissions diffusé(e) par la radio, la télévision ; la liste de ces émissions.

programmer, il est programmable, un programmateur, une programmatrice, un programmeur (informatique), une programmathèque, une programmation

_ un protéinogramme : une courbe relative aux protéines sériques.

_ un réflexogramme : un tracé de l’excitation par percussion du tendon d’Achille.

_ reprogrammer, une reprogrammation

_ un scalogramme : un tableau représentatif d’opinions et d’attitudes.

_ un scintigramme ou un scintillogramme : un enregistrement obtenu par scintigraphie.

_ un sismogramme ou séismogramme : un tracé des mouvements de l’écorce terrestre.

_ un sociogramme : une représentation graphique des relations individuelles dans un groupe.

_ un sonagramme : une représentation d’un son.

_ un spectrogramme : une photographie ou un dessin obtenus avec un spectrographe.

_ un spermogramme ou spermatogramme : les résultats d’une analyse de sperme.

_ un sphygmogramme : un tracé enregistré du pouls.

_ un sténogramme : un tracé en sténographie.

_ un stéréogramme : une épreuve photographique double pour la vision stéréoscopique.

_ un tautogramme : une poésie dont chaque vers est constitué par des mots commençant par une même lettre.

_ un télégramme : une dépêche transmise par le télégraphe ou par le téléphone.

elle, il est télégrammique ou télégraphique

_ un trichogramme : un examen du cuir chevelu ; un insecte.

_ un trigramme : un polygramme de trois caractères ; un groupe de trois initiales ; une figure symbolique chinoise.

_ un vidéogramme : un document audiovisuel et son support.

gramophone

un gramophone [nom déposé] : un phonographe à disques. On a lu aussi grammophone.

Le nom (un) gramophone vient du nom déposé de cet appareil par l’américain E. Berliner et sans doute formé par inversion du terme phonogram « enregistrement d’un son » composé du grec φ ω ν η ́ « son » et γ ρ α ́ μ μ α « caractère, lettre » peut-être d’après l’anglais telegram.

gramoune

une, un gramoune : une personne âgée. [Réunion]

grampus

un grampus : le genre de dauphin proche du bélouga dont l’espèce-type est le grampus gris ou dauphin de Risso.

Ce nom est emprunté au latin scientifique.

grana

un grana : un fromage italien.

Ce nom est emprunté à l’italien Grana, le nom générique d’une famille de fromages à consistance granuleuse, par ellipse de formaggio di grana, du latin granum « grain, graine ».

grand

elle est grande, il est grand :

  • dépasse la norme ou la mesure ordinaire ;
  • est de taille élevée ;
  • est plus âgé(e) ;
  • est élevé(e), importante ou important, considérable ;
  • est éloigné(e) ;
  • est éminente ou éminent, illustre, noble ;
  • a des qualités supérieures ;
  • est gravement atteinte ou atteint ;
  • est marquante, exceptionnelle ; est marquant, exceptionnel ;
  • est fondamental(e) ;
  • a ou annonce un haut degré d’élévation morale ou intellectuelle ;
  • est glorieuse ou glorieux, est illustre ;
  • se manifeste ou agit avec une forte intensité.

le grand beau : un très beau temps. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un grand marchandage : [relations internationales] la forme de négociation au cours de laquelle deux ou plusieurs États cherchent à parvenir à un accord global par des concessions mutuelles, portant sur de multiples aspects de leurs relations, sans exclure les points les plus sensibles. En anglais : grand bargain. Voir aussi : accord global. Journal officiel de la République française du 04/03/2012.

les grandes affaires ou le grand commerce, les grandes entreprises : [économie et gestion d’entreprise] En anglais : big business. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.

un grand corégone, un grand tambour, une grande argentine, une grande castagnole : des poissons. Voir : Office québécois de la langue française.

Les adjectifs épithètes grand et gros (grande et grosse au féminin), apparaissant généralement devant le nom qu’ils caractérisent, possèdent de nombreux sens, dont certains se recoupent. Ainsi, on se demande parfois si c’est l’un ou l’autre qui devrait préférablement se trouver devant tel ou tel nom. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une grande, un grand :

  • celle, celui qui a une taille élevée ;
  • celle, celui qui a des qualités supérieures ;
  • celle qui est plus âgée, celui qui est plus âgé ;
  • une, un adulte ;
  • un haut personnage, un seigneur, un prince.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de grand : Wiktionnaire.

L’adjectif grand se rapporte parfois à un verbe ou à un adjectif. Grand est alors considéré comme un adverbe. C’est le cas notamment lorsqu’il est employé avec ouvrir ou ouvert. Selon l’usage, grand, dans ce contexte, peut soit demeurer invariable, soit s’accorder en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte, et ce, malgré son statut adverbial. L’accord constitue une exception à la règle voulant que l’adjectif employé comme adverbe demeure invariable. Cette exception est la trace d’un usage ancien. En effet, autrefois, on accordait toujours l’adjectif ; peu importait qu’il soit employé à la manière d’un adverbe. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le mot grand vient du latin grandis « grand » « avancé en âge » « imposant, sublime (en parlant du style) ».

méga- et mégalo- sont tirés du grec μ ε γ α- et μ ε γ α λ(o)-, de μ ε ́ γ α ς, μ ε γ α ́ λ ο ν « grand ».

Voir les mots formés sur magnus « grand ».

Le nom (un) maharaja ou maharadja, maharajah, maharadjah (= un titre donné, dans l’Inde, aux rois et aux empereurs puis aux princes feudataires) est emprunté au hindi māhā-rājā, littéralement « grand roi ». Voir aussi :
une maharani (= l’épouse d’un maharajah ; une princesse hindoue), un mahatma (= dans l’Inde moderne, un chef spirituel qui s’est imposé par sa sagesse et son ascétisme), un bouddhisme mahayana (= spéculatif).

Voir aussi : majesté, majeur, macro-, maximal, maxime, maximum.

L’adjectif grand avait en ancien français comme féminin au cas régime ou accusatif singulier la forme grant, au pluriel granz. Or la plupart des noms et adjectifs qui sont passés par l’ancien français sont construits à partir du cas régime. Le fait est parfaitement régulier puisque grandis, féminin latin de la deuxième classe d’adjectifs, ne pouvait pas donner grande au singulier. Il existe toutefois une mention d’une telle forme au XIe siècle dans la Vie de saint Alexis et dans la Chanson de Roland, ce qui laisse supposer un étymon granda.

Les formes qui ont été conservées en français moderne sont issues de l’accusatif latin. Le latin grande(m) a perdu très vite sa voyelle finale inaccentuée et la consonne finale /t/ s’est assourdie par assimilation à /n/. Le pluriel est issu lui de grandis, forme identique à celle du nominatif ou cas sujet singulier. La lettre z est une ligature pour noter les lettres ts. L’opposition entre le masculin et le féminin était donc neutralisée, surtout au pluriel.

Ce féminin sera régularisé à partir du XIVe siècle et suivra le modèle général de « bon-bonne » car on ne le comprenait plus comme féminin. Le fait commencera en position autonome : « une contusion grande » opposé à « une grant plaie ». La consonne finale se faisait entendre encore au XVIIe siècle Ce sera la base de la distinction future car dans le même temps les consonnes non appuyées par un e dit muet s’amuissent.

Il faut dire que beaucoup d’adjectifs de la première classe ont été refait même au masculin sur le modèle du féminin du fait de la présence d’un substantif : « ferm » donne « ferme » à partir de « fermeté ». Le modèle est attractif et il entraînera les adjectifs épicènes comme « chauve » ou « large ». Ainsi en a-t-il été pour des adjectifs comme « fort » de fortem, « vert » de verdem. Les noms de Rochefort et de Vauvert (la vallée verte, comme dans Laval l’article est bien féminin) conservent l’ancien adjectif féminin. Citons parmi ces adjectifs refaits : commun, courtois, doux, gentil, loyal, mortel, quel, tel… Aucun d’entre eux ne présentait de marque distincte du féminin par l’étymologie, le féminin vient de l’attraction des autres adjectifs où le e dit muet est senti comme une marque grammaticale. On a encore à l’époque classique des formes comme « gentilfemme » ou « lettres royaux » (Racine).

Les formes à adjectif antéposé sont restées figées : grand-rue, grand-route, grand-place, grand-bande, grand-chambre, grand-chère, grand-chose, grand-faim, grand-soif, grand-garde, à grand-hâte, grand-honte, grand-messe, à grand-peine, grand-peur, grand-salle, grand-vergue, grand-voile, grande-pitié, grand-honte, grand-croix. Toutes ces expressions sont féminines même si un homme est grand-croix de la Légion d’honneur.

On l’a remarqué, j’ai cité tous les composés de « grand » avec un trait d’union. Mais il n’en a pas toujours été de même. Avant 1935, les dictionnaires donnaient comme forme le plus souvent « grand’salle » avec apostrophe afin d’indiquer sans doute encore la présence d’un féminin par une fausse élision d’un e dit muet – et bien muet ! puisqu’il n’avait jamais été là… Cette graphie erronée tend heureusement à disparaître…

Dictionnaire de l’Académie française : 1694 : grand’mère, grand’tante, mais grandpère et grandoncle (soudés donc) ; 1718 grand’mère, grand’tante, mais grand père et grand oncle (disjoints) ; 1798 : grand’mère, grand’tante, mais grand-père et grand-oncle. L’alignement de presque tous les composés de « grand » dans l’édition de 1935 a été une bonne chose. Cela évite des complications inutiles pour ceux qui écrivent ces mots dans des lettres familiales. Reste que l’on peut toujours trouver un charme désuet à une graphie archaïque et qu’elle étonne aujourd’hui autant que la « mère-grand » disant : « Tire la chevillette et la bobinette cherra. »

On dit « un grand merci de votre offre ». Cette expression est un héritage d’une confusion : « un grand merci » vient de l’anglais « gramercy » mal interprété (1539). Le masculin est une erreur d’analyse en français car « grand » était la forme normale du féminin comme dans la grand-rue et la grand-mère et « merci », la grâce que l’on accorde, est bien un mot féminin comme dans « être à la merci ».

En savoir plus : site de Dominique Didier.

grand-, grande-

Dans certaines locutions consacrées par l’usage, grand présente au féminin la forme du masculin selon l’ancienne manière justifiée par l’étymologie, la terminaison étant une réfection moderne savante : grand-chose, grand-faim, grand-mère, grand-peine, grand-soif, grand-tante. Ces locutions étaient écrites, à tort, avec une apostrophe comme s’il s’agissait d’une élision. Littré souhaitait la suppression de l’apostrophe. L’Académie française n’adoptera le trait d’union qu’en 1932. L’introduction de celui-ci entraine une réforme du pluriel féminin en faveur de l’accord des deux termes. L’habitude était d’écrire des grands-pères mais des grand-mères…

L’absence de trait d’union dans grand officier, grand prêtre, grand prix, grand vizir s’explique par le sens, du premier élément : haut placé dans une hiérarchie. Mais le féminin de grand-duc, grande-duchesse, est de formation récente. Dans les autres cas (grand-mère, grand-soif) cet élément traduit un éloignement dans la généalogie ou une intensité. En savoir plus : CNRTL.

En effet, à l’origine, la forme grand s’employait aussi bien pour le féminin que le masculin, les textes d’ancien français en attestent. Ce point, qui peut sembler étrange, s’explique comme souvent par l’origine latine de notre langue. […] C’est au XVe siècle que, par analogie avec le couple antonyme petit/petite, on commence à lire la forme grande, d’abord comme attribut. On trouve ainsi, dans les Mémoires de Philippe de Commynes, à quelques lignes d’intervalle à la fois la forme ancienne, « En grant richesse », et la forme de féminin, « les mutations sont grandes ». Un siècle plus tard, seules les locutions figées mentionnées plus haut conservent la forme épicène ancienne et, dans tous les autres cas, le féminin est grande. En savoir plus : Académie française.

grand-angle, grand-angulaire

un grand-angle ou grand-angulaire : un objectif photographique dont le champ angulaire est important.

Grand Attracteur

le Grand Attracteur [astronomie / cosmologie] la région de l’espace intergalactique qui attire les galaxies avoisinantes par effet de gravitation, en raison de sa densité de masse supérieure à la moyenne cosmique. Le Grand Attracteur est impossible à observer directement car il est masqué par les poussières de notre galaxie. Sa présence fut détectée par l’analyse des mouvements des galaxies attirées par lui. La masse du Grand Attracteur est estimée à des dizaines de milliers de fois celle de notre galaxie. En anglais : Great Attractor. Journal officiel de la République française du 10 janvier 2023.

grand bombyle

un grand bombyle : un nom vernaculaire de Bombylius major, un diptère de la famille des bombyliidés, qui ressemble à un petit bourdon.

Grand Bond en avant

Le Grand Bond en avant : Géoconfluences.

grand bupreste du pin

un grand bupreste du pin : un nom vernaculaire de Chalcophora mariana, un coléoptère de la famille des buprestidés.

grand calosome

un grand calosome : un nom vernaculaire de Calosoma sycophanta, un coléoptère de la famille des carabidés.

grand capricorne

un grand capricorne : un nom vernaculaire de Cerambyx cerdo, un coléoptère de la famille des cérambycidés.

grand charançon du pin

un grand charançon du pin : un nom vernaculaire d’Hylobius abietis, un coléoptère de la famille des curculionidés.

pas grand-chose

pas grand-chose :

  • de très peu d’importance ;
  • presque rien, pas beaucoup.

grand-croix

une grand-croix : la dignité la plus élevée dans certains ordres de chevalerie.

une, un grand-croix : une personne à qui été conférée cette dignité.

grand-dabe

un grand-dabe : en argot, un grand-père.

grand-duc, grand-ducal, grand-duché, grand-duchesse

1. une grande-duchesse, un grand-duc : une souveraine, un souverain d’un grand-duché.

elle est grand-ducale, il est grand-ducal : est relative, est relatif à un grand-duc ou à un grand-duché.
elles sont grand-ducales, ils sont grands-ducaux

2. une grande-duchesse, un grand-duc : une princesse, un prince de la famille impériale de Russie.

faire la tournée des grands-ducs : fréquenter des cabarets de luxe, des lieux de plaisir.

3. un grand-duc, un petit-duc, un moyen-duc : des rapaces nocturnes.

grande

la grande, la plus grande (distinction) : dans l’argot étudiant en Belgique, le degré de réussite à un examen universitaire.

Grande-Bretagne

Great Britain en anglais vient de Pretani (« les peints »), peut-être en référence à l’usage de peinture corporelle et tatouages par les premiers habitants des iles ; il peut aussi dériver de la déesse celte Brigid. La forme Britain (et le gallois Prydain) dérive du latin Britannia, probablement via le français. Le nom Great Britain dérive du latin médiéval Britannia Maior, utilisé d’abord par Geoffroy de Monmouth pour le différencier de Britannia Minor (la Bretagne française). L’étymologie populaire dit que le nom dérive de celui de Brutus de Bretagne, mais c’est certainement faux. Le nom pré-romain de l’ile de Grande-Bretagne est Albion (Ἀλβιών), adaptation grecque du nom celtique qui pourrait survivre en tant que nom gaélique de l’Écosse, Alba. En savoir plus : Wikipédia.

grandelet

elle est grandelette , il est grandelet :

  • est un peu grande ou grand ;
  • commence à devenir grande ou grand.

grandement

grandement :

  • à la manière des grands ; avec faste, largement, sans lésiner ;
  • d’une manière noble, élevée ;
  • d’une manière plus que suffisante, en abondance ;
  • beaucoup, extrêmement, très, tout à fait.

grande nayade

une grande nayade : un nom vernaculaire de Geometra papilionaria, un lépidoptère de la famille des géométridés.

grande nécydale

une grande nécydale : un nom vernaculaire de Necydalis major, un coléoptère de la famille des cérambycidés.

grand ensemble

un grand ensemble : un corps de bâtiments d’habitation couvrant une grande superficie et comportant les services commerciaux nécessaires à la vie quotidienne des résidents.

grande queue-fourchue

une grande queue-fourchue : un nom vernaculaire de Cerura vinula, un lépidoptère de la famille des notodontidés.

grande sauterelle verte

une grande sauterelle verte : un nom vernaculaire de Tettigonia viridissima, un orthoptère de la famille des tettigoniidés.

grandesse

une grandesse :

  • la dignité des grands d’Espagne ;
  • l’ensemble des grands d’Espagne.

Le nom (une) grandesse est emprunté à l’espagnol grandeza, titre porté par certains nobles espagnols qui jouissaient à la Cour de privilèges exceptionnels.

grandet

elle est grandette, il est grandet :

  • est grandelette, est grandelet ;
  • commence à devenir grand, a grandi en taille et en maturité.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

grande tortue

une grande tortue : un nom vernaculaire de Nymphalis polychloros, un lépidoptère de la famille des nymphalidés.

grandeur

une grandeur :

  • le caractère de ce qui dépasse la norme ou la mesure ordinaire ;
  • l’aspect mesurable de quelque chose ;
  • la quantité qui mesure ;
  • une importance par la quantité, le nombre, la portée ;
  • un éclat prestigieux qui résulte de la puissance, l’autorité, la gloire ;
  • un titre honorifique ;
  • un haut degré d’élévation, de noblesse.

un délire de grandeur : la conviction délirante qu’un sujet se fait de sa propre importance, en croyant par exemple qu’il est extrêmement riche, puissant, d’origine royale, etc.

une folie des grandeurs : une mégalomanie.

une grandeur d’âme : une magnanimité.

Le nom (une) grandeur est dérivé de grand.

grand-faim

une grand-faim : une sensation importante que fait éprouver le besoin ou l’envie de manger.

avoir grand-faim

grand fourmilion

un grand fourmilion : un nom vernaculaire de Palpares libelluloides, un névroptère myrméléontidé.

grand-guignol, grand-guignolesque

un grand-guignol : un théâtre d’épouvante dont le caractère exagéré et l’invraisemblance des situations rappellent les outrances du Grand-Guignol.

elle, il est grand-guignolesque : est d’une horreur exagérée.

grand hydrophile

un grand hydrophile : un nom vernaculaire d’Hydrochara caraboides, un coléoptère de la famille des hydrophilidés.

grandi

elle est grandie : est devenue ou rendue plus grande.
il est grandi : est devenu ou rendu plus grand.

elle est agrandie : est rendue plus grande, plus étendue.
il est agrandi : est rendu plus grand, plus étendu.

grandisol

un grandisol : un composant d’une phéromone sexuelle mâle d’un charançon de la graine du coton qui a causé des pertes importantes pour les récoltes aux États-Unis. La synthèse de cette phéromone a été réalisée en 1970 et a permis de limiter la reproduction de ce parasite.

grand-livre

un grand-livre ou grand livre : un livre de commerce dans lequel sont inscrits tous les comptes de l’entreprise.

un grand livre (de la dette publique) : un livre où sont inscrits tous les créanciers de l’État.

grandiloque, grandiloquence, grandiloquent

On a lu grandiloque pour grandiloquent.

un grandiloque : un discours pompeux, emphatique.

une grandiloquence : une manière pompeuse et emphatique de s’exprimer.

elle est grandiloquente, il est grandiloquent :

  • s’exprime d’une manière pompeuse, emphatique ;
  • est pompeuse ou pompeux, emphatique.

Le nom (un) grandiloque est emprunté au latin grandiloquus « qui a le style pompeux ».

Le nom (une) grandiloquence est formé sur le latin grandiloquus d’après éloquence.

Le mot grandiloquent est formé sur le latin grandiloquus, avec la finale -ent sur le modèle de eloquens « éloquent ».

grandiose, grandiosement

elle, il est grandiose : fait une forte impression par son caractère de grandeur.

le grandiose : le caractère de ce qui est imposant, magnifique, majestueux, sublime.

grandiosement : d’une manière grandiose.

Le mot grandiose est emprunté à l’italien grandioso « qui a un caractère de grandeur imposant », dérivé de grande (grand) formé sur le modèle de glorioso « glorieux ».

grandir, grandissant, grandissement

grandir :

  • devenir ou paraitre plus grand ;
  • devenir adulte, avancer en âge ;
  • augmenter en valeur, en intensité, en importance ;
  • avancer en valeur morale ;
  • rendre ou faire paraitre plus grand.

je grandis, tu grandis, il grandit, nous grandissons, vous grandissez, ils grandissent ;
je grandissais ; je grandis ; je grandirai ; je grandirais ;
j’ai grandi ; j’avais grandi ; j’eus grandi ; j’aurai grandi ; j’aurais grandi ;
que je grandisse, que tu grandisses, qu’il grandisse, que nous grandissions, que vous grandissiez, qu’ils grandissent ;
que je grandisse, qu’il grandît ; que j’aie grandi ; que j’eusse grandi ;
grandis, grandissons, grandissez ; aie grandi, ayons grandi, ayez grandi ;
(en) grandissant.

agrandir : rendre plus grand, plus étendu.

s’agrandir : devenir plus grand, plus étendu ; en savoir plus : CNRTL.

Les verbes grandir et agrandir sont dérivés de grand.

grandirostre

elle, il est grandirostre : a un grand bec.

les grandirostres : la famille de l’ordre des oiseaux grimpeurs comprenant ceux qui ont le bec d’une grandeur démesurée.

Le mot grandirostre est composé de grandi- du latin grandis « grand », et de -rostre tiré du latin rostrum « bec ».

grandissant

elle est grandissante, il est grandissant : grandit ; devient plus importante ou important.

elle est agrandissante, il est agrandissant : agrandit, procure un effet d’agrandissement.

un agrandisseur : un appareil employé pour tirer des épreuves par agrandissement d’un
cliché.

une agrandisseuse, un agrandisseur : celle, celui qui réalise ces agrandissements.

un télé-agrandisseur, un vidéo-agrandisseur

grandissement

un grandissement :

  • l’action de grandir, son résultat ;
  • un agrandissement.

un agrandissement :

  • l’action d’agrandir ou de s’agrandir ; le résultat de cette action ;
  • une extension, un accroissement des dimensions ;
  • un objet dont les dimensions ont été agrandies ;
  • un accroissement et une augmentation en importance, en puissance ;
  • un enrichissement intellectuel ou moral, un ennoblissement.

grandissime

elle, il est grandissime : est très grande ou très grand.

Le mot grandissime est emprunté à l’italien grandissimo, superlatif de grande (grand).

grandiveux

Belgique.

elle est grandiveuse, il est grandiveux : elle est prétentieuse, il est prétentieux.

une famille de grandiveux

grand-livre

un grand-livre :

  • un livre de commerce dans lequel sont inscrits tous les comptes d’une entreprise ;
  • la liste de tous les créanciers de l’État français.

grand-maman

grand-maman : grand-mère.

grand mars changeant

un grand mars changeant : un nom vernaculaire d’Apatura iris, un lépidoptère de la famille des nymphalidés.

grand-maternel, grand-mère

une maison grand-maternelle, un récit grand-maternel :

  • qui est de la grand-mère ;
  • qui est hérité(e) de la grand-mère.

une grand-mère :

  • la mère du père ou de la mère ;
  • une femme âgée.

Le mot grand-mère est bien étrange puisque l’adjectif et le nom qui le composent ne s’accordent pas. Il en va de même quand on les intervertit pour faire le nom mère-grand, Le Petit Chaperon rouge nous l’a appris il y a bien longtemps. En savoir plus : Académie française ; Parler français.

Variations sur les dénominations de la ‘grand-mère’ : nous ferons d’abord le point sur la situation en Europe, avant de donner un aperçu de ce qui se dit dans les provinces francophones du Canada. En savoir plus : Français de nos régions.

grand-messe

une grand-messe : une messe solennelle et chantée.

grand nacré

un grand nacré : un nom vernaculaire d’Argynnis aglaja, un lépidoptère de la famille des nymphalidés.

grand-oncle

un grand-oncle : un frère du grand-père ou de la grand-mère.

grand oral

un grand oral : un examen scolaire.

grand paon de nuit

un grand paon de nuit : un nom vernaculaire de Saturnia pyri, un lépidoptère de la famille des saturniidés.

grand-papa, grand-paternel

grand-papa : grand-père.

une maison grand-paternelle, un récit grand-paternel :

  • qui est du grand-père ;
  • qui est hérité(e) du grand-père.

à grand-peine

à grand-peine : avec beaucoup de peine, très difficilement.

grand-père

un grand-père :

  • le père du père ou de la mère ;
  • un homme âgé.

un papé ou papet, papi, papy : un grand-père.

La traduction de l’expression anglaise grandfather clause pose un problème. Au Québec, depuis des lustres, on l’a traduite par clause grand-père. Cette expression, qui est un calque pur et simple de l’anglais et n’évoque rien pour un francophone, vient de faire son apparition en France, aussi sous la forme clause de grand-père, à l’occasion du débat sur la réforme des retraites. En fait il existe deux équivalents français : clause d’antériorité et clause des droits acquis. En savoir plus : Carnet d’un linguiste.

grand poisson d’argent

un grand poisson d’argent : un nom usuel de Thermobia domestica, des insectes thysanoures de la famille des lepismatidés appelés ainsi pour les différencier de Lepisma saccharina dénommé « poisson d’argent ».

grand public

La locution grand public, accolée à un nom, signifie « qui s’adresse à l’ensemble du public ». Dans cette locution, l’adjectif grand s’accorde avec le nom public, qu’il qualifie. L’ensemble adjectif + nom complète un autre nom comme le ferait un complément introduit par une préposition. Par conséquent, la locution grand public ne s’accorde pas avec le nom qu’elle caractérise : elle demeure au singulier même si elle est juxtaposée à un nom pluriel. Employé comme nom, grand public désigne l’ensemble du public par opposition à un public particulier de spécialistes. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

grand saperde du peuplier

un grand saperde du peuplier : un nom vernaculaire de Saperda carcharias, un coléoptère de la famille des cérambycidés.

les Grands Lacs

l’Afrique des Grands Lacs : Géoconfluences

grand-soif

avoir grand-soif : avoir une soif importante.

grands-parents

des grands-parents : les grands-pères et grands-mères, les aïeux.

grand sphinx de la vigne

un grand sphinx de la vigne [Elephant hawk-moth] : un nom vernaculaire de Deilephila elpenor, un lépidoptère de la famille des sphingidés.

grand sylvain

un grand sylvain : un nom vernaculaire de Limenitis populi, un lépidoptère de la famille des nymphalidés.

grand-tante

une grand-tante : une sœur du grand-père ou de la grand-mère.

grand-tante : Parler français.

grand-teint

un tissu grand-teint : qui ne déteint pas au lavage.

grand-voile

une grand-voile : une voile du grand mât ou une voile principale.

grange, grangeage, grangée, granger, grangette

une grange :

  • un bâtiment clos destiné à abriter les récoltes ;
  • un bâtiment de forme analogue ;
  • un établissement agricole d’un ordre monastique ;
  • l’habitation du métayer qui exploite un domaine ;
  • un domaine rural ;
  • un bâtiment, en montagne, réunissant sous un même toit habitants, bêtes et récoltes.

une grange dessus, une grange haute : une grange située au-dessus de la maison d’habitation. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un grangeage :

  • une manière de donner une terre à bail, en prenant pour la rente moitié des fruits ;
  • une métairie.

une grangée : ce que contient une grange.

granger : engranger des fourrages.

je grange, tu granges, il grange, nous grangeons, vous grangez, ils grangent ;
je grangeais ; je grangeai ; je grangerai ; je grangerais ;
j’ai grangé ; j’avais grangé ; j’eus grangé ; j’aurai grangé ; j’aurais grangé ;
que je grange, que tu granges, qu’il grange, que nous grangions, que vous grangiez, qu’ils grangent ;
que je grangeasse, qu’il grangeât ; que j’aie grangé ; que j’eusse grangé ;
grange, grangeons, grangez ; aie grangé, ayons grangé, ayez grangé ;
(en) grangeant.

une grangère, un granger : une métayère, un métayer.

une grangette :

  • un chalet avec pâturage, dans les Alpes ;
  • [Belgique] une petite grange.

un engrangement :

  • l’action d’engranger ;
  • une réserve.

engranger :

  • mettre en réserve dans une grange ou un lieu analogue ;
  • mettre en réserve pour un usage ultérieur.

engranger des bénéfices

un engrangeur : une machine qui sert à engranger le fourrage.

Le nom (une) grange vient du latin populaire granica de même sens, seulement gallo-roman.

granifère

elle, il est granifère : porte des grains.

granit, granite, granité, graniter, graniteux, granitier, granitique, granitisation, granitiser, granito, granitoïde

un granit : une roche.

On lit aussi un granite.

un granit : cette roche utilisée dans la construction, la sculpture ou l’ornementation.

il est granité : a un aspect grenu semblable à celui du granit.

un granité : un tissu ; un sorbet.

une granitelle : un granit à petits grains.

un marbre granitelle : qui ressemble au granit.

graniter : peindre en mouchetant pour imiter l’aspect du granit.

elle est graniteuse, il est graniteux : contient du granit.

l’inudustrie granitière : qui est propre, relative au granit, à l’extraction des blocs de granit.

une granitière, un granitier : une ouvrière, un ouvrier procédant à la taille des blocs de granit destinés à la construction.

une granitière en carrières, un granitier en carrières

elle, il est granitique :

  • est formé(e) de granit ;
  • est ferme, inébranlable.

une granitisation : une transformation d’une roche en granit.

granitiser : transformer en granit.

un granito : un béton contenant des granulats de marbre ou d’une autre pierre dure.

une assise granito-gneissique

elle, il est granitoïde : dont la nature est proche de celle du granit.

un granitoïde : une roche du groupe des granits ou apparentée à cette roche.

Notons pour conclure qu’il n’est guère étonnant, au vu de l’étymologie, que le mica soit un composant du granite, puisque ce dernier tire son nom de l’italien granito, substantivation d’un adjectif signifiant proprement « granuleux », lui-même dérivé de grano, un nom issu du latin granum, « grain ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) granitelle est emprunté à l’italien granitella « espèce de granit à grain fin », diminutif de granito (granit).

granivore

elle, il est granivore : se nourrit de graines.

un granivore : un animal, particulièrement un oiseau, qui se nourrit de graines.

Le mot granivore est dérivé du latin granum « grain », avec -vore tiré du latin –vorus, de vorare « dévorer, avaler ».

granny-smith

une granny-smith : une variété de pomme, de couleur verte, à chair ferme et acidulée.

Ce nom est emprunté à l’anglais, du nom de Maria Ann Smith, productrice de cette variété de pomme, transformé en surnom, en remplaçant le prénom par granny, un diminutif hypocoristique de grandmother « grand-mère ».

granoclassement

un granoclassement : une répartition d’éléments rocheux dans des sédiments ou dans des projections volcaniques.

grantha

la grantha : une forme d’écriture employée entre le 7ème et 14ème siècles pour écrire le sanskrit.

Ce nom est emprunté au sanskrit grantha d’abord au sens de « livre », puis « livres sacrés des Sikhs », enfin « alphabet utilisé pour transcrire les livres sacrés en sanskrit »

granulage

un granulage ou une granulation : l’action de granuler un matériau, une matière solide ; le résultat de cette action.

granulaire, granularité

elle, il est granulaire :

  • est en petits grains ;
  • se compose de petits grains.

des fossettes granulaires, un réticulum endoplasmique granulaire.

un phénomène intergranulaire : qui se produit dans les joints de grains des milieux cristallisés.

une granularité : l’état, la structure granulaire d’un matériau, d’une matière, d’un objet.

Le mot granulaire est dérivé du latin granulum « petit grain » (voir : granule), avec le suffixe -aire.

granulat

un granulat : l’ensemble des sables, graviers, cailloux constituant les mortiers et bétons.

granulation

une granulation :

  • une masse arrondie de petites dimensions ;
  • une irrégularité adoucie d’une surface ;
  • une réduction de métaux en petits grains, en grenaille ;
  • un granulage.

la granulation solaire : [astronomie] l’ensemble des granules qui couvrent la surface solaire. En anglais : solar granulation. Voir aussi : granule solaire. Journal officiel de la République française du 28/06/2017.

un tissu de granulation : le système de proliférations conjonctives bourgeonnantes apparaissant au cours de la réparation tissulaire d’une inflammation, et, par extension, tout tissu conjonctif jeune, riche en néocapillaires et en cellules, représentant le début d’une organisation conjonctive.

une dégranulation : le processus induit par une stimulation cellulaire conduisant à la disparition des granulations cytoplasmiques.

Le nom (une) granualtion est dérivé de granuler, avec le suffixe -(a)tion.

granule

un granule :

  • un petit grain ;
  • ce qui y ressemble ;
  • une petite pilule médicamenteuse ;
  • un corps reproducteur d’une plante cryptogame.

un granule solaire : [astronomie] une cellule de convection de la photosphère solaire, qui apparaît sous la forme d’une zone chaude et brillante, entourée d’une bordure plus froide et plus sombre. Le granule solaire a une dimension moyenne d’un millier de kilomètres et une durée de vie d’une dizaine de minutes. La zone chaude et brillante correspond au sommet de la partie ascendante de la cellule, la bordure froide et sombre au retour descendant. En anglais : solar granule. Voir aussi : granulation solaire. Journal officiel de la République française du 28/06/2017.

Le nom (un) granule est emprunté au bas latin granulum « petit grain », diminutif de granum « grain ».

granulé

elle est granulée, il est granulé : est ou semble formé(e), composé de petits grains, de granules.

un granulé :

  • une préparation pharmaceutique ;
  • un aliment industriel pour animaux.

un granulé de bois : [forêt – énergie] un bâtonnet constitué de sciure et de copeaux de bois compactés, utilisé essentiellement comme source d’énergie. En anglais : wood-pellet. Journal officiel de la République française du 19/08/2015.

un granulé (de combustible nucléaire) : [nucléaire / combustible] un granulé constitué de poudre compactée d’oxyde d’uranium, d’un porogène et d’un lubrifiant qui, après sphéroïdisation, alimente la presse de pastillage. Voir aussi : pastillage, pastille de combustible. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.

granuler

granuler :

  • réduire un métal en petits grains ;
  • en métallurgie, effectuer l’opération de la granulation ;
  • réduire en petits grains ; détruire.

dégranuler : faire disparaitre les granulations d’une cellule.

Le verbe granuler est un dérivé savant de granule.

granuleux

elle est granuleuse, il est granuleux :

  • est fragmenté(e), divisé(e) en petits grains ;
  • n’est pas lisse d’aspect ;
  • dont la surface présente des irrégularités arrondies.

une cellule granuleuse, une couche granuleuse, une dystrophie granuleuse, une parakératose granuleuse, une vaginite granuleuse

Le mot granuleux est un dérivé savant de granule, avec le suffixe -eux.

granulie

une granulie : une forme aigüe et généralisée de la tuberculose.

Le nom (une) granulie est un dérivé savant de granule, avec le suffixe -ie.

-granuline

une progranuline : la glycoprotéine exprimée dans un grand nombre de tissus, en particulier les neurones du cortex cérébral, de l’hippocampe et du cervelet, ayant une activité de facteur de croissance multifonctionnel.

granuliforme

elle, il est granuliforme : est en forme de granule.

granulique

elle, il est granulique : est relatif à la granulie.

granulite

une granulite : une variété de granit ; un type de roche.

Le nom (une) granulite est un dérivé savant de granule, avec le suffixe -ite.

granulocellulaire

un myoblastome granulocellulaire ou rhabdomyome granulocellulaire ; une tumeur à cellules granuleuses.

granulocytaire, granulocyte, granulocytique, granulocytopathie, granulocytopoïèse, -granulocytose

une lignée granulocytaire : les cellules qui après maturation dans la moelle osseuse deviennent des granulocytes ou polynucléaires.

une élastase granulocytaire

elle, il est antiagranulocytaire : empêche l’agranulocytose.

un granulocyte : un leucocyte issu de la moelle osseuse, contenant des granules et dont le noyau polylobé paraît de ce fait multiple, d’où la dénomination usuelle, mais impropre de polynucléaire.

une anaplasmose granulocytique humaine ou ehrlichiose granulocytique humaine : la maladie zoonotique due à la bactérie Anaplasma phagocytophilum, répandue en Eurasie et sur le continent américain.

une granulocytopathie : une maladie comportant un dysfonctionnement congénital ou acquis des granulocytes ou polynucléaires.

une granulocytopoïèse : l’ensemble des phénomènes de la maturation granuleuse intramédullaire normale aboutissant, en 10 jours, à la fabrication et au passage dans le sang des polynucléaires.

une agranulocytose : une absence ou raréfaction des granulocytes du sang (polynucléaires neutrophiles), résultant le plus souvent d’une intolérance médicamenteuse individuelle et imprévisible : de nombreux médicaments sont incriminés.

granulo-graisseux

elle est granulo-graisseuse, il est granulo-graisseux : est caractérisé(e) par la présence de très nombreux granules de graisse.

granulomateux, granulomatose, granulome

elle est granulomateuse, il est granulomateux : est relative, est relatif au granulome.

une angéite granulomateuse, une artérite granulomateuse, une chalazodermie granulomateuse, une chéilite granulomateuse, une conjonctivite granulomateuse, une dégénérescence granuleuse, une dermatochalazie granulomateuse, une encéphalite amibienne granulomateuse, une hépatite granulomateuse, une inflammation granulomateuse, une macrochéilite granulomateuse, une mastite granulomateuse, une néphropathie granulomateuse, une orchite granulomateuse, une pétrosite granulomateuse, une prostatite granulomateuse, une pyélonéphrite xanthogranulomateuse, une rosacée granulomateuse, une synovite granulomateuse, une vascularite granulomateuse

une granulomatose : le type d’affection caractérisée par la présence dans l’organisme de granulomes disséminés.

une calcinogranulomatose, une lipocalcinogranulomatose, une lipogranulomatose, une lymphogranulomatose

un granulome : en histologie, un mode particulier de réaction inflammatoire chronique caractérisé par un infiltrat mononucléé composé d’une proportion variable de macrophages et d’histiocytes épithélioïdes, de cellules géantes de Langhans et de lymphocytes.

un lipogranulome : une lésion souscutanée réalisant des nodosités dures, mal délimitées, ou une plaque, de teinte jaunâtre, adhérente à la peau et mobilisable sur les plans profonds, parfois compliquée d’ulcération ou de suppuration

un lymphogranulome vénérien

un paragranulome nodulaire : un lymphome ganglionnaire caractérisé par l’apparition de grandes cellules tumorales de type B au sein de follicules lymphoïdes homogénéisés par une pénétration des lymphocytes du manteau et par une augmentation des lymphocytes T.

le pseudogranulome pyogénique de Wilson-Jones

le trichogranulome des coiffeurs : une lésion siégeant dans les espaces interdigitaux chez les coiffeurs résultant de l’inclusion dans la peau de fragments de cheveux qui y déterminent un granulome à corps étranger dans lequel ils sont bien visibles en microscopie à lumière polarisée.

un xanthogranulome juvénile, un xanthogranulome nécrobiotique, un xanthogranulome palpébral

Le nom (un) granulome est dérivé du bas latin granulum « petit grain » (voir : granule), par analogie avec des termes de pathologie à finale -ome comme glaucome, staphylome.

granulométrie, granulométrique

une granulométrie : une mesure de la dimension des particules qui constituent un ensemble ; le résultat de cette mesure.

elle, il est granulométrique : appartient à la granulométrie ; s’y rapporte.

Ces mots sont formés de granulo- (voir : granule) et de -métrie tiré du grec – μ ε τ ρ ι α, de μ ε ́ τ ρ ο ν « mesure » et -métrique tiré du grec -μ ε τ ρ ι κ ο ς « qui concerne (une mesure) ».

granulopoïèse

une granulopoïèse : le processus de multiplication et de maturation cellulaire conduisant à la production de granulocytes à partir de cellules souches pluripotentes avec, comme cellules intermédiaires, les progéniteurs (CFU-GM), les myéloblastes, les promyélocytes, les myélocytes et les métamyélocytes.

une dysgranulopoïèse : l’anomalie de la granulopoïèse entrainant une insuffisance quantitative ou qualitative des granulocytes matures.

granulosa

une granulosa : la couche de petites cellules tapissant la cavité du follicule de De Graaf où elles s’organisent en cumulus oophorus qui contient l’ovocyte. La couche granuleuse de l’épiderme est parfois appelée granulosa.

-granulose

une hypergranulose : un épaississement de la couche granuleuse de l’épiderme s’observant dans de nombreux processus hyperplasiques réactionnels ou tumoraux.

granulosus

Echinococcus granulosus : un ténia échinocoque de très petite taille, mesurant de 4 à 7 millimètres, parasite à l’état adulte de l’intestin des chiens et de divers canidés et, à l’état larvaire, d’herbivores, notamment du mouton qui est l’hôte intermédiaire habituel.

granulothérapie

une granulothérapie : une stimulation de la production des leucocytes.

granulysine

une granulysine : une protéine antimicrobienne active contre les bactéries, les parasites et des champignons, présente dans les cellules T humaines CD4+, mais aussi dans tout le règne animal, de l’amibe à l’Homme.

granum

un granum : la microstructure cellulaire présente dans les chloroplastes et qui contient la chlorophylle.

Voir : grain.

granzyme

un granzyme : l’enzyme libéré(e) à partir de lymphocytes CD8 et NK tueurs, cytotoxiques, qui pénètre dans la cellule cible et provoque l’activation des enzymes ICE déclenchant l’apoptose.

grapefruit

un grapefruit ou grape-fruit : un pomélo (parfois confondu avec le pamplemousse.

Le nom anglo-américain grape(-)fruit a été donné à ce fruit parce qu’il pousse en grappes.

graph(o)-

graph(o)– est tiré du grec γ ρ α ́ φ ε ι ν « écrire ».

voir : CNRTL.

graphane

un graphane : un graphène hydrogéné formant un cristal dans lequel chaque atome de carbone est lié perpendiculairement à un atome d’hydrogène. Office québécois de la langue française.

graphe

un graphe :

  • une représentation graphique d’une fonction ;
  • un ensemble de couples ou de points géométriques.

un graphe de connaissances : [informatique / internet] une représentation graphique des relations sémantiques entre des sujets tels que des notions, personnes, organismes ou lieux, qui permet d’exposer de manière synthétique un ensemble de connaissances. Les sujets sont présentés par un cartouche. En anglais : knowledge graph. Voir aussi : carte heuristique, cartouche, données liées, toile sémantique. Journal officiel de la République française du 26/09/2017.

Le nom (un) graphe est dérivé du radical du grec γ ρ α ́ φ ε ι ν « écrire ».

-graphe

Les éléments -graphe, -graphie, -graphique sont empruntés au grec γ ρ α ́ φ ε ι ν « écrire ».

une abcédographie : une radiographie d’un abcès.

un actographe : un dispositif permettant d’enregistrer l’activité physique générale ou locale d’un être vivant à partir des déplacements de son centre de gravité.

une amniographie : une injection de produit de contraste radio-opaque dans le liquide amniotique pour silhouetter les contours du fœtus.

une ampliphotographie : la technique de radiophotographie consistant à photographier l’écran secondaire d’un amplificateur de luminance.

une angiocardiographie : une étude radiographique des cavités du cœur après leur opacification par un produit de contraste iodé hydrosoluble.

une angiocardiopneumographie : une opacification, après injection d’un produit de contraste, des cavités cardiaques associée à celle de la circulation pulmonaire.

une angiocholécystographie

une angiocholégraphie

un manuscrit, un livre anopistographe : dont le recto seul porte de l’écriture ou de l’impression.

une arthrographie

il est autographique

un barographe : un instrument destiné à transcrire la pression atmosphérique.

un barothermographe : un instrument destiné à transcrire la pression et la température atmosphérique.

une, un bibliographe, une bibliographie, elle, il est bibliographique

une, un biographe, une biographie, biographique

elle, il est catalographique : est relatif à la catalographie.

une, un cartographe, une cartographie, elle, il est cartographique

une catalographie : l’art d’écrire des catalogues.

une chalcographie

elle, il est chimiographique : écrit, représente des rapports chimiques.

une cholangiographie : une radiographie du réseau veineux de la bile.

une chromatographie

un chromographe
une chromographie : une chromolithographie.
elle, il est chromographique

une chromolithographie ou un chromo, une chromotypographie ou chromotypie

elle, il est cinégraphe : fait du cinéma ; décrit le mouvement.

le cinématographe, elle, il est cinématographique

une cosmographie

une cryptographie, un cryptographe, il est cryptographique, cryptographier

un culinographe : un écrivain en gastronomie.

une, un dactylo ou dactylographe
elle, il est dactylographique
dactylographier : taper un texte à la machine à écrire.
une dactylographie

une démographie, elle, il est démographique, une, un démographe

une diagraphie, un diagraphe

une dysorthographie : un trouble de l’orthographe.
elle, il est dysorthographique.
une, un dysorthographique

une dysgraphie, elle, il est dysgraphique

une échocardiographie, une échographie, échographier, elle, il est échographique, une, un échographiste

un effluviographe : un appareil destiné à mesurer les effluves psychiques.

un électrocardiographe, une électrocardiographie, elle, il est électrocardiographique

une électromyographie : un enregistrement de l’activité électrique des muscles et des nerfs.

un électrographe : un appareil enregistreur électrique.
elle, il est électrographique : est gravé(e) par des moyens électriques.

un ellipsographe : un instrument servant à tracer des ellipses.

une épigraphe : une inscription donnant des indications sur un monument.
elle, il est épigraphique.
une épigraphie : l’étude de ces inscriptions.
une, un épigraphiste

un ergographe : un appareil pour la mesure du travail musculaire.

une ethnographie : une étude descriptive et analytique, sur le terrain, des mœurs, des coutumes de populations déterminées.
une, un ethnographe
elle, il est ethnographique
ethnographiquement

une fistulographie : une radiographie d’un trajet fistuleux après injection directe d’une solution radioopaque dans son origine externe.

une galvanographie : l’art de graver par l’électricité.

une gammagraphie : une radiographie effectuée à l’aide des rayons gamma émis par une source radioactive.

un géodésigraphe : un instrument d’arpentage.

une géographie : la description de la Terre et en particulier l’étude des phénomènes physiques, biologiques et humains qui se produisent sur le globe terrestre ; une discipline scolaire, un manuel, un ensemble de théories ; l’ensemble des réalités physiques, humaines, biologiques qui constituent l’objet de la géographie.
une, un géographe : celle, celui qui étudie la géographie, qui l’enseigne ; l’autrice ou l’auteur d’une géographie.
elle, il est géographique : est relative, est relatif à la géographie.
géographiquement

un glossographe : celui qui étudie ou décrit les termes anciens ou obscurs d’une langue ; un instrument servant à enregistrer la parole humaine en utilisant les mouvements de la langue.
une glossographie : l’étude d’une langue sous l’angle de la nomenclature, du glossaire.

une glyptographie : un musée de pierres gravées, de camées, de scuptures.

un goniographe : un appareil qui, sur un canon antiaérien, donne la dérive et les corrections de direction.

voir aussi : un graphe, un graphème, un grapheur, une graphie, un graphite, un graphochrone, un graphoélément, une graphographie, un grapholithe, une graphologie, une graphomancie, une, un graphomane, un graphomètre, grapho-moteur, une graphophobie, un graphophone, une graphothérapie, une graphotypie, une graphotypologie.

une historiographie, elle, il est historiographique

une holographie : une technique photographique permettant de restituer le relief des objets.
un chèque holographique : dans lequel a été intégré un hologramme correspondant exactement à la photographie du chèque lui-même lors de sa fabrication.

un hyalographe : un appareil qui permet d’obtenir les épreuves d’un dessin au moyen d’une glace en verre ; un instrument qui permet de dessiner mécaniquement la perspective.
une hyalographie : la technique du dessin à l’aide de l’hyalographe ; l’art de graver sur verre.
elle, il est hyalographique : concerne l’hyalographie.

une hydrographie, elle, il est hydrographique

un hygrographe : un hygromètre enregistreur.

une hagiographie : une étude de la vie et des actions des saints ; un ouvrage sur ce thème ; une biographie excessivement élogieuse.
des livres hagiographes : certains livres de l’Ancien Testament.
une, un hagiographe : une autrice, un auteur qui traite de la vie et des actions des saints ; une, un biographe qui embellit excessivement son héros, son sujet.
elle, il est hagiographique : est relative, est relatif à l’étude de la vie des saints.

une halographie : une ancienne description des sels.

un hectographe : une machine à reprographier.

un héliographe : un instrument enregistreur de la durée d’ensoleillement.
1. une héliographie : une description du soleil.
2. une héliographie : un procédé de gravure dont l’image a été obtenue par photographie.

elle, il est héliographique : est destiné(e) à l’héliographie ; s’obtient par ce procédé de gravure.

un historiographe : celui qui est chargé officiellement d’écrire l’histoire d’un souverain, d’une époque, d’une institution d’État ; celui qui rapporte un fait historique, qui raconte la vie de quelqu’un.
une historiographie : l’écriture de l’histoire de son temps ou des époques antérieures ; les ouvrages en résultant.
elle, il est historiographique : est relative, est relatif à l’historiographie.

un hodographe ou odographe : des lignes qui représentent des vitesses du vent ; le tracé d’un chemin parcouru ou à parcourir.
une hodographie ou odographie : une description des routes, des rues.
elle, il est hodographique ou odographique : indique les routes.

un testament holographe ou olographe : écrit, daté et signé par le donateur.

un homéographe : un appareil servant à reproduire les dessins.
une homographie (2) : une transformation géométrique.
il est homographique : est en relation d’homographie, en géométrie.

un homographe : un mot dont la graphie est identique à celle d’un autre mot., il est homographe
une homographie (1) : deux mots de même écriture – et souvent de même prononciation – qui ont des signifiés différents.

un hyalographe : un appareil qui reproduit un dessin au moyen d’une glace.

une hydrographie : l’étude et la description des mers, des lacs et des cours d’eau ; l’établissement et la tenue à jour des cartes marines et de l’ensemble des documents nécessaires à la navigation ; l’ensemble des nappes et cours d’eau répartis à la surface d’un pays, d’une région.
un hydrographe : un spécialiste qui s’occupe d’hydrographie.
elle, il est hydrographique : est relative, est relatif à l’hydrographie.

l’hymnographie : la science de l’écriture des hymnes.

une ichtyographie : une description des poissons.

une iconographie : l’étude méthodique des représentations plastiques d’un sujet donné ; l’ensemble de ces représentations, répertoriées et classées ; l’ouvrage qui les contient ; les images et illustrations d’une publication.
un iconographe : un spécialiste de l’iconographie ; celui qui recherche des illustrations pour une publication.

un idéogramme : un symbole graphique représentant une ou plusieurs unités de sens ; une représentation stylisée et symbolique.

une idéographie : un système d’écriture dont les signes sont des idéogrammes.

elle, il est idéographique : représente directement les idées par des signes propres à les suggérer.

une infographie : l’utilisation de l’informatique pour la création et le traitement d’images.
elle, il est infographique : est relative, est relatif à l’infographie.
une, un infographiste ou infographe : une, un spécialiste.

un kymographe : un appareil servant à enregistrer les mouvements des organes dans le corps humain.

une labiographie : des techniques d’analyse du comportement des lèvres.

un laryngographe : un appareil servant à enregistrer les mouvements du larynx.

une, un lexicographe : celle, celui qui pratique la lexicographie.
une lexicographie : une étude scientifique et analytique des faits de lexique ; une technique de confection des dictionnaires ; la réalisation de lexiques, de dictionnaires ; l’analyse théorique de cette pratique.
elle, il est lexicographique : est relative, est relatif à la lexicographie.

un limnigraphe : un appareil enregistreur mesurant le niveau de l’eau des lacs, des rivières.

une linographie : une impression sur toile, sur étoffe, par les moyens photographiques.

une, un lithographe ou litho : celle, celui qui imprime ou reproduit par le procédé de la lithographie ; celle, celui qui crée une œuvre originale en lithographie.
une lithographie ou litho : une impression sur papier à l’aide d’une presse, un écrit, un dessin, tracé à l’encre grasse, au crayon gras sur une pierre calcaire ; un procédé utilisant pour le tracé, un support différent ; un dessin, un écrit, une œuvre artistique ainsi reproduit.
elle est lithographiée, il est lithographié : est reproduite ou reproduit en lithographie ; est orné(e), illustré(e) de lithographies.
lithographier : imprimer, reproduire un dessin ou un texte par le procédé de la lithographie.
se lithographier : se casser la figure.
elle, il est lithographique : est relative, est relatif au procédé technique, au matériel d’impression utilisés en lithographie ; concerne une reproduction par ce procédé ; concerne la technique de création de l’artiste lithographe.

un logographe : un prosateur, un historien ; un rhéteur qui composait des discours, des plaidoyers pour des citoyens ; un scripteur qui notait les discours de l’Assemblée nationale grâce à la technique de la logographie.
une logographie : un système graphique de notation du langage ; une ancienne méthode d’écriture rapide destinée à recueillir les débats de l’Assemblée nationale.
elle, il est logographique : concerne l’écriture, la logographie.

une macrographie : un examen d’un produit métallurgique sommairement poli et attaqué par un réactif acide.
elle, il est macrographique : concerne l’étude directe des produits métallurgiques.

une mammographie : un examen radiographique de la glande mammaire.

un manographe : un manomètre enregistreur, un enregistreur de pression.

une marconigraphie : une radio.

un marégraphe : un instrument de mesure et d’enregistrement automatique de la hauteur de la marée selon une courbe continue.
une maréographie : l’étude du phénomène de la marée.

une mastographie : une mammographie.

une, un mécanographe : une employée, un employé(e) chargé de transcrire des données alphanumériques sous forme de bandes ou de cartes perforées.
une mécanographie : une utilisation de techniques, de machines et de supports destinés à mécaniser le traitement de l’information, une technique d’enregistrement de l’activité mécanique du coeur et des vaisseaux sanguins.
elle, il est mécanographique : est relative, est relatif à la mécanographie.
mécanographiquement

une médiagraphie : une liste de sources citées ou consultées.

un mégagraphe : une planche à dessiner.

une, un mégalographe : celle, celui qui dessine à l’aide du mégagraphe ; celle, celui qui peint de grands sujets.
une mégalographie : l’art de dessiner, de peindre en grand ; l’art de traiter par la peinture des sujets grands et élevés.

une, un mélographe : celle, celui qui copie ou écrit de la musique.
un mélographe : un appareil qui sert à inscrire la musique ; un appareil enregistrant et restituant les sons.

une, un métallographe : une, un spécialiste de l’étude des métaux ; une imprimeuse, un imprimeur qui grave sur le métal.
une métallographie : une étude des métaux ; un procédé d’imprimerie utilisant une plaque métallique.
elle, il est métallographique : est relative, est relatif à la métallographie.

un météorographe : un appareil permettant d’enregistrer simultanément les variations de plusieurs phénomènes atmosphériques.

une microfractographie : un examen des fractures des matériaux.

une, un micrographe : celle, celui qui s’occupe de micrographie.
une micrographie : une étude, une observation et une description des organismes, éléments ou objets microscopiques ; l’ensemble des procédés et techniques utilisés pour cette observation ; un examen sous un fort grossissement d’un produit métallurgique : l’ensemble des opérations liées à la production, au traitement et à l’exploitation des microformes.
elle, il est micrographique : est relative, est relatif à la micrographie.

un miméographe : un appareil de reprographie.

une, un mimographe : une autrice, un auteur de mimes.
une mimographie : un traité sur la mimique, sur les mimes.
elle, il est mimographique : traduit la mimique.

une, un monographe ou monographiste : l’autrice ou l’auteur d’une monographie.
elle, il est monographe : est consacré à un seul sujet.
une monographie : une étude exhaustive portant sur un sujet précis et limité ou sur un personnage.
monographier : faire l’étude exhaustive de quelque chose.
elle, il est monographique : appartient au genre de la monographie.
monographiquement

un morphogramme : un graphique résumant les caractères des formes de certaines catégories d’individus.

un appareil multigraphe : qui reproduit plusieurs fois.
un multigraphe : une machine à tirer les circulaires, dont l’impression donne l’illusion d’une frappe directe de machine à écrire.
une multigraphie : une reprographie.
multigraphier : produire des imprimés à l’aide d’un multigraphe.

une, un muséographe : une, un spécialiste.
une muséographie : une description, une histoire des musées ; une muséologie.
elle, il est muséographique : concerne la muséographie.

une, un musicographe : une, un spécialiste de musicographie ; une autrice, un auteur d’études sur l’art, l’histoire de la musique et des musiciens.
un musicographe : un instrument servant à écrire la musique.
une musicographie : une étude des questions d’art musical, de l’histoire de la musique, de la critique musicale, des musiciens et de leurs œuvres ; l’activité du musicographe.
elle, il est musicographique : concerne la musicographie.

un myographe : un appareil enregistrant graphiquement les variations de l’activité d’un muscle.
une myographie : une description, une représentation des muscles ; une technique d’enregistrement graphique des variations de l’activité d’un muscle.
elle, il est myographique : est relative, est relatif à la myographie.

une, un mystographe : une écrivaine, un écrivain spécialiste des problèmes mystiques, ésotériques.

une, un mythographe : une autrice, un auteur qui étudie les mythes, les fables des Anciens et en donne une explication.
une mythographie : une étude et une explication des mythes.

une, un néographe : une écrivaine, un écrivain qui admet une nouvelle orthographe.
une néographie : une nouvelle orthographe ou unnouveau système d’orthographe.

un néphrogramme : une image radiologique du rein.
une néphrographie : un examen radiologique du rein.

une nomographie : une méthode de représentation graphique.
elle, il est nomographique : est relative, est relatif à la nomographie.
une, un nomographe : une autricen un auteur d’un recueil de lois, d’une étude sur les lois.

un normographe : une plaquette où le contour des lettres, de figures, de symboles est évidé afin d’en faciliter le tracé.

une, un nosographe : une, un médecin spécialiste.
une nosographie : une description et classification des maladies d’après leurs caractères distinctifs.
elle, il est nosographique : est relative, relatif, propre à la nosographie.

une numismatographie : une description des monnaies et des médailles.

une, un océanographe : une, un spécialiste de l’océanographie.
une océanographie : une étude scientifique des fonds océaniques et du milieu marin.
elle, il est océanographique : est relative, est relatif à l’océanographie.

une odontographie : une description, une étude des dents.

une, un oléographe : celle, celui qui s’occupe d’oléographie.
une oléographie : un procédé d’impression sur papier de toile, imitant la peinture à l’huile.
elle, il est oléographique : est relative, est relatif à l’oléographie.

un testament olographe ou holographe : écrit, daté et signé par le donateur.

un onychographe : un sphygmographe permettant l’enregistrement du pouls unguéal.
une onychographie : une mesure et un enregistrement du pouls unguéal.

une ophiographie : la science qui traite des serpents.

un ophtalmographe : un appareil d’enregistrement des mouvements oculaires.

un manuscrit opisthographe : couvert d’écriture au recto comme au verso.

un organographe : un musicographe spécialiste des instruments.

une organographie ou organologie (2) : une description, une étude des organes.
elle, il est organographique : est relative, est relatif à l’organographie.

une orthographe : la manière, considérée comme correcte, d’écrire un mot ; l’ensemble des règles fixées par l’usage, la tradition, qui régissent l’organisation des graphèmes, la manière d’écrire les mots d’une langue ; la connaissance et l’application de ces règles ; une manière d’écrire un mot ; un système de représentation des sons par des graphies.
orthographier : écrire un mot selon telle ou telle orthographe.
elle, il est orthographique (1) : est relative, est relatif à l’orthographe, appartient à l’orthographe.

une orthographie : une représentation de la façade d’un bâtiment, avec ses dimensions réduites à l’échelle, mais non déformées par l’effet de perspective ; une coupe perpendiculaire ou un profil d’une fortification ; une projection orthogonale.
une projection orthographique (2) : une projection orthogonale.

une oryctographie : une description, une étude des fossiles.

un oscillographe : un instrument qui sert à mesurer le roulis du navire, la forme et la hauteur des vagues ; un appareil électromécanique permettant d’enregistrer l’intensité d’un courant alternatif ; un appareil qui permet l’étude des composants du son vocal ; un oscilloscope.
une oscillographie : une observation d’un mouvement oscillatoire.
elle, il est oscillographique : provient d’un oscillographe.

une ostéographie : une description des os.

un oxyhémographe : un appareil servant à mesurer de manière continue le taux d’oxygène contenu dans le sang.

une palatographie : un ensemble de techniques permettant de déterminer les zones de contact entre la langue et le palais.
elle, il est palatographique : est relative, est relatif à la palatographie.

une, un paléographe : une, un spécialiste de paléographie.
une paléographie : la science qui traite des écritures anciennes, de leurs origines et de leurs modifications au cours des temps.
elle, il est paléographique : est relative, est relatif à la paléographie ; concerne une inscription, une écriture ancienne., paléographiquement

une paligraphie ou palingraphie : une forme de palicinésie comportant répétition de l’écriture de certains mots.

un pantographe : un instrument servant à reproduire un plan, une carte, un dessin, à l’échelle que l’on veut ; un dispositif articulé porté par une locomotive électrique, destiné à établir le contact avec la caténaire.

une papyrographie : une impression sur carton.

un paragraphe : une section d’un texte en prose, développant un point bien délimité de l’exposé en cours, pouvant comporter plusieurs alinéas et constituant elle-même une subdivision d’un ensemble plus important ; une subdivision de l’alinéa ou de l’article ; un alinéa, une section d’un texte en prose compris entre deux renfoncements en début de ligne ; un signe typographique (§., combiné avec un renfoncement, marquant le début d’un paragraphe.

un parallélographe : un instrument servant à tracer des lignes parallèles.

la pétrographie

un phonographe
l’industrie phonographique

un photographe
une photographie
elle, il est photographique

la planographie : la science des plans.

un pneumographe : un appareil de radiographie utilisant de l’air injecté pour rendre visible les contours d’un organe.

une polarographie : l’établissement de la courbe de polarisation dans une électrolyse.

un psychographe : une classification de comportements psychologiques.

un radiographe
une radiographie
elle, il est radiographique

une reprographie

une scénographie : une mise en scène de l’espace.

une scintigraphie

un sélénographe : un savant qui établit la carte de la lune.

la sémiographie : la science de l’écriture des signes.

une sérigraphie

un sigillographe : un savant écrivant des ouvrages de sigillographie.

un soulographe ou soûlographe
une soulographie ou soûlographie

une skiagraphie : des jeux d’ombre, des figures d’ombre.

une sténographie ou sténo
sténographier
il est sténographique

un stratigraphe : un savant qui établit des cartes géologiques.

elle, il est tachygraphique : est sténographique.

un tensiographe : un appareil enregistrant la tension.

un thermographe : un thermomètre.
une thermographie

une tomographie

un typhlographe : un appareil destiné à permettre aux aveugles d’écrire d’une façon bien ordonnée.

un typographe

une urétérographie : une radiographie de l’uretère.

une urographie

une ventriculographie : une radiographie des ventricules.

un vidigraphe : un instrument qui enregistre et transmet les images.

un vitagraphe : un appareil photographique.

un xylographe : un graveur sur bois.

un zincographe : un graveur sur zinc.
une zincographie : une gravure sur zinc.

voir aussi : -gramme, graphique.

graphématique, graphème, graphémique

elle, il est graphématique : est relative, est relatif aux graphèmes.

un graphème : un ensemble minimal de lettres transcrivant un phonème, ou ayant une fonction morphologique ou étymologique.

une déviation graphémique ou paragraphie graphémique, déviation dysorthographique : une déviation équivalente, pour le domaine écrit, de la déviation phonémique.

Le nom (un) graphème est dérivé du radical de graphie, avec une suffixation en -ème par analogie avec phonème.

graphène

un graphène : [chimie – matériaux] la variété allotropique du carbone, qui se présente sous la forme d’un feuillet constitué d’un pavage hexagonal régulier d’atomes de carbone. Un feuillet de graphène est un nanoobjet. Un feuillet de graphène est un système conjugué. L’extension du terme « graphène » à un empilement de quelques feuillets de graphène est à proscrire. En anglais : graphene. Voir aussi : conjugaison, graphite, nanoobjet. Journal officiel de la République française du 22/03/2019.

un graphène, un graphène épitaxié, un graphène exfolié : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

graphesthésie

une graphesthésie : une modalité élaborée de la perception sensitive, décrite comme la capacité d’identifier les lettres ou les chiffres tracés sur la peau.

grapheur

un grapheur : [informatique] un logiciel qui permet de représenter des données sous forme de graphiques. En anglais : graphics software. Voir aussi : tableur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

graphie

une graphie :

  • une façon d’écrire un mot ;
  • une représentation du phonème dans le code graphique.

une agraphie : un trouble spécifique de l’expression écrite, secondaire à une affection cérébrale.

Le nom (une) graphie est dérivé du radical du grec γ ρ α ́ φ ε ι ν, avec le suffixe -ie.

-graphie

-graphie : voir -graphe (ci-dessus).

graphiose

une graphiose : une maladie parasitaire de l’orme, un arbre, causée par le graphium, un champignon.

Ce nom est dérivé, avec le suffixe -ose, du radical du latin scientifique graphium ayant désigné le genre du champignon considéré comme l’agent de cette maladie (graphium ulmi, appelé aussi ceratostoma ulmi, puis l’agent de la maladie a été reconnu sous l’appellation ophiostoma ulmi), du latin graphium « stylet, instrument pour écrire » (emprunté au grec) d’où « poinçon à greffer » puis « greffe » (voir : greffe 2) peut-être par allusion à l’aspect de greffe avortée que prennent les premiers rameaux atteints de la maladie, ou à la présence des trous faits dans l’écorce par les parasites s’installant dans le bois malade.

graphique

elle, il est graphique :

  • représente quelqu’un ou quelque chose par des lignes ou des figures sur une surface ;
  • porte des inscriptions.

une déviation graphique ou un paragraphie graphique : une déviation secondaire à des troubles du graphisme, qui est l’équivalent, pour le domaine écrit, de la déviation phonétique.

une facilitation graphique : la pratique qui consiste à représenter, à l’aide d’images et de textes, des informations et des idées de manière organisée et explicite, en vue de parvenir à une meilleure compréhension de leurs interactions. La facilitation graphique peut donner lieu à une carte heuristique. En anglais : graphic facilitation [pratique de groupe], graphic recording [pratique individuelle], scribing [pratique individuelle]. Voir aussi : carte heuristique, notes graphiques.

des notes graphiques : des notes issues d’une technique relevant de la facilitation graphique, qui consiste à organiser des informations en associant l’écrit et le dessin. On parle de « prise de notes graphiques » (en anglais : sketchnoting) pour désigner la technique elle-même. En anglais : sketchnote.

un roman graphique : Linguistiquement correct

un graphique :

  • une représentation symbolique ou à coordonnées cartésiennes ;
  • une courbe ou un tracé transcrivant les variations d’une fonction mathématique ;
  • un tracé produit par un appareil enregistreur.

un graphique d’achèvement, un graphique d’achèvement du produit, un graphique d’achèvement du sprint, un graphique d’avancement, un graphique d’avancement du produit, un graphique d’avancement du sprint : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

une graphique : un système d’écriture, un système graphique.

Le mot graphique est emprunté au grec ρ α φ ι κ ο ́ ς « qui concerne l’action d’écrire », avec le suffixe -ique.

-graphique

-graphique : voir -graphe (ci-dessus).

graphiquement

graphiquement : par des moyens graphiques.

graphisme, graphiste

un graphisme :

  • une manière de représenter un langage par des signes écrits, un signe graphique ;
  • une manière d’écrire, de tracer des lignes, des courbes.

une, un graphiste : une, un spécialiste des arts et industries graphiques.

Le nom (un) graphisme est dérivé du radical de graphique.

graphitage, graphitation, graphite, graphité, graphiter, graphiteux, graphitique, graphitisation

un graphitage :

  • une lubrification de pièces mobiles métalliques par un enduit de graphite ;
  • une accumulation progressive de graphite, qu’on appelle aussi charbon de cornues, à l’intérieur des cornues ou des chambres de distillation, dans lesquelles s’opère la carbonisation à haute température.

une graphitation : la transformation du carbone amorphe en graphite cristallisé au four à résistance électrique, à la température de 2400/2800° C.

le graphite : [chimie – matériaux] la variété allotropique du carbone, qui se présente sous la forme d’un empilement d’un grand nombre de feuillets de graphène. En anglais : graphite. Voir aussi : carburation pulvérisante, graphène. Journal officiel de la République française du 22/03/2019.

une huile molygraphite : comportant du bisulfure de molybdène et du graphite.

elle est graphitée, il est graphité : contient, est enduite ou enduit de graphite

graphiter :

  • enduire un organe mécanique de graphite pour le lubrifier ;
  • mélanger à du graphite ;
  • transformer du carbone en graphite.

elle est graphiteuse, il est graphiteux : contient du graphite.

elle, il est graphitique : concerne le graphite.

une graphitisation :

  • un dépôt de graphite libre dans les alliages fer-carbone, aussi bien à partir du bain qu’à partir d’une phase solide ;
  • en particulier, le traitement de recuit à l’état solide, au cours duquel le carbone combiné, sous forme de cémentite dans une fonte blanche, est transformé partiellement en graphite.

Le nom (un) graphite est dérivé du radical du grec γ ρ α ́ φ ε ι ν, avec le suffixe -ite.

graphium

un graphium :

  • en mycologie, une corémie, des filaments agglomérés en mèches terminées par un bouquet de spores ;
  • le champignon qui cause la graphiose, une maladie parasitaire de l’orme.

graphochrone

un graphochrone : un appareil électronique pour l’enregistrement des temps.

graphoélément

un graphoélément : une image électrique.

graphographie

une graphographie : un enregistrement des pressions exercées au cours de l’écriture.

grapholithe

un grapholithe :

  • un schiste triangulaire dont on se servait dans les écoles d’enseignement mutuel, et sur lequel on traçait des caractères d’écriture ou des chiffres ;
  • un genre d’insectes lépidoptères tortricidés aux ailes rayées dont la chenille est une tordeuse.

graphologie, graphologique, graphologiquement, graphologue

une graphologie : une étude de la forme des lettres et de l’allure générale de l’écriture.

elle, il est graphologique : est relative, est relatif à la graphologie.

graphologiquement : par les techniques de l’analyse graphologique.

une, un graphologue : une, un spécialiste.

graphomancie

une graphomancie : une méthode de divination par l’écriture.

graphomane, graphomanie, graphorrhée

une, un graphomane : celle qui est atteinte de graphomanie, celui qui est atteint de graphomanie.

une graphomanie ou graphorrhée : un besoin irrésistible d’écrire.

graphomètre

un graphomètre : un instrument ancien servant à mesurer les angles dans le lever des plans.

grapho-moteur

une amnésie grapho-motrice, un processus grapho-moteur : qui concerne l’élaboration de l’écriture.

graphophobie

une graphophobie : une phobie de l’écriture.

graphophone

un graphophone : un phonographe à cylindre.

graphopsychologie

une graphopsychologie : une graphologie.

graphorrhée

une graphorrhée : une hyperproductivité graphique irrésistible, avec utilisation possible de tout support et de n’importe quel liquide.

graphosome

un graphosome : un genre d’insectes hémiptères pentatomidés.

graphothérapie

une graphothérapie : une psychothérapie fondée sur une rééducation de l’écriture.

graphotype, graphotypie, graphotypologie

une graphotype : une machine à fondre des caractères.

une graphotypie : un mode de reproduction des fac-similés d’écritures, d’imprimés, de dessins.

une graphotypologie : une édification d’une typologie sur des caractères scripturaux.

grappa

une grappa : une eau-de-vie italienne fabriquée à partir du marc de raisin.

Le mot italien grappa « eau-de-vie de marc de raisin » est issu du lombard grapa « rafle de raisin », de même origine que les français grappe (1) et grappin.

grappe

1.A. une grappe :

  • une inflorescence composée d’un axe principal autour duquel sont disposées des fleurs ;
  • le fruit composé qui en résulte ;
  • ce qui est disposé d’une manière similaire ;
  • un groupe de personnes rapprochées ;
  • un assemblage serré de personnes ;
  • un ensemble de choses qui s’additionnent, se succèdent ;
  • [informatique] un ensemble d’appareils de même type (terminaux, ordinateurs, etc.) rattachés à une même unité de contrôle. En anglais : cluster. Journal officiel de la République française du 10/10/1998.

une grappe ou un groupe : [santé et médecine / biostatistique – épidémiologie] un regroupement significatif de cas ayant au moins une caractéristique commune. En anglais : cluster. Journal officiel de la République française du 06/09/2008.

une grappe-bouchon : [nucléaire / fission] un ensemble fixe de crayons métalliques maintenus par une araignée, qui, placé dans les tubes-guides d’un assemblage combustible d’un réacteur à eau sous pression, permet de limiter le débit d’eau dans cet assemblage. En anglais : thimble plug assembly. Voir aussi : araignée, assemblage combustible, crayon, grappe de commande, grappe-poison, réacteur à eau sous pression. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.

une grappe de commande : [nucléaire / fission] un ensemble mobile de crayons absorbants maintenus par une araignée, qui est utilisé dans un réacteur à eau sous pression et qui, inséré à une profondeur variable dans les tubes-guides d’un assemblage combustible, permet d’ajuster le flux neutronique local et de régler la puissance dans le cœur. L’introduction des grappes de commande à une profondeur adéquate conduit à l’arrêt permanent de la réaction en chaine. En anglais : control rod assembly, control rod cluster, rod cluster control assembly. Voir aussi : araignée, assemblage combustible, barre de commande, conduite d’un réacteur, crayon, grappe-bouchon, grappe-poison, réacteur à eau sous pression. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.

une grappe (d’entreprises) : [économie et gestion d’entreprise] un regroupement de petites entreprises à l’échelon local. En anglais : business cluster ; cluster ; cluster of firms. Voir aussi : pôle de compétitivité. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

une grappe de puits : [pétrole et gaz / exploration – production] un groupement de têtes de puits réalisé de manière à optimiser l’exploitation d’un gisement tout en limitant les nuisances liées aux activités de surface. En anglais : cluster ; wellhead cluster. Voir aussi : tête de puits. Journal officiel de la République française du 14/08/2015.

une grappe-poison : [nucléaire / fission] un ensemble fixe de crayons absorbants maintenus par une araignée, qui, placé dans les tubes-guides d’un assemblage combustible d’un réacteur à eau sous pression, permet de limiter le flux neutronique dans le voisinage de cet assemblage. En anglais : burnable poison rod assembly. Voir aussi : araignée, assemblage combustible, crayon, grappe-bouchon, grappe de commande, poison neutronique, réacteur à eau sous pression. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.

une grappe de satellites : [spatiologie / véhicules spatiaux] un ensemble de satellites appartenant à une même constellation et mis en orbite par le même lanceur. En anglais : satellite cluster. Voir aussi : constellation de satellites, égreneur, lancement en grappe, minisatellite. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

En géographie économique, dans la littérature anglo-américaine, un cluster est une concentration d’activités regroupées autour d’un secteur ou d’une filière. On parle aussi de grappe d’entreprises. Ce type de regroupement peut aboutir à un système productif local (SPL) ; on le retrouve par exemple en France dans la politique des pôles de compétitivité. Cependant, tous les pôles de compétitivité ne sont pas des clusters car ils peuvent regrouper des entités parfois fort éloignées spatialement entre elles. En savoir plus : Géoconfluences.

Lâche-moi la grappe (ou les baskets) ! Laisse-moi tranquille !

1.B. une grappe :

  • un crochet, un crampon ;
  • en armurerie, un collier métallique à pointes de diamant situé en arrière de la rondelle d’une lance de joute et destiné à amortir le choc ;
  • un crampon à glace fixé au sabot du cheval.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la grappe : Wiktionnaire.

Le nom (une) grappe (1) vient du germanique krappa « crochet ». La grappe de raisin a été ainsi dénommée en raison de sa forme.

2. une grappe (de Hollande) ou une garance grappe : une garance en poudre utilisée pour la teinture.

Le nom (une) grappe (2) est emprunté au moyen néerlandais crappe, crap « garance ».

3. une grappe, des grappes :

  • une excroissance cutanée molle qui apparait, généralement en nombre, sur la partie inférieure de la jambe et sur le pied de certains équidés ;
  • la dermatose correspondante.

Le nom (une) grappe (3) est probablement issu du moyen français escraper « racler, ratisser », dans lequel es– a été pris pour le suffixe privatif, crape, grappe prenant le sens de « saleté, crasse ». Escraper remonte à l’ancien bas francique skrapôn, skrappôn « racler », à comparer avec le moyen néerlandais schrapen, schrappen. Le passage de cr- à gr-, dans crape, est dû probablement à l’influence de grappe (1), auquel la plupart des dictionnaires généraux font, par étymologie populaire remonter grappe (3).

grappé

elle est grappée, il est grappé : [nucléaire / fission] se dit d’un assemblage combustible de réacteur à eau sous pression qui contient une grappe de commande. Voir aussi : assemblage combustible, barre de commande, réacteur à eau sous pression. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

grappeler

grappeler :

  • garnir de grappes ;
  • arranger en forme de grappe.

je grappèle, tu grappèles, il grappèle, nous grappelons, vous grappelez, ils grappèlent ;
je grappelais ; je grappelai ; je grappèlerai ; je grappèlerais ;
j’ai grappelé ; j’avais grappelé ; j’eus grappelé ; j’aurai grappelé ; j’aurais grappelé ;
que je grappèle, que tu grappèles, qu’il grappèle, que nous grappelions, que vous grappeliez, qu’ils grappèlent ;
que je grappelasse, qu’il grappelât, que nous grappelassions ; que j’aie grappelé ; que j’eusse grappelé ;
grappèle, grappelons, grappelez ; aie grappelé, ayons grappelé, ayez grappelé ;
(en) grappelant.

grappelette

une grappelette : un grappillon.

égrapper

un égrappage : l’action d’égrapper.

égrapper :

  • détacher des fruits de la rafle ;
  • détacher les grains de raisin ;
  • séparer le minerai de fer des gravois auxquels il est mêlé.

une égrappeuse, un égrappeur : une ouvrière, un ouvrier qui égrappe.

un égrappoir : un instrument servant à égrapper la vendange.

Le verbe égrapper est dérivé de grappe.

grapperie

une grapperie :

  • un ensemble de grappes de raisin ;
  • une production de ces fruits ;
  • une serre aménagée pour la culture de ces fruits.

grappier

elle est grappière, il est grappier :

  • est relative, est relatif à la grappe ;
  • en porte la promesse.

grappigner

grappigner :

  • grimper en s’agrippant, en s’accrochant ;
  • (chercher à) s’accrocher, s’agripper (à) ;
  • grappiller.

se grappigner : s’agripper.

On a lu aussi grapigner.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

grappillage, grappille, grappiller, grappilleur, grappillon

un grappillage :

  • l’action de grappiller ; le résultat de cette action ;
  • ce qui a été grappillé.

une grappille :

  • une cueillette de grappes de raisin ;
  • une récolte non autorisée.

grappiller :

  • cueillir les grappes de raisin laissées dans une vigne par les vendangeurs ;
  • récolter, prendre par-ci, par-là.

une grappilleuse, un grappilleur : celle, celui qui grappille.

un grappillon ou une grappelette :

  • une petite grappe ;
  • une partie d’une grappe de raisin.

Le verbe grappiller est dérivé de grapper « cueillir des raisins » avec, probablement, l’influence de piller.

grappin

un grappin :

  • une petite ancre à plusieurs branches recourbées ;
  • un instrument en fer à pointes recourbées servant à accrocher un navire ennemi ;
  • un instrument à crochets servant à divers usages ;
  • une main.

mettre le grappin sur quelque chose ou quelqu’un :

  • s’emparer de quelque chose ou de quelqu’un ;
  • arrêter quelqu’un ;
  • accaparer, dominer quelqu’un.

grappiner quelque chose : le saisir.

grappiner quelqu’un : l’arrêter.

Le nom (un) grappin est dérivé de grappe (1) « crochet; agrafe ».

grappu

une vigne grappue : qui porte des grappes en abondance.

graptolite, graptolithe

les graptolites ou graptolithes : un groupe de polypiers fossiles de l’ère primaire dont on trouve des empreintes surtout dans le Silurien.

Le nom (un) graptolite ou graptolithe est emprunté au latin scientifique graptolithus, composé du grec γ ρ α π τ ο ́ ς « gravé » et λ ι ́ θ ο ς « pierre ».

gras, grasse

elle est grasse, il est gras :

  • est de nature graisseuse ;
  • est en relation étroite avec la graisse ;
  • est formé(e) de graisse ;
  • contient de la graisse ou une matière grasse ;
  • est enduite, imprégnée, tachée de graisse ; est enduit, imprégné, taché de graisse ;
  • est visqueuse ou visqueux ;
  • est épaisse, charnue ; est épais, charnu ;
  • est importante, abondante ; est important, abondant ;
  • est truculente, licencieuse ; est truculent, licencieux.

faire la grasse matinée : se lever tard dans la matinée.

un gras :

  • une matière grasse ;
  • une partie grasse ou charnue.

du gras : un profit.

faire gras : manger de la viande ou des mets préparés avec de la graisse animale.

faire du gras : réaliser un profit.

les Gras : la fête du Carnaval, le Mardi gras et les jours précédents (naguère aussi le mercredi des cendres, appelé mercredi-gras).

les gras, le gras : les oies et les canards engraissés au maïs.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le mot gras vient du latin crassus signifiant à l’origine « épais », mais employé comme terme expressif pour signifier « gros » ; ce terme a évincé pinguis.

Le nom (une) graisse vient du bas latin crassia formé sur crassus.

Le verbe graisser, formé sur graisse d’après engraisser, a supplanté oindre dans l’usage courant.

Le verbe dégraisser a été formé comme antonyme d’engraisser. D’où : un dégras.

Le verbe engraisser vient du latin populaire incrassiare devenu ingrassiare (voir aussi gras) issu du bas latin incrassare « engraisser » au propre et au figuré (en latin classique crassus « gras »). D’où : un engrais.

Voir aussi : graisse.

gras-double

un gras-double : une membrane de l’une des parties de l’estomac du bœuf.

Le nom (un) gras-double est composé de gras et de double (une espèce de tripe qui provient du premier ventricule des ruminants).

gras-fondu

un gras-fondu : pour un cheval, une inflammation du bas-ventre provoquant une diarrhée qui s’accompagne d’un amaigrissement prononcé.

Le nom (un) gras-fondu est composé de gras et de fondu participe passé de fondre d’après l’ancien français graisse-fondre (à comparer avec se graisse-fondre « se liquéfier, fondre de chaleur »).

grassement

grassement :

  • en couche(s) épaisse(s) ;
  • abondamment.

vivre grassement : vivre confortablement, à l’aise.

payer grassement : payer largement, généreusement.

L’adverbe grassement est dérivé de grasse, gras.

grasserie

une grasserie : une maladie des vers à soie causée par un virus, qui se manifeste par un gonflement des anneaux qui deviennent transparents, très contagieuse, et qui est enrayée par une désinfection de la magnanerie. On lit aussi une jaunisse.

Ce nom est dérivé de gras, avec le suffixe -erie.

grasset, grassette

elle est grassette : est un peu grasse, est grassouillette ; il est grasset : est un peu gras, est grassouillet.

un grasset :

  • la partie du membre postérieur du cheval (ou du bœuf), constituée par la rotule et le repli de peau qui la recouvre ; la hampe, la bande musculaire qui se trouve au pli formé par le membre postérieur et l’abdomen ;
  • une petite lampe dans laquelle on brulait du suif ou de la graisse ;
  • une sarcelle d’été, appréciée pour la finesse de sa chair.

étymologie : CNRTL.

une grassette : une plante herbacée, croissant dans les terrains marécageux, et dont les feuilles, épaisses, sont pourvues de poils et sécrètent un suc qui permet à la plante de digérer les petits insectes qui s’y posent.

grasseyant, grasseyé, grasseyement, grasseyer

elle est grasseyante, il est grasseyant : parle en articulant avec la partie postérieure de la cavité buccale.

un R grasseyé (en phonétique)

un grasseyement : ce type de prononciation.

grasseyer :

  • parler gras, en articulant avec la partie postérieure de la cavité buccale ;
  • avoir la prononciation dite parisienne.

Le verbe grasseyer est dérivé de gras (parler gras) avec le suffixe -eyer.

grassouillet

elle est grassouillette, il est grassouillet :

  • est un peu grasse ou gras ;
  • a un peu d’embonpoint.

gratelle

une gratelle : voir grattelle (ci-dessous).

grateron

un grateron : voir gratteron (ci-dessous).

graticulation, graticule, graticuler

une graticulation : une reproduction par ce procédé.

un graticule : un châssis qui sert à graticuler.

un système de graticules : un quadrillage cartographique.

graticuler : diviser un dessin, une carte,… en carrés afin de les reproduire à l’échelle désirée.

On a lu craticuler.

Le verbe graticuler est emprunté à l’italien graticolare (anciennement graticulare), attesté comme terme de peinture, dérivé de graticola (d’où le français graticule), du latin craticula, diminutif de cratis « claie ».

gratiferia

une gratiferia : une sorte de brocante où tous les objets proposés sont gratuits.

gratifiant, gratification, gratifié, gratifier

elle est gratifiante, il est gratifiant :

  • procure une satisfaction ;
  • est valorisante ou valorisant.

une gratification :

  • une faveur, une libéralité ;
  • une somme d’argent donnée à quelqu’un, un pourboire ;
  • une prestation fournie par un employeur en sus du salaire.

une gratifiée, un gratifié : celle, celui qui reçoit quelque chose.

gratifier quelqu’un : lui être agréable, le satisfaire.

gratifier de :

  • accorder une chose volontiers ou libéralement ;
  • procurer de l’agrément, de la satisfaction ;
  • doter, douer ;
  • infliger un désagrément.

Le verbe gratifier est emprunté au latin classique gratificari « être agréable à ; accorder comme faveur ».

gratigner

gratigner : égratigner.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

gratin, gratiné, gratinée, gratiner

un gratin :

  • la partie des aliments qui reste attachée en croûte brunie ;
  • ce qui adhère ;
  • le mode de cuisson qui consiste à passer au four certains mets que l’on a recouverts de sauce, de chapelure ou de fromage râpé ;
  • ce qui forme une croute ;
  • l’élite d’une société, d’un milieu, d’une profession.

elle est gratinée, il est gratiné :

  • est préparé(e) au gratin ;
  • est remarquable, sort de l’ordinaire.

une gratinée : une soupe à l’ognon, gratinée au fromage.

gratiner :

  • s’attacher au fond et aux parois du récipient de cuisson ;
  • rissoler ou faire rissoler ;
  • dorer en cours de cuisson ;
  • se couvrir d’un gratin doré.

Le nom (un) gratin est dérivé de gratter au sens de « racler », avec le suffixe -in.

gratiole

une gratiole : une plante.

Le nom (une) gratiole (= une) plante est une probable francisation de l’italien graziola qui est emprunté au bas latin gratiola, diminutif de gratia, grâce, la plante étant ainsi nommée à cause de ses vertus bénéfiques.

gratis

gratis :

  • gratuitement, sans contrepartie ;
  • sans justification.

Tous deux d’origine latine, gratis (de gratis) et gratuit (de gratuitus) sont attestés en français depuis fort longtemps, en fait depuis le XVe siècle.
Gratis est un mot qui relève aujourd’hui de la langue familière. Il est le plus souvent adverbe. On peut, par exemple, visiter gratis, stationner gratis, téléphoner gratis, ou encore voyager gratis. Dans ces contextes, il est synonyme de gratuitement. L’expression figurée Demain, on rase gratis, pour signifier qu’on ne prend pas au sérieux une promesse qui a toutes les chances de n’être pas tenue, illustre bien cet emploi.
Mais gratis s’emploie aussi, bien que plus rarement, comme adjectif (invariable); il est alors synonyme de gratuit, par exemple dans un spectacle gratis, des places gratis.
Le fait que gratis soit senti comme familier explique qu’on lui préfère souvent, et notamment à l’écrit, les équivalents gratuit ou gratuitement, plus neutres, mais aussi, selon les contextes, des formules telles que sans frais, gracieusement, sans débourser un sou ou sans supplément.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

gratis pro Deo : gratuitement pour [l’amour de] Dieu.

Le mot latin gratis, variante de gratiis, est l’ablatif pluriel de gratia « faveur, grâce » (voir : grâce) « par faveur, par grâce ».

gratitude

une gratitude :

  • une reconnaissance d’un bienfait reçu ;
  • un sentiment de reconnaissance et d’affection envers quelqu’un.

elle est ingrate, il est ingrat :

  • oublie les bienfaits reçus ;
  • ne manifeste pas de reconnaissance ;
  • ne répond pas à l’effort investi ;
  • n’apporte pas les satisfactions escomptées ;
  • est déplaisante ou déplaisant ;
  • est laide, triste, disgracieuse ; est laid, triste, disgracieux ;
  • est difficile à vivre ou à surmonter.

une ingrate, un ingrat : celle, celui qui oublie les bienfaits reçus, qui ne manifeste pas de reconnaissance.

ingratement : d’une manière ingrate.

une ingratitude :

  • le caractère de celle qui est ingrate, de celui qui est ingrat ;
  • le fait de se montrer ingrat ;
  • un acte ou une parole oubliant les bienfaits reçus ou ne manifestant pas de reconnaissance.

Le nom (une) gratitude est un dérivé régressif d’ingratitude.

Le mot ingrat est emprunté au latin ingratus « désagréable, déplaisant; qui n’a pas de reconnaissance ».

Le nom (une) ingratitude est emprunté au bas latin ingratitudo « ingratitude ».

graton, gratonnage

un graton, un gratonnage, gratonner, gratons : voir gratton, grattonnage, grattonner, grattons (ci-dessous).

grattage

un grattage :

  • l’action de gratter ; son résultat ;
  • une opération d’usinage (une finition) d’une surface, effectuée à l’aide d’un grattoir ;
  • l’action de (se) gratter.

gratte

une gratte :

  • un racloir, un outil ;
  • un petit profit ;
  • une guitare ;
  • [Belgique] une égratignure, une éraflure.

la gratte :

  • la gale ;
  • des chutes de tissu que s’approprie l’ouvrier qui a confectionné la pièce.

Dans l’une de ses récentes « capsules linguistiques » à l’antenne de Radio-Canada Première, le chroniqueur Guy Bertrand disait que le mot « gratte », utilisé pour décrire l’objet dont on se sert pour dégager nos balcons et entrées de garage, devait être remplacé par « pousse-neige ». […] Le mot « gratte » si on le replace, comme il se doit, dans sa famille lexicale, comble un vide entre « la pelle à neige » et la « déneigeuse » ou le « chasse-neige », ces derniers mots étant plutôt associés chez nous à la machinerie lourde servant à dégager les rues. Il est vrai que le mot « gratte » sert aussi à désigner ces grosses machines dans un énoncé comme « La gratte vient de passer », mais le contexte y résout toute ambiguïté. Quant au terme « pousse-neige » proposé par M. Bertrand, il est en principe tout aussi acceptable, mais il est plus long et il a très peu de chance de remplacer « gratte », bien installé dans l’usage commun. Il rappelle d’ailleurs le fameux « gaminet » qu’on a inutilement proposé pour remplacer « T-Shirt ». La langue naturelle a des raisons que le purisme ne connaît pas. En savoir plus : Le blogue de Pierre Calvé.

gratte-ciel

un gratte-ciel : un immeuble très élevé.
des gratte-ciels ou gratte-ciel

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du gratte-ciel : Wiktionnaire.

Le nom (un) gratte-ciel est le calque de l’anglo-américain sky-scraper « building », lui-même composé de sky « ciel » et de scraper « qui gratte », ce type de construction étant en usage aux États-Unis depuis 1883.

gratte-cul

un gratte-cul : le fruit du rosier ou de l’églantier qui contient du poil à gratter.
des gratte-culs

Sur la troisième et dernière carte sont représentés les différents mots qui désignent le « cynor(r)hodon » (les deux orthographes sont admises), fruit de l’églantier, avec lequel on fait d’excellentes confitures. En France voisine, la forme « cynor(r)hodon » n’est pas connue, alors qu’en Suisse romande, elle est utilisée quotidiennement pour désigner une infusion parfumée (un thé au cynor(r)hodon). De façon intéressante, le terme commun « gratte-cul » connait une variante, dont la distribution est contrainte régionalement. En savoir plus : Français de nos régions.

Le nom (un) gratte-cul, composé de la forme verbale gratte (gratter*) et de cul, synonyme de poil à gratter, vient de la plaisanterie qui consiste à mettre la bourre piquante de ce fruit dans le lit afin de provoquer une démangeaison qui incite longtemps à se gratter.

gratte-dos

un gratte-dos : une baguette terminée par une petite main.
des gratte-dos

gratte-fond

un gratte-fond : un grattoir à dents de fer servant à ravaler les façades.

des gratte-fonds

gratteler, gratteleux, grattelle

gratteler du marbre ou du métal : le frotter doucement pour le polir.

je grattèle, tu grattèles, il grattèle, nous grattelons, vous grattelez, ils grattèlent ;
je grattelais ; je grattelai ; je grattèlerai ; je grattèlerais ;
j’ai grattelé ; j’avais grattelé ; j’eus grattelé ; j’aurai grattelé ; j’aurais grattelé ;
que je grattèle, que tu grattèles, qu’il grattèle, que nous grattelions, que vous gratteliez, qu’ils grattèlent ;
que je grattelasse, qu’il grattelât, que nous grattelassions ; que j’aie grattelé ; que j’eusse grattelé ;
grattèle, grattelons, grattelez ; aie grattelé, ayons grattelé, ayez grattelé ;
(en) grattelant.

elle est gratteleuse, il est gratteleux : a la grattelle.

une grattelle : une gale légère.

avoir la grattelle : avoir des démangeaisons.

On a lu aussi gratelle.

Le verbe gratteler est dérivé de gratter, avec le suffixe -eler.

grattement

un grattement :

  • un bruit émis par une personne ou une chose qui gratte ;
  • l’action de gratter ;
  • une démangeaison, un picotement, une irritation.

gratte-papier

une, un gratte-papier :

  • une employée, un employé de bureau, une, un fonctionnaire chargé(e) de tâches peu importantes ;
  • une écrivaine ou un écrivain médiocre.

des gratte-papiers

gratte-pied

un gratte-pied : un paillasson ou une grille pour gratter les semelles.
des gratte-pieds

gratter

gratter :

  • frotter une surface ou un objet en l’entamant légèrement ;
  • racler avec les ongles ou les griffes ;
  • [Belgique] égratigner ;
  • provoquer une sensation désagréable de démangeaison ou d’irritation ;
  • effacer en raclant ;
  • recueillir péniblement et peu à peu ;
  • frotter discrètement ;
  • jouer plus ou moins bien d’un instrument.

se gratter :

  • frotter le corps ou une partie du corps qui démange ou qui irrite ;
  • hésiter.

Le verbe gratter, qui se rattache à la racine germanique gradi-, remonte soit à l’ancien bas francique krattôn « frotter en raclant », soit plus vraisemblablement au germanique krattôn de même sens (à comparer avec l’ancien haut allemand krazian, krazôn « déchirer, gratter, graver », le moyen haut allemand kratzen, kretzen et l’allemand kratzen « gratter ». Le germanique a pénétré en latin vulgaire où l’on a grattare « gratter » qui a lui-même de nombreux représentants romans.

Le nom (un) gratin est dérivé de gratter au sens de « racler », avec le suffixe -in.

Le verbe égratigner (= écorcher la peau, blesser légèrement) est une altération de esgratigner, dérivé de gratiner, lui-même dérivé de gratter.

Le nom (une) escarbille (= un petit morceau de charbon incomplètement brulé qui se mêle aux cendres ou est projeté), terme de la région de Valenciennes, est un déverbal de èscrabyî « gratter », lui-même emprunté au moyen néerlandais schrabben, schrabbelen « gratter, racler».

Le nom (un) palimpseste (= un manuscrit sur parchemin que les copistes du Moyen Âge ont effacé pour le recouvrir d’un second texte ; un support sur lequel on écrit, susceptible d’être effacé après usage ; une œuvre dont l’état peut laisser supposer et apparaitre des traces de versions antérieures ; un mécanisme psychologique tel que les faits nouvellement mémorisés se substituent à ceux qui leur préexistaient dans la mémoire) est emprunté au latin classique palimpsestus, palimpsestos, emprunté au grec π α λ ι ́ μ ψ η σ τ ο ς « qu’on gratte pour écrire de nouveau », composé de π α ́ λ ι ν « de nouveau » et de ψ α ́ ω « gratter, racler ».

gratterie

une gratterie : un grattage ; un grattement.

gratteron

un gratteron ou grateron : une plante dont la tige a de petits crochets, comme la bardane, le caille-lait, le gaillet.

Le nom (un) gratteron est dérivé de l’ancien français gleton « bardane » qui a subi l’attraction de gratter et qui vient de cleton, lui-même issu de l’ancien bas francique kletto de même sens.

gratteur

une gratteuse, un gratteur :

  • celle, celui qui gratte ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui peigne les toiles de coton :
  • celle, celui qui joue de la guitare.

une gratteuse : une machine utilisée pour obtenir un « lainage » ou grattage d’une face d’un tissu afin de lui communiquer un toucher plus velouté.

grattoir

un grattoir :

  • un outil, un instrument servant à gratter, graver, racler ;
  • un gratte-pied, un décrottoir ;
  • un enduit sur lequel on frotte une allumette ;
  • le plectrum ou la chanterelle d’un insecte ;
  • chez les hyménoptères formicidés, la partie du postpétiole qui viendra frotter une plaque bombée microstriée, ce qui leur permettra d’émettre des sons pouvant aller jusqu’à 60 kHz..

grattoire

une grattoire : un outil dont se sert le serrurier pour dresser, pour arrondir les anneaux de clés et autres pièces de relief.

gratton, grattonnage, grattonner

1. un gratton ou graton : une prise de très petite taille, qui ne peut être saisie que par l’extrémité des doigts, ou encore sur laquelle on ne peut prendre appui qu’à l’aide d’une portion infime du chausson d’escalade.

une pointe (avant) ou un grattonnage : la prise de pied qui consiste à utiliser le bout du chausson d’escalade afin de prendre appui sur une prise trop petite pour que la plante du pied puisse y être posée. En escalade de glace, la pointe consiste à faire pénétrer les crampons de l’avant de la botte dans la glace. On parle d’arêtage lorsque le grimpeur utilise la carre interne ou externe du chausson plutôt que la pointe.

En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

On a lu aussi un gratonnage.

grattonner ou gratonner :

  • escalader une paroi rocheuse en utilisant des prises très petites ;
  • pour une piste de ski, présenter des aspérités formées par de la neige molle qui a gelé après le passage d’un skieur.

2. des grattons ou gratons :

  • des résidus de la fonte de la panne de porc ou des débris restant après la préparation des confits de volailles ;
  • une charcuterie ;
  • ce qui est détaché d’un récipient après la cuisson d’un mets ;
  • des lardons, des petits dés de poitrine de porc, que l’on fait griller à la poêle ;
  • des rillettes rustiques.

une brioche, une fougasse, une pompe aux grattons (ou gratons) : une pâtisserie fourrée de ces petits morceaux de viande.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

grattouiller

grattouiller ou gratouiller :

  • gratter légèrement ;
  • chatouiller ;
  • démanger.

Le verbe grattouiller ou gratouiller est à l’oriigine un mot probablement régional, attesté indirectement par gratouillement, gratouilleux « chatouillement, chatouilleux », probable altération d’après chatouiller de gratiller « chatouiller », mot plus largement répandu en franco-provençal et dans ses alentours ainsi qu’en provençal et peut-être par l’ancien provençal faire gratil « rire, plaisanter, se moquer de ». Gratiller, dérivé de gratter probablement au sens de « flatter », a été rattaché à ce verbe d’après cracher, crachouiller ; pendre, pendouiller.

grattures

des grattures : des débris provenant d’un grattage.

gratuiciel, gratuit, gratuitement, gratuité, gratuit-payant

un gratuiciel : un logiciel gratuit, dont l’auteur conserve les droits. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle est gratuite, il est gratuit :

  • est faite ou donnée sans contrepartie ; est fait ou donné sans contrepartie ;
  • ne cherche aucune compensation ;
  • n’est pas fondé(e), justifié(e) ;
  • est faite ou fait sans but déterminé ;
  • ne sert à rien.

une gratuité :

  • le caractère de ce qui ne qui coute rien, de ce qui est fait ou donné sans contrepartie, sans recherche de compensation ;
  • le caractère de ce qui ne repose sur rien, de ce qui n’est pas fondé, justifié ;
  • le caractère de ce qui est fait sans but déterminé, de ce qui ne sert à rien.

gratuitement :

  • sans contrepartie pécuniaire ;
  • sans contrepartie, sans recherche de compensation ;
  • sans fondement, sans justification ;
  • sans but déterminé, sans motivation extérieure.

(un) gratuit-payant : [économie et gestion d’entreprise – informatique] le modèle commercial qui propose le choix, pour un produit donné, entre une version de base gratuite et une ou plusieurs versions payantes offrant des fonctions supplémentaires ou dépourvues de publicité. Le gratuit-payant est d’usage courant dans des domaines tels que les logiciels, les jeux vidéo ou les services en ligne. En anglais : freemium. Voir aussi : haut de gamme. Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

Le mot gratuit est emprunté au latin classique gratuitus « gratuit, désintéressé », en latin impérial « sans motif ».

Le nom (une) gratuité est un dérivé savant du latin classique gratuitus.

gratulation, se gratuler

une gratulation : une protestation de reconnaissance ou d’amitié.

une congratulation :

  • l’action de congratuler, de témoigner à quelqu’un la joie qu’on ressent d’une chose heureuse qui lui est arrivée ;
  • des témoignages, des paroles par lesquelles on congratule.

se gratuler : se faire des compliments, se donner des marques d’amitié.

congratuler : féliciter quelqu’un, se réjouir avec lui d’un évènement heureux le concernant et lui exprimer son plaisir.

se congratuler :

  • se féliciter soi-même ;
  • échanger des compliments outrés.

Le nom (une) gratulation est emprunté au latin classique gratulatio « reconnaissance ; félicitation ».

Le nom (une) congratulation est emprunté au latin impérial congratulatio « congratulation, félicitation ».

grau

un grau :

  • un chenal reliant un étang côtier à la mer ;
  • l’embouchure d’un fleuve côtier.

des graus

Le Grau-du-Roi : une commune française.

Le nom (un) grau est emprunté à l’occitan grau qui est soit un emprunt au catalan où grau est la forme régressive issue du latin gradus (degré), soit une altération de la forme provençale correspondante gra(s) sous l’influence de la forme masculine grau de grava, grève (1) ; le latin gradus était employé dès l’époque impériale pour désigner le mouvement des fleuves.

gravatier

une gravatière, un gravatier : une entrepreneuse, un entrepreneur, une ouvrière ou un ouvrier qui enlève les gravats, les décombres.

gravatif

une douleur gravative : qui s’accompagne d’une sensation de lourdeur, de pesanteur.

Le mot gravatif est emprunté au latin médiéval gravativus « qui alourdit », formé sur le supin gravatum de gravare « alourdir », dérivé de gravis, voir : grave.

gravatier, gravats

des gravats :

  • des débris provenant d’une démolition ou de la construction d’un bâtiment ;
  • des parties grossières du plâtre qui restent quand on l’a tamisé.

On lisait aussi des gravois.

Le nom (des gravats est issu par substitution du suffixe -as, d’après plâtras, de gravois « débris » et « partie la plus grossière du plâtre », attesté au sens de « gros sable », graphie fautive pour gravoi « grève », gravei, dérivé ancien de grava, grève (1), avec le suffixe collectif -oi, du latin –etum.

grave

1. elle, il est grave :

  • manifeste du sérieux, de la réserve, de la dignité ;
  • a une très grande importance ;
  • est susceptible de conséquences fâcheuses, de suites dangereuses ;
  • est de nature à entrainer un jugement sévère.

un accent grave : un signe qui se place sur certaines voyelles (à, ù, è).

un son grave : de basse fréquence.

(le) grave : [audiovisuel – acoustique] En anglais : bass. Voir aussi : aigu. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un corps grave : lourd, pesant, dense.

Cette même racine indo-européenne est à l’origine du latin gravis, « lourd, pénible ». De cet adjectif ou de ses dérivés nous viennent le français « grave » et de nombreux mots de la même famille comme gravide, proprement « alourdie par une grossesse », grever, « soumettre à une lourde charge financière », mais encore grief, le doublet populaire de grave, aujourd’hui substantif, mais qui fut d’abord un adjectif dont on tira l’adverbe grièvement. Cette idée de lourdeur et de pénibilité, on la retrouve chez Pascal dans Les Provinciales, quand il parle des docteurs graves pour dénoncer le caractère pesant et l’esprit de sérieux de ces derniers. Et n’oublions pas qu’aujourd’hui dans la langue populaire grave peut avoir une valeur d’adjectif et signifier « fortement troublé, mentalement atteint », il est grave ou une valeur d’adverbe et signifier « beaucoup, fortement » : Il m’énerve grave. En savoir plus : Académie française.

On peut s’amuser des tours et détours des mots au gré des modes. Ainsi la langue parlée par la jeunesse s’empare parfois de mots anciens en leur donnant une nouvelle vitalité. Par exemple, les adolescents et les spectateurs des stades s’invectivent souvent en se traitant de « bouffons », terme que le français a emprunté dès le XVIe siècle à l’italien et qui évoque d’abord un personnage de théâtre destiné à susciter le rire, la moquerie. De même, l’adjectif grave, venu tout droit du latin gravis, signifiant lourd, pesant, retrouve tout son poids dans des tournures comme « Il est grave », signifiant à peu près « Il ne comprend rien » ou « Il est insupportable ». Employé comme adverbe, il marque l’intensité : « Je t’aime grave », « C’est grave compliqué ». Utilisé absolument, Grave constitue une affirmation enthousiaste : « – C’était bien ? – Grave ! » Académie française.

Le mot grave, emprunté au latin gravis « bas (pour un son) » « sérieux, digne » « puissant », attesté également comme terme de grammaire, a éliminé l’adjectif grief. Voir les dérivés ci-après (grav-, grever, grief, grièv-).

La pensée de Pierre de Jade : Plus l’heure est grave, plus les minutes de légèreté sont précieuses.

2. une grave :

  • une plage de cailloux ou de galets ;
  • un gravier.

des graves : des terrains tertiaires de la Gironde.

un graves : un vin.

Le nom (une) grave est une variante dialectale de grève.

gravé

elle est gravée, il est gravé :

  • porte une gravure soit en creux, soit en relief, obtenue à l’aide d’un burin ou d’un bain corrosif ;
  • est profondément marqué(e) comme au burin.

c’est gravé dans ma mémoire : je m’en souviendrai durablement.

un gravé : la marque profonde d’un contour qui se détache d’un fond.

être héliogravé : être reproduit par héliogravure.

être linogravé : être exécuté par la technique de la linogravure.

gravelage, gravelée, graveler

un gravelage : l’action de graveler ; son résultat.

une (cendre) gravelée : une cendre faite de lie de vin calcinée.

graveler : recouvrir de graviers.

je gravèle ou gravelle, tu gravèles ou gravelles, il gravèle ou gravelle, nous gravelons, vous gravelez, ils gravèlent ou gravellent ;
je gravelais ; je gravelai ; je gravèlerai ou gravellerai ; je gravèlerais ou gravellerais ;
j’ai gravelé ; j’avais gravelé ; j’eus gravelé ; j’aurai gravelé ; j’aurais gravelé ;
que je gravèle ou gravelle, que tu gravèles ou gravelles, qu’il gravèle ou gravelle, que nous gravelions, que vous graveliez, qu’ils gravèlent ou gravellent ;
que je gravelasse, qu’il gravelât ; que j’aie gravelé ; que j’eusse gravelé ;
gravèle ou gravelle, gravelons, gravelez ; aie gravelé, ayons gravelé, ayez gravelé ;
(en) gravelant.

gravelet

1. un gravelet : un grimpereau, un oiseau.

Ce nom est dérivé du radical de gravir, avec le suffixe -elet (-et), grimpereau est un dérivé de grimper.

2. un gravelet : un petit ciseau de tailleur de pierre dure servant à faire les ciselures étroites, les filets.

Ce nom est dérivé du radical de graver, avec le suffixe -elet (-et).

3. un gravelet : une vandoise, un poisson.

Ce nom est dérivé du radical de l’ancien français grave, voir l’étymologie de gravier, avec le suffixe -elet (-et).

graveleusement, graveleux, gravelle

graveleusement : d’une manière graveleuse.

elle est graveleuse, il est graveleux :

  • est mêlé de graviers ;
  • contient du gravier ou de petits corps durs ;
  • est relative, est relatif à la gravelle ; contient des concrétions rénales ;
  • est d’un caractère licencieux, proche de l’obscénité.

une graveleuse, un graveleux : une, un malade qui a ces concrétions rénales.

une gravelle :

  • des concrétions rénales granuleuses plus petites que les calculs ;
  • une lithiase rénale.

Notons, pour conclure sur cette maladie, qu’on l’appelait encore gravelle, nom dérivé de l’ancien français grave, « gravier », et dont on a tiré graveleux, pour désigner d’abord celui qui souffre de cette douloureuse maladie, puis, par analogie et adjectivement, pour qualifier ce qui blesse la délicatesse, la bienséance. En savoir plus : Académie française.

Le mot gravelée, dérivé de gravele « lie (de vin) », par extension de sens de gravelle, a supplanté clavelée dérivé de clavel « clou, pointe », voir : claveau, la surface semblant garnie de pointes.

Le nom (une) gravelle est dérivé de grava, grève (1).

gravelot

un gravelot : le genre de pluvier, d’oiseau, de l’ordre des charadriiformes dont les plus répandues sont le petit gravelot (ou petit pluvier à collier), le gravelot à collier interrompu (ou gravelot de Kent), le gravelot à double collier et le grand gravelot (ou grand gluvier à collier).

Ce nom est dérivé du radical de l’ancien français grave, voir l’étymologie de gravier, avec le suffixe -elot (-ot) ou de l’ancien français gravelle « sable », voir l’étymologie de gravelle, avec le suffixe -ot, sans doute en raison de l’habitat de ces oiseaux.

gravelure

une gravelure :

  • le caractère licencieux d’une chose ;
  • ce qui est licencieux, grivois.

voir : graveleux (ci-dessus).

gravement

gravement :

  • sur un timbre grave ;
  • avec gravité (dans le ton, le maintien, les manières) ;
  • d’une manière importante, considérable et parfois dangereuse.

Dans tous les cas où l’adverbe grièvement est utilisé, il peut être remplacé par gravement, la signification du premier terme étant en effet comprise dans celle du deuxième. Grièvement ne s’emploie plus qu’avec des verbes tels que blesser, toucher, brûler, etc. Notons que tous les grammairiens s’entendent pour affirmer que l’on doit dire gravement malade et non grièvement malade. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

gravenche

une gravenche : l’espèce de poisson du genre corégone, de la famille des salmonidés, proche de la féra mais à la tête plus grosse et aux couleurs plus claires, que l’on pêchait dans les eaux du lac Léman et des lacs alpins. On lit aussi une féra blanche.

Ce mot régional de Suisse romande, correspondant à un dérivé de l’ancien français grave (voir l’étymologie de gravier) avec le suffixe issu du préroman –incus, –ancus que l’on rencontre en suisse romand dans des mots comme avalanche.

gravéolence, gravéolent

une gravéolence : une mauvaise odeur, une puanteur.

elle est gravéolente, il est gravéolent : est nauséabonde ou nauséabond, est fétide

Le nom (une) gravéolence est emprunté au latin graveolentia « mauvaise odeur » de graveolens.

Le mot gravéolent est emprunté au latin graveolens, graveolentis « qui sent mauvais », composé de gravis « fort, pénétrant » et du participe présent olens, olentis de olere « avoir une odeur ».

graver

graver :

  • tracer en creux des traits ou des figures ;
  • reproduire par le procédé de la gravure ;
  • rendre visible, matérialiser ;
  • marquer ou fixer fortement.

Le verbe graver vient de l’ancien bas francique graban « creuser ».

Le verbe engraver (1) (= clouer par l’extrémité une bande de plomb ; loger une bande métallique dans une rainure) est dérivé de graver.

Le nom (un) glyphe (= une inscription, un trait gravé en creux) est emprunté au grec γ λ υ φ η ́ « ouvrage gravé, ciselure » (d’après triglyphe dont il a pris le genre). D’où : un géoglyphe (= un ensemble de motifs tracés au sol qui ne sont visibles que d’une très grande hauteur), une, un lithoglyphe (= une graveuse, un graveur sur pierre), une lithoglyphie (= l’art de graver sur pierre).

Le nom (une) glyptique (= l’art de la gravure sur pierres fines) est emprunté au grec γ λ υ π τ ι κ ο ́ ς « propre à graver ». D’où : une période, une civilisation glyptique.

glypto- est tiré du grec γ λ υ π τ ο ́ ς « gravé », « sur quoi l’on peut graver » : une glyptographie, une glyptothèque, _ un glyptodon ou glyptodonte.

Le nom (un) graptolite ou graptolithe (= un organisme marin fossile) est emprunté au latin scientifique graptolithus, composé du grec γ ρ α π τ ο ́ ς « gravé » et λ ι ́ θ ο ς « pierre »..

Le verbe insculper (= déposer l’empreinte d’un poinçon d’orfèvre afin de le faire agréer) est emprunté au latin insculpere « graver sur » dérivé de sculpere, scalpere « graver ». D’où : une insculpation (= l’action d’insculper ; son résultat).

graves

des graves : voir une grave (ci-dessus).

gravette

1. une gravette :

  • un arénicole servant d’esche pour la pêche en mer ;
  • une huitre plate provenant des gisements naturels du Bassin d’Arcachon, qui n’a pas été parquée.

Ce nom est dérivé de l’ancien français grave, voir l’étymologie de gravier, avec le suffixe -ette (-et).

2. de la gravette : des gravillons, des petites pierres finement concassées servant à empierrer les routes, les chemins.

des gravettes : des petits cailloux, du gravier.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

gravettien

le gravettien : la période du paléolithique comprise entre l’aurignacien et le solutréen, au cours de laquelle s’est développée une culture caractérisée par un outillage de fines pointes de silex et par ses représentations de femmes connues sous le nom de « Vénus ».

l’industrie gravettienne

la Gravette, un hameau de Dordogne, en France.

graveur

une graveuse, un graveur : une personne qui pratique la gravure.

un graveur : un appareil permettant d’inscrire des données sur un CD, un DVD.

elle est graveuse, il est graveur :

  • a trait à la gravure ;
  • sert à graver.

une héliograveuse, un héliograveur : celle, celui qui pratique l’héliogravure.

une linograveuse, un linograveur : celle, celui qui exécute des gravures sur linoléum.

gravide, gravidique, gravidité, gravido-cardiaque, gravido-toxique

un utérus gravide : dans lequel se développe un embryon ou un fœtus.

une femelle gravide : en état de gestation.

elle, il est gravidique : est relative, est relatif à la grossesse.

une gravidité :

  • l’état de l’utérus, de la femelle gravide ;
  • une grossesse.

un trouble gravido-cardiaque : un trouble cardiaque qui survient au cours de la grossesse.

un accident gravido-toxique : un accident d’origine toxique qui survient au cours de la grossesse.

Le mot gravide est emprunté au latin gravidus « chargé » « rempli de quelque chose », au féminin « enceinte », dérivé de gravis « lourd », voir : grave.

gravier, gravière

un gravier :

  • un ensemble de petits cailloux ;
  • un petit caillou ;
  • une roche détritique ;
  • une concrétion qui se forme dans les reins ou la vessie.

une gravière ou une grévière : un lieu d’où l’on extrait du gravier.

Le nom (un) gravier est dérivé de l’ancien français grave, grève (1), avec le suffixe -ier.

Le nom (un) gravillon est dérivé de gravier. D’où : gravillonner, un gravillonnage, une gravillonneuse, égravillonner(= retirer une partie de la terre des racines d’un arbre qu’on transplante).

Voir aussi : gravelage, gravelée, graveler, graveleusement, graveleux, gravelle, gravelure (ci-dessus).

Le nom (une) grève vient du latin populaire grava « gravier ». D’où engraver.

Le nom (un) grès vient de l’ancien bas francique greot « gravier, sable ».

gravifique

une action, une onde gravifique : gravitationnelle.

une force antigravitationnelle ou antigravifique, un système antigravitationnel ou antigravifique

Le mot gravifique est dérivé du latin gravis « lourd », voir : grave, avec le suffixe -(if)ique.

gravigrade

un animal gravigrade : qui marche pesamment.

les gravigrades

gravillon, gravillonnage, gravillonner, gravillonneuse

un gravillon :

  • un fin gravier ;
  • un petit caillou ;
  • un matériau roulé ou concassé.

un gravillonnage : un épandage de gravillons.

gravillonner : couvrir un sol de gravillons.

une gravillonneuse : [habitat et construction / engins] une épandeuse destinée à distribuer les gravillons sur les chantiers. En anglais : grit spreader. Voir aussi : épandeuse. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

égravillonner : retirer une partie de la terre des racines d’un arbre qu’on transplante.

Le nom (un) gravillon est dérivé de gravier.

Le verbe égravillonner est dérivé de gravillon.

gravimètre, gravimétrie, gravimétrique

un gravimètre :

  • un instrument permettant de mesurer les variations de l’accélération de gravité, l’intensité du champ de la pesanteur ;
  • un instrument destiné à la mesure de la densité gravimétrique des poudres.

une gravimétrie :

  • une étude, une mesure de l’intensité de la pesanteur ;
  • la méthode utilisée ;
  • une méthode d’analyse quantitative par pesée.

elle, il est gravimétrique :

  • est relative, est relatif à l’étude de l’intensité de la pesanteur ;
  • fait intervenir la pesanteur ;
  • fait intervenir une pesée.

Le mot gravimètre est un dérivé savant du latin gravis « lourd », voir : grave, avec l’élément -mètre tiré du grec μ ε ́ τ ρ ο ν « instrument qui sert à mesurer ».

gravipause

une gravipause : [astronomie / astrophysique] la limite de la gravisphère d’un astre. En anglais : gravipause. Voir aussi : gravisphère. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

gravir

gravir :

  • monter ou escalader péniblement ;
  • parcourir en montant ;
  • franchir, parcourir progressivement les différentes phases permettant de progresser.

je gravis, tu gravis, il gravit, nous gravissons, vous gravissez, ils gravissent ;
je gravissais ; je gravis ; je gravirai ; je gravirais ;
j’ai gravi ; j’avais gravi ; j’eus gravi ; j’aurai gravi ; j’aurais gravi ;
que je gravisse, que tu gravisses, qu’il gravisse, que nous gravissions, que vous gravissiez, qu’ils gravissent ;
que je gravisse, qu’il gravît ; que j’aie gravi ; que j’eusse gravi ;
gravis, gravissons, gravissez ; aie gravi, ayons gravi, ayez gravi ;
(en) gravissant.

Le verbe gravir vient de l’ancien bas francique krawjan « s’aider de ses griffes », dérivé de krawa « griffe ».

gravisphère

une gravisphère : [spatiologie / mécanique céleste] une région de l’espace dans laquelle la force d’attraction d’un astre est prépondérante par rapport à la force d’attraction des autres astres. Les termes « sphère d’action » et « sphère d’influence » sont encore utilisés dans ce sens. En anglais : gravisphere ; gravitational sphere. Voir aussi : gravipause. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

gravissable, gravissement, gravisseur

elle, il est gravissable : est susceptible d’être gravi(e).

un gravissement : l’action de gravir ; son résultat.

une gravisseuse, un gravisseur : celle, celui qui gravit.

gravissime

elle est gravissime : est extrêmement grave, importante, sérieuse.
il est gravissime : est extrêmement grave, important, sérieux.

gravistimulation

une gravistimulation : [biologie végétale] l’exposition de végétaux à un champ de gravité particulier en vue d’étudier l’influence de celui-ci sur leur croissance et leur orientation. En anglais : gravistimulation. Voir aussi : gravitropisme. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

gravitaire

un modèle gravitaire, une modélisation gravitaire : une détermination de l’intensité d’une relation entre unités géographiques en tenant compte de leur potentiel et de leur distance, en savoir plus : Géoconfluences

gravitant

une tendance gravitante

en gravitant (graviter)

gravitatif, gravitation, gravitationnel

une force gravitative : qui produit la gravitation.

une gravitation :

  • le phénomène par lequel deux corps pesants quelconques s’attirent mutuellement ;
  • la force qui fait que les corps tombent, que les planètes décrivent des orbites ;
  • le mouvement régulier d’un corps céleste autour d’un autre ;
  • l’évolution des astres dans l’espace ;
  • une force attractive ;
  • l’action de graviter autour d’une personne ou d’une chose.

elle est gravitationnelle, il est gravitationnel : concerne la gravitation ou la pesanteur.

un verrouillage gravitationnel : le rapport fixe qui existe entre la période de rotation d’un corps céleste et sa période de révolution, par suite de la déformation de ce corps céleste, elle-même due à l’attraction du corps autour duquel il gravite. Le verrouillage gravitationnel ne se produit que pour certains corps. Il explique, par exemple, que la Lune présente toujours la même face vers la Terre, la période de rotation et la période de révolution étant égales. Les deux périodes peuvent ne pas être égales : c’est ainsi que Mercure effectue deux rotations sur elle-même pour trois révolutions autour du Soleil. En anglais : captured rotation, gravitational lock, gravitational locking, tidal locking.

un agrégat gravitationnel : un objet céleste composé de nombreux morceaux de roche rassemblés sous l’effet de la gravité. En anglais : gravitational aggregate ; rubble pile.

une force antigravitationnelle ou antigravifique, un système antigravitationnel ou antigravifique

Le nom (une) gravitation est emprunté à l’anglais gravitation, du latin scientifique gravitare, graviter.

gravité, graviter

1. une gravité :

  • le caractère d’une personne grave, d’apparence très sérieuse ;
  • un air, un maintien grave ;
  • le caractère de ce qui est très important, qui peut avoir de graves conséquences, qui est dangereux ;
  • le caractère d’un son grave ;
  • le phénomène d’attraction d’un corps vers le centre de la terre ;
  • un lieu particulièrement important, vital.

une antigravité

une microgravité : une micropesanteur.

Le nom (une) gravité, emprunté au latin gravitas « pesanteur », dérivé de gravis « grave », a éliminé les substantifs grieté, griéveté.

La pensée de Pierre de Jade : Il faut vivre sur une autre planète pour affirmer qu’une chute sans gravité soit possible.

2. une tendance gravitante

une vie gravitée sur l’avenir

graviter :

  • tourner régulièrement sur son orbite, autour d’un centre d’attraction, d’un noyau central ;
  • évoluer dans l’espace en décrivant une orbite ;
  • vivre dans l’entourage d’une personne, évoluer autour d’elle ;
  • dépendre d’une chose considérée comme essentielle, principale ;
  • tendre vers un point central.

Le verbe graviter est emprunté au latin scientifique moderne gravitare, formé sur le latin gravitas, gravité ; à comparer avec l’anglais gravitate « exercer un poids de pression » « être affecté par la gravitation ».

gravitique

elle, il est gravitique : est due ou dû à la gravitation.

graviton

un graviton : une particule subatomique qui serait responsable de la gravitation.

Le nom (un) graviton est composé du début de gravitation et de la finale d’électron.

gravitropisme

un gravitropisme : [biologie végétale] l’orientation spécifique que prennent les différentes parties d’un végétal au cours de sa croissance, sous l’influence d’un champ de pesanteur. Le gravitropisme produit par la pesanteur terrestre est aussi appelé « géotropisme ». En anglais : gravitational tropism ; gravitropism. Voir aussi : gravistimulation. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

gravoir

un gravoir :

  • un instrument servant à graver ;
  • un outil avec lequel le lunetier pratique une rainure dans le châssis d’une lunette pour y insérer les verres ;
  • un instrument avec lequel le charron fend les cercles de fer.

Le nom (un) gravoir est dérivé de graver.

gravois

des gravois : des gravats (ci-dessus).

gravos

une (personne) gravosse : qui est grosse ; un (homme) gravos : qui est gros.

Ce mot vient de la transformation de gros en javanais par l’intercalation de -av-.

gravouillement, gravouiller

un gravouillement

gravouiller :

  • gratter, fouiller ;
  • chatouiller, démanger.

Le verbe gravouiller est un mot régional de l’Ouest et du Centre où il a développé les sens de « grimper » et de « remuer la terre avec les pattes ». Il est dérivé, à l’aide du suffixe diminutif -ouiller* (à comparer avec gratouiller), de graver « grimper sur », variante régionale de gravir.

gravure

une gravure :

  • un sillon ;
  • un ornement architectural ;
  • l’action de graver ; son résultat ;
  • l’art de graver pour décorer ;
  • une image reproduisant à de nombreux exemplaires une œuvre graphique ;
  • l’action de graver pour enregistrer des données ;
  • [électronique / composants électroniques] l’opération qui consiste à enlever, selon un dessin donné, une couche de matériau sur un substrat. En anglais : etching. La gravure peut être faite par voie chimique (« gravure humide », en anglais : wet etching), électronique (« gravure sèche », en anglais : dry etching), ou électrochimique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une gravure directe sur métal ou GDM : [audiovisuel] le procédé de gravure analogique directe sur support métallique. En anglais : direct metal mastering ; DMM. Le terme anglais est une marque déposée. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une héliogravure ou hélio : un procédé photomécanique d’impression.

une linogravure : une technique de gravure en relief sur linoléum ; le cliché imprimé ainsi obtenu.

Lexique de la gravure‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) gravure est dérivé de graver.

gray, Gray

1. un gray : l’inité du Système International, utilisée pour évaluer la dose de rayonnement absorbée, correspondant à une énergie d’un joule par kilogramme, et équivalente à 100 rads (symbole : Gy).

Ce nom est un emploi par antonomase de celui du physicien britannique Gray, qui a étudié les radiations ionisantes.

2. Le code Gray ou code Gros-Gray. Ce code binaire possède une particularité unique : le passage au nombre suivant n’engendre le changement que d’un seul chiffre. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.

grazioso

grazioso : en musique, gracieux.

Voir aussi : gracieux.

gré

à votre gré : comme vous voudrez.

au gré de : en le suivant.

de bon gré mal gré : qu’il le veuille ou non.

de gré à gré : selon un arrangement entre les personnes)

savoir gré : être reconnaissant.

je vous saurai gré (quand ce sera fait ou réalisé)
je vous saurais (peut-être) gré
savoir gré, je vous saurais gré : Office québécois de la langue française ; Parler français ; Académie française.

Le verbe agréer (1) est dérivé de gré. Le nom (un) agrément est dérivé d’agréer.

Le mot malgré, composé de mal (1) et de gré, a supplanté la forme régulière maugré.

Le verbe maugréer est dérivé de l’ancien français maugré « chagrin, peine, mécontentement », composé de mau- (voir : mal 1) et de gré.

gréage

un gréage : la manière dont un navire est gréé.

grèbe

un grèbe : un oiseau.

Le nom (un) grèbe est un mot savoyard d’origine incertaine.

grébiche

une grébiche ou gribiche, grébige :

  • une garniture métallique décorant le bord d’objets de maroquinerie ou de vêtements ;
  • une couverture mobile dont les fils tendus le long du dos facilitent l’introduction de brochures minces ;
  • une ligne de pied de page portant indication de l’origine, de la date et parfois du numéro afférant à l’imprimé.

Le nom (une) grébiche est d’origine très incertaine. Par sa forme il peut être rapproché de gribiche, mais il est difficile de trouver un lien sémantique entre ces deux termes.

une sauce gribiche : une sauce froide, relevée, dans la composition de laquelle entre une émulsion de jaunes d’œufs durs, d’huile, de vinaigre et de condiments, accompagnant surtout poissons et crustacés

une gribiche ou grébiche : une femme acariâtre et méchante.

Le nom de la sauce gribiche est une création fantaisiste de la langue culinaire, peut-être issue du normand gribiche « femme méchante dont on fait peur aux enfants », lui-même emprunté au moyen néerlandais kribbich « grognon ».

grec

elle est grecque, il est grec :

  • est originaire de Grèce ;
  • se rapporte à la Grèce, à ses habitants, à sa civilisation, à sa langue ;
  • en a les caractéristiques.

une Grecque, un Grec

le grec : la langue grecque.

elle est gallo-grecque, il est gallo-grec : est de la Galatie.
une Gallo-Grecque,un Gallo-Grec

elle est judéo-grecque, il est judéo-grec : concerne les Juifs de Grèce.
une judéo-grecque : une juive hellénisant ; un judéo-grec : un juif hellénisant.
le judéo-grec : une transcription du grec en utilisant les caractères hébraïques.

elle est néogrecque, il est néogrec : s’inspire de l’Antiquité grecque, de son art ou de sa littérature.
le (style) néogrec
les néogrecs : les adeptes de ce style.

elle est néogrecque, il est néogrec : est relative, est relatif au grec moderne.
le néogrec : la langue grecque moderne.

Le mot grec est emprunté au latin classique Graecus « grec », lui-même du grec Γ ρ α ι κ ο ́ ς tardivement attesté, les formes Ε λ λ η ν ε ς, Ε λ λ η ν, ε ̔ λ λ η ν ι κ ο ́ ς, voir : hellène/hellénique, étant plus usuelles. Le mot grec a supplanté les formes populaires griu (voir : grive), griois, grezois, griesche (voir : grégeois).

Le nom (un) fenugrec (= une plante herbacée) est une adaptation du latin classique f(a)enum graecum littéralement « foin grec », en bas latin f(a)enugr(a)ecum.

Le mot (un feu) grégeois (= un mélange incendiaire) est une altération de l’ancien français grezeiz, grezois « grec », du latin populaire graeciscus, dérivé de graecus « grec » lui-même à l’origine de gri(e)u (voir : grive), avec le suffixe –iscus.

Le nom (des) grègues (= des chausses, formées de bandes, allant à mi-cuisse) est emprunté au provençal moderne grégo, gréga « grec ».

Le nom (une) pie-grièche (= un passereau, un oiseau ; une femme de caractère aigre, criarde et querelleuse) est composé de pie (1) et de grièche, forme féminine de l’ancien adjectif griois « grec », forme due au croisement de l’ancien français grieu « grec » voir : grive, et grezois, voir : grégeois, probablement parce que les Grecs étaient dès le Moyen Âge, réputés pour être très querelleurs.

Le nom (un) grisou (= un gaz qui se dégage lors des travaux d’exploitation de mines et devient explosible au contact de l’air) est la forme dialectale wallonne de grégeois.

Le mot hellène est emprunté au latin Hellenes, Hellenum « Grecs » lui-même emprunté au grec Ε λ λ η ν ε ς de même sens, pluriel de Ε λ λ η ν « grec ». Voir les dérivés.

grécaille, grécaillerie

Mots péjoratifs :

la grécaille : le peuple grec.

une grécaillerie : des mots grecs, des habitudes grecques.

Grèce

(la) Grèce ou la République hellénique ; nom des habitants : une Grecque, un Grec

capitale : Athènes ; nom des habitants : une Athénienne, un Athénien.

Thessalonique ; nom des habitants : une Thessalonicienne, un Thessalonicien.

Le nom de la Grèce vient du latin Græcus, « un Grec » du grec Γραικός, qu’Aristote dit être le nom du premier peuple d’Épire. En savoir plus : Wikipédia.

grécisant, grécisation, grécisé, gréciser, grécisme

une grécisation : l’action de gréciser ; son résultat.

elle est grécisante, il est grécisant : imite les mœurs, les coutumes, les arts grecs.

une grécisante, un grécisant :

  • celle, celui qui s’attache aux formes adoptées par l’Église grecque ;
  • celle, celui qui étudie l’art, la langue de la Grèce antique.

une langue grécisée : teintée de grec.

gréciser :

  • donner une forme grecque ;
  • imiter les mœurs, les coutumes, les arts grecs.


un grécisme : un hellénisme, une tournure, une locution propre à la langue grecque.

grécité

une grécité : le caractère de ce qui est propre ou conforme à la langue grecque.

gréco-bouddhique, gréco-français, gréco-latin, gréco-romain

elle, il est gréco-bouddhique : a subi l’influence de l’art grec, à la suite des conquêtes d’Alexandre le Grand.

un mot, un vocabulaire, un élément gréco-français : un mot, un vocabulaire, un élément formateur de mots savants emprunté directement au grec.

elle est gréco-latine ou gréco-romaine, il est gréco-latin ou gréco-romain : est commun aux civilisations de la Grèce et de la Rome antiques.

une gréco ou lutte gréco-romaine : qui n’admet que les prises au-dessus de la ceinture.

la frontière gréco-turque

grécomane, grécomanie

une, un grécomane ; une personne atteinte de grécomanie.

une grécomanie : une admiration excessive pour tout ce qui est grec.

grecquage, grecque, grecquer

elle est grecque, il est grec : de Grèce.
une Grecque, un Grec

un grecquage : l’action de grecquer ; le résultat de cette action.

une grecque :

  • un ornement architectural ;
  • un motif de même forme ;
  • des entailles tracées à la scie dans le dos d’un volume afin d’obtenir un dos plat.

une grecque ou scie à grecquer : la scie utilisée pour faire ces entailles.

grecquer : faire ces entailles.

gredin, gredinerie, gredot

une gredine, un gredin :

  • une mendiante, un mendiant ;
  • une personne dénuée de toute valeur morale et ne méritant aucune considération ;
  • un mauvais garnement.

On a lu aussi un gredot et un guerdin.

un gredin : un petit chien à poils longs.

une gredinerie :

  • une action de bassesse accomplie par un gredin ;
  • le caractère d’un gredin.

Le nom (un) gredin est emprunté au moyen néerlandais gredich « avide » avec francisation de la fin du mot, à comparer avec les variantes régionales gredan « gredin », gueurdaud « mendiant », gredot « vagabond ».

gréement

un gréement :

  • l’ensemble du matériel mobile, nécessaire à la propulsion d’un bateau à voiles, à la manœuvre et à la sécurité d’un navire à hélices ;
  • l’action de gréer un navire ;
  • le résultat de cette action ;
  • l’ensemble des ustensiles, outils, machines nécessaires à une exploitation [Canada].

le gréement dormant, le gréement courant

Le nom (un) gréement est dérivé du radical de [a]gréer, avec le suffixe -ment.

green

un green :

  • un terrain gazonné où se joue le cricket ;
  • la partie de terrain particulièrement aménagé et engazonné qui entoure chaque trou de golf.

Ce nom est emprunté à l’anglais green « vert » utilisé comme substantif au sens de « terrain gazonné destiné à certains jeux » depuis le milieu du 19ème siècle, spécialement pour le golf, où l’on a également employé la forme plus complète putting-green.

Naguère les verts inquiétaient parce qu’ils étaient considérés comme de doux utopistes manquant cruellement de réalisme ou comme des oiseaux de mauvais augure annonçant des lendemains peu chantants. Ce qui est arrivé à ces personnes semble se produire maintenant pour l’adjectif vert, que d’aucuns paraissent chercher à remplacer à toute force. Ainsi une grande ville, une capitale même, proposait il y a peu des « bons plans pour un monde plus green ». Un proverbe dit que l’herbe est toujours plus verte (ou plus grasse) dans le champ du voisin. Pourquoi vouloir nous faire croire qu’elle serait d’encore meilleure qualité si elle était green ? Le monde sera-t-il moins beau s’il est vert plutôt que green ? Le meilleur moyen de promouvoir la diversité – des espèces ou des langues – est-il véritablement de remplacer des mots français par d’autres d’une langue déjà dominante ? Cela n’est pas sûr, et il n’y aurait rien de choquant à ce que nos édiles s’adressent à leurs administrés dans la langue de ces derniers. Académie française.

Ces réflexions valent aussi pour green monday, que l’on emploie pour désigner les lundis où l’on ne mange pas de viande et que l’on pourrait aisément remplacer par « lundi végétarien », « lundi vert » ou « lundi sans viande ». Académie française.

Pour les mots suivants, voir : France Terme.

[en anglais : environmental certification ; green certification] une écocertification : une procédure qui garantit qu’un produit ou un procédé de fabrication prend en compte, selon un cahier des charges correspondant, la protection de l’environnement ; par extension, la garantie elle-même. L’écocertification implique de la part des opérateurs économiques une adhésion volontaire au cahier des charges.

[en anglais : green coke] un coke vert : le coke de pétrole brut, de couleur verdâtre, imbibé d’eau à sa sortie du maturateur.

[en anglais : ecodesign ; green design ; sustainable design] une écoconception : une conception d’un produit, d’un bien ou d’un service, qui prend en compte, afin de les réduire, ses effets négatifs sur l’environnement au long de son cycle de vie, en s’efforçant de préserver ses qualités ou ses performances.

[en anglais : environmental diplomacy ; green diplomacy] une diplomatie environnementale ou diplomatie de l’environnement : une diplomatie, ouverte à des partenaires non étatiques, qui porte sur la gestion de biens publics mondiaux environnementaux. La diplomatie environnementale vise principalement à établir des accords interétatiques concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la conservation et le partage des ressources en eau, ou la protection de la biodiversité. On trouve aussi le terme « diplomatie verte », qui n’est pas recommandé.

[en anglais : green economy] une économie verte : une économie caractérisée par des investissements et des dispositions techniques qui visent à éviter, à réduire ou à supprimer les pollutions et, en particulier, les émissions de dioxyde de carbone, tout en utilisant au mieux les ressources énergétiques disponibles. Les innovations liées à l’économie verte favorisent la création d’emplois.

[en anglais : green fee] un droit de jeu ou droit de parcours : une somme qu’un joueur doit acquitter pour utiliser un parcours dans un club dont il n’est pas membre.

[en anglais : greenfield] une zone verte : un ensemble de terrains non construits et non pollués qui peuvent être soit préservés en l’état et déclarés non constructibles, soit transformés sans réhabilitation préalable en zone d’habitat, d’activités ou de loisirs.

[en anglais : green fluorescent protein ; GFP] une protéine à fluorescence verte : une protéine qui, par exposition à un rayonnement ultraviolet proche du visible, émet une fluorescence verte, ce qui permet l’examen de cellules vivantes et l’utilisation de son gène comme gène rapporteur.

[en anglais : green growth] une croissance verte : une croissance économique respectueuse de l’environnement naturel, et visant, par des actions ou des innovations spécifiques, à remédier aux atteintes qui lui sont portées.

[en anglais : greenhouse effect] un effet de serre : le phénomène d’échauffement de la surface de la Terre et des couches basses de l’atmosphère, dû au fait que certains gaz de l’atmosphère absorbent et renvoient une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre, ce dernier compensant le rayonnement solaire qu’elle absorbe elle-même. Les gaz qui provoquent ce phénomène, tels que la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone ou le méthane, sont appelés « gaz à effet de serre ». Un effet de serre existe également sur des planètes telles que Vénus et Mars. L’expression « effet de serre » est employée usuellement dans le sens d’« effet de serre anthropique », qui désigne le réchauffement global du climat attribué à l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, résultant de l’accroissement de leurs émissions dues aux activités humaines.

[en anglais : greenhouse gas emission allowance] un quota d’émission de gaz à effet de serre : la quantité de gaz à effet de serre allouée à une activité dans le cadre d’un système de plafonnement d’émission.

[en anglais : greenhushing] le développement par certaines marques de produits ou concepts éco-responsables, sans communiquer autour de leur démarche afin de ne pas être considérées opportunistes ou pratiquant un verdissement d’image.

[en anglais : green information technology ; green IT] des écotechniques de l’information et de la communication ou éco-TIC : des techniques de l’information et de la communication dont la conception ou l’emploi permettent de réduire les effets négatifs des activités humaines sur l’environnement. La réduction des effets négatifs des activités humaines sur l’environnement tient à la diminution de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre qui résulte du recours aux écotechniques, ou à la conception même de ces techniques, qui s’attache à diminuer les agressions qu’elles pourraient faire subir à l’environnement au cours de leur cycle de vie.

[en anglais : greenkeeper; greenskeeper] une intendante, un intendant de terrain : une, un responsable de l’entretien du parcours de golf.

[en anglais : green nudge] une émulation écologique : une incitation, par effet d’entrainement au sein d’un groupe, à adopter un comportement plus respectueux de l’environnement.

[en anglais : green on blue (attack), insider attack] une attaque de l’intérieur : une attaque délibérément effectuée contre son propre camp ou un allié par un individu, un groupe ou une unité constituée.

[en anglais : green open system] une trame verte (en aménagement et urbanisme.

[en anglais : green pellet] une pastille verte (de combustible) : une pastille de combustible nucléaire qui n’a pas encore été frittée.

[en anglais : green politics] : le courant politique qui vise à créer une société au modèle de développement durable, fondé sur la démocratie participative, la défense de l’environnement, la justice sociale et le pacifisme, en savoir plus : Géoconfluences

[en anglais : greenshoe] une rallonge : lors d’une émission ou d’une offre publique de vente : une disposition contractuelle qui permet à un émetteur ou à un vendeur d’allouer un supplément d’émission à une catégorie d’investisseurs dans un délai donné après l’opération.

[en anglais : ecological tax ; ecotax ; environmental tax ; green tax ; greentax] une écotaxe : un prélèvement fiscal opéré sur un bien, un service ou une activité en raison des dommages qu’ils sont susceptibles d’occasionner à l’environnement.

[en anglais : clean tech ; clean technology; ecotechnology ; green technology] une écotechnologie ou technologie environnementale : l’ensemble des procédés industriels qui visent à prévenir ou réduire les effets négatifs sur l’environnement des produits à chaque stade de leur cycle de vie, ainsi que des activités humaines. Ces procédés permettent une utilisation plus économe des ressources ou ont des effets moins polluants.

Green tech verte : Académie française.

[en anglais : greenwashing] un verdissement d’image : une attribution abusive de qualités écologiques à un produit, à un service ou à une organisation ; une méthode de communication utilisée par une organisation dans le but de se donner une image socialement et/ou environnementalement responsable assez éloignée de la réalité), en savoir plus : Géoconfluences. On trouve aussi les termes « écoblanchiment » et « blanchiment écologique ».

[en anglais : greenway] une voie verte : une chaussée en site propre réservée à la circulation des véhicules non motorisés, des piétons ou des cavaliers.

greenideidé

les greenideidés : une famille d’insectes néoptères paranéoptères hémiptères sternorrhynches aphidiformes aphidomorphes aphidoïdes.

gréer, gréeur

gréer un navire :

  • l’équiper de tout ce qui est indispensable pour être en état de naviguer ;
  • disposer la mâture d’une certaine façon.

gréer quelqu’un : l’équiper.

gréer quelque chose à quelqu’un [Belgique] : voir avec plaisir que cela lui arrive.

une gréeuse, un gréeur : une, un spécialiste de chantier naval qui fabrique, répare et règle les gréements.

voir aussi : gréage, gréement (ci-dessus).

agréer (2) :

  • préparer ou travailler à la garniture, aux agrès d’un bâtiment ;
  • travailler à la garniture des mâts et des vergues, aux voiles et aux rechanges.

une agréeuse ou gréeuse, un agréeur (2) ou gréeur : celle, celui qui prépare et fournit les agrès d’un bâtiment.

une agréeuse, un agréeur en maçonnerie : une tailleuse, un tailleur de pierres.
une agréeuse ou agréyeuse, un agréeur ou agréyeur : une ouvrière, un ouvrier qui passe à la filière le fil de fer.

des agrès :

  • des appareils utilisés pour certains exercices de gymnastique ;
  • le matériel mobile nécessaire à la manœuvre d’un navire ou permettant la manœuvre d’un ballon ;
  • les accessoires servant à des manœuvres de force ou destinés à arrimer les marchandises sur les wagons ;
  • l’ensemble des appareils qui garnissent un portique.

un dégréement : l’action de dégréer.

dégréer : ôter ou transformer le gréement, les cordages, manœuvres et poulies, le gréement d’un navire à voiles d’un navire.

On a lu aussi désagréer.

Le verbe gréer, mot venu de l’Ouest, où il a développé les sens plus généraux de « mettre en état » et de « pourvoir de vêtements », est emprunté à l’ancien nordique greida « équiper, arranger », à comparer avec le moyen néerlandais gereiden et le moyen haut allemand gereiden de même sens ; le préfixe a- d’agréer s’explique sans doute par l’influence de verbes français tels que abiller « préparer, apprêter » (voir : habiller). Agréer, ainsi que les autres mots maritimes de cette famille à l’exception d’agrès, ont été remplacés par une forme simple sans doute pour éviter l’homonymie avec agréer « trouver à son gré ».

Le verbe agréer (2) est probablement emprunté à l’ancien nordique greida « mettre en ordre, préparer, apprêter » et a été évincé par le verbe gréer qui n’est apparu qu’au 17ème siècle.

Le nom (des) agrès est plutôt le déverbal d’agréer 2 (agreier) « équiper, mettre en état » qu’emprunté à l’ancien nordique greidi « attirail, ustensiles, équipement ».

Les verbes dégréer et désagréer sont dérivés de gréer.

Le nom (un) outrigger (= un portant métallique de bateaux de course ; un bateau de course disposant de ce type de portant) est emprunté à l’anglais outrigger, de out « dehors, à l’extérieur » et to rig « gréer, équiper », désignant différents équipements externes de bateaux, et attesté depuis 1845 comme terme désignant le type d’embarcation de course d’aviron caractérisé par le dispositif extérieur (outrigger) sur lequel les rames prennent appui.

greeter

une, un guide-hôte ou guide bénévole : [tourisme] : une personne qui fait découvrir bénévolement à des touristes sa ville, son quartier et son cadre de vie. En anglais : greeter. Journal officiel de la République française du 9 juillet 2021.

greffable, greffage, greffe, greffé, greffer, greffier, greffeur, greffoir, greffon

1. un greffe : le bureau d’un tribunal ou d’une cour où sont notamment conservés les minutes des jugements et arrêts, les divers actes judiciaires, les pièces à conviction, les doubles des registres de l’état civil, et où se font les déclarations relatives à la procédure. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une greffière, un greffier : une, un fonctionnaire qui dirige les services du greffe et qui assiste le juge dans l’exercice de ses fonctions. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un greffier :

  • un chat ;
  • un chien de meute.

Le greffier travaille dans un tribunal, il y assiste les magistrats à l’audience et dresse les actes du greffe ; et c’est à ce nom greffe qu’il doit le sien. Ce dernier est issu, par l’intermédiaire du latin graphium, du grec grapheion, qui désigne un stylet, et qui vient lui-même de graphein, « écrire ». Mais en argot, greffier désigne aussi un chat. Cette extension de sens a été favorisée par le fait que greffe est le paronyme d’un des attributs les plus caractéristiques de cet animal, la griffe, nom qui nous vient du francique grifan, « prendre, saisir ». Ce verbe est aussi à l’origine de l’ancien verbe français gripper, qui signifiait « saisir avec ses griffes », et qui est ainsi défini et illustré dans la première édition de notre Dictionnaire : « Attraper, ravir subtilement. Il se dit proprement du chat & de quelques autres animaux. Ce chat a grippé ce morceau de viande. Il a grippé la souris au sortir de son trou ». Gripper a servi à former le nom d’un des chats les plus fameux de la littérature, Grippeminaud. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) greffe vient du latin graphium « stylet, poinçon à écrire ».

2. elle, il est greffable : peut être greffé(e).

un greffage : l’action de greffer sur un végétal ; son résultat.

une greffe :

  • un greffon ;
  • l’insertion sur une plante d’un bourgeon, un rameau, etc. pris à une autre plante ;
  • l’opération qui consiste, pour pallier une perte de substance ou remplacer un organe défaillant, à prélever des cellules, un tissu ou un organe sur un organisme appelé donneur pour les introduire chez un receveur.

une autogreffe : une greffe dont le greffon est prélevé sur l’individu qui le reçoit.

un guide-greffe : un instrument qui permet une juxtaposition très étroite des rameaux à greffer), des guide-greffes .

une hétérogreffe ou xénogreffe, greffe hétéroplastique : une greffe effectuée avec un greffon prélevé sur un individu d’une autre espèce.

une homogreffe : une greffe pratiquée avec un greffon prélevé sur un individu de la même espèce, à l’exception des jumeaux homozygotes.

une isogreffe : une greffe effectuée entre individus isogéniques, c’est-à-dire génétiquement identiques (jumeaux identiques par exemple).

une microgreffe : dans le traitement chirurgical de l’alopécie, un fragment de cuir chevelu contenant 1 ou 2 follicules pileux obtenu dans une zone donneuse chevelue à partir d’un greffon cylindrique, soit d’une bande horizontale prélevée dans la couronne et découpée à la demande, puis greffé sur une zone totalement ou partiellement glabre (zone receveuse).

une minigreffe : un très petit greffon de cuir chevelu contenant un peu plus de follicules pileux qu’une microgreffe.

une pantogreffe : une machine à greffer.

une xénogreffe : une greffe provenant d’un sujet d’une espèce différente.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la greffe : Wiktionnaire.

une greffée, un greffé : celle, celui qui a subi une greffe d’organe.

elle est greffée, il est greffé : a reçu ou a fait l’objet d’une greffe.

une schizophrénie greffée : un état schizophrénique survenant chez un oligophrène.

greffer quelque chose :

  • insérer un greffon par l’opération de la greffe ;
  • soumettre (une plante) à l’opération de la greffe ;
  • pratiquer une greffe ; implanter par une greffe chirurgicale.

se greffer :

  • être greffé ;
  • s’ajouter, être un développement.

elles se greffent, ils se greffent, elles se sont greffées, ils se sont greffés,…

une greffeuse, un greffeur : celle, celui qui sait pratiquer les greffes sur des végétaux.

un greffoir : un couteau qui sert à greffer.

un greffon :

  • une partie d’un végétal, un bouton, un œil, un bourgeon) que l’on greffe sur un autre végétal ;
  • un fragment de tissu ou organe destiné à être implanté chez un receveur.

un chasse-greffon : un instrument frappé au marteau pour tasser les greffons osseux contre l’os receveur.

Le nom (une) greffe est un emploi métaphorique de l’ancien français grafe/grefe « stylet, poinçon », voir un greffe.

Le verbe inoculer est emprunté à l’anglais to inoculate attesté depuis 1722 au sens de « transmettre artificiellement la variole à un sujet sain dans le but de le rendre résistant à cette maladie », ce verbe étant attesté depuis le 15ème siècle au sens « greffer en écusson (par insertion d’un bourgeon ou œil), greffer » du latin inoculare (de oculus « œil » d’où bouton, bourgeon ») auquel il est emprunté.

grégaire, grégariapte, grégarigène, grégarine, grégarisation, grégarisme, grégarité

elle, il est grégaire :

  • vit en troupeau ;
  • pousse dans des groupes compacts de plantes congénères ;
  • provoque le regroupement d’insectes ou vit en groupe mais n’est pas organisé en société lorsque le grégarisme est cyclique ;
  • résulte de la vie en communauté, est propre à la foule ;
  • tend à suivre docilement les impulsions du groupe.

une immunité grégaire : dans une population donnée, proportion de personnes devant être immunisées, par une vacccination ou par la survenue antérieure d’une infection, pour bloquer tout risque de résurgence de la maladie.

un criquet grégariapte : qui connait des transformations en fonction de certaines phases de son existence, en densité faible il est dit en phase solitaire, en densité forte il est dit en phase grégaire.

une aire, une zone grégarigène : une région pauvre de conditions écologiques particulières, où les acridiens prennent leurs habitudes grégaires et migratrices.

une grégarine : un protozoaire vivant en parasite dans l’intestin de certains invertébrés.

une grégarisation : une évolution vers l’état grégaire.

un grégarisme :

  • une tendance à vivre en groupe ; l’état qui en résulte ;
  • une tendance à suivre les impulsions du groupe.

une grégarité : l’état de ce qui est grégaire.

Le mot grégaire est emprunté au latin classique gregarius « relatif aux troupeaux ».

grège

une soie grège : une soie brute obtenue par le simple dévidage du cocon.

des fils grèges : des fils faits avec cette soie brute.

grège : de cette couleur.

Le mot grège est emprunté à l’italien greggio « qui est à l’état naturel, qui n’a été l’objet d’aucun travail », d’origine incertaine, peut-être issu du latin vulgaire gregius « propre au troupeau » (c’est-à-dire « à l’état naturel » comme la laine non encore lavée), dérivé du latin grex, gregis « troupeau » (à comparer avec le grec α ̓ γ ε λ α ι ̃ ο ς « qui appartient au troupeau », d’où « commun, vulgaire » en parlant de personnes ou de choses).

grégeois

un feu grégeois : un mélange incendiaire.

Le mot (un feu) grégeois est une altération de l’ancien français grezeiz, grezois « grec », du latin populaire graeciscus, dérivé de graecus « grec » lui-même à l’origine de gri(e)u (voir : grive), avec le suffixe –iscus.

Le nom (un) grisou est la forme dialectale wallonne de grégeois.

Grégoire, grégorien

elle est grégorienne, il est grégorien : se rapporte à différents papes portant le nom de Grégoire.

le (chant) grégorien

le calendrier grégorien : le calendrier julien réformé, généralement en usage depuis le 16ème siècle, fondé sur la durée approximative de l’année tropique.

Le mot grégorien vient du latin médiéval gregorianus, en particulier cantus gregorianus.

grègue

des grègues : des chausses allant à mi-cuisse, légèrement rembourrées, formées de bandes qui, partant de la ceinture, rejoignaient la cuisse en exhibant une doublure lâche.

tirer ses grègues : s’enfuir.

Le nom (des) grègues est emprunté au provençal moderne grégo, gréga « grec », ce pantalon large ayant été ainsi appelé, à tort ou à raison, d’après les Grecs, et l’espagnol gregüescos « sorte de culotte large ».

grêle, grêlement, grêler

1. elle, il est grêle :

  • est très mince par rapport à la longueur ;
  • est d’une minceur excessive.

un son ou une voix grêle : aigu(e) ou d’une faible intensité.

l’intestin grêle : la partie la plus étroite des intestins, comprise entre le pylore et le caecum.

grêlement : d’une manière grêle.

grêler (1) : émettre un son grêle.

grêler : amincir la cire en lanières ou rubans avant de la blanchir.

un grêloir : un récipient percé de trous utilisé pour grêler la cire.

un blason engrêlé : bordé de petites dents arrondies.

engrêler : garnir d’une engrêlure.

une engrêlure :

  • en couture, un petit entre-deux à jour dans lequel on peut passer un ruban ;
  • en héraldique, une étroite bordure engrêlée.

Le mot grêle vient du latin gracilis « mince » d’où aussi le français moderne gracile de formation savante.

Le verbe grailler (= sonner du cor pour rappeler les chiens) est dérivé de l’ancien français graisle, graille « espèce de trompette », du latin gracilis « mince, grêle », en raison du son grêle, aigu qu’émettait cet instrument.

Le verbe engrêler, en ancien français, engresler, « rendre mince », est dérivé de l’adjectif grêle, « mince, gracile ».

2. une grêle :

  • une précipitation atmosphérique constituée de grains de glace ;
  • une grande quantité d’objets qui tombent à la fois.

un (appareil) paragrêle : destiné à protéger les cultures contre la grêle.

elle est grêlée, il est grêlé :

  • est endommagé(e) par la grêle ;
  • est marqué(e) de multiples cicatrices.

grêler (2) :

  • tomber de la grêle ;
  • tomber dru, s’abattre, se succéder rapidement.

grêler quelque chose ou quelqu’un :

  • l’endommager par la grêle ;
  • le frapper de coups répétés ;
  • le marquer de multiples cicatrices.

il grêle, il grêlera, il grêlait, il grêla, il a grêlé, il aura grêlé, il avait grêlé, il eut grêlé, il grêlerait, il aurait grêlé, qu’il grêle, qu’il ait grêlé, qu’il eût grêlé, en grêlant.

Le nom (une) grêle est le déverbal de grêler qui vient de l’ancien bas francique grisilôn « grêler » (voir ; grésiller).

grelet

un grelet : un grillon, un cricri.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Les formes greill, grel (et aussi grelet), qui représentent le type grĭll(i)us dont l’aire est contigüe à celle de gresillon, d’après l’alternance gresler/gresiller (cf. grêle et gresil), transposée ici du fait de l’analogie de bruit entre le grillon et la grêle.

grelin

un grelin : un gros cordage composé d’aussières commises ensemble et, par conséquent, très fort.

un archigrelin : un cordage composé de plusieurs grelins.

Le nom (un) grelin est dérivé de grêle (adjectif) à cause de la minceur de ce type de cordage,

grêloir

un grêloir : un récipient percé de trous utilisé pour grêler la cire.

grelon, grêlon

un grêlon (ou un grelon, Belgique) : un grain de glace dont la chute en abondance constitue la grêle.

Le nom (un) grêlon est dérivé de la grêle.

grelot

1. un grelot :

  • une petite boule de métal creuse, percée de trous et contenant un morceau de métal qui la fait résonner dès qu’elle tremble ou s’agite ;
  • le son ainsi produit ou un son comparable ;
  • une sonnette ;
  • un téléphone ;
  • une voix ;
  • un bavard ;
  • une fleur ;
  • un testicule.

un (bouton) grelot

Le nom (un) grelot (1) vient du radical germanique à alternance vocalique grill-/grell-/groll-/grüll-, évoquant des sons variés (à comparer avec le moyen haut allemand grillen, grellen « crier de colère, grell « aigu , pour un son », le moyen néerlandais grollen et le moyen haut allemand grüllen « grogner »). Le mot est entré en gallo-roman avec toutes ces variantes, par exemple l’ancien français grouller « désapprouver en murmurant », le namurois grûler « murmurer », etc. La désignation du grelot en français est issue des deux premières variantes, celle en -i- étant très répandue dans l’Est (à comparer avec grillotis ; grillotement / grelottement ; grilloter / grelotter).

2. un grelot ou guerlot, gorlot : une bouche.

se fermer le guerlot (gorlot), fermer son guerlot (gorlot) : se taire.

un guerlot ou gorlot :

  • une pomme de terre ;
  • un individu original, plaisantin, fanfaron, un peu canaille, qui aime blaguer.
  • un niais, un imbécile.

être pas mal gorlot ; être un peu ivre, éméché.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

grelottant, grelottard, grelotte, grelottement, grelotter, grelotteux, grelottière

elle est grelottante, il est grelottant :

  • grelotte ou fait grelotter ;
  • fait un bruit de grelot.

une voix grelottarde : qui tremblotte.

une grelotte :

  • un tremblement dû au froid ou à la fièvre ;
  • une voix.

avoir la grelotte : avoir peur.

un grelottement : l’action de grelotter ; le bruit qui en résulte.

grelotter :

  • être agité de tremblements plus ou moins violents ou de petits tremblements ;
  • émettre un bruit de grelot.

une grelotteuse, un grelotteux :

  • celle, celui qui est sans abri et qui grelotte de froid ;
  • un godelureau qui suit les modes.

une grelottière : une courroie munie de grelots qui se fixe au collier de certains chevaux.

un grillottis : un petit bruit de grelot.

Le verbe grelotter est dérivé de grelot.

greluche, greluchon

une greluche : une jeune femme.

un greluchon : un amant de cœur d’une femme entretenue par un autre homme.

Le nom (un) vient de saint Greluchon « saint fabuleux du Berry qui guérit la stérilité », à comparer avec le dicton aller au pélerinage à Saint-Greluchon pour avoir des enfants frisés. Le nom de ce saint de fantaisie est issu d’un calembour obscène sur greluchon et grelot (proprement « clochette » d’où « testicules » par analogie de forme), avec le suffixe diminutif hypocoristique -uche + -on (autres dénominations : saint Génitour, saint Phallien en Berry).

Greluchon (Saint) : Cet ermite du VIIe siècle vivait dans les profondes forêts ardennaises. On dit qu’il avait évangélisé les sangliers, comme plus tard saint-François d’Assise prêcha aux oiseaux. Les paysans des environs le prenant pour une divinité païenne le supplièrent de les aider à se marier ou à assurer leur descendance. Selon la légende, toutes les femmes qui venaient prier seule en sa compagnie et dans les bois devenaient enfin fertiles. Greluchon fait l’objet de nombreux pélerinages car ses statues possèdent le pouvoir de vaincre la stérilité. Il est le patron des collectionneurs d’andouillers. En savoir plus : site de Dominique Didier.

grémial

un grémial : une pièce d’étoffe que l’on met sur les genoux de l’évêque lorsqu’il s’assied pendant le déroulement de certaines cérémonies solennelles.
des grémiaux

Le nom (un) grémial est emprunté au latin ecclésiastique gremiale, du latin classique gremium « giron, sein ».

grémil

un grémil : une plante.

Le nom (un) grémil est composé de gré- (anciennement gro-/grou-/gru-) dont l’origine reste obscure et de mil (le sorgho).

grémille

une grémille : une perche goujonnière, un poisson.

Le nom (une) grémille est un terme régional de même radical que grumeau, peut-être en raison de l’aspect de ce poisson.

grenache

un grenache : un cépage, un vin.

L’nacien nom vin vernache est emprunté à l’italien vernaccia qui désigne à la fois cette sorte de vin et le raisin qui le produit, issu de Vernazza, nom d’une des 5 localités des Cinque Terre, célèbre région vinicole près de La Spezia ; le nom grenache s’explique probablement par un nouvel emprunt au catalan garnatxa, granatxa (ancien catalan vernatxa, attesté depuis le 14ème siècle et emprunté à l’italien).

grenadage, grenade, Grenade, grenadé, grenader, grenadeur, Grenadien, grenadier, grenadière

1. une grenade : le fruit du grenadier.

un grenadier (1) : un arbuste épineux.

une grenadière (1) : un lieu planté de grenadiers.

Le nom (une) grenade (1) est probablement emprunté aux dialectes de l’Italie du Nord : pum graná, pom granat, pom graná, où pomo remplaça melo « pome » dans l’expression melo granato « grenade », du latin malum granatum, proprement « pomme à grains ».

Le nom (un) grenadier (1) a remplacé pom(m)ier grenat ou de grenade.

Histoire du nom grenade : site de Dominique Didier.

2. un grenadage : l’action d’attaquer à la grenade, de lancer des grenades sur un objectif, de le grenader.

une grenade (2) : un projectile léger, composé d’une enveloppe métallique contenant une charge et d’un dispositif de mise à feu.

un lance-grenade

une rivière grenadée, un étang grenadé : dont le poisson est plus ou moins détruit par la pêche à la grenade.

grenader : attaquer un objectif à la grenade.

un grenadeur : un appareil permettant le lancement des grenades sous-marines.

un grenadier (2) :

  • un soldat ;
  • un poisson. Voir : Office québécois de la langue française.

un grenadier-voltigeur : un fantassin spécialisé dans les missions de choc.

une grenadière (2) :

  • une bague métallique placée au fut du fusil ;
  • une giberne à grenades.

Le nom (une) grenade (2) est issu de grenade (1) en raison de l’analogie de forme.

3. (la) Grenade ; nom des habitants : une Grenadienne, un Grenadien.

capitale : Saint-Georges ; nom des habitants : une Saint-Georgienne, un Saint-Georgien.

Le nom de Grenade vient de celui de la ville du sud de l’Espagne, Grenade dont le nom vient des habitants Juifs et Arabes, aux environs de l’an 1000 : Gárnata (arabe : غرناطة). Christophe Colomb avait à l’origine nommé l’ile Concepción (« conception »). En savoir plus : Wikipédia.

grenadille

une grenadille ou Passiflora incarnata : une passiflore, un arbuste exotique grimpant qui porte des fruits rouges comestibles dont la saveur rappelle celle de la grenade.

un bois de grenadille : un ébène rouge, un bois de la dureté de l’ébène, de couleur brun rougeâtre moucheté et veiné de noir.

Le nom (une) grenadille est emprunté à l’hispano-américain granadillo, granadilla « fleur et fruit de la Passion », tous deux diminutifs de granada « grenade » : granadillo en raison de la couleur rouge de ce bois, granadilla en raison de la ressemblance de ce fruit avec la grenade.

grenadin, grenadine

un grenadin (1) :

  • une tranche de noix de veau braisée ;
  • un petit fricandeau ;
  • un blanc de grosse volaille ;
  • une escalope de poisson ;
  • un œillet ;
  • un oiseau.

une grenadine (1) :

  • un sirop fait à partir de jus de grenade ;
  • une bouteille ou un verre de cette boisson.

(couleur) grenadine

Le nom (un) grenadin (1) est dérivé de grenade (1), avec le suffixe -in à cause de la couleur rouge ou de l’aspect du plat.

elle est grenadine, il est grenadin (2) : est de la ville ou du royaume de Grenade.
une Grenadine, un Grenadin


une grenadine (2) :

  • une soie grège ;
  • un tissu fait avec cette soie.

Le nom (une) grenadine (2) est dérivé de grenade, nom de tissu, dérivé de grain en raison de l’aspect de cette étoffe.

La famille de graine est particulièrement caractéristique du flottement entre ai [ε, e] et e [ə]. Elle comprend des mots qui ne s’écrivent que d’une façon : grenu, engrener, engrenure, grènetier, grènetis, mais aussi une série de mots aux graphies parallèles : grainage/grenage, grainaille/grenaille, grainette/grenette, grainoir/ grenoir, grainer/grener, égrainer/égrener. On trouve aussi deux graphies d’une même forme pour exprimer deux sens différents : grainier, marchand de graines et grenier, endroit où l’on engrange les graines. En savoir plus : CNRTL

grenage

un grainage ou grenage :

  • l’opération par laquelle on réduit en grains ;
  • l’opération consistant à rendre la surface d’un corps légèrement rugueuse en vue d’un travail ultérieur ;
  • l’opération par laquelle on donne un grain artificiel à une peau ;
  • l’ensemble des opérations de production et de récolte des œufs du bombyx.

un égrenage ou égrainage :

  • l’action d’égrener ;
  • l’action de séparer, de détacher en grains ;
  • l’action d’effacer le grain, les aspérités granuleuses d’un matériau à peindre ;
  • l’action de lancer quelques grains de chènevis ou de blé sur un coup amorcé pour appâter le poisson.

un égrènement ou égrainement :

  • l’action d’égrener ;
  • le fait de s’égrener.

un engrenage :

  • un système de roues dentées pour transmettre un mouvement ;
  • un enchainement de circonstances.

un engrènement :

  • le remplissage d’une trémie de grain ;
  • la réalisation d’un engrenage.

une engrenure : une disposition de roues dentées.

Le nom (un) grainage ou grenage est dérivé de grainer, grener.

grenaillage, grenaille, grenailler, grenailleuse

un grenaillage :

  • l’action de grenailler ; son résultat ;
  • [matériaux / métallurgie] la technique de nettoyage ou d’écrouissage d’une surface métallique consistant en une projection de grenaille à grande vitesse sur cette surface. En anglais : shot peening. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une grenaille :

  • de la graine de rebut ou destinée aux semences ;
  • une matière réduite en petits grains.

des grenailles [Belgique] : des gravillons (des grenailles errantes)

grenailler :

  • réduire en grains ;
  • projeter de la grenaille.

grenailler ou biller : projeter des billes sur la surface d’une pièce métallique.

une grenailleuse : une machine servant à décaper par projection de grenaille.

Le nom (une) grenaille est dérivé de grain ou de graine, avec le suffixe -aille.

grenaison

une grenaison : la formation de la graine dans les céréales.

grenasse

une grainasse ou grenasse : un petit grain de pluie ou de vent peu violent.

grenat

un grenat :

  • une pierre fine de couleur rouge sombre ;
  • un minéral.

(couleur du) grenat : rouge sombre.

Le nom (un) grenat est probablement tiré de l’ancien français pome grenate (grenade 1) où grenate (appuyé par graine « teinture d’écarlate ») a été compris comme un adjectif désignant la couleur.

grené

elle est grainée ou grenée, il est grainé ou grené :

  • est réduite ou réduit en grain ;
  • présente à la vue et au toucher une multitude de petits grains ou points très rapprochés ;
  • présente des ombres dans le dessin, dans la gravure, ombres formées par une multitude de petits points très rapprochés.

un grainé ou grené :

  • un grenu,une multitude de petits grains ou points très rapprochés ;
  • des ombres dans un dessin, dans une gravure.

grenelé, greneler

elle est grenelée : est ou semble couverte de grains.
il est grenelé : est ou semble couvert de grains.

greneler : marquer ou orner une surface de petits grains ou points très rapprochés.

je grenèle ou grenelle, tu grenèles ou grenelles, il grenèle ou grenelle, nous grenelons, vous grenelez, ils grenèlent ou grenellent ;
je grenelais ; je grenelai ; je grenèlerai ou grenellerai ; je grenèlerais ou grenellerais ;
j’ai grenelé ; j’avais grenelé ; j’eus grenelé ; j’aurai grenelé ; j’aurais grenelé ;
que je grenèle ou grenelle, que tu grenèles ou grenelles, qu’il grenèle ou grenelle, que nous grenelions, que vous greneliez, qu’ils grenèlent ou grenellent ;
que je grenelasse, qu’il grenelât ; que j’aie grenelé ; que j’eusse grenelé ;
grenèle ou grenelle, grenelons, grenelez ; aie grenelé, ayons grenelé, ayez grenelé ;
(en) grenelant.

Le verbe greneler est dérivé de grener, avec le suffixe -eler.

grènelis

un grénelis de chapelet : le fait d’égréner un chapelet, d’en passer les grains un à un.

Grenelle

Grenelle : en mai 1968, le lieu d’une grande négociation avec les syndicats et le patronat au ministère des Affaires sociales, rue de Grenelle, à Paris. Ce terme est depuis utilisé pour des négociations ou rencontres de taille exceptionnelle.

Grenelle de la Mer, Grenelle Environnement : Géoconfluences

grener

grainer ou grener :

  • produire des graines ;
  • se former en grain ;
  • être productif ;
  • réduire une matière en petits grains ;
  • rendre grenu, rendre une surface légèrement rugueuse.

je grène, tu grènes, il grène, nous grenons, vous grenez, ils grènent ;
je grenais ; je grenai ; je grènerai ; je grènerais ;
j’ai grené ; j’avais grené ; j’eus grené ; j’aurai grené ; j’aurais grené ;
que je grène, que tu grènes, qu’il grène, que nous grenions, que vous greniez, qu’ils grènent ;
que je grenasse, qu’il grenât, que nous grenassions ; que j’aie grené ; que j’eusse grené ;
grène, grenons, grenez ; aie grené, ayons grené, ayez grené ;
(en) grenant.

désengrener : séparer les éléments d’un engrenage.

égrener ou égrainer :

  • séparer, détacher les grains, les graines d’un épi, d’une gousse, d’une cosse ou d’unegrappe ;
  • faire passer entre les doigts un à un, déverser l’un après l’autre ;
  • faire entendre des sons un à un, en les détachant ;
  • effacer le grain, faire disparaitre les aspérités granuleuses d’un matériau à peindre.

s’égrener ou s’égrainer :

  • laisser échapper ses grains ;
  • s’éparpiller, se disperser à la suite les uns des autres.

s’égrener en : tomber en, s’en aller en.

engrener :

  • remplir de grain ;
  • réaliser un engrenage.

Les verbes grainer, grener, égrainer, égrener, engrener sont dérivés de grain, graine.

grèneterie, grènetier

une graineterie ou grèneterie :

  • un commerce de grains ;
  • un magasin où on vend des grains, des graines.

un grainetière ou grènetière, un grainetier ou grènetier (1) : celle, celui qui vend des grains, des graines, parfois du fourrage.

On a lu un grenetier pour un officier au grenier à sel.

grènetis

un grènetis :

  • un cordon de petits grains en relief qui entourent la légende d’une pièce, d’une médaille précieuse ou d’un cachet ;
  • un poinçon ;
  • un ornement d’orfèvrerie.

grenette

une grainette ou grenette :

  • une petite graine ;
  • le fruit d’un nerprun, une graine d’Avignon.

des grainettes ou grenettes : des grains de poudre.

greneur

une graineuse ou greneuse, un graineur ou greneur : une exploitante agricole, un exploitant agricole s’occupant de la production et de la vente des œufs du bombyx.

un égreneur : un dispositif destiné au largage successif des satellites qui constituent la charge utile d’un lanceur.

une égreneuse sur pied : une machine de récolte équipée de peignes qui détachent les grains des épis sur pied.

un engreneur : un appareil qui alimente une batteuse en gerbes

une engreneuse, un engreneur : une ouvrière, un ouvrier qui met les gerbes dans une batteuse.

grenier

un grenier :

  • un bâtiment rural ou la partie élevée d’un bâtiment rural où l’on conserve des céréales, du fourrage ou de la paille ;
  • une région, un pays qui produit beaucoup de blé ;
  • la partie la plus haute d’une maison, située immédiatement sous les combles ;
  • un plancher mobile constitué de claies, servant à protéger les marchandises chargées à même le fond du bateau ;
  • un mazot, un petit bâtiment en bois, distinct de l’habitation principale, où sont entreposés divers objets, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un faux grenier [Belgique] : un grenier peu accessible et peu utilisé.

Le nom (un) grenier vient du latin granarium (au pluriel granaria) « endroit où l’on conserve le grain, grenier ».

grenouillage, grenouillard, grenouille, grenouiller, grenouillère, grenouillerie, grenouillet, grenouillette, grenouilleur

un grenouillage : un ensemble d’intrigues, de manœuvres, de tractations malhonnêtes.

elle est grenouillarde, il est grenouillard :

  • ressemble à une grenouille ;
  • rappelle une grenouille par son aspect ou son cri.

une grenouillarde, un grenouillard :

  • une buveuse d’eau, un buveur d’eau ;
  • une amatrice, un amateur de bains froids ;
  • une footballeuse maladroite, un footballeur maladroit.

une grenouille :

  • un amphibien, voir le dictionnaire des sciences animales ;
  • ce qui y ressemble : CNRTL.

une grenouille de bénitier : une personne faisant preuve d’une dévotion excessive et affectée.

grenouiller :

  • se baigner ; barboter dans l’eau ;
  • boire abondamment ; s’enivrer ;
  • participer à des intrigues, à des tractations malhonnêtes.

une grenouillère :

  • un lieu humide ;
  • un endroit choisi pour la baignade ;
  • une piscine, une plage remplie de baigneurs ;
  • une mare aux grenouilles ;
  • une combinaison pour bébé.

une grenouillerie : ce qui a les caractères de la grenouille.

1. une grenouillette :

  • une petite grenouille ;
  • une tumeur.

2. une grenouillette ou un grenouillet : une renoncule d’eau, une plante.

une grenouilleuse, un grenouilleur : celle, celui qui pratique le grenouillage.

Le nom (une) grenouille est une altération de l’ancien français renoille lui-même du latin ranucula (en latin classique ranunculus « petite grenouille », à comparer avec renoncule), avec un g- initial dû soit à l’influence de mots qui imitent le cri de certains oiseaux (à comparer au latin graculus ou gracillare), soit au croisement avec le gaulois craxaulus ; cette explication séduisante ne peut pas convenir pour les formes italiennes correspondantes ; ranucula est le diminutif du latin classique rana (à comparer avec rainette « petite grenouille »).

grenu, grenure

elle est grenue, il est grenu :

  • est riche en grain ;
  • est ou parait recouvert d’une multitude de petits grains saillants.

une roche grenue : une roche qui est formée de grains ou cristaux juxtaposés visibles à l’œil nu.

une roche microgrenue : qui se présente en grains ou cristaux minuscules correspondant à deux temps de consolidation.

une grenure :

  • l’état d’une surface grenue ;
  • l’aspect que présente la surface d’une plaque métallique gravée traitée par grenage ou par une opération donnant le même résultat à l’impression.

des grenures : les petits grains qui donnent à une surface un aspect grenu.

Le mot grenu est dérivé de grain.

Le nom (une) grenure est dérivé de grener, grainer.

grès, grésage, gréser, grèserie, gréseuse, gréseux, grésoir

1. un grès : une roche sédimentaire d’origine détritique, formée de grains agglomérés par un ciment naturel siliceux, calcaire ou ferrugineux.

un grès (cérame) :

  • une terre argileuse mêlée de silice dont on fait des poteries ou de la céramique ;
  • un objet ainsi façonné.

un grès : la couche gommeuse recouvrant les fils soyeux sécrétés par les chenilles.

un grésage : l’action de polir à l’aide d’une meule ou de poudre de grès.

gréser : polir à l’aide d’une meule ou de poudre de grès.

je grèse, tu grèses, il grèse, nous grésons, vous grésez, ils grèsent ;
j’ai grésé ; je grésais ; je grésai ; je grèserai ou gréserai ; je grèserais ou gréserais ;
que je grèse, que tu grèses, qu’il grèse, que nous grésions, que vous grésiez, qu’ils grèsent ;
que je grésasse, qu’il grésât ; que j’aie grésé ; que j’eusse grésé ;
grèse, grésons, grésez ; aie grésé, ayons grésé, ayez grésé ;
(en) grésant

une grèserie : une fabrique de poterie de grès

une gréseuse : une machine pour polir.

elle est gréseuse, il est gréseux :

  • est en grès ;
  • en a la nature ;
  • en contient.

un grésoir : un instrument utilisé par les vitriers et les peintres verriers pour supprimer les aspérités d’une coupe de verre. On lit aussi un grugeoir.

une gresserie :

  • une carrière d’où l’on tire le grès ;
  • des pierres de grès mises en œuvre ;
  • une poterie en grès.

Le nom (un) grès (1) vient de l’ancien bas francique greot « gravier, sable », à comparer avec le moyen néerlandais griet « sable grossier, gravier », l’ancien haut allemand griez « sable ».

2. un grès ou grais : chacune des deux canines très développées de la mâchoire supérieure du sanglier mâle.

Le nom (un) grès (2) ou grais est une spécialisation de sens et une variation graphique de grès (1) à cause de l’usage de pierre à aiguiser de cette roche.

3. un grès ou grés : en argot, un cheval.

grésil, grésillant, grésillement, grésiller, grésillon, grésillonner, grésilloter

1. un grésil :

  • le phénomène météorologique consistant en la précipitation de granules formés de neige et de cristaux de glace ;
  • ces granules.

La fin de grésil se prononce de deux façons : Office québécois de la langue française

un grésillement (1) : un bruit semblable à une précipitation de grésil.

grésiller (1) : tomber du grésil.

il grésille ; il grésillait ; il grésilla ; il grésillera ; il grésillerait ; il a grésillé ; il avait grésillé ; il eut grésillé ; il aura grésillé ; il aurait grésillé ; qu’il grésille ; qu’il grésillât ; qu’il ait grésillé ; qu’il eût grésillé ; (en) grésillant.

Le verbe grésiller (1) est emprunté au moyen néerlandais grîselen, attesté au sens de « frissonner », à comparer avec le rhénan griseln « tomber (en parlant du grésil) ; frissonner ».

Le nom (un) grésil est un déverbal de grésiller (1).

2. elle est grésillante, il est grésillant :

  • produit un bruit de crépitement sous l’action de la chaleur ;
  • produit un bruit semblable à celui d’un corps qui frit, à une précipitation de grésil ;
  • produit un bruit semblable au bruit du grésil qui frappe quelque chose ;
  • produit, de façon répétée, des éclats intenses.

un grésillement (2) :

  • le crépitement d’une chose sous l’action de la chaleur ;
  • la stridulation produite par les grillons ;
  • un bruit semblable au crépitement de quelque chose sous l’action de la chaleur, au bruit d’une précipitation de grésil ;
  • un crépitement parasite se produisant dans un appareil de transmission.

grésiller quelque chose : faire que quelque chose se fronce, se rétrécisse, se racornisse (sous l’effet du feu, d’une chaleur vive).

grésiller (2) :

  • produire un bruit dont le type est celui d’un corps qui frit, à celui d’une précipitation de grésil ;
  • crépiter ;
  • pour un grillon, produire un grésillement ;
  • être le lieu où se produit un grésillement.

un grésillon : un grillon.

On a lu grésillonner : pour le grillon, crier, bourdonner, grésiller.

grésilloter : grésiller un peu.

Le verbe grésiller (2) est une altération, probablement d’après grésiller (1), du moyen français gredillier, forme dialectale normande de griller (1) dont le -d- demeure inexpliqué.

grésiller (3) : façonner le pourtour d’un carreau ou d’une glace, l’égriser.

gresserie

une gresserie :

  • une carrière d’où l’on tire le grès ;
  • des pierres de grès mises en œuvre ;
  • une poterie en grès.

gressin

un gressin : un petit pain sec.

Le nom (un) gressin est emprunté à l’italien grissino « petit pain biscotté en forme de bâtonnet », probablement dérivé de grissa « sorte de petit pain long » (d’où le français grisse), mot piémontais altéré de ghers(s)a « rangée de pains, de vignes, etc. », d’origine incertaine, peut-être issu du latin craticius « en forme de claie ».

gretchen

une gretchen : une jeune fille, une jeune femme correspondant généralement à l’image stéréotypée de l’Allemagne traditionnelle vue par les Français.

Ce nom est emprunté à l’allemand, un diminutif hypocoristique de Grete, lui-même une abréviation du prénom féminin Margarete, correspondant au français Marguerite, utilisé comme nom commun pour désigner une jeune Allemande en raison de la fréquence de ce prénom autrefois en Allemagne.

greubon

des grabons ou greubons :

  • des cretons ;
  • des morceaux de panne de porc frite ;
  • des résidus du suif de bœuf ou de mouton.

Le mot régional (des) grabons ou greubons est dérivé du moyen français grobe « saleté attachée au fond des ustensiles de cuisine », issu de l’ancien haut allemand griubo « creton », du germanique groba, grouba « creton » (tiré de grouben « griller, roussir »), à comparer avec l’allemand Griebe.

grève, Grève

1. une grève :

  • un terrain plat et uni, généralement constitué de sable et de graviers, au bord d’un cours d’eau ou de la mer ;
  • un lieu d’embauche.

la place de Grève : la place située en bordure de la Seine, où se faisaient les exécutions publiques, devenue la place de l’Hôtel-de-Ville.

[par référence aux chômeurs en quête de travail, qui se rassemblaient sur la place de Grève] être en grève (1) : être à la recherche d’un travail.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) grève (1) vient du latin populaire grava « gravier », d’origine prélatine.

Le nom (un) gravier est dérivé de l’ancien français grave, grève (1), avec le suffixe -ier.

2. une grève :

  • une cessation collective, volontaire et concertée du travail par des salariés voulant contraindre leur employeur à satisfaire leurs revendications professionnelles ;
  • une cessation concertée du travail, faite par un corps de métier ou un groupe social, en signe de mécontentement ;
  • une cessation d’activité, une suspension d’une action déterminée.

une grève de la faim : un refus de toute alimentation.

On a lu grèver de la faim.

une grève perlée. Bling, blog de linguistique illustré.

être en grève (2) : faire la grève.

se mettre en grève : Parler français

une clause antigrève, une loi antigrève

une contre-grève

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la grève : Wiktionnaire.

Le nom (une) grève (2) vient du nom de la place de Grève à Paris, au bord de la Seine (actuelle place de l’Hôtel de Ville) où se réunissaient les ouvriers sans travail, en attendant l’embauche.

3. une grève (3) : la partie de l’armure protégeant les jambes.

Cette partie de l’armure qui couvre le tibia, ou bien la crête antérieure du tibia, ayant pu être comparée à la raie qui sépare en deux la chevelure, le nom (une) grève (3) est probablement issu par évolution sémantique de greve « raie (dans les cheveux) », déverbal de graver.

grever

grever :

  • faire subir une charge, une servitude ;
  • constituer une lourde charge financière ;
  • porter atteinte à la valeur, à l’efficacité d’une chose.

je grève, tu grèves, il grève, nous grevons, vous grevez, ils grèvent ;
je grevais ; je grevai ; je grèverai ; je grèverais ;
j’ai grevé ; j’avais grevé ; j’eus grevé ; j’aurai grevé ; j’aurais grevé ;
que je grève, que tu grèves, qu’il grève, que nous grevions, que vous greviez, qu’ils grèvent ;
que je grevasse, qu’il grevât ; que j’aie grevé ; que j’eusse grevé ;
grève, grevons, grevez ; aie grevé, ayons grevé, ayez grevé ;
(en) grevant.

Le verbe grever est emprunté au latin gravare « alourdir » dérivé de gravis, grave avec influence de grèvis, voir : grief.

Le verbe dégrever (= atténuer une charge fiscale ; exonérer) est dérivé de grever. D’où : un dégrèvement.

grevette

une grevette : une terre de qualité inférieure, faite de sables graveleux.

gréviculteur, gréviculture

une grévicultrice, un gréviculteur : celle, celui qui entretient l’esprit de la grève, qui vise à la provoquer.

une gréviculture : une pratique habituelle des grèves.

grévière

une grévière ou une gravière : un lieu d’où l’on extrait du gravier.

greviller

greviller :

  • gratter la terre en l’écartant ;
  • gratter la braise pour activer le tirage.

Le verbe greviller est une variante régionale de gravouiller avec un -e- d’origine obscure, à côté du type graviller « fouiller ».

gréviste

une, un gréviste : une personne qui prend part à une grève, qui fait grève.

elle, il est gréviste : participe à une grève.

grianneau, griannot, grianot

un grianneau ou griannot, grianot : un jeune coq de bruyère.

Le nom (un) grianneau est probablement un diminutif en -eau de grian (non attesté), mot du patois de la Suisse romande, contraction de Gri[gelh]a[h]n en ornithologie (attesté en Suisse alémanique aux 16ème et 17ème siècles), lui-même sans doute issu de Grieggel « personne ou animal maigre, déformé(e) ».

gribane

une gribane :

  • un bateau de rivière à fond plat et à avant rond, pourvu d’un mât à bascule pouvant gréer une voile de fortune, qui navigue près des côtes de la Manche, sur la Seine et la Somme ;
  • un chaland ponté, utilisé pour le transport des déblais ou des matériaux de construction en Seine-Maritime.

Ce nom d’origine obscure, sans doute régionale du Nord, est peut-être à rattacher au moyen néerlandais kribben « gratter » en supposant que les bateaux primitifs, utilisés pour naviguer dans des eaux peu profondes, pouvaient toucher le fond.

gribiche

une grébiche ou gribiche, grébige :

  • une garniture métallique décorant le bord d’objets de maroquinerie ou de vêtements ;
  • une couverture mobile dont les fils tendus le long du dos facilitent l’introduction de brochures minces ;
  • une ligne de pied de page portant indication de l’origine, de la date et parfois du numéro afférant à l’imprimé.

Le nom (une) grébiche est d’origine très incertaine. Par sa forme il peut être rapproché de gribiche, mais il est difficile de trouver un lien sémantique entre ces deux termes.

une sauce gribiche : une sauce froide, relevée, dans la composition de laquelle entre une émulsion de jaunes d’œufs durs, d’huile, de vinaigre et de condiments, accompagnant surtout poissons et crustacés

une gribiche ou grébiche : une femme acariâtre et méchante.

Le nom de la sauce gribiche est une création fantaisiste de la langue culinaire, peut-être issue du normand gribiche « femme méchante dont on fait peur aux enfants », lui-même emprunté au moyen néerlandais kribbich « grognon ».

griblette

une griblette : une mince tranche de viande enrobée de bardes de lard, qu’on fait rôtir sur le gril.

Le nom (une) griblette est emprunté à l’allemand Grieben « cretons » avec changement de finale. Le -l- s’explique peut-être par l’influence de gril, griller.

gribouillage, gribouille, gribouillé, gribouiller, gribouilleur, gribouillis

un gribouillage ou un gribouillis (1) :

  • l’action de gribouiller ;
  • des caractères d’écriture, des signes graphiques quelconques, maladroits, confus ou informes ;
  • un dessin exécuté rapidement, sans souci de la forme ;
  • un texte écrit rapidement ou de façon peu lisible.

Les enfants disent un grabouillage.

un gribouille : une personne désordonnée, naïve et sotte, qui se précipite dans des difficultés plus grandes que celles qu’elle veut éviter.

fin comme Gribouille qui se jette à l’eau par crainte de la pluie : sot comme quelqu’un qui se jette dans un danger plus grand que celui qu’il veut fuir.

elle est gribouillée, il est gribouillé :

  • est gribouillé(e), tracé(e) de façon confuse ou maladroite ;
  • est couverte ou couvert de gribouillages.

gribouiller :

  • tracer de façon maladroite, confuse ou au hasard des caractères d’écriture, des signes graphiques quelconques ;
  • griffonner ;
  • couvrir quelque chose de gribouillages.

une gribouilleuse, un gribouilleur :

  • celle, celui qui gribouille ;
  • une dessinatrice, un dessinateur exécutant des esquisses à la plume.

un gribouillis (2) :

  • des hachures faites dans tous les sens ;
  • une pochade.

Notre mot français écrire provient d’un mot latin scribere qui voulait dire à peu près la même chose, mais dont la proximité est plus claire avec des mots comme griffonner ou gribouiller. Ces deux mots donnent l’idée de « écrire mal », mais avec une nuance : griffonner est plus « écrire sans soin » ou même « faire un dessin », tandis que gribouiller évoque quelque chose d’illisible.
Ces deux mots – c’est intéressant à remarquer – valent aussi bien pour l’écriture que pour le dessin, ou voient l’une comme une forme de l’autre. C’est vrai aussi dans le verbe grec graphein, où l’on retrouve bien le GRIF/GRIB/GRABH, et qui signifie autant « dessiner, peindre » que « écrire ». En revanche en latin, puis en français, les mots scribere et écrire excluent le dessin ou la peinture.
En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le verbe gribouiller est emprunté au néerlandais kriebelen « fourmiller, démanger; griffonner » avec substitution du suffixe -ouiller plus expressif en français que le suffixe diminutif -eler. Le sens premer du néerlandais était « être agité par des mouvements incontrôlés ».

gribouri

un gribouri : un coléoptère de 5 à 6 mm de long, parasite de la vigne.

Ce nom d’origine obscure est peut-être à rattacher au néerlandais kribelen, voir l’étymologie de gribouiller, une dénomination populaire de l’insecte qui s’attaque à la vigne et que l’on a également appelé écrivain, l’étymologie populaire attribuant ce dernier nom aux traces que laisse l’insecte sur la feuille et qui ressemblent à des caractères d’imprimerie. Mais gribouri s’était précédemment appliqué à un lutin, ce qui correspond peut-être au sens « tourmenter » du verbe.

gricher

Les verbes gricher et grincher, encore couramment usités dans la langue familière au Québec, sont un héritage des dialectes de France. Ces formes, qui correspondent au français grincer, ont pénétré en Nouvelle-France à l’époque de la colonisation. Elles étaient particulièrement répandues dans les régions du nord-ouest et du centre de la France d’où sont venus de forts contingents de colons. Si gricher et grincher sont restés des variantes régionales en France, l’adjectif grincheux a connu un sort plus heureux en accédant à la langue « officielle », le français.
Étant donné que l’usage de gricher et de grincher est senti comme relevant de la langue familière, il est préférable de les éviter dans un registre de langue neutre ou soutenu, en leur substituant notamment le verbe grincer (grincer des dents). Mais ce dernier ne peut remplacer systématiquement gricher dans tous les contextes. Ainsi, en parlant d’une ligne téléphonique, d’un appareil de transmission qui produit un bruit qui perturbe la réception du son, ou encore d’un disque, on pourra remplacer gricher, ou son dérivé grichage, en recourant entre autres aux verbes grésiller ou crépiter, ou encore aux noms parasites, grésillement, brouillage (sonore ou visuel) et friture.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

grid girl

[en anglais : grid girl] : une jeune femme qui tenait l’ombrelle d’un pilote de course automobile sur la grille de départ.

pie-grièche

une pie-grièche :

  • un passereau, un oiseau ;
  • une femme de caractère aigre, criarde et querelleuse.

On observe le même phénomène avec la pie-grièche, à qui son habitude de conserver les insectes qu’elle a capturés empalés sur des ronces ou du barbelé, a valu le surnom d’écorcheuse. Là encore, c’est au goût de la chamaillerie, qu’il partagerait avec les Grecs, que notre animal doit son nom : l’élément grièche est en effet une altération de l’ancien adjectif griois, « grec ». En savoir plus : Académie française

Le nom (une) pie-grièche est composé de pie (1) et de grièche, forme féminine de l’ancien adjectif griois « grec », forme due au croisement de l’ancien français grieu « grec » voir : grive, et grezois, voir : grégeois, probablement parce que les Grecs étaient dès le Moyen Âge, réputés pour être très querelleurs.

grief, grièvement, grièveté

1. elle est griève, il est grief :

  • est grave, accablante ou accablant ;
  • est douloureuse ou douloureux, est pénible.

une grièveté : une gravité, une énormité.

grièvement : d’une manière grave.

Dans tous les cas où l’adverbe grièvement est utilisé, il peut être remplacé par gravement, la signification du premier terme étant en effet comprise dans celle du deuxième. Grièvement ne s’emploie plus qu’avec des verbes tels que blesser, toucher, brûler, etc. Notons que tous les grammairiens s’entendent pour affirmer que l’on doit dire gravement malade et non grièvement malade. En savoir plus : Office québécois de la langue française

L’adjectif grief est une réfection d’après son antonyme lĕvis (voir léger) du latin gravis, grave.

2. un grief :

  • un motif de plainte ;
  • une plainte formulée contre un employeur, en vertu d’une convention collective [Canada] ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

des griefs : des plaintes, des doléances.

faire grief de quelque chose à quelqu’un : lui en tenir rigueur, lui en faire le reproche.

des actes faisant grief : dans la terminologie du recours pour excès de pouvoir, des actes administratifs de nature à produire par eux-mêmes des effets juridiques.

Le nom (un) grief est soit un déverbal de grever, soit la substantivation de grief (1).

griffade, griffage, griffant

une griffade : un coup de griffe.

un griffage : l’opération consistant à marquer (quelque chose) au moyen d’une griffe.

une tige griffante, un animal griffant : qui griffe.

griffe

1. une griffe :

  • une formation cornée ou un ongle pointu et recourbé de certains animaux ;
  • un ongle qui y ressemble ;
  • une patte munie de griffes ;
  • une main ;
  • une égratignure, une griffure, une blessure superficielle, qui écorche la peau, voir le Dictionnaire des régionalismes de France et le Dictionnaire des belgicismes.

un coup de griffe : une critique, une attaque verbale cinglante ou sournoise.

montrer les griffes : menacer.

tomber sous la griffe de quelqu’un : en son pouvoir.

être entre les griffes de quelqu’un : être à sa merci.

une griffe :

  • un dessin ou une marque distinctive d’un fabricant ;
  • une entreprise produisant ou diffusant des produits de marque ;
  • [art urbain] une signature ou un style calligraphique propre à un graffeur. En anglais : hand-style ; handstyle. Voir aussi : collectif. Journal officiel de la République française du 19/04/2018.

une griffe :

  • une racine, un caïeux ou un rhizome de certaines plantes ;
  • un élément décoratif ;
  • un instrument muni de dents recourbées ;
  • un dispositif denté d’une machine ou d’un instrument, servant à racler, saisir, maintenir, entrainer.

Le nom (une) griffe est soit un déverbal de griffer, soit emprunté au francique grif que l’on suppose d’après l’ancien et le moyen haut allemand grif « action de saisir, de prendre » et l’allemand Griff.

2. On a lu griffe pour métis, métisse.

Le mot griffe (2) est probablement emprunté à l’espagnol des Antilles grifo, issu de l’espagnol cabellos grifos « cheveux emmêlés, frisés ».

-onyx est tiré du grec ο ν υ ξ « griffe » pour un mégalonyx, un animal fossile (ou « ongle » pour un onyx, une variété d’agate fine, et un onyxis, une inflammation ou lésion inflammatoire du derme sous-unguéal ou rétro-unguéal).

griffé, griffée

elle est griffée, il est griffé (1) : porte des griffures ou des marques semblables.

On a lu une griffée pour une griffade.

un vêtement griffé (2) : qui porte la marque d’un créateur ou d’un diffuseur.

un vêtement dégriffé : qui n’a plus la griffe, la marque du fabricant.

griffement

un griffement : l’action de griffer.

griffer

griffer :

  • donner des coups de griffes ;
  • égratigner quelqu’un ;
  • gratter ;
  • provoquer une sensation douloureuse ou très pénible ;
  • apposer la marque d’un créateur ou d’un diffuseur.

dégriffer : ôter la marque d’un créateur ou d’un diffuseur.

Le verbe griffer vient de l’ancien haut allemand grifan « prendre, saisir » qui remonte, par suite de la mutation consonantique, à l’ancien bas francique gripan (voir : gripper), ou est dérivé de l’ancien substantif grif (voir : griffe 1).

Le verbe griffer vient de l’ancien bas francique krawjan « s’aider de ses griffes » (à comparer avec le moyen néerlandais krauwen, l’ancien haut allemand krouwōn, l’allemand krauen), dérivé de krawa « griffe », à comparer avec l’ancien français groe.

grifferie

une grifferie : l’action de griffer.

griffeton

On a lu un griffeton pour un griveton, un simple soldat.

Le nom (un) griveton est dérivé de grivet « fantassin » lui-même de grive « gendarme » « soldat », avec le suffixe -on. La forme griff(e)ton est une assimilation de sonorité.

griffette

une griffette : une petite griffe.

griffeur

elle est griffeuse, il est griffeur : griffe.

griffon

un griffon (1) :

  • un animal fabuleux ;
  • un papier portant une figure de griffon dans le filigrane ;
  • un chien ;
  • un vautour ;
  • un martinet.

Le nom (un) griffon (1) vient du latin chrétien gryphus « sorte de vautour » qui, à la suite d’une substitution de consonnes inexpliquée, a remplacé le latin classique grypus « oiseau fabuleux », variante de gryps de même sens, lui-même emprunté au grec γ ρ υ ́ ψ « griffon (animal fabuleux) ».

Le nom (un) hippogriffe (= un animal fabuleux, moitié cheval, moitié griffon) est emprunté avec influence sur la graphie des autres composés en hippo-) à l’italien ippogrifo, mot forgé par l’Arioste à partir du grec ι ́ π π ο ς « cheval » et de l’italien grifo « griffon » pour désigner un animal fabuleux, cheval à tête d’oiseau né d’une jument et d’un griffon, qui apparait dans son Roland Furieux.

un griffon (2) :

  • une lime plate à bord dentelé à l’usage des tireurs d’or ;
  • un hameçon double pour pêcher le brochet.

Le nom (un) griffon (2) est dérivé de griffe (1).

un griffon (3) : tout orifice d’émergence bien individualisable et localisable (à grande échelle) d’une source.

Le nom (un) griffon (3) est probablement tiré du provençal moderne grifo, grifoul « jet d’eau, fontaine jaillissante » correspondant à l’ancien provençal grifol « fontaine publique jaillissante » que l’on fait remonter au bas latin grifoulus de même sens, diminutif de gryphus (voir : griffon 1), les anciennes fontaines des places publiques étant souvent ornées de têtes de griffons.

griffonnage, griffonnailler, griffonné, griffonnement, griffonner, griffonneur, griffonnis, griffouiller, grifouiller

un griffonnage :

  • l’action, le fait de griffonner, d’écrire rapidement, de façon peu lisible, de rédiger rapidement, sans souci de la forme ;
  • des caractères d’écriture mal formés, illisibles ;
  • un dessin maladroit, informe, tracé au hasard ;
  • un texte écrit de façon peu lisible et/ou sans souci de la forme.

griffonnailler : écrivailler.

elle est griffonnée, il est griffonné :

  • est difficilement lisible, a été écrite ou écrit rapidement ;
  • est couverte ou couvert de signes, de notes peu lisibles.

un griffonnement : l’action de griffonner.

griffonner :

  • tracer rapidement ou sans soin, de façon maladroite ou confuse, des caractères d’écriture, un dessin ;
  • gribouiller ;
  • écrire de façon peu lisible ou sans souci de la forme ;
  • tracer des signes quelconques.

une griffonneuse, un griffonneur : celle, celui qui écrit de façon maladroite ou confuse.

On a lu un griffon (3) pour un griffonneur.

un griffonnis :

  • une pochade exécutée à la plume ;
  • une gravure qui en a l’aspect.

griffouiller ou grifouiller : griffonner.

Notre mot français écrire provient d’un mot latin scribere qui voulait dire à peu près la même chose, mais dont la proximité est plus claire avec des mots comme griffonner ou gribouiller. Ces deux mots donnent l’idée de « écrire mal », mais avec une nuance : griffonner est plus « écrire sans soin » ou même « faire un dessin », tandis que gribouiller évoque quelque chose d’illisible.
Ces deux mots – c’est intéressant à remarquer – valent aussi bien pour l’écriture que pour le dessin, ou voient l’une comme une forme de l’autre. C’est vrai aussi dans le verbe grec graphein, où l’on retrouve bien le GRIF/GRIB/GRABH, et qui signifie autant « dessiner, peindre » que « écrire ». En revanche en latin, puis en français, les mots scribere et écrire excluent le dessin ou la peinture.
En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le verbe griffonner est dérivé de griffe (1), avec le suffixe -onner.

griffu, griffure

elle est griffue, il est griffu :

  • a des griffes ou des ongles y ressemblant ;
  • porte des piquants ;
  • est cruelle, agressive ; est cruel, agressif.

une griffure :

  • une égratignure faite par des griffes ou des ongles ;
  • une éraflure, une rayure ;
  • une rainure d’érosion en sol rocheux calcaire.

grifton

On a lu un grifton pour un griffeton ou griveton, un simple soldat.

grignard

elle est grignarde, il est grignard :

  • grigne, montre les dents ;
  • grimace.

une pierre grignarde : qui a un aspect rugueux avec des trous de coquillages.

un grignard :

  • une variété de gypse cristallisé interposé dans la pierre à plâtre ;
  • une sorte de grès fort dur employé dans la construction ;
  • une pierre coquilleuse dont la surface est marquée par des alvéoles.

grigne

une grigne :

  • un plissement ;
  • une grimace en découvrant les dents par plissement des lèvres ;
  • un einégalité du feutre ;
  • une fente sur le pain ;
  • la couleur dorée du pain bien cuit ;
  • la croute ou un morceau de l’entamure du pain ;
  • un morceau.

Selon les sens, le nom (une) grigne est un dérivé régressif de grignon, ou un déverbal de grigner, attesté indirectement au sens de « faire des fronces, des plis », par l’adjectif grigne « ridé ». En ancien français on trouve également greine « inimitié, mécontentement », remontant à greignier « grincer des dents, grommeler » (voir : grigner), encore attesté sous forme de locution dans les dialectes de l’Ouest (devenir grigne, chercher grigne) ainsi que dans la langue populaire et argotique au sens de « grimace ».

grigner

grigner :

  • plisser les lèvres en montrant les dents, grimacer ;
  • pour une étoffe ou un tissu, plisser, onduler, froncer, rider.

Le verbe grigner vient du francique grinân « faire la moue » ; à comparer avec le moyen néerlandais grînen « crier, faire la grimace », l’ancien haut allemand grînan et le moyen haut allemand greinen « grommeler, crier, grogner », l’allemand greinen « pleurnicher ». En ce dernier sens grigner est encore très vivant dans les parlers régionaux.

grigneux

Belgique.

une personne grigneuse, un vieux grigneux : qui est grincheuse, qui est grincheux.

un temps grigneux : un temps maussade.

grignolet

un grignolet ou brignolet : un pain.

grignon

un grignon (1) :

  • un morceau de la croute du pain ;
  • un morceau ;
  • un tourteau de première ou de seconde pression.

Selon les sens, le nom (un) grignon (1) est probablement dérivé de grigner, puisqu’une personne qui grignote un crouton de pain au lieu de le manger franchement ne fait que se tordre la bouche, ou est emprunté au provençal grignoun « résidu du marc d’olives ».

un grignon (2) : un étalon d’une manade en Camargue.

grignotage, grignotement, grignoter, grignoteur, grignoteuse, grignotine, grignotis

un grignotage :

  • l’action de manger petit à petit, du bout des dents ;
  • une tactique de harcèlement et de dégradation progressive ;
  • [économie et gestion d’entreprise – restauration] En anglais : snacking. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

un grignotement :

  • l’action de grignoter ; son résultat ;
  • un bruit produit en grignotant ;
  • une dégradation progressive.

grignoter :

  • croquer du bout des dents ;
  • manger très peu, sans appétit ;
  • mordiller, mâchonner ;
  • ronger, dévorer, dégrader progressivement ;
  • réduire peu à peu l’importance ou la valeur ;
  • couvrir progressivement une distance, un espace ;
  • dominer peu à peu ;
  • faire un profit.

elle est grignoteuse, il est grignoteur : procède avec obstination et par petites étapes.

une grignoteuse, un grignoteur :

  • celle, celui qui mange peu ;
  • celle, celui qui vole, qui commet des larcins.

une grignoteuse : un outil ou une machine pour le découpage du bois ou de feuilles de métal.

une grignotine : un amuse-gueule. [Québec]

un grignotis :

  • un bruit léger rappelant le grignotement ;
  • une taille délicate pour graver.

Le verbe grignoter est dérivé de grigner (voir : grignon), avec le suffixe -oter.

grignou

un (enfant) grignou :

  • qui se lamente sans cesse ;
  • qui trouve toujours à redire.

un grignou : un individu marginal, un clochard.

des grignoux

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

grigou, grigouterie

un grigou : un grippe-sou, un homme d’une avarice mesquine et sordide, généralement de commerce peu agréable.
des grigous

une grigouterie : une attitude de grigou.

Le nom (un) grigou est emprunté au languedocien et limousin grigou « gredin » correspondant au gascon gregoun « gredin », dérivé de grec qui a pris le sens de « filou » dans le Midi, d’où il est possible que Molière l’ait lui-même emprunté.

gri-gri, grigri

un grigri ou gri-gri :

  • un petit objet que l’on porte sur soi et qui est destiné à conjurer le mauvais sort ;
  • un morceau de papier, où sont généralement écrits des versets du Coran, doté d’un pouvoir de protection.

des grigris

On a lu aussi un gris-gris.

Le nom (un) gri-gri vient d’un mot d’une langue du Sénégal ou de la Guinée.

gril

un gril :

  • un ustensile de cuisine pour faire cuire à feu vif un aliment ;
  • un instrument de supplice ;
  • un quadrillage métallique fixe suspendu au-dessus du plateau ou un plancher à claire-voie, dans un théâtre ;
  • une disposition de voies de triage ;
  • une claire-voie en amont d’une vanne ;
  • une machine d’imprimerie ;
  • une plate-forme pour réparer ou nettoyer un navire.

être sur le gril : éprouver une vive impatience, souffrir vivement d’une attente.

un gril costal : l’ensemble des côtes d’un côté du corps.

Le nom (un) gril est la forme masculine correspondant à grille, sans spécialisation de sens avant la fin du Moyen Âge.

Grilagem

Grilagem : l’ensemble des pratiques de falsification et d’intimidation, parfois violentes, pour s’approprier ou occuper illégalement des terres, en savoir plus : Géoconfluences

grill

un grill ou grill-room : un restaurant qui sert une nourriture non préparée à l’avance, à base de viandes grillées et de salades.

Le mot anglais grill-room est composé de grill, issu du français gril, et de room « espace, salle ».

grillade, grilladerie, grilladin, grillardin

une grillade :

  • l’action de griller ;
  • un morceau de viande ou de poisson cuit sur le gril ;
  • un morceau de viande destiné à être grillé.

une grilladerie :

  • un restaurant où l’on mange des grillades ;
  • une rôtisserie. [Québec]

une grilladin ou grillardine, un grilladin ou grillardin : celle qui est chargée, celui qui est chargé des cuissons au gril, dans un restaurant.

Le nom (une) grillade est dérivé de griller.

grillage, grillagé, grillager, grillagerie, grillageur

1. un grillage :

  • l’action de griller, de chauffer fortement ; le résultat de cette action :
  • la combustion d’un corps à l’air libre ;
  • l’action de faire griller des fruits, des noyaux dans du sucre ;
  • un flambage, l’opération qui consiste à faire passer les toiles de coton par la flamme pour les débarrasser de leur duvet ;
  • l’opération qui consiste à faire griller le minerai, pour faire passer le métal à l’état d’oxyde, avec parfois la nécessité de plusieurs opérations afin d’obtenir la transformation du minerai en métal par réduction au charbon ou au coke.

le grillage du café : l’action de bruler du café.

Le nom (un) grillage (1) est dérivé de griller (1).

2. un grillage :

  • un treillis, souvent métallique, servant de clôture, de bordure ou pour obstruer une ouverture ;
  • des barreaux pour retenir le poisson ;
  • un assemblage de charpente.

elle est grillagée, il est grillagé :

  • est muni(e) d’un grillage ;
  • dont l’aspect rappelle celui d’un grillage.

grillager :

  • garnir, entourer d’un grillage ;
  • faire apparaitre un tracé similaire.

je grillage, tu grillages, il grillage, nous grillageons, vous grillagez, ils grillagent ;
je grillageais ; je grillageai ; je grillagerai ; je grillagerais ;
j’ai grillagé ; j’avais grillagé ; j’eus grillagé ; j’aurai grillagé ; j’aurais grillagé ;
que je grillage, que tu grillages, qu’il grillage, que nous grillagions, que vous grillagiez, qu’ils grillagent ;
que je grillageasse, qu’il grillageât ; que j’aie grillagé ; que j’eusse grillagé ;
grillage, grillageons, grillagez ; aie grillagé, ayons grillagé, ayez grillagé ;
(en) grillageant.

la grillagerie :

  • le métier, l’ouvrage de grillageur ;
  • la fabrication, la pose de grillages.

une grillageuse, un grillageur : une ouvrière, un ouvrier qui fabrique, qui pose des grillages.

un dégrillage : l’enlèvement des matières les plus volumineuses pour l’épuration des eaux usées.

Le nom (un) grillage (2) est dérivé de grille.

grille

une grille :

  • un assemblage à claire-voie de barreaux servant à fermer une ouverture ;
  • une clôture formée de barreaux montants et parallèles ;
  • la partie mobile d’une grille, servant de porte ;
  • un assemblage de barreaux ;
  • un châssis ;
  • une partie d’un étrier ;
  • une sorte d’électrode ;
  • un quadrillage ;
  • un tableau donnant des indications ;
  • une organisation ou une répartition pouvant être représentée par un tableau.

une grille informatique : [informatique / internet] un réseau constitué d’un grand nombre d’ordinateurs interconnectés dont les ressources sont exploitées de façon à disposer, à moindre coût, d’une capacité de traitement importante. Chaque ordinateur effectue séparément les traitements qui lui sont demandés par un serveur et renvoie les résultats qui sont intégrés à d’autres. Les ordinateurs peuvent être reliés au moyen de l’internet ou appartenir au réseau d’un même organisme, d’une même entreprise. On trouve aussi le terme « grille de calcul ». En anglais : computational grid ; grid ; computing grid ; grid. L’exploitation d’une grille informatique est désignée par le terme « informatique en grille » (en anglais : grid computing ou distributed computing). Journal officiel de la République française du 07/06/2007.

Le nom (une) grille vient du latin classique craticula « petit grill », diminutif de cratis « claie, grille ».

grillé

elle est grillée, il est grillé :

  • est cuite ou rôtie sur le gril ; est cuit ou rôti sur le gril ;
  • est rôti(e) sur les braises ;
  • est brulé(e) par la chaleur, les intempéries ;
  • est démasqué(e), repéré(e).

grilled-cheese

[en anglais : grilled-cheese] un sandwich au fromage (généralement de cheddar en tranche) que l’on fait chauffer dans une poêle ou dans une sorte de gaufrier jusqu’à ce que la garniture soit fondante.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

grille-pain

un grille-pain : un appareil servant à griller des tranches de pain.
des grille-pains

griller

1. griller :

  • cuire ou rôtir sur le gril ;
  • cuire à sec, à feu vif ;
  • chauffer fortement une matière ;
  • bruler ;
  • causer une forte sensation de chaleur ;
  • dessécher par exposition ou séjour prolongés à une température excessive ;
  • mettre hors d’usage par échauffement prolongé, excessif ou par mauvaise utilisation ;
  • ne pas s’arrêter ;
  • dépasser ;
  • rater ;
  • compromettre ;
  • dénoncer ;
  • éprouver une forte sensation de chaleur, un sentiment ou un désir très vif.

Le verbe griller (1) est dérivé d’une grille « instrument pour rôtir ».

2. griller :

  • garnir, entourer d’une grille ;
  • former comme une grille devant une ouverture ;
  • enfermer derrière une grille.

Le verbe griller (2) est dérivé d’une grille.

grilleur

une grilleuse, un grilleur : en argot, celle, celui qui dénonce quelqu’un.

Ce nom est dérivé de griller, avec le suffixe -eur.

grilloir

un grilloir :

  • un fourneau pour griller les étoffes, les toiles ;
  • un emplacement où se fait ce grillage ;
  • un appareil ménager qui sert à griller le café ;
  • un gril, un appareil servant à rôtir tout mets devant être bien saisi.

Le nom (un) grilloir est dérivé de griller (1), avec le suffixe -oir.

grillon, grillonnement, grillonner

1. un grillon : un nom vernaculaire d’un insecte orthoptère ensifère de la famille des gryllidés.

le grillon domestique, le grillon champêtre,…

On lit aussi un cri-cri ou un grelet.

un grillonnement : un chant de grillon.

grillonner : imiter le chant du grillon.

Le nom (un) grillon est une forme tardive issue d’un croisement entre grillet et gresillon. En savoir plus : CNRTL.

2. des grillons : des chichons, des fritons, des graisserons, des grattons, des rillettes rustiques.

On lit aussi des griatons ou grillatons, des grillotons ou griottons.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

grillot

un grillot :

  • un grillon ;
  • un grelot, en particulier, un timbre avertisseur de bicyclette.

avoir les grillots : avoir la tête lourde et résonnante après une fête.

Ce nom est une variante de grillet, issu du latin grillus « grillon » et attesté depuis l’ancien français. La substitution du suffixe -ot à -et est une des caractéristiques des parlers de la Franche-Comté où le mot s’est maintenu ainsi que dans les régions avoisinantes, la Bourgogne et la Lorraine. Pour le sens du grelot, grillot est issu du radical germanique grill-/grell-/groll-/grüll- évoquant des sons variés (voir l’étymologie de grelot).

grillotis

un grillottis : un petit bruit de grelot.

grimaçant, grimace, grimacement, grimacer, grimacier

elle est grimaçante, il est grimaçant :

  • a un visage déformé par une grimace, des grimaces ;
  • s’exprime par une grimace, des expressions du visage ou des attitudes figées ou forcées ;
  • est affecté(e), est hypocrite ;
  • manque dans son expression de naturel, de bon gout ;
  • fait de mauvais plis.

une grimace :

  • une déformation momentanée du visage, volontaire ou non ;
  • un faux pli.

faire la grimace :

  • manifester de la répugnance, du dépit, de l’hostilité, de la froideur ;
  • faire des faux plis.

faire la soupe à la grimace : faire un mauvais accueil à quelqu’un.

des grimaces :

  • un comportement feint et ridicule ;
  • une politesse exagérée, des manières affectées.

un grimacement : l’action, le fait de grimacer.

grimacer :

  • faire une grimace, des grimaces ;
  • manifester ou exprimer ainsi un sentiment ou une sensation ;
  • faire des manières ;
  • faire des faux plis.

je grimace, tu grimaces, il grimace, nous grimaçons, vous grimacez, ils grimacent ;
je grimaçais, vous grimaciez ; je grimaçai ; je grimacerai ; je grimacerais ;
j’ai grimacé ; j’avais grimacé ; j’eus grimacé ; j’aurai grimacé ; j’aurais grimacé ;
que je grimace, que tu grimaces, qu’il grimace, que nous grimacions, que vous grimaciez, qu’ils grimacent ;
que je grimaçasse, qu’il grimaçât ; que j’aie grimacé ; que j’eusse grimacé ;
grimace, grimaçons, grimacez ; aie grimacé, ayons grimacé, ayez grimacé ;
(en) grimaçant.

elle est grimacière, il est grimacier :

  • fait des grimaces ;
  • est affecté(e) ;
  • est hypocrite.

une grimacière, un grimacier : une personne affectée ou hypocrite.

Le radical du nom (une) grimace remonte à l’ancien bas francique grîma « masque ». La forme française la plus ancienne est grimuche « figure grotesque » dont grimace est probablement issu par substitution de suffixe. Le latin grimutio, équivalent de grimuche, est attesté comme surnom au 12ème siècle.

grimage

un grimage : l’action de grimer ou de se grimer ; son résultat.

grimancien

Belgique.

une grimancienne, un grimancien : une sorcière, un sorcier (dans la littérature folklorique).

elle est grimancienne, il est grimancien : elle est capricieuse, il est capricieux.

grimaud

1. une grimaude, un grimaud :

  • une, un élève des petites classes ;
  • une, un cuistre, une personne pédante, qui n’a pas su assimiler le savoir reçu ;
  • une mauvaise écrivaine, pédante et scolaire ; un mauvais écrivain, pédant et scolaire.

elle est grimaude, il est grimaud : est gauche, emprunté(e).

2. un grimaud : une chouette, une hulotte.

Le nom (un) grimaud (1) vient probablement du nom de personne Grimaud, lui-même de l’ancien bas francique grimwald (dérivé de grîma « masque », voir : grimace), à comparer au bas latin Grimoaldus. Pour le sens, grimaud a dû subir l’influence de grimoire.

grime, grimer, grimerie

un grime :

  • un rôle de vieillard ridé et un peu grotesque ;
  • une ride réalisée pour donner une apparence âgée.

une boite à grime : renfermant ce qui est nécessaire au maquillage des comédiens.

grimer :

  • transformer un visage en le maquillant ou en le vieillissant ;
  • transformer l’apparence, l’état habituel ou naturel de quelque chose.

une grimerie : une pièce de théâtre comique.

Le nom (un) grime est probablement un déverbal de grimer, lui-même dérivé de grime « grimace » par suppression du suffixe. Le terme français s’est sans doute développé indépendamment de l’italien grimo « vieillard » d’origine germanique également, et qui n’est pas propre à la langue du théâtre.

Le verbe grimer est probablement dérivé de grime au sens de « grimace, ride ».

grimoire

un grimoire :

  • un livre de magie, de sorcellerie ;
  • un ouvrage ou texte obscur, compliqué ou indéchiffrable.

Que le nom anglais glamour signifie d’abord « magie » n’a rien d’étonnant ; ce mot est en effet issu du français grimoire, et ce dernier désigne un livre recelant des formules à l’aide desquelles on peut charmer et envoûter qui l’on veut.
En passant du français à l’anglais, grimoire s’est donc transformé en glamour. Ainsi to cast a glamour over someone signifie « jeter un sort à quelqu’un ». Le sens de ce mot s’est ensuite affaibli comme s’est d’ailleurs affaibli le nom charme en français : dans l’un et l’autre cas, on est passé de la formule incantatoire à ce qui plaît dans une personne ou dans une chose.
Grimoire, l’ancêtre de glamour, apparaît en français au XIIe siècle et signifie donc « livre de magie », mais ce qui nous intéresse particulièrement, c’est qu’il s’écrit alors « gramaire ». À cette époque en effet, la grammaire, en tant qu’objet concret, désignait presque uniquement des livres de grammaire latine qui, naturellement rédigés en latin, étaient inintelligibles pour le commun des mortels qui, pour cette raison, les soupçonnait de contenir nombre de formules magiques.
En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) grimoire est une altération de grammaire (vraisemblablement sous l’influence de mots de la famille de grimace), qui au Moyen Âge désignait spécialement la grammaire en latin, inintelligible pour le commun des mortels.

grimpade, grimpaillon, grimpant, grimpante, grimpe, grimpée, grimpement, grimper, grimpereau, grimperie, grimpette, grimpeur, grimpion

une grimpade :

  • l’action de grimper ;
  • un chemin, une route en montée.

un grimpaillon : un raidillon.

elle est grimpante, il est grimpant :

  • grimpe, a l’habitude de grimper ;
  • monte, s’élève ;
  • est en pente.

une plante grimpante : une plante dont la tige s’élève en s’accrochant à un arbre, un mur, etc.

un grimpant : un pantalon.

une grimpante : une culotte.

une grimpe : une escalade.

une grimpée :

  • l’ascension d’une côte raide ;
  • la montée des étages, d’un escalier ;
  • une rue, une voie en pente raide.

un grimpement : l’action de grimper.

grimper :

  • monter en s’agrippant, en s’aidant des pieds et éventuellement des mains ;
  • avancer, parvenir ;
  • monter avec difficulté, gravir, escalader ;
  • s’élever rapidement, aller en augmentant ;
  • se dresser ; croître verticalement en s’accrochant, en s’enroulant ;
  • passer progressivement du grave à l’aigu.

un grimper : un exercice sportif.
des grimpers

un grimpereau : un oiseau ; un alpiniste, un varappeur.

une grimperie : l’action de grimper.

une grimpette : la montée d’un chemin assez raide ; ce type de chemin.

des gripettes ou grimpettes : les crochets utilisés par un grimpeur à l’arbre, par exemple un élagueur, ou à un poteau en bois. [Belgique]

elle est grimpeuse, il est grimpeur : aime grimper ; le fait aisément.

un oiseau grimpeur : qui est apte à grimper aux arbres, comme les picidés.

une grimpeuse, un grimpeur : une coureuse cycliste, un coureur cycliste qui excelle dans l’ascension des côtes et des cols.

une grimpionne, un grimpion : une, un arriviste. [Suisse]

Le verbe grimper est probablement une forme nasalisée de gripper « grimper », d’après ramper auquel il est sémantiquement apparenté.

grinçant, grincé, grincement, grincer, grinceur

elle est grinçante, il est grinçant :

  • produit un son aigre, continu, d’intensité variable, plus ou moins strident et métallique ;
  • laisse paraitre de la mauvaise humeur, de l’aigreur ou de l’acrimonie.

un visage grincé, un rire grincé

un grincement :

  • un son aigre, sec, dissonant, strident et métallique ;
  • un cri ou un bruit émis par certains animaux ;
  • une difficulté passagère.

un grincement de dents :

  • l’action de les frotter ;
  • un mécontentement ou un dépit difficilement contenu.

grincer :

  • produire un son continu, généralement par frottement ;
  • produire un son ou un cri aigre, dissonant ;
  • manifester ou exprimer de l’aigreur, de l’acrimonie.

grincer des dents :

  • les frotter les unes contre les autres ;
  • éprouver du mécontentement, du dépit.

je grince, tu grinces, il grince, nous grinçons, vous grincez, ils grincent ;
je grinçais ; je grinçai ; je grincerai ; je grincerais ;
j’ai grincé ; j’avais grincé ; j’eus grincé ; j’aurai grincé ; j’aurais grincé ;
que je grince, que tu grinces, qu’il grince, que nous grincions, que vous grinciez, qu’ils grincent ;
que je grinçasse, qu’il grinçât ; que j’aie grincé ; que j’eusse grincé ;
grince, grinçons, grincez ; aie grincé, ayons grincé, ayez grincé ;
(en) grinçant.

une grinceuse de dents : une mécontente ; un grinceur de dents : un mécontent.

Le verbe grincer est une variation de l’ancien verbe grisser (lui-même doublet de crisser), la nasale s’expliquant probablement par l’influence de grigner.

grinche, grincher, grincherie, grincheusement, grincheux, grinchu.

une grincheuse : une voleuse ; un grinche : un voleur.

grincher (1) : voler.

elle, il est grinche ou gringe : est grincheuse, est grincheux, est de mauvaise humeur.

grincher (2) : manifester de la mauvaise humeur, se montrer grincheux, hargneux.

une grincherie ou grinche : une manifestation de mauvaise humeur, de hargne.

elle est grincheuse, il est grincheux : est habituellement de mauvaise humeur, d’un abord désagréable et revêche.

une grincheuse, un grincheux : celle, celui qui est habituellement de mauvaise humeur, d’un abord désagréable et revêche.

On a lu aussi grinchu pour grincheux.

grincheusement : d’une manière grincheuse.

Le Grinch, personnage créé par Theodor Seuss Geisel en 1957, tire bien son nom du français grincheux. D’ailleurs, How the Grinch stole Christmas ! a été traduit littéralement par Comment le Grinch a volé Noël ! mais aussi par Le Grincheux qui voulait gâcher Noël. L’adjectif grincheux a remplacé une forme plus ancienne, grinceur, tirée de l’expression grincer des dents, que l’on emploie pour parler d’une colère provoquée par le dépit. Cette expression est ancienne puisqu’on la trouve déjà, au sens propre, pour évoquer le désespoir des damnés, dans l’Évangile de saint Mathieu, où l’enfer est présenté comme un lieu rempli de pleurs et de « grincements de dents ». Académie française (Courrier des internautes).

Le verbe grincher (1) est une variable nasalisée d’un verbe remontant à l’ancien bas francique grîpjan « saisir, agripper », formation en –jan sur grîpan (voir : gripper), et que l’on peut restituer d’après l’ancien haut allemand chripfen « dévaliser » et le moyen haut allemand kripfen, gripfen « saisir »; à comparer avec, dans les patois français, les formes agricher, agrichi « agripper », largement attestées dans le domaine d’oïl.

Les verbes gricher et grincher, encore couramment usités dans la langue familière au Québec, sont un héritage des dialectes de France. Ces formes, qui correspondent au français grincer, ont pénétré en Nouvelle-France à l’époque de la colonisation. Elles étaient particulièrement répandues dans les régions du nord-ouest et du centre de la France d’où sont venus de forts contingents de colons. Si gricher et grincher sont restés des variantes régionales en France, l’adjectif grincheux a connu un sort plus heureux en accédant à la langue « officielle », le français.
Étant donné que l’usage de gricher et de grincher est senti comme relevant de la langue familière, il est préférable de les éviter dans un registre de langue neutre ou soutenu, en leur substituant notamment le verbe grincer (grincer des dents). Mais ce dernier ne peut remplacer systématiquement gricher dans tous les contextes. Ainsi, en parlant d’une ligne téléphonique, d’un appareil de transmission qui produit un bruit qui perturbe la réception du son, ou encore d’un disque, on pourra remplacer gricher, ou son dérivé grichage, en recourant entre autres aux verbes grésiller ou crépiter, ou encore aux noms parasites, grésillement, brouillage (sonore ou visuel) et friture.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le verbe grincher (2) est une forme dialectale de grincer.

grinçonner

On a lu le verbe grinçonner pour grincer, manifester son mécontentement.

grindadráp

le grindadráp : une chasse traditionnelle aux petits cétacés pratiquée aux Îles Féroé depuis l’arrivée des Vikings, en savoir plus : Géoconfluences.

gringalet

une gringalette, un gringalet : une personne de petite taille, maigre et chétive.

elle est gringalette, il est gringalet :

  • est petite, maigre et chétive ; est petit, maigre et chétif ;
  • est faible, manque de valeur, de vigueur, de puissance.

étymologie : CNRTL.

gringe

On a lu gringe, grinche et grinchu pour grincheux : voir ci-dessus.

gringo

un gringo : pour les Latino-Américains, un étranger, un Américain des États-Unis.

Le mot gringo est d’origine incertaine.

gringolé

une croix gringolée : en héraldique, une croix dont les branches se terminent par des têtes de serpents.

L’origine du mot gringolé est obscure : CNRTL.

gringottement, gringotter

un gringottement : un gazouillis, un clapotis.

gringotter :

  • pour un petit oiseau, en particulier le rossignol, produire un gazouillis ;
  • dire, fredonner quelque chose en produisant un son semblable à un gazouillis.

Le verbe gringotter vient du moyen français gringot « sorte de chant », d’origine incertaine.

gringue

un gringue : un pain.

faire du gringue à quelqu’un : lui faire la cour, chercher à le séduire.

Quant au gringue, il n’apparaît qu’en 1878, avec le sens de « croûton de pain », et ce n’est qu’une vingtaine d’années plus tard que, par une image empruntée aux pêcheurs à la ligne qui jettent du pain pour attirer les poissons, faire du gringue signifiera « faire le gentil pour appâter » et enfin « faire la cour à une femme ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) gringue serait à rattacher à grigne.

gringuenaude

une gringuenaude :

  • une ordure qui reste attachée aux émonctoires par malpropreté :
  • une ordure, une crotte.

Le nom (une) gringuenaude est d’origine obscure : CNRTL.

griot, grioteux, griotte, griottier

un griot (1) : une recoupe du blé.

Le nom (un) griot est une variante de gruau, avec adaptation de la finale d’après le suffixe -ot.

une griotte (1) , un griot (2) : en Afrique, une poète, chanteuse et musicienne ambulante, un poète, chanteur et musicien ambulant appartenant à une caste professionnelle endogame et auquel sont souvent attribués des pouvoirs surnaturels.

Le nom (un) griot (2) est d’une origine incertaine, peut-être issu, par l’intermédiaire du portugais criado « domestique », participe passé substantivé de criar « élever, nourrir un enfant ou un animal », proprement « créer ».

une griotte (2) :

  • une cerise à chair molle, à queue courte, caractérisée par son goût aigrelet, nommée aussi une aigriotte ou aigriette ;
  • un marbre taché de rouge et de brun que l’on trouve dans les Pyrénées et la Montagne Noire ainsi qu’en Italie.

un griottier : la variété de cerisier qui porte les griottes.

Le nom (une) griotte (2) est emprunté au provençal agriota, en provençal moderne agrioto, grioto, sous la forme agriotte, puis avec déglutination de l’article, griotte, dérivé de l’adjectif agre, à comparer avec aigriotte), du latin classique acer « âpre, piquant, aigre ».

grip

un grip :

  • la pince mobile unissant un funiculaire au câble de traction ;
  • le revêtement du manche (d’une raquette, d’un club, d’un bâton de ski,…) assurant une meilleure prise.

Ce nom est emprunté à l’anglais grip, issu de l’ancien bas francique gripan « empoigner, saisir », voir l’étymologie de gripper.

Pour les mots suivants, voir: France Terme.

[en anglais : grip] un grippant : en sport, le revêtement d’une poignée.

[en anglais : grip] une poignée : la partie d’un matériel de sport, d’un instrument de jeu, par laquelle on le saisit, qui permet de le manier.

[en anglais : grip] une prise : la manière de tenir un engin de sport.

[en anglais : gripping wax ; grip wax] un fart de retenue ou fart d’adhérence : un fart utilisé en ski de fond pour augmenter le frottement du ski sur la neige et empêcher un recul lors d’un appui de poussée. Le fart de retenue s’applique sur la partie centrale de la semelle du ski, qui n’entre en contact avec la neige que si le skieur exerce une poussée avec son pied.

[en anglais : pre-gripping] une préparation au saut porté ou un agrippement : au rugby, la pratique de jeu réglementée consistant, lors d’une remise en touche, à saisir un coéquipier avant un saut porté.

gripette

des gripettes ou grimpettes : les crochets utilisés par un grimpeur à l’arbre, par exemple un élagueur, ou à un poteau en bois. [Belgique]

gripopterygidé, gripopterygoïde

les gripopterygidés : la famille d’insectes plécoptères holognathes comprenant notamment le genre Antarctoperla.

les gripopterygoïdes : la super-famille d’insectes plécoptères regroupant les familles des austroperlidés et des gripopterygidés.

grippage

un grippage :

  • un ralentissement ou un arrêt du mouvement de pièces ou d’un ensemble mécanique ;
  • un mauvais fonctionnement ;
  • une formation de rides par rétraction d’un enduit ou d’une peinture.

grippal

elle est grippale, il est grippal : est relative, est relatif à la grippe.
elles sont grippales, ils sont grippaux

une vaccination antigrippale, un vaccin antigrippal ou vaccin grippal


grippant

un grippant : [sports] le revêtement d’une poignée. En anglais : grip. Voir aussi : poignée. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

grippe

A. une grippe :

  • une prise, une emprise ;
  • un caprice dicté par une mode ; un gout passager ou subit pour quelque chose.

prendre quelqu’un en grippe : éprouver de l’antipathie contre lui.

B. une grippe (influenza) : une maladie virale très contagieuse par voie respiratoire, généralement épidémique, due à un virus grippal.

la grippe aviaire : [santé et médecine – santé animale] la maladie virale dont l’agent est un virus du genre Influenzavirus à transmission directe initialement responsable de l’influenza aviaire, qui résulte du passage de ce virus des oiseaux aux mammifères, y compris l’homme. Il convient de distinguer la « grippe aviaire » de l’« influenza aviaire ». En anglais : avian flu ; avian influenza ; bird flu. Voir aussi : influenza aviaire, peste aviaire. Journal officiel de la République française du 27/06/2008.

une grippe commune : une maladie due aux Myxovirus influenzae, causes les plus fréquentes des infections bronchopulmonaires virales.

une grippe maligne : une grippe grave, hypertoxique avec agression directe de l’organisme par le virus.

une grippe bovine, une grippe du cheval, une grippe porcine, etc. : une maladie infectieuse de certains mammifères caractérisée par des lésions bronchiques et pulmonaires. Voir le dictionnaire des sciences animales.

un vaccin antigrippe ou vaccin (contre la) grippe, vaccin antigrippal.

Le nom (une) grippe est soit un déverbal de gripper, soit un emprunt au francique grip, qui serait une altération de grif (voir : griffe). La locution prendre en grippe est probablement issue par antiphrase de grippe au sens de « caprice ». L’emploi de grippe au sens médical vient de ce qu’il s’agit d’une maladie qui saisit brusquement.

grippé

elle est grippée, il est grippé :

  • est arrêté(e) ou ralenti(e) par un grippage, un mauvais fonctionnement ;
  • est atteinte ou atteint de la grippe.

un faciès grippé : un aspect contracté du visage dans certaines crises douloureuses.

une grippée, un grippé : une, un malade.

grippe-billet, grippe-monnaie

un grippe-billet ou grippe-monnaie : un escroc, un petit voleur.

Ces noms sont composés avec la forme verbale grippe de gripper « prendre, saisir ».

grippement

On lit aussi un grippement pour un grippage.

gripper

gripper :

  • dérober le bien d’autrui ;
  • attraper, surprendre quelqu’un, l’agripper, l’attraper, le pincer ;
  • froncer, rider ;
  • accrocher, bloquer par effet de grippage ;
  • fonctionner mal.

se gripper : se bloquer, s’arrêter.

elles se grippent, ils se grippent, elles se sont grippées, ils se sont grippés,…

un dégrippant (pour débloquer des écrous ou des pièces métalliques).

dégripper des pièces métalliques : les débloquer.

Cette extension de sens a été favorisée par le fait que greffe est le paronyme d’un des attributs les plus caractéristiques de cet animal, la griffe, nom qui nous vient du francique grifan, « prendre, saisir ». Ce verbe est aussi à l’origine de l’ancien verbe français gripper, qui signifiait « saisir avec ses griffes », et qui est ainsi défini et illustré dans la première édition de notre Dictionnaire : « Attraper, ravir subtilement. Il se dit proprement du chat & de quelques autres animaux. Ce chat a grippé ce morceau de viande. Il a grippé la souris au sortir de son trou ». Gripper a servi à former le nom d’un des chats les plus fameux de la littérature, Grippeminaud. En savoir plus : Académie française.

On admet généralement, malgré la rareté de ses attestations à l’époque ancienne, que gripper remonte à l’ancien bas francique gripan « empoigner, saisir » ; pour comparaison le moyen néerlandais gripen « prendre, saisir », l’ancien haut allemand grifan, le moyen haut allemand grifen, l’allemand greifen de même sens ». Cette hypothèse s’appuie sur le fait que le mot gripper, attesté indirectement dans des dérivés plus anciens (agripper, gripaille), semble exister avant la fin du 15ème siècle, mais que son emploi est limité à l’origine à la langue spécialisée des escrocs et des voleurs et n’est devenu courant dans la langue commune que beaucoup plus tard, ce qui explique la date tardive de son apparition dans la langue littéraire. Au sens de « atteint de la grippe », grippé est dérivé de grippe « catarrhe ».

Le verbe agripper est dérivé de gripper.

grippe-sou, grippe-billet, grippe-monnaie

une, un grippe-sou :

  • celle, celui qui était chargé(e) par les rentiers de recevoir leurs rentes, une usurière ou un usurier ;
  • une personne avare qui fait de petits gains sordides.

des grippe-sous

On a lu aussi un grippe-sol et grippe-liard.

Ces noms sont composés avec la forme verbale grippe de gripper « prendre, saisir ».

gris

elle est grise, il est gris (1) :

  • est d’une couleur intermédiaire entre le blanc et le noir ;
  • manque de fraicheur, d’éclat ;
  • est terne, usé(e) ;
  • est d’une teinte sombre, obscure ;
  • est sans éclat, sans intérêt, est déplaisante ou déplaisant.

un temps gris : couvert et un peu frais.

des cheveux gris : qui commencent à blanchir.

un gris :

  • la couleur grise ;
  • un tabac, un fromage, une poussière de zinc, un vin, un écureuil, une robe d’un cheval.

s’habiller de gris

Le mot gris (1) vient de l’ancien bas francique grîs « gris » que l’on peut restituer d’après l’anglosaxon grīs, le moyen haut allemand grīs, le néerlandais grijs de même sens, l’allemand greis « très âgé, sénile ». Ce mot est à l’origine de nombreux dérivés désignant des êtres humains (grison), des animaux (grison, grisard, griset, grisette), des étoffes (voir : grisette), des pierres (grisard) et des plantes (grisard) dont le trait caractéristique est la couleur grise.

Gris. Le mot germanique a manifestement avancé en terrain vide : il a créé l’idée en s’installant. Le portugais se distingue, mais c’est un dérivé de cinza ‘cendre’. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le nom (un) grizzli ou grizzly (= un ours gris de grande taille) est emprunté à l’anglo-américain grizzly, grisly par abréviation de grizzly bear « ours gris, grisâtre », l’adjectif grizzly étant formé sur grizzle correspondant à l’ancien français grisel (en français moderne gris).

Le nom (un) mistigri est probablement composé de miste, variante de mite, nom populaire du chat, sans doute d’origine onomatopéique (voir : minet) et de l’adjectif gris.

elle est grise, il est gris (2) :

  • est plus ou moins ivre ;
  • est excité(e) ;
  • est exalté(e).

Le sens de gris (2) vient probablement de ce que, dans l’état d’ivresse même légère, les choses apparaissent moins claires, comme sur une grisaille.

grisaillant, grisaille, grisaillé, grisaillement, grisailler, grisailleur

elle est grisaillante, il est grisaillant : tire sur le gris.

une grisaille :

  • une peinture monochrome en camaïeu gris, utilisant des différences de nuances ;
  • un tableau, une esquisse monochrome ;
  • un vitrail de couleur grise donnant un effet de modelé ;
  • une teinte tirant sur le gris ;
  • un temps gris, brumeux ;
  • une absence de relief, d’intérêt, de personnalité ;
  • une monotonie, un ennui ;
  • un tissu, une étoffe, un mélange de cheveux.

elle est grisaillée, il est grisaillé :

  • est peinte ou peint en gris ; est faite ou fait en grisaille ;
  • n’a plus la blancheur de la propreté ;
  • est morne, terne.

un grisaillement : l’action de grisailler ; son résultat.

grisailler :

  • peindre en gris, enduire de gris ;
  • atténuer ;
  • devenir gris, être au gris.

une grisailleuse, un grisailleur : une, un peintre de grisailles.

Le nom (une) grisaille est dérivé de gris avec le suffixe -aille.

grisant

elle est grisante, il est grisant :

  • est enivrante ou enivrant ;
  • est exaltante ou exaltant.

une scène dégrisante : qui dégrise.

grisard

un grisard :

  • le nom vulgaire du peuplier gris ou blanc ;
  • le bois blanc provenant de cet arbre ;
  • un grès très dur ;
  • un blaireau ;
  • un jeune goéland à plumage gris et brun.

grisâtre

elle, il est grisâtre :

  • est d’une couleur qui tire sur le gris ou est mêlée de gris ;
  • manque de relief, d’intérêt, de personnalité ;
  • est monotone.

le grisâtre : ce qui est effacé, terne.

grisbi

un grisbi : de l’argent.

Le nom (un) grisbi est composé du radical de griset, au sens de « pièce de six liards », dérivé de gris à cause de la couleur, et d’une seconde partie d’origine obscure qui représente peut-être le suffixe populaire -bi, à rapprocher de nerbi « très noir ». Il n’est pas impossible que grisbi (anciennement grisbis) soit un composé tautologique de gris et de bis (1).

grise

elle est grise, il est gris

une grise :

  • une maladie des végétaux ;
  • une perdrix ;
  • une araignée ;
  • une tristesse.

grisé

elle est grisée, il est grisé :

  • est teinté(e) de gris ;
  • est exalté(e).

un grisé : une teinte grise.

elle est dégrisée, il est dégrisé :

  • a dissipé les effets dus à l’excès de boisson alcoolisée ;
  • est revenu(e) à la réalité, a perdu son exaltation, ses illusions.

griser

griser :

  • rendre gris, donner une teinte grise ;
  • devenir gris ;
  • enivrer ;
  • exciter ; exalter.

se griser :

  • s’exciter ;
  • s’exalter ;
  • s’enthousiasmer.

un dégrisement : l’action de (se) dégriser ; le résultat de cette action.

une cellule de dégrisement (dans un commissariat de police ou une gendarmerie).

dégriser :

  • désenivrer; faire passer les effets de l’ivresse due à l’abus de boisson alcoolisée ;
  • faire perdre ses illusions, faire revenir à un contact plus direct avec la réalité.

se dégriser :

  • se dessouler ;
  • revenir à la réalité.

Le verbe dégriser est dérivé de griser qui est dérivé de gris.

Verbe ressemblant : le verbe égriser est emprunté au néerlandais gruizen « broyer, écraser ».

griserie

une griserie :

  • l’état d’une personne plus ou moins ivre ;
  • une excitation, une exaltation.

griset, grisette

un griset :

  • un argousier, un arbrisseau ;
  • un requin ;
  • un jeune passereau ;
  • un champignon ;
  • une daurade.

une grisette :

  • une étoffe ou un vêtement commun de teinte grise ;
  • une jeune fille de condition modeste ;
  • une jeune ouvrière coquette et se laissant facilement courtiser ;
  • un animal ou une plante de couleur grise (alouette, canard, charançon, fauvette, macreuse, râle, papillon, agaric,…) ;
  • une maladie du chêne.

gris-gris

On a lu un gris-gris pour un gri-gri.

grisollant, grisollement, grisoller

une alouette grisollante

On a lu aussi grisolant.

un grisollement : le chant de l’alouette.

grisoller : pour l’alouette, faire entendre son cri.

Le verbe grisoller est d’origine obscure, probablement onomatopéique.

grison, Grison

1. elle est grisonne, il est grison :

  • grisonne, est un peu grise ou gris ;
  • a le poil gris, les cheveux gris, la barbe grise.

un grison :

  • un barbon, un vieux ;
  • un domestique agissant avec discrétion ;
  • un grès calcaire ;
  • un mammifère.

Le mot grison (1) est emprunté à l’ancien provençal grizon « gris (en parlant d’un cheval) », lui-même issu de gris, avec le suffixe -on.

2. elle est grisonne, il est grison : est relative, est relatif au pays des Grisons en Suisse.
une Grisonne, un Grison

le grison : leur langue.

une viande des Grisons

Le nom Grison vient du romanche Grischun, variante dialectale de grison, d’après le nom de Ligue grise donné à l’association créée en 1395 par les habitants de la vallée supérieure du Rhin pour lutter contre les Habsbourg, lequel nom est sans doute dû à l’ancien nom latin des habitants autochtones de l’actuel canton des Grisons, c’est-à-dire Cani, proprement « ceux qui ont des cheveux gris, les anciens », par opposition aux nouveaux venus.

grisonnant, grisonné, grisonnement, grisonner

elle est grisonnante, il est grisonnant :

  • grisonne, devient gris ;
  • commence à avoir du poil, des cheveux gris ;
  • est morne, terne.

des cheveux grisonnés : devenus gris.

un grisonnement : l’action de grisonner ; son résultat.

grisonner :

  • commencer à devenir gris ;
  • rendre gris, teindre en gris.

Le verbe grisonner est dérivé de grison (1).

grisou, grisoumètre, grisouteux

un grisou : un gaz qui se dégage lors des travaux d’exploitation de mines et devient explosible au contact de l’air.
des grisous

un coup de grisou : une explosion de grisou.

un grisoumètre : un appareil qui mesure le taux de grisou.

elle est grisouteuse, il est grisouteux : contient du grisou.

Le nom (un) grisou est la forme dialectale wallonne de grégeois.

grive

une grive : un oiseau.

Faute de grives on mange des merles. À défaut de mieux, il faut savoir se contenter de ce que l’on a.

Instruits par tout cela, on pourrait donc croire que chez nous le grec a toujours été vu comme une part importante du bagage obligé de l’honnête homme, et que sans doute les Hellènes y jouirent d’un prestige constant. Pourtant, l’étymologie nous apprend que les sentiments éprouvés à leur endroit étaient tout autres. On le voit en s’intéressant à deux noms d’oiseaux. Le mot grive est le féminin substantivé de l’ancien adjectif grieu, issu du latin graecus, « grec » ; cet oiseau fut ainsi nommé parce que, pensait-on, il hibernait en Grèce. Mais en argot ce même nom désigne également une rixe, un sens lié au fait que grives et Grecs traînaient une forte réputation de chicaniers. En savoir plus : Académie française.

un grive :

  • un gendarme ;
  • un soldat.

Le nom (un) grive est d’origine obscure, les hypothèses de l’emploi métaphorique du nom de l’oiseau particulièrement querelleur, ou d’une forme altérée de l’ancien français grief « pénible », n’étant pas réellement satisfaisantes.

grivelage, grivelé, griveler, grivèlerie, grivelure

A. elle est grivelée, il est grivelé : est tacheté(e) de blanc et de brun.

une grivelure : une coloration, une nuance mêlée de blanc et de brun.

Les mots grivelé et grivelure sont dérivés de grive, étant donné les petites taches caractéristiques du plumage de cet oiseau.

B. un grivelage : l’action de griveler ; le résultat de cette action.

griveler :

  • réaliser des profits illicites ;
  • consommer sans être en mesure de payer.

je grivèle, tu grivèles, il grivèle, nous grivelons, vous grivelez, ils grivèlent ;
je grivelais ; je grivelai ; je grivèlerai ; je grivèlerais ;
j’ai grivelé ; j’avais grivelé ; j’eus grivelé ; j’aurai grivelé ; j’aurais grivelé ;
que je grivèle, que tu grivèles, qu’il grivèle, que nous grivelions, que vous griveliez, qu’ils grivèlent ;
que je grivelasse, qu’il grivelât ; que j’aie grivelé ; que j’eusse grivelé ;
grivèle, grivelons, grivelez ; aie grivelé, ayons grivelé, ayez grivelé ;
(en) grivelant.

une grivèlerie :

  • l’action de griveler ; le résultat de cette action ;
  • le fait de consommer au café, à l’hôtel, au restaurant, sans avoir de quoi payer.

une griveleuse, un griveleur : celle, celui qui commet une grivèlerie.

Le verbe griveler est dérivé de grive, avec le suffixe -eler, la grive étant connue pour l’avidité avec laquelle elle ramasse sa nourriture et les pillages qu’elle commet (en particulier dans les vignes).

grivet, griveton, grivier

1. un grivet : un fantassin.

un griveton ou grifton, griffeton : un simple soldat.

un grivier : un soldat.

Le nom (un) griveton est dérivé de grivet « fantassin » lui-même de grive « gendarme » « soldat », avec le suffixe -on. Les formes griffeton ou grifton sont des assimilations de sonorité.

2. un grivet : l’espèce de grand singe cercopithèque au pelage gris vert et à face noire entourée de longs poils blancs dirigés vers l’arrière, très commun dans les savanes boisées d’Afrique occidentale, méridionale et orientale. On lit aussi un singe vert, un vervet.

Ce nom est probablement une déformation de gris-vert, les couleurs caractéristiques de ce singe, appelé en latin scientifique Cercopithecus griseoviridis ou Cercopithecus subviridis.

grivois, grivoisement, grivoiserie

elle est grivoise, il est grivois :

  • est d’une gaieté libre et hardie ;
  • est osé(e) ;
  • est licencieuse ou licencieux.

une grivoise, un grivois : une femme, un homme aux mœurs libres.

une grivoise : une tabatière introduite en France par les mercenaires allemands.

grivoisement : d’une manière grivoise.

une grivoiserie :

  • le caractère d’une personne ou d’une chose grivoise ;
  • une histoire, un geste, des propos grivois.

Le mot grivois est dérivé de grive, avec le suffixe -ois.

Le nom de la tabatière est le féminin correspondant à grivois « soldat » (1600).

grizzli, grizzly

un grizzli ou grizzly : un ours gris de grande taille.

Le nom (un) grizzli ou grizzly (= un ours gris de grande taille) est emprunté à l’anglo-américain grizzly, grisly par abréviation de grizzly bear « ours gris, grisâtre », l’adjectif grizzly étant formé sur grizzle correspondant à l’ancien français grisel (en français moderne gris).

grœnendael

un grœnendael : une variété de chien de berger belge à poils noirs longs et durs, haut de 62 cm environ, à petites oreilles droites, aux yeux marron en amande.

Le nom de ce chien vient du flamand Groenendael, le nom d’une localité de Belgique où l’on élevait cette variété de berger.

Groenland

elle est groenlandaise, il est groenlandais : est du Groenland, une ile et un pays constitutif du Royaume de Danemark.
une Groenlandaise, un Groenlandais

Le nom du Groenland (territoire du Danemark) est dérivé du nom en vieux norrois signifiant « terre verte » donné à l’ile par Erik le Rouge en 982 pour y attirer les colons. Son nom groenlandais Kalaallit Nunaat signifie « terre d’humains ». En savoir plus : Wikipédia.

Le mot groenlandais vient du nom géographique Groenland, en danois grønland « terre verte ».

grog, groggy

un grog : une boisson chaude alcoolisée.

elle, il est groggy :

  • est étourdi(e), assommé(e) par un choc physique ou moral ;
  • est épuisé(e) par un effort physique intense.

Le nom (un) grog est emprunté à l’anglais grog, abréviation de Grogram, dans Old Grog, surnom donné à l’Amiral Vernon, réputé pour porter fréquemment un vêtement de tissu dit grogram (du français gros grain, voir : gourgouran) et qui avait ordonné en 1740 de mêler de l’eau aux rations de boisson alcoolisée des marins. D’où groggy.

grognard, grognarder, grognasse, grognassement, grognasser, grogne, grognement, grogner, grognerie, grogneur, grognon, grognonnant, grognonnement, grognonner, grognonnerie, grognoter

elle est grognarde, il est grognard : manifeste sa mauvaise humeur.

une grognarde, un grognard : celle, celui qui est toujours de mauvaise humeur, qui a l’habitude de grogner.

un grognard :

  • un soldat de la Garde sous le Premier Empire ;
  • un canon.

grognarder : faire le grognard.

une grognasse : une façon vulgaire de nommer une femme.

un grognassement : l’action de grognasser ; le résultat de cette action.

grognasser : se plaindre en grognant sans cesse à propos de tout.

une grogne :

  • un mécontentement ;
  • une mauvaise humeur.

la Grogne : l’ensemble des grognards de Napoléon.

un grognement :

  • le cri du porc, du sanglier, de l’ours ;
  • l’action de grogner, son résultat.

grogner :

  • pour le porc, le sanglier, l’ours, pousser son cri ;
  • émettre une sorte de grondement, un bruit sourd, des sons inarticulés ;
  • manifester un sentiment, notamment son mécontentement, par des sons ou des paroles plus ou moins articulées.

une grognerie : le caractère de celui qui grogne ; une manifestation de ce caractère.

elle est grogneuse, il est grogneur :

  • grogne sans cesse ;
  • montre un mécontentement.

une grogneuse, un grogneur : celle, celui qui a l’habitude de grogner, de se plaindre.

elle est grognon ou grognonne, il est grognon : est de mauvaise humeur et manifeste son mécontentement.

une vieille grognon, une petite grognon, un grognon, une grognonne

elle est grognonnante, il est grognonnant : grognonne.

un grognonnement ou une grognonnerie : l’action de grognonner ; le résultat de cette action.

grognonner :

  • pour le porc ou un autre animal : pousser des petits grognements continuels ;
  • faire entendre un petit bruit sourd ;
  • faire le grognon, ronchonner.

grognoter : grogner très doucement, faire un bruit très léger.

Le verbe grogner est une altération d’après groin de l’ancien français gronir, en latin grunnire « grogner (en parlant du cochon) », variante de grundire (voir : gronder).

groie

une (terre de) groie : une terre rougeâtre, argilo-calcaire, peu profonde, dérivée des roches sous-jacentes et comprenant des pierrailles mêlées au sol, qui résulte de la dissolution des calcaires jurassiques.

Ce mot poitevin au sens de « gravier », correspond à l’ancien français groe « gravier », attesté à la fin du 12ème siècle, issu du latin grava (voir l’étymologie de grève 1).

groin

un groin :

  • le museau du cochon, des suidés ou d’autres animaux ;
  • un nez ;
  • un visage bestial.

On a lu aussi un grouin.

un grouinement : un grognement d’un cochon.

groiner ou grouiner : grogner, en parlant d’un cochon.

Le nom (un) groin vient du bas latin grunium « groin de porc ». Voir aussi grunnir (= pour le porc : pousser son cri).

groisil

un groisil ou un calcin : des débris de verre réutilisés dans la fabrication du verre commun.

Le nom (un) groisil est peut-être dérivé de grès.

groison

un groison : une craie pulvérisée utilisée pour polir et blanchir les papiers et les parchemins.

Ce nom est dérivé de grès (1) par l’intermédiaire de la forme régionale de Franche-Comté et de Suisse romande, groise « gravier », avec le suffixe -on.

grolar

Mais qu’est-ce donc que cet étrange nom, grolar ? Il s’agit d’un mot valise, un choix judicieux pour nommer le croisement de deux animaux, un grizzly et un ours polaire (polar bear en anglais). Grolar, formé des premières lettres de grizzly et des dernières de polar, est la forme la plus répandue, mais on trouve aussi grolaire, sans doute moins choquant pour une oreille française, composé, lui, à l’aide de grizzly et d’(ours) polaire, et enfin pizzly, plus neutre puisque composé d’un simple p qui a l’avantage de pouvoir être l’abréviation de polar ou de polaire et de (gr)izzly. Mais même ce pizzly gardera quelque trace de son origine anglaise puisque, rappelons-le, grizzly, forme abrégée de grizzly bear, est un nom anglais qui signifie proprement « ours grisâtre ».

Cette nouvelle espèce est née en raison de la fonte des glaces, qui amène les ours polaires à s’aventurer sur des terres où ils croisent les grizzlys qui, eux, remontent vers le nord parce que les activités humaines réduisent leur territoire de chasse.

En savoir plus : Académie française.

grole, grolle, grolles

1. une grolle : un corbeau, une corneille, un choucas.

Le nom (une) grolle (1) vient du bas latin graula, en latin gracula « femelle du choucas ».

2. une grole (anciennement : grolle) : une chaussure.

trainer ses groles (ou grolles) : vagabonder, bourlinguer.

Le nom (une) grolle, devenu grole selon les rectifications orthographiques de 1990, vient du latin populaire grolla (à comparer avec l’ancien provençal grola « vieux soulier ») d’origine incertaine ; ce mot est bien vivant en occitan, en franco-provençal et dans l’Ouest d’où il est passé dans l’argot parisien à la fin du 19ème siècle.

3. avoir les grolles : avoir peur.

ficher, foutre les grolles à quelqu’un : lui faire peur.

Le nom (des) grolles est un déverbal de l’ancien français grouler (voir : grouiller), qui a pris dans l’est et le sud-est du domaine d’oïl le sens de « trembler ».

grommelage, grommelant, grommèlement, grommeler, grommellement, grommeleur

On a lu un grommelage pour un grommèlement.

une personne grommelante, un homme grommelant : qui grommèle.

un grommèlement (anciennement : grommellement) : l’action de grommeler ; ce que l’on grommèle.

grommeler :

  • exprimer son mécontentement, sa mauvaise humeur, de façon indistincte ;
  • émettre des grognements sourds ;
  • prononcer quelque chose à voix basse, de manière indistincte.

je grommèle ou grommelle, tu grommèles ou grommelles, il grommèle ou grommelle, nous grommelons, vous grommelez, ils grommèlent ou grommellent ;
je grommelais ; je grommelai ; je grommèlerai ou grommellerai ; je grommèlerais ou grommellerais ;
j’ai grommelé ; j’avais grommelé ; j’eus grommelé ; j’aurai grommelé ; j’aurais grommelé ;
que je grommèle ou grommelle, que tu grommèles ou grommelles, qu’il grommèle ou grommelle, que nous grommelions, que vous grommeliez, qu’ils grommèlent ou grommellent ;
que je grommelasse, qu’il grommelât ; que j’aie grommelé ; que j’eusse grommelé ;
grommèle ou grommelle, grommelons, grommelez ; aie grommelé, ayons grommelé, ayez grommelé ;
(en) grommelant.

une attitude grommeleuse, un baiser grommeleur

Le verbe grommeler est dérivé, à l’aide du suffixe -eler (comme sauter/sauteler ; écarter/écarteler), de l’ancien français grommer « gronder », lui-même emprunté au moyen néerlandais grommen « gronder, grogner » et conservé dans de nombreux dialectes, mais peut aussi avoir été emprunté à l’allemand grummeln « grogner » en usage en Rhénanie et en Allemagne du Nord. Les formes dialectales gremeler et grimoler représentent le néerlandais grimmelen « geindre, se plaindre doucement » (composé de grimmen/gremmen « gronder, grogner » qui est une variante de grommen et du suffixe diminutif –elen).

grondade, grondant, grondement, gronde, grondeler, gronder, gronderie, grondeur, grondin, grondouiller

On a lu une grondade pour une gronderie.

elle est grondante, il est grondant :

  • produit un cri ou un bruit sourd, prolongé, menaçant ou impressionnant ;
  • est sur le point d’éclater ;
  • est exprimé(e) avec des grondements.

On a lu une gronde pour une gronderie, grondeler pour gronder légèrement.

un grondement :

  • un cri sourd, prolongé et menaçant, qu’émettent certains animaux ;
  • un bruit sourd et prolongé ;
  • des sons indistincts prononcés par une personne en colère ;
  • des paroles dites sur un ton irrité ;
  • un murmure menaçant ;
  • un bouleversement psychologique d’un sentiment près d’éclater ;
  • [spatiologie / propulsion] le son grave, d’une fréquence inférieure à une centaine de hertz, caractérisant une instabilité de combustion dans un moteur à ergols liquides ; par extension, cette instabilité elle-même. Le grondement est engendré par un défaut de conception des injecteurs. On trouve aussi, dans le langage professionnel, les termes « instabilité basse fréquence » et « instabilité BF ». En anglais : rumble. Voir aussi : injecteur, instabilité de combustion. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

gronder :

  • produire un cri ou un bruit sourd, prolongé, menaçant ou impressionnant ;
  • être près d’éclater, de se produire ;
  • dire en bougonnant, en récriminant, en protestant, avec colère ;
  • réprimander, faire un reproche.

une gronderie : l’action de gronder quelqu’un ; une réprimande ; un reproche.

elle est grondeuse, il est grondeur :

  • produit un grondement ;
  • a l’habitude de bougonner ou réprimander ou le fait momentanément ;
  • exprime la gronderie ou le mécontentement.

un grondin ou un grondeur : un poisson. Voir : Office québécois de la langue française.

On a lu grondouiller pour gronder légèrement.

Le verbe gronder vient du latin classique grundire, variante de grunnire (voir : grogner) par changement de conjugaison, à côté de l’ancien français grondir et grondre.

groom, groomer

un groom :

  • un jeune valet d’écurie en livrée ;
  • un jeune laquais ;
  • un commissionnaire, un jeune coursier en livrée, attaché à un hôtel, à un restaurant.

On a lu groomer pour faire le groom.

Ce nom est emprunté à l’anglais groom « gentilhomme, valet de la chambre du roi, valet, palefrenier, laquais » dont les attestations au Moyen Âge (grom) indiquent que le premier sens est « jeune homme, garçon » et qui est aussi à l’origine de gourmet. L’origine du terme anglais est inconnue.

groove

un (rythme) groove : une musique qui incite à danser, à bouger.

gros

elle est grosse, il est gros :

  • a un volume ou une taille qui dépasse ce qui est habituel ;
  • est corpulente ou particulièrement développée ; est corpulent ou particulièrement développé ;
  • est considérable ;
  • dépasse la mesure exprimée ou en donne l’illusion ;
  • est grave ou susceptible de conséquences fâcheuses ;
  • est très riche, puissante ou influente ; est très riche, puissant ou influent ;
  • est rudimentaire ou de médiocre qualité ;
  • manque de finesse.

Pour le sens « grand, important », voir : Dictionnaire des régionalismes de France ; Office québécois de la langue française.

le gros d’une chose :

  • la partie essentielle, la plus grosse, la plus intense ;
  • le plus grand nombre.

le (commerce de) gros : l’achat et la vente de marchandises par quantités importantes.

une grosse, un gros : une personne corpulente.

un gros :

  • une personne riche, puissante et/ou influente ;
  • une ancienne mesure de poids ;
  • une ancienne monnaie ;
  • un ancien revenu ou droit.

Le mot gros vient du bas latin grossus, terme populaire correspondant au latin classique crassus (gras), attesté au 1er siècle au sens de « gros, épais » et dès le latin chrétien au figuré au sens de « rude, grossier » ; alors que crassus supplantait pinguis au sens de « gras », grossus est passé dans les langues romanes avec le sens plus général de « gros, de fortes dimensions » qui le met parfois en concurrence, en français, avec grand.

Le verbe dégrossir est dérivé de gros, par analogie avec grossir. D’où : dégrossi, dégrossissage, dégrossissement. On lit aussi dégrosser un lingot (= l’étirer).

Le verbe engrosser est une altération d’après l’adjectif gros de l’ancien français engroissier, dérivé de l’ancien français groisse « grosseur, épaisseur », issu du latin vulgaire grossia « grosseur », de grossus, voir : gros.

gros-bec

un gros-bec : un passereau, un oiseau.

gros-bois

un gros-bois : une embarcation de charge des Antilles, à fond plat, dont l’avant et l’arrière sont partiellement pontés, servant à approvisionner en eau et en marchandises les navires sur rade.

Ce nom est composé de gros et de bois au sens de « coque ; partie du navire qui est au-dessus de l’eau ».

groschen

un groschen : une ancienne monnaie de l’Allemagne, de l’Autriche.

Le mot allemand Groschen est lui-même issu du tchèque groš (cette monnaie ayant servi de modèle au Groschen allemand) qui avait été précédemment emprunté au moyen haut allemand gros, ce dernier remontant à l’ancien français gros, du latin grossus « gros ».

gros-cul

un gros-cul : un camion, un poids lourd.

groseille, groseillé, groseillier

une groseille : le fruit du groseillier, un arbrisseau.

couleur (de la) groseille

une groseille grise, une groseille verte, une grosse groseille : une groseille à maquereau. [Belgique]

elle est groseillée, il est groseillé : est additionné(e) de sirop de groseille(s), est parfumé(e) à la groseille.

On lit aussi un gadelier ou gadellier pour un groseillier, une gadelle pour une groseille.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la groseille : Wiktionnaire.

Le nom (une) groseille vient de l’ancien bas francique krusil « groseille » (à comparer avec le moyen néerlandais kroesel, dérivé de kroes « crépu », l’allemand dialectal Kräuselbeere, proprement « fruit crépu », le latin médiéval grosellarius « groseillier ») avec francisation à l’aide du suffixe -e(l)le, puis -eille sous l’influence de groseillier.

Voir aussi : un grossulaire (ci-dessous).

gros-grain

un gros-grain :

  • un tissu de soie présentant des côtes transversales plus ou moins grosses ;
  • un ruban sans lisière, dont la chaine est en soie ou en rayonne et la trame en coton, et qui présente des côtes verticales plus ou moins grosses.

Le nom (un) gros-grain est composé de gros « grossier » et de grain « texture d’un corps ». Le mot anglais grograyn est lui-même emprunté au français (voir : gourgouran et grog).

gros-guillaume

un gros-guillaume :

  • en argot, un pain bis, un pain grossier servant autrefois à la nourriture des valets de ferme ;
  • une variété de raie ;
  • un cépage à fruit rouge, donnant du raisin de table.

Ce nom est composé de gros et du prénom Guillaume, d’abord employé comme nom propre, de même que Jacques pour désigner un paysan et plus particulièrement, la valeur péjorative étant accentuée par l’adjectif gros au sens de « grossier », un sot, un valet de ferme (voir aussi : Gros-Jean). Au sens A, c’est un emploi par ellipse de l’argot artie [« pain »] de gros Guillaume ; l’extension à des animaux se rencontre également pour le nom Jacques.

gros-œuvre

un gros-œuvre : l’ensemble des ouvrages assurant la stabilité, la résistance et la protection d’une construction.

gros plan

un gros plan : [audiovisuel / télévision – cinéma] un plan isolant un détail du corps ; par extension, toute prise de vue rapprochée d’un objet. Lorsque le plan cadre une partie du visage (œil, bouche), on parle de très gros plan. Lorsque le gros plan cadre un détail d’objet, on parle d’un plan de détail. En anglais : close-up. Voir aussi : plan rapproché, très gros plan. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

gros plant, gros-plant

un gros-plant ou gros plant :

  • une folle blanche, un cépage blanc de deuxième époque, productif, à grappes moyennes, compactes, à grains moyens, sphériques, d’un blanc verdâtre à maturité ;
  • un vin de ce cépage.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

gros-porteur

un gros-porteur : [aéronautique] un avion de grande capacité. En anglais : heavy jet ; jumbo jet ; wide body aircraft. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

grosse

elle est grosse, une grosse : voir gros (ci-dessus).

elle est grosse (3) : est enceinte.

une grosse machine : [audiovisuel] une production à gros budget, dont l’ambition semble surtout commerciale. En anglais : blockbuster. Journal officiel de la République française du 15/09/2006.

une grosse : douze douzaines

une grosse :

  • une écriture en gros caractères ;
  • l’expédition d’un acte notarié ou d’un jugement.

à la grosse :

  • en grande quantité ;
  • d’une manière rapide et sommaire, qui ne s’attache pas au détail.

grossement, grosserie, grossesse, grosset

grossement : d’une manière sommaire ou qui manque de finesse.

une grosserie :

  • la branche de la gainerie qui fabrique des tables à jeux, des boites pour l’argenterie, etc. ;
  • l’ensemble des gros ouvrages faits par les taillandiers ;
  • un ouvrage important d’orfèvrerie et, notamment, une vaisselle d’argent ;
  • un commerce de gros.

une grossesse : l’état d’une femme enceinte.

Être en promesse de famille. Académie française.

elle est grossette : est un peu gros ; il est grosset : est un peu gros.

grosse tête, grosse-tête

1. avoir une grosse tête :

  • être intelligent ;
  • être intelligent et en tirer vanité, être prétentieux.

une grosse tête : une intellectuelle, un intellectuel.

les grosses têtes : les principaux dirigeants.

faire une grosse tête, faire une tête au carré à quelqu’un, mettre la tête au carré : lors d’une bagarre, donner une correction à quelqu’un en le frappant à la tête.

2. une grosse-tête [Belgique] : la pointe de l’aloyau du bœuf.

grosseur

une grosseur :

  • le volume de ce qui dépasse la mesure considérée comme moyenne ;
  • un volume considéré par comparaison ;
  • la qualité de ce qui est considérable ou de ce qui manque de finesse ;
  • une enflure visible à la surface de la peau ou sensible au toucher.

En vieille médecine, on comparait le cancer du sein à un crabe, évoluant en digitations dans les différentes directions, d’où le terme grec « karkinos », puis le latin « cancer », le français « chancre » puis cancer. Maintenant onco- (du grec onkos, une grosseur, une tumeur) est utilisé.

grossier, grossièrement, grossièreté, grossiérisé

elle est grossière, il est grossier :

  • est constitué(e) d’une matière médiocre ;
  • dont la fabrication est rudimentaire, sans soin, sans finesse ;
  • est réalisé(e) d’une façon imparfaite, approximative ;
  • manque de finesse, de grâce ;
  • est le fait d’une personne sotte, naïve ou peu subtile ;
  • dénote beaucoup d’ignorance ;
  • n’est relative, est relatif qu’aux réalités matérielles, charnelles ;
  • est contraire à la bienséance, ou à la décence.

grossièrement :

  • d’une manière imparfaite, maladroite ou sommaire ;
  • d’une manière approximative ;
  • d’une manière qui dénote un manque de civilisation, d’éducation, de culture ;
  • d’une manière qui dénote beaucoup d’ignorance, de bêtise ;
  • d’une manière inconvenante ou injurieuse,

une grossièreté :

  • le caractère de ce qui est élaboré de façon imparfaite, approximative, de ce qui manque de finesse ou de grâce ;
  • un défaut de civilisation, d’éducation, de culture ;
  • le caractère de ce qui est contraire à la bienséance ou à la décence.

elle est grossiérisée : est rendue grossière ; il est grossiérisé : est rendu grossier.

Le mot grossier est dérivé de gros, avec le sufixe -ier.

grossir, grossissant, grossissement, grossisseur

grossir :

  • rendre, paraitre ou faire paraitre plus gros ;
  • augmenter en nombre, en importance, en intensité, en ampleur ;
  • rendre plus considérable ;
  • devenir gros ou plus gros ;
  • perdre de sa finesse, de sa grâce ;
  • dépasser son volume habituel.

je grossis, tu grossis, il grossit, nous grossissons, vous grossissez, ils grossissent ;
je grossissais ; je grossis ; je grossirai ; je grossirais ;
j’ai grossi ; j’avais grossi ; j’eus grossi ; j’aurai grossi ; j’aurais grossi ;
que je grossisse, que tu grossisses, qu’il grossisse, que nous grossissions, que vous grossissiez, qu’ils grossissent ;
que je grossisse, qu’il grossît ; que j’aie grossi ; que j’eusse grossi ;
grossis, grossissons, grossissez ; aie grossi, ayons grossi, ayez grossi ;
(en) grossissant.

elle est grossissante, il est grossissant :

  • devient de plus en plus considérable ;
  • a la propriété de faire paraitre plus gros ;
  • a le pouvoir d’amplifier, d’exagérer.

un grossissement :

  • l’action de devenir plus gros, de rendre ou de faire paraître plus gros, d’amplifier, d’exagérer ;
  • le résultat de cette action.

elle est grossisseuse, il est grossisseur : augmente l’importance d’une chose.

Le verbe grossir est dérivé de gros, grosse, avec la désinence -ir.

grossiste

une, un grossiste : une commerçante en gros, un commerçant en gros, par quantités importantes.

une commerçante grossiste, un commerçant grossiste : qui fait le commerce de gros, par opposition à une commerçante détaillante, un commerçant détaillant.

une, un grossiste en voyages : Office québécois de la langue française.

Le mot grossiste est dérivé de gros, avec le suffixe -iste.

grossium

un grossium : en argot, un personnage important par sa fortune, l’influence qu’il a dans son milieu.

grosso modo, grosso-modo

grosso modo ou grosso-modo : en gros, sans entrer dans le détail.

L’expression du latin médiéval grosso modo est composée de l’ablatif de grossus (voir : gros) et de modus « manière, façon » (voir : mode).

grossophobe, grossophobie

une, un grossophobe : celle, celui qui rejette et/ou dénigre les personnes en surpoids.

une grossophobie : un rejet, une phobie des personnes en surpoids ou obèses.

Lexique de la grossophobie‎ : Wiktionnaire.

grossoyer, grossoyeur

grossoyer : faire la grosse, l’expédition d’un acte.

je grossoie, tu grossoies, il grossoie, nous grossoyons, vous grossoyez, ils grossoient ;
je grossoyais ; je grossoyai ; je grossoierai ; je grossoierais ;
j’ai grossoyé ; j’avais grossoyé ; j’eus grossoyé ; j’aurais grossoyé ; j’aurais grossoyé ;
que je grossoie, que tu grossoies, qu’il grossoie, que nous grossoyions, que vous grossoyiez, qu’ils grossoient ;
que je grossoyasse, qu’il grossoyât ; que j’aie grossoyé ; que j’eusse grossoyé ;
grossoie, grossoyons, grossoyez ; aie grossoyé, ayons grossoyé, ayez grossoyé ;
(en) grossoyant

une grossoyeuse, un grossoyeur : celle qui est chargée, celui qui est chargé de grossoyer.

Le verbe grossoyer est dérivé d’une grosse, avec le suffixe -oyer.

grossulaire

un grossulaire : une variété de grenat, généralement d’un vert très pâle rappelant la couleur ordinaire de la groseille à maquereau.

Le nom (un) grossulaire vient du latin scientifique grossularia « groseillier », ce grenat étant ainsi nommé à cause de sa teinte de groseille.

gros-ventre

le gros-ventre ou gros ventre : la coccidiose des lapins.

grotesque, grotesquement, grotesquerie

un ou une grotesque :

  • un ornement de monuments antiques, représentant des sujets fantastiques, des compositions capricieuses ;
  • un dessin, une peinture ou une sculpture représentant des formes, des personnages bizarres.

des grotesques : une imitation de ce type architectural.

elle, il est grotesque :

  • prête à rire par son côté invraisemblable, excentrique ou extravagant ;
  • prête à la dérision par son côté outrancier et son mauvais gout ;
  • offre un côté absurde et de mauvais gout.

grotesquement : d’une manière grotesque.

une grotesquerie : le caractère de ce qui est grotesque.

Le mot grotesque est emprunté à l’italien grottesca, qui désigne une décoration murale très riche et fantaisiste née en Italie vers le milieu du 15ème siècle, proprement « fresque de grotte », dérivé de grotta (grotte) parce qu’elle s’inspirait des décorations de la Domus Aurea de Néron qui fut découverte par des fouilles archéologiques à l’époque de la Renaissance italienne ; le substantif italien prit au 16ème siècle le sens de « peinture licencieuse et ridicule », d’où le sens péjoratif de l’adjectif français. L’ancienne forme crotesque est due à l’influence de cro(u)te (grotte).

grotte

une grotte :

  • une caverne naturelle ou creusée dans un rocher ou le flanc d’une montagne ;
  • une construction ou un abri y ressemblant.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la grotte : Wiktionnaire.

Doublets également que les formes, savantes : « crypte », « papyrus », « paradis », « lynx », et populaires : « grotte », « papier », « parvis », « once ». Il convient donc de se souvenir qu’il est des mots grecs qui se cachent sous des déguisements latins et il ne faut pas priver de leur origine première des formes qui nous semblent par trop uniquement latines ou uniquement françaises. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) grotte, emprunté deux fois à l’italien grotta, attesté au sens de « cavité naturelle », du latin crypta « grotte » (à comparer avec crypte) a supplanté l’ancien moyen français cro(u)te « caverne », encore attesté dans les dialectes et directement issu de crypta.

grouillant, grouillement, grouiller, grouillot

elle est grouillante, il est grouillant :

  • remue en masse confuse, s’agite en tous sens ;
  • est le siège d’une grande agitation.

un grouillement :

  • le mouvement, le bruit de ce qui grouille ;
  • un ensemble confus et agité.

grouiller :

  • vivre en grand nombre et s’agiter en tous sens ;
  • être le siège d’un mouvement confus et d’une agitation nombreuse ;
  • bouger, remuer.

On a lu aussi grouler.

se grouiller : se dépêcher, se hâter.

un grouillot : un apprenti, un débutant ; un jeune employé de la Bourse.

se dégrouiller : se dépêcher.

Selon les sens, le verbe grouiller est une altération de l’ancien français grouler « s’agiter, s’ébranler », forme secondaire de crouler, ou une altération du moyen français grouller « grogner » lui-même emprunté au moyen néerlandais grollen « gronder », sous l’influence des verbes en -ouiller du type fouiller.

grouinement, grouiner

un grouinement, grouiner : voir groin (ci-dessus).

grouler, groûler

grouler ou groûler [Belgique] :

  • pour le chien, gronder ;
  • pour le ventre, grouiller, produire un bruit sourd et continu.

groumasser, groumer

On a lu groumasser pour grommeler, groumer pour grogner.

Ground zero

[en anglais : Ground zero] le point zéro : le nom donné au site situé à Manhattan, dans New York, où les deux tours jumelles du World Trade Center se sont écroulées suite aux attentats terroristes.

group

un group : un sac cacheté qui servait à l’expédition d’argent ou de valeurs.

Le nom (un) group est emprunté à l’italien gruppo, attesté dans ce sens, proprement « groupe ».

groupage

un groupage :

  • [transports et mobilité] l’action consistant à réunir les envois de marchandises en provenance de plusieurs expéditeurs ou à l’adresse de plusieurs destinataires, et à organiser et faire exécuter l’acheminement du lot ainsi constitué par un transporteur. En anglais : consolidation. Voir aussi : massification. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • une détermination du groupe sanguin ou tissulaire.

un dégroupage : une séparation en plusieurs lots de prestations de télécommunication traditionnellement regroupées en un lot unique, de façon à pouvoir les confier éventuellement à des opérateurs de télécommunication différents.

groupal

elle est groupale, il est groupal : concerne ou caractérise un groupe primaire, des personnes se connaissant entre elles, connaissant toutes les autres personnellement.
elles sont groupales, ils sont groupaux

elle est intergroupale, il est intergroupal : concerne des relations entre des groupes sociaux.
elles sont intergroupales, ils sont intergroupaux

groupe

un groupe :

  • un ensemble de personnes, d’animaux ou de choses rapprochés ;
  • un ensemble de personnes ou de choses ayant des caractéristiques communes ;
  • [informatique] l’ensemble des secteurs constituant une zone logique sur un disque. En anglais : cluster. Journal officiel de la République française du 10/10/1998.

une grappe ou un groupe : un regroupement significatif de cas ayant au moins une caractéristique commune. En anglais : cluster.

un groupe cible : [économie et gestion d’entreprise] un ensemble de personnes qui présentent des caractéristiques communes et peuvent ainsi faire l’objet d’une étude mercatique. En anglais : focus group ; target group. Journal officiel de la République française du 26/10/2006.

un groupe de liaison : [biologie / génie génétique] un ensemble de gènes dont les locus sont situés sur un même chromosome. En anglais : linkage group. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un groupe de référence : [nucléaire] un groupe de personnes représentatif de la partie d’une population la plus exposée à une source. L’expression « groupe critique », précédemment employée dans cette acception, est obsolète. En anglais : critical group ; reference group. Journal officiel de la République française du 21/09/2005.

un groupe de saut : [défense – aéronautique] une équipe de parachutistes devant sauter par la même porte d’un aéronef au cours d’un même passage sur la zone de saut. En anglais : stick. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un groupe d’intervention ou une unité d’intervention : [économie et gestion d’entreprise] En anglais : task force. Voir aussi : équipe d’étude et d’action. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un groupe d’options : [automobile] un ensemble d’équipements proposés en option par le constructeur à l’acheteur d’un véhicule, et dont la composition ne peut pas être modifiée. En anglais : pack. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un groupe fermé d’usagers ou GFU : [télécommunications / services] un ensemble d’usagers ayant la possibilité de communiquer entre eux, mais pas avec l’extérieur, sauf exception. La possibilité de rejoindre un groupe fermé d’usagers est un complément de service. En anglais : closed user group ; CUG. Voir aussi : réseau privé virtuel. Journal officiel de la République française du 02/03/2002.

un pôle hospitalier : un regroupement de plusieurs structures hospitalières ayant des missions complémentaires. Le « pôle hospitalier » doit être distingué du « groupe hospitalier », qui désigne un ensemble d’établissements hospitaliers.

un groupe monophylétique, un groupe paraphylétique, un groupe polyphylétique : en taxinomie.

un groupe terminal : [chimie / polymères] un groupe situé à une extrémité d’une macromolécule. En anglais : end-group. Voir aussi : macromolécule. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

un intergroupe : une réunion de plusieurs groupes parlementaires ou tendances politiques pour l’étude d’un problème.

une réunion intergroupe

elle, il est intra-groupe : est à l’intérieur du groupe.

groupe, foule, troupe : Office québécois de la langue française.

Le clin d’œil de France Terme : [groupes] Comité de réflexion ou laboratoire d’idées.

le groupe et le noyau : Office québécois de la langue française.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du groupe : Wiktionnaire.

Le nom (un) groupe est emprunté à l’italien gruppo dont le sens originel dut être « nœud », issu, probabllement par l’intermédiaire du gothique, du germanique kruppa « masse arrondie » (à comparer avec croupe). Le sens musical a été réemprunté à l’italien gruppo terme de musique (à comparer avec gruppetto).

groupé, groupé-dégroupé

elle est groupée, il est groupé :

  • a été groupé(e) ;
  • constitue un groupe.

un groupé-dégroupé : en escalade, le mouvement dynamique qui consiste à rapprocher son centre de gravité de ses pieds, puis à se projeter vers la prise suivante, tout en conservant un ou deux pieds en appui. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

un groupé pénétrant : [sports / rugby] la phase de jeu durant laquelle le porteur du ballon, debout et soutenu par des coéquipiers faisant corps avec lui, avance vers la ligne de but adverse en repoussant des adversaires également liés les uns aux autres. En anglais : maul. Voir aussi : mêlée ouverte. Journal officiel de la République française du 05/09/2019.

groupement

un groupement :

  • l’action de grouper, le fait d’être groupé ;
  • un groupe, un ensemble de personnes, d’animaux ou de choses réunis en un lieu ;
  • un ensemble de personnes ayant des caractéristiques communes, réunies pour atteindre un but, pour défendre des intérêts communs ;
  • [économie du pétrole et du gaz] En anglais : pooling ; unitization. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

un groupement d’acheteurs : [économie et gestion d’entreprise] un regroupement de particuliers, notamment par l’intermédiaire de sites spécialisés sur l’internet, afin d’obtenir de meilleurs prix. En anglais : buying group ; group buying club. Journal officiel de la République française du 26/10/2006.

un groupement d’éléments palindromiques et d’espaceurs ou GEPE : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une série de courtes répétitions palindromiques nucléotidiques, régulièrement séparées par des espaceurs et présentes dans le chromosome de nombreuses archées et bactéries. Le groupement d’éléments palindromiques et d’espaceurs joue un rôle majeur dans le mécanisme naturel de défense des archées et des bactéries contre les phages à ADN et les plasmides invasifs. En anglais : clustered regularly interspaced short palindromic repeats ; CRISPR. Voir aussi : ARN guide, endodésoxyribonucléase 9, espaceur, motif de reconnaissance du proto-espaceur, proto-espaceur. Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

un groupement temporaire : [défense] En anglais : task force ; TF. Voir aussi : force opérationnelle. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un dégroupement :

  • l’action de dégrouper ; le résultat de cette action ;
  • une dissociation, en vue d’une meilleure efficacité, d’éléments d’un ensemble économique organisé.

un regroupement :

  • l’action de reconstituer un groupe dont les individus ont été séparés ;
  • un nouveau groupement, une nouvelle configuration ;
  • une formation d’un ensemble fonctionnel à partir d’éléments autonomes.

un (re)groupement de communes

grouper

grouper :

  • mettre ensemble ;
  • réunir ;
  • assembler en un lieu, en une catégorie ou dans un lieu.

se grouper : se réunir.

elles se groupent, ils se groupent, elles se sont groupées, ils se sont groupés,…

dégrouper :

  • répartir autrement, changer les groupements ;
  • séparer des personnes ou des choses mises ensemble.

regrouper :

  • reformer un groupe, un ensemble dont la cohésion a été rompue ou s’est relâchée ;
  • former un groupe, un ensemble fonctionnel à partir d’éléments dispersés, autonomes ;
  • rassembler, resserrer.

se regrouper :

  • se remettre en groupe, reformer un groupe ;
  • se ramasser, se resserrer ;
  • s’unir à nouveau.

Les verbes dégrouper et regrouper sont dérivés de grouper qui est dérivé de groupe.

groupeur

une groupeuse, un groupeur : une, un commissionnaire groupant des colis ayant la même destination.

groupie

une, un groupie :

  • une admiratrice passionnée, un admirateur passionné d’un musicien, d’un chanteur ou d’un groupe ;
  • une partisane inconditionnelle, un partisan inconditionnel d’un parti, d’un homme politique.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain de même sens groupy, au pluriel groupies, puis au singulier groupie, dérivé de group issu du français groupe et attesté depuis 1967.

groupiste

une, un groupiste : [audiovisuel / cinéma – télévision] une personne responsable du fonctionnement d’un groupe électrogène. Le terme « groupman » ne doit pas être employé. En anglais : generating set operator ; power generator electrician. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

groupusculaire, groupuscule

elle, il est groupusculaire :

  • est relative, est relatif à un groupuscule ;
  • est organisé(e) en groupuscule.

un groupuscule : un petit groupe politique.

Le nom (un) groupuscule est formé sur groupe, avec le suffixe -cule (-ule), sur le modèle de corpuscule, minuscule, etc.

grouse

une, un grouse : un oiseau.

Le nom (une) grouse est emprunté à l’anglais grouse (aussi grows et grous) désignant d’abord un lagopède des iles britanniques appelé plus communément en Angleterre red grouse.

gruau, grue, grue-console, grue-marteau, gruerie

1. un gruau :

  • des grains d’avoine privé de son ;
  • la fine fleur de froment ;
  • [Québec] une bouillie épaisse de flocons d’avoine que l’on sert chaude, général. au petit déjeuner.

une eau de gruau : une décoction à base de cette mouture.

une farine de gruau

des gruaux

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) gruau (1) est dérivé de l’ancien français gru qui remonte à l’ancien bas francique grût, à comparer avec l’ancien haut allemand gruzzi, l’allemand Grütze, le moyen néerlandais gort, le néerlandais gort, grut de même sens.

2. un gruau ou gruon : le petit de la grue.
des gruaux ou gruons

une grue : un oiseau.

faire le pied de grue (par référence à la posture de cet oiseau qui, au repos, se tient souvent immobile sur un pied) : attendre debout, à la même place, pendant un certain temps.

On a lu une gruerie pour le « monde » des femmes faciles et vénales.

les gruiformes : les grues, les râles, etc.

un faisan gruyer : qui ressemble à la grue.

3. un gruau : une petite grue pour soulever les fardeaux.
des gruaux

une grue :

  • un appareil de levage et de manutention réservé aux lourdes charges ;
  • un support mobile d’une caméra destiné à faciliter à l’opérateur les prises de vues combinées.

une grue-console : une grue vélocipède dont les chemins de roulement sont fixés le long d’un mur ou d’une file de poteaux.

une grue-marteau : une grue sur pylône avec une flèche horizontale, sur laquelle se déplace le chariot porte-charge, et une contre-flèche plus courte supportant un contrepoids, qui équilibre la flèche et une partie de la charge.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la grue de chantier : Wiktionnaire.

gruter : lever, déplacer une charge avec une grue.

une grutière, un grutier : celle, celui qui conduit une grue.

Le nom (une) grue est emprunté au latin populaire grua, en latin classique grūs, grŭis. Le nom de l’appareil de levage et de manutention vient de l’assimilation de forme avec influence du moyen néerlandais crane « appareil qui sert à soulever les fardeaux ».

Le nom (un) géranium (= une plante) est emprunté au latin des botanistes geranium, en grec γ ε ρ α ́ ν ι ο ν de même sens, de γ ε ́ ρ α ν ο ς « grue ».

grugeage, grugeoir, gruger, grugeur

un grugeage :

  • l’opération consistant à rogner le bord d’une plaque de verre ;
  • une duperie, une tromperie.

un grugeoir ou égrugeoir : un ustensile ménager servant à réduire en poudre le gros sel.

un grugeoir :

  • une petite pince servant à rogner le bord des verres ;
  • une petite pince servant à rogner le bord des verres ;
  • un outil de découpage.

gruger (1) :

  • égruger, réduire en grain, en poudre ;
  • briser avec un marteau à pointes de diamant les parties trop dures d’une sculpture ;
  • rogner le bord du verre d’un miroir ;
  • manger, dévorer à belles dents ;
  • dépouiller quelqu’un de son bien en l’exploitant habilement, le duper ;
  • tricher, frauder.

je gruge, tu gruges, il gruge, nous grugeons, vous grugez, ils grugent ;
je grugeais ; je grugeai ; je grugerai ; je grugerais ;
j’ai grugé ; j’avais grugé ; j’eus grugé ; j’aurai grugé ; j’aurais grugé ;
que je gruge, que tu gruges, qu’il gruge, que nous grugions, que vous grugiez, qu’ils grugent ;
que je grugeasse, qu’il grugeât ; que j’aie grugé ; que j’eusse grugé ;
gruge, grugeons, grugez ; aie grugé, ayons grugé, ayez grugé ;
(en) grugeant.

elle est grugeuse, il est grugeur : croque, dévore avidement.

une grugeuse, un grugeur :

  • celle, celui qui exploite quelqu’un ;
  • une tricheuse, une fraudeuse ; un tricheur, un fraudeur.

un égrugeage

un égrugeoir :

  • un petit mortier ou moulin, généralement de bois, dans lequel on réduit en poudre diverses substances ;
  • un mortier quelconque ;
  • une chaire à prêcher ;
  • une niche dans laquelle on place une statue dans une église ;
  • une église ;
  • un instrument utilisé pour égrener le lin ou le chanvre.

On a lu aussi une égrugeoire.

égruger :

  • réduire en poudre, en menues parcelles à l’aide d’un égrugeoir ;
  • user, rogner par le frottement ;
  • détacher les graines de chanvre ou de lin, égrener.

un cylindre égrugeur : qui égruge, qui réduit en poussière.

une égrugeure :

  • une parcelle d’un corps dur séparée par frottement ou par pression ;
  • de menus détails.

Le verbe gruger est emprunté au néerlandais gruizen « broyer », de la même famille germanique que gruau (1).

Le verbe égruger est dérivé de gruger.

gruidé, gruiforme

les gruidés : les grues.

un gruiforme : un oiseau échassier au plumage terne.

les gruiformes : les grues, les râles, etc.

Ce nom est composé de grui-, du radical du latin grus, gruis « grue » et de -forme (1).

gruit

un gruit : un mélange d’herbes et d’épices utilisé pour aromatiser la bière.

grulette

avoir la grulette : trembler légèrement, avoir la tremblote. [Suisse]

grume

une grume :

  • un tronc coupé, ébranché et qui a encore son écorce ;
  • un grain de raisin.

un grumier : un camion ou une remorque servant au transport des grumes.

Le nom (une) grume vient du bas latin gruma « écorce d’un fruit », lui-même dérivé régressif de grūmula « cosse, coquille » qui s’explique par dissimilation de glūmula, dérivé de gluma « pellicule [des grains], balle ».

grumeau, grumelage, grumeler, grumeleux, grumelot, grumelure

un grumeau :

  • une petite masse de matière pulvérulente agglomérée ou de liquide coagulé ;
  • une petite boule formée par une substance mal délayée dans un liquide ou une pâte ;
  • une petite rugosité sensible au toucher sur une surface lisse.

un grumelage : une rugosité.

grumeler : couvrir de grumeaux.

je grumèle ou grumelle, tu grumèles ou grumelles, il grumèle ou grumelle, nous grumelons, vous grumelez, ils grumèlent ou grumellent ;
je grumelais ; je grumelai ; je grumèlerai ou grumellerai ; je grumèlerais ou grumellerais ;
j’ai grumelé ; j’avais grumelé ; j’eus grumelé ; j’aurai grumelé ; j’aurais grumelé ;
que je grumèle ou grumelle, que tu grumèles ou grumelles, qu’il grumèle ou grumelle, que nous grumelions, que vous grumeliez, qu’ils grumèlent ou grumellent ;
que je grumelasse, qu’il grumelât ; que j’aie grumelé ; que j’eusse grumelé ;
grumèle ou grumelle, grumelons, grumelez ; aie grumelé, ayons grumelé, ayez grumelé ;
(en) grumelant.

se grumeler : se mettre en grumeaux.

elles se grumèlent ou se grumellent , ils se grumèlent ou se grumellent , elles se sont grumelées, ils se sont grumelés,…

elle est grumeleuse, il est grumeleux :

  • contient des grumeaux ;
  • présente des granulations à la surface ou des particules dures ou pierreuses à l’intérieur.

On a lu un grumelot pour un grumeau.

une grumelure : une soufflure apparaissant dans une pièce de métal fondu, et qui l’altère sans la traverser.

des grumelures : à la chasse, de petites fumées désignant une bête âgée.

Le nom (un) grumeau vient du latin populaire grimellus, en latin impérial grumulus « petit tertre; petit tas », diminutif de grimus « tertre ».

Le verbe grumeler est dérivé de l’ancien français grumel (grumeau).

grumier

un grumier : un camion ou une remorque servant au transport des grumes.

grunge

elle, il est grunge : a un style vestimentaire volontairement négligé et débraillé.

le grunge : la mode, le mouvement de société qui consiste notamment, chez les jeunes, à arborer des vêtements pauvres et sales, et qui est très lié à une musique héritée du hard rock et du punk.

Ce mot est emprunté à l’argot anglo-américain grunge désignant une chose ou une personne désagréable, ennuyeuse, peu attrayante, sale ou repoussante, attesté depuis 1965 et de formation obscure, peut-être en même temps que l’adjectif grungy et en rapport avec grubby « sale, débraillé » et gunge « masse collante et visqueuse » ainsi que gungy « graisseux, sale, gluant ».

grunnir

grunnir : pour le porc, grogner, pousser son cri.

je grunnis, tu grunnis, il grunnit, nous grunnissons, vous grunnissez, ils grunnissent ;
je grunnissais ; je grunnis ; je grunnirai ; je grunnirais ;
j’ai grunni ; j’avais grunni ; j’eus grunni ; j’aurai grunni ; j’aurais grunni ;
que je grunnisse, que tu grunnisses, qu’il grunnisse, que nous grunnissions, que vous grunnissiez, qu’ils grunnissent ;
que je grunnisse, qu’il grunnît ; que j’aie grunni ; que j’eusse grunni ;
grunnis, grunnissons, grunnissez ; aie grunni, ayons grunni, ayez grunni ;
(en) grunnissant.

gruon

un gruon ou gruau : le petit de la grue.

gruppetto

un gruppetto : un ornement mélodique formé de trois ou quatre petites notes brèves entourant une note principale.
des gruppetos

Le mot italien gruppetto, attesté comme terme de musique, est un diminutif de gruppo (groupe) qui eut aussi ce sens.

gruter, grutier, gruyer

gruter, un grutier, gruyer : voir grue (ci-dessus).

gruyère, la Gruyère, Gruyères

un gruyère : un fromage.

la Gruyère : la région de Suisse aux environs du bourg de Gruyères, où ce fromage a d’abord été fabriqué.

gryllacrididé

les gryllacrididés : une famille d’insectes orthoptères ensifères sténopelmatoïdes (ou gryllacridoïdes).

grylle

1. une grylle :

  • dans l’art antique, un monstre ;
  • une figure grotesque fréquemment représentée en glyptique ;
  • une pierre gravée de figures grotesques.

Le nom (une) grylle (1) est emprunté au grec γ ρ υ ́ λ λ ο ς « caricature » « danse grotesque ou inconvenante » d’étymologie inconnue.

2. une, un grylle : un petit guillemot, un oiseau.

L’origine du nom grylle (2) est inconnue.

gryllidé

les gryllidés :

  • une famille d’insectes orthoptères ensifères grylloïdes, communément appelés « grillons » ;
  • l’infra-ordre d’insectes orthoptères ensifères regroupant les super-familles des Grylloidea Gryllotalpoidea et des Mogoplistoidea.

Ce nom est dérivé du radical du latin grillus, gryllus « grillon », avec le suffixe -idés.

grylloblatte, grylloblattidé, grylloblattodé, grylloblattoptère

une grylloblatte : un genre d’insectes de l’ordre des grylloblattodés découvert en 1906 dans les Rocheuses canadiennes.

les grylloblattidés : une famille d’insectes grylloblattodés.

les grylloblattodés ou grylloblattoptères : l’ordre d’insectes orthoptéroïdes, paurométaboles, ne comprenant que la famille dite des grylloblattidés avec 25 espèces d’insectes. On lit aussi les notoptères, Grylloblattaria.

grylloïde, grylloptère

les grylloïdes : une super-famille d’insectes orthoptères ensifères.

les grylloptères : un sous-ordre d’orthoptères. On lit aussi les ensifères.

gryllotalpidé, gryllotalpoïde

les gryllotalpidés : une famille d’insectes orthoptères ensifères grylloïdes, des insectes fouisseurs communément appelés « courtilières » ou « taupe-grillons » en raison de leurs pattes antérieures modifiées en pelles dentées pour faciliter le fouissement et de la présence d’une fine pubescence veloutée sur tout le corps, les faisant ressembler ainsi à des taupes.

les gryllotalpoïdes : la super-famille d’insectes orthoptères ensifères gryllidés dont la famille des gryllotalpidés est le type.

gryphée

une gryphée : un mollusque.

Le nom (une) gryphée vient du latin de l’époque impériale grypus (voir : griffon) devenu gryphus en latin chrétien − le passage de -p- à -ph- restant obscur − lui-même emprunté au grec γ ρ υ ́ ψ, γ ρ υ π ο ́ ς « courbé » probablement par allusion à la forme de ce mollusque.

gryphose

une gryphose : une incurvation d’une formation anatomique, notamment de l’ongle.

Ce nom est emprunté au grec tardif « forme crochue, en particulier des ongles », dérivé de « courbé ».

GU

guacamole

un guacamole : une préparation culinaire.

guacharo

un guacharo : un gros engoulevent frugivore, de l’ordre des Passériformes, de couleur marron taché de blanc, à queue arrondie et à bec crochu, qui vit dans les grottes de l’Amérique du Sud et se déplace par écholocation.

Ce nom est emprunté à l’hispano-américain guacharo, dérivé de guacho « orphelin, petit d’animal », plus spécialement « petit d’oiseau, poussin », du quichua « pauvre, indigent », l’appellation donnée dans le nord de l’Amérique du Sud à cet oiseau, notamment dans la province de Cumana où Humboldt le découvrit dans des cavernes de la vallée de Caripe en 1799 en lui donnant le nom scientifique de steatornis caripensis.

Guadeloupe, guadeloupéen

elle est guadeloupéenne, il est guadeloupéen : est de la Guadeloupe, une région et un département français d’outre-mer.
une Guadeloupéenne, un Guadeloupéen

Le nom de la Guadeloupe (territoire français d’outre-mer) : Découvrant l’ile en 1493, Christophe Colomb l’a nommée en honneur du Monastère royal de Santa María de Guadalupe d’Estrémadure (Espagne). En savoir plus : Wikipédia.

guai, guais

un hareng guai ou guais : qui, après avoir frayé, n’a plus d’œufs ou de laitance.

Le mot guai ou guais est probablement une variante orthographique de gai.

guaimaro

un guaimaro : un arbre.

Guam Guam

Le nom de Guam Guam (territoire des États-Unis) vient du mot autochtone chamorro guahan, signifiant « nous avons ». En savoir plus : Wikipédia.

guanaco

un guanaco : un lama sauvage des montagnes d’Amérique du Sud.

Le nom (un) guanaco est emprunté à l’hispano-américain guanaco, lui-même emprunté au quichua huanacu « lama ».

guanche

une, un Guanche : une personne appartenant à la population autochtone des Canaries.

le guanche : la langue chamito-sémitique parlée par les Guanches jusqu’au 17ème siècle et qui a disparu lors de la conquête espagnole pour laisser la place à l’espagnol.

Ce mot est emprunté à l’espagnol Guanche, lui-même emprunté à un mot libyco-berbère des Canaries signifiant « fils, jeune homme », le nom donné par les Espagnols aux habitants lors de leur conquête des iles Canaries au 15ème siècle.

guaneux, guanidine, guanine, guano, guanophore

des rochers guaneux : couverts de guano.

une guanidine : la base azotée proche de l’urée que l’on trouve dans la guanine et l’arginine.

une guanine : une base azotée constitutive des acides nucléiques contenue, entre autres, dans le guano.

un guano :

  • une matière fertilisante, composée d’excréments et de cadavres d’oiseaux marins ;
  • un engrais fabriqué avec des débris et déchets d’origine animale.

un guanophore : une cellule pigmentaire épidermique des poissons et des amphibiens contenant de la guanine.

Le nom (un) guano est emprunté à l’espagnol guano, lui-même issu du quichua et aymara huanu « engrais, fumier ».

Le nom (une) guanine est dérivé de guano.

-guant

Les verbes en -guer ne modifiant pas leur radical, le nom et/ou l’adjectif homophones s’écrivent avec « g » devant la lettre « a ». Cependant certains auteurs gardent l’orthographe du participe présent…

  • briguer : en briguant, un brigand.
  • défatiguer : en défatiguant ; il est défatigant, un défatigant.
  • déléguer : en déléguant ; un délégant.
  • extravaguer : en extravaguant ; il est extravagant, un extravagant.
  • fatiguer : en fatiguant ; il est fatigant.
  • fringuer : en fringuant ; il est fringant
  • intriguer : en intriguant ; il est intrigant, un intrigant.
  • liguer : en liguant ; un ligand (une molécule).
  • naviguer : en naviguant ; le personnel navigant.

guarana, Guarani, guarani

un guarana :

  • une liane ;
  • une substance extraite de cette plante.

les Guaranis : un peuple d’Amérique du Sud.

Cette tribu indienne originaire du Paraguay, est aussi appelée tupi-guarani.

une Guaranie, un Guarani,

une pirogue guaranie

le guarani : la langue des Guaranis ; une langue du Paraguay.

un guarani : l’unité monétaire du Paraguay.

Le nom (un) guarana est tiré du nom des Guaranis qui préparaient cette pâte.

Guatémala, Guatémalien, guatémaltèque

elle, il est guatémaltèque : est du Guatémala, un pays d’Amérique centrale.
une, un Guatémaltèque

(le) Guatémala ou la République du Guatémala

capitale : Guatémala ; nom des habitants : une Guatémalienne, un Guatémalien.

Le nom du Guatemala vient du nahuatl Cuauhtēmallān, « lieu de très nombreux arbres », une traduction du k’iche’ K’ii’chee’, « beaucoup d’arbres » (c’est-à-dire « forêt »). Quand les Espagnols sont arrivés, ils ont vu un arbre pourri avec beaucoup d’arbres autour de lui, devant le palais. Ils l’ont cru le centre de l’Empire maya. Quand les Espagnols ont demandé le nom du lieu, les Amérindiens ont répondu ainsi. En savoir plus : Wikipédia.

gubernatorial

elle est gubernatoriale, il est gubernatorial : est relative, est relatif à un gouverneur, à sa fonction.

elles sont gubernatoriales, ils sont gubernatoriaux

Ce mot est emprunté à l’anglo-américain gubernatorial attesté depuis 1734, dérivé de l’anglais gubernator « gouverneur » attesté depuis 1522, voir l’étymologie de gouverner.

gué, guéable, guéage

1. un gué : un endroit peu profond d’un cours d’eau, permettant de le traverser à pied.

être au milieu du gué :

  • être dans une situation difficile ;
  • être en pleine action.

elle, il est guéable : peut être traversé(e) par un gué.

un guéage : un passage à gué.

guéer : passer un cours d’eau à gué.

Le nom (un) gué vient de l’ancien bas francique wad̄ « endroit guéable » que l’on peut restituer d’après l’ancien haut allemand wat et le moyen néerlandais wat de même sens, et qui correspond au latin vadum (d’où sont issus le roumain vad, le portugais vau et l’espagnol vado).

2. ô gué ! : quelle joie !

Ô gué vive la rose !

L’interjection ô gué est probablement une variante de gai.

guèbre

une, un guèbre :

  • une Iranienne, un Iranien resté(e) fidéle au mazdéisme, à la religion de Zoroastre ;
  • une parsie, un parsi, en Inde.

un temple guèbre

Le mot guèbre est emprunté au persan gäbr « adorateur du feu, zoroastrien ». Voir : giaour.

guède

une guède : une plante.

Le nom (une) guède est emprunté au germanique waizda– « guède », que l’on peut restituer d’après l’ancien haut allemand weit, le moyen néerlandais weed et l’allemand Waid de même sens, et qui a succédé au latin classique vitrum « pastel ou guède, plante donnant une couleur bleue » et au grec ι ́ σ α τ ι ς de même sens.

guedille, guédille, guédilleux

[Québec]

1. une guédille ou guedille : une morve, une goutte qui pend au nez ; de la salive qui coule de la bouche.

avoir de la guédille au nez

une guédilleuse, un guédilleux : celle, celui qui a la morve au nez.

2. une guédille ou guedille : un pain à hot-dog garni d’un mélange de salade (au poulet, aux œufs, etc.) et de mayonnaise. [Québec]

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

guédoufle

une guédoufle : l’accessoire de table composé de deux burettes accolées, servant l’une d’huilier, l’autre de vinaigrier, dont les becs courbes sont croisés en sens contraire.

Ce nom d’origine obscure ayant désigné d’abord un flacon à gros ventre est attesté depuis le 14ème siècle sous les formes gottefles, coutoufle, guedoufle, et godofle en Suisse romande.

guéer

guéer : passer un cours d’eau à gué.

guègue

le guègue : un dialecte albanais parlé au Nord du fleuve Shkumbi.

Ce nom vient de celui d’un peuple du Nord de l’Albanie parlant ce dialecte.

guéguerre

une guéguerre : une petite guerre, un conflit, une querelle jugé(e) sans importance par celui qui parle.

gueille

une gueille :

  • un chiffon, un tissu déchiré, une pièce d’étoffe en mauvais état ;
  • une guenille, un vieux vêtement plus ou moins déchiré ;
  • une chose sans valeur.

une foire aux gueilles : une foire à la brocante, aux antiquités.

la gueille : la brocante ; la friperie ».

un marché à la gueille ou une gueille : un marché aux puces.

gueille – ferraille ! le cri des anciens chiffonniers ambulants.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

guelfe, guelfisme

une, un guelfe : une partisane, un partisan, dans les derniers siècles du Moyen Âge, de la suprématie du pape en Italie, opposé(e) aux gibelins.

une ville guelfe, un parti guelfe

une, un Guelfe : celle, celui qui appartient à la maison des Guelfes.

le guelfisme :

  • la conception politique des Guelfes ;
  • une tendance politique rappelant celle-ci.

Le mot guelfe est emprunté, peut-être par l’intermédiaire de l’italien guelfo, à l’allemand Welfe, nom d’une puissante famille qui embrassa le parti des papes.

guelte

une guelte : un pourcentage qu’un vendeur touche, en plus de son salaire, sur les ventes qu’il a réalisées.

Le nom (une) guelte vient de l’allemand Geld « argent ».

guénel

un guénel : dans le Boulonnais, une betterave sculptée en forme de lanterne par un enfant dans le but de demander des friandises.

Le nom (un) guénel viendrait de « gai Noël ».

guenillard, guenille, guenilleux, guenillon, guenipe

elle est guenillarde, il est guenillard :

  • est vêtu(e) de guenilles ;
  • est misérable, délabré(e).

une guenille :

  • un vêtement misérable, déchiré, sale ;
  • une personne déchue physiquement ou moralement ;
  • une chose méprisable, de peu d’importance ;
  • un chiffon, une serpillère. [Québec] ;
  • une pâtisserie (traditionnelle du mardi gras et du carnaval), composée d’une abaisse de pâte (farine, œufs, beurre, lait) découpée (en formes géométriques ou en morceaux irréguliers) et gonflée dans la friture chaude, et qu’on sert saupoudrée de sucre, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

être en guenilles : être vêtu misérablement.

un vêtement en guenilles : usé, en pièces, en lambeaux.

une personne guenilleuse : vêtue de guenilles; en guenilles.

un vêtement guenilleux : misérable, déchiré, sale.

elle est déguenillée, il est déguenillé :

  • est vêtu(e) de guenilles, de haillons ;
  • est déchiré(e), tombe en guenille.

dégueniller : déchirer les habits, mettre en guenilles.


un guenillon :

  • une petite guenille ;
  • une fille mal habillée, déguenillée.

une guenipe :

  • une femme de mauvaise vie, une prostituée de bas étage ;
  • des vêtements pauvres, usagés, boueux.

Le nom (une) guenille essentiellement représenté dans les dialectes du Centre et de l’Ouest, est issu de guenipe, par substitution de suffixe d’après broutille, fondrille (effondrilles).

Étymologie de guenipe : CNRTL.

Le verbe dégueniller est dérivé de guenille.

Le nom (des) nippes (= ce qui servait à la toilette et à la parure ; des vêtements pauvres et usagés ; des vêtements= est probablement issu de guenipe au sens de « guenilles, vieux habits ». D’où : nipper, se nipper.

guenon, guenuche

une guenon :

  • la femelle du singe ;
  • la femelle du chimpanzé ;
  • une femme laide.

une guenuche :

  • une jeune guenon ;
  • une race de chien ;
  • une petite femme très laide ;
  • une femme de mauvaises mœurs.

Le nom (une) guenon vient du radical de guenipe, par allusion à la longue queue qui traine, avec le suffixe -on.

Le nom (une) guenuche est dérivé de guenon, avec le suffixe -uche.

Voir aussi l’étymologie d’une mone, un singe.

guépard

un guépard : un mammifère.

Le guépard a longtemps été un animal semi-fabuleux, une de ces bêtes qui sont autant une image qu’un animal, telles qu’on en met sur les armoiries, les blasons. En italien : gattopardo – qui est clairement un composé de gatto ‘chat’ et de pardo (quelque chose comme ‘panthère’), composé comme le français léopard (lion et pardo). Mais on remarque avec curiosité que le gué- de guépard cache très bien le ‘chat’ de gatto. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson

guêpe, guêper, guêpier, guêpière

une guêpe :

  • un nom vernaculaire d’un insecte hyménoptère de la famille des vespidés ;
  • une importune, un importun.

une guêpe à bouche d’argent, une guêpe à tête carrée, une guêpe adultérine, une guêpe cartonnière, une guêpe commune, une guêpe des buissons, une guêpe dorée ou coucou, une guêpe du figuier, une guêpe fouisseuse, une guêpe germanique, une guêpe maçonne, une guêpe parasite, une guêpe potière, une guêpe rousse, une guêpe saxonne, une guêpe sociale, une guêpe solitaire, une guêpe vraie.

une taille de guêpe : une taille très fine.

guêper : serrer (la taille) pour amincir.

un guêpier :

  • un nid de guêpes ;
  • un endroit bruyant, plein d’agitation ;
  • un endroit dangereux, une situation complexe et délicate ;
  • un passereau, un oiseau.

une guêpière : un sous-vêtement féminin qui serre et amincit la taille.

Le nom (une) guêpe vient du latin vespa « guêpe » devenu wespa par croisement avec l’ancien bas francique waspa de même sens, d’où sont issus l’ancien haut allemand wafsa, le néerlandais wesp et l’allemand Wespe.

guerdin

un guerdin : un gredin.

Le nom (un) gredin est emprunté au moyen néerlandais gredich « avide » avec francisation de la fin du mot, à comparer avec les variantes régionales gredan « gredin », gueurdaud « mendiant », gredot « vagabond ».

guerdon, guerdonner

un guerdon : une récompense.

guerdonner : récompenser.

Le nom (un) guerdon vient de l’ancien bas francique widarlōn « récompense », avec substitution du latin donum « don, présent » à la syllabe -lōn (à comparer avec la forme latinisée widerdonum « récompense ».

guère

Il n’est guère attentif. Il est peu attentif.

Il n’y en a guère. Il n’y en a pas beaucoup.

Il n’y a guère que lui qui est attentif. Il n’y a pratiquement que lui qui est attentif.

Il a écouté sans guère s’intéresser. Il a écouté sans beaucoup s’intéresser.

naguère : il y a peu de temps.

pas guère : pas beaucoup, peu. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le mot guère vient de l’ancien bas francique waigaro « beaucoup » ; à comparer avec l’ancien haut allemand (ne)… uueigiro « pas très, peu, pas du tout », le moyen haut allemand unweiger « pas très ».

Le mot naguère est la contraction de (il) n'(y) a guère « il n’y a guère (de temps) ».

guéret, guéreter

un guéret :

  • un terrain qui va être ensemencé ;
  • un terrain laissé en jachère ;
  • un pâturage maigre ;
  • une terre inculte.

lever, relever les guérets : labourer une terre que l’on a laissée se reposer pendant un an.

des guérets : en poésie, des champs cultivés, en particulier au moment de la moisson.

guéreter : donner le premier labour à une jachère.

je guérète, tu guérètes, il guérète, nous guéretons, vous guéretez, ils guérètent ;
je guéretais ; je guéretai ; je guérèterai ; je guérèterais ;
j’ai guéreté ; j’avais guéreté ; j’eus guéreté ; j’aurai guéreté ; j’aurais guéreté ;
que je guérète, que tu guérètes, qu’il guérète, que nous guéretions, que vous guéretiez, qu’ils guérètent ;
que je guéretasse, qu’il guéretât ; que j’aie guéreté ; que j’eusse guéreté ;
guérète, guéretons, guéretez ; aie guéreté, ayons guéreté, ayez guéreté ;
(en) guéretant.

Le nom (un) guéret est un mot originaire, en domaine d’oïl, de la région Ouest-Sud-Ouest et issu du latin vervactum, berbactum « terre en jachère, friche », formé sur le supin de vervagere « labourer (une terre en friche) » ; voir aussi le sarde barvattu et l’espagnol barbecho altéré en varactum.

guéréza

un guéréza : un colobe, un singe.

guéri

elle est guérie, il est guéri :

  • n’est plus malade, souffrante ou souffrant ;
  • est débarrassé(e) d’une chose pénible.

guéridon

un guéridon : une petite table, généralement ronde et à pied central unique.

Le nom (un) guérison vient du nom Gueridon, un personnage de farce Gueridon, paysan des confins du Poitou s’exprimant par sentences, qui devint héros de chanson et dont le nom fut mis au refrain et introduit à la même date dans un ballet (1614). Le terme désigne par ailleurs, à la même époque, un genre de chansons . Ce nom, probablement né d’un refrain contemporain, formé de o gué et laridon, fut employé dans les chansons satiriques pour désigner la personne dont on se moquait. Ainsi la désignation par ce nom de ce petit meuble, dont le pied, unique à l’origine, avait souvent une forme humaine, notamment celle d’un Maure, est peut-être due à l’image du personnage isolé, qui dans la danse du branle de la torche, au cours de laquelle on chantait ce refrain, tenait un flambeau alors que les autres s’embrassaient.

guérilla, guérilléro

une guérilla :

  • une guerre fondée sur le harcèlement de l’adversaire par des embuscades et des coups de main ;
  • une troupe de partisans.

un guérilléro : un combattant d’une guérilla.

Le mot espagnol guerilla, attesté depuis 1535 au sens de « petite formation militaire offensive », est proprement le diminutif de guerra (guerre).

guérir, guérison, guérissable, guérissant, guérisseur

guérir :

  • délivrer d’une maladie ou d’un défaut moral ;
  • rendre la santé ;
  • dégouter ou détourner d’une chose pour l’avenir ;
  • supprimer, faire cesser ;
  • cesser d’être malade ou tourmenté, recouvrer la santé.

je guéris, tu guéris, il guérit, nous guérissons, vous guérissez, ils guérissent ;
je guérissais ; je guéris ; je guérirai ; je guérirais ;
j’ai guéri ; j’avais guéri ; j’eus guéri ; j’aurai guéri ; j’aurais guéri ;
que je guérisse, que tu guérisses, qu’il guérisse, que nous guérissions, que vous guérissiez, qu’ils guérissent ;
que je guérisse, qu’il guérît ; que j’aie guéri ; que j’eusse guéri ;
guéris, guérissons, guérissez ; aie guéri, ayons guéri, ayez guéri ;
(en) guérissant.

une guérison :

  • l’action de guérir un malade ;
  • un retour à la santé physique ou morale ;
  • la disparition d’une maladie, la cicatrisation d’une blessure ;
  • l’apaisement ou la disparition d’une chose désagréable, blâmable, pénible.

elle, il est guérissable : peut être guéri(e).

elle, il est inguérissable :

  • ne peut pas être guéri(e) ;
  • ne peut pas retrouver la santé ;
  • qu’on ne peut pas supprimer, faire disparaitre, corriger.

inguérissablement

une main guérissante, un remède guérissant : qui a le pouvoir de guérir, de redonner la santé

une guérisseuse, un guérisseur : une personne qui guérit, sans être médecin.

une plante guérisseuse, un mot guérisseur

Le verbe guérir vient de l’ancien bas francique warjan « défendre, protéger » (à comparer avec l’ancien haut allemand werian « défendre, protéger », l’allemand wehren « défendre ») qui est attesté d’abord en ancien français sous la forme garir/guarir puis, vers la fin du 13ème siècle, notamment dans les parlers de Champagne, sous la forme guerir. Garir et guerir coexistent jusqu’au 17ème siècle.

Le mot curable est emprunté au latin impérial curabilis « qui peut être guéri ». Le mot incurable est emprunté au bas latin incurabilis de même sens, dérivé de curabilis.

guérite

une guérite :

  • une petite loge destinée à abriter contre les intempéries une sentinelle en faction ;
  • une baraque, une construction légère destinée à abriter un employé, surtout pour un poste de contrôle, de surveillance ;
  • un confessionnal ;
  • un siège à capote, généralement en osier, servant à s’abriter du soleil ou du vent ;
  • un refuge.

Le nom (une) guérite est probablement issu de garrette « guérite » avec substitution du suffixe -ite (sans doute sur le modèle de fuite (fuir) au suffixe -ette, ce mot étant lui-même dérivé de l’ancien français guarir/garir « protéger » (voir : guérir), à comparer avec l’ancien provençal a la guerida ! « sauve qui peut », garida « abri sur les remparts ».

guérit-tout

une, un guérit-tout :

  • une plante aux nombreuses propriétés médicinales ;
  • une personne qui guérit tous les maux ;
  • une panacée.

guerlot

un grelot (2) ou guerlot, gorlot : une bouche.

se fermer le guerlot (gorlot), fermer son guerlot (gorlot) : se taire.

un guerlot ou gorlot :

  • une pomme de terre ;
  • un individu original, plaisantin, fanfaron, un peu canaille, qui aime blaguer.
  • un niais, un imbécile.

être pas mal gorlot ; être un peu ivre, éméché.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

guernouille

une guernouille : une grenouille.

guerre

une guerre :

  • un conflit ;
  • une lutte ;
  • une action contre ce qui est considéré nocif, nuisible.

Guerre numérique, guerre d’information, guerre hybride : Géoconfluences.

une guerre asymétrique : [défense / opérations] un conflit armé qui oppose une armée régulière à des forces irrégulières. Une guerre asymétrique peut, par exemple, opposer une force régulière à une guérilla ou à une force terroriste. En anglais : asymmetrical warfare ; asymmetric warfare. Voir aussi : guerre dissymétrique. Journal officiel de la République française du 29/06/2019.

une guerre dissymétrique : [défense / opérations] un conflit armé qui oppose des forces régulières ne disposant pas de capacités opérationnelles équivalentes. Voir aussi : capacité opérationnelle, guerre asymétrique. Journal officiel de la République française du 29/06/2019.

une guerre électronique : [défense] En anglais : electronic warfare. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une guerre hybride : [défense / opérations] un conflit combinant des actions militaires et non militaires. Les actions non militaires peuvent être d’ordre diplomatique, économique, cybernétique, ou encore relever de la manipulation de l’information. En anglais : hybrid warfare. Journal officiel de la République française du 29/06/2019.

une guerre juridique : [droit] une instrumentalisation du droit ou de la justice mise en œuvre par une entreprise ou une institution en vue de nuire à une personne physique ou morale pour des motifs stratégiques ou économiques. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « guerre du droit ». En anglais : lawfare. Voir aussi : procédure-bâillon. Journal officiel de la République française du 24 février 2023.

une guerre par procuration : [défense / opérations] une guerre menée par un État qui, ne prenant pas directement part aux opérations militaires, agit par l’intermédiaire d’un autre acteur, étatique ou non étatique, engagé sur le terrain. En contrepartie de son action, l’acteur engagé sur le terrain peut recevoir un financement, un entraînement militaire, de l’armement ou d’autres formes d’assistance. En anglais : proxy war ; war by proxy. Journal officiel de la République française du 11/12/2020.

une guerre tiède : [relations internationales] une situation de tension très forte entre États, qui altère gravement leurs relations sans exclure la poursuite d’échanges politiques, économiques ou culturels. En anglais : lukewarm war. Voir aussi : paix froide. Journal officiel de la République française du 07/05/2016

Une « guerre verte » pourrait se définir comme un conflit armé ayant pour élément déclencheur et motif principal la compétition pour les ressources naturelles dans un contexte d’amenuisement de leur disponibilité lié au changement global. En savoir plus : Géoconfluences.


Car enfin, s’interroge Grevisse à bon droit, quand on écrit : « Il s’est longtemps refusé à cet arrangement ; enfin, de guerre lasse, il y a consenti », comment expliquer ce féminin lasse, accordé avec guerre, alors que manifestement c’est le personnage masculin représenté par il qui se trouve las (prononcé la), fatigué de résister ? Passons en revue les différentes hypothèses avancées. En savoir plus : Parler français.

Première Guerre mondiale : Joconde, le portail des collections des musées de France.

une, un entre-deux-guerres : une période entre deux guerres dans un même pays.

une guéguerre : un conflit considéré de peu d’importance ; une querelle.

une mini-guerre

une non-guerre : le fait de ne pas être en guerre.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la guerre : Wiktionnaire.

Le nom (une) guerre vient de l’ancien bas francique werra « troubles, désordres; querelle », à comparer avec l’ancien haut allemand werra « scandale; querelle », le moyen néerlandais werre « confusion, désordre ; querelle, guerre ».

Le mot belliciste est dérivé du radical du latin bellicus « relatif à la guerre, guerrier ».

Le mot belligérant est emprunté au latin belligerans, de belligerare « faire la guerre ».

Le mot belliqueux est emprunté au latin classique bellicosus « qui aime la guerre, guerrier ».

Le nom (un) kriegspiel : une étude sur la carte de thèmes tactiques et stratégiques militaires) vient de ce mot allemand, de même sens, littéralement « jeu de la guerre ».

Le nom (un) parabellum (= un pistolet automatique de fort calibre) a été formé en allemand d’après la maxime latine si vis pacem, para bellum « si tu veux la paix, prépare la guerre » (para, impératif de parare « préparer », bellum « guerre »).

La pensée de Pierre de Jade : Se battre pour la paix est toujours de bonne guerre.

guerrier

elle est guerrière, il est guerrier :

  • est relative, est relatif à la guerre ;
  • évoque un conflit ;
  • est belliqueuse ou belliqueux.

une guerrière, un guerrier :

  • une soldate, une combattante ; un soldat, un combattant ;
  • celle, celui qui aime ou recherche la guerre.

guerroyant, guerroyer, guerroyeur

elle est guerroyante, il est guerroyant :

  • aime à guerroyer, qui déploie une certaine activité à combattre ;
  • est encline ou enclin à chercher des querelles.

une guerroyante, un guerroyant : celle, celui qui guerroie.

guerroyer :

  • faire la guerre ;
  • livrer des combats.

je guerroie, tu guerroies, il guerroie, nous guerroyons, vous guerroyez, ils guerroient ;
je guerroyais ; je guerroyai ; je guerroierai ; je guerroierais ;
j’ai guerroyé ; j’avais guerroyé ; j’eus guerroyé ; j’aurais guerroyé ; j’aurais guerroyé ;
que je guerroie, que tu guerroies, qu’il guerroie, que nous guerroyions, que vous guerroyiez, qu’ils guerroient ;
que je guerroyasse, qu’il guerroyât ; que j’aie guerroyé ; que j’eusse guerroyé ;
guerroie, guerroyons, guerroyez ; aie guerroyé, ayons guerroyé, ayez guerroyé ;
(en) guerroyant.

une guerroyeuse, un guerroyeur : celle, celui qui se plait à guerroyer.

Le verbe guerroyer est dérivé de guerre.

Guesde, guesdisme, guesdiste

le guesdisme : dans l’histoire du socialisme, l’orientation propre à Jules Guesde et à ses partisans.

elle, il est guesdiste : se rapporte à Jules Guesde, à ses idées de socialisme orienté à la fois vers le marxisme et le patriotisme.

une, un guesdiste : une partisane, un partisan des théories de Guesde.

guest-star

[en anglais : guest-star] une vedette, une personnalité invitée à faire une apparition dans une émission, un reportage, une assemblée politique.

L’expression anglaise guest star attesté depuis 1957 est composé de guest « hôte, invités » et star, voir l’étymologie de star.

guet, guetali, guet-apens, guète

un guet :

  • l’action de guetter ;
  • une surveillance ;
  • une patrouille ou une sentinelle.

un guetali : une terrasse en bordure de rue.

Le nom (un) guet est le masculin de guette (1) ou est issu de guetter.

guet-apens, guète

un guet-apens :

  • une embuscade ;
  • une machination, un traquenard.

Le nom (un) guet-apens vient de l’altération de la locution d’agais apensés « avec préméditation », composée de aguet (d’où, par aphérèse, guet) et du participe passé de l’ancien verbe apenser « concevoir la pensée de, s’aviser de », dérivé de penser, qui a succédé à l’ancien français en aguet apensé, antérieurement de agwait purpensé, composé de aguet et du participe passé de l’ancien verbe porpenser « réfléchir, songer à », dérivé de penser. Guet apensé a peut-être été altéré en guet-apens d’après apens « pensée, réflexion ».

guète

une guète : voir guette (ci-dessous).

guêtres, guêtré, guêtrer, guêtron

une guêtre :

  • une enveloppe de cuir ou d’étoffe qui recouvrait le haut de la chaussure et le bas ou l’ensemble de la jambe ;
  • [spatiologie / structures – thermique] un manchon flexible qui prolonge jusqu’aux tuyères l’écran thermique du compartiment de propulsion d’un lanceur et contribue à la protection thermique et acoustique de ce compartiment. En anglais : gaiter. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

trainer ses guêtres : flâner oisivement, errer misérablement.

avoir quelque chose à ses guêtres [Belgique] : l’avoir à ses dépens, contrairement à la norme.

guêtrer : revêtir de guêtres.

elle est guêtrée, il est guêtré

un guêtron : une guêtre courte.

Le nom (une) guêtre vient probablement de l’ancien bas francique wrist « cou-de-pied », d’où sans doute « vêtement couvrant cette partie du corps », que l’on peut restituer d’après le moyen haut allemand rist « cou-de-pied », le moyen néerlandais gewreste et l’allemand Rist de même sens« id. ».

guette

1. une guette ou une guète, un guettoir : un abri d’où l’on guette.

une guette :

  • l’action de guetter ;
  • une guetteuse ou un guetteur, une sentinelle ;
  • une échauguette, une tour d’un château fort où veillait le guetteur ;
  • la trompette, le clairon, la sonnerie pour donner l’alarme ou prévenir le guet.

une échauguette :

  • une guérite en bois ou en pierre placée en encorbellement sur la muraille ou l’angle d’une construction fortifiée, permettant d’en surveiller les abords ;
  • une petite tourelle placée en encorbellement à l’angle d’une maison d’habitation.

Le nom (une) guette (1) vient de l’ancien bas francique wahta « le guet » que l’on peut restituer d’après l’ancien haut haut allemand wahta, l’allemand Wacht « la garde » et la forme latinisée wacta de même sens.

Le nom (une) échauguette vient de l’ancien bas francique skarwahta « action de monter la garde ; groupe de sentinelles », composé de skara « troupe » et de wahta « garde ».

2. une guette ou guète : une demi-croix de Saint-André posée en contre-fiche dans une charpente.

Le nom (une) guette ou guète (2) vient sans doute de la prononciation populaire de guêtre, à en juger par le dérivé guettron.

guetter, guetteur, guettoir

guetter :

  • attendre patiemment et attentivement en surveillant les alentours ;
  • attendre le passage de quelqu’un ;
  • attendre une circonstance favorable ;
  • menacer d’arriver ;
  • regarder, surveiller, observer avec une attention soutenue pour contrôler, pour vérifier.

se guetter : prendre garde, se méfier.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une guetteuse, un guetteur :

  • celle, celui qui surveille attentivement ;
  • une soldate, une marin, une veilleuse ; un soldat, un marin, un veilleur.

un guettoir : un abri d’où l’on guette.

Le verbe guetter vient de l’ancien bas francique wahtôn « surveiller » (à comparer avec l’ancien haut allemand wahten « faire le guet », le moyen néerlandais wachten « surveiller »), dérivé de wahta (voir : guette). Guetter au sens de « surveiller » a été concurrencé par garder, d’où l’évolution sémantique, appuyée sur le fait que guetter désignait plutôt la surveillance en cachette.

Le verbe aguetter est dérivé de l’ancien français gaitier « monter la garde, faire le guet », forme ancienne de guetter.

gueugueule, gueulade, gueulante, gueulard, gueulardise, gueule, gueule-de-loup, gueulée, gueulement, gueuler, gueulerie, gueules, gueuleton, gueuletonner, gueulette, gueuloir

sa gueugueule : sa petite gueule.

une gueulade : un gueulement.

une gueulante : des cris, une clameur de protestation.

un gueulard :

  • l’ouverture supérieure d’un haut-fourneau ou du foyer d’une chaudière ;
  • un porte-voix ;
  • un canon.

une gueularde, un gueulard : celle, celui qui parle fort et beaucoup.

elle est gueularde, il est gueulard :

  • a pour habitude de parler haut et fort ;
  • obéit difficilement ;
  • est gourmande ou gourmand, goinfre ;
  • est d’une couleur éclatante, criarde.

une gueulardise :

  • une gourmandise ;
  • une friandise.

une gueule :

  • la bouche de certains animaux, de l’homme ;
  • un visage ;
  • un aspect, une apparence ;
  • une ouverture béante.

se casser la gueule : tomber.

ta gueule ! tais-toi !

casser la gueule à quelqu’un : le frapper violemment au visage.

une gueulebée : un tonneau à un seul fond.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la gueule de bois : Wiktionnaire.

une gueule-de-loup :

  • un muflier, une plante ;
  • un nœud ;
  • une malformation caractérisée par un bec-de-lièvre complexe ;
  • un tuyau permettant l’évacuation des fumées suivant la direction du vent ;
  • un assemblage d’une menuiserie.

une gueulée :

  • un cri, une clameur, des paroles proférées avec violence :
  • une goulée.

un gueulement :

  • le fait de gueuler ;
  • un cri, un hurlement.

gueuler :

  • pousser des hurlements ;
  • crier, vociférer ;
  • réclamer avec force ;
  • revendiquer, protester bruyamment ;
  • être bruyant ;
  • produire un effet éclatant ;
  • saisir avec la gueule.

une gueulerie : un gueulement.

un gueules : une couleur rouge représentée sur une armoirie par des lignes verticales.

un gueuleton : un repas excellent et abondant.

gueuletonner : faire un gueuleton, bien manger.

sa gueulette : sa petite gueule.

un gueuloir : la bouche considérée comme un instrument de résonance grâce auquel peut être jugée la qualité des sonorités de chaque mot du texte que l’on déclame.

Le nom (une) gueule vient du latin gula « gosier, gorge », « palais, bouche », par extension « gourmandise ».

Le nom (une) gueulebée est composé de gueule et bée.

Le nom (une) gueule-de-loup vient d’une certaine analogie de forme.

Le nom (un) gueules qui vient de gueule « gosier d’un animal », en raison du rôle important de la peau du gosier des animaux, surtout de la martre, dans la pelleterie ancienne, fait seulement à la couleur en héraldique (à comparer avec des noms de fourrure servant à désigner des couleurs : sable, hermine, vair),.

Le mot bégueule est composé de bée (béer) et gueule.

Le verbe dégouliner est dérivé de dégouler « s’épancher », dérivé de goule (gueule).

Les verbes dégueuler et égueuler sont dérivés de gueule.

Le nom (un) engoulevent (= un oiseau) est composé de la forme verbale engoule (engouler, dérivé de gueule) et de vent.

Le verbe engueuler est dérivé de gueule.

Le nom (une) goulée est dérivé de gole, goule, ancienne forme de gueule, avec le suffixe -ée. Voir aussi : goulafre.

Le nom (un) goulet est un diminutif de goule, gueule, avec le suffixe -et. On lit aussi une goulette pour la bouche, le gosier.

Le mot gouleyant est dérivé de goule, gueule.

Le mot gouliafre est dérivé de gole, goule, gueule.

Le nom (un) goulier, attesté en Normandie et en Bretagne, est dérivé de goule, gueule, avec le suffixe -ier.

Le nom (un) goulot est dérivé de goule, gueule, avec le suffixe -ot.

Le nom (une) goulotte est un diminutif de goule, gueule, avec le suffixe -otte.

Le mot goulu est dérivé de goule, gueule, avec le suffixe -u.

Dérivé du latin gula, on trouve aussi gulaire (ci-dessous).

On lit aussi malengueulé (= qui parle grossièrement, qui est malappris) [Québec]

Le nom (une) margoulette est un diminutif de goule, forme ancienne de gueule. D’où un margoulin.

gueusaille, gueusailler, gueusard, gueuse, gueusement, gueuser, gueuserie, gueusette, gueux, gueuze

1. une gueuse (1) :

  • un lingot de fonte de première fusion, coulé dans du sable et utilisé comme lest dans les navires ou comme contrepoids sur des appareils de levage ;
  • le moule utilisé ;
  • une masse de métal utilisée pour les exercices de force.

Le nom (une) gueuse (1) est emprunté au bas allemand göse, pluriel de gos proprement « oie » ; à comparer avec l’allemand Gans « oie » ; d’où par analogie de forme « morceaux de fer fondu ». Ce mot a été introduit en France par les mineurs du Harz, appelés en France au 16ème siècle pour organiser l’industrie minière.

2. une gueusaille :

  • un ensemble, une troupe de gueux ;
  • une personne faisant partie des gueux.

gueusailler :

  • mener une vie (paresseuse) de gueux ;
  • fréquenter les gueux, les mauvais lieux.

une gueusarde : une mauvaise gueuse ; un gueusard : un mauvais gueux.

une gueuse :

  • une picote, une étoffe de laine fabriquée en Flandre ;
  • une dentelle légère et aérée.

gueusement : à la façon d’un gueux, très pauvrement.

gueuser :

  • demander l’aumône ;
  • se comporter comme un gueux.

une gueuserie :

  • une extrême pauvreté ;
  • une chose méprisable, et sans valeur ;
  • une action malhonnête, une friponnerie.

une gueusette : une petite gueuse.

une gueuse (2), un gueux :

  • celle qui est réduite, celui qui est réduit à mendier pour subsister ;
  • celle, celui qui ne peut pas maintenir un train de vie correspondant à sa condition sociale, à ses désirs ;
  • une personne de mauvaise apparence, ou méprisable.

un gueux ou une gueuse : une chaufferette en terre percée de trous et portée sur les genoux pour se réchauffer.

Le nom (un) gueux est probablement emprunté au moyen néerlandais guit « coquin, fripon », qui donne régulièrement gueu en français.

3. une gueuze (lambic) ou gueuse : une bière résultant du mélange de lambics d’un, deux ou trois ans d’âge et subissant une deuxième fermentation en bouteille.

Le nom (une) gueuze-lambic est composé de gueuze « bière bruxelloise », mot bruxellois d’origine incertaine et de lambic, abréviation d’alambic.

guévoir

un guévoir : un lieu, aménagé ou non, où les animaux (vaches, chevaux) vont boire.

Le nom (un) guévoir est une altération, d’après gué et lavoir ou abreuvoir, de l’ancien lorrain gayoir « lieu où l’on baigne les chevaux », issu de l’ancien verbe, dérivé de gué, gaer, guäer (voir : guéer), gaier, gayer « plonger dans l’eau, baigner, abreuver ».

guèze

le guèze : une langue éthiopienne subsistant seulement dans un usage liturgique.

Le nom (une) guèze est emprunté à l’éthiopien gəz, peut-être d’après le nom d’un des peuples d’Arabie du Sud qui ont immigré en Éthiopie.

gugus, gugusse

un gugusse ou gugus :

  • un auguste, un clown ;
  • celui qui se donne un air naïf ;
  • un individu peu sérieux ;
  • n’importe qui.

faire le gugusse : faire le clown.

Le nom (un) gugusse ou gugus est une forme populaire du prénom Auguste (qui est également le nom d’un clown).

gui

1. un gui : une plante vivant en parasite de certains arbres, sacrée et bénéfique dans la tradition gauloise.

au gui l’an neuf !

Le nom (un) gui (1) vient du latin viscum, d’où sont issus directement le rouergat moderne et l’ancien provençal vesc ; les formes en i (visc, vist, vif, viz) sont probablement dues à l’influence des représentants de hibiscus (à comparer avec guimauve). Le passage à l’initiale de v à g révèle l’influence de l’ancien francique wihsila (à comparer avec griotte) d’après la ressemblance des fruits de ces deux plantes.

2. un gui : une vergue sortant du navire et qui s’appuie horizontalement par une mâchoire ou une ferrure métallique contre le pied du mât d’artimon.

des écoutes de gui.

un gui à rouleau : un gui qui peut tourner sur lui-même de manière à enrouler la voile au lieu de prendre des ris.

Le nom (un) gui (2) est emprunté au néerlandais giek, gijk de même sens.

guib

un guib : une antilope africaine de petite taille, au pelage roux zébré ou taché de blanc comprenant plusieurs espèces dont les principales sont le guib harnaché répandu dans les forêts de l’Afrique subsaharienne et le guib d’eau ou sitatunga des régions montagneuses du Zaïre.

Ce nom est emprunté à une langue africaine.

guibole, guibolle

une guibolle ou guibole : une jambe.

jouer des guiboles :

  • danser ;
  • courir.

Le nom (une) guibolle ou guibole est probablement issu par changement de suffixe de la forme guibonne « jambe », dérivée de la forme normande guibon « cuisse », forme attestée à côté de gibon « jambe » qui serait peut-être à mettre en rapport avec le verbe giber « secouer » d’orig. incertaine.

guibre

une guibre :

  • un assemblage de charpente, souvent orné d’une sculpture en forme de poisson, qui fournit en saillie de l’étrave d’un navire en bois, des points d’appui au beaupré ;
  • sur un voilier à coque métallique, le prolongement de l’étrave ;
  • un nez.

Le nom (une) guibre est une forme issue soit de guivre, soit de vive, cette partie du navire étant souvent ornée d’un poisson de mer ou d’un serpent sculptés.

guiche

1. une guiche :

  • une courroie de moyenne largeur et souvent d’un tissu très riche, dont les extrémités fixées au sommet de l’écu en formaient comme l’anse ;
  • une courroie par laquelle était suspendu le cor ;
  • la petite bande d’étoffe attachant de chaque côté la cuculle du chartreux pour la fermer.

2. une guiche : un accroche-cœur, une mèche de cheveux recourbée et plaquée sur les tempes, le front.

voir : aguicher.

guichet, guichetier, guicheton

un guichet :

  • une petite porte ;
  • un passage étroit ;
  • une petite ouverture ;
  • un comptoir entre des employés et un public ;
  • [informatique / internet] une interface permettant d’accéder aux services en ligne proposés par une entreprise ou une organisation. En anglais : front office. Voir aussi : arrière-guichet. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.
  • un loquet, un verrou ; une serrure. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un guichet [Québec] ou service de clientèle :: l’ensemble des services commerciaux de l’entreprise proposés au client, tels que les bons de commande et les catalogues. En anglais : front office.

un guichet automatique : un ordinateur utilisable par les clients.

un guichet unique :

  • [télécommunications / services] un dispositif par lequel un opérateur de réseau ou un fournisseur de services offre à un client une prestation commerciale globale permettant d’accéder à un ou plusieurs services de télécommunication et fait appel, s’il en est besoin, aux moyens d’un ou plusieurs autres opérateurs ou fournisseurs. En anglais : one stop shopping ; OSS. Voir aussi : point d’enregistrement, service unifié. Journal officiel de la République française du 14/06/2003.
  • [relations internationales – droit] le point d’entrée administratif d’un État ou d’un territoire, où les migrants ont la possibilité et les demandeurs d’asile l’obligation d’effectuer toutes les démarches administratives nécessaires. En anglais : one stop-one shop ; one stop shop. Journal officiel de la République française du 04/03/2012.

une guichetière, un guichetier :

  • une employée, un employé qui travaille à un guichet ;
  • une geôlière, un geôlier.

un guicheton : un petit guichet.

Le nom (un) guichet est probablement un diminutif de l’ancien nordique vik « baie » d’où « cachette, recoin », sens encore attesté en ancien et moyen français.

guidage

un guidage :

  • l’action de guider ;
  • une opération, un dispositif qui permet de contrôler la direction ou le fonctionnement d’un objet ;
  • une opération, un système qui permet de commander à distance la trajectoire d’un avion, d’une fusée, d’un engin spatial ;
  • une opération, un mécanisme qui assure à un organe mobile d’une machine, une trajectoire déterminée ;
  • l’assemblage de pièces qui guident et règlent la montée et la descente de la cage d’extraction dans une mine.

un guidage génétique : [biologie / biochimie et biologie moléculaire – génétique] le procédé qui consiste à modifier la transmission héréditaire de certains gènes par génie génétique afin d’agir, au cours des générations, sur la composition de populations. Le guidage génétique peut être utilisé pour tenter d’éradiquer certaines populations d’organismes nuisibles, envahissants ou vecteurs de maladie, telles des espèces de moustiques. Le guidage génétique recourt notamment à la réécriture génomique. On trouve aussi, dans le langage professionnel, l’expression « forçage génétique », qui n’est pas recommandée. En anglais : gene drive. Voir aussi : espèce envahissante, réécriture génomique.Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

un guidage par itération : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] le processus visant à diriger le mouvement d’un véhicule spatial ou aérospatial en fonction de certains objectifs, en lui appliquant des corrections de trajectoires prenant en compte les résultats des corrections précédentes. Les objectifs du guidage par itération peuvent consister à suivre un autre véhicule ou à atteindre une cible. Le système de guidage agit par l’intermédiaire du système de pilotage. En anglais : iterative guidance. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un guidage prospectif. Depuis la crise de 2008, les banques centrales donnent des informations sur leur politique monétaire à venir : trajectoire future de leurs taux directeurs, rythme et montant de leurs futurs achats d’actifs. En anglais : forward guidance. En savoir plus : Banque de France

guidance

une guidance :

  • une aide psychologique offerte aux malades et à leur entourage, en vue de faciliter leur adaptation à leur milieu ;
  • une aide éducationnelle générale ;
  • [santé et médecine / psychologie] un ensemble de méthodes et de pratiques visant à conseiller et à accompagner une personne dans les décisions qu’elle est amenée à prendre, pour elle-même ou pour un proche, en matière de santé ou d’hygiène. En anglais : coaching ; counseling ; counselling ; guidance. Voir aussi : éducation thérapeutique. Journal officiel de la République française du 06/04/2016.

guide

une, un guide : celui, celle, qui dirige, protège la marche de quelqu’un, montre le chemin, commente un lieu, conseille ou inspire d’autres personnes.

une, un guide-hôte ou guide bénévole : [tourisme] : une personne qui fait découvrir bénévolement à des touristes sa ville, son quartier et son cadre de vie. En anglais : greeter. Journal officiel de la République française du 9 juillet 2021.

un guide :

  • un ouvrage contenant des informations pratiques ;
  • [Belgique] un indicateur des chemins de fer ; un annuaire du téléphone ;
  • une machine ou une pièce d’une machine qui permet de diriger un mouvement, un outil, une pièce travaillée ;
  • un principe directeur.

les guides de voyage : Géoconfluences.

un guide pédagogique : Office québécois de la langue française.

une guide : une jeune fille faisant partie d’un mouvement de scoutisme.

une guide, des guides : des lanières adaptées à la bride et servant à conduire un cheval.

autres sens : CNRTL.

Le nom (un) guide est emprunté à l’ancien provençal guida « celui qui conduit » « conduite » déverbal de guidar « conduire », ou à l’italien guida de mêmes sens, déverbal de guidare « accompagner quelqu’un », du gothique widan, attesté dans le dérivé ga-widan « attacher, atteler ensemble » ; le nom guide, qui é été employé au féminin jusqu’au 17ème siècle, a supplanté l’ancien français guie « chef, guide », déverbal de guier, voir guider.

guidé

elle est guidée, il est guidé : est orienté(e), est dirigé(e).

une visite guidée : qui bénéficie de l’assistance d’un guide.

elle est filoguidée, il est filoguidé : est guidé(e) à partir d’un fil.

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire les noms composés [préposition-nom] et [verbe-nom] en accordant, au singulier et au pluriel, le nom avec le déterminant.

guide-âme

un guide-âme : un ouvrage religieux.
des guide-âmes

guide-âne

un guide-âne :

  • un aide-mémoire, un fascicule contenant des instructions à l’usage d’un profane ;
  • un papier réglé que l’on place sous une feuille pour écrire en suivant les lignes ou pour séparer en fractions égales.

des guide-ânes

L’âne souffre depuis toujours d’une mauvaise réputation, comme en témoignent des expressions telles que pont aux ânes ou bonnet d’âne. Il en va de même pour guide-âne. Ce mot, qui désigne un petit ouvrage contenant des instructions élémentaires, propres à guider les débutants s’est vite spécialisé dans le domaine de la liturgie pour désigner un « petit livre qui contient l’ordre des fêtes et celui des offices relatifs à chaque fête » (Dictionnaire de l’Académie française, 5e édition).
Guide-âne désigne aussi aujourd’hui un papier réglé que l’on place sous une feuille blanche et dont les lignes, en transparence, permettent d’écrire droit ; mais le sens général est resté celui de vade-mecum, d’aide-mémoire qui vient au secours de ceux qui maîtrisent mal telle ou telle activité. Honoré de Balzac, perspicace observateur de l’âme humaine, fit d’ailleurs paraître en 1841-1842 un Guide-âne à l’usage des animaux qui veulent parvenir aux honneurs, petit manuel de l’arriviste en quelque sorte. En savoir plus : Académie française.

guide-anse

un guide-anse : un accessoire donnant à un fil métallique la forme d’une anse pour encercler et sectionner le pédicule d’une tumeur.

des guide-anses

guideau

1. un guideau : un barrage pour diriger l’écoulement de l’eau.

Ce nom est composé de guide, eau.

2. un guideau : un filet piège ressemblant au verveux, servant à rabattre et à guider le poisson vers la chambre de capture.

Ce nom est emprunté au bas allemand kiedel « filet de pêche », auquel correspondent plusieurs formes en ancien français.

guide-boyau

un guide-boyau : un dispositif planté dans le sol, fixé à un mur ou intégré à un dévidoir et servant à guider le passage d’un boyau d’arrosage, évitant ainsi qu’il s’emmêle ou endommage les plantes. Certains ouvrages déconseillent l’emploi du terme boyau d’arrosage en raison du fait qu’il est vieilli dans le reste de la francophonie. Cependant, ce terme est toujours prédominant dans l’usage au Québec (et ailleurs au Canada francophone), où il est généralement senti comme relevant du style soigné. On constate d’ailleurs que le terme boyau au sens de « conduit ou tuyau souple » est d’usage courant au Québec. Cette acception est toujours consignée dans plusieurs dictionnaires français européens. Office québécois de la langue française

des guide-boyaux

guide-chaine, guide-chaîne

un guide-chaine (anciennement : guide-chaîne) : un dispositif qui, sur une scie, guide la chaine.

des guide-chaines (anciennement : des guide-chaînes)

guide-chant

un guide-chant :

  • un petit harmonium qui était utilisé dans les écoles ;
  • un levier de soufflerie à main.

des guide-chants

guide-coke

un guide-coke : un appareil mobile servant à guider le coke vers la sortie de la chambre de distillation horizontale, au moment de son défournement.

des guide-cokes

guide-fil

un guide-fil : un appareil servant à guider les fils sur les bobines des métiers et des machines.

des guide-fils

guide-film

un guide-film : un dispositif pour guider et protéger un film.

des guide-films

guide-greffe

un guide-greffe : un instrument qui permet une juxtaposition très étroite des rameaux à greffer.

des guide-greffes

guide-lame

un guide-lame : un outil en forme de peigne qui sert à régler le mouvement des lames d’une faucheuse mécanique.

des guide-lames

guide-lime

un guide-lime : un poteau percé d’un trou dans sa longueur.

des guide-limes

guide-main

un guide-main : un instrument imaginé pour donner une position correcte aux mains des jeunes pianistes.

des guide-mains

guide-poil

un guide-poil : un cadre métallique qui, dans certains métiers de fabrication de la peluche, sert à régler la hauteur de coupe du poil.

des guide-poils

guider

guider :

  • montrer le chemin, indiquer une direction, orienter ;
  • renseigner ;
  • commander une réaction, un comportement ;
  • imposer une trajectoire précise à une machine.

Le verbe guider est une réfection d’après guide de l’ancien moyen français guier « conduire, guider », de l’ancien bas francique wîtan « conduire » à comparer avec l’ancien haut allemand wîzan « reprocher (quelque chose à quelqu’un) », l’ancien saxon wîtan de même sens, l’anglo-saxon wisian « observer ; suivre une direction ».

guiderope

un guiderope : [spatiologie / véhicules spatiaux] un cordage suspendu à un ballon, qui traîne au sol ou flotte à la surface de la mer, destiné à stabiliser l’engin en altitude, par diminution du poids quand le ballon tend à se rapprocher du sol, et inversement par une augmentation de ce poids quand il tend à s’en éloigner. Ce dispositif de stabilisation est dérivé du guiderope classique des aérostiers. Le guiderope est également utilisé en planétologie. Lorsqu’il est utilisé à la surface de la mer, l’extrémité en contact avec l’eau peut être équipée de capteurs. En anglais : guiderope. Voir aussi : aéroclipper. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

Le nom (un) guiderope est emprunté au terme anglais composé de guide « guide » et rope « corde, ficelle ».

guidisme

un guidisme : un scoutisme pour les jeunes filles.

guidoline

une guidoline : un ruban adhésif antidérapant que l’on enroule autour des poignées d’un vélo de course.

guidon, guidonnage, guidonner

un guidon :

  • un instrument qui sert à guider ;
  • un tube de métal avec des poignées pour orienter une roue d’un cycle ;
  • une pièce métallique d’une arme à feu, qui permet de prendre la ligne de mire ;
  • un drapeau, un étendard, une bannière, une banderolle, un pavillon ;
  • un repère, une marque distinctive.

un guidonnage ou un guidage (2) : un dispositif qui guide les montées et les descentes de l’ascenseur dans une mine.

guidonner une carte à jouer : la marquer d’un signe particulier, un guidon, pour tricher.

Le nom (un) guidon est dérivé de guider, avec le suffixe -on, plutôt qu’emprunté à l’italien guidone.

guidoune

une guidoune :

  • une prostituée ;
  • une injure envers une femme.

guifette

une guifette : une hirondelle de mer de l’ordre des Palmipèdes.

Le nom (une) guifette est probablement un mot picard d’origine incertaine.

guignard

1. un guignard : un échassier, un oiseau.

Le nom (un) guignard (1) est dérivé du radical de guigner, avec le suffixe -ard, peut-être parce que, ces oiseaux, lorsque les chasseurs tirent sur leur troupe, ne s’éloignent guère de leurs compagnons tués.

2. elle est guignarde, il est guignard : a la guigne, est malchanceuse ou malchanceux.

une guignarde, un guignard

guigne, guigner, guignette, guignier

1. une guigne :

  • une petite cerise à longue queue, de couleur rouge ou noire et dont la chair est ferme et sucrée cerise ;
  • une chose insignifiante.

s’en soucier comme d’une guigne : s’en moquer, n’en faire aucun cas.

un guignier : un cerisier qui produit des guignes.

un guignolet : une liqueur de guignes.

L’origine du nom (une) guigne (1) est obscure.

2. une guigne : une malchance.

avoir la guigne : être malchanceux.

porter la guigne : ne pas porter chance.

guigner :

  • regarder subrepticement ;
  • regarder à la dérobée ou avec convoitise.

le guignon : une malchance qui semble poursuivre quelqu’un.

c’est guignolant ou guignonnant : c’est contrariant, ennuyeux.

Le nom (une) guigne (2) est un dérivé régressif de guignon qui est dérivé de guigner pris au sens de « regarder de manière défavorable », avec le suffixe -on. L’idée de malchance vient de l’allusion à la superstition très répandue du mauvais œil.

3. une guignette ou un chevalier guignette : une espèce de petit échassier d’Europe, d’Asie et d’Afrique, de couleur gris-brun et au ventre blanc, appartenant au genre des chevaliers.

Ce nom est probablement dérivé de guigner au sens régional de « agiter » (à comparer avec guigne-queue), avec le suffixe -ette (-et).

guignette

une guignette : une petite serpe.

Guignol, guignol, guignolade

Guignol : le héros d’un théâtre de marionnettes.

un guignol :

  • une marionnette ;
  • un théâtre ou un spectacle de marionnettes ;
  • une personne ridicule ;
  • ce qui manque de sérieux ;
  • en argot, un tribunal.

un grand-guignol : un théâtre d’épouvante dont le caractère exagéré et l’invraisemblance des situations rappellent les outrances du Grand-Guignol, un théâtre montmartrois fondé en 1897, dont la spécialité était la représentation de courtes pièces d’épouvante, alternant avec des comédies.

une guignolade ou guignolerie : une œuvre, un évènement qui s’apparente à une scène de guignol.

elle, il est guignolesque : est digne d’une farce de guignol.

elle, il est grand-guignolesque : est d’une horreur exagérée.

guignoliser ou guignoler : faire le guignol.

Le mot lyonnais Guignol, littéralement « celui qui guigne, qui cligne de l’œil » nom d’un personnage du théâtre de marionnettes depuis la fin du 18ème siècle, est dérivé de guigner, ce personnage ayant l’habitude de jeter des regards furtifs de tous côtés.

guignolant

guignolant : voir guigne 2 (ci-dessus).

guignolée

une guignolée : une collecte en faveur des personnes démunies. [Québec]

guignoler, guignolerie, guignolesque, guignoliser

guignoler, guignolerie, guignolesque, guignoliser : voir Guignol (ci-dessus).

guignolet

un guignolet : une liqueur de guignes, de cerises.

guignon, guignonnant

guignon, guignonnant : voir guigne 2 (ci-dessus).

guigue

une guigue : un canot très léger, à fond plat, d’une longueur de six à huit mètres, aux bouts effilés et ayant ordinairement ses bordages à clin.

Le nom (une) guigue est emprunté à l’anglais gig d’origine incertaine et désignant différentes choses animées de mouvements rapides. Voir aussi un gig.

guilde

une ghilde ou gilde, guilde :

  • une association confraternelle ou économique regroupant des personnes ayant des intérêts communs ;
  • une association commerciale favorisant les acheteurs réguliers.

une guilde : un groupe d’espèces apparentées qui exploitent la même ressource dans le même type d’habitats.

Le nom (une) ghilde ou gilde, guilde, est emprunté au latin médiéval gilda, latinisation du moyen néerlandais gilde « réunion de fête », mot qui était localisé à l’origine dans les régions bordant la mer du Nord [à comparer avec l’ancien nordique gildi, l’ancien frison gilda, le frison jelde, l’allemand Gilde (Kluge)]. Dans les villes flamandes, gilde finit par désigner différentes associations de métiers. C’est avec ce sens que le mot est entré en Picardie et en Flandre en subissant l’influence formelle de l’ancien substantif gelde, geude avant de prendre une graphie calquée sur le mot d’origine.

guildive

une guildive : une eau-de-vie préparée à partir de mélasses ou de jus de canne à sucre.

Le nom (une) guildive est une altération de l’anglais kill-devil désignant le même genre de boisson forte des Antilles et signifiant littéralement « tue diable ».

guili-guili

un guili-guili : un gouzi-gouzi, un chatouillis.

On lit aussi un guiliguili.

faire des guiliguilis à quelqu’un : le chatouiller.

Le mot guili-guili est une création onomatopéique.

guillage

un guillage :la fermentation de la bière qui pousse sa levure hors du tonneau.

voir : guiller (ci-dessous).

guillaume, Guillaume

un guillaume :

  • un rabot de menuisier ;
  • un outil de ravaleur ;
  • une toile métallique pour grener la poudre.

Le nom (un) guillaume est un emploi figuré du nom propre Guillaume.

guilledin

un guilledin : un cheval hongre d’origine anglaise qui va l’amble.

Le nom (un) guilledin est emprunté à l’anglais gelding « eunuque, animal châtré » d’où plus spécialement « cheval hongre ».

guilledine, guilledou

courir le guilledou : rechercher, multiplier les aventures galantes, courir la prétentaine.

une coureuse, un coureur de guilledou(s) : une personne de mœurs légères.

On a lu aussi courir la guilledine.

Le nom (un) guilledou est probablement composé du radical de l’ancien français guiler « tromper » et de l’adjectif doux pris au sens de « tendre, agréable ».

guillemet, guillemetage, guillemeter

un guillemet : un signe typographique double, par exemple  »  » ou « ».

un guillemetage : l’action de mettre entre guillemets.

guillemeter : mettre entre guillemets.

je guillemète ou guillemette, tu guillemètes ou guillemettes, il guillemète ou guillemette, nous guillemetons, vous guillemetez, ils guillemètent ou guillemettent ;
je guillemetais ; je guillemetai ; je guillemèterai ou guillemetterai ; je guillemèterais ou guillemetterais ;
j’ai guillemeté ; j’avais guillemeté ; j’eus guillemeté ; j’aurai guillemeté ; j’aurais guillemeté ;
que je guillemète ou guillemette, que tu guillemètes ou guillemettes, qu’il guillemète ou guillemette, que nous guillemetions, que vous guillemetiez, qu’ils guillemètent ou guillemettent ;
que je guillemetasse, qu’il guillemetât ; que j’aie guillemeté ; que j’eusse guillemeté ;
guillemète ou guillemette, guillemetons, guillemetez ; aie guillemeté, ayons guillemeté, ayez guillemeté ;
(en) guillemetant.

Le nom (un) guillemet est probablement un diminutif de Guillaume d’après le nom ou le prénom d’un imprimeur, inventeur présumé de ce signe.

guillemot

un guillemot : un oiseau.

Le nom (un) guillemot est un diminutif de Guillaume appliqué à un oiseau (comme un martinet, diminutif de Martin).

guiller

un guillage :la fermentation de la bière qui pousse sa levure hors du tonneau.

guiller : pour la bière, pousser sa levure hors du fut.

Le verbe guiller vient du moyen néerlandais gilen « fermenter ». Au début du 15ème siècle, guiller est indirectement attesté par le substantif ghiloire « cuve où se fait la fermentation de la bière ». Le mot a été introduit en wallon, flamand et picard à l’époque où la brasserie était florissante aux Pays-Bas.

guilleret, guillerettement

elle est guillerette, il est guilleret :

  • se montre gaie, vive et insouciante ; se montre gai, vif et insouciant ;
  • semble badine, légère et un peu libre, semble badin, léger et un peu libre ;
  • provoque une impression de gaieté, de vivacité.

guillerettement : d’une manière guillerette.

Le mot guilleret est dérivé, comme de nombreux autres mots en ancien et en noyen français, de l’ancien français guiler « tromper », lui-même dérivé de guile « ruse, tromperie », remontant à l’ancien bas francique wigila « ruse », à comparer avec le moyen haut allemand gîlen « se moquer de ».

guilleri, Guilleri

un guilleri : le chant du moineau, le chant d’un autre oiseau.

La chanson Compère Guilleri fait référence à un soldat démobilisé et bandit de grand chemin, après la fin des guerres de religion. Il existe une tout autre version, moins belliqueuse, mais peut-être plus évocatrice : en vieux français, « guilleri » désignait le chant du moineau et par extension, le moineau lui-même. En savoir plus : Wikipédia.

Le nom (un) guilleri est dérivé, comme de nombreux autres mots, de l’ancien français guiler « tromper ».

guillochage, guilloche, guilloché, guillocher, guillocheur, guillochis, guillochure

un guillochage : l’action de guillocher ; son résultat.

une guilloche : un instrument, à main ou à marteau, analogue au burin, servant à guillocher.

elle est guillochée, il est guilloché : est orné(e) d’un entrecroisement de traits gravés en creux.

un guilloché ou un guillochis : ce type d’ornement.

guillocher : orner de traits gravés en creux et entrelacés.

une guillocheuse, un guillocheur : un ouvrier qui réalise des guillochis.

une guillochure : chacun des traits qui constituent un guillochis.

Le verbe guillocher est emprunté à l’italien du Nord ghiocciare « goutter, dégoutter », probablement issu du croisement de l’italien gocciare de même sens » (du latin vulgaire guttiāre, dérivé de gutta « goutte ») avec ghiotto « glouton » (du latin vulgaire gluttus, refait sur le bas latin gluttō, gluttōnis, voir : glouton); on suppose que ghiocciare a eu le sens d’« orner de lignes entrelacées » en raison du sens architectural qu’ont eu au 16ème siècle l’italien goccia et le français goutte.

guillon

un guillon : un fausset, une petite cheville de bois servant à boucher le trou d’un tonneau.

Le nom régional (un) guillon est dérivé, à l’aide du suffixe -on, de guille « cannelle en bois pour tirer le vin du tonneau », altération de quille. Le quillon est littéralement une petite quille, et il en rappelle en effet la forme.

guillotinade, guillotine, guillotiné, guillotiner, guillotineur

une guillotinade : l’action de guillotiner.

une guillotine :

  • un instrument de supplice destiné à trancher la tête des condamnés à mort ;
  • ce qui en a l’aspect.

la guillotine : une exécution par ce moyen.

la guillotine sèche : le bagne, la déportation, notamment en Guyane française).

une fenêtre à guillotine : une fenêtre dont le châssis glisse verticalement entre deux rainures et s’ouvre de bas en haut.

elle est guillotinée, il est guillotiné : a la tête tranchée.

une guillotinée, un guillotiné

guillotiner :

  • décapiter quelqu’un au moyen de la guillotine ou d’une autre façon ;
  • trancher la partie supérieure d’une chose.

une guillotineuse, un guillotineur : celle, celui qui guillotine, qui en est responsable, qui en est partisane ou partisan.

Le nom (une) guillotine vient du nom du médecin Guillotin qui préconisa l’emploi de cette machine pour abréger les souffrances du condamné à mort.

guimauve

une guimauve :

  • une plante ;
  • ce qui est fade, douceâtre, sentimental.

une (pâte de) guimauve : une friandise.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la guimauve (confiserie et plante) : Wiktionnaire.

Le nom (une) guimauve est composé du latin impérial hibiscum « guimauve », parfois hibiscus (peut-être d’origine celtique) soumis probablement après aphérèse (d’où : viscu) à l’influence du germanique wīhsila (à comparer avec gui) d’où le passage de v- à gu-, et du latin classique malva « mauve ».

Le nom (un) hibiscus vient du latin scientifique hibiscus, du latin de l’époque impériale hibiscum « guimauve », hibiscus en latin de basse époque.

Le nom (une) ketmie (= un hibiscus, un genre de plante généralement arbustive) est emprunté à l’arabe ḫaṭmī, ḫiṭmī « guimauve ».

guimbarde, guimbarder, guimbardiste

une guimbarde :

  • un grand chariot qui servait à transporter des marchandises, des voyageurs ;
  • une automobile sans élégance ni confort ;
  • un petit instrument avec une lamelle que l’on fait vibrer ;
  • un instrument de musique de qualité médiocre ;
  • un outil de menuisier, de sculpteur ;
  • une personne ridicule, de peu de valeur.

guimbarder : transporter (comme) dans une guimbarde, véhiculer de manière inconfortable.

une, un guimbardiste ; une joueuse, un joueur de guimbarde.

Le nom (une) guimbarde est emprunté au provençal moderne guimbardo « instrument ; outil ; barque (en mauvaise part) » attesté dès le 17ème siècle au sens de « danse », probablement dérivé de guimba « sauter », correspondant à l’ancien provençal guimar « bondir », dont il est une forme hypercorrecte toulousaine (on y a vu une forme gasconne, le gascon étant caractérisé par le passage de -mb- à -m-). Le provençal guimar représente le gothique wîmon (correspondant à l’ancien saxon up-wimon « s’élever », l’ancien haut allemand wemôn « flotter, ondoyer »). Dès 1620 le nom s’applique à une héroïne de roman ; de là, la désignation de cartes à jouer et de certaines modes vestimentaires, puis de la danse. Le sens du manque de confort est dû à l’impression que les cahots donnent à une voiture de danser ; le nom de l’instrument et de l’outil est dû à l’analogie de forme avec les ridelles des voitures.

guimbri

un guimbri : un instrument de musique à cordes, en usage dans les pays arabes, proche de la guitare.

Le nom (un) guimbri est emprunté à l’arabe maghrébing gunb(a)rī de même sens.

guimpage, guimpe, guimper, guimperie, guimpier

un guimpage :

  • l’action de guimper des fils textiles ;
  • l’opération consistant à entourer un fil conducteur d’un revêtement isolant généralement en matière textile ; ce revêtement.

une guimpe :

  • un corsage qui se porte sous une robe décolletée ;
  • un ornement de dentelle pour le décolleté d’une robe ;
  • une partie du costume de certaines religieuses.

guimper :

  • vêtir d’une guimpe ;
  • mettre au couvent ;
  • recouvrir un fil central de plusieurs fils pour obtenir un fil fantaisie.

une guimpière, un guimpier :

  • une personne qui fabrique des guimpes ;
  • une ouvrière spécialisée, un ouvrier spécialisé dans la confection de certains fils fantaisie.

la guimperie :

  • l’industrie spécialisée dans la fabrication des fils d’or ou d’argent utilisés en passementerie, en broderie et dans la fabrication de tissus (lamés) ;
  • les fils confectionnés par cette industrie ;
  • l’industrie qui fabrique des guimpes.

Le nom (une) guimpe, d’abord masculin, vient de l’ancien bas francique wimpil « fichu de tête » que l’on peut restituer d’après l’ancien haut allemand wimpal « theristrum », le moyen néerlandais wumpel « coiffe », l’allemand Wimpel « banderolle ».

guinche, guincher, guincheur

1. une guinche : une danse.

une, un guinche : un bal public ; le lieu où il se déroule.

guincher : danser.

une guincheuse, un guincheur : une danseuse, un danseur.

Le verbe guincher vient de l’ancien français guenchir « obliquer, esquiver » (voir : gauchir).

2. une guinche : un outil de cordonnier utilisé pour polir les talons ou les semelles.

Le nom (une) guinche (2) est un déverbal de l’ancien français guenchir (voir : guincher).

guindage

un guindage :

  • l’action d’élever, de hisser un fardeau avec un palan ;
  • l’action de donner ou prendre une apparence raide, peu naturelle, un aspect affecté ou apprêté.

voir : guinder.

guindaille, guindailler, guindailleur, guindal

une guindaille :

  • une réunion joyeuse, une beuverie ;
  • un texte satirique, récité ou chanté au cours d’une réunion d’étudiants ;
  • un repas bien arrosé, une bringue.

guindailler :

  • participer à une beuverie d’étudiants ;
  • faire de quelqu’un le sujet d’un texte satirique.

une guindailleuse, un guindailleur :

  • une habituée, un habitué des guindailles ;
  • celle, celui qui récite ou chante une guindaille.

un guindal : un verre à boire ; le contenu de ce verre.

des guindals

Le nom (une) guindaille est un mot wallon qui est probablement l’altération de godaille, soit sous l’influence du picardo-wallon guinse « beuverie, ribote » (de l’ancien bas francique winst « bénéfice, profit, gain », soit moins vraisemblablement sous l’influence de l’argot guindal « verre à boire », d’origine incertaine.

guindant

un guindant : la hauteur d’un pavillon, d’une voile, d’un mât.

voir : guinder (ci-dessous).

guinde

une guinde : en argot, une bagnole, une automobile.

L’origine de ce nom est incertaine.

guindé, guindeau, guinder, guinderesse

elle est guindée, il est guindé :

  • manifeste une gravité étudiée, une raideur affectée ;
  • manque de naturel, de spontanéité, par souci des convenances ou à cause de vêtements serrés ;
  • a un style affecté, pompeux.

un guindeau : un treuil pour une ancre.

guinder :

  • soulever un fardeau au moyen d’un instrument, d’une machine appropriée ;
  • dresser un mât ;
  • élever, hisser ;
  • discipliner, endurcir ;
  • donner une apparence raide, peu naturelle, un aspect affecté ou apprêté.

une guinderesse : un gros cordage servant à guinder, à hisser un mât.

Le nom (un) guindeau est issu, par substitution de suffixe, de l’ancien français guindas, de même sens, qui remonte à l’ancien nordique vindáss ; à comparer également, pour le suffixe, au pluriel guindaulx « treuil d’arbalète ».

Le verbe guinder vient de l’ancien nordique vinda « enrouler, tresser ; agiter, brandir », d’où « hisser au moyen d’un treuil » en français.

Guinée, guinée, guinéen

une guinée :

  • une ancienne monnaie anglaise ;
  • une monnaie de compte ;
  • une toile de coton utilisée pour le troc.

elle est guinéenne, il est guinéen : est de la Guinée.
un Guinéenne, un Guinéen

(la) Guinée ou la République de Guinée.
capitale : Conakry ; nom des habitants : une Conakrienne, un Conakrien.

Le nom de la Guinée vient de la langue soussou, signifiant « femmes ». Les premiers Européens arrivés dans la région auraient entendu le soussou, la langue principale des habitants de la côte de la Guinée. Il dérive du portugais Guiné, présumé dériver d’un nom africain, ou peut-être du berbère Akal n-Iguinawen ou aguinaoui, « Terre des Noirs ». Selon le dictionnaire de l’origine des noms et surnoms des pays africains d’Arol Ketchiemen, cette étymologie est fausse. Son nom colonial était Guinée française. En savoir plus : Wikipédia.

elle est néo-guinéenne, il est néo-guinéen : est de la Nouvelle-Guinée, une ile.
une Néo-Guinéenne, un Néo-Guinéen

Guinée-Bissau, Guinée-Bissao

elle est bissaoguinéenne, il est bissaoguinéen : est de la Guinée-Bissao.
une Bissaoguinéenne, un Bissaoguinéen

On trouve aussi les variantes « la Guinée-Bissau » (ONU), « la République de Guinée-Bissau » (ONU) et « Bissau » (ONU). D’où Bissau-guinéen.

capitale : Bissao ; nom des habitants : une Bissalienne, un Bissalien.

Le nom de la Guinée-Bissau vient de la région appelée Guinée ayant comme capitale la ville de Bissau. Son nom colonial était Guinée portugaise. En savoir plus : Wikipédia.

Guinée Équatoriale

elle est équato-guinéenne, il est équato-guinéen : est de la Guinée Équatoriale.
une Équato-Guinéenne, un Équato-Guinéen ,

(la) Guinée équatoriale ou la République de Guinée équatoriale

capitale : Malabo ; nom des habitants : une Malabéenne, un Malabéen.

L’équateur ne passe pas par le territoire de la Guinée équatoriale, mais le pays enjambe l’équateur puisque son ile d’Annobon est au sud, tandis que le continent se trouve au nord de cette ligne. « Guinée » vient peut-être du terme berbère aguinaoui, signifiant « noir ». Son nom colonial était Guinée espagnole. En savoir plus : Wikipédia.

guinette

une guinette : une pintade.

Le nom (une) guinette est dérivé de Guinée, bien que ce dindon soit originaire de l’Amérique, avec le suffixe -ette. On a dit également poule de Guinée.

guingan

un guingan : une toile de coton fine, originairement importée de l’Inde.

Le nom (un) guingan est probablement emprunté au portugais guingão, dont les exemples anciens font référence à l’origine orientale de ce tissu, lui-même issu du malais guingong « cotonnade lustrée », dérivé du tamoul kiṇḍan de même sens ; cependant, le fait que l’espagnol guingao, lui aussi emprunté au portugais, (voir : guinga) soit attesté dès 1485 semblerait s’opposer à un emprunt à une langue d’Asie orientale.

guingois

un guingois :

  • ce qui n’est droit ou ne va pas droit, ce qui s’écarte du cheminement normal ;
  • une ligne qui ne va pas droit.

de guingois : de travers.

aller de guingois : aller mal.

Le nom (un) guingois est probablement dérivé du radical de ginguer, guinguer (à comparer avec l’étymologie de gigoter, ginguet et guinguette).

guinguer, guinguet, guinguette

guinguer : danser, faire la fête.

un habit ginguet : court, étriqué.

un esprit ginguet : médiocre, frivole, qui a peu de fond.

un (vin) guinguet ou ginglard, ginglet, ginguet : un vin suret, un peu aigre.

une guinguette :

  • un cabaret populaire, le plus souvent en plein air, où l’on peut consommer et danser ;
  • une petite maison de campagne.

Le mot guinguet est dérivé du radical de ginguer, variante de giguer « gambader, sauter » (voir : gigoter), probablement sur le modèle de regiber/regimber.

guipage, guipé, guiper, guipoir

un guipage :

  • l’action de guiper ; son résultat ;
  • un travail en forme de guipure ;
  • une gaine isolante qui entoure un fil conducteur.

un guipé : une broderie en relief exécutée avec un métal précieux.

guiper :

  • passer un fil de soie autour d’une torsade ;
  • disposer en forme de guipure sur du vélin ;
  • entourer un fil conducteur d’un revêtement isolant.

un guipoir : un outil de passementier, qui sert à faire des torsades.

une guipure : une dentelle sans fond et dont les motifs sont espacés.

Le verbe guiper vient de l’ancien bas francique wīpan « envelopper de quelque chose » que l’on peut restituer d’après le moyen néerlandais wîpen « couronner » et le moyen haut allemand wîfen « tordre, tortiller ».

guipon

un guipon :

  • un balai fait de morceaux de chiffons fixés à un manche, destiné à étendre le goudron sur les carènes ou à laver le plancher d’un navire ;
  • une serpillère.

Le nom (un) guipon est de même origine que goupillon dont il pourrait être le dérivé régressif.

guipure

une guipure : une dentelle sans fond et dont les motifs sont espacés.

guirlandage, guirlande, guirlander, guirlandeur

un guirlandage : une enveloppe de fils textiles non jointifs enroulés autour d’un câble électrique pour lui servir d’isolant.

une guirlande :

  • un ornement de décoration composé d’éléments divers liés en un cordon léger que l’on suspend ;
  • une disposition ou une série qui en a l’apparence.

guirlander :

  • enguirlander, orner de guirlandes ;
  • enjoliver.

une manière guirlandeuse, un avis guirlandeur ; qui est d’une douceur flatteuse et affectée.

enguirlander :

  • orner de guirlandes ;
  • réprimander, faire de vifs reproches.

Étymologie : CNRTL.

guisard, de guise

une guisarde, un guisard : une partisane, un partisan de la maison de Guise.

la famille des de Guise dont le duc Henri fut le chef de la Ligue, opposé à Henri III.

guisarme, guisarmier

une guisarme : une arme du Moyen Âge.

un guisarmier : un soldat ainsi armé.

Le nom (une) guisarme vient de l’ancien bas francique wîsarm, de même sens que le français, et dont le deuxième élément, correspondant à l’allemand Arm « bras », a été pris en français pour arme ; l’élément wîs– correspond probablement à l’allemand weisen « guider ».

guise

à ma guise : selon mes gouts : à ma manière, à ma façon.

en guise de : pour tenir lieu de ; à la place de.

Le nom (une) guise vient du germanique wisa « manière, façon » ; à comparer avec l’ancien haut allemand wisa, le moyen haut allemand wise, l’allemand Weise de même sens.

Le verbe déguiser est dérivé de guise.

guitare, guitariser, guitariste, guitaronne

une guitare :

  • un instrument de musique à cordes pincées ;
  • une rengaine, une théorie banale ou une maxime rebattue ;
  • un assemblage de charpente.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la guitare : Wiktionnaire.

une guitare de mer : le nom commun d’un genre de poissons appartenant à la famille des rhinobatidés, par analogie de forme [en anglais : guitar-fish].

guitariser : jouer de la guitare.

une, un guitariste : une joueuse, un joueur de guitare.

une guitaronne : une guitare de grandes dimensions.

une lyre-guitare : un instrument de musique.

Le nom (une) guitare est emprunté à l’espagnol guitarra, emprunté à l’arabe kitâra (ou káiṭâra), lui-même emprunté au grec κ ι θ α ́ ρ α « cithare ».

guiterne

une guiterne : un instrument ancien à cordes pincées.

Le nom (une) guiterne est emprunté, avec une altération mal expliquée, à l’espagnol guitarra (guitare).

guit-guit

un guit-guit : un genre de petits passereaux d’Amérique tropicale dont les mâles ont un plumage bleu brillant et noir.
des guits-guits.

Le nom (un) guit-guit est probablement d’origine onomatopéique.

guitoune

une guitoune :

  • une tente ;
  • un abri sommaire ;
  • une habitation, une maison.

Le nom (une) guitoune est emprunté à l’arabe maghrébin gīṭūn « tente », correspondant à l’arabe classique qaiṭūn.

guitran

un guitran : un bitume propre à enduire les carènes.

Le nom (un) guitran est emprunté à l’arabe qaṭrān, qiṭrān « goudron ».

guivre, guivré

une guivre : un serpent fantastique préposé, selon certains contes, à la garde d’un trésor.

elle est guivrée, il est guivré : est orné(e) de guivres.

Le nom (une) guivre vient du latin classique vipera « vipère » altéré en wipera sous l’influence de nombreux mots germaniques en w- (voir aussi : guipe), à comparer avec l’ancien haut allemand wipera, lui-même emprunté au latin vipera. Voir aussi : vouivre.

gujarati, Gujerat

le gujarati : une langue parlée au Gujerat, en Inde.

gula, gulaire, gulamentum

une gula : une gorge d’insectes (voir d’autres sens en entomologie).

elle, il est gulaire : fait partie ou est autour de la gueule.

une plaque gulaire, une suture gulaire.

une gulaire : une plaque cornée autour de la gueule de certains animaux.

un gulamentum (chez certains ordres d’insectes prognathes).

Le mot gulaire est tiré du latin gula « gosier, gorge » « palais, bouche » « gourmandise ».

gulden

un gulden : un florin, l’ancienne unité monétaire des Pays-Bas.

Le mot allemand Gulden « florin » est la forme abrégée du moyen haut allemand guldîn phennic proprement « monnaie en or ».

Gulf-Stream

le Gulf-Stream : le courant océanique chaud, qui se dirige du Golfe du Mexique vers les rivages septentrionaux de l’Europe.

Le Gulf Stream est un segment de la gyre océanique de l’Atlantique Nord qui longe les côtes orientales de l’Amérique du Nord direction nord-est puis se disperse en plusieurs tourbillons. Ce n’est donc pas un gigantesque fleuve d’eau chaude circulant à l’intérieur de l’Atlantique du Mexique à la Norvège, comme on l’a parfois représenté. Les courants d’eau chaude qui rejoignent l’Europe sont aujourd’hui appelés par les climatologues la circulation de retournement (en anglais Atlantic meridional overturning circulation, AMOC). En savoir plus : Géoconfluences.

Le mot anglais Gulf Stream, ou gulf-stream est composé des mots anglais gulf (du français golfe) et stream « fleuve ».

gulgastruridé, gulgastruroïde

les gulgastruridés : la famille de collemboles poduromorphes gulgastruroïdes ne comptant que le genre Gulgastrura provenant de Corée du Sud.

les gulgastruroïdes : la super-famille de collemboles poduromorphes ne comptant que la famille des gulgastruridés.

gullah

le gullah : le créole anglais des iles côtières de la Géorgie et de la Caroline du Sud.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain Gullah employé d’abord pour désigner les Noirs d’Afrique habitant les iles de la Caroline du Sud et de la Géorgie avant de s’appliquer à leur langue, issu peut-être de Angola par apocope ou d’après un groupe de tribus connues sous le nom de Golas.

gum

un chewing-gum : une friandise constituée d’une pâte à mâcher à laquelle peuvent être ajoutés divers parfums.
des chewing-gums

Le nom anglo-américain chewing-gum signifie littéralement « gomme pour la mastication ».

[en anglais : drawing gum] une gomme à réserve : un produit servant à masquer certaines zones d’un support à peindre, et que l’on enlève une fois la couleur appliquée.

gumène

une gumène :

  • le câble de l’ancre ;
  • en héraldique, un meuble représentant un tel câble.

Le nom (une) gumène est emprunté à l’italien gumena, gomena, issu par aphérèse du latin médiéval de Gênes agumena, agumina, d’origine incertaine.

gummi

un gummi ou goumi : en argot, une matraque de caoutchouc.

Le nom (un) gummi ou goumi est l’abréviation de l’allemand Gummiknüppel « matraque en caoutchouc ».

gummifère

un arbre gummifère ou gommifère : qui produit de la gomme).

gummite

une gummite : l’oxyde hydraté d’uranium provenant de l’altération de la pechblende, de couleur jaune à brun-rouge.

Ce nom est dérivé du bas latin gummi « gomme » (voir l’étymologie de ce mot), avec le suffixe -ite, la dénomination gummite a été adoptée d’abord en anglais en 1868.

guna

la guna : en linguistique, le degré du vocalisme radical intermédiaire entre le degré considéré comme normal et le degré renforcé dit vrddhi.

Ce nom vient du mot sanskrit « degré fort d’une voyelle ».

gunitage, gunite, guniter, guniteur

un gunitage : un revêtement d’une surface par projection de gunite.

une gunite : un mortier projeté comme enduit.

guniter : recouvrir de gunite.

une guniteuse, un guniteur : une ouvrière, un ouvrier qui partique le gunitage.

Le nom (une) gunite est emprunté à l’anglais gunite, dérivé de gun « canon », avec le suffixe –ite correspondant au français -ite, attesté comme marque déposée depuis 1914.

günz

le günz : la première des quatre grandes glaciations en Europe.

guppy

un guppy : un petit poisson téléostéen d’eau douce richement coloré qui peut s’élever en aquarium.

Ce nom est emprunté à l’anglais d’après le nom du zoologiste anglais R. J. L. Guppy qui a envoyé un spécimen de ce poisson au British Museum en 1866.

gurkha

les gurkhas : une caste dominante hindoue au Népal, d’origine indoaryenne, qui rassemble des soldats d’élite.

Ce nom vient de celui d’une caste du Népal, d’origine hindoue et de langue sanskrite.

gus, gusse

un gus ou gusse :

  • un individu quelconque, un type, un mec ;
  • un soldat.

Le nom (un) gus ou gusse est un affaiblissement de sens de l’argot gus « gueux, fripon », emprunté au provençal gus de même origine que le français gueux.

gustatif, gustation, gustométrie, gustuel

elle est gustative, il est gustatif : a rapport au sens du gout.

un calicule gustatif, une crise épileptique gustative, des glandes gustatives, un organe gustatif, un pore gustatif, un potentiel évoqué gustatif.

une gustation :

  • le sens du gout ;
  • la sensibilité aux saveurs fondamentales (salé, acide, sucré, amer).

une gustométrie : une exploration fonctionnelle du gout (clinique, électrique ou électroencéphalographique).

elle est gustuelle, il est gustuel : concerne le sens du gout.

Le mot gustatif est dérivé de gustatum, supin du latin gustare « gouter », avec le suffixe -if.

Le nom (une) dégustation est emprunté au bas latin degustatio « dégustation ».

Le verbe déguster est emprunté au latin classique degustare « déguster ».

gutta-percha

une gutta-percha ou gomme de Sumatra : un latex des feuilles d’un arbre de Malaisie.

Le nom (une) gutta-percha vient du malais getah percha où getah « gomme, sécrétion » a été assimilé au latin gutta « goutte, larme » et percha est le nom malais du type d’arbre produisant cette substance.

guttation

une guttation : pour un végétal, une perte d’eau ou de sève.

Ce nom est dérivé du radical du latin gutta, voir l’étymologie de goutte (1), avec le suffixe -ation (-tion), de même formation que l’allemand Guttation, un mot créé en 1887, identique en anglais où il est attesté depuis 1889.

guttier

un guttier : un arbre de l’Asie orientale qui donne une gomme-résine opaque, de couleur jaune safrané, longtemps confondue avec la gomme-gutte.

Le nom (un) guttier est dérivé de gutte dans gomme gutte « gomme d’un arbre de Ceylan », avec le suffixe -ier. Gomme gutte étant calqué sur le latin gommis gutta « gomme s’écoulant des arbres comme une larme » par assimilation du malais getah (voir : gutta-percha) au latin gutta « goutte », d’où « écoulement de certains arbres ».

guttiféracée, guttiférale, guttifère

une guttiféracée : une clusiacée, une plante.

les guttiférales : l’ordre de plantes dicotylédones dialypétales, comprenant, notamment, les familles des clusiacées ou guttifères et des hypéricacées, caractérisées par un appareil sécréteur très développé, constitué de canaux ou de poches.

un quartz guttifère : qui se présente sous forme de goutte.

une plante guttifère : qui produit de la gomme-gutte.

les guttifères : la famille de végétaux dicotylédonés contenant un suc gommo-résineux qui possède des propriétés purgatives.

Selon les sens, le mot guttifère est dérivé de gutte (voir : guttier) ou dérivé du latin gutta « goutte, larme », avec le suffixe -fère.

guttural, gutturale, gutturalisation, gutturalité

elle est gutturale, il est guttural :

  • est relative, est relatif au gosier ;
  • en vient ;
  • a une sonorité rauque.

elles sont gutturales, ils sont gutturaux

une (consonne) gutturale : qui donne l’impression d’être prononcée « de la gorge ».

une gutturalisation : un déplacement de l’articulation d’un phonème, une vélarisation.

une gutturalité : une qualité spécifique d’un son.

Le mot guttural est un dérivé savant du latin classique guttur « gosier » (voir : goitre), avec le suffixe -al.

Guyana, guyanien

elle est guyanienne, il est guyanien : est du Guyana, un pays d’Amérique du Sud.
une Guyanienne, un Guyanien

(le) Guyana ou la République du Guyana

capitale : Georgetown ; nom des habitants : une Georgetonienne, un Georgetonien.

Le nom du Guyana vient des autochtones Amérindiens qui appelaient le pays Guiana, signifiant « terre de nombreuses eaux », faisant référence aux nombreuses rivières et fleuves de la région. Son nom colonial était Guyane britannique. En savoir plus : Wikipédia.

Guyane, guyanais

elle est guyanaise, il est guyanais : est de la Guyane, une région et un département français ultramarin.
une Guyanaise, un Guyanais

Pour le nom de la Guyane (territoire français d’outre-mer), voir : Guyana (ci-dessus).

guyot

un guyot : un relief sous-marin d’origine volcanique.
Arnold Guyot

une guyot : une poire.
Jules Guyot

guzla

une guzla : un instrument de musique à archet en usage chez certains peuples slaves des Balkans.

Le nom (une) guzla est emprunté au serbo-croate gusle de même sens, mot existant dans toutes les langues slaves, peut-être par l’intermédiaire de l’italien gusla.

GY

gy

gy ! gy go ! jy go ! oui, d’accord.

L’origine de ces interjections argotiques et populaires est incertaine.

gygis

un gygis : le genre d’oiseau des mers tropicales, de la famille des sternes, de l’ordre des charadriiformes, au plumage entièrement blanc, aux grandes performances en vol et qui a la particularité de ne pas construire de nid mais de déposer son œuf en équilibre sur une branche ou un rocher.

Ce nom est emprunté au latin scientifique gygis attesté en 1832.

gym

la gym : la gymnastique.

un gym : une salle de sport. [Québec]

gymkhana

un gymkhana :

  • une fête de plein air, publique ou privée, organisée dans un parc ou un jardin, qui comprend des épreuves sportives, des jeux d’adresse, des courses d’animaux ;
  • une épreuve réservée à des automobiles, motocyclettes, bicyclettes, etc. qui se déroule sur un parcours hérissé d’obstacles et de difficultés diverses, et dans laquelle l’adresse, la rapidité et le nombre de fautes commises contribuent à l’établissement du classement final.

Ce nom est emprunté à l’anglais gymkhana « lieu dont l’équipement permet la pratique de nombreux jeux et sports » puis « manifestation sportive ».

gymn(o)-

gymn(o)– est tiré du grec γ υ μ ν ο ́ ς « nu ».

voir : CNRTL.

gymnanthe

un gymnanthe : un genre de plantes de la famille des euphorbiacées à fleurs dépourvues d’enveloppe.

gymnase, gymnasial, gymnasiarque, gymnasien, gymnaste, gymnastique, gymnastiquer, gymnique, gymniquement

un gymnase (1) : un édifice public où les Grecs se rencontraient pour parler et pour pratiquer les exercices du corps.

un gymnasiarque (1) : le chef d’un gymnase antique.

un gymnaste (1) : celui qui, dans le gymnase, dirigeait les exercices et formait les athlètes.

une épreuve gymnique (1) : où les athlètes s’affrontaient à corps nu.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du gymnase grec : Wiktionnaire.

un gymnase (2) : un bâtiment avec des installations et des appareils permettant la pratique des exercices du corps.

une, un gymnasiarque (2) :

  • une professeure ou un professeur de gymnastique ;
  • une gymnaste professionnelle ou un gymnaste professionnel.

une, un gymnaste (2) : celle, celui qui pratique régulièrement la gymnastique.

une gymnaste-animatrice, un gymnaste-animateur : [sports] une, un membre d’une troupe de gymnastique d’animation. En anglais : cheerleader. Voir aussi : gymnastique d’animation. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

une gymnastique ou gym :

  • l’art d’exercer, de fortifier et de développer le corps ;
  • les exercices correspondants ;
  • une série de mouvements plus ou moins acrobatiques ;
  • des exercices permettant de développer une faculté intellectuelle.

la gymnastique d’animation : [sports] la discipline sportive pratiquée en troupe, qui consiste à exécuter un spectacle associant chorégraphie et gymnastique acrobatique, en bordure d’une aire de compétition, afin de déclencher et de diriger les encouragements dispensés par les supporteurs d’une équipe ou d’un athlète. La gymnastique d’animation peut elle-même faire l’objet de compétitions règlementées, entre troupes. En anglais : cheerleading. Voir aussi : gymnaste-animateur. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

la gymnastique d’étirement ou l’étirement : [sports] la gymnastique douce fondée sur des étirements des fibres musculaires à des fins d’assouplissement, de préparation ou d’entretien physiques, de récupération de l’effort, ou de relaxation. En anglais : stretching. Journal officiel de la République française du 30/06/2009.

la gymnastique de forme : [santé et médecine -sports / gymnastique] un ensemble d’exercices qu’effectue une personne en vue d’améliorer et d’entretenir sa forme physique, dans un souci de bien-être. En anglais : fitness training. L’emploi du mot fitness, emprunté de l’anglais, est à proscrire. Voir aussi : aquacycle. Journal officiel de la République française du 30/06/2009. Le clin d’œil de France Terme : Fitness ou « gymnastique de forme ».

Lexique de la gymnastique‎ : Wiktionnaire.

elle, il est gymnastique : est relative, est relatif à ces exercices.

gymnastiquer : entrainer par des exercices appropriés.

elle, il est gymnique (2) : est relative, est relatif à la gymnastique.

une gymnique : une science des exercices du corps.

gymniquement : comme par un exercice de gymnastique ou au cours d’un exercice de gymnastique.

un gymnase (3) : dans certains pays, notamment en Allemagne et en Suisse, une école d’enseignement secondaire.

elle est gymnasiale, il est gymnasial : est relative, est relatif au gymnase, à son enseignement.
elles sont gymnasiales, ils sont gymnasiaux

une gymnasienne, un gymnasien : une, un élève de niveau gymnasial.

Le nom (un) gymnase est emprunté au latin classique gymnasium « lieu public chez les Grecs destiné aux exercices du corps, gymnase », en grec γ υ μ ν α ́ σ ι ο ν.

Le nom (un) gymnasiarque est emprunté au latin classique gymnasiarchus « chef du gymnase », en grec γ υ μ ν α σ ι ́ α ρ χ ο ς.

Le nom (un) gymnaste est emprunté au grec γ υ μ ν α σ τ η ́ ς « maitre de gymnastique ».

Le nom (une) gymnastique est emprunté au latin classique gymnasticus « gymnastique », en grec γ υ μ ν α σ τ ι κ ο ́ ς « qui concerne les exercices du corps », ou emprunté au grec γ υ μ ν α σ τ ι κ η ́ « l’art de la gymnastique ».

Le mot gymnique est emprunté au latin classique gymnicus « gymnique, de lutte », en grec γ υ μ ν ι κ ο ́ ς « qui concerne les exercices du corps ».

gymnoblaste

une plante gymnoblaste : dont l’embryon n’est pas enfermé dans un sac.

des gymnoblastes : un groupe de dicotylédones dont l’embryon n’a pas de membrane protectrice.

gymnobranche

une, un annelide gymnobranche : qui a les branchies nues.

gymnocarpe

une plante gymnocarpe : dont le fruit n’est enveloppé d’aucun organe accessoire.

gymnocérate

un insecte gymnocérate : dont les antennes sont bien visibles, par opposition à cryptocérate. Les hétéroptères terrestres ou aquatiques sont dits gymnocérates car ils ont des antennes plus longues que leur tête.

les gymnocérates ou géocorises : le groupe biologique renfermant des insectes hémiptères comprenant les punaises terrestres, ou rarement aquatiques. L’ancien ordre des hétéroptères comportait les gymnocérates ou géocorises qui sont terrestres et les cryptocérates ou hydrocorises, qui sont aquatiques.

gymnoclade

un gymnoclade : un genre d’arbres.

gymnoderme

un animal gymnoderme : qui a la peau nue.

gymnodome

un gymnodome : chez les hyménoptères vespidés, un nid aérien exposé à l’air libre, construit par la tribu des Polistini (les polistes).

gymnodonte

des gymnodontes : un groupe de poissons plectognathes des mers chaudes.

gymnogyne

une plante gymnogyne : qui porte des ovaires nus.

gymnopédies

des gymnopédies (du grec γ υ μ ν ο π α ι δ ι ́ α) : des fêtes annuelles en l’honneur d’Apollon en usage à Sparte.

gymnophobie

une gymnophobie : la peur de la nudité.

gymnoplaste

un gymnoplaste : un protoplaste.

gymnopleure

un gymnopleure : un genre d’insectes coléoptères scarabéidés, comprenant des bousiers noirs ou métalliques brillant du plus beau vert ou du rouge rubis.

gymnosome

des gymnosomes : un sous-ordre de mollusques sans coquille à l’état adulte.

gymnosophiste

un gymnosophiste : un ascète appartenant à une secte hindoue dont les membres vivaient nus et s’adonnaient à la contemplation des choses de la nature.

Le nom (un) gymnosophiste est emprunté au latin classique gymnosophistae, en grec Γ υ μ ν ο σ ο φ ι σ τ α ι ́.

gymnosperme, gymnospermie,gymnospermien

une plante gymnosperme : dont la graine est nue.

les gymnospermes : le sous-embranchement des végétaux phanérogames comprenant toutes les plantes dont l’ovule est à nu.

une gymnospermie : le caractère des espèces végétales dont l’ovule est à nu.

un type gymnospermien : qui appartient à ce sous-embranchement de végétaux.

Les gymnospermes en français‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) gymnospermie est emprunté au latin des botanistes gymnospermia, composé à partir du grec γ υ μ ν ο ́ ς « nu » et σ π ε ́ ρ μ α « semence ».

gymnostome

elle, il est gymnostome : dont l’orifice est sans appendices.

gymnote

un gymnote : un poisson.

Le nom (un) gymnote est emprunté au latin des naturalistes gymnotus, du grec γ υ μ ν ο ́ ς « nu » et ν ω ̃ τ ο ς « dos », en raison de l’absence de nageoire dorsale chez ce poisson.

gymnothèce

une gymnothèce : une ascocarpe à parois très lâches.

gynéc(o)-, gyn(o)-

gyn(o)– et gynéc(o)– sont issus du grec γ υ ν η ́, γ υ ν α ι κ ο ́ ς « femme, femelle ».

voir : CNRTL.

-gyne, -gynie, -gynique

-gyne est tiré du grec γ υ ν η ́ « femme, femelle ». Voir : CNRTL.

un androgyne : un individu de sexe indéterminé.

une plante décagyne : qui a dix pistils ou organes femelles.
la décagynie : l’ordre de la première classe du système de Linné comprenant les plantes décagynes.

une hérédité diagynique : une transmission de caractères uniquement par la mère qui est indemne et dite conductrice. Cette hérédité est liée à des gènes situés sur le chromosome X.

une digyne : une triploïdie due au défaut d’expulsion du deuxième globule polaire lors de la méiose.

une fleur dodécagyne : une fleur qui a douze pistils ».
la dodécagynie : l’ordre d’une des classes du système de Linné comprenant les plantes dodécagynes.

un pistil ennéagyne : qui a neuf carpelles ou styles.
une ennéagynie : l’état des plantes ennéagyniques.
une fleur ennéagynique : qui a neuf pistils.

une étamine épigyne : un organe floral inséré sur l’ovaire.
une (fleur) épigyne.
une épigynie : l’état d’une plante épigyne, à étamines épigynes

une plante exogyne : qui a le style saillant hors de la fleur.

une plante gymnogyne : qui porte des ovaires nus.

un insecte hétérogyne : dont le sexe femelle présente plusieurs formes ou castes différentes, comme la fourmi et l’abeille.

une fleur hexagyne : qui a six styles.
l’hexagynie : l’ordre de Linné qui comprend les plantes hexagynes.

un gène, un caractère hologynique : porté et transmis exclusivement par le sexe femelle.
une hérédité hologynique : une hérédité liée au sexe femelle, le gène étant porté par le chromosome sexuel femelle.
une transmission hologynique : la modalité exceptionnelle de transmission héréditaire d’une maladie par une mère à toutes ses filles mais pas à ses fils.

un organe floral hypogyne : qui est inséré sous l’ovaire.
une hypogynie : l’insertion d’un organe floral sous l’ovaire.

un hypogynisme : l’aspect infantile des jeunes filles ou des jeunes femmes dont les caractères sexuels sont insuffisamment développés.

une fleur idiogyne : dont les étamines ne sont pas placées dans la même fleur que le pistil.
une (plante) idiogyne « (Plante) dont les pistils sont sur une fleur distincte.
une (étamine) idiogyne : qui est placée dans une fleur différente de celle qui porte le pistil.
une idiogynie : l’état d’une plante dont les étamines sont idiogynes.

elle, il est misogyne ou miso : a une hostilité manifeste ou du mépris pour les femmes, pour le sexe féminin.
une, un misogyne
une misogynie : une aversion ou un mépris pour les femmes, pour le sexe féminin ; une tendance à fuir la société des femmes.

une fleur monogyne ou monogynique : qui renferme un seul pistil.
la monogynie : la classe de Linné comprenant les plantes monogynes.

elle, il est octogyne : a huit pistils.

On a lu périgyne, périgynie en botanique.

1. un polygyne : un homme qui a plusieurs épouses.
une société polygyne : dans laquelle le fait d’avoir plusieurs épouses est la règle.
une polygynie : le fait, pour un homme, de prendre plusieurs épouses, conformément à une règle sociale.

2. un (fleur) polygyne : qui possède plusieurs styles.
la polygynie : l’ordre de Linné comprenant les plantes polygynes.

un progyne : un forceps à branche parallèles dont les cuillers sont en caoutchouc gonflable.

un protogyne : un hermaphrodite animal ou végétal chez lequel la maturation des gamètes femelles devance celle des gamètes mâles, ce qui rend l’autofécondation impossible. On dit aussi protérogyne ou protogynique.
une protogynie : le caractère de l’individu protogyne. On dit aussi une protérogynie.

une pseudogyne : une femelle d’insecte qui reproduit sans fécondation.

une (fleur) tétragyne : qui renferme quatre pistils.
la tétragynie : la classe de Linné comprenant les plantes tétragynes.

un trichogyne : un poil qui surmonte la base de la cellule femelle des algues rouges.

une (fleur) trigyne : qui a trois pistils.
la trigynie : l’ordre de Linné comprenant les plantes trigynes.

gynandrarchie

une gynandrarchie : une prédominance du sexe mâle, par opposition à une gynarchie.

gynandrie

une gynandrie :

  • un pseudo-hermaphrodisme chez la femme qui présente des caractères sexuels masculins secondaires ;
  • le comportement de femmes qui prennent de façon permanente un déguisement d’homme ;
  • une inflorescence staminée inférieurement et pistillée supérieurement.

gynandroïde

une personne gynandroïde : se dit d’une personne mâle présentant des caractères féminins.

un pseudo-hermaphrodisme gynandroïde : un pseudo-hermaphrodisme féminin.

un pseudo-hermaphrodisme androgynoïde : un pseudo-hermaphrodisme masculin.

gynandromorphe, gynandromorphisme

une, un gynandromorphe : une personne ayant cette caractéristique.

une fourmi gynandromorphe : qui présente à la fois les caractères sexuels du mâle et ceux de la femelle. On peut également retrouver ce caractère chez les lycénidés (lépidoptères) dont les mâles et les femelles sont différemment colorés.

un gynandromorphisme : la présence simultanée chez un même individu de caractères sexuels mâles et femelles.

gynanthrope

un individu gynanthrope : un gynandromorphe qui développe des caractères femelles dominants et qui est donc faussement hermaphrodite.

gynarchie

une gynarchie : une prédominance du sexe femelle, par opposition à une gynandrarchie. Chez les sociétés d’insectes et notamment chez les hyménoptères, la société est dirigée par une femelle, la reine.

gyne

une gyne : chez les hyménoptères formicidés, le nom donné à la reine ou à la femelle qui deviendra potentiellement une reine. Elle est caractérisée par sa grande taille et ses organes reproducteurs bien développés.

gynecaner

un gynecaner : chez les hyménoptères formicoïdes, un mâle ailé ou aptère, qui ressemble morphologiquement à une femelle, la ressemblance allant jusqu’à avoir le même nombre d’article antennaire. On rencontre ce type chez les fourmis parasites des genres Anergates et Epœcus qui n’ont pas d’ouvrières.

gynécée

un gynécée :

  • une partie de l’habitation qui était réservée aux femmes grecques ;
  • un lieu où vivent des femmes ;
  • une communauté de femmes ;
  • un pistil.

Le nom (un) gynécée est emprunté au latin gynaecēum du grec γ υ ν α ι κ ε ι ̃ ο ν neutre substantivé de γ υ ν α ι κ ε ι ̃ ο ς « de femme, qui concerne les femmes », dérivé de γ υ ν α ι κ ο ́ ς génitif de γ υ ν η ́ « femme ».

gynéco

la gynéco : la gynécologie.

une, un gynéco : une, un gynécologue.

gynécocratie

une gynécocratie : un État où les femmes ont le droit de gouverner.

elle, il est gynécocratique : a rapport à la gynécocratie.

Le nom (une) gynécocratie est emprunté au grec γ υ ν α ι κ ο κ ρ α τ ι ́ α « domination des femmes ».

gynécographie

une gynécographie : une association d’une hystérographie et d’une pelvigraphie gazeuse, propre à montrer à la fois les contours externes et les contours internes des organes pelviens.

gynécoïde

le bassin gynécoïde ou bassin commun : le bassin le plus répandu en France, trouvé chez la moitié de la population féminine, correspondant à une largeur de hanches supérieure à celle des épaules.

un insecte gynécoïde :

  • chez les insectes sociaux, un individu ayant l’apparence, le comportement ou la fonction d’une femelle ;
  • chez les hyménoptères, une ouvrière présentant les caractéristiques d’une gyne, ayant notamment un gastre élargie et étant capable de pondre des œufs, susceptible de remplacer une reine.

gynécologie, gynécologique, gynécologiste, gynécologue

la gynécologie ou gynéco : l’étude physiologique et pathologique de l’appareil génital féminin.

elle, il est gynécologique : concerne la gynécologie.

un comprimé gynécologique : une préparation de consistance solide obtenue par agglomération sous pression d’une ou de plusieurs substances médicamenteuses additionnée ou non d’adjuvants. Une forme ovoïde ou ellipsoïdale aplatie est donnée aux comprimés gynécologiques pour permettre leur introduction facile dans le vagin avant leur délitement.

une crénothérapie gynécologique : un traitement par les eaux minérales de certaines affections gynécologiques.

une échographie gynécologique : une échographie de l’appareil génital féminin par voie transpariétale ou endovaginale.

la position gynécologique : un décubitus dorsal, cuisses écartées fléchies sur le bassin, jambes fléchies sur les cuisses, position qui permet de pratiquer aisément l’examen gynécologique.

une table gynécologique : une table médicale conçue pour l’examen gynécologique.

une voie gynécologique combinée : en gynécologie, un double abord chirurgical du pelvis, réalisé par l’abdomen d’une part et le périnée d’autre part, le vagin le plus souvent.

Lexique de la gynécologie‎ : Wiktionnaire.

une, un gynécologue ou gynéco : une, un médecin spécialiste.

On a lu une, un gynécologiste.

Le nom (une) gynécologie est composé de gynéco-, formé sur le grec γ υ ν α ι κ ο ́ ς, génitif de γ υ ν η ́ « femme », et de l’élément -logie tiré du grec -λ ο γ ι ́ α de λ ο ́ γ ο ς « parole, discours ».

gynécomastie

une gynécomastie : une hyperplasie de l’épithélium des canaux galactophores et du stroma de la glande mammaire de l’homme aboutissant à une hypertrophie diffuse, bénigne, ce qui exclut les tumeurs et les adipomasties.

gynécopathie

une gynécopathie : une affection des organes génitaux féminins.

gynécophobie

une gynécophobie ou gynophobie : une crainte morbide de la société des femmes.

gynécophore

un canal gynécophore : une dépression dans laquelle le distome mâle porte le distome femelle.

gynéphore

des insectes gynéphores : une génération de femelles ne donnant naissance qu’à des individus femelles, par exemple les cynipidés.

gynergate

une fourmi gynergate : chez les hyménoptères formicidés, une femelle qui possède à la fois les tissus propres aux gynes (reines) et aux ergates (ouvrières).

gynérium

un gynérium : une graminée, une plante.

gynie

une gynie : le nombre de gynes au sein d’une colonie d’insectes qui peut être monogyne ou polygyne.

gynobase, gynobasique

un gynobase : la base renflée du style unique qui surmonte les loges d’un ovaire divisé.

elle, il est gynobasique :

  • part de la base du pistil ;
  • est porté(e) par un gynobase.

gynogène, gynogenèse, gynogénétique

elle, il est gynogène : est engendré(e) par des femmes.

une gynogenèse :

  • le développement d’un embryon à partir d’un ovule normal fécondé par un spermatozoïde dont les chromosomes ne se sont pas joints à ceux de la cellule femelle ;
  • la forme de parthénogenèse où l’œuf doit tout de même être stimulé par du sperme pour se développer.

On a lu gynogénétique.

gynoïde

un homme gynoïde : qui possède des caractères morphologiques de type féminin.

une obésité gynoïde : une obésité correspondant à un excès de tissu adipeux adoptant une répartition de type féminin, c’est à dire prédominant sur le segment inférieur du corps, le bassin, les hanches, les fesses et les cuisses, par opposition à l’obésité androïde.

gynolactose

une gynolactose : un mélange d’oligosaccharides du lait de femme, dont le pouvoir rotatoire lévogyre compense en partie le pouvoir rotatoire dextrogyre du lactose.

gynomorphe

une fourmi gynomorphe : cchez les hyménoptères formicidés, une fourmi qui a l’aspect d’une gyne (d’une reine).

gynopare

des (pucerons) gynopares : chez les hémiptères aphidiens, les pucerons femelles agames et vivipares, qui donneront naissance à des individus sexués femelles qui pondront l’œuf d’hiver. Donnant naissance à des individus sexués, ces femelles sont des sexupares.

gynophile

elle, il est gynophile : est favorable aux femmes.

gynophobie

une gynophobie : [sciences humaines] une hostilité ou une aversion déclarée à l’égard des femmes, qui peut conduire à des actes de violence envers elles. En anglais : gynophobia. Voir aussi : féminicide. Journal officiel de la République française du 16/12/2020.

une gynophobie ou gynécophobie : une crainte morbide de la société des femmes.

gynophore

un gynophore : la portion de l’axe de la fleur qui se trouve entre le dernier verticille d’étamines et le pistil.

gynopode

un gynopode : un podogyne, la partie saillante et charnue du réceptacle de certaines plantes, qui s’élève et sert de support au pistil.

gynostème

un gynostème : l’ensemble de l’étamine et du style des orchidées.

gypaète

un gypaète : un rapace diurne.

Le nom (un) gypaète est composé du grec γ υ ́ ψ, γ υ π ο ́ ς « aigle, oiseau de proie » et de α ̓ ε τ ο ́ ς « aigle ».

gypsage, gypse, gypserie, gypseux, gypsier, gypsomètre, gypsophile, gypsotomie

un gypsage : un ajout de gypse aux constituants d’un ciment.

un gypse ou une pierre à plâtre :

  • un minéral essentiellement constitué de sulfate de calcium à l’état cristallin ;
  • un plâtre [Suisse].

une gypserie : un décor de plâtre ou de stuc.

elle est gypseuse, il est gypseux :

  • est de la nature du gypse ;
  • y ressemble ;
  • en contient.

une gypsière : une plâtrière ; un gypsier : un plâtrier. [Suisse]

une couche gypsifère : qui renferme du gypse.

un gypsomètre : un appareil permettant de déterminer la teneur d’un vin en sulfate de potassium.

une gypsophile : une plante.

une gypsotomie : une section d’un appareil plâtré.

Le nom (un) gypse est emprunté au latin gypsum, du grec γ υ ́ ψ ο ς de même sens ; à comparer avec l’ancien français gip, forme encore vivante en franco-provençal.

gyr(o)-

gyr(o)– et gir(o)– sont tirés du grec γ υ ̃ ρ ο ς « cercle ».

voir : CNRTL.

-gyraire

une scissure intergyraire : un sillon, une anfractuosité linéaire du cortex cérébral qui sépare deux gyrus d’un même lobe.

une girande, une girandole : voir ci-dessus.

elle est girante, il est girant : voir ci-dessous.

gyrase

une gyrase : l’enzyme de bactéries catalysant le désenroulement de la double hélice de l’acide désoyribonucléique (ADN), grâce à l’énergie de l’hydrolyse d’une molécule d’adénosine-triphosphate (ATP).

une ADN-gyrase : une ADN topo-isomérase capable d’introduire des supertours négatifs dans l’ADN.

un girasol : voir ci-dessus.

gyration

une giration : un mouvement circulaire autour d’un axe ou d’un centre fixe.

On a lu une gyration.

le diamètre de giration [d’un navire] : le diamètre du cercle décrit par le centre de carène de ce navire, pour un angle de barre donné et pour une allure déterminée des machines.

une dégyration : l’action de réduire ou d’annuler la vitesse de rotation d’un corps.

une surgyration : l’accroissement de la vitesse de rotation d’un corps.

Le nom (une) giration ou gyration est un dérivé savant de gyratum, supin du bas latin gyrare (de gyrus « cercle, rond ») « faire tourner en rond, faire décrire un cercle, tourner », avec le suffixe -tion.

giratoire : voir ci-dessus.

gyravion, gyraviation

un giravion ou gyravion : un appareil sur lequel la sustentation aérodynamique est produite au moyen de pales relativement longues tournant autour d’un axe sensiblement vertical.

la giraviation ou gyraviation : la branche de l’aéronautique consacrée aux giravions.

gyre

un gyre : un tourbillon océanique d’eaux froides et profondes provoqué par la force de Coriolis.

-gyre

elle, il est dextrogyre : tourne de la gauche vers la droite ; se dit de toute substance chimique et spécialement d’un stéréo-isomère faisant tourner vers la droite le plan de polarisation de la lumière.

un kérargyre : un chlorure d’argent naturel.

elle, il est lévogyre ou senestrogyre :

  • fait tourner à gauche ;
  • se dit de toute substance chimique et spécialement d’un stéréo-isomère faisant tourner vers la gauche le plan de polarisation de la lumière.

elle, il est oculogyre : commande l’ensemble des muscles de l’appareil moteur du globe oculaire et plus spécialement sa rotation.

une illusion oculogyre : un déplacement apparent d’un objet, pour un observateur qui subit une accélération angulaire, dû au déclenchement d’un réflexe vestibulo-oculaire.

une crise oculogyre : un spasme des muscles oculomoteurs fixant les globes oculaires dans une direction, le plus souvent vers le haut.

une illusion somatogyre : le phénomène de désorientation spatiale qui se traduit, lorsque cesse le mouvement de rotation auquel une personne est soumise, par une illusion de rotation en sens inverse.

gyré

une atrophie gyrée : une apparition en moyenne périphérie de zones atrophiques arrondies, caractéristiques, qui vont se rejoindre pour former une guirlande périphérique et atteindre la macula.

une girelle : voir ci-dessus.

gyrencéphale, gyrencéphalie

un animal gyrencéphale : qui a un cerveau à circonvolutions peu complexes.

une gyrencéphalie : une disposition des lobes, des circonvolutions, des scissures et des sillons des hémisphères cérébraux.

gyrer

gyrer ou girer : tourner sur soi-même ou autour d’un axe.

gyrer : [spatiologie] mettre un corps en rotation. En anglais : spin. Voir aussi : contregyrer, dégyrer, surgyrer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

contregyrer : mettre un dispositif en rotation dans le sens inverse de celui du corps qui le supporte, et autour du même axe, de façon à assurer à ce dispositif une orientation donnée.

dégyrer : réduire ou annuler la vitesse de rotation d’un corps.

surgyrer : accroître la vitesse de rotation d’un corps.

gyri cerebri

gyri cerebri : les régions du cortex cérébral séparées les unes des autres par des sillons corticaux.

des giries : voir ci-dessus.

-gyrie

une agyrie : une absence congénitale de circonvolutions cérébrales.

une argyrie : une pigmentation diffuse définitive de la peau, de couleur gris métallique, prédominant dans les régions découvertes, mais pouvant atteindre également les muqueuses et les ongles, due à une intoxication chronique par l’argent.

une macrogyrie : un élargissement des circonvolutions cérébrales du syndrome cérébrohépatorénal de Zellweger.

une pachygyrie : une diminution du nombre des circonvolutions, qui apparaissent larges et grossières.

gyrin, gyrinidé, gyrinoïde

un gyrin : un genre d’insectes coléoptères adéphages au corps hydrodynamique, tournoyant à la surface des eaux douces calmes.

les gyrinidés : une famille d’insectes coléoptères adéphages.

les gyrinoïdes : la super-famille d’insectes coléoptères adéphages hydradéphages comprenant la famille des gyrinidés.

Le nom (un) gyrin est emprunté au latin scientifique gyrinus lui-même emprunté au latin gyrinus « têtard » issu de gyrus (en grec γ υ ̃ ρ ο ς) « cercle, rond » − ces insectes décrivant des cercles à la surface des eaux douces.

gyrobroyage

un gyrobroyage : un procédé mécanique utilisé pour broyer, par le passage d’un engin disques rotatifs, les végétations herbacées ou ligneuses.

gyrobus

un gyrobus : un autobus ou autorail qui utilise en cours de route l’énergie cinétique de rotation d’un disque très lourd, lancé à grande vitesse pendant les arrêts.

gyrocaméra

une gyrocaméra : [audiovisuel] une caméra aéroportée, stabilisée par un gyroscope. « Wescam », qui est un nom de marque, ne doit pas être employé. En anglais : gyro-stabilized camera. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

gyrocarpe, gyrocarpée

une plante gyrocarpe : une plante dicotylédone dialypétale périgyne à fruit drupacé, muni de deux ailes à son sommet, qui le fait tomber en tournoyant.

les gyrocarpées

gyrocompas

un gyrocompas ou compas gyroscopique : un dispositif gyroscopique employé comme instrument de navigation parce qu’il possède la propriété d’indiquer le nord.

gyrodyne

un gyrodyne ou girodyne : un giravion dans lequel le rotor, entraîné par un moteur, assure seulement la sustentation et les mouvements verticaux de l’appareil, la translation étant obtenue par un autre moteur.

gyrofréquence

une gyrofréquence : [physique] la fréquence de la rotation d’une particule chargée soumise à un champ magnétique uniforme, qui constitue l’une des composantes du mouvement hélicoïdal que décrit cette particule. L’autre composante du mouvement hélicoïdal est une translation parallèle au champ magnétique, indépendante de celui-ci. La gyrofréquence est indépendante de la vitesse de la particule et ne dépend que de sa charge et de sa masse dans un champ magnétique donné. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « fréquence cyclotron », qui correspond à la fréquence avec laquelle les particules tournent dans le champ magnétique d’un cyclotron. En anglais : gyrofrequency. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

gyrohorizon

un gyrohorizon : un horizon artificiel.

un giroiement : voir ci-dessus.

gyrolaser

un gyrolaser : [aéronautique – défense] un gyromètre recourant à la technique du laser. En anglais : laser gyro ; laser gyrometer. Voir aussi : gyromètre. Journal officiel de la République française du 19/06/2011.

une girolle : voir ci-dessus.

gyromagnétique

un rapport gyromagnétique : le rapport entre la vitesse de précession w0 d’un proton placé dans un champ magnétique et l’intensité Bo de ce champ.

une constante gyromagnétique

gyromancie

une gyromancie : la divination qui consiste à tracer un cercle sur le sol, à inscrire des lettres de l’alphabet, et à tourner sur soi-même au milieu de ce cercle jusqu’à ce qu’on tombe étourdi sur une lettre ou en direction d’une lettre, et à recommencer jusqu’à obtenir un nombre de lettres suffisant pour former un mot ou plusieurs mots pris comme présage(s) ou élément(s) de réponse.

gyromètre

un gyromètre : [aéronautique – défense] un appareil gyroscopique servant à déceler et à mesurer les vitesses de rotation d’un engin aérien ou spatial par rapport à un repère terrestre, et, de ce fait, ses changements d’inclinaison ou de direction. En anglais : gyrometer ; rate gyro. Voir aussi : gyrolaser. Journal officiel de la République française du 19/06/2011.

gyromitre

un gyromitre : un champignon.

gironné, gironner : voir ci-dessus.

girophare, gyrophare

un gyrophare ou girophare : un dispositif lumineux clignotant et tournant.

gyropidé

les gyropidés : une famille d’insectes phthiraptères amblycères (ou mallophages), parasites des cochons.

gyropilote

un gyropilote : un pilote automatique à dispositif gyroscopique.

gyroplanche

une gyroplanche ou planche gyroscopique : [transports et mobilité – cycle] un engin léger de déplacement personnel à moteur électrique, qui est constitué d’une plateforme transversale autostabilisée par effet gyroscopique et placée entre deux roues, sur laquelle l’utilisateur se tient debout, et qui se pilote par des mouvements du corps. La gyroplanche se distingue du gyropode par l’absence de guidon. En anglais : gyroboard ; hoverboard. Voir aussi : gyropode, gyroroue. Journal officiel de la République française du 08/06/2021.

gyroplane

un gyroplane : un appareil dans lequel des hélices inclinées jouent le double rôle de sustentateurs et de propulseurs.

gyropode, gyropodiste

un gyropode : [cycle – transports et mobilité] un véhicule électrique monoplace, constitué d’une plateforme munie de deux roues sur laquelle l’utilisateur se tient debout, d’un système de stabilisation gyroscopique et d’un manche de maintien et de conduite. « Segway », qui est un nom de marque, ne doit pas être employé. Voir aussi : gyroplanche, gyroroue, polo à gyropode. Journal officiel de la République française du 26/05/2009.

Le clin d’œil de France Terme : La meilleure façon de marcher… c’est de rouler !

le polo à gyropode : le polo, un sport, qui se pratique sur un gyropode.

un policier gyropodiste

gyroptère

un gyroptère : un hélicoptère à grandes ailes tournantes, à vol vertical.

gyroroue

une gyroroue ou monoroue : [transports et mobilité – cycle] un engin léger de déplacement personnel à moteur électrique, qui est constitué d’une roue autostabilisée par effet gyroscopique et placée entre deux repose-pieds escamotables sur lesquels l’utilisateur se tient debout, et qui se pilote par des mouvements du corps. En anglais : gyrowheel ; solo wheel. Voir aussi : gyroplanche, gyropode. Journal officiel de la République française du 08/06/2021.

gyroscope, gyroscopique, gyroscopiquement

un gyroscope : un appareil mis au point par Foucault en 1852 pour démontrer la rotation de la terre et les lois du mouvement pendulaire ; un dispositif dont l’axe de rotation garde toujours la même direction malgré les changements de direction du véhicule porteur.

elle, il est gyroscopique : est relative, est relatif au gyroscope, à son principe ou à ses propriétés, ou lui ressemble.

une planche gyroscopique : une gyroplanche (ci-dessus).

gyroscopiquement : de manière gyroscopique, au moyen d’un gyroscope.

gyrostat, gyrostatique

un gyrostat : un solide animé d’un rapide mouvement de rotation autour de son axe.

elle, il est gyrostatique

gyrotrain

un gyrotrain : un train monorail, où la stabilité des véhicules est assurée par un gyrostat.

gyrovague

un (moine) gyrovague : un moine qui, n’étant attaché à aucun monastère, errait en mendiant de province en province, de monastère en monastère.

Le mot gyrovague est emprunté au bas latin gyrovagus « errant » composé de gyrus « cercle » voir : gyrus et de vagus « vagabond » voir : vague, « indéfini ».

gyrus

un gyrus : une circonvolution cérébrale.

le gyrus ambiens, le gyrus semilunaire, le gyrus temporal transverse antérieur, le gyrus temporal transverse postérieur.

Le nom (un) gyrus est emprunté au latin anatomique gyrus, du latin gyrus « cercle », en grec γ υ ̃ ρ ο ς.