ET – EY

et

le chat et le chien ; le jour et la nuit ; aller et venir ; et pour cause ; une heure et quart ; l’un et l’autre ; CNRTL

L’expression et/ou, puisqu’issue de l’anglais and/or, a longtemps été critiquée et l’est parfois encore. Toutefois, une nouvelle analyse amène l’Office québécois de la langue française à désormais accepter cette tournure, par ailleurs consignée dans des dictionnaires. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

La conjonction de coordination et vient du latin et.

-et

Lu dans le CNRTL (fidèle) : On rappelle que l’Académie française n’emploie l’accent grave qu’à partir de la 3e édition mais que la répartition entre les graphies -elle/-ette et -èle/-ète est tout à fait arbitraire. Il n’y a aucune différence de prononciation entre ces graphies. Cependant leur existence induit les étrangers en erreur en prolongeant l'[ε] quand il s’écrit è, le redoublement de la consonne signifiant, pour eux, la brièveté.

-et, -ette : un cadet, une cadette

  • il est aigrelet ; il est barbet ; un barbet ; un biquet ; il est blet ; il est blondinet ; un blondinet ; il est bobet ; un brunet ; un cadet ; il est cadet ; cet ; il est clairet ; il est coquet ; un coquet ; il est croquignolet ; il est doucet ; il est douillet ; il est drôlet ; il est fluet ; il est fret [Québec] ; il est frisquet ; il est gentillet ; il est grandelet ; il est grandet ; il est grassouillet ; il est guilleret ; il est jaunet ; il est jeunet ; il est longuet ; il est louvet ; il est maigrelet ; il est mignonnet ; un minet ; il est mollet ; un mouflet ; il est muet ; un muet ; un muret ; il est net ; un pauvret ; un pipelet ; un pitchounet ; un poulet ; il est propret ; il est rondelet ; il est seulet ; il est simplet ; il est sujet ; un sujet ; il est suret ; il est tristounet ; il est verdelet ; il est ultraviolet ; il est violet.
  • Tous les diminutifs sont en -et, -ette : CNRTL.
  • Le nombre élevé des mots en -et, -ette dans le français de la partie méridionale de la France, particulièrement en Provence et en Languedoc, est frappant. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

-et, -ète : il est complet, elle est complète

  • il est complet ; il est concret ; il est désuet ; il est discret ; il est incomplet ; il est indiscret ; il est inquiet ; un préfet ; il est quiet ; il est replet ; il est secret ; un sous-préfet.

verbes en -eter

Les verbes en -eter (sauf ceux de la famille de jeter) peuvent être conjugués comme acheter.

  • il feuillète (ou feuillette), il feuillètera (ou feuillettera).

noms masculins terminés par -ette

  • un squelette, un cytosquelette, un exosquelette
  • les noms composés : un pique-assiette, un magnétocassette, un bébé-éprouvette, un casse-noisette, un lance-roquette, un porte-serviette, un presse-raquette, un support-chaussette, un pied-d’alouette, un fume-cigarette, un fixe-chaussette,…
  • un transpalette ou tire-palette
  • un cornette (= un officier qui portait la cornette, l’étendard de la compagnie ; un officier de certains corps de la maison du roi)
  • un Lette ou Letton, le lette (= la langue)
  • un trompette (= celui qui joue de la trompette), un oiseau-trompette
  • 1. une, un quartette (= un ensemble de quatre chanteurs, de quatre musiciens de jazz ou de musique légère ; un groupe de quatre cellules provenant de la division d’un macromère)
  • 2. un quartette (= un quatuor, un groupe de quatre personnes ; une œuvre, un morceau écrit pour quatre instruments ou quatre voix ; un ensemble de quatre musiciens ou de quatre (groupes de) chanteurs)
  • un quintet ou quintette (= un groupe de cinq musiciens de jazz)
  • un quintette (= une œuvre musicale, un morceau de musique composé(e) pour cinq instruments ou cinq voix ; un orchestre de cinq musiciens exécutant une telle œuvre ; un ensemble de cinq personnes ou de cinq choses)

eta

un eta : la classe des exclus, dans la société japonaise.

Ce nom est emprunté au mot japonais désignant un membre de la classe des parias (abolie officiellement avec le système féodal en 1871) ou cette classe elle-même.

êta

un êta : la septième lettre de l’alphabet grec.

étable

une étable : un bâtiment où on loge les bestiaux et plus particulièrement les bovidés.

On a lu établer, loger dans une étable ; une établerie, la réunion de plusieurs étables dans un corps de bâtiment ; un établage, ce qu’on paie pour l’attache, pour la place d’un cheval, d’un bœuf, etc. dans une écurie, dans une étable.

Le nom (une) étable vient du latin vulgaire stabula, probable pluriel collectif du classique stabulum « lieu où l’on séjourne » et en particulier « étable, écurie, bergerie ».

Le nom (une) stabulation (= un séjour, un mode d’entretien du bétail en local fermé, et plus particulièrement des bovins à l’étable ou dans un espace limité à l’air libre ; un séjour, un élevage des poissons en vivier, des huitres dans un parc) est emprunté au latin stabulatio « séjour dans l’étable », dérivé de stabulum « séjour, étable, écurie ».

établi, établir, établissement

un établi :

  • une table longue et étroite, recouverte d’un plateau épais, lourd et solidement fixé, sur laquelle travaillent certains ouvriers (menuisier, serrurier, etc.) ;
  • une table large et haute, sur laquelle travaillent les tailleurs, les jambes croisées, et sur laquelle aussi ils coupent les étoffes et repassent les coutures.

elle est établie, il est établi :

  • est installé(e), fixé(e) de manière stable ;
  • a des bases solides, est sûr(e) ;
  • est en place, en vigueur ;
  • est entré(e) dans l’usage, est ancré(e) dans les mœurs ;
  • est installé(e) dans un lieu, en vue d’y séjourner pour une période relativement longue ;
  • possède une bonne situation professionnelle, est bien installé(e) dans la vie ;
  • a fait l’objet d’une mise au point, a été obtenu(e) par le calcul, la réflexion ;
  • est démontré(e), prouvé(e).

établir :

  • installer, faire tenir dans un lieu, de manière stable ;
  • fixer son lieu d’habitation quelque part ;
  • mettre en place, en application ;
  • faire entrer dans les mœurs, faire adopter par l’usage ;
  • faire régner ;
  • installer dans un lieu pour un temps déterminé et court ; fixer dans un lieu en vue d’y habiter, d’y séjourner pour une période relativement longue ;
  • installer dans une charge, une profession, une situation, un milieu ;
  • installer, mettre en place en construisant, bâtissant ;
  • faciliter, permettre une communication ;
  • faire, accomplir un travail (de mémoire, de classement, de bureau, etc.), déterminer par le calcul, la réflexion ;
  • démontrer, prouver la vérité, la réalité, la valeur de quelque chose.

établir un (nouveau) record ; accomplir une performance qui constitue un (nouveau) record.

j’établis, tu établis, il établit, nous établissons, vous établissez, ils établissent ;
j’établissais ; j’établis ; j’établirai ; j’établirais ;
j’ai établi ; j’avais établi ; j’eus établi ; j’aurai établi ; j’aurais établi ;
que j’établisse, que tu établisses, qu’il établisse, que nous établissions, que vous établissiez, qu’ils établissent ;
que j’établisse, qu’il établît, que nous établissions ; que j’aie établi ; que j’eusse établi ;
établis, établissons, établissez ; aie établi, ayons établi, ayez établi ;
(en) établissant.

s’établir :

  • s’installer, apparaitre et durer ;
  • prendre place ; s’installer, se constituer ;
  • habiter, séjourner ;
  • s’installer pour exercer une profession non salariée.

je m’établis, tu t’établis, il s’établit, nous nous établissons, vous vous établissez, ils s’établissent ;
je m’établissais ; je m’établis ; je m’établirai ; je m’établirais ;
je me suis établi(e) ; je m’étais établi(e) ; je me fus établi(e) ; je me serai établi(e) ; je me serais établi(e) ;
que je m’établisse, que tu t’établisses, qu’il s’établisse, que nous nous établissions, que vous vous établissiez, qu’ils s’établissent ;
que je m’établisse, qu’il s’établît, que nous nous établissions ; que je me sois établi(e) ; que je me fusse établi(e) ;
établis-toi, établissons-nous, établissez-vous ; sois établi(e), soyons établies, soyons établis, soyez établi(e)(es)(s) ;
(en) s’établissant.

elles se sont établies, elles sont établies.

elles se sont établi des programmes, elles ont établi des programmes, elles se les sont établis.

un établissement :

  • l’action d’installer, de faire tenir dans un lieu de manière stable ; le résultat de cette action ;
  • l’action de mettre en place, en application ; le résultat de cette action ;
  • l’action de faire entrer dans les mœurs, d’implanter de façon solide et durable ;
  • l’action de s’installer dans un lieu en vue d’y habiter pour une période déterminée ; le résultat de cette action ;
  • le fait de s’installer à demeure dans un lieu (dans un but de travail, de colonisation) ;
  • l’action d’installer, de mettre en place en construisant, bâtissant ;
  • une unité de production rassemblant des personnes et des moyens matériels dans un lieu donné ; un lieu où l’on dispense un enseignement scolaire ;
  • un organisme ayant une destination précise, installé dans un lieu ou un ensemble de locaux ;
  • l’action de créer, de nouer entre deux ou plusieurs personnes, un lien, une communication ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’accomplir un travail (de mémoire, de classement, de bureau), de déterminer par le calcul, la réflexion ;
  • l’action de démontrer, de prouver, la vérité, la réalité, la valeur de quelque chose ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Les établissements de restauration en français‎ : Wiktionnaire.

un établissement à fort effet de levier ou EFEL : [finance] un établissement spécialisé dans l’achat et la vente d’actifs, dont le financement repose sur une proportion importante d’endettement par rapport aux fonds propres engagés. En anglais : highly leveraged institution ; HLI. Voir aussi : achat à effet de levier, fonds spéculatif. Journal officiel de la République française du 23/01/2013.

On a lu un établisseur.

un establishment : une classe sociale dominante qui profite largement de l’ordre établi.

Le verbe établir vient du latin classique stabilire « affermir, maintenir solide, soutenir, étayer ».

Le mot stable est emprunté au latin stabilis « stable, qui se tient droit, ferme, solide, durable », dérivé de stare « se tenir debout, se tenir ferme ».

étage, étagement, étager, étagère, étagiste

un étage (1) :

  • un espace entre deux planchers où sont aménagés de plain pied diverses pièces et appartements ;
  • une division d’un ensemble formé de choses superposées ;
  • un niveau, un degré ;
  • une subdivision stratigraphique d’une série géologique.

un étage de diffusion : chacun des modules successifs de séparation isotopique qui, dans une usine d’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse, est caractérisé notamment par les teneurs isotopiques du gaz à son entrée et à ses sorties. Une usine d’enrichissement de l’uranium peut comporter plus de mille étages de diffusion.

à mi-étage : entre deux étages.

de bas étage :

  • de condition médiocre et de moralité douteuse ;
  • de mauvais gout ou de piètre qualité.

un parc (de stationnement) à étages

elle est étagée, il est étagé : présente une disposition superposée ou selon différents niveaux.

un étagement :

  • l’action de disposer progressivement par étages ;
  • une disposition en étages.

étager :

  • disposer en étages une série d’objets ;
  • présenter une disposition en étages.

j’étage, tu étages, il étage, nous étageons, vous étagez, ils étagent ;
j’étageais ; j’étageai, ils étagèrent ; j’étagerai ; j’étagerais ;
j’ai étagé ; j’avais étagé ; j’eus étagé ; j’aurai étagé ; j’aurais étagé ;
que j’étage, que tu étages, qu’il étage, que nous étagions, que vous étagiez, qu’ils étagent ;
que j’étageasse, qu’il étageât, que nous étageassions ; que j’aie étagé ; que j’eusse étagé ;
étage, étageons, étagez ; aie étagé, ayons étagé, ayez étagé ;
(en) étageant.

s’étager : se présenter dans une disposition en étages.

elles s’étagent, ils s’étagent, elles se sont étagées, ils se sont étagés,…

une étagère :

  • une tablette ou une planche dans une bibliothèque, une armoire, etc. ou simplement fixée au mur et supportant des livres ou des bibelots ;
  • un meuble à tablettes étagées sur lesquelles on range des livres, on expose des bibelots.

en spatiologie :

un étage (2) : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] la partie d’un véhicule aérospatial destinée à en assurer la propulsion de façon autonome et se séparant généralement à l’issue de sa phase de fonctionnement. Le terme « étage » désigne aussi les parties de dispositifs divers tels que turbopompe ou amplificateur. En anglais : stage. Voir aussi : fusée, lanceur. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un étage complémentaire :

[spatiologie / propulsion]

un étage propulsif optionnel, placé au-dessus du dernier étage propulsif, qui ne fait pas partie de la version de base d’un lanceur et qui permet d’étendre le champ de ses missions. Un étage complémentaire permet d’augmenter la capacité d’emport, d’effectuer des missions complexes, par exemple en déployant plusieurs charges utiles sur des orbites différentes, ou de réaliser des missions d’exploration lointaines. Un étage complémentaire est en général placé sous la coiffe, où il occupe une fraction du volume initialement prévu pour la charge utile. En anglais : kick stage, kickstage. Voir aussi : atterrissage, capacité d’emport, charge utile, coiffe. Journal officiel de la République française du 10 janvier 2023.

un étage d’appoint ou étage auxiliaire : [spatiologie / propulsion] l’étage généralement accolé à la structure d’un lanceur, contribuant à la poussée, le plus souvent au décollage. En anglais : auxiliary propulsion stage. Voir aussi : boulon pyrotechnique, propulseur d’appoint. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un étage de diffusion : [nucléaire / combustible] chacun des modules successifs de séparation isotopique qui, dans une usine d’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse, est caractérisé notamment par les teneurs isotopiques du gaz à son entrée et à ses sorties. Une usine d’enrichissement de l’uranium peut comporter plus de mille étages de diffusion. En anglais : stage. Voir aussi : barrière de diffusion, cascade d’enrichissement. Journal officiel de la République française du 21/09/2005.

un étage de transfert orbital : [spatiologie / véhicules spatiaux] un étage complémentaire d’un lanceur qui est activé lors d’un lancement pour changer l’orbite des engins spatiaux embarqués après leur injection par le lanceur. En anglais : orbital transfer stage ; transfer orbit stage ; TOS. Voir aussi : injection sur orbite, orbite de transfert. Journal officiel de la République française du 26/09/2020.

un étage vernier : [spatiologie – défense] un étage additionnel, ne faisant pas partie du lanceur, d’un missile balistique multicharge destiné à faire d’infimes corrections de trajectoire ou à injecter les différents corps de rentrée sur des trajectoires aboutissant aux objectifs qui leur sont assignés. En anglais : post boost vehicle ; PBV. Voir aussi : moteur vernier. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un étagiste : [spatiologie / véhicules spatiaux] une firme industrielle chargée de l’intégration d’un étage de lanceur. En anglais : stage integrator. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une mise à feu interétage : l’allumage du moteur d’un étage d’un lanceur sans éloignement préalable de l’étage propulseur précédent. On trouve aussi le terme « allumage en configuration d’empilage ».

un véhicule monoétage : un véhicule aérospatial à un seul étage.

un véhicule multiétage : se dit d’un véhicule aérospatial à plusieurs étages.

Étage vient de l’ancien français estage (aussi à l’origine du mot stage), qui signifiait « maison, demeure ». En droit féodal le lige étage était une obligation pour les vassaux de résider un temps chez leur seigneur. Ce mot a ensuite désigné l’espace entre deux planchers. Au XVIe siècle, une maison à un étage, c’est une maison qui n’a qu’un rez-de-chaussée. À partir du XVIIe siècle, on va aussi appeler étages les niveaux situés au-dessus du rez-de-chaussée. Depuis, c’est surtout ce sens qui prévaut, même si l’ancien n’est pas entièrement effacé. Pour éviter toute ambiguïté, on emploie parfois le terme niveau : en règle générale, quand on parle d’une maison à deux étages, on entend une maison qui compte trois niveaux. Courrier des internautes de l’Académie française.

Le nom (un) étage est dérivé de l’ancien français ester « être debout, se trouver quelque part » (voir : ester 1).

étai, étaiement

1. un étai : un gros cordage ou câble métallique servant à soutenir un mât de navire du côté de l’avant et l’empêchant de se renverser vers l’arrière.

un faux étai : un cordage renforçant un étai.

une voile d’étai : une voile supplémentaire hissée sur un étai.

Le nom (un) étai (1) vient du saxon staeg, de même sens.

2. un étai :

  • une grosse pièce de charpente en bois ou en métal dressée obliquement ou verticalement pour servir provisoirement d’appui, de support à une construction ou une partie de construction (mur, voute, toit, etc.) ;
  • tout ce qui sert de support, de point d’appui pour assurer l’équilibre de quelque chose ;
  • une aide, un appui, un soutien (d’ordre matériel, moral, affectif ou spirituel, etc.).

un étaiement ou étayage, étayement :

  • l’action d’étayer ;
  • ce qui étaye.

étayer :

  • soutenir provisoirement avec un étai, des étais ;
  • soutenir, mettre un support, un appui ;
  • renforcer un raisonnement à l’aide d’arguments.

s’étayer :

  • s’appuyer, se soutenir, se renforcer ;
  • se fonder sur.

Le nom (un) étai (2) vient de l’ancien bas francique staka, de même sens.

étaim

un étaim : la laine à longs brins qui provient de la partie la plus fine de la laine cardée et qui sert à former la chaine de certaines étoffes.

Le nom (un) étaim est issu du latin classique stamen (en grec σ τ η ́ μ ω ν « chaine de tisserand ») « chaine [du métier vertical des tisserands anciens], ourdissure, fil de quenouille ; toute espèce de fil », à comparer avec étamine (2).

Le nom (une) estame (= un ouvrage de fils de laine passés, enlacés par mailles les uns dans les autres) est une autre forme d’étaim.

étain

un étain :

  • un métal ;
  • ce métal (quelquefois allié au plomb) servant à la fabrication d’objets d’usage courant ou d’objets d’art ;
  • un objet en étain, une vaisselle d’étain.

Le nom tain est une altération d’étain, avec influence de teint.

Pour la famille du mot étain, on note que -ain est remplacé par -am : étamer,…

Le nom (un) étain vient du bas latin stagnum (stannum) « étain » (à l’époque impériale « alliage d’argent et de plomb »), peut-être emprunté au gaulois, mais d’origine incertaine. Ce mot latin donne plusieurs mots en stann-. On trouve aussi le mot estagnon de l’ancien provençal estanh « étain ».

  • un estagnon : un récipient cylindrique pour les huiles, les essences aromatiques.
  • un étamage
  • étamer : recouvrir d’une couche d’étain, d’un tain, d’une matière de même couleur.
  • un étameur
  • une étamure : le métal ou l’alliage utilisés.
  • un stannage : une opération qui consiste à imprégner partiellement une étoffe avec un sel d’étain pour modifier par endroits l’affinité tinctoriale.
  • un stannane : un hydrure d’étain ; un dérivé hydrocarboné d’un hydrure d’étain.
  • un stannate : un composé renfermant l’anion bivalent.
  • elle est stanneuse, il est stanneux : concerne l’étain, est provoqué(e) par l’étain ; un composé stanneux : un composé de l’étain bivalent.
  • elle, il est stannifère : contient de l’étain ; un alluvion stannifère : contenant de l’oxyde naturel d’étain)
  • une stannifère : un titre d’actionnaire de mines d’étain.
  • des composés stanniques : des composés de l’étain tétravalent ; un acide stannique : un acide oxygéné de l’étain.
  • des dérivés organostanniques : des dérivés organiques de l’étain appelés aussi organo-étains.
  • A. une stannite : un sel renfermant l’anion bivalent SnO2 ; un ion stannite
  • B. une stannite ou stannine : un sulfure de cuivre, de fer et d’étain cristallisé dans le système quadratique.
  • une stannose : des manifestations toxiques provoquées par l’étain ; une pneumoconiose due à l’inhalation prolongée de poussières d’oxyde d’étain.
  • un tain : un amalgame d’étain et de mercure pour les miroirs.

étal

un étal :

  • une place située à couvert où l’on exposait les marchandises à vendre dans les marchés publics ;
  • une table mobile ou non, souvent protégée par un auvent, et servant à exposer les marchandises au marché ;
  • une table haute et épaisse en bois ou en marbre où le boucher découpe la viande ; un commerce de boucherie ;
  • une table sur laquelle on découpe la morue à bord des navires morutiers.

Le pluriel des étals est devenu habituel, peut-être pour éviter l’homonymie avec étau(x).

Le nom (un) étal vient de l’ancien bas francique stal « position ».

étalage, étalager, étalagiste

un étalage :

  • une exposition, à l’extérieur ou dans les vitrines d’un magasin, de marchandises destinées à la vente ; les marchandises elles-mêmes ;
  • le fait de montrer un ensemble d’objets offerts à la vue en abondance dans un même lieu ; cet ensemble même ;
  • l’action d’étaler en vue d’une opération spéciale ;
  • la partie la plus large du haut fourneau située entre le ventre et le creuset où s’étale le minerai ;
  • le fait d’exposer quelque chose par vanité pour en faire parade ; ces choses ainsi exposées.

un vol à l’étalage : un vol commis à l’étalage d’un marchand.

faire (grand) étalage de quelque chose : le montrer avec ostentation pour provoquer l’admiration, recueillir les compliments de son entourage.


étalager :

  • placer des marchandises à vendre ;
  • disposer dans un étalage, une vitrine.

j’étalage, tu étalages, il étalage, nous étalageons, vous étalagez, ils étalagent ;
j’étalageais ; j’étalageai ; j’étalagerai ; j’étalagerais ;
j’ai étalagé ; j’avais étalagé ; j’eus étalagé ; j’aurai étalagé ; j’aurais étalagé ;
que j’étalage, que tu étalages, qu’il étalage, que nous étalagions, que vous étalagiez, qu’ils étalagent ;
que j’étalageasse, qu’il étalageât, que nous étalageassions ; que j’aie étalagé ; que j’eusse étalagé ;
étalage, étalageons, étalagez ; aie étalagé, ayons étalagé, ayez étalagé ;
(en) étalageant.


une, un étalagiste ou une marchande-tablier, un marchand-tablier [Sénégal] : une marchande, un marchand qui expose ses produits à la vente sur la voie publique ; celle, celui qui expose et vend sa marchandise dans un lieu public, en plein air.

une ou étalagiste :

  • celle, celui qui dispose les marchandises à l’étalage d’un magasin.
  • [économie et gestion d’entreprise] En anglais : visual merchandiser. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

une vendeuse étalagiste, un vendeur étalagiste : une vendeuse, un vendeur qui exerce son activité à l’étalage en cherchant à attirer la clientèle à son éventaire.

étale

un étale : le court moment où la mer est immobile entre deux marées.

elle, il est étale :

  • reste stationnaire ;
  • est calme, stationnaire après une période agitée ou tumultueuse.

une mer étale : qui est immobile, a cessé de monter ou de descendre et n’a pas commencé son mouvement inverse.

une rivière étale, un fleuve étale : qui, à la fin d’une période de crue, reste stationnaire.

une ancre étale : qui s’arrête au fond après avoir chassé.

un navire étale : qui, ayant changé le sens de sa marche, n’a d’erre ni en avant, ni en arrière.

un vent étale : un vent médiocrement fort et régulier.

Le mot étale est probablement emprunté au moyen néerlandais stelle cannebier.

étalé

elle est étalée, il est étalé :

  • est exposé(e) en bon ordre pour la vente ;
  • est étendu(e), répandu(e), déployé(e) sur une surface pour être regardé(e) ;
  • est exposé(e) à la vue, dévoilé(e) ;
  • est échelonné(e) dans le temps.

étalement

un étalement :

  • l’action d’étaler dans l’espace ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’étendre sur une période plus ou moins longue ce qui naturellement ou logiquement porterait sur un temps très court ; le résultat de cette action.

un étalement urbain : [aménagement et urbanisme] une extension non maîtrisée de zones construites à la périphérie d’un espace urbain. En anglais : urban sprawl ; sprawl. Voir aussi : artificialisation des sols, densification parcellaire, mitage, périurbanisation, rurbanisation. Journal officiel de la République française du 16/09/2006.

un étalement urbain / une expansion urbaine : Géoconfluences.

Les noms (un) étalage et (un) étalement sont dérivés d’étaler (1) qui est dérivé d’étal.

étaler

étaler (1) :

  • exposer pour la vente des marchandises en les plaçant les unes à côté des autres, en plein air sur un étal ou dans un magasin ;
  • exposer, étendre sur une surface plane ;
  • montrer sous toutes ses faces, sous tous ses aspects et avec abondance une chose dans laquelle on se complait ou qu’on veut faire valoir ;
  • répartir dans le temps sur une plus longue période qu’il ne semblerait naturel ou normal de prime abord.

étaler ou rétaler quelqu’un : le faire tomber à terre de tout son long.

s’étaler :

  • être étalé ;
  • prendre ses aises à demi-allongé et en occupant une place démesurément large.

s’étaler ou se rétaler : s’étendre de tout son long à terre, notamment à la suite d’une chute, d’un mouvement involontaire.

Les verbes rétaler et se rétaler sont peut-être utilisés pour se rétamer la gueule, se rétamer la bouche, faire une chute.

étaler (2) : pour un navire, opposer une résistance égale à la force des éléments.

étaler un navire : se maintenir à la même vitesse que lui, ne pas se laisser distancer.

étaler une voie d’eau : l’empêcher de progresser dans un compartiment envahi, à l’aide de pompes, etc.

étaler : se maintenir dans une situation délicate ou difficile.

Pour étaler (2), voir : étale (ci-dessus).

étaleur, étaleuse, étalier

une étaleuse ou étalière, un étaleur ou étalier (1) : celle, celui, celle qui étale ses marchandises pour la vente.

un batteur-étaleur : un engin qui en étalant sert à compléter le nettoyage du coton arrivant des iles.

une étaleuse : une machine servant à étaler le textile en ruban pour le débarrasser de ses impuretés.

une étalière, un étalier : celle, celui qui tient un étal pour le compte d’un maître boucher.

une bouchère étalière, un boucher étalier : celle, celui qui découpe la viande sur l’étal.

un étalier (2) : un barrage de filets soutenus par des pieux en bord de mer.

et alii

et alii : et les autres (à la suite du nom d’un auteur d’un ouvrage collectif, pour signifier que d’autres collaborateurs ont participé à cet ouvrage).

On lit aussi : et al.

Cette expression latine est composé de et « et » et du nominatif pluriel de alius, alia, aliud « autre, un autre ».

étalingue, étalinguer, étalingure

une étalingue : une sorte de nœud coulant fait avec le bout d’un câble ou d’un cordage, en général sur l’organeau d’une ancre pour le fixer à celui-ci.

étalinguer un câble, étalinguer une chaine : le ou la fixer à l’organeau d’une ancre.

une étalingure : la fixation d’une chaine ou d’un câble sur une ancre.

Le verbe étalinguer vient du néerlandais staglijn « ligne d’étai ».

étaloir

un étaloir à lépidoptères (pour exposer les papillons).

étalon, étalonnage, étalonné, étalonnement, étalonner, étalonnerie, étalonneur, étalonnier

  1. un cheval.
  2. une référence.

1. un étalon :

  • un cheval destiné à la reproduction ;
  • un beau cheval fougueux ;
  • un homme ardent aux plaisirs de l’amour.

l’étalonnage (1) : l’industrie des propriétaires d’étalon qui louent le cheval pour la monte.

étalonner (1) : pour un cheval, couvrir une jument.

une étalonnerie : une écurie réservée aux étalons dans un haras.

l’industrie étalonnière : qui a rapport aux étalons.

une étalonnière, un étalonnier :

  • celle, celui qui est propriétaire d’étalons et les loue pour la monte des juments ;
  • celle, celui qui dans un haras s’occupe des étalons et de ce qui a trait aux fonctions de reproduction.

On a lu un étalonnat, pour un homme, la fonction d’étalon, de reproducteur.

Le nom (un) étalon (1) vient de l’ancien bas francique stallo, de même sens, dérivé de stall « écurie », l’étalon restant généralement à l’écurie.

2. un étalon :

  • un modèle de poids ou de mesure, un appareil établi avec une extrême précision et sous l’autorité et la garantie de l’État, qui sert de référence pour les autres mesures ou appareils de poids et mesures ;
  • tout ce qui (objet, résultat d’expérience, propriété d’un corps) sert officiellement ou conventionnellement de point de référence ;
  • ce qui sert de point de comparaison, de référence.

un étalonnage (2) ou étalonnement : une vérification de la graduation et du réglage d’un appareil de mesure par comparaison avec l’étalon.

un étalonnage d’un test : un barème pour le classement de la valeur d’un individu par rapport à l’ensemble des valeurs de même nature, caractéristiques d’une population, notamment d’une classe, d’un groupe d’élèves.

un étalonnage ou une référenciation : une démarche d’évaluation de biens, de services ou de pratiques d’une organisation par comparaison avec les modèles qui sont reconnus comme des normes de référence. [en anglais : benchmarking]

elle est étalonnée, il est étalonné :

  • est conforme à l’étalon et porte le poinçon qui en fait foi ;
  • est gradué(e) sur le modèle de l’étalon.

un test étalonné : dont les résultats permettent de classer le sujet par rapport à une moyenne.

étalonner (2) :

  • vérifier une mesure en la comparant à l’étalon et la poinçonner pour attester sa conformité légale ;
  • graduer sur le modèle de l’étalon ;
  • appliquer un test quantitatif à un groupe de référence, à un groupe étalon afin d’obtenir des normes.

une étalonneuse, un étalonneur : celle, celui qui étalonne, qui vérifie les appareils de mesure.

Le nom (un) étalon (2) est peut-être issu de l’ancien bas francique stalo « modèle de mesure ».

étamage

un étamage : voir étamer (ci-dessous)

étambot

un étambot : sur un navire, une forte pièce (de bois ou de métal) qui termine l’arrière de la carène et qui porte, en général, les ferrures du gouvernail.

On a lu aussi un étambord.

un faux étambot : la pièce de bois ayant le tiers de l’épaisseur de l’étambot et qui double celui-ci à l’extérieur.

une lunette d’étambot : sur les navires à moteur intégré, l’excavation aménagée dans l’étambot et qui permet le passage de l’arbre d’hélice. Il peut aussi s’agir d’un tube d’étambot.

un tube d’étambot : le tube métallique sur lequel viennent s’assembler deux à deux les longerons de fuselage d’un avion.

Le nom (un) étambot vient de l’ancien nordique stafnbord « bord de l’étrave », composé de stafn « étrave » et de bord « bord (d’un bateau) ».

étambrai

un étambrai :

  • sur un navire, un renfort en bois ou en tôle servant de soubassement à un appareil, ou destiné à étayer un mât ou d’autres accessoires ;
  • une ouverture pratiquée dans le pont d’un bâtiment pour le passage des mâts, des cabestans ou d’autres appareils et accessoires.

Le nom (un) étambrai est dérivé du moyen français estambre, lui-même probablement issu de l’ancien nordique timbr « bois de construction ».

étamer, étameur

un étamage :

  • l’action d’étamer, le résultat de cette action ;
  • l’action de recouvrir d’une couche d’étain ; le dépôt ainsi obtenu ;
  • l’action de recouvrir une glace de tain oud’une autre matière réfléchissante ; un tain.

étamer :

  • recouvrir (un métal, un ustensile en métal) d’une mince couche d’étain pour empêcher l’oxydation ;
  • recouvrir d’une couche de métal autre que l’étain ;
  • recouvrir d’une matière en couche mince ou donner une couleur semblable à celle de l’étain.

une étameuse, un étameur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui étame les métaux ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui étame les glaces.

une étamure :

  • un métal ou un alliage d’étain et de plomb qui sert à étamer ;
  • une couche de métal ou d’alliage déposée sur un objet.

un rétamage : l’action de rétamer.

elle est rétamée, il est rétamé :

  • est remise ou remis en état, est réparé(e) ;
  • est rétabli(e) ;
  • est anéanti(e) ;
  • est à bout de forces ;
  • est hors d’usage ;
  • est ivre, est ivre mort.

rétamer :

  • étamer de nouveau ;
  • abattre, anéantir physiquement ou moralement ;
  • rendre ivre, ivre mort ;
  • tuer ;
  • ruiner, dépouiller ;
  • briser.

se rétamer :

  • faire une chute ;
  • se tuer.

une rétameuse, un rétameur : une ouvrière, un ouvrier qui rétame

(la fée) Clochette-la-Rétameuse

Le verbe rétamer est dérivé d’étamer qui est dérivé d’étain.

étamine, étaminier

  1. pour une fleur.
  2. pour une étoffe.

1. une étamine (1) : l’organe mâle de la fleur, généralement constitué du filet mince et allongé qui supporte l’anthère, la partie renflée produisant le pollen.et de l’anthère, situé entre la corolle et le pistil.

elle est staminale, il est staminal : appartient ou se rapporte à l’étamine.
elles sont staminales, ils sont staminaux

une fleur staminée : qui est pourvue d’étamines et dépourvue de pistil.

elle, il est staminifère : porte des étamines.

un staminode : un rudiment d’étamine devenue stérile par avortement de l’anthère.

une hypostaminie : quand les étamines sont hypogynes.

il est hypostaminé : a des étamines qui s’insèrent sous l’ovaire.

Le nom (une) étamine (1) est la francisation, sous l’influence d’étamine (2), du latin impérial stamina, neutre pluriel de stamen, staminis « fil, filament ».

2. une étamine (2) :

  • une étoffe légère et souple caractérisée par sa tissure très lâche et servant à confectionner des vêtements, des rideaux, des voiles, des drapeaux, etc. ;
  • un canevas servant à faire de la tapisserie ;
  • un filtre généralement formé d’étoffe non croisée (parfois de métal) et servant à passer des liqueurs, des sauces, etc.

passer, trier, etc. quelqu’un ou quelque chose à l’étamine, par l’étamine : la ou le soumettre à un examen critique très pointilleux, lui faire subir une sélection très sévère.

des étamines : de rudes épreuves, des traitements, des procédés pénibles.

une étaminière, un étaminier : une personne qui fabrique, vend de l’étamine.

Le nom (une) étamine (2) est emprunté au latin médiéval staminea au sens de « chemise en laine portée par les moines » de stamĭneus « garni de fil », dérivé de stamen (en grec σ τ η ́ μ ω ν), voir : étaim, plutôt qu’issu de staminea.

Le nom (un) étaim (= la laine à longs brins qui provient de la partie la plus fine de la laine cardée et qui sert à former la chaine de certaines étoffes) est issu du latin classique stamen (en grec σ τ η ́ μ ω ν « chaine de tisserand ») « chaine [du métier vertical des tisserands anciens], ourdissure, fil de quenouille ; toute espèce de fil », à comparer avec étamine (2).

Le nom (une) estame (= un ouvrage de fils de laine passés, enlacés par mailles les uns dans les autres) est une autre forme d’étaim.

étampage, étampe, étampé, étamper

Les noms étampe et estampe sont des termes très voisins dont certains sens sont confondus. Cependant tous leurs emplois technologiques ne se recouvrent pas, estampe ayant à la fois le sens d’instrument et d’image.

un étampage : l’action d’étamper.

une étampe :

  • un outil servant à étamper dans différents métiers ;
  • une pièce de fer ou d’acier, matrice servant à produire des empreintes sur les métaux ou à les façonner à l’aide d’une forte pression ;
  • un ornement obtenu par ce procédé ;
  • un outil servant à rectifier une pièce de forge dont il présente la forme en creux ;
  • un instrument permettant de percer les trous du fer à cheval.

un (fer) étampé

étamper :

  • modeler, façonner à l’aide d’une étampe ;
  • rectifier une pièce à la forge à l’aide d’étampes ;
  • imprimer en relief des moulures sur le fer chauffé.

une étampeuse, un étampeur : une ouvrière, un ouvrier qui pratique l’étampage, spécialement celui des pièces de forge à la machine.

une étampeuse : une machine servant à étamper.

une étampure :

  • un trou de forme évasée du fer à cheval ;
  • un évasement similaire d’un trou percé dans une plaque de métal.

Le nom (une) estampe est emprunté à l’italien stampa « figure gravée » « impression », déverbal de stampare « représenter une figure, imprimer », probablement emprunté au français estamper.

Le verbe estamper vient de l’ancien bas francique stampôn « fouler, piler »

Le nom (une) étampe est le déverbal d’estamper, étamper.

étamperche

une écoperche ou étamperche, étemperche : une longue perche pour soutenir un échafaudage.

une écoperche : une pièce de bois avec une poulie pour élever des matériaux.

Le nom (une) écoperche est composé d’écot (2) et de perche.

étampeur, étampeuse, étampure

étampeur, étampeuse, étampure : voir étampe (ci-dessus).

étamure

une étamure : voir étamer (ci-dessus).

étance

une étance : sur un navire, un étançon brut, un bois simplement équarri.

Ce nom vient de l’ancien français estance qui est à l’origine d’étançon.

étanche

elle, il est étanche :

  • ne laisse pas passer les liquides, les gaz ;
  • est naturellement imperméable ou trop inondé(e) pour pouvoir absorber l’eau.

une embarcation, un navire étanche : dont la coque ne fait pas eau ou dont on a vidé toute l’eau.

une cloison étanche, une porte étanche : qui est située au-dessous de la flottaison et destinée à résister à la pression de l’eau en cas d’envahissement du compartiment par la mer à la suite d’une avarie.

un compartiment étanche : qui est conçu de manière à pouvoir contenir l’eau qui entrerait à l’intérieur en cas de brèche dans le bordé, sans que celle-ci envahisse les compartiments voisins, le navire conservant alors une stabilité suffisante pour flotter.


à étanche d’eau : de manière que l’eau ne puisse pas pénétrer.

mettre un batardeau à étanche : placer un batardeau de manière à mettre à sec la partie en aval d’un canal, d’un fossé, dans lequel on doit effectuer des travaux.

Le mot étanche vient de la forme féminine de l’ancien français estanc « épuisé », déverbal de estanchier, étancher.

étanchéifier, étanchéiser, étanchéité, étanchement, étancher, étanchoir

un étanchement (1) :

  • l’action d’étancher la soif, de l’apaiser ;
  • l’arrêt d’un écoulement.

étancher (1) : arrêter l’écoulement (d’un liquide).

étancher les larmes : les faire cesser.

étancher la soif : l’apaiser en buvant.

étanchéifier ou étanchéiser, étancher (2) : rendre étanche, imperméable, hermétique

s’étanchéifier ou s’étanchéiser, s’étancher (2) : devenir étanche.

une étanchéité :

  • le fait pour un corps d’être étanche ;
  • la qualité de ce qui est étanche ;
  • le fait de ne pas pouvoir communiquer avec autrui.

un étanchement (2) :

  • l’action de rendre un corps étanche ; le résultat de cette action ;
  • [défense / matériel] un ensemble d’opérations visant à réaliser l’étanchéité d’un matériel, par exemple avant un franchissement en submersion. En anglais : sealing up. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un étanchoir : un couteau de tonnelier utilisé pour introduire de l’étoupe entre les douves mal jointes d’une futaille pour en assurer l’étanchéité.

Le verbe étancher n’est plus utilisé dans le sens de rendre étanche. Par exemple, la définition d’un étanchement (Journal officiel du 22/09/2000) est un ensemble d’opérations visant à réaliser l’étanchéité d’un matériel, par exemple avant un franchissement en submersion. Dans la pratique professionnelle et commerciale, on trouve les verbes étanchéifier et étanchéiser. Les termes isolation et isoler prédominent maintenant, par exemple, l’isolation hydrique.

L’origine d’étancher (1) est discutée ; étancher (2) est dérivé d’étanche.

Le nom (un) étang (= une étendue d’eau dans une cuvette de faible profondeur) est un déverbal de estanchier (étancher).

étançon, étançonnement, étançonner

un étançon : une grosse pièce de bois (parfois de métal) placée verticalement ou obliquement pour étayer une construction ou pour empêcher la terre de s’ébouler.

l’étançon d’une charrue : la pièce de support en bois ou en fer, qui relie le soc et le versoir à l’age.

l’étançon d’une presse (d’imprimerie) : la pièce de bois qui servait à fixer la presse pendant sa manœuvre.

un étançonnement : l’action d’étançonner.

étançonner une construction, une galerie de mine : l’étayer, la soutenir avec un ou plusieurs étançons.

étançonner une presse (d’imprimerie) : la fixer avec des étançons.

étançonner : servir d’étançon à.

s’étançonner sur : s’appuyer, se fonder sur.

Le nom (un) étançon est probablement dérivé de l’ancien français estance « action de se tenir debout » « situation, relation, rapport , dérivé du participe présent de l’ancien français ester, voir : être.

étanfiche

une étanfiche :

  • la hauteur de plusieurs lits de pierres qui font masse ensemble ;
  • une colonnette ou un meneau sillonnant une fenêtre à la verticale.

Le nom (une) étanfiche est dérivé de estant, participe présent de l’ancien français ester (voir : être) et de fiche.

étang

un étang :

  • une étendue d’eau généralement stagnante, d’une faible profondeur, située dans une cuvette naturelle ou creusée par l’homme ;
  • le réservoir d’eau où l’on trempe les enclumes qui viennent d’être forgées.

Le nom (un) étang (= une étendue d’eau dans une cuvette de faible profondeur) est un déverbal de estanchier (étancher).

étant

(en) étant (être).

l’étant :

  • un concept philosophique désignant ce qui est ;
  • l’être en tant que phénomène, un être concret.

étant donné

Les locutions prépositives étant donné et compte tenu de, qui s’utilisent devant des noms, ont la même signification, soit « en prenant en considération, en raison de, eu égard à ». Compte tenu de est invariable (tenu se rapportant au nom masculin compte). Étant donné est généralement invariable ; l’accord avec le nom qui est introduit est toutefois possible (on le rencontre notamment dans des textes plus anciens).
La locution conjonctive étant donné que signifie « puisque, du fait que, en considérant que » et est toujours suivie d’un verbe à l’indicatif.
Notons que la locution compte tenu de, contrairement à étant donné, ne connaît pas de locution conjonctive correspondante. Elle se construit donc toujours avec la préposition de, et non avec la conjonction que.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

étape

une étape :

  • une halte de repos (pour y passer la nuit) d’une troupe en déplacement ;
  • un lieu où l’on s’arrête pour se reposer (au moins une nuit) ;
  • un parcours sans arrêt pour atteindre la halte ; un itinéraire suivi pour atteindre la halte ;
  • un jalon, un point notable, marqué par un fait important ;
  • une période dans le cours d’une évolution, d’un évènement ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

bruler les étapes :

  • ne pas s’arrêter aux endroits prévus ;
  • ne pas prendre le temps nécessaire pour réussir.

une étape cinétiquement limitante ou étape cinétiquement déterminante : [chimie] l’étape la plus lente d’une réaction chimique comportant plusieurs étapes et qui limite par suite la vitesse de la réaction globale. En anglais : rate-controlling step ; rate-determining step ; rate-limiting step. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

Le nom (une) étape est emprunté au moyen néerlandais stapel.

étarque, étarquer

une voile étarque : qui a été tendue et hissée le plus possible.

étarquer un cordage, une voile : le raidir, le tendre le plus possible.

étarquer une voile : la hisser jusqu’à ce qu’elle soit tendue, raide.

Le verbe étarquer est emprunté au moyen néerlandais sterken « raffermir, consolider ».

état

un état :

  • la manière d’être (soit stable, soit sujette à des variations) d’une personne ou d’une chose ;
  • la situation d’une personne du point de vue de l’ordre social ;
  • la forme particulière d’un gouvernement ; la nature d’un régime politique.

un état des lieux : la description d’une situation donnant lieu éventuellement à une comparaison avec un cahier des charges. En anglais : reality check. Journal officiel de la République française du 13/03/2013.

un état excité : [chimie / photochimie] l’état d’un atome, ou d’une entité moléculaire, dont l’énergie est plus élevée que celle de l’état fondamental. En anglais : excited state. Voir aussi : état fondamental. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un état fondamental : [chimie / photochimie] l’état d’un atome, ou d’une entité moléculaire, correspondant à son niveau d’énergie le plus bas. En anglais : ground state. Voir aussi : état excité. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un état quantique

[physique
quantique]

un objet mathématique qui permet de calculer, à un instant donné, les probabilités des valeurs que l’on obtiendrait lors de la mesure de n’importe quelle grandeur physique d’un système quantique, ainsi que de déterminer l’état du système à tout instant ultérieur. Un état quantique est représenté par un vecteur dans un espace de Hilbert particulier ou par un opérateur agissant dans cet espace. En anglais : quantum state. Voir aussi : mesure quantique, superposition quantique, système quantique. Journal officiel de la République française du 20 décembre 2022.

un état stationnaire : [chimie] l’état d’un système ouvert dans lequel les grandeurs physiques en chaque point du système n’évoluent pas en dépit d’échanges de matière ou d’énergie avec l’extérieur. L’état stationnaire est différent de l’état d’équilibre. En anglais : stationary state. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

un état intriqué, un état quantique, un état superposé : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

le nombre d’états de spin : le nombre d’orientations que peut prendre le spin d’une particule élémentaire ou composée, ou d’une entité moléculaire, par rapport à un axe de l’espace cartésien. Selon le nombre d’états de spin, 1, 2, 3, etc, on parle d’état singulet, doublet, triplet, etc. Le nombre d’états de spin peut être rendu physiquement détectable par l’application d’un champ magnétique. On trouve aussi, dans le langage professionnel, l’expression « multiplicité de spin », qui est déconseillée. En anglais : spin multiplicity.

un état excité, un état fondamental, un état stationnaire : Vocabulaire de la chimie et des matériaux

l’état civil :

  • l’ensemble des éléments constatant officiellement l’état d’une personne par rapport à la société ;
  • le service public qui établit les actes constatant cet état.

les trois états : sous l’Ancien Régime, la condition politique et sociale résultant de la division du corps social en clergé, noblesse et tiers-état.

des états généraux : une réunion plénière, voir : Dicopart.

Bien que l’erreur soit fréquemment commise, état s’écrit sans majuscule dans l’expression état de droit, lorsque l’acception de ce mot est « situation » (comme dans état d’urgence ou état de siège…) et non « corps politique » (comme dans État souverain ou État démocratique…). Ainsi écrit-on : Rousseau imagine le passage de l’état de nature à l’état de droit mais La République française est un État de droit. En savoir plus : Académie française.

Le groupe nominal État de droit ou état de droit peut avoir deux significations. Le choix de l’une ou l’autre dépend du contexte, mais il est aussi marqué par la présence d’une majuscule ou d’une minuscule, ainsi que par la forme de l’article qui introduit ce groupe nominal. Si l’on parle de la situation d’une société soumise à une règle juridique qui exclut tout arbitraire, on écrit, sans majuscule, état de droit, et ce groupe est dans l’immense majorité des cas précédé d’un article défini élidé l’. Mais si on parle du pays qui connaît cette situation, on dit que c’est un État de droit. On écrira ainsi l’état de droit veut que tous les citoyens soient traités de la même manière, mais des peuples qui aspirent à vivre dans un État de droit. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) état est emprunté au latin classique statǔ « action de se tenir » « position, situation », souvent associé aux termes civitas, imperium d’où le bas latin « état, forme de gouvernement », en bas latin juridique « statut d’une personne », en latin médiéval « inventaire ».

État

l’État :

  • l’autorité politique souveraine, civile, militaire ou éventuellement religieuse, considérée comme une personne juridique et morale, à laquelle est soumise un groupement humain, vivant sur un territoire donné ;
  • l’Administration suprême de l’État ; l’ensemble des pouvoirs publics.

un État :

  • une nation (ou un groupe de nations) dotée d’un gouvernement (ou d’une autorité politique souveraine) reconnu par la communauté internationale ;
  • l’organisation politique et juridique d’une société réunissant les citoyens d’un même pays. En savoir plus : Dico de l’éco.

un État défaillant : [politique – relations internationales] un État fragile dont les difficultés tiennent en grande partie aux insuffisances de sa gouvernance. En anglais : failing state. Voir aussi : État failli, État fragile, gouvernance. Journal officiel de la République française du 04/03/2012.

un État failli : [politique – relations internationales] un État fragile en proie à des difficultés telles qu’il n’est plus en mesure d’exercer ses responsabilités régaliennes et de jouer son rôle au sein de la communauté internationale. En anglais : failed state. Voir aussi : État défaillant, État fragile. Journal officiel de la République française du 04/03/2012.

un État fragile : [politique – relations internationales] un État confronté à de graves difficultés d’ordre intérieur et extérieur, notamment dans les domaines de la gouvernance, de la sécurité, des finances publiques et de la protection juridique et sociale. En anglais : fragile state. Voir aussi : État défaillant, État failli, gouvernance. Journal officiel de la République française du 04/03/2012.

un État-charnière : [politique] un État des États-Unis qui peut alterner, d’un scrutin à l’autre, entre les deux partis dominants et faire basculer le résultat du vote final. En anglais : swing state. Journal officiel de la République française du 04/03/2012.

un État-nation : un État dont les citoyens reconnaissent un pouvoir souverain qui émane d’eux.

un État-parti, un État-patron, un État-providence

un État profond ou un État souterrain : [politique] un ensemble de personnes, généralement soutenues par des groupes d’intérêt, dont on suppose que les rôles clés au sein de l’État leur permettent d’influencer discrètement la politique gouvernementale ou de contrecarrer sa mise en œuvre. En anglais : deep state. Journal officiel de la République française du 1er juillet 2022.

L’État-Providence désigne les fonctions de protection sociale d’un Etat. En savoir plus : Dico de l’éco.

Formation des États, territoires et frontières sont étroitement liés. Ces dernières sont devenues un objet de questionnement au moment de la formation des États modernes. En savoir plus : Géoconfluences.

États en français‎ : Wiktionnaire.

État, États américains en français : Au cœur du français.

État voyou, État dévoyé, État hors-la-loi, État paria, État renégat, État sans-foi-ni-loi, État délinquant, État rebelle : Au cœur du français.

Le mot province, qui désigne les dix États fédérés composant la fédération canadienne, fait partie de ces anglicismes. Beaucoup seront surpris, car une province peut être une subdivision territoriale, comme l’indique le dictionnaire de l’Académie.
La Loi constitutionnelle de 1867 crée le Canada moderne et institue quatre provinces : le Québec, l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Ces États font partie d’une fédération – et non d’une confédération. Des pouvoirs précis leur sont attribués, certains exclusifs, d’autres partagés avec le nouveau gouvernement fédéral.
Le mot province pour désigner un État fédéré, inspiré de l’anglais, est mentionné depuis un bon bout de temps dans les dictionnaires traditionnels, à commencer par celui de l’Académie ; on y apprend que le même mot est utilisé en Belgique pour parler d’une division politique et administrative. Le Petit Robert, quant à lui, précise que les provinces sont souveraines dans leurs domaines de compétences.
Malgré les origines anglaises du terme en question, il serait vain de tenter de lui substituer l’expression État fédéré.
D’autres pays fédéraux emploient des mots originaux. Nous avons bien sûr les États-Unis, composés de cinquante États ; la Suisse avec ses vingt-six cantons ; l’Allemagne et ses seize Länder, mot qui signifie « pays ».
Pour ceux qui se posent la question, le Canada est une fédération, c’est-à-dire un pays divisé en États fédéraux. Une confédération est une association d’États souverains. L’Union européenne, par exemple, est un ensemble confédéral.
En savoir plus : Au cœur du français.

La pensée de Pierre de Jade : Il est plus facile d’être un homme avec des états d’âme que d’avoir l’âme d’un homme d’Etat.

étatique, étatiquement

elle, il est étatique : concerne l’État, son autorité et son intervention dans la vie économique et sociale.

étatiquement : d’une manière étatique.

une actrice non étatique, un acteur non étatique : une personne, un groupe ou une institution intervenant dans la vie nationale ou internationale sans être officiellement mandaté par un État. Un acteur non étatique peut être une organisation non gouvernementale, une force sociale, un réseau criminel ou terroriste, un média, une firme transnationale ou une agence de notation.

elle, il est interétatique : concerne plusieurs États.

elle, il est para-étatique : existe ou agit parallèlement aux États, mais sans être dans leur dépendance.

elle est parastatale : est semi-publique ; il est parastatal : est semi-public.
elles sont parastatales, ils sont parastataux [Belgique]

étatisation, étatiser

une étatisation :

  • l’action d’étatiser une entreprise, un service ou plus généralement un secteur de l’économie ;
  • un système économique sous-jacent à cette action.

étatiser: remettre à l’État tout ou partie de la gestion d’une entreprise industrielle, commerciale, agricole ou d’un service placé initialement sous la responsabilité d’un autre secteur.

une désétatisation : une réduction ou une suppression d’un contrôle de l’État.

désétatiser une entreprise : y réduire la part de l’État.

étatisme, étatiste

un étatisme: la doctrine politique selon laquelle l’État doit intervenir directement dans l’ensemble de la vie économique et sociale ; le système économique (et son organisation pratique) qui suivent le modèle donné par cette doctrine.

elle, il est étatiste : se rapporte à l’étatisme.

une, un étatiste : une partisane, un partisan de l’étatisme.

état-major

un état-major :

  • un ensemble d’officiers, collaborateurs immédiats d’un officier supérieur ou général, travaillant en particulier à l’élaboration, la transmission, l’exécution des ordres ainsi qu’à la coordination entre les opérations des différentes armes ;
  • un bâtiment abritant les services de l’état-major ;
  • une équipe restreinte de collaborateurs chargés d’assister un chef ;
  • une équipe dirigeante.

une carte d’état-major (= à petite échelle)

états-unien, étasunien, États-Unis

les États-Unis (nom masculin) ou les États-Unis d’Amérique ; nom des habitants : Américaine, Américain.

capitale : Washington ; nom des habitants : Washingtonienne, Washingtonien.
Atlanta ; nom des habitants : Atlantaise, Atlantais.
Boston ; nom des habitants : Bostonienne, Bostonien.
Chicago ; nom des habitants : Chicagoise, Chicagois.
Houston ; nom des habitants : Houstonienne, Houstonien.
Los Angeles ; nom des habitants : Los Angélienne, ,Los Angélien.
Miami ; nom des habitants : Miaméenne, Miaméen.
New York ; nom des habitants : New-Yorkaise, New-Yorkais.
La Nouvelle-Orléans ; nom des habitants : Néo-Orléanaise, Néo-Orléanais.
San Francisco ; nom des habitants : Franciscanaise, Franciscanais.

Puisque le terme états-unien est absent de toute ambiguïté et qu’il est bien formé (comme le gentilé États-Unien, forme elliptique issue du nom du pays, États-Unis d’Amérique), son emploi peut se justifier pour désigner ce qui est relatif aux États-Unis d’Amérique. on trouve également les variantes sans trait d’union et en un seul mot étasunien et étatsunien.
Une tentative a été faite pour remplacer le terme états-unien, encore peu répandu par rapport au terme américain, par usanien. Celui-ci n’est qu’une forme francisée du terme anglais Usanian, légèrement familier, qui a été créé à partir du sigle USA (United States of America).
Il existe en anglais plusieurs autres termes qui ont été proposés pour remplacer American, dont United-Statesian (ou United Statesian, ou Unitedstatesian), mais sans succès.
En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

Le terme « États-Unis d’Amérique » (United States of America) vient de la fin de la Déclaration d’indépendance des États-Unis et du préambule de la Constitution où le terme « États-Unis » remplace la liste de colonies/États probablement parce qu’en les écrivant ils ne savent pas lesquels signeraient les documents. Le terme géographique « Amérique » spécifie la position géographique du pays sur le continent américain ; son origine est incertain, mais la théorie la plus courante est qu’elle dériverait d’une latinisation du nom de l’explorateur Amerigo Vespucci, Americus Vespucius, au féminin America. La forme féminine est choisie pour accorder avec les noms des autres continents connus à l’époque : Asie (Asia), Afrique (Africa) et Europe (Europa). En savoir plus : Wikipédia.

étau

un étau : une mâchoire de métal ou de bois constituée de deux pièces que l’on peut rapprocher au moyen d’une vis de manière à enserrer l’objet à façonner.
des étaux

Le nom (un) étau vient de l’ancien bas francique stok « souche, tronc d’arbre », voir : estoc (2).

Mot ressemblant : un étal (= une table pour exposer des marchandises ou pour débiter la viande), des étals [Le pluriel « étals » est devenu habituel, peut-être pour éviter l’homonymie avec étaux.]

étayage, étayer

un étaiement ou étayage, étayement :

  • l’action d’étayer ;
  • ce qui étaye.

étayer :

  • soutenir provisoirement avec un étai, des étais ;
  • soutenir, mettre un support, un appui ;
  • renforcer un raisonnement à l’aide d’arguments.

j’étaie ou j’étaye, tu étaies ou tu étayes, il étaie ou il étaye, nous étayons, vous étayez, ils étaient ou ils étayent ;
j’étayais ; j’étayai ; j’étaierai ou j’étayerai ; j’étaierais ou j’étayerais ;
j’ai étayé ; j’avais étayé ; j’eus étayé ; j’aurai étayé ; j’aurais étayé ;
que j’étaie ou que j’étaye, que tu étaies ou que tu étayes, qu’il étaie ou qu’il étaye, que nous étayions, que vous étayiez, qu’ils étaient ou étayent ;
que j’étayasse, qu’il étayât, que nous étayassions ; que j’aie étayé ; que j’eusse étayé ;
étaye, étayons, étayez ; aie étayé, ayons étayé, ayez étayé ;
(en) étayant.

s‘étayer :

  • s’appuyer, se soutenir, se renforcer ;
  • se fonder sur.

je m’étaie ou je m’étaye, tu t’étaies ou tu t’étayes, il s’étaie ou il s’étaye, nous nous étayons, vous sous étayez, ils s’étaient ou ils s’étayent ;
je m’étayais ; je m’étayai ; je m’étaierai ou je m’étayerai ; je m’étaierais ou je m’étayerais ;
je me suis étayé(e) ; je m’étais étayé(e) ; je me fus étayé(e) ; je me serai étayé(e) ; je me serais étayé(e) ;
que je m’étaie ou que je m’étaye, que tu t’étaies ou que tu t’étayes, qu’il s’étaie ou qu’il s’étaye, que nous nous étayions, que vous vous étayiez, qu’ils s’étaient ou s’étayent ;
que je m’étayasse, qu’il s’étayât, que nous nous étayassions ; que je me sois étayé(e) ; que je me fusse étayé(e) ;
étaie-moi ou étaye-moi, étayons-nous, étayez-vous ; sois étayé(e), soyons étayées, soyons étayés, soyez étayé(e)(es)(s) ;
(en) s’étayant.

elles se sont étayées, elles sont étayées.

elles se sont étayé les arguments, elles ont étayé les arguments, elles se les sont étayés.

voir étai (2) ci-dessus.

et bien

Eh bien est une locution interjective, dont le second élément est l’adverbe bien. Pour former cette locution, il faut que le premier élément soit l’interjection eh et non la conjonction de coordination et. Il peut arriver, bien sûr, que les mots et et bien se suivent, comme dans : Il travaille vite et bien. ou et, bien qu’il fût moins fort que lui, il n’a pas hésité à l’affronter, mais dans ces cas, c’est la conjonction de coordination et qui est employée et qui permet de relier deux mots de même nature (comme les adverbes vite et bien) ou deux propositions. On se souviendra aussi qu’à la scène V de l’acte IV du Cid, Corneille mit ces mots dans la bouche de Chimène : « Eh bien ! Sire, ajoutez ce comble à mon malheur, / Nommez ma pâmoison l’effet de ma douleur ». En savoir plus : Académie française.

et cetera, et cætera, et cœtera, etc.

et cetera, et cætera, et cœtera, etc. :

  • et le reste ;
  • et ainsi de suite ;
  • on pourrait continuer.

Cette locution du latin médiéval, signifiant « et toutes les autres choses », est composée du latin classique et et cetera/caetera neutre pluriel de ceteri « tous les autres ».

L’Académie française a utilisé etc. 42 fois pour les rectifications de l’orthographe en 1990.

-ète

ète : voir -et (ci-dessus).

etche

une etche : une ferme du pays basque composée d’un rez-de-chaussée pour les animaux, d’un premier étage pour les hommes et d’un grenier pour les récoltes.

Le nom (une) etche vient de ce mot basque signifiant « maison, bâtiment, habitation ».

été

1. j’ai été, tu as été, il a été, nous avons été, vous avez été, ils ont été ; j’avais été ; j’aurai été ; j’aurais été ; j’eus été ; que j’eusse été ; avoir été (être).

2. un été :

  • la saison commençant au solstice de juin pour finir à l’équinoxe de septembre ;
  • la période généralement chaude au milieu de l’année ;
  • la période de la maturité.

Le retour de l’été amène paradoxalement l’effacement de ce nom dans de nombreuses échoppes où ne sont pas proposées des collections estivales ou des ventes estivales, mais où l’on invite à faire du « summer shopping » et à s’intéresser à la « summer collection ». En savoir plus : Académie française.

l’arrière-été : l’arrière-saison d’été.

la mi-été : vers le milieu de l’été.

La préposition à indique un point sur la ligne du temps (c’est pour cette raison qu’on l’emploie avec des unités de temps réduites, comme l’heure). Le nom été a, lui, une étendue temporelle beaucoup plus importante : il est introduit par des prépositions comme pendant, en ou durant. Cela étant, l’emploi de la préposition à n’est pas incorrect avec ce nom si on souhaite en resserrer l’extension pour en faire un point précis sur cette ligne du temps. Dans ce cas, en général, on fera suivre été d’une date. C’est ce que l’on trouve dans des récits historiques quand il s’agit d’inscrire une période de temps dans une succession de faits et d’évènements, et de la traiter comme une date. Si donc on dit Les moissons se font en été, on pourra dire À l’été 1944, la victoire des Alliés n’était pas encore assurée. On peut également, dans la conversation, employer cette construction sans date pour évoquer l’été qui arrive, l’été dont on parle : Nous nous verrons à l’été, à l’été prochain. Académie française.

De la racine à l’origine de aestus a aussi été tiré un autre nom lié à la chaleur, aestas, « été », (on retrouve une trace du premier s latin dans l’adjectif « estival »). En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) été vient du latin classique aestātem, accusatif de aestas « été ».

Le nom (un) estivage (= la migration des troupeaux vers les hauts pâturages ; un séjour d’été) est emprunté au provençal estivage « transhumance ; pacage d’été », dérivé de estivar (estiver).

Le mot estival (= relatif à l’été) est emprunté au latin de l’époque impériale aestivālis, de même sens, dérivé du latin classique aestīvus, dérivé de aestās, aestātis (été).

Le nom (une) estive (= un pâturage de haute montagne ; le séjour des troupeaux) est emprunté au dialecte occitan du Puy-de-Dôme, forme féminine de estieu, estiu « été », du latin [tempus] aestivum « été », de aestivus « d’été », dérivé de aestas (été).

Selon les sens, le verbe estiver (1) (= passer l’été dans un endroit ; vivre au ralenti ; faire séjourner les troupeaux dans les pâturages) est emprunté au latin classique aestivare « passer l’été », dérivé de aestivus (estival), ou est emprunté à l’ancien provençal estivar « transhumer (en parlant de troupeaux) », de même origine. D’où un estivant (= un vacancier dans un lieu de villégiature), une estivation (= une préfloraison, un engourdissement dont sont atteints certains animaux pendant les périodes de grandes chaleurs).

éteigneur, éteignoir, éteindre, éteint

un éteignement : l’action d’éteindre ou de s’éteindre ; le résultat de l’action.

une éteigneuse, un éteigneur : celle, celui qui éteint quelque chose.

un éteigneur de réverbères


un éteignoir :

  • un petit ustensile conique et creux dont on se sert pour éteindre les bougies, les cierges, les chandelles, en le posant sur la mèche enflammée ;
  • ce qui, ou celui qui, arrête l’élan, l’entrain, l’enthousiasme.

en (forme d’) éteignoir.

éteindre :

  • faire cesser la combustion de ce qui est en ignition, en flammes ;
  • faire cesser la lumière ;
  • diminuer, tempérer l’ardeur, la force, l’intensité, la violence de quelque chose ;
  • faire cesser, faire disparaitre quelque chose ;
  • abolir quelque chose ;
  • arrêter le fonctionnement d’un appareil en interrompant la combustion ou en coupant l’alimentation électrique.

j’éteins, tu éteins, il éteint, nous éteignons, vous éteignez, ils éteignent ;
j’éteignais ; j’éteignis ; j’éteindrai ; j’éteindrais ;
j’ai éteint ; j’avais éteint ; j’eus éteint ; j’aurai éteint ; j’aurais éteint ;
que j’éteigne, que tu éteignes, qu’il éteigne, que nous éteignions, que vous éteigniez, qu’ils éteignent ;
que j’éteignisse, qu’il éteignît, que nous éteignissions ; que j’aie éteint ; que j’eusse éteint ;
éteins, éteignons, éteignez ; aie éteint, ayons éteint, ayez éteint ;
(en) éteignant.

s’éteindre :

  • cesser de bruler, d’éclairer ;
  • devenir moins intense ;
  • disparaitre, mourir.

je m’éteins, tu t’éteins, il s’éteint, nous nous éteignons, vous vous éteignez, ils s’éteignent ;
je m’éteignais ; je m’éteignis ; je m’éteindrai ; je m’éteindrais ;
je me suis éteinte, je me suis éteint ; je m’étais éteinte, je m’étais éteint ; je me fus éteinte, je me fus éteint ; je me serai éteinte, je me serai éteint ; je me serais éteinte, je me serais éteint ;
que je m’éteigne, que tu t’éteignes, qu’il s’éteigne, que nous nous éteignions, que vous vous éteigniez, qu’ils s’éteignent ;
que je m’éteignisse, qu’il s’éteignît, que nous nous éteignissions ; que je me sois éteinte, que je me sois éteint ; que je me fusse éteinte, que je me fusse éteint ;
éteins-toi, éteignons-nous, éteignez-vous ; sois éteinte, sois éteint, soyons éteintes, soyons éteints, soyez éteinte(s), soyez éteint(s) ;
(en) s’éteignant.

elles se sont éteintes, elles sont éteintes.

elles se sont éteint les appareils, elles ont éteint les appareils, elles se les sont éteints.

elle est éteinte, il est éteint :

  • n’est plus en combustion ;
  • n’éclaire plus ;
  • n’est plus en fonctionnement ;
  • a perdu son éclat, son intensité ; est adouci(e), atténué(e) ;
  • a perdu sa vitalité, son ardeur ; est devenu(e) morne, terne ;
  • n’existe plus ; est disparu(e).

une extinction :

  • l’arrêt d’une combustion ou d’un éclairage ;
  • une cessation juridique.

une extinction de voix : un enrouement.

un extincteur : un appareil.

elle est extinctrice, il est extincteur.

elle est extinctive, il est extinctif : entraine la fin d’un droit.

elle, il est extinguible : peut être éteinte, éteint, ou soulagé(e).

elle, il est inextinguible :

  • est impossible d’éteindre ;
  • est inapaisable ;
  • est ou semble impossible d’étouffer, de faire cesser.

inextinguiblement

Le verbe éteindre vient du latin populaire extingere, en latin classique exstinguere « faire cesser de bruler » et « effacer, faire cesser ».

Le nom (une) extinction est emprunté au latin classique ex(s)tinctio, ex(s)tinctionis « extinction, fin », en bas latin « action d’éteindre le feu » formé sur le supin exstinctum de exstinguere « éteindre ».

Le nom (un) nirvana ou nirvâna vient de ce mot sanscrit, signifiant littéralement « extinction » spécialisé dans le bouddhisme pour désigner un « état qui échappe à la fatalité du devenir et où toute pensée, toute volonté, toute sensation sont abolies » (de nirva « souffler ; cesser de souffler ; s’éteindre » de va « souffler »), étendu au domaine philosique « état de délivrance intellectuelle et affective obtenu par le renoncement au vouloir-vivre ».

Le mot extinguible est emprunté au bas latin exstinguibilis « qu’on peut éteindre, anéantir », dérivé de exstinguere « éteindre ».

Le mot inextinguible est emprunté au bas latin inexstinguibilis de mêmes sens, dérivé à l’aide du préfixe in– négatif de exstinguibilis « que l’on peut anéantir », lui-même dérivé de exstinguere « éteindre, faire disparaitre, effacer ».

ételle

une ételle (1) : un fragment de bois, plus gros que le copeau, produit par l’abattage des arbres ou l’équarrissage (notamment par le charpentier) des pièces de bois à la cognée.

aller aux ételles : aller ramasser des copeaux après l’abattage ».

ne pas retourner une ételle : être très paresseux.

être sec, être maigre comme une ételle : être très sec, très maigre.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une ételle (2) : une grande vague qui se produit à la suite du mascaret.

étemperche

une écoperche ou étamperche, étemperche : une longue perche pour soutenir un échafaudage.

une écoperche : une pièce de bois avec une poulie pour élever des matériaux.

Le nom (une) écoperche est composé d’écot (2) et de perche.

étendage

un étendage :

  • l’action d’étendre (quelque chose) sur une surface ou un support ; le résultat de cette action ;
  • un assemblage de cordes ou surface sur lesquels est étendu ce qui doit être séché ;
  • en vitrerie, l’opération consistant à développer les manchons de verre après les avoir fendus dans le sens de la longueur.

Alors que dans le grand ouest de la France on appelle la structure métallique sur laquelle on suspend son linge quand il sort de la machine pour le faire sécher un « tancarville » (en référence à la forme d’un pont situé dans la ville de Tancarville, voir notre précédent billet), dans la région Rhône-Alpes, on appelle ça un « étendage » (ma mère disait un « étend-de-linge », sans doute une déformation par étymologie populaire). Le mot est aussi connu et employé dans la partie méridionale de la Suisse. En savoir plus : Français de nos régions.

étendard

un étendard :

  • une enseigne portant une devise ou une marque, servant d’emblème ou de signe de ralliement ;
  • l’emblème d’un régiment ;
  • un drapeau servant d’emblème à une nation, un régime, une ville, un groupe ;
  • un emblème symbolique d’une doctrine, d’une notion, d’un mouvement ;
  • un parti sous lequel on se range, une cause pour laquelle on combat ;
  • un pétale supérieur de la corolle d’une papilionacée.

Le nom (un) étendard vient de l’ancien bas francique standhard « stable, fixe » ; au Moyen Âge, l’étendard était souvent, pendant la bataille, planté en terre, en un endroit où les combattants pouvaient le voir.

étenderie, étendeur, étendoir, étendre, étendu, étendue

une étenderie :

  • une sorte de rouleau en pierre destiné à l’étendage du verre ;
  • un four en forme de tunnel utilisé pour reprendre le ruban de verre ou de métal sortant de l’outil de formage.

une étendeuse, un étendeur : une personne qui étend quelque chose.

un étendoir :

  • une perche, un appareil servant à étendre du linge, des feuilles de papier, etc. ;
  • un endroit où on étend des objets à faire sécher.

étendre :

  • mettre en position horizontale ;
  • placer un objet en l’étalant sur une surface ;
  • déplier, déployer dans sa plus grande dimension ;
  • étaler, répandre ;
  • étaler des objets çà et là ;
  • coucher quelqu’un de tout son long ;
  • renverser quelqu’un sur le sol ;
  • recouvrir une surface avec une substance ;
  • accroître le volume (d’un liquide) par addition d’eau, soit pour augmenter sa quantité, soit pour atténuer sa force ;
  • augmenter, prolonger ;
  • développer, accroître la portée, l’influence.

étendre du linge, étendre la lessive : placer le linge lavé sur des cordes, sur un étendoir pour l’y faire sécher.

j’étends, tu étends, il étend, nous étendons, vous étendez, ils étendent ;
j’étendais ; j’étendis ; j’étendrai ; j’étendrais ;
j’ai étendu ; j’avais étendu ; j’eus étendu ; j’aurai étendu ; j’aurais étendu ;
que j’étende, que tu étendes, qu’il étende, que nous étendions, que vous étendiez, qu’ils étendent ;
que j’étendisse, qu’il étendît, que nous étendissions ; que j’aie étendu ; que j’eusse étendu ;
étends, étendons, étendez ; aie étendu, ayons étendu, ayez étendu ;
(en) étendant.

s’étendre :

  • se déployer :
  • s’étaler, recouvrir ;
  • prendre une position allongée ;
  • gagner en surface, se répandre ;
  • se propager ;
  • s’accroître ; avoir, prendre de l’ampleur, de l’importance ;
  • occuper un certain espace, une certaine superficie ;
  • couvrir une certaine distance, une certaine longueur ;
  • couvrir un certain laps de temps, durer.

je m’étends, tu t’étends, il s’étend, nous nous étendons, vous vous étendez, ils s’étendent ;
je m’étendais ; je m’étendis ; je m’étendrai ; je m’étendrais ;
je me suis étendu(e) ; je m’étais étendu(e) ; je me fus étendu(e) ; je me serai étendue(e) ; je me serais étendu(e) ;
que je m’étende, que tu t’étendes, qu’il s’étende, que nous nous étendions, que vous vous étendiez, qu’ils s’étendent ;
que je m’étendisse, qu’il s’étendît, que nous nous étendissions ; que je me sois étendu(e) ; que je me fusse étendu(e) ;
étends-toi, étendons-nous, étendez-vous ; sois étendu(e), soyons étendues, soyons étendus, soyez étendu(e)(es)(s) ;
(en) s’étendant.

elles se sont étendues, elles sont étendues.

elles se sont étendu les territoires, elles ont étendu les territoires, elles se les sont étendus.

elle est étendue, il est étendu :

  • est en position allongée ;
  • est déplié(e), tendu(e) ;
  • est couché(e), allongé(e) ;
  • couvre une surface d’assez grandes dimensions ;
  • est étalé(e), vaste ; en musique, dont le registre est important ;
  • en philosophie, a les propriétés de l’étendue ;
  • est considérable par le nombre, par la taille ;
  • est commune, répandue, est commun, répandu ;
  • est considérable par sa portée, son influence.

elle est inétendue, il est inétendu : est sans étendue.

une étendue :

  • une longueur, une distance (relativement importante, comprise entre deux points) ;
  • une distance, un écart déterminé sur une échelle de grandeur ;
  • un champ, une portion de terre arable ;
  • une ampleur ;
  • un laps de temps.

l’étendue :

  • en philosophie, la propriété fondamentale des corps d’être situés dans l’espace et d’en occuper une certaine partie ;
  • la partie de l’espace occupée par un corps.

Le verbe étendre vient du latin classique extendere de mêmes sens, composé du latin classique tendere « tendre » et de ex à valeur intensive.

Le nom (une) estrade (2) (= un plancher surélevé, une plateforme) est emprunté à l’espagnol estrado, d’abord « salle de réception ou de réunion » puis « partie surélevée d’une salle, servant à recevoir des visites », du latin classique stratum « pavage, assise, couverture de lit ; lit », du participe passé de sternere « étendre sur le sol (en particulier une étoffe) ».

Le nom (une) extension est emprunté au latin impérial extensio « étendue, allongement, croissance, amplification » dérivé de extendere « étendre, allonger ».

Le nom (une) pandiculation (= le mouvement du corps qui consiste à étirer les bras vers le haut, à renverser la tête et le tronc en arrière et à étendre les jambes) est un dérivé savant du latin d’époque impériale pandiculatum, supin de pandiculari « s’étendre (en bâillant); s’allonger » lui-même dérivé de pandere « étendre, déployer ».

éternalisme, éternel, éternelle, éternellement, éternisation, éternisé, éterniser, éternisme, éternitaire, éternité

un éternalisme : l’attitude morale qui pose la réalité de l’éternité.

elle est éternelle, il est éternel :

  • n’a pas eu de commencement et n’aura pas de fin ;
  • n’a pas de fin ;
  • est de tous les temps ;
  • dont on n’entrevoit pas la fin ; semble ne devoir jamais finir ;
  • dure ou se répète continuellement, constamment ;
  • est habituellement associé(e) à quelque chose, à quelqu’un.

une éternelle : une plante dont les fleurs se conservent longtemps.

éternellement :

  • d’une manière éternelle ;
  • hors du temps, sans commencement ni fin ;
  • de tout temps ;
  • sans fin, indéfiniment ;
  • continuellement, toujours ;
  • pour toujours, à jamais ;
  • très souvent, à toute occasion.

une éternisation :

  • une fixation dans l’art d’un moment esthétique ;
  • un prolongement d’un état.

elle est éternisée : semble devenue éternelle ; il est éternisé : semble devenu éternel.

éterniser :

  • rendre éternel, faire durer ;
  • acquérir une valeur d’éternité ;
  • faire durer longtemps, prolonger indéfiniment.

s’éterniser :

  • se rendre éternel ;
  • durer trop longtemps, n’en plus finir ;
  • rester quelque part, n’en plus sortir ;
  • s’attarder au-delà du temps convenable ;
  • rester indéfiniment, persister.

un éternisme : l’idée d’un instant infini, ayant une valeur d’éternité.

elle, il est éternitaire : a le caractère permanent, intemporel d’une essence éternelle.

une éternité :

  • ce qui n’a ni commencement ni fin ;
  • une durée qui a un commencement, mais pas de fin ;
  • une gloire durable dévolue à un héros, un chef, un grand ;
  • un temps très long ;
  • la qualité de ce qui est éternel ; l’expérience subjective de cette qualité dans le temps.

de toute éternité : de temps immémorial.

ad vitam æternam : pour toujours, éternellement.

Littéralement, ad vitam signifie « pour la vie (terrestre) » alors que ad vitam æternam signifie « pour l’éternité » et implique donc une vie après la mort. Mais aujourd’hui, dans notre langue, l’expression communément employée est ad vitam æternam, et non ad vitam (qui n’en est qu’une abréviation familière), et s’emploie pour signifier « pour toujours ; jusqu’à la fin des temps… », sans qu’il soit fait notion d’une éternité consécutive à la mort. Académie française.

in aeternum : pour l’éternité, pour toujours, in perpetuum.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’éternité : Wiktionnaire.

Le mot éternel est emprunté au latin chrétien aeternalis, de même sens, dérivé du latin classique aeternus.

Le verbe éterniser est dérivé du radical du latin classique aeternus « éternel ».

Le nom (une) éternité est emprunté au latin classique aeternitas, aeternitatis, de même sens.

Le nom (un) éon (= en philosophie, la puissance spirituelle émanant d’un principe suprême et caractéristique des gnoses néoplatoniciennes) est emprunté au latin chrétien aeon, aeonis, nom donné par l’hérésiarque Valentin et les gnostiques à des entités abstraites et éternelles, émanations du bon principe (sagesse, raison…) ; en grec α ι ̓ ω ́ ν, -ω ̃ ν ο ς « durée de la vie ; vie ; éternité ; ce qui existe de cette éternité ; entité divine ».

éternuer

un éternuement :

  • le phénomène réflexe se traduisant par une inspiration suivie d’une expiration forcée et brutale par le nez et la bouche. ;
  • ce qui produit un bruit similaire.

éternuer : expirer brusquement et bruyamment par le nez et par la bouche sous l’effet d’une contraction involontaire du muscle respiratoire déterminée par une irritation de la muqueuse nasale.

éternuer un nom : le prononcer un nom avec tant de difficulté qu’on croit entendre éternuer.


elle est sternutative, il est sternutatif : provoque l’éternuement.

une sternutation :

  • le fait d’éternuer ;
  • une expulsion violente de l’air par le nez et la bouche après une inspiration profonde provoquée par une irritation ;
  • des éternuements répétés.

elle, il est sternutatoire : provoque l’éternuement.

un sternutatoire : un médicament, une poudre provoquant l’éternuement.

Le verbe éternuer vient du latin de l’époque impériale sternutare « éternuer souvent », fréquentatif du classique sternuere « éternuer ».

Le nom (une) sternutation est emprunté au latin sternutatio « éternuement ».

étésien

des vents étésiens : qui soufflent du Nord pendant l’été sur la Méditerranée.

Le mot étésien est dérivé du latin classique etesiae, etesiarum « vents étésiens », du grec ε ̓ τ η σ ι ́ α ι (α ́ ν ε μ ο ι) « vents qui soufflent du nord-ouest » (proprement « vents qui reviennent chaque année »).

étêtage, étêtement, étêter, étêteur

un étêtage ou étêtement : l’action d’étêter.

étêter : couper la tête de quelqu’un, d’un animal ou de quelque chose.

étêter un arbre, un arbuste :

  • couper la cime ;
  • l’élaguer.

une étêteuse, un étêteur : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de pratiquer l’étêtage des poissons (sur un bateau, dans une conserverie).

un étêteur : un couteau servant à l’étêtage des poissons.

éteuf

un éteuf ou esteuf : une petite balle utilisée au jeu de longue paume.

renvoyer l’éteuf : repousser avec vigueur une injure, une raillerie.

courir après son éteuf : prendre beaucoup de peine pour recouvrer un bien, un avantage qu’on a laissé échapper.

Le nom (un) esteuf ou éteuf vient peut-être de l’ancien bas francique stôt, de même sens.

éteule

une éteule : un chaume : un champ de chaumes.

(couleur d’) éteule : d’un blond doré.

Le nom (une) esteule devenu éteule est une variante dialectale probablement picarde, de estoble, du latin stupula « chaume, paille »,variante du latin classique stipula.

éthanal

un éthanal ou acétaldéhyde, aldéhyde acétique : le produit de l’oxydation modérée de l’alcool éthylique (éthanol), obtenu par déshydrogénation de ce dernier, premier métabolite de l’éthanol dans un organisme animal.
des éthanals

Ce nom est formé par la substitution du suffixe -al à la finale -e d’éthane.

éthane, éthanisation, éthanisé

un éthane : un gaz incolore et inodore, de formule C2H6, le deuxième terme de la série des hydrocarbures saturés.

un éthane diol : un éthylène glycol.

un éthane-oxyéthane

une éthanisation : une transformation en éthane.

un gaz éthanisé : transformé en éthane.

Le nom (un) éthane est composé de éth(yle) et du suffixe -ane.

éthanoïque

un acide éthanoïque : un acide acétique.

éthanol

un éthanol : un alcool éthylique ; un biocarburant.

un superéthanol : un carburant composé très majoritairement d’éthanol auquel est ajouté du supercarburant.

Le nom (un) éthanol est dérivé d’éthane.

éthanolamine

une éthanolamine ou colamine : un aminoalcool, présent en très faible quantité à l’état libre dans les tissus animaux et végétaux, mais en quantité importante sous forme combinée dans les phosphatidyléthanolamines, phospholipides universellement répandus dans les cellules animales, végétales et parfois bactériennes.

une éthanolamine kinase : une, un enzyme phosphorylant l’éthanolamine en éthanolamine phosphate, en utilisant de l’ATP comme donneur de phosphate.

une CDP-éthanolamine
une cytidine-diphospho-éthanolamine
ETNK1 ou EThaNolamine Kinase 1
une lysophosphatidyléthanolamine
une monométhyléthanolamine
une noradrénaline-N-méthyltransférase ou phényléthanol-amine-N-méthyltransférase
une phosphatidal-éthanolamine
une phosphatidyléthanolamine ou céphaline
une phosphatidyléthanolamine-méthyltransférase
une phosphoéthanolaminurie
une phosphoryléthanolamine ou phosphorylcolamine
une phosphoryléthanolamine-transférase

éthanolémie

une éthanolémie : la présence ou concentration de l’éthanol dans le sang ou le plasma sanguin.

éther, éthéré, éthéréen, étherification, éthérifier, éthérique, étherisation, étheriser, étherisme, étheromane, éthéromanie

  • A. dans le domaine de l’astronomie ancienne.
  • B. dans le domaine de la cosmogonie ancienne ou par référence à celle-ci.
  • C. en chimie.

A. dans le domaine de l’astronomie ancienne.

un éther (1) :

  • l’air le plus pur ;
  • les espaces célestes ;
  • un fluide qui était supposé au-dessus de l’atmosphère.

elle est éthérée ou éthéréenne : est fine, légère, impalpable, transparente, pure, élevée, sublime ;
il est éthéré ou éthéréen : est fin, léger, impalpable, transparent, pur, élevé, sublime.

elle, il est éthérique : concerne l’éther.

éthériser (1) :

  • rendre éthéré ;
  • épurer ;
  • sublimer.

B. dans le domaine de la cosmogonie ancienne ou par référence à celle-ci.

un éther (2) :

  • un milieu hypothétique que l’on croyait lié à l’apparition ou à la transmission de certains phénomènes ;
  • le fluide subtil considéré comme l’un des éléments fondamentaux ou la substance fondamentale d’où procède toute la création ;
  • par opposition à la matière inerte, la substance ou la manifestation matérielle du principe qui l’anime ; le principe lui-même.

C. en chimie.

un éther (sulfurique) : un liquide utilisé dans l’industrie et en médecine.

éthériser (2) :

  • administrer de l’éther en vue d’une anesthésie ;
  • anesthésier.

un étherisme : une intoxication par l’éther.

une, un éthéromane : celle, celui qui fait usage de l’éther comme stupéfiant.

une éthéromanie : la maladie des éthéromanes.

un éther (sel) : un ester, un composé organique naturel ou synthétique, souvent volatil et odorant, résultant de la condensation d’une molécule d’alcool et d’une molécule d’acide avec élimination d’eau.

un éther acétique : un acétate d’éthyle.

un éther chlorhydrique : un chlorure d’éthyle.

un éther à hydracide, à oxacide.

Éther est parfois encore usité à la place d’ester dans les syntagmes éthers halohydriques, éthers d’oxacides minéraux pour désigner les esters d’acides minéraux par opposition aux esters d’acides carboxyliques.

une étherification ou estérification : l’action d’éthérifier.

éthérifier ou estérifier : transformer un alcool en ester ou en éther.

un éther (oxyde) : un composé organique résultant de la condensation de deux molécules d’alcool identiques ou différentes avec élimination d’eau (notamment en présence d’acide sulfurique).

un éther de pétrole : un liquide incolore, inflammable, volatil, utilisé comme solvant.

La langue grecque avait une racine équivalente, à l’origine de nombre de ses mots, mais dont peu sont passés dans la nôtre. Le plus fameux est sans doute aithêr, « éther ». Mais dans ce nom l’idée essentielle est moins celle de feu que celle de clarté lumineuse et de pureté. Il est composé à l’aide de la racine aith-, signifiant « brûler », et de aêr, « air ». C’est la partie supérieure du ciel, l’air le plus pur. Quant à l’éther des chimistes, il doit son nom au savant allemand August Sigmund Frobenius, qui l’appela d’abord spiritus vini aethereus, « esprit de vin éthéré », puis, simplement, « éther ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) éther est emprunté au latin classique aether « éther, air subtil des régions supérieures, qui enveloppe l’atmosphère ; ciel; air » (du grec α ι ̓ θ η ́ ρ de même sens).

éthicien, éthico-

une éthicienne, un éthicien , éthico– : voir éthique (ci-dessous).

Éthiopie, éthiopien, éthiops

elle est ethiopienne, il est éthiopien, est de l’Éthiopie

l’Éthiopie (nom féminin) ou la République démocratique fédérale d’Éthiopie ; nom des habitants : Éthipienne, Éthiopien.

capitale : Addis Abeba ; nom des habitants : Addis-Abébienne, Addis-Abébien.

un éthiops : en chimie, un corps de couleur noire.

un éthiops minéral : un sulfure de mercure.

Le nom de l’Éthiopie vient du mot grec Αἰθιοπία (Aithiopía ; latin : Æthiopia), de Αἰθίοψ (Aithíops), « Éthiopien », parfois décomposé par des chercheurs comme un terme purement grec signifiant « au visage (ὤψ) brûlé (αἰθ) ». Toutefois, certaines sources éthiopiennes (par exemple, le Livre d’Aksoum des xvie siècle ou xviie siècles) déclarent que le nom est dérivé de « ‘Ityopp’is », un fils de Koush, fils de Cham, qui, selon la légende, fonda la ville d’Aksoum. Il y a aussi une opinion minoritaire de quelques chercheurs que le mot grec Αἰθιοπία dérive d’un mot local ancien qui signifierait « encens » ou « bon », réinterprêté par les Grecs. Abyssinie (le nom ancien géographique dénotant les régions des hauts-plateaux de l’Éthiopie et souvent pris comme un nom alternatif de l’état, qu’il n’était jamais officiellement) est dérivé d’une forme arabe (الحبشة) du mot ge’ez (ሐበሻ) (et autres langues éthiosémitiques) habesha, un nom référant collectivement aux habitants des hauts-plateux qui dirigent les affaires de l’État depuis l’antiquité. Olfert Dapper dans sa Description de l’Afrique de 1686 soutient que « Le mot Abyssinie vient ou du nom des habitants que les Arabes nomment Abasi ou aubasiba et avec leur article elbabasibi ou Abaseniem. En savoir plus : Wikipédia.

Enfin c’est aussi à cette racine que l’on doit le mot Aithiops, proprement « au visage brûlé, noir », puis « d’Éthiopie, éthiopien ». À la forme éthiopien, la littérature semble préférer éthiopique, un nom cher à l’Académie. D’abord parce que Éthiopiques est le titre d’un recueil de poèmes de Léopold Sédar Senghor, mais aussi parce que Ta Aithiopika, « Les Éthiopiques », un roman grec d’Héliodore, fut particulièrement cher au cœur d’un jeune homme devenu plus tard académicien. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) éthiops est emprunté au latin classique Aethiops, en grec Α ι ̓ θ ι ́ ο ψ « Éthiopien » proprement « qui a le visage brulé », en raison de la couleur noire de ce corps.

éthique, éthiquement

une éthicienne, un éthicien : une, un spécialiste de l’éthique, de l’action et de la conduite morale.

On a lu éthico-biologique, éthico-métaphysique, éthico-religieux, éthico-social.

une éthique :

  • la science qui traite des principes régulateurs de l’action et de la conduite morale ;
  • une manière d’envisager la réalité en tirant d’elle des valeurs normatives liées à l’esthétique ;
  • un ensemble de valeurs et de règles morales.

l’éthique des affaires : [économie et gestion d’entreprise] l’ensemble des valeurs et des règles morales qui s’imposent dans la vie des affaires. En anglais : business ethics. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

elle, il est éthique : est relative, est relatif à la morale, à des valeurs sociales.

éthiquement : sous l’aspect éthique.

Lexique de l’éthique‎ : Wiktionnaire.

Selon les sens, le mot éthique est emprunté au latin de l’époque impériale ethica « morale (partie de la philosophie) » du grec η ̓ θ ι κ ο ́ ν de même sens, ou au latin classique ethicus « qui concerne la morale » du grec η ̓ θ ι κ ο ́ ς de même sens.

ethmiidé

les éthmiidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens géléchioïdes.

ethmocéphale

un ethmocéphale : un cyclocéphalien caractérisé par un rapprochement des deux blocs oculaires et par la présence au-dessus des orbites d’un appendice nasal en forme de trompe, pourvu de narines imparfaites ou fusionnées.

ethmoïdal, ethmoïde, ethmoïdectomie, ethmoïdite, ethmoïdo-

elle est ethmoïdale, il est ethmoïdal : est relative, est relatif à l'(os) ethmoïde
elles sont ethmoïdales, ils sont ethmoïdaux

l’apophyse ethmoïdale du cornet nasal inférieur, une artère ethmoïdale, une bulle ethmoïdale, ldes cellules ethmoïdales, la crête ethmoïdale du maxillaire, la crête ethmoïdale du palatin, une échancrure ethmoïdale, un évidement ethmoïdal, un foramen ethmoïdal, une incisure ethmoïdale de l’os frontal, une infundibulotomie ethmoïdale, l’infundibulum ethmoïdal, le labyrinthe ethmoïdal, un nerf ethmoïdal, le processus ethmoïdal du cornet nasal inférieur, le sillon ethmoïdal de l’os ethmoïdal, un sillon ethmoïdal, le sinus ethmoïdal, le système ethmoïdal, les veines ethmoïdales

la suture fronto-ethmoïdale

la suture palato-ethmoïdale

le filet sphéno-ethmoïdal de Luschka, un récessus sphéno-ethmoïdal, la suture sphéno-ethmoïdal, une synchondrose sphéno-ethmoïdale

un (os) ethmoïde : l’os médian de l’étage antérieur de la base du crâne situé au-dessous de la partie horizontale du frontal dont il comble l’incisure ethmoïdale.

une ethmoïdectomie par voie externe : une intervention consistant à retirer tout l’os ethmoïdal.

une ethmoïdectomie par voie endonasale : une intervention réalisée sous contrôle endoscopique, ou au microscope, consistant à retirer la totalité des cellules ethmoïdales en réséquant les diverses cloisons intercellulaires.

une ethmoïdectomie antérieure ou infundibulotomie : une intervention consistant à réséquer les cloisons et les cellules situées en avant de la racine cloisonnante du cornet moyen.

une ethmoïdectomie postérieure : une intervention consistant à réséquer les cloisons et les cellules situées en arrière de la racine cloisonnante du cornet moyen.

une ethmoïdectomie étendue : une intervention consistant à ouvrir par la même voie le sinus frontal ou le sinus sphénoïdal.


une ethmoïdite : une inflammation de la muqueuse du sinus ethmoïdal.

une ethmoïdite aigüe


la suture ethmoïdo-frontale

la suture ethmoïdo-lacrymale ou, anciennement, la suture ethmoïdo-unguéale

la suture ethmoïdo-maxillaire

la vertèbre ethmoïdo-nasale

la suture ethmo-sphénoïdale

Le mot ethmoïde est emprunté au grec η ̓ θ μ ο ε ι δ η ́ ς « pareil à un crible » et en particulier « os ethmoïde (c’est-à-dire percé de petits trous) ».

ethnarcat, ethnarchie, ethnarque

dans l’histoire romaine :

un ethnarcat ou une ethnarchie : la dignité d’ethnarque ; une province gouvernée par un ethnarque.

un ethnarque : un gouverneur autochtone de certaines provinces ou communautés en particulier juives.

Le nom (un) ethnarque vient du grec ε ̓ θ ν α ́ ρ χ η ς « gouverneur, ethnarque ».

ethnicité, ethnie, ethnique, ethniquement, ethnisme

une ethnicité : l’ensemble des caractères propres à une ethnie.

une ethnie : un groupe d’êtres humains ayant un héritage socio-culturel commun, en particulier la langue.

On a lu aussi un ethnos.

Ethnies, ethnicité et nations : Géoconfluences.

elle, il est ethnique : est spécifique d’une ethnie.

elle, il est interethnique : concerne les relations entre ethnies.

elle, il est multiethnique : est pluriethnique, concerne plusieurs peuples ou sociétés.

ethniquement : d’un point de vue ethnique.

un (mot) ethnique ou un ethnonyme : un mot dérivé d’un nom de pays ou de région et indiquant l’appartenance à ce pays, à cette région.

un ethnisme : un ensemble de liens qui réunissent des groupes d’individus ayant un patrimoine socio-culturel commun, particulièrement la langue.

Le nom (une) ethnie est un dérivé savant du grec ε ́ θ ν ο ς (où -os est considéré comme suffixe), proprement « toute classe d’êtres d’origine ou de condition commune ».

Le mot ethnique est emprunté au grec ε ̓ θ ν ι κ ο ́ ς proprement « de la nation, de l’ethnie », d’où « ethnique » terme de grammaire.

ethno-

ethno– est emprunté au grec ε ́ θ ν ο ς « peuple, ethnie ».

ethnobioclimatologie

l’ethnobioclimatologie : l’étude de l’influence du climat et des facteurs météorologiques sur la morphologie humaine.

ethnobiologie

l’ethnobiologie : l’étude des rapports existant entre un groupe humain et son environnement.

Lexique de l’ethnobiologie‎ : Wiktionnaire.

ethnobotanique, ethnobotaniste

l’ethnobotanique : [sciences de la nature – sciences humaines] l’étude des relations entre les populations humaines et le monde végétal. En anglais : ethnobotany. Journal officiel de la République française du 06/07/2008.

une, un ethnobotaniste : une personne s’occupant d’éthnobotanique.

ethnoburb

[en anglais : ethnoburb] des espaces résidentiels ou commerciaux suburbains, en périphérie des grandes métropoles, caractérisés par la diversité des communautés qui y résident, en savoir plus : Géoconfluences

ethnocentrique, ethnocentrisme

elle, il est ethnocentrique : ressortit à l’ethnocentrisme ; privilégie son pays, son groupe social, sa culture.

un ethnocentrisme : un comportement social et une attitude inconsciemment motivée qui conduisent à privilégier et à surestimer le groupe ethnique, géographique ou national auquel on appartient, aboutissant parfois à des préjugés en ce qui concerne les autres peuples.

On a lu aussi une ethnocentrie.

ethnocide

un ethnocide : la destruction de la culture d’une ethnie par un groupe plus puissant.

ethnodicée

On a lu une ethnodicée pour le droit des gens dans la classification d’Ampère.

ethnoentomologie

l’ethnoentomologie : la science des interrelations fonctionnelles entre le monde des insectes et les sociétés humaines.

ethnogenèse

On a lu une ethnogénéalogie pour la généalogie des peuples.

une ethnogenèse : une théorie sur la formation d’un groupe ethnique.

On a lu une ethnogénie pour l’étude de l’origine de la filiation des peuples.

ethnographe, ethnographie, ethnographique, ethnographiquement

une, un ethnographe : une personne spécialisée en ethnographie.

une ethnographie : une étude descriptive et analytique, sur le terrain, des mœurs et des coutumes de populations déterminées, particulièrement des populations « primitives ».

une étude ethnographique : qui se rapporte à l’ethnographie.

ethnographiquement : du point de vue ethnographique.

L’ethnographie a une démarche de type pratique, l’ethnologie est de type plus formel et réflexif.

ethnolinguiste, l’ethnolinguistique

une, un ethnolinguiste : une, un spécialiste en ethnolinguistique.

l’ethnolinguistique : l’étude des rapports entre les langues et les contextes socioculturels où elles fonctionnent.

ethnologie, ethnologique, ethnologiquement, ethnologue

l’ethnologie : l’étude explicative et comparative de l’ensemble des caractères de groupes humains, particulièrement des populations « primitives », qui tente d’aboutir à la formulation de la structure et de l’évolution des sociétés.

Naissance de l’ethnologie française : Le blog Gallica.

elle, il est ethnologique : se rapporte à l’ethnologie.

ethnologiquement : du point de vue ethnologique.

une, un ethnologue : une personne spécialisée en ethnologie.

On a lu aussi une, un ethnologiste.

la paléoethnologie : la partie de l’ethnologie qui étudie le mode de vie, les coutumes, les arts et industries des hommes de la préhistoire.

Lexique de l’ethnologie‎ : Wiktionnaire.

ethnométhodologie, ethnométhodologue

une ethnométhodologie : une analyse des faits sociaux en observant les actes quotidiens.

une, un ethnométhodologue : une, un spécialiste en ethnométhodologie.

ethnomusicologie, ethnomusicologique, ethnomusicologue

l’ethnomusicologie : l’étude de la musique des sociétés primitives ainsi que la musique populaire des sociétés peu complexes.

elle, il est ethnomusicologique : est relative, est relatif à l’ethnomusicologie.

une, un ethnomusicologue ; une, un spécialiste en ethnomusicologie.

ethnonyme, ethnonymie

un ethnonyme ou un mot ethnique, un gentilé : un mot dérivé indiquant l’appartenance à un pays ou une région.

Lexique de l’ethnonymie‎ : Wiktionnaire.

ethnopharmacologie

l’ethnopharmacologie : l’étude scientifique interdisciplinaire de l’ensemble des matières d’origine végétale, animale ou minérale, et des savoirs ou des pratiques s’y rattachant, que les cultures vernaculaires mettent en oeuvre pour modifier les états des organismes vivants, à des fins thérapeutiques, curatives, préventives, ou diagnostiques.

ethnopsychiatre, ethnopsychiatrie, ethnopsychiatrique

une, un ethnopsychiatre : une, un spécialiste d’ethnopsychiatrie.

l’ethnopsychiatrie : la branche de la psychiatrie qui s’attache à étudier les influences ethnoculturelles dans cette discipline.

elle, il est ethnopsychiatrique : est relative, est relatif à l’ethnopsychiatrie.

ethnopsychologie

l’ethnopsychologie : l’étude des caractéristiques psychiques des collectivités et des groupes sociaux ; la psychologie des peuples particulièrement des peuples primitifs ».

ethnos

un ethnos : une communauté tribale, antérieure à la cité ou à la confédération, dont la population qui a conscience de son unité raciale vit en villages ouverts, sans fonder de ville ou désigner de chefs communs.

Ce nom est emprunté au grec « peuple, tribu » (voir l’étymologie d’ethnie).

ethno-sociologie

l’ethno-sociologie

ethno-technologie

On a lu une ethno-technologie.

ethnozoologie

l’ethnozoologie : la partie de l’ethnobiologie traitant des rapports entre un groupe humain et la faune.

étho-

étho– est tiré du grec η ̃ θ ο ς « mœurs ».

éthoécologie,

l’éthoécologie : un terme similaire à celui d’écologie comportementale, qui s’intéresse à l’étude du comportement animal dans son milieu naturel.

éthogramme

un éthogramme : une description d’un comportement d’un animal, un catalogue de comportements caractéristiques.

éthologie, éthologique, éthologiste, éthologue

l’éthologie :

  • la science ayant pour objet l’étude des mœurs et du comportement d’un organisme vivant ou d’une population ;
  • l’étude des mœurs humaines en tant que faits sociaux.

une, un éthologue ou éthologiste : une, un spécialiste en éthologie.

elle, il est éthologique : a rapport à l’éthologie.

Lexique de l’éthologie‎ : Wiktionnaire.

éthopée

une éthopée : une figure de pensée qui a pour objet la peinture des mœurs et du caractère d’un personnage.

un roman éthopée.

Le mot éthopée est emprunté au bas latin ethopœia « portrait, caractère », lui-même emprunté au grec η ̓ θ ο π ο ι ι ́ α « description des mœurs ou du caractère, éthopée ».

ethos

un ethos : un ensemble d’attitudes spécifiques d’une société.

éthuse

une éthuse ou æthuse : un genre de plantes, âcres et parfois toxiques, de la famille des ombellifères.

Ce nom est emprunté au latin savant aethusa, du participe du grec « bruler » employé comme substantif pour désigner notamment une variété de cigüe.

éthylamine

une éthylamine ou monoéthylamine : une amine primaire.

une diéthylamine.

une triéthylamine.

une méthyléthylamine.

On a lu aussi une éthylammine, monoéthylammine, diéthylammine, triéthylammine, méthyléthylammine.

éthylation

une éthylation : l’ensemble des procédés permettant d’introduire un radical éthyle dans une molécule.

éthylbenzène

un éthylbenzène : un hydrocarbure aromatique présent dans les goudrons de houille.

éthylcellulose

une éthylcellulose : une matière plastique obtenue par action du chlorure d’éthyle sur la cellulose.

éthyle, éthylé

un (radical) éthyle: un radical monovalent dérivé de l’éthane, élément de nombreux composés (comme l’alcool éthylique et ses dérivés) et susceptible d’être isolé.

un chloréthyle ou chlorure d’éthyle : un liquide incolore, volatil, utilisé notamment comme anesthésique local.

un dérivé éthylé : où l’on a introduit un radical éthyle.

une essence éthylée : à laquelle on a ajouté du plomb tétraéthyle comme antidétonant.

Le mot éthyle est composé de éth(er) et du suffixe -yle.

éthylène, éthylénique

un éthylène : un hydrocarbure non saturé, incolore, peu odorant, inflammable, obtenu notamment par déshydratation de l’alcool éthylique et premier terme de la série des hydrocarbures à double liaison.

On a lu aussi un éthène.

l’oxyde d’éthylène : un antiseptique gazeux extrêmement puissant, utilisé pour la stérilisation des dispositifs médicaux qui ne supportent pas la chaleur, notamment les cathéters et les poches à sang en plastique.

un éthylène carboxamide : un acrylamide

un (éthylène) glycol : un liquide miscible à l’eau, solvant et agent de synthèse utilisé comme antigel.

un polyéthylène : une matière thermoplastique obtenue par polymérisation de l’éthylène.

un trichloréthylène ou trichloroéthylène : un dérivé trichloré de l’éthylène utilisé comme solvant des graisses, comme détachant.


elle, il est éthylénique : concerne l’éthylène : appartient à l’éthylène : renferme la double liaison caractéristique de l’éthylène.

un carbure diéthylénique ou diène

elle, il est monoéthylénique (en chimie)

un acide gras polyéthylénique, un carbure polyéthylénique

elle, il est polyoxyéthylénique

Le nom (un) éthylène est dérivé d’éthyle avec le suffixe -ène (qui a été en concurrence avec -ine), tiré du latin –enam pour désigner des hydrocarbures : albène, anthracène (anthracine), benzène (benzine), carotène (carotine), éthylène, kérosène (kérosine).

éthylique, éthylisme

elle, il est éthylique (1) : contient le radical éthyle.

l’alcool éthylique : un alcool primaire, éthanol, se présentant sous forme d’un liquide incolore, volatil, bouillant à 78°C, miscible à l’eau, très inflammable, d’odeur piquante et aromatique, de saveur âcre et chaude.

l’alcool méthylique : un alcool primaire, autrefois obtenu par distillation du bois, aujourd’hui synthétisé.

l’éther éthylique : le composé résultant de la condensation de deux molécules d’éthanol avec perte d’une molécule d’eau.

un ester éthylique d’acide gras ou EEAG : un ester éthylique issu d’acides gras d’origine végétale ou animale et utilisé comme composant dans les biocarburants.

un ester méthylique d’acide gras ou EMAG : un ester méthylique issu d’acides gras d’origine végétale ou animale et utilisé comme composant dans les biocarburants.

un ester éthylique d’huile végétale ou EEHV : un ester éthylique issu d’huiles végétales et utilisé comme composant dans les biocarburants.

un ester méthylique d’huile végétale ou EMHV : un ester méthylique issu d’huiles végétales et utilisé comme composant dans les biocarburants.

elle, il est éthylique (2) : est provoqué(e) par une consommation excessive d’alcool.

une, un éthylique : une, un alcoolique.

un éthylisme : un terme souvent utilisé, qui permet en particulier de dissimuler et dédramatiser, sous une forme plus technique et moins défavorable, celui d’alcoolisme dont il est le synonyme.

Le mot éthylique est dérivé d’éthyle.

éthylomètre, éthylotest

un éthylomètre : [transports et mobilité] un instrument de mesure de la concentration d’alcool dans l’air expiré. En anglais : breath analyzer. Voir aussi : éthylotest. Journal officiel de la République française du 21/10/2004.

un éthylotest : [transports et mobilité] une appréciation du taux d’alcool dans l’air expiré au moyen d’un appareil ; cet appareil lui-même. En anglais : alcohol test ; alcoholtest. Voir aussi : éthylomètre. Journal officiel de la République française du 21/10/2004.

étiage, étier

un étiage :

  • le niveau annuel moyen des basses eaux d’un cours d’eau, à partir duquel on mesure les crues ;
  • le nveau minimal des eaux d’un cours d’eau ; le débit le plus faible ;
  • le niveau, le degré le plus bas de quelque chose.

Le nom (un) étiage est souvent pris, fautivement, au sens de « niveau le plus élevé » ou même de « niveau ».

un étier : un canal faisant communiquer un marais littoral avec la mer à marée haute.

Estuaire est en effet emprunté du latin aestuarium, un dérivé de aestus, « grande chaleur, ardeur, feu », puis « agitation de la mer, bouillonnement des flots », et enfin « bouillonnement des passions ». Et de fait la rencontre des eaux du fleuve et de celles de la mer les fait bouillonner comme si elles étaient placées sur un grand feu (rappelons d’ailleurs que bouillonner est dérivé de bouillir). Ainsi donc, étymologiquement, notre estuaire, qui a un doublet populaire, étier, « chenal qui, à marée haute, fait communiquer un marais côtier avec la mer », et dont est dérivé le nom étiage, n’est pas à placer sous le signe de l’eau, mais sous celui du feu. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) étiage est dérivé d’étier qui vient d’une forme dialectale des côtes de l’Ouest de l’embouchure de la Loire à la Gascogne, à comparer avec le toponyme Létier et l’ancien gascon esteir « ruisseau », du latin classique aestuarium « endroit inondé par la mer à marée montante, lagune ».

Le nom (un) estuaire (= une échancrure du littoral qui n’est recouverte d’eau qu’à marée haute ; l’aval d’un fleuve, la large embouchure, où la marée et les courants se font sentir) est emprunté au latin classique aestuarium, voir : étier.

Le nom (un) liman (= une lagune due à la fermeture partielle d’un estuaire par un poulier) vient d’un mot russe signifiant « estuaire », lui-même emprunté au grec médiéval λ ι μ ε ́ ν ι(ο ν), λ ι μ ε ́ ν α ς du grec classique λ ι μ η ́ ν « port ».

étimonotrysien

les étimonotrysiens : la phalange d’insectes lépidoptères glossates, n’ayant pour représentant que la seule super-famille des tischérioïdes.

et in arcadia ego

et in arcadia ego : une allusion à un tableau de Poussin, Les Bergers d’Arcadie, où des bergers déchiffrent sur une tombe, cette épitaphe évoquant un bonheur perdu et la brièveté de la vie.

Cette épitaphe latine est composée des mots et « et, pourtant, aussi, même », in « en », Arcadia « Arcadie », et ego « moi », Arcadie désignant une région assez sauvage de la Grèce dont Virgile avait fait poétiquement un pays idyllique, un thème repris à la Renaissance pour évoluer vers le symbole d’un paradis perdu.

étincelage, étincelant, étincelé, étincèlement, étinceler, étincelle, étincellement

un étincelage :

  • une utilisation des étincelles produites par un courant électrique de haute fréquence à tension très élevée dans un but thérapeutique en dermatologie ;
  • une fulguration.

elle est étincelante, il est étincelant :

  • étincèle ;
  • jette une lumière brillante par émission de rayons lumineux ;
  • jette des feux ; scintille ou brille sous l’action d’un rayon lumineux ;
  • semble jeter de la lumière ; est traversé(e) d’éclats lumineux ;
  • a de l’éclat ; est brillante ou brillant ; est pleine ou plein d’esprit, d’aisance et sort du commun ;
  • est moralement élevé(e) ; sort de l’ordinaire ;
  • se manifeste avec une intensité remarquable.

un écu étincelé : qui est semé d’étincelles ».

un étincèlement ou étincellement :

  • l’action d’étinceler, par émission de rayons lumineux ; l’état qui en résulte ;
  • l’état d’un corps qui, recevant des rayons lumineux, les renvoie, scintille sous leur action.

étinceler :

  • lancer des étincelles ;
  • briller d’un vif éclat ;
  • jeter des feux, briller ou scintiller, au contact d’un rayon lumineux ;
  • briller, comme si des étincelles en sortaient ; jeter de la lumière ; être traversé d’éclats lumineux ;
  • avoir des qualités qui font remarquer et mettent en valeur ; briller d’un très grand éclat.

j’étincèle ou j’étincelle, tu étincèles ou tu étincelles, il étincèle ou il étincelle, nous étincelons, vous étincelez, ils étincèlent ou ils étincellent ;
j’étincelais ; j’étincelai ; j’étincèlerai ou étincellerai ; j’étincèlerais ou étincellerais ;
j’ai étincelé ; j’avais étincelé ; j’eus étincelé ; j’aurai étincelé ; j’aurais étincelé ;
que j’étincèle ou que j’étincelle, que tu étincèles ou que tu étincelles, qu’il étincèle ou qu’il étincelle, que nous étincelions, que vous étinceliez, qu’ils étincèlent ou qu’ils étincellent ;
que j’étincelasse, qu’il étincelât, que nous étincelassions ; que j’aie étincelé ; que j’eusse étincelé ;
étincèle ou étincelle, étincelons, étincelez ; aie étincelé, ayons étincelé, ayez étincelé ;
(en) étincelant.

une étincelle :

  • une parcelle incandescente projetée avec force d’un corps enflammé duquel elle se détache ;
  • une parcelle incandescente produite par le choc ou le frottement de deux corps
  • une manifestation, une apparence éclatante, vive et brève ;
  • le principe, le germe de quelque chose ;
  • la cause immédiate d’un grand effet à portée imprévisible.

une étincelle électrique : une décharge électrique accompagnée de lumière et de bruit, à travers un diélectrique ou un isolateur.

faire des étincelles : par allusion aux étincelles qui jaillissent sous les fers des chevaux, avoir de brillants résultats, notamment aux examens.

ça va faire des étincelles : ça va barder.


un pare-étincelle : un garde-feu, un objet métallique formant un écran devant le foyer d’une cheminée ; une toile métallique sur le haut d’une cheminée.

des pare-étincelles

L’humide étincelle dont parle Verlaine dans Après trois ans (« Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, / Je me suis promené dans le petit jardin / Qu’éclairait doucement le soleil du matin, / Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle ») est, avec l’obscure clarté du Cid, de Corneille, un des plus célèbres oxymores de la langue française. Cette étincelle a cependant d’autres titres à faire valoir pour que nous nous intéressions à elle. Elle est apparue en français au XIe siècle sous la forme estencele, puis estincele un siècle plus tard, et elle est issue du latin populaire stincilla, altération produite par métathèse de la forme classique scintilla, « étincelle, point brillant ».
Ce doublement des formes a été une source de richesse puisque de l’étymon latin ont été tirés deux verbes français. Scintiller, « briller d’un éclat caractérisé par le phénomène de la scintillation », plus savant, est apparu au XIVe siècle et est emprunté du latin scintillare, « avoir une lueur scintillante ; étinceler, briller ». Estenceler, plus populaire, qui deviendra étinceler, date du XIIe siècle et est dérivé d’étincelle. C’est à ce verbe estenceler que nous devons, indirectement, le nom stencil, qui désigne un papier paraffiné et perméable à l’encre qui servait de support aux textes, aux dessins que l’on souhaitait reproduire par le biais d’une ronéo. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) étincelle vient du latin vulgaire stincilla, issu par métathèse du latin classique scintilla de même sens.

Le verbe scintiller (= briller en jetant des éclats lumineux irréguliers et rapides ; se distinguer par ses qualités) est emprunté au latin scintillare « avoir une lueur scintillante ; étinceler, briller », dérivé de scintilla « étincelle, point brillant ».

étiocholane, étiocholanedione, étiocholanolone, étiocholanone

un étiocholane

une étiocholanedione

une étiocholanolone

une étiocholanone

étiolé, étiolement, étioler, étioline

A. pour un végétal, un légume.

elle est étiolée, il est étiolé (1) :

  • s’est décoloré(e), est devenu(e) grêle et moins amère ou amer en poussant à l’abri de l’air et de la lumière :
  • dont la vitalité s’est affaiblie par manque de conditions favorables à un épanouissement normal (notamment l’humidité et la fertilité du sol).

un étiolement (1) :

  • l’action d’étioler une plante, de la rendre décolorée, grêle, moins amère en la cultivant à l’abri de l’air, de la lumière, ou d’affaiblir sa vitalité en la privant des conditions favorables à un épanouissement normal ;
  • le résultat de cette action.

étioler (1) :

  • décolorer, rendre grêle et moins amer par culture à l’abri de l’air, de la lumière ;
  • priver de vitalité en supprimant les conditions favorables à un épanouissement normal (notamment l’humidité, la fertilité du sol).

s’étioler (1) :

  • se décolorer, devenir grêle et moins amer en poussant à l’abri de l’air, de la lumière ;
  • perdre sa vitalité, se faner.

une étioline : le pigment jaunâtre des plantes étiolées qui croissent à l’abri de l’air et de la lumière.

B. par analogie.

elle est étiolante, il est étiolant :

  • étiole ;
  • fait perdre la vitalité.

elle est étiolée, il est étiolé (2) :

  • dont le teint et la santé sont altérés par manque d’air pur et de soleil ;
  • se débilite, périclite par manque de contact avec le réel ou par confinement dans un milieu malsain, nuisible à la santé de l’esprit ;
  • est privé(e) de vigueur par manque d’éléments stimulants, vivifiants :
  • a une personnalité effacée, des ressources morales ou intellectuelles très restreintes, mène une existence insipide ;
  • manque de résistance, de force, d’intensité.

un étiolement (2) :

  • l’état d’une personne dont le teint et la santé se sont altérés par manque d’air pur et de soleil ;
  • l’état d’une personne qui se débilite, périclite par manque de contact avec le réel ou par confinement dans un milieu malsain, nuisible à la santé de l’esprit ;
  • l’état d’une personne qui manque de personnalité, de caractère, de ressources morales, intellectuelles ou d’une chose qui manque de force, d’intensité.

étioler (2) :

  • altérer le teint et la santé, faire pâlir et languir par manque d’air pur et de soleil ;
  • atténuer la personnalité, le caractère, les ressources morales ou intellectuelles ;
  • diminuer la force, l’intensité de.

s’étioler (2) :

  • s’anémier, se débiliter par manque d’air pur et de soleil ;
  • péricliter par manque de contact avec le réel, etc. ;
  • dépérir ;
  • perdre de sa vigueur, s’affaiblir par manque d’éléments stimulants, vivifiants ; perdre sa personnalité, son caractère, ses ressources morales, intellectuelles ; perdre sa force, son intensité.

Le verbe étioler est probablement dérivé d’une variante dialectale d’éteule.

étiologie, étiologie, étiologique, étiologiquement

l’étiologie : l’étude des causes des maladies, des déterminants de santé et des facteurs de risque qui facilitent la transmission de l’agent pathogène et en augmentent l’infectivité à un moment donné, dans un lieu donné, en savoir plus : Géoconfluences.

elle, il est étiologique : a rapport à l’étiologie.

étiologiquement : du point de vue de l’étiologie.

Le nom (une) étiologie est emprunté au grec α ι ̓ τ ι ο λ ο γ ι ́ α « recherche, exposition des causes ».

étiopathe, étiopathie

une, un étiopathe : celle, celui qui pratique l’étiopathie.

une étiopathie : une méthode de médecine naturelle à base de manipulations, qui vise à rechercher le point de départ de la douleur ou de l’état pathologique.

étique

1. elle, il est étique ou hectique :

  • est affecté(e) d’étisie ;
  • est le symptôme de l’hectisie ou étisie.

elle, il est étique :

  • est d’une maigreur extrême ;
  • a l’apparence d’une extrême maigreur.

une fièvre hectique : une fièvre à grandes oscillations quotidiennes, souvent accompagnée de frissons et de sueurs, qui s’observe surtout au cours de bactériémies, de suppurations profondes et de la tuberculose.

On a lu aussi une fièvre étique.

une hectisie ou étisie :

  • une maladie qui produit un amaigrissement extrême ;
  • une extrême maigreur ;
  • un affaiblissement, une mesquinerie, une pauvreté, une insuffisance.

Le mot étique ou hectique est emprunté au bas latin hecticus, hectica, hecticum « habituel », spécialement en médecine « atteint de consomption », lui-même issu du grec ε ̔ κ τ ι κ ο ́ ς « habituel ; (fièvre) continue, hectique (fièvre) ».

Le nom (une) étisie ou hectisie est dérivé d’étique sous l’influence de phtisie.

2. une, un étique, une personne étique [Belgique] : une, un maniaque de la propreté, de l’ordre, de la précision.

étiquetage, étiqueté, étiqueter, étiqueteur, étiquette

un étiquetage :

  • l’action d’étiqueter ;
  • une utilisation d’étiquettes pour effectuer une distinction ou un classement.

un étiquetage (des émissions de) CO2 : [automobile – énergie] l’affichage obligatoire, sur les sites d’exposition ou de vente d’automobiles, du niveau d’émission de dioxyde de carbone (CO2) lié à la consommation de carburant d’un véhicule par kilomètre parcouru. En anglais : car labelling. Journal officiel de la République française du 22/02/2009.

un étiquetage épuré [en anglais : clean labelling] un étiquetage qui vise à mettre en valeur un produit alimentaire exempt de substances jugées nocives pour la santé, dont la liste d’ingrédients est courte et simple, afin de rendre le produit plus attrayant quant à son caractère naturel. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un étiquetage génétique : [biologie / génie génétique] l’insertion d’un marqueur génétique dans ou au voisinage d’un gène. En anglais : gene tagging. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


étiqueter :

  • fixer une étiquette en l’attachant avec une ficelle ou en la collant ;
  • caractériser quelqu’un, quelque chose d’un mot, comme par une étiquette.

j’étiquète ou j’étiquette, tu étiquètes ou tu étiquettes, il étiquète ou il étiquette, nous étiquetons, vous étiquetez, ils étiquètent ou ils étiquettent ;
j’étiquetais ; j’étiquetai ; j’étiquèterai ou étiquetterai ; j’étiquèterais ou étiquetterais ;
j’ai étiqueté ; j’avais étiqueté ; j’eus étiqueté ; j’aurai étiqueté ; j’aurais étiqueté ;
que j’étiquète ou que j’étiquette, que tu étiquètes ou que tu étiquettes, qu’il étiquète ou qu’il étiquette, que nous étiquetions, que vous étiquetiez, qu’ils étiquètent ou qu’ils étiquettent ;
que j’étiquetasse, qu’il étiquetât, que nous étiquetassions ; que j’aie étiqueté ; que j’eusse étiqueté ;
étiquète ou étiquette, étiquetons, étiquetez ; aie étiqueté, ayons étiqueté, ayez étiqueté ;
(en) étiquetant.

s’étiqueter : se nommer, se définir.

elles s’étiquètent ou s’étiquettent, ils s’étiquètent ou s’étiquettent, elles se sont étiquetées, ils se sont étiquetés,…

elles se sont étiqueté les articles, elles ont étiqueté leurs articles.

une étiqueteuse, un étiqueteur : celle, celui qui pose des étiquettes sur les marchandises destinées à la vente.

une étiqueteuse : une machine qui colle étiquettes sur les bouteilles.


une étiquette :

  • un petit écriteau généralement en carton ou en papier que l’on fixe sur un objet pour donner la dénomination, la provenance, la destination, le prix, etc. ;
  • une appellation, un terme générique qui classe la manière de penser, d’agir ou d’être d’une personne, ou d’un groupe de personnes.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’étiquette (emballage) : Wiktionnaire.

une étiquette : [informatique] En anglais : label. Journal officiel de la République française du 20/04/2007.

une étiquette de séquence transcrite ou EST : [biochimie et biologie moléculaire – génétique] une courte séquence de 300 à 500 nucléotides, résultant du séquençage partiel de chacun des clones de banques d’ADN complémentaire obtenus après extraction des ARN messagers d’un matériel vivant. Les étiquettes de séquences transcrites (EST) fournissent une image instantanée des gènes exprimés dans un matériel. Ces séquences partielles sont comparées une à une à celles stockées dans les bases de données (en anglais : dbEST) et peuvent être utilisées pour la cartographie de l’ADN génomique. En anglais : expressed sequence tag ; EST. Voir aussi : ADN complémentaire, ARN messager. Journal officiel de la République française du 23/11/2006.

l’étiquette : (par référence à une coutume qui utilisait des étiquettes pour désigner un ordre de préséances) un cérémonial en usage dans une cour, auprès d’un chef d’État, d’un grand personnage.


un mouille-étiquette : un mouilleur, un appareil servant à humecter.

une nétiquette : un ensemble de règles de savoir-vivre sur internet.


un radio-identifiant ou une radio-étiquette : un dispositif électronique, porté par une personne ou un animal ou fixé sur un véhicule ou un objet, qui transmet par radiofréquence des informations préenregistrées à un lecteur qui l’interroge. Le radio-identifiant permet l’identification et le suivi à distance.

un radio-identifiant actif ou une radio-étiquette active : un radio-identifiant qui possède sa propre source d’énergie, généralement une pile ou un accumulateur, lui permettant d’émettre un signal et éventuellement d’enregistrer ou de traiter des informations.

un radio-identifiant passif ou une radio-étiquette passive : un radio-identifiant qui utilise l’énergie des ondes radioélectriques émises par un lecteur pour transmettre des informations à ce lecteur.

un radio-identifiant semi-actif ou une radio-étiquette semi-active : un radio-identifiant passif qui possède sa propre source d’énergie, généralement une pile ou un accumulateur, lui permettant d’améliorer l’efficacité de la transmission, d’enregistrer des informations ou de les traiter.

Le nom (une) étiquette est dérivé du radical de l’ancien français estechier, estichier, estequier, en picard estiquier « enfoncer, ficher, transpercer », voir : astic ; et pour le cérémonial, est emprunté à l’espagnol etiqueta, lui-même repris au français.

Le nom (un) label (= une marque pour certifier la qualité et la conformité d’un produit ; une étiquette donnant des informations ; une société de production de disques) est emprunté à l’anglais label « étiquette, bande de papier collée sur un produit et donnant des indications comme son appellation, son origine, sa composition ou son usage », spécialisation à partir du sens de « bande, frange de quelque chose » du moyen anglais label emprunté à l’ancien français (label, lambel, labeau, lambeau. D’où labéliser ou labelliser (= attribuer un label à un produit).

étirable, étirage, étire, étiré, étirement, étirer, étireur, étireuse

un métal étirable : qui peut être étiré.

un étirage : l’action d’étirer ; un procédé de fabrication continue du verre à vitre à partir du verre fondu.

une étire : l’outil utilisé pour étirer des peaux.

un acier étiré, un fer étiré : qui est obtenu par étirage.

un étiré : une barre ou un tube obtenu(e) par étirage.

une voyelle étirée ou rétractée : qui est prononcée avec les lèvres étirées vers les commissures.

une personne étirée, un visage étiré : allongé(e), tendu(e) par la fatigue, la souffrance.


un étirement :

  • le fait d’être étiré d’une façon excessive ;
  • un allongement et un amincissement d’une couche géologique sous l’effet d’un mouvement tectonique ;
  • l’action de s’étirer les membres ;
  • l’état des traits du visage sous l’effet de la fatigue ou de la souffrance.

étirer : allonger, étendre en exerçant une traction, une pression.

étirer des peaux : les ratisser pour obtenir une épaisseur uniforme.

étirer du métal : augmenter sa longueur.

étirer des fibres textiles : les faire passer à l’étireuse pour obtenir un ruban homogène.

étirer du verre fondu.

s’étirer :

  • s’allonger, s’étendre ;
  • présenter une certaine élasticité ;
  • s’allonger de façon excessive ;
  • déployer ses membres pour chasser le sommeil ou l’engourdissement.

un cylindre étireur : qui sert à étirer.

une étireuse, un étireur : une personne qui étire des métaux, des peaux, des matières textiles, à la main ou par l’intermédiaire d’une machine.

une étireuse : une machine à étirer les métaux, les matières textiles, le verre.

Le verbe étirer est dérivé de tirer.

étisie

une étisie : voir étique (ci-dessus)

étoc

un étoc : voir estoc

étoffe, étoffé, étoffement, étoffer

une étoffe : une matière textile servant à l’habillement ou à l’ameublement.

les étoffes :

  • le matériel nécessaire à l’impression ;
  • la somme demandée par l’imprimeur en plus des frais d’impression pour couvrir ses frais généraux de matériel et de fonctionnement et réaliser un bénéfice.

une étoffe :

  • un alliage de fer et d’acier utilisé par les serruriers, taillandiers, couteliers pour la fabrication des gros instruments tranchants ;
  • un alliage dont se servent les potiers d’étain ;
  • un alliage d’étain et de plomb qu’utilisent les fabricants de tuyaux d’orgue ;
  • un alliage de fer et d’acier utilisé pour la fabrication des canons ;
  • une solution de sel marin et d’alun dans laquelle on fait tremper les peaux à tanner.

l’étoffe :

  • ce qui constitue la personnalité, ce qui définit les qualités ou les tares intellectuelles, morales de quelqu’un ;
  • ce qui constitue le fond, la matière d’une chose ;
  • ce qui constitue le sujet, la matière d’un ouvrage de l’esprit.

avoir l’étoffe de : avoir l’aptitude, les qualités (bonnes ou mauvaises) nécessaires pour accomplir certains actes, remplir certaines fonctions.

avoir de l’étoffe : faire preuve de grandes qualités intellectuelles et morales, d’une personnalité affirmée.


elle est étoffée, il est étoffé :

  • pour un vêtement, est ample, nécessite beaucoup d’étoffe ;
  • pour une personne, présente une forte corpulence, des proportions importantes ;
  • pour une statue, à laquelle on a donné de l’ampleur en l’agrémentant d’une draperie ;
  • est constitué(e) par un grand nombre de participants ;
  • a des qualités d’ampleur, de puissance ;
  • possède un contenu riche et varié.

On a lu étoffement, en employant beaucoup d’étoffe.

un étoffement :

  • un assemblage d’étoffes ;
  • l’action d’étoffer, de donner de l’ampleur aux draperies.

étoffer :

  • confectionner, garnir (quelque chose) en employant toute l’étoffe nécessaire ;
  • rendre (quelque chose) plus volumineux, plus important en nombre ou en proportions ;
  • rendre (quelque chose) plus important, lui donner plus de matière, de force, d’intensité ;
  • conférer à un personnage plus de caractère, plus d’importance.

s’étoffer :

  • devenir plus gros, plus important dans ses proportions ;
  • devenir plus fourni.

elles s’étoffent, ils s’étoffent, elles se sont étoffées, ils se sont étoffés,…

elles se sont étoffé le dossier, elles ont étoffé leur dossier.

On a lu un étoffiste pour un peintre habile dans l’art de bien représenter les étoffes.

Le verbe étoffer vient du francique stopfôn « mettre, fourrer, enfoncer dans » d’où « fournir de, équiper ».

La pensée de Pierre de Jade : Être de l’étoffe des héros augmente sensiblement la probabilité de se retrouver un jour dans de beaux draps.

étoile, étoilé, étoile-d’argent, étoilée, étoilement, étoiler

A. une étoile :

  • un astre brillant de sa propre lumière, observable sous la forme d’un point scintillant, sans mouvement apparent ;
  • tout astre brillant (étoile ou planète) autre que le Soleil et la Lune.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’étoile (astre) : Wiktionnaire.

une étoile filante : un météore dont l’embrasement lors du passage dans les couches supérieures de l’atmosphère produit un phénomène lumineux très fugace.

l’étoile du Berger : la planète Vénus.

dormir à la belle étoile : passer la nuit dehors.

une étoile de neutrons : [astronomie / astrophysique] le résidu de l’explosion d’une supernova, constitué de neutrons aussi proches les uns des autres qu’au sein d’un noyau atomique. Pour engendrer une étoile de neutrons, l’étoile à l’origine de la supernova doit avoir une masse initiale supérieure à une dizaine de masses solaires. On trouve également l’expression « étoile à neutrons », qui est déconseillée. En anglais : neutron star. Voir aussi : étoile implosante, magnétoile. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

une étoile implosante : [astronomie] une étoile dont la masse est supérieure à une dizaine de fois celle du Soleil et qui, après avoir épuisé les ressources thermonucléaires essentielles à sa stabilité, s’effondre sous l’effet de sa propre gravitation. Le résidu de l’étoile implosante peut devenir soit une étoile de neutrons, soit, si sa masse initiale est suffisante, un trou noir. En anglais : collapsar. Voir aussi : effondrement stellaire, étoile de neutrons. Journal officiel de la République française du 04/06/2019.


B. une étoile : en astrologie, un astre qui est censé exercer une influence bonne ou mauvaise sur la destinée d’une personne née au moment de son apparition dans le ciel.

être né sous une bonne étoile, sous une mauvaise étoile : avoir de la chance, de la malchance.

l’étoile de :

  • la destinée d’une personne ;
  • l’ascendant et/ou la renommée d’une personne.


C. une étoile :

  • une figure conventionnelle ou approximative représentant une étoile ;
  • une représentation sous forme d’insigne ou d’emblème d’une étoile avec valeur de symbole ;
  • ce qui, dans la nature, rappelle cette forme ;
  • un objet rappelant ou reproduisant la forme d’une étoile ;
  • ce qui a l’éclat de cet astre ;
  • une, un artiste particulièrement connu(e) et apprécié(e) du public.

elle est étoilée, il est étoilé :

  • est parsemé(e) d’étoiles ou de motifs décoratifs figurant des étoiles ;
  • est déchiré(e), fêlé(e) en étoile ;
  • est ponctué(e) de lumières ;
  • est brillante ou brillant comme une étoile.

une étoile-d’argent : un edelweiss.

une étoilée : un nom vernaculaire d’Orgyia antiqua, un lépidoptère de la famille des lymantriidés.

un étoilement : l’action d’étoiler, de s’étoiler ; le résultat de cette action

étoiler :

  • parsemer (le ciel) d’étoiles ;
  • parsemer à la façon des étoiles ;
  • parsemer de motifs décoratifs figurant des étoiles ;
  • laisser une empreinte, une marque en forme d’étoile ;
  • occasionner une déchirure, une fêlure en forme d’étoile ;
  • ponctuer de lumière(s).

s’étoiler :

  • se couvrir d’étoiles ;
  • se déchirer, se fêler en étoile ;
  • s’allumer ;
  • s’éclairer de points lumineux.

elles s’étoilent, ils s’étoilent, elles se sont étoilées, ils se sont étoilés,…

On a lu une étoilette pour une starlette, une petite étoile.

Le nom (une) étoile vient du latin populaire stēla, du latin classique stella « étoile ».

Le nom (de plante) latin aster est la transcription du grec α ̓ σ τ η ́ ρ « étoile ». Voir aussi un géaster (= un champignon).

Le mot stellaire (= relatif aux étoiles) est emprunté au bas latin stellaris « d’étoile, d’astre », lui-même dérivé de stella « étoile ».

Le nom (une) constellation (= un groupe d’étoiles, d’objets brillants, de personnes illustres) est emprunté au bas latin constellatio « position respective des astres (objet d’étude des astrologues) ».

La pensée de Pierre de Jade : Je dormirais bien à la belle étoile mais je ne sais jamais laquelle choisir.

étole, étolé

une étole :

  • un ornement liturgique en forme de bande d’étoffe, longue et étroite ;
  • une longue écharpe de fourrure couvrant les épaules, portée par les femmes ;
  • un appuie-tête pour fauteuil de salon.

elle est étolée, il est étolé : est revêtu(e) d’une étole.

une étolière, un étolier : une fabricante, un fabricant d’ornements liturgiques.

Le nom (une) étole est emprunté au latin classique stola « longue robe (pour hommes et femmes) », spécialement « robe des dames romaines du grand monde ».

étolien

elle est étolienne, il est étolien : est d’Étolie, une région de la Grèce continentale au nord du golfe de Corinthe.

une Étolienne, un Étolien

la langue étolienne ou l’étolien : le dialecte du grec ancien parlé en Étolie et dans certaines régions contrôlées par la ligue Étolienne.

étolier

une étolière, un étolier : une fabricante, un fabricant d’ornements liturgiques.

voir : étole (ci-dessus).

étonnamment, étonnant, étonné, étonnement, étonner

étonnamment : de façon étonnante.

elle est étonnante, il est étonnant : surprend par son caractère inattendu ou extraordinaire.

elle est étonnée, il est étonné :

  • est étourdi(e) sous l’effet d’une commotion ;
  • est ébranlé(e), lézardé(e) ;
  • est frappé(e) de stupeur ;
  • est sous l’effet de l’étonnement ;
  • est fortement surprise ou surpris ;
  • dénote la surprise.

un étonnement :

  • un ébranlement ou une lézarde dans une maçonnerie provoquée par un choc ;
  • une contusion du sabot par un choc violent avec hémorragie sous-ongulée ;
  • une fêlure d’un diamant occasionnée par un choc ;
  • une technique d’éclatement de certaines pierres par le feu ;
  • une forte surprise provoquée par quelque chose d’inattendu ou d’extraordinaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’étonnement : Wiktionnaire.

étonner :

  • ébranler à la manière du tonnerre ;
  • provoquer des fissures ;
  • ébranler quelqu’un, le secouer dans ses fondements, dans son assurance ;
  • surprendre par quelque chose d’extraordinaire ou d’inattendu.

s’étonner :

  • ressentir, éprouver de la surprise ;
  • manifester un doute.

On a lu un étonneur pour celui qui étonne.

Le verbe étonner vient du latin populaire extonare, issu du latin classique adtonare, attonare « frapper de la foudre, frapper de stupeur ».

Le verbe tonner vient du latin tonare « retentir fortement, faire retentir comme le tonnerre ».

Le mot mirifique (= qui suscite la surprise ou l’admiration) est emprunté au latin mirificus, de mirus « étonnant, merveilleux » et facere « faire ».

étoquiau

un étoquiau :

  • pour une auto, un petit ergot porté par chaque lame de ressort de suspension et coulissant dans une rainure ménagère sur la face inférieure de la lame placée au-dessus d’elle ;
  • un boulon d’assemblage réunissant entre elles les lames de ressort de suspension ;
  • une pièce de fer limitant la détente du ressort d’une serrure.

des étoquiaux

Ce nom est issu de l’ancien bas francique stok « souche, tronc d’arbre » (voir l’étymologie d’estoc 2) par dérivation du type estoc, avec le suffixe -eau. Ce nom est attesté en 1462 par la forme estoquel désignant une pièce d’horlogerie.

et/ou

L’expression et/ou, puisqu’issue de l’anglais and/or, a longtemps été critiquée et l’est parfois encore. Toutefois, une nouvelle analyse amène l’Office québécois de la langue française à désormais accepter cette tournure, par ailleurs consignée dans des dictionnaires. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

étouffade

une estouffade ou étouffade :

  • la manière de faire cuire très lentement et dans leur vapeur certaines viandes ;
  • un plat ainsi préparé.

Le nom (une) estouffade ou étouffade est emprunté à l’italien stuf(f)ata, du participe passé de stufare « cuire à l’étuvée », dérivé de stufa « fourneau », du latin vulgaire extūfa, déverbal de extūfare, formé à partir de ex et du grec τ υ ́ φ ε ι ν « fumer ».

étouffage, étouffant, étouffé, étouffe-chrétien, étouffée, étouffement, étouffer, étouffeur, étouffoir

un étouffage :

  • l’action d’étouffer quelqu’un ;
  • en sériciculture, l’opération par laquelle on étouffe les chrysalides dans leur cocon pour les empêcher de le percer au moment de l’éclosion ;
  • en apiculture, l’action d’étouffer les abeilles.

elle est étouffante, il est étouffant :

  • rend la respiration difficile ;
  • provoque une impression de malaise, une contrainte affective, intellectuelle ou morale.

elle est étouffée, il est étouffé :

  • est mort(e) par asphyxie ;
  • est éteint(e) ;
  • est assourdi(e), ne retentit pas ;
  • a perdu son éclat, sa vivacité ;
  • manque de fraicheur ;
  • qu’on empêche de se développer, de se manifester, de s’épanouir ;
  • a peu d’étendue, est resserré(e) et où l’air circule mal.

un étouffe-chrétien :

  • un mets d’une consistance épaisse ;
  • ce qui est difficile à manger ;

des étouffe-chrétiens

à l’étouffée : d’une façon assourdie, sans faire beaucoup de bruit.

une cuisson à l’étouffée ou à l’étuvée : la manière de faire cuire les aliments en vase clos, en utilisant la vapeur d’eau qui s’en dégage.

une longe de veau (cuite à l’) étouffée.


un étouffement :

  • l’action d’étouffer ; le résultat de cette action ;
  • une atmosphère étouffante, une chaleur qui gêne la respiration ;
  • l’action d’étouffer un bruit ou un son, de l’assourdir ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’empêcher quelque chose d’exister, de se développer ; le résultat de cette action ;
  • une contrainte affective, intellectuelle ou morale provoquée par l’action du milieu de vie ;
  • un arrêt plus ou moins total de certaines activités sous l’effet de facteurs extérieurs.

étouffer :

  • faire mourir en empêchant la respiration, soit par une forte compression du cou, soit en appliquant quelque chose sur le nez et la bouche ;
  • rendre la respiration difficile, gêner quelqu’un dans ses fonctions respiratoires ;
  • gêner la croissance, le développement d’une plante en la privant de l’oxygène qui lui est nécessaire ;
  • éteindre un feu, un incendie par privation d’air ;
  • empêcher un son de se propager, de se faire entendre ; couvrir, dominer un autre son ; assourdir un son ;
  • supprimer quelque chose, l’empêcher de se développer, de se manifester ;
  • empêcher de se développer, de s’épanouir ;
  • donner une impression de gêne, oppresser ;
  • éprouver une impression d’ennui, de malaise ; s’ennuyer ;
  • se trouver dans un espace limité, trop restreint.

s’étouffer :

  • mourir par asphyxie ;
  • perdre momentanément la respiration ;
  • s’arrêter par manque d’air ;
  • pour un bruit, un son, cesser d’être perceptible, se perdre ;
  • s’empêcher mutuellement de respirer ou d’exister.

une étouffeuse, un étouffeur : celle, celui, celle qui provoque, qui produit l’étouffement.

un étouffoir :

  • un petit appareil en forme de cloche destiné à couvrir la braise restant dans un fourneau, afin d’en arrêter la combustion ;
  • un récipient cylindrique en métal, muni d’un couvercle, dans lequel on place la braise afin de l’éteindre ;
  • un récipient métallique destiné à recueillir les vapeurs de zinc ;
  • une pièce de bois garnie de feutre, destinée à interrompre la vibration des cordes d’un piano ;
  • un dispositif destiné à amortir les sons ;
  • une cymbacalypte, chez les mâles des hémiptères cicadoïdes, un volet cuticulaire protecteur situé sur le tergite latéral, entre la naissance des pattes arrière et l’abdomen ;
  • un endroit, une pièce où l’on respire difficilement ;
  • un endroit, un milieu dans lequel les idées, les dispositions intellectuelles ne peuvent pas se développer.

Le verbe étouffer est une altération de l’ancien français estoper « obstruer » (étouper) sous l’influence de l’ancien français estofer « rembourrer » (étoffer).

étoule

une étoule ou étrouble, des étoules ou étroubles :

  • le chaume qui reste sur place après la moisson ;
  • un champ moissonné et non déchaumé.

On lit aussi une étouble, des étroublons.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

étoupage, étoupe, étouper, étoupille, étoupiller

un étoupage :

  • l’action de garnir d’étoupe ;
  • ce qui sert à étouper.

une étoupe :

  • un résidu grossier de fibres textiles obtenu lors du traitement de la filasse, en particulier de chanvre ou de lin ;
  • ce qui étouffe le bruit ;
  • un brouillard épais, un nuage.

mettre le feu aux étoupes : mettre le feu aux poudres, déclencher un conflit, déterminer des sentiments violents, des passions.

une étoupe blanche : le résidu du chanvre travaillé dans les corderies.

une étoupe noire : la filasse obtenue à partir de vieux cordages servant notamment au calfatage.

d’étoupe, en étoupe :

  • en parlant des cheveux, des poils, touffus et emmêlés ;
  • sans force ;
  • sans caractère, sans volonté.

étouper quelque chose : le garnir, le remplir avec de l’étoupe, dans le but de rendre étanche ou d’insonoriser.

une étoupille :

  • une mèche d’étoupe servant d’amorce que l’on introduisait dans la lumière d’une pièce d’artillerie ;
  • une amorce servant à faire exploser une charge de poudre ou une mine.

étoupiller : munir d’une étoupille, préparer la mise à feu.

Le nom (une) étoupe vient du latin classique stuppa.

Le verbe étouper vient du latin vulgaire stuppare « boucher (avec de l’étoupe) », dérivé de stuppa.

Le nom (une) étoupille est probablement une altération, sous l’influence de étoupillon, de estoupelle, dérivé d’étoupe.

étourderie, étourdi, étourdiment, étourdir, étourdissant, étourdissement

A. une étourderie :

  • le caractère d’une personne qui est étourdie, irréfléchie ;
  • un acte, une parole d’étourdi commis(e) par inattention ;
  • une faute légère.

elle est étourdie, il est étourdi (1) : agit de façon irréfléchie, irraisonnée.

une réflexion étourdie, un geste étourdi : qui est effectué(e) sans réfléchir.

à l’étourdie : sans réfléchir.

une étourdie, un étourdi :

  • celle, celui qui agit de façon irréfléchie, irraisonnée ;
  • celle qui est inattentive, celui qui est inattentif.

étourdiment : à la manière d’un étourdi.

B. elle est étourdie, il est étourdi (2) :

  • garde une légère trace de la douleur passée ;
  • est ébranlé(e) par un choc physique ou moral au point, parfois, de perdre conscience momentanément ;
  • est fatigué(e), importuné(e) ;
  • est grisé(e) par un parfum, un alcool, etc.

étourdir :

  • ébranler (quelqu’un) par un choc physique ou moral, au point, parfois, de lui faire perdre conscience momentanément ;
  • fatiguer, importuner par un bruit, par des paroles lassantes ;
  • provoquer une sorte de griserie, d’ivresse.

étourdir une sensation physique, une souffrance morale : la rendre moins vive, moins sensible.

étourdir la viande : lui faire subir une légère cuisson.

j’étourdis, tu étourdis, il étourdit, nous étourdissons, vous étourdissez, ils étourdissent ;
j’étourdissais ; j’étourdis ; j’étourdirai ; j’étourdirais ;
j’ai étourdi ; j’avais étourdi ; j’eus étourdi ; j’aurai étourdi ; j’aurais étourdi ;
que j’étourdisse, que tu étourdisses, qu’il étourdisse, que nous étourdissions, que vous étourdissiez, qu’ils étourdissent ;
que j’étourdisse, qu’il étourdît, que nous étourdissions ; que j’aie étourdi ; que j’eusse étourdi ;
étourdis, étourdissons, étourdissez ; aie étourdi, ayons étourdi, ayez étourdi ;
(en) étourdissant.

s’étourdir : rechercher une joie factice pour tromper un ennui, une inquiétude.

je m’étourdis, tu t’étourdis, il s’étourdit, nous nous étourdissons, vous vous étourdissez, ils s’étourdissent ;
je m’étourdissais ; je m’étourdis ; je m’étourdirai ; je m’étourdirais ;
je me suis étourdi(e) ; je m’étais étourdi(e) ; je me fus étourdi(e) ; je me serai étourdi(e) ; je me serais étourdi(e) ;
que je m’étourdisse, que tu t’étourdisses, qu’il s’étourdisse, que nous nous étourdissions, que vous vous étourdissiez, qu’ils s’étourdissent ;
que je m’étourdisse, qu’il s’étourdît, que nous nous étourdissions ; que je me sois étourdi(e) ; que je me fusse étourdi(e) ;
étourdis-toi, étourdissons-nous, étourdissez-vous ; sois étourdi(e), soyons étourdies, soyons étourdis, soyez étourdi(e)(es)(s) ;
(en) s’étourdissant.

elle est étourdissante, il est étourdissant :

  • étourdit, est très fatigante ou fatigant ;
  • étonne par son côté exceptionnel, inédit.

un étourdissement :

  • un trouble provoqué par un choc moral ou physique et parfois caractérisé par une perte de conscience momentanée ;
  • une fatigue provoquée par un bruit, des paroles lassantes ;
  • le fait de s’étourdir ; un état de griserie, d’ivresse qui en résulte.

Le verbe étourdir est formé sur le latin populaire exturdire, dérivé de turdus « grive », signifiant probablement « avoir le cerveau étourdi, comme une grive ivre de raisin » d’où le sens « étourdir ».

e-tourisme, e-touriste

l’e-tourisme ou cybertourisme : le marché du tourisme en ligne.

une, un e-touriste ou cybertouriste : celle, celui qui utilise internet pour le tourisme.

en savoir plus : Géoconfluences

étourneau

un étourneau :

  • un passereau, un oiseau ;
  • une personne irréfléchie ;
  • un enfant ou adolescent étourdi.

un poil d’étourneau : en parlant du poil d’un cheval, qui, comme la plume de l’étourneau, a la couleur gris foncé, semé de taches blanches.

un cheval étourneau

Le nom (un) étourneau vient du bas latin sturnellus, en latin classique sturnus, de même sens, le sens figuré venant probablement de l’attraction d’étourdi.

étrange, étrangement, étranger, étrangeté

On a lu étrange au sens d’étranger.

elle, il est étrange :

  • est hors du commun, sort de l’ordinaire, est inhabituelle ou inhabituel ;
  • surprend l’esprit, les sens par un caractère inhabituel ou plusieurs ;
  • est singulière ou singulier, est extraordinaire.

l’étrange :

  • le caractère étrange de quelque chose ;
  • ce qui présente un caractère étrange.

étrangement :

  • d’une manière bizarre, surprenante, inattendue ;
  • terriblement, excessivement.

On a lu le verbe étranger pour chasser, éloigner.

une étrangère, un étranger :

  • celle, celui qui n’est pas d’un pays, d’une nation donnée ;
  • celle, celui qui est d’une autre nationalité ou sans nationalité ;
  • celle, celui qui est d’une communauté géographique différente ;
  • celle qui n’est pas familière, celui qui n’est pas familier d’un lieu, qui ne fait pas partie d’une collectivité donnée.

être, devenir, se sentir (une) étrangère, (un) étranger à quelque chose ou à quelqu’un :

  • ne pas être familière ou familier à quelqu’un, ne pas avoir de relation avec lui, en être mal connu(e), distante ou distant ;
  • être sans lien, sans rapport avec quelque chose, ne pas se mêler de quelque chose, être indifférent(e) à quelque chose, ne pas avoir de notion de quelque chose ;
  • ne pas arriver à se situer par rapport à elle-même ou lui-même, à la vie, à ce qui l’entoure ; à qui tout parait sans rapport avec elle-même ou lui-même.

l’étranger : un ensemble de pays n’appartenant pas à une nation donnée.

elle est étrangère, il est étranger :

  • est d’un autre pays, d’une autre nation et plus largement d’une communauté géographique différente ;
  • est relative, est relatif à un autre pays ou à d’autres pays, à leurs caractéristiques ;
  • n’est pas d’un lieu, d’un groupe donné ;
  • est sans rapport avec quelqu’un ou quelque chose.

une étrangeté :

  • le caractère de ce qui est étrange, bizarre, surprenant, inhabituel ;
  • ce qui présente un tel caractère.

une étrangeté : un nombre quantique servant à expliquer le comportement des particules étranges.

un sentiment d’étrangeté : un trouble mental dans lequel le malade perd le sentiment de sa réalité personnelle, reconnait mal le monde environnant.

Aubain n’est pas le seul nom désignant un étranger. C’est aussi le cas de forain, mot issu du latin foranus, « étranger », et c’est d’ailleurs le sens qu’il a lorsqu’il apparaît en français au XIIe siècle. Mais, à partir du XIVe siècle, il va être concurrencé par étranger, et comme les marchands forains allaient de foire en foire, on a cru, à tort, que forain – alors que les mots anglais qui en sont issus, foreign et foreigner, ont bien conservé ce sens d’« étranger » – était dérivé de foire. En savoir plus : Académie française.

Le mot étrange vient du latin classique extraneus « du dehors, extérieur ; qui n’est pas de la famille, du pays, étranger ».

Le mot étranger est dérivé d’étrange.

Le mot exotique (= qui est relatif à un pays lointain ou peu connu ; qui a un caractère naturellement original dû à sa provenance) est emprunté au latin classique exoticus, en grec ε ̓ ξ ω τ ι κ ο ́ ς « étranger ».

Le nom (une) extranéité (= le caractère de ce qui est étranger ; la situation juridique d’un étranger) est un dérivé savant du latin extraneus « de l’extérieur, étranger » dérivé de extra (v. extra-), sans doute par l’intermédiaire du latin médiéval extraneitas.

Le mot farouche (= qui n’est pas apprivoisé ; qui craint ou refuse les contacts humains ; qui ne se laisse pas approcher et séduire ; qui agit avec fermeté, intransigeance, rudesse ou brutalité ; qui présente un danger ; qui rebute ou effraie par sa rudesse) est probablement une altération de l’ancien français fora(s)che, conservé dans le berrichon fourâche « mal apprivoisé », du bas latin forasticus « étranger » du latin classique foras « dehors ».

xén(o)- est tiré du grec ξ ε ́ ν ο ς « étranger, hôte ; étrange », voir aussi -xène, -xénique, -xénite.

étranglé, étranglement, étrangler, étrangleur, étrangloir

elle est étranglée, il est étranglé : est resserré(e), est empêché(e) de respirer ou de s’exprimer.

une voix étranglée : qui ne peut pas se faire entendre.

une hernie étranglée : qui ne peut pas être réduite du fait du resserrement de l’ouverture qui a donné passage à la portion de l’organe hernié.

un étranglement :

  • une strangulation, l’action d’étrangler ;
  • une compression ou obstruction passagère des voies respiratoires ayant une cause pathologique ou provoquée par une émotion ;
  • l’état de ce qui est brusquement rétréci, resserré en un point ;
  • l’action de freiner ou d’arrêter le développement d’une entité abstraite ;
  • l’action d’entraver l’expression d’une entité abstraite.

un étranglement (d’un organe) : une constriction qui provoque un arrêt de la circulation.

un étranglement herniaire : un resserrement de l’ouverture qui a donné passage à la portion de l’organe hernié, entraînant la constriction de celui-ci.


étrangler :

  • tuer ou tenter de tuer en paralysant les voies respiratoires, par compression ou obstruction ;
  • serrer ou irriter la gorge au point de provoquer une sensation d’étouffement ;
  • faire perdre momentanément la faculté de respirer ou de s’exprimer normalement ;
  • resserrer, comprimer de sorte qu’une chose perde le diamètre, la largeur nécessaire ;
  • faire subir une contrainte morale ou financière insupportable ;
  • empêcher de s’exprimer, de se manifester.

s’étrangler : perdre momentanément la faculté de respirer ou de s’exprimer normalement.

une étrangleuse, un étrangleur :

  • celle, celui qui étrangle quelqu’un ;
  • une personne peu scrupuleuse sur l’emploi de moyens violents.

une liane étrangleuse

un étrangleur : un dispositif réglant le débit du mélange gazeux dans le carburateur.

un étrangloir :

  • un dispositif mécanique permettant de ralentir ou d’immobiliser dans sa course une chaine d’ancre ;
  • une cargue des voiles à corne, à rideaux et des voiles au tiers ;
  • un dispositif de fermeture de la poche d’un chalut.

On a lu estrangouiller pour étrangler, et un étranguillon pour le goulet d’un soufflet hydraulique ou l’angine du bœuf, du cheval.

Le verbe étrangler vient du latin classique strangulare « étrangler, suffoquer ».

Le nom (une) strangulation est emprunté au latin strangulatio « étranglement, rétrécissement ».

étrape, étraper

une étrape : une petite faucille qui sert à étraper le chaume.

étraper le chaume : couper à ras ce qui reste de chaume après la fauche.

Le verbe étraper est une altération sous l’influence d’attraper, de l’ancien français esterper, estreper « extirper, arracher, supprimer », du latin classique exstirpare « déraciner, arracher, extirper ».

étrave

une étrave :

  • la forte pièce (de bois ou de métal) qui termine la coque vers l’avant en formant la proue d’un navire ;
  • la partie antérieure de la coque d’un hydravion.

Le nom (une) étrave vient de l’ancien nordique stafn, de même sens.

Le nom (un) étambot (= la forte pièce de bois ou de métal, qui termine l’arrière de la carène et qui porte, en général, les ferrures du gouvernail) vient de l’ancien nordique stafnbord « bord de l’étrave », composé de stafn « étrave » et de bord « bord (d’un bateau) ».

être

1. On a lu les êtres (1) pour les aitres ou aîtres (= la disposition des diverses parties d’une habitation ; les diverses parties et notamment les dépendances ou appentis d’une maison).

2. être :

  • exister ;
  • avoir l’apparence, se porter, se sentir ;
  • se situer, se trouver, avoir lieu ;
  • appartenir à, faire partie de ;
  • en savoir plus : CNRTL.

je suis, tu es, il est, nous sommes, vous êtes, ils sont ;
j’étais ; je fus ; je serai ; je serais ;
j’ai été ; j’avais été ; j’eus été ; j’aurai été ; j’aurais été ;
que je sois, que tu sois, qu’il soit, que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient ;
que je fusse, qu’il fût, que nous fussions ; que j’aie été ; que j’eusse été ;
sois, soyons, soyez ; aie été, ayons été, ayez été ;
(en) étant.

Depuis longtemps déjà, la proximité phonétique entre les formes de futur et de conditionnel des verbes être et savoir entraîne des confusions pour je vous saurais gré. Mais, récemment, cette erreur s’est aussi étendue à Cela ne saurait tarder, le verbe savoir suivi d’un infinitif. En savoir plus : Académie française.

On écrit et on dit fussent-ils et fût-il à l’imparfait du subjonctif : Fussent-ils au loin, ils penseront à elle. Fût-il au loin, il pensera à elle. En savoir plus : Académie française.

être (origines de la conjugaison) : site de Dominique Didier.

un bien-être :

  • un sentiment général d’agrément, d’épanouissement ;
  • une aisance matérielle permettant une existence agréable, en savoir plus : Géoconfluences.

un mal-être :

  • un état vague et pénible d’une personne qui souffre de troubles physiques ;
  • un sentiment général de malaise.

un mieux-être :

  • une amélioration du ressenti de sa vie ;
  • un accroissement du bien-être.

un non-être :

  • l’absence d’être ;
  • un néant ;
  • une absence ou perte de la conscience de soi ;
  • un anéantissement, une mort.

[auxiliaire être]

Elle est allée le retrouver. Il est allé le retrouver. Tu es partie très vite. Il est parti très vite.

auxiliaires avoir et être : Office québécois de la langue française.

reprise ou omission des auxiliaires : Office québécois de la langue française.

emploi des auxiliaires avoir et être (tableau-synthèse) : Office québécois de la langue française.

Être s’emploie parfois dans le sens du verbe aller dans l’usage littéraire au passé simple et au subjonctif imparfait et dans l’usage familier aux temps composés.
Cet emploi est attesté chez des contemporains tels que F. Mauriac, J. Green, M. Tournier. Il remonte aux origines de la langue ; on le rencontrait déjà en latin. Molière, Bossuet, Montesquieu en offrent des exemples, ainsi que Voltaire, qui pourtant le condamnait chez Corneille.
Le verbe être est trop souvent employé à la place du verbe aller, qui doit toujours lui être préféré dans le sens de se rendre (à), rendre visite (à), de convenir, ou de se porter, se comporter, se conduire.
La confusion entre les deux verbes se produit presque toujours aux temps composés : Il a été à Paris pour Il est allé à Paris, Nous avions été chez eux pour Nous étions allés chez eux, Ce rôle lui aurait bien été au lieu de Ce rôle lui serait bien allé, Comment ça a été ? au lieu de Comment est-ce allé ? Cela est-il bien allé ? C’est ainsi que, au restaurant, les garçons demandent Alors, ça a été ? et non Cela vous a-t-il plu ? Êtes-vous satisfait ?
Mais cette même confusion se retrouve parfois aux temps simples, dans des phrases comme Il est mieux pour Il va mieux ou Il se porte mieux ; L’intervention était sur sa fin pour L’intervention allait sur sa fin, tirait à sa fin, etc. Académie française.

Depuis plusieurs années, on rencontre fréquemment le verbe être employé avec le sens d’« aimer, être friand de, être amateur de », et ce, particulièrement dans des systèmes d’opposition. Il semble que ce soit d’abord au sujet de la nourriture que l’on a rencontré ces formes : Il n’est pas très vin rouge, il est plutôt vin blanc ; je ne suis pas dessert, je suis plutôt fromage. Ce tour, ignoré par nos amis allemands, italiens ou espagnols, s’est généralisé par la suite : Elle n’est pas très plage. En savoir plus : Académie française.

En français, l’accent circonflexe est souvent la trace d’un ancien s. On le rencontre alors dans des mots d’usage courant, tandis que des mots plus techniques ont conservé le s original, comme l’attestent les couples forêt, forestier ou hôpital, hospitalier. Mais on constate que si ce e placé devant un s était en tête du mot, il a généralement été remplacé par un e portant un accent aigu comme écu, épée, été (le participe passé et le nom), étincelle, dont les équivalents en ancien français étaient escu, espée, esté et estincelle. Le verbe être, qu’il soit sous la forme d’un infinitif ou sous la forme d’une deuxième personne du pluriel de l’indicatif présent, êtes, n’obéit pas à ce phénomène parce ces deux formes étant monosyllabiques, le e ne se ferme pas : c’est ainsi l’exception qui confirme la règle. Académie française.

conjugaison du verbe être ; être à / être après ; être bourrelé de remords ; être aux prises ; être confronté à ; être ou faire l’objet de ; être à son meilleur ; être dans l’eau chaude, dans l’eau bouillante ; être du ressort de ; être en charge de ; être là pour rester ; être sous l’impression : Office québécois de la langue française.


l’être :

  • l’existence en général ;
  • ce qui existe, ce qui est conçu sous la forme la plus abstraite ;
  • l’existence de quelqu’un ou de quelque chose en situation ;
  • ce qui distingue quelqu’un ou quelque chose fondamentalement.

un être-là : l’existence humaine conçue comme présence au monde.

un être, des êtres (2) :

  • celle, celui, ce qui existe ; une personne, un individu ;
  • la personnalité profonde cachée sous les apparences ;
  • la sensibilité intime de la personne ;
  • une dimension, une modalité d’être de l’être humain et de la personne.

J’aimerais savoir comment le s, qui existait au milieu de certains mots en français du XVIe siècle, mais qui n’apparaît plus maintenant, a été prononcé. Par exemple, comment aurait-on dit « mesme », « teste » et « estre » ?

L’Académie répond :

Ces s sont des traces de l’origine latine de ces mots : « teste » est issu de testa ; « mesme », de metipsimus, qui a évolué en meïsme, puis meesme et enfin mesme ; « estre » est issu de essere, réfection, sur le modèle de amare, de la forme classique esse. Mais ces s n’étaient plus qu’une trace graphique et on prononçait, déjà au XVIe siècle, « même » et « tête ». Académie française (courrier des internautes).

Le verbe être vient du latin classique esse, en latin populaire essĕre d’où l’ancien français estre.

Le nom (une) entité (= une réalité abstraite ; l’essence d’un être ; un trouble médical ; une fusion de communes en Belgique) est emprunté au latin médiéval entitas, entitatatis, lui-même de ens, -entis participe présent de esse (être).

Le nom (une) estancia (= une exploitation agricole importante en Amérique latine) vient de ce ce mot hispano-américain, dérivé de estar « être ; se tenir (dans un lieu) », du latin classique stare. L’espagnol de la Péninsule estancia signifie proprement « habitation ».

Le nom (un) étant (= l’être en tant que phénomène, un être concret) vient du participe présent d’être.

Le nom (un) fiat (= une expression d’une volonté, d’une acceptation ; une décision délibérée) est la forme latine « que cela soit fait »du verbe fieri, par laquelle la Vulgate traduit l’action de Dieu créant le monde.

Le nom (une) monazite (= un phosphate naturel de cérium, de lanthane et d’autres terres rares) est emprunté à l’allemand Monazit, lui-même du grec μ ο ν α ́ ʒ ω « être seul », d’où « être rare ».

ont(o)- est tiré du grec τ ο ν, τ ο υ ο ν τ ο ς, de ε ι ̓ μ ι ́ « je suis ».

zo(o)- est emprunté au grec ζ ω(ο), de ζ ω ̃ ο ν « être vivant, animal » .

étréci, étrécir, étrécissant, étrécissement

elle est étrécie : est rendue plus étroite ; il est étréci : est rendu plus étroit.

étrécir :

  • rétrécir, rendre plus étroit ;
  • amoindrir, diminuer.

étrécir un cheval : le ramener graduellement sur un terrain moins étendu que celui qu’il parcourait.

j’étrécis, tu étrécis, il étrécit, nous étrécissons, vous étrécissez, ils étrécissent ;
j’étrécissais ; j’étrécis ; j’étrécirai ; j’étrécirais ;
j’ai étréci ; j’avais étréci ; j’eus étréci ; j’aurai étréci ; j’aurais étréci ;
que j’étrécisse, que tu étrécisses, qu’il étrécisse, que nous étrécissions, que vous étrécissiez, qu’ils étrécissent ;
que j’étrécisse, qu’il étrécît, que nous étrécissions ; que j’aie étréci ; que j’eusse étréci ;
étrécis, étrécissons, étrécissez ; aie étréci, ayons étréci, ayez étréci ;
(en) étrécissant.

elle est étrécissante, il est étrécissant : rend plus étroit.

un étrécissement : l’action d’étrécir ; le résultat de cette action.

Le verbe étrécir est issu par changement de l’ancien français estrecier, du latin vulgaire strictiare, dérivé du latin classique strictus, voir : étroit.

Le verbe rétrécir est issu de l’ancien verbe restrecier « rendre plus étroit, resserrer », lui-même formé de re– et de estrecier (étrécir).

étreindre, étreint, étreinte

étreindre :

  • serrer fortement avec ses mains et/ou ses bras ;
  • entourer de la main, de ses bras ou de son corps, en serrant fortement ;
  • enlacer fortement ;
  • entourer comme en serrant de près ;
  • serrer, oppresser douloureusement ;
  • appréhender, saisir.

j’étreins, tu étreins, il étreint, nous étreignons, vous étreignez, ils étreignent ;
j’étreignais ; j’étreignis ; j’étreindrai ; j’étreindrais ;
j’ai étreint ; j’avais étreint ; j’eus étreint ; j’aurai étreint ; j’aurais étreint ;
que j’étreigne, que tu étreignes, qu’il étreigne, que nous étreignions, que vous étreigniez, qu’ils étreignent ;
que j’étreignisse, qu’il étreignît, que nous étreignissions ; que j’aie étreint ; que j’eusse étreint ;
étreins, étreignons, étreignez ; aie étreint, ayons étreint, ayez étreint ;
(en) étreignant.

s’étreindre :

  • se serrer avec les mains et/ou les bras ;
  • s’entourer comme en serrant de près.

elles s’étreignent, ils s’étreignent, elles se sont étreintes, ils se sont étreints,…

une étreinte :

  • l’action d’étreindre ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’entourer (quelqu’un) de ses bras ou de son corps en le serrant fortement ; le résultat de cette action ;
  • un encerclement progressif (d’un groupe) ;
  • une pression, une contrainte physique exercée par quelque chose ; le fait d’être serré ;
  • une oppression douloureuse ;
  • une contrainte extérieure.

Le verbe étreindre vient du latin classique stringere « étreindre, serrer, resserrer ».

Le verbe astreindre vient du latin astringere « lier, attacher (des hommes ou des choses) » d’où « lier, engager (sa parole) » et « obliger à ».

Le verbe contraindre vient du latin classique constringere « lier ensemble; enchainer, contenir, réprimer ».

être-là

un être-là : l’existence humaine conçue comme présence au monde.

étrenne, étrenner, étrennes

une étrenne :

  • la première vente faite par un marchand dans sa journée, sa semaine ;
  • la première utilisation que l’on fait d’une chose.

une étrenne, des étrennes : un cadeau ou de l’argent offert à l’occasion du jour de l’an.


étrenner quelqu’un : être le premier client d’un marchand, le premier à faire l’aumône à un pauvre.

étrenner :

  • en parlant d’un commerçant, effectuer sa première vente de la journée, de la semaine ;
  • être le premier à subir quelque chose de fâcheux.

étrenner quelque chose :

  • être le premier à l’utiliser ;
  • en faire usage pour la première fois.

On a lu un étrenneur pour une personne qui passe de maison en maison pour obtenir quelque étrenne.

Le nom (une) étrenne est attesté en français depuis le XIIe siècle, au sens de « cadeau », puis de « premier usage que l’on fait d’une chose ». Au XIIIe siècle, il commence à se rencontrer, surtout au pluriel, avec le sens de « cadeau fait à l’occasion du nouvel an ». Ce mot est issu du latin strena, qui désigna d’abord un présage. En savoir plus : Académie française.

étrépage

un étrépage : [environnement] la technique de restauration écologique d’un sol consistant à en prélever une couche superficielle pour réduire sa teneur en matières organiques et favoriser ainsi l’installation d’espèces pionnières, tant végétales qu’animales. L’étrépage est une technique appliquée particulièrement à des milieux pauvres en nutriments, tels que les pelouses naturelles et les landes. L’étrépage se distingue du décapage, qui est pratiqué plus profondément et à des fins de dépollution. Journal officiel de la République française du 08/09/2013.

êtres

des êtres : voir être (ci-dessus).

étrésillon, étrésillonnement, étrésillonner

un étrésillon : une pièce de bois (ou parfois de maçonnerie) soutenant les parois d’une fouille, d’une tranchée, d’une mine qui risquent de s’effondrer, ou étayant, dans un bâtiment, un élément de construction.

un étrésillonnement : l’action d’étrésillonner ; ce qui en résulte.

étrésillonner : étayer, soutenir avec des étrésillons.

Le nom (un) étrésillon est une altération de l’ancien français estesillon « bâillon », dérivé de l’ancien français esteser « tendre, étendre » d’après tesseiller « s’étirer », les deux verbes étant dérivés de l’ancien français teser « tendre », du latin vulgaire tensare, dérivé de tensus, participe passé de tendere, voir : tendre.

étresse

une étresse : la feuille de papier de couleur foncée qui se trouve entre la feuille de dessus d’une carte à jouer où sont imprimés des figures ou des points et le tarot de la carte, lui assurant son opacité.

Ce nom est issu de l’ancien français estrece « étroitesse, fait d’être étroit », un déverbal du verbe dont est issu étrécir.

étrier, étrière

A. un étrier : un anneau métallique suspendu de chaque côté de la selle à une courroie (étrivière) et servant à soutenir le pied du cavalier.

le coup de l’étrier, le vin de l’étrier : le verre de vin que l’on buvait juste avant le départ à cheval pour se donner du courage.

à franc étrier : de toute la vitesse de son cheval et sans s’arrêter sur une grande distance.

avoir le pied à l’étrier, dans l’étrier : être sur le point de partir.

tenir l’étrier, mettre le pied à l’étrier :

  • aider quelqu’un à monter en selle ;
  • l’aider à monter une entreprise.

une étrière : la petite lanière de cuir qui tient les étriers suspendus à la selle, quand on ne veut pas les laisser pendre.

une jambe étrière : un pilier qui est à la tête d’un mur mitoyen, et dont les pierres se relient avec la construction voisine, pour la soutenir.

B. par analogie de fonction.

un étrier :

  • un support servant à soutenir ou à fixer le pied sur une échasse ;
  • la pièce qui fixe le coutre à l’age de la charrue ;
  • le stapes, le plus interne des os de la chaine des trois osselets de l’oreille ;
  • un instrument chirurgical ;
  • une pièce métallique en forme d’étrier servant à soutenir une poutre ;
  • une petite échelle de corde pour l’alpinisme ;
  • la pièce de métal destinée à rendre le pied solidaire du ski par l’intermédiaire de la chaussure :
  • un fulcrum, chez certains diptères, notamment thécostomates (les diptères supérieurs), la pièce sclérifiée située à la base du sclérite hyoïde (ou théca) renforçant la trompe.

un étrier d’arbalète : l’étrier de fer placé à la tête de l’arbre des arbalètes à moufle et grâce auquel l’arbalétrier maintenait son arme pendant qu’il en bandait l’arc.

un étrier à roulettes : [sports de glisse – sports de rue] un étrier muni de roulettes qu’on peut fixer à la chaussure. En anglais : street glider. Journal officiel de la République française du 20/08/2014.

Le nom (un) étrier vient probablement de l’ancien bas francique streup– « boucle, étrier ».

Le nom (une) estafette (= un porteur de dépêches ; un agent de liaison) est emprunté à l’italien staffetta « courrier à cheval », dérivé de staffa « étrier », du longobard staffa.

Le nom (un) estafier (= un domestique armé, en livrée, chargé de porter le manteau et les armes de son maître, de lui tenir l’étrier ; un laquais de haute société, faisant fonction de garde du corps ; un laquais en livrée au service d’un cardinal, d’un pape ou d’un grand seigneur italien) est emprunté à l’italien staffiere, dérivé de staffȧ « étrier », du longobard staffa.

Le nom (une) estafilade (= une coupure faite avec un instrument tranchant, particulièrement au visage, une rayure, une entaille allongée sur une surface) est emprunté à l’italien staffilata « coup de fouet », proprement « coup donné avec la courroie de l’étrier », dérivé de staffile « courroie de l’étrier », dérivé de staffa « étrier », du longobard staffa.

Le nom (une) étrive est formé sur le radical d’étrier sous l’influence du nom (une) étrivière qui est dérivé de la forme ancienne estrief, estrieu d’étrier : voir ci-dessous.

étrillade, étrillage, étrille, étrillé, étriller, étrilleur

une étrillade : une raclée.

un étrillage : l’action d’étriller un cheval ; une raclée.

une étrille :

  • un instrument muni d’un manche court et portant des rangées de petites lames dentelées disposées parallèlement sur une plaque de métal, avec lequel on nettoie la robe de certains animaux (cheval, mulet…) ;
  • un crabe comestible, à carapace rugueuse, à yeux rouges, et dont la dernière paire de pattes est aplatie en palettes natatoires.

une vache étrillée, un cheval étrillé : dont le poil a été nettoyé avec l’étrille.

une étrillée, un étrillé : une personne malmenée, atteinte physiquement et moralement par la vie.

étriller :

  • frotter, nettoyer avec l’étrille ;
  • nettoyer en grattant ;
  • maltraiter, malmener ;
  • vaincre, écraser (un adversaire) ;
  • faire payer trop cher.

On a lu étreillir pour étriller.

un étrilleur : un individu qui frappe, qui donne des coups.

Le nom (une) étrille vient du latin populaire strigila, réfection du classique strigilis « sorte d’étrille » d’après strigilare.
Le verbe étriller vient du latin populaire strigilare, dérivé de strigila.

étripade, étripage, étripailler, étripement, étriper

une étripade :

  • l’action d’étriper une personne ou un animal ;
  • un échange de coups entre deux ou plusieurs adversaires.

un étripage ou étripement :

  • l’action d’étriper et plus particulièrement d’étriper les poissons ;
  • l’action de donner ou de se donner des coups ; le résultat de cette action ;
  • un désaccord, une incompatibilité profonde entre deux personnes ou deux idées.

étripailler : vider une personne ou un animal de ses tripes ou, plus vulgairement, de sa tripaille.

On a lu un étripaillement.

à étripe-cheval : ventre à terre, à toute allure, au risque d’éventrer le cheval.

étriper :

  • vider un animal de ses tripes ou de ses viscères ;
  • blesser ou tuer une personne en lui perçant le ventre de manière à en faire sortir les entrailles ;
  • critiquer violemment, faire du tort à quelqu’un par des paroles ou des actes malveillants.

s’étriper :

  • se battre au corps à corps, échanger des coups violents ;
  • se critiquer violemment, se faire du tort ;
  • se fatiguer excessivement dans l’accomplissement d’une tâche.

elles s’étripent, ils s’étripent, elles se sont étripées, ils se sont étripés,…

Le verbe étriper est dérivé de tripe.

étriqué, étriquer

elle est étriquée, il est étriqué :

  • manque d’ampleur, de largeur ;
  • est serré(e) dans des vêtements trop étroits ;
  • est de dimension insuffisante ; est exigüe ou exigu ;
  • ne se développe pas largement ;
  • manque de largeur de vues, est attaché(e) à ce qui a peu de valeur ;
  • est au-dessous de ce qui est normal en qualité et en quantité.

étriquer :

  • rendre étroit, priver d’ampleur ;
  • serrer ;
  • écourter, raccourcir ;
  • restreindre, empêcher de se développer ;
  • rendre mesquin, médiocre.

Le verbe étriquer est probablement issu d’un plus ancien étriquer « allonger, étendre » (un objet s’amincissant lorsqu’on l’étend), emprunté au moyen néerlandais striken « s’étendre ».

étrive, étriver, étrivière

une étrive : un amarrage fait sur deux cordages à l’endroit où ils se croisent.

étriver (1) : faire faire un angle à une manœuvre ou à une amarre, soit parce qu’il n’est pas possible de faire autrement, soit pour faire effet de frein et s’aider de l’étrive pour pouvoir la filer doucement.

Le nom (une) étrive est formé sur le radical d’étrier sous l’influence du nom (une) étrivière.

étriver (2) : régler la longueur des étriers.

une étrivière : la courroie fixée de chaque côté de la selle et à laquelle est suspendu l’étrier.

Le nom (une) étrivière est dérivé de la forme ancienne estrief, estrieu d’étrier.

étroit, étroitement, étroitesse, étroiture

elle est étroite, il est étroit :

  • a peu de largeur ; est trop ajusté(e), serré(e) ; est mince, maigre ;
  • dont la surface est (trop) limitée ; est exigüe ou exigu ;
  • manque d’aisance matérielle ;
  • a peu d’extension, est restreinte ou restreint ;
  • manque de largeur de vues ; a peu de capacités intellectuelles ;
  • est serré(e) ;
  • rapproche, unit de près ; est intime ;
  • est rigoureuse ou rigoureux, strict(e).

à l’étroit :

  • dans un espace trop petit ;
  • d’une manière qui laisse peu d’aise ;
  • mal à l’aise, gêné.

étroitement :

  • dans un espace peu large ;
  • d’une manière très ajustée ;
  • d’une manière serrée ;
  • intimement, fortement ;
  • rigoureusement, strictement ;
  • de près.

une étroitesse :

  • le caractère de ce qui est étroit, qui manque de largeur ;
  • une dimension insuffisante d’un orifice, d’une cavité naturelle ;
  • le caractère de ce qui est (trop) petite ou petit, exigüe ou exigu ; une petitesse ;
  • le caractère de ce qui est limité, mesquin ;
  • un défaut dénotant un esprit étroit, mesquin.

une étroiture : en spéléologie, un passage souterrain étroit.

Le mot étroit vient du latin classique strictus « serré, étroit ; concis; sévère, rigoureux », du participe passé de stringere « étreindre, serrer ».

Le mot strict est emprunté au latin strictus « concis, laconique; rigoureux, sévère », participe passé de stringere.

étron

un étron :

  • la matière fécale (de l’homme ou de certains animaux) consistante et moulée ;
  • une chose vile, sans valeur ;
  • une personne insignifiante, méprisable.

On a lu étroniforme.

Le nom (un) étron vient de l’ancien bas francique strunt, de même sens.

étronçonner

étronçonner : tailler, couper les branches le long du tronc d’un arbre, en lui laissant éventuellement celles du sommet.

tronçonner :

  • couper, diviser en tronçons ;
  • interrompre une suite logique ou chronologique.

Les verbes étronçonner et tronçonner sont dérivés de tronçon.

étrouble, étroublons

une étoule ou étrouble, des étoules ou étroubles :

  • le chaume qui reste sur place après la moisson ;
  • un champ moissonné et non déchaumé.

On lit aussi une étouble, des étroublons.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

étruscologie, étruscologue, étrusque

l’étruscologie : la science qui étudie la civilisation étrusque (histoire, langue, art, religion).

une, un étruscologue : une, un spécialiste en étruscologie.

elle, il est étrusque :

  • est de l’Étrurie, une région de l’Italie ancienne ;
  • présente des ressemblances avec ce peuple, ses particularités, ses réalisations.

une, un Étrusque.

l’étrusque : la langue ou le style artistique propre à ce peuple.

On a lu aussi étrurienne, étrurien.

On a lu étrusco-latin, qui est étrusque et latin à la fois.

Le mot étrusque est emprunté au latin classique Etruscus de même sens.

-ette

-ette : voir -et (ci-dessus).

étude

une étude :

  • une application méthodique de l’esprit, cherchant à comprendre et à apprendre ;
  • un effort d’application orienté vers l’acquisition ou l’approfondissement de connaissances ;
  • un effort d’observation et de pénétration, orienté vers l’intelligence des êtres, des choses, des faits ;
  • un travail de recherche, de mise au point d’une question, d’un projet ;
  • un travail de recherche qui constitue souvent une préparation ou une ébauche d’une œuvre plus importante ;
  • un ouvrage, un article qui contient les résultats d’une recherche ;
  • une salle de travail où les élèves font leurs devoirs ou apprennent leurs leçons en dehors des heures de classe ;
  • des locaux où travaille un officier public ou ministériel, avec ses clercs ; la charge de cet officier ; le personnel travaillant avec cet officier.

des études :

  • un ensemble progressif de travaux et d’exercices nécessaires à l’acquisition ou au développement de connaissances générales ou particulières ;
  • le temps durant lequel s’effectuent ces travaux ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une étude de cas : Géoconfluences.

une étude autocomparative : [santé et médecine] une étude épidémiologique menée sur un groupe de personnes, au cours de laquelle on compare l’état d’une même personne avant, pendant et éventuellement après l’administration d’un traitement, ou de plusieurs traitements successifs, afin d’en étudier les effets. L’étude autocomparative se distingue de l’étude croisée par l’absence de tirage au sort pour l’attribution des traitements étudiés. En anglais : self-controlled case series study ; SCCS ; self-controlled study. Voir aussi : étude croisée. Journal officiel de la République française du 16/12/2020

une étude collective de leçon ou ECL : [éducation – formation] une préparation, une mise en œuvre et une analyse, par un groupe d’enseignants en formation, d’une leçon ou d’un ensemble de leçons. En anglais : lesson study. Journal officiel de la République française du 16/04/2014.

une étude croisée ou un essai croisé : [santé et médecine / essais thérapeutiques] une étude au cours de laquelle sont comparés, pour chaque membre d’un groupe de personnes, plusieurs traitements administrés successivement dans un ordre tiré au sort pour chacun. Dans le cas de deux traitements, le tirage au sort répartit les personnes en nombre égal en fonction de l’ordre d’administration des traitements (A puis B, B puis A). En anglais : cross-over design ; crossover design ; cross-over study ; crossover study ; cross-over trial ; crossover trial. Voir aussi : étude autocomparative. Journal officiel de la République française du 16/01/2020.

une étude d’impact (sur l’environnement) ou étude d’incidences (sur l’environnement), EIE : [environnement] une étude préalable à la mise en œuvre de programmes ou de plans et à la réalisation d’équipements, qui permet d’estimer leurs effets probables sur l’environnement. L’étude d’impact sur l’environnement relève de la responsabilité du maître d’ouvrage. L’étude d’impact sur l’environnement permet notamment de justifier le parti retenu et de préciser les mesures envisagées tendant à supprimer, réduire ou compenser les dommages éventuels liés à un projet. L’étude d’impact sur l’environnement est nécessaire à l’évaluation environnementale. En anglais : environmental impact assessment ; EIA. Voir aussi : évaluation environnementale. Journal officiel de la République française du 04/02/2010.

une étude de dangers : [environnement / risques] une étude précisant l’ensemble des risques auxquels se trouvent exposés, lors d’un accident d’origine interne ou externe, les personnes et les biens situés à l’intérieur ou à proximité d’une installation, ainsi que les dommages qui en résultent pour l’environnement. L’étude de dangers identifie les sources de dangers et expose les scénarios d’accident. Elle comporte une analyse des mesures propres à réduire la probabilité et les conséquences des accidents. En anglais : safety report. Journal officiel de la République française du 12/04/2009.

une étude pivot ou étude cardinale : [santé et médecine / pharmacologie] une étude de référence, notamment dans le cadre d’une recherche. L’expression « étude pivotale » est déconseillée. En anglais : pivotal study. Journal officiel de la République française du 06/09/2008 .

une étude probabiliste de la sûreté ou EPS : [nucléaire] une étude de la probabilité de scénarios d’accidents prenant en compte la fiabilité des systèmes de sûreté et l’efficacité de la réaction des opérateurs. En anglais : probabilistic safety analysis ; PSA ; probabilistic safety assessment ; PSA. Voir aussi : démarche probabiliste de sûreté. Journal officiel de la République française du 21/09/2005.

Le nom (une) étude est emprunté au latin studium « application, zèle ; application à l’étude, étude ».

Le mot studieux est emprunté au latin studiosus, studiosa, studiosum « appliqué à, zélé, actif » « appliqué à l’étude ».

Le nom (un) studio est emprunté à l’anglais studio, lui-même emprunté à l’italien studio correspondant au français étude, en particulier au sens de « lieu où l’on étudie, où l’on travaille » d’où « atelier d’un peintre ou d’un sculpteur ».

Voir aussi -logie tiré du grec -λ ο γ ι ́ α de λ ο ́ γ ο ς « parole, discours ».

étudiant

une étudiante, un étudiant : celle, celui qui fait des études dans un établissement d’enseignement supérieur.

des étudiants internationaux : Au cœur du français.

une étudiante diplômée, un étudiant diplômé : Office québécois de la langue française.

une mentalité étudiante, un malaise étudiant : qui est caractéristique des étudiants.

un mouvement étudiant : qui est composé d’étudiants.

un syndicalisme étudiant : qui est organisé par des étudiants ou leur est destiné.

Le français doit une grande partie de son vocabulaire et une part non négligeable de sa grammaire au latin. Mais il diffère de ce dernier en ce qu’il est une langue analytique, usant volontiers de prépositions et non une langue synthétique, comme le sont les langues à flexion, latin ou allemand par exemple. On se gardera en conséquence, pour rester fidèle au génie de notre langue, de remplacer ces tours prépositionnels par des adjectifs ou des participes présents. Rappelons ainsi que le nom étudiant désigne une personne qui fait des études supérieures et que, employé adjectivement, ce mot signifie « relatif aux étudiants, qui concerne les étudiants », comme dans « le monde étudiant ». On évitera d’étendre trop largement le sens de cet adjectif et on ne dira donc pas une carte étudiante, mais bien une carte d’étudiant, forme plus en harmonie avec la syntaxe française et consacrée par des décennies d’usage. Académie française.

Les noms élève, écolier (au féminin, écolière) et étudiant (au féminin, étudiante) peuvent prêter à confusion. En effet, ils désignent tous une personne qui reçoit un enseignement. Mais ils n’en sont pas pour autant de parfaits synonymes.
Le nom élève est un terme général qui désigne tout enfant, adolescent ou adulte qui suit des cours, y compris celui qui fréquente une école spécialisée, comme un conservatoire de musique ou d’art dramatique.
Soulignons que ce nom, élève, dérive du verbe élever. Il est entré dans l’usage à l’époque classique comme équivalent à l’italien allievo. Ce dernier mot est, lui, apparu à la Renaissance pour nommer celui qui était littéralement élevé, par un maître, à un niveau supérieur de connaissance, spécialement en art. Notons que le nom élève porte encore parfois ce sens.
L’appellation écolier, elle, vient du bas latin scholaris « scolaire », lui-même dérivé du latin classique schola « école ». Elle s’applique spécialement à un enfant qui fréquente un établissement scolaire. Au Québec, toutefois, l’enfant qui va à l’école primaire est plus rarement désigné par le terme écolier que par le terme générique élève.
L’appellation écolier est également employée au sens figuré pour faire référence à une personne de peu d’expérience dans un domaine. Elle a alors pour synonyme apprenti, débutant ou novice.
Le nom étudiant, quant à lui, est issu du participe présent du verbe étudier. Il désigne plus spécialement une personne qui fait des études supérieures. Au Québec, l’enseignement supérieur étant constitué de l’enseignement collégial et de l’enseignement universitaire, il est maintenant admis d’appeler étudiant l’élève qui fait des études collégiales. Quand ce dernier fréquente un cégep, on l’appelle aussi cégépien. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

étudié, étudier

elle est étudiée, il est étudié : est mûrement réfléchi(e), soigneusement mise ou mis au point.

un prix étudié : qui est calculé au plus juste.

une indifférence étudiée, un geste étudié : qui manque de naturel.


étudier :

  • appliquer son esprit à l’acquisition − le plus souvent par la lecture − de connaissances dans différents domaines ;
  • suivre un enseignement en vue d’acquérir des connaissances dans un domaine précis ;
  • appliquer son esprit à quelque chose ; essayer de fixer dans sa mémoire, d’apprendre par cœur ; apprendre un art, s’exercer à une technique ;
  • prendre quelque chose comme objet d’un examen attentif et approfondi ; pénétrer le fonctionnement de, les côtés cachés de ;
  • observer attentivement, examiner (la manière d’être ou d’agir de quelqu’un) , analyser de près, essayer de comprendre à fond ;
  • par un effort inventif, mettre au point, élaborer attentivement ;
  • prendre comme objet de son application, de ses soins ;
  • agencer correctement en vue d’un effet à produire, d’une fin précise.

s’étudier :

  • s’examiner attentivement ;
  • être étudié, approfondi.

elles s’étudient, ils s’étudient, elles se sont étudiées, ils se sont étudiés,…

Le verbe étudier est dérivé de l’ancien français estudie (étude).

Le mot estudiantin (= qui est caractéristique des étudiants ; qui est composé d’étudiants ; qui est réalisé par des étudiants ou leur est destiné), généralement remplacé par étudiant mais utilisé en Belgique, est peut-être formé sur le modèle de l’espagnol estudiantino, dérivé de estudiante « étudiant ».

étudiole

une étudiole : un petit meuble à tiroirs utilisé autrefois principalement pour ranger des papiers et que l’on plaçait sur un autre meuble.

Ce nom est une francisation, d’après étude, du latin médiéval studiolum, dérivé de studium (voir l’étymologie d’étude) désignant un lieu d’étude, puis un petit meuble servant à l’étude, en italien studiolo.

étui

un étui :

  • une boite ou une enveloppe de protection généralement rigide et adaptée aux formes de l’objet qu’elle est destinée à contenir ;
  • ce qui enveloppe quelque chose ;
  • un fourreau.

Le nom (un) étui est un déverbal de l’ancien français estuier, estoiier « conserver, garder », peut-être issu du bas latin studiare dérivé de studium « application, zèle, soin » (d’où « étude ») et attesté en latin médiéval au sens de « soigner, traiter » et notamment « tenir en bon état, garder, conserver ».

Le nom (un) élytre (= chez certains insectes, coléoptères et orthoptères, l’aile antérieure très dure qui recouvre et protège l’aile postérieure) est emprunté au latin savant elytra, du grec ε ́ λ υ τ ρ ο ν « enveloppe, étui, fourreau » d’où « étui des ailes des insectes ».

étuvage, étuve, étuvée, étuvement, étuver, étuveur, étuveuse, étuviste

un étuvage : l’action de soumettre une substance à la chaleur d’une étuve.

une étuve :

  • une salle ou un établissement de bains ;
  • un lieu clos dont on élève à volonté la température pour provoquer la sudation ;
  • une pièce, un endroit où il fait trop chaud, où la chaleur est humide ;
  • un lieu clos ou un appareil où l’on maintient une température plus ou moins élevée, avec ou sans vapeur d’eau, pour permettre certaines opérations ;
  • un récipient destiné à maintenir les mets au chaud, à chauffer les plats ;
  • un appareil permettant l’incubation et la croissance, à température constante, de bactéries, virus ou parasites ensemencés dans des milieux de culture solides ou liquides ou sur culture de cellules ; un autre type d’étuve dite de désinfection, équivalant à un autoclave, produit la destruction de micro-organismes.

à l’étuvée ou à l’étouffée : une cuisson très lente de certaines viandes dans leur vapeur.

une étuvée : un mets préparé de cette manière.

un étuvement : l’action de baigner une plaie ou une contusion dans de l’eau chaude.

étuver :

  • baigner dans de l’eau chaude ;
  • faire passer à l’étuve pour maintenir une température ;
  • cuire à l’étuvée.

une étuveuse, un étuveur : une personne qui tient un établissement de bains. On a lu aussi une, un étuviste.

une étuveuse ou un étuveur : un appareil servant à cuire des tubercules pour l’alimentation du bétail.

Le nom (une) étuve vient du latin vulgaire extupa « pièce pour bains de vapeur », dérivé du latin vulgaire extupare, lui-même dérivé avec le préfixe ex– de tupare, du grec τ υ ́ φ ε ι ν « fumer ».

étymologie, étymologique, étymologiquement, étymologisant, étymologisme, étymologiste, étymon

Le sociologue est-il un monstre ? En savoir plus : Académie française.

l’étymologie : la science qui a pour objet la recherche de l’origine des mots en suivant leur évolution à partir de l’état le plus anciennement attesté.

une étymologie : un rapport de filiation établi à propos d’un mot donné et expliquant sa constitution.

une étymologie populaire : un rapport de filiation rattachant un mot à un ou plusieurs autres qui paraissent en fournir l’explication, par une analogie apparente de forme et de sens.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’étymologie : Wiktionnaire.


elle, il est étymologique :

  • est relative, est relatif à l’étymologie ;
  • est conforme à l’étymologie.

étymologiquement :

  • en ce qui concerne l’étymologie ;
  • conformément à l’étymologie.

Il est aussi souvent arrivé qu’un même mot latin ait donné deux ou plusieurs mots français, les uns au terme d’une longue évolution phonétique et sémantique qui en a modifié la forme et le sens, les autres par un emprunt plus tardif. On parle alors de doublets étymologiques. En voici quelques-uns : Poison/potion (de potio) ; poitrail/pectoral (de pectorale) ; fléau/flagelle (de flagellum) ; foison/fusion (de fusio) ; chétif/captif (de captivus) ; moule/module (de modulus) ; millième/millésime (de millesimus) ; hurler/ululer (de ululare) ; loyal/légal (de legalis) ; métier/ministère (de ministerium) ; nager/naviguer (de navigare) ; écouter/ausculter (de auscultare) ; épaule/spatule (de spatula) ; essaim/examen (de examen) ; étroit/strict (de strictus) ; fade/fétide (de fetidus) ; octroyer/autoriser (de autorisare) ; outil/ustensile (de ustensilia) ou encore évier et aquarium (de aquarium). En savoir plus : Académie française.

une orthographe, une graphie étymologisante : qui tend à rendre compte de l’étymologie, qui prétend se fonder sur elle, par opposition à phonétique, phonétisant.

étymologiser : s’occuper de recherches étymologiques.

un étymologisme :

  • une tendance, un système qui vise à mettre l’orthographe en conformité avec l’étymologie ;
  • une graphie qui relève de cette tendance, de ce système ;
  • un mot, une tournure employé(e) étymologiquement.

une, un étymologiste : celle, celui qui se consacre à des recherches étymologiques.

un étymon : un mot attesté ou reconstitué qui sert de base à l’étymologie d’un terme donné.

Le nom (une) étymologie est emprunté au latin classique etymologia « étymologie », lui-même emprunté au grec ε ̓ τ υ μ ο λ ο γ ι ́ α « id. », composé de ε ́ τ υ μ ο ς « vrai » et de l’élément -λ ο γ ι α (-logie), signifiant proprement « recherche du vrai ».

Le mot étymologique est emprunté au latin etymologicus « conforme à l’étymologie ».

Le nom (un) étymon est emprunté au latin etymon « étymologie » (en grec ε ́ τ υ μ ο ν « vrai sens, sens étymologique »).

-etz

Prononciation de tz et etz : site de Dominique Didier.

EU

eu

« eu » ou « œu » se prononcent comme des œufs :

  • eux, heureux, …
  • des bœufs, des nœuds, …

« eu » ou « œu » se prononcent comme 9 :

  • il pleure, une fleur, il est veuf, …
  • un œuf, un bœuf, …

« eu » se dit « u » = [y] dans la conjugaison du verbe avoir :

  • passé simple : j’eus, il eut, nous eûmes, vous eûtes, ils eurent
  • participe passé : il a eu, il l’a eue, il les a eus, il les a eues
  • subjonctif imparfait : que j’eusse, que tu eusses, qu’il eût, que nous eussions, que vous eussiez, qu’ils eussent

« eu » se prononce aussi « u » = [y] dans d’autres mots comme une gageure.

eu-

eu- est tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien »).

voir : CNRTL.

euarthropode

les euarthropodes : les arthropodes supérieurs, un clade de la classification phylogénétique.

eubactérie, Eubacterium

Eubacterium ou une eubactérie : le genre de bacilles à Gram positif, anaérobies stricts, présents dans le sol et commensaux de la cavité buccale et du tube digestif de l’Homme.

eubage

un eubage : un prêtre gaulois, d’une classe intermédiaire entre celle des druides et celle des bardes, se livrant à l’étude de l’astronomie, des sciences naturelles et de la divination.

Le nom (un) eubage est emprunté au bas latin euhages (transcrit par erreur eubages) de même sens, sans doute d’après le grec ε υ ̓ α γ ε ι ̃ ς, pluriel de ε υ ̓ α γ η ́ ς « pur, saint » pour ο υ ̓ α ́ τ ε ι ς,, transcription du gaulois vātis « prophète, devin » (une des trois classes de la hiérarchie celtique avec les druides et les bardes) qui correspond au latin vates « devin, prophète ; poète inspiré des dieux ; oracle », à comparer avec vaticiner.

eublemma

une eublemma : un genre d’insectes lépidoptères noctuidés dont une espèce se singularise, entre tous les papillons par son régime carnassier.

eucaïrite

une eucaïrite : un séléniure naturel de cuivre et d’argent, en grains à éclat métallique intermédiaire entre le blanc d’argent et le gris de plomb.

Ce nom est dérivé du grec « opportun », avec le suffixe -ite. Il a d’abord été attesté en anglais par la forme eukairite, puis eukaïrite en français en 1824, euchaïrite en 1832 et eucairite en 1886.

eucalyptol, eucalyptus

un eucalyptus :

  • un grand arbre d’origine exotique aux feuilles bleuâtres longues et minces, très odorantes, aux branches pendantes, aux fleurs très petites disposées en ombelles.arbre ;
  • sa feuille utilisée pour ses propriétés médicinales.

un eucalyptol : un principe actif extrait de l’essence de cet arbre.

Le latin botanique eucalyptus est composé du grec ε υ ̓- de l’adverbe ε υ ̃ « bien », et de κ α λ υ π τ ο ́ ς « couvert » du verbe κ α λ υ ́ π τ ω « couvrir, envelopper, cacher ».

Le nom de Calypso est fait avec un thème calypt- qui signifie ‘envelopper, dissimuler’. C’est un mot grec courant, qu’on connaît en français à cause des eucalyptus, arbres originaires d’Australie auxquels les naturalistes du XVIIIe siècle ont donné ce nom parce que la fleur est d’abord cachée dans un étui et, quand elle s’ouvre, ne montre que les étamines. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson

eucapnie

une capnie : un synonyme de gaz carbonique, de dioxyde de carbone.

une acapnie : une diminution marquée de la teneur du sang en CO2, entrainant un ralentissement ou un arrêt de la respiration.

une eucapnie : la pression partielle de gaz carbonique normale dans le sang artériel. Un sujet éveillé s’exprimant et raisonnant normalement est, en principe, dans un état assez voisin de l’eucapnie.

une hypercapnie : une acidose gazeuse définie par une pression partielle artérielle de gaz carbonique supérieure à la limite normale due à une inadaptation de la clairance pulmonaire en CO2 et correspondant en général à une ventilation alvéolaire insuffisante.

une hypocapnie : une pression partielle de gaz carbonique artériel inférieure à la limite normale.

une normocapnie : une pression partielle normale dans le sang artériel.

eucaride

un eucaride : un crustacé.

eucaryote, eucaryotique

un eucaryote : un organisme dont les chromosomes sont séparés du cytoplasme par une membrane nucléaire, et dans les lesquels l’acide désoxyribonucléique est lié à des histones.

une cellule eucaryote

les eucaryotes en français‎ : Wiktionnaire.

elle, il est eucaryotique : est relative, est relatif à l’eucaryote.

elle, il est hétérocaryote : caractérise des cellules multinucléées ou des individus dont tous les noyaux n’ont pas la même formule génétique.

une grossesse hétérocaryote : une grossesse monozygote avec un jumeau normal et un jumeau porteur d’une anomalie chromosomique.

des jumeaux monozygotes hétérocaryotes (= le caractère de jumeaux issus d’un même œuf mais dont leschromosomes ne sont pas tous identiques à cause d’une trisomie, d’une translocation ou d’une délétion affectant l’un d’eux.

une cellule monocaryote : une cellule contenant un seul noyau.

une grossesse monocaryote ou grossesse gémellaire monozygote (= une grossesse gémellaire dont les vrais jumeaux ont la même formule chromosomique.

un procaryote : une bactérie, un microorganisme unicellulaire dont le noyau dépourvu de membrane est fait d’un unique chromosome.

caryo- est tiré du grec κ α ́ ρ υ ο ν « noix, noyau ».

eucentrique, eucentromérique

un changement eucentromérique ou eucentrique : qualifie un changement de structure chromosomique.

un centromère : le pont d’union entre les deux chromatides d’un chromosome classé médiocentrique, métacentrique ou acrocentrique selon que le centromère est médian, submédian ou distal ; la portion du chromosome par laquelle celui-ci se fixe au fuseau achromatique pendant la mitose ou la méiose.

eucéphale

une larve eucéphale : qui porte une tête individualisée, bien visible.

eucère

une eucère : une abeille solitaire, à antennes très longues chez le mâle et qui fait ses nids en terrier dans les terrains argileux.

eu- est tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien ») ; -cère du grec κ ε ́ ρ α ς « corne, antenne ».

eucharis

un eucharis : un genre d’insectes hyménoptères chalcidiens de la famille des eucharitidés, dont les larves vivent en parasite sur divers insectes, notamment des fourmis.

eucharistie, eucharistique, eucharistiquement

une eucharistie : le sacrement du christianisme contenant le corps, le sang et la divinité du Christ au terme de la transsubstantiation ou de la consubstantiation du pain et du vin.

On a lu un aliment eucharistié.

elle, il est eucharistique : appartient ou se rapporte à l’eucharistie.

eucharistiquement : à la manière de l’eucharistie.

Le nom (une) eucharistie est emprunté au latin chrétien eucharistia « action de grâces ; ce qui a été consacré par la prière d’action de grâces, le pain, le vin eucharistique » emprunté au grec classique ε υ ̓ χ α ρ ι σ τ ι ́ α « reconnaissance ; action de grâces », en grec chrétien « le sacrifice de l’Eucharistie ».

eucharitidé

les eucharitidés : la famille d’insectes hyménoptères apocrites parasites chalcidoïdes dont le genre Eucharis est le type.

euchologe, euchologue

un euchologe ou euchologue, eucologe, eucologue :

  • un recueil de prières liturgiques ;
  • un paroissien, un livre contenant les offices des dimanches et des principales fêtes.

une eucologie : l’ensemble des hymnes liturgiques.

Le nom (un) euchologe ou euchologue, eucologe, eucologue est emprunté au latin chrétien euchologion et celui-ci au grec ε υ ̓ χ ο λ ο ́ γ ι ο ν, composé de ε υ ̓ χ η ́ « prière » et de λ ο ́ γ ι ο ν dérivé de λ ο ́ γ ο ς « traité, ouvrage ».

euchroïte

une euchroïte : un arséniate naturel hydraté de cuivre, à cristaux vert émeraude.

Le nom (une) euchroïte vient du grec ε υ ́ χ ρ ο ο ς « qui a de belles couleurs ».

euchroma

un euchroma : un genre d’insectes coléoptères buprestidés d’Amérique du Sud mesurant près de 8 cm de long, dont les élytres sont utilisés en bijouterie par les Indiens qui en font des colliers.

euchromatine, euchromatique

une euchromatine : une forme de chromatine à réplication précoce, peu colorable à la phase S, et impliquée dans la transcription.

elle, il est euchromatique : a trait à l’euchromatine.

une hétérochromatine :

  • une forme de chromatine colorable dans les noyaux à l’interphase ;
  • la partie intensément colorée en microscopie optique, dispersée à la périphérie du noyau et sous forme d’amas irréguliers intranucléaires, répondant au complexe ADN-nucléoprotéines associées, et non impliquées dans la synthèse de l’ARN.

euchronisme

un euchronisme : un parfait synchronisme.

eu- est tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien »), -chronisme du grec χ ρ ο ́ ν ο ς « temps ».

eucinétidé, eucinétoïde

les eucinétidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages élatériformes scirtoïdes (ou eucinétoïdes).

les eucinétoïdes : la super-famille d’insectes coléoptères polyphages regroupant notamment les familles des clambidés, des eucinétidés et des hélodidés.

euclase

une euclase : un silicate hydraté naturel, de couleur vert pâle ou bleu ciel, dont la grande fragilité rend difficile l’usage en joaillerie.

eu- est tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien ») ; -clase du grec κ λ α ́ σ ι ς « brisure ».

euclidia

une euclidia : un genre d’insectes lépidoptères noctuidés.

euclidien

elle est euclidienne, il est euclidien :

  • est fondé(e) sur le postulat d’Euclide, un mathématicien grec, selon lequel deux parallèles ne se rencontrent jamais ;
  • est partisane, est partisan de la géométrie d’Euclide.

elle est non-euclidienne, il est non-euclidien : n’utilise pas l’axiome d’Euclide.

une géométrie non-euclidienne

eucnémidé

les eucnémidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages élatéroïdes.

eucoïlidé

les eucoïlidés : une famille d’insectes hyménoptères apocrites parasites cynipoïdes.

eucoïliforme

une larve eucoïliforme : le premier stade larvaire chez les hyménoptères cynipoïdes figitidés eucoilinés.

eucolite

une eucolite ou eukolite : un silico-zirconate complexe de calcium, de sodium, de fer, de manganèse, de cérium et de nobium.

eucologe, eucologie, eucologue

un euchologe ou euchologue, eucologe, eucologue : un recueil de prières liturgiques ; un paroissien , un livre contenant les offices des dimanches et des principales fêtes.

une eucologie : l’ensemble des hymnes liturgiques.

Le nom (un) euchologe ou euchologue, eucologe, eucologue est emprunté au latin chrétien euchologion et celui-ci au grec ε υ ̓ χ ο λ ο ́ γ ι ο ν, composé de ε υ ̓ χ η ́ « prière » et de λ ο ́ γ ι ο ν dérivé de λ ο ́ γ ο ς « traité, ouvrage ».

eucône

une ommatidie eucône : dans les yeux composés des insectes, le type ancestral, où on trouve un cône cristallin, dioptre qui fait converger les rayons lumineux sur les cellules rétinuliennes qui entourent le rhabdome.

eucopépode

les eucopépodes : le sous-ordre de crustacés copépodes comprenant l’immense majorité des copépodes.

Le nom (un) eucopépode est formé de eu-, du grec ε υ ̃ « bien, vrai » et de copépode composé du grec κ ω ́ π η « rame » et du suffixe -pode tiré du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

eudémis

un eudémis : un petit papillon nocturne dont la chenille, appelée vulgairement ver de la grappe ou tordeuse, s’attaque aux inflorescences et aux grappes de la vigne. Son nom scientifique est Lobesia botrana.

Le nom (un) eudémis vient du latin scientifique eudemis du grec ε υ ̓-, du grec ε υ ̃ « bien, vrai » et δ ε ́ μ α ς « corps, taille ».

eudémonie, eudémonique, eudémonisme, eudémoniste

On a lu une eudémonie, transposé directement du grec ε υ ̓ δ α ι μ ο ν ι ́ α, « bonheur », de ε υ ̃ « bon, bien » et δ α ι ́ μ ω ν « démon, divinité ».

un eudémonisme: la théorie selon laquelle le but de l’action est le bonheur conçu non comme quelque chose de sensible, mais comme une valeur intellectuelle, comme le souverain bien.

un eudémonisme rationnel : la doctrine d’Aristote selon laquelle le bonheur est procuré par l’activité de la raison découvrant et contemplant la vérité.

une théorie, une doctrine eudémoniste ou eudémonique : qui a rapport à l’eudémonisme.

une, un eudémoniste : qui professe l’eudémonisme, qui est adepte de l’eudémonisme.

Le nom (un) eudémonisme est emprunté au grec ε υ ̓ δ α ι μ ο ν ι σ μ ο ́ ς « action de regarder comme heureux ; bonheur ».

eudendrium

un eudendrium : un cœlentéré hydroïde constituant des colonies rameuses grêles et dressées.

Le nom (un) eudendrium vient du grec ε υ ́ δ ε ν δ ρ ο ς « couvert d’arbres ».

eudermaptère

les eudermaptères : un sous-ordre d’insectes dermaptères.

eudialyte

une eudialyte : un silico-zirconate naturel de calcium, de sodium et de fer.

Le nom (une) eudialyte vient du grec ε υ ̓ δ ι α ́ λ υ τ ο ς « facile à dissoudre ».

eudiomètre, eudiométrie, eudiométrique

un eudiomètre :

  • un appareil servant à l’analyse des mélanges gazeux ;
  • un appareil servant à l’analyse des gaz de la respiration.

une eudiométrie : une analyse des mélanges gazeux à l’aide d’un eudiomètre.

elle, il est eudiométrique : concerne l’eudiométrie.

Le nom (un) eudiomètre est composé de eudio- (du grec ε υ ́ δ ι ο ς « serein, pur », à comparer avec ε υ ̓ δ ι ́ α « beau temps ») et du suffixe -mètre tiré du grec μ ε ́ τ ρ η ς « qui mesure ».

eudiste, eudistique

un eudiste : un prêtre séculier appartenant à une congrégation fondée par saint Jean Eudes et se consacrant à l’éducation et à la prédication.

une dévotion eudistique :

  • de saint Jean Eudes (ou des Eudistes) ;
  • qui est conforme à sa doctrine.

eudoulose

une eudoulose : le fait pour des fourmis parasites de pratiquer des raids pour capturer des ouvrières d’autres espèces afin d’en faire des esclaves.

eu-édaphique

un organisme eu-édaphique : un organisme spécifique des sols, donc particulièrement adapté à l’environnement édaphique.

eu- est tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien ») ; édaphique est dérivé du radical du grec ε ́ δ α φ ο ς « sol ».

eugénate

un eugénate : voir eugénie (ci-dessous)

eugénésie

une eugénésie : un croisement entre races différentes et dont les produits sont indéfiniment féconds entre eux et avec les individus des races concourantes.

eu- est tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien ») ; -génésie du grec γ ε ́ ν ε σ ι ς « génération ».

eugénie, eugénique, eugénisme, eugéniste, eugénol

un eugénate : une pâte utilisée en chirurgie dentaire.

une eugénie (1) : une plante de la famille des myrtacées qui croît en Amérique du Sud, dont une variété produit un pigment utilisé en teinturerie, d’autres, des substances aromatiques (giroflier) ou des fruits souvent comestibles.

un eugénol ou acide eugénique(1) : un composé phénolique extrait de l’essence de girofle, liquide et huileux, insoluble dans l’eau, servant d’antiseptique ou d’anesthésique léger.

un isoeugénol : un isomère de l’eugénol.

Le nom (une) eugénie (1) vient du latin scientifique eugenia, nom donné en l’honneur du prince Eugène de Savoie.

une eugénie (2) : la science des conditions les meilleures pour la génération humaine.

un eugénisme : une doctrine qui recherche et étudie les conditions les plus favorables à l’amélioration du patrimoine héréditaire des êtres humains.

On lit aussi une eugénique.

elle, il est eugénique (2) : a rapport à l’eugénie ou à l’eugénisme, par opposition à dysgénique.

un avortement eugénique : une interruption provoquée du développement d’un embryon ou d’un fœtus porteur d’une malformation ou d’une maladie apparemment incompatible avec la vie, ou susceptible d’être transmise.

une, un eugéniste :

  • une personne qui étudie ou pratique l’eugénisme ;
  • une partisane ou un partisan de l’eugénisme.

Le nom (une) eugénie (2) est composé de eu- tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien »), et de -génie du grec -γ ε ́ ν ε ι α, dérivé de -γ ε ν η ́ ς, exprimant l’idée de naissance, de production, de formation.

Le nom (un) eugénisme est emprunté à l’anglais eugenism ; le nom (un) eugéniste est emprunté à l’anglais eugenist.

Le mot eugénique est emprunté à l’anglais eugenics et eugenic, mots formés avec le grec ε υ ̓- de l’adverbe ε υ ̃ « bien »), γ ε ́ ν ο ς « naissance » et le suffixe -ic (-ique).

euglène

une euglène : un protozoaire flagellé, pourvu de chlorophylle, et que l’on trouve en abondance dans les eaux stagnantes.

Le nom (une) euglène est une adaptation du latin scientifique Euglena emprunté au grec ε υ ́ γ λ η ν ο ς « aux belles prunelles, aux beaux yeux ».

euglobuline

une euglobuline [terme désuet] / une globuline insoluble dans l’eau pure, dépourvue de sels minéraux, par opposition aux pseudoglobulines.

euh

Euh, je ne sais pas. Euh, attendez. Il y avait trois voitures et, euh, peut-être deux vélos.
On a lu aussi heu.

Euh est employé dans le discours écrit pour noter et transcrire des émissions vocales inarticulées.

euhémiptère

les euhémiptères : dans l’ordre des hémiptères, le taxon d’insectes regroupant les clypéorrhynches et les néohémiptères.

euhétéroptère

les euhétéroptères : un groupe biologique d’insectes hémiptères, euhémiptères, néohémiptères, prosorrhynches.

euhidrotique

une dysplasie ectodermique euhidrotique

Le mot hidrotique ou sudorifique qualifie ce qui provoque ou augmente la sudation.

euholognathe

les euholognathes : un infra-ordre d’insectes plécoptères arctoperlaria ou un sous-ordre.

-euil

Les suffixes -euil et -euil sont issus du suffixe diminutif latin -olum, formant en français quelques mots transmis directement du latin :

Les formes anciennes sont entre parenthèses.

  • un aïeul, un bisaïeul, un trisaïeul
  • (un berceul ou bercuel, berceuil)
  • un chevreuil (chevreul)
  • un écureuil (escureul, escurol)
  • un filleul (filleuil)
  • (un frieul)
  • un glaïeul
  • (un langeul ou lanjuel)
  • un ligneul (ligneuil)
  • un linceul (linceuil)
  • (un poigneul)
  • (il est rougeul)
  • un tilleul
  • En savoir plus : CNRTL.

Autres mots :

  • un bouvreuil : un oiseau.
  • 1. un breuil : un petit bois clos, servant de retraite au gibier ; un pré établi sur un ancien bois marécageux.
  • 2. un breuil : un menu cordage utilisé pour diminuer la surface des voiles.
  • un cerfeuil : une herbe.
  • un deuil
  • un épagneul (un chien espagnol)
  • un fauteuil
  • un feuil
  • un khôl ou kohol, koheul (mot arabe)
  • il est peul : d’un peuple d’Afrique occidentale, les Peuls,
  • le peul : une langue.
  • un seuil
  • il est seul
  • un treuil
  • Brigueuil (un village français), Longueuil (au Québec).

Brigueuil (en France) et Longueuil (au Québec) sont peut-être les seuls mots dont l’orthographe correspond à la prononciation (gu/euil) à la différence de Bourgueil et Longueil (en France), un bourgueil, un orgueil, orgueilleux, orgueilleusement, s’enorgueillir, un accueil, accueillir, il est accueillant, un bouscueil, cueillir, un écueil, recueillir, une cueillette, un recueil, un cercueil, un écueil. En effet dans ces mots, le deuxième u a disparu.

euisopode

les euisopodes : les isopodes dont le corps est formé d’anneaux distincts, munis du même nombre de pattes, les abdominales portant des branchies (type cloporte).

Le nom (un) euisopode est composé de eu- (du grec ε υ ̃ « bien, vrai ») et d’isopode composé de iso- (du grec ι ̓ σ ο-, de ι ́ σ ο ς « égal ») et -pode (du grec -π ο υ ς, -π ο δ ο ς, de π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied »).

eukolite

une eucolite ou eukolite : un silico-zirconate complexe de calcium, de sodium, de fer, de manganèse, de cérium et de nobium.

-eul

-eul : voir -euil (ci-dessus)

eulamellibranche

les eulamellibranches : le sous-ordre de mollusques bivalves lamellibranches à branchies doubles et munis d’un pied en forme de hache.

On lit aussi les hétérodontes.

Ce nom esf formé de eu- et lamellibranche.

eulépidoptère

les eulépidoptères : l’infra-ordre d’insectes lépidoptères glossates regroupant la phalange des ditrysiens, des étimonotrysiens et des incurvariens.

eulichadidé

les eulichadidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages élatériformes byrrhoïdes.

eulogie

dans la liturgie :

une eulogie :

  • une bénédiction, une formule d’action de grâces ;
  • une bénédiction prononcée sur le pain et le vin.

des eulogies :

  • des pains destinés à la consécration ;
  • du pain bénit, des pains non consacrés, bénis par le prêtre et distribués à la fin de la messe aux assistants.

Le nom (une) eulogie est emprunté au latin chrétien eulogia « bénédiction ; eucharistie ; pain bénit, objet bénit donné en cadeau » du grec ε υ ̓ λ ο γ ι ́ α « louange, bénédiction ; eucharistie ; bienfait, aumône ».

eulophe, eulophidé

un eulophe : un genre d’insectes hyménoptères chalcidiens, le type de la famille des eulophidés.

les eulophidés : une famille d’insectes hyménoptères apocrites parasites chalcidoïdes.

eulytène, eulytine

une eulytène ou eulytine : un silicate naturel de bismuth.

Le nom (une) eulytène ou eulytine vient du grec ε υ ́ λ υ τ ο ς « facile à rompre ».

eumastacidé, eumastacoïde

les eumastacidés : une famille d’insectes orthoptères cælifères eumastacoïdes, communément appelés criquets américains.

les eumastacoïdes : une super-famille d’insectes orthoptères cælifères.

eumélanine, eumélanosome

une eumélanine : le pigment de type mélanine, formé directement à partir de la dopaquinone par l’intermédiaire du dopachrome, par opposition aux phéomélanines qui contiennent du soufre et formées à partir de la 5-cystéinyldopa.

un eumélanosome : le mélanosome formant l’eumélanine.

Le nom (une) mélamine (= un pigment foncé trouvé dans presque tout le monde vivant) est formé du grec melas : noir, am : radical d’ammoniac et du suffixe – ine.

eumène

un eumène : un genre d’hyménoptères vespoïdes vespidés, le type de la sous-famille des euméninés, communément appelés guêpes maçonnes.

Ce nom vient du latin savant eumenes, lui-même emprunté au grec « bienveillant ».

euménide

une euménide : par référence aux divinités infernales de la mythologie grecque, déesses du remords, aussi appelées Érinyes ou Furies, une représentation symbolique de la justice ou du châtiment.

Le nom (une) euménide est emprunté au grec Ε υ ̓ μ ε ν ι ́ δ ε ς (θ ε α ι ́), « les (déesses) bienveillantes », (à comparer avec ε υ ̓ μ ε ν η ́ ς « bienveillant »), un nom donné par antiphrase aux Érinyes, ou Furies.

euméniné, euménotidé

les euméninés : la sous-famille d’insectes hyménoptères apocrites aculéates vespoïdes vespidés ayant pour type l’eumène.

les euménotidés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes pentatomoïdes.

eumerus

un eumerus : un genre d’insectes diptères brachycères syrphidés éristalinés.

eumolpe

un eumolpe : un nom vernaculaire de l’insecte coléoptère chrysomélidé, Bromius obscurus appelé également écrivain ou gribouri.

Le nom (un) eumolpe vient du grec ε υ ́ μ ο λ π ο ς.

eumycète, eumycétome

Les eumycètes sont les champignons « vrais », organismes terrestres eucaryotes hétérotrophes, menant une vie parasitaire, symbiotique ou saprophytique.

un eumycétome : un mycétome provoqué par des micromycètes (eumycètes) présentant des filaments de 3 à 4µ de diamètre, ou plus.

eunecte

un eunecte : un grand reptile ophidien aquatique, non venimeux, qui vit en Amérique tropicale.

eu- est tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien ») ; -necte du grec ν η ́ χ ε σ θ α ι « nager ».

eunématocère

les eunématocères : une ancienne division des diptères nématocères distinguant ceux dont les antennes sont réellement longues, les eunématocères de ceux qui ont des antennes courtes, les paranématocères.

eunicien

les euniciens : une famille d’annélides marins, de la classe des polychètes errantes, vivant souvent en parasites chez d’autres euniciens ou chez des crustacés.

Le nom (un) eunicien est dérivé de eunice « genre de vers à sang rouge de la famille des Euniciens » du nom d’une Néréide dans Apollodore.

eunuchat, eunuchisme, eunuchoïde, eunuchoïdisme, eunuque

un eunuchat : l’état de celui qui est eunuque.

un eunuchisme :

  • l’état de celui qui est eunuque, qui a subi la castration ;
  • l’état d’un individu, de l’un ou l’autre sexe, chez qui la sécrétion interne des glandes génitales est absente ou très insuffisante.

On a lu aussi un eunuchéisme, pris au sens moral.

elle, il est eunuchoïde : est semblable à un eunuque.

une, un eunuchoïde : une personne dont le type évoque celui de l’eunuque.

un eunuchoïdisme :

  • le terme historiquement employé pour désigner la traduction clinique de certains hypogonadismes ;
  • une forme atténuée d’eunuchisme, l’état d’un individu, de l’un ou de l’autre sexe, dont la sécrétion interne des glandes sexuelles est insuffisante.

un eunuque :

  • un homme ayant subi une castration, dont le rôle était de garder les femmes dans les harems orientaux ;
  • un homme privé de la faculté de se reproduire par suite de castration ;
  • un castrat, un chanteur castré dans son enfance pour qu’il conserve sa voix de soprano ;
  • un homme atteint d’insuffisance testiculaire extrême.

Le nom (un) eunuchisme est emprunté au grec ε υ ̓ ν ο υ χ ι σ μ ο ́ ς « castration ».

Le mot eunuchoïde est emprunté au grec ε υ ̓ ν ο υ χ ο ε ι δ η ́ ς « semblable à un eunuque ».

Le nom (un) eunuque est emprunté au latin eunuchus, lui-même du grec ε υ ̓ ν ο υ ̃ χ ο ς de même sens.

eupareunie

une eupareunie : un accomplissement de l’acte sexuel normal, également satisfaisant pour les deux partenaires.

une algopareunie ou dyspareunie : une sensation douloureuse vulvo-vaginale gênant ou empêchant tout rapport sexuel.

une hémipareunie : une copulation incomplète en raison d’une malformation des organes génitaux.

Le nom (une) eupareunie est formé sur le grec « compagnon ou compagne de lit », avec eu- et le suffixe -ie.

eupatoire

une eupatoire ou un chanvre d’eau : une plante herbacée commune de la famille des composées qui croît dans les lieux humides et dont certaines espèces étaient autrefois employées en médecine.

Le nom (une) eupatoire est emprunté au latin impérial eupatoria (herba) « aigremoine », lui-même du grec ε υ ̓ π α τ ο ́ ρ ι ο ν « id. », du nom du roi Eupator qui fit connaitre l’usage médicinal de cette plante.

eupelme, eupelmidé

un eupelme : un genre d’insectes hyménoptères eupelmidés.

les eupelmidés : la famille d’insectes hyménoptères apocrites parasites chalcidoïdes dont le genre Eupelmus est le type.

eupepsie, eupeptique

une eupepsie : une bonne digestion.

elle, il est eupeptique : facilite la digestion.

un eupeptique : une substance qui stimule l’appétit.

Le nom (une) eupepsie vient du grec ε υ ̓ π ε ψ ι ́ α.

euphæidé

les euphæidés ou épallaginidés : une famille d’insectes odonates zygoptères de la super-famille des caloptérygoïdes.

euphausiacée

les euphausiacées : l’ordre de crustacés pélagiques, montant la nuit à la surface de la mer et porteurs d’organes lumineux très caractéristiques.

eu- est tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien ») ; phausiacée du grec φ α υ ̃ σ ι ς « éclat lumineux ».

euphémique, euphémiquement, euphémisme

elle, il est euphémique : relève de l’euphémisme.

euphémiquement :

  • d’une manière euphémique ;
  • par euphémisme.

un euphémisme : une expression atténuée d’une idée ou d’un fait dont l’évocation directe pourrait déplaire ou choquer, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Les noms français euphémisme et bénédiction ont cette même particularité, composés qu’ils sont, l’un à l’aide de l’adverbe eu, « bien », et du verbe phanai, « dire, parler », et l’autre à l’aide des formes latines de mêmes sens bene et dicere. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) euphémisme est emprunté au bas latin euphemismos, en grec ε υ ̓ φ η μ ι σ μ ο ́ ς, de même sens.

euphonie, euphonique, euphoniquement

une euphonie : une agréable et harmonieuse combinaison des sons.

elle, il est euphonique : est relative, est relatif à l’euphonie.

un phonème euphonique : qui facilite la transition entre deux sons consécutifs.

euphoniquement : d’une manière euphonique ; par euphonie.

Le nom (une) euphonie est emprunté au bas latin euphonia « douceur de prononciation », du grec ε υ ̓ φ ω ν ι ́ α.

euphoniste, euphonium

une, un euphoniste : une musicienne, un musicien jouant de l’euphonium.

un euphonium : un tuba ténor.

euphorbe, euphorbiacée, Euphorbus

une euphorbe : une plante.
On a lu un euphorbe.

une euphorbiacée, les euphorbiacées : la famille de plantes angiospermes, comprenant des arbres, arbustes ou herbes dont le type est l’euphorbe, et qui produisent des substances très recherchées comme le caoutchouc, le croton, le manioc, le ricin.

Le nom (une) euphorbe est emprunté au latin impérial euphorbea, euphorbia du nom d’Euphorbus, médecin du roi de Mauritanie Juba.

euphorie, euphorique, euphorisant, euphorisation, euphoriser

une euphorie :

  • un terme créé pour traduire l’état des morphinomanes, caractérisé par une disposition expansive de l’humeur, dominée par le bien-être, l’optimisme et la satisfaction, par opposition à une dysphorie, un état de malaise psychique ;
  • une impression de bien-être, de soulagement, parfois illusoire, provenant soit d’une amélioration de l’état de santé, soit de l’action de certains médicaments ou stupéfiants ;
  • un sentiment de bien-être, d’épanouissement physique, spirituel ;
  • un état de confiance, d’optimisme parfois excessif ou injustifié ;
  • une sérénité de l’âme ;
  • le bien-être, la prospérité d’un pays, d’une collectivité.

elle, il est euphorique :

  • engendre l’euphorie ;
  • s’accompagne d’euphorie, de satisfaction physique, spirituelle ;
  • éprouve de l’euphorie.

On a lu aussi euphoristique.

un euphorique : une substance qui procure une sensation de soulagement, de bien-être.

une, un euphorique : une personne qui éprouve un sentiment d’optimisme, de sérénité.


elle est euphorisante, il est euphorisant : crée une impression de bien-être ou de soulagement, parfois illusoire, un optimisme parfois excessif ou injustifié.

une euphorisation : ce qui crée une impression de bien-être ou de soulagement, parfois illusoire, un optimisme parfois excessif ou injustifié.

euphoriser : provoquer une sensation d’euphorie.

Le nom (une) euphorie est emprunté au grec ε υ ̓ φ ο ρ ι ́ α.

euphotide

une euphotide : une roche éruptive verte, variété de gabbro à gros grains.

Le nom (une) euphotide est composé du grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien »), φ ω ̃ ς, φ ω τ ο ́ ς « lumière » avec le suffixe -ide.

euphotique

une couche euphotique, une zone euphotique : la couche superficielle des océans dans laquelle la photosynthèse est possible grâce à l’intensité de la lumière solaire.

eu- est tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien ») ; -photique du grec φ ω ̃ ς, φ ω τ ο ́ ς « lumière ».

euphraise, euphrasie

une euphraise ou euphrasie : une plante.

Le nom (une) euphraise est emprunté au latin médiéval euphrasia, du grec ε υ ̓ φ ρ α σ ι ́ α « gaieté, joie ».

euphuïque, euphuïsme, euphuïste, euphuïstique

elle, il est euphuïque :

  • a rapport à l’euphuïsme ;
  • est propre à un langage affecté.

un euphuïsme : une affectation dans le langage, un style maniéré, précieux, à la mode dans l’Angleterre élisabéthaine.

On a lu aussi un euphuisme.

une, un euphuïste :

  • une personne qui pratique l’euphuïsme ;
  • une personne dont le langage est maniéré, précieux.

elle, il est euphuïstique : est relative, est relatif à l’euphuïsme.

Le nom (un) euphuïsme vient de l’anglais euphuism du patronyme Euphues (du grec ε υ ̓ φ υ η ́ ς « bien né ») le nom du principal personnage des 2 ouvrages de J. Lily : Euphues the Anatomy of Wit, 1578 et Euphues and his England 1580 qui a donné son nom au style recherché et élégant à la mode sous le règne d’Élizabeth.

eupistidé

les eupistidés : des coléophoridés.

eupithécie

une eupithécie : un nom vernaculaire et un genre d’insectes lépidoptères géométridés.

euplasmie, euplasmique

une euplasmie : l’état d’une cellule dont le noyau et le cytoplasme présentent les caractères normaux originels de l’espèce, par opposition à l’alloplasmie.

une cellule euplasmique, un individu euplasmique : qui présente le caractère d’euplasmie.

euplastique

elle, il est euplastique (en médecine) :

  • est favorable aux actions plastiques ;
  • se rapporte à une formation et à un développement normaux, ou les stimule ;
  • se prête à la formation de tissus ; cicatrise aisément.

euplectelle

une euplectelle : un spongiaire, un organisme aquatique.

eupleure

un eupleure : en entomologie, la principale plaque de la région pleurale.

euploïde, euploïdie, euploïdisation

un être vivant euploïde : qui possède un nombre de chromosomes normaux, que cet ensemble chromosomique soit composé d’un seul lot (il est alors haploïde) ou de deux lots (il est alors diploïde).

une euploïdie : l’état d’une cellule, d’un tissu ou d’un organisme qui possède une garniture chromosomique correspondant au nombre de base de l’espèce ou à un multiple de celui-ci par exemple 2x, 3x, pour des autoploïdes, 2×1 + 2×2 pour des alloploïdes, par opposition à l’aneuploïdie.

une euploïdisation : le mécanisme par lequel se réalise un organisme euploïde.

Le mot euploïde est emprunté à l’allemand euploid formé sur haploid par substitution de euha-.

eupnéique

une eupnée : une respiration régulière au repos couvrant la demande ventilatoire nécessaire pour assurer les besoins métaboliques habituels et maintenir l’eucapnie.

elle, il est eupnéique : respire facilement.

Le nom (une) eupnée est composé de eu- tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien »), et -pnée tiré du grec π ν ε ι ̃ ν « respirer ».

euprocte

un euprocte : un batracien urodèle proche du triton, de la famille des salamandridés, qui vit dans les eaux froides des lacs de montagne des Pyrénées, de la Corse et de la Sardaigne.

Ce nom est emprunté au latin savant euproctus formé sur le grec « anus », voir : eu-.

euproctis

une euproctis : un genre d’insectes lépidoptères liparidés, appelés usuellement « cul-brun » (Euproctis chrysorrhoea) ou « Cul-doré » (Euproctis similis).

eupsocidé

les eupsocidés ou psocomorphes : un des trois sous-ordres de psocoptères, comprenant notamment des psoques.

euptérotidé

les euptérotidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates (hétérocères) eulépidoptères ditrysiens que l’on trouve uniquement en Afrique.

-eur

Oublieur est attesté depuis le XVe siècle et désigne une personne à laquelle on ne peut se fier parce qu’elle oublie fréquemment ce qu’on lui dit. On trouvait jadis cette forme dans notre Dictionnaire. En effet, à l’article Oublieux des deux premières éditions, on lisait : « Quelques-uns écrivent oublieur. » Dans les éditions suivantes, on avait une entrée Oublieur, mais avec cette remarque : « On prononce oublieux. » L’hésitation entre ces formes s’explique par le fait que du XVIe au XVIIIe siècle, le r final des noms en -eur était muet (comme c’est encore le cas dans monsieur), ce qui entraînait une fermeture du son noté par -eu(r), qui se prononçait alors comme le pronom eux. C’est ce qui explique l’existence de doublets comme piqueux / piqueur ; toucheux / toucheur, etc. Quand on a rétabli le r dans la prononciation, de nombreuses formes en -eux s’étaient imposées dans l’usage, au nombre desquelles oublieux. Académie française.

 En latin, nous avions en effet de nombreux noms finissant en -or. Ils ont le plus souvent produit, en France du Nord, des noms en -eur :  ainsi pavor & peur, terror & terreur, calor & chaleur etc. La plus célèbre de toutes les exceptions est amor & amour parce qu’en France du Sud ou dans les pays occitans ce -or latin donnait –our, comme dans Adour et Rocamadour – et c’est le Sud, les poètes et les humains occitanophones, qui ont donné au mot tout son éclat. Dans le Nord, ils ont emprunté le mot, et l’éclat. En latin, on avait par exemple un mot cantor (ou cantore) ‘chanteur’ ; l’homologue féminin était cantrix (ou cantrice). C’est de ce duo qu’on a tiré en français des paires comme instituteur / institutrice. En réalité, dans des cas de ce genre, il ne s’agit pas d’un suffixe -or, mais d’un suffixe -tor servant à former des noms de métier. Il est clair que ce n’est pas le latin cantrice qui a donné chanteuse, dont le féminin français a été produit en ajoutant un -e… à quoi ? Si cela avait été à chanteur, on aurait chanteure qui serait possible, comme nous disons maintenant docteure et docteur. Les billets de François Jacquesson.

eurafricain, Eurafrique

elle est eurafricaine, il est eurafricain : est relative, est relatif à l’Eurafrique : l’Europe et l’Afrique.
une Eurafricaine, un Eurafricain

eurasiate, eurasiatique, Eurasie, eurasien

une, un Eurasiate : une, un membre d’un groupe humain implanté en Europe et en Asie.
elle, il est eurasiate : est relative, est relatif aux Eurasiates.

elle, il est eurasiatique : est relative, est relatif à l’Eurasie, l’Europe et l’Asie.

une eurasienne, un eurasien : celle qui est née, celui qui est né de parents européen et asiatique.
elle est eurasienne, il est eurasien

Eure

l’Eure :

  • un département ;
  • une rivière de France.

elle est euroise, il est eurois : est de l’Eure.
une Euroise, un Eurois

eurêka

eurêka ! J’ai trouvé !

l’eurêka : la solution qui se présente soudainement.

Le mot eurêka vient d’une forme du verbe grec ε υ ̔ ρ ι ́ σ κ ε ι ν « trouver », signifiant « j’ai trouvé ».

-eureux

  • heureux : bienheureux, malheureux.
  • une chaleur : chaleureux.
  • une valeur : valeureux.
  • une peur : peureux.
  • un danger : dangereux.
  • une douceur : doucereux.

Les autres mots se terminent par -éreux.

euristique

elle, il est euristique ou heuristique :

  • sert pour une découverte ;
  • procède par approches successives ;
  • consiste à faire découvrir par l’élève ce qu’on veut lui enseigner.

l’euristique ou heuristique :

  • l’art de trouver, de découvrir ;
  • une étude des procédés de recherche pour en formuler les règles ;
  • la partie de la science qui a pour objet la recherche de documents.

Le mot euristique ou heuristique est vraisemblablement emprunté à l’allemand heuristik, heuristisch de même sens, par l’intermédiaire du latin scientifique du domaine allemand heuristica, dérivé irrégulier du grec ε υ ̔ ρ ι ́ σ κ ω « je trouve ».

eurite

une eurite : une variété de porphyre à grains très fins.

Le nom (une) eurite est emprunté au grec ε υ ́ ρ υ τ ο ς « qui coule abondamment » (eu- tiré du préfixe grec ε υ ̓- (de l’adverbe ε υ ̃ « bien ») ; -rite tiré du grec ρ ̔ ε ́ ω « couler »), en raison de la fusibilité de ce minéral.

euro

un euro : la monnaie commune aux pays européens de la zone euro.
des euros

Créé en 1999, l’euro est la monnaie commune à 16 pays membres de l’Union européenne, formant la zone euro. Mise en circulation depuis le 1er janvier 2002, la monnaie unique a eu pour effet immédiat d’éliminer les frais de conversion, au bénéfice des consommateurs et des entreprises. En savoir plus : Dico de l’éco.

un kiloeuro ou k€ : 1000 euros.

Il est recommandé de faire la liaison : cent euros comme cent ans, dix euros comme dix ans.

voir : France Terme ; Office québécois de la langue française ; Académie française.

Euro. Monnaie créée en 1992, actuellement la monnaie officielle de 20 des 27 pays de l’Union européenne. Certains pays de l’UE sont hors de la « zone Euro » : Bulgarie (monnaie : le lev), Danemark (kroner ‘couronne’), Hongrie (forint ‘florin’), Pologne (złoty ‘en or’), Roumanie (leu), Suède (krona ‘couronne’), Tchéquie (koruna ‘couronne’). Les mots lev et leu signifient ‘lion’ et, de même que les diverses ‘couronnes’, font référence aux armoiries des états en question. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

euro-

euro- représente européen.

Pour les noms eurobanque, eurocrédit, eurodevise, euromarché, euromonnaie, euro-obligation, le préfixe euro- vient du fait que c’est en Europe dans les années 1950 que s’est développée la circulation de devise avec notamment le dollar.

Ainsi, pour désigner une devise qui circule en dehors de son territoire on ajoute « euro » devant le nom de cette monnaie : eurodollar, euroyen, eurolivres…

eurobanque

une eurobanque : une banque qui intervient sur le marché des eurodevises.

eurobaromètre

un eurobaromètre : un suivi régulier de l’opinion publique dans les États de l’Union européenne.

en savoir plus : Géoconfluences.

eurocentrique, eurocentrisme, eurocentriste

elle, il est eurocentrique : relève de l’eurocentrisme.

un eurocentrisme : une tendance à ne voir les choses que sous l’angle des intérêts européens.

On a lu aussi européocentrisme.

une vision eurocentriste, un point de vue eurocentriste

eurochèque

un eurochèque : un système de dépannage réciproque de clients de banques européennes porteurs de cartes de crédit ou de garantie de chèques.

eurochinois

un partenariat eurochinois : entre l’Europe et la Chine.

eurocité

des eurocités : des métropoles qui, en Europe, sont susceptibles de disposer de fonctions métropolitaines complètes et de rang international.

en savoir plus : Géoconfluences.

eurocommunisme

l’eurocommunisme : le courant d’idées propre à certains partis communistes d’Europe occidentale, aux alentours de 1975, caractérisé notamment par une volonté d’autonomie à l’égard de l’U.R.S.S.

elle, il est eurocommuniste : appartient à ce courant.

une, un eurocommuniste : celle qui en est partisane, celui qui en est partisan.

eurocrate, eurocratie

une, un eurocrate : une, un fonctionnaire des institutions européennes.

l’eurocratie : l’ensemble des institutions européennes.

eurocrédit

un eurocrédit : la souscription par une entreprise ou une autre entité d’une créance dans une devise autre que la sienne pour des raisons totalement financières.

eurodéputé

une eurodéputée, un eurodéputé : une députée, un député au Parlement européen.

eurodevise

une eurodevise ou euromonnaie : une monnaie détenue en compte dans une banque située hors du pays d’émission de la-dite devise.

eurodollar

des eurodollars : un avoir en dollars déposé dans une banque en dehors des États-Unis.

eurodroite

l’eurodroite : le groupement des partis d’extrême-droite européens.

eurogauche

l’eurogauche : le groupement de partis de gauche européens.

Euroglyphus

Euroglyphus maynei : un acarien détriticole responsable d’allergies respiratoires (poussières de maison).

euro-langue

une euro-langue : une langue véhiculaire à l’usage des pays de la Communauté européenne.

euromarché

un euromarché : le marché des euro-obligations.

euromissile

un euromissile : un missile nucléaire basé en Europe.

euro-méditerranéen

un accord euro-méditerranéen

euro-obligataire, euro-obligation

le marché euro-obligataire : qui se rapporte aux euro-obligations.

une euro-obligation ou obligation européenne : [finance] une obligation publique émise dans la zone euro et garantie par l’ensemble des États membres de cette zone ou par certains d’entre eux. L’émission commune d’euro-obligations, si elle était décidée, serait un moyen de mutualiser les dettes souveraines d’États membres de la zone euro. En anglais : eurobond. Journal officiel de la République française du 13/05/2012.

Europa

L’ile Europa (territoire de France) a été nommée d’après le navire britannique Europa, qui la visita en 1774. En savoir plus : Wikipédia.

Europe, européanisation, européaniser, européanisme, européanité, européen, européennement

On a lu européanisant, qui tend à prendre un caractère européen.

une européanisation : l’action d’européaniser, de s’européaniser ; le résultat de cette action.

européaniser : donner un caractère européen ou des caractéristiques rencontrées en Europe, considérer certaines questions ou faire certaines réalisations à l’échelle de l’Europe.

On a lu aussi : européiser, une européisation, un européisme.

un européanisme :

  • une tendance à considérer les choses à l’échelle de l’Europe, à leur donner un caractère européen ;
  • une tendance favorable à l’unification de l’Europe.

une européanité : le caractère européen ; une identité européenne.

elle est européenne, il est européen : est de l’Europe.

une Européenne, un Européen

européennement :

  • à la manière de l’Europe, des Européens ;
  • à l’échelle de l’Europe, par toute l’Europe et ses habitants.

une anti-européenne, un anti-européen : celle, celui qui est opposé(e) au principe de l’Union européenne.

elle est extra-européenne, il est extra-européen : est extérieur(e) à l’Europe.

une indo-européenne, un indo-européen : celle, celui qui a parlé l’indo-européen, un idiome restitué qui est à l’origine de la plupart des langues d’Europe et d’Asie.

elle est indo-européenne, il est indo-européen : est relative, est relatif à cette langue.

elle est intereuropéenne, il est intereuropéen : concerne plusieurs pays européens.

elle est nord-européenne, il est nord-européen : est relative, est relatif à l’Europe du Nord.

elle est ouest-européenne, il est ouest-européen : est de l’ouest de l’Europe.

elle esy paneuropéenne, il est paneuropéen : regroupe toute l’Europe, tous les Européens.

une pro-européenne, un pro-européen : celle, celui qui est favorable au principe de l’Union européenne.

Le mot européen est dérivé d’Europe (en latin Europa).

europium

un europium : un corps simple métallique, de la famille des lanthanides, utilisé dans les tubes de télévision couleur et les matériaux laser (symbole Eu, n° atomique 63).

Ce nom est dérivé du terme de géographie Europe, avec le suffixe -ium.

eurorégion

une eurorégion : une entité de coopération transfrontalière ne disposant pas de pouvoir politique.
en savoir plus : Géoconfluences.

euroscepticisme, eurosceptique

un euroscepticisme :

  • une critique et une opposition au projet de construction européenne, de son utilité, de sa viabilité.
  • l’attitude, l’état d’esprit qui consiste à douter de la légitimité et de l’efficacité des institutions de l’Union européenne.

elle, il est eurosceptique : doute de l’avenir de l’Union européenne.

une, un eurosceptique : celle, celui qui doute de l’avenir ou de la viabilité d’une Europe économique et politique.

eurosibérien

elle est eurosibérienne, il est eurosibérien : est propre à l’ouest de la Sibérie et à l’Europe, hormis ses contrées arctiques et méditerranéennes.

eurostratégique

elle, il est eurostratégique : est relative, est relatif à la défense militaire européenne.

Eurotransplant

Eurotransplant : un organisme fondé en 1968 qui assure dans le domaine de la transplantation d’organes une fonction de coordination entre divers pays d’Europe.

eurovision

une eurovision : une diffusion simultanée d’un programme dans plusieurs pays d’Europe.

eury-

eury– est tiré du grec ε υ ̓ ρ υ ́ ς « large » :

voir : CNRTL.

Pour les antonymes, voir : sténo- tiré du grec σ τ ε ν(ο)-, de σ τ ε ν ο ́ ς « étroit, resserré, qui varie dans des limites étroites ».

euryale

une euryale : une plante aquatique de la famille des nymphéacées, aux feuilles très larges .

euryalique

elle, il est euryalique : dont chaque vers compte une syllabe de plus que le précédent.

euryapside, euryapsidé

les euryapsides ou euryapsidés : la sous-classe de reptiles fossiles possédant une seule paire de fosses temporales situées au sommet du crâne et qui comprenait notamment les nothosaures, les placodontes et les plésiosaures.

un crâne euryapside

Ce mot est composé de eury- et du grec « voute », avec le suffixe -é.

eurybathe

une espèce eurybathe : qui résiste à des changements importants de la profondeur de l’eau.

eurybionte, eurybiote

un organisme eurybionte : qui tolère des conditions environnementales très variées.

un (organisme) eurybiote : un organisme animal ou végétal présentant une tolérance étendue pour un facteur écologique donné, par opposition à sténobiote.

euryblépharon

un euryblépharon : un élargissement congénital de l’ouverture palpébrale, probablement par aplasie du muscle orbiculaire des paupières.

eurybrachyidé

les eurybrachyidés : une famille d’insectes hémiptères fulgoromorphes (auchénorrhynques) fulgoroïdes à la tête aussi large que le pronotum (sclérite dorsal du prothorax).

eurycéphale, eurycéphalie

elle, il est eurycéphale : a le crâne large.

une eurycéphalie : le caractère d’un individu eurycéphale.

Eurydice

Eurydice et l’image interdite : Les billets de François Jacquesson.

euryèce

une espèce euryèce : qui peut supporter d’importantes variations de facteurs écologiques (température, humidité, pression, lumière, salinité, etc…).

eurygame

elle, il est eurygame : se dit, à propos des diptères, lorsque l’accouplement a lieu au cours d’un vol dans un grand espace (contrairement aux sténogames.

eurygaster

un eurygaster : un genre d’insectes hémiptères hétéroptères scutellèridés, une punaise nuisible aux céréales.

eurygnathe

elle ou.il est eurygnathe : a un visage large, aux pommettes saillantes.

euryhalin, euryhalinité

un organisme euryhalin : capable de résister à d’importantes variations de salinité du milieu marin.

une euryhalinité : la propriété des organismes capables de tolérer de fortes variations de la salinité.

euryhygrique

une espèce euryhygrique : une espèce végétale ou animale pouvant vivre dans un important domaine de variation de l’hygrométrie atmosphérique.

euryionique

un organisme euryionique : un organisme aquatique qui tolère une vaste gamme de pH.

eurylaime

un eurylaime : un petit oiseau au plumage brillant au bec large et aplati.

euryméditerranéen

elle est euryméditerranéenne, il est euryméditerranéen : est d’affinité méditerranéenne prononcée mais dont l’aire s’étend assez loin au-delà de la région méditerranéenne au sens strict.

euryœcique

un organisme euryœcique : un organisme présentant une niche écologique étendue et capable de s’adapter à des changements amples des facteurs du milieu.

euryphage

une espèce euryphage : qui présente un large spectre alimentaire, qui s’accommode de nourritures variées, qui s’adapte à des nourritures variées, par opposition à sténophage.

euryphote

une espèce euryphote : qui est capable de s’adapter à une gamme étendue de variations d’intensité lumineuse.

eurypogonidé

les eurypogonidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages dascilliformes dryopoïdes.

euryprosope, euryprosopie

elle, il est euryprosope : a le visage plus large que long.

une euryprosopie

eurypygiforme, eurypygidé

En ornithologie, l’ordre des eurypygiformes comprend deux familles, les eurypygidés (le caurale soleil, Eurypyga helias) et les rhynochétidés (le kagou huppé, Rhynochetos jubatus).

eurystome

un eurystome : un rollier, un oiseau.

eurytherme, eurythermie

une espèce eurytherme : qui est capable de résister à d’importantes variations de température, par opposition à sténotherme.

une eurythermie : la propriété caractéristique de certains organismes capables de supporter sans dommage notable d’importantes et rapides modifications de la température du milieu extérieur.

eurythmie, eurythmique

une eurythmie : une beauté harmonieuse résultant d’un agencement heureux et équilibré ; une harmonie d’une réalité naturelle ; une régularité dans les battements du cœur ; un équilibre et une harmonie des facultés, des passions.

elle, il est eurythmique

eurythyrea

un eurythyrea : un genre d’insectes coléoptères buprestidés, européen, dont la larve creuse ses galeries dans le bois, le rendant inutilisable.

eurytome, eurytomidé

une eurytome : un genre d’insectes hyménoptères apocrites chalcidoïdes, le type de la famille des eurytomidés qui comme les autres chalcidiens détruit d’autres insectes, tels que la mouche de l’olive, Bactrocera (Daculus) oleae pour Eurytoma martellii.

les eurytomidés : une famille d’insectes hyménoptères apocrites parasites chalcidoïdes.

eurytope

un organisme eurytope : qui est capable de vivre dans des milieux marqués par une importante amplitude de variation de ses facteurs écologiques abiotiques.

euryvalent

un organisme euryvalent : qui est capable de tolérer de grandes variations d’un paramètre de son environnement.

euryxène

un parasite euryxène ; qui ne présente qu’une spécificité parasitaire lâche, qui est capable d’infester un grand nombre d’hôtes potentiels et de se développer normalement sur ou dans ces derniers.

eusaprobe

des eaux eusaprobes : qui présentent une forte charge en matière organique fermentescible.

euscarien

elle est euscarienne ou euskarienne, il est euscarien ou euskarien : est du Pays basque.
une Euscarienne ou Euskarienne, un Euscarien ou Euskarien

On a lu aussi euskérienne, euskérien.

l’euskera ou euskara : le nom que les Basques donnent à leur langue.

Le mot euscarien ou euskarien est dérivé du basque euskara « langue basque ».

euschmidtiidé

les euschmidtiidés : une famille d’insectes orthoptères cælifères eumastacoïdes que l’on trouve essentiellement à Madagascar (sinon en Afrique subsaharienne).

eusémie

une eusémie : un ensemble de bons signes dans une maladie.

euskara, euskarien, euskera

euskara, euskarien, euskera : voir euscarien (ci-dessus).

eusocial, eusocialité

des animaux eusociaux :

  • ceux qui sont caractérisés par une vie en groupe obligatoire avec des générations chevauchantes ;
  • pour les hyménoptères, une asymétrie de la reproduction entre des femelles de deux castes différentes, déterminées phénotypiquement, avec des castes d’individus fertiles et non fertiles.

des insectes eusociaux évolués ou eusociaux supérieurs, par opposition à eusociaux primitifs ou eusociaux inférieurs.

une eusocialité : la vie sociale la plus évoluée, marquée par l’existence d’une coopération dans les soins aux formes immatures, le chevauchement d’au moins deux générations, la présence de femelles spécialisées dans la reproduction.

eusomphalien

un être anomal eusomphalien : qui est caractérisé par la réunion de deux sujets à peu près complets, pouvant accomplir indépendamment l’un de l’autre la presque totalité des fonctions vitales et possédant chacun un ombilic distinct.

eustache, Eustache

1. une trompe d’Eustache : le tube auditif, le conduit à charpente ostéo-cartilagineuse qui unit la paroi antérieure de la cavité tympanique à la paroi latérale du rhinopharynx.

La pensée de Pierre de Jade : Il est très facile d’apprendre à jouer d’oreille de la trompe d’Eustache.

2. 2. un eustache :

  • un couteau à lame unique, mobile et généralement muni d’une virole ;
  • un couteau à lame unique et à cran d’arrêt; couteau de poche à plusieurs lames.

Eustache Dubois

eustatique, eustatisme

un mouvement eustatique

un eustatisme :

  • une variation du niveau général des océans, par rapport à la terre ferme ;
  • une théorie expliquant les phénomènes liés aux variations du niveau marin moyen.

eusthéniidé, eusthénioïde

les eusthéniidés : une famille d’insectes plécoptères antarctoperlaria que l’on trouve en Amérique du Sud et en Océanie.

les eusthénioïdes : la super-famille d’insectes plécoptères regroupant les familles des diamphipnoidés et des eusthéniidés.

eusthenopteron

un eusthenopteron : un poisson.

eustyle

un eustyle : où les colonnes sont à intervalles réguliers.

eutectique, eutectoïde, eutexie

un (mélange) eutectique : dont la température de changement d’état, fusion ou solidification, constante, est plus basse que celle de tout autre mélange des mêmes corps en d’autres proportions.

un point eutectique : la température fixe à laquelle le mélange eutectique se solidifie.


un mélange eutectoïde : qui possède certaines propriétés des eutectiques.

un eutectoïde : un alliage, un mélange, un point eutectoïde.


une eutexie : la propriété des mélanges eutectiques.

Le mot eutectique est emprunté à l’anglais eutectic de même sens, mot formé d’après le grec ε υ ́ τ η κ τ ο ς « qui fond aisément », avec le suffixe –ic (-ique), à comparer avec le grec ε υ ̓ τ η ξ ι ́ α « propriété de se fondre aisément », en anglais eutexia.

euthanasie, euthanasier, euthanasique

une euthanasie :

  • une mort douce, de laquelle la souffrance est absente, soit naturellement, soit par l’effet d’une thérapeutique dans un sommeil provoqué ;
  • l’acte de provoquer la mort par compassion à l’égard d’un malade incurable pour mettre fin à ses souffrances.

euthanasier : provoquer la mort d’un malade incurable.

elle, il est euthanasique : a rapport à l’euthanasie, permet de donner une mort douce.

une apothanasie : une prolongation de la vie.

une cacothanasie : la pratique des médecins qui épuisent tous les moyens, même les plus énergiques, alors qu’il n’y a aucune probabilité de sauver le malade, lui rendant ainsi la mort plus pénible.

une dysthanasie : une mort lente et douloureuse marquée par une longue agonie.

Le nom (une) euthanasie est emprunté au grec ε υ ̓ θ α ν α σ ι ́ α « mort douce et facile ».

-thanasie est tiré du grec -θ α ν α σ ι α, lui-même de θ α ́ ν α τ ο ς « mort ».

euthérien

un euthérien ou placentaire : un mammifère chez lequel la gestation s’effectue dans l’utérus, par l’intermédiaire du placenta, par opposition aux marsupiaux métathériens.

euthymie

une euthymie ou normothymie : une humeur normale, une « tranquillité d’esprit ».

euthyne

les euthynes : le titre des dix officiers d’Athènes qui assistaient les archontes dans l’examen des comptes des magistrats.

Ce nom est emprunté au grec « vérificateur des comptes ».

euthyroïdie, euthyroïdien

une euthyroïdie : un état de fonctionnement normal de la glande thyroïde.

un goitre euthyroïdien : qui reste compatible avec une production hormonale suffisante.

euthyplociidé, euthyplocioïde

les euthyplociidés : une famille d’insectes éphéméroptères schistonotes éphémèroïdes (ou euthyplocioïdes).

les euthyplocioïdes : la super-famille d’Insecta Ephemeroptera Furcatergalia Scapphodonta ne regroupant que la famille des euthyplociidés.

euthyscopie

une euthyscopie : une méthode de traitement de l’amblyopie.

eutocie, eutocique

une eutocie : un déroulement harmonieux des différentes phases de l’accouchement.

un accouchement eutocique : dont le déroulement est normal.

une ceinture eutocique : qui est destinée à maintenir le fœtus en bonne position à la fin de la grossesse.


une dystocie : un obstacle à la progression de l’accouchement.

On a lu aussi dystochie.

elle, il est dystocique : se rapporte à la dystocie.

un accouchement dystocique : un accouchement qui, du fait d’une anomalie des contractions utérines, de la dilatation du col ou de la présentation du fœtus, ne se déroule pas normalement.

eutomère

un eutomère : [chimie pharmaceutique] celui des deux énantiomères d’un composé chiral pharmacologiquement actif qui est le plus apte à fournir l’activité thérapeutique recherchée. En anglais : eutomer. Antonyme : distomère. Voir aussi : chiral, distomère, énantiomère, glissement chiral. Journal officiel de la République française du 18/07/2012.

eutrapélie

une eutrapélie : une disposition à plaisanter, à tenir des propos fins, agréables et spirituels.

eutrophe, eutrophie, eutrophique, eutrophisation, eutrophisé

un milieu eutrophe : un milieu enrichi mais qui ne présente pas cependant de déséquilibre, de dégradation ou de nuisance notable.

une eutrophie : un état nutritif et de développement parfait et régulier de toutes les parties de l’organisme.

elle, il est eutrophique :

  • se rapporte à l’eutrophie ;
  • est dans un état d’eutrophie ;
  • contribue à une nutrition adéquate de l’organisme.

un milieu eutrophisé : un milieu en déséquilibre.

une eutrophisation :

  • un déséquilibre écologique d’une eau dû à un enrichissement en sels minéraux ;
  • un enrichissement excessif des lacs, des cours d’eau, des eaux littorales peu profondes, comme les estuaires, par des apports massifs de sels nutritifs qui induisent la prolifération des plantes aquatiques, en savoir plus : Géoconfluences.

une dystrophisation : un déséquilibre écologique d’un étang ou d’un lac dû à un enrichissement en matières nutritives d’origine industrielle.

eux

moi, toi, elle, lui, nous, vous, elles, eux

C’est à eux. J’ai besoin d’eux. Ils l’ont fait pour eux-mêmes.

-eux

-eux : suffixe formateur d’adjectifs à partir de substantifs

L’adjectif indique :

la substance (il est argileux).

ce qui est incorporé (il est boueux), ce qui recouvre (il est épineux).

un élément du paysage (il est montagneux).

ce qui est abondant (il est caillouteux).

ce qui a la même consistance ou la même apparence (il est farineux), ce qui a la même forme (il est bulbeux).

une valeur dépréciative (il est crasseux) ; dans ce cas, il peut être utilisé comme nom (un crasseux).

un terme du vocabulaire médical (il est cancéreux) ; il est alors souvent utilisé comme nom (un cancéreux).

une qualité ou une propriété (l’adjectif peut parfois être utilisé comme nom) :

  • eux : il est amoureux.
  • ieux : il est envieux, il est merveilleux, il est ambitieux.
  • ueux : il est affectueux, il est luxueux.

un degré d’oxydation moindre : un acide sulfureux / un acide sulfurique

Les mots avec le suffixe -ueux : affectueux, défectueux, délictueux (délit), fastueux, fructueux (fruit), incestueux, luxueux, monstrueux, présomptueux, talentueux, respectueux, tumultueux.

Pour en savoir plus : CNRTL.

Oublieur est attesté depuis le XVe siècle et désigne une personne à laquelle on ne peut se fier parce qu’elle oublie fréquemment ce qu’on lui dit. On trouvait jadis cette forme dans notre Dictionnaire. En effet, à l’article Oublieux des deux premières éditions, on lisait : « Quelques-uns écrivent oublieur. » Dans les éditions suivantes, on avait une entrée Oublieur, mais avec cette remarque : « On prononce oublieux. » L’hésitation entre ces formes s’explique par le fait que du XVIe au XVIIIe siècle, le r final des noms en -eur était muet (comme c’est encore le cas dans monsieur), ce qui entraînait une fermeture du son noté par -eu(r), qui se prononçait alors comme le pronom eux. C’est ce qui explique l’existence de doublets comme piqueux / piqueur ; toucheux / toucheur, etc. Quand on a rétabli le r dans la prononciation, de nombreuses formes en -eux s’étaient imposées dans l’usage, au nombre desquelles oublieux. Académie française.

Or, ces finales latines en –ōsus donnent régulièrement des finales françaises en –eux (autrefois écrit –eus), féminin –euse. Par exemple : libidinōsus & libidineux, populōsus & populeux, vapōrōsus & vaporeux. Ensuite, comme souvent, le suffixe a « pris son indépendance » et les francophones l’ont utilisé sans se soucier du latin, même si le nom de base se trouvait être d’origine latine, comme dans : ferreux, goûteux, heureux & malheureux, spongieux et sirupeux etc. Les billets de François Jacquesson.

EV

évacuable, évacuant, évacuateur, évacuatif, évacuation, évacué, évacuer

une position évacuable, un abri évacuable : qui peut ou doit être évacué(e), que l’on peut évacuer.

un (remède) évacuant : laxatif.

une fonction évacuatrice, un conduit évacuateur : qui sert à évacuer.

un évacuateur :

  • un appareil servant à évacuer ;
  • un système de vannes servant à évacuer les eaux en crue d’un barrage.

On a lu évacuatif, qui fait évacuer.

une évacuation :

  • un rejet, une expulsion hors du corps par les voies naturelles ou par intervention chirurgicale ;
  • un abandon, un retrait, une sortie par ordre de l’autorité, de la force publique, ou en raison d’une nécessité quelconque ;
  • un abandon, un retrait d’une place ou d’une position, effectué par une troupe sous la pression de l’ennemi ou non ;
  • l’action de faire partir, une sortie d’un lieu par ordre de l’autorité, de la force publique, ou par une nécessité quelconque ;
  • en temps de guerre, l’envoi vers l’arrière (de personnels blessés ou malades.

une évacuation médicale ou EVAMED : [défense – santé et médecine] un déplacement de personnes blessées ou malades d’une zone d’engagement vers une installation sanitaire, qui s’effectue sous surveillance médicale. On trouve aussi l’expression « évacuation sanitaire » (EVASAN). En anglais : medical evacuation ; MEDEVAC. Voir aussi : zone d’engagement. Journal officiel de la République française du 29/06/2019.

une non-évacuation : le fait de ne pas avoir évacué.


une ile évacuée, un village évacué : dont les occupants sont partis.

elle est évacuée de, il est évacué de : est débarrassé(e) de, est dépourvu(e) de.

une évacuée, un évacué :

  • celle, celui qu’on a fait partir ;
  • celle, celui qui a été obligé(e) de quitter sa zone d’habitation.


évacuer :

  • expulser, rejeter, par les voies naturelles ou par intervention chirurgicale ;
  • faire écouler, faire sortir ;
  • abandonner, quitter (une place, une position) sous la pression de l’ennemi ou non ;
  • faire partir d’un lieu dangereux ou interdit par l’autorité ;
  • envoyer vers l’arrière des personnels blessés ou malades ;
  • éliminer, faire disparaitre.

Le nom (une) évacuation est emprunté au bas latin evacuatio « action de vider ».

Le verbe évacuer est emprunté au latin classique evacuare « vider ».

évadé, s’évader

une évadée : celle qui s’est échappée d’un lieu où elle était tenue enfermée, prisonnière.
un évadé : celui qui s’est échappé d’un lieu où il était prisonnier.

faire évader quelqu’un : lui permettre de s’évader.

s’évader :

  • s’échapper d’un lieu où l’on était tenu enfermé, prisonnier ;
  • quitter discrètement un lieu sans éveiller l’attention ;
  • s’échapper, se dégager d’un lieu ;
  • s’échapper, fuir (une réalité trop pénible, astreignante).

Le verbe s’évader est emprunté au latin classique evadere « sortir de, s’échapper de ». Voir aussi : évasif, évasion.

évagation, s’évaguer

une évagation : la disposition de l’esprit à se détacher de l’objet auquel il devrait se fixer.

s’évaguer :

  • se distraire, se perdre en errant loin de l’objet auquel on devrait s’attacher ;
  • être distrait.

Le nom (une) évagation est emprunté au latin classique evagatio « action d’errer » (à comparer avec évaguer), en latin chrétien evagatio cordis « distraction (qui détourne de la contemplation) ».

Le verbe évaguer est emprunté au latin classique evagari « courir çà et là, se répandre au loin, s’étendre ».

évagination, évaginer

une évagination : l’expulsion d’un organe de la gaine où il est logé.

évaginer : en parlant d’un organe, sortir de son enveloppe, saillir.

une invagination ou intussusception, interpénétration : une pénétration en doigt de gant d’un segment de viscère creux ou d’un vaisseau dans un autre situé plus en aval.

elle est invaginée, il est invaginé : a subi, est caractérisé(e) par une invagination.

une trichorrhexie invaginée : une dilatation nodulaire des tiges pilaires des cheveux ou des poils au sein desquelles le segment distal s’invagine dans le segment proximal.

invaginer : en chirurgie, retourner comme un doigt de gant.

s’invaginer : se retourner comme un doigt de gant.

Ces mots sont dérivés de vagin tiré du latin classique vagina « gaine, fourreau où était enfermée l’épée » plus généralement « gaine, étui ».

évaltonné

une femme, une fille évaltonnée :

  • qui est désinvolte ;
  • qui est étourdie, évaporée ;
  • est écervelé(e) [Belgique].

Le mot évaltonné est dérivé de valeton « jeune garçon, jeune homme » « jeune domestique », lui-même dérivé de valet.

évaluable, évaluateur, évaluation, évaluer

elle, il est évaluable : peut être évalué(e).

un évaluateur : ce qui sert à déterminer la valeur d’une chose.

une évaluatrice, un évaluateur :

  • une personne chargée d’évaluer une valeur, une capacité, un niveau ;
  • [finance] une personne qui, dans un établissement financier, est chargée de procéder à l’évaluation des titres de la clientèle et à leur suivi sur les marchés financiers. En anglais : valuator. Journal officiel de la République française du 26/10/2006.

une méthode évaluative, un calcul évaluatif :

  • qui évalue, qui permet d’évaluer ;
  • qui est déterminé(e) par évaluation.

une évaluation :

  • l’action d’évaluer, d’apprécier la valeur d’une chose ;
  • une technique, une méthode d’estimation ;
  • une valeur résultant de l’estimation.

une évaluation, une évaluation actuarielle, une évaluation avec entrants, une évaluation continue, une évaluation de l’enseignement, une évaluation des apprentissages, une évaluation des établissements, une évaluation formative, une évaluation sans entrants, une évaluation sommative : Office québécois de la langue française.

une évaluation au prix de marché : [finance – économie générale / comptabilité] la méthode comptable qui consiste à arrêter la valeur d’un actif ou d’un passif par référence à son prix de marché du moment. En anglais : mark-to-market ; mark-to-market valuation. Voir aussi : évalué au prix de marché, prix de marché. Journal officiel de la République française du 21/01/2021.

une évaluation au prix de modèle : [finance – économie générale / comptabilité] la méthode comptable qui consiste, lorsque le prix de marché n’est pas considéré comme représentatif, à arrêter la valeur à laquelle un actif ou un passif financiers pourraient être transférés à un tiers en se référant à un modèle d’évaluation établi par des experts. L’évaluation d’un portefeuille de créances repose par exemple sur un modèle prenant en compte l’estimation des probabilités de non-remboursement.En anglais : mark-to-model, mark-to-model valuation. Voir aussi : évaluation au prix de marché. Journal officiel de la République française du 22/01/2022.

une évaluation certificative : [éducation – formation] une évaluation sommative sanctionnée par la délivrance d’une attestation. Voir aussi : évaluation sommative. Journal officiel de la République française du 16/06/2007.

une évaluation diagnostique : [éducation – formation] une évaluation intervenant au début, voire au cours d’un apprentissage ou d’une formation, qui permet de repérer et d’identifier les difficultés rencontrées par l’élève ou l’étudiant afin d’y apporter des réponses pédagogiques adaptées. En anglais : diagnostic assessment ; diagnostic evaluation. Journal officiel de la République française du 16/06/2007.

une évaluation environnementale ou évaluation d’incidences sur l’environnement, EIE : une mise en œuvre des méthodes et des procédures permettant d’estimer les conséquences sur l’environnement d’une politique, d’un programme ou d’un plan, d’un projet ou d’une réalisation ; par extension, le rapport qui en rend compte. En anglais : environmental impact assessment ; EIA. Voir aussi : évaluation environnementale, internalisation environnementale, mesure compensatoire. Journal officiel de la République française du 04/02/2010.

une évaluation formative : [éducation – formation] une évaluation intervenant au cours d’un apprentissage ou d’une formation, qui permet à l’élève ou à l’étudiant de prendre conscience de ses acquis et des difficultés rencontrées, et de découvrir par lui-même les moyens de progresser. En anglais : formative assessment ; formative evaluation. Journal officiel de la République française du 16/06/2007.

une évaluation par les pairs : [enseignement supérieur – recherche] une appréciation de la qualité d’un texte, d’un ensemble de travaux ou d’un projet, ou encore d’un enseignant ou d’un chercheur, d’une équipe, d’un laboratoire ou d’une institution, effectuée par des experts, à la fois indépendants et qualifiés dans l’activité en question. L’évaluation par les pairs intervient, par exemple, dans l’attribution d’un financement, lors d’une publication ou en vue de l’amélioration des pratiques pédagogiques. On trouve aussi le terme « examen par les pairs ». En anglais : peer-review. Voir aussi : lecteur expert. Journal officiel de la République française du 16/04/2014.

une évaluation sommative : [éducation – formation] une évaluation intervenant au terme d’un processus d’apprentissage ou de formation afin de mesurer les acquis de l’élève ou de l’étudiant. En anglais : summative assessment ; summative evaluation. Voir aussi : évaluation certificative. Journal officiel de la République française du 16/06/2007.

une évaluation ergonomique : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française)

évalué au prix de marché : [finance – économie générale / comptabilité] se dit de la valeur d’un actif ou d’un passif qui correspond à son prix de marché du moment. En anglais : marked-to-market. Voir aussi : évaluation au prix de marché, prix de marché. Journal officiel de la République française du 21/01/2021.


évaluer :

  • estimer, juger pour déterminer la valeur ;
  • juger une personne d’après quelque chose ;
  • estimer une qualité, la valeur de quelque chose, le résultat d’une action ;
  • estimer, mesurer une quantité, une grandeur, un ensemble mesurables ;
  • fixer précisément ou approximativement à ;
  • estimer, déterminer une quantité, une durée d’après un repère quelconque.

s’évaluer : être évalué.

une sous-évaluation, sous-évaluer

une surévaluation, surévaluer

Le verbe évaluer, qui s’est substitué à avaluer, est dérivé de value « valeur, prix » (moins-value, plus-value).

évanescence, évanescent

une évanescence : l’état, la qualité de ce qui est évanescent.

elle est évanescente, il est évanescent :

  • disparait peu à peu ;
  • est visible d’une manière fugitive ; .
  • a une apparence floue et imprécise ;
  • est indéfinissable, insaisissable.

Le mot évanescent a été formé d’après le participe présent latin evanescens de evanescere « disparaitre, se dissiper ».

voir aussi s’évanouir (ci-dessous).

évangéliaire, évangélique, évangélisant, évangélisateur, évangélisation, évangéliser, évangélisme, évangéliste, évangile

un évangéliaire :

  • un lectionnaire, un livre liturgique contenant les passages d’Évangile lus ou chantés à la messe pour chaque jour de l’année liturgique ;
  • un livre manuscrit contenant le texte intégral des quatre Évangiles, souvent enluminé et finement ouvragé.

elle, il est évangélique :

  • est de l’Évangile, s’y rapporte ; y est contenu ;
  • est conforme à la doctrine de l’Évangile ; porte le témoignage de l’Évangile ;
  • appartient ou se réfère à la religion protestante, dans laquelle l’Évangile a une place prépondérante.

évangéliquement : d’une manière évangélique, conformément à l’Évangile.

une évangélisante, un évangélisant: une personne (notamment de religion protestante) qui évangélise.

une mission évangélisatrice, un peuple évangélisateur : qui évangélise, qui annonce, qui doit annoncer l’Évangile ; d’évangélisation.

une évangélisatrice, un évangélisateur : une chrétienne, un chrétien qui annonce l’Évangile en terre de mission.

une évangélisation : l’action d’évangéliser, de convertir à l’Évangile ; l’état qui en résulte.

évangéliser :

  • annoncer l’Évangile de Jésus-Christ ;
  • christianiser, convertir à la foi chrétienne ;
  • être apôtre.

un évangélisme :

  • le caractère de la doctrine de l’Évangile ; une conformité radicale à l’Évangile ;
  • une manière d’interpréter l’Évangile ;
  • la doctrine des Églises protestantes essentiellement fondée sur l’Évangile, en savoir plus : Géoconfluences.

un évangéliste :

  • un auteur de l’un des quatre Évangiles canoniques ;
  • un récitant qui lisait ou chantait le récit de l’Évangile aux messes solennelles, notamment le récit de la Passion.

une, un évangéliste :

  • celle, celui qui annonce l’Évangile ;
  • celle, celui qui évangélise le premier (un peuple, un pays) ;
  • dans certaines Églises protestantes, celle, celui qui assiste le ministre officiant ;
  • une prédicatrice laïque itinérante, un prédicateur laïc itinérant qui évangélise à la place du pasteur ;
  • une partisane, un partisan de l’évangélisme.

l’Évangile :

  • la Bonne Nouvelle, l’annonce du salut du monde offert en Jésus-Christ ;
  • la vie et l’enseignement du Christ par les Apôtres, fondement de la foi chrétienne ;
  • le texte des quatre Évangiles (canoniques) au complet ;
  • l’ensemble des textes qui constituent le Nouveau Testament.

un Évangile : chacun des quatre livres canoniques rédigés respectivement par saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean, contenant la vie et la doctrine du Christ.

un Évangile (apocryphe) : un livre non canonique rapportant certains traits de la vie et de la doctrine du Christ.

un évangile :

  • un extrait d’un récit évangélique canonique ;
  • un texte, un document servant de référence absolue à une croyance, à une doctrine ;
  • une loi, une règle immuable (de pensée, de conduite, etc.) adoptée et prônée par quelqu’un.

Le nom (un) évangéliaire est emprunté au latin médiéval euangeliarium de même sens.

Le mot évangélique est emprunté au latin chrétien euangelicus « de l’évangile », lui-même du grec ε υ ̓ α γ γ ε λ ι κ ο ́ ς de même sens.

Le verbe évangéliser est emprunté au latin chrétien euangelizare « porter une bonne nouvelle », en particulier « porter la bonne nouvelle du Christ, annoncer son évangile », lui-même du grec ε υ ̓ α γ γ ε λ ι ́ ξ ω au propre « annoncer une bonne nouvelle », en particulier comme terme ecclésiastique « prêcher la bonne nouvelle ».

Le mot évangéliste est emprunté au latin chrétien euangelista (en grec ε υ ̓ α γ γ ε λ ι σ τ η ́ ς) « celui qui annonce une bonne nouvelle » en particulier « la bonne nouvelle du Christ » « auteur d’un évangile ».

Le nom (un) évangile est emprunté au latin chrétien euangelium « bonne nouvelle » en particulier « bonne nouvelle de la parole du Christ »; « récit des actes, des paroles du Christ ; la doctrine du Christ », du grec ε υ ̓ α γ γ ε ́ λ ι ο ν « récompense, action de grâces, sacrifice offerts pour une bonne nouvelle »; puis au sens chrétien « bonne nouvelle, évangile » (ε υ ̓ « bien » α ̓ γ γ ε ́ λ ω « porter une nouvelle »).

évanie, évaniidé, évanioïde

une évanie : un genre d’insectes hyménoptères, le type de la famille des évaniidés. Elles pondent leurs œufs dans les oothèques des blattes, de sorte que leurs larves en dévorent le contenu.

les évaniidés : la famille d’insectes hyménoptères apocrites parasites évanioïdes dont l’évanie en est le type.

les évanioïdes : la super-famille d’insectes hyménoptères apocrites parasites (ou térébrants), représentée par la famille des évaniidés qui en est le type.

évanoui, s’évanouir, évanouissement

elle est évanouie, il est évanoui :

  • a disparu ;
  • n’est plus perceptible, ne peut plus être perçu(e) ;
  • a cessé d’être, n’existe plus ;
  • a perdu conscience, est tombé(e) en syncope.

s’évanouir :

  • disparaitre sans laisser de trace ;
  • cesser d’être perceptible ;
  • cesser d’être, d’exister ; se dissiper ; perdre toute réalité ;
  • perdre conscience ;
  • être absorbé entièrement par quelque chose au point de n’avoir conscience de rien d’autre.

je m’évanouis, tu t’évanouis, il s’évanouit, nous nous évanouissons, vous vous évanouissez, ils s’évanouissent ;
je m’évanouissais ; je m’évanouis ; je m’évanouirai ; je m’évanouirais ;
je me suis évanoui(e) ; je m’étais évanoui(e) ; je me fus évanoui(e) ; je me serai évanoui(e) ; je me serais évanoui(e) ;
que je m’évanouisse, que tu t’évanouisses, qu’il s’évanouisse, que nous nous évanouissions, que vous vous évanouissiez, qu’ils s’évanouissent ;
que je m’évanouisse, qu’il s’évanouît, que nous nous évanouissions ; que je me sois évanoui(e) ; que je me fusse évanoui(e) ;
évanouis-toi, évanouissons-nous, évanouissez-vous ; sois évanoui(e), soyons évanouies, soyons évanouis, soyez évanoui(e)(es)(s) ;
(en) s’évanouissant.

un évanouissement :

  • l’action, fait de s’évanouir, de disparaitre ;
  • le fait de cesser d’être perceptible ; un affaiblissement variable de la puissance des ondes reçues par un récepteur ;
  • le fait de cesser d’être, d’exister ; en algèbre, le fait de devenir nul ;
  • le fait de perdre conscience, de perdre connaissance ;
  • le fait de n’être plus présent à soi-même ou de perdre conscience plus ou moins du monde extérieur ;
  • [télécommunications / radiocommunications] une diminution momentanée de la puissance d’un signal radioélectrique à l’entrée d’un récepteur ; par extension, la variation de la puissance du signal, due aux conditions de propagation des ondes. Le terme « fading » a été utilisé en ce sens en radiodiffusion sonore. En anglais : fading. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

Le verbe s’évanouir (= disparaitre sans laisser de trace ; cesser d’être perceptible ou d’exister ; se dissiper ; perdre connaissance ; être absorbé complètement dans ses pensées) vient de l’altération de l’ancien français esvanir en esvanoïr, probablement sous l’influence du parfait latin evanuit de evanescere ; esvanir est issu du bas latin e(x)vanire, en latin classique evanescere « disparaitre, se dissiper » (voir : évanescent).

évaporable, évaporateur, évaporation, évaporatoire, évaporé, évaporer, évaporimètre, évaporite, évaporomètre, évaporométrie, évapotranspiration

elle, il est évaporable : est susceptible de s’évaporer ou d’être évaporé(e).


un évaporateur :

  • un concentrateur, un appareil utilisé pour concentrer un liquide ;
  • un appareil servant à distiller l’eau de mer pour la production de sel.

une puissance évaporatrice


une évaporation :

  • le passage progressif de l’eau à l’état gazeux à partir de la surface libre d’une étendue d’eau, du sol ou d’un végétal ; la vapeur qui se forme à la surface d’un liquide, d’un corps solide ;
  • le passage progressif d’un liquide à l’état gazeux sous l’action d’une source de chaleur ou d’un corps qui provoque sa vaporisation ;
  • l’opération par laquelle on obtient le sel marin à partir de l’eau qui le contient ;
  • le fait de disparaitre, de se fondre dans une autre réalité ;
  • une légèreté d’esprit.

des évaporations : [pétrole et gaz / transport] En anglais : boil-off gas ; boil-off. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

une puissance évaporatoire, un procédé évaporatoire :

  • qui a rapport à l’évaporation ;
  • qui sert à l’évaporation de liquides.

un évaporatoire à froid : un instrument inventé par Montgolfier dans lequel on produit un vent artificiel.


elle est évaporée, il est évaporé :

  • a été transformé(e) en vapeur ;
  • disparait, manque de consistance, de force ;
  • manque de rigueur, de sérieux, fait preuve de beaucoup de légèreté.

une évaporée, un évaporé : celle, celui qui fait preuve de légèreté, de frivolité.

On a lu un évaporement.

évaporer :

  • transformer en vapeur sous l’action du soleil et par contact avec l’air ;
  • faire passer à l’état gazeux ;
  • répandre au dehors, diffuser à l’extérieur ;
  • répandre un sentiment, le diffuser, le laisser échapper ;
  • faire disparaitre un sentiment, le faire cesser d’être perceptible.

s’évaporer :

  • se transformer en vapeur sous l’action d’une source de chaleur ou du soleil et au contact de l’air ;
  • se diffuser, se répandre ;
  • cesser d’être perceptible, disparaitre.

elles s’évaporent, ils s’évaporent, elles se sont évaporées, ils se sont évaporés,…

un évaporimètre ou évaporomètre : un appareil destiné à mesurer l’évaporation dans l’atmosphère.

une évaporite : les dépôts résultant de l’évaporation d’eau de mers fermées, de lagunes ou de lacs salés.

une évaporométrie : une mesure de l’évaporation.

une évapotranspiration : l’émission de vapeur d’eau à partir du sol et des plantes. En savoir plus : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française).

Le nom (une) évaporation est emprunté au latin impérial evaporatio, evaporationis, de même sens.

Le verbe évaporer est emprunté au bas latin evaporare « disperser en vapeur ».

évasané

elle est évasanée, il est évasané : dans le langage militaire : bénéficie d’une évacuation sanitaire ou médicale.

évasé, évasement, évaser

elle est évasée, il est évasé : est élargi(e) à son extrémité.

un évasement : l’état de ce qui est évasé.

évaser : élargir à l’extrémité, à l’orifice.

évaser un arbre : lui faire prendre plus de circonférence.

s’évaser : être élargi à une extrémité.

elles s’évasent, ils s’évasent, elles se sont évasées, ils se sont évasés,…

une évasure :

  • l’ouverture d’un vase ;
  • un élargissement pratiqué à l’extrémité d’un conduit, d’un pont, etc.

Le verbe évaser est dérivé d’un vase.

évasif, évasivement, évasion

elle est évasive, il est évasif : élude ses difficultés en restant dans l’imprécision.

évasivement :

  • de manière évasive ;
  • de manière vague, impersonnelle.

une évasion :

  • l’action de s’évader, de s’échapper d’un lieu où l’on était tenu enfermé ; le résultat de cette action ;
  • l’action de s’échapper, de fuir une réalité trop pénible, astreignante ; le résultat de cette action ;
  • un moyen par lequel on cherche à éluder une difficulté en restant dans l’imprécision.

une évasion fiscale : la fuite devant le fisc consistant à soustraire à l’application des règles fiscales, par interprétation habile de la loi ou par divers procédés frauduleux, des revenus normalement imposables.

une évasion des capitaux : un mouvement d’exportation des capitaux dans un but de spéculation délibérée dirigée contre la monnaie nationale et, par conséquent, contre l’économie d’un pays donné.

Le mot évasif est dérivé du radical d’évasion.

Le nom (une) évasion est emprunté au latin chrétien evasio, evasionis « évasion, délivrance », dérivé de evadere (évader).

évasure

une évasure :

  • l’ouverture d’un vase ;
  • un élargissement pratiqué à l’extrémité d’un conduit, d’un pont, etc.

Ève

Ève : la première femme, selon la Genèse, née d’Adam et mère du genre humain, responsable du péché originel.

une Éve : la femme considérée comme éternel féminin.

ne connaitre quelqu’un ni d’Ève ni d’Adam : ne pas le connaitre du tout.

Ève, le nom de la première femme selon la Bible, en hébreu hawwā (transcrit Ε υ ́ α en grec et Heva ou Eva en latin), serait à rattacher au verbe hāyā « vivre », d’après l’interprétation de la Genèse : « Adam donna à sa femme le nom d’Ève : car elle a été la mère de tous les vivants » (ḥāy « vivant »).

évêché

un évêché :

  • un territoire, une circonscription ecclésiastique comprenant plusieurs paroisses et placé(e) sous l’autorité spirituelle d’un évêque ;
  • l’ensemble des chrétiens dont il a la charge pastorale ;
  • le titre, la dignité, la fonction d’un évêque ; le lieu où réside un évêque ; une demeure épiscopale, un palais épiscopal ;
  • l’ensemble des services de l’administration diocésaine.

Le nom (un) évêché est dérivé d’évêque qui vient de la forme raccourcie episcu, du latin chrétien episcopus « surveillant, inspecteur, supérieur, chef ; chef de communauté chrétienne, évêque » emprunté au grec ε ̓ π ι ́ σ κ ο π ο ς « gardien, surveillant, magistrat » « chef ecclésiastique, évêque ».

Le mot épiscopal est emprunté au latin chrétien episcopalis « concernant l’évêque ».

Le nom (un) épiscopat est emprunté au latin chrétien episcopatus « dignité d’évêque ; corps des évêques ».

évection

1. une évection : une inégalité périodique dans le mouvement de la Lune correspondant à un changement de la position du périgée.

Ce nom est emprunté au latin evectio « action de s’élever en l’air », dérivé de evectum, supin de evehere « emporter, transporter, élever », de vehere « porter, transporter ».

2. une évection : dans l’Antiquité romaine, le droit d’utiliser gratuitement à l’époque impériale des chevaux de relais sur l’ensemble d’un parcours.

Ce nom est emprunté au latin evectio, évectionis au sens de « permission d’utiliser le transport par la poste impériale », voir aussi évection (1).

éveil, éveillé, éveiller, éveilleur

un éveil :

  • un réveil, l’action d’éveiller, de sortir de l’état de sommeil ;
  • l’action d’apparaitre, de (se) révéler ;
  • l’action de s’ouvrir à (quelque chose).

l’éveil de : l’éclosion, la première manifestation (d’un sentiment, d’une quantité, d’une aspiration).

donner l’éveil : donner l’alerte, mettre en garde, attirer l’attention

(être) en éveil : (être) attentif, sur ses gardes.

l’esprit en éveil, l’imagination en continuel éveil, le désir toujours en éveil : dans un état d’excitation particulière.

mettre en éveil : avertir, mettre en état d’alerte.


elle est éveillée, il est éveillé :

  • ne dort pas ;
  • est en état d’éveil ;
  • est pleine ou plein de vie, de vivacité, ou en donne l’impression.

On a lu une éveillée pour un éveil.


éveiller :

  • faire sortir du sommeil ;
  • la naissance d’une chose ou un développement ;
  • provoquer, déclencher, développer la compréhension ou la sensibilité.

s’éveiller :

  • sortir du sommeil ;
  • se développer ;
  • apparaitre ;
  • s’ouvrir à une connaissance.

s’éveiller de : sortir (d’un état), abandonner (une façon d’être).

une éveilleuse, un éveilleur :

  • celle, celui qui tire du sommeil ;
  • celle, celui qui ouvre l’esprit, éveille la personnalité, les sentiments ;
  • celle, celui qui suscite la manifestation (d’un sentiment, d’une faculté).

une clarté éveilleuse, une musique éveilleuse :

  • qui tire du sommeil ;
  • qui éveille, qui ouvre l’esprit.

Le verbe éveiller vient du latin vulgaire exvigilare, réfection du latin classique evigilare « s’éveiller ».

Le verbe réveiller, qui signifiait à l’origine « tirer de son sommeil par un procédé ou à une heure inhabituels » est dérivé d’éveiller dont il a pris le sens. D’où un réveil, un réveille-matin, un réveillon, réveillonner.

éveinage

un éveinage : [santé et médecine / chirurgie] une opération chirurgicale comportant l’ablation de segments plus ou moins importants d’une ou plusieurs veines. En anglais : stripping. Voir aussi : tire-veine. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

évènement, événement, évènementiel, événementiel

A. un évènement ou événement :

  • un fait auquel aboutit une situation ;
  • un dénouement.

l’évènement a confirmé son attente, l’évènement a trompé son attente : ce qui s’est produit par la suite lui a donné raison, lui a donné tort.


B. un évènement ou événement :

  • tout ce qui se produit, tout fait qui s’insère dans la durée ;
  • un fait d’une importance notable pour un individu ou une communauté humaine ;
  • un fait auquel on accorde une importance démesurée ;
  • une réunion qui se tient pendant un sprint, au cours de laquelle se rencontrent les membres de l’équipe de mêlée et, parfois, le client. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

un heureux évènement : une naissance.

un évènement initiateur : [nucléaire] un évènement susceptible de provoquer une variation de certains paramètres physiques d’une installation conduisant à sortir des limites de fonctionnement normal. Une défaillance d’équipement ou une agression sont des exemples d’évènement initiateur. En anglais : initiating event. Voir aussi : condition de fonctionnement, démarche déterministe de sûreté, exclusion de rupture. Journal officiel de la République française du 01/07/2011.

un évènement nucléaire : un écart, une anomalie, un incident ou un accident dans le fonctionnement d’une installation nucléaire ou dans le transport de matières radioactives et susceptible d’en affecter la sûreté ou la radioprotection. En anglais : nuclear event. Voir aussi : échelle internationale des évènements nucléaires et radiologiques. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

les évènements : l’ensemble des faits plus ou moins importants de l’actualité.

un non-évènement ou non-événement : ce qui semblait avoir de l’importance et des répercussions.

On a lu évènementaire, qui se rapporte à un évènement.

elle est évènementielle ou événementielle, il est évènementiel ou événementiel :

  • se borne à décrire les évènements, sans apporter de commentaire ni de réflexion ;
  • est lié(e) à un évènement déterminant.

un happening : un spectacle ayant l’apparence d’une improvisation qui cherche à provoquer la réaction spontanée et créative des spectateurs.

évent

1. un évent :

  • une exposition au vent, à l’air ;
  • une altération subie par une substance (notamment alimentaire) exposée trop longtemps à l’air ;
  • une odeur dégagée par un produit exposé à l’air ;
  • une découverte, la mise au jour d’une chose que l’on souhaite tenir cachée ;
  • un orifice ou un conduit permettant la circulation de l’air ou d’un fluide ;
  • l’orifice respiratoire des cétacés placé au sommet de la tête leur permettant de respirer sans sortir la tête de l’eau et par lequel ils rejettent avec force de la vapeur d’eau.

Le nom (un) évent (1) est un déverbal d’éventer.

2. un évent :

  • une manifestation sportive très prisée, devenant généralement un évènement mondain ;
  • toute manifestation attirant beaucoup de monde.

Le nom (un) évent (2) vient de l’anglais event, emprunté au latin classique eventus de même sens (d’où aussi le moyen français event devenu évènement).

éventail, éventaillerie, éventailliste

un éventail :

  • un objet de matière légère (papier, tissu, plume, etc.), souvent de forme semi-circulaire, monté sur des lames mobiles qui se replient les unes sur les autres, servant à éventer quelqu’un, à s’éventer ;
  • un ensemble d’éléments plus ou moins variés d’une même catégorie ;
  • un terme utilisé à propos des antennes des insectes lorsqu’elles sont lamellées (ou en feuillet) ou flabellées (ou plumeuses).

en éventail :

  • en forme d’éventail ouvert ;
  • en rayonnant à partir d’un point.

les doigts de pied en éventail : (en parlant d’une personne) au repos, parfaitement détendue.

l’éventail des salaires : une répartition hiérarchisée et ordonnée des salaires.

On a lu éventaillé : disposé en éventail, en particulier en ce qui concerne les baleines de corset.

l’éventaillerie : l’industrie, le commerce des éventails.

une, un éventailliste : une personne qui orne, qui fabrique ou vend des éventails.

Le nom (un) éventail est dérivé du radical d’éventer, sur le modèle de ventail.

éventaire

un éventaire :

  • un plateau, une corbeille d’osier que les marchands et camelots portaient devant eux (généralement maintenu autour du cou par une sangle) pour la vente ambulante ;
  • l’étalage extérieur d’un magasin, une exposition de produits à vendre sur la voie publique.

Le nom (un) éventaire est peut-être issu d’inventaire (l’éventaire étant à l’origine constitué par de légères marchandises disposées dans un panier) rapproché d’éventer par étymologie seconde.

Le nom (un) inventaire (= un dénombrement ; une liste ; un répertoire) est emprunté au bas latin juridique inventarium « inventaire », à comparer avec l’ancien français inventoire (voir : inventorier).

éventé, éventement, éventer

On a lu éventable, qui peut s’éventer.

elle est éventée, il est éventé :

  • est exposé(e) au vent, balayé(e) par le vent ;
  • est altéré(e), dégradé(e) par l’exposition à l’air ;
  • n’est plus secrète ou secret.

une éventée, un éventé : une personne frivole, écervelée.

un éventement :

  • une altération d’un produit au contact de l’air ;
  • l’action d’agiter de l’air, d’éventer ou de s’éventer; résultat de cette action.

éventer :

  • exposer quelque chose au vent, mettre quelque chose à l’air ;
  • altérer une substance en la laissant trop longtemps au contact de l’air ;
  • deviner, pénétrer un dessein secret et le faire échouer ;
  • faire connaitre ce qui aurait dû rester secret ;
  • brasser, agiter de l’air pour rafraichir quelqu’un ou pour d’attiser un feu ;
  • pour un animal, prendre le vent pour détecter et suivre à l’odorat ou à l’ouïe, la piste d’un autre animal.

s’éventer :

  • s’altérer plus ou moins rapidement au contact de l’air ;
  • perdre sa force, sa nouveauté ;
  • agiter de l’air pour se rafraichir.

Le verbe éventer vient du latin exventare dérivé de ventus « vent » et reconstitué à partir des langues romanes : en ancien provença esventar, en catalan esventar, en italien sventare, en roumain zvinta.

éventration, éventrer, éventreur

On a lu éventrable et un éventrage.

une éventration :

  • une protrusion des intestins due à un relâchement (spontané, post-opératoire ou traumatique) de la musculature ;
  • une plaie de l’abdomen laissant sortir les entrailles ; le fait d’être éventré ;
  • le fait d’ouvrir brutalement, en forçant, pour atteindre ce qui est contenu.

une éventration diaphragmatique : la surélévation permanente d’une moitié du diaphragme sans solution de continuité, les attaches du muscle étant normales, ses deux faces ayant conservé leur revêtement séreux de péritoine et de plèvre.

un éventrement : l’action d’éventrer ; le résultat de cette action.

éventrer :

  • ouvrir le ventre pour le vider de son contenu ;
  • déchirer, déchiqueter, ouvrir le ventre ;
  • détruire, ruiner financièrement, moralement ;
  • fendre, défoncer, ouvrir brutalement en causant des dommages ;
  • fendre, découper, déchirer ;
  • pratiquer une ouverture béante, faire une trouée ; creuser profondément un sol.

s’éventrer :

  • s’ouvrir le ventre ;
  • se battre, s’entretuer ;
  • s’ouvrir en répandant son contenu ;
  • se creuser, s’ouvrir, se fendre.

elles s’éventrent, ils s’éventrent, elles se sont éventrées, ils se sont éventrés,…

un éventreur :

  • celui qui éventre, qui ouvre le ventre (éventuellement pour tuer) ;
  • celui qui ouvre brutalement quelque chose (pour atteindre le contenu).

éventualité, éventuel, éventuellement

une éventualité :

  • le caractère de ce qui est éventuel ;
  • un évènement susceptible de se produire.

être prêt à toute éventualité, parer à toute éventualité : prendre ses dispositions pour faire face à tout évènement.


elle est éventuelle, il est éventuel :

  • dont l’exécution est subordonnée à un évènement incertain ;
  • dont on ne peut pas savoir quand il se produira, ni même s’il se produira ;
  • pour une personne, qui remplira une fonction donnée si certaines conditions se trouvent réalisées.

éventuellement :

  • d’une manière éventuelle ;
  • selon les circonstances.

En français, éventuellement signifie « le cas échéant, s’il y a lieu, selon les circonstances ». Cet adverbe s’applique donc à un événement possible, qui peut ne pas se réaliser.
Mais lorsqu’on utilise éventuellement pour un événement qui se réalisera hors de tout doute, cet adverbe est un emprunt à l’anglais. Il prend alors le sens du mot eventually, qui peut exprimer la temporalité (comme par la suite ou un jour) ou la finalité (comme finalement ou en fin de compte). En français, pour exprimer la temporalité, on emploiera, outre par la suite et un jour, plus tard, à un moment donné ou tôt ou tard. Pour exprimer la finalité, en plus de finalement et de en fin de compte, on peut remplacer éventuellement par en dernier ressort, en définitive ou à terme. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

Le nom (une) éventualité est dérivé du radical latin sous-jacent à éventuel.

Le mot éventuel est dérivé du radical du latin eventus « évènement ».

évêque

un évêque :

  • un pasteur de l’Église catholique qui possède la plénitude du sacerdoce, nommé par le pape ou avec son agrément, et placé à la tête d’un diocèse dont il a la charge pastorale, en communion avec le pape et les autres évêques ;
  • dans d’autres confessions chrétiennes, le chef spirituel d’un diocèse.

Les Grecs, on l’a vu plus haut, appelaient leurs espions episkopos. Mais ce nom pouvait aussi signifier « gardien, protecteur ». Ensuite, il a désigné un chef ecclésiastique et enfin un évêque. Quand les latins empruntèrent ce mot sous la forme episcopus, ils s’en servirent dans un premier temps pour désigner un inspecteur des marchés. Le sens évolua en latin chrétien : après avoir été l’équivalent d’apôtre (Apostoli episcopi sunt « les apôtres sont des évêques », écrit un commentateur de saint Paul), puis de prêtre (eumdem esse episcopum et presbyterum « C’est la même personne que le prêtre et l’évêque »), il prit le sens d’évêque et même parfois de pape (episcopum sanctissimae catholicae ecclesiae « l’évêque de la Sainte Église catholique »). Le sens premier du nom évêque se retrouve chez les luthériens chez qui il est remplacé par un « inspecteur ecclésiastique ». On notera pour conclure que l’évêque fut un surnom donné à des personnes affichant des airs de gravité ou, par antiphrase, à ceux qui menaient une vie dissolue. Et comme cela arrive souvent, ces surnoms devinrent noms de famille. Un phénomène qui va bien au-delà de nos frontières puisque si nous avons de nombreux Lévêque, mais aussi des Leprêtre ou des Lepape, l’Allemagne et l’Angleterre ne manquent ni de Bischoff, ni de Bishop. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) évêché est dérivé d’évêque qui vient de la forme raccourcie episcu, du latin chrétien episcopus « surveillant, inspecteur, supérieur, chef ; chef de communauté chrétienne, évêque » emprunté au grec ε ̓ π ι ́ σ κ ο π ο ς « gardien, surveillant, magistrat » « chef ecclésiastique, évêque ».

Le mot épiscopal est emprunté au latin chrétien episcopalis « concernant l’évêque ».

Le nom (un) épiscopat est emprunté au latin chrétien episcopatus « dignité d’évêque ; corps des évêques ».

éverdumer

éverdumer : débarrasser (les légumes, les fruits) de leur couleur verte.

éverdumer des fruits : leur donner artificiellement une couleur verte, pour la confiserie.

s’éverdumer : devenir vert.

elles s’éverdument, ils s’éverdument, elles se sont éverdumées, ils se sont éverdumés,…

Le verbe éverdumer est probablement dérivé à l’aide de l’italien verdume « verdure », issu d’un dérivé en –umen, –inis du latin viridis « vert ».

évergésie, évergète, évergétisme

dans l’Antiquité grecque et romaine

une évergésie :

  • un acte par lequel se manifeste la générosité de l’évergète ;
  • des réjouissances, des spectacles, des équipements offerts.

un évergète :

  • un bienfaiteur ;
  • une personne à laquelle la cité donnait ce titre en reconnaissance de sa générosité manifestée par l’organisation de spectacles, la distribution de blé, le financement des sacrifices, la construction de sanctuaires ou d’édifices publics ;
  • un surnom attribué à des souverains hellénistiques.

un évergétisme :

  • le comportement des gouvernants et d’une élite qui consiste à offrir à la collectivité, sur ses propres deniers, les réjouissances, édifices ou équipements dont elle a besoin ;
  • l’attitude politique qui fait de la générosité des particuliers un moyen d’administrer la cité.

Ce nom est emprunté au grec « bienfaiteur ».

éversé, éversif, éversion

un organe éversé : incurvé vers le dehors.

une mesure éversive, une loi éversive, une doctrine éversive : qui renverse, qui bouleverse.

une éversion :

  • une ruine, un renversement ;
  • l’action de tourner vers l’extérieur, et faire saillie en dehors ;
  • le renversement d’une muqueuse vers le dehors, au niveau d’un orifice naturel ;
  • au niveau du pied, le mouvement combinant abduction, flexion dorsale et torsion de l’ensemble du bloc calcanéopédieux pour porter la plante du pied en dehors.

Le nom (une) éversion est emprunté au latin classique eversio « renversement ; destruction ».

s’évertuer

s’évertuer :

  • s’agiter, bouger, remuer ;
  • faire des efforts, se donner beaucoup de peine.

Le verbe s’évertuer est dérivé de vertu.

évetria

une évetria : un genre d’insectes lépidoptères tortricidés dont la chenille tordeuse est très nuisible aux jeunes pins.

Évhémère, évhémérisme, évhémériste

Évhémère (en grec Ε υ ̓ η ́ μ ε ρ ο ς) : un philosophe grec, auteur d’un roman mythologique où il proposait une nouvelle interprétation des mythes religieux.

un évhémérisme : la doctrine du philosophe Évhémère et de ses disciples sur l’origine des religions, suivant laquelle les dieux de la mythologie étaient des hommes divinisés après leur mort par les peuples se considérant comme leurs descendants.

une, un évhémériste : une partisane, un partisan de l’évhémérisme.

éviction

une éviction :

  • une dépossession de tout ou de partie de la chose vendue résultant de l’exercice, par un tiers, sur cette chose, d’un droit qui exclut la possession de l’acheteur ;
  • l’action d’évincer quelqu’un, de le congédier, de l’expulser ;
  • une exclusion temporaire d’un élève atteint d’une maladie contagieuse.

Le nom (une) éviction est emprunté au bas latin juridique evictio « éviction ; recouvrement d’une chose par jugement ».

Le verbe évincer est emprunté au latin classique evincere « vaincre complètement » « évincer, déposséder juridiquement ».

évidage, évidement

un évidage :

  • l’action d’évider ;
  • l’opération au cours de laquelle on évide le poisson pour sa mise en conserve.

un évidement :

  • l’action d’évider ;
  • l’état de ce qui est évidé ;
  • une partie évidée d’une pièce, d’un monument de bois, de pierre, de métal.

évidemment, évidence, évident

évidemment :

  • d’une manière évidente, manifeste aux sens et notamment à la vue ;
  • d’une manière évidente pour l’esprit.

une évidence :

  • le caractère de ce qui est immédiatement perçu par les sens et notamment par la vue ;
  • en parlant d’une idée claire et distincte, ce qui entraine immédiatement l’assentiment de l’esprit, soit à partir d’un raisonnement, soit à partir de la constatation de faits.

mettre en évidence : rendre visible, manifeste ; exposer aux regards ; démontrer de manière indiscutable.

se mettre en évidence : se montrer avec l’intention de se faire remarquer.

se rendre à l’évidence : finir par reconnaitre ce qui est indiscutable.

à l’évidence, de toute évidence : de manière absolument sûre, indiscutable.

En français, le nom évidence signifie « caractère de ce qui est évident, de ce qui s’impose à l’esprit ou aux sens ». Par extension, on emploie également ce mot pour désigner une chose évidente, une vérité indiscutable. Le nom évidence entre aussi dans certaines expressions telles que mettre en évidence « souligner, démontrer clairement », être en évidence « être bien visible », se rendre à l’évidence « finir par reconnaître », à l’évidence, de toute évidence « incontestablement ».
Sous l’influence de l’anglais, on utilise parfois le mot évidence au sens de « preuve ». En français, évidence n’a pas ce sens. On emploiera plutôt les termes preuve, éléments de preuve, témoignage, indices, démonstration, résultats ou encore données, selon le contexte. En savoir plus : Office québécois de la langue française

elle est évidente, il est évident :

  • se manifeste sans peine aux sens, et notamment à la vue ;
  • est nette, saillante ou net, saillant ;
  • entraine immédiatement l’accord, l’assentiment de l’esprit par sa vérité manifeste.

ce n’est pas évident : cela parait difficile.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème d’évident : Wiktionnaire.

L’adjectif évident est emprunté du latin evidens, « clair, manifeste », et signifie « qui s’impose clairement à l’esprit ». On dira ainsi : Une erreur évidente ou Il est évident qu’il met de la mauvaise volonté à nous répondre. Mais il faut se garder de faire de cet adjectif un synonyme d’« aisé », « de réalisation facile ». Cela s’entend malheureusement de plus en plus souvent, surtout à la forme négative. En savoir plus : Académie française _ Parler français.

Le nom (une) évidence est emprunté au latin classique evidentia, de même sens.

évider, évidoir, évidure

évider :

  • creuser l’intérieur d’un objet en laissant le pourtour intact ;
  • creuser, tailler la partie extérieure, le contour d’un objet ;
  • tailler les pierres, les matériaux, pour alléger un bâtiment ou le rendre plus élégant ;
  • ôter l’excès d’empois du linge ; en couture, échancrer ;
  • faire une cannelure, une tubulure par nécessité ou pour rendre un objet plus léger ou plus agréable.

un évidoir : un outil dont se sert le facteur pour évider l’intérieur de certains instruments à vent.

une évidure : un trou, un creux dans un objet.

Le verbe évider est dérivé de vide.

évier

un évier :

  • un canal de pierre servant d’égout, dans une cour ou dans une allée ;
  • un dispositif ménager fixe, à hauteur de table, formé d’un ou de plusieurs bacs (autrefois en pierre, actuellement en faïence, grès ou métal) comportant une arrivée d’eau et un système de vidange, utilisé pour laver la vaisselle dans une cuisine ;
  • un lavabo [Belgique].

un évier-vidoir : un évier dont le tuyau d’écoulement est remplacé par un dispositif spécial permettant l’évacuation de tous les déchets.

un évier ou un lévier : une pièce attenante à la cuisine, dans l’habitat traditionnel, où l’on fait la vaisselle et divers travaux salissants. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Nous savons qu’il existe des doublets linguistiques, en particulier quand, à partir d’une même forme latine, nous sont venus deux mots français, l’un d’origine populaire, l’autre d’origine savante, comme les couples poison-potion, évier-aquarium, poitrail-pectoral, etc. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) évier vient du latin vulgaire aquarium, substantivation de aquarius « qui concerne l’eau », utilisé en relation avec différents termes désignant des récipients, des conduits.

évincé, évincement, évincer

une locataire évincée, un rival évincé

un évincement : l’action d’évincer.

évincer :

  • déposséder juridiquement quelqu’un d’un bien dont il est possesseur ;
  • écarter, le plus souvent par intrigue, d’une place ou d’une situation avantageuse.

j’évince, tu évinces, il évince, nous évinçons, vous évincez, ils évincent ;
j’évinçais ; j’évinçai ; j’évincerai ; j’évincerais ;
j’ai évincé ; j’avais évincé ; j’eus évincé ; j’aurai évincé ; j’aurais évincé ;
que j’évince, que tu évinces, qu’il évince, que nous évincions, que vous évinciez, qu’ils évincent ;
que j’évinçasse, qu’il évinçât, que nous évinçassions ; que j’aie évincé ; que j’eusse évincé ;
évince, évinçons, évincez ; aie évincé, ayons évincé, ayez évincé ;
(en) évinçant.

Le nom (une) éviction est emprunté au bas latin juridique evictio « éviction ; recouvrement d’une chose par jugement ».

Le verbe évincer est emprunté au latin classique evincere « vaincre complètement » « évincer, déposséder juridiquement ».

éviration

une éviration : l’action d’émasculer ; le résultat de cette action.

Le nom (une) éviration est emprunté au latin eviratio, evirationis « castration », dérivé de evirare « ôter la virilité », de vir, viri « homme ».

éviré

un animal éviré : en héraldique, dont le sexe n’est pas représenté, comme s’il était privé de sa virilité (ce qui est un signe infamant dans le blason).

Ce mot est emprunté au latin eviratus, evirata, eviratum, du participe passé de evirare (voir : éviration).

éviscération, éviscérer

une éviscération :

  • une extraction chirurgicale des viscères abdominaux par une incision allant de l’appendice xiphoïde au pubis pour la recherche d’une lésion intestinale ;
  • une sortie des organes abdominaux provoquée par la désunion d’une plaie opératoire.

une éviscération oculaire : l’ablation du contenu oculaire avec conservation de la sclère.

une éviscération pelvienne : la sortie des viscères abdominaux à travers une brèche vaginale.

éviscérer :

  • pratiquer une éviscération ;
  • retirer les viscères d’un animal mort pour en assurer la conservation.

Le verbe éviscérer est dérivé de viscère.

évitable, évitage, évitement, éviter

elle, il est évitable :

  • peut être évité(e) ;
  • peut ne pas avoir lieu ;
  • à quoi l’on peut échapper.

une inévitabilité : le caractère de ce qui est inévitable.

elle, il est inévitable :

  • ne peut pas être évité(e) ;
  • se produit nécessairement ;
  • est inéluctable, fatidique, immanquable, indispensable.

inévitablement


un évitage :

  • un changement de direction du cap d’un navire à l’ancre ;
  • un changement cap pour cap au moyen d’amarres ou avec la machine ;
  • la surface susceptible d’être balayée par un navire au mouillage qui tourne autour de son ancre.

un évitement :

  • le fait d’éviter une chose ou une personne ;
  • en parlant d’un navire ou d’un avion, un changement de cap ;
  • le mécanisme psychologique inconscient de type obsessionnel par lequel on évite l’angoisse en rationalisant le désintérêt ou l’inhibition ressentie à l’égard d’une situation durant laquelle on ne saurait réagir ;
  • une déviation routière [Belgique].

une gare d’évitement : sur les lignes à voie unique, une gare qui permet le croisement des trains.

une réaction d’évitement : le mouvement de défense des micro-organismes qui tendent à s’éloigner de toute source d’excitation.

éviter quelque chose :

  • parer, esquiver ;
  • se soustraire à, échapper à (une contrainte, une obligation) ;
  • s’écarter de ; ne pas fréquenter ;
  • faire que quelque chose n’ait pas lieu.

éviter quelque chose ou quelqu’un : passer à côté, ne pas la ou le toucher.

éviter quelqu’un : faire en sorte de ne pas le rencontrer quelqu’un.

éviter : pour un navire, changer de cap au mouillage sous l’effet du vent ou de la marée.

s’éviter : se détourner l’un de l’autre.

elles s’évitent, ils s’évitent, elles se sont évitées, ils se sont évités,…

elles se sont évité une révolution, elles ont évité une révolution.

On a lu un éviteur.

Le verbe éviter est emprunté au latin classique evitare « éviter, fuir ».

Le verbe esquiver est emprunté soit à l’espagnol esquivar « éviter, rejeter, éluder » dérivé de esquivo « dédaigneux », probablement issu du gotique skiuhs signifiant à la fois « craintif » et « insolent », soit à l’italien schivare « éviter, fuir » emprunté à l’ancien français eschuir, eschiver « éviter, fuir » de l’ancien bas francique skiuhjan « craindre ».

évocable, évocateur, évocation, évocatoire

A. elle est évocatrice, il est évocateur :

  • est capable de faire apparaitre (quelque chose) par la magie ;
  • fait apparaitre (quelque chose) à l’esprit.

une évocatrice, un évocateur :

  • une personne capable de faire apparaitre (quelque chose) par la magie ;
  • une personne ou une chose capable d’évoquer (quelque chose).

une évocation (1) :

  • l’action de faire apparaitre (quelque chose) par la magie ; ce qui apparait ;
  • l’action d’interpeler (quelqu’un) dans un discours, une prière ;
  • l’action de rappeler (quelque chose) à la mémoire par ses propos ; les propos eux-mêmes ;
  • le fait de rendre (quelque chose) présent à l’esprit (de quelqu’un) par ses propos.

elle, il est évocatoire (1) : permet de faire apparaitre (quelque chose) par la magie.

évoquer (1) :

  • appeler, faire apparaitre par la magie ;
  • interpeler, apostropher (quelqu’un) dans un discours, dans une prière ;
  • rappeler par ses propos (quelque chose) à la mémoire de (quelqu’un) ;
  • faire apparaitre par ses propos (quelque chose) à l’esprit ;
  • faire penser à (quelque chose).

évoquer une question, un problème : l’aborder, la ou le mentionner.

B. domaine juridique.

elle, il est évocable :

  • peut être évoqué(e) ;
  • peut être examiné(e) par un tribunal.

une évocation (2) :

  • le fait de porter une cause d’une juridiction à une juridiction supérieure ;
  • l’obligation imposée à la Cour d’appel de statuer sur le fond, lorsqu’elle annule (pour vice de forme, etc.) un jugement correctionnel même si, lorsque l’annulation est prononcée, l’affaire n’est pas en état de recevoir une solution définitive ;
  • la faculté accordée à la Chambre des mises en accusation d’étendre d’office l’information à des faits et personnes qui n’étaient pas englobés dans les poursuites

le droit d’évocation : le droit dévolu au roi, qui lui permettait d’appeler devant lui tout litige.

elle, il est évocatoire (1) : permet de fonder une évocation, un examen par une juridiction supérieure.

évoquer (2) : pour une juridiction ou une instance supérieure, se réserver une affaire qui devait être soumise à une instance inférieure.

Le nom (une) évocation est emprunté au latin classique evocatio « action d’appeler, de convoquer, de citer » spécialement « évocation des ombres, des enfers ».

Le verbe évoquer est emprunté au latin evocare « appeler à soi, faire venir ».

évocoïdé

les évocoïdés : une famille d’insectes néoptères endoptérygotes diptères brachycères muscomorphes asiloïdes.

évoé, évohé

évoé, évohé : dans l’Antiquité grecque, le cri poussé par les bacchants et les bacchantes pour invoquer Dionysos.

Le mot évoé ou évohé est une adaptation du latin euhoe, en grec ε υ ̓ ο ι ̃, cri des Bacchantes.

évolué, évoluer, évolutif, évolution, évolutionnaire, évolutionnisme, évolutionniste, évolutivement, évolutivité

On a lu évoluante, évoluant, qui évolue.

elle est évoluée, il est évolué :

  • dont toutes les étapes ont été parcourues ; est complète, achevée, révolue, ou complet, achevé, révolu ;
  • est le résultat d’une certaine évolution, a atteint un certain degré de développement, de perfectionnement ;
  • est détaché(e), libéré(e) des notions traditionnelles religieuses ou morales ;
  • est parvenu(e) à un certain stade de l’évolution.

elle est hyperévoluée, il est hyperévolué : est très évolué(e).

elle est hypoévoluée, il est hypoévolué : est peu évolué(e).

évoluer :

  • changer progressivement de position ou de nature ;
  • faire mouvement, manœuvrer, exécuter des évolutions ; changer de cap ;
  • se déplacer par une succession de mouvements variés ; aller et venir ;
  • se transformer par étapes successives, passer progressivement d’un état à un autre ;
  • pour une maladie, passer par les divers stades de son développement habituel.

On a lu évolutionner pour évoluer.


elle est évolutive, il est évolutif :

  • concerne, appartient à une évolution ;
  • engendre une évolution, résulte d’une évolution ;
  • évolue, est susceptible d’évoluer.

On a lu évolutionnel, évoluteur et évolutoire pour évolutif.


une évolution :

  • un changement progressif de position ou de nature ;
  • un mouvement concerté et ordonné, exécuté par une troupe ou une flotte pour prendre une nouvelle position ;
  • un processus continu de transformation, un passage progressif d’un état à un autre ;
  • pour une maladie, le passage par les divers stades de son développement habituel, la présentation de ses manifestations, de ses symptômes successifs ;
  • le résultat, le terme d’une évolution ;
  • le développement individuel d’un organisme animal ou végétal depuis la cellule initiale qui le renferme tout entier en puissance et jusqu’à l’âge adulte (ou la sénescence) ;
  • la série de transformations qui ont conduit à l’apparition, puis à la diversification des espèces par filiation à partir d’une même forme de vie primitive.

une hypoévolution : une faible évolution.

une macroévolution : une évolution portant sur une très grande période.

une microévolution : des changements héréditaires mineurs.

elle, il est évolutionnaire :

  • concerne les évolutions de troupes ou de flottes ;
  • a rapport à la doctrine de l’évolution ou transformisme ;
  • concerne une évolution.

un évolutionnisme :

  • une doctrine philosophique selon laquelle tout le monde réel et, notamment, les sociétés se développent selon une loi d’évolution ;
  • le transformisme, la théorie biologique de l’évolution.

elle, il est évolutionniste :

  • concerne l’évolutionnisme, lui appartient ;
  • est fondé(e) sur l’évolutionnisme.

une, un évolutionniste : une partisane, un partisan de l’évolutionnisme.

On a lu un évolutionnaire pour un évolutionniste.

évolutivement : sur le plan de l’évolution.

une évolutivité : la faculté d’évoluer, une capacité d’évolution.

Le nom (une) évolution est emprunté au latin classique evolutio « action de dérouler, de parcourir ».

Le nom (une) révolution est emprunté au bas latin et latin chrétien revolutio « révolution, retour (du temps) ; cycle, retour (des âmes par la métempsychose) », en latin médiéval « révolution (astronomique) », dérivé du latin revolvere « rouler (quelque chose) en arrière ; imprimer un mouvement circulaire à, faire revenir (quelque chose) à un point de son cycle ; au passif : accomplir une révolution, revenir à son point de départ ».

évoquer

évoquer : voir évocation (ci-dessus)

évulsion

une évulsion :

  • l’action d’arracher ;
  • une extraction chirurgicale.

Le nom (une) évulsion est emprunté au latin classique evulsio « action d’arracher ».

Le nom (une) révulsion est emprunté au latin d’époque impériale revulsio « action d’arracher », formé sur le supin revulsum de revellere.

evzone

un evzone : un soldat de l’infanterie grecque, vêtu de la fustanelle, et dont la mission est généralement de garder certains édifices publics.

Le nom (un) evzone est emprunté au grec moderne ε υ ́ ζ ω ν ο ς se rattachant au grec ancien « à la belle ceinture » puis en parlant d’hommes « à la tunique bien retroussée à la ceinture » d’où « agile » composé de ε υ ̃ « bien » et ζ ω ́ ν η « ceinture ».

EX

ex-

1. ex- issu du préfixe latin e-, exprime l’action d’achever, d’élever et sert à former en français des composés à valeur aspectuelle de factitifs ou d’intensifs.

2. ex- issu du latin ex « hors de » et à basse époque « anciennement, ci-devant » est lié par un trait d’union pour exprimer qu’une fonction ou qu’un état étaient occupés antérieurement par une personne ou par une chose.

3. ex- est un élément préfixal tiré du grec ε ́ ξ ω « au dehors ».

voir : CNRTL.

Le préfixe ex- peut avoir deux sens. Lorsqu’il est employé au sens d’« antérieurement », il est joint par un trait d’union au nom qui le suit. Il exprime alors l’idée d’un état antérieur de quelque chose ou d’une fonction antérieurement occupée par une personne.
Ex- peut également signifier « hors de ». Dans ce sens, on le trouve dans des composés d’origine latine ou française, principalement des verbes, dans lesquels il est soudé à l’élément qui le suit.
Ex est également employé dans quelques expressions latines, telles que ex cathedra, ex æquo et ex abrupto, dans lesquelles il est toujours suivi d’un espacement. Ces locutions s’écrivent en romain, et non en italique, et elles sont invariables. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

On abuse aujourd’hui du préfixe ex- lorsqu’il s’agit d’évoquer ce qu’un être ou une chose n’est plus. On se prive, ce faisant, des nuances qu’apporte l’adjectif.
On dira avec plus de précision son premier, ou son second, ou son ancien mari que son ex-mari, l’ancien otage que l’ex-otage, l’ancien champion, le précédent directeur que l’ex-champion, l’ex-directeur, l’ancienne reine de beauté que l’ex-reine de beauté, etc.
Tout étant sujet à changer, la particule ex- peut, si l’on n’y prend garde, gagner encore, faisant de l’adulte un ex-jeune, du convalescent un ex-malade, etc. Académie française.

Rencontre avec mon ex. Bling, blog de linguistique illustré.

exa-

exa– (E) : 1018 = 1 000 000 000 000 000 000

ex abrupto

ex abrupto :

  • de manière brusque ;
  • sans entrée en matière, préambule ou transition.

La locution adverbiale moderne ex abrupto est composée du latin ex « de, hors de » et de abrupto, ablatif de la forme neutre de l’adjectif abruptus « escarpé, à pic » (voir : abrupt).

exacerbation, exacerbé, exacerber

elle, il est acerbe :

  • est aigre et âpre au gout ;
  • produit une sensation trop intense et donc désagréable ;
  • est désagréable, pleine ou plein d’une âpreté mordante mais généralement passagère.

acerbement : de manière acerbe, agressive.

une acerbité : le caractère de ce qui est acerbe.

une exacerbation : une augmentation épisodique ou régulière de l’intensité d’une maladie, une intensification.

elle est exacerbée, il est exacerbé : est poussé(e) au paroxysme.

exacerber : rendre plus aigüe une douleur physique ou morale.

Le mot acerbe est emprunté au latin acerbus.

Le verbe exacerber est emprunté au latin exacerbare « aigrir, irriter, affecter douloureusement » à l’époque classique, « aggraver » en bas latin.

exact, exactement

elle est exacte, il est exact :

  • est conforme aux règles prescrites, aux normes, à la convenance, aux usages ; s’y conforme :
  • est conforme à la vérité, à la réalité ;
  • est nette et précise ou net et précis.

elle est inexacte, il est inexact :

  • n’est pas exact(e) ;
  • n’est pas fidèle à la vérité ;
  • manque d’assiduité, de sérieux ;
  • ne respecte pas l’horaire.

exactement :

  • d’une manière exacte ;
  • conformément (à des conventions, à la réalité) ;
  • précisément.

inexactement : de manière inexacte.

une exactitude :

  • une conformité à des règles prescrites ou à des usages ;
  • un respect des horaires ;
  • une conformité au vrai ou au réel ;
  • un respect de la vérité ;
  • une justesse.

une inexactitude :

  • ce qui n’est pas conforme ou est contraire à la vérité ;
  • un manque de ponctualité, d’assiduité.

Le mot exact est emprunté au latin classique exactus (de exigere « mener à terme, achever »).

exacteur, exaction

un exacteur :

  • celui qui exige, généralement par la force, le payement de ce qui n’est pas dû ou de plus qu’il n’est dû ;
  • celui qui fait subir des mauvais traitements, des actes de violence.

une exaction :

  • l’action d’exiger, généralement par la force, le payement de ce qui n’est pas dû ou de plus qu’il n’est dû ;
  • un mauvais traitement, un acte de violence.

exaction : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

Le nom (un) exacteur est emprunté au latin classique exactor « celui qui fait entrer (l’argent) ; collecteur d’impôts ».

Le nom (une) exaction est emprunté au latin classique exactio, proprement « action de faire entrer », d’où « recouvrement d’impôts ».

exactitude

une exactitude : voir exact (ci-dessus)

ex æquo

ex æquo :

  • sur le même rang, à égalité, dans un classement ;
  • [sports] En anglais : dead heat. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des ex æquo : celles qui ont été classées au même rang, ceux qui ont été classés au même rang.

La locution adverbiale d’origine latine ex æquo, qui signifie « sur le même rang, à égalité », se prononce généralement [ɛgzeko] (èg-zé-ko). C’est du moins la prononciation consignée dans la grande majorité des ouvrages de référence. Mais d’autres prononciations sont possibles.
Rappelons enfin que la locution ex æquo s’écrit en deux mots, sans trait d’union. Elle s’emploie comme locution adverbiale, comme adjectif ou comme nom et elle est invariable dans tous ces emplois. Elle s’écrit en romain, et non en italique, puisque cette locution latine est entrée depuis longtemps dans le vocabulaire français. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

La locution du latin classique ex æquo signifiant « à égalité » est composée de ex « de, hors de » et de aequo ablatif de la forme neutre de l’adjectif aequus (voir : égal).

exagérant, exagérateur, exagération, exagéré, exagérément, exagérer

une imagination exagératrice ou exagérante, un témoin exagérateur ou exagérant : qui exagère, qui est excessive ou excessif.

une exagératrice, un exagérateur :

  • celle, celui qui exagère par habitude ;
  • celle, celui qui est chargé(e) de répéter les paroles de l’imam.

On a lu aussi une exagéreuse, un exagéreur, pour une personne qui exagère, et exagérative, exagératif, qui tient de l’exagération.


une exagération :

  • l’action, le fait de présenter une chose en lui donnant plus d’importance ou des proportions plus grandes qu’elle n’en a réellement ;
  • une représentation excessive de quelque chose ; des propos exagérés ;
  • le fait de devenir exagéré ;
  • le caractère exagéré de quelque chose.

elle est exagérée, il est exagéré : présente un aspect excessif.

une exagérée, un exagéré : une personne qui a des idées excessives, un comportement extrême, excessif

exagérément : d’une manière exagérée.


exagérer :

  • présenter (à quelqu’un) un aspect de quelque chose comme plus important qu’il n’est réellement ;
  • présenter (une chose) (à quelqu’un) en lui donnant une importance ou des proportions plus grandes qu’elles n’en a réellement ;
  • rendre quelque chose ou un aspect, trop (ou très) grand, long, intense, etc. ;
  • rendre quelque chose excessif (par l’emploi de quelque chose) ;
  • aller au-delà de la mesure dans ses actions ;
  • donner (à quelque chose) des proportions excessives ;
  • présenter un aspect excessif.

j’exagère, tu exagères, il exagère, nous exagérons, vous exagérez, ils exagèrent ;
j’exagérais ; j’exagérai ; j’exagèrerai ou j’exagérerai ; j’exagèrerais ou j’exagérerais ;
j’ai exagéré ; j’avais exagéré ; j’eus exagéré ; j’aurai exagéré ; j’aurais exagéré ;
que j’exagère, que tu exagères, qu’il exagère, que nous exagérions, que vous exagériez, qu’ils exagèrent ;
que j’exagérasse, qu’il exagérât, que nous exagérassions ; que j’aie exagéré ; que j’eusse exagéré ;
exagère, exagérons, exagérez ; aie exagéré, ayons exagéré, ayez exagéré ;
(en) exagérant.

s’exagérer une chose : la surestimer, la dramatiser.

elles se sont exagéré l’importance, elles ont exagéré l’importance.

s’exagérer :

  • devenir excessif ;
  • prendre des proportions excessives.

Le nom (une) exagération est emprunté au latin exaggeratio proprement « accumulation », terme de rhétorique « amplification, hyperbole », en latin chrétien « exagération ».

Le verbe exagérer est emprunté au latin classique exaggerare « augmenter, amplifier, grossir (au propre et au figuré) ».

exaltant, exaltation, exalté, exalter

elle est exaltante, il est exaltant :

  • porte à un très haut degré d’intensité, qui développe fortement la vitalité, les facultés sensibles, l’énergie, l’activité, etc. ;
  • stimule la curiosité intellectuelle, l’activité mentale ; développe fortement la réflexion ;
  • inspire des impressions, des sentiments très vifs ;
  • suscite l’admiration, l’enthousiasme.

une exaltation :

  • l’action d’exalter ; le résultat de cette action ;
  • l’action de porter vers le haut (dans l’espace) quelque chose, d’élever très haut ;
  • l’action de porter quelqu’un à un rang très haut (dans la hiérarchie des valeurs sociales ou individuelles), de l’élever au faîte des honneurs publics ou au summum de l’estime personnelle ;
  • l’action de donner beaucoup d’importance, de valeur à quelque chose, de lui accorder de l’admiration, des éloges ;
  • l’action de porter quelque chose à un très haut degré d’intensité, de développer, de mettre en valeur fortement ses qualités essentielles ;
  • l’action d’inspirer à quelqu’un des sentiments élevés, nobles, de le porter à un très haut degré d’émotion spirituelle ;
  • l’action d’inspirer à quelqu’un des idées, des impressions, des sentiments très vifs, de le porter à un très haut degré d’émotion sentimentale, d’activité mentale, d’enthousiasme créateur ;
  • une tendance naturelle à éprouver des impressions, des sentiments d’une intensité peu commune, tempérament passionné, facilement porté aux extrêmes ;
  • une manière d’être qui exprime des sentiments extrêmes, excessifs ;
  • le caractère de ce qui semble animé par des sentiments très vifs.

elle est exaltée, il est exalté :

  • est porté(e) vers le haut (dans l’espace), est élevé(e) très haut ;
  • a été élevé(e) au faite des honneurs, de la gloire ;
  • est l’objet d’une réputation très flatteuse ;
  • a été porté(e) à un très haut degré d’intensité ; dont les qualités essentielles ont été fortement développées, dégagées, mises en valeur ;
  • est inspiré(e) de sentiments élevés, nobles ; est porté(e) aux réflexions métaphysiques, aux grandes émotions spirituelles ;
  • se caractérise par des opinions extrêmes, l’ardeur à convaincre, à combattre ;
  • se caractérise par une grande vivacité d’idées, d’impressions, de sentiments ;
  • a un tempérament passionné, facilement porté aux extrêmes ;
  • exprime des idées, des impressions, des sentiments très vifs.

une exaltée, un exalté :

  • une personne enthousiaste, passionnée ;
  • une, un fanatique.


exalter :

  • porter vers le haut (dans l’espace), élever très haut ;
  • porter quelqu’un à un rang très haut ;
  • rendre honneur à, donner beaucoup d’importance, de valeur à ; louer ;
  • porter (quelque chose) à un très haut degré d’intensité, développer, mettre en valeur fortement ses qualités essentielles ;
  • inspirer des sentiments élevés, nobles; porter aux réflexions métaphysiques, aux grandes émotions spirituelles, aux opinions extrêmes ; développer l’ardeur à convaincre, combattre ;
  • inspirer des idées, des impressions, des sentiments très vifs; porter à un très haut degré d’émotion sentimentale, d’activité mentale ;
  • surexciter l’activité psychique, donner plus de vivacité à l’expression.

s’exalter :

  • être exalté ;
  • prendre un haut degré d’intensité ;
  • devenir plus actif, intense, virulent, ardent, passionné ;
  • se communiquer une plus grande ardeur
  • s’exprimer avec force et violence.

On a lu exaltable, qui peut s’exalter ; un exaltateur, une personne qui exalte ; exaltatif, qui exalte.

Le nom (une) exaltation est emprunté au latin chrétien exaltatio « action d’élever, de dresser » (notamment de la croix, le vendredi saint, en la présentant aux fidèles.

Le verbe exalter est emprunté au latin classique. exaltare « exhausser, élever, honorer ».

examen, examinateur, examiner

un examen :

  • l’action de regarder minutieusement, d’observer avec attention ;
  • une observation détaillée pour apprendre, connaitre mieux, vérifier, trouver quelque chose ;
  • l’action de regarder quelqu’un d’une manière attentive, critique, pour se faire une opinion à son sujet ;
  • un ensemble d’observations faites par divers moyens qui fournissent des indications sur l’état de santé d’une personne ;
  • l’action d’étudier quelque chose, de réfléchir à quelque chose, de peser les éléments d’un problème, d’un fait, pour apprendre, comprendre ou agir au mieux ;
  • une analyse de ses pensées, de ses sentiments, de ses facultés pour mieux se connaitre, de ses actes pour en découvrir les mobiles ;
  • une étude des qualités, des facultés, des capacités d’une personne par l’observation de son comportement, au moyen d’un interrogatoire, de tests, etc. ;
  • une évaluation, un contrôle d’aptitudes.

un examen en ligne : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

présenter un examen [Belgique] : pour les étudiants, se présenter à un examen.

un examen, un examen officiel : Office québécois de la langue française.

Au Québec, qui comprend «mis en examen» ? États de langue.

un examen de biologie médicale délocalisé ou EBMD, un test à proximité du patient : [santé et médecine] : un prélèvement et une analyse biologique effectués à proximité directe du patient, sur un lieu situé à l’extérieur d’un laboratoire de biologie médicale et dont les résultats sont obtenus rapidement, voire instantanément. En anglais : point of care test (POCT), point of care testing (POCT). Journal officiel de la république française du 18 aout 2023.

un examen postirradiation : [nucléaire] l’ensemble des analyses réalisées sur un échantillon de matériau pour caractériser son état ou ses propriétés après une irradiation. On trouve aussi, dans le langage professionnel, l’expression « examen postirradiatoire », qui est déconseillée. En anglais : post irradiation examination ; PIE ; post-irradiation examination ; PIE. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

un réexamen : le fait de réexaminer.


une examinatrice, un examinateur :

  • une personne qui fait passer un examen médical ;
  • celle, celui qui examine, étudie avec attention quelque chose ;
  • une personne qui examine la conduite, les facultés de quelqu’un ; une personne qui fait passer un examen, le plus souvent oral, à un candidat.

examiner :

  • regarder attentivement quelque chose pour en connaître les particularités, en tirer un enseignement, juger de ses qualités ou de ses défauts ;
  • observer attentivement pour surveiller, contrôler ;
  • vérifier la valeur de quelque chose ;
  • faire l’analyse d’une substance, déterminer ses caractéristiques, ses propriétés par des moyens appropriés ;
  • observer attentivement quelqu’un, généralement d’une manière critique ;
  • observer en détail, ausculter un patient pour découvrir les signes d’une maladie, poser un diagnostic ;
  • regarder pour se rendre compte de quelque chose, chercher à savoir quelque chose ;
  • étudier en détail, faire l’analyse de quelque chose pour en avoir une connaissance approfondie, juger de sa valeur ; peser le pour et le contre avant d’adopter une solution, de se déterminer à agir ;
  • étudier, discuter quelque chose pour le mettre en cause, le mettre en doute ;
  • prendre en considération, tenir compte de ; envisager ;
  • déterminer par un interrogatoire, une épreuve, une surveillance, l’aptitude d’une personne à faire quelque chose ; juger ses facultés, son comportement.

réexaminer : examiner de nouveau quelqu’un ou quelque chose.

Le nom (un) examen est emprunté au latin classique examen (de exigere, avec ex– « hors de » et agere, proprement « pousser hors de, chasser » [voir : essaim] ; « faire sortir » d’où « exiger » (voir ce mot) ; ex– exprimant l’achèvement d’où « mener à terme, achever », spécialement « achever une pesée, peser exactement ») au sens de « aiguille de balance », d’où « contrôle, examen ».

Le nom (un) examen semble être le seul nom terminé par -men prononcé « main », mais il a aussi été prononcé « mène ».

Le mot examinateur est emprunté au bas latin examinator « celui qui pèse ; celui qui examine ».

Le verbe examiner est emprunté au latin classique examinare au sens de « peser, examiner ».

-scope est tiré du grec -σ κ ο π ι ο ς ou -σ κ ο π ο ς tiré lui-même de σ κ ο π ε ι ̃ ν « observer, examiner ».

-scopie est tiré du grec -σ κ ο π ι α, lui-même tiré de -σ κ ο π ο ς « qui observe, qui examine ».

ex ante

une analyse ex ante : effectuée de façon prévisionnelle.

une analyse ex post : effectuée après les faits.

exanthémateux, exanthématique, exanthème, exanthémique

une maladie exanthémateuse, une pyrexie exanthémateuse : qui concerne l’exanthème, qui est de la nature de l’exanthème.

une fièvre exanthématique, une pustulose exanthématique, un typhus exanthématique : qui se rapporte à un exanthème.

une, un (malade) exanthématique


un exanthème ou rash : une éruption cutanée d’apparition brutale, transitoire, observée au cours de maladies infectieuses éruptives ou d’allergies médicamenteuses.


un énanthème : une atteinte muqueuse observée au cours des maladies infectieuses éruptives représentée par des taches rouges plus ou moins étendues qui correspondent à l’exanthème cutané.

Le nom (un) énanthème est formé, avec le préfixe grec ε ̓ ν « dans », à partir d’exanthème qui est emprunté au grec ε ̓ ξ α ́ ν θ η μ α, α τ ο ς « éruption de la peau », par l’intermédiaire du latin exanthema(ta).

exarate

une nymphe (insecte) exarate : une nymphe où les ailes et appendices sont libres, bien visibles et repliés sur la face ventrale du corps sans y adhérer et de ce fait, capables de mouvement.

exarchat, exarque

un exarchat :

  • la dignité, la fonction d’exarque civil ou ecclésiastique ;
  • un territoire gouverné par un exarque ;
  • une circonscription ecclésiastique administrée par un exarque.

un exarque :

  • un haut dignitaire civil ou ecclésiastique ;
  • un dignitaire qui représentait l’empereur d’Orient en Afrique et en Italie ;
  • un dignitaire ecclésiastique des premiers siècles de l’Église ; un dignitaire inférieur au patriarche dans les Églises orientales, existant encore de nos jours ; le chef actuel de l’Église nationale bulgare.

Le nom (un) exarchat est emprunté au latin médiéval exarchatus « territoire administré par l’exarque ».

Le nom (un) exarque est emprunté au bas latin exarchus « chef, gouverneur », en grec ε ́ ξ α ρ χ ο ς.

exaspérant, exaspération, exaspéré, exaspérément, exaspérer

elle est exaspérante : est très irritante, agaçante ; il est exaspérant : est très irritant, agaçant.

On a lu exaspératrice, exaspérateur, qui exaspère, qui porte à l’exaspération.

une exaspération :

  • une aggravation extrême (d’un mal) ;
  • le fait de rendre (quelque chose) plus intense ; un état d’intensité extrême ;
  • un état d’irritation extrême.

elle est exaspérée, il est exaspéré :

  • atteint une intensité extrême ;
  • est très irrité(e).

exaspérément :

  • d’une façon très intense ;
  • d’une façon exaspérante, irritante.


exaspérer :

  • rendre plus pénible un mal physique ou moral plus pénible ;
  • rendre plus intense ;
  • mettre dans un état d’irritation ou d’impatience extrême.

j’exaspère, tu exaspères, il exaspère, nous exaspérons, vous exaspérez, ils exaspèrent ;
j’exaspérais ; j’exaspérai ; j’exaspèrerai ou j’exaspérerai ; j’exaspèrerais ou j’exaspérerais ;
j’ai exaspéré ; j’avais exaspéré ; j’eus exaspéré ; j’aurai exaspéré ; j’aurais exaspéré ;
que j’exaspère, que tu exaspères, qu’il exaspère, que nous exaspérions, que vous exaspériez, qu’ils exaspèrent ;
que j’exaspérasse, qu’il exaspérât, que nous exaspérassions ; que j’aie exaspéré ; que j’eusse exaspéré ;
exaspère, exaspérons, exaspérez ; aie exaspéré, ayons exaspéré, ayez exaspéré ;
(en) exaspérant.

s’exaspérer :

  • devenir plus intense ;
  • s’irriter.

je m’exaspère, tu t’exaspères, il s’exaspère, nous nous exaspérons, vous vous exaspérez, ils s’exaspèrent ;
je m’exaspérais ; je m’exaspérai ; je m’exaspèrerai ou je m’exaspérerai ; je m’exaspèrerais ou je m’exaspérerais ;
je me suis exaspéré(e) ; je m’étais exaspéré(e) ; je me fus exaspéré(e) ; je me serai exaspéré(e) ; je me serais exaspéré(e) ;
que je m’exaspère, que tu t’exaspères, qu’il s’exaspère, que nous nous exaspérions, que vous vous exaspériez, qu’ils s’exaspèrent ;
que je m’exaspérasse, qu’il s’exaspérât, que nous nous exaspérassions ; que je me sois exaspéré(e) ; que je me fusse exaspéré(e) ;
exaspère-toi, exaspérons-nous, exaspérez-vous ; sois exaspéré(e), soyons exaspérées, soyons exaspérés, soyez exaspéré(e)(es)(s) ;
(en) s’exaspérant.

elles se sont exaspérées, elles sont exaspérées.

elles se sont exaspéré leurs amis, elles ont exaspéré leurs amis, elles se les sont exaspérés.

Le nom (une) exaspération est emprunté au bas latin exasperatio « action de rendre raboteux » « irritation ».

Le verbe exaspérer est emprunté au latin classique exasperare proprement « rendre rugueux » « irriter, exaspérer ».

exaucé, exaucement, exaucer

elle, il est inexauçable : ne peut pas être exaucé(e).

une demande exaucée, un vœu exaucé

elle est inexaucée : n’a pas été exaucée, accordée, satisfaite ; il est inexaucé : n’a pas été exaucé, accordé, satisfait.

un exaucement : l’action d’exaucer, d’accorder ce qui a été demandé ; son résultat.

exaucer :

  • accorder ce qui a été demandé ;
  • réaliser ce qui a été souhaité ;
  • satisfaire une demande.

j’exauce, tu exauces, il exauce, nous exauçons, vous exaucez, ils exaucent ;
j’exauçais ; j’exauçai ; j’exaucerai ; j’exaucerais ;
j’ai exaucé ; j’avais exaucé ; j’eus exaucé ; j’aurai exaucé ; j’aurais exaucé ;
que j’exauce, que tu exauces, qu’il exauce, que nous exaucions, que vous exauciez, qu’ils exaucent ;
que j’exauçasse, qu’il exauçât, que nous exauçassions ; que j’aie exaucé ; que j’eusse exaucé ;
exauce, exauçons, exaucez ; aie exaucé, ayons exaucé, ayez exaucé ;
(en) exauçant.

s’exaucer : être exaucé.

elles s’exaucent, ils s’exaucent, elles se sont exaucées, ils se sont exaucés,…

elles se sont exaucé leur vœu, elles ont exaucé leur vœu.

Il existait, en ancien français, un verbe hesalcier, encore écrit eshalcier, qui signifiait « donner plus de dignité ; louer, glorifier » et qui a ensuite pris le sens concret de « rendre plus haut ». Ce mot, qui était indirectement dérivé du latin altus, « haut », a eu la particularité de donner, en français moderne, deux verbes de sens très différents. Exhausser, d’une part, qui doit en partie sa forme à hausser, et qui a le sens concret de « surélever ». Exaucer, d’autre part, dont la relation avec son étymon peut sembler moins transparente, mais que Littré a clarifiée dans son Dictionnaire : « Exaucer quelqu’un, c’est le porter en haut, de manière que sa prière soit entendue des puissances supérieures. » On veillera bien à ne pas confondre l’orthographe de ces deux verbes et on se souviendra que si on exauce un suppliant ou, par métonymie, sa requête, on exhausse un mur ou une maison. Académie française.

Le verbe exaucer est une variante d’exhausser. Le sens « écouter favorablement (une demande) » est peut-être issu de « élever quelqu’un pour la satisfaction de ses vœux » ou dû à l’influence du latin exaudire de même sens.

excardination

une excardination : dans le droit cananique, l’acte par lequel un clerc précédemment incardiné à un diocèse cesse d’en faire partie.

Ce nom est emprunté au latin du droit canonique excardinatio, excardinationis, dérivé de cardinare, synonyme de incardinare « incorporer (un clerc) à un diocèse ».

ex cathedra

ex cathedra :

  • (en parlant du pape s’exprimant en tant que chef de l’Église, du haut de la chaire de Pierre) de manière infaillible ;
  • du haut de la chaire ;
  • avec autorité, d’un ton doctoral ou dogmatique.

Le latin ex cathedra, proprement « du haut de la chaire (d’un évêque, d’un pape) », cathedra ayant désigné par extension (dans les textes patristiques) l’enseignement et l’autorité enseignante; devenu au 16ème siècle l’expression technique de l’idée d’une infaillibilité donnée au pape.

excavateur, excavation, excavatrice, excaver

un excavateur ou une excavatrice : une machine servant à creuser le solgrâce à une chaîne à godets.

un excavateur, un excavateur à godets, un excavateur à roue, une excavatrice, une excavatrice à roue : Office québécois de la langue française.

une excavation :

  • l’action de creuser le sol ;
  • l’action de creuser une matière autre que le sol ;
  • un creux, une cavité.

une lésion excavée, un roc excavé : creusé(e).

une face excavée : rendue plus concave.

excaver :

  • creuser le sol ;
  • rendre (plus) concave.

Les noms excavateur, excavatrice sont empruntés à l’anglo-américain excavator, dérivé de to excavate, voir : excaver.

Le nom (une) excavation est emprunté au latin impérial excavatio « cavité ».

Le verbe excaver est emprunté au latin classique excavare « creuser ».

excédant, excédé, excédent, excédentaire, excéder

elle est excédante, il est excédant :

  • dépasse une quantité donnée, est en excédent ;
  • se trouve en saillie ;
  • fatigue et/ou irrite à l’excès.

On a lu un excédant pour un excédent.


être excédé de : être accablé de

elle est excédée, il est excédé : est très fatigué(e) et/ou extrêmement irrité(e).

un air excédé, un geste excédé : qui dénote une grande fatigue et/ou une grande irritation.


un excédent :

  • une quantité qui dépasse une autre quantité ;
  • ce qui se trouve en surplus ;
  • ce qui est en trop.

un excédent (de recettes) : ce qui reste en plus après que les dépenses et les recettes ont été mises en balance.

un excédent de pertes : [assurance] se dit d’un traité de réassurance aux termes duquel le réassureur prend en charge l’excédent éventuel, par rapport à une franchise, de la charge annuelle des sinistres d’un assureur. En anglais : stop loss. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un excédent de sinistre : [assurance] se dit d’un traité de réassurance aux termes duquel le réassureur prend en charge la partie de chaque sinistre qui dépasse une franchise dont le montant est appelé « priorité ». En anglais : excess of loss. Journal officiel de la République française du 21/01/2021.

elle, il est excédentaire :

  • dépasse une quantité donnée, fixée ou considérée comme optimale ;
  • présente un excédent de recettes ou un excédent de production ;
  • constitue un excédent.

excéder :

  • dépasser ;
  • être supérieur à ;
  • outrepasser ;
  • être trop intense ou complexe ;
  • faire subir au-delà de ce qui est supportable ;
  • fatiguer ;
  • irriter.

j’excède, tu excèdes, il excède, nous excédons, vous excédez, ils excèdent ;
j’excédais ; j’excédai ; j’excèderai ou j’excéderai ; j’excèderais ou j’excéderais ;
j’ai excédé ; j’avais excédé ; j’eus excédé ; j’aurai excédé ; j’aurais excédé ;
que j’excède, que tu excèdes, qu’il excède, que nous excédions, que vous excédiez, qu’ils excèdent ;
que j’excédasse, qu’il excédât, que nous excédassions ; que j’aie excédé ; que j’eusse excédé ;
excède, excédons, excédez ; aie excédé, ayons excédé, ayez excédé ;
(en) excédant.

Le nom (un) excédent est emprunté au latin excedens, excedentis, participe présent de excedere.

Le verbe excéder est emprunté au latin classique excedere « sortir » « dépasser » « dépasser toute mesure ». Voir aussi : un excès (ci-dessous).

excellemment, excellence, excellent, excellentissime, exceller

excellemment :

  • d’une manière excellente ;
  • à un degré éminent, au plus haut point.

une excellence : le caractère de celle, celui ou ce qui correspond, presque parfaitement, à la représentation idéale de sa nature, de sa fonction ou qui manifeste une très nette supériorité.

son Excellence, votre Excellence : un titre honorifique accordé à de hauts dignitaires (notamment ambassadeurs, ministres, archevêques, évêques).

par excellence :

  • de façon très caractéristique, particulièrement représentative ;
  • de la manière la plus juste, la mieux appropriée ; dans toute la force du terme ;
  • d’une manière qui met particulièrement en évidence (telle composante, telle qualité), de façon prédominante, essentiellement, par-dessus tout.

elle est excellente, il est excellent :

  • est très bonne ou très bon ;
  • possède le maximum de qualités requises pour correspondre, presque parfaitement, à la représentation idéale de sa nature, de sa fonction ou pour manifester une très nette supériorité par rapport à d’autres choses ou personnes du même type.

une personne excellente, un excellent garçon : qui a une grande bonté de cœur, qui est porté(e) à considérer, traiter les autres de façon extrêmement favorable, qui témoigne d’une générosité exceptionnelle.

l’excellent : ce qui est très bon, de très haute qualité.


elle, il est excellentissime :

  • est très excellente ou très excellent ;
  • est très apte à satisfaire et à flatter les sens ;
  • possède de très grandes qualités ;
  • est réputé(e) pour ses qualités.

excellentissime seigneur : un titre de dignité qui se donnait aux sénateurs de Venise assemblés en collège en présence du Doge.


exceller :

  • être excellent (dans tel domaine), réussir par excellence à faire (telle chose) ;
  • se montrer supérieur à tout autre (dans tel domaine d’activité) ;
  • être, plus que tout autre, représentatif (dans un genre donné) ;
  • être particulièrement doué, habile pour faire telle chose, exercer son principal talent dans tel mode d’expression, tel domaine d’activité.

Le nom (une) excellence est emprunté au latin classique excellentia « supériorité, excellence ».

Le mot excellent est emprunté au latin excellens (participe présent de excellere) « éminent, excellent ».

Le mot excellentissime est emprunté à l’italien eccelentissimo, attesté comme titre honorifique attribué aux princes, grands seigneurs, etc. depuis le début du 16ème siècle, proprement superlatif de eccelente (excellent).

Le verbe exceller est emprunté au latin classique excellere « l’emporter, surpasser ».

excentrage, excentration, excentré, excentrement, excentrer

un excentrage : le fait de déplacer le centre, d’être excentré, de s’excentrer.

une excentration :

  • un déplacement du centre ;
  • une non coïncidence du centre avec l’axe de rotation.

elle est excentrée, il est excentré :

  • dont le centre est déplacé ;
  • dont l’axe de rotation ne coïncide pas avec le centre ;
  • n’est pas placé(e) au centre.

un excentrement : le fait d’être excentré.

excentrer :

  • déplacer le centre ou l’axe ;
  • placer l’axe de rotation ailleurs qu’au centre ;
  • mettre ailleurs qu’au centre.

Le verbe excentrer est un dénominatif de centre.

excentricité, excentrique, excentriquement

A.

une excentricité :

  • dans la géométrie des coniques, le rapport des distances d’un point d’une conique au foyer et à la directrice correspondante ;
  • en astronomie et géométrie, le rapport entre la distance qui sépare les deux foyers de l’ellipse et la longueur du grand axe ;
  • la position d’un point qui s’écarte d’un autre point donné comme centre ; l’état de ce qui est situé loin du centre ;
  • en ophtalmologie, la valeur de l’angle qui sépare un point considéré du champ visuel du point de fixation.

l’excentricité des couches ligneuses, en botanique, la disposition particulière des couches concentriques qui sont plus larges d’un côté que de l’autre.
l’excentricité d’une bouche à feu : en pyrotechnie, la déviation que présente l’âme d’une arme à feu.

une excentricité, des excentricités :

  • une manière d’être, de se comporter qui s’éloigne des habitudes reçues ;
  • un acte qui traduit, révèle une manière d’être excentrique ; des actes qui traduisent, qui révèlent une manière d’être excentrique.

elle, il est excentrique :

  • dont le centre ne coïncide pas avec un point donné ;
  • est situé(e) hors d’un domaine déterminé ;
  • est en opposition avec les habitudes reçues ;
  • dont la singularité attire l’attention.

un excentrique :

  • un organe composé d’un disque dont l’axe de rotation n’occupe pas le centre, qui permet de transformer un mouvement de rotation en mouvement rectiligne alternatif ;
  • un mandrin dont se servent les tourneurs pour faire varier le centre de la pièce qu’ils travaillent sans avoir à l’enlever du tour.

une (personne) excentrique, un excentrique : une personne ayant un comportement singulier ou bizarre.

excentriquement :

  • en s’écartant d’un point considéré comme centre ;
  • d’une manière qui s’écarte des habitudes reçues.

Le nom (une) excentricité est emprunté au latin médiéval excentricitas ; le sens figuré est peut-être emprunté à l’anglais eccentricity, excentricity (pluriel excentricities).

Le mot excentrique est emprunté au latin médiéval excentricus terme d’astronomie à comparer avec le grec ε ́ κ κ ε ν τ ρ ο ς « excentrique » terme de mathématique (de ε ̓ κ « hors de » et de κ ε ́ ν τ ρ ο ν « centre ») ; d’où le bas latin eccentros « excentrique » ; le sens figuré est probablement emprunté à l’anglais excentric, eccentric.

excepté, excepter, exception, exceptionnalité, exceptionnel, exceptionnellement

excepté ceci, excepté cette personne, excepté ces personnes : en ne les incluant pas, en ne l’incluant pas dans un ensemble, dans une situation.

ceci excepté, celle-ci exceptée, ceux-ci exceptés :

  • non incluse ou non inclus ;
  • non comprise ou non compris.

excepter : ne pas inclure dans un ensemble ou dans une situation.

une exception :

  • l’action d’excepter ;
  • tout moyen invoqué par une des parties pour faire écarter une demande judiciaire, sans discuter le principe du droit sur lequel elle repose ;
  • un moyen de forme invoqué par l’une des parties pour critiquer la procédure ou en suspendre l’effet sans engager le débat sur le fond ;
  • ce qui est excepté, ce qui échappe à la règle générale ;
  • une personne qui échappe à la règle générale par ses qualités remarquables.

faire exception : déroger à la règle générale, à l’habitude.

par exception : contrairement à la règle générale, à l’habitude.

à l’exception de, exception faite de/pour : en n’incluant pas dans un ensemble, dans une situation.

d’exception : qui échappe à la règle générale ; qui ne relève pas du droit commun.

une exceptionnalité : le fait de sortir de la règle générale, habituelle, par sa haute valeur.

elle est exceptionnelle, il est exceptionnel :

  • fait une exception ;
  • ne relève pas du droit commun ;
  • est faite ou fait, accordé(e) à titre d’exception ;
  • n’est pas incluse ou inclus dans la règle générale, habituelle ;
  • sort de la règle générale, habituelle par sa haute valeur.

l’exceptionnel : ce qui n’est pas inclus dans la règle générale, habituelle.

exceptionnellement :

  • d’une manière exceptionnelle ;
  • contrairement à la règle générale, habituelle.

Le verbe excepter est emprunté au latin classique exceptare « retirer à tout instant » (fréquentatif de excipere « prendre, tirer de ; excepter »).

Le nom (une) exception est emprunté au latin classique exceptio « restriction, réserve »; terme de droit « exception, clause restrictive », formé sur le supin exceptum de excipere, « excepter ».

Le verbe exciper (= invoquer une chose pour se défendre, invoquer un fait pour en tirer une exception) est emprunté au latin classique excipere (ex « hors de » et capere « prendre ») « prendre de, tirer de » ; terme de droit « excepter, disposer par une clause spéciale ; faire une réserve, une opposition, exciper de ».

excerpta

des excerpta : des extraits, des morceaux choisis.

Ce nom est emprunté au pluriel du latin excerptum « extrait », du participe passé excerptus, excerpta, excerptum de excerpere « tirer de, extraire ».

excès, excessif, excessivement

un excès :

  • le fait, l’acte d’aller au-delà de ce qui est permis, convenable dans le cadre d’une réglementation ou au regard des normes de la morale, de l’esthétique ou des convenances sociales ;
  • un acte de violence, de cruauté ;
  • un type de comportement caractérisé par le dépassement de la mesure ;
  • le fait que quelque chose est excessif ; le caractère excessif de ;
  • un excédent, le fait qu’une quantité en dépasse une autre ; une différence en plus ;
  • un volume ou une quantité de quelque chose se trouvant en surplus.

un excès d’eau : [hydraulique / drainage agricole] En anglais : excess water. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Les mots accès et excès ont une prononciation semblable. Dans certains contextes, leur sens est aussi apparenté. Ils ne doivent toutefois pas être confondus.
Accès fait référence, notamment, à la possibilité d’accéder à un lieu, à la voie permettant d’y arriver ou d’y entrer. Le mot renvoie aussi à la possibilité d’approcher une personne. Accès peut encore désigner, en particulier dans des emplois figurés, la possibilité d’obtenir ou d’utiliser quelque chose, de parvenir ou de participer à quelque chose. En informatique, il peut désigner la possibilité d’accéder à un système ou à des données, à de l’information.
Le mot accès peut aussi signifier « manifestation soudaine, vive et passagère d’un phénomène pathologique ou d’une émotion ». Selon le contexte, il peut ainsi correspondre, entre autres choses, à l’idée de crise ou d’emportement.
Excès fait référence, notamment, à une quantité supérieure à celle qui est habituelle, souhaitée ou permise, à ce qui va au-delà d’une certaine limite acceptable. Selon le contexte, il peut correspondre, par exemple, à l’idée de dépassement, d’exagération ou d’abus.
Excès, tout comme accès, peut aussi s’employer en parlant d’émotions, de dispositions d’esprit. Les deux noms marquent l’intensité. Toutefois, excès exprime l’idée de trop-plein, de débordement, alors qu’accès traduit plutôt l’idée d’emportement momentané et violent. C’est dans de tels emplois qu’il faut veiller à bien distinguer les deux noms.
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

elle est excessive, il est excessif :

  • dépasse la mesure, le degré convenable par sa force, son intensité ou sa violence ;
  • pousse les choses à l’excès, est incapable de nuances et/ou de modération ;
  • dénote un caractère ou un sentiment excessif ;
  • dépasse une moyenne ou une quantité considérée comme optimale.

excessivement :

  • avec excès, de manière excessive ; trop ;
  • extrêmement ; très, beaucoup.

On confond parfois les adverbes extrêmement et excessivement qui expriment tous les deux l’idée d’une grande mesure, mais qui ont toutefois des significations distinctes.
L’adverbe extrêmement, dérivé de l’adjectif extrême, est principalement employé comme adverbe de manière avec le sens de « très, à un degré élevé, de manière extrême »; il accompagne alors un adjectif ou un adverbe. On le rencontre aussi parfois comme adverbe de quantité avec le sens de « beaucoup »; dans cet emploi plutôt rare, réservé à un usage littéraire et considéré comme vieilli dans la langue courante, il accompagne un verbe.
Quant à l’adverbe excessivement, formé à partir de l’adjectif excessif, il renvoie plutôt à l’idée d’excès, de démesure, signifiant ainsi « trop, de façon exagérée, de manière abusive ». Il est souvent suivi d’un adjectif exprimant une caractéristique négative; il est en effet plus difficile d’admettre un excès pour une qualité. L’idée exprimée par le mot qu’accompagne excessivement, qu’il s’agisse d’un adjectif ou d’un adverbe, est vue dépassant la mesure acceptable.
L’adverbe excessivement est parfois également employé, dans la langue courante comme dans la langue littéraire, avec le sens de « très, tout à fait », et ce, depuis le début du XVIIIe siècle. Bien que certains grammairiens et autres spécialistes de la langue acceptent l’emploi de cette extension de sens, il ne paraît pas utile de consacrer son usage puisqu’elle peut entraîner une confusion sémantique dans certains contextes. Par exemple, dans la phrase Cette voiture est excessivement chère, la signification du message peut varier selon le sens qu’on attribue à l’adverbe excessivement. Doit-on comprendre que la voiture est simplement très chère ou que son prix de vente est beaucoup trop élevé par rapport à sa valeur réelle ou à nos propres moyens financiers ? Il est donc préférable de s’en tenir aux significations premières propres à chacun des adverbes (extrêmement = très ; excessivement = trop) afin d’éviter toute confusion. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Académie française ; Parler français.

Le nom (un) excès est emprunté au latin excessus, formé sur le supin excessum de excedere (excéder), en latin classique « sortie », en latin chrétien surtout au pluriel « écarts; fautes, péchés ».

Le mot excessif est emprunté au latin médiéval excessivus de même sens.

excimère

un excimère : [chimie / photochimie] un dimère qui n’existe que dans un état électronique excité. Un excimère se dissocie généralement à l’état fondamental. En anglais : excimer. Voir aussi : exciplexe. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

exciper

exciper un fait : en droit, invoquer un fait pour en tirer une exception.

exciper quelque chose : invoquer quelque chose pour se défendre.

Le verbe exciper est emprunté au latin classique excipere (ex « hors de » et capere « prendre ») « prendre de, tirer de », terme de droit « excepter, disposer par une clause spéciale ; faire une réserve, une opposition, exciper de ».

excipient

un excipient :

  • une substance neutre à laquelle on incorpore le principe actif d’un médicament pour lui servir de support ou de véhicule ;
  • une substance qui sert naturellement de support ou de véhicule à un corps ;
  • un vernis qui lie les pigments entre eux, pour constituer une encre d’imprimerie ;
  • un objet destiné à recevoir l’émail ;
  • un objet utilisé comme récipient.

Le nom (un) excipient est emprunté au latin excipiens, excipientis, du participe présent de excipere « recevoir, recueillir ».

exciplexe

un exciplexe : [chimie / photochimie] un complexe de stœchiométrie donnée, formé à partir d’au moins deux entités moléculaires chimiquement distinctes et qui n’existe que dans un état électronique excité. Un exciplexe se dissocie généralement à l’état fondamental. En anglais : exciplex. Voir aussi : complexe, entité moléculaire, excimère. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

excise

Les mots accise et accision se prononcent comme accident.

Royaume-Uni :

[en anglais : excise] une accise : un impôt indirect spécial ou particulier ; une loi réglementant la vente des boissons alcoolisées.


Canada :

[en anglais : excise ; excise tax ; excise duty] une accise ou un droit d’accise : un impôt frappant la fabrication ou la vente de produits déterminés. Les accises s’opposent à l’impôt général sur la dépense ou la taxe sur le chiffre d’affaires.

[en anglais : excise] une accise : un bureau où l’on perçoit les droits d’accise.

[en anglais : excise] une régie : des travaux publics exécutés par l’État sous la surveillance de ses agents.


Belgique :

les accises : l’ensemble des impôts indirects portant sur certains produits de consommation.

une accisienne, un accisien : une agente, un agent de l’administration des douanes et accises.

elle est accisienne, il est accisien : est relative, est relatif aux accises.

Le nom (une) accise est emprunté au moyen néerlandais accijs devenu en néerlandais accijns « impôt de consommation ; octroi » sous l’influence de cijns (à comparer avec le latin census « imposition »).

Le nom anglais excise est emprunté au moyen néerlandais excijs « impôt sur les denrées ».

excisé, exciser, exciseur, excision

une femme excisée : qui a subi l’excision, l’ablation du clitoris et parfois des petites lèvres.

exciser :

  • enlever à l’aide d’un instrument tranchant ;
  • pratiquer une excision.

une exciseuse, un exciseur : celle, celui qui pratique cette mutilation.

une excision :

  • en biologie moléculaire des acides nucléiques, une coupure éliminant les introns de la chaine de pré-ARNm ;
  • une ablation chirurgicale des tissus contus, nécrosés ou souillés, terre, pus, afin d’obtenir une plaie bordée par un tissu sain, propre à la suture et(ou) au bourgeonnement cicatriciel ;
  • une mutilation génitale féminine encore pratiquée par certaines ethnies, consistant en l’ablation de la partie externe du clitoris et de son capuchon. Elle est parfois accompagnée de l’ablation des petites lèvres et de la suture des grandes lèvres.

Le verbe exciser est dérivé du radical du latin excisum, de excidere « enlever en taillant, en coupant ».

Le nom (une) excision est emprunté au latin excisio « entaille, coupure ; ruine, destruction ».

excitabilité, excitable

une excitabilité :

  • la faculté d’être excité ; la qualité de ce qui est excitable ;
  • la propriété que possède un système organique (cellule, tissu, organe, organisme) d’entrer en activité et de réagir spécifiquement sous l’action d’un agent externe ou interne.

elle, il est excitable :

  • est susceptible d’être excité(e) ;
  • se laisse facilement exciter, réagit fortement (à une action extérieure, émotion, situation, etc.) ;
  • est prompt(e) à s’énerver, à s’irriter ;
  • en parlant d’un système organique, une cellule, un tissu, un organe, un organisme, qui est capable d’entrer en activité et de réagir sous l’action d’un agent externe ou interne.réagit ou s’irrite facilement, entre en activité en réponse à une stimulation.

une hyperexcitabilité : l’état de ce qui est hyperexcitable.

elle, il est hyperexcitable : réagit d’une façon anormalement intense à une excitation.

une hypoexcitabilité : l’état de ce qui est hypoexcitable.

elle, il est hypoexcitable : réagit d’une façon anormalement faible à une excitation.

une inexcitabilité : le caractère, l’état de ce qui est inexcitable.

elle, il est inexcitable : ne peut pas être excité(e), stimulé(e).

une surexcitabilité : une disposition à la surexcitation.

elle, il est surexcitable : est très facilement ou très fortement excitable.

excitant

elle est excitante, il est excitant :

  • excite, suscite ou renforce une réaction physique ou psychologique, détermine ou stimule l’activité d’un système organique ou des fonctions psychiques ;
  • excite, éveille le désir sexuel ;
  • excite, suscite un intérêt vif, une curiosité passionnée.

elle est surexcitante, il est surexcitant : surexcite, met dans un état de surexcitation.

un excitant :

  • ce qui excite ;
  • un agent externe ou interne susceptible de provoquer la réaction d’un système organique excitable, de déclencher ou de stimuler l’activité des fonctions organiques ;
  • une substance (aliment, boisson, médicament, etc.) propre à stimuler les fonctions organiques ou psychiques ;
  • ce qui stimule l’énergie ou la sensibilité d’une personne, l’intensité d’un sentiment, l’activité d’une faculté.

excitateur, excitation, excitatrice

elle est excitatrice, il est excitateur :

  • excite ;
  • met un système en activité ;
  • provoque une réaction.

une excitatrice, un excitateur :

  • celle, celui qui excite, provoque ou stimule (un mouvement psychologique ou social) ;
  • celle, celui qui, dans un couvent, est chargé(e) de réveiller les religieux ou les religieuses ;
  • ce qui excite, provoque ou stimule (un mouvement, un processus).

une excitatrice : une petite dynamo fournissant un courant d’excitation continu à un alternateur.

un excitateur : un dispositif permettant de réaliser le contact entre deux conducteurs chargés d’électricité et d’égaliser leurs potentiels.

On a lu excitatif pour excitant, qui excite, qui est propre à exciter.

une excitation :

  • l’action d’exciter quelque chose ou quelqu’un ; l’état qui en résulte ;
  • une action tendant à provoquer une réaction physique ou morale, à stimuler l’activité d’un processus physique ou psychique ;
  • une action exercée par un agent d’origine externe ou interne (sur un système organique excitable) et qui après transmission au système nerveux, déclenche la réponse de l’organisme ; l’état d’activité plus grande d’un système organique excité, s’accompagnant de phénomènes électriques et physico-chimiques ;
  • une production, au moyen d’un courant électrique, d’un flux d’induction dans un circuit magnétique ; une production d’oscillations électriques dans un circuit ;
  • l’absorption (par un système corpusculaire) d’une certaine quantité d’énergie qui opère le passage d’un électron à un niveau d’énergie supérieur ;
  • l’action de pousser quelqu’un (à une action, à un état, à un sentiment) ;
  • une chose (une parole, un acte, un fait) qui excite, pousse (à telle action ou à tel état) ;
  • un état d’activité anormalement intense des fonctions psychiques tendant à se manifester par une grande exubérance de gestes et de paroles.

une désexcitation : un processus physique.

une surexcitation :

  • une augmentation de l’activité vitale dans un tissu ;
  • une activité intense d’un organe sensoriel ;
  • une très vive excitation nerveuse, affective ou intellectuelle ;
  • une excitation paroxystique.

On a lu un excitement pour une excitation.

Le mot excitateur est emprunté au bas latin excitator « qui excite ».

Le mot excitatif est emprunté au latin médiéval excitativus, formé sur le supin excitatum de excitare.

Le nom (une) excitation est emprunté au bas latin excitatio « état de ce qui est excité ; vivacité, ardeur », formé sur le supin excitatum de excitare.

excité

elle est excitée, il est excité :

  • a été excité(e), est dans un état d’excitation ;
  • dont l’activité a été stimulée ; agit ou réagit fortement ;
  • est dans un état d’exaltation mentale, d’agitation nerveuse intense ;
  • exprime, traduit un état d’excitation ;
  • est en proie à un désir sexuel violent.

elle est surexcitée, il est surexcité :

  • est dans un état d’excitation extrême ;
  • est exacerbé(e).

une excitée, un excité : une personne qui se trouve dans un état de vive exaltation psychique, soit accidentellement, soit par disposition naturelle.

une (personne) surexcitée, un surexcité

exciter

exciter :

  • susciter une réaction, provoquer un processus ;
  • irriter ;
  • mettre en activité ;
  • accroitre une intensité ou une activité ;
  • stimuler, éveiller l’intérêt, le plaisir, le désir.

s’exciter :

  • s’exalter ;
  • se laisser aller à la colère ;
  • stimuler son énergie ;
  • être très intéressé.

désexciter une molécule : la faire revenir à un état d’énergie inférieur.

surexciter :

  • exciter l’activité physiologique d’une manière très intense ou excessive ;
  • donner à une activité, à une faculté, à un sentiment une intensité ou une acuité extrêmes ;
  • exacerber les sentiments de colère, de haine ;
  • provoquer de très vives passions dans une foule, une collectivité.

Le verbe exciter est emprunté au latin classique excitare « réveiller, faire sortir, exciter, animer, provoquer ».

excitomoteur, excitomusculaire, excitosécrétoire, excitovasculaire

elle est excitomotrice, il est excitomoteur : provoque un mouvement ou stimule la fonction motrice.

elle, il est excitomusculaire, excitosécrétoire, excitovasculaire : provoque, stimule l’activité musculaire, sécrétoire, vasculaire.

exciton

un exciton : une excitation élémentaire d’un cristal.

excitron

un excitron : en physique, un redresseur à vapeur de mercure.

Ce nom est emprunté à l’anglais excitron (1940), composé du radical de l’anglais correspondant au français excitation et de l’élément correspondant au suffixe -tron.

exclamatif, exclamation, exclamative, s’exclamer

elle est exclamative, il est exclamatif :

  • se rapporte à l’exclamation ;
  • exprime l’exclamation.

une (phrase) exclamative

On a lu aussi exclamatrice et exclamatoire.

Du sacré au trivial dans l’exclamative : Académie française.


une exclamation :

  • un cri exprimant une émotion vive ;
  • une interjection ou une phrase réduite exprimant cette émotion ;
  • la figure de rhétorique qui consiste à se livrer dans le discours aux élans impétueux de la passion.

un point d’exclamation ou ! : le signe de ponctuation dont on fait suivre l’exclamation.

On a lu aussi un point admiratif, un point d’admiration, un point exclamatif.


exclamer : élever la voix, pousser une exclamation ou plusieurs.

s’exclamer : pousser une exclamation ou plusieurs, exprimer une émotion vive en criant.

Le nom (une) exclamation est emprunté au latin classique exclamatio de même sens.

Le verbe exclamer est emprunté au latin classique exclamare « élever fortement la voix, crier » (de clamare, « crier », exintensif).

exclave

Une enclave est considérée comme une exclave par l’État qui en a la souveraineté. Très nombreuses autrefois, elles tendent à reculer à la faveur de traités frontaliers. Mais lorsque subsistent des désaccords frontaliers, les enclaves restent nombreuses : elles sont plus de 200 entre l’Inde et le Bangladesh. On peut distinguer des enclaves totales, comme le fut Berlin-Ouest dans la RDA et comme l’est Llivia, enclave espagnole en France, et des quasi-enclaves accessibles par un seul passage et des périclaves, accessibles à condition de franchir un territoire étranger comme on en trouve de nombreuses dans les Républiques d’Asie centrale. En savoir plus : Géoconfluences.

une exclave : une petite unité de végétation de même nature qu’un ensemble voisin plus vaste et qui constitue comme un avant-poste isolé de celui-ci au sein d’une végétation différente.

exclos

un exclos : un dispositif empêchant des animaux d’entrer dans un enclos, ceux-ci restant à l’extérieur, c’est-à-dire dans l’exclos, avec l’objectif de mesurer l’importance du broutage ou de la prédation à l’intérieur de la zone protégée.

exclu, exclure

elle est exclue, il est exclu :

  • est renvoyé(e) ;
  • est refusé(e) ;
  • n’est pas intégré(e) dans une société ;
  • n’est pas prise ou pris en considération ;
  • n’est pas comprise ou compris dans un ensemble.

une exclue, un exclu :

  • celle qui n’est pas admise dans un groupe ; celui qui n’est pas admis dans un groupe ;
  • celle qui est rejetée ; celui qui est rejeté.

Les exclus de la participation sont les personnes qui sont tenues ou se tiennent à l’écart des procédures délibératives et participatives, des élections et des mouvements sociaux. Leurs points de vue et leurs savoirs ne sont donc pas directement présents dans les arènes de discussion ou de décision sur le bien public. En savoir plus : Dicopart.

Les participes présents incluant et excluant sont bien employés lorsqu’ils se rapportent à un nom ou à un pronom, et qu’ils peuvent être respectivement remplacés par qui inclut et par qui exclut. Le non-respect de cette règle donne lieu à des constructions boiteuses faisant entorse à la logique. Notons que, dans un contexte de traduction, les ouvrages de référence tracent un parallèle entre l’omniprésence de la préposition anglaise including, son influence dans la recherche d’équivalence et l’emploi critiqué d’incluant à la manière d’une préposition en français. En savoir plus : Office québécois de la langue française

exclure :

  • renvoyer, éliminer quelqu’un ou quelque chose (d’un lieu ou d’une position qu’il occupait antérieurement) ;
  • empêcher l’accès de quelqu’un ou de quelque chose (à un lieu ou à une position) ;
  • rejeter quelque chose ;
  • rendre impossible une chose par une autre chose.

j’exclus, tu exclus, il exclut, nous excluons, vous excluez, ils excluent ;
j’excluais ; j’exclus ; j’exclurai ; j’exclurais ;
j’ai exclu ; j’avais exclu ; j’eus exclu ; j’aurai exclu ; j’aurais exclu ;
que j’exclue, que tu exclues, qu’il exclue, que nous excluions, que vous excluiez, qu’ils excluent ;
que j’exclusse, qu’il exclût, que nous exclussions ; que j’aie exclu ; que j’eusse exclu ;
exclus, excluons, excluez ; aie exclu, ayons exclu, ayez exclu ;
(en) excluant.

inclure, exclure et conclure : Office québécois de la langue française ; Parler français

Le verbe exclure est emprunté au latin classique excludere « ne pas laisser entrer, ne pas admettre » (ex– marquant l’exclusion et claudere « fermer »).

Exclure, exclu

Excludere, « enfermer dehors, ne pas laisser entrer », selon l’usage familer, donne exclure ; exclusio donne exclusion. L'(aqua) exclusa est « l’eau séparée du courant par des vannes fermées » qui a donné en français le nom écluse. Le verbe (XIVe siècle) est une réfection de esclore (XIIIe siècle) à partir du latin.

Jusqu’au XVIIIe siècle, on admettait l’orthographe exclus, excluse. Quelques auteurs contemporains comme Péguy emploient encore cette forme. Exclu, exclue et exclus, excluse sont également admis en 1798 par l’Académie, mais exclus est la seule graphie avant 1798 depuis le XVIe siècle En 1835, exclu élimine la graphie ancienne avec -s. Le dictionnaire de l’Académie de 1798 a procédé à des modernisations plus poussées que les autres. On peut supposer que l’influence de conclure a joué sur exclure. En savoir plus : site de Dominique Didier.

exclusif, exclusion, exclusive, exclusivement, exclusivisme, exclusiviste, exclusivité

elle est exclusive, il est exclusif :

  • exclut (une personne, une chose, un ensemble de choses) ;
  • exclut quelque chose comme incompatible ;
  • exclut toute autre personne, toute autre chose ;
  • n’appartient qu’à une personne ou à un groupe de personnes ;
  • est accordé(e) à certaines personnes seulement ;
  • est fabriqué(e) ou vendu(e) par une seule personne, par une seule société ;
  • s’attache à un seul objet, concerne un seul être ou une seule chose à l’exclusion des autres ;
  • est absolu(e), intolérante ou intolérant dans ses sentiments ou ses opinions.

une exclusion :

  • l’éviction de quelqu’un ou de quelque chose (d’un lieu où il avait primitivement accès, d’un groupe ou d’un ensemble auquel il appartenait) ;
  • une interdiction à quelqu’un d’accéder (en un lieu ou à une position) ; un procédé qui vise à tenir à l’écart quelqu’un ou quelque chose ;
  • en mathématiques, la relation de deux classes ou de deux ensembles qui n’ont aucun élément commun.

à l’exclusion de : à l’exception de, en ne prenant pas en compte.

une exclusion de rupture : [nucléaire / fission] l’hypothèse consistant, dans l’analyse de sûreté d’un équipement contenant un fluide, à ne pas prendre en compte la rupture complète de cet équipement comme un évènement initiateur. L’exclusion de rupture implique la mise en œuvre de dispositions particulières relatives à la conception, à la fabrication, à l’exploitation et à la surveillance. Le circuit de refroidissement primaire est un exemple d’équipement pouvant faire l’objet d’une exclusion de rupture. En anglais : break preclusion. Voir aussi : analyse de sûreté, circuit de refroidissement primaire, évènement initiateur, hypothèse de fuite avant rupture. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

une exclusive : l’action par laquelle on exclut (généralement) avec fermeté une personne, une idée, une solution.

réserver l’exclusive à quelqu’un : lui réserver une exclusivité.

exclusivement :

  • en ne comprenant pas quelque chose ;
  • à l’exclusion du dernier terme énoncé ;
  • en excluant tout le reste.

un exclusivisme :

  • le caractère de ce qui est exclusif ;
  • un esprit d’exclusion, un sectarisme.

une (personne) exclusiviste, un (système) exclusiviste : qui pratique l’exclusive


une exclusivité :

  • un droit ou une propriété uniquement réservé(e) à une personne ou à un groupe de personnes ;
  • un produit commercial réservé par contrat à un seul diffuseur ;
  • le caractère d’un sentiment ou d’un gout exclusif, consacré uniquement à une chose ;
  • [communication – audiovisuel] une information importante ou à sensation donnée en exclusivité. En anglais : scoop. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le mot exclusif est emprunté au latin médiéval exclusivus « qui exclut » formé sur le supin exclusum de excludere.

Le nom (une) exclusion est emprunté au latin classique exclusio formé sur exclusum supin de excludere.

excogiter

excogiter : imaginer quelque chose après de nombreuses et laborieuses combinaisons et réflexions.

une excogitation : une cogitation, une élucubration.

Le verbe excogiter est emprunté au latin classique excogitare de même sens.

excommunicateur, excommunication, excommunié, excommunier

une décision excommunicatrice, un pouvoir excommunicateur : qui effectue l’excommunication.

une excommunication :

  • une sanction qui retranche quelqu’un d’une communauté religieuse ;
  • une exclusion d’une société, d’un parti, comportant privation des droits et avantages octroyés aux membres de cette société, de ce parti ;
  • le fait de rejeter, d’exclure quelque chose comme n’étant pas conforme à un modèle, à une éthique.

excommunication : Parler français

elle est excommuniée, il est excommunié :

  • est rejeté(e) hors du commun des fidèles ;
  • est condammé(e) par l’Église.

une excommuniée : celle qui a été exclue ; un excommunié : celui qui a été exclu.

On a lu excommunicatoire, qui est propre à l’excommunication.

excommunier :

  • retrancher (quelqu’un) d’une communauté religieuse ;
  • retrancher de la communion de l’Église (un hérétique, un pêcheur obstiné) en (le) privant de l’usage des sacrements ;
  • exclure d’une société, d’un parti ;
  • rejeter (quelque chose) comme n’étant pas conforme à une norme, à une éthique.

Le nom (une) excommunication est emprunté au latin chrétien excommunicatio « exclusion de la communauté chrétienne ».

Le verbe excommunier est emprunté au latin chrétien excommunicare « mettre hors de la communion de l’Église », avec la finale d’après communier.

ex-compagne, ex-compagnon

son ex-compagne, son ex-compagnon ou son ex : la personne avec qui quelqu’un vivait en couple.

ex consensu

ex consensu : avec l’assentiment de la personne ou de l’institution à qui on s’adresse ou de qui l’on parle.

Cette locution latine est composée de la préposition ex au sens de « d’après, conformément à » et de consensus « accord » à l’ablatif.

excoriation, excorié, excorier, excoriose

une excoriation : une petite ulcération cutanée superficielle d’origine traumatique produite habituellement par grattage de la peau saine ou pathologique avec les ongles.

une excoriation névrotique : une lésion cutanée dont le patient ne dissimule pas le caractère provoqué mais irrépressible, même en l’absence de prurit.

l’acné excoriée des jeunes filles de Brocq : la forme clinique observée électivement chez des adolescentes dont les lésions élémentaires de l’acné sont remaniées par un entretien manuel répétitif avec les doigts et les ongles.

excorier la peau : l’écorcher superficiellement.

une excoriose : une maladie de la vigne causée par un champignon et qui se manifeste notamment par des excoriations à la base des sarments.

Le nom (une) excoriation est emprunté au latin médiéval excoriatio, terme de médecine.

Le verbe excorier est emprunté au bas latin excoriare « écorcher la peau » (ex et corium « peau », voir : cuir).

excrément, excrémenteux, excrémentiel

un excrément :

  • une matière solide ou liquide excrétée du corps de l’homme ou des animaux par évacuation naturelle ;
  • un individu vil, méprisable, rejeté ;
  • ce qui est rejeté, vil, méprisable.

des excréments : les matières fécales de l’homme ou des animaux.

On a lu excrémenter pour déféquer.

elle est excrémenteuse, il est excrémenteux :

  • est de la nature des excréments ;
  • est relative, est relatif aux excréments ;
  • est pleine ou plein d’excréments.

elle est excrémentielle, il est excrémentiel :

  • est de la nature des excréments ;
  • est relative, est relatif aux excréments.

On a lu aussi excrémentitiel.

Le nom (un) excrément est emprunté au latin impérial excrementum « criblure » ; « excrétion, déjections, excréments ».

Le verbe déféquer est emprunté au latin defaecare, en latin classique « purifier, clarifier », en latin impérial « purifier un liquide », dérivé de faex « lie, dépôt ».

Le nom (des) fèces est emprunté au latin classique faeces, pluriel de faex « résidu, lie, rebut ». Le mot fécal est dérivé du radical du latin faex, faecis,

copr(o)- est tiré du grec κ ο ́ π ρ ο ς « excrément, fumier ».

excrétat, excrété, excréter, excréteur, excrétion, excrétoire

un excrétat : les produits de l’excrétion, sous toutes ses formes, chez les animaux.

On a lu aussi un excreta.


une substance excrétée, un liquide excrété : évacué(e) par sécrétion.


excréter : évacuer par excrétion.

j’excrète, tu excrètes, il excrète, nous excrétons, vous excrétez, ils excrètent ;
j’excrétais ; j’excrétai ; j’excrèterai ou j’excréterai ; j’excrèterais ou j’excréterais ;
j’ai excrété ; j’avais excrété ; j’eus excrété ; j’aurai excrété ; j’aurais excrété ;
que j’excrète, que tu excrètes, qu’il excrète, que nous excrétions, que vous excrétiez, qu’ils excrètent ;
que j’excrétasse, qu’il excrétât, que nous excrétassions ; que j’aie excrété ; que j’eusse excrété ;
excrète, excrétons, excrétez ; aie excrété, ayons excrété, ayez excrété ;
(en) excrétant.


elle est excrétrice, il est excréteur, elle, il est excrétoire :

  • excrète, sert à l’excrétion ;
  • est relative, est relatif à l’excrétion.


une excrétion :

  • l’action par laquelle certaines matières ou substances, les déchets, sont évacués de l’organisme ;
  • l’action par laquelle les substances élaborées par une glande sont évacuées de cette glande ou de l’organisme.

des excrétions : les déchets, les substances, les matières évacuées d’une glande ou de l’organisme.

Le nom (une) excrétion est dérivé du radical du latin excretum, supin du latin impérial excernere « cribler, séparer, trier » « rendre par évacuation ».

excroissance

une excroissance :

  • un développement parasite formant saillie, d’une cellule, d’un micro-organisme ou d’une substance minérale, à la surface d’un tissu organique ;
  • une saillie naturelle parfois considérée comme malvenue ou disgracieuse ;
  • un élément ajouté, généralement considéré comme insolite ou artificiel ;
  • une boursouflure, une ramification secondaire naissant d’un objet primordial.

Le nom (une) excroissance est emprunté au bas latin excrescentia, devenu excroissance sous l’influence de croissance.

excursion, excursionner, excursionnisme, excursionniste, excursus

une excursion (1) :

  • une irruption guerrière en territoire ennemi ;
  • dans un ensemble fonctionnant comme un mécanisme, un mouvement d’un élément hors de sa position de repos ;
  • une digression.

une excursion de criticité : une évolution rapide du nombre de fissions produites au sein d’un milieu fissile, encore appelée excursion de puissance.

une excursion de puissance : [nucléaire / fission] une augmentation très rapide et momentanée de la puissance d’un réacteur au-delà de la puissance de fonctionnement. Ce phénomène transitoire peut être provoqué dans des réacteurs expérimentaux. En anglais : power excursion. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

un excursus : une dissertation en forme de digression à l’occasion d’un mot ou d’une pensée d’un auteur de l’Antiquité.

une excursion (2) : un voyage dans une région pour l’étudier ou la visiter.

excursionner : voyager dans une région pour la visiter.

Dans une mobilité de loisir, l’excursionnisme est un déplacement à la journée n’occasionnant pas de nuitée à l’extérieur de son lieu de résidence, ou, selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, un déplacement de moins de 24 heures. Il faut distinguer l’excursionniste du touriste, et l’excursion du voyage touristique, qui dure au moins deux jours, mais moins d’un an. L’excursion est le support principal des loisirs, activités que l’on pratique durant son temps libre, en général à l’échelle locale, sans distance notable entre son lieu de résidence et son lieu de loisir. Il s’agit d’une source de recettes qui peuvent être très importantes pour certains lieux. Géoconfluences.

une, un excursionniste :

  • une visiteuse, un visiteur d’un jour ;
  • une personne qui ne réside pas dans le lieu visité et qui y vient uniquement pour une journée sans y passer la nuit.

une incursion :

  • une irruption de gens de guerre en un territoire étranger ; une intrusion de maraudeurs dans une propriété privée.
  • une excursion, un voyage entrepris par curiosité ;
  • une arrivée soudaine, et un court passage en un lieu ;
  • le fait de pénétrer momentanément et parfois indiscrètement dans un domaine inconnu, inhabituel ;
  • une étude, une recherche inhabituelle dans un domaine scientifique.

Le nom (une) excursion est emprunté au latin classique excursio « excursion, voyage; incursion, irruption ».

Le mot latin excursus signifiant « course, excursion ; incursion militaire; digression », est formé sur le supin excursum de excurrere « courir hors de ; faire une sortie, une incursion ».

Le nom (un) LEM (= un module lunaire, un véhicule spatial) est emprunté à l’abréviation anglo-américaine L.E.M. pour lunar excursion module.

Le nom (une) incursion est emprunté au latin incursio, incursionis « attaque », formé sur le supin incursum de incurrere « se jeter contre », voir : encourir.

excusable, excuse, excuser

elle, il est excusable : peut être excusé(e).

une excuse :

  • une manifestation physique ou verbale visant à abolir la culpabilité résultant d’une faute, d’un manquement vis-à-vis de quelqu’un ;
  • un comportement, un affect, un geste ou une parole interprétable comme un argument montrant que l’auteur d’une action jugée incorrecte n’a pas pu agir autrement, ou ne pourra pas agir autrement ;
  • un fait spécifié par la loi qui, constaté par le juge, entraine l’atténuation ou la suppression de la peine.

des excuses : l’expression d’un regret pour être pardonné.

excuser :

  • exprimer des paroles ou faire des gestes visant à abolir les effets d’une faute ou d’un manquement vis-à-vis de quelqu’un ;
  • dire des paroles ou faire des gestes interprétables comme des arguments montrant que l’auteur d’une action jugée incorrecte ne pouvait agir autrement qu’il l’a fait ;
  • servir d’excuse à quelque chose ou à quelqu’un.

s’excuser :

  • exprimer des regrets ;
  • donner un motif pour se justifier.

La tournure je m’excuse, qui est très fréquente, est parfois critiquée. Elle est cependant tout à fait correcte dans le sens de « je présente mes excuses »; il n’y a donc aucune raison d’éviter de l’employer dans la langue courante. Dans le style soutenu, on pourra lui préférer les formules veuillez m’excuser, je vous prie de m’excuser ou encore toutes mes excuses, plus polies. La tournure excusez-moi est également correcte.
Lorsqu’on l’emploie à la forme pronominale, le verbe excuser peut être suivi d’un complément exprimant l’action jugée fautive ; ce complément peut notamment être introduit par de, de ce que ou pour. La forme s’excuser peut aussi être suivie d’un complément désignant la personne à qui l’on présente ses excuses; ce complément est introduit par auprès de.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle, il est inexcusable :

  • ne peut pas être excusé(e) ;
  • à qui l’on ne peut pas trouver d’excuse ;
  • est impardonnable, injustifiable.

inexcusablement

Le mot excusable est emprunté au latin impérial excusabilis.

Le verbe excuser est emprunté au latin classique excusare « excuser, justifier, disculper ».

exéat

un exéat :

  • une autorisation officielle donnée par l’évêque à l’un de ses prêtres d’exercer son ministère dans un autre diocèse que le sien ;
  • une autorisation donnée à un instituteur ou professeur des écoles par l’inspecteur d’Académie de demander un poste dans un autre département, couplée à un inéat dans le département d’accueil ;
  • une permission de sortie délivrée soit à un élève dans un collège, soit à un malade pour l’autoriser à quitter l’hôpital temporairement ou définitivement, soit à un lecteur pour qu’il puisse sortir les livres empruntés à la bibliothèque.

donner à quelqu’un son exéat : le congédier.

Le nom (un) exéat vient du mot latin exeat, subjonctif présent de exire « sortir », littéralement « qu’il ou elle sorte ! ».

exécrabilité, exécrable, exécrablement, exécration, exécrer

une exécrabilité : le caractère de ce qui est exécrable.

elle, il est exécrable :

  • inspire le dégout, l’horreur ;
  • est difficilement supportable, est détestable, très mauvaise ou mauvais.

exécrablement :

  • d’une manière qui provoque dégout ou aversion ;
  • de façon extrêmement déplaisante.

On a lu un exécrateur, celui qui exècre quelqu’un ou quelque chose.

une exécration :

  • une violente imprécation ;
  • un sentiment de répulsion, de haine, d’horreur vis-à-vis d’une personne ou d’une chose ;
  • une personne ou une chose qui inspire de l’exécration ;
  • en théologie catholique, une perte des privilèges qui valent à quelqu’un ou à quelque chose une bénédiction ou une consécration.

exécrer :

  • éprouver pour quelqu’un un sentiment d’horreur et de haine ;
  • éprouver une vive antipathie ;
  • manifester du dégout ou de l’aversion ;
  • ne pas pouvoir supporter.

j’exècre, tu exècres, il exècre, nous exécrons, vous exécrez, ils exècrent ;
j’exécrais ; j’exécrai ; j’exècrerai ou j’exécrerai ; j’exècrerais ou j’exécrerais ;
j’ai exécré ; j’avais exécré ; j’eus exécré ; j’aurai exécré ; j’aurais exécré ;
que j’exècre, que tu exècres, qu’il exècre, que nous exécrions, que vous exécriez, qu’ils exècrent ;
que j’exécrasse, qu’il exécrât, que nous exécrassions ; que j’aie exécré ; que j’eusse exécré ;
exècre, exécrons, exécrez ; aie exécré, ayons exécré, ayez exécré ;
(en) exécrant.

Le mot exécrable est emprunté au latin impérial ex(s)ecrabilis « abominable, que l’on doit exécrer ».

Le nom (une) exécration est emprunté au latin classique ex(s)ecratio « serment [accompagné d’imprécations en cas de parjure], malédictions », formé comme antonyme de consecratio à partir du sens étymologique de exsecratio, exsecrari, voir : exécrer.

Le verbe exécrer est emprunté au latin classique ex(s)ecrari « charger d’imprécations, vouer à l’exécration », de ex « hors de » et de sacer « consacré, saint ».

exécutable

elle, il est exécutable : peut être réalisé(e).

elle, il est inexécutable : ne peut pas être exécuté(e), réalisé(e), interprété(e).

exécutant

une exécutante, un exécutant :

  • une, un instrumentiste qui exécute sa partie (dans un ensemble) ;
  • tout artiste, même soliste, qui interprète une partie, un rôle ;
  • celle, celui qui, dans une circonstance donnée, exécute un ordre, une tâche.

exécuté

elle est exécutée, il est exécuté : est ou a été réalisé(e), effectué(e).

elle est inexécutée, il est inexécuté : n’a pas été exécuté(e), réalisé(e), effectué(e).

exécuter

exécuter (1) :

  • effectuer, accomplir quelque chose ;
  • réaliser sous une forme sensible l’objet d’une conception de l’esprit, d’un désir, d’une volonté ;
  • interpréter une œuvre musicale, un rôle théâtral, etc. ;
  • rendre effectives les dispositions d’un acte, d’un arrêt, d’un jugement, d’une loi.

Nous avons rappelé récemment qu’il ne fallait pas employer la forme je me vaccine en lieu et place de la tournure factitive je me fais vacciner. Nous pouvons signaler aujourd’hui une erreur assez semblable concernant le verbe effectuer. Ce dernier signifie « exécuter, réaliser, accomplir une opération qui peut présenter certaines difficultés », ce qui suppose donc une participation active du sujet de ce verbe. On ne l’emploiera donc pas, comme on l’entend en ce moment dans le contexte épidémique, au sens de « recevoir (un vaccin), se faire injecter (un vaccin) » et on veillera à dire Trente millions de Français ont reçu leurs trois doses de vaccin. En savoir plus : Académie française.

s’exécuter : se faire, se réaliser.

exécuter (2) :

  • priver quelqu’un de la vie en vertu d’un jugement ayant un caractère légal ;
  • tuer quelqu’un sans jugement, ignominieusement ou par esprit de vengeance ;
  • annihiler, liquider, réduire à l’impuissance ;
  • destituer quelqu’un d’une charge ; le renvoyer ;
  • contraindre quelqu’un à s’acquitter de ses dettes, en le ruinant ;
  • discréditer quelqu’un par malveillance ; le déconsidérer socialement ;
  • discréditer une œuvre.

s’exécuter (2) :

  • se déterminer, s’acquitter avec plus ou moins de bonne grâce d’une obligation ;
  • s’acquitter d’une dette ; payer son dû.

Le verbe électrocuter (= créer une secousse électrique dans l’organisme ; procéder à une exécution) est emprunté à l’anglo-américain [to] electrocute de même sens (formé à partir de l’élément préfixal electro– d’après to execute « exécuter »).

exécuteur

une exécutrice, un exécuteur (1) : celle, celui qui a ou qui reçoit le pouvoir d’exécuter quelque chose.

un exécuteur testamentaire : une personne désignée par testament et qui est chargée d’accomplir certaines volontés et certains actes énoncés par le testataire.

une puissance exécutrice, un agent exécuteur : qui a pour fonction d’exécuter.

un exécuteur (2) (des hautes œuvres) : un fonctionnaire qui était investi de la charge de procéder aux exécutions capitales, et plus anciennement chargé de l’application de la torture.

Le mot exécuteur est emprunté au latin impérial ex(s)ecutor, ex(s)ecutoris « celui qui accomplit, qui exécute ; magistrat chargé de faire exécuter une sentence, d’exercer des poursuites »; « exécuteur testamentaire » en latin médiéval.

exécutif

une autorité exécutive, un pouvoir exécutif : à qui revient légalement le pouvoir d’exécuter ou de faire exécuter les lois, les décrets, les décisions prises par des assemblées délibérantes.

une force exécutive : à qui est dévolu le pouvoir d’exécuter quelque chose.

l’exécutif : le pouvoir exécutif.

un exécutif [Belgique] : l’ensemble des ministres que se donne chacune des régions ou des communautés.

En français, l’adjectif exécutif appartient au domaine de la politique et de l’administration publique et signifie « relatif à la mise en œuvre des lois ». On parle ainsi du pouvoir exécutif. Il arrive toutefois qu’on emploie cet adjectif, sous l’influence de l’anglais executive, au sens de « relatif à la direction, à l’administration ». Il s’agit d’un emprunt sémantique qu’il vaut mieux éviter. On pourra le remplacer, selon le cas, par de direction, directeur, administratif, etc.
Exécutif peut également être employé comme nom; il désigne alors l’organe ayant le pouvoir de faire appliquer les décisions d’une assemblée législative ou les lois dans un État. Il n’a donc pas le sens de « direction », de « dirigeant » ou de « bureau (d’une association, d’un organisme professionnel, d’un syndicat) », comme ce peut être le cas d’executive en anglais. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

exécution

une exécution (1) :

  • un accomplissement de ce qui a été préconçu par l’esprit ou par la volonté ;
  • une réalisation sous une forme sensible, et d’après certaines règles, soit d’une chose qui a été l’objet d’une prévision, d’un plan préalable, soit d’une chose dont l’idée vient spontanément à l’esprit ;
  • une réalisation, un achèvement effectif de quelque chose ; un ordre de mise en œuvre ;
  • la façon personnelle que l’artiste, l’exécutant, ont de réaliser ou d’interpréter une œuvre ;
  • une mise en demeure d’honorer un engagement pris par un débiteur ou un détenteur de valeurs qui éprouve des difficultés à s’y conformer ;
  • une mise à réalisation d’un acte, d’un contrat, d’un décret, d’un jugement ;
  • l’accomplissement d’un acte volontaire qui a été l’objet d’une décision.

une inexécution :

  • un manque d’exécution, de réalisation ;
  • une inobservation.

une non-exécution : le fait que quelque chose ne soit pas ou n’ait pas été exécuté, réalisé.

une exécution (2)

  • une destruction, une liquidation de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • le châtiment suprême infligé à un individu en vertu d’une sentence rendue par un tribunal ;
  • une mise à mort (en dehors de la procédure criminelle légale) ;
  • l’acte de destituer quelqu’un du poste qu’il occupait, injustement, par malveillance ;
  • une atteinte verbale ou écrite, par malveillance, médisance ou calomnie, à la dignité, à la considération de quelqu’un ;
  • une destruction complète et brutale de quelque chose.

abattage, assassinat, exécution, homicide et meurtre : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

Le nom (une) exécution est emprunté au latin classique ex(s)ecutio, ex(s)ecutionis « achèvement, accomplissement, poursuite judiciaire », dérivé de exsequi « suivre jusqu’au bout, d’où accomplir, achever et poursuivre en justice; punir ».

Le nom (une) électrocution (= l’effet produit dans l’organisme par un courant électrique ; une exécution d’un condamné) est emprunté à l’anglo-américain electrocution de même sens (formé à partir de l’élément préfixal electro– d’après execution « exécution »).

Voir aussi : un exequatur (ci-dessous).

exécutoire

elle, il est exécutoire (1) :

  • doit être mise ou mis à exécution ;
  • donne le pouvoir de procéder à une exécution.

un exécutoire : l’ordonnance rendue par un juge qui fixe le total des frais de procédure et qui permet au créancier d’en poursuivre le recouvrement.

elle, il est exécutoire (2) : a valeur de condamnation, d’exécution morale sans appel.

exèdre

une exèdre :

  • dans l’Antiquité grecque ou romaine, une salle de conversation, située en arrière d’un portique d’une riche demeure ou d’un édifice public, où se réunissaient les philosophes et les rhéteurs ;
  • dans l’Antiquité grecque ou romaine, un petit édifice indépendant constitué par un banc de pierre semi-circulaire abrité d’une voute ;
  • une partie de la basilique romaine constituée par un banc semi-circulaire formant une saillie arrondie à l’extérieur de l’édifice ;
  • un banc semi-circulaire situé dans l’abside de la basilique chrétienne ;
  • un banc de pierre semi-circulaire ornant un jardin.

Le nom (une) exèdre est emprunté au latin ex(h)edra, ex(h)edrae « salle de réunion » lui-même du grec ε ̓ ξ ε ́ δ ρ α, α ς « emplacement couvert avec sièges ».

exégèse, exégète, exégétique

une exégèse :

  • une analyse interprétative d’un texte de la pensée d’un auteur ;
  • une analyse interprétative d’un texte sacré ; la discipline dont cette analyse constitue l’objet.

une, un exégète :

  • celle, celui qui fait l’exégèse d’un texte, qui interprète la pensée d’un auteur ;
  • celle, celui qui se consacre à l’exégèse des textes sacrés.

On a lu un exégiste.

une recherche exégétique, un travail exégétique : qui concerne l’exégèse, qui appartient à l’exégèse.

Le nom (une) exégèse est emprunté au grec ε ̓ ξ η ́ γ η σ ι ς « exposition de faits historiques » transcrit dans le latin exegesis « exposition ».

Le nom (un) exégète est emprunté au grec ε ̓ ξ η γ η τ η ́ ς, ο υ ̃ « qui dirige, qui explique ou interprète les oracles ».

Le mot exégétique est emprunté au grec ε ̓ ξ η γ η τ ι κ ο ́ ς « qui expose en détail », à comparer avec le bas latin exegetice, exegetices « art d’expliquer ».

exéma, exémateux, exématide, exématisation, exématisé, s’exématiser

Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d’écrire eczéma, eczémateux, eczématide, eczématisation, eczématisé, s’eczématiser, comme un examen (« cz » étant exceptionnel en français).

un exéma ou eczéma : une affection cutanée très fréquente qui, du fait du caractère souvent imprécis de son étiopathogénie, peut être considérée comme un syndrome dont la meilleure définition reste anatomoclinique (dermatose prurigineuse, en nappes ou en placards, érythématovésiculeuse, plus ou moins suintante, souvent récidivante, caractérisée histologiquement, en phases aigüe et subaigüe, par la spongiose et la vésiculation).

elle est exémateuse ou eczémateuse, il est exémateux ou eczémateux :

  • se rapporte à l’exéma ;
  • est atteinte, couverte d’exéma ; est atteint, couvert d’exéma.

une exémateuse ou eczémateuse : celle qui est atteinte, couverte d’exéma.
un exémateux ou eczémateux : celui qui est atteint, couvert d’eczéma.

une exématide ou eczématide : une lésion cutanée d’étiologie inconnue, correspondant peut-être à des infections superficielles de la peau à type de plaques érythématosquameuses peu prurigineuses, récidivantes, réagissant bien aux traitements topiques antimicrobiens ou antifongiques.

une exématisation ou eczématisation : l’apparition d’un exéma sur une dermatose d’autre nature et venant donc la compliquer, et souvent, la masquer.

une peau exématisée ou eczématisée: devenue exémateuse.

s’exématiser ou s’eczématiser : devenir exémateux.

un acanthome postexéma ou posteczéma : une éruption de petites formations légèrement papillomateuses, disséminées ou groupées, siégeant électivement à la partie haute du dos et survenant au cours d’une dermatose chronique étendue.

Le nom (un) exéma est emprunté par l’intermédiaire du latin scientifique eczema au grec ε ́ κ ζ ε μ α, -α τ ο ς « éruption cutanée, exéma ».

exemplaire, exemplairement, exemplarisme, exemplarité, exemplatif

A. en philosophie :

une cause exemplaire (1) : en philosophie, un modèle dont se sert une cause efficiente douée d’intelligence, lorsqu’elle exerce son influence en vue de produire un effet déterminé.

un exemplarisme : une théorie qui exalte la causalité exemplaire.

une exemplarité (1) : la théorie de la causalité exemplaire.

B. sens général :

elle, il est exemplaire (2) :

  • peut être cité(e) en exemple, en modèle à imiter ;
  • donne une leçon, un avertissement par sa rigueur.

exemplairement : d’une manière exemplaire.

On a lu exemplariser pour exemplifier ; exemplatif pour exemplaire.


un exemplaire :

  • un modèle à suivre ;
  • le type représentatif d’un individu à l’intérieur d’une espèce donnée ;
  • chacun des objets, et généralement des documents ou des ouvrages imprimés, reproduits d’après un type donné.

En résumé, on appelle copie la reproduction fidèle d’un original et on appelle exemplaire chacun des objets reproduits en série. Ces deux mots ne sont donc pas interchangeables : le mot copie s’emploie pour désigner le double d’un contrat, d’une lettre, d’un document, d’un acte notarié, etc., et le mot exemplaire s’emploie pour tout ce qui est publié (livre, journal, revue, disque, cassette, logiciel, etc.). En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une exemplarité (2) : le caractère de ce qui est exemplaire.

elle est exemplative, il est exemplatif :

  • est relative, est relatif à un exemple ;
  • est donné(e) à titre d’exemple, mais non en tant que modèle [Belgique].

exemplativement : d’une manière exemplative.

Le mot exemplaire est emprunté au latin classique exemplaris « qui sert de modèle ».

Le nom (un) exemplaire est emprunté au bas latin exemplarium « copie exemplaire; original, type ».

exemple

un exemple :

  • une personne, une action, une activité qui peut être proposée comme modèle à imiter ;
  • ce qui peut servir de leçon ou d’avertissement ;
  • ce qui, étant antérieur à l’objet du propos et lui étant semblable, peut servir à le confirmer, à l’illustrer, à en donner une idée plus claire ;
  • un énoncé forgé ou tiré d’un auteur, dans le but de montrer le fonctionnement d’une règle de grammaire ou, dans un article de dictionnaire, la justesse d’une définition proposée.

Dans le discours, la locution adverbiale par exemple permet de joindre des énoncés en montrant la nature du lien logique qui les unit. On lui attribue trois fonctions particulières dans l’articulation d’énoncés.
Par exemple (abrégée p. ex.) indique qu’on introduit dans le discours un exemple, une preuve de ce qui a précédemment été énoncé. Implicitement, cette locution permet de donner plus de force à un propos. L’étymon latin du mot exemple, exemplum, signifie « mis à part pour servir de modèle ».
Par exemple peut aussi traduire la surprise ou l’incrédulité, voire l’objection, et permettre d’en montrer l’intensité. Notons que cette tournure devrait être réservée à la langue familière.
Par exemple peut aussi introduire dans le discours une opposition, c’est-à-dire une restriction, des conditions, un fait qui va à l’encontre de ce à quoi on s’attendrait, etc. Cet usage de par exemple est très fréquent, à l’oral, au Québec. Il demeure toutefois lui aussi familier. On peut très bien y avoir recours dans les échanges usuels, mais il est préférable de l’éviter dans un registre plus soutenu. Ainsi, à l’écrit, on lui préférera cependant, en dépit de cela, en revanche, malgré tout, par contre, quand même, toutefois ou simplement mais, coordonnant auquel par exemple s’ajoute d’ailleurs souvent.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

On serait tentés de voir une redondance inutile, un pléonasme dans comme par exemple ou tel que par exemple. Mais la très grande fréquence de ces constructions dans l’usage nous incite à chercher ce qui pousse les locuteurs à y recourir. En fait, quand on y regarde de plus près, on ne peut considérer les deux éléments de ces locutions comme redondants. Comme et tel que introduisent l’idée d’une comparaison, alors que par exemple vient préciser que ce qui suit n’est qu’une illustration fragmentaire de cette comparaison plus générale. C’est sans doute ce qui explique que l’usage fait fi des condamnations de certains ouvrages de difficultés. Le locuteur sent parfois le besoin de cette précision, une sorte d’insistance en quelque sorte sur le caractère incomplet de cette énumération. D’autres fois, par exemple suggère une comparaison plus approximative. D’ailleurs, le fait de pouvoir entrecouper ces locutions par quelques mots montre que le sémantisme des deux éléments est bien distinct.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) exemple est emprunté au latin exemplum, exempli « échantillon; reproduction ; modèle original ; chose exemplaire ».

exemplification, exemplifier

une exemplification : l’action d’exemplifier.

exemplifier :

  • illustrer par un ou plusieurs exemples ;
  • servir de preuve exemplaire pour une démonstration.

exempt, exempté, exempter, exemption

elle est exempte de, il est exempt de :

  • est exonéré(e), dispensé(e) de quelque chose par une décision juridique, règlementaire ou dans le cadre d’une règlementation ;
  • est préservé(e) de quelque chose ;
  • est soulagé(e) de quelque chose ;
  • ne comporte pas certaines choses.

un exempt :

  • un ecclésiastique qui n’est pas soumis à la juridiction épiscopale ordinaire mais à l’autorité pontificale ;
  • un sous-officier de cavalerie commandant en l’absence du capitaine et de ses lieutenants ;
  • un officier de police qui procédait aux arrestations ;
  • celui qui était exempté des obligations militaires.

elle est exemptée, il est exempté : est dispensé(e) d’une obligation.

une exemptée, un exempté : celle, celui qui est dispensé(e) d’accomplir le service militaire.

exempter de :

  • rendre exempt de quelque chose par une décision émanant d’une autorité judiciaire, réglementaire ou politique ;
  • dispenser quelqu’un de l’accomplissement effectif du service militaire ;
  • épargner quelque chose à (quelqu’un).

s’exempter de :

  • se soustraire à une obligation ;
  • se permettre de ne pas faire quelque chose ;
  • se préserver de quelque chose.

une exemption :

  • une décision par laquelle une personne ou un groupe social est exempté(e) d’une charge ;
  • l’état de ce qui est exempté ;
  • une décision par laquelle un citoyen est dispensé d’accomplir le service national ;
  • le privilège qui soustrait un ordre, un membre du clergé régulier à la juridiction épiscopale ordinaire pour le soumettre à l’autorité pontificale ;
  • l’état de ce qui est préservé de, à l’abri de quelque chose ;
  • un billet de satisfaction donné à un bon élève qui avait la possibilité de s’en servir pour être exempté d’une punition.

Le mot exempt est emprunté au latin exemptus, participe passé du verbe eximere « retirer, enlever ».

Le nom (une) exemption est emprunté au latin classique exemptio, exemptionis « action d’ôter ».

exencéphale, exencéphalie

une (personne) exencéphale, un exencéphale : qui présente une exencéphalie.

une exencéphalie : une tumeur saillante du crâne ou de la région supérieure de la face, de taille très variable.

ex- est issu de la préposition latin e-, ex– « hors de ».

exequatur

un exequatur :

  • une ordonnance du président du tribunal civil donnant force exécutoire à une sentence arbitrale ;
  • une procédure permettant de donner force exécutoire en France à un jugement rendu par une juridiction étrangère ;
  • un décret gouvernemental d’un pays donnant droit à un consul étranger d’exercer ses fonctions dans ce pays.

Le nom (un) exequatur vient du latin ex(s)equatur, subjonctif présent du verbe ex(s)equi « qu’il exécute, qu’on exécute ».

exercé, exercer, exercice, exerciseur

elle est exercée, il est exercé : a acquis une certaine habileté, une certaine pratique à la suite d’exercices particuliers.

elle est inexercée, il est inexercé :

  • n’a pas été exercé(e) par l’habitude ou la pratique ;
  • est inexpérimenté(e), inhabile, maladroite ou maladroit ;
  • dont on n’a pas fait usage.

exercer :

  • entretenir, former par un entrainement régulier et approprié ;
  • faire sentir le poids de son pouvoir, de sa force ; mettre en action ses moyens de pression, d’influence, etc. ;
  • mettre à l’épreuve et parfois soumettre à une activité pénible ;
  • pratiquer une activité, un métier, une profession, etc.

j’exerce, tu exerces, il exerce, nous exerçons, vous exercez, ils exercent ;
j’exerçais ; j’exerçai ; j’exercerai ; j’exercerais ;
j’ai exercé ; j’avais exercé ; j’eus exercé ; j’aurai exercé ; j’aurais exercé ;
que j’exerce, que tu exerces, qu’il exerce, que nous exercions, que vous exerciez, qu’ils exercent ;
que j’exerçasse, qu’il exerçât, que nous exerçassions ; que j’aie exercé ; que j’eusse exercé ;
exerce, exerçons, exercez ; aie exercé, ayons exercé, ayez exercé ;
(en) exerçant.

s’exercer :

  • se former par un entraînement régulier et approprié ; s’entrainer ;
  • s’essayer, se mettre à l’épreuve, voir l’effet que l’on peut produire ;
  • s’appliquer sur, prendre appui sur ; produire une action contre ;
  • être pratiqué.

je m’exerce, tu t’exerces, il s’exerce, nous nous exerçons, vous vous exercez, ils s’exercent ;
je m’exerçais ; je m’exerçai ; je m’exercerai ; je m’exercerais ;
je me suis exercé(e) ; je m’étais exercé(e) ; je me fus exercé(e) ; je me serai exercé(e) ; je me serais exercé(e) ;
que je m’exerce, que tu t’exerces, qu’il s’exerce, que nous nous exercions, que vous vous exerciez, qu’ils s’exercent ;
que je m’exerçasse, qu’il s’exerçât, que nous nous exerçassions ; que je me sois exercé(e) ; que je me fusse exercé(e) ;
exerce-toi, exerçons-nous, exercez-vous ; sois exercé(e), soyons exercées, soyons exercés, soyez exercé(e)(es)(s) ;
(en) s’exerçant.

un exercice :

  • une action ou un moyen de s’exercer, de s’entrainer ;
  • l’action de pratiquer ou de mettre en pratique un métier, une fonction, un service religieux ;
  • l’action de pratiquer ou de mettre en pratique un pouvoir, une autorité, un droit.

un exercice à trous : [éducation – formation] un exercice consistant à compléter un document présenté de façon lacunaire. En anglais : gap-fill exercise. Voir aussi : exercice de complètement. Journal officiel de la République française du 24/05/2015.

un exercice de complètement : [éducation – formation] un exercice à trous consistant, pour un lecteur, à compléter un texte inconnu de lui, conçu pour développer ou évaluer les compétences mises en œuvre dans la lecture. En anglais : cloze deletion test ; cloze test ; C-test. Voir aussi : exercice à trous. Journal officiel de la République française du 24/05/2015.

un exercice financier ou exercice budgétaire : une période d’une durée d’un an pour laquelle sont établies des prévisions financières ou dégagés des résultats financiers, dans une unité de gestion, une entreprise ou un organisme public. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un non-exercice : le fait de ne pas utiliser ses droits ou prérogatives.


un exerciseur :

  • un appareil de gymnastique ;
  • un logiciel pour des activités scolaires.

un extenseur-exerciseur ou extenseur (pour le travail de la musculature des bras).

On a lu exerciter pour exercer, exécuter ; une exercitante, un exercitant, pour une personne qui se livre aux exercices d’une retraite spirituelle.

Le verbe exercer vient du latin classique exercere « mettre en mouvement ; tourmenter, former par des exercices ; exercer (une profession) ».

Le nom (un) exercice vient du latin classique exercitium « exercice, pratique », dérivé de exercere (exercer).

exérèse

une exérèse :

  • une opération chirurgicale qui consiste à extraire, à retrancher un corps étranger, un tissu ou un organe inutile ou nuisible à l’organisme ;
  • le résultat de cette opération.

Le nom (une) exérèse est emprunté au grec ε ̓ ξ α ι ́ ρ ε σ ι ς « extraction des entrailles d’une victime ».

exergonique

une réaction exergonique : qui peut se dérouler sans qu’on lui fournisse du travail – c’est-à-dire, au sens de la thermodynamique, de l’énergie sous une forme autre que de la chaleur – mais qui peut en produire. Du grec exô, « en dehors », et ergon, « travail ». Ce terme ne doit pas être confondu avec le qualificatif « exothermique », lequel se rapporte à la chaleur libérée par une réaction. Une réaction exergonique peut être simultanément endothermique ; un exemple d’une telle réaction est la dissociation d’une mole de tétroxyde de diazote pour former deux moles de dioxyde d’azote à faible pression. En anglais : exergonic. Voir aussi : endergonique. Journal officiel de la République française du 22/09/2005.

une réaction endergonique : qui s’accompagne d’un gain net d’énergie libre ; qui ne peut se dérouler que si on lui fournit du travail, c’est-à-dire, au sens de la thermodynamique, de l’énergie sous une forme autre que de la chaleur. Ce terme ne doit pas être confondu avec le qualificatif « endothermique », lequel se rapporte à la chaleur consommée par une réaction.

La décomposition de l’eau en hydrogène et oxygène par électrolyse est un exemple de réaction endergonique. Il en est de même de la réduction du gaz carbonique, première étape de la photosynthèse des hydrates de carbone, qui nécessite l’énergie lumineuse absorbée par la chlorophylle.

Les mots exergonique et endergonique sont formés d’exo- tiré du grec ε ́ ξ ω « au dehors » ou endo- tiré du grec ε ́ ν δ ο ν « en dedans » et ergon du grec ε ́ ρ γ ο ν « travail ».

exergue

un exergue :

  • un petit espace réservé au bas d’une pièce de monnaie ou d’une médaille pour recevoir une inscription (date, devise, signature du graveur, etc.) ;
  • cette inscription ;
  • une formule, une pensée, une citation placée en tête d’un écrit pour en résumer le sens, l’esprit, la portée, ou inscription placée sur un objet quelconque à titre de devise ou de légende. [On lit parfois une épigraphe pour un exergue, ce qui n’est pas approprié.]

mettre en exergue : mettre en valeur, en évidence, au premier plan.

Le nom (un) exergue est composé du grec ε ́ ρ γ ο ν « action, travail, œuvre » et du préfixe ε ̓ ξ « hors de », probablement par l’intermédiaire du latin scientifique moderne exergum.

exertion

une exertion : une stimulation, un déploiement maximum (des forces, des muscles, de la puissance).

Le mot anglais exertion est dérivé du radical du supin du latin ex(s)erere « mettre à découvert, produire ».

exétat

un exétat : un examen d’État, en République Démocratique du Congo.

exfiltration, exfiltrer

une exfiltration : un rapatriement secret.

exfiltrer :

  • assurer le rapatriement d’un agent secret ;
  • organiser clandestinement une fuite.

Le verbe exfiltrer est l’antonyme d’infiltrer.

exfoliant, exfoliateur, exfoliation, exfoliatif, exfolier

A. effeuiller.

elle est exfolié, il est exfolié (1) : est effeuillé(e).

une exfoliation (1) : le fait de perdre ses feuilles ou ses pétales.

exfolier (1) une plante : la dépouiller de ses feuilles ou de ses pétales.

B. par comparaison.

elle est exfoliatrice, il est exfoliateur (1) : provoque une exfoliation.

une exfoliation (2) :

  • l’action de détacher par lamelles ou plaques la partie superficielle (parfois morte ou nécrosée) de quelque chose ;
  • le fait de se détacher par lamelles ou plaques (en parlant d’un corps physique, d’un matériau) ;
  • une partie d’un corps physique ou d’un matériau qui se détache par lamelles ou plaques.

elle est exfoliée, il est exfolié (2) : dont la surface se détache par feuilles, par plaques

exfolier quelque chose : enlever, détacher par feuilles, par lamelles, sa surface.

s’exfolier : se détacher en lamelles, en feuilles minces.

elles s’exfolient, ils s’exfolient, elles se sont exfoliées, ils se sont exfoliés,…

C. une staphylococcie exfoliante, il est exfoliant : provoque une exfoliation de la peau.

un exfoliant : pour le renouvellement de la peau.

une chéilite exfoliatrice (2), une cytologie exfoliatrice, une dermatite exfoliatrice, une glossite exfoliatrice

une dermatite exfoliative, un glaucome exfoliatif : qui provoque ou favorise l’exfoliation.

une exfoliation (3) : en dermatologie, l’élimination des couches superficielles du stratum corneum réalisée par action chimique (acide salicylique) ou mécanique (gommage) plutôt que de la façon spontanée qui est la desquamation.

une pseudo-exfoliation capsulaire : l’envahissement du segment antérieur de l’œil par des dépôts blanchâtres de matrice extracellulaire anormale.

une pseudo-exfoliation du cristallin : la pseudoexfoliation de la capsule antérieure du cristallin donnant un glaucome particulièrement évolutif.

Le nom (une) exfoliation est dérivé du radical du supin du bas latin exfoliare.

Le verbe exfolier est emprunté au bas latin exfoliare « effeuiller ».

exhalaison, exhalation, exhaler

une exhalaison :

  • un gaz, une odeur se dégageant d’un corps, d’un lieu ;
  • [Belgique] un éclair de chaleur.

une exhalation :

  • l’action d’exhaler ;
  • la fonction par laquelle certains liquides sont répandus, sous la forme d’une rosée, à la surface des membranes ou dans les tissus organiques ;
  • l’élimination de l’air chargé de vapeurs lors de l’expiration ;
  • l’action des plantes qui exhalent dans l’air, après leur avoir fait subir une certaine modification, les gaz qu’elles avaient absorbés ;
  • ce qui est exhalé (odeur, gaz, vapeur, etc.).

exhaler :

  • émettre, dégager (des odeurs, des vapeurs, etc.) ;
  • laisser s’échapper, émettre un son, en particulier provenant d’un instrument de musique, une chaleur, une fraicheur ;
  • laisser échapper par un orifice quelque chose de volatil ou de liquide ;
  • laisser échapper de sa gorge, de sa bouche un souffle, un soupir, un gémissement ;
  • laisser échapper de sa bouche des paroles, les manifestations d’un sentiment, généralement à caractère péjoratif.

s’exhaler : être exhalé.

elles s’exhalent, ils s’exhalent, elles se sont exhalées, ils se sont exhalés,…

Le nom (une) exhalation est emprunté au latin classique exhalatio « action d’exhaler, exhalaison ».

Le verbe exhaler est emprunté au latin classique exhalare « rendre par le souffle ».

Le verbe inhaler dont on a fait l’antonyme d’exhaler, est emprunté au latin inhalare « exhaler (une odeur), souffler sur quelque chose ».

exhaure

une exhaure : un épuisement des eaux d’infiltration d’un terrain, d’une mine, d’une carrière.

Le nom (une) exhaure est peut-être formé sur le latin classique exhaurire « vider en puisant ; épuiser ».
voir aussi : une exhaustion (1)

exhaussement, exhausser

une meurtrière exhaussée, un plafond exhaussé : qui est mise ou mis dans une position plus haute.

un arc exhaussé : dont le centre est dans une position plus élevée que celle de l’arc plein-cintre.

un exhaussement :

  • l’action d’augmenter la hauteur de quelque chose ; le résultat de cette action ; la hauteur obtenue par l’action d’exhausser (quelque chose) ;
  • l’action de mettre quelque chose dans une position plus élevée ; le résultat de cette action ; une élévation (mesurée par rapport à un point donné).

exhausser :

  • augmenter la hauteur, le niveau de quelque chose ;
  • situer ou placer au-dessus de quelque chose ;
  • placer dans une position plus élevée.

Le verbe exhausser est dérivé de hausser ; le préfixe es- a été refait sur le modèle du latin exaltare.

Le verbe exaucer est une variante d’exhausser. Le sens « écouter favorablement (une demande) » est peut-être issu de « élever quelqu’un pour la satisfaction de ses vœux » ou dû à l’influence du latin exaudire de même sens.

exhausteur, exhaustif, exhaustion, exhaustivement, exhaustivité

1. un exhausteur : un appareil destiné à transvaser dans un réservoir un liquide ou un gaz d’un réservoir placé à un niveau inférieur.

un exhausteur de gout : un additif alimentaire destiné à renforcer une saveur, un gout.

une exhaustion (1) : un épuisement du liquide d’un réservoir en l’amenant plus haut.

voir : exhausser

2. elle est exhaustive, il est exhaustif :

  • épuise les forces, les réserves de quelque chose ou de quelqu’un ; épuise un terrain ;
  • absorbe, épuise (les forces de) l’homme ;
  • épuise une matière, une question ; traite un sujet d’étude à fond et sans rien omettre

exhaustivement : de manière exhaustive.

elle, il est inexhaustible : est inépuisable, infini(e), intarissable.

une exhaustivité : le caractère de ce qui est exhaustif.

une exhaustion (2) :

  • la méthode de calcul ou de vérification d’une grandeur consistant en une suite d’approximations de plus en plus précises ;
  • la méthode d’analyse consistant à énumérer tous les cas possibles, toutes les hypothèses contenus dans une question.

Le mot exhaustif est emprunté à l’anglais exhaustive de [to] exhaust « épuiser », du latin exhaustum, supin de exhaurire, terme créé par le philosophe Bentham.

Le nom (une) exhaustion (2) est emprunté au bas latin exhaustio, exhautionis « action d’épuiser » formé sur le supin de exhaurire, exhaustum.

exhérédation, exhérédé, exhéréder

une exhérédation :

  • l’action d’exhéréder (pour celui qui exhérède) ;
  • l’état de celui qui est exhérédé.

une exhérédée, un exhérédé : celle, celui qui est exhérédé(e).

exhéréder : exclure quelqu’un d’une succession à laquelle il pourrait légalement prétendre.

j’exhérède, tu exhérèdes, il exhérède, nous exhérédons, vous exhérédez, ils exhérèdent ;
j’exhérédais ; j’exhérédai ; j’exhérèderai ou j’exhéréderai ; j’exhérèderais ou j’exhéréderais ;
j’ai exhérédé ; j’avais exhérédé ; j’eus exhérédé ; j’aurai exhérédé ; j’aurais exhérédé ;
que j’exhérède, que tu exhérèdes, qu’il exhérède, que nous exhérédions, que vous exhérédiez, qu’ils exhérèdent ;
que j’exhérédasse, qu’il exhérédât, que nous exhérédassions ; que j’aie exhérédé ; que j’eusse exhérédé ;
exhérède, exhérédons, exhérédez ; aie exhérédé, ayons exhérédé, ayez exhérédé ;
(en) exhérédant.

Le nom (une) exhérédation est emprunté au latin classique exheredatio, exheredationis formé sur le supin exheredatum de exheredare.

Le verbe exhéréder est emprunté au latin classique exheredare, dérivé de heres, heredis « héritier ».

exhiber, exhibition, exhibitionnisme, exhibitionniste

exhiber quelque chose :

  • le montrer au public ;
  • le montrer avec complaisance ; le présenter,
  • le faire voir dans une démonstration ou dans une théorie ;
  • le faire voir, le montrer ostensiblement ou sans pudeur.

exhiber un document : le présenter devant une instance judiciaire ou à la requête d’une autorité de police.

exhiber ses atouts : Cette expression, bien que ne figurant pas dans les dictionnaires, est d’un usage courant. Pourtant sa signification laisse supposer que cette personne ne dispose que de cette possibilité pour réussir, ce qui parait vraiment sexiste. Il s’agit d’une confusion avec les atours, la parure et la toilette des femmes. Il existait des dames ou demoiselles d’atour qui présidaient à la toilette de la reine ou des princesses, et des femmes ou filles d’atour chargées de l’entretien de leurs robes et parures. Il était donc habituel d’exhiber ses atours.

s’exhiber :

  • se produire en public dans le cadre d’un spectacle ;
  • se montrer en public avec ostentation ou sans pudeur, de façon choquante ou de manière à scandaliser.

une exhibition :

  • l’acte consistant à présenter un document devant une instance judiciaire ou à la requête d’une autorité de police ;
  • un spectacle où sont présentés des personnes ou des animaux ayant une caractéristique remarquable ; une manifestation sportive à caractère spectaculaire, ne comptant pas pour un classement ;
  • l’action de faire étalage de quelque chose ; un comportement visant à se faire voir ; l’ensemble de ce qui est exhibé ;
  • l’action de montrer en public ; l’action de montrer ses organes génitaux en public ;
  • l’action de faire apparaitre, d’apparaitre.

Dans la langue du droit, le nom exhibition désigne le fait de produire une pièce en justice ou devant l’autorité compétente. Dans la langue courante, il désigne ce qu’on produit en public, un spectacle présenté comme rare ou original, une manifestation sportive faisant généralement appel à des vedettes et dont les résultats ne sont pas pris en compte dans les classements officiels. Ce nom désigne aussi une forme d’étalage inconvenant, complaisant ou scandaleux. À ces sens, on évitera d’ajouter celui de « présentation publique d’œuvres d’art, de produits commerciaux », que peut avoir le nom anglais exhibition, mais qui, en français, est celui du nom exposition. En savoir plus : Académie française.

un exhibitionnisme :

  • l’impulsion, souvent de caractère obsessionnel, qui pousse un adulte à montrer ses organes génitaux dans un lieu public ;
  • le gout, la manie d’afficher en public ses sentiments, sa vie privée.

une (personne) exhibitionniste, un (homme) exhibitionniste :

  • une personne atteinte d’exhibitionnisme ou qui manifeste une tendance à l’exhibitionnisme ;
  • une personne qui affiche ses sentiments, sa vie privée.

Le verbe exhiber est emprunté au latin classique exhibere « produire au jour, présenter ».

Le nom (une) exhibition est emprunté au latin impérial exhibitio « exhibition, représentation, production ».

Le verbe inhiber est emprunté au latin médiéval inhibere « empêcher, interdire », en latin classique « arrêter, retenir ».

exhilarant, exhilarer

elle est exhilarante, il est exhilarant : réjouit, porte à l’hilarité, au rire, à la gaeité.

un gaz exhilarant : un protoxyde d’azote, un gaz hilarant.

exhilarer : porter à la gaieté, au rire, à l’hilarité.

s’exhilarer : se réjouir.

Le verbe exhilarer est emprunté au latin classique exhilare « réjouir, égayer ».

exhortation, exhorter

une exhortation :

  • l’action d’exhorter ; un discours par lequel on pousse quelqu’un à (entreprendre) quelque chose ;
  • une prédication familière incitant à la dévotion ;
  • une figure rhétorique qui consiste à provoquer, par des mouvements oratoires, certains sentiments déterminés chez l’auditeur ;
  • une action, un évènement qui invite à faire quelque chose.

exhorter :

  • tenter, par des discours, de persuader, de convaincre quelqu’un de quelque chose ;
  • donner du courage, de la confiance ;
  • servir d’encouragement, d’invitation.

On a lu exhortatif, qui exhorte ; un exhorteur, une personne qui exhorte.

Le nom (une) exhortation est emprunté au latin classique exhortatio, exhortationis « encouragement ».

Le verbe exhorter est emprunté au latin classique exhortari « encourager ».

Le nom (une) parénèse (= une homélie, un sermon, un discours moral, une exhortation à la vertu dans la prédication ordinaire) est emprunté au grec π α ρ α ι ́ ν ε σ ι ς « exhortation, encouragement » dérivé de π α ρ α ι ν ε ́ ω « conseiller, exhorter ». D’où parénétique, relatif à la parénèse.

exhumation, exhumé, exhumer

une exhumation :

  • l’action de déterrer un cadavre, de le retirer de son lieu de sépulture ;
  • l’action de retirer du sol ce qui s’y trouve enfoui ;
  • l’action de mettre à jour (une chose cachée) ;
  • l’action de tirer de l’oubli.

un relief, un modelé exhumé : qui a été fossilisé, puis remis à jour par un phénomène d’érosion.

exhumer :

  • retirer un cadavre de son lieu de sépulture ;
  • retirer du sol ce qui s’y trouve enfoui ;
  • ressortir une chose rangée, inutilisée, mettre à découvert ;
  • tirer de l’oubli ;
  • mettre en évidence, dégager ;
  • ranimer, ressusciter.


Le verbe exhumer est emprunté au latin médiéval exhumare, formé comme antonyme du classique inhumare, à l’aide du préfixe ex-.

Le verbe inhumer est emprunté au latin inhumare proprement « mettre en terre », dérivé du classique humare « mettre en terre, recouvrir de terre ; faire les funérailles de quelqu’un ».

Le nom (un) humus est emprunté au latin humus « sol, terre ».

exigé, exigeant, exigence, exiger, exigibilité, exigible

En résumé, ce qui est requis est obligatoire, ce qui est nécessaire est indispensable, ce qui est exigé est réclamé et ce qui est voulu est imposé par les circonstances. En savoir plus : Office québécois de la langue française

elle est exigeante, il est exigeant :

  • exige beaucoup, a l’habitude d’exiger beaucoup ;
  • nécessite impérativement quelque chose.

une exigence :

  • ce que l’on exige ;
  • ce que l’on veut impérativement ;
  • ce que l’on attend impérativement de quelqu’un ;
  • le caractère de quelqu’un qui est difficile à contenter (ou à satisfaire) ;
  • ce qui est impérativement nécessaire.

une exigence de sûreté : [nucléaire] une exigence technique ou organisationnelle relative à une fonction de sûreté, qui permet d’atteindre un ou plusieurs objectifs de sûreté. Le maintien de l’intégrité de la gaine de combustible dans un réacteur en cas d’incident est un exemple d’exigence de sûreté de nature technique. La présence d’un nombre minimal d’opérateurs dans une salle de commande est un exemple d’exigence de sûreté de nature organisationnelle. Les exigences de sûreté sont définies dans le rapport de sûreté. En anglais : safety requirement. Voir aussi : critère de sûreté, fonction de sûreté, gaine de combustible, objectif de sûreté, rapport de sûreté, suremballage de transport. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

exiger :

  • faire savoir que l’on veut impérativement que quelque chose soit fait ;
  • faire savoir que l’on veut impérativement que quelque chose soit payé, livré ;
  • faire savoir à quelqu’un que l’on s’attend impérativement à quelque chose d’heureux, de favorable de sa part ; s’attendre impérativement à quelque chose d’heureux, de favorable de la part de quelqu’un ;
  • nécessiter impérativement.

j’exige, tu exiges, il exige, nous exigeons, vous exigez, ils exigent ;
j’exigeais ; j’exigeai ; j’exigerai ; j’exigerais ;
j’ai exigé ; j’avais exigé ; j’eus exigé ; j’aurai exigé ; j’aurais exigé ;
que j’exige, que tu exiges, qu’il exige, que nous exigions, que vous exigiez, qu’ils exigent ;
que j’exigeasse, qu’il exigeât, que nous exigeassions ; que j’aie exigé ; que j’eusse exigé ;
exige, exigeons, exigez ; aie exigé, ayons exigé, ayez exigé ;
(en) exigeant.

une exigibilité : le fait d’être exigible.

une inexigibilité : le caractère, l’état de ce qui n’est pas ou n’est plus exigible.

elle, il est exigible :

  • que l’on est en droit d’exiger ;
  • dont le paiement immédiat peut être exigé.

elle, il est inexigible : ne peut pas être exigé(e), demandé(e) impérativement.

Le nom (une) exigence est emprunté au bas latin exigentia « exigence ».

Le verbe exiger est emprunté au latin classique exigere (de ex et agere), proprement « pousser dehors, chasser; faire sortir » d’où « exiger ».

exigu, exigüe, exiguë, exigüité, exiguïté

elle est exigüe (anciennement : exiguë), il est exigu :

  • est insuffisante ou insuffisant en quantité ;
  • est très petite ou petit ; dont les dimensions sont généralement très réduites ou insuffisantes.

une exigüité (anciennement : exiguïté) :

  • le caractère de ce qui est insuffisant en quantité ;
  • le caractère de ce qui est très petit, de dimensions généralement très réduites, insuffisantes ;
  • le caractère de ce qui manque d’ampleur, de ce qui est d’une dimension trop petite.

Le mot exigu est emprunté au latin classique exiguus « petit, exigu ».

Le nom (une) exigüité ou exiguïté est emprunté au latin classique exiguitas, exiguitatis « petitesse, exigüité ».

exil, exilé, exiler

un exil :

  • la peine qui condamne quelqu’un à quitter son pays, avec interdiction d’y revenir, soit définitivement, soit pour un certain temps ;
  • tout changement de résidence, volontaire ou non, qui provoque un sentiment ou une impression de dépaysement ;
  • un éloignement affectif ou moral ;
  • une séparation qui fait qu’un être est privé de ce à quoi ou de ce à qui il est attaché ;
  • l’état de celui qui est contraint de vivre hors de son pays ou loin de sa résidence ordinaire ;
  • le lieu où réside celui qui est exilé.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’exil : Wiktionnaire.

elle est exilée, il est exilé : a quitté son pays, sa patrie, volontairement ou non.

une exilée, un exilé :

  • une personne partie de son pays ;
  • celle, celui qui a été obligé(e) de changer de lieu de vie.

des exilés [exule alienicola] : en entomologie, des femelles aptères ou ailées, agames (reproduction sans fécondation) se développant et se reproduisant sur l’hôte secondaire.


exiler :

  • frapper quelqu’un d’exil, le contraindre à quitter sa patrie et à vivre à l’étranger ;
  • éloigner quelqu’un d’une cour, d’une ville ;
  • éloigner quelqu’un de la présence d’une personne ;
  • chasser, proscrire, bannir.

s’exiler :

  • quitter délibérément son pays ou son mode de vie ;
  • partir.

On a lu exilant, exileur, qui exile ; une terre exileuse, d’exil.

Le nom (un) exil est une réfection d’après le latin, de l’ancien français essil, exill, forme demi-savante, issue du latin classique ex(s)ilium « bannissement, lieu d’exil ».

Le verbe exiler est soit dérivé d’exil dans ses différentes formes, soit issu du bas latin exiliare « bannir » avec réfection d’après exil.

exinscrit

une courbe plane exinscrite, un cercle exinscrit : tangente ou tangent aux côtés d’un polygone, certains points de contact se trouvant sur les prolongements des côtés.

une surface fermée exinscrite : tangente aux faces d’un polyèdre, certains points de contact se trouvant sur le prolongement des faces.

Le mot exinscrit est dérivé du participe passé d’inscrire, avec le préfixe ex-.

existant

elle est existante, il est existant :

  • occupe une place dans le temps et dans l’espace ;
  • fait partie de la réalité ;
  • est en vigueur, en fonction ;
  • se trouve en un lieu et en un temps donnés ;
  • est vivante ou vivant.

elle est inexistante, il est inexistant :

  • n’existe pas ;
  • est irréelle ou irréel ;
  • est inefficace ;
  • est insignifiante ou insignifiant, négligeable, nulle ou nul.

l’existant :

  • ce qui existe ;
  • les objets ou les êtres concrets ;
  • un état des biens d’une entreprise à une date donnée.

le non-existant : ce qui n’existe pas ou pas encore.

existence

une existence :

  • le fait d’exister ;
  • le fait que quelque chose ou quelqu’un se rencontre en un lieu ou dans un temps donné ;
  • une vie, une manière de vivre ;
  • une durée.

une inexistence ou inexistentialité : le caractère de ce qui n’a pas d’existence ou d’importance.

une non-existence : le fait de ne pas exister.

un minimex ou minimum de moyens d’existence : l’ancien nom du revenu d’intégration, une allocation qui correspond au minimum vital en Belgique.

Le nom (une) existence est emprunté au bas latin ex(s)istentia « existence ».

existential, existentialisme, existentialiste

la philosophie existentiale : la philosophie, existentielle en ce qu’elle prend son point de départ dans l’analyse de l’existence humaine, mais différente en ce qu’elle considère cette analyse comme une étape vers une philosophie de l’être en général.

On a lu en philosophie des existentiaux, un existential ; s’existentialiser, donner une existence à une essence.

un existentialisme : toute philosophie qui a pour objet l’homme qui existe, par opposition à l’essentialisme.

l’existentialisme moderne : la philosophie qui affirme le primat de l’existence vécue, individuelle, irréductible à un concept, une définition, une essence.

une philosophie existentialiste : relative à l’existentialisme.

une, un philosophe existentialiste, une romancière, un romancier existentialiste : qui admet et défend l’existentialisme.

existentiel, existentiellement

elle est existentielle, il est existentiel :

  • appartient à l’ordre de l’existence ;
  • concerne l’existence en tant que réalité vécue personnellement et concrètement.

un causatif existentiel, une phrase existentielle, un quantificateur existentiel, une psychanalyse existentielle

existentiellement : d’un point de vue existentiel, d’une manière existentielle.

elle est inexistentielle, il est inexistentiel : n’a pas d’existence.

elle est infra-existentielle, il est infra-existentiel

Le mot existentiel est emprunté au bas latin existentialis « relatif à l’existence ».

exister

exister :

  • posséder une réalité, faire partie de la réalité ;
  • se trouver, se rencontrer ;
  • vivre ;
  • se manifester dans la vie de manière éminente;
  • avoir de l’importance, compter pour quelqu’un.

l’exister : en philosophie, l’existence concrète, subjective, réelle d’un être déterminé.

Le verbe exister est emprunté au latin classique ex(s)istere « sortir de, se manifester, se montrer ».

exit

exit celui-ci : il sort, il disparait.

un exit : la sortie d’un personnage se trouvant sur une scène.

Le mot exit, qui est d’abord une indication scénique indiquant la sortie d’un personnage et qui s’emploie par extension pour évoquer le départ d’une personne (Exit le chef de service), se prononce « egzit ». Le graphème x transcrit les phonèmes [k] et [s], mais quand ils se trouvent en position intervocalique, ces phonèmes se sonorisent en [g] et [z], comme dans exemple ou exister. Il convient donc de se souvenir que si les mots exit et exciter sont proches, ils ne se prononcent pas de la même manière, le « c » d’exciter empêchant la sonorisation du [k] et [s]. Académie française.

[en anglais : exit tax] une taxe d’expatriation : un impôt compensatoire auquel peuvent être soumises les plus-values latentes constatées sur le patrimoine mobilier d’un contribuable qui transfère son domicile fiscal d’un État à un autre.

[en anglais : exit strategy] une stratégie de retrait : un ensemble de dispositions permettant, dans le cadre d’une intervention politique, économique ou militaire, de définir à l’avance et de mettre en œuvre les modalités d’un désengagement ou d’un retrait. Dans le domaine de la défense, on trouve aussi le terme « stratégie de sortie de crise ».

Le mot latin exit vient de l’indicatif présent de exire « sortir ».

ex-libris

un ex-libris :

  • une inscription figurant à l’intérieur d’un livre, par laquelle le propriétaire marque nommément sa possession ;
  • une vignette artistique collée à l’intérieur d’un livre (généralement à la page de garde ou au verso du premier plat de la reliure) mentionnant éventuellement le nom du propriétaire, ses armes, ou sa devise.

On lit aussi un ex-libris pour une image ou un extrait d’une bande dessinée, lors de sa mise en vente.

Le locution ex-libris est formée de l’ablatif pluriel du latin liber « livre » et de la préposition ex indiquant la provenance.

ex nihilo

ex nihilo : en partant de rien, à partir du néant.

La locution latine ex nihilo, est composée de la préposition ex indiquant l’origine, le point de départ et de nihilum « rien » à l’ablatif employé notamment en latin scientifique dans l’expression ex nihilo nihil « à partir de rien il ne se crée rien ».

exo

un exo : un exercice scolaire
faire des exos

exo-

exo– (ou ecto-) est tiré du grec ε ́ ξ ω « au dehors ».

end(o)- (ou ento-) est tiré du grec ε ́ ν δ ο ν « en dedans ».

voir : CNRTL.

exoamylase

une exoamylase : une amylase catalysant l’hydrolyse d’une liaison αlpha-glucosidique voisine d’une extrémité d’une chaine polyosidique.

une endo-amylase : une amylase catalysant l’hydrolyse d’une liaison α-glucosidique-1-4 à l’intérieur d’une chaine polyosidique, scindant ainsi le polyoside en fragments appelés dextrines.

exoatmosphérique

elle, il est exoatmosphérique : exoatmosphérique : [spatiologie – défense] relative ou relatif à la zone de l’atmosphère terrestre où l’air est suffisamment raréfié pour avoir un effet négligeable sur le mouvement des corps ou sur la propagation des ondes électromagnétiques. L’altitude de la limite inférieure de la zone exoatmosphérique dépend du domaine d’application et de la nature des phénomènes étudiés (elle varie d’une à plusieurs centaines de kilomètres). En anglais : exo-atmospheric ; exoatmospheric. Voir aussi : endoatmosphérique, espace extra-atmosphérique. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

elle, il est endoatmosphérique : est relative, est relatif à la zone de l’atmosphère terrestre où l’air est suffisamment dense pour avoir un effet sensible sur le mouvement des corps ou sur la propagation des ondes électromagnétiques. La zone endoatmosphérique inclut l’espace aérien.

exobiologie

l’exobiologie ou l’astrobiologie : [spatiologie – astronomie] la science qui a pour objet l’étude des possibilités d’existence de formes de vie dans l’Univers, en dehors de la Terre. En anglais : astrobiology ; exobiology ; extraterrestrial biology. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

exobrébiconine

une exobrébiconine : la phéromone émise par la femelle du coléoptère scolytidé Dendroctonus brevicomis afin d’attirer un mâle, après qu’elle ait été attirée elle-même par le myrcène (hydrocarbure) d’un arbre. Le mâle produira alors lui-même une phéromone, la frontaline (phéromone d’agrégation).

exocardie

une exocardie : une ectopie cardiaque.

exocellulaire

elle, il est exocellulaire ou extracellulaire : se trouve ou se produit à l’extérieur d’une cellule.

elle, il est endocellulaire : se trouve ou se produit à l’extérieur d’une cellule.

exocentrique

une construction syntaxique exocentrique : dont la fonction et la distribution diffèrent de celles de chacun de ses constituants.

une construction syntaxique endocentrique : dont la fonction ou la distribution est identique à celle de l’un au moins de ses constituants.

exocervical

elle est exocervicale, il est exocervical : est situé(e) à la surface du col de l’utérus.
elles sont exocervicales, ils sont exocervicaux

elle est endocervicale, il est endocervical : concerne l’endocol utérin.
un frottis endocervical, elles sont endocervicales, ils sont endocervicaux

exocervicite

une exocervicite : une lésion observée à la surface du col utérin : ectropion, granulations, œufs de Naboth, érosions, ulcérations, et adénomes.

une endocervicite : un état inflammatoire ou infectieux de la muqueuse du canal cervical.

exocet

un exocet : un poisson des mers chaudes et tempérées, muni de nageoires pectorales développées qui lui permettent de sauter hors de l’eau et de planer quelques instants dans l’air.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) exocet est emprunté au latin exocoetus, le nom d’un poisson de mer, en grec ε ̓ ξ ω ́ κ ο ι τ ο ς « qui sort de sa demeure ».

exochorion

un exochorion : la couche externe du chorion des œufs des insectes.

exocœlomique

la cavité exocœlomique ou vésicule vitelline primitive ; la membrane exocœlomique : qui séparent la cavité vitelline du trophectoderme.

exocol

un exocol : la partie intravaginale du col utérin de forme conique faisant saillie dans le vagin. On lit aussi un museau de tanche.

un endocol : la partie du col utérin tapissée d’un épithélium cylindrique.

exocône

une ommatidie exocône : dans les yeux composés des insectes, une ommatidie où on trouve un cône dans lequel le cristallin est remplacé par un cône réfringent d’origine cuticulaire (lentille cornéenne).

exocorie

un embolium ou une exocorie : chez les hémiptères hétéroptères, la partie latérale de l’hémélytre, formant une bande étroite qui borde la costa, séparée du reste de la corie par une suture ou un sillon.

exocrâne, exocrânien

un exocrâne : la surface extérieure de la boite crânienne, qui est le point d’appui de nombreux muscles.

elle est exocrânienne, il est exocrânien : est situé(e) hors de la cavité crânienne.

les os wormiens exocrâniens : les os wormiens développés aux dépens de la seule table externe de l’os.

un endocrâne :

  • la surface intérieure du crâne ;
  • un terme désignant parfois la dure-mère cérébrale.

elle est endocrânienne, il est endocrânien : est relative, est relatif à l’intérieur du crâne.

la face endocrânienne de la grande aile du sphénoïde, la face endocrânienne de l’écaille du temporal, des os wormiens endocrâniens.

exocrine

une glande exocrine : une glande à sécrétion externe reliée aux surfaces épithéliales, peau ou viscères creux, par un canal excréteur et constituée de cellules épithéliales reposant sur une membrane basale.

une sécrétion exocrine : l’ensemble des sécrétions glandulaires aboutissant par l’extérieur, soit directement à la surface d’un épithélium, soit par l’intermédiaire d’un canal excréteur.

un cancer du pancréas exocrine, une cellule exocrine, une glande exocrine, une sécrétion exocrine


elle, il est endocrine :

  • se dit d’une glande dont la sécrétion se déverse à l’intérieur de l’organisme, dans la circulation sanguine ;
  • se dit de cette sécrétion elle-même.

Voir : -crine, endocrinien, endocrinologie, endocrinologiste, endocrinologue, endocrinopathie, endocrinopsychiatrie.

-crine vient du radical du grec κ ρ ι ́ ν ε ι ν « séparer ; sécréter ».

exocuticule

une exocuticule : en entomologie, une des strates de la cuticule, correspondant plus exactement à la couche externe durcie de la procuticule.

exocytose

une exocytose : [biologie cellulaire] l’expulsion hors d’une cellule du contenu de vésicules intracellulaires, par fusion de la membrane vésiculaire avec la membrane plasmique. En anglais : exocytosis. Voir aussi : endocytose. Journal officiel de la République française du 06/07/2008.

une endocytose : l’inclusion active intracellulaire, par invagination de la membrane cytoplasmique, de grosses molécules (phagocytose), de petites particules, de microbes (microcytose), de molécules solubles (pinocytose), constituant une vésicule d’endocytose ou endosome.

exode

l’exode : la sortie d’Égypte des Hébreux sous la conduite de Moïse.

l’Exode : le deuxième livre du Pentateuque qui relate cet évènement ainsi que le début des pérégrinations du peuple hébreu dans le désert et la révélation du Mont Sinaï.

un exode : un départ, une sortie en masse, un déplacement d’une population, notamment à l’occasion d’un cataclysme naturel, d’une guerre, d’une invasion, ou pour des raisons socio-économiques ou culturelles

un exode rural : le phénomène continu de dépeuplement des campagnes au profit des villes.

Exode rural, migrations rurales, exode urbain. Géoconfluences.

un exode des capitaux : un déplacement des capitaux vers l’étranger.

un exode :

  • la dernière partie d’une tragédie grecque, qui, après la sortie du chœur, contenait le dénouement ;
  • une petite pièce qui se jouait chez les Romains, à la fin du spectacle.

Le nom (un) exode est emprunté au latin chrétien Exodus « Exode, livre de la Bible » et celui-ci au grec ε ́ ξ ο δ ο ς « action de sortir ; Exode, sortie des Hébreux de l’Égypte, titre du deuxième livre de la Bible ».

exoderme, exodermique

On a lu un exoderme pour un ectoderme, un ectoblaste :

  • le feuillet superficiel de la plaque embryonnaire ;
  • la couche cellulaire la plus extérieure de l’embryon, au premier stade de son développement, et d’où sont issus le revêtement cutané et ses annexes et le système nerveux.

On a lu exodermique pour ectodermique, ectoblastique.

un endoderme : la couche la plus interne de l’écorce.

un endoderme ou entoderme, entoblaste : le feuillet embryonnaire donnant une partie embryonnaire, l’intestin primitif, et une partie extra-embryonnaire, la vésicule ombilicale et l’allantoïde.

elle, il est endodermique : appartient à l’endoderme.

un sinus endodermique

exodentie

l’exodontie : la branche de l’odontologie se rapportant à l’avulsion des dents.

exodos

une exodos : le dernier chant du chœur, exécuté pendant la sortie des choreutes, dans la tragédie antique, par opposition à la parodos.

Ce nom est emprunté au grec « sortie, départ » (voir : exode).

exoénergétique

une réaction exoénergétique : qui se produit avec dégagement d’énergie.

exoenzyme

une, un exoenzyme : une, un enzyme produit(e) par une cellule et sécrété(e) dans le milieu extérieur.

une, un endoenzyme ou enzyme intracellulaire : une, un enzyme qui fonctionne dans le milieu intracellulaire au sein de laquelle elle est produite.

exofacial

elle est exofaciale ou latérofaciale, il est exofacial ou latérofacial : se situe en dehors du nerf facial, superficiellement à ses branches dans la loge parotidienne, par opposition à endofaciale, endofacial.
elles sont exofaciales ou latérofaciales, ils sont exofaciaux ou latérofaciaux

elle est endofaciale ou médiofaciale, il est endofacial ou médiofacial : se situe en dedans du nerf facial, médialement au plan des branches du nerf dans la loge parotidienne, par opposition à exofacial.
elles sont endofaciales ou médiofaciales, ils sont endofaciaux ou médiofaciaux

exogame, exogamie, exogamique

un groupe ou une population exogame : se reproduisant par exogamie.

une exogamie :

  • le mode de reproduction selon lequel les individus d’une population s’accouplent de préférence avec des non-apparentés ;
  • une reproduction par fécondation de deux gamètes provenant d’individus non apparentés ou de races différentes ;
  • une obligation de se marier avec un membre d’un autre groupe social.

elle, il est exogamique


elle, il est endogame :

  • concerne l’endogamie ;
  • pratique l’endogamie.

une population endogame, un groupe endogame : se reproduisant par endogamie.

un endogame

une endogamie :

  • le mode de reproduction selon lequel les individus d’une population s’accouplent de préférence entre apparentés ;
  • une reproduction par fécondation entre deux gamètes d’un même individu ou d’individus apparentés ;
  • l’obligation de se marier avec un membre de son groupe social.

elle, il est endogamique :

  • est relative, est relatif à l’endogamie ;
  • en a les caractéristiques.

exogastrulation

une exogastrulation : une dévagination gastrulaire anormale.

exogène, exogénose

1. elle, il est exogène :

  • provient de l’extérieur ;
  • se produit à l’extérieur ;
  • a des causes extérieures ;
  • concerne la surface de l’écorce terrestre ;
  • qualifie une action ou un trouble physique ou mental dont l’origine prédominante est constituée d’éléments extérieurs à l’individu ou au groupe considéré.

un coup de chaleur exogène : une hyperthermie causée par une exposition prolongée en ambiance chaude (ex. séjour prolongé dans une voiture fermée au soleil), même en l’absence de tout effort musculaire.

un processus exogénique, une roche exogénique

une exogénose : une maladie trouvant son origine dans le milieu où vit le groupe ; une toxicomanie ; un alcoolisme.

elle, il est endogène :

  • prend naissance à l’intérieur d’un corps, d’un organisme, d’une société, est due ou dû à une cause interne ;
  • se développe, s’effectue à l’intérieur d’un organisme ou d’un organe ;
  • se produit dans les profondeurs de la terre ;
  • se situe, se trouve à l’intérieur ;
  • en pathologie infectieuse, caractérise une infection bactérienne par un germe provenant du malade lui-même, saprophyte cutané (staphylocoque en général), dentaire (pyoalvéolite) ou fécal (par exemple germes à Gram -) ;
  • en psychiatrie, qualifie un trouble d’origine interne, sans influence d’agents exogènes organiques, évènementiels, ni sociaux ; les aspects étiologiques liés à la structure biologique de la personnalité, en particulier génétique, postulant par là-même une prédisposition, donc une continuité avec cette organisation et, de ce fait, une évolution réservée, voire incurable.

une dépression endogène : une dépression d’origine interne, en opposition à psychogène, avec son caractère spontané, inexplicable, immotivé, autonome.

un opioïde endogène : une endorphine, biosynthétisée par l’organisme, agissant sur les récepteurs morphiniques µ, κ et δ

une pneumopathie lipidique endogène, une pneumonie lipidique endogène.

une roche endogène : qui vient de l’intérieur du globe.

une endogénéité : la qualité de ce qui est endogène.

On a lu endogénique pour endogène.

2. un exogène ou hexogène : un explosif.

exognathie

une exognathie :

  • un élargissement transversal de la mâchoire inférieure ;
  • un prognathisme.

exogyre

une exogyre : un mollusque bivalve fossile, voisin des huitres, dont la coquille, aux valves inégales, est munie de crochets spiraux et recourbés latéralement.

exomain

une exomain : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

exome

un exome : [biologie / génie génétique] la partie du génome constituée par les exons codants. Chez l’homme, l’exome représente environ 1,5 % du génome. En anglais : exome. Voir aussi : exon. Journal officiel de la République française du 04/02/2021.

exométabolome

un exométabolome : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] l’ensemble des métabolites d’un système biologique tel qu’une cellule, un tissu, un organe ou un organisme excrétés dans le milieu extracellulaire ou dans le milieu de culture. En anglais : exometabolome. Voir aussi : endométabolome. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

un endométabolome : l’ensemble des métabolites intracellulaires présents à un moment donné dans un système biologique (cellule, tissu, organe ou organisme).

exomorphe, exomorphisme

un métamorphisme exomorphe : qui concerne l’exomorphisme.

un exomorphisme : une transformation des roches encaissantes au contact des roches endogènes.


elle, il est endomorphe : en géologie, est caractérisé(e) par l’endomorphisme.

elle, il est endomorphique : en géologie, est de caractère endomorphe.

une endomorphie ou un endomorphisme (1) : un type d’individu qui, dans la classification de Sheldon correspondrait au bréviligne, au pycnique ou au digestif de diverses classifications.

un endomorphisme (2) : un homomorphisme d’un ensemble algébrique dans lui-même.

exomphalie, exomphalocèle

une exomphalie ou exomphalocèle : une hernie ombilicale. [On a lu aussi exomphale.]

exon

un exon : [biologie / génie génétique] un segment d’un transcrit primaire conservé après l’épissage de l’ARN ; par extension, la partie de l’ADN correspondant à ce segment. On appelle « exon codant » un exon traduit en séquence protéique. En anglais : exon. Voir aussi : brassage d’exons, épissage, exome, intron. Journal officiel de la République française du 04/02/2021.

un brassage d’exons : l’association spontanée et aléatoire d’exons issus de gènes préexistants qui conduit à la formation naturelle d’un nouveau gène.

voir aussi : un exome (ci-dessus)

exondation, exondement, exonder

On a lu exondable, qui peut être exondé, qui peut s’exonder.

une exondation ou un exondement :

  • le fait, pour une terre inondée, de sortir hors de l’eau ;
  • le fait pour l’eau d’une mer ou d’une rivière de se retirer.

exonder : élever hors de l’eau ou de son atteinte.

s’exonder : se découvrir hors de l’eau, émerger.

exonération, exonérer

une exonération :

  • l’action d’exonérer ; son résultat ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ;
  • un soulagement des besoins organiques naturels.

une exonération fiscale : une dispense de payer des impôts, des taxes.

une exonération militaire : une dispense d’accomplir ses obligations militaires accordée à celui qui payait une somme fixée par l’État.


exonérer : décharger de quelque chose, de ce qui est onéreux.

exonérer une marchandise : la dispenser des droits auxquels elle est normalement soumise par les tarifs.

s’exonérer de quelque chose :

  • s’en décharger de quelque chose, s’en libérer, s’en exempter ;
  • ne pas en tenir compte.

j’exonère, tu exonères, il exonère, nous exonérons, vous exonérez, ils exonèrent ;
j’exonérais ; j’exonérai ; j’exonèrerai ou j’exonérerai ; j’exonèrerais ou j’exonérerais ;
j’ai exonéré ; j’avais exonéré ; j’eus exonéré ; j’aurai exonéré ; j’aurais exonéré ;
que j’exonère, que tu exonères, qu’il exonère, que nous exonérions, que vous exonériez, qu’ils exonèrent ;
que j’exonérasse, qu’il exonérât, que nous exonérassions ; que j’aie exonéré ; que j’eusse exonéré ;
exonère, exonérons, exonérez ; aie exonéré, ayons exonéré, ayez exonéré ;
(en) exonérant.

s’exonérer :

  • acquitter une dette ;
  • faire ses besoins naturels.

je m’exonère, tu t’exonères, il s’exonère, nous nous exonérons, vous vous exonérez, ils s’exonèrent ;
je m’exonérais ; je m’exonérai ; je m’exonèrerai ou je m’exonérerai ; je m’exonèrerais ou je m’exonérerais ;
je me suis exonéré(e) ; je m’étais exonéré(e) ; je me fus exonéré(e) ; je me serai exonéré(e) ; je me serais exonéré(e) ;
que je m’exonère, que tu t’exonères, qu’il s’exonère, que nous nous exonérions, que vous vous exonériez, qu’ils s’exonèrent ;
que je m’exonérasse, qu’il s’exonérât, que nous nous exonérassions ; que je me sois exonéré(e) ; que je me fusse exonéré(e) ;
exonère-toi, exonérons-nous, exonérez-vous ; sois exonéré(e), soyons exonérées, soyons exonérés, soyez exonéré(e)(es)(s) ;
(en) s’exonérant.

En français, le verbe exonérer signifie « décharger d’une responsabilité, d’une obligation, notamment financière ». Il peut s’appliquer aux personnes ou, dans certains contextes spécialisés, aux choses. Une marchandise exonérée, par exemple, est une marchandise dispensée des droits de douane habituels.
Sous l’influence de l’anglais, on emploie parfois exonérer au sens de « libérer d’une accusation », un sens qu’a le verbe to exonerate. Il faudrait plutôt dire, dans ce genre de contexte, disculper, innocenter ou blanchir quelqu’un.
En savoir plus : Office québécois de la langue française

Le nom (une) exonération est emprunté au bas latin des juristes exoneratio « action d’exonérer, de diminuer (une charge) ; rabais ».

Le verbe exonérer est emprunté au latin classique exonerare « décharger, dégager d’un fardeau ; libérer d’une charge (fiscale) ».

exonucléase

une exonucléase : une, un enzyme catalysant la scission d’un acide nucléique en détachant un nucléotide (5′-mononucléotide) terminal.

une endonucléase : l’enzyme de type phosphodiestérase catalysant l’hydrolyse d’acides nucléiques à l’intérieur de la chaine polynucléotidique.

exonyme

Appelés toponymes, les noms attribués aux entités géographiques de toute nature (ville, région ou pays, montagne, fleuve ou océan, rue ou place…) sont des noms propres, exprimés dans la langue du pays ou de ses habitants : Amsterdam, Deutschland, ירושלים (Jérusalem), Puerto Rico, São Paulo, ou Krung Thep (Bangkok), Vanuatu… Au fil des siècles, bon nombre d’entre eux, sans être traduits, ont été adaptés, transcrits, transposés d’une langue à l’autre. Paris se dit Parigi en italien, Lille se dit Riesel en flamand et (Wahran) devient Oran en français. Ces noms transposés dans une autre langue sont appelés exonymes.
Ainsi le toponyme italien Napoli a pour exonymes Neapel en allemand, Naples en anglais, Nápoles en espagnol, Naples en français, et Napule en napolitain.
Les exonymes, fruit du contact entre les langues, témoignent d’une longue et forte tradition d’échanges entre les pays et entre les hommes. Ils font partie de notre patrimoine linguistique, historique et littéraire.
Pourtant, on rencontre de plus en plus en français les exonymes anglais : Beijing au lieu de Pékin, Mumbaï au lieu de Bombay, Belarus au lieu de Biélorussie, Myanmar au lieu de Birmanie…
Il est donc possible de dire : Biélorussie et non Belarus ; Géorgie et non Georgie ; Birmanie et non Myanmar ; Madras et non Chennaï…
France Diplomatie

Voir aussi : Au cœur du français.

exo-parasitique

une maladie exo-parasitique : qui est due à un ectoparasite.

un endoparasite : un parasite vivant à l’intérieur de son hôte, dans un parenchyme ou dans la lumière d’un organe creux.

un ectoparasite : un parasite externe.

exopeptidase

une exopeptidase : l’enzyme protéolytique catalysant l’hydrolyse d’une liaison peptidique située à une extrémité d’une chaine polypeptidique, libérant ainsi un à un les acides aminés à partir de cette extrémité, par opposition aux endopeptidases qui hydrolysent des liaisons à l’intérieur des chaines.

une endopeptidase : l’enzyme de type protéolytique catalysant l’hydrolyse d’une liaison peptidique à l’intérieur de la chaîne, par opposition aux exopeptidases qui scindent les liaisons de l’acide aminé terminal de la chaîne polypeptidique.

une neutroendopeptidase : une néprilysine.

exophage

elle, il est exophage : en entomologie, se dit d’un arthropode hématophage effectuant ses repas sanguins à l’extérieur de l’habitat de son hôte. À ne pas confondre avec exophile.

une exophagie : en entomologie, le caractère d’un arthropode hématophage effectuant ses repas sanguins à l’extérieur de l’habitat de son hôte. À ne pas confondre avec l’exophilie


elle, il est endophage : en entomologie, se dit d’un arthropode hématophage effectuant ses repas sanguins à l’intérieur de l’habitat de son hôte. Ainsi, les repas sont effectués dans les habitations pour les arthropodes anthropophiles endophages, dans les étables, les écuries, les terriers pour les arthropodes zoophiles endophages. À ne pas confondre avec endophile.

une endophagie : en entomologie, le caractère d’un arthropode hématophage effectuant ses repas sanguins à l’intérieur de l’habitat de son hôte. À ne pas confondre avec endophilie.

exophénotype

un exophénotype : la partie du phénotype d’un individu intervenant directement dans son adaptation au milieu.

un endophénotype : la partie du phénotype d’un individu n’intervenant par directement dans son adaptation au milieu.

exophile, exophilie

un arthropode exophile : qui vit à l’extérieur des habitations. À ne pas confondre avec exophage.

En entomologie médicale, un insecte vecteur de maladie est dit exophile lorsqu’il ne se rencontre que dans la nature. Cela par opposition à un endophile qui est un vecteur de maladie qui se rencontre à l’intérieur d’une habitation pour y être resté après y être entré.

une exophilie : en entomologie, le caractère d’un arthropode ayant pour gîtes de repos des abris extérieurs (anfractuosités, végétation basse, creux d’arbres, etc.). À ne pas confondre avec l’exophagie.


un arthropode endophile : qui a pour gites de repos des abris constitués par l’habitat de son hôte comme l’intérieur des habitations, des étables ou des porcheries, des poulaillers, des terriers, etc. À ne pas confondre avec endophage.

une endophilie : en entomologie, le caractère d’un arthropode ayant des gîtes de repos, des abris, constitués par l’habitat de son hôte comme l’intérieur des habitations, des étables ou des porcheries, des poulaillers, des terriers, etc. À ne pas confondre avec l’endophagie.

-exophiline

une neurexophiline : une protéine secrétée par des neurones capable de se fixer sur une bêta-neurexine (et non sur une alpha-neurexine) présente sur la membrane d’un neurone voisin et jouant un rôle dans la formation de jonctions intercellulaires.

exophorie

une exophorie : une hétérophorie caractérisée après dissociation par la déviation de l’œil en dehors.

exophtalmie, exophtalmique, exophtalmomètre, exophtalmos

une exophtalmie : une protrusion d’un ou des deux globes oculaires résultant d’une inflammation orbitaire, œdème, processus tumoral, traumatisme, thrombose du sinus caverneux.

un goitre exophtalmique

un exophtalmomètre : un appareil de mesure des exophtalmies.

un exophtalmos pulsatile : une exophtalmie, le plus souvent unilatérale, s’accompagnant d’une vasodilatation cutanée et conjonctivale, d’un chémosis, parfois de douleurs orbitaires.


une endophthalmie : une inflammation majeure du globe oculaire intéressant surtout les couches profondes (rétine et choroïde) ainsi que le vitré, mais respectant la tunique sclérale.

une endophtalmie phacoanaphylactique

exophyte, exophytique

elle, il est exophyte ou exophytique : se situe à l’extérieur d’une plante, d’un végétal, par opposition à endophyte.

une ponte exophyte : où les œufs sont abandonnés dans l’eau.

exoplanète

une exoplanète : [spatiologie – astronomie] un corps céleste analogue à une planète, mais gravitant autour d’une étoile autre que le Soleil. On trouve aussi le terme « planète extrasolaire ». En anglais : exoplanet ; extrasolar planet. Voir aussi : courbe de lumière, exoterre, hypertélescope. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

exoplasme, exoplasmique

On a lu un exoplasme pour un ectoplasme : une personne insignifiante, inconsistante ; une émanation visible du corps d’un médium ; la couche superficielle de la cellule animale)

On a lu exoplasmique pour ectoplasmique.


un endoplasme : la partie centrale du cytoplasme d’une cellule animale qui forme la partie fluide du cytoplasme ; la partie du cytoplasme entourant les vacuoles d’une cellule végétale.

elle, il est endoplasmique : est relative, est relatif à l’endoplasme.

un réticulum endoplasmique

exopodite

un exopodite : chez certains crustacés et arachnides, l’appendice terminal externe qui sert à la respiration ou à la nage ou les deux à la fois.

exoporien

un appareil génital exoporien : chez les lépidoptères homoneures, l’appareil génital des femelles s’ouvrant par deux orifices distincts, l’un pour la copulation et, l’autre pour l’oviposition.

les exoporiens : le groupe biologique ou l’infra-ordre d’insectes lépidoptères glossates regroupant les super-familles des mnésarchaeidés et des hépialoïdes.

exoptérygote

les (insectes) exoptérygotes : dont les ailes apparaissent progressivement au cours des mues successives sous la forme de « fourreaux alaires » visibles extérieurement, par opposition à endoptérygote.

les exoptérygotes : une infra-classe d’insectes.

exorable, exoration, exorer

elle, il est exorable : se laisse fléchir par des prières.

une exoration : une prière ayant pour but de rendre exorable.

exorer : implorer par ses prières ou par ses supplications le secours de quelqu’un.

Le mot exorable est emprunté au latin classique exorabilis « qu’on peut fléchir par des prières ».

Le nom (une) exoration est emprunté au latin chrétien exoratio « action de fléchir par des prières » (de exorare « vaincre, fléchir par des prières »).

Le verbe exorer est emprunté au latin exorare « chercher à fléchir quelqu’un, chercher à obtenir quelque chose par des prières ».

Le mot inexorable est emprunté au latin inexorabilis « qu’on ne peut pas fléchir ; auquel on ne peut pas se soustraire, qui est implacable ».

exorbitamment, exorbitance, exorbitant, exorbité, s’exorbiter

Attention à ne pas écrire ces mots avec un h par analogie avec exhorter et exhaustif : Parler français.

exorbitamment :

  • excessivement, de façon exorbitante ;
  • énormément.

une exorbitance :

  • le caractère de ce qui est exorbitant ;
  • une somme d’argent excessive.

elle est exorbitante, il est exorbitant :

  • dépasse la mesure, les proportions normales ;
  • est excessive ou excessif, dépasse la mesure normale ;
  • choque, scandalise par un caractère exagéré, excessif ;
  • est extravagante ou extravagant, extraordinaire ;
  • sort du droit commun.

des yeux exorbités : qui semblent sortir de leurs orbites, de leurs cavités.

s’exorbiter :

  • avoir l’air de sortir de l’orbite oculaire ;
  • sortir de ses limites.

Selon les sens le verbe s’exorbiter est emprunté au bas latin exorbitare « dévier, s’écarter de » (composé de ex et de orbita « trace d’une roue, ornière » « cours, orbite ») ou dérivé avec le préfixe ex- d’orbite « cavité où se trouve l’œil ».

exorcisation, exorciser, exorcisme

une exorcisation : l’action d’exorciser.

exorciser un démon, un esprit malfaisant : le chasser de l’endroit qu’il occupe, en particulier du corps d’un possédé, par des rites religieux ou magiques.

exorciser une personne ou une chose :

  • la délivrer du démon, de l’esprit malfaisant qui la possède ou l’habite ;
  • la délivrer d’un mal, d’une chose pénible ou funeste.

une exorciseuse, un exorciseur : celle, celui qui exorcise, qui pratique l’exorcisme.

un exorcisme :

  • une pratique religieuse ou magique, comportant certaines formules et certains gestes rituels, destinée à chasser le démon d’un endroit qu’il occupe et, en particulier, du corps d’un possédé ; une formule, une prière par laquelle on exorcise ;
  • le fait de chasser un mal physique ou moral ; ce qui le chasse.

une, un exorciste :

  • celle, celui qui exorcise, qui pratique l’exorcisme ;
  • dans la liturgie catholique, un clerc ayant reçu le troisième ordre mineur lui donnant le pouvoir d’exorciser ;
  • celle, celui qui a le pouvoir de repousser, de chasser un mal physique ou moral.

Le nom (une) exorcisation est emprunté au latin chrétien exorcizatio.

Le verbe exorciser est emprunté au latin chrétien exorcizare « chasser (le démon) ; soustraire quelque chose au démon ; délivrer quelqu’un du démon », lui-même emprunté au grec ε ̓ ξ ο ρ κ ι ́ ζ ε ι ν « faire prêter serment ; adjurer ; chasser (un esprit mauvais) ».

Le nom (un) exorcisme est emprunté au latin chrétien exorcismus « adjuration ; action de chasser les démons » en grec ε ̓ ξ ο ρ κ ι σ μ ο ́ ς « action de faire prêter serment », terme religieux « exorcisme ».

Le nom (un) exorciste est emprunté au latin chrétien exorcista, en grec ε ̓ ξ ο ρ κ ι σ τ η ́ ς de même sens.

exorde

un exorde :

  • la première partie d’un discours ;
  • ce qui constitue une entrée en matière, une introduction (à un entretien, à un écrit, à une composition musicale, etc.) ;
  • le commencement d’une chose.

Le nom (un) exorde est emprunté au latin classique exordium « commencement » et en particulier « commencement d’un discours ».

exoréique, exoréisme

une région exoréique : dont les cours d’eau rejoignent les mers et océans.

un exoréisme


une région endoréique : dont les cours d’eau se jettent dans une mer intérieure.

un endoréisme

exorénal

une arcade veineuse exorénale : l’arcade veineuse de la capsule adipeuse du rein satellite de l’arcade artérielle.

exorhize, exorrhize

un embryon exorhize ou exorrhize : dont la radicule se prolonge pour devenir elle-même la racine.

les exorhizes ou exorrhizes : les plantes à embryons exorhizes.


un embryon endorhize ou endorrhize : dont la radicule ou le bas de la tigelle renferme le rudiment simple ou multiple de la racine qu’elle ne forme pas elle-même.

les endorhizes ou endorrhizes : les plantes à embryons endorhizes (monocotylédones).

exorotation

une exorotation : une rotation externe.

exosérose

une exosérose : en histologie, l’exsudation plasmatique à travers l’épiderme qui, élargissant les espaces interkératinocytaires, réalise la spongiose.

exosmose

une exosmose :

  • un passage à l’extérieur et à travers une paroi perméable d’une substance contenue dans un système clos ;
  • un phénomène d’osmose ;
  • un courant osmotique qui, à travers une membrane semi-perméable, sort d’un système clos ;
  • une cellule dont le contenu est hypotonique par rapport au niveau ambiant.

une endosmose :

  • le courant osmotique qui pénètre à travers la membrane semi-perméable d’un espace clos, tel qu’une cellule quand son contenu est hypertonique ;
  • une pénétration, dans certaines conditions, d’un liquide dans un compartiment fermé ;
  • le passage à l’intérieur d’un système clos et à travers une paroi perméable d’une substance contenue dans le milieu extérieur.

s’endosmoser : être soumis à l’endosmose.

elles s’endosmosent, ils s’endosmosent, elles se sont endosmosées, ils se sont endosmosés,…

exosome

un exosome : les vésicules extracellulaires de 50 à 150 nm de diamètre formées à l’intérieur des cellules à partir de corps multivésiculaires puis secrétées dans le milieu extracellulaire pour communiquer avec une cellule cible.

un ectosome : les vésicules de 100 à 500 nm de diamètre formées dans la membrane cellulaire et libérées à partir de celle-ci dans le milieu extracellulaire pour communiquer avec une cellule cible.

un endosome ou une vésicule d’endocytose, vésicule endosomale : un organite cellulaire limité par une membrane provenant de l’invagination de la membrane cytoplasmique.

exosomesthésie

une exosomesthésie : le trouble constituant un des aspects des phénomènes de déplacement de la perception, par lequel le patient localise un stimulus cutané en dehors de son corps.

exosphère

une exosphère : la couche atmosphérique qui commence après l’ionosphère et dont les limites sont encore mal connues ; la dernière couche d’atmosphère terrestre qui se situe au-dessus de la thermosphère.

exospore

une exospore ou une spore exogène : une spore formée par gemmation ou par fissiparité sur une cellule ou un appareil sporifère.
une exospore : la couche externe cutinisée de la membrane d’une spore.

une endospore : en mycologie, une spore interne observée chez certaines espèces de micromycètes.

exosquelette

un exosquelette :

  • un squelette multiarticulé externe ;
  • l’enveloppe chitineuse de certains invertébrés tels que les insectes ou les crustacés ;
  • l’ensemble des productions épidermiques des animaux supérieurs ;
  • un robot mobile portable qui permet à un malade handicapé de mouvoir des membres artificiels ;
  • un appareillage permettant de réaliser plus facilement des travaux préjudiciables à la santé.

exostosant, exostose, exostosectomie

une maladie exostosante ou une ostéochondromatose : l’affection héréditaire autosomique dominante avec mutation des gènes EXT-1 ou EXT-2, caractérisée par la présence d’exostoses multiples et d’une dysplasie osseuse.

une exostose ou un ostéochondrome : une excroissance osseuse recouverte d’une coiffe cartilagineuse mince. Elle contient du tissu médullaire en continuité avec celui de l’os porteur.

une exostose du conduit auditif externe, une exostose ostéocartilagineuse, une exostose sous-unguéale

une exostosectomie : l’ablation chirurgicale d’une exostose, soit dans le cadre d’une maladie exostosante, soit d’une exostose localisée.

une énostose : une production osseuse circonscrite dans la profondeur d’un os.

exotérique

A. dans la philosophie antique.

un enseignement exotérique : qui peut être divulgué, enseigné publiquement.

un exotérisme : un élément d’une doctrine occulte qui peut être dispensé aux non initiés, enseigné publiquement.

elle, il est ésotérique (1) : est réservé(e) aux seuls initiés.

un ésotérisme (1) : un enseignement professé à l’intérieur de l’École et réservé aux initiés.

B. elle, il est ésotérique (2) : ne peut être comprise ou compris que par un petit nombre de personnes.

un ésotérisme (2) : le caractère de ce qui exige une initiation pour être compris.

une, un ésotériste : une, un adepte de l’ésotérisme.

On a lu ésotériquement pour secrètement, et s’ésotériser pour demeurer secret.

Le mot exotérique est emprunté au latin classique exotericus, en grec ε ̓ ξ ω τ ε ρ ι κ ο ́ ς de même sens.

Le mot ésotérique est emprunté au grec ε ̓ σ ω τ ε ρ ι κ ο ́ ς « de l’intérieur, de l’intimité ; réservé aux seuls adeptes ».

exoterre

une exoterre : [astronomie] une exoplanète susceptible de réunir, comme la Terre, les conditions nécessaires à une forme de vie. En anglais : exo Earth ; exo-Earth ; exoEarth. Voir aussi : exoplanète, hypertélescope. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

exothécal, exothèque

une traverse exothécale

une exothèque ou épithèque : la couche superficielle externe de la thèque.

une endothèque : la partie interne de la thèque.

exotherme, exothermicité, exothermique

1. un organisme exotherme : qui est capable de réguler sa température interne.

un (animal, notamment amphibien) exotherme : qui emprunte au milieu extérieur la chaleur nécessaire à son métabolisme. On lit aussi : ectothermique.

une exothermicité : le caractère exothermique d’une substance, d’une réaction.

elle, il est exothermique : s’accompagne d’un dégagement de chaleur.


une endothermicité : le caractère endothermique d’une substance, d’une réaction.

une réaction endothermique : dans laquelle le système absorbe la chaleur (ne pas confondre avec endergonique).

2. un animal endotherme : dont la température interne dépend d’un mécanisme interne de thermorégulation active.

un animal ectotherme : dont la température centrale est engendrée seulement par les échanges thermiques avec son environnement.

exothrix

elle est exothrixe, il est exothrix : en mycologie, qualifie une localisation à l’extérieur du poil ou du cheveu.

un (micromycète) endothrix : un micromycète vivant à l’intérieur des poils ou des cheveux selon un mode de parasitisme pilaire dans lequel seul l’intérieur du cheveu est parasité et contient de très nombreux filaments mycéliens, souvent dissociés en arthrospores de quatre µm de diamètre.

exotique, exotiquement, exotisme

elle, il est exotique :

  • est relative, est relatif à un pays lointain ou peu connu ;
  • a un caractère naturellement original dû à sa provenance.

une espèce exotique ou espèce allochtone : une espèce qui est délibérément introduite ou s’installe accidentellement dans une aire distincte de son aire d’origine. Une espèce exotique n’est pas nécessairement envahissante.

une, un exotique : celle, celui qui est originaire d’un pays étranger, généralement lointain.

exotiquement : de façon exotique.

un exotisme :

  • le caractère de ce qui est original et lointain ;
  • le gout pour ce qui exotique.

On a lu une exotomanie, une manie de l’exotisme.

Le mot exotique est emprunté au latin classique exoticus, en grec ε ̓ ξ ω τ ι κ ο ́ ς « étranger ».

exotoxine

une exotoxine : une toxine bactérienne généralement de nature protéique sécrétée dans le milieu ambiant, caractérisée par un pouvoir toxique très élevé pouvant s’exercer à distance du foyer infectieux.

une endotoxine : une toxine contenue dans la paroi des bactéries à Gram – et libérée lors de la lyse de ces bactéries.
elle, il est endotoxinique : se rapporte à une endotoxine.

exotropie

une exotropie ou un strabisme divergent : une hétérotropie caractérisée par la déviation de l’œil non fixateur en dehors.
une exotropie consécutive, une exotropie intermittente, une exotropie secondaire

exozoochorie

une exozoochorie : le mode de dispersion de végétaux qui se produit quand les diaspores se fixent sur le corps de l’animal disperseur.

expansé, expanseur, expansibilité, expansible, expansif, , ,

elle est expansée, il est expansé : a subi un accroissement de volume.

un expanseur : [spatiologie / propulsion]

  • le dispositif fournissant un gaz sous pression obtenu par l’évaporation d’un liquide cryotechnique. En anglais : expander. Voir aussi : expanseur. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.
  • le dispositif combinant, en cours de détente, des jets d’origines différentes en vue d’obtenir un jet unique. En anglais : expander. Voir aussi : cycle ouvert à expanseur, expanseur. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

elle, il est expansible : est susceptible d’expansion.

une expansibilité : la propriété de certaines substances d’augmenter en volume.

elle est expansive, il est expansif :

  • est relative, est relatif à l’expansion ;
  • tend à (se) distendre, à (se) dilater ;
  • en parlant de certains matériaux : dont le durcissement est accompagné d’un gonflement contrôlable ;
  • tend au progrès, au développement, à la croissance ;
  • aime communiquer des sentiments, s’exprime avec effusion ;
  • ne peut pas être contenu(e) ;
  • traduit, se manifeste avec une certaine expansion.

On a lu expansionné et s’expansionner, se comporter d’une manière expansive.

expansion

une expansion :

  • une augmentation de volume ou de surface ;
  • un prolongement ;
  • une croissance, une augmentation en importance ;
  • le mouvement général qui caractérise la progression, la croissance d’une activité, d’une branche d’activités ;
  • un accroissement de la population ;
  • un mouvement de diffusion, une propagation d’une idée, d’une influence ;
  • une communication de sentiments, de pensées ; un épanchement, une effusion.

L’accroissement démographique des grandes aires urbaines s’accompagne de phénomènes d’étalement des cités sur les espaces périphériques, phénomènes favorisés par la mise à disposition de systèmes de transport individuels ou collectifs. L’étalement urbain peut correspondre à ce que les Anglophones désignent sous le nom d' »urban sprawl« , expansion urbaine, qui peut comporter une connotation négative pour désigner un mode d’expansion de la tache urbaine plutôt anarchique et peu contrôlé. En savoir plus : Géoconfluences.

l’expansion thermique des océans : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française).

une politique d’expansion monétaire : la politique qui consiste, pour une banque centrale, à acheter aux banques une partie des actifs qu’elles détiennent afin d’accroître leurs liquidités et, par voie de conséquence, le volume de crédits distribués par ces banques aux ménages et aux entreprises. La politique d’expansion monétaire est qualifiée de non conventionnelle, par opposition à la politique conventionnelle de baisse des taux d’intérêt directeurs. On trouve aussi le terme « assouplissement quantitatif », qui n’est pas recommandé.

une désexpansion monétaire ou sortie progressive de la politique d’expansion monétaire : une réduction, par paliers successifs, du volume d’achat d’actifs par une banque centrale, annonçant la fin de la politique d’expansion monétaire qu’elle menait jusqu’alors.

Le nom (une) expansion est emprunté au bas latin expansio « action d’étendre, extension » du supin de expandere.

Le verbe épandre est emprunté au latin impérial expandere « étendre, déployer, étaler ».

expansionnisme, expansionniste

un expansionnisme :

  • la doctrine qui préconise ou encourage l’expansion d’un pays au-delà de ses frontières, en particulier par une politique de conquête et d’annexion ;
  • la tendance (d’un État, d’une structure, d’un groupe), à augmenter son influence.

elle, il est expansionniste :

  • concerne l’expansion politique, économique ou démographique ;
  • est caractérisé(e) par cette expansion.

une, un expansionniste : une partisane, un partisan de l’expansionnisme.

expansivement, expansivité

expansivement : avec expansion.

une expansivité :

  • le caractère de (ce) qui est expansif ;
  • un comportement porté à communiquer ses sentiments, à s’exprimer beaucoup ;
  • une manifestation de ce comportement.

expatriation, expatrié, expatrier

une expatriation : l’action d’expatrier ou de s’expatrier.

une expatriée, un expatrié :

  • celle, celui qui a quitté sa patrie, qui a été obligé(e) de partir ;
  • dans le langage courant, une migrante ou un migrant issu(e) d’un pays riche. Dans les faits, tous les migrants sont des expatriés, au sens où ils ont dû quitter leur pays d’origine. Géoconfluences

elle est expatriée, il est expatrié : a dû quitter son pays, sa patrie.

Le statut de salarié expatrié concerne le salarié qui exerce son activité à l’étranger et qui a opté pour l’expatriation, au lieu du détachement. En savoir plus : Info-retraite.fr


expatrier quelqu’un : l’obliger à quitter sa patrie, l’exiler.

expatrier des capitaux : les placer dans un autre pays.

s’expatrier : quitter son pays pour vivre à l’étranger.

expectant, expectante, expectatif, expectation, expectative

elle est expectante, il est expectant :

  • attend une personne, une chose, une place, un poste ;
  • adopte une attitude d’attente, d’attention et de prudence pour mieux agir ou pour ne pas agir.

une expectante : une femme en travail, en processus d’accouchement.

elle est expectative, il est expectatif : est attentiste.

une expectation : une attente de quelque chose ou de quelqu’un qui peut arriver.

une expectation ou expectative, méthode expectante : la méthode consistant à laisser évoluer les symptômes d’une maladie afin, d’une part, de laisser l’organisme utiliser ses moyens naturels de défense tout en le soutenant, et d’autre part, d’établir un diagnostic sûr et d’agir de façon efficace le moment venu

une expectative :

  • une attente qui repose sur une promesse ou une probabilité ;
  • l’attitude d’une personne ou d’un groupe de personnes, qui attend prudemment et attentivement qu’un parti sûr se présente pour s’engager et agir ;
  • une attente.

On a lu expecter pour attendre.

Le nom (une) expectation est emprunté au latin classique ex(s)pectatio « attente de quelque chose ».

Le nom (une) expectative est dérivé du radical de ex(s)pectatum, supin de ex(s)pectare (expecter).

expectorant, expectoration, expectorer

un (remède) expectorant : qui facilite l’expectoration.

une expectoration :

  • un rejet par la bouche de sécrétions provenant des voies respiratoires ;
  • les mucosités ainsi rejetées.

expectorer :

  • rejeter hors de la bouche, cracher ;
  • proférer difficilement des paroles ;
  • dire avec colère ou mépris.

Le verbe expectorer est emprunté au latin attesté à l’époque archaïque expectorare (de ex et pectus « poitrine, cœur ») puis à l’époque chrétienne, toujours au sens figuré « chasser de la poitrine, du cœur ».

expédient

elle est expédiente, il est expédient : est utile, est opportune ou opportun.

un expédient :

  • un moyen ingénieux pour se sortir d’une situation délicate ;
  • un moyen de se sortir momentanément d’une difficulté.

des expédients : des moyens plus ou moins honnêtes de subsister.

Le mot expédient est emprunté au latin classique expediens participe présent de expedire littéralement « débarrasser le pied » d’où « dégager, lever les obstacles ; apprêter, préparer ; exécuter vivement quelque chose, mettre en ordre ; être avantageux ; être à propos ».

expédier, expéditeur, expéditif, expédition, expéditionnaire, expéditionnisme, expéditivement

expédier (1) :

  • exécuter, accomplir, traiter rapidement (une opération, une affaire) ;
  • se débarrasser hâtivement, avec désinvolture d’une chose ou de quelqu’un.

expédier les affaires courantes : les gérer.

elle est expéditive, il est expéditif :

  • exécute promptement les affaires ; est prompt(e) en besogne ;
  • permet d’accomplir promptement une affaire, un processus.

une expédition (1) :

  • un accomplissement rapide et efficace d’une affaire,
  • l’action de se débarrasser hâtivement d’une chose ou de quelqu’un.

expéditivement : d’une manière expéditive, promptement.

expédier (2) : dresser et délivrer une copie de la minute d’un acte, d’un jugement.

une expédition (2) : une copie littérale d’un acte, d’un jugement.

une, un expéditionnaire : une employée, un employé qui, dans une administration ou une étude, a la charge de l’expédition, de la copie d’actes, de pièces.

On a lu expéditionner (1) pour dresser la copie d’un acte.

expédier (3) :

  • acheminer, faire partir (vers une certaine destination) ;
  • envoyer ;
  • (faire) exécuter par voie de justice.

expédier dans l’autre monde : tuer, faire mourir rapidement.

une expéditrice, un expéditeur :

  • celle, celui qui expédie ou fait expédier quelque chose vers une certaine destination ;
  • celle, celui qui expédie une marchandise.

une gare expéditrice, un service expéditeur : qui se charge de l’expédition.

une expédition (3) :

  • un envoi d’un objet ou d’une marchandise ;
  • un acheminement ;
  • l’ensemble du service d’expédition, du matériel, du personnel d’expédition ;
  • une opération militaire nécessitant un déplacement de troupes ;
  • une entreprise hostile contre quelqu’un ;
  • un voyage à caractère scientifique ou touristique, l’ensemble du personnel, et du matériel nécessité par ce voyage ;
  • une sortie, une excursion exigeant certains préparatifs ;
  • une équipée, un court déplacement.

une armée expéditionnaire, un corps expéditionnaire :

  • qui a pour mission d’opérer une expédition militaire ;
  • qui y participe.

On a lu expéditionner (2), faire une expédition militaire.

un expéditionnisme [en anglais : overlanding] l’activité qui consiste à réaliser une expédition sur de grandes distances en étant autosuffisant et en empruntant essentiellement des voies terrestres hors du réseau routier, le plus souvent accidentées ou difficilement praticables. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le verbe expédier est dérivé du radical d’expédient.

Le mot expéditif est emprunté au latin médiéval expeditivus « convenable, expédient ».

Le nom (une) expédition est emprunté au latin classique expeditio « préparatifs de guerre, campagne »;

expérience

une expérience :

  • le fait d’acquérir, volontairement ou non, ou de développer la connaissance des êtres et des choses par leur pratique et par une confrontation plus ou moins longue de soi avec le monde ;
  • le résultat de cette acquisition ; l’ensemble des connaissances concrètes acquises par l’usage et le contact avec la réalité de la vie, et prêtes à être mises en pratique ;
  • une connaissance acquise soit par les sens, soit par l’intelligence, soit par les deux, et s’opposant à la connaissance innée impliquée par la nature de l’esprit ;
  • une épreuve destinée à vérifier une hypothèse ou à étudier des phénomènes ;
  • une observation de faits naturels ou provoqués ;
  • une mise à l’essai de tout ce qui est nouveau dans son usage et dans sa pratique.

une expérience (de l’)utilisateur : [informatique] l’ensemble des impressions que l’utilisateur retire de son interaction avec un dispositif numérique et qui tiennent à l’interface et aux fonctionnalités de ce dispositif. L’expérience de l’utilisateur est prise en compte dans la conception et l’évolution des dispositifs numériques. En anglais : user experience ; UX. Voir aussi : interface, interface avec l’utilisateur. Journal officiel de la République française du 16/11/2019.

une expérience (des soins) rapportée par le patient ou ERP : [santé et médecine] l’ensemble des données et des observations qu’un patient rapporte au moyen d’un questionnaire, dans le cadre d’une recherche clinique, et qui portent sur les soins qui lui ont été dispensés et la façon dont ils lui ont été administrés. L’expérience rapportée par le patient sert à l’amélioration de la qualité des soins. En anglais : patient reported experience measures (PREMs). Voir aussi : données rapportées par le patient. Journal officiel de la République française du 7 aout 2022.

une inexpérience :

  • un manque d’expérience ;
  • une ignorance, une naïveté ;
  • une maladresse.

Le nom (une) expérience est emprunté au latin classique experientia « essai, épreuve, tentative ».

Le nom (une) empirie (= en philosophie, l’ensemble des données de l’expérience ; une expérience vécue envisagée du point de vue conceptuel) est emprunté au grec ε ̓ μ π ε ι ρ ι ́ α « expérience ».

Le mot empirique est emprunté au grec ε ̓ μ π ε ι ρ ι κ ο ́ ς « empirique » (ο ́ ε ̓ μ π ε ι ρ ι κ ο ι ́ « les médecins empiriques »), en latin classique empiricus « médecin empirique ».

Le nom (un) empirisme est dérivé du radical du grec ̓ μ π ε ι ρ ι ́ α « expérience (par opposition à la théorie ou à la science pure) ».

expérientiel

un apprentissage expérientiel : qui est basé sur l’expérience.

des acquis expérientiels : la somme des connaissances et des habiletés acquises par une personne à l’extérieur du cadre scolaire, le plus souvent dans un milieu de travail ou dans des activités volontaires. Office québécois de la langue française.

expérimental, expérimentalement

elle est expérimentale, il est expérimental :

  • repose sur l’expérience scientifique ;
  • utilise systématiquement l’expérimentation ;
  • est entreprise ou entrepris à titre d’essai.

expérimentalement : d’une manière expérimentale.

Le mot expérimental est emprunté au latin médiéval experimentalis.

expérimentalisme, expérimentaliste

un expérimentalisme : une doctrine scientifique reposant sur l’expérience.

elle, il est expérimentaliste : est adepte d’une doctrine expérimentale.

expérimentateur, expérimentation

une expérimentatrice, un expérimentateur :

  • celle, celui qui vérifie des hypothèses grâce à l’expérimentation ;
  • celle, celui qui tente une nouvelle expérience.

une expérimentation :

  • l’action d’expérimenter ;
  • une expérience provoquée en vue d’observer le résultat ou les résultats ;
  • la méthode scientifique exigeant l’emploi systématique de l’expérience afin de vérifier les hypothèses avancées et d’acquérir des connaissances positives dans les sciences expérimentales.

expérimenté, expérimenter

elle est expérimentée, il est expérimenté :

  • est instruite, instruit ou rendu(e) habile par l’expérience ;
  • a une grande expérience de la vie ;
  • a été rendu(e) apte par l’expérience à une certaine fonction, activité, etc.

une expérimentée, un expérimenté : une personne qui a de l’expérience, qui a développé son aptitude ou son efficacité.

elle est inexpérimentée, il est inexpérimenté :

  • n’a pas d’expérience ;
  • est ignorante, naïve ou ignorant, naïf ;
  • manque de pratique, de savoir-faire ;
  • n’a pas été expérimenté(e), n’a pas fait l’objet d’une expérience.

expérimenter :

  • éprouver, apprendre, découvrir par une expérience personnelle ;
  • ressentir brutalement une nouvelle sensation ou un sentiment ;
  • soumettre quelque chose à une expérience afin d’en déterminer les différentes propriétés ;
  • vérifier par l’expérience ;
  • effectuer des expériences dans les sciences de la nature ou dans tout domaine nécessitant un contrôle plus ou moins scientifique.

Le verbe expérimenter est dérivé de l’ancien français experiment « expérience », emprunté au latin classique experimentum « essai, épreuve ; expérience ».

expert, expertement,

être experte ou expert à, en, dans,… :

  • avoir acquis une grande habileté, un grand savoir-faire dans une profession, une discipline, grâce à une longue expérience ;
  • avoir une grande habileté dans une activité quelconque.

elle est experte, il est expert : est habile, expérimenté(e), entrainé(e).

elle est inexperte, il est inexpert :

  • n’est pas experte ou expert, expérimenté(e) ;
  • manque d’habileté, de compétence.

une experte, un expert :

  • une, un spécialiste habilité(e) auprès d’un tribunal ou d’une instance quelconque à émettre un avis sur une question exigeant des connaissances spéciales ;
  • une spécialiste, connaisseuse d’un domaine particulier ; un spécialiste, connaisseur d’un domaine particulier ;
  • en savoir plus : Dicopart.

un experte, un expert en mégadonnées : [informatique] une, un spécialiste de l’extraction et de l’exploitation d’informations pertinentes à partir de mégadonnées, qu’il organise, traite et interprète à l’aide d’outils statistiques, mathématiques et informatiques. En anglais : data scientist. Voir aussi : exploration de données, mégadonnées, science des données. Journal officiel de la République française du 26/09/2017.

une experte en sinistres, un expert en sinistres : Office québécois de la langue française.

un expert-comptable, un expert-chimiste, un expert-conseil, un expert démographe, un expert économiste, un expert-géographe, un expert-géomètre, un expert-joaillier, un expert(-)juré, un bijoutier expert, un chimiste expert, un ingénieur-expert,…

La fin de non-recevoir du terme «expert-comptable» au Québec. États de langue.

expertement : avec habileté.

expertise, expertiser

une expertise :

  • une procédure par laquelle on confie à un ou plusieurs experts le soin de donner un avis ;
  • une analyse faite par un spécialiste mandaté ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom expertise désigne, par exemple dans le domaine judiciaire, l’examen fait par un expert de telle ou telle situation, de tel ou tel cas. Il ne doit pas être employé avec le sens d’expérience, qu’il n’a plus depuis la fin du Moyen Âge. Il ne doit pas non plus remplacer des termes comme compétence ou savoir-faire. En savoir plus : Académie française.

expertiser :

  • faire une expertise ;
  • exécuter une analyse dans un domaine spécialisé ;
  • examiner avec insistance.

Le mot expert est une réfection étymologique d’espert, du latin classique expertus « éprouvé, qui a fait ses preuves », participe passé de experiri « éprouver, faire l’essai, tenter de réaliser ».

expiable, expiateur, expiation, expiatoire, expier

elle, il est expiable : peut être réparé(e) en acceptant une peine imposée.

elle, il est inexpiable :

  • ne peut pas être expié(e) ;
  • que rien ne peut apaiser, effacer ou faire cesser.

inexpiablement : de manière inexpiable.

elle est expiatrice, il est expiateur :

  • permet d’expier ;
  • constitue une expiation.

une expiatrice, un expiateur : une personne qui expie (en particulier les fautes des autres).

un expiateur : dans les religions antiques, un prêtre qui présidait aux cérémonies d’expiation.


une expiation :

  • un rite pour apaiser la colère divine ;
  • une réparation d’une faute par une peine jugée compensatoire ;
  • une peine subie (en signe de réparation pour une faute commise) ;
  • une compensation pour un dommage volontairement causé ;
  • une contrepartie fâcheuse d’une action, d’une attitude, d’un comportement.

elle, il est expiatoire :

  • sert à expier une faute dans le cadre du rite prévu à cet effet ;
  • est destiné(e) au rite de l’expiation ;
  • est destiné(e) à commémorer la réparation religieuse d’un crime, d’une faute ;
  • expie, permet d’expier.

une faute expiée, un comportement expié

elle est inexpiée, il est inexpié : n’a pas été expié(e).


expier :

  • réparer une faute en acceptant ou en subissant une peine imposée ;
  • subir les conséquences fâcheuses d’un comportement.

Le nom (une) expiation est emprunté au latin classique expiatio « expiation », en latin chrétien « expiation (des péchés) ; purification ; propitiation ».

Le mot expiatoire est emprunté au latin chrétien expiatorius de même sens.

Le verbe expier est emprunté au latin classique expiare « purifier; réparer (une faute) ».

expirant, expirateur, expiration, expiratoire, expirer

une voix expirante, un malade expirant :

  • qui est près de mourir ;
  • qui est proche de la fin ;
  • qui va cesser d’être.

une force expiratrice, un muscle expirateur : qui sert à l’expiration, qui la provoque.

une expiration :

  • l’expulsion de l’air inspiré par les poumons, sa durée étant plus longue que celle de l’inspiration ;
  • la fin d’une durée fixée, d’une durée de validité.

elle, il est expiratoire : est relative, est relatif à l’expiration.

une aide expiratoire, un débit expiratoire, une durée expiratoire, une pause expiratoire, une pression expiratoire, un volume expiratoire


une amie expirée, un bucher expiré : qui a rendu son dernier soupir, qui a cessé d’être.
la durée expirée, le délai expiré : qui a pris fin, qui est arrivé(e) à son terme.

expirer :

  • rendre son dernier soupir ;
  • s’affaiblir jusqu’à cesser d’être ;
  • s’affaiblir, cesser d’être en se transformant en quelque chose d’autre ;
  • arriver à son terme.

expirer un corps gazeux : l’expulser des poumons.

expirer quelque chose : le laisser s’échapper, l’exhaler.

Le nom (une) expiration est emprunté au latin classique exspiratio « exhalaison ».

Le verbe expirer est emprunté au latin classique ex(s)pirare « rendre par le souffle, exhaler, expirer ». L’ancien français espirer a rapidement disparu au profit d’expirer par suite de la confusion avec espirer « souffler, respirer », du latin classique spirare « souffler, respirer, vivre ».

Le verbe respirer est emprunté au latin respirare « respirer, reprendre haleine, exhaler » « se reposer, se remettre, avoir du répit ».

explant

un explant : un fragment de tissu qu’on prélève sur un organisme en vue de le cultiver.

un organe explanté : qui a subi une explantation.

une explantation : une culture in vitro de fragments d’embryons, d’organes.


un implant :

  • une substance que l’on introduit dans l’organisme de façon qu’elle s’y maintienne, en vue d’une action thérapeutique ;
  • le support d’une prothèse dentaire.

Le nom (un) explant est probablement emprunté à l’anglais explant de même sens, dérivé du verbe explant « prélever un tissu sur un organisme », lui-même emprunté au latin classique explantare « déraciner, arracher ». L’anglais connait également l’antonyme implant de formation analogue.

explétif, explétion

une proposition explétive, un mot explétif : qui est inutile au sens ou n’est pas exigé(e) par la syntaxe, mais qui sert, surtout dans la langue écrite, à colorer la phrase généralement d’une nuance affective.

une tentative explétive, un moyen explétif : qui est vaine ou vain, inutile.

un explétif : un mot qui est anodin, vide de sens ou dépourvu d’affectivité.

une explétion : le procédé linguistique consistant à ajouter un ou plusieurs mots inutiles au sens ou à la grammaire de la phrase, mais qui ne sont généralement pas considérés comme fautifs, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le mot explétif est emprunté au bas latin grammatical (conjunctio) expletiva formé sur le supin expletivum de explere « remplir ».

explicabilité, explicable

une explicabilité : la faculté de pouvoir expliquer quelque chose.

elle, il est explicable :

  • peut être expliqué(e), rendu(e) clair(e) et intelligible ;
  • dont on peut saisir la cause, le motif.

une inexplicabilité : le caractère de ce qui est inexplicable.

elle, il est inexplicable :

  • est difficile ou impossible à expliquer, à comprendre ;
  • est étrange, bizarre, incohérente ou incohérent.

inexplicablement : de manière inexplicable.

Le mot explicable est emprunté au latin impérial explicabilis « qu’on peut expliquer » dérivé de explicare.

Le mot inexplicable est emprunté au latin inexplicabilis « qu’on ne peut pas dénouer ; impraticable, inextricable, inexplicable ».

explicateur, explicatif, explication, explicativement

une explicatrice, un explicateur :

  • celle, celui qui commente, qui éclaire le sens de quelque chose ;
  • celle, celui, ce qui fournit la cause, l’origine de quelque chose.

une fonction explicatrice, un rôle explicateur

On a lu aussi un expliqueur (de songes) pour un explicateur.


elle est explicative, il est explicatif : sert à expliquer.

une proposition relative explicative, une conjonction explicative (en grammaire)


une explication :

  • un développement consistant à faire comprendre, à éclaircir quelque chose ;
  • ce qui expose la cause, la raison d’une chose difficile à appréhender ;
  • une discussion souvent animée dont l’origine est de connaitre ou de fournir des éclaircissements concernant la conduite de quelqu’un ;
  • une dispute, une querelle moins verbale que physique.

On a lu une explanation, emprunté à l’anglais, lui-même emprunté au latin explanatio, pour une explication.

une non-explication : le fait de ne pas expliquer.

explicativement : de manière explicative.

Le mot explicateur est emprunté au latin classique explicator « celui qui sait expliquer » formé sur le supin explicatum de explicare « expliquer ».

Le nom (une) explication est emprunté au latin classique explicatio, explicationis « action de présenter clairement », dérivé du supin explicatum de explicare « expliquer ».

explicit

un explicit : un mot qui indique qu’un ouvrage est terminé.

un incipit :

  • les premiers mots d’un manuscrit, d’un texte ;
  • le début d’une œuvre musicale.

Le nom (un) explicit vient de ce mot employé dans la formule finale de certains écrits du Moyen Âge, repris de la formule du type Explicit liber [feliciter] usitée en bas latin, explicit étant formé comme présent, d’après l’antonyme incipit ou le synonyme finit à partir de explicuit ou explicitus [est], de explicare au sens de « terminer, achever ».

Le nom (un) implicit vient de cette forme du latin classique incipere « commencer », terme en usage dans la formule initiale des écrits latins du Moyen Âge.

explicitation, explicite, explicitement, expliciter

une explicitation :

  • l’action de rendre plus explicite, plus clair, plus intelligible ;
  • le résultat de cette action.

elle, il est explicite :

  • est nettement et complètement formulé(e), sans aucun doute possible ;
  • s’exprime clairement, sans ambages ni équivoque.

explicitement : de manière explicite.

expliciter :

  • énoncer formellement, complètement ;
  • énoncer plus clairement, rendre plus intelligible.

s’expliciter : devenir plus clair, plus intelligible.

elle, il est implicite :

  • n’est pas énoncé(e) expressément ;
  • est virtuellement contenu(e) dans un raisonnement ou une conduite.

implicitement : de manière implicite.

l’implicite : ce qui est sous-entendu, non formulé.

Le mot explicite est emprunté au latin explicitus « clair » du participe passé de explicare (expliquer).

Le mot implicite est emprunté au latin clssique implicitus « enveloppé », une des formes du participe passé de implicare (voir : impliquer).

expliqué, expliquer

elle est expliquée, il est expliqué

elle est inexpliquée, il est inexpliqué : n’est pas expliqué(e).

expliquer :

  • faire comprendre quelque chose par un développement, une démonstration écrite, orale ou gestuelle ;
  • faire connaitre la raison de quelque chose.

s’expliquer :

  • faire connaitre sa pensée, ses sentiments, se faire comprendre ;
  • avoir une discussion avec quelqu’un ;
  • devenir clair, compréhensible se quereller.

s’expliquer quelque chose : en comprendre la cause, le sens.

Le verbe expliquer est emprunté au latin classique explicare « déployer » et « exposer clairement » dérivé de plicare « plier ».

exploder

exploder : en phonétique, pour une consonne occlusive, manifester le phénomène de l’explosion.

Ce verbe est emprunté au latin explodere « pousser hors, rejeter » qui est à l’origine du radical d’explosion.

exploit, exploitabilité, exploitable, exploitant, exploitation, exploité, exploiter, exploiteur

un exploit (1) :

  • une action d’éclat, courageuse, héroïque accomplie à la guerre ;
  • une action remarquable, exceptionnelle, dépassant les limites habituelles.

un (triste) exploit : une action imprudente, irréfléchie, scandaleuse ou condamnable.

Le nom (une) geste (= un ensemble de poèmes en vers du Moyen Âge, narrant les hauts faits de héros ou de personnages illustres ; un de ces poèmes ; une histoire glorifiante) est emprunté au latin gesta (pluriel neutre du participe passé du classique gerere « accomplir, exécuter, faire ») « actions, hauts faits, exploits », qui a pris à l’époque médiévale le sens de « récit, histoire ».

un exploit (2) d’huissier : un acte judiciaire (assignation, notification, saisie, etc.) signifié par huissier.

un meuble exploitable (1) : qui peut être saisi et vendu par décision judiciaire.

exploiter (1) : signifier des exploits.

une exploitabilité : le caractère de ce qui est exploitable.

elle, il est exploitable (2) :

  • peut être exploité(e) ;
  • dont on peut tirer profit ;
  • dont on peut tirer abusivement profit.

elle, il est inexploitable :

  • n’est pas exploitable ;
  • ne peut pas être mise ou mis en valeur, utilisé(e) d’une manière profitable.

une compagnie exploitante, un propriétaire exploitant : qui exploite.

une exploitante, un exploitant :

  • une personne qui met en valeur, qui exploite une production agricole ou industrielle ;
  • une personne qui dirige et exploite commercialement une salle de cinéma ;
  • une personne physique ou morale qui assure le fonctionnement et la gestion commerciale d’un service maritime, ferroviaire, routier ou aérien. Le terme « opérateur » ne doit pas être employé dans ce sens. En anglais : operator. Journal officiel de la République française du 10/06/2007.
  • une personne qui tire un profit abusif de quelque chose ou de quelqu’un.

On a lu aussi un exploiteur pour un exploitant, et un exploitateur pour un exploitant ou un exploiteur.

une exploitation :

  • l’action d’exploiter, de faire valoir en vue d’une production ;
  • une organisation de transports, de la marche du trafic ;
  • la carrière commerciale d’un film ; une salle de projection ; l’ensemble du matériel nécessaire pour la projection ;
  • un bien exploité, une affaire exploitée ; un lieu où se fait la mise en valeur ; l’ensemble des moyens matériels nécessaires à la production ;
  • une mise à profit, une utilisation de quelque chose ;
  • l’action de tirer abusivement profit de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • l’ensemble des activités nécessaires pour mettre en œuvre une installation, par exemple, un réseau de télécommunication. L’exploitation comprend les manœuvres, la commande, la surveillance et la maintenance, ainsi que des travaux de toutes sortes. En anglais : operation. Journal officiel de la République française du 14/06/2003.

Lexique de l’exploitation forestière‎ : Wiktionnaire.

une exploitation de site tactique ou EST : [défense] le recueil, dans une zone où se déroule un combat, de toutes les informations utiles à la connaissance de l’adversaire, complétées par leur analyse en vue d’une action ultérieure. On trouve aussi le terme « exploitation de site sensible (ESS) ». En anglais : sensitive site exploitation ; SSE. Voir aussi : recherche de renseignements. Journal officiel de la République française du 11/12/2020.

une inexploitation : l’état de ce qui est inexploité.


elle est exploitée, il est exploité :

  • est mise ou mis en valeur par une production ;
  • dont on peut tirer parti, est utilisé(e) avantageusement ;
  • dont on tire abusivement profit.

une exploitée, un exploité : une personne dont on tire profit.

elle est inexploitée, il est inexploité :

  • n’est pas mise ou mis en valeur par une exploitation ;
  • dont on ne tire pas parti.

exploiter (2) :

  • faire valoir, tirer profit en faisant produire ;
  • assurer le rendement commercial d’un film en le faisant circuler dans les salles de projection ;
  • utiliser avantageusement, mettre à profit quelque chose dont on peut tirer parti ;
  • utiliser un premier succès pour tenter de mettre en déroute ou détruire l’ennemi ;
  • tirer abusivement profit.

Le verbe opérer est emprunté du latin operari « travailler, s’occuper de ». Il signifie « accomplir, réaliser, produire » et aussi, spécialement, « pratiquer une intervention chirurgicale ». On se gardera bien d’ajouter à ces sens ceux de « gérer, diriger, exploiter », qui appartiennent à l’anglais des États-Unis to operate… On dira donc Les vols intérieurs seront assurés par… Académie française.

une exploiteuse, un exploiteur : une personne qui tire profit de quelque chose ou de quelqu’un de façon abusive ou illicite.

Le nom (un) exploit est probablement un déverbal d’exploiter.

Le verbe exploiter vient du latin populaire explicitare, tiré de explicitum, du participe passé de explicare « accomplir ». La forme exploiter est une réfection de l’ancien français espleitier, esploitier d’après le latin explicare.

explorable, explorateur, exploration, exploratoire, exploré, explorer

elle, il est explorable : peut être exploré(e).

elle, il est inexplorable : est impossible ou très difficile d’explorer, d’étudier.


une exploratrice, un explorateur :

  • une personne qui explore une région, un domaine géographique dans un but donné ;
  • une personne qui étudie systématiquement une réalité ou un sujet peu connu ou peu étudié.

un explorateur : un instrument mousse pour examiner une plaie, sonder une fistule.

un explorateur à boule : une bougie uréthrale faite d’une tige mince, avec une extrémité renflée en cône permettant de sentir les rétrécissements uréthraux et d’en mesurer le calibre.

un explorateur de modèle : [informatique] un dispositif permettant l’exploration d’un modèle. En anglais : model-checker. Voir aussi : exploration de modèle. Journal officiel de la République française du 01/01/2013.

une pelle exploratrice, un objet explorateur : qui est utilisé(e) dans une exploration ou une prospection.


une exploration :

  • l’action de parcourir afin de recueillir des informations d’ordre scientifique, économique ou ethnographique ;
  • l’action d’étudier au moyen d’instruments et de procédés techniques, généralement dans le cadre d’une prospection ;
  • l’action de partir à la découverte ; l’action de parcourir et/ou d’examiner de fond en comble un lieu pour y découvrir quelqu’un ou quelque chose ; l’action d’appréhender quelque chose par les sens pour en connaitre les qualités ;
  • une étude d’une réalité psychologique cachée ;
  • une étude systématique d’une réalité ou d’un objet peu connus ou peu étudiés.

L’exploration urbaine, appelée aussi urbex, mot-valise issu de l’anglais urban exploration, est définie par Bradley Garrett comme une « pratique consistant à documenter, redécouvrir et explorer physiquement des espaces éphémères, obsolètes, abandonnés, en ruine et infrastructurels au sein de l’environnement bâti, sans en avoir la permission ». En savoir plus : Géoconfluences.

une exploration fonctionnelle : une technique visant à apprécier qualitativement et/ou quantitativement une fonction physiologique.

une exploration de données : [informatique] un processus de recherche dans un ensemble de données destiné à détecter des corrélations cachées ou des informations nouvelles. En anglais : datamining ; data mining. Voir aussi : expert en mégadonnées. Journal officiel de la République française du 27/02/2003. Voir aussi : Vocabulaire de l’intelligence artificielle (Office québécois de la langue française).

une exploration de modèle : [informatique] la méthode de vérification algorithmique, qui permet de déterminer avec efficacité si un système représenté par un modèle satisfait à un ensemble de spécifications formelles et qui, si une des spécifications n’est pas vérifiée, fournit des contre-exemples servant à identifier la source des erreurs. L’exploration de modèle trouve de nombreuses applications dans les industries du logiciel et du matériel, la vérification de puces, les protocoles de communication, les logiciels pilotes de périphériques, les systèmes critiques embarqués et les algorithmes de sécurité. En anglais : model checking. Voir aussi : explorateur de modèle. Journal officiel de la République française du 01/01/2013.

elle, il est exploratoire : a pour but d’explorer, d’examiner une possibilité ; est préliminaire, aux fins d’information.


elle est explorée, il est exploré :

  • a fait l’objet d’une reconnaissance et/ou d’une description ;
  • est connu(e) ;
  • a fait l’objet d’une étude systématique.

elle est inexplorée, il est inexploré :

  • n’a pas été exploré(e), visité(e), décrite ou décrit ;
  • n’a pas fait l’objet d’une étude approfondie ;
  • est inexploité(e).


explorer :

  • parcourir afin de recueillir des informations d’ordre scientifique, économique ou ethnographique ;
  • partir à la découverte ; parcourir et/ou examiner de fond en comble un lieu pour y découvrir quelqu’un ou quelque chose ;
  • parcourir du regard un lieu pour y découvrir quelqu’un ou quelque chose ;
  • en médecine, faire une exploration fonctionnelle ;
  • étudier, chercher à connaitre une réalité psychologique cachée ;
  • procéder à l’étude systématique d’une réalité ou d’un sujet peu connu ou peu étudié.

Le mot explorateur est emprunté au latin classique explorator « observateur, éclaireur, espion ».

Le nom (une) exploration est emprunté au latin classique exploratio « observation, examen ».

Le verbe explorer est emprunté au latin classique explorare « observer, examiner, explorer ».

exploser, exploseur, explosibilité, explosible, explosif, explosimètre, explosion, explosivement, explosivité

exploser :

  • se désintégrer, sous l’action d’un mélange détonant, de manière violente et instantanée, généralement avec bruit et, parfois, en projetant des éclats ;
  • éclater ;
  • se manifester tout à coup, bruyamment ;
  • s’exprimer soudainement et avec violence ;
  • détruire ;
  • brutaliser ;
  • surpasser.

Exploser est un verbe intransitif. L’obus, la grenade explosent. On fait exploser un engin. Au sens figuré, on dit : Sa colère explose. Il ne pouvait plus se contenir, il explosa. Les prix explosent. La construction transitive est fautive, et se répand d’autant plus que l’on emploie exploser dans divers sens figurés très différents, à la place du verbe juste. En savoir plus : Académie française.

un exploseur : un appareil pour utiliser un explosif.


une explosibilité : une aptitude à exploser.

elle, il est explosible :

  • est relative, est relatif au phénomène de l’explosion ;
  • est susceptible d’exploser, d’éclater ;
  • se manifeste très bruyamment ou de façon tapageuse.

elle, il est inexplosible : n’est pas susceptible d’exploser, d’éclater.


elle est explosive, il est explosif :

  • a trait au phénomène de l’explosion ;
  • peut exploser, est destiné(e) à faire explosion, peut se désintégrer soudainement ;
  • est susceptible de s’exprimer violemment ; est prête ou prêt à se révolter ;
  • est susceptible de se manifester brusquement et de manière intempestive ;
  • apparait et se développe comme de manière instantanée.

une consonne explosive : qui est placée dans la syllabe, avant une voyelle, et qui est caractérisée par le phénomène d’explosion, par opposition à une consonne implosive.

un explosif : un composé ou un mélange de corps susceptible de dégager en un temps relativement court un grand volume de gaz porté à haute température.

un explosimètre : un appareil qui détecte un risque explosif.

une explosion :

  • une désintégration violente et instantanée ;
  • un éclatement très bruyant ;
  • une manifestation brusque et bruyante ;
  • un comportement incontrôlé, soudain et bruyant ;
  • une apparition subite et un développement spectaculaire et instantané d’un phénomène.

une explosion de vapeur : [nucléaire] une vaporisation brutale d’eau accompagnée d’une onde de choc, qui se produit lorsque l’eau entre en contact avec des matériaux fondus de très haute température. En anglais : steam explosion. Voir aussi : accident BORAX. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’explosion : Wiktionnaire.

explosivement : de manière explosive.

une explosivité :

  • le caractère de ce qui est explosif ;
  • [sports – santé et médecine] l’aptitude d’un sportif à produire un effort bref et intense. En anglais : explosive strength. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

Le nom (une) explosion est emprunté au latin classique explosio « action de rejeter en battant des mains (bruyamment), de huer ».

Le verbe imploser est formé sur exploser par substitution du préfixe.

expo

une expo ou une exposition :

  • l’action de disposer de manière à mettre en vue ;
  • une présentation publique ;
  • le lieu utilisé ;
  • les produits ou les œuvres présentés.

des expos

une exposition collective : [arts – culture] une exposition qui présente les œuvres de plusieurs artistes indépendants, chaque artiste exposant une ou plusieurs œuvres. En anglais : group show. Voir aussi : exposition personnelle. Journal officiel de la République française du 9 juillet 2021.

une exposition personnelle ou exposition individuelle : [arts – culture] : une exposition qui présente les œuvres d’un seul artiste. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « exposition solo ». En anglais : solo show. Voir aussi : exposition collective. Journal officiel de la République française du 9 juillet 2021.

expologie

une expologie : [santé et médecine – environnement / risques] l’ensemble des méthodes et des techniques permettant d’évaluer les incidences sanitaires d’un risque environnemental sur une population donnée. En anglais : exposure assessment. Journal officiel de la République française du 24/10/2012.

expomarché

un expomarché : [économie et gestion d’entreprise] un bâtiment d’exposition permanente destiné aux acheteurs professionnels où des fabricants, importateurs, grossistes et distributeurs de certains produits peuvent louer pour plusieurs années une aire de présentation. En anglais : trade mart. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

exponctuation

une exponctuation : en paléographie, le signe de correction consistant en un point placé sous la lettre qu’il s’agit de supprimer.

exponentiation, exponentiel, exponentielle, exponentiellement

une exponentiation : l’opération consistant à attribuer à un nombre le rôle d’exposant.

elle est exponentielle, il est exponentiel :

  • a trait à l’utilisation d’exposants ;
  • dont les caractéristiques sont ou rappellent celles d’une fonction exponentielle ;
  • s’accroît d’une manière rapide et continue

une (fonction) exponentielle : où l’inconnue figure en exposant.

exponentiellement : suivant une loi exponentielle.

Le mot exponentiel est dérivé du latin exponens, participe présent de exponere « exposer ».

export

1. l’import-export : l’activité commerciale consistant à importer et exporter.

2. un export [Belgique] : une sorte de bière blonde.

exportable, exportateur, exportation, exporter, exportine

elle, il est exportable :

  • peut être exporté(e) ;
  • est susceptible d’être exporté(e).

une exportatrice, un exportateur : celle, celui qui exporte des marchandises, qui en fait le commerce.

une industrie exportatrice, un pays exportateur

une exportation :

  • l’action de sortir des biens, des marchandises (produits naturels ou fabriqués) du territoire national vers le pays étranger auquel on les vend, par opposition à l’importation ;
  • ce qui fait l’objet de l’exportation.

Les exportations sont les ventes de produits ou de services à des clients hors des frontières du pays. En savoir plus : Dico de l’éco.

une exportation de capitaux : un transfert de capitaux à l’étranger pour les y mettre en dépôt.

exporter :

  • porter quelqu’un ou quelque chose au dehors ;
  • vendre et acheminer des produits à un pays étranger ;
  • transporter quelque chose hors des frontières sans contrepartie ou sans échange ;
  • mettre des services ou des techniques à la disposition d’un pays étranger ;
  • propager, répandre quelque chose au delà des frontières d’un pays.

une exportine : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] une caryophérine du noyau cellulaire, qui assure, au niveau d’un pore nucléaire, le passage, dans le cytoplasme, d’ARN, notamment messager, et de protéines pourvues d’une séquence d’exportation nucléaire. En anglais : exportin. Voir aussi : ARN messager, caryophérine, importine . Journal officiel de la République française du 12/09/2019.

Le nom (une) exportation est emprunté au latin exportatio, exportationis formé sur le radical du supin exportatum de exportare (exporter) avec peut-être l’influence sémantique de l’anglais export ou exportation

Le verbe exporter est emprunté au latin classique exportare « porter hors » avec peut-être l’influence de l’anglais to export, de même origine.

Le verbe importer est emprunté au latin importare proprement « porter dans », terme de commerce « importer », le terme français ayant eu au 17ème siècle une vitalité nouvelle sous l’influence de l’anglais to import, terme de commerce « introduire dans un pays une marchandise étrangère », lui-même emprunté au moyen français soi emporter « s’introduire », soi importer a « se reporter à ».

exposant, exposé, exposer, exposimètre, exposition, exposome

une exposante, un exposant :

  • une personne qui dans le cadre d’une exposition présente (ou participe à la présentation) des objets, des marchandises, etc. ;
  • une personne dont les œuvres sont présentées dans le cadre d’une exposition ;
  • une personne qui présente ses prétentions dans une requête.

un exposant : une expression numérique ou algébrique indiquant la puissance à laquelle une quantité est élevée et que l’on écrit à droite et un peu au-dessus de cette quantité, généralement en petits caractères.

elle est exposée, il est exposé :

  • est visible, en vue ;
  • est présenté(e) au public dans le cadre d’une exposition, dans une vitrine, etc. ; est présenté avec les explications nécessaires ;
  • court un danger.

être exposé à :

  • être soumis à l’action de ;
  • être placé sous l’influence d’un facteur climatique ;
  • être orienté vers ;
  • être menacé de.

être bien exposé, être mal exposé : jouir d’une orientation favorable (généralement vers le Sud) ou défavorable (généralement vers le Nord).


un exposé de : une présentation selon un ordre déterminé par les règles d’une discipline ou la situation d’énonciation, des données de fait, le contenu d’une discipline, d’une doctrine ou d’une œuvre, les termes d’un problème dans le but d’informer ou de fournir la matière d’une discussion.

un exposé des motifs : un discours présentant les considérants qui précèdent le dispositif d’un projet ou d’une proposition de loi aux fins d’explication ou de justification.

un exposé (sur) :

  • un discours, généralement oral, où sont présentés des éléments d’information et un point de vue personnel sur un sujet donné ;
  • l’exercice, généralement oral, consistant à présenter de façon ordonnée et développée des éléments d’information sur un sujet donné.


exposer :

  • disposer de manière à mettre en vue ; présenter ses tableaux dans le cadre d’une exposition ;
  • disposer de manière à soumettre à une action ou une influence ;
  • disposer de manière à ;
  • mettre dans une situation dangereuse ou difficile ;
  • faire connaitre oralement ou par écrit en présentant de façon claire, suffisamment détaillée et sans prendre position, un sujet dans sa totalité
  • faire l’exposition d’une œuvre
  • en musique, présenter au début d’un morceau les différents éléments thématiques.

s’exposer :

  • se disposer pour être regardé ou remarqué, se montrer ;
  • se soumettre à une action ;
  • se mettre dans une situation difficile ou dangereuse.

un exposimètre : un appareil permettant de mesurer l’exposition due à un rayonnement ionisant.

On a lu un expositeur pour une personne qui expose ; expositive, expositif pour exposante, exposant.

une exposition ou expo :

  • une présentation publique, pour une durée déterminée en un certain lieu, de produits agricoles, manufacturés ou d’œuvres d’art ;
  • le lieu utilisé ;
  • les produits présentés, les œuvres présentées.

une exposition :

  • l’action de disposer de manière à mettre en vue ;
  • l’action de disposer de manière à soumettre à l’action de ;
  • le fait d’être soumis à l’action de ;
  • l’orientation d’un site, d’un immeuble ou d’une partie de cet immeuble par rapport à l’influence de divers facteurs du milieu (soleil, vent, pluie, etc…) ;
  • l’action de présenter, par écrit ou oralement, généralement sans prendre position, des données de fait ou le contenu d’une œuvre sous forme d’un développement ordonné visant à l’exhaustivité ;
  • une démarche intellectuelle ou didactique suivie pour présenter des faits ou le contenu d’une œuvre ;
  • la partie initiale d’une œuvre où sont présentés les personnages et les circonstances du drame ou de l’intrigue ;
  • la partie initiale d’une fugue ou d’une composition musicale de forme sonate présentant le sujet ou le thème du morceau.

une exposition sur phage : [biologie / biochimie et biologie moléculaire – génétique] l’incrustation, à la surface de l’enveloppe protéique d’un phage filamenteux, de peptides, de fragments d’anticorps ou d’autres protéines, provoquée par l’introduction de séquences correspondantes d’oligonucléotides dans le génome de ce phage. Cette technique permet de caractériser de nouveaux épitopes d’antigènes, de sélectionner des anticorps monoclonaux, d’identifier des substrats d’enzymes, des ligands naturels, des récepteurs, des sites d’interaction entre protéines ou entre protéines et acides nucléiques. Elle est utilisée pour découvrir de nouvelles molécules thérapeutiques. En anglais : phage display. Voir aussi : ligand, récepteur. Journal officiel de la République française du 23/11/2006.

un exposome : [santé et médecine – environnement] l’ensemble des facteurs environnementaux auxquels est exposé un organisme vivant de sa conception à sa mort et qui influencent son état physiologique. Le terme est souvent restreint dans l’usage aux expositions nocives pour la santé humaine. On parle par exemple d’« exposome physique », d’« exposome chimique », d’« exposome biologique » ou d’« exposome psychosocial ». En anglais : exposome. Journal officiel de la République française du 16/12/2020.

Le verbe exposer est emprunté au latin classique exponere « mettre à la vue de, dire, présenter, expliquer, mettre à la merci de », d’où est régulièrement issu l’ancien français espondre, avec réfection d’après poser par attraction des nombreux dérivés de ce verbe.

Le nom (une) exposition est emprunté au latin expositio « exposé, explication » et « abandon (d’un enfant) », dérivé de exponere (voir : exposer).

ex post

une analyse ex post : effectuée après les faits.

une analyse ex ante : effectuée de façon prévisionnelle.

exprès, expressément, expressiste

L’adverbe exprès signifie « intentionnellement, à dessein, volontairement ».
On utilise parfois dans ce sens la locution par exprès. Cette locution, qui est employée fréquemment dans la langue populaire, est aujourd’hui vieillie. Il vaut mieux l’éviter dans le style soigné et utiliser plutôt exprès, tout exprès ou expressément.
Cependant, l’adverbe expressément peut aussi signifier « en termes explicites, avec insistance, formellement ». On ne peut pas, dans ce cas, le remplacer par l’adverbe exprès.

  • exprès (ou en exprès, Belgique) : délibérément, intentionnellement.
  • c’est exprès, c’est voulu.
  • il est fait exprès pour ça, il convient parfaitement.
  • On dirait un fait exprès. C’est une coïncidence étonnante.

Prononciation différente : Il est venu exprès pour cet envoi exprès.

L’adjectif exprès, expresse au féminin, signifie « nettement exprimé, formel, explicite ». Il est souvent utilisé en droit, pour parler d’une loi, d’un ordre par exemple, ou dans des expressions comme à la demande expresse, à la condition expresse. On prononce le s final d’exprès.
L’adjectif exprès peut également signifier « remis ou à remettre sans délai ou par livraison spéciale au destinataire ». Cet adjectif exprès est invariable. Il s’emploie dans des expressions comme lettre exprès, colis exprès, ainsi que dans la mention Exprès ou Par exprès (en majuscules) utilisée dans la correspondance. Dans ce sens, exprès peut aussi être employé comme substantif, pour désigner un envoi portant la mention Exprès. (Le nom exprès désignait autrefois l’agent de services postaux chargé de porter un envoi à son destinataire.) Dans tous ces emplois, le s final d’exprès se prononce.

  • une demande expresse, un ordre exprès : qui manifeste de la façon la plus formelle et la plus impérative la volonté de quelqu’un
  • expressément : de façon précise, formelle ; en termes exprès, de façon expresse ; avec une intention bien déterminée.
  • une lettre expresse, un (envoi) exprès : qui doit être acheminé et remis rapidement au destinataire
  • une, un expressiste : une entreprise de messagerie.

Le mot exprès est emprunté au latin classique expressus « mis en relief, exprimé clairement ».

express, expresso

L’adjectif invariable express, quant à lui, qualifie ce qui assure un déplacement rapide ; en parlant d’un train, il peut s’employer aussi comme substantif. Par extension, express peut aussi qualifier ce qui s’accomplit très vite.

  • une route express, une voie express, un (train) express : qui permettent de circuler plus vite.
  • un Orient-Express : un train de luxe reliant Paris à Istanbul.

Tout va vite, désormais, et on n’a de temps pour rien, sinon pour le perdre. Trouver un partenaire pour faire un bout de route ensemble, qu’il s’agisse d’un employeur ou d’un cœur disponible, doit se faire vite. Fini l’amour courtois, démodée la carte du Tendre aux étapes et aux transitions délicates, au rebut les incertitudes du cœur : dans ce monde pressé et fonctionnel, une rencontre express doit suffire pour trouver un accord rapide, précis et à durée limitée. L’internet offre des outils miracles pour cela.
Dans l’univers de l’emploi, c’est pareil. Ou presque. Il faut éviter ces recours aux centres d’orientation, aux conseillers d’insertion, aux chasseurs de têtes, et ces longues files d’attente aux agences pour l’emploi. La même magie est requise que pour les affaires sentimentales. Un clic, un entretien d’embauche minute, et hop ! un contrat à durée déterminée.
Cela, c’est la théorie, bien sûr… En savoir plus : France Terme.

L’adjectif invariable express peut enfin qualifier (ou désigner, lorsqu’il est employé comme substantif) un café obtenu par le passage de la vapeur d’eau sous pression à travers le café finement moulu ; ce sens de l’adjectif express vient du mot italien espresso. On dit d’ailleurs aussi, dans le même sens, un café expresso, un expresso, un café espresso, un espresso.

  • un (café) express ou un expresso : qui est fait avec un percolateur.

L’adjectif express (1) est emprunté à l’anglais express désignant originellement un train spécial et par extension un train qui ne s’arrête pas aux gares intermédiaires (express « destiné à un usage particulier ») lui-même emprunté au français exprès.

L’adjectif express (2) est emprunté à l’italien espresso, issu soit du participe de esprimere « extraire en pressant », soit moins vraisemblablement la transposition du mot espresso « train express »; transposition qui est aussi à la base de la graphie express sous l’influence de express.

expressif

elle est expressive, il est expressif :

  • exprime bien, traduit d’une manière suggestive une façon d’être, un sentiment, une pensée ;
  • a beaucoup d’expression.

elle est inexpressive, il est inexpressif :

  • n’est pas expressive ou expressif, est impassible ;
  • manque d’expression, est terne.

expression

une expression (1) :

  • l’action d’extraire d’un corps le liquide qu’il contient ;
  • une éimination ou expulsion par compression.

un exprimage : une pression sur un textile pour en faire sortir l’excès de colorant ou d’apprêt.

exprimer (1) :

  • extraire d’un corps le liquide qu’il contient ;
  • extraire, produire, faire sortir quelque chose.

une expression (2) :

  • l’action de rendre manifeste ce que l’on est, pense ou ressent ;
  • une manière de manifester un sentiment, une émotion, une façon d’être ;
  • une façon de définir un être ou une chose ;
  • un ensemble de signes extérieurs révélateurs d’un être humain ;
  • une représentation, une incarnation, une personnification, une illustration ;
  • en linguistique, l’ensemble des signifiants (quelle qu’en soit la substance phonique ou graphique) par opposition au contenu ou l’ensemble des signifiés.

Lexique des expressions rationnelles‎ : Wiktionnaire.

réduire une fraction à sa plus simple expression : trouver une fraction égale dont les termes sont les plus simples possible.

ramener, réduire quelque chose à sa plus simple expression : ramener, réduire une chose à sa forme la plus simple, la plus élémentaire.

une expression algébrique : une idication d’un calcul à effectuer sur des nombres qui peuvent être, en totalité ou en partie, remplacés par des lettres.

une expression d’un gène, une expression génétique : la mise en activité d’un gène.

une expression transitoire : [biologie / génie génétique] l’expression d’un gène nouvellement introduit dans une cellule et non intégré dans le génome. En anglais : transient expression. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

expressionnisme, expressionniste

l’expressionnisme : le courant de création qui, au début du 20ème siècle, a réuni en Allemagne puis en Europe, tous les artistes qui se proposaient de communiquer une expression, une traduction énergique, forte, violente de leurs sentiments ou de certains aspects de la réalité par la peinture d’abord, puis par le cinéma et la littérature.

une, un expressionniste :

  • une, un artiste qui appartient à l’expressionnisme ;
  • une, un critique ou une théoricienne partisane, un théoricien partisan de ce courant artistique.

elle, il est expressionniste : appartient à l’expressionnisme ou se recommande de ce courant artistique.

expressivement, expressivité, espressivo

expressivement : de manière expressive.

une expressivité :

  • le caractère, la qualité de ce qui est expressif ;
  • une expressivité : [biologie / biochimie et biologie moléculaire – génétique] la capacité d’un gène ou d’un génotype à exprimer différents phénotypes en fonction de son environnement. En anglais : expressivity. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

une inexpressivité : le caractère de ce qui est inexpressif.

en musique :

espressivo : sur des partitions pour caractériser le mouvement d’un morceau expressif, plein de sentiment.

con espressione : d’une manière expressive.

exprimable, exprimage, exprimé, exprimer

1. un exprimage : une pression sur un textile pour en faire sortir l’excès de colorant ou d’apprêt.

exprimer (1) :

  • extraire d’un corps le liquide qu’il contient ;
  • extraire, produire, faire sortir quelque chose.

voir expression (1) ci-dessus.

2. elle, il est exprimable : peut être exprimé(e).

elle, il est inexprimable :

  • est impossible ou très difficile d’exprimer, de traduire par le langage ;
  • est indescriptible, incommunicable.

inexprimablement : de manière inexprimable.

elle est exprimée, il est exprimé : est rendu(e) manifeste par un langage.

elle est inexprimée, il est inexprimé : n’est pas ou n’a pas été exprimé(e).


exprimer (2) :

  • rendre manifeste, de façon volontaire ou non, ce que l’on est, pense ou ressent ;
  • rendre sensible une réalité en en donnant, à travers un langage approprié, une idée, une représentation, un sentiment ;
  • traduire, signifier, rendre compte d’une notion.

s’exprimer :

  • se faire comprendre au moyen d’un langage ;
  • se traduire.

Le verbe exprimer, emprunté au latin classique exprimere avec changement de conjugaison « faire sortir en pressant, montrer, représenter, exposer, reproduire », a supplanté la forme populaire espreindre (épreindre, presser pour extraire le suc, le jus ; d’où des épreintes, des coliques donnant une fausse envie d’aller à la selle).

ex professo

ex professo :

  • d’une manière doctorale ;
  • d’une manière approfondie et complète.

Cette locution latine est composée de la préposition ex « d’après, conformément à » et du participe passé du verbe profiteor « déclarer » signifiant « ouvertement » avec, en français, l’influence de professeur.

expromission

une expromission : le fait de s’engager comme nouveau débiteur sans accord préalable de l’ancien débiteur.

expropriant, expropriateur, expropriation, exproprié, exproprier

une expropriatrice ou expropriante, un expropriateur ou expropriant : celle, celui qui exproprie, qui dépossède légalement quelqu’un de son bien immobilier.

elle est expropriatrice ou expropriante, il est expropriateur ou expropriant : elle, il exproprie.


une expropriation :

  • l’action d’exproprier quelqu’un de quelque chose ;
  • l’action d’exproprier quelque chose ;
  • le fait de déposséder quelqu’un d’un bien immobilier, de l’obliger à transférer sa propriété à l’État, aux départements, aux communes, à certaines entreprises privées d’intérêt général, moyennant une indemnité.

une (personne qui a été) expropriée, un exproprié : celle, celui qui ne possède plus sa maison ou ses terrains.

exproprier :

  • dépouiller de la propriété d’un bien immobilier ;
  • procéder à une expropriation pour cause d’utilité publique.

Le verbe exproprier est dérivé d’approprier par changement de préfixe.

expugnable

elle, il est expugnable :

  • semble possible de prendre d’assaut, par la force des armes ;
  • peut être saisi(e), appréhendé(e).

elle, il est inexpugnable :

  • est ou semble impossible de prendre d’assaut, par la force des armes ;
  • ne peut pas être vaincu(e) ;
  • résiste à tous les assauts.

Le mot expugnable est emprunté au latin expugnabilis.

Le mot inexpugnable est emprunté au latin inexpugnabilis « imprenable, invincible », dérivé à l’aide du préfixe in– négatif de expugnabilis « que l’on peut prendre d’assaut », lui-même dérivé de expugnare « prendre d’assaut », lui-même dérivé de pugnare « combattre, lutter », avec le préfixe ex– intensif.

expuition

une expuition :

  • l’action d’expulser hors de la cavité buccale les substances généralement liquides qui s’y trouvent ;
  • la substance expulsée par cette action.

Le nom (une) expuition est emprunté au latin impérial expuitio « crachement ».

expulsé, expulser, expulseur, expulsif, expulsion

elle est expulsée, il est expulsé :

  • est exclu(e) d’un lieu ou d’une collectivité ;
  • est rejeté(e), mise ou mis hors d’un ensemble.

une expulsée, un expulsé : celle qui a été exclue, celui qui a été exclu d’un lieu ou d’un groupe.


expulser :

  • obliger, avec plus ou moins de force, à quitter le lieu où on se trouve ;
  • chasser (quelqu’un) de sa maison, de sa terre, de son pays ;
  • exclure (quelqu’un ou un groupe) d’une assemblée, d’un corps constitué ;
  • pousser hors de, éliminer ; faire sortir de soi ; pousser dehors, évacuer ;
  • rejeter (hors de l’organisme) des substances solides ou liquides ;
  • arracher pour éjecter.

un expulseur : une personne ou un objet qui expulse.

On a lu une expultrice.


elle est expulsive, il est expulsif :

  • favorise ou accompagne l’expulsion, pousse vers l’extérieur, rejette ;
  • tend à expulser une substance solide ou liquide hors du corps.

des douleurs expulsives : les douleurs qui accompagnent les contractions utérines lors de l’expulsion du fœtus.


une expulsion :

  • l’action d’expulser une personne, un animal ;
  • une mise en demeure, plus ou moins violente, de quitter le lieu où on se trouve ;
  • la mesure légale qui consiste à faire reconduire un étranger à la frontière, ou à contraindre un locataire à vider les lieux qu’il occupe ;
  • une éviction d’un membre d’une communauté, ou d’un groupe, hors d’un lieu qu’il considère comme sien ;
  • l’action d’expulser une chose ;
  • l’action de pousser hors de, de faire évacuer ;
  • l’action d’évacuer de l’organisme des substances liquides ou solides ;
  • la phase de l’accouchement où l’enfant nait ;
  • l’action d’arracher, d’éjecter.

Le verbe expulser est emprunté au latin expulsare, dérivé de expellere « pousser hors de ».

Le nom (un) expulseur est emprunté au latin expulsor.

Le mot expulsif est emprunté au latin tardif expulsivus.

Le nom (une) expulsion est emprunté au latin expulsio.

expurgateur, expurgation, expurgatoire, expurgé, expurger

un expurgatrice, un expurgateur : celle, celui qui expurge un texte.

une expurgation :

  • l’action d’expurger un texte ; le résultat de cette action ;
  • une épuration.

un index expurgatoire : le catalogue des livres dont la publication et la vente étaient défendues, à Rome, jusqu’à ce qu’ils aient été purgés et corrigés, en quoi ils diffèrent de ceux qui sont définitivement prohibés.

l’histoire de France expurgée, un livre expurgé : dont on a éliminé ce qui est contraire à la morale ou à la religion.

expurger :

  • abréger (un texte) en éliminant ce qui est contraire à la morale ou à la religion ;
  • débarrasser de ce qui n’est pas utile ;
  • éclaircir les futaies trop touffues.

j’expurge, tu expurges, il expurge, nous expurgeons, vous expurgez, ils expurgent ;
j’expurgeais ; j’expurgeai ; j’expurgerai ; j’expurgerais ;
j’ai expurgé ; j’avais expurgé ; j’eus expurgé ; j’aurai expurgé ; j’aurais expurgé ;
que j’expurge, que tu expurges, qu’il expurge, que nous expurgions, que vous expurgiez, qu’ils expurgent ;
que j’expurgeasse, qu’il expurgeât, que nous expurgeassions ; que j’aie expurgé ; que j’eusse expurgé ;
expurge, expurgeons, expurgez ; aie expurgé, ayons expurgé, ayez expurgé ;
(en) expurgeant.

s’expurger : se débarrasser de ce qui n’est pas utile.

elles s’expurgent, ils s’expurgent, elles se sont expurgées, ils se sont expurgés,…

Le nom (une) expurgation est emprunté au latin classique expurgatio « justification, excuse », avec influence sémantique de expurgare (expurger).

Le verbe expurger est une réfection savante de l’ancien français espurgier « purger, nettoyer », du latin classique expurgare « nettoyer, enlever, purger ».

Le nom (une) épurge (= une plante de la famille des euphorbes dont les graines donnent une huile très purgative et dont le suc était utilisé par les mendiants pour provoquer des plaies artificielles afin d’exciter la pitié) est un déverbal de l’ancien français espurgier « nettoyer, purifier », du latin classique expurgare « purger, nettoyer ».

exquis, exquisement, exquisément, exquisité

A. elle est exquise, il est exquis : est recherché(e), remarquable en son genre.

une douleur exquise : une douleur vive et nettement localisée en un point très limité.

B. elle est exquise, il est exquis :

  • produit une impression agréable sur les sens par sa délicatesse ;
  • cause un plaisir raffiné d’ordre intellectuel ;
  • a un charme délicieux ;
  • est d’une beauté rare et délicate ;
  • dénote une délicatesse recherchée ;
  • est aimable, d’une compagnie agréable.

exquisement ou exquisément ; de manière exquise.

une exquisité : le caractère de ce qui est exquis.

Le mot exquis vient de l’ancien français esquis du participe passé de l’ancien français esquerre, issu du latin vulgaire exquaerere, réfection du latin classique exquirere « rechercher » d’après le simple quaerere ; la forme exquis d’après le latin exquisitus « choisi, recherché, raffiné », participe passé de exquirere.

exsangue, exsanguination, exsanguino-transfusion

elle, il est exsangue :

  • a perdu beaucoup de sang, n’est plus irrigué(e) par le sang ;
  • est très pâle, semble avoir peu de sang ;
  • est sans couleur, étiolé(e) ;
  • est vidé(e) d’énergie, de force, de vitalité.

une biopsie cutanée exsangue [en anglais : skin snip]

une exsanguination : l’extraction de la totalité du sang d’un sujet généralement associée à une transfusion de sang ou de plasma provenant d’un autre sujet.

une exsanguinotransfusion ou exsanguino-transfusion : le remplacement du sang d’un malade par des dérivés sanguins provenant de donneurs compatibles.

Le mot exsangue est emprunté au latin classique ex(s)anguis « qui n’a pas de sang ; pâle, blême, livide ; sans force, faible ».

exsertile

elle, il est exsertile : en zoologie et anatomie, peut faire saillie au dehors, par dévagination.

Ce mot est dérivé du latin exsertus, exserta, exsertum « proéminent, qui fait saillie » selon le latin savant exsertilis.

ex situ

ex situ : qui n’est pas dans son environnement naturel ou d’origine.

in situ : dans son cadre naturel, à sa place normale, habituelle.

Le mot latin situ est l’ablatif de situs « position, situation, place » (site).

exstrophie

une exstrophie : une anomalie d’un organe membraneux.

une exstrophie cloacale, une exstrophie vésicale.

voir aussi : dystrophie.

exsudat, exsudatif, exsudation, exsuder

un exsudat :

  • l’ensemble des éléments figurés et liquidiens qui, ayant traversé la paroi vasculaire au cours du processus inflammatoire, s’accumulent dans le tissu conjonctif, créant un œdème, ou dans une cavité séreuse créant un épanchement
  • un liquide suintant d’un végétal.

elle est exsudative, il est exsudatif : est caractérisé(e) par la formation d’exsudats.
une choriorétinite exsudative, un décollement de rétine exsudatif, une dermatite exsudative, une entéropathie exsudative, un érythème exsudatif, une gastropathie exsudative, une maculopathie diabétique exsudative, une pleurésie exsudative, un processus exsudatif, une rétinopathie exsudative, une vitréorétinopathie exsudative

une exsudation :

  • le passage, dans le tissu conjonctif et (ou) dans une séreuse, des constituants liquidiens et cellulaires du sang consécutif à la congestion active et à l’augmentation de la perméabilité vasculaire lors du phénomène inflammatoire ;
  • une émission de liquide à l’extérieur d’une plante ;
  • une transpiration, l’action de suer.

exsuder :

  • sortir par exsudation ;
  • émettre par exsudation ;
  • paraitre au jour.

Le nom (une) exsudation est emprunté au bas latin exsudatio, exsudationis « dégagement par la transpiration ».

Le verbe exsuder est emprunté au latin impérial exsudare « s’évaporer entièrement; rendre par suintement, dégoutter de ».

exsurgence

une exsurgence : une source provenant d’une rivière souterraine, une source constituée par le débouché d’un réseau de fissures aquifères et dont le bassin d’alimentation est entièrement compris dans la formation fissurée considérée.

Ce nom est formé sur le latin exsurgere « se lever, sortir » d’après résurgence.

exsuviation

une exsuviation : voir exuviation (ci-dessous).

extase, extasié, extasier, extatique

une extase :

  • l’état particulier dans lequel une personne, se trouvant comme transportée hors d’elle-même, est soustraite aux modalités du monde sensible en découvrant par une sorte d’illumination certaines révélations du monde intelligible, ou en participant à l’expérience d’une identification, d’une union avec une réalité transcendante, essentielle ;
  • l’état particulier d’une personne en union intime avec la divinité ;
  • un élan religieux, un transport mystique ; un enchantement, un ravissement d’admiration, de joie ;
  • un sentiment intense et ineffable paraissant correspondre à une joie indicible teintée d’angoisse, qui fige le sujet dans une immobilité presque complète.

elle est extasiée, il est extasié :

  • est transformé(e) par l’extase ;
  • est pleine ou plein d’une admiration très vive ; est éblouie ou ébloui ;
  • traduit, manifeste un grand contentement, un grand bonheur.

extasier :

  • ravir en extase ;
  • émerveiller.

s’extasier :

  • être ravi d’admiration ;
  • manifester par la parole, le geste, son admiration, son émerveillement.

elle, il est extatique :

  • a le caractère de l’extase ;
  • est hors de soi, extraverti(e), projeté(e) à l’extérieur ;
  • est privé(e) de mouvement, en communication avec un objet de contemplation invisible ;
  • est hors de son moi habituel, est manifesté(e) d’une manière plus ou moins violente à l’extérieur ;
  • perçoit dans l’extase des vérités essentielles ;
  • exprime l’extase, la béatitude.

une ou extatique :

  • une personne qui fait l’expérience de l’extase, qui est dépositaire d’une révélation mystique, qui a reçu l’illumination ;
  • une personne qui présente les mêmes symptômes que celui ou celle qui fait l’expérience de l’extase.

extatiquement : d’une manière extatique.

un extatisme :

  • un mouvement expansif, extatique ;
  • une propension à vivre dans cet état ;
  • une manifestation extériorisée.

Le nom (une) extase est emprunté au latin chrétien ecstasis, extasis « fait d’être hors de soi ; peur, stupeur; folie , transe; extase (mystique) » ; et celui-ci au grec ε ́ ξ τ α σ ι ς ..

Le mot extatique est emprunté au grec ε ̓ ξ τ α τ ι κ ο ́ ς « qui égare l’esprit ; qui a l’esprit égaré, qui est hors de soi » avec influence sémantique d’extase.

Le nom (une) ecstasy (= une drogue) vient de l’anglais ecstasy, lui-même issu du grec ancien ε ́ ξ τ α σ ι ς « extase ».

extéine

une extéine : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une molécule formée des deux segments d’un polypeptide, ligaturés lors de l’épissage d’une protéine. En anglais : extein. Voir aussi : épissage, épissage protéique post-traduction, intéine. Journal officiel de la République française du 14/06/2017.

extemporané, extemporanéité, extemporanément

elle est extemporanée, il est extemporané :

  • se fait ou se produit au moment du besoin ;
  • est immédiate ou immédiat.

une extemporanéité :

  • la qualité de ce qui est extemporané ;
  • la faculté de réagir, une réaction à l’évènement.

extemporanément : au moment du besoin.

Le mot extemporané est emprunté au bas latin des gloses extemporaneus, synonyme de extemporalis « improvisé, qui n’est pas médité, qui se fait sans préparation ».

extendeur, extenseur, extensibilité, extensible, extensif, extension, extensionalité, extensionnaliste, extensionnel, extensivement, extensivité, in extenso, extensomètre, extensométrique

un extendeur :

  • un appareil qui permet une extension ;
  • un produit liquide miscible à un polymère.

un (muscle) extenseur : qui provoque l’extension d’une ou plusieurs articulations (en chaine) donc d’un segment du corps sur un autre.

un nerf extenseur, un tendon extenseur

un extenseur : un instrument chirurgical.

un (appareil) extenseur :

  • qui sert à faire des mouvements d’extension ;
  • qui sert à faire travailler les muscles en extension.


une extensibilité :

  • la propriété de ce qui est extensible ;
  • la qualité, la propriété de certains corps d’être extensibles ;
  • [télécommunications – informatique] l’aptitude d’un produit ou d’un système à fonctionner correctement, sans perdre ses propriétés essentielles, lors d’un changement d’échelle d’un ou plusieurs paramètres. Un exemple d’extensibilité est l’aptitude d’un serveur ou d’un autocommutateur à répondre, avec la même qualité, à un grand nombre d’accès simultanés comme à un petit nombre, grâce à un ajout planifié de ressources. Un tel système est dit extensible. En anglais : scalability. Voir aussi : graduation. Journal officiel de la République française du 27/02/2003.

l’extensibilité (d’un modèle économique) : [économie et gestion d’entreprise] la capacité du modèle économique d’une entreprise à répondre sans modification structurelle aux changements d’échelle de son activité, notamment à une extension à d’autres aires géographiques, tout en conservant sa rentabilité. On trouve aussi l’expression « changement d’échelle ». En anglais : business scalability, scalability. Voir aussi : modèle d’entreprise. Journal officiel de la République française du 30 aout 2022.

elle, il est extensible :

  • peut s’étendre, être étendu(e) ;
  • est susceptible d’extension par addition d’élément(s) identique(s), a la possibilité d’être rallongé(e) ;
  • est susceptible de se développer, de prendre de plus en plus d’importance ;
  • peut s’appliquer à de nombreux éléments, peut englober d’autres choses.

une hyperextensibilité de la peau, une hyperextensibilité des articulations

une fibre hyperextensible, une peau hyperextensible, un vêtement hyperextensible

une inextensibilité : le caractère de ce qui est inextensible, de ce qui ne peut pas s’étendre.

elle, il est inextensible :

  • ne peut pas être allongé(e) par extension ;
  • ne peut pas augmenter de volume ;
  • ne peut pas être développé(e).


elle est extensive, il est extensif :

  • produit une extension ; est apte à s’étendre ;
  • en philosophie, participe à la nature de l’espace, se laisse mesurer ; représente l’étendue sensible sans être étendu(e) ;
  • [chimie physique] se dit d’une grandeur physique qui dépend de la quantité de matière présente dans l’échantillon. Parmi les propriétés extensives, on peut citer la masse et le volume. En anglais : extensive. Voir aussi : intensif. Journal officiel de la République française du 22/09/2005.

une culture extensive, un système agricole extensif, un élevage extensif : qui s’étend sur de vastes étendues tout en occupant incomplètement le sol.

une extension :

  • une étendue ; une ampleur, une importance, une portée ;
  • l’action d’étendre ou de s’étendre, un allongement, un accroissement, une augmentation, un écartement, un mouvement corporel, un étirement ;
  • un prolongement ; le fait d’étendre une opération de pensée ou une énonciation à des objets auxquels elles ne s’appliquaient pas précédemment ;
  • l’ensemble des objets auxquels s’applique un concept, une proposition, une relation ;
  • un ensemble d’objets ou d’individus considérés dans une opération logique ;
  • le caractère qu’a une proposition d’être singulière ou plurielle ;
  • [Belgique] un poste (dépendant d’un central téléphonique).

une extension de marque : [économie et gestion d’entreprise] la technique commerciale consistant à appliquer à un nouveau produit un nom de marque connu. En anglais : brand extension ; brand stretching. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

une extension du dimensionnement : [nucléaire] la partie du dimensionnement d’un réacteur nucléaire prenant en compte les situations d’accident, avec ou sans fusion du cœur, provoquées par des défaillances multiples. L’extension du dimensionnement complète le dimensionnement relatif aux situations d’accident résultant d’une seule défaillance. En anglais : design extension. Voir aussi : accident grave, démarche déterministe de sûreté, dimensionnement. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

une extension homopolymérique : [biologie / génie génétique] l’addition d’un petit nombre de nucléotides identiques sur l’un des brins d’un fragment d’ADN. En anglais : tailing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un contenu téléchargeable additionnel, CTA ou une extension téléchargeable : [audiovisuel / jeu vidéo] une extension d’un jeu vidéo qu’un joueur peut télécharger, gratuitement ou non, pour enrichir son expérience. Les contenus téléchargeables additionnels ne sont pas toujours disponibles dès la sortie du jeu. En anglais : downloadable content (DLC), downloaded content (DLC). Voir aussi : expérience de l’utilisateur. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

Le mot extension désigne l’action d’étendre ou de s’étendre, au sens propre (dans l’espace) ou figuré, dans le sens d’un accroissement, d’une nouvelle ampleur. En informatique, une extension est une augmentation de la capacité.
L’utilisation très large qui est faite du mot extension en anglais ne doit pas inciter à utiliser extension pour désigner une rallonge électrique, un poste téléphonique, une prolongation dans le temps, un prolongement, une prorogation, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

une contrextension : la force opposée à celle de l’extension pour éviter un déplacement dans le sens de la traction, cette force étant ordinairement dirigée vers la racine du membre lors de la réduction d’une fracture ou d’une luxation.

une hyperextension :

  • une extension forcée ;
  • l’extension d’un membre ou d’une articulation au-delà de son amplitude normale.


extensivement : de manière extensive.


une extensivité : le caractère de ce qui est étendu ou implique un certain sentiment de l’étendue.


une thèse extensionnaliste : qui concerne la nature de l’attribution d’une intension, par opposition à intensionnaliste.

elle est extensionnelle, il est extensionnel :

  • satisfait à la totalité des propriétés définies à l’intérieur d’un champ conceptuel, par opposition à intensionnel ;
  • concerne la valeur de vérité d’une fonction.

extensionnellement : de manière extensionnelle.


in extenso : dans toute son étendue, dans son intégralité, sans omettre aucun détail.


un extensomètre : un appareil permettant de mesurer les déformations d’une pièce soumise à des contraintes au moyen des variations de résistance électrique d’un fil fixé à sa surface. En anglais : strain gage ; strain gauge. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une jauge extensométrique ou jauge de contrainte : un instrument utilisé en expérimentation pour mesurer les contraintes osseuses.


Le mot extensif est emprunté au bas latin extensivus, extensiva, extensivum « capable d’extension » attesté en latin médiéval comme terme médical.

Le nom (une) extension est emprunté au latin impérial extensio « étendue, allongement, croissance, amplification » dérivé de extendere « étendre, allonger ».

Le nom (une) intension est emprunté au latin intensio (variante de intentio, voir : intention) « accroissement, augmentation ; intensité », spécialement en latin scolastique « accroissement d’intensité, de force (par l’addition d’un ou plusieurs degrés dans telle qualité) ; effort, intensité », dérivé de intendere au sens de « accroître, augmenter » (voir : entendre). D’où intensionnel, antonyme d’extensionnel.

exténuant, exténuation, exténué, exténuer

elle est exténuante ; est très fatigante, est épuisante, éreintante ; il est exténuant : est très fatigant, est épuisant, éreintant.

une exténuation :

  • une diminution, un amaigrissement du corps ;
  • une atténuation, un affaiblissement d’une idée, d’une pensée, d’un attribut de la personne ;
  • la figure rhétorique qui consiste à diminuer, affaiblir l’importance d’une idée ; un état d’extrême fatigue, d’épuisement.

On a lu aussi un exténument ou exténuement pour une exténuation.

elle est exténuée, il est exténué :

  • est aminci(e), amaigri(e) ;
  • est diminué(e), atténué(e) ;
  • est épuisé(e), éreinté(e).

une exténuée, un exténué : une personne fatiguée, épuisée, physiquement ou moralement.

exténuer :

  • rendre ténu, mince (quelqu’un ou quelque chose) ;
  • diminuer, réduire (quelque chose) ;
  • rendre faible, amoindrir les forces de (quelqu’un ou quelque chose) ;
  • épuiser, éreinter (quelqu’un) à force de travail, de privation, de peine ;
  • anéantir, diminuer la portée d’une action ou d’une idée.

Le nom (une) exténuation est emprunté au latin classique extenuatio « action de rendre mince, atténuation ».

Le verbe exténuer est emprunté au latin classique extenuare « rendre mince, ténu ; affaiblir ».

extérieur, extérieurement, extériorisation, extérioriser, extériorité

elle est extérieure, il est extérieur :

  • est au contact avec le dehors, à la surface, sur le bord ;
  • est visible, apparente ou apparent ;
  • se trouve dans l’espace en dehors d’une chose ou d’une personne ;
  • se trouve la plus éloignée ou le plus éloigné du milieu, du centre réel ou fictif ;
  • appartient à la « réalité » sensible, objective ;
  • concerne les relations d’un État avec un autre ;
  • n’est pas concerné(e), est étrangère ou étranger, est détaché(e), objective ou objectif, désintéressé(e).

l’extérieur :

  • la partie qui se trouve en contact avec le dehors ;
  • la circonférence, le pourtour ;
  • l’apparence ;
  • la partie de l’espace qui est en dehors de quelque chose ou de quelqu’un ;
  • le monde extérieur (par rapport à la conscience, à la vie intérieure de l’individu) ;
  • une communauté de personnes (entreprise, pays) qui se trouve en dehors d’une autre communauté.

extérieurement :

  • sur l’extérieur ;
  • sur la face, sur le côté extérieur ;
  • d’après l’aspect extérieur ;
  • d’une manière visible, manifeste ;
  • selon les apparences, si l’on en juge d’après ce qui apparait ;
  • à l’extérieur, en dehors de, à côté de ;
  • d’une manière qui est extérieure, étrangère à quelqu’un ;
  • de l’extérieur, par l’extérieur ;
  • vers l’extérieur.

une extériorisation :

  • l’action d’extérioriser, de sortir, d’aller vers l’extérieur ;
  • le phénomène par lequel une sensation intérieure devient ou prend l’apparence d’être extérieure ;
  • une manifestation ouverte et spontanée des sentiments.

extérioriser :

  • mettre, rejeter quelque chose vers l’extérieur ;
  • placer ou imaginer hors de soi la cause de ses impressions, de ses sensations ;
  • mettre à jour ce qui n’était qu’intérieur à soi-même ;
  • rendre apparent, visible.

s’extérioriser :

  • manifester ses sentiments, son caractère ;
  • s’exprimer.

une extériorité :

  • l’état d’être à l’extérieur ; le fait d’aller vers l’extérieur ;
  • en philosophie, la qualité du monde extérieur qui s’oppose à l’intimité de la conscience ;
  • en psychologie, une extériorisation, une manifestation ouverte des sentiments ;
  • la qualité de deux éléments, de deux points qui sont extérieurs, indépendants l’un par rapport à l’autre.

On a lu extériorer pour extérioriser ; extériorisable, que l’on peut extérioriser ; extérioriste.

Le mot extérieur est emprunté au latin classique exterior comparatif de exter « du dehors », en latin chrétien « ce qui est à l’extérieur ».

Le verbe extérioriser et le nom (une) extériorité sont dérivés d’extérieur d’après le latin exterior.

voir : extern-, extéro- (ci-dessous).

voir : extra-, une étamine extrorse (= dont l’anthère est ouverte vers l’extérieur).

voir : extrem-, extrêm, extrém-.

exterminateur, extermination, exterminer

une exterminatrice, un exterminateur :

  • une personne ou un animal qui tue entièrement, jusqu’au dernier, un ensemble de personnes ou d’animaux ;
  • une personne qui fait disparaitre entièrement quelque chose.

elle est exterminatrice, il est exterminateur

une extermination :

  • l’action d’exterminer ;
  • l’action de tuer entièrement, jusqu’au dernier ;
  • l’action de faire disparaitre entièrement.

exterminer :

  • tuer jusqu’au dernier ;
  • tuer avec une dureté impitoyable ;
  • faire disparaitre entièrement.

Le mot exterminateur est emprunté au latin chrétien exterminator « celui qui chasse, exterminateur ; l’ange exterminateur ».

Le nom (une) extermination est emprunté au latin chrétien exterminatio « destruction ; extermination (de personnes) ».

Le verbe exterminer est emprunté au latin chrétien exterminare « détruire, dévaster; faire mourir » (en latin classique « chasser, bannir »).

externalisation, externaliser, externalité, externat, externe

une externalisation : [économie et gestion d’entreprise – finance] le recours à un partenaire extérieur pour exercer une activité qu’une entreprise ou une organisation décide de ne plus assurer elle-même. Pour l’externalisation de l’exécution de tout ou partie d’un contrat, on emploie le terme « sous-traitance ». En anglais : business process outsourcing ; outsourcing. Voir aussi : internalisation. Journal officiel de la République française du 09/03/2006.

une internalisation : une prise en charge, par une entreprise ou une organisation, de certaines activités qu’elle renonce à confier à un tiers, pour des raisons économiques ou stratégiques.

externaliser : confier une tâche, une activité, à une entreprise extérieure.

une externalité : [économie générale] un effet positif ou négatif de l’activité d’une organisation ou d’une personne sur l’environnement humain, naturel ou économique. Une même activité peut produire à la fois des externalités positives et négatives. Par exemple, une activité industrielle peut favoriser l’emploi tout en polluant l’atmosphère. On peut décourager la production d’externalités négatives, notamment par la taxation des activités qui sont à l’origine de celles-ci ou par la création d’un marché de droits. En anglais : externality. Voir aussi : avantage connexe, écotaxe, internalisation environnementale, quota d’émission de gaz à effet de serre. Journal officiel de la République française du 21/09/2017.

des externalités, ou effets externes : les transferts de valeur sans compensation monétaire qui dépendent des choix d’autres producteurs ou d’autres individus, en savoir plus : Géoconfluences


un externat :

  • un établissement scolaire qui ne reçoit que des élèves externes ;
  • l’ensemble et le régime de ces élèves ;
  • la fonction d’externe dans un établissement hospitalier.

elle, il est externe : se trouve au dehors, est visible du dehors ; se produit au dehors, vient du dehors.

une, un malade externe : qui se fait soigner dans un établissement hospitalier sans y être hospitalisé(e).

une consultation externe.

une, un (élève) externe : qui n’est ni en pension ni en demi-pension.

une, un externe : une étudiante, un étudiant en médecine qui assiste un interne dans un établissement hospitalier.

Le recours systématique à l’ellipse conduit à abuser de certains adjectifs substantivés et crée de nouveaux jargons. Ainsi en va-t-il pour interne et externe. En savoir plus : Académie française

Le mot externe est emprunté au latin classique externus « extérieur, du dehors, étranger ».

extéro-

extéro– est tiré du latin exterus « extérieur, externe ».

extéroceptif, extéroceptivité

-ceptif pour réceptif :

elle est extérioceptive, il est extéroceptif : recueille les excitations venues du monde extérieur.

la sensibilité extéroceptive : la sensibilité aux excitations provenant de l’extérieur de l’organisme.

une extéroceptivité : une sensibilité qui reçoit les stimuli de l’extérieur.


elle est intéroceptive, il est intéroceptif : se rattache au milieu organique interne.

la sensibilité intéroceptive : la sensibilité aux excitations provenant de l’intérieur de l’organisme.

une intéroceptivité : une sensibilité sous-tendue par les voies afférentes végétatives.


la sensibilité entéroceptive : la sensibilité aux excitations provenant de l’intestin.


elle est nociceptive, il est nociceptif : est capable de détecter la douleur.

la nociception : le concept concernant l’ensemble des structures nerveuses et des mécanismes impliqués dans la détection, la transmission et le traitement de la douleur.


un réflexe proprioceptif, un mécanisme proprioceptif : un déclenchement sensoriel ou sensitif inopiné.

la proprioception : la sensibilité de l’organisme à la position de chacun de ses membres et à son propre mouvement.

On a lu aussi extérorécepteur, intérorécepteur et propriorécepteur.

extérofectif

-fectif pour effectif :

elle est extérofective, il est extérofectif :

  • dont les effets sont extérieurs à l’organisme ;
  • relève du système nerveux volontaire (antonyme : intérofectif).

extérosexuel

On a lu un objet extérosexuel.

exterritorialité

une exterritorialité : une fiction du Droit international pour expliquer les immunités qui font échapper certaines personnes ou certaines choses à l’autorité de l’État de résidence.

Le nom (une) exterritorialité est dérivé de territorial avec le préfixe ex-.

extincteur, extinctif, extinction, extinguible

une mousse extinctrice, un (appareil) extincteur :

  • qui sert à éteindre ;
  • qui a la propriété d’éteindre.

un extincteur : [chimie / photochimie] une entité moléculaire ou espèce chimique introduite dans une substance luminescente afin de supprimer l’émission lumineuse ou d’en réduire la durée. En anglais : quencher. Voir aussi : désactivation, désactiveur. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

elle est extinctive, il est extinctif : en droit, annule quelque chose, éteint quelque chose, entraine la fin d’un droit.

une extinction :

  • l’action d’éteindre quelque chose ou de s’éteindre ; le résultat de l’action [On a lu aussi un éteignement.] ;
  • l’action de faire cesser, de faire disparaitre quelque chose ;
  • la disparition, la cessation de quelque chose ;
  • une disparition d’une espèce, d’un taxon ;
  • un acte mettant fin à un lien juridique.

l’extinction des feux :

  • l’heure à laquelle toutes les lumières doivent être éteintes dans une caserne ;
  • la sonnerie de clairon qui l’annonce.

une extinction de voix : un enrouement prononcé de la voix au point que le sujet en est presque aphone.

une extinction (de moteur) : [spatiologie / propulsion] dans un propulseur, diminution brutale de la combustion entraînant une chute significative de la poussée. Dans un propulseur à liquide, l’extinction peut se produire par épuisement de l’un au moins des ergols et la poussée cesse instantanément. Dans un propulseur à propergol solide, en fin de fonctionnement, l’extinction est suivie d’une poussée résiduelle due à une combustion des ergols imbrûlés. En anglais : burn-out ; cut-off. Voir aussi : arrêt par épuisement, ronflement. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une extinction (de signal) : [spatiologie / radiocommunications] une disparition, généralement momentanée, de signaux radioélectriques. Une extinction de signal se produit notamment au cours de la rentrée d’un engin spatial dans l’atmosphère, par suite de la formation autour de cet engin d’une gaine ionisée opaque aux ondes radioélectriques. En anglais : black-out ; signal black-out. Voir aussi : gaine de plasma. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une extinction du plasma : [nucléaire / fusion] le refroidissement en quelques microsecondes du plasma, qui est provoqué par une disruption et qui conduit, le plus souvent, à l’arrêt des réactions de fusion au bout de quelques dizaines de millisecondes. En anglais : thermal quench. Voir aussi : disruption, fusion par confinement magnétique, tokamak. Journal officiel de la République française du 26 septembre 2023.


elle, il est extinguible :

  • peut être éteinte ou éteint ;
  • peut être apaisé(e), soulagé(e).

elle, il est inextinguible : ne peut pas être arrêté(e) ou soulagé(e).

Le mot extincteur est emprunté au latin classique ex(s)tinctor « celui qui met fin à » « celui qui éteint le feu » formé sur le supin ex(s)tinctum de exstinguere « éteindre ».

Le nom (une) extinction est emprunté au latin classique ex(s)tinctio, ex(s)tinctionis « extinction, fin », en bas latin « action d’éteindre le feu » formé sur le supin exstinctum de exstinguere « éteindre ».

Le nom (un) nirvana ou nirvâna (= dans la religion hindoue, un état de béatitude parfaite ; un état de délivrance intellectuelle et affective qu’on obtient par des renoncements ; une tendance de l’appareil psychique à supprimer toutes les tensions) vient du mot sanscrit, signifiant littéralement « extinction » spécialisé dans le bouddhisme pour désigner un « état qui échappe à la fatalité du devenir et où toute pensée, toute volonté, toute sensation sont abolies » (neutre de l’adjectif verbal de nirva « souffler ; cesser de souffler ; s’éteindre » de va « souffler »), étendu au domaine philosophique « état de délivrance intellectuelle et affective obtenu par le renoncement au vouloir-vivre ».

extirpable, extirpateur, extirpation, extirper

elle, il est extirpable : peut être extirpé(e), arraché(e).

elle, il est inextirpable :

  • ne peut pas être extirpé(e), arraché(e) ;
  • que l’on ne peut pas faire disparaitre entièrement.


un extirpateur : un instrument aratoire servant à extirper du sol les mauvaises herbes.

une extirpatrice, un extirpateur : une personne qui fait disparaitre (quelque chose) complètement.


une extirpation :

  • l’action d’arracher une plante avec ses racines ;
  • l’action d’enlever un organisme ou un corps étranger sans qu’il laisse de racines ;
  • une destruction totale (de quelque chose).

extirper :

  • arracher une plante avec ses racines pour l’empêcher de repousser ;
  • enlever un organe ou un corps étranger sans qu’il laisse de racines ;
  • faire disparaitre quelque chose complètement ;
  • extraire ;
  • obtenir une chose de quelqu’un malgré son opposition.

s’extirper : sortir de quelque chose avec peine.

Selon les sens, le mot extirpateur est emprunté au latin chrétien de même sens exstirpator, ou est dérivé d’extirper.

Le nom (une) extirpation est emprunté au latin impérial exstirpatio « arrachage, déracinement » attesté au sens figuré en latin chrétien.

Le verbe extirper est emprunté au latin classique de même sens exstirpare (dérivé de stirps « souche, racine »), cet emprunt savant ayant supplanté le verbe d’ancien français de même origine esterper ou estreper

extorqué, extorquer, extorqueur, extorsion

elle est extorquée, il est extorqué : est obtenu(e) par la force, la menace, la ruse, les caresses ou tout autre moyen excluant le libre consentement d’autrui.

une (personne) extorquée, un extorqué : qui est victime d’une extorsion.


extorquer : obtenir quelque chose de quelqu’un sans son consentement.

une extorqueuse, un extorqueur : celle, celui qui extorque.

On a lu extorsive, extorsif pour exigeante, exigeant.

une extorsion (1) :

  • l’action d’extorquer ; le résultat de cette action ;
  • un chantage, un racket.

Le verbe extorquer est emprunté au latin classique extorquere « arracher, obtenir par force ».

Le nom (une) extorsion (1) est emprunté au bas latin extorsio de même sens.

une extorsion (2) : une rotation du globe oculaire autour de son axe antéro-postérieur, amenant sa partie supérieure au dehors, par opposition à une intorsion.

Le nom (une) extorsion (2) est dérivé de torsion.

extra

un camérier extra : en mission extraordinaire.

un maitre d’hôtel extra : en surnombre.

elle, il est extra : est de qualité supérieure.

c’est extra : c’est fameux, formidable, sensationnel.

un extra :

  • un plat ou une boisson supplémentaire ou qui n’est pas prévu(e) au menu ordinaire, moyennant un supplément de prix ;
  • une dépense pour une chose supplémentaire ou superflue ;
  • une soirée rompant avec le train quotidien, une fête impromptue ;
  • un service occasionnel, temporaire, à l’occasion d’une fête, d’une réception.

L’usage est maintenant d’écrire : elles ou ils sont extras, des extras.

Le mot extra est l’abréviation d’extraordinaire

extra-

extra-, emprunté au latin, peut signifier « à l’extérieur, en dehors de » ou « très, hyper-« .

Le trait d’union n’est indispensable que s’il facilite la compréhension.

voir : Office québécois de la langue française ; CNRTL.

extra-amniotique

elle, il est extra-amniotique : est situé(e) en dehors de l’amnios.

une grossesse extra-amniotique

extra-arachnoïdien

une analgésie extra-arachnoïdienne : une analgésie épidurale.

extra-articulaire

elle, il est extra-articulaire : est situé(e) en dehors de l’articulation, par opposition à intraarticulaire.

une arthrodèse extra-articulaire, une fracture extraarticulaire, des manifestations extra-articulaires d’une polyarthrite rhumatoïde

extra-atmosphérique

elle, il est extra-atmosphérique : est au dessus de l’atmosphère ou sous l’eau.

extra-brut

une boisson extra-brute : qui a une très faible teneur en sucre.

un extra-brut

extracapillaire

une glomérulonéphrite proliférative endocapillaire et extracapillaire

extracapitaliste

elle, il est extracapitaliste :est non capitaliste.

extracapsulaire

elle, il est extracapsulaire : est situé(e) en dehors de la capsule articulaire, par opposition à intracapsulaire.

une fracture extracapsulaire, une lésion extracapsulaire, un ligament extracapsulaire, une mastectomie extracapsulaire

extracardiaque

elle, il est extracardiaque : a son organe ou son siège à l’extérieur du cœur.

une opération extracardiaque

extrace

une extrace : l’origine sociale, l’extraction.

être de haute, d’ancienne extrace.

Ce nom est emprunté à l’ancien français estrace, extrace, issu du latin extractio, voir : extraction.

extracellulaire

elle est extracellulaire, il est extracellulaire : est extérieur(e) à une cellule.

une cholestérose extracellulaire, une déshydratation extracellulaire, les filets extracellulaires des neutrophiles, une matrice extracellulaire, un matériel extracellulaire, une protéine d’adhérence extracellulaire

extrachorial

elle est extrachoriale, il est extrachorial : est situé(e) en dehors du chorion.
elles sont extrachoriales, ils sont extrachoriaux

un placenta extra-chorial ou extrachorialis : un placenta dont les membranes s’insèrent non pas en périphérie mais en dedans des bords placentaires.

extrachromosomique

elle, il est extrachromosomique : désigne une structure ou un facteur extérieurs aux chromosomes.

un ADN extrachromosomique, un gène extra-chromosomique, une hérédité extrachromosomique

extracommunautaire

elle, il est extracommunautaire : ne provient pas ou ne fait pas partie de l’Union européenne.

extracônique

une anesthésie extracônique : une anesthésie péribulbaire.

extraconjugal

elle est extraconjugale, il est extraconjugal : a lieu en dehors des liens du mariage.
elles sont extraconjugales, ils sont extraconjugaux

extracornéen

un astigmatisme extracornéen : un astigmatisme d’origine critallinienne (subluxation du cristallin) ou rétinienne (staphylome postérieur).

extracorporel

elle est extracorporelle, il est extracorporel : est extérieur(e) au corps.

une circulation extracorporelle, un lithotriteur extracorporel, une lithotripsie extracorporelle, une oxygénation par membrane extracorporelle, une photochimiothérapie extracorporelle

en anglais : ECLS (extracorporeal life support), ECMO (extracorporeal membrane oxygenation) : une oxygénation par membrane extracorporelle.

extra-corpusculaire

une hémolyse extra-corpusculaire : une hémolyse due à une anomalie étrangère à la structure des hématies.

extracourant

un extracourant : le courant qui se produit au moment où l’on ouvre ou ferme un circuit parcouru par un courant électrique, et qui se manifeste par des arcs improprement appelés étincelles.

extra-crânien

un hématome extra-crânien du nouveau-né : une collection de sang entre la boite crânienne et le cuir chevelu.

extra-curieux

elle est extra-curieuse, il est extra-curieux : est très curieuse ou curieux, est inexplicable.

extracteur, extractible, extractif, extraction, extractivisme, extracto-chargeur, extractor

un extracteur :

  • une personne qui pratique une extraction ;
  • un ouvrier travaillant à l’extraction du minerai ou à l’exploitation d’une carrière ;
  • un exploitant d’une mine.
  • un dispositif permettant d’extraire un objet, un corps, une substance ;
  • un appareil capable d’aspirer l’air vicié ou la fumée ;
  • un extracteur : [habitat et construction / engins] un appareil assurant, avec un débit régulier, la sortie des matériaux d’une trémie ou d’un silo. En anglais : extractor (EU), feeder. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.
  • un instrument agricole.

un extracteur d’oxygène : un dispositif permettant d’extraire un mélange enrichi en oxygène à partir de l’air ambiant.

elle, il est extractible : peut être extraite, peut être extrait.

elle est extractive, il est extractif :

  • est obtenu(e) par extraction ;
  • est relative, est relatif aux extraits ;
  • sert à extraire.

les industries extractives : l’ensemble des industries exploitant les richesses du sous-sol.

un extractif : un principe immédiat qu’on supposait exister dans les plantes et les animaux, et posséder la propriété de s’épaissir pendant l’évaporation de sa dissolution.

On a lu un résidu extractiforme, un corps extractiforme : qui a la forme ou l’apparence d’un extrait.

une extraction :

  • l’action d’extraire un minerai, une roche des sols où ils sont enfouis ;
  • une activité technique ayant pour but d’extraire ;
  • l’action de retirer des chairs, de l’organisme, un corps étranger ou une dent ;
  • l’action de faire sortir par aspiration (de la fumée, des déchets) d’un milieu ;
  • l’action de retirer quelque chose d’un lieu clos ; l’action de faire sortir un prisonnier de sa cellule ;
  • l’action de séparer une substance du composé dont elle fait partie.

l’extraction d’une racine carrée : en mathématiques, le calcul d’une racine carrée.

une haute extraction, une basse extraction, une extraction modeste : l’origine sociale d’une personne.

une extraction au gaz : [pétrole et gaz / production] la technique qui consiste à injecter du gaz dans la colonne d’huile pour créer une émulsion qui allège celle-ci et favorise sa remontée à la surface. En anglais : gas lift. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

une extraction au gaz ou un stripage : [pétrole et gaz / raffinage] un procédé d’extraction des composés volatils par entraînement à l’aide d’un gaz. En anglais : stripping. On peut citer comme exemples d’extraction : l’extraction à la vapeur (en anglais : steam stripping), l’extraction à l’hydrogène (en anglais : hydrogene stripping). Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un extractivisme :

  • une exploitation de produits forestiers dans un but de commercialisation hors de la zone de production et sans destruction des arbres.
  • [politique – économie générale] une exploitation massive de ressources naturelles, notamment minières. Voir aussi : néoextractivisme. En anglais : extractivism ; en espagnol : extractivismo ; en portugais : extrativismo. Journal officiel de la République française du 1er juillet 2022.

L’extractivisme sans extraction ? Au Groenland, des politiques de développement territorial entre volontarisme minier et dépossessions : Géoconfluences

un néoextractivisme : [politique – économie générale] un modèle de développement fondé sur l’extractivisme, mis en œuvre par un État au service de sa politique de redistribution sociale. En espagnol : neo-extractivismo ; en portugais : neo-extrativismo. Voir aussi : extractivisme. Journal officiel de la République française du 1er juillet 2022.

un extracto-chargeur : un logiciel médiateur qui, dans un processus d’extraction, de transformation et de chargement des données, déplace, transforme et synchronise les données entre les différentes bases de données. En anglais : ETL tool ; extraction, transformation and loading tool. Office québécois de la langue française

un vacuum extractor ou une ventouse obstétricale : l’instrument d’extraction fœtale par traction directe sur la présentation, constituée d’une cupule appliquée sur la petite fontanelle, à laquelle est solidarisé un système à dépression.

Le mot extracteur est formé sur le radical du supin de extrahere (extraire) selon la forme latine extractor, extractorem attestée en latin médiéval.

Le mot extractif est un dérivé savant formé sur le radical du supin de extrahere (extraire) sur lequel est formé extraction.

Le nom (une) extraction est formé sur le radical du supin de extrahere (extraire) selon la forme latine extractio attestée en bas latin au sens de « action de retirer, d’enlever ».

extradable, extradé, extrader, extradition

un condamné extradable

une personne extradée

extrader : livrer quelqu’un par la procédure d’extradition.

une extradition : un acte par lequel un gouvernement livre à un autre État, qui la lui réclame, une personne ayant commis une infraction sur le territoire de cet autre État.

Le verbe extrader est tiré d’extradition d’après le latin classique tradere « livrer ».

Le nom (une) extradition est dérivé du latin classique traditio, traditionis « action de livrer », formé sur le supin traditum de tradere (voir : extrader) et ex– « hors de ».

extrados, extradossé, extradosser

A. un extrados : la surface extérieure et convexe d’une voute, par opposition à un intrados

des claveaux extradossés : qui ont un extrados.

extradosser : rendre extradossé.


B. un extrados :

  • la surface supérieure d’une aile d’avion ;
  • la face sous le vent d’une voile ;
  • la surface externe d’une prothèse dentaire.

Le nom (un) extrados est dérivé de dos.

extra-douloureux

elle est extra-douloureuse : est très douloureux ; il est extra-douloureux : est très douloureux.

extra-doux

elle est extra-douce : est très douce ; il est extra-doux : est très doux.

extradry

un alcool extradry : très sec.

un extradry

extra-dur

elle est extra-dure : est très dure ; il est extra-dur : est très dur.

extradural

une anesthésie extradurale : l’ensemble des anesthésies locorégionales incluant les anesthésies caudale, épidurale et péridurale.

l’espace extradural : la zone d’adhérence entre la face superficielle de la dure-mère crânienne et la table interne des os de la voute.

un hématome extradural : un hématome siégeant entre la dure-mère et les os du crâne.

extra-économique

elle, il est extra-économique : est en dehors de l’économie.

extraembryonnaire

elle, il est extra-embryonnaire : est situé(e) en dehors de l’embryon.

un cœlome extraembryonnaire, un mésenchyme extraembryonnaire, un mésoblaste extraembryonnaire

extra-européen

elle est extra-européenne, il est extra-européen : est extérieur(e) à l’Europe.

extrafascial

une hystérectomie extrafasciale : l’ablation chirurgicale complète de l’utérus menée par voie abdominale, avec la particularité que le plan de clivage de l’utérus avec la vessie en avant et le péritoine antérieur du cul-de-sac de Douglas en arrière, passe en dehors des fascias pré et rétrocervicaux.

extrafin, extra-fin

elle est extrafine ou extra-fine, il est extrafin ou extra-fin :

  • est menu(e), mince ;
  • est de la matière la meilleure, la plus pure, etc.

On lit aussi superfine, surperfin.

extraforaminal

une hernie extraforaminale

extrafort

elle est extraforte, il est extrafort : est de qualité supérieure à la qualité dite « forte », est très forte, tèrs résistante, ou très fort, très résistant.

un extrafort : une ganse dont on garnit principalement les ourlets, les coutures.

extragalactique

elle, il est extragalactique : est extérieur(e) à la Galaxie.

extragénique

une suppression extragénique : en génétique, un rétablissement complet ou partiel d’un phénotype originel chez un mutant ponctuel. Lorsque la suppression a lieu par mutation inverse, c’est une suppression intragénique ; quand elle a lieu par mutation dans un autre gène, c’est une suppression intergénique ou extragénique.

extra-génital

elle est extra-génitale, il est extra-génital : est extérieur(e) aux parties génitales.

extragonadique

une tumeur germinale extragonadique : une des tumeurs de l’homme de la trentaine, histologiquement identiques à celles qui prennent naissance dans le testicule, mais qui apparaissent en des sites différents, principalement le médiastin antérieur ou le rétropéritoine.

extrahépatique

une cholestase extrahépatique : un syndrome ictérigène résultant d’une altération de la sécrétion de bile à l’extérieur du foie, c’est-à-dire par obstruction anatomique de la voie biliaire principale, du canal hépatique commun, de la vésicule et du cystique, du canal cholédoque.

extra-hospitalier

des laboratoires de biologie médicale extra-hospitaliers

extrahumain

elle est extrahumaine, il est extrahumain : est d’une nature ou d’une origine autre qu’humaine.

extra-intellectuel

elle est extra-intellectuelle, il est extra-intellectuel : n’est pas intellectuelle ou intellectuel.

extraire, extrait

extraire :

  • dégager un minerai, une roche d’un milieu dans lequel ils sont enfouis ;
  • retirer de l’organisme d’un être vivant un corps étranger ou une dent ;
  • sortir une chose de l’endroit où elle est contenue, rangée, cachée ;
  • faire sortir ;
  • séparer une substance du corps auquel elle appartient ;
  • sélectionner, dans une œuvre, un fragment intéressant, significatif ;
  • dégager ce qui est essentiel ;
  • calculer une racine carrée.

j’extrais, tu extrais, il extrait, nous extrayons, vous extrayez, ils extraient ;
j’extrayais ;  ; j’extrairai ; j’extrairais ;
j’ai extrait ; j’avais extrait ; j’eus extrait ; j’aurai extrait ; j’aurais extrait ;
que j’extraie, que tu extraies, qu’il extraie, que nous extrayions, que vous extrayiez, qu’ils extraient ;
  ; que j’aie extrait ; que j’eusse extrait ; 
extrais, extrayons, extrayez ; aie extrait, ayons extrait, ayez extrait ;
(en) extrayant.

un extrait :

  • une préparation obtenue par dissolution d’une substance animale ou végétale et par évaporation ultérieure du solvant ; un concentré
  • qui constitue l’esprit, le plus significatif d’une œuvre, d’une pensée ;
  • un fragment ou ensemble de fragments d’une œuvre écrite, choisis pour en caractériser le contenu ou l’esprit ; un résumé d’un ouvrage ;
  • une partie d’un acte officiel fidèlement copié sur l’original ou la minute.

un extrait de compte : un relevé de compte ; un état donnant au client d’un établissement bancaire ou financier le détail des opérations de son compte pour une période déterminée.

voir aussi : extracteur, extractible, extractif, extraction (ci-dessus)

Le verbe extraire est issu du latin vulgaire extragere (voir : traire) du latin classique extrahere « tirer, tirer hors de, trainer » avec réfection savante de l’ancien français estraire en extraire.

Le nom (un) extrait vient du participe passé d’extraire.

extrajudiciaire

elle, il est extrajudiciaire : ne fait pas partie d’une procédure judiciaire.

extralégal

elle est extralégale, il est extralégal : est en dehors de la légalité.
elles sont extralégales, ils sont extralégaux

extraléger

elle est extralégère : est très légère ; il est extraléger : est très léger.

extralent

elle est extralente : est très lente ; il est extralent : est très lent.

extralinguistique

elle, il est extralinguistique : est extérieur(e) à l’acte de communication, au champ de la linguistique ou de la langue.

extra-littéraire

elle, il est extra-littéraire : est en dehors de la littérature.

extra-logique

elle, il est extra-logique : n’est pas du domaine de la logique.

extralucide

elle, il est extralucide : a le don de deviner ce que le commun des gens ne peut connaitre.

une, un extralucide : une personne ayant ce don.

On a lu extralucide, très clair, lumineux ; une extralucidité, une lucidité très forte.

extramammaire

la maladie extramammaire de Paget : une localisation de la maladie de Paget en dehors de la région mammaire et atteignant préférentiellement les zones cutanées pourvues de glandes apocrines.

extramédian

l’engagement extramédian de Breisky : la modalité d’engagement de la tête fœtale dans un bassin aplati dans le sens antéropostérieur, en forme de 8.

extramembranaire

elle, il est extramembranaire : qualifie ce qui est à l’extérieur d’une membrane.

extramembraneux

elle est extramembraneuse :

  • qualifie une des rares grossesses qui évolue, avec anamnios et placenta largement marginé, après une rupture des membranes précédant l’accolement des caduques ;
  • qualifie, à propos des glomérulonéphrites, les lésions situées à l’extérieur de la membrane basale glomérulaire.

une glomérulonéphrite extramembraneuse, une grossesse extramembraneuse

extra-militaire

elle, il est extra-militaire : est en dehors de l’armée.

extramince

elle, il est extramince : est très mince.

extra-moderne

elle, il est extra-moderne : n’a pas un caractère moderne.

extra-moral

elle est extra-morale, il est extra-moral : n’est pas du domaine de la morale.

extramordant

elle est extramordante, il est extramordant : donne une intense impression de morsure.

extramuqueuse

une myotomie extramuqueuse

une œsophagocardiotomie extramuqueuse ou œsocardiomyotomie extramuqueuse : l’intervention proposée par Heller pour le traitement chirurgical de l’achalasie ou mégaœsophage idiopathique consistant en une myotomie verticale, à cheval sur l’œsophage abdominal et la face antérieure du cardia, sectionnant complètement les fibres musculaires et ne conservant que la muqueuse.

une urétérotomie extramuqueuse : une incision chirurgicale longitudinale des tuniques musculaires de l’uretère, respectant la muqueuse, dans la cure d’un rétrécissement.

extra muros

extra muros : en dehors des murs, de l’enceinte d’une ville.

Les mots latins extra muros signifient « hors des murs ».

extra-national

elle est extra-nationale, il est extra-national : est faite ou fait en dehors de la nation, sans consulter le peuple.

extranaturel

elle est extranaturelle, il est extranaturel : sort de la nature, a une origine autre que naturelle.

extranéité

une extranéité :

  • la qualité d’étranger ;
  • le caractère de ce qui est étranger à quelque chose.

Le nom (une) extranéité est un dérivé savant du latin extraneus « de l’extérieur, étranger » dérivé de extra (voir : extra-).

extranet

un extranet : [informatique – télécommunications / internet] un réseau de télécommunication et de téléinformatique constitué d’un intranet étendu pour permettre la communication avec certains organismes extérieurs, par exemple des clients ou des fournisseurs. En anglais : extranet. Voir aussi : intranet. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.

internet, intranet et extranet : Office québécois de la langue française

extrant

un extrant : les biens, équipements ou services qui résultent de l’action de développement ; des changements induits par l’action qui peuvent conduire à des effets directs.

extra-nucléaire

elle, il est extra-nucléaire : se dit de structures, facteurs ou processus extérieurs au noyau.

extraoculaire

la partie extraoculaire de l’artère centrale de la rétine : le segment de l’artère centrale de la rétine né de l’artère ophtalmique avec l’artère lacrymale à la partie postérieure de l’orbite.

la partie extraoculaire de la veine centrale de la rétine : la partie de la veine centrale de la rétine satellite de la partie extraoculaire de l’artère.

extraordinaire, extraordinairement

elle, il est extraordinaire :

  • se produit d’une manière imprévisible en dehors du cours ordinaire des choses ;
  • a lieu à l’occasion d’un évènement exceptionnel; qui a lieu en dehors des règles prévues ;
  • a des attributions spéciales ;
  • étonne, choque, parce qu’il n’est pas conforme à la norme prévisible ou attendue ; est surnaturelle ou surnaturel, fantastique ;
  • est excentrique, extravagante ou extravagant ;
  • dépasse de beaucoup le niveau moyen ;
  • est très doué(e).

On lit aussi extra-ordinaire pour ce ou celui qui n’est pas habituel, ordinaire.

un extraordinaire :

  • un extra, une exception faite aux habitudes ;
  • une dépense non prévue à l’ordinaire au budget du Trésor royal ;
  • des fonds (impôts) spéciaux destinés à la guerre et aux imprévus.

l’extraordinaire :

  • ce qui sort de l’ordinaire ; ce qui étonne, choque ;
  • ce qui est au-dessus du moyen ; ce qui est excellent.

par extraordinaire : par exception.

une professeure extraordinaire, un professeur extraordinaire [Belgique] :

  • une professeure, un professeur d’université dont la tâche principale se situe ailleurs ;
  • à Bruxelles, une professeure, un professeur qui attend sa promotion à l’ordinariat.

extraordinairement :

  • en dehors des dates régulières ;
  • très, extrêmement.

Le mot extraordinaire est emprunté au latin classique extraordinarius « exceptionnel, inusité ».

extra-organique

elle, il est extra-organique : est extérieur(e) à l’organisme.

extraosseux

un fibrosarcome du système musculosquelettique extraosseux

extra-ovulaire

elle, il est extra-ovulaire : est en dehors de l’œuf.

une injection extra-ovulaire : une ancienne méthode d’interruption médicale de grossesse par injection de prostaglandines entre la paroi ovulaire et l’utérus à l’aide d’un cathéter introduit par voie transcervicale.

extra-parlementaire

elle, il est extra-parlementaire : agit en dehors du Parlement.

extrapatrimonial

elle est extrapatrimoniale, il est extrapatrimonial : est en dehors du patrimoine.
elles sont extrapatrimoniales, ils sont extrapatrimoniaux

extrapéritonéal, extrapéritonisation

elle est extrapéritonéale, il est extrapéritonéal : est en dehors de la cavité péritonéale.
elles sont extrapéritonéales, ils sont extrapéritonéaux

une césarienne extrapéritonéale, le fascia extrapéritonéal de l’abdomen, le fascia extrapéritonéal du pelvis, une grossesse extrapéritonéale, une hématocèle extra-péritonéale

une extrapéritonisation de la vessie : la dissection de la face postérieure haute et du dôme de la vessie visant à séparer le muscle vésical de sa couverture péritonéale, et donc à exclure la vessie de la cavité péritonéale.

extraplat

elle est extraplate : est très plate ; il est extraplat : est très plat.

extrapleural

un pneumothorax thérapeutique extrapleural : un décollement chirurgical du feuillet de la plèvre pariétale, suivie d’insufflation d’air régulièrement dans cette cavité artificielle.

un syndrome extrapleural : un terme souvent utilisé, mais à tort, comme synonyme de syndrome pariétal.

extrapointu

elle est extrapointue : est très pointue ; il est extrapointu : est très pointu.

extrapolable, extrapolation, extrapoler

elle, il est extrapolable : peut être généralisé(e), transposé(e).

une extrapolation :

  • la méthode de calcul consistant à établir une courbe théorique à partir de mesures concrètes obtenues dans un champ limité et à en déduire des valeurs en dehors de ce champ ;
  • une prolongation hypothétique d’une loi, d’une fonction ou d’une grandeur au-delà des limites temporelles où elles sont objectivement constatées ;
  • une déduction, à partir de processus ou de comportements concrets observés dans des conditions définies, d’autres processus ou comportements échappant à l’expérimentation.

extrapoler :

  • calculer par extrapolation (antonyme : interpoler) ;
  • déduire, à partir de processus ou de comportements observables, des processus ou des états qui échappent à l’expérience humaine.

Le nom (une) extrapolation et le verbe extrapoler sont formés sur le modèle d’interpolation et interpoler par substitution de extra- à inter-.

Le verbe interpoler (= introduire dans un texte, par erreur ou par fraude, des phrases, des mots, des éléments qui ne figuraient pas dans l’original ; modifier un texte au point qu’il s’en trouve dénaturé ; intercaler des valeurs ou des termes intermédiaires dans une série de valeurs ou de termes connus) est emprunté au latin classique interpolare « refaire, donner une nouvelle forme, interpoler », soit composé de inter « entre » et de polire « rendre uni, polir, châtier », soit dénominatif de interpolus « remis à neuf ».

Le nom (une) interpolation (= l’action d’interpoler ; le résultat de cette action) est emprunté au latin interpolatio « action de changer çà et là », en bas latin « altération, erreur », formé sur le supin interpolatum de interpolare (interpoler).

extra-professionnel

une activité extra-professionnelle, un revenu extra-professionnel : en dehors des activités professionnelles.

extra-prude

elle, il est extra-prude : est très prude.

extrapur

elle est extrapure : est très pure ; il est extrapur : est très pur.

extrapyramidal

la sémiologie extrapyramidale : l’ensemble des troubles moteurs produits par des lésions du système extrapyramidal et plus particulièrement des noyaux gris centraux, encore appelés noyaux de la base (noyau caudé, putamen, pallidum, corps de Luys, locus niger).

un syndrome extrapyramidal : une sémiologie motrice particulière : akinésie, trouble du tonus (hypertonie extrapyramidale ou dystonie), tremblement de repos, mouvements anormaux (chorée, hémiballisme).

le système nerveux extrapyramidal : le système moteur distinct du système pyramidal formé par les régions corticales extrapyramidales, les noyaux du thalamus, la région sous-thalamique, le corps strié, le noyau rouge.

extrarachidien

des plexus veineux extrarachidiens : les plexus veineux périrachidiens que l’on distingue en plexus antérieurs, développés sur les faces antérieure et latérales des corps vertébraux, et plexus postérieurs constituant un réseau veineux sous-musculaire qui recouvre les gouttières vertébrales dans toute leur étendue.

extrarapide

elle, il est extrarapide : est très rapide.

extra-rénal

une épuration extra-rénale : extérieure aux reins.

extrarigide

elle, il est extrarigide : est très rigide.

extrascientifique

elle, il est extrascientifique : n’a pas un caractère scientifique.

extrascolaire

elle, il est extrascolaire : est en dehors du cadre scolaire. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

extrasensible

elle, il est extrasensible : n’est pas perçu(e) par les sens.

extrasensoriel

elle est extrasensorielle, il est extrasensoriel :

  • est perçu(e) sans l’intermédiaire des récepteurs sensoriels ;
  • est relative, est relatif à ce mode de perception.

extrasolaire

elle, il est extrasolaire : est situé(e) à l’extérieur du Système solaire.

extrasouple

elle, il est extrasouple : est très souple.

extraspectral

une couleur extraspectrale : une couleur pure visible située en dehors des couleurs spectrales.

extrastrié

une aire extrastriée : l’aire visuelle V1 appelée également « aire striée », à cause de la présence de la strie de Gennari qui la caractérise.

un cortex extrastrié : l’ensemble des aires corticales visuelles anatomiquement antérieures à l’aire V1.

extrasublime

elle, il est extrasublime : est vraiment sublime.

extrasystole, extrasystolique

une extrasystole : une perturbation élémentaire du rythme cardiaque caractérisé par la survenue d’une contraction cardiaque prématurée, issue d’un foyer de commande ectopique situé dans la paroi des oreillettes ou dans celle des ventricules.

On lit aussi extrasystolique et une extrasystolie.

extratemporel

elle est extratemporelle, il est extratemporel : est en dehors du temps, échappe au temps.

extraterrestre

elle, il est extraterrestre :

  • se passe en dehors de la Terre ;
  • est céleste ; a une origine autre que terrestre ;
  • dépasse, transcende la condition d’être terrestre.

une, un extraterrestre : un être ne provenant pas de la Terre.

extraterritorial, extraterritorialité

elle est extraterritoriale, il est extraterritorial, elles sont extraterritoriales, ils sont extraterritoriaux : [finance] qualifie les activités bancaires et financières domiciliées dans les places étrangères. Dans le domaine du pétrole, les équivalents français utilisés sont « en mer » ou « hauturier ». En anglais : off-shore ; offshore . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une extraterritorialité ou exterritorialité : une fiction du Droit international pour expliquer les immunités qui font échapper certaines personnes ou certaines choses à l’autorité de l’État de résidence.

extrathécal

une analgésie extrathécale : une analgésie épidurale.

extrathyroïdien

les tissus extrathyroïdiens

extra-utérin

elle est extra-utérine, il est extra-utérin : se forme et se développe en dehors de l’utérus.

une grossesse extra-utérine ; une grossesse dans laquelle l’œuf fécondé s’implante en dehors de la cavité utérine. Sa fréquence est de 1 pour 200 grossesses intra-utérines.

extra-universitaire

elle, il est extra-universitaire : est en dehors des études universitaires.

extravagamment, extravagance, extravagant, extravaguer

extravagamment : d’une manière extravagante.

une extravagance :

  • un comportement, un état extravagant (d’une personne) ;
  • un caractère extravagant (d’une chose) ;
  • un acte, un comportement extravagant ;
  • une idée, une opinion, une entreprise, qui n’a pas de sens commun, qui échappe à la raison.

elle est extravagante, il est extravagant :

  • dont la raison, l’imagination sont déréglées ;
  • va contre la raison, est insensé ;
  • dévie par rapport aux normes reçues de la vie sociale ;
  • s’écarte des habitudes, provoque l’étonnement ;
  • provoque l’étonnement, la surprise à cause de l’excès, de la surabondance ;
  • est très rapide.

une extravagante, un extravagant : une personne dont le comportement échappe aux normes habituelles.

l’extravagant : ce qui est exagéré, excessif, bizarre, excentrique.

extravaguer :

  • aller dans tous les sens ; divaguer ;
  • avoir un comportement déraisonnable ;
  • délirer, déraisonner.

Le mot extravagant est emprunté au latin scolastique extravagans qualifiant d’abord les constitutions pontificales ne faisant pas partie des décrétales, composé du latin extra (voir : extra-) et du participe présent vagans de vagari « errer ».

extravasation, s’extravaser

une extravasation :

  • un phénomène de débordement latéral qui affecte le matériel remonté par diapirisme en arrivant à la surface du sol ;
  • un épanchement d’un liquide organique hors des vaisseaux ou des cavités qui le contiennent normalement.

une extravasation urinaire : un épanchement pathologique d’urine en dehors de sa voie excrétrice.

On a lu aussi un extravasement et une extravasion.

s’extravaser :

  • pour un liquide organique, se répandre hors des vaisseaux ou des cavités qui le contiennent ;
  • passer et se répandre.

Le verbe extravaser est formé sur le modèle de transvaser par substitution de extra-) à trans-.

extravasculaire

un granulome nécrosant extravasculaire

extravéhiculaire

une activité extravéhiculaire : en dehors d’un véhicule spatial.

extraversion, extraverti, s’extravertir

A. en chimie :

une extraversion (1) : l’action de rendre manifeste ce qu’il y a de salin ou d’acide dans un corps mixte.

B. en psychologie et psychanalyse :

On a lu un débordement extraversif, un comportement extraversif.

une extraversion (2) ou extroversion :

  • un comportement orienté vers le monde extérieur, la sociabilité, la recherche d’échanges affectifs et intellectuels ;
  • la tendance de la libido (au sens des énergies instinctuelles, et pas seulement sexuelles) à être orientée principalement vers le monde extérieur, vers les objets.

elle est extravertie ou extrovertie, il est extraverti ou extroverti : est tourné(e) vers le monde extérieur.

une extravertie ou extrovertie, un extraverti ou extroverti : une personne dont le comportement est tourné vers le monde extérieur, qui recherche les échanges avec les autres.


s’extravertir : se tourner vers le milieu extérieur

je m’extravertis, tu t’extravertis, il s’extravertit, nous nous extravertissons, vous vous extravertissez, ils s’extravertissent ;
je m’extravertissais ; je m’extravertis ; je m’extravertirai ; je m’extravertirais ;
je me suis extraverti(e) ; je m’étais extraverti(e) ; je me fus extraverti(e) ; je me serai extraverti(e) ; je me serais extraverti(e) ;
que je m’extravertisse, que tu t’extravertisses, qu’il s’extravertisse, que nous nous extravertissions, que vous vous extravertissiez, qu’ils s’extravertissent ;
que je m’extravertisse, qu’il s’extravertît, que nous nous extravertissions ; que je me sois extraverti(e) ; que je me fusse extraverti(e) ;
extravertis-toi, extravertissons-nous, extravertissez-vous ; sois extraverti(e), soyons extraverties, soyons extravertis, soyez extraverti(e)(es)(s) ;
(en) s’extravertissant.

Le nom extraversion est composé de extra- et version. Le terme de psychologie est emprunté à l’allemand Extraversion.

Le mot extraverti est emprunté à l’allemand extravertiert.

Le nom (une) intraversion ou introversion (= une propension à se tourner vers son monde intérieur, à vivre centré sur ses pensées, ses émotions, ses rêveries, et à se détourner du monde extérieur) est emprunté à l’allemand Introversion, composé des mots latins intro « à l’intérieur » et versus « tourné » (version)]

Le mot introverti (= qui est porté à l’introversion, à vivre centré sur soi-même, étant ainsi détourné du monde extérieur) est emprunté à l’allemand introvertiert. On a lu aussi intraverti et intravertir.

extra-visuel

elle est extra-visuelle, il est extra-visuel : n’est pas du domaine de la vue.

extravulvaire

une rotation extravulvaire de restitution : le mouvement spontané de la tête fœtale après son dégagement qui lui restitue l’orientation qu’elle avait adoptée lors de l’engagement.

extrémal

elle est extrémale, il est extrémal :

  • a atteint une de ses valeurs extrêmes ;
  • se rapporte à un extremum.

elles sont extrémales, ils sont extrémaux

extrême, extrêmement

elle, il est extrême :

  • est tout au bout ;
  • est ultime ;
  • est au plus haut degré ;
  • est démesuré(e), risqué(e), excessive ou excessif.

un extrême :

  • une limite ultime ;
  • ce qui est le plus éloigné ou opposé.

à l’extrême : au plus haut point.


extrêmement :

  • au plus haut point ;
  • d’une manière extrême.

Le mot extrême est emprunté au latin extremus, superlatif de exter « extérieur », signifiant « le plus à l’extérieur ; le dernier, le pire, extrême ».

extrême-onction

une extrême-onction : le sacrement donné sous forme d’onction d’huiles saintes aux malades ou aux personnes en péril de mort.

On a lu extrême-onctionner, administrer le sacrement de l’extrême-onction.

Extrême-Orient, extrême-oriental

elle est extrême-orientale, il est extrême-oriental : est de l’Extrême-Orient.

elles sont extrême-orientales, ils sont extrême-orientaux

une Extrême-Orientale, un Extrême-Oriental, des extrême-Orientales, des Extrême-Orientaux

in extremis

in extremis :

  • au tout dernier moment ;
  • de justesse.

extrémisme, extrémiste

un extrémisme : une tendance à adopter des opinions, des conduites excessives et/ou radicales.

elle, il est extrémiste : est partisane, est partisan de l’extrémisme, notamment en politique.

une, un extrémiste ; une partisane, un partisan de l’extrémisme, notamment en politique.

extrémité

une extrémité :

  • la partie extrême d’une chose ;
  • ce qui limite une chose, qui en marque le terme ;
  • ce qui limite une durée ;
  • l’état ultime que peut atteindre une personne, une chose ;
  • une décision, une conduite extrême.

les extrémités : les pieds et les mains.

être à la dernière extrémité : être à l’agonie, à la fin de sa vie.

jusqu’à la dernière extrémité : jusqu’à l’épuisement total, jusqu’au bout.

pousser quelqu’un à la dernière extrémité : le pousser à une décision, une conduite extrême.

pousser aux pires extrémités : provoquer des comportements excessifs, violents, des atrocités..

des extrémités cohésives ou extrémités collantes : [biologie / génie génétique] des extrémités simple brin complémentaires appartenant à un acide nucléique double brin. Les extrémités cohésives peuvent s’apparier et être ressoudées par une ligase. En anglais : cohesive ends ; sticky ends. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des extrémités franches : [biologie / génie génétique] des extrémités de fragments d’acides nucléiques en double brin ne portant pas de prolongements simple brin. En anglais : blunt ends. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

extrême / extrémité : Parler français.

Le nom (une) extrémité est emprunté au latin extremitas « bout, partie située le plus à l’extérieur » en latin classique attesté au sens de « situation, condition extrême » à l’époque impériale.

acro- peut indiquer une relation avec les extrémités, une localisation dans les parties extrêmes, ou être un élément de termes de chimie (de acer, aigu) : acrolactine, acroléine, acroméline, acromètre, acrose, acrosone, etc.

extremum

un extremum : le maximum ou le minimum d’une quantité susceptible de varier.

extrinsèque, extrinsèquement

un extrinsécisme : un système par lequel on considère les choses comme juxtaposées, extérieures les unes aux autres et sans un quelconque rapport de dépendance.

elle, il est extrinsèque :

  • est extérieur(e) à l’objet que l’on considère ;
  • ne lui appartient pas mais dépend des circonstances, de faits accessoires ;
  • n’appartient pas à l’essence même du sujet mais se rapporte aux circonstances.

des muscles extrinsèques, des nerfs extrinsèques : qui n’appartiennent pas à l’organe lui-même mais l’environnent.

une fibrose congénitale des muscles oculaires extrinsèques

une valeur extrinsèque : la valeur légale et conventionnelle de la monnaie, indépendante de son poids ou de la valeur du métal.


extrinsèquement : de manière extrinsèque.


elle, il est intrinsèque :

  • est inhérente ou inhérent, indépendamment de tous les facteurs extérieurs ;
  • est au dedans ;
  • appartient à un objet de pensée en lui-même et non dans ses relations à un autre.

un facteur intrinsèque : la substance sécrétée par le collet des glandes gastriques.

une valeur intrinsèque : la valeur des espèces en fonction de leur poids.

l’intrinsèque : le dedans, l’intimité.

intrinsèquement : d’une manière intrinsèque.


Le mot extrinsèque est emprunté au latin classique extrinsecus « du dehors ».

Le mot intrinsèque est emprunté au latin scolastique intrinsecus « intérieur », tiré de l’adverbe latin intrinsecus « au-dedans, intérieurement ».

extrolite

un extrolite : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] un métabolite secondaire, généralement excrété, impliqué dans les interactions entre l’organisme qui l’a produit et le milieu environnant. En anglais : extrolite. Voir aussi : métabolite secondaire. Journal officiel de la République française du 18/09/2011.

extrorse

une étamine extrorse : dont l’anthère est ouverte vers l’extérieur.

une étamine introrse : dont l’anthère est ouverte vers l’intérieur.

Le mot extrorse est emprunté au latin botanique extrorsus, extrorsa, extrorsum, formé sur l’adverbe latin extrorsum, extrorsus « au dehors ».

extroversion, extroverti

une extroversion, il est extroverti : voir extraversion, extraverti (ci-dessus)

extrudé, extruder, extrudeuse, extrusif, extrusion

un produit extrudé : obtenu par extrusion.

extruder : mettre en forme des matériaux malléables, notamment des matières plastiques par extrusion.

une extrudeuse : une boudineuse, une machine utilisée pour extruder un matériau.

un phénomène extrusif : apparu par extrusion de roches volcanique.

une extrusion :

  • une sortie de lave sans projection ni écoulement, qui forme une aiguille ou un dôme ;
  • un procédé de fabrication en continu de produits en matière plastique avec une boudineuse ;
  • un procédé de fabrication de pièces métalliques par écoulement du métal dans une filière profilée.

une extrusion en canal coudé : [matériaux / métallurgie] le procédé à forte déformation consistant à forcer par compression un matériau métallique à passer à travers un coude dont l’angle peut atteindre 90°. En anglais : equal-channel angular extrusion ; ECAE ; equal-channel angular pressing ; ECAP. Voir aussi : procédé à forte déformation. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

une extrusion par choc ou extrusion-choc : [matériaux / métallurgie] le procédé de mise en forme de corps creux consistant à faire pénétrer à grande vitesse, dans une matrice, à l’aide d’un poinçon, une ébauche en métal malléable. En anglais : impact extrusion. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

une extrusion par tirage ou pultrusion : [matériaux / polymères] le procédé de fabrication en continu de profilés renforcés longitudinalement, consistant à tirer des renforts filamentaires imprégnés de résine ou de polymère thermoplastique à travers une filière chauffée, ce qui provoque la polymérisation de la résine ou la fusion du polymère et donne sa forme à la section du profilé. En anglais : pultrusion. Voir aussi : résine. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

Le verbe extruder est emprunté au latin extrudere qui est à l’origine d’extrusion ou à l’anglais to extrude (1913).

Le nom (une) extrusion est une formation savante sur le radical du supin extrusum du latin classique extrudere « pousser dehors, chasser de », sans doute d’après intrusion.

exubérance, exubérant, exubérer

une exubérance :

  • l’état, le caractère de ce qui est exubérant, de ce qui est surabondant et/ou se développe de façon excessive ;
  • le caractère de ce qui est exubérant, de ce qui est d’une richesse, d’une plénitude, d’une intensité excessives ;
  • une profusion, un débordement de ;
  • une vitalité, une force de vie ; une vitalité, une vigueur de style et une richesse des formes ;
  • un comportement expansif, excessif.

elle est exubérante, il est exubérant :

  • est surabondant(e) et/ou se développe de façon excessive ; produit (quelque chose) en extrême abondance ;
  • est développé(e) de façon surabondante ou excessive ;
  • est riche, vigoureuse ou vigoureux, pleine ou plein de vitalité ;
  • manifeste de l’exubérance ; est caractérisé(e) par une grande richesse de formes exprimant une forte vitalité, une sensibilité vive ou un gout baroque ;
  • dont la vitalité s’extériorise par un comportement expansif ; dénote un caractère expansif, démonstratif ou prolixe ;
  • est, par nature, débordante de, débordant de.

exubérer :

  • être exubérant, surabondant, luxuriant ;
  • manifester ses sentiments, ses états d’âme sans retenue.

j’exubère, tu exubères, il exubère, nous exubérons, vous exubérez, ils exubèrent ;
j’exubérais ; j’exubérai ; j’exubèrerai ou j’exubérerai ; j’exubèrerais ou j’exubérerais ;
j’ai exubéré ; j’avais exubéré ; j’eus exubéré ; j’aurai exubéré ; j’aurais exubéré ;
que j’exubère, que tu exubères, qu’il exubère, que nous exubérions, que vous exubériez, qu’ils exubèrent ;
que j’exubérasse, qu’il exubérât, que nous exubérassions ; que j’aie exubéré ; que j’eusse exubéré ;
exubère, exubérons, exubérez ; aie exubéré, ayons exubéré, ayez exubéré ;
(en) exubérant.

Le nom (une) exubérance est emprunté au bas latin exuberantia « abondance, débordement, excès » dérivé du radical de exuberare (voir : exubérant).

Le mot exubérant est emprunté au latin exuberans, exuberantis, du participe présent de exuberare « abonder, déborder ».

Le verbe exubérer est emprunté au latin classique exuberare « regorger, déborder, abonder ».

exulcération, exulcérer

une exulcération ou érosion : une perte de substance cutanée ou muqueuse superficielle n’intéressant que l’épiderme et le sommet des papilles dermiques, ou l’épithélium malpighien, et s’épidermisant habituellement sans laisser de cicatrices.

exulcérer : ulcérer en surface.

j’exulcère, tu exulcères, il exulcère, nous exulcérons, vous exulcérez, ils exulcèrent ;
j’exulcérais ; j’exulcérai ; j’exulcèrerai ou j’exulcérerai ; j’exulcèrerais ou j’exulcérerais ;
j’ai exulcéré ; j’avais exulcéré ; j’eus exulcéré ; j’aurai exulcéré ; j’aurais exulcéré ;
que j’exulcère, que tu exulcères, qu’il exulcère, que nous exulcérions, que vous exulcériez, qu’ils exulcèrent ;
que j’exulcérasse, qu’il exulcérât, que nous exulcérassions ; que j’aie exulcéré ; que j’eusse exulcéré ;
exulcère, exulcérons, exulcérez ; aie exulcéré, ayons exulcéré, ayez exulcéré ;
(en) exulcérant.

s’exulcérer : subir une exulcération.

Le nom (une) exulcération est emprunté au latin impérial exulceratio « ulcération, ulcère ».

Le verbe exulcérer est emprunté au latin impérial exulcerare « former des ulcères ».

exultant, exultation, exulter, exultet

une personne exultante, un homme exultant : qui exulte.

une intonation exultante, un comportement exultant : qui exprime, manifeste une joie ardente.

une ivresse exultante, un sentiment exultant : qui porte à l’exultation.

une exultation :

  • l’état de celui qui exulte ;
  • un intense sentiment de joie ;
  • un transport de joie.

exulter :

  • éprouver intensément et manifester sans retenue ;
  • éprouver et manifester une joie extrême ;
  • se réjouir intensément de ;
  • déborder de.

On a lu une exultance et exultateur.

un exultet : un hymne catholique.

Le nom (une) exultation est emprunté au latin classique ex(s)ultatio (de ex(s)ultare, voir : exulter.

Le verbe exulter est emprunté au latin classique ex(s)ultare signifiant proprement « sauter, bondir » (fréquentatif de saltare « sauter, bondir »), d’où « manifester vivement des sentiments, sa joie »; en latin chrétien le verbe est également transitif au sens de « célébrer, glorifier ».

ex ungue leonem

ex ungue leonem (À l’ongle, on reconnait le lion) : pour indiquer que l’on reconnait les marques particulières laissées par un homme de génie dans ses créations diverses.

Cette expression latine est composée de la préposition ex « d’après, conformément à » de l’ablatif de unguis « ongle, griffe » et de l’accusatif de leo, leonis « le lion » (comme complément d’un verbe sous-entendu).

exurbanisation

une exurbanisation : un processus d’extension lointaine des limites d’une agglomération périurbaine, au détriment de terres agricoles ou d’espaces naturels.

exutoire

un exutoire :

  • un abcès local provoqué et entretenu pour favoriser une suppuration locale ;
  • tout dispositif qui sert à écouler un excédent ;
  • une activité qui sert à détourner un excès d’une énergie, d’un tempérament, d’un sentiment.
  • un orifice, un conduit servant à évacuer un trop-plein d’eau usée ou polluée ou d’eau de pluie ;
  • [hydraulique] toute issue par laquelle l’eau d’un cours d’eau, d’un lac, d’une nappe, s’écoule par gravité. En anglais : outlet. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [hydraulique / drainage agricole] un ouvrage recevant l’eau du collecteur. En anglais : outlet. Voir aussi : collecteur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) exutoire est un dérivé savant du latin exutus, participe passé de exuere « débarrasser ; dépouiller », avec le suffixe -oire.

exuvial, exuviation, exuvie

elle est exuviale, il est exuvial : se rapporte au rejet de la cuticule, à la mue.

elles sont exuviales, ils sont exuviaux

une exuviation : le rejet par l’animal (arthropodes et reptiles par exemple) de la cuticule (ou exuvie) à l’époque de la mue ou de la dépouille larvaire chez les insectes au moment de la métamorphose.

une exuvie : une dépouille rejetée par certains animaux lors de la mue, notamment les arthropodes (carapace des crustacés, cuticule des insectes) et les squamates (peau des serpents ou des lézards).

Le nom (une) exuviation est dérivé du latin exuviae (voir : exuvie), avec le suffixe -ation (-tion).

Le nom (une) exuvie est emprunté au latin exuviae « ce qu’on a ôté de dessus le corps, dépouilles » dérivé de exuere « tirer de, débarrasser, dépouiller de ».

ex vivo

ex vivo : qui est effectué sur des cellules ou un organe prélevés puis remis en place ou greffés.

in vivo : dans l’organisme vivant, par opposition à in vitro.

in vitro : qui est réalisé dans un récipient, un instrument autrefois en verre et actuellement de toute nature, c’est-à-dire hors d’un organisme vivant.

ex-voto

un ex-voto :

  • un objet quelconque placé dans un lieu vénéré, en accomplissement d’un vœu ou en signe de reconnaissance ;
  • une plaque où est gravée une formule de reconnaissance ;
  • un signe de reconnaissance, de gratitude.

des ex-votos

On a lu ex-votif, qui sert de signe de reconnaissance.

Le latin ex voto « d’après, selon le vœu » est employé sur les plaques votives dans des expressions de type ex voto suscepto « selon le vœu fait ».

EY

eye-liner

[en anglais : eye-liner] : un cosmétique liquide foncé, appliqué au moyen d’un pinceau très fin au ras des cils et qui est censé rendre le regard plus expressif.

L’anglais eye-liner est composé de eye « œil » et de liner « traceur ».

eyra

un eyra : un chat sauvage d’Amérique du Sud.