MO – MS

moa

un moa : un grand échassier coureur de Nouvelle-Zélande, du sous-ordre des ratites, proche de l’émeu et du kiwi, comprenant une vingtaine d’espèces (dont les plus grandes mesuraient jusqu’à 4 m) disparues pour la plupart au 18ème siècle. On lit aussi un dinornis.

Ce mot vient du nom maori donné à des autruches géantes, ce terme étant aussi relevé sous les graphies moa et moha comme le nom de la poule dans des iles polynésiennes.

Moab, moabite

elle, il est moabite : est de l’ancien pays de Moab.

une, un Moabite

le moabite : une langue.

Le mot moabite est emprunté au latin de la Vulgate Moabita, Moabites, et celui-ci au grec des Septante Μ ω α β ι ́ τ η ς « habitant de Moab », dérivé au moyen du suffixe -ι ́ τ η ς (-ite) de Μ ω α ́ β « Moab, pays de Moab » (en hébreu Mō’ābh) pour traduire l’hébreu Mō’ābhī.

mob

1. le mob : la populace, la canaille.

Ce nom est emprunté à l’anglais mob, attesté depuis 1688 comme abréviation de mobile utilisé au 17ème siècle par ellipse de vulgus dans l’expression latine mobile vulgus désignant la foule, la populace.

2. une mob : une mobylette, un cyclomoteur.

mobbing

[en anglais : mobbing] un harcèlement moral d’un groupe sur une personne.

mobicompte

un compte (de) mobilité ou mobicompte : un compte rattaché à un service centralisé qui, par la seule identification d’un voyageur préinscrit, enregistre ses déplacements urbains quels que soient les modes de transport qu’il utilise et lui facture périodiquement sa consommation. Le compte de mobilité favorise le transport multimodal. Le compte de mobilité peut intégrer, outre les frais de déplacement, les frais de stationnement ou de recharge électrique d’un véhicule personnel. En anglais : account-based ticketing ; ABT. Journal officiel de la République française du 21 mai 2020.

mobile

elle, il est mobile :

  • se déplace ou peut être(e) déplacé ;
  • peut se déplacer ou changer d’activité facilement ;
  • peut être enlevé(e) ou changé(e) de place ;
  • est variable ou instable.

un mobile :

  • un corps en mouvement ;
  • un ensemble d’éléments qui peuvent être mis en mouvement les uns par rapport aux autres ;
  • ce qui donne une impulsion au mouvement ;
  • une raison qui permet de comprendre un évènement, une action.

un mobile (multifonction) : [informatique – télécommunications / radiocommunications] un terminal mobile qui assure la téléphonie et l’accès à l’internet par voie radioélectrique, ainsi que d’autres fonctions informatiques ou multimédias. Le terme « mobile » désigne aussi un téléphone qui n’assure pas l’accès à l’internet. En anglais : smartphone. Voir aussi : code 2D, tablette. Journal officiel de la République française du 11/01/2018. Cette publication annule et remplace celle du terme « terminal de poche » au Journal officiel de la République française du 27 décembre 2009.

un (téléphone) mobile : qui n’assure pas l’accès à l’internet.

une cervicalgie du mobile ou un torticolis du mobile : une douleur cervicale pouvant irradier dans les épaules et les membres supérieurs, qui est due à l’utilisation intensive d’un petit écran tel celui d’un téléphone mobile ou d’une tablette. En anglais : text neck.

Le mot mobile est emprunté au latin mobilis (forme syncopée pour movibilis, dérivé de movere « mouvoir, bouger ») « mobile, qui peut être mû ou déplacé ; changeant, inconstant », res mobiles « biens meubles », en bas latin mobile, mobilia « biens meubles », en latin scolastique mobile primum « mobile premier, la première des sphères célestes ».

Le mot immobile est emprunté au latin immobilis « qui ne bouge pas » « inébranlable », dérivé de mobilis, voir : mobile. D’où : immobilement, une immobilisation, immobiliser, un immobilisme, immobiliste.

-mobile

-mobile est tiré du latin mobilis « qui se meut » : une astromobile, une automobile, un véhicule hippomobile, une locomobile, une papamobile.

mobil-home, mobile-home

une maison mobile : une construction préfabriquée transportable qui peut servir d’habitation. En anglais : mobile home. Journal officiel de la république française du 3 janvier 2007. On lit aussi une résidence mobile.

On a lu un mobil-home pour une autocaravane, un camping-car.

mobilier

un mobilier :

  • l’ensemble des meubles qui servent à l’aménagement ou à la décoration d’un local public ou privé ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • l’ensemble des biens meubles appartenant à un même patrimoine.

un mobilier urbain : [aménagement et urbanisme] l’ensemble des équipements de l’espace public liés à la circulation, à l’éclairage, à la propreté, au confort, à la publicité, etc. En anglais : street furniture. Journal officiel de la République française du 16/12/1998.

elle est mobilière, il est mobilier :

  • est considéré(e) comme meuble par la loi ;
  • a rapport aux biens meubles ;
  • se compose de biens meubles.

On a lu mobilièrement et immobilièrement.

Le mot mobilier est dérivé de mobile.

Le mot immobilier est dérivé de mobilier.

mobilisable, mobilisateur, mobilisation, mobilisé, mobiliser

elle, il est mobilisable :

  • est apte à être mobilisé(e) ;
  • est disponible afin de se procurer des liquidités ou pour effectuer de nouveaux placements ;
  • est apte à se mouvoir.

elle est mobilisatrice, il est mobilisateur : permet de mobiliser.

une mobilisation :

  • une mise sur le pied de guerre ;
  • une affectation à un poste militaire ;
  • une sollicitation de toutes les forces physiques ou intellectuelles ;
  • le fait de se rendre ou d’être rendu mobile ; une mise en mouvement ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • une transformation, par convention, d’un bien généralement considéré comme immeuble par la loi, en bien meuble ;
  • un ameublissement.

une mobilisation éclair : un rassemblement impromptu de personnes averties par minimessage ou par l’internet. En anglais : flash mob. Journal officiel de la République française du 15/08/2010.

une mobilisée, un mobilisé : une citoyenne, un citoyen affecté(e) à un poste militaire dans le cadre d’une mobilisation.

elle est mobilisée, il est mobilisé

mobiliser :

  • mettre sur le pied de guerre ;
  • affecter à un poste militaire ;
  • mettre au service des autorités militaires ;
  • requérir de façon insistante quelqu’un ou quelque chose ;
  • faire appel à ;
  • sensibiliser quelqu’un ;
  • provoquer des mouvements de valeurs ou de biens ;
  • rendre plus mobile le corps ou une partie du corps ;
  • transformer, mettre à contribution ou mettre en mouvement des substances de réserve ;
  • rendre meuble par convention un bien généralement considéré comme immeuble par la loi.

se mobiliser :

  • se rendre mobile, se mettre en mouvement ;
  • être mobilisé.

Le verbe mobiliser est dérivé de mobile.

Le verbe démobiliser est dérivé de mobiliser « déclarer meuble par convention » « mettre sur pied de guerre », d’où : une démobilisation.

Le verbe immobiliser est dérivé d’immobile. D’où : une immobilisation.

mobilisme, mobiliste

un mobilisme :

  • le type d’apiculture qui utilise des ruches à cadres mobiles ;
  • une doctrine philosophique.

elle, il est mobiliste : se rapporte à un type d’apiculture.

une, un mobiliste :

  • une apicultrice, un apiculteur ;
  • une partisane, un partisan de la doctrine d’après laquelle tout est mobile et changeant.

Le nom (un) mobilisme est dérivé de mobile, avec le suffixe -isme.

mobilitaire, mobilité

Le capital spatial est la somme des compétences acquises par un individu ou un groupe d’individus dans le champ de la maîtrise de l’espace. Issu des travaux des sociologues, Pierre Bourdieu notamment, sur le capital culturel, le capital spatial décrit la façon dont l’espace, notamment son usage, sa connaissance et sa maîtrise, font l’objet d’un apprentissage qui relève du construit social et culturel. Le capital spatial recouvre la capacité à se déplacer (capital mobilitaire), à contrôler, à dominer et à transformer un espace, ce que recouvre la notion de maîtrise de l’espace. En savoir plus : Géoconfluences.

une mobilité :

  • le caractère de ce qui peut être déplacé ou de ce qui se déplace par rapport à un lieu, à une position, à un ensemble d’objets de même nature ;
  • une aptitude à accomplir ou à subir un certain nombre de changements, à passer rapidement d’un état à un autre ;
  • le caractère de ce qui donne une impression de vivacité, de souplesse, de mouvement, de changement ;
  • un manque de stabilité, de constance ;
  • le caractère de ce qui varie, de ce qui est en mouvement.

Dans son acception la plus générale, la mobilité désigne un changement de lieu accompli par une ou des personnes. En savoir plus : Géoconfluences.

Les mobilités douces, ou modes de transports doux, peuvent désigner soit les déplacements non carbonés, soit les déplacements très faiblement carbonés, et dans tous les cas ceux qui émettent moins de gaz à effet de serre (GES) que l’usage de véhicules motorisés individuels. En savoir plus : Géoconfluences.

une mobilité (améliorée) par association de services ou MAS : [transports et mobilité] une offre globale de services de mobilité, accessible au moyen d’une application pour mobile multifonction, qui, moyennant un abonnement, propose à l’utilisateur, en fonction de ses préférences, un choix d’itinéraires pouvant combiner transports publics et individuels, et permet la réservation et le paiement des services de transport correspondants. La mobilité par association de services peut combiner différents modes de transport parmi ceux disponibles, tels que les transports en commun, le taxi, la voiture de transport avec chauffeur, le covoiturage, l’autopartage, le vélo ou la trottinette électrique. La mobilité par association de services n’est possible que si elle est convenue avec les différents opérateurs de transport. En anglais : mobility as a service (MaaS). Voir aussi : compte de mobilité, transport multimodal. Journal officiel de la République française du 14 juillet 2022.

une mobilité durable : [environnement – transports et mobilité] un recours à des modes de déplacement compatibles avec les objectifs du développement durable. On trouve aussi le terme « écomobilité ». En anglais : sustainable mobility. Voir aussi : développement durable, électromobilité. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

une mobilité opérative : [défense / opérations] l’aptitude à déplacer rapidement des forces et leur logistique à l’intérieur d’un même théâtre d’opérations, et à organiser leur retour à l’issue d’une mission. Les déplacements peuvent s’effectuer soit entre une zone de déploiement et une zone d’engagement, soit entre plusieurs zones d’engagement. En anglais : operational mobility. Voir aussi : mobilité stratégique, mobilité tactique. Journal officiel de la République française du 19/06/2011.

une mobilité stratégique : [défense / opérations] l’aptitude à déplacer rapidement des forces et leur logistique sur de longues distances, d’un théâtre d’opérations ou d’une région à l’autre. En anglais : strategic mobility. Voir aussi : mobilité opérative, mobilité tactique. Journal officiel de la République française du 19/06/2011.

une mobilité tactique : [défense / opérations] l’aptitude des unités à manœuvrer sur le terrain. La mobilité tactique recouvre trois types d’opérations : la projection des forces, les opérations aéroportées et aéromobiles et les opérations amphibies. En anglais : tactical mobility. Voir aussi : mobilité opérative, mobilité stratégique. Journal officiel de la République française du 19/06/2011.

une électromobilité ou mobilité électrique : le recours à des modes de transport de personnes ou de marchandises utilisant des véhicules mus exclusivement ou partiellement par une source d’énergie électrique. L’électromobilité peut concerner des transports collectifs alimentés par une caténaire ou un rail. Dans le cas d’une source d’énergie électrique embarquée, l’électromobilité peut nécessiter des infrastructures spécifiques d’alimentation et de recharge, par exemple de batteries ou de réservoirs d’hydrogène. En anglais : electro mobility, electromobility, e-mobility. Voir aussi : mobilité durable, véhicule à émission zéro, véhicule à motorisation hybride complète, véhicule à motorisation hybride rechargeable.

une micromobilité urbaine : un recours à des engins légers de déplacement personnel pour effectuer de courts trajets en ville.

une altermobilité : [transports et mobilité] la forme de mobilité privilégiée par les personnes qui renoncent à l’utilisation individuelle d’une voiture particulière au profit de la mobilité durable. L’utilisation des transports collectifs, le covoiturage, la pratique du vélo ou la marche relèvent de l’altermobilité. Voir aussi : mobilité durable, voiturage en solo. Journal officiel de la République française du 14 juillet 2022.

Les (nouvelles) mobilités ne sont que des moyens de transport, voire des modes de déplacement. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) mobilité est emprunté au latin mobilitas « mobilité, facilité à se mouvoir ; inconstance, humeur changeante », dérivé de mobilis (mobile).

Le nom (une) immobilité est emprunté au latin immobilitas de même sens, dérivé de mobilitas, voir : mobilité.

mobilo, moblot

la mobilo : la garde mobile.

un moblot : un soldat de l’ancienne garde nationale mobile.

mobimètre

un mobimètre : [automobile – transport routier] un dispositif embarqué qui relève, enregistre et peut transmettre différents paramètres du trajet d’un véhicule. Les données enregistrées par le mobimètre, telles que les distances parcourues, l’itinéraire suivi ou les horaires de passage, permettent d’apprécier les conditions dans lesquelles s’effectue un trajet, notamment pour déterminer le niveau de taxation correspondant à l’usage des infrastructures. En anglais : mobimeter ; on-board unit ; OBU. Journal officiel de la République française du 22/02/2009.

mobinaute

une, un mobinaute : celle, celui qui navigue sur internet à partir d’un appareil mobile.

mobylette

une mobylette [nom déposé] ou une mob :

  • un cyclomoteur ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Ce om de marque déposé, est formé sur le radical mobil tiré de mobile (utilisé dans des mots comme automobile) avec substitution de y à i.

mocassin, mocassine

un mocassin :

  • une chaussure fourrée des Indiens d’Amérique du Nord ;
  • une chaussure plate ;
  • un serpent.

une mocassine : un mocassin, une chaussure plate.

Le nom (un) mocassin est un mot d’origine algonquine dont les formes notées mockasin, mokissin, mockisin, mekesen etc. ont été empruntées parallèlement en français et en anglais. Le nom du serpent est directement emprunté à l’anglo-américain attesté depuis 1784 par ellipse de snake « serpent » dans moccasin snake attesté depuis 1765 qui reste inexpliqué.

mochard, moche, mochement, mocherie, mocheté

elle est mocharde, il est mochard :

  • n’est pas très belle, pas trop jolie ; n’est pas très beau, pas trop joli ;
  • est mauvaise ou mauvais.

elle, il est moche :

  • est desservi(e) par son aspect physique ;
  • a un aspect minable ;
  • est contrariante, ennuyeuse ; est contrariant, ennuyeux ;
  • dont le comportement est moralement répréhensible ;
  • inspire le mépris, la désapprobation.

mochement

une mocherie : une laideur morale.

une mocheté :

  • une laideur, le caractère de ce qui est moche esthétiquement ou moralement ;
  • une personne ou une chose laide.

On a lu aussi une mochetée.

Le mot d’argot moche est formé sur le verbe amocher, probablement dérivé de moche « écheveau de fil non tordu, vendu par paquet de 10 livres », d’où « arranger grossièrement » et « défigurer, abimer », variante de l’ancien français moque « mie de pain » qui représente l’ancien bas francique mokka « masse informe » que l’on restitue d’après l’allemand Mocke.

moco, mocco

un moco ou mocco, moko :

  • un marin provençal, notamment de Toulon ou de Marseille, par opposition aux marins bretons dits ponantais ;
  • un Provençal.

Pépé le Moko : un film.

Ce sobriquet serait tiré d’une locution provençale, voir : CNRTL.

modal, modale, modalement

elle est modale, il est modal :

  • est relative, est relatif au mode des verbes ;
  • se rapporte aux différents modes musicaux ;
  • subordonne l’effet d’un acte juridique à un évènement incertain, mais dépendant de la volonté du bénéficiaire.

elles sont modales, ils sont modaux

un (auxiliaire) modal, une (proposition) modale, une logique modale, une existence modale

En géographie des transports et des mobilités, le transfert modal désigne le report d’une partie des flux d’un mode de transport vers un autre, par exemple de la route vers le rail ou de la voiture vers le bus. En savoir plus : Géoconfluences.

modalement

une école comodale, un enseignement comodal : [éducation – formation] se dit d’un mode d’enseignement qui permet aux apprenants de suivre chaque séance de cours soit en présence, soit à distance de manière synchrone ou asynchrone. En anglais : hyflex. Voir aussi : apprentissage combiné, hybride (2), en présence. Journal officiel de la République française du 8 février 2023.

elle est intermodale, il est intermodal : nécessite plusieurs modes de transport.

elles sont intermodales, ils sont intermodaux

une intermodalité : une utilisation de plusieurs modes de transport pour un trajet.

elle est multimodale, il est multimodal : concerne l’utilisation combinée de plusieurs modes de transport.

elles sont multimodales, ils sont multimodaux

Le mot modal est dérivé d’un mode.

modalisant, modalisateur, modalisation, modaliser

elle est modalisante ou modalisatrice, il est modalisant ou modalisateur (en linguistique).

un modalisateur : un moyen linguistique par lequel le sujet parlant fait apparaître son attitude vis-à-vis de ce qu’il énonce.

une modalisation : une mise en œuvre de moyens linguistiques faisant apparaitre l’attitude du sujet parlant vis-à-vis de la vérité de ce qu’il énonce.

modaliser :

  • faire apparaitre, par la mise en œuvre de moyens linguistiques, les nuances de la modalité ;
  • moduler ;
  • différencier selon plusieurs modalités.

se modaliser : se modifier.

Le verbe modaliser est dérivé de modal.

modalisme

un modalisme : une doctrine hérétique.

Ce nom est dérivé de modalité.

modalité

A. une modalité :

  • une disposition juridique ;
  • un ensemble des faits linguistiques traduisant l’attitude du sujet parlant par rapport à ce qu’il énonce ;
  • un constituant immédiat de la phrase ;
  • en homéopathie, une aggravation ou amélioration des symptômes ou une variation des signes caractéristiques ;
  • le caractère d’un morceau ou d’un fragment musical, suivant qu’il appartient au mode majeur ou au mode mineur ;
  • un mode musical ;
  • le caractère des propositions modales ;
  • la propriété que possède la substance d’avoir des modes.

B. une modalité :

  • une qualité, une propriété particulière d’une chose concrète ;
  • une forme particulière sous laquelle se présente une chose, un phénomène.

des modalités : des conditions particulières selon lesquelles une chose est exécutée, réalisée.

Ce nom est dérivé de modal.

mode

une mode :

  • ce qui est établi de manière durable, stable ;
  • une manière d’être, de penser, d’agir, particulière à quelqu’un ;
  • une manière de se comporter propre à un groupe social, une région, un pays ;
  • une manière passagère de sentir, de penser, de vivre, érigée en norme sociale dans un milieu, une société donnée ;
  • un ensemble d’habitudes passagères, conformes au modèle esthétique reçu par la société à laquelle on appartient.

à ma mode : à ma façon.

à ta mode ? à ton avis ?

à ma mode que : je crois que.

en savoir plus : Dictionnaire des régionalismes de France.

à la mode : voir Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

La mode en français :

  • la technologie de la mode ou technomode : l’ensemble des techniques innovantes appliquées à la mode ; par extension, le secteur de la mode utilisant ces techniques. La réalité augmentée, l’impression tridimensionnelle (3D) l’intelligence artificielle font partie de la technologie de la mode. En anglais : fashion tech ; fashion technology.
  • la mode express ou mode éclair : [habillement et mode] le secteur de la mode qui repose sur un modèle économique caractérisé par le renouvellement très rapide de collections d’articles à bas prix. En anglais : fast fashion. Voir aussi : à coûts réduits, mode durable. Journal officiel de la République française du 23/05/2020. Cette publication annule et remplace celle du terme « collection éclair » au Journal officiel de la République française du 13 mars 2013.
  • la mode durable : [habillement et mode] le secteur de la mode qui repose sur un modèle économique privilégiant la qualité des articles, leur résistance aux variations des modes, et le respect des principes éthiques et environnementaux. En anglais : slow fashion. Voir aussi : mode express.  Journal officiel de la République française du 23/05/2020.
  • la mode de la rue : [habillement et mode – économie et gestion d’entreprise] la tendance dominante dans les villes, en matière vestimentaire. En anglais : street fashion ; street trend. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.

elle est modeuse, il est modeux : travaille dans la mode ; est toujours à la dernière mode.

une modeuse, un modeux

une, un modilogue : une, un spécialiste de la mode vestimentaire.

une, un modimane : celle, celui qui aime la mode avec passion.

une, un modiphile : celle, celui qui s’intéresse à la mode.

une, un modiste : une personne qui crée, qui vend des vêtements ou chapeaux féminins.

elle est démodée, il est démodé : n’est plus à la mode, ne correspond pas aux gouts, aux manières actuelles.

se démoder : ne plus être à la mode.

un mode :

  • une forme particulière sous laquelle se présente un fait, un phénomène ;
  • une méthode, un système général ;
  • une formule, un procédé ;
  • un moyen ;
  • une clause juridique ;
  • une catégorie morphologique du verbe ;
  • une manière d’utiliser un ordinateur ou un système informatique ; son type de fonctionnement ;
  • une valeur statistique ;
  • une disposition, une échelle musicale ;
  • une manière de s’exprimer ;
  • une forme passagère.

(à) mode de rien [Belgique] : mine de rien, sans en avoir l’air.

un mode amiable de règlement des litiges : Office québécois de la langue française.

le mode de flexion d’un film : [chimie / chimie physique] le mode de couplage des ondulations simultanées des deux interfaces d’un film liquide, tel que son épaisseur reste constante. En anglais : bending mode. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

le mode de transfert asynchrone : [télécommunications / techniques] la technique de multiplexage et d’acheminement de données numériques par paquets de longueur fixe, destinée aux réseaux multiservices à haut débit. En anglais : asynchronous transfer mode ; ATM. Voir aussi : cellule. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

le mode dialogué ou mode interactif : [informatique] le mode de traitement de données permettant un échange entre un système informatique et un utilisateur. En anglais : conversational mode. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

le mode péristaltique d’un film : [chimie / chimie physique] le mode de couplage des ondulations simultanées des deux interfaces d’un film liquide, qui provoque des réductions locales de l’épaisseur du film, appelées « pincements ». En anglais : squeezing mode. Voir aussi : fossette, longueur d’onde critique, rupture spontanée d’un film. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

En mode s’entend régulièrement aujourd’hui dans une langue particulièrement relâchée pour indiquer la manière dont se fait telle ou telle chose. Il s’agit d’une extension du nom masculin mode tel qu’il est employé d’abord en musique : en mode majeur, en mode mineur, puis dans des domaines techniques, en mode connecté, en mode autonome, etc. mais il s’agit d’une extension fautive. Cette locution est employée aujourd’hui soit avec le sens d’« à la manière de, comme », ou pour porter un jugement sur la manière, réelle ou supposée, dont a agi la personne qu’on évoque : Elle s’est endormie en mode tortue retournée, pour « elle s’est endormie sur le dos », Il lui a répondu en mode « cause toujours », « il a répondu en manifestant que son interlocuteur ne l’intéressait pas ». Il convient de rappeler qu’il s’agit là de tours qui sont à proscrire, même de la langue familière. Académie française.

Le français, quant à lui, admet les emplois techniques de cette expression. Toutefois, l’usage, récent au Québec, de la locution en mode (en mode écoute, en mode réaction, en mode solution, en mode attaque, en mode panique, en mode séduction…. dans la langue générale est plus discutable; on peut douter que cet emprunt soit vraiment nécessaire, malgré l’image éloquente qu’il suggère, celle d’une personne fonctionnant comme une machine. Pour éviter ce calque, et éviter aussi qu’il ne devienne un cliché, il suffit de repenser la phrase et de la formuler autrement. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une, un) mode est emprunté au latin modus « mesure, étendue ; modération », en musique « mesure, mélodie, mode ; manière, façon, sorte, genre », en grammaire « voix, mode ». Voir aussi : un modus, un modus operandi, un modus vivendi (ci-dessous).

La locution grosso modo (= en gros, sans entrer dans le détail) est une expression du latin médiéval, composée de l’ablatif de grossus (voir : gros) et de modus « manière, façon ».

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

modelable, modelage, modelant

elle, il est modelable : peut être modelé(e).

un modelage :

  • l’action de modeler, de pétrir une substance pour obtenir une certaine forme ; son résultat ;
  • un ensemble de procédés et moyens pour réaliser des modèles métallurgiques ;
  • un atelier où sont fabriqués les modèles ;
  • l’action de modeler, de former petit à petit, au moyen de certaines techniques ; son résultat.

un remodelage de plage ou reprofilage de plage : [environnement] : un prélèvement, sur une plage en zone basse ou intertidale, de sable, de gravier ou de galets qui sont ensuite déposés et répartis en haut de cette plage.En anglais : beach scraping. Voir aussi : réalimentation de plage. Journal officiel de la République française du 16 juillet 2021.

elle est modelante, il est modelant : modèle.

Ces mots sont dérivés de modeler.

modèle

un modèle :

  • ce, celle ou celui qui peut servir de référence à l’imitation ou à la reproduction ;
  • un dessin, un objet, une personne, dont l’artiste veut représenter l’image ou reproduire la forme ;
  • un prototype d’un objet destiné à la fabrication industrielle ;
  • une représentation à petite échelle ;
  • un exemple donné par une personne, une chose ;
  • un système physique, mathématique ou logique représentant les structures essentielles d’une réalité et capable à son niveau d’en expliquer ou d’en reproduire dynamiquement le fonctionnement ;
  • [informatique] un descriptif des propriétés communes à certains objets informatiques, qui peut servir de cadre de référence pour la création d’objets de même nature, notamment des documents. Les éditeurs de logiciels fournissent souvent des modèles pour faciliter l’utilisation de leurs produits, par exemple : un prototype de facture dans un logiciel de traitement de texte, ou bien une déclaration-type d’ajout d’utilisateurs dans un outil de gestion de réseau. Un modèle général peut servir à créer d’autres modèles, répondant à des usages spécifiques. En anglais : template. Journal officiel de la République française du 20/04/2007.

un modèle cosmologique [astronomie / cosmologie] une description de l’Univers, de son contenu et de son évolution, qui est établie en conformité avec les lois de la physique. En général, un modèle cosmologique décrit l’Univers de manière simplifiée, en assimilant toute la matière qu’il contient (galaxies, étoiles, planètes, etc.) à un fluide. En anglais : cosmological model. Voir aussi : modèle cosmologique relativiste. Journal officiel de la République française du 10 janvier 2023.

un modèle cosmologique relativiste : [astronomie / cosmologie] un modèle cosmologique décrivant l’Univers comme un espace-temps, selon la théorie de la relativité générale. Les équations d’Einstein relient les caractéristiques géométriques de cet espace-temps à son contenu matériel et énergétique. En anglais : relativistic cosmological model. Voir aussi : modèle cosmologique. Journal officiel de la République française du 10 janvier 2023.

un modèle d’entreprise ou modèle économique : [économie et gestion d’entreprise] un schéma identifiant et combinant les paramètres qui caractérisent une entreprise du point de vue de l’organisation, du fonctionnement et de la stratégie, afin de mettre au jour les facteurs de sa rentabilité. En anglais : business model. Voir aussi : plan d’affaires. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

un modèle d’octroi puis de cession de crédits ou un octroi puis cession de crédits, OCC : [finance] le modèle économique consistant à transférer au marché les risques associés aux crédits octroyés par un établissement financier. En anglais : originate-and-distribute model ; originate-to-distribute model ; OTD model. Voir aussi : titrisation. Journal officiel de la République française du 22/07/2015.

un modèle de colis de transport : [nucléaire] un document qui, pour un emballage de transport donné, décrit les différents types de colis de transport possibles et définit leurs conditions d’exploitation et de maintenance. En anglais : package design ; package model. Voir aussi : agrément national d’un modèle de colis, agrément plurinational d’un modèle de colis, colis de transport de matières radioactives, emballage de transport de matières radioactives. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

un modèle numérique de terrain ou MNT : [spatiologie / télédétection] une représentation de la topographie d’un terrain au moyen d’un codage numérique. En anglais : digital terrain model ; DTM. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

On emploie le nom modèle juxtaposé à un autre nom, avec une valeur adjectivale, pour qualifier une personne ou une chose qui sert d’exemple ou d’objet d’imitation. Plus particulièrement, modèle renvoie à l’idée de « perfection » ou de « type, échantillon », en parlant notamment de ce qui représente par ses caractéristiques une classe ou une catégorie. Si le nom qu’accompagne modèle est au pluriel, celui-ci prendra également la marque du pluriel. Par ailleurs, l’emploi du trait d’union entre modèle et le nom qui le précède est possible, selon le cas. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) modèle est emprunté à l’italien modello, du latin vulgaire modellus, altération par changement de suffixe du latin modulus (moule 1).

modelé, modèlement, modeler, modeleur

un modelé ou un modèlement :

  • le rendu du relief, des formes, dans un dessin, une peinture, une sculpture ;
  • une forme harmonieuse, un galbe du corps ou d’une partie du corps ;
  • une configuration du relief géologique.

modeler :

  • façonner un objet dans une substance plastique ;
  • pétrir une substance pour lui donner une certaine forme ;
  • façonner, former ;
  • donner une certaine forme, un relief ;
  • régler quelque chose selon un modèle.

je modèle, tu modèles, il modèle, nous modelons, vous modelez, ils modèlent ;
je modelais ; je modelai ; je modèlerai ; je modèlerais ;
j’ai modelé ; j’avais modelé ; j’eus modelé ; j’aurai modelé ; j’aurais modelé ;
que je modèle, que tu modèles, qu’il modèle, que nous modelions, que vous modeliez, qu’ils modèlent ;
que je modelasse, qu’il modelât, que nous modelassions ; que j’aie modelé ; que j’eusse modelé ;
modèle, modelons, modelez ; aie modelé, ayons modelé, ayez modelé ;
(en) modelant.

se modeler : se façonner, se former en imitant le comportement de quelqu’un, les caractéristiques de quelque chose.

je me modèle, tu te modèles, il se modèle, nous nous modelons, vous vous modelez, ils se modèlent ;
je me modelais ; je me modelai ; je me modèlerai ; je me modèlerais ;
je me suis modelé(e) ; je m’étais modelé(e) ; je me fus modelé(e) ; je me serai modelé(e) ; je me serais modelé(e) ;
que je me modèle, que tu te modèles, qu’il se modèle, que nous nous modelions, que vous vous modeliez, qu’ils se modèlent ;
que je me modelasse, qu’il se modelât, que nous nous modelassions ; que je me sois modelé(e) ; que je fusse modelé(e) ;
modèle-toi, modelons-nous, modelez-vous ; sois modelé(e), soyons modelées, soyons modelés, soyez modelé(e)(es)(s) ;
(en) se modelant.

elles se sont modelées, elles sont modelées.

elles se sont modelé les galbes, elles ont modelé les galbes, elles se les sont modelés.

une modeleuse, un modeleur :

  • celle, celui qui façonne des objets dans l’argile, la terre ou toute autre substance plastique ;
  • une, un peintre qui est capable de rendre le relief, les formes d’un sujet ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui confectionne des modèles de pièces ou de machines en vue de la réalisation des moules dans lesquels on coulera le métal.

une modeleuse, un modeleur 3D, modeleur 3D chevelure-pelage, modeleur de personnages 3D, modeleur d’environnement 3D : Vocabulaire des métiers du jeu vidéo (Office québécois de la langue française)

Le verbe modeler est dérivé de modèle.

modélisation, modéliser

une modélisation : une opération par laquelle on établit le modèle d’un système complexe, afin d’étudier plus commodément et de mesurer les effets sur ce système des variations de tel ou tel de ses éléments composants.

La modélisation, en géographie, produit des modèles spatiaux. Les modèles, basés majoritairement sur des méthodes de statistiques spatiales, sont des représentations schématiques de réalités matérielles ou immatérielles. En savoir plus : Géoconfluences.

une modélisation des données d’un bâtiment ou modélisation et conception automatisée de bâtiments : un système d’analyse informatique en trois dimensions qui permet d’étudier, sous les aspects de la physique, de l’espace, du temps et des coûts, le processus de construction d’un bâtiment et son résultat. En anglais : building information modeling ; BIM. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

une modélisation par regroupement ou un regroupement : [pétrole et gaz / production – raffinage] la modélisation d’un fluide complexe qui consiste à réduire celui-ci à un nombre limité de pseudocomposants, dont les propriétés physicochimiques sont des combinaisons des propriétés de ses composants réels. La modélisation par regroupement peut être suivie d’une dissociation. En anglais : lumping. Voir aussi : dissociation. Journal officiel de la République française du 12/02/2012.

modéliser : établir un modèle.

Le verbe modéliser est dérivé de modèle.

modélisme, modéliste

un modélisme : l’activité de celui qui construit et fait fonctionner des modèles réduits.

Lexique du modélisme‎ : Wiktionnaire.

une, un modéliste :

  • une personne qui conçoit et crée des modèles de vêtements ;
  • celle, celui qui construit et fait fonctionner des modèles réduits.

un aéromodélisme : l’activité de celui qui construit et fait fonctionner des modèles réduits d’avions et de planeurs.

un radiomodélisme : l’activité de celui qui construit des modèles réduits et les dirige par télécommande.

Ces noms sont dérivés de modèle.

modem

un modem : [télécommunications / techniques] un appareil assurant l’adaptation des signaux échangés entre un appareil terminal numérique, par exemple un ordinateur, et une ligne téléphonique analogique. Le terme « modem » résulte de la contraction de « modulateur-démodulateur », cet appareil associant un modulateur à l’émission et un démodulateur à la réception. En anglais : modem. Voir aussi : boîtier multiservice, fonction modem. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

modénature

une modénature : la proportion et le galbe des moulures déterminant, par la combinaison des saillants et des retraits, des jeux d’ombre et de lumière.

Ce nom est emprunté à l’italien modanatura, terme d’architecture, dérivé de modanare « orner de moulures », dérivé de modano « modèle, moule, module », du latin modulus (moule 1).

modérabilité, modérable, modérantisme, modérantiste, modérateur, modération, modérato, modéré, modérément, modérer

une modérabilité : la qualité d’un frein modérable.

un frein modérable : dont l’effort de serrage ou de desserrage peut être réglé à volonté et progressivement.

un modérantisme : la doctrine, le système politique ou l’attitude des modérés.

elle, il est modérantiste : concerne les modérés.

une, un modérantiste : une partisane, un partisan du modérantisme.

une modératrice, un modérateur :

  • celle, celui qui dirigeait, qui gouvernait ;
  • celle, celui ou ce qui tempère ce qui est excessif, qui tend à concilier les extrêmes ;
  • la présidente, le président d’une Église protestante ;
  • [informatique / internet] une personne qui veille au respect de l’objet et du règlement des échanges de messages électroniques effectués dans un cadre organisé. Le modérateur veille notamment à éviter les arrosages publicitaires et les bombardements, ainsi que les propos qui pourraient constituer des infractions pénales. Dans un fonctionnement en différé, comme pour certains forums ou listes de diffusion, le modérateur examine les articles ou messages reçus des participants et en accepte ou en refuse la diffusion. Dans un fonctionnement en direct, le modérateur agit par des avertissements et par exclusion des contrevenants. En anglais : moderator. Voir aussi : arrosage, bombardement, forum.  Journal officiel de la République française du 20/05/2005.

un modérateur :

  • ce qui sert à régulariser le fonctionnement d’un mécanisme ;
  • un ralentisseur ;
  • un inhibiteur ;
  • un matériau formé de noyaux légers qui ralentissent les neutrons par diffusions élastiques ;
  • [nucléaire] un matériau destiné à ralentir les neutrons issus de la fission. On emploie souvent le terme « modérer » pour désigner l’action d’un modérateur. En anglais : moderator. Voir aussi : combustible à particules, fissile, forme géométrique sûre, masse critique, masse critique minimale, neutrons thermiques, ralentissement des neutrons, réacteur à eau bouillante, réacteur à eau sous pression, réacteur à neutrons thermiques. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle est modératrice, il est modérateur :

  • modère ;
  • atténue ce qui est excessif ;
  • tempère.

une modération :

  • la qualité, le comportement d’une personne qui se tient éloignée de tout excès ;
  • le caractère modéré, mesuré d’une action ou d’une chose ;
  • l’action de modérer, de rendre moindre quelque chose ;
  • l’action d’atténuer, de rendre moins rigoureux une loi, une peine, une règle.

une immodération : un manque de modération, de mesure.

modérato : en musique, avec un mouvement modéré, pas trop vote.

un modérato : un morceau de musique avec un tempo modéré.

elle est modérée, il est modéré :

  • fait preuve de modération, de mesure ;
  • se tient éloigné(e) de tout excès ;
  • est éloigné(e) de toute opinion extrême ;
  • tient le milieu entre les extrêmes ;
  • exprime la mesure, le calme ;
  • est très peu prononcé(e), marque une légère réticence.

modéré / modeste / modique : Parler français.

modérément

elle est immodérée, il est immodéré :

  • manque de modération, de retenue ;
  • est excessive ou excessif.

immodérément

une modérée, un modéré : en France, une, un centriste.

modérer :

  • diminuer ce qui est jugé excessif ;
  • rendre moins rapide ;
  • atténuer la violence d’un sentiment, d’une passion ;
  • mettre des limites raisonnables ;
  • calmer, contenir.

je modère, tu modères, il modère, nous modérons, vous modérez, ils modèrent ;
je modérais ; je modérai ; je modèrerai ou modérerai ; je modèrerais ou modérerais ;
j’ai modéré ; j’avais modéré ; j’eus modéré ; j’aurai modéré ; j’aurais modéré ;
que je modère, que tu modères, qu’il modère, que nous modérions, que vous modériez, qu’ils modèrent ;
que je modérasse, qu’il modérât, que nous modérassions ; que j’aie modéré ; que j’eusse modéré ;
modère, modérons, modérez ; aie modéré, ayons modéré, ayez modéré ;
(en) modérant.

se modérer :

  • faire preuve de sobriété ;
  • s’apaiser, s’adoucir, se ralentir, se tempérer ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

je me modère, tu te modères, il se modère, nous nous modérons, vous vous modérez, ils se modèrent ;
je me modérais ; je me modérai ; je me modèrerai ou je me modérerai ; je me modèrerais ou je me modérerais ;
je me suis modéré(e) ; je m’étais modéré(e) ; je me fus modéré(e) ; je me serai modéré(e) ; je me serais modéré(e) ;
que je me modère, que tu te modères, qu’il se modère, que nous nous modérions, que vous vous modériez, qu’ils se modèrent ;
que je me modérasse, qu’il se modérât, que nous nous modérassions ; que je me sois modéré(e) ; que je me fusse modéré(e) ;
modère-toi, modérons-nous, modérez-vous ; sois modéré(e), soyons modérées, soyons modérés, soyez modéré(e)(es)(s) ;
(en) se modérant.

elles se sont modérées, elles sont modérées.

elles se sont modéré les commentaires, elles ont modéré les commentaires, elles se les sont modérés.

Le mot modérateur est emprunté au latin moderator « celui qui dirige, gouverne ; celui qui modère ; arbitre», dérivé de moderari (modérer).

Le nom (une) modération est emprunté au latin moderatio « action de modérer, de tempérer ; modération, mesure », dérivé de moderari (modérer).

Le mot italien moderato signifiant proprement « modéré », est attesté comme terme de musique depuis le début 19ème siècle.

Le verbe modérer est emprunté au latin moderari « tenir dans la mesure, régler, diriger, conduire ; imposer une limite à, modérer », dérivé de modus « mesure, juste mesure, limite convenable ».

Le mot modique est emprunté au latin modicus « modéré ». Le nom (une) modicité est emprunté au bas latin modicitas « faibles moyens, faibles ressources », dérivé du latin classique modicus (modique).

Le verbe obtempérer est emprunté au latin classique obtemperare, de même sens que le français, littéralement « se modérer devant » (ob, temperare, voir : tempérer).

Le nom (une) mesure vient du latin mē(n)sūra (de mensum, supin de metiri « mesurer, estimer ») « mesure, action de mesurer » « estimation, évaluation (au propre et au figuré) » « quantité, degré [spécialement : quantité en métrique] » « quantité considérée comme légale, norme » d’où, dans le domaine moral « modération ».

modern dance, modern style

la modern dance : un courant américain de la danse moderne.

le modern style : un style d’art décoratif qui était en vogue dans l’ameublement et dans l’architecture.

elle, il est modern style :

  • adopte, présente ce style de décoration ;
  • innove ;
  • est ou a été en vogue.

Le nom modern style est emprunté à l’expression anglaise composée de style, emprunté à l’ancien français et de modern, de même origine que le français moderne, attestée depuis 1883 au sens général de « style moderne » sans désigner un style particulier comme en français.

moderne, modernement, moderner, modernisable, modernisateur, modernisation, moderniser, modernisme, modernissime, moderniste, modernité

elle, il est moderne :

  • existe, se produit, appartient à l’époque actuelle ou à une période récente ;
  • est, a été réalisé(e) depuis peu de temps et souvent d’une manière différente ;
  • est représentative ou représentatif du gout dominant ou des progrès de l’époque ;
  • privilégie l’étude des sciences et des langues vivantes ;
  • marque le début d’une nouvelle ère, d’une nouvelle période ;
  • apporte quelque chose de neuf, d’original ;
  • est contemporaine ou contemporain.

elle, il est extra-moderne : n’a pas un caractère moderne.

modernement

une, un moderne :

  • celle, celui qui vit à l’époque actuelle, qui adopte les gouts, les idées de son temps ;
  • une, un artiste, une écrivaine ou un écrivain, de l’époque actuelle ou d’une époque relativement récente ;
  • une écrivaine ou un écrivain, une, un philosophe, une autrice ou un auteur d’une époque postérieure à l’Antiquité ;
  • une partisane, un partisan de ces auteurs.

le moderne : ce qui est moderne.

à la moderne : suivant la manière la plus nouvelle.

moderne : Les billets de François Jacquesson

moderner un édifice : le restaurer.

elle, il est modernisable : peut être modernisé(e), prendre un aspect plus moderne.

elle est modernisatrice, il est modernisateur :

  • modernise ;
  • est favorable à la modernisation.

une modernisatrice, un modernisateur : une personne qui est favorable à la modernisation.

une modernisatrice, un modernisateur : celle, celui qui modernise.

une modernisation :

  • l’action de moderniser quelque chose ; son résultat ;
  • [industrie] le remplacement d’éléments d’une installation industrielle par des éléments plus modernes, qui vise à améliorer les performances de cette installation sans en modifier la conception de base. En anglais : revamping. Voir aussi : rénovation. Journal officiel de la République française du 19/09/2015.

Dans son contexte d’élaboration au Brésil, la modernisation conservatrice désigne, suite à l’abolition de l’esclavage, le développement du salariat des ouvriers agricoles employés dans les grandes propriétés insérées dans les filières agro-alimentaires nationales et internationales en lien avec l’urbanisation et la mondialisation des échanges. En savoir plus : Géoconfluences.

moderniser :

  • donner un aspect, un caractère moderne ou plus moderne à quelqu’un, à quelque chose ;
  • faire adopter les gouts, les usages modernes ;
  • adapter aux besoins, aux idées, aux progrès de l’époque actuelle.

se moderniser : se conformer, s’adapter aux usages modernes, aux progrès.

elle, il est modernissime : est extrêmement moderne.

un modernisme :

  • une préférence pour ce qui est moderne ;
  • une tendance à n’apprécier que ce qui est moderne ;
  • le caractère moderne d’une réalisation ;
  • une recherche de ce qui est moderne ;
  • un ensemble de doctrines et de mouvements de pensée religieux.

elle, il est moderniste :

  • exprime, privilégie les idées modernes ;
  • se conforme aux gouts, aux usages modernes ;
  • se rapporte au modernisme religieux.

une, un moderniste : une partisane, un partisan du modernisme religieux.

une modernité : un aspect, un caractère moderne d’une chose.

la modernité : les temps modernes.

Le mot moderne est emprunté au bas latin modernus « récent, actuel », dérivé de l’adverbe modo « seulement, naguère, peu après ».

modeste, modestement, modestie

elle, il est modeste :

  • est sans recherche, sans prétention ;
  • est dépourvu(e) de faste, de luxe ou d’éclat ;
  • est assez basse ou bas dans la hiérarchie sociale ou socioculturelle ;
  • est peu fortuné(e) ;
  • est de bas prix, de peu d’importance ;
  • a de la modération, de la retenue ;
  • est peu importante ou important ;
  • est peu exigeante ou exigeant sur un chiffre, sur une somme ;
  • est d’humble condition ;
  • ne cherche pas à se mettre en valeur, à faire étalage de ses qualités ou de son savoir ;
  • a de la pudeur, de la décence.

modestement

elle, il est immodeste :

  • porte atteinte à la pudeur ;
  • manque de modestie et de réserve.

immodestement

une modestie :

  • une modération, une retenue ;
  • une simplicité, une absence de recherche, de faste, de luxe ;
  • une modicité d’un gain, de ressources ;
  • une humilité, un manque d’élévation, une simplicité ;
  • le fait d’être modeste, un effacement de soi, une retenue dans l’opinion que l’on a ou que l’on affiche de soi-même ;
  • de la pudeur, de la décence ;
  • une petite pièce de dentelle ou de tissu fin servant à voiler pudiquement un décolleté féminin ;
  • en savoir plus : Au cœur du français.

une immodestie :

  • un manque de pudeur ;
  • un manque de modestie, de simplicité et de réserve.

Le mot modeste est emprunté au latin modestus « modéré, mesuré ; calme, doux, tempéré ; honnête ; réservé, discret ; vertueux ».

Le nom (une) modestie est emprunté au latin modestia « modération, mesure ; conduite modeste, modestie ; discrétion ; dignité, vertu ».

modeux

elle est modeuse, il est modeux :

  • travaille dans la mode ;
  • est toujours à la dernière mode.

une modeuse, un modeux

modicité

une modicité :

  • une faible importance, un caractère modique ;
  • une médiocrité, une petitesse ;
  • un niveau de vie modeste, un état de fortune médiocre.

Le nom (une) modicité est emprunté au bas latin modicitas « faibles moyens, faibles ressources », dérivé du latin classique modicus (modique).

modifiable, modifiant, modificabilité, modificateur, modificatif, modification, modifier

elle, il est modifiable : peut être modifié(e).

elle est modifiante, il est modifiant : modifie.

une modificabilité : le caractère, l’état de ce qui se modifie.

elle est modificatrice, il est modificateur : provoque une modification.

un modificateur : ce qui change, modifie.

les modificateurs (en grammaire) : Office québécois de la langue française

elle est modificative, il est modificatif : change certains traits, certains éléments ou certaines qualités de quelque chose sans en altérer la nature ou l’essence.

un modificatif : ce qui indique un changement, une modification.

une modification :

  • un changement de certains traits ou de certains éléments de quelque chose sans en altérer la nature ou l’essence ;
  • un léger changement de la nature d’une idée, d’une opinion.

modifier : changer certains traits, certains éléments ou certaines qualités de quelque chose sans en altérer la nature ou l’essence.

se modifier : changer, évoluer, varier.

Le nom (une) modification est emprunté au latin modificatio « disposition mesurée », en bas latin au sens de « modification ».

Le verbe modifier est emprunté au latin modificare « régler, ordonner » « se modérer », francisé d’après les nombreux verbes en -fier.

modillon

un modillon : un ornement architectural.

Ce nom est emprunté à l’italien modiglione, terme d’architecture, du latin vulgaire mutilio, mutilionis, dérivé diminutif du latin mutulus « corbeau (en architecture) ».

modilogue, modimane

une, un modilogue : une, un spécialiste de la mode vestimentaire.

une, un modimane : celle, celui qui aime la mode avec passion.

modiole

une modiole :

  • un mollusque ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) modiole est emprunté au latin scientifique moderne modiola, du latin classique modiolus « petit vase à boire, auge d’une roue à eau, moyeu de roue », diminutif de modius « boisseau ».

modiphile

une, un modiphile : celle, celui qui s’intéresse à la mode.

modique

elle, il est modique :

  • n’a rien d’excessif ;
  • est de peu d’importance ;
  • est peu considérable en quantité, en valeur ou dans un ordre de grandeur ;
  • est médiocre, petite ou petit.

modiquement

Le mot modique est emprunté au latin modicus « modéré ». Voir aussi : une modicité (ci-dessus).

modiste

1. une, un modiste : une personne qui crée, qui vend des vêtements ou chapeaux féminins.

Ce nom est dérivé d’une mode.

2. un modiste : au Moyen Âge, un grammairien pour qui les catégories du langage (modus significandi) ne coïncident pas avec celles de la logique.

Ce nom est emprunté au latin médiéval modista, dérivé de modus dans modus significandi « manière de signifier ».

modius

un modius : chez les Romains et au Moyen Âge, une mesure de capacité.

Ce mot latin signifie « boisseau ».

modulable, modulaire, modulant, modularité

elle, il est modulable : peut être modulé(e).

elle, il est modulaire :

  • dérive de l’emploi d’un module ;
  • est constitué(e) de modules, d’éléments pouvant être combinés de différentes façons aptes à toutes sortes de combinaisons ;
  • est relative, est relatif à un module architectural, mathématique, physique.

elle est modulante, il est modulant :

  • constitue ou produit une ou des modulations musicales ;
  • exprime par des modulations les nuances picturales variées.

une modularité : [défense / opérations] la structuration des forces militaires consistant à composer un état-major ou une force adaptée à une mission, à partir d’éléments organiques. En anglais : modularity. Voir aussi : élément organique, force modulaire. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

Les mots modulable et modulant sont dérivés de moduler.

Les mots modulaire et modularité sont dérivés de module.

modulateur

une modulatrice, un modulateur :

  • celle, celui qui pratique bien la modulation, l’art de moduler ;
  • celle, celui qui module.

un (appareil) modulateur : qui module une fréquence, une amplitude, qui fait varier un courant électrique par modulation.

un modulateur de durée : [arts / musique] un dispositif électronique permettant d’allonger ou de raccourcir la durée d’une séquence sonore sans changer nécessairement la hauteur des sons. En anglais : time stretcher. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un modulateur de hauteur : [arts / musique] un dispositif électronique permettant de modifier de façon continue la hauteur d’un son. En anglais : pitch bend ; pitch bender. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

une (lampe) modulatrice : qui effectue le changement de fréquence par modulation.

elle est modulatrice, il est modulateur : produit une modulation.

un démodulateur : un dispositif électronique.

un modem : un modulateur démodulateur.

Le mot modulateur est dérivé de moduler.

modulation

une modulation :

  • une variation, une adaptation aux conditions du moment, aux circonstances ou à un cas particulier ;
  • chacune des variations ou ensemble des variations des composantes d’un son musical ;
  • une inflexion variée de la voix humaine ;
  • une succession de sons variés et mélodieux ;
  • un changement d’un ton musical à un autre et/ou d’un mode à un autre ;
  • une variation de tons chauds et de tons froids de valeur rapprochée ;
  • l’action de moduler, de faire varier une oscillation électrique de haute fréquence en vue de transmettre un signal ;
  • la superposition de ce signal à l’onde porteuse.

une modulation à spectre étalé ou modulation à étalement du spectre : [télécommunications / radiocommunications] la technique de transmission dans laquelle la puissance du signal émis est répartie sur une largeur de bande beaucoup plus grande que celle strictement nécessaire à la transmission des informations. La modulation à spectre étalé permet l’accès multiple à une voie de transmission et assure une protection accrue contre le bruit et le brouillage radioélectriques, ainsi que la confidentialité. On trouve aussi le terme « transmission à spectre étalé ». En anglais : spread spectrum modulation ; spread spectrum transmission. Voir aussi : accès multiple par répartition en code, modulation à spectre étalé à sauts de fréquence, modulation à spectre étalé à séquence directe. Journal officiel de la République française du 26/03/2006.

une modulation à spectre étalé à sauts de fréquence ou modulation SESF : [télécommunications / radiocommunications] une modulation à spectre étalé dans laquelle la fréquence porteuse est modifiée automatiquement à intervalles rapprochés, dans un ensemble de fréquences discrètes qui couvre une large bande. En anglais : frequency hopping spread spectrum modulation ; FHSS modulation. Voir aussi : bribe, modulation à spectre étalé. Journal officiel de la République française du 26/03/2006.

une modulation à spectre étalé à séquence directe ou modulation SESD : [télécommunications / radiocommunications] la modulation à spectre étalé dans laquelle chaque élément d’un signal numérique à transmettre est représenté par une suite d’éléments numériques dont le débit est beaucoup plus grand que celui du signal à transmettre, ce qui augmente la largeur de bande. En anglais : direct sequence spread spectrum modulation ; DSSS modulation. Voir aussi : bribe, modulation à spectre étalé. Journal officiel de la République française du 26/03/2006.

la modulation d’amplitude : [audiovisuel / radio] le procédé de modulation consistant à faire varier l’amplitude d’une onde porteuse selon le signal à transmettre. En anglais : amplitude modulation ; AM. Voir aussi : transmission par diode électroluminescente. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

la modulation d’impulsions en amplitude ou MIA : [télécommunications / techniques] la modulation d’une suite d’impulsions périodiques dans laquelle le signal modulant agit sur l’amplitude des impulsions. En anglais : pulse amplitude modulation ; PAM. Voir aussi : commutation temporelle.  Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

la modulation d’impulsions en durée, MID ou modulation d’impulsions en largeur, MIL : [télécommunications / techniques] la modulation d’une suite d’impulsions périodiques dans laquelle le signal modulant agit sur la durée des impulsions. En anglais : pulse width modulation ; PWM. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

la modulation d’impulsions en position ou MIP : [télécommunications / techniques] la modulation d’une suite d’impulsions périodiques dans laquelle le signal modulant agit sur la position des impulsions dans le temps. En anglais : pulse position modulation ; PPM. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

la modulation de fréquence ou MF : [audiovisuel / radio] le procédé de modulation consistant à faire varier la fréquence d’une onde porteuse au rythme du signal utile à transmettre. On dit aussi « fréquence modulée ». En anglais : frequency modulation ; FM. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

la modulation par impulsions et codage ou MIC : [télécommunications / techniques] le processus selon lequel un signal analogique est converti en un signal numérique par échantillonnage, quantification et codage. L’échantillonnage consiste à prélever à des instants définis la valeur du signal analogique ; la quantification consiste à remplacer la valeur exacte de chaque échantillon par une valeur approchée prise dans un ensemble fini de valeurs prédéterminées ; le codage consiste à représenter chacune de ces valeurs par un signal numérique. Le terme « modulation par impulsions codées » est déconseillé. En anglais : pulse code modulation ; PCM. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une démodulation : une extraction d’une information contenue dans un signal modulé.

une intermodulation : une perturbation qui apparait sur une image, résultant d’un couplage parasite entre les détecteurs d’un capteur en peigne.

Le nom (une) modulation est emprunté au latin modulatio, modulationis « action de mesurer, mesure régulière » et « mesure rythmée, mélodie » formé sur la forme modulatus du parfait de modulari, voir : moduler.

module

un module :

  • un élément d’une structure répétitive ;
  • une unité de mesure ;
  • un rapport de proportion, un coefficient ;
  • une constante ;
  • un élément préfabriqué qui est conçu pour être assemblé avec d’autres, de sorte que l’assemblage ainsi formé constitue une unité de production à terre ou en mer. Selon la fonction du module, on parlera, par exemple, de « module de forage », de « module d’habitation » ou de « module de production » ;
  • un sous-ensemble d’un programme informatique destiné à accomplir des tâches bien définies ;
  • [pétrole et gaz / production] un élément préfabriqué qui est conçu pour être assemblé avec d’autres, de sorte que l’assemblage ainsi formé constitue une unité de production à terre ou en mer. Selon la fonction du module, on parlera, par exemple, de « module de forage », de « module d’habitation » ou de « module de production ». En anglais : module. Voir aussi : support de modules. Journal officiel de la République française du 20/05/2020.
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un module ou un volume : un accessoire de taille et de forme variables, qui se fixe sur un mur d’escalade afin d’y ajouter du relief et qui est généralement pourvu d’écrous permettant l’installation de prises. Les modules sont le plus souvent en contreplaqué ou en fibre de verre. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

un module (préfabriqué) : un élément produit et assemblé en usine ou en atelier, qui est constitué de murs, d’un plancher et d’un plafond, qui comprend généralement la finition intérieure, l’installation électrique, la plomberie et les conduits ou appareils pour le chauffage notamment, et qui est destiné à être transporté jusqu’à son emplacement définitif pour y être installé. En anglais : (prefabricated) module. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un module atterrisseur : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] un engin spatial embarqué sur un véhicule spatial principal et destiné à se poser, après largage, sur le sol d’un astre. En anglais : lander. Voir aussi : orbiteur. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

le module d’élasticité d’extension de surface : [chimie / chimie physique] le coefficient qui lie, à forme géométrique invariable, une variation de la tension superficielle au taux de variation correspondante de l’aire d’une monocouche flottante ou d’une solution de substance tensio-active. En anglais : dilational elasticity modulus. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

le module d’élasticité d’un film : [chimie / chimie physique] le coefficient qui lie la variation réversible de l’épaisseur d’un film liquide ou solide à la contrainte exercée perpendiculairement à ce film. En anglais : film elasticity modulus. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

le module d’élasticité de Gibbs : [chimie / chimie physique] le coefficient qui lie la variation de la tension d’un film liquide à la variation correspondante de son aire, à courbure et forme invariables. En anglais : Gibbs elasticity modulus. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

un module d’extension ou une extension : [informatique / internet] un élément logiciel que l’on adjoint à une application pour en étendre les fonctions. En anglais : plug-in. Voir aussi : bloqueur de publicités. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.

un module de cisaillement de surface : [chimie / chimie physique] une matrice de coefficients qui relient, à aire invariable, une contrainte tangentielle appliquée à un film ou à une monocouche flottante à la déformation correspondante. En anglais : surface shear modulus. Voir aussi : monocouche flottante. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

un module de jonction : [spatiologie / véhicules spatiaux] un élément de structure d’une station spatiale sur lequel peuvent être assemblés mécaniquement d’autres modules de la station, et qui assure l’interconnexion des câbles et canalisations. En anglais : node. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

un module multipuce : [électronique] un assemblage, sur un même substrat, de plusieurs puces et éventuellement de composants discrets. En anglais : multi-chip module ; MCM. Voir aussi : substrat. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

un support de modules : la structure intermédiaire qui repose sur une jaquette et sert de support aux modules d’une plateforme pétrolière. En anglais : module support frame ; MSF.

un LEM : un module lunaire, un véhicule spatial.

un micromodule : un circuit électronique de très petites dimensions.

Selon les sens, le nom (un) module est emprunté au latin mŏdŭlus « mesure », également attesté comme terme d’architecture et de musique « mesure, mélodie », dérivé de modus « mesure », voir : mode, ou est emprunté à l’anglo-américain module « petit élément s’intégrant facilement dans un ensemble ».

moduler

moduler :

  • faire varier d’une manière souple, pour adapter dans le détail aux conditions du moment, aux circonstances diverses ou à chaque cas particulier ;
  • exprimer, produire avec des inflexions variées et agréables à l’ouïe, en faisant des modulations ;
  • prononcer sur un certain rythme, en suivant une cadence ;
  • composer ou exécuter suivant les règles de la modulation en harmonie ou peinture ;
  • faire varier une caractéristique d’un courant électrique, d’une onde porteuse, par modulation ;
  • passer mélodiquement d’un ton à un autre ou d’un mode à un autre.

démoduler : restituer l’information contenue dans un signal modulé.

Le verbe moduler est emprunté au latin modulari proprement « mesurer, régulariser », d’où « soumettre à des lois musicales, à un rythme », dérivé de modulus, voir : module. L’anglais to modulate est attesté comme terme d’électricité depuis 1908.

modulo

un modulo : un opérateur donnant le reste de la division d’une variable par un nombre constant.

modulomètre

un modulomètre :

  • un appareil utilisé pour le contrôle et la mesure de la modulation ;
  • un appareil servant à déterminer le module d’élasticité.

un démodulomètre

modulor

un modulor : une suite numérique, une « série harmonique de modules ».

modus, modus operandi, modus ponens, modus vivendi

un modus : une attitude que le sujet parlant manifeste vis-à-vis du contenu de ce qu’il dit.

un modus operandi : une manière de faire.

un modus vivendi :

  • un arrangement, un accord, une transaction ;
  • un équilibre.

en logique :

un modus ponens (abréviation : MP) : la règle d’inférence selon laquelle, si une proposition A implique une proposition B, on peut déduire que, si A est vrai, B l’est également.

un modus tollens : la règle d’inférence selon laquelle, si une proposition A implique une proposition B, on peut déduire que si B est inexact, A l’est également.

Le mot latin modus signifie proprement « manière, mesure ».

La locution latine modus operandi signifiant « manière d’opérer » est composée de modus (mode 1) et de operandi, génitif du gérondif de operari (opérer).

La locution latin modus ponens signifiant littéralement « manière, mode qui pose » est composée de modus (mode 1) et ponens, le participe présent de ponere « poser, placer ».

La locution latine modus tollens signifiant littéralement « manière, mode qui enlève, supprime » est composée de modus (mode 1) et tollens, le participe présent de tollere « ôter, supprimer ».

La locution latine modus vivendi signifiant « manière de vivre », est composée de modus (mode 1) et de vivendi, génitif du gérondif de vivere (vivre).

moedertaal

la moedertaal [Belgique] : la langue flamande ou néerlandaise.

moelle, moelleusement, moelleux, moellier

une moelle :

  • la substance de consistance molle qui remplit les différentes cavités et aréoles des os ;
  • la substance molle contenue au centre de la tige et de la racine d’une plante.

la moelle épinière : la portion du système nerveux central contenu dans le canal rachidien.

la moelle :

  • la partie essentielle ;
  • le meilleur ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

moelleusement : agréablement, confortablement.

elle est moelleuse, il est moelleux :

  • contient de la moelle ;
  • est agréable, en raison de sa douceur, au gout, à l’oreille, à l’œil.

un chou moellier : un chou fourrager dont la tige renflée contient une moelle abondante.

Le nom (une) moelle vient du latin medulla « moelle de l’os ; d’un végétal ».

médull(o)- est tiré du latin medulla « moelle ».

myél(o)- est tiré du grec μ υ ε λ ο ́ ς « moelle ».

moellon, moellonnage

un moellon :

  • une pierre de construction qui s’emploie dans les massifs de construction et dans les murs et qu’on recouvre ordinairement de plâtre ou de mortier ;
  • une pierre que l’on fait mouvoir sur une surface à polir en interposant une matière abrasive ;
  • un aggloméré, un matériau de construction en forme de parallélépipède, fait de mortier aggloméré et moulé (voir le Dictionnaire des régionalismes de France).

un moellonnage : une construction faite avec des moellons.

On a lu aussi moellonage.

L’ancien français moilon, issu du latin vulgaire mutulio altération du latin classique mūtŭlus, terme d’architecture « corbeau, modillon », est devenu moellon, d’après moelle.

moere ou moère, moëre

une moere ou moère, moëre : un marais ou étang côtier drainé, asséché et cultivé sur les côtes des Flandres.

Ce nm est emprunté au loyen néerlandais moer « marais », correspondant à l’anglosaxon mōr, de même sens, qui est à l’origine de l’ancien (anglo-)normand et tourangeau more « marais », à comparer avec l’ancien français mor « marais ».

mœurs

les mœurs :

  • les habitudes, les usages, les règles de vie, les principes moraux.
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

Le français possède aussi des mots qui n’ont pas de singulier (comme mœurs, agissements, vivres, funérailles ou honoraires). En savoir plus : Académie française.

Le mot latin, morōsus, figurez-vous, appartient au même groupe de mots que mores ‘les mœurs’. Comme le mot mœurs est devenu assez suspect en français, personne n’est étonné. Songez seulement à la Police des mœurs ! En latin aussi, le mot mos ou more (ici au singulier) désignait bien l’usage, l’habitude caractéristique, avec cette connotation de quelque chose qui dure, et assez souvent avec le soupçon de quelque chose de pas clair ; pas très clean. Bien sûr il y avait le mot maiorum ‘l’usage des ancêtres’, éminemment respectable – mais enfin le mot revenait surtout quand il s’agissait de décrire les habitudes étranges des autres. Alors…. Les billets de François Jacquesson.

Le nom (des) mœurs vient du latin mores, pluriel de mos, moris « volonté, désir ; usage, coutume », la plupart du temps au pluriel « genre de vie, traditions [morales, religieuses], habitudes ; caractère, comportement ; lois, règles ». La prononciation du s final est probablement due à la fois au nombre exclusivement pluriel du mot et à la relation, toujours ressentie, avec l’étymon latin.

Le nom (une) éthologie (= l’étude des mœurs et du comportement des animaux, l’étude des mœurs humaines en tant que faits sociaux) est composé du grec η ̃ θ ο ς « mœurs » et de -logie. D’où : éthologique, une, un éthologue ou éthologiste.

On lit aussi un éthogramme pour une description d’un comportement d’un animal, un catalogue de comportements caractéristiques.

Le nom (une) éthopée (= une figure de pensée qui a pour objet la peinture des mœurs et du caractère d’un personnage) est emprunté au bas latin ethopœia « portrait, caractère », lui-même emprunté au grec η ̓ θ ο π ο ι ι ́ α « description des mœurs ou du caractère, éthopée ».

voir aussi : moral, morose.

mofette

une mofette :

  • un gaz irrespirable ;
  • une exhalaison dangereuse ou pestilentielle ;
  • une odeur insoutenable ;
  • une émanation de gaz carbonique froid dans les régions volcaniques.

une moufette ou mouffette : un mammifère.

Le nom (une) mofette est emprunté à l’italien mofeta, attesté au premier sens depuis 1683, probablement dérivé de muffa « moisissure », d’origine longobarde (à comparer avec les formes dialectales de Suisse romande, l’allemand muff, le néerlandais muf « moisi »), alors que l’espagnol moho « moisissure » serait d’origine expressive.

moflasse

une banane moflasse, un homme moflasse : qui est excessivement molle, qui est excessivement mou.

mofler, mofleur

[Belgique]

mofler : recaler, ne pas admettre à un examen.

une mofleuse, un mofleur : une examinatrice, un examinateur qui a la réputation d’être très sévère et de faire échouer.

Le verbe mofler est un mot wallon dérivé de mofe « gros gant », forme wallonne correspondant au français moufle (2).

Mogadiscien, Mogadiscio

Mogadiscio : la capitale de la Somalie. Habitants : Mogadiscienne, Mogadiscien.

mogette

une mogette ou mojette : un haricot ; sa partie comestible.

On lit aussi une mongette ou monjette.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) mogette ou mojette (= un haricot ; sa partie comestible) est un dérivé diminutif du provençal monje « moine », monja « religieuse », équivalent du français moine.

moghol, mogol

elle est moghole ou mogole, il est moghol ou mogol :

  • se dit d’une dynastie d’origine mongole et de son empire ;
  • est mongole ou mongol.

le Grand Moghol

Ce mot est emprunté à un mot mongol.

mogoplistidé, mogoplistoïde

les mogoplistidés : une famille d’insectes orthoptères ensifères mogoplistoïdes qui ressemblent aux grillons.

les mogoplistoïdes : la super-famille d’insectes orthoptères ensifères regroupant les familles suivantes : malgasiidés, mogoplistidés, myrmecophilidés.

moha

un moha : un millet résistant à la sécheresse et utilisé comme fourrage d’été, soit en vert, soit après fanage ou ensilage.

Ce nom est emprunté au hongrois mohar « sorte de millet ».

mohair

un mohair :

  • le poil de chèvre angora ;
  • une laine ou étoffe de confectionnée avec ce poil.

Ce mot est emprunté à l’anglais mohair, voir : moire (1).

mohalim

un mohalim : un circonciseur juif ou musulman.

mohar

un mohar : le prix payé par les parents du fiancé, d’après la coutume orientale, aux parents de la jeune épousée de leur fils.

Ce nom vient de l’hébreu biblique mohar « somme d’argent que le fiancé payait au père de la jeune fille ». Il est à remarquer que dans diverses éditions de la traduction de la Bible, le mot hébreux est traduit par douaire ou dot.

moharram

un moharram : le premier mois de l’année islamique, marqué en particulier pour les chiites par la commémoration du martyre de al-Hosaïn, petit-fils du Prophète.

Ce nom vient de l’arabe muharram « interdit », le participe passif du verbe harrama « défendre, déclarer illicite, déclarer sacré, inviolable » et qui désigne le nom du premier des mois du calendrier musulman.

mohatra

un mohatra : un marché fictif et usuraire, par lequel un marchand vend très cher à crédit ce qu’il rachète aussitôt à bas prix en payant comptant.

un contrat mohatra

Ce mot vient du mot espagnol de même sens, lui-même emprunté à l’arabe muḫātara « risque » qui a dû prendre le sens de « sorte de contrat usuraire », d’après baicmuḫātara, littéralement « vente hasardeuse ».

Mohican, mohican

elle est mohicane, il est mohican : est de la tribu indienne des Mohicans, d’Amérique du Nord.

le mohican : la langue de cette tribu.

Ce mot est emprunté à l’anglo-américain Mohican, transcription du nom d’une tribu indienne (d’un mot algonquin signifiant « loup ») rendue célèbre par le titre de l’ouvrage de J.-F. COOPER, The last of the Mohicans, « Le Dernier des Mohicans » paru en 1826.

moho

un moho : une discontinuité géologique.

Andrija Mohorovičić

mohouidé

les mohouidés : une famille d’oiseaux comprenant trois espèces présentes uniquement en Nouvelle Zélande.

moi

moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles.

Moi, je le sais. C’est à moi. Il parle de moi.

un ami à moi : Office québécois de la langue française.

moi je, nous on : Académie française.

Pour éviter le hiatus entre une forme verbale et un pronom, ou entre deux pronoms, le français ajoute entre eux, dans certains cas, des consonnes euphoniques ; ce peut être un t, comme dans mange-t-elle bien ? ou un s, comme dans manges-en deux. Dans d’autres cas, on élide le pronom. Ainsi, à la 2e personne du singulier de l’impératif, à la forme positive, on écrit va-t’en ou retourne-t’en. Sur ce même principe, on écrit donne-m’en. C’est cette forme qu’il faut employer, même si la tentation peut être forte d’utiliser, par analogie avec donne-nous-en, les formes donne-moi-s-en ou donnes-en-moi. En savoir plus : Académie française.

le moi :

  • un principe métaphysique ;
  • une prise de conscience de l’individualité d’une personne ;
  • une partie de la personnalité, distincte du ça et du surmoi.

un non-moi : une réalité extérieure envisagée par le moi.

voir aussi : un chez-soi, chez-moi, chez-lui, etc., un décrochez-moi-ça, lèse-moi, un quant-à-moi, un rendez-moi, un suivez-moi jeune homme, un suivez-moi gendarme, une suivez-moi mademoiselle, un sur-moi ou surmoi.

On comprend bien les braves gens qui nous font l’éloge de « l’intelligence artificielle » : formidable, enfin plus de « moi » ! Plus rien d’haïssable, et l’on peut enfin aimer tout le monde. Du moins les gens sélectionnés par les robots. Mais à vrai dire, j’ai un doute. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson

moé ou moué : moi.

une moiïté : le caractère individuel et irréductible du moi.

une, un moitrinaire : une, un égotiste, une, un poète dont la principale source d’inspiration est son moi.

elle, il est moitrinaire

en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Le mot moi vient du latin me « moi » en position accentuée, voir aussi me.

Le mot argotique mézigue ou mézig (= moi) est composé de mes (pluriel de l’adjectif possessif mon) et de l’élément final zigue, d’origine obscure.

Le nom (un) noli me tangere (= une impatiente, une balsamine des bois ; une lésion cutanée de la face) vient de cette expression latine signifiant « ne me touche pas » composée de noli, impératif présent de nolle « ne pas vouloir », de me accusatif du pronom ego « moi » et de tangere « toucher », phrase attribuée au Christ lors de son apparition à Marie-Madeleine après sa résurrection.

moie

1. une moye ou moie : une meule de blé ou de foin.

Le nom (une) moye ou moie (1), qui vient du latin meta « pyramide, cône », s’est conservé dans presque tous les patois du domaine français.

2. une moye ou moie :

  • une couche tendre qui se trouve dans la pierre et qui la fait déliter ;
  • une surface tendre d’une pierre dure.

une pierre moyée :

  • une pierre altérée par une partie tendre ;
  • une pierre sciée en deux, ce qui permet de faire disparaître la moye.

Le nom (une) moye ou moie (2) est un déverbal de moier « partager par le milieu » « fendre en deux (une pierre de taille) », lequel est issu du bas latin mediare « partager en deux, être à son milieu », dérivé de medius « central, intermédiaire ».

moignon

un moignon :

  • la partie restante d’un membre partiellement amputé ou arraché ;
  • un membre difforme ou rudimentaire ;
  • un membre atrophié, un organe rudimentaire propre à certaines espèces animales ;
  • la partie supérieure d’une descente d’eau ;
  • une partie restante d’une branche, d’une structure brisée, d’un objet coupé ou cassé.

Ce nom est dérivé de l’ancien substantif moing « mutilé, estropié », du radical préroman munnio– « émoussé », lui-même dérivé de munno– de même sens.

moindre, moindrement

elle, il est moindre :

  • est plus petite ou petit en étendue, en quantité, en importance ;
  • est de plus petite valeur, de plus petit mérite.

moindrement

la moindre : la plus petite, la moins importante ; le moindre : le plus petit, le moins important.

le moindre problème : absolument aucun.

la ou le moindre d’entre nous : celle, celui qui a la plus petite valeur, le plus petit mérite.

L’adjectif comparatif moindre signifie « plus petit », « plus faible ». Il est dit comparatif parce qu’il sert à établir une comparaison entre une chose et une ou plusieurs autres. Puisqu’il s’agit d’un adjectif, moindre s’accorde avec le nom qu’il qualifie.
Précédé de l’article défini, moindre devient superlatif et signifie « le plus petit », « le moins important ». Dans ce cas aussi, il s’accorde avec le nom qu’il qualifie.
Par ailleurs, on doit noter que moindre ne s’emploie plus guère en parlant d’objets ou de personnes ; on lui préfère alors les expressions plus petit et le plus petit. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

On a lu le moindrement pour de la moindre manière, le moins du monde.

Le mot moindre vient de l’ancien cas sujet, issu du nominatif latin minor, comparatif de parvus « petit en taille, nombre, quantité, valeur, âge, rang, condition, importance », le cas régime étant meneur issu de l’accusatif minorem, voir : mineur.

moinaille, moine

une moinaille : une moinerie, l’ensemble des moines.

un moine :

  • un religieux ayant prononcé des voeux solennels et vivant selon la règle de son ordre ;
  • un appareil ou un objet servant à chauffer les lits ;
  • un blanc dû à un défaut d’impression, une feuille mal imprimée ;
  • un feu de bengale ;
  • une masse, un marteau ;
  • un coquillage ;
  • un phoque ;
  • un nom commun du coléoptère cantharidé, Cantharis rustica également appelé « téléphore moine » ;
  • un nom vernaculaire d’un lépidoptère liparidé, Lymantria monacha, appelé également « nonne » ;
  • un ouvrage de vidange permettant l’évacuation des eaux et la mise à sec progressive de l’étang ;
  • une toupie ;
  • un moineau.

un (macareux) moine : un oiseau.

une moinerie :

  • l’ensemble des moines, des moniales et du clergé ; leur esprit, leur comportement ;
  • une communauté monastique, un monastère ;
  • une manière d’être, de penser, semblable à celle des moines.

une moinesse : une moniale, une religieuse.

un moine-soldat : un militant inconditionnel d’une cause, d’un parti.

un moineton : un jeune moine.

un moinillon :

  • un jeune moine ;
  • un novice.

Le nom (un) moine vient du bas latin monachus « anachorète, solitaire » «cénobite», en grec μ ο ν α χ ο ́ ς « seul, unique » « qui vit seul », dérivé de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique ».

Le nom (une) mogette ou mojette (= un haricot ; sa partie comestible) est un dérivé diminutif du provençal monje « moine », monja « religieuse », équivalent du français moine.

Le mot monacal est emprunté au bas latin monachalis « monacal, monastique », dérivé de monachus, voir : moine. D’où : une monacaille, monacalement, monachiser, un monachisme.

Le nom (un) monastère est emprunété au bas latin mŏnastērium « monastère », en grec μ ο ν α σ τ η ́ ρ ι ο ν « résidence solitaire » d’où le terme ecclesiastique « monastère », dérivé de μ ο ν α ́ ζ ω « être seul, vivre seul ».

Le mot monastique est emprunté au bas latin monasticus « monastique », en grec μ ο ν α σ τ ι κ ο ́ ς, dérivé de μ ο ν α σ τ η ́ ς « moine », de μ ο ν α ́ ζ ω, voir : monastère. D’où : monastiquement.

Le nom (une) moniale est emprunté au bas latin (sancti) monialis « religieuse », en latin tardif monialis de même sens, ou féminin de monial « monacal » dérivé de monie, ancienne forme de moine.

moineau, moinelle

un moineau :

  • un passereau, un oiseau ;
  • un pénis ;
  • une tourelle au milieu des fossés d’une fortification ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un drôle de moineau ou un drôle d’oiseau : un individu désagréable ou malhonnête.

une moinelle : la femelle du moineau.

Le nom (un) moineau est dérivé de moine par comparaison entre le plumage de l’oiseau et le vêtement des moines.

moinerie, moinesse, moine-soldat, moineton, moinillon

moinerie, moinesse, moine-soldat, moineton, moinillon : voir moine (ci-dessus).

moins, moins-disance, moins-disant, moins-perçu, moins-value

moins que, moins intéressant, ni plus ni moins, rien de moins, d’autant moins, un peu plus un peu moins, à moins, en moins, en moins de temps, à moins que,

le moins du monde, à tout le moins, du moins, au moins

une, un moins que rien : une personne d’importance négligeable.

un moins : un signe de la soustraction ou d’un nombre négatif.

moins / plus. Bling, blog de linguistique illustré.

moins de deux : Office québécois de la langue française.

le moins de / le moindre de : Parler français.

au moins il travaille [Belgique] : moins il travaille.

ça moins [Belgique] : d’autant moins.

un moins-disant : celle, celui qui fait l’offre de prix la plus basse.

une offre moins-disante

le moins-disant commercial ou la moins-disance commerciale : [économie et gestion d’entreprise] la pratique consistant, pour un État, à adopter une législation commerciale moins contraignante que celle d’États concurrents afin de favoriser les exportations et de freiner les importations. On trouve aussi l’expression « dumping commercial ». Voir aussi : moins-disant juridique. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

le moins-disant fiscal ou la moins-disance fiscale : [économie et gestion d’entreprise – économie générale / fiscalité] la pratique consistant, pour un État, à adopter une législation fiscale moins contraignante que celle d’États concurrents afin d’attirer les entreprises étrangères et les capitaux étrangers. On trouve aussi l’expression « dumping fiscal ». Voir aussi : moins-disant juridique. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

le moins-disant juridique ou dumping juridique : [droit -économie générale] la pratique qui consiste, pour un État, à fausser les règles de la concurrence internationale en mettant en place, pour l’exercice des professions juridiques, un cadre légal peu contraignant, afin de favoriser notamment l’offre de prestations juridiques à bas coûts. Voir aussi : à coûts réduits, moins-disant commercial, moins-disant fiscal, moins-disant social. Journal officiel de la République française du 31/08/2019.

le moins-disant social ou la moins-disance sociale : [économie et gestion d’entreprise – emploi et travail]  la pratique consistant, pour un État, à adopter une législation sociale moins contraignante que celle d’États concurrents afin de maintenir les coûts de revient des producteurs à un bas niveau, et d’attirer les investissements étrangers. On trouve aussi l’expression « dumping social ». En anglais : social dumping. Voir aussi : moins-disant juridique. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

un moins-perçu : ce qui est dû et n’a pas été perçu.

une moins-value :

  • la différence entre la valeur comptable nette d’un bien et sa valeur de cession lorsque celle-ci est plus faible ;
  • une diminution de la valeur d’une ressource ou d’un avoir.

La moins-value est ce que craignent les investisseurs, lorsque le prix de vente d’un bien est inférieur à son prix d’acquisition. En savoir plus : Dico de l’éco.La mondialisation est le concept pratiquement universel et difficilement réversible, connu aussi sous le terme anglo-saxon de « globalisation ». D’un point de vue purement économique, la mondialisation correspond à l’internationalisation des échanges de marchandises, de services et de capitaux. En savoir plus : Dico de l’éco.

Le mot moins vient du latin minus « moins », comparatif de parum « peu ».

Le nom (un) minus (habens) (= une personne incapable ou peu intelligente) vient de cette expression latine signifiant proprement « ayant moins [d’intelligence que la moyenne] », composé de minus « moins » et de habens, participe présent de habere « avoir ».

Le nom (un) miocène (= la période qui marque le milieu de l’ère tertiaire) est emprunté à l’anglais formé de l’élément grec μ ε ι(o)- de μ ε ι ́ ω ν « plus petit » et au neutre en emploi adverbial μ ε ι ́ ο ν « moins », et de κ α ι ν ο ́ ς « récent », voir : éocène.

Le nom (une) moscouade ou moscovade (= un sucre brut coloré par de la mélasse) vient du portugais mascavado de l’ancien mascabo, participe passé de mascabar, altération de me(n)oscobar, signifiant proprement « laisser une chose inachevée, incomplète » (contraction de menos « moins », en latin minus, voir : moins et de acabar « achever », en latin caput, voir : achever).

Le mot néanmoins (= malgré ce qui vient d’être dit) est la lexicalisation du syntagme niënt meins « pas moins » (voir : néant et moins).

moirage, moire, Moire, moiré, moirer, moireur, moiruremoire (1), Moire

un moirage :

  • l’action de moirer une étoffe ; son résultat ;
  • l’action de moirer un métal, un papier ; son résultat.

une moire (1) :

  • un apprêt donné à certaines étoffes par écrasement irrégulier de leur grain avec une calandre ;
  • une étoffe qui a reçu cet apprêt et qui présente une alternance d’ondulations, de zébrures mates et brillantes ;
  • un aspect chatoyant ;
  • un reflet ondoyant.

elle est moirée, il est moiré :

  • a reçu l’apprêt de la moire ;
  • a le caractère de la moire ;
  • rappelle la moire par son aspect ondé, changeant.

un moiré :

  • l’aspect, le caractère de la moire ;
  • un effet analogue à celui de la moire ;
  • un nom vernaculaire donné à divers lépidoptères nymphalidés satyrinés du genre Erebia.

moirer :

  • donner à une étoffe l’apprêt de la moire ;
  • donner l’aspect ondé, changeant de la moire ;
  • donner à certains métaux une apparence analogue à celle de la moire.

une moireuse, un moireur : une ouvrière, un ouvrier qui moire les étoffes, les métaux, le papier.

une moirure :

  • l’aspect, les effets chatoyants d’une étoffe moirée ;
  • un ondoiement, un chatoiement ;
  • une déformation de l’image télévisée par des lignes ondoyantes.

Le nom (une) moire (1) est emprunté à l’anglais mohair (transcrit moire en français selon la prononciation de l’époque), forme attestée depuis 1619 et qui représente une altération, peut-être par attraction avec hair « poil », du terme anglais attesté dès 1570 sous la forme mocayares et désignant à l’origine un tissu en poil de chèvre angora, l’anglais ayant ensuite réemprunté la forme moire au français pour désigner ce tissu, puis d’autres sortes d’étoffes, lorsqu’ils avaient été passés à la calandre pour leur donner des reflets ondoyants. Le terme anglais a été emprunté à l’arabe muḫayyar « étoffe de poil de chèvre », peut-être par l’intermédiaire de l’italien mocaiardo, de même sens.

une moire (2) : un destin, une destinée, une fatalité.

les Moires de la mythologie grecque ou Parques

Ce nom est emprunté au grec Μ ο ι ̃ ρ α au singulier « déesse du destin », au pluriel Μ ο ι ρ α ι « les trois Parques », de μ ο ι ρ α « part, portion ; part assignée à chacun, lot, sort, destinée ».

mois

un mois :

  • chacune des douze divisions de l’année civile ;
  • un nombre de jours équivalent ;
  • une période d’environ 30 jours ;
  • un prix convenu, un salaire, une somme perçue par mois ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Un mois civil va du premier jour au dernier jour du mois. En savoir plus : Info-retraite.fr

Des mois : Académie française.

pluriel des mois de l’année : Parler français.

Le nom (un) mois vient du latin mensis « mois », au pluriel « menstrues ».

-ménorrhée est formé à partir du grec μ η ́ ν « mois » et de ρ ̔ ο ι ́ α « coulant » (du verbe ρ ̔ ε ́ ν « couler »).

  • une aménorrhée : une absence (aménorrhée primaire), suspension ou cessation (aménorrhée secondaire) du flux menstruel chez une femme en âge d’être réglée.
  • une dysménorrhée : une menstruation douloureuse. elle est dysménorrhéique
  • une hyperménorrhée : un excès de l’écoulement menstruel.
  • une oligoménorrhée : une diminution de la fréquence et/ou de l’abondance des menstruations.
  • une spanioménorrhée : une rareté et un espacement excessif des règles.

Le nom (des) menstrues est emprunté au latin menstrua « menstrues », de menstruus « mensuel », probablement sur le modèle du grec κ α τ α μ η ν ι α ι α « menstrues », pluriel neutre de μ η ́ ν « mois ». Le mot menstruel est emprunté au latin menstrualis, proprement « mensuel », dérivé de menstruus (menstrues). d’où : un menstrue, une menstruation, intermenstruel.

Le mot mensuel est, soit emprunté au bas latin mensualis de même sens (dérivé de mensis « mois », ainsi que menstrualis, voir menstruel), soit dérivé de mensis sur le modèle d’annuel. D’où : bimensuel, une mensualisation, mensualiser, une mensualité, mensuellement.

Le nom (un) semestre est emprunté au latin semestris « semestriel » composé de sex « six » et d’un dérivé de mensis « mois » (Le nom (un) trimestre est emprunté au latin trimestris « de trois mois ». D’où : trimestriel, un bimestre, bimestriel, un quadrimestre.

méno- du grec μ η ν ι α ι ̃ α « menstrues » dérivé de μ η ́ ν « mois » : une ménarche, une ménométrorragie, une ménopause, ménopausée, ménopausique, une ménorragie, ménorragique.

Le mot emménagogue (= qui favorise le cycle menstruel) est composé du grec (τ α ̀) ε ́ μ μ η ν α « menstrues », de ε ́ μ μ η ν ο ς (< μ η ̀ ν « le mois ») « qui revient tous les mois », et de α ̓ γ ω γ ο ́ ς « qui conduit ».

méno- du grec classique μ η ́ ν, μ η ν ο ́ ς « mois » : un ménologe.

moise, moiser

une moise : chacune des pièces de bois réunies deux à deux par des boulons dans un assemblage de charpente.

moiser : assembler, maintenir des éléments de charpente au moyen de moises.

Si nous franchissons les Pyrénées, nous trouvons une table appelée mesa. Cette forme est issue du latin mensa, qui désigne la table où l’on prend ses repas. Mais avant de prendre, par métonymie, ce sens, mensa a d’abord désigné un gros gâteau rond sur lequel on plaçait la nourriture offerte aux dieux. De mensa viennent aussi quelques noms français : la mense, la portion des biens qui fournissent un revenu à une communauté ecclésiastique ou à un prélat, ces biens étant essentiellement à l’origine des denrées alimentaires ou le produit de la vente de ces dernières ; il y a aussi la moise, qui désigne, dans la langue de la charpenterie, chacune des deux pièces plates et jumelles que l’on fixe par des boulons de part et d’autre de certaines autres pièces, faibles ou rompues, afin de les renforcer ou de les rendre solidaires. Mais la forme la plus connue est une forme savante, il s’agit du commensal. Ce nom, emprunté du latin médiéval commensalis, « compagnon de table », a d’abord désigné un officier de la Couronne ou des maisons royales ; c’est aujourd’hui une personne qui partage ordinairement les repas avec un autre convive et enfin un animal associé à la vie d’un autre et qui profite de sa nourriture sans lui porter préjudice. On dit ainsi que le rémora est le commensal du requin. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) moise vient du latin mensa « table ; comptoir de marchand, table de banquier, étal de boucher ».

Moïse, moïse, moïsiaque

Moïse ou Moshé : un libérateur et législateur d’Israël.

un moïse : une corbeille d’osier qui sert de berceau aux nouveau-nés.

elle, il est moïsiaque : est relative, est relatif à Moïse.

Le nom (un) moïse est dérivé de celui de Moïse, celui-ci ayant été déposé à sa naissance dans une corbeille sur les eaux du Nil.

Le mot mosaïque (3) (= qui provient de Moïse ou du mosaïsme ; qui se réfère à ce personnage ou à sa doctrine) est dérivé de Moses, Moyses, nom latin de Moïse. D’où : un mosaïsme, mosaïste.

moisi, moisir, moisissure

elle est moisie, il est moisi :

  • est attaqué(e), altéré(e) par les moisissures, est chanci(e) ;
  • contient des parties, des éléments moisis, couverts de moisissure ;
  • provient d’un endroit contenant quelque chose qui est moisi ;
  • sent la moisissure.

le moisi :

  • ce qui est moisi ;
  • la partie qui est moisie.

un moisi : une couleur qui présente l’aspect de ce qui est moisi.

moisir :

  • s’altérer, se gâter par l’action de l’humidité, en se couvrant d’une végétation cryptogamique semblable à une légère mousse blanchâtre ou verdâtre ;
  • être inemployé, improductif ;
  • rester inactif, immobile, à la même place ou dans la même situation, durant un laps de temps qui semble assez long ;
  • faire que quelque chose se couvre de moisissure, s’altère, se gâte ;
  • gâter quelque chose, quelqu’un.


je moisis, tu moisis, il moisit, nous moisissons, vous moisissez, ils moisissent ;
je moisissais ; je moisis ; je moisirai ; je moisirais ;
j’ai moisi ; j’avais moisi ; j’eus moisi ; j’aurai moisi ; j’aurais moisi ;
que je moisisse, que tu moisisses, qu’il moisisse, que nous moisissions, que vous moisissiez, qu’ils moisissent ;
que je moisisse, qu’il moisît, que nous moisissions ; que j’aie moisi ; que j’eusse moisi ;
moisis, moisissons, moisissez ; aie moisi, ayons moisi, ayez moisi ;
(en) moisissant.

une moisissure :

  • un champignon microscopique qui se développe, à la surface des substances organiques dont il entraine une altération, une chancissure ;
  • l’action d’altération, de décomposition, effectuée par la moisissure ;
  • une substance altérée par la moisissure.

Le verbe moisir vient du latin mūcēre « être moisi » (d’où l’ancien français muisir), devenu mŭcēre, probablement sous l’influence du latin mŭsteus « doux comme le mout, riche en jus », dérivé du latin mŭstum, voir : mout ; d’où mo(u)isse « moite, humide, moisi » et le moyen français moyse « terre humide », ou de mŭcidus (moite), d’où moisir.

Le nom (un) mucor (= un champignon microscopique) vient de ce mot latin signifiant « moisissure ». D’où : des mucoracées ou mucorinées, des mucorales.

Le mot mucre (= moite, humide) est emprunté à l’ancien nordique mjúkr « mou ; (sol) fertile », influencé sémantiquement par l’ancien nordique mygla « moisissure » (voir : remugle), qui appartient à la même famille germanique.

moissac

un moissac : un mauzac ou une variété de chasselas, des vins.

Ce nom vient de celui d’une commune en France.

moissine

une moissine : une partie de sarment de vigne auquel la grappe est encore attachée.

L’origine de ce mot est incertaine, voir : CNRTL.

moisson, moissonnage, moissonner, moissonneur, moissonneuse, moissonneuse-batteuse, moissonneuse-javeleuse, moissonneuse-lieuse

une moisson :

  • la récolte des céréales et, particulièrement, celle du blé ;
  • l’époque à laquelle s’effectue la moisson ;
  • les céréales ;
  • une récolte de fruits, de végétaux ;
  • une collecte ;
  • une grande quantité.

une moisson de courriels : l’action qui consiste à parcourir un grand nombre de ressources publiques afin d’y collecter les adresses électroniques avec des intentions malveillantes. en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information

un moissonnage : l’action, la manière de moissonner.

un moissonnage (de données) : [informatique] une extraction automatisée de contenus de sites de la toile, pratiquée en vue d’un traitement spécifique. Le moissonnage de données est utilisé par exemple dans le domaine commercial pour établir des comparaisons de prix ou évaluer la réputation d’une marque. En anglais : web harvesting, web scraping. Voir aussi : mégadonnées. Journal officiel de la République française du 30 avril 2022.

moissonner :

  • effectuer la moisson ;
  • faire disparaitre brutalement ;
  • amasser, récolter, recueillir en grande quantité ;
  • recueillir le fruit de ses actions ;
  • supporter les conséquences de ses actes.

une moissonneuse, un moissonneur : celle, celui qui moissonne, qui travaille à la moisson.

une fourmi moissonneuse [en anglais : harvesting ants].

une moissonneuse, une moissonneuse-batteuse, une moissonneuse-javeleuse, une moissonneuse-lieuse : des machines agricoles.

Le nom (une) moisson vient du latin messio, messionis « moisson (action de récolter, époque, produit de la récolte) » « ce que l’on récolte », dérivé de messis (d’où l’ancien français mes, voir : métive).

Le nom (un) messidor (= le dixième mois du calendrier républicain) a été créé par Fabre d’Églantine, à l’aide du latin messis « moisson » et du grec δ ω ̃ ρ ο ν « présent ».

Le nom (un) messier (= un garde, un garde-champêtre) est dérivé de l’ancien français mes « moisson », du latin messis « moisson ».

Le nom (une) métive (= une moisson ; la période pendant laquelle elle se fait) vient du latin vulgaire mesestiva, contraction de messestiva, composé de messis (voir : moisson) et de aestiva « d’été ». D’où : un métivier ou métiveur (= un moissonneur).

moite, moiteur, moiteux

elle, il est moite :

  • donne une sensation ou une impression d’humidité ;
  • contient de l’humidité.

une moiteur :

  • la qualité, le caractère, l’état de ce qui est moite ;
  • une humidité ;
  • le fait d’être imbibé d’eau, de contenir de l’humidité ;
  • une sueur légère, peu abondante ;
  • une légère humidité de la peau.

elle est moiteuse, il est moiteux :

  • est légèrement moite ;
  • a une légère moiteur.

moitir : rendre moite.

je moitis, tu moitis, il moitit, nous moitissons, vous moitissez, ils moitissent ;
je moitissais ; je moitis ; je moitirai ; je moitirais ;
j’ai moiti ; j’avais moiti ; j’eus moiti ; j’aurai moiti ; j’aurais moiti ;
que je moitisse, que tu moitisses, qu’il moitisse, que nous moitissions, que vous moitissiez, qu’ils moitissent ;
que je moitisse, qu’il moitît, que nous moitissions ; que j’aie moiti ; que j’eusse moiti ;
moitis, moitissons, moitissez ; aie moiti, ayons moiti, ayez moiti ;
(en) moitissant.

se moitir : devenir moite.

je me moitis, tu te moitis, il se moitit, nous nous moitissons, vous vous moitissez, ils se moitissent ;
je me moitissais ; je me moitis ; je me moitirai ; je me moitirais ;
je me suis moiti(e) ; je m’étais moiti(e) ; je me fus moiti(e) ; je me serai moiti(e) ; je me serais moiti(e) ;
que je me moitisse, que tu te moitisses, qu’il se moitisse, que nous nous moitissions, que vous vous moitissiez, qu’ils se moitissent ;
que je me moitisse, qu’il se tapît, que nous nous moitissions ; que je me sois moiti(e) ; que je me fusse moiti(e) ;
moitis-toi, moitissons-nous, moitissez-vous ; sois moiti(e), soyons moities, soyons moitis, soyez moiti(e)(es)(s) ;
(en) se moitissant.

Le mot moite est issu du croisement du latin vulgaire mŭcidus (en latin classique mūcidus « morveux ; moisi, gâté ») avec les représentants du latin mŭstum, voir : mout (voir également moisir, ainsi que l’ancien provençal moste « humide, mouillé », issu du dérivé mŭstidus de mŭstum). De mŭcidus sont issus l’ancien français moide « moite » et le provençal mouide « jaune, pâle ».

moitié

une moitié :

  • une des deux parties égales ou à peu près égales d’un tout ;
  • un milieu ;
  • une partie importante d’un tout ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

ma moitié : ma compagne, mon épouse.

Le nom (une) moitié vient du latin medietas, medietatis « milieu, centre » dans la langue classique et semble forgé, à partir de medius, pour traduire le grec au sens de « moyen terme, moyenne (mathématique) », sur le modèle de socius-societas. Le sens de « moitié » apparait au 2ème siècle et se développe au siècle suivant.

hémi- est tiré du grec η ̔ μ ι- « à moitié » : une hémialgie, une hémianesthésie ou hémi-anesthésie, une hémianopsie, une hémiataxie, une hémicellulose, hémicirculaire, un hémicordé, une hémicrânie, un hémicycle, hémicylindrique, une hémiédrie, hémifacial, une hémiglossite, un terrain hémilysien, une hémiole, un hémione, une hémiopie, un hémiorganisme, un hémioxyde, hémi-perméable, une hémiplégie, hémiplégique, hémiptère, hémiptéroïde, un hémiptéronote, un hémispasme, un hémisphère, hémisphérique, un hémistiche, un cristal hémitrope, une hémitropie.

Le nom (un) méger (= un fermier qui partage avec le propriétaire de la ferme les produits de la récolte) est emprunté à l’ancien provençal mejer « métayer, fermier à moitié fruits », en provençal moderne miegé, miegié, megié, megé, dérivé du provençal meg « moitié » du latin medius « moitié ».

Le nom (un) métayer (= un exploitant agricole lié à un propriétaire foncier par un contrat de métayage) est dérivé de moitié. D’où : une métairie, un métayage.

Le mot mitoyen (= qui est situé entre deux choses, sur la limite ; qui est contigu, voisin ; qui est intermédiaire, moyen) est une altération d’après mi, milieu de l’ancien français moitoien « de moitié » « qui est entre deux choses, qui appartient à deux éléments », dérivé tardif en -ain de moitié. D’où : une mitoyenneté.

voir aussi : demi-, semi-, mi-.

moitir

moitir : voir moite (ci-dessus).

moitrinaire

une, un moitrinaire : une, un égotiste, une, un poète dont la principale source d’inspiration est son moi.

elle, il est moitrinaire

Ce mot a été formé par analogie avec poitrinaire.

mojette

une mojette ou mogette :

  • un haricot ;
  • sa partie comestible.

On lit aussi une mongette ou monjette.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) mogette ou mojette (= un haricot ; sa partie comestible) est un dérivé diminutif du provençal monje « moine », monja « religieuse », équivalent du français moine.

mojito

un mojito : un cocktail.

moka

un moka :

  • une variété de café de qualité supérieure ;
  • une boisson ;
  • un gâteau.

Ce nom est tiré de Moka, le nom d’un port du Yémen d’où était exporté le café d’Arabie.

moko

un moko ou moco, mocco :

  • un marin provençal ;
  • un Provençal.

Pépé le Moko : un film.

Ce sobriquet serait tiré d’une locution provençale, voir : CNRTL.

mol

mol : voir molle, mou (ci-dessous).

  • fol, fols, fou, folle, fous.
  • mol, mols, mou, molle. molles.

mola

une mola : en entomologie, la partie proximale, plus ou moins épaissie, du bord interne des mandibules dont le rôle est de broyer les aliments.

molaire

1. une molaire : une dent.

une glande molaire : une glande salivaire.

elle, il est molariforme : a la forme d’une molaire.

une molarisation : le processus par lequel une dent se transforme en molaire, dans une famille animale donnée.

une dent molarisée : qui a pris l’aspect d’une molaire.

Le nom (une) molaire est emprunté au latin (dens) molaris « dent en forme de meule », dérivé de mola (meule).

2. elle, il est molaire : se rapporte à la mole, une quantité de matière.

Le mot molaire (2) est un dérivé savant du latin moles « masse », avec le suffixe -aire. Pour une solution molaire, il est dérivé de mole (1).

3. elle, il est molaire (3) :

  • considère un ensemble de faits comme un tout ;
  • concerne un ensemble de faits dans sa globalité.

Le mot molaire (3) est aussi un dérivé savant du latin moles « masse ».

môlaire

elle, il est môlaire : se rapporte à la môle, une tumeur.

Le mot môlaire est emprunté au latin médical mola, proprement « meule ».

molalité

une molalité : un nombre de moles.

voir : mole (1).

molannidé

les molannidés : une famille d’insectes trichoptères (phryganes).

molard, molarder

un molard (1) : une butte, un amas de terre en forme de dôme ou de môle.

Ce terme d’origine franco-provençale, est issu du latin molaris, adjectif dérivé de mola « meule » (voir : molaire) au sens de « grosse pierre, rocher », attesté en latin médiéval au sens de « butte, tertre » dans la région du domaine franco-provençal depuis le 11ème siècle.

un molard (2) ou mollard : un crachat.

molarder ou mollarder : cracher.

Le nom (un) molard (2) ou mollard est dérivé de mol, mou.

molariforme, molarisation, molarisé

elle, il est molariforme : a la forme d’une molaire.

une molarisation : le processus par lequel une dent se transforme en molaire, dans une famille animale donnée.

une dent molarisée : qui a pris l’aspect d’une molaire.

voir : molaire (1).

molarité

une molarité : une concentration molaire volumique.

voir : mole (1).

molasse, molassique

une molasse ou mollasse (2) :

  • un grès que l’on utilise comme pierre à bâtir ;
  • une veine terreuse qui constitue un défaut dans la pierre à bâtir.

elle, il est molassique ou mollassique : est faite ou fait de mollasse.

Ce terme d’origine franco-provençale est probablement de même origine que mollasse (1) mais a été rapproché du franco-provençal mole correspondant au français meule à cause de l’usage qu’on peut faire de ce type de pierre lorsqu’il s’agit d’une variété de grès.

moldave, Moldavie

elle, il est moldave : est de la Moldavie, un État d’Europe.
une, un Moldave

la Moldavie ou la République de Moldavie
capitale : Chisinau ; nom des habitants : Chisinovienne, Chisinovien.
On trouve aussi la variante « la République de Moldova » (ONU).

le moldave : une langue.

Le nom de la Moldavie vient de celui de la rivière Moldova en Roumanie, lui-même peut-être du gothique mulda (𐌼ᚢ𐌻ᛞᚨ) : « poussière », « boue », via la Principauté de Moldavie. En savoir plus : Wikipédia.

mole

une mole (1) :

  • une quantité de matière ;
  • une unité de quantité de matière.

elle, il est molaire (2) : se rapporte à la mole, une quantité de matière.

elle, il est équimolaire : contient un nombre égal de moles de différents constituants.

une molalité : un nombre de moles.

une molarité : le nombre de moles d’un corps dissous contenu dans un litre de solution.

Le nom (une) mole (1) est une abréviation de molécule-gramme.

une mole (2) : une mycose du champignon de couche.

Le nom (une) mole (2) est emprunté au latin des botanistes mola « meule », cette maladie du champignon ayant été ainsi nommée à cause des carpophores (organe de fructification de certains champignons basidiomycètes) attaqués qui se transforment en masses boursouflées.

môle

1. un môle :

  • un ouvrage en maçonnerie construit à l’entrée d’un port ;
  • un ouvrage d’accostage ;
  • une région géologique ayant un comportement relativement rigide.

Le nom (un) môle est emprunté à l’italien molo, lui-même emprunté au bas grec μ ω ́ λ ο ς, μ ο ́ λ ο ς, à comparer avec le latin moles « masse ; digue » d’où l’ancien français mole « moellon, grosse pierre ».

2. une môle : une tumeur qui se développe dans l’utérus de la femme enceinte.

elle, il est môlaire : se rapporte à la môle, une tumeur.

Le nom (une) môle (une tumeur) est emprunté au latin médical mola, proprement « meule ».

3. une môle :

  • un poisson ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) môle (un poisson) est emprunté au latin mola (meule), à cause de sa forme qui rappelle celle d’une meule à broyer.

moléculaire, moléculairement, molécularité,

elle, il est moléculaire :

  • concerne la molécule ou les molécules ;
  • appartient à la molécule ou aux molécules ;
  • est de la nature de la molécule ;
  • est molaire, concerne la molécule-gramme ;
  • est molaire, considère les faits dans le détail, concerne chaque élément d’un tout en particulier.

Le clin d’œil de France Terme : défense moléculaire, régénération cellulaire, nouveaux types de cellules immunitaires.

une cage moléculaire : un arrangement d’entités moléculaires liées de façon à définir un espace clos pouvant contenir un atome, un ion ou une petite molécule. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « capsule moléculaire ».

une machine moléculaire : un nanoobjet que sa composition chimique rend sensible à un stimulus externe déclenchant des mouvements. Des machines moléculaires peuvent être construites à partir de caténanes ou de rotaxanes. Les stimulus les plus utilisés sont la lumière, un courant électrique, un réactif chimique ou un changement de température. On trouve aussi, dans l’usage, le terme « nanomachine ».

un muscle moléculaire : une machine moléculaire capable de se contracter ou de s’étirer sous l’action d’un stimulus externe.

elle, il est équimoléculaire : contient plusieurs corps en égales proportions moléculaires.

elle, il est intermoléculaire : est situé(e) ou s’exerce entre les molécules.

elle, il est intramoléculaire : se trouve, s’effectue à l’intérieur d’une molécule.

elle, il est macromoléculaire : concerne les macromolécules ; est formé(e) de macromolécules.

un assemblage supramoléculaire ou une supramolécule : [chimie] une structure stable constituée d’entités moléculaires dont la cohésion est assurée soit par des interactions attractives de faible énergie, soit par blocage stérique ou par entrelacement. Les protéines à structure quaternaire, les rotaxanes et les caténanes sont des exemples d’assemblages supramoléculaires. En anglais : supramolecular assembly. Voir aussi : caténane, chimie supramoléculaire, entité moléculaire, rotaxane. Journal officiel de la République française du 19 septembre 2023.

la chimie supramoléculaire: [chimie] la branche de la chimie consacrée à la synthèse et à l’étude des assemblages supramoléculaires. En anglais : supramolecular chemistry. Voir aussi : assemblage supramoléculaire. Journal officiel de la République française du 19 septembre 2023.

moléculairement

une molécularité : le nombre de molécules participant à chacune des étapes d’une réaction chimique.

Le mot moléculaire est dérivé de molécule.

molécule, molécule-gramme

une molécule :

  • une particule de matière, une entité matérielle extrêmement petite ;
  • un assemblage défini d’atomes.

une molécule-gramme : une quantité de substance égale au poids moléculaire.

une molécule d’adhérence cellulaire : [biologie / biochimie et biologie moléculaire – biologie cellulaire] une protéine membranaire de surface impliquée dans les mécanismes d’adhérence entre les cellules d’un même tissu ou de tissus différents. Les molécules d’adhérence cellulaire sont réparties en trois classes principales : les cadhérines, les sélectines et certaines immunoglobulines. En anglais : cell adhesion molecule ; CAM. Voir aussi : cadhérine, lectine, sélectine. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

une molécule de signalisation : [biologie / biochimie et biologie moléculaire – biologie cellulaire] une molécule informative produite par une cellule émettrice, qui assure une communication cellulaire en déclenchant une cascade de signaux dans une cellule cible. En anglais : signaling molecule (EU), signalling molecule (GB). Voir aussi : cascade de signaux, facteur de survie, messager. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

une molécule hôte : [chimie] une entité moléculaire dont la structure présente des cavités capables d’inclure des molécules avec lesquelles elle peut former des complexes. En anglais : host molecule. Voir aussi : complexe, composé d’inclusion, molécule incluse. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une molécule incluse : [chimie] une molécule logée dans les cavités d’une autre molécule dite « molécule hôte ». En anglais : guest molecule. Voir aussi : complexe, composé d’inclusion, molécule hôte. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une hypermolécule : une molécule possédant des propriétés d’association non prévues par les règles de la liaison chimique.

une macromolécule : une molécule de grande dimension formée par enchainements et répétitions.

une micromolécule : une molécule de poids peu élevé ou de petite taille.

Le nom (une) molécule est un dérivé savant du latin moles « masse », sur le modèle de corpuscule.

moléculture

la moléculture : [agriculture – biologie / biochimie et biologie moléculaire] la production de molécules d’intérêt pharmaceutique, industriel ou alimentaire à partir d’animaux d’élevage ou de plantes cultivées qui ont été génétiquement modifiés à cette fin. En anglais : biopharming ; gene pharming ; molecular farming ; molecular pharming. Voir aussi : moléculture animale, moléculture végétale. Journal officiel de la République française du 15/12/2013.

la moléculture animale : [agriculture – biologie / biochimie et biologie moléculaire] la moléculture réalisée à partir d’animaux d’élevage génétiquement modifiés à cette fin. Des molécules d’intérêt pharmaceutique peuvent, par exemple, être produites à partir de lait, de blanc d’œuf ou de sang, après extraction et purification. En anglais : gene pharming. Voir aussi : moléculture, moléculture végétale. Journal officiel de la République française du 15/12/2013.

la moléculture végétale : [agriculture – biologie / biochimie et biologie moléculaire] la moléculture réalisée à partir de plantes cultivées génétiquement modifiées à cette fin. En anglais : biopharming ; molecular farming ; molecular pharming. Voir aussi : moléculture, moléculture animale. Journal officiel de la République française du 15/12/2013.

molène

une molène : une plante.

Ce nom est sans doute dérivé, sur le modèle de verveine (tout comme la molène, cette herbe a des fleurs en épis de cymes), de mol (mou), cette plante ayant été ainsi nommée à cause de ses feuilles souples au duvet moelleux.

moleskine, molesquine

une moleskine ou molesquine : une étoffe ou toile de coton.

Ce nom est emprunté à l’anglais moleskin, composé de skin « peau » et mole « taupe », attesté depuis 1668 comme terme désignant la fourrure de peau de taupe ou toute fourrure dont le rasage des poils lui donnerait un aspect semblable et attesté depuis 1803 au sens actuel, la surface du tissu étant rasée au cours de la fabrication de ce velours.

molestateur, molester

elle est molestatrice, il est molestateur : peut molester par sa violence, sa brutalité.

molester :

  • importuner, tourmenter quelqu’un par des exigences, des tracasseries, des critiques ;
  • malmener quelqu’un, le brutaliser.

Le verbe molester est emprunté au bas latin molestare « fatiguer, ennuyer, inquiéter », fréquemment employé dans des contextes juridiques, dérivé de molestus « pénible, désagréable » (d’où l’ancien français moleste de même sens.

moletage, moleté, moleter, moletoir, molette

un moletage :

  • une exécution de stries à la surface cylindrique d’une pièce ;
  • l’action d’orner une poterie encore molle avec une molette.

un moleté : un ornement appliqué sur les céramiques au moyen de molettes métalliques.

moleter :

  • orner en creux à l’aide d’une molette ;
  • exécuter des stries sur la surface cylindrique d’une pièce pour en augmenter l’adhérence, ou d’une gorge pour y sertir un autre métal ;
  • polir, meuler au moyen d’une molette.

je molète ou molette, tu molètes ou molettes, il molète ou molette, nous moletons, vous moletez, ils molètent ou molettent ;
je moletais ; je moletai ; je molèterai ou moletterai ; je molèterais ou moletterais ;
j’ai moleté ; j’avais moleté ; j’eus moleté ; j’aurai moleté ; j’aurais moleté ;
que je molète ou molette, que tu molètes ou molettes, qu’il molète ou molette, que nous moletions, que vous moletiez, qu’ils molètent ou molettent ;
que je moletasse, qu’il moletât, que nous moletassions ; que j’aie moleté ; que j’eusse moleté ;
molète ou molette, moletons, moletez ; aie moleté, ayons moleté, ayez moleté ;
(en) moletant.

un moletoir : un polissoir utilisé par les miroitiers.

une molette (1) :

  • un pilon servant à broyer ou polir ;
  • un support de bois sur lequel on travaille les verres et les lunettes ;
  • un instrument qui sert à tracer des ornements sur une poterie ;
  • une fraise servant à travailler les corps durs ;
  • un galet en acier portant des stries ;
  • une scie circulaire ;
  • la partie rotative d’un trépan ;
  • une roulette mobile ;
  • un outil du graveur sur cuivre ;
  • une petite roue qui permet de graver des cylindres ;
  • un petit cylindre strié, servant à actionner un mécanisme mobile ;
  • une rondelle d’acier de forme étoilée, fixée aux éperons ;
  • un curvimètre ;
  • une poulie.

une clé à molette : adaptable à différents diamètres de pièces à serrer.

Le verbe moleter est dérivé de molette (1) qui est un diminutif de meule.

une molette (2) : une tare molle due à un épanchement synovial qui est située dans les régions articulaires et tendineuses de l’extrémité des membres du cheval, notamment sur le boulet.

Le nom (une) molette (2) est un dérivé de mol, forme ancienne de l’adjectif mou, avec le suffixe -ette.

une molette (3) de Seyssel, une molette de Montmélian : des cépages.

Le nom (une) molette 3) vient du français de Savoie , du savoyard moletà, « cépage blanc », dérivé de mol « tendre », en raison du caractère tendre des baies du raisin, avec le suffixe -ette (-et).

molière, Molière, moliéresque, moliérisme, moliériste

1. une molière :

  • une carrière de pierres à meule ;
  • une pierre servant à faire des meules.

On lit aussi une meulière.

2. une molière : une terre grasse et marécageuse.

Ce nom est dérivé de mol, forme ancienne de l’adjectif mou, avec le suffixe -ière.

3. Molière : un auteur dramatique français.

un molière : une distinction attribuée en France dans le domaine du théâtre.

elle, il est moliéresque :

  • est relative, est relatif à Molière, à son œuvre ;
  • est dans sa manière ou s’y assimile.

un moliérisme : une admiration systématique de Molière et de son œuvre.

une, un moliériste : une admiratrice, un admirateur, une, un spécialiste de l’œuvre de Molière.

4. une molière [Belgique] : une richelieu, une chaussure.

Molina, molinisme, moliniste

Luis Molina : un jésuite espagnol.

un molinisme : une doctrine catholique.

une, un moliniste : celle, celui qui est adepte du molinisme.

elle, il est moliniste : est relative, est relatif à cette doctrine, à certains de ses aspects, à ses adeptes.

Molinos, molinosisme, molinosiste

Miguel de Molinos : un théologien espagnol.

un molinosisme : une doctrine catholique.

une, un molinosiste : celle, celui qui est adepte du molinosisme.

elle, il est molinosiste : est relative, est relatif à cette doctrine, à ses adeptes.

mollachu

[Suisse]

elle est mollachue, il est mollachu :

  • est molle ou mou, sans énergie ;
  • est mollassonne ou mollasson.

une mollachue, un mollachu

mollah, mollarchie

un mollah ou mulla, mullah : un docteur en droit musulman exerçant de hautes fonctions juridiques, religieuses ou pédagogiques.

une mollarchie : un gouvernement dirigé par les mollahs.

Ce nom est emprunté à l’arabe maulan, maulā « maitre, seigneur » (dérivé de waliya « administrer, gouverner, régir »), mot également passé en turc (molla), et en persan (mullā).

mollard, mollarder

un mollard ou molard : un crachat.

mollarder ou molarder : cracher.

voir : molard (ci-dessus).

mollasse, mollassement, mollasserie, mollassique, mollassité, mollasson

elle, il est mollasse :

  • est flasque, plus molle qu’elle ne devrait être ; est flasque, plus mou qu’il ne devrait être ;
  • est nonchalante ou nonchalant, est apathique ;
  • manque de vigueur, de caractère.

mollassement

une, un mollasse (2) : une personne qui est nonchalante, apathique, qui manque de vigueur, de caractère.

une mollasserie ou mollassité : le caractère d’une personne mollasse.

une mollassonne, un mollasson : celle, celui qui manque d’énergie, qui est dépourvu(e) de volonté, de caractère.

elle est mollassonne, il est mollasson

Ce mot est dérivé de molle, mol, mou, avec le suffixe -asse.

une mollasse (2) ou molasse :

  • un grès que l’on utilise comme pierre à bâtir ;
  • une veine terreuse qui constitue un défaut dans la pierre à bâtir.

elle, il est mollassique ou molassique : est faite ou fait de mollasse.

Ce terme d’origine franco-provençale est probablement de même origine que mollasse (1) mais a été rapproché du franco-provençal mole correspondant au français meule à cause de l’usage qu’on peut faire de ce type de pierre lorsqu’il s’agit d’une variété de grès.

molle, mollement, mollesse

un mol enfant, de mols enfants

bel, fol, mol, nouvel, vieil : Office québécois de la langue française.

elle est molle, il est mou :

  • ne résiste pas au toucher, est malléable ;
  • plie facilement ;
  • est souple ;
  • n’est plus tendu(e) ;
  • est tendre, peut être entamé(e) facilement ;
  • est sans vigueur, sans ampleur ;
  • manque de force, d’énergie, de résistance ;
  • manque de caractère, de vigueur morale ;
  • dénote ou suggère la mollesse ;
  • amollit, invite à la mollesse.

elles sont molles, ils sont mous

mollement :

  • d’une manière molle ;
  • avec lenteur, avec douceur ;
  • faiblement, sans énergie ni détermination ;
  • en évitant tout effort et toute contrainte ;
  • en recherchant les agréments, le confort.

une molle, un mou :

  • une personne faible, sans énergie ni esprit de décision ;
  • une personne modérée, hésitante, qui se rallie aux opinions les plus modérées.

des molles, des mous

une mollesse :

  • le caractère de ce qui est doux au toucher et qui s’enfonce ou cède à la pression ;
  • le caractère d’une forme dont les traits sont adoucis par des lignes arrondies et sans tranchant ;
  • le caractère d’une personne molle ;
  • une langueur, une apathie physique ou intellectuelle ; ce qui en donne l’impression ;
  • une absence de volonté, de détermination ;
  • un laxisme, un excès d’indulgence ;
  • un mode de vie facile et voluptueux.

Le mot molle, mou vient du latin mollis « mou, souple ».

Le nom (une) malacie (= une dépravation du gout, un désir excessif de certains aliments excitants, étranges ou même répugnants ; un ramollissement pathologique d’un tissu ou d’un organe) est emprunté au grec μ α ́ λ α ξ ι ς « amollissement » ou μ α λ α κ ι ́ α « mollesse, faiblesse de constitution ».

  • une hystéromalacie : un ramollissement de l’utérus.
  • une kératomalacie : une kératite marquée par un ramollissement et un affaissement de la cornée.
  • une méningomalacie : un ramollissement des méninges.
  • une myélomalacie : un ramollissement de la moelle épinière.
  • une œsophagomalacie : un ramollissement pathologique des parois de l’œsophage.
  • une ostéomalacie : un défaut de minéralisation de la matrice protéique de l’os. une hystéromalacie : un ramollissement de l’utérus.

mollet, mollette, molletière

1. un mollet :

  • la partie saillante formée par les muscles de la partie postérieure de la jambe ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une molletière : une jambière.

une bande molletière : une bande d’étoffe.

à mi-mollet : jusqu’à la moitié du mollet.

une jupe mi-mollet

Le nom (un) mollet est dérivé de mou, mol, molle, avec le suffixe -et.

2. elle est mollette, il est mollet :

  • est douce et un peu molle au toucher ; est doux et un peu mou au toucher ;
  • est faible, sans volonté.

un œuf mollet, un pain mollet

un œuf mollet [Belgique] : un œuf à la coque.

Ce mot est aussi dérivé de mou, mol, molle, avec le suffixe -et.

Le nom (une) mimolette (= un fromage) est probablement composé de mi- et du féminin de mollet « un peu mou ».

3. une mollette : un épanchement synovial à l’extrémité des membres du cheval.

molleton, molletonné, molletonneux

un molleton : un tissu de laine ou de coton doux et moelleux.

elle est molletonnée, il est molletonné :

  • est gratté(e) comme le molleton ;
  • est doublé(e) de molleton.

elle est molletonneuse, il est molletonneux : a l’apparence ou la nature du molleton.

Le nom (un) molleton est dérivé de mollet (2), avec le suffixe -on.

mollifier, mollir, mollisol, molllissant, mollissement, mollo

mollifier : rendre mou.

mollir :

  • devenir mou, s’amollir ;
  • devenir moins fort, moins violent ;
  • perdre ses forces, s’affaiblir ;
  • faiblir, céder ;
  • rendre mou, amollir.

je mollis, tu mollis, il mollit, nous mollissons, vous mollissez, ils mollissent ;
je mollissais ; je mollis ; je mollirai ; je mollirais ;
j’ai molli ; j’avais molli ; j’eus molli ; j’aurai molli ; j’aurais molli ;
que je mollisse, que tu mollisses, qu’il mollisse, que nous mollissions, que vous mollissiez, qu’ils mollissent ;
que je mollisse, qu’il mollît, que nous mollissions ; que j’aie molli ; que j’eusse molli ;
mollis, mollissons, mollissez ; aie molli, ayons molli, ayez molli ;
(en) mollissant.

un mollisol : la couche superficielle d’un sol en zone froide ou d’un sol arctique, qui dégèle en été et regèle en hiver, à quelques décimètres au-dessus d’un sol gelé permanent dit pergélisol, et au sein de laquelle se produisent la plupart des phénomènes périglaciaires.

elle est mollissante : devient molle ; il est molllissant : devient mou.

un mollissement : l’action de mollir ; son résultat.

mollo :

  • doucement ;
  • plus lentement ;
  • avec prudence et discrétion.

Le verbe mollir est dérivé de mou, mol, molle.

Le nom (un) mollisol est composé de molli- tiré de la base latine mollis, molle de mou, et de sol.

Le mot mollo est dérivé de mou, mol, molle, avec probablement une imitation des termes de musique d’origine italienne terminés en -o- tels que piano.

Le verbe amollir est dérivé de l’ancien français mol (mou), d’où : amolli, amollissant, un amollissement.

Le verbe ramollir est dérivé d’amollir, d’où : elle est ramollie, il est ramolli, elle, il est ramollissable, elle est ramollissante, il est ramollissant, un ramollissement, ramollo.

Le mot émollient (= amollissant, adoucissant) est emprunté au latin emolliens participe présent du latin classique emollire « amollir, rendre mou », d’où : un émollient.

malaco- est tiré du grec μ α λ α κ(o)- de μ α λ α κ ο ́ ς « mou » : CNRTL.

Le verbe malaxer (= pétrir une matière, avec les doigts ou avec un instrument, une machine, de façon à la rendre plus homogène ; masser) est emprunté au latin d’époque impériale malaxare « amollir » formé sur l’aoriste grec μ α λ α ́ ξ α ι de μ α λ α ́ σ σ ε ι ν « amollir, adoucir ». D’où un malaxage ou une malaxation, un malaxeur.

molluscicide

elle, il est molluscicide ou hélicide : a la propriété de tuer, de détruire les mollusques.

Les molluscicides en français‎ : Wiktionnaire.

molluscum

un molluscum : une tumeur fibreuse de la peau.

Ce nom vient du latin scientifique formé d’après l’adjectif latin molluscus, voir : mollusque, introduit en français par l’intermédiaire de l’anglais molluscum de même origine.

mollusque

un mollusque : un invertébré au corps mou.

Le nom (un) mollusque est emprunté au latin scientifique moderne molluscus, sous la forme du neutre pluriel mollusca créé d’après le latin d’époque impériale mollusca (nux) « sorte de noix dont l’écale est tendre », lui-même dérivé de mollis, voir : mou.

malaco- est tiré du grec μ α λ α κ(o)- de μ α λ α κ ο ́ ς « mou » :

  • une malacologie : l’étude des mollusques.
  • les malacostracés : une catégorie de crustacés.
  • autres dérivés : CNRTL.

Moloch, moloch, molochien, molochique, molochisme, molochiste

Moloch : un dieu des Ammonites, représentée par un homme à tête de taureau, à qui l’on offrait des sacrifices humains.

un moloch :

  • celui ou ce qui exige des sacrifices, qui est barbare, cruel ;
  • un reptile saurien.

une molochienne, un molochien : celle, celui qui aime la violence, les scènes sanglantes.

elle, il est molochique ou molochiste : a trait à Moloch, au culte qui lui était rendu.

un molochisme ou molokisme : le culte de Moloch.

Le nom (un) moloch est emprunté au latin Moloch, en grec Μ ο λ ο ́ χ, et ceux-ci à l’hébreu Mōlekh, nom du dieu des Ammonites, à qui l’on offrait des sacrifices humains.

molosse, Molossie, molossique, molossoïde

1. un molosse :

  • un gros chien de garde ;
  • un gardien ;
  • une chauve-souris.

la Molossie : une contrée d’Épire réputée pour ses chiens de chasse et de garde.

un (chien) molossoïde

Le nom (un) molosse (1) est emprunté au latin molossus (canis) « molosse », lui-même emprunté au grec Μ ο λ ο σ σ ο ́ ς « de Molossie (contrée d’Épire réputée pour ses chiens de chasse et de garde) », à comparer avec Μ ο λ ο τ τ ι κ α ι κ υ ́ ν ε ς et simplement ο ι ̔ Μ ο λ ο τ τ ι κ ο ι ́ « chiens ou chiennes de Molossie ».

2. un molosse : un pied composé de trois syllabes longues.

un vers molossique

Le nom (un) molosse (2) est emprunté au latin molossus, et celui-ci au grec μ ο λ ο σ σ ο ́ ς de même sens.

moltifao

un moltifao : un marbre de Corse, renfermant une multitude de fragments de couleur variée.

Ce nom vient de celui de Moltifao, une commune corse célèbre pour ses carrières de marbre.

molto

molto : très, en musique.

Ce mot italien signifiant proprement « beaucoup », attesté depuis le début du 13ème siècle, est issu du latin multum de même sens (à comparer avec moult).

molue

une molue : un poisson.

La prononciation a longtemps hésité entre molue et morue qui a prévalu.

molure

un molure : un python.

molve

une molve : un poisson.

Ce nom est aussi une variante de morue.

moly

un moly : une plante magique à fleurs blanches qu’Hermès, dans l’Odyssée, donne à Ulysse pour le préserver des enchantements de Circé.

un (ail) moly

Ce nom est emprunté au grec μ ω ̃ λ υ « plante dotée de propriétés magiques (Odyssée); ail à fleurs jaunes ».

molybdate, molybdène, molybdénite, molybdine, molybdique, molybdoenzyme, molygraphite

un molybdate : un sel de l’acide molybdique.

un molybdène : un métal ; un élément chimique.

un ferromolybdène : un alliage.

une molybdénite : un sulfure de molybdène naturel.

une molybdine : un oxyde naturel de molybdène.

elle, il est molybdique : est composé(e) de molybdène.

une maladie molybdique : causée par le plomb.

une, un molybdoenzyme : l’enzyme dont le coenzyme contient du molybdène, sous forme de molybdoptérine.

une huile molygraphite : comportant du bisulfure de molybdène et du graphite.

Le nom (un) molybdène est emprunté au grec μ ο λ υ β δ ι ́ ς « masse de plomb, plomb de hameçon ; substance métallique : probablement, sulfure de plomb, galène ».

molysmologie

la molysmologie : la science des pollutions.

Ce nom est composé de molysmo- du grec molusmos « tache, souillure », et -logie du grec logos « discours, traité ».

molyte

un molyte : un nom usuel d’un insecte coléoptère curculionidé, nuisible aux carottes, Liparus coronatus, dont l’ancien nom de genre était Molytus. On lit aussi un liparus.

mombin

un mombin ou monbin : un arbre ; son fruit.

Ce nom vient de mombem de même sens, un mot des iles Caraïbes.

momacque, momaque, môme

une momacque ou momaque, momicharde, momignarde, mômichonne, mômillonne : une jeune enfant, une adolescente.

un momacque ou momaque, momichard, momignard, mômichon, mômillon : un jeune enfant, un adolescent.

une môme : une jeune enfant, une adolescente.

un môme : un jeune enfant, un adolescent.

voir aussi : une mômerie, une mominette (ci-dessous).

Ce nom est probablement issu du radical mom-, exprimant les sons primitifs que fait entendre l’enfant.

moment, momentané, momentanément

un moment :

  • un espace de temps ;
  • un produit arithmétique ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

expressions et locutions avec moment : Office québécois de la langue française _ Parler français.

L’expression à un moment donné signifie « en un temps déterminé » : La linguistique synchronique étudie l’état d’une langue à un moment donné. Dans une langue un peu plus familière, elle signifie aussi « tout à coup, soudain » : À un moment donné, il s’est mis en colère et a cassé un vase. L’expression il y a un moment où signifie, quant à elle, « arrive un temps où » : Il y a un moment où il faut savoir se reposer. En savoir plus : Académie française.

un moment de lieu : la durée plus ou moins précise où un lieu donné, mais aussi une aire ou un réseau de lieux, incarne une situation de portée générale dépassant l’enjeu du lieu lui-même. En savoir plus : Géoconfluences.

un moment (d’exécution) ou un kairos : [sports] le moment propice à l’exécution de l’action permettant la meilleure performance. En anglais : timing. Voir aussi : enchaînement. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

elle est momentanée, il est momentané : ne dure qu’un petit espace de temps.

momentanément

Le nom (un) moment est emprunté au latin au latin momentum (contraction de movimentum, dérivé de movere, voir : mouvoir) « impulsion, mouvement, changement » et « poids qui détermine le mouvement et l’inclinaison de la balance » d’où « cause déterminante, influence, motif » et (le momentum étant généralement un poids léger) « point, parcelle, petite division ; petite division du temps ». En physique et mathématiques, ce nom est emprunté au latin momentum au sens de « poussée d’un poids ».

momentum

Au Québec, le monde du sport raffole du momentum. On dira qu’une équipe a le momentum en ce moment et qu’elle devrait essayer de le conserver. Eh bien qu’elle continue sur sa lancée !

En politique, on pourrait parler de dynamique. Maintenir la dynamique de la Conférence de Paris pour lutter contre les changements climatiques est essentiel.

Avoir le momentum, cela peut aussi vouloir dire avoir une longueur d’avance.

En savoir plus : Au cœur du français.

momerie

une momerie :

  • une mascarade, une danse bouffonne ;
  • une chose concertée pour faire rire, un jeu joué pour tromper quelqu’un par plaisanterie ;
  • une affectation outrée et hypocrite de sentiments que l’on n’éprouve pas ;
  • une pratique religieuse ridicule ou feinte ;
  • une bigoterie qui s’attache à des pratiques outrées, superstitieuses.

Le nom (une) momerie est, soit dérivé au moyen du suffixe -erie de l’ancien et moyen français mommer, momer « se masquer, faire des mascarades » qui est probablement un mot d’origine expressive imitant les sons sourds et déformés que faisaient entendre les personnages masqués, soit issu de l’ancien et moyen français mahumerie, mahom(m)erie (dérivé au moyen du suffixe -erie de Mahomet, nom du prophète de l’Islam) « mosquée » et par extension « temple païen ; pratique religieuse des musulmans ; pratique superstitieuse, idolâtrie ».

Le nom (un) momon est dérivé de l’ancien et moyen français mom(m)er.

voir aussi : momier, momiérisme.

mômerie, momichard, momignard, mômichon, mômillon

une mômerie : un enfantillage.

une momicharde ou momignarde, mômichonne, mômillonne, un momichard ou momignard, mômichon, mômillon, une, un momacque, momaque : un jeune enfant, un adolescent.

voir : môme.

momie

une momie :

  • le corps d’un humain mort ayant subi un traitement destiné à assurer sa conservation ;
  • un corps qui s’est conservé naturellement ;
  • une substance utilisée pour la conservation des corps ; la couleur brune de cette substance bitumeuse ;
  • une composition servant de médicament ; la couleur brune de cette substance bitumeuse ;
  • une personne maigre, sèche ;
  • une personne figée dans une immobilité, une inactivité presque totale et qui semble d’un autre âge ;
  • une vieillarde, un vieillard figé(e) dans les conventions, le passé, l’inaction.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la momie égyptienne : Wiktionnaire.

Le nom (une) momie est emprunté au latin médiéval mum(m)ia « substance extraite des corps embaumés, utilisée comme drogue médicinale », lui-même emprunté à l’arabe mūmiyā « mélange de poix et de bitume ; substance dont les Égyptiens se servaient pour embaumer leurs morts », dérivé de mūm « cire », emprunté au persan mūm « cire ». Le sens actuel est emprunté à l’arabe mūmiya « corps embaumé ».

momier, momiérisme

une momière, un momier :

  • celle, celui qui fait des momeries ; une bigote ou un bigot ;
  • celle, celui qui appartenait à une secte protestante dissidente.

elle est momière, il est momier

le momiérisme : la doctrine puritaine du momier.

voir : momerie (ci-dessus) .

momifiant, momification, momifier

elle est momifiante, il est momifiant : momifie.

une momification : l’action de momifier ; son résultat.

momifier :

  • transformer un cadavre en momie ;
  • dessécher naturellement un corps de telle façon qu’il y ait conservation sans putréfaction ;
  • rendre inerte, immobile, sans vie.

se momifier :

  • se transformer en momie ;
  • se raidir, se figer dans l’immobilisme ;
  • ne pas évoluer ; ne pas se renouveler ;
  • devenir très maigre, se dessécher.

Ce verbe est dérivé de momie avec le suffixe -ifier.

mominette

une mominette :

  • une fillette, une adolescente ;
  • une demoiselle, une absinthe servie dans un petit verre ;
  • une fillette, une petite bouteille de vin blanc sec.

Ce nom est dérivé de môme, avec le suffixe diminutif -inette (-in, -et).

momo

un momo : (dans le langage des enfants ou en s’adressant à un enfant) un bobo, une douleur physique, une petite plaie sans importance.

Tu t’es fait momo ? Tu t’es fait bobo ?

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

momon

un momon :

  • une mascarade, une momerie exécutée par des danseurs masqués ;
  • un bateleur, un danseur masqué ;
  • un jeu de dés, l’argent joué aux dés, sans parler, par des porteurs de masques.

Le nom (un) momon est dérivé de l’ancien et moyen français mom(m)er (voir : momerie).

momordique

une momordique : une plante.

Ce nom est emprunté au latin botanique momordica, formé d’après le latin momordi, première personne du singulier de l’indicatif parfait de mordere (mordre) parce que la semence est rugueuse et comme mordillée.

momot

un momot : un passereau, un oiseau.

L’origine de ce mot est inconnue.

momphidé

les momphidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens géléchioïdes que l’on trouve en Amérique du Nord.

mon

1. ma sœur, mon frère, mes frères et sœurs

ma, mon, mes ; ta, ton, tes ; sa, son, ses ; notre, nos ; votre, vos ; leur, leurs.

Le nom (des) mamours (= des marques d’affection se traduisant par des baisers, des caresses parfois peu sincères ; des flatteries destinées à obtenir un profit) est l’agglutination de m’amour forme élidée de ma (mon) amour. D’où : mamourer.

Le titre monseigneur est composé de mon et seigneur. D’où : monseigneuriser, une pince-monseigneur.

Le nom (un) monsieur est composé de mon et sieur.

Le titre messire est composé de mes, ancien cas sujet de mon et de sire.

Le nom (un) milord est emprunté à l’anglais dans la formule composée de my et Lord « seigneur » signifiant « Monseigneur ».

2. mon ! (pour marquer la surprise, l’admiration ; pour renforcer une assertion)

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

môn

le môn : une langue du groupe môn-kmer, parlée par les populations de race talaing, à l’est de Rangoon, en Birmanie, et qui est la plus ancienne langue littéraire de ce pays. On lit aussi le talaing.

monacaille, monacal, monacalement, monacat, monachiser, monachisme

une monacaille : une moinerie, l’ensemble des moines.

elle est monacale, il est monacal :

  • est relative, est relatif aux moines ou aux moniales ;
  • appartient à des moines ou à des moniales, à un monastère ;
  • caractérise ou évoque les moines ou les moniales, leur esprit, leur façon d’être.

elles sont monacales, ils sont monacaux

monacalement

un monacat : l’état, la condition de moine.

On a lu monachiser pour transformer en moine, en reclus.

un monachisme :

  • le mode de vie et de spiritualité, l’état de moine ;
  • l’ensemble des communautés monastiques.

Le mot monacal est emprunté au bas latin monachalis « monacal, monastique », dérivé de monachus, voir : moine.

Monaco, monaco

elle, il est monégasque : est de Monaco.
une, un Monégasque

Monaco (nom masculin) ou la Principauté de Monaco
capitale : Monaco ; nom des habitants : Monégasque.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de Monaco : Wiktionnaire.

un monaco :

  • une ancienne monnaie ;
  • de l’argent.

une monaco : une danse.

Le nom de Monaco vient du grec ancien monoikos (μόνοικος), « seule habitation », via le latin Monoecus. À l’origine le nom d’une ancienne colonie fondée au 6ème siècle par les Grecs de Phocide, où le nom du héros Hercule était vénéré. (L’association de Monaco avec les moines [italien : monaci] date de la conquête Grimaldi de 1297. Voir « Armoiries de Monaco ».) En savoir plus : Wikipédia.

monade, monadique, monadisme, monadiste, monadologie, monadologique, monadologiste, monadologue

A. une monade : un protozoaire.

B. une monade :

  • l’unité première, le principe des êtres matériels et immatériel ;
  • l’élément dernier, le plus simple, des êtres et des choses ;
  • une conscience individuelle, une individualité ;
  • un être métaphysique ou spirituel, se suffisant à lui-même, dont les qualités rappellent celles d’un élément simple.

elle, il est monadique :

  • se rapporte à l’individualité en tant qu’unité, totalité close ou en a la nature ;
  • concerne une personne ou une chose en tant qu’être unique.

un monadisme :

  • un système philosophique qui admet ou veut démontrer que l’Univers est composé d’unités individuelles ou monades ;
  • une doctrine ou attitude philosophique qui admet que les consciences individuelles sont des unités, des totalités closes et solitaires.

elle, il est monadiste :

  • est relative, est relatif au monadisme ;
  • est partisane ou partisan du monadisme.

une monadologie ou un monadisme : une théorie qui admet ou qui cherche à démontrer que l’Univers est composé de monades.

elle, il est monadologique :

  • est relative, est relatif à la monadologie ;
  • est composé(e) de monades.

une, un monadologiste ou monadologue : une, un spécialiste, une théoricienne ou un théoricien de la monadologie.

Le nom (une) monade est emprunté au bas latin monas, monadis « l’unité », en grec μ ο ν α ́ ς, μ ο ν α ́ δ ο ς « seul, isolé » et « l’unité » dans la philosophie antique.

monadnock

un monadnock : un monticule subsistant, à titre de relief résiduel, dans une pénéplaine.

Ce nom vient de Monadnock, le nom d’une montagne du New Hampshire aux États-Unis (du mot des Indiens Massachusett signifiant « montagne proéminente ») qui a donné, par composition son nom à ce type de relief.

mon(o)-

mono– est tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique ».

voir : CNRTL ; Office québécois de la langue française ; dictionnaire de l’Académie française.

monadelphe

une fleur monadelphe : dont les étamines sont soudées entre elles.

voir aussi : adelphe, diadelphe, triadelphe, pentadelphe, isadelphe, polyadelphe.

monandre, monandrie

une fleur monandre : qui n’a qu’une étamine.

un insecte monandre : dont la femelle n’accepte qu’un seul accouplement.

une monandrie :

  • la classe de plantes dont les fleurs ont une seule étamine ;
  • en entomologie, une monoandrie.

voir aussi : polyandre, polyandrie, protérandrie, triandre, triandrie.

monanthe, monanthème

elle, il est monanthe ou monanthème :

  • n’a qu’une fleur ;
  • a des fleurs solitaires.

monarchico-républicain, monarchie, monarchien, monarchique, monarchiquement, monarchiser, monarchisme, monarchiste

elle est monarchico-républicaine : est à la fois monarchique et républicaine.

il est monarchico-républicain : est à la fois monarchique et républicain.

une monarchie :

  • le système de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé par une seule personne, le plus souvent par un roi héréditaire ;
  • un pouvoir exercé par un monarque ou par des monarques successifs dans un pays déterminé ;
  • l’ensemble des institutions d’un tel gouvernement ;
  • la période, la durée d’un tel gouvernement ;
  • un État, un pays ayant ce type de gouvernement.

Lexique de la monarchie‎ : Wiktionnaire.

une monarchienne, un monarchien : celle qui était partisane, celui qui était partisan du régime monarchique avec deux Chambres et un pouvoir royal fort.

elle est monarchienne, il est monarchien

elle, il est monarchique :

  • est relative, est relatif à la monarchie ;
  • en présente certaines caractéristiques ;
  • y est favorable.

monarchiquement

monarchiser :

  • rendre monarchique ;
  • soumettre à une monarchie ou à une sorte de monarchie. se monarchiser :
  • être, se montrer favorable à la monarchie.

un monarchisme : un système, une opinion favorable à la monarchie.

une, un monarchiste : celle qui est partisane de la monarchie ; celui qui est partisan de la monarchie.

elle, il est monarchiste

Le nom (une) monarchie est emprunté au bas latin mŏnarchia « gouvernement d’un seul », en grec μ ο ν α ρ χ ι ́ α « commandement d’un seul » d’où « pouvoir monarchique, monarchie », dérivé de μ ο ́ ν α ρ χ ο ς, voir : monarque.

Le mot monarchique est emprunté au grec μ ο ν α ρ χ ι κ ο ́ ς « qui concerne le pouvoir d’un seul » « partisan de la monarchie », dérivé de μ ο ́ ν α ρ χ ο ς, voir : monarque ; à comparer avec le latin médiéval monarchicus de même sens.

monarde

une monarde : une plante.

Ce nom vient de celui de Nicolas Monardes, le botaniste espagnol qui en fit la découverte.

monarque

un monarque :

  • celle, celui qui est à la tête de l’État dans une monarchie ;
  • un roi, une reine héréditaire ;
  • un roi d’un jeu de cartes ;
  • une pièce de cinq francs ;
  • un nom usuel donné au papillon, Danaus plexippus, connu pour ses longues migrations allant du Mexique au Canada et répandu dans le monde entier.

Le nom (un) monarque est emprunté au grec μ ο ́ ν α ρ χ ο ς « souverain », formé de μ ο ν(o)-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique » et de -α ρ χ ο ς, de α ̓ ρ χ ο ́ ς « celui qui conduit », d’où « guide » et « chef », de α ̓ ρ χ ω « guider » d’où « commander » ; à comparer avec le latin tardif monarchus « monarque, chef unique ».

monastère, monastique, monastiquement

un monastère :

  • une institution chrétienne regroupant des moines ou des moniales qui vivent sous une même règle ;
  • l’ensemble des moines ou des moniales regroupés dans un monastère ;
  • les bâtiments où réside une communauté de moines ou de moniales et où s’exerce son activité.

elle, il est monastique :

  • relève d’un monastère ;
  • appartient à des moines ou à des moniales, à un monastère ;
  • est relative, est relatif à l’état de moine ou de moniale ;
  • caractérise la manière de penser ou d’être, le comportement des moines, des moniales ;
  • est l’œuvre des moines.

monastiquement

Le nom (un) monastère est emprunété au bas latin mŏnastērium « monastère », en grec μ ο ν α σ τ η ́ ρ ι ο ν « résidence solitaire » d’où le terme ecclesiastique « monastère », dérivé de μ ο ν α ́ ζ ω « être seul, vivre seul ».

Le mot monastique est emprunté au bas latin monasticus « monastique », en grec μ ο ν α σ τ ι κ ο ́ ς, dérivé de μ ο ν α σ τ η ́ ς « moine », de μ ο ν α ́ ζ ω, voir : monastère. D’où : monastiquement.

Le nom (un) moustier ou moutier (= un monastère) vient du latin populaire monisterium, altération de monastērium (du grec μ ο ν α σ τ η ́ ρ ι ο ν), voir : monastère.

monaural, monauriculaire

elle est monaurale, il est monaural, elle, il est monauriculaire : est monophonique.

elle est monaurale, il est monaural : est relative, est relatif aux circonstances d’une excitation ou d’une sensation auditive concernant une seule oreille

elles sont monaurales, ils sont monauraux, elles ou ils sont monauriculaires

monaxone

elle, il est monaxone : a un seul axe en forme de tige.

monazite

une monazite : un phosphate naturel de cérium, de lanthane et d’autres terres rares.

Ce nom est emprunté à l’allemand Monazit, lui-même du grec μ ο ν α ́ ʒ ω « être seul », d’où « être rare » ; déjà en anglais en 1836.

monbazillac

un monbazillac : un vin.

Ce nom vient de celui de Monbazillac, la commune française dans la région de laquelle est produit ce vin.

monbin

un monbin ou mombin : un arbre ; son fruit.

Ce nom vient de mombem de même sens, un mot des iles Caraïbes.

monceau

un monceau :

  • un tas, un amas d’objets, en forme de monticule ;
  • une masse, une grande quantité ;
  • une variété de greffe.

Ce nom vient du bas latin monticellus « colline », dérivé de mons, montis.

monchû

Dans certaines régions, on dispose même de mots précis pour désigner ces touristes : monchûs en Savoie, doryphores dans le sud-ouest, baignassoutes en Vendée ou encore pinzutu en Corse. D’où viennent ces différents termes ? On fait le point… Français de nos régions.

mondain, mondaine, mondainement, mondaniser, mondanité

elle est mondaine, il est mondain :

  • appartient au monde ;
  • est attaché(e) aux biens et aux plaisirs de ce monde, témoigne de cet attachement ;
  • est propre à la société des gens en vue, à ses habitudes et à ses divertissements ;
  • adopte les usages en vigueur dans la société des gens en vue ;
  • fréquente le monde et aime les mondanités ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

la (police) mondaine : une section spéciale de la police chargée des affaires de drogue et de mœurs.

mondainement

un mondain : un pigeon d’élevage de forme allongée et très élégant.

mondaniser :

  • rendre mondain ;
  • mettre à la portée des gens du monde.

une mondanité :

  • un attachement au monde, au siècle, aux biens de ce monde ;
  • le caractère de ce qui est mondain ;
  • le gout de la vie mondaine.

des mondanités :

  • des occupations et relations sociales superficielles propres à la vie mondaine ;
  • des évènements de la vie mondaine ;
  • des chroniques de journaux qui les relatent.

Le mot mondain est emprunté au latin ecclésiastique mundanus « de ce monde, séculier, terrestre » qui en latin signifiait « du monde, de l’univers ».

Le nom (une) mondanité est un dérivé savant de mondain.

monde

1. un monde :

  • l’ensemble des êtres et des choses ;
  • l’univers, le cosmos ;
  • l’ensemble constitué par la Terre et les astres, conçu comme un système ;
  • tout astre ou corps céleste considéré comme un univers propre ;
  • un ensemble complexe et important ;
  • un ensemble de choses ou de concepts d’un même ordre, considérés dans leur totalité et constituant un aspect de l’univers ;
  • un ensemble de choses, de concepts ou d’êtres formant un univers particulier, une société à part.

le monde :

  • la Terre ;
  • la surface de la Terre où vivent les hommes ; une partie du globe terrestre ;
  • la Terre considérée comme le séjour de l’homme ;
  • la vie ;
  • la communauté ; la société des hommes vivant sur terre ;
  • la société des hommes à une époque donnée et dans un milieu déterminé ;
  • la vie des hommes en société sur terre ;
  • les gens, les individus ;
  • une classe, un groupement social particulier constituant une communauté à part.

Le Monde est la planète Terre habitée par les humains. Habiter est ici à entendre au sens géographique de pratiques, de savoirs et de discours sur un espace. Le Monde se distingue de l’écoumène en ce qu’il comprend aussi les espaces qui ne sont que traversés comme l’intérieur des déserts ou les océans. Si l’étendue spatiale de la Terre et celle du Monde se recoupent, le terme de Monde renvoie aussi à l’appropriation collective de la planète Terre par l’humanité (appropriation au sens symbolique, par l’intermédiaire des représentations). En savoir plus : Géoconfluences.

tout le monde (accord du verbe avec le sujet) : Office québécois de la langue française.

du monde / au monde : Office québécois de la langue française.

un monde virtuel : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

un monde-souvenir : un monde qui n’est plus qu’un souvenir, qui n’a plus de réalité.

un inframonde (dans certaines religions).

La forme monde est empruntée au latin mundus « l’univers » « le globe terrestre » « les hommes » et au sens de « le siècle » en latin ecclésiastique ; elle s’est substituée à l’ancien français mont encore très usité aux 12ème et 13ème siècles.

Le nom (une) mappemonde (= une carte représentant les hémisphères du globe terrestre placés côte à côte ; un globe représentant la Terre) est emprunté au latin médiéval mappa mundi « carte géographique ».

2. elle, il est monde : est pur(e).

une bête monde : une bête dont la loi religieuse, notamment juive, autorise le sacrifice et la consommation de sa chair, par opposition à bête immonde.

Le mot monde (2) est emprunté au latin mundus « net, propre ».

Le mot immonde vient du latin immundus « sale, impur » dérivé de mundus « propre, net », avec le préfixe in– à valeur négative.

monder

monder :

  • enlever les écorces, les pelures, les pépins ou les diverses impuretés ;
  • nettoyer.

Le verbe monder vient du latin mundare « nettoyer, purifier ».

Le verbe émonder est emprunté au latin impérial emundare « nettoyer, purifier ». D’où un émondage, une émonde, émondé, des émondes, un émondeur, un émondoir.

Le verbe mondifier (1) est emprunté au latin mundificare « déterger, nettoyer ». D’où : mondificatif.

mondial, mondialement, mondialisation, mondialiser, mondialisme, mondialiste, mondialité

elle est mondiale, il est mondial : est relative, est relatif à la terre entière.

elles sont mondiales, ils sont mondiaux

international / mondial / planétaire : Office québécois de la langue française.

Les adjectifs international et mondial sont apparus tardivement dans notre langue. Le premier date du tout début du XIXe siècle et, en 1871, Eugène Pottier en fait, en le substantivant, le titre d’une célèbre chanson révolutionnaire, L’Internationale ; le second se rencontre au début du XVIe siècle, avec le sens de « mondain, qui appartient au monde », et on ne le rencontre avec son sens actuel qu’à partir de 1903. Ces deux adjectifs n’ont pas exactement le même sens ; il convient donc de les employer avec justesse. International signifie « qui a lieu de nation à nation, entre plusieurs nations, qui concerne les rapports entre les nations », tandis que mondial a pour sens « qui intéresse, concerne le monde entier ; qui est répandu dans l’ensemble du monde » et se rapporte donc à un nombre beaucoup plus important de nations. Ainsi, le Tournoi des six nations est une compétition internationale de rugby tandis que les Jeux olympiques sont une compétition mondiale. Académie française.

mondialement

un mondial : un championnat du monde.

des mondiaux

une mondialisation :

  • l’action, le fait de donner une dimension mondiale à quelque chose ;
  • en savoir plus : Géoconfluences.

une mondialisation (de l’économie) : un processus d’intégration des marchés qui résulte de la libéralisation des échanges, de l’expansion de la concurrence et des retombées des techniques de l’information et de la communication (TIC) à l’échelle planétaire. En anglais : (economic) globalisation ; globalization (of the economy) ; market globalization.

Le terme de mondialisation a de nombreuses « couches de signification » aujourd’hui. Mais le mot a au moins deux sens distincts.
L’un est l’idée qu’on peut vendre la même chose à tout le monde, et que ce marché géant est l’occasion de faire des bénéfices géants aussi. Les profiteurs n’ont aucun intérêt à la diversité du monde, sinon pour vérifier qu’il reste des régions où la main d’œuvre sera bon marché, donc pauvre.
Mais il existe une autre mondialisation, qui est le contraire de l’uniformisation. C’est celle qui, en élaborant des cadres intellectuels utiles, permet de mieux comprendre ce qui est différent. Aussi longtemps qu’on n’a pas ces cadres, on croit que tout est différent chez les autres. Il est important de constater que non.
En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

La démondialisation est le recul d’une partie des éléments définissant la mondialisation. Le mot recouvre deux significations au sens proche. En savoir plus : Géoconfluences.

mondialiser : donner un caractère mondial, une dimension mondiale à quelque chose.

un mondialisme : une attitude qui consiste à considérer tous les peuples comme dépendants les uns des autres ou constituant une seule communauté humaine.

elle, il est mondialiste : est relative, est relatif au mondialisme.

une, un mondialiste : celle qui est partisane du mondialisme, celui qui en est partisan.

une mondialité : le caractère mondial de quelque chose.

Le mot mondial est dérivé de monde.

mondifiant, mondificateur, mondificatif, mondifier

un (produit) mondificatif :

  • qui nettoie une plaie ;
  • qui est détersif.

mondifier (1) :

  • en médecine, nettoyer, déterger ;
  • purifier.

Le verbe mondifier (1) est emprunté au latin mundificare « déterger, nettoyer » (terme de médecine).

elle est mondifiante ou mondificatrice, il est mondifiant ou mondificateur : mondifie.

mondifier (2) : créer un univers par une démarche didactique et par le jeu dialectique du moi ou du non-moi.

Le verbe mondifier (2) est emprunté au bas latin mundificare au sens de «purifier».

mondovision

une mondovision : une transmission d’une émission télévisée entre les continents.

Ce nom est composé de mondo-, de monde (1), et de (télé)vision, sur le modèle d’eurovision.

mone

une mone : un singe.

une (guenon) mone

Ce nom est emprunté (peut-être par l’intermédiaire de l’italien monna « guenon ») à l’espagnol mona « guenon », probablement issu par aphérèse de maimon « singe », lequel est emprunté à l’arabe maymūn « fortuné, heureux » (participe passif de yamana « être fortuné, heureux »), puis en arabe vulgaire « singe », soit par antiphrase euphémique pour désigner cet animal dont la vue passait pour porter malheur, soit plutôt parce que cet animal était réputé provenir du Yémen, ou Arabie Heureuse.

monédule

une monédule : un insecte hyménoptère fouisseur à aiguillon vivant en Amérique.

Ce nom est emprunté au latin savant monedula désignant le choucas en latin classique.

monégasque

elle, il est monégasque : est de Monaco.
une, un Monégasque

Monaco (nom masculin) ou la Principauté de Monaco
capitale : Monaco ; nom des habitants : Monégasque.

Le mot monégasque est emprunté à l’italien monegasco de même sens, du dialecte ligure munegascu, dérivé à l’aide du suffixe ethnique –ascu du toponyme Munegu, nom d’une forteresse de Ligurie, aujourd’hui Monaco, correspondant au français Monaco, en latin Monoecus, en grec Μ ο ́ ν ο ι κ ο ς.

monel

un (métal. monel [nom déposé] : un alliage de cuivre et de nickel.

A. Monell

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain monel, nom de marque déposée, formé sur le nom de A. Monell, président de la Compagnie Internationale du Nickel, firme qui introduisit cet alliage.

monème

un monème :

  • un morphème ;
  • une unité minimale de la première articulation.

Ce nom est dérivé de mono-, sur le modèle de morphème.

monère

une monère : un organisme monocellulaire.

Ce nom est emprunté au grec μ ο ν η ́ ρ η ς « seul, unique ; simple ».

monergol

un monergol :

  • un liquide unique assurant la propulsion d’un moteur de fusée ;
  • une substance employée seule pour fournir de l’énergie.

voir : ergol.

Monet

Claude Monet : un peintre impressionniste français.

voir : Joconde, le portail des collections des musées de France.

monétaire, monétairement, monétarisme, monétariste, monétique, monétisation, monétiser

elle, il est monétaire : est relative, est relatif à la monnaie, à sa fabrication, à sa valeur.

L’adjectif monétaire, « relatif à la monnaie », a un sens beaucoup moins étendu que l’anglais monetary et n’est pas synonyme de financier, pécuniaire ou salarial. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Dans les textes courants, les unités monétaires s’écrivent généralement en toutes lettres. Il existe, traditionnellement, deux façons d’écrire correctement une somme d’argent, soit exclusivement en toutes lettres (deux millions cinq cent mille dollars. soit en chiffres et en lettres (2,5 millions de dollars.. Néanmoins, la combinaison du symbole de l’unité monétaire avec les noms million et milliard est admise pour faciliter la compréhension (exemple : 85 millions $..
Dans les sommes écrites en lettres comportant des nombres décimaux, le nom dollar s’insère avant les décimales. On ne met pas de virgule ni la conjonction et.
Dans les textes de nature financière ou statistique, le nom de l’unité monétaire peut être remplacé par son symbole. Notons que, lorsqu’on exprime l’unité monétaire sous forme de symbole, celui-ci se place toujours après le nombre, précédé d’un espacement (conformément à un avis de normalisation de l’Office québécois de la langue française).
Dans les tableaux et les statistiques ainsi que dans les contextes où la place est vraiment limitée, on peut faire précéder les symboles des unités monétaires des éléments k (kilo « mille ». M (méga « million ». et G (giga « milliard ».. On aura, par exemple, k$ pour kilodollar, « millier de dollars », M$ pour mégadollar, « million de dollars », et G$ pour gigadollar, « milliard de dollars ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

monétairement

un monétarisme : un courant théorique faisant jouer à la monnaie un rôle déterminant dans les fluctuations économiques.

elle, il est monétariste : est relative, est relatif au monétarisme, à l’importance de la politique monétaire.

une, un monétariste :

  • celle qui est partisane du monétarisme, celui qui en est partisan ;
  • une, un spécialiste des problèmes monétaires.

une monétique [nom déposé] : une utilisation de l’informatique et de l’électronique dans les transactions bancaires.

une monétisation :

  • une transformation de métaux en monnaie ;
  • une introduction de nouveaux moyens de paiement.

une démonétisation :

  • le fait de ne plus donner de valeur à une monnaie ;
  • un discrédit.

monétiser :

  • transformer en monnaie ;
  • réduire à la seule valeur monétaire.

démonétiser :

  • retirer la valeur légale ;
  • discréditer.

Le mot monétaire est emprunté au bas latin mŏnētarius « relatif à l’argent, de monnaie », dérivé de moneta, voir : monnaie.

Le verbe monétiser est un dérivé savant du latin moneta, voir : monnaie, avec le suffixe -iser.

money

voir : France Terme.

[en anglais : money maker] une faiseuse d’argent, un faiseur d’argent : une personne qui réalise de gros gains ou entreprise qui dégage d’importants profits.

[en anglais : money manager ; portfolio manager] une, un gestionnaire de portefeuille

[en anglais : love money] l’argent du cœur : un soutien financier apporté pour des raisons affectives ou familiales.

[en anglais : smart money] l’argent futé : une réserve d’argent pour un investissement propice.

[en anglais : hot money] des capitaux flottants : des capitaux en quête de placements permettant la meilleure rentabilité à court terme quels que soient la place financière, la monnaie et le placement. On dit aussi, en période de crise, « capitaux fébriles ».

[en anglais : fresh money] un crédit additionnel : un crédit nouveau consenti par un syndicat de banques ou organismes financiers dans le cadre d’accords de restructuration de la dette de certains pays.

[en anglais : new money] un crédit de restructuration : dans le cadre particulier de la restructuration de la dette de certains pays, financement additionnel à moyen terme réparti entre les banques au prorata de leurs encours sur le pays considéré et associé à un rééchelonnement. Le crédit de restructuration se fait dans le cadre d’une procédure administrée par les banques elles-mêmes.

[en anglais : seed money] un fonds d’amorçage ou capital d’amorçage : des fonds alloués, le plus souvent par des investisseurs providentiels, au lancement d’un projet pour permettre la prospection de marchés et le développement de produits ou de services.

[en anglais : in the money] une option dans le cours : dont la valeur intrinsèque est positive, son prix d’exercice étant inférieur au cours du titre support pour une option d’achat, et supérieur pour une option de vente.

[en anglais : out of the money] une option hors du cours : dont la valeur intrinsèque est nulle car son prix d’exercice est supérieur au cours du titre support pour une option d’achat, et inférieur pour une option de vente.

[en anglais : at the money] une option à parité : dont la valeur intrinsèque est nulle ou proche de zéro car son prix d’exercice est proche du cours du titre support, ou lui est égal.

[en anglais : dispatch money] une prime de célérité : une prime accordée pour le temps gagné par rapport au temps prévu par le contrat pour effectuer un chargement ou un déchargement.

[en anglais : moneytime] les minutes en or : les derniers instants d’une rencontre sportive au décompte serré, pendant lesquels chaque point marqué peut être décisif. Dans les sports collectifs professionnels, les minutes en or peuvent faire l’objet de primes exceptionnelles distribuées aux joueurs.

Les anglicismes sont généralement empruntés à l’anglais, mais on en trouve aussi qui ont été composés dans notre pays et ne se rencontrent pas dans le pays dont ils sont censés venir. C’est le cas de money time, qui s’est d’abord entendu dans des commentaires sportifs de matchs de basket-ball et que l’on rencontre maintenant à propos d’autres sports comme le handball ou le tennis, pour désigner tantôt la fin, tantôt les instants décisifs d’un match. La langue anglaise utilise d’autres expressions pour décrire ce type de situation, la langue française également ; utilisons-les plutôt que cet anglicisme de mauvais aloi. En savoir plus : Académie française.

mongolie, Mongolie, mongolie, mongolien, mongolique, mongolisme, mongoloïde

1. elle est mongole, il est mongol : est de la Mongolie.
une Mongole, un Mongol

On a lu aussi mongolien.

capitale : Oulan-Bator ; nom des habitants : Oulan-Batoraise, Oulan-Batorais.

le mongol : le khalkha, un groupe de langue.

une mongolie : une fourrure de chèvre.

elle, il est mongolique : appartient, est relative, est relatif à la Mongolie ou aux Mongols.

elle, il est mongolique ou mongoloïde : rappelle le type mongol.

Le nom de la Mongolie vient de Монгол (« mongol »), signifiant probablement « courageux » ou « sans peur ». En savoir plus : Wikipédia.

2. une mongolienne, un mongolien : une ancienne désignation d’une, un trisomique.

un mongolisme : une trisomie 21.

monial, moniale

elle est moniale, il est monial : est monacal(e), est monastique.

elles sont moniales, ils sont moniaux

un monial : un moine.

des moniaux

une moniale : une religieuse contemplative, ayant prononcé des vœux solennels.

Paray-le-Monial : une commune en France.

Le nom (une) moniale est emprunté au bas latin (sancti) monialis « religieuse », en latin tardif monialis de même sens, ou féminin de monial « monacal » dérivé de monie, ancienne forme de moine.

monil(i)-

monil(i)- est tiré du latin monile « collier ».

monilethrix

un monilethrix : une dystrophie des cheveux et des poils.

Ce nom est composé de monile– du latin monile « collier », et -thrix tiré du grec θ ρ ι ́ ξ, τ ρ ι χ ο ́ ς « poil, cheveu ».

monilia, monilie, moniliose

un monilie ou monilia : un champignon.

une moniliose : une maladie des fruits due au monilie.

Le nom (un) monilia vient du latin scientifique, dérivé du latin classique monile « collier ».

moniliforme

une antenne, un appendice moniliforme : qui présente alternativement des étranglements et des renflements, comme un chapelet ou un collier de perles.

Ce mot est composé de monil(i)- du latin monile « collier », et de forme.

monimolimnion

un monimolimnion : la partie inférieure d’un lac profond ou creux qui reste stagnante en permanence.

moniste, moniste

un monisme :

  • un système philosophique qui considère l’ensemble des choses comme réductible à l’unité ;
  • une conception doctrinale selon laquelle le droit interne et le droit international sont des manifestations d’un même ordre juridique.

elle, il est moniste :

  • concerne le monisme ;
  • soutient les principes du monisme.

une, un moniste : une partisane, un partisan du monisme.

Le nom (un) monisme est emprunté à l’allemand monismus, mot créé par le philosophe Wolff, à l’aide du grec μ ο ́ ν ο ς « seul, unique » et du suffixe abstrait –ismus (-isme).

moniteur

A. une monitrice un moniteur :

  • celle, celui qui exerce le rôle ou la fonction de guide, de conseiller ;
  • une élève qui servait de répétitrice, un élève qui servait de répétiteur à ses condisciples ;
  • une étudiante, un étudiant qui est chargé(e) de guider d’autres étudiants ;
  • une, un mono, une animatrice, un animateur de centre de vacances et de loisirs ;
  • celle, celui qui, dans certains sports ou certaines disciplines, instruit, conseille, assiste ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un monitorat :

  • la fonction de moniteur ;
  • l’apprentissage, la formation pour accéder à cette fonction ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

B. un moniteur :

  • un écran associé à un micro-ordinateur ;
  • un programme de contrôle informatique ;
  • un appareil de surveillance automatique ;
  • un appareil récepteur employé pour le contrôle de l’image et du son ;
  • un journal officiel dans lequel sont publiées notamment les lois et la réglementation générale du pays ;
  • [santé et médecine] un appareil électronique utilisé à des fins médicales, et réalisant certaines opérations à la place de l’homme. Certains moniteurs assurent la surveillance des fonctions d’un sujet et en corrigent éventuellement les troubles, d’autres réalisent des opérations de laboratoire, etc. En anglais : monitor. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un moniteur ou un écran de contrôle, un écran témoin : [audiovisuel – informatique] En anglais : monitor. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un monitorage : la technique de surveillance d’un sujet, utilisant un moniteur. En anglais : monitoring. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) moniteur est emprunté au latin monitor « celui qui conseille ; celui qui avertit, met en garde », formé sur le supin monitum, de monere « avertir ». La désignation de l’appareil est la forme francisée de l’anglais monitor.

monition, monitoire

une monition :

  • un avertissement ;
  • une publication d’un monitoire.

un monitoire :

  • une lettre adressée par l’autorité ecclésiastique aux fidèles leur enjoignant, sous peine d’excommunication, de dénoncer tous les faits répréhensibles dont ils ont connaissance ;
  • une citation à comparaitre devant un tribunal ecclésiastique sous peine d’excommunication.

elle est monitoriale, il est monitorial : est en forme de monitoire.

elles sont monitoriales, ils sont monitoriaux

des lettres monitoriales ou monitoires

Le nom (une) monition est emprunté au latin monitio, monitionis « avertissement, conseil » formé sur le supin monitum de monere « avertir », attesté en latin médiéval au sens de « sommation ».

Le nom (un) monitoire est emprunté au latin mŏnĭtōrius « qui donne un avertissement (de la foudre) », dérivé de monitor, voir : moniteur.

Le mot monitorial est un dérivé savant du latin monitorius, voir : monitoire, avec le suffixe -al.

Le nom (une) prémonition est emprunté au latin praemonitio « avertissement ». D’où : prémoniteur.

Le mot prémonitoire est emprunté au latin praemonitorius « qui rappelle quelque chose à l’avance ».

monitor

1. un monitor : un varan, un reptile saurien carnivore.

Le nom (un) monitor est emprunté au latin scientifique Lacerta … Monitor (du latin classique monitor, voir : moniteur) pour désigner un saurien, dont le cri préviendrait l’homme de la présence des crocodiles.

2. un monitor : un cuirassé de guerre.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain monitor, (de même origine latine), pour le cuirassé construit pendant la guerre de Sécession.

3. un monitor : une grosse lance, montée sur un affut orientable permettant de diriger un jet d’eau sous forte pression vers un front de taille ou un tas de matériau, utilisée pour l’abattage de terrains tendres ou pour la désagrégation de déblais, et notamment pour l’attaque des alluvions aurifères.

Ce nom est emprunté à l’anglais monitor attesté depuis 1881 et qui représente l’abréviation de monitor nozzle désignant une lance à eau montée sur un dispositif permettant une orientation très large de la direction du jet pour mieux explorer le front de taille et repérer les filons à la façon d’un moniteur ou guide (en anglais : monitor).

monitorage, monitorat, monitoring

monitorage, monitorat, monitoring : voir moniteur (ci-dessus).

monitorial

monitorial : voir monition, monitoire (ci-dessus).

môn-khmer

le môn-khmer : un groupe de langues en Asie du Sud-Est.

une langue môn-khmère

monnaie, monnaie-du-pape

une monnaie :

  • une pièce d’alliage ou de métal garantie comme moyen légal d’échange, de paiement et d’épargne ;
  • un instrument légal assurant l’exécution des obligations de sommes d’argent et servant d’étalon de valeur pour l’estimation des biens n’ayant pas d’expression pécuniaire ;
  • une unité monétaire particulière ayant cours dans un pays donné ou dans une communauté économique.

Les monnaies en français‎ : Wiktionnaire.

une monnaie électronique : [finance] une monnaie dont des unités de compte sont stockées sur un support électronique. Voir aussi : cybermonnaie. Journal officiel de la République française du 23/05/2017.

une monnaie digitale de banque centrale : une monnaie, totalement dématérialisée, émise par la banque centrale. En savoir plus : Banque de France.

une monnaie numérique de banque centrale ou MNBC : [finance] une monnaie émise par une banque centrale sous une forme numérique. En anglais : central bank digital currency (CBDC). Voir aussi : cybermonnaie, monnaie électronique. Journal officiel de la République française du 22/01/2022.

La monnaie a trois fonctions. Elle peut être utilisée pour payer, pour compter ou pour être stockée afin d’être utilisée dans le futur. Avec cette courte vidéo animée, découvrez les différences entre monnaie fiduciaire, monnaie scripturale, monnaie commerciale et monnaie centrale. Banque de France.

La monnaie s’est substituée au troc pour faciliter les échanges. Elle sert de valeur de référence. Elle permet de comparer les biens et les services entre eux. Elle se présente sous plusieurs formes : pièces ou monnaie métallique (monnaie divisionnaire), billets (monnaie fiduciaire), dépôts sur les comptes courants des banques (Cette monnaie, appelée monnaie scripturale, circule grâce aux chèques, virements bancaires et cartes de crédit) et monnaie électronique. La monnaie d’un pays est aussi appelée devise. En savoir plus : Dico de l’éco.

une monnaie (fiduciaire, virtuelle) : Vocabulaire de la cryptomonnaie, Office québécois de la langue française.

(de) la monnaie :

  • un ensemble de pièces et de billets de faible valeur ;
  • Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

la fausse monnaie : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

On a lu de la menouille pour de la monnaie.

une monnaie-du-pape : une lunaire, une plante.

une cybermonnaie : [finance – informatique / internet] un ensemble de cyberjetons de même nature pouvant servir à des paiements, à l’instar d’une monnaie ayant cours légal. Des plateformes proposent d’échanger les cyberjetons de certaines cybermonnaies contre de la monnaie ayant cours légal. Les cybermonnaies ne doivent pas être confondues avec la monnaie électronique. On trouve aussi les termes « monnaie virtuelle » et « cryptomonnaie », qui sont déconseillés, et « monnaie digitale », qui est à proscrire. En anglais : crypto currency, cryptocurrency. Voir aussi : cyberjeton, monnaie électronique, monnaie numérique de banque centrale. Journal officiel de la République française du 22/01/2022.

une euromonnaie : une eurodevise.

un papier-monnaie : une monnaie fiduciaire non convertible en métal précieux.

un porte-monnaie

voir aussi : monétaire, monétique, monétiser, monnayer.

Le nom (une) monnaie vient du latin Moneta, d’abord « mère des muses », surnom de Junon, puis nom du temple qui lui était dédié à Rome et où l’on fondait la monnaie, d’où les sens « hôtel de la monnaie » et « argent monnayé », également attesté en latin médiéval au sens de « droit de battre monnaie ». L’étymologie populaire a rapproché à tort Moneta de monere « avertir ».

Le nom (un) morlingue (= un porte-monnaie) est une variante de morningue « monnaie », lui-même à rapprocher de mornifle au sens de « monnaie ».

Le nom (une) numismatique (= l’étude des monnaies anciennes ou contemporaines, des espèces monétaires, des médailles, des jetons, des oboles) est dérivé de numisma, numismatis « pièce de monnaie, monnaie », emprunté au grec ν ο ́ μ ι σ μ α.

Le nom (une) nummulaire (= une plante) est emprunté au latin scientifique du Moyen Âge nummularius « qui a la forme d’une monnaie (d’une plante dont les feuilles ressemblent à une pièce de monnaie) », du latin classique nummularius « de banquier, de changeur », dérivé de nummus « monnaie ».

Le nom (une) nummulite (= un protozoaire fossile, un genre de foraminifère fossile géant) est dérivé à l’aide du radical nummul-, du latin nummulus « petit écu », diminutif de nummus « pièce de monnaie ». D’où le nummulitique (= une période du début de l’ère tertiaire).

monnayable, monnayage, monnayé, monnayer, monnayeur

elle, il est monnayable :

  • peut être monnayé(e) ;
  • peut être transformé(e) en pièces de monnaies ;
  • peut être converti(e) en argent liquide ;
  • dont on peut tirer un profit pécuniaire.

un monnayage :

  • la fabrication, la frappe de la monnaie ;
  • le fait de donner à quelque chose une valeur monétaire.

elle est monnayée, il est monnayé :

  • est converti(e) en monnaie ;
  • se prête aux échanges.

monnayer :

  • transformer en pièces de monnaie ;
  • convertir en argent liquide ;
  • tirer un profit pécuniaire de quelque chose ;
  • procéder à un échange, à un marché ;
  • rendre la monnaie [Afrique].

je monnaie ou je monnaye, tu monnaies ou tu monnayes, il monnaie ou il monnaye, nous monnayons, vous monnayez, ils monnaient ou ils monnayent ;
je monnayais ; je monnayai ; je monnaierai ou je monnayerai ; je monnaierais ou je monnayerais ;
j’ai monnayé ; j’avais monnayé ; j’eus monnayé ; j’aurai monnayé ; j’aurais monnayé ;
que je monnaie ou que je monnaye, que tu monnaies ou que tu monnayes, qu’il monnaie ou qu’il monnaye, que nous monnayions, que vous monnayiez, qu’ils monnaient ou monnayent ;
que je monnayasse, qu’il monnayât, que nous monnayassions ; que j’aie monnayé ; que j’eusse monnayé ;
monnaye, monnayons, monnayez ; aie monnayé, ayons monnayé, ayez monnayé ;
(en) monnayant.

se monnayer : faire l’objet d’un paiement ou d’un échange.

je me monnaie ou je me monnaye, tu te monnaies ou tu te monnayes, il se monnaie ou il se monnaye, nous nous monnayons, vous sous monnayez, ils se monnaient ou ils se monnayent ;
je me monnayais ; je me monnayai ; je me monnaierai ou je me monnayerai ; je me monnaierais ou je me monnayerais ;
je me suis monnayé(e) ; je m’étais monnayé(e) ; je me fus monnayé(e) ; je me serai monnayé(e) ; je me serais monnayé(e) ;
que je me monnaie ou que je me monnaye, que tu te monnaies ou que tu te monnayes, qu’il se monnaie ou qu’il se monnaye, que nous nous monnayions, que vous vous monnayiez, qu’ils se monnaient ou se monnayent ;
que je me monnayasse, qu’il me monnayât, que nous nous monnayassions ; que je me sois monnayé(e) ; que je me fusse monnayé(e) ;
monnaie-moi ou monnaye-moi, monnayons-nous, monnayez-vous ; sois monnayé(e), soyons monnayées, soyons monnayés, soyez monnayé(e)(es)(s) ;
(en) se monnayant.

elles se sont monnayées, elles sont monnayées.

elles se sont monnayé les services, elles ont monnayé les service, elles se les sont monnayés.

On a lu aussi : monnoyer (je monnoie, tu monnoies, il monnoie, nous monnoyons, vous monnoyez, ils monnoient).

une monnayeuse, un monnayeur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui procède à la frappe des monnaies ;
  • celle, celui qui monnaye, qui convertit en argent liquide toute espèce de biens.

un monnayeur : un dispositif d’un distributeur automatique de monnaie.

un faux-monnayeur : un fabricant de fausse monnaie, de faux billets.

On a lu un faux-monnayage.

Le verbe monnayer est dérivé de monnaie.

monneron

un monneron : une monnaie de métal vil frappée sous la Révolution.

Ce nom vient de celui de Monneron, la famille de négociants français, qui obtint en 1791, le droit de frapper une monnaie de cuivre.

Monnet

Jean Monnet : un homme politique français.

mono

une, un mono : une monitrice ou un moniteur, une animatrice ou un animateur de centre de vacances et de loisirs.

une mono : une monophonie.

mon(o)-

mono– est tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique ».

Dans quelques cas, mono- est en concurrence avec uni-.

À noter l’existence de l’élément voisin monophy- « simple, qui pousse une fois », tiré du grec μ ο ν ο φ υ η ́ ς « de nature simple ».

voir : CNRTL ; Office québécois de la langue française ; dictionnaire de l’Académie française.

monoacide

elle, il est monoacide : ne libère qu’un ion H+ par molécule.

monoalcool

un monoalcool (en chimie).

monoamine

une monoamine : un composé contenant une seule fonction amine primaire, par opposition aux diamines et aux polyamines.

une monoamine-oxydase ou monoamine-oxhydrase : l’enzyme catalysant la désamination oxydative des substances monoaminées.

monoandrie

une monoandrie : en entomologie, l’accouplement d’une femelle avec un seul mâle, par opposition à la polyandrie.

monoarthrite

une monoarthrite : une arthrite localisée à une seule articulation.

monoarticulaire

elle, il est monoarticulaire : concerne une seule articulation.

monoatomique

elle, il est monoatomique :

  • est formé(e) d’un seul atome ;
  • ne renferme qu’un atome dans la molécule.

monoaxial

des genoux monoaxiaux

monobase, monobasique

une monobase : une base qui libère un seul ion OH- par molécule.

elle, il est monobasique : libère un seul ion OH- par molécule.

monoblaste, monoblastique

un monoblaste : un histioblaste.

elle, il est monoblastique : concerne les monoblastes.

monobloc

elle, il est monobloc : est réalisé(e) en une seule pièce, en un seul bloc.

un monobloc :

  • ce qui est fabriqué d’une seule pièce ;
  • un appareil d’orthodontie faciale ;
  • un mode d’échange informatique.

monobrachial

elle est monobrachiale, il est monobrachial : concerne un seul bras.

elles sont monobrachiales, ils sont monobrachiaux

monobromobenzène

un monobromobenzène (en chimie).

monocâble

elle, il est monocâble : a un seul câble.

un monocâble : un support de transport aérien.

monocalcique

elle, il est monocalcique : possède dans une molécule un seul atome de calcium.

monocalique

une colonie monocalique : chez les hyménoptères formicidés, qui est constituée d’un seul dôme, d’un seul nid, par opposition à polycalique. On lit aussi : monodomie, monodomique.

monocaméral, monocaméralisme, monocaméraliste, monocamérisme, monocamériste

elle est monocamérale, il est monocaméral : ne comporte qu’une chambre dans une assemblée parlementaire.

elles sont monocamérales, ils sont monocaméraux

un monocamérisme ou monocaméralisme : un système de représentation nationale dans lequel le pouvoir législatif n’est détenu que par une chambre.

elle, il est monocamériste ou monocaméraliste : est relative, est relatif au monocaméralisme ou monocamérisme.

monocarpellaire

une fleur monocarpellaire : monogyne, qui n’a qu’un carpelle.

monocarpien, monocarpique

elle est monocarpienne, il est monocarpien, elle, il est monocarpique : ne produit des fruits qu’une fois.

Ces mots sont composés de mono- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et -carp- du grec κ α ρ π ο ́ ς « fruit ».

monocaténaire

elle, il est monocaténaire : [chimie / polymères] se dit d’une macromolécule ou d’un polymère constitués d’une seule chaîne et dont les unités constitutives adjacentes sont unies l’une à l’autre par deux atomes appartenant respectivement à chacune des deux unités. En anglais : single-strand. Voir aussi : bicaténaire, chaîne, macromolécule, multicaténaire, polymère, unité constitutive. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

monocellulaire

elle, il est monocellulaire : ne comporte qu’une seule cellule, qu’un seul établissement.

monocentrique, monocentrisme

elle, il est monocentrique (en politique).

un monocentrisme : une doctrine qui tend à donner à concentrer le pouvoir en un seul centre de direction.

monocéphale

elle, il est monocéphale : ne porte qu’un capitule.

monocéros

On a lu un monocéros pour un rhinocéros.

Ce nom est composé de mono- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et -céros du grec κ ε ́ ρ α ς « corne ».

monochlamydé

elle est monochlamydée, il est monochlamydé : est apétale.

une monochlamydée

Ce nom est composé de mono- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et -chlamydé du grec χ λ α μ υ ́ ς « tunique ».

monochloré

elle est monochlorée, il est monochloré (en chimie).

monochlorobenzène

un monochlorobenzène (en chimie).

monochorial

des jumeaux monochoriaux

monochromasie, monochromateur, monochromatique, monochromatisme, monochrome, monochromie

une monochromasie : une achromatopsie, une perception des couleurs réduite à une seule.

un monochromateur : pour sélectionner des radiations monochromatiques de longueurs d’onde connues.

une peinture ou une sculpture monochromatique : monochrome.

une radiation ou une lumière monochromatique : qui est composée de la même, ou presque de la même fréquence.

un monochromatisme : le caractère monochromatique d’une radiation ou d’une lumière.

elle, il est monochrome : est d’une seule couleur.

un monochrome : un objet peint d’une seule couleur.

une monochromie :

  • la qualité de ce qui est peint d’une seule couleur ;
  • un tableau en une seule couleur ;
  • une sorte de monotonie due à la répétition d’un même procédé.

monocilié

il est monocilié : a un seul cil.

une cellule monociliée

monocinétique

ils sont monocinétiques : de même vitesse.

monocistronique

elle, il est monocistronique : [biologie / génie génétique] se dit d’un ARNm ne possédant qu’un seul cistron et qui donc code une seule chaîne polypeptidique. En anglais : monocistronic. Voir aussi : ARN monocistronique, polycistronique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

monocle, monoclé

un monocle :

  • un verre correcteur unique qui se place sous l’arcade sourcilière ;
  • un bandage croisé propre à maintenir un topique sur l’un des yeux ;
  • un genre de crustacés qui ont les yeux très rapprochés et presque réunis.

elle est monoclée, il est monoclé : porte un monocle.

Le nom (un) monocle est emprunté au bas latin monoculus « qui n’a qu’un œil », formé du grec μ ο ́ ν ο ς « seul » et du latin oculus « œil ».

monoclinal

elle est monoclinale, il est monoclinal : se rapporte aux structures où les couches sont inclinées dans le même sens sur de vastes étendues.

elles sont monoclinales, ils sont monoclinaux

un monoclinal : un ensemble de terrains à structure monoclinale.

des monoclinaux

Le mot monoclinal est composé de mono- et de -clinal, du grec κ λ ι ́ ν ω « s’incliner » d’après synclinal.

monocline

elle, il est monocline : est hermaphrodite.

Ce mot est composé de mono- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et -cline, du grec κ λ ι ́ ν η « lit, couche ».

monoclinique

un cristal monoclinique :

  • dont l’axe de symétrie est binaire ;
  • un prisme binaire.

monoclonal

elle est monoclonale, il est monoclonal : appartient à un seul clone cellulaire.

elles sont monoclonales, ils sont monoclonaux

un anticorps monoclonal : un anticorps homogène produit par un clone de lymphocytes B descendant d’une seule et unique cellule mère et ne détectant généralement qu’un seul déterminant antigénique. On produit les anticorps monoclonaux en grand nombre grâce aux hybridomes.

monocolore

un gouvernement monocolore : qui est l’émanation d’un seul parti.

monocommande

une monocommande : une commande unique pour un appareil.

monocondylien

les monocondyliens : le groupe biologique d’hexapodes regroupant les entognathes (diploures, protoures et collemboles) et les archæognathes, où les mandibules ne présentent qu’une seule articulation avec la capsule céphalique (caractère primitif).

monoconsonantique

un graphème monoconsonantique

monocoque

1. un monocoque : un microcoque qui se présente à l’état isolé.

2. elle, il est monocoque : a une coque d’une seule pièce.

un monocoque : un bateau, un voilier à une seule coque.

monocorde, monocordiste

un monocorde :

  • un instrument de musique qui a une seule corde, ou plusieurs cordes à l’unisson ;
  • un instrument permettant la perception des sons aigus ;
  • un sous-lieutenant.

elle, il est monocorde :

  • n’a qu’une seule corde ;
  • est sur un seul ton ;
  • est monotone.

une, un monocordiste : une musicienne ou un musicien.

monocorps

un (véhicule) monocorps : dont le profil est continu.

monocotylé, monocotylédon, monocotylédone, monocotylie

une plante monocotylée : qui présente un embryon ne renfermant qu’un cotylédon.

elle est monocotylédone, il est monocotylédon : dont la graine n’a qu’un seul cotylédon.

une monocotylédone : une plante angiosperme caractérisée par un embryon à cotylédon unique.

une monocotylie : l’état, le caractère d’une plante monocotylée.

monocouche

une monocouche ou couche monomoléculaire : une couche constituée d’une seule assise de molécules. L’expression « film monomoléculaire » est ambigüe pour désigner une couche monomoléculaire et ne doit pas être utilisée.

une monocouche composite : [chimie / chimie physique] une monocouche formée de deux constituants ou plus. L’usage de l’expression « couche mixte » en ce sens est déconseillé. En anglais : mixed monolayer ; multicomponent monolayer. Voir aussi : autoassemblage bidimensionnel, couche monomoléculaire, monocouche recomposée. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

une monocouche flottante : [chimie / chimie physique] une monocouche formée à la surface d’un liquide dans lequel elle est insoluble. La monocouche est dite « compacte » ou « lâche » selon la concentration moléculaire surfacique. En anglais : floating monolayer. Voir aussi : affaissement d’une monocouche, couche adsorbée, cuve de Langmuir, cuve de préparation en continu, dépôt par étalement, matrice moléculaire bidimensionnelle, méthode de Langmuir – blodgett, module de cisaillement de surface, séquence de Langmuir, sous-phase, taux de transfert, transfert horizontal d’une monocouche, transfert vertical d’une monocouche. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

une monocouche organisée : [chimie / chimie physique] une monocouche constituée d’entités conçues de manière à s’organiser spontanément à l’échelle moléculaire. En anglais : organized monolayer. Voir aussi : couche monomoléculaire. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

une monocouche recomposée : [chimie / chimie physique] une monocouche composite dans laquelle l’association spécifique entre constituants différents conduit à la structure unique bidimensionnelle recherchée. En anglais : compound monolayer. Voir aussi : autoassemblage bidimensionnel, monocouche composite. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

un affaissement d’une monocouche : la perte du caractère bidimensionnel d’une monocouche flottante sous l’effet d’une pression latérale excessive.une monocouche composite : une monocouche formée de deux constituants ou plus. L’usage de l’expression « couche mixte » en ce sens est déconseillé.

une monocouche, une monocouche autoassemblée : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

monocratie, monocratique

une monocratie : un régime politique où le pouvoir appartient à un seul.

elle, il est monocratique : relève de la monocratie.

monocrin

un fil monocrin : composé d’une seule fibre artificielle ou d’un seul crin synthétique.

monocristal, monocristallin

un monocristal :

  • un bloc de métal ou de métalloïde ne comprenant qu’un seul réseau cristallin ;
  • un monocristal : [matériaux] un solide constitué d’un unique cristal, formé à partir d’un seul germe. En anglais : single crystal. Voir aussi : polycristal. Journal officiel de la République française du 01/07/2017.
  • le domaine d’un milieu cristallin possédant une périodicité parfaite ;
  • un cristal homogène.

des monocristaux

elle est monocristalline, il est monocristallin :

  • est propre, relative ou relatif à un monocristal ;
  • est constitué(e) de monocristaux.

voir aussi : polycristal.

monoculaire

elle, il est monoculaire :

  • n’utilise qu’un seul œil ;
  • se fait par un seul œil ;
  • n’a qu’un oculaire.

monoculture

une monoculture :

  • une culture d’une seule espèce végétale ;
  • une culture intensive d’une même espèce végétale durant de longues périodes sur le même sol.

monocycle

un monocycle : un cycle à une roue.

monocyclique

un composé organique monocyclique : dont la formule ne contient qu’un seul cycle.

une espèce monocyclique : qui ne présente qu’une période sexuelle par an.

monocylindre, monocylindrique

un (moteur) monocylindre : qui n’a qu’un cylindre.

un moteur monocylindrique

monocyte, monocytose

un monocyte : une variété de leucocyte mononucléaire de grande taille, provenant du monoblaste.

une monocytose : une augmentation du nombre des monocytes dans le sang.

monodactyle, monodactylie

elle, il est monodactyle : ne possède qu’un doigt ou orteil.

une monodactylie : une anomalie congénitale caractérisée par la présence d’un seul doigt à la main ou au pied.

monodébenzylation

une monodébenzylation (en chimie).

monodelphe, monodelphien

elle, il est monodelphe : est placentaire.

un monodelphien

Le mot monodelphe est composé de mono- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et -delph(e), du grec δ ε λ φ υ ́ ς « matrice ».

monodépartemental

une région monodépartementale : formée d’un seul département.

monodérivé

un monodérivé (en chimie).

monodiamètre

un puits monodiamètre : un puits de forage dont le diamètre est constant sur toute sa longueur.

monodie, monodique

une monodie :

  • dans la tragédie grecque, un passage lyrique chanté par un personnage ;
  • un chant à une seule voix, sans accompagnement.

elle, il est monodique :

  • est à une seule voix ;
  • n’émet qu’une seule note à la fois ;
  • est sur un seul ton.

monodimensionnel

une macromolécule monodimensionnelle : linéaire, filiforme ou caténiforme.

monodispersé

un sol, un système monodispersé : dont les particules ont des dimensions égales ou très voisines.

un polymère uniforme ou polymère monodispersé : un polymère composé de molécules ayant la même masse moléculaire et la même constitution. Un polymère uniforme du point de vue de la masse moléculaire ou de la constitution peut être dit « uniforme » à condition d’en préciser la raison ; par exemple : polymère uniforme du point de vue de la constitution.

monodoigt

un monodoigt ou un mono : une prise de main qui est effectuée en agrippant une prise à l’aide d’un seul doigt, généralement du majeur. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

monodomie, monodomique

une monodomie : chez les hyménoptères formicidés, une colonie constituée d’une seule fourmilière. Lorsque plusieurs nids sont interconnectés, on parle de polydomie.

une colonie monodomique ou monocalique : chez les hyménoptères formicidés, qui est constituée d’un seul nid, par opposition à polydomique.

monodon, monodonte

un monodon : un cétacé du genre narval.

elle, il est monodonte : n’a qu’une seule dent.

un monodonte

monodrame

un monodrame : une œuvre dramatique unissant la voix parlée et une musique instrumentale évocatrice, écrite pour un unique acteur.

monodrome

une fonction monodrome (en mathématiques).

monœcie, monoécique

une monœcie :

  • le caractère d’une plante ou d’un arbre dont chaque individu produit à la fois des fleurs à étamines et des fleurs à pistils ;
  • la propriété que possèdent certains champignons de vivre sur une seule espèce de plante et d’y former leurs appareils reproducteurs.

un insecte monoécique ou monoïque : qui réalise tout son cycle de développement sur un seul hôte végétal ou sur des hôtes de la même famille, par opposition à hétéroécique. Il peut cependant y avoir tout de même un vol de dissémination.

une fleur, une plante monoïque : qui a des fleurs mâles et femelles distinctes sur un même pied.

un champignon monoïque : dont tout le cycle reproductif se déroule sur le même hôte.

une espèce animale dioïque : où les sexes sont séparés.

une plante dioïque : dont les fleurs mâles et les fleurs femelles se trouvent sur des pieds séparés.

Le nom (une) monœcie est emprunté au latin scientifique monaecia, formé du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique » (voir : mono-) et de –aecia tiré du grec -ο ι κ ι α de ο ι ̓ κ ι ́ α « maison ; famille, race ».

monoélectronique

une fonction monoélectronique

monoénergétique

un flux de particules monoénergétiques : qui ont toutes la même énergie.

monoergol

un monoergol : [spatiologie / propulsion] un propergol composé d’un seul ergol. Le peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) et l’hydrazine sont des monoergols quand ils agissent par décomposition. On rencontre aussi le terme « monergol ». En anglais : monopropellant. Voir aussi : catergol. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

monoestérifié

elle est monoestérifiée, il est monoestérifié (en chimie).

monoétage

elle, il est monoétage : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] se dit d’un véhicule aérospatial à un seul étage. En anglais : single stage. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

monoéthylénique

elle, il est monoéthylénique (en chimie).

monofilaire, monofilament

elle, il est monofilaire : a un fil.

un monofilament : un fil unique obtenu par coagulation d’une coulée continue de liquide.

monofonctionnel

une monofonctionnalité : [aménagement et urbanisme] une spécialisation d’usage d’un ensemble urbain. Voir aussi : mixité fonctionnelle. Journal officiel de la République française du 06/07/2017.

elle est monofonctionnelle, il est monofonctionnel (en chimie).

monogame, monogamie, monogamique

elle, il est monogame :

  • n’a été marié qu’une seule fois ;
  • pratique la monogamie ;
  • forme un couple durable avec une femelle ;
  • porte des fleurs d’un seul et même sexe.

une monogamie :

  • une union avec un conjoint unique ;
  • un type de reproduction caractérisé par une seule fusion de gamètes ;
  • un couple durable formé par deux animaux.

elle, il est monogamique :

  • se rapporte à la monogamie, appartient à la monogamie ;
  • dont les fleurs sont séparées et distinctes.

monoganglionnaire

elle, il est monoganglionnaire : est relative, est relatif à un seul ganglion.

monogatari

un monogatari : un genre littéraire japonais, un récit, une œuvre d’imagination se présentant aussi bien sous la forme d’un recueil de contes très courts que sous celle d’un roman-fleuve.

Ce nom vient du mot japonais désignant un récit, une histoire, ou un conte.

monogène, monogenèse

1. elle, il est monogène : est unique en son genre.

2. les monogènes : la classe de plathelminthes ectoparasites à développement direct (sans métamorphoses ni hôte intermédiaire) qui vivent sur le corps ou les branchies des poissons, la vessie et la peau des Amphibiens, la bouche et l’œsophage des tortues.

Ce nom est emprunté au latin savant moderne monogenea en 1863 composé des éléments correspondant au français mon(o)- et -gène.

3. elle, il est monogène ou monogénétique : concerne la monogenèse.

une monogenèse :

  • une reproduction sans alternance des générations ;
  • une conception exclusive de mâles ou de femelles.

Ce nom est formé de mono- et genèse.

monogénie, monogénique

1. des roches sédimentaires monogéniques : dont tous les éléments proviennent de la même source et sont donc de même nature, par opposition à polygénique (1).

une forme de relief monogénique : qui s’est réalisée dans des conditions constantes (sous le même climat en particulier).

2. elle, il est monogénique :

  • est contrôlé par les allèles d’un seul gène ;
  • se rapporte à la monogénie.

une maladie monogénique : due à une anomalie d’un seul gène.

monogénisme, monogéniste

un monogénisme : une théorie selon laquelle toutes les races humaines auraient une origine commune.

une un monogéniste : une partisane, un partisan du monogénisme.

elle, il est monogéniste : se réfère au monogénisme.

monogerme

une graine monogerme : qui est obtenue par segmentation des glomérules.

monoglyphe

une monoglyphe : un nom vernaculaire d’Apamea monoglypha, un lépidoptère de la famille des noctuidés.

monogone

elle, il est monogone : elle, il ne présente qu’un seul mode de reproduction, par opposition à amphigone.

monograde

un lubrifiant monograde : qui ne possède qu’un indice de viscosité.

monogrammatique, monogramme, monogrammiste

elle, il est monogrammatique : concerne le monogramme ou en a la forme.

un monogramme :

  • un chiffre formé généralement de la combinaison des lettres initiales d’un nom ;
  • une marque ou signature stylisée ;
  • un sigle de plusieurs lettres qui figure sur certaines monnaies.

une, un monogrammiste : une, un artiste qui signe d’un monogramme.

Le nom (un) monogramme est emprunté au bas latin monogramma de même sens, formé sur le grec μ ο ́ ν ο ς « seul » (voir : mono-) et γ ρ α ́ μ μ α « lettre » (voir : -gramme).

monographe, monographie, monographier, monographique, monographiquement, monographiste

une, un monographe ou monographiste : l’autrice ou l’auteur d’une monographie.

elle, il est monographe : est consacré(e) à un seul sujet.

une monographie : une étude exhaustive portant sur un sujet précis et limité ou sur un personnage.

monographier : faire l’étude exhaustive de quelque chose.

elle, il est monographique : appartient au genre de la monographie.

monographiquement

monogyne, monogynie, monogynique

A. une fleur monogyne ou monogynique : qui renferme un seul pistil.

une monogynie : les fleurs monogynes.

B. une colonie monogyne : chez les insectes sociaux, qui ne possède qu’une seule femelle (reine), apr opposition à polygyne.

une monogynie : le caractère des sociétés d’insectes, comme certaines abeilles sociales des climats tempérés, dont une seule femelle est féconde, par opposition à une polygynie.

une monogynie fonctionnelle : chez les hyménoptères, une colonie polygynique dont une seule femelle est apte à pondre.

une monogynie primaire : chez les hyménoptères, une fondation d’une colonie par une seule reine.

une monogynie secondaire : chez les hyménoptères, une fondation d’une colonie par plusieurs reines mais dont une seule survivra.

monohydrate, monohydraté

un monohydrate : un composé dont la molécule renferme une seule molécule d’eau de cristallisation ou de constitution.

elle est monohydratée, il est monohydraté : est à l’état de monohydrate.

monoï

un monoï : une huile parfumée.

monoïdéique, monoïdéisme

elle, il est monoïdéique : est relative, est relatif au monoïdéisme.

un monoïdéisme :

  • l’état de l’esprit qui concentre toute son activité autour d’une seule idée ;
  • le fait de concentrer son attention sur une seule idée ;
  • la domination de la conscience par une seule idée.

mono-insaturé

un composé, un acide gras mono-insaturé : qui ne possède qu’une seule double liaison.

monoïque

une fleur, une plante monoïque : qui a des fleurs mâles et femelles distinctes sur un même pied.

un champignon monoïque :dont tout le cycle reproductif se déroule sur le même hôte.

elle, il est dioïque : n’a qu’un type de gamète.

voir aussi : monœcie.

Le mot monoïque est formé du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique » (voir : mono-) et -ο ι κ ο ς (à comparer avec π ε ρ ι ́ ο ι κ ο ς « qui habite aux alentours ») de ο ι ̃ κ ο ς « maison, habitation ».

monokini

un monokini : un maillot de bain féminin réduit au seul slip.

voir : bikini.

monolâtrie

une monolâtrie : l’adoration préférentielle d’un dieu parmi d’autres.

monolectique, monolectisme

un insecte monolectique : qui ne butine qu’une seule espèce de plante, par opposition à polylectique

un monolectisme : à propos des insectes et plus particulièrement de certaines abeilles, le comportement très rare consistant à ne butiner qu’une seule espèce floristique, par opposition au polylectisme. Voir aussi : oligolectisme.

monolingue, monolinguisme

elle, il est monolingue :

  • ne parle qu’une langue ;
  • est écrite ou écrit en une seule langue.

une, un monolingue : celle, celui qui ne parle qu’une langue.

un monolinguisme : l’état d’une personne qui ne parle qu’une langue, d’un pays où l’on ne parle qu’une seule langue.

monolithe, monolithique, monolithisme

un (ouvrage ou monument) monolithe ou monolithique : qui est fait d’un seul bloc de pierre.

elle, il est monolithe ou monolithique :

  • est d’une seule pièce, d’un seul bloc ;
  • est massive ou massif ;
  • a l’homogénéité, la cohésion d’un monolithe ;
  • est sans nuance, rigide, inébranlable ;
  • présente l’aspect d’un bloc homogène, rigide, où la contradiction n’est pas admise.

un monolithisme :

  • un système de construction en pierres de grandes dimensions ;
  • le caractère de ce qui est monolithique, sans nuance, rigide.

Le mot monolithe est emprunté au bas latin monolithus « d’une seule pierre » lui-même emprunté au grec μ ο ν ο ́ λ ι θ ο ς de même sens, de μ ο ́ ν ο ς, voir : mono- et de λ ι ́ θ ο ς , voir : -lithe.

monologuant, monologue, monologué, monologuer, monologueur, monologuiste

elle est monologale, il est monologal : a la forme d’un monologue, n’est prononcé(e) que par un seul locuteur.

elles sont monologales, ils sont monologaux

elle, il est monologique : est de la nature du monologue, d’un récit qui ne suppose pas l’intervention réelle ou fictive d’un interlocuteur.

elle est monologuante ou monologuée, il est monologuant ou monologué : a la forme d’un monologue.

un monologue :

  • un discours qu’un acteur ou une personne se tient à lui-même ;
  • une pièce à un personnage ;
  • un discours d’une personne qui parle sans attendre de réponse ou sans laisser répondre ses interlocuteurs ;
  • un dialogue, une conversation où seul l’un des interlocuteurs est actif.

monologuer :

  • parler seul ;
  • se parler à soi-même ;
  • dire un monologue ;
  • dire quelque chose sous la forme d’un monologue.

une monologueuse, un monologueur ou monologuiste :

  • celle, celui qui parle seul ;
  • celle, celui qui écrit, qui dit un monologue.

Le nom (un) monologue est composé de mono- et de -logue, d’après dialogue.

monomachidé

les monomachidés : une famille d’insectes hyménoptères apocrites térébrants proctotrupoïdes.

monomane, monomaniaque, monomanie

elle, il est monomaniaque ou monomane :

  • est atteinte ou est atteint de monomanie, est dominé(e) par une obsession, une idée fixe ;
  • a des habitudes bizarres, agaçantes ou irritantes pour l’entourage.

une, un monomaniaque ou monomane

elle, il est monomaniaque : a le caractère ou se complique d’une monomanie.

une monomanie :

  • un délire caractérisé par la fixation de l’esprit sur un objet unique ;
  • une passion concentrée sur un seul objet ;
  • une idée fixe, une obsession ;
  • un gout excessif pour quelque chose ;
  • une habitude bizarre, agaçante, irritante.

monôme

1. un monôme : une expression algébrique.

2. un monôme : un cortège d’étudiants en file indienne.

Le nom (un) monôme est issu par haplologie de mononome, formé des éléments mon(o)- et -nôme. Au sens 2, ce nom est formé par calembour sur seul-homme (en grec μ ο ́ ν ο ς « seul »), de même sens, attesté en 1836, issu de l’expression marcher comme un seul homme.

monomère

elle, il est monomère : elle, il ne comporte qu’un article.

un insecte monomère : un insecte coléoptère, dont les tarses sont d’un seul article.

un monomère : [chimie / chimie macromoléculaire] une espèce chimique constituée d’entités moléculaires dont chacune peut conduire à une ou plusieurs unités constitutives d’un polymère. Ce terme est également utilisé comme adjectif. Exemple : le chlorure de vinyle est une espèce monomère. Dans le domaine de la physicochimie, ce terme s’emploie également pour désigner les entités moléculaires participant à la formation d’agrégats. En anglais : monomer ; monomeric. Voir aussi : copolymère, copolymère à blocs, copolymère greffé, dépolymérisation, homopolymère, macromolécule, oligomère, oligomérisation, polymère, polymérisation, polymérisation en chaîne, unité monomère. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

Ce nom est une adaptation du grec μ ο ν ο μ ε ρ η ́ ς « qui ne forme qu’une partie, simple » (à comparer avec mon(o)- et -mère).

monométallisme, monométalliste

un monométallisme : un système monétaire fondé sur la reconnaissance d’un seul métal-étalon.

elle, il est monométalliste : se rapporte au monométallisme.

une, un monométalliste : une partisane, un partisan du monométallisme.

monomètre

un (poème) monomètre :

  • qui se compose d’une seule mesure ;
  • qui n’a qu’un mètre ou qu’une espèce de vers.

Ce mot vient du bas latin monometrum, du grec μ ο ν ο ́ μ ε τ ρ ο ς.

monomicrobien

elle est monomicrobienne, il est monomicrobien :

  • est due ou est dû à l’action d’un seul microbe ;
  • est caractérisé(e) par la présence d’un seul microbe.

monommidé

les monommidés : une famille d’insectes polyphages cucujiformes ténébrionoïdes.

monomoléculaire

une couche monomoléculaire ou une monocouche : une couche constituée d’une seule assise de molécules. L’expression « film monomoléculaire » est ambigüe pour désigner une couche monomoléculaire et ne doit pas être utilisée.

monomorium

un monomorium : un genre d’insectes hyménoptères vespoïdes formicidés de couleur jaune qui vit dans les boiseries des restaurants et des magasins d’alimentation et qui attaque les provisions, par exemple la « fourmi pharaon », Monomorium pharaonis.

monomorphe, monomorphie, monomorphique, monomorphisme

elle, il est monomorphe ou monomorphique : se présente toujours sous la même forme.

les monomorphes : un nom qui a été donné aux thysanoures car ces derniers ne subissent pas de métamorphoses (amétaboles).

une monomorphie ou un monomorphisme : le caractère de l’individu monomorphe.

un monomorphisme : un phénotype (ensemble des traits du génotype) unique au sein d’une population. Il y a alors absence de variation génétique au sein de l’espèce.

monomoteur

un (avion) monomoteur : qui est muni d’un seul moteur.

mon-oncle-de-sucre

une ma-tante-de-sucre, un mon-oncle-de-sucre : une tante généreuse, un oncle généreux et/ou à héritage. [Belgique]

mononitré

elle est mononitrée, il est mononitré (en chimie).

mononucléaire, mononuclé, mononucléose

elle, il est mononucléaire : en chimie ou biologie, n’a qu’un seul noyau.

un mononucléaire

une cellule mononucléée, un globule blanc mononucléé : qui n’a qu’un seul noyau.

une mononucléose : une maladie infectieuse qui se manifeste notamment par une augmentation des mononucléaires.

un monocyte : une variété de leucocyte mononucléaire de grande taille, provenant du monoblaste.

une monocytose : une augmentation du nombre des monocytes dans le sang.

mononucléotidique

un polymorphisme mononucléotidique : une différence génétique entre individus d’une même population, correspondant à la variation d’une seule base dans une séquence nucléotidique déterminée. Il existe plus de trois millions de ces variations. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « snip ».

monoparental, monoparentalité

elle est monoparentale, il est monoparental : où il n’y a qu’un seul parent.

elles sont monoparentales, ils sont monoparentaux

une monoparentalité : la situation d’une famille monoparentale.

monopartisme

un monopartisme : un système politique fondé sur un seul parti politique.

monopède, monopédie

elle, il est monopède : n’a qu’un seul pied ou qu’une seule jambe.

une monopédie : l’absence congénitale d’une jambe, d’un pied.

monopétale

elle, il est monopétale : dont la corolle est formée d’une seule pièce.

monophage

elle, il est monophage : elle, il ne se nourrit que d’une espèce ou au détriment d’une seule espèce, par opposition à polyphage.

monophasé, monophasique

elle est monophasée, il est monophasé : n’a qu’une phase.

un appareil monophasé : qui est parcouru par un courant monophasé.

un système monophasique : qui ne comporte qu’une phase.

monophénol

un monophénol (en chimie).

monophlebidé, monophlebulus

les monophlebidés : une famille d’insectes néoptères paranéoptères hémiptères sternorrhynches aphidiformes coccoïdes.

un monophlebulus : un genre d’insectes hémiptères sternorhynques monophlebidés, comprenant une douzaine d’espèces de grandes cochenilles au corps rouge ou orangé.

monophonie, monophonique

A. une monophonie : une monodie.

elle, il est monophonique : est monodique, est linéaire et mélodique.

B. une monophonie ou une mono : un procédé technique de prise et de reproduction des sons par un seul canal.

elle, il est monophonique : n’a, ne transmet, ne reproduit qu’un seul canal d’amplification.

monophosphate

un monophosphate (en chimie).

monophtongaison, monophtongue, monophtonguer

une monophtongaison : une réduction d’une diphtongue à une voyelle simple.

une monophtongue : un phonème qui ne comporte qu’une seule émission de voix.

monophtonguer : réduire une diphtongue à une voyelle simple.

se monophtonguer : se réduire à une voyelle simple.

monophylétique, monophylétisme

elle, il est monophylétique : provient d’un seul type ancestral, par opposition à polyphylétique.

un monophylétisme : une filiation d’un groupe animal ou végétal à partir d’un seul type ancestral.

monophylle

elle, il est monophylle :

  • est composé(e) de pièces soudées ;
  • est gamophylle.

monophysisme, monophysite

un monophysisme : la doctrine des monophysites.

une, un monophysite : celle, celui qui ne reconnait qu’une nature dans la personne du Christ.

elle, il est monophysite :

  • a adopté la doctrine des monophysites ;
  • est relative, est relatif à la doctrine des monophysites.

monoplace

elle, il est monoplace : n’a qu’une place.

un (avion) monoplace

une (automobile) monoplace : une automobile.

monoplan

elle, il est monoplan : n’envisage qu’un seul plan.

un monoplan : un avion à un seul plan de sustentation.

monoplégie

une monoplégie : une paralysie limitée à un seul membre ou à un seul groupe musculaire.

monopodie

une monopodie (en poésie).

Ce nom est composé de mono- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et -podie, du grec π ο υ ̃ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

monopole, monopoler, monopoleur, monopolique, monopolisateur, monopolisation, monopoliser, monopoliste, monopolistique, monopoloïde, monopoly

un monopole :

  • l’exclusivité de la fabrication ou de la vente d’un produit, de l’exploitation d’un service ;
  • un privilège exclusif accordé à certaines catégories de personnes d’occuper certaines charges, d’assurer certaines fonctions ;
  • un droit exclusif que se réserve un État ; une entreprise privée ou un organisme d’État qui bénéficie de ce régime ;
  • une possession exclusive et souvent arbitraire de quelque chose ;
  • une situation dans laquelle un offreur est seul à vendre un produit ou un service donné à une multitude d’acheteurs. En savoir plus : Dico de l’éco.

monopoler : avoir le bénéfice d’un monopole.

une monopoleuse, un monopoleur, une, un monopoliste : une, un bénéficiaire d’un monopole.

elle, il est monopolique : détient un monopole.

une monopolisatrice, un monopolisateur :

  • celle, celui qui établit un monopole ;
  • celle, celui qui se réserve l’usage, le profit d’une chose.

une monopolisation : l’action de monopoliser ; son résultat.

monopoliser :

  • soumettre au régime du monopole, par une décision légale ou par l’élimination de la concurrence ;
  • exercer un monopole ;
  • se réserver le privilège exclusif d’exercer une fonction, d’occuper une charge ;
  • se réserver l’usage, le profit d’une chose ;
  • accaparer quelqu’un.

elle, il est monopoliste : instaure ou exerce un monopole.

une, un monopoliste

elle, il est monopolistique :

  • est caractéristique d’un monopole ;
  • détient un monopole.

un monopoloïde : une entreprise, un organisme d’État, qui a un régime voisin du monopole.

un monopoly [nom déposé] : un jeu de société.

un duopole : un marché où deux vendeurs se partagent une production.

un oligopole : un marché où peu d’entreprises ont le monopole de l’offre. D’où : oligopolistique.

Le nom (un) monopole est emprunté au latin de l’époque impériale monopolium, du grec μ ο ν ο π ω ́ λ ι ο ν « droit de vendre certaines denrées », lui-même composé de μ ο ́ ν ο ς « seul » et de π ω λ ε ι ̃ ν « vendre ».

monoposte

elle, il est monoposte : ne peut être installé(e) que sur un seul poste de travail ou de consultation.

monopotassique

elle, il est monopotassique (en chimie).

monoprix

un monoprix [nom déposé] : un magasin à succursales multiples.

monoprocesseur

un monoprocesseur : un système informatique.

monoproduction

une monoproduction : une production largement prédominante.

monopsone

un monopsone : une situation de marché dans laquelle il n’est qu’un seul acheteur d’un produit fabriqué par une multitude de vendeurs.

Ce nom est composé de mon(o)- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et -opsone du grec ο ̓ ψ ω ν ε ́ ω « acheter ».

monoptère

un (monument) monoptère : qui est formé d’un rang circulaire de colonnes supportant une coupole.

un monoptère : un poisson de type anguilliforme n’ayant d’autre nageoire que celle de la queue.

Le mot monoptère est emprunté au latin monopteros, composé de mono– du grec μ ο ν ο- de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et –pteros du grec -π τ ε ρ ο ς, de π τ ε ́ ρ ο ν « aile » sur le modèle du grec π ε ρ ι ́ π τ ε ρ ο ς, terme d’architecture «temple entouré de colonnes». Le nom du poisson est composé de mono- et -ptère.

monopyle

elle, il est monopyle : n’a qu’une porte.

Ce nom est composé de mon(o)- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et -pyle, du grec π υ ́ λ η « porte ».

monorail

elle, il est monorail : a un seul rail, une seule voie de support ou de roulement.

elles ou ils sont monorails

un monorail :

  • une voie à un seul rail ;
  • un moyen de transport ayant un seul rail comme voie de support ou de roulement.

des monorails

monorchide, monorchidie

un (homme ou animal) monorchide : qui n’a qu’un seul testicule.

une monorchidie : la présence d’un seul testicule dans les bourses.

Le mot monorchide est emprunté au grec μ ο ́ ν ο ρ χ ι ς, -ε ω ς « qui n’a qu’un testicule ».

monoréacteur

un (avion) monoréacteur : qui a un seul réacteur.

monoréférentiel

elle est monoréférentielle, il est monoréférentiel : ne se réfère qu’à un objet.

monoréfringent

elle est monoréfringente, il est monoréfringent : produit une réfraction simple.

monorème

un monorème :

  • une phrase dont l’énoncé ne présente qu’un seul membre, dépourvu de tout verbe conjugué ;
  • une mesure rythmique constituée d’un mot unique ou de plusieurs mots formant un sens unique.

Ce nom est composé de mono- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et -rème, du grec. ρ ̔ η ̃ μ α « mot, parole ».

monorime

un (chant ou poème) monorime : dont tous les vers ont la même rime.

monorotor

elle, il est monorotor : a un seul rotor.

monoroue

une gyroroue ou monoroue : un engin léger de déplacement personnel à moteur électrique, qui est constitué d’une roue autostabilisée par effet gyroscopique et placée entre deux repose-pieds escamotables sur lesquels l’utilisateur se tient debout, et qui se pilote par des mouvements du corps. En anglais : gyrowheel, solo wheel. Voir aussi : gyroplanche, gyropode.

monorythmie, monorythmique

une monorythmie (en musique)

elle, il est monorythmique : comporte un seul rythme.

monosaccaride, monosaccharide

un monosaccaride (anciennement : monosaccharide) : un ose.

monoscopique

un écran monoscopique, un écran stéréoscopique : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française)

monosémie, monosémique

une monosémie : le caractère d’une unité significative, lexicale ou grammaticale, qui n’a qu’un seul sens.

elle, il est monosémique :

  • n’a qu’un seul sens ;
  • est relative, est relatif à la monosémie.

Le nom (une) monosémie est composé de mono- « seul, unique » et -sémie « fait de présenter une signification », en grec -σ η μ ι α, de σ η ̃ μ α « signe distinctif ».

monosépale

elle, il est monosépale : dont le calice est formé d’une seule pièce nommée sépale.

monosexuel

elle est monosexuelle, il est monosexuel : concerne un seul sexe.

monoski, monoskieur

un monoski :

  • un ski sur lequel on engage les deux pieds pour glisser sur l’eau ou sur la neige ;
  • le sport ainsi pratiqué.

une monoskieuse, un monoskieur : celle, celui qui utilise un monoski.

monosoc

elle, il est monosoc : a un seul soc.

monosodique

elle, il est monosodique (en chimie).

monosomie, monosomique

une monosomie : [biologie / génétique] l’absence d’un des deux chromosomes d’une paire dans une cellule ou un organisme diploïde. La monosomie est une anomalie chromosomique. En anglais : monosomy. Voir aussi : disomie uniparentale. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

elle, il est monosomique : a perdu un chromosome de son stock.

Dans ces mots, -som- représente chromosome.

monospace

un monospace : [transports et mobilité – automobile] une voiture, généralement monocorps, dont l’espace utile commun aux passagers et aux bagages est modulable. Le terme « monospace » est la contraction de « mono-espace ». En anglais : multi-purpose vehicle ; MPV ; people carrier ; minivan. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

monospécifique

un genre monospécifique : qui ne comprend qu’une seule espèce.

une pêche monospécifique : une pêche dirigée vers la capture d’une seule espèce cible.

monosperme, monospermie

elle, il est monosperme : ne contient qu’une seule graine.

une monospermie : une pénétration d’un unique spermatozoïde dans la fécondation normale.

Le mot monosperme est composé de mono- « un seul, unique » et -sperme du grec σ π ε ́ ρ μ α « graine ».

monostable

un (circuit électronique) monostable

monostélie

une monostélie : quand la tige ne possède qu’une seule stèle, un cylindre central, entourée par son péricycle et son endoderme.

monostiche, monostique

un monostiche ou monostique : une épigramme ou inscription qui n’a qu’un seul vers.

elle, il est monostiche ou monostique

Le mot monostiche est emprunté au latin tardif monostichium fait sur le grec μ ο ν ο ́ σ τ ι χ ο ς, lui-même emprunté comme adjectif.

monostome

un monostome : un distomien qui n’a qu’une ventouse située à la bouche.

monostrophique

elle, il est monostrophique : se compose d’une série de strophes du même dessin rythmique.

monostyle

une colonne monostyle : dont le fut est simple, lisse et rectiligne.

un (édifice) monostyle : qui est formé d’une seule colonne.

Ce mot est composé de mono- « un seul, unique » et -style « (qui est) à colonnes »du grec -σ τ υ λ ο ς de σ τ υ ̃ λ ο ς « colonne ».

monosubstitué

elle est monosubstituée, il est monosubstitué (en chimie).

monosulfure

un monosulfure (en chimie).

monosyllabe, monosyllabique, monosyllabisme

un (mot) monosyllabe : qui est constitué d’une seule syllabe.

parler, ne répondre que par monosyllabes : limiter sa participation à de brèves réponses.

elle, il est monosyllabique :

  • est monosyllabe, est constitué(e) d’une syllabe ;
  • est exclusivement constitué(e) par des monosyllabes ;
  • parle par monosyllabes.

une langue monosyllabique : constituée essentiellement de morphèmes lexicaux et grammaticaux monosyllabes.

un monosyllabisme : le caractère des langues monosyllabiques.

monosymptomatique

elle, il est monosymptomatique : se manifeste par un seul symptôme.

monotéléphone

un monotéléphone : un téléphone dans lequel le diaphragme est réglé de manière à ne reproduire fortement qu’une note.

monothalame

elle, il est monothalame : est uniloculaire.

un monothalame

Ce nom est composé de mono- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique », et -thalame du grec θ α ́ λ α μ ο ς « chambre ».

monothéique, monothéisme, monothéiste

elle, il est monothéique : concerne le monothéisme ou lui appartient.

un monothéisme :

  • une croyance en un seul dieu ;
  • une doctrine qui admet l’existence d’un dieu unique, personnel, distinct de l’Univers dont il est le créateur et le maitre.

elle, il est monothéiste : concerne le monothéisme ou lui est propre.

une, un monothéiste : celle, celui qui adore un seul dieu, qui admet ou soutient le monothéisme.

Le nom (un) monothéisme est composé à partir de polythéisme à l’aide de mono-.

monothélisme, monothélite

un monothélisme : une doctrine religieuse.

elle, il est monothélite : concerne le monothélisme ou lui est propre.

une, un monothélite : une partisane, un partisan du monothélisme.

Le nom (un) monothélisme est emprunté au grec tardif μ ο ν ο θ ε λ η ̃ τ α ι pluriel de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique » et θ ε λ η τ η ́ ς « qui veut ».

monothématique, monothématisme

elle, il est monothématique (en musique)

un monothématisme : une création musicale sur un seul thème.

monotherme

une transformation monotherme : au cours de laquelle un système n’échange de chaleur qu’avec une seule source, à température déterminée.

mono-tissulaire

elle, il est mono-tissulaire : affecte ou concerne un seul tissu biologique.

monotomidé

les monotomidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages cucujoïdes.

monotonal, monotonalité, monotone, monotonie, monotonique, monotonisation, se monotoniser

elle est monotonale, il est monotonal (en musique)

elles sont monotonales, ils sont monotonaux

une monotonalité (en musique)

elle, il est monotone :

  • est uniforme dans ses intonations ou ses inflexions ;
  • est régulière ou régulier, n’utilise pas de variations ou en utilise peu ;
  • dont le rythme, la sonorité sont uniformes ;
  • dont le rythme est régulier ;
  • est uniforme de façon lassante.

monotonement

une monotonie :

  • une uniformité dans les intonations ou les inflexions ;
  • le caractère de ce qui est chanté, dit ou exécuté de façon trop uniforme et lassante ;
  • le caractère de ce qui manque de variété ;
  • le caractère de ce qui est uniforme dans son déroulement, de ce qui est dépourvu d’imprévu ;
  • une suite de nombres monotones.

elle, il est monotonique : en linguistique, n’a qu’un seul ton.

une monotonisation : la technique qui consiste à faire dire par un synthétiseur du langage un texte, préalablement analysé, mais en supprimant les éléments d’intonation, puis à le soumettre à l’audition et au jugement d’un auditeur.

se monotoniser :

  • devenir uniforme dans ses intonations ou ses inflexions ;
  • perdre de sa variété.

Le mot monotone est emprunté au bas latin monotonus « uniforme, qui se suit sans interruption », en grec μ ο ν ο ́ τ ο ν ο ς de même sens.

Le nom (une) monotonie est emprunté au grec μ ο ν ο τ ο ν ι ́ α de même sens.

monotope

une réaction monotope : en chimie, une réaction en plusieurs étapes successives effectuées dans le même récipient, sans isolement de produits intermédiaires.

monotrace

un train d’atterrissage monotrace

monotrème

un monotrème :

  • un mammifère primitif qui présente un mélange de caractère archaïques ;
  • un animal à la fois ovipare et mammifère.

elle, il est monotrème : n’a qu’un seul orifice pour émettre le sperme ou les œufs, l’urine et les excréments.

Ce mot est formé de mono- et -trème, du grec τ ρ η ̃ μ α « trou, orifice ».

monotriche, monotrichie

un (organisme) monotriche : un organisme unicellulaire pourvu d’un seul cil vibratile.

une monotrichie : le fait de posséder un seul cil vibratile.

Le mot monotriche est composé de mono- et -triche du grec θ ρ ι ́ ξ, τ ρ ι χ ο ́ ς « poil ».

monotriglyphe

un monotriglyphe : un entre-colonnement qui a la largeur d’un seul triglyphe.

un portique monotriglyphe

monotrysien

une femelle monotrysienne : chez les lépidoptères, qui ne possède qu’un seul orifice génital, le vestibulum, qui sert à la fois pour la copulation, la ponte et l’évacuation des déchets (anus), par opposition à ditrysien.

les monotrysiens : le groupe biologique ou le sous-ordre de lépidoptères comprenant près de 1% de la population, opposé aux ditrysia plus évolués, qui eux comprennent 99 % des lépidoptères.

monotype, monotypie, monotypique, monotypiste

A. elle, il est monotype ou monotypique :

  • ne contient qu’un seul élément ;
  • contient des éléments de morphologie très voisine.

une monotypie : un genre établi avec une seule espèce, une famille établie avec un seul genre, un ordre établi avec une seule famille.

B. elle, il est monotype : fait partie d’une série aux caractéristiques uniformes.

un monotype : un yacht faisant partie d’une série uniforme.

une monotypie : l’uniformité des caractéristiques d’une série de bateaux.

C. un monotype :

  • un procédé d’impression ;
  • une peinture ainsi obtenue.

une monotype [nom déposé] : une machine pour imprimer.

une, un monotypiste : celle, celui qui travaille sur une monotype.

Le mot monotype est formé de mon(o)- et -type, du grec -τ υ π ο ς, de τ υ ́ π ο ς « marque, caractère gravé ».

monovalence, monovalent

une monovalence : en chimie, le caractère d’un corps simple ou d’un radical qui possède la valence un. On lit aussi une univalence.

elle est monovalente, il est monovalent :

  • est une ou est un, est de valeur unique ;
  • en chimie, est univalente ou univalent, dont la valence est égale à un.

un vaccin, un sérum monovalent : qui est préparé à partir d’une seule espèce microbienne.

un bâtiment industriel monovalent : un bâtiment conçu pour une destination précise, et non susceptible d’une utilisation différente.

Ce mot est formé de mon(o)-, et -valent « à valence », tiré de -valent « à valeur, signification » par analogie avec le terme de chimie équivalent.

monovariable, monovariant

un système monovariable ou monovariant : dont la variance est égale à l’unité.

monovitellin

elle est monovitelline, il est monovitellin : est monozygote.

monovoiturage

un voiturage en solo ou monovoiturage : [transports et mobilité – automobile] l’utilisation d’une voiture particulière par son seul conducteur. On trouve aussi le terme « autosolisme », qui est déconseillé. Voir aussi : altermobilité, covoiturage. Journal officiel de la République française du 14 juillet 2022.

monovoltin

une espèce monovoltine : qui ne produit qu’une génération par an. On lit aussi : univoltin. Voir aussi voltinisme.

monowatt

une lampe monowatt

monoxène

un parasite monoxène : dont le cycle évolutif s’accomplit chez un seul hôte.

Ce mot est composé de mono-, et -xène, du grec ξ ε ́ ν ο ς « étranger ».

monoxyde

un monoxyde : un oxyde qui contient un seul atome d’oxygène dans sa molécule.

le monoxyde de carbone : un gaz incolore, inodore.

monoxyle

elle, il est monoxyle : est faite ou est fait d’une seule pièce de bois.

Ce mot est emprunté au latin mŏnoxy̆lus « fait d’une seule pièce de bois », en grec μ ο ν ο ́ ξ υ λ ο ς de mêm sens, composé de μ ο ́ ν ο ς « seul » et -ξ υ λ ο ς, de ξ υ ́ λ ο ν « morceau de bois ».

Monoyer

l’échelle Monoyer : un test optométrique.

Ferdinand Monoyer

monozoïque

des animaux monozoïques : dont les individus sont isolés et vivent hors de l’état d’agrégation.

Ce mot est formé de mono- et -zoïque tiré du grec ζ ω ̃ ο ν « être vivant (animal ou végétal) ».

monozygote, monozygotie, monozygotique, monozygotisme

des jumeaux monozygotes ou monozygotiques : des vrais jumeaux, univitellins, issus de la division d’un œuf unique, par exemple une grossesse gémellaire où deux jumeaux sont homozygotes quand ils sont nés de la division d’un seul embryon, les jumeaux portant alors le même patrimoine génétique.

une grossesse monozygote

une monozygotie ou un monozygotisme : le cas de jumeaux issus d’un même œuf.

Monrovia, Monrovien

Monrovia : la capitale du Libéria. Habitants : Monrovienne, Monrovien.

monseigneur, monseigneuriser

monseigneur, messeigneurs : un titre honorifique donné à certaines personnes éminentes.

monseigneuriser :

  • appeler quelqu’un monseigneur ;
  • crocheter une porte.

une pince-monseigneur : dont on se sert pour forcer une porte.

Le titre monseigneur est composé de mon et seigneur. D’où : monseigneuriser, une pince-monseigneur.

Le mot italien monsignore attesté comme titre donné aux hauts dignitaires de la cour papale du 14ème siècle à 1630, signifie proprement « monseigneur » (voir ce mot).

Le nom (un) milord est emprunté à l’anglais, dans la formule composée de my, adjectif possessif et Lord « seigneur » signifiant « Monseigneur ». Le terme a pu désigner une voiture en raison de l’usage qu’en faisaient les hommes riches et élégants appelés milords ou les riches Britanniques en visite en France.

monsieur

monsieur ou M. : un titre employé sous l’Ancien Régime pour s’adresser avec civilité à un homme de bonne condition sociale.

madame ou Mme, messieurs ou MM. mesdames ou Mmes

monsieur le … : pour s’adresser à une personne exerçant une fonction conférant une certaine autorité ou occupant un certain rang dans la hiérarchie sociale.

madame la …, messieurs les …, mesdames les …

un monsieur :

  • un homme de condition aisée ;
  • une personne ayant le pouvoir de décision dans un domaine donné ;
  • un homme d’apparence respectable ;
  • un homme quelconque ;
  • un individu de sexe masculin.

une madame, des monsieurs, des madames

monsieur ou M. : pour s’adresser à quelqu’un.

madame ou Mme, messieurs ou MM. mesdames ou Mmes, messieurs-dames

Madame, Mademoiselle, Monsieur : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

La prononciation actuelle de Monsieur tient au fait que ce mot s’emploie le plus souvent comme proclitique (c’est-à-dire comme un mot qui, s’appuyant sur le mot suivant avec lequel il forme une unité phonétique, est dépourvu d’accent tonique) devant un nom propre. Dès lors, au fil de l’évolution phonétique, la première syllabe s’est affaiblie en mou- ou mo- (Littré indiquait encore cette dernière prononciation) jusqu’à donner la prononciation actuelle en me-. Notons enfin que ce e disparaît même parfois, comme dans la forme enfantine ou populaire m’sieur. Académie française (Courrier des internautes).

Le nom (un) monsieur est composé de mon et sieur.

monsignor, monsignore

monsignor ou monsignore :

  • un prélat, un haut dignitaire de la maison du pape ;
  • le titre donné à celui-ci.

Le mot italien monsignore attesté comme titre donné aux hauts dignitaires de la cour papale du 14ème siècle à 1630, signifie proprement « monseigneur » (voir ce mot).

monstera

un monstera : le genre de plantes grimpantes, de la famille des aracées, originaires d’Amérique tropicale, caractérisées par de grandes feuilles profondément découpées, des fleurs réunies par un spadice épais et cylindrique, des racines pendantes se ramifiant dans l’eau, et qui sont cultivées, sous nos climats, en appartement, sous le nom courant mais impropre de philodendron.

Ce nom est emprunté au latin scientifique, lui-même probablement formé sur le latin classique monstrum « monstre ».

monstrance, monstration

une monstrance ou montrance :

  • un reliquaire portatif ;
  • un ostensoir ;
  • une présentation.

une monstration : l’action de montrer.

Le nom (une) monstrance est emprunté au latin médiéval ecclésiastique monstrantia « ostensoir » et « reliquaire », latinisation, avec spécialisation de sens, de l’ancien français monstrance, montrance.

monstre, monstrelet, monstresse, monstrueusement, monstrueux, monstruosité

un monstre :

  • un être vivant présentant une importante malformation ;
  • un animal ou un humain qui provoque la répulsion ou suscite la crainte ;
  • celle, celui qui surprend par sa singularité ;
  • une créature légendaire, mythique ; une chose qui s’écarte des normes habituelles.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du monstre : Wiktionnaire.

un monstrelet : un petit monstre.

une monstresse : celle qui surprend par sa singularité.

elle est monstrueuse, il est monstrueux :

  • est caractéristique du monstre, de son apparence ;
  • est de la nature du monstre ;
  • s’écarte des normes habituelles, est contraire à l’ordre naturel des choses ;
  • est excessivement cruelle, perverse ; est excessivement cruel, pervers ;
  • est contraire à la raison ;
  • est excessive ou excessif par sa taille, ses dimensions, son intensité, sa valeur.

monstrueusement

une monstruosité :

  • une grave malformation ;
  • le caractère de ce qui est monstrueux ;
  • ce qui suscite la réprobation, l’indignation ;
  • ce qui choque la raison, le gout, les bienséances.

Monstre est en effet emprunté du latin monstrum que le grammairien latin Pompeius Festus, dans son De verborum significatione (« Le Sens des mots »), au IIIe siècle de notre ère, expliquait ainsi : a monendo dictum est […] quod monstret futurum et moneat voluntatem deorum (« il tire son nom de monere [avertir] parce qu’il annonce ce qui va se passer et avertit de la volonté des dieux »). Dans la langue religieuse, ce monstrum par lequel se manifeste la volonté divine apparaît le plus souvent sous la forme d’un être surnaturel : monstra dicuntur naturae modum egredentia, ut serpens cum pedibus, avis cum quattuor alis, homo duobus capitibus (« on appelle monstres des êtres qui outrepassent les lois de la nature, comme un serpent avec des pattes, un oiseau avec quatre ailes, un homme à deux têtes »). Académie française.

Le nom (un) monstre est emprunté au latin monstrum (de monere « avertir, éclairer, inspirer »), terme du vocabulaire religieux « prodige qui avertit de la volonté des dieux », par suite « objet de caractère exceptionnel ; être de caractère surnaturel » (spécialement les démons, dans la langue chrétienne) ; monstre (par extension monstrum hominis ; monstrum mulieris) ; acte monstrueux, contre nature ».

Le mot monstrueux, emprunté au latin monstruosus « monstrueux, bizarre, extraordinaire », a pratiquement évincé le synonyme monstreux, dérivé de monstre avec le suffixe -eux.

Le nom (une) monstruosité est dérivé de monstrueux d’après la forme latine, avec le suffixe -(i)té.

mont

un mont :

  • une importante élévation naturelle de terrain au-dessus du sol environnant ;
  • une montagne ;
  • ce qui a la forme d’une éminence, d’une montagne.

outre-monts :

  • au-delà des monts ;
  • en Italie ou en Espagne.

voir aussi : mont-blanc, monceau, mont-d’or, monticole, monticule, montille, montjoie, montmartrois, Montmartre, Montparnasse, montparnassien, montueux, montuosité (ci-dessous).

Le nom (un) mont vient du latin montem, accusatif de mons « montagne ».

Le verbe monter vient du latin montare, dérivé de mons, montis (voir : mont).

-montable

elle, il est démontable :

  • est susceptible d’être démonté(e) ;
  • est susceptible d’une décomposition analytique.

elle, il est indémontable :

  • ne peut pas être démonté(e), découragé(e), décontenancé(e) ;
  • a des éléments inséparables ;
  • ne peut pas être séparé(e) de son support.

indémontablement

elle, il est remontable : peut être remonté(e).

montage

un montage (1) :

  • l’action de porter ou de mettre quelque chose dans un endroit plus élevé ;
  • le fait de porter un liquide à un niveau plus haut, d’accroitre son volume ;
  • une galerie dans une mine.

un montage (2) :

  • un assemblage des éléments d’un objet en vue de son utilisation ;
  • un assemblage des pièces d’un appareil, d’un ensemble mécanique, d’un meuble ;
  • une réalisation d’un circuit électronique ;
  • un assemblage des plans d’un film, une synchronisation d’enregistrements sonores.

un montage-levage de structures préfabriquées du bâtiment et des travaux publics

un montage financier (en économie).

un montage en surface : [électronique / composants électroniques] la technique de montage de composants consistant à braser ou coller les composants sur un support non percé qui comporte des conducteurs métalliques déposés à sa surface. En anglais : surface mounting ; surface mount technology ; SMT. Journal officiel de la République française du 26/03/2002.

un montage sauvage : [audiovisuel] une version d’une œuvre audiovisuelle ou musicale tronquée ou modifiée par des admirateurs, à l’insu de ses auteurs. En anglais : fan edit. Voir aussi : sous-titrage sauvage. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un montage sur copie : [audiovisuel / vidéo] un montage effectué à partir d’une bande vidéo copiée notamment sur une cassette. L’expression « montage off line » ne doit pas être employée. En anglais : off-line editing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un montage sur original : [audiovisuel / vidéo] un montage effectué à partir d’une bande vidéo originale. L’expression « montage on line » ne doit pas être employée. En anglais : on-line editing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un démontage :

  • l’action de démonter ;
  • l’opération consistant à éliminer la couleur d’une peau, d’un tissu, pour la remplacer par une autre.

un remontage :

  • le fait de hisser à la surface, des hommes ou des choses ;
  • le fait de remettre sous tension un mécanisme dont le mouvement est assuré par la chute d’un poids ou le déroulement d’un ressort ;
  • le fait d’assembler de nouveau les diverses pièces d’un mécanisme, d’une machine préalablement démonté(e) ;
  • autres sens : CNRTL.

Le nom (un) montage est dérivé de monter, avec le suffixe -age.

Montagnais, montagnais

une Montagnaise, un Montagnais : une, un membre d’une tribu indienne des montagnes du Québec.

le montagnais : une langue indienne.

montagnard

elle est montagnarde, il est montagnard : habite la montagne, vit dans la montagne ou en est originaire.

elle est intramontagnarde, il est intramontagnard : est situé(e) à l’intérieur d’une chaine de montagnes.

A. une montagnarde, un montagnard :

  • celle, celui qui habite la montagne, y vit, en est originaire ;
  • une cycliste, une grimpeuse ; un cycliste, un grimpeur.

B. une montagnarde, un montagnard :

  • une, un membre de la Montagne, un parti politique ;
  • celle, celui qui affiche des opinions très avancées.

C. un montagnard :

  • un diable ;
  • un cheval ;
  • un faucon.

Le mot montagnard est dérivé de montagne, avec le suffixe -ard.

montagne

A. une montagne :

  • une élévation importante de terrain caractérisée par une forte dénivellation entre le sommet et les vallées ;
  • un amoncellement important ;
  • une grande difficulté, une lourde tâche à surmonter ;
  • un ensemble d’élévations importantes constituant une région de forte altitude ;
  • un lieu de séjour et de vacances en altitude.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la montagne : Wiktionnaire.

des montagnes russes : une attraction foraine.

à mi-montagne : au milieu de la pente.

B. une montagne :

  • un alpage, comprenant prés et pâturages, sur lequel est souvent édifié un chalet ;
  • un pâturage d’altitude.

une montagne à graisse : un pâturage où l’on mène le bétail d’embouche.

une montagne à lait, une montagne de traite : un pâturage où l’on mène les vaches laitières et reproductrices.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) montagne vient du bas latin montanea, du bas latin montaneus, en latin classique montanus « relatif à la montagne ».

Le nom (un) mont vient du latin montem, accusatif de mons « montagne ».

Le verbe monter vient du latin montare, dérivé de mons, montis (voir : mont).

Le nom (un) iceberg (= un bloc de très grande taille, de glace d’eau douce) est emprunté à l’anglais iceberg qui est une adaptation d’une des formes des langues germaniques comme le néerlandais ijsberg, l’allemand Eisberg, le danois isbjerg, ou le suédois isberg, terme d’origine nordique composé de is « glace » (ancien nordique íss) et berg « montagne », l’anglais ayant rétabli la forme moderne ice « glace » issue du vieil anglais ís.

Le nom (un) inselberg (= un relief résiduel rocheux, escarpé) vient de ce mot allemand composé de Insel « ile » et de Berg « montagne ».

Le nom (une) oréade (= une divinité, une nymphe des montagnes et des bois) est emprunté au latin Oreas, Oreadis « nymphe des montagnes », lui-même emprunté au grec Ο ρ ε ι α ́ ς, Ο ρ ε ι α ́ δ ο ς (de ο ρ ο ς « montagne »).

or(o)- et oré(o)- sont tirés du grec oρ(o)-, de ο ρ ο ς, ο ρ ε ο ς « montagne » :

  • un oréochloa : une plante.
  • un oréodoxa ou oréodoxe : un palmier.
  • une oréographie : une orographie.
  • un animal, un insecte oréophile : qui habite les régions montagneuses.
  • les oréopithécidés : une famille de Primates.
  • un oréopithèque : un singe fossile.
  • un oréotrague : une antilope.
  • un origan : une plante ; un extrait de cette plante utilisé comme parfum.
  • un orogène : une zone instable où s’élabore, se forme et surgit une chaine de montagnes.
  • une orogenèse : la genèse des reliefs ; l’époque au cours de laquelle a lieu ce processus.
  • une orogénie : une orogenèse ; l’étude des mouvements de l’écorce terrestre.
  • elle, il est orogénique : est relative, est relatif à l’orogenèse, à l’orogénie.
  • une orographie ou oréographie : une étude, une description, une représentation cartographique du relief ; la disposition du relief.
  • elle, il est orographique : concerne l’orographie.
  • une orohydrographie : une étude cartographique des montagnes et des cours d’eau.
  • il est orohydrographique : est relative, est relatif à l’orohydrographie.
  • une orologie : une science, un traité relatif aux reliefs montagneux.
  • elle, il est orologique : est relative, est relatif à l’orologie.
  • une orométrie : une mesure des reliefs et de leurs formes.
  • un oronyme : un nom de montagne.
  • une oronymie : une étude typonymique des noms de montagne.
  • elle, il est oronymique : est relative, est relatif à l’oronymie.
  • une orophobie : une crainte morbide des montagnes, de l’altitude.
  • une (plante) orophyte : qui est plus ou moins confinée dans les montagnes.
  • une orothérapie : l’emploi des ressources naturelles de la montagne dans un but thérapeutique.

montagnère

une montanière ou montagnère : en Provence, un vent analogue à la tramontane mais plus localisé, plus variable et moins vif.

montagnette

une montagnette :

  • un relief montagneux de faible altitude ;
  • un alpage de basse altitude.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est dérivé de montagne, avec le suffixe -ette.

montagneux

elle est montagneuse, il est montagneux :

  • est une région de haute montagne ;
  • appartient à la montagne, en fait partie ;
  • est formé(e) de hautes montagnes ;
  • fait penser à une montagne.

montagnol, montagnon

une montagnole, un montagnol : une montagnarde, un montagnard, une personne originaire de la montagne ou qui y habite.

une montagnonne, un montagnon : une montagnarde, un montagnard du Jura.

elle est montagnonne, il est montagnon : est de cette région.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

montaison

une montaison :

  • l’action de monter ou de se monter ;
  • le premier stade de développement des tiges florifères d’une plante, la production des graines ;
  • la migration des saumons ;
  • l’élévation des liquides portés à ébullition ;
  • une ébullition, une effervescence des liquides.

Ce nom est dérivé de monter, avec le suffixe -aison.

montalbanais

elle est montalbanaise, il est montalbanais : de la ville de Montauban, en France.

une Montalbanaise, un Montalbanais

montanière

une montanière ou montagnère : en Provence, un vent analogue à la tramontane mais plus localisé, plus variable et moins vif.

montanisme, montaniste

un montanisme : un mouvement spirituel et prophétique, fondé par le moine Montanus ou Montan.

elle, il est montaniste : appartient, est relative, est relatif au montanisme.

une, un montaniste : une, un adepte du montanisme.

montant, montante

elle est montante, il est montant :

  • progresse dans un mouvement ascendant ;
  • suit un tracé de bas en haut ;
  • augmente en intensité, en qualité, en valeur ;
  • parvient à l’âge adulte ;
  • s’impose ou progresse dans une hiérarchie sociale ;
  • [informatique – télécommunications / réseaux] se dit de la voie de transmission et des informations transmises, d’une station terrienne vers une station spatiale, d’une station de données vers un ordinateur central, d’un utilisateur vers un serveur, ou encore d’une station mobile vers une station de base. En anglais : upstream. Voir aussi : descendant, liaison montante. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

la marée montante

un montant :

  • un mouvement ascendant ;
  • une pièce de bois, de pierre ou de métal qui est posée verticalement dans certains ouvrages de menuiserie ou de serrurerie ;
  • chacune des deux pièces parallèles d’une échelle dans lesquelles s’enchâssent les échelons ;
  • une barre d’une charpente métallique ;
  • une partie de la bride ;
  • un élément de soutènement d’une mine ;
  • la somme à laquelle s’élève un compte, une dépense, une recette ;
  • une saveur, un gout relevé.

au montant de : Office québécois de la langue française

un montant : un grimpant, un pantalon.

une montante : une culotte.

un remontant : une boisson revigorante ou un médicament revigorant.

elle est remontante, il est remontant :

  • suit un mouvement qui va vers le haut ;
  • parvient à la surface ;
  • fleurit à diverses époques de l’année ;
  • redonne des forces.

Montbéliard, montbéliard

une, un montbéliard : un bovin.

Montbéliard : une ville de France.

Mont-blanc, mont-Blanc

un mont-blanc : un entremets, une crème ou un gâteau.

le Mont-Blanc : un massif des Alpes.

mont-de-piété

un mont-de-piété :

  • une caisse de crédit municipal ;
  • un établissement de bienfaisance, où l’on prête temporairement de l’argent sur gages ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une, un petit mont : une, un commissionnaire du Mont-de-Piété.

Le nom mont-de-piété est emprunté à l’italien monte di pietà, proprement « mont de piété » (voir ces mots), attesté au sens d’« institution charitable qui prête de l’argent gratuitement ou à des taux modiques, moyennant un gage de peu de valeur » depuis le 15ème siècle ; monte a désigné un établissement autonome qui gérait la dette publique d’une commune ou d’un État, puis un établissement public exerçant des fonctions bancaires.

mont-d’or

un mont-d’or : un fromage.

monte

une monte :

  • l’action ou la manière de monter un cheval ;
  • un accouplement entre animaux d’élevage.

une démonte :

  • une enchère descendante avec adjudication au moins offrant [Suisse] ;
  • un ensemble de pièces qui constituaient des objets distincts et qui ont été démontées.

une remonte :

  • un parcours vers l’amont ; l’ensemble des poissons qui y retournent pour frayer ;
  • la manœuvre qui consiste à ramener à la surface d’un puits les hommes, le matériel, les produits d’extraction ;
  • le fait de pourvoir en chevaux frais une unité de cavalerie, une écurie de poste ou de messagerie, un haras ;
  • une recherche et une embauche de figurants pour un spectacle.

monté

elle est montée, il est monté (1) :

  • est remonté(e), est dans un état de grande excitation, de forte colère ;
  • est parvenu(e) au stade de la montaison ;
  • est plus vive, relevée, intense ; est plus vif, relevé, intense.

un collet monté : un collet empesé et soutenu par des fils de fer.

être (d’un) collet monté : être guindé, affecté ou prude.

elle est montée, il est monté (2) :

  • est pourvu(e) d’une monture ;
  • est pourvu(e) de tout le nécessaire ;
  • est serti(e) dans une monture ou enchâssé dans un bloc de matière isolante ;
  • est assemblé(e), accordé(e).

un coup monté : une manigance.

une pièce montée : une pâtisserie composée de diverses parties assemblées et disposées en étages.

elle est démontée, il est démonté :

  • n’est plus assemblé(e) ;
  • pour une personne, est décontenancée, abattue, jetée dans la confusion ;
  • pour la mer, est violemment agitée par la tempête.

elle est remontée, il est remonté :

  • est mise plus haute, est mis plus haut ;
  • est assemblé(e) de nouveau ;
  • est atteinte ou est atteint ;
  • est en colère.

Suite aux rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire les noms composés [préposition-nom] et [verbe-nom] en accordant, au singulier et au pluriel, le nom avec le déterminant.

monte-acide

un monte-acide : une pompe et une canalisation pour faire circuler une liqueur acide.

des monte-acides

monte-charge

un monte-charge : un appareil de levage d’objets pesants.

des monte-charges

monte-courroie

un monte-courroie : une fourche au moyen de laquelle on passe sur les poulies les courroies qu’elles doivent supporter.

des monte-courroies

montée

une montée :

  • l’action de se porter vers un lieu plus élevé, de parcourir ce qui va en s’élevant ;
  • l’action de transporter un objet d’un point bas vers un point plus haut ;
  • le fait de parvenir ou d’être porté à un niveau supérieur ;
  • le fait pour un objet, un engin, un véhicule, un projectile, de s’élever ou d’être levé ;
  • une augmentation en quantité, valeur, intensité ;
  • une voie, un chemin dont le tracé s’élève en pente plus ou moins raide ;
  • le début de la journée de travail [Afrique] ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une montée en accélération : [spatiologie / propulsion] la croissance de l’accélération durant la phase propulsée d’un engin spatial, résultant principalement de la diminution de masse due à la consommation du propergol. En anglais : acceleration build-up. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une montée en canard : [sports d’hiver – ski] En anglais : herringbone ascent ; herringbone ; herringbone step. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

une montée en escalier : [sports d’hiver – ski] En anglais : side step ; sidestep ; side – step climb ; sidestep climb. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

une montée en gamme : [économie et gestion d’entreprise] la stratégie d’entreprise consistant à réorienter l’offre commerciale vers le haut de gamme. En anglais : trading up. Voir aussi : baisse en gamme, haut de gamme. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

une montée en puissance opérationnelle : [défense / opérations] un ensemble planifié de mesures visant à assurer progressivement, dans des délais déterminés, l’adéquation des moyens à une mission. La phase de montée en puissance opérationnelle suit celle de mise sur pied opérationnelle. En anglais : build-up. Voir aussi : capacité opérationnelle, mise sur pied opérationnelle. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

une montée impossible : [sports – motocycle] une compétition au cours de laquelle les concurrents tentent, à tour de rôle, d’atteindre le sommet d’une piste rectiligne en forte déclivité. Les concurrents d’une montée impossible sont classés en fonction du temps qu’ils ont mis, s’ils ont pu atteindre le sommet, ou de la distance parcourue pour tous les autres. En anglais : hill climbing ; speed hill climbing. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

une remontée

  • le fait de se déplacer à nouveau dans un mouvement ascendant ;
  • le fait pour une équipe ou un joueur de regagner des places au classement, de contre-attaquer ;
  • l’action de gravir une pente ;
  • le fait d’aller à contre-courant d’un cours d’eau ;
  • une migration des poissons vers l’amont ;
  • l’ensemble des poissons effectuant cette migration ;
  • le fait de parvenir ou de faire parvenir à la surface du sol, de l’eau ;
  • le fait d’aller verticalement d’un point bas à un point haut ;
  • le fait d’atteindre une intensité plus forte ;
  • le fait de hausser ou de rehausser quelque chose.

monte-en-l’air

une, un monte-en-l’air : une cambrioleuse, un cambrioleur.

des monte-en-l’air

monte-escarbille

un monte-escarbille : une machine servant à hisser les cendres de la chaufferie.

des monte-escarbilles

monte-foin

un monte-foin : un appareil élévateur permettant d’engranger le foin.

des monte-foins

monte-jus

un monte-jus : un appareil servant à élever les liquides.

des monte-jus

monte-livre

un monte-livre (dans une bibliothèque).

des monte-livres

monte-marches

un fauteuil roulant électrique monte-marches

monte-meuble

un monte-meuble : une rampe élévatrice utilisée pour un déménagement.

des monte-meubles

monténégrin, Monténégro

elle est monténégrine, il est monténégrin : est du Monténégro.
une Monténégrine, un Monténégrin

le Monténégro
capitale : Podgorica ; nom des habitants : Podgoricienne, Podgoricien.

Ce sont les conquérants vénitiens qui donnent au Monténégro son nom, signifiant « montagne noire », d’après l’apparence du mont Lovcen ou ses forêts de conifères assez foncées. Monténégro vient du dialecte vénitien, l’italien standard donnerait « monte nero ». En savoir plus : Wikipédia.

monte-paille

un monte-paille : un appareil élévateur permettant d’engranger la paille.

des monte-pailles

monte-paroi

un monte-paroi : [en anglais : bank-to-wall] un plan incliné donnant sur une paroi verticale, que les adeptes de planche à roulettes, de vélocross et de sports analogues utilisent pour accéder à celle-ci et exécuter des figures. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

monte-pente

un monte-pente ou remonte-pente : un système de traction mécanique pour les skieurs.

des monte-pentes ou remonte-pentes

monte-plat

un monte-plat : un monte-charge entre la cuisine et la salle à manger.

des monte-plats

monter

monter (1) :

  • se déplacer dans un mouvement ascendant ;
  • s’élever ;
  • se rendre ou arriver dans un endroit situé plus haut ;
  • grimper, faire l’escalade ;
  • se dresser, se hausser ;
  • gagner en hauteur, croitre ;
  • recouvrir jusqu’à une certaine hauteur ;
  • se déplacer pour se trouver dans un endroit stratégique ou à une place décisive ;
  • passer du grave à l’aigu ;
  • aller du sud au nord ;
  • accéder à un degré supérieur d’une hiérarchie ;
  • porter, mettre à un niveau plus haut, dans un endroit plus élevé, à plus grande hauteur ;
  • accroitre la valeur, la force, l’intensité, la consistance de quelque chose :
  • surenchérir ;
  • pour une plante, parvenir au stade de la montaison ;
  • prendre place sur un animal ou dans un véhicule ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

monter dessus [Belgique] : surenchérir.

monter (2) :

  • assembler les divers éléments d’un objet en vue de son utilisation ;
  • organiser, mettre en œuvre, combiner ;
  • pourvoir de tout le nécessaire.

monter sec : [audiovisuel / cinéma – télévision] faire un montage de plans sonores ou visuels coupés de manière brusque et nette. En anglais : tight editing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

monter serré : [audiovisuel / cinéma – télévision] obtenir un rythme vif et soutenu par une succession de plans sonores ou visuels. En anglais : dynamic cutting. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

se monter quelque chose : assembler ou organiser pour soi ou réciproquement.

se monter la tête ou le bourrichon : s’irriter ou nourrir des illusions.

démonter quelqu’un :

  • le désarçonner, le renverser de sa monture, le jeter à terre ;
  • le jeter dans la confusion, le priver de ses moyens.

démonter un capitaine de vaisseau : lui retirer son commandement pour cause de mécontentement.

démonter un oiseau : lui casser une aile ou les ailes par un coup de fusil.

ne pas se démonter : ne pas se décontenancer, conserver son assurance.

démonter quelque chose :

  • désassembler les pièces, les différents éléments dont il est composé ;
  • le mettre hors de service ;
  • l’enlever de son point d’attache ou de ses points d’attache.

se démonter : être susceptible d’être démonté, désassemblé.

remonter, surmonter : voir CNRTL.

Le verbe monter vient du latin montare, dérivé de mons, montis (voir : mont).

Les verbes démonter, remonter et surmonter sont dérivés de monter.

monte-ressort

un monte-ressort : un outil qui sert à monter et démonter les pièces d’un fusil.

des monte-ressorts

monte-sac

un monte-sac : un appareil de levage, installé à poste fixe ou déplaçable, adapté à la manutention verticale des sacs.

des monte-sacs

monteur

une monteuse, un monteur :

  • celle, celui qui procède à l’assemblage des diverses pièces constitutives d’un ouvrage ou d’un objet complexe ;
  • une, un spécialiste du montage audiovisuel ;
  • celle, celui qui organise, met en œuvre, combine quelque chose.

une monteuse levageuse, un monteur levageur de structures métalliques

une démonteuse, un démonteur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui, dans un atelier de laminage ou une tréfilerie, est chargé(e) de démonter et de remonter les cylindres, les filières et leur outillage ;
  • une personne qui démonte un objet.

une remonteuse, un remonteur : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de remonter, remettre sous tension, assembler certains mécanismes.

Le nom (un) monteur est dérivé de monter.



Montévidéen, Montevideo

Montevideo : la capitale de l’Uruguay. Habitants : Montévidéenne, Montévidéen.

montgolfière

une montgolfière : un aérostat utilisant la force ascensionnelle de l’air chaud contenu dans l’enveloppe.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la montgolfière : Wiktionnaire.

une montgolfière à infrarouge ou MIR : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] un ballon stratosphérique à air chaud, uniquement réchauffé le jour par les flux radiatifs du Soleil et la nuit par le rayonnement infrarouge du sol. La forme et les matériaux de revêtement de la montgolfière à infrarouge sont conçus pour une captation maximale des rayonnements. En anglais : infra-red montgolfier ; infrared montgolfier ; infrared montgolfiere. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

Ce nom vient de celui des frères Joseph-Michel et Étienne-Jacques Montgolfier, inventeurs du premier aérostat en 1783.

monticole

elle, il est monticole : habite dans les montagnes, y vit ou y pousse.

Ce mot est emprunté au latin monticola « habitant des montagnes », composé de mons, montis « montagne » et de –cola, de colere « habiter » (voir : -cole).

monticule

un monticule :

  • une élévation naturelle de terrain ;
  • une proéminence constituée par une accumulation de matières diverses ;
  • l’éminence formée par la partie médiane de la face supérieure du cervelet.

Ce nom est emprunté au latin monticulus, diminutif de mons « montagne ».

montie

une montie : le genre de très petites plantes herbacées, de la famille des portulacacées, croissant en Europe dans les terrains humides, caractérisées par des fleurs blanches, à cinq pétales inégaux, en forme d’entonnoir, et dont l’espèce type, le Montia des fontaines, est commune en France.

Ce nom est formé sur celui du botaniste bolognais G. Monti (1682-1760), avec le suffixe –ia, parfois francisé en -ie.

montien

elle est montienne, il est montien : appartient à l’étage inférieur de l’Éocène.

le montien : cet étage géologique.

Ce mot est dérivé de Mons, le nom d’une ville de Belgique, avec le suffixe -ien. Voir aussi : montois.

montille

une montille : le nom donné aux petites dunes et aux herbages dans les parties sablonneuses de la Camargue.

montjoie

montjoie : un cri de guerre.

une montjoie : un monticule de pierres placé au bord des chemins.

L’étymologie de ce mot est discutée, voir : CNRTL.

Montmartre, montmartrois

elle est montmartroise, il est montmartrois : est relative, est relatif à Montmartre, un quartier de Paris.

une Montmartroise, un Montmartrois

Le nom (une) martyre, (un) martyr est emprunté au latin ecclésiastique martyr, du grec μ α ́ ρ τ υ ς, -υ ρ ο ς « témoin », d’où spécialement « témoin de Dieu, martyr ». Au Moyen Âge, on trouve également la forme martre, forme conservée dans Montmartre « mont des martyrs ».

montmorencéen, montmorency, Montmorency

une montmorency : une variété de cerise acide.

elle est montmorencéenne, il est montmorencéen : est de la ville de Montmorency, en France.

une Montmorencéenne, un Montmorencéen

montmorillonite, montmorillonitique

une montmorillonite :

  • un silicate hydraté d’aluminium et de magnésium ;
  • la famille de minéraux argileux appartenant au groupe des smectites, riches en silicium, et qui possèdent une structure à trois feuillets et ont des propriétés de gonflement.

un minéral du type montmorillonitique : qui a ces caractéristiques.

Ce nom est dérivé de celui de Montmorillon, une commune en France.

montoir

un montoir :

  • une grosse pierre, un billot de bois qui permettait au cavalier de monter plus aisément à cheval ;
  • un endroit, hors de la piste d’un cirque, où se trouvent les artistes avant leur travail ;
  • un outil servant à monter des pièces métalliques.

le (côté du) montoir : le côté gauche du cheval.

un remontoir : un dispositif au moyen duquel on remonte un mécanisme d’horlogerie sans l’aide d’une clé.

Le nom (un) montoir est dérivé de monter, avec le suffixe -oir.

montois

elle est montoise, il est montois : est de la ville de Mont-de-Marsan, en France, ou de la ville de Mons, en Belgique.

une Montoise, un Montois

Montparnasse, montparnassien

elle est montparnassienne, il est montparnassien :

  • est de Montparnasse à l’époque où ce quartier représentait un des centres de la vie culturelle et artistique en France ;
  • est inspiré(e) par la vie culturelle à Montparnasse à cette époque ou en faisait partie.

une Montparnassienne, un Montparnassien

On a lu aussi une, un Montparno.

en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

montrable

elle, il est montrable : peut être montré(e).

une, un montrable : celle qui peut être montrée, ce ou celui qui peut être montré.

elle, il est démontrable : peut être démontré(e).

montrachet

un montrachet : un vin.

Chassagne-Montrachet et Puligny-Montrachet : des communes de France.

montre

A. une montre :

  • l’action d’exhiber, de faire étalage, de montrer avec ostentation ;
  • un étalage, une exposition des marchandises pour attirer les acheteurs ;
  • un recensement, un contrôle des troupes en vue du paiement de la solde ;
  • un dispositif ou une poterie d’essai.

pour la montre : pour l’aspect, l’apparence, pour l’apparat, la parade.

faire montre de quelque chose :

  • manifester, faire preuve de ;
  • montrer avec ostentation.

en montre : en exposition.

Dans la première partie de L’Éducation sentimentale, Flaubert parle de « la montre des cordonniers » ; il ne désigne pas, ce faisant, un appareil portatif indiquant l’heure dont disposeraient ces artisans, mais leurs étals. Dans la même page, la « montre des cordonniers » voisine d’ailleurs avec « les boutiques » et « l’éventaire des marchandes ».
On retrouve un sens assez proche de ce déverbal de montrer dans des expressions comme faire montre de, « faire preuve de » et, péjorativement, « faire étalage de » (encore un terme pris à la langue du commerce), ou être pour la montre et rien que de la montre employées pour dénoncer qui parade beaucoup et agit peu. Au sens précis d’« étal », en revanche, montre est aujourd’hui désuet. Il n’en va pas de même pour son équivalent italien, mostra, qui a encore, à côté des sens d’« exposition » et de « parade », celui de « vitrine ». Autre intérêt du substantif italien, la présence du « s », disparu en français, qui nous rappelle que montre et monstre ont une même étymologie.  Académie française.

B. une montre :

  • un petit appareil portatif indiquant notamment l’heure ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une montre-bracelet ou un bracelet-montre : une montre.

un porte-montre : une boite ou un coussin.

Ce dernier sens nous invite à revenir à nos montres… Le sens ancien de montre, dont nous avons précédemment parlé, a disparu au profit de celui d’appareil portatif indiquant l’heure. Le nom montre a d’ailleurs suivi un chemin assez proche de celui qu’emprunta jadis son cousin le pendule ; ce dernier est en effet la réduction de l’expression « horloge à pendule », le pendule étant ce qui donne le mouvement à cet appareil. Par attraction, pendule, en ce sens, a changé de genre pour prendre celui d’horloge. Montre, lui, s’est d’abord rencontré dans l’expression montre d’une horloge, pour en désigner le cadran, qui « montrait l’heure », avant de se rencontrer seul pour désigner ce que la sixième édition du Dictionnaire de l’Académie française définissait comme une « petite horloge qui se porte ordinairement dans une poche destinée à cet usage ». Académie française.

Le nom (une) montre est un déverbal de montrer.

Montréal, montréalais

elle est montréalaise, il est montréalais : est de la ville de Montréal.

une Montréalaise, un Montréalais

montrer, montreur

montrer :

  • faire voir, faire apparaitre ;
  • exposer aux regards ;
  • faire visiter, faire connaitre ;
  • désigner, indiquer, signaler ;
  • laisser voir, laisser paraitre ;
  • faire voir, communiquer ;
  • mettre en évidence, souligner ;
  • manifester, révéler ;
  • enseigner quelque chose.

se montrer :

  • se faire voir, se présenter aux regards, apparaitre ;
  • se dévoiler, s’avérer, se révéler.

Dans certains contextes, les verbes montrer et démontrer sont interchangeables. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le verbe montrer, en ancien français mostrer puis monstrer est issu du latin mo(n)strare (de monstrum, montre) « montrer à quelqu’un [un objet, son chemin], indiquer ; faire voir, faire connaitre ; montrer [à faire quelque chose] ; désigner, dénoncer ; avertir, conseiller [quelqu’un, quelque chose ; de]».

On a lu aussi une monstrance ou montrance (= un reliquaire portatif ; un ostensoir ; une présentation) et une monstration (= l’action de montrer).

Le verbe démontrer vient du latin classique demonstrare « montrer, démontrer ». Le nom (une) démonstration, demostraison en ancien français, est un emprunt savant au latin demonstratio. Le mot démonstrateur est emprunté au latin classique demonstrator « celui qui montre, qui démontre » qui était déjà à l’origine de l’ancien français demo(n)strëor. Le mot démonstratif est emprunté au latin demonstrativus, dérivé de demonstrare.

Le mot (un quart de cercle) horodictique (= où sont tracées les lignes horaires) est composé de horo- tiré du grec ω ̔ ρ ο-, de ω ́ ρ α « heure », et de -dictique du grec δ ε ι κ τ ι κ ο ́ ς « qui sert à montrer ».

Le nom (un) paradigme est emprunté au bas latin paradigma « exemple, comparaison », également terme de grammaire, en grec π α ρ α ́ δ ε ι γ μ α « modèle, exemple » (de π α ρ α δ ε ι ́ κ ν υ μ ι « mettre en regard, en parallèle, montrer », de π α ρ α ́ « auprès de » et de δ ε ι ́ κ ν υ μ ι « montrer »). D’où : paradigmatique.

Le verbe remontrer est dérivé de montrer. D’où : un remontreur, une remontrance.

Montreuil, montreuil

un montreuil : une variété de pêcher ; son fruit.

Montreuil : une ville en France.

montreur

une montreuse, un montreur : celle, celui qui présente au public une attraction, une curiosité.

montueux, montuosité

elle est montueuse, il est montueux :

  • a un relief varié où alternent vallons et hauteurs de faible importance ;
  • se caractérise par une forte montée.

une montuosité :

  • l’état de ce qui est montueux ;
  • un relief d’altitude plus ou moins forte.

Le mot montueux est emprunté au latin montuosus « (pays, région) qui présente des monts, des hauteurs ».

monture

une monture (1) :

  • une bête de somme que l’on monte pour être transporté ;
  • un cheval de selle ;
  • un engin sur lequel on s’installe de la même façon.

une monture (2) :

  • un montage, l’action d’assembler les diverses parties d’un objet ;
  • un sertissage des pierres précieuses ;
  • l’armature d’un objet ;
  • l’ensemble des animaux et instruments aratoires servant à exploiter une ferme ;
  • une pièce de bois formant le fut et la crosse du fusil ;
  • l’ensemble de la garde, de la fusée et du pommeau ;
  • un ensemble mécanique destiné à porter un instrument d’observation astronomique ;
  • la partie dans laquelle s’enchâsse un ornement, où est sertie une pierre précieuse ;
  • un système d’hameçons.

Le nom (une) monture est dérivé de monter, avec le suffixe -ure.

monument, monumental, monumentalement, monumentaliser, monumentaliste, monumentalité

un monument :

  • un ouvrage d’architecture ou de sculpture édifié pour transmettre à la postérité le souvenir d’une personne ou d’un évènement ;
  • un objet ou un témoignage écrit qui atteste l’existence, la réalité de quelque chose et qui peut servir de témoignage ;
  • un édifice imposant par sa taille et remarquable ;
  • œuvre artistique, littéraire ou scientifique imposante par ses dimensions, ses qualités ;
  • une personne que ses qualités placent hors du commun.

Un monument est une construction humaine, souvent ancienne et de grande taille, véhiculant une charge émotionnelle. Cette charge émotionnelle peut découler des représentations historiques dont il est porteur, de sa représentativité d’un trait culturel, de la volonté de ses commanditaires de faire passer un message, ou de sa vocation à commémorer un événement. Tous les monuments ne sont pas historiques et certaines constructions très récentes sont, à leur façon, des « monuments » (le viaduc de Millau, la Burj Khalifa…) témoignant d’une époque. Si la monumentalité sous-entend habituellement des dimensions imposantes, il existe aussi des monuments de taille réduite comme certains monuments aux morts dans les petites communes françaises. En savoir plus : Géoconfluences.

elle est monumentale, il est monumental :

  • est relative, est relatif aux monuments ;
  • en a les particularités et notamment le caractère grandiose, imposant ;
  • est destiné(e) à s’insérer dans un monument ou un ensemble décoratif ;
  • est remarquable par sa taille imposante, ses proportions, son caractère grandiose ;
  • étonne par son caractère démesuré.

elles sont monumentales, ils sont monumentaux

monumentalement

monumentaliser : donner un caractère monumental.

elle, il est monumentaliste : est porté(e) vers le style monumental.

une monumentalité : le caractère grandiose résultant des proportions, du style.

Le nom (un) monument est emprunté au latin monumentum (de monere au sens de « faire penser, faire se souvenir ») « tout ce qui rappelle le souvenir, spécialement le souvenir d’un mort : monument commémoratif, monument funéraire, tombeau ; monument écrit ; marque, signe de reconnaissance ».

mooré

le mooré ou moré : la langue voltaïque parlée par les Mossi.

Ce nom vient de celui d’une région du Burkina-Faso (anciennement : la Haute Volta).

moos

un moos ou moss :

  • un pot de bière ;
  • la quantité de bière correspondante.

Ce nom est emprunté à l’alsacien moss, variante de l’allemand Mass « mesure ».

mop

un mop [Belgique] : un balai à franges.

mopse

un mopse : un petit dogue, un carlin, un chien.

Ce nom est emprunté à l’allemand Mops « espèce de chien ».

moque

1. une moque : pour un bateau, un bloc de bois par où passe un filin.

Ce nom est emprunté au énerlandais mok « bloc de bois ».

2. une moque :

  • un petit pot de terre servant à boire ;
  • un gobelet servant à mesurer des denrées ;
  • une tinette.

un mug : une chope pour les boissons chaudes.

Ce nom correspond au bas allemand mokke « cruche, pot », au moyen néerlandais moken « petite mesure de capacité », au néerlandais mok « tasse en fer-blanc », au frison de l’Est mukke « vase de terre cylindrique » (à comparer aussi avec l’anglais mug « cruche, pot »).

3. une moque : une morve. [Suisse]

moquer, moquerie

elle, il est moquable : est risible, est susceptible ou digne d’être moqué(e), raillé(e).

moquer : tourner en dérision, railler.

se moquer de :

  • tourner en dérision, en ridicule, prendre comme objet de plaisanterie ;
  • dédaigner, se désintéresser ;
  • traiter quelqu’un de manière désinvolte, méprisante, avec impudence ;
  • ne pas agir, ne pas parler sérieusement.

une moquerie :

  • une disposition habituelle à se moquer, à railler ;
  • une action ou une parole moqueuse ;
  • une chose absurde qui ne peut pas être prise en considération, au sérieux.

elle est moqueuse, il est moqueur :

  • est encline, portée à la moquerie, à la raillerie ; est enclin, porté à la moquerie, à la raillerie ;
  • a l’habitude de se moquer ;
  • est chargée, empreinte de moquerie ; est chargé, empreint de moquerie ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

moqueusement : d’une manière moqueuse.

A. une moqueuse, un moqueur :

  • celle qui est encline, portée à la moquerie, à la raillerie ; celui qui est enclin, porté à la moquerie, à la raillerie ;
  • celle, celui qui a l’habitude de se moquer.

B. un moqueur : le nom de deux sortes d’oiseaux.

un oiseau-moqueur : un oiseau qui imite le chant des autres.

L’origine du verbe moquer est obscure, voir : CNRTL.

moquette, moquetter, moquettiste

1. une moquette :

  • une étoffe qui sert à faire des tapis ou à couvrir des sièges ;
  • un revêtement de sol.

avoir fumé de la moquette : délirer.

moquetter : recouvrir de moquette.

une, un moquettiste : une, un spécialiste de la pose de moquette.

L’origine du nom (une) moquette est obscure, voir : CNRTL.

2. une moquette : un oiseau vivant, attaché, servant d’appeau pour attirer (par son agitation, son mouvement) d’autres oiseaux dans des pièges ou dans des filets tendus par les chasseurs (par opposition à l’appelant qui attire par son chant les oiseaux de son espèce).

Ce nom est dérivé du radical de moquer au sens de « tromper, leurrer », d’où au 16ème siècle le substantif moquette au sens de moquerie, attrape, tromperie.

3. des moquettes : les laissées, les fumées du chevreuil.

Ce nom est dérivé de moque, en ancien français « motte de terre » issu de l’ancien bas francique mokka, avec le suffixe -ette (-et).

moqueur, moqueusement

moqueur, moqueusement : voir moquer (ci-dessus).

mora

une mora ou morra : une mourre, un jeu de hasard ancien (voir ci-dessous).

morabidé

les morabidés : une famille d’insectes orthoptères cælifères eumastacoïdes.

moracée

une moracée : une plante.

Ce nom est emprunté au latin scientifique moraceae, dérivé de morus « mûrier », morum « mûre ». On trouve plus anciennement morées, moréacées.

morailler, morailles, moraillon

morailler :

  • en maréchalerie, pincer, saisir avec des morailles ;
  • allonger du verre, l’étirer en le saisissant avec des morailles.

des morailles : des tenailles.

un moraillon : une pièce métallique d’un dispositif de fermeture à charnière.

Le nom (des) morailles est emprunté au provençal mor(r)alha « pièce de fer adaptée au battant d’une porte, etc. pour la fermer » et « tenailles avec lesquelles on pince les naseaux d’un cheval » en ancien dauphinois, dérivé du provençal morre « museau, groin », lui-même issu du type murr– « museau, groin », voir aussi morion (1). Le sens de «moraillon» s’explique par le fait que cette pièce s’applique sur une porte, de la même manière qu’un bâillon contre le museau d’un animal.

moraine, morainique

une moraine : un amas de blocs et de débris rocheux entrainés par le mouvement de glissement d’un glacier.

elle, il est morainique :

  • est relative, est relatif aux moraines ;
  • est formé(e) de moraines.

Le nom (une) moraine est emprunté au savoyard morêna de même sens, proprement « renflement qui se forme à la lisière inférieure d’un champ en pente par suite de la descente de la terre », dérivé du type mor(re), voir : morailles, morion (1), du radical préroman murr– au sens de « tertre, éminence » (à comparer avec le toscan mora « tas de pierres », le catalan morro et l’espagnol moron« tertre») et du suffixe –ena, probablement préroman (à comparer avec le piémontais morena « terreau », l’espagnol moreña « tas de pierres, moraine »).

moral, morale, moralement, moralerie

A. elle est morale, il est moral (1) :

  • concerne l’esprit, le psychisme ;
  • est de nature spirituelle ;
  • repose sur la croyance, l’opinion, le sentiment et non sur la matérialité des faits ou sur la rigueur du raisonnement.

elles sont morales, ils sont moraux

moralement (1)

le moral : l’ensemble des facultés morales, spirituelles, et des phénomènes de la vie psychique.

le physique et le moral

un moral :

  • un état de l’esprit ;
  • une disposition de l’esprit qui porte une personne à réagir plus ou moins vigoureusement dans des circonstances difficiles.

B. elle est morale, il est moral (2) :

  • a rapport aux mœurs, aux coutumes, traditions et habitudes de vie propres à une société, à une époque ;
  • concerne les règles ou principes de conduite, la recherche d’un bien idéal, individuel ou collectif, dans une société donnée ;
  • est relative, est relatif à la réflexion philosophique sur le bien et le mal, à une théorie particulière des règles de conduite.

elles sont morales, ils sont moraux

moralement (2)

une moralerie : une sentence morale.

elle est amorale, il est amoral :

  • est étrangère ou étranger à la morale ;
  • est naturellement indifférente ou indifférent aux idées de bien et de mal.

elle est extra-morale, il est extra-moral : n’est pas du domaine de la morale.

elle est immorale, il est immoral :

  • a une conduite contraire aux principes de la morale ;
  • est contraire à la morale ou aux bonnes mœurs.

immoralement

les Immoraux : les partisans de Robespierre.

elle est métamorale, il est métamoral : concerne les principes premiers ou les fondements de la morale.

une morale :

  • un ensemble de règles concernant les actions permises et défendues dans une société ;
  • un ensemble de normes ou de règles de conduite ;
  • un ensemble de règles que chacun adopte dans sa conduite ;
  • un ensemble de règles de conduite reconnues comme absolument et universellement valables ;
  • une étude des règles de la conduite et de l’éthique ;
  • une leçon morale qui se dégage d’une œuvre littéraire ; un enseignement moral que l’on peut tirer d’un évènement.

La morale de la fable. Les billets de François Jacquesson.

faire la morale à quelqu’un : lui faire des reproches sur sa conduite, lui donner des conseils sur sa conduite future.

une métamorale : tout ce qui est transcendant par rapport à la réalité morale donnée, et nécessaire à l’intelligibilité de cette réalité.

Le mot moral est emprunté au latin moralis « relatif aux mœurs ». D’où : un moral, une morale.

La pensée de Pierre de Jade : Quand on n’a pas le moral on déprime et quand on n’a pas de morale on opprime.

moralisant, moralisateur, moralisation, moralisé, moraliser, moraliseur

elle est moralisante, il est moralisant :

  • aime à faire la morale ;
  • défend la morale ;
  • élève ou a pour but d’élever le sens moral, les sentiments ;
  • est propre à celui qui veut élever le sens moral, la valeur morale d’autrui.

elle est , il est moralisateur :

  • vise à donner une leçon de morale, à défendre la morale ;
  • dont la nature ou le but est de développer le sens moral, de former à un idéal moral ;
  • est propre au moralisateur.

une moralisatrice, un moralisateur :

  • celle, celui qui donne des leçons de morale, qui prêche pour un idéal moral ;
  • celle, celui qui se plait ou se complait à prêcher la morale, à moraliser.

une moralisation :

  • l’action d’élever l’homme dans l’ordre de la morale ; le résultat de cette action ;
  • l’action de rendre une chose conforme à la morale ;
  • une soumission à des règles morales ; son résultat.

elle est moralisée, il est moralisé : est formé(e) à la réflexion ou à la discipline morale.

moraliser :

  • faire, donner une leçon de morale à quelqu’un dans le but de l’instruire ou de le réprimander ;
  • rendre l’homme moral ou plus moral ;
  • l’inciter à agir moralement, l’élever ou l’aider à s’élever dans l’ordre de la morale ;
  • rendre conforme à la morale ;
  • soumettre quelque chose à des règles morales ;
  • se livrer à des considérations, des réflexions morales dans un but édifiant ;
  • tirer la leçon morale des choses, des faits, des évènements.

se moraliser : devenir moral.

un moraliseur : celui qui se plait à moraliser, à donner des leçons de morale.

démoraliser (1) (= décourager, démotiver, déprimer), démoralisant, démoralisateur, une démoralisation.

démoraliser (2) : faire perdre le sens moral, rendre immoral.

Le verbe moraliser est dérivé de moral.

moralisme, moraliste, moralistement

un moralisme :

  • une doctrine ou une attitude, philosophique ou religieuse, qui érige la morale en absolu et affirme la prééminence des valeurs morales sur les autres valeurs ;
  • une recherche trop exclusive de la perfection morale ou un attachement formaliste à la morale.

une, un moraliste :

  • une, un philosophe, une théologienne, un théologien qui traite de la science morale ;
  • celle, celui qui observe, décrit et analyse les mœurs, les passions d’une époque ;
  • celle, celui qui se place à un point de vue moral, qui se réfère à un bien idéal ;
  • celle, celui qui se plait ou se complait à moraliser ;
  • celle, celui qui est attaché(e) au formalisme de la morale ou qui se veut la défenseuse ou le défenseur de la morale.

elle, il est moraliste :

  • est empreinte ou empreint de formalisme moral ;
  • développe des considérations morales ;
  • vise à donner des leçons morales.

moralistement

un immoralisme :

  • une doctrine qui propose des règles de vie différentes ou inverses ;
  • une tendance à mettre en cause, à mépriser la morale établie ou à en faire peu de cas.

elle, il est immoraliste : est relative, est relatif à l’immoralisme.

une, un immoraliste : une partisane, un partisan de l’immoralisme.

Le nom (un) moralisme est dérivé de morale.

moralité

une moralité :

  • le caractère de ce ou de celui qui peut être apprécié ou jugé selon les notions de bien et de mal ;
  • le caractère de ce qui est conforme aux principes, à l’idéal de la conduite ;
  • le caractère de celui qui agit conformément aux principes, à l’idéal de la conduite ;
  • la valeur d’une personne du point de vue moral ;
  • un sens moral, une conscience morale ;
  • une leçon morale, exprimée ou implicite, proposée par une œuvre ;
  • l’enseignement moral que l’on peut tirer d’un évènement, d’un fait, d’un comportement ;
  • une conclusion morale.

une amoralité : le caractère de ce qui est amoral, au-delà de toute distinction entre le bien et le mal.

une immoralité : une conduite ou un comportement immoral ; le caractère immoral d’une action, d’une parole, d’une chose.

Le nom (une) moralité est emprunté au latin tardif moralitas « caractère, caractéristique ».

morasse

1. une morasse : la dernière épreuve d’une page destinée à une révision générale avant l’impression.

Ce nom est probablement dérivé de more, variante de maure, avec le suffixe -asse.

2. une morasse : un ennui, un tourment, un danger.

battre morasse : crier au secours.

Ce nom est soit dérivé de morre, forme ancienne de mourre, terme de jeu, avec le suffixe -asse, par allusion aux mouvements rapides de la main et aux exclamations répétées qui caractérisent ce jeu, soit issu, par altération, de l’italien battere la moresca « faire du tapage », emploi figuré de cette locution signifiant proprement « danser la moresque » (voir : mauresque).

moratoire

elle, il est moratoire : accorde ou formule un délai.

des intérêts moratoires

un moratoire :

  • une disposition légale, motivée par l’intérêt public, suspendant l’exigibilité des créances, le cours d’actions en justice ;
  • cette suspension ;
  • un acte d’un créancier qui reporte la date d’échéance d’une créance ;
  • le fait de suspendre une action, un processus ;
  • un délai, un retard.

On a lu aussi un moratorium.

Le mot moratoire est emprunté au latin juridique moratorius « qui retarde », dérivé de morari « retarder, retenir » (à comparer avec le latin médiéval moratoria « lettre moratoire »). Le nom est une francisation du latin moderne moratorium, formé à partir du latin juridique moratorius « qui retarde ».

morave, Moravie

elle, il est morave : est de Moravie, la région d’Europe centrale située entre la Bohême et la Slovaquie.

une, un Morave

morbaque

un morbaque : un morpion.

morbide, morbidement, morbidesse, morbidezza, morbidezze, morbidité

A. elle, il est morbide (1) :

  • est pathologique ;
  • a rapport à la maladie ;
  • en donne l’apparence.

morbidement

une morbidité (1) : un état de maladie, un déséquilibre psychique ou mental.

un taux de morbidité ou une morbidité : un pourcentage des individus malades dans une population.

la morbidité : la fréquence de la maladie, mais aussi par extension de la déficience, de l’incapacité, du handicap ou de la dépendance, dans une population donnée. en savoir plus : Géoconfluences

elle, il est morbifique : peut causer la maladie, un désordre psychique ou mental.

elle, il est morbigène : engendre, favorise la maladie.

une comorbidité : [santé et médecine] l’association à une maladie donnée d’une ou de plusieurs affections qui peuvent en aggraver le pronostic ou conduire à en modifier le traitement. En anglais : comorbidity. Voir aussi : multimorbidité. Journal officiel de la République française du 7 aout 2022.

une multimorbidité : [santé et médecine] une association de plusieurs maladies chez une même personne. En anglais : multimorbidity. Voir aussi : comorbidité. Journal officiel de la République française du 7 aout 2022.

« Pour le non-spécialiste du vocabulaire de santé, les termes « morbide », « morbidité », sont synonymes de « malsain ». Mais, on le sait moins, « morbidité » appartient également au vocabulaire médical : il désigne alors « un ensemble de causes qui peuvent produire une maladie ».
Selon l’Agence nationale de santé publique ou l’Académie de médecine, la notion de comorbidité se « caractérise par l’existence d’une maladie principale dite “primaire” ou “index” associée à de multiples et spécifiques conditions cliniques ». La « comorbidité » se distingue ainsi de la « multimorbidité » correspondant, selon ces mêmes sources, à « la somme de conditions cliniques sans que prédomine une maladie principale ».
Ministère de la culture.

B. elle, il est morbide (2) : dénote ou flatte des tendances malsaines, des gouts dépravés.

morbidement

On a lu un morbidisme pour un gout malsain, un penchant pour le morbide.

une morbidité (2) : un caractère morbide, pervers d’une œuvre qui flatte des gouts malsains.

un défilement morbide [en anglais : doomscrolling] le comportement qui consiste à faire défiler de manière compulsive les publications sur un fil d’actualité ou les nouvelles d’un site Web, malgré leur caractère négatif, voire tragique. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

C. elle, il est morbide (3) : a de la morbidesse, un aspect velouté, à la fois souple et délicat.

une morbidesse :

  • une mollesse et une délicatesse dans la représentation des visages ;
  • une grâce alanguie empreinte de mélancolie suggérant une certaine nonchalance ;
  • une douceur alanguie.

une morbidezza ou morbidezze : une délicatesse, une mollesse.

Le mot morbide est emprunté au latin morbidus « malade, malsain », dérivé de morbus « maladie ».

morbier, Morbier

un morbier :

  • une horloge ;
  • un fromage.

Morbier : une commune de France.

morbifique, morbigène

elle, il est morbifique : peut causer la maladie, un désordre psychique ou mental.

On a lu morbifuge pour ce qui chasse la maladie.

elle, il est morbigène : engendre, favorise la maladie.

morbilleux, morbilliforme

elle est morbilleuse, il est morbilleux : est relative, est relatif à la rougeole, à ses symptômes, à ses manifestations.

une morbilleuse, un morbilleux : une, un malade.

une éruption morbilliforme : simulant celle de la rougeole.

Le mot morbilleux est emprunté à l’anglais morbillous, lui-même du latin scientifique morbillosus, dérivé de morbus « maladie » ; à comparer avec morbilles « marques de petite vérole » au 17ème siècle et le latin scientifique morbillus.

morbleu

morbleu ou mordieu : un juron.

Le juron morbleu est de même origine que mordieu.

morce, morceau, morcelable, morcelage, morcèlement, morceler, morcellement

une morce : une bouchée, un morceau. [Suisse]

un morceau :

  • une partie d’un aliment, d’un mets solide ;
  • une partie rompue, coupée, brisée d’un corps ou d’une substance solide ;
  • une partie distincte mais non séparée d’un tout ;
  • un fragment ;
  • une œuvre artistique ou littéraire considérée comme un tout.

couper à morceaux [Belgique] : couper en morceaux.

elle, il est morcelable : peut être morcelé(e).

un morcelage : l’action de morceler.

un morcèlement (anciennement : morcellement) : l’action de morceler ; son résultat.

morceler : diviser en plusieurs morceaux en plusieurs parties.

je morcèle ou morcelle, tu morcèles ou morcelles, il morcèle ou morcelle, nous morcelons, vous morcelez, ils morcèlent ou morcellent ;
je morcelais ; je morcelai ; je morcèlerai ou morcellerai ; je morcèlerais ou morcellerais ;
j’ai morcelé ; j’avais morcelé ; j’eus morcelé ; j’aurai morcelé ; j’aurais morcelé ;
que je morcèle ou morcelle, que tu morcèles ou morcelles, qu’il morcèle ou morcelle, que nous morcelions, que vous morceliez, qu’ils morcèlent ou morcellent ;
que je morcelasse, qu’il morcelât, que nous morcelassions ; que j’aie morcelé ; que j’eusse morcelé ;
morcèle ou morcelle, morcelons, morcelez ; aie morcelé, ayons morcelé, ayez morcelé ;
(en) morcelant.

se morceler : être divisé en plusieurs parties.

je me morcèle ou me morcelle, tu te morcèles ou te morcelles, il se morcèle ou se morcelle, nous nous morcelons, vous vous morcelez, ils se morcèlent ou se morcellent ;
je me morcelais ; je me morcelai ; je me morcèlerai ou me morcellerai ; je me morcèlerais ou me morcellerais ;
je me suis morcelé(e) ; je m’étais morcelé(e) ; je me fus morcelé(e) ; je me serai morcelé(e) ; je me serais morcelé(e) ;
que je me morcèle ou me morcelle, que tu te morcèles ou te morcelles, qu’il se morcèle ou se morcelle, que nous nous morcelions, que vous vous morceliez, qu’ils se morcèlent ou se morcellent ;
que je me morcelasse, qu’il se morcelât, que nous nous morcelassions ; que je me sois morcelé(e) ; que je me fusse morcelé(e) ;
morcèle-toi ou morcelle-toi, morcelons-nous, morcelez-vous ; sois morcelé(e), soyons morcelées, soyons morcelés, soyez morcelée(s), soyez morcelé(s) ;
(en) se morcelant.

elles se sont morcelées, elles sont morcelées.

elles se sont morcelé les terrains, elles ont morcelé les terrains, elles se les sont morcelés.

Le nom (un) morceau est un diminutif de mors, avec le suffixe -eau.

Le verbe morceler est dérivé de morceau.

Le nom (un) écrou (2) (= un acte qui constate l’arrivée d’un prisonnier) vient de l’ancien bas francique skrôda « bout, lambeau ».

Le verbe froisser vient du latin vulgaire frustiare « mettre en pièces », dérivé du latin classique frustum « morceau, fragment ».

Le nom (un) lopin est dérivé de lope « morceau », qui n’est cependant attesté en ce sens qu’au 15ème siècle, peut-être de même origine que loupe (1).

morcif

un morcif : un morceau.

cracher le morcif : lâcher, manger le morceau.

Ce nom est une déformation argotique de morceau par la substitution du suffixe -if à -eau.

mordache

une mordache :

  • une plaque de métal mou ou un morceau de bois garnissant les mors d’un étau ;
  • l’extrémité de certaines pinces ou de grosses tenailles ;
  • une grosse pince qui sert à disposer les buches dans une cheminée.

Ce nom est probablement emprunté à un représentant occitan ou peut-être plutôt franco-provençal signifiant « morailles », du latin vulgaire mordacia, féminin du latin médiéval mordacium « agrafe », de mordaceus « pince », altération morphologique de mordax « tenailles » de mordax « habitué à mordre, mordant (au propre et au figuré) ».

mordacité

une mordacité :

  • la qualité d’une substance corrosive ;
  • le caractère de ce qui blesse.

Ce nom est emprunté au latin mordacitas « aptitude à piquer, nature piquante, saveur piquante » et au figuré « paroles mordantes, virulence du langage ».

mordage

le mordage du poisson : l’action de mordre ; le résultat de cette action, la façon qu’a le poisson de mordre l’appât.

Ce nom est dérivé de mordre, avec le suffixe -age.

mordançage, mordancer

un mordançage :

  • une imprégnation de la laine, d’une étoffe par un mordant, en vue de l’impression ou de la teinture ;
  • une technique pour permettre ou faciliter l’action d’un colorant ;
  • une transformation d’une épreuve photographique ;
  • l’action de l’acide qui attaque le métal du cliché.

mordancer :

  • imprégner de la laine, une étoffe par un mordant en vue de l’impression ou de la teinture ;
  • appliquer un mordant sur une copie photographique.

je mordance, tu mordances, il mordance, nous mordançons, vous mordancez, ils mordancent ;
je mordançais ; je mordançai ; je mordancerai ; je mordancerais ;
j’ai mordancé ; j’avais mordancé ; j’eus mordancé ; j’aurai mordancé ; j’aurais mordancé ;
que je mordance, que tu mordances, qu’il mordance, que nous mordancions, que vous mordanciez, qu’ils mordancent ;
que je mordançasse, qu’il mordançât, que nous mordançassions ; que j’aie mordancé ; que j’eusse mordancé ;
mordance, mordançons, mordancez ; aie mordancé, ayons mordancé, ayez mordancé ;
(en) mordançant.

Le verbe mordancer est dérivé de mordant.

mordâne

un mordâne : un contrefort de consolidation, d’un tenon, correspondant à un évasement en biais de sa mortaise.

Ce nom est composé de mors du latin morsus « action de mordre, morsure » et de d’âne probablement à cause de la ressemblance de la partie saillante de cette découpe avec la lèvre inférieure d’un âne.

mordant

elle est mordante, il est mordant :

  • mord ;
  • entame, use, corrode ;
  • provoque une sensation vive ;
  • a une sonorité particulièrement pénétrante ;
  • est d’une hostilité, d’une agressivité blessante.

elle est extramordante, il est extramordant : donne une intense impression de morsure.

A. un mordant :

  • un instrument servant à saisir, pincer ou maintenir en place un objet ;
  • une partie d’une tenaille ;
  • une substance corrosive ;
  • une substance permettant de fixer la couleur ;
  • une substance dont on imprègne les tissus pour qu’ils prennent la teinture ;
  • un vernis utilisé dans les impressions métalliques ;
  • une substance chimique qui rend la coloration plus aisée.

B. un mordant :

  • le caractère de ce qui attaque, de celui qui attaque, qui critique avec vivacité ;
  • une vivacité, une énergie, un entrain ;
  • ce qui caractérise une sonorité et une vivacité particulières.

mordelle

une mordelle (Mordella) : un insecte.

les mordellidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages cucujiformes ténébrionoïdes.

mordeur

elle est mordeuse, il est mordeur :

  • a l’habitude de mordre ;
  • mord ou a mordu ;
  • provoque une sensation vive.

mordicant, mordication, mordicus

elle est mordicante, il est mordicant :

  • est âcre et provoque un picotement ;
  • aime à railler, à critiquer.

une chaleur mordicante : une sensation de picotement que l’on éprouve au contact de la peau de certains malades qui ont de la fièvre.

une mordication : un picotement.

mordicus : obstinément, avec entêtement.

Le mot mordicant est emprunté au bas latin mordicans, mordicantis, participe présent de mordicare « irriter, avoir une action corrosive », dérivé de mordere, voir : mordre.

mordienne, mordieu, mordious

mordieu ou mordienne, mordious, morbleu : un juron.

morgué ou morguenne : un juron.

Ces jurons signifient Mort de Dieu ! par la mort de Dieu !

mordillage, mordillant, mordillement, mordiller, mordillonner

un mordillage ou mordillement : l’action de mordiller.

elle est mordillante, il est mordillant : provoque ou se traduit par des sensations vives et répétées.

mordiller : mordre légèrement et à diverses reprises.

On a lu aussi mordillonner et une mordillure.

Le verbe mordiller est dérivé de mordre, avec le suffixe -iller.

mordoré, mordorer, mordorure

elle est mordorée, il est mordoré :

  • est d’un brun chaud à reflets dorés ;
  • a des reflets brun rouge.

mordorer :

  • donner une couleur, des reflets mordorés ;
  • faire paraitre d’un ton mordoré, d’une teinte mordoré.

une mordorure :

  • une couleur mordorée ;
  • des reflets dorés, chatoyants.

Le mot mordoré est composé de more, variante de maure « habitant de Mauritanie » et de doré.

mordre, à la mords-moi-le-nœud, mordu

mordre :

  • saisir avec les dents ;
  • serrer fortement de manière à entamer ou à blesser ;
  • attaquer, se défendre en saisissant avec les dents ;
  • s’enfoncer dans quelque chose, s’y accrocher ;
  • empiéter ;
  • trouver une prise ;
  • entamer en coupant ;
  • porter atteinte, attaquer en usant, en consumant, en corrodant ;
  • faire profondément souffrir, tourmenter ;
  • critiquer avec agressivité, ironie ;
  • regarder ;
  • piger ;
  • venir à l’appât et se faire prendre ;
  • se laisser attirer, séduire ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

mordre la poussière : subir un échec.

je mords, tu mords, il mord, nous mordons, vous mordez, ils mordent ;
je mordais ; je mordis ; je mordrai ; je mordrais ;
j’ai mordu ; j’avais mordu ; j’eus mordu ; j’aurai mordu ; j’aurais mordu ;
que je morde, que tu mordes, qu’il morde, que nous mordions, que vous mordiez, qu’ils mordent ;
que je mordisse, qu’il mordît, que nous mordissions ; que j’aie mordu ; que j’eusse mordu ;
mords, mordons, mordez ; aie mordu, ayons mordu, ayez mordu ;
(en) mordant.

se mordre : serrer fortement entre ses dents au point de se couper, de se blesser.

se mordre la joue : la pincer avec les dents.

se mordre la langue : se retenir de parler.

se mordre la queue : pour certains animaux, tenir sa queue dans la bouche, dans la gueule.

se mordre les doigts de quelque chose : s’en repentir vivement.

s’en mordre les doigts : avoir des regrets.

je me mords la joue, tu te mords, il se mord, nous nous mordons, vous vous mordez, ils se mordent ;
je me mordais ; je me mordis ; je me mordrai ; je me mordrais ;
je me suis mordu ; je m’étais mordue, je m’étais mordu ; je me fus mordue, je me fus mordu ; je me serai mordue, je me serai mordu ; je me serais mordue, je me serais mordu ;
que je me morde, que tu te mordes, qu’il se morde, que nous nous mordions, que vous vous mordiez, qu’ils se mordent ;
que je me mordisse, qu’il se mordît, que nous nous mordissions ; que je me sois mordue, que je me sois mordu ; que je me fusse mordue, que je me fusse mordu ;
mords-toi, mordons-nous, mordez-vous ; sois mordue, sois mordu, soyons mordues, soyons mordus, soyez mordues, soyez mordus, soyez mordue, soyez mordu ;
(en) se mordant.

ils se sont mordus, ilssont mordus.

ils se sont mordu les lèvres, ils ont mordu les lèvres, ils se les sont mordues.

ne pas en démordre : s’entêter, ne pas renoncer.

à la mords-moi-le-nœud : d’une façon extravagante, pas sérieuse.

elle est mordue, il est mordu :

  • est amoureuse ou amoureux ;
  • est passionné(e).

être mordu par des puces : être piqué.

une couture mordue : une couture dans laquelle un bord de l’étoffe dépasse l’autre. (Dict. xixeet xxes.).

une manoeuvre mordue : sur un navire, une manoeuvre étroitement serrée entre le réa et la joue d’une poulie, si bien qu’elle ne peut plus courir.

une mordue, un mordu : celle qui est passionnée, celui qui est passionné par une activité ou un centre d’intérêt.

Le verbe mordre vient du latin populaire mordĕre (à comparer avec l’italien mordere, le catalan, l’espagnol, le portugais morder), en latin classique mordēre « entamer avec les dents », et en parlant du froid ou de paroles « tourmenter, piquer, chagriner ».

Le nom (une) momordique (= une plante) est emprunté au latin botanique momordica, formé d’après le latin momordi, de mordere (mordre) parce que la semence est rugueuse et comme mordillée.

Le nom (un) morpion est formé de mordre et de pion au sens de « pou », donc littéralement « le pou qui mord ».

Le nom (un) mors vient du latin morsus « morsure » de mordere « mordre ». D’où : une morsure, un morceau.

mordve

Les Mordves : un peuple finnois établi dans le bassin de la Volga depuis le 1er siècle.

le mordve : une langue ouralienne du groupe finno-ougrien.

more, More

A. une, un Maure

[ancienne graphie : More]

: une habitante, un habitant arabo-berbère du nord de l’Afrique.

les Maures [ancienne graphie : Mores] :

  • le nom attribué aux Sarrasins qui soumirent l’Espagne ;
  • la population d’Afrique du Nord anciennement soumise aux Turcs.

une tête de Maure : une figure héraldique représentant une tête d’une personne à la peau noire.

B. une, un Maure : une habitante, un habitant du Sahara occidental vivant principalement en Mauritanie.

elle, il est maure : est relative, est relatif aux Maures, aux pays qu’ils habitent, à leurs coutumes.

Le mot maure (voir ce mot) vient du latin Maurus « habitant de la Mauritanie [région du nord de l’Afrique] », qui a pris en latin populaire le sens de « brun foncé ». L’ancienne graphie mor a été évincée, d’abord par more puis par maure, à la suite d’un rapprochement avec le latin Maurus.

moré

le mooré ou moré : la langue voltaïque parlée par les Mossi.

Ce nom vient de celui d’une région du Burkina-Faso (anciennement : la Haute Volta).

moreau, morelle

1. une jument morelle, un cheval moreau : qui est d’un noir foncé et luisant.

Le mot moreau vient du latin populaire maurellus « brun comme un Maure », dérivé de Maurus, voir : maure.

2. une morelle :

  • une plante ;
  • le nom usuel de la foulque.

Le nom de la plante vient du latin médiéval maurella de même sens, dérivé de Maurus, voir : maure. Le nom du canard est dérivé de more, variante de maure, avec le suffixe -elle (voir aussi : morillon).

morendo

morendo : sur une partition, pour indiquer que le son doit aller en s’affaiblissant graduellement.

Ce mot est emprunté à l’italien morendo, le gérondif présent de morire « mourir ».

morène

une morène : un petit nénuphar à fleurs blanches.

Ce nom est peut-être composé de mors du latin morsus « morsure » et de rène (rencontré en ancien français sous les formes raine, rene, reine) en position de génitif, du latin rana « grenouille », une appellation vulgaire reprise dans le latin botanique pour désigner une espèce du genre des hydrocharidacées, hydrocharis Morsus ranae.

moresque

à la moresque ou mauresque : dans le style des Maures.

une moresque ou mauresque :

  • une danse ;
  • un motif décoratif ;
  • une boisson alcoolisée.

une Mauresque : une femme du pays maure, d’Afrique du Nord.

elle, il est mauresque : appartient aux Maures, à leur civilisation et à leurs coutumes, et plus généralement à l’Afrique du Nord.

Le mot mauresque est emprunté à l’espagnol morisco « maure », lui-même issu du latin médiéval mauriscus « maure » « noirâtre ». La forme moresque, qui apparait à côté de morisque au 16ème siècle, s’explique probablement par l’influence des mots dérivés à l’aide du suffixe -esque et trouve l’appui des formes occitanes où -esc résulte d’une évolution normale du latin –iscus. La forme mauresque apparait vers 1640.

morfal, morfaler, morfalou

une morfale, un morfal : celle, celui qui mange avec un appétit vorace, insatiable.

des morfales, des morfals

morfaler : manger gloutonnement, dévorer avec un appétit vorace, insatiable. On a lu aussi morfiler, morfiller.

une, un morfalou : une personne, un animal à l’appétit vorace, insatiable.

Le verbe morfaler est probablement une variante de morfalier « manger gloutonnement », lui-même de l’ancien verbe morfailler, dérivé de morfer, variante de morfier de même sens, qui remonte au moyen haut allemand murfen « ronger » et qui a donné morfiailler « manger ou boire avidement ».

morfil, morfilage, morfiler

1. un morfil :

  • une dent d’éléphant ;
  • un ivoire à l’état brut.

Le nom (un) morfil (1) est emprunté à l’espagnol marfil « ivoire » et celui-ci à l’arabe aẓm al-fīl proprement « os d’éléphant » (aẓm « os », fīl « éléphant »).

2. un morfil :

  • l’ensemble des particules et petites aspérités métalliques qui se forment sur le bord du tranchant d’une lame fraichement affutée ;
  • l’ensemble des petites barbes métalliques sur les bords du corps du burin ;
  • l’ensemble des barbes laissées sur la plaque de cuivre par le burin ou la pointe du graveur.

un morfilage : la dernière opération de l’affutage des dents d’une lame de scie.

morfiler :

  • débarrasser du morfil le bord d’une lame fraîchement affutée ;
  • rendre lisse un objet métallique ;
  • faire une encoche sur la tranche d’une carte, pour tricher.

un émorfilage

émorfiler : retirer le morfil sur une lame qui vient d’être affutée.

Le nom (un) morfil (2) est composé de mort et de fil.

3. morfiler, morfiller : voir morfaler (ci-dessus).

morfler

morfler un coup, une balle, un ennui : la ou le recevoir, la ou le subir.

morfler une condamnation : la subir.

sans morfler : sans broncher, sans réagir.

Le verbe morfler est une variante de morfiler « manger », lui-même issu, soit de morfier « manger gloutonnement » (voir : morfaler), soit, par substitution de suffixe, de murfel(e)n, forme diminutive germanique et néerlandaise de murfen « ronger ».

morfondant, morfondre, morfondu, morfondure

elle est morfondante, il est morfondant :

  • morfond ;
  • refroidit, imprègne de froid, de tristesse ou de malaise.

On a lu un morfondement.

morfondre : refroidir, transir.

je morfonds, tu morfonds, il morfond, nous morfondons, vous morfondez, ils morfondent ;
je morfondais ; je morfondis ; je morfondrai ; je morfondrais ;
j’ai morfondu ; j’avais morfondu ; j’eus morfondu ; j’aurai morfondu ; j’aurais morfondu ;
que je morfonde, que tu morfondes, qu’il morfonde, que nous morfondions, que vous morfondiez, qu’ils morfondent ;
que je morfondisse, qu’il morfondît, que nous morfondissions ; que j’aie morfondu ; que j’eusse morfondu ;
morfonds, morfondons, morfondez ; aie morfondu, ayons morfondu, ayez morfondu ;
(en) morfondant.

se morfondre :

  • prendre froid ;
  • attendre longuement dans l’ennui ;
  • perdre du temps à faire quelque chose d’inutile, sans succès ;
  • se tourmenter, être insatisfait ;
  • s’épuiser, se ruiner la santé, s’efforcer de faire quelque chose [Canada] ;
  • pour la pâte à pain, fermenter mal, insuffisamment.

je me morfonds, tu te morfonds, il se morfond, nous nous morfondons, vous vous morfondez, ils se morfondent ;
je me morfondais ; je me morfondis ; je me morfondrai ; je me morfondrais ;
je me suis morfondu(e) ; je m’étais morfondu(e) ; je me fus morfondu(e) ; je me serai morfondu(e) ; je me serais morfondu(e)(e) ;
que je me morfonde, que tu te morfondes, qu’il se morfonde, que nous nous morfondions, que vous vous morfondiez, qu’ils se morfondent ;
que je me morfondisse, qu’il se morfondît, que nous nous morfondissions ; que je me sois morfondu(e) ; que je me fusse morfondu(e)(e) ;
morfonds-toi, morfondons-nous, morfondez-vous ; sois morfondu(e), soyons morfondues, soyons morfondus, soyez morfondu(e)(es)(s) ;
(en) se morfondant.

elle est morfondue, il est morfondu :

  • est pénétré(e) d’humidité, de froid ;
  • a attendu longuement dans l’ennui ;
  • est tourmentée, insatisfaite, dépitée ; est tourmenté, insatisfait, dépité.

un cheval morfondu : catarrheux.

une morfondure :

  • un catarrhe nasal du cheval ;
  • une fluxion de poitrine chez le chien.

Le verbe morfondre est emprunté à l’ancien provençal marfondre, morfondre « pour le cheval, devenir catarrheux », composé de mor, more « museau, groin », particulièrement vivant dans le Midi (voir : morailles) et de fondre.

morganatique, morganatiquement

un mariage morganatique : un mariage d’un souverain ou d’un prince avec une personne d’un rang inférieur, qui est exclue des prérogatives de caste et d’héritage de son époux.

morganatiquement

Le mot morganatique est issu, par changement de suffixe, des formes plus anciennes morganegyba, morgincap, morgincaput, morganatio, morganatus, « donation faite par le mari à sa femme le lendemain des noces », emprunté à un mot germanique correspondant à l’allemand Morgengabe, littéralement « don du matin ». Le passage au sens moderne reste inexpliqué.

Morgane

La fée Morgane et la chambre peinte : Les billets de François Jacquesson.

morganer

morganer : manger.

L’origine de ce verbe est incertaine.

morganite

une morganite : un béryl rose, qui se trouve au Brésil et à Madagascar notamment, utilisé en joaillerie comme pierre précieuse.

Ce nom a été créé d’après celui du financier John Pierpont Morgan.

morgeline

une morgeline : une plante servant de nourriture aux oiseaux de cage.

Ce nom est probablement une adaptation du latin médiéval morsus gallinae, proprement « morsure de poule » parce que les poules sont friandes de cette plante.

morgon

un morgon : un vin.

morgue, morguer, morgueur

A. une morgue : une attitude, une contenance hautaine et méprisante.

morguer :

  • traiter avec arrogance ;
  • dévisager avec arrogance.

Le verbe morguer vient de murricare qui a dû signifier « faire la moue », dérivé de murr– « museau, groin », voir : morailles et morion.

B. une morgue :

  • un endroit à l’entrée d’une prison où étaient gardés quelque temps les détenus pour que les guichetiers puissent les dévisager à leur aise afin de les reconnaitre par la suite ;
  • une salle où, dans un hôpital, une clinique, un hospice, reposent les morts avant l’inhumation ou les obsèques ;
  • un lieu où les cadavres non identifiés sont exposés pour être reconnus ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une morgueuse, un morgueur : une employée, un employé chargé(e) du service d’une morgue.

Le nom (une) morgue (2) vient de morgue (1), en raison de la mine que prennent les geôliers lorsqu’ils dévisagent les prisonniers lors de leur arrivée.

morgué, morguenne

morgué ou morguenne : un juron.

Ce juron est un variante phonétique avec altération euphémique, de mordieu.

moria

une moria : un trouble de l’humeur souvent associé à une lésion des lobes frontaux et caractérisé par une propension à l’euphorie, aux facéties et à l’incontinence verbale.

Ce mot du latin médical est emprunté au grec « folie ».

moribond, moribonder

elle est moribonde, il est moribond :

  • est près de disparaitre, est près de sa fin ;
  • est faible, sans éclat ;
  • est sur le point de mourir.

une moribonde, un moribond : celle, celui qui est sur le point de mourir.

moribonder : agoniser.

Le mot moribond est emprunté au latin moribundus « qui est près de mourir ».

moricaud

elle est moricaude, il est moricaud : a un teint très brun, comme celui des Maures.

une moricaude, un moricaud : celle, celui qui a un teint très brun, basané.

un moricaud :

  • un broc pour servir le vin ;
  • un café noir.

Ce mot est dérivé de more, variante de maure, avec le suffixe -aud modifié d’une façon inexpliquée.

morigéner

morigéner :

  • former les mœurs de quelqu’un, instruire quelqu’un aux bonnes mœurs ;
  • adresser des réprimandes à quelqu’un ;
  • réprimander avec insistance et affectation, avec une sorte de pédantisme.

je morigène, tu morigènes, il morigène, nous morigénons, vous morigénez, ils morigènent ;
je morigénais ; je morigénai ; je morigènerai ou morigénerai ; je morigènerais ou morigénerais ;
j’ai morigéné ; j’avais morigéné ; j’eus morigéné ; j’aurai morigéné ; j’aurais morigéné ;
que je morigène, que tu morigènes, qu’il morigène, que nous morigénions, que vous morigéniez, qu’ils morigènent ;
que je morigénasse, qu’il morigénât, que nous morigénassions ; que j’aie morigéné ; que j’eusse morigéné ;
morigène, morigénons, morigénez ; aie morigéné, ayons morigéné, ayez morigéné ;
(en) morigénant.

se morigéner : s’accuser soi-même et se promettre de se corriger.

je me morigène, tu te morigènes, il se morigène, nous nous morigénons, vous vous morigénez, ils se morigènent ;
je me morigénais ; je me morigénai ; je me morigènerai ou je me morigénerai ; je me morigènerais ou je me morigénerais ;
je me suis morigéné(e) ; je m’étais morigéné(e) ; je me fus morigéné(e) ; je me serai morigéné(e) ; je me serais morigéné(e) ;
que je me morigène, que tu te morigènes, qu’il se morigène, que nous nous morigénions, que vous vous morigéniez, qu’ils se morigènent ;
que je me morigénasse, qu’il se morigénât, que nous nous morigénassions ; que je me sois morigéné(e) ; que je me fusse morigéné(e) ;
morigène-toi, morigénons-nous, morigénez-vous ; sois morigéné(e), soyons morigénées, soyons morigénés, soyez morigéné(e)(es)(s) ;
(en) se morigénant.

Le verbe morigéner est emprunté au latin médiéval moriginatus, morigenatus « complaisant, docile », altération du latin classique morigeratus, morigerari « (être) complaisant pour (essayer de plaire à quelqu’un) ». Morigenatus a pris le sens de « rendu docile, éduqué » sous l’influence de morigerus « complaisant, docile, soumis ».

morille, morillon

une morille : un champignon.

un morillon : un champignon.

La morille, en raison de sa couleur foncée, tire son nom du latin maurucula, proprement « petite Maure », qui est aussi à l’origine, par l’intermédiaire du provençal, de barigoule, autre nom du lactaire délicieux. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) morille vient du latin maurīcŭla, dérivé de maurus « brun foncé », voir : maure, en raison de la couleur sombre de ce champignon.

moringa

un moringa : un arbre.

morinom

un morinom : le prénom qui a été donné à une personne à sa naissance, mais que celle-ci ne souhaite plus qu’on emploie pour la désigner. Office québécois de la langue française.

morio

un morio : un nom vulgaire d’une espèce de vanesse brune et jaune, Nymphalis antiopa, de la famille des nymphalidés, un papillon commun en France, dont la chenille vit sur le saule, le bouleau et le peuplier.

Ce nom est emprunté au latin scientifique moderne morio, lui-même probablement tiré de Maurus, voir : maure, à cause de la couleur sombre de ce papillon.

morion

1. un morion :

  • un casque ;
  • une punition.

On a lu morionné pour coiffé d’un morion, d’un casque.

Ce nom est emprunté à l’espagnol morrion de même sens, dérivé de morra « partie supérieure de la tête », féminin de morro qui sert à désigner toutes sortes d’objets de forme ronde et qui est probablement issu de murr– « museau, groin », voir : morailles. Le nom de la punition fait allusion au chapeau que l’on suspendait au bout de la hampe de l’hallebarde que tenait le soldat auquel on infligeait la punition.

2. un morion : un quartz noir.

Ce nom vient du mot latin issu par altération de mormorion de même sens.

morisque

les Morisques : la communauté musulmane descendant des Maures demeurés en Espagne, contrainte de se convertir au catholicisme au 16ème siècle et au début du 17ème siècle.

une, un Morisque : celle, celui qui appartient à cette communauté.

une (danse) morisque : une ancienne danse espagnole.

À l’origine, ce mot était une forme concurrente de moresque (voir : mauresque).

morlingue

un morlingue : un porte-monnaie.

Ce nom est une variante de morningue « monnaie », lui-même à rapprocher de mornifle au sens de « monnaie ».

mormé

le mormé : anciennement, l’argot des fondeurs de cloches lorrains et picards.

Ce nom est une variante formelle de mourmé.

mormolyce

un mormolyce : un genre d’insectes coléoptères carabidés dont les représentants sont appelés communément carabes violons ou scarabées violons du fait de la forme particulière de leurs élytres en forme de grande feuille.

mormon

elle est mormone, il est mormon : est propre aux mormons ou au mormonisme.

une mormone, un mormon : une, un adepte de ce mouvement religieux.

Le mot mormon est emprunté à l’anglo-américain Mormon, attesté dep. 1830 comme terme désignant les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, d’après le nom du prophète qui serait à l’origine du Livre de Mormon publié par le fondateur de cette secte Joseph Smith.

mormonia

une mormonia : un genre d’insectes lépidoptères noctuidés aux ailes inférieures rouges vivant près des chênes, dont l’espèce Catocala sponsa est appelée usuellement « fiancée ».

mormonisme

le mormonisme : la religion, la doctrine des mormons.

mormotomyiidé

les mormotomyiidés : une famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores calyptères muscoïdes.

morna, morne, morné, mornement

1. une morna : une musique.

elle, il est morne :

  • est dans un état d’abattement, d’ennui ou de tristesse se manifestant par un manque de vitalité et une tendance au mutisme ;
  • exprime, traduit cet état ;
  • se traduit, est accompagné(e) par cet état ;
  • provoque un état de lassitude, d’ennui par son uniformité, son absence d’intérêt, son manque d’éclat.

mornement

Le mot morne est probablement issu de l’ancien verbe morner, voir : morné.

2. un morne : une colline, une montagne.

Ce mot du créole des Antilles qui s’est répandu ensuite aux créoles de la Réunion, d’Haïti et de la Martinique, est d’origine incertaine, voir : CNRTL.

3. une morne : un anneau utilisé pour garnir la pointe d’une arme courtoise et la rendre ainsi moins meurtrière.

une arme mornée : qui est garnie d’une morne.

un animal morné: en héraldique, qui est représenté sans dents, bec, langue, griffes ou queue.

Le nom (une) morne est un dérivé régressif de morné « émoussé ».

Le mot morné vient du participe passé du verbe morner que l’on suppose d’après les composés amorner « se mortifier », amorné « triste » et amornir « devenir morne », amorni « triste». Morner est emprunté à l’ancien bas francique mornôn, qui correspond au gothique maurnan « être occupé, inquiet » ; à comparer avec l’anglosaxon murnan de même sens (en anglais to mourn « être triste »), l’ancien haut allemand mornên « se soucier », l’ancien nordique morna « affliger, attrister ».

mornifle, mornifler

une mornifle :

  • un coup donné sur le visage, une gifle ;
  • un camouflet, une insulte ;
  • de la monnaie, de l’argent monnayé.

mornifler : donner un coup, gifler.

Le nom (une) mornifle est probablement un déverbal du verbe mornifler « gifler le museau », composé de mor(re) « museau, groin », qui représente mŭrr-, voir : morailles, et de nifler « donner un coup sur le nez » que l’on retrouve dans renifler (voir ce mot). Le terme de jeu « réunion de quatre cartes » est vraisemblablement issu du sens de « gifle », probablement plus ancien, le fait de savoir qu’un joueur a l’avantage d’avoir réuni quatre cartes étant ressenti comme une gifle par son adversaire.

Moroni, Moronien

Moroni : la capitale des Comores. Habitants : Moronienne, Moronien.

morose, morosement, morosif, morosité

1. elle, il est morose :

  • est d’un caractère ou d’une humeur triste et se trouve porté(e) au mécontentement ;
  • exprime, traduit ces dispositions ;
  • est propre à susciter la tristesse ;
  • est rébarbative ou rébarbatif, manque d’attrait.

morosement

une, un morose : celle, celui qui est sujet à la tristesse, au mécontentement.

une morosité :

  • une disposition à la tristesse, au mécontentement ;
  • un moment, un mouvement de mauvaise humeur, de tristesse ;
  • le caractère triste, ennuyeux, monotone de quelque chose.

Le mot morose (1) est emprunté au latin morosus « dont l’humeur est difficile ; pénible », dérivé de mos, moris, voir : moeurs.

2. une délectation morose : une complaisance avec laquelle on s’attarde à la représentation imaginaire d’une faute, qu’elle soit passée ou à venir.

elle est morosive, il est morosif : tarde, est lente ou lent à faire quelque chose.

Le mot a tout pour déplaire, et je ne voulais pas en parler. Il parle de lui-même, dans tous les sens de l’expression. Les billets de François Jacquesson.

Le mot morose (2) est emprunté au latin morosus « qui dure longtemps », en bas latin « lent, tardif », dérivé de mŏra « retard »; à comparer avec le moyen français morose « fâcheux, qui apporte du retard ».

moro-sphinx

un moro-sphinx [en anglais : hummingbird hawk-moth, hummingmoth] : le nom usuel d’un insecte lépidoptère sphingidé du nom de Macroglossum stellatarum, au corps trapu et à la trompe très longue qui aspire le nectar des fleurs sans cesser de voler à la manière d’un colibri et qui vit sur le caille-lait (une herbacée).



morph(o)-

morph(o) est tiré du grec μ ο ρ φ η ́ « forme ».

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

morphallaxie

une morphallaxie : [biologie cellulaire – biologie du développement] la régénération, chez certains animaux, d’un organe après son amputation, par migration de cellules venant d’autres régions, qui se différencient sans multiplication cellulaire. L’hydre est capable de morphallaxie. En anglais : morphallaxis. Voir aussi : épimorphose. Journal officiel de la République française du 01/10/2016.

morphe

1. un morphe : un élément phonique à valeur significative minimale.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain morph attesté comme terme de linguistique, formé sur morpheme (voir : morphème), depuis 1947.

2. un morphe : une des sous-populations d’individus qui coexistent au sein d’une même espèce vivante et qui se distinguent pourtant les uns des autres par des traits anatomiques différents, voire même comportementaux.

-morphe, -morphie, -morphique, -morphisme, -morphose

-morphe est emprunté au grec μ ο ρ φ ο ς « qui a la forme de », lui-même tiré du grec μ ο ρ η ́ « forme ».

Les adjectifs en -morphe génèrent fréquemment des dérivés en -morphie ou en -morphisme qui, lorsqu’ils coexistent, sont synonymes ou fonctionnent dans des domaines différents ; à ces substantifs peuvent correspondre des adjectifs en -morphique qui sont dans certains cas synonymes des adjectifs en -morphe correspondants.

-morphisme et -morphose entrent en concurrence dans la construction de termes désignant un processus, une évolution, une transformation.

exemples :

des gènes allélomorphes : des allèles.

elle, il est amorphe :

  • n’est pas organisé(e) en structure cristalline ;
  • n’a pas de personnalité, d’énergie.

une anamorphose : une transformation, une métamorphose.

elle, il est anthropomorphe : a la forme d’un homme.

elle, il est anthropomorphique

un anthropomorphisme

un caractère apomorphe : se dit d’un caractère résultant de l’évolution d’un caractère ancestral au sein d’un même groupe taxinomique.

une apomorphie

elle, il est dimorphe : peut prendre des formes différentes ou se cristalliser dans deux systèmes cristallins différents.

un dimorphisme

une dysmorphie ou dysmorphose : une malformation.

elle, il est énantiomorphe ou énantiomorphique : se dit de chacun des constituants d’une paire d’objets chiraux qui sont des images l’un de l’autre dans un miroir et qui ne sont pas superposables. Le terme s’applique également à des groupes situés dans une entité moléculaire et qui présentent entre eux la même relation.

un endomorphisme : un homomorphisme d’un ensemble algébrique dans lui-même, un faciès pétrographique particulier.

une épimorphose : la régénération, chez certains animaux, d’un organe après son amputation, par multiplication au niveau de la section d’un groupe de cellules indifférenciées préexistantes ou de cellules différenciées qui se dédifférencient. La régénération de la queue d’un lézard ou celle de la tête d’une planaire sont des exemples d’épimorphose.

un exomorphisme : une transformation des roches encaissantes au contact des roches endogènes.

elle, il est exomorphe

un gynandromorphe : une personne ayant cette caractéristique.

un gynandromorphisme ou une gynandrie : la présence simultanée chez un même individu de caractères sexuels mâles et femelles.

un sol halomorphe : caractérisé par la présence de sels.

des individus hétéromorphes : qui présentent des formes très différentes.

elle, il est hétéromorphique : concerne un sujet, un élément hétéromorphe.

un hétéromorphisme ou une hétéromorphie : le caractère de ce qui est hétéromorphe.

une hétéromorphose : un phénomène de régénération qui fait qu’un organe amputé est remplacé par un organe de nature différente.

une fonction holomorphe (en mathématiques).

une holomorphie : le caractère d’une fonction holomorphe.

ils sont homéomorphes : ont des analogies dans leurs formes.

une homéomorphie : une analogie des formes cristallines de certains corps ; une coïncidence biunivoque entre deux surfaces ou deux courbes.

un homéomorphisme (en mathématiques).

un (homo)morphisme : une application mathématique.

un sol hydromorphe : un sol présentant des signes d’hydromorphie, et soumis à un excès d’eau.

une hydromorphie : un résultat visible de l’engorgement antérieur d’un sol ; un processus de formation ou d’évolution d’une classe de sols en présence d’un excès d’eau prolongé. Ce terme ne doit pas être confondu avec le terme « engorgement d’un sol ».

une corole hypocratérimorphe : en forme de coupe ou de patère à boire, à tube long, surmonté d’un limbe étalé, perpendiculaire ou à peu près au tube.

elle, il est isomorphe : présente une structure cristalline semblable à celle d’un autre corps chimique ou d’un autre minéral ; est lié(e) par une relation mathématique d’isomorphisme.

un isomorphisme ou une isomorphie : le fait, pour deux corps chimiques ou deux minéraux, de présenter une structure cristalline semblable ; une relation existant entre deux ensembles mathématiques isomorphes ; une relation entre deux langues qui ont la même structure ou deux systèmes sémantiques comparables.

un lagomorphe : un mammifère tel que le lièvre ou le lapin.

les lagomorphes : les lièvres et les lapins.

un logomorphisme : le caractère de ce qui s’exprime comme un langage.

elle, il est mécanomorphe : dont la forme rappelle celle d’une machine.

un mécanomorphisme : une tendance à attribuer aux êtres vivants et à l’Homme les caractéristiques d’une machine.

une mécanomorphose : l’ensemble des influences et modifications que les actions mécaniques exercent sur le développement de l’embryon et sur certains organes.

une fonction méromorphe (en mathématiques).

elle, il est mésomorphe ou mésomorphique : présente des traits de mésomorphie ; est entre l’état amorphe et l’état cristallin.

une mésomorphie ou un mésomorphisme : un type constitutionnel dans lequel prédominent les tissus dérivés du mésoderme.

elle, il est métamorphique : en géologie, a été profondément modifié(e) dans sa structure en subissant le métamorphisme.

une roche métamorphique : résultant de la transformation d’une roche préexistante.

une métamorphisation : l’état de transformation par métamorphisme.

une roche métamorphisée : transformée par métamorphisme.

métamorphiser : transformer par métamorphisme.

un métamorphisme :

  • une transformation profonde d’une roche, d’un terrain ;
  • une transformation d’une substance fondamentale en une autre substance fondamentale.

elle, il est métamorphosable : est susceptible d’être métamorphosé(e).

une métamorphose :

  • un changement de forme, de nature ou de structure si importante que l’être ou la chose qui en est l’objet n’est plus reconnaissable ;
  • l’ensemble des modifications morphologiques et structurales subies par certains organismes au cours de leur développement post-embryonnaire ;
  • un changement important dans l’apparence extérieure de quelqu’un ou de quelque chose.

métamorphoser :

  • faire passer un être de sa forme naturelle ou actuelle à une autre forme par l’effet de la métamorphose ;
  • changer complètement un être ou une chose, en modifier profondément l’aspect, le caractère ou la nature ;
  • transformer quelqu’un ou quelque chose.

se métamorphoser :

  • subir des modifications morphologiques et structurales ;
  • changer de telle manière que le comportement, la personnalité se trouvent visiblement modifiés.

elle, il est monomorphe ou monomorphique : se présente toujours sous la même forme.

une monomorphie ou un monomorphisme : le caractère de l’individu monomorphe.

des nématomorphes : une classe de vers de l’embranchement des némathelminthes.

un microorganisme oligomorphe : dont la forme subit peu de changements durant son évolution.

elle, il est ophiomorphique : est en forme de serpent. des lettres ophiomorphiques

une orthomorphie ou un orthomorphisme : une orthopédie.

un paramorphisme : une modification de la structure cristalline d’une substance sans modification de sa structure chimique ; une altération morphologique constitutionnelle, congénitale ou acquise.

elle, il est plésiomorphe : se dit d’un caractère ancestral commun à divers groupes taxinomiques.

une plésiomorphie

elle, il est polymorphe : peut se présenter sous plusieurs formes.

un polymorphisme de l’ADN révélé par amplification aléatoire, un polymorphisme de restriction, un polymorphisme de site de restriction, un polymorphisme mononucléotidique

elle, il est synapomorphe : se dit d’un caractère apomorphe partagé par différents taxons.

une synapomorphie : un caractère dérivé partagé.

elle, il est zoomorphe : figure un animal, des animaux.

un zoomorphisme : une transformation en animal.

une fleur zygomorphe : symétrique par rapport à un plan.

morphée, Morphée, morphéique

1. une morphée : une sclérodermie.

elle, il est morphéique (1) : est atteinte, est atteint de la morphée.

une, un morphéique

Le nom (une) morphée est emprunté à l’italien morfea de même sens, lui-même emprunté au latin médiéval morphea.

2. Morphée : le dieu du sommeil.

être dans les bras de Morphée : dormir.

elle, il est morphéique (2) : se produit au moment de l’endormissement ou au cours du sommeil.

morphématique, morphème

elle, il est morphématique :

  • est de la nature du morphème ;
  • est composé(e) de morphèmes.

un morphème :

  • une partie de mot ou de syntagme qui indique la fonction et l’appartenance à une classe paradigmatique de ce mot ou de ce syntagme ;
  • un monème grammatical ;
  • un signe minimal de nature grammaticale ;
  • une unité minimale de signification ;
  • un élément de la structure profonde en grammaire générative.

un monème :

  • un morphème ;
  • une unité minimale de la première articulation.

un morphophonème : un ensemble de phonèmes pouvant alterner dans les différents allomorphes.

elle, il est morpho-sémantique : traite de la substance relationnelle des morphèmes.

Le nom (un) morphème est formé sur le grec μ ο ρ φ η ́ « forme » d’après phonème. Pour le sens « plus petite unité de signification d’un énoncé », il est emprunté à l’anglo-américain morpheme, attesté en anglais comme terme de linguistique depuis 1896 et dont l’usage s’est répandu à la suite de son emploi par le linguiste américain L. Bloomfield.

morphine, morphiné

une morphine :

  • l’alcaloïde principal de l’opium ;
  • un sel de morphine utilisé comme médicament et comme stupéfiant.

une diacétylmorphine ou une diamorphine : un dérivé de la morphine.

une endomorphine ou endorphine : une substance aux propriétés antalgiques.

une méthylmorphine : une codéine.

une paramorphine : une thébaïne.

elle est morphinée, il est morphiné : est intoxiqué(e) par l’usage de la morphine.

morphiner ou morphiniser : donner, administrer de la morphine.

se morphiner ou se morphiniser :

  • prendre de la morphine ;
  • se droguer avec de la morphine.

elle, il est morphinique :

  • est relative, est relatif à la morphine ;
  • concerne la morphine.

un morphinisme : un ensemble de troubles causés par l’usage prolongé de la morphine.

un morphinomane ou morphino :

  • celle, celui qui fait un usage abusif de la morphine ;
  • celle, celui qui s’intoxique à la morphine.

elle, il est morphinomane ou morphino

une morphinomanie : une habitude morbide de prendre de la morphine créant un état de dépendance biologique et provoquant un ensemble de troubles.

Le nom (une) morphine est dérivé, avec le suffixe -ine, de Morphée, en latin Morpheus, en grec Μ ο ρ φ ε υ ́ ς « dieu du sommeil et des songes », proprement « celui qui reproduit les formes », de μ ο ρ φ η ́ « forme », cet alcaloïde de l’opium ayant des propriétés soporifiques.

morphiné

les morphinés : une sous-famille d’insectes lépidoptères nymphalidés ou papillons devant son nom au genre Morpho.

morphiner, morphinique, morphiniser, morphinisme, morphinomane, morphinomanie

morphiner, morphinique, morphiniser, morphinisme, morphinomane, morphinomanie : voir morphine (ci-dessus).

morphing

[en anglais : morphing] une morphose : une transformation continue, animée d’une image d’un film.

morphisme

un (homo)morphisme : une application mathématique.

morpho

un morpho : un genre d’insectes lépidoptères papilionoïdes nymphalidés, un papillon diurne d’un bleu azur des forêts tropicales d’Amérique du Sud.

morphochorèse, morphochorésie

une morphochorèse ou morphochorésie : un déplacement de cellules participant à l’organisation de l’embryon.

morphochronologie

une morphochronologie : une étude de l’évolution du relief terrestre dans le temps.

morphoclimatique

un système morphoclimatique : l’ensemble des phénomènes morphogéniques et des formes rapportées à leur action dans un même domaine climatique.

morphodynamique

un habitat morphodynamique : qui se caractérise par une qualité et une spécificité physique, telles que par exemple pour un cours d’eau sa pente, son courant, la profondeur de son lit, la granulométrie du substrat et la végétation aquatique qui le borde.

morphogène, morphogenèse, morphogénétique, morphogénie, morphogénique

elle, il est morphogène : détermine la forme ; concerne la morphogenèse.

un morphogène : [biologie / biochimie et biologie moléculaire – biologie cellulaire] une substance qui se diffuse dans un milieu à partir d’une source et à laquelle les cellules répondent, à certaines valeurs seuils de concentration, en formant des structures particulières. En anglais : morphogen. Journal officiel de la République française du 31/01/2016.

une morphogenèse ou morphogénie :

  • l’ensemble des transformations que subit l’embryon avant d’acquérir sa forme spécifique ;
  • la croissance et le changement de forme au cours du développement ;
  • l’ensemble des phénomènes naturels qui déterminent les formes du relief.

elle, il est morphogénétique ou morphogénique :

  • concerne la morphogenèse ;
  • y participe.

la morphogénétique : la science, l’étude de la morphogenèse.

morphogénotype

un morphogénotype : l’ensemble des facteurs biologiques héréditaires.

morphognosie

une morphognosie : la capacité de percevoir les formes par le toucher.

Ce nom est formé de morpho- et -gnosie.

morphogramme

un morphogramme : un graphique résumant les caractères des formes de certaines catégories d’individus.

morphalaxie

une morphalaxie : la régénération, chez certains animaux, d’un organe après son amputation, par migration de cellules venant d’autres régions, qui se différencient sans multiplication cellulaire. L’hydre est capable de morphallaxie.

morphologie, morphologique, morphologiquement, morphologiste, morphologue

une morphologie :

  • la science, l’étude des formes ;
  • l’étude de la forme extérieure et de la structure des êtres vivants ;
  • une étude des structures ;
  • l’objet de cette étude, une forme, une structure ;
  • la forme générale du corps humain.

Lexique de la morphologie‎ : Wiktionnaire.

elle, il est morphologique :

  • concerne la morphologie, lui appartient ;
  • concerne la forme extérieure, la structure des êtres vivants ;
  • concerne la forme générale du corps humain.

morphologiquement

une, un morphologiste ou morphologue : une, un spécialiste de la morphologie.

une géomorphologie : une description du relief terrestre actuel expliqué principalement par les incidences du climat et de la structure géologique.

elle, il est géomorphologique : est relative, est relatif à la géomorphologie.

une un géomorphologue : une, un spécialiste.

morphométrie

une morphométrie :

  • une mesure des formes de la surface terrestre ;
  • une mesure de dimensions des grains de sable et des galets permettant de calculer divers indices dont la connaissance donne des informations sur leur milieu de formation.

morphopédologie

la morphopédologie : la branche de la pédologie qui étudie les liens existant à un moment donné entre les sols et les formes du terrain.

morphophonème

un morphophonème : un ensemble de phonèmes pouvant alterner dans les différents allomorphes.

morphophonologie, morphophonologique

une morphophonologie :

  • une étude des alternances vocaliques et consonantiques d’un mot ;
  • les alternances conditionnées par la morphologie.

elle, il est morphophonologique : relève de la morphophonologie.

morphopsychologie, morphopsychologique

une morphopsychologie : une étude d’éventuelles corrélations entre les caractéristiques morphologiques et psychiques.

elle, il est morphopsychologique : relève de la morphopsychologie.

morphose

une morphose : [informatique] une transformation progressive d’une image en une autre par traitement informatique. En anglais : morphing. Journal officiel de la République française du 27/02/2003.

morpho-sémantique

elle, il est morpho-sémantique : traite de la substance relationnelle des morphèmes.

morphostigmatisation

une morphostigmatisation : un comportement visant à dénigrer ou à humilier une personne en raison de son apparence corporelle. La morphostigmatisation peut prendre différentes formes, dont la grossophobie. Les personnes qui en sont victimes peuvent notamment présenter des symptômes d’anxiété ou de dépression. Office québécois de la langue française.

morphostructural

un paysage, un relief morphostructural : caractérisé par un certain degré d’évolution des formes structurales.

ils sont morphostructuraux

morphosyntaxe, morphosyntaxique

une morphosyntaxe : une étude des formes et des règles de combinaisons régissant la formation des syntagmes et des phrases.

elle, il est morphosyntaxique : est relative, est relatif à la morphosyntaxe.

morphotectonique

une morphotectonique : le conditionnement d’une partie de la genèse des structures tectoniques par les formes du relief contemporaines de la déformation.

morphotropie, morphotropique

une morphotropie : une altération régulière imposée à la structure cristalline d’un composé par une substitution chimique systématique.

elle, il est morphotropique : concerne la morphotropie.

morphotype

un morphotype : le type morphologique d’une espèce.

morpion

un morpion ou un morbaque :

  • un pou du pubis ;
  • une personne de petite taille ou dont on a peine à se débarrasser ;
  • un enfant, un gamin ;
  • un jeu.

Ce nom est composé de mordre et de pion au sens de « pou », attesté en wallon au 15ème siècle, donc littéralement « le pou qui mord ».

morra

une mora ou morra : une mourre, un jeu de hasard ancien (voir ci-dessous).

mors

un mors :

  • une pièce métallique du harnais ;
  • ce qui réfrène, ce qui contraint ;
  • chacune des mâchoires d’un étau, de tenailles, de pinces ;
  • la saillie d’une reliure.

prendre le mors aux dents :

  • s’emballer ;
  • se mettre soudainement et avec énergie à une tâche, une activité ;
  • se laisser aller à la colère.

un mors du diable : une scabieuse des bois, une plante.

un mors de chape : une agrafe vestimentaire.

Ce nom vient du latin morsus « morsure (au propre et au figuré) » de mordere « mordre ».

morse, Morse

1. un morse : un mammifère.

Ce nom est emprunté au russe morz, lui-même emprunté au lapon morssa de même sens, probablement ainsi nommé d’après son cri.

2. le (code) morse : un code qui était utilisé en télégraphie.

un appareil morse

Samuel Morse : l’inventeur de ce code.

3. un cône morse (en mécanique industrielle).

morsure

une morsure :

  • l’action de mordre ;
  • une marque, une plaie qui en résulte ;
  • une blessure, une piqure ;
  • l’action d’entamer en coupant ;
  • une vive attaque ressentie à la surface de la peau, sur le corps ;
  • une empreinte, une marque laissée par le temps, l’âge ;
  • une attaque d’un matériau servant de support d’impression ;
  • une attaque de la pierre ou des métaux dans les procédés lithographiques ;
  • l’action de ce qui tourmente, de ce qui ronge, de ce qui attaque.

Ce nom est dérivé de mors avec le suffixe -ure.

mort

une mort :

  • la cessation de la vie ;
  • une fin ;
  • une diminution de la force, de l’activité, des pouvoirs ;
  • une sensation intense ;
  • un malheur, une grande affliction ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la mort : Wiktionnaire.

in articulo mortis : à l’article de la mort.

une morte, un mort :

  • le corps d’une personne décédée ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • une personne très diminuée, atteinte dans son intégrité physique ou morale.

sonner à mort [Belgique] : sonner le glas.

la morte, le mort : celle, celui qui ne participe pas à une partie de bridge ou de whist.

elle est morte, il est mort :

  • a cessé de vivre ;
  • semble, sous certains aspects, avoir perdu la vie ;
  • est privé(e) d’une partie importante de ses moyens, est à bout de forces ;
  • n’a plus d’existence reconnue, ne présente plus d’intérêt ;
  • n’est pas ou n’est plus vivante ou vivant ;
  • n’est pas ou n’est plus en mouvement, en activité ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

(couleur) feuille-morte : de cette couleur, brun-roux.

une nature morte : un tableau représentant une nature morte, des objets inanimés ou des animaux morts.

une, un nature-mortiste : une, un peintre de natures mortes.

elle, il est mainmortable :

  • est assujetti(e) à la mainmorte ;
  • est de mainmorte.

une mainmorte :

  • un état des biens de dépendants dont ils ne pouvaient disposer ;
  • la situation juridique des biens non aliénables.

une malemort : une mort tragique.

Il semble que, pour tenir la mort à distance et pour s’en protéger par le langage, les vivants aient assemblé, à la manière des fils de Caïn, une grande quantité d’expressions, tantôt populaires et triviales, tantôt poétiques, tantôt limpides, tantôt obscures, mais toujours euphémiques pour dire le trépas. Les latins disaient que l’on rejoignait ses ancêtres, que l’on allait ad patres. Certaines expressions rappellent que la vie est liée au souffle et que la mort nous le reprend : rendre l’esprit, rendre l’âme, rendre son dernier soupir. D’autres sont plus imagées comme casser sa pipe ou avaler son bulletin de naissance. Pour désigner la mort comme état, et non plus comme évènement, on trouve, entre tant d’autres, manger les pissenlits par la racine, être six pieds sous terre, être entre quatre planches. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) mort vient du latin mors, mortis « mort, peine de mort [morte multare] » désignant la personnification de la Mort, au figuré « déficience, ruine, perte [mors memoriae] », dans la langue philosophique et religieuse pour la vie terrestre, dans la langue chrétienne « mort spirituelle (par le péché), mort spirituelle définitive ».

Le verbe estourbir (= assommer, tuer) est un terme argotique dérivé de la forme alémanique du participe passé de l’allemand sterben « mourir », à comparer avec l’argot schtourbe « mort ».

-thanasie est tiré du grec -θ α ν α σ ι α, lui-même de θ α ́ ν α τ ο ς « mort » :

  • une apothanasie : une prolongation de la vie.
  • une cacothanasie : la pratique des médecins qui épuisent tous les moyens, même les plus énergiques, alors qu’il n’y a aucune probabilité de sauver le malade, lui rendant ainsi la mort plus pénible.
  • une dysthanasie : une mort lente et douloureuse marquée par une longue agonie.
  • une euthanasie : l’acte de provoquer la mort par compassion à l’égard d’un malade incurable pour mettre fin à ses souffrances. D’où : euthanasier, euthanasique.

Le nom (une) kère (= un génie femelle de la destinée ou de la mort dans la mythologie grecque) est emprunté au grec κ η ́ ρ « déesse de la mort », « mort ; malheur, calamité ».

Le mot létal (= qui provoque la mort) est emprunté au latin letalis « mortel, qui cause la mort », dérivé de letum « la mort ». Ce mot a été écrit léthal par rapprochement avec Léthé qui est emprunté au grec Λ η ́ θ η « Léthé, un des fleuves des Enfers », de λ η ́ θ η « oubli ». D’où : une létalité qui a aussi été écrit léthalité.

Le mot léthifère [le h n’est pas étymologique] (= qui cause, entraine, provoque la mort ; où de nombreuses personnes trouvent la mort) est emprunté au latin letifer « qui donne la mort, meurtrier », composé de leti– (de letum « la mort », voir : létal) et de –fer (-fère).

Le mot (un roi) mat est tiré de l’expression échec et mat, emprunté à l’arabe as-sāh māt(a) « le roi est mort » (as-, forme assimilée de l’article défini al-; sāh « roi, dans le jeu d’échecs », emprunté au persan sāh « roi », voir : schah ; māta « il est mort »). D’où le verbe mater (1).

Le juron mordieu ou mordienne, mordious, morbleu, signifie mort de Dieu! par la mort de Dieu!

Le nom (un) morfil (ci-dessus) est composé de mort et fil. D’où : un morfilage, morfiler (2).

Le mot moribond (ci-dessus) est emprunté au latin moribundus « qui est près de mourir ».

Voir les dérivés ci-après et mourant, mourir, mouroir.

nécro- est tiré du grec ν ε κ ρ ο ́ ς « mort, cadavre ».

Le nom (un) obit (= une mort, un décès ; une messe célébrée par fondation pour un défunt ; une chapelle pour ce service religieux. des obits : des honoraires versés aux prêtres pour la célébration d’un service funèbre) est emprunté au latin ecclésiastique obitus (tiré du latin obitus « mort »), « service anniversaire pour un mort ». Le mot obituaire est emprunté au latin médiéval obituarium.

mortadelle

une mortadelle : un saucisson.

Ce nom est emprunté à l’italien mortadella « sorte de grosse saucisse aromatisée avec des baies de myrte ou de genièvre (auxquelles, plus récemment, s’est ajouté le poivre) », attesté depuis le 14ème siècle, dérivé diminutif du latin murtatum, myrtatum « sorte de farce aromatisée aux baies de myrte », dérivé de murta, myrta « myrte ».

mortaillable, mortaille

un serf mortaillable : un (serf) qui était attaché à la glèbe de père en fils, qu’il pouvait transmettre à des héritiers directs seulement et dont le seigneur héritait en cas contraire. On lit aussi : mainmortable.

taillable et mortaillable

une mortaille : le droit que le seigneur avait, dans quelques coutumes, de succéder à son serf sans héritiers naturels.

Ce nom est composé de mort et taille.

mortaisage, mortaise, mortaisé, mortaiser, mortaiseuse

un mortaisage :

  • l’action de mortaiser ;
  • une opération d’usinage consistant à pratiquer une mortaise, à obtenir une cavité à angles vifs, à creuser une rainure dans une pièce évidée.

une mortaise :

  • une entaille pratiquée dans une pièce de bois ou de métal pour recevoir le tenon d’une autre pièce de l’assemblage ;
  • une ouverture que l’on fait dans une gâche pour recevoir un pêne.

une ligne mortaisée : en héraldique, qui est formée de queues-d’aronde.

mortaiser :

  • pratiquer une mortaise dans une pièce de bois ou une pièce métallique ;
  • effectuer le mortaisage.

une mortaiseuse : une machine-outil.

L’origine du nom (une) mortaise est obscure, voir : CNRTL.

mortalité

une mortalité :

  • le fait d’être mortel ;
  • la nature, la condition mortelle ;
  • le fait de mourir.

un taux de mortalité : le rapport entre le nombre de décès dans une période donnée pour une population donnée.

mortalité / surmortalité : Géoconfluences

une immortalité :

  • la qualité, l’état de celui ou de ce qui est immortel, de ce qui se perpétue ou semble se perpétuer indéfiniment, de ce qui dure ou semble durer tel quel pendant très longtemps ;
  • une survivance dans la mémoire humaine ;
  • la qualité de membre de l’Académie française.

une néomortalité : la mortalité des nouveau-nés.

Le nom (une) mortalité est emprunté au latin mortalitas « nature, condition mortelle, sujétion à la mort », à basse époque « quantité d’individus qui meurent ; épidémie, peste ; carnage ».

mort-aux-rats

une mort-aux-rats : une substance empoisonnée destinée à détruire les rats.

Ce nom est composé de mort, aux, rats.

mort-bois

un mort-bois : le bois de peu de valeur.

Ce nom est une traduction, à l’aide de mort et de bois, du latin médiéval mortuum lignum, mortuum nemus auquel correspond le bas latin arbor infelix (à comparer avec l’antonyme felix « qui porte des fruits ») et auquel s’oppose le latin médiéval nemus vivum, lignum vivum. Mort-bois est à dissocier de bois mort « bois sec, bois pourri, bois abattu ».

morteau

une morteau : une saucisse à cuire pur porc, fumée ou non, fabriquée à l’origine dans la région de Morteau.

Ce nom vient de saucisse de Morteau, la commune française où l’on fabriquait à l’origine cette saucisse.

morte-eau

une morte-eau :

  • une marée de faible amplitude qui survient à la quadrature entre la nouvelle et la pleine lune ;
  • l’époque à laquelle se produit cette marée.

Ce nom est une traduction du latin médiéval aqua mortua.

mortel, mortellement

elle est mortelle, il est mortel :

  • est sujette ou sujet à la mort ;
  • peut périr, disparaitre ;
  • cause la mort ;
  • est pénible, désagréable ou ennuyeuse, ennuyeux à mourir ;
  • évoque la mort, en a les caractéristiques.

une dépouille mortelle : un cadavre.

mortellement

un mortel : un être humain.

une immortalisation :

  • l’action d’immortaliser dans la mémoire ; son résultat ;
  • une production de cellules en culture.

immortaliser :

  • préserver de la mort, assurer la vie éternelle ;
  • assurer une très longue durée à quelque chose et permettre ainsi sa transmission à la postérité ;
  • rendre immortel dans la mémoire des hommes.

s’immortaliser : acquérir une très longue renommée, devenir célèbre.

elle est immortelle, il est immortel :

  • n’est pas sujette ou sujet à la mort ;
  • se perpétue ou semble se perpétuer indéfiniment ;
  • dure ou semble pouvoir durer tel quel pendant très longtemps ;
  • lasse par sa durée excessive.

une immortelle, un immortel :

  • celle, celui qui ne meurt pas ;
  • une, un membre de l’Académie française.

une immortelle : une plante à fleurs persistantes.

Le mot mortel est emprunté au latin mortalis « sujet à la mort, périssable ; humain, mortel ; des mortels » « être humain » « mortel, qui donne la mort », spécialement mortale crimen, mortalia delicta « péché mortel » dans la langue chrétienne.

morte-saison

une morte-saison : une saison où l’activité est moindre pour un corps de métier.

Ce nom est composé de morte, mort et saison.

mort flat

un mort flat : un ver à soie mort de flacherie.

Ce nom est composé de mort et de flat de l’ancien français flac, flache « qui manque de fermeté », issu du latin classique flaccus (voir : flasque 1 et flacherie).

mort-gage

un mort-gage : un procédé de crédit.

Ce nom est une traduction du latin médiéval juridique mortuum wadium.

morticole

une, un morticole : une, un médecin qui est réputé(e) faire mourir les malades plutôt que les guérir.

On a lu morticoliser.

Le nom morticole vient du titre du roman de Léon Daudet, Les Morticoles (composé du latin mors, mortis « mort » et du suffixe -cole) qui désigne des maniaques de la médecine, habitants de la Morticolie, pays imaginaire administré par des médecins.

mortier

un mortier :

  • un récipient utilisé pour piler ou malaxer certaines substances ;
  • un vase ;
  • une coiffure ;
  • une pièce d’artillerie ;
  • une arme lourde ;
  • un mélange utilisé pour lier les matériaux de construction, faire des revêtements, des enduits, fabriquer le béton ;
  • une préparation culinaire d’une consistance trop épaisse.

Ce nom vient du latin mortarium « vase à piler, mortier ; auge à mortier ; drogue, potion ; mortier, ciment » à l’époque classique, « mortier, coiffe de tissu garnissant le heaume » « lampe, luminaire [d’une église]» à l’époque médiévale.

mortier-pendule

un mortier-pendule : un dispositif servant à déterminer la puissance des explosifs.

mortifère

elle, il est mortifère :

  • cause la mort ;
  • provoque ou entraine la mort d’un grand nombre de personnes.

Ce mot est emprunté au latin mortifer « mortel, qui cause la mort, fatal ».

mortifiant, mortification, mortificatoire, mortifié, mortifier

elle est mortifiante, il est mortifiant :

  • mortifie, blesse ou est propre à blesser le corps ;
  • afflige le corps ou l’âme pour favoriser la pénitence, l’élévation spirituelle ;
  • est de nature à blesser l’âme, à la corrompre ;
  • mortifie l’amour-propre ;
  • est humiliante, vexante ; est humiliant, vexant.

une mortification :

  • un processus d’altération, de décomposition d’un tissu par la mort des cellules ; l’état qui en résulte ;
  • l’action de garder certaines viandes pour qu’elles deviennent tendres et gagnent du fumet ;
  • un acte volontaire par lequel on s’inflige une souffrance corporelle ou morale dans un souci de pénitence ou d’élévation spirituelle ;
  • une blessure d’amour-propre, une humiliation, une vexation.

elle, il est mortificatoire : est mortifiante ou mortifiant.

elle est mortifiée, il est mortifié :

  • pratique des mortifications, a coutume de se mortifier ;
  • est blessé(e) dans son amour-propre, est vexé(e), contrarié(e).

mortifier :

  • altérer, provoquer la décomposition d’un tissu biologique ;
  • attendrir une viande en la battant, en la faisant rassir ;
  • faisander un gibier ;
  • meurtrir, mettre à mal ;
  • infliger une souffrance dans un esprit de pénitence ou dans un souci d’élévation spirituelle ;
  • faire souffrir quelqu’un dans son amour-propre ;
  • blesser, humilier, vexer.

se mortifier : s’infliger une souffrance.

Le verbe mortifier est emprunté au latin mortificare, dans la langue chrétienne « tuer, mettre à mort » [spirituellement, par opposition à vivificare, « faire mourir » ; à l’emploi passif « être mort à, délivré de (lege, vitiis…)»], spécialement « mortifier, réprimer [opera carnis, voluntatem]», se mortificare, à l’époque médiévale [mordificare] en médecine « déterminer la gangrène » et en alchimie.

mortinaissance, mortinatalité, mort-né

une mortinaissance : la naissance d’un enfant mort-né.

une mortinatalité : le nombre des enfants mort-nés par rapport à celui des naissances normales pour une période et dans une population donnée.

elle est mort-née, il est mort-né :

  • est morte ou mort avant de naitre ;
  • échoue avant même d’avoir pris son essor.

une mort-née, un mort-né : une enfant morte, un enfant mort avant de naitre.

Le nom (une) mortinatalité est composé du latin mors, mortis « mort » et de natalité.

morts-terrains

des morts-terrains :

  • des terrains qu’il faut traverser pour atteindre les roches exploitables ;
  • des terrains relativement récents, recouvrant complètement un gite minier de formation plus ancienne.

mortuaire, mortuairement

elle, il est mortuaire :

  • concerne la mort ;
  • est funèbre, triste, lugubre.

une dissolution mortuaire ou une immersion mortuaire [en anglais : water cremation] le procédé par lequel le corps d’un défunt est réduit en ses composantes chimiques les plus élémentaires par hydrolyse alcaline. On lit ausso aquamation, resomation et biocrémation qui sont des marques de commerce. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

mortuairement

Le mot mortuaire est emprunté au substantif latin mortuarium, attesté une première fois au sens figuré puis à l’époque médiévale comme terme de droit au sens de « main-morte » et de « somme due à l’église sur l’héritage d’un mort » ; mortuarium est issu du bas latin mortuarius « funèbre [en parlant des jeux] » d’où le sens actuel.

mort-vivant

une morte-vivante, un mort-vivant : celle qui parait morte, celui qui parait mort ou semble sur le point de mourir.

elle est morte-vivante, il est mort-vivant

mort-volant

un mort-volant ou mort volant : une soie mal filée comportant des brins libres lors du dévidage des cocons.

Ce nom est composé de mort et de volant, le participe présent de voler (1).

morue

une morue :

  • un poisson ;
  • le nom de poissons apparentés à la morue, voir le Dictionnaire historique du français québécois ;
  • une prostituée ;
  • une injure.

une morue, une morue bleue, une morue charbonnière, une morue du Pacifique, une morue polaire, une morue rouge, une morue-lingue : Office québécois de la langue française.

On a lu moruefier pour sécher comme une morue.

une morutière, un morutier : une pêcheuse, un pêcheur de morue ;

un morutier : un bateau.

elle est morutière, il est morutier : est relative, est relatif à la morue.

une molue : un poisson.

une molve : un poisson.

Le nom (une) morue est peut-être issu de molus ou morlus, composé du celtique mor « mer » et de l’ancien français lus, luz « brochet », voir : merlu

morula, morulaire

une morula : un stade du développement embryonnaire.

elle, il est morulaire : est relative, est relatif à la morula.

Le nom (une) morula est un mot du latin scientifique qui désigne divers corps en forme de mûre, employé en embryologie depuis 1874, du latin médiéval morula « petite mûre », diminutif du latin classique morum « mûre ».

morutier

morutier : voir morue (ci-dessus).

Morvan, Morvandeau, Morvandiau

elle est morvandelle, il est morvandeau ou morvandiau,… : est du Morvan, en France.

une Morvandelle, un Morvandeau ou Morvandiau

des Morvandelles, des Morvandeaux ou Morvandiaux

le morvandeau : un dialecte.

morve, morver, morveux

une morve :

  • une maladie contagieuse caractérisée notamment par un écoulement nasal abondant ;
  • une sécrétion visqueuse s’écoulant des narines ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • un degré de cuisson d’un sirop ;
  • une maladie attaquant diverses plantes.

morver : laisser couler sa morve.

elle est morveuse, il est morveux :

  • est relative, est relatif à la morve, est de morve ;
  • est atteinte ou est atteint de la morve ;
  • a la morve au nez, est couverte ou couvert de morve ;
  • pour une plante, a la morve, se pourrit.

se sentir morveux : se sentir coupable, atteint par le jugement proféré, la critique émise.

une morveuse, un morveux :

  • une, un enfant, une personne très jeune ;
  • une personne gonflée de prétentions en dépit de son jeune âge.

Le nom (une) morve est peut-être une altération, par métathèse consonantique, née dans le domaine d’oc, de vorm « morve (du cheval) », forme méridionale de gourme.

Le nom (une) malléine (= un extrait de culture du bacille de la morve utilisé pour le diagnostic allergique de la morve) est un dérivé savant du latin malleus « marteau ; morve [maladie du cheval] ». D’où : malléiner, une malléination

myx(o)- est tiré du grec μ υ ́ ξ α « morve, mucosité » : une myxadénite, un myxadénome, une myxine, une myxobactérie, un myxochondrome, un myxocystome, myxœdémateux, un myxœdème, myxoïde, une myxomatose, un myxome, des myxomycètes, un myxomyome, une myxorrhée, un myxosarcome, un myxovirus (ci-dessous).

Le verbe moucher vient du latin tardif muccare dérivé de muccus « morve », variante de mucus. D’où : un mouchoir.

Le nom (un) mucus vient de ce mot latin signifiant « morve ». Le mot muqueux est emprunté au latin mucosus « muqueux », de mucus. Le nom (une) mucosité est emprunté au latin médiéval mucositas, de mucosus (voir : muqueux). Voir aussi : muci-, muco-, muscoso-.

mosaïcité, mosaïculture, mosaïquage, mosaïque, mosaïqué, mosaïsme, mosaïste

une mosaïculture : un type de décoration horticole.

un mosaïquage : [télédétection spatiale – spatiologie] l’action consistant à réaliser une mosaïque d’images. En anglais : mosaicking. Le mosaïquage comprend habituellement des opérations de mise à échelle moyenne (en anglais : scale matching), de compensation radiométrique (en anglais : color balancing [EU], colour balancing [GB]), de mise en place et d’assemblage des images composantes prétraitées. Voir aussi : équilibrage radiométrique, mosaïque d’images, mosaïque photographique, prétraitement d’image. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une mosaïque :

  • un assemblage fait de petits cubes ou de fragments multicolores formant un motif décoratif ;
  • une œuvre artistique qui procède de ce type d’assemblage ;
  • un ensemble d’éléments nombreux et disparates ;
  • une maladie visible sur les feuilles des plantes cultivées ;
  • une électrode ;
  • une anomalie affectant la distribution chromosomique ;
  • un assemblage de photographies aériennes ;
  • une technique pour la reliure des livres.

une mosaïque (d’images) : [télédétection spatiale – spatiologie] un document résultant d’un montage d’images de scènes, ou de parties de scènes, contiguës, issues d’une même famille de capteurs, et prétraitées pour être raccordables. On distingue la « mosaïque d’images » de l’« assemblage d’images », lequel n’implique pas de prétraitements. En anglais : mosaic. Voir aussi : mosaïquage, photoplan, quasi-mosaïque. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une mosaïque génétique : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] la structure d’un organisme constitué de cellules ayant des génotypes différents, apparus par mutation au cours du développement de cet organisme. En anglais : genetic mosaic. Voir aussi : mutation. Journal officiel de la République française du 14/06/2017.

une mosaïque photographique ou photomosaïque : [télédétection spatiale – spatiologie] une mosaïque établie à partir de photographies amenées à une même échelle approximative par l’utilisation d’un canevas planimétrique. En anglais : semi-controlled mosaic. Voir aussi : mosaïquage, photoplan. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle, il est mosaïque (1) :

  • elle, il a l’aspect de la mosaïque ;
  • elle est faite, il est fait en mosaïque.

un cristal mosaïque : dont la continuité de structure est interrompue.

un organisme, un tissu mosaïque (en génétique)

un test (psychologique) mosaïque

une culture mosaïque (en sociologie)

un tissu mosaïque : à chevron alterné.

elle est mosaïquée, il est mosaïqué :

  • imite, rappelle la mosaïque ;
  • fait appel à la technique de la mosaïque.

une, un mosaïste : une, un artiste qui pratique l’art de la mosaïque.

Le mot mosaïque (1) est emprunté à l’italien mosaico, anciennement musaico, emprunté au latin médiéval musaicum (opus) « mosaïque », altération, par confusion de suffixe, du latin d’époque impériale mūsivum (opus), emprunté au grec μ ο υ σ ε ι ̃ ο ν « qui se rapporte aux muses » parce que ce mode de décoration fut d’abord utilisé dans les grottes dédiées aux muses.

une mosaïcité : le caractère mosaïque d’un livre de la Bible.

elle, il est mosaïque (2) :

  • provient de Moïse ou du mosaïsme ;
  • se réfère à ce personnage ou à sa doctrine.

un mosaïsme : l’ensemble des doctrines et des institutions que le peuple d’Israël reçut de Moïse.

elle, il est mosaïste : se réclame du mosaïsme.

Le mot mosaïque (2) est dérivé de Moses, Moyses, nom latin de Moïse, avec le suffixe -ique.

mosan

elle est mosane, il est mosan : est de la région de la Meuse.

l’art mosan

Le mot mosan est dérivé à l’aide du suffixe -an du latin Mosa, le nom d’une rivière de la Gaule belgique, la Meuse.

moscatel

un moscatel : un cépage muscat d’Espagne et du Portugal ; un vin issu de ce cépage.

Ce nom est emprunté à l’espagnol moscatel « muscat » d’où « vin produit avec du raisin muscat », qui correspond à l’ancien provençal muscadel de mêmes sens.

moscatelline

une moscatelline : une petite plante vivace, de la famille des aaprifoliacées, assez commune dans les bois humides d’Europe, aux fleurs en grappe terminale d’un jaune verdâtre. On lit aussi une adoxe.

Ce nom est issu de musc par dérivation selon un type semblable à muscat avec les suffixes -el (-al) et -ine (-in).

moschifère

elle, il est moschifère : produit du musc.

Moscou, moscoutaire

Moscou : la capitale de la Russie.

voir : Géoconfluences.

moscouade, moscovade

une moscouade ou moscovade : un sucre brut coloré par de la mélasse.

Le nom (une) moscouade ou moscovade (= un sucre brut coloré par de la mélasse) vient du portugais mascavado de l’ancien mascabo, participe passé de mascabar, altération de me(n)oscobar, signifiant proprement « laisser une chose inachevée, incomplète » (contraction de menos « moins », en latin minus, voir : moins et de acabar « achever », en latin caput, voir : achever).

moscoutaire

une, un moscoutaire : une partisane, un partisan des doctrines socialistes soviétiques.

elle, il est moscoutaire : reçoit ses directives de Moscou.

Moscovie, moscovite, moscovium

la Moscovie : le nom donné jusqu’au 17ème siècle à la principauté de Moscou.

elle, il est moscovite : est de Moscou.

une, un Moscovite

une muscovite ou un verre de Moscovie : un mica lamelleux employé jadis pour faire des verres.

le moscovium, symbole Mc : [chimie] l’élément chimique de numéro atomique 115. De « Moscou ». En anglais : moscovium. Journal officiel de la République française du 27/06/2017.

mosellan, Moselle

elle est mosellane, il est mosellan : est de la Moselle ; est relative, est relatif à la rivière appelée Moselle, à sa région.

une Mosellane, un Mosellan

mosette

une mosette ou mozette : un camail porté par certains dignitaires ecclésiastiques dans la religion catholique.

une aumusse :

  • une coiffure de fourrure devenue simple ornement ecclésiastique ;
  • un capuchon, au Moyen Âge.

Le nom (une) mosette ou mozette est emprunté à l’italien mozzetta « camail d’évêque ; petite cape sacerdotale » issu par aphérèse de almozzetta, dérivé diminutif de almuzia, de même origine que le français aumusse.

mosquée

une mosquée : un édifice destiné au culte de l’islam.

Ce nom est emprunté à l’italien moscheta « mosquée », lui-même emprunté à l’espagnol mezquita emprunté, à l’époque de la première Croisade et par l’intermédiaire du grec byzantin μ α σ γ ι ́ δ ι ο ν ou de l’arménien mzkiṭ, à l’arabe masgid.

moss

un moss ou moos :

  • un pot de bière ;
  • la quantité de bière correspondante.

Ce nom est emprunté à l’alsacien moss, variante de l’allemand Mass « mesure ».

mossi

les Mosis ou Mossis : un peuple de l’Afrique occidentale habitant la partie centrale du Burkina-Faso.

les cavaliers mossis, la société mossie

le mossi : leur langue.

mosso

mosso : (en musique, sur une partition), avec vivacité, avec entrain.

più mosso : plus animé.

meno mosso : moins animé.

Le mot italien mosso est le participe passé de muovere « mouvoir » attesté comme terme de musique au 16ème siècle.

mot

un mot :

  • un son ou un groupe de sons articulés ou figurés graphiquement, constituant une unité porteuse de signification ;
  • une phrase, une parole, un énoncé ;
  • une courte lettre, un message écrit.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du mot composé : Wiktionnaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du mot de passe : Wiktionnaire.

un mot clé : [informatique] En anglais : key word. Voir aussi : indexation personnelle, référencement abusif. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un mot-cheville : [sciences humaines / étude du langage] un mot ou un groupe de mots qui est utilisé non pour sa signification propre mais pour maintenir, renforcer ou interrompre la communication avec un interlocuteur, ou pour combler les lacunes d’un discours oral. En anglais : filler ; filler word ; gap filler.  Journal officiel de la République française du 16/04/2014.

un mot-critique [en anglais : bashtag] un mot-clic employé de manière détournée, dans le but de décrier un acte ou un comportement, ou de dénoncer une personne physique ou morale. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un mot-dièse : [télécommunications – informatique / internet] une suite signifiante de caractères sans espace commençant par le signe # (dièse), qui signale un sujet d’intérêt et est insérée dans un message par son rédacteur afin d’en faciliter le repérage. En cliquant sur un mot-dièse, le lecteur a accès à l’ensemble des messages qui le contiennent. L’usage du mot-dièse est particulièrement répandu dans les réseaux sociaux fonctionnant par minimessages. Pluriel : des mots-dièse. En anglais : hashtag. Voir aussi : microblogue. Journal officiel de la République française du 23/01/2013.

mots orphelins : Au cœur du français.

à demi-mot ou à mi-mot : sans que soit exprimée la totalité des faits ou de la pensée, voir : Parler français.

des demi-mots : une pensée exprimée par allusions ou sous-entendus.

parler à demi-mot : par sous-entendus.

voir les dérivés ci-dessous.

Le nom (un) mot vient du bas latin muttum « son » dérivé régressif de muttire « produire le son mu, grommeler » remontant à un radical onomatopéique. En bas latin, muttum est employé dans des phrases négatives, littéralement « ne pas … un son » et il en est de même dans les premières attestations du français (ne soner mot, ne tinter mot, ne parler mot ; par la suite mot s’est employé en dehors de cette tournure négative et a pris le sens de « parole, discours ».

Le nom (une) lexie est formé sur le grec λ ε ́ ξ ι ς « parole ; élocution ; mot ».

  • une lexie : une unité lexicale de langue constituée par un mot ou par des mots associés ; une unité de lecture.
  • une analexie : une incapacité de reconnaitre à la lecture les éléments du langage.
  • une dyslexie : un trouble de la lecture. il est dyslexique, un dyslexique
  • une paralexie : un trouble de la lecture dans lequel le malade substitue des mots vides de sens aux mots du texte.
  • une typhlolexie : une lecture en sautant et en déformant les mots.

motacillidé

les motacillidés : une famille de passereaux.

motard

une motarde, un motard :

  • une, un motocycliste ;
  • une conductrice ou un conducteur d’une moto de grosse cylindrée ;
  • une, un motocycliste de la gendarmerie, de la police ou appartenant à un corps d’armée ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Ce nom est dérivé de moto.

motel

un motel : un hôtel situé au bord des routes à grande circulation, mais hors des agglomérations.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain composé de la première syllabe de motor « moteur » et de la finale de hôtel, terme créé en 1925 pour désigner de nouveaux types d’hôtels pour la clientèle motorisée (motor hotels) construits le long de l’axe routier reliant San Diego à Seattle.

motelle

une motelle : un poisson osseux, de forme allongée, à la chair délicate, qui fréquente les fonds rocheux d’Europe et du Japon. On lit aussi une mostelle ou mustèle.

Ce nom vient du latin mustela « belette, poisson de mer inconnu », d’où aussi l’ancien provençal mostela « sorte de poisson de mer ».

motet

un motet :

  • une composition harmonique vocale ;
  • une pièce musicale et religieuse polyphonique.

Ce nom est un diminutif de mot à l’aide du suffixe -et.

moteur, moteur-fusée

elle est motrice, il est moteur :

  • donne, détermine le mouvement ;
  • incite, pousse à agir ;
  • engendre, transmet le mouvement ;
  • concerne la motricité.

elle est neuromotrice, il est neuromoteur : est du système nerveux et commande l’activité motrice.

elle est oculomotrice, il est oculomoteur : fait mouvoir le globe de l’œil ou une de ses parties.

Le nom moteur désigne ce qui donne le mouvement. Ce terme s’est d’abord employé dans les vocabulaires religieux et philosophique : chez Aristote, Premier moteur désigne la cause, elle-même immobile, de tout mouvement. On peut, figurément, dire d’une personne qu’elle a été le moteur d’une entreprise, mais on évitera de faire de moteur un adjectif. On peut employer d’autres termes ou expressions comme jouer un rôle déterminant, donner une impulsion, être à l’origine de… En savoir plus : Académie française

un moteur :

  • un appareil servant à transformer une énergie quelconque en énergie mécanique ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un moteur à allumage par étincelles ou moteur à étincelles : [transports et mobilité – moteur thermique] un moteur à allumage commandé fonctionnant suivant le cycle de Beau de Rochas. Il s’agit d’un terme générique pour désigner, par opposition au moteur Diesel, des moteurs fonctionnant à l’essence, à l’alcool, aux gaz de pétrole liquéfiés, etc. En anglais : Otto-motor ; spark ignition engine. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un moteur à cycle combiné ou moteur à cycle variable : [spatiologie / propulsion] un moteur conçu pour pouvoir passer d’un mode de fonctionnement à un autre sans interruption de la propulsion. Une stato-fusée est un exemple de moteur à cycle combiné. En anglais : combined-cycle engine. Voir aussi : stato-fusée.  Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

un moteur à injection directe : [automobile / moteurs] En anglais : direct injection engine. Journal officiel de la République française du 05/04/2006.

un moteur d’apogée : [spatiologie / mécanique spatiale – propulsion] le propulseur équipant un satellite, dont la mise en fonctionnement au voisinage de l’apogée communique à celui-ci une impulsion destinée à élever son périgée. Le moteur d’apogée est utilisé généralement pour obtenir une orbite circulaire à l’altitude de l’apogée. En anglais : apogee boost motor ; apogee kick motor ; apogee motor. Voir aussi : allumage à l’apogée, circularisation d’orbite, moteur de périgée, transfert de Hohmann. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un moteur d’exécution : [informatique] un sous-ensemble dérivé d’un logiciel et limité à l’exécution de certaines applications, elles – mêmes développées avec le logiciel complet. En anglais : runtime software. Journal officiel de la République française du 10/10/1998.

un moteur d’inférence : [informatique] la partie d’un système expert qui effectue la sélection et l’application des règles en vue de la résolution d’un problème donné. En anglais : inference engine. Voir aussi : bloqueur de publicités, système expert. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un moteur de croisière :

  • [défense] un propulseur principal d’une durée de fonctionnement relativement longue et d’une poussée telle qu’elle maintient approximativement constante la vitesse d’un missile. En anglais : sustainer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [spatiologie / propulsion] un propulseur destiné à adapter la vitesse d’un véhicule spatial aux exigences d’une phase intermédiaire de la mission. En anglais : sustainer ; sustainer engine. Voir aussi : moteur vernier. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

un moteur de périgée : [spatiologie / mécanique spatiale – propulsion] le propulseur équipant un satellite, dont la mise en fonctionnement au voisinage du périgée communique à celui-ci une impulsion destinée à élever son apogée. L’altitude du périgée de l’orbite finale reste celle de l’orbite initiale. En anglais : perigee boost motor ; perigee kick motor ; perigee motor. Voir aussi : allumage au périgée, moteur d’apogée, transfert de Hohmann. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un moteur de recherche : [télécommunications – informatique / internet] un système d’exploitation de banque de données, et, par extension, un serveur spécialisé permettant d’accéder sur la toile à des ressources (pages, sites, etc.) à partir de mots clés. En anglais : search engine. Journal officiel de la République française du 01/09/2000.

un moteur-fusée : [spatiologie / propulsion] un propulseur à réaction qui n’utilise pendant son fonctionnement que des ergols stockés à bord, sans avoir recours à l’oxygène atmosphérique. On utilise souvent la forme abrégée « fusée » pour les moteurs-fusées de faible poussée, par exemple dans les expressions « fusée de freinage », « fusée de séparation », « fusée de mise en rotation ». En anglais : rocket engine ; rocket motor. Voir aussi : fusée, stato-fusée. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un moteur vernier : [spatiologie / propulsion] un propulseur de faible poussée, destiné à appliquer de fines corrections à la trajectoire d’un engin spatial. Un moteur vernier peut être utilisé après l’arrêt du système de propulsion principal. Le mot « vernier », du nom du mathématicien Pierre Vernier (1580-1637), désigne à l’origine un dispositif permettant d’affiner la lecture d’un instrument de mesure. En anglais : vernier engine ; vernier motor. Voir aussi : étage vernier, moteur de croisière. Journal officiel de la République française du 07/10/2012. Attention : Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel de la République française du 18 avril 2001.

un moteur moléculaire : un assemblage de molécules dans lequel certains éléments répètent sans cesse le même mouvement lorsqu’ils sont alimentés par une source d’énergie. Office québécois de la langue française

un (avion) multimoteur : qui est propulsé par plusieurs moteurs.

un moteur de réalité virtuelle : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

une motrice : une voiture mue par un moteur, qui sert à tracter d’autres voitures.

une motricité : la faculté motrice commandée par les centres nerveux et permettant la contraction musculaire et les mouvements.

voir aussi : moto, motor-, mouvement.

Le mot moteur est emprunté au latin motor « celui qui remue », attesté également en latin médiéval comme terme de philosophie dans l’expression motor primus « celui qui imprime le mouvement d’un mobile » et comme substantif féminin motrix « celle qui donne le mouvement », dérivé du supin motum de movere « mouvoir ».

motif, motivant, motivation, motivé, motiver

A. un motif :

  • ce qui incite à agir ou à réagir en fournissant, le cas échéant et à posteriori, une justification ;
  • un argument.

des motifs : un ensemble d’arguments, de raisons juridiques.

En résumé, une raison est une explication d’un fait ou une justification d’un acte et un motif est une impulsion mentale qui pousse à agir ou à réagir. On notera d’ailleurs qu’au sens propre, le mot motif signifie « ce qui met en marche, ce qui meut »; il exprime donc l’intention ou la cause qui est à l’origine d’un acte. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

au motif que : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

B. un motif :

  • un sujet ornemental ou figuratif ;
  • un élément thématique ou narratif ;
  • une phrase de chant ou mélodique, dominante ou spécifique ;
  • une figure de danse ;
  • [électronique / composants électroniques] En anglais : pattern. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un motif caractéristique : [télédétection spatiale – spatiologie] un ensemble structuré de traits propres à une catégorie d’objets mis en évidence sur une image par des traitements de reconnaissance de formes, généralement des filtrages. En anglais :
feature pattern. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un motif configurationnel : [chimie / polymères – stéréochimie] le plus petit ensemble d’unités configurationnelles élémentaires successives nécessaire pour définir la répétition configurationnelle en un ou plusieurs sites de stéréo – isomérie de la chaîne principale d’une macromolécule régulière. L’ensemble peut être constitué d’une, de deux ou de plusieurs unités configurationnelles élémentaires. En anglais : configurational repeating unit. Voir aussi : isotactique, macromolécule, motif de stéréorépétition, régulier,  syndiotactique, tacticité, tactique, unité configurationnelle élémentaire. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

un motif constitutif ou MC : [chimie / polymères] la plus petite unité constitutive dont la répétition conduit à une macromolécule régulière. La nomenclature systématique des macromolécules et des polymères est fondée sur la répétition du motif constitutif. Exemple : « poly(1-phényléthylène) », correspondant au nom semi – systématique « polystyrène ». En anglais : constitutional repeating unit ; CRU. Voir aussi : macromolécule, régulier, unité configurationnelle élémentaire, unité constitutive. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

un motif de reconnaissance (du proto-espaceur) ou motif de reconnaissance du protoespaceur : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une séquence de 2 à 6 paires de bases qui doit être préalablement reconnue par une endodésoxyribonucléase pour que celle-ci opère la coupure de l’ADN. Chez les archées et les bactéries porteuses de groupements d’éléments palindromiques et d’espaceurs, le chromosome ne contient pas de motif de reconnaissance du proto-espaceur, ce qui le met à l’abri d’une coupure par une endodésoxyribonucléase. La réécriture génomique nécessite que la cible des ARN guides artificiels comporte un motif de reconnaissance du proto-espaceur. En anglais : protospacer adjacent motif ; PAM. Voir aussi : ARN guide, endodésoxyribonucléase 9, espaceur, groupement d’éléments palindromiques et d’espaceurs, paire de bases, proto-espaceur, réécriture génomique. Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

un motif de stéréorépétition : [chimie / polymères – stéréochimie] un motif configurationnel qui définit la répétition configurationnelle à tous les sites de stéréo-isomérie de la chaîne principale d’une macromolécule régulière. En anglais : stereorepeating unit. Voir aussi : macromolécule, motif configurationnel, régulier, stéréorégulier. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

elle est motive, il est motif : détermine l’action.

un leitmotiv ou leit-motiv :

  • une formule mélodique ou harmonique destinée à caractériser de façon constante un personnage, une situation, un état d’âme, un objet ;
  • une idée, une formule qui revient de façon constante avec une valeur symbolique et pour exprimer une préoccupation dominante.

Le nom (un) motif est tiré de l’ancien adjectif motif « qui donne le mouvement, moteur », emprunté au bas latin motivus « relatif au mouvement, mobile », dérivé du supin motum de movere « mouvoir », également attesté en latin médiéval comme substantif neutre motivum « motif, raison ». En musique, ce nom est emprunté à l’italien motivo de même sens de même origine que le français. En musique, ce serait un emprunt sémantique à l’allemand motiv, terme généralisé dans les arts.

Le nom (un) leitmotiv ou leit-motiv vient de ce mot allemand employé surtout pour désigner une caractéristique des opéras de R. Wagner.

voir : motiver (ci-dessous) mouvement.

motilité

une motilité :

  • la faculté de se mouvoir que possède un corps ou une partie du corps ;
  • la propriété de la substance vivante douée de mouvement.

Le nom (une) motilité est dérivé du type latin motilis, dérivé du latin motum, supin de movere « mouvoir », avec le suffixe -(i)té par analogie avec des termes comme mobile/mobilité.

motion, motionnaire, motionnel, motionner, motionneur

une motion :

  • l’action de mouvoir, de mettre en mouvement ;
  • un mouvement de va-et-vient ;
  • une proposition faite dans une assemblée délibérante par un ou plusieurs de ses membres.

une, un motionnaire : une, un membre d’une assemblée délibérante qui dépose une ou plusieurs motions.

elle est motionnelle, il est motionnel : est relative, est relatif au mouvement.

motionner : déposer une ou plusieurs motions.

une motionneuse, un motionneur : (sous la Révolution) une, un motionnaire.

Le nom(une) motion est emprunté au latin motio « mouvement » d’où « impulsion » et « insurrection, révolte ». En politique, le terme a été repris à l’anglais motion emprunté au français, attesté depuis le 16ème siècle et qui, à partir du sens de «impulsion, incitation», prit celui de « suggestion, proposition », notamment « proposition formelle faite dans une assemblée délibérative ».

motivant, motivation, motivationnel, motivé, motiver

elle est motivante, il est motivant :

  • motive ;
  • est incitative ou justificative ; est incitatif ou justificatif.

une motivation :

  • l’action de motiver, de fournir des considérations expliquant ou justifiant un acte ;
  • ce qui oriente l’action d’un individu vers un but donné, qui détermine sa conduite et provoque chez lui un comportement donné ou modifie le schéma de son comportement présent ;
  • une relation linguistique.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la motivation : Wiktionnaire.

un processus motivationnel : de l’ordre de la motivation.

elle est motivée, il est motivé :

  • est justifié(e), fondé(e) ;
  • a une motivation ou plusieurs.

L’adjectif motivé a d’abord été employé en droit pour signifier « dont on donne les motifs ; justifié ». Il a connu ensuite une grande fortune dans la langue de la psychopédagogie et dans le monde du travail avec le sens de « qui a des motivations, qui est prêt à faire les efforts nécessaires pour réussir ». On se gardera de confondre cet adjectif avec enthousiaste, « qui a un goût très vif, qui est plein d’ardeur », dont le sens et la construction sont différents. Académie française.

motiver :

  • donner un motif ou plusieurs en vue d’expliquer ou de justifier rationnellement quelque chose ;
  • faire naitre le motif, les raisons de quelque chose ;
  • susciter ;
  • donner ou renforcer une motivation.

se motiver :

  • acquérir une motivation, se décider ;
  • être justifié.

elle est démotivante : est décourageante ; il est démotivant : est décourageant.

une démotivation : une démoralisation, un découragement.

elle est démotivée, il est démotivé : est découragé(e), n’est plus motivé(e).

un mot démotivé : dont les éléments et le sens ne sont plus perçus.

démotiver :

  • décourager ;
  • enlever la motivation.

elle est immotivée, il est immotivé : n’a pas de motif, est infondé(e), est injustifié(e).

Le verbe motiver est dérivé de motif.

moto

une moto :

  • une motocyclette ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

réparer une moto

la moto : le motocyclisme.

faire de la moto

L’été revient, et avec lui les sports de plein air. Bicyclettes et planches à roulettes pour les amoureux de la nature et, pour les autres, divers équipements pétaradants et assoiffés de pétrole. À ces derniers, l’aimable industrie propose des engins variés de forme et de taille : petites motos de poche sur lesquelles on peut s’amuser et frimer, quadricycles à très larges pneus qui permettent d’aller partout et de slalomer sur les plages entre les dévots du soleil, voire motomarines, sorte de scooters des mers qui fendent les vagues et effraient les nageurs.
Ces minimotos et ces quads ne permettent pas, fort heureusement, de se lancer dans de périlleux motorodéos qui laissent trop souvent les casse-cous de l’acrobatie et leurs victimes à la charge des compagnies d’assurance et des hôpitaux.
Bruit, vitesse et risque s’accompagnent ainsi d’une fine odeur d’essence brûlée, pour la joie de certains, le désagrément des autres et le réchauffement de la planète… En savoir plus : Le clin d’œil de France Terme

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

con moto

con moto : (en musique, sur une partition), avec un mouvement impétueux, d’une manière animée.

Cette expression italienne est composée de con « avec » et de moto « mouvement ».

moto-

moto-représente le substantif moteur (sur le modèle d’auto-) : un motobasculeur, une motobatteuse, une motobrouette, une motocharrue, un motocompresseur, un motoculteur, la motoculture, un motocycle, une motocyclette, une motofaucheuse, une motogodille, une motohoue, une motomarine, une ou un motomariniste, un motomodèle, le motonautisme, un motopaveur, un motoplaneur, une motopompe, un motoréacteur, un moto-réducteur, un mototracteur, un mototreuil, un motoventilateur, moto-ventilateur.

moto- représente l’adjectif moteur : un motoneurone.

moto– est tiré de moto, abréviation de motocylette : une motoaviette, le motoball, une ou un motociste, un motoclub, un motodrôme, une motofoudre, un motocar, une motoneige, une ou un motoneigiste, un motorodéo, une moto-taxi.

voir : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

motoaviette

une motoaviette : un petit avion mû par un moteur à explosion de faible puissance.

motoball

le motoball : un sport d’équipe comparable au football opposant deux équipes de cinq motocyclistes.

motobasculeur

un motobasculeur : [habitat et construction / engins] une benne basculante automotrice de petite capacité. En anglais : dumper. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

motobatteuse

une motobatteuse : une machine agricole pour séparer les grains des céréales.

motobrouette

une motobrouette : un petit chariot à moteur.

motocar

un motocar : un terme officiel désignant certains véhicules automobiles à moteur.

motocharrue

une motocharrue : une charrue mue par un moteur.

motociste

une, un motociste : une personne spécialisée dans la vente et/ou la réparation des motocycles.

Ce nom est formé avec moto-, la lettre -c- représentant -cycle ou -cyclette et le suffixe -iste.

motoclub

un motoclub : un club de motocyclistes.

motociste

une, un motociste : une vendeuse et réparatrice de motocycles, un vendeur et réparateur de motocycles.

motocompresseur

un motocompresseur : un ensemble constitué par un compresseur et le moteur qui l’entraine.

motocross

un motocross : une compétition à motocyclette sur un parcours très accidenté.

motoculteur, motoculture

un motoculteur : un petit tracteur à deux roues ou à chenilles.

une motoculture : l’utilisation de machines motorisées dans l’agriculture.

motocycle, motocyclette, motocyclisme, motocycliste

un motocycle : un véhicule automoteur à deux roues, un cyclomoteur, une moto(cyclette), un scooter, un vélomoteur.

une motocyclette ou une moto : un véhicule automoteur à deux roues et dont le moteur a une cylindrée supérieure à 125 cm3.

le motocyclisme ou la moto : l’ensemble des activités sportives disputées sur motos et sur side-cars.

une, un motocycliste : une motarde, un motard, celle ou celui qui conduit une moto.

elle, il est motocycliste : est relative, est relatif à la moto.

un sport motocycliste

Lexique du motocyclisme‎ : Wiktionnaire.

Le nom (un) motocycle est composé de moto- (1) et de -cycle.

Le nom (un) motocyclisme est dérivé de motocycle d’après cyclisme.

motodrome

un motodrome : un terrain pour le motocyclisme.

motofaucheuse

une motofaucheuse : une faucheuse actionnée par un moteur.

motofoudre

On a lu une motofoudre pour une moto très rapide.

motogodille

une motogodille : un moteur amovible pouvant se placer à l’arrière d’une embarcation légère.

motohoue

une motohoue : une houe motorisée.

motomarine,motomariniste

une motomarine :

  • un véhicule nautique motorisé d’une à quatre places, muni d’un guidon et souvent d’une selle ;
  • un scooter des mers.

une, un motomariniste : celle, celui qui utilise une motomarine.

voir : Office québécois de la langue française ; Dictionnaire historique du français québécois.

motomodèle

un motomodèle : un modèle réduit d’avion.

motonautique, motonautisme

elle, il est motonautique : est relative, est relatif au motonautisme.

un motonautisme : la pratique du sport nautique sur des embarcations à moteur.

motoneige, motoneigiste

une motoneige : un petit véhicule à moteur, monté sur chenilles et muni de skis pour se déplacer sur la neige.

faire de la motoneige

une, un motoneigiste : celle, celui qui pratique la motoneige, un sport avec une motoneige.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

motoneurone

un motoneurone : un neurone moteur.

motopaveur

un motopaveur : un engin automoteur d’enrobage et de répandage.

motoplaneur

un motoplaneur : un planeur muni d’un petit moteur auxiliaire.

motopompe

une motopompe :

  • une pompe actionnée par un moteur ;
  • un véhicule équipé de cette pompe ;
  • une électropompe ;
  • un dispositif mécanique actionné par un moteur, utilisé pour aspirer, déplacer ou comprimer des liquides et des gaz.

motopropulseur

il est motopropulseur : produit et transmet le mouvement.

un motopropulseur : l’ensemble des organes propulseurs d’un véhicule.

motoréacteur

un motoréacteur (pour un avion).

motoréducteur

un motoréducteur : un appareil destiné à réduire la vitesse de rotation d’un arbre.

motorer

motorer : se déplacer en véhicule à moteur.

motor-home

[en anglais : motor-home] une autocaravane, un véhicule automobile aménagé pour servir d’habitation.

On lit un motorhome en Belgique.

motorisation, motorisé, motoriser

une motorisation :

  • l’action de munir un véhicule d’un moteur ;
  • l’action de motoriser.

elle est motorisée, il est motorisé :

  • est pourvu(e) de véhicules terrestres à moteur ;
  • dispose d’un véhicule.

motoriser :

  • pourvoir d’un moteur ;
  • doter de machines automobiles, de véhicules à moteur.

Le verbe motoriser est un dérivé savant de moteur.

motoriste

une, un motoriste :

  • une spécialiste conceptrice ou fabricante de moteurs d’automobiles ou d’avions ; un spécialiste concepteur ou fabricant de moteurs d’automobiles ou d’avions ;
  • une mécanicienne, un mécanicien chargé(e) de la réparation et de l’entretien des automobiles et des moteurs.

motorodéo

un motorodéo : [sports – motocycle] un enchainement de figures acrobatiques à moto. En anglais : stunt. Voir aussi : roue arrière. Journal officiel de la République française du 06/06/2009.

motorship

un motorship : un navire de commerce propulsé par des moteurs diesel.

moto-taxi

une moto-taxi : une motocyclette avec un chauffeur.

mototracteur

un mototracteur : un motoculteur à deux roues avec un siège.

mototreuil

un mototreuil : un treuil à moteur.

un groupe mototreuil

mot-outil

un mot-outil : un mot, un signe linguistique ayant peu de signification.

motoventilateur

un motoventilateur : un ventilateur actionné par un moteur incorporé.

mot-phrase, mot-portemanteau, mot-racine, mot-rébus, mot-souche

un mot-phrase : un mot qui forme une phrase à lui seul.

un mot-portemanteau : voir mot-valise (ci-dessous).

un mot-racine : un dérivé ayant une forme identique à celle du mot dont il dérive, ou plus brève encore .

un mot-rébus : un sigle, un acronyme ou un mot-valise ayant la même prononciation qu’un mot.

un mot-souche : un mot qui est à la base d’un classement documentaire.

motrice, motricité

une motrice : une voiture mue par un moteur, qui sert à tracter d’autres voitures.

elle est motrice, il est moteur :

  • donne, détermine le mouvement ;
  • incite, pousse à agir ;
  • engendre, transmet le mouvement ;
  • concerne la motricité.

une motricité : la faculté motrice commandée par les centres nerveux et permettant la contraction musculaire et les mouvements.

Le nom (une voiture) motrice vient du féminin de moteur.

mots croisés, mots-croisés, mot-croisiste

des mots croisés ou mots-croisés : une grille de mots à trouver avec des définitions.

une, un mot-croisiste : une, un verbicruciste, une autrice ou un auteur de grilles de mots-croisés.

mottage, motte, mottelette, motter, motteux, motton

un mottage :

  • le phénomène d’agglomération, de mise en mottes, de diverses substances granulées ;
  • la facilité du ciment à se mettre en mottes, sous la simple pression dans la main d’une petite poignée de poudre ou après stockage prolongé, par suite de la fixation de petites quantités de vapeur d’eau ;
  • le phénomène d’agglomération (des engrais granulés) sous l’influence de la température ou du degré hygrométrique de l’air ;
  • le fait pour un matériau en granulés tels que le sel, le sucre, de s’agglomérer en grumeaux, en mottes, ce qui constitue un inconvénient, empêchant le coulage, la fluidité du matériau.

une motte :

  • une butte naturelle ou artificielle sur laquelle était édifié un château fort ou sur laquelle s’élevaient un moulin à vent, une habitation, un monument ;
  • une petite masse de terre détachée avec une bêche, une charrue ;
  • une portion de terre qui tient aux racines des plantes ;
  • une masse de matière compacte assez malléable ;
  • une accumulation d’éléments semblables formant un tas.

une motte de beurre (On a lu une moche de beurre.)

une mottelette : une petite motte.

motter :

  • jeter des mottes de terre ;
  • répandre du fumier ou du terreau ;
  • butter.

se motter :

  • pour le gibier, se cacher du chasseur ou ramasser de la terre aux pattes ;
  • au Canada, s’envoyer des boules de neige.

un motteux : un oiseau.

un motton :

  • une petite motte compacte et durcie ;
  • un grumeau, un morceau ;
  • une somme d’argent. [Canada].

une plante emmottée : transportée avec de la terre sur les racines.

émotter : briser les mottes après un labour.

un émottage ou un émottement

un rouleau émotteur, une émotteuse : une herse.

Le nom (une) motte vient ptobablement du radical prélatin mutt(a) ; le latin médiéval motta est attesté dès 836 dans le domaine italien au sens de « motte de terre », en 1040 au sens de « tertre » dans un cartulaire vendômois et en 1112 au sens de « demeure seigneuriale, château » . Motte est représenté sous des graphies variées dans un nombre important de toponymes dans les différentes régions françaises.

Le verbe écobuer (= défricher par un écobuage) est un terme dialectal de l’ouest (Bretagne, Touraine), dérivé de gobuis « terre pelée où l’on se dispose à mettre le feu » lui-même dérivé du saintongeais gobe « motte de terre » se rattachant au gaulois gobbo « gueule, bouche » d’où sont issus le français gober, l’ancien français gobet « bonne bouchée, morceau » sens dont est dérivé par analogie celui de « motte de terre ». D’où : un écobuage (= l’arrachage et le brulage des mottes avec les herbes, pour fertiliser le sol) et un écobueur. Voir aussi le verbe engober (= appliquer un engobe, un enduit terreux, sur de la céramique), d’où : un engobage.

motu

un motu : un ilot jalonnant une ceinture de corail.

motu proprio

motu proprio : d’une manière spontanée.

un motu proprio :

  • une décision prise par le Pape de sa propre initiative ;
  • un acte volontaire que l’on fait en toute liberté.

La locution du latin ecclésiastique motu proprio, littéralement « de son propre mouvement » est formée des ablatifs du latin classique motus « mouvement », et proprius « particulier, qui appartient en propre »).

motus

motus ! silence ! ne le répétez pas !

motus et bouche cousue !

Ce mot est une latinisation plaisante de mot, au sens de « chut ! pas un mot ! ».

mot-valise

un mot-valise : composé de parties d’autres mots.

Les mots-valises en français‎ : Wiktionnaire.

Les mots composés par télescopage réunissent la tête d’un mot et la queue d’un autre. Ils sont nommés mots-valises ou mots-portemanteaux. On amalgame deux mots sur la base d’une homophonie partielle, de sorte que chacun conserve la plus grande partie de sa physionomie lexicale d’origine. Synonymes : collage verbal, emboitement lexical, amalgame, mot-centaure.

Il existe des mots-valises anciens comme calfeutrer : 1540 ; calefetrer 1382 ; altération de calfater, d’après feutre. Le procédé est antérieur au nom.

Pourquoi le « mot-valise » ? C’est la traduction de l’anglais portmanteau-word, qui est une création de Lewis Carroll. L’anglais emploie le mot portmanteau au sens de « valise, sac contenant des bagages ». C’est un emprunt à un sens vieilli du mot français équivalent.

On a tort de croire que le simple collage de deux termes constitue un mot valise comme pour Velcro (velours et crochet. ou lorsqu’il existe une simple suffixation comme dans abracadabrantesque. Les rapprochements sémantiques existent dans d’autres procédés que le mot-valise. Le premier terme est une abréviation syllabique sous la forme d’un acronyme. Le deuxième est un mot dérivé. Quant aux mots composés comme orthotypographie soudé ou auto-école avec le trait d’union, ils relèvent d’une autre catégorie encore, celle de la composition. Pour qu’il y ait mot-valise, il faut un élément commun à deux termes et non pas simplement juxtaposition, collage.

En savoir plus : site de Dominique Didier ; Office québécois de la langue française ; CNRTL.

mou

elle est molle, il est mou :

  • ne résiste pas au toucher, est malléable ;
  • plie facilement ;
  • est souple ;
  • n’est plus tendu(e) ;
  • est tendre, peut être entamé(e) facilement ;
  • est sans vigueur, sans ampleur ;
  • de force, d’énergie, de résistance ;
  • manque de caractère, de vigueur morale ;
  • dénote ou suggère la mollesse ;
  • amollit, invite à la mollesse ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

elles sont molles, ils sont mous

On a lu aussi un mol enfant, de mols enfants.

donner du mou, donner le mou : en escalade, relâcher la tension de la corde entre le grimpeur et l’ancrage dans lequel elle passe. En contexte, le grimpeur utilisera généralement l’expression courte du mou pour demander à l’assureur de lui donner du mou. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

mollement

une molle, un mou :

  • une personne faible, sans énergie ni esprit de décision ;
  • une personne modérée, hésitante, qui se rallie aux opinions les plus modérées.

des molles, des mous

le mou :

  • le poumon des animaux de boucherie ;
  • une partie charnue du corps ;
  • le corps dans son ensemble.

rentrer dans le mou de quelqu’un : l’attaquer sans ménagement.

se magner le mou : se dépêcher.

bourrer le mou : tromper, abuser.

tout mou ou mollo :

  • sans vigueur ni fermeté ;
  • doucement, avec précaution.

Le mot mou vient du latin mollis, molle « mou, souple ».

Le verbe mollir est dérivé de mou, mol, molle.

Le verbe amollir est dérivé de l’ancien français mol (mou), d’où : amolli, amollissant, un amollissement.

Le verbe ramollir est dérivé d’amollir, d’où : ramolli, ramollissable, ramollissant, un ramollissement, ramollo.

Le mot émollient (= amollissant, adoucissant) est emprunté au latin emolliens participe présent du latin classique emollire « amollir, rendre mou », d’où : un émollient.

Le nom (une) malacie (= une dépravation du gout, un désir excessif de certains aliments excitants, étranges ou même répugnants ; un ramollissement pathologique d’un tissu ou d’un organe) est emprunté au grec μ α ́ λ α ξ ι ς « amollissement » ou μ α λ α κ ι ́ α « mollesse, faiblesse de constitution ».

  • une hystéromalacie : un ramollissement de l’utérus.
  • une kératomalacie : une kératite marquée par un ramollissement et un affaissement de la cornée.
  • une méningomalacie : un ramollissement des méninges.
  • une myélomalacie : un ramollissement de la moelle épinière.
  • une œsophagomalacie : un ramollissement pathologique des parois de l’œsophage.
  • une ostéomalacie : un défaut de minéralisation de la matrice protéique de l’os. une hystéromalacie : un ramollissement de l’utérus.

malaco- est tiré du grec μ α λ α κ(o)- de μ α λ α κ ο ́ ς « mou » : malacoderme, une malacofaune, une malacologie, malacologique, un malacologiste ou malacologue, des malacoptérygiens, des malacostracés, un médicament malactique.

Le verbe malaxer (= pétrir une matière, avec les doigts ou avec un instrument, une machine, de façon à la rendre plus homogène ; masser) est emprunté au latin d’époque impériale malaxare « amollir » formé sur l’aoriste grec μ α λ α ́ ξ α ι de μ α λ α ́ σ σ ε ι ν « amollir, adoucir ». D’où un malaxage ou une malaxation, un malaxeur.

voir aussi : une mimolette, un molard ou mollard, molarder ou mollarder, une molène, une molière, mollachu, mollasse, mollassement, mollasserie ou mollassité, un mollasson, mollement, une mollesse, mollet, une molletière, un molleton, molletonné, molletonneux, une mollette (1), mollifier, mollir, un mollisol, molllissant, un mollissement , mollo, molluscicide, un molluscum, un mollusque

Le verbe mouiller vient du latin vulgaire molliare « attendrir le pain en le trempant », puis « mouiller », dérivé du latin mollia (panis), « mie de pain », de mollis « mou, tendre ».

mouais

mouais :

  • ouais ;
  • oui, si on veut ;
  • bof.

mouchachou

un mouchachou : un enfant, un jeune garçon.

des mouchachous

Ce nom est emprunté à l’espagnol muchacho de même sens, anciennement mochacho, lui-même dérivé de mocho au sens de « tondu » qui est à rattacher au radical pré-roman mutt– (voir : mousse 3), les jeunes garçons étant, selon une ancienne coutume, tondus de près.

1. un mouchage, une mouchage, moucher (1), une moucherie, un moucheron (1), une mouchette, un moucheur, un mouchoir, une mouchure.

2.A. un mouchard, la mouchardage, une moucharde, moucharder, un mouchardeur.

2.B. une mouche, moucher (2), une, un moucherolle, un moucheron (2), moucheronner, un mouchet, un mouchetage, il est moucheté, un moucheté, moucheter, un mouchetis, une moucheture.

mouchage

un mouchage : l’action de moucher, de se moucher.

une mouchage : une fécule de manioc exprimée.

moucharabieh, moucharabié, moucharaby

un moucharabieh ou moucharabié, moucharaby :

  • un grillage en bois placé devant une fenêtre ;
  • un balcon ou une saillie de mur placée autrefois au-dessus d’une porte et percée de machicoulis à sa partie inférieure.

Ce nom est emprunté à l’arabe masrabīya « fenêtre grillée en bois, saillante au dehors » parce qu’on y place les cruches poreuses [masraba] qui servent à rafraichir l’eau par évaporation).

mouchard, mouchardage, moucharde, moucharder, mouchardeur

une moucharde, un mouchard ou une mouche :

  • un espion, un indicateur de police ;
  • celle, celui qui rapporte les faits et gestes de quelqu’un ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un mouchard :

  • un judas, un trou, un orifice servant à observer sans être vu ;
  • un appareil qui permet d’exercer une surveillance ou un contrôle ;
  • un avion destiné à la reconnaissance ;
  • un repère imprimé.

un mouchard internet : un support graphique implanté dans une page internet ou un courriel, qui a pour objectif de surveiller la consultation de cette page ou de ce courriel, à l’insu des lecteurs. en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information

un mouchardage : l’action de moucharder.

la moucharde :

  • la police ;
  • la Lune.

moucharder :

  • surveiller quelqu’un pour le dénoncer ;
  • faire le mouchard, rapporter.

elle est mouchardeuse : est rapporteuse, délatrice ; il est mouchardeur : est rapporteur, délateur.

Le nom (un) mouchard est dérivé de mouche « espion ».

mouche

une mouche :

  • un genre d’insectes diptères au corps trapu dont la larve ressemble à un ver ;
  • un nom donné à plusieurs insectes, aux formes trapues, de l’ordre des diptères ou plus rarement des hyménoptères (par exemple, mouche à miel), voire des coléoptères (par exemple, mouche à feu) ;
  • insecte diptère, dont le type est la mouche domestique (de la famille des muscidés) ;
  • tout insecte diptère des forêts et des régions sauvages qui s’attaque aux animaux et à l’homme pour se nourrir de leur sang, en particulier les moustiques (brûlot, maringouin et mouche noire), voir le Dictionnaire historique du français québécois.

en entomologie : une mouche à bœuf, une mouche à cheval ou mouche à chevreuil [Canada], une mouche à damier, une mouche à feu, une mouche à fleur, une mouche à fruit (ou mouche méditerranéenne des fruits), une mouche à merde, une mouche à miel, une mouche armée, une mouche à scie, une mouche à soie, une mouche à toison, une mouche à viande, une mouche à viande de Terre-Neuve, une mouche à viande du sud, une mouche aux yeux d’or, une mouche blanche, une mouche bleue ou mouche à viande, une mouche-charbon ou mouche charbonneuse, une mouche crabe, une mouche d’Espagne, une mouche de Hesse, une mouche de l’asperge, une mouche de l’ognon, une mouche de l’olive, une mouche de la betterave, une mouche de la betterave à sucre, une mouche de la bryone, une mouche de la carotte, une mouche de la cerise, une mouche de l’airelle, une mouche de la mangue, une mouche de la saint-Jean ou mouche de la saint-Marc, une mouche de Lybie, une mouche de mai, une mouche de mai jaune, une mouche de pierre, une mouche des brous du noyer, une mouche des cerises, une mouche des chevaux, une mouche des cornes, une mouche des fruits, une mouche des fruits du Pacifique, une mouche décapiteuse, une mouche des étables, une mouche des greniers, une mouche des sables, une mouche des semis, une mouche domestique, une mouche dorée, une mouche du cerf, une mouche du chevreuil ou mouche à cheval [Canada], une mouche du chou, une mouche du cresson, une mouche du framboisier, une mouche du fromage, une mouche du fruit, une mouche du groseiller, une mouche du melon, une mouche du navet, une mouche du pétrole, une mouche du piment, une mouche du tournesol, une mouche du varech, une mouche du vinaigre, une mouche faciale, une mouche granivore de l’épinette, une mouche granivore du mélèze, une mouche grise de la viande, une mouche grise de l’endive, une mouche grise des céréales, une mouche méditerranéenne des fruits, une mouche mineuse américaine, une mouche mineuse sud-américaine, une mouche myiasigène de l’Est, une mouche noire, une mouche noire de la viande, une mouche piquante des étables, une mouche pourceau, une mouche-scorpion, une mouche-serpent, une mouche sur pilotis, une mouche tsé-tsé glossine, une mouche verte, une mouche vibrante.

une mouche :

  • ce qui, par un aspect quelconque, ressemble à une mouche ;
  • un appât utilisé dans la pêche à la ligne ;
  • une petite tache ;
  • un petit rond imitant le grain de beauté ;
  • une petite touffe de poils réservée sous la lèvre inférieure ;
  • un motif de couture ;
  • une pâte médicinale que l’on applique sur une partie du corps pour y favoriser un afflux sanguin propre à décongestionner un organe, voir le Dictionnaire historique du français québécois ;
  • le centre d’une cible ;
  • une marque sur un tapis de billard ;
  • une protection à la pointe du fleuret ;
  • un jeu de cartes ;
  • l’extrémité tranchante d’une tarière de forage ;
  • un morceau de zinc ou de cuivre interposé dans les travaux de couverture ;
  • un outil servant à polir l’intérieur des canons de fusil et de pistolet.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la mouche : Wiktionnaire.

faire mouche : toucher le but, l’adversaire, un point sensible.

un poids mouche : une catégorie dans certains sports.

des mouches : les premières perceptions sensibles de l’accouchement.

des mouches (volantes) : des filaments, taches ou petits points brillants ou noirs, mobiles, qui apparaissent dans le champ visuel.

(ne pas) avoir mis les pattes aux mouches : (ne pas) être particulièrement intelligent, créatif ou dégourdi.

faire des mouches :

  • avoir l’esprit un peu dérangé ;
  • fonctionner mal, être détraqué.

après moi les mouches [Belgique] : après moi le déluge.

elle, il est mouche : est mauvaise, laide, désagréable, ennuyeuse ; est mauvais, laid, désagréable, ennuyeux.

un bateau-mouche : un bateau de promenade.

une émouchette : un filet pour protéger un cheval des mouches.

une fine-mouche : une personne fine et rusée.

un oiseau-mouche : un colibri.

un tue-mouche : un champignon.

un papier tue-mouche

Le nom (une) mouche vient du latin musca « mouche (insecte) ».

Le nom (une) muscarine (= une substance vénéneuse contenue dans certains champignons, en particulier dans l’amanite tue-mouches) est emprunté à l’allemand Muscarin, dérivé, à l’aide du suffixe -ine, du latin scientifique [amanita] muscaria « (amanite) tue-mouches », dérivé de musca « mouche ». D’où : muscarinique.

musci- tiré du latin musca « mouche » :

  • un muscicape : un gobe-mouche, un oiseau.
  • les muscidés : la famille d’insectes diptères dont font partie les différentes espèces de mouches.
  • elle, il est musciforme (1) : a la forme d’une mouche.
  • des muscinés : une sous-famille de mouches non piqueuses.
  • elle, il est muscivore : dévore les mouches.

Ces noms semblent formés sur le grec myia « mouche » :

  • une myiase ou myase : un parasitisme résultant de la présence dans la peau, les cavités naturelles ou des organes profonds de l’Homme ou des animaux, d’une larve de Diptère, un asticot.
  • une myiodésopsie ou myodésopsie
  • Cochliomyia hominivorax : un diptère de la famille des Calliphoridae d’origine américaine, agent de myiase cavitaire.
  • Chrysomyia : un genre de mouche non piqueuse de la famille des muscinés, de taille moyenne, agent de myiases des cavités naturelles.
  • une ophtalmomyase : une affection oculaire, rare, sévère, qui sévit surtout dans les régions d’élevage de bovins, due à Hypoderma bovis, observée chez les enfants d’origine rurale ou ayant séjourné pendant la période de ponte des insectes.
  • Stegomyia albopicta : une dénomination obsolète pour Aedes albopictus.
  • Stegomyia fasciata : une dénomination obsolète pour Aedes aegypti.

Le nom (un) moustique est emprunté à l’espagnol mosquito, terme d’entomologie, diminutif de mosca « mouche », du latin musca.

La pensée de Pierre de Jade : Je n’ai jamais compris le principe de la pêche à la mouche, c’est quand même plus simple avec une tapette.

moucher

1. moucher le nez : le débarrasser des mucosités.

moucher son nez [Belgique] : se moucher.

moucher une chandelle, une lampe : couper le bout de la mèche consumée.

moucher quelqu’un :

  • le remettre à sa place, lui dire son fait ;
  • l’espionner, le moucharder.

moucher quelque chose : en retirer une partie dégradée ou superflue.

se moucher :

  • faire sortir ce qui est dans le nez ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Le verbe moucher (1) vient du latin tardif muccare dérivé de muccus « morve », variante de mucus.

Le nom (un) émonctoire (= un organe servant à l’élimination de déchets organiques) est emprunté au latin médiéval emunctorium attesté au 13ème siècle dans le sens médical, en bas latin au sens de « instrument pour moucher les chandelles » (de emunctum participe passé de emungere « moucher »).

2. moucher :

  • aller comme des mouches, aller et venir en parlant de lettres, de billets, de chansons ;
  • monter une ligne de pêche à la mouche.

Le verbe moucher (2) est dérivé de mouche.

moucherie

une moucherie : un flux de mucosités s’écoulant par les narines.

moucherolle

une, un moucherolle : un passereau.

Ce nom est dérivé de mouche.

moucheron, moucheronner

un moucheron (1) :

  • un nom vulgaire de tous les petits diptères (cousins, chironomes, etc.) vivant en groupe qu’ils s’agissent de moustiques (nématocères) ou de mouches (brachycères) ;
  • un petit garçon.

un moucheron de la pomme de terre, des moucherons piqueurs, des moucherons-papillons.

moucheronner : pour un poisson, bondir hors de l’eau pour happer les insectes.

Ce nom est dérivé de mouche avec le suffixe -eron (-on).

un moucheron (2) : le bout de la mèche d’une bougie ou d’une chandelle qui brule et qu’il faut moucher, ou qui vient de bruler et reste incandescente en fumant encore.

Ce nom est dérivé de moucher avec le suffixe -on.

mouchet

un mouchet :

  • un épervier mâle ou tiercelet ;
  • un passereau ;
  • une petite touffe, un petit panache ;
  • un sarment qui pousse à la partie supérieure d’un cep de vigne.

un émouchet : un rapace de petite taille.

Le nom (un) mouchet est dérivé de mouche avec le suffixe -et.

mouchetage, moucheté, moucheter, mouchetis

un mouchetage : l’action de moucheter ; son résultat.

elle est mouchetée, il est moucheté :

  • est parsemé(e) de taches ;
  • est tacheté(e), bigarré(e).

une épée mouchetée, un fleuret moucheté : dont la pointe a été garnie d’une mouche pour la rendre inoffensive.

un moucheté : un fond de dentelle semé de petits points ou de carrés.

moucheter :

  • parsemer de taches ;
  • salir, marquer de petites taches ;
  • placer une mouche ressemblant à un grain de beauté ;
  • faire une entaille, une marque ;
  • garnir d’une mouche la pointe d’une épée ou d’un fleuret pour la rendre inoffensive.

moucheter un croc : y faire un petit amarrage provisoire.

je mouchète ou mouchette, tu mouchètes ou mouchettes, il mouchète ou mouchette, nous mouchetons, vous mouchetez, ils mouchètent ou mouchettent ;
je mouchetais ; je mouchetai ; je mouchèterai ou mouchetterai ; je mouchèterais ou mouchetterais ;
j’ai moucheté ; j’avais moucheté ; j’eus moucheté ; j’aurai moucheté ; j’aurais moucheté ;
que je mouchète ou mouchette, que tu mouchètes ou mouchettes, qu’il mouchète ou mouchette, que nous mouchetions, que vous mouchetiez, qu’ils mouchètent ou mouchettent ;
que je mouchetasse, qu’il mouchetât, que nous mouchetassions ; que j’aie moucheté ; que j’eusse moucheté ;
mouchète ou mouchette, mouchetons, mouchetez ; aie moucheté, ayons moucheté, ayez moucheté ;
(en) mouchetant.

démoucheter le fleuret : retirer la mouche, le bouton placé sur la pointe du fleuret.

un mouchetis : un crépi tyrolien, un enduit.

Le verbe moucheter est dérivé de mouche.

mouchette

1. une mouchette :

  • un petit ustensile qui sert à moucher les chandelles ;
  • un rabot ;
  • une pince ;
  • une partie d’une corniche ;
  • une moulure ;
  • un gravois, des résidus.

Le nom (une) mouchette (1) est dérivé de moucher, avec le suffixe -ette, -et.

2. une mouchette :

  • une petite mouche ;
  • une abeille.

moucheture

une moucheture :

  • une petite tache ;
  • un ensemble de taches ;
  • une salissure, une éclaboussure ;
  • l’ensemble des taches du pelage de certains animaux ;
  • une maladie du blé ;
  • les taches naturelles d’une pierre ;
  • une incision faite à la pointe du bistouri, une scarification.

Ce nom est dérivé de moucheter, avec le suffixe -ure.

moucheur

1. une moucheuse, un moucheur :

  • une personne qui se mouche souvent ;
  • une voleuse, un voleur ;
  • celle, celui qui, dans un théâtre, était chargé(e) de moucher les chandelles.

Le second sens est dérivé de moucher dans l’expression moucher les bourses « voler ».

2. une moucheuse, un moucheur : une personne qui pratique la pêche à la mouche.

mouchoir, mouchure

un mouchoir :

  • une petite pièce de linge ou de tissu de cellulose dont on se sert principalement pour se moucher ;
  • un carré, un morceau d’étoffe dont les femmes se couvrent le cou ou la tête ;
  • un morceau de tissu carré servant à faire un baluchon, à emballer quelques affaires ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du mouchoir : Wiktionnaire.

une mouchure :

  • ce que l’on retire du nez en se mouchant ;
  • le fait de se moucher ;
  • des parties roides et trop dures qu’on retire du chanvre ;
  • un morceau de bois coupé sur le bout d’une pièce ; le bout de lumignon d’une chandelle lorsqu’on l’a mouchée.

Ces noms sont dérivés de moucher.

Le nom (un) macramé (= un travail de dentelle avec des fils tressés et noués) est emprunté à l’italien (génois) macramè « serviette, toile de lin, tissu ouvré à franges et broderies pour essuyer les mains et le visage », et celui-ci au turc mahrama « serviette ; mouchoir ; serviette de toilette », emprunté à l’arabe mahrama « mouchoir ; serviette ; toilette, toile garnie, étendue sur une table ».

mouclade

une mouclade : un plat de moules à la crème.

Ce mot régional de l’Aunis est dérivé avec le suffixe -ade de la forme dialectale moucle « moule ».

moudhir, moudir

un moudhir ou moudir :

  • un fonctionnaire égyptien placé à la tête d’une province ;
  • un gouverneur de canton dans l’Empire ottoman.

Ce nom est emprunté à l’arabe mudīr (participe actif de adāra « faire tourner ; diriger, administrer », quatrième forme de dāra « tourner; fonctionner ») « directeur, administrateur », spécialement en Égypte « gouverneur d’une province », dans l’Empire ottoman « gouverneur d’un canton ».

moudjahid

un moudjahid : un combattant d’une armée de libération islamique.

On a lu moudjahidin et moudjahidine au pluriel.

Ce nom est emprunté à l’arabe, voir : djihad.

moudre

moudre :

  • broyer des grains ;
  • réduire en poudre ou en fines parcelles ;
  • fatiguer, donner des courbatures, des douleurs ;
  • accabler, rouer de coups ;
  • prononcer d’une manière presque mécanique ;
  • ressasser ;
  • se livrer à la prostitution ;
  • dormir.

moudre un air : le jouer sur un instrument à manivelle.

je mouds, tu mouds, il moud, nous moulons, vous moulez, ils moulent ;
je moulais ; je moulus ; je moudrai ; je moudrais ;
j’ai moulu ; j’avais moulu ; j’eus moulu ; j’aurai moulu ; j’aurais moulu ;
que je moule, que tu moules, qu’il moule, que nous moulions, que vous mouliez, qu’ils moulent ;
que je moulusse, qu’il moulût, que nous moulussions ; que j’aie moulu ; que j’eusse moulu ;
mouds, moulons, moulez ; aie moulu, ayons moulu, ayez moulu ;
(en) moulant.

Le verbe moudre vient du latin molere « moudre, tourner la meule ». D’où : (un) moulage (1), moulu (ci-dessous).

Le nom (un) moulin vient du bas latin molinum « moulin ». D’où : un moulinage, un bois mouliné, un moulineau, mouliner, un moulinet, une moulinette, un moulineur, un moulinier (ci-dessous).

Le nom (une) mouture vient du latin molitura « céréales amenées au moulin » « salaire du meunier » « blé de mouture ».

Le nom (une) meule vient du latin mola « meule de moulin ».

Le verbe émoudre n’est assurément pas le plus employé de la langue française. Il est vrai que l’on n’aiguise plus guère les couteaux ou d’autres outils sur une meule et que l’on trouve peu de rémouleurs (aussi appelés autrefois émouleurs). Émoudre se rencontre aujourd’hui essentiellement au participe passé, émoulu, qui signifie, au sens propre, « affûté, fraîchement aiguisé à la meule » ; il arrivait ainsi que dans certains tournois, plutôt que d’employer, selon l’usage ordinaire, des armes émoussées et rebattues, on combatte à fer émoulu, c’est-à-dire avec des armes particulièrement affilées et tranchantes. Au sens figuré, ce même participe qualifie une personne qui est tout récemment sortie d’un établissement d’éducation. Mais on se rappellera que si le français dispose d’un couple moudre/mouler, il n’existe pas un pendant émouler à émoudre. Académie française

Le verbe émoudre vient du latin vulgaire exmolere « aiguiser sur une meule » à comparer avec le latin impérial emolere « moudre entièrement ». Le nom (un) émouleur est dérivé du participe passé d’émoudre. Le mot émoulu est le participe passé d’émoudre.

Le verbe remoudre est dérivé de moudre. D’où : un remoulage, un rémouleur.

moue

une moue :

  • une grimace que l’on fait en rapprochant et en allongeant les lèvres, une lippe ;
  • une réticence, une mauvaise humeur, un mécontentement.

faire la moue : se montrer réticent ; dédaigner, repousser.

Ce nom vient de l’ancien bas francique mauwa « moue », que l’on restitue d’après le moyen néerlandais mouwe.

mouée

une mouée : une soupe épaisse des chiens courants dans laquelle on mêle les issues et le sang de la bête forcée.

Ce nom est peut-être dérivé de moue, ou est une extension de sens de l’ancien français muiee « ce que contient un muid », dérivé de mui (muid).

mouette

une mouette : un oiseau ; un canot de sauvetage.

Le nom (une) mouette est un diminutif de l’anglo-normand mave, mauve (2) qui est emprunté au vieil anglais maew, terme germanique propre aux contrées maritimes.

Le nom (un) goéland (= un oiseau) est emprunté au breton gwelan « mouette », remontant à l’ancien celtique voilenno-. D’où, probablement, une goélette.

les laridés : la famille des goélands, mouettes, sternes,… Voir : Oiseaux.net.

moufeter

moufeter : voir moufter (ci-dessous).

moufette, mouffette

une moufette ou mouffette : un sconse, skons, skuns, skunks, un mammifère.

Ce nom vient de mofette, moufette, parce que ce petit mammifère se défend en lançant à plusieurs mètres un liquide infect.

Ce petit mammifère nord-américain omnivore, à la fourrure noire rayée de blanc, qui se défend en projetant un liquide très malodorant sécrété par ses glandes anales, est appelé mouffette dans le français des dictionnaires. Le Trésor de la langue française nous apprend que ce mot est attesté depuis 1765 et qu’il s’agit d’une adaptation de mofette, un emprunt ancien à l’italien qui désignait une «exhalaison dangereuse ou irrespirable». Le Grand Dictionnaire Terminologique du gouvernement québécois recense également mouffette, tout en précisant qu’il connaît un équivalent plus familier : bête puante. Mais quelle est l’origine et l’ancienneté de cette appellation, et peut-on évaluer et cartographier la vitalité de son usage aujourd’hui ? En savoir plus : Français de nos régions.

moufflette

une moufflette : une monture métallique fixée par des boulons aux extrémités des brancards d’une voiture ou des timons et d’un chariot.

mouflage, mouflard, moufle, mouflé, moufler, mouflet, moufletier

1. un moufle :

  • un vase de terre réfractaire dans lequel on calcine une substance ;
  • un élément pour chauffer sans contact avec la flamme, pour exposer les émaux au feu ;
  • un four à fixer les couleurs ;
  • une cuvette métallique.

des mouflettes : l’ensemble des deux demi-cylindres creux servant à prendre le manche de fer à souder quand il est chaud.

une moufletière, un moufletier : une ouvrière, un ouvrier en porcelaine qui travaille au moufle.

2. une moufle : un gant épais qui couvre toute la main, en séparant le pouce.

une mouflette : une petite moufle.

Les médias français ont parlé des moufles du sénateur américain et ce détail a attiré mon attention, puisqu’au Canada il est question de mitaines. De prime abord, je croyais à un anglicisme, puisque les anglophones parlent de mittens. Pourtant ce n’est pas vraiment le cas. En savoir plus : Au cœur du français.

Ce nom vient du bas latin muffula « mitaine », d’origine incertaine, voir : CNRTL.

Le verbe mofler (= recaler, ne pas admettre à un examen) est dérivé de mofe « gros gant », forme wallonne correspondant au français (une) moufle. D’où une mofleuse, un mofleur : une examinatrice, un examinateur qui a la réputation d’être très sévère et de faire échouer.

3. une, un moufle : un appareil comprenant plusieurs poulies à gorge dans une chape.

un mouflage : un système de traction entre deux points, ou de levage d’une charge.

une poulie mouflée : qui agit concurremment avec une ou plusieurs autres.

une chaine mouflée : qui est mise en moufle.

4. une moufle : une barre de fer noyée dans la maçonnerie d’une maison et qui sert à empêcher l’écartement de deux murs.

un mur mouflé : auquel on a fixé une, un moufle.

5. un moufle : un visage rebondi.

une mouflarde, un mouflard : une personne qui a le visage rebondi.

moufler : tirer quelqu’un par le nez et par les joues pour lui élargir le visage.

une mouflette, un mouflet : une, un enfant.

Ce nom est probablement emprunté à l’allemand Muffel « museau » ; à comparer avec mouflard « joufflu » dès la première moitié du 14ème siècle.

Le nom (une) muffée (= une grande quantité), prendre une muffée (= être soul, se souler) est dérivé de mufle.

Le nom (un) mufle (= l’extrémité du museau de certains mammifères ; un élément décoratif imitant ou rappelant un mufle d’animal réel ou imaginaire ; un nez ; un visage ; un personnage vulgaire, grossier, indélicat) est une altération, par croisement avec museau, de moufle « gros visage gras et rebondi ». D’où : une muflerie, un muflier, muffler, un muflard ou mufleman, un muflisme.

mouflon

un mouflon : un mammifère.

Ce nom a été emprunté deux fois au sarde muvrone ou au corse mufrone, muvrone, du latin tardif mufro, mufronis, probablement d’origine préromane.

moufter

moufter ou moufeter :

  • protester ;
  • prendre la parole, réagir.

il ne moufte pas

Le verbe moufeter est parfois conjugué comme acheter (je moufète) ce qui ne semble pas correspondre à la prononciation habituelle.

Le verbe moufter ou moufeter est une variante de mouveter « remuer, bouger », dérivé de mouvoir.

Les mots commençant par mouill- sont dérivés de mouiller, sauf une mouillère.

mouillabilité, mouillable

une mouillabilité :

  • l’aptitude de la surface d’un matériau à se laisser mouiller par les liquides ;
  • la faculté pour une substance solide de recevoir un liquide en lui permettant de s’étaler sur la surface la plus grande possible.

elle, il est mouillable :

  • se laisse mouiller par un liquide mouillant ;
  • possède la propriété de recevoir un liquide en lui permettant de s’étaler sur une surface la plus grande possible.

mouillade

une mouillade :

  • l’opération qui consiste à mouiller les feuilles sèches de tabac pour les amollir et les assouplir ;
  • le fait de se faire mouiller par la pluie ;
  • une mouillette.

mouillage

un mouillage :

  • l’action de mouiller quelque chose ; son résultat ;
  • l’opération frauduleuse qui consiste à ajouter de l’eau au lait ou au vin ;
  • un procédé de surcapitalisation ;
  • une technique d’imprimerie ;
  • un ancrage, l’action de mouiller une ancre ;
  • un plan d’eau où les navires peuvent se tenir sur les ancres ou sur un corps mort ;
  • l’action de mouiller une mine ;
  • l’action de mouiller une ligne, une amorce.

un démouillage : le processus spontané qui réduit l’aire de contact entre un solide et un film de mouillage. Ce terme désigne l’assèchement de la surface par rétraction du film, mais non par évaporation. En anglais : dewetting.

mouillance, mouillant

une mouillance : la propriété d’un agent mouillant.

elle est mouillante, il est mouillant :

  • mouille, humidifie ;
  • possède la propriété de s’étendre sur la surface des corps avec lesquels elle est mise en contact, il est mis en contact ;
  • possède la propriété de réduire la tension superficielle d’un liquide.

mouillasse, mouillasser, mouillasserie

une mouillasse :

  • un temps pluvieux ;
  • une bruine, une petite pluie.

mouillasser :

  • bruiner ;
  • pleuvoir faiblement.

il mouillasse ;
il mouillassait ; il mouillassa ; il mouillassera ; il mouillasserait ;
il a mouillassé ; il avait mouillassé ; il eut mouillassé ; il aura mouillassé ; il aurait mouillassé ;
qu’il mouillasse ;
qu’il mouillassât ; qu’il ait mouillassé ; qu’il eût mouillassé ;
(en) mouillassant.

une mouillasserie : une bruine.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le verbe mouillasser est dérivé de mouiller sur le même modèle que pleuvasser, neigeasser.

mouille

une mouille :

  • un creux dans le lit à fond mobile d’un cours d’eau ;
  • une avarie de tout ou partie d’une cargaison par suite d’humidité ou d’inondation ;
  • une source de faible débit ;
  • un suintement qui favorise la pousse de l’herbe au printemps ;
  • un endroit humide, marécageux, dans un champ ou dans un pré.

mouillé

elle est mouillée, il est mouillé :

  • est rendu(e) humide par contact avec un liquide ;
  • est humide, pluvieuse ou pluvieux ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un périmètre mouillé, une section mouillée d’un cours d’eau : qui dépend du niveau de l’eau.

une prononciation mouillée : dont la prononciation est riche en sons palatalisés.

un regard mouillé : voilé par les larmes.

une voix mouillée : troublée par les larmes, l’émotion.

une poule mouillée : une peureuse, un peureux.

(tout) mouillé de chaud : en nage, couvert de sueur. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

mouille-bouche

une (poire de) mouille-bouche

des mouille-bouches

mouille-étiquette

un mouille-étiquette : un mouilleur, un appareil servant à humecter.

des mouille-étiquettes

mouillement, mouiller

un mouillement :

  • un liquide ajouté à un plat, à une sauce, en cours de cuisson ;
  • une mouillure, en phonétique.

mouiller :

  • rendre humide par contact avec un liquide ;
  • ajouter un liquide ;
  • mettre ou lancer à l’eau ;
  • humidifier ;
  • recouvrir quelqu’un d’eau jusqu’à le faire ruisseler, le tremper ;
  • compromettre quelqu’un ;
  • avoir peur ;
  • être exposé à la pluie ; s’imbiber d’eau de pluie ;
  • en savoir plus : Dictionnaire des régionalismes de France ; Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

mouiller la meule : picole, boire des boissons alcoolisées.

se mouiller :

  • être touché par la pluie, par l’eau ;
  • prendre des responsabilités, des risques ;
  • se compromettre ;
  • boire.

Le verbe mouiller vient du latin vulgaire molliare « attendrir le pain en le trempant », puis « mouiller », dérivé du latin mollia (panis), « mie de pain », de mollis « mou, tendre ».

mouillère

une mouillère :

  • un terrain bas, marécageux ;
  • [hydraulique / drainage agricole] une zone de faible étendue affectée par un apport d’eau extérieur et de durée variable selon son origine. En anglais : spring. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Ce nom est une altération, d’après mouiller, de molière « terrain marécageux », dérivé de l’ancien français mol (mou), avec le suffixe -ière, à comparer avec le latin médiéval mollaria « champ cultivé où l’on voit sourdre de petites sources, terrain creux où les eaux croupissent ».

Le nom (une) moyère (1) (= un marécage couvert de roseaux) est une variante d’une mouillère.

mouillette, mouilleur, mouilleux, mouilleuse, mouilloir, mouilloire, mouillon

une mouillette :

  • un petit morceau de pain que l’on trempe dans un œuf à la coque ou dans une boisson ;
  • une pattemouille, un chiffon humide servant à humecter le linge pour en faciliter le repassage.

aller à la mouillette : se mouiller, courir des risques.

un mouilleur :

  • un appareil servant à humecter ou à mouiller ;
  • un rouleau utilisé en imprimerie ;
  • un mouilloir, un récipient ou un instrument servant à humidifier le linge avant de le repasser ;
  • un appareil qui permet de garder l’ancre dans la même position.

une mouilleuse, un mouilleur : une ouvrière, un ouvrier qui humecte les feuilles de tabac.

un mouilleur de mines : un navire spécialement équipé pour immerger des mines.

elle est mouilleuse, il est mouilleux : est humide.

une poupée mouilleuse : dont les traits imitent ceux d’un bébé et qui mouille ses couches lorsqu’on lui donne à boire.

une boite mouilleuse : une boite étanche garnie de feutre que les pêcheurs imprègnent d’eau pure ou glycérinée pour humecter les racines anglaises et permettre de les nouer.

une mouilleuse : une machine servant à humidifier le papier par pulvérisation d’eau, afin de permettre son calandrage.

un mouilloir :

  • un petit vase ;
  • une cuve ;
  • ce qui sert à mouiller.

une cuve mouilloire ou cuve-mouilloire : une cuve dans laquelle on fait tremper l’orge avant de l’envoyer au germoir.

un mouillon [Suisse] :

  • une mouillette ;
  • de l’humidité, une flaque.

mouillure

une mouillure :

  • l’action de mouiller ; son résultat ;
  • l’état de ce qui est mouillé ;
  • une humidité, une pluie ;
  • une trace laissée par l’humidité ou par un liquide ;
  • une prononciation palatalisée d’une consonne ;
  • une compromission, un risque.

mouisard, mouise

une mouisarde, un mouisard : celle, celui qui est dans la mouise, dans la misère.

elle est mouisarde, il est mouisard

une mouise :

  • une soupe de basse qualité ;
  • une misère, une pauvreté.

Le nom (une) mouise est un mot dialectal de l’Est (à Montbéliard, mouesse « confiture grossière faite de fruits sans addition de sucre ; raisiné », dans le Doubs, mousse « confiture ») qui parait emprunté à l’allemand dialectal du Sud mues « bouillie ». Pour les passages sémantiques de « soupe » à « purée » puis à « misère », voir aussi : panade, purée.

moujik

un moujik : un paysan russe.

Le nom (un) moujik est emprunté au russe muzik, diminutif de muz « homme ».

moujingue

une, un moujingue : une, un enfant.

L’origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.

moukère

une moukère ou mouquère : une femme.

moukère, mousmé : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

Ce nom est emprunté au sabir algérien moukera, mouchéra « femme » et celui-ci à l’espagnol mujer, du latin mulier de même sens.

La mentalité coloniale dégrade avant tout l’image de la femme et cela d’autant plus fortement qu’elle est la gardienne des traditions. Elle devient l’équivalent d’une prostituée, d’une femme sale, vulgaire, d’une servante de bas étage, d’une trainée.
Si on n’emploie pas bicot ou arbi pour les femmes, on trouve des termes avilissants pour les femmes et on les emprunte toujours au vocabulaire du colonisé. Ainsi, la moukère ou mouquère (1830) devient très vite une pute (1878) puis la pute devient en retour le nom de toutes les femmes arabes dans des chansons racistes. Or le mot vient du latin mulier par l’intermédiaire de l’espagnol mujer, puis du sabir mujera. En savoir plus : site de Dominique Didier.

moulage

un moulage (1) : l’action de moudre le grain.

un droit de moulage

Ce nom est dérivé de moudre.

un moulage (2) :

  • l’action de couler une matière dans un moule creux pour l’obtention d’un objet après solidification ;
  • un procédé d’élaboration de la matière à mouler ;
  • un objet obtenu à l’aide d’un moule creux ;
  • l’action d’appliquer sur un objet plein une substance malléable pour en prendre l’empreinte en creux, les contours, et obtenir un moule ;
  • l’action de reproduire en plâtre une œuvre d’art ou une partie du corps à partir d’une empreinte en plâtre ;
  • une œuvre ainsi obtenue, une reproduction d’un original.

un moulage à mousse perdue : [matériaux / métallurgie] le procédé de fonderie dans lequel un modèle en mousse de polystyrène de la pièce à réaliser, noyé dans un bac de sable, est remplacé lors de la coulée par du métal fondu. Le moulage à mousse perdue reprend le principe du moulage à cire perdue. En anglais : lost-foam casting. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

un moulage à peau préformée : [matériaux / polymères] le procédé de fabrication d’une pièce moulée consistant à réaliser par rotomoulage la paroi externe de cette pièce, puis à injecter dans sa cavité un polymère expansible. En anglais : slush molding (EU), slush moulding (GB). Voir aussi : rotomoulage. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage au contact : [matériaux / polymères] le moulage consistant à imprégner de résine une ou plusieurs couches de renfort fibreux déposées manuellement sur la paroi d’un moule ouvert, puis à polymériser cette résine. En anglais : lay-up molding (EU), lay-up moulding (GB). Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage en autoclave : [matériaux / polymères] le procédé de moulage en deux étapes consistant à tapisser un moule ouvert avec un préimprégné, puis à en polymériser la résine en plaçant le moule dans un autoclave. En anglais : autoclave molding (EU), autoclave moulding (GB). Voir aussi : préimprégné, résine. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage en mottes : [matériaux / métallurgie] le procédé de fonderie associant en continu, sur la même chaîne de fabrication, la réalisation de moules en sable sans châssis et la coulée de métal dans ces moules. On trouve aussi l’expression « procédé Disamatic », qui n’est pas recommandée. En anglais : boxless molding (EU), boxless moulding (GB), disamatic molding process (EU), disamatic moulding process (GB). Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

un moulage par centrifugation : [matériaux / polymères] le procédé de fabrication de pièces cylindriques creuses consistant à projeter sur la paroi chauffée d’un moule cylindrique tournant rapidement sur lui – même un mélange de fibres de renfort et de résine qui se polymérise. En anglais : centrifugal molding  (EU), centrifugal moulding (GB). Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par co-injection ou une co-injection : [matériaux / polymères] le procédé consistant à injecter dans un seul moule, simultanément ou successivement, des polymères différents, à l’aide de plusieurs presses d’injection. Dans le cas où l’on injecte deux polymères différents, on parle également d’« injection bi – matière ». En anglais : co-injection molding (EU), co-injection moulding (GB). Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par compression : [matériaux / polymères] le procédé de moulage d’un polymère thermodurcissable consistant à comprimer une résine dans un moule fermé, puis à la chauffer pour la polymériser. En anglais : compression molding (EU), compression moulding (GB). Voir aussi : résine. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par expansion : [matériaux / polymères] le procédé de fabrication d’une pièce en mousse de polymère consistant à provoquer l’expansion à chaud de billes de polymère contenant un additif volatil, puis à compacter ces billes expansées dans un moule dont elles prennent la forme. Le moulage par expansion est notamment utilisé pour la production d’emballages ou d’isolants en polystyrène expansé (PSE). En anglais : expansion molding (EU), expansion moulding (GB). Journal officiel de la République française du 19/09/2015.

un moulage par extrusion et soufflage ou une extrusion-soufflage : [matériaux / polymères] le procédé de fabrication de corps creux en matière plastique consistant à extruder un tube, puis à le gonfler à chaud dans un moule dont il prend la forme. En anglais : extrusion blow molding (EU); extrusion blow moulding  (GB),  EBM. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par infusion sous vide : [matériaux / polymères] le procédé de moulage consistant à déposer un renfort fibreux sur la paroi d’un moule ouvert, à le recouvrir d’une couche de résine puis d’un film étanche, et à faire pénétrer cette résine par aspiration au cœur du renfort, avant de la polymériser. En anglais : vacuum bag molding (EU), vacuum bag moulding (GB), vacuum infusion molding (EU), vacuum infusion moulding (GB). Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par injection capillaire ou une injection capillaire : [matériaux / polymères] le procédé de moulage par injection utilisant un moule dans lequel l’orifice d’entrée du polymère est de faible diamètre, ce qui permet d’en réduire l’empreinte sur la pièce finie. En anglais : pin-point injection molding (EU), pin-point injection moulding (GB). Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par injection de poudre ou MIP : [matériaux / métallurgie – verre et céramique] le procédé de fabrication d’une pièce consistant à injecter dans un moule un mélange de poudre métallique ou céramique et de liant polymère, à effectuer le déliantage de la pièce, puis à consolider celle-ci par frittage.
En anglais : ceramic injection molding (EU) [poudre céramique], CIM ; ceramic injection moulding (GB) [poudre céramique], CIM ; metal injection molding (EU) [poudre métallique], MIM ; metal injection moulding (GB) [poudre métallique], MIM ; powder injection molding (EU), PIM ; powder injection moulding (GB), PIM. Voir aussi : déliantage. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

un moulage par injection en canal chaud ou une injection canal chaud : [matériaux / polymères] le procédé de moulage par injection dans lequel le canal d’alimentation du moule est chauffé afin que la carotte d’injection reste fluide et serve au moulage de la pièce suivante au lieu de rester solidaire de la pièce moulée. En anglais : hot runner injection molding (EU), hot runner injection moulding (GB). Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par injection et réaction ou moulage par injection-réaction, MIR : [matériaux / polymères] le procédé de moulage par injection consistant à mélanger intimement sous pression plusieurs composants réactifs, éventuellement additionnés de charges, avant de les introduire dans le moule où ils réagissent pour former l’objet fini. En anglais : reaction injection molding (EU), RIM ; reaction injection moulding (GB), RIM. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par injection et soufflage ou une injection – soufflage : [matériaux / polymères] le procédé de fabrication de corps creux consistant à réaliser par injection une préforme tubulaire dans un premier moule puis à la gonfler, encore chaude ou réchauffée, dans un deuxième moule correspondant à la forme définitive de l’objet. En anglais : injection blow molding (EU), injection blow moulding (GB). Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par injection sous-marine ou une injection sous-marine : [matériaux / polymères] le procédé de moulage par injection utilisant un moule dont le canal d’alimentation est situé au-dessous du plan de joint de sorte que la carotte d’injection est séparée de la pièce lors de l’ouverture du moule. En anglais : submarine gate molding (EU), submarine gate moulding (GB), submarine injection molding  (EU), submarine injection moulding (GB), tunnel gate molding (EU), tunnel gate moulding (GB). Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par projection simultanée : [matériaux / polymères] le procédé de moulage consistant à projeter simultanément, sur la paroi d’un moule ouvert, des fibres coupées et de la résine qui est ensuite polymérisée. En anglais : spray-up molding (EU), spray-up moulding (GB). Voir aussi : résine. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage par transfert de résine ou MTR : [matériaux / polymères] le procédé de moulage consistant à injecter sous faible pression une résine thermodurcissable dans un moule où un renfort fibreux a été préalablement disposé. En anglais : resin transfer molding (EU), RTM ; resin transfer moulding (GB), RTM. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

un moulage sous pression : [matériaux / métallurgie] le procédé de fonderie consistant à injecter un métal liquide dans un moule à l’aide d’un piston qui maintient ce métal sous pression au cours de la solidification. En anglais : pressure die casting ; squeeze casting. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

un démoulage : l’action de démouler.

un remoulage (2) : l’action de mouler à nouveau quelque chose ; le produit ainsi obtenu.

Ce nom est dérivé de mouler.

moulant

1. une chemise moulante, un habit moulant : qui moule bien le corps ou une partie du corps, qui suit les contours.

2. en moulant (moudre).

moule

1. un moule :

  • un objet façonné en creux, destiné à être rempli d’une substance qui, en se solidifiant, prend la forme exacte de ce creux ;
  • un ustensile de cuisine ;
  • un jouet servant à faire des pâtés de sable ;
  • une empreinte en plâtre d’un objet, du corps ou d’une partie du corps, servant à obtenir des moulages ;
  • ce qui forme quelqu’un ou modèle quelque chose ;
  • un modèle solide plein, servant à la fabrication et à la reproduction d’un objet par coulée d’une substance qui, en se solidifiant, prend les contours exacts de ce modèle ;
  • [pêche et aquaculture / pêche maritime] le nombre d’individus d’une pêche monospécifique compris dans un échantillon d’un poids déterminé. En anglais : count. Voir aussi : pêche monospécifique. Journal officiel de la République française du 30/11/2001.

Le nom (un) moule est emprunté au latin modulus « mesure ».

Le nom (une) modénature (= la proportion et le galbe des moulures déterminant, par la combinaison des saillants et des retraits, des jeux d’ombre et de lumière) est emprunté à l’italien modanatura, attesté comme terme d’architecture, dérivé de modanare « orner de moulures », dérivé de modano « modèle, moule, module », du latin modulus (un moule).

2. une moule :

  • un mollusque ;
  • une personne molle, sans énergie ;
  • une personne sotte, maladroite, niaise ;
  • le sexe de la femme.

une moule, une moule barbue, une moule verte : Office québécois de la langue française.

des moules-frites : des moules servies avec des frites.

une moulière : un bassin naturel de moules ou une installation d’élevage des moules.

Le nom (une) moule vient du latin musculus de même sens.

Le nom (une) mouclade (= un plat de moules à la crème) vient de ce mot régional de l’Aunis, dérivé avec le suffixe -ade de la forme dialectale moucle « moule ».

Le nom (une) mulète ou mulette (1) (= un mollusque) est une variante inexpliquée de moulette « petite moule ».

Le nom (une) mye (= un mollusque) est emprunté au latin myax, myacis « moule », en grec μ υ ́ α ξ, -α κ ο ς, probablement dérivé de μ υ ς « moule, coquillage », d’abord « rat »

mytil(o)- est tiré du latin mytilus, calque du grec μ υ τ ι ́ λ ο ς « moule, coquillage » :

  • des mytilacés ou mytilidés : les moules, les modioles et les lithophages.
  • mytilicole : qui se rapporte à l’élevage des moules.
  • une mytilicultrice, un mytiliculteur : qui s’occupe de l’élevage des moules.
  • une mytiliculture : l’élevage des moules.
  • une mytilotoxine : une substance toxique contenue dans les moules et les huitres contaminées.

3. Dictionnaire des belgicismes :

  • à moule : cassé, brisé.
  • mettre à moule : détruire, démolir, mettre hors d’usage.
  • être à moule : être inutilisable.
  • péter à moule : s’échapper, foutre le camp.

moulé, mouleau, moulée

elle est moulée, il est moulé :

  • est obtenu(e) par moulage ;
  • est reproduite ou reproduit à l’aide d’un moule ;
  • est mis(e) en forme dans un moule.

être bien moulé :

  • être bien fait, bien proportionné ;
  • être mouluré, orné de moulures.

une lettre moulée, un caractère moulé : qui est très bien écrite ou écrit.

une forme démoulée, un gâteau démoulé : retiré(e) du moule.

un mouleau :

  • un appareil de stéarinerie servant au coulage des acides gras ;
  • un moule servant à la fabrication industrielle de la glace par congélation de l’eau potable ;
  • un bloc de glace ainsi obtenu.

une moulée ou un cadre de moule : un cadre en bois servant à mesurer un volume déterminé de bois de chauffage.

une moulée :

  • un bois de chauffage qui se mesure au moule ;
  • la mesure de bois ainsi obtenue ;
  • un ensemble d’objets en matière plastique moulés dans une seule opération de presse.

Ces mots sont dérivés d’un moule.

mouler

mouler :

  • obtenir ou reproduire un objet à l’aide d’un moule creux, en coulant une matière dans ce moule ;
  • faire entrer dans un cadre déterminé, une forme ;
  • façonner, adapter ;
  • écrire de façon soignée et régulière ;
  • reproduire un objet en y appliquant une substance plus ou moins liquide qui en prend la forme, l’empreinte en creux, en se solidifiant ;
  • former sur un modèle ;
  • épouser étroitement les contours, marquer les formes.

se mouler :

  • entrer dans une forme, s’adapter ;
  • prendre la forme de quelque chose ;
  • se conformer à, prendre pour modèle.

démouler : retirer d’un moule.

Le verbe mouler est dérivé d’un moule.

moulerie, mouleur, mouleuse

une moulerie : un atelier de fonderie, où sont coulées dans des moules les pièces de fonte, de métal.

une mouleuse, un mouleur :

  • celle, celui qui procède à des opérations de moulage ;
  • une, un mouliste, une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de l’élaboration des moules et des noyaux de fonderie ;
  • une officière ou un officier de police dont la charge était de visiter le bois qui se vendait, et de le mouler ;
  • une sculptrice, un sculpteur qui prend des moulages ou qui exécute des copies d’œuvres sculptées en plâtre.

une mouleuse : une machine servant à faire des moulages ou des moules dans différentes spécialités techniques.

Ces noms sont dérivés de mouler.

moulière

une moulière : un bassin naturel de moules ou une installation d’élevage des moules.

Ce nom est dérivé d’une moule.

moulin, moulinage, mouliné, moulineau, mouliner, moulinet, moulinette, moulineur, moulinier

un moulin :

  • une machine ou un appareil destinés à moudre le grain ;
  • le bâtiment où sont installés ces appareils ;
  • une machine à broyer, à piler, à pulvériser diverses substances, et à extraire certains produits ;
  • une machine fonctionnant selon le principe du moulin à vent ou à eau et destinée à divers usages ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • [Belgique] un carrousel, un manège de chevaux de bois.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du moulin : Wiktionnaire.

un moulin à vent, un moulin à eau

un moulin à prières : un cylindre creux renfermant des bandes de papier sur lesquelles sont inscrites des prières.

un moulin à paroles : une personne très bavarde.

Canada :

  • un moulin à bois : une scierie.
  • un moulin à coudre : une machine à coudre.
  • un moulin à laver : une machine à laver, une lessiveuse.
  • un moulin à viande : un hache-viande.

un moulinage : l’action de mouliner ; son résultat.

un moulin-à-vent : un vin. Ce nom est emprunté à Moulin-à-Vent, un vignoble de la commune de Romanèche-Thorins, en France.

un bois mouliné : un bois vermoulu.

un moulineau : un petit moulin.

mouliner :

  • broyer, écraser, moudre ;
  • faire des moulinets ;
  • pédaler à vive allure, avec souplesse et régularité ;
  • consolider la soie grège, la laine, le coton, en réunissant et en tordant ensemble plusieurs fils ;
  • tourner la manivelle du moulinet ;
  • récupérer son fil de pêche à l’aide du moulinet.

un moulinet :

  • un petit moulin ;
  • un appareil ou dispositif qui fonctionne par un mouvement de rotation ou qui a une disposition en ailes ;
  • un accessoire muni d’une bobine, fixé sur une canne à pêche ;
  • un treuil ;
  • un tourniquet ;
  • un mouvement circulaire et rapide effectué avec les bras ;
  • une figure de danse.

une moulinette [nom déposé] :

  • un petit moulin à légumes ;
  • un broyeur ménager.

passer quelqu’un à la moulinette :

  • le soumettre à rude épreuve ;
  • le critiquer férocement.

une moulineuse,un moulineur : une ouvrière, un ouvrier qui charge le charbon amené du fond.

un moulineur : un appareil ménager qui sert à écraser, broyer les aliments.

une moulineuse ou moulinière, un moulineur ou moulinier :

  • une ouvrière, un ouvrier qui mouline la soie, la laine, le coton ;
  • une industrielle, un industriel qui a un atelier où s’effectue ce travail ;
  • celle, celui qui exploite un moulin à huile.

Le nom (un) moulin vient du bas latin molinum « moulin ».

Le verbe mouliner est dérivé de moulin.

mouliste

une, un mouliste ou une mouleuse, un mouleur : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de l’élaboration des moules et des noyaux de fonderie.

Ce nom est dérivé de mouler.

mouloud

le mouloud ou mulud : la fête musulmane célébrant la naissance du Prophète Mahomet.

Ce nom est emprunté à l’arabe maghrébin, de l’arabe classique mawlid « naissance, jour de naissance, anniversaire de la naissance », dérivé du verbe walada « enfanter, mettre au monde ».

moult

L’adverbe moult, qui vient du latin multum « beaucoup, très », neutre de l’adjectif multus « beaucoup », est considéré comme ne s’employant plus, depuis le XVIe siècle, que dans le nord-est de la France, ou par plaisanterie.

L’adjectif moult est assez prisé, bien qu’il soit considéré comme « fautif ». Dans ce cas, il ne semble pas y avoir de raisons s’opposant à son accord en genre et en nombre.

voir : Office québécois de la langue française ; Parler français.

molto : très (en musique).

moulu

elle est moulue, il est moulu :

  • est broyé(e) à l’aide d’une meule, d’un moulin ;
  • est réduite ou réduit en poudre ou en fines parcelles ;
  • est épuisé(e), courbatu(e), éreinté(e).

un or moulu : de fines parcelles d’or employées pour dorer.

Ce mot vient du participe passé de moudre.

moulurage, mouluration, moulure, moulurer, moulureur, moulureuse, moulurier, moulurière

un moulurage :

  • l’action d’orner de moulures ; son résultat ;
  • une exécution de moulures sur bois, sur tôle ou sur pierre.

une mouluration : l’ensemble des profils de moulures d’un ouvrage d’architecture ou d’une pièce d’ébénisterie.

une moulure :

  • un moulage en plâtre, une reproduction d’une sculpture originale ;
  • un élément d’ornementation en relief ou en creux ;
  • une latte servant à isoler et à dissimuler les fils électriques ;
  • un liston, une moulure peinte tout le long du flanc d’un navire.

moulurer :

  • orner un ouvrage d’architecture, d’orfèvrerie, d’ébénisterie d’une moulure, de moulures ;
  • exécuter des moulures à la main ou à la machine sur une pièce de bois ou de tôle ;
  • fabriquer des moulures.

une mouloureuse, un moulureur : une ouvrière, un ouvrier qui conduit une moulureuse.

une moulureuse :

  • une machine-outil à bois utilisée pour exécuter les profils des moulures ;
  • une machine à tailler le marbre.

une moulurière, un moulurier : une ouvrière, un ouvrier qui fait des moulures.

une moulurière : une machine servant à la fabrication de moulures.

Le nom (une) moulure est dérivé de mouler.

moumoutches

des moumoutches [Belgique] des moutons, des flocons de poussière.

moumoute

une moumoute :

  • une chatte ;
  • des cheveux postiches, un faux toupet ;
  • une perruque ;
  • une veste en fourrure ou en peau de mouton.

Ce nom est une réduplication de moute « chatte » bien attesté dans les parlers régionaux, variante de mite « chat » (voir : mistigri) ; pour les autres sens, voir : CNRTL.

mounaque

une mounaque :

  • une poupée de chiffon ou de son ;
  • une marionnette ou un pantin ;
  • une personne laide, mal habillée ou ridicule ;
  • un individu méprisable.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

mound

[en anglais : mound] : un tertre artificiel d’Amérique du Nord construit par les peuples précolombiens.

Ce nom est emprunté à l’anglais mound d’origine obscure, d’abord « haie, palissade » d’où « talus, digue » et, probablement par attraction avec mount « mont », attesté depuis le 18ème siècle au sens de « tumulus », en particulier pour désigner les monticules de terre élevés par d’anciennes tribus indiennes d’Amérique du Nord.

mounda

les Moundas ou Mundas : un ancien peuple de l’Inde dont les actuels survivants, au nombre de cinq millions environ, se trouvent au nord-est du pays.

les langues mounda, ou langues munda, le mounda, le munda : le groupe de langues en relation étroite avec le môn-khmer, s’opposant à ceux des langues indo-européennes, dravidiennes et tibéto-birmanes au sein du sous-continent indien.

mouquère

une mouquère ou moukère : une femme.

moukère, mousmé : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

Ce nom est emprunté au sabir algérien moukera, mouchéra « femme » et celui-ci à l’espagnol mujer, du latin mulier de même sens.

La mentalité coloniale dégrade avant tout l’image de la femme et cela d’autant plus fortement qu’elle est la gardienne des traditions. Elle devient l’équivalent d’une prostituée, d’une femme sale, vulgaire, d’une servante de bas étage, d’une trainée.
Si on n’emploie pas bicot ou arbi pour les femmes, on trouve des termes avilissants pour les femmes et on les emprunte toujours au vocabulaire du colonisé. Ainsi, la moukère ou mouquère (1830) devient très vite une pute (1878) puis la pute devient en retour le nom de toutes les femmes arabes dans des chansons racistes. Or le mot vient du latin mulier par l’intermédiaire de l’espagnol mujer, puis du sabir mujera. En savoir plus : site de Dominique Didier.

mourant

elle est mourante, il est mourant :

  • est en train de mourir ;
  • va mourir ;
  • est vivement affecté(e) par une sensation, une émotion ;
  • est languissante ou languissant ;
  • est sur le point de disparaitre ;
  • s’achemine vers une complète extinction ;
  • est molle ou mou, est sans vigueur ;
  • est pâle, dégradé(e).

une mourante, un mourant : celle, celui qui se meurt.

voir ; mourir.

mouride, mouridisme

le mouridisme : l’introduction du soufisme et des traditions wolof dans l’islam traditionnel, tel que pratiqué au Sénégal.

la confrérie des mourides

mourine

une mourine : le nom provençal de l’aigle de mer ou myliobate.

L’origine de ce nom est obscure.

mourir

mourir :

  • cesser d’exister, perdre la vie ;
  • subir des altérations physiques ou morales donnant le sentiment qu’on est conduit progressivement à la mort ;
  • éprouver intensément une sensation, un sentiment ;
  • perdre peu à peu son existence, son rayonnement ;
  • s’arrêter, disparaitre en perdant peu à peu sa force, son intensité ;
  • s’amenuiser, diminuer en pente douce ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

mourir après quelqu’un, mourir après quelque chose : mourir d’envie de voir quelqu’un, de posséder quelque chose. [Belgique]

je meurs, tu meurs, il meurt, nous mourons, vous mourez, ils meurent ;
je mourais ; je mourus ; je mourrai ; je mourrais ;
je suis morte, je suis mort ; j’étais morte, j’étais mort ; je fus morte, je fus mort ; je serai morte, je serai mort ; je serais morte, je serais mort ;
que je meure, que tu meures, qu’il meure, que nous mourions, que vous mouriez, qu’ils meurent ;
que je mourusse, qu’il mourût, que nous mourussions ; que je sois morte, que je sois mort ; que je fusse morte, que je fusse mort ;
meurs, mourons, mourez ; sois morte, sois mort, soyons mortes, soyons morts, soyez mortes, soyez morts, soyez morte, soyez mort ;
(en) mourant.

se mourir :

  • être en train de mourir ;
  • éprouver intensément des sentiments ou des sensations ;
  • s’affaiblir, s’acheminer vers son extinction, sa disparition.

je me meurs, tu te meurs, il se meurt, nous nous mourons, vous vous mourez, ils se meurent ;
je me mourais ; je me mourus ; je me mourrai ; je me mourrais ;
que je me meure, que tu te meures, qu’il se meure, que nous nous mourions, que vous vous mouriez, qu’ils se meurent ;
que je me mourusse, qu’il se mourût, que nous nous mourussions ;
meurs-toi, mourons-nous, mourez-vous ;
(en) se mourant.

On trouve dans certains tableaux de conjugaison le verbe se mourir aux temps composés (je me suis morte, je me suis mort, je m’étais morte,…).

Les verbes décéder et mourir ont un sens en commun, mais ils ne sont pas interchangeables dans tous les contextes pour autant. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une, un meurt-de-faim ou meurt-la-faim : une, un crève-la faim, celle, celui qui manque des ressources nécessaires pour vivre.

Le verbe mourir vient du latin mori (morīri dans la langue vulgaire, devenu morire, verbe actif à basse époque) « mourir (s’agissant d’un être vivant) », au figuré « dépérir, se consumer » « (s’agissant d’un inanimé) s’éteindre, finir », spécialement flumina, ignis. Dans la langue chrétienne se développe le sens de « renoncer à, se détacher de (peccato, vitiis…) ».

mourmé

le mourmé : (anciennement) l’argot des maçons et des tailleurs de pierre de Samoëns dans la Haute-Savoie.

L’origine de ce nom est obscure.

mouroir

un mouroir :

  • une agonie ;
  • une maison, une institution qui recueille les mourants ;
  • un hospice de vieillards où règne une grande misère physique et morale.

Ce nom est dérivé de mourir avec le suffixe -oir, peut-être par rapprochement avec dortoir.

mouron

un mouron des champs, un mouron rouge ou mouron bleu ; une plante herbacée annuelle très commune dans les jardins et les champs, aux fleurs solitaires donnant naissance à une capsule qui contient de nombreuses graines toxiques.

un mouron blanc ou mouron des oiseaux : une alsine, une morgeline.

du mouron : des cheveux, des poils.

se faire du mouron : s’inquiéter.

Ce nom est probablement emprunté au loyen néerlandais muer, en botanique, en néerlandais muur, en allemand Miere, Meier.

mourre

1. une mourre : le jeu de hasard ancien qui consistait soit pour un joueur à montrer rapidement sa main à un partenaire afin de lui faire deviner le nombre de doigts levés, soit pour deux joueurs à montrer rapidement et simultanément un certain nombre de doigts dressés en criant un chiffre correspondant à ce nombre.

Ce nom est emprunté à l’italien mor(r)a, attesté comme terme de jeu depuis le 14ème siècle, probablement issu de l’italien dialectal du sud morra « troupeau » (parce que les doigts levés par les joueurs font penser aux membres d’un petit troupeau) lui-même à rapprocher de l’italien mor(r)a, le sicilien murra « tas de pierres, grand rocher », du type préroman mŭrr-.

Le nom une morasse (2) (= un ennui, un tourment, un danger) est soit dérivé de morre, forme ancienne de mourre, terme de jeu, avec le suffixe -asse, par allusion aux mouvements rapides de la main et aux exclamations répétées qui caractérisent ce jeu, soit issu, par altération, de l’italien battere la moresca « faire du tapage », emploi figuré de cette locution signifiant proprement « danser la moresque » (voir : mauresque).

2. un mourre :

  • le museau du chien ; le groin du porc ; le mufle des bovins ;
  • la gueule, le visage ;
  • un visage sale, barbouillé.

fourrer son mourre partout : fouiner, se montrer indiscret.

faire le mourre :

  • barbouiller de jus de raisin, par jeu, le visage d’une vendangeuse ;
  • bouder, montrer son mécontentement par un visage maussade, renfrogné.

faire une soupe de mourre : faire la soupe à la grimace, avoir une attitude maussade, boudeuse, exprimant la mauvaise humeur.

servir la soupe de mourre : montrer son mécontentement par un visage maussade, renfrogné.

On lit aussi moure, mour.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

mourredu, mourre-dur

un mourredu ou mourre-dur : un gros ver marin arénicole utilisé comme appât par les pêcheurs.

Ce mot provençal de la région de Marseille est composé de mourre « museau, groin », de l’ancien provençal morre, de même sens, issu du radical murr– « museau » et de dur « dur ».

mouscaille

une mouscaille :

  • un excrément, une matière fécale ;
  • de la boue, de la neige fondue, un épais brouillard ;
  • une situation désagréable ;
  • une absence d’argent, une misère, de sérieuses difficultés.

emmouscailler : importuner, agacer.

Le nom (une) mouscaille est dérivé de l’argot mousse attesté au sens de « excrément », mouscailler « aller à la selle » étant attesté dès 1628 ; mousse est probablement emprunté au breton mous, attesté dès le milieu du 14ème siècle, apparenté au gallois mws « puanteur ».

mouse

[en anglais : mouse jacking] un vol par effraction électronique ou vol à la souris : le vol d’un objet, le plus souvent un véhicule, commis en piratant le système informatique qui en contrôle l’accès.

[en anglais : mouse] une souris.

mousmé, mousmée

une mousmé ou mousmée : une jeune fille, une jeune femme japonaise ou non.

Ce nom est une transcription du japonais musume « jeune fille ou jeune femme ».

mousquet, mousquetade, mousquetaire, mousqueterie, mousqueton

un mousquet : une arme à feu.

une mousquetade :

  • un coup de mousquet ;
  • une décharge ou un feu roulant de mousquets, d’armes à feu, de fusils ;
  • le bruit ainsi produit.

un mousquetaire :

  • un fusilier, un fantassin armé d’un mousquet ;
  • un cavalier gentilhomme armé d’un mousquet.

elle, il est mousquetaire :

  • a le comportement ou le caractère d’un mousquetaire ;
  • a l’élégance vestimentaire d’un mousquetaire.

être vêtu à la mousquetaire

une mousqueterie :

  • une décharge simultanée ou un feu roulant de mousquets, de fusils ;
  • le maniement du mousquet ;
  • une technique de tir par décharge simultanée de fusils, d’armes à feu ; un corps de troupe effectuant ces tirs ;
  • des fusiliers marins et leur service à bord des bâtiments de guerre.

un mousqueton :

  • une arme à feu :
  • un fusil léger.

un (porte-)mousqueton :

  • un anneau muni d’un ressort à déclic ;
  • un accessoire servant à mailler une voile, une drisse ou une écoute.

Le nom (un) mousquet est emprunté à l’italien moschetto, un nom donné à une arme à feu portable depuis le début du 16ème siècle, formé sur moschetta « flèche de l’arbalète », issu par comparaison de moschetta « petite mouche », dérivé diminutif de mosca (mouche).

moussage, moussaillon

moussage, moussaillon : voir mousse (ci-dessous).,

moussaka

une moussaka : un plat oriental.

en savoir plus : CNRTL.

moussant, moussante, mousse

1. une mousse, une plante.

2. une mousse, des bulles.

3. une, un mousse sur un navire.

4. mousse, émoussé.

1. une mousse (1) :

  • une plante ;
  • une végétation qui se forme sur les eaux stagnantes ;
  • des cheveux.

Les mousses en français‎ : Wiktionnaire.

une mousse d’Irlande : Office québécois de la langue française.

se faire de la mousse : se faire du souci.

elle est mousseuse, il est mousseux (1) :

  • est couverte ou couvert de mousse ;
  • ressemble à la mousse ;
  • en a l’apparence ou les caractéristiques.

elle est moussue, il est moussu : est couverte ou couvert de mousse.

Le nom (une) mousse vient de l’ancien bas francique mosa « mousse [la plante] » (à comparer avec le moyen néerlandais mos, le néerlandais mos, l’allemand Moos), latinisé en Gaule en mõssa, cependant certaines formes remontent au latin mulsa « hydromel » (dérivé de mel « miel », à comparer avec mulsum (vinum) « vin mêlé de miel » qui aura été employé métaphoriquement pour désigner la plante, si bien qu’on peut admettre que les deux étymologies sont à l’origine du français.

brio- et bryo- viennent du radical du grec β ρ υ ́ ο ν « mousse » :

  • un bri (2) ou bry (2) : une mousse vivace qui se développe sur les arbres, principalement sur les chênes. On a lu aussi brion (1) ou bryon (2).
  • des bryales : un ordre de mousse.
  • la bryologie : la partie de la botanique qui a pour objet l’étude des mousses et des hépatiques.
  • elle, il est bryologique : est relative, est relatif à la bryologie.
  • les bryophytes : les muscinées, le groupe de cryptogames qui comprend les mousses et les hépatiques.
  • les bryozoaires : la classe d’animaux aquatiques, surtout marins, vivant le plus souvent en colonies et dont l’aspect rappelle celui des mousses.
  • des bryales : un ordre de mousse.
  • un leucobryum : une mousse.

musci- et musco- sont tirés du latin muscus « mousse » :

  • elle, il est muscicole : vit ou végète dans les mousses.
  • elle est muscinale, il est muscinal : est relative, est relatif aux mousses.
  • une muscinée, des muscinées : un groupe de plantes.
  • elle, il est muscoïde : ressemble à de la mousse.
  • la muscologie : la partie de la botanique qui traite des mousses.
  • elle, il est muscophile : se plait parmi les mousses.

2. un moussage :

  • la formation de mousse dans le lait fortement agité ;
  • une formation de mousses d’eau et d’hydrocarbures, qui perturbent les opérations de raffinage du pétrole.

elle est moussante, il est moussant :

  • mousse ;
  • produit de la mousse ;
  • permet ou favorise la formation de mousse.

une moussante : une bière.

une mousse (2) :

  • un amas de bulles qui se forme à la surface d’un liquide ;
  • un amas de bulles gazeuses formées par une solution ;
  • un ensemble léger, bouffant, vaporeux ;
  • un entremets ou un dessert ;
  • un pâté, une préparation de consistance légère et mousseuse.

une mousse de latex, une mousse de platine, une mousse carbonique, un caoutchouc mousse (en chimie). une balle mousse, un nylon mousse, un fil mousse, un point mousse

mousser : produire de la mousse.

faire mousser quelqu’un :

  • le vanter, le mettre exagérément en valeur ;
  • le mettre en colère.

faire mousser quelque chose : lui donner une importance exagérée.

elle est mousseuse, il est mousseux (2) :

  • mousse, produit de la mousse ;
  • est couverte ou couvert de mousse, est pleine ou plein de mousse ;
  • a l’aspect de la mousse ;
  • a un aspect léger, bouffant, vaporeux ;
  • est légère, pétillante, scintillante ; est léger, pétillant, scintillant.

un (vin) mousseux

un moussoir :

  • un ustensile de cuisine ;
  • un instrument utilisé pour la fabrication du fromage.

Le nom (une) mousse (2) est un emploi métaphorique de mousse (1).

3. une, un mousse :

  • une jeune fille, un jeune garçon qui fait sur un navire l’apprentissage du métier de marin ;
  • une jeune ouvrière, un jeune ouvrier employé(e) dans les métiers du bâtiment pour aider un ouvrier qualifié.

une moussaillonne : une petite mousse, une jeune marin.

un moussaillon : un petit mousse, un jeune marin.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom mousse (3) est emprunté, peut-être par l’intermédiaire de l’occitan, soit à l’espagnol mozo (« garçonnet » puis « jeune homme » « serviteur » et « apprenti marin », soit au catalan mosso (« jeune homme » et « apprenti marin », lui-même emprunté (de même que l’italien mozzo « apprenti marin ») à l’espagnol mozo qui est issu du latin vulgaire muttiu « émoussé » (mousse 4) à cause de la coutume qui consistait à raser la tête des garçonnets et des jeunes gens.

4. elle, il est mousse :

  • n’est pas ou plus aigüe ou tranchante ; n’est pas ou plus aigu ou tranchant ;
  • est émoussé(e) ;
  • manque d’acuité, de finesse.

une chèvre mousse : qui n’a pas de cornes.

émousser :

  • rendre moins coupant, moins aigu, moins incisif ;
  • atténuer, affaiblir.

Le mot mousse (4) est issu du latin populaire muttius « tronqué » dérivé du radical préroman mutt– (motte).

mousselinage, mousseline, mousseliner

un mousselinage : l’opération consistant à mousseliner le verre, le cristal ; le résultat de cette opération.

une mousseline :

  • une toile de coton ;
  • un tissu léger, peu serré et souple ;
  • une préparation culinaire légère.

des pommes mousseline, une sauce mousseline (en cuisine)

un verre mousseline : très fin.

mousseliner : orner le verre, le cristal de dessins qui imitent la broderie sur mousseline.

Le nom (une) mousseline est emprunté à l’italien mussolina (tela), féminin de mussolino « tissu ou toile de coton ou de laine importés de Mossoul », emprunté à mausilī « originaire de Mossoul », dérivé de mausil le nom arabe de la ville de Mossoul, sur le Tigre, célèbre pour la toile fine qui y était fabriquée.

mousser

mousser : voir mousse (2) ci-dessus.

mousseron

un mousseron : un champignon.

Et ce n’est pas la seule fois que le nom particulier d’un champignon s’est étendu à l’ensemble de la catégorie, puisque nos amis anglais ont emprunté notre mousseron pour en faire leur mushroom. Mousseron est issu du latin tardif mussario, qui est de même sens, et son nom fit qu’on le rattacha longtemps à mousse. C’est à l’article Mousse qu’on le trouvait dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française, qui présentait les mots par famille et non par ordre alphabétique. On notera que, dans les trois premières éditions, il est dit que ce champignon « vient sur la mousse au printemps » et, dans les cinq suivantes, qu’il vient « sous la mousse ». Le mousseron appartient au genre agaric, nom emprunté du grec agarikon que Dioscoride explique en disant qu’il signifie « d’Agaria », une ville de Sarmatie où ce champignon abondait. En savoir plus : Académie française.

mousseux, un moussoir

elle est mousseuse, il est mousseux : voir mousse (2) ci-dessus.

moussillon

un moussillon : une petite herbe qui croît au fond des parcs à huîtres, et que l’on garde pour la conservation et le développement du naissain et des mollusques adultes.

Ce nom est dérivé de mousse (1), avec le suffixe -illon (-ille, -on).

moussoir

un moussoir : voir mousse (2) ci-dessus.

mousson

une mousson :

  • un vent saisonnier ;
  • la saison correspondante ;
  • une période intermédiaire entre les changements de direction de la mousson.

les moussons : Géoconfluences

Ce nom est emprunté, d’abord par l’intermédiaire du néerlandais monssoen, au portugais monçɑ ̃o, mouçɑ ̃o, lui-même emprunté à l’arabe mawsim « saison ; fête qui a lieu à époque fixe, saison du pèlerinage à la Mecque ; chez les marins arabes : saison des vents favorables à la navigation vers les Indes », dérivé de wasama « marquer, désigner ».

moussu

elle est moussue, il est moussu : est couverte ou couvert de mousse.

moustache, moustaché, moustachu

une moustache :

  • l’ensemble des poils au-dessus de la lèvre supérieure ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • une trace laissée sur la lèvre supérieure par une substance colorée ;
  • de longs poils tactiles très sensibles sur le museau de certains mammifères ;
  • un barbillon ;
  • un silure ou un poisson-chat ;
  • un hauban ;
  • la lame soulevée par la proue d’un bateau qui force la vitesse ;
  • une manivelle ;
  • des ailerons ;
  • un panache lumineux.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la moustache : Wiktionnaire.

elle est moustachée, il est moustaché : est moustachu(e).

elle est moustachue, il est moustachu :

  • a une moustache ;
  • a de la moustache.

un moustachu : un homme pourvu de moustaches fournies.

Le nom (une) moustache est emprunté au napolitain mustaccio, correspondant à l’italien mostaccio qui a aussi le sens de « visage » et de « museau », lui-même issu, peut-être par l’intermédiaire du latin tardif mustaceum « moustache », du grec byzantin μ υ σ τ α ́ χ ι ο ν diminutif de μ υ ́ σ τ α ξ « lèvre supérieure; moustache ». Le mot a dû être emprunté par le français à l’occasion de la campagne de Charles VIII en Italie du Sud.

moustérien, Moustier

la période moustérienne ou le moustérien : une période du Paléolithique moyen.

elle est moustérienne, il est moustérien : est caractéristique de cette période.

un moustérien : un homme préhistorique vivant à cette époque.

Ce mot est dérivé du nom de la localité du Moustier (Dordogne), près de laquelle fut trouvé le gisement préhistorique, pris pour type du paléolithique moyen.

moustier

un moustier ou un moutier : un monastère.

Ce nom vient du latin populaire monisterium, altération de monastērium (du grec μ ο ν α σ τ η ́ ρ ι ο ν) voir : monastère.

moustiquaire, moustique

une moustiquaire : un rideau dont on entoure les lits ou un fin grillage métallique pour se préserver des piqures de moustiques

un moustique :

  • un nom usuel de plusieurs insectes de l’ordre des diptères nématocères dont les genres principaux sont ceux des Culex et des Anopheles à abdomen allongé et à longues pattes fragiles, dont la femelle pique la peau de l’homme et des animaux, pouvant leur inoculer diverses maladies (exemples : paludisme, dengue, fièvre jaune, chikungunya) ;
  • un enfant ;
  • une personne petite et active.

voir aussi le Dictionnaire historique du français québécois.

une démoustication : une élimination des moustiques.

démoustiquer : supprimer les moustiques.

un paramoustique : un dispositif pour empêcher la pénétration des moustiques.

Ce genre de température favorise la prolifération des moustiques – appelés maringouins dans notre pays. L’utilité des moustiquaires s’impose. Le buzz est donné… Une nouvelle surprise attend les Européens, pour qui une moustiquaire est forcément de genre féminin. Voilà qui piquera leur curiosité : les Canadiens parlent d’un moustiquaire. En savoir plus : Au cœur du français.

Le nom (un) moustique est emprunté à l’espagnol mosquito, terme d’entomologie, diminutif de mosca « mouche », du latin musca, voir : mouche.

mout, moût

un mout (anciennement : moût) :

  • un jus de raisin qui vient d’être exprimé et n’a pas encore subi la fermentation alcoolique ;
  • un jus de pomme ou de poire destiné à la fabrication du cidre ou du poiré, avant la fermentation alcoolique ;
  • le suc de certains végétaux destiné à la fermentation alcoolique ;
  • un jus sucré obtenu par l’action de l’eau bouillante sur le malt broyé et n’ayant pas encore subi de fermentation.

Le nom (un) mout ou moût vient du latin mustum.

Le nom (une) moutarde est dérivé de mout, ce condiment étant d’abord fabriqué avec du mout.

Le verbe émoustiller (= exciter, réjouir) est dérivé de moustille « mout, vin nouveau » dérivé en -ille de moust, mout. D’où : émoustillant.

moutard

un moutard : un petit garçon.

les moutards : les enfants.

L’origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.

moutarde, moutardelle, moutarder, moutardier

une moutarde :

  • une plante ; sa graine ;
  • un condiment ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la moutarde : Wiktionnaire.

envoyer à la moutarde [Belgique] : envoyer au diable.

une moutardelle : une variété de raifort.

moutarder : assaisonner de moutarde.

une moutardière, un moutardier :

  • une fabricante ou un fabricant, une marchande ou un marchand de moutarde ;
  • celle, celui qui se donne à tort des airs d’importance, qui se prend pour une personne importante.

un moutardier :

  • un petit pot dans lequel on met la moutarde pour la présenter à table ;
  • un derrière.

Le nom (une) moutarde est dérivé de mout, moût, ce condiment étant d’abord fabriqué avec du mout.

moutier

un moustier ou un moutier : un monastère.

Ce nom vient du latin populaire monisterium, altération de monastērium (du grec μ ο ν α σ τ η ́ ρ ι ο ν) voir : monastère.

moutmout

un moutmout [Afrique] : un insecte, notamment un phlébotome ou une simulie, dont les piqures, douloureuses, peuvent transmettre à l’homme certaines maladies infectieuses.

Ce nom vient d’un mot wolof.

mouton, moutonnage, moutonnant, moutonne, moutonné, moutonnement, moutonner, moutonnerie, moutonneux, moutonnier, mouton-pendule

A. un mouton :

  • un mammifère ; sa viande ; sa peau ; son cuir ;
  • un mâle châtré par opposition au bélier reproducteur ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une moutonne : une brebis propre à la fécondation. [Canada]

des moutons : un troupeau de béliers, brebis et agneaux.

une moutonnerie (1) [Belgique] : une boucherie où l’on vend spécialement de la viande de mouton.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du mouton : Wiktionnaire.

B. un mouton :

  • un matelas ;
  • une vague ;
  • un nuage ;
  • un amas de poussière ;
  • une masse ;
  • une armature pour suspendre une cloche ;
  • une bille ;
  • un billot ;
  • un bélier, une machine de guerre.

C. un mouton :

  • celui dont le visage rappelle la tête du mouton, aux traits doux ou insignifiants ;
  • celui qui est docile, impressionnable ;
  • un espion.

elle est moutonne, il est mouton :

  • a l’aspect, les traits du mouton ;
  • a un comportement doux, docile.

moutonnement : comme des moutons, à la manière des moutons.

un moutonnage :

  • un droit prélevé sur ceux qui achetaient du bétail ;
  • l’action d’obtenir les aveux d’un criminel en captant sa confiance;
  • l’action d’un mouton sur un pieu ou sur un tubage pour l’enfoncer en terre.

elle est moutonnante, il est moutonnant :

  • dont la chevelure est frisée, ondulée ;
  • moutonne ; évoque le moutonnement des vagues ; a l’aspect d’un troupeau de moutons.

elle est moutonnée, il est moutonné :

  • est ondulé(e), frisé(e) comme la toison d’un mouton ;
  • dont la chevelure est frisée ;
  • moutonne, forme des vagues ou des nuages ;
  • a l’aspect d’un troupeau de moutons.

une roche moutonnée

un moutonnement :

  • l’action de moutonner ; son résultat ;
  • une ondulation, une boucle de cheveux, de barbe, de poils ;
  • le mouvement, l’aspect de ce qui moutonne, de vagues; de nuages ;
  • un mouvement d’une foule, d’un troupeau ;
  • l’aspect d’un paysage, d’un ensemble d’inanimés, semblable à un troupeau de moutons ;
  • un mouvement diffus ou monotone.

moutonner :

  • friser ou anneler une chevelure, une barbe ;
  • faire parler quelqu’un pour le dénoncer en lui inspirant confiance ;
  • onduler, friser comme la toison d’un mouton ;
  • faire des moutons, des nuages, des vagues ;
  • avoir l’aspect d’un troupeau de moutons ;
  • remuer comme des vagues qui moutonnent ;
  • rendre instable, susciter des remous.

une moutonnerie (2) :

  • une tendance à se montrer moutonnier, à imiter autrui ;
  • un esprit passif ou naïf.

elle est moutonneuse, il est moutonneux :

  • est frisé(e), ondulé(e) ;
  • moutonne, forme des vagues, des nuages ;
  • ondule comme des vagues.

elle est moutonnière, il est moutonnier :

  • est relative, est relatif au mouton, concerne le mouton ;
  • évoque l’aspect, l’attitude du mouton ;
  • évoque l’aspect d’un troupeau de moutons ;
  • se laisse facilement conduire ou berner ;
  • imite, suit le comportement des autres sans discernement.

une moutonnière, un moutonnier :

  • une bergère, une éleveuse de moutons ; un berger, un éleveur de moutons ;
  • une bouchère en gros ; un boucher en gros.

un mouton-pendule : un appareil, formé par un bâti évidé, entre les montants duquel oscille un pendule, servant à déterminer la résilience d’un matériau.

Le mot latin correspondant était ovis, d’abord « mouton (terme générique) » puis aussi « brebis » (car le troupeau antique se composait essentiellement de brebis, étant donné qu’on sacrifiait les mâles en bas âge) ; il s’opposait à vervex « mâle châtré » et à aries « bélier » (à comparer avec le roumain qui a conservé les sens latins). Le système parait avoir été désorganisé par la ressemblance formelle avec ovum ( œuf) qui a amené la disparition d’ovis (sauf en roumain) et son remplacement par plusieurs substituts. Au sens de « brebis » on a eu recours à ovicula (voir : ouaille) ainsi qu’à feta « animal qui a mis bas » et même à pecora (voir : pécore), pluriel de pecus « bétail ». Au sens de « mouton (terme générique) », le gallo-romain a utilisé le latin vervex à partir du 5ème siècle (sens conservé dans le Nord) très tôt concurrencé par le mot gaulois multo qui avait semble-t-il à l’origine le sens de « mâle châtré » qui était précisément l’ancien sens de vervex, mais qui en vint à désigner d’une part le « bélier » (sens conservé dans l’Ouest et le Midi ; à comparer aussi à l’italien montone) et d’autre part par le « mouton (terme générique) », au détriment de vervex qui prit à son tour le sens de « brebis » où il a peu à peu évincé ouaille du moins dans les parlers septentrionaux.

Le nom (une) brebis vient du latin vulgaire berbix issu de berbex, berbecis « mouton », lui-même altération du latin classique vervex.

Le nom (une) ouaille (= un mouton, une brebis ; un paroissien ; un adepte, un partisan) est une altération de l’ancien français oeille « brebis », du bas latin ovicula « petite brebis » « brebis », diminutif de ovis « brebis ».

Le mot ovin est un dérivé savant du latin ovis « brebis ».

ovi- (1) tiré du latin ovis « brebis » :

  • un ovibos : un bœuf musqué, un mammifère.
  • un ovicapre : un hybride né du croisement d’un bouc et d’une brebis, ou d’un bélier et d’une chèvre.
  • des ovidés ou ovinés : les mammifères ruminants de la famille des Bovidés, comprenant en particulier les moutons et les mouflons. un ovidé ou oviné : un de ces mammifères ; un mouton.
  • des matières fécales ovilées ou ovillés : dures et arrondies comme les excréments des brebis.
  • les ovis : le genre de mammifères ruminants comprenant les moutons et les mouflons.

Le nom (un) mélophage (= un insecte) est composé de mélo-, du grec μ η λ ο- de μ η ̃ λ ο ν « mouton, brebis » et de -phage tiré d’une forme verbale grecque servant d’aoriste à ε ̔ σ θ ι ́ ω « je mange».

mouture

une mouture :

  • l’action, la manière de moudre les grains de céréales ; le produit qui en résulte ;
  • une taxe prélevée par un seigneur propriétaire d’un moulin ;
  • le salaire du meunier pour son travail ;
  • une nouvelle version, présentée sous une forme plus ou moins différente d’un sujet déjà traité.

Ce nom vient du latin molitura « céréales amenées au moulin » « salaire du meunier » « blé de mouture », attesté dans les langues romanes : italien, gallo-roman, rhéto-roman et ibéro-roman.

mouvance, mouvant

une mouvance :

  • un état de dépendance dans lequel était tenu un fief par rapport à un autre ;
  • un domaine, une zone d’influence ;
  • le caractère de ce qui est changeant, instable ;
  • une instabilité.

elle est mouvante, il est mouvant :

  • met en mouvement ;
  • est en mouvement ;
  • bouge, remue, s’agite ;
  • manque d’assise, de solidité ;
  • change constamment d’aspect ;
  • n’est pas stable, change sans cesse.

le mouvant :

  • ce qui est en mouvement ;
  • ce qui manque de stabilité et qui est voué au changement.

un mouvant :

  • la partie de la tranche grasse que l’on débite en biftecks ;
  • un appelant pour la chasse.

Le nom (une) mouvance est dérivé de mouvoir, comme terme féodal.

Le mot mouvant vient du participe présent de mouvoir.

mouvement, mouvementé, mouvementer

un mouvement :

  • un déplacement par rapport à un point fixe de l’espace et à un moment déterminé ;
  • un déplacement régulier, contrôlé ou dirigé ;
  • un ensemble de déplacements ;
  • un mécanisme destiné à produire, à entretenir, à transmettre un mouvement ;
  • le fait de déplacer dans l’espace son corps ou certaines parties de son corps ;
  • la faculté de se mouvoir ; l’usage que l’on fait de cette faculté ;
  • un déplacement en groupe ;
  • une animation, un remue-ménage, une agitation ;
  • ce qui est perçu comme étant en mouvement ;
  • ce qui est conçu comme un mouvement, une animation ;
  • une modification, une évolution.

un mouvement brownien : un mouvement aléatoire, irrégulier, désordonné et incessant des particules en suspension dans un fluide. Sous l’effet de l’agitation thermique, les molécules du fluide viennent heurter les particules en suspension, les projetant dans différentes directions. La rapidité du mouvement brownien dépend de la taille des particules en suspension. Plus elles sont petites, plus le mouvement est rapide. En nanotechnologie, le mouvement brownien permet à des molécules séparées de se rencontrer et de s’assembler spontanément, si elles ont des structures complémentaires. Office québécois de la langue française.

un (mouvement) dynamique : le mouvement d’escalade qui consiste à projeter le corps vers la prise suivante en conservant, ou non, les pieds en appui. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

elle est mouvementée, il est mouvementé :

  • est dans la turbulence du mouvement ;
  • présente un relief accidenté, des inégalités de paysage ;
  • donne l’impression du mouvement, de la souplesse ;
  • est pleine ou plein de péripéties, d’incidents variés et imprévus.

mouvementer :

  • donner du mouvement ;
  • entrainer dans une certaine turbulence, agiter, perturber.

se mouvementer : se mettre en mouvement.

Le nom (un) mouvement est dérivé de mouvoir, avec le suffixe -(e)ment.

mouver, mouveron, mouvette, mouvoir

mouver :

  • remuer superficiellement la terre, procéder à un léger labour ;
  • troubler, émouvoir ;
  • remuer, bouger.

le temps (se) mouve : le temps change et se met à l’orage, à la pluie.

un mouveron :

  • un instrument à l’aide duquel on brasse ou remue une matière ;
  • une spatule en métal avec laquelle on brasse la chaux quand elle est éteinte.

une mouvette : une cuillère.

mouvoir :

  • mettre en mouvement ;
  • mettre en action, animer.

je meus, tu meus, il meut, nous mouvons, vous mouvez, ils meuvent ;
je mouvais ; je mus ; je mouvrai ; je mouvrais
j’ai mû ; j’avais mû ; j’eus mû ; j’aurai mû ; j’aurais mû ;
que je meuve, que tu meuves, qu’il meuve, que nous mouvions, que vous mouviez, qu’ils meuvent ;
que je musse, qu’il mût, que nous mussions ; que j’aie mû ; que j’eusse mû ;
meus, mouvons, mouvez ; aie mû, ayons mû, ayez mû ;
(en) mouvant.

se mouvoir :

  • être en mouvement, se déplacer ;
  • vivre, se complaire.

je me meus, tu te meus, il se meut, nous nous mouvons, vous vous mouvez, ils se meuvent ;
je me mouvais ; je me mus ; je me mouvrai ; je me mouvrais ;
je me suis mue, je me suis mu ; je m’étais mue, je m’étais mu ; je me fus mue, je me fus mu ; je me serai mue, je me serai mu ; je me serais mue, je me serais mu ;
que je me meuve, que tu te meuves, qu’il se meuve, que nous nous mouvions, que vous vous mouviez, qu’ils se meuvent ;
que je me musse, qu’il se mût, que nous nous mussions ; que je me sois mue, que je me sois mu ; que je me fusse mue, que je me fusse mu ;
meus-toi, mouvons-nous, mouvez-vous ; sois mue, sois mu, soyons mues, soyons mus, soyez mues, soyez mus, soyez mue, soyez mu ;
(en) se mouvant.

un mouvoir : un mouvement.

Le verbe mouver est un emploi technique, populaire et dialectal (Nord, Ouest, Centre et Canada) de l’ancien verbe mouver, issu par changement de conjugaison de mouvoir dont il a hérité les sens. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) mouvette est dérivé de mouver au sens ancien de « mouvoir », avec le suffixe -ette.

Le verbe mouvoir vient du latin movēre « remuer, agiter, pousser, déterminer, émouvoir, provoquer ».

Le nom (une) meute vient du latin movita, de movitus, en latin classique motus, participe passé, refait sur le radical de movere « mouvoir ». Le nom (une) émeute est formé sur l’ancienne forme esmeu du participe passé d’émouvoir d’après meute au sens de « soulèvement, expédition, mouvement ».

Le nom (un) motif est tiré de l’ancien adjectif motif « qui donne le mouvement, moteur », emprunté au bas latin motivus « relatif au mouvement, mobile », dérivé du supin motum de movere « mouvoir », également attesté en latin médiéval comme substantif neutre motivum « motif, raison ». D’où : motiver, démotiver, remotiver.

Le nom (un) moteur est emprunté au latin motor « celui qui remue », attesté également en latin médiéval. comme terme de philosophie dans l’expression motor primus « celui qui imprime le mouvement d’un mobile » et comme substantif féminin motrix « celle qui donne le mouvement », dérivé du supin motum de movere « mouvoir ». D’où : une motrice, -moteur, -motrice.

Le nom (une) motion est emprunté au latin motio « mouvement » d’où « impulsion » et « insurrection, révolte ».

Le nom (une) émotion est dérivé d’émouvoir d’après l’ancien français et moyen français motion « mouvement » emprunté au latin motio « mouvement » et « trouble, frisson (de fièvre) ». Le mot émotif est formé sur le radical du supin emotum du latin emovere. Le verbe émouvoir vient du latin populaire exmovere, en latin classique emovere « remuer, ébranler » au propre et au figuré, formé de ex et movere « mouvoir, remuer ».

ciné-, cinémat(o)- et ciném(o) sont tirés du grec κ ι ́ ν η μ α « mouvement », kinés(i)- est tiré du grec κ ι ́ ν η σ ι ς « mouvement ».

Voir aussi : une cinèse (= un mouvement en réponse à une stimulation), une caryocinèse, une caryodiérèse, une chimiocinèse, une diacinèse, une intercinèse.

Le nom (une) kinase est un dérivé savant du grec κ ι ν ε ́ ω « mouvoir, mettre en mouvement ». D’où : une entérokinase, une hexokinase, une thrombokinase.

La locution du latin ecclésiastique motu proprio (= d’une manière spontanée), littéralement « de son propre mouvement » (formée des ablatifs des mots du latin classique motus « mouvement », et proprius « particulier, qui appartient en propre »).

movida

la movida : le mouvement collectif de création, de divertissement, né à Madrid et caractérisé notamment par une hyperactivité nocturne déchaînée par l’après-franquisme.

Ce mot espagnol signifiant « mouvement » vient du participe passé de mover « mouvoir ».

moviola

une moviola : une visionneuse sonore utilisée pour l’examen des films.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain moviola attesté depuis 1929, marque déposée formée sur l’anglo-américain movie « film de cinéma » avec la finale de pianola (voir : pianola en français).

mox

un mox : un combustible nucléaire mixte à base d’oxyde d’uranium appauvri et d’oxyde de plutonium issu du retraitement.

voir : mélange, oxyde.

moxa, moxibustion

un moxa :

  • une substance qu’on fait bruler lentement sur la peau ou à une faible distance du corps ;
  • l’application de cette substance sur la peau ;
  • l’instrument utilisé.

une moxibustion : un procédé de cautérisation consistant à utiliser le moxa.

Le nom (un) moxa vient du mot japonais moe-ku-sa, qui aurait été introduit en Europe sous la forme moxa par le médecin hollandais Busschot qui exerçait à Batavia.

moyac

une moyac : un nom donné à l’eider, un grand canard marin des régions nordiques.

On a lu aussi une moniac.

Ce nom est d’origine algonquienne, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

moye, moyé

1. une moye ou moie : une meule de blé ou de foin.

Le nom (une) moye ou moie (1), qui vient du latin meta « pyramide, cône », s’est conservé dans presque tous les patois du domaine français.

2. une moye ou moie :

  • une couche tendre qui se trouve dans la pierre et qui la fait déliter ;
  • une surface tendre d’une pierre dure.

une pierre moyée :

  • une pierre altérée par une partie tendre ;
  • une pierre sciée en deux, ce qui permet de faire disparaître la moye.

Le nom (une) moye ou moie (2) est un déverbal de moier « partager par le milieu » « fendre en deux (une pierre de taille) », lequel est issu du bas latin mediare « partager en deux, être à son milieu », dérivé de medius « central, intermédiaire ».

moyen

elle est moyenne, il est moyen :

  • se situe entre deux parties extrêmes d’un tout ;
  • occupe une position ou une situation intermédiaire ;
  • se situe chronologiquement entre une période ancienne et une période moderne ;
  • sert d’intermédiaire, de médiateur ;
  • est intermédiaire entre des groupes sociaux ;
  • tient le milieu entre deux extrêmes ;
  • se situe dans une zone centrale par rapport à deux valeurs extrêmes opposées ;
  • est le résultat d’une moyenne arithmétique ou statistique ;
  • correspond au type le plus courant, le plus répandu, est ordinaire.

une (sportive) mi-moyenne, un (sportif) mi-moyen : dans une catégorie de poids, pour certains sports.

l’enseignement moyen [Belgique] : l’enseignement secondaire (l’école moyenne, faire ses moyennes).

moyennement

une moyenne, un moyen :

  • une, un élève appartenant à un cours ou une classe intermédiaire ;
  • celle, celui qui correspond à la moyenne de la population.

un moyen :

  • ce qui permet de réaliser le but que l’on vise ;
  • ce qui est utilisé dans un but précis ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

des moyens :

  • des ressources financières ;
  • des facultés physiques, morales ou intellectuelles ;
  • des raisons invoquées.

avoir bien le moyen [Belgique] : être dans l’aisance, avoir les moyens.

Le mot moyen vient du latin d’époque impériale mediānus « du milieu », lui-même dérivé de medius « qui est au milieu, central, intermédiaire ».

Le nom (un) meneau (= un montant, une traverse qui divise l’ouverture d’une fenêtre ; un montant intérieur d’une croisée ; une moulure qui forme une décoration à jour) est issu de meienel ou meieneau, diminutif de meien forme ancienne de moyen, le meneau étant un montant qui divise la baie en deux.

Le nom (une) mezzanine (= un niveau intermédiaire, une galerie entre deux étages ; une petite fenêtre d’entresol ; un petit étage d’une salle de spectacle, entre le parterre et le premier balcon) est emprunté à l’italien mezzanino, dérivé diminutif de mezzano « entresol », substantivation de l’adjectif mezzano « moyen » (voir ce mot).

Moyen Âge, moyenâgé, moyenâgeusement, moyenâgeux, moyenâgisme, moyenâgiste

le Moyen Âge : la période de l’histoire située entre l’Antiquité et l’époque moderne.

Lexique du Moyen Âge‎ : Wiktionnaire.

elle est moyenâgée, il est moyenâgé : est du Moyen Âge.

elle est moyenâgeuse, il est moyenâgeux :

  • est du Moyen Âge ;
  • est relative, est relatif au Moyen Âge ;
  • évoque les formes, les mœurs de la civilisation médiévale.

Par opposition à médiéval, qui est neutre, moyenâgeux implique souvent un jugement un peu péjoratif.

moyenâgeusement

un moyenâgisme : un engouement pour la civilisation médiévale.

une, un moyenâgiste : celle, celui qui admire ou étudie le Moyen Âge.

Le mot médiéval est dérivé du latin medium aevum, avec le suffixe -al. D’où : un médiévisme, une ou médiéviste.

moyen-courrier

un moyen-courrier : un avion de transport destiné à voler sur des distances moyennes.

la flotte moyen-courrier

moyen-métrage

un moyen-métrage : un film d’une durée intermédiaire entre le court-métrage et le long-métrage.

moyennant, moyenne, moyenner, moyenneur

moyennant (quelque chose) :

  • en fournissant ou en recevant en échange ;
  • en contrepartie de ;
  • au prix de ;
  • à condition que, sous la réserve que.

une moyenne :

  • une norme équidistante de grandeurs extrêmes opposées ;
  • la note égale à la moitié de la note maximale ;
  • une valeur arithmétique ;
  • une quantité, une distance évaluée par unité de temps ;
  • une position intermédiaire entre deux extrêmes.

la moyenne :

  • le plus grand nombre de personnes, en excluant les extrêmes ;
  • le niveau général moyen.

moyenner : mener des tractations pour un arrangement entre deux parties.

On a lu une moyenneté.

une moyenneuse, un moyenneur : celle, celui qui s’entremet, qui mène une tractation.

Le mot moyennant vient du participe présent de moyenner qui est dérivé de moyen.

Le nom (une) moyenne vient du féminin de moyen.

Moyen-Orient, moyen-oriental

le Moyen-Orient : l’ensemble des pays s’étendant de la Turquie à l’Inde.

elle est moyen-orientale, il est moyen-oriental, elles sont moyen-orientales, ils sont moyen-orientaux

en savoir plus : dictionnaire de l’Académie française ; Au cœur du français.

moyère, moyette

1. une moyère : un marécage couvert de roseaux.

Le nom (une) moyère (1) est une variante d’une mouillère.

2. une moyère ou moyette : un entassement d’échalas dans une vigne.

une moyette : un groupe de gerbes disposées dans un champ.

Le nom (une) moyette est un diminutif de moie « meule », avec le suffixe -ette.

moyeu

un moyeu :

  • la partie centrale d’une pièce circulaire destinée à être montée sur un axe ou un arbre ;
  • la partie centrale d’une roue de véhicule, guidant la rotation autour de l’essieu ou assurant la liaison avec l’arbre.

des moyeux

Le nom (un) moyeu vient du latin modiolus « moyeu de roue » « essieu dans un pressoir à huile ».

moyeuse

une (pierre) moyeuse : une pierre de taille de qualité défectueuse, car contenant trop de moye et qui doit être débitée en moellons irréguliers.

Ce nom est dérivé de moye (2), avec le suffixe -euse (-eux).

mozabite

elle, il est mozabite ou mzabite : est du Mzab.

une, un Mozabite ou Mzabite

Ce mot est dérivé au moyen du suffixe -ite de Mzab (en arabe Mzāb) le nom d’une région d’oasis dans le Sahara algérien.

mozambicain, Mozambique

elle est mozambicaine, il est mozambicain : est du Mozambique.
une Mozambicaine, un Mozambicain

le Mozambique ou la République du Mozambique
capitale : Maputo ; nom des habitants : Maputienne, Maputien.

Le nom du Mozambique vient de celui de l’ile de Mozambique, dont le nom vient probablement de celui d’un ancien dirigeant, le sheik Mussa Ben Mbiki. En savoir plus : Wikipédia.

mozarabe, mozarabique

une, un mozarabe :

  • une chrétienne espagnole, un chrétien espagnol qui, pendant la domination arabe, avait conservé, en échange d’une allégeance, le libre exercice de son culte ;
  • celle, celui qui en a gardé les traditions.

elle, il est mozarabe ou mozarabique : appartient à la culture, à la religion de ces chrétiens d’Espagne.

le mozarabe : un dialecte.

Ce mot est emprunté à l’espagnol mozarabe, et celui-ci à l’arabe musta’rib « arabisé », participe actif de istaraba « adopter les mœurs arabes, se faire semblable aux Arabes, devenir Arabe », dérivé de arab « Arabes ».

Mozart, mozartien

elle est mozartienne, il est mozartien :

  • est de Wolfgang Amadeus Mozart ;
  • a été composé(e) par Mozart ;
  • a les caractéristiques de la musique de Mozart ;
  • rappelle cette musique ;
  • est relative, est relatif à Mozart, à son œuvre, son style, son art ;
  • est spécialiste de, est spécialisé(e) dans la musique de Mozart.

une mozartienne, un mozartien :

  • une, un interprète spécialiste de la musique de Mozart ;
  • une amatrice, un amateur de la musique de Mozart, qui aime, admire Mozart et sa musique.

mozette

une mozette ou mosette : un camail porté par certains dignitaires ecclésiastiques dans la religion catholique.

une aumusse :

  • une coiffure de fourrure devenue simple ornement ecclésiastique ;
  • un capuchon, au Moyen Âge.

Le nom (une) mosette ou mozette est emprunté à l’italien mozzetta « camail d’évêque ; petite cape sacerdotale » issu par aphérèse de almozzetta, dérivé diminutif de almuzia, de même origine que le français aumusse.

mozzarella

une mozzarella : un fromage.

On a lu aussi une mozzarelle.

Ce nom est emprunté à l’italien mozzarella, un diminutif de mozza, le nom d’un fromage frais de la région de Naples fait avec du lait de buffle et serré dans une petite vessie, du verbe mozzare « couper, trancher ».

MS

m’sieu

m’sieu : une appellation employée surtout par les enfants, à la place de monsieur.

Eh m’sieu !

les MST ou IST :

  • les maladies sexuellement transmissibles ou infections sexuellement transmises (IST), les maladies infectieuses transmises exclusivement ou principalement par les rapports sexuels ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.