FJ – FO

fjeld

un fjeld ou field : un plateau rocheux usé par un glacier continental.

Ce nom est emprunté au norvégien fjeld « mont ».

fjord

un fiord ou fjord : une ancienne vallée glacière envahie par la mer qui s’enfonce profondément dans les terres.

Le nom (un) fjord ou fiord est emprunté au norvégien fjord, de même sens.

FL

fla

fla : une onomatopée suggérant le bruit d’un choc.

un fla : un double coup de baguette frappé sur un tambour, d’abord légèrement de la main droite, puis fortement de la main gauche, par opposition au roulement appelé ra.

flâ

être flâ : être flagada, flappi, fatigué, avachi, sans force.

flabellation, flabellé, flabellifère, flabelliforme, flabellipède, flabellum

une flabellation : l’action d’éventer, d’agiter de l’air.

une feuille flabellée, un organe flabellé : qui est disposé(e) en éventail.

une, un flabellifère : une, un esclave portant et agitant un flabellum.

une formation flabelliforme, un organe flabelliforme : qui a la forme ou l’aspect d’un éventail.

un ornement flabelliforme : l’ornement en forme d’éventail, composé de feuilles ou de palmettes, et qu’on rencontre fréquemment sur les monuments à l’époque romane.

un oiseau flabellipède : qui a le pied en forme d’éventail.

les flabellipèdes : les oiseaux dont les pieds ont quatre doigts dirigés en avant et réunis par une seule membrane.

un flabellum :

  • un grand éventail composé de feuilles ou de plumes supportées par un long manche porté, dans l’antiquité, par un esclave attaché à un haut personnage ;
  • cet éventail adopté par les églises chrétiennes en tant qu’accessoire liturgique et en usage dans les cérémonies pontificales jusqu’au milieu du 20ème siècle.

On a lu des flabella pour des flabellums.

Le nom (un) flabellifère est emprunté au latin classique flabellifera « celle qui porte l’éventail ».

Le nom (un) flabellum est tiré du latin classique flabellum « éventail ».

flac

flac (pour transcrire le bruit de l’eau qui tombe, d’un corps qui tombe (comme) dans un liquide, du choc d’un corps mou).

un flac : le bruit d’un corps qui fait « flac ».


flic-flac (pour transcrire le bruit répété d’un liquide, d’un objet flexible qui en frappe un autre).

un flic-flac ou flicflac :

  • le bruit d’une chose qui fait « flicflac » ;
  • ce qui produit ce bruit « flic-flac » ;
  • un pas de danse.

On a lu flicflaquer, fliqueflaquer, pour faire le bruit « flic-flac » et fliquer pour faire le bruit « flic ».


floc (pour noter un bruit semblable au bruit de la chute d’un corps solide dans un corps plus ou moins liquide, ou d’un corps plus ou moins liquide sur un corps solide)

un floc (1) : le bruit d’un corps qui fait floc.

Le mot flic-flac est un redoublement de l’onomatopée flac avec altération sous l’influence des racines onomatopéiques flik-, flisk-.

flaccide, flaccidité

elle, il est flaccide : est flasque, n’a pas de tenue, par opposition à ferme.

une flaccidité :

  • le caractère d’une chose flasque ;
  • le caractère de ce qui manque de vigueur.

Le mot flaccide est emprunté au latin classique flaccidus « flasque, mou ».

flache

1. une flache :

  • un creux où l’eau s’est amassée ; une flaque, une petite mare ;
  • une inégalité dans un pavage ;
  • une partie d’aubier sur une pièce de bois équarrie.

une poutre flacheuse, un tronc flacheux : qui présente des flaches.

On lit aussi une poutre flache.

un flachis : un endroit dénudé sur le tronc d’un arbre (où est marquée l’empreinte du marteau d’un forestier ou de l’administration des forêts).

Le nom (une) flache vient de l’ancien français flache, forme féminine de flac, du latin classique flaccus (flasque 1).

2. être (tout) flache [Belgique] :

  • être mou, ne plus être raide ;
  • être sans énergie.

flacherie

une flacherie : une maladie d’origine bactérienne entrainant la mort des vers à soie et la contagion rapide de tout l’élevage, et que l’on combat par désinfection et élévation de la température ambiante.

Le nom (une) flacherie est emprunté, par l’intermédiaire de l’ancien adjectif flac, flache, au latin flaccus, « mou », avce le suffixe -erie.

flacheux, flachis

flacheux, un flachis : voir ci-dessus.

flacon, flaconnage, flaconnier, flacon-pompe

un flacon :

  • une petite bouteille, généralement de verre, qui se ferme avec un bouchon soit de même matière, soit métallique ; son contenu ;
  • une bouteille quelconque ; son contenu.

un flacon laveur : en chimie, un récipient muni de deux tubulures dans lequel on opère la purification des gaz.


le flaconnage : la fabrication, le conditionnement des flacons.

un flaconnage :

  • une mise en flacon ;
  • un ensemble de flacons.


une flaconnière, un flaconnier : une fabricante, un fabricant de flacons.

un flaconnier : un coffret ou un étui destiné à recevoir un flacon ou plusieurs flacons.

une porte flaconnière, un rangement flaconnier

un flacon-pompe : pour obtenir une dose de produit.

Le nom (un) flacon vient du bas latin flasco, flasconem « bouteille, récipient pour le vin », dérivé du germanique occidental flaska « bouteille clissée », à comparer avec l’ancien haut allemand flasca, flasga et à l’ancien français flasche « bouteille, récipient pour le vin », du bas latin flasca de même origine.

Le nom (une) flasque (1) (= une petite bouteille plate) est de même origine que flacon ; le sens d’une poire à poudre utilisée par les arquebusiers est probablement emprunté au catalan flasco « poire à poudre » de même étymologie.

flafla, fla-fla

un flafla ou fla-fla : une recherche de l’effet ; des ornements luxueux.

flag

un flag : un flagrant délit.

les flags : un tribunal correctionnel où sont jugés les flagrants délits.

On a lu aussi flagr, flagre, flague.

flagada

elle, il est flagada : est fatigué(e), flappi(e), avachi(e), sans forces.

On a lu aussi être flâ.

Le mot flagada est dérivé du radical de flaquer au sens de « foirer ».

flagellaire, flagellant, flagellateur, flagellation, flagelle, flagellé, flagellement, flageller, flagelline, flagellomère, flagellum

1. une musique flagellante, un vent flagellant :

  • qui flagelle ;
  • qui frappe, meurtrit à la manière d’un fouet ;
  • qui malmène, attaque durement.

une flagellante, un flagellant :

  • une personne qui flagelle ;
  • une personne qui se flagelle ou se fait flageller ;
  • une, un membre de diverses sectes fanatiques qui se flagellent en public pour se mortifier.

une flagellatrice, un flagellateur :

  • celle, celui qui flagelle ;
  • celle, celui qui éprouve une satisfaction érotique par la flagellation exercée sur lui-même ou sur une autre personne.

une flagellation :

  • l’action de flageller ou de se flageller en manière de châtiment ou de pénitence ;
  • l’action de frapper à la façon d’un fouet ;
  • la pratique relevant consistant à se faire fouetter ou à fouetter une personne en vue d’obtenir une satisfaction érotique ;
  • la technique de kinésithérapie qui consiste à taper avec les doigts la région à masser.

un flagellement : l’action de frapper à la façon d’un fouet.

flageller :

  • battre, frapper à coups de fouet ;
  • frapper comme avec un fouet ;
  • traiter durement, malmener ;
  • critiquer, attaquer par des propos ou des écrits, d’une manière âpre et violente.

se flageller : se malmener.

On se gardera bien de réunir dans un même groupe verbal le pronom se et le préfixe auto-, et l’on évitera ainsi un pléonasme vicieux. En savoir plus : Académie française.

2. elle, il est flagellaire : est relative, est relatif au flagelle.

un antigène flagellaire ou antigène H : l’antigène des flagelles bactériens.

un flagelle ou flagellum :

  • la structure mobile, en forme de filament plus ou moins allongé, servant d’organe locomoteur pour de nombreuses cellules bactériennes et eucaryotes ;
  • l’élément constituant des spermatozoïdes permettant leur déplacement ;
  • la partie apicale de l’antenne d’insecte qui suit le pédicelle.


elle est flagellée, il est flagellé : est muni(e) d’un flagelle.

une hyperpigmentation flagellée : la toxidermie à la bléomycine réalisant un aspect très particulier de pigmentation linéaire grisâtre ou bleutée, prurigineuse ou non.

un flagellé :

  • un organisme unicellulaire pourvu de flagelles permettant leur propulsion ;
  • le nom usuel de la rhodostrophie, un insecte.

une flagelline : la protéine constitutive des flagelles bactériens et responsable de leur spécificité antigénique.

un flagellomère : chacun des articles du flagelle de l’antenne d’insectes.

une exflagellation : la modalité très particulière de réduction chromatinienne des gamétocytes mâles des Plasmodium.

Le nom (une) flagellation est emprunté au latin chrétien flagellatio « action de fouetter ».

Le nom (un) flagelle est emprunté au latin classique flagellum « fouet, lanière ». Voir aussi l’étymologie de fléau.

Le verbe flageller est emprunté au latin de l’époque impérial flagellare « fouetter, flageller ».

flageolant, flageolement, flageoler

des jambes flageolantes : qui tremblent, se dérobent (de fatigue ou sous le coup d’une émotion).

une personne flageolante, un animal flageolant :

  • dont les jambes tremblent, se dérobent ;
  • qui chancèle.

une chose flageolante : qui vacille, qui devient faible.

un flageolement : le fait, l’action de flageoler.

flageoler :

  • pour les membres inférieurs, les jambes, trembler, se dérober (de fatigue ou sous le coup d’une émotion) ;
  • pour une personne ou un animal, avoir les jambes qui tremblent, qui se dérobent ;
  • être incertain, indécis.

Le verbe flageoler est peut-être dérivé de flageolet « instrument de musique » au sens de « jambe maigre (comme une flute) ».

flageolet

1. un flageolet :

  • une flute à bec généralement percée de six trous ; un musicien qui en joue ;
  • le jeu d’orgue le plus aigu ;
  • une jambe grêle.

un rire, une voix de flageolet : qui a une sonorité aigüe, criarde.

un son de flageolet : un son harmonique émis par le violon.

Le nom (un) flageolet (1) est un diminutif de l’ancien et moyen français flajol « flute » qui remonte probablement au latin populaire flabeolum « flute » (à comparer avec le latin classique flare, flabellare « souffler sur » et flabrum, flabra « souffle du vent »).

2. un flageolet : un haricot nain qui se mange en grains.

Le nom (un) flageolet (2) est dérivé à l’aide du suffixe diminutif -et, de flageolle « haricot », emprunté, avec l’influence (due à la forme allongée du haricot) de flageole « sorte de flute » (voir : flageolet 1), à l’italien fagiuolo « haricot », du latin phasĕolus, autre forme de phăsēlus, emprunté au grec φ α ́ σ η λ ο ς .

flagorner, flagornerie, flagorneur, flagornisme

flagorner : flatter bassement, avec insistance.

une flagornerie :

  • le caractère d’une personne qui flatte bassement, avec insistance et de façon généralement intéressée ;
  • une action, une attitude qui manifeste de la flatterie basse et intéressée.

une (personne) flagorneuse, un (homme) flagorneur : une personne qui flatte bassement quelqu’un, qui a pour habitude de flagorner.

une attitude flagorneuse, un acte flagorneur : empreinte ou empreint de flagornerie.

un flagornisme : une action, une attitude qui manifeste de la flatterie basse intéressée et systématique.

L’origine du verbe flagorner est obscure.

flagrance, flagrant

une flagrance :

  • l’éclat, le caractère brulant de quelque chose ;
  • un état de flagrant délit.

une question flagrante : chaude, brulante.

une guerre flagrante : ouverte, déclarée.

un combat flagrant : qui est en train ou qui vient de se produire.

elle est flagrante, il est flagrant : est si évidente ou évident qu’on ne peut pas le nier.

un flagrant délit : un délit ou un crime qui se commet actuellement ou qui, venant d’être commis, est immédiatement constaté.

Le mot flagrant est emprunté au latin classique flagrans, proprement « brulant, enflammé », au figuré en bas latin juridique flagranti crimine « en flagrant délit ».

Le nom (une) déflagration est emprunté au latin deflagratio, deflagrationis « combustion ». Le verbe déflagrer (= pour un explosif, subir une combustion rapide accompagnée d’explosion et de flammes ; se manifester brutalement) est emprunté au latin classique deflagrare « bruler ». D’où antidéflagrant, déflagrant, déflagrateur.

flair, flairant, flairée, flairement, flairer, flaireur

un flair : l’aptitude d’un animal à discerner et reconnaître quelque chose (notamment une piste) par l’odeur.

avoir du flair ; être apte à deviner, avoir de l’intuition, de la perspicacité.

avoir le flair de : avoir assez d’intuition pour.

un flair [Belgique] : une mauvaise odeur, spécialement en parlant d’un aliment.

une chienne flairante, un museau flairant : qui est en train de flairer.

une flairée ou un flairement : l’action de flairer.

flairer quelque chose :

  • fleurer, exhaler, répandre une odeur de ;
  • pour un animal, appliquer son odorat à discerner et reconnaitre quelque chose ;
  • pour un chien (de chasse) : percevoir l’odeur de, suivre à l’odeur ;
  • pour une personne, sentir avec insistance, renifler ;
  • deviner quelqu’un, quelque chose.

flairer dans tous les coins : fureter partout.

flairer [Belgique] : puer.

un nez flaireur : qui est apte à flairer.

une mine flaireuse : qui témoigne que l’on flaire, que l’on renifle, que l’on furète.

une flaireuse, un flaireur : une personne qui est à l’affut de quelqu’un ou de quelque chose.

Le verbe flairer vient du latin populaire flagrare, issu par dissimilation du latin classique fragrare « exhaler fortement une odeur ».

flamand

elle est flamande, il est flamand :

  • est de Flandre ;
  • présente des caractéristiques propres à cette région, aux habitants, et plus particulièrement, aux peintres de cette région.

une Flamande, un Flamand.

à la flamande : à la manière des Flamands.

le flamand : un ensemble de dialectes sud-néerlandais parlés dans la moitié nord de la Belgique et dans quelques endroits du nord de la France.

Le mot flamand est emprunté au moyen néerlandais vlaminc « flamand », en néerlandais vlaming.

flamant

un flamant : un oiseau échassier palmipède.

un flamant rose

Le nom (un) flamant est emprunté au provençal flamen(c), dérivé, à l’aide du suffixe d’origine germanique –enc (-an), de flamma (flamme) à cause de la couleur des ailes de cet oiseau, à comparer avec le grec φ ο ι ν ι κ ο ́ π τ ε ρ ο ς littéralement « aux ailes d’un rouge pourpre ».

flambage

un flambage :

  • l’action de flamber, de passer à la flamme ;
  • l’opération consistant à flamber le coton pour le débarrasser de son duvet ;
  • une déformation latérale, une courbure des longues pièces de bois ou de métal qui travaillent sous l’effet d’une compression.

flambaison

une flambaison : l’action de flamber.

flambant

(en) flambant (flamber).

une torche flambante, un cierge flambant : qui flambe, brûle en faisant des flammes et en produisant de la lumière.

une houille flambante, un charbon flambant : une houille, un charbon à haute teneur en gaz et produisant des flammes en brulant.

une flambante : une allumette.

une enseigne flambante : qui brille, jette une vive lueur.

un ornement flambant ou flamboyant : en héraldique, qui est ondé en forme de flamme.

une chose flambante : qui a l’éclat, la teinte rougeoyante du feu.

une idée flambante : qui se manifeste avec éclat.

une personne flambante, un militaire flambant : qui est bien ou richement équipé(e).

flambant neuve : toute neuve et brillante ; flambant neuf : tout neuf et brillant.

Pour les accords, voir : Office québécois de la langue française.

flambard

une flambarde : une gaie luronne, fanfaronne, vaniteuse.
un flambard : un gai luron, fanfaron, vaniteux.

faire le flambard : faire le fanfaron.

flambart

un flambart :

  • une graisse, un saindoux recueilli(e) lors de la cuisson des viandes de porc ;
  • un bateau de pêche en usage autrefois sur les côtes normandes ;
  • un charbon à demi-consumé faisant encore de la flamme ;
  • un feu de Saint-Elme ;
  • une flambe, une épée à lame ondulée.

flambe

1. une flambe :

  • une flamme haute et claire ;
  • une variété d’iris ;
  • une épée à lame ondulée.

Le nom (une) flambe est une forme dissimilée de l’ancien français flamble « flamme » du latin classique flammula « petite flamme » diminutif de flamma, voir : flamme.

2. un flambe :

  • un jeu ;
  • une maison de jeu, un tripot.

Le nom (un) flambe est une forme régressive de flambeau « jeu » de la locution mettre au flambeau « laisser près d’un chandelier de quoi payer les cartes du cercle ».

flambé

elle est flambée, il est flambé :

  • est passé(e) à la flamme ;
  • dont la couleur n’est pas uniforme ;
  • présente des jaspures, des marbrures ;
  • est perdu(e), fichu(e) ;
  • est ruiné(e), est atteinte, est atteint dans sa position sociale, dans sa santé.

une tarte flambée : une préparation d’origine alsacienne.

des bananes flambées : arrosées d’alcool qu’on fait bruler.

un flambé : un nom commun donné, en raison de l’aspect de ses ailes, à un lépidoptère papilionidé européen, Iphiclides podalirius, dont la chenille vit sur les arbres fruitiers.

flambeau

un flambeau :

  • une torche, généralement formée de plusieurs mèches tortillées ensemble et enduites d’une matière inflammable, utilisée autrefois comme moyen d’éclairage ;
  • un grand chandelier, une torchère, un candélabre.

une marche aux flambeaux : à la lumière des flambeaux, en portant des flambeaux à la main.

une course au flambeau, aux flambeaux ou des flambeaux :

  • dans la Grèce antique, la cérémonie religieuse, puis l’épreuve sportive consistant en une course de relais pendant laquelle les coureurs se transmettaient des torches enflammées ;
  • cette course lors de l’ouverture des Jeux olympiques

le flambeau de : ce qui éclaire, guide intellectuellement ou moralement.

passer le flambeau : confier la continuation d’une œuvre, la préservation d’une tradition,…

Le nom (un) flambeau est dérivé d’une flambe.

Le nom (un) lampadiste (= celui qui disputait le prix à la course des flambeaux à Athènes) est emprunté au grec λ α μ π α δ ι σ τ η ́ ς « qui porte un flambeau », dérivé de λ α μ π α ́ ς « flambeau » (lampe).

Le nom (un) lampadophore (= un porteur de flambeau) est emprunté au grec λ α μ π α δ η φ ο ́ ρ ο ς « qui porte un flambeau », composé de λ α μ π α ́ ς « flambeau » (lampe) et de φ ο ρ ο ́ ς « qui porte ».

flambée

une flambée :

  • un feu brulant rapidement avec une flamme claire, haute et lumineuse dégageant une chaleur vive ;
  • une lumière éclatante ;
  • une brulure ;
  • une chose qui ne dure pas longtemps.

ne faire qu’une flambée, n’être qu’une flambée : ne pas durer longtemps.

une flambée de :

  • un accès brusque et violent ;
  • une manifestation soudaine, brutale et de courte durée ;
  • une augmentation, une montée brutale.

une flambée épidémique : la brusque augmentation du nombre de cas d’une maladie enregistré dans une communauté, dans une zone géographique ou pendant une saison, en savoir plus : Géoconfluences

flambement

un flambement : l’action, le fait de flamber.

flamber

flamber :

  • bruler, se consumer avec des flammes, en produisant de la lumière ;
  • produire une lumière éclatante, jeter une vive lueur, briller ;
  • être brulant ; être le siège d’une sensation de brulure ;
  • se manifester avec éclat ;
  • se déformer par flambage.

flamber de :

  • être vivement animé de ;
  • être animé d’une vive ardeur, de sentiments violents.

flamber quelque chose :

  • passer à la flamme ;
  • dépenser beaucoup ; dilapider follement.

Le verbe flamber, dérivé de flambe, a remplacé l’ancien verbe flammer.

flamberge

une flamberge : aux 17ème et 18ème siècles, une longue épée à lame fine, ayant une garde à coquille ajourée, un long pommeau et des quillons souvent retournés en spirale, généralement utilisée pour les duels.

mettre flamberge au vent : tirer l’épée, dégainer ; montrer une ardeur combattive, partir en guerre.

L’ancien nom floberge issu du germanique froberga, a été déformé en flamberge sous l’influence de flambe « flamme », voir : flamme. L’allemand a repris Flamberg au français.

flamberie

une flamberie : l’action, le fait de flamber.

flambeur

un flambeur : un appareil utilisé pour procéder au flambage.

une flambeuse, un flambeur : une joueuse, un joueur qui mise beaucoup, qui joue gros jeu.

flamboi, flamboiement

On a lu un flamboi pour un flamboiement.

un flamboiement :

  • l’éclat de ce qui flamboie, de ce qui brule ;
  • une lueur, un éclat vif et intermittent ;
  • une manifestation vive.

flamboir

un flamboir : un ustensile servant à verser de la graisse sur une pièce de viande, une volaille pour la flamber.

flamboyant

une cheminée flamboyante, un feu flamboyant : qui jette (en brulant) des flammes claires et intermittentes.

une clarté flamboyante : qui jette des lueurs vives et intermittentes.

une couleur flamboyante : qui resplendit, étincelle avec éclat.

une chose flamboyante : qui a la teinte rougeoyante du feu.

une idée flamboyante, un mot flamboyant : qui se manifeste avec éclat.

une personne flamboyante : qui est bien ou richement équipée, vêtue.

un regard flamboyant de : qui flamboie de.

le style flamboyant : la dernière période du style gothique.

un pal flamboyant : une pièce ondée, imitant une flamme, sur l’écu.


un flamboyant : un arbre tropical à fleurs rouges.

flamboyer

flamboyer :

  • jeter (en brulant) des flammes claires et éclatantes par intermittence ;
  • jeter des lueurs vives et intermittentes, briller, scintiller ;
  • se manifester avec éclat.

flamboyer de : chatoyer, étinceler, miroiter.

je flamboie, tu flamboies, il flamboie, nous flamboyons, vous flamboyez, ils flamboient ;
je flamboyais ; je flamboyai ; je flamboierai ; je flamboierais ;
j’ai flamboyé ; j’avais flamboyé ; j’eus flamboyé ; j’aurais flamboyé ; j’aurais flamboyé ;
que je flamboie, que tu flamboies, qu’il flamboie, que nous flamboyions, que vous flamboyiez, qu’ils flamboient ;
que je flamboyasse, qu’il flamboyât, que nous flamboyassions ; que j’aie flamboyé ; que j’eusse flamboyé ;
flamboie, flamboyons, flamboyez ; aie flamboyé, ayons flamboyé, ayez flamboyé ;
(en) flamboyant.

Le verbe flamboyer est dérivé d’une flambe.

flamenca, flamenco

une flamenca : une danse populaire andalouse accompagnant le chant.

un flamenco (1) : un chant populaire de l’Andalousie tendant à une certaine expression dramatique avec une large part d’improvisation malgré quelques formules traditionnelles.

l’art flamenco, le chant flamenco : andalou, d’origine gitane.

un flamenco (2) : une sorte de chapeau plat à larges bords.

Le mot espagnol flamenco « gitan » a probablement été choisi pour désigner les gitans parce qu’ils étaient venus des Flandres, flamenco « originaire des Flandres » étant lui-même emprunté au néerlandais flaming.

flamiche

une flamiche : une tarte salée, parfois recouverte d’une abaisse de pâte, garnie d’une préparation crémeuse contenant des légumes ou du fromage.

On lit aussi une flamique.

voir : Dictionnaire des régionalismes de France ; Dictionnaire des belgicismes.

Ce nom est dérivé de flamme (1), avec le suffixe -iche provenant du latin –icea ou du latin –icca.

flamine

un flamine : dans l’Antiquité romaine, un prêtre attaché au culte d’une divinité et appartenant à un collège constitué de quinze membres dont trois attachés respectivement aux cultes de Jupiter, Mars et Quirinus (flamines majeurs) et douze attachés aux cultes d’autres divinités (flamines mineurs).

Le nom (un) flamine est emprunté au latin flamen, flaminis « flamine ».

flamingant, flamingantiser, flamingantisme

la Flandre flamingante : la partie de l’ancien comté de Flandre où l’on parlait le flamand.

une flamingante, un flamingant : celle, celui qui soutient les revendications linguistiques ou politiques flamandes.

une revendication flamingante : relative à ces personnes.

flamingantiser : donner une forme flamande à son nom.

un flamingantisme : la doctrine ou l’attitude des flamingants.

Le mot flamingant vient sans doute du verbe picard flaminguer « parler flamand », attesté seulement à l’époque moderne, dérivé de flamingue, féminin picard de flamand (en ancien français et moyen français flamenc / flamenge).

flamme

une flamme (1) :

  • un mélange gazeux en combustion, dégageant de la chaleur et généralement de la lumière, produit par une matière qui brule ;
  • une lumière et une chaleur intenses, brulantes ;
  • une clarté brillante, un éclat, une lumière ;
  • une ardeur, un enthousiasme, une passion.

des flammes : un feu, un incendie ; des tourments.

un lance-flamme : une arme projetant un liquide enflammé.

une flamme :

  • une représentation stylisée d’une flamme ;
  • un ornement terminant divers objets (vases, candélabres, colonnes funéraires, etc.) ;
  • un meuble de l’écu terminé par des pointes ondoyantes ;
  • un pavillon, un fanion ;
  • une petite banderole à deux pointes flottantes qui garnissait les lances de la cavalerie ;
  • dans le code international des signaux maritimes, un pavillon long et triangulaire symbolisant un chiffre ;
  • une banderole longue et étroite servant de marque distinctive ;
  • une sorte de poche triangulaire et flottante qui ornait le colback.

Le nom (une) flamme (1) vient du latin classique flamma « flamme, feu » au propre et métaphoriquement.

une flamme (2) :

  • une lancette de vétérinaire ;
  • un ciseau servant à débiter l’ardoise.

Le nom flieme devenu flamme (2) par attraction de flamme (1) vient certainement de fletomus, altération du latin tardif phlebotomus et emprunté au grec φ λ ε ϐ ο τ ο ́ μ ο ς « instrument servant à couper les veines ».

flammé

elle est flammée, il est flammé :

  • présente des taches, des marbrures en forme de flamme ;
  • présente des tons variés produits par le feu lors de la cuisson.

flammèche

une flammèche :

  • une petite parcelle de matière enflammée qui s’élève ou jaillit d’un feu ;
  • un point, une parcelle de clarté brillante, de lumière, perçu(e) comme étant en mouvement.

L’ancien français falemesche, faumesche, devenu flammèche sous l’influence de flamme, vient du germanique occidental falawiska, à comparer avec l’ancien haut allemand falawisca « cendre chaude » et le moyen haut allemand valwische, valwisch « cendre chaude ; flammèche ».

flammekueche

un ou une flammekueche : une tarte flambée.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

flammer

On a lu flammer pour recouvrir de taches en forme de flamme.

enflammer / inflammable

Le verbe enflammer est dérivé de flamme.

Le nom (une) inflammation est emprunté au latin inflammatio « action d’incendier, incendie ; excitation, ardeur ; inflammation (médicale) ».

flammerole

une flammerole : un feu follet.

flammette

une flammette (1) : une petite flamme.

une flammette (2) : une petite lancette.

flamméum

un flamméum : dans l’Antiquité romaine, un voile de couleur rouge orangé que portaient les jeunes filles le jour de leur mariage.

flammigère

un flammigère : un engin incendiaire.

Le nom (un) flammigère vient du latin flammiger.

flan

1. un flan :

  • une crème sucrée à base d’œufs, de lait et de farine que l’on fait prendre au four ; une tarte garnie de cette crème ; une préparation analogue, mais salée ;
  • un disque de métal destiné à la frappe d’une monnaie, d’une médaille, etc. ;
  • une portion d’une feuille de métal pour l’emboutissage ou le formage ;
  • en typographie, un carton enduit d’une colle spéciale que l’on applique humide sur des caractères mobiles afin d’en prendre l’empreinte pour le clichage ; un moule ainsi obtenu.

en être, en rester comme deux ronds de flan : être frappé de stupeur.

Le nom (un) flan (1) vient du germanique occidental flado, à comparer avec l’ancien haut allemand flado, l’allemand Fladen et le moyen néerlandais vlade « gâteau, galette, crêpe ».

2. au flan : au hasard, sans préméditation ; au petit bonheur.

à la flan :

  • qui se laisse guider par le hasard ;
  • qui ne peut pas être pris au sérieux.

un flan : une personne incapable, un imbécile.

c’est du flan : ce n’est pas sérieux, c’est une plaisanterie.

du flan : ce qui est sans valeur.

du flan ! tu plaisantes ! des clous !

donner du flan, jouer du flan : jouer honnêtement, jouer sans tricher.

Le nom flan (2) est d’origine incertaine.

flânage

un flânage : une flânerie, le fait de trainer, de rôder. [Québec]

voir : flâner.

flanc

un flanc :

  • chacune des deux parties latérales symétriques (droite et gauche) situées au-dessous des fausses côtes ;
  • une partie latérale du tronc, de tout le corps ;
  • pour un animal, chacune des deux régions latérales (droite et gauche) délimitées par la dernière côte, la cuisse et le ventre ; une partie latérale de tout le corps ;
  • une partie latérale, un côté ;
  • la partie intérieure (d’une chose creuse) ;
  • la partie latérale (droite ou gauche) d’une armée, d’une troupe disposée en ordre profond, par opposition au front.

sur le flanc :

  • alité ;
  • fatigué, las, incapable de toute activité.

se battre les flancs pour : faire de grands efforts de volonté, s’évertuer.

se caler les flancs : se rassasier, se caler les joues.


tirer au flanc : employer divers moyens pour se soustraire à une tâche, à ses obligations, tirer au cul.

un tire-au-flanc : un paresseux qui se dérobe aux corvées, à l’exercice, au travail, en les laissant accomplir par d’autres.

un tirage au flanc : une dérobade.


un flanc mou : une personne sans énergie, qui manque de courage.

avoir une plaie au flanc, avoir le fer au flanc : être le siège d’une grande peine, d’un tourment.

On a lu aussi le flanc pour la partie du corps où la vie semble profondément logée, qui est le lieu de la sensibilité, et pour le siège de la gestation.


un cheval qui bat du flanc ou des flancs : un cheval essoufflé.

flanc à flanc : côte à côte.


à flanc de : sur la pente de.

à mi-flanc : à la moitié de la pente.


prêter le flanc (à) :

  • découvrir, exposer le flanc (d’une troupe) aux attaques de l’ennemi ;
  • donner prise à (la critique, des attaques).

de flanc, en flanc : sur le côté, de biais.

Le flanc, au Québec, correspond à peu près à la poitrine (du porc) et au flanchet (du bœuf) dans la coupe française. En France, ce nom n’est utilisé dans le vocabulaire de la boucherie, que dans certaines régions. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) flanc vient de l’ancien bas francique hlanka « partie latérale du corps » et a probablement été refait sur flanche qui était directement issu du fancique, d’après des couples comme brasse / bras, etc. Fréq. a

Les verbes flanquer (1 et 2) et efflanquer sont dérivés de flanc.

Le nom (un) jade (= une roche utilisée comme pierre fine ; un objet en jade) est emprunté à l’espagnol (piedra de la) ijada, proprement « pierre des flancs » : les conquistadores espagnols avaient donné ce nom au jade parce que les Indiens croyaient que cette pierre les préservait des coliques néphrétiques ; l’espagnol ijada « flancs » est issu du latin īlia « flanc, ventre ». D’où une jadéite.

laparo- est dérivé du grec λ α π α ́ ρ α « flanc » : une laparocèle, une laparoscopie, laparoscopique, une laparotomie.

flanchage, flanchard

un flanchage : l’action de flancher, un découragement, un abandon.

une personne flancharde, un (soldat) flanchard : qui flanche, qui cède au moment décisif.

On a lu aussi une flancheuse, un flancheur.

flanche

une flanche, des flanches : un ensemble d’apprêts appliqués sur les cuirs et les peausseries pour les lustrer.

Ce nom est probablement dérivé de flanc, dont la forme ancienne flanche est attestée au 11ème siècle (voir l’étymologie de flanc) et en 1516 s’appliquant à un animal, d’où l’emploi spécial de flanc « cuir fourni par la peau du ventre de l’animal ».

flancher

flancher :

  • perdre courage, ne plus persévérer dans son effort, dans ses résolutions, au moment décisif ;
  • faiblir, céder, cesser de fonctionner.

Le verbe flancher est d’origine incertaine.

flanchet

un flanchet : le morceau formé par la partie inférieure des muscles abdominaux du bœuf et du veau.

Le nom (un) flanchet est dérivé de flanc.

flanc-garde

une flanc-garde : un détachement protégeant les flancs d’une troupe, d’un groupe, en marche ou en station.

de flanc-garde, en flanc-garde(s) :

  • en détachement sur les flancs d’une troupe ;
  • de manière isolée.

Le nom (une) flanc-garde est composé de flanc et de garde, sur le modèle d’arrière-garde, avant-garde.

flanconade, flanconnade

une flanconade ou flanconnade : en escrime, une botte de quatre forcée qu’on porte au flanc de l’adversaire.

Le nom (une) flanconade ou flanconnade est soit dérivé de flanc, soit plutôt une adaptation de l’italien fianconata, de même sens et attesté également comme terme de fortification.

Flandre, flandricisme, flandrien, flandrin, flandricisme

la Flandre ou Région flamande : la région néerlandophone de la Belgique.

la Flandre-Occidentale, la Flandre-Orientale : des provinces de Belgique.

un flandricisme : une expression ou un mot empruntés au flamand, dans le français du Nord de la France ou de la Belgique.

elle est flandrienne, il est flandrien [Belgique] : elle, il est des provinces de Flandre orientale et/ou de Flandre occidentale.

elle est west-flandrienne, il est west-flandrien [Belgique] : elle est, il est de la province de Flandre occidentale.

elle est flandrine, il est flandrin : elle, il est de Flandre.

un (grand) flandrin : un grand garçon un peu gauche et emprunté.

un flandricisme : un fait de langue constituant un emprunt ou un calque du flamand.

flâne

une flâne :

  • l’action ou l’habitude de se promener sans hâte et sans but ; une promenade faite en flânant ;
  • une oisiveté, une inaction.

Le nom (une) flâne est un déverbal de flâner.

flanelle

une flanelle :

  • une étoffe douce et légère, de laine peignée ou cardée, à tissage assez lâche ;
  • un vêtement ou une ceinture de flanelle ;
  • une étoffe très lâche à travers laquelle on fait passer le mercure qui s’est échappé du tain appliqué sur une glace ;
  • une vie confortable et douillette ;
  • un homme manquant d’énergie ; un client qui va dans une maison de prostitution uniquement pour boire et plaisanter.

avoir les jambes en flanelle : avoir les jambes molles et lourdes.

faire flanelle :

  • s’abstenir dans une maison close ; se borner à converser avec une femme galante ;
  • ne rien entreprendre, ne rien faire ;
  • ne pas réussir.

Le nom (une) flanelle est emprunté à l’anglais flannel désignant ce tissu et que l’on suppose être une altération du moyen anglais flanen désignant un vêtement, ce dernier étant issu du gallois gwalen « sorte de vêtement de laine ».

flâner, flânerie, flâneur, flâneusement, flânier, flânochage, flânocher, flânocherie, flânoter, flânotter

flâner :

  • avancer lentement et sans direction précise ;
  • se promener au hasard et sans hâte ;
  • perdre son temps; se complaire dans l’inaction, dans le farniente.

laisser flâner son regard, son esprit, son imagination : les laisser errer, divaguer.

On a lu aussi flânocher, flânoter, flânotter.

une flânerie :

  • l’action de flâner ;
  • une promenade faite en flânant ;
  • l’action ou l’habitude de paresser, d’agir avec lenteur ou mollesse.

On a lu aussi un flânochage ou une flânocherie.

une flâneuse, un flâneur :

  • celle, celui qui flâne ;
  • celle, celui qui paresse, qui aime à rester oisif.

On a lu aussi une flânière, un flânier.

une imagination flâneuse, une pensée flâneuse

une flâneuse : un siège pliant en bois ou en osier pouvant faire office de chaise longue.

flâneusement : sans hâte, en flânant.

Le verbe flâner est un mot d’origine dialectale, entré en français au 19ème siècle, de l’ancien nordique flana « marcher, se précipiter étourdiment ».

flanquant, flanquement, flanquer, flanqueur

1. une tour flanquante : qui flanque, qui se trouve sur le côté, aux angles d’un édifice.

une position flanquante : qui est située de façon à défendre un ouvrage, un édifice.

des feux flanquants : qui prennent l’adversaire de flanc.

un flanquement :

  • un ouvrage flanquant un autre ouvrage ;
  • l’action de défendre par un tir parallèle au front de l’ennemi et le prenant de flanc; le résultat de cette action.

flanquer (1) un édifice, d’un ensemble architectural d’une construction (un bâtiment généralement annexe) : l’ajouter sur le flanc, les flancs ou en angle.

flanquer un édifice, un ensemble architectural : être édifié, construit sur le flanc, les flancs ou en angle.

flanquer un édifice d’un ouvrage défensif : l’ajouter aux abords ou sur le flanc, les flancs.

flanquer quelque chose de quelque chose : le disposer, le placer de part et d’autre ou sur un des côtés.

flanquer quelque chose : être disposé, placé de part et d’autre ou sur le côté, les côtés.

une rue flanquée de maisons : bordée de maisons.

une maison flanquée d’un jardin : avec un jardin.

une chose flanquée d’une autre : présentée en même temps, juste avant ou après.

flanquer une zone de combat : la défendre par un tir parallèle.

flanquer quelqu’un d’une personne ou plusieurs : la ou les placer au côté, aux côtés d’une autre.

flanquer quelqu’un : l’accompagner, se trouver à ses côtés.

un flanqueur : un soldat d’infanterie ou de cavalerie qui appuyait les flancs d’une armée, d’une colonne.

2. flanquer (2) quelque chose ou quelqu’un : le jeter, l’envoyer, le mettre brutalement ou brusquement quelque part.

flanquer quelqu’un à la porte, à la rue, dans la rue, etc : le congédier, le renvoyer, se débarrasser de lui.

flanquer quelque chose ou quelqu’un par terre, à bas : le réduire à néant, le détruire, le renverser.

flanquer quelque chose en l’air : le jeter, s’en débarrasser.


s’en flanquer jusque-là : faire bombance.

se flanquer par terre : tomber, faire une chute.

se flanquer en l’air : se suicider, se détruire.


flanquer une chose : la donner.

flanquer la frousse : faire peur.

flanquer la paix : laisser tranquille.

Le verbe flanquer (1 et 2) est dérivé de flanc.

flape, flapi

un végétal flape ou flapi : qui est mou, flasque.

avoir les jambes flapes ou flapies : avoir les jambes molles, flasques.

elle est flapie, il est flapi : est extrêmement fatigué(e), abattu(e).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le mot franco-provençal flapi est dérivé de flap « qui est flétri » issu probablement du latin populaire falappa, altération du latin médiéval faluppa « balle de blé ».

flaque

une flaque :

  • une petite nappe (d’eau ou de boue) ;
  • une petite mare de liquide de toute nature ;
  • sur une grande surface d’eau, une petite étendue ayant une couleur différente du reste.

Le nom (une) flaque est la forme normanno-picarde de flache.

flaquée, flaquer

une flaquée : une quantité de liquide jaillissant brusquement ou lancée avec force contre quelqu’un ou quelque chose.

flaquer :

  • jeter un liquide avec force contre quelqu’un ou quelque chose ;
  • accoucher ;
  • évacuer les excréments ;
  • clapoter ;
  • jeter un liquide.

Le verbe flaquer est dérivé de l’onomatopée flac.

flash

un flash :

  • un dispositif produisant un éclair lumineux ; l’éclair ainsi produit pour photographier ;
  • une information transmise en priorité ;
  • une idée lumineuse ;
  • une sensation intense et courte due à une drogue.

un flash électronique : une lampe à éclairs, à commande électronique, qui était utilisée par les photographes.
des flashs

une vente flash : promotionnelle et occasionnelle.

un flash ou une compétition flash : se dit d’une ascension qu’un grimpeur réussit au premier essai, en s’étant préalablement informé sur les difficultés de la voie ou après avoir vu quelqu’un l’escalader. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

une carte-éclair : un support pédagogique imprimé ou numérique, se présentant sous forme de fiche, qui permet l’acquisition de connaissances et de compétences et sa vérification rapide. On utilise également des cartes-éclairs dans certains jeux éducatifs. En anglais : flash card ; flashcard. un intervalle éclair-son : le temps qui s’écoule entre la perception de l’éclair et l’arrivée du bruit d’une explosion nucléaire. En anglais : flash-to-bang time.

un intervalle éclair-son : en un point, le temps qui s’écoule entre la perception de l’éclair et l’arrivée du bruit d’une explosion nucléaire. En anglais : flash-to-bang time.

un krach éclair : une chute forte et extrêmement rapide des cours boursiers. Un krach éclair résulte généralement de la diffusion d’une information non anticipée qui déclenche des ordres automatiques de vente de grande ampleur. En anglais : flash crash.

une mémoire flash : la mémoire non volatile à semiconducteurs dont le contenu est modifiable par blocs de cellules de mémoire, ce qui augmente la vitesse d’écriture. La mémoire flash ne supporte généralement qu’un nombre limité d’écritures. La mémoire flash peut servir de mémoire morte ou de mémoire vive. En anglais : flash memory.

une photolyse éclair : la méthode d’irradiation au moyen d’une source de lumière produisant des éclairs de forte intensité et de très courte durée, capables de provoquer la photolyse d’entités moléculaires. En anglais : flash photolysis.

Le mot anglais flash signifie « éclair, lueur soudaine, éclat (de flamme, d’étincelles) ».

flashage

un flashage :

  • le déclenchement du flash d’un radar automatique,
  • en imprimerie, l’insolation d’un film à l’aide d’une flasheuse.

flashant

elle est flashante : est éblouissante, est séduisante.
il est flashant : est éblouissant, est séduisant.

flashback

un retour en arrière :

  • une rupture de la continuité chronologique d’une action par l’évocation d’une période antérieure ;
  • une évocation d’un fait passé ;
  • une rétrospective.

En anglais : flashback, flash-back.

flashball

une (arme de) défense à balles souples ou DBS : une arme de défense projetant des balles en caoutchouc non perforantes. Le terme « arme » peut être remplacé par tout autre terme approprié, tel « pistolet » ou « fusil ». « Flash-ball », marque déposée française, ou « flashball », ne doivent pas être employés.

flashcode

un code 2D ou code à barres matriciel, code-barres matriciel : une représentation en deux dimensions d’informations sous la forme de figures géométriques élémentaires juxtaposées. Les figures géométriques sont généralement des carrés blancs et noirs. Un code 2D peut être lu par un mobile multifonction doté d’un capteur d’image et d’un logiciel spécialisé. Un code 2D peut contenir une information intéressant directement l’utilisateur ou une adresse qui le redirige vers une source d’information. Les noms de marque ou de norme tels que « flashcode » ou « QR code » ne doivent pas être utilisés pour désigner de façon générique ces représentations. En anglais : 2D code ; data matrix ; matrix code ; two-dimensional code.

flasher, flasheuse

flasher (1) :

  • faire une photographie à la lumière d’un flash, notamment d’un véhicule ;
  • produire un éclair ;
  • éprouver un gout subit, être très intéressé.

flasher (2) : en imprimerie, procéder à un flashage

une flasheuse : une photocomposeuse.

flash-pasteurisation

une flash-pasteurisation : une pasteurisation très rapide.

flashy

elle, il est flashy : est d’une couleur vive, criarde, qui attire le regard.

flash mob

une mobilisation éclair : un rassemblement impromptu de personnes averties par minimessage ou par l’internet. En anglais : flash mob.

flasque, flasquement

elle, il est flasque :

  • n’a pas de tenue, de fermeté ;
  • manque de vigueur, de consistance, de caractère.

le flasque : ce qui est flasque.

flasquement : d’une manière flasque.

Le mot (il est) flasque est une altération de flaque « qui manque de fermeté », variante dialectale de flache, forme féminine de flac, du latin classique flaccus de même sens.

Le mot flaccide est emprunté au latin classique flaccidus « flasque, mou », d’où une flaccidité.

Le verbe flétrir est dérivé de l’ancien adjectif flaistre, flestre « flétri, flasque », du latin classique flaccidus « flasque, mou ».

1. une flasque :

  • une petite bouteille plate (en anglais : flask) ;
  • un flacon plat pour transporter le mercure ;
  • une poire à poudre utilisée par les arquebusiers.

Selon les sens, le nom (une) flasque (1) est de même origine que flacon, ou probablement emprunté au catalan flasco « poire à poudre ».

Le nom (une) fiasque (= une bouteille à col long et mince, à panse renflée garnie de paille, employée en Italie pour contenir du vin) est emprunté à l’italien fiasca « bouteille aplatie », du bas latin flasca (une flasque).

2. un ou une flasque (2) :

  • chacune des pièces plates de fer ou de bois, allant par paire, qu’on dispose parallèlement dans un mécanisme ;
  • chacune des joues du moyeu d’une roue ;
  • chacune des pièces latérales soutenant l’affut d’un canon et sur lesquelles s’appuient les tourillons ;
  • une pièce située au bas d’un poteau pour le maintenir.

des flasques d’emplanture : des jottereaux, des pièces de bois disposées latéralement à l’emplanture d’un mât.

Le nom (un ou une) flasque (2) est d’origine incertaine.

3. On a lu une flasque pour une flaque (d’eau).

flat

1. un flat [se prononce comme flatte] : un studio, un petit appartement [Belgique].

2. un ver à soie flat [se prononce comme fla] : atteint de flacherie.

flate, flatidé, flatoïde

un flate : un genre d’insectes hémiptères fulgoromorphes aux ailes très larges qui sécrètent des flocons de cire et vivent dans les régions chaudes.

les flatidés : la famille d’insectes hémiptères fulgoromorphes (auchénorrhynques) fulgoroïdes dont le flate est le type.

un insecte flatoïde : qui a l’aspect d’un insecte hémiptère fulgoridé du genre Flata, bien souvent invisible sur l’écorce des arbres à cause de l’extrême ressemblance de ses élytres avec l’écorce (une livrée cryptique).

se flâtrer, flâtrure

se flâtrer : (s’agissant d’un gibier à poil, le lièvre en particulier, ou à plume) s’immobiliser en se couchant sur le ventre.

une flâtrure : une place marquée par un animal qui se flâtre.

Ce verbe est dérivé du francique flat « plat », avec la variante en ancien nordique flatr, att. sous la forme flater au sens de « tomber par terre ».

flatte

une flatte [Belgique] :

  • une bouse de vache ;
  • un béret assez ample de certains groupes d’étudiants.

flatté, flatter, flatterie, flatteur, flatteusement

elle est flattée, il est flatté : est honoré(e), touché(e) par une prévenance, une distinction.

une représentation flattée, un portrait flatté : rendue plus attrayante, rendu plus attrayant par des artifices.

un flatté : au clavecin, un ancien ornement mélodique consistant dans une note d’agrément placée au-dessus de la note finale.

flatter :

  • caresser d’un mouvement léger de la main (une partie du corps d’une personne (emploi vieilli) ou d’un animal ;
  • charmer, exciter, encourager un penchant intellectuel ou affectif ;
  • louer excessivement et/ou faussement (une personne) pour s’attirer ses faveurs ;
  • encourager, favoriser, traiter avec une complaisance excessive (les gouts, les inclinations, les manies d’une personne) pour se l’attacher et lui plaire ;
  • satisfaire une personne dans son amour-propre, sa fierté ;
  • rendre une représentation plus attrayante, un portrait plus attrayant (par des artifices).

flatter les narines, flatter les yeux, flatter le palais : affecter agréablement.

se flatter de :

  • s’entretenir dans (une illusion) ;
  • se vanter, se prévaloir à tort ou à raison (de quelque chose).

se flatter que : aimer à croire que, espérer que.

sans me flatter ; je ne voudrais pas me flatter, mais… : je ne prétends pas à des mérites ou des qualités que je n’ai pas.

une flatterie :

  • un geste, un acte, visant à gagner la faveur de quelqu’un ;
  • une attention intéressée, une cajolerie visant à enjôler quelqu’un ;
  • une louange fausse ou exagérée adressée à quelqu’un ; l’action de flatter ;
  • le caractère de celui qui flatte, de son comportement, de ses actes.

une flatteuse, un flatteur : une personne qui flatte, qui adresse des louanges exagérées et intéressées à quelqu’un.

une voix flatteuse, un comportement flatteur : qui manifeste, dénote la flatterie.

un visage flatteur, un art flatteur : agréable, séduisant.

une distinction flatteuse, un succès flatteur : élogieuse ou élogieux, avantageuse ou avantageux, qui flatte l’amour propre, l’orgueil.

une effigie flatteuse, un tableau flatteur : embelli(e) par rapport à la réalité, au modèle.

un miroir flatteur : qui avantage.

flatteusement :

  • en flattant, en caressant ;
  • d’une manière dont on peut se flatter, s’enorgueillir ; d’une manière dont on se prévaut à tort ou à raison ;
  • de manière à enjoliver quelque chose/quelqu’un, à le mettre à son avantage.

Le verbe flatter est dérivé du francique flat « plat ».

Le verbe flétrir (2) (= marquer d’un fer rouge en punition d’un crime ; frapper d’une condamnation infamante ; condamner par des propos réprobateurs ou infamants) est une altération, d’après flétrir (1), de l’ancien verbe flatir « (faire) tomber ou jeter par terre » qui remonte probablement à l’ancien bas francique flatjan « passer le plat de la main », lui-même dérivé de l’ancien bas francique flat « plat, uni ».

flatterzunge

un flatterzunge : avec un instrument à vent, un roulement de langue répété et rapide produisant un effet de trémolo.

Le nom (un) flatterzunge est formé de l’allemand Zunge « langue »: langue et de Flattern « voltiger ».

flatueux, flatulence, flatulent, flatuosité

elle est flatueuse, il est flatueux :

  • provoque des flatulences, donne des gaz ;
  • est sujette ou sujet à la flatulence ; a un tempérament flatulent.

une flatulence :

  • une accumulation d’air dans l’estomac ou les intestins, cause de sensation pénible de ballonnement de l’abdomen attribuée par le sujet à un excès de gaz digestifs, et accompagnée parfois d’éructations ;
  • le caractère de celui qui est flatulent ; un tempérament flatulent.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la flatulence : Wiktionnaire.

une dyspepsie flatulente, un tempérament flatulent : due ou dû à la flatulence, accompagné(e) de flatulence ; sujette ou sujet à la flatulence.

des congratulations flatulentes, des mots flatulents : enflées ou enflés, qui ne contiennent que du vent, vaines ou vains.

une flatuosité, des flatuosités : des gaz accumulés de façon anormale dans le tube digestif, qui peuvent être expulsés par la bouche ou par l’anus.

Le mot flatueux est dérivé du latin classique flatus « souffle, vent ; flatuosité ».

Le mot flatulent est dérivé du latin flatus (flatueux), sur le modèle de féculent.

Le nom (une) flatuosité est dérivé de flatueux d’après le latin médiéval flatuosus.

flat-twin

[en anglais : flat-twin] un bicylindre à plat, un moteur à deux cylindres à plat, opposés par les culasses.

une cylindrée du type flat-twin.

Ce mot est composé de l’anglais flat « plat » et twin « jumelé ».

flatus vocis

un flatus vocis (« un souffle de voix ») : pour tourner en dérision un bruit, un propos de peu d’importance.

Cette expression est formée des mots latins flatus « souffle » de flare « souffler » et vox, vocis « voix ».

Flaubert, flaubertien, flaubertin, flaubertisme, flaubertiste

elle est flaubertienne ou flaubertine, il est flaubertien ou flaubertin : est relative, est relatif à Gustave Flaubert, caractérise cet écrivain ou rappelle sa manière.

un flaubertisme : une opinion littéraire prônant la manière de Gustave Flaubert.

une (personne) flaubertiste, un (écrivain) flaubertiste : qui est partisane ou partisan de Gustave Flaubert et de sa manière.

une idée flaubertiste, une opinion flaubertiste : qui est le fait d’un partisan de G. Flaubert et de sa manière, qui relève du flaubertisme

flaugnarde

une flaugnarde : voir flognarde (ci-dessous).

flav-

flav- est emprunté au latin flavus « jaune ».

flave

des cheveux flaves : d’un blond doré très lumineux.

flavedo

un flavedo :

  • la partie colorée, jaune ou orangée, du péricarpe des agrumes, dans laquelle se trouvent les vésicules contenant les huiles essentielles ;
  • la coloration jaunâtre que peut prendre la peau.

Ce nom est emprunté au latin médiéval flavedo « couleur jaune », lui-même dérivé du latin flavus « jaune ».

flavescence, flavescent, flavescer

une flavescence :

  • une couleur dorée très brillante ;
  • une maladie de la vigne.

elle est flavescente, il est flavescent : est d’une couleur qui tire sur le blond, sur le jaune d’or.

flavescer : luire avec beaucoup d’éclat.

je flavesce, tu flavesces, il flavesce, nous flavesçons, vous flavescez, ils flavescent ;
je flavesçais ; je flavesçai ; je flavescerai ; je flavescerais ;
j’ai flavescé ; j’avais flavescé ; j’eus flavescé ; j’aurai flavescé ; j’aurais flavescé ;
que je flavesce, que tu flavesces, qu’il flavesce, que nous flavescions, que vous flavesciez, qu’ils flavescent ;
que je flavesçasse, qu’il flavesçât, que nous flavesçassions ; que j’aie flavescé ; que j’eusse flavescé ;
flavesce, flavesçons, flavescez ; aie flavescé, ayons flavescé, ayez flavescé ;
(en) flavesçant.

Le mot flavescent est emprunté au latin flavescens participe présent de flavescere « jaunir ».

flaveur

une flaveur : un ensemble de sensations lors d’une dégustation.

Le nom (une) flaveur est dérivé de l’anglais flavour, lui-même issu de l’ancien français flaour et du latin flare.

flavicide

On a lu un flavicide pour une substance qui a des propriétés bactéricides.

flavimaculé

la maladie de Stargardt flavimaculée : une dégénérescence maculaire juvénile.

une dystrophie flavimaculée de l’adulte ou la maladie de Stargardt flavimaculée tardive

une dystrophie maculaire en X flavimaculée

une dystrophie maculaire flavimaculée dominante

Flavimonas oryzihabitans

Flavimonas oryzihabitans : un bacille à Gram négatif, aérobie strict, ubiquitaire (eaux, sol).

flavine, flavine-, flavinique, flavoenzyme

une flavine : le pigment jaune et fluorescent dont la structure comprend un noyau tricyclique dérivé de l’isoalloxazine.

un flavine-adénine-dinucléotide : le nucléotide conjugué formé par l’adénosine-diphosphate lié au C5′ du ribitol de la riboflavine.

une, un flavine-enzyme ou flavoenzyme : une, un enzyme portant un coenzyme flavinique.

un flavine-mononucléotide : un ester phosphorique de la riboflavine.

elle, il est flavinique : est relative, est relatif à une flavine.

une araboflavine : l’analogue structural de la riboflavine ou vitamine B2 composé de l’iso-alloxazine et de l’arabitol, penta-alcool dérivé de l’arabinose.

une lactoflavine : une riboflavine.

une leucoflavine : le composé incolore provenant de la fixation de deux atomes d’hydrogène sur une flavine, plus précisément sur la riboflavine qui fait partie des coenzymes transporteurs d’hydrogène FAD et FMN.

une lyxoflavine : le composé isomère de la riboflavine dans lequel le ribitol est remplacé par le lyxitol, c’est-à-dire le pentitol dont les hydroxyles des deuxième et troisième carbone sont épimères.

une riboflavine : le composé hétérocyclique azoté, de couleur jaune et de fluorescence jaune-vert, que des réducteurs transforment en un dérivé hydrogéné incolore, la leucoflavine.

une ariboflavinose : une carence en riboflavine, souvent associée à des carences en d’autres vitamines du groupe B, qui se manifeste par des troubles de croissance, des lésions oculaires avec une vascularisation anormale de la cornée et du larmoiement, des troubles des téguments et des muqueuses, fissures des commissures labiales chéilite, glossite, lésions buccales, anales et vulvaires.

Le nom (une) flavine est dérivé du latin flavus « jaune », avec le suffixe -ine (-in).

flavisme

un flavisme : une coloration jaunâtre des cheveux.

Ce nom est dérivé du latin flavus « jaune », avec le suffixe -isme.

flaviviridé, flavivirus

les flaviviridés (Flaviviridae) : la famille de virus à ARN, composée de deux genres pathogènes pour l’homme : les flavivirus et le genre Hepacivirus (virus de l’hépatite C).

un flavivirus : les virus à ARN transmis à l’homme ou aux animaux par des arthropodes, tiques ou moustiques.

Flavobacterium

Flavobacterium : un bacille à Gram négatif, ubiquitaire dans l’environnement et responsable de rares infections nosocomiales (localisées ou systémiques : bactériémies, pneumopathies, etc.) au cours de syndromes d’immunodépression.

flavoenzyme

une, un flavoenzyme : une, un flavine-enzyme.

une métalloflavoenzyme : une métalloflavoprotéine ayant une activité enzymatique.

flavone, flavonoïde

une flavone : un composé aromatique de structure phénylbenzopyrone ou phénylchromane.

un flavonoïde : le nom générique désignant un vaste groupe de substances naturelles polyphénoliques (plus de 3000), généralement colorées en jaune, présentes de façon quasi universelle dans les organes végétaux (feuilles, tiges, fleurs, fruits) contribuant à leur coloration.

flavonol

un flavonol : l’un des composants du groupe des flavonoïdes à fonction phénol en position 3 (exemples : quécétol et rutoside).

un flavonoside : un hétéroside dont l’aglycone est un flavonol.

flavoprotéine

une flavoprotéine : une chromoprotéine dont le groupement prosthétique contient une flavine, généralement la riboflavine.

une flavoprotéine de transfert d’électrons


une métalloflavoprotéine : la chromoprotéine dont le groupement prosthétique contient une flavine, le FMN (flavine-mononucléotide) ou le FAD (flavine-adénine-dinucléotide) et un élément métallique, tel que le fer ou le cuivre.

flavus

Aspergillus flavus : un micromycète filamenteux (une moisissure), saprophyte et ubiquitaire.

fléau

un fléau :

  • un instrument servant à battre les céréales, formé d’un manche et d’un battoir reliés entre eux par des courroies ; la partie de cet instrument servant de battoir ;
  • une barre mobile autour d’un axe ;
  • le levier d’une balance, fait d’une tige métallique horizontale oscillant autour d’un axe et aux extrémités de laquelle sont fixés les plateaux ou sur laquelle on fait avancer le contrepoids (comme dans la balance romaine) ;
  • une bascule à contrepoids servant à fermer une écluse ;
  • une barre de fer mobile servant à fermer les deux battants d’une porte cochère ou les deux volets d’une persienne ;
  • un grand malheur d’origine naturelle ou humaine qui frappe et ravage une collectivité ;
  • une personne qui provoque une calamité publique ;
  • ce qui détruit, ravage quelque chose (matériel ou moral) ou quelqu’un ;
  • une personne ou une chose néfaste, pénible ou très désagréable.

des fléaux

un fléau d’armes : une arme contondante du Moyen-Âge, en forme de fléau, comprenant un manche court et une chaîne terminée par une masse métallique armée ou non de pointes.

un fléau de Dieu, un fléau du ciel : une personne ou une chose considérée comme l’instrument de la colère divine affligeant l’être humain ou l’humanité.

sous le fléau de : sous le fouet, sous les coups répétés de.

Le nom (un) fléau qui vient du latin flagellum « fouet », en latin chrétien « punition » et spécialement « punition de Dieu » puis « peine », a pris au 4ème siècle le sens d’« instrument pour battre les céréales ». Voir aussi l’étymologie de flagelle.

flébile

elle est flébile : est plaintive, larmoyante.
il est flébile : est plaintif, larmoyant.

Le mot flébile est emprunté au latin classique flebilis « digne d’être pleuré ; qui fait pleurer ».

fléchage

un fléchage : l’action de flécher ; le résultat de cette action ; l’utilisation de panneaux et de flèches pour indiquer un itinéraire.

flèche

1. une flèche :

  • une arme de jet composée d’un fut (de bois) muni d’une pointe aigüe à une extrémité, d’un empennage à l’autre, et que l’on lance principalement à l’aide d’un arc ou d’une arbalète ;
  • (par allusion historique aux guerriers parthes qui lançaient leurs flèches en s’enfuyant) : un trait piquant, un sarcasme, lancé à la fin d’une discussion, avant de se séparer ;
  • une critique acerbe, une raillerie mordante envoyée à l’adresse d’une personne en vue de la blesser ;
  • un objet, une figure, représentant de manière stylisée une flèche ;
  • un signe (figurant une flèche) et servant à attirer l’attention ou à indiquer une direction (le nord, un cours d’eau, une route, etc.) soit sur une carte géographique, un plan, soit sur la voie publique, dans un édifice, etc.;
  • un objet terminé en pointe et dressé verticalement ;
  • la partie principale et verticale de certains arbres ou plantes, et qui en constitue la tête ;
  • la partie pointue et ouvragée, de forme le plus souvent octogonale, pyramidale ou conique, qui surmonte un clocher, une tour ;
  • la partie effilée d’un bas mât au-dessus de son capelage ; une voile hissée le long des mâts de flèche ;
  • un objet de forme allongée et qui avance en pointe ;
  • un timon que l’on adapte à la place des brancards pour atteler deux chevaux ;
  • par référence à la flèche tendue sur un arc : la distance verticale entre deux points.

une flèche de grue : la partie de la charpente d’une grue supportant le point d’attache de la partie qui sert à soulever les charges.

une filante ou une flèche : une suite de mailles qui filent dans un bas ou un collant. [Belgique]


faire flèche de tout bois, ne plus savoir de quel bois faire flèche :

  • ne plus savoir à quel moyen recourir ;
  • être dans une grande nécessité ; ne plus savoir comment subsister.

La locution faire flèche de tout bois date du XVIIe siècle et signifie « mettre en œuvre tous les moyens possibles pour atteindre un but ».
On trouve aussi la variante faire feu de tout bois. Celle-ci s’est répandue dans l’usage au XIXe siècle. Il y a fort à parier qu’elle est un amalgame des expressions faire flèche de tout bois et faire feu de tribord et de bâbord. Cette dernière locution s’est aussi répandue dans l’usage au XIXe siècle. Son sens « attaquer sur tous les fronts » étant assez proche de celui de faire flèche de tout bois, on peut supposer qu’il y a eu, à l’époque, une certaine confusion entre les deux expressions.
Quoi qu’il en soit, la variante faire feu de tout bois est passée dans l’usage et elle est aujourd’hui consignée dans les dictionnaires comme synonyme de faire flèche de tout bois. Les deux locutions sont donc correctes.
Quant à la locution ne pas ou ne plus savoir de quel bois faire flèche, elle signifie « être au bout de ses ressources ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

en flèche :

  • très rapide ; très rapidement ;
  • pour des chevaux, placés les uns derrière les autres et non de front ;
  • en avant ; à l’avant-garde ; à la mode.

un cheval attelé en flèche : un cheval attelé seul, devant des chevaux attelés de front qu’il renforce.

La locution descendre en flèches est fautive. Elle est le résultat du mélange malheureux de deux autres locutions : en flèche et descendre en flammes. La première a d’abord qualifié un mode d’attelage où les chevaux n’étaient pas de front, mais l’un dernière l’autre. Comme les flèches sont des armes de trait particulièrement rapides, en flèche a ensuite pris le sens de « rapidement » et est entré dans des tournures comme partir, repartir en flèche, monter, remonter en flèche. La seconde locution, descendre en flammes, appartient à l’origine au vocabulaire des combats aériens : descendre un avion en flammes signifiait qu’on l’avait abattu mais aussi que les tirs avaient déclenché un incendie, ce qui laissait peu d’espoir au pilote d’en réchapper. Par extension et de manière figurée, descendre en flammes signifie critiquer vertement une personne, éreinter un ouvrage, un spectacle, etc. En savoir plus : Académie française

faire flèche : atteindre son but, faire mouche.

un jeu de flèches [Belgique] : un jeu de fléchettes.

Le nom (une) flèche (1) vient probablement du francique fliukka « flèche, trait », forme restituée d’après le moyen néerlandais vlieke « penne, rémige ; arme de trait » et de l’ancien bas allemand fliuca « arme de trait », et qui serait lui-même dérivé de l’ancien verbe germanique fleukkon, de fleugnôn « voler », apparenté à l’ancien haut allemand flucki « arme de trait » Le mot flèche, désignant d’abord la tige de la flèche puis, par synecdoque, l’arme elle-même, a évincé son ancien concurrent saiete, saete « flèche » d’usage courant en ancien français mais dont nous n’avons plus trace que dans les mots savants sagette, sagittaire, sagittal et sagitté, empruntés au latin.

Le nom (une) enfléchure (= un échelon de cordage, établi horizontalement et à intervalles réguliers entre les haubans, pour permettre de monter le long des mâts) est dérivéde flèche au sens de « poulaine d’un navire ».

2. une flèche : une pièce de lard levée sur le côté du porc, de l’épaule jusqu’à la cuisse.

Le nom (une) flèche (2) est le croisement de l’ancien picard flec « pièce de lard », emprunté au moyen néerlandais vlecke et de l’ancien français fliche de même sens, refait sur le normand flique (encore attesté de nos jours), lui-même directement issu de l’ancien nordique flikki « pièce de lard sur le côté du porc ».

3. n’avoir pas un flèche, n’avoir plus un flèche, être sans un flèche : n’avoir pas un sou, n’avoir plus un sou. être sans le sou.

Le nom argotique (un) flèche est une francisation de l’argot anglais flatch « demi-penny », formé par inversion des lettres épelées de half(-penny), ce mot désignant la plus petite pièce de monnaie britannique.

fléché, flécher, fléchette

elle est fléchée, il est fléché : est balisé(e) par des flèches.

un parcours fléché

des mots fléchés : une grille de mots à trouver avec des indications à l’intérieur de cases.

une décoration fléchée : chinée de couleurs variées et dont le dessin représente des pointes de flèches. [Canada]


flécher un itinéraire : le jalonner de flèches et de panneaux indiquant la route à suivre.

On a lu flécher pour atteindre d’un coup de flèche.

je flèche, tu flèches, il flèche, nous fléchons, vous fléchez, ils flèchent ;
je fléchais ; je fléchai ; je flècherai ou flécherai ; je flècherais ou flécherais ;
j’ai fléché ; j’avais fléché ; j’eus fléché ; j’aurai fléché ; j’aurais fléché ;
que je flèche, que tu flèches, qu’il flèche, que nous fléchions, que vous fléchiez, qu’ils flèchent ;
que je fléchasse, qu’il fléchât, que nous fléchassions ; que j’aie fléché ; que j’eusse fléché ;
flèche, fléchons, fléchez ; aie fléché, ayons fléché, ayez fléché ;
(en) fléchant.

Le verbe flécher est dérivé de flèche.

fléchette

une fléchette :

  • une petite flèche ;
  • une petite flèche qu’on lance à la main sur une cible, dans un jeu d’adresse ;
  • une petite flèche métallique que les avions militaires jetaient sur les troupes ennemies à terre, lors de la première guerre mondiale ;
  • une parole blessante, mordante, adressée à une personne.

fléchi, fléchir, fléchissement, fléchisseur

une forme fléchie, un mot fléchi : dont la désinence exprime la fonction grammaticale, le nombre, la personne, la catégorie sémantique,…

une caduque réfléchie, une capsule de Glisson réfléchie, le chef réfléchi du muscle droit de la cuisse, le chef réfléchi du muscle droit fémoral, le ligament réfléchi du muscle oblique externe de l’abdomen


fléchir quelque chose : le courber, le faire ployer progressivement en exerçant une pression, un effort ou une charge.

fléchir le corps ou une partie du corps : la ou le plier, l’incliner en faisant jouer les muscles.

se fléchir : se plier, s’incliner.

fléchir le genou ou les genoux : plier le genou ou s’agenouiller en signe d’adoration, de respect, de crainte, de soumission, d’obéissance, etc.


fléchir quelqu’un : le faire céder, lui faire perdre un sentiment ou une attitude sévère, intransigeante ou intransigeant, inflexible.

se laisser fléchir : céder.

fléchir un sentiment ou une attitude : faire perdre en rigueur, en intensité ; faire céder, relâcher, adoucir, apaiser.

fléchir :

  • plier, se courber, généralement sous une charge, une pression, un effort ;
  • perdre sa force, son énergie, sa fermeté ; reculer ;
  • perdre de sa rigueur, céder ;
  • diminuer de volume, d’intensité, de netteté ;
  • baisser, diminuer (en quantité, en nombre ); être en baisse.

je fléchis, tu fléchis, il fléchit, nous fléchissons, vous fléchissez, ils fléchissent ;
je fléchissais ; je fléchis ; je fléchirai ; je fléchirais ;
j’ai fléchi ; j’avais fléchi ; j’eus fléchi ; j’aurai fléchi ; j’aurais fléchi ;
que je fléchisse, que tu fléchisses, qu’il fléchisse, que nous fléchissions, que vous fléchissiez, qu’ils fléchissent ;
que je fléchisse, qu’il réenvahît, que nous fléchissions ; que j’aie fléchi ; que j’eusse fléchi ;
fléchis, fléchissons, fléchissez ; aie fléchi, ayons fléchi, ayez fléchi ;
(en) fléchissant.


une fleur fléchissante : qui fléchit légèrement, qui est en train de ou qui commence à ployer.

des jambes fléchissantes, des genoux fléchissants : qui flageolent par faiblesse ou sous l’effet d’une émotion.

une volonté fléchissante : prompte à fléchir, qui fléchit facilement.

le moment fléchissant : en mécanique, dans une section d’une pièce soumise à la flexion, la somme des moments de toutes les forces agissant sur la section, situées d’un même côté que cette dernière« 


un fléchissement :

  • l’action de fléchir quelque chose ; le fait, pour une chose, de fléchir ; l’état, la position qui en résulte ;
  • le fait de céder, de faiblir, de reculer ;
  • le fait de relâcher son énergie ou de revenir à des sentiments plus humains ;
  • le fait de perdre de son intensité, de sa force ;
  • le fait d’être en baisse, de diminuer.

une flèche ou un fléchissement, une flexion : une déformation d’un élément de structure horizontal qui se courbe vers le bas sous l’effet d’une charge. En anglais : deflection ; deflexion ; sagging. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un muscle fléchisseur : qui provoque la flexion d’une ou plusieurs articulations (en chaine) donc d’un segment du corps sur un autre.

Le verbe fléchir est issu par de l’ancien français flechier « ployer, courber ; faire céder », du bas latin flecticare, fréquentatif du classique flectere « courber, ployer ; fléchir, émouvoir ».

Le mot flexible est emprunté au latin classique flexibilis de même sens.
Le nom (une) flexion est emprunté au latin classique flexio « action de courber, de ployer ».
Le mot flexueux est emprunté au latin classique flexuosus « sinueux ».
Le nom (une) flexure est emprunté au latin classique flexura « action de courber ».

Le verbe défléchir est dérivé de fléchir.

Le mot déflecteur est dérivé du radical du latin deflectere (défléchir).

Le nom (une) déflexion est emprunté au bas latin deflexio, deflexionis « écart, déclinaison », dérivé de deflectere (défléchir).

Le verbe infléchir, dérivé de fléchir, a été formé pour servir de correspondant verbal à inflexion sur le modèle de fléchir / flexion.

Le mot inflexible est emprunté au latin inflexibilis « raide, inflexible », dérivé de flexibilis « flexible ».

Le nom (une) inflexion est emprunté au latin inflexio « action de plier » également terme de grammaire en latin tardif, dérivé de inflexus, participe passé de inflectere « plier, infléchir ».

Voir infléchir / fléchir : Parler français.

Le verbe réfléchir est une adaptation d’après fléchir du latin reflectere « courber en arrière, recourber; ramener », en latin médiéval, pour un miroir « réverbérer », dérivé de flectere « fléchir, ployer », le préfixe re- marquant le mouvement en arrière.

Le nom (un) réflexe est emprunté au latin reflexus, participe passé de reflectere.

Le nom (une) réflexion est emprunté au bas latin reflexio, reflexionis « action de tourner en arrière, de retourner » « reflet » « réflexion (de lumière) » « méditation, connaissance de soi », formé sur le supin reflexum de reflectere.

flegmatique, flegmatiquement, flegmatisant, flegmatiser, flegmatisme, flegme

Les quatre humeurs fondamentales ou cardinales, en médecine ancienne, le sang, le flegme (pituite), la bile, l’atrabile étaient censés gouverner l’équilibre du corps humain, toute atteinte pathologique étant le résultat d’un déséquilibre de ces humeurs.

1. un tempérament phlegmatique ou flegmatique (1) : qui abonde en flegme, en lymphe.

un malade leuco-phlegmatique

un phlegme ou flegme (1) :

  • une humeur glaireuse, un liquide épais ;
  • une des quatre humeurs du corps dont la prédominance caractérisait une forme de tempérament ;
  • la partie aqueuse insipide et inodore obtenue lors de la distillation des corps ;
  • un produit, souvent toxique, obtenu au début de la distillation d’un liquide alcoolique (sirop fermenté, jus de betteraves ou de grains).

des phlegmes ou flegmes : des mucosités que l’on rejette par la bouche, des crachats.

2. elle, il est flegmatique (2) : est calme et imperturbable, garde son sang-froid.

une, un flegmatique :

  • celle ou celui qui est calme et imperturbable, qui garde son sang-froid ;
  • un ancien type de comportement dans la classification de Heymans − Le Senne.

flegmatiquement : d’une manière flegmatique.

un flegmatisant : une substance ajoutée à un explosif pour diminuer sa sensibilité aux chocs et aux frictions.

flegmatiser : réduire la sensibilité d’un explosif ou d’un dispositif pyrotechnique, notamment par l’adjonction d’un flegmatisant.

un flegmatisme : une tendance à adopter l’attitude, le comportement dominant qui caractérise le flegmatique.

un flegme (2) : le caractère d’une personne calme et imperturbable, qui garde son sang-froid en toutes circonstances.

Le mot flegmatique ou phlegmatique est emprunté au bas latin phlegmaticus, en grec φ λ ε γ μ α τ ι κ ο ́ ς.

Le nom (un) phlegme ou flegme est une réfection étymologique de l’ancien français fleume « l’une des quatre humeurs fondamentales, dans l’ancienne médecine » « crachat », du bas latin phlegma « humeur, mucus », en grec φ λ ε ́ γ μ α.

Le nom (une) flemme est emprunté à l’italien flemma « lenteur, placidité », d’abord « l’une des quatre humeurs fondamentales de l’organisme » , de même origine que flegme.

flein

un flein : un petit panier, une corbeille pour les fruits et les légumes.

flémingite, flemmard, flemmarder, flemmardise, flemmasser, flemme

une flémingite (aigüe) ou une flemmardise : un accès de flemme, une forte paresse.

une flemmarde, un flemmard : celle, celui qui a la flemme, qui ne veut rien faire.

une curiosité flemmarde, un tempérament flemmard : qui est lié(e) à la flemme, qui l’inclut.

flemmarder ou flemmasser : paresser, ne rien faire.

une flemme : un sentiment de paresse, un désir de ne rien faire.

Le nom (une) flemme est emprunté à l’italien flemma « lenteur, placidité », d’abord « l’une des quatre humeurs fondamentales de l’organisme » , de même origine que flegme.

fléole

une fléole ou phléole : une herbe fourragère.

Le nom (une) fléole ou phléole est probablement une adaptation du latin botanique phleum, du grec φ λ ε ́ ω ς « sorte d’osier ou de jonc aquatique ».

flérovium

le flérovium : un radioélément non naturel produit par l’homme.

flet, flétan

un flet : un poisson.

un flétan : un poisson.

un flétan de l’Atlantique : Office québécois de la langue française

un flétan du Groenland : Office québécois de la langue française

Le nom (un) flet est emprunté au moyen néerlandais vlete « sorte de raie ».

Le nom (un) flétan est soit emprunté au néerlandais vleting, dérivé de vlete (flet); soit dérivé de flet avec le suffixe -an (d’après éperlan, merlan, etc.).

flétrir, flétrissable, flétrissant, flétrissement, flétrisseur, flétrissure

1. elle est flétrie, il est flétri :

  • est entièrement fané(e) ;
  • a perdu sa vitalité, son éclat ;
  • pour une étoffe, un tissu, est défraichi(e).

flétrir (1) :

  • faner entièrement ;
  • faire perdre la vitalité, l’éclat, la pureté ;
  • décolorer ;
  • dépouiller de sa fraicheur ;
  • ôter l’innocence, la pureté ; corrompre.

je flétris, tu flétris, il flétrit, nous flétrissons, vous flétrissez, ils flétrissent ;
je flétrissais ; je flétris ; je flétrirai ; je flétrirais ;
j’ai flétri ; j’avais flétri ; j’eus flétri ; j’aurai flétri ; j’aurais flétri ;
que je flétrisse, que tu flétrisses, qu’il flétrisse, que nous flétrissions, que vous flétrissiez, qu’ils flétrissent ;
que je flétrisse, qu’il flétrît, que nous flétrissions ; que j’aie flétri ; que j’eusse flétri ;
flétris, flétrissons, flétrissez ; aie flétri, ayons flétri, ayez flétri ;
(en) flétrissant.

elle est flétrissante, il est flétrissant : flétrit, fait perdre la vitalité, l’éclat.

un flétrissement : l’action de se flétrir ; le résultat de cette action.

une flétrissure (1) : une altération de la fraicheur, de l’éclat, de la vitalité, des couleurs.

Le verbe flétrir (1) est dérivé de l’ancien adjectif flaistre, flestre « flétri, flasque », du latin classique flaccidus « flasque, mou ».

Le mot marcescent (= qui se fane et se dessèche) est emprunté au latin marcescens, participe présent de marcescere « se flétrir, se faner », inchoatif de marcere « être fané, flétri ». D’où une marcescence (= l’état d’une partie de plante qui se fane et se dessèche sans se détacher de cette dernière)

Le mot marcescible (= qui peut ou doit se flétrir) est emprunté au latin marcescibilis « sujet à se flétrir, à se faner ». D’où immarcescible (= qui ne peut pas se flétrir ; qui est impérissable), on a lu aussi immarcessible.

2. elle, il est flétrissable : mérite d’être réprouvé(e).

flétrir (2) :

  • marquer d’un fer rouge en punition d’un crime ;
  • frapper d’une condamnation infamante ;
  • condamner par des propos réprobateurs ou infamants.

une flétrisseuse, un flétrisseur : une personne qui condamne par des propos réprobateurs ou infamants.

un flétrissoir : ce qui marque d’une manière infamante.

une flétrissure (2) :

  • une marque imprimée à un criminel avec un fer chaud ;
  • une condamnation infamante ;
  • une grave atteinte portée à l’honneur et à la réputation.

Le verbe flétrir (2) est une altération, d’après flétrir (1), de l’ancien verbe flatir « (faire) tomber ou jeter par terre » qui remonte probablement à l’ancien bas francique flatjan « passer le plat de la main », lui-même dérivé de l’ancien bas francique flat « plat, uni ».

-flette

À Trouville, en Normandie, on peut manger des « tartiflettes au camembert, magret de canard sauce madère » et les « pizzas tartiflette » sont désormais proposées un peu partout en France par de très nombreuses pizzerias. Mutations sémantiques révélatrices de ce succès, ces adaptations ont parfois simplement gardé le suffixe « flette », garant d’une reconnaissance symbolique : en Savoie les « croziflettes » sont désormais une déclinaison à base de crozets (pâtes locales à base de sarrasin) ; des « crépiflettes » sont au menu de certaines crêperies d’Île-de-France, les « tartes-flettes » et les « tartines-flettes » ont fait leur apparition dans les boutiques de restauration rapide. Et les recettes postées sur Internet par les particuliers ne manquent pas d’imagination, allant des « sushiflettes » japonisantes aux « chou-flettes » végétariennes voire aux « tarniflettes » vegan au tofu et au « fromage végétal ». Cette mode n’épargne pas l’Outre-mer. En Martinique, la « christoflette » à base de christophine (une cucurbitacée) connaît un certain essor et « la tartiflette péyi », à la patate douce et au fromage à raclette se déguste dans un restaurant de Fort-de-France. En savoir plus : Serge Bourgeat et Catherine Bras. Géoconfluences.

flettner

un flettner : un volet compensateur destiné à réduire les efforts du pilote.

Ce nom vient de celui de l’ingénieur d’origine allemande Anton Flettner (1885-1961), l’inventeur de différents dispositifs d’aéronautique et de navigation.

fleur

une fleur :

  • la partie de certains végétaux contenant les organes reproducteurs, souvent odorante et ornée de vives couleurs ;
  • la fleur elle-même, le rameau qui la porte ; une plante que l’on cultive pour l’agrément ;
  • ce qui est à la surface de quelque chose ; ce qui est supérieur à quelque chose ;
  • l’époque où certaines personnes ou certaines choses sont dans toute leur beauté, dans tout leur éclat ;
  • une faveur ;
  • un motif, un ornement.

la fleur du bois [Belgique] : le dessin qui apparait dans la coupe longitudinale du bois.

comme une fleur :

  • de manière douce, ingénument ;
  • de manière confiante.

(la petite) fleur bleue : la sentimentalité.


jeter des fleurs à quelqu’un : lui adresser un compliment, une louange.

un millefiori : un objet en verre décoré intérieurement d’une mosaïque.

un mille-fleurs :

  • une tapisserie ;
  • en parfumerie, une composition de plusieurs fleurs distillées ;
  • en médecine ancienne, une désignation de certains remèdes.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fleur : Wiktionnaire.

Le nom (une) fleur vient du latin flos, floris « fleur ; partie la plus fine de quelque chose » « élite ».

Le nom (une) flore vient du nom latin Flora, la déesse des fleurs, dérivé de flos, floris.

Le nom (une) fioriture (= un ajout, parfois excessif, pour orner ou agrémenter ; un ornement ajouté à une phrase musicale) est emprunté à l’italien fioritura, attesté ds le domaine musical depuis le 18ème siècle, proprement « floraison », dérivé de fiorire(fleurir).

_ voir : flor-, défloration, déflorer, effloraison, efflorescence, efflorescent, infloraison, inflorescence, liguliflore, multiflore.

Le mot flosculeux (= dont les capitules sont constitués uniquement de fleurons) est dérivé du bas latin flosculus « petite fleur, fleurette », diminutif de flos « fleur ».

_ anthe est tiré du grec α ́ ν θ ο ς « fleur » : un cératosanthe, un énanthème, un exanthème, un leucanthème ou leucanthémum, une ménianthe ou ményanthe, monanthe ou monanthème, un hélianthe, un hélianthème, une hélianthine, etc. voir : CNRTL.

_ un ikebana : un art japonais de la composition florale.

fleurage, fleuragé

1. un fleurage : un ensemble de fleurs représentées dans un but décoratif ou ornemental.

un décor fleuragé : qui est orné de fleurs, qui est garni de représentations de fleurs.

2. un fleurage :

  • l’opération ayant pour but de recouvrir la surface d’un aliment avec un produit pulvérulent (farine, carbonate de magnésie, talc par exemple) afin d’en modifier l’aspect ;
  • le produit utilisé.

Le nom (un) fleurage (2) est dérivé du verbe fleurer « saupoudrer le pain », lui-même dérivé de fleur.

fleuraison

une fleuraison : une floraison, la formation et l’épanouissement des fleurs ; des plantes en fleur.

une défleuraison : une défloraison, le fait de perdre ses fleurs ; l’époque à laquelle se produit le phénomène de la chute des fleurs.

Enfin, dans la même famille lexicale, on trouve le nom floraison qui signifie, au sens propre, « épanouissement des fleurs » ou « période d’épanouissement des fleurs » et au sens figuré « apparition au même moment d’une grande quantité de personnes ou de choses remarquables ». Dans le même sens, on trouve aussi le nom fleuraison, littéraire et moins répandu. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

fleurance, fleurer

une fleurance : une odeur, une exhalaison.

On a lu fleurant utilisé comme adjectif.

fleurer : répandre, exhaler une odeur.

fleurer bon : Parler français

fleurer quelque chose : respirer une chose odorante, la sentir, la flairer.

Le verbe fleurer est dérivé de fleur « odeur », encore vivant dans les dialectes, du latin populaire flator, corruption du classique flatus « souffle, haleine, respiration » peut-être sous l’influence de fœtor « mauvaise odeur ».

Les verbes affleurer et effleurer sont tous deux dérivés de fleur et ils ne diffèrent entre eux que par leur voyelle initiale, mais ils ont pourtant des sens bien différents. Fleur, qui s’emploie dans les expressions mettre à fleur, c’est-à-dire « mettre à niveau deux éléments contigus », et être à fleur de, « atteindre la surface de quelque chose », est à l’origine du verbe affleurer, qui peut avoir le sens de l’une ou l’autre de ces expressions. Effleurer est, lui, dérivé de fleur au sens de « surface d’une chose » et s’est d’abord employé avec celui de « dépouiller une plante de ses fleurs » ; ce verbe signifie aujourd’hui « entamer superficiellement », puis « frôler » et, de manière figurée, « se présenter de manière fugace à l’esprit » et enfin « examiner superficiellement ». On veillera donc à ne pas confondre ces deux paronymes. En savoir plus : Académie française _ Office québécois de la langue française

On lit aussi enfleurer (= extraire des parfums de fleurs par macération dans des corps gras) et un enfleurage.

fleur de lis, fleurdelisé, fleurdeliser, fleur de lys, fleurdelysé, fleurdelyser

une fleur de lys ou fleur de lis :

  • une fleur de nature contestée, généralement connue comme fleur de lys d’eau ou d’iris, qui, stylisée, servait d’emblème à la royauté en France à partir du 12ème siècle ;
  • le symbole de la monarchie.

elle est fleurdelisée ou fleurdelysée, il est fleurdelisé ou fleurdelysé : est orné(e) de fleurs de lis ou lys ; symbolise l’attachement à la royauté.

le fleurdelisé : le drapeau officiel du Québec, à croix blanche sur fond bleu, orné de quatre fleurs de lis.

fleurdeliser ou fleurdelyser :

  • orner de fleurs de lis ou lys ;
  • marquer un criminel d’un fer chaud en forme de fleur de lys.

fleuret

un fleuret (1) :

  • une arme blanche ressemblant à l’épée mais plus longue, à lame flexible, à section carrée ou rectangulaire, sans tranchant, terminée par un bouton gainé de cuir au lieu de pointe, et dont on se sert à l’escrime ;
  • une tige d’acier, généralement creuse, montée sur un marteau perforateur et servant à creuser des trous de mine.

le fleurettisme : l’escrime au fleuret qui se distingue de l’escrime à l’épée.

une, un fleurettiste : celle, celui qui pratique l’escrime au fleuret.

Le nom (un) fleuret (1) est probablement une adaptation de l’italien fioretto, proprement « petite fleur », le changement de sens s’expliquant par la ressemblance entre le bouton du fleuret et un bouton de fleur.

un fleuret (2) : un pas de danse.

Le nom (un) fleuret (2) est emprunté à l’italien fioretto, bien que celui-ci ne semble attesté comme terme de danse que depuis le 17ème siècle, proprement « petite fleur ».

un fleuret (3) : un fil fait avec la matière la plus grossière de la soie ; un ruban fait de ce fil.

un fleuret de coton, de laine, de fil : la première qualité du coton, de la laine, du fil.

Le nom (un) fleuret (3) est emprunté emprunté au catalan floret « fil, coton ou laine de très bonne qualité » plutôt qu’à l’italien fioretto, bien que ce dernier soit attesté anciennement au sens de « qualité la meilleure d’une marchandise ».

fleuretage

On a lu un fleuretage pour un flirt (= une relation amoureuse passagère, la personne avec qui on a cette relation, un rapprochement momentané entre des personnes).

fleureté

elle est fleuretée, il est fleureté :

  • est orné(e) ou bordé(e) de fleurs ;
  • est terminé(e) en fleur ;
  • en héraldique, est fleuré(e) ;
  • en architecture, est à pointe fleuretée, est orné(e) de fleurons.

fleureter, fleureteur, fleurette

une fleurette : une petite fleur.

conter fleurette : tenir des propos galants à une femme.

On a lu fleureter et fleurter pour flirter.

On a lu un conteur de fleurettes et un fleureteur pour un flirteur, celui qui flirte.

Fleurette, diminutif de fleur, a donné naissance au XVIIe siècle à l’expression conter fleurette. On conte fleurette à une femme, on lui tient des propos aimables, galants, badins.
Cette expression, restée vivante, conserve son charme, qui explique peut-être qu’on ait parfois voulu, par attirance pour la métaphore, écrire « fleureter », le verbe flirter, formé au XIXe siècle en français à partir de l’anglais flirt. Académie française.

une crème fleurette : la crème excellente qu’on recueille lorsque le lait a séjourné douze heures dans la jatte.

fleurettisme, fleurettiste

le fleurettisme : l’escrime au fleuret qui se distingue de l’escrime à l’épée.

une, un fleurettiste : celle, celui qui pratique l’escrime au fleuret.

fleuri

être fleuri de, être fleuri par : être orné de, être décoré par.

elle est fleurie, il est fleuri :

  • est en fleur ; est couverte ou couvert de fleurs ;
  • comporte des fleurs ; est caractérisé(e) par la floraison ;
  • est orné(e) de fleurs, est planté(e) de fleurs ;
  • a de l’éclat, de la couleur, un aspect de santé ;
  • est embelli(e), agrémenté(e), orné(e).

le gothique fleuri : la dernière période de l’architecture gothique où les découpures et les ornements sont multipliés à profusion.

un contrepoint fleuri : en musique, un contrepoint qui, par opposition au contrepoint simple, admet les intervalles dissonants : sur temps faible, par mouvement conjoint, ou sur temps fort, aux cadences en tant que retard.

elle est défleurie, il est défleuri :

  • a perdu ses fleurs ou sa corolle ;
  • a perdu de sa candeur ou de sa fraicheur ;
  • a perdu son caractère inédit ou ornemental.

fleurine

une fleurine : une faille dans un sous-sol calcaire, assurant la ventilation de cavités souterraines.

L’origine de ce nom est incertaine.

fleurir

fleurir :

  • s’épanouir, s’ouvrir ;
  • pousser, produire des fleurs ;
  • s’épanouir, se développer ; être dans tout son éclat, sa jeunesse, sa plénitude; être au sommet d’un cycle de développement.

fleurir quelque chose : l’orner par des fleurs.

je fleuris, tu fleuris, il fleurit, nous fleurissons, vous fleurissez, ils fleurissent ;
je fleurissais ; je fleuris ; je fleurirai ; je fleurirais ;
j’ai fleuri ; j’avais fleuri ; j’eus fleuri ; j’aurai fleuri ; j’aurais fleuri ;
que je fleurisse, que tu fleurisses, qu’il fleurisse, que nous fleurissions, que vous fleurissiez, qu’ils fleurissent ;
que je fleurisse, qu’il fleurît, que nous fleurissions ; que j’aie fleuri ; que j’eusse fleuri ;
fleuris, fleurissons, fleurissez ; aie fleuri, ayons fleuri, ayez fleuri ;
(en) fleurissant.

défleurir :

  • faire perdre ses fleurs après la floraison ;
  • faire perdre de sa candeur ou de sa fraicheur première.

refleurir :

  • fleurir à nouveau ;
  • retrouver des couleurs, la santé, la jeunesse ;
  • retrouver la prospérité, une vie nouvelle, reprendre un nouvel essor ;
  • orner à nouveau de fleurs

Le verbe fleurir, refait sur fleur, vient du latin vulgaire florire, en latin classique florere « fleurir, être en fleur » et au figuré « être en pleine vigueur, être florissant ». Voir aussi : florir.

fleurissement

un fleurissement : l’action de fleurir, un embellissement avec des fleurs ; le résultat de cette action.

un défleurissement : le fait de défleurir.

un refleurissement : le fait de refleurir ; une seconde floraison.

Quant à l’action de « fleurir » et au résultat de cette action, au sens propre, on les exprime par le nom fleurissement. Le nom florissement est attesté mais il est d’un emploi très rare. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

fleuriste

une, un fleuriste :

  • celle qui est amatrice de fleurs, celui qui est amateur de fleurs ;
  • celle, celui qui fait le commerce de fleurs.

un jardin fleuriste : un jardin floral, affecté à la culture des fleurs (l’horticulture étant l’art de cultiver les jardins potagers et floraux).

une (ouvrière) fleuriste, un (ouvrier) fleuriste : qui confectionne des fleurs artificielles.

fleuron, fleuronné, fleuronnement, fleuronner

un fleuron :

  • un ornement en forme de fleur ;
  • un ornement isolé sculpté en forme de fleur ou de feuille ;
  • un élement décoratif de fantaisie ornant le titre ou les blancs des principales divisions d’un ouvrage ; un petit ornement au dos d’un livre ; un fer servant à réaliser cet ornement ;
  • une des petites fleurs élémentaires tubuleuses, régulières, composant le capitule des composées

un fleuron : la partie ornementale d’une couronne (insigne de dignité ou d’autorité) de roi, prince, duc, marquis, en forme de fleur ou de feuille.

le plus beau fleuron d’une couronne : la possession ou la prérogative la plus importante d’un souverain, d’un État.

le plus beau fleuron de : le bien (concret ou abstrait) le plus précieux, la qualité morale la plus précieuse pour quelqu’un.


elle est fleuronnée, il est fleuronné :

  • est orné(e) de fleurs, de fleurons ;
  • a un capitule formé de fleurons.

elle est demi-fleuronnée, il est demi-fleuronné : est formé(e) de demi-fleurons.

un fleuronnement : l’action de fleuronner ; le résultat de cette action.

fleuronner : orner de fleurs ou de feuilles.

se fleuronner : se couvrir de fleurs.

elles se fleuronnent, ils se fleuronnent, elles se sont fleuronnées, ils se sont fleuronnés,…

Le nom (un) fleuron est dérivé de fleur, avec la probable influence de l’italien fiorone, terme d’architecture.

fleurs

des fleurs : des menstrues.

des fleurs blanches : une leucorrhée.

Le nom (des) fleurs vient du latin classique fluor « courant, écoulement », le pluriel menstrui fluores désignant spécialement les menstrues, devenu flores à basse époque et ultérieurement compris comme emploi métaphysique de fleur.

fleuve

un fleuve :

  • un cours d’eau qui se jette dans la mer ;
  • un cours d’eau important, généralement caractérisé par une très grande longueur et largeur, un débit abondant, des affluents nombreux ;
  • ce qui coule, s’épanche en abondance ;
  • ce qui suit un cours régulier et paisible, ce qui se développe continument avec ampleur)

à mi-fleuve : à la moitié de la largeur du fleuve.

un roman-fleuve, un film-fleuve, un discours fleuve : caractérisé par sa longueur, ses nombreux personnages, ses vastes thèmes, etc.

Le nom (un) fleuve est emprunté au latin classique fluvius « fleuve ».

Le mot fluvial (= qui est relatif à un fleuve ou une rivière ; qui se situe ou se déroule sur un fleuve ou à proximité) est emprunté au latin impérial fluvialis « de fleuve », dérivé de l’ancien français flu(i)e « fleuve », du latin fluvius « fleuve ». Voir aussi : fluviatile, fluvioglaciaire, fluviographe, fluviomarin, fluviomaritime, fluviomètre, fluviométrique, défluviation, interfluve.

potamo- et -potame sont tirés du grec π ο τ α μ ο ́ ς « fleuve », de π ο τ ο ́ ς « boisson, eau potable ».

flex

[en anglais : flex-fuel vehicle ; flexible-fuelled vehicle ; FFV] un véhicule polycarburant ; un véhicule dont le moteur est conçu pour être alimenté par différents carburants. Le carburant peut être un mélange.

[en anglais : ski flex ; ski suppleness] une flexibilité ou souplesse : la capacité d’un ski à se déformer longitudinalement.

flexe

une flexe :

  • dans la psalmodie religieuse, le repos intermédiaire marqué par une inflexion d’un ton ou d’une tierce mineure, au milieu du premier membre du verset d’un psaume, lorsque ce verset est trop long, par opposition à une médiante ;
  • le signe graphique de cette pause, désignée par une croix.

Le nom (une) flexe est emprunté au latin flexa, du participe passé de flectere « fléchir ».

flexibiliser, flexibilité, flexible, flexiblement

flexibiliser un processus : le rendre moins rigide.

une flexibilité : le caractère, la qualité de ce qui est flexible ; une souplesse ; le caractère de ce qui peut être modifié ou adapté aux circonstances.

une flexibilité de la voix : la faculté de passer avec aisance d’un ton à un autre, d’un accent à un autre.

une flexibilité de l’esprit, du caractère : une grande faculté d’adaptation aux circonstances.

une flexibilité des prix : les variations des prix provoquées par un excès d’offre ou de demande.

une flexibilité ou souplesse : [sports d’hiver] la capacité d’un ski à se déformer longitudinalement. En anglais : ski flex ; ski suppleness. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.


elle, il est flexible :

  • peut être fléchi(e) ;
  • se plie aisément ; ploie, se courbe sans casser ; est souple ;
  • est souple avec grâce ; se meut avec souplesse et aisance ;
  • est accessible à des influences diverses, est capable de se modifier et de s’adapter ;
  • est susceptible de fluctuations, de modifications selon les circonstances.

une voix flexible, un gosier flexible : qui passe de façon souple et aisée d’un registre à un autre.

un horaire flexible, un travail à horaires flexibles : souple, aménagé, personnalisé.

un flexible :

  • un organe souple transmettant un mouvement de rotation ;
  • un tuyau, un organe de transmission souple.

un flexible de distribution : Office québécois de la langue française.

flexiblement : de manière flexible.

une inflexibilité :

  • le caractère de ce qui est inflexible ;
  • la qualité d’une personne qui ne se laisse pas fléchir, influencer, émouvoir ;
  • une fermeté, une force morale, une rigueur, une inclémence ;
  • une rigidité.

elle, il est inflexible :

  • n’est pas flexible, ne peut pas être courbé(e), reste droit ;
  • ne se laisse pas fléchir, influencer, émouvoir ;
  • est ferme, impitoyable, intraitable ;
  • est rigide, rigoureuse ou rigoureux, sans possibilité d’assouplissement.

inflexiblement : de manière inflexible.

Le nom (une) flexibilité est emprunté au bas latin flexibilitas.

Le mot flexible est emprunté au latin classique flexibilis, de même sens.

flexicurité

une flexicurité : voir flexisécurité (ci-dessous).

flexion, flexionnel, flexionnellement

une flexion :

  • l’action de fléchir, de (se) courber ;
  • la déformation élastique que subit un solide quand on lui applique une force perpendiculairement à sa longueur.

une flexion : une position ou un mouvement dans lequel un segment de membre ou une partie du corps fait un angle plus ou moins accusé avec le segment voisin.

une flexion sur jambes : [sports] un mouvement d’accroupissement, parfois répété, avec ou sans charge sur les épaules ; par extension, un exercice d’assouplissement ou de musculation comprenant une série de mouvements ainsi exécutés. En anglais : squat ; squatting. Journal officiel de la République française du 25/05/2008.

un muscle fléchisseur : un muscle qui provoque la flexion d’un segment squelettique sur un autre.


une flexion :

  • un changement morphologique dans la finale d’un mot ;
  • l’ensemble des formes fléchies d’un mot.

elle est flexionnelle, il est flexionnel :

  • sert à marquer la flexion ;
  • comporte des flexions ;
  • est à flexions.

flexionnellement : par le procédé de la flexion.

un pouce en adduction-flexion : la position du pouce dans la paume avec impossibilité de mouvement actif d’abduction.

une antéflexion de l’utérus : la position normale de l’utérus dans laquelle le corps est incliné en avant par rapport au col avec un angle d’ouverture normal de 120°.

Le nom (une) déflexion (= la position en extension de la tête du fœtus, normalement fléchie au moment de l’accouchement ; une modification de la trajectoire d’un faisceau lumineux, d’un faisceau de particules ou de l’écoulement d’un fluide ; une modification de l’écoulement de filets d’air derrière une aile ou un empennage ; une déviation psychologique ; une déviation inconsciente en-dehors du domaine où l’attention était fixée) est emprunté au bas latin deflexio, deflexionis « écart, déclinaison », dérivé de deflectere (défléchir).

une dorsiflexion : une inflexion active ou passive d’un organe vers la région dorsale.

une hyperflexion : une flexion d’une articulation au-delà de son amplitude normale.

une latéroflexion : une flexion d’un organe dans le sens latéral.

Le nom (une) flexion est emprunté au latin classique flexio « action de courber, de ployer », terme de grammaire en bas latin, synonyme de declinatio.

Le nom (une) inflexion est emprunté au latin inflexio « action de plier » aussi terme de grammaire en latin tardif, dérivé de inflexus, participe passé de inflectere « plier, infléchir ».

Le nom (une) réflexion est emprunté au bas latin reflexio, reflexionis « action de tourner en arrière, de retourner » « reflet », en latin chrétien et latin médiéval « réflexion (de lumière) » « méditation, connaissance de soi », formé sur le supin reflexum de reflectere, voir : réfléchir.

flexicurité, flexisécurité,

la flexisécurité : [emploi et travail – social] la politique économique et sociale visant à conjuguer la flexibilité de l’emploi et un niveau élevé de protection des salariés. En anglais : flexicurity ; flexsecurity. Journal officiel de la République française du 27/07/2010.

On a lu aussi une flexicurité.

flexivégétarien, flexivégétarisme,

une flexivégétarienne, un flexivégétarien : [alimentation] une, un adepte du flexivégétarisme. On trouve aussi le terme « flexitarien, -ienne », qui n’est pas recommandé. En anglais : flexitarian. Voir aussi : flexivégétarisme. Journal officiel de la République française du 07/09/2018.

le flexivégétarisme : [alimentation] la pratique alimentaire qui privilégie un régime végétarien sans exclure la consommation occasionnelle de produits carnés. On trouve aussi le terme « flexitarisme », qui n’est pas recommandé. En anglais : flexitarianism ; semi-vegetarianism. Voir aussi : flexivégétarien. Journal officiel de la République française du 07/09/2018.

flexoforage

un flexoforage : un procédé de forage pétrolier aux grandes profondeurs.

Ce nom est composé de flexo- tiré de flexible, et de forage.

flexographie

une flexographie : un procédé d’impression, aussi appelé procédé à l’aniline, utilisant exclusivement des clichés souples (en caoutchouc ou en matière plastique) portant une image en relief, ainsi que des encres à séchage rapide.

Ce nom est composé de flexo- tiré de flexible, et de -graphie.

flexueusement, flexueux,

elle est flexueuse, il est flexueux :

  • est courbé(e), fléchi(e) plusieurs fois en divers sens dans sa longueur ;
  • présente des courbures en différents sens ;
  • ondule, serpente.

flexueusement : de manière flexueuse, sinueuse.

Le mot flexueux est emprunté au latin classique flexuosus « sinueux ».

flexum

un flexum :

  • une flexion irréductible d’une articulation ;
  • une incurvation d’un os long vers l’avant.

On a lu aussi un flessum [terme incorrect].

flexuosité,

une flexuosité : l’état de ce qui est flexueux.

flexure

une flexure : un pli monoclinal, une déformation accidentelle du relief par mode de plissement, sans rupture ni chevauchement des couches sédimentaires.

Le nom (une) flexure est emprunté au latin classique flexura « action de courber ».

flibuste, flibusté, flibuster, flibusterie, flibustier

la flibuste :

  • le métier de flibustier, la piraterie ;
  • l’ensemble et activités des flibustiers ;
  • les escrocs.

une flibuste : une escroquerie de grande envergure.

elle est flibustée, il est flibusté : a subi un vol, est escroqué(e).

flibuster :

  • se livrer au métier de flibustier ;
  • voler, filouter.

une flibusterie :

  • un acte de flibustier ; une conduite de flibustier ;
  • une escroquerie.

un flibustier : un membre d’une association de pirates des mers d’Amérique.

une flibustière, un flibustier : celle, celui qui vit de vol, de fraude, d’escroquerie.

une aptitude flibustière, un comportement flibustier

Le nom (un) flibustier a été emprunté, dans la région des Antilles, à l’anglais freebooter « corsaire ».

flic, flicage, flicaille, flicard

une flic ou flique, un flic :

  • une policière, un policier ;
  • une personne chargée d’exercer des tâches de surveillance et de répression à l’intérieur d’un organisme.

un flicage : une surveillance ; une autorité répressive.

une flicaille : la police, l’ensemble des policiers.

une flicarde : une policière ; un flicard : un policier.

elle est flicarde, il est flicard : est relative, est relatif à la police.

une keuf : une flic, une policière ; un keuf : un flic, un policier.

Le nom (un) flic est probablement emprunté à l’argot des malfaiteurs allemand où flick est attesté dès 1510 au sens de « jeune homme, garçon ».

flic-flac, flicflac, flicflaquer

flic-flac (pour transcrire le bruit répété d’un liquide, d’un objet flexible qui en frappe un autre).

un flic-flac ou flicflac : le bruit d’une chose qui fait « flicflac » ; ce qui produit ce bruit « flic-flac » ; un pas de danse.

On a lu flicflaquer, fliqueflaquer, pour faire le bruit « flic-flac » et fliquer pour faire le bruit « flic ».

Le mot flic-flac vient du redoublement de l’onomatopée flac avec altération sous l’influence des racines onomatopéiques flik-, flisk-.

flight shaming

[en anglais : flight shaming] la honte de prendre l’avion.

flime, flîme

de la flime, de la flîme [Belgique] : de la frime.

flingot, flingue, flingué, flinguer, flingueur

un flingue :

  • un fusil (de guerre) ;
  • une arme à feu tenue à la main (un pistolet, un révolver).

On a lu aussi un flingot.

elle est flinguée, il est flingué :

  • est tué(e) ;
  • est détérioré(e) ;
  • est critiqué(e) sévèrement.

flinguer quelqu’un :

  • le tuer ou le blesser avec une arme à feule ;
  • le critiquer sévèrement, l’abattre moralement .

se faire flinguer.

flinguer quelque chose : le détériorer.

se flinguer :

  • se suicider (avec une arme à feu) ;
  • se désespérer.

une flingueuse, un flingueur :

  • celle, celui qui utilise facilement et fréquemment une arme à feu ;
  • une, un critique acerbe.

Le nom (un) flingue est probablement emprunté au bavarois flinke, flinge « fusil », variante dialectale. de l’allemand Flinte de même sens.

flinquer

flinquer : piquer irrégulièrement la surface à émailler avec la pointe d’un burin, afin de permettre l’accrochage.

Ce nom est dérivé du flamand flinke « coup ».

flint, flint-glass

un flint-glass ou flint : un verre cristallin à forte teneur en plomb, à haut pouvoir dispersif et réfringent, utilisé en association avec le crown-glass* dans la fabrication des instruments d’optique.

Le mot anglais flint-glass est composé de flint « silex » et de glass « verre ».

un crown-glass ou crown : un verre blanc de qualité supérieure, employé pour la fabrication de lentilles d’objectifs [crown se prononce de plusieurs façons.]

Le mot anglais crown-glass signifie proprement « verre de couronne » parce que d’abord présenté sous forme de grands disques, employé en Angleterre pour la fabrication de vitres et en combinaison avec le flint-glass pour celle de lunettes achromatiques.

flion

un flion : une telline, une donace, un vanneau (2), des mollusques.

Ce nom est dérivé de l’ancien nordique flida « coquillage » qui est également à l’origine du français flie, avec le suffixe -on.

flip

1. un flip :

  • une boisson chaude faite d’ale épicée et sucrée ;
  • une boisson composée de cidre et de calvados chauffé et sucré.

On lit aussi un flipot.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un porto-flip : une boisson composée de porto, de sucre et de jaune d’œuf battus.

Le nom (un) flip (1) vient de l’anglais flip « boisson chaude et sucrée à base de bière et de spiritueux ».

2. un flip : une dépression.

voir le verbe flipper ou fliper (ci-dessous).

3. un saut périlleux [en anglais : flip ; somersault]

flip book, flipbook

un folioscope : un petit livre qui, lorsqu’il est feuilleté rapidement à un rythme régulier, permet de voir une succession d’images créant l’illusion d’une séquence animée. En anglais : flick book ; flip book ; flipbook.

flip-chip

une puce retournée : une puce comportant tous ses contacts sur une seule face, sous forme de billes ou de bossages métalliques, et que l’on retourne pour le brasage sur un support. On trouve aussi les termes « puce à protubérances » et « puce montée face avant ». En anglais : flip-chip.

fliper

fliper : voir : flipper (ci-dessous)

flip-flap

un flip-flap : un saut périlleux avant ou arrière qu’on exécute en touchant la terre avec les mains.

Le mot anglais flip-flap d’origine onomatopéique est composé des verbes [to] flip « donner une chiquenaude, une secousse vive à…, claquer (son fouet) » et de [to] flap « battre ; fouetter, claquer, voltiger », attesté au sens de « saut périlleux ».

flip-flop

un flip-flop : en informatique et cybernétique, un circuit basculeur à deux états stables.

un montage flip-flop.

Le nom (un) flip-flop est emprunté à l’anglais flip-flop, formation onomatopéique comparable à flip-flap attesté depuis le 17ème siècle et comme terme d’électronique au 20ème siècle.

flipot

1. un flipot : une petite pièce de bois taillée en coin utilisée pour dissimuler une fente dans l’exécution d’un ouvrage en bois.

Ce nom est peut-être un diminutif populaire du prénom Philippe, employé comme d’autres anthroponymes (à comparer avec davier, guillaume) pour désigner un terme technique.

2. un flipot : un flip, un cidre (ou parfois un poiré) chaud et sucré, additionné de calvados ; un verre ou un bol de cette boisson.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

flipped classroom

un enseignement inversé : le mode d’apprentissage dans lequel l’élève étudie, de manière autonome, la partie notionnelle du cours en amont de sa phase dirigée, consacrée pour l’essentiel à des exercices d’application menés par l’enseignant. On trouve aussi les termes « classe inversée » et « pédagogie inversée ». En anglais : flipped classroom ; inverted classroom ; reverse teaching.

flipper

1. flipper :

  • être exalté (sous l’effet d’une drogue) ;
  • se sentir abattu par manque de drogue ;
  • être déprimé ou angoissé, par exemple sous l’effet d’une drogue ;
  • avoir peur, être angoissé, déprimé.

On a lu aussi fliper.

Le verbe flipper est une adaptation de l’anglo-américain to flip, employé notamment dans les expressions to flip one’s lid, to flip one’s wig signifiant au propre « faire sauter le couvercle, la perruque » c’est-à-dire « s’exciter, perdre la tête » et spécialement dans le vocabulaire lié à l’usage de drogues (à comparer avec to flip out on acid « sombrer dans la folie par l’usage du LSD, drogue hallucinogène »).

2. un flipper :

  • dans un billard électrique, le mécanisme, commandé par des boutons latéraux qu’actionne le joueur, servant à renvoyer la bille vers le haut ;
  • un billard électrique muni de flippers.

On a lu aussi un fliper.

Le mot anglo-américain flipper vient de [to] flip « frapper; renvoyer ».

Flipper

Flipper le dauphin : une série télévisée.

flique

1. une flique : voir un flic (ci-dessus).

2. faire flique à quelqu’un : l’agacer, l’importuner,l’achaler, l’escagasser.

flique ! zut ! (pour marquer le dépit, l’agacement, la colère).

L’origine de flique (2) est obscure, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

fliqueflaquer

On a lu flicflaquer, fliqueflaquer, pour : faire le bruit « flic-flac ».

fliquer

1. On a lu fliquer pour : faire le bruit flic.

2. fliquer :

  • exercer une surveillance policière ;
  • contrôler et réprimer.

voir : flic (ci-dessus).

flirt, flirtage, flirtation, flirter, flirteur

un flirt :

  • une relation amoureuse passagère ; la personne avec qui on a cette relation ;
  • un rapprochement momentané entre des personnes.

On a lu aussi un flirtage, un fleuretage et une flirtation.


flirter :

  • avoir un flirt avec quelqu’un ;
  • pratiquer le flirt.

On a lu aussi fleureter et fleurter.


une flirteuse, un flirteur : celle, celui qui flirte.

une correspondance flirteuse

Selon les sens, le nom (un) flirt est un déverbal de flirter ou un emprunt à l’anglais flirt « personne avec qui l’on flirte ».

Le verbe flirter est emprunté à l’anglais to flirt (d’origine onomatopéique) « jeter brusquement ; voleter, folâtrer ; passer rapidement d’un objet à un autre, avec inconstance » d’où le sens spécial « entretenir des relations de coquetterie ; badiner ; faire la cour ».

flissa

un flissa : un yatagan en usage en Kabylie et dont le fourreau est fait de deux morceaux de bois maintenus par des bandes de métal.

On a lu aussi flîça, flitta, flissah.

Ce nom est emprunté à l’arabe flisa, lui-même emprunté à la langue berbère où il désigne une confédération de tribus (à comparer avec l’adjectif flissi « du district de Flissa ».

flo

Dictionnaire des belgicismes.

1. le flo : le duvet d’une étoffe neuve.

des flos : de légers flocons de poussière, des moutons.

2. un flo ou flot : un nœud de cravate, de ruban, de lacet.

floating

une planète errante : un objet céleste de masse planétaire qui ne gravite pas autour d’une étoile. En anglais : floating planet ; free-floating planet.

floc, flocage

1. floc :

  • pour indiquer le bruit de ce qui tombe dans un liquide ;
  • pour indiquer le bruit d’une goutte qui tombe.

un floc : le bruit de ce qui fait floc.

Le mot floc (1) est une onomatopée.

2. un floc :

  • une petite touffe d’une matière textile ;
  • un nœud de cravate ou de cordon de souliers.

un flocage :

  • une application de fibres textiles sur un support adhésif ;
  • un procédé d’insonorisation et d’isolation thermique.

un déflocage : l’action de défloquer, de retirer des substances fibreuses appliquées par flocage, par projection.

Le nom (un) floc (2) vient du latin floccus « flocon de laine ».

Le nom (un) flocage est dérivé de floc (2), peut-être par l’intermédiaire de l’anglais flock « bourre de laine », lui-même emprunté au français, ce qui explique la graphie flockage.

Le verbe floquer et le nom (un) floquet sont dérivé de floc (2).

Le nom (un) flot (2) (= un nœud de ruban, une cocarde d’où tombent des rubans) est une déformation de floc.

3. un floc : une boisson élaborée à partir de mout de raisin et d’armagnac.

Le nom (un) floc (3) est un transfert du gascon floc « bouquet ; premier choix », voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

floche, flocher

1. une trame floche, un tissu floche : dont la torsion est faible.

une chose floche, un bruit floche : molle ou mou, flasque.

flocher : tomber mollement.

Le mot floche (1) est plus vraisemblablement venu (avec l’industrie de la soie) dans le syntagme soie floche, de l’ancien gascon floche lui-même de l’adjectif latin fluxus « mou, flasque » que de flocher / floquer « friser » dérivé de floc « petite touffe de laine ».

2. une floche :

  • une petite masse peu dense de fibres d’une matière textile ;
  • une petite houppe floconneuse servant de décoration ;
  • une touffe de poils floconneuse ;
  • un flocon.

3. une floche [Belgique] :

  • un gland (de rideau, de coussin, de l’ancien bonnet de police) ;
  • un nœud à boucle(s) ;
  • un arrêt pour les lacets ;
  • une fausse note en musique ;
  • une marque de pénalisation au jeu de couyon ;
  • le pénis d’un enfant ;
  • un flocon de neige ;
  • un pet foireux ;
  • voir le Dictionnaire des belgicismes.

Le nom (une) floche est dérivé de floc (2) « flocon de laine ».

flock-book

un livre généalogique ovin : un livre généalogique des races de moutons. En anglais : flock-book.

flocon, floconnant, floconné, floconnement, floconner, floconneux

un flocon : une petite masse peu dense d’une matière légère, de forme approximativement sphérique.

des flocons :

  • des grains de céréales séchés et réduits en lamelles ;
  • un agglomérat de micelles d’une solution colloïdale.

une nuée floconnante, un produit floconnant : qui se forme en flocons.

la neige floconnante : qui tombe en flocons.

une cheminée floconnante : qui produit des flocons.

elle est floconnée, il est floconné : est garni(e) de flocons.

un floconnement :

  • le fait de se former en flocons ;
  • un ensemble de flocons ;
  • l’aspect, le mouvement de ce qui ressemble à des flocons.

floconner :

  • se former en flocons ;
  • tomber en flocons ;
  • produire des flocons ou ce qui ressemble à des flocons.

elle est floconneuse, il est floconneux : a l’aspect de flocons.

Le nom (un) flocon est dérivé d’un floc.

floculant, floculat, floculation, floculence, floculent, floculer

un potentiel floculant, un (produit) floculant : qui provoque la floculation.

un floculat : un précipité obtenu lors d’une floculation.

une floculation : la réaction par laquelle les micelles d’une solution colloïdale s’agglomèrent en masses floconneuses.

une floculence : le phénomène par lequel, au cours de la fermentation du mout de la bière, les levures s’agglomèrent et tombent au fond de la cuve.

elle est floculente, il est floculent : forme des flocons.

floculer : coaguler par floculation.

un précipité floculeux : qui a l’apparence de flocons.

On a lu aussi floculeux pour floconneux.

Le verbe floculer est dérivé du radical du bas latin flocculus « petit flocon ».

floe

un floe : une plaque détachée d’une banquise, par opposition à un bourguignon.

Ce nom est emprunté à l’anglais floe attesté depuis 1817 à côté de ice-floe, de même sens, attesté depuis 1819, peut-être de l’ancien nordique flo « couche, strate ».

flognarde

une flognarde ou flaugnarde : un entremets fait de lait, sucre, œufs battus, farine, éventuellement enrichi de fruits, parfumé au citron (à la vanille, à l’eau de fleur d’oranger ou au rhum) et que l’on cuit au four.

Le mot dialectal du Limousin et du Périgord (une) flognarde ou flaugnarde est dérivé de flan (1). Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

flonflon, flon-flon

du flonflon ou flon-flon, des flonflons ou flons-flons : un air de vaudeville ou d’opérette.

des flonflons : des accords, généralement bruyants, d’une musique d’harmonie, entendue à distance.

Le nom (un) flonflon vient de l’onomatopée flon.

flonger

flonger : chanceler, tituber.

L’origine de ce verbe populaire est incertaine.

flood, flooding

une lampe flood : une lampe survoltée destinée à la prise de vue en éclairage artificiel.

[en anglais : flood] une lumière obtenue avec ce type d’éclairage.

une cote majorée de sécurité ou CMS : le niveau des plus hautes eaux, calculé de manière conservative, qui est pris en compte pour la protection d’une installation nucléaire contre les inondations. En anglais : design basis flood level ; DBFL.

un déluge : la projection massive d’eau dans les gaz éjectés par un lanceur au décollage, qui permet d’atténuer les vibrations sonores, de protéger la table de lancement et de diminuer l’agressivité chimique éventuelle de ces gaz. En anglais : deluge ; (water) flood.

une récupération par injection : le procédé de récupération assistée du pétrole brut, qui consiste à injecter un ou plusieurs fluides dans un gisement d’hydrocarbures. Les techniques de récupération par injection les plus fréquentes mettent en œuvre de l’eau ou du gaz afin de maintenir dans le réservoir une pression suffisante pour assurer un débit de production satisfaisant. En anglais : flooding.

Le nom anglais flood « inondation » est attesté dans l’expression flood-lamp en 1916 et dans l’abréviation flood de cette expression en 1930.

floor

voir : France Terme.

un changement de camp (en anglais : crossing the floor ; floor-crossing)

un chef de rayon (en anglais : floor manager)

une couche imperméable (en anglais : impervious floor ; impervious layer)

le hockey sur parquet (en anglais : floorball ; unihockey)

un plan de masse (en anglais : floorplan)

un plancher-champignon (en anglais : mushroom floor)

une salle des marchés (en anglais : front office ; trading floor ; trading room)

un taux plancher (en anglais ; floor ; floor interest rate)

une trémie (en anglais : floor opening)

un wagon surbaissé (en anglais : low-floor wagon ; en allemand : Tiefladewagen)

flop

flop : pour évoquer un bruit mat et humide.

un flop : un échec.

faire (un) flop : subir un échec.

Ce mot est emprunté à l’anglais flop, d’abord comme un emploi substantif de l’onomatopée depuis 1823, puis employé au sens de « échec » aux États-Unis depuis 1851.

flopée, floppée

une flopée ou floppée : une volée de coups, une correction.

une flopée ou floppée de : une grande quantité de, une foule de, une multitude de.

Le nom (une) flopée ou floppée vient du participe passé de floper « battre » utilisé dans des dialectes, vraisemblablement du latin populaire feluppa, lui-même du latin médiéval faluppa « balle de blé ».

floppy

une disquette. En anglais : diskette ; floppy disk.

flops

un flops : une unité de mesure de la performance d’un système informatique. En anglais : floating-point operations per second.

un mégaflops

floqué, floquer, floquet

un tissu ou papier floqué : qui est fabriqué par flocage, qui a l’aspect du velours.

floquer : effectuer un flocage, appliquer des fibres textiles.

un floquet :

  • une petite touffe floconneuse ;
  • une petite houppe floconneuse servant de décoration.


un déflocage : l’action de défloquer, de retirer des substances fibreuses appliquées par flocage, par projection.

défloquer : retirer des substances fibreuses appliquées par flocage, par projection)

Dictionnaire des belgicismes :

  • un floquet : un nœud de ruban.
  • malheureux floquet ! (pour marquer l’étonnement ou une compassion souriante).

Le nom (un) floc (2) vient du latin floccus « flocon de laine ».

Le verbe floquer et le nom (un) floquet sont dérivé de floc (2).

floraison

une floraison ou fleuraison :

  • le fait, l’action de fleurir ;
  • le temps de la floraison.

une défleuraison ou une défloraison (1) :

  • le fait de perdre ses fleurs ;
  • l’époque à laquelle se produit le phénomène de la chute des fleurs.

une effloraison : le début d’une floraison.


une floraison syphilitique : le terme utilisé pour séparer les deux phases précoce et tardive des éruptions cutanées de la syphilis secondaire : la première floraison, qui dure de la 6ème semaine au 3ème mois est représentée par la roséole; la seconde floraison, qui s’étend du 3ème au 12ème mois, se manifeste par les syphilides.

Le nom (une) floraison est une réfection de fleuraison d’après le latin flos, floris (fleur).

un déflorateur : celui qui déflore une jeune fille.

une défloration : la perte de la virginité d’une femme au cours du premier rapport sexuel.

On a lu aussi une défloraison (2).

elle est déflorée, il est défloré :

  • a perdu ses fleurs ;
  • a perdu sa fleur, sa fraicheur ou son lustre ;
  • a perdu l’hymen, la fleur de sa virginité ;
  • a perdu son caractère inédit ou extraordinaire.

déflorer :

  • dépouiller de sa fleur, de sa fraicheur primitive ;
  • faire perdre à une jeune fille la fleur de sa virginité ;
  • faire perdre à une œuvre artistique ou à un sujet sa pureté, son caractère inédit et encore inexploré en le soumettant à l’analyse critique ou en le traitant grossièrement.

Le nom (une) défloration est emprunté au bas latin defloratio « action de prendre la fleur, de déflorer ».

Le verbe déflorer est dérivé de fleur d’après le bas latin deflorare « prendre la fleur, flétrir ».

floral

elle est florale, il est floral (1) :

  • appartient à la fleur ;
  • concerne la structure de la fleur et ses appendices ;
  • concerne l’utilisation ornementale de la fleur ;
  • présente des analogies qualitatives avec la fleur (en général ou dans le domaine des arts).

elles sont florales, ils sont floraux.

une protéine de transition florale ou protéine TF : la protéine des plantes à fleurs, dont la synthèse est stimulée par la protéine de stimulation florale, et qui migre par les tubes criblés jusqu’au méristème apical, où son association avec un facteur de transcription déclenche l’état préfloral des plantes photopériodiques. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « protéine FT ». En anglais : FT protein.

Le mot floral (1) est emprunté au bas latin floralis « relatif aux fleurs », dérivé de flos, floris, voir : fleur.

elle est florale, il est floral (2) : appartient à la flore.
elles sont florales, ils sont floraux.

Le mot floral (2) est dérivé de flore avec influence de floral (1).

floralies

des floralies :

  • une fête horticole ;
  • une exposition de fleurs.

Selon les sens, le nom (des) floralies est emprunté au latin Floralia « fêtes en l’honneur de la déesse Flore » dérivé de flos, floris (fleur) ou emprunté au latin floralia [loca] « lieux garnis de fleurs », pluriel neutre de floralis (floral).

flore

une flore :

  • l’ensemble des végétaux qui croissent de façon naturelle dans un pays, une région ou à une époque donnée ;
  • un ouvrage contenant la description scientifique des végétaux.

la flore bactérienne : l’ensemble des espèces bactériennes se développant et vivant dans un organisme ou un organe, à l’état normal ou pathologique (flore intestinale, flore vaginale, flore cutanée, etc.)

la flore cutanée : l’ensemble des microorganismes colonisant à l’état physiologique le revêtement cutané (staphylocoques blancs, microcoques, corynebactéries, Malassezia furfur, Candida non albicans).

la flore intestinale :

  • l’ensemble des populations microbiennes qui, dès la naissance, colonisent le tractus intestinal et se maintiennent en équilibre grâce aux interactions entre les différents composants biotiques et abiotiques du milieu ;
  • un synonyme ancien du microbiome intestinal ;
  • un synonyme ancien du microbiote intestinal.

la coproflore : la flore bactérienne présente dans les matières fécales d’un sujet sain ou souffrant d’une infection.

une microflore ou flore : l’ensemble des bactéries et des végétaux microscopiques présents dans un milieu.

Le nom (une) flore est emprunté au latin classique Flora désignant la déesse des fleurs, dérivé de flos, floris (fleur) déjà attesté en latin scientifique au sens d’« herbier ».

floré, floréal

elle est florée, il est floré : est fleuri(e), est orné(e) de fleurs.

floréal, floréalisé

un floréal : dans le calendrier républicain, le huitième mois de l’année couvrant la période du 20 (ou 21) mai au 20 (ou 21) juin.

des floréals

un (élu) floréalisé : qui relevait de la loi du 22 floréal an VI, qui en avait été l’objet.

Le nom (un) floréal a été formé par Fabre d’Églantine sur le latin classique floreus « fleuri, de fleurs », dérivé de flos, floris, voir : fleur.

florée

une florée : un indigo de qualité moyenne.

une fleurée : l’écume légère montant à la surface de la cuve à indigo.

Le nom (une) florée est une réfection du moyen français flourée, fleurée « indigo », dérivé de fleur, d’après le latin flos, floris.

Florence, florence, Florent, florentin

une, un florence : un taffetas léger fabriqué, à l’origine, à Florence.

un crin de Florence ou une florence : un crin très résistant utilisé pour le montage des hameçons, les sutures et ligatures chirurgicales.

une croix florencée : en héraldique, une croix dont chaque branche est terminée en fleur de lys.

elle est florentine, il est florentin : est de Florence, une ville d’Italie.

une Florentine, un Florentin

un récipient florentin, un vase florentin : en chimie, un récipient à bec, prolongé par un col.

une florentine :

  • une florence ;
  • une serge faite de laine peignée

Le mot florentin est une adaptation de l’italien fiorentino

Florence, Florent : des prénoms.

la réaction de Florence : la recherche de sperme en médecine légale par la coloration donnée par la choline.

A. Florence, médecin français

florès

faire florès :

  • briller, faire une dépense d’éclat, généralement sans suite ;
  • obtenir un succès dans le monde, une réputation flatteuse, une réussite brillante.

L’origine de faire florès est incertaine.

florescence, florescent

une florescence : une excroissance.

elle est florescente, il est florescent : est en floraison.

Le nom (une) efflorescence est une formation savante d’après le latin classique efflorescere « fleurir ; s’épanouir », en bas latin « proliférer, se répandre (concernant la lèpre) ».

Le mot efflorescent est emprunté au latin efflorescens, participe présent du verbe efflorescere.

Le nom (une) inflorescence (= la disposition des fleurs sur la tige d’une plante ; l’ensemble des fleurs ainsi disposées) est emprunté au latin scientifique inflorescentia, créé par Linné sur le latin classique inflorescere « se couvrir de fleurs » d’après efflorescentia (efflorescence).

floribond, floribondité

un végétal floribond : qui produit beaucoup de fleurs.

une floribondité : la qualité d’une plante qui produit beaucoup de fleurs.

Le mot floribond est dérivé du radical du latin flos, floris « fleur » selon le latin scientifique floribundus, sur le modèle de mots latins en –bundus (voir : pudibond).

floricole, floriculteur, floriculture

elle, il est floricole : est relative, est relatif à la culture des plantes à fleurs.

un insecte floricole :

  • qui vit aux dépens des fleurs en s’y nourrissant de leur nectar et de leur pollen ;
  • qui vit sur ou dans les fleurs.

une floricultrice, un floriculteur : celle, celui qui s’exerce à la culture des plantes à fleurs.

la floriculture : la culture des plantes à fleurs et, en général, des plantes d’ornement.

Le nom (une) floriculture est composé du radical du latin flos, floris (voir : fleur) et de culture.

Le nom (une) horticulture (= l’art de cultiver les jardins potagers et floraux) est dérivé du latin classique hortus « jardin » sur le modèle d’agriculture, probablement par l’intermédiaire de l’anglais horticulture de même sens,

Floride

la Floride : un État des États-Unis.

floride

elle, il est floride : [santé et médecine] se dit d’une affection, notamment dermatologique, dont la forme clinique est particulièrement développée et qui se manifeste souvent par l’apparition d’une couleur rouge intense ; par extension, se dit d’un aspect anatomopathologique caractérisé par l’abondance et l’étendue des lésions, ou, se dit d’une maladie dont les signes visibles sont particulièrement accentués. En anglais : florid. Journal officiel de la République française du 06/09/2008.

un adénome floride, une condylomatose floride pseudocarcinomateuse, une papillomatose cutanée floride, une papillomatose orale floride, une rétinopathie diabétique floride

floridée

les floridées : une famille d’algues marines de forme gracieuse, de belles couleurs vives, notamment de couleur rouge.

Le nom (une) floridée est dérivé du radical du latin classique floridus « fleuri ».

florifère

une plante florifère, un épi florifère : qui porte des fleurs ; qui porte beaucoup de fleurs.

Le mot florifère est emprunté au latin classique florifer « qui porte des fleurs ».

floriforme

une cataracte floriforme : des opacités profondes dans le cristallin avec aspect de petites taches arrondies en forme de pétales de fleur.

florilège

un florilège : un recueil de textes littéraires choisis ; une anthologie.

Le nom (un) florilège est emprunté au latin moderne florilegium, formé d’après le latin classique spicilegium « glanage » sur le latin classique florilegus « qui choisit les fleurs », de flos « fleur » et legere « cueillir, choisir ».

florin

un florin :

  • une monnaie d’or ou d’argent, de valeur variable, qui fut d’abord frappée à Florence puis dans d’autres pays ;
  • la monnaie de compte correspondante.

Le nom (un) florin est emprunté à l’italien fiorino, dérivé de fiore (fleur), désignant une monnaie frappée à Florence en 1252 (ainsi appelée parce qu’elle portait gravé le lys des armes de cette ville).

Le nom (un) gulden (= un florin, l’ancienne unité monétaire des Pays-Bas) vient de l’allemand Gulden « florin », forme abrégée du moyen haut allemand guldîn phennic proprement « monnaie en or ».

florir, florissant, florissement

florir : fleurir.

je floris, tu floris, il florit, nous florissons, vous florissez, ils florissent ;
je florissais ; je floris ; je florirai ; je florirais ;
j’ai flori ; j’avais flori ; j’eus flori ; j’aurai flori ; j’aurais flori ;
que je florisse, que tu florisses, qu’il florisse, que nous florissions, que vous florissiez, qu’ils florissent ;
que je florisse, qu’il florît, que nous florissions ; que j’aie flori ; que j’eusse flori ;
floris, florissons, florissez ; aie flori, ayons flori, ayez flori ;
(en) florissant.

en florissant : en prospérant.

l’entreprise florissait : prospérait.

elle est florissante, il est florissant :

  • est en plein épanouissement ;
  • est dans un état prospère ;
  • reflète un état, une santé prospère.

un florissement : un fleurissement, l’action de fleurir ; le résultat de l’action.

Le verbe florir est le même mot que fleurir à l’emploi figuré.

floriste, floristicien, floristique

une floriste : une amatrice, une connaisseuse de la flore ; un floriste : un amateur, un connaisseur de la flore.

une floristicienne, un floristicien : une, un spécialiste de la flore.

elle, il est floristique : concerne la flore et les fleurs ; s’y rapporte.

la floristique :

  • l’étude et la description des espèces végétales ;
  • l’inventaire des flores locales.

Le mot floristique est dérivé du latin flos, floris.

florule

une florule :

  • la flore d’une région ou d’un milieu particulier ;
  • chacune des petites fleurs d’un épi ou d’une fleur composée.

Ce nom est dérivé du radical du latin flos, floris « fleur » ou directement de flore, avec le suffixe -ule.

flosculeux

une fleur flosculeuse : dont les capitules sont constitués uniquement de fleurons.

une fleur semi-flosculeuse ou demi-flosculeuse ; une fleur composée formée de demi-fleurons.

Le mot flosculeux est dérivé du bas latin flosculus « petite fleur, fleurette », diminutif de flos « fleur ».

flot

les flots (1) :

  • une masse liquide agitée de mouvements divers ;
  • une lame d’eau de mer soulevée par l’action du vent et dont la surface présente un mouvement d’ondulation plus ou moins accentué ;
  • la mer.

le flot : la marée montante.

un flot de :

  • une grande quantité ;
  • une masse mouvante, de matière souple qui ondule à la manière des flots ;
  • un liquide produit et/ou versé en grande quantité ;
  • ce qui, à la manière du liquide, se répand brusquement, se déverse, inonde ;
  • tout ce qui est prodigué avec abondance en se répandant à la manière des flots… V

à flots : à profusion, en abondance.

être à flot : avoir assez d’eau pour flotter et ne pas toucher le fond.

un bassin à flot : dans les ports à marée, une enceinte accessible à haute mer et qui, fermée par des portes étanches, garde un niveau d’eau à peu près constant.

être à flot, se maintenir à flot : avoir assez de moyens pour surmonter les difficultés financières, le volume du travail à fournir.

remettre à flot (une personne, une entreprise) : fournir l’aide nécessaire ou les fonds pour faire sortir d’une situation difficile.

Le nom flot désigne le mouvement d’une masse d’eau. On l’emploie aussi, par extension, pour désigner ce qui évoque les flots, que ce soit par le mouvement (on peut parler d’un flot de cheveux) ou par la quantité, l’abondance (un flot de larmes, de lumière, de personnes). Ce nom figure dans deux expressions où il est, dans un cas, au singulier, à flot, et dans l’autre, au pluriel, à flots.
L’expression à flot peut d’abord s’appliquer à un bateau; elle signifie alors « qui flotte, qui a suffisamment d’eau pour flotter ». Elle peut aussi s’appliquer à une personne ou à une entreprise : être à flot signifie « se sortir de difficultés », tandis que mettre ou remettre à flot signifie « aider une personne ou une entreprise à se sortir de difficultés financières ».
L’expression à flots, dans laquelle flot est au pluriel, est employée lorsqu’il est question d’une grande quantité; elle signifie « abondamment ». Elle est souvent précédée d’un verbe s’appliquant aux substances liquides, comme couler ou verser. Un adjectif peut également apparaître devant le mot flot. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) flot (1) pour le sens de marée montante, d’abord attesté en normand et en anglo-normand, vient probablement de l’ancien nordique flód « flux ». Pour les autres sens, il est issu du radical francique flot– « flux, action de couler à flots », à comparer avec le moyen néerlandais vlot « flux », vloten « couler à flots ». L’ancien français a également connu le terme fluet « fleuve; flot », de l’ancien bas francique fluod « fleuve ; flot ».

Le verbe renflouer (= remettre à flot ; rétablir par un apport de fonds la situation financière compromise d’une entreprise, d’une personne) a été formé à partir du substantif normand flouée « marée », tiré du substantif normand et anglo-normand flot « marée ».

Le nom (un) kymographe (= un appareil servant à l’enregistrement graphique des mouvements d’un organe), composé de kymo-, du grec κ υ μ ο- de κ υ ̃ μ α « flot, vague » et de -graphe tiré du radical du grec γ ρ α ́ φ ε ι ν « écrire » vient peut-être du grec scientifique kymographion. D’où une kymographie, un kymogramme ou un tracé kymographique.

un flot (2) :

  • des houppes de laine qui font partie du harnachement d’un mulet ;
  • la récompense aux lauréats d’épreuves consistant en une cocarde d’où tombent des rubans ;
  • un nœud à double boucle qu’on fait à un ruban ou à un lacet de chaussure ;
  • un nœud de ruban(s) utilisé comme décoration ou porté dans les cheveux ;
  • un ensemble de rubans liés ou non à une cocarde ;
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un flo (2) ou flot : un nœud de cravate, de ruban, de lacet. [Belgique]

Le nom (un) flot (2) est une déformation de floc (2), probablement d’après la prononciation et sous l’influence de flot (1) et de flotte (2).

flotiller

On a lu le verbe flotiller pour flotter.

flottabilité, flottable

A. un cours d’eau flottable (1) : qui a un débit suffisant pour le flottage du bois.

B. une flottabilité :

  • la capacité de certains corps à être insubmersibles ;
  • la résultante de deux forces qui s’équilibrent : le poids du navire et la poussée de l’eau.

elle, il est flottable (2) : peut être porté(e) par un liquide, s’y maintenir en surface ou en suspension sans s’y enfoncer.

flottage

un flottage : un transport du bois en le faisant flotter sur un cours d’eau.

un flottage : une flottation (ci-dessous)

un flottage : une fabrication de verre de vitrage.

flottaison

A. une flottaison : le fait de flotter ; un objet ou un corps flottant.

une flottaison : un train de buches assemblées pour le flottage.

B. une flottaison :

  • la limite qui sépare, sur un corps flottant, la partie immergée de la partie qui émerge en eau calme ;
  • la partie du bateau située à cet endroit.

la ligne de flottaison : la ligne déterminée par la surface des eaux sur la carène.

C. une flottaison : le système de dévaluation ou de réévaluation, commun à plusieurs pays dont la parité reste fixe entre eux, mais qui peut être flottante par rapport à celle des pays tiers.

On a lu aussi une flottaison ou une flottation pour un flottement des monnaies, une variation des cours d’une monnaie sans parité de change fixe.

flottant

voir : France Terme.

elle est flottante, il est flottant :

  • est porté(e) par un liquide, s’y maintient en surface ou en suspension sans s’y enfoncer ;
  • est porté(e) par le vent ;
  • éprouve un sentiment de légèreté ;
  • se déploie en ondulant ;
  • n’est pas fixe ;
  • est indécise ou indécis ; hésite ;
  • [finance] se dit d’une quantité de titres de sociétés cotées considérée comme susceptible d’être présentée à tout moment à la vente sur le marché. En anglais : floating. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [finance] se dit du montant des chèques ou des effets déjà débités d’un compte et non encore crédités sur un autre compte. En anglais : floating. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des capitaux flottants : des capitaux en quête de placements permettant la meilleure rentabilité à court terme quels que soient la place financière, la monnaie et le placement. On dit aussi, en période de crise, « capitaux fébriles ». En anglais : hot money.

une monocouche flottante : une monocouche formée à la surface d’un liquide dans lequel elle est insoluble. La monocouche est dite « compacte » ou « lâche » selon la concentration moléculaire surfacique. En anglais : floating monolayer.

une unité flottante de production, de liquéfaction et d’expédition du GNL ou unité FPLE, une unité flottante de production, de stockage et d’expédition ou unité FPSE, une unité flottante de stockage et de regazéification du GNL ou unité FSR : France Terme.

des vélos flottants : qui peuvent être déposés n’importe où à la fin de la location.

un flottant : un short ample pour le sport.

flottard

une flottarde, un flottard : une, un élève préparant le concours de l’École navale.

un flottard : un large pantalon de toile utilisé en Afrique du Nord.

une soupe flottarde, un café flottard : trop dilué(e), peu corsé(e).

flottation

une flottation ou un flottage (2) : le procédé d’enrichissement consistant à faire flotter sélectivement un minerai finement broyé en suspension dans l’eau au moyen d’une mousse formée par injection d’air un procédé d’enrichissement des minerais, broyés au préalable, en les faisant flotter.

On a lu aussi une flottaison ou une flottation pour un flottement des monnaies, une variation des cours d’une monnaie sans parité de change fixe.

Le nom (une) flottation est probablement emprunté à l’anglais floatation, dérivé de to float « flotter », lui-même emprunté au français flotter.

flotte

1. une flotte :

  • une réunion plus ou moins importante de navires (de commerce ou de guerre) qui naviguent ensemble ;
  • l’ensemble des navires appartenant au même pays, à la même compagnie ; l’ensemble des navires qui se livrent à une même activité, qui se consacrent à la même opération ;
  • la totalité des forces navales d’un pays ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ;
  • la classe préparatoire au concours d’entrée de l’École navale.

une flotte aérienne : un ensemble d’avions.

Flottes et flux maritimes en Méditerranée : Géoconfluences

Le nom (une) flotte (1) vient de l’ancien nordique floti « flotte; radeau ».

2. une flotte :

  • une quantité de personnes ou de choses ;
  • un écheveau de soie faisant partie d’une pantine.

Le nom (une) flotte (2) est peut-être emprunté à l’italien flotta, frotta, lui-même issu du latin classique fluctus « vague, flot ».

3. de la flotte :

  • de l’eau ;
  • un cours d’eau, une nappe d’eau ;
  • la pluie ;
  • l’eau servant à la boisson, à tout usage domestique. .

Le nom (une) flotte (3) est d’origine incertaine.

4. une flotte :

  • un corps flottant sur l’eau ;
  • une bouée, une barrique vide, qui soutient un câble à fleur d’eau et l’empêche de porter sur le fond ;
  • un flotteur, un morceau de liège ou corps léger attaché à une ligne et renseignant le pêcheur sur les touches du poisson ;
  • un train de bois flottant ;
  • une rondelle de fer battu qu’on place entre l’épaulement de l’essieu et la roue d’une voiture et sur laquelle frotte cette roue.

Le nom (une) flotte (4) est un déverbal de flotter (1).

flotté

du bois flotté : acheminé par flottaison.

des panneaux flottés : en menuiserie, qui sont posés à plat.

une traverse flottée : qui passe derrière un panneau.

un flotté : un fil qui n’a pas été tissé sur une certaine longueur et flotte sur l’envers du tissu.

un verre flotté : un verre plat obtenu en continu par étalement et refroidissement d’une couche de verre fondu sur la surface d’un bain de métal liquide. En anglais : float glass.

flottement

un flottement :

  • l’action de flotter ;
  • un mouvement d’ondulation qui anime un solide, un être vivant ou mort flottant sur l’eau ou dans l’air ;
  • un mouvement d’ondulation qui rompt l’alignement d’une troupe en marche ou en ligne de bataille ;
  • une série d’oscillations incontrôlables dans les roues directrices d’une machine ;
  • [défense – aéronautique] les vibrations aéroélastiques de haute fréquence, entretenues et parfois divergentes, affectant la cellule d’un avion. En anglais : flutter. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • un mouvement d’hésitation, d’irrésolution ;
  • un moment où une foule, un ensemble de personnes se situe entre deux attitudes, mouvements ou partis ;
  • des mouvements divers, voire opposés, de la pensée et de sa formulation qui aboutissent à des imprécisions et même à des contradictions ;
  • une variation des cours d’une monnaie sans parité de change fixe.

en flottement libre : [spatiologie / essais – vols habités] se dit d’une personne ou d’un objet non reliés mécaniquement à l’enceinte en impesanteur dans laquelle ils se trouvent. En anglais : free-floating. Voir aussi : sanglé. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

flotter

1. flotter :

  • être porté par un liquide, s’y maintenir en surface ou en suspension sans s’y enfoncer :
  • être porté çà et là, aller au gré des vents dans un mouvement ondoyant ;
  • éprouver un sentiment de légèreté comme si on flottait dans l’air ; avoir une présence diffuse ;
  • se déployer avec un mouvement d’ondulation, généralement par le fait du vent ; retomber librement, avec souplesse ou en ondulant au gré des mouvements ;
  • porter des vêtements trop larges ;
  • subir un léger mouvement d’ondulation qui déforme l’image ;
  • ne pas être fixe, permanent dans un état, changer tour à tour d’idée ou d’opinion ; hésiter entre plusieurs partis ;
  • pour une expression du visage, se manifester de manière fugitive ;
  • pour une monnaie : varier librement sur le marché des changes sans référence à des parités fixes.

un flotter : [sports / sports de glisse – sports nautiques] la manœuvre qui consiste, pour un surfeur, à passer sur la lèvre de la vague afin de progresser sur une section de celle-ci. En anglais : floater. Journal officiel de la République française du 15 décembre 2022.

Le verbe flotter (1) vient du radical francique flot-, à comparer avec le moyen néerlandais vloten « couler à flots, naviguer ».

2. flotter du bois : l’acheminer par voie d’eau en le faisant flotter en radeau, par train, à buches perdues.

flotter un câble : le soutenir à la surface de l’eau au moyen de bouées.

Le verbe flotter (2) est dérivé de flotte « radeau ».

3. flotter (3) : pleuvoir.

il flotte ;

il flottait ; il flotta ; il flottera ; il flotterait ;

il a flotté ; il avait flotté ; il eut flotté ; il aura flotté ; il aurait flotté ;

qu’il flotte ;

qu’il flottât ; qu’il ait flotté ; qu’il eût flotté ;

(en) flottant.

Le verbe flotter (3) est d’origine incertaine.

flotteur

un flotteur :

  • un ouvrier qui assemble les trains de bois pour le flottage ;
  • une pièce de bois ou de liège, un élément métallique creux, une boule de verre, qui permet de maintenir en surface un corps submersible ;
  • une petite pièce de bois, de liège, de matière synthétique, souvent piriforme, qui, sur une ligne de pêche, maintient l’appât et l’hameçon dans la position voulue et renseigne le pêcheur sur les touches du poisson ;
  • la partie d’une plante aquatique remplie de gaz qui lui permet de flotter en surface ou de se maintenir à la verticale ;
  • un objet léger, une boule métallique creuse qui permet de mesurer un débit, de régler ou mesurer le niveau d’un liquide dans un réservoir (un flotteur hydraulique, un flotteur indicateur, un flotteur de carburateur, un flotteur de chasse d’eau, un flotteur à clapet).

flottille

une flottille :

  • un ensemble de bateaux de faible tonnage ;
  • une réunion de petits bâtiments de commerce ou de plaisance dans un port, un lieu de pêche ;
  • une flotte de guerre composée de petits bâtiments ; une formation de petits bâtiments de même type affectés au même objectif ;
  • une formation d’appareils, d’avions de combat.

Le nom (une) flottille est emprunté à l’espagnol flotilla, dérivé diminutif de flota, emprunté au français flotte (1).

flou

une œuvre artistique floue : dont le caractère est léger, estompé.

un dessin flou, un tableau trop flou : dont les contours manquent de vigueur, de netteté.

une photo floue : qui manque de netteté.

(en) flou : en donnant aux objets des contours indécis.

le flou de : le caractère léger, adouci ou lâche, peu net, des contours, des coloris.

un flou (artistique) : un effet obtenu en diminuant la netteté des images, ou en estompant les contours.


elle est floue, il est flou : dont le contour n’apparait pas nettement.

une idée floue : imprécise, vague.

un (vêtement) flou : un vêtement vaporeux, qui n’est pas ajusté au corps.

Jusqu’à la fin du 19ème siècle, l’adjectif flou était employé au féminin comme un adverbe.

Le mot flou vient du latin flavus « jaune » (à comparer avec l’ancien français floe « jaune ») qui doit avoir pris déjà en latin le sens de « fané, flétri » (à comparer avec le verbe flavescere « flétrir »).

Le mot fluet (= qui est mince, frêle ; qui manque de puissance) est une altération de flouet dérivé de flou.

flouer, flouerie, floueur

flouer : tricher au jeu.

flouer quelqu’un :

  • le duper, le voler en le trompant, en l’escroquant ;
  • le tromper, le berner.

une flouerie : l’action de flouer ; une tromperie, une escroquerie.

une floueuse, un floueur :

  • une tricheuse, un tricheur ;
  • une personne qui floue ; une voleuse ou un voleur, une, un escroc.

L’origine du verbe flouer est incertaine.

floutage, flouter

un floutage : une diminution de la netteté d’une photo.

flouter : rendre flou, diminuer la netteté d’une image.

flouve

une flouve : une plante fourragère.

Le nom (une) flouve est d’origine incertaine.

flouse, flouze

du flouze ou flouse : de l’argent, du fric.

Le nom (un) flouze ou flouse est emprunté à l’arabe maghrébin flūs, pluriel de fəls, en arabe classique ful’s, pluriel de fals, fils, le nom d’une ancienne monnaie arabe de bronze, de cuivre ou d’argent.

flow

voir : France Terme

une capacité d’autofinancement ou CAF (en anglais : cash flow ; self-financing capacity)

un carrousel : un menu graphique, généralement tridimensionnel, qui fait défiler de manière cyclique sur un écran un ensemble d’images donnant chacune accès à un contenu. En anglais : cover flow-like design.

un débit d’une nappe : le volume d’eau traversant, par unité de temps, une section définie d’un aquifère, sous l’effet d’un gradient hydraulique donné. En anglais : seepage flow.

un débit de pointe : le débit élevé observable à la sortie d’un réseau de drainage pendant et juste après une pluie. En anglais : peak flow.

un écoulement (de type) fluvial (en anglais : sub-critical flow)
un écoulement intermittent (en anglais : flow by heads)
un écoulement laminaire (en anglais : laminar flow)
un écoulement permanent ou écoulement en régime d’équilibre ou écoulement stationnaire (en anglais : steady flow)
un écoulement torrentiel (en anglais : super critical flow)
un écoulement transitoire ou écoulement variable (en anglais : transient flow)
un écoulement turbulent (en anglais : turbulent flow)
un écoulement uniforme (en anglais : uniform flow)
un écoulement varié ou écoulement non uniforme (en anglais : non uniform flow ; varied flow)

un effet de culot (en anglais : base flow effect)

un flux (de travaux) (en anglais : workflow)
un flux de trésorerie (en anglais : cash flow)

une gestion des commandes (en anglais : storeflow)

un indice de fluidité (en anglais : melt-flow index ; MFI ; melt-index ; MI)

un maintien de l’écoulement (en anglais : flow assurance ; FA)

une méthode par blocage de flux ou méthode par blocage d’écoulement ou méthode par écoulement interrompu (en anglais : stopped-flow method)

un retour de titres (en anglais : flow back)

un schéma d’opérations (en anglais : flow chart)
un schéma de circulation (en anglais : flow diagram)

un télépéage ouvert ou TPO (en anglais : free flow ; free flow toll)

un tirant d’eau (en anglais : flow depth)
un tirant d’eau critique (en anglais : critical flow depth)

une trésorerie disponible (en anglais : free cash flow)

flowriding

le surf en bassin (en anglais : flowriding ; indoor surfing)

fluage

un fluage :

  • le phénomène de déformation lente d’un métal solide soumis, dans un espace fermé et ne présentant qu’un trou d’échappement, à des pressions fortes et constantes, à une température normale ou supérieure à la normale, et qui le fait se comporter comme un liquide visqueux ;
  • une déformation permanente d’un élément de structure, généralement de progression lente, causée par une charge ou une autre force extérieure appliquée de façon continue. En anglais : creep. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

fluant

[en fluant] fluer

une réalité fluante : fluente, qui change.

fluatation

une fluatation : une imperméabilisation des calcaires tendres et du béton.

fluate, fluaté

un fluate : un fluorure ; un composé de fluor et d’un autre corps simple.

une chaux fluatée : qui contient un fluate.

flube

A. des flubes : une peur.

avoir les flubes, piquer les flubes : avoir peur.

filer les flubes, foutre les flubes : faire peur.

B. les flubes : les jambes.

mettre les flubes : fuir.

L’origine de ce mot argotique est obscure.

flubendazole

un flubendazole : l’antihelminthique benzimidazolé, dérivé fluoré du mébendazole, possédant un large spectre d’action sur les nématodes par inhibition de la polymérisation de la tubuline.

fluconazole

un fluconazole : un antifongique, dérivé triazolé, hydrosoluble, administrable per os ou par voie veineuse qui diffuse très bien dans le LCR.

fluctuant, fluctuation, fluctuer, fluctueux, fluctuomètre

elle est fluctuante, il est fluctuant :

  • est affecté(e) d’un mouvement de balancement comparable à celui des flots ; ondoie ;
  • pour une tumeur à contenu liquide, sous la pression du doigt, se déplace avec un mouvement d’ondulation ;
  • varie, hésite ;
  • subit des variations (une monnaie fluctuante, des prix fluctuants, une grandeur fluctuante, une surdité fluctuante).

une entité fluctuante : une entité moléculaire qui subit des réarrangements dégénérés rapides. En anglais : fluxional entity.

une fluctuation :

  • un mouvement de balancement ou d’oscillation, comparable à celui des flots, qui affecte la masse d’un liquide ;
  • la sensation perçue par les doigts qui palpent une cavité remplie de liquide ;
  • une variation, une absence de fixité ;
  • une variation que l’on peut relever au cours d’observations (scientifiques) ; un écart (mesurable) de part et d’autre d’une moyenne.

une fluctuation du rythme cardiaque fœtal, une fluctuation quantique

des fluctuations de vitesse : [audiovisuel – acoustique] les variations de la vitesse relative entre un support d’enregistrement et la tête d’enregistrement ou de lecture, se traduisant par une modulation de fréquence parasite du signal enregistré. En anglais : wow and flutter. Voir aussi : pleurage, scintillement. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


fluctuer :

  • être affecté d’un mouvement de balancement comparable à celui des flots ;
  • varier dans ses positions, ses opinions ; passer par des alternatives opposées.

elle est fluctueuse, il est fluctueux :

  • est violemment agité(e) de mouvements en sens divers ;
  • est affecté(e) d’un mouvement de balancement ondulant.

un fluctuomètre : un appareillage utilisé dans l’étude des fluctuations d’une surface libre.

Le nom (une) fluctuation est emprunté au latin impérial fluctuatio « agitation ; hésitation », du verbe fluctuare « flotter ».

Le verbe fluctuer est emprunté au latin fluctuare « être agité (en parlant de la mer); être irrésolu », au participe présent fluctuans (fluctuans sententia).

flucytosine

une flucytosine : la pyrimidine fluorée qui traverse la membrane cellulaire par compétition avec la cytosine sous l’influence d’une perméase.

flué, fluée

un métal flué : qui a subi le phénomène du fluage.

une fluée : le fait de fluer, de s’écouler, de se répandre sans arrêt.

fluence, fluent, fluente

une fluence :

  • l’action de couler, le mouvement de ce qui coule ;
  • [nucléaire] l’intégrale d’une densité de flux de particules sur un intervalle de temps donné. En anglais : fluence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [nucléaire] le quotient, en un point donné, du nombre de particules qui pénètrent, en un intervalle de temps donné, dans une petite sphère centrée en ce point, par l’aire du grand cercle de cette sphère. En anglais : fluence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • la grandeur caractérisant le flux d’un rayonnement en un point par le rapport dN/dS où dN est le nombre de particules traversant une sphère infinitésimale de section diamétrale dS.

elle est fluente, il est fluent : est changeante ou changeant.

des hémorroïdes fluentes : qui fluent, qui laissent couler du sang.

une aphasie non fluente progressive

un abcès arthrifluent : une collection purulente provenant d’une articulation, le plus souvent abcès froid d’origine tuberculeuse, pouvant migrer à distance de l’articulation d’origine.

elle est ossifluente, il est ossifluent : caractérise la sensation de fluctuation donnée par la palpation à deux doigts d’une collection d’origine osseuse.

un abcès ossifluent : un abcès osseux de nature tuberculeuse.

une fluente : dans le calcul des fluxions de Newton, la somme des fluxions de la variable.

Le nom (une) fluence est emprunté au bas latin fluentia « écoulement ».

Le mot fluent est emprunté au latin fluens, participe présent de fluere « couler ».

Le nom (une) affluence (= une arrivée ou une présence d’un nombre important de personnes) est emprunté au latin affluentia « abondance », de affluere.

Le mot affluent est emprunté au latin affluens, du participe présent de affluere (voir affluer) attesté au sens « coulant abondamment ».

Selon les sens, le nom (une) confluence est emprunté au bas latin confluentia « afflux de sang » et « affluence de personnes » en latin médiéval, ou dérivé de confluent.

Le mot confluent est emprunté au latin classique confluens de même sens, du participe présent de confluere.

Le nom (un) défluent (= un bras formé par une diffluence, la division d’un cours d’eau) est dérivé de défluer.

Le mot diffluent est emprunté au latin classique diffluo « se répandre en coulant », au participe présent diffluens, diffluentis. D’où une diffluence.

Le mot effluent est emprunté au latin effluens, participe présent de effluere. D’où une effluence.

Le nom (un) effluve est emprunté au latin effluvium « écoulement ».

Le nom (une) influence est emprunté au latin médiéval influentia « action attribuée aux astres sur la destinée des hommes », lui-même dérivé de influere.

Le mot influent est emprunté au latin influens, participe présent de influere, (influer).

Le nom (une) influenza (= une grippe épidémique) vient de ce mot itlalien, lui-même emprunté au latin médiéval influentia qui, dans l’ancienne médecine aurait servi à traduire le grec ε ̓ π ι ρ ρ ο η ́ « flux (de sang) ».

fluer

fluer :

  • couler ;
  • pour un liquide ou une sérosité s’échappant du corps, couler, s’épancher ;
  • se répandre ;
  • pour la mer effectuant son mouvement de marée, monter (fluer et refluer) ;
  • pour le temps, se dérouler ;
  • pour ce qui échappe plus ou moins à notre contrôle, s’écouler ;
  • en parlant des conséquences d’une chose, découler.

Le verbe fluer est emprunté au latin classique fluere « couler ».

Le verbe confluer est emprunté au latin classique confluere littéralement « couler ensemble (de deux rivières) » d’où « affluer, arriver en foule ».

Le verbe défluer (= pour une planète, s’écarter d’une autre planète après avoir été en conjonction avec elle) est composé de dé- et fluer.

Le verbe diffluer est emprunté au latin classique diffluere « se répandre en coulant ».

Le verbe effluer est emprunté au latin classique effluere « couler de, découler, s’écouler ; s’échapper » « laisser couler, laisser échapper ».

Le verbe influer est emprunté au latin classique influere « couler dans ; s’insinuer dans », composé de in– marquant le mouvement et de fluere « couler, s’écouler ».

Le verbe refluer est emprunté au latin refluere « couler en sens inverse, se retirer » à comparer avec le moyen français refluirde même origine.

fluet, fluette

elle est fluette, il est fluet : est mince, d’apparence fragile.

une voix fluette, un son fluet : qui manque de puissance.


une fluette : une flute de pain. [Suisse]

Le mot fluet est une altération de flouet dérivé de flou.

flueurs

des flueurs : un écoulement.

des flueurs blanches : une leucorrhée.

Le nom (des) flueurs est emprunté au latin classique fluor « écoulement, courant [d’eaux], flux de la mer ».

fluide, fluidement

voir : France Terme.

elle, il est fluide :

  • pour un liquide ou un gaz, qui s’écoule librement par suite du peu d’adhérence entre elles des molécules qui le composent ;
  • pour une circulation fluide, qui n’est pas freinée par les encombrements, les embouteillages ;
  • dont l’écoulement rappelle celui d’un liquide ; qui coule avec facilité et harmonie ;
  • échappe à des classements rationnels ; est instable, changeante ou changeant ; manque de rigueur.

une charge hydrique (en anglais : fluid loading)

une cokéfaction fluide (en anglais : fluid coking)

un transfert liquidien (en anglais : fluid shift)

une veille mercatique (en anglais : fluid marketing)

un refroidissement par film fluide (en anglais : film cooling)

une tuyère fluide (en anglais : aerospike)

un volet fluide (en anglais : jet flap)

un fluide : tout corps liquide ou gazeux.

un fluide caloporteur : [habitat et construction – énergie] un fluide en mouvement qui reçoit de la chaleur en un point de son circuit et en cède en un autre point. En anglais : coolant ; heat transfer fluid. Voir aussi : capteur solaire. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un amortisseur à fluide (en anglais : dash-pot)

une diagraphie du fluide de forage (en anglais : mud logging)

une mécanique des fluides numérique : une simulation sur ordinateur des écoulements de fluides intervenant notamment dans la conception aérodynamique ou hydrodynamique des structures, des véhicules terrestres, des navires et des aéronefs. En anglais : computational fluid dynamics ; CFD.

un fluide nerveux : des impulsions nerveuses se déplaçant à travers le corps à la manière d’un courant électrique.

un fluide (magnétique, astral, etc.) : une force subtile pouvant émaner de certains êtres ou de certaines choses ; une influence mystérieuse, un ascendant.

fluidement : avec fluidité ; à la manière d’un fluide.

Le mot fluide est emprunté au latin classique fluidus « qui coule ».

fluidifiant, fluidifier, fluidiforme

un fluidifiant :

  • tout agent supposé capable d’augmenter la fluidité d’un épanchement ou d’un produit de sécrétion pour en favoriser la résorption ou l’élimination ;
  • un produit employé pour modifier les qualités de consistance d’un asphalte ou d’un bitume.

fluidifier quelque chose :

  • le rendre fluide ;
  • donner la limpidité et l’écoulement qui sont ceux d’un liquide.

fluidifier la circulation : la rendre fluide.

fluidifier : passer à l’état fluide.

se fluidifier :

  • se fondre ;
  • cesser d’être palpable ;
  • devenir pur et limpide.

fluidiforme

le fluidiforme : ce qui est à l’état fluide.

fluidique

elle, il est fluidique :

  • a la limpidité et l’évanescence d’un fluide qui s’écoule ;
  • concerne le fluide magnétique émanant de certains êtres ou certaines choses ;
  • est propre aux techniques permettant de réaliser des opérations logiques à l’aide de l’écoulement de fluides.

la fluidique : la branche de la physique qui étudie et tente d’exploiter les mécanismes de l’écoulement des fluides afin de fabriquer des dispositifs capables d’utiliser les liquides ou les gaz pour réaliser des fonctions diverses, sans avoir recours à des pièces mécaniques mobiles. La fluidique vise à fabriquer des dispositifs capables d’effectuer des opérations de détection, de contrôle et de traitement de l’information, qui sont semblables à celles réalisées par des circuits électroniques. Office québécois de la langue française

la microfluidique :

  • la branche de la fluidique qui étudie et tente d’exploiter les mécanismes de l’écoulement des fluides afin de fabriquer des dispositifs destinés à réaliser diverses fonctions en utilisant des liquides ou des gaz en quantité extrêmement petite à travers des canaux aux dimensions micrométriques ou nanométriques.Les puces à ADN et les laboratoires sur puce sont munis de dispositifs microfluidiques et nanofluidiques. Office québécois de la langue française.
  • [physique – chimie] la branche de la mécanique des fluides qui étudie le comportement particulier des fluides circulant dans des réseaux de canaux et de cavités de dimensions micrométriques ; par extension, l’ensemble des techniques qui en dérivent. Les microréacteurs de synthèse et les dispositifs analytiques utilisant des réseaux miniatures sont des exemples d’application de la microfluidique dans le domaine de la chimie. La microfluidique est très utilisée dans les domaines de la biologie et de la médecine, par exemple pour réaliser des dispositifs miniatures d’analyse biomédicale. Le terme « microfluidique » est également utilisé comme adjectif. En anglais : microfluidics. Journal officiel de la République française du 19 septembre 2023.

fluidisation, fluidisé, fluidiser

une fluidisation : une mise en suspension dense de particules dans un courant fluide ascendant.

un lit fluidisé :

  • un dispositif de couchage pour grands brulés ou patients susceptible de présenter des escarres de décubitus ;
  • une couche dans laquelle des solides pulvérulents ont été mis en suspension avec un solide.

fluidiser : soumettre à la fluidisation, mettre des solides pulvérulents en suspension dans un gaz.

Ces mots sont dérivés de fluide.

fluidiste

une, un fluidiste : une, un adepte d’une théorie qui affirme l’existence et le pouvoir d’un magnétisme ou fluide émanant de certains êtres ou de certaines choses.

fluidité

une fluidité :

  • l’état, la qualité de ce qui est fluide ;
  • le caractère d’un marché où l’offre et la demande s’adaptent l’une à l’autre sans difficulté ;
  • le degré d’écoulement d’un fluide ;
  • un écoulement régulier de la circulation, du trafic ;
  • une souplesse, une intelligence, une facilité pour aborder et résoudre les difficultés ;
  • la qualité d’une expression aux harmonies subtiles ou d’une plasticité aux nuances délicates et fondues ;
  • le caractère de ce qui échappe à toute saisie, en raison de l’instabilité.


un indice de fluidité : une grandeur qui caractérise la fluidité à chaud d’un polymère thermoplastique, obtenue en mesurant la masse ou le volume de polymère fondu qui s’écoule à travers un orifice calibré, à une température donnée et pendant une période déterminée. En anglais : melt-flow index ; MFI ; melt-index; MI.

fluidomètre

un fluidomètre : un appareil de détection et de mesure du « fluide ».

flumazénil

un flumazénil : une imidazo-benzodiazépine, antagoniste compétitif des benzodiazépines par liaison au récepteur GABAA du système nerveux central.

fluméquine

une fluméquine : un antibiotique de la famille des fluoroquinolones.

fluo

elle, il est fluo ou fluorescent : produit une lumière ou une couleur par fluorescence.

une image fluo : pour une lentille cornéenne rigide, l’image obtenue du ménisque de larmes après instillation dans l’œil d’une goutte de fluorescéine excitée par une lumière bleue cobalt.

fluoborate

un fluoborate : un nom générique de sels complexes.

fluoborique

un acide, un gaz fluoborique ou fluo-borique : qui est composé de fluor et de bore.

fluochlorure

un fluochlorure : le nom générique des sels renfermant du fluor et du chlore dans l’anion.

fluochrome

un fluochrome ; une substance qui produit une fluorescence et qui, liée à une sonde nucléique ou à un anticorps, permet de repérer un objetif biologique tel qu’une séquence d’acides nucléiques ou un antigène. En anglais : fluochrome, fluophore.

fluor

le fluor (en anglais : fluorine) :

  • l’élément de numéro atomique 9, de masse atomique 19, de la famille des halogènes, présent dans l’organisme surtout sous forme de fluorure de calcium insoluble dans l’eau, localisé en association avec les phosphates dans les os.Il est plus spécialement concentré dans l’émail des dents, pour lequel il semble être un oligoélément indispensable.
  • le corps simple diatomique, dont la molécule est formée de deux atomes de fluor, de formule F2, gaz jaunâtre très réactif, toxique et dangereux pour les tissus vivants.

un spath fluor : une fluorine ou fluorité.

le fluor radioactif : un isotope radioactif du fluor, émetteur de positons, dont la période est de 110 minutes.

Le mot latin fluor « écoulement » a été employé par Agricola pour désigner des minéraux se présentant dans la nature comme s’ils avaient été formés par confluence de roches. Certains de ces minéraux contenant un composé fréquemment utilisé, le corps simple représenté par ce composé a été dénommé fluor et le composé fluorine. Par ailleurs le latin fluor est à l’origine de l’ancien français flors « menstrues » et du moyen français flueur « écoulement ».

fluoration, fluoré

une fluorisation ou fluoration :

  • une adjonction de fluor ou de fluorures à l’eau de consommation ou à un produit alimentaire pour lutter contre la carie dentaire ;
  • une application de produits fluorés ou de fluorures sur les dents pour prévenir la carie dentaire.

une fluoruration ou fluoration : un dépôt, à la surface d’un verre d’optique, d’un fluorure de calcium ou de magnésium, obtenu par sublimation de ces produits dans le vide, et fixation sur une lentille ou un prisme.

elle est fluorée, il est fluoré : contient du fluor.

une ostéopathie fluorée : une densification du squelette à l’exception du crâne et des extrémités avec production osseuse d’origine périostée et ossifications ligamentaires, accompagnée d’altération de l’émail dentaire.

fluorescéine, fluorescéinique

une fluorescéine : un colorant jaune-vert de la famille des phtaléines, atoxique, très diffusible, dont les sels alcalins donnent une fluorescence verte lors de l’excitation par une lumière monochromatique.

une angiographie fluorescéinique : l’examen dynamique permettant la visualisation du passage du colorant des artères vers le système veineux dans les deux circulations oculaires rétinienne et choroïdienne.

fluorescence, fluorescent, fluorescer

une fluorescence :

  • une émission lumineuse provoquée par diverses formes d’excitation autres que la chaleur [on parle parfois de « lumière froide »] et qui peut servir à caractériser un matériau ;
  • la luminescence instantanée produite par l’excitation d’une substance par une lumière ultraviolette.

une protéine à fluorescence verte

une autofluorescence : la fluorescence de certaines structures du fond d’œil mise en évidence par la prise de clichés en lumière monochromatique bleue sans injection de fluorescéine.

une hyperfluorescence : la fluorescence anormalement forte d’une zone du fond d’œil au cours des séquences de l’angiographie fluorescéinique.

une hypofluorescence : une diminution ou une absence de fluorescence normalement observée au cours d’une angiographie fluorescéinique.

une immunofluorescence : une technique destinée à rendre fluorescent un antigène déterminé à l’intérieur d’une cellule.


elle est fluorescente, il est fluorescent :

  • transforme les radiations lumineuses reçues en radiations de plus grande longueur d’onde ;
  • transforme les rayons ultra-violets et les rayons X en rayons visibles.

elle est fluorescente ou fluo, il est fluorescent ou fluo : produit une lumière ou une couleur par fluorescence.

un écran fluorescent ou luminescent

une hybridation fluorescente in situ


On a lu fluorescer pour devenir fluorescent.


Le nom (une) fluorescence est emprunté à l’anglais fluorescence formé sur fluor nom de minéral (ici le spath fluor) sur le modèle de l’anglais opalescence.

Le mot fluorescent est emprunté à l’anglais fluorescent formé sur fluorescence.

fluorhydrate

un fluorhydrate : un sel produit par la combinaison de l’acide fluorhydrique avec une base.

fluorhydrique

un acide fluorhydrique : composé du fluor et de l’hydrogène.

fluorifère

elle, il est fluorifère : contient du fluor ayant joué un rôle minéralisateur.

fluorimètre, fluorimétrie

un fluorimètre : [chimie physique – chimie analytique] un appareil permettant de mesurer les propriétés de la lumière qu’émet une substance par fluorescence ou par phosphorescence. En anglais : fluorimeter. Journal officiel de la République française du 02/09/2010.

une fluorimétrie : un dosage de substances en très faibles quantités grâce à la mesure de leurs longueurs d’ondes après avoir été rendues fluorescentes.

fluorine

une fluorine ou un spathfluor : le fluorure de calcium existant sous forme naturelle de cristaux présentant la particularité d’émettre une fluorescence verte sous l’influence des rayons ultraviolets. En anglais : fluorin.

une fluorine : un fluor de calcium.

fluorique

On a lu un acide fluorique.

fluorisation

une fluorisation ou fluoration :

  • une adjonction de fluor ou de fluorures à l’eau de consommation ou à un produit alimentaire pour lutter contre la carie dentaire ;
  • une application de produits fluorés ou de fluorures sur les dents pour prévenir la carie dentaire.

fluoroapatite

une fluoroapatite : une forme minérale naturelle du phosphate de calcium associé au fluorure de calcium, constituant un sel mixte.

Le nom (une) apatite est composé du grec α ̓ π α τ α ̃ ν « tromper » avec le suffixe -ite.

fluorocarbone

un fluorocarbone ; un perfluorocarbure.

fluorochrome

un fluorochrome :

  • [biochimie et biologie moléculaire] une substance qui produit une fluorescence et qui, liée à une sonde nucléique ou à un anticorps, permet de repérer un objet biologique tel qu’une séquence d’acides nucléiques ou un antigène. En anglais : fluorochrome ; fluorophore. Voir aussi : hybridation fluorescente in situ, sonde nucléique. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.
  • une substance permettant de marquer des molécules ou des éléments cellulaires et de les rendre fluorescents et identifiables sous l’influence d’un rayonnement d’excitation.

fluorodésoxyglucose

un fluorodésoxyglucose marqué

fluorodétecteur

un fluorodétecteur à laser : [télédétection spatiale] un capteur actif destiné à détecter et, au besoin, localiser certaines cibles d’après leur fluorescence excitée par un faisceau laser. Le terme « fluorescence excitée par laser » (en anglais : laser-induced fluorescence, LID) désigne le phénomène physique détecté. En anglais : laser fluorosensor. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un fluorodétecteur en raies de Fraunhofer : [télédétection spatiale] un capteur passif destiné à détecter dans les raies de Fraunhofer la fluorescence de certaines cibles, excitée par le rayonnement solaire. En anglais : Fraunhofer line discriminator ; FLD. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

fluoromébendazole

un fluoromébendazole : un antihelminthique à large spectre, utilisé notamment dans le traitement de l’ankylostomose.

-fluorographie

une angiofluorographie : une photographie du fond d’œil après injection intraveineuse de fluorescéine, destinée à mettre en évidence les vaisseaux rétiniens et choroïdiens.

fluorophore

un fluorophore : une substance formée par la combinaison entre un fluorochrome et la molécule ou organisme qu’il a marqué pour un examen en fluorescence.

fluorophotométrie

une fluorophotométrie : une étude quantitative de la fluorescence des tissus oculaires.

fluoroquinolone

des fluoroquinolones : des agents antibactériens de synthèse constitués de quinolones fluorées, encore appelés quinolones de deuxième génération.

fluoroscanographe

un fluoroscanographe : en scanographie, le module récent qui permet, par reconstruction rapide 2D, d’obtenir environ 6 images par seconde, réalisant une sorte de radioscopie.

fluoroscopie

une fluoroscopie : une radioscopie.

une fluoroscopie numérique : le système de radioscopie télévisée dans lequel l’image, traitée par une chaine de numérisation, est ensuite exploitée ou stockée.

une angiofluoroscopie : la méthode d’étude de la circulation artérielle d’un membre fondée sur l’apparition d’une fluorescence cutanée (sous lumière de Wood) après injection veineuse ou artérielle de fluorescence (on dit aussi : épreuve à la fluorescéine).

fluorose

une fluorose : une intoxication chronique par le fluor, manifestée par une défectuosité de l’émail dentaire qui est tacheté de brun et, plus rarement, par une sclérose osseuse.

fluoro-uracile

un fluoro-uracile : un médicament antimitotique de la classe des antimétabolites, de type anti-pyrimidique, utilisé dans la chimiothérapie, notamment des cancers digestifs, de l’ovaire et du sein.

fluoruration, fluorure

une fluoruration ou fluoration : un dépôt, à la surface d’un verre d’optique, d’un fluorure de calcium ou de magnésium, obtenu par sublimation de ces produits dans le vide, et fixation sur une lentille ou un prisme.

un fluorure : l’anion correspondant au fluor après captation d’un électron.

un hexafluorure : un composé gazeux de l’uranium.

fluosilicate

un fluosilicate : un nom générique de sels complexes.

fluosilicique

un acide fluosilicique ou fluo-silicique : qui est composé de fluor et de silicium.

fluotournage

un fluotournage : un usinage par déformation pour obtenir des pièces de révolution.

fluoxétine

une fluoxétine : un antidépresseur inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine.

fluphénazine

une fluphénazine : un antipsychotique désinhibiteur injectable d’action rapide.

flush

[en anglais : flush] une bouffée vasomotrice : une réaction vasomotrice subite et transitoire marquée par un érythème cutané intense prédominant au visage et parfois associé à des signes généraux, provoquée par la libération brutale de médiateurs responsables d’une vasodilatation artériolaire tels que sérotonine et bradykinine.

L’un des sens exprimé par flush est celui de « même niveau » ou d’« alignement », qu’on emploie notamment en menuiserie. Dans ce sens concret, flush peut être remplacé, selon le contexte, par des expressions telles que au niveau de, au même niveau que, au plus près de la surface de, à ras de, au ras de, dans l’alignement de, égal, droit, juste.
Flush peut aussi exprimer une idée de « justesse », particulièrement dans les expressions passer flush, être flush et arriver flush, en parlant surtout de temps, d’espace ou d’argent. On pourra notamment traduire ce sens en français par des équivalents tels que passer, être ou arriver juste, passer ou arriver de justesse, arriver (juste) à temps. Enfin, on trouve aussi plus rarement l’expression être flush au sens d’« être dépensier, généreux »; ce sens peut être exprimé en français par des formulations comme être dépensier, généreux (financièrement), prodigue.
Enfin, on notera qu’au poker, on privilégie les termes français couleur, quinte couleur et quinte royale, qui sont des équivalents des termes flush, quinte flush et flush royal.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le mot flush est parfois prononcé comme floche.

Le mot anglais flush vient sans doute du moyen français fluz du latin fluxus, attesté en 1490 au sens de « jeu de cartes ».

flush-deck

un navire, un yacht flush-deck : qui ne possède pas de superstructure, de rouf.

Ce mot, composé de l’anglais flush s’appliquant à une surface sur le même plan et deck « pont », attesté depuis 1626, a donné plus récemment le composé flush-decker (1937).

flusher

L’anglicisme hybride flusher, créé à partir du verbe anglais to flush, est employé pour exprimer l’idée générale d’« éliminer », au sens propre ou figuré. Il existe évidemment différents verbes ou locutions verbales en français qui peuvent le remplacer selon le contexte. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

flutage, flûtage, flute, flûte

Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent de ne pas mettre d’accent circonflexe à flûtage, flûte.

un flutage : une manière de produire des sons comparables à ceux de la flute.

une flute (1) :

  • un instrument de musique ;
  • ce qui en a la forme (un pain, un verre, une bouteille).

les flutes : les jambes.

une flute ou flûte (marine) : [pétrole et gaz – sciences de la Terre / géophysique] en sismique marine, un câble à géophones à pression incorporés, destiné à l’enregistrement continu. En anglais : streamer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

flute ! zut ! c’est dommage !

Le nom (une) flute ou flûte vient d’une onomatopée évoquant par la suite vocalique a-u (à comparer avec l’ancien provençal flaüt[a]) la modulation du son dans un tuyau. Les consonnes initiales fl auraient pour origine les mots dérivés du latin flare « souffler » (cf. flageolet).

Le mot hydraulique est emprunté au latin hydraulicus « mû par l’eau », lequel est issu du grec υ ̔ δ ρ α υ λ ι κ ο ́ ς « d’orgue hydraulique », dérivé de υ ́ δ ρ α υ λ ι ς « orgue hydraulique », mot composé de υ ́ δ ω ρ « eau » et de α υ ̓ λ ο ́ ς « flute, tuyau ».

une flute (2) : un navire de guerre dont on se servait pour porter les vivres et les munitions.

Le nom (une) flute ou flûte (2) est d’origine incertaine.

fluté, flûté, fluteau, flûteau, flutencul, flûtencul, fluter, flûter, fluterie, flûterie, fluteriot, flûteriot, flutet, flûtet, fluteur, flûteur, flutiau, flûtiau, flutis, flûtis, flutiste, flûtiste

Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent de ne pas mettre d’accent circonflexe à flûté, flûteau, flûtencul, flûter, flûteriot, flûtet, flûtiau, flûtis, flûtiste.

elle est flutée, il est fluté :

  • a les qualités du son de la flute ;
  • est douce ou doux, coulé(e), harmonieuse ou harmonieux, agréable ;
  • rappelle le son doux et coulé de la flute.

des sons flûtés : des sons élevés qu’on fait rendre à un instrument à cordes.

une voix flutée : une voix d’un diapason élevé, d’un timbre doux et clair comme celui de la flute.

un fluteau ou flutiau : une flute grossière qui ressemble à un sifflet.

un fluteau : un plantain aquatique.

un flutencul : un apprenti-droguiste, un mauvais apothicaire ou pharmacien.

fluter :

  • jouer de la flute ;
  • boire.

envoyer fluter quelqu’un : l’envoyer promener.

une fluterie : un air joué avec la flute ou la cornemuse.

un fluteriot : une petite flute faite avec un roseau.

un flutet : un galoubet, une petite flute à bec provençale.

une fluteuse, un fluteur : une, un flutiste, celle, celui qui joue de la flute.

le fluteur de Vaucanson : un célèbre automate du 18ème siècle.

une fluteuse, un fluteur : celle, celui qui vide les flutes, qui boit.

un flutis : un son comparable à celui d’une flute.

une, un flutiste : une musicienne, un musicien.

une fluette : une flute de pain. [Suisse]

Le nom (un) flutet ou flûtet est emprunté à la forme dauphinoise flutet correspondant au provençal flahutet « galoubet » dérivé de l’ancien provençal flaüt « flageolet », de flaüta (flûte).

flutter, fluttering

[en anglais : flutter] un flottement : des vibrations aéroélastiques de haute fréquence, entretenues et parfois divergentes, affectant la cellule d’un avion.

[en anglais : flutter] un scintillement : une fluctuation de la vitesse relative entre un support d’enregistrement et la tête d’enregistrement ou de lecture, dont la fréquence est supérieure à 10 hertz.

[en anglais : wow and flutter] des fluctuations de vitesse : les variations de la vitesse relative entre un support d’enregistrement et la tête d’enregistrement ou de lecture, se traduisant par une modulation de fréquence parasite du signal enregistré.

[en anglais : flutter] un trouble du rythme cardiaque caractérisé par une suite de contractions se succédant très rapidement et très régulièrement

un flutter atrial (ou flutter auriculaire, terme obsolète) : un trouble du rythme cardiaque supraventriculaire à l’origine d’une tachycardie atriale organisée et régulière (fréquence de l’ordre de 300/min), avec conduction atrioventriculaire régulière mais intermittente.

un flutter oculaire : des mouvements conjugués involontaires en salves, séparés par des périodes plus ou moins longues d’immobilité des globes oculaires.C’est une forme de pseudonystagmus.

un flutter ventriculaire : la tachycardie ventriculaire caractérisée par la survenue de contractions ventriculaires à un rythme supérieur à 200/mn correspondant sur l’électrocardiogramme à des complexes ventriculaires déformés.

un fibrilloflutter : le trouble du rythme de l’atium caractérisé par des alternances de fibrillation et de flutter atriaux.

[en anglais : fluttering] des vibrations de la grande valve mitrale observée en échocardiographie en presence d’une insuffisance aortique.

fluvial, fluviatile, fluvioglaciaire, fluviographe, fluviomarin, fluviomaritime, fluviomètre, fluviométrique

elle est fluviale, il est fluvial :

  • appartient au fleuve, à un cours d’eau, le caractérise ; est de la nature du fleuve, d’un cours d’eau ;
  • se situe, s’effectue sur/dans un fleuve, un cours d’eau, près d’un fleuve, d’un cours d’eau ; a trait à un fleuve, à un cours d’eau ;
  • pousse dans un cours d’eau, près d’un cours d’eau ;
  • en mythologie, habite dans un fleuve, un cours d’eau, près d’un fleuve, d’un cours d’eau.

elles sont fluviales, ils sont fluviaux

les fluviales : une classe de végétaux.

elle, il est fluviatile :

  • elle est relative, il est relatif à un fleuve ou un cours d’eau ;
  • elle, il en provient ;
  • elle, il pousse ou vit dans un fleuve ou à proximité.

un oiseau fluvicole : qui niche dans les rives des fleuves.

elle, il est fluvioglaciaire : est relative, est relatif à un fleuve issu d’un glacier, au front de celui-ci.

un fluviographe ou fluviomètre : un instrument servant à mesurer les variations de niveau d’un fleuve, d’un cours d’eau canalisé.
elle, il est fluviométrique : se rapporte à la mesure des variations de niveau d’un fleuve, d’un cours d’eau.

elle est fluviomarine, il est fluviomarin, elle, il est fluviomaritime : est relative, est relatif aux mers et aux fleuves, aux cours d’eau, aux eaux marines et aux eaux douces.

Le mot fluvial est emprunté au latin impérial fluvialis « de fleuve », dérivé de l’ancien français flu(i)e « fleuve », du latin fluvius (fleuve).

fluvoxamine

une fluvoxamine : un antidépresseur inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine.

flux

x ne se prononce pas dans prix, perdrix, crucifix, flux. Mais on recommande parfois la liaison dans flux et ses dérivés. CNRTL

un flux :

  • l’écoulement d’un liquide organique, de matières liquides en général ou d’un fluide ;
  • une dysenterie, une diarrhée [Québec] ;
  • une grande abondance, un afflux, un flot ;
  • le nombre de particules d’un faisceau qui traversent une section de ce faisceau pendant l’unité de temps ;
  • les quantités économiques qui transitent (circulent) d’un secteur à l’autre de l’économie ou d’un groupe d’agents à un autre tout au long d’un circuit économique ;
  • l’écoulement, le transfert, d’une certaine quantité de personnes, de véhicules, d’informations, de marchandises, transportés par un moyen de communication, par le biais d’un réseau, en savoir plus : Géoconfluences.

le flux, le reflux :

  • la marée montante, la marée descendante ;
  • un mouvement semblable.

un flux énergétique, un flux magnétique, un flux lumineux

pogner le flux [Québec] : s’énerver, s’emporter.

en flux : [audiovisuel – télécommunications / internet] se dit de la diffusion ou de la réception par l’internet de contenus audio et vidéo, selon un mode de transmission permettant une lecture en continu sans téléchargement. On trouve aussi l’expression « en continu ». En anglais : streaming. Voir aussi : téléchargement. Journal officiel de la République française du 21/01/2015.

un flux de dépêches : [informatique / internet] une suite de données générées automatiquement par un site de la toile pour permettre l’accès aux nouveautés de ce site. Certains sites proposent, sur leur page d’accueil, un bouton qui donne la possibilité de s’abonner au flux de dépêches. En anglais : really simple syndication ; RSS ; RSS feed. Voir aussi : syndication. Journal officiel de la République française du 01/01/2013.

un flux (de travaux) : [informatique] un processus industriel ou administratif au cours duquel des tâches, des documents et des informations sont traités successivement, selon des règles prédéfinies, en vue de réaliser un produit ou de fournir un service. Un flux fait généralement l’objet de traitements par programmes informatiques. En anglais : workflow. Journal officiel de la République française du 27/02/2003.

un flux de trésorerie : [économie générale / comptabilité]l’ensemble des entrées et sorties de trésorerie et d’équivalents de trésorerie. On peut distinguer plusieurs catégories de flux de trésorerie, selon que celui-ci provient de l’activité, des opérations de financement ou encore des opérations d’investissement. En anglais : cash flow. Voir aussi : capacité d’autofinancement, trésorerie disponible. Journal officiel de la République française du 13/03/2013.

un flux thermique critique ou FTC : [nucléaire / fission] la valeur limite du flux thermique émis par une zone donnée de la surface externe de la gaine de combustible refroidie par le caloporteur, à partir de laquelle se déclenche une crise d’ébullition. En anglais : critical heat flux (CHF). Voir aussi : caloporteur, crise d’ébullition, ébullition nucléée, gaine de combustible, rapport de flux thermique critique. Attention :  Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.

un flux azygos, le flux d’un rayonnement, un flux glomérulaire, un flux lumineux, un flux magnétique, un flux menstruel, un flux plasmatique rénal, le flux sanguin.

une falsification de flux : [audiovisuel – arts / musique] la fraude consistant à produire des faux flux. En anglais : fake streaming. Voir aussi : faux flux. Journal officiel de la République française du 14 février 2024.

un faux flux : [audiovisuel – arts / musique] un ensemble de fausses écoutes ou de fausses vues produites en masse pour augmenter artificiellement l’audience d’un contenu audiovisuel diffusé en flux. Les faux flux peuvent être produits par des personnes ou générés automatiquement par des programmes conçus à cette fin. On trouve aussi le terme « faux stream », qui est à proscrire. En anglais : fake stream. Voir aussi : falsification de flux.

un réacteur à double flux : un turboréacteur fondé sur le principe de la dilution, mélange du flux primaire chaud passant par la turbine avec un flux secondaire froid provenant d’une soufflante. En anglais : by-pass engine ; fan engine ; fan jet ; turbofan.

une méthode par blocage de flux ou méthode par blocage d’écoulement ou méthode par écoulement interrompu

un rapport de flux thermique critique ou rapport d’ébullition critique ou REC

Le nom (un) flux est emprunté au latin classique fluxus « écoulement d’un liquide ».

Au Québec, le sens de dysenterie, diarrhée, est issu, par ellipse, de flux de ventre. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) afflux (= une arrivée en grand nombre ; le fait de couler en abondance ; un mouvement de charges électriques) est emprunté au latin médiéval affluxus (de affluere « couler vers ») attesté aux sens spéciaux de « flux de la mer ; marée montante ».

Le nom (un) influx (= un fluide ; ce qui coule, se répand ; ce qui s’insinue, se diffuse ; un processus de transmission d’une excitation au long des fibres nerveuses ; ce qui agit sur les dispositions psychiques, intellectuelles, spirituelles de telle personne) est emprunté au bas latin influxus « écoulement », en latin scolastique « influence ».

Le nom (un) reflux : le passage d’un liquide dans un conduit naturel dans le sens opposé au sens physiologique ; le mouvement de la mer qui se retire après la marée haute ; une alternance de mouvements, d’idées, d’influences) est dérivé de flux. D’où une barrière, un dispositif, une opération, une technique antireflux.

fluxage, fluxé, fluxer

un fluxage : l’action de fluxer ; le résultat de cette action.

un bitume fluxé : qui a subi le fluxage.

fluxer : rendre un produit pétrolier lourd moins consistant par l’addition d’une huile plus fluide.

fluxion, fluxionnaire, fluxionné, fluxionnel

1. une fluxion : une tuméfaction due à un afflux de liquide interstitiel ou de sang, provoquée par une infection ou un traumatisme.

une fluxion de poitrine : une inflammation de la paroi thoracique, de la plèvre et du poumon.

une fluxion dentaire : un gonflement inflammatoire provoqué par une infection dentaire)

une fluxion supérolatérale de l’utérus : le signe clinique de la grossesse angulaire qui provoque un bombement de la corne utérine fluctuant à la palpation.

elle, il est fluxionnaire : est inflammatoire.

elle est fluxionnée, il est fluxionné : est atteinte ou atteint de fluxion, d’une inflammation.

2. la méthode des fluxions : la méthode de calcul où Newton regardait les grandeurs géométriques comme engendrées par des mouvements continus.

un calcul fluxionnel : différentiel.

Le nom (une) fluxion est emprunté au bas latin fluxio « écoulement ».

fluxmètre

un fluxmètre :

  • un galvanomètre servant à la mesure des flux magnétiques ;
  • un débitmètre, un appareil de mesure du débit (en volume ou en masse par unité de temps) d’un fluide s’écoulant dans un même sens.

un fluxmètre ultrasonique directionnel : un appareil permettant d’étudier les vitesses circulatoires dans les vaisseaux et utilisant la technique doppler à émission continue.

fly, flyboard, flyby

[en anglais : fly-by-wire] une commande de vol électrique : le système de pilotage dans lequel la timonerie mécanique entre pilote et vérins de commande est remplacée intégralement, sans commande de secours mécanique, par une transmission électrique avec interposition d’un calculateur analogique ou numérique.

[en anglais : angle jump ; long fly ; pike ; stoop] un saut carpé (en sport).

[en anglais : flyboard] un jetski d’envol : de l’eau sous pression permet de s’élever)

[en anglais : flyby] un survol : le passage d’un engin spatial à proximité d’un astre sans capture par ce dernier.

flyer

La vogue du mot anglais flyer pour désigner ce qui est littéralement une « feuille volante » est un exemple parmi d’autres d’une méconnaissance des possibilités de la langue française. Il est employé à seule fin de donner un air de nouveauté à une technique publicitaire des plus anciennes. En effet, distribuée de la main à la main à l’entrée des théâtres ou des magasins, glissée dans les boîtes aux lettres ou posée en pile sur un comptoir, une simple feuille de papier reste, à l’ère de l’internet et de la téléphonie mobile, un moyen simple et efficace pour diffuser une information et appeler l’attention du public.
Ainsi, une annonce peut avoir des supports divers, désignés par des mots différents, du plus général – feuillet, feuille, imprimé – au plus précis : dépliant, papillon ou brochure, si l’on s’en tient à la forme du document, coupon, prospectus, tract, invitation ou programme, si l’on s’attache à son contenu, qu’il soit commercial, politique ou culturel.
Le lexique offrant une large gamme de mots évocateurs, la Commission générale recommande de ne pas s’en tenir à un mot unique et de puiser sans réserve dans les ressources de la langue française.
Commission générale de terminologie et de néologie.

Cet anglicisme pourrait facilement être remplacé par « tract » ou « prospectus », mais on pourrait aussi lui préférer, pour services rendus à la démocratie, le terme de « feuille volante ». Évoquons pour cela un point d’histoire trop souvent méconnu. Les philhellènes, qui, au début du XIXe siècle, s’employaient à aider les Grecs dans leur combat pour l’indépendance contre la puissance ottomane, agissaient de diverses manières : Lord Byron alla combattre et mourir en Grèce avec une poignée d’hommes que l’on peut considérer comme les ancêtres des Brigades internationales ; d’autres les soutinrent par leurs écrits, parmi lesquels Hugo, Chateaubriand, Lamartine.
Firmin Didot, lui, fit venir à Paris des Grecs qu’il forma au métier d’imprimeur et arma de petits navires, appelés « gaozes », à bord desquels était caché le matériel d’imprimerie qu’il leur avait fourni. Comme ces bateaux faisaient constamment du cabotage, il était plus difficile à la police turque de les repérer, d’arrêter les imprimeurs et de détruire les machines. De port en port on distribuait les tracts imprimés au large, et, en hommage à Firmin Didot, ces imprimeurs clandestins leur donnèrent le nom français de « feuilles volantes ». Notre langue est redevable à la Grèce d’une grande partie de son vocabulaire et en particulier du mot démocratie. Il serait regrettable que nous n’utilisions plus l’expression qu’elle nous avait empruntée quand il s’était agi de lutter pour son indépendance.
Académie française.

flying

[en anglais : flying lead ; jumper] une bretelle : un raccord flexible ou rigide de l’ordre de quelques dizaines de mètres, qui est installé entre des équipements de production sous-marine.

[en anglais : flying disc ; frisbee] un disque-volant : un engin de jeu, de forme ronde et plate, conçu pour planer en tournant sur lui-même, auquel on donne plus ou moins d’effet lors du lancer. En Belgique, on emploie le terme « discoplane ».

[en anglais : unidentified flying object ; UFO] un ovni : un phénomène observé dans le ciel, dont la nature et l’origine restent inconnues. Le terme « ovni » est l’acronyme de l’expression « objet volant non identifié ».

[en anglais : flying bridge] une passerelle supérieure.

[en anglais : speed flying] le ski volant : le ski-parapente qui privilégie le vol par rapport à la glisse.

[en anglais : formation flight ; formation flying] un vol en formation : le maintien à des positions rapprochées sur une même orbite de plusieurs satellites à défilement équipés d’instruments concourant à une même mission. Le vol en formation permet, par exemple, de combiner les données de mesure fournies par plusieurs capteurs pour obtenir des résultats comparables à ceux que l’on obtiendrait au moyen d’un capteur de grande dimension.

flyjumper, flyjumping

[en anglais : flyjumper ; flyjumping ; jumping stilts ; powerbocking ; urban stilts] des échasses urbaines : des échasses à ressort mécanique ou pneumatique qui permettent d’effectuer des sauts, des courses et des acrobaties ; la pratique sportive consistant à utiliser de telles échasses.

flysch

un flysch : en géométrie, une formation sédimentaire détritique où alternent des lits de grès et des lits de schistes, qui accompagne dans certains cas l’émersion des chaines montagneuses.

Ce nom est emprunté au suisse alémanique flysch désignant une formation montagneuse composée de marne schisteuse, de marne calcaire et de grès, ce terme ayant été introduit par G. Studer pour désigner une strate de l’éocène.

flysurf

[en anglais : kitesurf ; kitesurfing] une planche volante ou planche aérotractée :

  • l’ensemble constitué d’une planche nautique munie de fixations pour les pieds, d’un harnais de traction fixé au corps, de suspentes et d’une voile dérivée du cerf-volant, conçu pour permettre d’évoluer en faisant des bonds acrobatiques au-dessus des vagues ;
  • par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche.
  • L’emploi du mot flysurf, emprunté de l’anglais, est à proscrire.

flytox

un flytox ou fly-tox : un produit insecticide que l’on pulvérise.

Le nom (un) fly-tox ou flytox, d’origine anglaise, emprunté au nom d’une marque de produits chimiques, est formée de l’anglais fly « mouche » et de tox correspondant à toxique ou toxine.

flywheel

[en anglais : double-mass flywheel ; dual-mass flywheel ; DMF] un volant (moteur) bimasse ou double volant amortisseur, DVA : un volant moteur composé de deux parties liées de manière élastique et amortie, qui permet de diminuer les vibrations engendrées par le moteur.

FO

foc

un foc : une voile triangulaire qui se place à l’avant d’un navire, entre le mât de misaine et le beaupré sur les trois mâts, ou entre le beaupré et le grand mât sur les autres navires.

un foc d’artimon : une voile d’étai située entre le mât d’artimon et le grand mât.

Le nom (un) foc est emprunté au moyen néerlandais focke « misaine ».

focal, focale

elle est focale, il est focal :

  • est relative, est relatif au foyer des lentilles, des miroirs, des instruments d’optique ;
  • est central(e), où convergent certains éléments ; est la plus importante ou le plus important ;
  • est relative, est relatif au foyer d’une lésion ou d’une infection

elles sont focales, ils sont focaux

une (distance) focale (en optique ou en géométrie)

une (distance) hyperfocale : la distance la plus petite à partir de laquelle un appareil photographique, mis au point sur l’infini, donne l’image nette d’un objet.


une focale : le point où dans l’œil les rayons parallèles émanant de la cible fixée se focalisent.

une infection focale : une infection au cours de laquelle des microorganismes (essentiellement des bactéries) restent confinés en un point de l’organisme d’où ils peuvent diffuser ou sécréter des toxines.

un bloc focal, une crise épileptique focale, une dégénérescence cytoplasmique focale, une dyskératose acantholytique focale, une dysplasie dermique focale, une hyalinose segmentaire et focale, une hyperplasie épithéliale focale, une hyperplasie nodulaire focale du foie, une mort cellulaire focale, une mucinose cutanée focale, un œdème maculaire focal, une photocoagulation focale

une atrophie choriorétinienne progressive bifocale, une dystrophie choriorétinienne bifocale progressive, un verre bifocal ou verre à double foyer

un microscope confocal : un microscope dont le condensateur et l’objectif ont le même point focal.

une microscopie confocale : la microscopie utilisant un microscope dont le condensateur et l’objectif ont le même point focal.
une endomicroscopie confocale

un ophtalmoscope laser à balayage confocal

elle est homofocale, il est homofocal : a un foyer commun avec une autre courbe, une autre surface.

il est hyperfocal, ils sont hyperfocaux

elle est multifocale, il est multifocal : présente plusieurs localisations.
une choroïdite multifocale, une leucoencéphalite multifocale, une lymphangio-endothéliomatose multifocale, une neuropathie démyélinisante multifocale sensitivomotrice acquise, une neuropathie motrice multifocale démyélinisante, un sarcome hémorragique multifocal

un verre trifocal : un verre bifocal dont le segment inférieur, permettant la vision de près, est surmonté d’un segment permettant de voir à une distance intermédiaire.

Le mot focal est dérivé du latin focus.

Le nom (un) foyer vient du latin vulgaire focarium du bas latin des gloses focarius « qui concerne le foyer », dérivé du classique focus.

Le nom (un) feu vient du latin classique fŏcus « foyer où brûle un feu ; famille, foyer ; bucher; réchaud » employé à l’époque impérial comme synonyme de ignis qu’il finit par supplanter.

focalisation, focalisé, focaliser, focaliseur

une focalisation : l’action de focaliser ; son résultat.

une focalisation en échographie, une focalisation isoélectrique


une défocalisation : la circonstance où l’objet fixé par l’œil ne forme plus une image nette sur la rétine.

une isoélectrofocalisation : la technique de séparation électrophorétique des ampholytes (électrolytes tels que les protéines qui portent à la fois des groupements acides et basiques) en fonction de leur point isoélectrique dans un milieu de pH graduellement croissant, constitué par des ampholines.


une grille focalisée : en radiologie, une grille antidiffusante dont les plans des lamelles convergent vers une ligne passant par le foyer du tube radiogène.


focaliser :

  • concentrer, faire converger en un point (un faisceau lumineux ou un faisceau d’électrons) ;
  • concentrer (des éléments divers, une action) en un point ou sur un point.

se focaliser : se concentrer.

un focaliseur : un appareil servant à faire converger en un point un faisceau lumineux ou un faisceau d’électrons.

focimètre, focomètre, focométrie

un focomètre : un instrument de mesure des distances focales des lentilles, des objectifs.

On a lu aussi un focimètre.

une focométrie : la détermination de la distance focale d’une lentille, d’un objectif, d’un système.

un frontofocomètre : un appareil d’optique destiné à mesurer la puissance des verres correcteurs.

Ce nom est composé de foc(o)- tiré du latin focus « foyer » (voir : focal) et de -mètre.

focus, focussé, focusser

1. un focus : une mise au point photographique.

un autofocus : un appareil photo avec une mise au point automatique.


2. un focus :

  • un zoom, un gros plan sur une chose ou une personne ;
  • une activation d’une zone d’un écran.

Le nom focus appartient au vocabulaire de l’optique depuis le 18ème siècle et a désigné, conformément à l’étymologie, le foyer d’une lentille ou d’un miroir, le latin focus signifiant en effet « feu », puis « foyer ». Par extension focus désigne également aujourd’hui, toujours dans la langue de l’optique, et par l’intermédiaire de l’anglais to focus, « mettre au point », le système de mise au point d’un appareil photo (dans ce sens, on parle aussi de longueur focale). On évitera d’étendre ses sens au-delà de son domaine d’origine et de l’employer figurément pour désigner, de manière un peu vague, un gros plan ou un centre d’intérêt. En savoir plus : Académie française.

Le nom focus appartient au vocabulaire de l’optique et c’est uniquement dans ce domaine qu’il doit être employé. Il convient également de ne pas en faire un adjectif qui serait l’équivalent du participe passé, appartenant à la même famille étymologique, focalisé ou de formes synonymes comme concentré ou encore, pour prendre un terme de l’argot scolaire, polarisé, voire polar, son abréviation naguère en usage. En savoir plus : Académie française.

L’emprunt à l’anglais focus, ou focussing, est parfois employé en français lorsqu’il est question de focalisation, de concentration ou de convergence vers un élément central. Les emprunts focus et focussing ne comblent aucune lacune lexicale ; ils peuvent donc être remplacés avantageusement par divers mots français tels que focalisation, concentration, convergence, intérêt, centre (d’intérêt, d’attention, d’activité, de coordination, etc.), accent, axe privilégié, point de mire, cœur, pivot, élément central, sujet, enjeu, cible, idée-force, priorité, objectif, objet.
D’un point de vue plus technique, ce que certains appellent le focus, dans un appareil photographique ou dans un instrument d’optique, est tout simplement le foyer. Quant à l’opération qui consiste à ajuster le système optique de tels appareils pour obtenir une image précise, il s’agit de la mise au point.
Enfin, notons que le terme focus group a plusieurs équivalents français ; le plus courant est groupe de discussion, mais on trouve aussi, selon les cas, groupe témoin, groupe de clients, groupe thématique et groupe type. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Les emprunts focusser et se focusser sont parfois employés en français pour parler de personnes, de choses ou d’événements qui se concentrent sur un point précis. Ces emprunts ne comblent aucune lacune lexicale en français et peuvent aisément être remplacés par de nombreux verbes ou locutions tels que focaliser, se focaliser, se concentrer, porter son attention sur, porter sur, se polariser sur, être axé sur, être centré sur, concerner surtout, s’orienter vers, avoir pour thème, mettre l’accent sur, s’articuler autour de.
Quant à l’adjectif focussé, il signifie le plus souvent « déterminé », en parlant d’une personne qui sait ce qu’elle veut, ou encore « concentré, centré, ciblé, circonscrit », en parlant d’une chose.
Enfin, une nouvelle expression est récemment apparue au Québec : être (ou rester) focus, d’après l’anglais to be (ou to stay) focused. De nombreuses formulations équivalentes peuvent lui être substituées en français : rester concentré sur, se focaliser sur, ne pas dévier de, ne pas se laisser distraire de, etc.

En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Dictionnaire historique du français québécois.

fœhn, fœhner

un fœhn :

  • un vent sec et chaud qui souffle dans les vallées du nord des Alpes suisses et autrichiennes, et plus largement, dans d’autres régions montagneuses ;
  • un sèche-cheveux électrique.

fœhner : sécher, se sécher les cheveux avec un séchoir électrique.

On lit aussi foehn, foehner.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Pour un certain nombre de régionalismes du Grand Est, l’influence de la langue de Goethe et de ses dialectes est indéniable. C’est à cause de l’allemand que le mot foehn s’est répandu en Suisse romande comme en Alsace pour désigner un « sèche-cheveux électrique »; que le mot schnäck, qui désigne un « escargot » en allemand, a été utilisé pour dénommer ce que les Français appellent un « pain-aux-raisins » ; que le mot schluck (prononcé « chlouk »), notamment employé dans l’expression boire un schluck (= « boire un coup »), en est venu à désigner une « gorgée » ou une « petite quantité de liquide » en Alsace et en Moselle, tout comme dans les cantons de l’arc jurassien romand. En savoir plus : Français de nos régions.

Le nom (un) foehn est emprunté au suisse allemand föhn, foen de même sens, issu du latin classique favonius « zéphyr [vent d’Ouest] ». Voir aussi : favonius.

foène, foëne

une foène ou foëne, fouëne, fouine (2) : une fourche servant à harponner les gros poissons ou les poissons plats le long du bord.

Le nom (une) fouine (2) vient du latin classique fuscina « trident ». L’orthographe foëne influence la prononciation.

fœtal, fœticide, fœto-alcoolique, fœtogénèse, fœtographie, fœto-infantile, fœtologie, fœtomaternel, fœtopathie, fœtopelvien, fœtoplacentaire, fœtoscopie, fœtoscopique, fœtus

Dans ces mots, fœt- se prononce « fé » contrairement à d’autres mots avec œ qui ont deux prononciations, par exemple œsophage.

elle est fœtale, il est fœtal : concerne le fœtus.
elles sont fœtales, ils sont fœtaux

elle, il est fœticide : se dit d’une manœuvre obstétricale qui risque de provoquer la mort du fœtus.

un fœticide :

  • une destruction massive de fœtus ;
  • un avortement.

un syndrome fœto-alcoolique : l’ensemble des malformations fœtales dues à une intoxication alcoolique maternelle.

la fœtogénèse : la période au cours de laquelle le fœtus se développe et grandit jusqu’à prendre l’aspect qu’il aura à la naissance.

une fœtographie [obsolète] : un artifice de radiographie qui, grâce à l’injection dans la cavité amniotique de produit radio-opaque, permet de dessiner les contours du fœtus, opacifier le tube digestif et la vessie à la recherche d’une malformation.

la mortalité fœto-infantile : l’ensemble des décès annuels des fœtus in utero à partir de 180 jours de gestation et des enfants âgés de 0 à 364 jours révolus.

la fœtologie : l’étude du développement fœtal c’est-à-dire entre la 8ème à la 38ème semaine de gestation à partir de la fécondation.

elle est fœtomaternelle, il est fœtomaternel : est relative, est relatif aux relations entre le fœtus et sa mère.

une allo-immunisation fœto-maternelle, une hémorragie fœtomaternelle, une immunisation fœtomaternelle

une fœtopathie : une affection médicale du fœtus)

une embryofœtopathie : une association de lésions de causes variables observées chez l’embryon, puis le fœtus.

une embryofœtopathie alcoolique : un ensemble de lésions embryonnaires et fœtales dues à l’éthylisme maternel.


une disproportion fœtopelvienne : une disparité entre le calibre du canal génital et le volume du fœtus.

une anasarque fœtoplacentaire : un monstrueux œdème généralisé intéressant tous les tissus du fœtus et caractérisé par des épanchements des séreuses (plèvres, péricarde, péritoine), une hépatomégalie ferme, un purpura volontiers ecchymotique, une détresse respiratoire, une fragilité accrue des téguments et des muqueuses, un placenta anormalement volumineux et œdématié, qui, à la coupe, ressemble à de la «chair à saucisse».

un hydrops fœtoplacentaire : une anasarque placentaire avec un placenta épais, clair, friable, d’aspect granuleux, s’associant à un anasarque fœtal.


une fœtoscopie : l’examen du fœtus, in utero, au 3ème mois de la grossesse à l’aide d’un endoscope introduit dans l’abdomen, en vue de prélèvements.

un examen fœtoscopique


un fœtus :

  • le produit de la conception d’animaux vivipares au cours du développement prénatal, après le stade embryonnaire, lorsqu’il commence à se former et à présenter les caractères distinctifs de l’espèce ;
  • pour la femme, c’est le produit de la conception de la 8ème à la 38ème semaine de grossesse à partir de la fécondation.

Le nom (un) fœtus est emprunté au latin classique fœtus, fetus « enfantement, action de produire », « portée, [des animaux], nouveau-né » et « génération, production ».

Le nom (un) faon (= le petit de cervidés comme le cerf, le daim, le chevreuil) vient du latin vulgaire feto, fetonis, du latin classique fetus (fœtus).

Le nom (un) ouraque (= chez les mammifères, le canal embryonnaire reliant primitivement le conduit uro-génital à l’allantoïde et qui persiste chez l’adulte sous la forme d’un cordon fibreux reliant le sommet de la vessie à l’ombilic) est emprunté au grec ο υ ̓ ρ α χ ο ́ ς « uretère du foetus » (de ο υ ̃ ρ ο ν « urine »).

fofolle

elle est fofolle, il est foufou : est espiègle, écervelé(e), un peu fou ou folle.
elles sont fofolles, ils sont foufous

une fofolle, un foufou

foggara

une foggara : une galerie creusée dans le sol saharien en vue de capter une eau souterraine peu profonde, pouvant servir à l’irrigation.

Ce nom est emprunté à l’arabe maghrébin foggara, au pluriel feggagir, de même sens, dérivé de l’arabe classique faqqara «creuser un fossé ou une rigole (pour l’irrigation des jeunes palmiers)», à comparer avec le substantif faqir, au pluriel fuqur « fossé à planter des palmiers, rigole pour les arroser ».

foi

A. une foi : l’assurance donnée de tenir un engagement.

violer sa foi, trahir sa foi, être fidèle à la foi donnée.

faire foi et et hommage, jurer foi et hommage : accomplir l’acte symbolique par lequel le vassal promettait fidélité à son suzerain.

un homme de foi : le vassal qui doit, qui a rendu foi et hommage au seigneur dont il relève.

une foi-mentie :

  • une rupture du serment de fidélité liant le vassal à son suzerain ;
  • une infidélité aux engagements.

foimentir : manquer à sa parole, à ses engagements.

une foi conjugale : la promesse de fidélité que le mari et la femme se font mutuellement au moment du mariage.

jurer sa foi, sur sa foi, par sa foi : affirmer sous serment.

ma foi ! ma foi oui ! ma foi non : pour appuyer, assurer une affirmation, une négation, parfois avec une idée de concession, voire de doute.

B. une foi : une assurance, une garantie résultant d’un engagement.

promettre quelque chose sous la foi du serment

faire foi : porter témoignage.

sur la foi de : en se fiant, en croyant à.

en foi de quoi : en se fondant sur ce qui vient d’être lu.

C. une foi : une fidélité aux exigences de l’honnêteté.

une bonne foi : la qualité d’une personne qui a la conviction de se comporter loyalement.

protester de sa bonne foi, s’en remettre à la bonne foi de quelqu’un

de bonne foi : l’état d’esprit consistant à croire par erreur que l’on agit conformément au droit et dont la loi tient compte pour protéger l’intéressé contre les conséquences de l’irrégularité de l’acte

une mauvaise foi : une absence de sincérité, de franchise, de loyauté dans les intentions, dans la manière d’agir.

être de mauvaise foi, agir sans mauvaise foi

un possesseur de mauvaise foi, un plaideur de mauvaise foi : qui connait le mal fondé de sa prétention, le caractère délictueux ou quasi délictueux de son acte ou des vices de son titre.

D. une foi : une confiance assurée en quelqu’un ou en quelque chose.

avoir foi en quelqu’un : avoir foi dans le témoignage de quelqu’un.

avoir foi en/dans quelque chose : avoir foi dans le progrès, en son étoile, en l’avenir, dans sa chance.

une ligne de foi : une ligne qui sert de repère visuel dans un instrument.

ajouter foi, prêter foi à quelque chose : y croire.

voir : fidéicommis, fidéicommissaire ; fidéjusseur, fidéjussion, fidéjussoire.

E. une foi :

  • une adhésion ferme et entière de l’esprit à quelque chose ; une croyance assurée à la vérité de quelque chose :
  • une croyance aux dogmes de la religion ; l’objet de cette croyance.

une profession de foi : une exposition des dogmes ou principes que l’on tient pour orthodoxes.

n’avoir ni foi ni loi : être sans religion et sans morale.

voir : fidéisme, fidéiste.

Le nom (une) foi vient du latin classique fides « foi, confiance ; ce qui produit la confiance, une bonne foi, une loyauté ; une promesse, une parole donnée », en latin chrétien « confiance en Dieu ».

Le mot fidèle vient de l’ancien français fedel, fëel, issu du latin classique fidelis « en qui l’on peut avoir confiance, sûr, loyal ; solide, ferme », lui-même de fides « foi, confiance ; ce qui produit la confiance, bonne foi, loyauté ; promesse, parole donnée », en latin chrétien « confiance en Dieu ».

Le nom (une) fidélité vient du latin classique fidelitas « fidélité, constance ».

Le mot féal est issu du plus ancien feeil, de fidelis.

Le verbe fier vient du latin vulgaire fidare, en latin classique fidere « avoir confiance, se confier ».

foie, foie-de-bœuf, foie-de-veau

un foie :

  • la glande abdominale, brun rouge, d’un poids moyen de 1500 g, qui sécrète la bile et assure un grand nombre de fonctions métaboliques indispensables à la vie ;
  • le foie d’animaux utilisé comme aliment.

avoir les foies (blancs) : avoir peur, manquer d’audace, d’énergie.

donner les foies à quelqu’un : lui faire peur.

un foie-de-bœuf : un champignon

un foie-de-veau : un calcaire jaunâtre marneux.

hépat(o)- est tiré du grec η ̃ π α ρ, η ̃ π α τ ο ς « foie ».

Le nom (un) foie vient du bas latin ficátum « foie gras » d’où plus généralement « foie » formé sur ficus « figue » comme calque du grec σ υ κ ω τ ο ́ ν « foie gras (d’animal nourri de figues) » dérivé de σ υ κ ω ̃ « nourrir de figues », de σ υ ̃ κ ο ν « figue ».

Le foie et la figue : Académie française.

On observe ce même phénomène, par exemple, avec le nom foie, qui est issu du latin (jecur) ficatum, « (foie d’oie) engraissé avec des figues », puis « foie ». En savoir plus : Académie française.

foi-mentie, foimentir

une foi-mentie, foimentir : voir foi (ci-dessus).

foil

[en anglais : foil] un plan sustentateur : un plan porteur inclinable équipant les bateaux pouvant déjauger.:

[en anglais : hydrofoil] un hydroptère : un navire rapide dont la coque est munie d’ailes à surface portante hydrodynamique lui permettant de se soulever au-dessus de l’eau, au-delà d’une certaine vitesse.

Les mots feuille et foil descendent directement de l’ancien français foil, fueill, fueille par évolution phonétique.

foin

1. Foin de ce système ! Aucun intérêt ! (pour marquer l’impatience, le dédain, le mépris).

L’origine de l’interjection foin est incertaine.

2. le foin : l’herbe des prairies fauchée et séchée pour nourrir les animaux en particulier le bétail.

le foin, les foins : l’herbe sur pied, destinée à être fauchée et séchée.

faire les foins : faucher l’herbe.

un monte-foin : un appareil élévateur permettant d’engranger le foin.

un rhume des foins : une affection saisonnière d’origine allergique qui survient, chez certains sujets, pendant la période de floraison des graminées.

le foin (d’artichaut) : les poils soyeux qui tapissent le fond d’un artichaut et ne sont pas comestibles.

faire du foin, faire un foin du diable : provoquer un scandale, du tapage, du scandale.

en faire tout un foin : grossir un évènement, lui donner une importance excessive.

Le nom (un) foin vient du latin classique fœnum, fēnum « foin ».

Le verbe faner vient du bas latin fenare, dérivé du latin fenum (foin).

Le nom (une) fenaison (= le fauchage et la récolte des foins ; la période correspondante) est dérivé de l’ancien français fener (faner).

Le nom (un) fenil ou une fénière, fenière (= un local où on conserve le foin) vient du latin fenile « fenil ».

Le nom (un) fenugrec (= une plante) est une adaptation du latin classique f(a)enum graecum littéralement « foin grec », en bas latin f(a)enugr(a)ecum.

foirade

une foirade :

  • l’action de foirer ; une diarrhée, le résultat de cette action ;
  • des bruits répétés, une pétarade ; un échec, une reculade ;
  • un écrit développant une argumentation spécieuse et erronée ; une argutie.

voir : foire (2).

foirail, foiral

un foirail ou foiral : un champ de foire, une place où se tiennent régulièrement les foires, spécialement les foires aux bestiaux.
des foirals ou foirails

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

foirard

une personne foirarde, un animal foirard :

  • qui a (souvent) la foire ;
  • qui a peur, qui est poltronne ou poltron, trouillarde ou trouillard.

voir : foire (2).

foire

une foire (1) :

  • une manifestation commerciale ou attractive se tenant dans une ville, un bourg ou un village à une ou des époque(s) et en un lieu généralement fixes ;
  • un grand marché de plein air où sont exposées et vendues toutes sortes de marchandises, de denrées, de produits locaux et qui donne souvent lieu à des fêtes et à des réjouissances ;
  • une vente saisonnière d’un type d’articles à des prix souvent réduits ;
  • une fête locale populaire, généralement annuelle, rassemblant en un lieu déterminé des attractions diverses ;
  • un désordre, un pêle-mêle ; un tumulte, une grande agitation.

une foire ou foire-exposition : une exposition industrielle et commerciale, annuelle ou bi-annuelle, généralement couverte et répartie dans divers pavillons spécialisés offrant au public de nombreux produits (alimentaires, agricoles, industriels, artisanaux, etc.) pouvant être achetés généralement sur commande.

un champ de foire : un lieu où se déroule habituellement une foire.

une foire aux puces : un marché où l’on trouve à acheter toutes sortes d’objets d’occasion. Foire au blanc, aux bonnes affaires.

une foire aux questions ou FAQ, ou (fichier des) questions courantes : [informatique – télécommunications / internet] une rubrique présentant par sujets les questions les plus fréquemment posées par les utilisateurs, accompagnées des réponses correspondantes. La foire aux questions a, en particulier, pour but de faciliter l’intégration des internautes novices dans un groupe de discussion et de diminuer le nombre des messages diffusés dans le réseau. En anglais : frequently asked questions ; FAQ ; frequently asked questions file ; FAQ file. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.

une foire d’empoigne : un lieu de luttes, de rivalités où l’on essaie par tous les moyens d’obtenir ce que l’on désire.

s’entendre comme larrons en foire : s’entendre à merveille, surtout pour accomplir un mauvais coup, faire une mauvaise farce (à quelqu’un).

faire la foire : faire la fête, mener une vie de réjouissances et de divertissements.

Le nom un foirail ou foiral vient d’une altération du provençal fieiral, fieral.

Le nom (une) foire (1) vient du latin populaire feria « marché, foire », en latin classique feriae, feria « jours consacrés au repos » d’où « jours de fête », spécialement feriae novendiales « marché [qui se tenait à Rome tous les neuf jours], les foires se déroulant en même temps que les fêtes religieuses ». Voir aussi : férie.

Le mot forain (2) vient du latin vulgaire foranus, dérivé de foris « dehors », attesté d’abord en latin tardif au sens de « qui dépasse à l’extérieur, du côté extérieur (en parlant des pierres d’un mur) » a perdu le sens d’étrange et étranger en étant rapproché de la famille de foire.

avoir la foire (2) : avoir une diarrhée.

avoir la foire de quelque chose : avoir peur.

Le nom (une) foire (2) vient du latin classique foria « diarrhée ».

Le verbe enfoirer est dérivé de foire (2) « diarrhée ». d’où un enfoiré, une enfoirure.

foiré

c’est foiré : c’est raté, c’est un échec.

voir : foire (2).

foirer, foireux, foiron, foirure

foirer :

  • avoir la diarrhée ;
  • trembler de peur, se conduire en lâche ;
  • pour un projet, une entreprise : échouer, tourner court ;
  • fonctionner d’une manière défectueuse ;
  • pour un cordage, se détendre ;
  • pour une pièce mécanique, un boulon, tourner à vide ;
  • pour une tranchée, un remblai, s’écrouler.

en foirer : avoir beaucoup de mal pour accomplir une tâche.

faire foirer quelque chose : le faire échouer.


elle est foireuse, il est foireux :

  • a la foire, la colique ;
  • est apeuré(e), poltronne ou poltron ;
  • échoue ; dont les actes, les effets sont déplorables ou n’ont aucune portée ; ne réussit pas.

avoir la mine foireuse : avoir le teint pâle

un foiron : un derrière.

une foirure : un excrément ; un argument sans poids, une duperie.

voir : foire (2).

fois

A. une fois : une fréquence, une répétition.

une fois, une seule fois, deux fois, plusieurs fois

une bonne fois, une fois pour toutes, une bonne fois pour toutes : d’une manière définitive, pour en finir.

encore une fois : en répétant, en insistant.

plutôt deux fois qu’une : avec empressement, sans se faire prier.

à deux fois : en recommençant, parce que cela n’est pas évident, parce que l’on doute.

B. une fois : un moment, un repérage dans le temps.

cette fois, chaque fois, toutes les fois, une fois, des fois, à la fois, pour une fois, chaque fois, une fois que, des fois que, pour une fois que

une fois : à une date indéterminée dans le passé.

il y a des fois : à certains moments.

des fois :

  • par hasard ;
  • au cas où.

à la fois : simultanément, en même temps.

pour une fois, pour cette fois : exceptionnellement.

Aux adverbes de temps parfois et quelquefois, on ne doit pas substituer la locution adverbiale des fois. On ne doit pas non plus employer la locution conjonctive des fois que pour au cas où. En savoir plus : Académie française.

C. une fois : la répétition ou la multiplication d’une quantité.

deux fois plus nombreux, deux fois plus fort

deux fois deux font quatre (2 x 2 = 4)

D. Belgique. Écoute une fois (écoute donc, écoute un peu). Viens une fois voir. Est-ce que tu veux une fois faire cela ?


d’autres fois : certaines fois.

autrefois, d’autrefois : à une époque appartenant à un passé révolu, généralement opposée à l’époque actuelle et pouvant être précisée par le contexte.


parfois : quelquefois, de temps en temps.


quelques fois : plusieurs fois.

A. quelquefois :

  • dans quelques occasions ;
  • dans un nombre de cas peu élevé ou à des moments espacés ;
  • parfois.

B. quelquefois : à un moment donné, par hasard.

quelquefois que :

  • au cas où par hasard ;
  • si toutefois ;
  • des fois que.

si quelquefois : au cas où par hasard.

On doit porter une attention particulière aux homophones grammaticaux quelquefois et quelques fois, qui ont un sens similaire mais n’ont ni la même graphie, ni la même nature grammaticale.
L’adverbe quelquefois, écrit en un seul mot et sans s après quelque, signifie « de temps en temps, parfois, à l’occasion ». Il modifie le plus souvent un verbe. Il s’abrège en qqf. (avec un point).
Les expressions si quelquefois et quelquefois que (suivi du conditionnel), employées au sens de « au cas où, par hasard », sont considérées comme familières; on les remplacera, dans la langue soutenue, par des expressions comme au cas où, au cas où par hasard, ou par si par hasard, si jamais (uniquement pour remplacer si quelquefois).
L’expression quelques fois, en deux mots, est formée de l’adjectif quelque au pluriel qui signifie « un petit nombre de » et du nom fois ; le groupe nominal quelques fois signifie donc « à un petit nombre de reprises ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.


toutefois :

  • néanmoins ;
  • malgré cela.
  • Contrairement à cependant ou pourtant, toutefois signifie plutôt la restriction.

si toutefois : si tant est que.

Le nom (une) fois est dérivé du latin classique vĭces « tour, succession, alternative ; retour, réciprocité ».

D. Regarde une fois. Regarde donc. Regarde un peu.

Essaie une fois. Arrête une fois.

la fois-ci, la fois-là : cette fois.

les autrefois, les autres fois : autrefois dans le passé.

tout par une fois : tout à coup, soudain, subitement.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

foison, foisonnant, foisonnement, foisonner

(une) foison de : une grande abondance de.

à foison : en grande abondance.

La locution adverbiale à foison (XIIe siècle) dérive du nom foison (XIe siècle) issu du latin fusio, « écoulement, action de répandre », d’où une idée d’abondance. Le verbe d’origine a donné aussi fondre. La locution à profusion reprend la même idée à partir d’un terme savant calqué sur le latin (XVe siècle) et exprime la prodigalité. En savoir plus : site de Dominique Didier.

elle est foisonnante, il est foisonnant :

  • est abondante ou abondant ;
  • prolifère, se développe.

un foisonnement :

  • l’action de foisonner ; le résultat de cette action, une abondance, une luxuriance ;
  • une multiplication, une prolifération ;
  • la modification du volume occupé par une matière (roche, terre) après extraction, excavation, manipulation, hydratation, éboulement ou fragmentation par le gel ; le rendement ou le rapport des volumes occupés avant et après ces opérations ou changements.

foisonner :

  • avoir en abondance ;
  • être en abondance ;
  • se multiplier, proliférer ;
  • augmenter de volume, se développer, grossir.

Le nom (une) foison vient du latin classique fusio « action de répandre, diffusion ».

Le nom (une) fusion est également emprunté au latin classique fusio « action de répandre, diffusion », en bas latin « fusion, fonte des métaux ».

fol

c’est un fol espoir : un espoir insensé.

un fol héroïsme

  • fol, fols, fou, folle, fous
  • mol, mols, mou, molle. molles

Pour des raisons d’euphonie, les adjectifs masculins beau, fou, mou, nouveau et vieux prennent les formes bel, fol, mol, nouvel et vieil lorsqu’ils sont placés devant un nom masculin commençant par une voyelle ou un h muet. L’emploi de ces formes anciennes était beaucoup plus général en ancien français, mais aujourd’hui on ne les utilise que pour des raisons de prononciation ou dans la langue littéraire.
Lorsque la conjonction et joint deux adjectifs, la règle est la même. Dans les cas où le nom auquel se rapportent les deux adjectifs antéposés commence par une voyelle ou un h muet, on emploiera plutôt les variantes bel, fol, mol, nouvel et vieil. Mais on conserve les formes beau, fou, mou, nouveau et vieux si les deux adjectifs précèdent un nom commençant par une consonne ou un h aspiré. Bel ne varie toutefois pas dans les locutions adverbiales invariables bel et bien et bel et bon, locutions qui accompagnent des verbes et non des noms.
Les adjectifs fol et mol apparaissent aussi parfois devant un nom commençant par une consonne ou même en postposition, soit après le nom qu’ils qualifient, mais cet usage est réservé à la langue littéraire et même parfois qualifié d’archaïque. Dans la langue courante, on utilise après le nom les adjectifs masculins fou et mou.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

folache

une folache : une femme écervelée, nerveuse, un peu folle. [Suisse]

folailler, folaillerie,

folailler : se comporter d’une manière irraisonnée.

une folaillerie : un comportement, un acte qui parait irraisonnée.

folâtre, folâtrement, folâtrer, folâtrerie,

elle, il est folâtre :

  • est d’une gaieté légère et un peu folle ;
  • est enjouée, légère, ou enjoué, léger.

folâtrement : de manière folâtre.

folâtrer :

  • s’agiter, jouer gaiement et en toute liberté ;
  • se propager de façon légère ;
  • divaguer, plaisanter.

une folâtrerie :

  • un caractère, un comportement folâtre ;
  • des manifestations de gaieté.

foldingue

elle, il est foldingue ou folingue, follingue : est folle, insensée, ou fou, insensé.

une, un foldingue ou folingue, follingue : une personne dont le comportement parait étrange.

foliacé

elle est foliacée, il est foliacé : est de la nature des feuilles, a l’aspect d’une feuille.

une roche foliacée : divisée en feuillets.

Le mot foliacé est emprunté au latin classique foliaceus « qui a la forme d’une feuille ».

foliage

On lit un foliage

[en anglais : leaf peeping]

pour le fait d’épier les feuilles, d’apprécier leurs couleurs.

foliaire

elle, il est foliaire : appartient à la feuille.

On a lu se foliariser : se garnir de feuilles.

Le mot foliaire est dérivé du latin folium « feuille ».

foliaison, foliation

une foliation :

  • la disposition des feuilles sur la tige ;
  • la division d’une roche en feuillets.

une foliation ou une foliaison :

  • le développement des feuilles ;
  • le moment où les bourgeons développent leurs feuilles.

Le nom (une) foliation est un dérivé savant du latin folium « feuille ». On lit aussi une foliation ou une foliaison : le développement des feuilles, le moment où les bourgeons développent leurs feuilles.

folichon, folichonner, folichonnerie

elle est folichonne, il est folichon : est d’une gaieté libre, légère, un peu folle.

ce n’est pas folichon :

  • ce n’est pas drôle, pas gai ni distrayant ;
  • ce n’est pas beaucoup.

folichonner : se divertir d’une manière très libre ou très enjouée.

une folichonnerie :

  • une gaieté un peu folle ;
  • une action, une parole folichonne.

folie

une folie (1) :

  • un terme ancien, qui désigne encore un ensemble très varié de particularités et de dérèglements comportementaux ou psychiques, notamment : des écarts plus ou moins prononcés des conduites, marottes, passions désordonnées ou excessives, troubles du jugement et, a fortiori, une déraison dans ses formes majeures, les plus apparentes et les plus fixes, telles que celles-ci apparaissent à l’image populaire ou littéraire ;
  • un trouble intense ou une exaltation causé(e) par une forte émotion ou un sentiment violent ;
  • une conduite, un comportement, une action, une idée n’apparaissant pas conforme aux normes sociales, au sens moral, au bon sens, à la prudence ;
  • une dépense excessive, un acte ou un gout excessif.

un cache-folie : un postiche en cheveux.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la folie : Wiktionnaire.

Le nom (une) folie (1) est dérivé de fol, fou.

une folie (2) : une riche maison de plaisance.

Le nom (une) folie (2) est probablement une altération d’après folie (1) de feuillée à partir du sens de « abri de feuillage; petite maison, cabane », l’étymologie populaire faisant référence à une idée de construction dispendieuse ou extravagante.

folié

elle est foliée, il est folié :

  • est garni(e) de feuilles ;
  • est en forme de feuille, a l’aspect d’une feuille ; est disposé(e) en feuilles (en lamelles).

une roche foliée : disposée en feuillets.

elle est latifoliée, il est latifolié : a des feuilles larges.

elle est longifoliée, il est longifolié : a de longues feuilles.

elle est palmifoliée, il est palmifolié : a les feuilles palmées.

Le mot folié est emprunté au latin classique foliatus « garni de feuilles ».

-folier

1. interfolier : intercaler des feuilles de papier blanc dans un livre ou un manuscrit à brocher ou à relier.

un interfoliage : l’action d’interfolier.

2. voir : exfoliant, exfoliateur, exfoliation, exfoliatif, exfolier

folinique

un acide folinique : un dérivé de l’acide folique, facteur de croissance de Leuconostoc citrovorum, d’où les noms qu’on lui a donné de leucovorine, citrovorine et citrovorum factor.

des antifoliniques : les médicaments, actifs contre les Plasmodium et contre Toxoplasma gondii, qui agissent selon un mécanisme très proche de celui des antifoliques, par inhibition de la déhydrofolate-réductase, enzyme-clé de la biosynthèse plasmodiale des acides nucléiques.

folio

un folio :

  • un feuillet d’un registre ou d’un manuscrit ;
  • le chiffre numérotant chaque feuillet ou chaque page.

une feuille in-folio : pliée en deux, comprenant donc deux feuillets, quatre pages.

un in-folio : ce format, un livre ayant ce format.

un portfolio : un dossier, en partie photographique ou illustré, constitué par un professionnel des arts ou de la mode en vue de présenter ses travaux ou de promouvoir ses activités. Il est déconseillé d’employer le terme book.

Le nom (un) folio est l’ablatif du latin folium (feuille). Voir aussi folioter (ci-dessous).

foliole, foliolé

une foliole :

  • chaque division, formée d’une sorte de petite feuille, du limbe d’une feuille composée (on emploie couramment feuille pour foliole) ;
  • chaque sépale du calice ou chaque pétale de la corolle d’une fleur.

elle est foliolée, il est foliolé : est composé(e) ou muni(e) de folioles.

Le nom (une) foliole est une adaptation du latin scientifique foliolum « petite feuille », en latin impérial foliolum (diminutif de folium).

folioscope

un folioscope : un petit livre qui, lorsqu’il est feuilleté rapidement à un rythme régulier, permet de voir une succession d’images créant l’illusion d’une séquence animée. En anglais : flick book ; flip book ; flipbook. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.


foliot

un foliot : le balancier des premières montres ou horloges.

Le nom (un) foliot est probablement dérivé à l’aide du suffixe -ot, de l’ancien et moyen français foloiier, folier « être fou, faire des folies » d’où « s’agiter de manière désordonnée » (en parlant des animaux), dérivé de fol (fou), avec le suffixe –oier (-oyer).

foliotage, foliotation, folioter, folioteur, folioteuse

un foliotage : une pagination, une numérotation des pages ou des feuillets.

une foliotation : la numérotation des feuillets d’un manuscrit, des pages d’un livre.

folioter : numéroter les feuillets ou les pages.

un folioteur ou une folioteuse : un numéroteur mécanique.

Le verbe folioter est dérivé de folio.

folique

un acide folique : la vitamine B9, la substance d’origine essentiellement végétale, douée d’un important pouvoir antianémique.

un antifolique : un composé qui s’oppose à l’action de l’acide folique.

un acide formyltétrahydrofolique : le dérivé formylé de l’acide tétrahydrofolique, qui constitue une forme réactive de l’acide formique dans le métabolisme des radicaux monocarbonés.

un acide tétrahydrofolique : le dérivé ptérinique représentant la forme biochimiquement active des vitamines du groupe de l’acide folique dans les tissus animaux.

Le mot (acide) folique vient du latin folium « feuille » en raison de son abondance dans les feuilles d’épinard.

folivore

un insecte folivore ou phyllophage : qui se nourrit de feuille.

folk, folkleux, folklo, folklore, folklorique, folkloriqation, folkloriser, folkloriste, folk-song

le folk : une musique vocale populaire, en vogue depuis les années 1960, inspirée du folklore.

le folk-song : le chant inspiré du folklore, la musique vocale inspirée du folklore.

elle, il est folk : est relative, est relatif à ce courant musical.

une folkleuse, un folkleux : une musicienne, un musicien de musique folklorique.

un folklore :

  • l’ensemble des arts et traditions populaires (d’un pays d’une région, d’un groupe humain) ;
  • l’ensemble des souvenirs, des sujets de conversation communs aux membres d’un groupe humain restreint ;
  • ce qui est d’un pittoresque facile et dépourvu de sérieux.

le folklore : la discipline ayant pour objet l’étude des arts et traditions populaires (d’un pays, d’une région, d’un groupe humain.

elle, il est folklorique :

  • concerne le folklore ;
  • se rattache au folklore d’un pays, d’une région. etc. ;
  • présente au public sous forme d’un spectacle le folklore, en particulier, les chants et danses traditionnels.

elle, il est folklorique ou folklo : est pittoresque mais dépourvu(e) de sérieux.

une folklorisation : l’action de folkloriser ; son résultat.

folkloriser : présenter à la manière d’un folklore.

une, un folkloriste : une personne qui recueille et étudie les arts et traditions populaires (d’un pays, d’une région, etc.).

une emprise folkloriste : qui se rattache aux particularismes et au pittoresque du folklore.

Le nom (un) folk est l’abréviation de l’anglais folk-song ou folk-music, composé de folk « peuple » et de song « chanson » ou music « musique » (folk-song est attesté depuis 1847, folk-music depuis 1889).

Le nom (un) folklore est emprunté à l’anglais folk-lore composé des deux termes saxons folk « peuple » et lore « savoir, connaissances, science ».

folksonomy

[en anglais : folksonomy] une indexation personnelle : une classification de contenus de l’internet par l’attribution de mots clés librement choisis par un utilisateur.

folle, follement

elle est folle, il est fou :

  • a ou semble avoir une altération pathologique des facultés mentales ;
  • est dans un état psychologique de trouble intense ou d’exaltation ;
  • dépasse ce qui est considéré comme convenable ;
  • est irrépressible, va à l’encontre de ce qui est raisonnable ;
  • est dénué(e) de bon sens, est extravagante ou extravagant, échappe à la raison ;
  • donne l’apparence du désordre ;
  • ne peut plus être contrôlé(e) ou maitrisé(e).

elle est folle de, il est fou de :

  • éprouve un gout excessif ou exclusif pour une chose ;
  • éprouve de la passion pour une personne.

une folle (1), un fou :

  • celle, celui qui a ou semble avoir une altération pathologique des facultés mentales ;
  • celle, celui qui a une conduite ou un comportement qui s’écarte de la raison, des convenances ou des normes ;
  • celle qui est turbulente ou excentrique, celui qui est turbulent ou excentrique.

la folle du logis : l’imagination.

les années folles : les années suivant l’armistice de 1918.

une balance folle : une balance dont le fléau ne se stabilise pas au point d’équilibre.

une folle avoine : une avoine annuelle, non cultivée.

une folle-blanche : un cépage.

une folle enchère : une enchère formée par une personne qui, après s’être engagée à payer dans une adjudication une somme déterminée, ne peut ou ne veut pas remplir les conditions imposées aux adjudicataires par le cahier des charges.

une folle-farine : la partie la plus fine de la farine qui s’envole au moindre souffle.

une herbe folle : une herbe qui croît en abondance et au hasard.

follement :

  • d’une manière déraisonnable, excessive ;
  • éperdument, extrêmement.

Le mot fou (1) vient du latin classique follis « soufflet pour le feu; outre gonflée; ballon ; bourse de cuir » qui a pris à basse époque le sens de « idiot, sot ».

une folle (2) : un filet à larges mailles qui est tendu de manière à faire beaucoup de plis, utilisé pour la pêche en mer.

Le nom (une) folle (2) est un mot régional, probablement de même origine que l’ancien moyen français fol « soufflet », vestige du sens étymologique (voir : fou), à cause de la ressemblance de ce filet de pêche avec une outre.

follet

une personne follette, un personnage follet : qui est fantasque, étourdi(e), d’une gaieté un peu folle.

un (esprit) follet : un lutin familier et malicieux.

un feu follet :

  • une flamme produite par la combustion spontanée de certains gaz dégagés par la décomposition de matières organiques ;
  • une personne très vive, insaisissable ;
  • une chose fugitive.

le poil follet : la première barbe.

Le mot follet est un diminutif de fol, fou.

folletage, folleté

un folletage : une dessiccation partielle ou presque totale d’un cep, qui se produit généralement en mai ou juin, lorsque des vents succèdent à une période humide, une transpiration intense due au vent provoquant une rupture de l’alimentation en eau dans les vaisseaux du bois.

un cep de vigne folleté : qui est atteint de folletage.

Le nom (un) folletage est probablement dérivé de follet au sens régional de « tourbillon de vent », du latin follis au sens de « outre gonflée, coussin d’air », avec le suffixe -age.

follette

une follette :

  • un fichu en toile blanche, un taffetas ou une gaze brodée, qui était fort à la mode sous Louis XV :
  • une touffe de plumes ornant le chapeau des femmes sous Louis XVI.

Ce nom vient du féminin de follet.

folliculaire, follicule

1. une, un folliculaire : une, un journaliste sans talent et sans scrupules.

une, un follicule (1) : une feuille imprimée ; un prospectus ; une brochure ; un petit journal.

Le nom (un) follicule (1) a été créé par Voltaire à partir du latin folliculus qu’il considérait à tort comme dérivé de folium « feuille ».

2. elle, il est folliculaire : se rapporte à un follicule ou est formé(e) de follicules.

un antre folliculaire, une cellule folliculaire, une cystopathie folliculaire, une dyskératose folliculaire (obsolète), un fibrome folliculaire, un hamartome folliculaire, une hormone folliculaire, une ichtyose folliculaire, un infundibulum folliculaire, une kératose folliculaire, un kyste folliculaire, un lichen folliculaire, un liquide folliculaire, un lymphome folliculaire, une mucinose folliculaire, une phase folliculaire, un porome folliculaire

erythromelanosis interfollicularis colli

un ovaire macrofolliculaire : la situation fréquemment repérée lors de l’évaluation échographique des ovaires, se caractérisant par la présence de kystes ovariens peu nombreux, de grande dimension, et variables d’un cycle à l’autre (« ovaires accordéon »).

un fibrome périfolliculaire


un follicule (2) :

  • une petite formation anatomique en forme de sac ;
  • une formation histologique élémentaire constituée d’un amas de cellules à disposition concentrique ou radiaire ;
  • un corps ou un organe en forme de petit sac ou de capsule ;
  • un fruit sec, déhiscent, constitué par un seul carpelle généralement polysperme et s’ouvrant par une seule fente ventrale.

un follicule à antrum, un follicule antral, un follicule atrétique, un follicule bilharzien, un follicule cavitaire, un follicule conjonctival, un follicule de de Graaf, un follicule de Köster, des follicules de l’urèthre, un follicule lutéinisé solitaire, des follicules lymphatiques de l’appendice vermiforme, des follicules lymphatiques de l’intestin grêle, un follicule lymphoïde, un follicule mature, un follicule ovarien, un follicule pileux, un follicule primaire, un follicule primordial, des follicules de Montgomery, un follicule secondaire, un follicule tertiaire, un follicule testiculaire, un follicule thyroïdien, un follicule tuberculeux, un follicule vésiculaire.

Le nom (un) follicule (2) est emprunté au latin classique folliculus « petit sac » emplois botanique et anatomique, dérivé de follis « soufflet ; bourse ».

folliculeux

elle est folliculeuse, il est folliculeux : appartient au follicule ou qui est pourvu de follicules.

une cellule folliculeuse

folliculine, folliculinémie, folliculinique, folliculinurie

une folliculine : un synonyme désuet de l’œstrone, hormone du follicule ovarien.

une folliculinémie : la concentration plasmatique de folliculine. _ une hyperfolliculinémie

une hyperfolliculinie ou hyperfolliculinémie : une présence excessive dans le sang de folliculine, hormone déclenchant la prolifération de la muqueuse utérine avant l’ovulation.

une hypofolliculinie : une insuffisance de la sécrétion interne d’hormones œstrogènes, se traduisant cliniquement par l’aménorrhée ou par l’irrégularité des règles.


elle, il est folliculinique : se rapporte à la folliculine.

un kyste folliculinique, une phase folliculinique

elle, il est hyperfolliculinique : se rapporte à l’hyperfolliculinie.

un hyperfolliculinisme : une surabondance de folliculine dans l’organisme féminin)

une folliculinurie : la concentration de la folliculine dans les urines.

folliculite

une folliculite : une inflammation du follicule pileux, le plus souvent d’origine infectieuse.

une folliculite à bacilles à Gram négatif, une folliculite à éosinophiles, une folliculite à Pityrosporon, une folliculite candidosique, une folliculite décalvante ou épilante de Quinquaud, une folliculite dermatophytique, une folliculite disséquante du cuir chevelu, une folliculite fibreuse de la nuque, une folliculite nécrotique ou un furoncle, une folliculite perforante, une folliculite prurigineuse de la grossesse, une folliculite pustuleuse à éosinophiles, des folliculites à Malassezia furfur ou folliculites à Pityrosporon, une folliculite superficielle, une folliculite trichophytique

une ostiofolliculite : une folliculite superficielle, n’atteignant donc que l’abouchement (ostium) du follicule pileux à la surface cutanée.

une périfolliculite : une iflammation de la zone cutanée située autour d’un follicule pileux.

une pseudofolliculite

folliculo-centrique

une prolifération basaloïde folliculo-centrique : une hyperplasie de l’épithélium du manteau sébacé qui, si elle est importante, peut prendre l’aspect du mantléome, dont elle est une variante.

folliculogramme

un folliculogramme : un examen paraclinique permettant d’établir, à partir de l’observation de coupes longitudinales de biopsie de cuir chevelu, le nombre, la proportion et la taille des follicules pileux en phases anagène, catagène et télogène. Cet examen agressif est actuellement remplacé en routine par le trichogramme ou, lors d’études cliniques, par le phototrichogramme.

folliculome

un folliculome : la néoformation cutanée décrite initialement sous le nom de trichofolliculome.

un fibrofolliculome : un hamartome d’apparition tardive, issu de l’épithélium folliculaire situé au-dessus de l’abouchement de la glande sébacée, apparaissant chez l’adulte dans la 5e ou 6e décennie, et consistant en une lésion habituellement localisée au visage ou en de multiples papules blanc jaunâtre en dôme siégeant sur le cuir chevelu, le cou, le dos et dans les grands plis.

folliculostimulant, folliculostimuline

une hormone folliculostimulante : l’hormone gonadotrope antéhypophysaire, qui stimule d’une part, chez la femme, la croissance du follicule ovarien et le développement des cellules de la granulosa et d’autre part, chez l’homme, la croissance des cellules de Sertoli des tubes séminifères du testicule.

une folliculostimuline : l’hormone antéhypophysaire qui stimule la croissance du follicule ovarien chez la femme et les cellules de Sertoli des tubes séminifères du testicule chez l’homme.

folliculothécome

un folliculothécome : une tumeur de la granulosa et de la thèque.

folliculotrope

une hormone folliculotrope

folliculotrophine, folliculotropine

une folliculotropine ou folliculotrophine

follingue

On a lu follingue, folingue, foldingue (ci-dessus).

follower

On lit follower pour une suiveuse, un suiveur : une, un internaute abonné(e) au profil et aux messages d’une ou d’un autre internaute.

Le verbe anglais to follow signifie « suivre ». C’est de lui qu’est tiré le nom follower, qui, en fonction des circonstances, peut avoir les sens de disciple, partisan, admirateur, servant, voire fidèle, et qui se répand largement chez nous. Et pourtant, on le voit, la langue française dispose de noms, mais aussi de locutions susceptibles de rendre les différents sens de follower. Ce dernier s’emploie essentiellement en français pour désigner ceux qui, par quelque moyen électronique, signalent qu’ils adhèrent à la pensée ou aux actions de tel ou tel, la valeur de ces dernières semblant être indexée sur leur nombre de followers. Ainsi, il y a peu, un philosophe, essayant de penser la complexité du monde, se faisait fréquemment interrompre par le « combien avez-vous de followers ? » de la journaliste qui l’interrogeait. Faut-il croire alors que, s’il revenait, le « petit père des peuples » poserait cette question : Le pape, combien de followers ?
Si les termes français évoqués plus haut ne suffisaient pas, peut-être pourrait-on encore ajouter à cette liste, en en revivifiant l’emploi, le nom acolyte, emprunté du grec akolouthos, « suivant, compagnon, serviteur » et, proprement, « celui qui marche sur le même chemin ». C’est dans la hiérarchie catholique le titre situé au-dessus de celui d’exorciste, mais aujourd’hui, il a plutôt le sens que lui donnait Sainte-Beuve quand il écrivait dans Volupté : « Comme j’aurais voulu avoir connu de près les auteurs, les inspirateurs de ces récits ! Comme j’enviais à mon tour d’être le secrétaire et le serviteur des grands hommes ! Ce titre d’acolyte des saints et des illustres me semblait, ainsi que dans l’Église primitive, constituer un ordre sacré. » Acolyte des illustres, tel semble être l’équivalent de notre moderne follower.
Académie française.

fomentation, fomentateur, fomenter, fomenteur

1. une fomentation :

  • une application locale et externe d’une médication chaude à des fins thérapeutiques ;
  • une médication ainsi utilisée.

fomenter : faire des fomentations sur (une partie du corps).

2. une fomentation : l’action de fomenter, de provoquer et d’entretenir (quelque chose de néfaste ou de blâmable).

fomenter :

  • échauffer, réchauffer quelqu’un ;
  • entretenir (la chaleur de quelque chose) ;
  • préparer secrètement, provoquer et entretenir une chose néfaste ou blâmable, exciter.

une fomentatrice ou une fomenteuse, un fomentateur ou un fomenteur : une personne qui fomente, qui trame quelque chose, qui provoque ou entretient une action néfaste.

Le nom (une) fomentation est emprunté au bas latin fomentatio, fomentationis « ce qui sert à réchauffer, à soulager », dérivé de fomentare (fomenter).

Le verbe fomenter est emprunté au bas latin médical fomentare, dérivé de fomentum « calmant » [déjà attesté au sens figuré de « soulagement » en latin classique] de fovere « chauffer ».

fonçage, fonçailles, foncé, foncer, fonceur

  1. un fond.
  2. une couleur.
  3. se précipiter.

1. un fond.

un fonçage :

  • l’action de garnir d’un fond ;
  • l’action d’enfoncer ;
  • un forage, l’action de creuser ;
  • l’opération qui consiste à enduire le papier peint d’une couche de couleur, qui forme le fond sur lequel sont ensuite imprimés les motifs.

des fonçailles : les planches qui forment le fond d’un tonneau, d’une couchette, d’un lit.

foncer (1) :

  • mettre un fond à ;
  • garnir (le fond d’un ustensile) de pâte ou de bardes de lard, d’oignons, etc. ;
  • pousser au fond ;
  • creuser dans le sol à la verticale.

je fonce, tu fonces, il fonce, nous fonçons, vous foncez, ils foncent ;
je fonçais ; je fonçai ; je foncerai ; je foncerais ;
j’ai foncé ; j’avais foncé ; j’eus foncé ; j’aurai foncé ; j’aurais foncé ;
que je fonce, que tu fonces, qu’il fonce, que nous foncions, que vous fonciez, qu’ils foncent ;
que je fonçasse, qu’il fonçât, que nous fonçassions ; que j’aie foncé ; que j’eusse foncé ;
fonce, fonçons, foncez ; aie foncé, ayons foncé, ayez foncé ;
(en) fonçant.

mettre un fond, garnir le fond d’un ustensile de cuisine, pousser au fond, creuser dans le sol à la verticale)

une fonceuse, un fonceur (1) :

  • celle, celui qui creuse des puits ;
  • celle, celui qui étend la couleur de fond d’un papier peint.

une fonceuse :

  • une machine pour fabriquer des fonds ;
  • une machine pour le fonçage des tartes, tartelettes, quiches.

Le verbe foncer (1) est dérivé de fons, fonz anciennes formes de fond.

Le verbe défoncer est dérivé de foncer.

Le verbe enfoncer est dérivé de fons, fonds, anciennes formes de fond.

2. une couleur.

une couleur foncée, un ton foncé : qui est de nuance plus sombre ou plus intense.

elle est mi-foncée, il est mi-foncé : est d’une couleur assez foncée, pas trop sombre.

foncer (2) : rendre ou devenir plus foncé, plus sombre.

se foncer : devenir plus foncé, plus sombre.

Le verbe foncer (2) est dérivé de fons, fonz, fonds, anciennes formes de fond.

3. se précipiter.

foncer (3) :

  • charger à fond, se précipiter avec violence en vue d’attaquer ;
  • aller très vite, se déplacer très rapidement ;
  • aller de l’avant, droit au but, sans s’occuper des détails.

une fonceuse, un fonceur (2) : celle, celui qui va résolument de l’avant.

Le verbe foncer (3) est formé sur fondre (sur) d’après foncer (1).

La pensée de Pierre de Jade : L’avenir vous paraît sombre ? foncez !

foncier

  1. un fonds, des fonds.
  2. le fond.

1. un fonds, des fonds.

un bien foncier : qui constitue un bien-fonds, une propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend en superficie et en profondeur (les immeubles).

une propriétaire foncière, un propriétaire foncier : qui possède un bien-fonds ou plusieurs.

un revenu foncier, un crédit foncier, un impôt foncier : qui concerne ce type de biens.

le foncier : ce qui concerne la propriété, le sol et ce qui en dépend, les immeubles.

2. le fond.

une qualité foncière, un attribut foncier : qui appartient au fond du caractère.

elle est foncière, il est foncier (2) : est fondamental(e), est relative, est relatif au fond d’une chose.

foncièrement :

  • d’une manière foncière ;
  • relativement au fond du caractère d’une personne ;
  • relativement au fond d’une chose.

foncièrement honnête : extrêmement honnête.

Selon les sens, le mot foncier est dérivé de fonds, ou de fons, fonds, anciennes formes de fond.

foncteur, fonctif

un foncteur : en logique et mathématique, un opérateur qui exprime la manière dont la vérité d’une proposition complexe est fonction de celle de ses propositions élémentaires.

des (termes) fonctifs

Ces mots sont dérivés du radical de fonction.

fonction

une fonction :

  • une des activités spécifiques attachées à l’être humain, à sa nature, à son sexe, à sa personnalité ;
  • une des activités attachées à l’être humain en tant que membre d’une société ;
  • une activité spécifique, de caractère professionnel, attachée à un individu ;
  • un emploi, une charge, une place auxquels ces activités sont attachées.

un véhicule, un appartement de fonction : accordé gratuitement à quelqu’un, en raison de sa fonction.

par fonction : en raison de son rôle.

faire fonction de :

  • remplir, sans en être le titulaire ou l’agent habituel, la charge de ;
  • tenir lieu de.

la fonction publique :

  • l’ensemble hiérarchisé des attributions et des postes dévolus aux agents de l’État ;
  • l’ensemble des fonctionnaires employés dans les administrations et organismes d’État.

une fonction :

  • l’ensemble des actes accomplis par une structure organique définie en vue d’un résultat déterminé ;
  • une capacité mentale, une opération psychique adaptée et non accidentelle parce qu’elle répond à un besoin de l’organisme et sauvegarde l’équilibre biologique d’un sujet ;
  • l’ensemble des propriétés d’un corps dépendant du rôle joué par un atome ou un groupement d’atomes ; un ensemble de corps présentant les mêmes propriétés ;
  • une activité à laquelle un organe est adapté en raison de sa structure ;
  • une relation constante entre deux ou plusieurs variables, telle qu’à toute modification de valeur de l’une correspond régulièrement un changement de valeur des autres.
  • une variable dont la valeur dépend de celle d’une autre variable.

une fonction d’activation : Vocabulaire de l’intelligence artificielle (Office québécois de la langue française)

les fonctions syntaxiques : Office québécois de la langue française

en fonction de : par rapport à, en relation avec (quelqu’un/quelque chose susceptible de varier).

être fonction de : être en rapport, en relation avec (quelqu’un/quelque chose susceptible de varier).

une fonction d’édition : [biochimie et biologie moléculaire] le mécanisme, catalysé par des polymérases, selon lequel des nucléotides incorrectement incorporés dans une séquence d’acide nucléique sont éliminés ou remplacés. En anglais : editing function ; proofreading function. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

une fonction de sûreté : [nucléaire] la fonction d’un dispositif qui contribue à maintenir ou à restaurer la sûreté d’une installation ou d’un équipement. Par exemple, le dispositif permettant l’insertion rapide des barres de commande dans le cœur du réacteur assure une fonction de sûreté. En anglais : safety function. Voir aussi : barre de commande, exigence de sûreté, robustesse, suremballage de transport, sûreté nucléaire. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

une fonction modem ou un mode modem : [télécommunications / services] la fonction d’un dispositif connecté à un réseau, le plus souvent un téléphone mobile, qui permet à un autre dispositif, par exemple un ordinateur, d’accéder à ce réseau. Le dispositif connecté au réseau joue alors le rôle de modem. La liaison entre les deux dispositifs peut être filaire ou non. En anglais : tethering [dans le cas d’un téléphone mobile]. Voir aussi : modem. Journal officiel de la République française du 09/08/2013.


une dysfonction : un dysfonctionnement.

une hypofonction : une diminution de l’activité d’un organe.

elle, il est multifonction :

  • permet plusieurs utilisations ;
  • a plusieurs fonctions.

Le nom (une) fonction est emprunté au latin classique functio, functionis « accomplissement, exécution » attesté en latin juridique au sens de « office », dérivé de fungi « s’acquitter de, accomplir ».

fonctionnaire

une, un fonctionnaire :

  • une agente, un agent de l’État ou d’une autre personne morale de droit public, nommé(e) dans un emploi permanent et titularisé dans un grade de la hiérarchie des cadres d’une administration ;
  • une agente, un agent non titulaire (contractuelle ou contractuel, auxiliaire) d’une administration ;
  • un individu investi d’une fonction ;
  • un individu qui dans un corps, une société, assume officiellement une fonction déterminée ;
  • un individu qui est responsable des formalités de quelque chose ;
  • un individu qui a la prétention d’administrer et de régir des activités libres.

Le nom (un) fonctionnaire est dérivé de fonction.

fonctionnaliser

fonctionnaliser : rendre fonctionnel, d’un usage pratique.

fonctionnalisme, fonctionnaliste, fonctionalisme, fonctionaliste

un fonctionnalisme :

  • la recherche de la juste adaptation d’un objet, d’une œuvre architecturale, à une fonction déterminée ;
  • le mode d’analyse et de description des unités linguistiques qui vise à définir le rôle que celles-ci jouent dans l’acte de communication ;
  • l’hypothèse selon laquelle des activités partielles contribuent à l’activité totale du système auquel elles appartiennent« une doctrine)

une théorie fonctionnaliste : qui se réclame du fonctionnalisme.

On a lu aussi fonctionalisme, fonctionaliste.

Le nom (un) fonctionnalisme est un dérivé savant de fonctionner.

fonctionnalité

une fonctionnalité :

  • une qualité fonctionnelle ou organique ;
  • le caractère de ce qui est fonctionnel, pratique ;
  • un usage possible d’un système ou d’un appareil.

une monofonctionnalité : une spécialisation d’usage d’un ensemble urbain.

une multifonctionnalité : le caractère de ce qui est multifonctionnel.

une supra-fonctionnalité

une fonctionnalité : un outil intégré à un logiciel, à un site Web, à un périphérique ou à un appareil, qui permet à l’utilisateur d’effectuer une tâche ou une action. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

fonctionnariat, fonctionnarisation, fonctionnariser, fonctionnarisme

un fonctionnariat : l’état, la profession de fonctionnaire.

une fonctionnarisation :

  • l’action de fonctionnariser ;
  • une mesure consistant à fonctionnariser une profession.

fonctionnariser :

  • donner le statut de fonctionnaire au personnel d’un organisme ;
  • introduire dans un organisme des méthodes de travail des administrations publiques.

un fonctionnarisme :

  • un fonctionnariat ;
  • un abus à la fois dans le nombre des fonctionnaires de l’État, et dans leurs méthodes paralysantes d’administration et de gestion.

fonctionnel, fonctionnellement

elle est fonctionnelle, il est fonctionnel :

  • est en rapport avec une fonction ;
  • est relative, est relatif au fonctionnement d’un organe ;
  • est en état de remplir une fonction ;
  • répond à un besoin ; dont l’aspect pratique ou esthétique résulte d’une juste adaptation à une fonction déterminée ;
  • a pour objet de déterminer le rôle, l’adaptation de tel élément d’un système à une fin.

une mixité fonctionnelle ou multifonctionnalité : la caractéristique d’un ensemble urbain, tels un quartier, une commune, un ensemble de communes, qui allie des fonctions diversifiées, notamment résidentielles, commerciales, culturelles, administratives, industrielles).

elle est monofonctionnelle, il est monofonctionnel (en chimie)

elle est multifonctionnelle, il est multifonctionnel : a plusieurs fonctions.

fonctionnellement :

  • quant à la fonction ;
  • du point de vue de la fonction.

fonctionnement

un fonctionnement :

  • la manière dont un système dynamique (notamment dans les domaines économique, mécanique, organique, politique, psychologique et social), composé d’éléments solidaires, répond à sa fonction ;
  • la manière dont tel élément particulier d’un système exerce sa fonction.

un fonctionnement en base : [nucléaire / fission] la production continue d’énergie électrique par une tranche nucléaire fonctionnant à puissance constante (en général à la puissance nominale du réacteur). En anglais : base load operation. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

un fonctionnement en suivi de charge : [nucléaire / fission] le mode de fonctionnement d’une tranche nucléaire, qui permet de réguler son niveau de puissance en fonction des variations de la demande en énergie électrique. En anglais : load following operation ; load follow operation. Voir aussi : tranche nucléaire. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

un dysfonctionnement : un trouble dans le fonctionnement d’une machine, d’une institution. On a lu aussi un disfonctionnement.

un dysfonctionnement ou une dysfonction : un trouble dans le fonctionnement d’un organe, d’une glande.

un hyperfonctionnement : un fonctionnement d’une glande, d’un organe, anormalement important.

un hypofonctionnement : un fonctionnement anormalement réduit.

Le nom (une) méiopragie (= une insuffisance fonctionnelle d’un organe ou d’une partie du corps due à une affection antérieure) a été formé de meio- « moindre », du grec μ ε ι(o)-, de μ ε ι ́ ω ν « plus petit » et -pragie « fonctionnement d’un organe », du grec -π ρ α γ ι α, de π ρ α ́ σ σ ω « je fais, j’agis ».

fonctionner

fonctionner (1) :

  • jouer, remplir un rôle ;
  • réussir ;
  • exercer une fonction, sa fonction ; travailler ;
  • remplir des fonctions organiques ;
  • accomplir, remplir sa fonction ; remplir (dans un ensemble) une fonction déterminée.

On a lu fonctionnant et fonctionné utilisés comme adjectifs.

dysfonctionner : ne pas fonctionner normalement.

fonctionner (2) : être un fonctionnaire [Afrique].

Le verbe fonctionner est dérivé de fonction.

fond

un fond :

  • l’endroit situé le plus bas dans une chose creuse ou profonde ;
  • la partie la plus basse de ce qui peut contenir quelque chose ;
  • ce qui est ou ce qui reste dans la partie la plus basse (d’un récipient) ;
  • une très petite quantité (d’un liquide).

le fond d’un bateau : la partie inférieure de la coque.

un fond intermédiaire : [spatiologie / structures] une cloison assurant l’étanchéité entre deux réservoirs superposés. En anglais : common bulkhead. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

à fond de cale : dans la partie la plus basse de la cale.

être à fond de cale (qui n’est visible qu’après disparition du chargement) : être au bout de son argent ou de ses ressources.


le fond :

  • le sol qui est au-dessous (de l’eau) ;
  • la couche la plus basse, la plus profonde de l’eau ;
  • la profondeur de l’eau en un endroit donné ;
  • (en parlant d’un état malheureux, pénible) le point le plus bas, le degré extrême.

envoyer un navire par le fond : le couler.

un haut-fond : une élévation du fond de la mer ou d’un cours d’eau, recouverte d’une eau peu profonde ou à fleur d’eau, dangereuse pour la navigation

un bas-fond :

  • une partie du fond de la mer ou d’un fleuve où l’eau est peu profonde ;
  • un terrain plus bas que ceux qui l’entourent et en général marécageux ;
  • la partie la plus vile.

le fond :

  • la partie la plus éloignée, la plus retirée de quelque chose ;
  • ce qui est ou ce qui reste à l’intérieur de quelque chose ;
  • le côté opposé à l’entrée ou à l’ouverture ;
  • ce qui constitue la partie la plus intime, la plus secrète d’une chose ;
  • ce qui constitue la réalité profonde, la nature intrinsèque d’une chose.

un fond de catalogue : [audiovisuel / édition musicale] l’ensemble des œuvres d’un artiste ou d’un groupe, à l’exclusion des productions les plus récentes. En anglais : back catalog (EU), back catalogue  (GB). Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un fond de panier : [ composants électroniques] un ensemble généralement placé au fond d’un équipement électronique et constitué de connecteurs reliés par un câblage interne, dans lesquels on peut enficher des cartes électroniques. Le câblage interne peut être réalisé par un circuit imprimé. En anglais : back panel ; backplane. Journal officiel de la République française du 26/03/2002.

un fond diffus cosmologique ou FDC, rayonnement fossile [astronomie / cosmologie] le rayonnement électromagnétique, observé dans le domaine des ondes millimétriques, qui constitue, selon les modèles de big bang, le reliquat, refroidi par l’expansion de l’Univers, du rayonnement électromagnétique très énergétique qui remplissait l’Univers primordial. Le fond diffus cosmologique se caractérise par un spectre de corps noir et par une très grande uniformité dans sa répartition dans le ciel. La présence et les propriétés du fond diffus cosmologique constituent le meilleur argument en faveur des modèles de big bang. En anglais : cosmic microwave background (CMB), cosmic microwave background radiation (CMBR). Voir aussi : recombinaison, Univers primordial. Journal officiel de la République française du 10 janvier 2023.

des fonds de tiroir : des choses de peu de valeur ou d’intérêt.

un arrière-fond :

  • la partie la plus reculée d’une chose, celle qui se trouve le plus au fond ;
  • une toile de fond, un arrière-plan.

un tire-fond


au fond, dans le fond :

  • tout bien considéré ;
  • en dernière analyse.

à fond : tout à fait, entièrement, jusqu’au bout.

à fond de train ou à fond de balle [Belgique] : à toute allure.

du fond du cœur : très sincèrement.


un fond : un sol considéré par rapport à certaines de ses caractéristiques (fermeté, composition, etc.).

de fond en comble : entièrement, complètement.

un fond :

  • ce sur quoi on s’appuie, ce qui sert de base ;
  • ce qui constitue l’élément dominant de quelque chose ;
  • ce sur quoi quelque chose se détache.

un fond de teint : une crème colorée que l’on étale, avant l’application des fards, sur le visage et sur le cou pour rehausser l’éclat du teint.

le fond :

  • le principe fondamental (sur lequel repose un système, une doctrine, un raisonnement, etc.) ;
  • ce qui constitue l’élément essentiel ou permanent de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • le sujet, la matière d’une œuvre littéraire, par opposition à la forme ;
  • ce qui a trait à l’essence et à la nature intrinsèque du droit ou d’un acte juridique.

une course de fond : qui s’effectue sur une longue distance.

un demi-fond ou une course de demi-fond : le type de courses intermédiaire entre les courses de vitesse et les courses de fond.

Le nom (un) fond vient du latin fundus, fundi « fond de quelque chose (récipient, mer, pays, organe du corps, etc.) ; limite, point extrême ; partie essentielle de quelque chose ; fonds de terre » ; en droit « garant d’une chose ».

Le verbe foncer (1 et 2) est dérivé de fons, fonz anciennes formes de fond.

Le verbe défoncer est dérivé de foncer.

Le verbe effondrer vient du latin vulgaire exfunderare « défoncer », dérivé avec le préfixe ex– (é-) de fundus, fundi (fond).

Le verbe enfoncer est dérivé de fons, fonds, des anciennes formes de fond.

Voir aussi : fundus.

C’est en 1647 que Vaugelas a différencié un fond et un fonds.

fondamental, fondamentalement, fondamentalisme, fondamentaliste, fondamentalité, fondamentaux

elle est fondamentale, il est fondamental :

  • sert de fondement, de base ;
  • concerne le fond, l’essentiel d’un être ou d’une chose ;
  • constitue la base du caractère ou du comportement de quelqu’un),

elles sont fondamentales, ils sont fondamentaux

L’adjectif basique appartient au vocabulaire de la chimie et qualifie une substance qui a les propriétés d’une base ; en minéralogie, il sert à caractériser une roche contenant au moins cinquante-cinq pour cent de silice. Il s’agit là de sens techniques et il convient de ne pas y ajouter celui de fondamental, quand bien même dans certains cas base et fondement seraient synonymes. On ajoutera que c’est aussi une faute de donner à basique le sens d’élémentaire, de primitif, et plus encore d’appliquer cet adjectif à une personne qui manquerait de finesse. En savoir plus : Académie française

fondamentalement : de manière fondamentale.

une fondamentalité : le caractère de ce qui est fondamental.

les fondamentaux : les principes et connaissances de base.

un fondamentalisme :

  • le courant théologique né aux États-Unis pendant la Première Guerre mondiale qui n’admet les textes de l’Écriture qu’au sens littéral en refusant toute interprétation historique ou exégétique ;
  • un courant religieux conservateur et intégriste.

une, un fondamentaliste :

  • une, un adepte du fondamentalisme religieux ;
  • une, un scientifique qui se livre à la recherche fondamentale ;
  • celle qui est conservatrice, partisane d’un retour à un état antérieur ; celui qui est conservateur, partisan d’un retour à un état antérieur.

une approche fondamentaliste, un point de vue fondamentaliste

Le mot fondamental est emprunté au latin chrétien fundamentalis « qui constitue le fondement, la base de quelque chose ».

Le mot fondamentaliste a d’abord été emprunté à l’anglo-américain fundamentalist (1922), dérivé de fundamental employé en particulier dans le titre The Fundamentals de l’ouvrage regroupant les thèses des protestants conservateurs face aux tendances libérales (1895), puis, plus généralement, est dérivé de fondamentalisme.

fondant

1. en fondant (fonder)

2. en fondant (fondre)

une neige fondante : qui devient liquide.

une poire fondante, un aliment fondant : qu’on n’a presque pas besoin de mâcher.

un bonbon fondant : un bonbon fait d’une pâte lisse à base de sucre.

une voix fondante : tendre, amollie.

une couleur fondante, un ton fondant : qui offre un dégradé et permet de passer à une autre couleur.

un fondant :

  • une pâte onctueuse, blanche et lisse, élément de base dans la confiserie ;
  • un bonbon fin au chocolat (souvent mêlé d’amandes, de noisettes pilées, de nougat, etc.) ;
  • une substance fondante, qui fait fondre ;
  • un émail incolore que l’on mêle avec les couleurs qu’on veut appliquer sur les métaux ;
  • une substance qui sert à faciliter la fusion de certains corps ;
  • un médicament ayant la propriété de résoudre un engorgement, une inflammation.

fondateur

une fondatrice, un fondateur :

  • celle, celui qui fonde ou a fondé une construction ;
  • celle, celui qui a pris l’initiative de fonder une ville ;
  • celle, celui qui est à l’origine de quelque chose ; celle, celui qui a pris l’initiative de créer, d’organiser quelque chose ;
  • une personne qui prend l’initiative de constituer une société.

une membre fondatrice, un membre fondateur (d’une société, d’un club, etc.) :

  • celle, celui des membres qui a concouru à sa constitution ;
  • celle, celui qui, par legs ou par donation, fournit les fonds nécessaires pour la création et l’entretien (d’un établissement charitable, une œuvre pieuse, philanthropique, etc.).

un pouvoir fondateur : qui donne à quelque chose son existence ou sa raison d’être.

une fondatrice :

  • chez les insectes sociaux, une reine qui fonde une nouvelle colonie ;
  • dans le cycle de reproduction des pucerons, une femelle issue de l’œuf d’hiver, donnant naissance par parthénogenèse à une ou plusieurs générations de fondatrigènes.

les fondatrigènes : chez les hémiptères aphidiens, les femelles parthénogénétiques, vivipares, aptères qui vivent sur leurs hôtes primaires.

Le mot fondateur qui est une formation savante d’après le latin classique fundator, a supplanté l’ancien et moyen français fondeour, fondeur issu de fundator par voie populaire.

fondation

une fondation :

  • l’action de fonder ;
  • une création par voie de legs ou de donation d’un établissement d’intérêt public ou d’utilité sociale ;
  • l’établissement ainsi créé ;
  • une affectation perpétuelle de biens à une œuvre ou à un usage déterminé par le donateur ;
  • la première période de la vie d’une colonie d’insectes où la reine élève son premier couvain ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

des fondations :

  • le travail que l’on fait pour assoir les fondements, les parties inférieures et souterraines d’une construction ; une tranchée que l’on fait pour y placer les fondements ;
  • la maçonnerie qui sert de base (à une construction) ;
  • les travaux correspondants.

des fondations ou un solage [Québec] : les parties structurelles d’un bâtiment situées sous la surface du sol ou près de celle-ci, qui assurent principalement le transfert et la répartition égale du poids de la construction au sol, afin d’en assurer la stabilité. On disait aussi les fondements. En anglais : foundation. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

une fondation par succion : [pétrole et gaz / production] un ancrage sous-marin qui consiste à ficher un caisson cylindrique, à base ouverte, dans le sol sous-marin, puis à y créer une dépression de sorte qu’il s’enfonce plus profondément. La mise en dépression est obtenue par le pompage des fluides contenus dans le caisson. En anglais : suction foundation. Voir aussi : châssis d’ancrage. Journal officiel de la République française du 19/09/2018.

Le nom (une) fondation est emprunté au latin classique fundationes en architecture « fondement, base, assise », en latin chrétien fundatio « action de fonde r; stabilité, fermeté ».

fondatrice, fondatrigène

fondatrice, fondatrigène : voir fondateur (ci-dessus).

fondé

une muraille fondée sur un massif en béton : dont on a fait les fondements.

elle est fondée, il est fondé :

  • est établi(e) d’une manière solide ;
  • repose sur des faits assurés ;
  • est légitime, justifié(e).

le bien-fondé :

  • une conformité au droit ;
  • le caractère de ce qui a un fondement légitime.

La forme passive être fondé à signifie « avoir de bonnes raisons pour », par exemple : être fondé à croire, à penser, à réclamer. Cette locution se construit de nos jours avec la préposition à ; être fondé de est considéré comme vieilli en français actuel même si son emploi est encore assez fréquent dans la langue courante.
Employé comme adjectif, fondé a le sens de « juste, motivé, légitime », par exemple : des critiques fondées, des soupçons non fondés.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une fondée, un fondé de pouvoir(s) : une personne qui a reçu un mandat ou une procuration pour agir pour le compte d’autres personnes ou d’une entreprise.

Le mot infondé (= qui n’est pas fondé ; qui est injustifié) est dérivé de fondé, participe passé de fonder.

fondement

un fondement : une maçonnerie jusqu’à ras de terre servant de base à une construction.

des fondements : les tranchées, les fossés que l’on fait pour commencer à bâtir..

jeter, poser, établir les fondements de quelque chose :

  • donner à quelque chose son existence ;
  • être à l’origine de, être le premier à organiser.

le fondement, les fondements :

  • ce qui sert de base, d’appui à quelque chose ;
  • un principe ou un ensemble de principes que suppose un édifice conceptuel, parce qu’il repose sur lui ;
  • ce qui légitime ou justifie quelque chose ;
  • une raison, un motif légitime.

avec fondement : légitimement.

le fondement : l’anus, le derrière.

avoir mal au fondement.

Le nom (un) fondement vient du latin classique fundamentum « fondement, fondation, base, support », en latin médiéval « anus ».

fonder

fonder quelque chose :

  • poser les fondements (d’une construction) ;
  • pourvoir d’un fondement, établir, assoir ;
  • être le fondateur d’une ville ;
  • donner existence à, être à l’origine de ; être le premier à organiser ;
  • donner par legs ou par donation les fonds nécessaires pour la création et l’entretien (d’un établissement charitable, une œuvre pieuse, philanthropique, etc.).

fonder un foyer, une famille : être en couple et avoir des enfants.

fonder quelque chose sur :

  • poser les fondements (d’une construction) sur ;
  • assoir solidement sur ; établir sur ;
  • faire tenir à, faire dépendre de.

se fonder sur :

  • s’appuyer sur ;
  • dépendre de.

C’est dans le sens de « prendre pour base, pour fondement ; faire reposer, appuyer » que les verbes baser et fonder sont synonymes.
Ils sont également synonymes lorsque employés à la voix pronominale, dans le sens de « s’appuyer sur », et en emploi adjectival comme participe passé.
Cette synonymie a fait l’objet d’une polémique « académicienne » au XIXe siècle, mais on peut dire aujourd’hui que l’affaire est close et que baser est irréversiblement passé dans l’usage. En effet, on n’en trouve plus guère aujourd’hui pour condamner son emploi ; le seul à résister est le conservateur Dictionnaire de l’Académie française, qui fut un des premiers à l’admettre en 1798 et qui, à la suite du combat mené par quelques puristes dont l’académicien Royer-Collard qui avait en outre prononcé ce mot devenu célèbre à propos de baser : « s’il entre, je sors », l’a supprimé de l’édition de 1835 et refusait encore, dans sa dernière édition, de l’admettre. Certains auteurs écriront, tout au plus, que l’emploi de baser a été critiqué ou qu’il est préférable, dans un style plus soigné, de recourir à fonder.
Baser n’est pas pour autant synonyme de fonder dans tous les contextes. Il ne peut pas, en effet, être substitué à fonder lorsque ce verbe a le sens d’« être le premier à bâtir, à peupler une ville » ou celui d’« être à l’origine d’une chose, la créer, la constituer ».
Par extension, on dit aussi fonder une famille, un foyer pour signifier « se marier et avoir des enfants »; fonder sur quelqu’un de grands espoirs, c’est-à-dire « croire en ses possibilités, à son succès ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

Le verbe fonder vient du latin classique fundare « fonder, bâtir ; établir, instituer ».

fonderie, fondeur, fondeuse

la fonderie :

  • l’art de fondre et de purifier les métaux ;
  • la fusion des métaux et des alliages.

une fonderie :

  • une usine où l’on fond et purifie les métaux ;
  • un lieu où l’on fond la cire ;
  • une usine où l’on fabrique des objets en métal fondu.

Lexique de la fonderie‎ : Wiktionnaire.

une fondeuse, un fondeur (1) :

  • celle, celui qui dirige une fonderie où l’on fond les métaux ; celle, celui qui y travaille ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui surveille les opérations de fusion et de coulée d’une fonderie ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui fond des graisses, du suif ;
  • celle, celui qui dirige une fabrique d’objets en métal fondu ; celle, celui qui y travaille.

une fonderie de silicium : [composants électroniques] une entreprise qui fabrique des circuits intégrés généralement à base de silicium, à partir de masques établis par des concepteurs. En anglais : silicon foundry. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un fondeur de silicium : [composants électroniques] un fabricant de circuits intégrés généralement à base de silicium, qui met ses lignes de production à la disposition des utilisateurs. En anglais : silicon founder. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une fondeuse (1) : une machine servant à fabriquer des caractères en relief à l’aide de matrices portant l’empreinte en creux des lettres et des signes.

Les noms (une) fonderie et (un) fondeur (1) sont dérivés de fondre.

une fondeuse (2) : une skieuse de fond ; un fondeur (2) : un skieur de fond.

Le nom (un) fondeur (2) est dérivé de fond.

fondis

un fondis ou fontis : un affaissement du sol provoqué par un éboulement souterrain.

Le nom (un) fontis ou fondis est dérivé du radical de fondre « s’effondrer ».

fondoir

un fondoir : un lieu où l’on fond des graisses, du suif.

Le nom (un) fondoir est dérivé du radical de fondre.

fondouk

un fondouk : un caravansérail, une hôtellerie et un entrepôt des marchands, dans les pays arabes.

Le mot (un) fondouk est emprunté à l’arabe funduq, fundaq « caravansérail, magasin, entrepôt, auberge ».

fondre

fondre quelque chose :

  • soumettre un corps solide à l’action d’une source de chaleur afin de le liquéfier ;
  • faire disparaitre ;
  • amollir, liquéfier en chauffant ;
  • faire diminuer de volume, amaigrir ;
  • attendrir, amollir ;
  • transformer un corps solide sous l’action de la chaleur ;
  • réunir deux ou plusieurs éléments en un tout ;
  • dissoudre dans un liquide ou grâce à un liquide.

fondre :

  • devenir liquide sous l’effet de la chaleur ;
  • diminuer progressivement, de manière sensible :
  • se transformer sous l’effet de la chaleur ;
  • se dissoudre ;
  • disparaitre.

fondre à vue d’œil : maigrir rapidement.

fondre ou se fondre de : se sentir transformé, dans son être profond, sous l’effet de.

fondre des couleurs : faire passer graduellement des couleurs de l’une à l’autre.

fondre en larmes, en pleurs : pleurer abondamment.

se fondre dans la masse :

fondre dans la bouche :

  • se dissoudre dans la bouche ;
  • être tendre au palais.

fondre sur : s’abattre précipitamment sur.

je fonds, tu fonds, il fond, nous fondons, vous fondez, ils fondent ;
je fondais ; je fondis ; je fondrai ; je fondrais ;
j’ai fondu ; j’avais fondu ; j’eus fondu ; j’aurai fondu ; j’aurais fondu ;
que je fonde, que tu fondes, qu’il fonde, que nous fondions, que vous fondiez, qu’ils fondent ;
que je fondisse, qu’il fondît, que nous fondissions ; que j’aie fondu ; que j’eusse fondu ;
fonds, fondons, fondez ; aie fondu, ayons fondu, ayez fondu ;
(en) fondant.

se fondre dans la masse :

  • disparaitre en se confondant avec l’ensemble ;
  • ne pas se distinguer des autres ; être ou entrer dans l’anonymat.

je me fonds, tu te fonds, il se fond, nous nous fondons, vous vous fondez, ils se fondent ;
je me fondais ; je me fondis ; je me fondrai ; je me fondrais ;
je me suis fondu(e) ; je m’étais fondu(e) ; je me fus fondu(e) ; je me serai fondue(e) ; je me serais fondu(e) ;
que je me fonde, que tu te fondes, qu’il se fonde, que nous nous fondions, que vous vous fondiez, qu’ils se fondent ;
que je me fondisse, qu’il se fondît, que nous nous fondissions ; que je me sois fondu(e) ; que je me fusse fondu(e) ;
fonds-toi, fondons-nous, fondez-vous ; sois fondu(e), soyons fondues, soyons fondus, soyez fondu(e)(es)(s) ;
(en) se fondant.

Le verbe fondre vient du latin fundere « verser, répandre; fondre (un métal, une statue) ; disperser, renverser, abattre ». Voir aussi : fuser, fusion.

Le verbe morfondre est emprunté à l’ancien provençal marfondre, morfondre « pour le cheval : devenir catarrheux », composé de mor, more « museau, groin » (à comparer avec morailles) et de fondre. D’où : morfondant, morfondement, morfondu, morfondure.

Le verbe parfondre (= faire fondre uniformément ensemble en mêlant des couleurs, des oxydes métalliques colorants, au verre ou à l’émail) est composé de par- et fondre.

La pensée de Pierre de Jade : La raréfaction des neiges éternelles a fait fondre ma foi en l’éternité.

fondrier, fondrière

un bois fondrier : qui ne flotte pas, ou dont la pesanteur spécifique est plus considérable que l’eau.

une fondrière :

  • un endroit d’un terrain (de niveau plus bas que les terrains environnants) qui, souvent envahi par l’eau, est généralement marécageux ;
  • un trou bourbeux ;
  • une crevasse, une faille ;
  • une ornière boueuse dans le sol, généralement dans les chemins dans lesquels des engins trop lourds sont passés.

Le mot fondrier est dérivé du bas latin fundus, avec le suffixe -ier.

Le nom (une) fondrière est dérivé au moyen du suffixe -ière du bas latin fundus, funderis ou fundoris « fond » (voir : affondrer, effondrer).

fonds

un fonds :

  • un sol utilisé en tant que moyen de production ;
  • un capital disponible, par opposition au revenu ;
  • un service, un organisme spécial chargé de gérer une certaine masse de crédits affectés à une dépense déterminée ;
  • un organisme financier spécialisé ;
  • ce qui constitue une richesse de base, un ensemble de ressources que l’on peut exploiter ;
  • le capital de qualités naturelles ou acquises, de tendances morales ou intellectuelles, bonnes ou mauvaises, propres à une personne.

un fonds (de commerce) : une entreprise commerciale à caractère individuel ; les actifs de l’entreprise, l’ensemble de biens corporels et incorporels qu’une personne physique ou morale regroupe en vue d’une activité commerciale ou industrielle.

un fonds commercial : [économie générale / comptabilité] les éléments incorporels qui ne font pas l’objet d’une évaluation et d’une comptabilisation séparées au bilan, et qui concourent au maintien et au développement du potentiel d’activité de l’entreprise. Le fonds commercial ne doit pas être confondu avec le fonds de commerce. En anglais : goodwill. Voir aussi : survaleur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un fonds d’amorçage ou capital d’amorçage : [économie et gestion d’entreprise] des fonds alloués, le plus souvent par des investisseurs providentiels, au lancement d’un projet pour permettre la prospection de marchés et le développement de produits ou de services. En anglais : seed money. Voir aussi : aide financière au démarrage, investisseur providentiel. Journal officiel de la République française du 18/03/2011.

un fonds de croissance : [finance] un fonds privilégiant l’achat de titres de sociétés en forte croissance. En anglais : growth fund. Voir aussi : fonds de valeurs décotées, stratégie de croissance.  Journal officiel de la République française du 17/06/2012.

un fonds de revenu viager : Office québécois de la langue française.

un fonds de valeurs décotées : [finance] un fonds investissant dans des valeurs considérées comme sous-évaluées. En anglais : value fund. Voir aussi : fonds de croissance. Journal officiel de la République française du 17/06/2012.

un fonds grand public : [finance] un fonds de placement à destination exclusive des particuliers, faisant l’objet d’une régulation spécifique qui vise à limiter certaines pratiques à haut risque et à assurer une bonne information des porteurs de parts. Les SICAV sont un exemple de « fonds grand public ». En anglais : retail fund. Journal officiel de la République française du 17/06/2012.

un fonds indiciel coté ou FIC : [finance] un fonds coté sur un marché, dont l’objet est de reproduire l’évolution de la valeur d’un panier d’actifs, que celui-ci soit composé de matières premières, d’actions, d’obligations ou d’autres actifs. En anglais : exchange traded fund ; ETF ; tracker. Journal officiel de la République française du 07/12/2018.

un fonds multicédant : [finance] une structure de titrisation mise en place par certaines banques commerciales pour acquérir des actifs provenant de plusieurs cédants, ou par certaines sociétés d’assurance pour cantonner les risques. En anglais : conduit. Voir aussi : structure de titrisation. Journal officiel de la République française du 12/06/2007.

un fonds sans droit d’entrée ni de sortie : [finance] un fonds de placement dont le gestionnaire n’exige des investisseurs ni droit d’entrée ni droit de sortie. En anglais : no-load fund. Journal officiel de la République française du 22/07/2015.

un fonds spéculatif : [finance] un fonds d’investissement à haut risque portant principalement sur des produits à effet de levier particulièrement élevé, c’est-à-dire permettant, pour des mises limitées, d’opérer sur des montants beaucoup plus importants, mais avec des risques considérables. En anglais : hedge fund. Voir aussi : courtier principal, établissement à fort effet de levier, gestion atypique. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

à fonds perdu :

  • en viager ;
  • d’une façon désintéressée.

des fonds :

  • des ressources financières, des moyens affectés à un financement déterminé ;
  • des ressources, des moyens pécuniaires ; de l’argent comptant.

Le nom (un) fonds étant le même mot qu’un fond, les significations se confondent souvent.

Selon les sens, le mot foncier est dérivé de fonds, ou de fons, fonds, anciennes formes de fond.

Le nom (un) latifundium (= un très vaste domaine agricole où l’on pratique une culture extensive pauvre ; dans l’Antiquité romaine : un grand domaine rural formé à la suite d’usurpations de terres) vient du latin latifundium « grande propriété territoriale » composé de latus « large » et de fundus « fonds de terre, domaine ». D’où latifundiaire (= qui est de la nature des latifundiums), un latifundiste : un propriétaire d’un latifundium).

fondu, fondue

[fondu, fondue, fondues, fondus] fondre.

un beurre fondu, un métal fondu : passé à l’état liquide.

un acier fondu : qui a été élaboré au creuset.

un fromage fondu : une pâte que l’on obtient en fondant différents fromages ensemble.

un légume fondu : qui a été cuit en vase clos à petit feu.

du sucre fondu : qui est dissout.

des sons fondus : mêlés intimement, confondus.

le cheval fondu : le jeu de saute-mouton.

des couleurs fondues : des couleurs passant graduellement de l’une à l’autre.

un fondu :

  • [audiovisuel] un abaissement volontaire et progressif du niveau du signal son jusqu’à l’annulation. En anglais : shunt. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [audiovisuel / cinéma – télévision] l’apparition ou la disparition progressive de l’image obtenue par une variation de l’exposition. En anglais : fade. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un fondu enchaîné : [audiovisuel / cinéma – télévision] la combinaison simultanée d’un fondu et d’une ouverture en fondu. En anglais : cross fading. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un fondu fermé ou une fermeture en fondu, un fondu au noir : [audiovisuel / cinéma – télévision] la disparition progressive de l’image qui s’évanouit dans le noir complet. En anglais : dissolve. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un fondu ouvert ou une ouverture en fondu : [audiovisuel / cinéma – télévision] l’apparition progressive de l’image qui semble émerger du noir complet. En anglais : fade in. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un fondu : une croquette de fromage [Belgique].

une fondue : un mets préparé avec du fromage à pâte dure que chaque convive mange en trempant un morceau de pain dans le caquelon où ce mets est préparé et tenu au chaud.

fong(i)-, fongo-

fong(i)– et fongo– sont tirés du latin fungus « champignon ».

fonge

la fonge : les lichens et champignons.

voir : Parc national des Pyrénées.

fongémie

une fongémie : une présence de champignons dans le sang.

fongibilité, fongible

une fongibilité : la qualité des biens et des valeurs qui peuvent se substituer les uns aux autres.

elle, il est fongible : (en matière de prêt, d’usufruit) peut être consommé(e) par l’usage et remplacé(e) par une chose ou un bien autre de même nature, de même qualité et en même quantité.

Le mot fongible est dérivé du latin classique fungi « accomplir ; remplir une fonction ».

fongicide

un fongicide : une substance pour détruire les micromycètes, pour combattre les maladies cryptogamiques sur les plantes, le bois ou les êtres vivants.

une substance fongicide, un (produit) fongicide

On a lu aussi fungicide.

Fongicides en français‎ : Wiktionnaire.

fongicole

un insecte fongicole ou mycétophile, fungicole : qui vit sur les champignons.

fongides

les fongides : la famille appartenant à l’embranchement des zoophytes et regroupant un ensemble de polypes, décomposable en plusieurs genres, autour du genre Fongie.

fongie

une fongie : un polype dont le squelette orbiculaire ou oblong ressemble à la partie inférieure du chapeau du champignon comestible.

fongien

les fongiens ou fonginiens : la sous-famille des fongides ayant pour genre type la fongie.

fongiforme

elle, il est fongiforme : a la forme d’un champignon.

des papilles fongiformes : les papilles linguales constituées par une saillie arrondie, le mamelon, entourée d’une dépression circulaire de la muqueuse.

fongine

une fongine ou fungine : la substance blanche, molle et fade, constituant la membrane des champignons et que l’on obtient en faisant bouillir ces derniers dans une eau alcaline.

fonginien

les fongiens ou fonginiens : la sous-famille des fongides ayant pour genre type la fongie.

fongique

elle, il est fongique : est de la nature du champignon ; est due ou dû à des champignons (micromycètes).

un mycétome fongique, une septicémie fongique

une substance antifongique, un (médicament, produit) antifongique : active ou actif contre le développement des mycoses, par voie locale ou générale.

fongistatique

elle, il est fongistatique : inhibe la prolifération de champignons (micromycètes) sans les détruire.

fongistérine

une fongistérine : un alcool solide, extrait du seigle ergoté.

fongivore

un organisme, un insecte fongivore ou mycétophage, fungivore : qui se nourrit de champignons.

fongoïde

elle, il est fongoïde :

  • ressemble à un champignon ;
  • évoque une lésion due à des champignons (micromycètes).

un mycosis fongoïde, un pian fongoïde, un prémycosis fongoïde

fongologiste

une, un fongologiste : une, un mycologue.

fongose

une fongose : une matière extraite du tissu de certains champignons et se rapprochant de la cellulose.

fongosité, fongueux

une fongosité :

  • l’état de ce qui est fongueux ;
  • une excroissance charnue, friable et molle, développée à la surface d’une plaie, d’une muqueuse ou dans une cavité naturelle, d’étiologies diverses, souvent tuberculeuse ou cancéreuse ;
  • des végétations parasites, des moisissures.

elle est fongueuse, il est fongueux :

  • présente l’aspect d’un champignon, d’une éponge ;
  • présente des excroissances nombreuses en forme de champignons.

une tumeur fongueuse, un abcès fongueux.

fongus

un fongus :

  • un champignon ;
  • une tumeur ulcérée et bourgeonnante, ayant l’aspect d’un champignon ou d’une éponge [terme désuet].

Le nom (un) fongus vient du latin fungus « champignon » « excroissance de chair ».

Le mot fongueux est emprunté au latin tardif fungosus « spongieux, poreux ».

fonio

le fonio : une céréale d’Afrique de l’Ouest, la variété de millet qui fournit des grains très fins entrant dans la préparation du couscous, des bouillies ou des potages.

Ce nom est emprunté au mandé.

fontaine

une fontaine :

  • une eau vive qui vient d’une source et se répand à la surface du sol ; le lieu où surgit cette eau ;
  • une construction aménagée pour l’écoulement et la distribution de l’eau ;
  • un monument ornemental comprenant un ou plusieurs bassins, des jets d’eau et souvent agrémenté d’éléments sculptés ;
  • un appareil où l’on utilise la pression et la force élastique de l’air pour faire jaillir un liquide ;
  • un récipient muni d’un couvercle, d’un robinet et associé à un bassin, dans lequel on garde de l’eau pour les usages domestiques ;
  • un creux pratiqué dans un coin du pétrin pour y délayer la farine avec le levain ; un creux pratiqué dans une masse de farine pour y incorporer quelque chose ;
  • un abreuvoir ; un puits ; un réservoir d’une lampe à pétrole [Québec].

une fontaine à eau : un distributeur d’eau.

une fontaine à boisson : une machine distributrice de boissons dont l’écoulement est commandé par une manette ou un levier (d’après l’anglais nord-américain (soda) fountain ou soda-water fountain qui connait le sens de « machine distributrice d’eau gazéifiée » de même que celui de « comptoir où l’on servait des boissons, des repas légers, etc. »)

la fontaine de Jouvence : une fontaine fabuleuse dont les eaux avaient la propriété de rajeunir.

voir aussi : fontainerie, fontainier, fontenier (ci-dessous) ; Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) fontaine vient du bas latin fontana « source, fontaine », de fontanus « de source », dérivé de fons (fonts).

Voir aussi crén(o)- « source » : l’Hippocrène : une fontaine célèbre dans la mythologie grecque, qui aurait jailli d’un coup de sabot de Pégase.

Fontainebleau, fontainebleau

elle est bellifontaine, il est bellifontain : est de Fontainebleau, une ville de France.
une Bellifontaine, un Bellifontain

un fontainebleau : un fromage.

fontainerie, fontainier

la fontainerie : l’ensemble des travaux ou des dispositifs relatifs à la fabrication et à l’entretien des fontaines publiques.

Lexique de la fontainerie‎ : Wiktionnaire.

une fontainière, un fontainier :

  • celle qui est chargée, celui qui est chargé de l’installation, de l’entretien des fontaines publiques, des pompes, machines hydrauliques, conduites d’eau ;
  • celle, celui qui fait des sondages pour découvrir des eaux souterraines.

On lit aussi une fontenière, un fontenier.

Ces noms sont dérivés de fontaine.

fontal

elle est fontale, il est fontal : est la source, l’origine.
elles sont fontales, ils sont fontaux

fontanellaire, fontanelle

des os wormiens fontanellaires : les os wormiens vrais développés au niveau des fontanelles dont ils prennent le nom.

une fontanelle :

  • un espace membraneux situé entre les os du crâne chez le nouveau-né, qui disparait à mesure que l’ossification se complète ;
  • chez les insectes dictyoptères isoptères, un orifice (pore) de la glande frontale se situant au milieu des yeux composés, une glande qui émet des sécrétions défensives.

une échographie transfontanellaire : un examen du cerveau du nouveau-né et du nourrisson par échographie au travers de la fontanelle.

fontange

la duchesse de Fontanges, maitresse de Louis XIV.

une fontange : un nœud de rubans porté aux 17ème et 18ème siècles par les femmes un peu au-dessus du front pour retenir leurs cheveux.

une coiffure à la Fontange : une coiffure faite de mousseline, de dentelle et de rubans, montés sur fil d’archal.

fontanili, fontanilis

des fontanili : des résurgences, des sources situées en ligne, en aval d’une plaine de piémont.

Ce nom est emprunté à l’italien fontanile, au pluriel fontanili, dérivé du latin fontana « source » (voir l’étymologie de fontaine), attesté au 16ème siècle au sens de « eau qui, après avoir été absorbée par des terres graveleuses, ressort en aval sur des terres imperméables ».

fonte

1. une fonte :

  • l’action de fondre, de liquéfier un corps solide (notamment un minerai) en le soumettant à l’action de la chaleur ;
  • un alliage de fer, de carbone et autres éléments, obtenu par fusion du minerai de fer en haut-fourneau ;
  • une composition de métaux dont le cuivre faisait la principale partie ;
  • l’action de fabriquer des objets en coulant un métal en fusion dans un moule ;
  • en imprimerie, un ensemble défini par la famille, le style, le corps et la graisse du caractère ;
  • le fait de fondre, de se liquéfier..

la fonte des bougies : l’action de fabriquer des bougies en coulant de la stéarine autour d’une mèche.

la fonte des neiges : la période de l’année où la neige fond.

la fonte des glaciers, la fonte du pergélisol : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française)

une fonte halistérique : une dégénerescence graisseuse du tissu osseux siégeant à distance des lésions osseuses tuberculeuses.

une fonte purulente ou un ramollissement purulent septique : une infection d’un thrombus, soit au contact d’un foyer septique, soit lors d’un état septicémique.

Le nom (une) fonte (1) est soit issu de fundita, du bas latin funditus (pour le latin classique fusus) de fundere (fondre), soit formé sur fondre d’après le modèle de fendre/ fente, tondre/tonte, feindre/feinte, etc.

2. une fonte : chacun des sacs attachés de chaque côté d’une selle pour y mettre les pistolets.

Le nom (une) fonte (2) est emprunté, probablement avec influence de fonte 1, à l’italien fonda « bourse, étui à pistolets » et celui-ci au bas latin funda « petite bourse » (en latin classique funda « fronde »).

fontinal

elle est fontinale, il est fontinal : est relative, est relatif aux fontaines.
elles sont fontinales, ils sont fontinaux

une (mousse) fontinale : qui croît dans les fontaines, sur les pierres des torrents et les roues des moulins.

Le mot fontinal est emprunté au latin classique fontinalis « de fontaine ».

fontine

une fontine : un fromage italien.

fontis

un fontis ou fondis : un affaissement du sol provoqué par un éboulement souterrain.

Le nom (un) fontis ou fondis est dérivé du radical de fondre « s’effondrer ».

fonts

des fonts baptismaux : un bassin pour baptiser dans une église.

Le nom (des) fonts vient du latin chrétien fons, au pluriel fontes « fonts baptismaux » (en latin classique fons « fontaine, source »).

food

voir : France Terme.

[en anglais : agri-food (EU) ; food and agriculture ; agro-food (GB) ; food business] elle, il est agroalimentaire : qualifie l’ensemble des activités de transformation des produits alimentaires.

[en anglais : agro-industry ; agro-processing industry ; agricultural industry ; agro-food industry ; factory farming] l’agro-industrie : l’ensemble des activités industrielles visant à transformer des produits agricoles.

[en anglais : food court] une aire de restauration : une partie d’un lieu public tel qu’une gare, un aéroport ou un centre commercial, où sont regroupés des restaurants et des commerces d’alimentation, généralement en libre-service. Le regroupement permet aux restaurateurs de mettre en commun un certain nombre de ressources et de services.

[en anglais : catering van ; food truck ; en allemand : Imbisswagen] un camion de restauration ou camion restaurant : un camion équipé pour confectionner rapidement des mets, le plus souvent élaborés, à emporter ou à consommer sur place.

La diffusion de «food truck» en français. États de langue.

[en anglais : food compatibility] une compatibilité alimentaire : la capacité d’un matériau à être mis en contact avec un aliment sans transfert de molécules dommageable à la qualité et à l’innocuité de l’aliment. La compatibilité alimentaire d’un matériau dépend de ses qualités intrinsèques, de ses conditions d’utilisation, ainsi que de l’aliment qui est à son contact. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « alimentarité ».

[en anglais : food defence ; food defense] une défense alimentaire : l’ensemble des mesures qui sont prises pour protéger la chaine de production, de transformation et de distribution des aliments contre les actes malveillants, criminels ou terroristes. On trouve aussi le terme « protection de la chaine alimentaire ».

[en anglais : food safety] une innocuité des aliments : la situation dans laquelle, grâce à des mesures appropriées, la consommation d’eau, d’autres boissons ou d’aliments ne présente aucun risque connu pour la population humaine ou animale. On trouve aussi, dans ce sens, les termes « salubrité des aliments », « sécurité qualitative de l’alimentation », « sécurité sanitaire des aliments ».

[en anglais : peak food] un pic alimentaire : le maximum atteint par la production alimentaire mondiale, au-delà duquel celle-ci décroîtrait, en raison notamment de la raréfaction des terres disponibles et du manque d’eau.

[en anglais : food on the move] un plat à emporter

[en anglais : food power] un pouvoir alimentaire : la capacité d’un État, d’un groupe d’États ou de grandes entreprises à imposer leur domination en usant de moyens de pression dans le domaine agroalimentaire.

[en anglais : fastfood] une restauration rapide

[en anglais : food security] une suffisance alimentaire : la situation dans laquelle une population déterminée dispose de la quantité nécessaire d’aliments variés pour assurer durablement sa nourriture. On trouve aussi, dans ce sens, le terme « sécurité alimentaire quantitative ».

[en anglais : food-washing] l’utilisation insincère de l’argument alimentaire pour emporter les appels à projets d’urbanisme. Le terme est forgé sur le modèle du mot greenwashing (verdissement). En savoir plus : Géoconfluences

foot, football, footballène, footballeur, footballistique, footeux, footix

le football ou foot (soccer en Amérique du Nord) : un sport collectif.
le football féminin : le même sport qui restera considéré comme un sous-sport tant qu’on ne précisera pas le football masculin.

Franchement, qui a une idée précise de ce que représente un terrain de football en superficie ? Linguistiquement correct.

le football américain : un autre sport collectif.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du football : Wiktionnaire.

le buckminsterfullerène ou fullerène de Buckminster, footballène [terme familier] : le fullerène qui est composé de 60 atomes de carbone regroupés dans une structure stable comportant 12 pentagones et 20 hexagones, et qui a une forme sphérique semblable à celle d’un ballon de soccer. Office québécois de la langue française.

une footballeuse : une joueuse.
un footballeur : un joueur.

elle, il est footballistique : est relative, est relatif à ce sport.

une footeuse : une joueuse, une amatrice ou une supportrice de football.
un footeux : un joueur, un amateur ou un supporteur de football.

une, un footix : une nouvelle supportrice, un nouveau supporteur qui pense tout savoir.

le foot-volley

un e-foot : un jeu de football virtuel.

le futsal : la forme de football qui se pratique dans une salle.

Le mot anglais football, foot-ball est composé de foot « pied » et de ball « balle ».

footing

un footing :

  • une marche pratiquée pour le plaisir, par hygiène, à titre d’exercice physique ;
  • un exercice de course relativement lente, entrecoupée de marche.

Le mot anglais footing, dévié de son sens « position, point d’appui, pied » a été adopté comme terme de sport, par analogie à boating, rowing « canotage »; l’équivalent anglais étant walking de [to] walk « marcher ».

footprint, footprinting

[en anglais : nuclease footprinting] une empreinte à la nucléase : une visualisation d’une région de l’ADN spécifiquement liée à une protéine qui la protège contre l’action d’une nucléase.

[en anglais : ecological footprint] une empreinte écologique : un indicateur qui évalue les ressources naturelles nécessaires pour produire ce que consomment un individu, une population ou une activité et pour assimiler les déchets correspondants, en les ramenant conventionnellement à la surface de la Terre qui permet de les fournir. L’empreinte écologique peut être utilisée parallèlement à l’étude comparative des produits intérieurs bruts.

[en anglais : water footprint] une empreinte en eau : l’estimation du volume d’eau utilisé durant le cycle de vie d’un produit, depuis l’extraction des matières qui le composent jusqu’à son élimination. On peut aussi parler de l’empreinte en eau d’une personne, d’un service, d’une institution, d’une région ou d’un pays, qui est évaluée en déterminant la somme des empreintes en eau des produits qu’ils consomment pendant une période donnée.

[en anglais : GHG footprint ; greenhouse gas footprint] une empreinte en gaz à effet de serre ou empreinte GES : le bilan d’émissions et d’absorptions anthropiques de gaz à effet de serre effectué dans une zone géographique donnée et relatif à une activité, à une population, voire à un ou plusieurs individus. L’empreinte en gaz à effet de serre est mesurée par son équivalent en dioxyde de carbone. Quand l’empreinte en gaz à effet de serre se restreint au bilan de la quantité de dioxyde de carbone émis et absorbé, on parle d’« empreinte en dioxyde de carbone » ou d’« empreinte carbone » (en anglais : carbon footprint).

[en anglais : DNA fingerprint ; genetic footprint] une empreinte génétique ou trace génétique : la caractéristique structurale fine d’une région spécifique de l’ADN permettant d’identifier une cellule et sa filiation.

[en anglais : light footprint strategy] une stratégie de présence minimale : un mode d’intervention militaire mettant en œuvre des moyens qui permettent de limiter la présence et l’exposition des forces sur un théâtre d’opérations.

for

A. dans le droit canonique :

le for extérieur ou for ecclésiastique : la juridiction temporelle de l’Église.

le for intérieur : le pouvoir, l’autorité que l’Église exerce sur les choses spirituelles.

On lit aussi le for externe et le for interne.


B. le for intérieur ou for de la conscience :

  • le tribunal intime ;
  • le jugement de la conscience.

en son for intérieur : au plus profond de sa conscience.

Le nom (un) for est emprunté au latin classique forum « place publique, marché » (voir : forum) d’où « tribunal, centre d’assises, juridiction » et au figuré « jugement de la conscience » en latin chrétien (cordis forum), de là « for intérieur ».

forage

1. un forage :

  • l’action de creuser dans le sol ou de percer une masse dure ;
  • les techniques utilisées ;
  • le lieu du creusement dans le sol.

un forage à long déport ou FLD : [pétrole et gaz] un forage de grande longueur permettant l’exploitation de réservoirs situés horizontalement à grande distance de la tête de puits. En anglais : extended-reach drilling ; ERD ; long-reach drilling. Voir aussi : tête de puits. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

un forage d’exploration : [pétrole et gaz] un forage de reconnaissance sur une structure ou dans une région non encore forée. En anglais : wildcat. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un forage en sous-pression : [pétrole et gaz] un forage caractérisé par une pression du fluide de forage inférieure à celle des fluides présents dans la formation géologique. En anglais : underbalanced drilling ; UBD. Voir aussi : forage en surpression. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

un forage en surpression : [pétrole et gaz] un forage caractérisé par une pression du fluide de forage supérieure à celle des fluides présents dans la formation géologique. En anglais : overbalanced drilling ; OBD. Voir aussi : forage en sous-pression. Journal officiel de la République française du 03/04/2014.

un forage rotatif : [pétrole et gaz] la technique de forage dans laquelle le mouvement de rotation du trépan est transmis depuis la surface par un arbre constitué de tiges creuses vissées bout à bout et dans lesquelles circule un fluide. En anglais : rotary drilling. Voir aussi : forage rotatif directionnel. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

un forage rotatif directionnel : [pétrole et gaz] la technique de forage rotatif permettant un guidage précis du trépan. En anglais : rotary steerable drilling. Voir aussi : forage rotatif. Journal officiel de la République française du 03/04/2014.

un forage sous pression contrôlée : [pétrole et gaz] un forage caractérisé par le maintien de la pression du fluide de forage à un niveau légèrement supérieur à celui de la pression des fluides présents dans la formation géologique. En anglais : managed pressure drilling ; MPD. Journal officiel de la République française du 03/04/2014.

un forage tubant : [pétrole et gaz] la méthode consistant à forer et tuber en une même opération. En anglais : casing drilling ; casing while drilling ; drilling with casing. Voir aussi : tubage. Journal officiel de la République française du 12/02/2012.

un filiforage : un forage exécuté en petit diamètre.

Le nom (un) forage (1) est dérivé de forer, avec le suffixe -age.

2. un forage : l’action de fixer le prix d’une denrée et en particulier le vin.

Ce nom dérivé du latin forum « marché » (voir l’étymologie de fur), avec le suffixe -age, correspond au latin médiéval foragium.

forain

  1. à l’extérieur, étranger.
  2. une foire.

1. elle est foraine, il est forain :

  • est ou va à l’extérieur ;
  • vient de l’extérieur ;
  • est à l’écart.

des viandes foraines : des viandes provenant des abattoirs d’une commune autre que celle où on les commercialise.

une traite foraine : une taxe sur les marchandises entrant et sortant d’un territoire.

une saisie foraine : une saisie des effets mobiliers d’un débiteur de passage, étranger à la commune.

une rade foraine : une rade ouverte, non protégée des vents du large.


elle est foraine : est étrangère au pays : il est forain ; est étranger au pays.

une propriétaire forain, un propriétaire forain : une, un propriétaire qui n’a pas son domicile dans le lieu où ses biens sont situés et où elle est portée, il est porté au rôle des contributions.

un vicaire forain : un prêtre préposé par l’évêque à la charge d’un district comprenant plusieurs paroisses.

2. elle est foraine, il est forain :

  • est relative, est relatif aux foires ;
  • exerce son activité sur les foires.

une marchande foraine, un marchand forain : qui vend sur les foires, les marchés.

un forain : un camelot ; celui qui tient un stand ou se produit dans une foire attractive.

une vaisselle foraine, un théâtre forain : qui se vend, qui se trouve sur les foires, les marchés.

une éloquence foraine, un boniment forain : qui est relative, est relatif, qui s’apparente à la vie, à l’animation des jours de foire.

une fête foraine : une manifestation attractive se déroulant à l’origine conjointement à une foire commerciale.

une attraction foraine, un manège forain : que l’on trouve généralement sur les champs de foire.

Aubain n’est pas le seul nom désignant un étranger. C’est aussi le cas de forain, mot issu du latin foranus, « étranger », et c’est d’ailleurs le sens qu’il a lorsqu’il apparaît en français au XIIe siècle. Mais, à partir du XIVe siècle, il va être concurrencé par étranger, et comme les marchands forains allaient de foire en foire, on a cru, à tort, que forain – alors que les mots anglais qui en sont issus, foreign et foreigner, ont bien conservé ce sens d’« étranger » – était dérivé de foire. L’adjectif foranus est lui-même dérivé de foris, « dehors », forme que l’on rattache à fores, mais aussi au grec thura, à l’anglais door et à l’allemand Tür, tous mots signifiant « porte ». C’est de foris que vont être tirées, plus ou moins directement, nos prépositions fors et hors. De cette dernière est dérivé, sur le modèle de forain, le nom horsain, qui désigne, en pays cauchois, celui qui n’est pas né dans la région, voire dans le village, et qui, comme l’a montré le père Alexandre dans son livre justement intitulé Le Horsain, semble condamné à devoir conserver à jamais son statut d’étranger. En savoir plus : Académie française.

Le mot forain vient du latin vulgaire foranus, dérivé de foris « dehors », et attesté d’abord en latin tardif au sens de « qui dépasse à l’extérieur, du côté extérieur (en parlant des pierres d’un mur) ». Évincé de la langue générale dans son sens premier par étrange et étranger le mot a été rapproché de la famille de foire.

foramen, foraminal, foraminé, foraminifère, foraminotomie

un foramen :

  • en anatomie, un orifice ;
  • pour un insecte, l’ouverture de la paroi interne du corps permettant le passage des organes internes entre les différents segments du corps ;
  • l’ouverture d’un cocon qui verra l’émergence d’un adulte ; l’ouverture à l’apex d’un organe ;
  • chez les orthoptères, l’organe auditif du tibia des pattes antérieures.

une hernie foraminale, une hernie extra foraminale, un nœud lymphatique foraminal

une plante foraminée, un coquillage foraminé : percé(e) de petits trous.

les foraminifères : l’ordre de protozoaires rhizopodes comprenant des animaux marins microscopiques enfermés dans une capsule calcaire perforée de minuscules orifices par lesquels peuvent passer les pseudopodes servant à la locomotion.

elle, il est microforaminifère : possède de petits trous.

une foraminotomie : une résection d’une partie de la paroi du foramen intervertébral (trou de conjugaison).

Ce nom vient du latin classique foramen « trou, ouverture ».

Les mots foraminé et foraminifère sont dérivés du radical du latin foramen, foraminis (foramen).

forban, forbannerie, forbannir

un forban :

  • un marin qui exerçait la piraterie pour son propre compte ;
  • un homme sans scrupule, qui ne respecte aucun droit.

une forbannerie : un acte de forban.

forbannir quelqu’un :

  • le bannir ;
  • l’éloigner.

je forbannis, tu forbannis, il forbannit, nous forbannissons, vous forbannissez, ils forbannissent ;
je forbannissais ; je forbannis ; je forbannirai ; je forbannirais ;
j’ai forbanni ; j’avais forbanni ; j’eus forbanni ; j’aurai forbanni ; j’aurais forbanni ;
que je forbannisse, que tu forbannisses, qu’il forbannisse, que nous forbannissions, que vous forbannissiez, qu’ils forbannissent ;
que je forbannisse, qu’il forbannît, que nous forbannissions ; que j’aie forbanni ; que j’eusse forbanni ;
forbannis, forbannissons, forbannissez ; aie forbanni, ayons forbanni, ayez forbanni ;
(en) forbannissant.

Le nom (un) forban est un déverbal de l’ancien verbe forbannir « bannir », probablement de l’ancien bas francique firbannjan « bannir » qui a subi une altération du préfixe germanique fir– (en allemand ver-) par la préposition fors (du latin foris).

forçage

un forçage :

  • l’action d’insérer, de bloquer par une vive pression ;
  • un effort excessif ;
  • un procédé accélérant la croissance des plantes, le murissement des fruits ;
  • un processus mécanique ou énergétique modifiant les composantes d’un système climatique ;
  • un champ de forces extérieures qui agissent sur le milieu et provoquent des mouvements ou des changements d’état.

En géographie des milieux et des environnements, un forçage est une contrainte externe appliquée à un système en équilibre (voir homéostasie). Un forçage peut être d’origine anthropique ou naturelle, et il introduit une modification au fonctionnement du système. Une éruption volcanique de longue durée peut être considérée comme un forçage naturel exercé sur le système climatique mondial. Le défrichement d’une parcelle de forêt par les humains est un exemple de forçage anthropique sur l’écosystème de cette parcelle, ayant des conséquences sur les sols, les relations entre espèces vivantes ou encore du cyle de l’eau. En savoir plus : Géoconfluences.

un forçage radiatif : [environnement – énergie] l’écart entre le rayonnement solaire reçu par une planète et le rayonnement infrarouge qu’elle émet sous l’effet de facteurs d’évolution du climat, tels que la variation de la concentration en gaz à effet de serre. Le forçage radiatif est calculé au sommet de la troposphère et il est exprimé en watts par mètre carré (W/m²). Un forçage radiatif positif contribue à réchauffer la surface de la planète tandis qu’un forçage radiatif négatif contribue à la refroidir. En anglais : radiative forcing. Voir aussi : potentiel de réchauffement climatique. Journal officiel de la République française du 24/09/2019.

Le nom (un) forçage est dérivé de forcer.

forçat

un forçat :

  • un criminel condamné aux travaux forcés dans un bagne ou, autrefois, aux galères ;
  • une personne dont l’existence se passe à travailler durement et qui est dans un dénuement total ;
  • une personne qui travaille beaucoup (souvent avec l’idée d’un travail répétitif).

Le nom (un) forçat est emprunté à l’italien forzato « galérien », du participe passé de forzare (forcer) pris au sens particulier de « condamner ». Ce mot italien a aussi été adapté sous la forme forcé au 16ème siècle.

force

A. l’énergie musculaire qui permet à un être vivant de réagir face à d’autres êtres, d’agir sur son environnement.

B. l’ensemble des ressources physiques, morales ou intellectuelles qui permettent à une personne de s’imposer ou de réagir.

C. la puissance, la capacité d’action d’un groupe ; un groupe social, une classe, une institution exerçant une influence dans la vie sociale.

D. ce qui modifie l’état de mouvement ou de repos d’un corps ; une énergie (potentielle ou cinétique) ; une capacité de résistance à une traction, une pression.

E. une cause, un agent.

F. un caractère nécessaire, contraignant.

G. une contrainte ou un pouvoir de contrainte.

H. une intensité ; une grandeur, une quantité.

A. la force : l’énergie musculaire qui permet à un être vivant de réagir face à d’autres êtres, d’agir sur son environnement.

à la force des poignets : en utilisant principalement les poignets pour fournir un effort physique intense.

être taillé, être bâti en force : être musclé, râblé.

être de force, ne pas être de force : avoir, ne pas avoir la force suffisante.

ne pas sentir sa force : faire mal sans s’en rendre compte.

une camisole de force : un vêtement à manches fermées utilisé pour ligoter les malades mentaux agités.

un collier de force :

  • un ceinturage d’un adversaire au moyen des jambes ;
  • un collier muni de pointes sur la partie interne et servant au dressage des chiens.

une jambe de force : dans une charpente, une pièce transversale d’une ferme la raidissant.

un travail de force, une travailleuse de force, un travailleur de force.

un tour de force : une action qui demande beaucoup de force ; un exploit, un coup de maitre.

de force : par la contrainte.

en force : en y mettant une grande force physique, par opposition à en souplesse.

perdre, retrouver, ménager, rassembler, refaire ses forces

reprendre des forces

être à bout de forces

crier, taper de toutes ses forces

B. la force : l’ensemble des ressources physiques, morales ou intellectuelles qui permettent à une personne de s’imposer ou de réagir.

la force de l’esprit, la force de caractère, la force d’âme

être dans la force de l’âge : être à l’âge où l’on a la plénitude de ses moyens.

être de force, ne pas être de force : avoir, ne pas avoir la même compétence, le niveau requis.

une force de travail : l’activité humaine en tant que facteur de production.

être au-dessus des forces de quelqu’un : lui être impossible à réaliser.

C. une force :

  • la puissance, la capacité d’action d’un groupe ;
  • un groupe social, une classe, une institution exerçant une influence dans la vie sociale.

des forces productives : l’ensemble des moyens, humains ou non, dont dispose la société pour produire.

une force de vente : l’ensemble des personnes qui dans une entreprise sont chargées de la vente.

D. une force :

  • ce qui modifie l’état de mouvement ou de repos d’un corps ;
  • une énergie (potentielle ou cinétique) ;
  • une capacité de résistance à une traction, une pression.

une force acquise : l’énergie qui se maintient une fois l’impulsion donnée.

une force centripète : [audiovisuel] le couple de rappel du bras vers le centre du disque, consécutif à la correction de l’erreur de piste d’un bras pivotant. En anglais : stylus drag ; drag ; side thrust. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

la force de pesanteur (ou le poids) : l’attraction que la terre exerce sur les corps.

la force d’inertie : la résistance que les corps opposent au mouvement ; une apathie, un manque de réaction.

une force électromotrice : une cause ou une action capable de maintenir une différence de potentiel électrique entre deux points d’un circuit ouvert ou d’entretenir un courant électrique dans un circuit fermé.

un champ de force, un flux de force, une ligne de force (en magnétisme)

la force de l’eau, la force du courant : l’énergie qui en provient.

E. une force : une cause, un agent.

les forces de la nature : ce qui meut, anime la nature, l’univers.

la force vitale, la force organique : ce qui est à l’origine des phénomènes biologiques.

la force de : ce qui est à l’origine du comportement instinctif de l’être vivant, du comportement inconscient de la personne, par opposition à la conscience, la volonté, la raison, etc.

des idées-forces : des idées, des convictions largement répandues dans l’opinion publique et qui déterminent son comportement.

être une force de la nature : être très fort.

F. la force de : un caractère nécessaire, contraignant.

la force de l’habitude, la force des choses.

un cas de force majeure ; un évènement imprévisible et insurmontable ayant une cause extérieure et rendant impossible l’exécution de l’obligation.

avoir force de loi, avoir force légale : avoir un caractère impératif comparable à celui d’une loi.

par force :

  • en y étant contraint ;
  • par nécessité.

à toute force :

  • d’une manière impérative ;
  • absolument.

force est de : il est nécessaire de.


G. une force : une contrainte ou un pouvoir de contrainte.

un coup de force :

  • une intervention militaire ou de police ;
  • une mesure de violence, en violation du droit ou de la loi.

une épreuve de force : un conflit dans lequel chacun des adversaires ou l’un d’eux veut triompher de l’autre.

la force, les forces

les forces armées, les forces de police, les forces de l’ordre : l’ensemble des moyens humains et techniques permettant d’exercer la coercition.

la force de chose jugée : Office québécois de la langue française.

la force publique : l’ensemble des forces chargées de maintenir l’ordre public.

la force de frappe, la force de dissuasion : la force offensive mettant en œuvre l’arme atomique.

Il existe en français des noms comptables, qui désignent des êtres, des choses que l’on peut dénombrer : une fourmi, deux arbres, trois personnes, mille kilomètres. Mais il existe aussi des noms appelés « massifs », qui désignent des réalités que l’on ne peut dénombrer. Ceux-ci sont souvent introduits par des articles partitifs : de l’eau, du vinaigre, des rillettes. Certains noms peuvent changer de catégorie en fonction du contexte : dans Il y a de très grands vins dans cette cave, « vin » est un nom comptable, mais quand, dans Le Médecin malgré lui, Sganarelle explique à Géronte qu’il faut, pour guérir sa fille, « quantité de pain trempé dans du vin », « vin » est un nom massif. Signalons donc que le nom force est massif, qu’il soit utilisé au singulier ou au pluriel : il a repris de la force, des forces ; la force économique, politique d’un pays ; l’union fait la force. Il l’est aussi dans le groupe nominal, employé par métonymie, les forces de l’ordre. On ne dira donc pas 35 000 forces de l’ordre assureront la sécurité mais 35 000 personnes, militaires et policiers, assureront la sécurité ou les forces de l’ordre, composées de 35 000 policiers et militaires, assureront la sécurité. Académie française.

une force de présence : [défense / opérations] une force prépositionnée qui est déployée de manière permanente. Une force de présence assure des missions de veille et de renseignement ainsi que l’accueil et l’entraînement des forces d’intervention. En anglais : standing out-of-area force. Voir aussi : force prépositionnée. Journal officiel de la République française du 11/12/2020.

une force de réaction embarquée ou FRE : [ défense / opérations] une force modulaire embarquée sur des navires, qui est constituée pour accomplir une mission à terre. En anglais : shipborne reaction force. Voir aussi : force modulaire. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

une force de sécurité civile : [défense – relations internationales] une unité civile ou militaire spécialisée, chargée de missions d’aide aux populations civiles telles que le sauvetage, la lutte contre les incendies, l’assistance en cas de catastrophes naturelles ou techniques, ainsi que des opérations de déminage et de dépollution. En anglais : civil security force. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

une force de sécurité publique : [défense] l’ensemble des forces civiles et militaires chargées de la protection et de la sécurité des personnes et des biens, ainsi que des opérations de maintien de l’ordre. En anglais : public safety force. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

une force de souveraineté : [défense] une force militaire stationnée dans les départements et les collectivités d’outre-mer, qui assure des missions de protection ou d’intervention dans les zones de responsabilité permanente confiées aux commandements supérieurs interarmées. En anglais : sovereignty force. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

une force de transition ou force d’intervention transitoire : [défense – relations internationales] une force d’intervention destinée à enrayer l’aggravation d’une crise avant d’en transmettre la gestion militaire à une force de stabilisation. En anglais : bridging force. Voir aussi : stratégie de stabilisation. Journal officiel de la République française du 20/09/2016.

une force décisive : [défense / opérations] une force militaire de capacité suffisante, par sa taille et sa composition, pour emporter la décision tactique sur le terrain. En anglais : decisive force. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

une force modulaire : [défense / opérations] une force militaire constituée d’éléments organiques projetables. En anglais : modular force. Voir aussi : élément organique, force de réaction embarquée, force projetable, modularité. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

une force multinationale permanente : [ défense / opérations] une force militaire dotée d’un état-major multinational permanent, composée d’unités pré-affectées et pourvue de capacités prédéfinies, qui est placée sous commandement multinational dès le temps de paix. En anglais : standing multinational force. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

une force multirôle : [défense / opérations] une force militaire qui dispose à la fois d’une capacité de projection rapide et de moyens suffisants pour remplir, en fonction de l’évolution de la situation, des missions diverses dans des opérations de moyenne ou de haute intensité. En anglais : multi-role force ; multitask force. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

une force opérationnelle : [ défense / opérations] l’ensemble des moyens militaires, tant humains que matériels, choisis et organisés en vue d’une opération déterminée. En anglais : operational force ; readiness force ; task force. Voir aussi : capacité opérationnelle, groupement temporaire, régénération de force. Journal officiel de la République française du 29/06/2019.

une force prépositionnée : [défense / opérations] une force qui, dans un but de prévention des crises, est déployée de manière permanente ou temporaire par un État dans les zones maritimes ou sur le territoire d’un autre État. Une force de présence est un exemple de force prépositionnée. En anglais : prepositioned force. Voir aussi : force de présence. Journal officiel de la République française du 11/12/2020.

une force projetable : [défense / opérations] une force capable d’intervenir rapidement loin de son lieu habituel de stationnement. En anglais : deployable force. Voir aussi : conseiller juridique en opération, force modulaire, projection. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

par force :

  • en ayant recours à la force ;
  • en se soumettant à la force.

de (vive) force : en ayant recours à la force.

de gré ou de force : volontairement ou non.

en force : en nombre, de manière à dominer.

L’expression entrer en vigueur signifie « devenir opérant, pouvoir être appliqué », en parlant d’un décret, d’une loi, d’un règlement. Passer en force signifie « passer en usant surtout de force, avec violence ». On trouve également l’expression faire une entrée en force au sens de « faire irruption ». Toutes ces formes sont correctes, mais il convient de ne pas les mêler : on se gardera en particulier d’employer entrer en force au sens d’entrer en vigueur, comme cela commence malheureusement à se lire ici ou là, (une erreur qui s’explique peut-être aussi par une confusion avec l’expression avoir force de loi). En savoir plus : Académie française.

H. une force :

  • une intensité ;
  • une grandeur, une quantité.

la force d’un coup, la force d’une ruade

avec force : intensément.

dans toute la force du terme, du mot : au sens non affaibli du mot.

la force d’un cuir, d’une peausserie ; la force d’une toile, d’un carton, d’un papier ; la force de corps (en typographie) ; la force d’un acide, d’un vin.

à force de :

  • à cause de la quantité, de l’intensité de ;
  • tant, tellement.

à force que (à force qu’il travaille) : à force de (travailler).

à force : en redoublant d’effort.

Le nom (une) force vient du latin impérial fortia, de fortis « fort, robuste, courageux ».

Le nom (un) pancrace (= dans l’Antiquité grecque : un combat sportif alliant la lutte et le pugilat ; un combat pugilistique) est emprunté au latin pancratium « pancrace, réunion de la lutte et du pugilat », emprunté au grec π α γ κ ρ α ́ τ ι ο ν composé de π α ̃ ν, neutre de π α ̃ ς « tout » et κ ρ α ́ τ ο ς « force ». D’où un pancratiaste (= un athlète pratiquant le pancrace ; le vainqueur de ce combat).

Voir aussi : dyn- (force, fort).

Voir aussi -sthène, sthénie (force, vigueur) : hypersthène, hypersthénie, hypersthénique, hyposthénie, hyposthénique.

Voir aussi un papier kraft.

forcé, forcément

une interprétation forcée, un style forcé : qui dépasse la bonne limite, qui est exagéré(e).

une marche forcée : une marche imposée au delà de la distance prévue dans le but de gagner du terrain sur l’ennemi.

une confidence forcée, un aveu forcé : qui est exécuté(e) sous la contrainte, qui est due ou dû à une pression.

une carte forcée : qui est imposée par prestidigitation.

une conduite forcée : la conduite qui relie le canal d’amenée contenant sous pression l’eau d’un barrage aux turbines d’une centrale hydro-électrique.

une résidence forcée, un emprunt forcé : exécuté(e) par décision de justice, par obligation légale.

des travaux forcés : une peine de droit commun, temporaire ou perpétuelle, effectuée au bagne de Guyane, abolie en 1936.

une halte forcée, un bain forcé :

  • qui se produit indépendamment de la volonté ;
  • qui est non voulu(e), non décidé(e).

une conséquence forcée, un résultat forcé : qui est nécessaire, inéluctable.

une gaieté forcée, un sourire forcé : qui n’est pas spontané(e), qui est le résultat d’un effort sur soi-même.

un amerrissage forcé, une application forcée, un rétrogradage forcé : France Terme.

forcément :

  • nécessairement, obligatoirement, par une conséquence inéluctable ;
  • en y étant forcé, contraint ; sous la pression de circonstances extérieures ; par force, de force.

forcement

un forcement :

  • l’action de forcer un gibier ;
  • l’action de contraindre quelqu’un par la force ;
  • l’action de s’emparer (d’un objectif militaire) par la force ;
  • un forçage, l’action d’insérer, de bloquer par une vive pression ;
  • une augmentation, renforcement au-delà du normal.

forcené, forcener

une passion forcenée, un comportement forcené : qu’un accès de folie, une forte émotion rend, a rendu très violent.

une œuvre forcenée, un acte forcené : qui est d’une très grande violence.

une partisane forcenée, un amateur forcené : qui dépasse toute mesure dans sa passion.

une activité forcenée, un désir forcené : poussé(e) à l’excès.


une forcenée, un forcené :

  • une personne en proie à une crise de folie furieuse ;
  • une personne qui s’adonne sans mesure à une passion ou une activité.

forcener : rendre fou furieux.

je forcène, tu forcènes, il forcène, nous forcenons, vous forcenez, ils forcènent ;
je forcenais ; je forcenai ; je forcènerai ; je forcènerais ;
j’ai forcené ; j’avais forcené ; j’eus forcené ; j’aurai forcené ; j’aurais forcené ;
que je forcène, que tu forcènes, qu’il forcène, que nous forcenions, que vous forceniez, qu’ils forcènent ;
que je forcenasse, qu’il forcenât, que nous forcenassions ; que j’aie forcené ; que j’eusse forcené ;
forcène, forcenons, forcenez ; aie forcené, ayons forcené, ayez forcené ;
(en) forcenant.

On a lu les très anciennes orthographes : forsené, forsener.

un chien forsenant : qui a beaucoup d’ardeur.

Le mot forcené, composé de la préposition fors, de l’ancien substantif sen « raison, intelligence, sagesse » (voir : sens) et du suffixe -é, est écrit ainsi par rapprochement avec force.

forceps

un forceps : un instrument de préhension de la tête fœtale engagée, destiné à assurer l’extraction du fœtus lorsque la descente ou le dégagement de la présentation est arrêté ou trop lent par insuffisance contractile, résistance périnéale, etc… ou lorsque l’expulsion spontanée est dangereuse pour la mère (par exemple à cause d’une cardiopathie) ou pour l’enfant à cause d’une souffrance fœtale.

au forceps : avec difficulté.

le forceps du corps calleux : l’ensemble des radiations du bourrelet du corps calleux qui rencontrent la corne occipitale du ventricule latéral.

le forceps minor ou anterior, antérieur

le forceps major ou posterior, postérieur.


un forceps (en entomologie) :

  • les organites de l’appareil copulateur mâle utilisés pendant l’accouplement ;
  • les appendices en forme de pince terminant l’abdomen comme chez les forficules ou les japyx.

Le nom (un) forceps vient du latin classique forceps « pince (de forgeron) ».

Le nom (une) forcipressure (= la méthode d’hémostase provisoire consistant à appliquer sur le vaisseau blessé une pince destinée à le comprimer) est composé de forci issu de forceps et de pressure probablement emprunté au latin pressura « action de presser ».

forcer, forcerie

forcer quelque chose :

  • exercer une vive pression sur quelque chose ;
  • le fausser en exerçant une pression trop forte ;
  • le faire pénétrer en poussant fort ;
  • le faire céder, le fracturer ;
  • en augmenter l’intensité, le rythme.

forcer l’allure, forcer le pas : aller plus vite.

forcer son style, son talent : le pousser trop loin, l’exagérer.

forcer les limites : aller au delà de.

forcer le ton : exagérer.

forcer sur quelque chose : insister avec excès.

forcer des plantes, des fruits : en hâter la croissance, la maturation de fruits (par le forçage).

forcer son tempérament : le modifier artificiellement.

forcer quelqu’un, forcer un animal : lui imposer un effort au-delà de ses capacités physiques normales.


forcer quelqu’un : le dominer en usant de la force, de la violence, le contraindre.

focer un gibier : le poursuivre jusqu’à ce qu’il soit à bout de force, le réduire aux abois.

forcer l’ennemi dans ses derniers retranchements : le réduire à merci.

forcer la victoire : l’obtenir de haute lutte.


forcer le passage, forcer une ville : s’en emparer, obtenir le passage en recourant à la violence.

forcer la porte de quelqu’un : parvenir auprès de lui malgré la consigne de n’ouvrir à personne.


forcer quelqu’un à, de : le mettre dans la nécessité d’accomplir une action.

forcer la main à quelqu’un : lui imposer quelque chose contre son gré.

je force, tu forces, il force, nous forçons, vous forcez, ils forcent ;
je forçais ; je forçai ; je forcerai ; je forcerais ;
j’ai forcé ; j’avais forcé ; j’eus forcé ; j’aurai forcé ; j’aurais forcé ;
que je force, que tu forces, qu’il force, que nous forcions, que vous forciez, qu’ils forcent ;
que je forçasse, qu’il forçât, que nous forçassions ; que j’aie forcé ; que j’eusse forcé ;
force, forçons, forcez ; aie forcé, ayons forcé, ayez forcé ;
(en) forçant.

elles se sont forcé la main, elles se sont obligées à le faire.


se forcer : faire des efforts pour aller contre une réaction naturelle, pour faire une chose qu’on n’a pas envie de faire.

se forcer à, se forcer pour : se contraindre à, s’obliger à.

je me force, tu te forces, il se force, nous nous forçons, vous vous forcez, ils se forcent ;
je me forçais ; je me forçai ; je me forcerai ; je me forcerais ;
je me suis forcé(e) ; je m’étais forcé(e) ; je me fus forcé(e) ; je me serai forcé(e) ; je me serais forcé(e) ;
que je me force, que tu te forces, qu’il se force, que nous nous forcions, que vous vous forciez, qu’ils se forcent ;
que je me forçasse, qu’il se forçât, que nous nous forçassions ; que je me sois forcé(e) ; que je me fusse forcé(e) ;
force-toi, forçons-nous, forcez-vous ; sois forcé(e), soyons forcées, soyons forcés, soyez forcé(e)(es)(s) ;
(en) se forçant.

[Belgique]

déforcer quelque chose :

  • le rendre physiquement moins solide ;
  • en diminuer la résistance.

déforcer quelqu’un :

  • l’affaiblir moralement ;
  • l’ébranler.

se déforcer : affaiblir sa position.

Le verbe forcer vient probablement du latin vulgaire fortiare, du latin fortia (force).

Le verbe s’efforcer est dérivé de forcer. Le nom (un) effort est le déverbal de s’efforcer.

Le verbe renforcer est formé de re- et de l’ancien verbe enforcier (enforcir), dérivé de force..

forcerie

une forcerie : une serre chauffée pour accélérer le forçage, la croissance des plantes, le mûrissement des fruits.

Le nom (une) forcerie est dérivé de forcer.

forces

des forces : des cisailles sans articulation servant à la tonte des moutons ou à tailler le cuir, le bois, le métal.

Le nom (une) force vient du latin impérial forficem, accusatif de forfex, forficis « ciseaux »; souvent employé au pluriel étant donné les deux branches dont se compose l’instrument.

Le nom (une) forficule ou forficulaire (= le genre d’insectes orthoptères dont le type est la forficule auriculaire, le perce-oreille) est une adaptation du latin scientifique forficula, du latin impérial forficula « petits ciseaux ; pinces d’écrevisse » (diminutif de forfex, forficis « ciseaux », voir : forces), en raison des appendices en forme de pince dont sont munis ces insectes.

forcine

une forcine : un renflement du tronc d’un arbre à l’endroit d’où part une grosse branche.

Ce nom est probablement dérivé de fourche et correspond à la forme fourchine « fourche (d’un arbre) » relevée dans le Poitou, ou est peut-être dérivé de force d’après forcir, avec le suffixe -ine (-in).

forcing

un forcing :

  • l’action d’attaquer sans répit, de réduire l’adversaire à la défensive ;
  • une pression soutenue ;
  • un effort intense.

Le mot anglais forcing, du verbe to force, se rattache, par l’ancien français à forcer.

forcipressure

une forcipressure : la méthode d’hémostase provisoire consistant à appliquer sur le vaisseau blessé une pince destinée à le comprimer.

Le nom (une) forcipressure est composé de forci issu de forceps et de pressure probablement emprunté au latin pressura « action de presser ».

forcir

forcir :

  • devenir plus intense ;
  • devenir plus vigoureux, plus gros.

je forcis, tu forcis, il forcit, nous forcissons, vous forcissez, ils forcissent ;
je forcissais ; je forcis ; je forcirai ; je forcirais ;
j’ai forci ; j’avais forci ; j’eus forci ; j’aurai forci ; j’aurais forci ;
que je forcisse, que tu forcisses, qu’il forcisse, que nous forcissions, que vous forcissiez, qu’ils forcissent ;
que je forcisse, qu’il forcît, que nous forcissions ; que j’aie forci ; que j’eusse forci ;
forcis, forcissons, forcissez ; aie forci, ayons forci, ayez forci ;
(en) forcissant.

Le verbe forcir est dérivé de fort d’après force et forcer.

forclore, forclos, forclusion

forclore quelqu’un :

  • l’exclure, le rejeter ;
  • lui enlever la possibilité de faire un acte ou d’agir en justice après l’expiration d’un certain délai.

j’ai forclos ; j’avais forclos ; j’eus forclos ; j’aurai forclos ; j’aurais forclos ;

que j’aie forclos ; que j’eusse forclos ;
aie forclos, ayons forclos, ayez forclos.

elle est forclose, il est forclos :

  • est exclu(e), rejeté(e), maintenu(e) à l’extérieur ;
  • n’a plus la possibilité de faire un acte ou d’agir en justice après l’expiration d’un certain délai.

une forclusion : la forme particulière de déchéance faisant perdre à une personne la faculté d’exercer un droit par suite de l’expiration d’un délai.

Le verbe forclore est composé de fors et de clore.

Le nom (une) forclusion est dérivé de forclore d’après exclusion.

Forclore (1120). Ce verbe est formé de l’ancienne préposition fors, « hors de, dehors » et de claudere. Il a supplanté exclure qui est de formation savante similaire (ex et claudere). Il s’est spécialisé en justice surtout au présent de l’infinitif et au participe passé. « Exclure de faire quelque production en justice, après certains délais passés ». Il s’est laissé forclore. Forclore quelqu’un de produire. C’est en revanche le sens premier qu’emploie Charles d’Orléans :

Plaisance s’est de moy partie,
Qui m’a de liesse forclos,
N’en parlez plus
(La despartie d’amour).

Le participe passé pouvait être forclus, d’où le nom forclusion sur le modèle d’inclusion, exclusion, tous termes de la même famille mais avec une évolution différente. En savoir plus : site de Dominique Didier.

fordisation, fordisme

une fordisation : une production industrielle massive et standardisée.

le fordisme :

  • une théorie d’organisation industrielle pour accroitre la productivité ;
  • dans la théorie de la régulation, le régime d’accumulation caractérisé par la production de masse impliquant une consommation de masse.

Ces noms sont dérivés de celui de l’ingénieur américain Henry Ford (1863-1947), avec le suffixe -isme.

foreclosure

[en anglais : foreclosure] : un mécanisme de dépossession / repossession, une saisie par la banque de l’objet sur lequel porte un crédit.

forer, forerie

forer :

  • percer au moyen d’un foret une masse dure (bois, métal, émail, etc.) ;
  • creuser le sol à l’aide de moyens mécaniques puissants afin de former une excavation, un puits, une galerie, etc.

une forerie :

  • un atelier servant au forage des canons ;
  • une machine à percer qui a la forme d’un C et que les serruriers employent pour pratiquer des trous dans le fer.

voir aussi : un forage, un foret, foreur, foreuse, une forure.

Le verbe forer est emprunté au latin classique forare « percer, trouer, perforer ».

Le verbe perforer (= traverser en pratiquant un ou plusieurs trous) est emprunté au latin perforare « percer, trouer, perforer ; qu figuré. percer, pénétrer dans ».)

forestage

un forestage : un travail en forêt.

une déforestation ou un déforestage :

  • l’action de faire disparaitre la forêt naturelle à des fins économiques, généralement en l’exploitant trop intensivement ou en la transformant en terres agricoles, en plantations intensives ou en zones urbaines ;
  • le résultat de cette action.

Déforestation, déboisement au Brésil : Géoconfluences.

déforester : dégarnir de tout ensemble d’arbres une certaine étendue.

une reforestation : une reconstitution d’une forêt, un reboisement.

Le nom (une) déforestation est un dérivé savant formé sur le bas latin [silva] forestis (de forum « tribunal ») « forêt relevant de la cour de justice du roi » puis « territoire soustrait à l’usage général et dont le roi se réserve la jouissance ».

foresterie, forestérisation

la foresterie : l’ensemble des sciences, des arts et des activités ayant trait à la conservation, l’aménagement, la gestion et la création des forêts.

un conseil de foresterie : une réunion d’actionnaires et de personnes compétentes désignés pour gérer l’exploitation des forêts.

Lexique de la foresterie‎ : Wiktionnaire.

l’agroforesterie : le mode de production agricole associant sur une même parcelle des plantations d’arbres à d’autres cultures, dans la perspective d’effets bénéfiques réciproques. Les arbres plantés peuvent appartenir à des essences autres que forestières, notamment fruitières. L’agroforesterie est une des pratiques recommandées en agro-écologie.

une forestérisation : un ensemble de caractères propres à la forêt, comme la stabilité, la fertilité, donnant naissance à des techniques autres que celles développées dans une optique agricole.

forestier, forestièrement

une carte forestière, un code forestier : qui est relative, est relatif à la forêt.

une école forestière : une école destinée à former des spécialistes capables de conserver les forêts.

à la forestière : se dit d’une garniture composée de champignons, de lard sauté et de pommes de terre noisettes.

une région forestière, un massif forestier : qui est couverte ou couvert de forêts.

une route forestière, un chemin forestier : dans une forêt.

une exploitante forestière, un garde forestier : qui exerce une charge précise dans une forêt, notamment dans une forêt du domaine public.

une activité d’aménagement forestier, un aménagement forestier, une certification forestière, un écosystème forestier, un massif forestier, une unité d’aménagement forestier : Vocabulaire de l’aménagement durable des forêts (Office québécois de la langue française).

Glossaire forestier : Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.

une forestière, un forestier :

  • une personne qui habite la forêt ;
  • celle qui est chargée, celui qui est chargé de la conservation de la forêt.

forestièrement : à la manière d’une forêt, comme une forêt.

Le nom (une) foresterie est dérivé du radical de forestier.

Le mot forestier est dérivé de forest (voir : forêt) ou du bas latin forestarius « régisseur d’une forêt royale ou seigneuriale ».

foret

un foret :

  • un outil en acier qui sert à forer des matières dures (bois, métal, béton, matières plastiques, etc.) ;
  • en chirurgie dentaire, un instrument destiné à perforer le tissu de la dent ou à forer les canaux ;
  • tout instrument avec lequel on troue, creuse, perfore.

Le nom (un) foret est dérivé de forer.

forêt, forêt-galerie, forêt-noire

une forêt :

  • une vaste étendue de terrain couverte d’arbres ; l’ensemble des arbres qui couvrent cette étendue ;
  • une grande quantité d’objets longs et serrés ;
  • une grande quantité de choses abstraites formant un ensemble complexe ou confus, inextricable.

un aménagement durable des forêts, un aménagement écosystémique des forêts, un corridor de forêt résiduelle, une forêt aménagée, une forêt mature, une forêt naturelle, une forêt résiduelle, un fragment de forêt résiduelle : Vocabulaire de l’aménagement durable des forêts (Office québécois de la langue française).

la forêt : Géoconfluences.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la forêt : Wiktionnaire.

une forêt domaniale : Office québécois de la langue française.

une forêt expérimentale : Office québécois de la langue française.

une forêt-galerie ou bande forestière : une bande de forêt dense d’une centaine de mètres de largeur, qui s’étend de part et d’autre d’un cours d’eau des zones tropicales du Nord et du Sud.

une forêt-noire : une pâtisserie.

une microforêt urbaine

Le nom (une) forêt vient du bas latin [silva] forestis (de forum « tribunal ») « forêt relevant de la cour de justice du roi » puis « territoire soustrait à l’usage général et dont le roi se réserve la jouissance ».

Le nom (un) orang-outan ou orang-outang (= un singe) est emprunté au malais orang « homme » hūtan « bois, forêt » .

Voir aussi sylv- emprunté au latin classique sylva, silva « forêt, bois ».

foreur, foreuse

une foreuse, un foreur : une technicienne, un technicien spécialiste de forage.

une foreuse, un (insecte) foreur : qui est capable de forer, de creuser des trous dans le sol ou à l’intérieur des végétaux.

une foreuse :

  • une machine servant à forer des matières dures (métal, pierre, etc.) ;
  • un appareil destiné au forage des puits de faible profondeur.

Les mots foreur et foreuse sont dérivés du radical de forer.

forfaire, forfait, forfaitaire, forfaitairement, forfaitairisation, forfaitisation, forfaitiser, forfaiture

forfaire : manquer gravement à des obligations morales.

forfaire à l’honneur : se laisser séduire.

forfaire un fief : le rendre confiscable de droit au profit du seigneur féodal par quelque outrage, quelque trahison, etc.

avoir forfait à ses obligations : y avoir manqué gravement. (forfaire).

je forfais, tu forfais, il forfait ;
j’ai forfait ; j’avais forfait ; j’eus forfait ; j’aurai forfait ; j’aurais forfait ;
que j’aie forfait ; que j’eusse forfait ;
aie forfait, ayons forfait, ayez forfait.

1. un forfait : une faute grave, sortant de l’ordinaire, commise de façon audacieuse, et paraissant plus monstrueuse du fait de la qualité de son auteur.

une forfaiture :

  • un acte commis en violation du serment prêté par un vassal à son suzerain et entrainant la confiscation du fief ;
  • un crime commis par un fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions ;
  • un manquement grave à une parole donnée, à son devoir ;
  • une trahison de la confiance d’autrui.

Le verbe forfaire est dérivé de faire avec le préfixe for- (voir : fors).

Le nom (un) forfait (1) est tiré du participe passé de forfaire.

Le nom (une) forfaiture est un dérivé savant de forfaire.

2. un forfait :

  • une clause d’un contrat ou une convention déterminant, à l’avance, en bloc et de manière invariable le prix d’une prestation, d’un service ;
  • un ensemble de prestations proposées à la vente à un prix global. En anglais : package. Voir aussi : voyage à forfait. Journal officiel de la République française du 10/06/2007.

un (voyage à) forfait : un ensemble de prestations de services (transport, hébergement, restauration, visites, excursions, distractions, etc.) proposé à prix fixe par un organisateur de voyages ou de séjours. En anglais : inclusive tour ; package.

à forfait : pour un prix fixé d’avance.

le forfait : un système d’imposition des non-salariés.

elle, il est forfaitaire : est fixé(e) par forfait, par un contrat déterminant à l’avance le prix d’une prestation.

forfaitairement :

  • de manière forfaitaire ;
  • selon un forfait fixé par avance.

une forfaitairisation : une fixation d’un montant forfaitaire en matière de subventions, d’impôts, etc.

une forfaitisation :

  • une fixation de forfaits ;
  • un remplacement de procédures judiciaires par des amendes ;
  • une attribution de primes ou de subventions forfaitaires

forfaitiser : mettre au régime du forfait.

Le nom (un) forfait (2) est composé de la forme verbale fait de faire et de for(t) altération sous l’influence de forfait (1) de l’ancien moyen français fuer, fur « taux » (voir : fur), littéralement « taux, tarif déterminé à l’avance ».

3. un forfait :

  • une somme sanctionnant l’inexécution d’un engagement ou d’une obligation dans une épreuve sportive ;
  • un renoncement à participer à une compétition ;
  • une élimination de la compétition pour cause d’absence ou de retard. On dit, par exemple, « être forfait », « battu par forfait ». En anglais : walk-over. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

déclarer forfait : renoncer.

être (battu par) forfait

Le monde du sport doit beaucoup à la Grande-Bretagne et aux États-Unis, ce qui explique que, dans ce domaine, une grande partie du lexique est anglais. Le français leur emprunta certains termes (basket-ball, rugby, penalty, etc.), mais il en existait aussi beaucoup d’autres, appartenant souvent à des sports plus anciens, qui étaient français : course, saut, lancer, natation, escrime, aviron, cyclisme, etc. Rien ne justifie dans ce cas le remplacement de formes françaises bien en usage par des anglicismes. Cela arrive pourtant ; on commence ainsi à lire, dans des journaux français D.N.F., parfois développé en did not finish, quand « abandon » dirait la même chose. Il en va de même pour « forfait », auquel on ne substituera ni D.N.S. ni did not start, « a déclaré forfait » et, proprement, « n’a pas pris le départ ». Académie française.

Le nom (un) forfait (3) est emprunté à l’anglais forfeit, apparenté à forfait 1 et 2 par emprunt à l’ancien français.

forfanterie

une forfanterie :

  • le caractère d’une personne qui se montre impudemment vantarde ;
  • une fanfaronnade, un acte, une parole de fanfaron, de vantard.

Le nom (une) forfanterie est dérivé de forfant « coquin », emprunté à l’italien forfante, furfante, du participe passé de furfare, lui-même semblant emprunté au français forfaire.

forficule, forficulidé, forficuliné, forficuloïde

une forficule : le genre d’insectes dermaptères commun sous les pierres et dans les fruits, appelés usuellement « perce-oreilles » ou « pince-oreilles » à cause des deux appendices inoffensifs en forme de pinces qui terminent son abdomen (cerques).

On a lu aussi une forficulaire.

les forficulidés : la famille d’insectes dermaptères forficuloïdes, comprenant les forficules et les genres voisins.

les forficulinés : un sous-ordre d’insectes dermaptères.

les forficuloïdes : la super-famille d’insectes dermaptères eudermaptères ou dermaptères forficulinés qui se caractérisent des autres par le fait qu’ils soient ailés.

Le nom (une) forficule est une adaptation du latin scientifique forficula, du latin impérial forficula « petits ciseaux ; pinces d’écrevisse » (diminutif de forfex, forficis « ciseaux », voir : forces), en raison des appendices en forme de pince dont sont munis ces insectes.

forge, forgeable, forgeage, forger, forgerie, forgeron, forgeur

une forge :

  • un atelier où l’on travaille les métaux à l’aide du feu et du marteau ;
  • le fourneau de la forge, muni d’une soufflerie, qui est utilisé pour le travail à chaud des métaux ;
  • un fourneau de forge portatif, de dimensions réduites ;
  • un établissement se consacrant à la fabrication du fer à partir du minerai ou de la fonte.

une forge, des forges : une entreprise industrielle de fabrication d’acier.

une rampe forgée, un acier forgé, un fer forgé : dont la forme a été réalisée grâce au travail de la forge.

elle, il est forgeable : peut être travaillé(e) à la forge.

un forgeage : l’action de forger un métal.

forger :

  • travailler un métal à la forge, à l’aide du marteau (et du feu) ;
  • façonner un objet grâce au travail de la forge ;
  • élaborer, créer une chose durable, grâce à un effort particulier ;
  • modeler quelqu’un, le former avec effort ;
  • façonner une chose avec effort et durablement ;
  • fabriquer pour les besoins de la cause ou du moment.

forger de toutes pièces : fabriquer, inventer faussement.

je forge, tu forges, il forge, nous forgeons, vous forgez, ils forgent ;
je forgeais ; je forgeai ; je forgerai, nous forgerons, ils forgeront ; je forgerais ;
j’ai forgé ; j’avais forgé ; j’eus forgé ; j’aurai forgé ; j’aurais forgé ;
que je forge, que tu forges, qu’il forge, que nous forgions, que vous forgiez, qu’ils forgent ;
que je forgeasse, qu’il forgeât, que nous forgeassions ; que j’aie forgé ; que j’eusse forgé ;
forge, forgeons, forgez ; aie forgé, ayons forgé, ayez forgé ;
(en) forgeant.

L’accord du participe passé du verbe forger à la forme pronominale est parfois source d’hésitations. Rappelons donc que cet accord dépend de la fonction du pronom personnel réfléchi se (ou de sa forme élidée s’). On écrira ainsi elle s’est forgé un corps d’athlète (comme on écrirait elle s’est construit une maison) parce que, dans ce cas, le pronom s’ est le complément d’objet indirect du verbe, le complément d’objet direct étant le groupe nominal un corps d’athlète. Si le complément d’objet direct est placé avant le verbe, le participe passé s’accordera avec celui-ci et on écrira les idées qu’il s’est forgées (les idées qu’il a forgées pour lui). En revanche, on écrira cette théorie s’est forgée peu à peu (comme on écrirait cette maison s’est construite en huit mois), parce que, dans ce cas, le pronom personnel s’ n’est pas analysable : il s’agit d’une forme pronominale à valeur passive (équivalant à on a forgé cette théorie peu à peu) qui commande l’accord du verbe avec le sujet. Académie française.

une forgerie :

  • l’action de fabriquer, de monter de toutes pièces une chose imaginaire ou trompeuse, pour les besoins de la cause ;
  • le résultat de cette action.

une forgeronne, un forgeron :

  • celle, celui qui travaille à la forge et façonne (le fer) à l’aide du feu et du marteau ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui travaille à la fabrication des métaux.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron. L’habileté vient avec l’expérience.

Si Forgeron est très peu répandu, sans être inexistant, c’est parce que ce mot n’apparaît qu’au milieu du XIVe siècle, alors que des formes d’ancien français de même sens, issues du latin faber sont très nombreuses, parmi lesquelles, Fabre, Favre, Fèvre, Febvre, Faure, Fauré et autres Lefébure. C’est sans doute le métier le plus productif en patronymes dans le monde entier, puisqu’il est aussi à l’origine des Fabri italiens, des Le Goff bretons, des Schmidt allemands, des Smith anglais, des Kowalski polonais, des Haddad arabes et des Herrero espagnols. En savoir plus : Académie française.

une forgeuse, un forgeur :

  • celle, celui qui travaille et façonne à la forge des objets plus nobles que ceux réalisés par le forgeron (voir aussi : ferronnier) ;
  • celle, celui qui élabore, qui crée (une chose originale) grâce à un effort particulier ;
  • celle, celui qui fabrique une chose imaginaire, trompeuse, pour les besoins de la cause.

Le nom (une) forge vient du latin fabrica « atelier, forge ».

Le verbe forger vient du latin classique fabricare « façonner, fabriquer » spécialement « forger ».

La pensée de Pierre de Jade : Y croire dur comme fer est un excellent moyen pour se forger une opinion.

forhuer, forhuir

forhuer ou forhuir : en vénerie, sonner d’un instrument pour l’appel des chiens.

Le verbe forhuer est composé de fors et de huer.

forint

un forint : la monnaie aussi appelée gulden et correspondant au demi-taler hongrois jusqu’en 1891. En 1946, le forint divisé en 100 filler (qui ne sont plus en circulation) est devenu l’unité monétaire de la Hongrie.

Ce nom est emprunté au hongrois forint.

forjet, forjeter

en architecture :

un forjet : une saillie hors de l’aplomb, de l’alignement.

forjeter : sortir de l’alignement ou de l’aplomb.

je forjette, tu forjettes, il forjette, nous forjetons, vous forjetez, ils forjettent ;
je forjetais ; je forjetai ; je forjetterai ; je forjetterais ;
j’ai forjeté ; j’avais forjeté ; j’eus forjeté ; j’aurai forjeté ; j’aurais forjeté ;
que je forjette, que tu forjettes, qu’il forjette, que nous forjetions, que vous forjetiez, qu’ils forjettent ;
que je forjetasse, qu’il forjetât, que nous forjetassions ; que j’aie forjeté ; que j’eusse forjeté ;
forjette, forjetons, forjetez : aie forjeté, ayons forjeté, ayez forjeté ;
(en) forjetant.

se forjeter : faire saillie hors de l’aplomb ou de l’alignement.

elles se forjettent, ils se forjettent, elles se sont forjetées, ils se sont forjetés,…

Le verbe forjeter est composé de fors et jeter.

forlancer

forlancer : en vénerie, faire sortir une bête de son gite.

je forlance, tu forlances, il forlance, nous forlançons, vous forlancez, ils forlancent ;
je forlançais ; je forlançai ; je forlancerai ; je forlancerais ;
j’ai forlancé ; j’avais forlancé ; j’eus forlancé ; j’aurai forlancé ; j’aurais forlancé ;
que je forlance, que tu forlances, qu’il forlance, que nous forlancions, que vous forlanciez, qu’ils forlancent ;
que je forlançasse, qu’il forlançât, que nous forlançassions ; que j’aie forlancé ; que j’eusse forlancé ;
forlance, forlançons, forlancez ; aie forlancé, ayons forlancé, ayez forlancé ;
(en) forlançant.

Le verbe forlancer est composé de fors et lancer.

forlane

une forlane : une danse populaire italienne à deux temps, vive et gaie, originaire du Frioul ; un air de cette danse.

Le nom (une) forlane est emprunté à l’italien furlana, attesté au sens de « danse populaire du Frioul », du féminin de furlano, forme dialectale pour friulano « du Frioul ».

forlignage, forlignement, forligner

un forlignage ou forlignement : l’action de forligner.

forligner :

  • s’écarter de la voie droite suivie par ses ancêtres ; commettre une action considérée comme indigne d’un descendant d’ancêtres honorables ;
  • manquer à la vertu ou à l’honneur.

Le verbe forligner est composé de fors et de ligne.

forlonge, forlonger

un ou une forlonge : l’action de (se) forlonger.

aller, chasser de forlonge : suivre, chasser à distance le cerf qui se forlonge.

forlonger :

  • pour un animal traqué : s’éloigner de son séjour habituel ;
  • pour un cerf traqué par les chiens : prendre une grande avance sur, distancer, laisser loin derrière.

je forlonge, tu forlonges, il forlonge, nous forlongeons, vous forlongez, ils forlongent ;
je forlongeais ; je forlongeai ; je forlongerai ; je forlongerais ;
j’ai forlongé ; j’avais forlongé ; j’eus forlongé ; j’aurai forlongé ; j’aurais forlongé ;
que je forlonge, que tu forlonges, qu’il forlonge, que nous forlongions, que vous forlongiez, qu’ils forlongent ;
que je forlongeasse, qu’il forlongeât, que nous forlongeassions ; que j’aie forlongé ; que j’eusse forlongé ;
forlonge, forlongeons, forlongez ; aie forlongé, ayons forlongé, ayez forlongé ;
(en) forlongeant.

Selon les sens, le verbe forlonger est issu d’éloigner ou d’élonger par substitution du préfixe fors- à é-.

formabilité, formable

une formabilité : la capacité d’un matériau à prendre des formes variées.

un matériau formable : qui peut prendre des formes spécifiques.

Ce mot est dérivé de former, avec le suffixe -able.

formage

un formage : l’action de donner une forme déterminée à une matière, à un objet.

un électroformage (pour produire ou reproduire un objet métallique par électrodéposition).

un reformage : le procédé catalytique qui permet, à partir de composés hydrocarbonés mélangés à de l’air ou à de l’eau, de produire un gaz riche en hydrogène. L’hydrogène ainsi produit à bord d’un véhicule est destiné à être consommé par un moteur thermique ou à alimenter une pile à combustible. En anglais : (catalytic steam) reforming.

un reformage à la vapeur : le procédé catalytique de production d’un mélange constitué principalement d’hydrogène et d’oxyde de carbone en présence de vapeur d’eau. En anglais : (catalytic) steam reforming.

une unité de reformage : une installation dans laquelle on procède à l’opération de reformage. En anglais : reformer.

un reformeur à vapeur : une installation dans laquelle on effectue le reformage à la vapeur. En anglais : steam reformer.

un thermoformage : une technique qui permet la réalisation de formes d’un matériau par chauffage

Ce nom est dérivé de former, avec le suffixe -age.

formaldéhyde

le formaldéhyde ou aldéhyde formique, méthanal : un aldéhyde monocarboné HCHO, gaz incolore, irritant, désinfectant, utilisé en solution (formol) pour conserver des pièces anatomiques.

formalisable, formalisant, formalisateur, formalisation, formalisé, formaliser

elle, il est formalisable : peut être formalisé(e).

elle est formalisante, il est formalisant : conduit à la formalisation.

une démarche formalisatrice : qui représente les faits et les phénomènes d’une science au moyen du langage mathématique.

une formalisation : l’action de formaliser ; le résultat de cette action.

une logique formalisée, un système formalisé

formaliser :

  • réduire un système de connaissances à ses caractères formels ;
  • donner, au cours de l’analyse, une forme logique aux éléments d’un problème, abstraction faite de la matière ou du contenu.

se formaliser : être personnellement choqué par un manquement aux formes, aux règles.

ne pas se formaliser pour autant, pour cela, pour si peu : ne pas y attacher d’importance.

Les verbes formaliser et se formaliser sont des dérivés savants au moyen du suffixe -iser, du latin formalis, voir : formel.

formalisme, formaliste

un formalisme :

  • un respect des formes, de la règle, dans les idées et dans les actes ; le caractère de l’idée ou de l’acte ainsi considéré ou accompli ;
  • un attachement excessif aux règles, aux rites, aux coutumes ;
  • toute tendance à considérer en priorité le point de vue de la forme ;
  • la conception de l’art, de la littérature, qui conduit à privilégier la forme au détriment de l’élément matériel ;
  • une expression formalisée d’un ensemble d’éléments ; le caractère de l’ensemble ainsi traité ;
  • la théorie selon laquelle le raisonnement mathématique a pour objet des symboles considérés en eux-mêmes et se déroule de manière automatique suivant des règles constantes préétablies.

elle, il est formaliste :

  • respecte les formes ;
  • manifeste un certain attachement aux règles, aux apparences, aux usages ;
  • adopte ou privilégie le point de vue de la forme ;
  • adopte ou soutient le formalisme esthétique, littéraire, philosophique (logique et mathématique).

une, un formaliste : une partisane, un partisan du formalisme.

Les mots formaliste et (un) formalisme sont des dérivés savants au moyen des suffixes -iste et -isme, du latin formalis, voir : formel.

formalité

une formalité :

  • une opération prescrite par une règle légale, administrative ou religieuse ;
  • une manière d’agir prescrite par la bienséance ou les conventions sociales ;
  • un acte sans importance, sans difficulté.

une formalité : chez Aristote et les philosophes scolastiques : un point de vue particulier et déterminant sous lequel est considéré un être ou développée une science.

Le nom (une) formalité est un dérivé savant du latin formalis, voir : formel.

formamidinoglutarique

un radical formimine

un acide formiminoglutamique ou acide formamidinoglutarique

formance, formant

une formance : [Beaujolais] une grappe de raisin à l’état d’inflorescence.

un milieu formant : qui forme.

un formant :

  • la zone fréquentielle correspondant aux sons plus intenses dans la composante spectrale phonatoire représentative d’une voyelle ;
  • la fréquence de résonance qui caractérise une voyelle ;
  • un élément de formation linguistique, un morphème.

Le nom (une) formance est dérivé de former, avec le suffixe -ance.

Le mot formant vient du participe présent de former.

formariage

un formariage : un mariage contracté par un serf de corps hors de la seigneurie ou avec une personne de condition libre.

un (droit de) formariage : un droit payé par le serf à son seigneur en cas de formariage ou pour obtenir son consentement.

Le nom (un) formariage est dérivé de l’ancien français sei formarier « se marier en dehors de sa seigneurie, ou de sa condition », composé de fors et de marier, à comparer avec le latin médiéval forismaritagium.

format, formatage, formater

un format (1) : les dimensions d’une feuille de papier, d’un feuillet.

Le format A0 : le plus grand format normalisé (1189 x 841 mm, soit environ un mètre carré de surface) se décline jusqu’au format A10. Le format inférieur est obtenu en pliant le format supérieur en deux dans sa longueur (en arrondissant au millimètre), ce qui conserve le rapport √2 entre longueur et largeur.
Les formats B et C sont fondés sur le même principe, le format B0 mesurant 1000 x 1414 mm, le format C0 mesurant 917 x 1297 mm.
Les formats les plus courants sont A3 (297 x 420 mm), A4 (210 x 297 mm), A5 (148 x 210 mm), B5 (176 x 205 mm).

le (format) in-cent-vingt-huit : où la feuille est pliée en 128 feuillets.
le (format ou livre) in-dix-huit ou in-18 : dont la feuille d’impression est pliée en dix-huit feuillets et forme un cahier de trente-six pages.
le (format ou livre) in-douze : dont la feuille d’impression est pliée en douze feuillets et forme un cahier de vingt-quatre pages.
le (format) in-octavo : une feuille d’impression ayant huit pages par côté et destinée à être pliée en huit feuillets pour donner un cahier de seize pages ; le mode de pliage correspondant.
le (format) in-plano : dont la feuille d’impression n’est pas pliée et ne forme qu’un feuillet ou deux pages.
le (format) in-quarante-huit : où la feuille est pliée en 48 feuillets.
le (format) in-quarto : dont la feuille d’impression est pliée deux fois, et forme quatre feuillets ou un cahier de huit pages.
le (format) in-quatre-vingt : où la feuille est pliée en 80 feuillets, soit cent soixante pages.
le (format) in-quatre-vingt-seize : où la feuille est pliée en 96 feuillets.
le (format) in-seize : dont la feuille est pliée en seize feuillets et donne trente-deux pages.
le (format) in-six : où la feuille est pliée en 6 feuillets.
le (format) in-soixante-quatre : où la feuille est pliée en 64 feuillets, soit cent vingt-huit pages.
le (format) in-soixante-douze : où la feuille est pliée en 72 feuillets.
le (format) in-trente-deux : où la feuille est pliée en 32 feuillets.
le (format) in-trente-six : où la feuille est pliée en 36 feuillets.
le format raisin : qui avait une grappe de raisin comme filigrane : 50 sur 65 cm.
le format demi-raisin : 50 sur 32,5 cm.
le format double-raisin : 100 cm sur 65 cm.
le format Jésus, le format grand aigle (en raison de leurs filigranes créés au Moyen Âge).

un format (2) :

  • les dimensions d’un objet ;
  • la longueur et largeur d’un livre, d’un support graphique, d’une photographie ;
  • la durée d’une émission de radio ou de télévision ;
  • une importance, une valeur.

formater (1) :

  • former sur le même modèle ;
  • adapter au même format.

[informatique]

un format (3) : un agencement structuré d’un support de données ; par extension, la disposition des données elles-mêmes. En anglais : format. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un formatage : l’action de formater ; son résultat.

un formatage (d’une disquette) : l’action de formater une disquette. En anglais : diskette formatting. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

formater (2) : structurer un support de données ou des données selon un format. En anglais : format. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) format est soit dérivé de forme, soit plutôt emprunté à l’italien formato attesté au sens « dimensions du papier » et au sens « mesure, dimension », participe passé de formare (former).

formateur

une activité formatrice, un enseignement formateur :

  • qui forme ;
  • qui développe les capacités intellectuelles et morales, les aptitudes.

une formatrice : un formateur : celle, celui qui éduque, qui instruit, qui forme de futurs professionnels.

un formateur à distance : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

Le mot formateur est emprunté au latin formator « celui qui donne la forme ».

formatif

une contrainte formative, un élément formatif : qui sert à former.

Le mot formatif est dérivé de former.

formation

une formation :

  • l’action de former ; le fait de se former ou d’être formé ;
  • l’action de créer, de produire quelque chose ;
  • le processus par lequel une chose acquiert la forme, l’organisation qui lui donnent son existence, son identité ;
  • le processus aboutissant à une maladie (physique ou mentale) ;
  • l’ensemble des phénomènes qui conduisent à l’état physiologique adulte, achevé ;
  • le fait d’organiser des éléments en un tout ;
  • le fait de réunir des personnes qui constitueront un corps, un groupe, etc., ayant une organisation et une fonction, un but particulier ;
  • le fait de développer les qualités, les facultés d’une personne, sur le plan physique, moral, intellectuel ou de lui faire acquérir un savoir dans un domaine particulier ; les moyens mis en œuvre ; l’ensemble des caractères acquis, des connaissances acquises ;
  • le résultat d’un processus de formation ;
  • la disposition que prend une chose en se formant, en étant formée ;
  • un groupement d’éléments ayant quelque chose en commun ;
  • un groupement de personnes dans un cadre défini, ayant un but déterminé, des idées communes ;
  • une formation. En anglais : training. Voir aussi : formation en ligne. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

formateur, une formation, une formation à distance, une formation continue, une formation des enseignants, une formation générale, une formation initiale, une formation médicale continue, une formation professionnelle, une formation professionnelle continue : Office québécois de la langue française.

une formation, une formation, une formation à distance, une formation en classe, une formation en ligne : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

Formations musicales en français‎ : Wiktionnaire.

une cyberformation ou formation en ligne : [éducation] une formation qui fait appel à des ressources et à des dispositifs pédagogiques accessibles dans un espace numérique, et qui peut notamment s’appuyer sur l’intelligence artificielle. En anglais : e-learning, e-training. Voir aussi : espace numérique, intelligence artificielle. Journal officiel du 12 décembre 2023.

une formation par les pairs : [éducation – formation] le mode de formation fondé sur l’échange de connaissances ou d’expériences entre des personnes de même statut. En anglais : peer-assisted learning ; PAL ; peer education. Journal officiel de la République française du 16/04/2014.

une formation tout au long de la vie, une formation en ligne : France Terme.

une formation de compromis, une formation de paire, une formation réticulée, une formation réticulée spinale, la formation réticulée du toit du mésencéphale, la formation réticulée du toit du pont, la formation réticulée de Deiters, une formation vestigiale.

un vol en formation : un maintien à des positions rapprochées sur une même orbite de plusieurs satellites à défilement équipés d’instruments concourant à une même mission. Le vol en formation permet, par exemple, de combiner les données de mesure fournies par plusieurs capteurs pour obtenir des résultats comparables à ceux que l’on obtiendrait au moyen d’un capteur de grande dimension. En anglais : formation flight ; formation flying.

Le nom (une) formation est emprunté au latin formatio « forme, confection » en particulier en grammaire « formation des temps ».

Le nom (une) déformation est emprunté au latin classique deformatio, dérivé de deformare.

Le nom (une) information est dérivé d’informer qui est une réfection d’après le latin informare « façonner, former » « représenter idéalement, former dans l’esprit », de l’ancien français enformer « donner une forme à » « instruire de ».

Le nom (une) malformation (= une anomalie de conformation d’une partie du corps) est composé de male, féminin de mal et formation.

Le nom (une) néoformation (= une formation d’un tissu biologique nouveau au sein d’un tissu déjà différencié ; un tissu nouveau issu de cette formation ; une tumeur) est composé de néo- et de formation.

Le nom (une) réformation est emprunté au latin reformatio « métamorphose », « réforme des mœurs ».

Le nom (une) transformation est emprunté au bas latin ecclésiastique transformatio « transformation, métamorphose » du latin classique transformatum, supin de transformare, voir : transformer.

forme

une forme :

  • un ensemble de traits caractéristiques qui permettent à une réalité concrète ou abstraite d’être reconnue ;
  • la qualité d’un objet, résultant de son organisation interne, de sa structure, concrétisée par les lignes et les surfaces qui le délimitent, susceptible d’être appréhendée par la vue et le toucher, et permettant de le distinguer des autres objets indépendamment de sa nature et de sa couleur ;
  • la modalité, la manière, l’état dans lequel se manifeste une réalité concrète ou abstraite ;
  • l’apparence, l’aspect, les traits caractéristiques de quelque chose ;
  • l’aspect esthétique, le style d’une œuvre ;
  • la réalité concrète ou abstraite dotée d’une forme, d’une organisation, d’une structure déterminée et susceptible de fonctionner de façon autonome ;
  • un être ou un objet aperçu de manière imprécise ; une silhouette ;
  • un objet de forme ou de structure déterminée ;
  • un contenant destiné à un contenu particulier ;
  • un outil, un moule, une matrice destiné(e) à donner sa forme à un objet ;
  • [informatique] un ensemble de caractéristiques retenues pour représenter une entité en fonction du problème à résoudre. Cette entité peut être une figure géométrique, une image, un son, un signal, un texte, etc. En anglais : pattern. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

être en (bonne) forme, avoir la forme : avoir une bonne condition physique ou intellectuelle.

une gymnastique de forme : un ensemble d’exercices qu’effectue une personne en vue d’améliorer et d’entretenir sa forme physique, dans un souci de bien-être. L’emploi du mot fitness, emprunté de l’anglais, est à proscrire. En anglais : fitness training.

une forme géométrique sûre ou une géométrie sûre : [nucléaire] la configuration spatiale d’un milieu contenant des matières fissiles, des absorbants, des modérateurs et des réflecteurs, qui est déterminée de façon à prévenir tout accident de criticité en retenant les hypothèses les plus défavorables. En anglais : safe geometry. Voir aussi : accident de criticité, masse critique minimale, modérateur, réflecteur de neutrons. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

les formes :

  • les contours, la ligne générale du corps ;
  • les usages conformes aux règles de la politesse, de la bienséance.

elle, il est cordiforme : est en forme de cœur.
elle, il est cruciforme : est en forme de croix.
elle, il est cunéiforme : a la forme d’un coin.
Le mot difforme (= qui n’a pas la forme ou les proportions naturelles) est emprunté au latin médiéval difformis issu du latin classique deformis « laid, difforme ». Le nom (une) difformité (= une malformation ; un défaut dans les proportions) est emprunté au latin médiéval difformitas, difformitatis issu du latin classique deformitas « difformité, laideur ».
elle, il est digitiforme : a la forme d’un doigt.
elle, il est diversiforme : se présente sous diverses formes.
elle, il est filiforme : est mince et allongé(e) comme un fil ; y ressemble.
elle, il est fragiforme : a la forme, l’aspect d’une fraise.
elle, il est frugiforme : est de la nature du fruit.
elle, il est galactiforme : a l’apparence du lait.
elle, il est gazéiforme : existe à l’état de gaz ; est de même nature que le gaz.
elle, il est gemmiforme : a les caractéristiques d’une gemme.
elle, il est granuliforme : est en forme de granule, de petit grain.
un gruiforme : un oiseau échassier au plumage terne)
un haut-de-forme ou haut de forme : un chapeau.
elle, il est hydatiforme : est en forme d’hydatide.
Le mot informe est emprunté au latin informis « non façonné, brut », « mal formé, difforme, hideux, horrible ».
elle, il est infundibuliforme : a la forme d’un entonnoir.
une protéine isoforme
elle, il est lamelliforme : est en forme de lamelle.
elle, il est larviforme : a la forme d’une larve.
elle, il est lentiforme ou lenticulaire : est en forme de lentille.
elle, il est lingotiforme : a la forme d’un lingot.
elle, il est linguiforme : est en forme de langue.
un végétal longiforme : de forme allongée, oblongue.
elle ou elle, il est lupiforme : rappelle l’aspect extérieur du loup ; est de la nature du lupus, une lésion cutanée.
elle, il est mamelliforme : évoque la forme d’une mamelle.
elle, il est maxilliforme : a la forme d’une mâchoire.
une méforme : une mauvaise condition physique ; une baisse de forme chez un sportif.
elle, il est membraniforme : a les caractères d’une membrane.
une microforme : tout document de format réduit, porteur d’information, quel qu’en soit le support.
un micropodiforme : un oiseau.
elle, il est moniliforme : présente alternativement des étranglements et des renflements, comme un chapelet ou un collier de perles.
elle, il est muciforme : a, présente l’aspect du mucus.
elle, il est musciforme : a la forme d’une mouche.
elle, il est multiforme : a plusieurs formes, des aspects différents. D’où une multiformité : le caractère de ce qui est multiforme.
elle, il est muriforme : est en forme de mur, dont la structure présente un cloisonnement.
des nématomorphes : une classe de vers de l’embranchement des Némathelminthes.
elle, il est névralgiforme : a les caractéristiques de la névralgie.
un silex nucléiforme : en forme de nucléus.
elle, il est ostréiforme : a la forme d’une huitre.
elle, il est oculiforme : a la forme d’un œil.
elle, il est oléiforme : a la consistance de l’huile.
elle, il est ombelliforme : a la forme d’une ombelle.
elle, il est onguiforme : a la forme d’un angle.
un orthoforme : un dérivé isomère.
elle, il est ossiforme : a la forme ou la structure de l’os.
elle, il est oviforme : est en forme d’œuf.
elle, il est palmiforme ou palmatiforme : a la forme d’une palme.
elle, il est palpiforme : est en forme de palpe.
elle, il est pampiniforme : est en forme de vrille.
elle, il est papilliforme : a l’aspect d’une papille.
Le nom (une) réforme est un déverbal de réfomer.
elle, il est uniforme.

Le nom (une) forme est emprunté au latin forma.

Le nom (une) fourme (= un fromage) vient d’un terme de l’Auvergne, emprunté à l’ancien provençal forma « meule de fromage », lui-même emprunté au latin forma « moule à fromage ».

Le nom (un) fromage vient du bas latin formaticus [caseus] « [fromage] moulé dans une forme », dérivé de forma « moule, forme à fromage », à comparer avec forme au sens de « éclisse dans laquelle on dresse les fromages » et fourme.

morph(o)- est tiré du grec μ ο ρ φ η ́ « forme ».

-morphe est emprunté au grec μ ο ρ φ ο ς « qui a la forme de », lui-même tiré du grec μ ο ρ η ́ « forme ».

formé

elle est formée, il est formé :

  • a pris sa forme ;
  • a atteint la maturité physiologique, spécialement en parlant d’une jeune fille qui a ses règles.

voir aussi : conformé, déformé, informé, néoformé, préformé, reformé, réformé, transformé.

formel, formellement

elle est formelle, il est formel :

  • existe de façon déterminée ;
  • est énoncé(e) de façon déterminée, claire, sans équivoque ;
  • concerne ou privilégie la forme ;
  • donne plus d’importance à l’apparence qu’à l’essentiel ou la réalité ;
  • est pour la forme, est de pure forme.

L’adjectif formel a plusieurs sens : il signifie d’abord « qui n’est pas équivoque, qui est indiscutable, catégorique ».
Il signifie également « relatif à la forme » et s’utilise dans ce sens en littérature ou en philosophie, par exemple. Par extension, il qualifie ce qui prend plus en compte la forme que le contenu ou ce qui est fait dans les formes.
Sous l’influence de l’anglais formal, qui signifie entre autres « officiel », « cérémonieux », « solennel », « conventionnel », formel se dit parfois de réunions, de relations officielles, institutionnelles ou hiérarchiques. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

formellement :

  • d’une manière formelle ;
  • du point de vue de la forme.

elle est informelle, il est informel :

  • est dégagé(e) de tout formalisme, structuration ou institution ;
  • n’a pas un caractère officiel ;
  • échappe aux cadres normatifs, en savoir plus : Géoconfluences.

l'(art) informel : qui tend à exprimer des états de sensibilité sans représentation formelle.

Formel et informel : Au cœur du français.

Le mot formel est emprunté au latin formalis « qui a la forme de », le sens philosophique est issu du latin scolastique.

formène

le formène : le méthane.

Ce nom est dérivé du radical de formique, avec le suffixe -ène.

former

former :

  • créer, réaliser, faire exister en donnant une forme particulière ;
  • organiser, concevoir ;
  • produire, façonner ;
  • éduquer, développer certaines facultés ;
  • prendre une forme, une apparence, une disposition ;
  • être l’élément essentiel ou un constituant d’une chose.

se former :

  • prendre forme, apparaitre ;
  • s’instruire, devenir plus habile.

Le verbe former est emprunté au latin formare.

Le verbe conformer est emprunté au latin classique conformare (de forma « forme ») littéralement « donner une forme » d’où au figuré « adapter, modeler ». Le mot conformiste est emprunté à l’anglais conformist (dérivé du verbe to conform emprunté au français conformer).

Le verbe déformer est emprunté au latin classique deformare, dérivé de formare (former).

Le verbe difformer est emprunté au latin médiéval difformare issu du latin classique deformare (voir : déformer).

Le nom (un) fermoir (2) (= un outil de fer en forme de ciseau) est une altération de formoir, dérivé de former.

Le verbe informer est une réfection d’après le latin informare « façonner, former » « représenter idéalement, former dans l’esprit », de l’ancien français enformer « donner une forme à » « instruire de ».

Le verbe reformer est dérivé de former.

Le verbe réformer est emprunté au latin reformare « rendre à sa première forme, rétablir, restaurer » « améliorer, corriger ».

Le verbe transformer est emprunté au latin transformare « métamorphoser, transformer », composé de trans (trans-) et de formare « former, conformer ».

formeret

un formeret : l’arc latéral d’une travée, parallèle à l’axe principal de la voute d’un édifice.

Le nom (un) formeret est dérivé de forme.

formestane

un formestane : un stéroïde synthétique, inhibiteur de l’aromatase de seconde génération.

formette

une formette :

  • un petit banc ou une stalle de chanoine dans le chœur d’une église ;
  • un appareil qui permet de fabriquer manuellement une feuille expérimentale en vue d’analyser les propriétés des pâtes à papier ; la feuille d’essai fournie par l’appareil.

Ce nom est dérivé de forme, avec le suffixe -ette (-et).

formeur

une formeuse, un formeur : celle, celui qui forme ou qui donne une forme.

un reformeur à vapeur : une installation dans laquelle on effectue le reformage à la vapeur. En anglais : steam reformer.

formiate

un formiate : un sel ou ester de l’acide formique.

un orthoformiate.

formica

un formica [nom déposé] : un stratifié, un mélaminé thermorésistant recouvrant généralement du mobilier de cuisine.

Le nom déposé formica en anglais « pour remplacer le mica » est probablement dérivé de l’anglais formic, correspondant au français formique.

une formica : un genre d’insectes hyménoptères formicidés formicinés qui comprend notamment les fourmis rousses.

Ce nom vient du latin formica « fourmi ».

formicaire

un formicaire : un nid de fourmis.

formica-leo

un formica-leo : un fourmi-lion ou fourmilion, un insecte.

Le nom (un) fourmi-lion ou fourmilion est composé de fourmi et de lion, calque du bas latin formicoleon, de formica « fourmi » et de leon « lion », d’où l’ancien français formicale et la variante savante formica leo.

formicant

elle est formicante, il est formicant : produit une sensation analogue au picotement des fourmis.

un pouls formicant : un pouls petit, faible et fréquent, qui ne donne que la sensation d’un fourmillement.

Le mot formicant est emprunté au latin formicans participe de formicare « fourmiller ».

formicaridé, formicariidé

les formicaridés ou formicariidés, fourmiliers : la famille de passereaux de l’Amérique tropicale comportant plus de deux cents espèces arboricoles de petite taille, aux ailes courtes et arrondies, au gros bec crochu et qui, contrairement à une idée répandue, ne se nourrissent pas de fourmis.

Le nom (des) formicaridés est dérivé du latin scientifique formicarius « oiseau du genre fourmilier », lui-même dérivé de formica « fourmi », avec le suffixe -idés.

formicarium

un formicarium : un vivarium à fourmis.

formication

une formication : un fourmillement, une sensation perçue sur les membres semblable à celle que produirait le cheminement de fourmis.

Le nom (une) formication est emprunté au latin formicatio, formicationis « fourmillement ».

formicidé, formiciné

les formicidés : la famille d’insectes hyménoptères apocrites aculéates formicoïdes, dont les différents genres sont confondus sous le nom de fourmis.

les formicinés : la sous-famille d’hyménoptères formicidés dont les individus présentent un seul segment à leur pédicelle, le pétiole.

formicivore

un animal formicivore : qui dévore les fourmis.

formicoïde

les formicoïdes : la super-famille d’insectes hyménoptères apocrites aculéates ne comptant comme représentant que la seule famille des formicidés ayant pour particularité d’avoir le pétiole abdominal en forme de nœud ou d’écaille et de posséder une glande métapleurale. Cette super-famille est également caractérisée par la présence de différentes castes d’ouvrières et par une division du travail selon ces castes.

formicoxenus

un formicoxenus : un genre d’insectes hyménoptères formicidés myrmicinés, parasites de la fourmi fauve et de la fourmi des près.

formidable, formidablement

une figure formidable, un aspect formidable : qui est à craindre ou qui inspire une grande crainte ; qui est dangereux de nature ou terrifiant d’aspect.

elle, il est formidable :

  • est extraordinaire, impressionne par sa force, sa puissance, sa masse ou sa taille ;
  • est très grande ou très grand, considérable par le nombre, la quantité ;
  • est très belle ou excellente, très beau ou excellent, admirable, très remarquable, extraordinaire ;
  • est très sympathique, très serviable, etc. ;
  • est extraordinairement doué(e) ; est remarquable ;
  • est étonnante, surprenante ou étonnant, surprenant.

c’est formidable :

  • c’est magnifique, merveilleux ;
  • c’est épatant, sensationnel.

formidablement :

  • d’une manière formidable ;
  • d’une manière qui fait peur ;
  • à un degré extrême, d’une manière exceptionnelle ;
  • d’une façon remarquable ;
  • très, extrêmement.

Le mot formidable est emprunté au latin classique formidabilis « redoutable, terrible ».

formier

une formière, un formier :

  • une ouvrière spécialisée, un ouvrier spécialisé, capable de créer et de réaliser avec précision, d’après dessin ou modèle, des formes en bois représentant un corps ou un objet, en vue de façonner des objets en série (formes de fentes pour chapeaux, embouchoirs pour chaussures par exemple) ;
  • une fabricante, un fabricant de ces formes en série industrielle.

Ce nom est dérivé de forme, avec le suffixe -ier.

formimine, formiminoglutamique

un radical formimine

un acide formiminoglutamique ou acide formamidinoglutarique

formique

elle, il est formique : est relative, relatif aux fourmis ou en provient.

un acide formique : un liquide incolore qui existe à l’état naturel dans l’organisme des fourmis, dans diverses plantes dont les orties, dans certains liquides biologiques, ou que l’on peut obtenir par oxydation de l’alcool méthylique.

un aldéhyde formique ou formaldéhyde : un gaz incolore dont l’odeur est très irritante.

un acide orthoformique

Le mot formique est formé par haplologie de formicique, dérivé du latin formica « fourmi ».

formol, formolage, formolateur, formoler, formolisation

le formol : la solution aqueuse de formaldéhyde dont la formule est H-CHO, puissant désinfectant et conservateur.

un formolage ou une formolisation ; l’action de formoler.

un formolateur : un appareil servant à formoler.

formoler : soumettre à l’action du formol ou de l’aldéhyde formique.

une formolisation vésicale : une introduction dans la cavité vésicale d’une solution de formol diluée afin de traiter certaines lésions muqueuses hémorragiques (par exemple après chimiothérapie).

une formol-leucogélification : une technique très simple, mais évidemment imprécise et maintenant abandonnée, de mise en évidence de déséquilibres sériques.

Le nom (un) formol est dérivé du radical de formique, avec le suffixe -ol.

formologie

une formologie : une analyse de la forme des pièces en vue de leur manipulation automatique sur les équipements et machines intervenant dans leur fabrication.

Ce nom est composé de formo- tiré de forme, et de -logie.

Formose

Formose, l’ancien nom de Taïwan, vient du portugais Ilha Formosa signifiant la « belle ile ». En savoir plus : Wikipédia.

formuer

formuer : en vénerie, faire passer la mue à un oiseau.

Le verbe formuer est composé de fors et muer.

formulable

elle, il est formulable : peut être formulé(e).

formulaire

un formulaire :

  • un recueil de formules, de prescriptions ;
  • un imprimé à compléter pour certaines formalités administratives.

Formulaires administratifs et commerciaux : Office québécois de la langue française.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du formulaire : Wiktionnaire.

Il est écrit sur de nombreux formulaires qu’il faut « remplir les informations ». Il s’agit là d’un tour tout-à-fait incorrect. Remplir peut en effet signifier « compléter un document en comblant les blancs, les espaces laissés vides », mais le complément du verbe est alors questionnaire, fiche, dossier d’inscription, etc. Informations ne peut être que le complément de moyen de ce verbe remplir. On remplit un questionnaire en y faisant figurer les informations demandées. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) formulaire est dérivé de formule.

formulation, formule, formulé, formuler, formulette, formulique

une formulation : l’action ou la façon de formuler.

une reformulation ; une nouvelle formulation qui reproduit autrement ce qui a déjà été exprimé.

une formule :

  • un modèle d’expression réglé par des normes ;
  • un modèle qui sert à la rédaction d’actes juridiques de même nature ;
  • une parole rituelle que l’on est tenu de prononcer dans certaines circonstances ;
  • une expression consacrée par la politesse, les convenances, les coutumes sociales ;
  • un imprimé type mis à la disposition du public en vue de certaines formalités administratives ;
  • une catégorie de voitures participant à des compétitions de vitesse aux caractéristiques techniques définies ;
  • un contenu exprimé de façon concise ; une expression concise d’une idée ou d’un ensemble d’idées ;
  • une expression toute faite ;
  • une représentation de contenus scientifiques ou techniques sous une forme schématique, symbolique ou algébrique ;
  • un type de méthode ou de programme.

une formule brute : [chimie] une formule obtenue par la juxtaposition des symboles atomiques, pour donner l’expression la plus simple possible de la composition stœchiométrique du composé considéré compatible avec les résultats de l’analyse élémentaire quantitative. Par exemple, la formule brute de tous les oses, et en particulier du glucose, est CH2O. L’expression « formule empirique », parfois utilisée, est impropre. Certains auteurs utilisent de manière erronée cette expression pour désigner la « formule moléculaire ». En anglais : empirical formula. Voir aussi : formule moléculaire. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une formule de Lewis ou structure de Lewis : [chimie] la formule développée d’une entité moléculaire dans laquelle tous les électrons de la couche de valence sont représentés par des points placés de telle sorte que deux points schématisent une paire d’électrons ou une liaison covalente simple entre deux atomes. Une liaison double est représentée par deux paires de points et une liaison triple par trois paires de points. Par souci de simplification, on représente souvent les paires d’électrons par des tirets. En anglais : electron dot structure ; Lewis formula ; Lewis structure. Voir aussi : formule développée. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

une formule développée : [chimie] la représentation plane d’une entité moléculaire dans laquelle on utilise des traits pour indiquer la présence de liaisons simples ou multiples entre les atomes, sans indication ou implication concernant leurs orientations dans l’espace. En anglais : line formula. Voir aussi : conjugaison, formule de Lewis, formule moléculaire, formule stéréochimique, radical. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une formule moléculaire : [chimie] la formule indiquant la nature et le nombre de chacun des atomes d’une molécule, en accord avec la masse moléculaire effective, mais sans présumer du mode d’association de ces atomes. Par exemple, la formule moléculaire du glucose est C6H12O6. Certains auteurs utilisent de manière erronée l’expression « formule brute » pour désigner une telle formule. En anglais : molecular formula. Voir aussi : formule brute, formule développée, formule stéréochimique. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une formule stéréochimique : [chimie] une représentation tridimensionnelle d’une entité moléculaire soit comme telle, soit en projection sur un plan en utilisant conventionnellement des traits renforcés ou des traits pointillés pour indiquer l’orientation des liaisons respectivement vers l’avant ou vers l’arrière de ce plan. En anglais : stereochemical formula. Voir aussi : formule développée, formule moléculaire. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.


elle est formulée, il est formulé : est énoncé(e), est exprimé(e).

elle est informulée, il est informulé : n’est pas formulé(e), exprimé(e) de manière à permettre la compréhension.


formuler :

  • mettre en formule ou mettre en forme selon une formule ;
  • énoncer avec la concision et la netteté d’une formule ;
  • énoncer, exprimer.

se formuler : être formulé.

elles se formulent, ils se formulent, elles se sont formulées, ils se sont formulés,…

reformuler : formuler, exprimer de nouveau, autrement.

une formulette : une sorte de petite comptine.

elle, il est formulique : tient de la formule.

Le nom (une) formule est emprunté au latin classique formula « cadre, règle, formule ».

formyl-, formylase, -formylation, formylcynurénine, formyle, formylé, formyltétrahydrofolate, formyltétrahydrofolique, formyltransférase

une peptide-déformylase : l’enzyme qui catalyse l’élimination d’un radical formyle fixé sur l’acide aminé N-terminal d’un peptide ou d’une protéine, enzyme nécessaire à la fin de sa biosynthèse.

une hydroformylation en milieu biphasique

une transformylase : l’enzyme catalysant la réaction de transformylation

une transformylation : le transfert d’un radical formyle (-CHO) d’un composé donneur (par exemple le formyl-tétrahydrofolate) à un composé accepteur (par exemple l’amino-5-imidazole-4-carboxamide-ribotide, précurseur de l’acide inosinique).


une formylcynurénine : le métabolite formé à partir du tryptophane par fixation d’une molécule d’oxygène sur les deux carbones du cycle pyrrolique, sous l’action de la tryptophane-pyrrolase.


un peptide N-formylé : un peptide comportant une méthionine acylée sur son groupement NH2 par un groupement formyl (CHO).


un formyltétrahydrofolate : un sel de l’acide formyltétrahydrofolique.

un acide formyltétrahydrofolique : le dérivé formylé de l’acide tétrahydrofolique, qui constitue une forme réactive de l’acide formique dans le métabolisme des radicaux monocarbonés.


une formyltransférase : l’enzyme catalysant le transfert du radical formyle -CHO d’un donneur à un accepteur.

une AICAR-formyl-transférase : l’enzyme catalysant une réaction de transfert d’un radical formyle du formyl-tétrahydrofolate vers l’AICAR, produisant l’inosine-monophosphate (IMP), qui représente le premier nucléotide purique biosynthétisé, précurseur des nucléotides adénylique et guanylique.

fornicateur, fornication, forniquer

On a lu fornicant.

une fornicatrice, un fornicateur :

  • en théologie ou en morale : une personne qui s’est rendue coupable du péché de fornication ;
  • celle, celui qui est porté(e) à se livrer à la fornication, aux plaisirs de la chair.

une fornication :

  • des relations charnelles entre deux personnes qui ne sont ni mariées ni liées par aucun vœu ;
  • le péché simple de la chair ;
  • des relations charnelles en général, la pratique des plaisirs sexuels.

forniquer :

  • commettre le péché de fornication, de luxure ;
  • avoir des relations charnelles (généralement sans être marié avec le partenaire sexuel).

Le mot fornicateur est emprunté au latin chrétien fornicator « fornicateur, débauché ».

Le nom (une) fornication est emprunté au latin chrétien fornicatio de même sens, déjà en latin impérial au sens de « action de cintrer, voute, cintre » (de fornix « chambre voutée [comme en habitait le bas peuple, notamment les prostituées] »).

Le verbe forniquer est emprunté au latin chrétien fornicare « se donner à la corruption, forniquer ».

forpaisson

une forpaisson : le délit commis par des usagers qui font paitre des porcs dans les forêts sans y avoir le droit.

Ce nom, composé de for- tiré de fors et de paisson (1), correspond au verbe forpaitre, forpaître.

fors

fors :

  • excepté ;
  • hormis ;
  • sauf.

« Tout est perdu, fors l’honneur. »

La préposition fors, considérée comme sortie de l’usage depuis le 17ème siècle, vient du latin classique foris « dehors ». Elle a été évincée par hors.

Le nom (un) faubourg (= un quartier à la périphérie d’une ville ; sa population ; une partie d’une ville qui était en dehors de son enceinte) Le nom (un) faubourg est une altération, sous l’influence de faux, de l’ancien français forsborc de même sens, composé du préfixe fors « hors de » (du latin foris) et de borc (bourg).

Le nom (un) faux-fuyant ( = un chemin pour partir sans être vu ;un moyen détourné de se tirer d’une situation embarrassante ou de l’éviter) est une altération sous l’influence de faux (1), de forsfuyant, attesté au sens de « celui qui est assujetti à la forsfuyance » (« droit payé par un serf pour obtenir la permission de passer dans un autre domaine »).

Le mot forain vient du latin vulgaire foranus, dérivé de foris « dehors », et attesté d’abord en latin tardif au sens de « qui dépasse à l’extérieur, du côté extérieur (en parlant des pierres d’un mur) ». Évincé de la langue générale dans son sens premier par étrange et étranger le mot a été rapproché de la famille de foire.

Le nom (un) forban est un déverbal de l’ancien verbe forbannir « bannir », probablement de l’ancien bas francique firbannjan « bannir » qui a subi une altération du préfixe germanique fir– (en allemand ver-) par la préposition fors (du latin foris).

Le mot forcené (= qui est d’une grande violence ; qui est poussé à l’excès ; qui dépasse toute mesure) composé de la préposition fors, de l’ancien substantif sen « raison, intelligence, sagesse » (voir : sens) et du suffixe -é, est écrit ainsi par rapprochement avec force.

Le verbe forclore (= exclure, rejeter) est composé de fors et de clore. Le nom (une) forclusion (= la forme particulière de déchéance faisant perdre à une personne la faculté d’exercer un droit par suite de l’expiration d’un délai) est dérivé de forclore d’après exclusion.

Le verbe forfaire est dérivé de faire avec le préfixe for- (fors). Le nom (un) forfait (1) (= une faute sortant de l’ordinaire, un crime abominable) est tiré du participe passé de forfaire.Le nom (une) forfaiture est un dérivé savant de forfaire._ forfaire : manquer gravement à des obligations morales)

Le nom (un) forfait (3) (être forfait, déclarer forfait) est emprunté à l’anglais forfeit, apparenté à forfait 1 et 2 par emprunt à l’ancien français.

Le nom (une) forfanterie (= le caractère d’une personne vantarde ; une fanfaronnade) est dérivé de forfant « coquin », emprunté à l’italien forfante, furfante, du participe passé de furfare, lui-même semblant emprunté au français forfaire.

Le verbe forhuer (ou forhuir) (= en vénerie, sonner d’un instrument pour l’appel des chiens) est composé de fors et de huer.

Le verbe forjeter (= construire hors d’un alignement ; sortir de l’alignement ou de l’aplomb) est composé de fors et jeter.

Le verbe forlancer (= faire sortir une bête de son gite) est composé de fors et lancer.

Le verbe forligner : commettre une action considérée comme indigne d’un descendant d’ancêtres honorables ; manquer à la vertu ou à l’honneur) est composé de fors et de ligne.

Selon les sens, le verbe forlonger (= s’agissant d’un animal traqué : s’éloigner de son séjour habituel, prendre une grande avance sur les chiens) est issu d’éloigner ou d’élonger par substitution du préfixe fors- à é-.

Le nom (un) formariage (= un mariage contracté par un serf de corps hors de la seigneurie ou avec une personne de condition libre, le droit payé à cet effet) est dérivé de l’ancien français sei formarier « se marier en dehors de sa seigneurie, ou de sa condition », composé de fors et de marier, à comparer avec le latin médiéval forismaritagium.

Le mot (un chien) forsenant (= qui a beaucoup d’ardeur) vient du participe présent de forsener, forcener composé de la préposition fors, et de l’ancien français sen « raison, intelligence, sagesse » (voir : sens).

Le verbe fortitrer (= pour un animal chassé à courre : éviter les voies, les lieux où se trouvent des chiens frais ou des relais) est composé de fors et de titre, ancien terme de chasse « endroit où on plaçait des chasseurs avec les lévriers en demi-cercle autour du bois ».

Le mot (un cheval) fortrait (= malade par suite de fatigue) vient du participe passé de l’ancien français fortraire « tirer hors de », composé de fors et de traire « tirer ».

Le mot fourbu (= qui est extrêmement fatigué, harassé de fatigue, usé, défraichi à force d’avoir servi) vient du participe passé de l’ancien verbe soi forboire « boire avec excès, se fatiguer de trop boire », composé de for(s) et de boire.

Le verbe fourvoyer (= mettre hors de la bonne voie, égarer, tromper), se fourvoyer : se tromper de chemin, s’égarer, s’engager dans une voie qui n’est pas tracée ou décidée, faire fausse route) est composé de for-, four-, (fors) et de voie.

forsenant

un chien forsenant : qui a beaucoup d’ardeur.

Le mot forsenant est composé de la préposition fors, de l’ancien français sen « raison, intelligence, sagesse » (voir : sens). Voir aussi forcené.

forsythia

un forsythia : un arbuste.

William Forsyth : un botaniste anglais.

fort

  1. adjectif.
  2. adverbe.
  3. nom.

1.A. elle est forte, il est fort :

  • est doué(e) d’une grande force, d’une grande vigueur musculaire ; est capable de fournir de grands efforts ;
  • est capable de supporter l’effort, la souffrance, la fatigue ;
  • a des proportions, une taille, un volume important ;
  • est grosse, corpulente, opulente ; est gros, corpulent, opulent ;
  • manque de finesse, de délicatesse.

prêter main forte à quelqu’un : lui porter assistance, le secourir.

la manière forte : la contrainte physique, la violence.

1.B. elle est forte, il est fort :

  • est capable d’exercer une action puissante, est doué(e) d’une grande efficacité ;
  • pour un sens ou un organe des sens : a une grande acuité ;
  • présente une grande résistance, possède une grande solidité.

un acide fort, une base forte, un électrolyte fort : qui a un coefficient d’activité élevé, qui est pratiquement totalement dissocié(e) en ions dans une solution aqueuse.

des terres fortes : des terres argileuses et compactes, difficiles à labourer.

un coffre-fort : un coffre de métal blindé, muni de dispositifs secrets de sureté.

une chambre forte : une salle blindée où sont déposés en sécurité les coffres-forts.

une ville forte, un château fort : qui est en état de résister aux attaques de l’ennemi.

elle est extraforte, il est extrafort :

  • est de qualité supérieure à la qualité dite « forte » ;
  • est très forte, très résistante, ou très fort, très résistant.

un extrafort : une ganse dont on garnit principalement les ourlets, les coutures.


1.C. elle est forte, il est fort :

  • est doué(e) d’une grande puissance, est doté(e) du pouvoir d’exercer son influence, d’agir efficacement ;
  • a la force matérielle, dispose des moyens propres à imposer son autorité.

avoir affaire à forte partie : avoir affaire à un adversaire puissant et redoutable, avoir une situation difficile à affronter.

fort de : qui trouve sa force, son assurance dans.

se faire fort de :

  • tirer sa force de, s’autoriser, se prévaloir de quelque chose ;
  • se prétendre capable de (faire quelque chose).

se porter fort pour quelqu’un : se porter garant pour quelqu’un.

Suivant l’usage, fort reste invariable dans les locutions se faire fort de, se porter fort pour, mais cet usage, contesté par certains grammairiens, n’est pas toujours respecté.

elle est forte, il est fort :

  • possède une grande puissance de conception, de création, ou une grande habileté ;
  • exige une grande puissance intellectuelle ou un grand effort ; est difficile ;
  • atteint un haut niveau, excelle dans un domaine, un art, une science, un sport ;
  • marque un niveau élevé ;
  • est capable d’agir ou de réagir avec énergie devant une épreuve, une situation difficile, etc.

c’est trop fort pour moi : c’est trop difficile.

un esprit fort :

  • une personne qui croit faire preuve de force d’esprit en se situant au-dessus des croyances religieuses ;
  • une personne qui se place au-dessus des idées communément reçues.

une forte tête : une personne qui a de grandes capacités intellectuelles ; une personne indocile, qui refuse de se plier à la règle commune ou à l’autorité.

une forte culture générale : très développée.

le point fort : ce qui fait la valeur de quelque chose, la supériorité de quelqu’un.

une, un fort en thème : une, un élève qui obtient de brillants résultats ; une, un élève, une personne travailleuse et consciencieuse mais d’un esprit borné ou sans originalité profonde.

fort en gueule : qui est prompt à la réplique et à la discussion, souvent sur le mode grossier et violent.

1.D. elle est forte, il est fort :

  • est doué(e) du pouvoir de convaincre, d’entrainer l’adhésion de l’esprit de façon contraignante ;
  • frappe le cœur et l’esprit et a un grand pouvoir d’évocation ou de suggestion ;
  • surprend ou choque par son caractère insolite ou excessif ;

à plus forte raison :

  • pour une raison d’autant plus convaincante ;
  • d’autant plus.

une forte envie, un fort instinct : qui agit puissamment sur l’individu, le contraint dans sa manière d’agir ou de sentir.

c’est plus fort que moi : je ne peux pas y résister.

être fort sur quelque chose : aimer particulièrement en manger ou en boire. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

le sens fort : le sens qui garde pleinement son contenu originel, sa valeur expressive.

des formes fortes (en linguistique).


1.E. elle est forte, il est fort :

  • se manifeste ou se fait sentir avec violence, atteint un degré d’intensité élevé ;
  • a une odeur ou une saveur prononcée ;
  • a un degré de concentration élevé ; a un degré alcoolique élevé.

une bouteille de fort : une boisson alcoolique forte. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Comme adjectif, fort a plusieurs sens : « vigoureux », « habile », « courageux », « intense », « solide ». Dans toutes ces acceptions, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte, comme tous les adjectifs qualificatifs.
Toujours comme adjectif, fort fait partie de certaines expressions et son orthographe peut varier selon l’expression dans laquelle il est intégré.
Être fort de quelque chose signifie « tirer sa force, sa confiance, son assurance de quelque chose ». Dans cette expression, fort s’accorde.
Se faire fort de, généralement suivi d’un infinitif, signifie « se penser ou se déclarer capable de », ou « se vanter de ». Dans cette expression, fort est invariable.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

1.F. Dictionnaire des belgicismes.

(crier) au plus fort : plus fort les uns que les autres.

de tous ses plus forts : de toutes ses forces.

2. fort (adverbe)

frapper fort, crier fort : avec force, intensité.

y aller fort : exagérer.

se tromper fort, douter fort : beaucoup.

avoir fort à faire.

être fort intelligente, être fort beau : être très intelligente, être très beau.

un tirefort : un appareil de traction par câble conçu pour des emplois mobiles et semi-fixes. En anglais : tackle.

Comme adverbe, fort est toujours invariable. Il peut modifier un verbe, un adjectif ou un autre adverbe et prendre différents sens : « avec une grande force, une grande intensité », « beaucoup », « très », etc.
Fort est également adverbe et invariable dans l’expression figée et plutôt littéraire, en être fort aise, qui signifie « en être très satisfait ».

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

3. un fort (nom).

une forte, un fort : un individu doué d’une grande force, d’une grande vigueur physique.

un fort des Halles : un employé des Halles de Paris chargé de la manutention des marchandises.


les forts : ceux qui détiennent une grande puissance, qui sont en position de dominer.

la raison du plus fort


le fort : une personne qui possède une grande énergie morale, une grande force de caractère, par opposition au faible.


un fort : un ouvrage défensif de petite dimension, souvent isolé et situé en dehors d’une ville sur un point stratégique, ou faisant partie du système de fortification d’une place.

La locution tenir le fort ou garder le fort est un calque de l’expression anglaise to hold the fort ou to hold down the fort, qui signifie « être temporairement responsable de quelque chose ». Bien qu’elle soit bien construite et claire pour ce qui est du sens, l’expression tenir le fort est trop souvent employée dans différents contextes pour lesquels il existe d’autres expressions de sens proche, par exemple : assurer la permanence, assurer la continuité, monter la garde, garder ou tenir la boutique (employé en français européen), s’occuper de tout, persévérer, résister, persister, poursuivre (ses efforts, son travail), continuer (sans relâche), tenir le coup, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française


le fort de :

  • la partie la plus épaisse, la plus résistante d’une chose ;
  • la partie la plus épaisse, la plus touffue d’un bois servant de repaire à certains animaux ;
  • le moment d’intensité maximum d’un phénomène physique ou moral ;
  • la partie la plus importante d’une chose ;
  • ce qui fait la puissance, la valeur, la qualité d’une personne ou d’une chose ;
  • ce en quoi une personne excelle, manifeste des talents particuliers.

une boule de fort : une boule en bois cerclée de fer, méplate et déséquilibrée par un côté plus lourd que l’autre.

le jeu de la boule de fort : Dictionnaire des régionalismes de France.

Le mot fort vient du latin classique fortis « fort, robuste, courageux ».

Le nom (une) force vient du latin impérial fortia, de fortis « fort, robuste, courageux ».

fort à bras

un fort à bras :

  • une personne d’une grande force physique ;
  • un costaud.

Ce nom, composé de fort (attesté dans le sens particulier de « portefaix »), à, bras, a été peut-être formé sous l’influence de fier-à-bras.

forte

en musique :

forte : avec une grande intensité sonore.

un forte :

  • une nuance de ton, correspondant à une grande intensité ;
  • un passage exécuté dans cette nuance.


forte-piano : fort puis doucement.

un forte-piano : un passage exécuté ainsi.


un forte-piano : un piano-forte, l’instrument de musique ancêtre du piano actuel.

L’adverbe italien forte signifie proprement « fortement » et piano « doucement ».

fortement

fortement :

  • avec force ;
  • en exerçant une action physique puissante, vigoureuse ;
  • d’une manière solide, propre à tenir bon, à résister à une action extérieure ;
  • avec une grande cohésion ou une grande cohérence ;
  • de façon puissante, énergique, efficace.

L’adverbe fortement est dérivé de fort.

forte-piano

forte-piano : voir ci-dessus.

forteresse

une forteresse :

  • un lieu fortifié de plus ou moins grande étendue, destiné à défendre une place ou une région ;
  • un château fort servant de prison d’État.

une forteresse naturelle : un site constituant un lieu de défense et de protection efficace contre des attaques éventuelles.

une forteresse volante : un bombardier lourd américain utilisé pendant la Seconde guerre mondiale.

une forteresse de :

  • ce qui enferme, défend, protège avec force quelqu’un ou quelque chose, le rend inaccessible ou inaltérable ;
  • ce qui résiste avec force, est difficile à forcer ou à vaincre.

Le nom (une) forteresse est dérivé de fort.

Le nom (une) kasbah ou casbah (= le palais et la citadelle d’un souverain en Afrique du Nord ; les parties hautes et fortifiées d’une ville arabe, les quartiers qui les environnent ; une maison, une baraque) est emprunté à l’arabe qaṣaba « forteresse », du verbe qaṣaba « couper, retrancher ».

Le nom (un) kremlin (= une enceinte murée offrant un point de résistance ; le quartier central d’une ville russe) est emprunté au russe kreml’n‘, dérivé de kreml‘ « forteresse ».

fortiche

elle, il est fortiche :

  • est puissante, corpulente ; est puissant, corpulent ;
  • est intelligente ou intelligent, habile, rusé(e).

faire la fortiche : faire la maligne ; faire le fortiche : faire le malin.

Le mot fortiche est dérivé de fort.

fortifiant

[en fortifiant] fortifier

elle est fortifiante, il est fortifiant :

  • fortifie, donne des forces, de la vigueur physique ;
  • donne de la force morale, du courage, de l’énergie.

un fortifiant : une substance alimentaire ou médicamenteuse propre à restaurer les forces de l’organisme.

fortification

une fortification :

  • l’action de fortifier (une position, une place, une région), de construire des ouvrages de défense ;
  • un ouvrage défensif, ou un ensemble d’ouvrages défensifs, destiné à protéger une position, une place, une région, contre les attaques de l’ennemi.

Lexique de la fortification‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) fortification est emprunté au latin fortificatio « action de fortifier ».

fortifié, fortifier

une ville fortifiée, un village fortifié : qui est muni(e) d’ouvrages de défense.

fortifier :

  • rendre fort ou plus fort ;
  • accroitre la vigueur, la puissance physique ou la résistance ;
  • augmenter la solidité, la résistance ;
  • munir d’ouvrages de défense ;
  • rendre plus intense, plus marqué ; rendre un repas plus consistant, plus réconfortant, élever le degré alcoolique d’une boisson ;
  • accroitre le courage, l’énergie, la fermeté morale ;
  • rendre plus puissant, plus efficace ;
  • rendre plus ferme, plus stable, plus solide.

fortifier quelqu’un dans quelque chose : le rendre plus ferme, plus assuré dans (une attitude intellectuelle ou morale).

se fortifier :

  • devenir fort ou plus fort ;
  • se protéger par des ouvrages de fortifications ;
  • se donner du courage, de l’énergie ;
  • devenir plus expérimenté, progresser ;
  • devenir plus puissant, plus efficace ;
  • s’affermir, se consolider.

Le verbe fortifier est emprunté au latin fortificare « rendre plus fort ».

Le nom (un) ksar, (des) ksour (= en Afrique du Nord : un lieu fortifié) est emprunté à l’arabe qaṣr, au pluriel quṣūr « château, palais ; village fortifié », et celui-ci au latin castrum « fort, place forte », à comparer avec alcazar. D’où des ksouriens (= des habitants d’un ksar).

fortin

un fortin : un petit fort, un ouvrage de défense.

Le nom (un) fortin est emprunté à l’italien fortino « petit fort », dérivé de forte « (un) fort ».

a fortiori

à fortiori ou a fortiori :

  • à plus forte raison ;
  • d’une façon d’autant plus sûre que la deuxième proposition énoncée est encore plus certaine que la première déjà admise.

un raisonnement à fortiori

L’expression du latin scolastique a fortiori [causa] « par une raison plus forte » est formée de la préposition a et du comparatif de fortis « fort ».

fortissimo

en musique :

fortissimo : très fort.

un fortissimo : une nuance de son, correspondant à une très grande intensité ; un passage exécuté dans cette nuance.

Le mot italien fortissimo est le superlatif de forte.

fortitrer

fortitrer : pour un animal chassé à courre, éviter les voies, les lieux où se trouvent des chiens frais ou des relais.

Le verbe fortitrer est composé de fors et de titre, ancien terme de chasse « endroit où on plaçait des chasseurs avec les lévriers en demi-cercle autour du bois ».

fortitude

une fortitude : une force morale, une fermeté d’âme. L’usage de ce mot est lié à l’anglais fortitude qui a la même signification. Pendant la seconde guerre mondiale, la guerre du renseignement fut surnommée fortitude.

Le nom (une) fortitude est emprunté au latin fortitudo « courage, bravoure ».

fortrait, fortraiture

un cheval fortrait : malade par suite de fatigue.

une fortraiture : une fatigue excessive d’un cheval.

Le mot fortrait vient du participe passé de l’ancien français fortraire « tirer hors de », composé de fors et de traire « tirer ».

fortran

le fortran : le premier langage de haut niveau utilisé pour la programmation en calcul scientifique.

Ce nom est emprunté à l’anglais fortran, composé de for– de formula « formule » et tran– de translation « traduction », le nom donné par IBM à un langage informatique.

fortuit, fortuité, fortuitement

elle est fortuite, il est fortuit :

  • se produit par hasard, de manière imprévue ;
  • survient à l’improviste.

une fortuité :

  • le caractère fortuit d’un fait, d’une action ;
  • le caractère de ce qui est fortuit, de ce qui survient de façon imprévisible ;
  • la faculté de discerner l’intérêt, la portée d’observations faites par hasard et sortant du cadre initial d’une recherche, surtout scientifique (s’emploie surtout dans le domaine des sciences. [La fortuité est aussi désignée par le mot « sérendipité », emprunté de l’anglais.]

fortuitement : d’une manière fortuite, par hasard.

Le mot fortuit est emprunté au latin classique fortuitus « qui se produit par hasard, accidentel ».

fortune, fortuné, fortunément

la Fortune : la divinité qui présidait aux aléas de la destinée humaine, et qui distribuait les biens et les maux selon son caprice.

la fortune :

  • la puissance fictive et mystérieuse qui dispense au hasard les biens et les maux ;
  • le tour favorable ou défavorable que prend une situation, un évènement, sans que l’on puisse l’expliquer autrement que par la chance, le hasard ;
  • ce qui arrive ou peut arriver aux hommes du fait du hasard, des circonstances ; la destinée (heureuse ou malheureuse).

une fortune :

  • une évolution, un évènement ou un destin heureux ou malheureux dû au hasard ;
  • un ensemble de richesses et de biens, une importante somme d’argent.

tenter fortune : s’engager dans une entreprise dont l’issue est aléatoire.

la fortune des armes ; les aléas de la guerre, des combats.

à la fortune du pot ; sans cérémonie, en s’accommodant de ce qu’il y a, à la bonne franquette

de fortune, par fortune : par hasard ; par bonheur.

de fortune :

  • improvisé, réalisé à la hâte et avec ce dont on dispose ;
  • chargé d’une fonction, d’une mission ne relevant pas des attributions ordinaires.

chercher fortune : rechercher les occasions susceptibles de procurer ce que l’on désire.

faire contre mauvaise fortune bon cœur : ne pas se laisser décourager par l’adversité.

un revers de fortune : un coup du sort transformant une bonne situation en une mauvaise.

la fortune nationale, la fortune publique : la valeur totale des actifs détenus à une date donnée par tous les agents économiques du pays.


elle est fortunée, il est fortuné :

  • est comblé(e), favorisé(e) par la fortune, par le destin ;
  • procure le bonheur ; où règne le bonheur ;
  • possède des biens, des richesses ;
  • est pourvu(e) de ressources abondantes.

les iles Fortunées ou champs Élysées : dans la mythologie, la région des enfers où séjournaient les âmes des justes.

fortunément : par bonheur.

une infortune : une malchance, l’adversité, un évènement malheureux, une calamité.

elle est infortunée, il est infortuné :

  • est dans l’infortune, le malheur ;
  • est marqué(e) par les malheurs, les revers.

infortunément

Le nom (une) fortune est emprunté au latin classique fortuna « fortune, sort ; heureuse fortune; condition, situation » au pluriel « biens, richesses ».

Le mot fortuné vient du latin classique fortunatus, participe passé de fortunare « faire réussir, faire prospérer ».

forum

un forum : une place publique des villes romaines où siégeaient les magistrats rendant justice et où avaient lieu les marchés publics)

un forum :

  • une réunion et un débat publics ;
  • un colloque, un symposium.

un forum : [télécommunications – informatique / internet] un service permettant discussions et échanges sur un thème donné : chaque utilisateur peut lire à tout moment les interventions de tous les autres et apporter sa propre contribution sous forme d’articles. Par extension, on désigne également par ce terme les systèmes de discussion télématiques, qui offrent généralement un service de téléchargement (connus en anglais sous le nom de BBS, bulletin board system). En anglais : newsgroup. Voir aussi : article de forum, fil de la discussion, fureteur, modérateur. Journal officiel de la République française du 01/09/2000.

un forum en ligne : Dicopart

Le mot latin forum signifie « place du marché, place publique ».

Le nom (un) for (en son for intérieur : au plus profond de sa conscience) est emprunté au latin classique forum « place publique, marché » d’où « tribunal, centre d’assises, juridiction » et au figuré « jugement de la conscience » en latin chrétien (cordis forum), de là « for intérieur ». Voir aussi : fur.

forure

une forure : un trou pratiqué au moyen d’un foret, notamment le trou d’une clé.

Le nom (une) forure est dérivé du radical de forer.

fosbury

un fosbury (flop) : la technique de saut en hauteur, permettant de franchir la barre sur le dos.

Ce nom vient de celui de l’Américain Richard Fosbury, l’inventeur de cette technique aux Jeux Olympiques de Mexico (1968), avec l’anglais flop « chute ».

fossa

un fossa : un animal endémique de Madagascar, un petit carnivore arboricole, de la famille des viverridés.

Ce nom est peut-être emprunté à un mot malgache.

fossane

une fossane : un petit mammifère malgache, de la famille des viverridés, proche de la genette et du fossa, mais plus petit et plus haut sur pattes.

Ce nom est peut-être emprunté à un mot malgache.

fosse

une fosse :

  • une cavité large et profonde creusée dans la terre ou d’origine naturelle ;
  • un trou creusé en terre et destiné à l’inhumation des morts ;
  • une partie d’un lieu ou d’un bâtiment située en contrebas ;
  • un emplacement pour un orchestre, des animaux, un cachot ;
  • une dépression du fond des océans ;
  • un ensemble d’installations minières ;
  • une cavité ou dépression anatomique.

une fosse de protection : [pétrole et gaz] une excavation creusée dans un fond marin pour recevoir les installations de forage ou de production, qui sont ainsi protégées du passage des icebergs. En anglais : glory hole. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

Le nom (une) fosse vient du latin classique fossa « excavation, trou, fossé » et « tombeau » en latin chrétien.

Le nom (une) fovéa (= la partie centrale de la macula de la rétine, une petite zone en creux d’un organe ou d’un tissu) vient du latin scientifique moderne fovea, d’après le latin classique fovea « fosse ».

fossé

un fossé :

  • une fosse longitudinale pratiquée dans le sol pour délimiter des terrains ou faciliter l’écoulement des eaux ;
  • une tranchée qui borde une route ;
  • une large tranchée creusée au pied d’un ouvrage fortifié et constituant un élément de défense ;
  • une dépression géologique allongée, généralement limitée par des failles ;
  • une divergence de vue entre deux personnes, une disparité entre deux façons de penser ;
  • un talus, un terrain en forte pente, aménagé par des travaux de terrassement le long d’une voie de communication, souvent planté d’arbres. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) fossé vient du bas latin fossatum « fossé », du participe passé de fossare, fréquentatif de fodere « creuser ».

Le nom (un) graben (= en géologie, un fossé tectonique ou fossé d’effondrement) vient de ce mot allemand signifiant proprement « fossé ».

fosseleux

elle est fosseleuse, il est fosseleux : présente des fossettes.

fosserage, fosserer

un fosserage : le premier labour donné à la vigne.

fosserer : labourer une vigne avec un fossoir.

Le nom (un) fossoir vient du latin tardif fossorium « instrument pour bêcher et creuser ».

fosset

un fosset : un fossé [Canada].

fossette

une fossette :

  • une petite cavité pratiquée dans le sol ;
  • un petit creux que les enfants font en terre pour y jeter des noix, des billes, etc. ;
  • un léger creux qui marque certaines parties du visage ou du corps ;
  • une cavité de petites dimensions ou une légère dépression à la surface d’un os ou d’une autre structure anatomique ;
  • une dépression peu profonde, une petite fosse, à la surface du tégument des insectes ;
  • [chimie physique] la dépression d’origine hydrodynamique à la périphérie d’un film liquide en cours d’amincissement. En anglais : dimple. Voir aussi : mode péristaltique d’un film. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

Le nom (une) fossette est dérivé de fosse.

fossile, fossilifère, fossilisation, fossilisé, fossiliser, fossilité

un charbon fossile, un sel fossile : qui est extrait de la terre.

un fossile : toute substance que l’on extrait de la terre.


un bois fossile, un animal fossile : qui est resté(e) enfoui(e) dans des couches sédimentaires anciennes et s’est conservé(e), généralement, par pétrification.

un fossile : un reste ou une empreinte dans une roche sédimentaire d’un animal ou d’un végétal.

un combustible fossile : une substance combustible provenant de la transformation de matières organiques à l’abri de l’air

une espèce fossile : qui appartient aux époques géologiques antérieures.

une idée fossile, un objet fossile : qui est démodé(e), dépassé(e).

une, un fossile : une personne dont les idées sont arriérées.


un microfossile : un fossile végétal ou animal ne pouvant être observé qu’au microscope.

un calcaire, un gisement, un terrain fossilifère : qui renferme des fossiles.

elle, il est fossilisable : peut être transformé(e) en fossile.

une fossilisation : le passage d’un corps organisé à l’état de fossile ; le résultat de cette action.

une défossilisation [en anglais : defossilisation] la mise en place, dans une industrie ou un secteur d’activité, de mesures et de techniques visant à limiter l’utilisation des combustibles fossiles comme source d’énergie. Ne pas confondre la défossilisation et la décarbonation, qui est la mise en place de mesures en vue de limiter les émissions de gaz à effet de serre. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle est fossilisée, il est fossilisé :

  • est passé(e) à l’état de fossile ;
  • appartient au passé, à une époque révolue ;
  • est figé(e).

fossiliser : rendre fossile.

se fossiliser :

  • devenir fossile ;
  • cesser d’évoluer.

une fossilité : le caractère de ce qui est fossile.

Le mot fossile est emprunté au latin classique fossilis « tiré de la terre » (lui-même du supin de fodere, fossum).
orycto- est tiré du grec ο ρ υ κ τ ο ́ ς « tiré de la terre, minéral, fossile » : orycte, oryctérope, oryctogéologie, oryctognosie, oryctographie, oryctotechnie, oryctologie.

fossoir, fossorier

un fosserage : le premier labour donné à la vigne.

fosserer : labourer une vigne avec un fossoir

un fossoir :

  • une houe utilisée généralement pour le labour de la vigne ;
  • une charrue vigneronne.

un fossorier : une unité de mesure de surface des vignes. [Suisse]

Le nom (un) fossoir vient du latin tardif fossorium « instrument pour bêcher et creuser ».

fossoyage, fossoyer, fossoyeur, fossoyeux

un fossoyage :

  • l’action de fossoyer ;
  • le travail du fossoyeur.

fossoyer :

  • entourer ou clore par des fossés ;
  • travailler au fossoir ;
  • creuser une fosse, un fossé.

je fossoie, tu fossoies, il fossoie, nous fossoyons, vous fossoyez, ils fossoient ;
je fossoyais ; je fossoyai ; je fossoierai ; je fossoierais ;
j’ai fossoyé ; j’avais fossoyé ; j’eus fossoyé ; j’aurais fossoyé ; j’aurais fossoyé ;
que je fossoie, que tu fossoies, qu’il fossoie, que nous fossoyions, que vous fossoyiez, qu’ils fossoient ;
que je fossoyasse, qu’il fossoyât, que nous fossoyassions ; que j’aie fossoyé ; que j’eusse fossoyé ;
fossoie, fossoyons, fossoyez ; aie fossoyé, ayons fossoyé, ayez fossoyé ;
(en) fossoyant.

une fossoyeuse, un fossoyeur :

  • celle, celui qui creuse les fosses dans les cimetières ;
  • celle, celui qui participe à la disparition ou à l’anéantissement d’une chose.

On a a lu aussi un fossoyeux.

un fossoyeur : un nécrophore, un insecte.

Le verbe fossoyer est dérivé de fosse.

fosterage

le fosterage : l’ancienne coutume de la noblesse écossaise et irlandaise qui consistait à placer les enfants dès le plus jeune âge jusqu’à l’adolescence dans une autre famille afin de favoriser l’exogamie.

Ce nom est emprunté à l’anglais fosterage, de même sens, dérivé de to foster « élever ».

fou

1. Le hêtre est, avec le chêne, un des plus beaux arbres de nos forêts et, comme lui, il a un nom qui ne vient pas du latin. Hêtre est en effet tiré de l’ancien bas francique haistr, « arbuste », mot composé à l’aide de haisi, « buisson, fourré », et d’un suffixe –tr servant à former des noms d’arbres. Mais en ancien français cet arbre ne s’appelait pas ainsi ; on l’appelait fou, une forme issue du latin fagus, de même sens. Longtemps d’ailleurs les forestiers ont distingué le fou, l’arbre adulte, du hêtre, qui désignait les jeunes troncs que l’on coupait régulièrement. Puis le second a pris le sens du premier et fou, en ce sens et sous cette forme, a disparu. Mais il est resté, dans notre langue et dans d’autres, de nombreuses traces de ce mot ou de son ancêtre. De fagus a en effet été tiré l’adjectif faginus, dont le féminin fagina est à l’origine des formes d’ancien français foïne (proprement mustela fagina, « la martre des hêtres »), l’ancêtre du nom fouine, et favine, c’est-à-dire « le fruit des hêtres », auquel nous devons le mot faine. Et c’est de fou qu’on a tiré le nom fouet, qui a d’abord désigné la branche de hêtre à laquelle on fixait une lanière, puis l’instrument complet, formé par le manche et la lanière. De plus, fagus et son équivalent gaulois bago sont également à l’origine de nombreux toponymes comme La Fage, Le Faget, Faye, Le Faou, Le Faouët, Carquefou et bien d’autres, ou d’anthroponymes comme Desfoux, Fouet, Fayolle, Dufay, Fayard ou le célèbre zoologue de Quatrefages de Bréau (1810-1892). Ajoutons que l’étymologie populaire rattachait aussi à cette série Fouquet, car, en gallo, ce nom désigne un écureuil, un animal habitué à vivre dans cet arbre, que le célèbre intendant fit figurer sur ses armes avec cette devise Quo non ascendet ? (« Jusqu’où ne montera-t-il pas ? »).
En savoir plus : Académie française.

2. elle est folle, il est fou :

  • a ou semble avoir une altération pathologique des facultés mentales ;
  • est dans un état psychologique de trouble intense ou d’exaltation ;
  • dépasse ce qui est considéré comme convenable ;
  • est irrépressible, va à l’encontre de ce qui est raisonnable ;
  • est dénué(e) de bon sens, est extravagante ou extravagant, échappe à la raison ;
  • donne l’apparence du désordre ;
  • ne peut plus être contrôlé(e) ou maitrisé(e).

elles sont folles, ils sont fous

Pour des raisons d’euphonie, les adjectifs masculins beau, fou, mou, nouveau et vieux prennent les formes bel, fol, mol, nouvel et vieil lorsqu’ils sont placés devant un nom masculin commençant par une voyelle ou un h muet. L’emploi de ces formes anciennes était beaucoup plus général en ancien français, mais aujourd’hui on ne les utilise que pour des raisons de prononciation ou dans la langue littéraire.
Lorsque la conjonction et joint deux adjectifs, la règle est la même. Dans les cas où le nom auquel se rapportent les deux adjectifs antéposés commence par une voyelle ou un h muet, on emploiera plutôt les variantes bel, fol, mol, nouvel et vieil. Mais on conserve les formes beau, fou, mou, nouveau et vieux si les deux adjectifs précèdent un nom commençant par une consonne ou un h aspiré. Bel ne varie toutefois pas dans les locutions adverbiales invariables bel et bien et bel et bon, locutions qui accompagnent des verbes et non des noms.
Les adjectifs fol et mol apparaissent aussi parfois devant un nom commençant par une consonne ou même en postposition, soit après le nom qu’ils qualifient, mais cet usage est réservé à la langue littéraire et même parfois qualifié d’archaïque. Dans la langue courante, on utilise après le nom les adjectifs masculins fou et mou.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle est folle de, il est fou de :

  • éprouve un gout excessif ou exclusif pour une chose ;
  • éprouve de la passion pour une personne.

une folle (1), un fou :

  • celle, celui qui a ou semble avoir une altération pathologique des facultés mentales ;
  • celle, celui qui a une conduite ou un comportement qui s’écarte de la raison, des convenances ou des normes ;
  • celle qui est turbulente ou excentrique, celui qui est turbulent ou excentrique.

tenir le fou avec quelqu’un [Belgique] : se payer la tête de quelqu’un.

un fou :

  • un bouffon ;
  • une pièce du jeu d’échecs ;
  • une carte à jouer ;
  • un oiseau.

Au Québec, l’expression familière faire un fou de soi est un calque de l’anglais to make a fool of oneself. Dans la plupart des contextes, on peut rendre la même idée en ayant recours à des expressions comme se ridiculiser, se couvrir de ridicule ou se rendre ridicule, tomber dans le ridicule, ou encore, plus simplement, faire rire de soi. Mais d’autres expressions sont possibles. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle est fofolle : est espiègle, écervelée, un peu folle ; il est foufou : est espiègle, écervelé, un peu fou.
elles sont fofolles, ils sont foufous
une fofolle, un foufou

un fou rire ou fou-rire : un rire qu’on ne peut pas réprimer ou maitriser.
des fous rires ou fous-rires

un garde-corps ou garde-fou : une barrière pour empêcher de tomber.
des garde-corps ou garde-fous

Le mot fou (1) vient du latin classique follis « soufflet pour le feu ; outre gonflée; ballon ; bourse de cuir » qui a pris à basse époque le sens de « idiot, sot ». Voir aussi : fol, folie, folle,…

Le mot loufoque ou louf, louftingue (= qui est un peu fou ; qui a un comportement bizarre, extravagant, contraire au bon sens ; qui est absurde et bizarre) est le largonji de fou.

Le mot maboul ou maboule (= qui a perdu la raison ; qui est fou) est emprunté à l’arabe mahbūl « fou, sot stupide » (habila « devenir ou être fou, déraisonner »), ce mot étant également passé en sabir.

Le mot ouf (2) est le verlan de fou.

fouace, fouacier

une fouace ou fougasse (1) :

  • une galette de fleur de froment cuite sous la cendre ou au four ;
  • une pâtisserie ayant cette forme.

une fouace : une pâtisserie régionale (Auvergne) à base d’œufs, de beurre et parfumée au cognac et à la fleur d’oranger.

une fouace ou fouasse : une grosse brioche en forme de couronne. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

rendre pain pour fouace : se venger d’une offense par une plus grande.

une fouacière, un fouacier : celle, celui qui fait ou qui vend les fouaces.

Le nom (une) fouace vient du latin populaire focacia, issu de focacium « pain cuit sous la cendre », dérivé du latin classique focus (feu, à comparer avec l’ancien français fou, l’italien focacia et l’espagnol hogaza. Voir aussi l’étymologie de fougasse (2).

fouage, fouagiste

un fouage : une redevance féodale extraordinaire exigée sur les biens roturiers, répartie par feux ou foyers et qui fut remplacée par un impôt de répartition régulier, la taille, vers 1370.

une, un fouagiste : une personne soumise au fouage.

Le nom (un) fouage vient de l’ancien français fou (feu).

Selon les sens, le nom (un) affouage (= le droit accordé aux habitants d’une commune de pratiquer certaines coupes de bois de chauffage sur les biens communaux ; le droit pour le seigneur de se faire allouer du bois de chauffage ou du bois pour chauffer le four banal dans une forêt appartenant aux habitants ; le bois de chauffage ou les combustibles d’un établissement, d’une usine) est dérivé de l’ancien français afouer « allumer » ou de l’ancien français feuiage « bois de chauffage ».

fouaille

une fouaille :

  • les abats de sanglier cuits au feu et donnés aux chiens après la chasse ;
  • le fait de donner ces abats aux chiens.

La fouaille correspond à la curée pour le cerf.

Voyons-en quelques-uns : le mot fouaille ne désigne plus aujourd’hui que les bas morceaux du sanglier, cuits au feu, que l’on donne aux chiens pour les récompenser après la chasse et, par métonymie, le moment de cette récompense. Ce mot est dérivé de fou, variante de feu, et a désigné au XIIIe siècle, sous la forme füaille, du bois de chauffage. Un petit tour outre-Manche et la füaille nous revenait, avec un sens et un genre nouveaux, sous la forme fuel puis fioul. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) fouaille est dérivé de fou (feu).

fouaillé, fouaillement, fouailler, fouailleur

une fouaillée : celle qui est fouaillée ; un fouaillé : celui qui est fouaillé.

un fouaillement :

  • l’action de fouailler ;
  • le fait d’être fouaillé ;
  • une excitation.

fouailler :

  • frapper à coups de fouet énergiques et répétés ;
  • attaquer violemment, éreinter ;
  • agiter, activer une idée, une activité ;
  • pour la pluie, le vent, etc. cingler ;
  • exciter, stimuler.

une fouailleuse, un fouailleur : celle, celui qui fouaille.

Le verbe fouailler, de l’ancien français foueillier, au sens de « frapper avec des baguettes », est probablement dérivé de l’ancien français fou « hêtre » (voir : fouet).

fouarre

un fouarre ou feurre, fœrre, foarre :

  • la paille de céréales ;
  • la paille longue utilisée pour empailler les sièges, couvrir les habitations rurales.

Le nom (un) feurre vient de l’ancien bas francique fodar « fourrage pour les animaux », à comparer avec le moyen néerlandais voder, l’ancien haut allemand fôtar, l’allemand Futter, le latin médiéval foderum « fourrage pour les chevaux ». Dès le 13ème siècle, ce mot gêné par son homonymie avec fuerre (voir : fourreau), a été remplacé par fourrage.

fouasse

une fouace ou fouasse : une grosse brioche en forme de couronne. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

voir : fouace (ci-dessus).

foucade

une foucade : une impulsion vive et passagère, un comportement capricieux.

par foucade : de manière irrégulière.

Le nom (une) foucade est dérivé de fougue (1).

fouchtra

fouchtra : fichtre

un fouchtra : un juron attribué aux Auvergnats.

un fouchtra : un Auvergnat.

Le mot fouchtra est une déformation de l’interjection foutre d’après fichtre.

foudre, foudrier, foudroiement, foudroyage, foudroyant, foudroyer

la foudre : une brusque et puissante décharge d’électricité atmosphérique qui se produit au cours d’un orage, entre deux nuages ou entre un nuage et la terre, et qui est accompagnée d’une vive lueur, l’éclair, et d’une violente détonation, le tonnerre

un (ou une) foudre :

  • le faisceau de dards de feu en zigzags terminés par une flèche et qui constitue l’attribut des puissances divines ou guerrières, notamment entre les mains de Jupiter et d’Indra ;
  • ce même symbole utilisé comme emblème ou porté en insigne sur l’uniforme de certains officiers ;
  • en héraldique, un faisceau figuré sur l’écu avec quatre dards en sautoir.

un coup de foudre ; une passion violente et subite pour quelqu’un ou quelque chose.

les foudres de l’Église, les foudres de la loi ; une réprobation, une condamnation exercée par une autorité spirituelle, morale, judiciaire.

les foudres de l’éloquence. des effets puissants par lesquels un orateur confond son adversaire.


un foudre (1) : un homme redoutable.

un foudre d’éloquence : un orateur qui frappe ses auditeurs par l’éclat de son éloquence.

un foudre de guerre :

  • un chef militaire aux victoires éclatantes ;
  • un combattant redoutable.

un parafoudre :

  • un paratonnerre ;
  • un dispositif limiteur de tension destiné à protéger les lignes aériennes ou les antennes.

un foudroiement : l’action de foudroyer ; le fait d’être foudroyé.

un foudroyage : un éboulement, volontairement provoqué, du toit à l’arrière des fronts de taille dans une mine.

Jupiter foudroyant : qui foudroie.

une foudroyante artillerie, une épée foudroyante : qui détruit, qui élimine physiquement.

une mort foudroyante, un poison foudroyant ; qui terrasse, qui anéantit soudainement.

une beauté foudroyante, une pensée foudroyante : qui frappe brutalement d’une stupeur irrésistible.

une colère foudroyante, un foudroyant réquisitoire : qui est d’une rapidité et d’une puissance extraordinaires.


foudroyer quelqu’un ou quelque chose :

  • le frapper de la foudre ;
  • le tirer, le détruire, l’écraser par la puissance de feu d’une arme, des armes ou d’un ennemi ;
  • le tuer, l’abattre soudainement ;
  • provoquer un effet auquel il ne peut pas résister ;
  • l’électrocuter ;
  • provoquer par une surprise brutale un choc psychologique ; provoquer un bouleversement sentimental ou spirituel ;
  • combattre vivement une personne, ses idées ou ses actes ;
  • manifester, par ses paroles, son attitude ou son regard, de la haine, de la colère,… envers quelqu’un.

je foudroie, tu foudroies, il foudroie, nous foudroyons, vous foudroyez, ils foudroient ;
je foudroyais ; je foudroyai ; je foudroierai ; je foudroierais ;
j’ai foudroyé ; j’avais foudroyé ; j’eus foudroyé ; j’aurais foudroyé ; j’aurais foudroyé ;
que je foudroie, que tu foudroies, qu’il foudroie, que nous foudroyions, que vous foudroyiez, qu’ils foudroient ;
que je foudroyasse, qu’il foudroyât, que nous foudroyassions ; que j’aie foudroyé ; que j’eusse foudroyé ;
foudroie, foudroyons, foudroyez ; aie foudroyé, ayons foudroyé, ayez foudroyé ;
(en) foudroyant.


Cette recherche de précision explique que certains mots semblent hésiter. C’est le cas de foudre qui, jusqu’au milieu du XIXe siècle, était tantôt féminin (pour désigner le phénomène météorologique lui-même) et tantôt masculin dans ses emplois imagés : « tomber comme un foudre » ; « Quels foudres lancez-vous quand vous vous irritez » ; « un foudre de guerre » (le canon puis, par extension métaphorique, un guerrier qui foudroie l’ennemi) ; « un foudre d’éloquence » (un orateur qui impressionne), etc. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une, un) foudre est emprunté au latin fulgura pluriel neutre du classique fulgur, fulguris « éclair » devenu féminin. En latin classique fulmen signifiait « foudre ».

Le verbe foudroyer est dérivé de foudre.

Le mot fulgurant (= qui est accompagné, environné d’éclairs ; qui jette une lueur vive et rapide comme l’éclair, qui est éblouissant ; qui frappe vivement et soudainement ; qui a la rapidité de l’éclair) est emprunté au latin fulgurans, participe présent du latin classique fulgurare « faire des éclairs, lancer des éclairs », lui-même dérivé du latin classique fulgur « éclair; éclat lumineux ». D’où une fulgurance et fulgurer.

Le nom (une) fulguration (= un éclair de chaleur, sans tonnerre ; un accident dû à la foudre ; une lumière éclatante ; un emploi thérapeutique des étincelles électriques ; une brusque illumination qui traverse l’esprit) est emprunté au latin impérial fulguratio, lui-même dérivé du supin fulguratum de fulgurare « lancer des éclairs ».

Le verbe fulminer (= lancer la foudre, faire explosion, décréter avec éclat, formuler avec violence ou avec vigueur) est emprunté au latin fulminare « lancer la foudre ».

un foudre (2) : un tonneau de grande dimension.

une foudrière, un foudrier : une tonnelière, un tonnelier spécialiste de la fabrication des foudres.

Le plus gros de ces tonneaux est le foudre, qui emprunte son nom de l’allemand Fuder, qui désignait à la fois une voiture de charge et une mesure de liquide. Il contient de 5 000 à 30 000 litres, soit 200 barriques ; la barrique valant, selon les régions, de 136 à 400 litres. À côté de la barrique, on trouve le baril (ces deux noms sont parents, le premier est emprunté du gallo-roman barrica, le deuxième est issu de son dérivé latin barriculus). Avant d’être l’unité de référence pour le pétrole, le baril servait en effet à mesurer le vin et les grains. Mais sa capacité variait d’un pays à l’autre. À Raguse il valait 74,2 litres, 68,1 à Corfou, tandis qu’à Paris il en valait 235 ou, ce qui nous intéresse plus, car nous quittons le système décimal, 18 boisseaux. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) foudre (2) est emprunté à l’allemand Fuder « voiture de charge, mesure de liquide », en ancien haut allemand fotar, fodar « voiture, charrette », en moyen haut allemand vuoder « charretée, voiturée » « sorte de mesure pour les liquides ».

fouée

une fouée :

  • un fagot ;
  • un feu de branchages, une flambée ;
  • un feu allumé dans un four ;
  • une chasse nocturne faite à l’aide d’un feu qui éblouit le gibier ; un feu allumé pour cette chasse.

Le nom régional (une) fouée est dérivé de feu.

fouëne

une fouëne ou foène, foëne, fouëne, fouine (2) : une fourche servant à harponner les gros poissons ou les poissons plats le long du bord.

Le nom (une) fouine (2) vient du latin classique fuscina « trident ». L’orthographe foëne influence la prononciation.

fouet, fouettage, Fouettard, fouette, fouetté, fouettée, fouettement, fouette-queue, fouetter

un fouet :

  • un instrument fait d’une corde ou d’une lanière de cuir attachée à un manche (anciennement un faisceau de verges) servant notamment à conduire et stimuler les chevaux (et autres animaux), autrefois à punir les enfants et certains délinquants ;
  • en reliure, une cordelette torse pour serrer un volume à la reliure de manière à marquer les nerfs ;
  • une lanière de cuir attachée au bout d’un petit bâton, et dont les enfants se servent pour faire tourner une toupie ;
  • une tresse ou corde résistante, souple, qu’on ajoute aux estropes de certaines poulies, au bout de certaines bosses ;
  • la variété de corde (souvent tressée) utilisée pour le fouet ;
  • une structure anatomique ayant la forme d’un fil, souvent un appendice antennaire ou anal (un filum terminal, un filum) ;
  • chez les pucerons (hémiptères aphidomorphes), le processus terminal antennaire aminci ;
  • une soie longue et fine d’insecte.

un coup de fouet :

  • ce qui hâte une affaire ;
  • une excitation, une stimulation ;
  • une douleur analogue à un coup de fouet, due à une déchirure musculaire ou à la rupture d’un tendon, de varices ;
  • un battement brusque d’une voile, d’un mât.

de plein fouet :

  • pour un tir, un coup de canon, horizontalement, de but en blanc ;
  • carrément, de front, de face et violemment.

le fouet :

  • des coups de verges, de lanières ou de cordes à nœuds donnés à des condamnés ;
  • des coups de verges donnés aux enfants.

le fouet de l’aile : le bout de l’aile d’un oiseau.

le fouet de la queue : la touffe de poils qui termine la queue de certains mammifères.

un fouet de cuisine, un fouet de pâtisserie : un ustensile servant à battre les crèmes, les œufs, les sauces.

le fouet de : ce qui menace de porter atteinte à l’intégrité psychique ou physique d’un individu.

le fouettage d’un liquide : l’action d’agiter vivement ce liquide à l’aide d’un fouet pour le faire mousser, le mélanger.

le fouettage du ciment : l’application d’une mince couche de ciment à l’aide d’un pinceau avant de mettre de l’enduit.


le père Fouettard : un personnage que la légende représente dans l’est de la France, aux côtés de Saint Nicolas, armé de verges pour corriger les enfants indisciplinés.

un père fouettard : un personnage qui fait peur aux enfants.

la fouette : la méthode de pêche des poissons de surface pratiquée avec une canne courte et souple, une ligne de nylon plus courte que la canne, sans flotteur et sans plombs, eschée d’un insecte artificiel ou naturel.

elle est fouettée, il est fouetté :

  • est brutalisé(e) ;
  • est strié(e) comme par des coups de fouet.

une crème fouettée ou crème Chantilly : une crème fraiche additionnée de sucre et éventuellement d’un parfum, battue en une mousse fine et légère, utilisée pour la préparation et la décoration de différents desserts.

une (personne) fouettée, un (homme) fouetté

un fouetté : le mouvement où le danseur, se donnant de l’élan avec une jambe qui fouette, pivote sur lui-même de manière rapide, continue, exécutant cette pirouette sur pointe ou demi-pointe.

un fouetté latéral, un fouetté de jambes : le mouvement latéral des deux jambes effectué par un skieur.

une fouettée : des coups donnés avec un fouet, des verges.

un fouettement :

  • l’action de battre à la manière d’un fouet ; son résultat ;
  • un mouvement d’oscillation et de balancement latéral très rapide d’un câble ou d’une longue tige.

un fouette-queue : un lézard du Sahara.

fouetter :

  • frapper à l’aide d’un fouet, à coups de fouet ;
  • frapper comme avec un fouet ;
  • jeter du plâtre, du mortier, etc. sur un mur ou un plafond pour faire un enduit ;
  • irriter, stimuler, exciter.

fouetter le sang :

  • en activer la circulation ;
  • stimuler, donner des forces.

fouetter de la crème, fouetter des œufs : la ou les battre (à l’origine avec des verges) pour les faire mousser.

fouetter un bélier : le châtrer en liant les bourses au-dessus des testicules.

fouetter une poulie, une bosse : sur un navire, la fixer au moyen d’un fouet.

fouetter un livre : l’attacher avec des ficelles afin d’en former les nervures.

fouetter :

  • être animé d’un mouvement qui rappelle celui du fouet ;
  • battre violemment, cingler ;
  • sentir mauvais ; avoir peur.

Le nom (un) fouet est dérivé de l’ancien français fou « hêtre », le mot signifiant proprement « petite baguette de hêtre », voir aussi : fau.

Le nom (une) flagellation est emprunté au latin chrétien flagellatio « action de fouetter ».
Le nom (un) flagelle est emprunté au latin classique flagellum « fouet, lanière ».
Le verbe flageller est emprunté au latin de l’époque impérial flagellare « fouetter, flageller ».

Le nom (un) fléau qui vient du latin flagellum « fouet », en latin chrétien « punition » et spécialement « punition de Dieu » puis « peine », a pris au 4ème siècle le sens d’« instrument pour battre les céréales ».

Le verbe fouailler, de l’ancien français foueillier, au sens de « frapper avec des baguettes », est probablement dérivé de l’ancien français fou « hêtre » (voir : fouet).

Le nom (un) knout (= en Russie : un fouet avec des crochets ou des boules de métal ; le supplice causé par l’usage de ce fouet) est emprunté au russe knut « fouet », attesté dès le 13ème siècle au sens de « fouet endiablé », emprunté à l’ancien nordique knútr « nœud ».

Le nom (une) lambada (= une danse) signifierait « coup de fouet  » en portugais.

Le nom (un) mastigophore (= un huissier de police porteur de verges, chargé d’assurer l’ordre en ville et dans les jeux publics de la Grèce antique, notamment en infligeant des châtiments corporels aux condamnés) est emprunté au grec μ α σ τ ι γ ο φ ο ́ ρ ο ς littéralement « qui porte un fouet » (de μ α ́ σ τ ι ξ, μ α ́ σ τ ι γ ο ς « fouet ») désignant un huissier de police chargé de maintenir l’ordre.

Le nom (une) nagaïka (= un fouet de cuir dont se servent les cavaliers cosaques) vient de ce mot russe.

fouffes

des fouffes : des morceaux de linge usagé, des chiffons.

Le mot dialectal du Nord foufe « chiffon » a été formé à partir de l’onomatopée fouf– exprimant une chose de peu de valeur.

foufou

1. elle est fofolle : est espiègle, écervelée, un peu folle ; il est foufou : est espiègle, écervelé, un peu fou.
elles sont fofolles, ils sont foufous
une fofolle, un foufou

2. un foufou : de la farine de manioc. [Congo-Brazzaville]
des foufous

foufoune

une foufoune : le sexe de la femme.

les foufounes : les fesses. [Canada]

fougasse, fougassette, fougasson

1. une fougasse (1) ou fouace (1) :

  • une galette de fleur de froment cuite sous la cendre ou au four ;
  • une pâtisserie ayant cette forme.

une fougasse :

  • un pain fantaisie dont l’épaisseur ne dépasse généralement pas quelques centimètres et dont la forme varie selon les boulangers ;
  • une pâtisserie parfois de pâte à pain, souvent de pâte briochée ou feuilletée, dont la recette varie selon les régions.

une fougassette ou un fougasson : une petite fougasse.

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) fougasse (1) est emprunté à l’ancien provençal fogatza de même sens, fogasa, du latin populaire focacia.

Le nom (une) fouace vient du latin populaire focacia, issu de focacium « pain cuit sous la cendre », dérivé du latin classique focus (feu, à comparer avec l’ancien français fou, l’italien focacia et l’espagnol hogaza.

2. une fougasse : une mine peu profonde que l’on remplit de poudre pour faire sauter des pierres, des rochers, des pans de murs.

faire fougasse : éclater dans le sol en dispersant la terre et les pierres.

une fougasse : une foucade, un coup de tête, une incartade.

Le nom (une) fougasse (2) est probablement emprunté à l’italien fogata, soit dérivé de fogare, « voler en fondant sur sa proie [des rapaces] » puis « se précipiter sur », lui-même dérivé de foga (fougue 1), soit moins vraisemblablement adaptation d’un mot d’Italie du Nord dérivé de fuoco « feu ».

fouger

fouger : pour un sanglier, creuser et explorer le sol avec le boutoir pour déraciner les plantes qui constituent sa nourriture.

je fouge, tu fouges, il fouge, nous fougeons, vous fougez, ils fougent ;
je fougeais ; je fougeai, ils fougèrent ; je fougerai ; je fougerais ;
j’ai fougé ; j’avais fougé ; j’eus fougé ; j’aurai fougé ; j’aurais fougé ;
que je fouge, que tu fouges, qu’il fouge, que nous fougions, que vous fougiez, qu’ils fougent ;
que je fougeasse, qu’il fougeât, que nous fougeassions ; que j’aie fougé ; que j’eusse fougé ;
fouge, fougeons, fougez ; aie fougé, ayons fougé, ayez fougé ;
(en) fougeant.

Étant donné l’emploi du terme en référence au sanglier, tant à son origine qu’ultérieurement dans l’ensemble du domaine d’oïl, et du fait que les racines de fougères sont une des nourritures préférées du sanglier, le verbe fouger est probablement dérivé du moyen français feuge, fouge « racine de fougère très recherchée par les sangliers », du latin vulgaire filica, latin impérial filix, filicis « fougère ».

fougeraie, fougère

une fougeraie : un lieu où croissent des fougères.

une fougère : une plante.

une fougère de : ce qui, par ses formes graciles, élancées, élégantes, rappelle la fougère commune.

un assemblage, un parquet, un placage en fougère, à brin de fougère : où les lames de bois sont disposées deux par deux diagonalement.

Le nom (une) fougère vient du latin vulgaire filicaria, proprement « fougeraie » (la fougère poussant en général par grandes étendues), dérivé du latin impérial filix, filicis « fougère ».

les filicales ou filicinées : les fougères vraies.

les filicophytes : les fougères au sens large : Filicopsida ou les filicopsidées, dont les filicales, fougères vraies ; Marattiopsida, dont les marattiacées ; Ophioglossopsida, dont les ophioglosses.

une filicine : une substance extraite de la racine de fougère mâle.

une hydrofilicale : une plante aquatique.

ptérid(o)- est tiré du grec π τ ε ́ ρ ι ς « sorte de fougère » par l’intermédiaire du latin pteris, pteridis, de même sens, lui-même dérivé de π τ ε ρ ο ́ ν « plume, aile ».

Fougères en français‎ : Wiktionnaire.

fougue, fougueusement, fougueux

une fougue (1) :

  • un mouvement impétueux accompagné souvent de colère ;
  • une ardeur naturelle et des mouvements impétueux qui animent une personne passionnée, un animal jeune et indompté ;
  • la hardiesse, les feux de l’inspiration qui animent un artiste, un créateur et se traduisent dans l’œuvre ;
  • le défaut d’un arbre qui pousse beaucoup de bois sans donner de fruits.

elle est fougueuse, il est fougueux : a de la fougue, est ardente, impétueuse ou ardent, impétueux.

un arbre fougueux

fougueusement : d’une manière fougueuse.

Le nom (une) fougue (1) est emprunté à l’italien foga « fuite précipitée », d’où « impétuosité, ardeur », du latin classique fŭga « fuite, course rapide » (à comparer avec fugue).

Le nom (une) foucade (= une impulsion vive et passagère, un comportement capricieux) est dérivé de fougue (1).

le mât (de perroquet) de fougue (2), le perroquet de fougue : sur un voilier, le mât de hune d’artimon qui supporte le plus l’effort du vent.

la vergue (de perroquet) de fougue : la vergue qui borde et étend la voile du perroquet d’artimon.

L’origine du nom (une) fougue (2) est incertaine.

fouillage

un fouillage :

  • l’opération qui consiste à ameublir le sous-sol sans le remonter à la surface ;
  • l’action de fouiller quelqu’un.

fouille

une fouille (1) :

  • l’action de creuser le sol ;
  • un examen minutieux d’une chose, d’un endroit, de vêtements pour y trouver ce qui peut y être caché.

une fouille opérationnelle ou FO : [défense / opérations] une recherche effectuée par une force militaire pour trouver des personnes, des ressources ou des informations dissimulées par l’adversaire. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « fops ». En anglais : military search. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

des fouilles : une recherche de vestiges ensevelis.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fouille (archéologie) : Wiktionnaire.

Le nom (une) fouille (1) vient de fouiller.

une fouille (2) : une poche d’un vêtement.

faire les fouilles de quelqu’un : fouiller ses poches.

c’est dans la fouille ! c’est acquis !

Le nom (une) fouille (2) est peut-être issu par métonymie de fueil « doublure (de bourse) », déverbal de foillier au sens de « mettre une doublure, doubler (une bourse) », dérivé de fueille, feuille (peut-être sous l’influence de fouiller).

fouillé, fouille-au-pot, fouillement, fouille-merde, fouiller, fouilleur, fouillis, fouillonner, fouillure

elle est fouillée, il est fouillé :

  • est inspecté(e) avec minutie ; est exploré(e) ;
  • est ciselé(e) avec soin, est travaillé(e) avec minutie ;
  • est approfondi(e).

un fouille-au-pot :

  • un petit marmiton ;
  • un homme méticuleux qui intervient dans les menus détails du ménage ;
  • un peloteur.

un fouillement : l’action de fouiller.

un fouille-merde :

  • un insecte coléoptère coprophage ;
  • une personne qui enquête sur des affaires douteuses ;
  • celui qui se mêle hors de propos des affaires d’autrui, qui médit et calomnie.

fouiller quelque chose :

  • creuser le sol ;
  • en sculpture, creuser avec le ciseau certaines parties d’un ouvrage pour accentuer le relief de l’ensemble ;
  • travailler avec minutie et précision ;
  • explorer avec minutie et en tous sens l’intérieur d’un endroit ou d’une chose.

fouiller les poches, les vêtements, quelqu’un : examiner soigneusement les poches, les vêtements de quelqu’un pour y découvrir ce qui peut y être caché.

fouiller :

  • faire un creux dans le sol ;
  • creuser le sol pour mettre à jour des vestiges.

fouiller dans quelque chose :

  • chercher une chose précise en déplaçant tout ce qui peut la cacher ;
  • explorer le contenu ;
  • faire des recherches pour mettre à jour ce qui était oublié ou perdu.

se fouiller : chercher dans ses poches pour retrouver ce qu’on y a mis.

Il peut toujours se fouiller. Il n’obtiendra pas ce qu’il veut.

une fouilleuse, un fouilleur :

  • une personne qui fouille la terre, notamment pour mener des recherches archéologiques ;
  • celle, celui, celle qui explore minutieusement l’intérieur d’un endroit ou d’une chose ;
  • une personne chargée de fouiller ceux ou celles qui sont arrêtés ou soupçonnés, dans les services de police ou de douane, les prisons, les magasins ;
  • celle, celui qui fait des recherches minutieuses et approfondies, dans le domaine intellectuel.

une (charrue) fouilleuse : qui permet d’ameublir le sous-sol sans le remonter à la surface.

un fouillis :

  • un entassement désordonné d’objets disparates ;
  • un mélange de choses hétéroclites conduisant au manque de clarté, à la confusion.

un fouillis (d’échos) : [ télédétection spatiale – spatiologie] un grand nombre d’échos parasites d’origine scénique qui apparaissent simultanément sur un écran radar ou une image radar. En anglais : clutter. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un fouillis de mer : [télédétection spatiale – spatiologie] un ensemble de phénomènes de rétrodiffusion liés à l’état de surface de la mer, de périodicités différentes, qui se manifeste par une multitude de luminances sur l’image obtenue. Un effet semblable peut apparaître également sur les grandes étendues continentales d’eau. En anglais : sea clutter. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

fouillonner : fouiller sans application.

une fouillure : en sculpture, l’action de fouiller, un travail avec minutie et précision.

Le verbe fouiller vient du latin vulgaire fodiculare, dérivé du classique fodicare « percer » et probablement « creuser », dérivé de fodere, voir : fouir.

Le verbe farfouiller (= fouiller sans méthode ; agir de façon obscure) est dérivé de fouiller à l’aide d’une particule d’origine incertaine exprimant le renforcement.

fouinard, fouine, fouiner, fouineur

elle est fouinarde, il est fouinard : est d’une curiosité qui tend à l’indiscrétion.

une fouinarde, un fouinard : celle qui est indiscrète, celui qui est indiscret, qui utilise la ruse pour rechercher ou nuire.

une fouine (1) :

  • un mammifère ; la peau de cet animal ;
  • une personne qui attaque lâchement les autres ;
  • une personne qui s’insinue quelque part par la ruse pour chercher à nuire aux dépens des autres.

fouiner :

  • fuir, s’esquiver à la manière d’une fouine ;
  • fureter, se livrer à des recherches méticuleuses.


une (personne) fouineuse, un fouineur :

  • celle, celui qui aime fouiner ; celle qui est très curieuse, indiscrète, celui qui est très curieux, indiscret ;
  • une fouineuse, un fouineur : [informatique / internet] une personne passionnée d’informatique qui, par jeu, curiosité, défi personnel ou par souci de notoriété, sonde, au hasard plutôt qu’à l’aide de manuels techniques, les possibilités matérielles et logicielles des systèmes informatiques afin de pouvoir éventuellement s’y immiscer. En anglais : hacker. Voir aussi : pirate. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.

Le mot chafouin est formé à l’aide des noms chat et fouine et emprunte, pour le sens, des traits que l’on prête à l’un et à l’autre de ces animaux : d’abord des caractères physiques puisqu’on lit, dans l’édition de 1762 de notre Dictionnaire, à l’article chafouin : « qui est maigre, de petite taille ». Mais s’y ajoutent surtout les défauts qu’on leur attribue traditionnellement. On sait que dans Le Roman de Renart, Tibert le chat en remontre au goupil en matière de ruse. Quant à la fouine, elle est encore plus mal considérée. Littré glose ainsi l’expression Avoir un visage, une tête de fouine :« avoir un faciès étroit et une physionomie sournoise », et il ajoute qu’on donne le nom de fouine, « dans le langage figuré des sauvages de l’Amérique du Nord, à un homme qui attaque traîtreusement son ennemi », en illustrant son propos avec ce passage des Natchez de Chateaubriand : « L’Iroquois n’est pas une fouine, il ne suce pas le sang de l’oiseau qui dort. » En savoir plus : Académie française.

L’ancien français faïne (devenu foïne, fouine, d’après l’ancien français fou, voir : fouet) est issu du latin vulgaire [mustela] fagina proprement « martre des hêtres », dérivé du classique fagus « hêtre ». Voir aussi l’étymologie de fuscine.

Le verbe fouiner est dérivé de fouine (1).

une fouine (2) ou foène, foëne, fouëne : une fourche servant à harponner les gros poissons ou les poissons plats le long du bord.

Le nom (une) fouine (2) vient du latin classique fuscina « trident ». L’orthographe foëne influence la prononciation.

fouir, fouissage, fouissement, fouisseur

fouir :

  • creuser le sol ;
  • creuser, retourner la terre pour une plantation.

je fouis, tu fouis, il fouit, nous fouissons, vous fouissez, ils fouissent ;
je fouissais ; je fouis ; je fouirai ; je fouirais ;
j’ai foui ; j’avais foui ; j’eus foui ; j’aurai foui ; j’aurais foui ;
que je fouisse, que tu fouisses, qu’il fouisse, que nous fouissions, que vous fouissiez, qu’ils fouissent ;
que je fouisse, qu’il fouît, que nous fouissions ; que j’aie foui ; que j’eusse foui ;
fouis, fouissons, fouissez ; aie foui, ayons foui, ayez foui ;
(en) fouissant.

un fouissage ou fouissement : l’action de fouir, de creuser le sol.

un fouissage : la pratique des animaux qui creusent leur support pour s’y cacher ou y chercher leur nourriture.

une espèce fouisseuse, un (animal) fouisseur : qui a l’habitude de creuser le sol, qui est apte à fouir.

les fouisseurs : un autre nom des insectes hyménoptères sphécidés (exemples : les ammophiles, les sphex), dû au fait qu’ils creusent un terrier pour leurs larves.

Le verbe fouir vient du latin vulgaire fodire, en latin classique fodere « creuser ».

Le verbe fouiller vient du latin vulgaire fodiculare, dérivé du classique fodicare « percer » et probablement « creuser », dérivé de fodere.

Le verbe enfouir (= enterrer, mettre dans un lieu caché), s’enfouir (= se blottir, s’enfoncer pour se protéger )vient du latin vulgaire infŏdīre, en latin classique infodĕre « enterrer ». D’où enfouissable, un enfouissement.

Le nom (un) enfeu (= une niche à fond plat, pratiquée dans un édifice religieux et destinée à recevoir un sarcophage, un tombeau ou la représentation d’une scène funéraire) est un ancien déverbal d’enfouir.

Le nom (un) orycte (= un insecte) est emprunté au latin scientifique oryctes, en grec ο ρ υ ́ κ τ η ς « enfouisseur », dérivé de ο ̓ ρ υ ́ σ σ ω « creuser, fouiller ».

Le nom (un) oryctérope (= un mammifère) est emprunté au latin scientifique orycteropus, composé sur le grec ο ρ υ κ τ η ́ ρ « enfouisseur », variante de ο ̓ ρ υ ́ κ τ η ς (voir : orycte) et de π ο υ ́ ς « pied ».

foulage, foulaison, foulant

un foulage :

  • l’action de fouler ; le résultat de cette action ;
  • l’action de fouler la terre destinée à la fabrication des briques ; le résultat de cette action ;
  • en imprimerie, l’action de fouler une feuille de papier ; le résultat de cette action ;
  • l’empreinte en relief au verso d’un papier imprimé lorsque la pression des caractères a été excessive ;
  • en peausserie, l’action de fouler les peaux dans un foulon ; le résultat de cette action ;
  • l’action de fouler certaines étoffes pour en feutrer la couche superficielle ; le résultat de cette action ;
  • l’action de fouler le raisin ; le résultat de cette action.

une foulaison : l’action de fouler (en particulier du blé) ; le résultat de cette action.


un cylindre foulant : qui foule, presse, comprime.

un ventilateur foulant : qui repousse un fluide.

une pompe foulante : une pompe qui exerce une pression sur un liquide de manière à le faire s’élever dans une conduite située au-dessus d’elle.

ce n’est pas foulant : ce n’est pas fatigant.

foulard, foulardage, foularder

un foulard (1) :

  • une étoffe très légère de soie, de soie et de coton, de fibres artificielles ;
  • une pièce de tissu carré portée en pointe nouée autour du cou et, spécialement pour la femme, sur la tête ou autour des épaules, qui permet de se protéger du froid ou qui sert d’ornement ;
  • une écharpe, un cache-col pour homme ;
  • une longue bande d’étoffe ou de tricot épais que l’on enroule autour du cou et du visage pour se protéger du froid [Québec]. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

L’origine du nom (un) foulard (1) est incertaine.

un foulard (2) : une machine servant à encoller les étoffes et à leur donner de l’apprêt.

un foulardage : l’action de foularder, d’apprêter des tissus, des fibres textiles ou de les teindre.

foularder un tissu : le soumettre à l’action des machines à apprêter.

Le nom (un) foulard (2) est dérivé de fouler.

foule

la foule :

  • l’action de fouler (en particulier le drap, le feutre) ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’accabler, d’opprimer.

une foule :

  • une ouverture ou ligne d’ouverture qui permet le passage de la navette entre les nappes de la chaine ;
  • l’angle que forment les deux nappes de la chaine écartées pour le passage de la navette.

la pêche à la foule : la pêche où l’on foule le sable et la vase à marée basse pour en faire sortir les poissons qui y sont enfouis et qu’on pique avec une fourche.

une foule : la présence d’une multitude de personnes en un même lieu

en foule : en formant foule, en grande quantité, en grand nombre.

une foule de, la foule des ; un grand nombre, le plus grand nombre de.

la foule : la masse humaine, le commun des hommes, pris collectivement par opposition à l’élite intellectuelle, morale ou sociale qui en émerge.

des foules : des rassemblements temporaires de plusieurs espèces attirées par un facteur du milieu (par exemple la présence d’une nourriture), paropposition au grégarisme dû à une interattraction entre eux et qui ne résulte pas d’une attirance à une condition environnementale particulière.

Groupe, foule, troupe : Office québécois de la langue française.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la foule : Wiktionnaire.

Le nom (une) foule est un déverbal de fouler.

Le mot vulgaire (= ordinaire ; sans intérêt particulier ; grossier) est emprunté au latin vulgaris « qui concerne la foule » « général, ordinaire, commun, banal », dérivé de vulgus « le commun des hommes, la foule ».

foulée

une foulée :

  • la quantité de peaux que le tanneur foule à la fois dans la cuve ;
  • l’appui que le cheval prend sur le sol à chaque temps du trot ou du galop.

des foulées : les marques légères laissées sur une surface molle (terre, herbe, feuilles) par les animaux.

une foulée :

  • une enjambée d’un coureur à pied ; la distance entre deux appuis des pieds au sol ; la manière dont est pris cet appui ;
  • le pas allongé et souple d’un marcheur ;
  • un mouvement en avant.

rester dans la foulée de :

  • courir, marcher derrière quelqu’un ;
  • le suivre de près à la même allure.

dans la foulée :

  • en continuant dans son élan, sans s’arrêter dans l’action entreprise ;
  • simultanément, en même temps.

Le nom (une) foulée vient du participe passé de fouler.

foulement

un foulement : l’action de fouler ; le résultat de cette action.

un défoulement :

  • une mise en évidence des représentations pulsionnelles refoulées de sorte qu’elles puissent s’intégrer au niveau préconscient ou conscient ;
  • une libération des tensions intérieures, des interdits ;
  • une attitude ou un comportement libre, sans culpabilité ni retenue ;
  • un acte ou une attitude particulière par lequel les tensions psychiques se résolvent.

un refoulement : l’action de refouler ; le résultat de cette action.

fouler

fouler quelque chose : le comprimer, le presser en appuyant de façon répétée avec les mains, les pieds ou par un moyen mécanique.

fouler les peaux, les cuirs : les apprêter, les préparer.

fouler les étoffes : les apprêter, les travailler dans un foulon.

fouler le raisin : écraser, presser les raisins pour en faire sortir le jus.

fouler le sol : marcher.

fouler du pied, aux pieds, sous les pieds :

  • marcher avec violence sur quelque chose ou quelqu’un ;
  • écraser sous ses pieds, piétiner ;
  • traiter avec un très grand mépris ; dédaigner.

fouler des personnes :

  • les opprimer, les accabler, les torturer ;
  • les accabler par des mesures vexatoires, des impôts trop lourds, des exactions.

fouler quelque chose : le presser de manière à le froisser, à l’endommager.

fouler l’herbe, fouler la récolte : la presser, la tasser, l’endommager.

fouler le poignet, la cheville : provoquer la distension des ligaments d’une articulation.

se fouler le poignet, la cheville : avoir une luxation d’une articulation.

se fouler (le tempérament, la rate) : se donner beaucoup de mal, faire un gros effort.

ne pas se fouler : ne pas faire d’effort.

Le verbe fouler vient du bas latin des gloses fullare se rattachant à fullo, fullonis, voir : foulon.

Le verbe défouler, dérivé de fouler, a été formé comme antonyme de refouler.

Le verbe refouler est dérivé de fouler

La pensée de Pierre de Jade : Ne pas se fouler au boulot, est-ce faire une entorse au contrat de travail ?

foulerie

une foulerie :

  • un atelier où l’on foule les draps, les étoffes, les cuirs, les chapeaux ;
  • une machine à fouler ;
  • un bâtiment où l’on foule le raisin.

la foulerie : le corps de métiers des foulons.

fouleur, fouleuse

une fouleuse, un fouleur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui foule les draps, les chapeaux ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui foule la terre destinée à la fabrication des briques ;
  • celle, celui qui foule le raisin.

une fouleuse : une machine utilisée pour le foulage du feutre.

fouloir

un fouloir :

  • un instrument ou un appareil servant à fouler ;
  • un instrument avec lequel le dentiste presse l’amalgame dans la cavité d’une dent ;
  • un instrument servant à bourrer une pièce de canon ;
  • un instrument avec lequel on foule les draps, les étoffes, les peaux ; un atelier où se fait cette opération ;
  • un appareil mécanique ou un pilon de bois, servant à écraser la vendange ; une caisse où l’on foule la vendange.

un défouloir : un moyen de se défouler.

un refouloir :

  • un cylindre en bois monté sur une hampe qui servait à refouler la charge au fond d’un canon ;
  • un outil constitué par une lame de fer dont l’extrémité seule est dentée et qui sert à bourrer le mortier qui a été fiché après qu’il a acquis une certaine consistance ;
  • un ressort en fer forgé qui sert à repousser un guichet pratiqué dans une porte cochère, une grande grille, etc. ;
  • un repoussoir.

foulon, foulonnage, foulonner, foulonnier

un foulon : un fouleur, un artisan qui foule, apprête les étoffes de drap ou de laine.

un chardon à foulon, une herbe à foulon : une plante dont les têtes, armées de petits crochets servaient à carder les étoffes lors du foulage.

un moulin à foulon : un moulin qui sert à fouler les étoffes.

un foulon :

  • une machine servant au foulage des étoffes ;
  • un atelier où est installée cette machine.

une terre à foulon : une argile qui sert à dégraisser les étoffes.

un foulon : un grand tonneau de bois employé pour tanner ou travailler certains cuirs.

un hanneton foulon : un nom commun du coléoptère Polyphylla fullo, le plus grand hanneton européen. On lit aussi un hanneton des pins.

un foulonnage :

  • un foulage des étoffes (à la machine) ;
  • un foulage des cuirs.

foulonner : fouler les étoffes ou les cuirs.

une foulonnière, un foulonnier :

  • une ouvrière, un ouvrier qui conduit un moulin à foulon ou une machine à fouler les étoffes ;
  • une, un propriétaire d’un moulin à foulon.

Le nom (un) foulon vient du latin classique fullonem, accusatif de fullo « celui qui presse les étoffes, dégraisseur ».

foulque

une foulque : un oiseau aquatique.

Le nom (une) foulque vient du latin classique fulica, probablement par l’intermédiaire de l’ancien provençal folca.

foultitude

une foultitude : un grand nombre, une grande quantité.

Le nom (une) foultitude semble formé de foule et multitude.

foulure

des foulures : les marques légères laissées sur une surface molle par les pieds d’un cerf.

une foulure : une entorse bénigne liée à une distension ligamentaire sans mouvement anormal.

une foulure :

  • l’action de fouler les étoffes, les cuirs ; le résultat de cette action ;
  • la façon que le foulon donne aux étoffes, le corroyeur aux cuirs.

Le nom (une) foulure est dérivé de fouler.

four

un four : un ouvrage (en maçonnerie) ou un appareil doté d’un minimum d’ouvertures et conçu pour le traitement ou la transformation, sous très forte chaleur, des produits ou objets qui y sont introduits.

un four solaire : qui concentre les rayons du soleil de manière à constituer un foyer à température très élevée.

un four à régénération : [matériaux / verre et céramique] un four verrier chauffé par un combustible hydrocarboné et comportant un système d’échange de chaleur constitué d’empilages. En anglais : regenerative glass furnace. Voir aussi : empilage, inversion. Journal officiel de la République française du 25/04/2014.

un four journalier : [matériaux / verre et céramique] un four verrier à cuve dans lequel l’élaboration du verre a lieu de manière discontinue selon un processus d’une durée de vingt-quatre heures. Le four journalier est destiné à la fabrication artisanale d’objets en verre. En anglais : day tank. Journal officiel de la République française du 25/04/2014.


un four : un ouvrage en maçonnerie, traditionnellement de forme voutée, destiné à la cuisson de certains aliments (pain, pâtisserie, etc.).

un four banal : où les vassaux du seigneur devaient faire cuire leur pain en payant une redevance.

un (four) crématoire : un appareil ou un lieu dans lequel on opère la crémation des cadavres.

un petit four : une petite pâtisserie, cuite au four et servie généralement au cours d’une réception, d’un thé, ou comme dessert.


un four : le compartiment de la cuisinière ou du fourneau, ou un appareil qui sert à la cuisson d’aliments.

un four à gaz, un four à micro-ondes, un four électrique


un four :

  • une absence de spectateurs, interprétée comme un échec, une déconsidération ;
  • un échec complet.

Le nom (un) four vient du latin classique furnus « four ».

fourn- est dérivé de l’ancienne forme forn de four (ci-dessous).

fourbancer

fourbancer :

  • s’occuper à différents petits travaux ;
  • toucher à tout ;
  • manigancer, machiner.

je fourbance, tu fourbances, il fourbance, nous fourbançons, vous fourbancez, ils fourbancent ;
je fourbançais ; je fourbançai ; je fourbancerai ; je fourbancerais ;
j’ai fourbancé ; j’avais fourbancé ; j’eus fourbancé ; j’aurai fourbancé ; j’aurais fourbancé ;
que je fourbance, que tu fourbances, qu’il fourbance, que nous fourbancions, que vous fourbanciez, qu’ils fourbancent ;
que je fourbançasse, qu’il fourbançât, que nous fourbançassions ; que j’aie fourbancé ; que j’eusse fourbancé ;
fourbance, fourbançons, fourbancez ; aie fourbancé, ayons fourbancé, ayez fourbancé ;
(en) fourbançant.

On a lu aussi fourbanser.

L’origine du verbe dialectal fourbancer est obscure.

fourbe, fourber, fourberie

une (personne) fourbe, un (homme) fourbe : qui emploie des ruses perfides, odieuses, pour tromper autrui, souvent en vue de servir ses propres intérêts.

une apparence fourbe, un comportement fourbe : qui manifeste, dénote la ruse, la perfidie ou la tromperie.


la fourbe : le caractère, la disposition d’une personne à tromper autrui par des ruses perfides, odieuses.

une fourbe : un acte, une manœuvre d’une personne fourbe.

fourber : tromper par ruse et perfidie.

une fourberie :

  • le caractère fourbe, la disposition d’une personne à tromper autrui par des ruses perfides, odieuses ;
  • un acte, une manœuvre d’une personne fourbe.

Le mot fourbe serait un déverbal de fourbir « nettoyer » pris au sens argotique de « voler ».

fourbesque

elle, il est fourbesque : est relative, est relatif à l’ancien argot criminel italien.

Ce mot est emprunté à l’italien furbesco « propre aux voleurs », et en particulier « argot du milieu », dérivé de furbo « voleur », lui-même emprunté à l’ancien français fourbe, voir : fourbe (2).

fourbi, fourbir, fourbissage, fourbisseur, fourbissure

un fourbi :

  • l’ensemble des armes, de l’équipement, de tous les objets que possède un soldat, et en particulier de tout ce qui se fourbit et s’astique ;
  • l’ensemble des affaires, des objets ou des choses que possède une personne ;
  • des objets de peu de valeur ou dans un grand désordre ;
  • une affaire, une situation embrouillée, compliquée ;
  • un remue-ménage ;
  • un trafic malhonnête.

fourbir une arme, l’équipement du soldat : la ou le nettoyer en frottant.

fourbir ses armes :

  • s’armer, se préparer à la guerre ;
  • se préparer au mieux à affronter un danger, une épreuve (généralement morale).

fourbir quelque chose :

  • le préparer avec soin ;
  • le nettoyer, le faire briller en frottant vigoureusement ;
  • l’exécuter, le façonner de manière brillante et avec un soin minutieux jusque dans les moindres détails.

je fourbis, tu fourbis, il fourbit, nous fourbissons, vous fourbissez, ils fourbissent ;
je fourbissais ; je fourbis ; je fourbirai ; je fourbirais ;
j’ai fourbi ; j’avais fourbi ; j’eus fourbi ; j’aurai fourbi ; j’aurais fourbi ;
que je fourbisse, que tu fourbisses, qu’il fourbisse, que nous fourbissions, que vous fourbissiez, qu’ils fourbissent ;
que je fourbisse, qu’il fourbît, que nous fourbissions ; que j’aie fourbi ; que j’eusse fourbi ;
fourbis, fourbissons, fourbissez ; aie fourbi, ayons fourbi, ayez fourbi ;
(en) fourbissant.

un fourbissage ou une fourbissure : l’action de fourbir, son résultat.

un fourbisseur : un artisan qui fourbissait, montait et réparait les armes blanches.

Le verbe fourbir vient du germanique occidental furbjan, à comparer avec le moyen haut allemand vürben, vurben « nettoyer ».

fourbu, fourbure

elle est fourbue, il est fourbu :

  • est extrêmement fatigué(e), harassé(e) de fatigue ;
  • est usé(e), défraichi(e) à force d’avoir servi.

avoir fourbu une personne ou un animal : l’avoir fatigué(e) excessivement, l’avoir harassé(e) de fatigue.

une fourbure : une inflammation aseptique du tissu kératogène du pied du cheval.

Le mot fourbu vient du participe passé de l’ancien verbe soi forboire « boire avec excès, se fatiguer de trop boire », composé de for(s) et de boire.

fourcat

un fourcat : une varangue en forme de fourche, dans les navires construits en bois.

un fourcat d’ouverture

Ce nom vient du latin furca « fourche », par l’intermédiaire de l’ancien provençal forcat « fourchu » d’où « fourche, instrument en forme de fourche ».

fourche

une fourche :

  • un instrument composé d’un long manche en bois muni de deux ou plusieurs pointes de bois ou de métal, qui sert en agriculture à certaines manipulations ;
  • un objet ou une pièce dont la forme évoque celle d’une fourche ;
  • la disposition de ce qui se divise en deux parties, de façon à former un V comme les pointes extrêmes d’une fourche ;
  • un temps libre dans un horaire de professeur ou d’étudiant [Belgique].

une fourche, une fourche à bêcher, une fourche à fleurs, une fourche à foin, une fourche à fumier : Office québécois de la langue française

des fourches (patibulaires) : un gibet composé primitivement de deux fourches de bois, remplacées plus tard par des piliers, supportant une traverse.

une fourche de bicyclette, d’un deux-roues : la pièce constituée par deux tubes parallèles entre lesquels tourne la roue avant.

les Fourches caudines : le défilé, de plus en plus étroit, en forme de fourche, près de Caudium, où les Romains, qui s’étaient laissés enfermer par les Samnites, furent contraints de passer sous le joug en signe de capitulation.

passer sous les fourches caudines : subir des conditions dures ou humiliantes imposées par une personne ou une situation.

une fourche de réplication : [biologie / génie génétique] une région où les deux brins de l’ADN parental se séparent pour former une fourche, permettant ainsi leur réplication. En anglais : replication fork. Voir aussi : origine de réplication, protéine de liaison avec l’ADN simple brin. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une furcula :

  • une fourchette ;
  • un os en forme d’Y.

elle, il est furculaire : a la forme d’une petite fourche.

une fuscine : une fourche à trois dents utilisée par des pêcheurs.

Le nom (une) fourche vient du latin classique furca « fourche, bois fourchu », « instrument de supplice ».

Le verbe enfourcher (= se mettre à califourchon, comme sur un cheval), enfourcher son dada (= développer son sujet favori) est dérivé de fourche. D’où un enfourchement (= un angle dans une voute d’arête, un assemblage de deux pièces en enture, une prise de lutte), une enfourchure (= une bifurcation ; la couture médiane du pantalon)

Le mot califourchon est composé de ca-, d’origine discutée, et de -fourchon, dérivé de fourche, du latin furca (= être à califourchon : être dans la position d’un homme à cheval, les jambes écartées), c’est son califourchon (= c’est sa manie, son dada), califourchonner (= monter à califourchon, chevaucher).

fourché, fourchée, fourcher

en héraldique :

une croix fourchée : dont les branches sont terminées par trois pointes qui font deux angles rentrants.

une queue de lion fourchée : divisée en deux à son extrémité.

La langue lui a fourché. Il a prononcé un mot à la place d’un autre ou il a fait une faute de prononciation.

une fourchée : ce que l’on prend en une fois avec une fourche.

fourcher quelque chose : le manipuler avec une fourche.

fourcher :

  • se séparer en deux ou plusieurs branches ou parties ;
  • avoir une fourche, un temps libre dans un horaire de professeur ou d’étudiant [Belgique].

fourcheret, fourchet, fourchetine, fourchette, fourchetée, fourchettée, fourcheur, fourchon, fourchu, fourchure

un fourcheret : un autour de moyenne taille.

un fourchet :

  • une maladie qui attaque le pied du mouton ;
  • un étai dont l’extrémité forme une fourche et grâce auquel on soutient les branches des arbres de plein vent trop chargés de fruits.

une fourchetine : une petite fourche.

une fourchette :

  • un ustensile de table en forme de petite fourche à deux, trois ou quatre dents, dont on se sert pour piquer les aliments ;
  • ce dont la forme évoque une fourchette à deux dents ;
  • la disposition d’une chose qui évoque l’écartement des dents d’une fourchette ;
  • un écart entre deux grandeurs extrêmes.

fourchette basse, fourchette haute : Parler français.

une fourchettée ou fourchetée : ce que l’on peut prendre en une fois avec une fourchette.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fourchette : Wiktionnaire.

une fourcheuse, un fourcheur : une ouvrière, un ouvrier travaillant avec une fourche.

un fourchon :

  • chacune des dents d’une fourche ou d’une fourchette ;
  • l’endroit d’où sortent les branches d’un arbre.

elle est fourchue, il est fourchu : fourche, se divise en deux ou plusieurs parties ou directions.

un pied fourchu :

  • le pied fendu des animaux ruminants ;
  • le pied de bouc attribué aux faunes, aux satyres, aux démons.

une fourchure :

  • une enfourchure, l’endroit où un objet ou une partie d’objet se divise, commence à se fourcher ;
  • en botanique, l’endroit où une tige commence à devenir fourchue.

fourgat

un fourgat : un fourgue, un recéleur.

fourgon, fourgonnement, fourgonner, fourgonnette, fourgon-pompe

1. un fourgon: une longue barre métallique ou une longue perche garnie de métal utilisée pour remuer la braise ou la charge d’un four, d’une forge, d’un fourneau, ou pour attiser un feu.

un fourgonnement : l’action de fourgonner.

fourgonner :

  • remuer (avec un fourgon), la braise ou la charge d’un four, d’une forge, d’un fourneau, pour entretenir, attiser le feu ;
  • fouiller (à la recherche de quelque chose) de façon désordonnée et maladroite, le plus souvent avec agitation et bruit, en remuant et dérangeant tout (voir aussi : fourrager) ;
  • donner des coups désordonnés en cherchant à atteindre quelque chose ou quelqu’un.

Le nom (un) fourgon (1) vient du latin populaire furico, furiconis dérivé de furicare (d’où l’ancien français forgier, furgier « fureter »), dérivé du latin classique furare « voler » dérivé de fur « voleur », voir : furet.

2. un fourgon :

  • une longue voiture à chevaux couverte pour le transport des marchandises, du courrier ;
  • un long véhicule automobile couvert pour le transport de marchandise, de bétail, etc. ;
  • un véhicule militaire servant pour le transport des vivres, des munitions, du matériel, etc. ;
  • un wagon incorporé à la tête ou à la queue d’un train de voyageurs, pour le transport des agents, des bagages et des colis.

un fourgon cellulaire : un véhicule servant au transport des prisonniers.

un fourgon mortuaire, funéraire, funèbre : un véhicule automobile servant au transport d’un cercueil et aménagé de façon à permettre à quelques personnes d’accompagner le corps.

une fourgonnette : une voiture automobile pour le transport des marchandises.

un fourgon-pompe : un fourgon d’incendie.

Le nom (un) fourgon (2) est probablement le même mot que fourgon (1), ce mot ayant dû désigner successivement le « bâton de la ridelle » puis la « ridelle » et enfin la « voiture à ridelle ».

fourgue, fourguer, fourgueur

une fourgue :

  • le trafic d’un recéleur ;
  • une marchandise volée.

fourguer :

  • vendre une marchandise volée, de provenance douteuse ou de mauvaise qualité ;
  • vendre, se débarrasser de quelque chose.

un fourgueur ou fourgue, fourgat : un recéleur.

refourguer : fourguer à nouveau.

Le verbe fourguer est probablement issu de l’italien frugare « chercher avec minutie, fouiller » lui-même du latin populaire furicare « fureter, fouiller », dérivé du latin classique fur « voleur », furari « voler », voir aussi : fourgon.

Fourier, fouriérisme, fouriériste

le fouriérisme : le système philosophique et socio-politique de Charles Fourier, selon lequel les hommes doivent vivre heureux, avec des occupations correspondant à leurs tendances, à leurs passions, dans le cadre de groupements harmonieux.

une, un fouriériste : une partisane, un partisan du système de Charles Fourier ; celle, celui qui en adopte les idées, la pratique.

un système fouriériste

four-in-hand

[en anglais : four-in-hand] un attelage à quatre chevaux.

Le nom anglais four-in-hand est composé de four « quatre » et in hand « en main ».

fou-rire

un fou-rire : un rire qu’on ne peut pas réprimer ou maitriser.

fourme, fourmette

une fourme : un fromage.

une fourmette : une petite fourme.

On a lu une fourmière pour une femme ou une jeune fille qui fabrique la fourme d’Ambert, et les Fourmofolies pour une manifestation commerciale, se déroulant à Ambert, vouée à la promotion des produits fromagers.

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) fourme vient d’un terme de l’Auvergne emprunté à l’ancien provençal forma « meule de fromage », lui-même emprunté au latin forma « moule à fromage ». En savoir plus : Académie française. Voir aussi l’étymologie de forme.

fourmi, fourmilier, fourmilière, fourmi-lion ou fourmilion, fourmillant, fourmillement, fourmiller

une fourmi :

  • un nom commun et un genre d’insectes hyménoptères formicidés de quelques millimètres de long, vivant en sociétés dans des nids appelés fourmilières, où l’on rencontre des reines fécondes, quelquefois des mâles et de nombreuses ouvrières sans ailes ;
  • une personne laborieuse, ou patiente, ou économe.

une fourmi à miel, une fourmi Amazone, une fourmi balle de fusil, une fourmi blanche (un nom vulgairement donné aux termites), une fourmi bombonne, une fourmi bouledogue, une fourmi champignonniste, une fourmi charpentière, une fourmi coupeuse de feuilles, une fourmi d’Argentine, une fourmi de feu, une fourmi de velours, une fourmi des gazons, une fourmi du liège, une fourmi électrique, une fourmi éleveuse, une fourmi envahissante, une fourmi esclavagiste, une fourmi fauve, une fourmi folle de Rasberry, une fourmi grand galop, une fourmi impérialiste, une fourmi jaune des prairies, une fourmi légionnaire, une fourmi moissonneuse, une fourmi noire, une fourmi nomade, une fourmi parasol, une fourmi pharaon, une fourmi pot de miel, une fourmi rouge, une fourmi rousse, une fourmi siafu, une fourmi tisserande, une fourmi voyageuse.

des fourmis : des personnes nombreuses et en mouvement, vues de très loin ou de haut

avoir des fourmis ou un fourmillement dans les jambes :

  • éprouver des picotements analogues à ceux que provoqueraient des fourmis qui courraient à fleur de peau ;
  • avoir envie de marcher, être impatient de bouger.

un fourmilier :

  • un passereau dentirostre d’Amérique du Sud se nourrissant de fourmis ;
  • un mammifère édenté, de plusieurs espèces, se nourrissant notamment de fourmis qu’il attrape avec sa langue visqueuse.

une fourmilière :

  • un nid à étages et à galeries, construit et habité par une colonie de fourmis ;
  • une colonie de fourmis vivant dans une fourmilière ;
  • un lieu où s’agitent, s’affairent un grand nombre de personnes ;
  • une grande foule.

une fourmilière de : un très grand nombre de personnes ou de choses, sans idée d’agitation ou de mouvement, vues de (très) loin ou paraissant petites.

un fourmi-lion ou fourmilion : un insecte névroptère, analogue à la libellule, dont les larves de certaines espèces creusent un entonnoir dans le sable pour prendre au piège et dévorer des insectes, des fourmis notamment.

une foule fourmillante : qui s’agite en grand nombre comme font les fourmis.

une ville fourmillante :

  • qui est le siège d’un fourmillement ;
  • où vont et viennent un grand nombre de personnes.

fourmillant de :

  • qui contient un grand nombre de ;
  • abondant en.

une épaule fourmillante, un bras fourmillant : qui est le siège d’une sensation de fourmillement, de picotement.

une chaleur fourmillante : qui est à l’origine de cette sensation.


un fourmillement :

  • une agitation continuelle en tous sens, analogue au grouillement d’une fourmilière ; l’ensemble de ce qui fourmille ;
  • un bruit léger, un mouvement produit par l’agitation de ce qui fourmille ;
  • une prolifération, une grande abondance ;
  • une sensation de picotement sous-cutané comparable à celui que provoqueraient des fourmis courant sur la peau, dû à un engourdissement ou à une compression de veines.

fourmiller :

  • s’agiter en grand nombre, aller et venir en tous sens et continuellement à la façon des fourmis ;
  • proliférer, être en grande abondance ;
  • être le siège d’une sensation de fourmillement, de picotement ;
  • avoir envie de bouger (les jambes), de marcher, de courir, de danser, etc.

fourmiller de : contenir en très grand nombre (sans idée d’agitation, de mouvement).

On a lu un frémillon pour une fourmi, une frémilloire pour une fourmilière, frémiller pour fourmiller.

Le nom (une) fourmi est issu du latin populaire formicus, en latin classique formica « fourmi ».

Le nom (un) fourmilier est dérivé de fourmi, par l’intermédiaire du radical de fourmilière.

Le nom (un) fourmi-lion ou fourmilion est composé de fourmi et de lion, calque du bas latin formicoleon, de formica « fourmi » et de leon « lion », d’où l’ancien français formicale et la variante savante formica leo.

Le verbe fourmiller est une réfection à l’aide du suffixe -iller de l’ancien français formiier « être plein d’êtres qui s’agitent, grouiller », du latin impérial formicare « démanger ». L’origine de frémillon, frémiller, frémilloire reste à éclaircir.

Le mot formicant (= qui produit une sensation analogue au picotement des fourmis) est emprunté au latin formicans participe de formicare « fourmiller ».

Le nom (une) formication (= une sensation analogue à celle produite par des fourmis sur la peau, un fourmillement) est emprunté au latin formicatio, formicationis « fourmillement ».

Le mot formique (= qui est relatif aux fourmis ou en provient) est formé par haplologie de formicique, dérivé du latin formica « fourmi » : un acide formique ; un aldéhyde formique ou formaldéhyde ; un formiate.

Le nom (un) formol est dérivé du radical de formique, avec le suffixe -ol.

myrméc(o)- est tiré du grec μ υ ρ μ η κ ο- de μ υ ́ ρ μ η ξ, μ υ ́ ρ μ η κ ο ς « fourmi ».

Le nom (un) myrmidon ou mirmidon (= une personne de petite taille, insignifiante et sans valeur, et qui veut paraitre supérieure) est emprunté au latin Myrmidones, lui-même emprunté au grec Μ υ ρ μ ι δ ο ́ ν ε ς rapproché du grec μ υ ́ ρ μ η ξ « fourmi » par étymologie populaire et expliqué par des légendes différentes.

fourn- est dérivé de l’ancienne forme forn de four (ci-dessous).

fournage

un fournage :

  • une taxe payée au fournier pour la cuisson du pain ;
  • une redevance versée par le vassal au seigneur pour l’utilisation du four banal.

Le nom (un) fournage est dérivé de l’ancienne forme forn de four.

fournaise

une fournaise :

  • un grand four où brule un feu très fort ;
  • un calorifère, une chaudière [Québec] ;
  • un appareil de chauffage d’appoint, de dimensions variables, sans tuyaux ou conduits de distribution, qui peut fonctionner au moyen de divers combustibles, notamment au mazout ; un petit poêle à bois [Québec] ;
  • le foyer d’un fourneau ;
  • un haut-fourneau, un grand four dans lequel on entretient un feu vif pour le traitement de minerai ou d’autres substances qu’on veut fondre, transformer ou calciner [Québec] ;
  • la grande chaleur qui se dégage de la fournaise ;
  • un lieu surchauffé ; une grande chaleur ;
  • un centre d’intense activité ;
  • un champ de bataille ;
  • une concentration d’objets rutilants.

une fournaise de plancher [Québec] : un appareil de chauffage placé juste sous la ligne du plancher du rez-de-chaussée dans les maisons où il n’y a pas de sous-sol.

Au sens propre, une fournaise est un endroit où il fait très chaud. Une pièce orientée vers le sud peut devenir une fournaise en été. Montréal est une fournaise pendant la saison estivale à cause de l’humidité du fleuve Saint-Laurent. Ce mot a toutefois une signification particulière au Canada, celui d’appareil de chauffage. En savoir plus : Au cœur du français ; Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) fournaise est une réfection de l’ancien français fornais mal attesté mais probablement féminin comme son étymon le latin classique fornax et la plupart des formes qui en sont issues.

fourneau

un fourneau : un appareil (ou, quelquefois, un ouvrage en maçonnerie) conçu pour produire et entretenir un feu vif en vue du traitement ou de la transformation des objets ou produits qui lui seront soumis.

être aux fourneaux : faire la cuisine.

les fourneaux : les foyers de la chaudière d’un navire.

un haut-fourneau ou haut fourneau :

  • un grand four à cuve où l’on entretient un feu très vif, destiné au traitement du minerai de fer et qui permet d’en extraire la fonte ;
  • une usine ainsi équipée.

un fourneau de pipe : la partie évasée de la pipe, où le fumeur met et brule le tabac.

un fourneau de mine : une cavité où sont introduits des explosifs en vue de faire sauter un élément naturel (un rocher) ou une construction.

Le nom (un) fourneau est dérivé de l’ancienne forme forn de four.

fournée

une fournée :

  • un ensemble de produits ou d’objets soumis à la cuisson du four ;
  • un ensemble de personnes soumises à un même traitement ou exécutant le même programme ;
  • un ensemble de personnes promues ou admises en même temps ;
  • un ensemble d’objets ou d’éléments liés par une même destination.

une fournée de pain : la quantité de pain que l’on fait cuire en même temps dans le four.

Le nom (un) fourneau est dérivé de l’ancienne forme forn de four.

Le verbe défourner (= sortir du four), dérivé de four, a été formé comme antonyme d’enfourner. D’où un défournage, un défournement, un défourneur.

Le verbe enfourner (= mettre dans un four ; manger gloutonnement) est dérivé de four. D’où un enfournement ou un enfournage.

fournette

une fournette : un petit four à réverbère dans lequel on cuit l’émail.

Ce nom est dérivé de l’ancienne forme forn de four (voir l’étymologie de fourneau) avec le suffixe -ette (-et) ou est dérivé de fourneau avec une substitution de suffixe.

fourni

fourni(e)(e)(s), je fournis, tu fournis, il fournit, qu’il fournît (fournir).

une table bien fournie, un magasin bien fourni : qui est approvisionné(e), pourvu(e) de ce qu’on s’attend à y trouver.

une forêt fournie, des cheveux fournis : dont les éléments sont touffus, serrés, abondants.

une couleur fournie, un son fourni : qui est riche, intense.

fournier

une fournière, un fournier :

  • une ouvrière, un ouvrier qui assure le fonctionnement, la marche d’un four ;
  • celle, celui qui tient un four public ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui travaille au four à pain.

un fournier : un petit passereau d’Amérique du sud, dont le nid a la forme d’un four.-

une maitre-fournière ou maître-fournière, un maitre-fournier ou maître-fournier : celle, celui qui est responsable du fonctionnement d’un four.

une pâtissière petite-fournière, un pâtissier petit-fournier : celle, celui qui fait des petits fours.

Le nom (un) fournier vient du latin impérial furnarius « boulanger ».

fournil

un fournil : le local où se trouve le four du boulanger.

Le nom (un) fournil (qui se prononce souvent comme fourni) est dérivé de l’ancienne forme forn de four.

fournille

des fournilles : de petits branchages ou des brindilles pour chauffer le four.

fourniment, fournir, fournissement, fournisseur, fourniture

un fourniment :

  • une sorte d’étui dont les mousquetaires à pied se servaient, au 17ème siècle, pour mettre leur poudre, et qui est également à l’usage des chasseurs ;
  • l’ensemble des objets d’équipement à l’usage de chaque soldat ;
  • l’ensemble des objets, des vêtements, nécessaires à une personne.

fournir quelque chose : l’achever, le parfaire.

fournir une course : l’accomplir.

fournir une carrière : accomplir une carrière.

fournir un effort, fournir un travail : l’accomplir.


fournir de, fournir en : pourvoir, approvisionner.

se fournir de, se fournir en : s’approvisionner, s’équiper.


fournir quelque chose à quelqu’un ou à quelque chose : le lui procurer, le lui donner.

fournir quelque chose :

  • le produire ;
  • être la source de.

fournir à des charges, à des frais : y contribuer, y subvenir en partie ou en totalité.

je fournis, tu fournis, il fournit, nous fournissons, vous fournissez, ils fournissent ;
je fournissais ; je fournis ; je fournirai ; je fournirais ;
j’ai fourni ; j’avais fourni ; j’eus fourni ; j’aurai fourni ; j’aurais fourni ;
que je fournisse, que tu fournisses, qu’il fournisse, que nous fournissions, que vous fournissiez, qu’ils fournissent ;
que je fournisse, qu’il fournît, que nous fournissions ; que j’aie fourni ; que j’eusse fourni ;
fournis, fournissons, fournissez ; aie fourni, ayons fourni, ayez fourni ;
(en) fournissant.

un fournissement :

  • les fonds que chaque associé doit mettre dans une société ;
  • l’établissement des comptes respectifs des associés ;
  • des choses qui, dans un partage, doivent être respectivement comptées entre les copartageants, en dépense ou en recette, en rapports et retours.

une fournisseuse, un fournisseur :

  • une personne qui fournit, qui approvisionne une autre personne, un établissement ;
  • une personne qui livre à domicile. Entrée des fournisseurs ;
  • une industrie, un pays qui approvisionne une autre industrie, un autre pays.

un fournisseur d’accès : [télécommunications / services – internet] un organisme offrant à des clients d’accéder à l’internet, ou, plus généralement, à tout réseau de communication. Le fournisseur d’accès peut aussi offrir des services en ligne. En anglais : access provider. Voir aussi : fournisseur de services. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.

un fournisseur d’accès à l’internet ou FAI : [télécommunications / services] un fournisseur de services qui offre à ses clients l’accès à l’internet. Un fournisseur d’accès à l’internet peut offrir d’autres services, notamment des boîtes aux lettres électroniques et l’hébergement de contenu. En anglais : Internet access provider ; IAP ; Internet service provider ; ISP. Voir aussi : hors offre du fournisseur d’accès à l’internet, neutralité de l’internet, trafic gratuit. Journal officiel de la République française du 14/12/2004. En savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

un fournisseur d’applications en ligne ou fournisseur de services d’applications : [informatique] un prestataire qui offre à plusieurs clients la possibilité d’utiliser la même application informatique à travers un réseau de télécommunication afin d’en répartir le coût. En anglais : application service provider ; ASP. Journal officiel de la République française du 20/04/2007.

un fournisseur de services : [télécommunications / services] une personne physique ou morale qui fournit un ou plusieurs services aux utilisateurs d’un système de télécommunication. Les services offerts peuvent être la fourniture de compléments de service, les forums, les messageries, la fourniture de contenu, l’hébergement de contenu, l’accès à un réseau de télécommunication, etc. En anglais : service provider. Voir aussi : fournisseur d’accès, géodiscrimination, hors offre du fournisseur d’accès à l’internet. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.


une fourniture : l’action de fournir, d’approvisionner.

une fourniture, des fournitures : ce qui est fourni, livré.

des fournitures : le petit matériel nécessaire pour une réalisation, pour l’exercice d’un métier.

des fournitures de bureau, des fournitures scolaires : les petits objets, le petit matériel servant aux travaux d’écriture et de classement .

Le verbe fournir (au lieu de fourmir probablement par l’influence de garnir, sémantiquement très proche) vient du germanique occidental frumjan, à comparer avec l’ancien haut allemand frumman « achever, exécuter », le moyen haut allemand vrumen, vromen « être utile, profiter, procurer », l’allemand frommen « être utile, servir à quelqu’un », de fournir

fourquet

un fourquet : une spatule de forme oblongue, ajourée et munie d’un long manche, utilisée pour mélanger le malt et l’eau lors de l’empâtage.

fourrage

1. un fourrage (1) : toute substance d’origine végétale, à l’exception des grains, servant à la nourriture et à l’entretien du bétail, en particulier des plantes, des tiges, des feuilles et des racines fraiches ou séchées de prairies naturelles ou artificielles.

un fourrage vert : l’herbe broutée sur le terrain ou coupée pour être mangée fraiche à l’étable.

le fourrage sec : le foin récolté et séché pour être mangé en hiver.

le fourrage : le foin et la paille préparés pour la nourriture des chevaux à l’armée.

Fourrages en français‎ : Wiktionnaire.

Le nom (un) fourrage (1) est dérivé de feurre ou fouarre (= la paille de céréales ; la paille longue utilisée pour empailler les sièges, couvrir les habitations rurales) qui vient de l’ancien bas francique fodar « fourrage pour les animaux », et qui a été remplacé dès le 13ème siècle par fourrage en raison de son homonymie avec fuerre (voir : fourreau).

2. un fourrage (2) :

  • l’action d’entourer un cordage, un câble, une amarre d’un revêtement protecteur ; le résultat de cette action ;
  • l’action de doubler de fourrure, de molleton ; le résultat de cette action ;
  • l’action de fourrer de crème, de confiture, etc.

Le nom (un) fourrage (2) est dérivé de fourrer, avec le suffixe -age.

fourragement, fourrager, fourragère, fourrageur, fourrageux

un fourragement :

  • l’action de fourrager ;
  • chez les insectes sociaux, la recherche de fourrage par les ouvrières.

fourrager :

  • amasser du fourrage pour le bétail ;
  • se nourrir de fourrage ;
  • approvisionner en fourrage les chevaux des troupes, aller au fourrage ;
  • à propos des insectes sociaux, l’action consistant à rechercher et à ramener du fourrage et plus particulièrement de la nourriture telle que des graines par exemple au nid ;
  • fouiller, mettre du désordre quelque part pour y chercher quelque chose (avec une idée de fébrilité) ;
  • nourrir (le bétail) avec du fourrage [Suisse] ;
  • parcourir en ravageant.

je fourrage, tu fourrages, il fourrage, nous fourrageons, vous fourragez, ils fourragent ;
je fourrageais ; je fourrageai, ils fourragèrent ; je fourragerai ; je fourragerais ;
j’ai fourragé ; j’avais fourragé ; j’eus fourragé ; j’aurai fourragé ; j’aurais fourragé ;
que je fourrage, que tu fourrages, qu’il fourrage, que nous fourragions, que vous fourragiez, qu’ils fourragent ;
que je fourrageasse, qu’il fourrageât, que nous fourrageassions ; que j’aie fourragé ; que j’eusse fourragé ;
fourrage, fourrageons, fourragez ; aie fourragé, ayons fourragé, ayez fourragé ;
(en) fourrageant.

une plante fourragère : pouvant servir de fourrage au bétail.

un pré fourrager :

  • abondant en fourrage ;
  • qui produit du fourrage.

une culture fourragère, une production fourragère : qui est relative au fourrage.

une fourragère :

  • un terrain à proximité d’une ferme, réservé à la culture du fourrage ;
  • la partie de l’étable où l’on prépare le fourrage et d’où on le distribue aux râteliers [Suisse] ;
  • un cadre de bois, une claire-voie mobile aux extrémités du chariot qui transporte le fourrage ;
  • un chariot servant au transport du fourrage, à des transports divers.

une fourragère : un ornement d’uniforme en forme de tresse, porté sur l’épaule gauche et servant d’insigne honorifique à une unité militaire.

un fourrageur :

  • un cavalier qui allait sur le terrain ennemi faire provision de fourrage ;
  • un cavalier qui combattait en ordre dispersé.

un pré fourrageux : fourrager, qui produit du fourrage.

une paille fourrageuse : mélangée à du foin.

un affourragement :

  • l’action d’affourager ;
  • la distribution des fourrages aux bestiaux ;
  • l’approvisionnement d’une exploitation en fourrage ;
  • un fourrage.

affourrager :

  • garnir le ratelier des animaux de fourrage, de végétaux servant à la nourriture et à l’entretien du bétail ;
  • fournir le fourrage.

s’affourrager : faire provision de fourrage.

On a lu aussi : affouragement et affourager.

elle est affourée, il est affouré : est pourvu(e) de fourrages.

une affourée : une mesure agraire représentant plusieurs affourées, plusieurs rations de fourrage.

Le verbe fourrager est dérivé de fourrage.

Le terme normanno-picard affourer « donner du fourrage » est dérivé de l’ancien francique fuerre, forre « fourrage ».

fourre

une fourre [Suisse] :

  • un étui, un fourreau, une gaine, une enveloppe protectrice dont la forme et la matière sont appropriées à l’objet qu’elle doit recouvrir ;
  • une housse, une enveloppe amovible en tissu qui recouvre un édredon, une couette, une paillasse.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce mot suisse romand vient du germanique fodr, voir l’étymologie de fourreau.

Pochette, farde ou fourre ? En cette période de rentrée scolaire, la question est de circonstance: « Comment appelez-vous l’étui de carton ou de plastique dans lequel vous allez classer et ranger vos documents ? » Et bien comme vous vous en doutez, la réponse à cette question dépend du pays dans lequel vous habitez. En savoir plus : Français de nos régions.

fourré

fourré(e)(es)(s) (fourrer)

un fourré : un ensemble particulièrement touffu de plantes, de broussailles ou d’arbustes à branches basses, situé dans un bois.

On a lu aussi une fourrée.

au plus fourré de : à l’endroit le plus dense, le plus touffu.

elle est fourrée, il est fourré :

  • est doublé(e) de fourrure, de quelque chose qui protège ;
  • est garni(e) intérieurement ou extérieurement d’une matière différente de celle qui constitue l’objet considéré ;
  • est enrobé(e), recouverte ou recouvert d’une matière de bonne qualité servant à en dissimuler une autre de moindre valeur.

un coup fourré :

  • en escrime, un coup que porte et reçoit en même temps chacun des deux adversaires ;
  • une attaque perfide qui, menée contre un adversaire sans méfiance, met à profit ses faiblesses.

fourreau

un fourreau :

  • une enveloppe protectrice d’un objet allongé ;
  • une gaine allongée, un étui de protection et de rangement (d’un objet généralement de même forme), en métal, en cuir ou en matière souple ;
  • une gaine, une enveloppe protectrice naturelle ;
  • une robe ou une jupe étroite, moulant le corps, souvent robe du soir ou robe d’apparat ;
  • un vêtement étroit qui moule le corps, que l’on porte généralement sous un autre vêtement ;
  • un grand tablier féminin couvrant tout le corps, et réservé aux travaux salissants [Suisse] ;
  • une enveloppe en forme d’étui constituée de divers éléments trouvés dans le milieu dont s’entourent certains animaux pour leur protection.

Le nom (un) fourreau est dérivé de l’ancien français fuerre « gaine de l’épée » du germanique fodr qu’on suppose d’après le gothique fodr « gaine de l’épée », en ancien haut allemand fôtar « étui », en latin médiéval fodorus, peut-être par besoin de distinguer fuerre « fourreau » de son homonyme fuerre « fourrage, paille » (feurre).

fourrer

fourrer quelque chose :

  • le doubler, le garnir intérieurement ou extérieurement ;
  • le garnir d’une matière destinée à protéger, à renforcer ;
  • garnir un objet, pour l’agrémenter ou le masquer, d’une matière différente de celle qui le constitue ;
  • le mettre, le poser sans soin, brutalement ;
  • introduire à profusion, sans discernement.

fourrer un vêtement : le doubler de fourrure ou d’un tissu chaud.

fourrer les tuiles, les faitières : en garnir le dessous d’une couche de plâtre et de tuileaux qui les renforce.

fourrer un cordage : l’envelopper d’une garniture serrée de toile, de fil de caret, pour le préserver des frottements, de l’humidité.

fourrer un gâteau :

  • le garnir intérieurement une préparation culinaire ;
  • le napper (de crème, de confiture, etc.).

fourrer un bijou, une médaille, une monnaie : la ou le recouvrir d’une fine couche d’or ou d’argent.


fourrer quelque chose dans quelque chose :

  • le faire entrer dans un endroit relativement étroit et profond, comme dans un fourreau ;
  • le glisser parmi d’autres choses ;
  • le faire entrer dans un endroit sans soins ni précautions.

fourrer son nez (partout) : se mêler de quelque chose, de tout, sans aucune discrétion.


fourrer quelqu’un quelque part : le pousser sans ménagements dans un lieu quelconque.

fourrer (plusieurs personnes) dans le même sac : les englober dans le même mépris, le même jugement défavorable.


fourrer quelque chose à quelqu’un : lui donner quelque chose, souvent avec excès et sans ménagements.

fourrer quelque chose dans l’esprit, dans la tête de quelqu’un : lui faire entrer (de force) dans l’esprit, les notions que l’on veut lui inculquer.

fourrer son grain de sel : se mêler (d’une discussion, d’une affaire, etc.). sans en être prié.

fourrer quelqu’un dedans : le tromper.


être fourré avec quelqu’un, chez quelqu’un : le fréquenter.

être fourré dans tel ou tel endroit : s’introduire dans un milieu, une société.

se fourrer quelque chose : se l’introduire.

s’en fourrer jusque-là, jusqu’aux oreilles : se gaver de nourriture ; profiter jusqu’à l’excès des plaisirs de l’existence.

se fourrer le doigt dans l’œil (jusqu’au coude) : se tromper grossièrement.

se fourrer dans l’esprit, dans la tête : finir par admettre, par savoir.

se fourrer : s’envelopper dans un vêtement de fourrure; s’habiller chaudement.

se fourrer dans quelque chose :

  • se mettre, se glisser dans un lieu comme pour se dissimuler ;
  • s’introduire, s’insinuer (chez quelqu’un, dans un milieu ;
  • tomber dans quelque chose de fâcheux.

ne pas, ne plus savoir où se fourrer : ne pas savoir comment dissimuler sa confusion, sa gêne.

se fourrer dedans : se tromper lourdement.

se fourrer dans un guêpier, dans la gueule du loup : tomber dans un piège, se mettre dans une situation embarrassante.

Le verbe fourrer est dérivé de fuerre « fourreau ».

Le nom (une) échauffourée (= une entreprise malheureuse, qui conduit à un échec ; une émeute, une bagarre entre adversaires privés ou publics ; un petit combat isolé au cours d’une guerre) est issu du croisement de fourrer avec chaufour, le chaufournier poussant la bourrée dans l’âtre avec son fourgon, l’éparpillant et en remettant une autre sans interruption de mouvement, à l’embouchure du four.

fourre-tout

un fourre-tout :

  • une pièce, un meuble, un tiroir où l’on dépose pêle-mêle des objets les plus divers ;
  • un sac de voyage ou une pochette fabriqué(e) dans une matière souple ;
  • un assemblage hétéroclite ;
  • [Belgique] un plumier, un sac en matière souple, sans compartiments, un tiroir, un meuble, dans lesquels on fourre les objets en désordre.

des fourre-tout

Le nom (un) fourre-tour est composé de fourre (fourrer) et tout.

fourreur

une fourreuse, un fourreur :

  • une personne dont la profession est d’apprêter les peaux, de confectionner des vêtements de fourrure ;
  • une marchande, un marchand de fourrures.

On a lu, au Québec, un fourrurier.

Le nom (un) fourreur est dérivé de fourrer.

fourrier, fourrière

un fourrier :

  • un officier de la suite d’un prince, qui était chargé d’assurer vivres et logement de la Cour en déplacement ;
  • une chose ou une personne qui annonce, prépare l’arrivée de quelque chose ou l’avènement de quelqu’un.

une fourrière, un fourrier :

  • une sous-officière, un sous-officier chargé(e) de la distribution des vivres et des équipements, du campement et du couchage des troupes ;
  • une matelote, un matelot chargé(e) des appels, des écritures administratives et de la comptabilité à bord.

une fourrière :

  • un lieu (un grenier ou un bâtiment attenant à une ferme) où l’on dépose le fourrage du bétail ;
  • un lieu où l’on entrepose des provisions (bois, charbon, etc.) ;
  • l’extrémité d’un champ où tournent les machines et les tracteurs ;
  • un lieu où sont enfermés les animaux abandonnés ou errants trouvés sur la voie publique ;
  • un lieu où la police conduit, par mesure de saisie administrative ou judiciaire, les véhicules encombrant la voie publique ou en stationnement interdit.

Les noms (un) fourrier et (une) fourrière sont dérivés de fuerre « fourrage ».

fourrure

A. une fourrure :

  • le pelage particulièrement épais et fin, composant la robe de certains mammifères ;
  • la peau de quelques oiseaux ;
  • une peau qui, après avoir subi un traitement approprié, sert à confectionner ou à garnir des vêtements, des parures, des articles d’ameublement, etc. ;
  • un vêtement réalisé en fourrure.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fourrure : Wiktionnaire.

B. une fourrure :

  • ce qui enveloppe ou garnit intérieurement (un objet) ;
  • une garniture de toile goudronnée, de fil de caret entourant et protégeant un cordage ;
  • un morceau de vieille toile servant à boucher des interstices ;
  • l’opération frauduleuse consistant à recouvrir d’une fine couche de métal précieux un bijou, une monnaie faits d’un métal vil, ou à augmenter la teneur en métal commun de certains alliages ;
  • une pièce de métal, de bois, etc., servant à compenser un vide, à masquer un joint ou un défaut dans certains assemblages ;
  • une fourrure : une latte de bois, de métal ou de matière plastique utilisée sur un plancher, un mur ou un plafond, et servant notamment à la pose d’un revêtement, à la mise à niveau d’une surface, à la création d’un espace ou au remplissage d’un vide. En anglais : furring strip. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

une fourrure de gouttière ; une forte pièce de construction qui forme la ceinture intérieure d’un navire, dans le sens de la longueur.

une fourrurière, un fourrurier [Québec] : une fourreuse, un fourreur. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) fourrure est dérivé de fourrer.

fourte

fourte ! [Belgique] zut ! au diable ! merde !

fourvoiement, fourvoyé, fourvoyer

un fourvoiement :

  • l’action de (se) fourvoyer ;
  • une erreur, une méprise.

elle est fourvoyée, il est fourvoyé : s’est égaré(e).

fourvoyer quelqu’un :

  • le détourner de la voie ;
  • le mettre hors de la (bonne) voie ; l’égarer ; le tromper.

je fourvoie, tu fourvoies, il fourvoie, nous fourvoyons, vous fourvoyez, ils fourvoient ;
je fourvoyais ; je fourvoyai ; je fourvoierai ; je fourvoierais ;
j’ai fourvoyé ; j’avais fourvoyé ; j’eus fourvoyé ; j’aurais fourvoyé ; j’aurais fourvoyé ;
que je fourvoie, que tu fourvoies, qu’il fourvoie, que nous fourvoyions, que vous fourvoyiez, qu’ils fourvoient ;
que je fourvoyasse, qu’il fourvoyât, que nous fourvoyassions ; que j’aie fourvoyé ; que j’eusse fourvoyé ;
fourvoie, fourvoyons, fourvoyez ; aie fourvoyé, ayons fourvoyé, ayez fourvoyé ;
(en) fourvoyant.

se fourvoyer :

  • se tromper de chemin, s’égarer ;
  • s’engager dans une voie autre que celle normalement tracée ou décidée ;
  • faire fausse route.

je me fourvoie, tu te fourvoies, il se fourvoie, nous nous fourvoyons, vous sous fourvoyez, ils se fourvoient ;
je me fourvoyais ; je me fourvoyai ; je me fourvoierai ; je me fourvoierais ;
je me suis fourvoyé(e) ; je m’étais fourvoyé(e) ; je me fus fourvoyé(e) ; je me serai fourvoyé(e) ; je me serais fourvoyé(e) ;
que je me fourvoie, que tu te fourvoies, qu’il se fourvoie, que nous nous fourvoyions, que vous vous fourvoyiez, qu’ils se fourvoient ;
que je me fourvoyasse, qu’il me fourvoyât, que nous nous fourvoyassions ; que je me sois fourvoyé(e) ; que je me fusse fourvoyé(e) ;
fourvoie-moi, fourvoyons-nous, fourvoyez-vous ; sois fourvoyé(e), soyons fourvoyées, soyons fourvoyés, soyez fourvoyé(e)(es)(s) ;
(en) se fourvoyant.

Le verbe fourvoyer est composé de for-, four-, voir fors et de voie.

fouta, foutah

une, un fouta ou foutah : un vêtement que les femmes arabes portent autour des reins.

Le nom fouta ou foutah est emprunté à l’arabe fūṭa, qui désigne diverses pièces d’étoffe : « serviette, tablier; pagne ; pièce d’étoffe que l’on met sur le dos pour se garantir du soleil ; tablier ou serviette de bain ; sorte de turban ; drap de lit ».

foutage, foutaise, foutant

un foutage de gueule : l’action de se moquer de quelqu’un.

une foutaise : une chose sans importance.

c’est foutant : c’est très ennuyeux, très décevant.

Ces mots sont dérivés du verbe foutre.

fouteau, foutelaie

un fouteau : un hêtre.

une foutelaie : un lieu planté de hêtres.

Les noms régionaux (un) fouteau et (une) foutelaie viennent du latin populaire fogustellum, dérivs de fagus « hêtre » d’après arbustum.

fouterie

une fouterie : l’action de foutre.

une fouterie ou foutrerie : une sottise, une bêtise.

fouteur

un fouteur : un homme qui fout, qui aime foutre.

On entend parfois un fouteur de désordre (= celui qui en est volontairement la cause) par confusion avec un fauteur (= celui qui est à l’origine de troubles, de désordres, d’actions condamnables).

foutimasser, foutimasseur

[Suisse]

foutimasser :

  • se livrer à une occupation mal définie ;
  • faire mal quelque chose, sans suite dans les idées : perdre son temps à faire des choses inutiles ;
  • faire quelque chose de louche.

une foutimasseuse, un foutimasseur : une personne qui foutimasse, qui se livre à des activités louches.

foutoir

un foutoir :

  • un lieu où l’on fait habituellement l’amour, un lieu de débauche ;
  • un lieu où règne un désordre extrême ;
  • une situation très confuse, embrouillée.

Le nom (un) foutoir est dérivé du radical de foutre.

foutou

[Côte d’Ivoire]

un foutou : une pâte réalisée avec de la banane plantain ou du tubercule de manioc, de l’igname, du tarot.

des foutous

un foutou-banane ou foufou-banane : un plat traditionnel ivoirien à base de banane plantain.

un foufoumix [nom déposé] : un appareil électroménager.

foutraque

une (personne) foutraque, un foutraque : qui est un peu folle ou fou, excentrique.

foutral

elle est foutrale, il est foutral : (dans l’argot des écoles) est formidable, énorme.

elles sont foutrales, ils sont foutrals

foutral ! sensass !

Ce mot est dérivé de foutre (l’interjection), avec le suffixe -al.

foutre, foutrebleu, foutrement

  1. verbe.
  2. nom.
  3. interjection.

1. foutre quelqu’un : le posséder charnellement.

foutre : faire l’amour.

envoyer quelqu’un ou quelque chose se faire foutre : l’envoyer promener.

Va te faire foutre. Je ne veux plus te voir, je ne veux plus entendre parler de toi.


foutre quelque chose : le faire.

en foutre un coup : travailler dur.

Qu’est-ce que ça fout ? Qu’importe !

Qu’est-ce que tu as à foutre de ça ? En quoi cela te concerne ?

n’en avoir rien à foutre de :

  • ne pas être intéressé ;
  • ne pas être concerné.

foutre le camp :

  • s’en aller promptement ;
  • s’altérer, se dégrader, tomber en ruines.

foutre quelqu’un ou quelque chose quelque part :

  • l’envoyer, le mettre quelque part ;
  • le jeter brusquement, violemment.

en foutre plein la vue : épater quelqu’un.

foutre quelqu’un en colère : le mettre en colère.

Ça la fout mal. Ça a mauvais aspect, c’est ennuyeux, regrettable.

je t’en foutrai : je ne suis pas d’accord.

foutre quelque chose : le donner.

foutre la trouille : faire peur.

foutre la paix à quelqu’un : le laisser tranquille.

(se) foutre un coup de poing : (se) frapper.

je fous, tu fous, il fout, nous foutons, vous foutez, ils foutent ;
je foutais ; je foutis ; je foutrai ; je foutrais ;
j’ai foutu ; j’avais foutu ; j’eus foutu ; j’aurai foutu ; j’aurais foutu ;
que je foute, que tu foutes, qu’il foute, que nous foutions, que vous foutiez, qu’ils foutent ;
que je foutisse, qu’il foutît, que nous foutissions ; que j’aie foutu ; que j’eusse foutu ;
fous, foutons, foutez ; aie foutu, ayons foutu, ayez foutu ;
(en) foutant.

elles se sont foutu un coup de poing, elles se sont battues.

se foutre à l’eau : s’y jeter.

se foutre à poil : se déshabiller complètement.

se foutre à crier : se mettre à crier.

s’en foutre, se foutre de lui : ne pas s’en soucier, s’en moquer, se pas se soucier de lui, se moquer de lui.

se foutre de quelque chose ou quelqu’un comme de l’an quarante, de colin-tampon, de sa première chemise, d’une guigne, d’une pomme :

  • n’avoir cure de quelque chose, de quelqu’un ;
  • n’en faire aucun cas.

je me fous, tu te fous, il se fout, nous nous foutons, vous vous foutez, ils se foutent ;
je me foutais ; je me foutis ; je me foutrai ; je me foutrais ;
je me suis foutu(e) ; je m’étais foutu(e) ; je me fus foutu(e) ; je me serai foutu(e) ; je me serais foutu(e) ;
que je me foute, que tu te foutes, qu’il se foute, que nous nous foutions, que vous vous foutiez, qu’ils se foutent ;
que je me foutisse, qu’il se foutît, que nous nous foutissions ; que je me sois foutu(e) ; que je me fusse foutu(e) ;
fous-toi, foutons-nous, foutez-vous ; sois foutu(e), soyons foutues, soyons foutus, soyez foutu(e)(es)(s) ;
(en) se foutant.


2. le foutre : le sperme.

3. foutre ! fichtre ! diable !

foutrebleu ! (pour exprimer la colère, l’indignation ou la contrariété).

foutrement ou fichtrement :

  • beaucoup ;
  • très ;
  • bigrement.

se contrefoutre ou se contrefiche, se contreficher : se désintéresser totalement de quelque chose, y être totalement indifférent.

un je-m’en-foutisme ou je-m’en-fichisme : l’attitude de celui qui manifeste une totale indifférence à l’égard de ce qui le concerne ou devrait normalement l’intéresser.

une, un je-m’en-foutiste ou je-m’en-fichiste : celle qui est complètement indifférente, celui qui est complètement indifférent à l’égard de ce qui la ou le concerne ou devrait normalement l’intéresser.

elle, il est je-m’en-foutiste ou je-m’en-fichiste

à la je-m’en-fiche : sans s’en préoccuper ; sans se sentir concerné.

Le verbe foutre vient du latin futuere « avoir des rapports avec une femme ».

L’interjection foutrebleu est un renforcement de l’interjection foutre par l’ajout de -bleu, une altération par euphémisme de Dieu (voir : bleu), que l’on rencontre dans de nombreux jurons, souvent en concurrence avec des jurons se terminant par -dieu.

Le verbe ficher vient du latin vulgaire figicare puis ficcare dérivé du classique figere « enfoncer, planter ; fixer, attacher » utilisé comme euphémisme de foutre comme le montrent la réfection du participe passé fichu sur foutu et celle de l’infinitif fiche sur foutre.

foutrerie

une foutrerie ou fouterie (2) : une sottise, une bêtise.

foutriquet

un foutriquet :

  • une personne chétive, de petite taille ;
  • une personne insignifiante.

Le nom (un) foutriquet est dérivé de foutre.

foutu, foutument, foutûment

Qu’est-ce qu’il a foutu ? Qu’a-t-il fait ?

Il lui a foutu la paix. Il l’a laissé tranquille.

Elle s’est foutue de lui. Elle s’est moquée de lui.


c’est drôlement foutu : c’est drôlement arrangé, drôlement fait.

une personne bien foutue : bien faite, mais non nécessairement jolie.

être mal foutu, pas bien foutu : être en mauvaise forme physique.


elle est foutue, il est foutu : est appelé(e) à disparaitre, à cesser d’exister.

ne pas être foutu de faire quelque chose : ne pas en être capable.

être infoutu de faire quelque chose : ne pas en être capable.


un foutu style, un foutu pays : que l’on n’apprécie pas.

un foutu caractère : un mauvais caractère.

foutument (anciennement : foutûment) : foutrement.

L’adjectif foutu vient du participe passé de foutre.

fovéa, fovea, fovéal, fovéolaire, fovéole

fovea centralis : la dépression de la rétine située au centre de la macula lutea (tache jaune).

la fovéa maculaire : la dépression centrale de la macula, qui ne comporte que des cônes au nombre de 20 à 30 000 autour d’un bouquet central d’environ 2 500 cônes.


une artère fovéale directe, une artère fovéale inférieure

le syndrome de l’hypoplasie fovéale et cataracte présénile


une dystrophie fovéolaire progressive, une dystrophie tachetée fovéolaire de l’adulte

un rétinoschisis fovéolaire

la fovéole de la fossette centrale de la rétine : la zone de la fossette centrale de la rétine dont le reflet brillant se déplace en sens inverse de la lumière en ophtalmoscopie directe.

une fovéa : chez les insectes, une dépression caractéristique à la manière d’une fossette.

une fovéole : une petite fossette (une fovéole antennaire, une fovéole latérale).

Le nom (une) fovéa vient du latin scientifique moderne fovea, d’après le latin classique fovea « fosse ».

fox, foxé, fox-hound, foxing, fox-terrier, fox-trot

A. un fox : en œnologie, un gout foxé.

une saveur foxée, un gout foxé : qui est intermédiaire entre la punaise et la framboise, spécifique de cépages américains descendants de l’espèce.

un vin foxé : qui présente cette saveur.

B. un fox-hound : un chien courant anglais de grande taille.

des rousseurs : des taches brun orangé altérant certains supports, tels que le papier, le carton ou le cuir. Les rousseurs sont dues à la présence, dans les supports, de particules métalliques oxydées ou de microorganismes. En anglais : foxing.

un fox-terrier ou fox : une race de chien terrier d’origine anglaise.

le fox-trot ou fox-trott : une danse à deux temps d’origine américaine.

fox-trotter : danser le fox-trot.

Le nom (un) fox (A) est un emploi tiré de l’anglais fox-grape « raisin sauvage », littéralement « raisin à renard », désignant des variétés de raisin de l’Amérique du Nord, ou est un dérivé régressif de foxé qui est une adaptation de l’anglo-américain foxy, de même sens, formé sur fox-grape.

Le nom anglais fox-hound est composé de fox « renard » et de hound « chien ».

Le mot anglais fox-terrier littéralement « chien pour débusquer, pour chasser le renard » est composé de fox « renard » et de terrier « terrier » qui est un emprunt au français.

Le mot anglais fox-trot est composé de fox « renard » et de trot « trot » (déverbal de to trot « trotter » emprunté à l’ancien français troter, voir : trotter) ; à l’origine fox-trot désignait une allure « petit trot (de renard) ».

foyard

un foyard ou fayard : un hêtre.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le mot, notamment franco-provençal, fayard ou foyard est dérivé de l’ancien français fou « hêtre » (voir : fouet).

foyer, foyère

un foyer :

  • un lieu où l’on fait du feu : un espace spécialement aménagé pour y faire du feu ; la partie de la cheminée où brule le feu ;
  • la partie d’un appareil de cuisson ou de chauffage, domestique ou industriel, où brule le combustible ;
  • le feu (qui brule dans le foyer).

un (marbre du) foyer ou une foyère : la dalle (de marbre, de pierre, etc.) scellée devant le foyer afin de l’isoler du parquet.

un foyer d’incendie :

  • l’endroit où le feu se déclare, où il est le plus ardent et d’où il se propage ;
  • un lieu où se concentrent des tensions, des troubles qui peuvent s’étendre et dégénérer en conflits plus graves.

un foyer :

  • un lieu où habite, où vit une famille ;
  • l’ensemble des personnes qui composent la famille ;
  • un lieu de réunion ou d’hébergement.

ses foyers : son pays natal, son domicile.

un foyer :

  • le point, le centre d’où rayonne de la lumière, de la chaleur ;
  • le centre d’où provient quelque chose, le lieu à partir duquel se développe, se répand quelque chose ;
  • un lieu où apparaissent des cas d’une maladie épidémique ;
  • la partie du corps où se trouve le siège principal d’une maladie, d’une lésion ;
  • un point de convergence, de concentration ;
  • le point constitué par le sommet du faisceau conique formé par la réflexion ou la réfraction de rayons lumineux initialement parallèles ;
  • un point remarquable associé à certaines courbes (coniques, ellipses, hyperboles, paraboles) ;
  • un lieu, un point où se concentre quelque chose ;
  • un groupement géographique d’industries, centre de commerce, etc.
    [spatiologie / propulsion] à l’intérieur de la chambre de combustion, zone où les ergols entrent en réaction. En anglais : combustion area. Voir aussi : chambre de combustion. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Lexique du foyer‎ : Wiktionnaire.

Pour désigner en français le « regroupement dans le temps et l’espace de cas d’une maladie » en étant compris de tous, on parle couramment de « foyer (épidémique) », plutôt que de recourir au terme anglais (disease) cluster. « Foyer » est aussi le terme en usage dans les autres langues romanes qui, d’ailleurs, ignorent le mot anglais. On parle ainsi en catalan de focus (epidèmic), en espagnol de foco (de contaminación), en italien de focolaio (di infezione) et en portugais de foco (de contaminação). Et lorsqu’en biostatistique et en épidémiologie on veut désigner le « regroupement significatif de cas ayant au moins une caractéristique commune », on parle de « grappe » ou de « groupe »

Le nom (un) foyer vient du latin vulgaire focarium du bas latin des gloses focarius « qui concerne le foyer », dérivé du latin classique focus (voir : feu).