J – K

J

J est la dixième lettre de l’alphabet.

Le jour J est le jour où doit avoir lieu un évènement, où doit se déclencher une action militaire.

La lettre j est issue de i, graphiquement (j est un i « à longue queue ») et phoniquement (renforcement et antériorisation de i semi-consonne, c’est-à-dire de [j], yod). Elle est utilisée systématiquement depuis le 16ème siècle seulement.

Les J3 : pendant la période 1940-45, les adolescents. Cette abréviation de jeune 3e catégorie, figurait sur les cartes de rationnement des adolescents de 13 à 21 ans révolus, en France, durant la Seconde Guerre mondiale.

En ce qui concerne la lettre j, qui, à l’oral s’appuie sur un « i », elle a toujours été un nom masculin, mais elle n’a été autonome qu’à partir de la quatrième édition. Auparavant, on le trouvait à la lettre « i » où on l’appelait « i consonne ». En savoir plus : Académie française.

j’

J’ pour le pronom personnel je : j’en viens, j’y vais. Cette forme devient ch’ dans le langage populaire devant une consonne sourde et elle s’agglutine alors parfois au verbe : chais pas, ch’peux pas. En savoir plus : site de Dominique Didier.

JA

: déjà.

L’adverbe de temps jà marquant la proximité du passé, le caractère immédiat du présent, l’imminence du futur, vient du latin classique jam « à l’instant, dès maintenant; il y a un instant; dans un instant, désormais ; autrefois » ou exprimant un rapport logique « dès lors, dès cet instant », d’où son emploi pour renforcer une affirmation.

L’adverbe déjà est composé de dès et de l’ancien français ja (jà) désignant un moment du présent ou du passé, du latin classique jam « dès maintenant ; maintenant, dans un instant, tout à l’heure, il y a un instant, déjà ».

jabadao

un jabadao : en Bretagne, une danse, de rythme vif, comportant une ronde exécutée au pas de gavotte et une figure de quadrille.

Ce nom est emprunté au breton jabadao.

jabiru

un jabiru : un oiseau.

Le nom (un) jabiru est emprunté au tupi-guarani.

jablage, jable, jabler, jableuse, jablière

un jablage : l’action de creuser le jable dans les douves d’un tonneau.

un jable :

  • une rainure creusée aux extrémités des douves d’un tonneau pour y encastrer les fonds ;
  • l’extrémité des douves qui dépasse cette rainure.

jabler : creuser le jable.

une jableuse : une machine.

un jabloir ou une jabloire, une jablière : un outil servant à creuser le jable dans les douves d’un tonneau.

Le nom (un) jable vient du bas latin gabulum « gibet, potence ».

Le mot (un) gable ou gâble (= un fronton triangulaire ajouré et sculpté qui couronne le portail d’une cathédrale gothique ; un triangle formé par les deux arbalétriers d’une lucarne) vient du bas latin des gloses gabulum « gibet, potence », d’origine gauloise.

Jablochkoff

une bougie Jablochkoff : le dispositif d’éclairage, formé de deux crayons de charbon de cornue placés parallèlement, séparés par un composé isolant constitué de deux parties de sulfate de calcium et d’une partie de sulfate de baryum, fondant au fur et à mesure de l’usure des charbons entre lesquels éclate un arc électrique.

Le physicien russe Pavel Nikolaïevitch Jablotchkov (1847-1894) inventa ce type de bougie électrique en 1876, déjà connu en Angleterre en 1877.

jabloir, jabloire

un jabloir ou une jabloire, une jablière : un outil servant à creuser le jable dans les douves d’un tonneau.

jaborandi

un jaborandi ou pilocarpe, un arbuste.

un jaborandi ou une pilocarpine : un remède tiré de cet arbuste.

Le nom (un) jaborandi est probablement emprunté au tupi yaborandi de même sens.

Le nom (un) pilocarpe vient du latin scientifique pilocarpus, formé du grec π ι ̃ λ ο ς « feutre (employé pour doubler les casques, les chaussures), bonnet de feutre » et également attesté comme nom de plantes (« amadou » et genre de lotus) et de κ α ́ ρ π ο ς « fruit » (voir : -carpe).

jabot, jabotage, jaboter, jaboteur, jabotière

un jabot (1) :

  • un renflement volumineux de l’œsophage chez les oiseaux ou les abeilles ;
  • un estomac.

un jabot social : chez les hyménoptères formicidés, une dilatation de l’œsophage, toujours situé dans le gastre, permettant de stocker de la nourriture prédigérée destinée à l’usage exclusif d’autres ouvrières qui n’ont pas le temps, ni les moyens d’aller se nourrir elles-mêmes (trophallaxie). Le jabot peut énormément se dilater chez les espèces privilégiant les nourritures liquides sucrées, on parle alors de physogastrie.

un jabotage :

  • l’action de jaboter ;
  • un bavardage, un caquetage.

jaboter :

  • pour un oiseau, pousser des cris en secouant le jabot ;
  • pour les humains, bavarder sans arrêt.

une jaboteuse, un jaboteur : un oiseau ou une personne qui jabote.

une jabotière (1) : une oie sauvage.

une javotte : une femme bavarde et indiscrète.

un jabot (2) : un ornement vestimentaire.

faire jabot : faire le fier, le coquet, l’avantageux.

une jabotière (2) : une mousseline servant à faire les jabots, les ornements sur la poitrine.

Le nom (un) jabot vient d’un terme probablement emprunté aux parlers de la partie septentrionale du domaine occitan, dérivé de la base prélatine gaba « gorge, gosier », voir : gaver, gavot.

jacamar

un jacamar : un oiseau.

les jacamars : un genre d’oiseaux passereaux.

Le nom (un) jacamar est probablement emprunté au tupi-guarani.

jacana

un jacana : un petit échassier limicole, de l’ordre des charadriiformes, des régions tropicales de tous les continents, aux fines pattes et aux doigts très longs qui lui permettent de courir sur les feuilles flottantes des plantes aquatiques et dont les espèces les plus représentatives sont le jacana d’Afrique, le jacana à longue queue d’Asie ou faisan d’eau et le jacana d’Amérique.

Ce nom est emprunté au tupi-guarani jasana, par l’intermédiaire du latin scientifique jacana.

jacaranda

un jacaranda : un arbre.

Le mot un jacaranda est un mot tupi-guarani emprunté par l’intermédiaire du portugais du Brésil.

jacasse, jacassage, jacassement, jacasser, jacasserie, jacasseur, jacassier

une jacasse :

  • une pie ;
  • une personne qui bavarde continuellement, d’une façon fatigante.

une mère-jacasse, un père-jacasse : celle, celui qui bavarde continuellement, d’une façon fatigante.

jacasser :

  • pour la pie et certains oiseaux, jaser, pousser son cri ;
  • pour une personne, parler sans arrêt ;
  • parler beaucoup, d’une voix fatigante, criarde ;
  • tenir des propos futiles ;
  • pour une chose, produire un bruit incessant.

un jacassement ou une jacasserie : le cri de la pie et d’autres oiseaux.

un jacassement ou une jacasserie, un jacassage :

  • un bavardage bruyant ;
  • un propos incessant sur des sujets futiles.

un oiseau jacasseur

une jacasseuse ou jacassière, un jacasseur ou jacassier :

  • une bavarde ou un bavard ;
  • celle, celui qui jacasse.

elle est jacasseuse ou jacassière, il est jacasseur ou jacassier :

  • jacasse ;
  • s’exprime par des jacassements.

voir aussi : jacter.

Le nom (une) jacasse est un déverbal de jacasser, ou le croisement de jaque « geai » (jacques 2), ou de jaquette « pie » (jaquette 3) et de agace.

Le verbe jacasser est soit dérivé de jaqueter, jaquetter « bavarder ; crier (en parlant de la pie) » (jacter) avec substitution de suffixe (-asser) d’après des verbes comme agacer « crier (pour la pie) », croasser ; soit, moins vraisemblablement, dérivé de jacasse.

jacée

une jacée : une centaurée, une plante.

Le nom (une) jacée d’origine incertaine peut être comparé avec le latin médiéval jacea « menthe ».

jacent

un bien jacent, une succession jacente :

  • qui n’a pas de propriétaire ;
  • dont personne ne réclame la propriété.

Le mot jacent est emprunté au latin jacens, jacentis, participe présent de jacere « être étendu, être couché » (voir : gésir), spécialement en bas latin « être sans propriétaire (d’un bien, d’un héritage) ».

Le mot sous-jacent est la francisation d’après sous du moyen français subjacent « placé, situé en dessous », emprunté au latin d’époque impériale subjacens, participe présent de subjacere « être couché, placé dessous ».

jachère, jachérer

une jachère : une terre non cultivée pour reconstituer la fertilité du sol ou pour limiter une production agricole.

la jachère : Géoconfluences.

en jachère :

  • qui n’est volontairement pas cultivé ;
  • qui n’est pas exploité suffisamment ;
  • dont on ne tire pas parti, à quoi l’on ne demande pas ce qu’elle pourrait donner.

jachérer : labourer une jachère.

je jachère, tu jachères, il jachère, nous jachérons, vous jachérez, ils jachèrent ;
je jachérais ; je jachérai ; je jachérerai ou jachèrerai ; je jachérerais ou jachèrerais ;
j’ai jachéré ; j’avais jachéré ; j’eus jachéré ; j’aurai jachéré ; j’aurais jachéré ;
que je jachère, que tu jachères, qu’il jachère, que nous jachérions, que vous jachériez, qu’ils jachèrent ;
que je jachérasse, qu’il jachérât, que nous jachérassions ; que j’aie jachéré ; que j’eusse jachéré ;
jachère, jachérons, jachérez ; aie jachéré, ayons jachéré, ayez jachéré ;
(en) jachérant.

Le nom (une) jachère vient d’un terme localisé dans le nord du domaine d’oïl : wallon, picard, normand, d’origine obscure.

jacinthe

une jacinthe ou une hyacinthe : une plante ; sa fleur.

une jacinthe ou une hyacinthe : une pierre fine de couleur brun orangé ou rougeâtre.

Histoire du nom jacinthe : site de Dominique Didier.

Le nom (une) jacinthe est emprunté au latin hyacinthus « plante à bulbe, glaïeul ; sorte d’améthyste », en grec υ ̔ α ́ κ ι ν θ ο ς avec j- initial d’après jagonce, jacunces « pierre précieuse », formes plus usitées au Moyen Âge, emprunté au syrien jaqunta lui-même emprunté au grec υ ̔ α ́ κ ι ν θ ο ς.

Le nom (une) hyacinthe, emprunté au latin hyacinthus, lui-même du grec υ ̔ α ́ κ ι ν θ ο ς « jacinthe » parfois aussi « pied d’alouette », a désigné aussi une pierre précieuse, peut-être l’aigue marine ou l’améthyste ; le latin hyacinthus servait à désigner plusieurs plantes à bulbe mal déterminées, en particulier la jacinthe.

jack

un jack :

  • une fiche de forme spéciale s’insérant dans une broche pour établir un contact électrique ;
  • un ensemble formé d’une fiche et d’une douille cylindriques ;
  • une pièce qui commande les aiguilles de certaines machines de bonneterie.

une prise jack

[en anglais : jack] un cochonnet ou bouchon : la bille que les joueurs prennent comme but et qu’ils tentent d’approcher au plus près lorsqu’ils lancent leurs boules.

[en anglais : actuator ; jack] un vérin (pour la défense).

Le mot anglais jack, peut-être issu du français Jacques mais utilisé généralement comme surnom de John (correspondant au français Jean) a été appliqué à toutes sortes de machines, d’instruments et de mécanismes. L’emploi dans les télécommunications est une abréviation de l’anglo-américain jack-knife désignant une sorte de grand couteau de poche et, par analogie, un commutateur comportant un mécanisme à lame.

-jacker

[en anglais : carjacker] un pirate de la route.

jacket

une jacket ou une jaquette : un revêtement d’une couronne dentaire, imitant l’émail.

un jacket : un four à cuve à double paroi métallique et à circulation d’eau, utilisé dans la métallurgie.

[en anglais : jacket] une jaquette : une structure, généralement métallique, protégeant l’infrastructure sous-marine d’une plateforme pétrolière.

Ce nom est emprunté à l’anglais jacket, nom de vêtement correspondant au français jaquette employé pour désigner des objets ou des dispositifs destinés à couvrir, envelopper ou protéger quelque chose, notamment des dispositifs contenant de l’eau pour protéger de la chaleur (water-jacket), le terme d’art dentaire jacket crown étant attesté depuis 1903.

-jacking

[en anglais : carjacking] une piraterie routière : le vol d’un véhicule avec agression du conducteur.

[en anglais : mouse jacking] un vol par effraction électronique ou vol à la souris : le vol d’un objet, le plus souvent un véhicule, commis en piratant le système informatique qui en contrôle l’accès.

Le français connaît déjà le car-jacking, le click-jacking, le hi-jacking, le home-jacking, le like-jacking et le mouse-jacking. A cette série très productive, qui désigne toujours une forme de larcin, je propose d’ajouter le word-jacking. Carnet d’un linguiste.

jackpot

un jackpot :

  • une combinaison permettant de gagner le gros lot ;
  • une somme importante gagnée rapidement ;
  • une machine à sous.

Ce nom est emprunté à l’anglais jackpot, attesté depuis 1881, lui-même composé de jack, du prénom Jack (correspondant au français ou utilisé comme surnom familier de John), employé comme un nom commun, en particulier pour désigner un valet au jeu de cartes, et de pot « récipient », d’où « ensemble de mises » correspondant au français pot (2).

jaco

un jaco ou jacot, jacquot :

  • un perroquet ;
  • un geai, une pie.

jacob

un jacob, une pipe Jacob : dont le fourneau représente une tête de personnage barbu et enturbanné.

Ce nom est d’origine obscure.

jacobée

une jacobée ou herbe de saint-Jacques : une plante.

un jacobine : un alcaloïde hépatotoxique, retiré en particulier de Senecio jacoboea.

Le nom (une) jacobée vient du latin scientifique jacobaea, dérivé du bas latin Jacobus « Jacques ».

Jacobi, jacobien

elle est jacobienne, il est jacobien : est relative, est relatif à la théorie mathématique de Carl Jacobi.

un jacobien : une courbe mathématique.

jacobin, jacobinade, jacobine, jacobinerie, jacobinière, jacobinisme

1. une jacobine : une religieuse dominicaine.

un jacobin : un religieux dominicain, un des religieux chargés de l’hospice des pélerins pour saint-Jacques de Compostelle.

Le mot jacobin (1) est dérivé du latin Jacobus (d’origine hébraïque) « Jacques » attesté en bas latin, le premier couvent de cet ordre de religieux étant situé rue St Jacques à Paris.

2. une jacobine, un jacobin :

  • une, un membre du club politique révolutionnaire qui s’était installé à Paris dans l’ancien couvent des jacobins ;
  • une démocrate avancée et intransigeante ; un démocrate avancé et intransigeant ;
  • une femme ou un homme politique hostile à toute idée de démembrement et d’affaiblissement de l’État.

elle est jacobine, il est jacobin :

  • appartient, est relative, est relatif à ce club révolutionnaire, au parti qui en est issu ;
  • souscrit aux idées politiques de ce club ;
  • est ardente ou ardent à soutenir des idées démocratiques avancées et centralisatrices ;
  • propage ces idées ; s’en inspire.

On a lu aussi jacobite (1).

une jacobinade : une manifestation outrancière de jacobinisme.

une jacobinerie : une tendance politique d’inspiration jacobine ; un esprit jacobin.

la jacobinière : le club des jacobins.

une jacobinière : une association de démocrates fanatiques.

le jacobinisme :

  • le mouvement jacobin ;
  • la doctrine des Jacobins.

un jacobinisme : une opinion privilégiant le centralisme de l’État.

Les membres de ce club politique s’étaient d’abord réunis dans un ancien couvent de jacobins.

3. un jacobin :

  • un champignon comestible, noir et blanc, qui croît sous la neige dans les Apennins ;
  • un petit canard plongeur noir et blanc ;
  • un pigeon colombier dont les plumes du cou se relèvent en formant une sorte de collerette ;
  • le nom de divers passereaux.

une jacobine :

  • une corneille mantelée ;
  • un nom de deux espèces de colibris.

Ces noms viennent d’analogies de forme et de couleur avec jacobin (1).

4. un jacobine : voir jacobée (ci-dessus).

jacobisme, jacobite

1. un jacobisme : un dévouement à la cause de Jacques II et des Stuart.

une, un jacobite (1) : une partisane, un partisan de Jacques II et des Stuart après la révolution de 1688.

elle, il est jacobite (1) :

  • est relative, est relatif à la cause de Jacques II ou à ses partisans ;
  • en était partisane ou partisan.

Ce mot vient de l’anglais Jacobite, du latin Jacobus, nom donné aux partisans de Jacques II après la Révolution de 1688.

2. une, un jacobite (2) :

  • une, un membre d’une Église chrétienne hérétique d’Orient fondée par Jacob Baraddai ou Zanzale ;
  • une, un membre de l’Église syrienne orthodoxe.

l’Église jacobite (2)

Le mot jacobite (2) vient de Jacob (en latin Jacobus « Jacques »), avec le suffixe -ite, du nom de Jacob Baraddai ou Zanzale, fondateur d’une secte hérétique en Orient au 6ème siècle.

jacobsoniidé

les jacobsoniidés : une famille d’insectes polyphages dérodontoïdes derodontiformes. On lit aussi les sarothriidés.

jacobus

un jacobus : une monnaie d’or anglaise, frappée sous le règne de Jacques 1er.

Le nom (un) jacobus est un emploi comme nom commun du latin Jacobus « Jacques », la monnaie étant celle frappée sous le règne de Jacques 1er d’Angleterre (1566-1625) et portant le nom latin du souverain.

jaconas

un jaconas : un tissu.

Le nom (un) jaconas est d’origine incertaine, peut-être une altération de Jagganath, ville de l’Inde où l’on fabriquait des tissus.

jaconce

une, un jaconce : une hyacinthe ou jacinthe, une pierre précieuse.

jacot

un jacot ou jaco, jacquot :

  • un perroquet ;
  • un geai, une pie.

jacquard, jacquardé

un jacquard ou un métier jacquardé : un métier à tisser mis au point par Joseph Jacquard.

un (tissu ou tricot) jacquard : qui présente des motifs de couleurs variées.

une étoffe jacquardée : tissée à l’aide d’un métier Jacquard.

Le mot jacquard vient du nom de Joseph- Marie Jacquard, inventeur lyonnais de ce métier à tisser.

jacque

un ou une jacque ou jaque (2) : un pourpoint à manches et rembourré, en usage au Moyen Âge.

une jaque (de mailles) : une cotte de mailles que les gens de pied et les archers du Moyen Âge portaient sous leur armure.

Le nom (une) jacque ou jaque (2) est probablement issu de jacques (1), sobriquet donné aux paysans insurgés de 1358, parce que ce vêtement court et simple rappelait celui porté par les paysans.

jacqueline, Jacqueline

Jacqueline : un prénom.

une jacqueline :

  • une bouteille en grès à large panse, en usage dans le nord de la France et dans les Flandres ;
  • une cruche rustique en faïence, représentant un personnage souvent grotesque, fabriquée en France, en Allemagne et aux Pays-Bas.

On a lu aussi une jacqueline et un jaquelin.

Jacqueline de Bavière

jacquemart

un jacquemart ou jaquemart :

  • un automate qui frappe les heures avec un marteau ;
  • un jouet d’enfant.

être armé comme un jaquemart : être embarrassé de ses armes.

Le nom (un) jacquemart ou jaquemart est emprunté à l’ancien provençal jacomart, jaquomart, dérivé, à l’aide du suffixe –art (-ard), de Jaqueme, forme provençale du prénom Jacques (jacques 1).

jacquère

une jacquère : un cépage blanc rustique cultivé en Savoie et dans l’Isère.

Ce nom est probablement d’origine anthroponymique.

jacquerie, Jacques, jacques

Jacques (Jacobus en latin) : un prénom.

Jacquot

voir : un jaco ou jacot, jacquot, une jacobée, jacobin, jacobine, jacobite, un jacobus,…

un jacques : un participant de la Jacquerie de 1358, une insurrection paysanne contre les nobles.

la Jacquerie : le soulèvement des paysans contre les seigneurs pendant la captivité de Jean le Bon, en 1358.

une jacquerie : une insurrection populaire, notamment paysanne.

un jacques :

  • un paysan ;
  • un homme misérable et marginal.

faire le jacques : faire l’imbécile, agir stupidement.

Jacques Bonhomme : un paysan.

un jacques : un geai.

jacquet

1. un jacquet :

  • un jeu inspiré du tric-trac ;
  • une boite contenant ce jeu, qui une fois dépliée sert de tablette à jouer.

On a lu un jacqueteur pour un joueur de jacquet.

2. un jacquet ou jaquet : un écureuil.

Le prénom Jacques a servi à désigner des animaux.

jacquot

un jacquot, jaco ou jacot :

  • un perroquet ;
  • un geai, une pie.

Le nom (un) jacquot est dérivé de Jacques.

jactance, jactancieux, jacter, jacteur

une jactance (1) :

  • l’attitude arrogante d’une personne qui cherche à se faire valoir par un ton et des propos suffisants ;
  • une fanfaronnade, une vantardise.

elle est jactancieuse : est arrogante, outrecuidante.
il est jactancieux : est arrogant, outrecuidant.

Le nom (une) jactance (1) est emprunté au latin de l’époque impériale jactancia « vantardise ».

une jactance (2) : un bavardage incessant et volubile.

jacter :

  • bavarder, parler sans cesse et avec volubilité ;
  • cancaner, médire ;
  • raconter ;
  • avoir pour sujet de conversation.

une jacteuse : une bavarde, une causeuse.
un jacteur : un bavard, un causeur.

elle est jacteuse, il est jacteur

Le verbe jacter est dérivé de jaquette « pie », à comparer avec jacque « geai » ; voir aussi : jacasser.

jaculation, jaculatoire

une jaculation :

  • un élan d’enthousiasme, de ferveur ;
  • une effusion exaltée.

elle, il est jaculatoire : se caractérise par un jaillissement ardent.

une oraison jaculatoire : une prière courte et fervente.

Le nom (une) jaculation est emprunté au latin de l’époque impériale jaculatio « action de lancer, de décocher (spécialement les armes de jet) ».

Le verbe éjaculer est emprunté au latin classique ejaculari « lancer avec force, projeter ». D’où une éjaculation.

jacuzzi

un jacuzzi : un spa, un équipement d’hydrothérapie permettant à domicile ou dans des centres spécialisés des bains à remous dans des conditions thermiques voulues.

Ce nom de marque déposée est employé aux États-Unis depuis 1966.

Jade

Jade : un prénom.

jade, jadéite

un jade :

  • une roche utilisée comme pierre fine ;
  • un objet en jade.

(couleur de) jade

une jadéite : une variété de jade.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du jade : Wiktionnaire.

Le nom (un) jade est emprunté à l’espagnol (piedra de la) ijada, proprement « pierre des flancs » : les conquistadores espagnols avaient donné ce nom au jade parce que les Indiens croyaient que cette pierre les préservait des coliques néphrétiques ; l’espagnol ijada « flancs » est issu du latin īlia « flancs, ventre ». Le français moderne éjade a été altéré en jade à cause du é pris pour un article.

Le nom masculin (des) iles (= les parties latérales et inférieures du bas-ventre) est emprunté au latin impérial ilia neutre pluriel « flancs, ventre ; entrailles ».

jadis

jadis : autrefois.

le temps jadis : le passé lointain.

Bien que les mots jadis, naguère, autrefois et d’antan renvoient tous à un passé indéterminé, ils ne sont pas pour autant synonymes. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Académie française ; Parler français.

Jadis et naguère. Le sens de ces adverbes s’explique par la manière dont ils sont composés. On retrouve dans Jadis « ja », la forme ancienne de déjà, et dis, « jours », que l’on retrouve dans dimanche, lundi, mardi, etc. Jadis, « il y a déjà des jours et des jours », renvoie à un temps très lointain. Ainsi, François Villon a évoqué dans la Ballade des dames du temps jadis, que Georges Brassens mettra plus tard en musique, des reines de France qui avaient vécu quelques siècles avant lui. Naguère, « il n’y a guère (de temps) », indique une époque beaucoup plus proche de la nôtre. On évitera donc de l’employer au sens d’« autrefois, anciennement ». Dans le recueil de Verlaine Jadis et naguère, paru en 1884, se trouvent des poèmes mêlant ces deux époques, et le fameux et atemporel Art poétique. En savoir plus : Académie française.

De manière tout aussi étrange, le mot naguère qui renvoyait à un passé proche par sa forme négative désigne aujourd’hui un passé révolu, le temps irréel des contes de fées. Cette contraction d’une phrase se retrouve aussi dans l’adverbe jadis qui vient de la phrase ja a dis, il y a déjà des jours. Or la quantité de temps n’impliquait pas un passé éloigné, mais un certain temps, souvent celui imprécis de l’absence d’un chevalier. Les « dames du temps jadis » n’étaient pas celles des siècles disparus, mais celles d’un passé encore récent, celles qui avaient été vues quelques jours auparavant. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Jadis, à partir de « jà a dis », il y a des jours. Le -s est une marque de pluriel conservée par alignement sur les autres adverbes. Il n’était plus prononcé au XVIIe siècle On peut faire la même observation sur « tandis » dont le -s est de plus en plus souvent prononcé bien que la forme classique ne le fasse pas sonner. En savoir plus : site de Dominique Didier.

jaffe, jaffer

une jaffe :

  • une soupe ;
  • de la nourriture, un repas.

jaffer : manger.

On a lu un jafflier pour l’employé qui distribuait la soupe aux détenus.

Le nom (une) jaffe est un terme d’argot, à l’origine une forme de l’Ouest qui s’est maintenue dans les parlers de cette région, issue du gaulois tardif jefa « écume, embrun », de jesta de même sens. à comparer avec le gallois ias « ébullition » et les correspondants germaniques : le moyen néerlandais gest « levure, levain ; marc, fèces, vapeur », le néerlandais gist « levure, levain », à rapprocher de l’allemand Gischt « embrun ».

jaguar

un jaguar : un mammifère.

Le nom (un) jaguar (d’abord janowara) est emprunté au tupi januare, jaguara, représentant deux variantes du même mot. L’ancien nom une jaguareté ou jaguarette a été emprunté au tupi jaguarete, proprement « véritable jaguar », qui désigna dans cette langue le jaguar noir, l’espèce la plus cruelle de jaguar, puis, par opposition à jaguara qui avait pris le sens de « chien » (les Tupis n’ont connu le chien que par les Européens et n’avaient pas de mot pour le désigner), toute espèce de jaguar.

jaguarondi

un jaguarondi : une espèce de chat sauvage d’Amérique tropicale et plus spécialement des pampas argentines au corps brun roux de forme allongée, avec des pattes courtes et une longue queue. On lit aussi un chat-loutre.

Ce nom est emprunté au tupi-guarani, dérivé du tupi jaguara (voir : jaguar).

jah-gunt

un jah-gunt : un lance-pierre. Jah Gunt était un chanteur reggae qui en portait un au cou.

jaillir, jaillissant, jaillissement

jaillir :

  • sortir avec force et impétuosité ;
  • surgir d’un mouvement rapide ;
  • se dresser ;
  • se manifester soudainement.

je jaillis, tu jaillis, il jaillit, nous jaillissons, vous jaillissez, ils jaillissent ;
je jaillissais ; je jaillis ; je jaillirai ; je jaillirais ;
j’ai jailli ; j’avais jailli ; j’eus jailli ; j’aurai jailli ; j’aurais jailli ;
que je jaillisse, que tu jaillisses, qu’il jaillisse, que nous jaillissions, que vous jaillissiez, qu’ils jaillissent ;
que je jaillisse, qu’il jaillît, que nous jaillissions ; que j’aie jailli ; que j’eusse jailli ;
jaillis, jaillissons, jaillissez ; aie jailli, ayons jailli, ayez jailli ;
(en) jaillissant.

elle est jaillissante, il est jaillissant :

  • sort ou se manifeste soudainement ;
  • se dresse.

un jaillissement :

  • l’action de jaillir ;
  • le mouvement de ce qui jaillit ;
  • une apparition, une manifestation subite.

rejaillir :

  • rebondir ;
  • jaillir en étant renvoyé par une surface, un obstacle ;
  • jaillir en éclaboussant, sous l’effet d’un choc, d’une pression ;
  • retomber sur quelqu’un ou quelque chose, par une relation de cause à effet.

un rejaillissement :

  • le fait de rejaillir ;
  • ce qui rejaillit.

Le verbe jaillir, d’origine obscure, vient peut-être du latin populaire galire formé sur le radical gaulois gali– « bouillir, jaillir, sourdre ».

Le nom (un) geyser est emprunté à l’islandais Geysir, nom propre d’une source chaude d’Islande employé par les géologues pour désigner toute source du même type et signifiant « celui qui jaillit » (de geysa « jaillir »).

jaïn, jaïna, jaïnisme, jaïniste

une jaïne, un jaïn ou jaïna, jaïniste, djaïn, djaïna : une, un adepte du jaïnisme.

elle est jaïne, il est jaïn ou jaïna, jaïniste, djaïn, djaïna :

  • concerne le jaïnisme ;
  • est adepte de cette religion.

le végétarisme jaïn

un jaïnisme ou djaïnisme, jinisme : une doctrine religieuse hindoue.

Jina : le fondateur de cette religion.

jais

un jais :

  • une variété de lignite fossile considérée comme pierre fine ;
  • un noir intense et brillant ;
  • un bijou, une parure, un ornement en jais, naturel ou non.

Gagas : une ville d’Asie Mineure

un jayet :

  • un jais ;
  • cette pierre travaillée et polie.

Le nom (un) jais vient du latin gagātem, accusatif de gagātes « jais », en grec γ α γ α ́ τ η ς proprement « pierre de Gagas » (Γ α ́ γ α ς, ville et fleuve de Lycie); jaiet, jayet, issu par substitution de suffixe de la forme régionale jaié, s’est contracté en jai, écrit jais.

jaja

du jaja : du vin.

Ce nom est un redoublement expressif de la première syllabe de jarret, en argot « eau-de-vie ».

Jakarta, Jakartanais

Jakarta : la capitale de l’Indonésie. Habitants : Jakartanaise, Jakartanais.

Jakarta, province et métropole (Jarkata DKI et Jabodetabek). Géoconfluences.

jalage

un jalage : voir jale (ci-dessous).

jalap, jalapine

un jalap :

  • une plante ;
  • un extrait de sa racine.

une jalapine : un glucoside résineux, extrait des racines de scamonée et de jalap.

Jalapa (anciennement : Xalapa) : une ville du Mexique.

Le nom (un) jalap est emprunté à l’espagnol (raiz de) Xalapa, du nom de Xalapa (aujourd’hui Jalapa), ville du Mexique, près de laquelle cette plante aurait été découverte.

jale

un jalage : un afforage, un droit seigneurial perçu en nature, sur le vin vendu au détail, en jale, dans la seigneurie.

une jale :

  • un grand baquet ;
  • un cuveau.

Le nom (une) jale est un dérivé régressif de jalaie « mesure de capacité » (voir : gallon).

jaleo, jaléo

un jaleo ou jaléo : une danse populaire de l’Espagne du Sud.

Le nom (un) jaleo ou jaléo vient de ce mot espagnol originaire d’Andalousie, probablement dérivé de jalear « encourager (des danseurs ou chanteurs) par des battements de mains, des exclamations », dérivé de l’interjection hala !, prononcée jala en Andalousie.

jalet

un jalet : un petit caillou rond, un galet, qui était lancé avec une arbalète.

Le nom (un) jalet est une variante de galet, qui était encore attestée dans le Haut-Maine au sens de « couche étroite de pierres dans le sous-sol ».

jalmince

elle, il est jalmince : en argot, est jalouse, est jaloux.

une jalmince : en argot, une jalousie.

en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot.

Ce mot est une création argotique par l’altération de la finale de jaloux et de jalousie à laquelle est substitué le suffixe -mince aussi utilisé pour aminchemince, ami, complice ; cachemince, cachot, cellule ; fantasmince, fantassin.

jalon, jalon-mire, jalonnement, jalonner, jalonnette, jalonneur

un jalon :

  • un piquet ou une marque quelconque, planté en terre comme repère ;
  • ce qui sert à situer, à diriger ;
  • le début.

les premiers jalons :

  • la préparation ;
  • les premières démarches.

un jalon-mire : un jalon surmonté d’une mire.

un jalonnement :

  • l’action de placer des jalons ou des repères ;
  • un marquage, un piquetage, une signalisation.

jalonner :

  • marquer, déterminer un alignement, une direction, une limite ;
  • servir de point de repère, de marque dans le temps.

se jalonner : être jalonné.

elles se sont jalonnées, elles sont jalonnées.

elles se sont jalonné les itinéraires, elles ont jalonné les itinéraires, elles se les sont jalonnés.

une jalonnette : en topographie, une perche graduée, en bois, munie d’une potence mobile réglable en hauteur, qui permet de déterminer le niveau inférieur d’une fouille à partir de la cote d’un piquet voisin.

une jalonneuse, un jalonneur : celle, celui qui jalonne, qui place des jalons pour indiquer une direction, un alignement.

L’origine du nom (un) jalon est obscure, peut-être de même origine que jaillir.

jalousé, jalousement, jalouser

elle est jalousée, il est jalousé : est considéré(e) avec jalousie.

jalousement :

  • soigneusement ;
  • avec jalousie.

jalouser :

  • envier ;
  • ressentir de la jalousie envers quelqu’un ou pour quelque chose.

se jalouser : s’envier, ressentir de la jalousie.

Le verbe jalouser est dérivé de jaloux.

jalousie

une jalousie (1) :

  • un attachement vif et inquiet pour ce qui tient à cœur ;
  • une irritation et un chagrin éprouvés par crainte ou certitude de la perte d’une relation privilégiée ou amoureuse avec une personne ;
  • un désir de possession exclusive de l’autre ;
  • une peine et une irritation éprouvées par le désir de possession de ce que d’autres détiennent ;
  • le désir pour soi, du bien ou du bonheur d’autrui.

La jalousie est-elle jaune ? Les billets de François Jacquesson.

On a lu aussi une jalouseté et une jalousite.

Le nom (une) jalousie (1) est dérivé de jaloux.

une jalousie (2) :

  • un treillis de fer ou de bois permettant de voir sans être vu ;
  • un volet composé de lames inclinables ;
  • un gâteau ;
  • [Belgique] un brise-bise.

Le nom (une) jalousie (2) est emprunté à l’italien gelosia, extension du sens « état de celui qui éprouve de la jalousie » (dérivé de geloso, voir : jaloux) ; ce mot utilisé en italien, d’abord à propos de l’Orient, désignait un treillis destiné à dissimuler les femmes aux regards.

jaloux

elle en est jalouse : y est très attachée, très attentive.
il en est jaloux (1) : y est très attaché, très attentif.

être jaloux de sa liberté

un soin jaloux

elle est jalouse, il est jaloux (2) :

  • souffre et s’irrite de la crainte ou la certitude de l’attachement de l’être aimé à une autre personne ;
  • est très exclusive ou exclusif dans ses relations amoureuses ou dans ses amitiés ;
  • désire ce que d’autres possèdent ou pourraient posséder ;
  • a peur de devoir partager avec autrui un avantage ;
  • désire pour soi, le bonheur ou la réussite de quelqu’un ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une jalouse : une envieuse ; un jaloux : un envieux.

Le mot jaloux vient du bas latin zēlōsus « plein d’amour et de prévenance », dérivé du latin zēlus « jalousie, zèle » surtout attesté en latin chrétien, du grec ζ η ̃ λ ο ς « empressement, ardeur, rivalité, envie ».

jamaïcain, Jamaïque

elle est jamaïcaine, il est jamaïcain : est de la Jamaïque.
une Jamaïcaine ou Jamaïquaine, un Jamaïcain ou Jamaïquain

capitale : Kingston ; nom des habitants : Kingstonienne, Kingstonien.

Le nom de la Jamaïque vient du taino/arawak Xaymaca ou Hamaica, « terre de bois et d’eau », ou peut-être « terre de sources ». En savoir plus : Wikipédia.

jamais

jamais :

  • à quelque moment que ce soit ;
  • à aucun moment, en aucune occasion ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

si jamais : au cas où.

à (tout) jamais : pour toujours.

jamais de la vie : en aucun cas.

il ne croit jamais ce que je dis : il ne croit pas du tout ce que je dis. [Belgique]

jamais : Office québécois de la langue française ; Parler français.

du jamais-vu, du jamais-dit, du jamais-entendu, etc. : ce qui n’a jamais été vu, dit, entendu, etc.

L’adverbe de temps jamais s’emploie essentiellement aujourd’hui en corrélation avec la particule négative ne et signifie « en aucun temps » : on n’a jamais rien vu de pareil ; je n’en avais jamais entendu parler ; jamais homme ne fut plus serviable. Mais cet adverbe signifie aussi « en un temps quelconque, à un moment, en un jour quelconque » : elle m’est plus chère que jamais ; si vous venez jamais me voir, je vous montrerai ma collection ; j’ignore s’il a jamais affirmé cela. Quand jamais a ce sens positif, on ne doit pas l’employer avec la négation ne, ce qui commence hélas à se faire, en particulier dans des phrases à valeur comparative exprimant le plus haut degré. On dira donc, puisque cet exploit a été réalisé, C’est le plus bel exploit qu’il ait jamais réalisé. En savoir plus : Académie française.

Le mot jamais est composé de l’ancien français ja et de l’ancien français mais « plus » (voir : jà et mais, voir aussi désormais).

jambage, jambard, jambardé, jambart, jambe, jambé, jambelet, jamber, jambette, jambier, jambière, jambin, jambon, jambonneau, jambonnette

un jambage :

  • un pilier ;
  • un montant, un renfort vertical ;
  • un pied-droit ;
  • l’élément ou le trait vertical de certaines lettres ;
  • une partie d’un tour, d’un marteau-pilon, d’un mouton ;
  • une partie de la peau d’un animal.

un droit de jambage :

  • le droit du seigneur de poser sa jambe dans le lit nuptial d’une vassale, en symbole du droit de cuissage ;
  • le droit de se mêler d’une affaire [Canada].

un jambart ou un jambard, une jambière (1) : la partie de l’armure protégeant la jambe.

elle est jambardée, il est jambardé

une jambe :

  • la partie du membre inférieur chez l’homme, comprise entre le genou et le cou-de-pied ;
  • le membre inférieur en entier ;
  • chacune des pattes d’un quadrupède ;
  • une partie du membre postérieur du cheval ;
  • un pilier, un support, un nœud, un fil ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Cette expression se retrouve dans le français contemporain avec le même sens, sous la forme « être en jambes ». Elle s’est d’abord employée dans le vocabulaire sportif, puis s’est étendue à la langue courante. Notons que l’emploi d’adverbes peut en changer le sens : être très en jambes signifie en effet « être très en forme », alors qu’être tout en jambes signifie « avoir de très longues jambes ». En savoir plus : Académie française.

On lit et entend par-dessus la jambe au lieu de par-dessous la jambe (avec désinvolture comme au jeu de paume).

faire des ronds de jambes :

  • faire un mouvement de danse ;
  • être obséquieux, faire des manières.

une jambe d’un pantalon : chacune des deux parties qui couvrent les jambes.

une jambe de bois : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

des jambes faibles : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

des jambes torses : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

lui faire une belle jambe : ne lui servir à rien.

une jambe de Dieu : atteinte d’ulcères incurables.

un croc-en-jambe :

  • l’action ou l’acte de placer le pied dans les jambes de quelqu’un ou d’entourer de sa jambe la jambe d’autrui pour le renverser ;
  • une action détournée, sournoise, avec des intentions malveillantes ;
  • le fait de détourner quelque chose de sa vraie nature.

un entrejambe :

  • une partie d’un vêtement ;
  • un entrecuisse ;
  • le sexe ;
  • un espace entre les pieds d’un meuble ou ce qui les relie.

à mi-jambe : jusqu’au milieu de la jambe.

elle est bien jambée, il est bien jambé : a de belles jambes.

un jambelet : un bijou que l’on porte à la jambe et qui correspond au bracelet.

jamber : importuner quelqu’un.

une jambette :

  • une petite jambe ;
  • une partie d’une charrue, d’une charpente, d’un navire.

donner de la jambette à quelqu’un : lui faire un croc-en-jambe. [Canada]

elle est jambière, il est jambier : concerne la jambe.

un (muscle) jambier

une jambière (2) : un vêtement ou un équipement qui protège ou enveloppe la jambe.

un jambin : une nasse employée sur la côte méditerranéenne.

un jambon :

  • une cuisse ou une épaule du porc ou d’un autre animal, préparée pour être conservée ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un jambon ou un jambonneau :

  • une cuisse ;
  • une guitare, une mandoline, un violon.

On a lu jambonnard pour ce qui rappelle le jambon, jambonique pour ce qui se rapporte au jambon.

elle est jambonnée, il est jambonné : est noirci(e) comme un jambon fumé.

un jambonneau :

  • une partie de la jambe du porc ;
  • un coquillage.

On a lu une jambonnerie pour une charcuterie.

une jambonnette : un morceau d’épaule de jambon haché et roulé, présenté dans de la couenne en forme de petit jambon. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du jambon : Wiktionnaire.

une enjambée : un grand pas.

un enjambement :

  • un procédé rythmique en poésie ;
  • un entrecroisement des chromosomes avec échange de segments, et recombinaison des gènes portés par ces segments.

enjamber :

  • franchir, passer par-dessus ;
  • empiéter.

un tracteur enjambeur : pour travailler la terre des vignes.

Le nom (une) jambe vient du bas latin gamba « paturon du cheval (et généralement des quadrupèdes) » (aussi camba, d’où les différentes formes provençale, catalane, franco-provençale et rhétoromane), emprunté comme terme vétérinaire au grec κ α μ π η ́ « articulation du pied du cheval ». Ce mot, populaire à l’origine, a évincé le substantif classique crus « jambe », la langue vulgaire empruntant volontiers, pour plus d’expressivité, au domaine animal. Dans le domaine ibérique, crus a également été remplacé par perna qui, à l’époque classique, signifiait « gigot, jambon » (à comparer avec l’espagnol pierna et le portugais perna « jambe » ).

voir aussi : une gambe, une (viole de) gambe, une gambette, un gambette, gambiller, un gambilleur, ingambe.

Le mot isocèle est emprunté au bas latin isosceles « isocèle », lui-même emprunté au grec ι ̓ σ ο σ κ ε λ η ́ ς littéralement « ayant deux jambes égales », en géométrie « ayant deux côtés égaux ». On note aussi un ou une triscèle ou triskèle, trisquètre : qui a trois jambes, trois côtés.

-scélie, du grec σ κ ε ́ λ ο ς « jambe » : un macroscélide (= un mammifère), une orthoscélie (= l’état caractéristique des espèces animales dont le poids du corps repose sur deux membres).

Le nom (des) leggings ou leggins (= des jambières de cuir ou de toile) est emprunté à l’anglo-américain legging(s) dérivé de leg « jambe ».

Le nom (des) œdicnèmes (= un genre d’oiseaux échassiers) est emprunté au latin scientifique oedicnemus, composé du grec ο ι ̓ δ ε ́ ω « s’enfler » et κ ν η ́ μ η « jambe ».

jamboree

un jamboree : une réunion internationale de scouts.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain jamboree, d’origine incertaine, qui a d’abord signifié « fête bruyante » (attesté en 1868) puis est devenu la dénomination d’une rencontre internationale de scouts.

jambose, jambosier, jamerose, jamerosier, jamrose, jamrosier

une jambose ou jamerose, jamrose : le fruit du jambosier.

un jambosier ou jamerosier, jamrosier : un arbuste exotique.

Le nom (une) jambose est emprunté, par l’intermédiaire du portugais jambo, à l’hindoustani jambū. Le nom (une) jamerose est issu du croisement de jambo avec rose, à cause de l’odeur du fruit.

James Bond

James Bond : Les billets de François Jacquesson.

jamis

une toile à jamis : une étoffe de coton fabriquée dans le Levant.

L’origine du nom (un) jamis est obscure.

jam-session

une jam-session ou un bœuf : une séance de musique collective au cours de laquelle des musiciens de jazz improvisent librement sur des thèmes donnés.

L’anglo-américain jam session est composé de session qui se rattache au français, et de jam « action de resserrer, tassement, encombrement » et, peut-être avec la même origine « confiture » ; jam est attesté en anglo-américain dès 1827 au sens de « réunion de personnes invitées, réception » et en 1925 pour désigner une séance d’improvisation de musiciens de jazz.

jan

1. un jan :

  • une table du jeu de trictrac ;
  • un coup qui fait perdre des points.

Le nom (un) jan (1) est d’origine incertaine.

2. un jan : un ajonc.

Le nom (un) jan (2) est une variante régionale d’ajonc.

3. faire de son jan [Belgique] : faire l’important, faire des embarras.

Dans cette expression, jan se prononce « Yann ».

jangada

une jangada : un radeau de bois léger, utilisé surtout par les pêcheurs du Brésil, portant une cabane d’habitation et muni d’une voile triangulaire.

Le nom (une) jangada vient de ce mot portugais, attesté dans cette langue depuis 1504, emprunté au malayalam šangāḍam, xangādam « radeau ».

janin

un (individu) janin : une personne niaise, qui se laisse facilement duper.

un janin : un homme qui est trompé par sa femme.

voir : jeannin (ci-dessous).

janissaire

un janissaire : un soldat d’élite de l’infanterie turque, qui appartenait à la garde immédiate du sultan.

Le nom (un) janissair est emprunté, par l’intermédiaire de l’italien giannizzero « janissaire », au turc yenīčerī « janissaire », proprement « nouvelle (yeñī) troupe (čerī) ».

janoterie, janotisme

une janoterie : une niaiserie, une chose stupide.

un janotisme ou jeannotisme :

  • un esprit borné, une simplicité excessive, de la bêtise ;
  • un défaut de style provoquant des équivoques burlesques.

Les noms une janoterie, un janotisme ou jeannotisme sont dérivés de Janot, Jeannot (diminutif de Jean), surnom traditionnel des sots, et en particulier, le nom d’un personnage de niais, affecté d’un défaut de langage. consistant à intervertir les membres d’une phrase, popularisé par Dorvigny dans Janot, ou les battus paient l’amende, pièce jouée en 1779.

jansénien, janséniquement, jansénisme, janséniste

elle est jansénienne, il est jansénien : a rapport au jansénisme ou aux jansénistes.

janséniquement : d’une manière janséniste, austère, puritaine ou rigoriste.

On a lu jansénisant pour qui a des tendances jansénistes ; une jansénisation pour le fait de devenir janséniste, d’avoir des tendances jansénistes ; jansénisé pour imprégné de jansénisme ; janséniser pour amener au jansénisme.

le jansénisme :

  • une doctrine chrétienne hérétique, issue de la pensée de Jansénius, nom latin de Corneille Jansen ;
  • l’ensemble des partisans de cette doctrine ;
  • un mouvement politique qui en est issu.

un jansénisme :

  • une austérité extrême, un rigorisme inflexible dans la piété, la morale, les principes, et dans leur application ;
  • une sévérité, un rigorisme en matière d’art, de style.

elle, il est janséniste :

  • concerne cette doctrine ;
  • en est partisane, en est partisan ;
  • est intransigeante, puritaine, rigoriste ; est intransigeant, puritain, rigoriste ;
  • est austère, rigide, sévère.

une, un janséniste :

  • une partisane, un partisan du jansénisme ;
  • une personne intransigeante, puritaine, rigoriste.

jante

une jante : un cercle de bois ou de métal qui forme la périphérie d’une roue.

rouler sur la jante :

  • rouler sur un pneu dégonflé ;
  • être épuisé, à bout de forces ;
  • cesser d’être dans son état normal ; déraisonner ;
  • être sans argent.

A. un pneu déjanté : qui est sorti de la jante.

déjanter : sortir un pneu d’une jante.

B. elle est déjantée, il est déjanté : a un comportement anormal.

déjanter : se comporter anormalement.

Le nom (une) jante vient du bas latin cámbĭta, puis gámbĭta, emprunté au gaulois cambita-, dérivé de cambo– « courbe ».

janthine

une janthine : un violet, une variété de mollusque gastéropode comestible.

Ce nom est emprunté au latin scientifique janthina, un genre établi en 1801 par Lamarck, s’écartant de Linné, du grec « violet ».

jantille

une jantille : une aube, une palette d’une roue hydraulique.

Ce nom vient de jante et de sa variante normanno-picarde gante, avec le suffixe -ille.

janus

A. un janus : un arc en pierre, percé de quatre portes, servant de passage aux voies les plus fréquentées.

le Janus quadrifrons (« qui a quatre fronts ») : à quadruple passage

B. un président Janus : qui présente en même temps deux aspects différents, voire opposés.

C. un janus : un genre d’insectes hyménoptères symphytes céphoïdes céphidés.

Ce mot vient du nom du dieu Janus, dieu des portes, d’où le sens A, un dieu représenté avec deux visages opposés, d’où le sens B. Voir aussi : janvier.

janvier

janvier : le premier mois de l’année dans le calendrier grégorien et suivant l’usage actuel.

la mi-janvier : vers le milieu du mois de janvier.

Le nom (un) janvier vient du bas latin jenuarius (à comparer avec l’italien gennaio, l’espagnol enero), en latin januarius « janvier », dérivé de Janus, le nom du dieu des portes, des passages et des commencements dans la mythologie romaine, représenté avec deux visages opposés, il présidait au début de l’année et le mois de janvier lui était consacré.

jap

On a lu et entendu jap pour japonais.

Japhet, japhétique

elle, il est japhétique : a rapport à la descendance de Japhet, l’un des trois fils de Noé, considéré comme l’ancêtre des populations indo-européennes.

les langues japhétiques : les langues indo-européennes.

Le mot japhétique est dérivé, au moyen du suffixe -ique, du nom de Japhet, en latin Japheth, en grec Ι α ́ φ ε θ, en hébreu Yepheth (un des trois fils de Noé, avec Sem et Cham), à qui la tradition attribue l’origine des ethnies européennes. Le latin scientifique Japeticae [linguae] désigne l’ensemble de langues s’étendant sur toute l’Europe et regroupant le « scythe » (à peu près l’ouralo-altaïque) et le « celtique » (à peu près l’indo-européen).

Japon, japon, japonais, japonaiserie, japonerie, japonisant, japoniser, japonisme, japoniste, japonné, japonner

elle est japonaise, il est japonais : est du Japon.
une Japonaise, un Japonais

capitale : Tokyo ; nom des habitants : Tokyoïte.
Osaka ; nom des habitants : Osakienne, Osakien.
Kobé ; nom des habitants : Kobéenne, Kobéen.

Le Japon : les fragilités d’une puissance. Géoconfluences.

Les cités-jardins au Japon : entre urbanisme occidental et hybridation locale. Géoconfluences.

Japanness, Japanorama : le nom d’expositions… en France.

un japon :

  • une porcelaine du Japon ; un objet en cette matière ;
  • un bois employé pour teindre les textiles en rouge.

un (papier) japon (pour des éditions de luxe).

une japonaiserie ou japonerie :

  • un objet d’art, une curiosité provenant du Japon ou de style japonais ;
  • un gout pour l’art, la civilisation japonaise ;
  • une connaissance du Japon, de ses usages et de tout ce qui est japonais.

une japonisante, un japonisant : une, un spécialiste.

japoniser :

  • prendre intérêt aux choses du Japon, en particulier à son art ;
  • collectionner les objets d’art japonais ;
  • témoigner d’une influence de l’art japonais.

se japoniser : s’accoutumer aux mœurs du Japon.

un japonisme :

  • un intérêt pour ce qui vient du Japon, en particulier pour l’art japonais ;
  • une influence japonaise.

une, un japoniste : celle, celui qui s’intéresse aux choses du Japon et en particulier à son art.

une faïence japonnée : une faïence fine dont le décor imitait celui des porcelaines japonaises.

japonner des porcelaines : leur donner à l’aide d’une cuisson spéciale l’apparence de porcelaine du Japon.

Le nom du Japon vient de Geppun, noté par Marco Polo en italien en se basant sur le nom chinois (en dialecte de Shanghai) : 日本 (en pinyin : rìběn, mais à l’époque prononcé jitpun), littéralement « soleil-origine », soit « Terre du soleil levant », indiquant que le Japon est géographiquement à l’est de la Chine. Aussi connu sous le nom de « Empire du Soleil ». Nihon ou Nippon : le nom japonais, de la prononciation des mêmes caractères, 日本. En savoir plus : Wikipédia.

La langue japonaise a influencé un tout petit peu le français. En savoir plus : Au cœur du français.

Le mot nippon qui vient du mot japonais signifiant littéralement « soleil levant » par lequel les Japonais désignent leur pays et non pas seulement la principale ile de l’archipel, est composé de ni(chi) « soleil » et pon, hon « source, origine ».

jappage, jappe, jappement, japper, jappeur

une jappe : un bavardage, un caquet.

un jappement :

  • un aboiement clair ou aigu du chien ;
  • un glapissement, le cri de certains animaux sauvages, en particulier du chacal, du renard ;
  • un bruit qui évoque un aboiement ;
  • un bavardage bruyant ;
  • des criailleries.

On a lu aussi un jappage.

japper :

  • aboyer d’une manière aigüe ou claire ;
  • produire un bruit y ressemblant ;
  • parler fort ;
  • s’emporter contre quelqu’un ou contre quelque chose.

un (chien) jappeur : qui jappe ; qui a l’habitude de japper.

voir aussi : clatir, glapir, glatir, jaser, jaspiner.

Le verbe japper, dérivé en -er de l’onomatopée jap- traduisant un aboiement, un jappement, et originaire des domaines occitan et franco-provençal, est passé en français et maintenu au sens plus large de « aboyer » en normand, dans les parlers du Centre et en franco-provençal.

japygidé, japygoïde, japyx

les japygidés : une famille de diploures japygoïdes ou dicellurates.

les japygoïdes : une super-famille de diploures (dicellurates).

un japyx : un genre d’insectes diploures, le type de la famille des japygidés.

jaque

un jaque (1) : le fruit du jaquier, un arbre tropical.

Le nom (un) jaque (1) est emprunté au malayalam tsjakka par l’intermédiaire de textes italiens et du portugais jaca.

un ou une jacque ou jaque (2) : un pourpoint à manches et rembourré, en usage au Moyen Âge.

une jaque (de mailles) : une cotte de mailles que les gens de pied et les archers du Moyen Âge portaient sous leur armure.

Le nom (une) jacque ou jaque (2) est probablement issu de jacques (1), sobriquet donné aux paysans insurgés de 1358, parce que ce vêtement court et simple rappelait celui porté par les paysans.

jaquet

un jaquet ou jacquet : un écureuil.

un jaquet : une petite bécassine ou bécassine sourde.

un jacquet : un jeu inspiré du tric-trac.

Le prénom Jacques a servi à désigner des animaux.

jaquette

1. une jaquette

  • un vêtement d’homme porté par les paysans et les hommes du peuple au Moyen Âge ;
  • une robe qui constituait le premier habillement des petits garçons avant la culotte ;
  • une chemise de nuit [Canada] ;
  • un vêtement d’homme pour les cérémonies ;
  • une veste de femme.

être de la jaquette : être homosexuel.

Le nom (une) jaquette (1) est dérivé de jaque (2).

2. une jaquette :

  • une chemise de protection d’un livre, destinée à attirer l’attention du public ;
  • un manchon d’acier renforçant la partie antérieure du tube d’un canon ;
  • une enveloppe extérieure en tôle d’une chaudière ;
  • [pétrole et gaz / production] une structure métallique fixée par des piles au fond de la mer, qui sert de support aux installations de surface d’une plateforme pétrolière. La jaquette n’est utilisée que pour les installations dans des eaux peu profondes, ne dépassant pas 400 mètres. En anglais : jacket. Voir aussi : support de modules, tour flexible. Journal officiel de la République française du 20/05/2020.

une jaquette ou jacket : un revêtement d’une couronne dentaire, imitant l’émail.

un jacket : un four à cuve à double paroi métallique et à circulation d’eau, utilisé dans la métallurgie.

Le nom (une) jaquette (2) este mprunté à l’anglais jacket « chemise de couleur protégeant un livre relié ou broché », lui-même emprunté à jaquette (1).

3. une jaquette : une pie.

Le nom (une) jaquette (3) vient probablement du prénom féminin Jaquette, dérivé diminutif de Ja(c)ques.

jaquier

un jaquier : voir jaque (1) ci-dessus.

jar

1. un jar ou jard, jarre (2) : un gravier caillouteux ou des petits galets formant des bancs sur les bords d’une rivière, d’un fleuve.

elle est jarreuse : est caillouteuse, graveleuse ; il est jarreux : est caillouteux, graveleux.

Le nom (un) jard vient d’un mot régional du Centre, issu du préroman carra « pierre », voir : garrigue.

2. un jar ou jars (1) :

  • une langue secrète ;
  • un argot.

Le nom (un) jar ou jars est issu, par apocope, de jargon.

jararaca

un jararaca : un serpent.

un jararaca-ilhoa

Le nom (un) jararaca vient d’un mot tupi-guarani probablement introduit en français par l’intermédiaire du portugais jararaca, attesté depuis 1560.

Jarawa

les Jarawas, un peuple isolé du monde

jarbière

une jarbière : une tarière de boisselier, formée d’une lame tranchante ajustée dans un manche ou une poignée de bois, qui va et vient librement.

L’origine de ce nom est incertaine.

jard

un jard : voir jar (ci-dessus).

jarde, jardin, jardinage, jardiner, jardinerie, jardinet, jardinier, jardinière, jardon

1. une jarde (1) : une tumeur sur la base du jarret du cheval.

un jardon : une exostose, une excroissance du jarret du cheval.

Les noms jarde (1) et jardon sont souvent donnés comme synonymes.

Le nom (une) jarde (1) est emprunté à l’italien giarda, terme d’art vétérinaire attesté depuis le 13ème siècle, lui-même emprunté à l’arabe ǧarad : le mot a d’abord été introduit en Sicile par les vétérinaires arabes. Le nom (un) jardon est emprunté à l’italien giardone, dérivé de giarda.

2. un jardinage (2) ou une jarde (2) : un défaut du diamant dû à une substance étrangère ou à une fêlure.

une pierre précieuse jardineuse : qui a des défauts, des points opaques.

Le nom (un) jardinage (2) est issu de la famille de l’ancien bas francique gard « épine », voir : jarre (2).

3. un jardin :

  • un terrain planté de végétaux pour l’agrément et/ou la consommation familiale ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

faire son jardin : le cultiver, le bêcher, y travailler.

Jardin ouvrier, jardin familial, jardin partagé… Géoconfluence.

Un voyage, en trois thématiques, dans le monde des jardins… Joconde, le portail des collections des musées de France.

un jardin public : un espace vert aménagé pour les citadins.

un jardin zoologique : un zoo. Voir : Office québécois de la langue française.

un jardin d’enfants : un établissement destiné aux enfants d’âge préscolaire.

La clé du jardin. Les billets de François Jacquesson.

un jardinage (1) :

  • la culture, l’entretien d’un jardin ;
  • un mode d’exploitation d’une futaie.

Lexique du jardinage‎ : Wiktionnaire.

une coupe jardinatoire ou jardinière (1) : relative à cette méthode d’exploitation d’une futaie.

une forêt, une futaie jardinée : ayant des arbres de tous âges et de toutes dimensions répartis pied par pied ou par bouquets.

jardiner :

  • cultiver ou entretenir un petit terrain ;
  • exploiter les arbres d’une futaie, d’une forêt, un à un ou par bouquets.

jardiner un oiseau de proie : le mettre dehors, pour qu’il prenne l’air.

une jardinerie : [économie et gestion d’entreprise] un établissement commercial, souvent de dimension importante, offrant tout ce qui concerne le jardin. En anglais : garden center (EU), garden centre (GB). Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une jardinerie ou un centre jardin [Québec] : un établissement commercial ou une section spécialisée d’un commerce, qui offre les biens et les services liés au jardin et au jardinage. En anglais : garden center ; garden centre.

une jardinerie-graineterie

un jardinet : un petit jardin, un terrain cultivé.

une jardinière, un jardinier :

  • celle, celui dont le métier est de cultiver, d’entretenir un ou plusieurs jardins ;
  • celle, celui dont le métier est de dessiner, d’agencer des jardins ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

On a lu aussi jardiniste.

elle est jardinière, il est jardinier (2) : est relative, est relatif aux jardins, aux jardiniers.

une jardinière d’enfants : une femme travaillant dans un jardin d’enfants.

une jardinière :

  • un meuble ou un récipient pour des plantes ;
  • un mets composé de divers légumes frais ;
  • une voiture qui était généralement utilisée par les maraichers ;
  • une broderie ;
  • un vinaigrier ou carabe doré.

Jardinez bien outillé : Office québécois de la langue française.

Sans doute est-ce pour les protéger des voleurs, hommes ou animaux, qu’il était si important de fermer le plus hermétiquement possible les jardins, et que nombre de mots qui les désignent ont une lointaine origine qui évoque l’idée de clôture. […] Le nom jardin, quant à lui, est issu de l’adjectif gallo-romain gardinus, « enclos, fermé », qui est tiré d’une forme franque gart, « clôture » ; cette forme est aussi à l’origine de l’allemand Garten. Dans le Nord de la France, jardin s’est longtemps prononcé gardin et c’est cette forme que l’anglais a empruntée avant d’en faire le nom garden. En savoir plus : Académie française.

En français, les formes savantes liées au jardin sont, elles, tirées du latin hortus : horticole, horticulture, etc. Ce hortus est à l’origine, par l’intermédiaire de l’ancien français ortel, du nom hortillon, qui désigne à la fois, en Picardie, des maraîchers et des jardins gagnés sur les marécages de la Somme. Hortus est issu de la même forme que le germanique gart, que nous avons cité plus haut, et c’est de ce nom, hortus qu’est dérivé cohors (désignant d’abord une cour de ferme, un enclos puis une formation militaire serrée, une cohorte), qui est à l’origine du français cour. Ainsi, cour et jardin, diamétralement opposés sur une scène de théâtre se trouvent donc être, linguistiquement, des parents. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) huerta (= une vaste plaine irriguée, de la partie sud de la côte méditerranéenne de l’Espagne ; un grand jardin attenant à une demeure en Espagne) vient de ce mot espagnol signifiant « vaste terrain destiné à la culture des légumes et des arbres fruitiers », féminin à sens augmentativo-collectif de huerto « jardin », du latin hŏrtus « jardin ».

Le nom (un) ortolan (= un bruant, un oiseau) est emprunté à l’italien ortolano, désignant une variété de petits passereaux depuis le 15ème siècle, issu avec substantivation du latin tardif hortulanus « du jardin » (à comparer avec ortellain, (h)ortolan « jardinier », attesté en français du 14ème au 16ème siècles.

De Priape, le dieu des jardins, sont dérivés un priape, une priapée, un (vers) priapéen, un priapisme.

jargauder

jargauder : pour le jars, couvrir sa femelle.

jargeau

un jargeau : un gerzeau, une nielle des blés, une plante parasite du blé. [Canada]

Le nom (un) gerzeau ou jargeau est d’origine incertaine.

jargon, jargonaphasie, jargonaute, jargonnant, jargonner, jargonnesque, jargonnier, jargonneur, jargonneux

un jargon (1) : le cri du jars.

jargonner (1) : en parlant du jars, de l’oie : pousser son cri.

un jargon (2) : un zircon, une pierre utilisée en joaillerie.

Le nom (un) jargon (2) est emprunté à l’italien giargone « variété de diamant » attesté depuis le 14ème siècle, de même origine que l’ancien français jacunce, jargunce « pierre précieuse », voir : jacinthe et hyacinthe.

un jargon (3) :

  • une langue artificielle secrète des malfaiteurs à la fin du Moyen Âge ;
  • un code linguistique particulier à un groupe socio-culturel ou professionnel, à une activité ;
  • un langage particulier à une personne, à quelques personnes ;
  • un langage résultant de l’altération, de la modification des structures d’une langue.

une jargonaphasie : une déformation ou une transposition des syllabes et des mots, qui rend le langage incompréhensible.

une, un jargonaute : une créatrice, un créateur, une utilisatrice, un utilisateur de mots qui relèvent du jargon.

elle est jargonnante, il est jargonnant : emploie un langage affecté, excessivement recherché, hermétique.

On a lu un jargonnement pour l’action de jargonner.

jargonner (2) :

  • employer un langage particulier à un groupe socio-culturel ou professionnel, à une activité ;
  • s’exprimer plus ou moins correctement, de façon plus ou moins intelligible ;
  • parler dans une langue étrangère que l’auditeur ne comprend pas ;
  • s’exprimer dans un langage, un style jugé obscur, hermétique, affecté.

se jargonner : être exprimé sous la forme d’un jargon.

elle, il est jargonnesque :

  • est caractéristique d’un style obscur, affecté ;
  • est argotique.

une jargonneuse, un jargonneur : celle, celui qui jargonne.

elle est jargonneuse, il est jargonneux : est exprimé(e) de façon obscure, incompréhensible.

elle est jargonnière, il est jargonnier : est argotique.

On a lu jargouiller pour jargonner.

un jar ou jars :

  • une langue secrète ;
  • un argot.

un largonji

Le nom (un) jargon (3) vient de la racine onomatopéique garg- désignant la gorge et les organes voisins et par extension leurs fonctions, le j- initial s’expliquant par le fait que, dans les termes dont le champ sémantique est moins proche de l’onomatopée, il y aurait eu une certaine évolution phonétique (alors que le g- a subsisté dans des termes comme gargate, garguette « gorge », voir : gargouille).

Jarnac

un coup de Jarnac :

  • un coup violent, habile et imprévu ;
  • en escrime, un coup à l’arrière du genou ou de la cuisse, rendu célèbre par Guy Chabot de Jarnac.

jarnibleu, jarnicoton, jarnidieu, jarnigoi, jarnigoine, jarnigué

jarnibleu ou jarnidieu : je renie Dieu.

jarnicoton : je renie Coton.

jarnigoi, jarnigué : d’autres jurons.

un jarnicoton ou une jarnigoine : une intelligence. [Canada]

jarnotte

une jarnotte :

  • un nom donné à diverses plantes indigènes produisant de petits tubercules comestibles, en partic. à la médéole de Virginie (concombre sauvage) et à l’apios d’Amérique (patate en chapelet) ;
  • un nom donné à ces tubercules eux-mêmes.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

jarosse, jarousse

une jarosse ou jarousse : une plante.

Le nom (une) jarosse ou jarousse vient d’un mot dialectal de l’Ouest, du Centre et du francoprovençal, remontant probablement au gaulois tardif garuθ θa, formé sur la base prélatine garr– avec le suffixe gaulois –uθ θa, résolu en –ussa.

jarovisation

une jarovisation : une vernalisation, une printanisation, le procédé consistant à humidifier des graines de céréales et à les placer en chambre froide au début de leur germination, de façon à accélérer l’évolution de la plante.

Ce nom est dérivé du radical du russe jarovoe « blé de printemps » ou plutôt « champ pour le blé de printemps », avec le suffixe -isation (-iser, -tion).

jarre, jarré

une jarre : un grand vase.

Le nom (une) jarre est emprunté à l’arabe ğarra « grand vase de terre », à comparer avec l’espagnol jarra, l’italien giarra.

un jarre (1) : le poil plus long, dur et épais, dans une fourrure.

elle est jarrée ou jarreuse, il est jarré ou jarreux (1) : contient du jarre.

Le nom (un) jarre (1) vient de l’ancien bas francique gard « épine », à comparer avec le moyen néerlandais gaert « épine ; baguette pointue », l’ancien haut allemand et le moyen haut allemand gart « aiguillon », le moyen bas allemand gart « aiguillon, dard ». Les représentants français de gard subsistent dans les patois du Centre et de l’Est, où ils désignent des objets pointus ou d’aspect hérissé, tels le dard d’une guêpe, les écailles de poisson, le duvet, ou le poil dur qui se trouve dans une toison (supra). Voir aussi : jarde, jardinage (2), jardineux et jars (1).

un jar (1) ou jard, jarre (2) : un gravier caillouteux ou des petits galets formant des bancs sur les bords d’une rivière, d’un fleuve.

elle est jarreuse : est caillouteuse, graveleuse ; il est jarreux (2) : est caillouteux, graveleux.

Le nom (un) jard vient d’un mot régional du Centre, issu du préroman carra « pierre », voir : garrigue.

jarret, jarreté, jarretelle, jarreter, jarretier, jarretière

1. un jarret :

  • la partie postérieure du genou où s’opère la flexion de la jambe chez l’homme ;
  • la force de la jambe, de la personne ; la partie où plie la patte postérieure de l’animal quadrupède ;
  • la force de la patte, de l’animal ;
  • un morceau de viande de boucherie.

un cheval jarreté ou jarretier : qui a des jarrets dont les pointes convergent l’une vers l’autre.

une jarretelle :

  • une bande élastique attachée au corset, à la gaine, au porte-jarretelles, terminée par une petite pince et servant à maintenir et tendre les bas ;
  • un fixe-chaussette.

jarreter (1) :

  • garnir de jarretières ;
  • mettre des jarretières ;
  • entourer comme d’une jarretière.

je jarrète ou jarrette, tu jarrètes ou jarrettes, il jarrète ou jarrette, nous jarretons, vous jarretez, ils jarrètent ou jarrettent ;
je jarretais ; je jarretai ; je jarrèterai ou jarretterai ; je jarrèterais ou jarretterais ;
j’ai jarreté ; j’avais jarreté ; j’eus jarreté ; j’aurai jarreté ; j’aurais jarreté ;
que je jarrète ou jarrette, que tu jarrètes ou jarrettes, qu’il jarrète ou jarrette, que nous jarretions, que vous jarretiez, qu’ils jarrètent ou jarrettent ;
que je jarretasse, qu’il jarretât, que nous jarretassions ; que j’aie jarreté ; que j’eusse jarreté ;
jarrète ou jarrette, jarretons, jarretez ; aie jarreté, ayons jarreté, ayez jarreté ;
(en) jarretant.

une jarretière :

  • un ruban ou une bande élastique placé au-dessus ou au-dessous du genou et servant à maintenir et tendre les bas ;
  • une tresse cousue au dos des voiles ;
  • un poisson ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

l’ordre de la Jarretière (dont la devise était « Honni soit qui mal y pense. »)

2. un jarret : en architecture, une bosse ou une saillie rompant la continuité d’une ligne ou d’une surface.

jarreter (2) : former ou présenter des jarrets architecturaux.

une voute jarretée

Le nom (un) jarret est dérivé, au moyen du suffixe -et, du gaulois garra « jambe » (à comparer avec le cymrique garr « jarret », l’ancien irlandais gairri « mollets », le cornique gar et le breton garr « jambe »), d’où l’ancien provençal garra « jarret », le provençal garro.

Le verbe jarreter (1) est dérivé de jarret.

Le nom (une) jarretelle est un déverbal de jarreteler « attacher avec des jarretières », terme normand issu par dissimilation de jarreterer, dérivé de jarretière, à comparer avec jarreter (2).

Le verbe jarreter (2) est une forme haplologique pour jarreterer (à comparer avec le moyen français jartieré « muni de, portant des jarretières »), dérivé de jarretière.

Le nom (une) jarretière est dérivé de jarret, avec le suffixe -ier, -ière.

jarreter (3) ou jarter : exclure, virer, expulser.

jarreux

jarreux : voir (un) jarre (ci-dessus).

jarrissade

une jarrissade :

  • une clairière ;
  • un taillis de chênes.

Ce nom est emprunté au périgourdin jarrissado « cépée de chênes », une variante du provençal garrissado, de l’ancien provençal garric (voir : garrigue).

jars

1. un jars : le mâle de l’oie.

un jars : un imbécile, un niais.

faire son jars : faire de l’esbroufe. [Canada]

jargauder : pour le jars, couvrir sa femelle.

un jargon (1) : le cri du jars.

jargonner : en parlant du jars et de l’oie, pousser son cri.

Le nom (un) jars (1) est probablement issu de l’ancien bas francique gard « épine, aiguillon, baguette » (voir : un jarre 1), par comparaison de la verge du jars avec un aiguillon ou une baguette.

2. un jars ou jar (2) :

  • une langue secrète ;
  • un argot.

Le nom (un) jars (2) est issu, par apocope, de jargon, le mot a été rapproché par étymologie populaire de jars (1) dès le 17ème siècle.

jarter

jarter ou jarreter (3) : exclure, virer, expulser.

jas

un jas (1) ou jouail : un dispositif d’une ancre pour faciliter l’accrochage des pattes au fond.

Le nom (un) jas (1) est un terme originaire des rives de la Méditerranée, emprunté au provençal jas « joug d’une ancre », de même étymon que jas (2).

un jas (2) :

  • un abri couvert pour les bestiaux, en particulier pour les moutons ;
  • un parc à moutons.

une jasserie : une construction de montagne où les bergers d’Auvergne fabriquent la fourme.

Le nom (un) jas (2) est emprunté au provençal jas « gite (d’un lièvre) » (faire jas « s’enraciner, se nicher »), spécialement, terme de la vie pastorale des Alpes de Provence « parc entouré d’une petite muraille de pierres sèches, généralement situé sur un mamelon, où, de juin à octobre, on faisait coucher les troupeaux d’ovins » et « bergerie, bercail, cabane où on enferme le troupeau », issu du bas latin jacium proprement « lieu où l’on git, où l’on est couché » (du latin jacere, gésir) dont les représentants romans sont relevés dans les domaines italien, catalan, occitan.

un jas (3) : le premier bassin d’un marais salant.

Le nom (un) jas (3) est un terme probablement originaire des côtes de la Méditerranée, emprunté au provençal jas « réservoir d’une saline », de même étymon que jas (2).

jasant, jaser

elle est jasante : est bavarde, causante.
il est jasant : est bavard, causant.

jaser :

  • pour un oiseau, émettre une succession de petits cris ;
  • pour le geai et la pie, émettre son cri, jacasser ;
  • parler pour le plaisir de bavarder ou manière désobligeante ;
  • produire un bruit léger et continu ;
  • en savoir plus : Au cœur du français.

une jasette [Canada] :

  • une conversation, une discussion ;
  • une facilité de parole.

un jaseur : un oiseau.

elle est jaseuse, il est jaseur :

  • pour un oiseau, émet une succession de petits cris ;
  • pour une personne, parle beaucoup ou trop.

jasiller : babiller.

voir aussi : japper, jaspiner.

Le verbe jaser est probablement issu du radical onomatopéique gas– par l’intermédiaire de formes normanno-picardes gaser (voir aussi gazouiller).

jaseran, jaseron

un jaseran ou jaseron :

  • un ouvrage façonné en maille métallique ;
  • une cotte de mailles ;
  • une broderie exécutée avec un fil métallique très dur ;
  • une chaine d’or à maille fine.

Le nom (un) jaseran ou jaseron est une adaptation, au moyen de l’ancien suffixe –enc devenu -an de l’ancienne forme jaserin, supposée d’après l’italien ghiazarino et l’espagnol cota jacerina « cotte de mailles », le latin médiéval jasarinus pour jafarinus « de couleur de safran », emprunté à l’arabe ǧazā’irī « d’Alger », ville d’où l’on importait ces cottes de mailles.

jasette, jaseur, jasiller

une jasette, un jaseur, jasiller : voir jaser (ci-dessus).

jasione

une jasione : une plante.

Le nom (une) jasione est emprunté au grec ι ̓ α σ ι ω ́ ν η « grand liseron ».

jasmin, jasmone, jasmonique

un jasmin : un arbuste, son parfum, sa fleur, son bois.

La Révolution du Jasmin : « Ce qui s’est passé en Tunisie entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011 n’a certainement pas été une promenade de santé ni une ballade au doux parfum hivernal. […] D’abord, il faut se souvenir que cette formule de carte postale a servi à désigner la prise de pouvoir de Ben Ali en novembre 1987. Ensuite, n’oublions pas que le yasmine (le jasmin en arabe) renvoie à l’image pacifique et docile de la Tunisie. […] Une autre raison qui disqualifie cette formule du jasmin est qu’elle renvoie à la propagande du régime déchu. En Tunisie, le nom de cette fleur a été mis à toutes les sauces durant deux décennies. » Akram Belkaïd in Slate Afrique.

une, un jasmone : une cétone.

l’acide jasmonique : une phytohormone dont la concentration augmente en réponse à divers stress, tels qu’une agression parasitaire ou une blessure. L’acide jasmonique a différents effets physiologiques et peut notamment stimuler la formation des tubercules ou l’inhibition de la germination des graines. Il a été isolé à partir du jasmin.

Le nom (un) jasmin est emprunté à l’arabe yāsamīn « jasmin » et celui-ci au persan yāsamīn, yāsaman, yāsam, en moyen persan yāsman ; à comparer avec le grec ι ̓ α ́ σ μ η « jasmin », ι ̓ α ́ σ μ ι ν ο ν μ υ ́ ρ ο ν « essence de jasmin », ι ̓ α σ μ ε ́ λ α ι ο ν « huile de jasmin ».

jaspage, jaspe, jaspé, jasper, jaspique

un jaspage :

  • l’action de jasper une tranche de livre, ou une couverture de livre, d’imiter le jaspe en bigarrant avec diverses couleurs ; le résultat de cette action ;
  • le défaut d’impression consistant en un aspect non uniforme et moucheté ;
  • l’action de produire des jaspures sur une boiserie ou un mur par exemple ; le résultat de cette action.

un jaspe :

  • une roche siliceuse opaque et très dure ;
  • un objet réalisé en jaspe ;
  • une couleur appliquée par projection pour marbrer la page de garde ou la tranche d’un livre.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du jaspe : Wiktionnaire.

elle est jaspée, il est jaspé :

  • a l’aspect du jaspe ;
  • est marbré(e), moucheté(e) ;
  • a été coloré(e), bigarré(e) de manière à donner l’aspect du jaspe ;
  • donne à quelque chose l’aspect du jaspe.

jasper : bigarrer de diverses couleurs un objet, une matière, de manière à imiter, à donner l’aspect du jaspe.

un poudingue jaspique : qui est formé de jaspe.

elle, il est jaspoïde : a l’apparence, l’aspect du jaspe.

une jaspure : l’action de jasper ; son résultat.

Le nom (un) jaspe est emprunté au latin iaspis « jaspe, agate », et celui-ci au grec ι ́ α σ π ι ς « jaspe ».

jaspin, jaspinage, jaspiner, jaspineur

un jaspinage ou un jaspin : un bavardage.

jaspiner : jaser, bavarder.

elle est jaspineuse : est bavarde, causeuse.
il est jaspineur : est bavard, causeur.

Le verbe jaspiner est probablement un croisement de jaser avec le verbe dialectal japiner « japper souvent et peu fort ; bavarder ensemble », dérivé de japper avec le suffixe -iner.

jaspique, jaspoïde, jaspure

jaspique, jaspoïde, une jaspure : voir jaspe (ci-dessus).

jass, jasse

1. un jass ou jasse, yass : un jeu de cartes. [Suisse]

Ce nom vient de l’alémanique jass.

2. une jasse :

  • un abri couvert pour les moutons, en montagne ;
  • une bergerie.

Ce nom est emprunté au provençal jasso « bergerie », dérivé du provençal jas, voir l’étymologie de jas (2).

jasserie

une jasserie :

  • un hameau pastoral des hautes chaumes des Monts du Forez, constitué de plusieurs burons (ou jas) ;
  • une ferme d’estive des hautes chaumes des Monts du Forez, servant d’habitation temporaire et d’étable et où se fabriquait traditionnellement la fourme d’Ambert ou de Montbrison.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) jasserie est un terme de la région du Puy-de-Dôme, dérivé en –aria (-erie) du provençal jas (jas 2), au féminin jasso ; à comparer avec le provençal jassarié désignant proprement une réunion de bergeries.

jassidé, jassoïde

les jassidés : une famille d’insectes hémiptères cicadomorphes (clypéorrhynches) jassoïdes (ou cicadelloïdes), appelés communément cicadelles. On lit aussi les cicadellidés.

les jassoïdes : la super-famille d’insectes hémiptères cicadomorphes ne comptant que la famille des jassidés. On lit aussi les cicadelloïdes.

jataka

un jataka : un récit des vies antérieures du Bouddha.

jati

La Jati est un mot sanskrit qui signifie naissance et qu’on peut traduire par « sous-caste ». Au-delà des quatre grandes varna du système brahmanique et des hors-castes, c’est à travers une nébuleuse de 4 ou 5 000 « jati » que fonctionne la société indienne. Les jati sont hiérarchisées selon le degré de pureté lié à la proximité ou l’éloignement des sources de « pollution » (au sens brahmanique) que sont les déchets alimentaires, le corps dans certaines conditions, les vêtements portés, les animaux, etc. Les jati se rattachent par ailleurs à différents niveaux de référence spatiale.

en savoir plus : Géoconfluences.

jatropha, jatrophe

un jatrophe ou jatropha : en botanique, le nom scientifique du médicinier.

Ce nom est emprunté au latin scientifique jatropha, composé du radical de mots grecs, voir : iatro- et -trophe.

jatte, jattée

une jatte :

  • un récipient rond et sans rebord ;
  • un petit récipient avec ou sans anse, servant à boire des boissons chaudes ;
  • [Belgique] une tasse ;
  • son contenu.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une jattée : le contenu d’une jatte.

une, un cul-de-jatte :

  • une personne amputée des membres inférieurs ou qui ne peut en faire usage ;
  • celle, celui qui n’aime pas ou ne veut pas se déplacer ;
  • une personne incapable, médiocre qui a des moyens intellectuels limités.

Le nom (une) jatte vient du latin găbăta « écuelle », en latin vulgaire găbĭta.

jauge, jaugeage, jauger, jaugette, jaugeur

une jauge :

  • la capacité que doit avoir un récipient déterminé ;
  • la capacité intérieure des navires ;
  • une unité qui sert à déterminer la finesse d’un tissu à mailles ;
  • un instrument, un dispositif, un objet étalonné qui sert à prendre des mesures, à mesurer ou à fixer le contenu ou la capacité d’un récipient ;
  • un sillon provisoire, une tranchée.

un jaugeage :

  • l’ensemble des opérations destinées à déterminer le tonnage d’un navire ;
  • une mesure du débit d’un cours d’eau ;
  • la mesure d’un volume, d’un contenu ou d’une capacité.

jauger :

  • avoir une capacité de ;
  • avoir un tirant de ;
  • mesurer, évaluer une capacité, un volume ou un contenu ;
  • mesurer le débit d’eau d’une source ou d’un robinet ;
  • déterminer un nombre de mailles,la grosseur d’un fil ;
  • évaluer ;
  • apprécier la valeur ou les capacités de quelqu’un, ou ses capacités.

je jauge, tu jauges, il jauge, nous jaugeons, vous jaugez, ils jaugent ;
je jaugeais ; je jaugeai ; je jaugerai ; je jaugerais ;
j’ai jaugé ; j’avais jaugé ; j’eus jaugé ; j’aurai jaugé ; j’aurais jaugé ;
que je jauge, que tu jauges, qu’il jauge, que nous jaugions, que vous jaugiez, qu’ils jaugent ;
que je jaugeasse, qu’il jaugeât, que nous jaugeassions ; que j’aie jaugé ; que j’eusse jaugé ;
jauge, jaugeons, jaugez ; aie jaugé, ayons jaugé, ayez jaugé ;
(en) jaugeant.

se jauger : s’apprécier, s’évaluer.

je me jauge, tu te jauges, il se jauge, nous nous jaugeons, vous vous jaugez, ils se jaugent ;
je me jaugeais ; je me jaugeai ; je me jaugerai ; je me jaugerais ;
je me suis jaugé(e) ; je m’étais jaugé(e) ; je me fus jaugé(e) ; je me serai jaugé(e) ; je me serais jaugé(e) ;
que je me jauge, que tu te jauges, qu’il se jauge, que nous nous jaugions, que vous vous jaugiez, qu’ils se jaugent ;
que je me jaugeasse, qu’il se jaugeât, que nous nous jaugeassions ; que je me sois jaugé(e) ; que je me fusse jaugé(e) ;
jauge-toi, jaugeons-nous, jaugez-vous ; sois jaugé(e), soyons jaugées, soyons jaugés, soyez jaugé(e)(es)(s) ;
(en) se jaugeant.

elles se sont jaugées, elles sont jaugées.

elles se sont jaugé les contenus, elles ont jaugé les contenus, elles se les sont jaugés.

une jaugette : une petite jauge.

un jaugeur : un vérificateur ou un appareil pour les navires.

déjauger : être au-dessus de la ligne de flottaison, s’élever sur l’eau.

Le nom (une) jauge vient de l’ancien bas francique galga « verge » (à comparer avec l’ancien haut allemand galgo et l’allemand Galgen « potence, gibet »), dont le genre féminin est assuré par le néerlandais galge.

jaugue

une jaugue : un ajonc.

Le nom (une) jaugue est un mot régional du Sud-Ouest, issu du gaulois jouga « ajonc ».

jaumière

une jaumière : une ouverture pratiquée dans la voute d’un navire.

Le nom (une) jaumière est une altération de heaumière, lui-même dérivé, à l’aide du suffixe -ière, de heaume « barre du gouvernail », lequel est emprunté au moyen néerlandais helm, de même sens.

jaunasse, jaunâtre, jaune

elle, il est jaunâtre :

  • est proche de la couleur jaune ;
  • vire au jaune ;
  • est jaunasse, jaune terne.

elle, il est jaune :

  • constitue la couleur la plus chaude et la plus lumineuse et rappelle notamment la couleur du citron, de l’or, des blés mûrs ;
  • est ou devient naturellement de cette couleur ;
  • est devenu(e) jaune en raison d’une altération, d’une modification ;
  • concerne les Asiatiques ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

rire jaune : dissimuler sa gêne, son dépit, en se forçant à rire.

le jaune : une des sept couleurs fondamentales.

un jaune :

  • une matière qui sert à teindre et à colorer en jaune ;
  • un objet ou une partie jaune.

les syndicats jaunes (créés pour s’opposer aux syndicats ouvriers).

un jaune : celle, celui qui refuse de prendre part à une action revendicative, une grève décidée par un syndicat ouvrier.

les Jaunes (par opposition stupide entre les Blancs, les Jaunes et les Noirs).

Jaune. Un peu comme pour bleu : le mot germanique s’est enfoncé vers le sud comme dans du beurre… ou presque. Disons d’abord que le bizarre yellow (qui en anglais rime avec mellow) est une transformation d’un mot vieil-anglais geolu très comparable aux autres mots germaniques, et que son dérivé geoleca a donné l’anglais yolk ‘jaune d’œuf’. Le groupe de amarillo est une transformation du latin amāru ‘amer, aigre’, et semble être lié au teint du malade. Quant au mot catalan, il vient de la couleur du crocus, le safran. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le mot jaune vient du latin galbinus « vert pâle ».

flav- est emprunté au latin flavus « jaune ».

xanth(o)- est tiré du grec ξ α ν θ ο ́ ς « jaune ».

voir aussi un ictère (= un symptôme de diverses maladies, caractérisé par une coloration jaune des tissus ; une de ces maladies).

Le nom (une) lutéine (= un pigment caroténoïde de couleur jaune ; une progestérone) est dérivé à l’aide du suffixe -ine, du latin d’époque impériale luteus « jaune » lui-même dérivé de lutum « gaude », plante employée en teinturerie donnant une couleur jaune, d’où « couleur jaune ».

jaune d’œuf

un jaune d’œuf

Le nom (un) lécithe est emprunté au grec λ ε ́ κ ι θ ο ς « jaune d’œuf ».

  • un lécithe : l’ensemble des matières de réserve de l’œuf.
  • une lécithine : un lipide complexe.
  • un œuf lécithique : où le développement vitellin est moyen.
  • un lécithocèle : une cavité s’individualisant dans le germe de mammifère et qui est remplie d’un liquide albumineux.

Le nom (un) vitellus vient de ce mot latin signifiant « jaune d’œuf ». D’où : vitelliforme, vitellin, vitellogène, vitellogenèse.

jaune pâle

Le mot ocre est emprunté au latin ochra « sorte de terre jaune », emprunté au grec ω χ ρ α, substantivation au féminin de l’adjectif ω ̓ χ ρ ο ́ ς « d’un jaune pâle ». Voir aussi ochr-.

jaunée

une jaunée : un feu de joie pour la fête de la Saint-Jean.

Le nom (une) jaunée est un mot régional (Poitou, Touraine, Centre), dérivé de [fête de la Saint-] Jean, avec le suffixe -ée.

jaunesque, jaunisation

On a lu gilet-jaunesque pour ce qui est relatif aux gilets jaunes et une gilet-jaunisation pour un mouvement de protestation similaire à celui des gilets jaunes en France.

jaunet, jaunette

elle est jaunette, il est jaunet : est légèrement jaune.

On a lu jauniot pour un peu jaune.

un jaunet :

  • une pièce d’or ;
  • une fleur ;
  • un nénufar ;
  • un oiseau.

une jaunette ou jaunotte : une girolle, un champignon. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

jaunir, jaunissage, jaunissant, jaunisse, jaunissement, jaunissure

jaunir : rendre jaune ou devenir jaune.

je jaunis, tu jaunis, il jaunit, nous jaunissons, vous jaunissez, ils jaunissent ;
je jaunissais ; je jaunis ; je jaunirai ; je jaunirais ;
j’ai jauni ; j’avais jauni ; j’eus jauni ; j’aurai jauni ; j’aurais jauni ;
que je jaunisse, que tu jaunisses, qu’il jaunisse, que nous jaunissions, que vous jaunissiez, qu’ils jaunissent ;
que je jaunisse, que tu jaunisses, qu’il jaunît, que nous jaunissions, qu’ils jaunissent ; que j’aie jauni ; que j’eusse jauni ;
jaunis, jaunissons, jaunissez ; aie jauni, ayons jauni, ayez jauni ;
(en) jaunissant.

se jaunir : devenir jaune.

je me jaunis, tu te jaunis, il se jaunit, nous nous jaunissons, vous vous jaunissez, ils se jaunissent ;
je me jaunissais ; je me jaunis ; je me jaunirai ; je me jaunirais ;
je me suis jauni(e) ; je m’étais jauni(e) ; je me fus jauni(e) ; je me serai jauni(e) ; je me serais jauni(e) ;
que je me jaunisse, que tu te jaunisses, qu’il se jaunisse, que nous nous jaunissions, que vous vous jaunissiez, qu’ils se jaunissent ;
que je me jaunisse, qu’il se jaunît, que nous nous jaunissions ; que je me sois jauni(e) ; que je me fusse jauni(e) ;
jaunis-toi, jaunissons-nous, jaunissez-vous ; sois jauni(e), soyons jaunies, soyons jaunis, soyez jauni(e)(es)(s) ;
(en) se jaunissant.

elles se sont jaunies, elles sont jaunies.

elles se sont jauni les murs, elles ont jauni les murs, elles se les sont jaunis.

un jaunissage : une application d’une teinte jaune avant une dorure.

elle est jaunissante, il est jaunissant : devient jaune.

une jaunisse :

  • une coloration jaune de la peau caractéristique des maladies du foie ;
  • un ictère, une de ces maladies ;
  • une maladie des végétaux ou des vers à soie.

en faire une jaunisse : être affligé de quelque chose, en éprouver du dépit.

un jaunissement :

  • le fait de devenir jaune ;
  • l’action de rendre jaune.

une jaunissure : une trace ou une teinte jaune sur un objet qui est la marque d’un vieillissement ou d’une tache mal effacée.

jaunotte

une jaunotte ou jaunette : une girolle, un champignon. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Java, java, javanais

1. Java : une ile d’Indonésie

une java : une danse, une musique.

faire la java : faire la fête.

elle est javanaise, il est javanais ; est relative, est relatif à cette ile ou aux Javanais, le peuple le plus nombreux d’Indonésie.

le javanais :

  • une langue du groupe indonésien ;
  • un argot codé en ajoutant une syllabe.

Le verlan est ce que l’on nomme un argot à clef, c’est-à-dire qu’il repose sur un système d’encodage fixe. Mais il n’est pas le seul exemple de ce type : l’anglais connaît le rhyming slang, le bambara emploie le nkosoro. Mais il existe encore d’autres argots à clef français anciens. Figurent dans cette page : le largonji, le largonjem ou louchébem, le cadogan, le javanais. En savoir plus : site de Dominique Didier.

2. un java : un tissu de pagne. [Afrique]

3. un java [nom déposé] : un langage de programmation.

un javascript

Lexique du langage Java‎ : Wiktionnaire.

javart

un javart : une affection inflammatoire qui atteint la partie inférieure des membres des chevaux ou des bovins.

Le nom (un) javart est issu, avec substitution du suffixe -ard à la finale –arri, de l’occitan septentrional gavarri « sorte de chancre » qui se rattache à la famille de gaver. Le javart des animaux a, sans doute à cause de son aspect, été comparé à un goitre.

javeau

un javeau : dans une rivière, une ile formée par un amas de sables et de limons.

Le nom (un) javeau est la forme masculine de javelle.

Javel, javel

l’eau de Javel ou la javel : un mélange utilisé comme décolorant, désinfectant, microbicide.

Javel : un ancien village de la banlieue de Paris, aujourd’hui un quartier, où se trouvait une usine de produits chimiques.

javelage, javeler, javeleur, javeleuse

1. un javelage : l’action de passer à l’eau de Javel.

javeler (1) : passer à l’eau de Javel.

je javèle ou javelle, tu javèles ou javelles, il javèle ou javelle, nous javelons, vous javelez, ils javèlent ou javellent ;
je javelais ; je javelai ; je javèlerai ou javellerai ; je javèlerais ou javellerais ;
j’ai javelé ; j’avais javelé ; j’eus javelé ; j’aurai javelé ; j’aurais javelé ;
que je javèle ou javelle, que tu javèles ou javelles, qu’il javèle ou javelle, que nous javelions, que vous javeliez, qu’ils javèlent ou javellent ;
que je javelasse, qu’il javelât, que nous javelassions ; que j’aie javelé ; que j’eusse javelé ;
javèle ou javelle, javelons, javelez ; aie javelé, ayons javelé, ayez javelé ;
(en) javelant.

2. un javelage :

  • l’action de mettre le blé moissonné en javelles ;
  • le battage pour détacher le sel et le mettre en tas.

javeler (2) :

  • mettre du blé en javelles ;
  • placer le sel en petits tas pour qu’il s’égoutte ;
  • pour une céréale, devenir jaune, continuer à mûrir en javelle.

une javeleuse, un javeleur : celle, celui qui met le blé en javelles.

un javeleur : un râteau.

une javeleuse : une machine.

une moissonneuse-javeleuse : une machine agricole.

javeline

1. une javeline : une arme de jet.

Le nom (une) javeline est dérivé de javelot par substitution du suffixe -ine.

2. une javeline : une petite javelle.

Ce nom est dérivé du radical de javelle, avec le suffixe -ine (-in).

javelle

une javelle :

  • une brassée de céréales ou d’oléagineux laissée en petits tas sur le chaume, avant la mise en gerbe ;
  • un fagot d’échalas, de sarments de vigne ;
  • un tas de sel.

tomber en javelle :

  • se détériorer ;
  • tomber en ruine.

Le nom (une) javelle est un mot d’origine gauloise (à comparer avec l’irlandais gabāl « saisir »), qui désignait ce qu’on rassemble par tas, par poignées.

javellisable, javellisant, javellisation, javelliser

javellisable, javellisant, une javellisation, javelliser : Office québécois de la langue française.

une javellisation : une purification, une stérilisation de l’eau.

javelliser : stériliser, purifier de l’eau en y ajoutant de l’eau de Javel.

javelot, javeloté

un javelot : une arme de jet.

le (lancer de) javelot : une discipline d’athlétisme.

un tir javeloté : au hand-ball, un tir au but de loin, en sursaut élevé, qui rappelle le geste du lanceur de javelot.

étymologie : voir CNRTL.

Le nom un matras (1) (= un gros carreau d’arbalète destiné à briser les membres sous les armures et utilisé aussi pour la chasse.vient d’un dérivé en latin vulgaire en –āceu de mattaris, variante avec gémination du -t- du latin mataris, materis « javelot gaulois », emprunté au gaulois mataris, materis « javelot ».

javotte

1. une javotte ou chabotte : une masse de fonte qui soutient les grosses enclumes ou l’enclume d’un marteau-pilon.

Le nom (une) javotte (1) est dérivé d’une javelle.

2. une javotte : : une femme bavarde et indiscrète.

Le nom (une) javotte est un déverbal de javoter « babiller », variante de jaboter.

jayet

un jayet : un jais ; cette pierre travaillée et polie.

jazz, jazz-band, jazzifier, jazzique, jazzistique, jazzman, jazz-rock, jazzy

un jazz : une musique, une danse.

un jazz-band : un orchestre de jazz.

un jazz hot : une forme de jazz.

jazzifier une œuvre musicale : l’adapter pour le jazz.

elle, il est jazzique ou jazzistique : est relative, est relatif au jazz.

un jazzman : un musicien de jazz.

le jazz-rock : un courant musical.

elle, il est jazzy : évoque, rappelle le jazz.

un free-jazz : un style de jazz basé sur l’improvisation collective.

un middle jazz : un ensemble de styles de jazz.

Lexique du jazz‎ : Wiktionnaire.

L’origine du mot anglo-américain jazz désignant une musique de danse créée par les noirs américains, depuis 1909, est obscure.

JD

jdanovien, jdanovisme

elle est jdanovienne, il est jdanovien :

  • est de l’homme politique soviétique Andreï A. Jdanov (1896-1948) ;
  • est relative, est relatif à la théorie soviétique de l’art socialiste d’après les critères fixés par l’État.

le jdanovisme : l’ensemble des idées politiques et culturelles de l’homme politique soviétique Jdanov.

JE

je

je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles : des pronoms personnels.

Moi, je pense qu’un élu ne devrait pas abuser du « je« .

en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Le pronom je vient du latin vulgaire eo, du latin classique ego « moi, je », supposé d’après l’ensemble des langues romanes: italien io, roumain eu, espagnol yo, portugais eu, français je,… La diversité des formes d’ancien français : gié, jeo, jo…, s’explique par des traitements phonétiques variés, encore mal éclaircis, de eo, selon que la force d’accent s’était maintenue ou non. La forme atone je semble provenir d’un affaiblissement de jo. L’usage de je comme forme forte (dont il nous reste par exemple la formule je soussigné) s’est maintenu jusqu’au 17ème siècle.

! (pour exprimer notamment la surprise, la joie, la déception, la protestation, l’inquiétude).

Caractéristique du français d’Alsace, surtout chez les dialectophones adultes, est un transfert de l’alsacien je, lui-même apocope de Jesus. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Jean

Jeanne, Jean : des prénoms.

voir ci-dessous et jaunée, johannique.

jean, jeans

un jean ou jeans :

  • un blue-jean, un pantalon ;
  • un tissu.

Le nom (un) jean est emprunté à l’anglais désignant généralement au pluriel aux États-Unis les pantalons assez étroits en toile appelée jean.

jean-bart

un jean-bart : un chapeau de feutre ou de paille à larges bords, pour garçonnets et fillettes, en vogue à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle et imitant l’ancienne coiffure des marins.

Ce nom vient de celui du marin français Jean Bart (1650-1702), le type du corsaire.

jean-fesse, jean-foutre, jean-jean, jeanjean, jean-le-blanc

une, un jean-foutre ou un jean-fesse :

  • une, un incapable ; quelqu’un sur qui on ne peut pas compter.

un jean-jean ou jeanjean :

  • un conscrit inexpérimenté incorporé dans l’armée ;
  • une personne simple et niaise.

il est jean-jean ou jeanjean : est niais et maladroit.

un jean-le-blanc : un rapace.

Voir aussi (CNRTL) : un jean-Peuple, un jean-sucre, un jean-bout-d’homme, un jean-prend-tout, un jean-s’en-fiche, Jean-Bête, Jean le cul,…

Jean, prénom masculin très répandu, est entré dans des locutions dont certaines sont encore bien vivantes (par exemple Gros-Jean comme devant). Employé seul il a désigné le « sot », le « cocu ». En tant qu’élément de mots composés, il a appartenu à des termes à valeur dépréciative marquée (Jean-Bête et Jean le cul, « imbécile ») ainsi qu’à la dénomination populaire de certaines professions : Jean de la suie « savoyard, ramoneur », Jean Guêtré « paysan », Jean-Raisin « vigneron ». L’homonymie avec le substantif gens a pu jouer un rôle dans la formation ou la diffusion des composés formés de cet élément.

Jeanne, Jeanneton, jeannette

Jeanne : un prénom.

Jeanne d’Arc

une jeannette :

  • une chaine ou un ruban porté au cou comme bijou ;
  • une croix à la jeannette ;
  • une fille de huit à onze ans faisant partie du scoutisme féminin catholique ;
  • un narcisse des poètes, un coucou, une plante ;
  • une planchette montée sur pied utilisée pour le repassage.

une jenny : une machine à filer le coton.

des fêtes johanniques (2) : sur le thème de Jeanne d’Arc.

Jeanneton : un diminutif de Jeannette.

une jeanneton : une femme aux mœurs légères.

La pensée de Pierre de Jade : Le plus triste pour Jeanne d’Arc, c’est de n’avoir jamais réussi à fonder un foyer.

jeannin

un (homme) jeannin : qui est trompé par sa femme, qui se laisse duper.

On lit aussi : janin.

Ce mot est dérivé du prénom Jean (voir par exemple : jean-jean), avec le suffixe -in.

Jeannot, jeannot, jeannotisme, Janot, janotisme

Jeannot, Janot : des diminutifs de Jean.

un jeannot :

  • un personnage niais ;
  • un nigaud.

un jeannotisme ou janotisme :

  • un esprit borné, une simplicité excessive, de la bêtise ;
  • un défaut de style provoquant des équivoques burlesques.

une janoterie : une niaiserie, une chose stupide.

Jebus, jébuséen

Jebus : un des noms de Jérusalem.

une Jébuséenne, un Jébuséen : une habitante, un habitant, celle, celui qui est originaire de la région sud-ouest de la Palestine, avant l’arrivée des Israélites.

elle est jébuséenne, il est jébuséen

-jection

Le mot abject est emprunté au latin abjectus, du participe passé de abicere, specialement au sens de « abaisser, rejeter, mépriser ».
Le nom abjection est emprunté au latin abjectio, dérivé de abicere au sens de « abaisser, rejeter, mépriser ».

Le nom (une) adjection : une jonction d’une chose à une autre) est emprunté au latin adjectio au sens de « action d’ajouter (une chose à une autre) »

une bijection (en mathématiques).

Le nom (une) déjection est emprunté au latin classique dejectio « action de jeter à bas », « dépravation ».
Le verbe déjeter est composé de dé- et jeter, à comparer avec le bas latin dejectare « renverser » fréquentatif de dejicere, composé de de + jacere.

Le verbe éjecter est emprunté au latin classique ejectare « rejeter au dehors », intensif de jactare.
Le nom (une) éjection est emprunté au latin classique ejectio « action de jeter en dehors » « expulsion ».

Le verbe forjeter est composé de fors et jeter.

Le verbe injecter a été créé par les médecins d’après le latin injectare « jeter sur », pour servir de verbe au nom injection.
Le nom (une) injection est emprunté au latin injectio « action de jeter sur ».

Le nom (une) interjection est emprunté au latin interjectio « action d’intercaler » et terme de grammaire.
Le verbe interjeter est composé de inter- et jeter, d’après le latin classique interjicere « placer entre, interposer ». En ancien français, on note entrejeter « intercaler ».

Le nom (une) introjection a été créé par le psychologue allemand Avenarius, peut-être sur le modèle de Projektion, d’où introjecter.

Le verbe jeter vient du latin vulgaire jectāre représentant le latin classique jactare, fréquentatif de jacere « jeter ».

Le nom (une) objection est emprunté au bas latin objectio « action d’opposer ; action de reprocher, reproche » lui-même dérivé de objectum, supin de objicere « placer devant », à comparer avec objet.
Le verbe objecter est emprunté au latin classique objectare «mettre devant, opposer ; jeter à la face, objecter », fréquentatif de objicere.

Le nom (une) projection est emprunté au latin classique projectio « action d’avancer, d’étendre ; jet en avant ; avance, saillie » formé sur le supin projectum de projicere « jeter en avant, projeter ».
Le verbe projeter vient de l’ancien français porjeter « jeter dehors, au loin, en avant », composé de l’adverbe puer « en avant, au loin » (du latin porro) et de jeter.

une (pelote de) réjection
Le verbe rejeter vient du latin rejectare « renvoyer, répercuter (le son) » qui prit en latin d’époque impériale les sens de « rejeter, repousser, vomir », dérivé de jactare, fréquentatif de jacere « jeter ».

une rétroprojection : une projection à l’aide d’un rétroprojecteur.

une surjection (en mathématiques).
Le verbe surjeter est dérivé d’un surjet, de l’ancien et moyen français surjeter, formé de sur- et de jeter, « jeter, mettre par-dessus ».

une vidéoprojection : une projection d’une image de télévision sur un grand écran du type cinéma.

jectisse

une terre jectisse ou jetisse : qui a été remuée et déplacée ou rapportée.

une pierre jectisse ou jetisse : qui peut aisément se poser à la main dans une construction.

une laine jectisse ou jetisse : une laine de rebut.

Le mot jectisse est dérivé de jeter.

Jedi

un Jedi : un des personnages de fiction imaginés par George Lucas, apparaissant dans la saga Star Wars.

jeep

une jeep : un véhicule automobile tous terrains.

Le nom (une) jeep est emprunté à l’anglo-américain jeep [dʒīp] attesté en 1941 et traduisant la prononciation des initiales G.P. [dʒīpī] de general purpose « à toutes fins, pour tous usages » en reprenant sans doute le nom du petit personnage animal Eugene the Jeep créé en 1936 dans la bande dessinée Popeye.

Jéhovah, jéhovah, jéhovisme, jéhoviste

Jéhovah : un dieu, une divinité.

un jéhovah

un jéhovisme : un culte de Jéhovah.

des fragments jéhovistes : une portion du Pentateuque.

une autrice, un auteur jéhoviste : une compilatrice, un compilateur de ces fragments.

jéjunal, jéjuno-iléon, jéjunostomie, jéjunum

elle est jéjunale, il est jéjunal : est relative, est relatif au jéjunum.
elles sont jéjunales, ils sont jéjunaux

un jéjuno-iléon : la partie de l’intestin grêle s’étendant du duodénum à la valvule iléo-colique.

une jéjunostomie : une opération chirurgicale consistant à aboucher le jéjunum à la paroi abdominale.

un jéjunum : la partie de l’intestin grêle s’étendant du duodénum à l’iléon.

Le nom (un) jéjunum est emprunté au bas latin jejunum, par ellipse du latin jejunum intestinum (littéralement « intestin à jeun », parce que cette partie de l’intestin grêle contient peu de matières par rapport aux autres parties.

je-m’en-fiche, je-m’en-fichisme, je-m’en-fichiste, je-m’en-foutisme, je-m’en-foutiste

un je-m’en-foutisme ou je-m’en-fichisme : l’attitude de celui qui manifeste une totale indifférence à l’égard de ce qui le concerne ou devrait normalement l’intéresser.

une, un je-m’en-foutiste ou je-m’en-fichiste : celle, celui qui est complètement indifférent à l’égard de ce qui la ou le concerne ou devrait normalement l’intéresser.

elle, il est je-m’en-foutiste ou je-m’en-fichiste

à la je-m’en-fiche :

  • sans s’en préoccuper ;
  • sans se sentir concerné.

je-ne-sais-quoi

un je-ne-sais-quoi : ce qu’on ne peut pas ou ne veut pas préciser, définir ou exprimer nettement.

jennérien

elle est jennérienne, il est jennérien : a été étudié(e) par Edward Jenner.

un vaccin jennérien

jenny, Jenny

Jenny : un prénom.

une jenny : une machine à filer le coton.

une mule-jenny : un métier servant à filer le coton et la laine.

Le nom (une) jenny est emprunté à l’anglais jenny, forme diminutive de prénom correspondant à Jeannette (voir : jeannette 1) employée plaisamment pour désigner des machines, d’abord la machine à filer appelée spinning jenny.

jentaculum

un jentaculum : pour les Romains, le repas qui se prenait au réveil.

jérémiade, jérémiader, Jérémie, jérémier

une jérémiade : une plainte, une lamentation, une récrimination sans fin et qui importune.

jérémiader ou jérémier : se plaindre, se lamenter.

Jérémie :

  • un prénom ;
  • un prophète.

Le nom (une) jérémiade est dérivé, au moyen du suffixe -ade, du nom du prophète Jérémie, auteur du livre des Lamentations sur les malheurs de Jérusalem.

Jerez, jerez

un jerez ou xérès : un vin produit dans la région de Jerez de la Frontera, anciennement Xeres.

jerk, jerker, jerkeur

un jerk : une danse ; une musique.

jerker : danser.

une jerkeuse, un jerkeur : une danseuse, un danseur de jerk.

Le nom (un) jerk est emprunté à l’anglais d’origine probablement onomatopéique jerk « coup, mouvement brusque, secousse, saccade » d’où « trémoussement, convulsion » (notamment dans certains états d’excitation religieuse, de là le dérivé jerker désignant les membres de certaines sectes) employé pour désigner un type de danse moderne.

jéroboam, Jéroboam

un jéroboam : une grosse bouteille d’alcool, généralement de champagne, d’une contenance de quatre bouteilles ordinaires.

Jéroboam : un roi d’Israël.

Ce nom est emprunté à l’anglais jeroboam « grande coupe » « grande bouteille de vin », ainsi appelé d’après le nom d’un roi d’Israël, Jéroboam, qui « était fort et vaillant » et qui « a fait commettre [des péchés] à Israël ».

Jérôme

Jérôme : un prénom.

une, un hiéronymite : une religieuse, un religieux des divers ordres ou congrégations ayant pour patron saint Jérôme.

elle est hiéronymienne : est due ou relative à saint Jérôme.
il est hiéronymien : est dû ou relatif à saint Jérôme.

jerrican, jerricane, Jerry, jerrycan

un jerrican ou jerricane, jerrycan : un récipient métallique.

Le nom (un) jerrican ou jerricane, jerrycan est emprunté à l’anglais jerrycan (ou jerrican, jerry-can, jerry can) composé de Jerry, surnom donné aux Allemands par les soldats britanniques, formé sans doute d’après le diminutif Jerry du prénom Jeremy sur la syllabe initiale de German « Allemand » et de can « récipient, bidon ».

jersais, Jersey, jersey, jerseyais, jersiais

un jersey :

  • un tricot ;
  • un point de tricot ;
  • un vêtement ainsi confectionné.

elle est jersiaise ou jerseyaise, il est jersiais ou jerseyais :

  • est de l’ile anglo-normande Jersey ;
  • est relative, est relatif à cette ile ou à son dialecte.

un Jersiaise ou Jerseyaise, un Jersiais ou Jerseyais

une race jersiaise ou jerseyaise : une race bovine.

le jersiais : un dialecte.

On lit aussi jersais, jersaise : Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom de Jersey : Le suffixe norrois -ey signifie « ile » et est souvent utilisé dans les parties d’Europe du Nord où les hommes du Nord se sont établis. (Comparer avec les langues nordiques modernes : øy en norvégien, ø/ö en danois et suédois). La signification de la première partie du nom de l’ile reste un mystère. Parmi les théories : du norrois jarth (« terre ») ou jarl (« comte »), ou un nom, Geirr, donc « ile de Geirr ». L’écrivain américain William Safire suggère que le Jers dans Jersey pourrait être une corruption de César. En savoir plus : Wikipédia.

jervine

une jervine : un alcaloïde toxique extrait du rhizome de l’ellébore.

L’origine de ce nom est incertaine.

jésuite, jésuiterie, jésuitière, jésuitesse, jésuitique, jésuitiquement, jésuitisant, jésuitiser, jésuitisme

une jésuite : un membre de la Compagnie de Jésus.

une, un jésuite : celle qui est dissimulée, hypocrite ou retorse ; celui qui est dissimulé, hypocrite ou retors.

une jésuitesse : une religieuse ou laïque appartenant à une communauté ou à une congrégation dont la règle s’inspire de celle des jésuites.

elle, il est jésuite :

  • concerne la Compagnie de Jésus, en fait partie ;
  • a les mêmes opinions, les mêmes principes.

un style architectural jésuitique ou jésuite : caractérisé par une grande exubérance de composition et une multiplicité d’ornements aux formes bizarres.

elle, il est jésuitique :

  • est relative, est relatif aux jésuites ; les concerne ;
  • a les mêmes opinions, les mêmes principes que les jésuites ;
  • est dissimulée, hypocrite ou retorse ; est dissimulé, hypocrite ou retors.

une fenêtre jésuitique : par laquelle on peut voir sans être vu.

jésuitiquement

une jésuiterie :

  • l’ensemble des jésuites, des personnes qui ont les mêmes opinions, les mêmes principes qu’eux ;
  • une action, un propos hypocrite ou retors.

une jésuitière : une maison, une école, un collège de jésuites.

elle est jésuitisante, il est jésuitisant : est sympathisante ou sympathisant des jésuites.

jésuitiser : soumettre à l’influence des jésuites.

se jésuitiser : devenir semblable aux jésuites.

un jésuitisme :

  • la doctrine religieuse et morale des jésuites ;
  • un caractère dissimulé, hypocrite ou retors.

Le nom (un) jésuite est dérivé du nom de la Compagnie de Jésus, fondée en 1540 par Ignace de Loyola, avec le suffixe -ite.

Jésus, jésus

Jésus : pour les chrétiens, le Fils de Dieu.

un jésus : une représentation de Jésus.

un jésus : un jeune enfant plein de gentillesse et digne d’affection.

être doux comme un jésus

un jésus :

  • un saucisson ;
  • un phallus en érection.

le petit Jésus en culotte de velours : ce qui est délicieux.

un Jésus dévalisé : une ancienne monnaie de Genève.

un Jésus : un des formats de papier dont la marque portait le nom de Jésus.

un jésus : un adolescent du troisième sexe.

jet

1.A. un jet :

  • l’action de jeter, d’envoyer quelque chose dans l’espace ; le résultat de cette action ;
  • la distance parcourue par ce qui a été jeté.

d’un seul jet : en une seule fois.

le premier jet : une ébauche, une esquisse.

B. un jet :

  • l’émission d’un fluide qui jaillit ou s’échappe d’un orifice ;
  • la quantité déversée en une seule fois par l’ouverture d’un récipient incliné ;
  • un jaillissement brusque ;
  • une suite de paroles rapide ou ininterrompue ;
  • le rejet d’un végétal ;
  • une forme élancée et droite.

un jet d’eau

à jet continu

un jet coronal : [astronomie] une structure fine de plasma issue du Soleil, qui peut subsister pendant une ou plusieurs rotations solaires et qui est observée comme une ligne droite brillante sur le fond du ciel, s’étendant radialement sur plusieurs diamètres solaires. En anglais : coronal streamer. Journal officiel de la République française du 28/06/2017.

un hydrojet : un dispositif de propulsion fonctionnant par jet d’eau vers l’arrière.

Le nom (un) jet est un déverbal de jeter. En latin, le substantif jactus correspondait déjà aux mêmes emplois, et, sous la forme populaire jectus, est à l’origine des formes italienne getto et portugaise geito.

2. Prononciation différente.

un jet : un avion à réaction.

un jumbo-jet : un gros-porteur, un avion de grande capacité.

une jet-set ou jet-society : un ensemble de personnalités riches et internationales.

une jet-setteuse, un jet-setteur : une, un membre de la jet-set.

Le mot anglais jet est emprunté au français jet dont le sens « jaillissement, projection d’un liquide ou d’un gaz » a été employé pour désigner le jet de gaz incandescent des moteurs à réaction, et qui a désigné les avions utilisant ce type de propulsion.

jetable, jetage

elle, il est jetable :

  • est destiné(e) à être jeté(e) après usage ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un (objet) jetable

un jetage :

  • l’action de jeter ;
  • un écoulement nasal abondant.

jeté, jetée

A. un jeté :

  • l’action de jeter, de lancer quelque chose ; le résultat de cette action ;
  • une disposition des plis d’une draperie, d’un vêtement ;
  • un coup d’archet ;
  • une façon de tricoter.

B. un jeté :

  • l’action de pousser, de diriger avec force ses bras ou ses jambes, dans une direction donnée ; le résultat de cette action ;
  • un mouvement de danse ou d’haltérophilie ;
  • en escalade, le mouvement dynamique qui consiste à regrouper le corps vers les appuis de pieds, puis à le projeter vers la prise suivante sans conserver de pieds en appui. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

un épaulé-jeté (en haltérophilie).

elle est jetée, il est jeté :

  • a été jetée, laissée, lancée ; a été jeté, laissé, lancé ;
  • n’a plus la perception de la réalité ;
  • a perdu conscience de ce qui l’entoure ;
  • est ivre.

une jetée : ce qui permet d’accéder à une installation portuaire ou aéroportuaire.

une jetée-promenade

jeter, jeteur

jeter :

  • lancer, envoyer ;
  • pousser, diriger avec force ou violence ;
  • émettre un son ;
  • dire sans ménagement ou reprocher brutalement ;
  • envoyer vers le bas ;
  • laisser ou faire tomber ;
  • disposer, établir ;
  • commencer, établir les bases ;
  • donner quelque chose en l’envoyant ;
  • lancer ou rejeter ce qui est usagé, encombrant, inutile ;
  • mettre sommairement, rapidement, de façon désordonnée ;
  • écrire, tracer à la hâte ;
  • faire sortir de soi ;
  • faire jaillir, répandre ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

jeter un regard ou un coup d’œil : regarder furtivement.

tirer au jeter : sans préparation.

Dictionnaire des belgicismes :

  • jeter les cartes : tirer les cartes.
  • une jeteuse de cartes : une cartomancienne.
  • jeter : pour des pommes de terre, germer.
  • des jets : des germes de bulbes, des tubercules, surtout de pommes de terre, en provision.

je jette, tu jettes, il jette, nous jetons, vous jetez, ils jettent ;
je jetais ; je jetai ; je jetterai ; je jetterais ;
j’ai jeté ; j’avais jeté ; j’eus jeté ; j’aurai jeté ; j’aurais jeté ;
que je jette, que tu jettes, qu’il jette, que nous jetions, que vous jetiez, qu’ils jettent ;
que je jetasse, qu’il jetât, que nous jetassions ; que j’aie jeté ; que j’eusse jeté ;
jette, jetons, jetez : aie jeté, ayons jeté, ayez jeté ;
(en) jetant.

se jeter :

  • se précipiter, s’élancer ;
  • s’engager.

je me jette, tu te jettes, il se jette, nous nous jetons, vous vous jetez, ils se jettent ;
je me jetais ; je me jetai ; je me jetterai ; je me jetterais ;
je me suis jeté(e) ; je m’étais jeté(e) ; je me fus jeté(e) ; je me serai jeté(e) ; je me serais jeté(e) ;
que je me jette, que tu te jettes, qu’il se jette, que nous nous jetions, que vous vous jetiez, qu’ils se jettent ;
que je me jetasse, qu’il se jetât, que nous nous jetassions ; que je me sois jeté(e) ; que je me fusse jeté(e) ;
jette-toi, jetons-nous, jetez-vous ; sois jeté(e), soyons jetées, soyons jetés, soyez jeté(e)(es)(s) ;
(en) se jetant.

elles se sont jetées, elles sont jetées.

elles se sont jeté les sacs, elles ont jeté lessacs, elles se les sont jetés.

une jeteuse, un jeteur : celle, celui qui jette quelque chose.

une jeteuse, un jeteur de poudre aux yeux : celle, celui qui cherche à éblouir, à impressionner.

une jeteuse, un jeteur de sort : celle, celui qui prétend être un sorcier.

Le verbe jeter vient du latin vulgaire jectāre représentant le latin classique jactare, fréquentatif de jacere « jeter ».

Le verbe déjeter (= écarter de sa direction naturelle, de sa position normale) est composé de dé- et jeter, à comparer avec le bas latin dejectare « renverser » fréquentatif de dejicere, composé de de + jacere.

Le verbe éjecter est emprunté au latin classique ejectare « rejeter au dehors », intensif de jactare.

Le verbe forjeter (= construire hors d’un alignement ; en sortir) est composé de fors et jeter.

Le verbe injecter a été créé par les médecins d’après le latin injectare « jeter sur », pour servir de verbe au nom injection.

Le verbe interjeter est composé de inter- et jeter, d’après le latin classique interjicere « placer entre, interposer ». En ancien français, on note entrejeter « intercaler ».

Le verbe objecter est emprunté au latin classique objectare «mettre devant, opposer ; jeter à la face, objecter », fréquentatif de objicere.

Le verbe projeter vient de l’ancien français porjeter « jeter dehors, au loin, en avant », composé de l’adverbe puer « en avant, au loin » (du latin porro) et de jeter.

Le verbe rejeter vient du latin rejectare « renvoyer, répercuter (le son) » qui prit en latin d’époque impériale les sens de « rejeter, repousser, vomir », dérivé de jactare, fréquentatif de jacere « jeter ».

Le verbe surjeter est dérivé d’un surjet, de l’ancien et moyen français surjeter, formé de sur- et de jeter, « jeter, mettre par-dessus ».

jetis

un jetis : un crépi, un enduit non lissé, souvent teinté, dont on revêt un mur.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est dérivé de jeter « envoyer à quelque distance de soi », avec le suffixe -is.

jetisse

une terre jetisse ou jectisse : qui a été remuée et déplacée ou rapportée.

une pierre jetisse ou jectisse : qui peut aisément se poser à la main dans une construction.

une laine jetisse ou jectisse : une laine de rebut.

jeton, jetonnier

un jeton : une pièce plate, le plus souvent ronde, utilisée autrefois pour compter ou prouver une présence, utilisée maintenant pour faire fonctionner certains appareils publics, pour indiquer un ordre dans une file d’attente ou pour marquer et payer au jeu.

des jetons de présence : des honoraires versés à des administrateurs.

un faux jeton : une personne hypocrite et fourbe.

avoir les jetons : avoir peur.

foutre les jetons à quelqu’un : lui faire peur.

un jeton ou cryptojeton :

  • l’unité de valeur fondamentale d’une cryptomonnaie, généralement utilisée pour les paiements ou pour accéder aux services des applications décentralisées. La valeur d’un jeton d’une cryptomonnaie donnée fluctue selon l’offre et la demande.
  • un actif numérique émis et attribué ou transféré au moyen d’un dispositif d’enregistrement électronique partagé à un participant à ce dispositif. Un cyberjeton peut notamment être l’unité de compte d’une cybermonnaie ou un ticket numérique échangeable contre un bien, un service ou un droit de vote. En anglais : coin, crypto asset, token. Voir aussi : actif numérique, cybermonnaie, dispositif d’enregistrement électronique partagé, offre au public de cyberjetons, registre partagé.

un jeton terni [en anglais : tainted coin] un jeton dont l’historique des transactions permet de l’associer à des opérations illicites. L’utilisation d’un jeton terni est susceptible d’occasionner des complications pour son détenteur sur les plateformes d’échange. Certaines cryptomonnaies ne donnent pas d’accès public à l’historique des transactions ; leurs jetons ne peuvent donc pas être ternis. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un cyberjeton indexé ou jeton indexé : [finance – économie générale] un cyberjeton dont la valeur est fixée en référence à une monnaie, à un panier de monnaies, ou, plus généralement, à un portefeuille d’actifs. On trouve aussi, dans le langage professionnel, les termes « jeton stable » et « cryptomonnaie stable », qui sont déconseillés.En anglais : asset-referenced token, stablecoin. Voir aussi : cyberjeton, cybermonnaie. Journal officiel de la République française du 22/01/2022.

une offre au public de cyberjetons ou une offre de jetons : une émission de cyberjetons qui a pour but de financer un projet ou une organisation. En anglais : initial coin offering (ICO).

une jetonnière, un jetonnier : celle, celui qui touche des jetons de présence.

Le nom (un) jeton est dérivé de jeter.

jet-set, jet-setteur, jet-society

une jet-set ou jet-society : un ensemble de personnalités riches et internationales.

une jet-setteuse, un jet-setteur : une, un membre de la jet-set. On a lu aussi jet-setter.

L’anglais jet set est composé des mots anglais jet (voir l’étymologie de jet 2) et set au sens de « groupe » (voir l’étymologie de set). Le passage au féminin est peut-être par analogie avec le synonyme jet(-)society.

jet-ski

un jet-ski [nom déposé] : une embarcation propulsée par un jet d’eau.

le jet-ski : le sport ainsi pratiqué.

Les noms jet-ski et jet-stream se prononcent comme un jet, un avion à réaction.

jet-stream

un jet-stream : un courant d’altitude, en météorologie.

jettatore, jettatura, jettature

un jettatore : un jeteur de sorts.

une jettatura ou jettature :

  • l’action de jeter un mauvais sort, notamment par les regards ;
  • le sort ainsi jeté.

Le nom (un) jettatore vient de l’italien iettatore, forme méridionale correspondant à gettatore « celui qui jette », dérivé de gettare de même origine que jeter ; la forme méridionale du verbe, iettare, s’est aussi répandue en italie moderne au sens spécial de « jeter un sort, un maléfice ».

Le nom (une) jettatura ou jettature vient de l’italien iettatura, forme méridionale correspondant à gettatura « ce que l’on jette », dérivé de gettare.

jeu

un jeu :

  • une activité divertissante désintéressée et ludique, spontanée, pédagogique, thérapeutique, ou d’opposition ;
  • une distraction, un délassement ;
  • une activité basée sur l’adresse ou le hasard, dans l’espoir de réaliser des gains ;
  • le matériel nécessaire pour jouer ;
  • une série de cartes ;
  • un assortiment d’objets ;
  • une manière de jouer d’un instrument, de pratiquer un sport ou de manier une arme ;
  • une manière de jouer un rôle, une interprétation ;
  • une tactique ;
  • une facilité de mouvement d’une pièce, d’un organe ;
  • un défaut de serrage entre deux pièces ;
  • un assemblage de plusieurs éléments dont la combinaison produit un effet spécial.

le jeu :

  • l’ensemble des jeux où l’on risque de l’argent ;
  • la somme d’argent engagée.

jeu (de hasard, de cartes, de dés, etc.) : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

des jeux :

  • des concours sportifs et parfois artistiques, des compétitions ;
  • des spectacles et réjouissances.

c’est le droit du jeu [Belgique] : c’est la règle du jeu.

Objets ou représentations de jeux ou de jouets : Joconde, le portail des collections des musées de France.

Les jeux en français‎ : Wiktionnaire.

un jeu de balle [Belgique] : une variété du jeu de paume.

le jeu au pied : [rugby] l’ensemble des stratégies et des techniques recourant à la frappe au pied, qui sont mises en place par une équipe lors d’un match. La chandelle, le coup de pied rasant, le coup de pied par-dessus la défense et le coup de pied vrillé sont des exemples de techniques de jeu au pied. En anglais : kicking game, kicking game plan. Voir aussi : chandelle. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2023.

un jeu d’entreprise ou une simulation de gestion d’entreprise, simulation de gestion : [économie et gestion d’entreprise] un jeu sérieux appliqué à la vie de l’entreprise et mettant en compétition des équipes d’élèves, d’étudiants ou de cadres ayant à prendre une succession de décisions. Le jeu d’entreprise est particulièrement utilisé comme outil de formation, et parfois d’orientation et de sélection professionnelle. En anglais : business game. Voir aussi : jeu sérieux. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

un jeu d’évasion : [loisirs – éducation] un jeu, construit autour d’un scénario, qui consiste à résoudre, collectivement et dans un temps limité, un problème ou une énigme afin de s’échapper d’un espace clos, qu’il soit réel ou virtuel. En anglais : escape game. Journal officiel de la République française du 09/07/2019.

un jeu de cannes ou jeu de clubs : [sports / golf] En anglais : set of clubs. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un jeu de données ou ensemble de données : un groupe de données cohérent et structuré, portant sur un sujet déterminé, accessible pour la consultation ou le téléchargement en un ou plusieurs fichiers. Les jeux de données existent sous différents formats, notamment le fichier CSV et le document en langage XML. Un jeu de données se présente parfois sous la forme d’un tableau dans lequel chaque colonne (ou ligne) correspond à une variable et chaque ligne (ou colonne) à la valeur de celle-ci. Office québécois de la langue française.

un jeu de planches : [sports de glisse] un ensemble de planches de sport entre lesquelles un planchiste choisit celle qui lui semble la mieux adaptée aux circonstances. En anglais : quiver. Voir aussi : planche de sport, planchiste. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.

un jeu de puces : un ensemble de composants de base d’un équipement électronique (téléviseur, microordinateur, téléphone portable, etc.) assurant un certain nombre de fonctions de l’équipement considéré. Dans un microordinateur, le jeu de puces assure l’essentiel des fonctions, à l’exception de celles du processeur principal et éventuellement des mémoires vives. En anglais : chipset. Journal officiel de la République française du 26/03/2002.

un jeu de quilles : Office québécois de la langue française.

un jeu de rôle en ligne multijoueur de masse ou JRMM : [audiovisuel / jeu vidéo] un jeu en ligne multijoueur de masse dans lequel le joueur interagit avec les autres joueurs et son environnement virtuel par le biais de son avatar. On trouve aussi le terme «jeu de rôle en ligne massivement multijoueur». En anglais : massively multiplayer online role playing game ; MMORPG. Voir aussi : jeu en ligne multijoueur de masse. Journal officiel de la République française du 08/04/2017.

Contrairement aux noms d’autres produits commerciaux, on compose préférablement les noms propres de jeux de société en italique. De nos jours, certains jeux sont de véritables œuvres d’art créées par des auteurs de renom. Les noms propres de jeux de société prennent une majuscule initiale. Dans une langue autre que le français, on respecte toutefois les majuscules de la langue d’origine.
Cependant, les noms communs de jeux qui sont de grands classiques comme les échecs, les dames, le backgammon, les dominos, le poker, etc., s’écriront en romain, avec une minuscule.
Notons que certains auteurs choisissent d’écrire les noms de jeux de société en romain ; le plus important est de viser la cohérence et l’uniformité des choix typographiques dans un même texte. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un jeu de tir en vue objective ou JTO : [audiovisuel / jeu vidéo] un jeu de tir dans lequel le joueur voit à l’écran le personnage qu’il contrôle. On trouve aussi le terme «jeu de tir à la troisième personne». En anglais : third person shooter ; TPS. Voir aussi : jeu de tir en vue subjective. Journal officiel de la République française du 08/04/2017.

un jeu de tir en vue subjective ou JTS : [audiovisuel / jeu vidéo] un jeu de tir dans lequel le joueur voit ce que le personnage qu’il contrôle est censé voir. On trouve aussi le terme «jeu de tir à la première personne». En anglais : first person shooter ; FPS. Voir aussi : jeu de tir en vue objective. Journal officiel de la République française du 08/04/2017.

un jeu décisif : [sports / tennis] le jeu de conclusion d’une manche destiné, en cas d’égalité à six jeux partout, à départager les joueurs par un décompte de points particulier. En anglais : tie-break. Voir aussi : échange décisif, manche décisive. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un jeu en ligne multijoueur de masse ou JMM : [audiovisuel / jeu vidéo] un jeu vidéo en réseau, accessible via l’internet, auquel un très grand nombre de joueurs peut participer simultanément et en temps réel. On trouve aussi le terme «jeu en ligne massivement multijoueur». En anglais : massively multiplayer online game ; MMO game ; MMOG. Voir aussi : jeu de rôle en ligne multijoueur de masse. Journal officiel de la République française du 08/04/2017.

un jeu grand public : un jeu vidéo aux règles simples, destiné à un large public. Le terme «jeu grand public» est à distinguer du terme «jeu occasionnel», qui est déconseillé dans ce sens. En anglais : casual game. Voir aussi : pratique occasionnelle. Journal officiel de la République française du 08/04/2017.

un jeu sérieux : [éducation – formation] un jeu vidéo conçu à des fins d’éducation, de formation, de communication ou d’information. En anglais : serious game. Voir aussi : jeu d’entreprise, ludification. Journal officiel de la République française du 09/07/2019.

Le jeu sérieux. Voici un splendide oxymore, diront les savants. Comment un jeu peut-il être sérieux ? Et pourtant : jouer du piano ne prête pas forcément à rire, sauf accident regrettable, et quand il y a du jeu dans la transmission d’un moteur, l’affaire peut être grave. Le jeu sérieux, lui, se distingue du jeu éducatif qui s’adresse plutôt aux élèves, de la maternelle au lycée, dans une panoplie variée ; par ailleurs il désigne spécifiquement un jeu vidéo qui ne vise pas le seul délassement, mais utilise les ressources ludiques pour permettre un apprentissage, tel un simulateur de vol.
Au fond, le travail terminologique est lui-même un jeu sérieux. Il s’agit d’une recherche souvent gaie dont le but sérieux est d’enrichir notre langue de termes nouveaux. Comme le poète, le terminologue joue avec les mots, sans jouer sur les mots et cherche le mot juste, sans être sûr que ce sera le dernier mot. Le clin d’œil de France Terme.

un jeu social (en ligne) : [audiovisuel / jeu vidéo] un jeu vidéo qui utilise les modalités d’interaction des réseaux sociaux et qui, le plus souvent, est hébergé sur leurs plateformes. En anglais : social game. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

Vocabulaire du jeu vidéo : Office québécois de la langue française.

un jeu vidéo à la demande : [audiovisuel / jeu vidéo] une offre commerciale qui propose l’utilisation d’un jeu vidéo en nuage, facturée pour un usage ponctuel ou, plus souvent, liée à un abonnement. En anglais : game as a service (GaaS). Voir aussi : jeu vidéo en nuage, logiciel à la demande. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

un jeu vidéo à réalité intégrée ou JRI : [audiovisuel / jeu vidéo] un jeu vidéo transmédia mêlant dans la narration ou dans les expériences de jeu des éléments de fiction et des éléments du monde réel. Le jeu vidéo à réalité intégrée, qui prend souvent la forme d’un jeu de piste, recourt à plusieurs supports ou médias tels que la messagerie électronique, les sites de l’internet, la téléphonie, la presse ou la télévision. En anglais : alternate reality game ; ARG. Voir aussi : transmédia. Journal officiel de la République française du 08/04/2017.

un jeu vidéo de compétition : [audiovisuel / jeu vidéo] une pratique compétitive, généralement professionnelle, du jeu vidéo qui est organisée dans le cadre de ligues nationales ou de championnats internationaux et peut faire l’objet de retransmissions. On trouve aussi, dans l’usage, le terme « sport électronique », qui n’est pas recommandé. Équivalent étranger : e-sport, pro-gaming, progaming. Voir aussi : joueur professionnel. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

un jeu (vidéo) d’habileté : un jeu vidéo dans lequel la réussite dépend des compétences et de l’habileté du joueur, plutôt que du hasard ou de la chance. En anglais : skill game.

un jeu vidéo en accès gratuit : audiovisuel / jeu vidéo] un jeu vidéo dont la version de base est gratuite mais qui peut comporter des fonctionnalités payantes. En anglais : free-to-play (F2P). Voir aussi : gratuit-payant. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

un jeu vidéo en nuage : [audiovisuel / jeu vidéo] : la technologie qui, grâce à l’informatique en nuage, permet de jouer à un jeu vidéo à distance sans téléchargement. En anglais : cloud gaming. Voir aussi : informatique en nuage. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

un jeu (vidéo) publicitaire : un jeu vidéo conçu pour faire la promotion d’un produit, d’un service, d’une marque ou d’un évènement. En anglais : advergame. Voir aussi : ludification, ludopublicité, publicité-divertissement. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

On traite préférablement les noms de jeux vidéo comme ceux des œuvres artistiques, c’est-à-dire en les écrivant en italique. En effet, bien que les jeux vidéo soient des produits commerciaux, de nombreux éléments de création les composent : histoire, scénario, personnages, musique, graphisme, etc. De plus, les noms de jeux sont souvent longs : l’italique présente l’avantage de les isoler du reste du texte. Les noms de jeux vidéo prennent une majuscule initiale. Dans une langue autre que le français, on respecte toutefois les majuscules de la langue d’origine.
Par contre, en ce qui concerne les noms de séries de jeux vidéo, il vaut mieux les écrire en romain, tout comme ceux des séries littéraires ou des séries cinématographiques.
L’italique est aussi de mise pour les noms d’épisodes de séries de jeux vidéo, les épisodes étant considérés comme des œuvres au même titre que les jeux dont ils font partie.
Notons que certains auteurs choisissent d’écrire les noms de jeux vidéo en romain ; le plus important est de viser la cohérence et l’uniformité des choix typographiques dans un même texte. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

C’est bientôt la grande transhumance vers les Jeux Olympiques. Qu’elles soient dûment sélectionnées ou invitées privilégiées, les équipes se mettent en route avec leurs entraîneurs. Voiliers et aéroplanes appareillent sous la conduite de leurs chefs de bord.
Chefs d’État et de gouvernements, ministres et secrétaires d’État, industriels et négociants ont pour la plupart pris leurs billets, finalement, et préparent leurs valises.
Les athlètes, quant à eux, vont quitter leurs sites de pratique et faire leurs adieux à leurs partenaires d’entraînement.
Ils dévorent les ultimes vitamines permises pour être, dans quelques semaines, sur leurs cales de départ, au plus brillant de leur forme. En savoir plus : France Terme.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème des Jeux olympiques : Wiktionnaire.

Jeux olympiques (emploi de la majuscule) : Office québécois de la langue française.

Les sports olympiques d’hiver en français : Office québécois de la langue française.

L’Office québécois de la langue française vous propose un glossaire thématique sur des termes qui sont communs à plusieurs disciplines sportives, qu’il s’agisse de termes propres à l’organisation des jeux, aux aspects physiologiques des activités sportives, aux installations ou à la lutte contre le dopage. La course à l’exploit (février 2014) [Jeux olympiques] : Office québécois de la langue française.

Jeux paralympiques et handisport : Office québécois de la langue française.

Pleins feux sur les Paralympiques d’hiver : Office québécois de la langue française.

un antijeu : une action contraire aux règles ou à l’esprit d’un jeu, d’un sport.
des antijeux

un enjeu : l’argent ou l’objet mis en jeu, ce qu’on peut gagner ou perdre.
des enjeux

un hors-jeu : une faute de position commise par un joueur.
être hors jeu : être dans une position fautive lui interdisant de participer à l’action du jeu.

Le nom (un) jeu vient du latin jocus « plaisanterie, badinage », qui a supplanté ludus en héritant de ses sens : « jeu, amusement, divertissement ; en particulier. jeux publics de caractère officiel ou religieux ».

Le nom (un) fairplay ou fair-play (= une loyauté, le respect des règles et de l’adversaire dans un sport) vient de cette expression anglaise composée de fair « clair, franc, honnête, sans tricherie » et de play « jeu », désignant une conduite honnête dans un jeu, puis dans toutes circonstances.

_ un kathakali : un théâtre dansé sacré de l’Inde.

Le nom (un) kriegspiel (= une étude sur la carte de thèmes tactiques et stratégiques militaires) vient du mot allemand Kriegsspiel, de même sens, littéralement « jeu de la guerre »,.

Le verbe éluder est emprunté au latin classique eludere « jouer, se jouer, esquiver, se jouer de », de ludere « jouer ».

Voir : jouer, jouet, ludiciel, ludification, ludion, ludique, ludisme, ludo-éducatif, ludologue, ludopublicité, ludospace, ludothécaire, ludothèque, ludothérapie.

jeudi

lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche

la semaine des quatre jeudis : l’époque qui n’arrivera jamais, voir Académie française.

Le nom (un) jeudi vient du latin Jovis dies proprement « jour de Jupiter ».

à jeun, jeûne, jeuner, jeûner, jeuneur, jeûneur

à jeun : dans l’état d’une personne qui ne s’est pas alimentée depuis un certain temps, qui n’a ni bu ni mangé ou qui n’a pas bu d’alcool.

un jeûne : une privation de nourriture.

le jeûne fédéral : une fête religieuse en Suisse.

Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d’écrire jeuner et jeuneuse, jeuneur.

jeuner, anciennement : jeûner :

  • ne pas s’alimenter volontairement ;
  • être privé de nourriture ;
  • s’abstenir de certains aliments.

une jeuneuse, un jeuneur, anciennement : une jeûneuse, un jeûneur : celle, celui qui se prive ou est privé(e) de nourriture ou de certains aliments.

La locution à jeun est composé de la préposition à et de l’ancien français jeun « à jeun », du latin jejunus « qui n’a rien mangé, à jeun » « aride ; creux, maigre; dépourvu de ».

Le nom (un) jéjunum (= la partie de l’intestin grêle s’étendant du duodénum à l’iléon) est emprunté au bas latin jejunum, par ellipse du latin jejunum intestinum (littéralement « intestin à jeun », parce que cette partie de l’intestin grêle contient peu de matières par rapport aux autres parties.

Le verbe déjeuner vient probablement du bas latin disjejunare, disjunare, littéralement « rompre le jeûne ».

jeune, jeune-France, jeunement, jeunesse, jeunet

elle, il est jeune :

  • est peu avancé(e) en âge ou en a l’apparence ;
  • est composé(e) de jeunes gens ;
  • est moins âgé(e) en comparaison ;
  • n’est pas adulte ;
  • existe ou est réalisé(e) depuis peu de temps, est récente ou récent ;
  • n’a pas atteint son complet développement ou le développement attendu ;
  • est insuffisante ou insuffisant en quantité ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une jeune pousse : [économie et gestion d’entreprise] une jeune entreprise innovante et dynamique, à croissance rapide. Les jeunes pousses se rencontrent en particulier dans les secteurs de pointe tels que la biotechnique et les techniques d’information. En anglais : start-up. Voir aussi : agriculture de pointe, entreprise naissante, filière agroalimentaire de pointe. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.

une, un jeune :

  • une personne peu avancée en âge ;
  • celle, celui qui est moins âgé(e) en comparaison ;
  • un animal qui n’est pas encore adulte.

L’adjectif jeune est très riche sémantiquement et peut qualifier un grand nombre d’êtres ou d’objets. Cette richesse devrait empêcher qu’on l’emploie substantivement pour parler de la classe d’âge constituée par les adolescents et les jeunes gens, considérée et invoquée à tort comme une catégorie sociologique. On essaiera, quand on parlera d’individus, de se souvenir que les êtres sont uniques et différents, et l’on se gardera bien d’abuser du générique, même si cet abus est à la source de sentences définitives qui font la richesse de l’ethnographie de comptoir, qui nous apprend, entre autres, que les Anglaises sont rousses, l’Allemand est travailleur, l’Écossais est avare, l’Espagnol est fier, l’Italien charmeur et insouciant, l’Auvergnat est près de ses sous et que le jeune est grégaire et se lave peu. En savoir plus : Académie française.

une, un jeune-France : une, un membre d’un groupe de jeunes écrivains et artistes excentriques, portant cheveux longs, barbe fourchue, pourpoint de velours et feutre mou, qui, dès 1830, exagérèrent les théories de l’école romantique, se faisant remarquer par leur comportement, leurs opinions littéraires et artistiques susceptibles d’effaroucher les « bourgeois ».

jeunement : d’une manière jeune, à la manière des jeunes.

un cerf dix cors jeunement : dans sa sixième année.

une jeunesse :

  • la période de la vie entre l’enfance et l’âge mûr chez l’homme ;
  • le fait d’être jeune ;
  • un début, un développement ;
  • le caractère de ce qui est récent ;
  • la qualité d’une personnalité jeune ou en ayant les caractéristiques ;
  • les enfants et les adolescents ;
  • une jeune fille, une jeune femme ;
  • un garçon, un jeune homme.

Le nom jeunesse est parfois apposé à un autre nom, qu’il vient compléter comme le ferait un complément introduit par une préposition. Il signifie alors « destiné aux enfants ou aux adolescents » ou, plus largement, « destiné à de jeunes personnes ». Dans cet emploi, jeunesse demeure invariable juxtaposé à un nom pluriel. Il n’y a pas de trait d’union entre le nom et jeunesse. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une jeunette, un jeunet : celle, celui qui est très jeune.

elle est jeunette, il est jeunet : est jeune, très jeune.

voir aussi : jeunir, rajeunir, jeunisme, jeuniste, jeunot (ci-dessous).

Le mot jeune vient du latin vulgaire jŏvenis (forme s’expliquant par l’évolution de -uv- en ov- avec o ouvert devant une labiale), en latin classique jŭvenis « jeune » (juvenes anni « les jeunes années »), « jeune homme, jeune fille », au pluriel « les jeunes gens ».

Le nom (une) jouvence (= une jeunesse) est une altération d’après jouvenceau ou adolescence de l’ancien français jovente, du latin juventa « jeunesse, jeune âge ».

Le nom (un) jouvenceau : un jeune homme ; un jeune ; un nouveau) vient du latin populaire juvencellus « jeune, jeune homme », du latin chrétien juvenculus. Le nom (une) jouvencelle vient du latin populaire juvencella « jeune fille », du latin chrétien juvencula.

Le mot junior est un emploi du comparatif latin junior « plus jeune » du latin juvenis « jeune » d’après l’usage anglais.

Le nom (un) juvénat (= une période d’études et de formation catholiques ; un établissement d’enseignement secondaire catholique) est dérivé du latin juvenis « jeune », sur le modèle de noviciat, scolastiquat,… D’où un juvéniste : un religieux qui effectue son juvénat.

Le mot juvénile est emprunté au latin juvenilis « jeune, relatif à la jeunesse; juvénile, plein d’entrain ; violent, fort ». D’où un juvénilisme et une juvénilité. Voir aussi des juvenilia (= des poèmes, des œuvres de jeunesse).

Le nom (un) éphèbe est emprunté au latin classique ephebus, en grec ε ́ φ η ο ς « jeune homme astreint au service militaire ».

Le nom (un) gindre ou geindre (= un ouvrier boulanger) est un ancien cas sujet, issu du latin junior, comparatif de l’adjectif juvenis « jeune ». L’ancien français joindre est issu de jŭnior, altération du latin classique jūnior d’après jŭvenis. Junior est attesté en bas latin comme substantif aux 4ème et 5ème siècles, dans la langue militaire, synonyme de tiro « jeune soldat, recrue » « apprenti » ; à comparer avec le dérivé latin médiéval jundragium « droit payé pour la mouture du blé par les aide-boulangers ». À comparer aussi avec l’ancien français joindre au sens de « cadet » et, d’autre part, l’ancien français gignor « aide d’un maitre artisan », issu de l’accusatif juniorem.

Le nom (une) génisse (= une jeune vache qui n’a pas encore mis bas) vient du bas latin junicia, altéré en jenicia, du latin classique junix, junicis « jeune vache » (juvenix pour juvenis « jeune »). D’où un génisson.

Le nom (une) korê ou korè, coré, corê (= une statue de la Grèce archaïque représentant une jeune fille) vient du mot grec κ ο ́ ρ η « jeune fille ».

Le nom (un) kouros ou couros (= une statue de la Grèce archaïque représentant un jeune homme nu) est emprunté au grec κ ο υ ̃ ρ ο ς, κ ο ́ ρ ο ς « jeune garçon ».

jeuneur, jeûneur

Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d’écrire jeuner et jeuneuse, jeuneur.

une jeuneuse, un jeuneur, anciennement : une jeûneuse, un jeûneur : celle, celui qui se prive ou est privé(e) de nourriture ou de certains aliments.

jeunir, jeunisme, jeuniste, jeunot

jeunir : rajeunir.

je jeunis, tu jeunis, il jeunit, nous jeunissons, vous jeunissez, ils jeunissent ;
je jeunissais ; je jeunis ; je jeunirai ; je jeunirais ;
j’ai jeuni ; j’avais jeuni ; j’eus jeuni ; j’aurai jeuni ; j’aurais jeuni ;
que je jeunisse, que tu jeunisses, qu’il jeunisse, que nous jeunissions, que vous jeunissiez, qu’ils jeunissent ;
que je jeunisse, qu’il jeunît, que nous jeunissions ; que j’aie jeuni ; que j’eusse jeuni ;
jeunis, jeunissons, jeunissez ; aie jeuni, ayons jeuni, ayez jeuni ;
(en) jeunissant.

rajeunir, se rajeunir, un rajeunissement, elle est rajeunissante, il est rajeunissant

un jeunisme : une tendance à exalter la jeunesse, à en faire un modèle obligé.

elle, il est jeuniste

une jeunotte, un jeunot : une façon affective ou un peu péjorative de désigner un jeune.

elle est jeunotte, il est jeunot

JI

jigger

un jigger :

  • un appareil pour traiter et teindre des tissus ;
  • un transformateur pour coupler les circuits radioélectriques.

Le mot anglais jigger, est dérivé de to jig « secouer » (probablement apparenté au substantif jig, voir : gigue 2) et désignant différents instruments et pièces mécaniques.

jihad, jihadisme, jihadiste

un jihad ou djihad :

  • un combat intérieur mené par un musulman contre ses passions ;
  • une guerre sainte qui se prétend en rapport avec l’islam.

un djihadisme ou jihadisme

un djihadiste ou jihadiste

un moudjahid : un combattant d’une armée de libération islamique.

L’arabe jihad « effort, application ; lutte, combat ; guerre sainte (contre les infidèles) », est un nom d’action dérivé du verbe jahada « s’efforcer, s’appliquer ; lutter contre quelqu’un ; faire la guerre sainte (contre les infidèles) », dont le participe actif est mujahid « combattant » (voir : moudjahid).

jingle

un jingle : un indicatif, un bref thème musical pour introduire ou accompagner une émission ou un slogan publicitaire.

L’anglais jingle, attesté comme substantif depuis 1599 au sens de « son de cloche » et depuis 1930 comme slogan publicitaire, vient du verbe to jingle « tinter » attesté depuis le 14ème siècle, d’origine onomatopéique, à comparer avec le français ding.

jinglet

On a lu un jinglet pour un ginglet ou ginguet, un vin suret, un peu aigre.

Le mot ginguet est dérivé du radical de ginguer, une variante de giguer « gambader, sauter » (voir : gigoter), probablement sur le modèle de regiber/regimber.

jingo, jingoïste

un jingo ou jingoïste : un Anglais dont le sentiment national est exalté.

Le nom (un) jingo est emprunté à l’anglais jingo désignant les partisans de l’intervention militaire en Turquie pour stopper l’avance russe en 1878 ; ce nom leur avait été donné d’après les paroles d’une chanson de music-hall exprimant l’enthousiasme des bellicistes s’écriant by jingo, juron anglais dont l’origine reste obscure.

jinguer

jinguer : ruer.

Le verbe jinguer est une variante de ginguer « ruer » qui est lui-même une variante de giguer (voir : gigoter et ginguet).

jingxi

un jingxi : un genre dramatique musical chinois.

voir : théâtre, capitale.

jinisme

un jinisme, jaïnisme ou djaïnisme : une doctrine religieuse hindoue.

voir : jaïn.

jitter-bug

[en anglais : jitter-bug] :

  • une danse américaine rapide, très agitée, sur un rythme de jazz rappelant le boogie-woogie et datant comme lui de l’après guerre ;
  • la musique accompagnant cette danse.

Ce mot anglais des États-Unis, attesté au sens de « personne agitée » depuis 1934 et de « danse » depuis 1939, est composé de to jitter « s’agiter » attesté depuis 1931, et de bug « punaise, insecte piqueur, insecte agaçant » puis « personne obsédée par une idée » d’où « obsession » attesté depuis 1937.

jiu-jitsu, jujitsu, ju-jitsu

le jiu-jitsu ou jujitsu, ju-jitsu : un art martial japonais, une discipline de combat d’homme à homme.

Le nom (un) jiu-jitsu ou jujitsu, ju-jitsu, vient du mot japonais jūjutsu (autres formes : jūjtsu, jiujutsu) composé de « calme, doux » et jutsu « technique ».

jizz

le jizz d’un oiseau : une perception personnelle qui permet à partir de certains critères (l’allure général, le mouvement, le comportement, les couleurs, le chant, etc.) d’identifier un oiseau.

JO

JO, J.O.

1. le J.O. : le Journal officiel de la République française.

2. des JO ou J.O. des jeux olympiques.

Le clin d’œil de France Terme : les Jeux olympiques.

La course à l’exploit [Jeux olympiques] : Office québécois de la langue française.

Jeux paralympiques et handisport : Office québécois de la langue française.

Pleins feux sur les Paralympiques d’hiver : Office québécois de la langue française.

Joachim

Quand il s’agit de Du Bellay, la syllabe finale de Joachim se prononce comme celle de « machin » ; il en va de même si l’on parle du roi de Juda. Si Joachim désigne un Allemand ou un Hongrois, on prononce kime ou rime. Aujourd’hui, en France, ce prénom se prononce souvent joa-kime, mais la forme joa-chin reste parfaitement correcte. Courrier des internautes (Académie française).

joailler, joaillerie, joaillier

une joaillère, un joailler (anciennement : joaillière, joaillier) :

  • une artisane, un artisan fixant sur des bijoux des pierres précieuses ou des perles fines ;
  • celle, celui qui les vend.

elle est joaillère, il est joailler (anciennement : joaillière, joaillier) : est relative, est relatif à la joaillerie.

la joaillerie : l’art et le commerce du joaillier.

une joaillerie : son magasin, son atelier.

Lexique de la joaillerie‎ : Wiktionnaire.

Le nom (un) joailler ou joaillier est dérivé de jo[i]el, ancienne forme de joyau, avec le suffixe -ier.

Job, job, jobard, jobardement, jobarder, jobarderie, jobardise, jobardisme, jobastre, jobelin, jober, jobet, jobin

job, jobiste

1. Job : un personnage biblique célèbre par ses malheurs et les railleries qu’il dut subir.

une larme-de-Job ou une larme-du-Christ : une plante.

monter le job à quelqu’un : monter la tête à quelqu’un, le tromper.

se monter ou se chauffer le job : s’illusionner, se tromper.

passer pour une jobarde ou pour un jobard : être trop naïve ou naïf, être d’une grande crédulité.

prendre quelqu’un pour un jobard : vouloir le duper.

elle est jobarde ou jobine, il est jobard ou jobin :

  • est trop naïve ou naïf ;
  • se laisse facilement duper.

jobardement

jobarder : duper, tromper quelqu’un.

une jobardise ou une jobarderie, un jobardisme : une grande naïveté, une grande crédulité.

elle, il est jobastre :

  • est imbécile ;
  • est un peu folle, un peu fou.

une, un jobastre

un jobelin :

  • un argot des gueux et des maquignons ;
  • l’argot des malfaiteurs au 15ème siècle ;
  • le jargon des gueux, mais qui peut être utilisé pour berner.

un jobet :

  • un jobard, une personne niaise, sotte, qui se laisse duper facilement ;
  • le fil de fer servant à retenir la matrice d’un moule de fonderie.

Le nom (un) job (1) vient de job(e) « niais, sot, nigaud », tiré de Job, le nom d’un personnage biblique célèbre par ses malheurs et les railleries qu’il dut subir de la part de ses amis.

Le mot jobastre s’explique par la substitution du suffixe d’origine occitane -astre équivalent de -âtre, à la finale de jobard de même sens, dérivé de job(e) « niais, sot » avec le suffixe -ard. C. Il est possible que Pagnol ait contribué à son succès, si ce n’est à sa création. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) jobelin est dérivé de job(e) « niais, sot », avec le suffixe -elin (-in), le jobelin pouvant être considéré comme le langue des truands contrefaisant les niais pour mieux tromper.

2. un job ou une job [Québec] : un emploi, un travail.

jober [Belgique] : exercer un job.

une, un jobiste : une étudiante, un étudiant ayant un emploi occasionnel. [Belgique]

une djobeuse, un djobeur : celle, celui qui effectue des petits travaux non déclarés. [Antilles]

Le nom job (2) est emprunté à l’anglais d’origine inconnue job, attesté depuis le 16ème siècle au sens de « tâche, partie spécifique d’un travail à accomplir » puis « affaire (en bonne ou mauvaise part) » et au 19ème siècle « emploi rémunéré, situation ».

jocasse

une jocasse : une litorne ou draine, drenne, une grive, un oiseau.

Le nom (une) jocasse vient de ce mot anglais.

jockey, jockey-club

un jockey :

  • un jeune domestique ou un domestique de petite taille ;
  • celle, celui dont le métier est de monter les chevaux de course ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un jockey-club :

  • une société formée pour l’amélioration de la race chevaline ;
  • le nom d’un cercle aristocratique.

Le nom (un) jockey est emprunté à l’anglais jockey, diminutif du nom propre Jock, forme du Nord de l’Angleterre et d’Écosse de Jack (voir : jack). Utilisé comme dénomination de personnes du bas peuple ou de valets, d’où plus spécialement les personnes s’occupant des chevaux, l’anglais jockey est attesté depuis 1670 comme terme désignant en particulier les cavaliers montant les chevaux de course. Le rapprochement avec le français Jacques lors de l’emprunt explique certaines formes comme jaquet.

Le nom (un) jockey-club est le nom du cercle anglais de sport hippique fondé vers 1750 et dont l’autorité sur tout ce qui concerne les courses de chevaux s’est étendue à toute la Grande-Bretagne, puis le nom du cercle similaire fondé en France en 1833.

jocko

un jocko :

  • un orang-outan ;
  • un pain de forme allongé ;
  • un boulanger.

Le nom (un) jocko est emprunté à une langue du Gabon ou du Congo : nshiego, ncheko « chimpanzé ». Les sens argotiques liés à la boulangerie viennent de la vogue que connut à Paris en 1825 une pièce de Rochefort et Gabriel : Jocko ou le Singe du Brésil où un acteur, Mazurier, vêtu d’une peau de singe, jouait le rôle de Jocko.

Joconde, joconde

la Joconde : un portrait célèbre peint par Léonard de Vinci.

une joconde : une jeune femme énigmatique, à la fois distante et séduisante.

faire sa joconde : affecter un air indifférent et hautain.

La Joconde est le portrait supposé de Monna Lisa, femme de Francesco del Giocondo, dite la Gioconda.

jocrisse, jocrisserie

Jocrisse : un personnage du théâtre comique, caractérisé par la niaiserie et la crédulité.

un jocrisse :

  • un homme jugé niais parce que, se livrant à des tâches réputées féminines, il est présumé se laisser mener par sa femme ;
  • un personnage falot, ridicule par sa niaiserie, sa faiblesse.

une jocrisserie :

  • le caractère d’un personnage niais ;
  • une action ou un propos digne d’un jocrisse.

Le nom (un) jocrisse est une probable altération du moyen français joque sus « homme mou, sans force, niais, benêt », proprement « [il] demeure là-dessus » c’est-à-dire « [il] demeure là inactif », formé de joque, forme verbale de joquier, variante normanno-picarde de jochier au sens de « être au repos, demeurer coi, attendre », voir : jucher, et de sus.

jod

un jod : en phonétique, la transcription graphique allemande du yod.

jodel

un jodel : voir jodler (ci-dessous).

jodhpur

un jodhpur ou des jodhpurs : un pantalon d’équitation.

Jodhpur : une ville de l’Inde.

Le nom des jodhpurs est emprunté à l’anglais jodhpurs de même sens, abréviation de Jodhpur breeches « pantalon de Jodhpur » (nom d’une ville de l’état du Rajasthan, dans le nord-ouest de l’Inde).

jodler

un jodel ou ioulement : un chant vocalisé en usage dans certaines régions montagneuses, caractérisé par des changements de registres constants.

jodler ou iouler, iodler, yodler : chanter en passant de la voix de poitrine à la voix de tête.

Le verbe jodler ou iodler, iouler, yodler vient de l’allemand dialectal jodeln, une altération ancienne de joelen, jolen, dérivé de l’onomatopée jo exprimant la joie.

joëlette

une joëlette : un fauteuil tout terrain monoroue qui permet la pratique de la randonnée ou de la course à toute personne à mobilité réduite ou en situation de handicap.

jogger, joggeur, jogging

jogger : pratiquer le jogging.

une joggeuse, un joggeur : celle, celui qui pratique le jogging.

des joggeurs : des chaussures.

un jogging :

  • une course à pied à faible allure ;
  • un survêtement.

un écojogging [en anglais : plogging] l’activité qui combine le jogging et le ramassage des déchets qui jonchent un parcours. Ce nom est formé d’éco- pour écologie, et jogging. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) jogging est emprunté à l’anglo-américain jogging désignant la course à pied comme activité sportive populaire, attesté dès 1565 au sens de « action de trotter », du verbe anglais to jog « remuer, secouer ou être secoué de bas en haut, sautiller » d’origine obscure.

jogglinage, joggliner

un jogglinage : une déformation à la machine d’un about de tôle de construction permettant son assemblage avec la tôle suivante sans interposition du joint.

joggliner : procéder au jogglinage d’un navire.

Ce nom est adapté avec le suffixe -age, du nom anglais joggling (dont le français -age peut traduire la désinence anglaise –ing) de to joggle « jointoyer, poser un joint assurant la liaison de deux pièces », lui-même dérivé de joggle « joint assurant la liaison de deux pièces ou éléments », un terme de construction d’origine obscure.

johannique

1. elle, il est johannique : est relative, est relatif à l’apôtre Jean et à sa pensée.

un johannisme : une théologie mystique et contemplative issue de l’évangile de saint Jean.

2. une, un johannite : une, un membre d’une secte chrétienne répandue en Orient, où le baptême est administré au nom de saint Jean-Baptiste.

elle, il est johannite ou johannique

Ces mots sont dérivés de Johannes, nom latin de Jean (Saint Jean l’Évangéliste).

3. des fêtes johanniques : qui sont liées à la personnalité, à l’évocation ou au souvenir de Jeanne d’Arc.

Le mot johannique (3) est dérivé du radical du latin Johannes d’où sont issus les prénoms Jean et Jeanne, avec le suffixe -ique.

johannisberg

un johannisberg : un vin allemand récolté autour de la localité rhénane de Johannisberg.

johannisme, johannite

johannisme, johannite : voir johannique (ci-dessus).

joie

une joie :

  • une émotion vive, agréable, limitée dans le temps ;
  • un contentement, une profonde satisfaction ;
  • un entrain, une gaieté ;
  • un plaisir ;
  • un sentiment de bien-être général, de bonheur ;
  • une manifestation de gaieté, de liesse, d’allégresse publique ;
  • ce qui est au-dessus de tout, préférable à tout.

une joie des philosophes : en alchimie, une pierre arrivée au blanc parfait.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la joie : Wiktionnaire.

voir aussi : jovial, joyeux, montjoie.

Le nom (une) joie vient du latin gaudia, pluriel de gaudium (« contentement, aise, plaisir, joie ; plaisir des sens, volupté ; personne, chose source de joie » dans la langue classique, caelestis gaudium, gaudium Domini « joie éternelle, joie du ciel » dans la langue chrétienne), employé à basse époque comme féminin singulier.

Le verbe ébaudir (= rendre joyeux) est dérivé de l’ancien français bald, balt « joyeux ».

Le nom (une) liesse (= un phénomène collectif de joie débordante ; une joie complète et intense) vient du latin laetitia « allégresse, joie débordante et collective ».

joignabilité, joignable, joignant, joindre

une joignabilité : le fait de pouvoir être mis en contact.

elle, il est joignable : peut être contactée, mise en relation ; peut être contacté, mis en relation.

elle, il est injoignable : ne peut pas être jointe, contactée ; ne peut pas être joint, contacté..

elle est joignante ou il est joignant :

  • est contigüe ou contigu ;
  • est près de.

joindre :

  • mettre ensemble ;
  • mettre avec, réunir ;
  • mettre en contact, rapprocher ;
  • assembler des choses de telle façon qu’elles soient maintenues ensemble ;
  • unir, allier ;
  • relier, faire communiquer ;
  • se toucher sans laisser d’intervalle ;
  • atteindre, rejoindre ;
  • entrer en relation ;
  • parvenir.

je joins, tu joins, il joint, nous joignons, vous joignez, ils joignent ;
je joignais ; je joignis ; je joindrai ; je joindrais ;
j’ai joint ; j’avais joint ; j’eus joint ; j’aurai joint ; j’aurais joint ;
que je joigne, que tu joignes, qu’il joigne, que nous joignions, que vous joigniez, qu’ils joignent ;
que je joignisse, qu’il joignît, que nous joignissions ; que j’aie joint ; que j’eusse joint ;
joins, joignons, joignez ; aie joint, ayons joint, ayez joint ;
(en) joignant.

se joindre :

  • s’associer, s’unir ;
  • participer, prendre part.

je me joins, tu te joins, il se joint, nous nous joignons, vous vous joignez, ils se joignent ;
je me joignais ; je me joignis ; je me joindrai ; je me joindrais ;
je me suis jointe, je me suis joint ; je m’étais jointe, je m’étais joint ; je me fus jointe, je me fus joint ; je me serai jointe, je me serai joint ; je me serais jointe, je me serais joint ;
que je me joigne, que tu te joignes, qu’il se joigne, que nous nous joignions, que vous vous joigniez, qu’ils se joignent ;
que je me joignisse, qu’il se joignît, que nous nous joignissions ; que je me sois jointe, que je me sois joint ; que je me fusse jointe, que je me fusse joint ;
joins-toi, joignons-nous, joignez-vous ; sois jointe, sois joint, soyons jointes, soyons joint, soyez jointes, soyez jointe, soyez joint ;
(en) se joignant.

elles se sont jointes, elles sont jointes.

elles se sont joint les itinéraires, elles ont joint lesitinéraires, elles se les sont joints.

Les verbes joindre et rejoindre ont des sens voisins : c’est pourquoi on les confond parfois dans leur emploi. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Joindre est un anglicisme (to join) lorsqu’on l’emploie avec le sens de « devenir membre d’une association », « adhérer à un parti » ou bien « devenir l’employé de ». En français, on aura plutôt recours à d’autres verbes, selon le contexte (adhérer, s’inscrire, s’engager, s’enrôler, devenir membre, entrer au service de, etc.). Dans certains cas, là où l’emploi de joindre est un anglicisme, l’emploi de se joindre à est toutefois correct. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

Le verbe joindre peut avoir de nombreux sens : « être contigu à » (les terrains qui joignent la rivière), mais cet emploi est aujourd’hui désuet ; « approcher deux choses l’une de l’autre pour qu’elles se touchent ou se tiennent » (joindre des tôles avec des rivets, joindre les mains en signe de supplication) ; « réunir deux ou plusieurs choses pour former un tout » (joindre les pièces justificatives au dossier, joindre l’utile à l’agréable) ; « unir, allier deux personnes, deux familles » (ils sont joints par les liens du sang, se joindre aux manifestants). Dans tous les cas, on joint une chose à une autre, de même nature ou de nature proche, ou une personne en joint une autre. Il convient de ne pas ajouter à ces sens ceux de « faire parvenir, adresser, envoyer ». Rappelons cependant que vous trouverez ci-joint… est correct. En savoir plus : Académie française.

voir aussi : jointé, jointer, jointif, un jointoiement, jointoyer, jointoyeur, une jointure (ci-dessous).

Le verbe joindre vient du latin classique jungere « lier, unir, assembler, attacher », spécialement « atteler ; réunir ensemble (des terres) [au passif « être contigu à »] ; faire, former, construire en joignant » « attacher, lier d’un lien moral, associer une chose à une autre ; réunir (deux qualités) ; lier les mots dans une phrase » [« ajouter (en parlant) » étant rendu par subjungere].

Le nom (une) jointure vient du latin junctura « articulation, jointure [mains, genoux] ; joint ».

Le verbe adjoindre vient du latin adjungěre « ajouter (par la parole) ».

Le nom (une) adjonction est emprunté au latin adjunctio « figure qui consiste à placer en tête ou à la fin d’une phrase à plusieurs membres le verbe qui porte sur chacun d’eux » « addition qui restreint une pensée, exception ») « action d’ajouter une chose à une autre ».

Le verbe conjoindre est emprunté au latin classique conjungere « joindre, unir par le mariage ». D’où conjoint.

Le nom (une) conjonction est emprunté au latin classique conjunctio.

Le nom (un) disjoncteur est dérivé du radical du latin disjunctum, supin de disjungere « séparer ».

Le nom (une) disjonction est emprunté au latin classique disjunctio « séparation », spécialement terme de grammaire, terme de médecine en latin médiéval.

Le verbe enjoindre (= ordonner expressément) est une francisation d’après joindre, du latin injungere « infliger, imposer ».

Le verbe joindre vient du latin classique jungere.

Le verbe rejoindre est dérivé de joindre.

joint

1. elle est jointe, il est joint :

  • est ajouté(e) en complément à une autre chose ;
  • est uni(e), allié(e).

elles sont jointes, ils sont joints :

  • sont mises en contact ; sont mis en contact ;
  • sont rapprochées ; sont rapprochés ;
  • sont maintenues ensemble ; sont maintenus ensemble ;
  • sont mises ensemble, réunies ; sont mis ensemble, réunis.

il est mi-joint : est en partie fermé.
des lèvres, des paupières mi-jointes

ci-joint : en complément, en annexe. Pour l’accord, voir : Académie française.

un joint (1) :

  • une ligne, une surface où s’assemblent deux éléments contigus ;
  • un point de raccordement de deux éléments contigus ;
  • un espace entre deux éléments fixes constitutifs d’un ensemble ;
  • une garniture qui assure l’étanchéité de l’assemblage de pièces fixes ou mobiles ;
  • une liaison, un passage ;
  • un dispositif qui permet l’articulation de deux pièces et la transmission d’un mouvement de l’une à l’autre ;
  • l’endroit où deux os se joignent.

un joint de grains : [matériaux] une interface, dans un solide cristallin, entre deux cristaux de même structure cristallographique et de même composition, mais d’orientation différente. En anglais : grain boundary. Voir aussi : jonction triple, polycristal. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

un joint à entures multiples ou joint par entures multiples : un joint d’assemblage qui réunit, à l’aide d’un adhésif, les extrémités de deux pièces de bois dont les bouts sont constitués de plusieurs saillies pointues s’emboîtant les unes dans les autres, et qui permet de former une pièce de bois plus longue. En anglais : finger joint. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un aboutage ou aboutement, jointage, assemblage en bout : la technique d’assemblage qui consiste à joindre bout à bout plusieurs courtes pièces de bois afin de former une pièce plus longue. En anglais : end-to-end joining ; end-to-end jointing ; end joining ; end jointing. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

voir : joindre.

2. un joint :

  • une cigarette de hachisch ou de marihuana ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Le nom (un) joint (2) est emprunté à l’anglais joint, lui-même emprunté au français joint, qui d’après le sens de « point de jonction » a pris en argot américain celui de « lieu de rencontre plus ou moins illégal » désignant notamment les locaux où l’on fumait l’opium, d’où son usage, attesté depuis 1935, pour désigner les ustensiles nécessaires au consommateur de drogue comme la seringue hypodermique puis la cigarette de marihuana.

jointage

un jointage :

  • en chaussure et maroquinerie, l’opération consistant à jointer, à réunir, à la main ou à la machine, deux pièces de la tige placées symétriquement bord à bord par rapport à l’axe de la piqûre ; le poste de travail correspondant ;
  • dans la fabrication des contre-plaqués, l’opération qui consiste à assembler «à plat joint» les feuilles destinées à former un pli du futur panneau, qu’il soit extérieur ou intérieur ;
  • l’opération qui a pour but de donner aux joints des douves l’inclinaison nécessaire pour qu’ils s’appliquent l’un contre l’autre quand les douves sont placées jointivement pour constituer le tonneau.

Ce nom est dérivé de jointer, avec le suffixe -age.

jointe

une jointe [Suisse] : le quart d’une journée de travail.

Ce nom vient du participe passé de joindre au sens de « jointure, articulation » (voir : joindre) qui a subsisté en Suisse romande, notamment au sens de « portion de travail pendant laquelle un attelage est joint, portion de travail d’un attelage de charrue » d’où « quart de journée de travail ».

-jointé, jointer

un cheval bas-jointé : dont le paturon est dirigé très obliquement.
un cheval court-jointé : dont le paturon est trop court.
un cheval droit-jointé : dont le paturon est redressé vers la verticale.
un cheval long-jointé : dont le paturon est trop long.
un cerf bas-jointé ou haut-jointé : qui a la jambe courte ou longue.
un chien bas-jointé : qui a les pattes courtes.
une personne long-jointée : qui a les jambes longues.

jointer :

  • placer des choses de telle façon qu’elles se touchent, qu’elles soient en contact ; les joindre ;
  • rapprocher et coller les bords de deux feuilles de placage, dans la fabrication des panneaux contre-plaqués.

éjointer : casser l’articulation d’une aile d’un oiseau pour l’empêcher de voler.

Le mot jointé est dérivé de l’ancien français jointe « articulation d’un membre », voir : joindre.

Le verbe jointer est dérivé de joint.

jointif, jointivement

elle est jointive, il est jointif :

  • est assemblée, mise en contact avec une autre chose ; est assemblé, mis en contact avec une autre chose ;
  • est formé(e) d’éléments joints ;
  • est contigüe ou contigu ;
  • est réalisé(e) de manière conjointe.

jointivement

Le mot jiontif est dérivé par substitution du suffixe -if, de l’ancien français jointis « étroitement assemblé, bien joint », ce dernier étant dérivé, à l’aide du suffixe –is, de joint, participe passé de joindre.

jointoiement, jointoyer, jointoyeur

un jointoiement : l’action de jointoyer ; son résultat.

un rejointoiement

jointoyer : combler, dans leur partie apparente, les joints existant entre les éléments d’une maçonnerie avec du mortier ou du plâtre, et les lisser.

je jointoie, tu jointoies, il jointoie, nous jointoyons, vous jointoyez, ils jointoient ;
je jointoyais ; je jointoyai ; je jointoierai ; je jointoierais ;
j’ai jointoyé ; j’avais jointoyé ; j’eus jointoyé ; j’aurais jointoyé ; j’aurais jointoyé ;
que je jointoie, que tu jointoies, qu’il jointoie, que nous jointoyions, que vous jointoyiez, qu’ils jointoient ;
que je jointoyasse, qu’il jointoyât, que nous jointoyassions ; que j’aie jointoyé ; que j’eusse jointoyé ;
jointoie, jointoyons, jointoyez ; aie jointoyé, ayons jointoyé, ayez jointoyé ;
(en) jointoyant.

rejointoyer

une jointoyeuse : une maçonne ; un jointoyeur : un maçon.

un jointoyeur : un outil.

Le verbe jointoyer appartient à la langue de la maçonnerie et signifie « remplir les joints avec du mortier, du ciment ou du plâtre », les joints étant les espaces subsistant normalement entre deux éléments d’un mur, d’un carrelage, etc. On ne confondra pas ce verbe avec jointer, un synonyme paresseux de joindre quand il n’est pas employé en technologie avec le sens de « rapprocher et coller deux feuilles de placage dans la fabrication de panneaux de contre-plaqué ». Et on ne l’emploiera pas non plus, au participe passé, pour désigner une personne ayant fumé un « joint ». En savoir plus : Académie française.

Le verbe jointoyer est dérivé de joint, participe passé de joindre.

jointure

une jointure (1) :

  • l’endroit où deux éléments d’un ensemble se joignent, sont mis en contact ;
  • un assemblage ;
  • une articulation, l’endroit où les os se joignent ;
  • une limite, une séparation.

une joncture ou jointure (2) : une frontière linguistiquement pertinente entre deux segments, syllabes, morphèmes, syntagmes ou phrases.

voir aussi : une jonction.

Le nom (une) jointure vient du latin junctura « articulation, jointure [mains, genoux] ; joint ».

Le verbe adjoindre vient du latin adjungěre « ajouter (par la parole) ».

Le nom (une) adjonction est emprunté au latin adjunctio « figure qui consiste à placer en tête ou à la fin d’une phrase à plusieurs membres le verbe qui porte sur chacun d’eux » « addition qui restreint une pensée, exception ») « action d’ajouter une chose à une autre ».

Le verbe conjoindre est emprunté au latin classique conjungere « joindre, unir par le mariage ». D’où conjoint.

Le nom (une) conjonction est emprunté au latin classique conjunctio.

Le nom (un) disjoncteur est dérivé du radical du latin disjunctum, supin de disjungere « séparer ».

Le nom (une) disjonction est emprunté au latin classique disjunctio « séparation », spécialement terme de grammaire, terme de médecine en latin médiéval.

Le verbe enjoindre (= ordonner expressément) est une francisation d’après joindre, du latin injungere « infliger, imposer ».

Le verbe joindre vient du latin classique jungere.

Le verbe rejoindre est dérivé de joindre.

joint-venture

[en anglais : joint-venture] une coentreprise, un projet économique élaboré par une association d’entreprises.

Le syntagme anglais joint-venture est composé de joint au sens de « en association, à plusieurs » et venture « aventure » attesté depuis la fin du 16ème siècle au sens de « entreprise, affaire qui comporte aussi bien de gros risques que des chances de gros gains ».

jojo

Ce n’est pas jojo. Ce n’est pas joli.

une affreuse jojo, un affreux jojo : une, un enfant pénible, insupportable.

jojoba

un jojoba :

  • un arbuste ;
  • une cire extraite de ses graines.

jokari

un jokari : un jeu d’enfants, fondé sur le principe de la pelote basque.

Le nom (un) jokari est emprunté au basque jokari « joueur », dérivé de joko « jeu », du latin jocus (voir : jeu).

joker

un joker :

  • une carte spéciale dont le joueur choisit la valeur ;
  • un élément inattendu que l’on choisit d’utiliser.

Le nom (un) joker est emprunté à l’anglais joker (de to joke « plaisanter », lui- même de joke « plaisanterie, farce » probablement emprunté au latin jocus « jeu, plaisanterie ») signifiant d’abord « plaisantin, farceur », d’où ce qui sert à faire un tour, à réussir un bon coup » (notamment au jeu de dés), sens qui est probablement à l’origine de l’emploi du terme au jeu de cartes, attesté depuis 1885.

joli, jolibois, joliesse, joliet, joliette, joliment, jolir, jolité, joliveté

A. elle est jolie, il est joli : est aimable, prévenante ou prévenant.

un joli cœur : un homme galant auprès des femmes.

B. elle est jolie, il est joli :

  • est agréable, plaisante ou plaisant à regarder ou à écouter ;
  • a une apparence attirante ;
  • suscite de l’agrément ou de la satisfaction par certains de ses aspects ou par la manière dont on le réalise ;
  • mérite d’être pris(e) en considération par son importance ou sa qualité.

une jolie dame, un joli monsieur : celle qui est déplaisante, celui qui est déplaisant par ses manières, son comportement.

une jolie chose :

  • dont la vue procure du désagrément ou est difficilement soutenable ;
  • qui suscite du désagrément ;
  • qui est cause de mécontentement, d’insatisfaction, de désagrément.

c’est du joli !

être dans un joli pétrin : être dans de beaux draps, dans une situation très difficile.

faire du joli : s’avérer catastrophique.

joliment :

  • d’une manière agréable ;
  • d’une manière notoire ;
  • très désagréablement ;
  • pas du tout.

un jolibois : un daphné, un arbrisseau à fleurs rose violacé très odoriférantes et dont les baies rouges sont toxiques.

une joliesse : le caractère de ce qui est agréable ou qui cherche à l’être.

elle est joliette, il est joliet : est assez joli(e).

une joliette : une planche à polir, couverte de potée d’étain.

jolir :

  • rendre joli ;
  • devenir joli.

je jolis, tu jolis, il jolit, nous jolissons, vous jolissez, ils jolissent ;
je jolissais ; je jolis ; je jolirai ; je jolirais ;
j’ai joli ; j’avais joli ; j’eus joli ; j’aurai joli ; j’aurais joli ;
que je jolisse, que tu jolisses, qu’il jolisse, que nous jolissions, que vous jolissiez, qu’ils jolissent ;
que je jolisse, qu’il jolît, que nous jolissions ; que j’aie joli ; que j’eusse joli ;
jolis, jolissons, jolissez ; aie joli, ayons joli, ayez joli ;
(en) jolissant.

une joliveté ou jolité :

  • le caractère joli de quelqu’un ou quelque chose ;
  • un geste joli, une grâce ;
  • un bibelot ;
  • une jolie femme.

une jolité [Belgique] : un objet en bois décoré fabriqué à Spa.

Notons enfin qu’en Angleterre la période de Noël est parfois appelée yuletide, forme tirée de l’ancien scandinave jöl, aussi à l’origine de jul, « Noël » en suédois et en norvégien, mais qui, autrefois, désignait les fêtes païennes de la lumière organisées quand les jours commençaient à rallonger. Ces fêtes anciennes célébraient, nous dit Littré, le tour que fait le soleil retournant sur ses pas au solstice d’hiver, et cette idée de retour explique que ce mot soit à l’origine de l’anglais wheel, « roue ». Mais c’est aussi de cette forme jöl qu’ont été tirés l’ancien français se jolivier, « faire la fête », et – d’abord avec le sens de « festif » et sous la forme « jolif » – notre adjectif joli. Académie française.

Le mot joli qui s’est d’abord écrit jolif, est probablement dérivé de l’ancien scandinave jôl, nom d’une grande fête païenne du milieu de l’hiver, avec le suffixe -if sur le modèle d’aisif « agréable » dérivé d’aise.

Le verbe enjoliver (= rendre plus beau, plus agréable ; orner, agrémenter) est dérivé de joli d’après l’ancien français jolif, jolive.

jomon

le jomon : une période néolithique du Japon.

jonagold

une (pomme) jonagold

jonc, joncacée, jonçage, joncaille, joncé, joncée, joncer, jonceux, jonchaie, jonchée, jonchement, joncher, joncheraie, jonchère, jonchet, joncicole

un jonc :

  • une plante ;
  • la tige de toute plante flexible pouvant servir en vannerie ou en sparterie ; ce qui en a l’apparence ;
  • une sorte de bague en or ;
  • de l’or ; une somme d’argent.

les joncacées ou joncées, jonchées : une famille de plantes.

un jonçage : l’opération consistant à joncer certaines peaux.

une joncaille :

  • de l’or, en lingots ou en bijoux ;
  • une somme d’argent.

elle est joncée, il est joncé : a la souplesse du jonc.

joncer :

  • garnir une chaise, un fauteuil, de jonc ;
  • frotter des peaux de cuir corroyées, notamment des peaux de chèvre, avec une tresse de jonc roulée de la grosseur de la main.

je jonce, tu jonces, il jonce, nous jonçons, vous joncez, ils joncent ;
je jonçais ; je jonçai ; je joncerai ; je joncerais ;
j’ai joncé ; j’avais joncé ; j’eus joncé ; j’aurai joncé ; j’aurais joncé ;
que je jonce, que tu jonces, qu’il jonce, que nous joncions, que vous jonciez, qu’ils joncent ;
que je jonçasse, qu’il jonçât, que nous jonçassions ; que j’aie joncé ; que j’eusse joncé ;
jonce, jonçons, joncez ; aie joncé, ayons joncé, ayez joncé ;
(en) jonçant.

elle est jonceuse, il est jonceux :

  • ressemble au jonc ;
  • est peuplé(e) de joncs.

une jonchaie, jonchère ou joncheraie : un lieu où poussent des joncs.

1. une jonchée :

  • une couche de branchages, de fleurs, d’herbes dont on jonche le sol à l’occasion de quelque solennité ;
  • un tapis de feuilles ou de débris végétaux des sous-bois ;
  • une grande quantité.

2. une jonchée : un fromage frais mis à égoutter sur une claie de paille longue appelée elle aussi jonchée.

un jonchement : l’action de joncher.

joncher :

  • recouvrir le sol ;
  • couvrir de façon éparse une surface.

un jonchet : un des bâtonnets à retirer dans le jeu des jonchets.

elle, il est joncicole : croît sur les joncs.

Le nom (un) jonc vient du latin juncus « jonc, tige semblable à un jonc ».

Le nom (une) jonquille est emprunté à l’espagnol junquillo, dérivé diminutif de junco (jonc).

jonctif, jonction, joncture

elle est jonctive, il est jonctif : est relative, est relatif à la jonction, en linguistique.

un jonctif : un élément morphologique marquant la jonction.

une jonction :

  • l’action de joindre une chose à une autre ; son résultat ;
  • un endroit où se joignent deux choses ;
  • une communication entre deux choses qui étaient séparées, éloignées ;
  • une rencontre, une relation, une liaison ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une jonction communicante : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] un canal formé par deux connexons, qui met en relation les cytoplasmes de cellules voisines et permet des échanges de molécules en solution ou de signaux électriques. Chez les végétaux, les plasmodesmes jouent un rôle similaire à celui de la jonction communicante. En anglais : gap junction. Voir aussi : connexon, jonction étanche, plasmodesme. Journal officiel de la République française du 5 janvier 2023.

une jonction étanche : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] un assemblage de petites protéines transmembranaires présentes chez certains animaux, qui forment une barrière imperméable entre les membranes plasmiques de deux cellules épithéliales adjacentes. La jonction étanche empêche le passage d’eau et de solutés entre les faces externes et internes de l’épithélium. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « jonction serrée ». En anglais : tight junction. Voir aussi : jonction communicante. Journal officiel de la République française du 5 janvier 2023.

une jonction triple : une ligne commune à trois cristaux contigus dans un polycristal.

une joncture ou jointure (2) : une frontière linguistiquement pertinente entre deux segments, syllabes, morphèmes, syntagmes ou phrases.

Le nom (une) jonction est emprunté au latin junctio, junctionis « union, liaison, cohésion », avec influence de joindre.

jonglage, jongler, jonglerie, jongleur

un jonglage :

  • le fait de jongler avec des objets ;
  • le fait de relancer du pied un ballon sans interruption.

jongler :

  • relancer des objets ou un ballon sans interruption et en variant la trajectoire ;
  • manier de façon adroite, avec une grande aisance ;
  • penser, réfléchir sérieusement [Canada].

une jonglerie :

  • l’art, la technique du jongleur ;
  • une corporation de jongleurs ;
  • l’art de feindre, de se jouer de la bonne foi d’autrui ;
  • le fait de passer son temps à penser, à réfléchir [Canada].

une jongleuse, un jongleur :

  • une musicienne ou un musicien, une chanteuse ambulante ou un chanteur ambulant qui allait de château en château ;
  • une devineresse guérisseuse, un devin guérisseur ;
  • une professsionnelle, un professionnel de spectacle de cirque ;
  • celle, celui qui est habile à manipuler les gens ou les choses.

Lexique de la jonglerie‎ : Wiktionnaire.

Le verbe jongler est une altération sous l’influence de jangler « bavarder, plaisanter, hâbler, médire » de l’ancien bas francique jangalon « bavarder » de l’ancien français jogler « se jouer de » « plaisanter ; faire le métier de jongleur », lui-même issu du latin joculari « dire des plaisanteries ».

Le nom (un) jongleur vient du latin joculator « rieur, railleur, bon plaisant », sens attesté en ancien français. La forme jongleur est due à un croisement avec l’ancien substantif jangleor, janglëur, dérivé de jangler (voir : jongler), signifiant « bavard, hâbleur, médisant ».

jonkheer

un jonkheer : un noble hollandais non titré.

jonque

une jonque : un bateau d’Extrême-Orient à trois mâts.

Le nom (une) jonque est emprunté, par l’intermédiaire de textes italiens, espagnols et néerlandais, au portugais junco « grande embarcation à proue haute et recourbée, en usage en Chine, au Japon, et dans l’archipel malais », lui-même emprunté au malais djong de même sens.

jonquille

une jonquille : une variété de narcisse dont les feuilles rappellent celles du jonc.

(couleur) jonquille : jaune clair.

un jonquille : une couleur à base de blanc et de jaune.

Le nom (une) jonquille est emprunté à l’espagnol junquillo, dérivé diminutif de junco (jonc).

joppéicidé, joppéicoïde

les joppéicidés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères cimicomorphes joppeicoïdes.

les joppeicoïdes : une super-famille d’insectes hémiptères hétéroptères cimicomorphes.

joquette

On a lu une joquette pour une jockey…

joran

un joran : un vent soufflant du Jura vers le plateau suisse et ses lacs.

Ce nom est dérivé du nom géographique Jura.

jordanesque

un visage jordanesque : gras et rouge, rubicond.

Ce mot est dérivé du nom du peintre flamand Jacob Jordaens (1593-1676), avec le suffixe -esque.

Jordanie, jordanien

elle est jordanienne, il est jordanien : est de la Jordanie
une Jordanienne, un Jordanien

la Jordanie ou le Royaume hachémite de Jordanie

capitale : Amman ; nom des habitants : Ammanienne, Ammanien.

Le nom de la Jordanie vient de celui du Jourdain, qui dérive lui-même de la racine canaanite ou hébreu ירד yrd – « descendre » (à la Mer Morte). Le Jourdain forme une partie de la frontière entre la Jordanie et Israël/Cisjordanie. Transjordanie (nom ancien) est composé de trans, signifiant « au-delà de », « outre », le Jourdain. Urdun ou Urdan (arabe) est la traduction littérale du nom. En savoir plus : Wikipédia.

jordanon

un jordanon : une espèce élémentaire homozygote qui constitue une race ou lignée pure et qui a pour origine une mutation.

A. Jordan, un botaniste français.

jordonner

Victor Hugo a écrit jordonner pour donner des ordres à tout propos, intempestivement.

Ce verbe est construit par agglutination de j’ordonne. Monsieur j’ordonne était un sobriquet de personnages imbus de leurs fonctions de commandement.

joruri

un joruri :

  • le genre littéraire populaire japonais, généralement à sujet épique, amoureux ou poétique, comprenant récitation, dialogues animés par des marionnettes avec chants soutenus par de courtes phrases musicales, et qui sert de trame narrative au théâtre de poupées ;
  • un texte relevant de ce genre littéraire.

Ce mot japonais était à l’origine le nom de l’héroïne d’un récit pseudo-épique du 13ème siècle.

José, josé

1. José : un prénom.

2. un (bon) josé : un jésus, une grosse saucisse de porc, courte, à la viande hachée.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Joseph, joseph, joséphien, joséphier, joséphiéresque, joséphique, joséphisme, joséphissime, joséphiste

Le sot ou l’imbécile se dit Joseph, Jacques ou Jean. CNRTL

un joseph :

  • une personne niaise, timide en amour ;
  • un nigaud qui laisse échapper les bonnes occasions.

faire le joseph : faire le pudibond, affecter la vertu.

elle, il est joséphiéresque : est digne d’un joseph.

un zozo : celui qui est naïf ou niais ; un individu quelconque.

un drôle de zozo : un type bizarre.

elle, il est zozo : est bébête.

Le nom (un) joseph vient du nom du personnage biblique Joseph, fils de Jacob et de Rachel, qui refusa de répondre aux avances de la femme de Putiphar.

Joseph : le prénom d’un personnage de La Chronique des Pasquier, de Duhamel.

joséphissime, joséphique, joséphien, joséphier : CNRTL.

Joseph Montgolfier

un papier joseph :

  • un papier mince, utilisé généralement comme filtre ;
  • un billet de banque.

Joséphine : un prénom féminin.

un joséphisme : l’ensemble des doctrines de l’empereur Joseph II et des mesures pour subordonner l’Église à l’État et restreindre le pouvoir pontifical.

une loi joséphiste : qui se rapporte, qui ressortit au joséphisme.

une, un joséphiste :

  • une partisane, un partisan du joséphisme ;
  • une partisane, un partisan du roi d’Espagne Joseph Bonaparte.

jota

1. une jota : une consonne espagnole, écrite j.

Le mot espagnol jota (1) est emprunté au latin iota désignant la neuvième lettre de l’alphabet grec.

2. une jota : un chant et une danse populaires espagnols.

Le mot espagnol jota (2) est d’origine incertaine.

jotte

une jotte :

  • une bette, une plante ;
  • une moutarde des champs, une ravenelle.

Le nom (une) jotte vient du bas latin jotta « bouillon », attesté au 6ème siècle, probablement d’origine gauloise. L’évolution sémantique du mot s’explique par le fait qu’il a désigné les légumes mis dans la soupe (à comparer avec joute « étuvée de légumes » « soupe au chou » et enjouter « brouiller, enivrer »).

jottereau

un jottereau :

  • une, un flasque ;
  • une pièce de bois dur ou de tôle, appliquée et chevillée de chaque côté d’un bas-mât d’un navire.

Le nom (un) jottereau est probablement emprunté au provençal gauteiras « barres, barreaux ou tasseaux qui soutiennent la hune », dérivé de gauta « mâchoire, joue », forme provençale correspondant à joue.

jouabilité, jouable,

une jouabilité :

  • l’agrément, le plaisir que procure l’utilisation d’un jeu.
  • l’ensemble des possibilités d’action offertes au joueur par un jeu vidéo ; par extension, qualité du jeu appréciée au regard de ces possibilités. En anglais : gameplay. Journal officiel de la République française du 22/07/2010.

elle, il est jouable :

  • peut être tenté(e), pourrait réussir, est faisable, possible ;
  • peut être interprété(e) musicalement ;
  • peut faire l’objet d’une représentation théâtrale.

une version jouable d’un logiciel de jeu : une version de démonstration.

elle, il est injouable :

  • n’est pas jouable ;
  • ne peut pas être interprété(e), réussi(e) ;
  • n’est pas praticable.

jouail

un jouail : un jas, un dispositif d’une ancre destiné à faciliter l’accrochage des pattes au fond.

Le nom (un) jouail est dérivé de joug (par analogie de forme), avec le suffixe -ail.

jouailler

jouailler :

  • jouer des sommes modestes dans un jeu d’argent ;
  • jouer médiocrement d’un instrument de musique.

joual, joualisant, joualiser

un joual [Québec]: un cheval.

des jouaux

le joual : le parler populaire des Canadiens francophones.

le parler joual, la grammaire jouale, ils sont jouals ou jouaux

elle est joualisante, il est joualisant :

  • parle joual ;
  • écrit en joual ;
  • préconise l’usage du joual.

joualiser : parler joual.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Pour ce dernier, et la majorité des gens je crois, le mot québécois désigne ici le registre familier et non pas l’ensemble du français du Québec. C’est en quelque sorte synonyme de ce qu’on appelait autrefois le joual ou, à une époque encore plus lointaine, le bon canayen. En savoir plus : États de langue.

L’assimilation, le ch’fal et le joual : Académie française.

Une langue intime (le joual) _ Dany Laferrière de l’Académie française.

Le nom (un) joual vient de la prononciation régionale de cheval, caractéristique du parler populaire du Québec, d’où l’emploi du terme pour désigner ce parler.

joualle

une joualle : une vigne plantée de façon à laisser entre des rangées de ceps une bande de terrain destinée à d’autres cultures.

Le nom (une) joualle est un terme des pays de Moyenne Garonne, attesté en ancien gascon au 15ème siècle sous la forme joalle pour désigner une mesure de longueur appliquée à la vigne, de [vinha] joalle, forme féminine de joual, jouaou « rangée de vigne », auquel correspond dans le domaine d’oïl, le blésois jouau « sorte de berceau pour lier la vigne » « planche de vigne »., attesté, d’autre part dès 1276 par son dérivé jouallée « rangée de vigne alternant avec des sillons de céréales ». Jouau représente le latin jugalis « en forme de joug » dont dérive également la forme parallèle joel, d’où le féminin jouelle « pièce de bois servant à attacher la vigne ».

joualvert

joualvert ! (pour exprimer tantôt l’irritation, l’exaspération, la colère, tantôt l’étonnement, la stupéfaction).

Joualvert qu’il y a du monde !

mon joualvert (comme terme d’insulte ou d’affection, pour qualifier une personne dont le comportement irrite, agace, étonne, surprend).

Ce mot est composé de joual, et vert, d’après le sacre (le juron) calvaire dont il constitue une forme atténuée, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

jouasse

être jouasse : être heureux.

On lit aussi : joice, joyce, joisse, etc.

Ce mot est dérivé du radical de joyeux, avec le suffixe -asse (-ace).

jouasser

jouasser :

  • jouer distraitement ;
  • jouer mal ou sans application, pour passer le temps plutôt que pour gagner une partie.

joubarbe

une joubarbe : une plante.

Le nom (une) joubarbe vient du latin jovis barba, ainsi appelée parce qu’elle est censée protéger de la foudre ou parce que ses fleurs s’étendent en panicule.

joudru

un joudru ou judru : un saucisson sec, gros et court, pur porc.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

joue

une joue :

  • une des parties latérales de la face délimitée par le dessous de l’œil, la tempe et le menton ;
  • l’apparence de ces parties du visage ;
  • une partie ou une face latérale ;
  • une épaisseur ou un espace de chaque côté ;
  • en entomologie, une géna ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ; Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

mettre en joue : mettre un fusil en position de tir.

tenir quelqu’un en joue : le menacer avec une arme.

à mi-joues : jusqu’à la moitié des joues.

une jouée :

  • l’épaisseur d’un mur dans une ouverture ;
  • une face latérale en forme de triangle d’une lucarne ;
  • une garniture d’étoffe.

une, un gifle : au Moyen Âge, une joue ; une gorge. Voir : CNRTL.

voir aussi : joufflu, joufflure (ci-dessous).

Le nom (une) joue est issu de gauta se rattachant probablement à la base prélatine gaba « jabot, gosier » (voir : gaver, gavot, jabot) à travers un dérivé déjà prélatin gabota, gabuta ; à comparer avec les correspondants du domaine de l’Italie du Nord de type gaulta, le catalan galta, ainsi que l’ancien provençal gauta et le franco-provençal dzóta, dzauta, dzúta.

Le mot jugal (= qui se rapporte à la joue) est emprunté au latin jugalis « de joug, qui a la forme d’un joug » et en anatomie « jugal », dérivé de jugum (joug) : un os jugal, une apophyse jugale, un ligament jugal.

Le verbe engouer est emprunté à une forme dialectale non déterminée se rattachant comme joue, gave, gaver à l’étymon pré-latin gaba, gava.

Le nom (un) jottereau (= une, un flasque ; une pièce de bois dur ou de tôle, appliquée et chevillée de chaque côté d’un bas-mât d’un navire) est probablement un emprunt altéré au provençal gauteiras « barres, barreaux ou tasseaux qui soutiennent la hune », dérivé de gauta « mâchoire, joue », forme provençale correspondant à joue.

Le mot malaire (= qui concerne la joue ; qui s’articule avec l’os malaire) est un dérivé savant du latin mala « joue », avec le suffixe -aire.

Le mot génal est dérivé du latin gena « joue », avec le suffixe -al. D’où : génien.

jouelle

une jouelle :

  • une pièce de bois en forme de joug servant à attacher la vigne ;
  • une vigne disposée sur une jouelle.

voir : joualle.

jouer

A. jouer :

  • faire quelque chose pour se distraire, s’amuser ;
  • faire quelque chose par jeu, par plaisanterie ;
  • se livrer, avec une ou plusieurs autres personnes, à un jeu où l’on peut perdre ou gagner ;
  • participer à un jeu, à une activité où l’argent et le hasard sont essentiels ;
  • pratiquer un sport d’équipe, participer à une épreuve sportive ;
  • manier un instrument ou une arme avec adresse ;
  • mettre en mouvement une partie du corps ;
  • exploiter un avantage ou une faiblesse pour faire impression sur autrui ou pour abuser de lui ;
  • exécuter, interpréter un morceau de musique, une œuvre musicale ;
  • interpréter un rôle ;
  • exercer une influence ;
  • simuler ;
  • se mouvoir avec aisance ;
  • produire de légers mouvements qui entrainent des effets changeants.

Dictionnaire des belgicismes :

  • jouer (aux) soldats, jouer (au) football.
  • jouer avec : exagérer dans la désinvolture ou la moquerie à l’égard de quelqu’un.
  • jouer cinq lignes à quelqu’un : lui jouer un mauvais tour,.
  • jouer avec les pieds de quelqu’un : le tourner en bourrique, l’abuser.
  • jouer un pied de cochon : jouer un tour de cochon.

jouer, jouer aux courses, parier, aux cartes : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

se jouer de quelque chose : agir en n’en tenant pas compte.

B. jouer :

  • se mouvoir, fonctionner dans un espace déterminé ;
  • ne plus être bien assemblé ;
  • fonctionner ;
  • avoir un effet ;
  • se resserrer ou se dilater sous l’effet de causes naturelles.

se jouer :

  • être joué, être interprété ;
  • se dérouler.

se jouer sur quelque chose : être décidé de manière irrémédiable.

se jouer de :

  • tirer parti de ;
  • réussir facilement ; se moquer de

Le verbe jouer est transitif direct quand il a pour objet des noms de personnes et que ceux-ci sont des personnages de fiction ou des personnages réels incarnés sur scène ou à l’écran : Elle joue Toinette dans « Le Malade imaginaire » ; Henri Fonda a joué Théodore Roosevelt junior dans « Le Jour le plus long ». Jouer s’emploie aussi avec un nom de personne complément d’objet direct quand il a le sens de « tromper, abuser » : Il le joue depuis des mois, en lui faisant espérer cet emploi. Nous avons été joués par cet escroc. On se gardera d’employer cette construction directe quand jouer signifie « affronter un adversaire, jouer contre quelqu’un ». On dira donc Federer va jouer contre Nadal ou Federer va affronter Nadal ; la preuve en serait, si besoin était, que, contrairement aux cas évoqués plus haut, la transformation passive est ici impossible. En savoir plus : Académie française.

Le verbe jouer est très employé dans le vocabulaire de la musique. On le trouve d’abord avec un nom d’instrument comme complément : jouer du piano, de la clarinette. On trouve ensuite le nom du morceau qui est joué : jouer un prélude, une sonate. Enfin, jouer peut aussi avoir comme complément un nom de musicien, précédé ou non d’un article partitif : jouer du Bach ou jouer Bach. Dans ces derniers cas, le sujet du verbe peut aussi, par extension, désigner le support qui reproduit de la musique enregistrée, mais faire de ce support le complément d’objet direct de jouer est une faute que l’on doit éviter. En savoir plus : Académie française.

Le verbe jouer vient du latin jocari « s’amuser, folâtrer ; plaisanter, badiner » qui, à basse époque, s’est substitué à ludere « s’amuser, se divertir; jouer à un jeu (d’adresse, de hasard) ; se livrer à un exercice physique ; jouer un rôle, contrefaire ; se moquer de, railler ; duper, tromper » dont il a assumé les sens.

jouerie, jouet, jouette

une jouerie : un amusement, un divertissement léger, facile.

un jouet :

  • un objet que les enfants utilisent pour jouer, ou conçu pour les amuser ;
  • une personne dominée, manipulée.

Objets ou représentations de jeux ou de jouets : Joconde, le portail des collections des musées de France

A. une jouette : un enfant qui ne pense qu’à s’amuser.

être jouette [Belgique] : se dit d’un enfant ou d’un animal familier qui aime à jouer, d’un adulte s’amusant à des bagatelles.

B. une jouette : un trou moins profond que le terrier, que le lapin creuse en se jouant.

On a lu aussi une jouette pour une petite joue.

joueur

une joueuse, un joueur :

  • celle, celui qui joue pour se divertir ;
  • celle, celui qui joue pour gagner ;
  • celle, celui qui pratique un sport ;
  • celle, celui qui engage de l’argent ;
  • celle, celui qui joue d’un instrument de musique ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une joueuse, un joueur de marionnettes : une, un marionnettiste.

une joueuse, un joueur de gobelets : celle, celui qui se produit en public en faisant des tours.

une joueuse un joueur de tennis : [sports] En anglais : tennis player. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une joueuse (-animatrice) en direct, un joueur (-animateur) en direct : [audiovisuel / jeu vidéo] une joueuse, un joueur qui retransmet et commente en direct sur la toile sa propre partie de jeu vidéo, tout en interagissant avec sa communauté de spectateurs. En anglais : streamer. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

une joueuse occasionnelle, un joueur occasionnel : [audiovisuel / jeu vidéo] En anglais : casual gamer. Voir aussi : pratique occasionnelle. Journal officiel de la République française du 08/04/2017.

elle est joueuse, il est joueur :

  • aime s’amuser, rire ; le montre ;
  • a la passion ou est dépendant des jeux d’argent.

une joueuse professionnelle, un joueur professionnel : [audiovisuel / jeu vidéo] une joueuse, un joueur qui tire une part importante de ses revenus de la pratique du jeu vidéo de compétition. En anglais : pro-gamer, progamer. Voir aussi : hyperjoueur, jeu vidéo de compétition, joueur occasionnel. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

une hyperjoueuse, un hyperjoueur : une joueuse passionnée de jeu vidéo, un joueur passionné de jeu vidéo, qui en a une pratique très fréquente et une grande maitrise.

un jeu vidéo multijoueur : auquel participent plusieurs joueurs.

L’anglais player a vu un sens nouveau se développer dans les années 1980 aux États-Unis, une extension de sens que le français ne connaît pas… sauf au Québec. En effet, les Québécois donnent à joueur le sens anglais de player pour désigner une personne, une entreprise, un groupe, une multinationale, etc., qui intervient dans un secteur d’activité et dont l’influence est, le plus souvent, importante (the main ou major players in an industry, a big player in a market, mais aussi a secondary player, a small player, etc.). Il s’agit alors d’un anglicisme sémantique à éviter pour lequel il existe de nombreux équivalents selon le contexte : poids lourd, géant, mastodonte ou grosse pointure, les principaux acteurs ou intervenants, les protagonistes, les forces vives (d’une industrie, d’un domaine, etc.), ou encore un acteur de l’industrie, un acteur incontournable, un acteur clé, un petit acteur (dans, sur le marché de…). En savoir plus : Office québécois de la langue française.

joufflu, joufflure

elle est joufflue, il est joufflu :

  • a des joues rondes, rebondies ;
  • a une forme qui y ressemble.

une (personne) joufflue, un joufflu

une joufflure : l’aspect que présente un visage joufflu.

Le mot joufflu est une altération, d’après joue, du moyen français giflu « joufflu » dérivé de gifle au sens de « joue ».

joug

un joug :

  • pour les Romains, un assemblage de trois piques, dont deux, plantées en terre, étaient surmontées d’une troisième posée horizontalement sous laquelle on faisait passer, courbés, en signe de soumission, les ennemis vaincus, d’où l’expression « passer sous le joug » ;
  • un attelage pour des bœufs ou des buffles ;
  • une contrainte ;
  • au rugby, une machine qui permet aux avants de travailler spécifiquement la mêlée fermée. Le nom joug vient du fait que les joueurs de première ligne passent la tête sous les montants, comme les bœufs sous un joug ;
  • en entomologie, un jugum.

Le joug, le zeugme et le yoga : Académie française.

voir : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) joug vient du latin jugum « joug, attelage ; joug symbolique sous lequel défilaient les vaincus ; liens du mariage ; soumission, esclavage » avec de nombreux emplois techniques, notamment « dispositif en forme de joug pour lier la vigne ; fléau d’une balance ; barre transversale d’un métier ».

Le nom (un) jas (1) ou jouail (= un dispositif d’une ancre pour faciliter l’accrochage des pattes au fond) est emprunté au provençal jas « joug d’une ancre ».

Le verbe enjouguer (= attacher à un joug) est dérivé de joug, la forme enjuguer est dérivé du radical du latin jugum « joug ».

Le mot jugal (= qui se rapporte à la joue) est emprunté au latin jugalis « de joug, qui a la forme d’un joug » et en anatomie « jugal », dérivé de jugum « joug » : un os jugal, une apophyse jugale, un ligament jugal.

jouglar

un jouglar : un jongleur, un barde.

Ce mot occitan correspondant au français jongleur, vient de l’ancien provençal joglar issu de l’adjectif latin jocularis, lui-même dérivé de joculus, un diminutif de jocus « plaisanterie ».

jouière, jouillère

une jouière ou jouillère :

  • chacun des murs à plomb qui soutiennent les berges d’une écluse, et auxquels sont attachés les coulisses des vannes ;
  • chacun des deux montants d’une bride ou d’un licol.

Ce nom est dérivé de joue, avec les suffixes -ière, -ère (-ier).

jouir, jouissance, jouissant, jouisseur, jouissif

jouir :

  • éprouver de la joie, du plaisir, un état de bien-être physique et moral ;
  • avoir l’usage, la possession de quelque chose qui procure un avantage, un agrément
  • un grand plaisir ;
  • atteindre l’orgasme ;
  • être en pleine possession d’une faculté ;
  • posséder un avantage ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

je jouis, tu jouis, il jouit, nous jouissons, vous jouissez, ils jouissent ;
je jouissais ; je jouis ; je jouirai ; je jouirais ;
j’ai joui ; j’avais joui ; j’eus joui ; j’aurai joui ; j’aurais joui ;
que je jouisse, que tu jouisses, qu’il jouisse, que nous jouissions, que vous jouissiez, qu’ils jouissent ;
que je jouisse, qu’il jouît, que nous jouissions ; que j’aie joui ; que j’eusse joui ;
jouis, jouissons, jouissez ; aie joui, ayons joui, ayez joui ;
(en) jouissant.

Le verbe jouir, suivi de la préposition de, signifie « profiter de » ou encore « bénéficier de ». Il appelle donc un complément qui implique un avantage ou un bénéfice, qui représente quelque chose d’agréable, de positif.
Le complément de jouir de ne peut ainsi supposer quelque chose de désagréable, de pénible, de déplorable. Dans ce cas, on emploiera plutôt les verbes souffrir (de), avoir, pâtir (de), selon le contexte. Notons toutefois qu’un complément qui implique quelque chose de fâcheux peut être utilisé si un effet de style ironique ou humoristique est recherché.
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

une jouissance :

  • le plaisir intellectuel, moral que procure quelque chose ;
  • un état de bien-être, un plaisir physique et moral ;
  • un plaisir sexuel, un orgasme ;
  • le droit, la possibilité d’user, de se servir de quelque chose, d’en tirer des bénéfices, des avantages ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

On a lu un jouissement.

elle est jouissante, il est jouissant :

  • éprouve ou procure un état de bien-être, un plaisir physique et moral ;
  • bénéficie de l’usage ou de la possession de quelque chose.

une jouisseuse, un jouisseur : celle, celui qui recherche ou bénéficie des avantages matériels de la vie, du plaisir des sens.

elle est jouisseuse, il est jouisseur :

  • recherche ou bénéficie des avantages matériels de la vie, du plaisir des sens ;
  • traduit le plaisir, la disposition au plaisir.

elle est jouissive, il est jouissif : procure un plaisir intense, des sensations fortes.

Le verbe jouir vient du latin vulgaire gaudire, en latin classique gaudere « se réjouir, éprouver une joie intime, aimer quelqu’un, quelque chose ». Voir aussi : gaudir.

Le verbe réjouir est dérivé, avec le préfixe re-, de l’ancien français esjoïr, en français moderne éjouir.

joujou, joujoute, joujouthèque

un joujou :

  • un jouet de petite taille ;
  • ce qui y ressemble

des joujoux

une joujoute :

  • un amusement puéril ;
  • une querelle sans importance.

une joujouthèque : une ludothèque. [Québec]

Le nom (un) joujou est issu de jouer, jouet par redoublement hypocoristique.

joule, Joule

un joule :

  • une unité de travail ou d’énergie, de symbole J ;
  • l’énergie dépensée en une seconde par un courant de 1 ampère passant à travers une résistance de 1 ohm. Cette unité a longtemps été exprimée en calorie avec l’équivalence d’une calorie égale à 4,18 joules.

l’effet Joule : la production de chaleur dans un conducteur parcouru par un courant électrique.

James Prescott Joule

un kilojoule ou kJ : mille joules.

un mégajoule ou MJ : un million de joules.

Le nom d’unité d’énergie (un) joule a été donné en 1882 par la British Association d’après le nom du physicien anglais J.-P. Joule.

jour

un jour :

  • la lumière du soleil ;
  • une source de lumière naturelle ou artificielle, sa représentation ;
  • la clarté de la journée par opposition à l’obscurité de la nuit ;
  • ce qui est visible, découvert ;
  • ce qui révèle un autre aspect ;
  • une ouverture aménagée pour laisser passer la lumière ou par souci d’effets décoratifs.

le jour : la vie, la naissance.

donner le jour : enfanter, donner la vie, créer.

devoir le jour à : être né de.

mettre au jour : mettre au monde ; créer.

recevoir le jour : naitre.

voir le jour : venir au monde, être créé.

un jour ou une journée (1) :

  • l’espace de temps qui s’écoule, en un lieu donné de la terre, entre le lever du soleil et son coucher ;
  • cet espace de temps considéré selon le climat, les activités, les évènements ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une demi-journée : une moitié d’une journée et particulièrement d’une journée de travail.

la mi-journée : de la fin de la matinée au début de l’après-midi.

les jours de la semaine : Office québécois de la langue française ; Parler français ; Académie française.

jour de l’An : Au cœur du français.

J’ai lu dans un recueil de contes de Noël, de G. Lenôtre, cette phrase : « Les invitations affluèrent : bals, chasses, dîners, il était de toutes les fêtes, les dames les plus hautaines prenaient son jour… » Pouvez-vous m’expliquer ce que signifie « Prendre le jour de quelqu’un » ?

L’Académie répond :

Dans cette phrase, tirée de L’Aventure de monsieur Colleret, « prenaient son jour » signifie « prenaient rendez-vous avec lui à la date qu’il souhaitait ». On dit plutôt, ordinairement, « prendre jour » ou « prendre date ». Si G. Lenôtre, pseudonyme de l’académicien Théodore Gosselin, emploie « prenaient son jour », c’est pour signaler que ces dames, toutes hautaines qu’elles fussent, se pliaient aux desiderata de cet employé pour avoir un rendez-vous avec lui.

Courrier des internautes de l’Académie française.

un jour : l’espace de temps qui s’écoule pendant une rotation complète de la terre sur elle-même, une période de 24 heures.

mettre à jour / mettre au jour : Académie française ; Office québécois de la langue française ; Parler français

au jour le jour : [finance] dans le domaine des pensions, du marché des changes et du marché interbancaire, s’emploie pour désigner une opération dont le début est fixé le jour même et l’échéance au lendemain. Les professionnels de la Bourse utilisent également l’abréviation « JJ ». En anglais : overnight. Voir aussi : opérateur au jour le jour. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

à jour lendemain : [finance] dans le domaine des pensions, du marché des changes et du marché interbancaire, s’emploie pour désigner une opération dont les parties fixent le début au lendemain et l’échéance au surlendemain. Les professionnels de la Bourse utilisent également l’abréviation « J+1, J+2 ». En anglais : tomorrow next. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

un jour-amende : une amende à payer pendant un certain nombre de jours.

Jour, journal, journée : Académie française.

Le nom (un) jour vient du latin diurnum, synonyme de dies « jour » à basse époque, attesté au 1er siècle aux sens de « ration, salaire journaliers » et de « registre où sont consignés les actes du peuple et du Sénat [à comparer avec journal] ; registre de comptes », de diurnus « journalier, quotidien » (de même origine que l’ancien provençal jorn, l’italien giorno, le catalan jorn), du latin classique dies « jour de 24 heures ; jour (opposé à la nuit) ».

Le nom (une) journée est dérivé de jour (en ancien français : jorn), avec le suffixe -ée.

Les mots ajour, ajouré, et ajourer sont composés de la préposition à et de jour.

Selon les sens, le verbe ajourner est dérivé de jour par l’intermédiaire du latin médiéval adjornare, adjurnare, ou emprunté à l’anglais to adjourn « suspendre, remettre à un jour ultérieur les séances d’une cour », ce verbe anglais étant emprunté à l’ancien français ajo(u)rner.

Le mot aujourd’hui est la contraction de à le jour d’hui. L’ancien français hui, hoi « le jour où l’on est » est emprunté au latin hŏdie, lui-même contraction de hō die. Le renforcement de hui par le mot jour est particulier au français.

-di, du latin dies « jour » : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche, et dans le calebdrier républicain : primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi.

Le nom (une) diane (1) est emprunté à l’italien diana attesté au sens de « roulement de tambour servant à réveiller la troupe », d’abord « première heure du jour » et « étoile qui apparait le matin à l’orient », emprunté au latin Diana « Diane », proprement « la lumineuse ».

Le mot diurnal est emprunté au bas latin diurnalis « qui a lieu le jour ; de jour ». Le mot diurne est emprunté au latin classique diurnus « de jour, qui se fait tous les jours ».

Le mot éphémère est emprunté au grec ε φ η ́ μ ε ρ ο ς « qui dure un jour (notamment ̓en parlant de la fièvre) ; éphémère ».

Le nom (une) éphéméride est emprunté au grec ε φ η μ ε ρ ι ́ ς, -ι δ ο ς « journal ou registre ̓quotidien » et « mémoires historiques ou militaires ».

La locution italienne a giorno signifie « par la lumière du jour ».

hémér(o)- est tiré du grec η μ ε ́ ρ α « jour ». Voir aussi nycthémère ou nyctémère, nycthéméral.

Le mot jadis est issu de ja a dis « il y a déjà des jours » (di du lat. diem « jour »).

Le nom (un) landtag (= une assemblée délibérante dans des États germaniques) vient de ce mot allemand signifiant « diète », composé de Land « terre, pays » et de Tag « journée ».

Le mot midi est composé de l’ancien français mi (du latin medius) « qui se trouve au milieu » et de l’ancien français di (du latin dies) « jour ». Le mot méridien est emprunté au latin meridianus « de midi », meridiana « contrées méridionales », dérivé de meridies « midi ».

Le mot quotidien est emprunté au latin quotidianus « de tous les jours, journalier »; « familier, habituel », dérivé de quotidie « chaque jour ».

Le verbe séjourner vient du latin vulgaire subdiurnare proprement « durer un certain temps », composé de sub exprimant la notion de « un peu » et de diurnare « durer », relevé au sens de « vivre longtemps ». D’où un séjour.

Les pensées de Pierre de Jade :

  • Je n’ai jamais compris la logique des mises à jour qui s’effectuaient la nuit.
  • Ce n’est jamais le bon jour pour passer une mauvaise nuit.
  • Les nouveaux-nés sont ingrats. On leur donne le jour et ils nous prennent les nuits.

jourd’hui

ce jourd’hui : aujourd’hui.

au jour d’aujourd’hui : Académie française

journade, journal

une journade : une cotte à longues manches.

Le nom (une) journade est dérivé de jour au sens de « jour de combat », parce que ce vêtement était porté par les combattants des joutes et des tournois, avec le suffixe -ade.

une journade ou journée (2), un journal : l’ancienne mesure de terre correspondant à peu près à un arpent et représentant la surface de champ qu’un homme est susceptible de labourer en un jour.

elle est journale, il est journal : se rapporte à chaque jour.
elles sont journales, ils sont journaux

un journal :

  • un compte-rendu régulier de pensées, de faits ou d’événements ;
  • une publication périodique rendant compte de l’actualité ou d’un thème particulier :
  • le siège de cette publication, sa rédaction ;
  • un bulletin d’informations ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

des journaux

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de journal : Wiktionnaire.

un journal de bord : [défense-aéronautique] En anglais : flight log ; log book. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un journal de classe [Belgique] : un agenda scolaire, un cahier de textes.

un journal de pêche : [pêche maritime] En anglais : log book. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un journal interne d’entreprise : [communication] En anglais : house organ. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un journal toute-boite, toute-boîte, toutes-boites, toutes-boîtes [Belgique] : un imprimé distribué dans toutes les boites aux lettres.

un (livre-) journal : un registre de commerce où sont inscrits les opérations comptables.

Le nom (un) journal est dérivé de jour (avec, en ancien et moyen français, une hésitation entre journal, forme savante et journel, forme populaire). Ce nom s’est d’abord appliqué à des publications savantes, le sens de « périodique relatant l’actualité » étant alors rendu par l’emprunt à l’italien gazette. L’italien giornale attesté au sens de « périodique donnant des nouvelles littéraires, scientifiques, politiques » à partir de la deuxième moitié du 17ème siècle et de « quotidien portant sur l’actualité » à partir de 1804-15 serait emprunté au français.

journaleux

une journaleuse, un journaleux : une, un journaliste de peu de talent.

les journaleux : une façon péjorative de désigner les journalistes.

journalicule

un journalicule : un petit journal sans valeur.

journalier

une journalière, un journalier : une personne engagée et rémunérée à la journée.

elle est journalière, il est journalier :

  • est quotidienne ou quotidien, se fait ou se produit chaque jour ;
  • est de chaque jour.

le journalier : ce qui se produit chaque jour.

Le mot journalier est dérivé de journal, avec le suffixe -ier.

journalisant

elle est journalisante, il est journalisant : tient du journalisme, avec plus ou moins de bonheur.

journalisation

Les dispositifs de journalisation sont définis comme des dispositifs qui permettent d’assurer une traçabilité des accès et des actions des différents utilisateurs habilités à accéder aux systèmes d’information (et donc aux traitements de données à caractère personnel que sont susceptibles de constituer ces systèmes). Ces dispositifs peuvent être adossés soit à des applications (qui sont les briques logicielles spécifiques au traitement mis en œuvre et sont donc sujettes à la mise en œuvre de journaux dits « applicatifs »), soit à des équipements spécifiques (qui sont des équipements informatiques associés à des logiciels embarqués, sujets à la mise en œuvre de journaux dits « périmétriques »). CNIL.

journaliser

journaliser :

  • faire du journalisme en rendant compte d’un fait divers ;
  • passer une écriture comptable au journal.

Ce verbe est dérivé de journal, avec le suffixe -iser.

journalisme, journaliste, journalistique, journalistiquement

un journalisme :

  • un ensemble de journaux, de journalistes ;
  • la profession du journaliste ;
  • une manière de présenter les faits et les évènements.

le journalisme de données : [informatique – communication / presse] le journalisme qui exploite et analyse un très grand nombre de documents, le plus souvent numériques. En anglais : data journalism. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

le journalisme de marque ou journalisme promotionnel : [communication – économie et gestion d’entreprise] la forme de communication qui fait appel à des journalistes ou qui utilise des méthodes et des techniques de cette profession pour les mettre au service d’une marque ou d’une organisation, notamment pour créer des contenus de marque. On trouve aussi le terme « rédaction de contenus de marque ». En anglais : brand journalism. Voir aussi : contenu de marque. Journal officiel de la République française du 14 février 2024.

le journalisme participatif : [communication / presse] l’activité journalistique qui fait appel au public pour la collecte et l’élaboration de l’information. En anglais : open journalism. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

Lexique du journalisme‎ : Wiktionnaire.

une, un journaliste :

  • celle, celui dont le métier est de collecter, traiter et présenter les informations dans les journaux et autres médias ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une journaliste embarquée, un journaliste embarqué : [communication – défense / opérations] une, un journaliste intégré(e), sur la base d’un accord contractuel, à une unité combattante en opération. En anglais : embedded journalist ; embedded reporter. Journal officiel de la République française du 02/05/2007.

Le clin d’œil de France Terme : journaliste embarqué.

elle, il est journalistique :

  • est relative, est relatif aux journalistes, aux journaux ;
  • tient du journalisme.

journalistiquement

Ces mots sont dérivés de journal.

journau

un journau : en droit féodal, la corvée d’une journée de travail à laquelle étaient astreints certains tenanciers.

Ce nom est une variante de journal.

journée

une journée : voir jour, journal (ci-dessus).

Dictionnaire des belgicismes :

  • finir journée : finir sa journée de travail.
  • après journée : après la journée de travail .
  • travailler à journée : travailler à la journée.
  • une journée : une mesure agraire qui était d’environ un tiers d’hectare.
  • une femme à journée, une femme de journée : une femme de ménage.

journellement

journellement :

  • chaque jour, tous les jours ;
  • à longueur de jour, continuellement.

L’adverbe journellement est dérivé de l’ancien français journel, voir : journal.

joute, jouter, jouteur

une joute :

  • un combat, un affrontement ;
  • une lutte, une rivalité ;
  • une opposition orale où chacun fait assaut d’esprit, d’éloquence ;
  • [arts de la scène] une compétition de chant, de danse, de slam ou d’art oratoire arbitrée par un jury. En anglais : battle. Journal officiel de la République française du 19/04/2018.

jouter :

  • combattre à cheval, avec la lance ;
  • combattre avec de longues perches sur l’eau ;
  • lutter, rivaliser avec quelqu’un.

une jouteuse, un jouteur :

  • celle, celui qui participe à un combat ou à une joute nautique ;
  • celle, celui qui s’oppose à une ou plusieurs autres personnes.

Le verbe jouter vient du latin vulgaire juxtare proprement « être attenant, toucher à » (voir : jouxter), dérivé de juxta, voir : jouxte.

jouvence, jouvenceau, jouvencelle

une jouvence : une jeunesse.

une eau, un élixir de jouvence : une substance qui aurait la propriété de rajeunir.

une cure de jouvence : ce qui redonne de la vitalité.

la jouvence (de l’uranium) : [nucléaire / combustible] l’opération destinée à épurer l’uranium de retraitement de ses produits de filiation afin de réduire sa radioactivité. La jouvence de l’uranium peut s’avérer nécessaire, dans un but de radioprotection, avant la fabrication du combustible nucléaire. Voir aussi : combustible nucléaire, radioprotection, uranium de retraitement. Journal officiel de la République française du 02/04/2019.

une jouvencelle : une jeune fille ; un jouvenceau : un jeune homme.

Le nom (une) jouvence (= une jeunesse) est une altération d’après jouvenceau ou adolescence de l’ancien français jovente, du latin juventa « jeunesse, jeune âge ».

Le nom (un) jouvenceau vient du latin populaire juvencellus « jeune, jeune homme », du latin chrétien juvenculus. Le nom (une) jouvencelle vient du latin populaire juvencella « jeune fille », du latin chrétien juvencula.

jouxte, jouxter

jouxte :

  • proche de, près de ;
  • conformément à.

voir aussi : juxta-.

jouxter :

  • être situé près de ;
  • être contigu, attenant à.

La préposition jouxte vient du latin juxta, préposition et adverbe « côte à côte, à proximité, tout près » à l’époque classique; « conformément à, suivant, selon » à basse époque dans la langue juridique ; d’où la forme jouxte, par réfection étymologique.

Le verbe jouter est devenu jouxter par réfection étymologique.

jovial, jovialement, jovialité, jovicentrique, jovien

elle est joviale, il est jovial :

  • est gaie, enjouée, encline à rire, à plaisanter, de bonne humeur ; est gai, enjoué, enclin à rire, à plaisanter, de bonne humeur ;
  • dénote ce comportement, le manifeste, y incite.

elles sont joviales, ils sont jovials ou joviaux

jovialement

une jovialité : la disposition d’esprit d’une personne qui est enjouée, gaie, de bonne humeur, qui aime à rire et à faire rire.

des jovialités : des paroles exprimant la gaieté, la joie.

elle, il est jovicentrique : se rapporte au centre de la planète Jupiter.

elle est jovienne, il est jovien :

  • est jupitérienne ou jupitérien ;
  • évoque le dieu Jupiter ou ses attributs ;
  • a un caractère impérieux, dominateur ;
  • est relative, est relatif à la planète Jupiter.

Le mot jovial est emprunté à l’italien gioviale « qui concerne la planète Jupiter » « soumis à l’influence bénéfique de la planète Jupiter » « joyeux » lui-même emprunté au latin tardif jovialis « de Jupiter », dérivé de Jovis, génitif de Jupiter.

Le mot jovien est un dérivé savant de Jovis, génitif de Jupiter.

joyau

un joyau :

  • un bijou, une parure faite de métal précieux ou de pierreries ;
  • une chose, un objet d’une grande valeur.

des joyaux

voir aussi : joaillerie, joailler (anciennement : joaillier).

Le nom (un) joyau est dérivé de jeu, avec le suffixe -eau (devenu régulièrement -iau après une voyelle, comme dans aloyau, boyau, hoyau, tuyau). L’ancienne forme du singulier, jo[i]el, a été refaite en joyau d’après le pluriel joyaux.

jouyeuse, joyeusement, joyeuseté, joyeux

elle est joyeuse, il est joyeux :

  • éprouve, ressent de la joie ;
  • exprime la joie ;
  • s’accompagne de joie ;
  • donne l’image de la joie ;
  • apporte, inspire (de) la joie.

les joyeuses : en argot, les testicules.

joyeusement

une joyeuseté :

  • un mot pour rire ;
  • un propos, une action qui suscite la gaieté ;
  • une humeur joyeuse ;
  • un aspect plaisant, riant.

voir aussi : jovial.

Le mot joyeux est dérivé de joie.

joystick

[en anglais: joystick] un manche (à balai) :

  • une poignée, un dispositif de commande à plusieurs degrés de liberté servant à déplacer le curseur d’un écran de visualisation ;
  • une manette de commande pour certains jeux vidéo.

JT

un JT : un journal télévisé.

JU

jubarte

une jubarte : une baleine à bosse.

Le nom (une) jubarte est emprunté à l’anglais jubartes qui semble être une des formes transcrivant les diverses altérations, dans le langage des marins, du français gibbar désignant cette baleine à bosse et issu du latin gibbus « bosse ».

jubé

un jubé : une tribune élevée dans certaines églises anciennes.

amener quelqu’un à jubé : le contraindre à se soumettre, l’amener à sa merci.

venir à jubé : se soumettre, venir à la raison par la contrainte.

Le nom (un) jubé vient du latin ecclésiastique jube (deuxième personne du singulier de l’impératif de jubere « ordonner »), premier mot de la formule par laquelle le lecteur, à l’office, demande la bénédiction de celui qui préside : jube, domine, benedicere « veuillez, Monseigneur, (nous) donner la bénédiction » ; cette demande était, en effet, à l’origine formulée depuis le jubé abritant, entre autres, une tribune servant aux lectures de l’office divin.

jubée

un jubée : un genre de palmier du Chili, comprenant une seule espèce, cultivée dans le Midi de la France pour sa valeur ornementale et ses graines comestibles. On lit aussi un jubaea.

Ce mot du latin scientifique moderne, est formé d’après le nom du roi de Mauritanie Juba II (deuxième moitié du premier siècle avant J.-C., début du 1er siècle), un auteur d’ouvrages scientifiques, notamment d’histoire naturelle.

jubilaire, jubilant, jubilation, jubilatoire, jubilé, jubiler

1. elle, il est jubilaire :

  • est relative, est relatif à une célébration revenant au bout de vingt-cinq ou cinquante ans ;
  • est faite ou fait en l’honneur d’un jubilé.

elle, il est jubilaire, elle est jubilée, il est jubilé : a cinquante ans d’exercice dans une profession.

un jubilaire : un anniversaire d’un moment important.

une, un jubilaire :

  • une personne fêtée à l’occasion d’un jubilé ;
  • [Belgique] une personne que l’on fête pour un anniversaire (ou tout autre évènement) marquant.

On a lu un jubilariat pour la qualité, la dignité conférée au terme de cinquante ans de sacerdoce.

un jubilé (1) :

  • une solennité publique célébrée tous les cinquante ans dans l’Antiquité juive ;
  • une indulgence plénière accordée, dans la religion catholique, par le souverain pontife ; l’ensemble des fêtes et des cérémonies pendant la période où est accordée cette indulgence ;
  • une fête célébrée lors du cinquantenaire d’une prise de pouvoir, d’une entrée en fonctions ou à l’occasion de cinquante ans de mariage ;
  • une fête en l’honneur d’un champion qui se retire de la compétition.

faire son jubilé : dans la religion catholique, observer les pratiques imposées pour obtenir une indulgence.

Le mot jubilaire vient du latin médéval jubilarius.

Le nom (un) jubilé est emprunté au latin chrétien jubilaeus, annus jubilaei « jubilé, année jubilaire », et celui-ci à l’hébreu yōbhēl « bélier ; corne de bélier, trompette en corne de bélier ; jubilé, année jubilaire (annoncée par le son de cette trompette) ». La forme jubilaeus du latin, au lieu de jobelaeus, est due à l’attraction paronymique du latin jubilare « pousser des cris, crier après » (jubiler).

2. elle est jubilante, il est jubilant : exprime ou comporte une grande joie.

une jubilation : une manifestation d’une joie vive et expansive.

elle, il est jubilatoire : exprime la jubilation.

L’adjectif jubilatoire signifie « qui inspire, exprime, traduit la jubilation », c’est-à-dire une joie expansive, un contentement extrême et qui ne peut être contenu. Il s’agit, comme on disait naguère, d’un adjectif « de bon aloi », mais dont il convient de ne pas abuser. Or, depuis quelque temps, il est devenu un adjectif passe-partout pour nombre de critiques aux yeux desquels il semble ne plus exister de bons livres, de films réjouissants, de pièces que l’on prend un grand plaisir à voir, mais seulement des livres, des films et des pièces jubilatoires. Il n’est pas certain que cet adjectif soit aussi universel que tendent à le faire croire tous ces emplois ; doit-on se résigner à une telle pauvreté de langage alors que la langue ne manque pas de substituts plus précis ? Académie française.

jubiler : éprouver une grande joie, une satisfaction profonde.

On a lu jubileur pour qui jubile.

Dans la religion juive, où il est d’abord attesté, le terme jubilé désignait une fête solennelle célébrée tous les cinquante ans à l’occasion de laquelle les dettes étaient effacées, les esclaves reprenaient leur liberté, les biens étaient rendus à leurs anciens propriétaires. Le mot est par la suite entré dans la religion catholique pour y désigner une indulgence plénière, c’est-à-dire un pardon complet des péchés, pour ceux qui se soumettent aux dispositions énoncées par le pape à cette occasion. Les jubilés « ordinaires » sont aujourd’hui décrétés par le souverain pontife tous les vingt-cinq ans (ils le furent tous les cent, les cinquante ou les trente-trois ans à d’autres époques). À ceux-ci peuvent s’ajouter des jubilés « extraordinaires » pour marquer des moments forts de la religion (il y en a eu deux au XXe siècle, en 1933 et en 1983). L’année au cours de laquelle a lieu le jubilé catholique est aussi appelée année jubilaire ou année sainte.
Par une extension de sens, jubilé en est venu à désigner la célébration d’un événement, en particulier l’anniversaire d’un sacerdoce ou d’un règne, ou encore celui d’un mariage bien que, dans ce dernier cas, noces (d’argent, d’or, etc.) soit plus courant. Employé seul, jubilé fait généralement référence à un cinquantième anniversaire, qu’on appelle aussi jubilé d’or par opposition à jubilé d’argent, pour les vingt-cinq ans, et à jubilé de diamant, pour les soixante ans. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) jubilation est emprunté au latin jubilatio « cris », en latin chrétien « cris, chants, retentissement d’un instrument de musique (exprimant la louange, la joie, le triomphe) », dérivé de jubilare (jubiler).

Le verbe jubiler est emprunté au latin jubilare « pousser des cris, crier après », en latin chrétien « pousser des cris de joie » « chanter dans l’allégresse, faire retentir (un chant de louange) ». Jubilare, en latin chrétien, a subi l’influence sémantique de jubilaeus (jubilé), et a, inversement, influé sur la forme de ce dernier.

jubilus

un jubilus : une vocalise plus ou moins longue à caractère mélodique ornant, dans la liturgie latine, la dernière syllabe du chant de l’Alleluia.

Ce nom est emprunté au latin médiéval jubilus formé sur le latin classique jubilare « se réjouir » dans cet emploi au 12ème siècle.

jubis

un jubis : du raisin séché au soleil et que l’on met en caisse pour l’envoyer dans tous les pays.

Ce nom est issu de l’arabe zabib signifiant « raisin sec », attesté en 1600 sous les formes gibet et aujibi, puis à l’époque moderne, en provençal sous la forme jubis ainsi que sous d’autres formes telles que agibis, augibis, aujibit, etc., où la syllabe initiale est due à l’agglutination de l’article peut-être par l’intermédiaire du catalan atzebib attesté dès 1249 ; la forme jubis donnée en concurrence avec les expressions raisins aujubi, raisin aux jubis, pouvant provenir quant à elle d’une déglutination de l’article.

juc, juché, juchée, jucher, juchoir

un juc : un bâton qui sert de perchoir aux oiseaux ou à la volaille.

à juc : au repos.

au juc : au gibet.

le déjuc : l’heure matinale où les poules quittent le juchoir, où les oiseaux déjuchent.

un cheval juché : dont le boulet se porte tellement en avant qu’il marche et repose sur la pince.

une juchée : un endroit où les faisans juchent, se perchent.

jucher :

  • être perché sur une branche ou sur une perche ;
  • être assis ou être debout sur quelque chose ou sur les talons ;
  • être situé sur une hauteur ;
  • mettre quelque chose ou quelqu’un en un lieu surélevé ;
  • placer quelqu’un dans une situation sociale ou morale supérieure.

se jucher :

  • se mettre sur un perchoir ;
  • être placé sur une hauteur ;
  • se placer dans une situation élevée.

déjucher : pour des oiseaux, et spécialement des volailles, quitter le juchoir.

au déjucher de : à la sortie de.

déjucher des volailles : leur faire quitter un juchoir, un perchoir.

déjucher quelqu’un : lui faire abandonner une retraite, un poste.

un juchoir :

  • un perchoir ;
  • la dépendance d’une ferme où loge la volaille ;
  • un bâton ou une perche pour faire jucher la volaille ;
  • une habitation exigüe et haut perchée

Le verbe jucher est probablement issu, par croisement avec hucher 2 (qui n’est attesté qu’au 18ème siècle, mais doit être plus ancien), de l’ancien français jochier « se percher », dérivé de joc « perchoir », issu de l’ancien bas francique jŭk, à comparer avec le moyen néerlandais joc, juc « joug ; pieu », l’ancien haut allemand joh, le moyen haut allemand joch « joug », équivalent germanique du latin jugum (voir : joug).

Le verbe hucher (2) vient de l’ancien bas francique hûkôn « s’accroupir », que l’on peut restituer d’après le moyen haut allemand hûcken, le néerlandais huiken et l’allemand hocken, de même sens.

Le nom (un) déjuc est le déverbal de desjuquer, variante normanno-picarde de déjucher.

Le verbe déjucher est dérivé de jucher.

Juda, judaïcité, judaïque, judaïquement, judaïsation, judaïsé, judaïser, judaïsme, judaïté

Juda : un personnage biblique, fils de Jacob et de Léa, chef d’une des douze tribus d’Israël.

une judaïcité ou un judaïsme (1) : l’ensemble des juifs.

On a lu judaïco-chrétien pour judéo-chrétien.

elle, il est judaïque : est juive ou juif, concerne les juifs, le judaïsme.

judaïquement

une judaïsation : l’action de judaïser.

une déjudaïsation, une rejudaïsation

elle est judaïsée, il est judaïsé :

  • a adopté le comportement des juifs ;
  • observe la Loi juive, la religion.

elle est déjudaïsée, il est déjudaïsé : a perdu son identité juive.

judaïser :

  • se conformer aux prescriptions de la Loi judaïque ;
  • convertir au judaïsme ;
  • peupler une région de juifs.

se judaïser :

  • devenir juif ;
  • adopter le comportement des juifs ;
  • se peupler de juifs.

le judaïsme (2) :

  • l’éthique juive ;
  • l’ensemble des principes, des institutions, des règles qui régissent la vie quotidienne des juifs ;
  • la religion juive ;
  • la civilisation, la culture, la philosophie juive.

Lexique du judaïsme‎ : Wiktionnaire.

une judaïté ou une judéité, un judaïsme (3) :

  • l’appartenance au peuple juif ;
  • la fidélité aux valeurs juives.

Le mot judaïque est emprunté au latin judaicus « qui concerne les juifs, judaïque », et celui-ci au grec Ι ο υ δ α ι ̈ κ ο ́ ς « id », dérivé de Ι ο υ δ α ι ̃ ο ς (juif).

Le verbe judaïser est emprunté, avec le suffixe -iser, au latin chrétien judaizare « conserver ou adopter certaines pratiques du judaïsme (en parlant des juifs et des païens convertis au christianisme dans les premiers temps de l’Église) », et celui-ci au grec ι ̓ ο υ δ α ι ́ ζ ω de même sens, dérivé de Ι ο υ δ α ι ̃ ο ς (juif).

Le nom (un) judaïsme est emprunté au latin judaismus « judaïsme, religion juive » et celui-ci au grec Ι ο υ δ α ι ̈ σ μ ο ́ ς de même sens, dérivé de Ι ο υ δ α ι ̃ ο ς (juif).

Le nom (une) judaïté ou judéité est formé à partir du latin Judaeus « juif », avec le suffixe -(i)té.

Judas, judas

Judas : l’apôtre qui livra Jésus.

un judas :

  • un traitre ;
  • une ouverture pour voir sans être vu.

une oreille de Judas : un champignon.

judéen

une Juive ou Judéenne, un Judéen ou Juif (1) : celle, celui qui vivait dans le royaume biblique de Juda ou qui en était originaire.
elle est juive ou judéenne, il est juif ou judéen.

judéité

une judéité : voir Juda (ci-dessus).

judelle

une judelle :

  • une foulque ;
  • une poule d’eau.

L’origine de ce nom est incertaine.

judéo-

L’usage de la majuscule (juif, Juif) n’est pas évident. Il peut s’agir des Juives et des Juifs, le peuple juif, la communauté israélite, ou des juives et des juifs, celles et ceux qui pratiquent la religion juive.

judéo- est tiré du latin judaeus « juif ».

elle est judéo-alexandrine, il est judéo-alexandrin : concerne les Juifs d’Alexandrie.

elle est judéo-allemande, il est judéo-allemand : concerne les Juifs d’Allemagne, est yiddish.

elle est judéo-alsacienne, il est judéo-alsacien : concerne les Juifs d’Alsace.

elle, il est judéo-arabe :

  • concerne les Juifs et les Arabes ;
  • concerne les Juifs des pays arabes, particulièrement d’Afrique du Nord.

le judéo-arabe :

  • le dialecte des Juifs d’Afrique du Nord ;
  • une transcription de l’arabe en utilisant les caractères hébraïques.

elle est judéo-araméenne, il est judéo-araméen : concerne les Juifs de langue araméenne.

le judéo-araméen : le dialecte parlé par les Juifs à partir de l’exil babylonien.

elle est judéo-chrétienne, il est judéo-chrétien :

  • concerne les juifs et les chrétiens ;
  • est commune ou commun aux traditions juive et chrétienne.

une judéo-chrétienne, un judéo-chrétien :

  • une chrétienne d’origine juive, restée fidèle à la Loi juive ; un chrétien d’origine juive, resté fidèle à la Loi juive ;
  • une juive convertie, un juif converti.

un judéo-christianisme :

  • l’ensemble des religions juive et chrétienne, des croyances et des préceptes qui leur sont communs ;
  • une doctrine des débuts du christianisme, selon laquelle l’accès à celui-ci passe par l’initiation au judaïsme.

elle est judéo-espagnole, il est judéo-espagnol : concerne les Juifs d’Espagne.

le judéo-espagnol : le dialecte des Juifs d’Espagne

elle est judéo-française, il est judéo-français :

  • concerne les Juifs de France ;
  • concerne les cultures, les valeurs juives et françaises.

le judéo-français :

  • une langue hypothétique des Juifs de France au Moyen-Âge ;
  • une transcription du français en caractères hébraïques.

elle est judéo-grecque, il est judéo-grec : concerne les Juifs de Grèce.

une judéo-grecque : une juive hellénisante ; un judéo-grec : un juif hellénisant.

le judéo-grec : une transcription du grec en utilisant les caractères hébraïques.

un judéo-hellénisme : l’ensemble des conceptions philosophiques et religieuses des Juifs hellénisants.

elle, il est judéo-hellénistique : concerne les Juifs hellénisants.

elle est judéo-italienne, il est judéo-italien : concerne les Juifs d’Italie.

le judéo-italien : une transcription de l’italien en utilisant les caractères hébraïques.

elle, il est judéo-maçonnique : concerne les juifs et les francs-maçons.

une, un judéo-maçonnique : celle, celui qui est juif et franc-maçon.

elle, il est judéo-marxiste : concerne les juifs et les marxistes.

une, un judéo-marxiste : celle, celui qui est juif et marxiste.

elle est judéo-musulmane, il est judéo-musulman : concerne les juifs et les musulmans.

le judéo-persan : une transcription du persan en utilisant les caractères hébraïques.

elle, il est judéophobe : est hostile aux juifs.

elle est judéo-provençale, il est judéo-provençal : concerne les Juifs du Comtat Venaissin.
elles sont judéo-provençales, ils sont judéo-provençaux

le judéo-provençal : le dialecte des Juifs du Comtat Venaissin.

judicaillon, judicateur, judicatif, judicatoire, judicature, judiciaire, judiciairement, judiciarisation, judiciariser, judiciel

une judicaillonne : une juge considérée obscure et peu capable, jugeant des affaires mineures.
un judicaillon : un juge considéré obscur et peu capable, jugeant des affaires mineures.

elle est judicatrice, il est judicateur : porte des jugements sur les œuvres littéraires.

une judicatrice, un judicateur : celle, celui qui juge les œuvres littéraires.

elle est judicative, il est judicatif, elle, il est judicatoire :

  • en philosophie, concerne l’acte de juger ;
  • est relative, est relatif à l’acte de juger.

le mode judicatif : en conjugaison, le mode indicatif.

judicatum solvi : que ce qui est jugé soit payé.

une caution judicatum solvi

une judicature :

  • la charge, la fonction, la dignité de juge, de toute personne ayant l’administration de la justice ;
  • la dignité de juge chez les Hébreux.

elle, il est judiciaire :

  • se rapporte à la justice, à l’administration de la justice ;
  • se fait en justice ;
  • est ordonné(e) par décision, par voie, par autorité de justice ;
  • a lieu, se produit au cours d’une action en justice.

En résumé, l’adjectif juridique se rapporte au droit, l’adjectif judiciaire se rapporte à la justice et l’adjectif légal se rapporte à la loi. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle, il est extrajudiciaire : ne fait pas partie d’une procédure judiciaire.

judiciairement

une judiciarisation :

  • un recours plus fréquent aux tribunaux ;
  • une intervention croissante des juges dans le contrôle des actes administratifs et économiques.

judiciariser :

  • confier à la justice ce qui pourrait être réglé autrement ;
  • augmenter l’intervention des juges dans le contrôle des actes administratifs et économiques.

se judiciariser : devenir du ressort de la justice.

On a lu judiciel pour judiciaire.

Le nom (un) juge vient du latin judicem, accusatif de judex, judicis « juge, arbitre ».

Le verbe juger vient du latin judicare « rendre un jugement, décider, apprécier ».

L’expression latine judicatum solvi est composée de judicatum, un emploi du participe passé de judicare « juger » et de solvi l’infinitif passif de solvere « payer ».

Le nom (une) judicature vient du latin médiéval judicatura, dérivé de judicare « juger ».

Le mot judiciaire est emprunté au latin judiciarius « relatif aux tribunaux ».

judicieusement, judicieux

elle est judicieuse, il est judicieux :

  • possède un bon jugement ;
  • possède une faculté de juger saine et équilibrée ;
  • révèle, manifeste un bon jugement.

judicieusement

Le mot judicieux est un dérivé savant du latin judicium « jugement, discernement ».

judo, judogi, judoka

le judo : un sort de combat sans armes.

un judogi : un kimono de judoka.

une, un judoka : celle, celui qui pratique le judo.

Lexique du judo‎ : Wiktionnaire.

Le nom (un) judo vient du mot japonais, composé de « doux » et « moyen, méthode ».

judru

un joudru ou judru : un saucisson sec, gros et court, pur porc.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

jugal

un (os) jugal : un os qui forme la pommette, qui appartient à l’arcade osseuse de la joue.
des jugaux

elle est jugale, il est jugal : se rapporte à la joue.
elles sont jugales, ils sont jugaux

une apophyse jugale : qui se rattache à l’os jugal.

un ligament jugal : qui unit les deux cornicules aryténoïdiennes.

un lobe jugal (d’un insecte) : qui se rapporte au jugum.

Le mot jugal est emprunté au latin jugalis « de joug, qui a la forme d’un joug » et en anatomie « jugal », dérivé de jugum « joug » : un os jugal, une apophyse jugale, un ligament jugal.

jugate

un couplage alaire jugate : chez les lépidoptères, un type de couplage des ailes permettant la synchronisation des ailes pendant le vol.

les jugates : le sous-ordre d’insectes lépidoptères homoneures possédant un jugum.

juge, jugé, jugeable, jugeailler, jugeant, jugement, jugeote, jugeotte, juger

une, un juge :

  • celle qui est investie, celui qui est investi officiellement de l’autorité de rendre la justice, un jugement, de dire le droit ;
  • celle qui est désignée, celui qui est désigné pour trancher un différend, arbitrer un conflit, départager des concurrents, décider de quelque chose, émettre un jugement sur quelque chose ou quelqu’un ;
  • celle, celui qui détient une autorité sur une autre personne par supériorité hiérarchique, morale, par prestige ;
  • celle, celui qui possède ou s’attribue une compétence ;
  • celle qui est considérée, celui qui est considéré capable d’apprécier sainement et impartialement les personnes ou les faits :
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une, un juge-commissaire : une juge désignée, un juge désigné pour certaines procédures.

une, un franc-juge : une, un membre d’un ancien tribunal secret, en Allemagne.

elle est jugée, il est jugé : est décidé(e) par sentence judiciaire.

être jugé capable : être considéré ainsi.

au jugé ou au juger : par approximation, sans avoir la possibilité de voir, d’entendre.

un bien-jugé : une décision judiciaire conforme au droit.

un mal-jugé : le fait pour un jugement de n’être pas conforme à l’équité sans pour autant contrevenir à la loi.

elle, il est jugeable :

  • peut être jugé(e) ;
  • sur laquelle ou sur lequel on peut porter un jugement.

jugeailler : porter des jugements sans valeur, à tort et à travers sur quelque chose.

elle est jugeante, il est jugeant :

  • juge ;
  • porte des jugements.

un jugement :

  • l’action de juger ;
  • l’audience au cours de laquelle une affaire est jugée ;
  • une sentence émanant d’un juge, d’une juridiction ;
  • le texte contenant le jugement ;
  • un avis motivé donné par quelqu’un dont la compétence ou l’autorité est reconnue ;
  • une démarche intellectuelle par laquelle on se forme une opinion et on l’émet ;
  • un avis, une opinion, un sentiment, une approbation ou une condamnation ;
  • une aptitude à bien juger, apprécier, discerner ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un jugement, un jugement définitif, un jugement par défaut, un jugement sur le fond : Office québécois de la langue française.

un méjugement :

  • le fait de méjuger ;
  • une appréciation inexacte et défavorable.

une jugeote ou jugeotte : la faculté de juger sainement, avec bon sens et intuition.

juger :

  • rendre la justice, dire le droit, prendre une décision en qualité de juge ;
  • prendre une décision en qualité d’arbitre choisi à l’avance ;
  • trancher un différend, un litige ;
  • faire un choix décisif ;
  • départager des concurrents, des adversaires en qualité d’arbitre ;
  • avoir, émettre un avis, une opinion sur quelqu’un, sur quelque chose ;
  • faire une estimation, un pronostic à partir d’éléments réels ;
  • se faire une idée au sujet de quelque chose, évaluer quelque chose ;
  • s’imaginer ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Juger sur la mine : de Jean à Jean. Académie française.

je juge, tu juges, il juge, nous jugeons, vous jugez, ils jugent ;
je jugeais ; je jugeai, ils jugèrent ; je jugerai ; je jugerais ;
j’ai jugé ; j’avais jugé ; j’eus jugé ; j’aurai jugé ; j’aurais jugé ;
que je juge, que tu juges, qu’il juge, que nous jugions, que vous jugiez, qu’ils jugent ;
que je jugeasse, qu’il jugeât, que nous jugeassions ; que j’aie jugé ; que j’eusse jugé ;
juge, jugeons, jugez ; aie jugé, ayons jugé, ayez jugé ;
(en) jugeant.

se juger :

  • être jugé ;
  • s’estimer, se considérer.

je me juge, tu te juges, il se juge, nous nous jugeons, vous vous jugez, ils se jugent ;
je me jugeais ; je me jugeai ; je me jugerai ; je me jugerais ;
je me suis jugé(e) ; je m’étais jugé(e) ; je me fus jugé(e) ; je me serai jugé(e) ; je me serais jugé(e) ;
que je me juge, que tu te juges, qu’il se juge, que nous nous jugions, que vous vous jugiez, qu’ils se jugent ;
que je me jugeasse, qu’il se jugeât, que nous nous jugeassions ; que je me sois jugé(e) ; que je me fusse jugé(e) ;
juge-toi, jugeons-nous, jugez-vous ; sois jugé(e), soyons jugées, soyons jugés, soyez jugé(e)(es)(s) ;
(en) se jugeant.

se déjuger : changer d’avis, modifier son jugement.

méjuger :

  • estimer trop peu, ne pas apprécier à sa juste valeur ;
  • méconnaitre, mésestimer.

se méjuger :

  • se sous-estimer par excès de modestie ;
  • mal connaitre sa propre valeur ;
  • mettre les pattes de derrière en dehors de la trace de celles de devant.

Le nom (un) juge vient du latin judicem, accusatif de judex, judicis « juge, arbitre ».

Le verbe juger vient du latin judicare « rendre un jugement, décider, apprécier ».

Le nom (une) judicature vient du latin médiéval judicatura, dérivé de judicare « juger ».

Le mot judiciaire est emprunté au latin judiciarius « relatif aux tribunaux ».

Le mot critique (2) est emprunté au latin classique criticus, emprunté au grec κ ρ ι τ ι κ ο ́ ς « qui juge les ouvrages de l’esprit », dérivé de κ ρ ι ́ ν ε ι ν « juger, estimer ».

jugère

un jugère : une unité de mesure de superficie romaine.

Le nom (un) jugère est emprunté au latin jugerum « arpent ».

jugerie, jugeur

une jugerie : une manière de juger mauvaise, qui ne respecte pas les règles.

une jugeuse, un jugeur :

  • une, un juge qui avait pour fonction de juger, de dire le droit ;
  • celle, celui qui porte des jugements sur des personnes.

elle est jugeuse, il est jugeur : porte des jugements sur des personnes.

un jugeur, une jugeuse

juglandacée

des juglandacées : une famille d’arbres.

Le nom (des) juglandacées est dérivé du latin juglans (arbor), juglandis (arboris) « noyer » avec le suffixe -acées.

jugo-frénate

un couplage jugo-frénate : chez les microptérigidés, le type de couplage alaire où il existe à la fois un jugum (normalement distinctif d’un couplage jugate) et un frenulum (normalement distinctif d’un couplage frénate).

jugulaire, juguler

elle, il est jugulaire : appartient au cou ou à la gorge.

une (veine) jugulaire : une des quatre veines situées dans les parties latérales du cou.

un jugulaire : un poisson.

une jugulaire : une attache d’une coiffure civile ou militaire consistant en une petite courroie qui passe sous le menton.

On a lu une jugule pour une veine jugulaire.

juguler :

  • saisir à la gorge ;
  • étrangler, égorger ;
  • importuner sans relâche ;
  • empêcher d’agir, de se manifester, de se développer ;
  • freiner, neutraliser, retenir, maitriser.

Le mot jugulaire est dérivé du latin jugulum « gorge ».

Le verbe juguler est emprunté au latin jugulare « égorger, assassiner », « confondre, terrasser, abattre ».

jugum

un jugum :

  • chez les trichoptères et chez les lépidoptères généralement homoneures, le lobe digitiforme placé sur la base du bord postérieur de l’aile antérieure, sur lequel vient adhérer l’aile postérieure et qui permet ainsi le couplage alaire (ou claustrum) durant le vol ;
  • chez les hétéroptères, un lobe latéral de chaque côté de la tête.

juicer

[juicer de l’anglais « give juice« , « donner de l’énergie »] une récupératrice, un récupérateur : celle, celui qui récupère les trottinettes électriques pour les recharger.

juif

L’usage de la majuscule (juif, Juif) n’est pas évident. Il peut s’agir des Juives et des Juifs, le peuple juif, la communauté israélite, ou des juives et des juifs, celles et ceux qui pratiquent la religion juive.

A. une Juive ou Judéenne, un Judéen ou Juif (1) : celle, celui qui vivait dans le royaume biblique de Juda ou qui en était originaire.
elle est juive ou judéenne, il est juif ou judéen.

B. une Juive ou Hébraïque ou Israélite, un Juif ou Hébreu ou Israélite :

  • celle, celui qui appartient au peuple issu d’Abraham et dont l’histoire est relatée dans la Bible ;
  • celle, celui qui appartient aux descendants de ce peuple, qui se réclame de la tradition d’Abraham et de Moïs.

elle est juive ou hébraïque ou israélite, il est juif ou hébreu ou israélite

C. une juive, un juif : celle, celui qui pratique la religion judaïque.

elle est juive, il est juif

en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Juda, judéen, judéo- : voir ci-dessus.

le petit-juif : l’endroit sensible de l’articulation du coude.

On a lu juifaillon, juivaillon, juivillon, juiferesse.

Le mot juif vient du latin Judaeus « de la tribu de Juda ; juif », emprunté au grec Ι ο υ δ α ι ̃ ο ς, et celui-ci à l’hébreu Yehūdī de mêmes sens », dérivé de Yehūdā « Juda, personnage biblique, fils de Jacob et de Léa, chef d’une des douze tribus d’Israël ; par extension, le nom de cette tribu, puis le nom d’un des deux royaumes de Palestine (à comparer avec judéen) et du peuple qui y vivait ». Le passage de membre de la tribu de Juda à juif est due au fait que la plupart des Hébreux qui revinrent de la captivité de Babylone étaient de la tribu de Juda et occupèrent le territoire de l’ancien royaume de Juda.

juillet, juillettiste

juillet : le septième mois de l’année.

une, un juillettiste : celle, celui qui prend ses vacances au mois de juillet.

la mi-juillet : vers le milieu du mois de juillet.

Juillet est issu du latin Julius (mensis), « (le mois de) Jules (César) ». En effet, après la mort et l’apothéose de ce dernier, qui avait réformé le calendrier romain, on donna son nom à l’ancien quintilis, qui était le mois de sa naissance. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) juillet est une altération de l’ancien français juignet « juillet » proprement « petit juin », dérivé de juin avec le suffixe -et, du latin julius [mensis], nom du septième mois de l’année (proprement « mois de Jules, en l’honneur de Jules César, né dans ce mois, réformateur du calendrier romain) », le mot latin en usage régulier dans les documents du Moyen Âge, ayant également concouru à la transformation de juignet en juillet.

juin

juin : le sixième mois de l’année.

la mi-juin : vers le milieu du mois de juin.

Avec juin nous revenons au monde humain ; ce nom est en effet tiré de Junius (Brutus), le fondateur de la république romaine, qui fut également, en 509 avant Jésus Christ, un des deux premiers consuls. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) juin vient du latin junius [mensis] désignant le sixième mois de l’année, proprement « mois de L. Junius Brutus, premier consul de Rome ».

juive, juiverie

juive : voir juif (ci-dessus).

une juiverie :

  • un quartier juif ; une communauté juive ;
  • l’ensemble des juifs, la société juive ;
  • le fait, la manière d’être juif ; l’histoire juive.

jujitsu, ju-jitsu

le jujitsu ou ju-jitsu, jiu-jitsu : un art martial japonais, une discipline de combat d’homme à homme.

Le nom (un) jiu-jitsu ou jujitsu, ju-jitsu, vient du mot japonais jūjutsu (autres formes : jūjtsu, jiujutsu) composé de « calme, doux » et jutsu « technique ».

jujube, jujubier

un jujube :

  • le fruit du jujubier ;
  • une pâte qui en est extraite.

un jujubier : un arbre.

Le nom (un) jujube vient du latin vulgaire zizūpus (avec assimilation régressive de i aboutissant à ü), issu de zizufum, zizuphum, zizuphon « jujube » « jujubier », emprunté au grec ξ ι ξ υ ́ φ ο ν « jujubier ».

juke-box

un juke-box : un appareil automatique permettant, après paiement, d’écouter le disque sélectionné.

Le mot anglao-américain juke-box est composé du terme argotique juke, jook, jouk « bordel, mauvais hôtel » d’où « sorte de bar restaurant et dancing populaire du bord des routes » probablement emprunté à un dialecte des noirs américains d’origine ouest-africaine, et de l’anglais box « boite ».

julep

un julep :

  • une préparation pharmaceutique ;
  • une boisson.

Le nom (un) julep est emprunté, probablement par l’intermédiaire du latin médiéval, à l’arabe ǧulāb « potion composée d’eau et de sirop ».

Jules, jules, Julien, julien

Jules : un prénom.

un jules : un pot de chambre ou une tinette.

un jules ou un julot :

  • un homme du milieu ;
  • un proxénète ;
  • un homme énergique et courageux.

son jules :

  • son amant ;
  • son mari.

Jules César : un empereur romain.

elle est julienne, il est julien : a un rapport avec Jules César.

une année julienne, un calendrier julien : qui a été réformé(e) par Jules César.

une ère ou période julienne (pour la chronologie de phénomènes astronomiques).

voir aussi : juillet (ci-dessus).

Le mot julien est emprunté au latin Julianus, dérivé du nom de Jules César, qui introduisit la réforme du calendrier qui porte son nom.

Julien, Julienne : des prénoms.

une julienne : une plante.

une julienne :

  • une préparation de légumes découpés en petits dés ou en filaments ;
  • un potage de légumes ainsi présentés.

une julienne : une lingue, un colin, un poisson.

juliénas

un juliénas : un vin.

Juliénas : une commune du Beaujolais.

Julienne, julienne, julot

Julienne, julienne, julot : voir ci-dessus.

julodis

un julodis : un genre d’insectes coléoptères buprestidés, que l’on trouve dans les régions désertiques ou semi-désertiques.

jumart

un jumart : un animal légendaire.

Le nom (un) jumart est emprunté au franco-provençal jumar(e), du provençal jumere, d’abord jimere, du grec χ ι ́ μ α ι ρ α « chimère ».

jumbo, jumbo-jet

1. un jumbo : un chariot à portique équipé de perforatrices.

Ce nom est emprunté à l’anglais jumbo qui pourrait avoir une origine africaine par l’intermédiaire des noirs américains ; choisi comme nom d’un éléphant du zoo de Londres acheté en 1882 par le cirque Barnum, le terme a été appliqué à des personnes, des animaux ou des choses de grandes dimensions, notamment de grandes plate-formes mobiles utilisées dans les travaux publics.

2. un jumbo-jet : un gros-porteur, un avion de grande capacité.

Le nom (un) jumbo-jet est emprunté à l’anglo-américain composé de jumbo et de jet (2).

jumeau

jumeau : voir jumelle (ci-dessous).

jumel

un (coton) jumel :

  • une variété de coton égyptien à longues fibres aujourd’hui disparue ;
  • un coton d’Égypte à longues fibres d’excellente qualité.

Ce nom vient de celui de l’ingénieur français Louis Alexis Jumel (1785-1823) appelé par Méhémet Ali à diriger les filatures d’Égypte au début du 19ème siècle.

jumelage, jumeler, jumelle

elle est jumelle, il est jumeau :

  • est né(e) d’un même accouchement qu’un autre enfant ou d’une même portée ;
  • est double ;
  • est la réplique physique ou morale d’un autre.

deux fruits ou deux végétaux jumeaux :

  • qui naissent et croissent accolés l’un à l’autre ;
  • qui sont très rapprochés et parallèles sur le même pied.

elles sont jumelles, ils sont jumeaux :

  • sont identiques ;
  • sont ou semblent faites, semblent faits pour aller de pair.

des (muscles) jumeaux : dans la région des fesses ou du mollet.

une jumelle, un jumeau : celle qui est née, celui qui est né d’un même accouchement ou d’une même portée.

un jumeau : un morceau de bœuf.

un navire-jumeau : un navire possédant les mêmes caractéristiques de construction qu’un autre.

un jumelage :

  • l’action de consolider un mât par une jumelle ;
  • un assemblage par deux ;
  • une association officielle entre villes de pays différents en vue d’échanges ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ;
  • un jumelage : [pétrole et gaz / forage – production] le procédé consistant à relier à intervalles réguliers, au moyen de colliers de serrage, deux canalisations de taille et d’usage différents placées l’une sur l’autre; par extension, ensemble ainsi constitué. L’une ou les deux canalisations peuvent être flexibles. En anglais : piggy back ; piggy-back ; piggyback. Journal officiel de la République française du 20/05/2020.

un jumelage électronique : [éducation – formation] un dispositif d’échanges électroniques entre établissements de formation, généralement de pays différents, dont le but est notamment de favoriser le plurilinguisme et le dialogue interculturel. En anglais : e-twinning. Journal officiel de la République française du 16/04/2014.

jumeler :

  • renforcer, consolider par une jumelle un mât ou certaines pièces sur un navire ;
  • placer côte à côte ;
  • réunir pour une action conjuguée ;
  • établir des liens entre des villes.

jumeler ou ramener : en escalade, placer les deux mains, les deux pieds ou une main et un pied sur la même prise. Jumeler les deux mains sur une prise de fin est nécessaire pour valider la réalisation d’un problème de bloc. Lorsque le pied et la main sont jumelés sur la même prise, on parlera plus particulièrement de pied-main. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

je jumèle ou jumelle, tu jumèles ou jumelles, il jumèle ou jumelle, nous jumelons, vous jumelez, ils jumèlent ou jumellent ;
je jumelais ; je jumelai ; je jumèlerai ou jumellerai ; je jumèlerais ou jumellerais ;
j’ai jumelé ; j’avais jumelé ; j’eus jumelé ; j’aurai jumelé ; j’aurais jumelé ;
que je jumèle ou jumelle, que tu jumèles ou jumelles, qu’il jumèle ou jumelle, que nous jumelions, que vous jumeliez, qu’ils jumèlent ou jumellent ;
que je jumelasse, qu’il jumelât, que nous jumelassions ; que j’aie jumelé ; que j’eusse jumelé ;
jumèle ou jumelle, jumelons, jumelez ; aie jumelé, ayons jumelé, ayez jumelé ;
(en) jumelant.

se jumeler : être jumelé.

je me jumèle ou me jumelle, tu te jumèles ou te jumelles, il se jumèle ou se jumelle, nous nous jumelons, vous vous jumelez, ils se jumèlent ou se jumellent ;
je me jumelais ; je me jumelai ; je me jumèlerai ou me jumellerai ; je me jumèlerais ou me jumellerais ;
je me suis jumelé(e) ; je m’étais jumelé(e) ; je me fus jumelé(e) ; je me serai jumelé(e) ; je me serais jumelé(e) ;
que je me jumèle ou me jumelle, que tu te jumèles ou te jumelles, qu’il se jumèle ou se jumelle, que nous nous jumelions, que vous vous jumeliez, qu’ils se jumèlent ou se jumellent ;
que je me jumelasse, qu’il se jumelât, que nous nous jumelassions ; que je me sois jumelé(e) ; que je me fusse jumelé(e) ;
jumèle-toi ou jumelle-toi, jumelons-nous, jumelez-vous ; sois jumelé(e), soyons jumelées, soyons jumelés, soyez jumelée(s), soyez jumelé(s) ;
(en) se jumelant.

une jumelle :

  • une rangée de pavés formant la moitié du ruisseau du côté de la chaussée ;
  • une articulation située entre le ressort de suspension et le longeron du châssis ;
  • une pièce de bois servant à renforcer ou à doubler un mât ou certaines pièces.

des jumelles :

  • un ensemble de deux pièces, en bois ou en métal, identiques et symétriques, et fonctionnant de pair dans un appareil, dans un mécanisme ;
  • des burelles, fasces ou filets sur un blason ;
  • des boutons de manchettes.

des jumelles ou une jumelle : un instrument d’optique binoculaire, portatif, qui permet de voir de loin.

Le mot jumeau vient du latin gemellus « jumeau » et, au pluriel, « semblables, pareils ». Dans les parlers gallo-romans, jumeau et gémeau vivent dans le Nord ; le Sud et le Centre ont besson.

Le mot gémeau est une autre forme de jumeau, du latin gemellus.

jument, jumenterie, jumenteux

une jument :

  • la femelle du cheval ;
  • une femme grande et forte.

Le mot jument semble être le seul nom féminin terminé par -ment.

une jumenterie : un haras spécialisé dans l’élevage des étalons et des juments poulinières.

une urine jumenteuse : trouble et chargée comme celle du cheval.

Le nom (une) jument vient du latin jumentum « bête de somme » ; jumentum « femelle du cheval » est attesté au 6ème siècle, puis jumenta. Dans cet emploi, jument a évincé l’ancien français ive, remontant au latin equa.

jump, jumper, jumping

[en anglais : jump] :

  • un dépassement dans une course dû à l’ultime effort d’un sportif lui permettant littéralement de sauter son adversaire ;
  • le style de rock où l’on saute et danse sur une musique composée essentiellement de cuivres.

faire un jump : au bridge, sauter un palier, lors d’une enchère faite par un joueur et supérieure à la précédente.

[en anglais: jumper] :

  • un cheval particulièrement apte au saut d’obstacles ;
  • un vêtement en forme de chasuble, confortable et pratique qui se porte sur un chemisier ou un sous-pull.

[en anglais : jumping] : un concours hippique consistant en un saut d’obstacles.

Le nom du vêtement est emprunté à l’anglais jumper, attesté au même sens depuis 1853, probablement dérivé de jump désignant un vêtement et peut-être issu du français jupe par une altération sous l’influence de jump « saut ».

Le mot anglais jumping « action de sauter, saut » est dérivé de to jump « sauter » attesté depuis le 16ème siècle.

jungermannia, jungermanniale

un jungermannia : le genre type d’hépatiques, caractérisé par un gamétophyte à tige feuillée ou à thalle.

les jungermanniales : l’ordre d’hépatiques dont le type est le jungermannia.

Cette appellation formée sur le nom du botaniste allemand Jungermann, a été attribuée par Linné à ce genre d’hépatiques.

jungien

elle est jungienne, il est jungien : est relative, est relatif au psychiatre suisse C. G. Jung (1875-1961), à ses conceptions psychologiques (de psyché, de synchronicité, etc.).

une jungienne, un jungien : une partisane, un partisan de Jung et de ses théories.

jungle

une jungle :

  • une forêt vierge ;
  • une végétation épaisse et touffue ;
  • un milieu où règne la loi du plus fort.

Le nom (une) jungle est emprunté à l’anglais jungle attesté depuis 1777, transcription de l’hindoustani jangal « territoire inhabité, désert » d’où « territoire couvert de végétation impénétrable ».

junior

elle, il est junior :

  • concerne les jeunes, leur est destiné(e) ;
  • est débutante ou débutant ;
  • est relative, est relatif à la catégorie sportive entre les cadets et les seniors.

une, un junior :

  • une enfant ou adolescente ; un enfant ou adolescent ;
  • une jeune sportive, un jeune sportif de la catégorie entre les cadets et les seniors.

une junior-entreprise [nom déposé] : une association créée par des étudiants dans le cadre de leurs études.

un docteur junior

Nos amis québécois appellent les jeunes du même âge des juvéniles. Ce mot est issu du latin juvenis, « jeune », et c’est son comparatif, junior, qui a donné son nom à la catégorie suivante. À l’origine cependant, appartenir à cette catégorie n’était pas lié à l’âge mais à un niveau. Louis Baudry de Saunier nous l’apprend dans Le Cyclisme théorique et pratique (1892), quand il écrit : « Les juniors sont tous les coureurs qui ne sont pas encore jugés dignes de devenir seniors. » Ces derniers, comme les juniors, tirent leur nom d’un comparatif latin, senior, celui de senex, « vieux, âgé ». Pourtant les seniors ne sont pas les plus âgés des sportifs car après trente-cinq ans, on est vétéran. On est, ou plutôt on était, puisque ce nom, qui rappelait celui des soldats les plus expérimentés des légions romaines, s’efface peu à peu au profit de l’anglais master. On peut le regretter mais ce n’est pas le plus grave. En savoir plus : Académie française.

Le mot junior est un emploi du comparatif latin junior « plus jeune » du latin juvenis « jeune » d’après l’usage anglais ajoutant cette indication après un nom de famille pour désigner la plus jeune de deux personnes de même nom, attesté d’abord en latin médiéval puis en anglais au 17ème siècle, ainsi que d’après l’usage en anglais pour qualifier ou désigner les personnes plus jeunes ou moins expérimentées dans une activité quelconque ou une profession, cet usage existant déjà en latin tardif.

juniperus

un juniperus : le nom scientifique du genévrier.

Ce mot latin désignant le genévrier (voir l’étymologie de genièvre) est repris dans les nomenclatures botaniques depuis Linné.

junk, junk bonds

1. junk : voir junky (ci-dessous).

2. [en anglais : junk bonds] des obligations à haut risque et à très haut rendement, émises pour le compte de raiders, leur permettant le rachat, la fusion d’entreprises cotées en Bourse. On lit aussi des junks.

Ce syntagme anglais est composé de junk « déchet, rebut » et du pluriel de bond « bon au porteur, titre » ici « obligation ».

junker

un junker :

  • un hobereau prussien ;
  • un jeune noble allemand, fils de propriétaires terriens, qui servait dans l’armée.

Le nom (un) junker vient de ce mot allemand, littéralement « jeune seigneur », en moyen haut allemand juncherre « jeune noble qui n’a pas encore été fait chevalier » « écuyer qui se prépare au service de chevalier », d’où, d’une part, « fils de noble, fils de propriétaire terrien de la noblesse » « propriétaire terrien », et, d’autre part, « jeune noble qui entre à l’armée pour devenir officier ». Le mot est attesté en Suisse romande dès le 15ème siècle.

junkie, junky

une, un junkie ou junky, junk : une droguée, un drogué par l’héroïne.

elle, il est junkie, ou junky,junk

L’anglo-américain junkie (1923) est dérivé de junk « déchet, rebut », en argot américain « drogue ».

Junon, junonien

Junon : la déesse de la nature féminine, épouse de Jupiter, dans la mythologie romaine

elle est junonienne, il est junonien : concerne ou évoque la déesse Junon.

junte

une junte :

  • une assemblée, un conseil administratif en Espagne, au Portugal, en Amérique latine ;
  • un gouvernement issu d’un coup d’état militaire.

Le nom (une) junte est emprunté à l’espagnol junta « assemblée, réunion », plus spécialement « assemblée administrative, judiciaire, etc. » et « ensemble d’individus nommés pour diriger les affaires d’une collectivité », du participe passé issu du latin juncta, féminin de junctus, participe passé de jungere (joindre).

jupe, jupe-culotte, juper, jupette, jupier

une jupe :

  • un vêtement porté par des femmes ou des hommes ;
  • la partie inférieure d’une robe ou d’un vêtement d’homme ;
  • la partie latérale d’un piston ;
  • un carénage de tôle ou de plastique ;
  • un cylindre flottant de matière souple ;
  • une virole, ce qui enveloppe le faisceau de tubes d’échange de chaleur et a pour fonction de canaliser l’eau d’alimentation à l’intérieur du générateur de vapeur ;
  • [habitat et construction] un revêtement appliqué sur les parois d’une fosse ou installé sur une armature, de manière à former un bassin étanche. En anglais : liner. Journal officiel de la République française du 22/07/2010.
  • [aérodynamique – spatiologie / structures] un élément de structure, généralement cylindrique ou tronconique, qui assure la continuité du profil aérodynamique d’un lanceur. La jupe contribue parfois à la transmission des efforts. En anglais : skirt. Voir aussi : rétreint. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

une jupe (de protection) : [nucléaire / fission] un équipement mis en place autour d’un emballage de transport de matières radioactives lors des opérations de chargement ou de déchargement à sec ou sous eau pour protéger les opérateurs ou l’emballage. Lors des opérations à sec, la jupe protège les opérateurs en constituant un écran de protection radiologique. Lors des opérations sous eau, la jupe protège l’emballage des risques de contamination par les radioéléments présents dans l’eau de la piscine et contribue au refroidissement de l’emballage par un apport continu d’eau propre dans la jupe. En anglais : protective skirt. Voir aussi : écran de protection radiologique, emballage de transport de matières radioactives. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.

les jupes : l’ensemble formé par la jupe de dessus et un jupon ou plusieurs jupons.

être encore dans les jupes de sa mère : être encore dépendant d’elle.

une jupe-culotte : un pantalon ample ayant l’apparence d’une jupe.

juper : vêtir d’une jupe.

une jupette :

  • une jupe très courte ;
  • la partie d’un maillot de bain féminin qui couvre le haut des cuisses à la manière d’une jupe.

On a lu une jupaille et un juperet.

une jupière, un jupier : celle qui est spécialisée, celui qui est spécialisé dans la confection des jupes.

Le nom (une) jupe est emprunté à l’ancien italien du Sud jupa « veste d’homme ou de femme d’origine orientale », en latin médiéval juppum, en italien giubba, lui-même emprunté à l’arabe ǧubba « veste de dessous ».

Jupiter, jupitérien

Jupiter :

  • le fils de Saturne, roi des dieux et des hommes ;
  • une planète.

elle est jupitérien ou jovienne, il est jupitérien ou jovien :

  • évoque le dieu Jupiter ou ses attributs ;
  • a un caractère impérieux, dominateur ;
  • est relative, est relatif à la planète Jupiter.

Le mot jovial est emprunté à l’italien gioviale « qui concerne la planète Jupiter » « soumis à l’influence bénéfique de la planète Jupiter » « joyeux » lui-même emprunté au latin tardif jovialis « de Jupiter », dérivé de Jovis, génitif de Jupiter.

Le nom (une) joubarbe (= une plante) vient du latin jovis barba, ainsi appelée parce qu’elle est censée protéger de la foudre ou parce que ses fleurs s’étendent en panicule,

Jeudi est pour les Romains le jour de Jupiter, jouis dies, ou bien dies jouis. On voit que l’ordre des deux composants change entre nord et sud (mais di– ‘jour’ est au début aussi dans l’emprunt breton), et que le composant jouis se trouve seul dans les endroits en bleu sur la carte. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

jupon, juponnage, juponné, juponner, juponnerie, juponnier

un jupon :

  • une jupe de dessous ;
  • un morceau de tissu froncé entourant un objet ;
  • une femme, une fille.

un juponnage ou une juponnerie : un ensemble de jupons.

elle est juponnée, il est juponné :

  • est vêtu(e) d’un jupon ;
  • est entouré(e) de papier ou tissu y ressemblant.

juponner :

  • revêtir quelqu’un d’un jupon ;
  • donner de l’ampleur à un vêtement ;
  • entourer quelque chose d’un tissu ou d’un papier froncé comme un jupon ;
  • courir le guilledou.

se juponner : se vêtir d’un jupon.

une juponnière, un juponnier : une femme, un homme qui court le jupon, qui cherche des aventures avec les femmes.

On a lu juponesque, une juponnaille, juponnard, un juponnement.

Le nom (un) jupon est dérivé de jupe, avec le suffixe -on.

Juppé, juppéiste

Alain Juppé : un homme politique français.

une, un juppéiste : une partisane, un partisan de cet homme politique.

Jura

le Jura :

  • un département français ;
  • un canton suisse ;
  • une chaine de montagnes de France et de Suisse.

jurable

un bien jurable : pour lequel le serment de fidélité était exigé.

un fief jurable et rendable : un fief qui devait, à toute réquisition, faire retour au seigneur de qui il était tenu, pour une durée dont celui-ci était juge.

Ce mot est dérivé de jurer, avec le suffixe -able.

jurançon

un jurançon : un vin.

Jurançon : une commune de France.

jurande

une jurande : voir juré (ci-dessous).

jurapriidé

les jurapriidés : une famille d’insectes hyménoptères apocrites térébrants proctotrupoïdes.

jurassien, jurassique

elle est jurassienne, il est jurassien : est du Jura.
une Jurassienne, un Jurassien

un terrain jurassien ou jurassique : compris entre le trias et le crétacé et caractérisé par le dépôt d’épaisses couches calcaires.

un relief jurassien : où alternent couches dures et couches tendres dans une structure sédimentaire plissée.

le jurassique : la partie centrale de l’ère secondaire.

elle, il est jurassique : se rapporte à cette période.

des terrains infrajurassiques : au-dessous des terrains jurassiques.

le néojurassique : la partie supérieure du système jurassique.

un joran : un vent qui souffle sur le sud du Jura et le lac Léman.

jurat, juratoire, juré, jurement, jurer, jureur

une jurande :

  • une charge de juré sous l’ancienne monarchie française ;
  • l’ensemble des jurés d’une corporation.

un jurat :

  • un magistrat municipal ;
  • un juré.

une caution juratoire : un serment que fait quelqu’un en justice de représenter sa personne ou de rapporter quelque chose dont il est chargé.

une personne jurée, un membre juré :

  • qui a prêté serment en accédant à la maitrise dans une corporation ;
  • qui a prêté solennellement le serment exigé pour une fonction.

une ennemie jurée, un ennemi juré : avec laquelle ou lequel il est impossible de se réconcilier.

une jurée, un juré :

  • celle, celui qui avait prêté serment en accédant à la maitrise dans une corporation ;
  • une citoyenne choisie, un citoyen choisi par le sort sur une liste annuelle pour faire partie du jury de la Cour d’assises ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un jurement :

  • un serment fait sans nécessité ni obligation ;
  • un son ou un miaulement discordant.

des jurements : des blasphèmes, des jurons, des imprécations.

jurer :

  • proclamer, affirmer ou décider solennellement ;
  • prononcer un serment ;
  • promettre quelque chose ;
  • proférer des jurons ;
  • contraster désagréablement ;
  • être mal assorti ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

se jurer : se promettre à soi-même quelque chose, prendre une résolution.

se jurer (accord du participe passé) : Parler français.

une jureuse, un jureur :

  • celle, celui qui prête serment ;
  • celle, celui qui a l’habitude de jurer, de dire des jurons.

un (prêtre) jureur : un prêtre assermenté, qui, sous la Révolution, avait prêté serment à la Constitution civile du clergé.

un parjure :

  • un faux serment, une violation de serment ;
  • un faux témoignage devant les tribunaux.

une, un parjure :

  • celle, celui qui fait un faux serment ;
  • celle, celui qui viole son serment.

elle, il est parjure : manque à ses promesses, à ses engagements.

parjurer :

  • violer son serment ;
  • affirmer sous serment ce que l’on sait faux

se parjurer :

  • faire un parjure ;
  • faire un faux serment en justice.

Le nom (un) jurat vient d’une forme provençale correspondant au français juré et dont l’usage est passé en français pour rendre compte d’institutions du Sud-Ouest de la France.

Le mot juratoire est emprunté au latin juridique juratorius formé sur le supin de jurare « jurer », attesté dans l’expression juratoria cautio depuis le 6ème siècle.

Le mot juré vient du latin juratus « celui qui a juré, celui qui a promis fidélité », du participe passé de jurare « jurer » attesté dans les chartes octroyées aux villes du Nord de la France depuis 1127 et qui désignait les conseillers liés par le serment fait au seigneur. Le sens « membre d’un jury de tribunal » est une transcription de l’anglais.

Le verbe jurer vient du latin jurare « jurer, prêter serment, prendre à témoin, engager par son serment ».

Le verbe abjurer est emprunté au latin abjurare « nier quelque chose avec un serment ».

Le verbe adjurer est emprunté au latin adjurare « promettre (avec serment) ».

Le verbe parjurer est emprunté au latin perjurare « se parjurer ; faire un faux serment ; mentir ; attester par un faux serment », plus souvent attesté sous la forme pejerare.

juridico-

juridico– représente juridique.

A. qui se fait devant la justice, en justice, selon les formes judiciaires.

  • un feuilleton juridico-familial
  • un carnaval juridico-médiatique

B. qui est relatif, conforme au droit, à la loi.

  • une dialectique juridico-scolastique
  • une règlementation juridico-administrative
  • l’actualité juridico-artistique
  • une orientation juridico-démocratique
  • une bataille juridico-économique
  • des notions juridico-éthiques
  • des contraintes juridico-financières
  • une analyse juridico-fiscale
  • un obstacle juridico-idéologique
  • un jeu juridico-institutionnel
  • une pensée juridico-politique
  • des institutions juridico-rituelles
  • une roublardise juridico-vaudevillesque

juridiction, juridictionnel

une juridiction :

  • le pouvoir de rendre la justice ;
  • le pouvoir que possède un juge, un tribunal ;
  • l’étendue, la limite de ce pouvoir, son ressort ;
  • un ensemble de tribunaux de même degré ou de même classe ;
  • en savoir plus : Au cœur du français.

elle est juridictionnelle, il est juridictionnel : est relative, est relatif à une juridiction.

une juridiction, juridictionnel : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) juridiction est emprunté au latin jurisdictio « action et pouvoir de rendre la justice » d’où « pouvoir, autorité, ressort (notamment dans les provinces de l’Empire romain) » avec suppression de -s- peut-être d’après le latin juridicus (voir : juridique) dès l’emprunt, mais parfois rétabli postérieurement d’après le mot latin.

juridique, juridiquement, juridisme

elle, il est juridique : est relative, relatif ou conforme au droit, à la loi.

En résumé, l’adjectif juridique se rapporte au droit, l’adjectif judiciaire se rapporte à la justice et l’adjectif légal se rapporte à la loi. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une clinique juridique ou un centre d’assistance juridique universitaire (CAJU) : [droit] une structure abritée par un établissement d’enseignement supérieur, où des étudiants juristes perfectionnent leurs connaissances et acquièrent une expérience professionnelle en offrant des consultations juridiques gratuites sous la supervision d’enseignants ou de praticiens. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « clinique du droit ». En anglais : law clinic, legal clinic. Journal officiel de la République française du 24 février 2023.

une guerre juridique : [droit] une instrumentalisation du droit ou de la justice mise en œuvre par une entreprise ou une institution en vue de nuire à une personne physique ou morale pour des motifs stratégiques ou économiques. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « guerre du droit ». En anglais : lawfare. Voir aussi : procédure-bâillon. Journal officiel de la République française du 24 février 2023.

juridiquement

Lexique juridique par Serge Braudo : https://www.dictionnaire-juridique.com/lexique-juridique.php.

un juridisme : un formalisme visant à une application rigoureuse des textes juridiques.

elle, il est métajuridique : dépasse et englobe la réalité juridique.

Le mot juridique est emprunté au latin juridicus « relatif aux tribunaux ou à la justice, conforme à la justice ».

jurisconsulte, jurisdicteur

une, un jurisconsulte :

  • une personne qui donne habituellement des consultations sur des questions de droit ;
  • une, un spécialiste du droit.

un jurisdicteur : celui qui dit le droit.

Le nom jurisconsulte est emprunté au latin jurisconsultus composé de jus, juris « droit, justice » et consultus « réfléchi, avisé dans », du participe passé de consulere « délibérer, examiner, réfléchir ».

jurisprudence, jurisprudentiel

une jurisprudence :

  • la science du droit et des lois ;
  • l’ensemble des décisions rendues par les tribunaux et l’ensemble des règles de droit qui se dégagent de ces décisions ;
  • l’autorité qui en résulte comme source de droit ;
  • la manière de juger d’un tribunal sur tel point de droit ;
  • un usage établi ;
  • une manière d’agir, de dire, de juger, de penser, établie et à laquelle on se réfère.

Lexique de la jurisprudence‎ : Wiktionnaire.

On a lu jurisprudent pour juriste, jurisconsulte.

elle est jurisprudentielle, il est jurisprudentiel :

  • appartient à la jurisprudence, en résulte, y est relative, est relatif ;
  • est conforme à l’application d’une règle, à son usage, à son interprétation par ceux qui l’appliquent ou la font appliquer.

Le nom (une) jurisprudence est emprunté au bas latin jurisprudentia composé de jus, juris « droit, justice » et de prudentia « connaissance, compétence » les deux mots étant employés ensemble dès l’époque classique.

Le nom (une) prudence est emprunté au latin prudentia « prévoyance, prévision, compétence, sagesse ».

juriste

une, un juriste : une, un spécialiste dans la science du droit, qui en fait profession par la pratique ou par des écrits.

Le nom juriste est emprunté au latin médiéval jurista formé sur jus, juris.

jurodidé

les jurodidés : une famille d’insectes coléoptères archostemates.

juron

un juron :

  • une interjection ou exclamation grossière ou familière qui traduit une réaction vive de colère, dépit ou surprise ;
  • un blasphème ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Le nom (un) juron est dérivé de jurer.

jury

un jury :

  • l’ensemble des jurés pouvant être appelés à participer à un jugement d’une Cour d’assises ;
  • une assemblée, une commission chargée officiellement de l’examen d’une question ;
  • une commission d’examinateurs chargée de classer ou d’apprécier les candidats à un concours, à un examen ;
  • une commission d’arbitres chargée de classer des candidats ou de décerner un prix.

jury citoyen : Dicopart

On confond souvent les noms juré et jury, qui se ressemblent dans leur forme et qui font tous deux référence à des personnes appelées à juger lors d’un procès.
Jury est d’abord un terme de droit. Venu de l’anglais, qui l’avait lui-même emprunté à l’ancien français juree, le terme jury a été utilisé par référence au système judiciaire français dès 1790, au lendemain de la Révolution. Il désigne l’ensemble des citoyens et citoyennes désignés pour participer à un procès, en matière criminelle. Par extension, jury se dit aussi d’un ensemble d’examinateurs ou d’experts chargés de décerner des prix, notamment dans le domaine de la littérature et du cinéma, d’établir un classement, lors de compétitions sportives par exemple, ou encore, dans le domaine de l’enseignement, de juger une thèse.
Quant au terme juré, il désigne, en droit, chacun des membres d’un jury. Un juré est une citoyenne ou un citoyen convoqué, après tirage au sort, pour remplir ce devoir. Dans les contextes où l’on emploie le terme jury par extension, les membres d’un jury ne sont habituellement pas appelés jurés mais juges, par exemple dans une compétition sportive, examinateurs, pour juger les thèses, ou encore simplement membres du jury, par exemple dans des festivals de cinéma ou de musique. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom jury est un grand voyageur. Nous l’avons emprunté de l’anglais ; lui-même le tenait de l’ancien français juree, qui désignait un serment et une enquête juridique. Comme les personnes interrogées devaient prêter serment, le mot anglais désigne, par métonymie, la réunion des citoyens ayant à statuer sur le sort d’un prévenu. En France, c’est aussi le nom que l’on donne à ceux qui sont tirés au sort pour se prononcer sur une affaire jugée aux assises. Les membres de ce jury sont appelés « les jurés ». Mais ce dernier nom ne doit pas sortir des tribunaux. Si l’on peut en effet dire Les jurés l’ont condamné à vingt ans de prison, on doit dire Les membres du jury lui ont décerné ce prix prestigieux, les membres du jury d’agrégation l’ont classé deuxième. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) jury est emprunté à l’anglais jury qui à l’origine désignait la réunion de personnes choisies pour statuer sur une question particulière, la forme jury étant une transcription de l’ancien français juree « serment » d’où « enquête juridique », les personnes interrogées prêtant serment, à comparer avec jureur) ; le moyen anglais ayant emprunté le terme dans ce sens, celui-ci a désigné le groupe des personnes interrogées pour statuer sur le sort d’un prévenu. L’adoption du terme lors de la création de l’institution correspondante en France a donné lieu à des discussions et à des hésitations, certains voulant lui donner la forme juré ou jurie ou reprendre le terme jurande.

jus (civile, civitatis, gentium, naturale, sanguinis, soli)

jus est emprunté au latin jus, juris « le droit ».

jus civile : le droit privé propre à chaque peuple, par opposition à jus gentium.

jus gentium :

  • dans l’Antiquité latine, le droit des gens, le droit appliqué aux étrangers ;
  • le « droit des gens » soit aujourd’hui le « droit international public », qui règlemente les rapports des États entre eux, et le « droit international privé » (droit dit des étrangers).

jus sanguinis : le droit du sang (pour désigner un mode de détermination de la nationalité d’une personne en raison de celle de ses parents).

jus soli : le droit du sol (pour désigner un mode de détermination de la nationalité d’une personne d’après son lieu de naissance).

jus civitatis : chez les Romains, le droit de cité.

jus naturale : chez les Romains, le droit naturel.

jus

un jus :

  • un liquide obtenu par pression, cuisson, décoction, macération de certains fruits ou végétaux ;
  • un liquide obtenu par cuisson, pression, macération d’une substance animale ;
  • un liquide de nature diverse ;
  • un café ;
  • de l’eau ;
  • le courant électrique.

un court-jus :

  • un court-circuit ;
  • une sauce.

un monte-jus : un appareil servant à élever les liquides.

un tire-jus : un mouchoir de poche.

voir aussi : jusée, jutage, juter, juteux.

Le nom (un) jus vient du latin jus, juris « jus, sauce, brouet ».

Le nom (une, un) osmazôme (= une substance contenue principalement dans la viande rouge et la viande noire) est composé à partir du grec ο σ μ η ́ « odeur » et ζ ω μ ο ́ ς « jus, bouillon ».

jusant

un jusant : une marée descendante ; le moment où elle se produit.

Le nom (un) jusant paraissant attesté d’abord dans l’Ouest de la France, semble dérivé de l’ancien adverbe jus « en bas » (à comparer aussi avec le bas latin jusanus « inférieur »), lui-même du latin deorsum « vers le bas », le vocalisme radical étant dû à son opposé antithétique sūsum, voir : sus. On peut aussi y voir un emprunt à l’ancien gascon iusant « inférieur, c’est-à-dire au nord », de même origine ; la finale est peut-être due à l’influence de termes tels que levant, ponant.

jusée

une jusée : la liqueur acide que le tanneur emploie pour faire gonfler les peaux, et qui est obtenue par la macération, dans l’eau, de l’écorce de chêne épuisée par le tannage.

Ce nom est dérivé de jus, avec le suffixe -ée (-é).

jusqu’au boutisme, jusqu’au boutiste

un jusqu’au boutisme :

  • l’attitude, le comportement de la ou du jusqu’au−boutiste ;
  • un extrémisme.

une, un jusqu’au boutiste :

  • celle qui est partisane, celui qui est partisan d’une action menée jusqu’à la conclusion extrême ;
  • celle, celui qui va jusqu’au bout de ses idées, de ses engagements.

elle, il est jusqu’au boutiste

autres graphies : CNRTL

jusque

jusque : pour indiquer une limite, un degré extrême, ce qui termine.

chez moi, jusque dans la rue

jusqu’à (la limite) , jusqu’à présent, jusqu’à maintenant

jusqu’à quand [On a lu aussi jusques à quand.]

jusqu’ici, jusque(-)là, jusqu’alors

du matin jusqu’au soir

jusqu’à aujourd’hui ou jusqu’aujourd’hui, jusqu’à demain ou jusque demain

jusqu’à tant qu’il pleuve : jusqu’à ce qu’il pleuve. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

voir aussi : Office québécois de la langue française ; Parler français.

La forme jusqu’où est parfaitement correcte en français. On la trouve, par exemple, dans la traduction française de la devise latine des Fouquet : Quo non ascendet ? (« Jusqu’où ne montera-t-il pas ? »), ou dans le fameux mot de Cocteau : « Le tact de l’audace, c’est de savoir jusqu’où on peut aller trop loin. » Mais elle devient incorrecte si l’on fait précéder le pronom relatif ou interrogatif de la préposition à. En savoir plus : Académie française.

La préposition jusque vient probablement, par aphérèse de enjusque, du latin inde ŭsque (composé de inde « d’ici » et usque « jusqu’à »), fréquent en latin tardif, mais déjà attesté en latin classique ; le en- initial, ayant été pris pour un préfixe, fut ressenti comme superflu. Le -s- intérieur qui s’est normalement amuï (les formes juque, juc étant encore attestées au 16ème siècle) est rétabli dans la prononciation surtout à partir du 16ème siècle, probablement sous l’influence analogue d’autres conjonctions comme puisque, et peut-être par rapprochement étymologique avec le latin usque. Quant à u pour o (josque), il vient d’un doublet déjà latin avec ū.

jusquiame

une jusquiame :

  • une plante ;
  • une substance extraite de cette plante.

Le nom (une) jusquiame est emprunté au bas latin jusquiamos, jusquiamus, du latin hyoscyamos, hyoscyamum, en grec υ ̔ ο σ κ υ ́ α μ ο ς de même sens, littéralement « fève de porc ».

jussie, jussiée

une jussiée ou jussie : une plante d’origine exotique.

Bernard de Jussieu

Le nom (une) jussiée est emprunté au latin scientifique jussievia de même sens, formé sur le nom du naturaliste français B. de Jussieu, créateur de la classification « naturelle » des plantes.

jussif, jussion

le jussif : l’ensemble des moyens linguistiques pour exprimer un ordre.

un énoncé jussif : qui exprime l’ordre, qui est relatif à une injonction.

une jussion : un commandement.

des lettres de jussion : adressées par le roi aux cours souveraines, leur enjoignant d’enregistrer une ordonnance, un édit.

Le mot jussif est formé sur le latin jussum, supin de jubere « ordonner ».

Le nom (une) jussion est emprunté au bas latin jussio, jussionis « ordre, commandement » formé sur le supin jussum de jubere « ordonner ».

A. juste : justifié, qui se comporte selon la justice, qui est conforme à la justice.

B. juste : conforme, exact, précis.

C. juste : à peine suffisant.

juste-à-temps

(une production) juste-à-temps ou juste à temps, JAT : la méthode de gestion de la production en flux tendu, qui consiste à coordonner le système de production en fonction des commandes et non des stocks, en produisant ou en achetant la quantité juste nécessaire au moment précis où on en a besoin, et ce, à chaque étape du processus. En anglais : just-in-time manufacturing system ; just-in-time ((production system) ; JIT (production system).

justaucorps

un justaucorps :

  • un vêtement qui épouse la forme du corps ;
  • un vêtement qui était serré à la taille.

Le nom (un) justaucorps est composé de juste, au, corps.

juste, justement

A. elle, il est juste :

  • juge ou se comporte selon la justice ;
  • est conforme à la justice ;
  • est fondé(e), justifié(e) ;
  • observe les commandements divins.

une, un juste :

  • celle, celui qui juge ou se comporte selon la justice ;
  • celle, celui qui observe les commandements divins.

elle, il est injuste :

  • juge ou agit d’une manière qui n’est pas conforme à la justice ;
  • n’est pas fondé(e) ;
  • n’est pas conforme à la justice.

justement (1) :

  • conformément à la justice ;
  • légitimement, à juste titre.

injustement

B. elle, il est juste :

  • est conforme à ce qu’elle doit être, à ce qu’il doit être, à une norme, à sa définition ;
  • est exacte, précise ; est exact, précis.

justement (2) :

  • conformément à la réalité ou à une norme ;
  • précisément.

(tout) juste :

  • conformément à la réalité ;
  • comme il convient ;
  • sans erreur ;
  • avec exactitude, précision, rigueur ;
  • précisément, exactement.

n’être pas tout juste [Belgique] : n’être pas normal du point de vue mental.

Le verbe ajuster est dérivé de juste. Voir : ajus, ajust, ajustage, ajusté, ajustement, ajuster, ajusteur,
ajustoir, ajusture, désajuster.

C. elle, il est juste : est à peine suffisante ou suffisant.

avoir juste ce qu’il faut :

  • avoir suffisamment mais pas plus ;
  • avoir à peine ce qui est nécessaire.

Sans doute sous l’influence de l’anglais, on entend dire C’est juste incroyable, Il est juste magnifique et même, par une surenchère enthousiaste, C’est juste trop beau.
Juste, en français, a certes des emplois adverbiaux, aux valeurs variées et précises. Mais que veut-on dire ici, au juste, c’est-à-dire exactement, précisément ?
Il semble qu’il s’agisse d’un effet appuyé d’insistance. Or la langue française offre, à qui veut parler juste, des locutions et adverbes variés. On dira par exemple : C’est tout à fait incroyable, Il est tout simplement magnifique, C’est vraiment beau. Académie française.

Le mot juste est emprunté au latin justus de même sens.

juste-milieu

un juste-milieu : une attitude conciliatrice et modérée qui consiste à se tenir également éloigné des partis extrêmes.

des juste-milieux

un juste-milieu : le mode de gouvernement préconisé par la monarchie de Juillet et fondé sur cette attitude conciliatrice et modérée.

elle, il est juste-milieu :

  • est partisane ou partisan de ce mode de gouvernement ;
  • se rapporte à ce mode de gouvernement ou à ses partisans.

justesse

une justesse (1) : la qualité de ce qui est justifié.

la justesse d’un reproche, d’une remarque

une justesse (2) :

  • la conformité d’une réalisation ;
  • une conformité à une norme, à un modèle ;
  • une exactitude, une précision ;
  • la qualité qui permet d’appréhender la réalité, d’exécuter un geste, une tâche, selon la logique, selon la norme ;
  • un fonctionnement précis.

de justesse (3) :

  • de peu ;
  • sans rien de trop.

Le nom (une) justesse est dérivé de juste.

justice

une justice :

  • un principe moral impliquant la conformité de la rétribution avec le mérite, le respect de ce qui est conforme au droit ;
  • le caractère, la qualité de celui qui se comporte ainsi ;
  • une manière de concevoir, de promouvoir la justice ; sa mise en application ;
  • l’exercice du pouvoir judiciaire ;
  • un jugement, une réparation, une sanction légale des fautes commises contre un individu ou contre la société ;
  • une administration judiciaire, l’instance chargée de rendre la justice.

une équité environnementale ou une justice environnementale : [environnement] le principe selon lequel tous les êtres humains ont le droit d’une part d’être protégés des pollutions, des atteintes causées à l’environnement et des conséquences de celles-ci sur leur santé, d’autre part de bénéficier d’une application équitable des lois et règlements relatifs à l’environnement. L’équité environnementale conduit à lutter contre les inégalités environnementales. L’équité environnementale repose notamment sur l’information du public et l’accès aux juridictions traitant de sujets environnementaux. En anglais : environmental justice. Voir aussi : inégalités environnementales. Journal officiel de la République française du 28 mai 2023.

la justice spatiale : la dimension spatiale de la justice entre les hommes, en savoir plus : Géoconfluences

une justice procédurale : Le volet de l’exigence morale de justice qui concerne les modalités (ou « procédures ») d’élaboration d’un jugement, ou encore de délibération et d’élaboration de décisions. En savoir plus : Dicopart

la justice restauratrice ou justice réparatrice : [droit] la démarche pénale qui vise à restaurer la cohésion sociale en faisant participer l’auteur d’une infraction à la réparation de ses effets, en relation avec la victime et, le cas échéant, avec d’autres personnes affectées. On trouve aussi le terme «justice restaurative». En anglais : restorative justice. Journal officiel de la République française du 31/08/2019.

une cyberjustice : un recours aux technologies et aux réseaux numériques pour faciliter l’accès au droit et améliorer l’administration de la justice. La cyberjustice vise, notamment, à améliorer la communication interne ou externe entre les juridictions, les professionnels du droit et les justiciables.

une injustice :

  • une absence de justice ;
  • ce qui est injuste ;
  • un acte ou un fait contraire à la justice, à l’équité, à la partialité.

Justice fiscale, justice sociale _ Académie française.

Lexique de la justice‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) justice est emprunté au latin justitia « conformité avec le droit, sentiment d’équité ; esprit d’équité », en bas latin « le droit, les lois » au pluriel « jugements, préceptes », en latin médiéval « circonscription judiciaire, pouvoir judiciaire ».

justicia

un justicia : le genre d’herbes, de sous-arbrisseaux ou d’arbrisseaux d’Asie tropicale, de la famille des acanthacées, comprenant plus de cent espèces dont certaines sont cultivées en serre pour leur valeur ornementale ou employées en médecine comme antispasmodiques et diurétiques.

Ce nom de latin botanique a été formé par Houston sur le nom de l’Écossais J. Justice, amateur de botanique du 17ème siècle.

justiciabilité, justiciable

une justiciabilité : l’état de celui qui est justiciable.

une personne justiciable : qui est responsable devant la justice, qui a des comptes à rendre à la justice.

un acte justiciable :

  • qui est justifiable, légal ;
  • qui relève de la justice ou d’une méthode, d’une discipline particulière.

une, un justiciable : celle, celui qui relève de certains juges, de leur juridiction.

Le mot justiciable est dérivé de justice par l’intermédiaire d’un justicier, avec le suffixe -able.

justicialisme,justicialiste

le justicialisme : le système politique de Juan Domingo Peron établi en Argentine de 1946 à 1955 et reposant sur des doctrines politiques très diverses (nationalisme et antilibéralisme fascisants, doctrine sociale de l’Église catholique, anti-impérialisme).

un mouvement justicialiste : qui applique le justicialisme, qui en est partisan.

Le nom (un) justicialisme est emprunté à l’espagnol justicialismo, dérivé de justicia « justice ». Le mot justicialiste est emprunté à l’espagnol justicialisto, justicialista, dérivé de justicialismo.

justiciard

une justiciarde ou un justiciard : une magistrate, un magistrat, une, un auxiliaire de justice mal considéré(e).

elle est justiciarde, il est justiciard : est propre aux gens de justice.

Le mot justiciard est dérivé d’un justicier.

justicier

justicier :

  • infliger à un condamné la peine corporelle fixée par la sentence ;
  • exécuter, tuer.

une justicière, un justicier :

  • celle, celui qui lutte pour la justice sans en avoir le pouvoir légal ;
  • celle qui est partisane, celui qui est partisan d’une justice rigoureuse ;
  • celle, celui qui a la charge de la justice ;
  • celle, celui qui exécute la sentence.

elle est justicière, il est justicier :

  • fait justice ;
  • révèle un comportement de redresseur de torts.

Le verbe justicier et le nom (un) justicier sont dérivés de justice.

justifiable

elle, il est justifiable : peut être justifié(e).

elle, il est injustifiable : ne peut pas être justifié(e), excusé(e).

Le mot justifiable est dérivé de justifier.

justifiant

une foi, une grâce justifiante (1) :

  • qui rend juste d’un point de vue religieux ;
  • qui restitue au pécheur son innocence originelle.

un clavier justifiant (2) (pour l’imprimerie).

Le mot justifiant vient du participe présent de justifier.

justificateur, justificatif, justification,

elle est justificatrice, il est justificateur : est justificative ou justificatif, fournit des arguments, des raisons, une preuve.

une justificatrice, un justificateur (1) : celle, celui qui justifie, qui fournit des arguments, des raisons, une preuve)

elle est justificative, il est justificatif :

  • sert à justifier quelqu’un ou quelque chose ;
  • permet d’admettre ou de reconnaitre quelque chose comme juste, légitime, fondé.

un justificatif : un document qui sert de preuve, une pièce justificative.

une justification (1) :

  • le fait, l’action de justifier quelqu’un, quelque chose ou de se justifier ; le résultat de cette action ;
  • un argument en faveur de quelqu’un.

On a lu justificationner pour justifier.

Les noms justificatif et justification ont donc en commun l’idée de preuve : justificatif peut désigner un document qui permet de prouver quelque chose et justification peut désigner une preuve, basée sur des documents ou sur des témoins, de quelque chose. Dans ce sens, justification est plus général que justificatif, puisque justification ne désigne pas nécessairement un document. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Par justification il faut entendre l’acte de justifier, de prouver, c’est-à-dire l’opération d’argumentation qui consiste à faire valoir le bien-fondé de quelque chose, une parole ou une action. En savoir plus : Dicopart.

une justificatrice, un justificateur (2) : une ouvrière, un ouvrier typographe chargé(e) de la justification.

une justification (2) :

  • ce qui permet de ne pas laisser d’espace à droite et à gauche d’un texte ;
  • la longueur des lignes.

Le mot justificateur (1) est emprunté au latin chrétien justificator « celui qui justifie (en parlant de Dieu) » formé sur le supin justificatum de justificare, voir : justifier.

Le nom (un) justificateur (2) est dérivé du radical de justificatum, supin de justificare, voir : justifier.

Le mot justificatif est dérivé du radical du latin justificatum, supin de justificare, voir : justifier.

Le nom (une) justification est emprunté au latin chrétien justificatio « préceptes, lois de Dieu » « action de justifier » formé sur le supin justificatum de justificare, voir : justifier.

justifié, justifier

elle est justifiée, il est justifié : est fondé(e), valable, mérité(e), prouvé(e).

L’expression être justifié de, employée avec un sujet représentant une personne et suivie d’un verbe, est un calque de l’expression anglaise to be justified in, que l’on doit éviter. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle est injustifiée, il est injustifié : n’est pas justifié(e), fondé(e), valable, mérité(e), prouvé(e).

justifier (1) :

  • rendre, déclarer juste ou conforme à la justice ;
  • disculper, innocenter ;
  • donner à quelqu’un sa raison d’être, lui donner raison dans son attitude ;
  • prouver le bien-fondé ;
  • fournir des arguments, des raisons, une preuve ;
  • servir de preuve matérielle.

se justifier :

  • se disculper ;
  • prouver son innocence, le bien-fondé de sa conduite ;
  • se donner des raisons, trouver sa raison d’être.

elles se sont justifiées, elles sont justifiées.

elles se sont justifié leurs agissements, elles ont justifié leurs agissements, elles se les sont justifiés.

justifier (2) : donner la largeur requise aux lignes d’un texte en espaçant les mots.

Le verbe justifier est emprunté au latin chrétien justificare « traiter avec justice ; déclarer quelqu’un juste » dérivé du latin justus, voir : juste.

jutage

un jutage : un remplissage par un liquide de boites de conserve déjà garnies de matières solides.

Le nom (un) jutage est dérivé de juter.

jute

1. un jute :

  • une plante ;
  • une fibre textile extraite de cette plante ;
  • une étoffe grossière faite de cette matière.

Le nom (un) jute est emprunté à l’anglais jute attesté depuis 1746 et emprunté au benghali jhuṭo.

2. une, un jute : du sperme.

Ce nom est un déverbal de juter.

juter

juter :

  • donner, laisser couler du jus ;
  • baver ;
  • avoir du chic ;
  • discourir ;
  • émettre des sécrétions corporelles : cracher, pleurer, saigner, et plus spécialement éjaculer ou émettre des sécrétions vaginales.

Le verbe juter est dérivé de jus.

juteuse, juteux

1. elle est juteuse, il est juteux :

  • a beaucoup de jus ;
  • est imbibé(e) d’eau ;
  • rapporte beaucoup d’argent.

une juteuse : une machine qui permet le remplissage de boites de conserve avec un liquide ou l’addition d’un jus (jutage).

une emboiteuse-juteuse

2. une juteuse : une adjudante ; un juteux : un adjudant.

un premier jus, un deuxième jus : un soldat de première classe, de deuxième classe.

Le mot juteux est dérivé de jus.

juvénat

un juvénat :

  • une période d’études et de formation catholiques ;
  • un établissement d’enseignement secondaire catholique.

une, un juvéniste : une religieuse, un religieux qui effectue son juvénat.

Le nom (un) juvénat est dérivé du latin juvenis « jeune », sur le modèle de noviciat, scolastiquat,…

juvénile, juvénilement, juvenilia, juvénilisme, juvénilité

elle, il est juvénile :

  • se manifeste pendant la jeunesse, est précoce ;
  • possède ou présente les caractères propres à la jeunesse ;
  • est le fait des jeunes ;
  • est composé(e) de jeunes ou d’adolescents ; les concerne.

Nos amis québécois appellent les jeunes du même âge des juvéniles. Ce mot est issu du latin juvenis, « jeune », et c’est son comparatif, junior, qui a donné son nom à la catégorie suivante. En savoir plus : Académie française.

juvénilement

une eau juvénile : une eau vierge, une eau hypogée.

une hormone juvénile : une hormone sécrétée par les corpora allata des insectes.

un juvénile :

  • un insecte néométabole n’ayant pas effectué toutes ses métamorphoses ;
  • un oiseau ayant le plumage acquis lors de la sortie du nid par opposition au duvet des poussins et des oisillons.

des juvenilia : des poèmes, des œuvres de jeunesse.

un juvénilisme : l’ensemble des caractères de retard chez certains enfants à l’âge de la puberté.

une juvénilité : le caractère de celui ou de ce qui est juvénile.

Le mot juvénile est emprunté au latin juvenilis « jeune, relatif à la jeunesse ; juvénile, plein d’entrain ; violent, fort ».

Le mot latin juvenilia signifiant « œuvre de jeunesse » vient de juvenilis (voir : juvénile).

Le mot une juvénilité est emprunté au latin juvenilitas « jeunesse, temps de la jeunesse ».

juvéniste

une, un juvéniste : voir juvénat (ci-dessus).

juvénoïde

les juvénoïdes : des substances proches des hormones juvéniles, ayant un rôle de modulateur endocrinien et pouvant de ce fait perturber le développement des insectes. Elles sont utilisées en agriculture biologique comme insecticide.

juxta-

juxta– est tiré du latin juxta « à côté de ».

voir aussi : jouxte, à côté de.

voir : CNRTL.

juxta

une juxta : chez les mâles lépidoptères, le sclérite situé sous l’édéage avec lequel il est articulé ou fusionné. Il se situe au-dessus de la manica, le fourreau du pénis.

juxtaarticulaire

elle, il est juxtaarticulaire : est situé(e) à proximité d’une articulation.

juxta-basal

elle est juxta-basale, il est juxta-basal : est près de la base, d’une base.
elles sont juxta-basales, ils sont juxta-basaux

juxtacentral

elle est juxtacentrale, il est juxtacentral : est près du centre.
elles sont juxtacentrales, ils sont juxtacentraux

juxtacrine

une sécrétion juxtacrine : se dit d’une sécrétion cellulaire élaborée par une cellule contigüe.

juxta-épendymaire

elle, il est juxta-épendymaire : est situé(e) à proximité de l’épendyme.

juxta-épiphysaire

elle, il est juxta-épiphysaire : est situé(e) à proximité de l’épiphyse.

juxtaglaciaire

elle, il est juxtaglaciaire : est situé(e) au bord d’un glacier.

juxtalinéaire, juxtalinéairement

une traduction juxtalinéaire : où le texte original et la version se correspondent ligne par ligne.

juxtalinéairement

juxta-médullaire

elle, il est juxta-médullaire : est situé(e) à proximité de la moelle épinière.

juxtanucléaire

elle, il est juxtanucléaire : est situé(e) à proximité du noyau de la cellule.

juxta-pleural

elle est juxtapleurale, il est juxta-pleural : est situé à proximité de la plèvre.
elles sont juxtapleurales, ils sont juxta-pleuraux

juxtaposable, juxtaposant, juxtaposé, juxtaposer, juxtaposition

elle, il est juxtaposable : peut être juxtaposé(e).

des langues juxtaposantes : qui expriment les idées accessoires ou les rapports grammaticaux par des éléments préfixés au terme porteur du concept fondamental.

elle est juxtaposée, il est juxtaposé : est placé(e) à côté d’une, un autre.

des propositions juxtaposées (en grammaire).

juxtaposer :

  • placer une chose à côté d’une ou plusieurs autres, sans liaison ;
  • placer côte à côte.

se juxtaposer : être placé à côté.

elles se sont juxtaposées, elles sont juxtaposées.

elles se sont juxtaposé les projets, elles ont juxtaposé les projets, elles se les sont juxtaposés.

une juxtaposition :

  • l’action de juxtaposer, d’assembler ;
  • ce qui est juxtaposé ;
  • le fait d’être juxtaposé, de se juxtaposer ;
  • un groupement de phrases, de propositions sans coordination ni subordination.

juxtascissural

elle est juxtascissurale, il est juxtascissural : est situé(e) à proximité de la scissure.
elles sont juxtascissurales, ils sont juxtascissuraux

juxta-thyroïdien

elle est juxta-thyroïdienne, il est juxta-thyroïdien : est situé(e) à proximité de la thyroïde.

juxtatrachéal

elle est juxtatrachéale, il est juxtatrachéal : est situé à proximité de la trachée.
elles sont juxtatrachéales, ils sont juxtatrachéaux

juxtatropical

elle est juxtatropicale, il est juxtatropical : est dans le voisinage des tropiques.
elles sont juxtatropicales, ils sont juxtatropicaux

juxta-tumoral

elle est juxta-tumorale, il est juxta-tumoral : est situé(e) à proximité d’une tumeur.
elles sont juxta-tumorales, ils sont juxta-tumoraux

JY

j’y

Je pars à Reims. J’y pars.
Je viens de Reims. J’en viens.

Je suis né(e) à Reims. J’y suis né(e).

Je suis parti(e) à Reims. J’y suis parti(e).
Je suis parti(e) de Reims. J’en suis parti(e).

Je suis allé(e) à Reims. J’y suis allé(e).

J’y suis j’y reste !

On entend souvent j’y pour je n’y : J’y peux rien ! (Je n’y peux rien).

K

K

K : la onzième lettre de l’alphabet.

voir : CNRTL.

W, X, Y, Z, on comprend : on en avait besoin, on les a ajoutées à la fin. QU est un survivant, un peu comme le gingko témoigne de cette époque reculée et fabuleuse qui précéda l’invention des fruits. Mais K est en plein milieu de l’alphabet. Les Grecs l’ont emprunté aux Phéniciens. Les latins ont voulu s’en débarrasser. Sa vie est un roman. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Aujourd’hui toutes les lettres de notre alphabet sont des noms masculins, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Les six voyelles, et les consonnes dont le nom, à l’oral, se termine par une voyelle : b (prononcé [bé]), c d, g, j, k, p, q, t, v, w, mais aussi x et z, étaient du genre masculin et le sont restées. Les autres, celles dont le nom à l’oral est composé d’une voyelle suivie d’une consonne, c’est-à-dire f (prononcé [èf]), h, l, m, n, r et s, ont changé de genre. En savoir plus : Académie française.

La lettre k se rencontre en français dans des mots provenant principalement du grec (transcription de κ, kappa, plus rarement de χ, chi) et des langues germaniques, allemand, anglais, etc. dans lesquelles on a employé souvent et surtout en fin de mot l’association ck au lieu de k. Ce trait est si prégnant que l’anglais beefsteak, par exemple, se voit affubler, dans la graphie française la plus répandue, d’un -ck : bifteck.

[k]

Des mots ont plusieurs graphies pour le son [k] :

  • un chocard ou choquard, un dépicage ou dépiquage, un placage ou plaquage (sens différents), un trucage ou truquage, …
  • une becquée ou béquée, un becquet ou béquet, becqueter ou béqueter, débecqueter ou débecter, un jacquemart ou jaquemart, un jacquier ou jaquier, un jacquot ou jacot ou jaco, oncques ou onc ou onques, sacquer ou saquer,
  • un soquet ou socket,
  • il est rikiki ou riquiqui,

KA

kabarde

le kabarde : une langue du Caucase.

kabbale, kabbaliste, kabbalistique

On lit une kabbale pour une cabale (1) une interprétation ésotérique de la Bible, une science occulte.

On lit kabbaliste pour cabaliste, une, un spécialiste de la kabbale

On lit kabbalistique ou cabalistique, relative ou relatif à la kabbale.

Le nom (une) cabale est emprunté à l’hébreu qabbāla « tradition reçue, doctrine ésotérique », du verbe qibbel « recevoir par tradition ».

kabic, kabig

un kabig ou kabic :

  • une étoffe bretonne traditionnelle rappelant la feutrine ;
  • une veste longue et droite non doublée en laine imperméable, à capuchon, munie d’une poche à double ouverture verticale servant de manchon, et qui était portée à l’origine en Bretagne.

Ce nom est emprunté au breton moderne kabig, dérivé de kap (kap gwenn, un manteau blanc ; kap an aod, un manteau de côté), de même origine que le français cape (1).

Kaboul, Kaboulien

Kaboul : la capitale de l’Afghanistan. Habitants : Kaboulienne, Kaboulien.

kabuki

un kabuki : un genre théâtral traditionnel du Japon.

Le nom (un) kabuki vient du mot japonais composé par les syllabes ka « chant », bu « danse » et ki « personnage ».

kabyle, Kabylie

elle, il est kabyle : est de la Kabylie.
une, un Kabyle

le kabyle : le tamazight, un dialecte berbère.

Le mot kabyle est emprunté à l’arabe qabīla, au pluriel qabā’il « tribu ; Kabyles ».

kacha

une kacha : un plat populaire russe et polonais, à base d’une bouillie de céréales.

Le nom (une) kacha est emprunté au russe kaša de même sens, remontant comme le polonais kasza « plat fait d’orge mondé cuit dans du lait » (emprunté par le français dès 1791) et le tchèque kaše à kasia d’origine incertaine.

kachoube

les Kachoubes : un peuple slave, d’origine polonaise, établi à l’ouest de Gdansk.

elle, il est kachoube : est de ce peuple.

le kachoube : le dialecte slave parlé par les Kachoubes.

Ce mot est emprunté au polonais Kaszub désignant les Slaves poméraniens établis à l’ouest de Gdansk, en Pologne, la région dont le nom Kaszubanie serait formé par allusion aux plis des vêtements portés par les habitants.

kaddish

un kaddish ou qaddich : une prière judaïque en araméen.

Le nom (un) kaddish ou qaddich vient du mot araméen qaddīš « saint, sacré ». Cette prière doit probablement son nom au deuxième mot du texte vě yitqaddaš « et que soit sanctifié ».

kadi

On a lu un kadi pour un cadi, un magistrat musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses, dont celle de juger les différends entre particuliers.

kadok

des graines de kadok : des grains, gris ou noir, sont à la fois produits par des arbres et des lianes épineuses répartis dans certaines régions de l’ile de la Réunion.

kafir, kâfir

un kafir ou kâfir : dans la tradition coranique, un infidèle par rapport à l’Islam.

Le nom (un) kafir ou kâfir est emprunté à l’arabe kāfir « incroyant, infidèle » (également passé en turc et en persan), participe actif de kafara « être infidèle, incroyant ; renier sa foi ».

Kafka, kafkaïen

elle est kafkaïenne, il est kafkaïen :

  • est relative, est relatif à Franz Kafka ;
  • caractérise ses thèmes, son style ;
  • évoque l’atmosphère sinistre, absurde, dérisoire des œuvres de Kafka.

Franz Kafka (1883-1924) était de ces écrivains d’Europe orientale qui ont vécu dans une obscurité totale aux yeux de Londres, Rome ou Paris. Mais il écrivait en allemand. Après sa mort, un de ses amis a réussi à creuser le Mur du silence en éditant ses romans inachevés. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

On a lu aussi kafkéen, kafkien.

kagou

un kagou huppé : un oiseau de la famille des rhynochétidés.

des kagous

L’origine de ce nom est incertaine.

kahoua

On a lu un kahoua pour un caoua, un café.

kaïffa

un kaïffa : une préparation alimentaire qui sert à faire des potages, appelée aussi fécule orientale.

L’origine de ce mot est inconnue.

kaïmac, kaïmak

un kaïmac ou kaïmak : une crème en usage chez les Orientaux.

Le nom (un) kaïmac ou kaïmak est emprunté au turc kaymak « crème ».

kaïmakan

On a lu un kaïmakan pour un caïmacan, un titre de dignité donné en Turquie au gouverneur de Constantinople et au lieutenant du Grand Vizir.

kaïnite

une kaïnite : un sel double naturel hydraté de magnésium et de potassium.

Le nom (une) kaïnite est emprunté à l’allemand Kainit, mot formé d’après le grec κ α ι ν ο ́ ς « nouveau, récent », avec le suffixe –it (-ite).

kairomone

une kairomone : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une substance, parfois odorante, produite par les individus d’une espèce, qui induit, chez ceux d’une autre espèce, un comportement défavorable à l’espèce émettrice, mais parfois bénéfique à l’espèce réceptrice. L’odeur émise par un insecte, qui permet à ses parasites de le localiser, est un exemple de kairomone. En anglais : kairomone. Voir aussi : allomone, composé sémiochimique, synomone. Journal officiel de la République française du 18/09/2011.

kaiser, Kaiser, kaiserlick

un kaiser, le Kaiser : le nom donné par les Français de 1870 à 1918 à l’empereur d’Allemagne.

un kaiserlick :

  • un émigré français, réfugié pendant la Révolution dans les pays germaniques ;
  • un partisan des alliés coalisés contre la Révolution.

Le mot allemand Kaiser signifiant « empereur » vient du latin Caesar (voir : César).

Le nom (un) kaiserlick est emprunté à l’allemand kaiserlich « impérial » et comme substantif, die Kaiserlichen « les Impériaux ».

kakapo

un kakapo : un perroquet nocturne, de la famille des psittacidés, au plumage brun vert, aux pattes puissantes munies de longs tarses et aux ailes courtes le rendant inapte au vol, qui vit dans des trous creusés dans des troncs d’arbres des forêts de Nouvelle-Zélande. On lit aussi un perroquet-hibou.

Ce nom est emprunté au nom maori de cet oiseau, composé de kaka « perroquet » et po « nuit ».

kakawi

un kakawi ou cacaoui : un canard des régions arctiques.

kakémono

un kakémono : une peinture ou broderie japonaise, qu’on suspend au mur et qui peut se rouler autour d’un bâton.

une bannière mobile ou un kakémono mobile : une bannière publicitaire ou informative déroulable, fixée sur un pied mobile. On trouve aussi, dans l’usage, les termes « bannière autoportante » et « kakémono autoportant ». En anglais : roll up (banner).

une bannière (publicitaire) ou un kakémono (publicitaire) : une bande rectangulaire souple suspendue verticalement, qui sert de support à un message publicitaire.

un makémono ou makimono : une composition picturale japonaise, qui se présente sous la forme d’un rouleau qu’on déroule horizontalement.

Le nom (un) kakémono vient du mot japonais (composé de kakeru « suspendre » et de mono « chose ») désignant une peinture sur soie ou sur papier, de forme longitudinale, qui est suspendue verticalement et qui peut se rouler autour d’un bâton.

kakerlak

un kakerlak : un autre nom de la blatte, du cancrelat.

kaki, kakistocratie

1. un kaki :

  • un arbre ou arbrisseau ;
  • son fruit.

Le nom (un) kaki, l’arbre et son fruit, vient de ce mot japonais.

2. elle, il est kaki :

  • est d’une couleur jaunâtre tirant sur le brun ;
  • est habillé(e) de cette couleur

le kaki :

  • cette couleur ;
  • des vêtements de cette couleur.

kakistocratie : Au cœur du français.

Le mot kaki (2) est emprunté à l’anglais khakee, khaki « de couleur brun jaunâtre » « couleur brun jaunâtre ; étoffe de cette couleur utilisée dans l’armée britannique en Inde pour la confection des uniformes », et celui-ci à l’ourdou et hindi khākī « poussiéreux, de couleur de poussière », emprunté au persan khākī de même sens, dérivé de khāk « poussière ».

kakochnik

un kakochnik : une coiffure en forme de diadème que portaient les femmes de l’ancienne Russie.

Le nom (un) kakochnik est emprunté au russe kokošnik de même sens, dérivé de kokoš « coq », par comparaison de cette coiffure avec la crête d’un coq.

kala-azar

un kala-azar : une maladie infectieuse, une leishmaniose qui se développe dans les viscères.

Le nom (un) kala-azar vient du mot de l’Assam « maladie noire », composé de kālā « noir » et āzār « maladie ».

kalachnikov

une, un kalachnikov : un fusil.

kalanchoé

un kalanchoé : une plante.

Le nom (un) kalanchoé vient d’un mot chinois.

kaléidoscope, kaléidoscoper, kaléidoscopie, kaléidoscopique, kaléidoscopiquement

un kaléidoscope :

  • un appareil dont les miroirs et les fragments de verre produisent des figures qui varient ;
  • un ensemble de formes et de couleurs variées ;
  • un assemblage d’éléments divers.

kaléidoscoper : faire voir comme à travers un kaléidoscope.

une kaléidoscopie : une vision qui rappelle l’observation ou les figures observées à travers un kaléidoscope.

elle, il est kaléidoscopique :

  • se rapporte au kaléidoscope ;
  • a des combinaisons de formes et de couleurs variées ;
  • évoque le kaléidoscope par ses assemblages d’éléments.

kaléidoscopiquement

Le nom (un) kaméidoscope est emprunté au mot anglais formé à partir des mots grecs κ α λ ο ́ ς « beau », ε ι ̃ δ ο ς « forme, aspect » et σ κ ο π ε ι ̃ ν « regarder ».

kali, kalicine, kalicytie, kaliémie, kalisme, kalium

1. un kali : une plante dont l’incinération des tiges donne de la soude.

2. un kali :

  • une potasse ;
  • un carbonate de potassium provenant des cendres de bois.

une kalicine : un bicarbonate de potassium naturel.

une kalicytie : le taux de potassium dans les cellules.

une kaliémie : le taux de potassium dans le plasma sanguin.

un kalisme : un ensemble des troubles dus à l’intoxication par les sels de potassium.

un kalium : un potassium.

Le nom (un) kali est emprunté à l’arabe qalī, une forme vulgaire de qily « soude (en botanique) ; cendres de soude ». Ce mot est à rapprocher du sens vieilli d’alcali, alkali.

Le mot du latin scientifique (un) kalium est aussi emprunté à l’arabe qali.

Kaliningrad

Kaliningrad : Géoconfluences.

kallicréine

une kallicréine : l’enzyme salivaire provenant de l’activation d’un précurseur inactif, ayant des propriétés vasodilatatrices et hypotensives.

Ce nom est dérivé du grec « belle chair, mésentère, pancréas », avec le suffixe -ine (-in).

kallima

une kallima : un genre d’insectes lépidoptères nymphalidés, que l’on trouve dans les régions chaudes, et notamment en Asie.

kalmie

une kalmie : le genre d’arbustes ou d’arbres, proches du rhododendron, de la famille des éricacées, originaires d’Amérique du Nord, caractérisés par un feuillage persistant et des fleurs roses, pourpres ou blanches, le plus souvent réunies en corymbes terminaux ou latéraux, en coupe ou campanulées.

Ce mot est tiré du nom du voyageur et naturaliste suédois Per Kalm (1716-1771), avec le suffixe -ie.

kalmouk, Kalmoukie

elle est kalmouke, il est kalmouk : est de la Kalmoukie, une république de Russie.
une Kalmouke, un Kalmouk

les Kalmouks : un peuple mongol.

le kalmouk : leur langue.

On lit aussi kalmouck.

Ce mot est d’origine mongole.

kalotermitidé

les kalotermitidés : une famille d’insectes dictyoptères isoptères que l’on trouve dans les bois secs.

kalpack, kalpak

un kalpack ou kalpak : un colback, un bonnet à poil porté par certains Orientaux.

kama

un kama : une arme d’origine circassienne consistant en un grand poignard à poignée fusiforme à deux tranchants, se portant dans un fourreau de bois garni d’un maroquin et qui était utilisée par les Géorgiens, les Tcherkesses et les Kurdes.

Ce nom est emprunté au turc kama « grand et large poignard »

kamala

un kamala : une poudre rougeâtre que l’on recueille à la surface des fruits d’un arbuste de la famille des euphorbiacées, utilisée pour teindre ou comme médicament contre le ténia.

Le nom (un) kamala est emprunté au sanskrit kamala de même sens.

kamchadale

elle, il est kamchadale ou kamtchadale : est du Kamtchatka, en Russie.
une, un Kamtchadale ou Kamchadale

Le mot kamchadale ou kamtchadale est dérivé, à l’aide d’une finale inexpliquée, de Kam(t)chatka, presqu’ile de la Sibérie d’Extrême-Orient.

kami

un kami : dans la religion japonaise primitive, une divinité, un être surnaturel.

Le nom (un) kami vient de ce mot japonais signifiant « supérieur ; seigneur, maître ».

kamichi

un kamichi : un oiseau.

Le nom (un) kamichi vient d’un mot caraïbe attesté sous la forme kamityi.

kamikaze

un kamikaze :

  • un avion, chargé d’explosifs, utilisé par les Japonais à la fin de la Seconde Guerre mondiale contre la marine américaine ;
  • un volontaire qui pilotait cet avion.

une, un kamikaze : celle, celui qui s’expose à de grands risques.

elle, il est kamikaze :

  • s’expose à de grands risques ;
  • se sacrifie pour une cause.

On a lu aussi, entre autres, kamikase.

Le nom (un) kamikaze vient du mot japonais (composé de kami « seigneur, dieu » (voir : kami) et de kaze « vent ») désignant à l’origine deux tempêtes qui, en 1274 et 1281, détruisirent la flotte d’invasion des Mongols et ayant pris à la fin de la Seconde Guerre mondiale le sens de « avion-suicide ».

kammerspiel

un kammerspiel :

  • une technique créant sur scène une impression d’intimité ;
  • le genre cinématographique similaire.

voir : chambre, théâtre.

Kampala, Kampalais

Kampala : la capitale de l’Ouganda. Habitants : Kampalaise, Kampalais.

kampong, kampung

un kampong : en Indonésie et en Indochine, une petite agglomération, un village.

Le terme kampung ou kampong, qui signifie village, dans les langues malaises, sert à désigner plus spécifiquement un quartier urbain ayant conservé les caractéristiques du peuplement rural, ou encore, d’après Les Mots de la géographie, un « village clos ». Le terme a aussi fini par désigner les bidonvilles ou les quartiers urbains d’habitat informel habité par les catégories sociales les plus défavorisées. L’autre terme signifiant « village » en indonésien est « desa » (voir desakota). Certains kampungs ne sont pas parmi les quartiers les plus pauvres, leur population peut relever de la classe moyenne commerçante. Tous ne sont pas non plus des quartiers informels, et leur statut légal autant que leur connexion aux réseaux est très variable selon les pays, les agglomérations, et les quartiers même. En savoir plus : Géoconfluences.

Le nom (un) kampong vient probablement d’un mot malais signifiant « enclos, espace clos » d’où « village, quartier occupé par une nationalité particulière ».

kamptozoaire

un kamptozoaire : un invertébré marin microscopique.

voir : recourbé, animal.

kamtchadale, Kamtchatka

elle, il est kamtchadale ou kamchadale : est du Kamtchatka, en Russie.
une, un Kamtchadale ou Kamchadale

Le mot kamchadale ou kamtchadale est dérivé, à l’aide d’une finale inexpliquée, de Kam(t)chatka, presqu’ile de la Sibérie d’Extrême-Orient.

kan

1. un kan ou khan (1) :

  • celui qui exerçait un pouvoir politique, religieux dans le monde mongol ou soumis à l’influence mongole ;
  • un souverain ou un noble au Moyen-Orient ou en Inde.

un kanat ou khanat :

  • la dignité, la fonction de khan ;
  • un pays soumis à un khan.

Le nom (un) khan ou kan (1) est emprunté au mongol kagan « prince, souverain », à rapprocher du persan et de l’arabe hān, ainsi que du bas latin et latin médiéval gaganus, caganus « roi chez les Huns et les Avars ».

2. un kan ou khan : un caravansérail, un lieu de repos.

un khani : une auberge en Grèce.

Le nom (un) khan ou kan (2) est emprunté au persan hān « caravansérail, hôtellerie », mot passé également en turc et en arabe.

kana

un kana : un signe syllabique de l’écriture japonaise.

Le nom (un) kana vient du mot japonais signifiant « caractère ».

Kanak, canaque

une Canaque ou Kanake, un Canaque ou Kanak : une, un autochtone de plusieurs iles d’Océanie, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Nouvelles Hébrides notamment.

elle est canaque ou kanake, il est kanak ou canaque :

  • est relative, est relatif à ce peuple ayant une identité forte en Nouvelle-Calédonie ;
  • en fait partie.

Une centaine d’objets Kanak conservés dans différents musées de France : Joconde, le portail des collections des musées de France.

Le mot canaque vient d’un mot indigène (hawaïen) signifiant « homme ». La nouvelle graphie « kanak » n’a pas de justification.

kanamycine

une kanamycine : un antibiotique à large spectre, mais toxique pour le rein et l’appareil auditif extrait des cultures de Streptomyces kanamyceticus.

Ce nom est emprunté à l’anglais des biologistes japonais Okami et Umezawa, kanamycin attesté en 1957, dérivé du nom de la bactérie Streptomyces kanamyceticus avec l’élément correspondant au français -mycine de mots comme auréomycine ou streptomycine, le latin scientifique kanamyceticus étant formé sur un mot japonais.

kanat

un kanat ou khanat :

  • la dignité, la fonction de khan ;
  • un pays soumis à un khan.

kandjar

un kandjar : un poignard oriental.

Le nom (un) kandjar est emprunté à l’arabe hanğar « coutelas, poignard » d’origine persane, également passé en turc : hançer. Par l’intermédiaire de l’espagnol alfanje, ce mot est également passé en français sous la forme alfange « cimeterre ».

kangourou

un kangourou : un mammifère.
des kangourous

un sac kangourou : pour porter un bébé sur son ventre.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du kangourou : Wiktionnaire.

Le nom (un) kangourou est emprunté à une langue indigène d’Australie par l’intermédiaire de l’anglais où la graphie la plus usuelle est devenue kangaroo.

kanji

le kanji : le système de caractères idéographiques chinois utilisé au Japon.

À vrai dire, les Japonais disposent de nombreux systèmes graphiques, et ils les mélangent (avec soin) dans une seule phrase écrite. Outre les kanji empruntés au chinois, ils ont une série de signes syllabiques dont ils se servent très souvent (les hiragana) pour écrire par exemple les mots grammaticaux comme “de” “à” “et”, et une autre série de signes syllabiques (les katakana), dont ils se servent pour noter la prononciation des mots étrangers : quelle ingéniosité ! En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Ce nom est emprunté au japonais kanji, composé de kan « chinois » et de ji « écriture ».

Kankourang

un Kankourang : un masque craint et encore respecté dans des villages du Sénégal, correspondant à un rite d’initiation chez des peuples mandingues et assimilés.

kannara

le kannara : une langue parlée au Karnataka, en Inde.

kanoun

1. un kanoun ou qanoun, canoun : un fourneau utilisé en Afrique du Nord.

Le nom (un) kanoun (1) est emprunté à l’arabe kānūn « fourneau en terre, poêle ».

2. un qanoun ou kanoun, cânoun : un instrument oriental à cordes pincées, de la famille des cithares et qui présente une grande ressemblance avec le psaltérion.

Ce nom est emprunté à l’arabe qanun  » instrument de musique à cordes montées sur une caisse trapézoïde ou carrée ».

Kant, kantien, kantisme, kantiste

elle est kantienne, il est kantien : est propre à Emmanuel Kant, se rapporte à sa philosophie, s’y rattache ou s’en inspire.

une kantienne, un kantien : une partisane, un partisan de cette philosophie.

un kantisme : la doctrine philosophique de Kant, de ses disciples et de ses successeurs.

elle, il est kantiste :

  • est relative, est relatif au kantisme ;
  • en est partisane ou partisan.

une, un kantiste : une partisane, un partisan de cette doctrine.

un néokantisme : un mouvement philosophique.

On a lu kantisé et kantophobe.

kaoliang

un kaoliang : une variété de sorgho cultivée pour ses grains et comme fourrage en Extrême-Orient.

Ce nom vient du mot chinois composé de kao « haut » et liang « grain » et désignant une variété de sorgho.

kaolin, kaolinique, kaolinisation, kaoliniser, kaolinite

un kaolin : une argile utilisée en particulier dans la fabrication de la porcelaine.

elle, il est kaolinique :

  • est relative, est relatif au kaolin ;
  • en contient.

une kaolinisation : une décomposition des roches feldspathiques en kaolin.

kaoliniser : transformer en kaolin.

se kaoliniser : se transformer en kaolin.

une kaolinite : un silicate d’alumine hydraté.

Le nom (un) kaolin vient du mot chinois kao ling, composé de kao « haut » et ling « colline ».

kaon

un kaon ou ka : une particule élémentaire, de la famille des mésons, plus légère que les nucléons, instable, et de spin nul (symb K).

Ce nom est composé de ka signifiant méson de symbole K et de l’élément formant -on.

kapo

un kapo : dans les camps de concentration nazis, un détenu qui devait commander les autres.

Le mot allemand Kapo est probablement emprunté à l’italien capo « chef ».

kapok, kapokier

un kapok : une fibre végétale.

un kapokier : l’arbre qui fournit le kapok.

Le nom (un) kapok est emprunté au malais kāpuq, de même sens, probablement par l’intermédiaire du néerlandais.

kappa

un kappa : la dixième lettre de l’alphabet grec.

un effet kappa : une illusion psychologique.

Le nom (un) kappa est la transcription du nom de la dixième lettre de l’alphabet grec κ α ́ π π α.

kapstok

un kapstok [Belgique] : un portemanteau.

karabassen

une karabassen ou carabassen : une bonne de curé, une employée au service d’un ecclésiastique.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

karaïte, Karaïte

elle, il est karaïte ou caraïte, qaraïte : concerne les Karaïtes, une population juive minoritaire, ou les caraïtes, une ancienne secte juive.

le caraïsme : la doctrine des caraïtes.

karakul

un karakul ou caracul : un mouton ; sa fourrure.

karaoké

un karaoké :

  • un appareil diffusant une orchestration accompagnée d’un texte écrit de chanson ;
  • un divertissement consistant à chanter sur une musique préenregistrée ;
  • un établissement qui propose ce divertissement.

Ce nom est emprunté au japonais, composé de kara « vide » et ôké, une abréviation de okésutora « musique orchestrale », une forme altérée au Japon de l’anglais orchestra, désignant la forme d’animation musicale née dans la région d’Osaka, permettant à un chanteur d’interpréter le succès de son choix grâce à un écran et une bande-son orchestrale.

karata

un karata : un aloès.

Le nom (un) karata est emprunté au tupi-guarani caraota « sorte d’aloès ».

karaté, karatéka

un karaté : un sport de combat d’origine japonaise.

une, un karatéka : celle, celui qui pratique le karaté.

Vocabulaire autour du thème du karaté : Wiktionnaire.

Le nom (un) karaté vient d’un mot japonais.

karbau

un karbau ou kérabau : un buffle domestique.
des karbaus ou kérabaus

karcher

un karcher [marque déposée] : un appareil qui projette de l’eau sous forte pression.

Alfred Kärcher

kari, karick, karik

On alu un kari ou karick, karik, pour un cari, cary, carry, curry : un condiment composé d’un mélange d’épices, un mets préparé avec ce condiment.

karité

un karité : un arbre à beurre.

Le nom (un) karité vient d’un mot ouolof, une langue africaine.

karma, karman, karmique

1. un karma ou karman (1) : un dogme de la religion hindouiste.

elle, il est karmique : concerne le karma.

Le nom (un) karma ou karman vient du sanscrit kárman, kárma « acte, action » d’où, dans les philosophies et les religions de l’Inde professant la croyance en la métempsycose, « ensemble des actes d’un être vivant au cours de son existence et qui déterminent son destin ; destin ».

2. un karman (2) : une pièce profilée située au raccordement du fuselage et de l’aile d’un avion.

Theodore von Karman

karmatique

une écriture arabe karmatique :

  • moins raide, plus arrondie que l’écriture coufique des deux premiers siècles de l’hégire ;
  • qui ne porte pas de points diacritiques.

Le mot karmatique est probablement dérivé au moyen du suffixe -ique, du nom de la secte musulmane chiite des Karmates ; à comparer aussi avec l’arabe qarmaṭa « écriture très serrée », qarmaṭa l-kitāba « écrire en lignes serrées ».

karst, karstification, karstique

un karst :

  • une région de formation calcaire caractérisée par l’action des eaux ;
  • l’ensemble des phénomènes de corrosion du calcaire.

une karstification : l’action des eaux d’infiltration sur un plateau calcaire.

elle, il est karstique : a rapport avec la topographie superficielle ou souterraine des pays calcaires.

Le nom (un) karst vient de Karst, le nom allemand de la zone de plateaux calcaires du nord-ouest de la Yougoslavie, dont le nom slave est Kras.

kart, karting

un kart : un petit véhicule de compétition.

le karting : la pratique sportive du kart.

Le nom (un) kart est emprunté à l’anglo-américain kart, forme désuète de cart « charrette » reprise pour désigner ce petit véhicule dans l’expression go-kart.

Le mot anglo-américain karting est formé sur kart et correspond à carting « action de conduire, de mener une charrette » de to cart « conduire, mener une charrette ».

kartal

un kartal : un instrument de musique indien.

kasatchok

un kasatchok : une danse cosaque très rythmée.

Ce mot est emprunté au russe kasatchok « cosaque », un diminutif servant notamment à désigner cette danse.

kasbah

une kasbah ou casbah :

  • le palais et la citadelle du souverain en Afrique du Nord ;
  • les parties hautes et fortifiées d’une ville arabe, les quartiers qui les environnent ;
  • une maison, une baraque.

Le nom (une) kasbah ou casbah est emprunté à l’arabe qaṣaba « forteresse », du verbe qaṣaba « couper, retrancher ».

kasha

un kasha [nom déposé] : un tissu de laine très fine.

Le nom (un) kasha est un nom déposé créé à partir de Kashmir, voir : cachemire.

kasher

elle, il est kasher, cascher, cachère, casher, cawcher, câchère: est conforme aux prescriptions rituelles judaïques.

kashmiri

une Kashmirie, un Kashmiri : celle, celui qui habite le Cachemire.

elle est kashmirie, il est kashmiri : est du Cachemire.

le kashmiri : une langue indo-européenne du groupe des langues de l’Inde du Nord parlée au Cachemire.

Ce mot indien est dérivé de Kashmir, le nom d’un État de l’Inde (voir l’étymologie de cachemire).

kashrout

une kashrout : l’ensemble des prescriptions alimentaires du judaïsme.

kassite, Kassite

elle, il est kassite : est relative, est relatif aux Kassites, un ancien peuple.

kassler

un kassler : un filet de porc fumé, présenté en cylindre de 50 à 60 cm de long et de 8 à 10 cm de diamètre, qui se détaille en tranches.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

kata

un kata :

  • une démonstration de judo ou de karaté ;
  • dans les arts martiaux japonais, une suite codifiée de mouvements constituant une méthode d’entrainement.

Ce mot japonais signifiant « forme, style, modèle » désigne en judo une série d’exercices préalablement réglés, décrits par Jigoro Kano (1860-1938).

katakana

le katakana : le système d’écriture syllabique japonais utilisé pour la transcription des mots étrangers.

Ce mot japonais est composé de kata « côté, angle » et de kana « caractère », voir : kana.

katana

un katana : un sabre de samouraïs à lame étroite, légèrement courbe, à la garde souvent ouvragée et ne possédant qu’un seul tranchant.

Ce nom est emprunté au japonais katana « sabre ».

katchina

un katchina :

  • un être surnaturel, pour certains Indiens ;
  • le masque qui le représente.

katépimère

un katépimère : en entomologie, la partie ventrale de l’épimère d’un pleure thoracique.

katépisternal, katépisterne

en entomologie.

une soie katépisternale ou soie sternopleurale

un katépisterne ou catépisterne : la partie ventrale de l’épisterne d’un pleure thoracique.

katérétidé

les katérétidés : une famille d’insectes néoptères endoptérygotes coléoptères polyphages cucujiformes cucujoïdes.

kathak

un kathak : une danse du nord de l’Inde.

kathakali

un kathakali : la forme de drame chanté et dansé du sud de l’Inde, mettant en scène des épisodes d’épopées indiennes.

Ce nom vient du mot d’une langue dravidienne du sud de l’Inde désignant un drame dansé et chanté au Malabar, composé de katha « histoire », d’origine sanskrite, et de kali « jeu, représentation ».

katharevousa, katharevoussa

la, le katharevousa ou katharevoussa : dans la Grèce contemporaine, la forme puriste de la langue écrite, par opposition à démotique.

Ce nom est emprunté au participe présent féminin du verbe grec « être propre » dans l’expression « langue épurée ».

katiannidé, katiannoïde

les katiannidés : une famille de collemboles symphypléones.

les katiannoïdes : la super-famille de collemboles symphypléones regroupant les familles suivantes : arrhopalitidés, collophoridés, katiannidés et spinothécidés.

katiba

une katiba : un groupe de combattants algériens de cent vingt hommes constituant une compagnie d’infanterie.

Ce nom est emprunté à l’arabe maghrébin.

Katmandais, Katmandou

Katmandou : la capitale du Népal.

Habitants : Katmandaise, Katmandais.

kauri

un kauri : un conifère de Nouvelle-Zélande.

Le nom (un) kauri vient d’un mot maori emprunté par l’intermédiaire de l’anglais.

kava, kawa

1. un kava ou kawa :

  • une variété de poivrier de la Polynésie ;
  • une boisson préparée avec sa racine.

Le nom (un) ava est emprunté au polynésien kava « eau de vie », probablement par l’intermédiaire du portugais hava, ava. Le nom (un) kava ou kawa semble être le même mot.

2. un caoua ou kawa : un café, une boisson.

kavas ou kawas

un kavas ou kawas, cavas, cawas :

  • dans certains pays du proche Orient, un policier ou gendarme ;
  • un serviteur armé attaché à la garde d’un fonctionnaire.

Ce nom est emprunté à l’arabe qawwâs « archer ; gendarme, garde ».

kavya

le kavya : le genre, à caractère poétique, épique ou lyrique, pratiqué dans les cours indiennes des premiers siècles de notre ère, caractérisé par le goût de l’hyperbole et une grande recherche dans la métrique et la diction.

un kavya : une pièce composée dans ce style.

le style kâvya

Ce nom est emprunté au sanskrit kavya-, de kavi « poète ».

kayak, kayakiste

un kayak : une petite embarcation de pêche ou de sport.

le kayak : le sport pratiqué avec cette embarcation.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du kayak (sport) : Wiktionnaire.

une, un kayakiste : celle, celui qui pratique ce sport.

le canoë-kayak : un sport nautique que l’on pratique avec un canoë ou un kayak.

Le nom (un) kayak est emprunté au mot inuit désignant une embarcation légère utilisée du Groënland à l’Alaska.

Kaza

le Kaza : la réserve naturelle créée par l’Angola, le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe.

kazakh

les Kazakhs : un peuple d’origine turque installé en certaines régions de la Russie et de la Chine.

elle est kazakhe, il est kazakh :

  • est du Kazakhstan, :
  • est relative, est relatif aux Kazakhs.

une Kazakhe, un Kazakh

le kazakh : une langue appartenant au groupe turc des langues altaïques.

On a lu aussi khazakh.

Ce mot est emprunté au turc désignant le peuple et la langue.

Kazakhstan, Kazakhstanais

le Kazakhstan ou la République du Kazakhstan ; nom des habitants : Kazakhstanaise, Kazakhstanais.

capitale : Astana ; nom des habitants : Astanaise, Astanais.
Almaty ; nom des habitants : Almataise, Almatais.

La capitale a été Alma-Ata (russe) ou Almaty (kazakh) jusqu’en 1997, puis transférée à Aqmola, devenue Astana en mai 1998.

Dans le nom du Kazakhstan « Terre des Kazakhs », Kazakh signifie « indépendant-rebelle-voyageur-courageux-libre ». Le terme turc kazak (казак) est un cognat, tout comme « Cosaque » en français. Le suffixe persan –stan signifie « terre, pays ». En savoir plus : Wikipédia.

KC

kchatrya

une, un kchatrya : dans l’Inde ancienne, une, un membre de la seconde caste, celle des guerriers.

Le nom kchatrya a d’abord été emprunté à l’hindi Khatri puis au sankrit Ksatriya, dérivé de kshatra « règle, autorité ».

KE

-ke

-ke est un suffixe diminutif flamand joint en Flandre et à Bruxelles à beaucoup de noms français : fils, filske ; fille, filleke ; madame, madameke.

keb

une, un keb : une Québécoise, un Québécois.

le rap keb.

les Kebs : une équipe de basketball.

voir : Linguistiquement correct.

kébab

un kébab :

  • un plat oriental composé de brochettes de viande ;
  • un sandwich chaud avec de la viande et des crudités.

un chiche-kébab : une brochette de mouton, d’agneau, à l’orientale.

Variations sur les dénominations du kebab : Français de nos régions.

Le nom (un) kébab est emprunté à l’arabe kabāb « morceaux de viande grillée », également passé en turc kebap. Le nom (un) chiche-kébab est emprunté au turc.

keeper

une, un keeper [Belgique] : une gardienne de but, un gardien de but, au football.

keepsake

un keepsake : un livre-album élégamment présenté et illustré, qui était souvent offert en cadeau.

de keepsake :

  • d’une élégance raffinée, d’une grâce délicate ;
  • d’un raffinement excessif, artificiel ou un peu mièvre.

Le mot anglais keepsake, composé du verbe to keep « garder » et sake « égard, amitié » désigne un présent qui perpétue le souvenir de la personne qui l’a offert, plus spécialement sous la forme d’un recueil de textes et d’images, d’où l’emploi du mot pour caractériser ce qui est comparable au style des images de ce genre de recueils.

keffieh, kéfié

un keffieh ou kéfié : une coiffure des Bédouins.

kéfir

un kéfir ou képhir : une boisson fermentée d’origine caucasienne.

Le nom (un) kéfir vient d’un mot d’une langue du Caucase.

kefta

une kefta : un plat d’origine moyen-orientale, à base de viande finement hachée, généralement de l’agneau ou du bœuf, assaisonnée d’épices et façonnée en boulettes ou en petits rouleaux et parfois cuite en brochettes. L’emprunt kefta est acceptable parce qu’il s’agit d’un terme d’origine persane qui fait référence à une spécialité culinaire propre à la culture du Moyen-Orient. On trouve notamment les variantes graphiques suivantes : kafta, kufta, kefta, kefte et kufte. Office québécois de la langue française.

keiretsu

un keiretsu : un conglomérat japonais de sociétés.

keirin

un keirin : une course cycliste de vitesse.

voir : roue, course.

keirotriche

une keirotriche : la structure micropileuse de fines soies portée par les tibias des pattes antérieures chez certains insectes, par exemple chez l’abeille Apis mellifera.

kelvin

un kelvin : une unité fondamentale de mesure thermodynamique de température.

William Thomson, Lord Kelvin

Le nom (un) kelvin vient du nom du physicien britannique William Thomson, Lord Kelvin, qui a servi en anglais à désigner différentes choses, en particulier une nouvelle échelle de températures mise au point par ce savant et l’unité de mesure correspondante (degree Kelvin).

kémalisme

Mustafa Kemal Atatürk : un homme politique turc.

un kémalisme : un courant politique.

kémia

la kémia ou les kémias : un assortiment de menus hors-d’œuvre accompagnant l’apéritif.

Ce mot du français d’Afrique du Nord est probablement emprunté à l’arabe kma «avaler la fumée du tabac, (d’où le substantif kmiya : bouffée de tabac qu’on avale), prendre une petite dose de narcotique, de hachisch», transposé à la prise de nourriture accompagnant l’apéritif.

kenavo, kénavo

kenavo ou kénavo [Bretagne] : au revoir ; adieu.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

kendo, kendoka

le kendo : une discipline d’origine japonaise, fondée sur la rapidité et la précision des coups portés à l’aide d’un sabre de bambou, et dans laquelle les combattants sont protégés par une sorte d’armure et par un masque en acier grillagé.

une, un kendoka : une personne pratiquant le kendo.

Ce nom vient du mot japonais signifiant « voie du sabre, escrime », composé de ken « épée, fleuret » et de do « voie, méthode ».

kénotron

un kénotron : une diode à vide poussé employée pour le redressement de courants alternatifs.

Le nom (un) kénotron a été créé par le physicien américain Langmuir à partir du grec κ ε ν ο ́ ς « vide » et du suffixe -tron tiré d’électron.

kentia

un kentia : un palmier.

Ce nom est emprunté, directement ou par l’intermédiaire de l’anglais, au latin savant kentia, formé sur le nom d’un botaniste du début du 19ème siècle, William Kent.

kentrophylle

un kentrophylle ou centrophylle : un genre de chardons.

Le nom (un) kentrophylle ou centrophylle est une francisation du latin botanique kentrophyllum, composé du grec κ ε ́ ν τ ρ ο ν « aiguillon » et φ υ ́ λ λ ο ν « feuille ».

Kénya, kényan

elle est kényane, il est kényan : est du Kénya.
une Kényane, un Kényan

le Kénya ou la République du Kénya
capitale : Nairobi ; nom des habitants : Nairobienne, Nairobien.

Le nom du Kenya vient de celui du Mont Kenya, lui-même du kikuyu Kere-Nyaga (« montagne de blancheur »). Le nom colonial, Afrique orientale britannique, correspondait à sa position géographique et au pouvoir colonial, la Grande-Bretagne. En savoir plus : Wikipédia.

képhir

un képhir ou kéfir : une boisson fermentée d’origine caucasienne.

képi, képissier

un képi :

  • une coiffure rigide, de forme cylindrique, à fond plat et surélevé, munie d’une visière ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

en avoir ras le képi, en avoir ras la casquette : en avoir ras le bol, être excédé.

une képissière, un képissier : une ouvrière, un ouvrier confectionnant des képis.

Le nom (un) képi est emprunté à l’alémanique Käppi, diminutif de Kappe « bonnet ».

Képler, képlérien

elle est képlérienne, il est képlérien : est relative, est relatif à Johannes Képler, un astronome allemand, et à son système.

kérabau

un kérabau ou karbau : un buffle.
des kérabaux ou karbaux

kér(a)-, kérat(o)-

kér(a)- et kérat(o)– sont tirés du grec κ ε ́ ρ α ς, κ ε ́ ρ α τ ο ς « corne, matière cornée ».

cérato– est tiré du grec κ ε ́ ρ α ς « corne ».

voir : CNRTL.

kéraphylocèle, kéraphyllocèle

un kéraphylocèle ou kéraphyllocèle : un épaississement corné qui se développe à la face interne de la paroi du sabot.

Ce nom est formé du grec κ ε ́ ρ α ς, κ ε ́ ρ α τ ο ς « corne, matière cornée », φ υ ́ λ λ ο ν « feuille » et κ η ́ λ η « tumeur ».

kérargyre

un kérargyre : un chlorure d’argent naturel.

voir : corne, tourner.

kératine, kératinisation, kératinisé, kératiniser

une kératine :

  • le constituant principal de toutes les productions cornées de l’épiderme chez les vertébrés ;
  • une protéine fibreuse de nos cheveux et de nos ongles, mais aussi de la cellulose ;
  • une protéine constitutive des plumes, du bec, des griffes et des écailles d’un oiseau.

Certains insectes, comme les teignes (des papillons plus connus sous le nom de mites), digèrent la kératine et peuvent donc consommer la laine.

une kératinisation :

  • le processus par lequel les couches superficielles de la peau ou d’une muqueuse s’imprègnent de kératine ;
  • un enrobage des capsules et des pilules médicamenteuses.

elle est kératinisée, il est kératinisé :

  • est imprégné(e) de kératine ;
  • s’est transformé(e) en corne ;
  • est semblable à de la corne.

kératiniser : enrober des pilules ou des capsules avec une substance semblable à la kératine.

se kératiniser :

  • s’imprégner de kératine ;
  • se transformer en substance cornée.

Le nom (une) kératine est formé de kérat(o)- (voir ci-dessus) avec le suffixe -ine.

kératique

elle, il est kératique : se rapporte à la cornée.

Le mot kératique est formé de kérat(o)- (voir ci-dessus) avec le suffixe -ique.

kératite

une kératite : une inflammation de la cornée.

une kérato-conjonctivite : une inflammation oculaire affectant à la fois la cornée et la conjonctive.

une kératomalacie : une kératite marquée par un ramollissement et un affaissement de la cornée.

une irido-kératite : une inflammation de l’iris et de la cornée.

Le nom (une) kératite est composé de kérat(o) « cornée » du grec κ ε ρ α τ ο ε ι δ η ́ ς χ ι τ ω ́ ν « cornée » , proprement « tunique cornée », avec le suffixe -ite.

kératoangiome

un kératoangiome : un angiokératome.

elle, il est cératocarpe ou cérato-carpe : a un fruit en forme de corne.

un cératocarpe : un genre de salsolacées.

kératocèle

une kératocèle : une hernie de la membrane de Descemet à travers une perte de substance de la cornée.

une cératocèle : une hernie de la cornée transparente.

kératocône

un kératocône : une modification de la courbure de la cornée, qui prend progressivement la forme d’un cône.

kérato-conjonctivite

une kérato-conjonctivite : une inflammation oculaire affectant à la fois la cornée et la conjonctive.

kératodermie, kératodermique

une kératodermie : une kératose palmo-plantaire, un épaississement pathologique de la couche cornée de la paume des mains et de la plante des pieds.

elle, il est kératodermique : concerne la kératodermie.

kératogène

elle, il est kératogène : produit la corne.

un (muscle) cératoglosse ou cérato-glosse : la partie du muscle hyo-glosse fixée à la grande corne de l’os hyoïde.

un cératohyal : une pièce constituante de la chaîne hyoïdienne.

elle est cérato-hyoïdienne, il est cérato-hyoïdien : est relative, est relatif aux cornes de l’os hyoïde.

une cératolithe : une corne pétrifiée.

kératolytique

elle, il est kératolytique : a la propriété de dissoudre ou de ramollir la couche cornée de l’épiderme.

kératomalacie

une kératomalacie : une kératite marquée par un ramollissement et un affaissement de la cornée.

kératome

un kératome : un épaississement localisé de la couche cornée de l’épiderme.

kératophyte

un kératophyte : un polype transparent ayant l’aspect d’une substance cornée.

voir : corne, plante.

kératoplastie

une kératoplastie : une greffe de la cornée.

voir : cornée, façonner.

kératoplastique

elle, il est kératoplastique : favorise la régénération de l’épiderme et la kératinisation normale.

un kératoplastique : une substance qui favorise la régénération de l’épiderme et la kératinisation normale.

voir : corne, façonner.

un cératopogon : un moucheron à antennes plumeuses chez les mâles.

voir : corne, barbe.

un cératosanthe : un genre de cucurbitacées, de plantes.

voir : corne, fleur.

kératoscopie

une kératoscopie : l’ensemble des procédés optiques d’examen de la cornée.

kératose, kératosique

une kératose : un épaississement de la couche cornée de l’épiderme.

elle, il est kératosique : est relative, est relatif à la kératose.

une hyperkératose : une hyperplasie considérable de la couche cornée de l’épiderme.

elle, il est hyperkératosique : est relative, est relatif à l’hyperkératose.

une parakératose : une altération de la kératinisation normale de l’épiderme.

Le nom (une) kératose est composé de kérat(o)- avec le suffixe -ose.

un cératostemme : un genre d’éricacées, de plantes.

voir : corne, couronne.

une cératothèque : l’enveloppe des antennes des chrysalides.

voir : corne, thèque.

kératotome, kératotomie

un kératotome : un instrument de chirurgie utilisé pour l’incision de la cornée.

une kératotomie : une incision de la cornée dans l’opération de la cataracte.

un cératotome : un scalpel avec lequel on incise la cornée transparente dans l’opération de la cataracte.

une cératotomie : une incision de la cornée transparente.

kerdomètre

un kerdomètre : un appareil servant à mesurer les niveaux et les tensions de bruit sur les lignes téléphoniques.

Le nom (un) kerdomètre est composé du grec κ ε ́ ρ δ ο ς « gain, profit, avantage » et de -mètre (l’instrument permettant de mesurer le rendement en intensité de la ligne).

kère

une kère : un génie femelle de la destinée ou de la mort dans la mythologie grecque.

Le nom (une) kère est emprunté au grec κ η ́ ρ « déesse de la mort » « mort; malheur, calamité ».

kérion

un kérion : la variété de trichophytie du cuir chevelu et de la barbe, formant des placards arrondis et saillants, dans lesquels le derme est épaissi et laisse échapper un liquide puriforme par les orifices des follicules pileux, et qui aboutit souvent à la destruction du follicule et à l’alopécie.

Ce nom est emprunté au grec « cellule de cire des abeilles » d’où « rayon de miel », par analogie de couleur avec la dermatose qu’indique le terme.

kerma

un kerma : la grandeur physique servant à caractériser, du point de vue quantitatif, les rayonnements indirectement ionisants, un rayonnement de neutrons par exemple, et dont l’unité s’évalue en gray.

un kerma dans l’air : un kerma dont l’air est l’élément de volume considéré.

Ce nom vient de l’acronyme formé des initiales de l’expression anglaise Kinetic Energy Released in Material « énergie cinétique dégagée dans la matière ».

kermès, kermésidé, kermésite, kermétisé, kermidé

un kermès :

  • un genre d’insectes hémiptères sternorhynques (ce puceron peut être confondu avec le chermès dont la piqure provoque les galles du sapin et des autres conifères) ;
  • une teinture obtenue à partir de la pellicule dont cet insecte femelle se recouvre.

un (chêne) kermès : sur lequel on recueillait ces insectes.

un kermès (minéral officinal) : un médicament.

les kermésidés : la famille d’insectes hémiptères sternorhynques aphidomorphes coccoïdes, dont le genre Kermes en est le type. On y trouve aussi le genre Allokermes.

les kermidés : une famille d’insectes hémiptères sternorhynques aphidomorphes coccoïdes.

une kermésite : un axysulfure d’antimoine naturel.

elle est kermétisée, il est kermétisé : contient du kermès minéral.

Le nom (un) kermès est emprunté à l’arabe qirmiz « cochenille », voir : alkermès, carmin, cramoisi. Le kermès, appelé graine en ancien et moyen français, a été considéré jusqu’au début du 19ème siècle comme une excroissance du chêne vert, provoquée par la piqure d’un insecte. La nature animale du kermès a été reconnue par l’Italien Cestoni (1637-1718).

kermesse

une kermesse :

  • une fête patronale, une grande foire régionale, une ducasse ;
  • une fête foraine, une fête populaire bruyante se déroulant en plein-air ;
  • une fête de bienfaisance se déroulant en plein air ;
  • [Belgique] la fête d’une localité ou d’un quartier.

Dans le nord du domaine, on trouve les aires de ducasse et de kermesse. La variante ducasse, à rapprocher du mot dédidace (« commémoration annuelle de la consécration de l’église », d’après le Dictionnaire des belgicismes de M. Francard et collègues), est surtout employée sur les terres où l’on parlait historiquement des dialectes picards. Le mot kermesse (connu dans la partie dialectale non-picarde en Belgique) est d’origine flamande, et dénomme dans cette langue aussi bien une fête patronale qu’un événement festif, quel qu’il soit. En savoir plus : Français de nos régions.

Le nom (une) kermesse est emprunté au flamand kerkmisse « fête patronale » (voir aussi : ducasse) ; les premières attestations proviennent des départements du Pas-de-Calais et du Nord. Le mot s’est répandu au 19ème siècle dans la langue littéraire par le vocabulaire de la peinture.

kérogène

un kérogène : une matière organique contenue dans les schistes bitumineux et susceptible de donner des hydrocarbures par distillation.

Le nom (un) kérogène est emprunté à l’anglais kerogen, de même sens, dérivé du grec κ η ρ ο ́ ς « cire », avec le suffixe –gen (-gène).

kéroplatidé

les kéroplatidés : une famille d’insectes diptères nématocères bibionomorphes.

kérosène

un kérosène : un produit de la distillation des pétroles bruts, utilisé autrefois pour l’éclairage et aujourd’hui comme combustible.

le kérosène paraffinique synthétique ou KPS : [pétrole et gaz / raffinage] un carburant d’appoint paraffinique, issu de matières premières variées, généralement d’origine biologique. Le kérosène paraffinique synthétique ne peut pas être utilisé à l’état pur pour le transport aérien, en raison de sa température de cristallisation supérieure à -50°C. En anglais : synthetic paraffinic kerosene ; SPK. Voir aussi : biokérosène, carburant d’appoint, carburéacteur. Journal officiel de la République française du 03/04/2014.

Le nom (un) kérosène est emprunté à l’anglais kerosene, de même sens, dérivé du grec κ η ρ ο ́ ς « cire », avec le suffixe –ene (-ène).

kerria, kerrie

une kerria ou kerrie : une spirée du Japon, un arbuste.

Le nom (une) kerria est emprunté au latin botanique kerria formé sur le nom d’un botaniste anglais, William Ker ou Kerr.

kerriidé

les kerriidés : une famille d’insectes hémiptères sternorhynques aphidomorphes coccoïdes. On lit aussi les lacciféridés.

kérygmatique, kérygme

elle, il est kérygmatique : en théologie catholique, se rapporte au kérygme.

le kérygme :

  • la proclamation par les Apôtres et par les premiers chrétiens de la Bonne Nouvelle aux incroyants après la Pentecôte ;
  • le contenu de cette profession de foi.

Le mot kérygmatique est emprunté au grec tardif « qui concerne la proclamation du héraut ».

Le nom (un) kérygme est emprunté au grec « proclamation à haute voix ; proclamation par un héraut ».

ket

un ket [Belgique] :

  • un petit gamin des rues, un enfant, un gamin, un gavroche ;
  • un gaillard.

kétamine

une kétamine : un anesthésique général dérivé de la phéncyclidine utilisé, par voie intraveineuse ou intramusculaire, pour l’induction et l’entretien d’anesthésies générales de durée brève.

voir : cétone, amine.

ketch

un ketch : un cotre à tapecul, gréant deux focs et deux voiles auriques, dont le mât d’artimon est situé sur l’avant du gouvernail.

Le nom (un) ketch est emprunté à l’anglais ketch, une forme altérée de catch, en moyen anglais cache duquel provient aussi un (une ?) quaiche (ou quèche ?), un cotre des mers du Nord, à un pont.

ketchup

un ketchup : une sauce à base de tomates assaisonnées d’épices.

l’affaire est ketchup :

  • l’affaire est réglée, arrangée ;
  • le succès est assuré.

en ketchup : très, extrêmement.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Ce nom est emprunté à l’anglais ketchup (parfois aussi catchup et kitchup) probablement emprunté à un mot chinois, peut-être par l’intermédiaire du malais.

ketje

un ketje [Belgique] : un gamin, un gamin des rues.

ketmie

une ketmie : un hibiscus, un genre de plante généralement arbustive.

Le nom (une) ketmie est emprunté à l’arabe ḫaṭmī, ḫiṭmī « guimauve ».

keuf

une keufe : une flic, une policière ; un keuf : un flic, un policier.

keum

un keum : un mec, un jeune homme.

keuper, keuprique

un keuper : une période géologique.

elle, il est keuprique : est relative, est relatif au keuper.

un terrain keuprique : comprenant des marnes irisées.

Le nom (un) keuper vient de ce mot dialectal allemand signifiant « roche friable », introduit au 19ème siècle dans le vocabulaire allemand de la géologie.

kévatron

un kévatron : un accélérateur de particules fournissant une énergie inférieure au million d’électrons-volts.

Le nom (un) kévatron est composé de keV, symbole du kiloélectron-volt (voir : kilo-), et de (cyclo)tron.

kevlar

un kevlar [nom déposé] : une fibre textile.

Keynes, keynésianisme, keynésien, keynésisme

un keynésianisme ou keynésisme : la doctrine économique de Keynes et de ses disciples.

elle est keynésienne, il est keynésien : est relative, est relatif à l’économiste anglais Keynes, à ses conceptions économiques.

une keynésienne, un keynésien : celle qui est partisane, celui qui est partisan des conceptions économiques de Keynes.

KG

KGB

un KGB :

  • l’acronyme du russe Komitjet Gosudarstvjennoj Bjezopasnosti « Comité de Défense de l’État » ;
  • le service de contre-espionnage d’une des républiques composant l’ex-URSS ou d’un pays totalitaire.

KH

khadre, khadria, khadriya, khadriyya, khadrya

une, un khadre : une, un membre d’une confrérie musulmane d’origine marocaine.

la khadriya, khadria, khadriyya, khadrya : cette confrérie fondée par un Maure, Cheikh Abdoul Khadre Dieylani.

khâgne, khâgneux

une khâgne ou cagne : une classe supérieure de lycée qui prépare au concours d’entrée à l’École normale supérieure, section Lettres.

une khâgneuse ou cagneuse, un khâgneux ou cagneux : celle, celui qui prépare la khâgne, l’École normale supérieure.

une hypo-khâgne ou hypo-cagne : la classe précédant la khâgne.

Le nom (une) cagne ou khâgne est probablement un dérivé régressif de cagneux.

khalifal, khalifat, khalife

un khalife ou calife :

  • un souverain musulman succédant à Mahomet, possédant à l’origine les pouvoirs spirituel et temporel ;
  • une personne possédant un certain pouvoir, dans un domaine particulier.

elle est khalifale ou califale, il est khalifal ou califal : est relative, est relatif au khalife ; le concerne.
elles sont khalifales ou califales, ils sont khalifaux ou califaux

un khalifat ou califat :

  • la fonction, le titre de calife ;
  • un régime politique dont le chef est un calife ;
  • son territoire ;
  • la durée de gouvernement d’un calife ou d’une dynastie ;
  • un pouvoir excessif détenu par une personne physique ou morale.

Le nom (un) calife ou khalife est emprunté à l’arabe ḫalīfa de même sens, proprement « successeur (de Mahomet) » dérivé de ḫalafa « succéder à ».

khalkha

le khalkha : la langue mongole constituant la langue officielle de la République de Mongolie.

Ce nom est emprunté à celui du peuple mongol parlant cette langue.

Khamite, khamitique

une, un Khamite ou Hamite, Chamite : celle, celui qui appartient aux populations d’Afrique orientale, Éthiopiens, Lybiens entre autres, dont Cham est considéré comme l’ancêtre.

elle, il est khamitique ou hamitique, chamitique : est relative, est relatif, est propre aux Chamites.

khammès

un khammès : en Afrique du Nord, un métayer recevant le cinquième des revenus du domaine qu’il cultive.

Le nom (un) khammès est emprunté à l’arabe d’Afrique du Nord hammās de même sens, dérivé de hamsa « cinq ».

khamsin

un khamsin ou chamsin : un vent qui souffle en Égypte pendant une période de cinquante jours aux alentours de l’équinoxe de printemps.

Le nom (un) khamsin est emprunté à l’arabe hamsīn (forme vulgaire de hamsūn « cinquante », dérivé de hamsa « cinq ») « cinquante ; période d’une cinquantaine de jours entre Pâques et la Pentecôte ; vent du désert, en Égypte, qui souffle par intervalles pendant cette période ».

khan, khanat, khani, khanoun

1. un khan ou kan (1) :

  • celui qui exerçait un pouvoir politique, religieux dans le monde mongol ou soumis à l’influence mongole ;
  • un souverain ou un noble au Moyen-Orient ou en Inde.

un khanat ou kanat :

  • la dignité, la fonction de khan ;
  • un pays soumis à un khan.

une khanoun : une dame turque de haut rang.

Le nom (un) khan ou kan (1) est emprunté au mongol kagan « prince, souverain », à rapprocher du persan et de l’arabe hān, ainsi que du bas latin et latin médiéval gaganus, caganus « roi chez les Huns et les Avars ».

Le nom (une) khanoun est emprunté au turc hānim (orthographe moderne hanιm) « dame, femme », féminin de hān (khan 1).

2. un khan ou kan (2) : un caravansérail, un lieu de repos.

un khani : une auberge en Grèce.

Le nom (un) khan ou kan (2) est emprunté au persan hān « caravansérail, hôtellerie », mot passé également en turc et en arabe.

kharidjisme, kharidjite, kharijisme, kharijite

le kharidjisme ou kharijisme : la doctrine de la plus ancienne secte de l’Islam, puritaine et fanatique, qui fit sécession du parti d’Ali par désaccord avec lui sur le problème de la succession au califat..

elle, il est kharidjite ou kharijite : est relative, est relatif à cette doctrine.

une, un kharidjite ou kharijite : une partisane, un partisan de cette doctrine.

Ce mot vient du mot arabe signifiant proprement « étranger », de kharadja « sortir », désignant les partisans de Ali qui sortirent de Kufa pour aller rejoindre les dissidents campés près de là, à Harura.

Khartoum, Khartoumais

Khartoum : la capitale du Soudan. Habitants : Khartoumaise, Khartoumais.

khat

un khat ou qat :

  • un arbuste ;
  • une substance hallucinogène extraite de ses feuilles.

khazakh

On a lu khazakh pour kazakh (voir ci-dessus).

khédival, khédivat, khédive, khédivial, khédiviat

elle est khédivale ou khédiviale, il est khédival ou khédivial :

  • concerne le khédive ;
  • dépend de lui.

elles sont khédivales ou khédiviales, ils sont khédivaux ou khédiviaux

un khédivat ou khédiviat :

  • la dignité de khédive ;
  • la période pendant laquelle s’exerçait cette dignité.

un khédive : un titre qui était porté par le vice-roi d’Égypte.

Le nom (un) khédive est emprunté au turc ḫedīw « prince, roi, souverain » et celui-ci au persan ḫedīw de même sens, prononciation vulgaire de ḫudaiw, dérivé au moyen du schème diminutif arabe fu ail du persan ḫudā « Dieu, seigneur ».

khéroub

un khéroub : un ange de l’Ancien Testament présent déjà dans l’imagerie religieuse babylonienne.

Ce nom est emprunté au latin chrétien cherub, au pluriel cherubim « chérubin » lui-même provenant de l’hébreu kerub, au pluriel kerubim (voir : chérubin), un des noms des anges dans l’Ancien Testament.

khi

un khi : la vingt-deuxième lettre de l’alphabet grec.

khmer, Khmer

elle est khmère, il est khmer :

  • est relative, est relatif aux Khmers, un peuple du Cambodge, de Thaïlande et du Viêt Nam ; en fait partie ;
  • est relative, est relatif au Cambodge.

une Khmère, un Khmer

le khmer : le cambodgien, une langue.

le môn-khmer : un groupe de langues en Asie du Sud-Est.

une langue môn-khmère

Le mot khmer vient d’un mot hindou.

khobz

un khobz : un pain. [Algérie]

khoin ou khoisan

le khoin ou khoisan : un ensemble de langues africaines, regroupant artificiellement des langues non bantoues, principalement des dialectes hottentots et bochimans, présentant comme particularité commune l’existence de clics.

Ce nom vient d’un mot hottentot construit à partir des mots khoi «homme» que les Hottentots s’appliquent à eux-mêmes, et san dont ils se servent pour désigner les Bochimans.

khôl

un khôl ou kohl, kohol, koheul : un fard de couleur sombre.

voir : alcool.

khotba, khutbah

une khotba ou khutbah : dans la religion islamique, le sermon du vendredi à la mosquée, comportant la louange à Dieu, une exhortation et la prière pour le souverain, et prononcé en arabe.

Ce nom est emprunté à l’arabe khutbah « sermon à la mosquée », de khataba « prêcher ».

KI

kibboutz, kibboutsique, kibboutsnik, kibbutzique

un kibboutz : une communauté agricole de l’État d’Israël.

elle, il est kibboutsique ou kibbutzique : concerne le kibboutz ou ses membres.

une kibboutsnike, un kibboutsnik : une, un membre d’un kibboutz.

Le nom (un) kibboutz est emprunté à l’hébreu qibbūṣ, au pluriel qibbūṣīm « rassemblement ; colonie collectiviste, kibboutz », dérivé de qibbēṣ « réunir, rassembler ».

kibitka

une kibitka : en Russie, un véhicule en forme de chariot attelé, recouvert d’une capote amovible.

Le nom (une) kibitka est emprunté au russe kibitka « voiture, calèche couverte », diminutif de kibita « demi-cercle ».

kibla

une kibla : le point du ciel indiquant la direction de La Mecque, et vers lequel se tournent les musulmans pour prier.

Le nom (une) kibla est emprunté à l’arabe qibla « point vers lequel se tournent les musulmans en faisant leur prière, et qui indique la position géographique de la Ka ba à La Mecque »; mot également passé en turc kιble.

kibtka

une kibtka : une yourte, une tente de feutre des nomades du Turkmenistan.

kichenotte

une kichenotte ou quichenotte : une coiffe paysanne de travail.

Ces noms, coqueluche, béguin, ne doivent cependant pas nous inciter à croire que tous les types de coiffure jouaient le rôle de philtre d’amour. On rappellera par exemple qu’il existe en Saintonge une coiffe traditionnelle à larges bords, assez semblable à une cornette de religieuse, appelée kichenotte (on trouve aussi la forme quichenotte), qui tirerait, pense-t-on généralement, son nom de l’anglais kiss me not, « ne m’embrassez pas », les paysannes ayant appris ces quelques mots d’anglais pour repousser lors de la guerre de Cent Ans les avances parfois trop pressantes des soldats d’outre-Manche. Académie française.

Le nom (une) kichenotte ou quichenotte est un terme de la région nantaise, de Vendée et de Charente-Maritime considéré comme une altération de l’anglais kiss not « n’embrassez pas » employé par plaisanterie pour désigner une coiffe protégeant le visage.

kick

un kick ou kick-starter : un dispositif de mise en marche d’un moteur de motocyclette.

[en anglais : kick ; shot] un tir : l’action de frapper le ballon pour l’expédier en direction du but adverse.

[en anglais : apogee (boost) motor ; apogee kick motor] un moteur d’apogée : le propulseur équipant un satellite, dont la mise en fonctionnement au voisinage de l’apogée communique à celui-ci une impulsion destinée à élever son périgée. Le moteur d’apogée est utilisé généralement pour obtenir une orbite circulaire à l’altitude de l’apogée.

[en anglais : perigee (boost) motor ; perigee kick motor] un moteur de périgée : le propulseur équipant un satellite, dont la mise en fonctionnement au voisinage du périgée communique à celui-ci une impulsion destinée à élever son apogée. L’altitude du périgée de l’orbite finale reste celle de l’orbite initiale.

Le nom (un) kick est une abréviation de l’anglais kick-starter composé de starter « celui ou ce qui fait partir, démarreur » et de kick « coup de pied, poussée brusque du pied ».

kickboxing

le kickboxing : un sport de combat qui se pratique avec les poings et les pieds.

Ce nom est emprunté à l’anglais kickboxing, composé de kick « coup de pied » et boxing « boxe ».

kick-down

[en anglais : kick-down] un rétrogradage forcé : le passage à un rapport inférieur de la boîte de vitesses d’un véhicule doté d’une transmission automatique, obtenu en appuyant à fond sur l’accélérateur.

kicker

un kicker : un baby-foot. [Belgique]

kick-off meeting

[en anglais : kick-off meeting] une réunion de démarrage : une réunion de travail rassemblant les parties concernées et marquant le lancement effectif d’une activité.

kid

1. un kid [Québec] :

  • un chevreau ;
  • le cuir de chevreau, de chèvre, réputé pour sa souplesse, sa finesse.

un kid : la fourrure lustrée du chevreau.

des gants de kid

un kid (mohair) : la laine de poil de chèvre angora particulièrement fine provenant d’animaux jeunes.

Ce nom vient de l’anglais kid « chevreau »,, où il est attesté notamment dans kid gloves, d’où gants de kid. L’anglais kid a pénétré également en français de France, mais pour désigner la fourrure lustrée du chevreau, employée surtout dans la confection de vêtements d’enfants. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

2. un kid [Québec] :

  • un enfant, une jeune personne ;
  • un homme encore très jeune, peu expérimenté ; une jeune recrue dans une équipe sportive.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Sous l’influence de la traduction du film de Chaplin The Kid (1921) traduit par le Gosse, le sens « enfant ou adolescent entre 10 et 16 ans » s’est installé en français.

kid-kodak

une, un kid-kodak [Québec] :

  • un individu toujours prêt à photographier ;
  • une photographe importune, un photographe importun.

Ce nom est formé de kid et kodak, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

kidnappage, kidnapper, kidnappeur, kidnapping

kidnapper :

  • enlever quelqu’un en vue d’obtenir une rançon ou une contrepartie ;
  • voler, subtiliser quelque chose.

une kidnappeuse, un kidnappeur :

  • celle, celui qui kidnappe ;
  • une ravisseuse, un ravisseur.

un kidnapping : l’enlèvement de quelqu’un, un rapt.

On a lu aussi un kidnappage.

Le verbe kidnapper est emprunté à l’anglais to kidnap (composé de kid « chevreau » d’où, très couramment « enfant » et de to nap « saisir, prendre, retenir ») employé à l’origine à propos de l’enlèvement d’enfants, puis aussi d’adultes, pour le servage.

Le nom (un) kidnapping est emprunté à l’anglais kidnapping, de to kidnap (voir : kidnapper).

kief

un kief : voir kif (ci-dessous).

kieker

le kieker [Belgique] : le baby-foot, le football de table.

kiekers

des kiekers : des chaussures souples, montantes et à semelle épaisse.

kieselguhr, kieselgur

un kieselguhr ou kieselgur : une silice, une roche.

Ce nom vient du mot allemand, de même sens, composé de Kiesel « galet » et de Gu(h)r, terme de minéralogie « masse humide émanant de la roche », dérivé de gären « fermenter ».

kiésérite

une kiésérite : un sulfate hydraté naturel de magnésium.

D. G. Kieser, un savant allemand.

Kiev, Kiévien

Kiev : la capitale de l’Ukraine. Habitants : Kiévienne, Kiévien.

kif, kifer, kiffer

un kif ou kief : une drogue hallucinogène.

un kief :

  • un repos absolu au milieu de la journée ;
  • un état de délassement, de bien-être physique et intellectuel ;
  • l’état de béatitude, d’extase, d’ivresse des fumeurs d’opium ou de kif.

un kif : un plaisir ; ce qui procure le plaisir.

kifer ou kiffer :

  • prendre du plaisir ;
  • apprécier, aimer.

Le nom (un) kief ou kif est emprunté à l’arabe kayf (en arabe maghrébin kīf) « plaisir ; bien-être, santé ; joie, bonne chère ; état de gaieté causé par le haschich ; haschich ». Ce mot est également passé en turc : keyif.

Kigali, Kigalois

Kigali : la capitale du Rwanda. Habitants : Kigaloise, Kigalois.

kif-kif

c’est kif-kif : c’est pareil.

c’est du kif : c’est la même chose.

L’expression kif-kif est empruntée à l’arabe maghrébin kīf kīf « exactement comme, c’est la même chose » (littéralement : « comme comme »), redoublement de kīf (en arabe classique kayfa) « comment ? comme, ainsi que ».

kig-ha-farz

un kig-ha-farz : un morceau de lard, des légumes, de la farine ou semoule de blé noir enfermée dans un sac, cuits ensemble à la manière d’un pot-au-feu.

On a lu aussi kig ha fars

Ce nom issu du breton signifie littéralement « viande et far ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

kikajon

un kikajon [Suisse] : un kiosque de jardin.

Ce nom est emprunté à l’hébreu de la Bible qiqayon désignant, au chapitre 4 du Livre de Jonas, un arbuste, probablement le ricin, que Dieu fit pousser en une nuit pour mettre le prophète à l’abri du soleil, un terme qui s’est répandu dans la langue des Réformés pour subsister en Suisse romande comme terme désignant un abri.

kiki

un kiki : une gorge, un cou.

Le verbe enquiquiner (= agacer, ennuyer), parfois employé pour éviter emmerder, est probablement dérivé du radical onomatopéique kik- que l’on trouve dans des mots familiers tels kiki « cou ».

kikuyu

le kikuyu ou gikuyu : une langue parlée au Kenya.

kil

On entendait un kil pour un kilo.

kilbe

une kilbe ou kirb [Alsace] : la fête foraine annuelle du village ou de la ville.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

kilim

un kilim :

  • un tapis d’Orient tissé main, double face, en laine sur trame laine ou coton, fabriqué en Turquie et en Iran ;
  • un tissu dont la texture et le dessin rappellent ceux de ce tapis.

Ce nom vient d’un mot turco-persan.

kilo-

kilo- (ou chili-, chilo-) signifie mille :

voir : CNRTL.

une chiliade : un millier.

un chiligone ou chilogone : un polygone à mille angles et mille côtés.

kilo

un kilo : un kilogramme.

kilo- (k) : 103 = 1000

kiloampère, kiloampèremètre

un kiloampère : l’unité d’intensité électrique valant 1000 ampères (symbole kA).

un kiloampèremètre : un appareil destiné à mesurer des courants continus intenses.

kilobase

une kilobase ou kb : [biologie / génie génétique] l’unité correspondant à 1 000 bases d’un acide nucléique monocaténaire ; par extension, unité correspondant à 1 000 paires de bases d’ADN bicaténaire. Dans la seconde acception, « kilobase » est un synonyme de « kilopaires de bases » (kbp). En anglais : kilobase ; kb. Voir aussi : chromosome artificiel de bactérie, chromosome artificiel de levure, paire de bases. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

kilocalorie

une kilocalorie ou kcal : 1000 calories.

kilocurie

un kilocurie : une unité de mesure de radioactivité valant mille curies.

kiloélectronvolt, kiloélectron-volt

un kiloélectronvolt ou kiloélectron-volt, keV : 1000 électronvolts.

un kévatron : un accélérateur de particules fournissant une énergie inférieure au million d’électrons-volts.

kiloeuro

un kiloeuro ou k€ : 1000 euros.

kilogramme , kilogramme-force, kilogramme-poids, kilogrammètre

un kilogramme ou kilo, kg :

  • 1000 grammes ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un kilogramme-force ou kgf, kilogramme-poids, kgp : une unité de force du système métrique.

un kilogrammètre ou kgm : une unité de travail.

kilohertz

un kilohertz ou kHz : une unité de mesure de fréquence valant 1000 hertz.

kilojoule

un kilojoule ou kJ : une unité de mesure de travail valant 1000 joules.

kilolitre

un kilolitre ou kl : 1000 litres.

kilométrage, kilomètre, kilométrer, kilométrique, kilométriquement

un kilométrage :

  • une mesure, un comptage effectué en kilomètres ;
  • le nombre de kilomètres parcourus par un véhicule.

un kilomètre ou km :

  • 1000 mètres ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

le dernier kilomètre : la dernière étape d’une chaine de livraison, qui est la plus personnalisée et la moins automatisable, et dont l’organisation est par conséquent compliquée et couteuse.

kilométrer :

  • mesurer en kilomètres ;
  • placer des bornes kilométriques sur une route.

je kilomètre, tu kilomètres, il kilomètre, nous kilométrons, vous kilométrez, ils kilomètrent ;
je kilométrais ; je kilométrai ; je kilométrerai ou kilomètrerai ; je kilométrerais ou kilomètrerais ;
j’ai kilométré ; j’avais kilométré ; j’eus kilométré ; j’aurai kilométré ; j’aurais kilométré ;
que je kilomètre, que tu kilomètres, qu’il kilomètre, que nous kilométrions, que vous kilométriez, qu’ils kilomètrent ;
que je kilométrasse, qu’il kilométrât, que nous kilométrassions ; que j’aie kilométré ; que j’eusse kilométré ;
kilomètre, kilométrons, kilométrez ; aie kilométré, ayons kilométré, ayez kilométré ;
(en) kilométrant.

elle, il est kilométrique :

  • est évalué(e) en kilomètres ;
  • indique le nombre de kilomètres ;
  • est évalué(e) pour un kilomètre.

kilométriquement

kiloparsec

un kiloparsec : une unité de mesure de longueur astronomique valant 1000 parsecs.

kilostère

un kilostère : mille stères.

kilotex

un kilotex : une unité de mesure du rapport poids/longueur d’un fil dans l’industrie textile.

kilotonne, kilotonnique

une kilotonne :

  • une unité de masse égale à mille tonnes ;
  • une unité servant à évaluer la puissance des explosifs nucléaires.

elle, il est kilotonnique : est relative, est relatif à la puissance des explosifs nucléaires.

kilovar, kilovarheure

un kilovar : l’unité dérivée du voltampère-réactif, multiple du var, et valant 1000 vars (symbole kvar).

un kilovarheure : l’unité dérivée du voltampère-réactif, égale à l’énergie réactive mise en jeu pendant une heure par un kilovar (symbole kvarh).

kilovolt, kilovolt-ampère

un kilovolt ou kv : 1000 volts.

un kilovolt-ampère ou kVA : une unité de puissance.

kilowatt, kilowatt-heure, kilowattheure

un kilowatt ou kW : 1000 watts.

un kilowatt-heure ou kilowattheure, kWh : l’unité de mesure de travail et d’énergie, correspondant à 1000 wattheure, égale à la consommation d’un appareil électrique de 1000 watts fonctionnant pendant une heure, ou de 100 watts fonctionnant pendant 10 heures ; la quantité d’énergie égale à 3,6 millions de joules ou 3600 kJ.

On utilise aussi ses multiples exprimés en MWh (mégawattheure) ou TWh (térawattheure), avec 1 MWh = 1000 kWh et 1TWh = 1 million de kWh.

kilt

un kilt : une jupe courte et plissée, faisant partie du costume traditionnel écossais.

Le nom (un) kilt est emprunté à l’anglais kilt de même sens, du verbe to kilt « retrousser ».

kimbanguisme

le kimbanguisme : un mouvement religieux.

Simon Kimbangu

Kimberley, kimberlite

le processus de Kimberley : un système international de certification de l’origine des diamants bruts.

une kimberlite : une roche éruptive qui cimente les roches provenant du manteau ou des remontées magmatiques et qui est la source principale des diamants.

Ce nom est emprunté à l’anglais kimberlite, un terme dérivé, en 1887, du nom de la ville d’Afrique du Sud Kimberley où cette roche, d’abord appelée Kimberley rock, est traitée pour en extraire les diamants.

kimjonggilia, Kim Jong-il

une kimjonggilia : un bégonia.

Kim Jong-il : un dirigeant nord-coréen.

kimono

un kimono :

  • une longue tunique à manches très amples ;
  • un peignoir ;
  • la tenue que porte le judoka, une veste et un pantalon.

des manches kimono

Le nom (un) kimono vient du mot japonais signifiant « vêtement, robe ».

kina, kinanova, kinate

un kina : un quinquina.

un kinanova : une écorce commercialisée comme une sorte de quinquina.

un kinate : un sel résultant de la combinaison de l’acide kinique et d’une base.

elle, il est kinique : concerne le kina ; en provient.

un acide kinique : extrait de l’écorce du kina.

Le nom (un) kina est une aphérèse de quinquina.

kinase

une kinase : l’enzyme ayant la propriété de catalyser un autre enzyme par transfert du radical phosphorique dont il est porteur.

une kinase dépendante des cyclines : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une protéine-kinase qui n’est active que lorsqu’elle est liée à une cycline particulière. La kinase dépendante des cyclines édifie des complexes avec des cyclines spécifiques pour phosphoryler des protéines régulatrices, à des étapes particulières du cycle cellulaire. En anglais : cyclin-dependent kinase ; CDK. Voir aussi : cycline, protéine-kinase. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

une entérokinase : l’enzyme intestinal catalysant l’activation du trypsinogène en trypsine.

une hexokinase : un catalyseur des hexoses en hexoses-phosphates.

une thrombokinase : une thromboplastine d’origine tissulaire.

Le nom (une) kinase est un dérivé savant du grec κ ι ν ε ́ ω « mouvoir, mettre en mouvement », avec le suffixe -ase.

kinés(i)-

kinés(i)– est tiré du grec κ ι ́ ν η σ ι ς « mouvement ».

kiné

une, un kiné : une, un kinésithérapeute.

une kiné : une kinésithérapie.

kinescope

un kinescope : un appareil permettant de voir des photographies avec reconstitution du mouvement.

un kinescope ou cinescope : un ancien procédé d’enregistrement d’une émission de télévision.

Le nom (un) kinescope est composé de kinés(i)-, du grec κ ι ́ ν η σ ι ς « mouvement » et -scope de σ κ ο π ε ι ̃ ν « regarder ».

kinésie

une kinésie : une activité musculaire, un mouvement.

kinésique

elle, il est kinésique : est relative, est relatif à la communication par gestes.

la kinésique : la science de la communication au moyen des gestes.

Ce mot est emprunté à l’adjectif anglais kinesic (1952), lui-même provenant du grec « mouvement », avec le suffixe –ic correspondant au français -ique et au substantif anglais kinesics (1952).

kinésiste, kinésithérapeute, kinésithérapie, kinésithérapique

une, un kinésithérapeute ou kiné, kinési, kinésiste [Belgique] : une, un spécialiste qui exerce la kinésithérapie.

une kinésithérapie ou kiné : une thérapeutique par des mouvements.

elle, il est kinésithérapique : est relative, est relatif à la kinésithérapie.

une masseuse-kinésithérapeute, un masseur-kinésithérapeute : celle qui est habilitée, celui qui est habilité à exercer la kinésithérapie et à pratiquer des massages thérapeutiques.

Le nom (une) kinésithérapie est composé de kinés(i)-, du grec κ ι ́ ν η σ ι ς « mouvement », et -thérapie de θ ε ρ α π ε ι ́ α « soins médicaux, traitement ».

kinesthésie, kinesthésique

une kinesthésie ou cinesthésie: la sensation de la position et des mouvements de son corps, indépendante de la vue et du toucher.

elle, il est kinesthésique ou cinesthésique :

  • est relative, est relatif à la kinesthésie ;
  • concerne la sensation de mouvement des parties du corps.

Le nom (une) kinesthésie est composé, d’abord sous la forme anglaise kinaesthesis, de kin– « mouvement, mise en action » du grec κ ι ν ε ́ ω « je meus, je stimule » et -esthésie « sensibilité physique » (au mouvement, comme le désigne kin-), en grec -α ι σ θ η σ ι ́ α (à comparer avec ε υ ̓ α ι σ θ η σ ι ́ α « sensibilité vive ») de α ι ́ σ θ η σ ι ς « sensation ».

une synesthésie :

  • un trouble de la perception sensorielle ;
  • un phénomène d’association constante d’impressions venant de domaines sensoriels différents.

elle, il est synesthésique :

  • est relative, est relatif à la synesthésie ;
  • est produite ou produit par la synesthésie.

kinétoplaste

un kinétoplaste : un petit organe propre à certains protozoaires flagellés.

Le nom (un) kinétoplaste est composé de kinéto-, du grec κ ι ν η τ ο ́ ς « mobile, qu’on peut mouvoir » et -plaste emprunté au grec – π λ α σ τ η ς, de π λ α ́ σ σ ω « je façonne, j’élabore ».

kinétoscope

un kinétoscope : l’appareil d’Edison, qui restitue la sensation d’un mouvement dans sa totalité.

Le nom (un) kinétoscope est emprunté à l’anglais composé de kineto-, du grec κ ι ν η τ ο ́ ς « mobile, ce qu’on peut mouvoir » et -scope.

king-charles

un king-charles : un épagneul, un chien.

Ce nom est une abréviation de l’anglais king Charles’s spaniel « épagneul du roi Charles », ce chien étant à la mode sous les règnes des rois d’Angleterre Charles Ier et Charles II.

Kingston, Kingstonien

Kingston : la capitale de la Jamaïque. Habitants : Kingstonienne, Kingstonien.

Kingstown, Kingstonien

Kingstown : la capitale de Saint-Vincent-et-les Grenadines. Habitants : Kingstonienne, Kingstonien.

kinine

une kinine : une substance peptidique présente dans certains végétaux ou libérée dans le sang à partir de précurseurs tissulaires.

Ce nom est emprunté à l’anglais kinin, un terme générique formé à l’origine par abréviation de bradykinin, composé du grec « lent » et du radical de « mouvement », et du suffixe correspondant au français -ine (-in).

kinique

elle, il est kinique : concerne le kina ; en provient.

un acide kinique : extrait de l’écorce du kina.

kinkajou

un kinkajou : un mammifère.
des kinkajous

Le nom (un) kinkajou est probablement issu du croisement du montagnais karka[joo], voir : carcajou, et de l’algonquin gwing-[waage] « blaireau du Canada, ou carcajou ». Ce nom, donné à tort à un petit mammifère carnivore du Canada, fut définitivement imposé dans l’usage, par Buffon.

kinnara

un kinnara : un génie de la mythologie indienne.

Le nom (un) kinnara est emprunté au sanskrit kiṃ-nara (littéralement « quelle sorte d’homme ? », composé de la particule interrogative kiṃ– et de nara « homme ») « être mythique à forme humaine et tête de cheval (ou à corps de cheval et tête humaine) ; ultérieurement comptés parmi les Gandharvas ou choristes célestes, et célébrés comme musiciens ; également attachés au service du dieu Kubera ».

kinnaridé

les kinnaridés : une famille d’insectes hémiptères fulgoromorphes (auchénorrhynques) fulgoroïdes.

kinnor

un kinnor ou cinnor : une harpe.

Ce nom a été emprunté à l’hébreu biblique kinnōr de même sens, puis au grec κ ι ν υ ́ ρ α, transcrit du précédent.

kino

1. un kino : une substance obtenue à partir de certaines plantes et de certains arbustes des pays tropicaux.

Le nom (un) kino est probablement emprunté à une langue d’Afrique Occidentale (à comparer avec le mandingue cano « kino de Gambie »), par l’intermédiaire de l’anglais kino de même sens.

2. On a lu un kino emprunté à l’allemand Kino « cinéma », l’abréviation de Kinematograph qui est de même origine que cinéma.

kinois, Kinshasa

elle est kinoise, il est kinois : est de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
une Kinoise, un Kinois

kinopsis

un kinopsis : un déclanchement d’une alarme de recrutement des congénères nécessaires à la défense de la colonie d’insectes, effectué par un mouvement particulier d’un de ses individus. Voir aussi : phéromone d’alarme.

kiosquaire, kiosque, kiosquier, kiosquiste

une kiosquière, un kiosquier, une, un kiosquaire , une, un kiosquiste : celle, celui qui tient un kiosque à journaux.

un kiosque :

  • un petit pavillon de style oriental ;
  • une aubette, un abri où sont vendus des journaux, des fleurs, des confiseries ;
  • la partie centrale d’un chapiteau de cirque ;
  • un abri vitré installé sur le pont d’un navire ;
  • une superstructure d’un sous-marin ;
  • [tourisme – restauration] un présentoir, à l’origine circulaire, destiné à la restauration en libre-service. En anglais : scramble. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un kiosque de piscine ou pavillon de piscine : [habitat et construction – loisirs] un pavillon d’agrément ou un local utilitaire situé aux abords d’une piscine. En anglais : poolhouse. Journal officiel de la République française du 06/06/2009.

Le nom (un) kiosque est emprunté, par l’intermédiaire de l’italien chiosco, au turc « kiosque, pavillon », et celui-ci au persan kūšk « palais ».

kip

un kip : l’unité monétaire principale du Laos.

kip-kap

Belgique.

un kip-kap : une sorte de pâté fait de restes de viande de porc coupés en menus morceaux.

faire du kip-kap, mettre en pièces.

kippa

une kippa : la calotte portée par les juifs pratiquants.

Ce nom est emprunté à l’hébreu kippa « voute, dôme, coupole ; calotte », dérivé du verbe kafaf « incliner, courber ».

kipper

un kipper : un hareng ouvert, légèrement salé et fumé à froid.

Ce nom est emprunté à l’anglais kipper, terme très ancien désignant d’abord le saumon mâle à la période du frai, puis aussi bien le saumon que le hareng et d’autres poissons, préparés (nettoyés, salés, séchés ou fumés) pour être conservés.

kippour

un (yom) kippour : le Grand Pardon, une fête juive.

kir

un kir [nom déposé] : un apéritif.

Ce nom vient du celui du député-maire de Dijon, le chanoine Kir en l’honneur de qui cette boisson a été ainsi dénommée.

kirb

une kilbe ou kirb [Alsace] : la fête foraine annuelle du village ou de la ville.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

kirghiz, Kirghizistan

elle est kirghize, il est kirghiz :

  • est du Kirghizistan ;
  • est d’un peuple nomade de l’Asie centrale.

le kirghiz : une langue.

le Kirghizstan (le) ou la République kirghize ; nom des habitants : Kirghize, Kirghiz.
capitale : Bichkek ; nom des habitants : Bichkékienne, Bichkékien.
On trouve aussi les variantes « le Kirghizistan » (ONU) et « la Kirghizie ».

Le nom du Kirghizistan dérive de trois mots : kyrg (kırk) « quarante », yz (uz) « tribus » en turcique oriental, et le suffixe persan –stan signifiant « terre, pays » : donc « terre des quarante tribus ». Une autre version dérive le nom de kyrg (« quarante »), kyz (« fille »), et –stan : donc « terre de quarante filles ». En savoir plus : Wikipédia.

Le mot kirghiz vient de Kirghiz, le nom d’un peuple nomade d’Asie Centrale, emprunté au russe kirgiz de même sens, d’origine turcotartare.

Kiribati, Kiribatien

les Kiribati (nom féminin) ou la République des Kiribati ; nom des habitants : Kiribatienne, Kiribatien.
capitale : Bairiki ; nom des habitants : Tarawaise, Tarawais.
Bairiki est le centre administratif de la municipalité de Tarawa constituée de l’atoll du même nom.

Le nom des Kiribati est adapté de « Gilbert », son nom colonial (iles Gilbert), prononcé [ˈkiɾibas], d’après le nom de famille du capitaine britannique Thomas Gilbert, qui découvre les iles en 1788. En savoir plus : Wikipédia.

kirsch, kirschwasser

un kirsch ou kirschwasser : un alcool.

Le nom (un) kirsch est l’abréviation de l’allemand Kirschwasser « eau-de-vie de cerises », composé de Kirsche « cerise » et de Wasser « eau ».

kissnot

une kissnot : une quichenotte, une coiffe de travail à grands bavolets, couvrant la nuque et les joues, pour protéger du soleil.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

kiswahili

le kiswahili : la langue la plus parlée en Afrique après l’arabe.

kit

un kit : un ensemble de pièces détachées et de fournitures diverses, vendu avec un mode d’emploi.

un meuble en kit : prêt à être assemblé.

Ce nom est emprunté à l’anglais kit, terme issu du moyen anglais kit(te) désignant un récipient et emprunté au moyen néerlandais ; du sens de « récipient pour un liquide », le terme est passé au sens plus général de « récipient » d’où « boite pour le transport d’un produit, équipement contenu dans une boite, équipement d’un homme de troupe, boîte à outils » d’où, au 20ème siècle « équipement permettant de construire soi-même un objet vendu en pièces détachées ».

kit-bag

un kit-bag [Belgique] : un sac en toile pour le fourniment du soldat.

kitchenette

une kitchenette : une cuisinette, une petite cuisine installée dans un espace très réduit.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain kitchenette dérivé. de l’anglais kitchen « cuisine » à l’aide du suffixe -ette d’origine française.

kite

[en anglais : kite-buggy ; kite-buggying] un char à cerf-volant : un char tracté par une voile conçue sur le modèle du cerf-volant et directement reliée au pilote ; la pratique sportive consistant à utiliser ce type de véhicule.

[en anglais : kite sports] une glisse aérotractée : la pratique consistant à évoluer sur l’eau, la neige, la glace ou le sol, au moyen d’un engin tracté par une voile conçue sur le modèle du cerf-volant et le plus souvent directement reliée au pratiquant. La glisse aérotractée peut se pratiquer avec une planche de sport, des skis, des patins, une embarcation ou divers véhicules.]

[en anglais : kite skateboarding] une planche terrestre aérotractée : la pratique consistant à évoluer, chaussé d’une planche à roues, en étant tracté par une voile conçue sur le modèle du cerf-volant.

[en anglais : kitesurf] une planche volante ou planche aérotractée : un ensemble constitué d’une planche nautique munie de fixations pour les pieds, d’un harnais de traction fixé au corps, de suspentes et d’une voile dérivée du cerf-volant, conçu pour permettre d’évoluer en faisant des bonds acrobatiques au-dessus des vagues. L’emploi du mot flysurf, emprunté de l’anglais, est à proscrire.

[en anglais : kitesurfing] la planche volante ou planche aérotractée : la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche.

[en anglais : boardjoring ; kitesnowboarding ; skijoring ; snowkiting] une planche (de neige) tractée : la pratique consistant à évoluer, chaussé d’une planche de neige, en étant tracté par un animal, un engin motorisé ou une voile conçue sur le modèle du cerf-volant.

kitsch

kitsch :

  • hétéroclite et démodé ;
  • d’un mauvais gout recherché.

On a lu aussi kitch.

Ce mot vient du mot allemand Kitsch de même sens et qui est lui-même probablement un dérivé régressif de kitschen signifiant « ramasser la boue des rues » en Allemagne du Sud, plutôt qu’un emprunt à l’anglais sketch « esquisse ».

kiwi

1. un kiwi : un aptéryx, un oiseau.

Le nom (un) kiwi (1) est emprunté au terme maori (Nouvelle-Zélande) désignant cet oiseau.

2. un kiwi : le fruit d’un actinidia.

Ce nom est emprunté à l’anglais kiwi, désignant un fruit, par ellipse de kiwi fruit « fruit du kiwi » ou kiwi berry « baie du kiwi » qui sont des appellations données à une sorte de groseille chinoise exportée par la Nouvelle-Zélande dont l’emblème est l’oiseau appelé kiwi (voir : kiwi 1).

KJ

kjoekkenmoeddings, kjokkenmoddingen, kjokkenmoddings

des kjoekkenmoeddings ou kjokkenmoddingen, kjokkenmoddings : un amas de détritus d’origine culinaire et ménagère accumulés par les populations protohistoriques.

Ce nom est emprunté au danois kökkenmödding ou au norvégien kjökkenmödding (au pluriel kjökkenmöddinger) « amas de débris de cuisine », composé de kökken/kjökken « cuisine » et mödding « fumier ».

KL

klachkop

Belgique.

un klachkop : un homme chauve ; un crâne chauve.

On lit aussi un clachkop.

klaxon, klaxonnant, klaxonner

un klaxon [nom déposé] : un avertisseur sonore.

un automobiliste klaxonnant : qui utilise un klaxon.

klaxonner : actionner, faire fonctionner un klaxon.

en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

voir : retentir.

Le nom (un) klaxon est emprunté à ce terme anglo-américain (formé sur le grec κ λ α ́ ζ ε ι ν « crier, retentir ») qui est à l’origine le nom commercial sous lequel un fabricant distribua cet instrument.

klebs, kleps

un klebs ou kleps : un clebs ou clébard, un chien.

Klebsiella

Klebsiella : le genre bactérien de la famille des entérobactéries, regroupant des bacilles à Gram négatif, immobiles, aéroanérobies facultatifs.

kleenex

un kleenex [nom déposé] : un mouchoir en papier.

un objet, un sentiment,… kleenex : de valeur médiocre, de courte durée, précaire.

Le nom de marque kleenex a été déposé en 1925 pour des tampons et des feuilles absorbantes jetables à base de cellulose qui avaient d’abord été conçues pour les pansements des victimes de la Première Guerre mondiale.

klephte

une, un klephte ou clephte : une montagnarde grecque, un montagnard grec qui lutta pour l’indépendance de son pays pendant l’invasion turque.

Le nom klephte ou clephte est emprunté au grec moderne κ λ ε ́ φ θ η ς « combattant irrégulier contre les Turcs », du grec ancien κ λ ε ́ π τ η ς « voleur ».

klepper

un klepper : une race de petits chevaux russes particuliers à l’île d’Œsel, dont on fait remonter l’origine au temps des Croisades.

Ce nom est un emploi particulier de l’allemand Klepper « canasson, haridelle » attesté depuis le 15ème siècle. l

kleptomane, kleptomanie, kleptoparasitisme

elle, il est kleptomane ou cleptomane : ne peut pas s’empêcher de voler, de dérober quelque chose.

une kleptomanie ou cleptomanie : une tendance pathologique à voler.

un kleptoparasitisme : l’action de dérober la proie d’un animal par un individu de la même espèce ou d’une espèce différente mais partageant le même habitat alimentaire et le même type de ressource trophique.

Le mot kleptomane ou cleptomane, kleptomanie ou cleptomanie, sont dérivés du radical du grec κ λ ε ́ π τ ω « voler », avec les éléments suffixaux -mane et -manie.

klett

klett ! vlan ! [Belgique]

klezmer

une (musique) klezmer : une musique juive traditionnelle.

kling

kling, kling, kling : pour imiter le bruit émis par une cloche, une sonnette.

kling klang

klippe

une klippe : en géologie, un lambeau de nappe de charriage subsistant et formant un relief dans des terrains plus tendres.

une klippe sédimentaire

Ce nom est emprunté à l’allemand Klippe « écueil, récif », lui-même emprunté au moyen néerlandais.

klong

un klong :

  • un canal en Thaïlande ;
  • un tambour siamois.

Ce mot thaï désignant un canal est attesté en anglais depuis 1898. Le nom siamois de l’instrument de musique est transcrit par clong ou klong.

klope, kloper

Belgique.

une klope ou clope : une peur, un trac.

avoir la klope

kloper ou cloper (2) : avoir peur.

klystron

un klystron : un tube électronique à hyperfréquence.

Le nom (un) klystron est emprunté au terme savant anglais proposé en 1939 pour désigner ce tube à électrons et formé sur le grec κ λ υ ́ ζ ε ι ν « battre de ses flots, atteindre de ses vagues » (voir le suffixe -tron).

KN

knack, knack-frites

une knack : une saucisse à base de viande de bœuf et de porc finement malaxée, cuite à cœur, que l’on fait pocher avant de servir.

une knack-frites : une knack accompagnée d’une portion de frites.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) knack vient de l’alsacien, lui-même de l’allemand Knackwurst « saucisse craquante (sous la dent) ».

kneip, kneipp

Belgique.

un kneip ou kneipp : l’orge torréfiée servant de substitut au café.

un pain kneip ou pain kneipp : un pain de seigle gris foncé.

knepfle, kneppe

des knepfles ou kneppes : de petites boulettes de pâte à base de farine, œufs, eau ou lait, parfois farcies, cuites à l’eau bouillante.

une knepfle ou kneppe

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

knesset

la Knesset : la Chambre des députés en Israël.

Ce nom est emprunté à l’hébreu keneseth « réunion, communauté ; le Parlement (en Israël) », dérivé du verbe kanas « rassembler, réunir ».

knicker, knickerbockers, knickers

des knickers ou des knickerbockers, un knicker : un pantalon large et court serré au-dessous du genou.

Le nom (des) knickers est l’abréviation de knickerbockers emprunté au terme anglo-américain désignant un pantalon du type de celui que portaient les personnages des illustrations du livre que l’auteur américain W. Irving publia sous le nom d’auteur fictif Dietrich Knickerbocker, ainsi que les membres des familles new-yorkaises descendant des premiers colons hollandais tels qu’ils sont caractérisés dans cet ouvrage.

knock-down, knock-out, knock-outer

un knock-down : l’état d’un boxeur envoyé à terre, mais non mis hors de combat.

knock-out : voir K.O. (ci-dessous).

knock-outer : mettre un adversaire K.O.

knödel

une knödel :

  • une boulette de pâte à nouilles accommodée très diversement dans tout l’est de l’Europe mais servie généralement en Alsace avec de la crème ou du beurre fondu ;
  • la spécialité autrichienne consistant en une grosse prune dénoyautée, plongée dans une pâte à beignets et frite.

Ce nom est emprunté à l’allemand Knödel « boulette, quenelle, croquette » ou aux formes alsacienne et autrichienne correspondantes.

knout, knouter, knouteur

un knout :

  • en Russie, un fouet avec des crochets ou des boules de métal ;
  • le supplice causé par l’usage de ce fouet.

knouter : frapper avec un knout.

un knouteur : celui qui administre le knout.

Le nom (un) knout est emprunté au russe knut « fouet », attesté dès le 13ème siècle au sens de « fouet endiablé », emprunté à l’ancien nordique knútr « nœud ».

know-how

[en anglais : know-how, know how]

  • en économie, un savoir-faire et une habileté technique donnés par l’expérience ;
  • un ensemble de connaissances techniques nécessaires à l’exécution d’un procédé de fabrication ou de distribution, à la réalisation industrielle d’une invention.

Le substantif anglo-américain know-how (1838) vient de l’expression to know how, composé de to know « savoir » et de how « comment ».

KO

K.O.

elle, il est knock-out ou K.O. :

  • est mise ou mis hors de combat ;
  • est assommé(e) ;
  • est épuisé(e).

un K.O. : une victoire en ayant mis l’adversaire hors de combat.

Le nom (un) knock-out ou K.O. est emprunté à l’anglais, attesté comme terme de boxe en 1898, du verbe to knock out « éliminer, enlever, faire sortir par un coup » attesté depuis 1591, spécialement comme terme de boxe depuis 1883. L’emploi adjectival en ce sens est propre au français et correspond à l’anglais knocked out, du participe passé de to knock out.

koala

un koala : un mammifère.

Ce nom est probablement emprunté à l’anglais koolah, koala, lui-même d’origine australienne, la forme koala étant peut-être due à une mauvaise lecture de koola.

koan

un koan : dans le bouddhisme, un problème, généralement sous la forme d’un paradoxe, qu’un maître zen propose à la méditation de son disciple pour éveiller son esprit intuitif et tester les limites de son esprit analytique.

Ce nom est emprunté au japonais koan, composé de ko « public » et de an « pour la pensée ».

kob

un kob ou cobe : une grande antilope africaine, de la sous-famille des hippotraginés, au long pelage brun, dont le mâle porte des cornes annelées en forme de lyre et dont les trois espèces principales sont le kob waterbok, le kob de Buffon et une espèce plus petite, le kob des roseaux.

Ce nom a été donné par Buffon d’après les mots wolops koba et kob désignant deux espèces d’antilopes et sur lesquels est formé le nom de genre latin kobus.

kobold

un kobold : un lutin des contes allemands.

Le nom (un) kobold vient de ce mot allemand de même sens.

Le nom (un) cobalt est emprunté à l’allemand Kobalt, Kobolt « minerai de cobalt », de Kobold, nom d’un lutin malicieux hantant les anciennes mines qui aurait subrepticement dérobé le minerai d’argent pour le remplacer par ce minerai jugé alors inutilisable.

kobolo

le kobolo : une drogue.

Koch

le bacille de Koch : la bactérie responsable de la tuberculose.

kodak

un kodak [nom déposé] : un appareil photographique.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Ce mot a été formé arbitrairement par l’Américain G. Eastman comme l’appellation de l’appareil photographique qu’il mit au point.

kodiak

un kodiak : un ours.

koekebak

une couquebaque ou koekebak : une crêpe. [Belgique]

koff

un koff : un ancien navire hollandais.

Ce nom vient d’un mor néerlandais.

Kofler

un banc Kofler : un appareil de mesure permettant de déterminer la température à laquelle une matière entre en fusion.

koheul, kohl, kohol

un kohol, koheul, kohl ou khôl : un fard de couleur sombre.

Le nom (un) kohl est emprunté à l’arabe kuḥl « antimoine ; collyre fait de poudre d’antimoine » (à comparer avec alcool).

koï

une carpe koï

koinè

une koinè :

  • la langue qui est devenue commune au monde grec ;
  • une langue constituée à partir de différents dialectes ;
  • un fonds commun.

Le nom (une) koinè vient du mot grec κ ο ι ν η ́ « langue commune ».

koïnobionte

un parasite koïnobionte : qui maintient son hôte en vie tout au long de son propre développement jusqu’à sa propre nymphose, au contraire des parasites idiobiontes qui tuent leur hôte pour y déposer leurs œufs,

les koïnobiontes : le groupe biologique renfermant les insectes koïnobiontes.

kokiriidé

les kokiriidés : une famille de trichoptères leptocéroïdes.

kola, kolatier

un kolatier ou kola, colatier, cola : un arbre fournissant la noix de cola.

une (noix de) kola ou cola :

  • le fruit de cet arbre ;
  • la substance stimulante extraite de ce fruit.

Le nom (un) cola ou kola est emprunté par diverses voies, à un dialecte d’Afrique occidentale.

kolinski

un kolinski : une fourrure de putois ou de loutre de Sibérie.

Ce nom est probablement d’origine russe.

kolkhosien, kolkhoz, kolkhoze, kolkhozien

un kolkhoz ou kolkhoze : une coopérative agricole en URSS.

elle est kolkhosienne ou kolkhosienne, il est kolkhozien ou kolkhosien : concerne le kolkhoz ; en provient,

une kolkhozienne ou kolkhosienne, un kolkhozien ou kolkhosien : une, un membre d’un kolkhoze.

Le nom (un) kolkhoz ou kolkhoze est emprunté au russe kolchoz de même sens, abréviation de kollektivnoje chozjajstvo « exploitation agricole collective ».

komboloï

un komboloï : un objet grec utilisé pour se détendre et s’occuper les mains.

kommandantur

une kommandantur :

  • un local où était installé un commandement militaire en Allemagne ou dans les territoires occupés par l’armée allemande ;
  • ce commandement, cette autorité militaire.

Ce mot allemand signifiant « bureau du commandant » est dérivé de Kommandant « commandant », emprunté au français commandant. Le mot a été repris, en France, lors de la Seconde Guerre mondiale.

kommando

un commando : un groupe d’intervention armé spécialement constitué et entraîné pour une ou des missions dangereuses dans un but militaire ou non.

une opération commando

un kommando : un groupe de prisonniers de guerre dépendant d’un camp de détention allemand, qui était détaché pour exécuter un travail déterminé à l’extérieur du camp.

Le mot allemand kommando signifiant proprement « ordre, commandement », a été employé et généralisé pendant la Seconde Guerre mondiale, aux sens de « détachement de prisonniers de guerre ; travailleurs relevant d’un stalag », par les Allemands qui le firent passer dans le vocabulaire militaire français. La graphie commando, avec c initial, est due à l’influence de commando (1).

Komodo

Komodo : un parc national entre les océans Indien et Pacifique.

un dragon de Komodo

komsomol, Komsomol

une komsomole, un komsomol : une, un membre du Komsomol, une organisation de jeunesses soviétiques.

Ce nom est emprunté au russe komsomol, l’abréviation de « Union de la jeunesse communiste ».

kondo

un kondo : un bâtiment d’un ensemble monastique bouddhique au Japon.

konzern

un konzern : un groupement d’entreprises.

Le mot allemand Konzern signifiant proprement « consortium » et dont l’extension comme terme d’économie politique date de la guerre de 1914-18, est lui-même emprunté à l’anglais concern « société commerciale ».

konzo

le konzo : une maladie liée au manioc amer et à la malnutrition.

kopeck

un kopeck : une unité monétaire de pays qui faisaient partie de l’Union soviétique, valant un centième de rouble.

ne pas avoir un kopeck : être sans le sou.

Le nom (un) kopeck est emprunté au russe kopejka de même sens, d’origine controversée : dérivé de kop’ja « lance », la pièce représentant un cavalier armé d’une lance, plutôt qu’emprunté au turc köpek « chien » par référence à une pièce d’argent portant l’effigie d’un chien.

koppa

un koppa ou qoppa : une ancienne lettre de l’alphabet grec.

Le nom (un) koppa ou qoppa vient du mot grec κ ο ́ π π α emprunté au phénicien.

kora, kôra

une kora ou cora, kôra : un instrument de musique.

un corah : un foulard de soie écrue ou imprimée, fabriqué en Inde)

Koran

On a lu Koran pour Coran.

korê, korè

une korê ou korè, coré, corê : une statue de la Grèce archaïque représentant une jeune fille.

Le nom (une) korê ou korè, coré, corê vient du mot grec κ ο ́ ρ η « jeune fille ». Voir aussi : kouros.

kori

un kori : un lit de rivière à écoulement intermittent.

koriak

les Koriaks : une population paléosibérienne au nord-est de la Sibérie.

le koriak : la langue paléosibérienne des Koriaks.

Ce nom est emprunté au russe koryáki désignant cette population.

korrigan

une korrigane, un korrigan : un esprit malfaisant, dans les traditions populaires bretonnes.

Le nom (un) korrigan vient d’un mot breton.

kosovar, Kosovo, Kossovien

elle est kosovare, il est kosovar : est du Kosovo.
le Kosovo ou la République du Kosovo ; nom des habitants : Kosovare ou Kossovienne, Kosovar ou Kossovien.
capitale : Pristina ; nom des habitants : Pristinoise, Pristinois.

Le nom du Kosovo vient du mot serbe kosovo, dérivé de kosovo polje (la plaine centrale du Kosovo), littéralement « pré du merle » (kos « merle », –ovo suffixe serbe pour les adjectifs possessifs). En savoir plus : Wikipédia.

kot, kotch, koter, koteur, kotje

[Belgique]

1. un kot : une chambre ou un petit appartement loué(e) à un étudiant.

koter : vivre en kot.

une koteuse, un koteur : une, un locataire d’un kot.

2. un kot ou kotch, kotje : un réduit servant de débarras. [Belgique]

kotex

un kotex [Québec] : une serviette, un tampon hygiénique.

Ce nom vient de celui d’une marque déposée d’origine anglo-américaine, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

koto

un koto : un instrument de musique japonais.

Le nom (un) koto vient d’un mot japonais.

kouan-houa

le kouan-houa : un dialecte chinois moderne.

Ce nom vient de mots chinois.

koubba

une koubba : en Afrique du Nord, un monument composé d’une partie cubique surmontée d’un dôme.

On a lu aussi une kouba ou koubah.

Le nom (une) koubba est emprunté à l’arabe qubba « dôme, coupole ; édifice en forme de dôme, édifice surmonté d’un dôme ; édifice carré surmonté d’un dôme, abritant la tombe d’un personnage vénéré », à comparer avec alcôve.

koudmen

un koudmen : en Martinique, une solidarité réciproque.

koudou

un koudou : une antilope africaine à robe rayée, aux cornes recourbées et spiralées dont les deux espèces principales sont le grand koudou et le petit koudou.

On a lu aussi un coudou.

Ce nom vient d’un mot africain attesté par la forme iqudu dans un dictionnaire anglais de cafre en 1872 et en anglais par la forme coodoo en 1777.

koufique

une écriture arabe koufique ou kufique, coufique :

  • sans points diacritiques ;
  • écrite ou gravée en caractères de ce type.

le kufique ou koufique, coufique : l’écriture coufique.

Koufa : une ville.

kouglof

un kouglof : un gâteau à pâte levée de forme tronconique, à côtes, avec une cheminée centrale, décoré d’amandes à son sommet et fourré de raisins secs.

On a lu aussi kougloff, kugelhof, kougelhoff, kougelhopf, kugelhopf, kogueloff.

Ce nom est emprunté à l’alémanique d’Alsace et de Suisse gugelhupf, littéralement « chapeau en forme de boule »‘ d’où les variantes traditionnelles gouglouf, glouglouf (par assimilation régressive) et kougloupf. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

kouign-amann

un kouign-amann : un gâteau feuilleté et caramélisé, à base de pâte à pain, particulièrement riche en beurre et en sucre.

On a lu aussi : kouign aman, kouig-aman, kouing-aman, kouign-amanne, kouing amann, kouig-ar-man, kuign-amann.

Ce nom est un emprunt, attesté depuis 1956, du breton kouign-amann, composé de k(o)uign « gâteau » et amann « beurre ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

koulak

un koulak : en Russie d’avant 1929, un riche propriétaire paysan.

Le nom (un) koulak est emprunté au russe kulak « grand fermier » et « poing », probablement emprunté au turco-tartare kulak « poing ».

koulibiac, koulibiak

un koulibiac ou koulibiak : un pâté en croute russe.

Ce nom est emprunté au russe kulebjaka de même sens et d’origine incertaine.

koumeau

un koumeau : un goumeau, une pâte à frire.

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

koumis, koumys

un koumis ou koumys : une boisson fermentée des nomades d’Asie centrale.

Ce nom est emprunté au russe kumys de même sens, attesté au 15ème siècle sous les formes komyz’, komuz’, emprunté aux langues tartares.

kourchatovium

le kourchatovium : le corps simple artificiel radioactif, appartenant à la série des transuraniens (symbole Ku, n° atomique 104). Cet élément est appelé rutherfordium par les Américains, qui lui donnent le symbole Rf.

Ce nom a été dérivé, en 1967, du nom du physicien russe I. Kourchatov (1903-1960), avec le suffixe -ium, cet élément ayant été découvert par une équipe soviétique en 1964.

kourgane

un kourgane : une sépulture recouverte d’un tumulus.

Ce nom est emprunté au russe kurgan de même sens, attesté dès le 15ème siècle, peut-être à rapprocher du perse gurxane composé de gūr « sépulture » et xāne « maison ».

kouros

un kouros ou couros : une statue de la Grèce archaïque représentant un jeune homme nu.

Le nom (un) kouros est emprunté au grec κ ο υ ̃ ρ ο ς, κ ο ́ ρ ο ς « jeune garçon ».

Kourou

Kourou : la ville de Guyane française où est la base de lancement des fusées Ariane.

Koweït, koweïtien

elle est koweïtienne, il est koweïtien : est du Koweït.
une Koweïtienne, un Koweïtien

le Koweït ou l’État du Koweït
capitale : Koweït ; nom des habitants : Koweïtienne, Koweïtien.

Le nom du Koweït vient du diminutif arabe pour قوة kut ou kout, soit « forteresse bâtie près de l’eau ». En savoir plus : Wikipédia.

KR

kraal

un kraal :

  • un village de huttes chez les Hottentots ;
  • un enclos pour le bétail en Afrique du Sud.

des kraals

Le nom (un) kraal vient de ce mot néerlandais, lui-même emprunté à l’espagnol corral et au portugais curral, signifiant tous deux « cour intérieure, enclos » (voir : corral).

krach

un krach :

  • un effondrement des cours de la Bourse ;
  • une faillite ;
  • une impossibilité de faire face à ses engagements financiers ;
  • une chute brutale des cours d’une certaine classe d’actifs financiers (actions ou obligations liées à un certain secteur, obligation, valeurs immobilières). Le krach, bien que localisé à l’origine, a parfois pour effet de se propager à l’ensemble des cours boursiers. En savoir plus : Dico de l’éco.

On a lu aussi krack.

un krach éclair : [finance] une chute forte et extrêmement rapide des cours boursiers. Un krach éclair résulte généralement de la diffusion d’une information non anticipée qui déclenche des ordres automatiques de vente de grande ampleur. En anglais : flash crash. Voir aussi : transactions à haute fréquence. Journal officiel de la République française du 07/12/2018.

Le nom (un) krach vient de ce mot allemand, déverbal de krachen « craquer », signifiant proprement « craquement » et par extension « effondrement des cours de la Bourse », ce dernier sens s’étant développé à partir de l’anglais crash.

kraft

un (papier) kraft : une variété de papier très résistant.

Le mot kraft est peut-être emprunté au suédois kraftpapper « papier kraft », composé de kraft « force » et de papper « papier ». En allemand, Kraft n’est pas employé dans le sens du terme français et Kraftpapier « papier kraft » semble peu répandu et plus récent que les termes équivalents anglais.

krak

un krak : un ensemble fortifié construit par les croisés en Syrie et en Palestine.

Le nom (un) krak est emprunté à l’arabe karāk « château fort », et celui-ci à l’araméen karkā, en syriaque karko « place forte, ville ».

kraken

un kraken : un monstre marin, dans les légendes scandinaves.

Ce nom vient du norvégien kraken, krakjen.

kraurosis

le kraurosis penis : un processus scléro-atrophique, analogue au kraurosis vulvae, survenant très rarement au niveau du gland ou du prépuce, spontanément ou, quelquefois, après circoncision.

le kraurosis vulvae ou vulvaire : une atrophie scléreuse provoquant une rétractation des téguments des organes génitaux externes de la femme, accompagnée d’un prurit intense qui survient après la ménopause ou à la suite d’une castration et peut se compliquer de leucoplasie et même se transformer en cancer.

Ce nom est dérivé du grec « sec, friable ».

kremlin, Kremlin, kremlinologie, kremlinologique, kremlinologue

un kremlin :

  • une enceinte murée offrant un point de résistance ;
  • le quartier central d’une ville russe.

le Kremlin :

  • la résidence des tsars à Moscou ;
  • cette résidence devenue le siège du gouvernement soviétique puis russe ;
  • ce gouvernement.

une kremlinologie : une étude de la politique du Kremlin, des intrigues et des luttes pour le pouvoir.

elle, il est kremlinologique : est relative, est relatif à cette étude.

une, un kremlinologue : une, un spécialiste.

Le nom (un) kremlin est emprunté au russe kreml’n’, dérivé de kreml’ « forteresse ».

kreutzer

un kreutzer : une ancienne monnaie d’Allemagne, d’Autriche-Hongrie.

Ce nom vient de l’allemand Kreuzer, dérivé de Kreuz « croix »; cette monnaie fut ainsi nommée en raison de la croix qui y était représentée.

kriegspiel

un kriegspiel : une étude sur la carte de thèmes tactiques et stratégiques militaires.

Ce nom vient de l’allemand Kriegsspiel de même sens, littéralement « jeu de la guerre ».

kriek

une kriek [Belgique] : la variété de bière obtenue par addition de cerises à la gueuze.

krill

le krill : un ensemble d’organismes pélagiques des mers froides composé essentiellement de petits crustacés, de l’ordre des euphausiacés, qui constituent la nourriture de base des baleines et de la plupart des cétacés à fanons.

en savoir plus : Géoconfluences.

Ce nom est emprunté au norvégien krill désignant des petits crustacés et des petits mollusques vivant en essaims [clio borealis].

Krishna, krishnaïsme

le krishnaïsme : un mouvement de dévotion populaire envers Krishna.

kriss

un kriss ou criss : un poignard.

Le nom (un) criss ou kriss vient du mot malais kĕris ou kris.

kronprinz

un kronprinz : un prince héritier en Allemagne et en Autriche.

Ce nom vient du mot allemand, composé de Krone « couronne » et de Prinz « prince ».

krotje

une krotje [Belgique] : une petite amie.

Kroumir, kroumir, Kroumirie

les Kroumirs : la population de la frontière algéro-tunisienne, habitant la Kroumirie, et réputée autrefois pillarde.

un kroumir :

  • un voyou, un malotru ;
  • un chausson bas en basane porté à l’intérieur des sabots de bois pour en atténuer le frottement.

Le mot kroumir est emprunté à l’arabe humair, nom d’un ensemble de tribus du nord-ouest de la Tunisie. Le h- arabe a été exprimé par kr- (à comparer avec crouillat), le -i- correspond à la prononciation maghrébine de -ai- (à comparer avec guitoune, kif-kif, sidi).

krypton

un krypton : un gaz rare ; un élément chimique.

Ce nom est emprunté au terme savant anglais krypton proposé en 1898 et formé sur le grec κ ρ υ π τ ο ́ ς « caché ».

KS

ksar

un ksar ou ksour : en Afrique du Nord, un lieu fortifié.

des ksouriens : les habitants d’un ksar.

Le nom (un) ksar est emprunté à l’arabe qaṣr, au pluriel quṣūr « château, palais ; village fortifié », et celui-ci au latin castrum « fort, place forte ». Voir : alcazar.

ksatriya, kshatriya

un kshatriya ou ksatriya : une caste de la société hindoue.

ksi

un ksi ou xi : la quatorzième lettre de l’alphabet grec, écrite ξ, Ξ et correspondant au son [ks].

ksour, ksourien

ksour, ksourien : voir ksar (ci-dessus).

kss

kss ! kss ! (pour exciter un chien, une personne au combat)

On lit aussi : xss ! xss ! et kiss ! kiss !

KU

Kuala Lumpur

Kuala Lumpur : la capitale de la Malaisie. Habitants : Kaéloise, Kaélois.

kuatsu

le kuatsu : une méthode manuelle de réanimation, dans la médecine traditionnelle asiatique, utilisée dans la syncope post-traumatique et l’arrêt cardiaque ou respiratoire chez les sportifs.

Ce nom est emprunté au japonais kuatsu, de kua « vie » et tsu « technique ».

kuffieh, kufieh

une kuffieh ou une kufieh, un coufieh : une coiffure arabe formée d’une pièce de toile enroulée autour de la tête, deux coins étant repliés en dedans et les deux autres pendant de chaque côté.

Ce nom est emprunté à l’arabe kūfiyya.

kufique

une écriture arabe kufique ou koufique, coufique :

  • sans points diacritiques ;
  • écrite ou gravée en caractères de ce type.

le kufique ou koufique, coufique : l’écriture coufique.

Koufa : une ville.

kummel

un kummel : une liqueur.

Ce nom vient du mot allemand Kümmel « cumin ».

kumquat

un kumquat : un arbrisseau ; son fruit.

Ce nom est emprunté à une forme dialectale (Canton) du chinois kin kü désignant ce fruit ; le mot est attesté en anglais dès 1842 : Kum-Kat et sous la forme Camquit en 1699.

kung-fu

le kung-fu : un sport de combat, à l’origine pratiqué par des moines bouddhistes comme gymnastique d’éveil et apparenté à la boxe, caractérisé par une alliance de douceur et de force, une harmonie du corps et de l’esprit dans une parfaite maitrise de soi.

Lexique du kung-fu‎ : Wiktionnaire.

Le nom de cet art martial est emprunté au chinois mandarin quanfa.

kunyaza

le kunyaza : au Rwanda, la pratique sexuelle qui consiste à solliciter le clitoris pour faire jaillir l’eau et procurer du plaisir à la femme.

kurde, Kurdistan

elle, il est kurde : est relative, est relatif au peuple kurde, au Kurdistan, une région d’Asie.
une, un Kurde

une alliance kurdo-arabe

Le mot kurde vient d’un mot indigène du Kurdistan, pour désigner les habitants de cette région, se rattachant au grec κ υ ́ ρ τ ι ο ι (en latin classique Cyrtii), de κ α ρ δ ο υ ̔ χ ο ι « Carduques », peuple d’Asie des confins de l’Arménie et de l’Assyrie.

kuria

les femmes kuria (au Kenya).

Kuroshio

le Kuroshio : le plus grand courant marin au monde après le Gulf Stream.

kursaal

un kursaal :

  • une salle de réunion pour les curistes ;
  • un casino.

des kursaals

Ce nom vient du mot allemand signifiant « salle de réunion dans un établissement thermal », composé de Kur « cure » et de Saal « salle ».

kuru

un kuru : une ancienne maladie.

kutsch

un kutsch : une règle à trois faces graduées de façon différentes pour permettre de mesurer les distances sur les cartes ou sur les plans.

KW

kwa

le kwa ou les langues kwa : une branche linguistique regroupant plusieurs familles de langues le long du golfe de Guinée entre le centre de la Côte d’Ivoire et le Nigéria.

Ce nom vient d’un mot africain, probablement un nom géographique.

kwas, kwass

un kwas ou kwass : une boisson alcoolisée d’origine russe.

On a lu aussi un kvas.

Ce nom est emprunté au russe kvas de même sens (au pluriel kvastzy, d’où probablement la forme française quassetz) d’origine incertaine peut-être à rattacher au latin caseus « fromage », ou une formation savante à partir du latin quatiare « écraser ».

kwashiorkor

un kwashiorkor : une forme majeure de la malnutrition protéique dans le Tiers-Monde, apparaissant au moment du sevrage.

Ce nom vient d’un mot africain du Ghana, formé de kwashi « garçon » et de orkor « rouge ».

kwassa-kwassa

des kwassa-kwassa ou kwassas : à Mayotte, des embarcations.

k-way

un k-way [nom déposé] : un anorak très léger en nylon imperméable de la marque de ce nom qui se porte attaché à la taille et replié dans une pochette du même tissu munie de sangles élastiques.

kwé

Quoi qu’il en soit, je veux plutôt attirer l’attention sur l’usage symbolique qui est fait du mot kwé. Il s’agit de l’affirmation d’une identité autochtone dès le début de la prise de parole. Linguistiquement correct.

KY

kyat

un kyat : l’unité monétaire principale de la Birmanie, Myanmar.

kymogramme, kymographe, kymographie, kymographique

un kymogramme ou un tracé kymographique : un tracé obtenu à l’aide du kymographe.

un kymographe : un appareil servant à l’enregistrement graphique des mouvements d’un organe.

une kymographie : un procédé d’enregistrement radiographique des ombres successives que donne un organe en mouvement.

Le nom (un) kymographe est composé de kymo-, du grec κ υ μ ο- de κ υ ̃ μ α « flot, vague » et de -graphe.

kymrique

elle, il est kymrique ou cymrique : est relative, est relatif au Pays de Galles, est gallois.

le kymrique : une langue parlée au Pays de Galles.

Le mot kymrique ou cymrique est emprunté au gallois cymraeg « gallois », dérivé de Cymru « Pays de Galles », Cymry, pluriel de Cymro « habitant de ce pays », à comparer avec l’anglais cymric « relatif au gallois » (1839) et kymric (1890).

kyoguen

un kyoguen : une petite pièce comique en un acte dans le théâtre japonais, généralement représentée en intermède au cours d’une séance de nô.

Ce nom est emprunté au japonais kyogen désignant cet intermède.

Kyoto

le protocole de Kyoto : Géoconfluences.

kyrie, kyrielle

un kyrie (eleison) :

  • une invocation en usage dans des liturgies chrétiennes ;
  • une musique sur ces paroles.

une kyrielle :

  • une longue suite de paroles qui se répètent ;
  • une suite ou série interminable.

Le nom (un) kyrie est emprunté au latin ecclésiastique kyrie eleison, en grec κ υ ́ ρ ι ε ε ̓ λ ε ́ η σ ο ν « seigneur, prends pitié » invocation en usage dans la liturgie catholique, formé du vocatif de κ υ ́ ρ ι ο ς « seigneur » et de l’impératif aoriste du verbe ε ̓ λ ε ω ̃ « avoir pitié ».

Le nom (une) kyrielle est dérivé de kyrie.

kyste, kystifère, kystique

un kyste :

  • une tumeur bénigne formée d’une membrane contenant une substance ;
  • une membrane entourant provisoirement un organisme ou une partie d’un organisme.

elle, il est kystifère : provoque un kyste.

elle, il est kystique : concerne un kyste.

elle est enkystée, il est enkysté :

  • est isolé(e) dans l’organisme par un enkystement ;
  • est incrusté(e) à la manière d’un kyste.

une hématocèle enkystée, un hématome enkysté intratubaire, une pleurésie enkystée, une suppuration pleurale enkystée

un enkystement : la formation d’une couche de tissu conjonctif dense, fibroblastes et fibres collagènes, autour d’un corps étranger ou d’une production pathologique, par exemple une inflammation, un abcès, qui se trouvent ainsi isolés du tissu environnant.

enkyster : enfermer (comme) dans un kyste.

s’enkyster : s’enfermer, être logé dans un kyste.

un gamétokyste : un kyste qui se forme chez les Grégarines autour d’un couple de gamontes.

un oocyste ou ookyste : une forme enkystée du gamète femelle fertilisé du parasite du paludisme.

Verbe argotique ressemblant : enchrister (= enfermer, emprisonner).

Le nom (un) kyste est emprunté au grec κ υ ́ σ τ ι ς « poche gonflée, vessie ».

kyu

un kyu : Chacun des degrés qui permettent de classer les pratiquants d’arts martiaux, des débutants aux champions, avant la ceinture noire.

Ce nom est emprunté au japonais kyuu « classe, degré, grade ».

kyudo

un kyudo : un tir à l’arc japonais.