BB – BE

BB

BBC

la BBC : la radio nationale britannique, un service public audiovisuel.

Ce sigle est emprunté à l’anglais, attesté depuis 1923, d’abord comme sigle de British Broadcasting Company puis après l’établissement de cette société comme monopole publique de diffusion en 1927, British Broadcasting Corporation.

BC

BCBG

BCBG : bon chic bon genre.

un BCBG : une élégance hardie mais sans outrance.

une ou un BCBG : une personne dont le style vestimentaire, les manières sont empreints d’un chic reconnu comme tel.

être BCBG :

  • être d’un genre agréable et d’une bonne éducation ;
  • être de bon aloi.

une clientèle BCBG, des loisirs BCBG.

On a lu un Bcbgisme ou bécébégisme pour le caractère, le comportement d’une personne BCBG.

BCG

le BCG [Bacille de Calmette et Guérin] : une souche atténuée de Mycobacterium bovis, utilisée comme vaccin contre la tuberculose par voie intradermique.

une bécégite ou BCGite : une affection consécutive à une vaccination par le BCG.

une BCG-thérapie endovésicale

BD

BD

une bande dessinée ou BD : une séquence d’images, avec ou sans texte, relatant une action au cours de laquelle les personnages types sont les héros d’une suite à épisodes.

On lit aussi une bédé.

une bande dessinée en ligne ou BD en ligne : [édition et livre] En anglais : webcomic. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

une, un bédéphile : une amatrice ou un amateur de bandes dessinées.

On a lu aussi une, un bédéiste.

une bédéthèque : une collection de bandes dessinées.

bdellium

un bdellium : la substance résineuse et balsamique se présentant sous la forme de petits grumeaux ronds, rougeâtres et translucides, provenant d’arbres exotiques rassemblés sous le nom de baumiers.

Ce nom est emprunté au latin bdellium, lui-même emprunté au grec désignant une gomme aromatique extraite d’un arbre africain (balsamodendzum africanum).

BE

bé, bè

1. ou bè, béé-é (pour imiter un bêlement).

2. eh bé ! eh bien !

  • pour renforcer une assertion ;
  • pour marquer un lien logique avec ce qui précède ;
  • pour dire sa surprise, son admiration, sa déception, pour encourager.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

beach

[en anglais : beach volley-ball, beach hockey, beach handball, beach tennis, beach soccer, beach rugby,…] sur sable

Exemples :

  • le hockey sur sable, une hockeyeuse ou un hockeyeur sur sable
  • le tennis sur sable, une joueuse ou un joueur de tennis sur sable
  • le volley sur sable, une volleyeuse ou un volleyeur sur sable

Recommandation de la commission générale de terminologie et de néologie (France Terme) :
À l’origine, les sports de plage étaient des jeux autoarbitrés et sans enjeu, constituant une activité de loisir dont les règles étaient inspirées de celles des disciplines officielles, mais librement adaptées par les joueurs à chaque partie.
Aujourd’hui, des disciplines à part entière se développent, ayant toutes en commun de se pratiquer pieds nus sur un terrain couvert de sable et aux dimensions fixées, selon des règles universelles strictes bien que simplifiées par rapport à celles des disciplines traditionnelles de référence. Déjà le beach volley-ball a acquis le statut de discipline olympique. Par ailleurs, tous ces sports se jouent de plus en plus en milieu citadin, dans des arènes conçues à cet effet.
En anglais, ces disciplines sont nommées en faisant précéder le nom de la discipline de base par le mot beach : beach volley-ball, beach hockey, beach handball, beach tennis, beach soccer, beach rugby
Le terrain de sable constituant l’élément caractéristique commun à ces disciplines, l’expression sur sable semble la mieux adaptée en français pour qualifier ces sports. De même qu’on parle de hockey sur gazon, sur glace ou sur parquet, de tennis sur gazon, sur terre battue ou sur surface synthétique, on peut parler de hockey sur sable, de tennis sur sable, de volley sur sable, etc. De la même manière, le pratiquant pourra être nommé : volleyeur sur sable, hockeyeur sur sable, joueur de tennis sur sable, etc.
La Commission générale de terminologie et de néologie recommande de s’en tenir à une formulation unique et cohérente, par l’ajout de la mention sur sable à tous les noms des sports concernés par cette nouvelle pratique.

beagle

un beagle : un chien.

beaked

[en anglais : beaked whales] les baleines à bec

bean

une bean :

  • un haricot sec ;
  • un peu, très peu ;
  • un orgelet.

On lit aussi : bine, binne.

des pork and beans : des fèves au lard.

des beans : un plat cuisiné.

être rond comme une bean : être complètement ivre.

envoyer quelqu’un aux beans : l’envoyer paitre, promener, l’envoyer au diable.

avoir les yeux dans la graisse de beans :

  • avoir le regard qui trahit un désir sexuel ou un état de somnolence, de fatigue, d’ivresse, etc. ;
  • avoir les yeux dans le vague, avoir l’air, le regard absent.

en criant bean : rapidement, en un instant.

serrer le passage des beans à quelqu’un : le malmener.

Jos Bean, Chose Bean : pour désigner une personne qu’on ne prend pas la peine de nommer correctement ou dont on ignore le nom.

une binerie :

  • un petit restaurant modeste dont le menu se réduisait souvent aux bines, aux fèves au lard ;
  • un petit magasin, souvent mal tenu, dans lequel on offre de la marchandise à bon marché.

un tire-beans ou tire-pois : une sarbacane.

Le nom bean « haricot sec » est un emprunt à l’anglais. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

béance, béant

une béance :

  • l’état de ce qui est béant ;
  • une ouverture large, profonde ;
  • l’état d’un organe maintenu ouvert par suite de sa structure ou de l’élasticité de ses tissus ;
  • un espace anormal plus ou moins important, souvent pathologique, entre deux groupes de dents antagonistes dans la position d’occlusion naturelle physiologique)

elle est béante, il est béant :

  • est largement, profondément ouvert(e) ;
  • a les yeux écarquillés et la bouche ouverte.

béer :

  • être largement ouvert ;
  • regarder avec étonnement.

béer de : demeurer, bouche ouverte, sous l’effet d’un sentiment.

béer à, béer après : désirer avidement.

Le nom (une) baie (3) est le déverbal de l’ancien français baer devenu bayer, issu du latin vulgaire batare (à comparer avec bâiller).

Béarn, béarnais, béarnaise

elle est béarnaise, il est béarnais : est du Béarn, une province en France.
une Béarnaise, un Béarnais

le béarnais : un dialecte, un patois.

une béarnaise : un omnibus parisien.

une (sauce) béarnaise

beat

1. un beat :

  • un temps fort de la mesure, dans le jazz, le rock, la pop musique ;
  • l’intensité rythmique d’une œuvre de jazz.

la Beat Generation : un groupe d’écrivains américains, très prolifique après la seconde Guerre Mondiale.

Ce mot est emprunté à l’anglais beat, du verbe to beat « battre », employé plus particulièrement pour désigner le rythme fortement marqué de la musique de jazz (1911).

2. elle, il est beat : est relative, est relatif aux beatniks.

une, un beatnik : une jeune femme, un jeune homme manifestant, par leur tenue délibérément négligée, par leur vie errante, par leur conception générale du bonheur, leur révolte contre la société dite de consommation.

Le mot anglo-américain beatnik a été créé en 1960 à partir de beat « éreinté, épuisé » (beaten du verbe to beat « battre ») et du suffixe yiddish d’origine slave –nik, indiquant le lien d’une personne avec une chose précise, son engagement, d’où l’emploi de beat en argot « foutu, paumé » dans les syntagmes concernant les beatniks : beat jargon, beat generation, beat poet. Le substantif beat a fait l’objet d’un rapprochement avec le mot beatitude par l’auteur de l’expression beat generation.

béat, béatement, béatifiant, béatification, béatifier, béatifique, béatilles, béatissime, béatitude

A. pour l’Église catholique

B. par comparaison

A. [pour l’Église catholique]

une béate, un béat (1) :

  • une religieuse ou un moine portant l’habit, mais vivant hors du cloitre ;
  • une personne béatifiée par l’Église.

notre béate mère : un titre donné autrefois à différentes religieuses.

une béatification (1) : un acte solennel par lequel le pape, usant de sa propre autorité, proclame bienheureuse une personne décédée.

béatifier (1) : pour le pape ou l’Église, rendre bienheureux.

elle, il est béatifique (1) : donne la béatitude céleste.

des béatilles (1) : de petits objets de dévotion confectionnés par des religieuses ou des tertiaires dites béates.

un pape béatissime

une béatitude (1) : la félicité éternelle que goute l’homme jouissant de la vision de Dieu.

les béatitudes : les perfections évangéliques exaltées par le Christ dans le sermon sur la Montagne comme moyens d’accéder à la félicité de la « vie éternelle ».

une béatitude : un titre honorifique donné d’abord aux évêques et réservé actuellement aux patriarches orientaux.

B. [par comparaison]

une béate, un béat (2) :

  • une personne qui fait la dévote ou le dévot ou qui éprouve une satisfaction niaise de soi-même ;
  • une joueuse, un joueur qui est exempt(e) de jouer avec les autres et de payer sa part.

une béate ou biate :

  • une femme célibataire placée sous le patronage de la congrégation des Sœurs de l’Instruction de l’Enfant Jésus (plus rarement des ordres de Saint-Dominique ou de Saint-François, ou encore tertiaire du Mont-Carmel) qui dispensait autrefois, dans les villages et les hameaux, le catéchisme et l’instruction élémentaire, les soins aux malades et le réconfort aux agonisants, enseignait la dentelle et servait de chef d’équipe dans les ouvroirs de dentellières (dans le diocèse du Puy et certains cantons voisins) ;
  • une bigote ;
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

elle est béate, il est béat :

  • est d’une sérénité douce et bienheureuse ;
  • témoigne de la satisfaction ;
  • est satisfaite et sereine ; est satisfait et serein.

béatement : d’une manière béate.

une fin béatifiante :

  • qui béatifie, qui donne la béatitude céleste ;
  • qui donne le bonheur.

On a lu aussi béatitudinaire pour béatifiant

une béatification (2) :

  • l’action de béatifier ;
  • l’action de donner le bonheur.

béatifier (2) : rendre heureux, combler.

se béatifier : devenir comme un bienheureux du ciel.

elle, il est béatifique (2) : met dans un certain état d’extase et de béatitude.

des béatilles (2) :

  • de menues viandes ou mets délicats dont on garnit les pâtés ou que l’on sert à part ;
  • de menus accompagnements, de petits détails ;
  • des toiles de coton claires et crêpées, des tarlatanes et organdis.

une béatitude (2) :

  • la sérénité apportée à l’âme par la contemplation ;
  • la sérénité de la nature dans certaines circonstances ;
  • une euphorie caractéristique de certains états pathologiques et pouvant résulter de l’usage des stupéfiants ;
  • une euphorie obtenue par la satisfaction des appétits naturels.

Le mot béat est emprunté au latin beatus « heureux ».

Le nom (une) béatification est emprunté au latin médiéval beatificatio « acte de béatifier ».

Le verbe béatifier est emprunté au latin chrétien beatificare « rendre heureux » « magnifier, déclarer bienheureux ».

Le mot béatifique est emprunté au latin beatificus « qui rend heureux » et en latin chrétien « qui donne la joie, le bonheur béatifique ».

Le nom (une) béatitude est emprunté au latin chrétien beatitudo « bonheur ».

beatnik

une, un beatnik : voir beat (ci-dessus).

beau

porter beau : être élégant.

avoir beau faire quelque chose : le faire en vain, sans résultat.

elle est belle, il est beau : cause une vive impression capable de susciter l’admiration en raison de ses qualités supérieures dépassant la norme ou la moyenne.
un bel été, elles sont belles, ils sont beaux

une belle idée, un bel appétit, un beau scandale : qui suscite l’étonnement en raison de ses proportions dépassant la norme ou la moyenne.
de belles idées, de beaux appétits, de beaux scandales

le beau : ce qui est esthétique ou de qualité.

une belle, un beau

Voir aussi : belle, bel.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • ma belle, mon beau : une façon amicale de s’adresser à quelqu’un, à une cliente ou un client.
  • (l’)avoir belle de : pouvoir facilement.
  • il y a belle : on a encore le temps ; il n’y a pas de problème.
  • être beau blanc : être bien blanc.
  • en trouver beau faire : en trouver beaucoup, en abondance.
  • (en) avoir beau faire de quelque chose : disposer en abondance de.

en savoir plus : CNRTL ; Géoconfluences.

Le mot bel qui était le masculin normal (Philippe le Bel ; bel et bien) est employé devant une voyelle ou un h muet : un bel avion ; un bel homme). En savoir plus : Bel, fol, mol, nouvel et vieil (Office québécois de la langue française).

Le mot beau vient du latin bellus « beau, gracieux, élégant ». Voir : beau- , bel, belle.

Le nom (un) belvédère (= un petit pavillon ou terrasse au sommet d’un édifice, d’une maison, ou sur une éminence et d’où la vue s’étend au loin ; une plate-forme naturelle située sur un lieu élevé) vient de l’italien belvedere composé de bel « beau » et vedere « voir ».

Le verbe embellir (= rendre, faire paraitre, devenir beau ou plus beau ; enjoliver, idéaliser) est dérivé de bel, beau. D’où une embellie : une amélioration passagère), un embellissement : une décoration, un enjolivement).

Le nom (un) kaléidoscope (= un appareil dont les miroirs et les fragments de verre produisent des figures qui varient ; un ensemble de formes et de couleurs variées ; un assemblage d’éléments divers) est emprunté au mot anglais kaleidoscope formé à partir des mots grecs κ α λ ο ́ ς « beau », ε ι ̃ δ ο ς « forme, aspect » et σ κ ο π ε ι ̃ ν « regarder ».

On note aussi le pancalisme (= une théorie concevant le beau comme la norme, et le réel comme l’ensemble de ce qui est organisé sous la forme esthétique).

Beauce, beauceron

elle est beauceronne, il est beauceron : est de la Beauce, une région en France.
une Beauceronne, un Beauceron

un beauceron : un chien.

beauclaire

les beauclaires ou poissons-soleils, priacanthes : des poissons percoïdes.

beaucoup

beaucoup (de) : une grande quantité de personnes ou de choses.

beaucoup de : une partie importante de quelque chose que l’on considère comme un tout.

pas beaucoup (de) : peu (de).

pour beaucoup :

  • pour un grand nombre de personnes ;
  • pour une grande part.

beaucoup :

  • intensément ;
  • passionnément.

beaucoup plus…, beaucoup moins…, beaucoup trop…, beaucoup mieux…, beaucoup moindre… : pour renforcer une comparaison.

un peu beaucoup : trop.

beaucoup de fois : bien des fois. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

L’adverbe beaucoup, formé de beau et de coup, autrefois biau cop, désignait à l’origine une grande et belle chose. Sa forme soudée a supplanté au XVIe siècle un des emplois de l’adverbe beau ainsi que l’adverbe moult, archaïsme encore utilisé aujourd’hui de façon ironique.
Beaucoup est d’abord un adverbe de quantité utilisé pour modifier des verbes; il ajoute une idée d’intensité, de quantité ou d’abondance à l’action évoquée par le verbe.
L’adverbe beaucoup sert aussi à renforcer le comparatif de certains adjectifs et adverbes; il a alors le sens de « bien ». On l’emploie plus particulièrement comme concurrent de bien devant les adverbes mieux, moins, plus et trop. On le trouve aussi parfois devant les comparatifs meilleur, moindre et pire, mais plus rarement que bien. Pour exprimer une grande différence dans une comparaison, on peut utiliser la locution de beaucoup, avant ou après un adjectif. On emploie aussi parfois par ironie la locution un peu beaucoup au sens de « trop, vraiment trop ».
Au sens de « très », l’emploi de beaucoup devant un adjectif est vieilli ; seul son emploi avec un pronom représentant un adjectif est courant. Dans le même sens, on évitera l’emploi de beaucoup devant un nom faisant partie d’une locution verbale. On utilisera plutôt des adverbes comme très, fort, grandement.
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

Le déterminant indéfini beaucoup de peut être suivi d’un nom au singulier ou au pluriel. Lorsque ce nom est le sujet, l’accord du verbe se fait le plus souvent avec celui-ci, mais il peut aussi se faire différemment, selon le sens de la phrase.
Lorsque beaucoup de est suivi d’un nom au singulier, le verbe est au singulier.
Lorsque beaucoup de est suivi d’un nom au pluriel, l’accord du verbe se fait avec le complément. Dans certains cas, il est toutefois possible de laisser le verbe au singulier ; on met alors l’accent sur l’ensemble qu’exprime beaucoup de.
Si le nom qui suit beaucoup de est féminin, singulier ou pluriel, l’attribut ou le participe passé prend généralement le genre féminin. Le masculin est plus rare, mais il est possible si l’on veut insister sur l’ensemble qu’exprime beaucoup de.
Enfin, beaucoup peut être employé seul, sans complément, comme pronom indéfini à valeur nominale pour désigner de nombreuses personnes ou choses. Lorsque beaucoup est sujet, le verbe s’accorde généralement au masculin pluriel. Plus rarement, le verbe peut être au singulier lorsque beaucoup exprime une grande quantité de choses innombrables et indéterminées. Enfin, beaucoup peut reprendre un nom déjà exprimé ; le verbe s’accorde alors en genre et en nombre avec ce nom.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) malure, en latin scientifique malurus, : un passereau, un oiseau) est composé de mal-, tiré du grec μ α ́ λ α « très fort, beaucoup », et -ure, -urus (de latin -urus, en grec -ο υ ρ ο ς de ο υ ̓ ρ α ́ « queue ».

beauf, beaufitude

un beauf :

  • un beau-frère ;
  • un homme aux idées étroites et bornées.

elle, il est beauf : montre peu de réflexion, de distanciation.

une beaufitude : un comportement borné et stupide, à la manière d’un beauf.

Le mot beauf est l’abréviation de beau-frère.

beau-fils

1. beau- est un terme de courtoisie :

une belle-fille, un beau-fils :

  • une, un enfant de l’autre conjoint ;
  • une bru ou un gendre.

une belle-petite-fille, un beau-petit-fils :

  • une fille, un fils de son beau-fils, de son gendre ou de sa bru ;
  • une fille, un fils d’un fille ou d’une fils que son conjoint a eu(e) d’un mariage antérieur.

2. une belle fille, une belle petite fille, un beau fils : une, un enfant qui est agréable à regarder.

Beaufort, beaufort

1. un beaufort : un fromage.

elle est beaufortaine, il est beaufortain : est de Beaufort : une commune en France.
une Beaufortaine, un Beaufortain

Le nom du fromage vient de celui de la commune de Beaufort (Savoie) ou du massif alpin où celle-ci est située (Massif de Beaufort ou Beaufortain).

2. l’échelle de Beaufort (pour mesurer la force du vent)

sir Francis Beaufort

beau-frère

1. beau- est un terme de courtoisie :

une belle-sœur, un beau-frère :

  • une sœur ou un frère de l’autre conjoint ;
  • l’épouse ou l’époux de la sœur ou du frère, de la belle-sœur, du beau-frère.

Le nom (un) lévirat (= une loi hébraïque ; le fait pour un homme, d’être tenu de prendre en charge sa belle-sœur veuve) est formé sur le bas latin levir « beau-frère ».

2. une belle sœur, un beau frère : une sœur ou un frère qui est agréable à regarder.

beaugeotte

une beaugeotte ou baugeotte, bongeotte : un petit panier à deux anses servant à de nombreux usages domestiques.

On lit aussi une baugeatte, bongeatte.

Ces noms sont empruntés aux patois, eux-mêmes de bougette « sac de cuir que l’on portait en voyage ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Beaujolais, beaujolais

un beaujolais ou beaujo, beaujolpif : un vin.

le Beaujolais : une région ; un terroir.

beaumarquet

un beaumarquet : un oiseau.

Beaumont, beaumont

un beaumont : un fromage.

Beaumont (près de Genève).

beaune

un beaune : un vin produit dans la région de Beaune en Bourgogne.

beau-papa, beau-père

1. beau- est un terme de courtoisie :

une belle-mère ou belle-maman :

  • la mère de l’autre conjoint ;
  • celle avec qui la mère ou le père s’est remarié(e).

un beau-père ou beau-papa :

  • le père de l’autre conjoint ;
  • celui avec qui la mère ou le père s’est remarié(e).


2. un beau père, une belle mère : qui sont agréables à regarder.

beaupré

un beaupré : un mât placé plus ou moins horizontalement à la proue d’un bâtiment à voiles.

Le nom (un) beaupré est emprunté avec altération populaire d’après beau et pré, au moyen anglais bouspret emprunté au bas allemand bôchsprêt « beaupré ».

beauté

une beauté :

  • le caractère de ce qui est beau, de ce qui plait universellement ;
  • le caractère de ce qui est physiquement beau, une manifestation typique du beau ;
  • la qualité ou la marque d’une personne estimée naturellement belle ;
  • la singularité, la rareté étonnante de quelque chose ;
  • une personne ou une chose belle ;
  • la qualité de ce qui suscite l’admiration en raison de sa valeur intellectuelle ou morale.

en beauté : d’une manière qui suscite ou veut susciter l’admiration.

les beautés :

  • les belles choses, les choses remarquables, admirables ;
  • les attraits, les charmes.

un grain de beauté : une petite marque qui fait ressortir la blancheur de la peau considérée comme l’attribut type de la beauté.

Le nom beauté est parfois juxtaposé à un autre nom, qu’il vient compléter comme le ferait un complément introduit par une préposition. Il signifie alors « qui contribue à la beauté ». Dans cet emploi, beauté demeure invariable juxtaposé à un nom pluriel. Il n’y a pas de trait d’union entre le nom et beauté. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) beauté est dérivé de bel, beau.

Beauvais, beauvais, beauvaisien

un beauvais :

  • une tapisserie ;
  • un siège.

elle est beauvaisienne, il est beauvaisien : est de Beauvais, une ville en France.
une Beauvaisienne, un Beauvaisien

beaux-arts

les beaux-arts :

  • les arts, principalement les arts plastiques visant à l’expression sensible du beau ;
  • l’ensemble groupant les arts plastiques, la musique et la chorégraphie.

beaux-enfants, beaux-parents

1. beaux- est un terme de courtoisie :

des beaux-enfants : des enfants d’un des conjoints.

des beaux-parents : le père et la mère de l’autre conjoint.

2. de beaux enfants, de beaux parents : qui sont agréables à regarder.

bébé, bébé-éprouvette

un bébé : une, un enfant en bas âge.

un bébé-éprouvette : provenant d’un ovule fécondé in vitro.

un bébé-médicament ou bébé double espoir : un enfant conçu à l’aide d’une sélection d’embryon avec un double diagnostic préimplantatoire (DPI) pour qu’il soit indemne de la maladie génétique dont souffre un frère ou une sœur et qu’il soit immuno-compatible avec lui, ce qui peut permettre la guérison de l’enfant atteint grâce à un prélèvement de sang de cordon.

un bébé arlequin, le syndrome du bébé bronzé, un bébé-collodion, une bébé-vision

un bébé-chat, un bébé-chien, un bébé-lapin : un animal petit, très jeune, nouveau-né.

un siège bébé

Le nom (un) bébé est formé sur le radical onomatopéique beb- variante de bab- (voir babiller et babine).

bébelle

Belgique :

faire bébelle à quelqu’un :

  • lui faire des amabilités appuyées et souvent hypocrites ;
  • faire preuve d’une grande prévenance vis-à-vis de quelqu’un.

Acadie :

une bébelle : un jouet.

Louisiane :

une bébelle : un petit jouet ; un joujou.

un bébelle :

  • une poupée ;
  • des fanfreluches, un souvenir ;
  • une babiole, un bibelot ;
  • un ornement, une décoration.

Québec :

une bébelle :

  • un jouet ;
  • un objet quelconque.

Belgique :

une bébelle : un jouet.

faire bébelle à quelqu’un : lui faire des amabilités, le flatter.

faire bébelle : soigner particulièrement la tenue vestimentaire d’une petite fille.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bébête

elle, il est bébête : est d’une niaiserie enfantine, est ridicule.

une, un bébête : celle, celui qui se comporte sottement.

une bébête :

  • un insecte ;
  • un animal.

Québec :

une bébête ou bibite (1), bibitte : un animal.

Réunion :

un argent bébête : un scarabée aux élytres de couleur brune et blanche.

une histoire de bébête : une histoire fabuleuse, mettant en scène l’intervention de monstres ou de démons.

un bébête malbar : une puissance malfaisante que l’on pense liée à la sorcellerie pratiquée par certains officiants malbars.

une bébête-bon-dieu : une coccinelle.

une bébête-coco : une variété de coléoptère qui ravage les cocotiers.

une bébête :

  • un insecte ;
  • un animal ;
  • une puissance maléfique, un démon ;
  • un personnage imaginaire, un monstre destiné à effrayer les enfants.

Le mot bébête est formé sur bête.

bébette

une bébette : une chèvre.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

be-bop

le be-bop :

  • un style de jazz ;
  • une danse.

Cette onomatopée américaine traduit le rythme de cette musique.

bec

un bec :

  • l’extrémité cornée et plus ou moins saillante de la tête des oiseaux ;
  • un nez ;
  • une bouche ;
  • ce qui a la forme pointue et incurvée d’un bec d’oiseau ;
  • autres sens : CNRTL.

une prise de bec : Parler français.

un bec à fente : [défense – aéronautique] le système hypersustentateur de bord d’attaque de voilure qui, en position sortie, agit par un double effet de cambrure et de fente. En anglais : slot .Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bec basculant : [défense – aéronautique] le système hypersustentateur, implanté au bord d’attaque d’une voilure et qui, par le basculement de la partie avant du profil, permet de créer un effet de cambrure approprié. En anglais : drooped nose ; drooping leading edge. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un avant-bec :

  • la partie avancée d’une pile de pont, en forme d’éperon, située face à l’amont, et destinée à protéger l’ouvrage du courant ;
  • un dispositif provisoire, constitué d’une ou de plusieurs poutres légères installées à l’avant du tablier d’un pont pour faciliter son déplacement horizontal jusqu’à sa position définitive.

un gros-bec : un passereau, un oiseau.

Le nom (un) bec vient du latin beccus « bec d’oiseau » qui a supplanté le latin rostrum (rostre).

Le nom (un) rostre est emprunté au latin rostra, rostrorum « tribune aux harangues, ornée d’éperons de navires », pluriel neutre de rostrum « bec d’oiseau », littéralement « ce qui sert à ronger », d’où objets ayant cette forme comme l’« éperon de navire », dérivé de rodere « ronger ». Voir aussi -rostre tiré du latin rostrum « bec ».

-rynque, -rhynque, -rrynque, -rrhynque, -rinque, -rhinque, -rrinque, -rrhinque sont des éléments tirés du grec ρ ̔ υ ́ γ χ ο ς « groin, bec ».

Voir aussi : bequ- et les dérivés ci-dessous.

bécabunga

un bécabunga : une plante aquatique.

Le nom (un) bécabunga vient de beccabunga qui est la latinisation du bas allemand Bekebunge composé de Bach « ruisseau » et de Bunge « bulbe de plante ».

bec à fente

un bec à fente : un système hypersustentateur de bord d’attaque de voilure qui, en position sortie, agit par un double effet de cambrure et de fente.

bécane

une bécane :

  • une machine ;
  • un outil ;
  • une vieille machine ;
  • une locomotive en mauvais état ;
  • une bicyclette.

bécard

un bécard ou beccard :

  • un saumon ;
  • un brochet.

Le nom (un) bécard ou beccard vient de bec.

bécarre

un bécarre : un signe placé à la gauche d’une note précédemment altérée, pour lui rendre sa tonalité naturelle.

On l’appelait autrefois b quarré, b quarre, b carré ou b dur.

Le nom (un) bécarre vient de l’italien bequadro composé de be par référence à la notation médiéval où le b à panse carrée indiquait le si naturel (par opposition au b rotundum ou molle dont la panse arrondie indiquait l’altération dans les mots en bémol) et de quadro « carré ».

bécasse, bécasseau, bécassier, bécassin, bécassine, bécassine-chevalier, bécasson

une bécasse :

  • un oiseau ;
  • un poisson ;
  • un outil ;
  • une personne stupide ou d’aspect ridicule.

un bécasseau :

  • le petit de la bécasse ou de la bécassine ;
  • un oiseau.

elle est bécassière, il est bécassier : concerne la chasse à la bécasse.

une bécassière, un bécassier : une chasseuse ou un chasseur de bécasses.

un bécassin : un oiseau.

une bécassine :

  • un oiseau ;
  • un poisson ;
  • un coquillage ;
  • une femme stupide ou ridicule, peut-être par référence à Bécassine, une héroïne de bandes dessinées.

tirer (à) la bécassine : cacher sa force à un jeu quelconque pour décider un joueur.

une bécassine-chevalier : un sous-genre de l’ordre des échassiers.

un bécasson :

  • une bécasse, un bécasseau ;
  • un poisson ;
  • un coquillage.

Le nom (une) bécasse est dérivé de bec.

Les mots bécasseau, bécassier, bécassine et bécasson sont dérivés de bécasse.

bécause

because ou bicause :

  • parce que ;
  • à cause de.

Ce mot est emprunté à l’anglais because « parce que » composé à l’origine de cause correspondant au français cause et de by « par », et dont l’expression because of signifie « à cause de ».

bec basculant

un bec basculant : un système hypersustentateur, implanté au bord d’attaque d’une voilure et qui, par le basculement de la partie avant du profil, permet de créer un effet de cambrure approprié.

bec Bunsen

un bec Bunsen : au laboratoire, un appareil en métal relié à un tuyau et formant un bec permettant d’obtenir une flamme concentrée et puissante avec combustion de gaz.

bec-courbe

un bec-courbe : un oiseau.

bec-croche

un bec-croche : un oiseau.

bec-croisé

un bec-croisé : un oiseau.

beccu

un oiseau beccu ou bécu, becu : qui a le bec long ou fort.

un nez bécu ou becu, beccu : dont la forme rappelle celle d’un bec d’oiseau.

bec-d’âne

un bec-d’âne ou bédane :

  • une espèce de poignée en fer avec laquelle on ouvre les portes d’un appartement ;
  • un instrument dont on se sert en chirurgie pour l’extraction des balles ;
  • une sorte de burin ou de ciseau mince permettant de creuser des rainures, des cannelures, des mortaises, etc.

bec de canard

un ptosis et lèvres en bec de canard : une malformation des lèvres avec philtrum court, ptosis et implantation basse des oreilles.

bec-de-cane, bec-de-canne

un bec-de-cane ou bec-de-canne :

  • un instrument de coutellerie ou de coutellerie ayant la forme d’un clou à crochet ;
  • un instrument qui servait à extraire les balles ;
  • un aloès ;
  • un empereur, un poisson ;
  • un outil à fut dont le fer, recourbé en forme de croissant, est propre à pousser des moulures, à les arrondir ou à les dégager ;
  • une poignée, ayant souvent la forme d’un bec d’oiseau, permettant de mouvoir le pêne d’une serrure sans l’aide d’une clé ;
  • un révolver.

travailler au bec-de-cane : cambrioler.

bec-de-cigogne

un bec-de-cigogne ou bec-de-grue : un géranium Robert.

bec-de-cire

un bec-de-cire : un astrild, un oiseau.

bec-de-corail

un bec-de-corail : un oiseau.

bec-de-corbeau, bec-de-corbin

un bec-de-corbeau :

  • une pince pour couper le fil de fer ;
  • une lampe ;
  • un bec-de-corbin.

un bec-de-corbin ou bec-à-corbin :

  • dans les arts, ce qui est courbé et terminé en pointe ;
  • une sorte de ciseau recourbé et aussi d’objets contournés en forme de crochet aigu semblable à un bec de corbeau ;
  • un vaisseau de cuivre à bec dont on se sert dans les raffineries ;
  • un outil de calfat recourbé et terminé en pointe, destiné à extraire la vieille étoupe des coutures ;
  • un outil à fut dont le fer, à son extrémité, est recourbé en croissant et qui sert à refouiller les moulures, à dégager et arrondir le derrière des talons.

un bec de corbin : une saillie excessive du cartilage quadrangulaire responsable d’une cyphose basse de l’arête nasale alors que les os propres ont une hauteur normale.

bec de coude

La chroniqueuse du Devoir n’est pas immunisée contre les anglicismes. On se demande si, telle une patiente zéro, elle n’est pas à l’origine de celui de ce matin, becs de coude. Quand on lit une expression curieuse sous sa plume, il faut tout de suite la traduire littéralement en anglais pour comprendre : bec de coude = elbow kiss ou, plus exactement, elbow bump. En français, on dit tout simplement un coup de coude (comme on dit un coup de main). En savoir plus : Linguistiquement correct.

bec de cuiller

un bec de cuiller : une ancienne dénomination du processus cochléariforme.

bec-de-faucon

un bec-de-faucon :

  • une tortue ;
  • un poisson.

bec-de-gaz

un bec de gaz :

  • la partie d’une lampe à gaz où a lieu la combustion ;
  • une lampe à gaz, un réverbère.

bec-de-grue

un bec-de-grue ou bec de-cigogne : un géranium Robert.

bec de la prostate

le bec de la prostate : une ancienne dénomination de l’apex de la prostate, l’extrémité inférieure de la prostate.

bec de la rotule

le bec de la rotule : une ancienne dénomination de l’apex de la patella, le sommet inférieur de la patella.

bec-de-lièvre

A. un bec-de-lièvre : un ensemble de malformations congénitales, unilatérales ou bilatérales, responsable d’une fente de la lèvre supérieure associée ou non à une fente de la voûte palatine et du voile.

B. un bec-de-lièvre : une chauve-souris.

bec-de-moineau

un bec-de-moineau ou mouron des oiseaux : une herbe.

bec-de-perroquet

un bec-de-perroquet :

  • un terme utilisé lorsqu’un ostéophyte vertébral prend une forme recourbée en crochet ;
  • un squale ;
  • une coquille.

bec-de-scie

un bec-de-scie ou bec en scie, becscie : un oiseau.

bec-d’oie

un bec-d’oie : un dauphin.

bec du cuboïde

un bec du cuboïde : une ancienne dénomination du processus calcanéen du cuboïde, l’éminence qui prolonge en dedans, en bas et en arrière la surface articulaire de la face postérieure du cuboïde avec le calcanéum.

bec dur

un bec dur : un oiseau.

bec du sphénoïde

un bec du sphénoïde : une ancienne dénomination du rostre sphénoïdal, la saillie osseuse acuminée située à l’extrémité inférieure de la crête sphénoïdale à sa jonction avec la crête sphénoïdale inférieure.

bécégite

une bécégite ou BCGite : une affection consécutive à une vaccination par le BCG.

bec-en-ciseaux

un bec-en-ciseaux : un oiseau.

bec-en-cuillère

les becs-en-cuillère ou polyodontidés : une famille de poissons.

bec-en-faucille

les becs-en-faucille : un genre d’oiseaux-mouches ou colibris.

bec-en-flute, bec-en-flûte

les becs-en-flutes ou becs-en-flûtes, poissons-trompettes : une famille de poissons.

bec-en-fourreau

un bec-en-fourreau : un oiseau.

bec-en-sabot

un bec-en-sabot : un oiseau.

becfigue, bec-figue

un becfigue ou bec-figue : un oiseau.

bec-fin

un bec-fin : un oiseau.

Béchamel, béchamel, béchamelle

une (sauce) béchamel ou béchamelle

Louis de Béchamel, marquis de Nointel, célèbre gourmet et maitre d’hôtel de Louis XIV.

bécharu

un bécharu : un phénicoptère des anciens ou flamant, un oiseau.

Le nom (un) bécharu est emprunté au provençal moderne becarut « flamant » issu par métonymie de l’adjectif provençal becarut « qui a un grand bec », lui-même dérive du provençal bec.

bêche de mer

une bêche de mer ou biche de mer, un trépang ou tripang : une grosse holothurie comestible de la mer Rouge, l’océan Indien et du Pacifique.

Ce nom est une altération, par étymologie populaire, du portugais bicho do mar signifiant proprement « bête (bicho, de même origine que le français biche) de mer » et désignant cette holothurie aussi appelée tripang.

un bichlamar ou bichelamar, bislama : un pidgin mélanésien, une langue seconde.

Le nom de ce pidgin est probablement issu du portugais bicho de mar « bête de mer » désignant une holothurie comestible faisant l’objet d’échanges commerciaux et dont le nom aurait constitué un terme assez typique du parler utilisé dans ces échanges. La forme biche-la-mar est attestée en 1885 ; la forme bichlamar est notée en 1911 comme désignant le jargon des trafiquants de « biche de mer ».

bêchage, bêchard, bêche, bêchelon, bêcher

  1. pour jardiner, cultiver.
  2. une moquerie, une plaisanterie.

1. un bêchage (1) : l’action de bêcher, de retourner la terre.

un bêchard : une houe à deux branches larges et pointues.

une bêche (1) :

  • un instrument composé d’une lame aplatie et tranchante adaptée à un long manche de bois ;
  • un coléoptère.

donner des coups de bêche : entamer, ébranler, modifier.

une bêche d’ancrage : [transports et mobilité] un dispositif permettant, par appui sur le sol, d’augmenter l’adhérence et la stabilité à l’arrêt des véhicules et engins. En anglais : recoil-checking spade. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une bêche de crosse : un appareil ayant la forme d’une bêche qui s’adapte à la crosse d’un affut de canon de campagne pour en limiter le recul.

une bêche-tarière : un outil muni de deux manches et de deux lames recourbées permettant de creuser des trous cylindriques, notamment pour y enfoncer des poteaux de clôture. Office québécois de la langue française

un bêchelon : une petite binette.

bêcher (1) : manier la bêche, retourner la terre avec une bêche.

la bêcherie : l’époque de l’année où l’on bêche.

un bêcheton : une petite binette, dont la lame double présente d’un côté un taillant et de l’autre deux longues dents.

une bêchette : une petite bêche.

une bêcheuse, un bêcheur (1) :

  • celle, celui qui manie la bêche ;
  • une bucheuse, une grande travailleuse ; un bucheur, un grand travailleur.

un bêchoir : une houe carrée à large fer.

un bêchon ou béchen : une petite houe qui sert à biner à la main.

L’origine du verbe bêcher (1) est douteuse. L’hypothèse la plus probable est celle du latin vulgaire bessicare, dérivé du latin vulgaire bessus « bêche », attesté en latin médiéval. En savoir plus : CNRTL.

2. un bêchage (2): une médisance, une critique acerbe.

une bêche (2) : une moquerie, une plaisanterie.

bêcher (2) :

  • injurier, calomnier, tourner en dérision ;
  • mépriser, critiquer ;
  • trébucher, faire une chute ;
  • tomber trop d’un côté, descendre trop bas.

pour bêcher : pour plaisanter.

une bêcheuse, un bêcheur (2) :

  • celle qui est médisante, celui qui est médisant, qui est mauvaise langue ;
  • celle qui est prétentieuse, poseuse, snob ; celui qui est prétentieux, poseur, snob ;
  • une avocate, un avocat.

elle est bêcheuse, il est bêcheur :

  • est médisante ou médisant ;
  • est prétentieuse ou prétentieux, poseuse ou poseur, snob.

On a lu aussi un béchage et bécher.

Le verbe bêcher (2) ou bécher est plus probablement un emploi figuré de bêcher (1) que issu des formes dialectales correspondant à becquer « frapper du bec » ; à comparer en effet avec débiner « calomnier » probablement formé de biner « sarcler ».

becher

un becher : un petit récipient de laboratoire servant entre autres à mesurer des volumes de liquides.

bêcherie, bêcheton, bêchette, bêcheur

bêcherie, bêcheton, bêchette, bêcheur : voir bêche (ci-dessus).

bêchevet, bêcheveter

A. un bêchevet : un double chevet.

coucher à bêchevet : coucher tête-bêche, c’est-à-dire la tête de l’un étant du côté des pieds de l’autre.

B. un bêchevet : des poutres accolées l’une à l’autre par leurs extrémités taillées en biseaux allongés, de manière à former une poutre d’égale épaisseur.

bêcheveter : placer tête-bêche, en sens opposé.

je bêchevète ou bêchevette, tu bêchevètes ou bêchevettes, il bêchevète ou bêchevette, nous bêchevetons, vous bêchevetez, ils bêchevètent ou bêchevettent ;
je bêchevetais ; je bêchevetai ; je bêchevèterai ou bêchevetterai ; je bêchevèterais ou bêchevetterais ;
j’ai bêcheveté ; j’avais bêcheveté ; j’eus bêcheveté ; j’aurai bêcheveté ; j’aurais bêcheveté ;
que je bêchevète ou bêchevette, que tu bêchevètes ou bêchevettes, qu’il bêchevète ou bêchevette, que nous bêchevetions, que vous bêchevetiez, qu’ils bêchevètent ou bêchevettent ;
que je bêchevetasse, qu’il bêchevetât, que nous bêchevetassions ; que j’aie bêcheveté ; que j’eusse bêcheveté ;
bêchevète ou bêchevette, bêchevetons, bêchevetez ; aie bêcheveté, ayons bêcheveté, ayez bêcheveté ;
(en) bêchevetant.

Le nom (un) béchevet est composé du préfixe bes- « deux fois », du latin bis, et de chevet « tête de lit »; tête-bêche est une altération, par fausse étymologie, de bêchevet.

béchique

une plante béchique, un (remède) béchique : qui est antitussive ou antitussif, qui est propre à guérir les maux de poitrine, surtout la toux.

Le mot béchique est emprunté au bas latin bechicus « bon pour guérir la toux » lui-même emprunté au grec tardif β η χ ι κ ο ́ ς.

bechlik

un bechlik ou beschlik, bes̗lik, bechlec : une pièce d’argent en usage autrefois en Turquie.

Le nom (un) bechlik vient d’un mot turc.

bêchoir, bêchon

un bêchoir : une houe carrée à large fer.

un bêchon ou béchen : une petite houe qui sert à biner à la main.

bec-jaune

un bec-jaune ou béjaune :

  • un jeune oiseau de proie qui n’est point encore formé et qui ne sait point chasser ;
  • un ouvrier qui passait de l’apprentissage au compagnonnage ;
  • un compagnon qui passait à la maitrise ;
  • une ignorance, une inexpérience ;
  • un novice ;
  • un nigaud.

Beckett

Samuel Beckett : un écrivain irlandais.

Beckmannia

Beckmannia eruciformis : une graminée fourragère.

bécot, bécotage, bécotement, bécoter, bécoteur, bécottement, bécotter, bécotteur

1. un bécot ou béquot :

  • une petite bécassine ;
  • une bécassine sourde.

Le nom (un) bécot ou béquot (1) est dérivé du radical de bécasse ou de bécassine.

2. un bécot ou béquot :

  • une bouche ;
  • un baiser.

un bécotage ou bécotement, bécottement, becquotage : l’action de bécoter, d’embrasser.

bécoter ou bécotter : s’embrasser.

se bécoter ou se bécotter :

  • s’embrasser ;
  • se caresser du bec.

une bécoteuse ou bécotteuse, becquotteuse, un bécoteur ou bécotteur, becquotteur : une personne qui embrasse volontiers, ou à tout propos.

Le nom (un) bécot ou béquot (2) est dérivé de bec.

bec-ouvert

un bec-ouvert :

  • une cigogne ;
  • une espèce de héron.

bec-pointu

un bec-pointu : une raie.

becqué, becquée, becquer

un œuf becqué : contenant un poulet près d’éclore.

une becquée ou béquée : la quantité de nourriture qu’un oiseau peut prendre dans son bec.

donner la becquée : aider quelqu’un à se nourrir.

becquer ou bécher (1) :

  • prendre par becquées, prendre du bec ;
  • frapper à coups de bec ;
  • embrasser ;
  • bégayer ;
  • éclore [Canada].

Ces mots sont dérivés de bec.

becquerel

un becquerel :

  • l’unité légale de mesure internationale utilisée en radioactivité. Le becquerel mesure l’activité d’une source radioactive, c’est à dire le nombre de transformations ou désintégrations d’atomes qui s’y produisent en une seconde, cette transformation s’accompagnant de l’émission d’un rayonnement.) [Cette unité représente des activités tellement faibles que l’on emploie habituellement ses multiples : le MBq (Mega ou million de becquerels), le GBq (Giga ou milliard de becquerels) ou le TBq (Tera ou mille milliards de becquerels).

Henri Becquerel : un physicien français.

becquériau

un becquériau ou ecthyma contagieux : une maladie du mouton et de la chèvre, parfois du chien et de ruminants sauvages.

becquet, becquetage, becquetance, becquetée, becqueter, becqueteur, becquetoir

un becquet ou béquet :

  • un petit bec ;
  • ce qui en a la forme ou la fonction : CNRTL ;
  • une partie d’une carrosserie automobile.

un becquetage : l’action de becqueter, de se becqueter.

une becquetance ou béquetance, bectance : de la nourriture.

une becquetée ou béquetée : une petite quantité de nourriture, une bouchée.

becqueter ou béqueter, becter :

  • frapper à coups de bec répétés ;
  • frapper d’une manière similaire ;
  • prendre ;
  • manger ;
  • embrasser.

becqueter de l’aile : prendre appui contre l’aile d’une voiture, dans une course cycliste.

je becquète ou becquette, tu becquètes ou becquettes, il becquète ou becquette, nous becquetons, vous becquetez, ils becquètent ou becquettent ;
je becquetais ; je becquetai ; je becquèterai ou becquetterai ; je becquèterais ou becquetterais ;
j’ai becqueté ; j’avais becqueté ; j’eus becqueté ; j’aurai becqueté ; j’aurais becqueté ;
que je becquète ou becquette, que tu becquètes ou becquettes, qu’il becquète ou becquette, que nous becquetions, que vous becquetiez, qu’ils becquètent ou becquettent ;
que je becquetasse, qu’il becquetât, que nous becquetassions ; que j’aie becqueté ; que j’eusse becqueté ;
becquète ou becquette, becquetons, becquetez ; aie becqueté, ayons becqueté, ayez becqueté ;
(en) becquetant.

se becqueter ou se béqueter :

  • se battre à coups de bec ;
  • se caresser avec le bec ;
  • s’embrasser.

débecter, débecqueter, débequeter :

  • vomir ;
  • dégouter, répugner.

un becqueteur :

  • une hirondelle de mer ;
  • celui qui becquète, qui met la main sur quelque chose.

un becquetoir ou béquetoir : un réfectoire.

Les mots précédents sont dérivés de bec.

becquiller, becquillon

1. becquiller ou béquiller (1) :

  • manger ; dissiper, dilapider ;
  • prendre en flagrant délit ;
  • subir des brimades.

un becquillon ou béquillon (1) :

  • le bec des jeunes oiseaux de proie ;
  • une petite feuille incurvée et effilée entourant le disque de certaines fleurs ;
  • un petit pétale qui remplace le pistil dans une anémone double ;
  • un dépassement du verre à un endroit où le diamant a insuffisamment mordu.

Les mots bequiller ou béquiller (1), un becquillon ou béquillon (1) sont dérivés de bec.

2. béquiller (2) :

  • marcher en s’aidant d’une béquille ou de béquilles ;
  • boiter, clopiner ;
  • pendre ;
  • soutenir à l’aide de béquilles ;
  • cultiver superficiellement le sol avec une béquille, un genre de serfouette.

un béquillon (2) :

  • une petite béquille sur laquelle on prend appui de la main ou de l’avant-bras ;
  • un outil qui sert à travailler la terre en surface ;
  • un tuteur pour soutenir une plante ;
  • un boiteux.

Les mots béquiller (2) et béquillon (2) sont dérivés de béquille.

becquotage, becquoteur

un becquotage, une becquoteuse : voir bécoter ou bécotter (ci-dessus).

bec-rouge

un bec-rouge : un oiseau.

bec-scie

un bec-scie : un canard plongeur (de la famille des anatidés) caractérisé par un bec long et effilé, dentelé sur les côtés et recourbé en crochet à son extrémité, qui se prête particulièrement bien à la capture des poissons.

En France, ce canard est parfois appelé bec(-)en(-)scie ou bec(-)de(-)scie, mais on lui donne plus généralement le nom de harle, comme c’était le cas chez les spécialistes canadiens avant le milieu du 20ème siècle. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bec scléral

un bec scléral : une ancienne dénomination du calcar de la sclère, la partie interne ou profonde de la jonction cornéo-sclérale.
des becs scléraux

bécosse

une bécosse, les bécosses : un cabinet d’aisances autrefois situé à l’extérieur, en retrait de la maison, et qu’on installe encore en milieu naturel (en forêt, à la campagne).

Ce nom vient de l’anglais américain back-house « an outdoor toilet », attesté lui-même depuis 1847. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bectance, becter

une bectance, becter : voir becqueter (ci-dessus).

bécu

un oiseau bécu ou beccu, becu : qui a le bec long ou fort.

un nez bécu ou becu, beccu : dont la forme rappelle celle d’un bec d’oiseau.

bécune

une bécune : une sphyrène barracuda ou sphyrène picuda, appelée aussi brochet et bécasse de mer.

Le nom (une) bécune est probablement emprunté à l’espagnol becuna « poisson ressemblant au barbeau ».

bed

[en anglais : coal-bed methane, coalbed methane, CBM, coal-bed natural gas, coalbed natural gas, CBNG] un gaz de charbon : un gaz naturel, essentiellement composé de méthane, extrait des gisements houillers.

[en anglais : powder bed fusion] une fusion sur lit de poudre : le procédé de fabrication additive dans lequel l’objet est obtenu par la fusion sélective de certaines zones d’un lit de poudre. L’énergie thermique nécessaire à la fusion sur lit de poudre est notamment fournie par un faisceau laser ou un faisceau d’électrons.

bedaine

une bedaine :

  • un gros ventre rebondi, un bedon ;
  • un gros boulet servant de projectile.

un gilet bedaine ou chandail bedaine [Québec] : un haut court ou ultracourt dévoilant le nombril.

Le nom (une) bedaine est probablement une altération de l’ancien français boutine, boudine « nombril », d’où « ventre, bedaine ».

bed and breakfast

[en anglais : bed and breakfast ; B&B) une chambre d’hôtes : un hébergement chez l’habitant, comprenant la nuitée et le petit-déjeuner.

bédane

un bec-d’âne ou bédane :

  • une espèce de poignée en fer avec laquelle on ouvre les portes d’un appartement ;
  • un instrument dont on se sert en chirurgie pour l’extraction des balles ;
  • une sorte de burin ou de ciseau mince permettant de creuser des rainures, des cannelures, des mortaises, etc.

bedat

1. un bedat : un homme de peu, un imbécile.

Le nom (un) bedat (1) est de même origine onomatopéique que bédole ou bédolle et bédigas.

2. un bedat : se disait des garennes et bois prohibés.

Le nom (un) bedat (2) est emprunté ) l’ancien béarnais-gascon bedat, attesté comme toponyme et issu du latin médiéval (locum) vetatum, participe passé du latin vetare « interdire ».

bedaux

une unité bedaux ou un bedaux : la quantité d’énergie physiologique utile qu’un être humain peut développer en une minute, pour son travail habituel.

Charles Bedaux : un ingénieur français.

bédé

une bédé : une BD, une bande dessinée.

bède

une bède : une betterave fourragère.

aller aux bèdes, aller arracher les bèdes.

une bède rouge : une betterave rouge.

des côtes de bèdes : des cardes de bettes (ou blettes).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bedeau

un bedeau : un employé laïque dans une église.

un bedeau de justice : un officier de justice subalterne.

un bedeau d’université : un appariteur.

Bouddha, bedeau. L’un est le nom du fondateur d’une religion en Inde, l’autre était naguère l’ordonnateur des cérémonies dans les églises. Des milliers de kilomètres les séparent, et pourtant ils sont voisins linguistiquement et ont la même lointaine origine. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) bedeau est emprunté à l’ancien bas francique bidil « représentant de l’ordre », correspondant à l’ancien haut allemand bitil, bitel « prétendant », en moyen haut allemand bitel, mais dont le sens est à rattacher à l’ancien haut allemand butil « héraut », tous ces mots remontant à un germanique actuellement représenté par l’allemand moderne bieten « prier ».

bédégar, bédéguar

un bédégar : une excroissance spongieuse et chevelue visible sur les églantiers, les rosiers.

On a lu aussi un bédéguar.

Le nom (un) bédégar est emprunté à l’arabo-persan bāḏāwärd, lui-même composé du persan bād « vent, souffle », et de l’arabe ward « rose », par l’intermédiaire du latin médiéval.

bédelliidé

les bédelliidés : une petite famille de petits papillons de nuit aux ailes étroites.

bédéphile, bédéthèque

une, un bédéphile : une amatrice ou un amateur de bandes dessinées.

On a lu aussi une, un bédéiste.

une bédéthèque :

  • une collection de bandes dessinées ;
  • un meuble ou un local pour des BD.

bédieu

bédieu ou bon Dieu, par Dieu : un juron.

bédigas

une bédigasse, un bédigas :

  • un mouton d’un an ;
  • une bonne enfant, un bon enfant, une bonne personne ;
  • un benêt.

Le provençal moderne bedigas est dérivé du radical onomatopéique bed– « sot, niais » (voir aussi : bedole ou bedolle, bédigas).

beding-bedang

Québec.

beding-bedang : pour exprimer le bruit répété de ce qui chute, de ce qui est manipulé sans ménagement, projeté dans tous les sens.

un beding-bedang : un bruit de chute, de descente précipitée, un vacarme.

On a lu aussi berdi-berdang.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bedole, bedolle

une bedole ou bedolle : une personne âgée et diminuée.

une personne bedole ou bedolle : qui est affaiblie physiquement et intellectuellement.

Le mot bedole ou bedolle vient probablement de la racine onomatopéique bed– « ignorant, stupide, niais » à rapprocher du latin vulgaire batare « être ouvert » (bayer).

bedon, bedondaine, bedonnant, bedonnement, bedonner, bedouille

un bedon :

  • un gros tambour à caisse hémisphérique, une grosse caisse ;
  • une bedaine, un bidon, un bide, un ventre rebondi et gras ;
  • un petit homme ventru et replet ;
  • une personne faisant volontiers bonne chère.

une bedondaine :

  • un gros ventre, une bedaine ;
  • un gros boulet servant de projectile ;
  • une machine servant à en lancer ;
  • un gros tambour, une grosse caisse ;
  • une sorte de cornemuse à gros ventre.

elle est bedonnante, il est bedonnant : a du ventre, de l’embonpoint.

un ventre bedonnant : gros et rebondi.

un bedonnement :

  • l’état d’une personne qui bedonne ;
  • un embonpoint, une obésité.

bedonner :

  • pour un tambour, résonner ;
  • pour une personne, battre du tambour,
  • prendre du ventre, de l’embonpoint, ou en avoir.

une bedouille : un petit ventre rondouillard.

Le nom (un) bedon est dérivé du radical onomatopéique bod– qui désigne quelque chose de boursouflé, d’enflé, soit directement, soit par l’intermédiaire de bedaine.

bédouïde

une bédouïde : en Provence, un pipit des prés.

Ce nom est emprunté au provençal bedouïdo, bedouvido « mauviette, alouette des prés ».

Bédouins, bédouin

elle est bédouine, il est bédouin : concerne les Bédouins, des Arabes nomades en voie de sédentarisation.
une Bédouine, un Bédouin

le bédouin : une langue.

un bédouin : un mélampyre des champs, une plante.

Le mot bédouin est emprunté à l’arabe badawī « habitant du désert ».

bedoume

[Suisse]

une bedoume :

  • une personne sans intelligence, sotte ;
  • un animal sans intelligence, sot.

elle, il est bedoume : est sans intelligence, est sotte ou sot.

bedrest

[en anglais : bedrest experiment] un alitement antiorthostatique : un maintien, à des fins expérimentales, d’un décubitus antiorthostatique pendant une durée pouvant atteindre plusieurs semaines, pour simuler certains effets de l’impesanteur sur le corps humain.

bedrock

un bedrock : un soubassement rocheux d’une accumulation alluviale.

béer

une béance :

  • l’état de ce qui est béant ;
  • une ouverture large, profonde.

elle est béante, il est béant :

  • est largement, profondément ouverte ou ouvert ;
  • a les yeux écarquillés et la bouche ouverte.

bouche bée : grande ouverte.

être bouche bée : avoir une attitude passive d’étonnement, de surprise.

à gueule bée : en s’écoulant librement ; sans aucune retenue.

béer :

  • être largement ouvert ;
  • regarder avec étonnement.

béer de : demeurer, bouche ouverte, sous l’effet d’un sentiment.

béer à, béer après : désirer avidement.

Le verbe béer est une autre forme de bayer qui était indiqué comme pouvant être prononcé et donc conjugué comme payer [je baye ou baie, tu bayes ou baies, ils bayent ou baient].

Le fait que bâiller est dès l’ancien français fréquemment attesté au sens de « soupirer après quelque chose » a probablement contribué à sa confusion et à son interchangeabilité avec bayer.

bayer :

  • s’ouvrir ;
  • demeurer la bouche ouverte dans une attitude passive d’étonnement, d’admiration, etc..

bayer aux chimères, bayer aux nuées : désirer des choses impossibles.

bayer aux corneilles, bayer aux grues : rêvasser, perdre son temps à regarder en l’air niaisement.

Le nom (une) baie (3) est le déverbal de l’ancien français baer devenu bayer, issu du latin vulgaire batare (à comparer avec bâiller).

Le verbe ébahir (= étonner, stupéfier) est composé de l’ancien français baer (ancienne forme de bayer avec changement de conjugaison sous l’influence de l’ancien français baïf « étonné ». D’où un ébahissement.

Le mot bégueule est composé de bée (béer) et gueule.

beefalo

un beefalo : un bison d’Amérique.

beesoniidé

les beesoniidés : une famille d’insectes.

Beethoven, beethovenien

elle est beethovenienne, il est beethovenien :

  • est de Beethoven, un musicien allemand ;
  • est relative, est relatif à l’œuvre, au style, à l’art de Beethoven.

beffroi

un beffroi :

  • une tour mobile en bois, utilisée dans le siège d’une ville ;
  • une tour servant, à faire le guet et, à l’aide d’une cloche, à donner l’alarme ;
  • une tour surmontant un bâtiment, et indiquant généralement l’heure ;
  • une charpente destinée à porter une cloche ou un poids considérable.

Le nom (un) beffroi est emprunté à l’ancien bas francique bergfripu correspondant au moyen haut allemand bëro-vrit, bërvrit littéralement « préserve la paix », en allemand moderne bergen « sauver, mettre en sureté » et Frieden « paix ».

before

Before Present (BP) ou avant le présent (AP), un repère chronologique établi en 1950 et qui caractérise, en préhistoire, en géologie et en climatologie; le temps passé en référence à cette date, à distinguer d’avant notre ère (av. J.-C.) pour les séquences historiques.

bégaiement, bégayant, bégayement, bégayer

un bégaiement ou bégayement :

  • un trouble fonctionnel de la fluidité de la chaine parlée, avec altérations de son débit et de son rythme ;
  • un trouble de la parole, se manifestant par une mauvaise articulation des sons, la répétition saccadée d’une même syllabe et des hésitations dans la phonation ;
  • les premiers essais, les premières tentatives ;
  • une hésitation, une maladresse intellectuelle.

elle est bégayante, il est bégayant :

  • bégaie ;
  • est dite ou dit d’un ton mal assuré ;
  • est maladroite ou maladroit ;
  • est vague, mal défini(e), mal assuré(e).

bégayer :

  • parler avec difficulté, en articulant mal les mots, en répétant une syllabe plusieurs fois de suite ;
  • être maladroit ;
  • débuter ;
  • autres sens : CNRTL.

je bégaie ou je bégaye, tu bégaies ou tu bégayes, il bégaie ou il bégaye, nous bégayons, vous bégayez, ils bégaient ou ils bégayent ;
je bégayais ; je bégayai ; je bégaierai ou je bégayerai ; je bégaierais ou je bégayerais ;
j’ai bégayé ; j’avais bégayé ; j’eus bégayé ; j’aurai bégayé ; j’aurais bégayé ;
que je bégaie ou que je bégaye, que tu bégaies ou que tu bégayes, qu’il bégaie ou qu’il bégaye, que nous bégayions, que vous bégayiez, qu’ils bégaient ou bégayent ;
que je bégayasse, qu’il bégayât, que nous bégayassions ; que j’aie bégayé ; que j’eusse bégayé ;
bégaie ou bégaye, bégayons, bégayez ; aie bégayé, ayons bégayé, ayez bégayé ;
(en) bégayant.

Le verbe bégayer est dérivé de bègue (ci-dessous).

bégard, béguard

un bégard ou béguard,… : voir : béguin 1 (ci-dessous).

Les bégards sont parfois distingués des béguins et des béguines.

bégonia, bégoniacées

un bégonia : une plante.

les bégoniacées : la famille de plantes ayant pour type le bégonia.

Le nom (un) bégonia a été créé par le botaniste Plumier en l’honneur de Bégon, un intendant général de St-Domingue (Haïti) au 18ème siècle, avec le suffixe du latin scientifique –ia.

bégu

une (jument) bégüe (anciennement : béguë), un (cheval) bégu : dont les incisives conservent la cavité externe au-delà de l’âge normal et qui parait donc plus jeune que son âge.

un animal bégu : dont les incisives supérieures débordent sur l’arcade incisive inférieure.

bègue

elle, il est bègue :

  • bégaie par suite d’un défaut de prononciation permanent ou sous le coup d’une émotion violente ;
  • a de la difficulté à s’exprimer.

Le mot bègue est le déverbal de l’ancien verbe béguer : parler en articulant maladroitement, bégayer) et a supplanté l’ancien français baube, du latin balbus. Le verbe balbutier est emprunté au latin balbutire « bégayer, parler d’une manière obscure ». Voir aussi : un bégaiement ou bégayement, il est bégayant, bégayer (ci-dessus).

bégueter, béguettement

bégueter : pour la chèvre, pousser son cri.

je béguète, tu béguètes, il béguète, nous béguetons, vous béguetez, ils béguètent ;
je béguetais ; je béguetai ; je béguèterai ou bégueterai ; je béguèterais ou bégueterais ;
j’ai bégueté ; j’avais bégueté ; j’eus bégueté ; j’aurai bégueté ; j’aurais bégueté ;
que je béguète, que tu béguètes, qu’il béguète, que nous béguetions, que vous béguetiez, qu’ils béguètent ;
que je béguetasse, qu’il béguetât, que nous béguetassions ; que j’aie bégueté ; que j’eusse bégueté ;
béguète, béguetons, béguetez ; aie bégueté, ayons bégueté, ayez bégueté ;
(en) béguetant.

un béguettement : le cri de la chèvre ; ce qui y ressemble.

Le verbe bégueter est un fréquentatif de l’ancien verbe béguer.

bégueule, bégueulerie, bégueulisme

elle, il est bégueule :

  • est d’une excessive pruderie ;
  • a une pudeur exagérée.

une, un bégueule : une personne d’une délicatesse ou d’une pruderie excessive et/ou affectée.

faire la bégueule :

  • se donner des airs de vertu ;
  • faire la fine bouche.

une bégueulerie : la façon d’être, le comportement d’une personne bégueule.

un bégueulisme : une attitude systématiquement bégueule.

Le mot bégueule est composé de bée (béer) et gueule. Voir aussi : bigle (2).

béguin, béguinage, béguine, béguiner, béguinerie, béguinette, béguinos

un béguin (1) ou bégard, béguard,… : un homme appartenant à une communauté religieuse et suivant une règle monastique sans prononcer de vœux perpétuels.

une béguine (1) : une femme appartenant à une communauté religieuse.

Les bégards sont parfois distingués des béguins et des béguines.

un béguinage (1) : une communauté et les bâtiments de béguines.

une béguine (2) : une bigote.

un béguinage (2) : une dévotion outrée et affectée.

béguiner (1) :

  • jouer à la béguine ;
  • mener la vie d’une béguine ;
  • faire la dévote.

une béguinerie : une bigoterie.

un béguin (2) :

  • une sorte de coiffe très collante que portaient les béguines ;
  • une sorte de petit bonnet que l’on faisait porter aux très jeunes enfants.

une béguinette : un becfigue, un oiseau.

embéguiner (1) :

  • coiffer d’un béguin, une coiffe de religieuse ou un bonnet de nourrisson ;
  • envelopper la tête d’une pièce d’étoffe quelconque à la manière d’un béguin ;
  • occuper l’esprit tout entier en inspirant une passion excessive et déraisonnable.

un béguin (3) : celui qui est l’objet d’un engouement passager, d’un penchant amoureux sans lendemain.

avoir le béguin pour quelqu’un : éprouver une toquade, un caprice amoureux, vif quoique passager.

béguiner (2) : éprouver un béguin pour.

un béguinos : un amour léger.

embéguiner (2) : occuper l’esprit tout entier en inspirant une passion excessive et déraisonnable.

s’embéguiner : s’éprendre de quelqu’un, s’amouracher.

bégum

une bégum :

  • en Inde, une princesse ;
  • une femme de souverain.

Les 500 millions de la Bégum : un roman de Jules Verne.

Le mot anglais begum est emprunté à l’ourdou d’origine persane begam, lui-même adaptation du turc oriental bigim « princesse », féminin de big, bik « prince » (à comparer avec bey).

béhaï, béhaïsme, béhaïste

elle est béhaïe ou bahaïe, il est béhaï ou bahaï : est relative, est relatif au béhaïsme ou bahaïsme, un mouvement syncrétique religieux, né du babisme.

une béhaïe ou bahaïe, béhaïste, un béhaï ou bahaï, béhaïste : une, un adepte de la religion fondée par Mirza Husayn Ali Nuri, Baha’ Allah (1817-1892), qui commença comme un développement du babisme et qui est devenue une communauté religieuse internationale.

On lit aussi : baha’i, baha’ie, baha’isme.

béhaviorisme, béhavioriste

le behaviorisme ou béhaviorisme, behaviourisme : une doctrine qui assigne à la psychologie l’étude du comportement des individus à l’exclusion de l’introspection.

une, un behavioriste ou béhavioriste, behaviouriste : celle, celui qui professe cette doctrine.

Le mot anglais behaviorism a été forgé par le psychologue américain J. B. Watson à partir de behavior « comportement ».

béhémot, béhémoth

un béhémoth ou béhémot : un animal fantastique qui dans le livre de Job symbolise la toute-puissance de Dieu, puis, selon les traités de démonologie, l’esprit du Mal.

Le nom (un) béhémoth ou béhémot vient d’un mot hébreu.

behningiidé

les behningiidés : la famille d’insectes ne comptant que le genre dolania.

beige, beigeasse, beigeâtre

elle, il est beige : est de la couleur de la laine naturelle et de fibres textiles non teintes.

un beige : un brun très clair tirant sur le jaune.

une beige : une laine naturelle ou toute étoffe qui n’a reçu ni teinture ni blanchiment.

elle, il est beigeasse ou beigeâtre : n’est pas tout à fait beige.

beigne, beignerie, beignet

A. une beigne ou beugne :

  • une bosse qui se forme à la suite d’un coup, d’une chute ;
  • un coup, une brutalité.

un beignet :

  • une petite beigne, une petite bosse ;
  • un mets ou entremets composé de viandes, légumes, fruits, poissons, enrobés de pâte à frire et passés ensuite à la friture chaude ;
  • un entremets composé uniquement de pâte à chou ou à brioche, gonflée dans la friture chaude.

Le nom (une) beigne est probablement d’origine préromane remontant à la base bun(n)ia « souche d’arbre », dérivée du celtique buno.

Voir aussi : beugne, bugne.

B. Québec.

un beigne :

  • une pâtisserie traditionnelle généralement en forme d’anneau, faite d’une pâte sucrée que l’on fait frire dans la graisse ou dans l’huile ;
  • une pâtisserie de même type, de confection commerciale, en forme d’anneau ou fourrée à la crème ou à la confiture ;
  • un anneau de caoutchouc gonflable à usage thérapeutique sur lequel on s’assoit de manière à réduire la douleur au niveau du périnée ou de l’anus ;
  • une sorte de chignon en forme d’anneau ;
  • une taille épaisse, un bourrelet au niveau de la ceinture :
  • la forme d’étalement urbain résultant de la désertion du centre d’une ville au profit des quartiers qui l’entourent, ou d’une ville importante au profit des banlieues ;
  • un beignet, une personne dénuée d’intelligence, d’une grande naïveté, gauche dans son comportement, son maintien (faire le beignet, être beignet, avoir l’air beignet) ;
  • en publicité, un montage qui tient compte temporellement d’un plan à venir qui varie d’une version à l’autre.

un (trou de) beigne : une pâtisserie faite de la boule de pâte retirée du centre d’un beigne non cuit, frite et traditionnellement consommée saupoudrée de sucre en poudre.

passer les beignes à quelqu’un : le battre, le réprimander, le semoncer.

se pogner le beigne : paresser, ne pas faire d’effort ; perdre son temps.

une beignerie : un établissement de restauration où l’on fabrique et vend des beignes et des beignets, à consommer sur place ou à emporter. Office québécois de la langue française.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Beijing

Beijing ou, en français, Pékin : la capitale de la République populaire de Chine.

La grande question : Pékin ou Beijing ? Au cœur du français.

beira

un beira : une antilope.

beïram

un beïram ou bairam, baïram, … : une fête religieuse musulmane qui se célèbre après le Ramadan.

Le mot baïram est d’origine turque.

béjaune

un béjaune ou bec-jaune :

  • un jeune oiseau de proie qui n’est point encore formé et qui ne sait point chasser ;
  • un ouvrier qui passait de l’apprentissage au compagnonnage ;
  • un compagnon qui passait à la maitrise ;
  • une ignorance, une inexpérience ;
  • un novice ;
  • un nigaud.

bêk

bâtch ! bêtch ! bêk ! pouah ! [Belgique]

béké

un béké : un Créole martiniquais ou guadeloupéen descendant d’immigrés blancs.

bel

1. Le mot bel qui était le masculin normal de belle (Philippe le Bel ; bel et bien) est employé devant une voyelle ou un h muet : un bel avion ; un bel homme.

en savoir plus :

  • Bel, fol, mol, nouvel et vieil (Office québécois de la langue française) ;
  • Un nouveau entraîneur (nouvel, bel) : Académie française.

bel et bien :

  • réellement, d’une manière tout à fait sûre ;
  • voir : Parler français.

voir : beau, belle.

2. un bel : une unité logarithmique exprimant le rapport de deux grandeurs de même nature.

un décibel : une unité logarithmique d’intensité sonore.

Ce nom vient de celui du physicien américain d’origine anglaise Graham A. Bell (1847-1922), l’inventeur d’un système téléphonique.

bélamie

une bélamie : une tunique de religieuse.

Le nom (une) bélamie vient probablement du latin médiéval belamia « vêtement de religieuses », lui-même calqué sur l’ancien français belle amie « chère amie », formule en usage dans l’aristocratie médiévale.

bélandre

une bélandre ou balandre : un grand bateau à fond plat utilisé notamment sur les canaux ; une embarcation hollandaise dont le mât peut être rabattu pour permettre le passage sous les ponts.

Le nom (une) bélandre ou balandre est emprunté au néerlandais bijlander « petit bâtiment de transport à fond plat utilisé sur les rivières », plus anciennement billander, probablement pour binlander d’après binnenlander, littéralement « bateau pour l’intérieur ».

bêlant

elle est bêlante, il est bêlant :

  • bêle ;
  • s’exprime avec des tremblements dans la voix, sur un ton plaintif ou d’une manière affectée de sensiblerie ;
  • est conformiste, dépourvu(e) de toute pensée originale ou de tout esprit d’initiative.

voir : bêler (ci-dessous).

bélargus

un bélargus : un adonis, un insecte lépidoptère diurne.

Bélarus, Bélarusse

Bélarus (nom masculin), République de Bélarus, Biélorussie (nom féminin, France), République de Biélorussie, Habitants : Bélarusse.

Capitale : Minsk.
Bélarus ; République du Bélarus : Noms reconnus par les Nations Unies.
Biélorussie; République de Biélorussie : Noms utilisés par l’Union européenne.

Le terme Biélorussie est la désignation courante en français, et la désignation officielle retenue par les organismes linguistiques francophones. Le terme Bélarus, composante du syntagme République de Bélarus, est celle que les autorités du pays exigent dans leurs échanges internationaux. Une des raisons de l’insistance des autorités de ce pays à faire employer Bélarus plutôt que Biélorussie est compréhensible : Il s’agit de la présence du mot Russie dans Biélorussie, difficilement acceptable pour un pays fraîchement (plus ou moins) indépendant. Au contraire, dans Bélarus, vous avez Rus (en langues slaves de l’Est : Rus’, Русь), terme ancien qui désignait le territoire ancestral des Russes, des Ukrainiens et des Biélorusses avant la division des Slaves de l’Est en trois nations distinctes. En savoir plus : Carnet d’un linguiste.

Ce pays a fait son entrée à l’ONU en 1991 sous le nom de Bélarus, une transcription approximative de son nom véritable, qui se prononce Bélarousse. Les anglophones ont rapidement adopté cette dénomination, Belarus, tandis que les ouvrages et les médias de la francophonie s’en tiennent le plus souvent à Biélorussie. Ce conservatisme toponymique n’est pas sans rappeler celui qui touche Bombay/Mumbai ou encore le célèbre Pékin/Beijing. En savoir plus : Au cœur du français.

Bélarus vient du biélorusse pour « Rus’ blancs » ou « Ruthénie blanche ». Biélorussie vient de Byelorussia, translittération du nom russe signifiant « Russie Blanche ». Dans d’autres langues, dont l’anglais, le nom a été changé en Bélarus après la fin de l’URSS pour insister sur l’importance des différences historiques et actuelles entre le pays et la Russie. La signification d’origine transmise par le terme bela (blanc) reste incertaine. Le mot bela pourrait venir du sanscrit bala (« matin », « blanc »). En hindi bela signifie « matin », « lumière du matin ». Une partie de l’ouest du territoire moderne de la Biélorussie s’appelait « Chernarossija », ou « Rus’ Noir ». Le terme « noir » s’appliquait souvent aux régions avec des terres particulièrement riches et productives. Comment cela aurait pu influer sur « Rus’ blanc » reste à déterminer. En outre, une région d’Ukraine s’appelait « Rus’ rouge », « Ruthénie rouge ». Les couleurs représentaient les points cardinaux dans la culture mongole et tatare, ce qui aurait pu influencer les noms de ces terres. En savoir plus : Wikipédia.

bel cantiste, bel canto

le bel canto : un style de chant conforme aux règles de l’opéra italien des 17ème et 18ème siècles.

un bel cantiste

La locution italienne bel canto signifie littéralement « beau chant ».

bêlement

un bêlement :

  • le cri naturel du mouton, de l’agneau et de la brebis ;
  • le cri de la chèvre ;
  • des paroles prononcées ou des cris proférés d’une voix tremblotante, exprimant l’émotion.

voir : bêler (ci-dessous).

bélemnite, bélemnitique, bélemnitologie

une bélemnite : le fossile d’un mollusque ayant la forme d’un fer de lance.

elle, il est bélemnitique :

  • a trait aux bélemnites ;
  • contient des bélemnites.

la bélemnitologie : l’histoire naturelle des bélemnites.

Le nom (une) bélemnite est composé du radical du grec β ε ́ λ ε μ ν ο ν « trait, javeline » et du suffixe -ite.

bélénophobie

la bélénophobie : la peur des épingles.

bêler, bêlerie, bêleur

bêler :

  • pour le mouton, l’agneau, la brebis, pousser des bêlements ;
  • produire un bruit évoquant un bêlement ;
  • se plaindre ou gémir ;
  • parler sur un ton plaintif et larmoyant ou d’une manière affectée de sensiblerie ;
  • dire ou répéter d’une manière sotte ou plaintive ;
  • chanter avec des chevrotements dans la voix.

une bêlerie : un bêlement.

une bêleuse, un bêleur : une personne qui parle ou chante sur un ton larmoyant ou d’une manière bêtement sentimentale.

voir aussi : bêlant, bêlement (ci-dessus).

Le verbe bêler vient du latin bālāre « pousser un bêlement ».

bel-étage, bel étage

un bel-étage ou bel étage [Belgique] :

  • en milieu urbain, un rez-de-chaussée surélevé d’un demi-niveau par rapport à la rue, en raison de la présence d’une cuisine-cave ou d’un garage partiellement enfouis dans le sol ;
  • une maison présentant un bel-étage.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

belette

une belette : un mammifère.

Le nom (une) belette est dérivé de bel (beau).

Le nom (un) galéopithèque (= un singe volant) est composé du grec γ α λ ε ́ η, γ α λ η ̃ « belette ; putois » et π ι ́ θ η κ ο ς « singe ».

Le nom (une) motelle (= un poisson) vient du latin mustela « belette, poisson de mer inconnu ».

Le nom (un) mustélidé (= un mammifère tel que la belette) est formé de mustel-, du latin mustela « belette » et -idé.

belga

un belga : un bonbon représentant une cenne, une pièce de monnaie.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

belge, belgeois, belgeoisant, belgeoisie, belgicain, belgicisme, Belgique, belgique, belgiquois, belgitude

elle, il est belge : est de la Belgique.
une, un Belge

Belgique ou le Royaume de Belgique
capitale : Bruxelles ; nom des habitants : Bruxelloise, Bruxellois.
Anvers ; nom des habitants : Anversoise, Anversois.
Liège ; nom des habitants : Liégeoise, Liégeois.

le belge : la forme particulière que prend le français commun parlé ou écrit en Belgique, à ne pas confondre avec le wallon, le dialecte gallo-roman d’une partie de la Wallonie.

un belgicisme : un mot ou une tournure propre au français des Belges.

une province belgique, l’insurrection belgique, un lion belgique, un langage belgique : belge.

un impôt belgiquois

Dictionnaire des belgicismes :

  • une belgeoise, un belgeois : une, un Belge.
  • elle est belgeoisante, il est belgeoisant : est attaché(e) à un certain nationalisme belge.
  • une belgeoisie : l’ensemble des belgeois.
  • une belgicaine, un belgicain : une partisane, un oartisan du maintien d’une Belgique unitaire.
  • une belgitude : le sentiment, l’affirmation de l’appartenance, aux points de vue sociologique et surtout esthétique, à une Belgique ayant ses caractères propres.

Il était tentant de chercher à lier cette identité de forme à une étymologie commune, mais force fut de reconnaître que ce n’était pas le cas : notre insecte tire son nom de l’adjectif phalos, « blanc », et notre cétacé d’une racine bhel-, signifiant « se gonfler », qui est aussi à l’origine du nom commun phallus et, le fait est moins connu, du nom propre Belges. Ces derniers, Jules César nous l’a appris, « sont les plus courageux des Gaulois » (horum omnium fortissimi sunt Belgae), « parce qu’ils se trouvent plus éloignés de notre province et de sa civilisation, et que les marchands vont plus rarement leur porter ces objets qui peuvent amollir le courage ; enfin parce qu’ils sont sans cesse en guerre avec les Germains leurs voisins, qui habitent sur l’autre rive du Rhin ». Le latin Belgae signifie donc proprement « ceux qui se gonflent (de colère et d’audace) ». En savoir plus : Académie française.

Le nom de la Belgique vient de celui d’une tribu celte, les Belgae. Le nom Belgae peut dériver du proto-indo-européen bolg, signifiant « sac » ou « utérus », indiquant ainsi une origine commune ; si c’est le cas, il suivait probablement un adjectif aujourd’hui inconnu. Une autre théorie suggère que le nom Belgae pourrait dériver du proto-celte belo, « brillant », qui s’apparente à l’anglais bale (« botte de foin », donc « feu de botte de foin »), à l’anglo-saxon bael, et au lituanien baltas (« blanc », « brillant » ; à l’origine du nom de la mer Baltique), et au slave belo/bilo/bjelo (« blanc »). Ainsi, les noms de dieux gaulois Belenos (« le brillant ») et Belisama (probablement la même divinité, originellement de belo-nos « notre personne brillante »), pourraient aussi venir de la même source. En savoir plus : Wikipédia.

L’adjectif belgique, évincé par belge, est un emprunt savant au latin au latin de la Renaissance belgicus, appliqué aux Pays-Bas du Sud, continuation du latin classique belgicus.

Belgrade, Belgradois

Belgrade : la capitale de la Serbie. Habitants : Belgradoise, Belgradois.

bélidé

les bélidés : une famille d’insectes coléoptères.

bélier

un bélier :

  • le mâle non châtré de la brebis ;
  • une constellation zodiacale ;
  • un signe zodiacal ;
  • une machine de guerre ;
  • une pièce de bois ou de fonte servant à enfoncer les pieux dans les travaux de fondation ;
  • autres sens : CNRTL.

un véhicule-bélier, une camionnette-bélier : un véhicule utilisé à des fins criminelles.

un coup de bélier :

  • un choc, une attaque violente ;
  • un choc produit à l’intérieur d’une conduite lorsque l’écoulement de l’eau est brusquement interrompu.

un bélier hydraulique : une machine inventée par Montgolfier.

un lapin bélier ou bélier français : une race de lapins de forte taille.

Le nom (un) bélier est issu de l’ancien français belin « bélier ».

bélière, belière

une belière ou bélière, bellière :

  • un anneau qui maintient le battant d’une cloche ;
  • un anneau pour suspendre une lampe, une montre, une boucle d’oreille, etc. ;
  • un anneau ou un bracelet, une chaine reliant le fourreau d’une arme à la ceinture ou au ceinturon ;
  • une clochette attachée au cou du bélier conduisant le troupeau.

étymologie : CNRTL.

bélimbé

un bélimbé ou bilimbi : un arbuste.

bélino, bélinogramme, bélinographe, bélinographique

un bélinogramme ou bélino : un message reproduisant par le bélinographe un document (texte, dessin ou une photographie)

un bélinographe ou bélino : un appareil permettant la transmission par voie télégraphique de textes, photographies ou dessins.

elle, il est bélinographique : concerne le bélinographe.

Édouard Belin : un ingénieur.

bélionote

une bélionote : un genre d’insectes coléoptères de la famille des buprestidés.

bélitre, bélître

un bélitre ou bélître :

  • un mendiant ;
  • un homme de rien, un sot, un importun.

Bélize, Bélizien

le Bélize ; nom des habitants : Bélizienne, Bélizien.
capitale : Belmopan ; nom des habitants : Belmopanaise, Belmopanais.
On trouve aussi la variante « le Belize ».

Le nom du Belize, anciennement connu sous le nom de Honduras britannique, est traditionnellement dit être dérivé de la prononciation espagnole de Wallace, le nom du pirate qui fonda le premier village en 1638. Une autre possibilité est le mot maya belix, signifiant « eaux boueuses », appliqué aux eaux du fleuve Belize. En savoir plus : Wikipédia.

belladone, belladoné, belladonné, bellafoline

une belladone :

  • une plante ;
  • le suc extrait des feuilles de cette plante ;
  • un alcaloïde.

une préparation belladonée ou belladonnée, un suppositoire belladoné ou belladonné : qui contient de la belladone.

une bellafoline : un alcaloïde de feuilles de belladone.

Le nom (une) belladone est emprunté à l’italien belladonna « belle dame ».

bellâtre

une bellâtre, un bellâtre :

  • celle, celui dont la beauté est fade, sans expression ni caractère ;
  • celle qui fait la belle, le joli cœur ; celui qui fait le beau, le joli cœur ;
  • celle qui, se sachant ou se croyant belle, prend des airs avantageux ; celui qui, se sachant ou se croyant beau, prend des airs avantageux.

elle, il est bellâtre

Le mot bellâtre est dérivé de bel.

belle-angélique

une belle-angélique [Québec] : le nom commun d’une plante de la famille des aracées qui pousse en colonie dans les endroits humides et marécageux, dont le feuillage à bords tranchants rappelle celui de l’iris et dont le rhizome odoriférant est reconnu pour ses vertus médicinales (Acorus calamus).

Cette plante est également connue sous le nom simple d’angélique ; en France, elle est appelée communément jonc odorant, lis des marais ou iris (jaune) des marais. Par ailleurs, angélique peut aussi désigner, comme en France, diverses ombellifères du genre Angelica, dont l’angélique commune (Angelica archangelica) qui est connue pour ses propriétés aromatiques et médicinales.

Les botanistes québécois désignent cette plante (la belle-angélique) sous le nom de acorus roseau, parfois aussi acorus aromatique ou acore odorant, comme les botanistes français qui lui donnent en outre le nom de roseau aromatique.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bellaud

le bellaud : l’argot des peigneurs de chanvre du Jura.

L’origine de ce nom est obscure.

belle

elle est belle, il est beau : cause une vive impression capable de susciter l’admiration en raison de ses qualités supérieures dépassant la norme ou la moyenne.

elles sont belles, ils sont beaux

une belle saison, un bel été

une belle idée, un bel appétit, un beau scandale : qui suscite l’étonnement en raison de ses proportions dépassant la norme ou la moyenne.
de belles idées, de beaux appétits, de beaux scandales

une belle, un beau

en savoir plus : CNRTL.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • (l’)avoir belle de : pouvoir facilement.
  • il y a belle : on a encore le temps ; il n’y a pas de problème.

faire la belle :

  • jouer la partie pour départager les ex æquo ;
  • s’évader.

Dictionnaire des belgicismes :

  • arriver une belle, faire une belle : arriver, faire une chose étonnante, inattendue.
  • en avoir une belle avec : être mis dans une situation difficile à cause de.

Devant un adjectif au superlatif relatif (superlatif avec le plus, le moins…), l’article reste invariable lorsqu’il y a comparaison entre les différents degrés ou états d’une même chose, c’est-à-dire lorsque cette chose n’est comparée qu’à elle-même (on peut alors remplacer le superlatif par « au plus haut degré »). On dira donc : C’est le matin que la rose est le plus belle (c’est le matin qu’elle est belle au plus haut degré).

En revanche, l’article varie si la comparaison s’effectue entre deux entités différentes : Cette rose est la plus belle de toutes ; Cette rose est la moins fanée (sous-entendu : « des roses », « des fleurs »).« le plus belle » ou « la plus belle » : Académie française.

voir aussi : beau, bel.

belle-à-voir

une belle-à-voir : un belvédère, une plante.

belle-belle

faire belle-belle : être hypocritement aimable.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

belle-dame, belledame

une belle-dame ou belledame :

  • une plante ;
  • le nom vernaculaire de la « vanesse du chardon » ou « vanesse des chardons », un lépidoptère.

belle de Fontenay

une belle de Fontenay : une pomme-de-terre.

Fontenay : une ville en France.

belle-de-jour

une belle-de-jour : un convolvulus, une plante.

belle-de-nuit

une belle-de-nuit :

  • une plante ;
  • un oiseau ;
  • une prostituée.

belle des prés

une belle des prés ou reine-des-prés : une plante.

belle-doche

une belle-doche ou belle doche : une belle-mère.

Ce nom est formé sur belle-mère par la substitution de doche (de l’argot dabe) à mère.

belle-d’onze-heures

une belle-d’onze-heures : un ornithogale, une plante.

belle-d’un-jour

une belle-d’un-jour ou hémérocalle, asphodèle : une plante dont les fleurs ne durent qu’un jour.

belle-famille, belle-fille

1. beau- et belle- sont des termes de courtoisie.

une belle-famille : la famille du conjoint.

une belle-fille, un beau-fils :

  • une, un enfant de l’autre conjoint ;
  • une bru ou un gendre.

2. une belle famille :

  • une famille agréable à regarder ;
  • une famille nombreuse.

une belle fille, un beau fils : une, un enfant qui est agréable à regarder.

belle-fleur

une belle-fleur : dans les charbonnages, un chevalement, appelé aussi un châssis à molettes.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

belle journée

La formule de politesse Belle journée s’entend de plus en plus en lieu et place de Bonne journée. Belle journée n’est bien sûr pas incorrect mais on peut s’interroger sur le développement rapide de cette formule qui tend à devenir un tic de langage. Elle est sans doute issue du mélange de la forme exclamative Quelle belle journée ! – qui fut aussi le titre d’une chanson interprétée par le regretté Marcel Amont – et de l’anglo-américain Have a nice day ! Académie française.

belle lurette

Dans belle lurette, l’adjectif beau a le sens de « remarquable par la taille, le poids, la quantité ». C’est en ce sens que l’on parle d’un beau lièvre, puisque l’on n’entend pas par là qu’il répond aux canons esthétiques des Léporidés, mais qu’il s’agit d’un animal de bon poids. De même pour ce qui est du mariage, un beau parti n’indique pas que le marié ou la mariée sont des réincarnations d’Apollon ou d’Aphrodite, mais qu’ils sont de ceux, comme le chantait Jacques Brel, « dont on devine que le papa a eu de la chance ». La belle lurette, ne nous fions pas au diminutif, c’est donc de nos jours un laps de temps long et indéterminé. On retrouve d’ailleurs l’adjectif beau avec d’autres termes appartenant au champ lexical de la durée : la locution Il y a beau temps a peu à voir avec le beau temps. Notons au passage que, dans ces expressions, le choix de l’article défini ou indéfini est important, qui permet aussi de distinguer le bel âge, la jeunesse, d’un bel âge qui désigne généralement un âge avancé (il a atteint un bel âge). En savoir plus : Académie française.

bellement

bellement :

  • avec beauté, avec art ;
  • tout beau, doucement ;
  • bel et bien ;
  • beaucoup.

belle-mère

1.A. beau- et belle- sont des termes de courtoisie.

une belle-mère ou belle-maman :

  • la mère de l’autre conjoint ;
  • la femme avec qui le père s’est remarié.

un beau-père ou beau-papa :

  • le père de l’autre conjoint ;
  • celui avec qui la mère ou le père s’est remarié(e).

1.B. une belle-mère [Belgique] : un pinceau à vaisselle, une brosse pour vaisselle.

2. un beau père, une belle mère : qui sont agréables à regarder.

belles-lettres, bellétrien

les belles-lettres :

  • un ensemble de textes envisagés du point de vue de leur valeur littéraire ;
  • un ensemble d’études consacrées aux textes littéraires ;
  • une société de savants ;
  • le gout de la création ou des études littéraires.

une bellétrienne, un bellétrien : une, un membre de la société d’étudiants de Belles-Lettres.

un esprit bellétrien : artiste, frondeur. [Suisse]

belle-sœur

1. beau- et belle- sont des termes de courtoisie.

une belle-sœur, un beau-frère :

  • une sœur ou un frère de l’autre conjoint ;
  • l’épouse ou l’époux de la sœur ou du frère, de la belle-sœur, du beau-frère.

Le nom (un) lévirat (= une loi hébraïque ; le fait pour un homme, d’être tenu de prendre en charge sa belle-sœur veuve) est formé sur le bas latin levir « beau-frère ».

2. une belle sœur, un beau frère : qui sont agréables à regarder.

belle tête

une belle tête ou bétoine : une herbe.

Belleville, bellevillois

elle est bellevilloise, il est bellevillois :

  • est de Belleville, un quartier de Paris ;
  • concernait les révolutionnaires de ce quartier ou s’était rallié(e) à eux pendant les troubles de la Commune.

une Bellevilloise, un Bellevillois

bellicisme, belliciste, bellicosité

un bellicisme :

  • une tendance à privilégier un conflit armé ;
  • un amour de la guerre ;
  • l’attitude, la doctrine des bellicistes.

elle, il est belliciste : est partisane ou partisan de la guerre pour régler les problèmes internationaux.

une, un belliciste : une partisane, un partisan de la guerre pour régler les problèmes internationaux.

une bellicosité : le caractère d’une personne belliqueuse ou de ce qui est belliqueux.

Le mot belliciste est dérivé du radical du latin bellicus « relatif à la guerre, guerrier ».

bellidé, bellidée

bellidé, bellidées : voir bellis (ci-dessous).

bellier

un bellier : un oiseau passéridé originaire d’Afrique, dont le nid est en boule.

bellifontain

elle est bellifontaine, il est bellifontain : est de Fontainebleau, une ville en France.
une Bellifontaine, un Bellifontain

belligène

elle, il est belligène : engendre, est susceptible d’engendrer un conflit armé.

Ce mot est formé sur le latin bellum, belli « guerre », avec -gène.

belligérance, belligérant

une belligérance : la situation d’un pays en état de guerre.

une non-belligérance : le fait pour un État de ne pas participer aux opérations militaires d’un conflit sans observer une stricte neutralité.

une nation belligérante, un État belligérant : qui est en état de guerre.

des opinions belligérantes : qui sont opposées.

un belligérant, les belligérants :

  • les personnes enrôlées dans une armée régulière et qui participent activement à la guerre ;
  • les pays, les nations en état de guerre reconnue.

elle est non-belligérante, il est non-belligérant : ne participe pas à un conflit ; n’est pas agressive ou agressif.

une non-belligérante, un non-belligérant : celle, celui qui ne participe pas à un conflit.

Le mot belligérant est emprunté au latin belligerans, de belligerare « faire la guerre ».

belliqueusement, belliqueux

belliqueusement :

  • de manière belliqueuse ;
  • agressivement, avec une certaine intolérance pour toute autre idée ou doctrine que la sienne propre.

elle est belliqueuse, il est belliqueux :

  • aime la guerre ;
  • est de nature guerrière ;
  • incite à la guerre ;
  • est batailleuse ou batailleur ;
  • est violente, agressive ; est violent, agressif ;
  • est partisane ou partisan de la force, de la guerre.

Le mot belliqueux est emprunté au latin classique bellicosus « qui aime la guerre, guerrier ».

bellis

elle est bellidée, il est bellidé : a l’apparence de la bellis.

les bellidées : une famille de composées, de plantes.
une bellidée

une bellis : une pâquerette ou petite marguerite des prés. On a lu aussi un bellis.

Le nom (une) bellis est d’origine latine.

bellissime

elle est bellissime : est très belle ; il est bellissime : est très beau.

Le mot bellissime est emprunté soit au latin bellissimus, superlatif de bellus (beau), « joli » en parlant d’une femme ou d’un enfant, ironique en parlant d’un homme, soit à l’italien bellissimo, superlatif de bello.

bellone

une bellone :

  • une variété de grosse figue ;
  • une sorte de long bateau étroit.

Le nom (une) bellone est emprunté au provençal moderne belouno, dérivé de bello « beau ».

bellot

elle est bellotte, il est bellot : est mignonne ou mignon, aimable, gentille ou gentil.

une bellotte, un bellot : une, un bellâtre.

ma bellotte : ma mignonne ; mon bellot : mon mignon.

Le mot bellot est dérivé de beau, bel.

belluaire

un belluaire : celui qui combattait contre les bêtes fauves dans les amphithéâtres romains, ou qui était chargé d’entretenir les animaux du cirque.

une, un belluaire :

  • une dompteuse ou un dompteur de bêtes fauves dans les cirques ;
  • celle, celui qui est chargé(e) de les soigner.

Le mot belluaire est dérivé du latin classique belua, bellua « bête sauvage ».

bellure

un bellure :

  • un crétin, un idiot ;
  • un laid ;
  • un vagabond, un sans logis.

Le nom (un) bellure est dérivé de belle (être à la belle étoile).

Belmopan, Belmopanais

Belmopan : la capitale du Bélize. Habitants : Belmopanaise, Belmopanais.

bélodonte

le type bélodonte : une modification de la dentition en fonction de l’alimentation.

Le mot bélodonte est formé de bél(o)-, du grec β ε ́ λ ο ς « arme de jet, trait » et -odonte du grec ο δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent ».

bélohinidé

les lohinidés : une famille d’insectes coléoptères.

Belombra

Belombra : un arbre d’ornement.

belon, Bélon

une belon : une variété d’huitre de Bretagne. On a lu aussi bélon.

le Bélon : un fleuve côtier de Bretagne.

bélon

un bélon ou bellon :

  • un grand cuvier à pressoir où macèrent les pommes pour la préparation du cidre ;
  • une comporte, une cuve à raisins utilisée pendant les vendanges ;
  • le chariot qui sert à transporter ces cuves.

Le nom dialectal (un) bélon ou bellon est issu de l’ancien français belong « de forme allongée » à comparer avec barlong, berlong.

bélonidé, béloniforme

les bélonidés : une famille de béloniformes, les orphies ou aiguilles.

les béloniformes : un taxon d’athérinomorphes, des poissons au bec pointu.

bélonogaster

un lonogaster : un genre de guêpe sociale africaine à très long pédoncule.

Belopus

Belopus : le genre d’insectes coléoptères de la famille des ténébrionidés au corps allongé de couleur brune.

bélostomatidé, bélostome

les bélostomatidés : une famille d’insectes, de punaises d’eau géantes, par exemple Belostoma.

un bélostome : le genre d’insectes comptant les hémiptères les plus grands.

belote, beloter, beloteur

la belote : un jeu de cartes.

rebelote : une deuxième fois.

belote et rebelote ! on remet ça !

beloter : jouer à la belote. On a lu aussi belotter.

une beloteuse, un beloteur : celle, celui qui joue à la belote.

bélouga

1. un bélouga ou béluga :

  • un mammifère cétacé ;
  • un dauphin ;
  • un yacht.

Le nom (un) bélouga ou béluga (1) est emprunté au russe beluga de même sens, dérivé du russe belyi « blanc » avec le suffixe -uga, issu de l’ancien slave ǫga.

2. un bélouga ou béluga :

  • un grand esturgeon de l’espèce Huso huso ;
  • le caviar de cet esturgeon.

Le nom de cet esturgeon est emprunté au russe biéluga, dérivé de biélyi « blanc », parallèlement à biélukha désignant un cétacé.

béloutche, Béloutchistan

elle, il est béloutche ou baloutche : est du Béloutchistan ou Baloutchistan, une région d’Asie.
une, un Baloutche ou Béloutche

le béloutche : un dialecte.

un balouchitère ou Baluchitherium grangeri : un mammifère ayant vécu il y a 25 millions d’années dans l’actuelle province du Baloutchistan au Pakistan.

Belphégor

Belphégor : Les billets de François Jacquesson.

belvédère

un belvédère :

  • un petit pavillon ou terrasse au sommet d’un édifice, d’une maison, ou sur une éminence et d’où la vue s’étend au loin ;
  • une plate-forme naturelle située sur un lieu élevé ;
  • une belle-à-voir, une plante.

Le mot italien belvedere est composé de bel « beau » et vedere « voir ».

Belzébuth, belzébuth

Belzébuth ou Béelzébub, Béelzébuth, Belzéboul, Baal-zébub, Baal-sébub : un prince des démons.

un belzébuth :

  • un esprit malin, un démon ;
  • une espèce de singe.

étymologie : CNRTL.

bembèce, bembécide, bembex

un bembèce ou bembex : un genre d’insectes hyménoptères crabronidés.

elle, il est bembécide : a l’apparence d’un bembex.

les bembécides : une famille d’insectes fouisseurs.
un bembécide

Le nom (un) bembèce ou bembex est emprunté au grec β ε ́ μ ϐ ι ξ, -ι κ ο ς « bourdon ».

bembidion

un bembidion : le nom usuel des coléoptères de la tribu des bembidiini et un genre d’insectes coléoptères de la famille des carabidés.

bembridé

les bembridés : une famille de scorpéniformes, de poissons.

bémol, bémoliser

un bémol : un signe d’altération placé devant une note pour l’abaisser d’un demi-ton, ou à la clé pour déterminer la tonalité d’un morceau.

un ré bémol, un mi bémol, un sol bémol, un la bémol, un si bémol

mettre un bémol :

  • atténuer ;
  • baisser de ton, d’intensité.

bémoliser : marquer d’un ou plusieurs bémols.

Le nom (un) bémol vient du latin médiéval b molle, à comparer avec bécarre.

Ben

Ben : un prénom

Benjamin

ben

Ben ça alors ! Ben quoi ? Ben voyons !

Le mot ben est une variante populaire de bien.

un ben (1) : un arbre.

Le nom (un) ben (qui se prononce de deux façons) est emprunté à l’arabe ban.

un ben (2) ou bénard : un pantalon.

benace

une benace : une charrue.

une (goulée de) benace : la surface de terrain que l’on peut labourer en un jour avec une benace.

Le nom (une) benace est dérivé de bien.

bénard, bénarde

1. un bénard ou ben : un pantalon.

2. une (serrure) bénarde : qui peut s’ouvrir aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur.

une clé bénarde

Le mot bénard est issu de bernard « sot, niais » lui-même dérivé de Bernard, le nom de l’âne dans le Roman de Renart.

bench, benchmark, benchmarking

[en anglais : benchmark] référencer ou parangonner : procéder à une évaluation par rapport à un ou plusieurs modèles reconnus, en s’inscrivant dans une recherche d’excellence. On préférera utiliser le terme « parangonner » lorsque l’emploi du terme « référencer » peut prêter à confusion, par exemple dans le domaine documentaire.

[en anglais : benchmarking] une référenciation ou un parangonnage : une procédure d’évaluation effectuée par rapport à un ou plusieurs modèles reconnus, qui s’inscrit dans une recherche d’excellence. On préférera utiliser le terme « parangonnage » lorsque l’emploi du terme « référenciation » peut prêter à confusion, par exemple dans le domaine documentaire.

[en anglais : benchmark] un test de performance : une évaluation des performances d’un système par simulation des conditions réelles d’utilisation, à l’aide de programmes-échantillons.

[en anglais : bench tester] un vérificateur de prototype ou testeur de prototype : un équipement de test manuel utilisé pour vérifier la fonctionnalité d’un prototype. Ce type d’équipement permet également l’analyse de défaillances, l’évaluation et la caractérisation des circuits intégrés.

[en anglais : back bench] un banc arrière : l’ensemble des membres des délégations officielles assis en retrait et ne prenant pas place à la table des négociations.

bendir

un bendir :

  • un tambour ;
  • un tambourin.

bénédictin, bénédictine

une bénédictine, un bénédictin : une religieuse, un religieux appartenant à l’ordre de Saint-Benoît.

un travail de bénédictin : un ouvrage d’érudition fait avec beaucoup de patience et de soin.

elle est bénédictine, il est bénédictin : se rapporte à l’ordre des bénédictins, à leurs traditions, à leur organisation.

un bénédictin : un gâteau.

une bénédictine : une liqueur.

Benedictus : le nom latin de saint Benoît du Nursie.

bénédicité

un bénédicité : une prière.

Le nom (un) bénédicité est emprunté au latin benedicite « veuillez bénir [ce repas] », de benedicere (bénir).

bénédiction

une bénédiction :

  • une faveur, une grande abondance qui semble résulter d’une intervention divine ;
  • un acte liturgique ;
  • des souhaits de bonheur et de protection divine formulés en faveur de quelqu’un ;
  • autres sens : CNRTL.

Le nom (une) bénédiction est emprunté au latin chrétien benedictio « grâce accordée par Dieu ».

Les noms français euphémisme et bénédiction ont cette même particularité, composés qu’ils sont, l’un à l’aide de l’adverbe eu, « bien », et du verbe phanai, « dire, parler », et l’autre à l’aide des formes latines de mêmes sens bene et dicere. En savoir plus : Académie française.

benedictus

un benedictus : une prière liturgique.

Le mot latin benedictus signifie « béni, loué ».

bénef, bénéfice

un bénef ou béné : un bénéfice, un profit financier.

A. un bénéfice :

  • un avantage que procure une personne ou une chose ;
  • un gain réalisé par une personne ou une collectivité ;
  • les gains réalisés par une entreprise. On lui préfère la notion de « résultat net » qui a l’avantage de pouvoir désigner une situation bénéficiaire ou déficitaire. En savoir plus : Dico de l’éco.

B. un bénéfice :

  • une terre concédée par les chefs francs, puis par les rois à leurs fidèles, en échange d’un service militaire, et qui prit par la suite le nom de fief ;
  • un titre, un revenu accordé à une personne, généralement un ecclésiastique, en échange d’un service spirituel ;
  • un privilège, une faveur accordée par une loi ou un souverain ;
  • autres sens : CNRTL.

un bénéfice publicitaire : [communication / publicité] une contribution évaluable de la publicité à l’amélioration de l’image de marque d’une société ou d’un produit. En anglais : brand benefit acceptance. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom bénéfice est parfois juxtaposé à un autre nom pour désigner un événement organisé dans le but de recueillir des fonds pour soutenir des personnes dans le besoin, un organisme, un parti politique, etc. Dans ce sens, on trouve bénéfice dans de nombreux composés, dans lesquels il est toujours joint au nom qui le précède par un trait d’union : déjeuner-bénéfice, dîner-bénéfice, soirée-bénéfice, spectacle-bénéfice, activité-bénéfice, etc.
Lorsqu’il est employé ainsi comme épithète, le nom bénéfice est toujours invariable. Son emploi s’apparente à celui d’un complément introduit par une préposition : il sous-entend « à bénéfice, au bénéfice de ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

L’expression bénéfices marginaux, employée pour désigner les mesures s’ajoutant au salaire que prend un employeur au bénéfice de ses employés, est un calque de l’anglais fringe benefits. On lui préférera avantages sociaux ou charges sociales, selon le point de vue. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) bénéfice est emprunté au latin beneficium « bienfait ».

bénéficiaire, bénéficiairement

elle, il est bénéficiaire :

  • obtient des avantages de différente nature ;
  • est relative, est relatif aux bénéfices, est possédé(e) comme bénéfice ;
  • est relative, est relatif à un gain en espèces ;
  • comporte un tel gain.

une, un bénéficiaire :

  • celle, celui qui jouit d’avantages de différente nature ;
  • celle, celui qui jouit de privilèges accordés par la loi, par le souverain ;
  • celle, celui qui possédait un bénéfice ;
  • celle, celui qui jouit d’un droit quelconque ;
  • celle, celui à qui est destinée une somme d’argent ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une (héritière) bénéficiaire, un (héritier) bénéficiaire : celle, celui qui accepte un héritage, avec jouissance du bénéfice d’inventaire.

une ou un bénéficiaire d’une fiducie : Office québécois de la langue française.

bénéficiairement : avec le droit de jouir du bénéfice d’inventaire.

Les mots bénéficiaire et (un) bénéficier sont empruntés au latin médiéval beneficiarius « tenancier d’un beneficium » « concédé en beneficium ».

bénéficiant, bénéficier

elle est bénéficiante, il est bénéficiant :

  • tire un profit moral de quelque chose ;
  • fait du bien.

un bénéficier : celui qui possède un ou plusieurs bénéfices ecclésiastiques.

bénéficier :

  • réaliser un gain en espèces ;
  • jouir, profiter de quelque chose ;
  • profiter à quelque chose ou à quelqu’un, lui être bénéfique.

bénéficier quelqu’un : le nommer à un bénéfice.

Bénéficier et profiter, lorsqu’ils sont suivis de la préposition de, signifient tous deux « tirer profit de quelque chose, en tirer un avantage ». Toutefois, ces deux verbes ne sont pas parfaitement synonymes; dans certains cas, on ne peut les intervertir. Les phrases ci-dessous, par exemple, peuvent laisser perplexe.
Généralement, on utilise le verbe profiter quand la personne qui tire un avantage de quelque chose en est consciente.
Le verbe bénéficier, contrairement à profiter, donne à penser que le sujet tire profit de quelque chose sans l’avoir vraiment cherché.
Autre nuance, on peut employer le verbe profiter quand le sujet abuse d’une situation ou des faiblesses d’une personne et lorsqu’il se sert de quelqu’un ou de quelque chose à son propre avantage. Bénéficier ne peut être utilisé en ce sens.
Enfin, le verbe bénéficier est également utilisé dans le domaine juridique : on peut bénéficier de droits ou de privilèges. Le verbe profiter n’est pas employé en ce sens.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le verbe bénéficier signifie « tirer profit ou avantage de quelque chose », ce qui implique que le sujet du verbe doit être le bénéficiaire de telle mesure ou de tel avantage, et non la mesure ou l’avantage eux-mêmes. On se gardera donc de faire la faute, malheureusement largement répandue, qui consiste à construire le verbe bénéficier avec pour sujet un inanimé et pour complément un nom introduit par la préposition à, quand bien même cette construction se rencontre avec le verbe « profiter ». En savoir plus : Académie française.

bénéficier de, bénéficier à : Parler français.

Selon les sens, le verbe bénéficier est dérivé de bénéfice ou emprunté au latin médiéval beneficiare (aliquem) « munir d’un beneficium ».

bénéficieux, bénéfique

elle est bénéficieuse, il est bénéficieux : procure ou est susceptible de procurer du gain.

elle, il est bénéfique :

  • est favorable, procure un avantage matériel ou moral ;
  • est bienfaisante ou bienfaisant.

les bénéfiques : les planètes Jupiter et Vénus.

Le mot bénéfique est emprunté au latin beneficus « bienfaisant ».

Bénélux, bénéluxien

elle est bénéluxienne, il est bénéluxien : concerne l’union économique de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg appelée Bénélux.

Le nom du Bénélux est formé des syllabes initiales de Belgique, Nederland et Luxembourg.

bénéolence, bénéolent

une bénéolence : la qualité de ce qui est bénéolent.

elle est bénéolente, il est bénéolent : exhale une odeur agréable, un bon parfum.

elle est maléolente, il est maléolent : dégage une mauvaise odeur.

Le nom (une) bénéolence est emprunté au latin chrétien beneolentia.

Le mot bénéolent est emprunté au latin bene olens (bon, sentir).

benêt

[be- se prononce bé]

il est benêt : est niais par excès de simplicité ou de bonté.

un air benêt

un grand benêt, un pauvre benêt

Le mot benêt est la prononciation populaire d’origine normande de benoit.

bénévolat, bénévole, bénévolement, bénévolence, bénévolent

un bénévolat : l’état d’une personne qui exerce une activité sans bénéficier d’une rémunération.

elle, il est bénévole :

  • est bienveillante, complaisante, indulgente ; est bienveillant, complaisant, indulgent ;
  • remplit de bonne grâce, et sans but lucratif des fonctions librement choisies ;
  • est exécuté(e) de bon gré, sans souci de rémunération.

une, un bénévole : celle, celui que l’on emploie ou qui apporte spontanément son concours sans bénéficier d’une rémunération.

un bénévole : un acte de bienveillance par lequel un supérieur accordait une place monacale dans sa maison à un religieux d’un autre ordre.

bénévolement :

  • d’une manière bénévole, avec une bienveillance complaisante ;
  • nonchalamment, mollement ;
  • d’une façon librement consentie, gratuite, volontaire.

une bénévolence :

  • une disposition à être aimable et bienveillant ;
  • un caractère bénéfique.

elle est bénévolente, il est bénévolent :

  • se montre bienveillante ou bienveillant, d’une bonté indulgente ;
  • possède un caractère bienfaisant, bienveillant.

Le mot bénévole est emprunté au latin benevolus « bienveillant, dévoué ».

Le nom (une) bénévolence est emprunté au latin benevolentia.

Le mot bénévolent est emprunté au latin benevolens.

Bengale, bengali

le Bengale : une région de l’Asie.

un feu de Bengale : une pièce d’artifice comprenant une composition chimique qui produit une lumière colorée en s’enflammant.

elle est bengalie, il est bengali : est du Bengale.

une Bengalie, un Bengali, les Bengalis : une population en Inde et au Bangladesh.

le bengali : une langue.

un bengali : un passereau, un oiseau.

béni

elle est bénie, il est béni, une bénichon : voir bénir (ci-dessous).

bénigne, bénignement, bénignité, bénin

bénignement : d’une manière bénigne, avec bonté et douceur.

une bénignité :

  • un caractère ou une qualité consistant à être bon, doux et indulgent ;
  • le caractère d’une maladie sans gravité, d’un remède inoffensif ;
  • le caractère de ce qui est sans importance, banal.

elle est bénigne, il est bénin :

  • possède un caractère enclin à la bonté, des qualités de douceur et de bienveillance ;
  • agit d’une façon bienfaisante et clémente ;
  • ne présente pas de conséquence grave, est sans importance.

une tumeur bénigne : peu dangereuse, sans caractère alarmant.

un bénin : celui qui a un caractère bon, doux, bienveillant.

Dans de nombreux cas, le féminin se crée en ajoutant un e final à la forme masculine. Toutefois, dans le cas de malin et de bénin, la formation du féminin est différente : à ces masculins correspondent les formes féminines maligne et bénigne et non maline et bénine, féminins conformes à la règle de formation générale. Ces variantes s’expliquent historiquement. Les formes maligne et bénigne, empruntées au latin malignus (signifiant « méchant ») et benignus (signifiant « bienveillant ») étaient employées au départ aussi bien pour le féminin que pour le masculin. Ce n’est qu’au XVe siècle que se sont imposées les formes masculines malin et bénin, développées selon le modèle d’adjectifs d’alternance -in/-ine. Les féminins maline et bénine se seraient formés d’après le même modèle. Mais ces deux formes ne se sont pas implantées comme féminins réguliers, leur emploi étant associé aux patois et à la langue orale.
Plusieurs ouvrages de référence notent que le féminin maline est fréquent pour qualifier les personnes. Cet emploi demeure néanmoins marqué comme familier.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) bénignité est emprunté au latin benignitas « bienveillance ».

Bénin, béninois

1. le Bénin : un ancien royaume en Afrique.

2. elle est béninoise, il est béninois : est du Bénin, un État.
une Béninoise, un Béninois

le Bénin ou la République du Bénin
capitale : Porto-Novo ; nom des habitants : Porto-Novienne, Porto-Novien.
Cotonou ; nom des habitants : Cotonoise, Cotonois.
Porto-Novo est la capitale ; Cotonou est le siège du gouvernement et des ambassades.

Anciennement Royaume du Danhomè puis Dahomey, le pays a été renommé République du Bénin en 1975 d’après le golfe du Bénin (sur la côte sud). Ce nom a été choisi pour sa neutralité, puisque les frontières politiques actuelles du Bénin réunissent plus de cinquante groupes linguistiques distincts et presque autant de groupes ethniques. Le Bénin dans golfe du Bénin est lui-même le nom d’un ancien royaume (le royaume du Bénin) de la région, centré sur Benin City, aujourd’hui au Nigeria. Le royaume ne recouvre pas le territoire actuel du Bénin, et n’a pas de liens historiques avec le pays. Le nom est peut-être dérivé de Ubini, du yoruba Ile-ibinu, signifiant « terre de disputes », faisant référence à une période de conflit dans le royaume, et appliqué (possiblement de manière dérogatoire) par les Yoruba. Ce nom fut ensuite altéré par les premiers marchands portugais en Bénin, et le terme lié Bini, le nom du peuple (qui utilise le nom Edo pour se référer à lui-même). Certains disent que Bini dérive de l’arabe بني bani, « les fils ». Le nom Dahomey est le nom de l’ancien royaume fon, et a été déclaré inapproprié parce que c’était le nom du plus grand groupe ethnique du pays. Son nom est composé de dan (serpent), référant à un roi qui résidait à Abomey ; ho signifie « ventre » et « dans ». En savoir plus : Wikipédia.

béni, bénit

A. elle est bénie, il est béni :

  • sur qui s’exerce une protection ;
  • est l’objet de louanges.

être béni des dieux : être favorisé par le sort.

un cul béni ou cul bénit : un nigaud, un sot.

B. une eau bénite, un pain bénit : qui a reçu la consécration du prêtre par les rites prescrits.

c’est pain bénit :

  • c’est bien mérité ;
  • c’est une aubaine.

Certains adjectifs dérivés de participe passé ont un féminin un peu particulier. Ainsi en est-il des adjectifs bénit et favori.
Il existe deux formes associées au verbe bénir : béni et bénit. La distinction entre ces deux formes ne s’est imposée qu’au XIXe siècle. La forme béni(e) est le participe passé du verbe bénir. On l’emploie pour parler de la bénédiction de Dieu ou de celle du prêtre sur les personnes. On l’emploie aussi, dans un sens figuré, pour parler des choses.
La forme bénit(e) est maintenant uniquement un adjectif. On l’emploie pour parler de choses qui ont reçu la bénédiction d’un prêtre selon un certain rituel.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

bénichon

la Bénichon : une ancienne fête de la bénédiction.

une bénichon : une fête populaire et gastronomique. [Suisse]

béni-oui-oui

une, un béni-oui-oui : celle, celui qui dit toujours oui, qui fait preuve de servilité.

bénir

bénir :

  • pour un dieu, combler de biens, de faveurs, faire prospérer ;
  • louer la divinité pour ses bienfaits ;
  • accomplir un geste rituel religieux ;
  • souhaiter prospérité et bonheur.

je bénis, tu bénis, il bénit, nous bénissons, vous bénissez, ils bénissent ;
je bénissais ; je bénis, vous bénîtes ; je bénirai ; je bénirais ;
j’ai béni ; j’avais béni ; j’eus béni ; j’aurai béni ; j’aurais béni ;
que je bénisse, que tu bénisses, qu’il bénisse, que nous bénissions, que vous bénissiez, qu’ils bénissent ;
que je bénisse, qu’il bénît, que nous bénissions ; que j’aie béni ; que j’eusse béni ;
bénis, bénissons, bénissez ; aie béni, ayons béni, ayez béni ;
(en) bénissant.

Le verbe bénir vient du latin benedicere (avec un datif) « dire du bien de quelqu’un » d’où « louer » d’où en latin chrétien « louer Dieu, lui rendre gloire », puis « répandre ses bienfaits sur quelqu’un (en parlant de Dieu) » « invoquer l’assistance divine sur quelqu’un » « consacrer par un rite ».

Voir aussi : un bénédicité, une bénédiction, un benedictus (ci-dessus) ; benoit ou benoît, benoitement ou benoîtement, une benoite ou benoîte (ci-dessous).

bénissable, bénissage, bénissant, bénissement, bénisseur

elle, il est bénissable :

  • doit, peut être loué(e) ;
  • mérite d’être l’objet des vœux de bonheur.

un bénissage :

  • l’action de bénir, une louange banale, prodiguée à tous, aux bons, aux médiocres et aux mauvais ;
  • une flatterie

un cantique bénissant : qui bénit Dieu, en le louant.

une main bénissante, un geste bénissant : qui bénit, en souhaitant le bonheur.

une personne bénissante : qui bénit, en souhaitant le bonheur.

un bénissement : une bénédiction, l’action de bénir.

une bénisseuse, un bénisseur :

  • celle, celui qui bénit ;
  • celle, celui qui fait des promesses qu’il sait ne pas devoir ou pouvoir tenir ;
  • une personne qui excuse tout, qui prodigue à tous des compliments sans sincérité ;
  • celle, celui qui bénit, dans un sens ironique ;
  • une personne qui donne très facilement son approbation à une initiative.

une morale bénisseuse, un ton bénisseur

bénitier

un bénitier : un petit bassin, un petit vase, contenant l’eau bénite.

un grand bénitier : un tridacne géant, une coquille bivalve qui sert quelquefois de bénitier dans les églises.

un petit bénitier : une coquille du genre peigne.

une grenouille de bénitier : celui qui fait preuve d’une dévotion excessive.

L’ancien français benoitier puis benestier issu de eau benoitier lui-même dérivé de l’ancien français ewe benëeite, benëoite, est devenu bénitier d’après (eau) bénite.

benjamin, Benjamin

une benjamine, un benjamin :

  • l’enfant préféré(e) de ses parents ;
  • l’élève préféré(e) d’un maitre ; une favorite ou un favori ;
  • la ou le plus jeune des enfants d’une famille ;
  • la ou le plus jeune dans un groupe ;
  • une jeune sportive ou un jeune sportif appartenant à une catégorie d’âge.

Benjamin : le plus jeune fils de Jacob et son préféré.

Benjamin : un prénom.

Ben : un diminutif de Benjamin.

Deux ans se passaient dans ce nid confortable et voici que ces poussins devenaient des benjamins. Ils ne savaient peut-être pas encore qu’ils portaient un nom illustre, celui du fils préféré de Jacob. Ce sens de fils préféré était encore très présent au XIXe siècle. Balzac en témoigne dans Le Père Goriot, quand Vautrin propose son aide à Rastignac : « Vous seriez notre enfant gâté, notre Benjamin, nous nous exterminerions tous pour vous avec plaisir. » En savoir plus : Académie française.

benji

un benji : un saut à l’élastique, un exercice sportif.

benjoin

un benjoin : une substance résineuse aromatique, utilisée notamment en parfumerie et en médecine.

Le nom (un) benjoin est emprunté au catalan benjuí, lui-même emprunté à l’arabe lubān-ǧāwi « encens de Java ». Voir aussi : benzoïque, benzo-.

benne, benner

une benne :

  • chez les Gaulois, un chariot d’osier à quatre roues, servant au transport des personnes ;
  • un panier servant à transporter des fardeaux, des marchandises ;
  • un bac en métal ou un wagonnet servant au transport de certains matériaux ;
  • une cabine d’ascenseur ou de téléphérique ;
  • un appareil servant à la préhension et au transport de certains matériaux en fragments ou pulvérulents.

une benne (basculante) : une caisse montée sur le châssis d’un véhicule automobile dont elle occupe toute la largeur, et dont un des côtés se relevant sur commande, permet au chargement de se déverser à terre.

benner le camion, benner les betteraves : verser, basculer le contenu de la benne.

Le nom (une) benne est une variante de banne.

bennettitale, bennettite, bennettitée

les bennettitales ou bennettitées : un groupe de plantes gymnospermes fossiles.

une bennettite : une plante fossile à fleur hermaphrodite.

John-Joseph Bennett : un botaniste anglais.

Benoit, Benoît

Benoite, Benoîte, Benoit, Benoît : des prénoms.

benoite, benoîte, benoit, benoît, benoitement, benoîtement

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe : benoît, benoîte, benoîtement.

elle est benoite, il est benoit :

  • est bénie, sainte, bienheureuse ; est béni, saint, bienheureux ;
  • est dévote ou dévot ; est niaise ou niais ;
  • est comblée, satisfaite ; est comblé, satisfait ;
  • est calme, tranquille.

benoitement : avec un air benoit, doucereux et calme.

une benoite : une plante.

Le mot benoit est issu du latin benedĭctum participe passé de benedicere (à comparer avec bénitier, bénit et béni, benêt).

benoîton

elle est benoîtonne, il est benoîton : ressemble aux personnages de la Famille Benoîton, une pièce de Victorien Sardou.

des benoîtons : des bourgeois excentriques dans leur langage et dans leur tenue.

benthique, bentho-démersal, benthon, benthonique, benthopélagique, benthophage, benthophyte, benthopotamique, benthos, benthoscope

elle, il est benthique ou benthonique : est dans le benthos ; est en rapport avec le benthos.

les espèces benthiques : celles qui sont liées au fond quelle qu’en soit la profondeur, en savoir plus : Géoconfluences.

elle est bentho-démersale, il est bentho-démersal : est à la fois benthique et démersal, c’est-à-dire vivant libre à proximité du fond.

le benthon : l’ensemble des organismes vivant au fond de la mer, par opposition au plancton et au necton.

un organisme benthopélagique : un organisme marin vivant à l’étage abyssal en dépendance avec les fonds océaniques.

une espèce benthophage : se nourrissant des matières organiques présentes sur le fond.

une plante benthophyte : croissant au fond d’un biotope lentique ou à même le lit d’une rivière.

une espèce benthopotamique : vivant sur le lit d’un cours d’eau.

le benthos : l’ensemble des êtres, fixes ou mobiles, vivant et se développant sur les substrats durs ou meubles des fonds des mers et des nappes d’eau douce.

le halobenthos : l’ensemble des organismes qui vivent sur le sol du fond des mers.

le limnobenthos

le macrobenthos

le microbenthos

le nectobenthos

le phytobenthos : une flore benthique.

le potamobenthos

le zoobenthos : une faune benthique.

un benthoscope : un engin sous-marin destiné à l’observation du benthos.

Le nom (un) benthos est emprunté au grec β ε ́ ν θ ο ς « profondeur ».

bentonique

une bentonite : une argile à grain très fin appartenant au groupe des smectites qui a la propriété de gonfler au contact de l’eau et qui est utilisée notamment comme fluide de forage ou comme agent de suspension dans certaines préparations pharmaceutiques.

Ce nom est emprunté à l’anglais bentonite dérivé du nom de la ville de Fort Benton (États-Unis, Montana) avec le suffixe correspondant au français -ite.

benz(o)-

benz(o)– est formé sur le radical de benzoïque qui est dérivé du radical du latin botanique benzoinum (benjoin).

voir : CNRTL.

benzaldéhyde

un benzaldéhyde : un aldéhyde benzoïque.

benzamide

un benzamide : un amide de l’acide benzoïque.

les benzamides : une famille de neuroleptiques.

benzathine

une benzathine-pénicilline : une forme de la pénicilline G.

benzédrine

une benzédrine : un médicament dopant.

benzène, benzènesulfonyle, benzénique, benzénisme

un benzène : un hydrocarbure liquide, volatil, de la série aromatique, obtenu par distillation des goudrons de houille.

un chlorodinitrobenzène

un dinitrochlorobenzène

un nitrobenzène ou nitrobenzol : un dérivé nitré du benzène.

un oxybenzène : un phénol.

un chlorure de benzènesulfonyle

elle, il est benzénique :

  • a trait au benzène lui-même ;
  • a trait au noyau du benzène participant à la structure de composés organiques.

un benzénisme : une intoxication aigüe ou chronique par le benzène, reconnue comme maladie professionnelle.

benzétimide

un benzétimide :

  • un composé synthétique atropinique :
  • un médicament antispasmodique.

benzidine

une benzidine :

  • une diamine cyclique formée de deux molécules d’aniline, ou aminobenzène, liées par les deux carbones en para ;
  • un corps utilisé dans l’industrie des colorants.

benzile, benzilique

un benzile, benzilique : voir benzyle (ci-dessous).

benzimidazole, benzimidazolé

un benzimidazole : un composé bicyclique obtenu par accolement du noyau benzénique au noyau de l’imidazole

les benzimidazolés : un groupe d’antihelminthiques azolés à large spectre d’activité, comprenant plusieurs dérivés (thiabendazole, albendazole, mébendazole, flubendazole).

Ces noms sont composés de benz- de benzène, et d’imidazole.

benzimide

une benzimide

benzine

une benzine :

  • le corps chimique aujourd’hui couramment désigné par benzène ;
  • un carburant pour moteurs à explosion ;
  • un liquide à base de benzène, utilisé comme détachant ou dissolvant.

benzoate, benzocaïne

un benzoate : le nom générique des sels de l’acide benzoïque.

un hexa-hydro-benzoate d’œstradiol : un dérivé naturel de l’œstradiol.

une benzocaïne ou éthyl aminobenzoate : un amino-ester, dérivé de l’acide para-aminobenzoïque ou vitamine H, un anesthésique local

benzocarbonique

un acide benzocarbonique : un acide benzoïque.

benzodiazépine

une benzodiazépine : un composé hétérocyclique à sept chainons, utilisé en thérapeutique pour son action anxiolytique.

Ce nom est composé de benzo- et de diazépine désignant les composés hétérocycliques à sept chainons et possédant deux atomes d’azote (diaz-), formé probablement d’après diazine, le nom générique des composés hétérocycliques à six chainons possédant deux atomes d’azote.

benzoène

un benzoène

benzoestrol

un benzoestrol : une substance hormonale, un œstrogène artificiel.

benzoïne

une benzoïne : une substance isomérique de la benzine.

benzoïque

un acide benzoïque : un acide phénylcarboxylique extrait du benjoin ou d’autres substances analogues.

elle, il est oxybenzoïque : est hydroxybenzoïque.

un acide paminobenzoïque ou acide para-aminobenzoïque

benzol, benzolé, benzolisme

un benzol :

  • un mélange de benzène, toluène et xylène provenant de la distillation de la houille ;
  • un carburant.

un nitrobenzol : un dérivé nitré du benzène.

elle est benzolée, il est benzolé : renferme du benzol.

un benzolisme : une intoxication professionnelle par les benzols, chez les ouvriers travaillant dans les industries du caoutchouc, des vernis, des laques, des encres pour héliogravure, des produits de nettoyage (une dénomination inexacte du benzénisme).

un débenzolage

débenzoler : retirer le benzol du gaz de houille.

benzonaphtol

un benzonaphtol ou benzo-naphtol, benzoate de naphtol, benzoylnaphtol : un médicament employé comme désinfectant des intestins et des voies urinaires des animaux.

benzone

une benzone ou un carbobenzide : un produit de la distillation du benzoate de chaux.

On a lu aussi benzophénome.

benzonitrile

un benzonitrile : un nitrile benzoïque (en électrolyse).

benzophénone

une benzophénone : la cétone obtenue par synthèse en présence de chlorure d’aluminium anhydre, à partir de benzène et de chlorure de benzoyle.

benzopyrène

un benzopyrène : un carbure cancérigène.

benzoquinone

une benzoquinone : une quinone dérivée du benzène, un fixateur en microscopie ; une quinone ayant un seul noyau aromatique.

benzosulfate, benzosulfurique

un benzosulfate : un sel de l’acide benzosulfurique.

un acide benzosulfurique

benzothiadiasine

les benzothiadiasines : des diurétiques dérivés de la sulfonamide.

benzothiazépine

les benzothiazépines : une des cinq classes d’inhibiteurs calciques.

benzoyle

un benzoyle : un radical hypothétique d’une classe de combinaisons qui tirent leur origine de l’huile volatile des amandes amères ou bien ont un certain rapport avec elle.

un peroxyde de benzoyle

benzoylnaphtol

un benzoylnaphtol : un benzonaphtol.

benzycellulose

une benzycellulose : un éther benzylique obtenu en chauffant du chlorure de benzyle avec de la cellulose.

benzydamide

une benzydamide : un analgésique et anti-inflammatoire.

benzyle, benzylique

un benzyle ou benzile : un corps obtenu en faisant passer un courant de chlore dans la benzoïne fondue.

un benzoate de benzyle

un acide benzilique

un alcool benzylique

une méta-iodobenzyl-guanidine : une substance organique de synthèse.

une monodébenzylation (en chimie)

Le suffixe -yle a été introduit en 1832, par Liebig et Wöhler pour la première fois en chimie.

benzylidène

un benzylidène : un radical bivalent dont les deux valences libres sont prises sur la chaine latérale.

benzylpénicilline

une benzylpénicilline ou pénicilline G : la pénicilline naturelle à activité bactéricide, obtenue à partir d’un champignon, Penicillium notatum.

béotianisme, Béotie, béotien, béotisme

elle est béotienne, il est béotien :

  • concerne les Béotiens, les habitants de la Béotie, une province de la Grèce ancienne ;
  • présente des caractéristiques de l’esprit, de l’attitude prêtés aux Béotiens.

une Béotienne, un Béotien : une personne qui habite la Béotie, ou en est originaire.

le béotien : le dialecte grec parlé dans la Béotie ancienne.

une béotienne, un béotien :

  • celle, celui qui est peu cultivé(e), indifférent(e) à la production littéraire et artistique ;
  • celle, celui qui ne possède pas des connaissances suffisamment précises, dans un domaine particulier.

un béotisme ou béotianisme :

  • le caractère, l’attitude de l’esprit béotien ;
  • un bas niveau intellectuel dû au manque d’esprit critique.

BEPC

En France, le brevet élémentaire a été remplacé par le BEPC [Brevet d’Études du Premier Cycle] puis le (diplôme national du) brevet des collèges.

béquée

un œuf becqué : contenant un poulet près d’éclore)

une becquée ou béquée : la quantité de nourriture qu’un oiseau peut prendre dans son bec.

donner la becquée : aider quelqu’un à se nourrir.

Ces mots sont dérivés de bec.

béquet, béquetance, béquetée, béqueter, béquetoir

un becquet ou béquet :

  • un petit bec ;
  • ce qui en a la forme ou la fonction : CNRTL ;
  • une partie d’une carrosserie automobile.

un becquetage : l’action de becqueter, de se becqueter.

une becquetance ou béquetance, bectance : de la nourriture.

une becquetée ou béquetée : une petite quantité de nourriture, une bouchée.

becqueter ou béqueter, becter :

  • frapper à coups de bec répétés ;
  • frapper d’une manière similaire ;
  • prendre ;
  • manger ;
  • embrasser.

becqueter de l’aile : prendre appui contre l’aile d’une voiture, dans une course cycliste.

je béquète, tu béquètes, il béquète, nous béquetons, vous béquetez, ils béquètent ;
je béquetais ; je béquetai ; je béquèterai ou béqueterai ; je béquèterais ou béqueterais ;
j’ai béqueté ; j’avais béqueté ; j’eus béqueté ; j’aurai béqueté ; j’aurais béqueté ;
que je béquète, que tu béquètes, qu’il béquète, que nous béquetions, que vous béquetiez, qu’ils béquètent ;
que je béquetasse, qu’il béquetât, que nous béquetassions ; que j’aie béqueté ; que j’eusse béqueté ;
béquète, béquetons, béquetez ; aie béqueté, ayons béqueté, ayez béqueté ;
(en) béquetant.

se becqueter ou se béqueter :

  • se battre à coups de bec ;
  • se caresser avec le bec ;
  • s’embrasser.

débecter, débecqueter, débéqueter :

  • vomir ;
  • dégouter, répugner.

un becqueteur :

  • une hirondelle de mer ;
  • celui qui becquète, qui met la main sur quelque chose.

un becquetoir ou béquetoir : un réfectoire.

Les mots précédents sont dérivés de bec.

béquillard, béquille, béquiller, béquilleuse, béquillon

becquiller ou béquiller (1) :

  • manger ; dissiper, dilapider ;
  • prendre en flagrant délit ;
  • subir des brimades.

un becquillon ou béquillon (1) :

  • le bec des jeunes oiseaux de proie ;
  • une petite feuille incurvée et effilée entourant le disque de certaines fleurs ;
  • un petit pétale qui remplace le pistil dans une anémone double ;
  • un dépassement du verre à un endroit où le diamant a insuffisamment mordu.

Les mots bequiller ou béquiller (1), un becquillon ou béquillon (1) sont dérivés de bec.

une béquille :

  • une sorte de canne munie à sa partie supérieure d’une traverse et à sa partie médiane d’une poignée, pour s’aider à marcher ;
  • un instrument ou un dispositif servant de support, d’appui ;
  • un dispositif servant à immobiliser ou à maintenir un véhicule.

béquiller (2) :

  • marcher en s’aidant d’une béquille ou de béquilles ;
  • boiter, clopiner ;
  • pendre ;
  • soutenir à l’aide de béquilles ;
  • cultiver superficiellement le sol avec une béquille, un genre de serfouette.

un béquillon (2) :

  • une petite béquille sur laquelle on prend appui de la main ou de l’avant-bras ;
  • un outil qui sert à travailler la terre en surface ;
  • un tuteur pour soutenir une plante ;
  • un boiteux.

Les mots béquiller (2) et béquillon (2) sont dérivés de béquille qui est probablement un dérivé régressif de béquillon (1) « petit bec », peut-être sous l’influence d’anille « béquille », la traverse supérieure de celle-ci ressemblant à un bec.

béquinolate

un béquinolate : un dérivé de la quinoléine.

béquot

1. un bécot ou béquot :

  • une petite bécassine ;
  • une bécassine sourde.

Le nom (un) bécot ou béquot (1) est dérivé du radical de bécasse ou de bécassine.

2. un bécot ou béquot :

  • une bouche ;
  • un baiser.

un bécotage ou bécotement, bécottement, becquotage : l’action de bécoter, d’embrasser.

bécoter ou bécotter : s’embrasser.

se bécoter ou se bécotter : s’embrasser ; se caresser du bec.

une bécoteuse ou bécotteuse, becquotteuse, un bécoteur ou bécotteur, becquotteur : une personne qui embrasse volontiers, ou à tout propos.

Le nom (un) bécot ou béquot (2) est dérivé de bec.

ber

un ber :

  • un berceau, voir le Dictionnaire historique du français québécois ;
  • un support de bois et de cordages, sur lequel repose un navire en construction ou en réparation ;
  • tout support de bois qui permet de faire glisser un objet lourd et volumineux à l’eau ;
  • les ridelles d’une charrette sur lesquelles on peut pendre une bâche.

Le nom (un) ber vient probablement d’un latin vulgaire bertium attesté par son dérivé berciolum « petit berceau ».

béraeidés

les raeidés : une famille d’insectes.

Berardius

Berardius : les baleines noires.

berbère, Berbères

elle, il est berbère : se rapporte, est propre aux Berbères, des peuples autochtones de l’Afrique du Nord.
une, un Berbère

On a lu aussi berber et bérabère.

le berbère : une langue.

Le mot berbère est emprunté à un mot espagnol lui-même emprunté à l’arabe Barbar, Berber, terme appliqué par les anciens géographes arabes aux peuples autochtones de l’ouest et du sud de l’Égypte et étendu à l’époque moderne aux peuples autochtones de l’Afrique du Nord.

berberentomidé, berberentulidé

les berberentomidés, les berberentulidés : des familles d’arthropodes protoures.

berbéridacée, berbéridale, berbérine, berbéris

les berbéridacées : la famille d’arbrisseaux, d’arbustes ou de plantes frutescentes dicotylédones comprenant notamment les genres Mahonia, Nandina et le genre type Berberis.

les berbéridales : un ordre de plantes comprenant quelques familles, en particulier les berbéridacées.

une berbérine : un alcaloïde d’un berbéris.

un berbéris : un genre d’arbrisseaux, d’arbustes ou de plantes frutescentes.

Le nom (un) berbéris est emprunté au latin médiéval berberis, lui-même emprunté à l’arabe barbaris désignant l’épine-vinette.

berbériser, berbérophone

berbériser : marquer d’un caractère berbère.

elle, il est berbérophone : est de langue berbère.

une, un berbérophone : celle, celui qui parle le berbère.

bercail

un bercail :

  • un troupeau de brebis, de moutons ; une enceinte couverte pour ce troupeau ;
  • une communauté religieuse ;
  • l’entourage matériel et moral d’une personne, sa famille, son foyer, sa maison, son pays natal.

des bercails

ramener au bercail, rentrer au bercail

Le nom (un) bercail vient de bercal, une forme normanno-picarde qui est emprunté au latin populaire vervicale, d’où berbicale, dérivé de vervex (brebis).

berce

1. une berce : une plante.

une essence de berce brancursine, une essence de fruit de berce géante, une bière de berce, une liqueur de berce

2. une berce : un berceau (d’enfant).

voir le Dictionnaire des belgicismes.

berceau, bercel, bercelet

elle est berçante ou berceuse, il est berçant ou berceur : calme et apaise.

une (chaise) berçante ou berceuse : une chaise ou un fauteuil à bascule. [Québec]

un berceau :

  • un petit lit d’enfant ;
  • le lieu de naissance d’une personne, d’une collectivité ou d’un fait intéressant une collectivité ;
  • une origine ;
  • ce qui a la forme d’un berceau ;
  • ce qui permet un mouvement de balancement ;
  • un support ;
  • autres sens : CNRTL.

On a lu aussi un ber ou une berce.

un bercel ou un bercelet, une bercette : un petit berceau.

un bercement :

  • l’action de bercer ;
  • un apaisement dû à un mouvement régulier ;
  • le mouvement de ce qui est bercé ;
  • un apaisement bienfaisant.

On a lu aussi des berceries.

bercer :

  • balancer légèrement et régulièrement ;
  • entretenir un sentiment, développer une idée ;
  • produire un sentiment de calme, d’apaisement ;
  • tromper, duper.

bercer une planche : la travailler au berceau.

je berce, tu berces, il berce, nous berçons, vous bercez, ils bercent ;
je berçais ; je berçai ; je bercerai ; je bercerais ;
j’ai bercé ; j’avais bercé ; j’eus bercé ; j’aurai bercé ; j’aurais bercé ;
que je berce, que tu berces, qu’il berce, que nous bercions, que vous berciez, qu’ils bercent ;
que je berçasse, qu’il berçât, que nous berçassions ; que j’aie bercé ; que j’eusse bercé ;
berce, berçons, bercez ; aie bercé, ayons bercé, ayez bercé ;
(en) berçant.

se bercer :

  • se balancer, osciller ;
  • entretenir un souvenir, une idée.

je me berce, tu te berces, il se berce, nous nous berçons, vous vous bercez, ils se bercent ;
je me berçais ; je me berçai ; je me bercerai ; je me bercerais ;
je me suis bercé(e) ; je m’étais bercé(e) ; je me fus bercé(e) ; je me serai bercé(e) ; je me serais bercé(e) ;
que je me berce, que tu te berces, qu’il se berce, que nous nous bercions, que vous vous berciez, qu’ils se bercent ;
que je me berçasse, qu’il se berçât, que nous nous berçassions ; que je me sois bercé(e) ; que je me fusse bercé(e) ;
berce-toi, berçons-nous, bercez-vous ; sois bercé(e), soyons bercées, soyons bercés, soyez bercé(e)(es)(s) ;
(en) se berçant.

elles se sont bercées, elles sont bercées.

elles se sont bercé les bébés, elles ont bercé lesbébés, elles se les sont bercés.

une berceuse, un berceur : celle, celui qui est employé(e) à bercer les enfants.

une berceuse :

  • une chanson ou un rythme cadencé imitant le mouvement d’un berceau ;
  • un mensonge pour faire croire quelque chose.

Le verbe bercer est dérivé de l’ancien français bers (ber, berceau).

bercelonnette

une bercelonnette ou barcelonnette : un berceau qui, pour faciliter le balancement, est suspendu sur deux pieds en forme de croissants.

Le nom (une) barcelonnette ou bercelonnette est plutôt dérivé de Barcelone que de berceau.

bercement, bercer, bercette, berceur, berceuse

bercement, bercer, bercette, berceur, berceuse : voir : berceau (ci-dessus).

La pensée de Pierre de Jade : Qui se berce d’illusions se réveille avec des déceptions.

Berck, berckois

elle est berckoise, il est berckois : est de la ville de Berck, en France.
une Berckoise, un Berckois

berdeller, berdelleur

Belgique.

berdeller :

  • faire des reproches ;
  • ronchonner.

une berdelleuse, un berdelleur : celle, celui qui a coutume de berdeller.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

berdin, berdiner, berdinerie

un bredignot : un diminutif de bredin.

elle est berdine ou bredine : est niaise ; il est berdin ou bredin : est niais.

une berdine ou bredine, un berdin ou bredin :

  • une personne simple d’esprit, qui passe à côté de la complexité du réel ;
  • une personne un peu folle.

berdiner :

  • s’occuper à des riens, s’amuser de peu de chose ;
  • pour une cloche, tinter.

berdiner ou berdinner : pour une clochette, tinter.

une berdinerie ou bredinerie :

  • une simplicité d’esprit ;
  • un acte irréfléchi, témoignant d’une simplicité d’esprit ;
  • une plaisanterie.

débrediner ou débeurdiner :

  • rendre à quelqu’un le sens commun ;
  • déniaiser ;
  • guérir de la folie.

un déberdinoir ou débredinoir, une déberdinoire ou débredinoire : une ouverture d’un sarcophage qui a la réputation de guérir les simples d’esprit – appelés bredins ou berdins en patois bourbonnais – lorsque ceux-ci introduisent la tête dans son ouverture.

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le verbe berdiner est soit dérivé du latin vulgaire brittus, en latin classique britto « breton (établi en Armorique), les notions de « sottise » et de « bredouillement » étant depuis le Moyen Âge attachées aux Bretons, soit un dérivé régressif sur brediner « bredouiller », berdiner « s’amuser à des riens ».reton (établi en Armorique) »

berdouille

une berdouille : un ventre, une bedaine, un bedon.

Le nom (une) berdouille est un dérivé populaire de bedaine, bedon.

bérèche

une, un [?] bérèche du Pacifique : un poisson de mer.

béret

un béret :

  • une coiffure large et plate ;
  • une toque en forme de béret.

On a lu aussi un berret et une bérette.

Le nom (un) béret est emprunté au béarnais berret « couvre-chef de laine, plat et sans bord, porté par les paysans du pays », dérivé du bas latin birrum « sorte de capote à capuchon, en usage dans toutes les classes de la société sous les derniers empereurs », peut-être d’origine celtique. Le grec β ι ́ ρ ρ ο ς « courte capote à capuchon » est probablement emprunté au latin celtique.

bérézina, Berezina

une bérézina : une catastrophe, un échec total.

la Berezina : une rivière de Biléorussie.

la bataille de la Berezina

bergamasque, Bergame, bergame, bergamine

elle, il est bergamasque : est de la province ou de la ville de Bergame ou Bergamo, une ville de Lombardie.
une, un Bergamasque

elle, il est bergamasque : présente ou rappelle la fantaisie et la légèreté de la danse et des airs de danse autrefois en usage dans cette province.

le bergamasque :

  • un dialecte ;
  • une danse et un air de danse originaire de Bergame.

une bergame : une tapisserie grossière dont on décorait les murs.

une bergamine :

  • un troupeau de vaches ;
  • une étable.

Le mot bergamasque est emprunté à l’italien bergamasco, bergamasca dérivé du toponyme Bergamo.

Le nom (une) bergamine est emprunté à l’italien bergamina « vache laitière de Lombardie (des provinces de Novare et de Verceil) » et par extension « troupeau de vaches, vacherie ».

bergamote, bergamotier, bergamotte, bergamottier

A. une bergamote ou bergamotte :

  • un agrume, le fruit du bergamotier ;
  • un sucre d’orge parfumé à la bergamote.

les bergamotes de Nancy

un bergamotier ou bergamottier : un arbre.

B. une bergamote ou bergamotte : une poire.

Le nom (une) bergamote ou bergamotte vient de l’italien bergamotta qui est soit emprunté au turc beg armudi littéralement « poire du bey, du prince », soit issu de Bergama, forme arabo-turque de Pergamo ville d’Asie Mineure.

berge

1. une berge :

  • un bord d’un cours d’eau ;
  • un chemin, une route longeant un cours d’eau ;
  • un bord, une limite ;
  • une forme de relief ou un bord surélevé.

étymologie : CNRTL.

2. une berge : un an, une année.

Le nom (une) berge (2) est emprunté au tsigane berj « an ».

Cyrano de Bergerac

Qui était le véritable Cyrano de Bergerac ? Le blog Gallica.

berger, bergerade, bergère, bergerette, bergerie, bergeronnette, bergerot

une bergère (1), un berger :

  • une personne qui garde, qui mène paitre des moutons, des brebis, des chèvres ou le bétail d’une ferme ;
  • autres sens : CNRTL.

l’étoile du berger ou du Berger :

  • le nom vulgaire de la planète Vénus, que les bergers observent facilement, le soir de très bonne heure ou très tard dans la matinée ;
  • le signe du Bélier, premier signe du zodiaque ;
  • le zodiaque.

l’heure du berger :

  • le moment où l’amant trouve l’amante favorable à ses vœux ;
  • l’occasion, le moment propice à la réussite d’une affaire, quelle qu’elle soit.

un (chien de) berger

une bergerade :

  • un tableau représentant des bergers ;
  • une poésie pastorale fade et ennuyeuse, une chanson sans agrément ;
  • une vie idyllique, mais monotone.

une bergère (2) :

  • une coiffure ;
  • un fauteuil ;
  • une chaise berceuse ;
  • un banc ;
  • une pervenche mineure, une plante.

une bergerette (1) :

  • une poésie ou mélodie pastorale ;
  • une liqueur.

une bergerie :

  • un bâtiment où l’on abrite les ovins ;
  • un troupeau de moutons ;
  • un comptoir de vente ;
  • un tableau, une poésie, un chant, une pièce de théâtre, un récit ayant pour thème les amours des bergers.

une bergeronnette ou bergerette (2) : une jeune bergère.

une bergeronnette ou bergère (3), bergerette (3) : un passereau, un oiseau.

un bergerot : un petit berger.

Le nom (un) berger est emprunté au latin vulgaire vervecarius, dérivé de vervex « brebis ».

Le nom (les) opilions (= un ordre d’insectes arthropodes) est emprunté au latin scientifique opilio, opilionis, du latin classique signifiant « berger ».

bergmanien

elle est bergmanienne, il est bergmanien :

  • est propre au cinéaste suédois Ingmar Bergman et à ses films ;
  • évoque Bergman et ses films par un climat d’angoisse, de solitude morale, d’incommunicabilité ;
  • pour une actrice, un acteur, excelle dans l’interprétation d’Ingmar Bergman, dans l’évocation de son univers.

Bergson, bergsonien, bergsonisme

elle est bergsonienne, il est bergsonien :

  • est relative, est relatif à la philosophie de Henri Bergson ou aux éléments qui la constituent ;
  • se montre partisane ou partisan des idées de Bergson.

une bergsonienne, un bergsonien : une, un disciple de Bergson.

le bergsonisme : la philosophie de Bergson.

Bergues

un bergues : un fromage.

béribéri, béri-béri

un béribéri ou béri-béri : une polynévrite sensitivomotrice parfois compliquée d’une encéphalopathie et d’une atteinte cardiaque, secondaire à une carence en thiamine ou avitaminose B1.

une vitamine antibéribérique :

  • une thiamine ;
  • la vitamine B1.

Le nom (un) béribéri est emprunté au cinghalais et serait d’origine malaise (biri-biri « brebis, mouton »), par l’intermédiaire du portugais.

bérigoule

un bérigoule : un artichaut.

béril

un béril : voir béryl (ci-dessous)

bérimbau

un bérimbau : un instrument de musique.
des bérimbaus

berk

berk ou beurk !

  • c’est dégoutant !
  • je le dédaigne, je le méprise !

Berkeley, berkeleyen, berkeleyisme

George Berkeley : un évêque et philosophe irlandais.

elle est berkeleyenne, il est berkeleyen : est conforme ou caractérise la philosophie de Berkeley.

une berkeleyenne un berkeleyen : celle, celui qui se réfère aux idées de Berkeley ou qui hérite de sa philosophie.

le berkeleyisme : la philosophie de Berkeley.

elle est néoberkeleyienne, il est néoberkeleyien : est relative, est relatif à une doctrine qui se réfère à Berkeley.

berkélium

le berkélium : un corps simple synthétique possédant de nombreux isotopes, tous radioactifs, appartenant au groupe des curides des transuraniens.

Ce terme de latin savant a été formé en 1950 sur le nom de la ville universitaire américaine Berkeley où l’élément ainsi désigné fut découvert.

berlaud

une berlaude, un berlaud : celle qui est sotte, celui qui est sot, qui manque de finesse, d’à-propos.

On lit aussi un brelaud ou brelot.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) berlaud est le déverbal de berlauder, probablement issu de brelander, berlander « passer son temps à jouer ».

berle

une berle : un genre de plantes.

Le nom (une) berle est emprunté au bas latin botanique bĕrŭla d’origine gauloise.

berlèse

un berlèse : un bac en plastique fermé contenant dans un panier en grillage, la litière, issue d’un tamisage préalable, ou d’un lavage de sol ou de tiges fragmentées, permettant d’attraper des insectes.

berlin

un berlin : un paquet de fil arrêté par un nœud.

Berlin, Berlinale, berline, berlinette, berlinois

elle est berlinoise, il est berlinois : est de Berlin, la capitale de l’Allemagne, ou de sa région.
une Berlinoise, un Berlinois

On lit une berlinade pour une balade à Berlin.

la Berlinale : un festival du film à Berlin.

une berline :

  • une voiture suspendue hippomobile ;
  • un type de voiture automobile, voir : Mémo de mots découverts ;
  • un wagonnet.

une berlinette : la carrosserie automobile de l’A110.

un format berlinois : un format de papier [47 cm x 32 cm] notamment utilisé dans la presse écrite.

berlingot, berlingue

1. un berlingot (1) :

  • une voiture ressemblant à une berline hippomobile mais ayant un seul fond ;
  • une roulotte ;
  • une voiture en mauvais état, passée de mode ;
  • un fiacre, un taxi ;
  • un avion.

Le nom (un) berlingot (1) est dérivé de berlingue, brelingue, altération de berline.

2. un berlingot (2) :

  • un bonbon ;
  • un emballage de carton ou de plastique ;
  • un sexe ;
  • une balle.

le berlingue (1) : la virginité.

Le nom (un) berlingot (2) est probablement emprunté à l’italien berlingozzo « sorte de macaron » à rattacher à l’italien berlengo « table (où l’on prend les repas) ». L’italien berlingo est emprunté à l’ancien français brelenc « table sur laquelle on joue aux dés » (à comparer avec brelan).

3. une berlingue (2) : une pièce de monnaie du 17ème siècle.

Le nom (une) berlingue (2) est issu de brelan, berlanc, brelenc « table de jeu de dés ; jeu de dés ».

Hector Berlioz

Hector Berlioz : Le blog Gallica.

berlong

elle est barlongue ou berlongue, il est barlong ou berlong : a la forme d’un quadrilatère plus long que large.

Le mot barlong ou berlong vient probablement du latin vulgaire bislongus « deux fois long [par rapport à la largeur], deux fois plus long que large » d’où « très long ».

berloquer

barloquer ou berloquer : pendiller, vaciller, brinquebaler.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

berloquin

un berloquin :

  • un ensemble d’objets divers ;
  • un mobilier (notamment lors d’un déménagement).

Ce nom est dérivé sur berloque/breloque « objet sans valeur, particulièrement montre ou horloge », avec le suffixe -in. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

berluche

une berluche : une eau-de-vie de cidre.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

berlue, berlurer

une berlue : une lésion de la vue, dans laquelle on voit des objets que l’on n’a pas réellement devant les yeux, des corps flottants.

avoir la berlue :

  • voir les choses de travers en déformant la réalité ou en percevant des objets imaginaires ;
  • se faire une idée fausse de quelque chose.

berlurer : raconter des histoires imaginaires.

Le verbe éberluer (= donner la berlue ; remplir d’étonnement, causer une grande surprise) est dérivé de berlue, d’où éberlué (= stupéfait).

étymologie : CNRTL.

berme

A. une berme :

  • un petit espace ménagé entre le pied d’un rempart, d’un parapet et un fossé, une tranchée ;
  • un chemin, un passage entre une levée et un canal, un fossé, le long d’une route ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) berme est emprunté au moyen néerlandais barm « accotement, bord d’une rivière, d’une digue, d’un rempart ».

B. une berme : un accotement, une bande de terre herbeuse située entre la partie carrossable d’une route ou d’un chemin et le fossé qui les longe.

prendre la berme : quitter la chaussée et rouler sur l’accotement.

voir aussi : berne (5) ci-dessous.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

C. une berme :

  • un terre-plein séparant les voies de sens opposés d’une autoroute ou d’une artère importante.
  • [terme militaire] un talus de protection d’une tranchée.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bermuda, Bermudes, bermudien, bermudienne

un bermuda : un short allant jusqu’au-dessus des genoux.

elle est bermudienne, il est bermudien : est des Bermudes, ou Bermuda en anglais, un archipel.
une Bermudienne, un Bermudien

une bermudienne : une plante.

un bermudien : un sloop, un navire.

Le nom des Bermudes (territoire britannique d’outre-mer) vient de celui du capitaine espagnol Juan de Bermúdez, qui a découvert ces iles en 1503. En savoir plus : Wikipédia.

bernache, bernacle

1. une bernache ou bernacle, barnache, barnacle : une oie sauvage.

une barnache ou barnacle, bernache, bernacle : un crustacé.

étymologie : CNRTL.

2. une bernache : un vin bourru, un vin nouveau, non fermenté.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Bernard, bernard, Bernardin, bernardin, bernard l’ermite

Bernarde, Bernard, Bernardine, Bernardin : des prénoms.

un bernard : un sot, un niais comme Bernard, l’âne dans le Roman de Renart.

Le mot bénard, une (serrure) bénarde (= qui peut s’ouvrir aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur) est issu de bernard « sot, niais » lui-même dérivé de Bernard, le nom de l’âne dans le Roman de Renart.

une bernardine, un bernardin : celle, celui qui appartient à l’ordre religieux fondé par saint Benoît et réformé par saint Bernard), une bernardine

un bernard l’ermite ou bernard l’hermite : un crustacé.

Pour conclure cet inventaire à la Prévert, ajoutons-y non pas un raton-laveur, mais un bernard-l’ermite. Le nom scientifique de ce crustacé est en effet pagure, mot emprunté du grec pagouros, qui est composé à l’aide de ouros, « queue », et du verbe pêgnunai, qui, comme pangere, signifie « ficher, enfoncer », notre animal étant ainsi nommé parce qu’il s’enfonce par la queue dans la coquille vide de quelque gastéropode… En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) bernard l’ermite ou bernard l’hermite est emprunté au languedocien bernat l’ermito qui correspond probablement à Bernard (du nom de Bernard de Cîteaux, comme pour Bernardin) très usité comme sobriquet pour désigner différents animaux : bernat-blanc « héron aigrette », bernat-pescaire « héron », bernat-pudent « tout insecte ou animal exhalant une mauvaise odeur ». Le qualificatif d’ermite est dû au fait que ce crustacé vit toujours solitaire et s’installe dans un coquillage comme dans un ermitage.

berne, bernement, berner

1. un pavillon ou un drapeau en berne : roulé sur lui-même ou placé à mi-hauteur.

Le nom (une) berne est probablement une extension de sens du néerlandais berm « bord » à comparer avec berme.

2. une berne :

  • une grande pièce d’étoffe ;
  • un grand manteau sans manches.

Le nom (une) berne (2) est emprunté à l’espagnol bernia qui est, soit issu de Hibernia, nom latin de l’Irlande, soit d’origine arabe.

3. une berne :

  • une brimade consistant à mettre quelqu’un dans une couverture et à le faire sauter en l’air ;
  • une raillerie, une tromperie.

un bernement :

  • l’action de berner, la manière dont on berne quelqu’un ;
  • une moquerie, une raillerie.

berner quelqu’un :

  • le soulever sur une berne, une couverture, que secouent plusieurs personnes ;
  • le harceler de plaisanteries ;
  • se moquer de lui en lui faisant croire ce qui n’est pas, le tourner en ridicule ;
  • le tromper.

Le verbe berner semble dérivé de l’ancien français bren « son » (à comparer avec bran), berner ayant eu sans doute d’abord le sens de « vanner le blé , d’où « faire sauter en l’air ».

Le nom (une) berne (3) est dérivé de berner.

4. un berne : le nom vulgaire de la larve du stade 3 de la dermatobie de l’homme : Dermatobia hominis.

5. une berne : un fossé ou un talus bordant une route, un chemin.

berner : mettre sa voiture au fossé.

voir aussi : berme (ci-dessus).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Berne, bernois

elle est bernoise, il est bernois : est de Berne, ou Bern, la capitale de la Suisse et d’un canton.
une Bernoise, un Bernois

bernesque, Berni, berniesque

elle, il est bernesque ou berniesque : imite ou rappelle le style burlesque de Francesco Berni, un poète italien.

bernique, bernicle

1. une bernique ou bernicle : une patelle, un mollusque.

2. bernique ! c’est sans espoir ! plus rien ! rien à faire !

étymologie : CNRTL.

béroé, béroïdé

Beroe [en grec : β ε ρ ο ́ η] : le nom latin d’une Océanide.

les béroés : un genre de nudicténides, cténaires du zooplancton sans tentacules et sans cellules urticantes, mais avec une très grande bouche, exemples : Beroe cucumis, Beroe gracilis, Beroe ovata.
un béroé

elle est béroïdée, il est béroïdé : fait partie des béroïdés.

les béroïdés : l’ordre de la famille des acalèphes, ayant pour type le genre béroé.

bérot

un bérot : un petit chariot à deux ou quatre roues pour transporter les achats. (Suisse]

bérothidé

les bérothidés : une famille d’insectes.

Berquin, berquinade, berquinisme

une berquinade : une œuvre littéraire fade et sentimentale, à la manière d’Arnaud Berquin, un auteur d’ouvrages pour la jeunesse.

un berquinisme :

  • un défaut de la manière de Berquin ;
  • un sentimentalisme puéril et fade.

Il est vrai que le nom berquinade est assez rare et surtout d’un emploi littéraire. Voyez comme il est défini dans notre Dictionnaire : « œuvre littéraire destinée à la jeunesse, d’une sentimentalité fade dans la manière des contes de Berquin ». On ne lit plus guère Arnaud Berquin (1749-1791) aujourd’hui, mais ses livres pour les enfants eurent un grand succès aux XVIIIe et XIXe siècles et furent traduits dans plusieurs langues. Parmi les plus célèbres on peut citer L’Ami de l’adolescence, mais aussi Introduction familière à la connaissance de la nature et surtout L’Ami des enfans, paru en 12 volumes en 1782-1783 et auquel l’Académie française décerna le prix Montyon en 1784. Courrier des internautes de l’Académie française.

berret

On a lu un berret pour un béret.

berriasien

le berriasien : en géologie, l’étage le plus ancien du crétacé.

Ce nom est dérivé de celui de la commune de Berrias (en France) dont les terrains sont représentatifs de cet étage, avec le suffixe -ien.

berrichon, Berry

elle est berrichonne, il est berrichon : est du Berry, de la province de Berry.
une Berrichonne, un Berrichon

le berrichon : un dialecte.

un berrichon :

  • un bateau ;
  • un cheval ;
  • un mouton.

berruyer

elle est berruyère, il est berruyer : est de Bourges, une ville en France.
une Berruyère, un Berruyer

bersaglier

un bersaglier : un chasseur à pied de l’armée italienne, dont l’uniforme comporte un chapeau garni de plumes.

Le nom (un) bersaglier vient de l’italien bersagliere dérivé de bersaglio « but, cible à laquelle on tire à l’arc » lui-même emprunté à l’ancien français dérivé de l’ancien français bersailberser « tirer à l’arc ».

bertaire, berte

une, un bertaire : celle, celui qui transporte la vendange dans la hotte.

une berte : une hotte de vigneron servant à la vendange et au transport du fumier et de la terre.

à la berte : à l’aide d’une berte.

On a lu aussi une berthe.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Bertha, Berthe

Bertha, Berthe : des prénoms.

bertha

une bertha : un canon allemand à longue portée.

Bertha Krupp : la fille de Friedrich Alfred Krupp, épouse de Gustav von Bohlen, directeur des usines d’Essen où l’on fabriquait ces canons.

berthe

une berthe :

  • une garniture en forme de petite pèlerine ;
  • une natte, un bandeau de faux cheveux.

la reine Berthe (au grand pied), mère de Charlemagne.

berthelée

une berthelée : un outil de maçon comportant un fer à deux tranchants, l’un denté, l’autre droit et affuté servant à dresser les plâtres.

Le nom (une) berthelée est à rapprocher de bretter, bretteler et de l’expression marteau bretté ou brettelé.

Berthilde, Berthina

Berthilde, Berthina : des prénoms.

berthon

un berthon : une petite embarcation pliante, en toile imperméable.

Ce nom vient de celui de l’inventeur britannique de ce canot, E. L. Berthon (1813-1899) d’après des expressions anglaises telles que Berthon boat, berthon canoe, Berthon dinghy.

Bertillon, bertillonnage, bertillonnesque

un bertillonnage : une méthode d’identification des criminels, inventée par Alphonse Bertillon.

un graphique bertillonnesque : qui rappelle les procédés de Bertillon.

Bérulle, bérullien, bérullisme

elle est bérullienne, il est bérullien :

  • est du cardinal Pierre de Bérulle, un théologien français ;
  • est conforme à sa doctrine.

une bérullienne, un bérullien : une, un disciple de Bérulle.

le bérullisme :

  • la doctrine de Bérulle, l’expression de ses idées ;
  • une doctrine qui s’inspire de celle de Bérulle.

bérycidé, béryciforme

les bérycidés : une famille de poissons osseux : les béryx et les dorades.

les béryciformes : un taxon d’euacanthoptérygiens.

un béryx ou beryx : un poisson.

béryl, béryllié, bérylliose, béryllium

un béryl : un métasilicate de béryllium et d’aluminium.

On a lu aussi béril ou béricle.

elle est bérylliée, il est béryllié : [nucléaire – chimie] se dit d’une substance contenant du béryllium. En anglais : berylliated ; beryllium-bearing. Voir aussi : américié, boré, gadolinié, tritié. Journal officiel de la République française du 03/06/2012.

une bérylliose : une maladie professionnelle, aiguë ou chronique, provoquée par les produits contenant du béryllium, dont l’usage industriel est très répandu.

un béryllium : un métal ; un élément chimique.

Le nom (un) béryl est emprunté au latin beryllus, la forme béricle étant empruntée au grec β η ́ ρ υ λ λ ο ς.

Le nom (un) béryllium est dérivé de béryl.

Le nom (des) besicles ou bésicles (= d’anciennes grosses lunettes) vient de l’ancien français bericle, formé de béryl (cette pierre précieuse ayant servi à faire des verres de lunettes) et de la finale de l’ancien français escarbocle « variété de grenat rouge », devenu escarboucle. D’où un bésiclard ou bésiclé.

bérytidé

les bérytidés : une famille d’insectes.

béryx

un béryx : voir bérycidé ci-dessus.

berzingue

à toute berzingue ou à tout berzingue :

  • à toute allure, à toute vitesse ;
  • à fond.

On a lu aussi bersingue.

Le mot berzingue représente probablement une variante de brindezingue au sens de « ivre » sous des formes telles que le liégeois bèrzingue « gris, un peu ivre », l’angevin et le picard berzingue « ivre » dont la locution populaire à tout berzingue au sens de « à tout casser, en jouant le tout pour le tout » expliquerait le passage au sens de « à toute vitesse » attesté en 1935.

besace

A. une besace :

  • un bissac, un sac de matière souple, que l’on rejette sur l’épaule, formant ainsi deux poches ;
  • un grand sac.

une besacière, un besacier :

  • celle, celui qui porte une besace ;
  • une mendiante, un mendiant.

B. une besace : une disposition d’appareil pour liaisonner deux murs ou pour liaisonner des contreforts, des dosserets avec des murs.

Le nom (une) besace vient du bas latin bisaccia, pluriel neutre de bisaccium (composé de bis et saccus).

Le nom (une) biasse (= une sorte de besace) est un terme occitan.

Le nom (un) bissac (= une besace ouverte en long par le milieu et fermée par les deux bouts, que portaient les paysans, les compagnons ou les chemineaux) est dérivé de sac.

Le nom (un) sac vient du latin saccus « sac, besace » « vêtement de crin grossier », lui-même emprunté au grec σ α ́ κ κ ο ς « étoffe grossière de poil de chèvre », d’où « manteau grossier » « sac de pénitent, cilice » « sac, bourse ».

besaigre

un (vin) besaigre : qui s’aigrit.

Le mot besaigre littéralement « deux fois aigre » est formé du préfixe péjoratif bes– (bis) et d’aigre.

besaigüe, besaiguë

une besaigüe (anciennement : besaiguë) :

  • une arme offensive du Moyen Âge en forme de serpe ou de hache à deux taillants opposés ;
  • un outil de fer taillant par les deux bouts dont l’un a la forme d’un oiseau et l’autre celle d’un bec ;
  • un marteau de vitrier dont le côté opposé à la masse s’allonge en pointe.

Le nom (une) besaigüe vient du latin [ascia] bisacuta « (doloire) à deux tranchants ».

Le nom (une) bisaigüe ou bisagüe (= un outil servant à polir le tour des semelles ; une besaigüe, une arme) vient du terme dialectal d’Italie du nord biségolo, composé de bi(s)– « deux fois » et de segolo « serpe » du latin secula « faucille » de secare « couper ».

Le mot aigu vient du latin ăcūtus « coupant, tranchant (d’une charrue) ».

besan, besant

un besan ou besant, bezant :

  • une monnaie byzantine d’or ou d’argent ;
  • sur un emblème, un écu, une pièce ronde de métal posée sur couleur ;
  • un disque plat décorant les bandeaux ou les archivoltes dans le style roman.

Si nous avançons vers l’Ouest, nous allons trouver le besant. Ce nom est issu du latin bysantius (nummus), « (monnaie) de Byzance ». Comme il était d’or massif, il était aussi appelé solidus (rappelons que c’est de la forme substantivée de cet adjectif qu’est issu notre sou). Le besant, une monnaie de presque 4,5 grammes, était fameux pour sa très forte teneur en or ; d’ailleurs les Grecs l’appelaient huperperion, un nom tiré de huperpuron, « qui est beaucoup allé au feu », d’où « très raffiné, très pur ». Ce sont ces besants (il en fallut 400 000, soit presque deux tonnes d’or) qui servirent à payer la rançon de saint Louis et de ses frères faits prisonniers en Égypte durant la septième croisade. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) besant ou besan, bezant vient du bas latin byzantius (nummus) « monnaie d’or d’époque byzantine ».

bésef, besef, beseff

bésef ou bézef, besef, bezef, beseff : beaucoup.

ne pas en avoir bésef

Le mot besef ou bezef est emprunté à l’arabe d’Algérie bezzāf « en quantité » correspondant à l’arabe littéraire bi-ǧizāf composé de bi– et ǧizāf emprunté au persan de même forme « beaucoup ».

beset

un beset ou bezet : un ambesas, un coup de dés qui fait sortir deux as.

Le nom (un) bezet ou beset est plutôt issu d’ambesas par aphérèse que directement formé de bes– (en latin bis « deux fois ») et d’as.

bésiclard, bésiclé, bésicles

des besicles ou bésicles : d’anciennes grosses lunettes.

Mettez vos besicles. Examinez attentivement. Prenez garde.

une bésiclarde ou bésiclée, un bésiclard ou bésiclé : celle, celui qui porte des besicles)

Le nom (des) besicles ou bésicles vient de l’ancien français bericle, formé de béryl (cette pierre précieuse ayant servi à faire des verres de lunettes) et de la finale de l’ancien français escarbocle « variété de grenat rouge », devenu escarboucle. D’où un bésiclard ou bésiclé.

Le nom (un) béryl est emprunté au latin beryllus, la forme béricle étant empruntée au grec β η ́ ρ υ λ λ ο ς.

bésigue

un bésigue ou besigue, bési, bésy, bézi, bézy, besi : un jeu de cartes.

Besnoitia, besnoitiose

Besnoitia : un genre de coccidies : des protozoaires, exemples : Besnoitia besnoiti chez les mammifères et les oiseaux, Besnoitia bennetti chez les équidés, Besnoitia caprae chez les caprins.

une besnoitiose : une protozoose des bovins, caprins, équins et ruminants sauvages.

bésoar

un besoar ou bésoar, bezoard, bézoard,… :

  • une concrétion pierreuse qui se forme dans le corps de certains animaux et à laquelle on attribuait autrefois des propriétés curatives et des vertus magiques ;
  • une des anciennes préparations pharmaceutiques à composants animaux, minéraux ou végétaux.

un bézoard humain : des concrétions urinaires.

Selon les sens, le nom (un) bésoar ou bézoar est emprunté par l’intermédiaire du latin médiéval à l’arabe bāzahr, du persan pādzahr « ce qui préserve du poison », ou emprunté, par l’intermédiaire du latin médiéval bezoar à l’arabe bezuwār, forme maghrébine de bāzahr.

besogne, besognement, besogner, besogneusement, besogneux

une besogne :

  • un travail imposé ;
  • une tâche à accomplir.

un besognement : l’action de besogner, un travail, un effort.

besogner :

  • travailler péniblement, s’occuper de travaux médiocres ;
  • avoir des rapports sexuels.

besogneusement : d’une façon besogneuse, misérablement.

elle est besogneuse, il est besogneux :

  • fait un travail pénible et mal rétribué ;
  • s’occupe de travaux médiocres pour un maigre résultat.

Le nom (une) besogne viendrait de l’ancien bas francique bisunnia « soin, souci », composé de bi exprimant la proximité, devenue particule de renforcement et formé parallèlement à sunnja « souci ».

Le verbe besogner viendrait de l’ancien bas francique bisunnjôn « se soucier de », dérivé de bisun(n)i « peine, souci » (à comparer avec besoin).

besoin

un besoin :

  • une sensation de manque qui pousse un individu ou une collectivité à désirer des biens matériels ou sociaux liés au niveau de développement d’un type donné de société, à un moment donné et dont la satisfaction parait indispensable à son bien-être, en savoir plus : Géoconfluences ;
  • une prise de conscience d’un manque ;
  • ce qui est nécessaire ;
  • ce qui manque ;
  • autres sens : CNRTL.

faire besoin à quelqu’un :

  • lui être utile à, lui être nécessaire à ;
  • lui manquer ;
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) besoin vient probablement de l’ancien bas francique bisun(n)i « soin, besoin » (à comparer avec besogner).

besquine

une besquine ou bisquine : un bateau de pêche.

Le nom (une) besquine ou bisquine est probablement issu de Bisquin, Bisquain, l’ancien nom des habitants de la province de Biscaye en Espagne.

bessemer

un (convertisseur) bessemer : un convertisseur servant à transformer la fonte en acier par soufflage d’air ou d’oxygène.

un acier bessemer : un acier obtenu au moyen d’un convertisseur Bessemer.

Ce nom vient de celui de l’inventeur anglais d’un procédé de fabrication de l’acier, Sir Henry Bessemer, employé dans les expressions telles que acier Bessemer, procédé Bessemer et convertisseur Bessemer, qui correspondent à l’anglais Bessemer process, Bessemer iron ou Bessemer steel, et Bessemer convecter.

besson, bessonnerie, bessonnet, bessonière

un (frère) besson : jumeau ; une (sœur) bessonne : jumelle.

des bessons

une bessonnerie : le fait d’être jumeau.

un bessonnet : un petit jumeau.

une relation bessonnière : de frère jumeau.

une bessonnière : une brebis ayant mis bas des jumeaux.

Le mot besson vient plutôt du latin vulgaire bissus, lui-même dérivé de l’adverbe latin bis « deux fois ».

best

Il est fréquent de rencontrer dans la correspondance anglaise des formules de politesse comprenant l’adjectif best, « meilleur », comme best wishes, littéralement « meilleurs vœux », ou best thoughts, « meilleures pensées ». Ce sont là des tours propres à la langue anglaise, et qu’il convient de lui réserver. On évitera donc de les importer ou de les adapter maladroitement à notre langue et l’on se gardera particulièrement du peu compréhensible meilleurs messages. Le français a suffisamment de formules de politesse correctes pour qu’il ne soit pas nécessaire d’en créer de fautives. Académie française.

bestiaire

A. un bestiaire :

  • dans l’Antiquité romaine, un belluaire, un gladiateur destiné à combattre les fauves au cirque ;
  • une victime qui leur était livrée ;
  • un torero.

Le nom (un) bestiaire (1) est emprunté au latin classique classique bestiarius.

B. un bestiaire :

  • un recueil médiéval de récits allégoriques et moraux sur les animaux ;
  • un recueil de textes sur les animaux ;
  • une iconographie animalière du Moyen Âge ;
  • un ensemble d’œuvres d’art représentant des animaux.

Figurations paléolithiques du riche bestiaire préhistorique : Joconde, le portail des collections des musées de France.

Le nom (un) bestiaire (2) est emprunté au latin médiéval bestiarium.

bestial, bestialement, bestialiser, bestialitaire, bestialité

elle est bestiale, il est bestial :

  • tient de la bête, appartient à la bête ;
  • fait ressembler l’homme à l’animal par son physique ou son comportement, par ses penchants moraux, son manque de spiritualité, par son manque d’intelligence, sa stupidité.

elles sont bestiales, ils sont bestiaux

bestialement : d’une manière bestiale, à la manière d’une vraie bête.

bestialiser :

  • rendre bestial ;
  • dégrader, avilir.

se bestialiser : devenir bestial, prendre des instincts bestiaux.

elles se sont bestialisées, elles sont bestialisées.

elles se sont bestialisé les rapports, elles ont bestialisé les rapports, elles se les sont bestialisés.

une, un bestialitaire : une personne qui s’adonne à la bestialité.

une bestialité :

  • un caractère, un comportement qui assimile l’homme à la bête ;
  • un acte sexuel avec un animal.

En ancien français, on a lu une bestiauté.

Le mot bestial est emprunté au latin chrétien bestialis.

Le nom (une) bestialité est emprunté au latin médiéval bestialitas « caractère de ce qui est propre à la bête ».

bestiasse

une bestiasse : une personne stupide, dépourvue d’esprit, de bon sens.

Le mot bestiasse vient de l’italien bestiaccia qui est dérivé de bestia « bête ».

bestiau

les bestiaux : l’ensemble des animaux de ferme, à l’exception des animaux de basse-cour.

une foire aux bestiaux, un wagon à bestiaux

un bestiau :

  • un animal faisant partie du bétail ;
  • un animal ;
  • une bestiole.

Le nom (des) bestiaux est le pluriel de l’ancien français bestial, dérivé du latin bestia (bête).

bestiole

une bestiole :

  • une petite bête ;
  • un insecte.

Le nom (une) bestiole est emprunté au latin classique bestiola, diminutif de bestia « bête ».

bestion

un bestion : une bestiole, une petite bête.

une tapisserie à bestions : représentant des figures d’animaux.

un bestion : le bec de proue ou l’éperon d’un vaisseau sur lequel on sculptait une figure d’animal.

Le nom (un) bestion est dérivé du latin bestia « bête ».

best of, best-off

un best of : une compilation regroupant la sélection des plus grands succès d’un chanteur, d’un groupe musical, d’un artiste de scène en général.

Mot anglais très couramment employé, best-of, souvent écrit best-off, désigne une sélection d’airs d’opéra, de chansons, de sketchs, d’extraits d’émissions ayant connu un succès particulier.
Ce terme, qui tend avant tout à faire vendre les disques des chanteurs ou des imitateurs, est étendu à d’autres domaines pour désigner une revue sélective de ce qui a ou qui peut rencontrer la faveur du public. Le best-of de la mode, du design, un best-of de citations, de recettes.
On peut dire la même chose en utilisant le mot français de florilège, la formule le meilleur de, ou, simplement, s’en tenir aux termes de revue, choix, sélection.

Académie française

best practice

[en anglais : best practice ; best practices] les meilleures pratiques

best seller

un best seller ou best-seller :

  • un ouvrage qui a obtenu un grand succès de librairie ;
  • un grand succès commercial ;
  • en savoir plus : Au cœur du français.

best shore

[en anglais : best shore] une localisation optimale

bêta, bêtasse, bêtasserie

1. un bêta :

  • la deuxième lettre de l’alphabet grec, écrite β, ϐ et correspondant à b, B dans l’alphabet français ;
  • ce qui est en deuxième position ;
  • une information donnée à un grimpeur à propos d’une voie d’escalade ou d’un problème de bloc, dans le but de faciliter l’ascension. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

une particule bêta : un électron négatif (β -) ou électron positif (β +), émis lors de la désintégration de certains radionucléides.

une radioactivité bêta moins : une désintégration d’un atome radioactif accompagnée de l’émission d’une particule β- (électron négatif ou négaton),

une radioactivité bêta plus : une désintégration d’un atome radioactif accompagnée de l’émission d’une particule β+ (électron positif ou positon).

des rayons bêta : émis par des éléments radioactifs.

le rayonnement bêta : des électrons de charge négative ou positive.

un risque bêta ou risque de deuxième espèce : un risque de croire, à tort, à l’absence de différence entre deux résultats.

un rythme bêta : en électroencéphalographie : un rythme formé par des oscillations rapides (ondes β) de 15 à 20 cycles/sec, d’une amplitude plus faible que le rythme α (10 à 50 microvolts) et de forme sinusoïdale.

une version bêta : qui est améliorée avant d’être commercialisée.

La pensée de Pierre de Jade : Plus le temps passe et plus je me demande si le citoyen bêta n’a pas remplacé le citoyen lambda.

2. elle est bêtasse, il est bêta : parait bête.

On a lu aussi bétasse, bétate.

une bêtasse : celle qui est niaise ou peu intelligente ;
un bêta (1) : celui qui est niais ou peu intelligent.

une bêtasserie : une sottise, une ineptie.

Ces mots sont dérivés de bête.

bêta-adrénergique

un médicament bêtaadrénergique : une substance reproduisant les effets β de l’adrénaline et de l’isoprotérénol , dont l’action β 2 myorelaxante sur le myomètre est utilisée pour la tocolyse.

Cet adjectif est composé de bêta (1) employé dans l’expression récepteurs adrénergiques bêta désignant des récepteurs dont dépendent des effets inhibiteurs, par opposition à récepteurs adrénergiques alpha désignant des récepteurs dont dépendent des effets excitateurs, et d’adrénergique, formé à partir de adrénaline et du grec « action », voir : adréno-.

bêta-agoniste

des bêta-agonistes : des médicaments stimulant les récepteurs bêta-adrénergiques du système nerveux sympathique.

bêta-alanine

une bêta-alanine : un isomère de l’alanine.

bêta-amylase

une bêta-amylase : l’enzyme de type exo-amylase catalysant l’hydrolyse des chaînes linéaires de l’amidon en détachant des molécules de maltose.

bêta-aminopropionitrile

un bêta-aminopropionitrile : un dérivé d’un acide aminé, à fonction nitrile, présent dans certaines graines.

bêtabloquant, bêta-bloqueur

un bêtabloquant : un médicament qui s’oppose à l’action des catécholamines endogènes ou aux substances exogènes qui agissent sur les récepteurs β du système sympathique.en médecine.

une substance bêtabloquante

un bêta-bloqueur : un bêtabloquant.

une labetalol : un β bloquant sans activité sympathomimétique intrinsèque, utilisé dans le traitement de l’hypertension artérielle et de l’urgence hypertensive.

bêtacaïne, bêta-eucaine

une bêtacaïne ou bêta-eucaine, eucaïne : un anesthésique local.

bêta-cétothiolase

un bêta-cétothiolase : l’enzyme catalysant le clivage de la chaîne carbonée d’un β-cétoacyle par la fonction thiol d’un coenzyme A.

bêtacarotène

un bêtacarotène : un pigment.

bêtacoque

un bêtacoque : une bactérie en forme de coque produisant beaucoup de gaz, mésophile et thermosensible, intervenant dans la maturation des beurres et de crèmes.

bêta-fibrillose

une bêta-fibrillose : une amylose, une maladie caractérisée par des dépôts tissulaires d’une substance protéique à disposition spatiale moléculaire en feuillets bêtaplissés.

bêtagalactosidase

une bêtagalactosidase : une lactase.

bêta-globuline

les bêta-globulines : un groupe de protéines plasmatiques faisant partie des globulines dont la mobilité électrophorétique est intermédiaire entre celle des β2-globulines plus rapides et celle des β-globulines plus lentes.

bêta 1-glycoprotéine

une bêta 1-glycoprotéine : une protéine spécifique de la grossesse.

bêta-HCG

une bêta-HCG : une sous-unité spécifique de l’hormone chorionique gonadotrope.

bêta-hydrohybutyrate

un bêta-hydrohybutyrate : un corps cétonique.

bêta-hydroxy-

un bêta-hydroxy-acylcoenzyme A : un composé formé au cours du catabolisme des acides gras dans les mitochondries, intermédiaire de l’hélice de Lynen de la β-oxydation.

un déficit en bêta-hydroxy-acyl-CoA-déshydrogénase des acides gras à longue chaine

une bêta-hydroxy-β-méthylglutaryl-CoA-lyase : l’enzyme catalysant la décomposition du β-hydroxy-β-méthylglutaryl-coenzyme A en acétyl-coenzyme A et acide acétylacétique.

une bêta-hydroxy-β-méthylglutaryl-CoA-réductase [HMG-CoA-réductase] : l’enzyme catalysant la réduction du β-hydroxy-β-méthylglutaryl-coenzymeA en acide mévaldique par le NADPH.

une bêta-hydroxy-β-méthylglutaryl-CoA-synthétase : l’enzyme catalysant la condensation d’une molécule d’acétyl-coenzyme A avec l’acétylacétyl-coenzyme A, formant le β-hydroxy-β-méthylglutaryl-coenzyme A et libérant une molécule de coenzyme A.

un bêta-hydroxy-β-méthylglutaryl-coenzyme A [HMGCoA] : un intermédiaire métabolique trouvé dans la voie de biosynthèse du cholestérol et dans la cétogenèse.

une bêta-hydroxybutyrate-déshydrogénase : l’enzyme catalysant de façon réversible le transfert d’hydrogène du β-hydroxybutyrate sur le NAD.

une bêta-hydroxybutyryl-CoA-déshydrogénase : l’enzyme qui catalyse la déshydrogénation de la fonction alcool du β-hydroxybutyryle en fonction cétone, en transférant l’hydrogène sur le NAD.

un acide bêta-hydroxybutyrique : un acide alcool, produit du métabolisme intermédiaire, plus spécialement des acides gras.

une bêta-hydroxylé-CoA-déshydrogénase : l’enzyme catalysant la déshydrogénation de la fonction alcool du β-hydroxy-acyle en fonction cétone, en transférant l’hydrogène sur le NAD.

une bêta-hydroxyvaléryl-CoA-carboxylase : l’enzyme catalysant la fixation d’un radical carboxylique sur le β-hydroxyvaléryl-CoA, formant le β-hydroxy-β-méthylglutaryl-coenzyme A.

bétail, bétaillère

le bétail :

  • l’ensemble des animaux élevés dans telle ferme, à l’exception des animaux de basse-cour ;
  • un terme de mépris ou de dérision concernant des être humains.

une bétaillère : un véhicule, un camion ou une remorque qui sert au transport du bétail.

Le nom (un) bêtail vient de l’ancien français bestiaille dérivé du latin bestia « bête ».

bétaïne

une bétaïne :

  • une N-triméthylglycine, composé organique possédant une fonction acide et une fonction ammonium quaternaire, dérivé d’oxydation de la choline ;
  • un composé possédant à la fois une fonction acide et une fonction ammonium quaternaire.

une butyrobétaïne : une substance bétaïnique isolée de certaines espèces animales, telles que serpents, anguilles, anémones de mer, etc., qu’on a trouvé aussi dans la viande putréfiée, où elle représente probablement un dérivé de réduction de la carnitine produit par les bactéries.

bêtalactamase, bêtalactame, bêtalactamine

une bêtalactamase : l’enzyme sécrété(e) par de nombreuses espèces bactériennes, à Gram positif ou à Gram négatif qui, en hydrolysant le noyau bêtalactame des pénicillines et des céphalosporines, inhibent leur action antibactérienne.

les bêtalactamines : l’importante famille d’antibiotiques possédant, dans leur formule, un cycle bêtalactame.
une bêtalactamine

bêta-lactoglobuline

une bêta-lactoglobuline : une protéine du lactosérum, représentant 55% des protéines de ce milieu.

bêta-lecteur

une bêta-lectrice, un bêta-lecteur : une correctrice non professionnelle, un correcteur non professionnel d’un ouvrage avant sa publication.

bêta-lipoprotéine, -bêtalipoprotéinémie

une bêta-lipoprotéine : une lipoprotéine plasmatique dont la mobilité électrophorétique à pH 8,6 correspond à celle des β-globulines.

une abêtalipoprotéinémie : une affection autosomique récessive, rare, de l’enfant, par absence de β-lipoprotéines dans le plasma sanguin.

une abêtalipoprotéinémie normotriglycéridémique de type Steinberg

une hyper-bêta-lipoprotéinémie : une teneur élevée du plasma sanguin en β-lipoprotéines.

une hyperprébêtalipoprotéinémie familiale

une hypo-bêta-lipoprotéinémie : une diminution de la teneur du sang en β-lipoprotéines.

une hypobêtalipoprotéinémie : une hypobêtalipoprotéinémie avec diminution du cholestérol sans présence d’acanthocytes dans le sang.

une pré-β-lipoprotéine : une lipoprotéine plasmatique caractérisée par sa mobilité électrophorétique intermédiaire entre celle des α- et des β-lipoprotéines.

bêta-2-macroglobuline

une bêta-2-macroglobuline ou immunoglobuline M : une glycoprotéine plasmatique de masse moléculaire élevée (800kDa) de structure pentamérique dont chaque protomère comporte deux chaines lourdes µ et deux chaines légères λ ou ϰ, de mobilité électrophorétique β 2 ou γ, dont la constante de sédimentation élevée permet de la séparer par ultracentrifugation.

bêtaméthasone

une bêtaméthasone : un antiinflammatoire stéroïdien de la classe des glucocorticostéroïdes.

bêta-méthylcrotonylglycinurie

une bêta-méthylcrotonylglycinurie : une anomalie autosomique récessive du métabolisme de la glycine due à un déficit congénital en β-méthylcrotonyl-CoA carboxylase.

bêta-2-microglobuline

une bêta-2-microglobuline : une glycoprotéine plasmatique de faible masse moléculaire (12kDa), trouvée aussi dans l’urine, la salive, le liquide céphalo-rachidien.

bêta-mimétique

un bêta-mimétique : un médicament stimulant les récepteurs β du système nerveux sympathique, mimant ainsi les effets des agonistes endogènes [noradrénaline, adrénaline] sur ces récepteurs.

une substance bêta-mimétique : un produit naturel ou pharmaceutique reproduisant les effets β de l’adrénaline, notamment une action d’inhibition des contractions utérines, très utilisé en obstétrique pour traiter les menaces d’accouchement prématuré.

bêta-oxydation

une bêta-oxydation : une voie métabolique de dégradation des acides gras.

bêta-plissé

elle est bêta-plissée, il est bêta-plissé : se dit de la forme que prend une chaine protéinique étirée dans un plan.

bêta-propiolactone

une bêta-propiolactone : un composé organique de la famille des lactones.

bêta-récepteur

un bêtarécepteur : un récepteur bêta-adrénergique.

bêta-rétinène

un bêta-rétinène

bêta-sitostérolémie

une bêta-sitostérolémie : une affection avec surcharge en β-sitostérol donnant des xanthomes et les complications habituelles des hypercholestérolémies.

bêtastimulant

une substance bêtastimulante, un (médicament) bêtastimulant : une substance qui stimule les récepteurs adrénergiques.

bêta-synthase

un déficit en cystathionine bêta-synthase

bêta-thalassémie

une bêta-thalassémie : une hémoglobinopathie héréditaire caractérisée par un défaut de synthèse des chaines bêta de globine.

une delta bêta thalassémie : une forme de β thalassémie caractérisée par une synthèse diminuée ou nulle des chaînes delta et bêta globine et une augmentation compensatoire de l’hémoglobine F.

bêtathérapie

une bêtathérapie : une utilisation radiothérapeutique du rayonnement β.

bêta-transducine

une bêta-transducine polypeptide : une sous-unité de la transducine dont une mutation est à l’origine d’une affection à hérédité indéterminée.

bêtatron

un bêtatron : un accélérateur d’électrons qui utilise l’induction magnétique pour communiquer une énergie cinétique élevée, de quelques MeV ou dizaines de MeV, à des électrons circulant dans un tube annulaire placé dans l’entrefer d’un électroaimant alimenté en courant alternatif.

Ce nom est composé de bêta (1) et de la finale d’électron (voir : cyclotron), ce terme ayant été formé en anglais par D. W. Kerst qui mit au point cet accélérateur à induction en 1940.

bétazole

un bétazole : un analogue de l’histamine.

bêtch

bâtch ! bêtch ! bêk ! pouah ! [Belgique]

bête, bêtement, bêterie, bêtet

une bête :

  • un animal ;
  • un être appartenant au règne animal autre que l’homme ;
  • autres sens : CNRTL.

BÊTE À BON DIEU, BÊTE ASINE, BÊTE D’AOÛT, BÊTE DE PROIE, BÊTE DE SOMME, BÊTE DURE, BÊTE NOIRE, BÊTE PUANTE, BÊTE ROUGE, BÊTE ROUSSE, BÊTES À BON DIEU, BÊTES FAUVES : voir le Dictionnaire des sciences animales.

Dictionnaire des belgicismes :

  • les bêtes : les bovins.
  • avoir des bêtes : avoir du bétail.

des bêtes d’orage : un autre nom des thysanoptères qui forment des essaims au-dessus des champs de blé en été.

une bête à bon dieu : le nom vernaculaire des coccinelles et plus particulièrement de la coccinelle à sept points.

Il a fallu du temps pour que le nom coccinelle vienne dans notre langue. Il s’agit d’une francisation, sous la plume d’Aubert de La Chesnaye, dans son Système naturel du règne animal (1754), de la forme coccinella, créée par Linné dans son Systema naturae. Coccinella est dérivé, par l’intermédiaire de coccinus, « écarlate », de coccum, nom emprunté du grec kokkos, qui désignait la cochenille, à partir de laquelle on tirait une teinture d’une couleur semblable aux élytres de la coccinelle. Auparavant, on l’appelait bête à bon Dieu, bête à Dieu, bête à Martin, probablement en l’honneur de saint Martin, bête à la Vierge ou encore vache à Dieu. Voilà un heureux patronage qui dit bien en quelle estime, surtout chez les enfants, est tenue notre bestiole. Toutes les bêtes n’eurent pas un aussi grand capital de sympathie. En savoir plus : Académie française

elle, il est bête :

  • manque d’intelligence ;
  • manifeste un manque d’intelligence ou d’attention ;
  • est banale, conventionnelle, est banal, conventionnel, sans originalité ;
  • autres sens : CNRTL.

C’est d’un bête ! C’est d’une bêtise inimaginable !

gagner un argent bête, un argent fou [Belgique]

bêtement :

  • d’une manière bête, stupide ;
  • sans qu’on y découvre un sens, inutilement ;
  • simplement, sans chercher de finesse ;
  • banalement, sans imagination, ni recherche artistique.

tout bêtement : tout simplement.

une bêterie : une bêtise.

un bêtet

Le mot bête est emprunté au latin bēstĭa qui, d’une part s’est transmis par voie populaire sous la forme bīstia (voir biche, l’ancien français bisse), d’autre part s’est maintenu sous la forme classique (bēstĭa) et s’est transmis par voie d’emprunt par l’intermédiaire de la forme bestie.

Le verbe embêter est dérivé de bête.

Le nom africain (un) matabiche (= un pourboire ; un pot de vin, un bakchich) est emprunté, par l’intermédiaire du bantou [d’Angola] matabicho « pourboire », au portugais matabicho « gorgée de boisson alcoolique », lui-même issu de l’expression matar o bicho « tuer le ver, en buvant à jeun un verre de vin ou d’alcool » littéralement « tuer (matar, voir matador) la bête (bicho, voir bête et biche) ».

Voir les mots commençant par thèr- du grec θ η ρ ι ́ ο ν qui signifie bête féroce ou sauvage, et un indricothérium : un baluchithérium, un herbivore qui était le plus grand des mammifères terrestres, un paléothérium, un genre de Mammifères périssodactyles fossiles.

Le nom (une) pantière ou pantenne, pantène, pantaine (= un grand filet tendu verticalement pour prendre les oiseaux volant par troupes) vient du latin panthera « tout ce qui se trouve, en une prise, dans le filet (à la chasse aux oiseaux sauvages) », formé du grec π ɑ ̃ ν, neutre de π α ̃ ς « tout » et de θ η ́ ρ α « chasse » dérivé de θ η ́ ρ « bête sauvage ».

Voir aussi : best-, un bétail et les dérivés ci-dessous.

bétel

un bétel : un poivrier, une plante.

Le nom (un) bétel est emprunté au portugais.

Bethsabée

Bethsabée : Les billets de François Jacquesson.

béthyle, béthylidé, béthylide, béthyloïde

un béthyle : le genre d’insectes hyménoptères béthylidés, à la tête allongée, prédateur des chenilles.

les béthylidés ou béthylides : une famille d’insectes, des guêpes à tête allongée.

les thyloïdes : une super-famille d’insectes.

béthylonymidé, béthylonymoïde

les béthylonymidés : une famille d’insectes hyménoptère.

les béthylonymoïdes : une super-famille d’insectes hyménoptères.

bêtifiant, bêtifier

elle est bêtifiante, il est bêtifiant : rend bête ; n’exprime que des stupidités.

bêtifier :

  • rendre bête, abrutir ;
  • parler d’une manière niaise à la façon des tout petits enfants ;
  • faire le bête, se donner un air niais ;
  • tenir des propos stupides, dire des sottises ;
  • plaisanter, tenir des propos légers.

abêtifier quelqu’un : le rendre progressivement comme bête, abruti, par paresse des facultés intellectuelles due au milieu ambiant.

Le verbe abêtifier est issu du croisement d’abêtir et de bêtifier.

bêtir

bêtir : devenir bête.

je bêtis, tu bêtis, il bêtit, nous bêtissons, vous bêtissez, ils bêtissent ;
je bêtissais ; je bêtis ; je bêtirai ; je bêtirais ;
j’ai bêti ; j’avais bêti ; j’eus bêti ; j’aurai bêti ; j’aurais bêti ;
que je bêtisse, que tu bêtisses, qu’il bêtisse, que nous bêtissions, que vous bêtissiez, qu’ils bêtissent ;
que je bêtisse, qu’il bêtît, que nous bêtissions ; que j’aie bêti ; que j’eusse bêti ;
bêtis, bêtissons, bêtissez ; aie bêti, ayons bêti, ayez bêti ;
(en) bêtissant.

abêtir : rendre bête, de manière à faire subir une diminution des facultés humaines les plus nobles.

s’abêtir : devenir bête, stupide ; s’abrutir.

elle est abêtissante, il est abêtissant : rend bête ; rend stupide.

un abêtissement : l’action d’abêtir ; l’état de celui qui est abêti.

un abêtissoir : un endroit où l’on s’abêtit.

Les verbes bêtir et abêtir sont dérivés de bête.

bêtise, bêtiser, bêtisier

A. une bêtise :

  • un manque d’intelligence et de jugement ;
  • une action, un propos, un comportement inintelligent ou sans importance ;
  • ce qui a peu de valeur, qui est sans intérêt.

bêtiser :

  • dire des bêtises ;
  • plaisanter ;
  • faire le bête, prendre un air niais.

un bêtisier :

  • un sottisier ;
  • un recueil de bourdes, d’erreurs involontaires, rassemblées pour amuser le grand public.

B. une bêtise : une sorte de berlingot devenu une spécialité renommée de Cambrai.

Le nom (une) bêtise est dérivé de bête.

bétoine

une bétoine : une plante.

Le nom (une) bétoine est une adaptation du latin betonica, vetonica ou vettonica « plante des Vettones, peuple d’Espagne (qui en aurait tiré parti le premier) », mot d’origine gauloise.

bétoire

une bétoire ou bétoure :

  • un petit entonnoir naturel par où se perdent les eaux superficielles ;
  • un puits artificiel, un puisard pour absorber les eaux de pluie.

On a lu aussi bétoure, bettoir, bétouve,…

Le nom (une) bétoire est un terme dialectal normand remontant probablement au latin vulgaire bibitoria « trou pour l’eau, abreuvoir », de bibere « boire ».

béton

1. un béton :

  • un colostrum, le premier lait d’une femme qui vient d’accoucher ;
  • le nom vulgaire du colostrum des vaches.

Le nom (un) béton (1) est dérivé du moyen français bet, d’origine obscure.

2. un béton : un matériau de construction à grande résistance, obtenu par liaison d’agrégats divers.

des bétons : des matériaux qui, contenant beaucoup d’hydrogène, sont utilisés comme absorbeurs de neutrons.

C’est sous l’influence de l’expression anglaise set ou cast in concrete qu’on emploie familièrement au Québec coulé dans le béton (ou, plus rarement, coulé dans le ciment) pour qualifier quelque chose de définitif ou d’irréversible.
Dans un registre plus neutre, on privilégiera la locution gravé ou inscrit dans le marbre, ou tout simplement on aura recours, selon le contexte, à des adjectifs comme décidé, arrêté, définitif, figé, fixé, réglé, immuable, irrémédiable, irrévocable, irréversible, inattaquable.
Dans le registre familier, on peut aussi employer le nom béton et la locution en béton de manière adjectivale pour qualifier quelque chose de solide, de sûr, d’inattaquable.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un béton lourd : [matériaux – nucléaire] un béton dont la densité élevée augmente la capacité d’atténuer les rayonnements X ou gamma qui le traversent. La densité élevée du béton est obtenue en y incorporant par exemple du minerai de fer ou de baryum. En anglais : heavy concrete. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.

un béton armé continu ou BAC : [habitat et construction / matériaux de construction] un matériau utilisé pour le revêtement des chaussées, dans lequel le béton et les armatures sont mis en œuvre sans joint. En anglais : continuously reinforced concrete ; CRC. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

un béton autonivelant ou BAN : [habitat et construction / matériaux de construction] un béton autoplaçant qui permet d’obtenir une surface horizontale plane sans qu’un régalage soit nécessaire. En anglais : self-leveling concrete ; self-levelling concrete. Voir aussi : béton autoplaçant . Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

un béton autoplaçant ou BAP : [habitat et construction / matériaux de construction] un béton très fluide, mis en place par gravité, sans nécessiter de vibration. En anglais : self-compacting concrete ; SCC ; self-consolidating concrete ; SCC ; self-placing concrete. Voir aussi : béton autonivelant  . Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

un béton banché : [habitat et construction / matériaux de construction] En anglais : shuttered concrete ; walled concrete. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

un béton précontraint ou BP : [habitat et construction/matériaux de construction] un béton soumis à un effort permanent de compression au moyen d’armatures mises en tension avant toute application de charges. Cette compression permanente est destinée à compenser les tractions résultant de l’application de charges sur le béton. En anglais : prestressed concrete. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

Le nom (un) béton (2) vient de l’ancien français betun, emprunté au latin bitumen « bitume ».

bétonnage, bétonné, bétonner, bétonneur, bétonneuse, bétonnier, bétonnière, bétonnisation

un bétonnage :

  • l’action de bétonner ;
  • une maçonnerie.

elle est bétonnée, il est bétonné :

  • est recouverte, renforcée ou construite avec du béton ; est recouvert, renforcé ou construit avec du béton ;
  • est conçue pour ne pas pouvoir être attaquée, critiquée, contestée ; est conçue pour ne pas pouvoir être attaquée, critiquée, contestée ;
  • est endurci(e), est insensible.

bétonner :

  • construire avec du béton ;
  • enduire de béton ;
  • renforcer, étayer ;
  • pratiquer un jeu défensif.

une bétonneuse, un bétonneur : celle, celui qui construit sans souci de l’environnement.

une bétonnière ou bétonneuse : une machine dans laquelle on prépare le béton.

une bétonnière : un camion-malaxeur, un camion équipé pour transporter le béton.

Il en va de nos manières de nous exprimer comme des couleurs ou des formes de nos vêtements, des coupes de cheveux ou de nos habitudes alimentaires : elles n’échappent pas aux phénomènes de mode. Depuis quelque temps déjà, les noms en -isation connaissent une vogue certaine, ce suffixe semblant lester le nom qu’il vient compléter d’un poids de sérieux bienvenu. C’est sans doute la raison qui explique la bonne santé d’un mot récemment apparu, bétonnisation, qui désigne l’action de bétonner et le résultat de cette action. Deux sens qu’avait pourtant déjà le mot bétonnage. Quand, à partir des années 1970, on a critiqué le bétonnage des côtes, ce qui était dénoncé n’était pas différent de ce qui l’est aujourd’hui quand on évoque la bétonnisation des terres agricoles. Ce nom, même s’il est plus long, n’ajoute rien à ce que dit bétonnage, il est donc préférable de s’en passer. Académie française.

bêtot

elle est bêtote, il est bêtot : est un peu bête.

une bêtote, un bêtot

bétoure

une bétoure : voir bétoire (ci-dessus).

Betta

Betta splendens : le poisson combattant.

bette

1. une bette ou blette, poirée : une plante.

Ce nom est emprunté au latin beta de même sens.

2. une bette :

  • un chaland à compartiments qu’on amène le long des navires au port pour recevoir leurs détritus ;
  • un petit bateau de plaisance et de pêche de la région marseillaise, à fond plat, aux parois presque verticales, aux deux extrémités pointues, fonctionnant à la voile et à l’aviron.

Ce nom est emprunté au provençal veto, beto « lien, bandelette, ruban » et « bateau plat servant à la pêche », issu du latin vitta « lien, bandelette, ruban », voir l’étymologie de vétiller. Le terme a probablement désigné une embarcation à cause de la forme de celle-ci ou par métonymie à partir de son emploi pour désigner un cordage, ou un filet en forme de bande.

betterave, betteravier

une betterave : une plante potagère ou fourragère à racine charnue, riche en sucre.

elle est betteravière, il est betteravier : est relative, est relatif à la betterave.

une betteravière, un betteravier :

  • celle, celui qui cultive de la betterave ;
  • celle, celui qui fabrique du sucre de betterave.

Le nom (une) betterave est composé de bette et rave.

bettong, bettongie

les bettongs ou bettongies : des petits marsupiaux d’Australie.
un bettong ou une bettongie

bétulacée, bétulée, bétuliculteur, bétuliculture, bétulinée

les bétulacées ou bétulinées, bétulées ; la famille de plantes dicotylédones qui comprend l’aune et le bouleau. une bétulacée ou bétulinée, bétulée

une bétulicultrice, un bétuliculteur : [agriculture – forêt] une exploitante, un exploitant d’un bois de bouleaux qui récolte et, le cas échéant, transforme la sève des arbres. En anglais : birch syrup producer. Journal officiel de la République française du 27/05/2021.

la bétuliculture [en anglais : birch syrup production] la culture et l’exploitation d’une boulaie en vue de la récolte, du traitement et de la transformation de la sève de bouleau. La bétuliculture se pratique principalement en Alaska et en Europe du Nord. Ce nom est dérivé du latin classique betulla, qui signifie « bouleau », et de -culture, sur le modèle d’arboriculture. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (les) bétulacées ou bétulinées est dérivé du radical du latin betulla « bouleau ».

bétyle

un bétyle : une pierre sacrée de forme ovale ou ellipsoïdale considérée, par les Anciens qui lui vouaient un culte, comme la demeure d’un dieu et quelquefois comme le dieu lui-même.

Le nom (un) bétyle est emprunté au latin baetulus, à comparer avec le grec β α ι ́ τ υ λ ο ς.

beuglant, beuglante, beuglement, beugler, beugleur

elle est beuglante, il est beuglant : beugle, mugit.

un beuglant :

  • un bœuf ;
  • un café chantant, un café-concert.

une beuglante :

  • des reproches bruyants faits à quelqu’un ;
  • une chanson hurlée ;
  • une chanteuse de café-concert, de beuglant.

un beuglement :

  • le cri des bovidés, un meuglement, un mugissement ;
  • un son puissant et disgracieux.

beugler :

  • mugir, meugler, pousser le cri prolongé et intense caractéristique des bovidés ;
  • émettre un son étourdissant, et disgracieux ;
  • chanter, crier très fort quelque chose.

une beugleuse, un beugleur : celle, celui qui de la voix ou sur un instrument émet des bruits étourdissants et disgracieux.

Le verbe beugler est dérivé de l’ancien français bugle « buffle, jeune bœuf », emprunté au latin buculus « bouvillon ».

Le verbe meugler est emprunté au latin mūgĭlare.

Le verbe mugir est une réfection d’après le latin mugire « mugir, beugler ; retentir, crier avec violence », de l’ancien français muir, muire.

beugne, beugner

une beugne :

  • une pâtisserie faite de pâte levée à base de farine, d’œufs, de sucre et de matière grasse, découpée en morceaux frits dans l’huile ;
  • un gnon, une contusion, une bosse.

une beugne ou beigne :

  • une bosse qui se forme à la suite d’un coup, d’une chute ;
  • un gnon, un coup, une brutalité.

beugner ou bugner :

  • battre, rosser ;
  • faire des bosses à un véhicule.

se beugner ou se bugner :

  • heurter ;
  • se battre ;
  • pour des véhicules, entrer en collision.

voir aussi : beigne, bugne.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

beuh

beuh ! (pour exprimer le dégout ou une certaine indifférence)

beuille, beuiller

Belgique.

une beuille : une trace d’un coup.

se faire une beuille

beuiller : provoquer une beuille.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

beur, beurette, beurgeois

une beure, un beur ou rebeu : celle qui est née, celui qui est né en France de parents maghrébins immigrés.

la culture beure, un mouvement beur

une beurette : une jeune fille beure

une beurgeoise, un beurgeois : une, un jeune né(e) en France de parents maghrébins immigrés, qui a généralement grandi en banlieue, dans une cité, et a réussi professionnellement.

Le mot beur est issu du verlan du mot arabe, avec « eu » peut-être d’après jeune. Le nom rebeu est encore l’inversion des syllabes du mot beur.

beurk

berk ou beurk !

  • c’est dégoutant !
  • je le dédaigne, je le méprise !

beurrade, beurrage, beurre, beurré, beurrée, beurrer, beurrerie, beurrier, beurrière

A. un beurrage :

  • l’action de beurrer ;
  • l’aspect d’une peinture beurrée.

un beurre :

  • une matière grasse alimentaire obtenue à partir du lait ;
  • une matière grasse extraite de certains végétaux ;
  • un composé chimique ;
  • un sulfate hydraté d’alumine et de fer ;
  • une butyrite, une résine fossile.

faire son beurre : faire des profits.

compter pour du beurre : compter pour rien.

avoir un œil au beurre noir ou poché au beurre noir : avoir un œil meurtri après un coup.

Dictionnaire des belgicismes :

  • battre le beurre : patauger dans ses réflexions, mal connaitre la question.
  • être dans le beurre, avoir le cul dans le beurre : être dans l’aisance.
  • être tombé dans l’assiette au beurre : avoir fait un riche mariage.

elle est beurrée, il est beurré :

  • elle est recouverte, il est recouvert d’une couche de beurre ;
  • elle est enduite, il est enduit de beurre ou d’une substance pâteuse quelconque ;
  • elle, il est ivre.

un beurré : une poire fondante.

une beurrée :

  • une tartine recouverte de beurre, voir le Dictionnaire des régionalismes de France ;
  • une saoulerie, une beuverie.

beurrer :

  • recouvrir d’une couche de beurre ;
  • enduire de beurre ;
  • faire tremper dans du beurre.

beurrer une peinture : lui donner de l’épaisseur, de la consistance.

se beurrer :

  • s’enivrer ;
  • s’enrichir.

elles se sont beurrées, elles sont beurrées.

elles se sont beurré les toasts, elles ont beurré les toasts, elles se les sont beurrés.

une beurrerie : un lieu de fabrication et de conservation du beurre.

la beurrerie : l’industrie du beurre.

elle est beurrière, il est beurrier : concerne le beurre.

un auteur, un écrivain beurrier : dont les productions se vendent à la livre), elle est beurrière

une beurrière, un beurrier : une crémière ou un crémier, celle ou celui qui fait ou vend du beurre ; une banquière ou un banquier.

un beurrier : un récipient utilisé pour conserver le beurre ou pour le servir sur table.

une beurrière :

  • un vase pour conserver le beurre ;
  • une sorte de toile utilisée pour envelopper le beurre ;
  • un beurrier [Belgique].

une embeurrée : un chou, un légume cuisiné avec du beurre.

B. Québec.

une beurrade : toute substance grasse étendue comme du beurre.

un beurrage :

  • l’action de recouvrir, d’enduire (le corps, une partie du corps) d’une substance grasse ou huileuse ;
  • l’action ou la manière de maquiller, de se maquiller ; des produits servant au maquillage ;
  • l’action de salir exagérément, en particulier la brimade que l’on inflige aux nouveaux arrivés (étudiants, sportifs, etc.) lors d’une cérémonie d’initiation en les recouvrant de substances dégoutantes ; le résultat de ces actes ;
  • une flatterie ;
  • un pot-de-vin.

un beurre de ferme, d’habitant, de laiterie : qui est fabriqué à la ferme, artisanalement.

un beurre de crèmerie, de beurrerie, de fabrique : qui est fabriqué industriellement et destiné à la vente.

En France, cette même distinction se fait entre beurre fermier et beurre laitier.

fondre, passer comme du beurre dans la poêle : disparaitre rapidement (souvent en parlant d’argent).

passer comme du beurre dans la poêle : passer facilement, rapidement, sans opposition.

passer, frapper dans le beurre : rater la cible en exécutant un mouvement, manquer son coup (en frappant à côté de la balle, du clou, etc.) ; (plus largement) ne pas atteindre l’objectif visé.

tourner, virer dans le beurre :

  • sans se fixer (en parlant d’une vis) ;
  • à vide, sans qu’on puisse embrayer (en parlant d’un mécanisme, d’un moteur) ;
  • sans avancer (en parlant d’une roue de véhicule qui patine).

parler dans le beurre, dans le vide, sans être écouté.

avoir les yeux dans le beurre :

  • avoir les yeux dans le vague, le regard absent ;
  • avoir un regard qui trahit la fatigue, l’ivresse, un désir sexuel, etc.

prendre quelque chose pour du bon beurre : croire candidement ce qui est dit, faire preuve d’une confiance aveugle.

prendre le beurre à poignée(s) :

  • agir avec précipitation ;
  • se montrer vorace, avide ; chercher à tout s’approprier ;
  • manger avec une avidité grossière, sans se soucier des règles de la bienséance.

Pour désigner divers produits faciles à tartiner :

un beurre d’érable :

  • le produit obtenu en brassant le sirop d’érable qui a d’abord été porté à un certain degré d’ébullition puis refroidi ;
  • (aussi sous la variante beurre de sucre) un produit commercial à base de sucre aromatisé artificiellement à l’érable.

un beurre de caramel : un produit commercial au caramel.

un beurre d’arachide(s), de peanut(s).

En France, beurre peut s’employer pour désigner des substances grasses extraites de certains végétaux (beurre de cacao, beurre de coco, etc.).

une tranche de pain beurrée, un morceau de pain beurré : qui est recouverte, qui est recouvert d’une couche de beurre ou d’une autre substance alimentaire.

elle est beurrée, il est beurré :

  • elle est enduite, recouverte, il est enduit, recouvert d’une substance grasse ou huileuse destinée à protéger, à guérir ;
  • elle est maquillée, il est maquillé de façon exagérée ou maladroite.

la face beurrée, un mur beurré :

  • qui est sali(e), taché(e) ;
  • qui est barbouillé(e).

une beurrée :

  • une tranche de pain recouverte de beurre ;
  • une forte somme d’argent ;
  • une réprimande ;
  • une fausse promesse, une tromperie.

attendre une beurrée : attendre longtemps, très longtemps.

beurrer quelque chose :

  • tartiner, étaler une couche de beurre ou d’une autre substance alimentaire sur du pain, une pâtisserie, etc. ;
  • salir, tacher ; couvrir d’une substance salissante ;
  • en parlant du temps, se gâter, se couvrir.

(en) beurrer épais : en faire ou en dire plus qu’il ne faut, dépasser la mesure, exagérer.

beurrer quelqu’un :

  • le tromper, le duper, lui raconter des histoires, le leurrer par des propos flatteurs, de fausses promesses ;
  • l’acheter, le soudoyer ;
  • dénoncer son implication dans des affaires, des pratiques répréhensibles, le mettre en cause, injustement ou non, dans une accusation.

(se) beurrer : enduire (son corps, une partie de son corps) d’une substance grasse ou huileuse destinée à protéger, à guérir.

se beurrer : se maquiller exagérément ou maladroitement.

On a lu beurreux pour flatteur, trompeur.

se débeurrer : se laver, se nettoyer.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) beurre vient du latin bútyrum emprunté au grec β ο υ ́ τ ν ρ ο ν. La forme française beurre provient d’un dialecte de l’Est ou de l’Ouest. Voir butyr-.

Quant au beurre, son nom est issu du grec bouturon, proprement « fromage de vache ». En savoir plus : Académie française.

L’arbre (un) karité est aussi appelé un arbre à beurre.

beuverache, beuvrache, beuverie

une, un beuverache ou beuvrache : une femme ou un homme qui boit trop, une, un ivrogne.

une beuverie ou buverie :

  • le fait de boire avec excès ;
  • une réunion, une partie de plaisir où l’on boit avec excès.

une beuverie express : [santé et médecine – social] une absorption massive d’alcool, généralement en groupe, visant à provoquer l’ivresse en un minimum de temps. En anglais : binge drinking. Voir aussi : alcoolorexie. Journal officiel de la République française du 28/07/2013.

Ces mots sont dérivés des radicaux bev-, beuv-, buv- de boire.

bévatron

un bévatron : un synchrotron à protons.

bévue

une bévue : une erreur grossière due à l’ignorance, à l’inadvertance ou à l’aveuglement, et pouvant entrainer des conséquences fâcheuses.

Le nom (une) bévue est dérivé de vue avec le préfixe péjoratif bes-, bé (du latin bis « deux fois »), comme dans beslort (balourd), bestourner (« détourner »), beslue (berlue), besloi (« injustice »).

bey, beylical, beylicat, beylick, beylik

un bey :

  • dans l’ancien Empire ottoman, le gouverneur d’une ville ou d’une province, un officier supérieur, un haut fonctionnaire, un gros propriétaire ;
  • un souverain de Tunisie.

des beys

elle est beylicale, il est beylical : se rapporte à un bey et plus particulièrement au bey de Tunis.
elles sont beylicales, ils sont beylicaux

un beylicat : le pouvoir et le territoire d’un bey.

un beylick ou beylik : une province que gouvernait un bey.

Le nom (un) bey est emprunté au turc beg « seigneur ».

Le nom (un) beylick ou beylik est emprunté au turc beglik, beylik « rang ou fonction de bey » « juridiction d’un bey ».

Beyle, beylisme, beyliste

Henri Beyle, connu sous le nom de Stendhal

le beylisme :

  • l’attitude intellectuelle et morale, illustrée par les héros de Beyle-Stendhal, exaltant l’individualisme et l’énergie parfois cynique dans la conduite de l’action et la recherche des passions ;
  • le culte de Stendhal, de sa vie, de son œuvre, de sa pensée.

elle, il est beyliste :

  • est caractéristique de Stendhal ou du héros stendhalien ;
  • est conforme à la morale du héros stendhalien.

une, un beyliste : une, un spécialiste, une passionnée, un passionné de Stendhal.

Beyrouth, Beyrouthin

Beyrouth : la capitale du Liban. Habitants : Beyrouthine, Beyrouthin.

bezan

On a lu un bezan pour un besant ou besan.

bézef, bezeff

bézef ou bésef, besef, bezef, beseff : beaucoup.

ne pas en avoir bésef

Le mot besef ou bezef est emprunté à l’arabe d’Algérie bezzāf « en quantité » correspondant à l’arabe littéraire bi-ǧizāf composé de bi– et ǧizāf emprunté au persan de même forme « beaucoup ».

bezestan

un bezestan : un marché couvert, au Moyen-Orient.

Le nom (un) bezestan est emprunté au persan bäzistàn « magasin d’étoffe », avec le suffixe –stān désignant un lieu.

bezet

un bezet ou beset : un ambesas, un coup de dés qui fait sortir deux as.

Le nom (un) bezet ou beset est plutôt issu d’ambesas par aphérèse que directement formé de bes– (en latin bis « deux fois ») et d’as.

bézoard

un bezoard ou bézoard, besoar ou bésoar,… :

  • une concrétion pierreuse qui se forme dans le corps de certains animaux et à laquelle on attribuait autrefois des propriétés curatives et des vertus magiques ;
  • une des anciennes préparations pharmaceutiques à composants animaux, minéraux ou végétaux.

un bézoard humain : des concrétions urinaires.

Selon les sens, le nom (un) bésoar ou bézoar est emprunté par l’intermédiaire du latin médiéval à l’arabe bāzahr, du persan pādzahr « ce qui préserve du poison », ou emprunté, par l’intermédiaire du latin médiéval bezoar à l’arabe bezuwār, forme maghrébine de bāzahr.