EO – EQ

éocambrien

l’éocambrien : la partie la plus ancienne du cambrien.

la glaciation éocambrienne

Ce mot est formé de éo- du grec η ̓ ω ́ ς « aurore, commencement » et cambrien.

éocène

un terrain éocène : qui appartient à la période la plus ancienne de l’ère tertiaire.

l’éocène : cette période.

Le nom (un) éocène est emprunté à l’anglais eocene, du grec η ̓ ω ́ ς « aube » et κ α ι ν ο ́ ς « nouveau, récent, neuf ».

éoclimax

un éoclimax : un climax originel exempt de toute perturbation d’origine anthropique.

éogène

l’éogène : un des grands systèmes de l’ère tertiaire, comprenant l’éocène et l’oligocène.

Ce nom est composé de éo- de éocène, et de -gène.

éohippus

un éohippus : un mammifère fossile de la famille des équidés, de l’éocène inférieur.

Ce nom est emprunté au latin savant eohippus, composé de l’élément grec sur lequel est formé éocène et du grec « cheval ».

éoïchneumonidé

les éoïchneumonidés : une famille d’insectes hyménoptères parasites (térébrants) apocrites ichneumonoïdes.

Éole, éolien, éolienne

  1. l’Éolie
  2. le vent.

1. l’Éolie (en latin Aeolia, en grec η ̔ Α ι ̓ ο λ ι ́ ς) : une région de la Grèce antique.

une Éolienne, un Éolien : une habitante, un habitant de cette région.

l’éolien ou le dialecte éolien (1) : un dialecte de la langue grecque ancienne.


l’éolien ou le mode éolien : un mode du système musical de la Grèce antique.

le mode hyperéolien : le mode qui est d’une quarte au-dessus de l’éolien.

le mode hypoéolien : le mode qui est d’une quarte au-dessous du l’éolien.

On a lu aussi : le dialecte éolique, le mode éolique.

les iles Éoliennes ou Lipari : un archipel italien.

2. elle est éolienne, il est éolien (2) :

  • fonctionne sous l’action du vent ;
  • est due ou dû à l’action du vent ;
  • rappelle la légèreté du vent.

un dépôt nivo-éolien : provenant de la fonte de congères qui résultent d’amas de neige, de sable et de limon transportés par le vent.

l’éolien : l’énergie du vent.

une harpe éolienne : un appareil sonore dont les cordes tendues sur un cadre placé dans l’ouverture d’une muraille, d’une grotte, etc. sont mises en vibration par le vent et produisent des sons harmonieux.

un son éolien : un son doux et harmonieux.

une éolienne : une étoffe légère dont la chaine est en soie et la trame en laine.

une éolienne : une machine qui transforme en force motrice l’énergie du vent et se compose essentiellement d’une roue orientable à pales métalliques montée sur un support.

un parc éolien ou une ferme éolienne : [environnement – énergie / électricité] un site terrestre ou marin regroupant plusieurs éoliennes qui transforment l’énergie cinétique du vent en énergie électrique. Voir aussi : parc éolien en mer. Journal officiel de la République française du 14 janvier 2023.

un parc éolien en mer : [environnement – énergie / électricité] un parc éolien dont les éoliennes sont supportées par des structures fixées au fond de la mer ou flottantes, et reliées par câble à des sous-stations électriques. Selon la distance ou le nombre d’éoliennes, il peut être nécessaire d’établir une ou plusieurs sous-stations intermédiaires en mer. En anglais : offshore wind farm (OWF). Voir aussi : parc éolien. Journal officiel de la République française du 14 janvier 2023.

une éolienne flottante (en mer) : [environnement – énergie / électricité] une éolienne supportée par une structure flottante ancrée au fond de la mer et reliée par câble à une sous-station électrique. En anglais : floating offshore wind turbine (FOWT). Voir aussi : câble de liaison, parc éolien en mer. Journal officiel de la République française du 14 janvier 2023.

Le mot éolien (2) est dérivé du nom d’Éole, dieu des vents, en latin Aeolus, en grec Α ι ́ ο λ ο ς proprement « variable, rapide ».

éolipyle

un éolipyle ou æolipyle :

  • une sphère de métal creuse dans laquelle un liquide porté à ébullition produit de la vapeur qui s’échappe en jet continu par un ou deux tubes recourbés ;
  • un ventilateur employé par les fumistes pour former un courant d’air et chasser la fumée.

On a lu aussi : éolipile.

Le nom (un) æolipyle ou éolipyle est emprunté au latin æolipila « boule d’Éole (dieu des vents) » de Æolus, et pĭla « balle, boule ».

éolisable, éolisation, éolisé, éoliser

elle, il est éolisable : en géologie, que le vent peut transporter.

une éolisation : l’action du vent provoquant l’érosion et/ou la transformation de la surface des roches.

des cailloux éolisés : des cailloux à surface usée par l’action du vent chargé de grains de sable, en général d’aspect satiné, et picoté.

une face éolisée : qui a subi une éolisation.

éoliser : user par érosion éolienne.

Le nom (une) éolisation est dérivé du radical d’éolien (2), avec le suffixe -isation (-iser, -tion).

éolithe

un éolithe: un fragment de pierre, apparemment taillé, découvert dans les terrains tertiaires, dont l’origine est vraisemblablement naturelle

un gisement éolithique : qui se rapporte aux éolithes.

l’éolithique : la période où apparaissent les éolithes.

Le nom (un) éolithe est composé des mots grecs η ̓ ω ́ ς « aube » et λ ι ́ θ ο ς « pierre ».

éoméropidé

les éoméropidés : une famille d’insectes mécoptères (mouches-scorpions).

éon

un éon : en philosophie, la puissance spirituelle émanant d’un principe suprême et caractéristique des gnoses néoplatoniciennes.

Le nom (un) éon est emprunté au latin chrétien aeon, aeonis, nom donné par l’hérésiarque Valentin et les gnostiques à des entités abstraites et éternelles, émanations du bon principe (sagesse, raison…) ; en grec α ι ̓ ω ́ ν, -ω ̃ ν ο ς « durée de la vie ; vie ; éternité ; ce qui existe de cette éternité ; entité divine ».

éonisme, éoniste

un éonisme : un choix, épisodique ou constant, fait par un homme de vêtements et souvent de comportement sociaux du sexe féminin.

un éoniste : celui qui pratique l’éonisme.

Ce nom est emprunté à l’anglais eonism, introduit par Havelock Hellis en 1928, formé sur le nom du Chevalier d’Éon [1728-1810].

éosentomate, éosentomidé, éosentomoïdé

les éosentomates ou éosentomoïdes : un sous-ordre d’arthropodes protoures.

les éosentomidés : une famille de protoures à la tête conique et au corps allongé, qui, à la différence des acérentomidés, sont munis de stigmates.

éosère

une phase éosère : une phase précoce d’une succession écologique qui s’est effectuée sur des durées de temps correspondant à des étages géologiques.

éosinate, éosine, éosinophile, éosinophilie, éosinophilique

un éosinate : un dérivé métallique sur la fonction acide et la fonction phénol de l’éosine.

une éosine: un dérivé tétrabromé de la fluorescéine, de couleur rouge, utilisé comme colorant pour les aliments, les textiles, les produits cosmétiques et les préparations histologiques et bactériologiques et, en solution, comme désinfectant.

elle, il est éosinophile : caractérise l’affinité d’une cellule pour l’éosine et désigne le polynucléaire dont les granulations cytoplasmiques sont colorées par l’éosine.

une molécule ou un milieu biologique éosinophile ou acidophile : qui peut être coloré(e) par des colorants acides tels que l’éosine.

une cellule éosinophile, un granulocyte éosinophile, un granulome éosinophile, une métaplasie éosinophile du sein, un polynucléaire éosinophil, un poumon éosinophile tropical

une éosinophilie ou acidophilie : la propriété de certaines cellules ou de certains constituants cellulaires de se colorer par les colorants acides, l’éosine par exemple.

une éosinophilie : l’augmentation du nombre des granulocytes. éosinophiles circulants.

une éosinophilie familiale, un syndrome éosinophilie-myalgie

un granulome éosinophilique du tube digestif

une rhinite hyperéosinophile non allergique

une hyperéosinophilie sanguine : une augmentation du nombre des éosinophiles sanguins.

un syndrome hyperéosinophilique : l’ensemble des manifestations cliniques et biologiques associées à une hyperéosinophilie sanguine importante et durable.

éosuchien

les éosuchiens : l’ordre de reptiles sauriens fossiles de la fin de l’ère primaire, début du secondaire, qui serait le groupe souche des lépidosauriens (serpents et lézards), les ancêtres des squamates actuels.

Ce nom vient du latin savant, neutre pluriel, eosuchia adapté en français avec le suffixe -ien et qui est dérivé du latin savant eosuchus, composé de eo- (du grec « aurore ») et du nom grec donné par Strabon à ces crocodiles.

éozoïque

l’éozoïque : la période initiale du Précambrien marquée par l’apparition de la vie.

EP

épacte

une épacte :

  • le nombre de jours à ajouter à l’année lunaire pour qu’elle égale l’année solaire ;
  • dans le calendrier grégorien, le chiffre indiquant l’âge de la lune au 1er janvier de chaque année, c’est-à-dire le nombre de jours écoulés depuis la dernière nouvelle lune du mois de décembre précédent, et servant à fixer la date des fêtes mobiles, en particulier celle de Pâques.

Le nom (une) épacte est emprunté au bas latin epactae du grec ε ̓ π α κ τ α ι ́ (η ̔ μ ε ́ ρ α ι) « jours ajoutés ».

épagneul

une épagneule, un épagneul : une chienne, un chien à longs poils et à oreilles pendantes.

Le nom (un) épagneul vient de (chien) espagnol, proprement « (chien) originaire d’Espagne ».

épagogique

un raisonnement épagogique : inductif, qui va des faits aux lois et du concret à l’abstrait.

Ce mot est emprunté au grec « qui attire, séduit ; qui procède par induction », dérivé de « amener dans, conduire ; raisonner par induction ».

épagomène

un (jour) épagomène : chacun des jours que les anciens Égyptiens ajoutaient à leur année de 360 jours pour la faire coïncider avec l’année solaire.

Le mot épagomène est emprunté au bas latin epagomenus, en grec ε ̓ π α γ ο ́ μ ε ν ο ς participe présent passif de ε ̓ π α ́ γ ω « amener en plus ».

épailler

épailler :

  • enlever les feuilles basses de la canne à sucre ;
  • débarrasser laines et feutres des débris végétaux qu’ils contiennent ;
  • renouveler la paille d’une litière.

épair

un épair : la qualité du papier qui doit être appréciée par le praticien ou le connaisseur à raison de la transparence de la pâte et de sa disposition régulière dans la feuille.

L’origine de ce nom est inconnue.

épais, épaissement, épaisseur, épaissi, épaissir, épaississant, épaississement, épaississeur

elle est épaisse, il est épais :

  • est relativement importante, est relativement important quant à l’épaisseur ;
  • a des proportions importantes, un aspect massif ;
  • manque de finesse, de délicatesse, de grâce ;
  • est constitué(e) d’éléments nombreux et rapprochés les uns des autres ;
  • est faite, est fait d’une matière serrée, compacte, ayant une forte cohésion ou une forte concentration ;
  • a une apparence compacte, est impénétrable à la vue ;
  • manque de finesse, de pénétration, de subtilité ;
  • manque d’aisance, d’élégance, de raffinement.

un labour épais, labourer épais : profond.

un temps épais : nuageux, brumeux.

la bouche épaisse, la langue épaisse : pâteuse.

une (personne) épaisse, un (gars) épais [Québec] :

  • qui est dépourvu(e) de finesse, de délicatesse, de savoir-vivre ;
  • qui est dépourvu(e) d’intelligence, de savoir-faire, qui est bête, idiote ou idiot, stupide.

une brute épaisse

cinq centimètres d’épais : d’épaisseur, de profondeur.

épaissement :

  • de manière à former une couche d’une épaisseur importante ;
  • d’une manière serrée, touffue ;
  • d’une manière lourde, manquant de finesse, d’élégance.

l’épaisseur :

  • la distance séparant deux surfaces, deux courbes ;
  • l’une des dimensions d’un solide, en général la plus petite ;
  • une portion d’espace ou une quantité de matière envisagée d’après cette dimension ;
  • le caractère de ce qui est épais, important en épaisseur ;
  • le caractère de ce qui est constitué d’éléments nombreux et serrés, de ce qui a beaucoup de consistance ou une forte densité ;
  • le caractère de ce qui manque de finesse, de pénétration, d’élégance ou de raffinement ;
  • la qualité de ce qui apparait comme doté d’une troisième dimension et constitué d’éléments nombreux et variés qui lui confèrent richesse, consistance et densité.

une épaisseur :

  • une couche, une étendue de matière plus ou moins épaisse ;
  • une chose épaisse ou un ensemble de choses constituant une couche ou une masse épaisse.

une épaisseur [Québec] :

  • la profondeur d’un labour ;
  • la profondeur, la hauteur de l’eau d’un lac, d’une rivière, d’un fleuve ;
  • le caractère, le comportement d’une personne épaisse.

avoir plusieurs épaisseurs d’habits : être chaudement habillé.

tirer quelqu’un d’épaisseur [Belgique] le tirer d’embarras.

l’épaisseur optique : une grandeur sans unité qui caractérise la transparence du milieu atmosphérique. Plus la visibilité est réduite plus l’épaisseur optique sera importante.

l’épaisseur critique d’un film : [chimie physique] l’épaisseur d’un film liquide pour laquelle la probabilité de rupture spontanée est maximale. En anglais : critical film thickness. Voir aussi : rupture spontanée d’un film. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

l’épaisseur efficace de la couche interfaciale : [chimie physique] la distance entre deux surfaces fictives décrivant les limites de la couche interfaciale. En anglais : interfacial layer effective thickness. Voir aussi : couche interfaciale. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

l’épaisseur équivalente (d’un film) : [chimie physique] l’épaisseur calculée d’une couche homogène fictive qui, pour une substance solide ou liquide donnée, aurait la même propriété que celle qui est effectivement mesurée pour un film ou une couche interfaciale. En anglais : film equivalent thickness. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

l’épaisseur réduite de la totalité de l’ozone : physique de l’atmosphère – géophysique] l’épaisseur qu’occuperait tout l’ozone contenu dans une colonne d’atmosphère verticale, cylindrique, de hauteur infinie, si on le ramenait idéalement à l’état pur, au niveau du sol et dans les conditions dites normales de température et de pression. L’épaisseur réduite de la totalité de l’ozone s’exprime, le plus souvent, en unités Dobson équivalentes à un centième de millimètre. En anglais : total ozone. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle est épaissie, il est épaissi :

  • est devenue plus grosse, plus volumineuse ; est devenu plus gros, plus volumineux ;
  • est rendue plus compacte, plus consistante ; est rendu plus compact, plus consistant.


épaissir :

  • rendre épais, plus épais ;
  • augmenter une des dimensions d’un corps ;
  • rendre plus considérables les proportions, le volume ;
  • rendre plus serré, plus touffu ;
  • rendre plus compact, plus condensé ;
  • donner une apparence plus opaque, plus impénétrable à la vue ;
  • rendre plus lourd et embarrassé, moins élégant.

épaissir ou s’épaissir :

  • devenir épais, plus épais ;
  • devenir plus gros, plus important dans ses proportions, son volume ;
  • devenir plus fourni, plus serré ;
  • devenir plus consistant, plus condensé ;
  • pour la langue, se charger de salive épaisse ;
  • articuler difficilement ;
  • devenir plus opaque, plus impénétrable à la vue.

j’épaissis, tu épaissis, il épaissit, nous épaississons, vous épaississez, ils épaississent ;
j’épaississais ; j’épaissis ; j’épaissirai ; j’épaissirais ;
j’ai épaissi ; j’avais épaissi ; j’eus épaissi ; j’aurai épaissi ; j’aurais épaissi ;
que j’épaississe, que tu épaississes, qu’il épaississe, que nous épaississions, que vous épaississiez, qu’ils épaississent ;
que j’épaississe, qu’il épaissît, que nous épaississions ; que j’aie épaissi ; que j’eusse épaissi ;
épaissis, épaississons, épaississez ; aie épaissi, ayons épaissi, ayez épaissi ;
(en) épaississant.

je m’épaissis, tu t’épaissis, il s’épaissit, nous nous épaississons, vous vous épaississez, ils s’épaississent ;
je m’épaississais ; je m’épaissis ; je m’épaissirai ; je m’épaissirais ;
je me suis épaissi(e) ; je m’étais épaissi(e) ; je me fus épaissi(e) ; je me serai épaissi(e) ; je me serais épaissi(e) ;
que je m’épaississe, que tu t’épaississes, qu’il s’épaississe, que nous nous épaississions, que vous vous épaississiez, qu’ils s’épaississent ;
que je m’épaississe, qu’il s’épaissît, que nous nous épaississions ; que je me sois épaissi(e) ; que je me fusse épaissi(e) ;
épaissis-toi, épaississons-nous, épaississez-vous ; sois épaissi(e), soyons épaissies, soyons épaissis, soyez épaissi(e)(es)(s) ;
(en) s’épaississant.

elles se sont épaissies, elles sont épaissies.

elles se sont épaissi les dossiers, elles ont épaissi les dossiers, elles se les sont épaissis.

désépaissir (= rendre moins épais)


elle est épaississante, il est épaississant :

  • épaissit, devient opaque, impénétrable à la vue ;
  • rend plus consistant, plus visqueux.

un épaississant :

  • une matière servant à épaissir une peinture ou un vernis, à lui donner plus de consistance ;
  • un support de la couleur, dans l’impression des tissus.


un épaississement :

  • le fait de devenir plus important dans une ou plusieurs dimensions, dans son volume ;
  • le fait d’amplifier, d’exagérer la réalité ;
  • une chose épaissie, devenue plus importante dans une ou plusieurs dimensions ;
  • le fait de devenir plus serré, plus touffu ;
  • le fait de devenir plus compact, plus concentré ;
  • le fait de devenir plus obscur, plus impénétrable à la vue ;
  • l’action de rendre plus pesant, plus embarrassé, de priver de finesse, de subtilité ; le résultat de cette action.

un épaississeur : un appareil destiné à concentrer un corps solide se trouvant en solution dans un liquide.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

L’ancien français espes, encore en usage au 17ème siècle est issu du latin classique spissus « épais, dense, compact » ; la forme moderne épais est due par une évolution analogue à celle de roide, raide, à l’influence de l’ancien français espeis, espois qui existait à côté de espes. Les formes espeis, espois sont elles-mêmes issues d’un croisement de espes avec l’ancien français espeisse, espoisse « épaisseur » et espeissier, espoissier « épaissir », du latin populaire spissia, spissiāre, en latin classique spissare « rendre épais ».

pachy- est tiré du grec π α χ υ ́ ς « épais ».

épalement, épaler

un épalement : la vérification par l’administration des contributions indirectes, de la contenance des vaisseaux, foudres et récipients.

épaler : jauger par empotement ou dépotement, par opposition au jaugeage métrique.

Ce verbe est dérivé d’un type représenté par des formes comme l’ancien provençal pagela « mesure de capacité » ou l’ancien français payele « parcelle ou mesure de terre » attesté en Artois, issu du latin pagella « petite page, colonne », diminutif de pagina (voir l’étymologie de page 2) qui a désigné en latin médiéval une mesure de terre.

épallaginidé

les épallaginidés ou euphæidés : une famille d’insectes odonates zygoptères de la super-famille des caloptérygoïdes.

épamprage, épamprement, épamprer, épampreur

un épamprage ou épamprement : l’action d’épamprer la vigne.

épamprer : débarrasser les ceps des jeunes pousses et des feuilles inutiles.

une épampreuse, un épampreur : une ouvrière agricole, un ouvrier agricole, une vigneronne, un vigneron qui épampre la vigne.

Le verbe épamprer est dérivé de pampre « branche de vigne avec ses feuilles ».

épanadiplose, épanalepse

une épanadiplose : la figure de style qui consiste à répéter, à la fin d’une proposition, un mot ou un groupe de mots figurant au début de la proposition précédente, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une épanalepse :

  • la figure de style qui consiste à répéter, à la fin d’une construction syntaxique, un mot ou un groupe de mots figurant au début de cette même construction ;
  • une reprise d’un nom ou d’un pronom par un terme de même fonction syntaxique, à l’intérieur d’une même proposition,
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) épanalepse est emprunté au bas latin epanalepsis terme de grammaire, en grec ε ̓ π α ν α ́ λ η ψ ι ς « reprise » (ε ̓ π α ν α λ α μ ϐ α ́ ν ε ι ν « reprendre, recommencer »).

épanché, épanchement, épancher

un liquide épanché :

  • répandu, versé ;
  • répandu en un endroit inhabituel du corps.

une chose épanchée :

  • disséminée, dispersée sur une certaine étendue ;
  • abondamment répandue.

un épanchement :

  • l’action d’épancher un liquide ;
  • le fait de s’épancher, de couler ;
  • une collection liquide ou gazeuse dans un endroit inhabituel du corps ;
  • une émission de matières volcaniques ; le résultat de cette émission ;
  • le fait de donner libre cours à ses sentiments les plus intimes, de se confier en toute liberté et sincérité.

épancher quelque chose :

  • faire couler, (dé)verser ;
  • répandre de la lave ;
  • répandre généreusement ;
  • donner libre cours à un sentiment, le confier en toute liberté et sincérité.

épancher [Belgique] : renverser un liquide.

s’épancher :

  • couler, se déverser ;
  • se répandre dans un endroit inhabituel du corps ;
  • se répandre librement, abondamment ;
  • se confier, s’exprimer en toute liberté et sincérité.

Le verbe épancher est emprunté au latin populaire expandicare, en latin classique expandere, voir : épandre.

épandage, épandement, épandeur, épandeuse, épandre

un épandage : l’action de répandre des semences, un engrais, un produit phytosanitaire, sur un sol ou sur une culture.

un épandement : un épanchement, une extension.

un épandeur : une machine agricole pour répandre de l’engrais, du bitume ou d’autres substances.

un épandeur, un épandeur à écoulement, un épandeur à engrais, un épandeur centrifuge, un épandeur en nappe, un épandeur manuel, un épandeur par gravité, un épandeur rotatif : Office québécois de la langue française

une épandeuse : [habitat et construction / engins] un engin automoteur ou un dispositif adaptable qui, en se déplaçant, répand et répartit régulièrement des matériaux solides, liquides ou pâteux. En anglais : spreader. Voir aussi : gravillonneuse. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

épandre :

  • verser sur une certaine étendue ;
  • déverser, éparpiller sur une certaine étendue sur le sol en dispersant uniformément ;
  • manifester en abondance ;
  • prodiguer, répandre.

j’épands, tu épands, il épand, nous épandons, vous épandez, ils épandent ;
j’épandais ; j’épandis, nous épandîmes ; j’épandrai ; j’épandrais ;
j’ai épandu ; j’avais épandu ; j’eus épandu ; j’aurai épandu ; j’aurais épandu ;
que j’épande, que tu épandes, qu’il épande, que nous épandions, que vous épandiez, qu’ils épandent ;
que j’épandisse, qu’il épandît, que nous épandissions ; que j’aie épandu ; que j’eusse épandu ;
épands, épandons, épandez ; aie épandu, ayons épandu, ayez épandu ;
(en) épandant.

s’épandre :

  • se déverser, se répandre ;
  • prendre de l’extension ;
  • se propager.

je m’épands, tu t’épands, il s’épand, nous nous épandons, vous vous épandez, ils s’épandent ;
je m’épandais ; je m’épandis ; je m’épandrai ; je m’épandrais ;
je me suis épandu(e) ; je m’étais épandu(e) ; je me fus épandu(e) ; je me serai épandue(e) ; je me serais épandu(e) ;
que je m’épande, que tu t’épandes, qu’il s’épande, que nous nous épandions, que vous vous épandiez, qu’ils s’épandent ;
que je m’épandisse, qu’il s’épandît, que nous nous épandissions ; que je me sois épandu(e) ; que je me fusse épandu(e) ;
épands-toi, épandons-nous, épandez-vous ; sois épandu(e), soyons épandues, soyons épandus, soyez épandu(e)(es)(s) ;
(en) s’épandant.

elles se sont épandues, elles sont épandues.

elles se sont épandu des gravillons, elles ont épandu des gravillons, elles se les sont épandus.

elle est épandue, il est épandu :

  • est éparpillé(e), dispersé(e) ;
  • est étalé(e), uniformément réparti(e) (sur le sol) ;
  • est disséminée, diffuse ; est disséminé, diffus ;
  • témoigne d’une personnalité, de sentiments largement exprimés.

Le verbe épandre est emprunté au latin impérial impérial expandere « étendre, déployer, étaler ».

Le verbe répandre est dérivé d’épandre.

Le verbe épancher est emprunté au latin populaire expandicare, en latin classique expandere.

Le nom (une) expansion (= une augmentation de volume ou de surface, un prolongement, une croissance, une augmentation en importance, ce qui caractérise une progression ou une croissance, l’accroissement d’une population, une diffusion, une communication de sentiments) est emprunté au bas latin expansio « action d’étendre, extension » (du supin de expandere).

épandrium

un épandrium : chez les insectes, le neuvième tergite abdominal des mâles qui porte l’appareil génital.

épandu

épandu : voir épandre (ci-dessus).

épannelage, épannelé, épanneler

un épannelage :

  • l’action d’épanneler ; son résultat ;
  • [aménagement et urbanisme] une forme simplifiée des masses bâties constitutives d’un tissu urbain. Journal officiel de la République française du 16/12/1998.

une pierre (qui a été) épannelée, un bloc (qui a été) épannelé

épanneler : en sculpture, dégrossir un bloc de pierre par une taille plane qui dégage la forme du sujet.

j’épannèle ou j’épannelle, tu épannèles ou tu épannelles, il épannèle ou il épannelle, nous épannelons, vous épannelez, ils épannèlent ou ils épannellent ;
j’épannelais ; j’épannelai ; j’épannèlerai ou épannellerai ; j’épannèlerais ou épannellerais ;
j’ai épannelé ; j’avais épannelé ; j’eus épannelé ; j’aurai épannelé ; j’aurais épannelé ;
que j’épannèle ou que j’épannelle, que tu épannèles ou que tu épannelles, qu’il épannèle ou qu’il épannelle, que nous épannelions, que vous épanneliez, qu’ils épannèlent ou qu’ils épannellent ;
que j’épannelasse, qu’il épannelât, que nous épannelassions ; que j’aie épannelé ; que j’eusse épannelé ;
épannèle ou épannelle, épannelons, épannelez ; aie épannelé, ayons épannelé, ayez épannelé ;
(en) épannelant.

Le verbe épanneler est dérivé de l’ancien français pennel, voir : panneau au sens de « patron employé dans la coupe des pierres ».

épanorthose

une épanorthose : la figure de pensée qui consiste à revenir sur ce que l’on vient d’affirmer, soit pour le nuancer, l’affaiblir et même le rétracter, soit au contraire pour le réexposer avec plus d’énergie.

Le nom (une) épanorthose est emprunté au bas latin epanorthosis, de même sens, en grec ε ̓ π α ν ο ́ ρ θ ω σ ι ς « correction », de ε ̓ π α ν ο ρ θ ο ́ ω « redresser ».

épanouilleuse

une épanouilleuse : une machine qui sort l’épi de maïs de sa panouille, de son enveloppe de feuille.

épanoui, épanouir, épanouissant, épanouissement

elle est épanouie, il est épanoui :

  • est largement éclose, ouverte ; est largement éclos, ouvert ;
  • est harmonieusement développé(e) ;
  • est détendu(e) sous l’effet de la joie, de la gaieté.

On a lu aussi la forme poétique épani.


épanouir :

  • ouvrir largement ses pétales ;
  • déployer sur toute sa surface ;
  • détendre, illuminer (un visage) ;
  • faire atteindre à un être ou à une chose son plein et harmonieux développement.

j’épanouis, tu épanouis, il épanouit, nous épanouissons, vous épanouissez, ils épanouissent ;
j’épanouissais ; j’épanouis ; j’épanouirai ; j’épanouirais ;
j’ai épanoui ; j’avais épanoui ; j’eus épanoui ; j’aurai épanoui ; j’aurais épanoui ;
que j’épanouisse, que tu épanouisses, qu’il épanouisse, que nous épanouissions, que vous épanouissiez, qu’ils épanouissent ;
que j’épanouisse, qu’il épanouît, que nous épanouissions ; que j’aie épanoui ; que j’eusse épanoui ;
épanouis, épanouissons, épanouissez ; aie épanoui, ayons épanoui, ayez épanoui ;
(en) épanouissant.

s’épanouir :

  • s’ouvrir, se déployer comme la corolle d’une fleur ;
  • atteindre un plein et harmonieux développement ;
  • atteindre son paroxysme ;
  • se détendre sous l’effet de la joie ou de la gaieté.

je m’épanouis, tu t’épanouis, il s’épanouit, nous nous épanouissons, vous vous épanouissez, ils s’épanouissent ;
je m’épanouissais ; je m’épanouis ; je m’épanouirai ; je m’épanouirais ;
je me suis épanoui(e) ; je m’étais épanoui(e) ; je me fus épanoui(e) ; je me serai épanoui(e) ; je me serais épanoui(e) ;
que je m’épanouisse, que tu t’épanouisses, qu’il s’épanouisse, que nous nous épanouissions, que vous vous épanouissiez, qu’ils s’épanouissent ;
que je m’épanouisse, qu’il s’épanouît, que nous nous épanouissions ; que je me sois épanoui(e) ; que je me fusse épanoui(e) ;
épanouis-toi, épanouissons-nous, épanouissez-vous ; sois épanoui(e), soyons épanouies, soyons épanouis, soyez épanoui(e)(es)(s) ;
(en) s’épanouissant.

elle est épanouissante, il est épanouissant :

  • provoque l’épanouissement ;
  • permet de se développer ;
  • est valorisante ou valorisant.

un épanouissement :

  • l’action de s’épanouir ;
  • le déploiement de la corolle des fleurs, des feuilles d’une plante, etc. ;
  • une ramification en plusieurs branches d’un nerf, d’un vaisseau, etc. ;
  • un plein et harmonieux développement ;
  • l’illumination du visage dû à la joie, la gaieté qu’on éprouve .

Le verbe épanouir vient de l’ancien bas francique spannjan « tendre ».

épar

un épar :

  • toute pièce de bois utilisée pour maintenir l’écartement entre deux autres pièces ;
  • une barre utilisée pour fermer une porte ;
  • une traverse de bois qui lie ensemble les brancards ou limons d’une charrette et qui en supporte les planches qui forment le fond ;
  • une pièce de bois qui maintient écartés les bras d’une civière à porter les récoltes.

On a lu aussi un épart.

Le nom (un) épar est issu du gothique sparra « poutre, chevron ».

éparchie

une éparchie :

  • une circonscription civile ou ecclésiastique de l’empire byzantin et de la Russie ;
  • une circonscription administrative de la Grèce contemporaine.

un éparque :

  • un gouverneur d’une province dans le Bas-Empire romain ;
  • dans l’Empire byzantin, un préfet de la ville de Constantinople possédant les mêmes attributions que celui de Rome et devenu par la suite principal juge de l’Empire.

Le nom (une) éparchie est emprunté par l’intermédiaire du latin ecclésiastique eparchia « circonscription territoriale » au grec ε ̓ π α ρ χ ι ́ α « province, gouvernement ».

épargnant, épargne, épargner

une épargnante, un épargnant :

  • celle, celui qui épargne de façon habituelle ;
  • celle qui est parcimonieuse, celui qui est parcimonieux dans ses dépenses.

On a lu aussi une épargneuse, un épargneur.


une épargne :

  • l’action d’épargner sur la dépense ou sur la consommation ;
  • ce qu’on ménage, ce qui est épargné.

Symbole de la sagesse ou, au contraire, de l’avarice, l’épargne est tout simplement la partie du revenu qui n’est pas consacrée à la consommation immédiate, autrement dit qui est mise de coté. En savoir plus : Dico de l’éco.

une épargne-logement : un système d’encouragement à l’épargne individuelle en vue de la construction ou de l’acquisition d’un logement.

un bassin d’épargne : un bassin proche d’une écluse servant de réservoir à l’eau de l’éclusée.

une caisse d’épargne : un organisme public ou privé qui gère des fonds en dépôt.

une taille d’épargne ou taille en épargne : le procédé consistant à laisser en relief les parties qui doivent apparaître sur le dessin, en ne les taillant pas, dans la gravure sur bois, ou en les protégeant de l’action de l’acide, dans la gravure sur cuivre.

une (poire d’) épargne

une épargne : un mélange utilisé en orfèvrerie.

une désépargne : une utilisation de l’argent épargné pour acheter des produits de consommation.


épargner quelque chose :

  • réduire l’usage de quelque chose afin de constituer ou de conserver une réserve ;
  • ne pas dépenser tout son argent de manière à en mettre de côté une partie ;
  • laisser sans traitement une partie d’un objet ;
  • ne pas causer de dommage à quelque chose.

épargner sur quelque chose : faire des économies sur un bien de consommation.

ne rien épargner pour : employer tous les moyens nécessaires, ne négliger aucun moyen utile pour aboutir au résultat recherché.

ne pas s’épargner : ne pas ménager sa peine, se donner tout entier à sa tâche.

épargner quelque chose à quelqu’un : faire en sorte qu’il n’ait pas à subir de désagrément.

épargner quelqu’un :

  • ne pas le traiter aussi mal qu’on en aurait le pouvoir ou la possibilité, afin de lui éviter une souffrance (physique ou morale), un tort ;
  • ménager sa sensibilité ;
  • lui laisser la vie sauve ;
  • ne pas lui faire de mal.

Le verbe épargner vient de l’ancien bas francique sparanjan « traiter avec indulgence », lui-même issu, sous l’influence de waidanjan (voir : gagner), du germanique sparôn, à comparer avec l’ancien haut allemand sparên, sparôn « ne pas tuer ».

Le nom (une) parcimonie (= une épargne minutieuse, économie de moyens ; le fait de limiter, de réduire l’emploi de quelque chose) est emprunté au latin classique parcimonia, parsimonia « économie, épargne, sobriété (d’un orateur) » dérivé de parsus, participe passé de parcere « épargner, ménager ».

éparpillé, éparpillement, éparpiller, éparpilleur

elle est éparpillée, il est éparpillé :

  • est répandu(e) çà et là, au hasard ;
  • est disposé(e), réparti(e) de manière irrégulière en divers endroits ;
  • est dispersé(e) inefficacement sur divers objets, dans différentes directions.

un éparpillement :

  • l’action d’éparpiller, de disperser çà et là, le fait de s’éparpiller ;
  • l’état de ce qui est éparpillé ;
  • le fait de se disperser sur divers objets, en différentes directions.

On a lu aussi un éparpillage.


éparpiller :

  • jeter, répandre çà et là :
  • faire retentir çà et là dans l’air ;
  • gaspiller ;
  • disposer irrégulièrement en plusieurs lieux :
  • diriger ses possibilités sur plusieurs objets à la fois, disperser inefficacement dans plusieurs directions.

s’éparpiller :

  • se répandre de tous côtés ;
  • se disperser sans efficacité, sans résultat positif.

un éparpilleur de fumier : une machine servant à projeter le fumier dans les champs.

un éparpilleur de paille : le dispositif à hélice ayant pour rôle de disperser la paille au fur et à mesure qu’elle sort d’une moissonneuse-batteuse, afin de faciliter son enfouissement ultérieur.

L’origine du verbe éparpiller est discutée : CNRTL.

éparque

un éparque : voir éparchie (ci-dessus).

épars

elle est éparse, il est épars :

  • est dispersé(e) çà et là, jeté(e) au hasard ;
  • est dispersé(e) dans l’air ;
  • est répandu(e) sur une certaine étendue ;
  • est distribué(e) irrégulièrement, en divers lieux ;
  • se disperse sur divers objets, dans différentes directions ;
  • est difficile à cerner, est diffuse ou diffus.

On a lu éparsement : d’une manière éparse.

Le mot épars vient du participe passé de l’ancien français espardre « séparer, disperser, répandre », du latin classique spargere.

éparvin

un éparvin : une tumeur osseuse au jarret du cheval.

On a lu aussi un épervin.

Le nom (un) éparvin vient probablement de l’ancien bas francique sparwun, accusatif de sparo « passereau », la démarche du cheval malade pouvant rappeler celle de l’oiseau, ou encore par comparaison de la forme de la tumeur avec celle du corps de ce dernier.

épastrouillant, épastrouiller

elle est épastrouillante, il est épastrouillant : elle, il excite la curiosité, elle est intéressante, il est intéressant.

épastrouiller : provoquer l’étonnement, l’intérêt.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Ce verbe vient d’une suffixation expressive d’épater (voir le suffixe -ouiller) avec peut-être une référence à trouille (2).

épatamment, épatant, épate, épaté, épatement, épater, épateur

épatamment : de façon épatante.

elle est épatante, il est épatant :

  • provoque l’étonnement ;
  • suscite l’admiration ;
  • procure une grande satisfaction.


faire de l’épate : avoir une attitude ostentatoire dont le but est de provoquer l’étonnement admiratif d’autrui.

sans épate : simplement, sans faire de manières.

à l’épate : en essayant de produire un grand effet.

elle est épatée, il est épaté :

  • a une allure massive ;
  • est large et aplati(e) ;
  • manifeste un étonnement admiratif.

un épatement :

  • l’état de ce qui est épaté, de ce qui est élargi à la base ;
  • un vif étonnement éprouvé devant quelqu’un ou quelque chose d’extraordinaire.

épater :

  • priver de l’usage d’une patte ;
  • aplatir en élargissant la base ;
  • étonner au point de faire tomber à la renverse

s’épater :

  • prendre une forme écrasée, s’élargir ;
  • s’étaler ;
  • tomber sur les mains et les pieds, tout de son long.

s’épater de : s’étonner vivement.

une démonstration épateuse, un déploiement épateur : qui provoque un vif étonnement.

épaufré, épaufrer, épaufrure

un marbre épaufré

épaufrer : faire un éclat accidentel sur les arêtes d’un bloc de pierre ou de béton par un coup mal appliqué ou au cours de la pose ou du transport.

une épaufrure : un éclat détaché par accident sur une pierre de taille, un bloc de marbre, une sculpture.

Le verbe épaufrer est une altération de l’ancien français espautrer « fendre, faire éclater en morceaux » issu de l’ancien bas francique spalturoian « briser ».

épaulard

un épaulard : un grand cétacé, appartenant à la famille des delphinidés, du genre orque.

Le nom (un) épaulard est probablement issu du croisement de l’ancien français espaart avec épaule, espaart étant dérivé de espee (épée), en raison de l’aspect acéré de la nageoire dorsale de ce poisson.

épaule, épaulé, épaulée, épaulement, épauler, épaulette, épaulière

une épaule :

  • la partie supérieure du bras (articulation de l’humérus) se rattachant au thorax (ceinture scapulaire);
  • la partie d’un vêtement qui recouvre l’épaule ;
  • pour les animaux, la partie supérieure du membre antérieur se rattachant au tronc ;
  • en boucherie, le morceau de viande correspondant au membre antérieur chez le mouton, le veau et le porc, et à l’ensemble du membre antérieur et du collier chez le bœuf.

l’épaule (de la vague) : [sports – sciences de la Terre / océanographie] la partie de la vague qui n’a pas encore déferlé. En anglais : shoulder. Voir aussi : cœur de la vague. Journal officiel de la République française du 15 décembre 2022.

On utilise parfois l’expression mettre l’épaule à la roue pour signifier « aider quelqu’un, collaborer avec quelqu’un ». Cette expression est un calque de la locution anglaise to put one’s shoulder to the wheel, dont le sens est « se mettre sérieusement au travail ». Son emploi est déconseillé.
De nombreuses expressions peuvent remplacer mettre l’épaule à la roue. Certaines contiennent même épaule ou roue : donner un coup d’épaule, épauler et pousser à la roue ont toutes trois le sens de « aider ». D’autres expressions plus courantes peuvent aussi remplacer avantageusement mettre l’épaule à la roue, dont aider, contribuer, donner un coup de main, fournir son aide, mettre la main à la pâte et prêter main-forte. Pour traduire plus fidèlement le sens original de l’expression anglaise, on peut employer les expressions s’atteler à la tâche, se mettre à l’œuvre et faire un effort.

En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

un vêtement épaulé : rembourré au niveau des épaules.

un quadrupède, un cheval épaulé : dont l’épaule a été rompue, démise, ou qui a été blessé à l’épaule.

une carabine épaulée, un fusil épaulé : dont le talon de la crosse est appliqué au creux de l’épaule pour tirer.

une voute épaulée : dont la poussée dans la construction est amortie par une maçonnerie massive.

une personne épaulée à : appuyée de l’épaule contre quelque chose.


un épaulé : en haltérophilie, le mouvement consistant à amener la barre d’un seul temps à hauteur des épaules.

un épaulé-jeté : le mouvement en deux temps dont le premier consiste à amener la barre d’un seul temps à hauteur des épaules et le second à élever la barre jusqu’à complète extension des bras.

une épaulée :

  • un effort accompli avec l’épaule pour pousser ou pour porter quelque chose :
  • le quartier de devant du mouton dont on a retranché l’épaule.

un épaulement :

  • en chorégraphie, l’action d’épauler ;
  • une élévation de terrain, un escarpement naturel tels que colline, montagne, rocher, etc. ;
  • un mur, une élévation de bois, pierres, terre, etc. servant à soutenir ou à retenir ;
  • un terrassement, un rempart de terre, de pierres, ou de matériaux divers, élevé pour protéger des armes et des hommes contre les coups de l’ennemi ;
  • un renfort en effectifs et en armes donné à une troupe ;
  • pour une charpente, la partie réservée en saillie sur la face la moins large d’un tenon, pour donner plus de force à la pièce ;
  • une surépaisseur d’une pièce mécanique servant de renfort, d’appui, d’arrêt.

épauler :

  • rompre, démettre l’épaule d’un quadrupède et surtout d’un cheval, ou le blesser à l’épaule ;
  • appliquer le talon de la crosse d’un fusil, d’une carabine au creux de l’épaule pour tirer ;
  • en chorégraphie, effacer une épaule vers l’arrière en avançant l’autre vers le public ;
  • soutenir pour empêcher de tomber ou de s’écrouler ;
  • amortir une poussée dans la construction par une maçonnerie massive ;
  • diminuer la largeur d’un tenon, pour qu’elle soit égale à celle de la mortaise ;
  • soutenir quelqu’un physiquement pour l’empêcher de tomber ;
  • soutenir, aider quelqu’un moralement et matériellement dans une tâche à accomplir ;
  • soutenir, renforcer une théorie, un fait.

épauler une barre : l »amener d’un seul temps à hauteur des épaules.

épauler la lame ou la mer : pour un bateau, prendre la mer un peu par le travers, par l’épaule et non nettement par l’avant.

s’épauler :

  • se soutenir ;
  • s’aider.

elles s’épaulent, ils s’épaulent, elles se sont épaulées, ils se sont épaulés,…

une épaulette :

  • la partie du vêtement qui recouvre l’épaule ;
  • une mince bande d’étoffe passant sur l’épaule et servant à soutenir un vêtement ou sous-vêtement féminin ;
  • un rembourrage en demi-cercle cousu sous le vêtement à l’endroit des épaules et servant à assurer une bonne tenue de la carrure ;
  • le signe distinctif d’un grade consistant en une bande de passementerie que les militaires portent boutonnée sur l’épaule ;
  • chez les insectes diptères brachycères, la tégula distincte présente dans la zone axillaire à la base de la nervure costale de l’aile.

On a lu épauleté, qui est fixé à la place de l’épaulette, un épauletier pour un officier ; un épauleur pour un homme qui épaule un fusil.

une épaulière :

  • la partie de l’armure qui défend l’épaule, les pectoraux et l’arrière-bras ;
  • une pièce de l’aile des insectes coléoptères.

Le nom (une) épaule est issu du latin impérial spat(h)ula « battoir, spatule », d’où « omoplate ».

Le nom (un) humérus (= un os) est emprunté au latin classique humerus « humérus, épaule (de l’homme ou d’un animal) ».

Le nom (une, un) maheutre ou mahoître (= un bourrelet d’étoffe montant et rembourré qui couvrait l’épaule et le bras jusqu’au coude) est d’origine incertaine.

Le nom (un muscle) omo-hyoïdien (= un muscle oblique allant du bord supérieur de l’omoplate au bord inférieur de l’os hyoïde) est composé de omo- (du grec ω ̓ μ ο-, tiré de ω μ ο ς « épaule ») et de hyoïdien.

Le nom (un os) omoïde (= chez les oiseaux : un petit os du palais) est composé d’omo- et de -(o)ïde.

Le nom (une) omoplate (= un os de l’épaule) est emprunté au grec ω ̓ μ ο π λ α ́ τ η , composé de ω ̓ μ ο- tiré de ω μ ο ς « épaule », et de π λ α ́ τ η « objet plat ».

Le mot scapulaire est emprunté au latin médiéval scapulare « pèlerine que certains religieux mettent par-dessus la robe quand ils travaillent », variante de scapularis, capularis et scapularium, capularium, dérivé du latin classique scapulae « épaules ».

Le nom (une) spatule est emprunté au bas latin spat(h)ula « spatule » (voir : épaule), diminutif de spatha « battoir ; spatule ; épée » (voir : épée).

épave, épaviste

une épave :

  • un objet mobilier égaré, abandonné, dont on ne connait pas le propriétaire ;
  • un débris de navire, de cargaison, un objet quelconque abandonné à la mer, coulé au fond, flottant ou rejeté sur le rivage (souvent à la suite d’un naufrage) ;
  • un colis en souffrance, qui n’est réclamé ni par son destinataire ni par son expéditeur ;
  • un reste, un débris, un déchet ;
  • ce qui demeure, survit ;
  • une personne qui, à la suite de malheurs, de revers, est diminuée physiquement ou moralement.

une, un épaviste : celle, celui qui fait le commerce d’épaves d’automobiles.

Le nom (une) épave vient de l’ancien adjectif espave « qui est égaré », du latin classique expavidus « épouvanté, qui s’enfuit sous l’emprise de la peur » dérivé de pavere « avoir peur ».

épeautre

un épeautre : une variété de froment dont la balle adhère fortement au grain et qui fournit une farine très légère.

Le nom (un) épeautre vient du bas latin spelta, de même sens, lui-même d’origine germanique.

épectase

une épectase :

  • chez les chrétiens, un progrès de l’homme vers Dieu ;
  • un décès pendant l’orgasme.

épée

une épée :

  • une arme formée d’une lame emmanchée dans une poignée avec une garde ;
  • celle, celui qui la manie.

une épée-baïonnette : une baïonnette à lame quadrangulaire.

l’épéisme : l’escrime à l’épée.

une, un épéiste : une escrimeuse, un escrimeur à l’épée.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’épée : Wiktionnaire.

Le nom (une) épée vient du latin impérial spatha « battoir ; spatule ; épée longue ».

Le mot ensiforme (= qui a la forme d’un glaive, d’une épée) est composé du latin ensis « épée, glaive », et de forme.

Le nom (un) espadon (= un poisson, une épée) est emprunté à l’italien spadone « grande épée », dérivé de spada (épée). On lit aussi une espada (= un torero chargé de la mise à mort).

_ un estoc (= une épée longue et droite, la pointe de l’épée), une estocade (= un coup porté avec la pointe d’une épée), estocader, estoquer (= frapper mortellement un taureau de la pointe de l’épée).

Le nom (un) gladiateur (= dans l’Antiquité romaine, un homme qu’on faisait combattre dans les jeux du cirque) est emprunté au latin classique gladiator « gladiateur » dérivé. de gladius « épée ».

Le nom (un) glaïeul (= une plante) vient du latin gladiolus « épée courte » désignant aussi le glaïeul et diverses plantes à feuilles pointues.

Le nom (un) glaive (= une épée ; un symbole de la guerre ; une hampe florale) vient du latin classique gladius « épée ».

xiph(o)- est emprunté au grec ξ ι φ(ο)-, de ξ ι ́ φ ο ς « épée ».

épeiche, épeichette

une épeiche ou un pic épeiche : un oiseau.

une épeichette : un pic plus petit que l’épeiche.

Le nom (une) épeiche est probablement emprunté à l’ancien haut allemand spëch, de même sens.

épeire

une épeire : une araignée.

Le nom (une) épeire est l’adaptation du latin scientifique epeira, d’origine obscure.

épeirogénique

elle, il est épeirogénique ou épirogénique : est relative, est relatif à l’épirogenèse, à un ensemble de mouvements géologiques.

épéisme, épéiste

l’épéisme, une, un épéiste : voir épée (ci-dessus)

épeler, épellation

épeler :

  • nommer une à une et dans l’ordre toutes les lettres d’un mot ou d’une syllabe ;
  • lire et comprendre laborieusement, mot après mot ;
  • discerner le détail d’une chose.

j’épèle ou j’épelle, tu épèles ou tu épelles, il épèle ou il épelle, nous épelons, vous épelez, ils épèlent ou ils épellent ;
j’épelais ; j’épelai ; j’épèlerai ou épellerai ; j’épèlerais ou épellerais ;
j’ai épelé ; j’avais épelé ; j’eus épelé ; j’aurai épelé ; j’aurais épelé ;
que j’épèle ou que j’épelle, que tu épèles ou que tu épelles, qu’il épèle ou qu’il épelle, que nous épelions, que vous épeliez, qu’ils épèlent ou qu’ils épellent ;
que j’épelasse, qu’il épelât, que nous épelassions ; que j’aie épelé ; que j’eusse épelé ;
épèle ou épelle, épelons, épelez ; aie épelé, ayons épelé, ayez épelé ;
(en) épelant.

une épellation ou un épelage, épèlement, épellement :

  • l’action, la manière d’épeler ;
  • la manière appuyée de lire en articulant nettement chaque lettre prononcée.

Le verbe épeler vient de l’ancien bas francique spellôn « expliquer ».

épelette

une épelette : un outil d’un charron ou d’un tonnelier.

Le terme régional (une) épelette vient du latin explicitum, participe passé de explicare, voir : expliquer et exploiter, à comparer avec un aplet.

épendymaire, épendyme, épendymite, épendymoblaste, épendymogliome, épendymome

elle, il est épendymaire : est relative, est relatif à l’épendyme.

le canal épendymaire, les organes épendymaires du troisième ventricule

elle, il est juxta-épendymaire : est située ou situé à proximité de l’épendyme.

la substance gélatineuse péri-épendymaire de la moelle, la substance grise péri-épendymaire de la moelle.

un épendyme : l’épithélium cilié qui tapisse le canal central de la moelle spinale et les parois des ventricules cérébraux.

une méningo-épendymite : une inflammation des méninges et du canal épendymaire.

un épendymoblaste : une cellule donnant naissance aux cellules de l’épendyme.

un épendymogliome du jeune enfant

un épendymome : une tumeur développée à partir des cellules épendymaires, qui se localise dans n’importe quel point du système ventriculaire et du canal épendymaire, avec une prédominance autour du quatrième ventricule chez le sujet jeune et au niveau de la queue de cheval chez l’adulte.

un subépendymome

Le nom (un) épendyme est emprunté au grec ε ̓ π ε ́ ν δ υ μ α « vêtement de dessus ».

épenthèse, épenthétique

une épenthèse : l’apparition, à l’intérieur d’un mot ou groupe de mots, d’un phonème adventice d’origine ou de nature non étymologique qui contribue à en faciliter l’articulation, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle, il est épenthétique :

  • illustre le phénomène de l’épenthèse ;
  • est intercalé(e) par épenthèse.

Addition interne d’un phonème ou d’une syllabe que l’étymologie ne justifie pas, l’épenthèse est un phénomène qui s’est produit en langue romane après les consonnes nasales ou constrictives suivies d’une constrictive [r] ou [l].

Elle intervient dans des erreurs populaires : chartre pour charte, frustre pour fruste. On peut considérer la prononciation d’un e caduc superfétatoire comme une épenthèse : peneu pour pneu, ekseuprès pour exprès.

Elle peut être savante : merdre (Jarry), bouffre (Jarry), Proèmes (Ponge).

Synonymes :

– Anaptyxe (n.f.), du grec anaptuxis « développement ». Vieilli, aujourd’hui inusité. Sorte d’épenthèse : développement d’une voyelle parasitaire qui facilite l’articulation d’un mot.

– Paremptose (n.f.). Vieilli, aujourd’hui inusité. Littré : insertion dans un mot d’une consonne qui ne forme pas syllabe.

En savoir plus : site de Dominique Didier.

Dans un environnement consonantique, ce rôle de pont est joué par une voyelle : [i] dans calorifère, [a] dans hexadécimal ou [o] dans anglo-saxon. Cette lettre, d’origine non étymologique et qui contribue à faciliter l’articulation d’un mot, est aussi appelée épenthèse, un nom emprunté du grec epenthesis, « intercalation d’une lettre », lui-même composé à l’aide de epi, « sur », et tithenai, « poser ». Elle se trouve, on l’a vu, à la jonction de deux éléments distincts, mais on la rencontre parfois aussi à l’intérieur de certains mots. Ainsi du néerlandais bolwerc, « bastion », on a tiré, après ajout d’un e épenthétique, « boulevard », à l’arabe t’bib, « médecin », on doit, après l’adjonction de ou, la forme populaire toubib. La présence de certaines lettres épenthétiques s’explique essentiellement par l’histoire de la langue. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) épenthèse est emprunté au bas latin epenthesis, en grec ε ̓ π ε ́ ν θ ε σ ι ς « intercalation (d’une lettre), épenthèse ».

épépinage, épépiner, épépineur

un épépinage : l’action d’épépiner.

épépiner un fruit : en retirer les pépins.

une épépineuse, un épépineur : celle, celui qui épépine les fruits, en particulier les groseilles.

un broyeur-épépineur : un appareil utilisé dans l’industrie alimentaire.

éperdre, éperdu, éperduement, éperdument

éperdre quelqu’un : l’égarer, le perdre dans sa recherche, son admiration, etc.

j’éperds, tu éperds, il éperd, nous éperdons, vous éperdez, ils éperdent ;
j’éperdais ; j’éperdis ; j’éperdrai ; j’éperdrais ;
j’ai éperdu ; j’avais éperdu ; j’eus éperdu ; j’aurai éperdu ; j’aurais éperdu ;
que j’éperde, que tu éperdes, qu’il éperde, que nous éperdions, que vous éperdiez, qu’ils éperdent ;
que j’éperdisse, qu’il éperdît, que nous éperdissions ; que j’aie éperdu ; que j’eusse éperdu ;
éperds, éperdons, éperdez ; aie éperdu, ayons éperdu, ayez éperdu ;
(en) éperdant.

s’éperdre : disparaitre, se confondre, se dissoudre dans un environnement.

s’éperdre en, dans, contre : s’égarer, se disperser en, dans, contre.

je m’éperds, tu t’éperds, il s’éperd, nous nous éperdons, vous vous éperdez, ils s’éperdent ;
je m’éperdais ; je m’éperdis ; je m’éperdrai ; je m’éperdrais ;
je me suis éperdu(e) ; je m’étais éperdu(e) ; je me fus éperdu(e) ; je me serai éperdue(e) ; je me serais éperdu(e) ;
que je m’éperde, que tu t’éperdes, qu’il s’éperde, que nous nous éperdions, que vous vous éperdiez, qu’ils s’éperdent ;
que je m’éperdisse, qu’il s’éperdît, que nous nous éperdissions ; que je me sois éperdu(e) ; que je me fusse éperdu(e) ;
éperds-toi, éperdons-nous, éperdez-vous ; sois éperdu(e), soyons éperdues, soyons éperdus, soyez éperdu(e)(es)(s) ;
(en) s’éperdant.

On a lu aussi elles s’éperdueront d’un verbe supposé s’éperduer.


elle est éperdue, il est éperdu :

  • est désemparé(e), profondément troublé(e) par une vive émotion ;
  • est folle d’amour, fou d’amour ;
  • est folle, sans ordre, irrationnelle, irraisonnée ; est fou, sans ordre, irrationnel, irraisonné.

un sentiment éperdu : extrême.

éperdument : d’une manière éperdue.

un éperduement ou éperdument :

  • un abandon à l’ivresse d’une passion ;
  • une démonstration ostentatoire.

éperlan

un éperlan, un éperlan de lac : des poissons marins. Voir : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) éperlan est emprunté au moyen néerlandais spierlinc.

éperler

éperler : faire entendre une suite de sons, en les détachant un à un.

s’éperler : s’écouler en une suite de perles.

elles s’éperlent, ils s’éperlent, elles se sont éperlées, ils se sont éperlés,…

éperméniidé, éperménioïde

les éperméniidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates, eulépidoptères, ditrysiens, le type de la super-famille des épermenioïdes.

les éperménioïdes : la super-famille d’insectes lépidoptères glossates, eulépidoptères, ditrysiens, représentée par la seule famille des épermeniidés qui en est le type.

éperon, éperonner, éperonnerie, éperonnier

un éperon :

  • un instrument métallique, s’adaptant au talon de la chaussure, garni à l’arrière d’une pointe acérée ou d’une molette, que le cavalier enfonce dans le flanc de sa monture pour l’exciter ;
  • une stimulation ;
  • une pointe métallique ;
  • une saillie, une proéminence ;
  • un appendice, généralement mobile, en forme de pointe allongée (spiniforme) se trouvant sur les pattes des insectes.

éperonner :

  • chausser, munir d’éperons ;
  • piquer de l’éperon, des éperons ;
  • inviter, pousser quelqu’un à aller de l’avant, à déployer plus d’activité ou d’énergie ;
  • briser la coque d’un navire ennemi au moyen d’un éperon dans la manœuvre d’abordage.

une éperonnerie :

  • la fabrication et le commerce des éperons et de tous les articles en métal relatifs au harnachement des chevaux ;
  • l’ensemble de tous ces objets.

une éperonnière, un éperonnier : celle, celui qui fabrique, vend des éperons et autres instruments métalliques de monte.

un éperonnier : un oiseau du sud-est asiatique dont le mâle porte à chaque pied deux ergots ou éperons.

Le nom (un) éperon vient de l’ancien bas francique sporo.

épervier, épervière

un épervier : un oiseau rapace.

un épervier : un filet de pêche.

une épervière : une plante dicotylédone qui passait pour fortifier la vue de l’épervier.

On a lu aussi une épervière pour la femelle de l’épervier.

Le nom (un) épervier vient de l’ancien bas francique sparwari.

épeurant, épeuré, épeurement, épeurer

elle est épeurante, il est épeurant : fait peur.

elle est épeurée, il est épeuré :

  • est effrayé(e), saisi(e) de peur ;
  • est marqué(e) par la peur, rempli(e) de peur.

un épeurement : le fait d’être épeuré, effrayé.

épeurer : faire peur à.

s’épeurer : prendre peur.

épexégétique

elle, il est épexégétique : en linguistique, a le caractère de l’épexégèse.

Ce mot est dérivé d’épexégèse composé du grec « sur » (épi-) et (voir : exégèse) « explication, commentaire », avec le suffixe -ique.

éphèbe, éphébie

un éphèbe

  • un jeune homme grec qui était soumis à l’éphébie, une formation civique et militaire ;
  • un jeune garçon arrivé à la puberté ;
  • un jeune homme très beau.

On a lu une éphèbe pour une très jeune fille, un éphébisme pour l’ensemble des qualités propres à l’éphèbe, et éphébique.

l’éphébie : le système de formation (civique et militaire) des jeunes gens dans plusieurs cités grecques, notamment Athènes.

Le nom (un) éphèbe est emprunté au latin classique ephebus, en grec ε ́ φ η ϐ ο ς « jeune homme astreint au service militaire ».

éphèdre, éphédrine

un éphèdre : un arbrisseau.

les éphédrées : l’espèce de conifère dont le type est l’éphèdre.

une éphédrine : un alcaloïde blanc cristallisable extrait de divers arbustes du genre éphèdre d’action proche de celle de l’adrénaline.

une orthédrine ou ortédrine : un médicament employé comme excitant.

Le nom (un) éphèdre est emprunté au latin classique ephedra, lui-même du grec ε ̓ φ ε ́ δ ρ α.

éphelcystique

une lettre éphelcystique : en grammaire grecque, une consonne de liaison, en particulier le nu, ajoutée à une finale vocalique notamment pour éviter un hiatus.

Ce mot est emprunté au grec « propre à attirer » et « attiré à la suite » d’où l’emploi en grammaire pour qualifier une consonne ajoutée en finale.

éphélide

une éphélide : une petite macule brunâtre survenant de façon profuse et symétrique sur les régions exposées au soleil chez les enfants et les adultes de carnation blonde ou rousse, donc de phototype clair, s’atténuant, voire s’effaçant en hiver sauf chez les sujets roux.

Le nom (une) éphélide est emprunté au latin classique ephelis, ephelidis, en grec ε ́ φ η λ ι ς, ι δ ο ς. « tache de rousseur ».

éphémère, éphémérellidé, éphémérelloïde, éphémèrement, éphéméride, éphéméridé, éphéméridique, éphéméroïde, éphéméroptère

1. elle, il est éphémère :

  • ne vit, ne dure qu’un jour ;
  • dure peu.

éphémèrement : d’une manière éphémère, passagère.

On a lu une éphémérité ou éphéméréité pour l’état de ce qui ne fait que passer.

une éphéméride :

  • dans l’Antiquité, les évènements de la vie d’un personnage relatés au jour le jour ;
  • un journal dans lequel une personne consigne les faits remarquables, quotidiens ou non, de sa vie ;
  • une rubrique régulière d’un journal pour rendre compte des spectacles de la semaine, du mois, de la saison ;
  • un calendrier dont on retire chaque jour une feuille sur laquelle sont notés les événements importants survenus autrefois à la date du jour ;
  • un calendrier de bureau sur les feuilles duquel figurent les temps d’apparition du soleil et les phases de la lune.

des éphémérides :

  • des tables où sont indiquées jour par jour la position des astres et des planètes, la marche des comètes, les éclipses, etc. et utilisées par les astronomes, les astrologues et les marins :
  • des livres où se trouvent consignées pour une année les prévisions météorologiques.

On a lu éphéméridique, qui est en forme d’éphéméride, qui relate au jour le jour.

Le mot éphémère est emprunté au grec ε ̓ φ η ́ μ ε ρ ο ς « qui dure un jour (notamment en parlant de la fièvre) ; éphémère ».

Le nom (une) éphéméride est emprunté au grec ε ̓ φ η μ ε ρ ι ́ ς, -ι δ ο ς « journal ou registre quotidien » et « mémoires historiques ou militaires ».

2. un éphémère : un nom vernaculaire et un genre d’insectes éphéméroptères qui ne vivent à l’état adulte qu’un ou deux jours. La larve aquatique vit par contre plusieurs années dans des terriers creusés dans la vase des ruisseaux.

les éphémérellidés : une famille d’insectes éphéméroptères pannotes éphémérelloïdes, de taille moyenne.

les éphémérelloïdes : une super-famille d’insectes éphéméroptères pannotes

les éphémérides : les éphéméroptères.

les éphéméridés : la famille d’insectes éphéméroptères schistonotes éphéméroïdes, dont le type est l’éphémère.

les éphéméroïdes : une super-famille d’insectes éphéméroptères schistonotes (ou Furcatergalia Scapphodonta) qui se caractérisent par le fait que leur cycle de vie est de deux ans alors que chez les siplonuroïdes, le cycle est annuel.

les éphéméroptères : l’ordre d’insectes ptérygotes, aquatiques à l’état larvaire et terrestres à l’état adulte regroupant toutes les espèces de la famille des éphémérides et également des familles voisines, aux ailes fines ou transparentes. Ils ne s’alimentent pas et sont d’ailleurs dépourvus de tube digestif, ce qui explique qu’ils aient une durée de vie extrêmement brève. Les larves appelées naïades ou quelquefois pataches, végétariennes, ont une vie aquatique de plusieurs mois, qui peut durer jusqu’à trois ans.

Les « éphémères », ces petits insectes qui s’abattent parfois en immenses nuées et qu’on voit s’agglomérer autour des sources de lumière nocturne, comme les lampadaires, sont appelés traditionnellement mannes dans l’Ouest du Québec. Il s’agit d’une spécialisation sémantique à partir d’un emploi plus général du français des dictionnaires, manne des poissons, qui désigne des « papillons dont les poissons sont très friands et qui sert à faire des appâts (terme de pêche) ». En savoir plus : Français de nos régions.

Ephestia

Ephestia : un genre d’insectes lépidoptères pyralidés de couleur grise, par exemple, la pyrale de la farine, Ephestia kuehniella.

éphialte

un éphialte : un démon incube, inventé au 18ème siècle par Calmet dans son Traité des apparitions.

les éphialtes : un genre d’insectes hyménoptères ichneumonidés de couleur noire. Ils possèdent une très longue tarière qui leur permet de pondre leurs œufs à travers l’écorce des arbres, directement dans le corps des xylophages, notamment de la saperde du peuplier.

Ce nom est emprunté au latin ephialtes, lui-même emprunté au grec « qui saute sur, qui oppresse » d’où « cauchemar ».

éphippigère

un éphippigère : le genre d’insecte orthoptère ensifère des régions méditerranéennes ayant l’aspect d’une grande sauterelle très colorée, aux ailes atrophiées et aux pattes postérieures réduites, se nourrissant de pousses et de fruits, et dont une espèce, l’éphippigère des vignes ou de Béziers s’attaque aux vignes et y occasionne d’importants dégâts.

Le nom (un) éphippigère est composé de éphippi- de ephippium « couverture de cheval, housse (ou selle ?) » et -gère du latin –gerus « qui porte » de gero, gerere « porter ».

éphydridé, éphydroïde

les éphydridés : une famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères éphydroïdes.

les éphydroïdes : une super-famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères.

éphod

un éphod : un vêtement liturgique des lévites, des prêtres hébreux.

Le nom (un) éphob est emprunté à l’hébreu biblique ēfōd « tunique du grand prêtre » par l’intermédiaire du texte latin de la Vulgate (ephod).

éphorat, éphore

un éphorat :

  • la dignité, la charge d’éphore à Sparte ;
  • la charge, le pouvoir du collège des éphores à Sparte.

un éphore : chacun des cinq magistrats de Sparte qui étaient élus tous les ans et qui avaient des pouvoirs étendus, en particulier celui de police et de justice à l’égard de tous les citoyens, y compris des rois.

Le nom (un) éphore est emprunté au latin classique ephorus du grec ε ́ φ ο ρ ο ς de même sens.

épi-

épi– est issu du grec ε ̓ π ι ́-, de ε ̓ π ι ́ « sur, au-dessus de, vers ».

voir : CNRTL.

épi, épiage, épiaire, épiaison

un épi :

  • le type d’inflorescence indéfinie, dans lequel les fleurs sont sessiles, ou presque sessiles, sur un axe simple ;
  • la partie terminale de la tige de certaines graminées formée par la réunion des graines et que l’on coupe pour récolter le grain ;
  • un type d’ornement en forme d’épi ;
  • ce qui est disposé ainsi ;
  • un ouvrage en bois, en pierres, en béton construit perpendiculairement au littoral, pour limiter le déplacement des sédiments, voire permettre leur capture, et de ce fait atténuer l’érosion et le dégraissement des plages.

un épi de cheveux, un épi de poils : une touffe ou une mèche isolée ou poussant dans une direction contraire à celle des autres en se redressant.

un épi de faitage ou épi de faîtage : un motif décoratif surmontant les extrémités d’un faitage.

ranger en épi, disposer en épi : ranger, disposer des objets parallèlement l’un à l’autre, mais en oblique.

être en épi : être disposé obliquement par rapport à une voie.


un épiage ou une épiaison :

  • le développement de l’épi dans la tige des graminées ;
  • l’époque de l’année où se produit ce développement.

une épiaire : une plante dont l’inflorescence a l’aspect d’un épi.

épier (1) :

  • monter en épi ;
  • laisser apparaitre l’épi.

un épillet : un élément de l’épi ou de la panicule des graminées formé d’une ou plusieurs fleurs comprises entre deux bractées dites glumes.


un dépicage ou dépiquage : l’action de dépiquer les épis de céréale.

dépiquer (2) : faire sortir le grain de l’épi en le foulant ou en le passant sous le rouleau.

Le nom (un) épi vient du latin spicum, variante du classique spica, spicae « pointe, épi ».

Le verbe épier (1) vient du latin impérial spicare « fournir un épi ».

épiandrostérone

une déhydroépiandrostérone

un sulfate de déshydro-épiandrostérone ou déshydroépiandrostérone

une hydroxy-déhydroépiandrostérone

épibenthique, épibenthos

un organisme épibenthique : qui vit à la surface d’un substrat meuble ou rocheux au fond d’un biotope limnique ou de l’océan.

l’épibenthos : la communauté des organismes vivants fixés à la surface du fond d’un lac ou des mers.

épibionte, épibiose

une espèce épibionte : qui vit à la surface d’un support ou d’une autre espèce.

une épibiose : le type d’association entre deux espèces dans laquelle l’une (l’épibionte) utilise l’autre (l’hôte) comme support, sans lui causer de préjudice.

épiblaste

un épiblaste : la partie de l’ectoblaste du disque embryonnaire tridermique qui reste en surface et constitue l’épiderme et ses dérivés, glandes, phanères et placodes, tandis que le neurectoblaste s’enfonce dans la gouttière neurale. On tend actuellement à utiliser ce terme pour désigner le feuillet superficiel du disque embryonnaire.

épiblépharon

un épiblépharon : un repli cutané transversal congénital du bord de la paupière, sans altération du tissu palpébral, retournant les cils vers la cornée.

épibolie, épibolique

une épibolie :

  • la diffusion des cellules polaires de l’embryon qui formeront l’ectoderme et la plaque neurale ;
  • le processus d’enveloppement des macromères par les micromères, constituant l’ébauche du tube digestif.

elle, il est épibolique : est relative, est relatif à l’épibole.

épibulbaire

un choristome osseux épibulbaire : la malformation constituée par une lamelle osseuse néoformée sous-conjonctivale appliquée contre la sclère.

un dermoïde épibulbaire : une masse charnue qui siège au niveau du limbe, temporal inférieur le plus souvent, arrondie, ferme, de couleur jaune rosé et qui porte souvent des poils à sa surface.

un ostéome épibulbaire : un nodule jaunâtre de taille variable sur la sclère en épiscléral situé au limbe ou à peu de distance en supérotemporal, mobile et non adhérent aux plans profonds.

-épic

un porc-épic :

  • un mammifère ;
  • un poisson ;
  • une personne irritable.

épicanthique, épicanthis, épicanthus

une bride épicanthique : la bride cutanée tendue verticalement d’une paupière à l’autre au niveau de l’angle interne de l’œil.

un épicanthus ou épicanthis : un repli cutané de l’angle interne de l’œil.

un épicanthus inversus, un épicanthus palpebralis, un épicanthus supraciliaris, un épicanthus tarsalis

épicarde, épicardectomie, épicardique, épicardite

un épicarde : le feuillet du péricarde séreux appliqué sur le cœur, de la pointe à la base où il se prolonge sur les gros vaisseaux en formant les gaines artérielles et veineuses.

une épicardectomie : l’intervention chirurgicale consistant à détruire ou à exciser l’épicarde, le but étant de créer des adhérences favorables à une revascularisation myocardique (intervention aujourd’hui abandonnée).

elle, il est épicardique : concerne l’épicarde.
elle, il est sous-épicardique : est situé(e) ou se produit au-dessous de l’épicarde, par exemple : un infarctus sousépicardique.

une épicardite : une atteinte inflammatoire ou infectieuse de la tunique externe.

épicarpe

un épicarpe

  • un cataplasme appliqué sur le poignet, sur le pouls, comme fébrifuge ;
  • la peau ou la pellicule qui recouvre un fruit, la partie extérieure du péricarpe.

épicaute

un épicaute : un genre d’insectes coléoptères méloïdés, dont la larve se rend utile en dévorant les œufs de divers criquets nuisibles, mais dont l’adulte nuit aux plantes cultivées lorsqu’il éclot en trop grand nombre.

épice, épicé

une épice :

  • une substance d’origine végétale, aromatique ou piquante, dont on se sert pour assaisonner les mets ;
  • ce qui ajoute du piquant à un sentiment, à une situation.

des épices : des présents que les plaideurs faisaient aux juges.

Les épices en français‎ : Wiktionnaire.


elle est épicée, il est épicé :

  • est assaisonné(e) d’épices ;
  • est chargé(e) d’un parfum d’épices ;
  • contient des détails grivois, est égrillarde, osée ; est égrillard, osé ;
  • est agrémenté(e) de quelque chose.

épicer :

  • assaisonner avec des épices ;
  • ajouter du piquant à un sentiment, une situation ;
  • parsemer de traits égrillards ses propos.

j’épice, tu épices, il épice, nous épiçons, vous épicez, ils épicent ;
j’épiçais ; j’épiçai ; j’épicerai ; j’épicerais ;
j’ai épicé ; j’avais épicé ; j’eus épicé ; j’aurai épicé ; j’aurais épicé ;
que j’épice, que tu épices, qu’il épice, que nous épicions, que vous épiciez, qu’ils épicent ;
que j’épiçasse, qu’il épiçât, que nous épiçassions ; que j’aie épicé ; que j’eusse épicé ;
épice, épiçons, épicez ; aie épicé, ayons épicé, ayez épicé ;
(en) épiçant.

des épiceries, de l’épicerie : l’ensemble des denrées de consommation et d’usage courants qui doivent être achetées dans une boutique spécialisée

l’épicerie : le commerce de ces denrées.

une épicerie : une boutique, un magasin où l’épicier vend de l’épicerie.


une épicière, un épicier :

  • une personne qui fait commerce d’épicerie, qui tient une épicerie ;
  • une personne à l’esprit étroit, vulgaire, sans gout artistique ;
  • une personne qui ne cherche qu’à faire des profits.

On a lu épicéen et épicièrement.

Les noms épice et espèce ont été jadis si proches qu’on les a un temps confondus. L’un et l’autre datent du XIIe siècle et sont issus du latin species, un mot aux significations multiples. Ce nom, dérivé d’une racine indo-européenne signifiant « observer », a d’abord pris les sens de « vue » et « regard » ; de là on est passé à ceux d’« aspect, apparence ». Ensuite, de l’apparence d’un objet, le mot en est venu à désigner l’objet lui-même et c’est ainsi qu’en latin tardif species a pu prendre le sens de denrées, de marchandises, et particulièrement, parmi ces dernières, de drogues et d’épices. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) épice est emprunté au latin species proprement « espèce » signifiant en bas latin « denrée ; épice, drogue ».

épicéa

un épicéa : un conifère ; son bois.

Le nom (un) épicéa est une altération du latin impérial picea « épicéa, pesse ».

Le nom (une) pesse (= un épicéa ; une plante) vient de ce mot franco-provençal issu du latin picea « épicéa commun ». D’où une pessière (= une forêt d’épicéas).

épicène

un nom épicène : un terme générique qui sert à désigner une espèce, sans préciser le sexe.

un mot épicène : qui a la même forme au masculin et au féminin.

L’adjectif épicène, du latin epicœnus, « commun », caractérise une façon d’écrire qui est recommandée par l’Office québécois de la langue française depuis le début des années 1980 : la rédaction épicène. Cette dernière vise à assurer un équilibre représentatif dans les textes lorsqu’il est question d’hommes et de femmes. En savoir plus : Office québécois de la langue française _ Office québécois de la langue française ; Parler français.

On dit parfois que ces mots sont « épicènes », mais c’est une erreur, car un épicène est un nom binaire, qui peut concerner un mâle ou une femelle (comme animal, âme, créature, être, parent, personne, individu…) : « un élève studieux, une élève studieuse ; un enfant heureux, une enfant heureuse ». De même, le nom générique des animaux est épicène : il désigne un représentant de l’espèce, quel que soit le sexe (une perdrix, une écrevisse, une girafe, une hirondelle, un hippopotame). En savoir plus : Académie française.

Le mot épicène est emprunté au latin classique epicoenus « épicène », en grec ε ̓ π ι ́ κ ο ι ν ο ς « possédé en commun, épicène ».

épicentral, épicentre

une zone épicentrale, un rayon épicentral : relative ou relatif à l’épicentre d’un séisme.

un épicentre :

  • la zone de l’écorce terrestre la plus violemment atteinte par des secousses telluriques, constituant le foyer apparent, superficiel d’un tremblement de terre ;
  • le point de départ, l’origine d’un courant nouveau, d’un réveil d’énergie.

un hypocentre : le foyer réel d’un séisme.

Le nom (un) épicentre a été formé d’après épicycle.

épicerie

une épicerie : voir épice (ci-dessus).

épichérème

un épichérème : un syllogisme dans lequel chacune des prémisses est accompagnée de sa preuve.

Le nom (un) épichérème est emprunté au latin impérial epichèrema, en grec ε ̓ π ι κ ε ι ́ ρ η μ α « brève argumentation ».

épichorion

un épichorion : un revêtement de nature varié sécrété lors de la ponte qui s’ajoute au chorion de l’œuf afin d’en augmenter la protection.

épicier

une épicière, un épicier : voir épice (ci-dessus)

épichorion

un épichorion : la partie de la muqueuse utérine qui contient l’œuf fécondé.

épiclère

une épiclère : une fille, à Athènes ou à Sparte, qui en l’absence d’héritiers mâles recevait en dépôt l’héritage de son père, à charge de le transmettre aux enfants à naitre de son mariage avec un proche parent ou une personne désignée par son père ou une autorité.

Ce mot est emprunté au grec « qui hérite de tout le bien » d’où « héritière unique », composé de «sur » et « héritage ».

épiclèse

une épiclèse : la partie de la prière eucharistique où l’on invoque l’Esprit-Saint pour qu’il sanctifie les offrandes afin qu’elles deviennent le Corps et le Sang du Christ.

Le nom (une) épiclèse vient du grec ε ̓ π ι ́ κ λ η σ ι ς « invocation ».

épicnemium

un épicnemium : chez les hyménoptères, la partie antérieure creuse du mésopleure dans laquelle vient se loger les hanches antérieures au repos.

épicome

un épicome : un être anomal caractérisé par une tête accessoire insérée par son sommet sur le sommet de la tête principale.

épicondylaire, épicondylalgie, épicondyle, épicondylien, épicondylite

la crête supra-épicondylaire médiale
une crête supra-épicondylaire ou crête sus-épicondylienne

une épicondylalgie : une douleur de la région épicondylienne.

un épicondyle : en terminologie internationale, une apophyse surplombant un condyle. On en trouve à l’extrémité inférieure de l’humérus et du fémur, en dedans (epicondylus medialis) et en dehors (epicondylus lateralis).

une artère des épicondyliens : un synonyme ancien de l’artère récurrente radiale.

une épicondylite (= une inflammation)

épicontinental

un océan épicontinental : qui recouvre la plate-forme continentale.

épicopéiidé

les épicopéiidés : une famille d’insectes lépidoptères, glossates, eulépidoptères, ditrysiens.

épicrâne, épicrânien

un épicrâne :

  • tout ce qui constitue l’enveloppe du crâne (peau, cheveux et péricrâne), en particulier la membrane musculofibreuse située sous le cuir chevelu ;
  • pour les insectes, la partie supérieure de la capsule céphalique s’étendant du front jusqu’au cou.

elle est épicrânienne, il est épicrânien : est à la surface du crâne.

une aponévrose épicrânienne [anciennement : un épicrâne], un muscle épicrânien

le muscle épicranio-temporal de Henle

épicritique

elle, il est épicritique :

  • est apte à percevoir les stimulations sensitives, tactiles ou thermiques les plus subtiles. La sensibilité de la pulpe des doigts est épicritique. ;
  • en psychologie, n’apparait qu’après la manifestation affective.

Épicure, épicurien, épicurisme

A. Épicure : un philosophe grec dont la doctrine prônait la volupté liée à la raison et à la modération.

elle est épicurienne, il est épicurien (1) :

  • se réclame de la doctrine philosophique d’Épicure ;
  • est relative, est relatif à la doctrine philosophique d’Épicure.

une épicurienne, un épicurien (1) : celle qui est partisane, celui qui est partisan de la doctrine d’Épicure.

l’épicurisme (1) : la doctrine d’Épicure ou des épicuriens.

B. elle est épicurienne, il est épicurien (2) :

  • s’adonne aux plaisirs de la table, aux jouissances de la chair ;
  • invite aux plaisirs.

une épicurienne, un épicurien (2) : celle, celui qui s’adonne aux plaisirs de la table, aux jouissances de la chair.

un épicurisme (2) : une morale axée sur la recherche des plaisirs.

On a lu épicuréiste, qui verse dans l’épicurisme.

épicutané

elle est épicutanée, il est épicutané : se fait ou se trouve sur la peau.

un test épicutané : un test d’allergène, à concentration standardisée ; la positivité du test se traduit par le déclenchement d’une lésion d’eczéma, avec ablation du recouvrement à 48 heures et lecture à 72 heures.

épicuticule

une épicuticule : en entomologie, un des éléments le plus externe de la cuticule constituée de plusieurs couches incluant une couche de cément, une couche de cire et une couche de cuticuline composant l’épicuticule au sens strict.

épicycle

un épicycle: en astronomie ancienne, la révolution d’un astre qui était supposé décrire un petit cercle dont le centre traçait lui-même un cercle plus grand autour de la terre.

On a lu aussi un épicicle.

Le nom (un) épicycle est emprunté au latin tardif epicyclus (en grec ε ̓ π ι ́ κ υ κ λ ο ς) « épicycle ».

épicycloïdal, épicycloïde

elle est épicycloïdale, il est épicycloïdal : est relative, est relatif à une épicycloïde.
elles sont épicycloïdales, ils sont épicycloïdaux

un engrenage épicycloïdal : où la roue centrale autour de laquelle tourne le pivot est fixe.

une boite de vitesse à train épicycloïdal : qui réunit les deux moitiés d’essieu d’un véhicule.

une épicycloïde : la courbe décrite par le point d’un cercle qui roule sans glisser sur un autre cercle

une hypocycloïde : la courbe engendrée par un point d’un cercle qui roule sans glisser, à l’intérieur d’un cercle fixe.

épidéictique, épidictique

le genre épidéictique ou épidictique : qui, par exemple dans un panégyrique, une oraison funèbre, consiste à montrer (d’où le terme de démonstratif souvent employé) les vertus d’un personnage vivant ou défunt et à distribuer le blâme à leurs détracteurs.

elle, il est épidéictique ou épidictique : elle, il sert à montrer.

Le mot épidictique ou épidéictique est emprunté au latin classique epidicticus, en grec ε ̓ π ι δ ε ι κ τ ι κ ο ́ ς proprement « qui sert à montrer », terme de rhétorique.

épidémicité, épidémie, épidémique, épidémiologie, épidémiologique, épidémiologiste

voir : Géoconfluences ; Office québécois de la langue française.

une épidémicité : le caractère épidémique d’une maladie.

une épidémie :

  • une extension transitoire à une population, d’une maladie infectieuse à transmission interhumaine ;
  • une multiplication considérable de cas de toute maladie ou de tout autre phénomène biologique ou social ;
  • ce qui touche rapidement et dans un même lieu un grand nombre de personnes en se propageant comme une épidémie.

une pré-épidémie.


l’épidémiologie : l’étude de la fréquence, de la répartition géographique, du mode de transmission ou d’apparition des maladies ainsi que des facteurs susceptibles de favoriser leur apparition ou de modifier leur évolution, en savoir plus : Géoconfluences.

Lexique de l’épidémiologie‎ : Wiktionnaire.

elle, il est épidémiologique : est relative, est relatif à l’épidémiologie.

une étude épidémiologique transversale : [santé et médecine] une étude épidémiologique effectuée sur une population donnée à un moment déterminé, qui porte notamment sur les relations entre une maladie et les facteurs de risque. En anglais : cross sectional study, cross-sectional study. Journal officiel de la République française du 7 aout 2022.

une, un épidémiologiste : une, un spécialiste en épidémiologie.

elle, il est épidémique :

  • se rapporte à une épidémie ;
  • a le caractère morbide d’une épidémie ;
  • a la force de contagion d’une maladie épidémique ;
  • a un pouvoir communicatif comparable à celui d’une maladie contagieuse ;
  • a le caractère collectif et généralisé d’une épidémie.

une maladie épidémique, un coup de chaleur épidémique, une kératoconjonctivite épidémique, un mégalérythème épidémique, une myalgie épidémique, une neuromyasthénie épidémique, le pemphigus épidémique des nouveau-nés

une phase pré-épidémique

Le nom (une) épidémie est emprunté au latin médiéval epidemia, epidimia, en grec. ε ̓ π ι δ η μ ι ́ α « épidémie ».

Le nom (une) endémie (= une persistance, dans une région ou une collectivité, d’une maladie infectieuse, sur un mode soit permanent, soit périodique) est dérivé du grec ε ́ ν δ η μ ο ς « indigène, originaire d’un pays ».

Le nom (une) pandémie (= une épidémie qui frappe de nombreux pays ou le monde entier ou qui atteint la plupart des individus d’un même pays) est composé de pan- tiré du grec π α ̃ ν, neutre de π α ̃ ς, π α ν τ ο ́ ς «tout» et du grec δ η μ ο ς « peuple » sur le modèle d’épidémie (à comparer avec le grec π α ν δ η μ ι ́ α « le peuple tout entier »).

_ une anadémie (= la propagation d’une maladie transmissible par contamination d’une population à partir d’un réservoir animal de germes)

épidermage, épiderme

un épidermage : une altération de surface du vernis ou de la couche picturale d’un tableau, provoquée le plus souvent par un nettoyage ou un dévernissage abusif.

un épiderme :

  • l’épithélium de revêtement extérieur du corps, constitué par plusieurs couches de cellules qui subissent, en arrivant vers la surface, une transformation cornée, la kératinisation ;
  • la peau en général ;
  • le tissu de revêtement extérieur des parties aériennes d’une plante (feuilles, jeunes tiges), dont la fonction protectrice est assurée par la cuticule ;
  • la couche monostratifiée de cellules polyploïdes placée sous la cuticule et formant avec cette dernière ainsi qu’avec la membrane basale sur laquelle il repose, le tégument des insectes (appelé aussi épithélium ou même hypoderme, l’épiderme se forme à partir de l’ectoderme l’un des trois feuillets embryonnaires issus de la gastrulation) ;
  • la couche extérieure, la surface d’un objet.

On a lu aussi une épiderme.

Le nom (un) épiderme est emprunté au bas latin epidermis « épiderme » (en grec ε ̓ π ι δ ε ρ μ ι ́ ς).

épidermique

elle, il est épidermique :

  • concerne l’épiderme ;
  • appartient à l’épiderme ;
  • est superficielle ou superficiel ;
  • a une réaction vive et immédiate.

les annexes épidermiques, un coup de chaleur épidémique, un hamartome épidermique, un kyste épidermique, un nævus épidermique

une jonction dermoépidermique

un acanthome intra-épidermique, une bulle intra-épidermique, un carcinome intra-épidermique, un épithélioma intra-épidermique, un porome eccrine intraépidermique

une bulle sous-épidermique, une fibrose nodulaire sousépidermique

épidermisation, épidermisé

une épidermisation : le processus de réparation de l’épiderme.

un spina bifida épidermisé : un méningocèle recouverte d’une couche épidermique.

une cicatrice épidermisée : qui a subi l’épidermisation.

épidermite, épidermodermite

une épidermite : une inflammation de l’épiderme.

une radio-épidermite


une épidermodermite : une inflammation simultanée de l’épiderme et du derme.

épidermodysplasie, épidermodysplasique

une épidermodysplasie verruciforme

un carcinome épidermodysplasique : la variété de carcinome spinocellulaire évoluant selon les modifications épidermiques plus ou moins bowénoïdes qui s’observent dans l’épidermodysplasie verruciforme de Lewandowsky-Lutz.

épidermoïde

une lésion épidermoïde : dont la structure rappelle plus ou moins celle d’un épithélium malpighien kératinisant, comme celle de l’épiderme, mais aussi d’une muqueuse malpighienne.

un cancer épidermoïde, un carcinome épidermoïde, un kyste épidermoïde, une lésion épidermoïde

un carcinome muco-épidermoïde

épidermolyse, épidermolytique

une épidermolyse bulleuse : le groupe de maladies bulleuses au cours desquelles les bulles et les érosions qui leur font suite se forment, soit spontanément, soit à la suite d’un minime traumatisme.

une épidermolyse nécrosante, une épidermolyse staphylococcique

un acanthome épidermolytique, une dégénérescence épidermolytique, une hyperkératose épidermolytique, une hyperplasie épidermolytique, une kératodermie épidermolytique

épidermomycose

une épidermomycose : une dermatomycose dans laquelle les parasites restent dans l’épiderme ; une mycose localisée à la peau glabre.

épidermophytie, Epidermophyton

une épidermophytie : une atteinte de la peau glabre par des dermatophytes.

Epidermophyton : en mycologie, le genre regroupant des espèces de dermatophytes. Une seule espèce anthropophile, Epidermophyton floccosum, est responsable d’une épidermophytie humaine.

épidermo-réaction

une épidermo-réaction : un test épicutané.

épidermotest

un épidermotest : un test épicutané.

un photo-épidermotest

épidermo-thérapie

une épidermo-thérapie : un traitement de l’épiderme.

épidermotrope

elle, il est épidermotrope : a une affinité spéciale pour l’épiderme.

un carcinome épidermotrope eccrine : une tumeur cutanée maligne d’origine sudorale eccrine, résultant soit de la prolifération intra-épidermique primitive d’amas de grandes cellules acrosyringéales atypiques, soit de la transformation maligne d’un porome eccrine.

un lymphome épidermotrope, un lymphome non épidermotrope, une réticulose pagétoïde épidermotrope

épidermotropisme

un épidermotropisme : en histologie, la migration au sein de l’épiderme d’un infiltrat cellulaire.

épidermure

une épidermure : en sculpture, une altération de la pierre calcaire provoquée le plus souvent par une humidité excessive.

Ce nom est dérivé d’épiderme, avec le suffixe -ure.

épidiascope

un épidiascope : un appareil de projection.

épididymaire

elle, il est épididymaire : est relative, est relatif à l’épididyme.

un appendice épididymaire, un canal épididymaire, un conduit épididymaire, des cônes épididymaires, un cystadénome épididymaire, un hamartome épididymaire, des ligaments épididymaires, un mésothéliome épididymaire, des rameaux épididymaires

elle, il est orchi-épididymaire : est relative, est relatif aux testicules et à l’épididyme.

un récessus orchi-épididymaire

un cul-de-sac sous-épididymaire

une fossette interépididymo-testiculaire

épididyme

un épididyme : l’organe allongé d’avant en arrière, situé sur le bord supérieur du testicule, à la manière d’un « cimier de casque ».

un paradidyme : un ensemble de petits corpuscules, reliquats mésonéphrétiques, situés au-dessus de la tête de l’épididyme.

le paraépididyme de Henlé

Le nom (un) épididyme est emprunté au grec ε ̓ π ι δ ι δ υ μ ι ́ ς « épididyme, tunique interne des testicules ».

épididymectomie

une épididymectomie : l’ablation chirurgicale de l’épididyme.

épididymite

une épididymite : une inflammation aigüe ou chronique de l’épididyme, due à une infection spécifique ou non.

une orchiépididymite ou orchi-épididymite : une inflammation concomitante de l’épididyme et du testicule.

épididymodéférentiel

une anse épididymodéférentielle, une anastomose épididymodéférentielle

épididymographie

une épididymographie : l’opacification de l’épididyme au cours d’une déférentographie.

épididymostomie

une vaso-épididymostomie : une anastomose entre le canal déférent et le conduit épididymaire.

épidote

un épidote : une pierre cristalline, souvent vert foncé ou vert pistache, composée de silicate d’aluminium, de calcium et de fer.

Le nom (un) épidote a été forgé à partir du grec ε ̓ π ι δ ο τ ο ́ ς de ε ̓ π ι δ ι ́ δ ω μ ι « s’accroitre, s’étendre », deux des côtés du parallélogramme servant de base à ce minéral étant plus grands que les deux autres.

épidural, épidurite, épidurographie

elle est épidurale ou péridurale, il est épidural ou péridural : qualifie l’espace du canal rachidien situé en dehors de la dure-mère, où sont réalisées les injections de produits anesthésiques (analgésie péridurale) ou cortisonés.

un abcès épidural, une analgésie épidurale ou péridurale, un hématome épidural, une lipomatose épidurale

une épidurite bactérienne : une infection du tissu cellulograisseux épidural.

une épidurographie ou péridurographie : un examen radiographique de l’espace épidural, après son opacification par un produit de contraste iodé hydrosoluble non neurotoxique.

Le mot épidural est composé d’épi- (sur), de dure-mère et du suffixe -al.

épi-épineux

un muscle épi-épineux : un synonyme ancien de muscle épineux.

épier

épier (1) :

  • monter en épi ;
  • laisser apparaitre l’épi.

Le verbe épier (1) vient du latin impérial spicare « fournir un épi ».

épier (2) :

  • observer attentivement et à son insu quelqu’un, ses faits et gestes ;
  • observer attentivement, avec insistance ;
  • écouter avec attention ;
  • être aux aguets, à l’affut ;
  • attendre quelque chose, en observant attentivement, pour en profiter.

un regard épieur

une épieuse, un épieur : celle, celui qui épie, qui observe attentivement.

Le verbe épier (2) vient de l’ancien bas francique spehôn « observer attentivement ».

Le nom (un) espion (= une personne chargée de recueillir clandestinement des renseignements, d’épier les paroles, faits et gestes pour en faire un rapport ; un miroir incliné) est dérivé de l’ancien français espier (épier).

épierrage, épierré, épierrement, épierrer, épierreur, épierreuse

un épierrage ou épierrement : l’action d’enlever les pierres d’un terrain afin de le rendre apte à la culture ; le résultat de cette action.

un épierrage : l’élimination d’un matériau grossier des fragments stériles à rejeter (les pierres).


des céréales épierrées, des légumes épierrés : qui ont été triées ou triés.


épierrer :

  • débarrasser un terrain des pierres qui en rendent la culture difficile ;
  • enrichir un minerai par épierrage.

épierrer une peau : l’adoucir du côté de la fleur avec une pierre à aiguiser de façon à faire disparaitre la laine ou le poil qui sont restés après le pelage.

un épierreur : un appareil destiné à éliminer les pierres ou autres corps étrangers lourds des céréales ou des légumes.

une épierreuse : une machine.

épiétiocholanolone

une épiétiocholanolone : un isomère de l’étiocholanolone, formé à partir des androgènes gonadaux, éliminé en faible quantité dans l’urine, essentiellement sous forme sulfoconjuguée.

épieu

un épieu :

  • un long bâton terminé par un fer plat, large et pointu dont on se servait pour chasser ;
  • une arme dont le fer emmanché sur une hampe avait la forme d’une feuille de sauge.

des épieux

Le nom (un) épieu vient de l’ancien bas francique speot, de même sens.

épieur

un regard épieur

une épieuse, un épieur : celle, celui qui surveille, qui observe attentivement.

voir : épier.

épifaune

une épifaune : la partie faune de l’épigée, donc la faune vivant en surface d’un substrat.

l’épifaune sessile : l’ensemble des organismes vivants fixés sur le substrat, par opposition à vagile.

épigamie

une épigamie : la liberté de contracter des mariages ensemble, par exemple entre les citoyens de deux villes unies par un traité d’alliance.

épigastralgie, épigastre, épigastrique, épigastrocèle

une épigastralgie : une douleur de la région abdominale haute et médiane.

un épigastre : la partie médiane et supérieure de la paroi abdominale antérieure.

elle, il est épigastrique : est relative, est relatif aux structures anatomiques qui occupent la portion médiane de la partie supérieure de l’abdomen comprise entre l’ombilic et le sternum, région latéralement encadrée par les hypochondres et correspondant en profondeur à l’estomac et au lobe gauche du foie.

une artère épigastrique, une barre épigastrique, une crise épileptique épigastrique, la fosse épigastrique, des ganglions lymphatiques épigastriques, des nœuds lymphatiques épigastriques, le pli épigastrique, la région épigastrique, une veine épigastrique

les veines thoraco-épigastriques

une épigastrocèle : une hernie située dans la région épigastrique.

Le nom (un) épigastre est emprunté au grec ε ̓ π ι γ α ́ σ τ ρ ι ο ν proprement « ce qui est au-dessus du bas-ventre », composé de ε ̓ π ι ́ (voir : épi-) et de γ α σ τ η ́ ρ, γ α σ τ ρ ο ́ ς « ventre, estomac ».

épigé, épigée

elle est épigée, il est épigé : en botanique, vit et croît à la surface de la terre, au-dessus du sol.

un épigée : l’ensemble des organismes qui se trouvent et vivent à la surface du sol : faune et flore. Le terme s’applique aux écosystèmes de plantes autotrophes comme les forêts.

Le mot épigé est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ γ α ι ο ς « qui est sur terre ».

épigène

un processus épigène : qui s’effectue à la surface ou dans le sol.

épigenèse, épigénèse, épigénésique, épigénésiste, épigénétique, épigénie, épigénique, épigénome

une épigenèse ou épigénèse : l’interprétation du développement d’un organisme selon laquelle un embryon se développe par multiplication et différenciation progressive des cellules et successive des organes mettant en jeu des mécanismes régulant l’expression des gènes qui constituent l’épigénome.

une formation, un comportement épigénésique ou épigénétique : relative ou relatif à l’épigenèse.

une, un épigénésiste : une partisane, un partisan de l’épigenèse.


l’épigénétique :

  • la science étudiant l’épigénome ;
  • la théorie selon laquelle des facteurs cellulaires ou extérieurs peuvent intervenir dans le développement d’un organisme en modifiant l’expression d’un programme génétique ;
  • [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] la science qui étudie les changements phénotypiques héritables qui ne sont pas associés à des changements de la séquence du génome. L’épigénétique traite par exemple de l’effet de marques épigénétiques ou d’ARN non codants sur l’expression des gènes. Les changements phénotypiques étudiés par l’épigénétique sont réversibles. En anglais : epigenetics. Voir aussi : épimutation, marque épigénétique. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

elle, il est épigénétique : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] est relative, est relatif aux changements phénotypiques héritables qui ne sont pas associés à des changements de la séquence du génome. On parle, par exemple, de « régulation épigénétique », de « marque épigénétique », de « mutation épigénétique » ou d’« hérédité épigénétique ». En anglais : epigenetic. Voir aussi : épigénétique (1), épimutation, marque épigénétique. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

un environnement épigénétique, une mémoire épigénétique, une reprogrammation épigénétique

une épimutation ou une mutation épigénétique : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] un changement héritable de l’état d’expression des gènes qui s’effectue sans modification de leur séquence et se maintient par l’effet de marques épigénétiques ou d’ARN non codants. L’épimutation peut être aléatoire ou induite par des modifications génétiques, telle l’insertion d’un transposon à proximité du gène, par des changements environnementaux, tel le régime alimentaire, ou, plus généralement, par les conditions de développement des organismes. L’épimutation peut perdurer ou disparaître après plusieurs générations, indépendamment de la cause qui la provoque. En anglais : epimutation. Voir aussi : marque épigénétique, mutation, paire de bases, transposon. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

une marque épigénétique ou un marqueur épigénétique : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] un groupement chimique, en particulier méthyle ou acétyle, qui est fixé à l’ADN ou aux histones et qui module la transcription des gènes, notamment en conditionnant le degré de condensation de la chromatine. Le nombre et la position des marques épigénétiques sont des critères déterminants pour réguler l’expression d’un gène donné. En général, une abondance de groupements méthyle et un petit nombre de groupements acétyle entrainent une condensation de la chromatine, ce qui empêche la transcription ; à l’inverse, une abondance de groupements acétyle et un petit nombre de groupements méthyle entraînent une décondensation de la chromatine, ce qui permet la transcription. En anglais : epigenetic mark. Voir aussi : épimutation, histone-désacétylase. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

une épigénie :

  • un phénomène par lequel une substance change de nature chimique tout en gardant sa forme extérieure ;
  • un mode de creusement d’une vallée par un cours d’eau, indépendant de la nature des sols.

elle, il est épigénique :

  • est due ou dû à une épigénie ;
  • est relative, est relatif à l’épigénie.

On a lu aussi épigène pour épigénique.

un épigénome : l’ensemble des « marques épigénétiques », c’est-à-dire de modifications soit de l’ADN, soit des histones par des réactions d’acétylation ou de méthylation.

épiglotte, épiglottique, épiglottite

une épiglotte : la partie supérieure du cartilage épiglottique qui, recouverte de muqueuse sur ses deux faces, surplombe la glotte et fait saillie à la limite postérieure de la cavité buccale, en arrière de la langue.

le cartilage épiglottique, le tubercule épiglottique, une vallécule épiglottique

une épiglottite aigüe : une inflammation aigüe de l’épiglotte et du vestibule laryngé, responsable d’une dyspnée laryngée grave.

elle, il est aryépiglottique ou aryténoépiglottique : est situé(e) entre l’épiglotte et le cartilage aryténoïde.

un pli ary-épiglottique

un ligament aryténo-épiglottique, un muscle aryténo-épiglottique, un repli aryténo-épiglottique

un pli glosso-épiglottique, un sillon glosso-épiglottique

un ligament hyo-épiglottique, une membrane hyo-épiglottique

un corps adipeux pré-épiglottique

un ligament thyro-épiglottique

Le nom (une) épiglotte est emprunté au latin médiéval epiglotum, epiglottis, en grec ε ̓ π ι γ λ ω τ τ ι ́ ς littéralement « qui est sur la langue » « épiglotte ».

épignathe

un épignathe : une tumeur parasitaire attachée à l’apophyse palatine du maxillaire, faisant issue par la cavité buccale.

épigone

un épigone :

  • chacun des héros grecs de la seconde expédition contre Thèbes, fils et vengeurs des sept chefs qui avaient péri au cours de la première guerre ;
  • un successeur (souvent un peu original) dans un parti, une école littéraire ou philosophique.

Le nom (un) épigone est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ γ ο ν ο ς (d’où le latin classique Epigoni) littéralement « né après, descendant », ο ι ̔ Ε π ι ́ γ ο ν ο ι « les Épigones, les descendants des sept chefs tués devant Thèbes ».

épigrammatique, épigrammatiser, épigrammatiste, épigramme, épigrammiste

On a lu épigrammatif, qui se spécialise dans l’épigramme.

elle, il est épigrammatique :

  • est habile à tourner l’épigramme ;
  • est propre à l’épigramme ou tient de l’épigramme.

épigrammatiquement : de façon épigrammatique.

épigrammatiser : composer des épigrammes contre quelqu’un.

une, un épigrammatiste ou épigrammiste : une personne qui compose des épigrammes.

une épigramme (1) :

  • une inscription en vers ou en prose gravée sur un monument ;
  • un petit poème traduit ou imité du latin ;
  • un petit poème satirique se terminant par un trait d’esprit ;
  • un trait satirique, un mot spirituel.

On a lu aussi un épigramme.

Le mot épigrammatique est emprunté au latin de même sens epigrammaticus.

Le nom (une) épigramme (1) est emprunté au latin classique epigramma, epigrammatis « inscription, épitaphe » d’où « petit poème ».

une épigramme (2) d’agneau : un ragout d’agneau au blanc.

Le nom (une) épigramme (2) serait issu du sens 1 à la suite d’une confusion d’un convive…

épigraphe, épigraphie, épigraphique, épigraphiste

une épigraphe :

  • une inscription sur un édifice qui indique en particulier la date de sa construction, sa destination ;
  • une citation placée en tête d’un écrit pour en suggérer le sujet ou l’esprit ;
  • une sentence inscrite sur un objet ;
  • une sentence propre à une personne, à un groupe de personnes, à une activité humaine, à un courant artistique ou de pensée.

l’épigraphie :

  • la science auxiliaire de l’histoire ayant pour objet l’étude des inscriptions (parmi lesquelles les épigraphes), généralement anciennes, gravées ou parfois peintes sur des supports durables ;
  • ce que cette science étudie.

elle, il est épigraphique :

  • est relative, est relatif aux inscriptions sur matière durable ou à l’épigraphie ;
  • est relative, est relatif aux citations placées en tête d’un écrit ou aux sentences propres à quelqu’un.

une plaque épigraphique : une plaque commémorative posée sur la façade d’une maison.

une, un épigraphiste : une, un spécialiste en épigraphie.

Le nom (une) épigraphe est emprunté au grec ε ̓ π ι γ ρ α φ η ́ « inscription » et « maxime ».

épigyne, épigynie

une étamine épigyne, un pétale épigyne : un organe floral inséré sur l’ovaire.

une fleur épigyne : dont le calice, la corolle et les étamines sont disposés au-dessus de l’ovaire.

une épigynie : l’état d’une plante épigyne, à étamines épigynes.

une corolle hypogyne, une étamine hypogyne : qui est insérée sous l’ovaire.

épikératophakie, épikératoplastie

une épikératophakie : en ophtalmologie, la correction de l’aphakie par épikératoplastie chez un patient ne pouvant être équipé de lunettes ou de verres de contact et qui présente une contrindication à l’implantation secondaire d’un cristallin artificiel.

une épikératoplastie : en ophtalmologie, la technique de chirurgie réfractive consistant en la mise en place en avant de la cornée d’un lenticule cornéen taillé dans une cornée congelée ou fraiche après la réalisation préalable d’un pelage épithélial ou d’une kératectomie de la cornée réceptrice.

épilage

un épilage : l’action d’épiler.

épilampridé

les épilampridés : une famille d’insectes dictyoptères du sous-ordre des blattodés.

épilateur, épilation, épilatoire

un épilateur : un appareil pour s’épiler.

une épilation : une destruction des poils et des duvets jugés superflus.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’épilation : Wiktionnaire.

On a lu aussi un épilement.

une action épilatoire : qui se rapporte à l’épilation.

une crème, une pince épilatoire ou dépilatoire : qui sert à l’épilation.

un dépilatoire ou épilatoire : une substance chimique réalisant une épilation temporaire.

épilepsie, épileptique, épileptiforme, épileptogène, épileptoïde, épileptoïdie, épileptologue

une épilepsie : une affection chronique dont l’unité pathologique est représentée par la survenue de crises non provoquées qui vont se répéter plus ou moins fréquemment, plus ou moins longtemps, au cours de la vie d’un individu.

une hémiépilepsie : des crises épileptiques siégeant sur une moitié du corps.

une hystéro-épilepsie : au sens littéral, une alternance de crises d’épilepsie authentique et de crises d’aspect névropathique ; une grande hystérie dont les attaques ressemblent aux crises d’épilepsie.

une musicolepsie : une épilepsie musicogène.


elle, il est épileptique

un automatisme épileptique, une crise épileptique, une encéphalopathie épileptique, un équivalent épileptique, un état de mal épileptique, un nystagmus épileptique

une, un épileptique

un antiépileptique : un médicament capable de supprimer ou de diminuer la fréquence ou la sévérité des crises d’épilepsie.

elle, il est hystéroépileptique :

  • se rapporte à l’hystéro-épilepsie ;
  • est atteinte, est atteint d’hystéro-épilepsie.

une, un hystéroépileptique : celle, celui qui est atteinte, est atteint d’hystéro-épilepsie.


elle, il est épileptiforme : peut avoir les caractères de l’épilepsie.

un foyer épileptogène :

  • un lieu d’origine des décharges épileptiques, déterminé par sa topographie (foyer frontal, temporal, etc.) ;
  • le terme utilisé en électroencéphalographie pour désigner les décharges épileptiques focales intercritiques de pointes chez un épileptique.

une trépidation épileptoïde

une épileptoïdie ou personnalité épileptique : des anomalies de la personnalité et du caractère qui seraient rencontrées chez des épileptiques dans l’intervalle des crises.

une, un épileptologue ; une, un spécialiste.

Le nom (une) épilepsie est emprunté au bas latin epilepsia « épilepsie », en grec ε ̓ π ι λ η ψ ι ́ α « interception, arrêt soudain ; épilepsie ».

épiler, épileur, épileuse

épiler :

  • enlever les poils, les duvets et les cheveux superflus ;
  • débarrasser une peau d’animal de ses poils ou de la laine ;
  • enlever les jets des pièces d’étain fondues.

une épileuse, un épileur : celle, celui qui épile.

une épileuse : une machine à couper les poils droits et raides mélangés au poil ou à la laine des peaux.

un épiloir : une pince à épiler.

Le verbe épiler est dérivé du radical du latin pilus « poil ».

épiliminion

un épiliminion : la zone d’un biotope limnique constituée par la couche superficielle des eaux, au-dessus de la thermocline.

épilithe, épilithique

une algue épilithe : qui se fixe sur la pierre, la roche.

elle, il est épilithique : se développe à la surface des substrats durs.

épillet

un épillet : un élément de l’épi ou de la panicule des graminées formé d’une ou plusieurs fleurs comprises entre deux bractées dites glumes.

épilobe

un épilobe : une plante.

Le nom (un) épilobe est emprunté au latin scientifique épilobium, composé du grec ε ̓ π ι ́ « sur » et de λ ο β λ ο ́ ς « lobe, bout d’oreille ».

épilogue, épiloguer

un épilogue :

  • dans la dramaturgie ancienne, un petit discours en vers qui était récité par un acteur à la fin d’une représentation pour demander au public son approbation ;
  • la dernière partie, la conclusion d’un discours, d’un poème, d’un ouvrage dramatique ou romanesque, par opposition au prologue ;
  • ce qui termine une affaire, une histoire, une aventure.

On a lu un épilogage pour l’action d’épiloguer.

épiloguer :

  • critiquer quelqu’un ou quelque chose d’une manière minutieuse et souvent mesquine ;
  • faire de longs commentaires, souvent superflus, parfois malveillants, sur une chose.

une épilogueuse, un épilogueur : celle, celui qui épilogue, qui a l’habitude d’épiloguer.

Le nom (un) épilogue est emprunté au latin classique epilogus, en grec ε ̓ π ι ́ λ ο γ ο ς, « conclusion ».

épiloïa

une épiloïa :

  • en embryologie, une anomalie de l’ectoderme associée à des malformations du tube neural ;
  • l’acronyme anglais pour EPilepsy, LOw Intelligency, Adenoma sebaceum

épiloir

un épiloir : une pince à épiler.

épimachie

une épimachie : une ligue défensive entre États.

Le nom (une) épimachie vient du grec ε ̓ π ι μ α χ ι ́ α.

épimarptidé

les épimarptidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens géléchioïdes.

épimastigote

la forme épimastigote : le stade évolutif flagellé des trypanosomes apparaissant dans le tube digestif de l’insecte vecteur, au niveau du proventricule et des glandes salivaires de la glossine pour Trypanosoma brucei gambiense et Trypanosoma brucei rhodesiense, au niveau de l’intestin moyen et postérieur du triatome pour Trypanosoma cruzi.

épiménorrhée

une épiménorrhée : une polyménorrhée.

épimérase, épimère, épimérique, épimérisation, épimérite

un épimère (1) ou épimérite : la pièce du thorax des insectes hexapodes.

une épimérase : l’enzyme catalysant une réaction d’épimérisation.

un épimère (2) : en chimie organique, l’isomère stérique d’un composé asymétrique correspondant à l’inversion de deux radicaux sur un carbone asymétrique.

elle, il est épimère ou épimérique : [chimie / stéréochimie] se dit de chacun des diastéréo-isomères qui comportent plusieurs centres stéréogènes tétraédriques et qui possèdent des configurations opposées au niveau de l’un seulement de ces centres. Ce terme est également employé comme substantif. En anglais : epimer ; epimeric. Voir aussi : anomère, diastéréo-isomère, stéréogène. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une épimérisation :

  • l’isomérisation d’un composé optiquement asymétrique par inversion de deux radicaux sur un carbone asymétrique ;
  • [chimie / stéréochimie] une interconversion d’épimères. En anglais : epimerisation (GB),epimerization (EU). Voir aussi : mutarotation. Journal officiel de la République française du 18/04/2001. une interconversion d’épimères. En anglais : epimerisation (GB), epimerization (EU).

épimétabole

un insecte épimétabole : qui a un développement direct, sans métamorphoses. Il n’y a jamais de larves, uniquement des jeunes qui ressemblent aux adultes.

épimétaphysaire

une dysplasie spondylo-épimétaphysaire : un groupe de nombreuses affections congénitales comportant une petite taille (par défaut de croissance des vertèbres), une brièveté des membres (du fait de l’altération des métaphyses des os longs) et des anomalies articulaires (par atteinte des épiphyses).

épimetopidé

les épimetopidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages staphyliniformes hydrophiloïdes.

épimorphe

un développement épimorphe : le développement d’un insecte dont la segmentation du corps est définitive dès les premiers stades du développement embryonnaire.

épimorphose

une épimorphose : [biologie cellulaire – biologie du développement] une régénération, chez certains animaux, d’un organe après son amputation, par multiplication au niveau de la section d’un groupe de cellules indifférenciées préexistantes ou de cellules différenciées qui se dédifférencient. La régénération de la queue d’un lézard ou celle de la tête d’une planaire sont des exemples d’épimorphose. En anglais : epimorphosis. Voir aussi : morphallaxie. Journal officiel de la République française du 01/10/2016.

épimutation

une épimutation ou une mutation épigénétique : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] un changement héritable de l’état d’expression des gènes qui s’effectue sans modification de leur séquence et se maintient par l’effet de marques épigénétiques ou d’ARN non codants. L’épimutation peut être aléatoire ou induite par des modifications génétiques, telle l’insertion d’un transposon à proximité du gène, par des changements environnementaux, tel le régime alimentaire, ou, plus généralement, par les conditions de développement des organismes. L’épimutation peut perdurer ou disparaître après plusieurs générations, indépendamment de la cause qui la provoque. En anglais : epimutation. Voir aussi : marque épigénétique, mutation, paire de bases, transposon. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

épimysium

un épimysium : l’enveloppe engainant un muscle composé plurifasciculaire.

épinaie

une épinaie : un lieu où poussent des plantes épineuses.

Le nom (une) épinaie vient du latin classique spineta, spinetorum « buissons d’épines », considéré comme un collectif.

épinard

un épinard : une plante potagère.

manger des épinards : manger les feuilles de cette plante.

vert épinard : vert sombre et soutenu.

un épinard d’été ou tétragone, un épinard-fraise ou une blette : des légumes dont l’apparence se rapproche de celle de l’épinard.

une graine d’épinard : un élément de décoration d’une frange, d’un gland, en forme de graine d’épinard.

une (épaulette à) graine d’épinards ou un épinard : l’insigne torsadé des officiers généraux représentant un grade supérieur dans l’armée française.

mettre du beurre dans les épinards : améliorer une situation.

Le nom (un) épinard est emprunté par l’intermédiaire du latin médiéval spinarchia, spinachium, et peut-être de l’ancien provençal spinarch, à l’arabe d’Espagne isbināḫ, en arabe oriental asfanāḫ, isfināḫ, isfināǧ, isfānâḫ, et celui-ci au persan aspanāḫ, aspanāǧ, asfināǧ.

épinçage, épincer, épincetage, épinceter, épinceteur, épincette, épinceur, épinçoir

un épinçage ou épincetage : l’action d’épincer, d’épinceter.

épincer ou épinceter :

  • supprimer des bourgeons sur un tronc ;
  • débarrasser un drap des nœuds et des impuretés ;
  • tailler une pierre avec un épinçoir.

j’épince, tu épinces, il épince, nous épinçons, vous épincez, ils épincent ;
j’épinçais ; j’épinçai ; j’épincerai ; j’épincerais ;
j’ai épincé ; j’avais épincé ; j’eus épincé ; j’aurai épincé ; j’aurais épincé ;
que j’épince, que tu épinces, qu’il épince, que nous épincions, que vous épinciez, qu’ils épincent ;
que j’épinçasse, qu’il épinçât, que nous épinçassions ; que j’aie épincé ; que j’eusse épincé ;
épince, épinçons, épincez ; aie épincé, ayons épincé, ayez épincé ;
(en) épinçant.

j’épincète ou j’épincette, tu épincètes ou tu épincettes, il épincète ou il épincette, nous épincetons, vous épincetez, ils épincètent ou ils épincettent ;
j’épincetais ; j’épincetai ; j’épincèterai ou épincetterai ; j’épincèterais ou épincetterais ;
j’ai épinceté ; j’avais épinceté ; j’eus épinceté ; j’aurai épinceté ; j’aurais épinceté ;
que j’épincète ou que j’épincette, que tu épincètes ou que tu épincettes, qu’il épincète ou qu’il épincette, que nous épincetions, que vous épincetiez, qu’ils épincètent ou qu’ils épincettent ;
que j’épincetasse, qu’il épincetât, que nous épincetassions ; que j’aie épinceté ; que j’eusse épinceté ;
épincète ou épincette, épincetons, épincetez ; aie épinceté, ayons épinceté, ayez épinceté ;
(en) épincetant.

une épinceuse ou épinceteuse, un épinceur ou épinceteur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui façonne les pavés à l’aide de l’épinçoir (ou épincette) ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui épincette les draps.

un épinçoir ou une épincette : un gros marteau court, à biseau peu tranchant, dont on se sert pour fendre la pierre, tailler les pavés.

Le verbe épincer est dérivé de pince, le verbe épinceter de pincette.

épinçon

avoir les épinçons [Belgique] : avoir l’onglée, un engourdissement douloureux de l’extrémité des doigts ou des orteils, causé par le froid.

épine

une épine :

  • une excroissance dure et pointue naissant sur certains corps ;
  • un piquant naissant sur certains végétaux et qui ne peut être arraché sans déchirer les tissus sous-jacents ;
  • un aiguillon de certaines plantes ou partie d’un végétal à pointe acérée et piquante ;
  • un arbre ou arbrisseau dont les branches ont des piquants ;
  • le nom donné à certains animaux à épines ;
  • une excroissance rappelant la forme d’une épine ;
  • une excroissance (osseuse) pointue.

l’épine (dorsale) : la suite de vertèbres situées le long du dos chez l’homme et chez certains animaux.

des épines :

  • des piquants d’animaux, spécialement de poissons ;
  • des poils rigides et durs ;
  • des dents, les parties longues et pointues de certaines machines agricoles (herse ou rouleau) ;
  • des pointes qui hérissent le cuivre après l’opération du ressuage et de la liquation ;
  • des aspects fâcheux, pénibles, douloureux (d’une situation) ;
  • des côtés susceptibles, agressifs ou acariâtres (d’une personne).

Le nom (une) épine vient du latin spina « épine, arbuste ou plante épineuse; piquant d’animaux, épine dorsale » « difficultés ».

Le nom (une) épinaie (= un lieu où poussent des plantes épineuses) vient du latin classique spineta, spinetorum « buissons d’épines », considéré comme un collectif.

voir acanthe, acanth(o)-.

Le nom (une) épingle vient du latin vulgaire spingula, croisement du latin tardif spīnula au sens de « petite épine » d’où « épine servant à attacher » (sens attesté à l’époque impériale pour spina dont spinula dérive) et du bas latin spicula « piquant » diminutif de spica « pointe, épi ».

Le nom (une) aiguille vient du latin acūcŭla réfection du bas latin acŭcŭla (diminutif de ăcŭs « aiguille ») d’après acūtū.

Le nom (un) jardinage (2) ou une jarde (2) (= un défaut du diamant dû à une substance étrangère ou à une fêlure) est issu de la famille de l’ancien bas francique gard « épine ». D’où une pierre précieuse jardineuse (= qui a des défauts, des points opaques).

Le nom (un) jarre (2) (= le poil rigide et grossier de la toison laineuse ou du pelage des animaux) vient de l’ancien bas francique gard « épine ».

épinecton

un épinecton : un animal attaché à des organismes nectoniques mais qui garde son autonomie de mouvements.

épinéphrine

une épinéphrine (1) : un médicament utilisé comme traitement d’urgence lors des crises d’allergie graves.

une épinéphrine (2) : un synonyme utilisé par les auteurs anglo-saxons pour l’adrénaline.

une norépinéphrine : une noradrénaline.

épiner

épiner :

  • mettre des plantes très épineuses autour de certains arbres, afin de garantir ceux-ci, soit contre les attaques des animaux, soit contre celle des passants ;
  • ficher en terre des branches d’épines pour protéger le gibier contre les filets.

épinette

une épinette (1) :

  • une espèce de sapin ou d’arbre résineux d’Amérique du Nord ;
  • spécialement au Canada, un épicéa.

une épinette blanche : un sapin du Canada.

une épinette rouge : un mélèze d’Amérique.

une épinette (blanche) : un cépage à raisins blancs cultivé notamment en Auxerrois.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) épinette (1) est dérivé de pin ; les grappes pendantes ressemblent à des pommes de pin.

une épinette (2) :

  • une mue, une cage en osier, quelquefois en bois, divisée en compartiments dans chacun desquels on enferme les volailles que l’on veut engraisser ;
  • un hameçon fait avec des épines d’arbres.

une épinette (3) : un instrument de musique ancien, à cordes pincées et à clavier, plus petit que le clavecin et souvent portatif.

une épinette des Vosges : un instrument de musique à cordes pincées.

jouer de l’épinette : faire l’amour.

Le nom (une) épinette (3) est probablement emprunté, comme beaucoup de terme de musique et malgré l’écart chronologique, à l’italien spinetta, spinetto, diminutif métaphorique de spina « épine », les cordes de cet instrument étant pincées avec des pointes de plume.

épineurien

un animal épineurien : dont le système nerveux est au-dessus du tube digestif.

épineuston

un épineuston : un organisme à la surface du film marquant la limite entre l’atmosphère et l’eau, du côté aérien.

épineux

elle est épineuse, il est épineux :

  • possède des épines ;
  • ressemble à des épines ;
  • a rapport à l’épine du dos ;
  • produit une sensation piquante, désagréable ;
  • présente des difficultés, donne beaucoup de mal, de peine ;
  • fait des difficultés sur tout ;
  • est acariâtre, susceptible ou agressif.

un (arbre) épineux


un diamètre bi-épineux
un muscle demi-épineux
un muscle épi-épineux
une apophyse épineuse d’une vertèbre un bassin épineux, un foramen épineux, un massif épineux, un muscle épineux, un nerf épineux, un processus épineux
un fascia infraépineux, une fosse infra-épineuse, un muscle infra-épineux
une distance interépineuse, un diamètre interépineux, des ligaments inter-épineux, des muscles interépineux
une neurépine
un processus ptérygo-épineux
un ligament sacro-épineux
un muscle semi-épineux
une fosse sous-épineuse ou sousépineuse, un muscle sous-épineux ou sousépineux : qui est situé(e) sous une formation anatomique nommée épine, apophyse épineuse ou processus épineux, par exemple le muscle sousépineux au niveau des vertèbres, de l’omoplate ou de l’extrémité proximale du tibia.
une artère sphéno-épineuse
un ligament surépineux
un fascia supra-épineux, une fosse supra-épineuse
une fosse sus-épineuse ou susépineuse, un muscle sus-épineux ou susépineux : qui est situé(e) au-dessus d’une formation anatomique qualifiée d’épine, d’épineuse.

Le mot épineux vient du latin classique spinosus « couvert d’épines ; piquant, subtil ».

épine-vinette

une épine-vinette :

  • un arbuste buissonnant épineux, aux feuilles dentées en scie, aux fleurs jaunes, aux fruits rouges, charnus, allongés et acides groupés en grappes pendantes ;
  • le fruit de l’épine-vinette ;
  • la chrysalide de l’asticotutilisée comme esche dans les rivières du midi de la France.

des épines-vinettes

Le nom (une) épine-vinette est composé d’épinette, épine et de l’ancien français vinette « épine-vinette » dérivé de vin.

épinèvre

un épinèvre : le tissu conjonctif lâche, parfois riche en cellules adipeuses, qui comble tous les espaces interfasciculaires dans un nerf composé. Anciens synonymes : un périnèvre, une gaine lamelleuse, un nevrilème.

épinglage

un épinglage :

  • l’action d’épingler, de retenir avec une épingle ou des épingles ;
  • en métallurgie, la fixation des noyaux à l’aide de tiges métalliques très fines pour les empêcher de se déplacer pendant le remmoulage ou la coulée.

épingle

une épingle : une petite tige de métal pointue d’un côté et terminée par une tête de l’autre.

une épingle anglaise, de nourrice, de sureté, de sûreté ou une épingle à sureté, à sûreté [Belgique] : une petite tige recourbée formant ressort dont l’extrémité pointue se loge dans un crochet ou protège-pointe qui la maintient.

une épingle de chapeau, de cravate : une épingle de parure dont la tête est une pierre ou un bijou.

une épingle à cheveux : un fil d’acier replié par le milieu de manière à former deux branches parallèles ; un virage très resserré.

une (boucle en) épingle à cheveux ou structure en épingle à cheveux : une structure formée par l’appariement de deux régions complémentaires d’un même brin d’acide nucléique séparées par une courte boucle simple brin. [en anglais : hairpin loop]

tirer son épingle du jeu : se dégager adroitement d’une situation délicate.

être tiré à quatre épingles : être vêtu avec un soin méticuleux.

monter quelque chose en épingle : donner sciemment à un évènement une répercussion, une audience exagérée.

On peut voir qu’en France, la lexie épingle à nourrice est la plus employée (91,8% des réponses), très loin devant épingle de sûreté (5,3% des réponses) et épingle de nourrice (3,2% des réponses).

En Belgique, épingle de sûreté est la variante la plus répandue, même si la lexie épingle à nourrice est connue localement, comme le signalent les symboles placés sur les centroïdes d’arrondissements.

Enfin, en Suisse romande, on peut voir que trois variantes se taillent la part du gâteau. Dans les cantons de Genève, de Vaud, du Valais et la majeure partie du canton de Fribourg, c’est la variante imperdable qui domine. Dans le reste du canton de Fribourg et les cantons de l’Arc jurassien, la variante épingle de nourrice coexiste avec la variante épingle de sûreté, certains districts hésitant entre les deux formes.

Au Québec, ce référent est connu sous le nom d’épingle à couche, en raison de son emploi naguère très courant pour attacher les couches des nourrissons (avant l’invention des couches jetables).

En savoir plus : Français de nos régions.

Le nom (une) épingle vient du latin vulgaire spingula, croisement du latin tardif spīnula au sens de « petite épine » d’où « épine servant à attacher » (sens attesté à l’époque impériale pour spina dont spinula dérive) et du bas latin spicula « piquant » diminutif de spica « pointe, épi ».

La pensée de Pierre de Jade : De fil en aiguille il est possible de monter en épingle un scénario totalement décousu.

épinglé

une personne épinglée :

  • qui a été arrêtée ;
  • qui porte une épingle (un bijou).

une façon épinglée, un style épinglé : compassé(e), guindé(e).

une étoffe épinglée, un velours épinglé : qui comporte des cannelures.

les épinglés : les tissus à cannelure.

épingler

épingler :

  • attacher, retenir avec une épingle ou des épingles ;
  • arrêter quelqu’un, le faire prisonnier ;
  • mettre en évidence.

épinglerie

l’épinglerie : la fabrication et le commerce d’épingles.

épinglette

une épinglette :

  • une aiguille de fer dont se servent les artilleurs pour percer les gargousses avant de les amorcer et pour déboucher les orifices des armes à feu ;
  • une tige de fer utilisée pour percer la cartouche introduite dans un trou de mine avant d’y mettre la mèche ;
  • [économie et gestion d’entreprise] En anglais : pin. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.
  • une broche, une épingle de parure ;
  • un pin’s, un insigne ou un bijou fixés par une épingle [Au Québec, on dit une pin’s].

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

épinglier

une épinglière, un épinglier : une fabricante, un fabricant d’épingles.

un épinglier :

  • un coussinet, un portefeuille ou un étui destiné au rangement des épingles ;
  • sur les instruments à cordes, la partie sur laquelle sont fixées les clés qui retiennent les cordes.

épinier, épinière

un épinier : un arbuste de la famille des épineux.

un épinier ou une épinière : une aubépine.

des épiniers : des bois ou fourrés d’épines où se retirent les animaux traqués.

la moelle épinière ou moelle spinale : la portion du système nerveux central contenue dans le canal vertébral depuis la mi-hauteur de l’arc antérieur de l’atlas jusqu’à la deuxième vertèbre lombaire.

épinoche, épinochette

une épinoche : un poisson.

On a lu aussi un épinard ou une épinarde.

une épinochette : un poisson plus petit que l’épinoche.

Le nom (une) épinoche est dérivé d’épine.

épinotum

un épinotum : un propodeum, chez les hyménoptères.

épinoyau

un épinoyau : la zone molle qui entoure la partie centrale dure du noyau cristallinien.

épiœstriol

un épiœstriol : l’œstratriène-1,3,5(10)-triol-3,16β,17β, substance dérivée des hormones œstrogènes éliminée dans les urines essentiellement chez la femme enceinte, et possédant des propriétés œstrogéniques.

épiophlebiidé, épiophlebioptère

les épiophlebiidés : une famille d’insectes odonates anisozygoptères que l’on trouve au Japon et en Himalaya. C’est d’ailleurs la seule Famille représentant le sous-ordre des anisozygoptères.

les épiophlebioptères : un infra-ordre d’insectes odonates épiproctophores qui n’est représenté que par la famille des épiophlebiidés.

épiopticum

un épiopticum : en entomologie, la deuxième masse ganglionnaire des lobes optiques du protocérébron.

épipactis

un épipactis : une orchidée.

Le nom (un) épipactis vient du latin scientifique epipactis, en grec ε ̓ π ι π α κ τ ι ́ ς « elléborine ».

épipaléolithique

l’épipaléolithique : la période faisant suite au paléolithique, l’ensemble des cultures postglaciaires.

épipapillaire

un voile épipapillaire : un voile prépapillaire.

épipedon

un épipedon : la couche supérieure du sol, lessivée, la plus riche en matières organiques.

épipélagique

une région épipélagique : recouvrant la masse continentale jusqu’à 250 mètres de profondeur.

la zone épipélagique : la zone d’eaux libres marines constituant la couche la plus superficielle des étendues d’eau, soit les 200 mètres supérieurs des océans, des mers et des lacs.

épipélique

un organisme épipélique : qui vit à la surface des sédiments meubles ou à l’interface eau-sédiments.

épiphane

Des dieux grecs bienfaisants étaient surnommés épiphanes ; c’était aussi le titre de certains souverains d’Orient.

voir : éclatant.

épiphanie

une épiphanie :

  • la fête de l’Église appelée aussi jour des Rois et célébrant notamment la manifestation de Jésus aux rois mages ;
  • une manifestation d’une réalité cachée.

Le nom (une) épiphanie est emprunté au latin chrétien Epiphania, en grec τ α ̀ Ε π ι φ α ́ ν ι α de ε ̓ π ι φ α ́ ν ι ο ς « qui apparait » < ε ̓ π ι φ α ι ́ ν ω « faire voir, montrer ».

épipharyngien, épipharynx

une structure, une fonction épipharyngienne : qui est en relation avec l’épipharynx.

un épipharynx : chez les insectes, la face ventrale du labre (lèvre supérieure).

épiphénoménal, épiphénoménalisme, épiphénomène, épiphénoménisme, épiphénoméniste

elle est épiphénoménale, il est épiphénoménal : ressortit à un épiphénomène.
elles sont épiphénoménales, il est épiphénoménaux

l’épiphénoménalisme : la théorie selon laquelle la conscience accompagne la représentation spatiale du temps.

un épiphénomène :

  • un phénomène ou un symptôme secondaire, accessoire ;
  • ce qui se surajoute à un phénomène sans exercer sur lui aucune influence ;
  • un phénomène secondaire qui ne peut contribuer ni à l’apparition ni au développement d’un phénomène essentiel.

l’épiphénoménisme : la théorie psychologique comportant des assertions tendant à réduire la conscience à un simple épiphénomène.

une, un épiphénoméniste : une partisane, un partisan de l’épiphénoménisme.

une théorie épiphénoméniste

épiphonème

un épiphonème: une courte exclamation sentencieuse de portée générale par laquelle on termine le plus souvent un récit, un discours, une fable.

On a lu épiphonémique au sens de qui s’exprime au moyen d’épiphonèmes.

Le nom (un) épiphonème est emprunté au latin impérial impérial epiphonema, en grec ε ̓ π ι φ ω ́ ν η μ α « exclamation; interjection ; épiphonème, sentence finale, morale ».

épiphora

un épiphora ou larmoiement : le symptôme caractérisé par un excès de larmes en avant du globe oculaire qui peut déborder les paupières.

Le nom (un) épiphora est emprunté au latin classique epiphora, en grec ε ̓ π ι φ ο ρ α ́ « action de porter sur, vers » « flux d’humeur, fluxion ».

épiphore

une épiphore : la figure de style qui consiste à répéter un mot ou un groupe de mots à la fin de propositions, de phrases ou de vers qui se suivent.

en savoir plus : Office québécois de la langue française.

épiphragme

un épiphragme : la cloison temporaire bouchant la coquille de certains mollusques (par exemple les escargots) durant leur hibernation.

Le nom (un) épiphragme est tiré du grec ε ̓ π ι ́ φ ρ α γ μ α « couvercle ».

épiphrase

une épiphrase : la figure de style par laquelle on ajoute, à une phrase qui semblait finie, un ou plusieurs membres pour développer des idées accessoires.

épiphrénique

un diverticule épiphrénique : le diverticule de pulsion, se formant en amont du sphincter inférieur de l’œsophage dyskinétique (cardiospasme).

épiphylle

elle, il est épiphylle : croît sur les feuilles des végétaux.

un épiphylle : une plante ornementale de la famille des cactus dont les fleurs naissent sur le bout des rameaux.

épiphysaire

une calcinose fœtale épiphysaire chondrodystrophiante, un cartilage épiphysaire, un décollement épiphysaire, une dysplasie épiphysaire, une ligne épiphysaire, une plaque épiphysaire
un cartilage diaphyso-épiphysaire ou diaphysoépiphysaire : se dit d’un cartilage de conjugaison.
elle, il est juxta-épiphysaire : est située ou situé à proximité de l’épiphyse.
un nanisme méga-épiphysaire
une dysplasie polyépiphysaire
une dysplasie spondylo-épimétaphysaire congénitale
une dysplasie spondylo-épiphysaire
une aclasie tarso-épiphysaire

épiphyse

une épiphyse :

  • chacune des deux extrémités renflées d’un os long ;
  • une saillie en forme d’épine sur les fémurs et les tibias des insectes.

une pseudo-épiphyse : sur une radiographie des mains d’un enfant, des encoches transversales qui simulent une épiphyse à un emplacement inhabituel et peuvent aller jusqu’à un aspect de séparation complète.

l’épiphyse cérébrale ou glande pinéale : la glande de la grosseur d’un pois, située à la jonction des faces postérieure et supérieure du troisième ventricule.

Le nom (une) épiphyse est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ φ υ σ ι ς « croissance, excroissance » en particulier « épiphyse, excroissance cartilagineuse à l’extrémité d’un os ».

épiphysiodèse

une épiphysiodèse :

  • la destruction opératoire de tout ou partie d’une physe (cartilage de croissance) pour redresser ou arrêter la croissance du segment de membre que contrôle cette physe ;
  • la fusion, le plus souvent d’origine traumatique, de l’épiphyse à la métaphyse par destruction du cartilage physaire.

une désépiphysiodèse : la résection d’un pont osseux, en général posttraumatique, développé entre métaphyse et épiphyse et entravant l’activité du cartilage de croissance.

épiphysiolyse

une épiphysiolyse :

  • la destruction de l’épiphyse d’un os long (peu utilisé dans ce sens) ;
  • la séparation de l’épiphyse d’un os long de la métaphyse sous-jacente par lésion du cartilage physaire, avec ou sans déplacement secondaire de l’épiphyse (glissement épiphysaire).

épiphysite

une épiphysite : une altération de l’épiphyse d’un os.

épiphysométaphysaire

une dysplasie épiphysométaphysaire : un désordre héréditaire de la croissance osseuse qui se traduit par la brièveté des membres.

épiphyte, épiphytie, épiphytique, épiphytisme

un (organisme végétal) épiphyte : qui vit et croît sur d’autres végétaux sans se nourrir à leurs dépens.

une épiphytie : une maladie qui attaque divers végétaux en un même lieu.

elle, il est épiphytique :

  • est relative, est relatif aux épiphytes ;
  • est due ou dû aux épiphytes.

un épiphytisme : le mode de vie des épiphytes, par opposition au parasitisme.

Le mot épiphyte est composé du grec ε ̓ π ι ́- « sur » et de φ υ τ ο ́ ν « plante ».

épiplancton, épiplanctonique

un épiplancton : le plancton de la zone épipélagique, située dans les 200 premiers mètres de profondeur.

elle, il est épiplanctonique : est relative, est relatif à l’épiplancton.

épipleminé

les épipleminés : une sous-famille d’insectes lépidoptères glossates géométroïdes uraniidés.

épipleure

un épipleure :

  • chez les coléoptères, bord externe infléchi de l’élytre, pouvant cacher les pleures (des pièces latérales d’un segment du corps) ;
  • chez les insectes, des parties infléchies du pronotum parfois nommées épipleures thoraciques.

épipleuston

un organisme épipleuston : qui vit à la surface d’un milieu aquatique, une grande partie de son corps étant hors de l’eau.

épiplocèle, épiploectomie, épiploïque, épiploon, épiploopexie, épiplooplastie

une épiplocèle : une hernie de l’épiploon.

une épiploectomie : une résection chirurgicale plus ou moins étendue du grand épiploon.

un foramen épiploïque, la méthode de l’interposition épiploïque, les appendices épiploïques, un sac épiploïque, un tablier épiploïque, un tubercule épiploïque

le ligament cystico-duodéno-colo-épiploïque de Guttierez

une artère gastro-épiploïque, des ganglions lymphatiques gastro-épiploïques, une veine gastro-épiploïque


le grand épiploon : le grand omentum, le repli péritonéal qui relie la grande courbure gastrique au côlon transverse.

le petit épiploon ou épiploon gastro-duodéno-hépatique, épiploon gastro-hépatique, ligament hépato-entérique, ligament gastro-hépatique : le petit omentum, le ligament péritonéal constitué de deux feuillets reliant la porte du foie à l’œsophage abdominal, à la petite courbure de l’estomac et à la partie supérieure du duodénum.

une épiploopexie ou épiplo-opexie, omentopexie : le geste chirurgical consistant à fixer le grand épiploon à la paroi abdominale en vue de créer des anastomoses vasculaires collatérales entre le système porte et le système cave inférieur pour réaliser une circulation collatérale, afin de favoriser la disparition d’une ascite et une diminution durable des varices œsophagiennes.

une épiplooplastie ou épiplo-plastie, omentoplastie : l’intervention se servant du grand épiploon pour péritoniser une surface cruentée, combler une cavité, couvrir une perte de substance cutanée, protéger une suture digestive, revasculariser un organe ischémié.

Le nom (un) épiploon est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ π λ ο ο ν « membrane qui recouvre les intestins, épiploon ».

On trouve aussi omentum et omento- tirés du latin omentum de omen car les prêtres égyptiens prédisaient l’avenir à l’aide du grand épiploon.

épipode

un épipode : la partie de l’axe de la feuille très jeune qui correspond au limbe et supporte les ramifications.

épipodite

un épipodite : chez les crustacés, un lobe externe du coxopodite, portant souvent des branchies.

épiprocte, épiproctophore

un épiprocte : le sclérite dorsal du onzième segment abdominal (tergite ou tergum) des insectes.

les épiproctophores : un sous-ordre d’odonates regroupant les anisozygoptères et les anisoptères.

épipsocète, épipsocidé

les épipsocètes : un infra-ordre d’insectes psocoptères psocomorphes regroupant les familles suivantes : Cladiopsocidae, Dolabellopsocidae, Epipsocidae, Neurostigmatidae, Ptiloneuridae.

les épipsocidés : une famille d’insectes psocoptères psocomorphes épipsocètes.

épipygidé

les épipygidés : une famille d’insectes néoptères paranéoptères hémiptères euhémiptères clypéorrhynches cercopoïdes.

épipyropidé

les épipyropidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates rulépidoptères ditrysiens zygaénoïdes.

épique, épiquement

elle, il est épique :

  • concerne l’épopée ;
  • est naturellement porté(e) à composer des épopées ou à adopter le ton de l’épopée ;
  • appartient à l’épopée ; est propre à l’épopée ; est caractéristique de l’épopée ;
  • mériterait de figurer dans une épopée ;
  • est extraordinaire, mémorable.

un allongement épique : en grec, la décomposition d’une voyelle longue en voyelle double dans des cas où la voyelle longue est interprétée comme le produit d’une contraction.

l’épique : le caractère de ce qui appartient à l’épopée.

une, un (poète) épique : une autrice, un auteur d’épopées.

épiquement : d’une façon propre à l’épopée.

Le mot épique est emprunté au latin classique epicus, du grec ε ̓ π ι κ ο ́ ς « qui concerne l’épopée, qui relève de l’épopée ».

épiréguline

une épiréguline : la protéine mitogène pour les cellules musculaires lisses des vaisseaux sanguins, dont la sécrétion est induite par l’angiotensine II, par l’endothéline I et par la thrombine.

épirétinien

une membrane épirétinienne : la membrane de nature fibrogliale se développant à la surface interne de la rétine, s’observant dans diverses circonstances, notamment dans le cadre d’une prolifération vitréorétinienne.

épirhize

elle, il est épirhize : vit à la surface des végétaux.

épirogenèse, épirogénique

une épirogenèse : le phénomène tectonique qui provoque de lents mouvements verticaux des aires continentales.

elle, il est épirogénique ou épeirogénique : est relative, est relatif à l’épirogenèse, un ensemble de mouvements géologiques lents.

épirote

elle, il est épirote : est d’Épire, une région du nord-ouest de la Grèce.

une, un Épirote

l’épirote : le dialecte du grec ancien parlé en Épire.

Ce mot est emprunté au latin epirotes « habitant de l’Épire », lui-même emprunté au grec « de la terre ferme, continental » et « habitant de l’Épire », dérivé de « terre ferme, continent » d’où « région continentale de l’Ouest de la Grèce (où se situe l’actuelle Albanie) ».

épisactidé

les épisactidés : une famille d’insectes orthoptères cælifères eumastacoïdes.

épiscléral, épisclère, épisclérite

des artères épisclérales, un choristome osseux épiscléral, un espace épiscléral, une lame épisclérale, un ostéome épiscléral, le réseau veineux épiscléral péricornéen de Leber, des veines épisclérales.

une épisclère : le fin tissu conjonctif dense et vascularisé similaire à tout tissu conjonctif, adhérant au stroma scléral en dedans et à la capsule de Tenon en dehors.

une épisclérite : une atteinte inflammatoire de l’épisclère.

épiscopal, épiscopalien, épiscopalisme, épiscopat

elle est épiscopale, il est épiscopal : est relative, est relatif à un évêque.
elles sont épiscopales, ils sont épiscopaux

l’Église épiscopale : l’Église anglicane officielle qui a conservé la hiérarchie, par opposition à l’Église presbytérienne.

des épiscopaux : des membres de cette Église.


l’Église épiscopalienne : une Église anglicane implantée aux États-Unis et dans l’ancien Empire britannique. On a lu l’Église épiscopale dans ce sens.

une épiscopalienne, un épiscopalien : une personne qui appartient à cette Église.


elle est épiscopalienne, il est épiscopalien :

  • est relative, est relatif à l’église épiscopale, anglicane ;
  • est partisane, est partisan de l’épiscopalisme.

un épiscopalisme : pour l’Église anglicane, la prépondérance de l’assemblée des évêques sur le pape.

un épiscopat :

  • la dignité, la fonction d’évêque, conférées par une consécration spéciale ;
  • le temps pendant lequel un évêque exerce sa fonction ;
  • l’ensemble des évêques de l’Église universelle ou d’une Église particulière.

On a lu épiscopable, susceptible d’être élevé à l’épiscopat, un épiscope pour un évêque, et épiscopéen, qui ressemble à un évêque.

Le mot épiscopal est emprunté au latin chrétien episcopalis « concernant l’évêque ».

Le nom (un) épiscopat est emprunté au latin chrétien episcopatus « dignité d’évêque ; corps des évêques »

Le nom (un) évêque vient de la forme raccourcie episcu, du latin chrétien episcopus « surveillant, inspecteur, supérieur, chef ; chef de communauté chrétienne, évêque » emprunté au grec ε ̓ π ι ́ σ κ ο π ο ς « gardien, surveillant, magistrat » « chef ecclésiastique, évêque ».

épiscope, épiscopie

un épiscope (1) :

  • un appareil de projection fixe permettant de projeter par réflexion des documents opaques ;
  • un instrument d’optique à miroirs utilisé dans les chars de combat pour l’observation.

une épiscopie : le moyen de projection à l’aide d’un épiscope.

Le nom (un) épiscope (1) a été formé d’après télescope.

un épiscope (2) : un évêque.

épisématique, épisème

en musique grégorienne :

elle, il est épisématique :

  • est relative, est relatif à l’épisème ;
  • comporte un épisème.

un épisème : un petit trait ajouté à certains neumes pour indiquer l’intonation, l’accentuation, le rythme de certaines notes.

Le nom (un) épisème vient du grec ε ̓ π ι ́ σ η μ ο ν « signe distinctif ».

épisialine

une épisialine : la mucine transmembranaire de cellules épithéliales, de masse moléculaire 300 kDa, contenant plus de 50% de chaines glycaniques riches en acide sialique, ayant des propriétés antiadhésives pour les cellules.

épisiotomie

une épisiotomie : une section chirurgicale du périnée, latérale droite, gauche ou médiane, très rarement bilatérale, à partir de la commissure postérieure de la vulve.

Ce nom est dérivé du grec « pubis », avec -tome, -tomie.

épisite

un épisite : un insecte prédateur qui ne peut subsister qu’en s’attaquant et en consommant les tissus d’une succession de proies pour compléter son cycle de vie.

épisode, épisodique, épisodiquement

un épisode :

  • une création secondaire insérée dans une œuvre ;
  • une action secondaire ayant généralement un lien avec le sujet principal d’une œuvre littéraire ;
  • une division d’une œuvre qui comprend plusieurs parties dont chacune forme un tout pouvant se suffire à lui-même ;
  • un ensemble d’actions, d’évènements formant un tout et constituant un moment marquant de l’histoire, du temps ;
  • un moment plus ou moins marquant de la vie de quelqu’un ;
  • un trouble particulier intervenant dans l’évolution d’une affection.

par épisodes : de façon épisodique.

un épisode de drainage : [hydraulique / drainage agricole] la période pendant laquelle s’effectue la réponse complète d’un réseau à une pluie ou une série de pluies. Un épisode de drainage comporte deux phases successives, le régime influencé et le régime non influencé par les pluies. En anglais : drainage hydrograph. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle, il est épisodique :

  • est relative, est relatif à un épisode ; en a les caractères ;
  • est accessoire, secondaire ;
  • n’apparait, n’a lieu que de temps en temps.

épisodiquement :

  • de façon épisodique, secondaire ;
  • de temps en temps.

Le nom (un) épisode, qui a aussi été employé au féminin, est emprunté au grec ε ̓ π ε ι σ ο ́ δ ι ο ν « accessoire » et terme de rhétorique « épisode », de ε ̓ π ε ι σ ο ́ δ ι ο ς « introduit en sus ».

épisome

un épisome : [biologie / génie génétique] une molécule circulaire d’ADN qui peut soit se répliquer de façon autonome (forme libre), soit être intégrée dans un chromosome cellulaire (forme intégrée). En anglais : episome. Voir aussi : facteur de fertilité. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

épispade, épispadias

elle, il est épispade : a rapport à l’épispadias.

un épispadias : la malformation de l’urèthre et du mésoderme de la paroi abdominale antérieure, caractérisée par un arrêt de développement de sa paroi dorsale, reportant le méat plus ou moins loin sur le dos de la verge ou la région pubienne, s’accompagnant d’une dysjonction symphysaire.

Le nom (un) épispadias est composé de épi- issu du grec ε ̓ π ι ́-, de la préposition ε ̓ π ι ́ « sur, au-dessus de, vers », et de -spadias du grec σ π α ́ ω « diviser, écarter »,

épispatique

un (médicament) épispatique : qui provoque l’irritation thérapeutique de la peau, généralement suivie de vésication.

Le mot épispatique est emprunté au grec ε ̓ π ι σ π α σ τ ι κ ο ́ ς « propre à attirer ».

épispermatique, épisperme, épispermique

un épisperme : le tégument, la première enveloppe de la graine.

elle, il est épispermique ou épispermatique : est relative, est relatif à l’épisperme.

Le nom (un) épisperme est formé de épi- issu du grec ε ̓ π ι « sur », et -sperme du grec σ π ε ́ ρ μ α « graine ».

épissage, épisser, épissoir, épissoire, épissure

  • A. en biologie moléculaire.
  • B. un cordage.

A. en biologie moléculaire :

un épissage : [biologie / génie génétique] le processus de maturation de l’ARN qui consiste en l’excision des introns et en la réunion des exons. En anglais : splicing. Voir aussi : épissage protéique post-traduction, exon, extéine, intéine, intron, lasso, maturation moléculaire, petit ARN nucléaire, site accepteur d’épissage, site donneur d’épissage. Journal officiel de la République française du 04/02/2021.

un épissage protéique post-traduction : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] l’excision d’un polypeptide fonctionnel interne d’une protéine originelle et la réunion des deux segments séparés par cette excision. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « épissage protéique post-traductionnel ». Ce mécanisme, connu dans l’ensemble du monde vivant, survient spontanément dès que la protéine est synthétisée. En anglais : post-translational protein splicing. Voir aussi : épissage, extéine, intéine. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

un auto-épissage : dans un ARN précurseur, le mode d’épissage réalisé par la séquence d’ARN de l’intron.

une excision-épissage ou excision-ligature : une élimination des introns d’un ARN prémessager eucaryote suivi de la réunion des exons en un ARN messager mature.

un site d’épissage : une séquence présente aux deux extrémités d’un intron.

B. épisser un cordage, épisser une manœuvre : relier un bout de cordage à un autre en entrelaçant les torons.

épisser des conducteurs électriques, épisser des câbles métalliques : les réunir en entrelaçant leurs extrémités.

un épissoir ou une épissoire : un poinçon servant à écarter les torons des cordages ou des câbles que l’on veut épisser.

une épissure :

  • un assemblage de deux cordages par entrelacement de leurs torons ;
  • une réunion de deux conducteurs électriques, de deux câbles métalliques, obtenue en tordant leurs extrémités l’une sur l’autre.

Le verbe épisser est emprunté au moyen néerlandais splissen, de même sens.

épistaminie

une épistaminie : l’état d’une plante dont les étamines sont insérées sur le pistil.

Le nom (une) épistaminie est composé de épi- issu du grec ε ̓ π ι « sur » et -stamin(ie) du latin savant stamina « étamine », du grec σ τ η ́ μ ω ν.

épistasie

une épistasie :

  • le mode d’interaction dans lequel un allèle dit épistatique occulte l’expression d’un autre allèle non homologue, dit hypostatique ;
  • par extension, une interaction entre allèles de gènes non-homologues, qu’elle soit de type épistatique ou hypostatique.

un effet d’épistasie : pour un caractère génétique donné, une interaction entre allèles de locus non homologues pour tous les gènes intervenant dans son expression.

Ce nom est emprunté au grec « autorité, domination ».

épistate

un épistate : dans l’Antiquité grecque, un magistrat chargé, notamment à Athènes, de certaines fonctions comme la présidence d’assemblées, la surveillance d’édifices ou de travaux publics.

un épistate des temples, un épistate des travaux publics, un épistate des prytanes

Ce nom est emprunté au grec « qui se tient sur, au-dessus de » d’où « intendant, directeur, président ».

épistatique

un gène épistatique : un gène dont l’expression masque celle d’un autre gène, dit hypostatique.

voir : épistasie (ci-dessus).

épistaxis

une épistaxis : un saignement nasal lié le plus souvent à une érosion de la partie antérieure de la muqueuse de la cloison nasale (zone de Kiesselbach).

Le nom (une) épistaxis est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ σ τ α ξ ι ς « saignement de nez » peut-être par l’intermédiaire de l’anglais epistaxis.

épistémè, épistémê, épistémologie, épistémologique, épistémologiquement, épistémologiste, épistémologue

une épistémè ou épistémê :

  • un ensemble de connaissances propre à un groupe social, à une époque ;
  • l’ensemble des catégories linguistiques qui servent à appréhender la culture, le savoir (dans son sens le plus général) d’une époque.

une épistémologie :

  • l’étude de la connaissance scientifique en général ;
  • la partie de la philosophie qui a pour objet l’étude critique des postulats, conclusions et méthodes d’une science particulière, considérée du point de vue de son évolution, afin d’en déterminer l’origine logique, la valeur et la portée scientifique et philosophique.

elle, il est épistémologique :

  • se rapporte à l’acte de connaissance scientifique ;
  • se rapporte à l’épistémologie

On a lu aussi épistémique.

épistémologiquement : d’une manière épistémologique ou du point de vue de l’épistémologie.

une, un épistémologiste ou épistémologue : une, un philosophe spécialiste de l’épistémologie.

Lexique de l’épistémologie‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) épistémologie est composé du grec ε ̓ π ι σ τ η ́ μ η « science » et de -logie tiré du grec -λ ο γ ι ́ α de λ ο ́ γ ο ς « parole, discours ».

épisterne, épisternite, épisternum

un épisterne : la partie antérieure de chaque pleure thoracique d’un insecte, la partie postérieure étant l’épimère. On lit aussi un épisternite, un épisternum.

épistilbite

une épistilbite : le silicate double de chaux et d’alumine cristallisée, qu’on trouve sur la stilbite.

épistolaire, épistolier

elle, il est épistolaire :

  • est propre à la correspondance par lettre ;
  • se fait par lettre ;
  • excelle dans l’art d’écrire des lettres ;
  • en écrit volontiers ou beaucoup.

un épistolaire ou épistolier : un recueil liturgique comprenant les épitres lues à la messe.

une épistolière, un épistolier :

  • une écrivaine, un écrivain qui excelle dans l’art d’écrire des lettres ;
  • une personne qui écrit beaucoup de lettres ou qui en écrit volontiers.

Selon les sens, les mots épistolaire et épistolier sont empruntés au bas latin epistolaris « relatif à la correspondance » « secrétaire impérial », epistolarius « relatif à la correspondance » « porteur de lettres », ou emprunté au latin médiéval epistolarium dérivé de epistola (épitre).

On a lu une épistole, une bafouille, une lettre adressée à quelqu’un ; un épistolographe, un écrivain de l’Antiquité ayant composé des épitres ; l’épistolographie, l’art d’écrire des épitres.

épistome

un épistome :

  • en entomologie, la région de la tête des insectes, située immédiatement au-dessus de la bouche, on lit aussi un clypéus ;
  • le lobe postbuccal présent chez les lophophoriens et représentant une des trois régions somatiques de ces animaux, le prosome ;
  • l’Épithélioma à stroma remanié qui regroupait l’ensemble des tumeurs bronchiques à malignité réduite. Ce terme ne doit plus être utilisé.

épistrophe

une épistrophe : la répétition d’un mot ou groupe de mots à la fin de plusieurs membres de phrase, pour obtenir un effet incantatoire ou insistant, par opposition à l’anaphore.

épistyle

un épistyle : en architecture ancienne, une architrave, une pierre, ou une pièce de bois qui pose sur le chapiteau de la colonne de manière à relier les chapiteaux entre eux.

Le nom (un) épistyle est emprunté au latin impérial epistylium de même sens, du grec ε ̓ π ι σ τ υ ́ λ ι ο ν formé de ε ̓ π ι ́ « sur », σ τ υ ̃ λ ο ς « colonne ».

épitaphe

une épitaphe :

  • une inscription mise sur un tombeau pour rappeler le souvenir d’une personne morte (soit par la simple mention de son nom, de ses dates, soit par un texte évoquant souvent de façon élogieuse sa personnalité ou les principales étapes de sa vie) ;
  • un poème élogieux, élégiaque ou satirique, destiné en principe à servir d’inscription funéraire à la mémoire de quelqu’un ;
  • une tablette fixée sur le mur d’une église, sur un pilier, et portant une inscription funéraire ;
  • un monument élevé sur un lieu de sépulture et portant une inscription funéraire (nom et années de naissance et de décès, pensée, etc.), voir le Dictionnaire historique du français québécois.

On a lu un épitaphier, une collection d’épitaphes, et un langage épitaphique.

Le nom (une) épitaphe est emprunté au bas latin epitaphium, en grec ε ̓ π ι τ α ́ φ ι ο ς « qui se célèbre sur un tombeau », de ε ̓ π ι ́ « sur » et τ α ́ φ ο ς « tombeau ».

épitase

une épitase : dans la dramaturgie ancienne, la deuxième partie d’une pièce de théâtre succédant à la protase (exposition) et contenant le nœud ou développement central de l’action, la catastase en étant le dénouement.

Le nom (une) épitase est emprunté au bas latin epitasis « moment de l’intrigue » et terme de musique, en grec ε ̓ π ι ́ τ α σ ι ς proprement « allongement, tension ».

épitaxie

une épitaxie :

  • [chimie physique] le processus de croissance cristalline, couche par couche, l’organisation des entités moléculaires ou atomiques des couches étant déterminée par le réseau d’une matrice cristalline sous-jacente. Ce terme est défini avec un sens plus restreint dans le domaine des composants électroniques. En anglais : epitaxy. Voir aussi : désaccord de réseau, hétéro-épitaxie, homo-épitaxie, matrice moléculaire bidimensionnelle, reconnaissance moléculaire. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.
  • [composants électroniques] l’opération qui consiste à faire croître une couche de matériau semiconducteur sur un substrat, cette couche ayant la même orientation cristalline que le substrat. En anglais : epitaxy. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une hétéroépitaxie : une épitaxie dans laquelle la croissance du film cristallin s’effectue sur une matrice de nature chimique.

une homo-épitaxie : une épitaxie dans laquelle le processus de croissance du film s’effectue sur une matrice de même nature chimique.

épite

une épite : une cheville de bois, ronde ou carrée, servant à boucher les trous qui peuvent se trouver, accidentellement dans une pièce de bois.

Ce nom est issu du moyen néerlandais spit « éclat de bois pointu ».

épitestostérone

une épitestostérone : l’hydroxy-17α-androstène-4-one-3, isomère de la testostérone présent en faible quantité dans les urines sous forme glucuronoconjuguée.

épitexte

un épitexte : un ensemble de textes en rapport avec un autre texte.

épithalame

un épithalame : un poème ou un chant composé à l’occasion d’un mariage pour célébrer les nouveaux mariés.

Le nom (un) épithalame est emprunté au latin impérial epithalamion « chant nuptial », en grec ε ̓ π ι θ α λ α ́ μ ι ο ν.

épithalamique, épithalamus

une commissure épithalamique : les fibres unissant les colliculus supérieurs droit et gauche.

un épithalamus : l’ensemble constitué latéralement par les éléments du trigone de l’habénula et en arrière par la commissure habénulaire et le corps pinéal.

épithélial

elle est épithéliale, il est épithélial :

  • concerne l’épithélium ;
  • appartient à l’épithélium ;
  • est de la nature de l’épithélium.

un canal sodique épithélial, un cancer épithélial, un choristome épithélial cutané, le corps épithélial de Kühn, une dysplasie épithéliale, une dystrophie épithéliale, une érosion épithéliale cornéenne, une gaine épithéliale du poil, un hamartome épithélial, un hémangio-endothéliome épithélial pulmonaire, une hyperplasie épithéliale, le nævus épithélial de la muqueuse buccale, une néphrite épithéliale, un œdème cornéen épithélial, un pigment épithélial, les tubes épithéliaux de la conjonctive palpébrale, une tumeur épithéliale, une tumeur épithélio-lympho-histiocytaire, une tumeur épithélio-mélanocytaire

la dystrophie endo-épithéliale de Fuchs

une tumeur fibro-épithéliale ou fibroépithéliale

un cancer intra-épithélial, un carcinome intra-épithélial, une dyskératose bénigne héréditaire intraépithéliale, les glandes intra-épithéliales de l’urèthre, une néoplasie intra-épithéliale, une photokératectomie intraépithéliale

elle est myoépithéliale, il est myoépithélial : est constitué(e) de fibres musculaires et d’épithélium.

une cellule myoépithéliale, une tumeur glandulaire myoépithéliale, une sialadénite myoépithéliale

elle est neuro-épithéliale, il est neuro-épithélial : se dit d’un ensemble de cellules provenant de l’ectoblaste, à partir des quelles se différencient les neuroblastes, les spongioblastes et les épendymoblastes.

une cellule neuro-épithéliale, un corps neuro-épithélial, une dysembryoplasie neuro-épithéliale

une kératite sous-épithéliale

épithélialisation, s’épithélialiser

une épithélialisation :

  • la transformation d’un tissu en épithélium ;
  • l’action, le fait de s’épithélialiser.

s’épithélialiser : acquérir l’aspect, la structure d’un épithélium.

épithéliocapsulaire

une prolifération épithéliocapsulaire : la présence histologique, dans un cristallin territoire d’une cataracte, d’un ruban épithéliocapsulaire bordant en profondeur un tissu fibrillaire.

épithéliocarcinome

l’épithéliocarcinome de Malherbe

épithélicide

On a lu épithélicide, qui provoque la destruction de l’épithélium.

épithélioïde

une angiomatose épithélioïde, une cellule épithélioïde, un granulome épithélioïde, un hémangiome épithélioïde, un sarcome épithélioïde

épithélioma

un épithélioma : le terme longtemps utilisé, surtout par les écoles françaises, pour la désignation de néoplasies épithéliales malignes.

épithéliomateux

une dégénérescence épithéliomateuse :

  • qui se rapporte à un épithélioma ;
  • qui a les caractères ou la nature de l’épithélioma.

une kératose préépithéliomateuse

la balanite pseudo-épithéliomateuse kératosique et micacée de Lortat-Jacob, une hyperplasie pseudoépithéliomateuse, une papillomatose géante mucocutanée pseudo-épithéliomateuse, la phacomatose épithéliomateuse de Brooke-Spiegler

épithéliomatose

une épithéliomatose multiple : l’affection peu fréquente consistant en la présence sur le tégument de multiples tumeurs cutanées malignes appartenant au même type histologique ou pouvant, par contre, présenter un polymorphisme histologique parfois important.

une trichoépithéliomatose familiale multiple : une dermatose héréditaire à transmission autosomique dominante caractérisée par de nombreuses lésions papuleuses de la face.

épithéliome

un épithéliome : une tumeur épithéliale maligne. Dans le langage des carcinologues, ce terme tend à être remplacé par carcinome.

un chorio-épithéliome : une tumeur maligne du placenta développée aux dépens de l’épithélium du chorion ovulaire et envahissant l’organisme maternel.

le dermo-épithéliome de Parinaud

un esthésio-neuro-épithéliome : une tumeur maligne de la cavité nasale dérivée des formations sensorielles de la muqueuse olfactive.

un fibroépithéliome

un lympho-épithéliome : une tumeur maligne du rhinopharynx ou des amygdales, constituée par un épithélioma indifférencié infiltré de lymphocytes.

un médulloépithéliome : une tumeur observée surtout au niveau du corps ciliaire, attribuée à la prolifération anormale de cellules dérivant du cerveau antérieur et de la vésicule optique.

un myoépithéliome : une appellation ancienne, proposée par Lever, de l’hidradénome à cellules claires.

un poroépithéliome : un terme obsolète désignant une tumeur sudorale eccrine, de degré de malignité inférieure à celui du procarcinome ou carcinome épidermotrope eccrine.

un trichoépithéliome : un hamartome de l’appareil pilosébacé, localisé le plus souvent au visage.

Le nom (un) épithéliome est l’adaptation du latin scientifique epithelioma fait sur le modèle de carcinoma (carcinome) à partir d’épithelium.

épithélioneurien

un épithélioneurien : un animal à système nerveux superficiel.

épithéliopathie

une épithéliopathie en plaques : un ensemble de multiples lésions sous-rétiniennes plates, non soulevées, circonscrites, rétro-équatoriales, de couleur blanc grisâtre et chamois avec souvent hyalite associée et dont l’évolution est favorable.

épithéliosarcome

un épithéliosarcome : un carcinosarcome.

épithéliose

une épithéliose galactophorique : une prolifération de l’épithélium des canaux galactophoriques du sein pouvant entrainer une galactorrhée ou une distension des canaux galactophores.

épithélite

une épithélite rétinienne aigüe : le syndrome touchant des adultes jeunes caractérisé par une baisse rapide de l’acuité visuelle uni ou bilatérale en rapport avec des lésions multiples de l’épithélium pigmentaire qui se traduisent à l’angiographie par un halo fluorescent entourant ces lésions hypofluorescentes.

une radioépithéliite ou radiomucite : la réaction inflammatoire des muqueuses sous l’action de la radiothérapie externe ou de la curiethérapie.

épithélium

un épithélium : le tissu de revêtement constitué de cellules juxtaposées, disposées en une couche (épithélium simple) ou plusieurs couches (épithélium stratifié).

un neuro-épithélium

Le nom (un) épithélium vient du latin scientifique epithelium, du grec ε ̓ π ι ́ « sur » et de θ η λ η ́ « mamelon »; le mot ayant été d’abord appliqué à la pellicule qui recouvre le mamelon du sein.

Le nom (un) endothélium a été fait sur le modèle d’épithélium.

Le nom (un) mésothélium a aussi été fait sur le modèle d’épithélium.

épithème

un épithème :

  • tout médicament topique autre qu’un emplâtre ou un onguent, de consistance molle et dépourvu de corps gras (cataplasme) ;
  • l’appendice du bec de certains oiseaux.

Le nom (un) épithème est emprunté au bas latin médical epithema, en grec ε ̓ π ι ́ θ ε μ α) « topique, épithème ».

épithèque

une épithèque : la couche superficielle externe de la thèque.

épithèse

une épithèse :

  • l’adjonction en fin de mot d’un phonème non étymologique, dit aussi paragogique, par exemple en grec l’n ou nu éphelcystique ;
  • en musique grégorienne : l’adjonction d’une note finale.

Le nom (une) épithèse est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ θ ε σ ι ς « action de poser sur, de placer en outre ».

épithète, épithétique

une épithète :

  • un terme généralement de la classe des adjectifs, ou plus rarement, expression de valeur équivalente, placés auprès d’un substantif pour qualifier, caractériser l’être ou la chose nommé(e) ;
  • une appellation, un qualificatif laudatif ou dépréciatif donné à quelqu’un.

une (fonction) épithète, un adjectif épithète (en grammaire)

voir : Office québécois de la langue française.

une fonction épithétique (1) : qui est relative à l’épithète.

un style épithétique : qui est chargé, rempli d’épithètes.

On a lu épithéter et une épithétisation.

Le mot épithète est emprunté au latin impérial epitheton terme grammatical, en grec τ ο ̀ ε ̓ π ι ́ θ ε τ ο ν « l’adjectif » de ε ̓ π ι ́ θ ε τ ο ς « ajouté ».

elle, il est épithétique (2) : en musique, est relative à l’épithèse.

épitoge

une épitoge : la bande d’étoffe garnie de rangs d’hermine que les recteurs et inspecteurs d’académie, les professeurs d’université, les avocats, certains magistrats et certains prélats portent sur l’épaule gauche par-dessus la toge.

Le nom (une) épitoge est emprunté au latin impérial epitogium « casaque pour mettre par-dessus la toge » d’où le mot français devenu féminin sous l’influence de toge.

épitome, épitomé

un épitome ou épitomé :

  • un abrégé d’un livre, d’une histoire ; plus particulièrement un précis d’histoire ;
  • un précis d’histoire sainte ou d’histoire grecque rédigé en latin et servant autrefois de manuel aux élèves débutant en latin.

une, un épitomiste : une auteure, un auteur d’épitomé.

Le nom (un) épitome ou épitomé est emprunté au latin classique epitome, du grec ε ̓ π ι τ ο μ η ́ « abrégé ».

épitope

un épitope : [chimie / biochimie] la partie d’une molécule capable de stimuler la production d’un anticorps. Une macromolécule peut contenir plusieurs épitopes, tous capables de stimuler la production d’anticorps. En anglais : epitope. Journal officiel de la République française du 22/09/2005.

épitoque, épitoquie

une forme épitoque : qui présente une épitoquie.

une épitoquie : des modifications morphologiques touchant certaines espèces lors de leur cycle de reproduction.

épitre, épître

une épitre ou épître :

  • une lettre missive, en prose, écrite par un auteur ancien ;
  • une lettre généralement assez longue ;
  • le genre littéraire en vers traitant de sujets variés (littéraires, moraux, religieux, etc.) à la manière d’une lettre, avec parfois une pointe badine ou satirique ;
  • une lettre missive, en prose, écrite par un apôtre ou un père apostolique et destinée à une communauté chrétienne ou parfois à un particulier ;
  • un passage de l’Ancien ou du Nouveau Testament et, le plus fréquemment, d’une épitre du Nouveau Testament, lu ou chanté à la messe ou au début de la liturgie de la parole.

On a lu un épistolographe, un écrivain de l’Antiquité ayant composé des épitres ; l’épistolographie, l’art d’écrire des épitres.

Le nom (une) épitre ou épître vient du latin classique epistola, epistula « lettre missive, épitre en vers », emprunté au grec ε ̓ π ι σ τ ο λ η ́ « lettre, message écrit ».

épitrichium

un épitrichium ou périderme : la structure née du dédoublement de l’ectoderme embryonnaire.

épitrochlée, épitrochléen, épitrochléite, épitrochléo-

une épitrochlée : un synonyme ancien d’épicondyle médial de l’humérus.

un muscle épitrochléen : relatif à l’épitrochlée.

une apophyse sus-épitrochléenne, une crête sus-épitrochléenne : qui est situé(e) au-dessus de l’épicondyle médial de l’humérus.

une épitrochléite : une enthésopathie de la zone d’insertion des fléchisseurs longs de l’avant-bras, localisée à l’épicondyle médial, caractérisée par une douleur à la pression et aux mouvements de flexion du poignet et de pronation de l’avant-bras.

le syndrome de la gouttière épitrochléo-olécranienne : une atteinte du nerf cubital au niveau du coude entraînant une hypoesthésie de la partie interne du dos de la main, une diminution de la force du muscle cubital antérieur et des fléchisseurs communs profonds des deux derniers doigts.

épituberculose

une épituberculose : une inflammation se surajoutant parfois à une infection de tuberculose.

épitympanique

un récessus épitympanique : la partie antérieure du cavum tympanique.

épivardage, épivardé, s’épivarder

Québec

un épivardage :

  • l’action d’aller s’aérer ou se détendre ; l’action de se secouer, de se dégourdir ; une excursion, un voyage à des fins de loisir ;
  • un divertissement, parfois immodéré ; une effervescence, une fébrilité ;
  • une dispersion, un éparpillement.

des épivardages : des propos libres, immodérés ou en vrac.

elle est épivardée, il est épivardé :

  • est libéré(e), affranchi(e) des contraintes, des conventions ;
  • est bigarré(e), hétéroclite, disparate.

s’épivarder :

  • en parlant d’oiseaux, surtout de poules, se nettoyer les plumes avec son bec, s’ébrouer dans l’eau ; se rouler dans la poussière ;
  • en parlant d’autres animaux, s’ébrouer, s’activer ; gambader ;
  • en parlant de personnes, faire sa toilette ;
  • aller s’aérer, se détendre ; se secouer, se dégourdir ;
  • s’agiter, gesticuler en parlant ;
  • s’exciter pour quelque chose ; se démener ;
  • avoir des activités trop dispersées.

s’épivarder sur :

  • s’exprimer très librement sur (un sujet) ;
  • s’étendre inutilement sur, développer trop longuement (un sujet).

épivarder :

  • donner une verte semonce à, une violente réprimande ;
  • critiquer vertement (quelqu’un ou quelque chose).

Dans ses divers emplois, épivarder, perçu comme un mot amusant, manifeste une capacité d’évocation remarquable qui se fonde sur l’image dynamique de l’oiseau en train de se nettoyer avec son bec ou de s’ébrouer dans l’eau ou la poussière. Ce mot hérité des provinces de l’Ouest de la France, est formé à partir de pivart (se pivarder puis s’épivarder), une variante phonétique de pivert, désignant à l’origine le pic vert d’Europe (Picus viridis). En savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois.

épizoaire, épizoïcide

un (animal) épizoaire : un parasite qui vit sur le corps de l’homme et des animaux.

une substance épizoïcide : qui a la propriété de tuer, de détruire les épizoaires.

épizoïque

des terrains épizoïques : des terrains supérieurs à ceux qui renferment des débris de corps organisés.

un parasite épizoïque : ectoparasite.

épizoochorie

une épizoochorie : une dispersion des graines par attachement à la surface du corps d’un vertébré.

épizootie, épizootique

une épizootie : une maladie infectieuse contagieuse qui affecte un grand nombre d’animaux d’une ou de plusieurs espèces en même temps ou dans un délai très court.

elle, il est épizootique : a les caractères de l’épizootie.

une anazootie : une maladie qui ressemble à une épizootie, mais qui n’est pas contagieuse. La source de contamination est la même pour les animaux atteints. Pour l’homme, on parle d’une anadémie.

une enzootie : une endémie affectant une ou plusieurs espèces animales.

Le nom (une) épizootie est composé de épi- issu du grec ε ̓ π ι « sur, au-dessus de, vers », du grec ξ ω ο ́ τ η ς « nature animale » et du suffixe -ie.

éploiement

un éploiement : l’action d’éployer ; le résultat de cette action.

éploration, éploré, éplorement, éplorer

une éploration : une plainte d’une personne éplorée.

elle est éplorée, il est éploré :

  • est tout en pleurs ;
  • est triste, pitoyable.

une (personne) éplorée, un éploré

un éplorement : l’action, l’état d’une personne éplorée.

éplorer : pleurer.

s’éplorer :

  • fondre en pleurs ;
  • prendre une allure éplorée, triste.

Le verbe éplorer est dérivé de pleur.

Le verbe déplorer (= manifester de la douleur, de la compassion ; juger fâcheux, regrettable, désapprouver vivement, en raison notamment de son caractère irréversible) est emprunté au latin classique deplorare « pleurer, déplorer ».

éployé, éployer

Le verbe éployer est un synonyme littéraire de déployer.

des ailes éployées : largement étendues.

un oiseau éployé : qui a les ailes étendues.

elle est éployée, il est éployé : est largement étendu(e), est déployé(e).

éployer :

  • étendre ce qui est replié ;
  • étendre largement ;
  • donner toute son ampleur à quelque chose.

j’éploie, tu éploies, il éploie, nous éployons, vous éployez, ils éploient ;
j’éployais ; j’éployai ; j’éploierai ; j’éploierais ;
j’ai éployé ; j’avais éployé ; j’eus éployé ; j’aurais éployé ; j’aurais éployé ;
que j’éploie, que tu éploies, qu’il éploie, que nous éployions, que vous éployiez, qu’ils éploient ;
que j’éployasse, qu’il éployât, que nous éployassions ; que j’aie éployé ; que j’eusse éployé ;
éploie, éployons, éployez ; aie éployé, ayons éployé, ayez éployé ;
(en) éployant.

s’éployer :

  • s’étendre, s’ouvrir ;
  • ouvrir ses ailes (pour prendre son vol) ;
  • donner toute sa mesure, s’épanouir.

je m’éploie, tu t’éploies, il s’éploie, nous nous éployons, vous vous éployez, ils s’éploient ;
je m’éployais ; je m’éployai ; je m’éploierai ; je m’éploierais ;
je me suis éployé(e) ; je m’étais éployé(e) ; je me fus éployé(e) ; je me serai éployé(e) ; je me serais éployé(e) ;
que je m’éploie, que tu t’éploies, qu’il s’éploie, que nous nous éployions, que vous vous éployiez, qu’ils s’éploient ;
que je m’éployasse, qu’il s’éployât, que nous nous éployassions ; que je me sois éployé(e) ; que je me fusse éployé(e) ;
éploie-toi, éployons-nous, éployez-vous ; sois éployé(e), soyons éployées, soyons éployés, soyez éployé(e)(es)(s) ;
(en) s’éployant.

Les verbes éployer et déployer sont dérivés de ployer.

épluchage, épluche-légume, épluchement, épluche-patate, éplucher, épluchette, éplucheur, éplucheuse, épluchure

A. enlever :

un épluchage (1) :

  • l’action d’éplucher ;
  • l’enlèvement de la peau et des parties inutiles d’un fruit ou d’un légume.

elle est épluchée, il est épluché (1)

un épluche-légume ou épluche-patate : un (couteau) économiseur, un couteau dont la lame courte incurvée comporte deux fentes parallèles tranchantes permettant d’éplucher les légumes.

des épluche-légumes ou épluche-patates

un épluchement des arbres : l’action d’ôter une partie des fruits sur un arbre qui en est trop chargé.

éplucher (1) :

  • nettoyer en enlevant les déchets ;
  • ôter les parties non comestibles ou inutilisables ;
  • ôter la peau, l’écorce d’un fruit, d’un légume ; les peler ;
  • ôter la balle, l’enveloppe qui recouvre des grains, des graines ;
  • ôter la bourre, la paille de fibres textiles.

éplucher la pâte à papier : en ôter les corps étrangers.

une épluchette [au Canada] :

  • l’action de dépouiller les épis de maïs ;
  • une fête au cours de laquelle on épluche le maïs.

une éplucheuse, un éplucheur (1) :

  • une personne qui épluche des fruits et des légumes ;
  • celle, celui qui, dans une manufacture, épluche les laines, les soies.

un couteau éplucheur : un instrument servant à éplucher.

une éplucheuse à pommes de terre, une éplucheuse de légumes

un épluchoir :

  • un instrument, un couteau servant à éplucher ;
  • un atelier dans lequel on pratique l’épluchage.

une épluchure, des épluchures :

  • des déchets qu’on enlève à quelque chose en le nettoyant, en l’épluchant ;
  • des restes de quelque chose, généralement d’un plat, d’un repas.

B. examiner :

un épluchage (2) : un examen minutieux.

elle est épluchée, il est épluché (2) : a été soigneusement étudié(e), vu(e) mot à mot.

éplucher (2) :

  • examiner de très près (quelque chose ou quelqu’un) généralement avec une intention critique ;
  • lire attentivement, généralement en recherchant les défauts, les erreurs ;
  • lire mot à mot, lettre par lettre ;
  • examiner le comportement (d’une personne) généralement pour le prendre en défaut ;
  • détailler l’apparence physique (d’une personne) généralement pour la prendre en défaut.

une éplucheuse, un éplucheur (2) : une personne qui examine un écrit, un compte, une personne avec un soin critique, en apportant une grande attention aux plus petits détails.

Dans l’usage courant, avec un nom de fruit comme complément d’objet direct, les verbes peler et éplucher sont synonymes, ce qui est somme toute logique puisque l’un et l’autre remontent au latin pilare, « arracher les poils », puis, par rapprochement avec l’ancien français pel, « peau », « enlever la peau ». Cela étant, si peler un fruit signifie qu’on en enlève la peau, éplucher, qui peut aussi avoir ce sens mais est issu de l’ancien français peluchier, « nettoyer », signifie d’abord qu’on le débarrasse de ses impuretés. Mais ces deux verbes se distinguent surtout par leurs extensions : on peut employer éplucher au sens d’« étudier attentivement » (éplucher un dossier, une candidature) ; quant à peler, il signifie aussi, en mégisserie, « enlever les poils » (peler une peau) et, en jardinage, « enlever de l’herbe » (peler la terre, une allée). Notons enfin que peler peut s’employer intransitivement au sens de « perdre ses poils » (ce vieux chien pèle). Académie française (courrier des internautes).

Le verbe éplucher est dérivé à l’aide du préfixe é(s)- de l’ancien français peluchier « nettoyer », issu du bas latin piluccare, dérivé du latin tardif pilare « épiler » (peler).

épode

une épode

A. dans la prosodie grecque et latine : le troisième couplet d’un chœur lyrique, qui suivait la strophe et l’antistrophe, et qui était d’un rythme différent.

B. dans la rhétorique grecque et latine :

  • le second vers d’un distique (iambe dimètre ou de quatre pieds), dont le premier est un iambe trimètre ;
  • un distique, un couplet lyrique formé de deux vers de mesure différente ; un poème lyrique composé de plusieurs de ces couplets.

Le nom (une) épode est emprunté au latin impérial epōdǒs du grec ε ̓ π ω δ ο ́ ς de même sens, de ε ̓ π ι ́ « sur » et ω ̓ δ η ́ « chant ».

époi, épois

un époi ou épois : le cor qui termine l’empaumure d’un bois de cerf.

Le nom (un) époi ou épois vient probablement du germanique occidental spǐt « broche à rôtir ».

époilant

une personne, une chose époilante : qui est étonnante, surprenante.

un homme époilant : qui est étonnant, surprenant.

L’origine de ce mot est incertaine.

épointé, épointement, épointer

elle est épointée : est moins pointue qu’elle devrait être.
il est épointé : est moins pointu qu’il devrait être.

un chien épointé : qui s’est cassé les os de la cuisse.

un cheval épointé : qui s’est démis les hanches par quelque effort.

un épointement : l’état de ce qui est épointé.

épointer (1) quelque chose : le rendre moins pointu en en cassant ou en usant la pointe.

s’épointer :

  • devenir moins pointu, moins acéré ;
  • devenir moins vif, moins pénétrant.

elles s’épointent, ils s’épointent, elles se sont épointées, ils se sont épointés,…

épointer (2) quelque chose : le tailler en pointe.

époisses

un époisses : un fromage.

Époisses : une commune de France.

éponge, épongeage, épongement, éponger, éponte

un épongeage ou un épongement : l’action d’éponger.

une éponge (1) :

  • un animal marin, fixé, de forme irrégulière et dont le squelette est léger, poreux et spongieux ;
  • un animal de l’embranchement des spongiaires ;
  • une substance légère et poreuse provenant des animaux appartenant à l’ordre des spongiaires, employée pour différents usages à cause de sa capacité d’absorption et de rejet, à la pression, des liquides ;
  • un objet fait de cette substance ;
  • un objet analogue constitué de diverses matières ;
  • une matière spongieuse.

passer l’éponge : nettoyer ou pardonner.

une éponge métallique : un objet fait de fils métalliques retordus utilisé pour nettoyer par frottement sur une surface.

un tissu-éponge : un tissu de coton dont les fils dressés ont un grand pouvoir absorbant, et utilisé de ce fait pour le linge de toilette, de bain et de plage.

une serviette-éponge : qui est faite dans un tel tissu.

passer l’éponge : pardonner, ne plus en parler.

jeter l’éponge :

  • jeter dans le ring une serviette éponge de soigneur pour signifier que son boxeur abandonne ;
  • abandonner.

éponger :

  • étancher un liquide avec une éponge, un chiffon ou un papier absorbant ;
  • essuyer, sécher avec un tissu absorbant ;
  • égoutter sur un linge des légumes blanchis, pour leur faire perdre leur humidité, ou une friture, pour lui faire perdre l’excédent de graisse ;
  • absorber, faire disparaitre, supprimer un excédent financier ;
  • absorber, épuiser, réduire progressivement ;
  • dépouiller quelqu’un ;
  • procurer de la jouissance.

j’éponge, tu éponges, il éponge, nous épongeons, vous épongez, ils épongent ;
j’épongeais ; j’épongeai ; j’épongerai ; j’épongerais ;
j’ai épongé ; j’avais épongé ; j’eus épongé ; j’aurai épongé ; j’aurais épongé ;
que j’éponge, que tu éponges, qu’il éponge, que nous épongions, que vous épongiez, qu’ils épongent ;
que j’épongeasse, qu’il épongeât, que nous épongeassions ; que j’aie épongé ; que j’eusse épongé ;
éponge, épongeons, épongez ; aie épongé, ayons épongé, ayez épongé ;
(en) épongeant.

s’éponger : s’essuyer, se sécher.

je m’éponge, tu t’éponges, il s’éponge, nous nous épongeons, vous vous épongez, ils s’épongent ;
je m’épongeais ; je m’épongeai ; je m’épongerai ; je m’épongerais ;
je me suis épongé(e) ; je m’étais épongé(e) ; je me fus épongé(e) ; je me serai épongé(e) ; je me serais épongé(e) ;
que je m’éponge, que tu t’éponges, qu’il s’éponge, que nous nous épongions, que vous vous épongiez, qu’ils s’épongent ;
que je m’épongeasse, qu’il s’épongeât, que nous nous épongeassions ; que je me sois épongé(e) ; que je me fusse épongé(e) ;
éponge-toi, épongeons-nous, épongez-vous ; sois épongé(e), soyons épongées, soyons épongés, soyez épongé(e)(es)(s) ;
(en) s’épongeant.

elles se sont épongées, elles sont épongées.

elles se sont épongé les excédents, elles ont épongé les excédents, elles se les sont épongés.

Le nom (une) éponge (1) vient du latin vulgaire sponga, en latin classique spongia, en grec σ π ο γ γ ι α ́ lui-même dérivé de σ π ο ́ γ γ ο ς « éponge ». Voir aussi spong-.

une éponge (2) :

  • le châssis formant le bord d’une table à couler le plomb ;
  • le rebord de chaque branche libre d’un fer à cheval ou du dessous du pied d’un cerf, d’un chevreuil ;
  • une tumeur au coude d’un cheval causée par le frottement du fer à cheval lorsque l’animal est couché jambes repliées.

Le nom (une) éponge (2) est une altération sous l’influence d’éponge (1), de l’ancien français esponde « planche qui forme le bord du lit », du latin impérial sponda « bois du lit ».

éponte

une éponte : chacune des parois (inférieures) d’un filon de minerai.

Le nom (une) éponte est une variante, dans les départements houillers du Nord où d devient t, de esponde.

épontillage, épontille, épontiller

un épontillage : l’action de consolider avec des épontilles ; l’ensemble des épontilles.

une épontille :

  • la pièce interne d’un navire soutenant les barrots sur lesquels reposent les ponts ;
  • un étai servant à maintenir sur sa quille un navire en cale sèche.

épontiller : soutenir, consolider avec des épontilles.

Le nom (une) épontille est emprunté à l’italien puntello, pontello, proprement « étai », dérivé de punta, ponta « pointe ».

éponyme, éponymie, éponymique

une divinité éponyme, un héros éponyme : dans l’histoire grecque, une divinité, un héros qui donnait son nom à un groupe de personnes, en particulier à une cité, à une tribu.

un archonte, un éphore, un roi, un empereur, un dignitaire éponyme : dans l’histoire grecque et romaine, un magistrat qui donnait son nom à l’année pendant laquelle il exerçait sa charge.

une éponymie : la fonction de l’éponyme ; la durée de cette fonction.

elle, il est éponymique : appartient à l’éponymie

une héroïne éponyme, un héros éponyme : celle, celui, ce qui donne son nom à quelque chose ou à quelqu’un, à qui l’on se réfère, que l’on vénère.

Les éponymes en français‎ : Wiktionnaire.

L’adjectif éponyme est emprunté du grec epônumos, « qui donne son nom ». Il s’est d’abord employé en histoire ancienne, pour désigner des dieux ou des héros qui donnaient leur nom à une cité, à une tribu, à une dynastie, etc. Ainsi Athéna est la déesse éponyme d’Athènes, Égée est le héros éponyme de la mer Égée. Parmi les dix archontes, on appelait également éponyme celui qui donnait son nom à l’année en cours. Par extension, éponyme a qualifié des personnages de fiction qui ont donné leur nom à l’œuvre dans laquelle ils apparaissent. Lucien Leuwen est le héros éponyme d’un roman inachevé de Stendhal et Madame Bovary est l’héroïne éponyme du plus célèbre des romans de Flaubert. On se gardera bien de confondre le héros qui donne son nom et l’œuvre qui le reçoit. Ce n’est que le premier qui peut être qualifié d’éponyme. En savoir plus : Académie française ; Parler français.

Les éponymes sont des personnes ou des entités qui donnent leur nom à un objet ou une créature. L’usage remonte à la Grèce antique au VIe siècle, l’archonte éponyme d’Athènes donnait son nom à l’année de sa magistrature. Ainsi la ville d’Athènes n’est pas l’éponymie de la déesse Athéna, c’est Athéna qui donne son nom à la ville. L’éponymie est une forme d’antonomase, on donne un nom à quelque chose à partir de son origine ou de son propriétaire. Une erreur fréquente consiste à inverser le rapport d’éponymie et à dire « le disque éponyme du chanteur Machin » alors que c’est Machin qui signe, éponyme ne signifie pas du tout du même nom. Le succès de l’éponymie, c’est l’antonomase complète lorsque le nom propre devient commun. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le mot éponyme est emprunté au grec ε ̓ π ω ́ ν υ μ ο ς « attribué comme surnom », composé de ε ̓ π ι ́ « sur » et de ο ́ ν ο μ α « nom ».

épopée

une épopée :

  • un long poème ou un vaste récit en prose au style soutenu qui exalte un grand sentiment collectif souvent à travers les exploits d’un héros historique ou légendaire ;
  • une suite d’évènements extraordinaires, d’actions éclatantes qui s’apparentent au merveilleux et au sublime de l’épopée ;
  • une aventure fabuleuse.

On a lu aussi un épos, un chant épique grec.

Le nom (une) épopée est emprunté au grec ε ̓ π ο π ο ι ι ́ α désignant la composition de ce genre de poème et ce poème lui-même.

épopte

une, un épopte : une personne située au dernier degré dans l’initiation au mystère d’Éleusis offert à sa contemplation ; une initiée, un initié.

Le nom (un) épopte est emprunté au grec ε ̓ π ο ́ π τ η ς « qui observe, qui veille à », en particulier « initié du plus haut degré aux mystères d’Éleusis ».

époque

une époque :

  • un instant déterminé, point fixe dans le temps et servant de point de repère ou de départ ;
  • une période historique marquée par certains faits, certains caractères propres ;
  • toute partie plus ou moins longue du temps, de la vie courante

d’époque : [culture – économie et gestion d’entreprise] se dit d’un objet, autrefois en usage, qui revient au goût du jour. En anglais : vintage. Journal officiel de la République française du 07/06/2007.

L’effervescence de la modernité entraîne avec elle son antidote, la nostalgie du passé. Moutardes, baguettes, savons ou confitures à l’ancienne foisonnent sur les étalages et attirent de plus en plus de chalands, prêts à payer au prix fort ce retour au terroir, à l’artisanat et à la tradition. La mode rejoint le mobilier dans la nostalgie , et nombre de robes, de voitures ou de babioles d’époque, plus ou moins rapetassées, font la joie des collectionneurs et le profit des commissaires-priseurs.
Mais attention à ne pas prendre une robe rétro de confection récente pour une robe d’époque authentique, non plus qu’une bergère de style Louis XV, mais d’époque Napoléon III, avec une vraie bergère Louis XV. Le prix n’est pas le même.
Il faut toujours prendre garde à ne pas confondre le style et l’époque, surtout dans une époque qui manque trop souvent de style. En savoir plus : France Terme.

épostose

une épostose : une tumeur du canal médullaire des os.

épouffer

elle est épouffée, il est épouffé :

  • est essoufflé(e) ;
  • est étonné(e) au point d’en perdre le souffle.

épouffer : faire perdre haleine, essouffler.

s’épouffer : s’essouffler.

s’épouffer de rire.

Selon les sens, le verbe épouffer est probablement dérivé de l’onomatopée buff-, puff- (voir : bouffer, pouffer), ou dérivé de pouffer.

épouillage, épouiller

un épouillage : l’action de débarrasser quelqu’un de ses poux.

épouiller :

  • débarrasser (quelque chose ou quelqu’un) de ses poux ou d’autres parasites des êtres vivants ;
  • examiner (quelqu’un) minutieusement pour chercher ses fautes ;
  • examiner (quelque chose) avec un soin méticuleux pour supprimer des erreurs.

s’épouiller :

  • se débarrasser de poux ou d’autres parasites ;
  • s’examiner.

Le verbe épouiller est dérivé de peoil, pou.

s’époumoner

époumoner :

  • essouffler ;
  • fatiguer en faisant perdre le souffle.

s’époumoner :

  • se fatiguer (à faire quelque chose) jusqu’à perdre le souffle ;
  • parler très fort, crier.

On a lu époumonner, s’époumonner, époumonné, et un époumonement pour un essoufflement.

Le verbe époumoner est dérivé de poumon.

épousailles, épouse, épousé, épouser, épouseur

des épousailles :

  • la célébration d’un mariage, des noces ;
  • un mariage, une union.

On a lu une épousaille et un épousement.


une épouse, un époux : une personne unie à une autre personne par les liens du mariage.

les époux : les deux conjoints.

Les formes époux et épouse ont, elles, un caractère beaucoup plus officiel. Ce sont d’ailleurs celles que l’on trouve dans l’article 212 du Code civil : « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, recours, assistance. » Le mariage était en effet l’alliance de deux familles, alliance scellée par un contrat, et la littérature abonde d’exemples où celui qui joue le rôle le plus important dans cette union n’est ni un prêtre ni un officier de l’état civil, mais un notaire. Cela n’a rien d’étonnant puisque les noms époux et épouse sont issus du latin sponsus, sponsa, participes passés de spondere, « promettre solennellement », et, de ces participes, le latin a tiré sponsare, « promettre en mariage ». En savoir plus : Académie française.


une épousée, un épousé : celle, celui qui se marie.

épouser :

  • prendre pour épouse, pour époux, pour épouse ;
  • s’adapter parfaitement à ;
  • adopter une cause, partager un idéal.

une épouseuse, un épouseur ou épouseux :

  • celle qui est disposée à épouser, qui est décidée à se marier ; celui qui est disposé à épouser, qui est décidé à se marier ;
  • la fiancée, celle qui épouse ; le fiancé, celui qui épouse.

On a lu épousable pour susceptible d’être épousé(e), un épousage pour le fait, l’action d’épouser ; un épousement pour le fait de s’identifier avec quelqu’un, de faire sien le comportement de quelqu’un

Le nom (des) épousailles vient du latin classique sponsalia « fiançailles ».

Le verbe épouser vient du bas latin sponsare « promettre en mariage, fiancer », itératif de spondere, formé sur le participe passé sponsus (voir : époux).

Le nom (un) époux vient du latin classique sponsus, participe passé de spondere « promettre solennellement », avec développement d’après épouser.

époussetage, épousseté, épousseter, épousseteur, époussetoir, époussette

un époussetage :

  • l’action d’épousseter ;
  • la dernière façon que l’on donne à la poudre de chasse, de guerre ;
  • une bagarre.

elle est époussetée, il est épousseté : est nettoyé(e) de sa poussière.

épousseter :

  • nettoyer (avec un plumeau, un chiffon, etc.) pour chasser la poussière, la saleté ;
  • faire disparaitre en nettoyant ;
  • ôter ce qui salit, ce qui encombre.

épousseter la poudre de guerre, de chasse, la dépouiller du poussier qu’elle contient.

épousseter un cheval : le nettoyer après l’avoir étrillé.

épousseter une personne : la battre, la rosser.

j’époussète ou j’époussette, tu époussètes ou tu époussettes, il époussète ou il époussette, nous époussetons, vous époussetez, ils époussètent ou ils époussettent ;
j’époussetais ; j’époussetai ; j’époussèterai ou époussetterai ; j’époussèterais ou époussetterais ;
j’ai épousseté ; j’avais épousseté ; j’eus épousseté ; j’aurai épousseté ; j’aurais épousseté ;
que j’époussète ou que j’époussette, que tu époussètes ou que tu époussettes, qu’il époussète ou qu’il époussette, que nous époussetions, que vous époussetiez, qu’ils époussètent ou qu’ils époussettent ;
que j’époussetasse, qu’il époussetât, que nous époussetassions ; que j’aie épousseté ; que j’eusse épousseté ;
époussète ou époussette, époussetons, époussetez ; aie épousseté, ayons épousseté, ayez épousseté ;
(en) époussetant.

une épousseteuse, un épousseteur : une personne qui époussète.

un époussetoir : un petit pinceau à l’usage du lapidaire, pour épousseter les pierres.

une époussette :

  • un plumeau, une espèce de brosse dont on se sert pour nettoyer, chasser la poussière ;
  • un chiffon à épousseter [Belgique] ;
  • un morceau d’étoffe qui sert à nettoyer le cheval après l’avoir étrillé.

Le verbe épousseter est dérivé du radical de poussière.

époustouflant, époustouflé, époustoufler

elle est époustouflante, il est époustouflant : époustoufle, étonne à en faire perdre haleine.

être époustouflé : être stupéfait, ébahi.

époustoufler quelqu’un : le jeter dans un grand étonnement à en faire perdre haleine.

s’époustoufler : s’étonner extrêmement, au plus haut point.

Le verbe époustoufler est d’origine incertaine.

épouti, époutier, époutir, époutissage

1. un épouti :

  • un petit corps étranger se trouvant dans l’étoffe de laine après tissage ;
  • une fibre qui n’a pas pris la teinture ;
  • une petite saleté.

époutier ou époutir : épinceter, débarrasser une étoffe des impuretés qu’elle contient.

époutier

j’époutie, tu épouties, il époutie, nous époutions, vous époutiez, ils époutient ;
j’époutiais ; j’époutiai ; j’époutierai ; j’époutierais ;
j’ai époutié ; j’avais époutié ; j’eus époutié ; j’aurai époutié ; j’aurais époutié ;
que j’époutie, que tu épouties, qu’il époutie, que nous époutiions, que vous époutiiez, qu’ils époutient ;
que j’époutiasse, qu’il époutiât, que nous époutiassions ; que j’aie époutié ; que j’eusse époutié ;
époutie, époutions, époutiez ; aie époutié, ayons époutié, ayez époutié ;
(en) époutiant.

époutir

j’époutis, tu époutis, il époutit, nous époutissons, vous époutissez, ils époutissent ;
j’époutissais ; j’époutis ; j’époutirai ; j’époutirais ;
j’ai épouti ; j’avais épouti ; j’eus épouti ; j’aurai épouti ; j’aurais épouti ;
que j’époutisse, que tu époutisses, qu’il époutisse, que nous époutissions, que vous époutissiez, qu’ils époutissent ;
que j’époutisse, qu’il époutît, que nous époutissions ; que j’aie épouti ; que j’eusse épouti ;
époutis, époutissons, époutissez ; aie épouti, ayons épouti, ayez épouti ;
(en) époutissant.

un époutissage : un épincetage d’un textile.

Le nom (un) épouti est un déverbal d’espoutier « débarrasser un tissu des impuretés », dérivé de poutie « ordure » de l’ancien français pou « bouillie de farine », du latin classique puls, pultis.

B. espoutir ou époutir : écraser, écrabouiller, escagasser.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

épouvantable, épouvantablement, épouvantail, épouvante, épouvanté, épouvantement, épouvanter, épouvanteur

elle, il est épouvantable :

  • suscite ou est de nature à susciter de l’épouvante ;
  • suscite la répulsion, l’horreur ;
  • est très mauvaise, très désagréable, inquiétante ; est très mauvais, très désagréable, inquiétant ;
  • est extrême, extraordinaire, excessive ou excessif.

c’est épouvantable, il est épouvantable de : c’est terrible de, c’est horrible de, c’est affreux de.

épouvantablement :

  • d’une manière épouvantable, effrayante ;
  • d’une manière excessive.


un épouvantail :

  • un objet ayant le plus souvent la forme grossière d’un mannequin vêtu d’oripeaux, placé en évidence dans les champs ou les jardins pour détourner les oiseaux et les empêcher de s’attaquer aux semences et cultures ;
  • celle, celui, ce qui inspire de vaines ou, d’excessives terreurs, ce qui fait horreur ou inquiète fortement, parfois sans raison ;
  • ce qui est mis en avant, ce qui est utilisé pour effrayer.

des épouvantails

On a lu épouvantante, épouvantant.

une épouvante :

  • une peur très profonde, violente et soudaine provoquant un désordre de l’esprit, et s’accompagnant parfois d’un mouvement de fuite ;
  • une vive et profonde inquiétude, une appréhension.

un film d’épouvante : qui suscite chez le spectateur des sentiments d’effroi et des émotions violentes.

les épouvantes de, l’épouvante de : l’aspect épouvantable, horrible, horrifiant que présente ou représente quelque chose.


elle est épouvantée, il est épouvanté : est pleine ou plein d’épouvante.


un épouvantement : l’action d’épouvanter ; le résultat de cette action.

les épouvantements de, l’épouvantement de : l’aspect épouvantable, horrifiant, horrible que présente quelque chose.


épouvanter :

  • inspirer de l’épouvante, de l’horreur, de la terreur ;
  • inspirer de la répulsion, une profonde horreur ;
  • inspirer de vives appréhensions, impressionner fortement ;
  • surprendre fortement, inspirer un grand saisissement.

s’épouvanter :

  • éprouver de l’épouvante ;
  • éprouver de l’inquiétude, de vives alarmes, de l’appréhension.

L’Épouvanteur [titre original : The Wardstone Chronicles, littéralement « Les Chroniques de la Pierre des Ward »] : une série littéraire écrite par le Britannique Joseph Delaney.

un épouvanteur, un apprenti épouvanteur

Le verbe épouvanter vient du latin vulgaire expaventare, formé sur le participe présent expavens, expaventis du latin expavere « craindre, redouter » (ex intensif et pavere « craindre, être troublé »).

Le nom (une) épave (= un navire, une marchandise, un objet rejetés sur le rivage ; une chose dont on ne connait pas le propriétaire ; une voiture hors d’usage ; une personne désocialisée et désemparée)vient de l’ancien adjectif espave « qui est égaré », du latin classique expavidus « épouvanté, qui s’enfuit sous l’emprise de la peur » dérivé de pavere « avoir peur ».

époux

un époux : voir épouse (ci-dessus).

époxy, époxiconazole, époxyde, époxydique

un (composé) époxy : un polymère formé par un époxyde, une fonction chimique.

l’époxiconazole : un fongicide.

une résine époxydique ou époxyde, époxy.

EPR

un EPR [réacteur pressurisé européen] : un réacteur nucléaire à eau pressurisée.

épreindre, épreintes

épreindre un fruit, épreindre une herbe : la ou le presser entre les doigts pour en faire sortir le jus ou le suc.

épreindre le liquide contenu dans le fruit : l’exprimer, le faire sortir par pression.

épreindre quelqu’un : le tourmenter, l’assaillir de toutes parts.

j’épreins, tu épreins, il épreint, nous épreignons, vous épreignez, ils épreignent ;
j’épreignais ; j’épreignis ; j’épreindrai ; j’épreindrais ;
j’ai épreint ; j’avais épreint ; j’eus épreint ; j’aurai épreint ; j’aurais épreint ;
que j’épreigne, que tu épreignes, qu’il épreigne, que nous épreignions, que vous épreigniez, qu’ils épreignent ;
que j’épreignisse, qu’il épreignît, que nous épreignissions ; que j’aie épreint ; que j’eusse épreint ;
épreins, épreignons, épreignez ; aie épreint, ayons épreint, ayez épreint ;
(en) épreignant.


une épreinte, des épreintes :

  • une contraction abdominale ou intestinale violente et douloureuse, une (fausse) envie d’aller à la selle ;
  • les contractions douloureuses de l’accouchement, les douleurs de l’enfantement ;
  • ce qui accable, tourmente, fait souffrir.

Le verbe épreindre vient du latin exprimere (voir : exprimer).

s’éprendre, épris

s’éprendre :

  • s’allumer ;
  • être saisi par un sentiment vif exprimant une relation affective, une passion ;
  • éprouver de l’affection, de l’amour pour quelqu’un, du gout pour quelque chose ;
  • éprouver un gout marqué, concevoir un vif intérêt pour quelque chose ;
  • éprouver un vif sentiment d’amitié, de sympathie ou d’admiration pour quelqu’un ;
  • devenir très amoureux d’une personne.

je m’éprends, tu t’éprends, il s’éprend, nous nous éprenons, vous vous éprenez, ils s’éprennent ;
je m’éprenais ; je m’épris ; je m’éprendrai ; je m’éprendrais ;
je me suis éprise ou épris ; je m’étais éprise ou épris ; je me fus éprise ou épris ; je me serai éprise ou épris ; je me serais éprise ou épris ;
que je m’éprenne, que tu t’éprennes, qu’il s’éprenne, que nous nous éprenions, que vous vous épreniez, qu’ils s’éprennent ;
que je m’éprisse, qu’il s’éprît, que nous nous éprissions ; que je me sois éprise ou épris ; que je me fusse éprise ou épris ;
éprends-toi, éprenons-nous, éprenez-vous ; sois éprise ou épris, soyons éprises ou épris, soyez éprise(s) ou épris ;
(en) s’éprenant.

elle est éprise, il est épris :

  • est allumé(e) ;
  • est saisi(e) par un vif sentiment de relation affective, une passion pour quelqu’un ou quelque chose ;
  • éprouve un vif sentiment d’admiration, de sympathie pour quelqu’un, pour ce qu’il fait ;
  • est amoureuse ou amoureux ;
  • manifeste la passion dont quelqu’un est saisi.

Le verbe s’éprendre est dérivé de prendre.

épreuve, éprouvant, éprouvé, éprouver, éprouvette

une épreuve :

  • une expérience à laquelle on soumet une (ou la) qualité d’une personne ou d’une chose et qui est susceptible d’établir la valeur positive de cette qualité ;
  • le résultat d’un essai, d’une expérience, pouvant être soumis à des corrections ou des retouches ;
  • une expérience, un examen, un test, imposé(e) à une personne afin d’apprécier ses qualités physiques, morales, intellectuelles, dans le but de la juger ou de lui conférer un grade, un titre, une dignité… ;
  • un exercice physique, une compétition sportive ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ;
  • l’expérience d’un sentiment, d’un état moral ;
  • [finance] une monnaie de collection frappée sur un flan qui a subi un polissage poussé au moyen de matrices dont les parties les plus hautes sont polies. Les reliefs de la pièce sont rendus mats par le sablage des creux de la matrice. Ces pièces sont soumises unité par unité à un contrôle visuel. En anglais : proof . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [audiovisuel / cinéma – télévision] un film brut après développement et avant montage. En anglais : rush. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une épreuve combinée, une épreuve de bloc, une épreuve de difficulté, une épreuve de vitesse. Vocabulaire de l’escalade (Office québécois de la langue française).

une épreuve de figures libres ou des figures libres : [sports] une épreuve dans laquelle un concurrent choisit lui-même les figures qu’il exécute, celles-ci étant évaluées selon leur difficulté, leur valeur esthétique et leur qualité d’exécution. Les épreuves de figures libres se pratiquent notamment dans les sports de glisse, en gymnastique, en natation ou en parachutisme. En anglais : free-style ; freestyle. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

une épreuve de l’enceinte d’un réacteur : [nucléaire / fission] le test qui consiste à augmenter la pression de l’enceinte de confinement d’un réacteur nucléaire pour vérifier que son taux de fuite et ses déformations sont acceptables au regard du référentiel de sûreté. L’augmentation de la pression est obtenue par introduction d’air comprimé. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « épreuve enceinte », qui n’est pas recommandé. Voir aussi : enceinte de confinement, référentiel de sûreté. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.

une épreuve de style (à l’obstacle) : [sports / équitation] la compétition consistant à effectuer un parcours d’obstacles devant un jury qui note le style du cheval ou celui du couple formé par le cavalier et sa monture.  En anglais : hunter style ; hunter style competition ; show hunter competition. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

une épreuve du courrier : Office québécois de la langue française.

une épreuve minute : [télédétection spatiale / traitement d’image] une épreuve rapidement produite de tout ou partie d’une scène, qui ne restitue pas nécessairement toutes les qualités de l’enregistrement. Avant de classer l’enregistrement d’une scène ou d’acquérir les documents correspondants, on examine des épreuves minutes afin d’apprécier quelques caractéristiques essentielles telles que, par exemple, la localisation et les limites de la scène, la présence de nuages, des indications sur le contraste et sur le potentiel d’information radiométrique de l’enregistrement. En anglais : quick look. Voir aussi : scène, sous-image repérée. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une épreuve thermique du verre trempé ou ETVT : [matériaux / verre et céramique] le test effectué avant commercialisation, qui consiste à chauffer, dans des conditions contrôlées, des vitrages en verre trempé pour provoquer la casse de ceux qui présentent des défauts non décelables par d’autres méthodes. L’épreuve thermique du verre trempé vise à prévenir la casse spontanée des vitrages après leur commercialisation. En anglais : heat soak test ; HST. Journal officiel de la République française du 25/04/2014.

une épreuve unique : Office québécois de la langue française.

elle est éprouvante, il est éprouvant : est pénible, difficile à supporter, physiquement ou moralement.

elle est éprouvée, il est éprouvé :

  • a été soumise ou soumis à une expérience susceptible d’en établir la valeur positive ;
  • a subi une expérience pénible d’ordre moral, affectif ou physique ;
  • a été ressenti(e), vécu(e).

elle est inéprouvée, il est inéprouvé :

  • n’a pas encore été mise ou mis à l’épreuve ;
  • n’a pas été éprouvé(e), ressenti(e).

éprouver :

  • soumettre une (ou la) qualité d’une personne ou d’une chose à une expérience susceptible d’établir la valeur positive de cette qualité ;
  • faire subir à quelqu’un une expérience pénible ;
  • faire sur soi-même l’expérience, généralement forte ou profonde, d’une chose ;
  • subir un dommage ;
  • arriver à connaitre par l’expérience, constater l’existence de quelque chose après expérience faite.

une éprouvette :

  • un appareil, un instrument permettant d’apprécier la nature, la qualité d’un produit ; un échantillon d’une matière destiné à être soumis à des essais pour éprouver ses qualités ;
  • un tube de verre fermé à une extrémité, gradué ou non, servant à diverses manipulations.

Le nom (une) épreuve est un déverbal d’éprouver.

Le verbe éprouver est dérivé de prouver.

Le nom (une) éprouvette est dérivé d’épreuve avec influence d’éprouver.

epsilon

un epsilon :

  • la cinquième lettre et deuxième voyelle (brève) de l’alphabet grec, écrite ε, E et correspondant, dans l’alphabet français, à la lettre e, E et au son é fermé ;
  • un symbole dans diverses techniques, notamment en médecine, physique, etc. ;
  • le signe conventionnel ayant le sens de cinquième ou cinquièmement.

Le nom (un) epsilon est la transcription du nom de la cinquième lettre de l’alphabet grec ε ́ ψ ι λ ο ́ ν proprement « é pur, simple », voyelle brève par opposition à η, voyelle longue.

épuçage, épucer

un épuçage : l’action d’épucer.

épucer :

  • débarrasser (quelque chose ou quelqu’un) de ses puces ;
  • examiner avec un soin minutieux pour chercher des erreurs, des fautes.

j’épuce, tu épuces, il épuce, nous épuçons, vous épucez, ils épucent ;
j’épuçais ; j’épuçai ; j’épucerai ; j’épucerais ;
j’ai épucé ; j’avais épucé ; j’eus épucé ; j’aurai épucé ; j’aurais épucé ;
que j’épuce, que tu épuces, qu’il épuce, que nous épucions, que vous épuciez, qu’ils épucent ;
que j’épuçasse, qu’il épuçât, que nous épuçassions ; que j’aie épucé ; que j’eusse épucé ;
épuce, épuçons, épucez ; aie épucé, ayons épucé, ayez épucé ;
(en) épuçant.

s’épucer : se débarrasser de ses puces.

je m’épuce, tu t’épuces, il s’épuce, nous nous épuçons, vous vous épucez, ils s’épucent ;
je m’épuçais ; je m’épuçai ; je m’épucerai ; je m’épucerais ;
je me suis épucé(e) ; je m’étais épucé(e) ; je me fus épucé(e) ; je me serai épucé(e) ; je me serais épucé(e) ;
que je m’épuce, que tu t’épuces, qu’il s’épuce, que nous nous épucions, que vous vous épuciez, qu’ils s’épucent ;
que je m’épuçasse, qu’il s’épuçât, que nous nous épuçassions ; que je me sois épucé(e) ; que je me fusse épucé(e) ;
épuce-toi, épuçons-nous, épucez-vous ; sois épucé(e), soyons épucées, soyons épucés, soyez épucé(e)(es)(s) ;
(en) s’épuçant.

épuisable, épuisant, épuisement, épuiser, épuisette

elle, il est épuisable :

  • que l’on peut épuiser, qui peut être complètement utilisé(e) ;
  • qui peut s’épuiser.

une inépuisabilité : le caractère de ce qui est inépuisable.

elle, il est inépuisable :

  • ne peut pas être épuisé(e) ;
  • est intarissable, inlassable ;
  • ne cesse pas de parler d’un certain sujet ;
  • dont les ressources sont illimitées.

inépuisablement

elle est épuisante, il est épuisant : fatigue beaucoup, met à bout de forces.

elle est épuisée, il est épuisé :

  • est vidé(e) de son contenu, de sa substance ;
  • ne peut plus produire ;
  • a été consommé(e), utilisé(e) complètement ;
  • est à bout de forces, de résistance ;
  • est marqué(e) par la fatigue.

elle est inépuisée, il est inépuisé :

  • n’est pas encore ou ne sera jamais vidé(e) de son contenu, consommé(e), utilisé(e) ;
  • se renouvelle sans cesse ;
  • dont les ressources ne sont pas encore ou ne seront jamais consommées, taries.

un épuisement :

  • l’action de vider à force de puiser ;
  • l’action de vider quelque chose de son contenu ou de sa substance ;
  • l’état de ce qui est épuisé ;
  • le fait d’être réduit à un affaiblissement complet.

un épuisement professionnel : un état de fatigue mentale, émotionnelle et physique accompagné d’une incapacité à fournir un rendement professionnel adéquat, causé par une exposition prolongée à diff érents facteurs de stress au travail. En anglais : occupational burnout, burnout. Gazette officielle du Québec du 17 avril 2021.

un syndrome d’épuisement professionnel : le syndrome causé par un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes et stressantes, caractérisé par un état de fatigue mentale, émotionnelle et physique. En anglais : burnout syndrome. Gazette officielle du Québec du 17 avril 2021.

épuiser :

  • mettre à sec (à force de puiser) ;
  • vider (quelque chose) de son contenu ou de sa substance ;
  • traiter un sujet, un thème, dans toute son extension ;
  • rendre stérile ;
  • consommer complètement ;
  • user jusqu’au bout ;
  • réduire à un affaiblissement complet.

s’épuiser :

  • s’affaiblir complètement ;
  • diminuer fortement.

une épuisette :

  • une écope, une pelle creuse pour vider l’eau entrée dans une embarcation ;
  • un petit filet en forme de poche monté sur un cerceau et fixé à un long manche ;
  • un filet pour prendre les oiseaux de petite taille.

Le mot exhaustif est emprunté à l’adjectif anglais exhaustive de [to] exhaust « épuiser », du latin exhaustum, supin de exhaurire.

épulide, épulie, épulis

une épulide ou épulie ou un épulis : une pseudotumeur sur les gencives.

un épulis ; une lésion fibro-épithéliale hyperplasique se développant au niveau du bord alvéolaire des gencives, entre deux racines dentaires, à la suite de traumatismes répétés, mais parfois spontanément, en particulier chez la femme enceinte.

un épulis gravidique ; une tumeur bénigne des gencives, apparaissant surtout chez les multipares du 3ème au 5ème mois de la grossesse, surtout sur le maxillaire supérieur.

Le nom (une) épulide est emprunté au grec epoulis, composé de epi– « sur », et oulis « gencive ».

épulon

un épulon : dans l’Antiquité romaine, chacun des membres du collège sacerdotal chargé de la préparation des banquets donnés en l’honneur des dieux.

Le nom (un) épulon est emprunté au latin epulo, de même sens, de epulae « repas ».

épulpeur

un épulpeur : dans l’industrie sucrière, un appareil analogue à un tamis, avec lequel on sépare les pulpes et les matières en suspension dans le jus de betterave.

épurage, épurant, épurateur, épuratif, épuration, épuratoire, épure, épuré, épurement, épurer

un épurage :

  • une épuration, l’action d’épurer ;
  • l’action de presser la touffe de poils ou de fibres des brosses et des pinceaux avec le doigt ou le plat d’un couteau pour retirer le plus possible de peinture ou de vernis.

une matière épurante, un procédé épurant : destiné(e) à épurer.

un épurateur : un appareil servant à épurer un produit ou une substance.

une perfusion épuratrice, un procédé épurateur : qui élimine les déchets de l’organisme.

une épuratrice, un épurateur :

  • ce qui purifie l’âme et l’esprit ;
  • une personne qui retranche d’une œuvre les passages médiocres, qui corrige une langue défectueuse ;
  • une personne qui élimine les individus jugés indésirables.


une épuration :

  • l’action d’épurer un produit ou une substance ; le résultat de cette action ;
  • une élimination des éléments trop libres ou choquants dans les mœurs ou dans une production littéraire ;
  • une purification de l’âme ;
  • une mise au net de la pensée, un affinement des idées ;
  • dans le domaine esthétique, l’action de rendre plus fin, plus poli ;
  • une élimination d’un corps social des membres jugés indignes d’en faire partie ou considérés comme indésirables ;
  • les mesures prises en France, après la Libération, contre des personnes ayant collaboré avec les autorités d’occupation.

une épuration digestive, une épuration extra-hépatique, une épuration extra-rénale

une station d’épuration : le terme générique comprenant l’ensemble des ouvrages et des dispositifs requis pour épurer les eaux domestiques et les eaux résiduaires industrielles, et pour détruire les boues d’égout.

On a lu une épuration pour un apurement écrit apuration (= la vérification définitive d’un compte, qui en reconnaît l’exactitude, et entraine le paiement du solde restant dû ; la vérification définitive d’un compte, après laquelle un comptable est reconnu quitte).


elle, il est épuratoire :

  • est destiné(e) à purifier ;
  • vise à l’élimination d’individus indésirables.

On a lu aussi épuratif.

une épure :

  • un dessin ou un trait exécuté sur un mur ou sur une surface horizontale, en grandeur réelle, pour guider la construction d’une partie d’un édifice ou l’assemblage d’une machine ; ce même dessin à échelle réduite ;
  • une représentation linéaire à une échelle donnée, d’une figure à trois dimensions par ses projections (en élévation, en plan, de profil ou en coupe), permettant de situer dans l’espace la figure ainsi représentée ;
  • les grandes lignes d’une œuvre ou d’un système de pensée.

elle est épurée, il est épuré :

  • a subi une épuration ;
  • est expurgé(e), débarrassé(e) des passages trop libres ou choquants ;
  • est délicate, raffinée ou délicat, raffiné ;
  • est sans fautes, d’excellente qualité ;
  • a fait l’objet d’une épuration.

un épurement : une épuration

épurer :

  • rendre (plus) pur, par élimination des éléments ou des corps étrangers ;
  • éliminer les impuretés de l’organisme ou d’un organe ;
  • opérer un tri, faire un nettoyage ;
  • rendre plus net, plus pur ;
  • rendre plus correct, plus délicat ;
  • mettre au net (une pensée), affiner (des idées) ;
  • rendre plus fin, plus poli ;
  • éliminer d’un corps social les membres jugés indignes d’en faire partie ou considérés comme indésirables.

s’épurer :

  • s’assainir ;
  • devenir meilleur.

elles s’épurent, ils s’épurent, elles se sont épurées, ils se sont épurés,…

Le verbe apurer appartient au vocabulaire des finances et de l’économie. On apure les comptes d’une société, on en établit l’exactitude après vérification. On apure une créance, une dette. On évitera de l’étendre à des emplois figurés, où il peut par ailleurs se confondre avec le verbe épurer. Académie française

Bien que les verbes apurer et épurer aient une certaine parenté sémantique, leurs significations diffèrent.
Apurer est un terme qui ne s’utilise que dans le domaine de la comptabilité. Il signifie « s’assurer qu’un compte est en règle après vérification des pièces justificatives ».
Le verbe épurer signifie pour sa part « purifier en supprimant les éléments étrangers ». Au figuré, il peut aussi avoir le sens de « devenir plus pur, meilleur » ou « rendre plus correct, plus raffiné ». Enfin, il peut signifier « exclure certains éléments indésirables d’un groupe ou d’une société ».
Alors que le préfixe a- dans apurer marque le but, le préfixe é- dans épurer exprime une idée d’achèvement. Les significations voisines de ces préfixes expliquent pourquoi, à l’origine, ces deux verbes étaient beaucoup plus proches par le sens. C’est ainsi qu’au XIIe siècle, apurer et épurer avaient le sens de « purifier », le premier avec une valeur concrète et le second avec une valeur abstraite. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

épurge

une épurge : une plante de la famille des euphorbes dont les graines donnent une huile très purgative et dont le suc était utilisé par les mendiants pour provoquer des plaies artificielles afin d’exciter la pitié.

Le nom (une) épurge est un déverbal de l’ancien française espurgier « nettoyer, purifier », du latin classique expurgare « purger, nettoyer », voir : expurger.

épyornis

un épyornis ou æpyornis : un oiseau fossile.

Le latin zoologique Æpyornis « alta ou magna avis, grand oiseau » est composé du grec α ι ̓ π υ ́ ς « escarpé, haut » et ο ́ ρ ν ι ς « oiseau ».

EQ

équanimité

une équanimité : une égalité d’humeur, une sérénité.

Le nom (une) équanimité est emprunté au latin aequanimitas, aequanimitatis « sentiments bienveillants, égalité d’âme ».

équarrer

Québec

équarrer : équarrir, tailler à angles droits.

du bois équarré, des poutres équarrées

une personne équarrée : robuste, bien charpentée.

Ce verbe qui a eu cours en France du 13ème siècle jusqu’au 18ème siècle, est signalé dans les parlers du Nord-Ouest et du Centre de même qu’en Suisse romande. Cette forme est issue du latin populaire exquadrāre ; la variante équarrier a été relevée dans le Centre de la France. En savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois .

équarri, équarrir, équarrissage, équarrisseur, équarrissoir

elle est équarrie : est rendue carrée, est taillée à angles droits.
il est équarri : est rendu carré, est taillé à angles droits.

mal équarri :

  • imparfaitement, grossièrement taillé ;
  • mal poli.

équarrir (1) :

  • tailler (une bille de bois, un bloc de pierre) à angles droits, la ou le rendre carré ;
  • dégrossir, affiner ;
  • tailler des pièces de bois en vue de la construction d’une charpente ; construire (Dictionnaire historique du français québécois).

j’équarris, tu équarris, il équarrit, nous équarrissons, vous équarrissez, ils équarrissent ;
j’équarrissais ; j’équarris ; j’équarrirai ; j’équarrirais ;
j’ai équarri ; j’avais équarri ; j’eus équarri ; j’aurai équarri ; j’aurais équarri ;
que j’équarrisse, que tu équarrisses, qu’il équarrisse, que nous équarrissions, que vous équarrissiez, qu’ils équarrissent ;
que j’équarrisse, qu’il équarrît, que nous équarrissions ; que j’aie équarri ; que j’eusse équarri ;
équarris, équarrissons, équarrissez ; aie équarri, ayons équarri, ayez équarri ;
(en) équarrissant.

un équarrissage (1):

  • l’action de tailler (une bille de bois, un bloc de pierre) à angles droits ;
  • les caractéristiques dimensionnelles d’une section de bois.

On a lu un équarrissement, de même sens.

un bois d’équarrissage : un bois assez gros pour être équarri.

une équarrisseuse, un équarrisseur (1) : celle, celui qui équarrit le bois, la pierre.

un équarrissoir (1) : un poinçon à section carrée servant à percer ou agrandir des trous dans le métal.

On a lu aussi une équarrissure.

équarrir (2) : dépecer et découper un animal mort (généralement impropre à la consommation).

un équarrissage (2) : l’action de dépouiller et dépecer un animal impropre à la consommation.

une équarrisseuse, un équarrisseur : celle, celui qui équarrit les animaux.

un équarrissoir (2) :

  • un couteau ;
  • le lieu de découpe d’animaux morts.

Le verbe équarrir est une variante de l’ancien français escarrer « disloquer », issu du latin vulgaire exquadrare, composé de quadrare « équarrir ».

équarriture

une équarriture :

  • une carrure ;
  • une stature forte, imposante.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

équateur, Équateur

l’équateur (terrestre) :

  • l’intersection du plan imaginaire, perpendiculaire à l’axe de rotation de la terre et équidistant des deux pôles, avec la surface de la terre, qui permet de déterminer les latitudes de tous les points de sa surface et partage le globe en deux hémisphères ;
  • les régions traversées par la ligne imaginaire de l’équateur.

un équateur :

  • le grand cercle d’un corps céleste, perpendiculaire à son axe de rotation ;
  • la ligne marquant le milieu d’un corps plus ou moins sphérique admettant un axe de rotation ou un axe de symétrie défini par deux pôles.

l’équateur céleste : la projection de l’équateur terrestre sur la sphère céleste, qui permet de déterminer (avec le point vernal) les coordonnées équatoriales des astres.

l’équateur magnétique : à la surface de la Terre, la ligne sinueuse joignant les points où l’inclinaison de l’aiguille aimantée est nulle.

l’Équateur (nom masculin) ou la République d’Équateur ; nom des habitants : Équatorienne, Équatorien.

capitale : Quito ; nom des habitants : Quiténienne, Quiténien.

On trouve aussi la variante « la République de l’Équateur » (ONU).

Le nom de l’Équateur vient de Ecuador (ligne équinoxiale) en espagnol, parce que le pays est traversé par l’équateur. En savoir plus : Wikipédia.

elle est équatoriale, il est équatorial :

  • est relative, est relatif à l’équateur terrestre ; appartient, est propre à ces régions ;
  • est relative, est relatif à l’équateur d’un corps céleste ;
  • se rapporte à l’équateur d’un aérostat ;
  • est relative, est relatif à l’équateur d’un organisme ;
  • est relative, est relatif au fuseau achromatique d’une cellule ;
  • est relative, est relatif à l’équateur céleste.

elles sont équatoriales, ils sont équatoriaux

On a lu équatorien pour équatorial.

un équatorial : une lunette qui se déplace parallèlement au plan de l’équateur.

Le nom (un) équateur est emprunté au latin médiéval aequator, terme d’astronomie.

Le mot équatorial est dérivé de equator (équateur).


elle est équatorienne, il est équatorien : est de l’Équateur, un État d’Amérique du Sud
une Équatorienne, un Équatorien

équation, équationnel

une équation :

  • une égalité entre deux expressions algébriques contenant une ou plusieurs inconnues, qui peut être vérifiée pour une ou plusieurs valeurs des inconnues ;
  • une égalité, une coïncidence étroite.

une inéquation : une inégalité entre deux expressions algébriques, dépendant de certaines variables ou inconnues.


l’équation du temps :

  • la relation entre le temps solaire vrai, défini par l’observation du Soleil, et le temps solaire moyen, défini par le mouvement moyen du Soleil ;
  • la différence entre le temps solaire vrai et le temps solaire moyen.

une équation personnelle :

  • la différence entre le moment où se produit un phénomène et celui où il est observé ;
  • la manière propre à chaque personne d’observer, d’interpréter un fait.

une équation chimique : une égalité dont le premier terme est constitué par les formules des corps mis en présence et dont le deuxième terme est constitué par la formule du corps obtenu ou les formules des corps obtenus.

une division cellulaire équationnelle : qui distribue également aux deux cellules-filles le matériel chromosomique contenu dans la cellule-mère.

Le nom (une) équation est emprunté au latin classique aequatio « égalisation », en latin médiéval. « compte, calcul ».

La pensée de Pierre de Jade : La vie est une équation à plusieurs inconnues qu’il vaut mieux se résoudre à prendre au second degré.

équatorial, équatorien, Équatorien

équatorial, équatorien, Équatorien : voir ci-dessus.

équerrage, équerre, équerrer

un équerrage : une vérification de la perpendicularité ou du parallélisme.

une équerre :

  • un instrument de bois, de métal ou de plastique, qui sert à tracer (ou à vérifier) des angles droits ou des perpendiculaires ;
  • une pièce de fer plat, en forme de T ou de L, utilisée pour consolider des assemblages à angle droit ;
  • ce qui est à angle droit, a la forme d’un angle droit, ou rappelle cette forme.

à l’équerre : dont on a mesuré la perpendicularité avec une équerre ; à angle droit.

d’équerre : à angle droit.

être d’équerre : être de bonne humeur.

en équerre : disposé à angle droit.

équerrer donner à une pièce de bois l’angle voulu.

Le nom (une) équerre vient du latin vulgaire exquadra, déverbal de exquadrare (voir : équarrir).

équestre

[dans l’histoire romaine ou par analogie] l’ordre équestre, une centurie équestre, une famille équestre : des chevaliers.

une statue équestre : qui représente un personnage à cheval.

un sport équestre, un exercice équestre : qui consiste en exercices d’équitation.

elle, il est équestre : est relative, est relatif à l’équitation, aux cavaliers.

Le mot équestre est emprunté au latin classique equester, equestris « de cheval; de cavalier » (pugna equestris) « de chevalier » (ordo equestris).

équeutage, équeuté, équeuter

un équeutage : l’opération qui consiste à enlever la queue des fruits ou des légumes manuellement ou mécaniquement.

une cerise équeutée, un fruit équeuté

équeuter : enlever la queue, le pédoncule d’un fruit ou d’un légume.

équiangle

une figure équiangle : dont les angles sont égaux.

équidé

un équidé : la famille de mammifères ongulés, au crâne formé d’un rostre allongé, comprenant un grand nombre de formes fossiles, représentée aujourd’hui par les animaux tels que chevaux, ânes, zèbres.

[équidé se prononce de deux façons.]

Le nom (un) équidé est composé de equ- radical du latin classique equus « cheval » avec le suffixe -idé.

équidistance, équidistant

une équidistance :

  • le fait d’être à une distance égale ;
  • une distance égale.

elles sont équidistantes, ils sont équidistants : sont situées ou situés à égale distance dans l’espace.

elle est équidistante, il est équidistant :

  • dont la valeur se situe à égale distance de deux choses ;
  • dont l’attitude, le comportement se situe à égale distance de deux personnes ou de deux attitudes, de deux comportements.

Le mot équidistant est emprunté au bas latin aequidistans, aequidistantis « parallèle ».

équienne

un peuplement forestier équienne, une forêt équienne : dont les arbres appartiennent à la même classe d’âge.

un peuplement forestier inéquienne, une forêt inéquienne : dont les arbres appartiennent à plus d’une classe d’âge.

équilatéral, équilatère

une figure équilatérale, un triangle équilatéral : dont tous les côtés sont égaux.
elles sont équilatérales, ils sont équilatéraux

On a lu « Voilà qui m’est équilatéral » pour « Voilà qui m’est complètement égal, tout à fait indifférent ».

une hyperbole équilatère : dont les asymptotes sont perpendiculaires.

Le mot équilatéral est emprunté au latin aequilateralis « équilatéral ».

Le mot équilatère est emprunté au bas latin aequilaterus « équilatéral » (formé de aequi, voir équi-, et de latus, lateris « côté ») .

équilibrage

un équilibrage :

  • le fait d’équilibrer ; le résultat obtenu ;
  • une répartition des masses d’un système tournant ;
  • une opération destinée à compenser le balourd d’une pièce ou d’un ensemble ayant un mouvement de rotation rapide ;
  • [défense – aéronautique] le réglage de l’assiette d’un avion en vol rectiligne horizontal de façon qu’il atteigne une position d’équilibre convenable. L’équilibrage est généralement obtenu par une action sur les compensateurs. En anglais : trim. Voir aussi : assiette, compensation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un équilibrage radiométrique : [télédétection spatiale / traitement d’image] un ensemble d’opérations qui tend à améliorer les radiométries d’une image. L’équilibrage radiométrique peut, par exemple, consister en une compensation, un ajustement, une égalisation pratiquée vers le signal ou les données brutes. En anglais : radiometric balancing. Voir aussi : égalisation, mosaïquage, prétraitement d’image. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un déséquilibrage : en mécanique, un manque d’équilibrage.

un rééquilibrage : l’action de rééquilibrer ; le résultat de cette action.

équilibrant

une activité équilibrante, un exercice équilibrant : qui établit ou rétablit l’équilibre.

elle est déséquilibrante, il est déséquilibrant :

  • favorise le déséquilibre ;
  • est déstabilisante, déstabilisant.

équilibrateur

une force équilibratrice, un mécanisme équilibrateur : qui établit ou rétablit l’équilibre.

équilibration

une équilibration :

  • le fait de tenir en équilibre ou d’être mis en équilibre ;
  • un ensemble des moyens permettant à un organisme vivant de trouver ou de maintenir son équilibre physique.

une déséquilibration : le fait de perdre l’équilibre physique ou mental.

un déséquilibrement : un état de déséquilibre.

équilibre

un équilibre :

  • une attitude ou une position stable (généralement verticale pour le corps humain) d’un corps ou d’un objet dont le poids est partagé également des deux côtés d’un point d’appui, de sorte que ce corps ou cet objet ne bascule ni d’un côté ni de l’autre ;
  • un juste rapport, une proportion harmonieuse entre des éléments opposés ; une pondération convenable des parties d’un ensemble ; l’état de stabilité qui en résulte ;
  • l’activité intellectuelle et psychique quand aucun trouble intérieur ou extérieur ne les perturbe ;
  • le fait, pour plusieurs forces ou actions agissant sur un système, de se contrebalancer exactement, ne modifiant en rien son état de repos ou de mouvement ; la situation d’un système soumis à ces forces ou actions et qui reste dans l’état ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un équilibre de puissance : [nucléaire / fusion] l’état d’un plasma thermonucléaire tel que la puissance produite par les réactions de fusion est égale à la puissance externe qui lui est fournie. En anglais : break-even. Voir aussi : facteur d’amplification, fusion thermonucléaire, génération de courant, ignition d’un plasma thermonucléaire. Journal officiel de la République française du 18/06/2008.

un équilibre sur sangle ou funambulisme sur sangle : [sports de rue] un funambulisme pratiqué sans accessoire sur une sangle souple. Les termes slack et slackline, empruntés de l’anglais, sont à proscrire. En anglais : slacklining. Journal officiel de la République française du 20/08/2014.

un déséquilibre :

  • un manque d’équilibre ;
  • un manque de proportion, d’harmonie ;
  • un trouble psychique profond et durable.

un rééquilibre :

  • un équilibre nouveau ;
  • un équilibre qui succède à un déséquilibre.

Le nom (un) équilibre est emprunté au latin impérial aequilibrium « exactitude des balances, équilibre » composé de aequus « égal » et libra « balance ».

Les noms (un) déséquilibre et (un) rééquilibre sont dérivés d’équilibre.

équilibré

elle est équilibrée, il est équilibré :

  • dont le poids, la charge, les éléments sont convenablement répartis ;
  • garde l’équilibre ;
  • est dans un juste milieu, dans un rapport exact de proportions ;
  • fait preuve d’une ordonnance, d’un agencement harmonieux ;
  • fait preuve d’équilibre ; est mesuré(e), pondéré(e) ; est raisonnable, sensé(e).

une déséquilibrée, un déséquilibré : celle, celui qui souffre de troubles mentaux.

équilibrer

équilibrer :

  • opposer une chose à une autre de manière qu’elle lui fasse équilibre ;
  • agencer harmonieusement une composition, en répartir heureusement les proportions ;
  • mettre ou faire tenir en équilibre, donner un équilibre à ;
  • contrebalancer exactement les dépenses par les recettes ;
  • situer ou maintenir en équilibre (une personne ou une faculté).

s’équilibrer :

  • être en équilibre ;
  • se compenser.

déséquilibrer :

  • faire perdre l’équilibre à quelque chose ou à quelqu’un ;
  • briser l’harmonie, créer des disparités ou des disproportions ;
  • causer un trouble psychique profond et durable.

se déséquilibrer :

  • perdre l’équilibre ;
  • ne plus être équilibré.

rééquilibrer :

  • redonner de l’équilibre à ;
  • rétablir l’équilibre de ;
  • stabiliser à nouveau.

se rééquilibrer : revenir à un équilibre.

équilibreur

un équilibreur : un appareil pour l’aviation.

un équilibreur (avant-arrière) : [audiovisuel – acoustique] dans un système de reproduction sonore, par exemple un autoradio, dispositif de réglage permettant de doser le niveau acoustique entre les haut-parleurs avant et arrière. Un équilibreur (en anglais : balance) est aussi utilisé en stéréophonie. En anglais : fader. Voir aussi : balance. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une technique équilibreuse, un rôle équilibreur : qui établit ou rétablit l’équilibre.

équilibrisme, équilibriste

un équilibrisme : un tour d’équilibriste.

une, un équilibriste : une personne dont le métier est de faire des tours d’adresse, d’équilibre.

équille

une équille : un poisson.

équimolaire

elle, il est équimolaire : contient un nombre égal de moles de différents constituants.

équimoléculaire

elle, il est équimoléculaire : contient plusieurs corps en égales proportions moléculaires.

équimultiple

des nombres équimultiples : obtenus en en multipliant d’autres par un même nombre.

équimuscle

un équimuscle : un tapis roulant pour l’entrainement des chevaux.

équin, équiné, équinisme

elle est équine, il est équin : est propre aux équidés ou aux chevaux.

un (pied) équin : un pied en attitude de flexion plantaire, en extension dans le prolongement de la jambe.

les équinés : la sous-famille d’équidés comprenant les chevaux, les ânes, les hémiones et les zèbres

un équinisme : une déformation congénitale ou acquise du pied qui est en hyperextension maximale et rappelle le sabot d’un cheval.

Le mot équin est emprunté au latin classique equinus « relatif au cheval ».

équinoxe, équinoxial

un équinoxe : chacun des deux moments de l’année où, le Soleil se trouvant, au cours de sa trajectoire apparente sur la sphère céleste, dans le plan de l’équateur, le jour a une durée égale à celle de la nuit sur toute la Terre.

l’équinoxe de printemps, l’équinoxe d’automne, les marées de l’équinoxe

l’équinoxe : le vent fort, le mauvais temps qui sévit généralement à l’équinoxe.


un équinoxe : en astronomie, le moment défini par l’intersection de l’écliptique et de l’équateur.

la précession des équinoxes : le mouvement rétrograde des équinoxes sur l’écliptique, dû à l’action combinée du soleil et de la lune sur le renflement du globe terrestre à l’équateur.


elle est équinoxiale, il est équinoxial :

  • est en rapport avec un équinoxe ;
  • se rapporte à l’équateur terrestre

un point équinoxial : un point d’intersection de l’écliptique et de l’équateur céleste.

la ligne équinoxiale : l’équateur.

une région équinoxiale : voisine de l’équateur.

des denrées équinoxiales, des produits équinoxiaux : qui sont propres à ces régions.

des fleurs équinoxiales : qui s’ouvrent et se ferment chaque jour à des heures déterminées.

Le nom (un) équinoxe est une francisation du latin classique aequinoctium, composé de aequus « égal » et de nox « nuit », d’abord emprunté sous la forme equinoction.

Le mot équinoxial est emprunté au latin classique aequinoctialis « équinoxial ».

équipage

un équipage :

  • l’ensemble des vêtements et accessoires adaptés à une profession ou une activité donnée : un vêtement et des accessoires constituant un costume ;
  • l’ensemble de ce qui est nécessaire à certaines activités ;
  • l’ensemble englobant le maitre, les veneurs, le personnel, les animaux et le matériel, voitures incluses, nécessaires pour une partie de chasse ;
  • l’ensemble des machines et outils nécessaires à certaines activités industrielles ou artisanales ;
  • une pièce ou un ensemble de pièces faisant partie d’un dispositif mécanique, d’une machine ou d’un instrument ;
  • une voiture de maitre avec son attelage et le personnel de service ;
  • l’ensemble du personnel, à l’exception des officiers (l’état-major), nécessaire à la manœuvre et au service d’un navire civil ou militaire ;
  • l’ensemble du personnel nécessaire à la manœuvre et au service d’un avion civil ou militaire, ou d’un engin blindé ;
  • [aéronautique] En anglais : crew. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des équipages :

  • l’ensemble du matériel et des voitures nécessaires à une armée en campagne ;
  • l’ensemble du personnel nécessaire à la manœuvre et au service d’un avion civil ou militaire, ou d’un engin blindé.

un équipage mobile : la partie mobile d’un instrument de mesure ; la partie d’un appareil électrique qui porte les éléments mobiles de contact.

Le nom (un) équipage est dérivé du radical d’équiper.

équipartition

une équipartition : une répartition égale.

équipe

une équipe :

  • un groupe de personnes réunies pour accomplir ensemble un travail commun ;
  • un ensemble de personnes élues ou nommées assumant collectivement une responsabilité politique et administrative ;
  • l’ensemble des ouvriers qui sont affectés à un travail déterminé dans une usine, sur un chantier ;
  • un groupe organisé de joueurs constitué en vue de disputer un match, une compétition ;
  • l’ensemble des sportifs qui appartiennent au même pays ou au même groupe de soutien dans une compétition, un tournoi, des jeux ;
  • [sports] En anglais : team. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [sports / danse] un groupe de danseuses ou de danseurs de break qui s’entrainent ensemble afin d’en affronter d’autres dans un défi. En anglais : crew. Voir aussi : break, danseur de break, défi. Journal officiel de la République française du 11 décembre 2022.

En 1992, les États-Unis décident d’envoyer aux Jeux olympiques une équipe de basket-ball composée, non plus d’universitaires amateurs, mais des meilleurs professionnels. Outre-Atlantique, cette équipe est baptisée dream team, « l’équipe de rêve ». Cette appellation fera florès, aidée par la victoire de cette équipe aux Jeux de Barcelone et portée par l’assonance qu’elle contient, à tel point que, quelques années plus tard, la presse s’en emparera pour désigner le gouvernement français alors dirigé par Lionel Jospin. Aujourd’hui, team se rencontre dans tous les domaines et en particulier dans le monde du travail pour désigner une équipe de personnes travaillant dans la même entreprise ou dans le même service. On se gardera pourtant d’imiter ces exemples et l’on utilisera de préférence à cet anglicisme au genre mal fixé le nom équipe ou, dans certains sports, celui d’écurie. En savoir plus : Académie française.

une équipe agile : une équipe dont les membres travaillent selon les principes de l’agilité, en s’attribuant les tâches et les responsabilités collectivement, de manière auto-organisée. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

une équipe de mêlée : une équipe de projet qui travaille selon la méthode de la mêlée, et qui est constituée du responsable de produit, du maître de mêlée et de l’équipe de développement. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

une équipe de soins primaires : Office québécois de la langue française.

une équipe d’étude et d’action ou un groupe de travail : [économie et gestion d’entreprise] Voir aussi : groupe d’intervention. En anglais : task force. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une équipe dirigeante : [économie et gestion d’entreprise] En anglais : top management team. Voir aussi : direction générale. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.

une équipe mobile de réparation : [défense] un détachement du service du matériel, envoyé à la demande ou sur ordre, dans un corps ou une unité pour procéder à des réparations dans un domaine déterminé (auto, armement, optique, etc.). En anglais : contact party. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une équipe virtuelle : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

un esprit d’équipe : l’état d’esprit caractérisé par le désir de collaborer, de s’entraider dans un but, un travail que l’on réalise collectivement

équipé, équipée

elle est équipée, il est équipé :

  • est vêtu(e) d’une certaine manière ; est accoutré(e) ;
  • est mise ou mis en mauvais état, est blessé(e) [Canada] ;
  • est pourvu(e) de l’équipement adapté à une activité donnée ;
  • est pourvu(e) de ; est doté(e) de l’équipement nécessaire à son bon fonctionnement ;
  • est doté(e) d’une infrastructure moderne.

elle est sous-équipée, il est sous-équipé : dont l’équipement collectif, industriel ou technique est insuffisant.


une équipée :

  • une entreprise irréfléchie, téméraire ou prêtant à la critique ;
  • une aventure mouvementée ;
  • une sortie en toute liberté.

une folle équipée

équipement, équipementier

un équipement :

  • l’action d’équiper ; ce qui sert à équiper ;
  • l’action d’équiper un navire, de le pourvoir de matériel et de vivres ; l’ensemble du matériel et des vivres ;
  • l’action d’équiper une armée, de la pourvoir du matériel nécessaire à son armement et à son entretien ;
  • l’ensemble des vêtements et des objets nécessaires à un soldat ;
  • l’action de doter un pays, une région, un secteur de l’activité économique de l’infrastructure nécessaire à son développement, au développement d’une activité donnée ;
  • l’ensemble des matériels et installations constituant cette infrastructure ;
  • l’ensemble des accessoires ou des dispositifs auxiliaires nécessaires au bon fonctionnement d’un instrument, d’une machine ou d’une installation industrielle ; l’action de fournir ces accessoires ou dispositifs ;
  • l’ensemble des vêtements et accessoires adaptés à une situation déterminée.

un équipement de survie : [spatiologie] un matériel de secours destiné à permettre à un spationaute de rester en vie en cas d’accident. En anglais : survival kit . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un équipement de vie : [spatiologie] un matériel permettant d’assurer dans l’espace des conditions acceptables de vie. En anglais : life support equipment ; life support system. Voir aussi : bioconditionnement spatial. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des équipements collectifs : l’ensemble des infrastructures et des installations sociales et culturelles nécessaires à la vie d’une collectivité.

des équipements intégrés : [aménagement et urbanisme – habitat et construction] un regroupement spatial d’équipements divers avec une gestion coordonnée, une recherche de polyvalence des locaux, et une tentative d’intégration fonctionnelle et architecturale. En anglais : integrated services ; integrated systems. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une équipementière, un équipementier :

  • une fabricante, un fabricant, une vendeuse, un vendeur d’équipements (électriques, électroniques) pour automobiles et avions ;
  • [spatiologie / technologie spatiale] En anglais : equipment manufacturer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un sous-équipement : l’état de ce qui est sous-équipé.

un suréquipement : un équipement qui excède les besoins.

équiper

équiper :

  • pourvoir (une flotte, un navire) d’équipage et d’équipement ;
  • pourvoir (une armée, des soldats) en équipement ;
  • pourvoir (quelqu’un) de l’équipement nécessaire pour une activité donnée ;
  • pourvoir (quelque chose) d’éléments nécessaires à son bon fonctionnement ou à un usage déterminé ;
  • doter de l’infrastructure, des éléments d’infrastructure nécessaires au développement économique et social, au développement d’une activité donnée ;
  • faire partie de l’équipement de.

s’équiper : prendre, acquérir ce qui est nécessaire pour une activité.

déséquiper :

  • enlever un équipement ;
  • désarmer un navire.

suréquiper : équiper au-delà des besoins.

se suréquiper

Selon les sens, le verbe équiper vient du saxon scipian « naviguer » « embarquer » ou de l’ancien nordique skipa « arranger, aménager, équiper ».

Le nom (un) outrigger (= en aviron : un portant métallique des bateaux de course maintenant les porte-nage à une certaine distance du bordage ; un bateau de course étroit et léger disposant de tels portants) est emprunté à l’anglais outrigger, de out « dehors, à l’extérieur » et to rig « gréer, équiper ».

équipet

un équipet : un petit coffre ouvert, une étagère à rebords, permettant, dans un bateau, de ranger du matériel, sans qu’il puisse bouger lors du roulis.

Ce nom est dérivé d’équiper, avec le suffixe -et.

équipier

une équipière, un équipier :

  • une, un membre d’une équipe de travail ;
  • une, un membre d’une équipe sportive ;
  • une, un membre de l’équipage d’un canot de course.

équipollé, équipollence, équipollent, équipoller

elle est équipollée, il est équipollé : se dit d’une division de l’écu en neuf carreaux disposés en échiquier, surtout lorsque les quatre points placés aux angles et le point du milieu sont de même émail.


une équipollence : le fait d’être équipollent.

l’équipollence des propositions : la propriété des propositions qui reviennent, qui équivalent l’une à l’autre.


elle est équipollente, il est équipollent :

  • est équivalente ou équivalent ;
  • a une valeur égale.

à l’équipollent : à proportion.

des bipoints équipollents : dont les segments tracés à partir de leurs extrémités ont le même milieu.

deux vecteurs équipollents : qui ont même longueur, même direction et même sens.

des systèmes déductifs équipollents : dont un théorème est théorème ou axiome des autres.

deux propositions équipollentes : qui ont la même signification.


équipoller quelque chose : égaler, avoir une longueur égale.

s’équipoller à quelque chose

elles s’équipollent, ils s’équipollent, elles se sont équipollées, ils se sont équipollés,…

Le nom (une) équipollence est emprunté au bas latin aequipollentia « équivalence ».

Le mot équipollent est emprunté au bas latin aequipollens « équivalent ».

équipossibilité, équipossible

une équipossibilité : la propriété de deux éventualités équipossibles.

elle, il est équipossible : a une possibilité égale de se produire.

équipotence, équipotent

une équipotence : le fait pour deux ou plusieurs ensembles d’être équipotents.


un ensemble équipotent : qui est à la même puissance qu’un autre ensemble, qui est en relation biunivoque avec un autre ensemble.

deux ensembles équipotents : entre lesquels on peut construire une bijection.

un élément idempotent (en mathématiques)

Le mot équipotent est composé de équi- (égal) et du latin potens, potentis « puissant ».

équipotentiel

une ligne équipotentielle, une surface équipotentielle, un espace équipotentiel : de potentiel égal (généralement électrique).

équiprobable

des évènements équiprobables : qui ont la même probabilité de se réaliser.

équisétacée, équisétinée, équisétum

une équisétacée : une plante herbacée cryptogame représentée par le genre Prèle, qui se caractérise par sa taille généralement peu élevée, des rhizomes souterrains, des tiges dressées, cannelées et qui croît dans les lieux humides, argileux ou siliceux.

les équisétinées : la classe de plantes cryptogames vasculaires comprenant la famille des équisétacées et quelques familles fossiles ou disparues.

un équisétum : une prèle.

Le latin scientifique equisetum a été composé à partir de equus « cheval » et saeta « soie, crinière », en raison de la forme des ramifications de cette plante.

équisétophyte

un équisétophyte : une plante.

équisonant, équisonnant

des notes équisonnants ou équisonantes, des sons équisonnants ou équisonants : consonantes ou consonnantes

un équisonnant : un son consonant avec un son de l’octave suivante.

équitabilité, équitable, équitablement

une équitabilité :

  • le fait d’être équitable ;
  • le caractère équitable de quelque chose ;
  • une mesure du degré de régularité dans l’abondance relative des effectifs des diverses espèces que renferme un peuplement ou une communauté.

elle, il est équitable :

  • a le sens de l’équité, se comporte avec équité ;
  • est conforme à l’équité, fondé sur l’équité.

équitablement : d’une manière équitable, conformément à l’équité.

elle, il est inéquitable :

  • n’a pas le sens de l’équité ;
  • n’agit pas avec équité ;
  • n’est pas conforme à l’équité ;
  • est injuste, inique, inégale ou inégal.

inéquitablement

Le mot équitable est dérivé du radical d’équité.

Le mot inique (= qui manque gravement à l’équité ; qui est injuste de façon criante, excessive) est emprunté au latin iniquus « inégal, défavorable » « injuste, inique ». D’où iniquement et une iniquité (= un comportement ou un acte contraire à l’équité, à la justice ; une corruption des mœurs, une faute grave).

équitant

des cotylédons équitants : pliés en deux et emboités.
des feuilles équitantes : pliées longitudinalement, à cheval l’une sur l’autre, chez les iris.

Le mot équitant vient du latin equitare « aller à cheval », de equus « cheval ».

équitation

l’équitation :

  • l’action de monter à cheval ;
  • le fait, l’art de monter à cheval selon certaines règles codifiées.

l’équitation western : [sports] un ensemble de disciplines équestres inspirées du travail des vachers à cheval. En anglais : western riding. Voir aussi : dressage western. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

Lexique de l’équitation‎ : Wiktionnaire.

On a lu équiter, monter à cheval ; une, un équitomane, une personne passionnée d’équitation ; une équitomanie, une passion pour l’équitation.

Le nom (une) équitation est emprunté au latin impérial equitatio, de même sens.

équité

une équité :

  • (le principe impliquant) une appréciation juste, un respect absolu de ce qui est dû à chacun ;
  • une justice naturelle ou morale ; le caractère de ce qui y est conforme ;
  • un accès, une distribution et une admission aux mêmes droits, pour l’utilisation des ressources, des services ou du pouvoir ;
  • le sens de l’équité ;
  • une attitude, un comportement conforme à l’équité.

une équité environnementale ou une justice environnementale : [environnement] le principe selon lequel tous les êtres humains ont le droit d’une part d’être protégés des pollutions, des atteintes causées à l’environnement et des conséquences de celles-ci sur leur santé, d’autre part de bénéficier d’une application équitable des lois et règlements relatifs à l’environnement. L’équité environnementale conduit à lutter contre les inégalités environnementales. L’équité environnementale repose notamment sur l’information du public et l’accès aux juridictions traitant de sujets environnementaux. En anglais : environmental justice. Voir aussi : inégalités environnementales. Journal officiel de la République française du 28 mai 2023.

une équité territoriale : la dimension spatiale de la justice sociale, en savoir plus : Géoconfluences

Le nom (une) équité est emprunté au latin classique aequitas, aequitatis « esprit de justice, égalité, juste proportion ».

équivalemment, équivalence, équivalent, équivalentisme, équivalentiste, équivaloir

équivalemment : d’une manière équivalente.

une équivalence :

  • le fait d’être équivalent ;
  • le fait d’être de même valeur quantitative ou qualitative ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

le principe d’équivalence : [santé et médecine] le principe selon lequel, en cas d’incertitude au sein d’une communauté d’experts, les différentes stratégies thérapeutiques sont considérées de manière équivalente quant aux risques encourus et aux bénéfices attendus. Le principe d’équivalence justifie d’un point de vue éthique le tirage au sort entre deux traitements au cours d’un essai clinique, notamment lors de la comparaison d’un traitement avec un placebo. En anglais : clinical equipoise, equipoise. Journal officiel de la république française du 18 aout 2023.

elle est équivalente, il est équivalent :

  • est de même valeur quantitative ou qualitative ;
  • ne présente pas de différence, est au même degré d’extension dans deux choses.

un équivalent : ce qui a la même valeur ou la même signification.

un équivalent en dioxyde de carbone (symbole : éqCO2), ou équivalent CO2 : [environnement – énergie] la masse de dioxyde de carbone qui aurait le même potentiel de réchauffement climatique qu’une quantité donnée d’un autre gaz à effet de serre. Une émission de gaz à effet de serre exprimée en équivalent en dioxyde de carbone est le produit de la masse de ce gaz à effet de serre par son potentiel de réchauffement climatique. L’équivalent en dioxyde de carbone étant utilisé comme valeur de référence, il sert d’unité. On trouve aussi le terme « équivalent carbone ». Voir aussi : bilan d’émissions de gaz à effet de serre, contenu en carbone, écocalculateur, empreinte en gaz à effet de serre, intensité des émissions de gaz à effet de serre, potentiel de réchauffement climatique. Journal officiel de la République française du 24/09/2019.

l’équivalentisme : la théorie selon laquelle les corps se combineraient suivant des rapports pondéraux et non pas suivant le nombre de leurs atomes.

une, un équivalentiste : une partisane, un partisan de l’équivalentisme.

équivaloir : avoir la même valeur ou la même importance.

j’équivaux, tu équivaux, il équivaut, nous équivalons, vous équivalez, ils équivalent ;
j’équivalais ; j’équivalus ; j’équivaudrai ; j’équivaudrais ;
j’ai équivalu ; j’avais équivalu ; j’eus équivalu ; j’aurai équivalu ; j’aurais équivalu ;
que j’équivaille, que tu équivailles, qu’il équivaille, que nous équivalions, que vous équivaliez, qu’ils équivaillent ;
que j’équivalusse, qu’il équivalût, que nous équivalussions ; que j’aie équivalu ; que j’eusse équivalu ;
équivaux, équivalons, équivalez ; aie équivalu, ayons équivalu, ayez équivalu ;
(en) équivalant.

s’équivaloir : être similaires.

elles s’équivalent, ils s’équivalent, elles se sont équivalu, ils se sont équivalu,…

Le mot équivalent est emprunté au latin aequivalens, participe présent de aequivalere (équivaloir).

Le nom (une) équivalence vient du latin médiéval aequivalentia « qualité, valeur égale ».

Le verbe équivaloir est emprunté au bas latin aequivalere « égaler, valoir autant » avec influence de valoir.

Voir aussi : équipollent (ci-dessus).

équivoque, équivoquer

une rime équivoque : une rime dont les mots (ou le mot), à la fin de chaque vers, sont repris, à la rime du vers suivant, par des mots consonants qui diffèrent de sens.

elle, il est équivoque :

  • peut revêtir plusieurs significations ;
  • est de nature incertaine et peut s’expliquer ou s’interpréter de diverses façons ;
  • dont la nature incertaine n’inspire pas confiance ;
  • est louche.

un mot univoque : qui conserve le même sens dans des emplois différents.

une équivoque :

  • un calembour, un jeu de mots (parfois sur des tabous) ;
  • le double sens ou les sens multiples d’un mot choisi en raison ou en dépit de son aptitude à prêter à des interprétations diverses ;
  • une situation d’incertitude, d’ambigüité, qui laisse hésitant.

sans équivoque : sans confusion, sans laisser place au doute.

couper court à certaines équivoques.

On a lu aussi équivoquement, de façon équivoque ; une équivocité, une différence qui exclut toute ressemblance entre les êtres.

équivoquer :

  • user d’équivoque pour tromper, entretenir l’équivoque ;
  • parler par sous-entendus ;
  • dire involontairement un mot pour un autre.

Le mot équivoque est emprunté au bas latin tardif aequivocus « à double sens ».