F – FA

F

F : la sixième lettre de l’alphabet.
une, un f

un « f » ou deux « f » ? : Parler français.

parler, jurer par f et par b : parler grossièrement.

les f et les b : les gros mots, f comme foutre, b comme bougre.

La lettre « f » se prononce parfois [v] : Il a neuf ans. Il a quatre-vingt-dix-neuf ans. Il est neuf heures.

On voit « v » au début du mot et on entend [f] : un vreneli (une pièce suisse de vingt francs).

Des mots se terminent par « ff » : un blaff ; un bluff ; un graff (ne pas confondre avec un graphe) ; un mastiff ; il est off, un off ; un riff (ne pas confondre avec un rif) ; un skiff ; sniff ! (ou snif !) ; un staff ; une schnouff (ou schnouf ou chnouf).

Dans certains mots, la lettre « f » ne s’entend pas : une clef (= une clé) ; des œufs ; des bœufs.

Deux mots se terminent par « ph » : un aleph ; un périph(érique) (ou périf).

Les Romains avaient une lettre F, mais les gens cultivés savaient que le son du φ grec n’était pas vraiment celui du F latin : c’était un P avec une sorte de souffle, et ils l’écrivaient PH. Dans la langue latine populaire, les mots grecs avec ce φ étaient souvent prononcés avec un P. Le mot grec ‘amphore’ en latin se disait ampora, avec un diminutif ampulla qui a donné notre ampoule. Ce mot ampora était le mot populaire, courant. Les grammairiens qui éduquaient la jeunesse bourgeoise enseignaient qu’il fallait écrire amphora. À la Renaissance, suivant ce souci de la « langue soignée », on a essayé d’oublier le mot farmacie, et on l’a remplacé par pharmacie (attesté en 1579). En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Aujourd’hui toutes les lettres de notre alphabet sont des noms masculins, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Les six voyelles, et les consonnes dont le nom, à l’oral, se termine par une voyelle : b (prononcé [bé]), c d, g, j, k, p, q, t, v, w, mais aussi x et z, étaient du genre masculin et le sont restées. Les autres, celles dont le nom à l’oral est composé d’une voyelle suivie d’une consonne, c’est-à-dire f (prononcé [èf]), h, l, m, n, r et s, ont changé de genre. On le constate en lisant ce qui est dit, par exemple, de la lettre f dans les différentes éditions du Dictionnaire de l’Académie française. Dans les trois premières, elle est du genre féminin : une grande F, une double f, une f finale. Cela change dans les quatre éditions suivantes, où f est à la fois un masculin et un féminin. On y lit ceci : « substantif féminin suivant l’ancienne appellation qui prononçoit Effe ; & masculin suivant l’appellation moderne qui prononce Fe. Cette dénomination, qui est la plus naturelle, est aujourd’hui la plus usitée. » Le fait d’appeler cette lettre fe est sans doute lié à l’apprentissage syllabique de la lecture, pour que, de même que be et a font ba, fe et a fassent fa. F conserve ces deux genres jusque dans la huitième édition de notre Dictionnaire ; dans la neuvième, il n’est plus que masculin. En savoir plus : Académie française.

FA

fa

do ré mi fa sol la si : les sept notes de la gamme naturelle.

A B C D E F G : la si do ré mi fa sol

Le nom (un) fa est la première syllabe du mot latin famuli, au second vers de l’hymne de St Jean Baptiste de Paul Diacre, choisie arbitrairement par Gui d’Arezzo pour désigner la note de musique.

fabacée

une fabacée : une plante légumineuse.

Le nom (une) fève vient du latin classique faba « fève ».

fabago

un fabago ou faux câprier : une plante dont les feuilles épaisses ressemblent à celles du pourpier, qui passe pour vermifuge.

Le nom du latin des naturalistes fabago vient de faba « fève » par analogie de la forme de la graine avec celle d’une fève.

fabale

une fabale : une légumineuse.

fable

une fable :

  • ce qui sert de matière, de sujet à un récit ;
  • l’ensemble des faits constituant le fond d’une œuvre ;
  • un sujet de conversations, de propos souvent ironiques ou défavorables concernant les faits et gestes d’une personne ;
  • un récit, le plus souvent symbolique, dans lequel l’imagination intervient pour une grande part ;
  • un récit ayant trait à l’Antiquité, relatant notamment les hauts faits des dieux et des héros de la mythologie ;
  • un court récit allégorique, le plus souvent en vers, qui sert d’illustration à une vérité morale ; une allégation fausse, récit mensonger.

la Fable : l’ensemble des récits mythologiques.

une fable-express : un court récit humoristique, en vers, se terminant par un calembour en guise de moralité.

Le fin fond de la fable. La morale de la fable. Les billets de François Jacquesson.

Le nom (une) fable est emprunté au latin classique fabula « propos, paroles » d’où « récit fictif, pièce de théâtre, narration, conte, apologue ».

la fable de l’affable

fablab, fab lab

[en anglais : fablab ; fabrication laboratory] un atelier (de fabrication) collaboratif : un lieu ouvert à tous, dans lequel des ressources intellectuelles et matérielles sont mises en commun pour faciliter l’innovation et le processus de création et de fabrication de prototypes.

fabless

[en anglais : fabless] sans usine : se dit d’une entreprise qui, sous-traitant l’intégralité de sa production, ne dispose d’aucun site de fabrication.

fabliau

un fabliau : un conte populaire en vers, satirique ou moral.
des fabliaux

On a lu aussi un fableau.

Le nom (un) fabliau est dérivé de fable, fabliau étant la forme picarde de l’ancien français fablel, fableau.

fablier

une fablière, un fablier :

  • une, un fabuliste, une auteur, un auteur de fables ;
  • La Fontaine ;
  • une personne qui donne pour historiques des faits inventés.

un fablier : un recueil de fables.

Le nom (un) fablier est dérivé de fable.

Fabre

Si Forgeron est très peu répandu, sans être inexistant, c’est parce que ce mot n’apparaît qu’au milieu du XIVe siècle, alors que des formes d’ancien français de même sens, issues du latin faber sont très nombreuses, parmi lesquelles, Fabre, Favre, Fèvre, Febvre, Faure, Fauré et autres Lefébure. C’est sans doute le métier le plus productif en patronymes dans le monde entier, puisqu’il est aussi à l’origine des Fabri italiens, des Le Goff bretons, des Schmidt allemands, des Smith anglais, des Kowalski polonais, des Haddad arabes et des Herrero espagnols.
En savoir plus : Académie française.

fabric

[en anglais : urban fabric] un tissu urbain

fabricant, fabricateur, fabrication, fabricien, fabrique, fabriqué, fabriquer

A. un fabricien : un membre d’un conseil de fabrique qui gérait les biens d’une église paroissiale.

On a lu aussi un fabricier.

une administration fabricienne

une fabrique (1) :

  • une construction (d’un édifice, spécialement d’une église) ;
  • l’ensemble des biens matériels d’une église paroissiale, les revenus affectés à son entretien, la gestion matérielle de ces biens et revenus ;
  • une construction qui orne, décore un jardin, un parc.

un conseil de fabrique ou une fabrique (de paroisse ou d’église [Belgique]) : une assemblée de clercs et de laïcs chargés d’administrer les biens d’une église.

B. On a lu fabricable et une méthode fabricative.

une fabricante, un fabricant :

  • une personne qui fabrique, fait fabriquer des produits ou des objets manufacturés ;
  • une, un propriétaire d’une fabrique.

une fabricante de, un fabricant de : une personne qui crée sans spontanéité, en employant des procédés, des techniques.

une fabricatrice de, un fabricateur de :

  • une personne qui fabrique ou fait fabriquer quelque chose ;
  • une personne qui crée, qui invente.

une fabrication :

  • l’art, l’action de fabriquer ; le résultat de cette action ;
  • l’action de créer, d’inventer ; le résultat de cette action.

une fabrication ascendante, une fabrication descendante : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

une fabrication additive ou fabrication par addition, FA : [matériaux] la méthode de fabrication d’un objet consistant à superposer des couches de matière à partir des données d’un modèle numérique tridimensionnel. L’impression tridimensionnelle, le frittage par laser et la fusion sur lit de poudre sont des exemples de procédés de fabrication additive. La fabrication additive est souvent utilisée pour le prototypage rapide de certains objets. En anglais : additive manufacturing ; AM. Voir aussi : frittage par laser, fusion sur lit de poudre, impression tridimensionnelle. Journal officiel de la République française du 01/07/2017.

une préfabrication : la technique de construction consistant à installer à un emplacement déterminé des éléments produits et assemblés en dehors de cet emplacement, généralement en usine ou en atelier, pour édifier un bâtiment préfabriqué ou pour les intégrer à un bâtiment existant. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

une fabrique (2) :

  • l’action de fabriquer ;
  • un objet fabriqué ;
  • la manière dont un objet est fabriqué, dont est faite une chose (quant à sa structure, à sa construction).

de fabrique :

  • faux ;
  • entièrement construit, inventé.

de bonne fabrique : fait d’une manière qui convient.


une fabrique (3) :

  • un établissement industriel qui transforme les produits semi-traités ou les matières premières en objets manufacturés destinés à être livrés au commerce ;
  • le personnel, les employés d’une fabrique.

de fabrique : tout fait, stéréotypé.

une marque de fabrique : un label apposé sur un objet par le fabricant pour en garantir la provenance et la qualité.

un prix de fabrique : le prix de fabrication, auquel le fabricant vend un objet.


fabriqué en, fabriqué à, fabriqué au :

  • la marque indiquant le pays d’origine d’une marchandise où elle a subi la dernière transformation substantielle, économiquement justifiée.
  • [économie et gestion d’entreprise] En anglais : made in. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.

une écriture fabriquée, un sourire fabriqué : qui est fausse ou faux, qui manque de naturel.

une construction préfabriquée, un (bâtiment) préfabriqué

fabriquer :

  • faire, réaliser (un objet), une chose applicable à un usage déterminé, à partir d’une ou plusieurs matières données, par un travail manuel ou artisanal ;
  • transformer des matières premières ou semi-traitées en produits finis ou en objets manufacturés destinés à être livrés en grande quantité au commerce ;
  • produire naturellement ;
  • composer au moyen de procédés, de techniques ;
  • créer, inventer.

Le verbe construire peut signifier « bâtir, assembler pour former un tout, en suivant généralement un plan ». En ce sens, on l’utilise principalement pour parler de la construction d’immeubles, d’infrastructures, etc. Construire est aussi employé pour signifier « faire un objet complexe en assemblant différentes parties selon un plan », comme des navires, des automobiles, de la machinerie. Enfin, construire s’emploie également avec des compléments plus abstraits.
Le verbe fabriquer, quant à lui, s’emploie dans le sens de « réaliser un objet en transformant une ou des matières premières par un travail manuel ou artisanal ». Dans le domaine industriel, fabriquer signifie aussi « produire, à partir de diverses matières et par des procédés mécaniques, des objets destinés à être livrés en grande quantité dans le commerce ».
C’est d’ailleurs ce verbe qui est utilisé dans l’étiquetage ; pour rendre made in, on emploiera fabriqué à, fabriqué au ou fabriqué en suivi d’un nom de lieu. Sur une étiquette, fabriqué restera au masculin singulier, peu importe le genre du produit auquel il se rapporte. Dans une phrase, il s’accordera comme n’importe quel participe passé.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) fabricien est dérivé du latin médiéval fabrica.

Le nom (un fabricateur est emprunté au latin classique fabricator, fabricatoris « constructeur, ouvrier, artisan ».

Le nom (une) fabrique est emprunté au latin classique fabrica « métier d’artisan ; action de travailler ; œuvre d’art ; atelier », spécialement en latin médiéval « la construction et l’entretien des bâtiments d’une église ».

Le verbe fabriquer est emprunté au latin classique fabricare « façonner, confectionner, fabriquer » (à comparer avec forger).

Le nom (une) forge vient aussi du latin fabrica « atelier, forge ».

fabulateur, fabulation

On a lu fabulaire, qui relève de la fable, qui est créé par l’imagination.

une imagination fabulatrice, un récit fabulateur : qui a trait à la fabulation, à la faculté d’imagination, d’invention de l’esprit.

une fabulatrice, un fabulateur :

  • une autrice, un auteur de fables, de récits ;
  • celle, celui qui présente comme réels des récits imaginaires.


une fabulation :

  • une affabulation, l’organisation des faits constituant le fond d’une œuvre littéraire ;
  • un récit imaginaire ;
  • l’ensemble des récits à caractère imaginaire se rapportant à l’histoire d’une nation, à la mythologie ;
  • une tendance à présenter des récits imaginaires, de façon plus ou moins organisée et cohérente, comme étant réels ;
  • l’activité de l’imagination.

Le nom affabulation a d’abord désigné le sens moral d’une fable, d’un apologue, puis la trame d’un récit, d’une pièce de théâtre et enfin, par extension, la construction de l’intrigue dans une œuvre de fiction ; ces deux derniers sens sont les seuls encore en usage aujourd’hui. Avec l’article défini élidé « l’ », affabulation forme un groupe nominal, l’affabulation, qui est l’homophone d’un autre groupe nominal dans lequel entre cette fois-ci l’article défini non élidé « la » : la fabulation. On se gardera de confondre affabulation et fabulation, cette dernière étant la tendance, parfois pathologique, à présenter comme vrais des récits imaginaires, et l’on fera de même pour les deux verbes correspondants, affabuler et fabuler. En savoir plus : Académie française _ Parler français.

Le mot fabulateur est emprunté au latin classique fabulator « auteur de récits, conteur, fabuliste ».

Le nom (une) fabulation est une formation savante sur le latin classique fabula (voir : fable) d’après le latin classique fabulatio « discours, paroles, conversation » et « bavardages mensongers » en latin chrétien.

Le nom (une) affabulation (= un récit inventé de toutes pièces, une moralité tirée d’un événement symbolique, une organisation méthodique d’une œuvre d’imagination) est emprunté au bas latin affabulatio « moralité d’une fable ». D’où affabuler (= arranger la réalité à sa manière, présenter comme réels des faits imaginés par l’esprit, organiser en épisodes continus le thème d’une œuvre d’imagination) et un affabulateur (= celui qui présente comme réel ce qu’il a imaginé), une affabulatrice.

fabuler

fabuler une œuvre : la construire sous forme de fable, de récit d’imagination.

fabuler : présenter comme réels des faits imaginés par l’esprit.

On a lu aussi fabuliser, transformer des faits réels en récits fabuleux.

Le verbe fabuler est emprunté au latin fabulari « parler, causer, bavarder » et « inventer une histoire, une fable », refait sans doute au sens moderne en rapport avec fabulation.

Le verbe hâbler est emprunté à l’espagnol hablar « parler », du latin fabulari « parler, converser », dérivé de fabula (fable). Le sens péjoratif est dû à l’idée que les Français du 16ème siècle se faisaient du tempérament espagnol.

fabuleusement, fabuleux

fabuleusement :

  • à la manière des fables et des récits légendaires ;
  • d’une manière extraordinaire, dépassant l’imagination.

elle est fabuleuse, il est fabuleux :

  • a trait aux légendes, au merveilleux, aux récits élaborés par l’imagination ;
  • se rapporte à la mythologie de l’Antiquité ;
  • présente le caractère imaginaire inhérent à la fable, qui relève de l’irréel, de la fiction ;
  • semble imaginaire, offre un caractère extraordinaire, invraisemblable, tout en étant réel ;
  • est considérable par ses proportions : dont l’importance dépasse l’imagination.

les âges fabuleux, les temps fabuleux : les époques les plus reculées de la vie d’un peuple, où l’histoire et la légende se confondent.

c’est fabuleux ! c’est admirable ! c’est étonnant !

On a lu une fabulosité pour une chose fabuleuse.

Le mot fabuleux est emprunté au latin fabulosus « qui tient de la fable, légendaire ».

fabuliste

une, un fabuliste : une écrivaine, un écrivain qui compose des fables.

Le nom fabuliste est une formation savante sur le latin classique fabula (voir : fable).

fac

une fac : une faculté, une université.

façade, façadier, façadisme

une façade :

  • un mur extérieur d’un bâtiment, généralement celui où est l’entrée principale ; u
  • ne apparence souvent trompeuse.

une façade maritime :

  • une partie d’un territoire ouvert sur la mer ;
  • un littoral qui concentre un grand nombre de ports importants.

démolir la façade : frapper le visage.

se refaire la façade : se maquiller.

(tout) en façade : dont la valeur n’est qu’une apparence trompeuse.

de façade : qui n’a que l’apparence de la réalité.

une façadière, un façadier : une professionnelle, un professionnel de la réfection de façade.

un façadisme : une technique pour ne conserver que la façade d’un immeuble.

Le nom (une) façade est emprunté à l’italien facciata, dérivé de faccia (face).

face

une face :

  • la partie antérieure de la tête ;
  • la partie antérieure, la partie qui se présente aux regards ;
  • pour les insectes, la partie externe située sous le front, en général entre les insertions antennaires et le clypéus (pour les hyménoptères notamment) ;
  • une portion de plan délimitant un volume, un objet ;
  • un aspect.

une face arrière : [spatiologie – astronomie] la partie de la surface d’un objet céleste ou spatial qui se trouve à l’arrière, si l’on considère le sens de déplacement de l’objet. En anglais : trailing side. Voir aussi : face avant. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

une face avant : [spatiologie – astronomie] la partie de la surface d’un objet céleste ou spatial qui se trouve à l’avant, si l’on considère le sens de déplacement de l’objet. En anglais : leading side. Voir aussi : face arrière. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

elle, il est longiface : a le visage plus long que large.

elle, il est multiface : a plusieurs aspects.

de face, en face, d’en face, à la face de, en face de, face à

faire face à :

  • présenter ou tourner la face, la partie antérieure du corps vers quelqu’un ou quelque chose ;
  • présenter ou tourner la partie antérieure du corps vers quelqu’un pour s’en défendre ;
  • être en mesure de répondre, de pourvoir à quelque chose ;
  • présenter la partie antérieure, être tourné dans une certaine direction.

face à la vague : [sports nautiques] se dit d’un aquaplanchiste qui évolue sur la pente d’une vague, face au large. En anglais : front-side ; frontside. Voir aussi : aquaplanchiste, dos à la vague, pente de la vague. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.

À sa face même (ou à la face de, à la face même de) est une locution adverbiale parfois employée au Québec, particulièrement dans la langue juridique, qui est à éviter. En savoir plus : Office québécois de la langue française

Dans la langue classique, près s’employait parfois pour près de : habiter près le palais-Royal. Cet emploi s’est maintenu dans le vocabulaire diplomatique et juridique : il est ambassadeur de France près le Saint-Siège, avocat près la cour de Cassation. En dehors de ces cas, on doit employer près de. Il en va de même pour les formes en face le, en face la, qui relèvent d’un emploi régional ou se rencontrent quand un auteur veut donner un caractère très populaire à ses propos. Ainsi, dans Splendeurs et misères des courtisanes, Asie, une entremetteuse qui est aussi la tante de Vautrin, s’adresse au baron de Nucingen en ces termes : « Mon gros père, tu viendras ce soir avec ta voiture, par exemple, en face le gymnase. » Mais dans l’usage courant, c’est bien sûr en face du et en face de la que l’on doit employer. En savoir plus : Académie française

Le nom (une) face vient du bas latin facia « portrait », lui-même issu du latin classique facies (voir : faciès).

Le verbe effacer est dérivé de face.

prosop(o)- est tiré du grec π ρ ο ́ σ ω π ο ν « face, figure » « personnage, personne ».

face à face, face-à-face

face à face :

  • en se montrant la face ;
  • en étant directement opposé à quelqu’un ;
  • en se montrant la partie antérieure, de part et d’autre d’un point ou d’un axe de symétrie ;
  • en présence (de).

un face-à-face :

  • le fait de se trouver en face d’une personne ;
  • une émission au cours de laquelle deux personnes confrontent leurs opinions.
  • On a lu aussi un face à face.

face-à-main

un face-à-main : un binocle tenu à la main à l’aide d’un petit manche.
des faces-à-main ou face-à-main

Facebook

[en anglais : facebook] un trombinoscope, l’album des photos du visage des élèves d’un établissement.

Facebook : un réseau social sur internet.

facer

facer : au jeu de la bassette, amener pour face une carte qui est la même que celle sur laquelle un joueur a mis son argent.

je face, tu faces, il face, nous façons, vous facez, ils facent ;
je façais ; je façai ; je facerai ; je facerais ;
j’ai facé ; j’avais facé ; j’eus facé ; j’aurai facé ; j’aurais facé ;
que je face, que tu faces, qu’il face, que nous facions, que vous faciez, qu’ils facent ;
que je façasse, qu’il façât, que nous façassions ; que j’aie facé ; que j’eusse facé ;
face, façons, facez ; aie facé, ayons facé, ayez facé ;
(en) façant.

Le verbe facer est dérivé de face.

facétie, facétieusement, facétieux

Le « t » de ces mots se prononce [s].

une facétie :

  • une plaisanterie d’un comique un peu gros qui se traduit par des gestes, actions ou paroles destinés à faire rire ou à récréer ;
  • une farce, un bon tour ;
  • un propos d’un style bouffon, voire grossier ;
  • une histoire comique ;
  • un écrit de style burlesque d’une gaieté souvent truculente ;
  • le caractère comique d’une chose.

par facétie : par plaisanterie, par gout de la farce.

facétieusement :

  • d’une manière facétieuse ;
  • comiquement, avec drôlerie.

elle est facétieuse, il est facétieux :

  • fait ou dit des facéties, qui est naturellement ou passagèrement porté à plaisanter, à faire rire par des propos ou par des actes comiques, voire bouffons ;
  • exprime ou traduit le caractère enjoué, spirituel d’une personne à travers ses actes, ses propos ou ses écrits.

le facétieux : ce qui distrait, amuse ; une aptitude à plaisanter.

Le nom (une) facétie est emprunté au latin classique facetia, plus souvent au pluriel facetiae, facetiarum « plaisanterie, finesse ».

facettage, facette, facetté, facetter, facetteuse

une facette :

  • une petite surface plane, nettement délimitée, d’un objet généralement brillant et sphérique ;
  • pour les insectes, une minuscule partie externe, en général hexagonale, de l’ommatidie, unité dont l’ensemble constitue l’œil composé des insectes (on lit aussi une cornéule) ;
  • un aspect particulier présenté suivant le point de vue où l’on se place.

à facettes :

  • constitué de petites surfaces planes nettement délimitées ;
  • présente différents aspects particuliers ; est fait selon de tels aspects.

un facettage : l’action de tailler à facettes.

une pierre facettée : taillée à facettes.

facetter une pîerre précieuse : la tailler à facettes, en formant des petites surfaces planes nettement délimitées.

une facetteuse : une machine servant à tailler à facettes.

Le nom (une) facette est dérivé de face.

fâché, fâche, fâcherie, fâcheusement, fâcheux

être fâché de, être fâché que : regretter, être navré de.

elle est fâchée, il est fâché :

  • est en colère, manifeste la colère ;
  • est en désaccord (avec quelqu’un) de manière assez durable.

fâcher quelqu’un :

  • lui être pénible ;
  • l’affecter désagréablement et de manière assez durable ;
  • lui causer de la peine ;
  • provoquer un sentiment plus ou moins pénible, désagréable ;
  • le mettre en colère ;
  • le mettre en désaccord de manière assez durable.

fâcher un enfant, une personne familière, un animal domestique : lui adresser des réprimandes.

se faire fâcher : se faire réprimander, recevoir une semonce.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

se fâcher :

  • se mettre en colère ;
  • se mettre en désaccord ;
  • se brouiller.

une fâcherie :

  • l’action de se fâcher ;
  • l’état d’une personne fâchée ;
  • une mésentente, une brouille légère, de courte durée.

On a lu aussi une fâche : l’action de se fâcher ; son résultat.

fâcheusement :

  • de manière désagréable ;
  • de manière dommageable.

elle est fâcheuse, il est fâcheux :

  • est importune ou gênante, importun ou gênant, difficile à supporter ou à contenter ;
  • suscite du déplaisir, est désagréable ;
  • entraine un inconvénient, un dommage.

c’est fâcheux, il est fâcheux que : c’est regrettable.

Ardélions et fâcheux : Académie française.

Le verbe fâcher vient probablement du latin populaire fasticare issu par substitution de suffixe du bas latin fastidiare « faire le dédaigneux ou le dégouté », issu du latin classique fastidire « éprouver du dégout » et emprunté en moyen français sous la forme fastidier avec le sens de « dégouter, rebuter, ennuyer ».

facho, fachosphère

une, un facho : une, un fasciste, celle, celui qui a une attitude totalitaire, hors du domaine politique.

une fachosphère : l’ensemble des partis politiques et de la mouvance fasciste, et plus généralement d’extrême droite.

en savoir plus : La Toupie.

facial

elle est faciale, il est facial :

  • appartient à la face, au visage ;
  • concerne la face.

elles sont faciales, ils sont faciaux

une valeur faciale ou extrinsèque :

  • la valeur inscrite sur un timbre-poste, une pièce de monnaie ;
  • la valeur légale et conventionnelle de la monnaie, indépendante de son poids ou de la valeur du métal.

une dysostose acrofaciale, un syndrome acrofacial

une dysostose acrocraniofaciale

un syndrome blépharo-naso-facial

un syndrome branchio-oculofacial

une fistule bucco-cervico-faciale

une apraxie buccolinguofaciale

un syndrome cardio-facial

un granulome malin centrofacial (ou médiofacial), une lentiginose centrofaciale neurodysraphique

un emphysème cervicofacial, une fibrose cervico-faciale, une nocardiose cervico-faciale

une disjonction craniofaciale, une dysmorphie craniofaciale, une dysostose craniofaciale, une polysyndactylie-dysmorphie craniofaciale, une pseudodysostose craniofaciale

une dysplasie dentofaciale, une orthopédie dentofaciale

une angiomatose encéphalofaciale

elle est endofaciale, il est endofacial : se situe en dedans du nerf facial, médialement au plan des branches du nerf dans la loge parotidienne.

elle est exofaciale, il est exofacial : se situe en dehors du nerf facial, superficiellement à ses branches dans la loge parotidienne.

une atrophie hémifaciale, une hyperplasie hémifaciale, une microsomie hémifaciale, un spasme hémifacial

elle est infrafaciale, il est infrafacial : est situé(e) au-dessous du nerf facial.

elle est latérofaciale, il est latérofacial : est exofacial(e).

un tronc linguo-facial

une dysostose mandibulofaciale

une dyscéphalie mandibulooculofaciale

elle est maxillo-faciale, il est maxillo-facial : est relative, est relatif aux maxillaires et à la face.

elle est médiofaciale, il est médiofacial : est endofacial(e)

une angiomatose méningofaciale

une angiomatose mésencéphalo-oculofaciale

un syndrome oculo-cérébro-facial

un syndrome oculo-mandibulofacial

une veine ophtalmo-faciale

une dysostose orodigitofaciale

des entomophtoromycoses rhinofaciales

un syndrome vélo-cardio-facial

un foramen zygomatico-facial, un rameau zygomatico-facial

Le mot facial est dérivé du radical du latin facies (voir : facies).

faciende

une faciende : une cabale, une intrigue (généralement épistolaire).

Le nom (une) faciende est emprunté à l’italien faccenda, du latin facenda pour facienda, du gérondif de facere « faire ».

faciès

un faciès :

  • l’aspect du visage ;
  • un aspect caractéristique de la face ;
  • un ensemble de caractères permettant de classer un sédiment ou une roche par identification à l’œil nu et renseignant sur son origine ;
  • des caractères abiotiques propres à un habitat particulier dans un écosystème, qui créent des conditions environnementales différentes des autres habitats.

Le nom (un) faciès vient du latin classique facies « forme extérieure, aspect général, figure, physionomie ». Voir aussi : face.

facile, facilement, facilitant, facilitateur, facilitation, facilité, faciliter

elle, il est facile :

  • se fait ou est obtenu(e) sans effort, sans peine ;
  • ne comporte pas d’obstacle ;
  • demande peu d’efforts ou en donne l’impression ;
  • manque de subtilité ;
  • se comprend facilement ;
  • est sociable, arrangeante, accommodante, ou arrangeant, accommodant.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • avoir facile de : avoir toute facilité à/pour ; pouvoir aisément.
  • l’avoir facile (pour) : n’éprouver aucune difficulté (à).
  • avoir plus facile à/de/pour : avoir plus de facilité pour.
  • avoir plus facile : être plus à son aise.
  • avoir plus facile que quelqu’un : avoir plus de facilités, avoir de meilleures conditions de vie que quelqu’un.

Dictionnaire des belgicismes :

  • avoir facile : avoir de la facilité, être facile à quelqu’un.
  • il fait facile : c’est facile.

c’est fastoche : c’est facile.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de facile : Wiktionnaire.

L’adjectif évident est emprunté du latin evidens « clair, manifeste », et signifie « qui s’impose clairement à l’esprit ». On dira ainsi : Une erreur évidente ou Il est évident qu’il met de la mauvaise volonté à nous répondre. Mais il faut se garder de faire de cet adjectif un synonyme d’« aisé », « de réalisation facile ». Cela s’entend malheureusement de plus en plus souvent, surtout à la forme négative. En savoir plus : Académie française

facilement :

  • d’une manière facile ;
  • sans effort, sans peine ;
  • au moins.

On lit aussi facile pour facilement : il a réussi facile.

elle est facilitante, il est facilitant :

  • rend aisé ;
  • simplifie.

une facilitatrice, un facilitateur :

  • une personne dont le rôle est de faciliter le déroulement d’une réunion de groupe ;
  • celle, celui, ce qui facilite une activité, un processus ;
  • [défense – relations internationales] une entité ou une personne physique à qui on fait appel pour créer les conditions propices à l’exécution d’une mission ou à l’aboutissement d’une négociation, en raison de l’autorité morale que lui reconnaissent l’ensemble des parties prenantes. En anglais : enabler ; facilitator. Journal officiel de la République française du 20/09/2016.
  • une espèce végétale dont la présence favorise l’installation et le développement d’autres végétaux.

une substance facilitatrice, un processus facilitateur : qui facilite l’action d’autres substances ou d’autres processus.

une facilitation :

  • l’action de faciliter ; ce qui rend aisé ou moins difficile ;
  • un processus en vertu duquel un phénomène normal ou anormal se trouve accéléré ou stimulé ;
  • une action exercée par une espèce pour son propre bénéfice mais qui peut également profiter à une autre ;
  • une relation entre deux organismes dans laquelle les modifications de l’environnement induite par l’un d’entre eux sont favorables à l’installation, au maintien ou au développement de l’autre.

une facilité d’émission garantie : [ finance] un engagement bancaire qui garantit à un émetteur des ressources à long terme provenant d’émissions successives de titres à court terme. La garantie se matérialise par une ligne d’engagement, également à long terme, venant, le cas échéant, se substituer à l’émission des titres. Cette opération porte différents noms selon les banques chefs de file (arrangeurs). En anglais : issuance facility. Voir aussi : arrangeur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une facilitation graphique : la pratique qui consiste à représenter, à l’aide d’images et de textes, des informations et des idées de manière organisée et explicite, en vue de parvenir à une meilleure compréhension de leurs interactions. La facilitation graphique peut donner lieu à une carte heuristique.
En anglais : graphic facilitation [pratique de groupe], graphic recording [pratique individuelle], scribing [pratique individuelle]. Voir aussi : carte heuristique, notes graphiques. Journal officiel de la République française du 16/03/2021.

des notes graphiques : des notes issues d’une technique relevant de la facilitation graphique, qui consiste à organiser des informations en associant l’écrit et le dessin. On parle de « prise de notes graphiques » (en anglais : sketchnoting) pour désigner la technique elle-même. En anglais : sketchnote.

une facilité :

  • le caractère de ce qui se fait sans effort, sans peine, ou de ce qui en donne l’impression ;
  • une absence d’effort entrainant un manque de qualité ;
  • une aptitude à faire quelque chose sans effort et sans peine, à créer, à apprendre, à comprendre, à être sociable ;
  • une tendance à accorder tout ce qui est demandé.

des facilités [Belgique] : des facilités administratives sur le plan linguistique dans certaines communes.

En français, facilités est employé au pluriel pour parler de conditions spéciales, de moyens qui permettent de faire quelque chose aisément. Ce mot est donc utilisé dans un sens abstrait, notamment en finance. Le terme facilités de paiement, par exemple, renvoie au délai accordé pour le paiement d’une facture ou à d’autres modalités particulières de règlement.
Notons toutefois que l’adjectif facile, pour sa part, est souvent employé abusivement dans le monde de la publicité pour qualifier des paiements : un paiement est petit, modique ou au contraire gros, élevé, mais il n’est pas nécessairement facile, malgré ce qu’en disent certains annonceurs…
Par ailleurs, sous l’influence de l’anglais, on emploie parfois facilités pour désigner des objets concrets, par exemple des installations, destinés à un usage précis. Cet emprunt à l’anglais facilities est à remplacer par l’un des termes suivants, selon le contexte : installations, équipements, locaux, bâtiments, espace, endroit, matériel, ressources, aménagements, infrastructure, mécanisme, services, moyens.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faciliter :

  • rendre facile ou plus facile ;
  • aider en rendant quelque chose plus facile.

Le mot facile est emprunté au latin classique facilis « qui se fait aisément ; qui fait facilement ; d’humeur facile ».

Le nom (une) facilité est emprunté au latin classique facilitas « facilité à faire quelque chose; facilité de parole, de caractère ».

Le verbe faciliter est emprunté à l’italien facilitare « ôter les difficultés, rendre facile », dérivé de facilità (facilité).

Le mot difficile est emprunté au latin classique difficilis « malaisé, pénible » « chagrin, morose ».

Le nom (une) difficulté est emprunté au latin classique difficultas, difficultatis « obstacle, embarras ».

facing

[en anglais : facing] un frontal : la surface visible, face au client, utilisée sur un rayonnage pour la présentation d’un produit. La forme féminine « frontale » est également admise.

[en anglais : interfacing] un interfaçage : en spatiologie : l’action d’interfacer.

[en anglais : resurfacing] un remodelage de surface : une modification structurale et topographique de la surface d’une planète tellurique sous l’action de l’érosion et de l’activité interne de cette planète. Le remodelage de surface modifie les traces d’impacts de météorites et les édifices volcaniques.

façon

une façon :

  • un façonnage, un façonnement, l’action, l’art de façonner ;
  • une opération concourant au façonnage d’une matière ou d’un objet ;
  • le travail accompli par celui qui façonne un objet ;
  • la manière dont une chose est faite ; la forme qu’on lui a donnée ;
  • la forme particulière que revêt quelque chose ; la manière particulière de faire une chose ; une manière de s’y prendre ;
  • l’aspect extérieur, l’apparence ;
  • une espèce, un genre, une sorte.

une malfaçon : un défaut d’un ouvrage, d’une construction résultant d’une mauvaise exécution.


une façon (aratoire, culturale) : une opération destinée à ameublir, nettoyer ou retourner le sol afin de permettre à une culture de naître, de croître et de mûrir dans de bonnes conditions.


des façons : des manières propres au comportement d’une personne.

faire des façons :

  • avoir des manières, faire des démonstrations cérémonieuses ;
  • faire des chichis, des minauderies.

sans façon(s) :

  • simple, direct ;
  • d’une manière simple, en toute simplicité ;
  • librement, au mépris des convenances, sans gêne.


de la façon de quelqu’un : façonné, fait par quelqu’un.

jouer à quelqu’un un tour de sa façon : lui jouer un mauvais tour.

mettre, donner les dernières façons à quelque chose : mettre la dernière main, fignoler, perfectionner.


travailler à façon : travailler pour le compte d’autrui sans fournir la matière première.


à la façon de : à la manière de, selon l’usage de.

de toute(s) façon(s) : quoi qu’on fasse, quoi qu’il arrive.

en aucune façon : absolument pas, en aucun cas.

Les locutions de toute façon et de toute manière sont synonymes : elles signifient toutes deux « quoi qu’il arrive, quoi qu’il en soit ». Ces locutions s’emploient au singulier, le plus souvent.
Par contre, les deux formes sont possibles dans sans façon(s), expression qui signifie « en toute simplicité, sans cérémonie »; et le pluriel est de mise dans l’expression sans manières, que le sens en soit « simplement, de façon naturelle, sans cérémonie » ou encore « sans-gêne, mal élevé, impoli ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

De même, on écrira de façon que, de manière que de préférence à de façon à ce que, de manière à ce que comme on le voit parfois par analogie avec la tournure infinitive. En effet, ces locutions conjonctives seraient des formes elliptiques de de telle façon que, de telle manière que. En savoir plus : Parler français.

Selon les sens, le nom (une) façon vient du latin classique factionem, accusatif de factio « pouvoir, manière de faire », ou est un déverbal de façonner. Voir aussi : faction, fashion.

faconde

une faconde :

  • une grande facilité de parole, un bagou ;
  • une logorrhée, une incontinence verbale.

On a lu (une personne) faconde, facondeuse, et (un homme) facond, facondeux.

Chez les Latins, à côté d’infans, on rencontre facundus, qu’on rapprochait de fecundus, l’homme disert étant fécond en paroles, et que dans De La Langue latine, Varron glose ainsi : « qui facile fantur facundi dicti » (« ceux qui parlent facilement sont appelés faconds »). Cet adjectif, facond, a presque entièrement disparu aujourd’hui, contrairement au nom faconde, mais on le trouvait dans le Dictionnaire de Nicot et chez quelques auteurs du XIXe siècle. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) faconde est emprunté au latin classique facundia « facilité d’élocution, talent de la parole, éloquence ».

façonnable, façonnage, façonné, façonner, façonneur, façonnier

elle, il est façonnable : est susceptible d’être façonné(e).

un façonnage ou un façonnement : l’action, l’art de façonner ; le résultat de cette action.

un façonnage :

  • l’ensemble des opérations destinées à transformer les arbres abattus en produits utilisables ;
  • [pétrole et gaz / raffinage] l’ensemble des opérations à forfait effectuées pour le compte d’une société pétrolière. En anglais : processing. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un façonnage d’image : [relations internationales – communication] un ensemble d’actions par lesquelles un pays cherche à valoriser son image sur la scène internationale. Le façonnage d’image consiste notamment, pour un pays, à se prévaloir de son patrimoine historique ou culturel ou de certains points forts de son économie. En anglais : nation branding. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

un façonnage de l’actualité : [communication – politique] l’action des médias sur la formation de l’opinion publique par le choix des sujets abordés et l’importance qui leur est conférée. En anglais : agenda setting. Journal officiel de la République française du 03/05/2019.


un objet façonné :

  • qui a été travaillé, qui a reçu une forme particulière ;
  • qui est orné, ouvragé.

un (tissu) façonné : tissé de telle sorte que le croisement de la chaine et de la trame forme un dessin.

un matériau façonné : fait, fabriqué.

une personne façonnée : éduquée, formée.

elle est malfaçonnée, il est malfaçonné : a été mal façonné(e).

façonner une matière brute : la travailler quelque chose afin de lui donner une forme particulière.

façonner une terre, une culture : lui donner les façons nécessaires.

façonner quelque chose :

  • le disposer, l’arranger, généralement pour l’améliorer, l’embellir ;
  • le fabriquer, lui donner sa forme.

façonner quelqu’un :

  • lui inculquer certaines manières, certaines qualités ;
  • l’inciter à un certain comportement, le former, l’éduquer.

une façonneuse d’image, un façonneur d’image : [communication] une, un spécialiste en communication, chargé(e) de présenter une personnalité et ses décisions sous un jour favorable. En anglais : spin doctor. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.


une façonnière, un façonnier :

  • celle, celui qui façonne, qui réalise un ouvrage ;
  • celle, celui qui travaille à façon ;
  • celle, celui qui fait des façons, qui manque de simplicité.

Le verbe façonner est un dénominatif de façon.

-plasie est emprunté au grec – π λ α σ ι ς de π λ α ́ σ σ ω « action de façonner ».

-plasme ou -plasma sont tirés, directement ou non, du grec π λ α ́ σ μ α « ouvrage façonné ».

-plastie est tiré du grec π λ α σ τ ο ́ ς « façonné, modelé », de π λ α ́ σ σ ω « je façonne ».

fac-similé

un fac-similé :

  • une reproduction exacte (conforme à l’original mais parfois à une autre échelle) d’un document écrit, d’un dessin, d’un tableau ;
  • une imitation parfaite, une réplique exacte d’un objet.

On a lu fac similer ou fac-similer : reproduire en fac-similé un document écrit, un dessin, etc.

Le nom (un) fac-similé est emprunté au latin fac simile « fais une chose semblable ».

fact

[en anglais : fact book ; factsheet ; one pager ; onepager] un descriptif : une fiche d’information portant sur un sujet donné. Dans le domaine de l’économie et des finances, un descriptif peut porter sur un produit, un service, une entreprise ou un émetteur de titres.

[en anglais : fact checking ; reality check] une vérification des faits : une vérification, le plus souvent par des journalistes, de l’exactitude de faits énoncés publiquement, notamment dans les médias.

factage, facteur

1. un factage :

  • un transport et une livraison de marchandises ;
  • l’entreprise qui s’en charge et le prix demandé.

une factrice, un facteur :

  • une employée, un employé des postes qui distribue le courrier ;
  • une employée chargée, un employé chargé de la manutention et de la distribution des colis.

2. un facteur : un gérant d’une activité commerciale, d’un établissement commercial.

une factrice, un facteur : celle qui est chargée, celui qui est chargé de vendre en gros des marchandises aux halles.

une factorerie : un établissement commercial d’une société dans un pays d’outre-mer, géré par un facteur.

voir aussi : facture (2) ci-dessous.

3. un facteur : un fabricant d’instruments de musique, en particulier d’instruments à clavier.

voir aussi : facture (1) ci-dessous.

4. un facteur :

  • chacun des agents, des éléments qui concourent à un résultat ;
  • chacun des termes d’un produit ;
  • un rapport entre deux valeurs physiques de même nature.

Les diviseurs d’un nombre n sont tous ces nombres qui peuvent le diviser exactement y compris 1 et lui-même. Par exemple, 4 est un diviseur de 12 car 4 x 3 = 12. Quelques uns de ces diviseurs sont des nombres premiers. Ils suffisent pour caractériser complètement le nombre. Ce sont les diviseurs premiers, communément appelés facteurs. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.

un facteur de risque / un facteur de vulnérabilité : Géoconfluences.

un facteur de dépréciation, un facteur de maintenance, un facteur d’utilisation : Office québécois de la langue française.

un facteur antitrappe : [nucléaire / fission] la probabilité pour qu’un neutron traverse, dans un processus donné de ralentissement sans fuite, toute la gamme des énergies de résonance, ou une partie spécifiée de celle-ci, sans être absorbé. Cette appellation est motivée par le fait que la probabilité de capture d’un neutron par un noyau donné augmente considérablement lorsque l’énergie cinétique du neutron passe, au cours de son ralentissement, par certaines valeurs, appelées « énergies de résonance », qui constituent de ce fait des pièges ou trappes d’absorption. Voir aussi : ralentissement des neutrons. En anglais : resonance escape probability. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un facteur bêta toroïdal : [nucléaire / fusion] la rapport de la pression thermodynamique du plasma à la pression magnétique créée par les bobines de champ toroïdal. Le facteur bêta toroïdal est un indicateur de l’efficacité d’un réacteur à fusion. En anglais : toroidal beta factor. Voir aussi : réacteur à fusion. Journal officiel de la République française du 30/09/2017.

un facteur d’amplification : [nucléaire / fusion] le rapport entre la puissance produite par les réactions de fusion dans un plasma thermonucléaire et la puissance qui lui est fournie par les systèmes de chauffage. Lorsque le facteur d’amplification est égal à 1, le plasma est dit à l’équilibre de puissance. En anglais : power amplification ; power amplification factor. Voir aussi : équilibre de puissance. Journal officiel de la République française du 20/02/2011.

un facteur d’antiterminaison : [biologie / génie génétique] le signal moléculaire spécifique qui permet à l’ARN polymérase de poursuivre la transcription au-delà des sites normaux de terminaison. En anglais : antitermination factor. Voir aussi : ARN polymérase, facteur de terminaison, transcription ininterrompue. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un facteur d’atténuation : [défense / nucléaire] le rapport de la quantité de rayonnements ionisants incidents à la quantité de rayonnements ionisants ayant traversé un écran protecteur. L’inverse du facteur d’atténuation est le facteur de transmission de dose. En anglais : attenuation factor. Voir aussi : facteur de transmission de dose. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

le facteur de charge d’une unité de production électrique (d’une éolienne par exemple) : le ratio entre l’énergie qu’elle produit sur une période donnée et l’énergie qu’elle aurait produite durant cette période si elle avait constamment fonctionné à puissance nominale (ou puissance la plus élevée qu’une unité de production peut délivrer). Il fournit une indication importante pour calculer la rentabilité d’une installation électrique. En savoir plus : Géoconfluences.

un facteur de conversion ou rapport de conversion, taux de conversion : [nucléaire / fission] le rapport, pour un intervalle de temps donné, du nombre de nucléides fissiles produits au nombre de nucléides fissiles détruits. En anglais : conversion ratio. Voir aussi : conversion, fissile, sous-génération, surgénération. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

un facteur de croissance de l’endothélium vasculaire ou FCEV : [biochimie et biologie moléculaire – biologie du développement] une protéine qui induit la formation de néovaisseaux dans les tissus en croissance. Le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire est notamment indispensable au développement du système vasculaire des mammifères durant l’embryogenèse. Il participe par ailleurs à la croissance des tumeurs cancéreuses. En anglais : vascular endothelial growth factor ; VEGF. Voir aussi : néovaisseau. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

un facteur de fertilité ou facteur F, épisome F : [bactériologie – génie génétique] un épisome capable d’effectuer son propre transfert par conjugaison vers une bactérie receveuse. Intégré au chromosome bactérien, le facteur de fertilité est capable d’en promouvoir le transfert. Découvert chez le colibacille, le facteur de fertilité est fonctionnel chez d’autres entérobactéries. En anglais : F agent ; F element ; F episome ; F factor ; F plasmid ; fertility factor. Voir aussi : conjugaison, épisome. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un facteur de multiplication : [nucléaire / fission] le rapport, pour un intervalle de temps donné, du nombre de neutrons produits par fission au nombre de neutrons disparus. Le facteur de multiplication est désigné généralement par le symbole k. Ce rapport exclut les neutrons produits par une source externe. En anglais : multiplication constant ; multiplication factor. Voir aussi : critique, facteur de multiplication effectif, facteur de multiplication infini. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

un facteur de multiplication effectif : [nucléaire / fission] le facteur de multiplication d’un milieu de composition et de géométrie données. Le facteur de multiplication effectif est désigné généralement par le symbole keff. En anglais : effective multiplication constant ; effective multiplication factor. Voir aussi : facteur de multiplication, réactivité, sous-critique, surcritique. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

un facteur de multiplication infini : [nucléaire / fission] le facteur de multiplication d’un milieu infini de composition donnée ou d’un réseau se répétant à l’infini. Le facteur de multiplication infini est désigné généralement par le symbole k∞. En anglais : infinite multiplication constant ; infinite multiplication factor. Voir aussi : facteur de multiplication. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

un facteur de rétrodiffusion : [spatiologie / radiocommunications – télédétection] le rapport de deux intensités de rayonnement électromagnétique, celle du rayonnement diffusé par un obstacle dans la direction opposée à celle du rayonnement incident, et celle du rayonnement qui serait diffusé dans cette même direction si le rayonnement incident total était diffusé de manière isotrope. En anglais : backscattering coefficient. Voir aussi : diffusiomètre radar. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un facteur de survie : [biochimie et biologie moléculaire – biologie cellulaire] une molécule de signalisation extracellulaire qui empêche l’apoptose. En anglais : survival factor. Voir aussi : molécule de signalisation. Journal officiel de la République française du 31/01/2016.

un facteur de terminaison : [biologie / bactériologie – génie génétique] une séquence d’ADN favorisant l’arrêt de la transcription. En anglais : terminator. Voir aussi : facteur d’antiterminaison, transcription ininterrompue. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un facteur de transmission de dose : [défense / nucléaire] le rapport de la quantité de rayonnements ionisants ayant traversé un écran protecteur à la quantité de rayonnements ionisants incidents. L’inverse du facteur de transmission de dose est le facteur d’atténuation. En anglais : dose transmission factor. Voir aussi : facteur d’atténuation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un facteur général de transcription : [biochimie et biologie moléculaire] une protéine qui se lie aux promoteurs de nombreux gènes et qui est nécessaire à l’initiation de leur transcription. En anglais : general transcription factor. Voir aussi : doigt à zinc, initiation, promoteur, reprogrammation. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

un facteur nécessaire à la réplication ou facteur de réplication : [biochimie et biologie moléculaire] une protéine ou un ensemble de protéines qui permettent d’amorcer la réplication de l’ADN pendant la phase de synthèse du cycle cellulaire, mais sont détruites ou inactivées au cours de cette phase, ce qui évite une nouvelle réplication. En anglais : licensing factor ; replication licensing factor ; RLF. Journal officiel de la République française du 01/10/2016.

un facteur promoteur de la mitose ou facteur promoteur de la phase M : [biochimie et biologie moléculaire] un complexe protéique comprenant une cycline et une protéine-kinase, qui déclenche la mitose ou phase M du cycle cellulaire. En anglais : M-phase-promoting factor ; MPF. Voir aussi : cycline, protéine-kinase. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

un facteur sigma : [biologie / génie génétique] une sous-unité de l’ARN polymérase bactérienne nécessaire à l’initiation de la transcription et jouant un rôle déterminant dans la sélection des sites de fixation de l’enzyme. En anglais : sigma factor ; sigma subunit. Voir aussi : ARN polymérase, initiation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) facteur est emprunté au latin classique factor « auteur, créateur, fabricant ».

factice, facticement, facticité

elle, il est factice :

  • est fabriqué(e), produite ou produit par l’homme à l’imitation de choses naturelles ;
  • n’est qu’une reproduction de produits naturels ou fabriqués ;
  • procède de l’habitude, de la volonté, de l’artifice, par opposition aux tendances naturelles ;
  • est simulé(e), n’est pas réellement éprouvé(e) ;
  • manque de vraisemblance, de naturel, de vérité ;
  • procède de l’habitude, de la volonté, de l’artifice.

facticement : artificiellement, d’une manière factice.

une facticité :

  • le caractère de ce qui est factice ; une apparence artificielle ;
  • en philosophie, le caractère de ce qui existe à titre de fait contingent, mais qui est difficile à justifier ontologiquement.

Le mot factice, emprunté au latin impérial facticius « artificiel, imitatif », a évincé l’ancien français faitis, de formation populaire.

Le nom (un) fétiche est emprunté, d’abord par l’intermédiaire d’un texte néerlandais, au portugais feitiço « sortilège, amulette », attesté aussi au sens d’« artificiel », du latin facticius (factice).

factieux

elle est factieuse, il est factieux :

  • exerce ou tente d’exercer contre un gouvernement légalement établi une action violente visant à provoquer des troubles ;
  • a un caractère, une forme séditieuse, tend à la faction.

une factieuse, un factieux : celle; celui, celle qui appartient à une faction, qui a une activité subversive.

Le mot factieux est emprunté au latin classique factiosus « affilié à une coterie politique, intrigant ».

factif

le factif :

  • dans certaines langues finno-ougriennes, le cas marquant un changement d’état (on lit aussi translatif) ;
  • ce qui exprime un fait.

les (verbes) factifs : les verbes présupposant la valeur de vérité de la proposition qu’ils introduisent.

Ce mot est un dérivé savant du latin factum, supin de facere « faire », avec le suffixe -if.

faction, factionnaire

une faction :

  • dans l’Antiquité romaine, un groupe de concurrents appartenant aux différentes écuries lors des jeux du cirque ;
  • un groupe qui encourageait, soutenait les différentes factions du cirque ;
  • un groupe se livrant à une activité subversive pour faire prévaloir ses intérêts ;
  • une machination subversive visant à faire prévaloir les intérêts d’un petit groupe ;
  • un petit groupe de personnes unies par des idées, des gouts, des intérêts communs et qui mènent à l’intérieur d’un groupe plus important une action pour imposer leurs conceptions.

une faction : une attente, une surveillance prolongée en un même lieu.

être en faction : être chargé d’une surveillance ou d’une garde.

un (soldat) factionnaire : en faction, qui monte la garde.

Le nom (une) faction est emprunté au latin classique factio « action ou manière de faire » (voir : façon), également attesté au sens de « groupe de gens qui agissent ensemble ; ligue, parti ». Le sens de la surveillance semble avoir été emprunté à l’italien fazione avec le sens de « service, tour de garde »

factitif

elle est factitive, il est factitif : en linguistique et grammaire, indique que le sujet fait faire ou cause l’action, mais ne la fait pas lui-même.

le factitif : une forme de l’aspect du verbe.

Le mot factitif est un dérivé savant du latin classique factitare « faire souvent, habituellement », fréquentatif de facere (voir : faire).

factor, factorerie, factoring

[en anglais : factor] affacturer : pratiquer l’affacturage.

[en anglais : factor] un affactureur : une entreprise pratiquant l’affacturage.

[en anglais : factoring] un affacturage : une opération ou une technique de gestion financière par laquelle, dans le cadre d’une convention, une entreprise gère les comptes clients d’entreprises en acquérant leurs créances, en assurant le recouvrement pour son propre compte et en supportant les pertes éventuelles sur des débiteurs insolvables. Une variante en est l’affacturage à forfait appelé en anglais : forfeiting.

une factorerie : un établissement commercial d’une société dans un pays d’outre-mer, géré par un facteur.

factoriel, factorielle, factorisation, factoriser

elle est factorielle, il est factoriel : utilise la décomposition en facteurs.

une factorielle : un produit dont les facteurs sont des nombres entiers.

La somme des entiers consécutifs conduit aux nombres triangulaires ; leur produit aux factorielles. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.

elle est multifactorielle, il est multifactoriel :

  • dépend de plusieurs facteurs ;
  • est relative, est relatif à plusieurs facteurs.

une factorisation : une écriture d’une expression mathématique sous la forme d’un produit de facteurs.

factoriser : écrire une expression algébrique sous la forme d’un produit de facteurs.

Ces mots sont dérivés du radical de facteur (d’après le latin factor).

factotum

un factotum : un employé subalterne, sans fonction précise, qui assume des charges multiples et variées.

On a lu aussi un factoton.

Le nom (un) factotum vient du latin de la Renaissance fac totum proprement « fais tout ».

factualité, factuel, factuellement

une factualité : le caractère de ce qui est factuel.

elle est factuelle, il est factuel : est attesté(e), observable, s’en tient aux faits.

une base (de données) factuelle : une base de données répertoriant des évènements, des faits.

factuellement : du point de vue des faits.

Le mot factuel est une francisation de l’anglais factual « relatif aux faits ».

factum

un factum :

  • dans le droit ancien, un récit de l’une des parties, destiné aux juges, exposant sommairement les faits d’un procès ;
  • un mémoire exposant les détails d’un procès, reproduit en plusieurs exemplaires ;
  • un mémoire virulent, un récit polémique que publie quelqu’un pour attaquer une personne, une association, ou pour se défendre.

Le latin factum « fait, action, travail » vient du participe passé de facere « faire ».

facturation, facture, facture-congé, facturer, facturette, facturier

1. une facture (1) : la manière dont une œuvre d’art est composée sur le plan technique.

de facture : dont la composition sur le plan technique est savante, difficile.

une facture :

  • la fabrication d’instruments de musique, en particulier d’instruments à clavier ;
  • la dimension des tuyaux d’orgue.

On a lu un factureur, un facturier : un artiste dont la facture est appréciée.

Le nom (une) facture (1) est emprunté au latin impérial factura « façon, fabrication », à comparer avec l’ancien français faiture « action de faire, création, production ».

2. une facturation : l’établissement des factures, le service qui en est chargé.

une facture (2) : un état détaillé de la nature, de la qualité et du prix des marchandises vendues ou des services fournis, ce qui est à payer.

une facture-congé : dans le droit administratif, un titre de mouvement utilisé pour la livraison des vins et des alcools.

une facturette : un reçu de paiement par carte bancaire.

une fadette : une facture détaillée mensuelle des communications téléphoniques.

facturer : porter sur une facture la nature, la qualité et le prix de marchandises vendues, de services fournis.

une facturette : un reçu attestant un paiement par carte bancaire.

une facturière, un facturier : une employée, un employé qui s’occupe des factures.

un faux-facturier : celui qui établit des fausses factures.

Le nom (une) facture (2) est dérivé du radical de facteur.

La locution de bonne (ou de belle) facture s’est d’abord employée pour qualifier une œuvre littéraire ou artistique, puis des instruments de musique. Elle peut aussi qualifier aujourd’hui des objets artisanaux ou, pour prendre un mot de la même famille que facture, des objets manufacturés : un meuble, un bijou de belle facture. L’intervention de la main de l’homme est contenue dans cette expression, aussi ne fera-t-on pas de celle-ci, dans tous les cas, un synonyme de de qualité. On ne dira donc pas des cerises de bonne facture (quand bien même le travail de l’arboriculteur aura contribué à ce résultat), mais de belles cerises. Et on se gardera davantage encore de confondre ce nom facture, emprunté du latin factura, « façon, fabrication, œuvre », avec son homonyme, dérivé, lui, de facteur pris au sens d’« agent commercial », et qui désigne le mémoire établi par un vendeur dans lequel sont détaillés la quantité, la nature et le prix des marchandises livrées, puisqu’un produit de bonne facture n’est pas un produit dont le prix est élevé ou avantageux. Académie française.

faculaire, facule

une facule : une partie brillante du disque solaire.

elle, il est faculaire : est relative, est relatif aux facules.

Le nom (une) facule est emprunté au latin classique facula « petite torche », diminutif de fax « torche ».

facultaire, facultatif, facultativement, faculté

1. un bref facultatif (1) : un bref par lequel le pape donne un droit, un pouvoir qu’on n’aurait pas sans cette dispense.

elle est facultative, il est facultatif (2) :

  • dont l’accomplissement (ou le contraire), l’acceptation (ou le refus) sont laissés au libre choix ;
  • n’est pas obligatoire ;
  • est secondaire, de second plan.

facultativement : de manière facultative.

une faculté (1) :

  • une des propriétés fonctionnelles communes de l’être considérées comme constituant chacune un pouvoir spécial de faire ou de subir un certain genre d’action ;
  • une aptitude naturelle ou acquise à concevoir, à sentir, à accomplir ou à produire quelque chose ;
  • un droit reconnu (ou retiré) par la loi à l’individu d’accomplir certains actes, de jouir de certains privilèges.

des facultés : les fonctions physiologiques et mentales dont l’exercice manifeste l’équilibre de l’être.

en proportion des facultés respectives : en proportion des biens, des disponibilités financières.

2. elle, il est facultaire [Belgique] : est relative, est relatif à une faculté universitaire.

une, un facultaire : une professeure, un professeur de la faculté de médecine dont les diagnostics sont sujets à caution.

une faculté (2) : un corps de professeurs qui enseignent dans l’ordre du droit et des sciences économiques, de la médecine et de la pharmacie, des sciences, des lettres et sciences humaines, les diverses branches de ces matières fondamentales, et qui sont habilités à conférer les grades (licence, doctorat) et des titres.

une faculté ou une fac :

  • une unité administrative qui gère un de ces enseignements ;
  • une unité d’enseignement et de recherche d’une université ;
  • un établissement libre d’enseignement supérieur dans lequel les professeurs ne jouissent pas du droit de conférer des grades d’État ;
  • un bâtiment, un local où siège une faculté.

Le mot facultatif est dérivé du radical du latin facultas, facultatis « faculté »

Le nom (une) faculté est emprunté au latin classique facultas, facultatis « faculté », en latin médiéval « genre d’étude, groupe de disciplines ».

fada, fadaise

elle, il est fada :

  • est simple d’esprit ;
  • est idiote ou idiot, est imbécile.

être fada de :

  • en être entiché ;
  • ne pas pouvoir s’en passer.

On a lu fadade au féminin et fadoli, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une fadaise :

  • un propos ou un écrit futile qui n’exprime que des lieux communs ; une galanterie, des compliments ;
  • une chose insignifiante, dépourvue d’intérêt, de valeur.

On a lu aussi une fadaiserie.

Le mot fada est emprunté au provençal fadatz, fadas « fou, niais », dérivé de l’ancien provençal fat (fat) au moyen du suffixe -atz, -as issu du latin –aceus.

Le nom (une) fadaise est emprunté au provençal fadeza, fadeso « sottise, fatuité », dérivé de fat « fat, fou, sot, imbécile » (fat) au moyen du suffixe -eza issu du latin –ĭtia.

fadard, fadasse, fadasserie, fade, fadé, fadement, fader, fadet, fadette, fadeur

1. [en argot] elle est fadarde : est prétentieuse ; il est fadard : est prétentieux comme un gommeux.

elle, il est fadasse :

  • est assez fade ;
  • est d’une fadeur déplaisante ;
  • manque de vie, de relief, d’intérêt.

une fadasserie :

  • le caractère de ce qui est fadasse ;
  • une chose fadasse.

elle, il est fade :

  • manque de saveur ou dont la saveur trop peu relevée déplait au gout ;
  • est désagréable à l’oreille par sa monotonie ;
  • provoque une impression de chaleur ou d’étouffement ;
  • est désagréable par sa monotonie, son manque de vie, d’intérêt ;
  • manque d’éclat, de piquant, de relief ; manque de personnalité, d’originalité ;
  • flatte, fait des excès de galanterie, dit des choses ennuyeuses et sans intérêt ;
  • manque de relief, de vie, d’authenticité, d’intérêt.

Dictionnaire des belgicismes :

  • les fades Montois : les paresseux.
  • il fait fade : le temps est lourd.

fadement : d’une manière fade.

une fadeur :

  • le caractère de ce qui est fade ;
  • le caractère de ce qui procure une sensation de chaleur, d’étouffement désagréable ;
  • le caractère de ce qui produit une impression désagréable par sa monotonie, son manque de vie, d’intérêt ;
  • le caractère d’une personne fade, insignifiante.

On a lu fadir pour affadir, rendre fade.

Le mot fadard est dérivé de fade « insipide, prétentieux (en parlant de personnes) ».

Le mot fade (1) vient du latin vulgaire fatidus, résultat du croisement du classique fatuus « fade, insipide », au figuré « insensé, extravagant » (voir : fat) avec sapidus « qui a de la saveur » (voir : maussade).

Le verbe affadir est dérivé de fade.

2. un fade :

  • une part de butin, de vol ;
  • ce qui revient à chacun dans un partage.

en avoir son fade :

  • en avoir son compte ;
  • être rassasié, fatigué de.

prendre son fade :

  • prendre son plaisir, jouir ;
  • prendre son pied.

elle est fadée, il est fadé :

  • a reçu son compte ;
  • est réussi(e) dans son genre.

fader :

  • partager un butin, une somme d’argent ;
  • servir largement (en bonne ou mauvaise part.

fader quelqu’un : le supporter.

se faire fader : contracter une maladie vénérienne.

Le nom (un) fade est un déverbal de fader.

Le verbe fader est emprunté au provençal fadar, fada « douer ; enchanter, charmer » dérivé de fada « fée ».

3. une fade : une fée.

une fadette (1) : une petite fée ; un fadet (1): un lutin.

Le nom (une) fade vient d’un mot des dialectes du Centre, emprunté au provençal fada, correspondant à fée, du latin fata « déesse de la destinée, Parque », issu du latin fatum « destin, fatalité ».

Le nom (une) fadette, (un) fadet vient d’un mot des dialectes du Centre, diminutif d’une fade « fée ».

4. un fadet (2) : le nom usuel de lépidoptères nymphalidés de la sous-famille des Satyrinae du genre Coenonympha (le fadet commun, le fadet des garrigues, le fadet des laîches, le fadet des tourbières, le fadet tyrrhénien).

5. une fadette (2) : une facture détaillée mensuelle des communications téléphoniques.

fading

[en anglais : fading] un évanouissement : une diminution momentanée de la puissance d’un signal radioélectrique à l’entrée d’un récepteur ; par extension, variation de la puissance du signal, due aux conditions de propagation des ondes. Le terme « fading » a été utilisé en ce sens en radiodiffusion sonore.

un fading : une immobilisation progressive du cours de la pensée (fading mental) ou d’un mouvement commencé (fading moteur).

[en anglais : cross fading] un fondu enchainé : en audiovisuel, la combinaison simultanée d’un fondu et d’une ouverture en fondu.

Le mot anglais fading est un déverbal de to fade « se ternir, s’effacer, disparaitre », emprunté à l’adjectif en ancien français fade.

fado

le fado : un chant populaire portugais, à la fois plaintif et passionné, accompagné à la guitare, et dont les paroles sont le plus souvent une invocation au destin.

Le nom (un) fado vient de ce mot portugais désignant un chant typique, signifiant proprement « destin funeste, malheur », du latin fatum « destin ».

faena

une faena : en tauromachie, toute opération effectuée sur le toro hors de l’arène, dans l’arène à toute brega et dans le travail de muleta avant l’estocade finale

Ce nom est emprunté à l’espagnol faena « travail », de l’ancien catalan faena, lui-même issu du latin facienda, le neutre pluriel de l’adjectif verbal de facere « faire ».

fafiot, faffe

un fafiot ou faffe :

  • un papier d’identité ou un papier écrit de quelque importance ;
  • un billet de banque.

Le nom (un) fafiot ou faffe est dérivé du radical onomatopéique faf– qui désigne des objets de peu de valeur.

faflote

une faflote [Belgique] : une chose de peu de valeur ou de mauvaise qualité, de peu de consistance.

faflute, faflûte

une faflute ou faflûte [Belgique] :

  • une carte de peu de valeur ;
  • une personne ou une chose de peu d’importance.

fagacée, fagale

les fagacées : les cupulifères.

les fagales : l’ordre de plantes arbustives dicotylédones apétales comprenant les fagacées, les bétulacées et les corylacées.

une fagale

elle, il est fagicole : vit, croît sur le hêtre.

Ces noms sont dérivés du radical du latin fagus « hêtre » en grec φ η γ ο ́ ς de même sens.

fagnard

elle est fagnarde, il est fagnard [Belgique] : elle, il connait et aime la Fagne, les Fagnes.

fagne

une fagne : un marais tourbeux situé sur une hauteur.

On a lu aussi une faigne.

Le nom (une) fagne est emprunté au wallon fanie, fagne « terrain marécageux », issu de l’ancien bas francique fanja « boue », pluriel gallo-romain du gothique fani.

fagot, fagotage, fagoté, fagoter, fagoteur, fagotier, fagotin

un fagot :

  • un ensemble de menues branches liées en faisceau et destinées généralement à faire du feu ;
  • un ancien forçat sous surveillance ;
  • un étudiant de l’école Forestière ;
  • un assemblage, un paquet de choses liées ensemble ;
  • un ouvrage en bois (en particulier une barque, une chaloupe) dont les pièces démontées sont liées en paquet.

de derrière les fagots : qui a de la valeur, de la qualité, comme un vin qui a bien vieilli.

être habillé comme un fagot : être mal habillé.

sentir le fagot :

  • par référence aux buchers de l’Inquisition, être suspect d’hérésie ;
  • ne pas inspirer confiance.

un fagotage :

  • l’action de faire des fagots ; le résultat de cette action ; un bois qui ne peut servir qu’à faire des fagots ;
  • un travail fait à la hâte et sans soin ; une apparence négligée ou de mauvais gout.

être mal fagoté : être habillé sans soin.

fagoter :

  • mettre en fagots ;
  • composer, disposer à la hâte et sans art ;
  • habiller avec mauvais gout.

se fagoter : s’habiller mal.

une fagoteuse ou fagotière, un fagoteur ou fagotier : celle, celui qui fait des fagots.

un fagotier :

  • un hangar, un endroit où l’on range les fagots ;
  • un ensemble de fagots.


un fagotin (1) ou margotin : un petit fagot de bois très menu, utilisé pour allumer du feu.


Fagotin : le singe que le bateleur et montreur de marionnettes Jean Brioché exhibait aux foires et que Cyrano de Bergerac tua d’un coup d’épée.

un fagotin (2) :

  • un singe accoutré que l’on montrait dans les foires ;
  • un bouffon, un mauvais plaisant.

Le nom de Fagotin est probablement dérivé de fagoter « habiller de manière ridicule ».


Le nom (une) fascine (= un assemblage de menu bois, de branchages) vient du latin classique fascina « fagot », dérivé de fascis (faix). Voir aussi : une falourde.

fagoue

une fagoue :

  • la glande qui est au haut de la poitrine des animaux, et que dans les veaux on appelle ris ;
  • le pancréas du porc.

Fahrenheit

un degré Fahrenheit : une unité de mesure de la température.

Daniel Gabriel Fahrenheit

faiblage, faiblard, faible, faiblement, faiblesse, faiblet, faiblichon, faiblir, faiblissant, faiblot

un faiblage : une infériorité de poids constatée d’une monnaie.

elle est faiblarde, il est faiblard : est très faible ou un peu faible.

une faiblardise : une faiblesse, un manque de volonté.

On a lu aussi faiblette, faiblet, faiblotte, faiblot, faiblichonne, faiblichon.

elle, il est faible :

  • manque ou n’a pas assez de force, de vigueur physique ;
  • dont l’aspect donne une impression de fragilité ;
  • manque de solidité, de résistance ;
  • manque de volonté ou de fermeté ;
  • n’est pas en mesure, n’est pas capable de soutenir l’adversité, de résister aux passions ;
  • manque d’autorité, de pouvoir ou de puissance ; est trop indulgente ou indulgent ;
  • a peu de valeur ; est insuffisante ou insuffisant, est médiocre :
  • manque de force, de puissance.

le sexe faible : le sexe féminin.

le point faible : ce qu’il y a de moins solide dans une chose.

économiquement faible : qui dispose de peu de ressources.

à faible émission de gaz à effet de serre ou à faible émission de GES : [environnement – énergie] se dit d’une technologie ou d’une chaîne de production qui permet une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre, notamment de dioxyde de carbone. Une politique de faible émission de gaz à effet de serre consiste notamment à limiter l’usage des combustibles et des carburants d’origine fossile et à améliorer l’efficacité énergétique. On trouve aussi le terme « sobre en carbone » (en anglais : low carbon), ainsi que le terme « bas-carbone », qui n’est pas recommandé. En anglais : low GHG ; low greenhouse gas . Voir aussi : absorption anthropique de carbone, contenu en carbone, décarbonation, hydrogène à faible empreinte carbone, intensité des émissions de gaz à effet de serre, neutralité en matière de gaz à effet de serre. Journal officiel de la République française du 24/09/2019.

une théorie électrofaible


un faible :

  • ce qui est imparfait ou défectueux ;
  • un penchant, un gout particulier, une attirance.

une, un faible :

  • une personne sans défense ;
  • celle, celui qui manque de volonté, de fermeté, de force, d’autorité, de pouvoir, qui n’a pas les aptitudes nécessaires.

une, un faible d’esprit : une handicapée mentale, un handicapé mental.

le faible : ce qui est insuffisant, peu important, peu abondant, peu nombreux.

faiblement : d’une manière faible.

une faiblesse :

  • un manque de force, de vigueur, de solidité, de résistance, d’autorité, de pouvoir, de puissance, d’importance, d’abondance, de volonté, de fermeté, de talent ;
  • une fragilité, une défaillance, un évanouissement, une insuffisance, une imperfection, un penchant, une préférence, une aventure galante, une indulgence excessive.

faiblir :

  • devenir faible ;
  • perdre de ses forces, de sa résistance physique ;
  • perdre de sa solidité ;
  • perdre de sa force, de sa puissance ; diminuer d’intensité, d’importance, de valeur, etc. ;
  • fléchir, céder.

je faiblis, tu faiblis, il faiblit, nous faiblissons, vous faiblissez, ils faiblissent ;
je faiblissais ; je faiblis ; je faiblirai ; je faiblirais ;
j’ai faibli ; j’avais faibli ; j’eus faibli ; j’aurai faibli ; j’aurais faibli ;
que je faiblisse, que tu faiblisses, qu’il faiblisse, que nous faiblissions, que vous faiblissiez, qu’ils faiblissent ;
que je faiblisse, qu’il faiblît, que nous faiblissions ; que j’aie faibli ; que j’eusse faibli ;
faiblis, faiblissons, faiblissez ; aie faibli, ayons faibli, ayez faibli ;
(en) faiblissant.

elle est faiblissante, il est faiblissant : faiblit, s’atténue, s’étiole, perd de sa force, de sa résistance, de sa puissance

Le mot faible vient du latin populaire fēbilis forme dissimilée du latin classique flēbilis « digne d’être pleuré ; affligeant ».

Les verbes faiblir et affaiblir sont dérivés de faible.

Le mot infirme est une réfection, d’après le latin infirmus « faible, physiquement ou moralement », de l’ancien moyen français enferm(e) « malade, faible », lui-même issu du latin.

Le verbe infirmer est emprunté au latin infirmāre.

Le mot imbécile est emprunté au latin imbecillus « faible (de corps, d’esprit) ; sans caractère ».

faïençage, faïence, faïencé, faïencerie, faïencier

un faïençage : une formation d’un réseau de craquelures.

une faïence :

  • une poterie de terre émaillée ou vernissée ;
  • un objet de faïence.

elle est faïencée, il est faïencé :

  • imite la faïence ;
  • a l’aspect de la faïence.

se faïencer : se recouvrir d’un émail.

la faïencerie : l’industrie, le commerce de la faïence.

de la faïencerie : un ensemble d’objets en faïence.

une faïencière, un faïencier : celle, celui qui fabrique ou vend de la faïence.

l’industrie faïencière : relative à la faïence.

Le nom (une) faïence, qui a aussi été écrit fayence, faïance, fayance est une adaptation de Faenza, le nom d’une ville d’Italie renommée pour ses poteries émaillées.

La pensée de Pierre de Jade : Mieux vaut regarder de la faïence de Gien que se regarder en chiens de faïence.

faignant, faignantasse

un faignant, une faignantasse, une faignante : voir fainéant (ci-dessous).

faille, faillé, se failler

une faille (1) :

  • une étoffe de soie ou de rayonne, à gros grains formant des côtes ;
  • une mantile, un voile de femme fait avec cette étoffe.

Le nom (une) faille (1) est d’origine obscure.

une faille (2) :

  • une fissure ou une cassure dans une couche géologique ;
  • une fente dans un filon ;
  • une faiblesse, un défaut ;
  • un point faible ;
  • une vulnérabilité dans un système informatique permettant à un attaquant de porter atteinte à son fonctionnement normal, à la confidentialité ou à l’intégrité des données qu’il contient, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

une faille non corrigée ou une vulnérabilité non corrigée : [informatique] une faille identifiée par des utilisateurs d’un système informatique, à laquelle il n’existe pas encore de parade. Une faille non corrigée peut être exploitée à des fins malveillantes. En anglais : zero-day ; zero-day flaw ; zero-day vulnerability. Voir aussi : prime à la faille détectée. Journal officiel de la République française du 09/03/2021.

une vulnérabilité (informatique) ou un défaut de sécurité, une faille (de sécurité informatique) : une faiblesse d’un système informatique se traduisant par une incapacité partielle de celui-ci à faire face aux attaques ou aux intrusions informatiques. Les systèmes informatiques sont tous, à des degrés divers, vulnérables aux événements, accidentels ou frauduleux, qui peuvent nuire à leur fonctionnement, provoquer leur détérioration ou leur destruction, ou permettre la violation des données qui s’y trouvent stockées. L’évaluation de la vulnérabilité d’un système, l’analyse des causes de menaces informatiques et la mise en place des contre-mesures de sécurité informatique appropriées permettent d’atteindre un seuil minimal de vulnérabilité, désigné habituellement par le terme vulnérabilité résiduelle. Office québécois de la langue française.

une structure faillée, un relief faillé : en géologie, qui est affecté(e), coupé(e) par une faille ou plusieurs failles.

se failler : pour une roche, se casser, se fissurer.

Le nom (une) faille (2) est un déverbal de faillir.

failli

une faillie, un failli : celle, celui qui a fait faillite.

une commerçante faillie, un négociant failli.

voir faillir (2) ci-dessous.

faillibilité, faillible

On a lu une faillance, un manque, une absence de quelque chose.

une faillibilité : la possibilité de faillir, de tomber dans l’erreur ou de commettre une faute.

elle, il est faillible : peut faillir, est susceptible de tomber dans l’erreur ou de commettre une faute.

une, un infaillibiliste : une partisane, un partisan de l’infaillibilité du pape.

une infaillibilité :

  • la qualité d’une personne qui ne commet aucune erreur, qui ne se trompe pas ;
  • un dogme catholique ;
  • le caractère de ce qui ne peut pas manquer de se produire ou induire en erreur ;
  • le caractère de ce qui est totalement sûr dans son application, son utilisation.

elle, il est infaillible :

  • ne peut pas se tromper ;
  • ne peut pas manquer de se produire ;
  • ne peut pas induire en erreur ;
  • dont le résultat est absolument sûr.

infailliblement : de manière infaillible.

voir : faillir (1).

faillir, faillite

  1. une défaillance.
  2. une faillite.

1. faillir (1) :

  • céder, ne pas résister ;
  • manquer, faire faute, faire défaut, avoir une défaillance ;
  • se tromper, commettre une faute ;
  • être sur le point de.

je faillis ou je faux, tu faillis ou tu faux, il faillit ou il faut, nous faillissons ou nous faillons, vous faillissez ou faillez, ils faillissent ou faillent ;

je faillais ou je faillissais ; je faillis, vous faillîtes ; je faillirai ou je faudrai ; je faillirais ou je faudrais ;

j’ai failli ; j’avais failli ; j’eus failli ; j’aurai failli ; j’aurais failli ;

que je faillisse, que tu faillisses, qu’il faillisse, que nous faillissions, que vous faillissiez, qu’ils faillissent ;

que je faillisse, qu’il faillît, que nous faillissions ; que j’aie failli ; que j’eusse failli ;

faillis ou faux, faillissons ou faillons, faillez ou faillissez ; aie failli, ayons failli, ayez failli ;

(en) faillant.

Le verbe faillir s’emploie surtout à l’infinitif, au passé simple et dans des formes composées, où il se conjugue comme assaillir ; les formes anciennes comme je faux, je faudrai, je faudrais, sont désuètes, sauf il faut, il faudra, il faudrait, devenues par ailleurs formes de falloir. Académie française.

Le verbe faillir (11ème siècle) n’est pas conjugué au présent de l’indicatif et du subjonctif, à l’imparfait de l’indicatif. Mais ces temps existaient en ancien français. En savoir plus : faillir et falloir (Au domicile des mots dits et écrits).

Le verbe faillir (1) vient du latin vulgaire fallire, pour le classique fallere « tromper, échapper à » d’où le sens de « manquer ».

Le verbe défaillir est dérivé de faillir (1).

Le nom (une) faute, qui vient du latin populaire fallita « manque, action de faillir » de fallitus, en latin classique falsus, participe passé de fallere « tromper », a évincé le plus ancien faille.

2. une faillie, un failli : celle, celui qui a fait faillite.

une commerçante faillie, un négociant failli.

faillir (2) : faire faillite.

une faillite :

  • l’état du commerçant qui a cessé ses paiements et dont la cessation des paiements a été constatée par un jugement du tribunal de commerce ;
  • la procédure organisée par la loi pour le règlement collectif de cette situation, en vue d’assurer un traitement égal à tous les créanciers ;
  • une cessation de paiements ;
  • la situation du commerçant qui n’est plus en état de payer ses créanciers ;
  • un échec, un insuccès.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la faillite : Wiktionnaire.

Le mot failli est emprunté à l’italien fallito, terme de finance, du participe passé de fallire « faillir », avec influence phonétique de faillir (1).

Le verbe faillir (2) a été refait sur failli qui a été pris pour un participe passé.

Le nom (une) faillite est emprunté à l’italien fallita, terme de finance, « faute, erreur », dérivé de fallire (faillir), avec influence phonétique de failli, faillir (1).

faim, faim-valle

une faim :

  • la sensation que fait éprouver le besoin ou l’envie de manger ;
  • un besoin de manger non satisfait ; un manque, une privation de la nourriture nécessaire ;
  • un désir ardent, une aspiration passionnée (à une chose d’ordre matériel ou moral).

laisser quelqu’un sur sa faim :

  • ne pas assouvir sa faim ;
  • ne pas répondre à l’attente, aux aspirations de quelqu’un.

rester sur sa faim :

  • ne pas manger à satiété ;
  • être déçu dans son attente, ses espoirs.

tromper la/sa faim : atténuer ou faire disparaître la sensation de faim de façon provisoire ou artificielle.

une grève de la faim : un terme impropre, qui désigne un refus volontaire de l’alimentation portant sur la totalité de celle-ci ou seulement sur les produits solides, encore que la faim puisse s’atténuer au fil des jours.


une grand-faim : une sensation importante que fait éprouver le besoin ou l’envie de manger.

un matefaim : une crêpe très épaisse.

un meurt-de-faim ou meurt-la-faim : un crève-la faim, celui qui manque des ressources nécessaires pour vivre.


une faim-valle : un besoin de manger (chez certains sujets, notamment les chevaux) soudain et irrésistible, se manifestant par accès, d’origine pathologique et névrotique ; un désir violent, un besoin irrésistible (d’une chose).

avoir la faim-valle : avoir une très grande faim.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la faim : Wiktionnaire.

Le nom (une) faim vient du latin fames de mêmes sens.

Le mot famélique (= qui souffre de la faim ; qui est très maigre ; qui exprime la faim ; qui fait souffrir de la faim) est emprunté au latin classique famelicus « affamé, famélique ».

Le nom (une) famine (= un manque quasi total des différentes denrées alimentaires ; une faim d’une population ou d’une personne) est dérivé du radical du latin fames « faim ».

Le verbe affamer serait plutôt issu du latin populaire affamare que directement dérivé de faim.

faine, faîne

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe faîne et faînée.

une faine : le fruit du hêtre.

une fainée :

  • la récolte des faines ;
  • le semis naturel du hêtre.

Le hêtre est, avec le chêne, un des plus beaux arbres de nos forêts et, comme lui, il a un nom qui ne vient pas du latin. Hêtre est en effet tiré de l’ancien bas francique haistr, « arbuste », mot composé à l’aide de haisi, « buisson, fourré », et d’un suffixe –tr servant à former des noms d’arbres. Mais en ancien français cet arbre ne s’appelait pas ainsi ; on l’appelait fou, une forme issue du latin fagus, de même sens. Longtemps d’ailleurs les forestiers ont distingué le fou, l’arbre adulte, du hêtre, qui désignait les jeunes troncs que l’on coupait régulièrement. Puis le second a pris le sens du premier et fou, en ce sens et sous cette forme, a disparu. Mais il est resté, dans notre langue et dans d’autres, de nombreuses traces de ce mot ou de son ancêtre. De fagus a en effet été tiré l’adjectif faginus, dont le féminin fagina est à l’origine des formes d’ancien français foïne (proprement mustela fagina, « la martre des hêtres »), l’ancêtre du nom fouine, et favine, c’est-à-dire « le fruit des hêtres », auquel nous devons le mot faine. Et c’est de fou qu’on a tiré le nom fouet, qui a d’abord désigné la branche de hêtre à laquelle on fixait une lanière, puis l’instrument complet, formé par le manche et la lanière. De plus, fagus et son équivalent gaulois bago sont également à l’origine de nombreux toponymes comme La Fage, Le Faget, Faye, Le Faou, Le Faouët, Carquefou et bien d’autres, ou d’anthroponymes comme Desfoux, Fouet, Fayolle, Dufay, Fayard ou le célèbre zoologue de Quatrefages de Bréau (1810-1892). Ajoutons que l’étymologie populaire rattachait aussi à cette série Fouquet, car, en gallo, ce nom désigne un écureuil, un animal habitué à vivre dans cet arbre, que le célèbre intendant fit figurer sur ses armes avec cette devise Quo non ascendet ? (« Jusqu’où ne montera-t-il pas ? »). En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) faine ou faîne vient du latin vulgaire fagina (glans « gland ») de faginus, dérivé de fagus « hêtre ».

fainéant, fainéanter, fainéantise, fainéantiser

une fainéante ou faignante, feignante, un fainéant ou faignant, feignant : celle, celui qui ne veut rien faire ou n’a rien à faire.

elle est fainéante ou faignante, feignante, il est fainéant ou faignant, feignant : est paresseuse ou paresseux.


fainéanter ou fainéantiser :

  • faire le fainéant, vivre comme un fainéant ;
  • être inactif, oisif.

une fainéantise :

  • le caractère d’une personne paresseuse ;
  • une inaction, une oisiveté.

On a aussi lu faignasse, faignantasse, fainéasse.

Si, de fait, les formes faignant ou feignant sont aujourd’hui « populaires », elles sont les premières attestées, et c’est fainéant qui a constitué une altération populaire, d’après fait (forme verbale de faire) et néant, de faignant, feignant, participe présent de feindre, au sens ancien de « se dérober (à la tâche), rester inactif ». En savoir plus : Académie française.

faire

faire : réaliser, couter, préparer, imiter, devenir, égaler, produire, arranger, disposer, former,…

ne faire que :

  • ne pas cesser de ;
  • faire uniquement ou à peine.

faire (suivi d’un infinitif) : être cause que, obtenir que, aboutir à ce que, charger quelqu’un de, inviter à, affirmer, prétendre, attribuer,…

voir aussi : CNRTL ; Dictionnaire des régionalismes de France ; Dictionnaire des belgicismes.

je fais, tu fais, il fait, nous faisons, vous faites, ils font ;
je faisais ; je fis ; je ferai ; je ferais ;
j’ai fait ; j’avais fait ; j’eus fait ; j’aurai fait ; j’aurais fait ;
que je fasse, que tu fasses, qu’il fasse, que nous fassions, que vous fassiez, qu’ils fassent ;
que je fisse, qu’il fît, que nous fissions ; que j’aie fait ; que j’eusse fait ; 
fais, faisons, faites ; aie fait, ayons fait, ayez fait ;
(en) faisant.

un laisser-faire ou laissez-faire : l’attitude qui consiste à ne pas intervenir, à laisser agir.

le faire : la manière d’exécuter quelque chose.

(Vaines) recommandations concernant l’emploi de faire : le Mégadico.

Voir : faisabilité, faisable, faiseur, fait, faitout, fait-tout (ci-dessous).

Faire (origine du verbe et de sa conjugaison) : site de Dominique Didier.

Le verbe contrefaire vient du bas latin contra facere « reproduire en imitant » (contre, faire). D’où une contrefaçon. Le nom (un) contrefacteur est dérivé de contrefaire « reproduire de manière illicite » d’apr.ès le latin factor (facteur).

Le verbe défaire est dérivé de faire. D’où une défaisance, une défaite et redéfaire.

Selon les sens, le nom (une) façon vient du latin classique factionem, accusatif de factio « pouvoir, manière de faire », ou est un déverbal de façonner qui est un dénominatif de façon.

Le nom (un) fac-similé est emprunté au latin fac simile « fais une chose semblable ».

Le nom (une) faction est emprunté au latin classique factio « action ou manière de faire » (voir : façon), également attesté au sens de « groupe de gens qui agissent ensemble ; ligue, parti ». Le sens de la surveillance semble avoir été emprunté à l’italien fazione avec le sens de « service, tour de garde ».

Le mot factitif est un dérivé savant du latin classique factitare « faire souvent, habituellement », fréquentatif de facere (voir : faire).

Le nom (un) factotum vient du latin de la Renaissance fac totum proprement « fais tout ».

Le mot factuel est une francisation de l’anglais factual « relatif aux faits ».

Le latin factum « fait, action, travail » vient du participe passé de facere « faire ».

Le nom (une) facture (1) est emprunté au latin impérial factura « façon, fabrication », à comparer avec l’ancien français faiture « action de faire, création, production ». Voir aussi : un affacturage, affacturer., un affactureur.

Le mot fainéant a constitué une altération populaire, d’après fait (forme verbale de faire) et néant, de faignant, feignant, participe présent de feindre, au sens ancien de « se dérober (à la tâche), rester inactif ».

Le nom (un) farniente vient de ce mot italien signifiant proprement « ne rien faire », composé de fare (faire) et niente (néant).

-fique est tiré de –ficus (de facere « faire ») : frigorifique, mirifique, morbifique, etc.

Le verbe forfaire est dérivé de faire. D’où un forfait (1) et une forfaiture.

Le nom (un) forfait (2) est composé de la forme verbale fait de faire et de for(t) altération sous l’influence de forfait (1) de l’ancien moyen français fuer, fur « taux » (voir : fur), littéralement « taux, tarif déterminé à l’avance ».

Le nom (un) forfait (3) est emprunté à l’anglais forfeit (apparenté à forfait (1 et 2) par emprunt à l’ancien français).

-poïèse est tiré du grec π ο ι η ́ σ ι ς « création ».

La locution latine ipso facto « par le fait même », composée de ipso, ablatif neutre de ipse (ipséité) et de facto, ablatif de factum (fait).

Selon les sens, le nom (un) maçon vient de l’ancien bas francique makjo, dérivé de makôn « faire », ou est la forme abrégée de franc-maçon qui est une adaptation de l’anglais freemason composé de free « libre » et mason correspondant au français maçon.

Le terme anglais make-up « produit de maquillage », d’abord « action de se maquiller », est tiré du verbe to make up « construire, faire bien, arranger, préparer » d’où « (se) maquiller, (se) faire belle ».

Le nom (un) maléfice est emprunté au latin classique maleficium « mauvaise action, méfait, crime », en latin d’époque impériale et bas latin « mauvais charme, sortilège », de maleficus. Le mot maléfique est emprunté au latin classique maleficus « malfaisant, méchant » à partir de l’époque impériale « malfaisant, funeste », composé de male, adverbe « mal » et de facere « faire ».

Le verbe malfaire est composé de l’adverbe mal et de faire. D’où malfaisant.

Le nom (un) malfaiteur est une réfection d’après la famille de faire du latin malefactor « homme malfaisant ; malfaiteur », dérivé de malefactum, supin de malefacere « faire du tort, nuire », composé de male (mal) et de facere (faire).

Le nom (un) malfrat est probablement issu du Languedoc maufaras, malfaras « malfaiteur », dérivé de maufaire, maufare « mal faire », en ancien provençal malfar, de mal et de far de même étymologie que le français mal et faire.

Le nom (une) manufacture est emprunté au latin médiéval manufactura attesté dans le domaine italien manifactura « construction », dérivé de la locution du latin classique manū facere « faire à la main », composé de l’ablatif manū de manus « main » et de facere « faire ».

Le verbe maquiller vient d’un terme argotique picard, dérivé à l’aide du suffixe -iller, de l’ancien verbe picard maquier « faire », lui-même emprunté au moyen néerlandais maken « faire ». D’où démaquiller.

Le verbe méfaire est dérivé de faire. D’où un méfait.

Le nom (un) orifice est emprunté au latin orificium « ouverture, orifice », du latin classique os, oris « ouverture, visage » et de facere (faire).

Le nom (un) pacemaker est emprunté au terme anglais composé de pace « pas, allure » (du français pas) et de maker « celui qui fait » (dérivé de to make « faire »).

Le verbe palifier est une adaptation de l’italien palificare « palissader », composé du latin palus (voir : pal et pieu) et facere « faire ». Le nom (une) palification est emprunté à l’italien palificazione « action de palissader », dérivé de palificare.

Le nom (une) réfaction est une variante de réfection emprunté au latin refectio (de reficere « refaire » et « rétablir, redonner des forces ») « réparation d’édifice », et « réconfort, nourriture ».

Le verbe refaire est dérivé de faire.

Le nom (un) réfectoire est emprunté au latin refectorium, de refectorius « qui restaure » (de reficere « refaire » et « redonner des forces », voir : réfection).

Le nom (un) remake est emprunté à l’anglo-américain remake, de to remake « refaire ».

Le verbe surfaire est dérivé de faire. D’où : surfait.

voir aussi : créer, façonner.

Mots ressemblants : parfait, imparfait, perfectible, satisfaire,…

La pensée de Pierre de Jade : Quand ça commence à bien faire c’est que le mal est déjà fait.

se faire

se faire : se former, devenir, s’habituer, se procurer.

se faire (suivi d’un infinitif) : entreprendre une action dont on est le bénéficiaire.

Dans la tournure Elle s’est faite belle, le pronom élidé s’ est complément d’objet direct du verbe faire ; il est donc normal que le participe s’accorde. Il n’en va pas de même dans une phrase comme Cette idée s’est fait jour, puisque, dans ce cas, le pronom s’ est complément d’objet indirect du verbe faire, qui a pour complément d’objet direct le nom jour. En effet, la locution se faire jour est l’équivalent de « se frayer un chemin, se faire une ouverture, réussir à passer » et, dans ce type de construction, le participe passé fait reste donc invariable. En savoir plus : Académie française.

On écrit L’idée que Michel s’est faite car, lorsqu’un verbe pronominal admet un complément d’objet direct (C.O.D.), l’accord du participe passé se fait comme lorsqu’un verbe transitif direct est employé avec l’auxiliaire avoir, c’est-à-dire avec ledit C.O.D. s’il est placé avant le verbe. Dans la phrase en question, le C.O.D. est le pronom relatif que, qui a pour antécédent le nom féminin idée. Si le complément d’objet direct est postposé, le participe passé restera invariable : Vous vous êtes fait d’inutiles frayeurs. Académie française.

L’expression se faire fort, généralement suivie d’un infinitif, signifie « se penser ou se déclarer capable de ». Lorsque l’on emploie cette expression à un temps de forme composée, le participe passé fait demeure invariable en raison du figement de cette expression où ne subsiste plus aujourd’hui ni l’idée de « faire » ni celle de « fort ». Le mot fort, analysé à l’origine comme un adverbe, est également invariable.
L’expression se faire fort de a aussi le sens de « tirer sa force de ». Le rôle de fort est clairement ici celui d’un adjectif ; c’est pourquoi il varie en genre et en nombre. Il en est de même pour le participe passé fait, qui dans ce cas s’accorde avec le sujet.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Se faire l’écho de signifie « propager » en parlant d’un renseignement, d’une rumeur, etc. La plupart des grammairiens préconisent l’invariabilité du participe passé dans cette expression en invoquant son caractère figé : elle s’est fait l’écho de… D’autres par contre recommandent l’accord avec le sujet : elle s’est faite l’écho de… En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire affaire, faire des affaires

Les sens du nom affaire sont nombreux. Employé au pluriel, affaires a entre autres le sens « activités commerciales, économiques ou financières »; c’est ce sens qu’on a dans gens d’affaires, chiffre d’affaires, voyage d’affaires, etc. On dira également faire des affaires ou faire affaire (au singulier cette fois) avec une personne physique ou morale, avec le sens « traiter, conclure un marché ». Faire des affaires s’emploie aussi sans complément ; cette expression signifie alors « faire du commerce, exercer une activité commerciale ».
L’expression en affaires se rencontre dans certains contextes en français, mais, au Québec, c’est sous l’influence de l’anglais to be in business qu’on emploie fréquemment être en affaire(s), dans le sens d’« exercer une activité commerciale ou financière ». On lui préférera l’expression être dans les affaires. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire-croire

un faire-croire : une diffusion d’infox.
des faire-croire

faire des représentations

La locution faire des représentations est un anglicisme : elle est en effet calquée sur l’anglais to make representations. On la remplacera donc par des expressions telles que intervenir, faire des démarches, exercer des pressions, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire du sens

L’expression faire du sens, surtout employée à l’oral au Québec, mais aussi attestée en Europe, notamment dans la presse, résulte vraisemblablement de l’influence de l’anglais make (dans to make sense), qu’on a traduit et qu’on a substitué au verbe avoir dans avoir du sens.
Pour exprimer la même idée, on privilégiera, outre l’emploi de avoir du sens, des expressions telles que être logique, être sensé, être une bonne idée, tenir debout. Ainsi, s’il est vrai qu’un geste peut avoir un sens ou n’avoir pas de sens, ou qu’on peut trouver, donner un sens à quelque chose, il n’est pas possible pour autant de dire qu’il fait du sens ou ne fait pas de sens.
Notons que la locution verbale faire sens (sans l’article du), utilisée notamment en philosophie et en littérature, était déjà en usage en moyen français au sens d’« agir sensément ». Elle a acquis au fil du temps de nouvelles significations, dont « avoir un sens, être intelligible » et, plus récemment, « avoir du sens ». La locution faire sens est peu employée au Québec. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : États de langue.

faire-face, faire face à la musique

le faire-face : [santé et médecine / psychologie] l’ensemble des stratégies comportementales et des ressources émotionnelles auxquelles recourt un individu lorsqu’il est confronté à une situation éprouvante. En anglais : coping. Voir aussi : capacité à faire face, résilience. Journal officiel de la République française du 06/04/2016.

L’expression faire face à la musique est calquée sur l’anglais to face the music, qui signifie « affronter la situation » ou encore « assumer les conséquences ». L’emprunt de cette expression n’est pas nécessaire, car le français dispose déjà de nombreuses expressions équivalentes tout aussi imagées : braver l’orage, braver la tempête, affronter la tempête, faire front, faire face, tenir tête, ne pas reculer, ne pas se dérober, prendre le taureau par les cornes, payer les pots cassés, etc. Bien sûr, d’autres expressions moins imagées peuvent aussi faire l’affaire, selon les besoins du contexte : subir les conséquences de ses actes, faire face à l’adversité, affronter les difficultés, faire face à ses responsabilités, supporter les conséquences. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire face à la musique, faire la différence, faire du sens : Au cœur du français.

faire flèche de tout bois, faire feu de tous bords

La locution faire flèche de tout bois date du XVIIe siècle et signifie « mettre en œuvre tous les moyens possibles pour atteindre un but ».
On trouve aussi la variante faire feu de tout bois. Celle-ci s’est répandue dans l’usage au XIXe siècle. Il y a fort à parier qu’elle est un amalgame des expressions faire flèche de tout bois et faire feu de tribord et de bâbord. Cette dernière locution s’est aussi répandue dans l’usage au XIXe siècle. Son sens « attaquer sur tous les fronts » étant assez proche de celui de faire flèche de tout bois, on peut supposer qu’il y a eu, à l’époque, une certaine confusion entre les deux expressions.
Quoi qu’il en soit, la variante faire feu de tout bois est passée dans l’usage et elle est aujourd’hui consignée dans les dictionnaires comme synonyme de faire flèche de tout bois. Les deux locutions sont donc correctes.
Quant à la locution ne pas ou ne plus savoir de quel bois faire flèche, elle signifie « être au bout de ses ressources ».
Du reste, au fil du temps, la locution faire feu de tribord et de bâbord a aussi donné lieu à une variante, faire feu de tous bords. Y a-t-il eu influence de la locution faire feu de tout bois dans cette innovation? Peut-être. Mais là encore, peu importe la cause du changement, il n’y a aucune raison d’admettre seulement la forme première. En effet, l’usage actuel privilégie la variante plutôt que la locution originale, aujourd’hui considérée comme archaïque dans certains dictionnaires.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire le point

faire le point : [audiovisuel / télévision – radio] En anglais : round-up. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

faire long feu, ne pas faire long feu

Voyons enfin faire long feu. Cette expression nous vient du temps où les projectiles des armes à feu étaient expulsés par l’explosion d’une certaine quantité de poudre. Mais si cette dernière était mal tassée ou en trop faible quantité, au lieu d’exploser elle se consumait lentement et ne faisait pas partir le projectile. On disait que le coup avait fait long feu et cette expression signifiait donc, en parlant de quelque entreprise, « échouer ». On disait ainsi d’une plaisanterie qui ne faisait pas rire qu’elle avait fait long feu. À l’inverse ne pas faire long feu signifiait donc « réussir ». Mais, avec les progrès de l’armurerie, on a un peu oublié cette origine et on lie parfois aujourd’hui cette expression à feu de paille, pour évoquer ce qui ne dure pas. Ce qui ne fait pas long feu c’est, de nos jours, ce qui est très éphémère et semble céder à la première difficulté, parce que n’ayant pas les qualités pour persister, comme dans son projet n’a pas fait long feu, son argument n’a pas fait long feu, leur amitié n’a pas fait long feu. En savoir plus : Académie française.

Les expressions figurées faire long feu et ne pas faire long feu prêtent à confusion. Le sens à donner à ne pas faire long feu, la plus usitée des deux, est bien admis : « (de quelque chose) durer peu de temps, ne pas traîner, être vite terminé ; (de quelqu’un) partir rapidement, ne pas rester longtemps ».
À partir de cette définition de l’expression ne pas faire long feu, on serait tenté de décoder faire long feu par son contraire, soit « durer longtemps », mais il s’agirait là d’une erreur, d’où la confusion souvent relevée par les observateurs de la langue.
Quant au rapport entre ces expressions, on peut se demander si les deux ont une même origine. Plusieurs ouvrages les classent sous deux acceptions distinctes de feu : « coup de feu » pour faire long feu et « flamme » pour ne pas faire long feu, y voyant pour cette dernière une métaphore de la flamme qui peut s’éteindre rapidement.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire-part

un faire-part : une lettre ou un message annonçant un évènement de la vie d’une personne.

un faire-part de clôture ou avis de clôture : une annonce dans la presse indiquant que la souscription d’une opération financière, ouverte ou non au public, est terminée. En anglais : tombstone. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

des faire-part

Le nom (un) faire-part est composé de faire et de part au sens de « ce qui revient à quelqu’un dans une chose où il est intéressé ».

faire partie intégrante

L’adjectif intégrant, que l’on trouve principalement dans la locution partie intégrante, qualifie une partie indispensable à l’intégrité d’un tout. On emploie généralement cette locution dans l’expression faire partie intégrante qui signifie « être parmi les principaux éléments constituants de quelque chose ». Notons que l’on peut aussi utiliser le verbe être pour introduire cette locution. Dans ce cas, la locution prendra la marque du pluriel si elle est précédée d’un déterminant pluriel ; autrement, elle demeure invariable.
On doit éviter de confondre les adjectifs intégrant et intégral et de commettre ainsi l’erreur courante qui consiste à dire partie intégrale au lieu de partie intégrante. Cette erreur est en fait un calque de l’anglais integral part of.
Intégral, quant à lui, a en français le sens de « qui est complet, intact ». On parlera ainsi d’édition intégrale d’un ouvrage, de version intégrale d’une chanson, du paiement intégral d’une dette, etc.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire plaisir

L’expression faire plaisir signifie « être agréable à quelqu’un, lui procurer de la satisfaction, du bien-être ». Elle est tout à fait correcte si son sujet est, notamment, un nom de personne ou de chose, un pronom personnel, le pronom cela (ou, plus familièrement, ça), ou encore un groupe infinitif ou une subordonnée.
Toutefois, l’expression faire plaisir ne peut pas avoir pour sujet le pronom impersonnel il. Ainsi, sont déconseillées les tournures impersonnelles il me fait plaisir de, il nous fait plaisir de, etc. On peut les remplacer par diverses expressions comme avoir le plaisir de, c’est avec plaisir que, avoir l’honneur de, se faire un plaisir de ou être heureux de. On peut aussi simplement remplacer le il impersonnel par le pronom cela (ou, plus familièrement, ça).

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire preuve

La locution verbale faire preuve signifie « manifester, montrer, témoigner ». Dans cette expression, le nom preuve est toujours singulier.
Il existe plusieurs expressions figées qui présentent les mêmes caractéristiques que faire preuve : le verbe est un verbe très courant (faire, prendre, avoir, etc.); le nom est au singulier ; et il n’y a pas d’article devant le nom, qui y a un sens très général qui exclut toute référence particulière à ce qu’il désigne. Dans de telles expressions, le nom fait partie intégrante de la locution verbale et il perd ainsi un peu de son sens, qui devient plus abstrait.
Parallèlement à ces locutions existent souvent des emplois où l’article apparaît. On aura par exemple faire la preuve qui signifie « prouver, démontrer par une preuve », expression dans laquelle preuve garde tout son sens.
Outre la locution faire preuve, le nom preuve entre dans la composition de l’expression à preuve, qui signifie « en voici la preuve » et dans laquelle preuve est singulier, de même que dans faire ses preuves, dont le sens est « démontrer sa valeur ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire que, faire en sorte que

La locution verbale faire que… est suivie de l’indicatif quand elle introduit un constat, une conséquence. On dira ainsi : la porosité des sols fait que l’eau ne peut rester en surface ; son assiduité et son sérieux font qu’il a réussi brillamment son examen. Si le fait en question est à venir, on utilisera, en fonction du degré de probabilité qu’il se produise, l’indicatif futur ou le subjonctif présent : son assiduité et son sérieux feront qu’il réussira brillamment son examen ; la chance peut faire qu’il réussisse son examen. Mais la locution faire que… est toujours suivie du subjonctif quand elle a la valeur d’un souhait, d’une prière. C’est d’ailleurs ce qui explique que, d’une part, dans ces emplois le verbe est généralement à l’impératif : Mon Dieu, faites qu’il réussisse. Faites qu’il guérisse, qu’il revienne sain et sauf ; et que, d’autre part, il entre dans la locution : Fasse le ciel que… (fasse le ciel qu’il parvienne à bon port). Académie française.

Les locutions verbales faire que et faire en sorte que peuvent être confondues. Elles ont pourtant leurs sens et leurs emplois propres.

La locution faire que signifie « avoir pour résultat, pour effet que » et elle est suivie d’un verbe à l’indicatif.

La locution faire que peut aussi s’employer pour exprimer un souhait, un désir. Dans cet emploi, le verbe faire est employé à l’impératif, ou au subjonctif dans un style plus littéraire. Le verbe de la subordonnée qui suit est au mode subjonctif.

Quant à la locution faire en sorte que, elle signifie « agir de façon à, veiller à ». Cette locution suppose donc une volonté d’agir ; c’est pourquoi le sujet est normalement une personne. Le verbe de la subordonnée qui suit cette locution peut être au subjonctif ; l’action évoquée exprime alors la finalité, le but poursuivi. Le verbe de la subordonnée introduite par faire en sorte que peut aussi être au mode indicatif; il évoque alors une conséquence considérée comme certaine.

Avec les mêmes sens, on trouve également la locution faire en sorte de, qui introduit un verbe à l’infinitif; on emploie l’infinitif plutôt que l’indicatif ou le subjonctif lorsque le sujet de la principale fait l’action du verbe de la subordonnée.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

La locution faire en sorte que est parfaitement correcte, sauf qu’elle devient agaçante quand répétée à tout bout de champ. Elle peut même alourdir le style. En savoir plus : Au cœur du français.

faire sa part

L’expression faire sa part est critiquée dans certains ouvrages, où on la considère comme un calque de l’anglais (to do one’s part, to do one’s share). On suggère donc de la remplacer, selon le contexte, par des expressions telles que apporter sa contribution, collaborer, contribuer à, faire son devoir, fournir sa part d’efforts, participer à, y mettre du sien, etc. Bien que l’on puisse douter du fait que faire sa part soit effectivement un calque de l’anglais, il est vrai que cette expression n’est pas consignée dans les dictionnaires unilingues français. On peut donc lui préférer des tournures plus idiomatiques en français.
Par ailleurs, faire sa part est à distinguer de faire sa part à quelque chose, qui a le sens de « attribuer à quelque chose toute l’importance ou la place qui lui revient ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire-savoir

le faire-savoir : une diffusion efficace d’informations sur les performances et les réalisations d’une entité ou d’un secteur d’activité dans un but de promotion, de vulgarisation ou de notoriété. En anglais : outreach. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

des faire-savoir

faire sortir le vote

Au Québec, l’expression faire sortir le vote, courante dans un contexte d’élection, signifie « inciter, par divers moyens, les gens à aller voter le jour du scrutin ». On l’emploie souvent en parlant d’une équipe de militants, généralement des bénévoles d’un parti, qui téléphonent à des électeurs, qu’ils supposent leur être favorables, ou se présentent à leur domicile, pour les inciter à aller voter.
Faire sortir le vote est un calque de l’anglais to get out the vote, de même sens. Pour éviter cet anglicisme, on pourra avoir recours à des expressions comme : convaincre les électeurs d’aller voter ou de se rendre aux urnes, inciter les électeurs à voter ou à exercer leur droit de vote, stimuler la participation des électeurs ou encore faire voter leurs partisans.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire un fou de soi

Au Québec, l’expression familière faire un fou de soi est un calque de l’anglais to make a fool of oneself. Dans la plupart des contextes, on peut rendre la même idée en ayant recours à des expressions comme se ridiculiser, se couvrir de ridicule ou se rendre ridicule, tomber dans le ridicule, ou encore, plus simplement, faire rire de soi. Mais d’autres expressions sont également possibles. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire une différence

S’il est possible, en français, de faire la différence entre une chose et une autre, c’est-à-dire de les distinguer, l’expression faire une différence, sans complément, est un calque de l’anglais to make a difference qui signifie « agir concrètement, changer les choses, apporter sa contribution, compter, innover ».
On trouve aussi la tournure faire la différence, qui, dans son emploi correct, a le sens d’« établir une distinction entre une chose et une autre ». Par contre, cette construction est déconseillée lorsque c’est l’idée de « créer un écart, prendre l’avantage, faire pencher la balance » qui est exprimée.
Quant à l’expression faire toute la différence, qui est un calque de l’anglais to make all the difference, on la remplacera par « changer complètement la situation, avoir un effet décisif ».
Dans certains contextes, faire une différence et faire la différence peuvent tous deux signifier « changer les choses ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire-valoir

un faire-valoir :

  • un mode de gestion, d’exploitation d’un capital immobilier ;
  • une mise en valeur d’une réalité (intellectuelle, stylistique, etc.) ;
  • le clown ou régisseur qui présente les exercices ou donne la réplique au clown ou à l’auguste (en mettant en valeur les réponses ;
  • une personne qui en met une autre en valeur.

Le nom (un) faire-valoir, composé de faire et de valoir, a été précédé par le mot régional faisance-valoir.



fairness opinion

[en anglais : fairness opinion] une attestation d’équité : un document établi par un cabinet d’audit ou une banque-conseil, asssurant qu’une opération financière complexe ne lèse pas les intérêts des actionnaires.

fair-play, fairplay

un fairplay ou fair-play :

  • la qualité de celle, celui qui respecte les règles du jeu et sait accepter la défaite ;
  • une loyauté, une bonne foi, une équité.

être, se montrer fairplay ou fair-play

Le nom (un) fair-play vient de cette expression anglaise composée de fair « clair, franc, honnête, sans tricherie » et de play « jeu », désignant une conduite honnête dans un jeu, puis dans toutes circonstances.

fair trade

[en anglais : fair trade] un commerce équitable : une forme de commerce international assurant une juste rémunération des producteurs, notamment dans les pays en développement.

fairway

un fairway : un couloir de gazon tondu et roulé, qui, dans un parcours de golf, s’étend d’un trou au trou suivant.

Ce nom est emprunté à l’anglais fairway, composé de fair « bon » et de way « chemin », attesté depuis le 16ème siècle au sens de « chenal » et depuis 1910 comme terme de golf.

faisabilité, faisable

une étude de faisabilité : une étude de l’ensemble des qualités techniques qui rendent faisable, réalisable un projet industriel, une construction.

elle, il est faisable :

  • peut être fabriqué(e), réalisé(e) ;
  • peut se faire, se réaliser ;
  • est facile à exécuter.

une infaisabilité : une impossibilité de réaliser quelque chose.

elle, il est infaisable :

  • ne peut pas être faite ou fait ;
  • est impossible, irréalisable.

Le mot faisable est dérivé du radical du participe présent de faire.

faisan

1. une faisane, un faisan : un oiseau. En savoir plus : Oiseaux.net.

2. un faisan : un individu malhonnête, se livrant à des affaires louches.

voir les dérivés ci-dessous.

Sachons donc, pour conclure, que, même s’il a perdu son ph, le « faisan » est le phasianos ornis, « l’oiseau du Phase », fleuve de Colchide sur les bords duquel s’est d’abord rencontré ce volatile, et que sous les « coings » se cachent les kudônia mêla, « les pommes de Kydonia », ville de Crète qui la première produisit ces fruits. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) faisan vient du latin classique phasianus (emprunté au grec φ α σ ι α ν ο ́ ς « faisan », proprement « oiseau du Phase, fleuve de la Colchide ») avec une terminaison qui s’explique probablement par un recours à l’ancien provençal faisan.

faisances, faisance-valoir

des faisances : des prestations en denrées, stipulées selon certaines coutumes, en plus du fermage, du fermier au profit du bailleur.

une faisance-valoir : l’action de faire valoir une exploitation agricole ; un domaine mis en valeur par la culture.

Le nom (des) faisances est un dérivé normand du radical du participe présent de faire.

faisandage, faisandeau, faisandé, faisander, faisanderie, faisandier, faisanneau

un faisandage :

  • l’action de faisander, de conserver un gibier pendant quelque temps avant la cuisson pour lui faire acquérir un fumet spécial ;
  • un état de dégradation, de décadence, de corruption morale ou intellectuelle ;
  • ce qui traduit cette dégradation, cette corruption.

une viande faisandée, un gibier faisandé : qui a subi un commencement d’altération.

un aliment faisandé : qui n’est pas frais, qui est plus ou moins avarié.

elle est faisandée, il est faisandé :

  • est vieilli(e), altéré(e) physiquement ;
  • a quelque chose de corrompu, de frelaté, de malsain.

un faisandeau ou faisanneau : un jeune faisan.

faisander un gibier : le conserver quelques jours avant de l’apprêter pour lui faire subir un commencement d’altération qui lui donne un fumet spécial.

faisander une viande autre que le gibier : la garder crue quelque temps afin de l’attendrir.

faisander quelqu’un :

  • le corrompre moralement ;
  • le duper, le berner.

se faisander :

  • pour la viande d’un gibier, commencer à s’altérer et acquérir de ce fait un fumet particulier ;
  • pour une personne, vieillir.

une faisanderie : un élevage des faisans pour repeupler les chasses gardées.

une faisandière, un faisandier : celle, celui qui fait l’élevage des faisans, qui s’occupe d’une faisanderie.

On a lu un faisandier pour un ouvrier agricole changeant souvent de place.

On a lu une faisannerie ou faisanerie pour désigner un ornement fait en plumes de faisan.

Le verbe faisander est dérivé de faisan.

faisc-

Les mots commençant par faisc– ou fasc– sont dérivés :

  • d’un faix (faisceau, fascicule, fascisme),
  • de fasciner,
  • d’un fagot (une fascine),
  • ou d’une bande (une fasce, fascié, un fascia, une fasciation).

faisceau

A. un faisceau :

  • un assemblage de branchages longs et fins liés ensemble dans le sens de la longueur ;
  • un regroupement d’un grand nombre d’éléments identiques (généralement de forme allongée).
  • dans l’Antiquité romaine, un ensemble de verges disposées autour du manche d’une hache et liées par des courroies ou des lanières de cuir ;
  • une représentation du faisceau romain ; un motif décoratif de la Révolution et du Consulat ; l’emblème du parti fasciste italien.

des faisceaux : les groupes para-militaires organisés par Mussolini.

B. un faisceau :

  • un assemblage d’éléments réunis de manière à former un cône ;
  • un assemblage d’objets longs de même nature qui convergent à une de leur extrémité, voir CNRTL ;
  • un ensemble d’éléments convergents et qui forment un tout homogène.

faisceau : se dit de la disposition de divers matériels en groupe ou assemblage allongé. En anglais : cluster. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un faisceau inverse : [défense – aéronautique] un faisceau électromagnétique reçu par un aéronef s’éloignant de la station émettrice. En anglais : back beam. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle est fasciculée, il est fasciculé :

  • est disposé(e), rassemblé(e) en faisceau ;
  • est disposé(e) en faisceau, est formé(e) de faisceaux, de fibres parallèles ou entrecroisées.

Le nom (un) faisceau vient du latin vulgaire fascellus, dérivé de fascis (faix).

Le nom (un) fascicule est emprunté au latin classique fasciculus « petit paquet, fascicule », diminutif de fascis (faix).

faiseur

une faiseuse de, un faiseur de :

  • celle, celui qui réalise quelque chose, qui travaille pour le compte d’un autre ;
  • celle, celui qui crée, produit, engendre quelque chose ;
  • une personne intrigante ou malhonnête.

une faiseuse d’argent, un faiseur d’argent : [finance – économie et gestion d’entreprise] une personne qui réalise de gros gains ou une entreprise qui dégage d’importants profits. En anglais : money maker. Journal officiel de la République française du 02/03/2010.

une faiseuse de mode ou lanceuse de mode, un faiseur de mode ou lanceur de mode : [économie et gestion d’entreprise – habillement et mode] une personne jouissant d’une notoriété suffisante pour lancer, en liaison avec une entreprise, une mode vestimentaire ou un comportement de consommation. En anglais : trend setter ; trend-setter ; trendsetter. Journal officiel de la République française du 18/03/2011.

Le nom (un) faiseur est dérivé du radical du participe présent de faire.

faïsse

une faïsse ou restanque :

  • un muret de pierres sèches destiné à retenir la terre des terrasses de culture étagées sur les pentes des collines ;
  • une terrasse de culture.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

faisselle

une faisselle : un récipient pour faire égoutter le fromage.

Le fisc et la faisselle […] Mais foin de ces problèmes économiques, intéressons-nous, à l’approche des beaux jours, à des réalités plus réjouissantes. Souvenons-nous donc que le fiscus a aussi contenu des olives et du raisin, et que son diminutif fiscella était un moule à fromage blanc. Ce fromage était un mets si renommé et si apprécié des Romains que de fiscella on avait tiré, pour qualifier ceux qui goûtaient singulièrement cette nourriture et la consommaient sans modération, le nom fiscellus, que Paul Festus glose par « casei mollis appetitor », « particulièrement friand de fromage blanc ». Si ce fiscellus n’a pas laissé de trace dans le lexique français, il n’en est pas de même pour fiscella. Ce dernier a donné l’ancien français fisselle, puis foisselle, et enfin notre faisselle, le moule à fromage en osier, puis, par métonymie encore, le fromage blanc qu’on y fabrique. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) faissellle vient du latin classique fiscella « petite corbeille, petit panier » en particulier « forme d’osier pour faire égoutter les fromages ».

fait

  • verbe faire
  • fait (adjectif)
  • prononciation de fait
  • fait suivi d’un infinitif
  • un fait
  • en fait
  • tout à fait
  • belgicismes

verbe faire

je fais, tu fais, il fait, fait, faite, faits, faites (faire).

La locution faire mal signifie « provoquer de la douleur » ; elle se construit avec un complément indirect et mal y a une valeur nominale : Je fais mal à Rémy, je lui fais mal. Elle peut aussi se construire de manière pronominale : je me suis fait mal en tombant. On ne doit pas la confondre avec le verbe faire accompagné de l’adverbe de manière mal, puisque dans ce cas, le complément du verbe est un complément direct : Il fait mal son travail, il le fait mal. Il importe de se souvenir de ce point, particulièrement aux temps composés, et on se gardera bien d’écrire elle s’est faite mal, pour dire « elle s’est blessée », puisque, grammaticalement, elle s’est faite mal, qui est construit comme elle s’est faite seule, signifierait, d’un strict point de vue grammatical, « elle s’est ratée, elle ne s’est pas réussie ». Académie française.

fait (adjectif)

elle est faite : est fabriquée, confectionnée, construite, réalisée, prête, conformée, constituée,…

il est fait : est fabriqué, confectionné, construit, réalisé, prêt, conformé, constitué,…

être fait pour ça :

  • y convenir tout à fait, y être destiné, être apte à le réaliser ;
  • avoir atteint son complet développement, être parvenu à maturité.

une expression toute faite : banale, sans originalité.

des confitures faites maison, un ouvrage fait main

prononciation de fait

La majorité des ouvrages consignent pour le nom fait la possibilité de prononcer le t final. En fait, la prononciation du t n’est jamais obligatoire. Elle est toutefois possible lorsque le nom est au singulier. On l’observe surtout lorsque fait figure dans certaines locutions, par exemple : en fait, au fait, de fait, par le fait, c’est un fait, ; le fait de, sur le fait.
Par contre, le t ne se prononce pas dans les locutions tout à fait, en fait de. Il en va de même lorsque le mot est au pluriel.
Certains linguistes considèrent que la prononciation du t final est familière. D’autres, au contraire, semblent préconiser cette prononciation qui ne saurait être condamnée.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

fait suivi d’un infinitif

Quand il est suivi d’un infinitif, le participe passé fait est toujours invariable. On dit et on écrit la maison qu’il a fait construire ou elle s’est fait construire une maison. On dira de même elle s’est fait mordre par son chien. En savoir plus : Académie française.

Quand le participe passé du verbe faire, construit avec l’auxiliaire avoir, est suivi d’un infinitif, il reste toujours invariable : la présence d’un complément d’objet direct antéposé dans la phrase n’implique pas l’accord, car ce complément est celui de l’infinitif et non du participe passé fait. Ainsi dans la phrase La maison qu’il a fait bâtir, le pronom relatif qu’, qui reprend maison, est COD de bâtir. On peut aussi rencontrer des constructions sans COD dans lesquelles le pronom de rappel est sujet de l’infinitif et n’a donc pas d’influence sur l’accord : c’est le cas dans les fleurs qu’il a fait pousser, où le pronom qu’, qui reprend fleurs, est sujet de pousser. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français ; Parler français

un fait

un fait :

  • une réalisation d’une chose ;
  • une manière de faire, une façon d’agir ;
  • une action remarquable ;
  • un acte ou un évènement pouvant avoir un effet juridique ou nécessitant un jugement ;
  • ce qui est arrivé, existe ;
  • ce qui est réel, est indiscutable, ce dont il est question.

Un fait se prononce de deux façons.

des faits alternatifs : Au cœur du français.

Le mot factuel est une francisation de l’anglais factual « relatif aux faits ».

en fait

en fait de : en ce qui concerne

La locution adverbiale en fait signifie « réellement, vraiment » et « contrairement aux apparences » : c’est le sens qu’elle a dans des phrases comme « Il est en fait maître du pays » ou « La Confédération helvétique est en fait une fédération ». Un regrettable tic de langage se répand qui consiste à l’employer en lieu et place de la conjonction de coordination mais, voire à employer les deux à la fois. Il convient d’éviter cette confusion et de conserver à la locution en fait son sens plein. En savoir plus : Académie française

tout à fait

tout à fait : entièrement, complètement, exactement.

Dictionnaire des belgicismes :

  • à fait que : à mesure que.
  • fait à fait que : à mesure que.
  • fait à fait : au fur et à mesure.
  • fait à mesure que : à mesure que.
  • dans le fait de (quelqu’un) : dans le cas de (quelqu’un).

faitage, faîtage

un faitage ou faîtage : voir faite, faîte ci-dessous.

fait-divers

les faits-divers ou faits divers :

  • les menus évènements du jour rapportés par la presse. Ils commentaient les nouvelles du jour, les faits divers et les événements politiques ;
  • la rubrique d’un journal sous laquelle sont groupés ces évènements.

un fait-divers

On a lu faitdiversier et fait-diversiste pour un journaliste chargé de cette rubrique.

faite, faîte, faiteau, faîteau, faitier, faîtier, faitière, faîtière

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe : un faîtage, un faîte, un faîteau, une faîtière, il est faîtier, enfaîter, un enfaîtement, un enfaîteau.

un faitage :

  • la pièce supérieure de la charpente d’un toit, composée généralement d’une ou plusieurs poutres de bois ou de métal auxquelles s’appuient les chevrons, et formant l’arête centrale ;
  • la suite de tuiles courbes ou bande de métal (plomb, zinc) qui couvre l’arête supérieure d’une charpente, le sommet d’un mur ;
  • le sommet d’un toit.

un faite :

  • la partie supérieure de la charpente d’un édifice ; l’arête centrale du toit ;
  • la partie la plus haute d’un édifice, d’un mur, etc. ;
  • la partie la plus haute de quelque chose ;
  • le point culminant ou limite, l’apogée de (quelque chose).

un faiteau : une tuile, un ornement de poterie ou une plaque de métal (plomb, zinc) recouvrant la poutre de faite d’un toit.

une faitière : une tuile cintrée qui couvre le faite d’un édifice, une sorte de lucarne dans un toit)

elle est faitière, il est faitier :

  • appartient au faite d’un édifice ;
  • compose le faite, la partie supérieure d’un édifice ;
  • est centrale ou central [Suisse].

un enfaitage :

  • l’action d’enfaiter ; ce qui en résulte ;
  • la couverture du faite (plomb, zinc, tuiles).

une assiette enfaitée, un récipient enfaité : dont le contenu s’élève au-dessus du bord, comme un faite.

un enfaiteau : une faitière, une tuile creuse de forme semi-cylindrique qui s’adapte sur le faite du toit d’une maison ou d’un mur.

un enfaitement : une feuille de plomb repliée qui se met sur le faite des maisons couvertes d’ardoises.

enfaiter : couvrir un toit d’un enfaitement, d’enfaiteaux.

Le nom (un) faite ou faîte vient de l’ancien bas francique first « comble d’un édifice, faite ».

Le verbe enfaiter, enfaîter est dérivé de faite, faîte.

Le mot fastigié (= pour un rameau ou une plante : avec des ramifications dressées verticalement et formant un faisceau) est emprunté au bas latin fastigiatus, en latin classique fastigatus « élevé en pointe », dérivé de fastigium « faite ».

fait main, fait maison

La locution adjectivale fait maison s’emploie pour qualifier ce qui est fabriqué par l’artisan qui en fait commerce, et diffère donc de ce qui est produit de façon industrielle. Cette locution est une ellipse de fait à la maison. Il s’ensuit que le nom maison reste invariable tandis que le participe passé fait s’accorde, en genre et en nombre, avec le nom du produit concerné. On dira et on écrira donc des pâtisseries faites maison, comme on dira, encore par ellipse, des pâtisseries maison. Il en va de même pour la locution fait main : des pulls faits main. Académie française.

faitout, fait-tout

un faitout ou fait-tout : un récipient muni de deux anses ou poignées et d’un couvercle, servant à faire bouillir de l’eau ou à faire cuire différents aliments.

des faitouts ou fait-tout

Le nom (un) faitout ou fait-tout est composé de la forme verbale fait de faire et de tout.

faix

un faix :

  • une réunion d’éléments identiques (liés ensemble dans le sens de la longueur) ;
  • un fagot ;
  • une charge, un corps pesant ; ce que porte ou soutient avec effort, difficulté, une personne, un animal, une partie d’une construction ;
  • le résultat du tassement qui se produit normalement dans un édifice récemment construit ;
  • ce qui constitue une charge, une contrainte morale qui pèse lourdement sur celui qui la subit.

Le nom (un) faix vient du latin classique fascis « faisceau ; fardeau ».

Le nom (un) surfaix (= une large courroie entourant le thorax du cheval ou d’un animal de bât, une sellette légère) est dérivé de faix.

Le nom (un) faisceau vient du latin vulgaire fascellus, dérivé de fascis (faix).

Le nom (un) fascicule est emprunté au latin classique fasciculus « petit paquet, fascicule », diminutif de fascis (faix).

Le nom (un) fascisme est emprunté à l’italien fascismo, mouvement politique italien fondé en 1919 par B. Mussolini, devenu parti politique en 1921, au pouvoir en Italie d’octobre 1922 à juillet 1943, dérivé de fascio « faisceau », pris au sens de « union de forces politiques réunies dans un but commun », du latin classique fascis « faisceau » (faix).

fajita

une fajita : une galette de farine de maïs.

fake news

Peut-on trouver pire titre d’une rubrique que Vrai ou fake ?

Depuis plusieurs mois l’expression fake news s’est largement répandue en France. Celle-ci nous vient des États-Unis et nombre de commentateurs et de journalistes semblent avoir des difficultés pour lui trouver un équivalent français. Pourtant, ne serait-il pas possible d’user de termes comme bobard, boniments, contre-vérité, mensonge, ragot, tromperie, trucage ? En savoir plus : Académie française.

On lit dans La Chanson de Roland, parue vers l’an 1100, les syntagmes fals jugement, « jugement injuste », et false lei, « fausse loi ». Ce sont les plus anciennes attestations de l’adjectif faux. En un peu plus de neuf cents ans, il a eu le temps de s’installer dans notre langue. Issu du latin falsus, de même sens, lui-même participe passé de fallere, « tromper, échapper, se tromper », c’est un parent, par l’intermédiaire du vieil allemand fallan, de l’anglais to fall, « tomber » et « se tromper ». Plus de neuf cents ans de bons et loyaux services devraient lui valoir reconnaissance et lui éviter de se voir préférer, comme cela commence à se faire, l’anglicisme fake, puisque, conformément à son étymologie, il peut renvoyer à ce qui est erroné mais aussi à ce qui est produit frauduleusement pour tromper (on parle de faux tableau, de faux papiers, etc.). Pour éviter cet anglicisme, on pourra aussi user de l’adjectif fallacieux, à l’instar de la Commission d’enrichissement de la langue française, qui a proposé de remplacer la locution fake news par le groupe nominal information fallacieuse ou par le mot-valise infox. Académie française. Voir aussi : Au cœur du français.

fakir, fakirique, fakirisme

un fakir :

  • dans les pays arabes, un ascète musulman ;
  • en Inde ou au Pakistan : un ascète, généralement musulman, mais pouvant appartenir à une autre religion ou à une autre secte, vivant d’aumônes et s’imposant des mortifications très pénibles ;
  • une personne qui exécute en public des exercices physiques difficiles et des tours extraordinaires, prétendument attribués à un pouvoir surnaturel et relevant en fait de l’illusionnisme.

On a lu aussi faquir.

elle, il est esprit fakirique : est relative, est relatif aux fakirs.

un fakirisme : un comportement, des pratiques de fakir, se traduisant par des actes extraordinaires attribués à un pouvoir surnaturel ou à des facultés exceptionnelles.

Le nom (un) fakir est emprunté à l’arabe faqīr « pauvre ».

falafel

un falafel : une petite boulette frite de farine de pois chiches et de fèves.

falaise

une falaise :

  • un escarpement rocheux assez élevé, vertical ou presque, surplombant la mer ou des terres plus basses ;
  • une élévation naturelle non rocheuse ;
  • une paroi à très forte pente, exempte de végétation, marquant le contact entre la mer et la terre ;
  • une paroi rocheuse sur laquelle il est possible de pratiquer l’escalade. Bien que le terme falaise, en géomorphologie, désigne un escarpement rocheux situé en bord de mer ou, par analogie, dominant une rivière, il est fréquemment utilisé en alpinisme et en escalade pour désigner les parois rocheuses situées en montagne. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

un effet falaise : une altération brutale du comportement d’une installation nucléaire, que suffit à provoquer une légère modification du scénario envisagé pour un accident dont les conséquences sont alors fortement aggravées. En anglais : cliff edge effect.

Le nom (une) falaise vient d’un mot normand à comparer au germanique falisa, falisia.

falan

un falan ou d’falan : un aloyau, une pièce de boucherie [Belgique].

falarique

une falarique : une arme de jet généralement en forme de flèche, qui se lançait à la main, à l’aide de l’arc ou de la baliste pour mettre le feu aux ouvrages ennemis grâce aux matières incendiaires dont elle était munie.

Le nom (une) falarique est emprunté au latin classique falarica de même sens, dérivé de falae « tours de bois du haut desquelles était lancé ce javelot ».

falbala, falbalassé

un falbala : une bande d’étoffe froncée en largeur, qui garnissait les toilettes féminines ou l’ameublement.

des falbalas :

  • des ornements, des garnitures à effet de la toilette féminine ou masculine ;
  • des ornements excessifs, prétentieux ;
  • pour l’expression écrite ou orale, des ornements excessifs, des fioritures.

en falbala(s) : en vêtement d’apparat.

une tenture falbalassée, une jupe falbalassée : ornée, garnie de falbalas.

Le nom (un) falbala est probablement emprunté au franco-provençal farbella « frange ; guenille » à cause de l’influence de l’industrie lyonnaise, remontant, comme l’ancien français frepe, felpe (voir : fripier), à un groupe de mots contenant la suite de consonnes f − l − p et désignant quelque chose de peu de valeur, attesté seulement en latin tardif, falŭppa « brin de paille, pacotille ».

falciformation, falciforme

une falciformation : la transformation d’une hématie (discocyte) en drépanocyte qui résulte d’une polymérisation de l’hémoglobine en longues fibres à l’intérieur de l’hématie.

elle, il est falciforme : a la forme d’une lame de faux ou de faucille.

On a lu falqué pour falciforme.

une anémie falciforme ou anémie à hématies falciformes : une drépanocytose.

le bord ou rebord falciforme, une hématie falciforme, un hymen falciforme, un ligament falciforme, un pli falciforme, un processus falciforme, un prolongement falciforme, un repli falciforme

Le mot falciforme est dérivé du latin classique falx, falcis « faux, faucille » et de -forme.

falconidé, falconiforme

les falconidés : une famille de rapaces diurnes de taille petite à moyenne, comportant les caracaras et les faucons..

les falconiformes : tous les rapaces diurnes.

Le nom (un) faucon est emprunté au bas latin falco, falconis « faucon ».

faldistoire

un faldistoire : un siège à accoudoirs, sans dossier, parfois pliant, réservé à l’évêque et à certains dignitaires de l’Église.

Le nom (un) faldistoire est probablement un emprunt savant au latin médiéval faldistolium, faldistorium, de même sens et de même origine que fauteuil.

falerne

un falerne : un vin réputé dans l’Antiquité romaine et que l’on récoltait en Campanie.

Falerne, en latin classique Falernum : la ville de Campanie dans la région de laquelle on produisait ce vin.

falibourde

une falibourde : une sottise, une chose de peu de valeur.

Le nom (une) falibourde est probablement un composé tautologique formé de bourde et − soit de l’ancien français faille « tromperie, illusion » (faille 2 ; à comparer avec la forme du Dauphiné faillibourda), − soit du radical de faillir (ancien français falir) « mentir » à l’origine des formes plus anciennes falourde « tromperie; parole vaine », fafelourde, rimant souvent avec bourde.

Le nom (une) faribole est un mot de formation probablement analogue à celle de falibourde.

fallace, fallacieusement, fallacieux

une fallace : une duperie, une tromperie.

une parole fallace, un espoir fallace :

  • trompeuse ou trompeur ;
  • illusoire.


fallacieusement :

  • d’une manière fallacieuse, trompeuse ;
  • d’une manière illusoire, vaine.

elle est fallacieuse, il est fallacieux :

  • est destiné(e), cherche à tromper, à induire en erreur ;
  • n’a pas de base sérieuse, est sans fondement ;
  • est illusoire.

Le mot fallace est emprunté au latin classique fallacia « tromperie, fourberie, ruse ».

Le mot fallacieux est emprunté au bas latin fallaciosus « trompeur ».

falloir

falloir :

  • faire besoin, faire défaut, manquer ;
  • être nécessaire, indispensable, utile, convenable, bienséant.

il faut ;

il fallait ; il fallut ; il faudra ; il faudrait ;

il a fallu ; il avait fallu ; il eut fallu ; il aura fallu ; il aurait fallu ;

qu’il faille ;

qu’il fallût ; qu’il ait fallu ; qu’il eût fallu.


il s’en faut : loin de là.

peu s’en faut : presque.

tant s’en faut : loin de là, bien au contraire.

il faut voir : il est intéressant de voir, il est bon de voir, il est curieux de voir.

il le faut : cela est nécessaire.

comme il faut :

  • convenable, bienséant ;
  • de bonne éducation, bien élevé ;
  • comme cela doit être ;
  • d’une manière convenable, appropriée.

il faut ennuyer, il faut enrager : c’est ennuyeux, déplaisant. [Belgique]

Le verbe falloir, en ancien français (1160), est dérivé du verbe faillir. Il signifiait « manquer, manquer à ». Le changement de sens s’est effectué à travers l’expression petit s’en faut, puis peu s’en faut, qui donne au 15ème siècle « il est besoin », « il est nécessaire de ». En français moderne, c’est un verbe impersonnel qui peut se conjuguer à tous les temps, mais le mode impératif n’est pas représenté. En savoir plus : Au domicile des mots dits et écrits.

Le verbe valoir employé impersonnellement figure dans l’expression il vaut mieux, qui signifie « il est préférable » et qui introduit un infinitif ou la conjonction que suivie d’un verbe au subjonctif. C’est principalement dans cette locution qu’on confond valoir et falloir et qu’on emploie indûment il faut mieux pour il vaut mieux. Valoir apparaît aussi dans la locution mieux vaut, qui exprime aussi une idée de préférence et que l’on trouve notamment dans certains proverbes.
Quant au verbe impersonnel falloir, il exprime plutôt une idée d’obligation, de nécessité. On emploie il faut devant un nom, un infinitif ou la conjonction que suivie d’un subjonctif pour indiquer que quelque chose est nécessaire, utile ou convenable. Cette expression peut aussi avoir le sens de « manquer, faire défaut », ou figurer dans la locution comme il faut qui signifie « d’une manière convenable ». En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

Nous avons signalé plusieurs fois dans cette même rubrique l’erreur consistant à ne pas accorder certains participes passés qui devraient l’être. Mais cette erreur a son pendant, qui consiste à faire des accords qui n’ont pas lieu d’exister. Cela arrive assez souvent quand des phrases où le pronom il est sujet apparent, comme dans il est venu des gens ou il est arrivé une catastrophe, sont à un temps composé et que le sujet réel est antéposé ; ainsi dans les gens qu’il est venu ne sont pas restés ou la catastrophe qu’il est arrivé les a tous abattus, le pronom relatif qu’, qui reprend les noms « gens » et « catastrophe », n’est pas le complément d’objet direct du verbe, mais son sujet réel. On écrira donc Tous les efforts qu’il a fallu ou Les heures qu’il lui a manqué. Le fait d’accorder ou non le participe permet d’ailleurs de signaler que l’on a affaire à un emploi personnel ou impersonnel de tel ou tel verbe. On distinguera ainsi la tournure impersonnelle du verbe prendre dans l’idée qu’il lui a pris, c’est-à-dire « l’idée qui s’est manifestée soudainement chez lui », de la tournure personnelle dans l’idée qu’il lui a prise, c’est-à-dire « l’idée qu’il lui a volée ». En savoir plus : Académie française.

falot, falotement, faloterie

1. un falot :

  • un récipient empli de suif, de poix, d’artifices, servant à éclairer les abords d’un lieu de fête, les cours des maisons, etc. ;
  • une lanterne portative emmanchée au bout d’un bâton ou portée à la main ;
  • une espèce de lanterne dont on se sert pour faire les rondes et patrouilles ;
  • un fanal, une grande lanterne utilisée sur les bateaux et placée sur le haut du mât, de la poupe.

un homme-falot ou porte-falot : un porteur de falot.

un falot tempête [Suisse] : une lampe-tempête, une lampe dont la flamme est isolée du vent et des intempéries par un verre épais protégé par un treillis métallique.

Le nom (un) falot est emprunté à l’italien falò « feu allumé pour fêter quelque chose », issu de farò correspondant à l’ancien catalan faró, lui-même altération, sous l’influence du gréco-latin pharus (phare), du grec byzantin φ α ν ο ́ ς « torche, lanterne ».

2. elle est falote, il est falot :

  • est drôle, gai(e), joyeuse, plaisante ou plaisant ; est grotesque, ridicule :
  • pour une personne, est sans relief, sans intérêt ; est insignifiante ou insignifiant jusqu’à en devenir comique ;
  • est faible, vacillante ou vacillant ; ne se laisse percevoir que de façon incertaine.

falotement : d’une manière falote, drôle, grotesque.

une faloterie : l’acte d’une personne falote ; un caractère falot.

Le mot falot (2) est emprunté à la forme fallow, falow du moyen anglais fel(l)ow « partenaire, compagnon » attestée notamment comme forme d’Écosse, cet emprunt pouvant s’expliquer par la présence d’archers écossais dans la garde des rois de France et celle d’étudiants d’origine écossaise à l’Université de Paris.

falourde

une falourde : un fagot de quatre ou cinq buches courtes liées aux deux extrémités, utilisées pour faire du feu.

une falourde de harts :

  • un fagot de dix à quinze morceaux de bois, longs et minces, liés aux deux extrémités par des liens d’osier ou de bois flexible ;
  • un fagot de tiges tordues servant à lier entre elles de grosses branches.

une falourde ou un fagot : un ancien forçat sous surveillance.

une falourde engourdie : un cadavre.

L’origine du nom (une) falourde est incertaine.

falqué

On a lu falqué pour falciforme.

falsafa

la falsafa : une partie de la philosophie islamique médiévale.

falsettiste

un falsettiste : un chanteur qui chante en voix de fausset.

Ce nom est dérivé de l’italien falsetto « fausset », avec le suffixe -iste.

falsifiabilité, falsifiable, falsificateur, falsification, falsifié, falsifier

une falsifiabilité :

  • la possibilité d’être falsifié ;
  • le caractère d’une théorie, d’une doctrine falsifiable, réfutable empiriquement, et qui sert de critère de démarcation entre la science et la métaphysique ou entre les sciences empiriques et les autres.

elle, il est falsifiable : peut être dénaturé(e), modifié(e), altéré(e).

elle, il est infalsifiable : ne peut pas être falsifié(e).

On a lu falsifiant, qui falsifie ; falsificatoire, qui falsifie, qui sert à falsifier.

une falsificatrice, un falsificateur : celle, celui qui falsifie.

une falsification :

  • l’action de falsifier ; le résultat de cette action ;
  • une altération frauduleuse d’une substance quelconque ;
  • l’action de donner une fausse apparence, de dénaturer, de modifier.

une falsification de flux : [audiovisuel – arts / musique] la fraude consistant à produire des faux flux. En anglais : fake streaming. Voir aussi : faux flux. Journal officiel de la République française du 14 février 2024.

une substance falsifiée, un produit falsifié : qui est altéré(e).

elle est falsifiée, il est falsifié : a été modifié(e), déformé(e).

falsifier :

  • altérer une substance dans une intention frauduleuse ;
  • altérer une valeur ; modifier un résultat ;
  • donner une fausse apparence, dénaturer, modifier.

Le nom (une) falsification est emprunté au latin médiéval falsificatio.

Le verbe falsifier est emprunté au latin médiéval falsificare « fausser, falsifier ».

Le mot faux vient du latin falsus « faux, falsifié, trompeur, imposteur ».

falsiformicidé

les falsiformicidés : une famille d’insectes hyménoptères apocrites aculéates aespoïdes.

faluche

une faluche :

  • une petite galette de pâte à pain, ronde, plate, légèrement gonflée sur les bords ;
  • un petit pain rond et moelleux, très blanc, à peine cuit ;
  • un béret de velours noir, au ruban de couleur et aux insignes d’une faculté, porté par les étudiants pour certaines manifestations folkloriques et culturelles.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

falun, falunage, faluner, falunière

un falun : un dépôt calcaire, composé principalement de débris fossiles de coquillages, qu’on emploie comme amendement calcaire et phosphaté.

un falunage : l’action de faluner.

faluner : amender une terre en répandant du falun.

une falunière : un endroit d’où l’on extrait du falun.

Le nom (un) falun est d’origine incertaine.

Falun Gong

le Falun Gong ou Falun Dafa : un mouvement spirituel syncrétiste.

Aux yeux du gouvernement chinois, le Falun Gong est un « culte pervers » ou une « organisation sectaire (hétérodoxe) » (xiejiao zuzhi). Cette dernière expression est celle qui est utilisée par la législation, les déclarations officielles et les médias pour désigner tout un ensemble de groupes religieux et spirituels dépourvus d’autorisation officielle. En savoir plus : Géoconfluences.

falzar

un falzar : un pantalon.

L’origine du nom (un) falzar est incertaine.

famas

un famas : un fusil d’assaut.

famé

une personne bien (ou mieux) famée : qui jouit d’une bonne réputation.

un endroit mal famé ou malfamé :

  • qui est fréquenté par des personnes peu recommandables ;
  • qui a une mauvaise réputation.

Le mot famé est dérivé de l’ancien français fame « bruit, renommée, réputation » emprunté au latin classique fama de même sens.

elle est infamante, il est infamant : porte atteinte à l’honneur, à la réputation de quelqu’un.

une peine infamante : qui entraine de plein droit certaines déchéances.

une personne infâme : méprisable ; chargée, couverte d’infamie.

une chose infâme : qui provoque une flétrissure morale ou de la répugnance.

infamer : rendre infâme.

une infamie :

  • une flétrissure morale infligée par la loi ou par l’opinion publique et portant atteinte à la réputation, à l’honneur d’une personne ; les conséquences pour cette personne ;
  • une action ou parole vile, honteuse ;
  • une indécence ; ce qui cause de la répugnance par sa laideur, sa saleté.

des infamies : des paroles injurieuses pouvant porter atteinte à la réputation, à l’honneur d’une personne.

Le mot infamant vient du participe présent de l’ancien verbe infamer « déshonorer, diffamer » « rendre quelqu’un infâme par suite d’une peine quelconque », emprunté au latin infamare « faire une mauvaise réputation, décrier ; blâmer, accuser », lui-même dérivé de infamis, voir : infâme.

Le mot infâme est emprunté au latin infamis « mal famé, décrié », composé de in– privatif et de fama « renommée, réputation ».

Le nom (une) infamie, emprunté au latin infamia « mauvaise renommée, déshonneur, honte », a éliminé le plus ancien infame « déshonneur, mauvaise réputation » adapté du latin de basse époque infamium.

famélique

elle, il est famélique :

  • souffre de la faim, est très maigre, décharné(e) par le manque de nourriture ;
  • traduit, exprime la faim ;
  • est propre à faire souffrir de la faim, fournit des ressources très insuffisantes.

une, un famélique : une personne qui souffre de la faim.

faméliquement : d’un air affamé, avec une très grande faim.

Le mot famélique est emprunté au latin classique famelicus « affamé, famélique ».

fameusement, fameux

fameusement : d’une manière fameuse ; extrêmement ; très.

elle est fameuse, il est fameux :

  • a une grande réputation, un grand renom ;
  • est remarquable en son genre ;
  • dont on connait trop l’existence ; de célèbre ou de triste mémoire.

ce n’est pas fameux : ce n’est pas très bon, c’est médiocre.

On a lu une famosité : le renom favorable ou défavorable dont jouit une personne ou une chose.

Le mot fameux est emprunté au latin classique famosus « connu, fameux ».

familial, familiale, familialement

elle est familiale, il est familial :

  • est relative, est relatif à la famille considérée comme une cellule sociale ;
  • a rapport, a trait à la famille (considérée sous l’aspect du milieu clos que constituent ses membres) ;
  • est intime, paisible, calme.

elles sont familiales, ils sont familiaux

On a lu familieuse, familieux, terme péjoratif pour familiale, familial.

une (auto) familiale : qui a au maximum 9 places, conducteur compris.

familialement : d’une manière familiale.

Le mot familial est dérivé du radical de famille.

familiarisation, familiariser

une familiarisation :

  • un comportement familier ;
  • l’acte, le fait de rendre familier quelqu’un ou quelque chose ; une accoutumance, une adaptation.

Chaque fois que les circonstances m’amènent à me remémorer cette anecdote, je me mets à fantasmer (pourquoi pas phantasmer ?). J’essaie d’imaginer la réaction qu’aurait cet ex-collègue si, aujourd’hui, par un curieux hasard, il tombait sur cette phrase que j’aurais pu écrire : « Ma familiarisation avec la zoothérapie ne date pas d’hier ». Je ne serais pas surpris qu’il n’ait rien à redire, qu’il n’y voie que du feu. Pourtant… ni familiarisation ni zoothérapie ne se trouvent dans le Petit Robert 2017 ! En savoir plus : La langue française et ses caprices.

familiariser quelqu’un avec quelque chose : l’accoutumer à une chose, la lui rendre familière.

familiariser quelqu’un : devenir son familier, entrer dans des relations étroites et aisées avec lui.

se familiariser avec quelque chose : s’accoutumer à une chose, en prendre l’habitude par l’apprentissage, la pratique.

se familiariser :

  • prendre des façons familières, des privautés avec quelqu’un ;
  • devenir familier.

Le verbe familiariser est dérivé de familier.

familiarité

une familiarité :

  • un haut degré de simplicité, d’intimité, dans les relations sociales ou dans les rapports particuliers qui unissent des personnes non apparentées ; une habitude que l’on a de quelque chose, résultant d’une connaissance approfondie que l’on a acquise par apprentissage ou pratique répétée ;
  • une aisance, une liberté, un comportement naturel dans les relations avec autrui ;
  • un acte caractérisé par la liberté du comportement ; une façon, une manière d’être trop libre et inconvenante ; un acte caractérisé par l’excès de liberté dans le comportement.

Le nom (une) familiarité est emprunté au latin familiaritas « amitié, intimité ».

familier, familièrement

elle est familière, il est familier :

  • fait comme partie d’une famille, participe à l’intimité d’un foyer ou de quelqu’un ;
  • a rapport aux liens étroits avec des familiers ; s’adresse à des familiers ; a un caractère intime ;
  • pour un animal : accepte sans crainte la présence proche d’un autre animal ou, plus fréquemment, de l’homme ; vit dans la société d’un être humain qui se l’est attaché ;
  • est bien connu(e) (de quelqu’un) en raison de rapports fréquents ; dont on a l’habitude, qui est bien connu(e) ; à quoi on est habitué, car on en a une pratique courante ; est bien connu(e) à la suite d’un apprentissage ; est habituelle ou habituel, presque automatique ;
  • a l’habitude de (quelque chose), connaît bien (une chose), car elle s’impose souvent (à la personne) ; fréquente souvent (un lieu) ;a l’habitude de (quelque chose) à cause d’une pratique courante ; connaît bien quelque chose à la suite d’un apprentissage ;
  • manifeste de la liberté, du naturel ; outrepasse, dans sa liberté, les limites de la discrétion, de la politesse ; est simple, dénué(e) d’apprêt, de prétention ; se caractérise par l’enjouement, le naturel, la simplicité ; dont on use dans l’intimité, dans la conversation courante.

La locution être familier avec est parfois employée, sous l’influence de l’anglais (to be familiar with), dans des phrases telles que Joseph est familier avec la mécanique. Il s’agit cependant d’une forme critiquée, puisque familier s’emploie en français au sens de « qui est bien connu », mais non au sens de « qui connaît bien ».
On pourra également employer des expressions comme être habitué à, connaître, être au courant de, se familiariser avec, etc.
Par ailleurs, l’adjectif familier a aussi un autre sens en français, celui de « qui montre une simplicité, une désinvolture parfois déplacée dans ses manières ». Dans ce sens, la formulation être familier avec est correcte. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une familière, un familier : une personne qui, bien que non apparentée avec quelqu’un, vit dans son intimité ou fait partie du cercle de la famille.

un familier : un individu qui espionnait et dénonçait des suspects pour le compte de l’Inquisition.


familièrement :

  • comme en famille, d’une façon qui exclut la gêne ;
  • d’une manière qui révèle l’habitude que l’on a de quelque chose et qui résulte d’une connaissance ou d’une pratique courante ;
  • d’une manière libre, naturelle, qui exclut la distance et le décorum ;
  • en outrepassant, dans sa liberté, les limites de la discrétion, de la politesse ;
  • comme dans la conversation courante.

Le mot familier est emprunté au latin familiaris « qui fait partie de la maison, de la famille », d’où « ami, intime ».

familistère

un familistère :

  • un établissement où plusieurs familles ou individus vivent ensemble dans une sorte de communauté et trouvent dans des magasins coopératifs ce qui leur est nécessaire ;
  • une entreprise purement commerciale pour la vente à bon marché.

Le nom (un) familistère est dérivé du radical de famille, sur le modèle de phalanstère.

famille, famille-souche

une famille :

  • une institution juridique qui groupe des personnes unies par les liens du mariage, par les liens du sang, éventuellement, en vertu d’un pacte, par des liens d’adoption ;
  • un groupe constitué par des familles (branches) et des individus apparentés par des alliances, par le sang, descendant d’ancêtres communs ;
  • dans l’Antiquité, l’ensemble des personnes (enfants, apparentés, esclaves) et des biens soumis à l’autorité du chef de la famille (Pater familias) ;
  • une succession d’individus porteurs du même nom descendant les uns des autres ;
  • un ensemble constitué par un couple de parents et leurs enfants ;
  • un ensemble d’individus apparentés par des similitudes dans les croyances, l’idéologie, le tempérament, la technique artistique ;
  • un ensemble constitué par des individus qu’unit une communauté de condition, d’intérêts, de destin ;
  • un ensemble constitué par des choses apparentées en raison de leurs similitudes formelles ;
  • chacune des divisions d’un ordre d’êtres vivants. La famille se subdivise en sous-familles, puis en tribus puis en genre. Avant le rang famille, on peut trouver la super-famille. En zoologie, la terminaison latine de cette catégorie taxinomique est « -idae », en français « -idés », parfois aussi « -ides ».
  • l’ensemble de l’espèce humaine ; une des branches de l’espèce humaine caractérisée par des traits morphologiques communs et par une communauté de langage.

attendre famille [Belgique] : être enceinte.

une famille d’accueil : Office québécois de la langue française.

une famille-souche : une famille qui constitue une souche, qui est à l’origine d’une génération.

une famille de gènes ou famille multigénique : [biologie / génie génétique] un ensemble de gènes ayant de grandes ressemblances fonctionnelles et structurelles. En anglais : gene family ; multiple genes. Voir aussi : famille de protéines. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une famille de protéines : [biochimie et biologie moléculaire] un ensemble de protéines dont les séquences ont un degré de similarité laissant supposer une origine évolutive commune, des structures tertiaires voisines et des fonctions analogues. Les protéines sont regroupées dans une même famille lorsque 50% au moins de leurs séquences sont identiques. En anglais : protein family. Voir aussi : famille de gènes. Journal officiel de la République française du 14/06/2017.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la famille : Wiktionnaire.

Le nom (une) famille est emprunté au latin familia.

famine

une famine :

  • un manque quasi total des différentes denrées alimentaires, par lequel l’ensemble d’une population (d’une ville, d’une province, d’un pays) souffre de la faim ;
  • la faim, le manque de nourriture dont souffre une personne (prise individuellement) ;
  • un manque cruellement ressenti de ce que l’on considère comme un bien nécessaire.

crier famine :

  • se plaindre fortement de la faim ;
  • se plaindre d’être dans la pauvreté, dans la misère.

un salaire de famine : un salaire très bas, très insuffisant.

Les noms famine et disette sont parfois confondus mais, même s’ils ne sont pas de sens très éloignés, ils ne sont pas parfaitement synonymes. Le premier est tiré du latin fames, « faim », tandis que le second semble être un emprunt du grec byzantin disekhtos, « bissextile », qui désignait aussi une « année de malheur ». De la disette à la famine, il y a un degré de gravité, comme l’indique notre Dictionnaire, qui définit la famine comme une « disette extrême et générale », et Littré, qui écrit : « Il y eut disette, après vint la famine. Quand la famine règne, on meurt de faim ; quand la disette règne, on a de la peine à se procurer les aliments. La disette est moins grave que la famine : disette, rareté d’aliments ; famine, absence d’aliments. ». Académie française.

Le nom (une) famine est dérivé du radical du latin fames « faim ».

famulus

un famulus : un domestique, un serviteur.

On a lu famulaire, qui rappelle, qui est propre à un serviteur (de Dieu).

Le nom (un) famulus est emprunté au latin classique famulus « serviteur, esclave », en latin chrétien « serviteur de Dieu, en parlant soit des prêtres, soit des fidèles ».

fan

1. une, un fan : une admiratrice, un admirateur fanatiquement enthousiaste (d’une vedette du sport, du cinéma, de la chanson).

un fan-club : une association d’admirateurs.

un fanzine : une revue, un magazine sur un thème qui passionne des amateurs.

[en anglais : fan edit] un montage sauvage : une version d’une œuvre audiovisuelle ou musicale tronquée ou modifiée par des admirateurs, à l’insu de ses auteurs.

[en anglais : fansubbing] un sous-titrage sauvage : l’établissement d’une version sous-titrée d’un film ou d’une série, réalisée sans autorisation par des amateurs, en marge des circuits commerciaux.

voir aussi : fan zone (ci-dessous).

Le nom (un) fan est emprunté à l’anglo-américain fan « spectateur assidu et averti d’une rencontre sportive » issu par apocope de fanatic.

2. en aéronautique

[en anglais : fan] une soufflante : la roue de compresseur à basse pression d’un réacteur à double flux, généralement utilisée comme premier étage de compression et entraînée par une turbine. Une soufflante permet d’améliorer les performances du moteur d’un aéronef.

[en anglais : fan] un ventilateur

[en anglais : fan air ; fan exhaust] un air de soufflante : un flux secondaire froid ne traversant que la soufflante.]

[en anglais : by-pass engine ; fan engine ; fan jet ; turbofan] un réacteur à double flux : un Turboréacteur fondé sur le principe de la dilution, mélange du flux primaire chaud passant par la turbine avec un flux secondaire froid provenant d’une soufflante.

[en anglais : ducted fan : ducted fan engine] une soufflante carénée ou soufflante canalisée : une soufflante placée à l’intérieur du carénage annulaire du moteur d’un aéronef ; un moteur comportant une soufflante de ce type.

[en anglais : pen rotor ; propfan ; UDF engine ; unducted fan engine] une soufflante non carénée : une soufflante placée à l’extérieur du carénage du moteur d’un aéronef ; par extension, moteur comportant une soufflante de ce type. L’absence de carénage de la soufflante permet d’améliorer les performances du moteur d’un aéronef.

[en anglais : geared turbofan ; GTF] un réacteur à réducteur : un moteur à réaction doté d’un réducteur de la vitesse de rotation de la turbosoufflante, qui permet de diminuer la consommation de carburant et le niveau sonore. Le réacteur à réducteur équipe en particulier les avions commerciaux.

3. fan de … : fils de … (pour marquer la surprise, l’admiration, la compassion, l’indignation, l’ironie).

fan de chiche ! fan de chichoune ! fan de chichourle ! fan de chine ! fan de garce ! fan de pétan ! fan de pied ! fan des pieds ! fan de putain ! fan de pute !

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

fana

être fana de : être passionné à l’extrême (pour une chose telle qu’un sport, une activité professionnelle, une forme ou une mode artistique, etc.).

une, un fana : une amatrice passionnée, un amateur passionné.

fanage

un fanage :

  • le séchage du fourrage fauché pour en obtenir du foin ;
  • l’ensemble des fanes d’une plante fourragère.

Le nom (un) fanage est dérivé de faner.

fanaison

une fanaison :

  • un ramollissement des rameaux, des feuilles, des fleurs, par perte de l’eau ;
  • l’époque de l’année ou cela se produit.

fanal

un fanal :

  • un feu ou une lanterne placé(e) en un endroit élevé pour servir de repère ou de signal dans la nuit ;
  • un feu placé au sommet d’une colonne creuse dans les cimetières ;
  • un phare, un feu placé au sommet d’une tour, signalant l’entrée d’un port et les routes de navigation à proximité des côtes [On a lu un faneau pour désigner un phare.] ;
  • une source lumineuse servant d’éclairage, une lanterne ;
  • un falot ou une lanterne servant à signaler la position d’un véhicule ;
  • une lanterne servant à indiquer la position d’un navire, à éclairer le bord ;
  • ce qui guide ou éclaire.

des fanaux

Selon les sens, le nom (un) fanal est emprunté à l’italien fanale, attesté comme terme de marine et emprunté au grec byzantin φ α ν α ́ ρ ι ο ν « lanterne » (dérivé de φ α ν ο ́ ς « lumière »),ou emprunté au mot génois correspondant.

fanandel

[dans l’argot des malfaiteurs] un fanandel : un camarade, un compagnon.

Le nom (un) fanandel est peut-être une variante de farandel « camarade » à comparer avec le provençal farandeu, farandel, barandet « gauche, niais ; écervelé », d’origine obscure.

fanatique, fanatiquement, fanatisation, fanatiser, fanatisme

elle, il est fanatique :

  • se croit inspiré par la Divinité ;
  • adhère à une cause ou à une doctrine avec une conviction absolue et irraisonnée pouvant entrainer l’intolérance et des excès ;
  • éprouve pour quelque chose ou quelqu’un un intérêt, un amour ou une admiration passionnée, parfois excessive.

une, un fanatique :

  • une personne qui se croit inspirée par la Divinité ; une, un visionnaire, une illuminée, un illuminé ;
  • celle, celui qui adhère à une cause ou à une doctrine avec une conviction absolue et irraisonnée pouvant entrainer l’intolérance et des excès ;
  • une personne qui éprouve à l’égard de quelqu’un ou de quelque chose un gout, un intérêt ou une admiration passionnée, parfois excessive.

fanatiquement :

  • d’une manière fanatique ;
  • avec fanatisme.

On a lu une autorité fanatisante, les fanatisants souvenirs.

une fanatisation : l’action de fanatiser ; son résultat.

fanatiser : rendre fanatique, inspirer un zèle ardent et excessif (pour une cause, une doctrine, une personne, etc.).

se fanatiser : devenir fanatique.

On a lu un fanatiseur, celui qui fanatise.

un fanatisme :

  • le comportement, l’état d’esprit de celui qui se croit inspiré par la Divinité ;
  • le comportement, l’état d’esprit d’une personne ou d’un groupe de personnes qui manifestent pour une doctrine ou pour une cause un attachement passionné et un zèle outré conduisant à l’intolérance et souvent à la violence ;
  • un intérêt, un gout passionné et parfois excessif pour quelque chose ou quelqu’un.

voir aussi : fan, fana (ci-dessus).

Le mot fanatique est emprunté au latin classique fanaticus « inspiré, rempli d’enthousiasme ; exalté ».

fanchon, fanchon-frileuse, fanchonnette

une fanchon :

  • un fichu, un mouchoir de paysanne qui se porte sur la tête, les pointes nouées sous le menton ;
  • une petite coiffure féminine en chenille ou en dentelle.

une fanchon-frileuse

une fanchonnette : une petite fanchon.

Le nom (une) fanchon est issu de Fanchon, forme hypocoristique de Françoise.

fan-club

un fan-club : une association d’admirateurs, de fans.

fancy-fair

une fancy-fair [Belgique] : une fête de bienfaisance, une kermesse, au profit d’une école, d’une association.

fandango

un fandango : une danse espagnole ; la musique et les paroles correspondantes.

On a lu aussi un fandangue et un fandanguillo.

Ce mot espagnol est d’origine obscure.

fane, fané, faner, faneur, faneuse

un fanage :

  • l’ensemble des fanes d’une plante fourragère.
  • le séchage du fourrage fauché pour en obtenir du foin.

une fanaison :

  • un ramollissement des rameaux, des feuilles, des fleurs, par perte de l’eau ;
  • l’époque de l’année où cela se produit.

une fane, des fanes :

  • des feuilles sèches tombées d’un arbre ;
  • des débris de feuilles ou d’herbes sèches pouvant servir de litière aux animaux ;
  • les tiges et feuilles de certaines plantes herbacées cultivées pour en consommer une autre partie (tubercule, racine ou grains) ;
  • l’enveloppe foliacée des fleurs des anémones et renoncules.

elle est fanée, il est fané :

  • a perdu sa fraicheur ou son éclat ;
  • est flétri(e) ;
  • est effacé(e) par le temps.

faner :

  • retourner un fourrage fauché en l’étalant pour le faire sécher ;
  • faire perdre sa fraicheur, son éclat ;
  • disparaitre en perdant son éclat.

se faner :

  • se flétrir ;
  • perdre son éclat.

une faneuse, un faneur : celle, celui qui fane les foins, qui fauche le fourrage pour le faire sécher.

une faneuse : une machine agricole.

un râteau-faneur


une fenaison :

  • le fauchage et la récolte des foins ;
  • la période correspondante.


On a lu une fanerie pour l’état des choses ou personnes fanées ; fanoche, fanoché pour une personne que commencent à envahir les rides ; fanoché, presque fané, à peu près fané ; une fanure pour l’état de ce qui est fané.


un défanant : un produit chimique pour détruire les fanes, les tiges et les feuilles des pommes de terre.


un effanage : l’action d’effaner.

effaner une plante : retirer les fanes, des tiges et des feuilles de certaines plantes.

une effaneuse : une machine.

une effanure

Le verbe faner vient du bas latin fenare, dérivé du latin fenum (foin).

Le nom (une) fane est un déverbal de faner.

fanfan

un fanfan : un petit enfant.

fanfare, fanfarer

A. une fanfare :

  • un air vif et rythmé exécuté par des instruments de cuivre ;
  • un ensemble de sons éclatants.

un réveil en fanfare : un réveil brusque ; un retour brutal à la réalité.


B. un orchestre de fanfare ou une fanfare :

  • un orchestre composé surtout d’instruments de cuivre, et souvent des instruments à percussion ;
  • l’ensemble des musiciens formant cet orchestre.


C. une fanfare :

  • une démonstration, une manifestation tapageuse ;
  • une vantardise.

un sale coup pour la fanfare :

  • une sale histoire ;
  • une affaire qui tourne mal.


D. une reliure à la fanfare : la reliure dont le modèle remonte au 16ème siècle, comportant une abondante ornementation de feuilles, d’arabesques ou de volutes qui entoure, au centre, un ovale généralement laissé sans décoration.

fanfarer :

  • sonner de la trompe, de la trompette, du cor ;
  • faire de la réclame à un livre ou une pièce de théâtre.

Le nom (une) fanfare est probablement d’origine onomatopéique.

fanfaron

elle est fanfaronne, il est fanfaron :

  • affecte la bravoure ;
  • cherche à s’imposer par le verbe ou l’attitude en exagérant son mérite et son courage.

une fanfaronne, un fanfaron : une personne qui affecte la bravoure, qui vante de façon outrancière ses qualités ou ses actions réelles ou imaginaires.

faire le fanfaron : faire le brave.

Le mot fanfaron est emprunté à l’espagnol fanfarrón ou panfarrón, dérivé de la même racine onomatopéique que fanfare (panfa– représente une variante de fanfa-) ; l’arabe farfâr « bavard, inconstant » remonte probablement à la même racine.

fanfaronnade, fanfaronner, fanfaronnerie

On a lu (une) fanfaronnade (1) pour un air de trompette ou une acclamation bruyante.

une fanfaronnade (2) :

  • une disposition à faire le fanfaron ;
  • une vantardise, une exagération.

des fanfaronnades : des actes, des propos de fanfaron.

fanfaronner : se comporter en fanfaron, faire le fanfaron.

fanfaronner (des qualités, des défauts que l’on n’a pas) : les affecter de façon ostentatoire, outrancière.

une fanfaronnerie : le caractère du fanfaron.

fanfiole

une fanfiole : une fanfreluche, un petit ornement de la toilette féminine, souvent sans valeur.

Le nom (une) fanfiole est probablement issu du croisement de fanfreluche avec babiole.

fanfreluche, fanfrelucher, fanfrelucheur, fanfrelucheux

une fanfreluche :

  • une bagatelle, une petite chose légère, sans consistance ;
  • une freluche, un petit accessoire d’ameublement, de décoration ;
  • un ornement musical, une fioriture.

des fanfreluches : de petits ornements voyants de la toilette féminine, tels que passementeries, broderies, dentelles, nœuds, volants.


fanfrelucher : habiller, orner de fanfreluches.


elle est fanfrelucheuse, il est fanfrelucheux :

  • aime les fanfreluches ;
  • traduit le gout (de quelqu’un) pour les fanfreluches.

une fandrelucheuse, un fanfrelucheur : une personne qui occupe essentiellement son esprit à des futilités.


Le nom (une) fanfreluche est une altération expressive de l’ancien moyen français fanfelue « bagatelle », du bas latin famfalūca « bulle d’air », lui-même issu, par dissimilation vocalique et assimilation consonantique, du grec π ο μ φ ο ́ λ υ ξ .

Le nom (une) freluche (= une petite touffe de soie, de laine, de fil placée à l’extrémité d’un gland, d’une ganse, d’un galon et servant d’ornement ; un ornement du costume féminin ou un élément de décoration, une frivolité, un colifichet) est une variante de fanfreluche.

fange, fangeux

une fange :

  • une tourbière en cours de création, avec une accumulation continue de matière ;
  • un bourbier, un terrain marécageux, une boue épaisse.

la fange :

  • un état de déchéance, une souillure morale ;
  • une condition sociale inférieure.

de la fange : des propos insultants et grossiers.

elle est fangeuse, il est fangeux :

  • est remplie ou couverte de boue ; est rempli ou couvert de boue ;
  • est abject(e).

Le nom (une) fange est issu de la forme germanique fanga, dérivée avec le suffixe –ga, soit de l’ancien bas francique fani, soit du gothique fani.

Le nom (une) fagne (= un marais tourbeux situé sur une hauteur) est emprunté au wallon fanie, fagne « terrain marécageux », issu de l’ancien bas francique fanja « boue », pluriel gallo-romain du gothique fani. On a lu aussi une faigne.

Fangio

Juan Manuel Fangio : un pilote automobile.

fangothérapie

une fangothérapie :

  • un traitement par les boues naturelles ;
  • une utilisation thérapeutique de boues volcaniques (solfatare en particulier), à but antalgique.

Ce nom est emprunté à l’italien fangoterapia ou à l’anglais fangotherapy, composés de l’italien fango « boue » de même origine que le français fange et de l’élément correspondant au français -thérapie.

fanion

un fanion :

  • un petit drapeau de serge porté en tête des bagages d’une brigade ;
  • un petit drapeau d’étoffe généralement rectangulaire (plus rarement triangulaire), utilisé pour distinguer les unités qui ne possèdent ni drapeau, ni étendard comme signe distinctif des officiers généraux ou comme indicateur de certains corps ou services ;
  • un petit drapeau fixé sur une hampe plantée en terre et qui jalonne une piste, un parcours, qui marque les limites d’un terrain.

des fanions de signaux ou fanions-signaux : les petits drapeaux rigides carrés ou en forme d’éventail utilisés dans le service de la télégraphie optique réglementaire.

Le nom (un) fanion est probablement issu, par contraction, de la forme populaire fanillon, diminutif de fanon.

Le nom (un) gonfalon ou gonfanon (= une bannière ; un meuble d’armoiries) vient de l’ancien bas francique gundfano « bannière de guerre », à comparer avec l’ancien haut allemand gundfano, composé de gund « bataille » et de fano (voir : fanon, fanion). D’où un gonfalonier ou gonfalonnier, gonfanonier (= celui qui porte le gonfalon ; un titre du chef de certaines républiques d’Italie)

Fannia, fanniidé

Fannia : un genre d’insectes diptères brachycères (mouches), le type de la famille des fanniidés.

les fanniidés : la famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores calyptères muscoïdes dont le genre Fannia est le type.

fanny

une joueuse fanny, un joueur fanny : qui n’a pas marqué de point.

fanoir

un fanoir : un système de perches et de fils de fer où l’on suspend l’herbe des prairies pour la faire sécher.

Ce nom est dérivé de faner, avec le suffixe -oir.

fanon

A. un fanon :

  • une pièce d’étoffe suspendue et déployée au bout d’une lance, d’une pique pour servir de signe de ralliement (voir : fanion, gonfanon) ;
  • la partie flottante, pendante d’une voile carguée ;
  • une pièce d’étoffe dont les deux pans pendent de chaque côté du poignet gauche, que les prêtres portent quand ils officient ;
  • une bande pendante d’une bannière d’église ;
  • un des deux pendants de la mitre d’un évêque, d’un archevêque ;
  • la figure de l’écu représentant un fanon porté au bras droit.

B. des fanons : des attelles employées autrefois lors des fractures des os de la cuisse ou du bras et qui permettaient de maintenir en contact les os brisés.

un drap fanon : un drap dont on entoure les attelles avant de les appliquer contre le membre fracturé.

C. un fanon :

  • le repli membraneux ou cutané situé au bord inférieur de l’encolure des bovins ;
  • une partie de peau molle qui pend du cou d’une personne ;
  • la partie de peau granuleuse, rouge violacé et dépourvue de plumes qui pend à la base des mandibules supérieure et inférieure de certains oiseaux ;
  • la touffe de poils qui couronne la partie graisseuse et renflée du pied d’un cheval et qui cache l’ergot ;
  • chacune des lames cornées qui garnissent transversalement la mâchoire supérieure de certains cétacés.

Le nom (un) fanon vient de l’ancien bas francique fano « morceau d’étoffe ».

fantaisie, fantaisime, fantaisiste, fantaisistement, fantasia, fantasie, fantasier

une fantaisie :

  • l’imagination ; une production de l’imagination ;
  • la faculté imaginative, le pouvoir d’invention d’un artiste, d’un écrivain, etc. ;
  • une œuvre où l’imagination se donne libre cours sans souci des règles formelles ; une pièce musicale de forme libre ; un pot-pourri, une composition musicale réunissant des airs, des motifs empruntés à des opéras, à des œuvres connues ;
  • un parti pris d’originalité et de nouveauté ;
  • la détermination d’une personne à agir à sa guise ;
  • une idée saugrenue ; une envie subite et passagère, souvent irraisonnée ; un amour passionné, mais éphémère ;
  • la qualité d’une personne qui se singularise par son esprit imaginatif et un comportement imprévu et amusant ; une manifestation de cette qualité.

de fantaisie :

  • qui n’a aucun modèle dans la réalité, qui est composé d’imagination ;
  • qui est sans fondement, qui manque d’orthodoxie.

un objet de fantaisie : un article sans grande utilité et valeur, mais original et plaisant.

un bijou (de) fantaisie : un bijou d’imitation.

(de) fantaisie : qui diffère du modèle ordinaire ou réglementaire par un souci d’originalité, de nouveauté et parfois de raffinement.

Cela étant, dans certains cas, fantaisie peut avoir le sens d’« envie », mais il désigne alors plus une détermination à agir selon ses goûts propres et en suivant son humeur, voire un caprice, un désir soudain et fantasque, qu’une envie réfléchie. On le trouve par exemple dans des expressions comme s’il me prend la fantaisie de… Courrier des internautes de l’Académie française.


elle, il est fantaisiste :

  • est du domaine de l’imagination ;
  • donne libre cours à ses facultés imaginatives, fait la part belle à l’imagination ;
  • est purement imaginaire, inventé(e) de toutes pièces ;
  • manque de sérieux ;
  • sort de l’ordinaire ;
  • témoigne d’un esprit imaginatif et plein d’imprévu ; est d’une originalité amusante.

un fantaisisme :

  • une tendance à privilégier dans la création artistique ou littéraire le rôle de l’imagination, au détriment des règles formelles ;
  • un aspect, un caractère fantaisiste.

une, un fantaisiste :

  • une personne qui se singularise par son esprit imaginatif et un comportement imprévu et amusant ;
  • une, un artiste, une écrivaine ou un écrivain qui ne se soucie pas des règles formelles ;
  • une, un artiste de variétés se produisant dans un numéro comique.

fantaisistement : d’une manière fantaisiste.

une fantasia :

  • une parade équestre, en usage dans les festivités arabes, au cours de laquelle des cavaliers exécutent à vive allure des exercices de voltige, en déchargeant leurs armes ;
  • le tumulte d’une foule en effervescence.

la fantasie : [littérature – audiovisuel] la genre situé à la croisée du merveilleux et du fantastique, qui prend ses sources dans l’histoire, les mythes, les contes et la science-fiction. La fantasie est un genre d’origine anglo-saxonne. En anglais : fantasy. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

Lexique de la fantasie‎ : Wiktionnaire.

fantasier :

  • imaginer, rêver quelque chose ;
  • troubler par des rêveries.

se fantasier : être égaré par son imagination.

On a lu aussi fantaisier, donner libre cours à son imagination créatrice.

On a lu une tenue fantoche pour une tenue fantaisie, qui n’est pas conforme au modèle règlementaire.

Le nom (une) fantaisie est emprunté au bas latin phantasia « imagination » « idée, conception de l’esprit » en latin classique, emprunté au grec φ α ν τ α σ ι ́ α « apparition ».

Le nom (une) fantasia vient du mot d’Afrique du Nord (Maroc et Algérie) signifiant en arabe « panache, gloriole », et auquel Eugène Delacroix attribua faussement le sens de « spectacle donné par des cavaliers arabes simulant une charge de cavalerie » ; ce mot arabe étant probablement emprunté à l’espagnol fantasia (fantaisie) « imagination », mais aussi « vanité, arrogance ».

Le nom (une) fatrasie (= une pièce en vers d’un genre mineur, écrite dans un style amphigourique et présentant des incohérences dans la composition et les idées développées) pourrait être une variante de l’ancien français fantasie (fantaisie) ; fatras serait alors un dérivé régressif de fatrasie.

fantasmagorie, fantasmagorique, fantasmatique, fantasmatiquement, fantasmatisation, fantasme, fantasmer

une fantasmagorie :

  • une projection dans l’obscurité de figures lumineuses animées simulant des apparitions surnaturelles ; un spectacle ainsi produit ;
  • une apparition surnaturelle, un phénomène extraordinaire ;
  • une féerie, un spectacle enchanteur et irréel ;
  • un fantasme, une représentation imaginaire ;
  • une représentation de l’esprit erronée et ne reposant sur rien de réel, de sérieux ;
  • un emploi excessif dans une œuvre de motifs et thèmes fantastiques destinés à créer une atmosphère surnaturelle ; l’effet ainsi produit.

elle, il est fantasmagorique :

  • se rapporte à la fantasmagorie ;
  • relève du surnaturel.

elle, il est fantasmatique :

  • présente un caractère irréel ;
  • relève du fantasme.

fantasmatiquement : de manière fantasmatique.

une fantasmatisation : l’action de fantasmer.

un fantasme ou phantasme :

  • une hallucination, une vision hallucinatoire ;
  • une construction imaginaire, consciente ou inconsciente, permettant au sujet qui s’y met en scène, d’exprimer et de satisfaire un désir plus ou moins refoulé, de surmonter une angoisse ;
  • une représentation imaginaire marquant une rupture avec la réalité consciente.

fantasmer :

  • se représenter ses désirs plus ou moins conscients ;
  • imaginer pour échapper à l’emprise de la réalité ;
  • avoir des fantasmes au sujet de quelque chose, de quelqu’un.

Le nom (une) fantasmagorie est dérivé de fantasme avec une terminaison que certains justifient par allégorie « représentation plastique utilisant l’allégorie », d’autres, de manière moins probable, par le grec α ́ γ ο ρ ε υ ́ ε ι ν, « parler ».

Le nom (un) fantasme ou phantasme est emprunté au latin impérial phantasma, phantasmatis « fantôme, spectre », en bas latin « image, représentation par l’imagination », transcrit du grec φ α ́ ν τ α σ μ α « apparition ; image offerte à l’esprit par un objet ; spectre, fantôme ».

fantasque, fantasquement

elle, il est fantasque :

  • suit sa fantaisie, traduit la fantaisie ;
  • manifeste une humeur inégale, est imprévisible, a une humeur inégale, est imprévisible ;
  • donne libre cours à sa fantaisie, s’écarte du classicisme par l’originalité, la liberté de son inspiration ;
  • s’écarte de l’ordre commun, se distingue par l’étrangeté de son aspect.

fantasquement : d’une manière fantasque.

Le mot fantasque est une réfection d’après fantastique, de fantaste « fantasque », lui-même forme abrégée de fantastique.

fantassin

un fantassin : un soldat d’infanterie.

On a lu en argot militaire un fantaboche et un fantabosse.

Le nom (un) fantassin est emprunté à l’italien fantaccino « fantassin », dérivé, avec un suffixe péjoratif, de fante, forme abrégée de infante, proprement « jeune guerrier », aussi « enfant, petit garçon », du latin infans, infantis (enfant).

Le nom (un) heiduque ou haïdouk ou haïdouc,… (= un membre d’une ancienne milice hongroise ; un bandit qui était d’origine hongroise ; un résistant contre l’occupant turc ; un domestique) est emprunté [peut-être par l’intermédiaire de l’alleman Heiduck « fantassin hongrois »] du hongrois hajdūk, pluriel de hajdū « fantassin », lui-même emprunté du turc hajdud « brigand ».

fantastique, fantastiquement

elle, il est fantastique :

  • donne libre cours à son imagination, se forge des chimères ;
  • n’est qu’une construction de l’imagination, n’a aucun fondement dans la réalité ;
  • dont l’existence est purement imaginaire, constitue une invention ;
  • est visible, mais sans consistance réelle ;
  • appartient au surnaturel, est créé(e) par l’imagination ;
  • parait imaginaire, surnaturelle ou surnaturel ;
  • dont la réalité, pourtant fondée, dépasse l’imagination par une certaine démesure ;
  • met en scène, présente des êtres irréels, des phénomènes surnaturels.

le fantastique :

  • ce qui est surnaturel ;
  • le genre littéraire, artistique, caractérisé par l’évocation de thèmes surnaturels ;
  • l’évocation du surnaturel dans une œuvre, chez un auteur.

fantastiquement : de façon prodigieuse, extraordinaire.

Lexique du fantastique‎ : Wiktionnaire.

Le mot fantastique est emprunté au bas latin phantasticus « imaginaire, irréel », en grec φ α ν τ α σ τ ι κ ο ́ ς.

fantoccini, fantoche, fantochement

un fantoche :

  • un pantin, une marionnette articulée, actionnée à l’aide de fils ;
  • un mannequin ;
  • un homme sans caractère ni volonté, qui se laisse mener par autrui et ne peut être pris au sérieux ;
  • un personnage de théâtre, de roman, dénué de consistance et de vraisemblance)

On a lu des fantoccini pour des fantoches, des marionnettes à fils.

elle, il est fantoche (1) : est dénué(e) de consistance, ne mérite pas d’être pris au sérieux.

un gouvernement fantoche, un régime fantoche : qui n’a aucune autonomie, qui est l’instrument de puissances étrangères ou de la puissance occupante.

fantochement : d’une façon grotesque et dérisoire.

Le mot fantoche (1) est emprunté à l’italien fantoccio, d’abord « marionnette », dérivé de fante (fantassin).

L’italien fantoccino, fantoccini « marionnette » est un diminutif de fantoccio.

une tenue fantoche (2) : une tenue de fantaisie, qui n’est pas conforme au modèle règlementaire.

fantomal, Fantômas, fantomatique, fantôme, fantomisation

elle est fantomale, il est fantomal :

  • tient de l’apparition ;
  • évoque une apparition ;
  • est irréelle ou irréel.

elles sont est fantomales, ils sont fantomaux

On a lu aussi fantômnale, fantômnal, fantômnales, fantômnaux.

Fantômas : un personnage de fiction français créé par Pierre Souvestre et Marcel Allain.

elle, il est fantomatique :

  • est relative, est relatif aux fantômes ;
  • est sans réalité.

un fantôme :

  • une apparition fantastique, un être surnaturel ;
  • une personne décédée se manifestant sous une apparence désincarnée ;
  • une forme blanche et indistincte, un volume aux contours irréels ;
  • un objet destiné à des mesures dosimétriques, utilisé pour déterminer la distribution de la dose délivrée par un faisceau de rayonnement, ou pour l’étalonnage du moniteur d’un appareil de radiothérapie ;
  • [nucléaire] un mannequin ou un modèle mathématique utilisé pour simuler les effets des rayonnements sur l’organisme. En anglais : phantom. Journal officiel de la République française du 21/09/2005.
  • une fiche, une planchette mentionnant le nom de l’emprunteur que l’on met, dans une bibliothèque, à la place d’un volume sorti ;
  • une personne d’une pâleur et d’une maigreur excessives ; une personne évoquant par son habillement un fantôme ;
  • une hantise, un souvenir persistant, un sentiment obsessionnel ;
  • une création de l’imagination, une idée fausse et illusoire ; un être imaginaire et idéal ;
  • une personne sans consistance, ni réelle existence.

un écho fantôme : en télédétection, un écho supplémentaire provoqué par une réflexion parasite sur une cible, qui fait percevoir l’image virtuelle (ou image fantôme) d’une autre cible.

un navire fantôme, un vaisseau fantôme, etc. : un navire, un vaisseau, etc., apparaissant et disparaissant de façon surnaturelle qui semble gouverné par une force invisible ou, selon certaines légendes, par un équipage de défunts qu’un châtiment divin condamne à errer sans fin sur les mers.

un train fantôme : l’attraction foraine où les spectateurs montés à bord d’un petit train sont, au cours du circuit, les témoins de phénomènes fantastiques évoqués au moyen de divers artifices.

un objet fantôme : qui parait irréel, surnaturel, fantastique.

un membre-fantôme ou une algohallucinose : une illusion apparaissant en général immédiatement après l’amputation d’un segment de membre, quasi constante après l’âge de huit ans (où le schéma du corps est suffisamment édifié) et concernant le membre sectionné, vécu comme toujours présent et mobile.

un anévrysme fantôme, une cellule fantôme, la maladie des os fantômes, une tumeur fantôme

un ophtalmofantôme : un modèle agrandi de l’œil.

une fantomisation [en anglais : ghosting] le fait de mettre subitement fin à une relation amoureuse ou amicale en rompant tout contact, généralement pour éviter la confrontation. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une fantomisation ou une rupture à l’anglaise : [communication] le fait d’interrompre brutalement et définitivement toute communication avec une personne avec laquelle on entretenait des relations régulières. En anglais : ghosting. Journal officiel de la République française du 31 aout 2023.

Le nom (un) fantôme vient du ionien phantagma (en grec φ α ́ ν τ α σ μ α « apparition, vision ; image offerte à l’esprit par un objet ; spectre fantôme » transcrit dans le latin impérial phantasma), d’où phantauma, par altération massaliotte, le mot ayant été véhiculé dans le latin de Gaule par l’intermédiaire de Marseille.

Pour certains, l’accent circonflexe remplace le s de phantasma, fantasme et fantôme étant deux doublets, pour d’autres il donne une indication sur la manière de prononcer le o.

fanton

On a lu un fanton pour un fenton : un fer fendu utilisé en serrurerie ; une ferrure pour relier certaines parties de maçonnerie ; un bois fendu et préparé pour faire des chevilles.

Le nom (un) fenton est dérivé de fente.

fanu

un végétal fanu : qui a beaucoup de fanes.

Ce mot est dérivé de fane, avec le suffixe -u.

fanum

un fanum :

  • un lieu, un édifice, en particulier un temple consacré à une divinité romaine ou gallo-romaine ;
  • un temple.

Le mot latin fanum signifie « temple ».

fanzine

un fanzine :

  • une revue, un magazine sur un thème qui passionne des amateurs, des fans ;
  • une petite revue rédigée par des amateurs comprenant notamment des bandes dessinées, des dessins.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain fanzine, composé de fan « amateur enthousiaste, admirateur » et de –zine de magazine « revue ».

fan zone

L’expression fan zone vient de connaître son heure de gloire. On peut regretter que l’abréviation anglaise fan ait éliminé l’abréviation familière française fana, deux formes remontant, par l’intermédiaire de fanatic et de fanatique, au latin fanaticus, lui-même dérivé de fanum, qui désignait un temple et, plus précisément, un espace consacré. Par un étrange effet de mise en abîme, il y a donc un espace consacré, une zone, à ceux qui sont, étymologiquement, les spectateurs d’un espace consacré. On rappellera surtout que ce système d’apposition est tout à fait éloigné du génie de la langue française, qui préfère recourir à des tours prépositionnels, et que, s’il est regrettable d’altérer notre vocabulaire, altérer les structures de notre langue l’est plus encore. Il est tout à fait possible de trouver sans mal des équivalents français comme zone, espace réservés aux supporteurs pour désigner cette réalité. Académie française.

faon, faonner

un faon : le petit d’un animal cervidé comme le cerf, le daim, le chevreuil.
On a lu une faonne.

faonner : pour une femelle de cervidé comme la biche, la daine, la chevrette, mettre bas. On prononce faonner comme faner.

Le nom (un) faon vient du latin vulgaire feto, fetonis, du latin classique fetus (fœtus).

En France, le groupe de lettres aon des mots faon, paon et taon se prononce toujours de la même façon : (an) et on dit fan), (pan) et (tan). Au Québec, on dit aussi (fan) et (pan), mais taon se prononce généralement (ton).
Les prononciations (fan) et (pan) remontent au 16ème siècle. L’évolution phonétique et orthographique depuis le latin a conduit à la prononciation (an) et au graphème aon.
Le cas de taon est différent. Taon s’est autrefois prononcé (ta-on); on avait même introduit un h dans le mot pour marquer cette prononciation et l’on écrivait tahon. Les graphies taon et tahon ont coexisté et l’Académie a tranché en faveur de taon en 1718. Les prononciations (tan) et (ton) étaient également en concurrence. C’est d’ailleurs cette dernière prononciation que prescrivait l’Académie française au XVIIIe siècle. En France, la prononciation s’est orientée vers (tan) dès le 19ème siècle, alors qu’au Québec, elle est demeurée (ton).
Office québécois de la langue française.

Il en va de même avec les noms communs faon, paon et taon. S’il arrive que les jeunes lecteurs aient quelques doutes, les adultes s’entendent sur la prononciation du nom de ces animaux, semblable à celle de fend, pend et tend. On peut cependant hésiter parfois quand il faut passer du paon, le mâle adulte, à la femelle et au petit, appelés respectivement paonne et paonneau. Mais, de même que Craonne se prononce comme « crâne », paonne se prononce comme « panne » et paonneau comme « panneau ». La prononciation de faon ne pose pas de problème, mais il n’en a pas toujours été de même pour sa définition et son emploi. À ce sujet, Nicot écrivait : « Ainsi dit-on un faon de biche, jusqu’à ce qu’il soit chevreul. Mais on ne peut dire faon d’une beste mordant, comme Laye, Ourse, Lionne, Elephante, ains ont autres noms particuliers. » Littré, à juste titre, conteste ce point en rappelant que le mot faon est, à l’origine, un terme générique qui s’appliquait aux petits de tous les animaux, et qu’on lit dans La Lionne et l’Ourse, de La Fontaine : « Mère Lionne avait perdu son faon. » De ce nom a été tiré le verbe faonner, ainsi défini par Littré : « Mettre bas, en parlant des biches et des chevrettes ou femelles de chevreuil. Se dit aussi en parlant de toute autre bête fauve. » Tout ce que l’on vient de voir explique que ce verbe se prononce donc comme faner. Ainsi l’homonymie rapproche deux verbes qui sont deux lointains cousins étymologiques : le premier dérive de faon, le second de foin. Celui-ci est issu du latin fenum, celui-là de fetonem, et tous deux remontent à fetus, « enfantement, production, portée » ou, comme l’écrit Littré, « produit de conception », le foin étant proprement le produit du pré et le faon, on l’a vu, étant d’abord le petit de n’importe quel mammifère. En savoir plus : Académie française.

Dans « paon, faon, taon », la lettre « o » vient de l’origine latine « pavone, fetone, tabone« . Au XVIe siècle, on a écrit « fan, pan, tan », ce qui correspond à la prononciation actuelle, comme on écrit toujours flan (en latin : fladone).

  • Des mots où on prononce « an » (comme enfant) : un paon, un faon, Laon.
  • Des mots où on prononce « a/n » (comme panne) : une paonne, un Laonnais (un habitant de Laon), le Laonnois (le pays de Laon), et des mots rares : un paonneau, une faonne, faonner, un faonneau,.
  • Des mots où on prononce « a/on » : un machaon (= un papillon), un pharaon, un lycaon (= un mammifère), un kaon (= une particule élémentaire), Raon l’Étape.
  • Un mot où on prononce « an » ou « on » selon les régions : un taon, par exemple « ton » au Québec.

Référence : CNRTL

Thaon, Craon, Craonne, Saint-Laon, voir : Site de Dominique Didier.

faque

Les cousins qui atterrissent ici entendront souvent les Québécois glisser un faque dans leur discours. Il n’est nullement question d’université, ici. Faque n’est rien d’autre que la contraction de cela fait que… André Racicot : Au cœur du français.

faquin, faquinerie

un faquin :

  • un portefaix, celui dont le métier consiste à porter des fardeaux ;
  • un mannequin avec lequel on s’exerce à la lance ;
  • un personnage méprisable, vaniteux, malhonnête et sot.

une faquinerie : un acte de faquin, une sottise, une fanfaronnade.

Le nom (un) faquin est probablement dérivé du moyen français facque « poche » (compagnons de la facque « voleurs ») encore attesté dans les dialectes et probablement emprunté au moyen néerlandais fac « espace clos, compartiment ». L’italien facchino est probablement emprunté au français.

faquir

On a lu un faquir pour un fakir.

far

un far : une bouillie faite avec de la farine de blé dur.

On a lu aussi un fur.

un far breton : un dessert originaire de Bretagne consistant en une bouillie sucrée de lait, d’œufs et de farine, le plus souvent présentée (avec des pruneaux) comme un flan, sur fond de pâte.

un far : en Poitou, une bouillie salée d’oseille ou d’épinards et de lard, le tout bien haché, avec crème et œufs, fortement aromatisé, cuit au pot-au-feu dans une feuille de chou soutenue par un filet ou une toilette.

un far (noir) : de la farine de blé noir mise dans un petit sac de matière textile et cuite dans un bouillon de légumes avec un morceau de lard ; cette préparation est habituellement servie émiettée.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) far est probablement à rattacher au bas latin farsus (voir : farce), d’où l’ancien français fars « farci » et dans les dialectes de l’Ouest et du Centre fars « hachis, farce (surtout de viande) », spécialement dans le bas limousin far « farce faite avec de la farine de blé noir », avec peut-être influence du bas latin far, farris « blé ordinaire, épeautre », également attesté au sens de « gâteau sacré », d’où l’ancien et moyen français far « épeautre ».

farad, faraday, faradique, faradisation

un farad : l’unité de capacité électrique correspondant à un coulomb par volt.

un microfarad : une unité de capacité électrique égale à un millionième de farad.

un faraday : la charge électrique d’une mole d’électron, soit environ 96 500 coulombs (symbole F).

elle, il est faradique : est relative, est relatif aux théories de Faraday.

un courant faradique : le courant alternatif asymétrique obtenu (ou semblable à celui qui est obtenu) à l’enroulement secondaire d’une bobine d’induction fonctionnant par interruptions répétées d’un courant continu dans le primaire.

une pile faradique ; une pile qui produit un tel courant.

une faradisation : une stimulation de muscles ou de nerfs par l’utilisation d’un courant faradique.

Michael Faraday : un physicien et chimiste britannique.

faramineux

elle est faramineuse, il est faramineux :

  • semble tenir du prodige ;
  • est excessive ou excessif.

On a lu aussi pharamineux ; pharamineusement, d’une manière pharamineuse ; une (bête) faramine ; un animal fabuleux et féroce.

Le mot faramineux est dérivé de faramine « bête nuisible », attesté surtout dans la locution bête faramine, en Bourgogne et dans l’Ouest pour désigner un animal fantastique que l’on craint, emprunté à feramina du bas latin feramen, feraminis « bête sauvage, gibier » dérivé de fera « bête sauvage ».

farandole, farandoler

une farandole :

  • une danse populaire provençale en forme de course rythmée sur un allégro à six-huit, exécutée par une file de danseurs et de danseuses alternés qui se tiennent par la main ;
  • dans l’allure analogue, un cortège dansant ;
  • un air sur lequel on danse la farandole.

farandoler : danser la farandole.

une farandoleuse, un farandoleur : une personne qui danse, mène, ou joue la farandole.

Le nom (une) farandole est emprunté au provençal moderne farandoulo d’origine incertaine; peut-être l’altération du provençal barandello, brandello « farandole » dérivé de branda « remuer, branler », de même origine que brandir, sous l’influence de dérivés occitans tels que flandina « cajoler », flandrina « lambiner », flandrin « fainéant ».

Le verbe farandoler est emprunté au provençal farandoula « danser la farandole », dérivé de farandoulo.

Le nom (un) farandoleur est la francisation du provençal farandoulaire « celui qui danse la farandole », dérivé de farandoulo.

faraud

une faraude, un faraud :

  • une personne (en particulier un homme) qui affiche des prétentions à l’élégance ;
  • une personne infatuée d’elle-même, qui se donne des airs avantageux.

faire la faraude, faire le faraud :

  • afficher des prétentions à l’élégance, tirer vanité de son aspect physique ;
  • se donner des airs avantageux.

elle est faraude, il est faraud : manifeste la fatuité, en particulier le souci de paraitre à son avantage.

On a lu farauder, afficher un comportement faraud ; une farauderie, un caractère suffisant et ostentatoire.

farce, farceur

une farce (1) : un mélange d’ingrédients dont on garnit une viande, une volaille, un pâté, un poisson, un légume avant de la ou le faire cuire.

une farce dure ou farcidure : voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

On a lu un farcement pour un farçon.

Le nom (une) farce (1) vient du bas latin farsus, participe passé de farcire (farcir), pour farsitus, d’où est issu l’ancien français fars « farci » et dont farce représente le féminin substantivé.

une farce (2) :

  • un petit intermède comique qui était joué sur le parvis des églises au cours de la représentation d’un mystère ;
  • une pièce de théâtre d’inspiration bouffonne mettant en scène des personnages souvent grotesques et présentant généralement un comique de mots, de gestes ou de situation(s) ;
  • un opéra bouffe en un acte qui connut une certaine vogue en Italie.

la farce : le genre théâtral dont relève une pièce de ce type.

être le dindon de la farce : être la victime dans une affaire en même temps que l’objet de la risée publique.

un farceur (1) :

  • un auteur de farces ;
  • un acteur spécialisé dans les rôles de bouffon, de comique.

Le sens d’une farce (2) est un emploi particulier de farce (1) pour désigner les intermèdes introduits dans la liturgie comme de la farce dans un mets, dans une viande, et qui, émancipés de la liturgie, seront à l’origine du théâtre médiéval ; puis le terme aurait désigné un intermède comique dans un spectacle, notamment au cours des mystères.

une farce (3) :

  • une plaisanterie bouffonne, voire grossière, que l’on dit ou fait pour divertir les autres mais, plus souvent, pour s’amuser à leurs dépens ;
  • un petit objet truqué que l’on offre à quelqu’un pour le duper et s’amuser de sa méprise (un magasin de farces et attrapes).

Farces et attrapes en français‎ : Wiktionnaire.

On a lu farcer pour faire des farces, un auteur farce, c’est farce, farcesque, d’un farce.

une farceuse, un farceur :

  • une personne qui dit ou fait des choses bouffonnes, qui joue des tours pour amuser ou se divertir aux dépens d’autrui ;
  • une personne que l’on ne prend pas au sérieux en raison de son comportement, de son attitude.

elle est farceuse, il est farceur :

  • fait des farces ;
  • dit des plaisanteries.

un air farceur : qui exprime ou traduit la gaieté et l’esprit de farce.

Le sens d’une farce (3) est une extension du sens d’une farce (2).

farci

une viande farcie, une volaille farcie, un fruit farci, un légume farci : qui est garni(e) de farce.

A. un farci :

  • un hachis garnissant l’intérieur de certaines préparations culinaires (stand. farce) ;
  • une farce que l’on fait cuire dans un bouillon, à l’intérieur d’une volaille ou enveloppée de feuilles de choux.

couper le farci : tenir le pochon, être le maitre, commander dans une maison.

B. un farci : un plat de légumes (aubergines, tomates, courgettes, etc.) farcis.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


un sac farci de, un endroit farci de : rempli jusqu’à saturation comme avec de la farce.

un écrit farci de, un langage farci de : saturé de mots, de citations, de tournures sans cesse répétées.

des épitres farcis, des hymnes farcis, des pièces farcies : au Moyen Âge, des pièces burlesques dans lesquelles l’auteur mêlait soit les langues (latin, français, italien), soit les formes (prose et vers), soit les tons (sérieux et comique).

une personne farcie de : imprégnée, saturée d’une certaine forme de pensée ou de culture.

un tissu infarci : qui est le siège d’un infarctus.

un infarcissement : un foyer circonscrit de nécrose hémorragique dont la formation résulte d’une obstruction de la circulation locale le plus souvent par thrombose ou embolie.

un infarctus : un foyer circonscrit de nécrose tissulaire ischémique, avec ou sans infiltration sanguine, en rapport avec une oblitération artérielle ou rarement veineuse par thrombose ou embolie.

Le latin scientifique infarctus est emprunté au latin infarctus, forme rare du participe passé issu du supin infartum de infarcire (forme usuelle : infercire, supin infertum) « fourrer dans, remplir », lui-même composé de in « dans » et farcire « farcir ; garnir, emplir, bourrer ».

farcidure

des farcidures ou farces-dures : des boulettes de pommes de terre râpées auxquelles on incorpore un hachis de lard et d’herbes, que l’on fait pocher et que l’on consomme généralement avec du petit salé ou de l’andouille.

une farcidure ou farce-dure :

  • une galette épaisse à base de pommes de terre râpées (ou de pain trempé) et d’un hachis de lard et d’herbes ;
  • une boule de pâte à pain (ou de pâte briochée) que l’on poche et que l’on consomme le plus souvent avec le petit salé et les légumes du bouillon.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

farcin, farcineux

un farcin :

  • une forme de morve exceptionnelle en France, caractérisée par l’ulcération des lésions cutanées ;
  • une corruption morale.

elle est farcineuse, il est farcineux :

  • est relative, est relatif au farcin ;
  • est atteinte ou atteint du farcin.

Le nom (un) farcin vient du latin classique farcinem « boudin, saucisse » (formé sur farcire « farcir ») à cause de la forme des gonflements provoqués par cette maladie (à comparer avec le latin tardif farciminum désignant cette maladie du cheval).

farcir, farcissure

farcir :

  • remplir de farce une viande, un poisson, un légume ;
  • remplir jusqu’à saturation ou jusqu’à saturation ;
  • truffer, surcharger un écrit ou un propos, de citations, de mots ou de tournures identiques ;
  • imposer à quelqu’un, par des sollicitations répétées, une idéologie, une forme de conduite, de culture.

farcir de balles, etc. : cribler de balles, etc.

je farcis, tu farcis, il farcit, nous farcissons, vous farcissez, ils farcissent ;
je farcissais ; je farcis ; je farcirai ; je farcirais ;
j’ai farci ; j’avais farci ; j’eus farci ; j’aurai farci ; j’aurais farci ;
que je farcisse, que tu farcisses, qu’il farcisse, que nous farcissions, que vous farcissiez, qu’ils farcissent ;
que je farcisse, qu’il farcît, que nous farcissions ; que j’aie farci ; que j’eusse farci ;
farcis, farcissons, farcissez ; aie farci, ayons farci, ayez farci ;
(en) farcissant.

se farcir la panse, le chou, … : se remplir le ventre, se saturer (de), manger avec excès.

se farcir (la tête, la cervelle) de : surcharger son esprit, son intelligence, de notions, de connaissances pas toujours utiles.

se farcir (un travail, une tâche) : exécuter de mauvaise grâce un travail ennuyeux ou pénible.

se farcir quelqu’un : le supporter avec beaucoup de mal.

je me farcis, tu te farcis, il se farcit, nous nous farcissons, vous vous farcissez, ils se farcissent ;
je me farcissais ; je me farcis ; je me farcirai ; je me farcirais ;
je me suis farci(e) ; je m’étais farci(e) ; je me fus farci(e) ; je me serai farci(e) ; je me serais farci(e) ;
que je me farcisse, que tu te farcisses, qu’il se farcisse, que nous nous farcissions, que vous vous farcissiez, qu’ils se farcissent ;
que je me farcisse, qu’il se farcît, que nous nous farcissions ; que je me sois farci(e) ; que je me fusse farci(e) ;
farcis-toi, farcissons-nous, farcissez-vous ; sois farci(e), soyons farcies, soyons farcis, soyez farci(e)(es)(s) ;
(en) se farcissant.

Les tableaux de conjugaison indiquent l’accord du participe passé pour se farcir, alors que ce verbe est toujours transitif (elles se sont farci la corvée). Dans la pratique, cet accord est habituel peut-être en interprétant « elles ont farci elles-mêmes de).

une farcissure : l’action de farcir ; le résultat de cette action.

Le verbe farcir vient du latin classique farcire « remplir, bourrer, gorger de »

farçon

un farçon : un mets à base de pommes de terre auxquelles on ajoute œufs, crème, pruneaux, raisins secs, tranches de poitrine de porc, et que l’on cuit au four ou au bain-marie.

On a lu aussi un farcement.

Les recettes de ce plat sont très diverses, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

fard

un fard : une composition colorée qu’on applique sur différentes parties du visage pour en rehausser l’éclat.

piquer un fard : rougir sous l’effet de l’émotion.

un fard : une apparence trompeuse qui dissimule la vérité.

parler sans fard : sans dissimulation.

fardage

un fardage (1) : l’opération frauduleuse consistant à couvrir des marchandises avariées ou de second choix par des marchandises de bonne qualité.

un fardage (2):

  • un assemblage sur le fond de la cale d’un bateau pour isoler les marchandises ;
  • l’ensemble des superstructures d’un navire qui offrent une prise au vent.

farde

une farde : une balle, de poids variable, contenant des marchandises exotiques exportées.

Belgique :

une feuille de farde : une feuille volante, qui est pliée en deux.

une farde de cigarettes ; des paquets de cigarettes identiques, présentés dans un même emballage et vendus simultanément.

une farde de presse : un dossier de presse.

une farde :

  • une couverture de carton ou de plastique dans laquelle on insère des documents ;
  • un classeur à anneaux, de faible épaisseur ;
  • une liasse de feuilles non brochées.

une farde [Belgique] :

  • une chemise pour documents, dossier ;
  • un cahier de copies non broché ;
  • une cartouche de cigarettes.

Pochette, farde ou fourre ? En cette période de rentrée scolaire, la question est de circonstance: « Comment appelez-vous l’étui de carton ou de plastique dans lequel vous allez classer et ranger vos documents? » Et bien comme vous vous en doutez, la réponse à cette question dépend du pays dans lequel vous habitez. En savoir plus : Français de nos régions.

Le nom (une) farde est emprunté à l’arabe farda « l’une des deux parties d’une chose, demi-charge d’une bête de somme, fardeau, balle, ballot, gros paquet ; la moitié d’une pièce de coton servant de pagne ». Voir aussi l’étymologie de hardes.

fardé

elle est fardée, il est fardé :

  • est dissimulé(e), est perfide ;
  • séduit par une apparence trompeuse.

fardeau

un fardeau :

  • une chose pesante qu’il faut soulever ou porter ;
  • ce qui est pénible à supporter, en particulier sur le plan moral.

être un fardeau pour quelqu’un : être à sa charge, le gêner.

fardée

une fardée : un nom vernaculaire d’un lépidoptère géométridé, la « fidonie fardée » ou « fidonie de l’ajonc », Isturgia miniosaria.

fardeler, fardeleuse, farder, fardier

1. farder (A) une personne : lui mettre du fard.

se farder le visage, se farder les paupières.

elles se sont fardées.

elles se sont fardé le visage, elles ont fardé leur visage.

On a lu le soleil fardeur.

farder (B) quelque chose : déguiser sous une apparence trompeuse ce qui pourrait choquer ou nuire.

farder un discours, farder un style : le parer de faux ornements.

Le verbe farder (1) vient probablement de l’ancien bas francique farwidon « teindre, colorer ».

2. fardeler : rassembler un certain nombre d’objets sous emballage en un seul bloc, à l’aide d’un film plastique.

je fardèle ou fardelle, tu fardèles ou fardelles, il fardèle ou fardelle, nous fardelons, vous fardelez, ils fardèlent ou fardellent ;
je fardelais ; je fardelai ; je fardèlerai ou fardellerai ; je fardèlerais ou fardellerais ;
j’ai fardelé ; j’avais fardelé ; j’eus fardelé ; j’aurai fardelé ; j’aurais fardelé ;
que je fardèle ou fardelle, que tu fardèles ou fardelles, qu’il fardèle ou fardelle, que nous fardelions, que vous fardeliez, qu’ils fardèlent ou fardellent ;
que je fardelasse, qu’il fardelât, que nous fardelassions ; que j’aie fardelé ; que j’eusse fardelé ;
fardèle ou fardelle, fardelons, fardelez ; aie fardelé, ayons fardelé, ayez fardelé ;
(en) fardelant.

une fardeleuse : une machine qui enveloppe des produits calibrés, en unités simples, en paquets d’unités groupées ou en palettes.

farder (2) :

  • peser de tout son poids ;
  • se tasser, s’affaisser sous son propre poids.

un fardier : un chariot à deux ou à quatre roues basses, servant à transporter de lourdes charges.

voir : farde (ci-dessus).

fardoches

des fardoches : des broussailles [Canada]

L’origine de ce nom est incertaine.

fare

un fare : un réservoir disposé sur le pourtour d’une saline, et qui constitue le compartiment de la série des chauffoirs.

une aderne : un compartiment rectangulaire qui, dans un marais salant, et plus précisément dans la cuvette de la saline, termine la série des chauffoirs où l’eau est soumise à l’évaporation.

faré

un faré : une habitation traditionnelle de Tahiti.

On a lu aussi un fare.

Ce nom vient d’un mot maori.

farfadet

une farfadette, un farfadet :

  • un petit personnage imaginaire des contes populaires doué de pouvoirs fantastiques, d’une grâce légère et vive, plus taquin et malicieux que méchant ;
  • une personne vive dans ses mouvements ou frivole dans ses pensées, ses gouts, ses discours.

Le nom (un) farfadet est emprunté au provençal farfadet « lutin », issu du croisement de fadet avec un autre mot qui pourrait être soit l’italien farfarello, d’abord nom d’un démon dans l’Enfer de Dante, ce mot étant peut-être à rapprocher de l’arabe farfā « bavard, frivole », soit une particule d’origine incertaine exprimant le renforcement (à comparer avec farfouiller).

Le nom (une) fade, une fée (d’où une fadette, une petite fée, et un fadet, un lutin) vient d’un mot des dialectes du Centre, emprunté au provençal fada, correspondant à fée, du latin fata « déesse de la destinée, Parque », issu du latin fatum « destin, fatalité ».

farfalles

des farfalles : des pâtes alimentaires.

farfar

un farfar : une étagère située au-dessus du foyer (dans les cuisines au bois), destinée au séchage et au stockage d’aliments. [Réunion]

farfelu

elle est farfelue, il est farfelu :

  • dont le comportement ou la conduite surprend par le côté bizarre, inattendu, saugrenu ;
  • est dicté(e) par un gout de la bizarrerie, de l’irrationnel ; est absurde, stupide.

une farfelue, un farfelu : une personne très originale ou fantaisiste.

Le mot farfelu est probablement issu du croisement de fanfelue (fanfreluche) avec le radical faf- (à l’origine de mots désignant des choses vaines ou gonflées comme fafiot, la forme étant devenue farf- chez Rabelais par attraction d’autres mots rabelaisiens (farfadet, farfouiller, faribole) et peut-être aussi italiens (farfalla « papillon » ; farfarello « démon », voir farfadet ; farfaro, nom de plante ; farfogliare « bredouiller »).

farfouillage, farfouillement, farfouiller, farfouilleur, farfouillis

un farfouillement ou farfouillage : l’action de farfouiller.

farfouiller :

  • fouiller sans méthode en mettant tout sens dessus-dessous ;
  • agir de façon obscure ;
  • fouiller en tripotant, en manipulant.

une farfouilleuse, un farfouilleur ; celle, celui qui farfouille, qui se plait à farfouiller.

un farfouillis : le résultat du farfouillement, un désordre.

Le verbe farfouiller est dérivé de fouiller à l’aide d’une particule d’origine incertaine exprimant le renforcement.

fargue

des fargues :

  • les bordages supérieurs d’une embarcation s’élevant au-dessus d’un plat-bord, dans lesquels sont percées les entailles ou dames qui servent d’appui aux avirons ;
  • des planches placées de chant à l’entrée d’une cabine ou à un autre endroit pour empêcher l’eau d’y entrer.

Le nom (des) fargues vient de l’hispano-arabe falqa « éclat de bois » ou est emprunté au latin médiéval falca « planche disposée sur un petit bâtiment de manière à empêcher l’eau d’y pénétrer ».

faria

le faria : l’argot des ramoneurs de la vallée d’Annecy.

L’origine de ce mot savoyard est obscure.

faribole, fariboler

On a lu une lettre faribolante.

une faribole :

  • un propos ou une chose frivole, de peu d’importance ;
  • une babiole, un objet de peu de valeur ;
  • une mimique, une gesticulation amusante ou désordonnée, ridicule ;
  • une idée, un courant d’idées ou une institution présenté(e) comme sans fondement ou indigne d’intérêt.

raconter des fariboles : des propos sans consistance ou peu sérieux.

fariboler : faire des fariboles.

On a lu un groin fariboleur.

Le nom (une) faribole est un mot de formation probablement analogue à celle de falibourde, dont les éléments restent à identifier.

faridondaine, faridondon, faridondé

faridondaine : une onomatopée utilisée dans des refrains de chansons populaires

La variante faridondon est employée quand la rime est en « on », faridondé quand la rime est en « é ».

une faridondaine : un refrain de chanson.

Le mot faridondaine est composé de dondaine et d’une autre particule inconnue exprimant peut-être le renforcement.

farigoule

la farigoule ou férigoule, frigoule : le thym.

une farigoulette : un petit pied de thym.

Le nom (une) farigoule est emprunté au provençal ferigoulo, farigoulo, en ancien provençal. ferigola, ferrigola qui vient du bas latin fericula « [plante] sauvage » (du latin ferus « sauvage »). Fericula est attesté au 7ème siècle comme équivalent de θ η ρ α ́ φ ι ο ν « petit insecte ». Selon une autre hypothèse, l’ancien provençal fer(r)igola remonterait au bas latin ou latin médiéval ferricula, formé à partir du radical du latin ferrum « fer », sur le modèle de noms botaniques comme auricula, lenticula, sanicula et représentant, de même que la forme attestée en bas latin ferraria « sauge verveine ; épiaire », un essai de traduction du grec σ ι δ η ρ ι ̃ τ ι ς qui désigne diverses plantes, dont quelques labiées comme la crapaudine, l’épiaire, le petit pin. Ferricula a très bien pu désigner le thym qui est aussi une labiée.

Le nom (une) frigoule est emprunté au provençal frigoulo.

farinacé, farinade, farinage, farine, fariner, farineux, farinier

elle est farinacée, il est farinacé (en botanique) :

  • a l’aspect, la nature de la farine ;
  • est de la nature de la farine ou en a seulement l’aspect.

une farinade :

  • un mets à base de farine et d’œufs, dont la composition varie selon les régions ;
  • une bouillie de féculents, préparée comme la polenta, additionnée d’huile.

un farinage :

  • un redevance due au meunier pour le blé moulu dans son moulin ;
  • un plat ou un entremets fait à base de farine ;
  • une altération d’une peinture qui libère de fines poussières.

une farine :

  • la poudre fine provenant de la mouture des graines de céréales ; le produit de la mouture du blé ;
  • une poudre résultant de la mouture de différentes graines ou plantes ;
  • une poudre obtenue à partir d’os, de viande, de poisson desséchés et généralement destinée à l’alimentation du bétail ;
  • une poudre blanche dont on se couvre le visage, notamment pour se maquiller.

rouler quelqu’un dans la farine : le tromper.

une farine fossile :

  • un calcaire pulvérulent ou un calcaire farineux, une fleur de chaux naturelle ;
  • une argile réfractaire contenant des débris d’animaux.

une farine de lin, de moutarde : la poudre résultant de la mouture des graines de lin, de moutarde, utilisée en cataplasme.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la farine : Wiktionnaire.


fariner quelque chose : le saupoudrer de farine.

fariner : pour une peinture, perdre son brillant, devenir poudreuse en surface.


une farinette :

  • une bouillie faite à partir de diverses farines de céréales ou de légumes ;
  • une omelette épaissie à la farine, éventuellement enrichie de divers éléments.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

elle est farineuse, il est farineux :

  • contient ou produit de la farine ;
  • a l’aspect, la consistance, le gout de la farine ;
  • est blanche ou blanc de farine.

un farineux : un végétal provenant de légumineuses ou contenant de la fécule.


une farinière, un farinier : une marchande, un marchand de farine.

une farinière : un meuble dans lequel on conserve la farine.


elle est enfarinée, il est enfariné : est couverte ou couvert de farine, de poudre blanche.

avoir la gueule enfarinée : montrer une confiance naïve.


Le nom (une) farine vient du latin classique farina « farine ».

Le mot farineux est emprunté au bas latin farinosus « qui a l’aspect de la farine », dérivé de farina « farine ».

Le mot farinier est emprunté au latin médiéval farinarius « meunier » du latin classique farinarius « relatif à la farine ».

fario

une (truite) fario

farlouche

une farlouche ou ferlouche : un mélange de raisins secs et de mélasse pour garnir une tarte. [Canada]

L’origine de ce nom canadien est incertaine.

farlouse

une farlouse : un pipit des prés, un petit passereau des prés humides et des tourbières, à plumage jaune rayé de brun.

L’origine de ce nom est incertaine.

farniente

un farniente : une douce oisiveté, un état d’heureuse inaction.

On a lu aussi les graphies far niente et far-niente ainsi que le verbe farnienter.

Le nom (un) farniente, généralement employé en bonne part en opposition à fainéantise, vient de ce mot italien signifiant proprement « ne rien faire », composé de fare (faire) et niente (néant).

faro

un faro : une bière bruxelloise, un lambic additionné de sucre candi. [Belgique]

Le mot wallon faro est emprunté au néerlandais faro « sorte de bière ».

farouch, farouche, farouchement

1. un farouche : un trèfle incarnat, généralement utilisé comme fourrage. On lit aussi un farouch.

Le nom (un) farouche (1) est emprunté au provençal moderne farouch, du catalan farratge, avec transformation en [u] de la voyelle tonique sans doute sous l’influence de l’adjectif rog, rouge en raison de la couleur des fleurs, du latin farrago, farraginis.

2. elle, il est farouche :

  • n’est pas apprivoisé(e) ; fuit l’approche de l’homme ;
  • craint ou refuse les contacts humains ; dénote la crainte ou le refus des contacts humains ;
  • agit avec fermeté, intransigeance, rudesse ou brutalité ; dénote la fermeté, l’intransigeance, la rudesse ou la brutalité ;
  • présente un danger, une menace ; rebute ou effraie par sa rudesse.

une (personne) farouche, un (homme) farouche (2)

farouchement :

  • d’une manière farouche ;
  • de façon à éviter les contacts humains ;
  • d’une façon ferme, intransigeante, rude ou brutale.

On a lu une faroucherie et une faroucheté, le caractère de quelqu’un de farouche.

Le mot farouche (2) est une une probable altération de l’ancien français fora(s)che, conservé dans le berrichon fourâche « mal apprivoisé », du bas latin forasticus « étranger » du latin classique foras « dehors ».

Le verbe effaroucher (= effrayer, alarmer, offusquer) est dérivé de farouche.

farrago

un farrago :

  • un mélange de diverses espèces de grains qu’on sème pour servir de fourrage ;
  • un mélange confus d’idées ou de choses disparates.

Le nom (un) farrago est emprunté au latin classique farrago « mélange de divers grains qu’on laisse croître en herbe pour donner aux bestiaux »; par l’intermédiaire du provençal farrage, ferrage.

farsi

le farsi : une langue persane.

fart, fartage, farter

[sports d’hiver – sports de glisse]

un fart : une substance que l’on applique sur la semelle d’une planche de neige ou d’un ski pour améliorer ses propriétés de glisse ou d’adhérence à la neige. En anglais : ski wax ; wax. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

un fart de glisse : un fart utilisé pour réduire le frottement du ski ou de la planche sur la neige et permettre ainsi une meilleure glisse. En anglais : glide wax ; gliding wax. Voir aussi : fart, planche de neige. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

un fart de retenue ou fart d’adhérence : un fart utilisé en ski de fond pour augmenter le frottement du ski sur la neige et empêcher un recul lors d’un appui de poussée. Le fart de retenue s’applique sur la partie centrale de la semelle du ski, qui n’entre en contact avec la neige que si le skieur exerce une poussée avec son pied. En anglais : gripping wax ; grip wax. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

[fart se prononce de deux façons.]

un fartage : l’action de farter ; son résultat.

farter : enduire la semelle des skis d’une substance grasse, un fart.

Le nom (un) fart vient probablement du norvégien fart « voyage, vitesse », à comparer avec l’allemand Fahrt « voyage, marche ».

farthing

On a lu un farthing pour une ancienne monnaie anglaise, ce mot anglais (du vieil anglais feorthing « le quart de quelque chose ») signifiant « petite monnaie de cuivre anglaise, valant le quart d’un penny ».

Far West, Far-West

le Far West ou Far-West : en Amérique du Nord, les territoires traversés par les pionniers, au-delà du Mississipi.

un far west ou far-west : un lieu peu peuplé, d’aspect sauvage et qui est le théâtre d’aventures mouvementées.

voir : lointain, ouest

fasc-

Les mots commençant par faisc– ou fasc– sont dérivés :

  • d’un faix (faisceau, fascicule, fascisme),
  • de fasciner,
  • d’un fagot (une fascine),
  • d’une fasce (une bande).

fasce, fascé

une fasce :

  • en héraldique, une pièce honorable simple de l’écu qui traverse le champ d’un flanc à l’autre (horizontalement et en son milieu) ;
  • en architecture, chacune des trois bandes qui composent l’architrave.

un écu fascé : qui est composé de fasces de même largeur et dont l’émail alterne.

elle est fascée, il est fascé : est rayé(e) diagonalement dans le sens de la largeur.

On a lu fascer (un écu), le garnir de fasces.

fasce, fasce-pal, fascé, fascé-contrefascé, fascé-noué : voir Au blason des armoiries

Le nom (une) fasce est emprunté au latin classique fascia « bande », faisse étant la forme populaire.

Le mot fascé, dérivé de fasce, est à comparer à l’ancien français faissié, du participe passé de faissier, fascier « attacher, envelopper [de bandes] », du latin impérial fasciare « attacher ». Voir aussi fascié (ci-dessous).

fascia, -fascial

un fascia :

  • une membrane conjonctive fibreuse constituée par la réunion des fascias de revêtement des muscles superficiels d’un même segment du corps et qui sépare les plans tégumentaires des plans profonds ;
  • une bandelette d’étoffe qui était destinée à rehausser les seins comme un soutien-gorge maintenant.

une fascia lata : le renforcement de l’aponévrose fémorale située à la face externe de la cuisse.

une hystérectomie extrafasciale : l’ablation chirurgicale complète de l’utérus menée par voie abdominale, avec la particularité que le plan de clivage de l’utérus avec la vessie en avant et le péritoine antérieur du cul-de-sac de Douglas en arrière, passe en dehors des fascias pré et rétrocervicaux.

une hystérectomie totale intrafasciale : une ablation chirurgicale complète de l’utérus menée par voie abdominale, mais avec la particularité que l’exérèse du col s’effectue à l’intérieur de la gaine fibromusculaire que constituent en avant le fascia précervical et en arrière le fascia rétrocervical.

une bourse subfasciale : une bourse de glissement développée dans un tissu celluleux séparant un fascia d’une surface tendineuse sous-jacente.

Ce nom vient du latin fascia « bande ».

fasciata

Stegomyia fasciata : une dénomination obsolète pour Aedes aegypti.

fasciation

une fasciation : le phénomène tératologique dans lequel certains organes cylindriques (branches, rameaux, etc.) s’aplatissent ou sont pourvus d’un nombre d’appendices supérieur à la normale.

fasciculaire

elle, il est fasciculaire :

  • se rapporte aux faisceaux musculaires ;
  • en botanique, est fasciculé(e).

un bloc bifasciculaire : un trouble de la conduction cardiaque intraventriculaire intéressant soit les deux faisceaux antérieur et postérieur de la branche gauche, soit l’un de ces deux faisceaux et la branche droite.

un faisceau interfasciculaire : un faisceau de cylindraxes descendant des cellules cordonales (voies d’association intersegmentaires de la moelle) situé dans le cordon postérieur de la moelle spinale cervicale, en dedans de la corne postérieure.

une région inter-fasciculaire : la partie constitutive de la strie interne de la zone externe de la médullaire rénale.

elle, il est périfasciculaire : est autour des fascia.

Le mot fasciculaire est un dérivé savant du latin fasciculus (voir l’étymologie de fascicule), avec le suffixe -aire.

fasciculation

une fasciculation :

  • en anatomie, une disposition en faisceaux ;
  • une secousse brève rarement isolée, plus souvent groupée de faisceaux musculaires, visible sous la peau, spontanée ou déclenchée par le froid ou la percussion, traduite sur l’électromyogramme par des potentiels d’unité motrice isolés de grande amplitude.

Ce nom est un dérivé savant du latin fasciculus (voir l’étymologie de fascicule), avec le suffixe -ation (-tion).

fascicule

un fascicule :

  • la quantité d’herbes, de plantes que l’on peut porter sous le bras ;
  • un ensemble de feuilles, un cahier ou un groupe de cahiers formant une partie d’un ouvrage ou d’un périodique ;
  • un ouvrage complet faisant partie d’une collection.

Le nom (un) fascicule est emprunté au latin classique fasciculus « petit paquet, fascicule », diminutif de fascis « faisceau ; fardeau » (faix).

fasciculé

elle est fasciculée, il est fasciculé :

  • est disposé(e) en faisceau, est rassemblé(e) en faisceau ;
  • est formé(e) de faisceaux, de fibres parallèles ou entrecroisées.

Le mot fasciculé est dérivé de fascicule.

fascie, fascié

une fascie :

  • en botanique, une lame aplatie portant des feuilles irrégulièrement disposées sous l’effet de la fasciation ;
  • une bande colorée dont sont marqués certains coquillages, une bande de couleur ornant l’aile ou toute autre partie du corps de certains insectes.

elle, il est fascié :

  • pour une tige, un rameau, est affecté(e) par le phénomène de fasciation ;
  • est marqué(e) de bandes.

Le nom (une) fascie est emprunté au latin fascia « bande » (voir : fasce, fascé).

fasciite

une fasciite : une infection bactérienne étendue du derme profond, de l’hypoderme, des fascias superficiels et des tissus cellulaires sous-cutanés, secondaire à une porte d’entrée locorégionale, principalement due au streptocoque A, plus rarement à d’autres bactéries telles que staphylocoques, germes anaérobies, Haemophilus, bacilles à gram négatif.

fascinage, fascinant, fascinateur, fascination, fascine, fasciner

1. un fascinage :

  • un ouvrage fait de fascines pour défendre une berge ou soutenir un terrain ;
  • l’opération qui consiste à garnir de fascines.

une fascine :

  • un assemblage de menu bois, de branchages ;
  • un fagot de menus branchages maintenus étroitement serrés par des liens, qui est employé dans les travaux de terrassement, d’hydraulique, de fortification, etc ;
  • un fagot recouvert d’une matière très inflammable qui était employé comme artifice incendiaire.

fasciner (1) : garnir ou recouvrir de fascines, de fagots.

Le nom (une) fascine vient du latin classique fascina « fagot », dérivé de fascis (faix).

2. On a lu fascinable, qui est apte à être fasciné ; fascinatoire, qui a le pouvoir de fasciner.

elle est fascinante, il est fascinant :

  • fascine, subjugue par le regard ;
  • fascine, attire, exerce une vive influence ;
  • fascine, éblouit, subjugue.

une voix fascinatrice, un regard fascinateur :

  • qui fascine, qui exerce un attrait irrésistible par la puissance du regard ;
  • qui fascine, qui attire, qui séduit.

une (personne) fascinatrice, un (homme) fascinateur

une fascination :

  • un attrait irrésistible et paralysant exercé par le regard sur une personne, un animal ;
  • un attrait exercé par une lumière, un objet brillant, le mouvement de l’eau, l’eau elle-même ;
  • une attirance qui subjugue ; un enchantement.

elle est fascinée, il est fasciné :

  • est prise ou pris sous une fascination ;
  • est subjugué(e), ébloui(e).

fasciner (2) :

  • exercer un attrait irrésistible, soumettre à sa domination par la puissance du regard ;
  • attirer irrésistiblement le regard, le captiver ;
  • subjuguer, tenir sous son empire, sous sa domination, sous son influence ;
  • éblouir, charmer vivement, plaire.

Le nom (une) fascination est emprunté au latin classique fascinatio « enchantement, charme ».

Le verbe fasciner, emprunté au latin classique fascinare « faire des charmes, des enchantements », a évincé l’ancien français fesnier.

fasciocutané

elle est fasciocutanée, il est fasciocutané : elle, il intéresse la peau, le tissu cellulaire sous-cutané et l’aponévrose superficielle.

fasciola, Fasciola

fasciola cinerea : le petit ruban de couleur cendrée, qui unit l’hippocampe dorsal et ventral, au-dessous du bourrelet du corps calleux.

Fasciola gigantica : un trématode proche de Fasciola hepatica, mais de plus grande taille (jusqu’à 75 mm).

Fasciola hepatica : un ver plat lancéolé (trématode) de 20 à 30 mm de long, pourvu de 2 ventouses, parasite habituel des bovins et accidentellement, de l’homme chez lequel il provoque la fasciolose (distomatose hépatobiliaire).

fasciole

une fasciole :

  • une bande sinueuse ;
  • un ver intestinal de la classe des Trématodes, au corps long et plat en forme de ruban, parasite de l’homme et de certains animaux.

Le nom (une) fasciole est emprunté au latin fasciola « bandelette », diminutif de fascia, fasce.

Fasciolidae, Fasciolopsis, fasciolose

Fasciolidae : la famille de distomiens à corps large et foliacé, parasites des canaux biliaires et de l’intestin de nombreux mammifères, herbivores ou omnivores.

Fasciolopsis buski : l’agent d’une distomatose intestinale sévissant en Asie du Sud-Est et en Chine.

une fasciolose : une distomatose hépatique, commune à l’homme et au bétail (anthropozoonose) provoquée par Fasciola hepatica ou, bien plus rarement, par Fasciola gigantica, dans certains pays tropicaux.

fasciotomie

une fasciotomie ou aponévrotomie : la section chirurgicale d’un fascia.

fascisant, fascisation, fascisé, fasciser, fascisme, fasciste

elle est fascisante, il est fascisant :

  • rappelle le fascisme ;
  • emploie ou préconise des méthodes fascistes, cherche à instaurer un régime inspiré du fascisme.

une fascisation :

  • le fait de rendre, de devenir fasciste ;
  • l’action de fasciser.

une armée fascisée, un activiste fascisé : qui est devenu(e) fasciste.

fasciser : introduire le fascisme, ou des méthodes, un régime inspirés du fascisme.


un fascisme :

  • la doctrine que Mussolini érigea en Italie en système politique et qui est caractérisée par la toute puissance de l’État et par l’exaltation du nationalisme ;
  • le régime politique établi en Allemagne par Hitler ;
  • toute doctrine qui vise à instaurer dans un pays un État d’exception de type mussolinien ; cet État lui-même ;
  • toute attitude totalitaire, hors du domaine politique ;
  • en savoir plus : Au cœur du français.


elle, il est fasciste :

  • appartient au fascisme ;
  • est relative, relatif, propre au fascisme ;
  • emploie les méthodes du fascisme ; se réclame de son idéologie ;
  • relève des méthodes ou de l’idéologie du fascisme.

une, un fasciste :

  • une partisane, un partisan du fascisme ;
  • celle, celui qui a une attitude totalitaire.

elle, il est militaro-fasciste


un néofascisme : une doctrine ou un système politique qui s’inspire de la doctrine fasciste.

elle, il est néofasciste :

  • est relative, est relatif au néo-fascisme ;
  • est partisane ou partisan du néo-fascisme.

une, un néofasciste : une partisane ou un partisan du néo-fascisme.


une, un facho : une, un fasciste, celle, celui qui a une attitude totalitaire, hors du domaine politique.

une fachosphère : l’ensemble des partis politiques et de la mouvance fasciste, et plus généralement d’extrême droite.

en savoir plus : La Toupie.

Le nom (un) fascisme est emprunté à l’italien fascismo, mouvement politique italien fondé en 1919 par B. Mussolini, devenu parti politique en 1921, au pouvoir en Italie d’octobre 1922 à juillet 1943, dérivé de fascio « faisceau », pris au sens de « union de forces politiques réunies dans un but commun », du latin classique fascis « faisceau » (faix).

Le mot fasciste est emprunté à l’italien fascista « partisan du fascisme, inscrit au parti fasciste », dérivé de fascismo (fascisme).

faséole

une faséole ou féverole : une fève (fourragère) ; un haricot.

Le nom (une) faséole est emprunté au latin classique phaseolus, faseolus « sorte de haricot » (du grec φ α ́ σ η λ ο ς ou φ α σ η ́ ο λ ο ς de même sens).

faseyer

faseyer : pour une voile, barbeyer, ralinguer, onduler, battre au vent sans être gonflé par lui

On lit aussi fasier, faséier, faséyer, faseiller.

L’origine du verbe faseyer est obscure.

fashion, fashionable, fashionablement, fashionista

la fashion : la mode, le bon ton dans le grand monde ; le beau monde, la société élégante.

Les termes formés à partir de l’anglais fashion, « mode », tels que fashion addict, fashion victim et fashionista sont largement utilisés en français pour désigner les personnes passionnées de mode, à l’affût des dernières tendances. La Commission d’enrichissement de la langue française rappelle qu’il existe en français nombre d’équivalents pour nommer ces personnes et que l’on peut employer, en fonction du contexte et du registre de langue auquel on souhaite recourir, les mots et expressions amoureux, féru, fou, passionné de (la) mode, voire modeux, mordu de mode ou victime de la mode. Journal officiel de la République française du 25 janvier 2023.

[en anglais : fashion week] une semaine de la mode

[en anglais : fashion show ; showcase] un défilé

[en anglais : fast fashion] une collection éclair : une collection de prêt-à-porter s’inspirant des dernières tendances de la mode, qui comporte un nombre limité de pièces et ne donne pas lieu à réassortiment.

[en anglais : street fashion ; street trend] la mode de la rue : la tendance dominante dans les villes, en matière vestimentaire.


une chose fashionable, un restaurant fashionable : qui est élégante ou élégant, conforme au bon ton de la fashion.

un groupe fashionable, une personne fashionable : qui est à la mode, qui suit la fashion, la mode; qui se rapporte au beau monde.

fashionablement : de manière fashionable.


Le terme fashionista qui fleurit dans les magazines féminins et sur leurs couvertures pour désigner une femme qui aime la mode, la suit avec passion, ou bien la crée par son allure et ses idées, montre une curieuse hybridation de l’anglais (fashion) et de l’italien ou de l’espagnol (le suffixe -ista), propre à séduire doublement celle que l’on appelle aussi, par un pur anglicisme cette fois, la fashion victim.
La fashionista semble supplanter la fashion victim auprès des rédacteurs de ces magazines. Le bon langage y trouve cependant peu de bénéfice, d’autant que naissent, dans le sillage de cette adepte extrême de tout ce qui est à la mode, des blogs fashionista, des jeux fashionista et des poupées fashionista. Académie française

Le mot anglais fashion « façon, forme, manière » est emprunté au français façon.

Le mot anglais fashionable est dérivé de fashion.

fast

voir : France Terme.

[en anglais : fast fashion] une collection éclair : une collection de prêt-à-porter s’inspirant des dernières tendances de la mode, qui comporte un nombre limité de pièces et ne donne pas lieu à réassortiment.

[en anglais : fastfood] une restauration rapide

[en anglais : fast forward] une avance rapide : un défilement rapide d’un support d’enregistrement dans le sens de la lecture.

[en anglais : fast hiking ; fast packing ; speed hiking] une randonnée sportive : une randonnée pédestre effectuée à un rythme particulièrement soutenu.

[en anglais : fast ignition] un allumage rapide : un allumage par point chaud utilisant un premier laser pour provoquer en quelques nanosecondes l’implosion d’un microballon, puis un second, plus puissant, pour produire en quelques picosecondes l’allumage du plasma.

[en anglais : fast moving consumer good ; FMCG] un produit de grande consommation ou PGC

[en anglais : fast rewind] un retour rapide : un défilement rapide d’un support d’enregistrement dans le sens inverse de la lecture.

[en anglais : fast track ; fast-track ; fast tracking ; fast-tracking]

  • en circuit rapide : se dit d’un protocole médical permettant d’abréger le temps de parcours hospitalier d’un patient ;
  • une procédure accélérée : une modalité de traitement d’un dossier permettant de le faire aboutir dans des délais réduits.

[en anglais : fast (neutron) fission] une fission rapide

[en anglais :
fast neutrons]

des neutrons rapides
[en anglais : fast (neutron) reactor] un réacteur à neutrons rapides ou RNR
[en anglais : gas-cooled fast reactor ; GFR] un réacteur rapide refroidi au gaz ou RNR-G

[en
anglais :
lead (alloy)
cooled fast reactor ; LFR
]

un réacteur rapide refroidi au plomb ou RNR-Pb
[en anglais : sodium-cooled fast reactor ; SFR] un réacteur rapide refroidi au sodium ou RNR-Na

faste, fastes

1.A. dans l’Antiquité romaine.

un jour faste : dans l’Antiquité romaine, un jour où il était permis d’accomplir certains actes publics ou privés.

un jour néfaste :

  • un jour pendant lequel il était interdit par la religion de vaquer aux affaires publiques ;
  • un jour de deuil et de tristesse où l’on commémorait un événement funeste.

des fastes (pontificaux) : les tables chronologiques du calendrier (marquant les jours d’assemblées publiques, de fêtes, de jeux).

des fastes consulaires : un registre sur lequel étaient inscrits, par ordre chronologique, le nom des consuls et la liste des principaux évènements.

1.B. une année faste, un jour faste :

  • qui est favorable, heureuse ou heureux ;
  • où tout réussit.

elle, il est néfaste :

  • est marqué(e) par des évènements malheureux ;
  • annonce ou entraine des événements malheureux ;
  • produit un effet nuisible, dangereux ;
  • a des conséquences mauvaises ou pernicieuses ;
  • a la possibilité de causer des dommages, de faire du tort.


des fastes :

  • des tables chronologiques ;
  • des registres (contenant le récit d’évènements mémorables).

On a lu fastique pour illustre par ses hauts faits.

Le mot faste (1) emprunté au latin classique fastus (fastus dies « jour faste où l’on pouvait rendre la justice ») a d’abord été écrit fauste par confusion avec le latin classique faustus « heureux, favorable, prospère ».

Le nom (des) fastes est emprunté au latin classique fasti (dies) « jours fastes où l’on pouvait rendre la justice, calendrier des Romains où étaient marqués les jours de fête et les procès d’audience ; annales ».

2. un faste :

  • un déploiement de richesse, de magnificence ;
  • un étalage ostentatoire.

Le nom (un) faste (2) est emprunté au latin impérial fastus « orgueil, fierté ». Voir aussi : fastueux (ci-dessous).

fastidieusement, fastidieux

elle est fastidieuse, il est fastidieux :

  • suscite de l’ennui par sa durée ou son aspect répétitif ;
  • se montre désagréable et ennuyeuse ou ennuyeux.

fastidieusement : de manière fastidieuse, ennuyeuse.

Le mot fastidieux est emprunté au latin classique fastidiosus « qui éprouve, qui cause du dégout ».

fastigial, fastigié, fastigium

1. une plante fastigiée, un rameau fastigié : avec des ramifications dressées verticalement et formant un faisceau.

Le mot fastigié est emprunté au bas latin fastigiatus, en latin classique fastigatus « élevé en pointe », dérivé de fastigium « faite ».

2. une aréole fastigiale, un sillon fastigial : chez certains insectes orthoptères, qui est relative, qui est relatif au fastigium.

un fastigium : chez certains orthoptères, la proéminence médiane qui se situe en avant du vertex (sommet de la tête) et qui est précédée du front au-dessus des insertions antennaires.

fastoche

elle, il est fastoche : est facile.

fastueusement, fastueux, fastuosité

Nous avons signalé il y a quelque temps qu’il convenait de ne pas confondre les adjectifs somptueux et somptuaire. Il convient également de ne pas employer, par analogie avec ce couple, le néologisme fastuaire, créé à partir de fastueux. On se gardera donc bien d’employer l’expression dépenses fastuaires que l’on commence à lire ici ou là. Académie française.

fastueusement : d’une manière fastueuse ; d’une manière ostentatoire.

elle est fastueuse, il est fastueux :

  • aime le faste ; se montre prodigue ;
  • où se manifeste un grand luxe ;
  • évoque une idée de luxe, de richesse ;
  • s’étale avec ostentation.

une fastuosité : le caractère de ce qui est fastueux.

Le mot fastueux est emprunté au bas latin fastuosus, en latin classique fastosus « superbe, dédaigneux; magnifique ».

fat

[fat se prononçait fa.]

il est fat :

  • est niais, sot, stupide ;
  • est médiocre mais très satisfait de soi ;
  • se croit irrésistible auprès des femmes.

une attitude fate, un air fat : qui manifeste la satisfaction de soi d’un homme médiocre.

une fatuité :

  • le caractère du fat ;
  • une satisfaction excessive et ridicule de soi-même ;
  • les actes et les paroles en résultant.

Le mot fat est emprunté à l’ancien provençal fat « sot », en provençal moderne « fou », du latin classique fatuus « fade; insensé, extravagant ».

Le nom (une) fatuité est emprunté au latin classique fatuitas « sottise », dérivé de fatuus (fat).

Le mot fada (= idiot, simple d’esprit), être fada de (= en être entiché, ne pas pouvoir s’en passer) est emprunté au provençal fadatz, fadas « fou, niais », dérivé de l’ancien provençal fat (fat) au moyen du suffixe -atz, -as issu du latin -aceus.

Le nom (une) fadaise (= un propos ou un écrit futile ; une galanterie ; une chose insignifiante) est emprunté au provençal fadeza, fadeso « sottise, fatuité », dérivé de fat « fat, fou, sot, imbécile » (fat) au moyen du suffixe -eza issu du latin -ĭtia.

Le verbe infatuer (= séduire ; gonfler d’orgueil et de sottes prétentions), s’infatuer (= afficher une trop haute opinion de soi) est emprunté au latin infatuare « rendre sot, déraisonnable ». D’où une infatuation (= une satisfaction excessive ; une admiration ridicule qu’une personne éprouve pour ce qu’elle croit être ou ce qu’elle fait), infatué : qui affiche une satisfaction sottement prétentieuse pour ce qu’il croit être ou croit pouvoir faire ; qui a un engouement excessif pour quelque chose ; qui montre de l’infatuation).

fatal, fatalement, fatalisme, fataliste, fatalité

1. elle est fatale, il est fatal :

  • est marqué(e) par le destin ;
  • est soumise ou soumis à l’accomplissement du destin.

les déesses fatales : les Parques, qui filaient le temps accordé à chaque homme par le destin.

un amour fatal : qui est envoyé par le destin pour entrainer le malheur.

une femme fatale, une beauté fatale : qui est envoyée par le destin pour perdre ou, plus communément, séduire ceux qui l’approchent.

un œil fatal, un air fatal, un regard fatal ; qui reflète le poids d’un destin malheureux.

elles sont fatales, ils sont fatals

fatalement (1) :

  • par un arrêt de la fatalité ;
  • par suite de circonstances indépendantes de notre volonté.

le fatalisme (1) : la doctrine suivant laquelle le cours des événements échappe à l’intelligence et à la volonté humaine, de sorte que la destinée de chacun de nous serait fixée à l’avance par une puissance unique et surnaturelle.

une, un fataliste (1) : une, un adepte du fatalisme.

une doctrine fataliste

la fatalité (1) :

  • une puissance occulte qui, selon certaines doctrines, déterminerait le cours des évènements d’une façon irrévocable ;
  • toute espèce de nécessités, de déterminations, de contraintes irrémédiables.

2. elle est fatale, il est fatal :

  • est inscrite ou inscrit dans le temps ;
  • ne peut que se produire ;
  • doit arriver inévitablement ;
  • à quoi l’on doit s’attendre ;
  • à laquelle ou auquel on n’échappe pas.

fatalement (2) : d’une façon inéluctable

un fatalisme (2) : l’attitude morale, intellectuelle d’une personne qui se soumet à l’évènement.

une, un fataliste (2) : une personne qui s’abandonne aux évènements avec fatalisme.

une attitude fataliste : résignée, qui révèle une croyance au fatalisme.

une fatalité (2) :

  • ce qui est fatal ;
  • ce qui ne peut pas manquer d’arriver.

elle est fatale, il est fatal (3) :

  • est marqué(e) par la mort ;
  • entraine ou annonce la mort.

être fatal à : dont les conséquences mènent inexorablement à (la perte de quelqu’un, la ruine de quelque chose).

fatalement (3) : d’une manière désastreuse.

On a lu fataliser : rendre fatal ; donner un air fatal à.

une fatalité (3) : une suite de coïncidences inexpliquées, qui semblent manifester une finalité supérieure et inconnue ; une série persistante de malheurs.

Le mot fatal est emprunté au latin classique fatalis « du destin, du sort; funeste, pernicieux » (de fari « prédire », fatum).

Le nom (une) fatalité est emprunté au bas latin fatalitas « nécessité du destin ; fatalité ».

fat bike

fat bike ou vélo à pneus surdimensionnés. États de langue.

fatche

fatche ! (pour exprimer de la surprise, de l’admiration, de la joie, de la compassion, de l’indignation, de l’ironie).

(oh) fatche de …

fatche de ! merde ! putain !

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

fatidique, fatidiquement, fatidisme

elle, il est fatidique :

  • révèle ou appelle les arrêts du destin ;
  • est fixé(e) par le destin ;
  • à laquelle ou auquel on ne peut pas échapper.

fatidiquement : de façon fatidique.

un fatidisme : l’état ou le caractère de ce qui est fatidique.

Le mot fatidique est emprunté au latin classique fatidicus « qui prédit l’avenir ; fatidique ; prophétique ».

fatigabilité, fatigable, fatigant, fatigologue, fatigue, fatigué, fatiguer

une fatigabilité : le caractère de ce (ou celui) qui est sujet à la fatigue.

elle, il est fatigable : est sujette ou sujet à la fatigue, perd rapidement sa force ou sa motivation.

elle est fatigante, il est fatigant :

  • provoque une diminution des forces de l’organisme ;
  • importune (légèrement) à longueur de temps, au point d’être difficile à supporter ;
  • décourage, enlève toute envie de poursuivre ;
  • fatigue l’esprit.

une, un fatigologue : une, un médecin spécialisé(e) dans les soins de patients atteints de fatigue chronique.

une fatigue :

  • une diminution des forces de l’organisme, généralement provoquée par un travail excessif ou trop prolongé, ou liée à un état fonctionnel défectueux ;
  • un travail, une tâche pénible (causant de la fatigue) ;
  • un travail pénible qui entraîne une diminution des forces ;
  • une moindre résistance (d’une chose) due à une trop longue ou trop violente utilisation et pouvant aller jusqu’à empêcher son fonctionnement normal ;
  • un découragement, une disparition de l’envie de poursuivre ce qui a été entrepris.

un essai de fatigue ou essai d’endurance : pour déterminer l’effort maximum possible sans qu’il y ait rupture.

des fatigues : ce qui est pénible, épuisant.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fatigue : Wiktionnaire.


elle est fatiguée, il est fatigué :

  • dont les forces ont diminué, généralement à la suite d’une activité excessive ou trop prolongée ;
  • manifeste, dénote la fatigue ;
  • pour un animal, a fourni un trop grand effort au point d’être incapable de le prolonger ;
  • est découragé(e), n’a plus envie de poursuivre ce qu’il a entrepris ;
  • est usagé(e), usé(e) ;
  • a perdu de sa nouveauté, de son importance, de son dynamisme.

être bien fatigué : être gravement malade. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

fatiguer quelque chose ou quelqu’un :

  • provoquer une diminution des forces de l’organisme, généralement par une activité excessive ou trop prolongée ;
  • affecter (un organe) de manière pénible au point d’en empêcher le fonctionnement normal ;
  • imposer un effort pénible (à un animal) au point de le rendre incapable d’exécuter plus longtemps ce qui lui est demandé ; manœuvrer (un animal) de façon à diminuer sa résistance pour le maitriser ;
  • décourager quelqu’un, lui enlever l’envie de poursuivre ce qu’il a commencé ;
  • importuner, lasser ;
  • atténuer la vivacité (de quelque chose) ;
  • diminuer la résistance (d’une chose), sa solidité, par une trop longue ou trop violente utilisation ;
  • diminuer l’importance (d’une chose), la réduire.

fatiguer :

  • se donner de la fatigue par une activité ou un travail excessif ;
  • se déformer à la suite d’un effort trop grand ;
  • pour un bateau, sa mâture : être fortement ébranlé par l’effet du vent ou de la mer déchainée.

se fatiguer :

  • se donner de la fatigue ;
  • devenir fatigué ;
  • se décourager, ne plus avoir envie de poursuivre ;
  • être importuné (par quelqu’un), ne plus pouvoir le supporter.

On a lu un fatiguoir, un lieu où l’on se fatigue.


un défatigant : un produit pour ne plus se sentir fatigué, pour se relaxer.

défatiguer : dissiper la fatigue, la lassitude, l’épuisement.


elle, il est infatigable :

  • n’éprouve pas de fatigue ou semble ne pas en éprouver ;
  • ne peut pas être lassé(e) ou découragé(e) ;
  • a un rendement, un fonctionnement, constant.

infatigablement

une infatigabilité : la qualité de celui ou de ce qui est infatigable.

elle est infatiguée, il est infatigué : n’est pas ou n’a pas été fatigué(e).

Le mot fatigable est emprunté au latin chrétien fatigabilis « qui fatigue », dérivé de fatigare, fatiguer.

Le verbe fatiguer est emprunté au latin classique fatigare « épuiser ; tourmenter ».

fatiha

une fatiha : la première sourate du Coran.

un mariage par « la fatiha » : un mariage devant un imam et quelques témoins, mais qui n’a aucune existence légale.

fatma, Fatima

une fatma : une femme arabe (généralement domestique), ainsi nommée au temps de la colonisation.

Le nom (une) fatma vient de Fāṭima, nom de la fille du prophète Mahomet, prénom très répandu parmi les musulmanes.

Plus grave est l’emploi du nom fatma. Le terme (1899) dérive du nom de Fatima la fille du prophète. Il existe un dérivé fatmuche avec suffixation proprement française. La négation du nom le plus sacré est comparable à celle de l’emploi de Mohamed pour tout Arabe. On a désigné ainsi d’abord les domestiques, puis les prostituées et enfin toutes les femmes arabes. La syncope exprime le mépris. En savoir plus : site de Dominique Didier.

fatras, fatrasie, fatrasser, fatrassier

un fatras :

  • un amas confus, désordonné, de choses hétéroclites ;
  • un ramassis d’idées, de paroles et surtout d’écrits, formant un ensemble disparate et incohérent.

une fatrasie : au Moyen Âge, une pièce en vers d’un genre mineur, écrite dans un style amphigourique et présentant des incohérences dans la composition et les idées développées.

fatrasser :

  • se plonger dans des fatras ;
  • s’occuper à des niaiseries.

une (personne) fatrassière, un (homme) fatrassier : celle, celui qui aime le désordre ou en crée.

L’origine du nom (un) fatras est obscure.

Le nom (une) fatrasie est dérivé de fatras.

fatuité

une fatuité :

  • le caractère du fat ;
  • une satisfaction excessive et ridicule de soi-même ;
  • les actes et les paroles en résultant.

Le nom (une) fatuité est emprunté au latin classique fatuitas « sottise », dérivé de fatuus (fat).

fatum

le fatum : un destin irrévocable.

Le mot latin fatum signifie « destin, destinée » (de fari « dire, prédire »). Voir aussi : fado.

fatwa

une fatwa ou fetfa :

  • une consultation juridique donnée par une autorité religieuse musulmane ;
  • la décision qui en résulte.

Ce nom est emprunté à l’arabe fatwā « décision, consultation, réponse sur une question de droit », dérivé du verbe fatā, à la quatrième forme (forme causative) aftā « rendre une décision, donner une consultation, répondre à quelqu’un par une décision (sur une question de droit) » dont le participe actif est muftī (mufti). La forme fetfa reflète la prononciation turque.

fau

Histoire des noms hêtre et fau : site de Dominique Didier.

Certains m’appellent Fagus sylvatica, mais c’est du latin, ou alors foyard, fayard, fouteau, fau, et c’est du français de toutes les régions. En France, je suis un hêtre et mes congénères et moi peuplons 10% des forêts. En savoir plus : ONF.

fauberder, faubert

fauberder : nettoyer au moyen d’un faubert.

un faubert : un balai fait de vieux cordages déliés, qui sert à essuyer le pont d’un navire.

des fauberts : des favoris, des touffes de poils sur les joues.

L’origine du nom (un) faubert est discutée.

faublas

un faublas : un séducteur de femmes, jeune, élégant et hardi.

Ce nom vient de celui du héros du roman de Louvet de Couvray : Les Amours du chevalier de Faublas.

faubourg, faubourien

un faubourg :

  • une agglomération qui s’est constituée hors de l’enceinte d’une ville ;
  • un quartier d’une ville qui s’est développé en dehors du périmètre initial de cette ville.

le faubourg :

  • la population d’un faubourg ;
  • les manières, l’esprit communs à la population d’un faubourg.


à Paris :

  • le (noble) faubourg : le faubourg Saint-Germain.
  • le faubourg : le faubourg Saint-Antoine.
  • les faubourgs : les faubourgs populaires de Paris.


une faubourienne, un faubourien : une habitante, un habitant d’un faubourg, généralement des faubourgs populaires de Paris.

elle est faubourienne, il est faubourien :

  • réside, est situé(e) dans un faubourg, dans les faubourgs, généralement les faubourgs populaires de Paris ;
  • y est assimilé(e).

On a lu le faubourisme.

Le nom (un) faubourg est une altération, sous l’influence de faux, de l’ancien français forsborc de même sens, composé du préfixe fors « hors de » (du latin foris) et de borc (bourg).

faucard, faucardage, faucardement, faucarder, faucardeur

un faucard : une grande faux à plusieurs lames, utilisée pour couper les herbes dans les cours d’eau, les étangs.

un faucardage ou faucardement : une opération de fauchage des végétaux qui bordent les cours d’eau, afin de garantir le bon écoulement des eaux, d’éviter l’étouffement de la rivière lié aux problèmes d’oxygène et aux excès de matières organiques.

faucarder : couper les herbes qui encombrent un cours d’eau.

une faucardeuse, un faucardeur : une ouvrière, un ouvrier qui faucarde.

un (bateau) faucardeur

Le nom (un) faucard est la forme normanno-picarde de fauchard « serpette à deux tranchants ».

fauchage, fauchaison, fauchaille, fauchard, fauche, fauché, fauchée, faucher, fauchet, fauchette, faucheur, faucheuse, faucheux, fauchon

un fauchage :

  • l’action de faucher ;
  • l’action de faire tomber quelqu’un brutalement, de le jeter à terre ; en sport, l’action de faucher (un adversaire) ;
  • le procédé de tir d’une arme automatique utilisé pour battre méthodiquement un terrain ;
  • un chapardage.

une fauchaison ou une fauchaille :

  • l’action de faucher ;
  • l’époque où l’on fauche.

On a lu des fauchants pour des ciseaux ; un tir fauchant.

un fauchard :

  • une arme d’hast, dérivée de la faux ;
  • une serpe à deux tranchants courbes, munie d’un long manche, utilisée pour couper les branches élevées des arbres.

la fauche :

  • l’action de faucher ;
  • l’époque où l’on fauche ;
  • le produit du fauchage ;
  • le vol, le chapardage.

elle est fauchée, il est fauché :

  • est coupé(e) avec une faux ou une faucheuse ;
  • n’a plus d’argent.

un fauché : une manière de couper l’herbe ou les céréales.

une fauchée : ce qui peut être coupé par un faucheur en une journée ou sans affiler sa faux.

une fauchée ou un couloir exploré : [télédétection spatiale – spatiologie] la bande de terrain observée dont l’axe est parallèle à la trace du véhicule spatial ou aérien. En anglais : scan swath. Voir aussi : largeur de fauchée. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une fauchée, un fauché : celle, celui qui n’a plus d’argent.

On a lu un fauchement.

faucher :

  • couper (des fourrages, des céréales) avec une faux ou une faucheuse ;
  • couper, abattre comme avec une faux ;
  • faire tomber, jeter à terre ; en sport, faire tomber irrégulièrement (un adversaire) en pleine course ; abattre en grand nombre ;
  • rendre faible, épuiser : faire mourir, tuer ; anéantir, détruire ;
  • décrire un large mouvement (du bras, de la main) qui semble couper (un espace) ; effectuer un tir en utilisant le procédé du fauchage ;
  • voler, chaparder ;
  • pour un cheval, trainer en demi-rond une des jambes de devant en décrivant un mouvement semblable à celui de la faux.

On a lu une faucherie pour un fauchage.

un fauchet : un râteau de bois à deux rangées de dents, utilisé pour rassembler l’herbe fauchée.

un fauchet ou une fauchette : une serpe en forme de croissant qui sert à couper les branches pour faire des fagots ou pour tailler les haies.


une faucheuse, un faucheur :

  • celle, celui qui coupe l’herbe ou les céréales ;
  • une voleuse, un voleur (qui coupe les chaines de montre).

une faucheuse : une machine agricole qui sert à faucher

une faucheuse-lieuse

une motofaucheuse : une faucheuse actionnée par un moteur.

la faucheuse : la mort.

un faucheux ou faucheur : un arachnide proche de l’araignée.

un fauchon :

  • une petite faux pour couper les céréales ;
  • une faux armée d’un râteau destiné à rabattre les tiges coupées vers la gauche du faucheur ou du moissonneur.

Le nom (un) fauchard est une forme influencée par faucher de l’ancien français fauçard « arme de hast », dérivé de faux (falce).

Le verbe faucher vient du latin populaire falcare de falx, falcis « faux, faucille ».

faucille, fauciller, faucilleur, faucillon

une faucille : un instrument formé d’une étroite lame d’acier lisse ou dentelée, courbée en demi-cercle, montée sur une poignée de bois et qui sert à couper l’herbe, les céréales.

en (forme de) faucille

la faucille lignée, Drepana arcuata, la faucille dentelée, Drepana bilineata : des exemples du genre d’insectes lépidoptères glossates, diurne, aux ailes recourbées en faux, dont la chenille est nuisible aux arbres forestiers.


fauciller : couper l’herbe ou les céréales.

une faucilleuse, un faucilleur : une ouvrière agricole, un ouvrier agricole qui coupe avec la faucille.

un faucillon : une petite faucille utilisée pour couper du menu bois, de l’herbe.

Le nom (une) faucille vient du bas latin falcicula « faucille, serpe ».

Le nom (une) drépanocytose est formé du grec drepanon « faucille » et kutos « alvéole, cellule »..

faucon, fauconneau, fauconnerie, fauconnier, fauconnière

un faucon :

  • un oiseau rapace diurne caractérisé par une vue perçante, un bec et des griffes en forme de faux et dressé autrefois pour la chasse ;
  • un canon de petit calibre qui lançait des boulets d’un quart de livre ou d’une demi-livre ;
  • un partisan d’une politique dure, d’une solution de force.

un fauconneau :

  • un jeune faucon ;
  • un petit canon léger en usage aux 16ème et 17ème siècles.

la fauconnerie :

  • le dressage d’oiseaux de proie ;
  • la chasse à l’oiseau de proie.

une fauconnerie : un bâtiment disposé en volière où l’on maintient les faucons destinés au dressage.

Lexique de la fauconnerie‎ : Wiktionnaire.

une fauconnière, un fauconnier : une dresseuse, un dresseur de faucons pour la chasse.

un grand fauconnier : le chef de la fauconnerie royale.

monter à cheval en fauconnier : monter du côté droit, du pied droit, comme faisaient les fauconniers, parce qu’ils tenaient l’oiseau sur le poing gauche.

une fauconnière :

  • une gibecière utilisée par le fauconnier ;
  • une gibecière séparée en deux que l’on met à l’arçon de la selle pour porter de menus objets.


les falconidés : une famille d’oiseaux comprenant la majeure partie des rapaces diurnes.

les falconiformes : des oiseaux de proie diurnes.

Le nom (un) faucon est emprunté au bas latin falco, falconis « faucon ». En politique, c’est probablement un calque de l’anglais hawk littéralement « faucon », ce terme ayant servi à désigner aux USA les partisans d’une attitude intransigeante par opposition aux « colombes » désignant les partisans d’une politique conciliante.

faucre

un faucre : une garniture feutrée qui, aux 12ème et 13ème siècles, avant l’invention de l’arrêt de lance, était fixée à la partie de la lance placée sous le bras du cavalier au moment de la charge, ce qui empêchait la hampe de glisser sous l’effet du choc.

Ce nom est une variante de fautre, de l’ancien bas francique filtir (voir l’étymologie de feutre), fautre étant attesté dans ce sens depuis 1170.

faudesteuil

un faudesteuil : un siège parfois pliant, à bras et généralement à dossier, pour une personne, et dont la partie inférieure rappelle la chaise curule (par exemple, le trône de Dagobert).

Le nom (un) fauteuil vient de l’ancien bas francique faldistôl, proprement « siège pliant ».

faufil, faufilage, faufiler, faufilure

A. un faufil ou une faufilure : un fil passé provisoirement à grands points au travers des parties d’un ouvrage, afin de les maintenir en place, avant la couture définitive.

un faufilage : une couture provisoire.

faufiler (1) : bâtir, coudre provisoirement à grands points afin de maintenir les parties en place avant la couture définitive.

défaufiler : défaire ce qui était faufilé, cousu à grands points.

B. elle est faufilée, il est faufilé :

  • est introduite ou introduit habilement ;
  • est infiltré(e) dans un milieu.

une faufilée, un faufilé : une personne qui a réussi à s’introduire dans un milieu.

un faufilement : une introduction habile d’une personne ou d’une chose.

faufiler (2) quelque chose ou quelqu’un : l’introduire, le glisser adroitement.

se faufiler :

  • se frayer un passage ;
  • faire habilement son chemin dans, à travers ;.
  • s’introduire habilement dans un milieu, entrer en relation avec des personnes plus ou moins estimables.

Le verbe faufiler est une altération de forfiler composé de fors et de filer sous l’influence de faux.

faune, faunerie, faunesque, faunesse, faunin, faunique, faunistique, faunule

1. un faune :

  • une divinité champêtre représentée avec un torse humain, des oreilles pointues, des pieds et des cornes de chèvre ;
  • une statue représentant un faune ;
  • un homme présentant des ressemblances physiques avec cette divinité, ou ayant un comportement libidineux, lubrique.

une faunerie : l’état d’une personne qui ne s’occupe que des faunes ou d’actions (libidineuses ou lubriques) généralement attribuées aux faunes.

elle, il est faunesque :

  • est propre au faune ;
  • tient du faune.

une faunesse : un faune de sexe féminin.

un faunin : un petit faune

elle est faunine, il est faunin : tient du faune.

On a lu aussi fauniaque et faunienne, faunien.

Le nom (un) faune est emprunté au latin Faunus, nom d’un dieu champêtre, dieu de la fécondité des troupeaux et des champs, au pluriel Fauni « petits génies champêtres ».

2. une faune :

  • une description des animaux d’un pays ;
  • un ouvrage zoologique donnant cette description ;
  • l’ensemble des animaux d’une région, d’un milieu ou d’une période géologique ;
  • l’ensemble des gens, généralement pittoresques ou très particuliers, qui fréquentent un lieu déterminé.

une entomofaune : l’ensemble des insectes qui peuplent une région déterminée ou un milieu déterminé.

une macrofaune : l’ensemble des animaux de moyenne ou de grande taille appartenant à l’écologie d’un milieu.

une malacofaune : une faune composée de mollusques.

une nématofaune : une faune composée de nématodes.


elle, il est faunique ou faunistique : elle est relative, il est relatif à la faune.

une faunistique : une étude de la faune dans une région donnée.

une faunule :

  • un ensemble de tout petits animaux ;
  • la communauté animale qui peuple un microhabitat.

Le nom (une) faune est tiré d’un faune par analogie avec une flore.

Fauré, fauréen

elle est fauréenne, il est fauréen :

  • est relative, est relatif à l’œuvre du compositeur Gabriel Fauré ;
  • présente les caractéristiques du langage musical dépouillé et raffiné de ce compositeur.

fauriellidé

les fauriellidés : une famille d’insectes thysanoptères térébrants (Terebrantia).

faussaire, faussariat

une, un faussaire :

  • une personne qui commet un faux, qui imite, qui falsifie quelque chose d’authentique ;
  • une personne qui altère la vérité.

un faussariat : l’activité du faussaire.

Le nom (un) faussaire est emprunté au latin falsarius « faussaire ».

fausse, faussé, faussement, fausser

elle est fausse, il est faux :

  • est contraire à la vérité ; contredit l’existence de quelque chose ;
  • n’est pas conforme à un modèle ; ne correspond pas à ce qui est attendu ou escompté ;
  • est contraire à la justesse ou au naturel ; est fondé(e) sur une erreur ; n’est pas justifié(e) ;
  • n’a que l’apparence de la chose réelle ; est une imitation ou une contrefaçon ; est simulé(e).

une fausse corde vocale, une fausse couche, une fausse diarrhée, une fausse membrane, une fausse reconnaissance, les fausses côtes, une fausse teigne amiantacée, une pseudotorsion ou fausse torsion, une fausse urgence.

les fausses chenilles : chez les hyménoptères symphytes, un nom usuel donné aux larves éruciformes qui ressemblent aux chenilles de lépidoptères

une fausse guêpe : un nom usuel donné aux insectes qui prennent l’apparence d’une guêpe dans le but de bénéficier de leur protection. On parle à leur sujet de mimétisme batésien.

des fausses pattes : chez les larves d’insectes, des pattes charnues et membraneuses, non segmentées, mais ressemblant vaguement à de vraies pattes, utiles à la locomotion.

Fausses représentations est un calque de l’expression anglaise false representations. Si l’idée de « contraire à la vérité » est présente aussi bien dans false que dans fausses, il n’en va pas de même du mot représentations qui n’a pas en français les sens qu’on lui attribue dans fausses représentations. On remplacera donc cette expression, selon le contexte, par fausses déclarations, déclarations mensongères, escroquerie, fraude, tromperie, manœuvres frauduleuses, publicité trompeuse, renseignements trompeurs, abus de confiance, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

On lit fréquemment faussé utilisé comme adjectif : une serrure faussée, une parole faussée, un esprit faussé, etc.

faussement :

  • d’une manière fausse ;
  • contre la vérité, à tort ;
  • d’une manière inexacte ;
  • contre l’harmonie, le naturel ;
  • pas réellement, contrairement aux apparences ; d’une manière simulée, trompeuse.

un faussement : dans le droit féodal, une déclaration par laquelle on contestait l’équité d’un jugement.

fausser quelque chose : manquer à (ses engagements).

fausser la politesse à quelqu’un : manquer à la politesse en quittant quelqu’un sans prendre congé.

fausser compagnie : quitter quelqu’un furtivement.

fausser quelqu’un : manquer d’égards, de justice envers quelqu’un.

fausser quelque chose :

  • rendre faux quelque chose ;
  • déformer la vérité, l’exactitude de quelque chose ; commettre une erreur, interpréter faussement ; falsifier ;
  • faire perdre à quelque chose son aspect, son caractère normal, naturel ; la rendre contraire à ce qu’elle doit être ;
  • faire perdre (à un objet) sa forme normale; empêcher son fonctionnement…

fausser une note, une chanson : la chanter, la jouer faux.

fausser une voix, un instrument : les rendre incapables d’exécuter des sons justes.

fausser : chanter ou jouer faux. [Québec]

Le verbe fausser vient du bas latin falsare (de falsus) « falsifier, altérer ».

1.A. une défausse : l’élimination de cartes à jouer que l’on juge inutiles.

se défausser : se dessaisir d’une carte jugée sans intérêt pour son propre jeu ou trop dangereuse pour être conservée, ou de plusieurs cartes.

1.B. une défausse : une fuite de ses responsabilités.

se défausser : se décharger sur une autre personne d’une responsabilité, d’une obligation.

Le verbe se défausser (1) est soit dérivé de faux, fausse (carte), soit dérivé de fausser « partir » « céder » « faire défaut ».

2. défausser des objets : rectifier ce qui a été faussé, déformé.

Le verbe défausser (2) est dérivé de fausser.

fausse route

faire fausse route :

  • se tromper de direction ;
  • modifier sa direction pendant la nuit pour donner le change à l’ennemi ;
  • se fourvoyer, prendre une mauvaise orientation, faire un choix erroné.

une fausse route :

  • une introduction accidentelle de substances solides ou liquides dans les voies aériennes supérieures ;
  • une perforation de paroi lors d’une exploration d’un organe à l’aide d’un cathéter, d’une sonde, d’un endoscope.

fausset

un fausset (1) :

  • le timbre vocal (d’une voix d’homme) plus aigu que le timbre normal, dû à une position particulière des cordes vocales qui vibrent seulement sur une partie de leur longueur ;
  • une voix très aigüe.

une voix de fausset ; une voix ayant ce timbre particulier.

un fausset (2) : une petite cheville de bois servant à boucher le trou que l’on fait à un tonneau avec un foret, pour gouter le vin.

Le nom (un) fausset (1) est dérivé de faux.

Le nom (un) fausset (2) est probablement dérivé de fausser au sens de « endommager », le mot signifiant proprement « qui endommage, enfonce ».

fausseté

une fausseté :

  • la qualité, le caractère de ce qui est faux ;
  • un caractère contraire à la vérité, à la réalité ;
  • le caractère de ce qui n’est pas tel qu’il convient , le caractère équivoque, anormal (d’une position, d’une situation) ; un manque de justesse ou de naturel ;
  • une apparence, un caractère trompeur, fallacieux , un manque d’authenticité ;
  • le trait du caractère qui porte à dissimuler ses pensées, à mentir.

Le nom (une) fausseté est dérivé de faux, d’après le bas latin falsitas « fausseté, mensonge ».

fausse-teigne

une fausse-teigne des ruches : un nom vernaculaire de Galleria mellonella, un lépidoptère de la famille des pyralidés.

Faust, faustien

elle est faustienne, il est faustien : est relative, est relatif à Faust, au pacte passé avec le diable.

On a lu aussi fausteux.

Faust est le héros de nombreuses œuvres littéraires et musicales, en particulier du drame de l’écrivain allemand Gœthe.

il faut

Il faut que tu partes. Il en faut encore. (falloir)

F et v sont des consonnes très proches ; ce sont l’une et l’autre des fricatives labiodentales, mais f est sourd, tandis que v est sonore. Cette proximité explique le fait que, sous l’influence d’une voyelle, f puisse se transformer en v, comme dans les couples neuf / neuve, vif / vive ou encore cerf / cervidé. Mais cette proximité peut aussi être source d’erreurs. On entend de plus en plus Il faut mieux en lieu et place d’Il vaut mieux. On rappellera que le verbe falloir indique une obligation qui n’est pas susceptible de varier en degré, et qu’il convient de distinguer Il vaut mieux écouter votre professeur (« il est préférable d’écouter votre professeur »), dans lequel l’adverbe mieux porte sur vaut, d’Il faut mieux écouter votre professeur (« il faut l’écouter plus attentivement »), dans lequel l’adverbe mieux porte non sur faut mais sur écouter. En savoir plus : Académie française.

faute

A. une faute :

  • le fait de manquer ;
  • une absence, un manque de quelqu’un ou de quelque chose.

faire faute à quelqu’un ou à quelque chose : lui faire défaut, lui manquer. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

ne pas se faire faute de : ne pas se priver de.

faute de : par manque de.

Faute de grives, on mange des merles. Il faut se contenter de ce que l’on a.

faute de mieux, faute de quoi

sans faute : à coup sûr, sans y manquer.


B. une faute :

  • un manquement à une règle morale, à une règle de conduite ; une action considérée comme mauvaise ;
  • un manquement aux règles (d’une discipline, d’un art, d’une technique, etc.) ; une imperfection, un point défectueux dans quelque chose ;
  • un manquement au savoir-faire, une action maladroite ou regrettable ;
  • la responsabilité que quelqu’un ou quelque chose a dans une action coupable, regrettable.

Commet-on des fautes d’attention ou des fautes d’inattention ? On sait que le nom faute signifie ici « erreur ». Dans ces emplois, le nom qui suit peut exprimer la nature de l’erreur, comme dans une faute de français, une faute de goût, une faute de frappe, ou encore la cause de l’erreur, comme dans une faute d’étourderie et une faute d’inattention. L’expression faute d’inattention, qui est toujours précédée d’un article ou d’un autre déterminant, désigne donc une faute commise par inadvertance, par distraction, par inattention. Il en est de même pour la locution erreur d’inattention. Dans ce sens, on évitera donc de parler d’une faute d’attention, puisque attention ne peut être ni la nature de l’erreur ni sa cause.
Quant à la locution faute d’attention, elle signifie « par manque d’attention ». On la reconnaît au fait qu’elle n’est pas précédée d’un article ou d’un autre déterminant, que le nom faute y est invariable et qu’elle se trouve souvent en début de phrase.
D’autres expressions semblables sont formées avec la locution prépositive faute de, toutes avec le sens de « par manque de » ; par exemple, faute de temps, faute d’argent, faute de soins, faute de mieux, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une faute de frappe opportuniste ou une coquille : une action malveillante qui consiste à déposer un nom de domaine très proche d’un autre nom de domaine, dont seuls un ou deux caractères diffèrent, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

Le nom (une) faute, qui vient du latin populaire fallita « manque, action de faillir » de fallitus, en latin classique falsus, participe passé de fallere « tromper », a évincé le plus ancien faille.

Le mot coupable vient du latin chrétien culpabilis « coupable ».

Le nom (une) coulpe (= un péché ; un manquement extérieur contre la règle dans un monastère ou un couvent ; la reconnaissance, l’aveu de son péché) vient du latin classique culpa « faute », d’où battre sa coulpe (= se reconnaitre coupable).

Le verbe culpabiliser et le nom (une) culpabilité sont dérivés du radical du bas latin culpabilis (coupable).

Le verbe disculper (= prouver l’innocence), se disculper (= se justifier) est une réfection d’après le latin classique culpa et le latin médiéval disculpare, de l’ancien français descouper, dérivé de colpe, coulpe, d’où une disculpation (d’un accusé).

Le verbe inculper (= considérer quelqu’un comme coupable ; mettre en cause une personne par une procédure judiciaire) est emprunté au bas latin inculpare « blâmer, accuser », dérivé de culpa « faute ».

_ un mea culpa ou mea-culpa : un aveu d’une faute que l’on a commise, d’une erreur que l’on a faite ; une reconnaissance de ses torts.

fauter

fauter :

  • commettre une faute ;
  • avoir des relations sexuelles hors mariage ;
  • pour un cheval, trébucher ;
  • faire une erreur d’orthographe [Afrique].

fauteuil

un fauteuil :

  • un siège à dossier, généralement à bras, pour une personne, et dans lequel on est assis confortablement ;
  • un siège à dossier et à bras, pour une personne, comprenant diverses parties réglables, escamotables et dont la forme est adaptée à un usage particulier ;
  • une place dans une salle de spectacle, située en avant du parterre ;
  • un titre, une charge, une place dans une assemblée.

un faudesteuil : un sège parfois pliant, à bras et généralement à dossier, pour une personne, et dont la partie inférieure rappelle la chaise curule, tel le trône de Dagobert.

Ce nom, issu de l’ancien bas francique faldistôl, « siège pliant », s’est rencontré au XIIe siècle sous les formes faldestoed et faudestuel puis faudestueil au XIIIe siècle, et enfin fauteuil trois siècles plus tard. Fauteuil désigna très tôt un siège d’apparat, qui était aussi une marque de pouvoir. Le Dictionnaire national de la langue française, de Bescherelle, nous apprend d’ailleurs que « certaines familles conservent religieusement les fauteuils qui ont porté leurs ancêtres » et, plus largement, que « la société entière voue un culte non moins fervent à ceux qui ont appartenu à des hommes célèbres ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) fauteuil vient de l’ancien bas francique faldistôl, proprement « siège pliant ».

fauteur

une fautrice, un fauteur :

  • celle, celui qui favorise, qui protège (une personne, un parti, une opinion, etc.) ;
  • une, un complice.

une fautrice, un fauteur de troubles, de désordre, de guerre, d’anarchie, d’insurrection, de machinations, d’athéisme, d’hérésie, de scandale : celle, celui qui fait naitre, qui provoque une action, une entreprise blâmable ou néfaste.

une haineuse ou fautrice de haine, un haineur ou fauteur de haine : une personne qui utilise la toile et les réseaux sociaux pour inciter à la haine envers un individu ou un groupe. En anglais : hater. Voir aussi : cyberharcèlement. Journal officiel de la République française du 9 juillet 2021.

un fauteur de guerre, une, un belliciste : [relations internationales – défense] une personne ou un groupe qui favorise ou provoque le recours à la guerre. En anglais : warmonger. Voir aussi : fauteur de troubles. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

un fauteur de troubles : [relations internationales] une personne ou un groupe qui favorise les tensions internationales et cherche à en profiter. En anglais : spoiler ; troublemaker. Voir aussi : fauteur de guerre. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

On entend aussi une fouteuse, un fouteur de désordre : celle, celui qui en est volontairement la cause.

On confond parfois les mots fauteur et fautif en les faisant dériver, tous deux, du nom faute. Si ce lien est valable pour le nom fautif, qui désigne celui qui est dans son tort, qui est en faute, qui est coupable, il ne l’est pas pour fauteur, un nom emprunté du latin fautor, « personne qui favorise », lui-même dérivé de favere, « être favorable ». Si l’on prend parfois l’un de ces deux noms pour l’autre, c’est aussi, au-delà de la confusion étymologique, parce que fauteur, dont le sens était jadis neutre, et qui désignait une personne favorisant un parti ou appuyant une opinion, s’emploie aujourd’hui avec un sens péjoratif pour désigner l’initiateur d’une action généralement néfaste. C’est pour cette raison qu’on le trouve essentiellement dans la locution fauteur de troubles et dans quelques autres de sens proche, comme fauteur de désordre, fauteur de guerre, de haine, fauteur de scandale. Académie française.

fautif, fautivement

une mémoire fautive : qui est sujette à faillir, à commettre des fautes, des erreurs.

elle est fautive, il est fautif :

  • est en faute, qui a commis une faute ; est coupable ou responsable de quelque chose ;
  • contient des fautes, des erreurs ; constitue une faute.

une fautive, un fautif : celle, celui qui est coupable ou responsable de quelque chose.

fautivement : d’une manière fautive.

Le mot fautif est dérivé de faute.

fauve, fauvement, fauverie

elle, il est fauve : est d’une couleur ocre orangé, feu ou brun rougeâtre.

les bêtes fauves : en vénerie, les bêtes sauvages de pelage fauve (cerfs, daims, etc.), par opposition aux bêtes noires et aux bêtes rousses.

un fauve ou une bête fauve : une bête féroce, de pelage fauve et souvent de grande taille.

sentir le fauve :

  • répandre l’odeur caractéristique des bêtes fauves ou une odeur analogue ;
  • sentir mauvais.

un fauve :

  • un homme qui évoque un fauve par son aspect physique puissant, sa souplesse féline, sa forte personnalité, etc. ; un homme brutal, acharné, cruel ;
  • une personne plus ou moins difficile à affronter.

une, un (peintre) fauve : une peintre indépendante, un peintre indépendant du début du 20ème siècle, caractérisé(e) généralement par son opposition à l’académisme et à l’impressionnisme, par son gout des couleurs pures, violemment contrastées (notamment le jaune et le rouge), des lignes stylisées, d’une composition personnelle, exprimant vigoureusement des sensations intenses, une vision brute et subjective du réel (paysages ou scènes de la vie moderne).

le mouvement fauve, la période fauve : qui caractérise, concerne un peintre fauve, les fauves.

fauvement :

  • avec une teinte fauve ;
  • avec violence, etc.

une fauverie :

  • le caractère de ce qui a la couleur fauve ;
  • une ménagerie réservée aux fauves ;
  • un endroit qui évoque une ménagerie de fauves.

Le mot fauve vient du germanique occidental falwa– « d’un jaune tirant sur le roux ».

fauvette

une fauvette :

  • un oiseau, voir Oiseaux.net.
  • une personne à l’apparence délicate, à l’allure gracieuse, à la voix agréable.

Le nom (une) fauvette est dérivé de fauve.

Le nom (une) effarvate ou effarvatte (= un oiseau passereau) est une forme dialectale de fauvette, par l’intermédiaire du diminutif fauv(e)-rette..

fauvisme, fauviste

le fauvisme :

  • la tendance, le mouvement des peintres fauves au début du 20ème siècle (notamment Vlaminck, Derain, Matisse, Friesz, Van Dongen, Puy, Manguin, Dufy, Marquet) ;
  • le caractère de leur peinture.

une, un fauviste : une, un peintre fauve.

elle, il est fauviste : fait penser au fauvisme, rappelle les peintres fauves.

faux

1. elle est fausse, il est faux :

  • est contraire à la vérité ; contredit l’existence de quelque chose ;
  • n’est pas conforme à un modèle ; ne correspond pas à ce qui est attendu ou escompté ;
  • est contraire à la justesse ou au naturel ; est fondé(e) sur une erreur ; n’est pas justifié(e) ;
  • n’a que l’apparence de la chose réelle ; est une imitation ou une contrefaçon ; est simulé(e).

dire faux : dire le contraire de la vérité ou de la réalité.

penser faux : d’une manière inexacte.

chanter ou sonner faux : sans harmonie ou sans naturel.

une fausse couleur : [télédétection spatiale / traitement d’image] une couleur volontairement modifiée pour donner à l’observateur humain une perception colorée d’une scène, différente de celle qu’il en aurait naturellement ; par extension, toute association de bandes spectrales colorées. Ce terme a été introduit par l’invention de l’émulsion couleur incluant une couche sensible au proche infrarouge (appelé « IRC » ou « infrarouge couleur ») qui est l’exemple le plus répandu de fausse couleur. « Fausse couleur » reste généralement employé pour dénommer les émulsions photographiques qui réalisent un déplacement spectral. En anglais : false color (EU), false colour (GB). Voir aussi : infrarouge couleur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une fausse cliente, un faux client : [économie et gestion d’entreprise] une agente, un agent chargé(e) de tester le réseau ou l’offre d’une entreprise commerciale en se faisant passer pour un client. En anglais : mystery shopper. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.

le faux fret : [transport maritime] le montant dû au transporteur, en dédommagement du défaut de chargement de tout ou d’une partie des marchandises contractuellement prévues pour être embarquées. On dit aussi « fret à la boîte » et « taxation à la boîte ». En anglais : dead freight ; DF. Journal officiel de la République française du 20/06/2003.


à faux :

  • contrairement à la vérité, d’une manière erronée ;
  • d’une manière maladroite, anormale ;
  • sans raison, à tort.

porter à faux :

  • ne pas porter directement sur son point d’appui ;
  • sans atteindre le but recherché.


le faux :

  • ce qui est contraire à la vérité ;
  • ce qui est équivoque, délicat ;
  • ce qui manque de naturel ou de sincérité.

un faux :

  • une altération ou une contrefaçon ;
  • un objet fabriqué à l’imitation d’un objet de valeur.

Le mot faux vient du latin falsus « faux, falsifié, trompeur, imposteur ». Voir aussi : une, un faussaire, un faussariat, fausse, faussement, fausser, fausse route, un fausset, une fausseté, défausse, défausser.

Le nom (une) falsification est emprunté au latin médiéval falsificatio. Le verbe falsifier est emprunté au latin médiéval falsificare « fausser, falsifier ».

pseudo- est tiré du grec ψ ε υ δ(o)-, lui-même tiré de ψ ε υ δ η ́ ς « faux, trompeur ».

La pensée de Pierre de Jade : Ne jamais réussir à démêler le vrai du faux est un vrai défaut.

2. une faux :

  • un instrument utilisé pour couper les fourrages, les céréales, composé d’une lame d’acier légèrement recourbée, tranchante du côté concave, qui se termine en pointe à un bout et qui est fixée à l’autre bout, dans une direction perpendiculaire à son axe, à un long manche en bois muni d’une poignée ;
  • un repli membraneux ou un ligament recourbé.

une faux à râteau ou faux armée : une faux munie d’un râteau à longues dents, fixé au dos de la lame et à la partie inférieure du manche pour ranger les tiges coupées en andains.

une faux (de guerre) : une faux utilisée comme arme d’hast en fixant la lame dans le prolongement du manche (et en faisant varier parfois la forme de cette lame) ou à un char de guerre.

Le nom (une) faux vient du latin falx, falcis « faux, faucille, serpe ».

Le nom (un) fauchard est une forme influencée par faucher de l’ancien français fauçard « arme de hast », dérivé de faux (falce).

Le verbe faucher vient du latin populaire falcare de falx, falcis « faux, faucille ».

faux ami, faux ami

une fausse amie, un faux ami : une personne qui prétend être votre ami(e).

un faux-ami est un mot qui ressemble à un mot d’une autre langue mais de sens différent.

Faux-amis en français‎ : Wiktionnaire.

faux bombyx

un faux bombyx : un nom vernaculaire donné à des lépidoptères lasiocampidés, liparidés ou attacidés. Le nom de bombyx était ainsi donné autrefois à des papillons nocturnes d’autres familles que celle des bombycidés (le bombyx de l’ailante pour Samia cynthia, le bombyx disparate pour Lymantria dispar, etc.).

faux-bord

un faux-bord : une inclinaison d’un navire suite à un défaut de construction ou à une répartition inégale des charges.

faux bourdon, faux-bourdon

un faux bourdon : le nom vernaculaire des mâles des abeilles domestiques, appelés encore « abeillauds ».

un faux-bourdon :

  • un procédé d’écriture musicale ;
  • un chant accompagné par l’orgue ;
  • une harmonisation musicale de psaumes.

Le mot anglais drone, de même sens que le mot français, signifie proprement « faux bourdon », en raison du bruit que cet engin produit.

faux-cul, faux-derche

un faux-cul : un rembourrage qu’à différentes époques les femmes portaient, sous la robe, au bas du dos.

une, un fauxcul : celle qui est hypocrite ou sournoise, celui qui est hypocrite ou sournois.

une, un faux-derche : celle qui est prête à trahir, celui qui est prêt à trahir, qui a un comportement hypocrite.

On lit aussi ces noms sans trait d’union.

Le mot derche est une forme argotique du derrière.

faux-facturier

une fausse-facturière, un faux-facturier : celle, celui qui établit des fausses factures.

faux-filet

un faux-filet : un contre-filet, un morceau de bœuf pris dans l’aloyau, près du filet.

Au Québec, le faux-filet correspond à peu près à l’entrecôte dans la coupe française. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

faux-fuyant

un faux-fuyant :

  • un sentier dans un bois pour les gens à pied ;
  • un chemin par où l’on peut fuir sans être vu ;
  • un moyen détourné de se tirer d’une situation embarrassante ou de l’éviter.

Le nom (un) faux-fuyant est une altération sous l’influence de faux (1), de forsfuyant, attesté au sens de « celui qui est assujetti à la forsfuyance » (« droit payé par un serf pour obtenir la permission de passer dans un autre domaine »).

faux-manche

un faux-manche : le manche d’une faux. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

faux-monnayage, faux-monnayeur

un faux-monnayage

une fausse-monnayeuse, un faux-monnayeur : une fabricante, un fabricant de fausse monnaie, de faux billets.

faux-ouvrier

un faux-ouvrier : un pseudergate, chez les termites inférieurs, un individu qui ressemble à une ouvrière.

faux prétexte

Les enchaînements faux prétexte et fallacieux prétexte sont considérés comme pléonastiques ; en outre, il s’agit de calques de l’anglais false pretence. Le substantif prétexte signifie « raison alléguée pour justifier un dessein, un acte, un comportement, pour dissimuler la vraie cause d’une action ou pour refuser quelque chose ». Les adjectifs faux et fallacieux signifient respectivement « qui n’est pas vraiment, pas réellement ce qu’il paraît être » et « qui est destiné à tromper ». Il y a donc redondance puisque l’idée de fausseté ou de dissimulation est présente deux fois. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faux-semblant

un faux-semblant ou faux semblant :

  • une apparence trompeuse ;
  • une affectation de sentiments que l’on n’éprouve pas.

faux-sens

un faux-sens ou faux sens : une interprétation erronée d’un mot.

faux tournis

un faux tournis : des vertiges provoqués par une œstridiose chez le mouton notamment (Oestrus ovis).

favela, favéla, favella

une favéla : une habitation misérable et dénuée de confort dans les quartiers pauvres des villes brésiliennes.

des favélas : une zone de telles habitations.

On lit aussi favela et favella.

voir : Géoconfluences.

Ce nom est emprunté au portugais du Brésil favela, qui est soit dérivé de favo « alvéole, gâteau de miel » (lui-même du latin favus, même sens), soit emprunté au nom d’un arbuste poussant sur une colline où des soldats se seraient construit des habitations de fortune.

faverole

une faverole ou féverole, féverolle :

  • une variété de fève aux graines petites et rondes, qui sert principalement à nourrir le bétail ;
  • une graine de haricot sèche ;
  • une petite coquille bivalve.

Le nom (une) fèverole est un diminutif de fève.

faveur

une faveur : une disposition ou une attitude bienveillante envers une personne préférée.

avec faveur : avec bienveillance.

un traitement de faveur : obtenu par faveur.


une faveur :

  • une marque de bienveillance et de préférence envers quelqu’un ;
  • un avantage accordé.

par faveur (spéciale) : à titre exceptionnel.

une faveur :

  • la considération dont quelqu’un est l’objet ;
  • une appréciation positive hors de l’ordre commun.

être en faveur (auprès de quelqu’un) : jouir d’une grande considération.


en faveur de :

  • eu égard à ;
  • à l’avantage de, au profit de.

à la faveur de : grâce à, à l’occasion de.

une faveur : (par référence à l’écharpe, puis au ruban donné à un chevalier par sa dame), un petit ruban étroit utilisé à des fins décoratives.

une défaveur :

  • le fait d’être privé de la faveur dont on est l’objet, généralement auprès d’une personne influente ou considérée comme telle ;
  • une disposition défavorable de quelqu’un vis-à-vis de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • une appréciation défavorable.

Le nom (une) faveur est emprunté au latin classique favor « faveur ».

Le nom (une) défaveur est dérivé de faveur.

faveux, favique

une plaque faveuse, une teigne faveuse :

  • qui concerne le favus ;
  • qui est caractéristique du favus.


elle, il est favique : qualifie un type de parasitisme pilaire observé dans les teignes faviques à Trichophyton schoenleinii.

un godet favique : la lésion caractéristique de la teigne favique, ou favus, représentée par une dépression cupuliforme posée sur la peau, donc très légèrement en saillie, centrée par un cheveu et constituée par un amas de croûtes jaunâtres, friables, faites de filaments mycéliens enchevêtrés de Trichophyton schönleinii.

un favus ou une teigne favique : la teigne provoquée par Trichophyton schoenleinii qui atteint surtout le cuir chevelu, s’attaquant aux cheveux jusqu’à leur racine et à l’épiderme.

Le nom (un) favus est emprunté au latin favus « rayon, gâteau de miel » par analogie de forme entre les croutes formées par cette dermatose et des rayons ou des gâteaux de miel.

favisme

un favisme : une survenue de crises hémolytiques aigües induites par l’ingestion de fèves (Vicia faba) ou par l’inhalation de pollen de fèves observée, généralement, dans le bassin méditerranéen, chez certains patients ayant un déficit en glucose 6-phosphate-déshydrogénase.

Ce nom est emprunté à l’italien favismo, dérivé de fava « fève », du latin faba de même sens, avec le suffixe -isme.

favonius

un favonius : un vent d’ouest.

Voir aussi l’étymologie de foehn.

favorable, favorablement

elle, il est favorable : manifeste une disposition, une attitude bienveillante (envers une personne préférée).

être favorable à : manifester un intérêt positif (envers quelque chose ou quelqu’un).

une conclusion favorable, un préjugé favorable : qui est à l’avantage de quelque chose ou quelqu’un.

une occasion favorable, un climat favorable : qui apporte aide ou soutien à quelqu’un ou à la réalisation de quelque chose.

le moment favorable : le moment opportun.

favorablement :

  • de manière favorable ;
  • avec l’idée d’un intérêt positif ouvrant sur un éventuel soutien.

être défavorable à :

  • ne pas être bien disposé à l’égard de quelqu’un, pouvoir lui être nuisible ;
  • ne pas être en sa faveur ;
  • être susceptible de le désavantager ;
  • être susceptible de porter atteinte à l’état, au fonctionnement ou au développement de quelque chose, de quelqu’un.

défavorablement : de manière défavorable.

Le mot favorable est emprunté au latin classique favorabilis « favorable », dérivé de favor (faveur).

Le mot défavorable est dérivé de favorable.

favori, favorisant, favoriser, favorite, favoritisme

une confidente favorite, un disciple favori : qui est (pour quelqu’un) objet de prédilection.

elle est favorite, il est favori : est considéré(e) comme apte à gagner une épreuve.


Certains adjectifs dérivés de participe passé ont un féminin un peu particulier. Ainsi en est-il des adjectifs bénit et favori.
Il existe deux formes associées au verbe bénir : béni et bénit. La distinction entre ces deux formes ne s’est imposée qu’au XIXe siècle. La forme béni(e) est le participe passé du verbe bénir. On l’emploie pour parler de la bénédiction de Dieu ou de celle du prêtre sur les personnes. On l’emploie aussi, dans un sens figuré, pour parler des choses.
La forme bénit(e) est maintenant uniquement un adjectif. On l’emploie pour parler de choses qui ont reçu la bénédiction d’un prêtre selon un certain rituel.
L’adjectif favori quant à lui n’a qu’un féminin : favorite. La présence du t s’explique sans doute par l’influence de l’italien qui a comme participe passé du verbe favorire, qui signifie « favoriser », les formes favorito, favorita. La forme française actuelle favorite a remplacé favorie, féminin régulier de favori, participe passé de l’ancien verbe favorir.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Les participes passés et adjectifs terminés par un -i ont leur féminin en -ie : abrutie, bouffie, chérie, dégourdie, jolie, etc. Il y a cependant une exception, le féminin de favori est favorite. Sans doute est-ce par analogie avec le féminin des autres formes en -i que l’on entend de plus en plus aujourd’hui le féminin favorie, qui n’en est pas moins fautif. L’erreur inverse, qui consiste à substituer, parfois en manière de plaisanterie, des formes en -ite aux formes en -ie, s’explique par un même phénomène d’analogie et doit, elle aussi, être évitée. En savoir plus : Académie française.

une favorite, un favori :

  • celle, celui qui est (pour quelqu’un ou un groupe) objet d’une préférence marquée ;
  • celle qui est la mieux considérée, celui qui est le mieux considéré ;
  • celle, celui qui semble pouvoir gagner.

des favoris : une touffe de barbe qu’on laisse pousser sur les joues, le menton étant rasé.

une cause favorisante, un facteur favorisant : qui est propice, encourageante ou encourageant.

elle est favorisée, il est favorisé :

  • est traité(e) avec une bienveillance particulière ;
  • a reçu un don ou une aide plus ou moins durable.

une région favorisée, un climat favorisé : qui est plus riche, meilleur(e) qu’une, un autre.

elle est défavorisée, il est défavorisé :

  • est privé(e) d’un avantage matériel ou moral auquel, par comparaison avec le niveau considéré comme normal, elle, il pouvait s’attendre ;
  • a moins d’avantages, de possibilités.

une défavorisée, un défavorisé : celle, celui qui est désavantagé(e).

favoriser quelqu’un :

  • le traiter avec une bienveillance particulière ; lui donner plus qu’à un autre ;
  • le gratifier de (quelque chose) ;
  • lui donner ses faveurs, lui manifester son amour par des marques déterminées.

favoriser quelque chose :

  • soutenir, rendre possible (une action, un comportement) ;
  • permettre le développement (de quelque chose).

favoriser quelqu’un ou quelque chose :

  • apporter son aide, être favorable à ;
  • être favorable, faciliter l’action de quelqu’un, le déroulement des évènements.

défavoriser :

  • cesser d’accorder sa faveur à quelqu’un ;
  • priver quelqu’un d’un avantage matériel ou moral auquel il pouvait s’attendre ;
  • porter atteinte au fonctionnement ou au développement de quelque chose ;
  • porter atteinte à la situation économique.

Le mot favori est emprunté à l’italien favorito, favorita, du participe passé de favorire « favoriser », dérivé de favore (faveur).

Le verbe favoriser est dérivé de favor, forme ancienne de faveur, ou du latin favor.

Le verbe défavoriser est dérivé de favoriser.

favouille

une favouille : un petit crabe (Carcinus aestuarii Nardo ou Carcinus moenas, ce dernier étant appelé aussi crabe enragé), utilisé notamment pour parfumer soupes et coulis.

avoir l’air favouille : avoir l’air niais, sot, idiot.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

favus

un favus : voir favique (ci-dessus).

fax, faxer

[en anglais : facsimile ; fax ; telecopy] un fax ou une télécopie : une télécommunication ayant pour objet la reproduction à distance d’un document graphique sous la forme d’un autre document graphique géométriquement semblable à l’original. Un document graphique est par exemple un écrit, un imprimé, une image fixe, ou sa représentation dans la mémoire d’un ordinateur.

[en anglais : facsimile equipment ; fax (machine), telecopier] un fax ou un télécopieur : un appareil émetteur et récepteur de télécopie.
On a lu un téléfax.

télécopier ou faxer un document : l’envoyer par télécopie.

Le nom (un) fax est l’abréviation de téléfax, lui-même composé de télé- et de l’abréviation de fac-similé, probablement sous l’influence de télex, à comparer avec l’anglais facsimile transmission « télécopie ».

fayard

un fayard ou foyard : un hêtre.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le mot, notamment franco-provençal, fayard ou foyard est dérivé de l’ancien français fou « hêtre » (voir : fouet).

fayé

c’est fayé [Belgique] : c’est mesquin, c’est médiocre.

fayot, fayotage, fayoter, fayotte

un fayot : un haricot sec ; un militaire qui s’est rengagé.

une fayotte, un fayot : celle, celui qui fait du zèle pour se faire bien voir.

un fayotage : un zèle excessif.

fayoter :

  • faire du zèle ;
  • chercher à être bien considéré.

On a lu aussi un fayottage et fayotter.

Le nom (un) fayot est emprunté au provençal faiol, fayol, du latin classique phaseolus, fasiolus, voir : faséole.

fayousse

une fayousse : le jeu d’enfants consistant à introduire d’un seul coup autant de pièces de monnaie possible dans un trou creusé dans la terre et appelé pot.

L’origine de ce nom est incertaine, à rattacher peut-être à faille (2) « fente » du latin vulgaire fallia.

fazenda

une fazenda : une grande propriété, un domaine agricole au Brésil, les constructions de cette propriété ou de ce domaine.

fazenda, fazendero : Géoconfluences.

une hacienda : une vaste exploitation agricole ou pastorale comprenant les terres, le cheptel, les habitations et leurs dépendances.

Le nom (une) fazenda vient de ce mot portugais signifiant au Brésil « grande propriété rurale » et « ferme ; fortune ; au pluriel, marchandises » en portugais d’Europe, du latin facienda, en latin vulgaire facenda, à comparer avec l’ancien provençal fazenda, l’espagnol hacienda « propriété terrienne, ferme », de même origine.