NI – NY

ni

Il ne joue ni au foot ni au basket. Il n’a ni stylo ni gomme, il les a oubliés.

C’est une histoire sans queue ni tête : qui n’a pas de sens.

Dans l’expression ni vu ni connu, considérée comme une locution adverbiale, les participes vu et connu sont invariables. Cette expression signifie « sans que personne s’aperçoive de quelque chose », « sans qu’on le sache ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Pour l’étymologie, voir : CNRTL.

niable

une chose niable : dont l’existence, la vérité ou le bien-fondé peut être récusé(e) ou mis(e) en doute.

ce n’est pas niable :

  • cela ne peut pas être contesté(e), nié(e) ;
  • sa valeur ou sa validité ne peuvent pas être déniées.

voir : nier.

Niagara, niagara

le Niagara, un fleuve d’Amérique du Nord, célèbre par ses chutes.

un Niagara ou niagara :

  • une vaste chute d’eau ;
  • ce qui s’écoule de manière impressionnante, assourdissante ;
  • une quantité très importante.

niais, niaisard, niaisement, niaiser, niaiserie, niaiseux, niaisot

un rapace niais, un faucon niais : qui est encore au nid, qui ne sait pas voler.

elle est niaise, il est niais :

  • est sans expérience ;
  • a un comportement gauche ;
  • est sotte ou sot ;
  • est empreinte ou empreint de sottise ;
  • marque la bêtise, la gaucherie.

elle est niaisarde : est niaise, un peu niaise ; il est niaisard : est niais, un peu niais.

niaisement

une niaise, un niais :

  • une personne sans expérience, gauche, sotte ;
  • celle qui est naïve et un peu sotte, celui qui est naïf et un peu sot.

On lit aussi niaiseuse, niaiseux.

niaiser :

  • s’occuper à des futilités, perdre son temps ;
  • faire le niais ;
  • taquiner.

Dans les sens de « perdre son temps » et « faire le niais, feindre d’être sot, sans expérience », le verbe niaiser est utilisé familièrement en France, et, couramment semble-t-il, au Canada. Par contre, niaiser quelqu’un : le faire marcher, le taquiner. semble spécifique au Canada.

déniaiser : rendre moins naïf, plus débrouillard.

une niaiserie :

  • le caractère niais de quelqu’un, de quelque chose ;
  • ce qui est niais, stupide ;
  • une sottise.

elle est niaisotte, il est niaisot : parait un peu niais, sot, sans expérience.

Le mot niais vient du latin nidax, nidacis, dérivé de nidus « nid », proprement « pris au nid (en parlant du faucon) ».

niama-niama

des niama-niama ou nyama-nyama :

  • un ensemble d’objets hétéroclites et de peu de valeur, des marchandises de pacotille ;
  • des amuse-gueules servis avec l’apéritif.

Ce nom utilisé en Afrique est emprunté au mandingue. Le sens B est plutôt le fait d’Européens.

Niaméen, Niamey

Niamey : la capitale du Niger. Habitants : Niaméenne, Niaméen.

niangon

un niangon : un bois utilisé surtout pour les menuiseries extérieures.

Ce nom vient d’un mot africain.

niaouli

un niaouli : un arbre.

une essence de niaouli

Ce mot vient de la Nouvelle-Calédonie.

niaque

une niaque ou gnaque : une combattivité.

avoir la niaque ou gnaque : la volonté de vaincre.

voir : mordre.

niard

un niard : un enfant.

C’est une variante graphique de gnard, gniard.

nib

nib : rien.

un bon à nib : un bon à rien, un incapable.

nib de nib : rien du tout.

un nib :

  • un homme incapable, un bon à rien ;
  • une affaire, un truc ;
  • un vol.

Ce mot est l’apocope de l’argot nibergue « rien » et « non ».

nibar, nibard

un nibar ou nibard : un sein de femme.

voir : nichon.

nibé

nibé !

  • silence !
  • assez !

un nibé :

  • une chose, un truc, un objet quelconque ;
  • un procédé, une façon d’agir ;
  • une affaire, un entreprise.

faire un nibé : voler.

Ce mot est dérivé de nib.

nicaise

un nicaise :

  • un homme simple ;
  • un niais.

Ce nom est un emploi comme nom commun du prénom Nicaise, avec peut-être l’influence sémantique de nigaud, voir aussi Nicodème et niquedouille.

Nicaragua, nicaraguayen

elle est nicaraguayenne, il est nicaraguayen : est du Nicaragua.
une Nicaraguayenne, un Nicaraguayen

le Nicaragua ou la République du Nicaragua
capitale : Managua ; nom des habitants : Managuayenne, Managuayen.

Le nom du Nicaragua a été créé par l’explorateur Gil González Dávila d’après Nicarao, le nom du chef d’une communauté amérindienne habitant les rives du lac Nicaragua, et le mot espagnol pour « eau », agua. En savoir plus : Wikipédia.

niccolo

un niccolo : une agate ou agathe onyx, une pierre précieuse.

Ce mot a été emprunté deux fois à l’italien niccolo, une probable altération par aphérèse et dissimilation du latin chrétien (lapides) onychinae « onyx » ; le mot a dû subir secondairement l’influence du nom de personne Niccolo.

Nice

Nice : une ville en France.

elle est niçoise ou niçarde, nissarde, nissarte, il est niçois ou niçard, nissard, nissart : est de Nice.

une Niçoise ou Niçarde, Nissarde, Nissarte, un Niçois ou Niçard, Nissard, Nissart

le niçard ou nissard, nissart : un dialecte.

nice, nicet

elle, il est nice : est simple, candide, niaise ou niais.

une promesse nice : qui n’est assortie d’aucune garantie.

une action nice : fondée sur une telle promesse.

elle est nicette, il est nicet : est un peu simple, candide, niaise ou niais.

Le mot nice vient du latin nescius « ignorant », de nescire « ne pas savoir », composé de la négation ne et de scire « savoir ».

nichage

une aire de nichage : un espace protégé où les oiseaux peuvent nicher.

niche

1. A. une niche :

  • un emplacement creux pour y loger une statue, un objet décoratif ou un objet ;
  • une anfractuosité, un enfoncement ;
  • un abri naturel dans une paroi rocheuse.

une niche écologique :

  • les conditions environnementales nécessaires (hygrométrie, température, etc.) pour qu’un organisme puisse développer une population viable ;
  • la position occupée par une espèce ou une population dans un écosystème.

une niche bioclimatique : l’ensemble des conditions climatiques et environnementales qui déterminent l’habitat d’une espèce au sein d’un écosystème et qui exercent une influence sur le développement de l’espèce.

une niche (cellulaire) : [biochimie et biologie moléculaire – biologie cellulaire] un microenvironnement cellulaire qui protège les cellules souches des influences extérieures et maintient leur état indifférencié. En anglais : niche ; stem cell niche. Voir aussi : cellule souche. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

une niche fiscale :

  • [économie générale / fiscalité] une lacune, un vide législatif permettant d’échapper à l’impôt sans être en infraction. En anglais : tax loophole ; loophole. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.
  • une disposition permettant de payer moins d’impôt : soit parce que le contribuable réunit certaines conditions spécifiques, soit parce qu’il existe une lacune, un vide législatif autorisant d’échapper à l’impôt sans être en infraction. En savoir plus : Dico de l’éco.

B. une niche :

  • un petit réduit pratiqué dans une pièce, un appartement pour y loger, y dormir ;
  • une petite cabane servant d’abri à un chien de garde ;
  • un meuble portatif destiné à un chien d’appartement.

Le nom (une) niche (1) est soit un déverbal de nicher, soit un emprunt comme terme d’architecture (avec influence de nicher) à l’italien nicchia, de nicchio « coquille », d’origine incertaine, voir : CNRTL.

2. une niche : une plaisanterie malicieuse, une farce que l’on fait à quelqu’un.

L’origine du nom (une) niche (2) est d’origine incertaine, voir : CNRTL.

3. elle, il est niche [Belgique] : elle, il est sale, malpropre.

nichée, nicher, nichet

1. une nichée :

  • un ensemble d’oisillons de la même couvée encore au nid ;
  • une portée de petits animaux encore allaités par leur mère ;
  • l’ensemble des enfants d’une même famille ;
  • un groupe, un ensemble de personnes, d’enfants, d’objets.

nicher :

  • avoir son nid, nidifier ;
  • avoir un refuge, loger ;
  • se trouver habituellement dans un lieu, résider ;
  • installer confortablement ;
  • installer dans une niche ;
  • placer, situer.

se nicher :

  • avoir son nid ;
  • s’installer confortablement, de façon avantageuse ;
  • se trouver dans un endroit inattendu, une position élevée ;
  • se trouver ou se loger dans un creux, un endroit caché ou inaccessible.

un nichet : un œuf en plâtre qu’on met dans un nid pour inciter à y pondre.

une nicheuse, un (oiseau) nicheur : qui se construit son nid.

un nicheux : un nid où on met un nichet.

un nichoir :

  • une cage pour faire couver les oiseaux ;
  • un panier à claire-voie pour faire couver les poules ;
  • un nid artificiel pour les oiseaux de volière ;
  • un abri de bois, un nid qu’on suspend aux arbres pour la protection des oiseaux en liberté.

un nichon ou nibar, nibard : un sein de femme.

dénicher (1) : retirer de sa niche.

une dénicheuse, un dénicheur (1) : celle, celui qui retire les statues de leur niche.

une dénicheuse de saints, un dénicheur de saints : celle, celui qui par la critique historique démontre que tel ou tel saint n’a pas existé ou qu’il est indigne du culte dont il est l’objet.

dénicher (2) :

  • ôter du nid, faire sortir du nid ;
  • ôter un nid de l’emplacement qu’il occupe ;
  • faire sortir par force quelqu’un du lieu qu’il occupe ; • retirer une chose du lieu qu’elle occupe ;
  • découvrir à force de recherches l’endroit où se cache une personne ou une chose ;
  • découvrir pour son usage une personne ou une chose bien cachée, et de ce fait difficile à trouver ;
  • quitter son nid ;
  • se retirer avec précipitation d’un lieu où l’on était tranquillement établi.

une dénicheuse, un dénicheur : une personne qui retire les oiseaux de leur nid.

un dénicheur de merles : une personne fort habile à découvrir ce qui peut lui être utile ou agréable et à en profiter.

un dénicheur : un moteur de recherche spécifique aux sites de commerce électronique, capable d’interroger simultanément plusieurs boutiques en ligne afin de trouver l’article recherché aux meilleures conditions.

un tempérament dénicheur : qui sait découvrir ce qu’il n’est pas aisé de trouver.

Le verbe nicher vient du latin vulgaire nidicare (dérivé de nidus « nid ») qui a remplacé nidificare « faire son nid (pour les oiseaux) ».

Le nom (un) nichon est dérivé de nicher, avec le suffixe -on, parce que les seins sont « nichés » dans le corsage, ou parce que le nourrisson « se niche » contre les seins de sa mère.

nicheté, nicheterie

une nicheté ou nicheterie : de la saleté. [Belgique]

nicheur, nicheux, nichoir, nichon

nicheur, nicheux, nichoir, nichon : voir nicher (ci-dessus).

nichrome, nickel, nickelage, nickelé, nickeler, nickélifère, nickeline, nickélique, nickelure

un nichrome : un alliage de nickel et de chrome et parfois d’aluminium.

un nickel :

  • un métal ; un élément chimique ;
  • un objet fait de ce métal ;
  • une pièce de monnaie (contenant du nickel).

un ferronickel : un alliage de fer et de nickel.

elle, il est nickel :

  • est d’une propreté irréprochable ;
  • est parfaitement rangé(e) ;
  • est impeccable.

un nickelage : l’action de nickeler.

elle est nickelée, il est nickelé :

  • est recouverte ou recouvert de nickel ;
  • est rutilante ou rutilant, brille, étincèle ;
  • est insensible, indifférente ou indifférent.

avoir les pieds nickelés :

  • refuser de marcher, d’agir ;
  • être paresseux.

nickeler :

  • recouvrir une surface métallique de nickel ;
  • rendre nickel, faire briller.


je nickèle ou nickelle, tu nickèles ou nickelles, il nickèle ou nickelle, nous nickelons, vous nickelez, ils nickèlent ou nickellent ;
je nickelais ; je nickelai ; je nickèlerai ou nickellerai ; je nickèlerais ou nickellerais ;
j’ai nickelé ; j’avais nickelé ; j’eus nickelé ; j’aurai nickelé ; j’aurais nickelé ;
que je nickèle ou nickelle, que tu nickèles ou nickelles, qu’il nickèle ou nickelle, que nous nickelions, que vous nickeliez, qu’ils nickèlent ou nickellent ;
que je nickelasse, qu’il nickelât, que nous nickelassions ; que j’aie nickelé ; que j’eusse nickelé ;
nickèle ou nickelle, nickelons, nickelez ; aie nickelé, ayons nickelé, ayez nickelé ;
(en) nickelant.

elle, il est nickélifère : contient du nickel.

une nickeline : un arséniure naturel de nickel.

un sel nickélique : qui contient du nickel tétravalent.

la nickelure : l’art du nickelage.

une nickelure : un objet nickelé.

Le nom (un) nichrome est composé de ni(ckel) et de chrome.

Le nom (un) nickel est emprunté à l’allemand Nickel ou, plutôt, au suédois nickel, par abréviation de kopparnickel « arséniure de nickel », en allemand Kupfernickel, composé de Kupfer « cuivre » et de Nickel « lutin » forme familière de Nikolaus, équivalent de Nicolas, les mineurs allemands ayant vainement tenté de tirer du cuivre de l’arséniure de nickel où ils croyaient en trouver en raison de sa couleur rouge : à comparer avec cobalt pour une évolution sémantique analogue.

Le nom (un) nife ou nifé (= la barysphère, le noyau de la Terre) est emprunté à l’allemand Nife, formé à l’aide de Ni et de Fe, symboles chimiques du nickel et du fer.

nicnac

Belgique.

un, une nicnac : une petite friandise de pâte dure, souvent sous forme de lettre.

des nicnacs : des petits objets hétéroclites.

Nicodème, nicodème

un nicodème : un homme simple et niais.

Ce nom vient de Nicodème (en grec Ν ι κ ο ́ δ η μ ο ς) le nom d’un pharisien qui alla consulter de nuit le Christ pour lui poser certaines questions naïves ; il fut représenté en 1458, dans le Mystère de la Passion d’Arnoul Gréban comme un personnage borné, d’où le sens de « simple d’esprit ; un peu niais », voir aussi : nigaud, nicaise, niquedouille.

niçois

elle est niçoise ou niçarde, nissarde, nissarte, il est niçois ou niçard, nissard, nissart : est de Nice, une ville en France.

une Niçoise ou Niçarde, Nissarde, Nissarte, un Niçois ou Niçard, Nissard, Nissart

nicol

un nicol : un dispositif pour l’optique.

Ce nom vient de celui du physicien anglais William Nicol qui mit au point ce type de prisme en 1828.

nicolaïsme, nicolaïte

un nicolaïsme :

  • une doctrine religieuse ;
  • un refus du célibat ecclésiastique.

un nicolaïte : une, un adepte du nicolaïsme.

Nicole

Nicole : un prénom.

nicolétiidé

les nicolétiidés : une famille d’insectes zygentomes.

Nicosie, Nicosien

Nicosie : la capitale de Chypre. Habitants : Nicosienne, Nicosien.

Nicot, nicotiane, nicotinamide, nicotine, nicotiné, nicotinique, nicotiniser, nicotinisme

Jean Nicot : un diplomate et érudit français.

une nicotiane : un genre de solanacées, de plantes, parmi lesquelles le tabac ou herbe à Nicot.

un nicotinamide : une substance chimique.

une nicotine : un alcaloïde du tabac.

une substance nicotinée : qui contient de la nicotine.

une voix nicotinée : que l’abus du tabac a rendu rauque, a éraillé.

elle, il est nicotinique :

  • se rapporte à la nicotine ;
  • est provoqué(e) par la nicotine.

nicotiniser : imprégner de nicotine.

se nicotiniser : fumer du tabac.

un nicotinisme :

  • un ensemble de troubles provoqués par un empoisonnement par la nicotine ou par une intoxication chronique par le tabac ;
  • un tabagisme.

une dénicotinisation : ce qui supprime ou réduit la teneur en nicotine du tabac.

dénicotiniser les cigarettes : en retirer la nicotine.

un dénicotiniseur : un filtre.

Le nom (une) nicotiane vient de celui de Jean Nicot, qui, étant ambassadeur de France au Portugal, reçut en présent un plant de tabac venant de Floride, et l’envoya à la reine Catherine de Médicis (en l’honneur de qui cette plante fut appellée également herbe à la reine).

Le nom (une) nicotine vient de nicotiane par substitution, à la finale, du suffixe -ine.

nictation, nictitation, nictitant

une nictation ou nictitation : un clignotement des paupières, normal chez des animaux et pathologique chez l’homme.

une membrane ou paupière nictitante : une troisième paupière chez des oiseaux et des reptiles.

Le nom (une) nictation est emprunté au latin nictatio « clignement d’yeux ».

ELe mot nictitante est emprunté, comme l’anglais nictitating (membrane) au latin scientifique nictitans, participe présent de nictitare, fréquentatif du latin classique nictare « cligner des yeux ».

nid, nida, nidation, nid-d’abeilles, nid-d’ange, nid-de-pie, nid-de-poule, nid-d’oiseau, nider, nidicole, nidificateur, nidification, nidifier, nidifuge, nid-trappe

un nid :

  • un abri que les oiseaux construisent ou aménagent pour y pondre, couver leurs œufs et élever leurs petits ;
  • une construction faite par certains animaux y compris les insectes qui y vivent souvent en société afin d’y pondre leurs œufs et d’élever leurs petits ;
  • une habitation douillette et intime ;
  • un endroit où se trouvent groupés plusieurs choses qui offrent un intérêt ;
  • un endroit où se trouvent groupés des individus ou des choses que l’on a lieu de redouter ;
  • une circonstance ou un lieu qui favorise le développement d’idées ou de phénomènes.

des nids composés : une colonie de fourmis composée de plus d’une espèce, dont chacune élève son propre couvain. On parlera selon les cas de cleptobiose, lestobiose, parabiose, plésiobiose et xénobiose.

des nids mixtes : une colonie de fourmis composée de plus d’une espèce et dont les couvains sont mélangés et élevés en commun. On lit aussi une myrmécobiose. Cela vise notamment l’inquilinisme (parasitisme social). L’une des espèces est parasite de l’autre. Cela vise aussi les cas de la xénobiose, du parasitisme social temporaire et de l’esclavagisme.

des nids de cailloux : des zones dans les levées de bétonnage qui présentent une concentration d’agglomérats et un manque de ciment et qui nécessitent une réparation.

un nid à rats : un logement exigu et misérable.

un nida ou nid-d’abeilles : un matériau.

un nid-d’abeilles :

  • un ornement en broderie ;
  • un tissu avec des alvéoles légèrement en relief.

un nid-d’ange : un vêtement de sortie des très jeunes enfants, composé d’un très long manteau à capuchon fermé dans le bas.

une nidation : la fixation de l’œuf fécondé des mammifères dans la muqueuse utérine.

un nid-de-pie : un poste d’observation sur le mât avant de certains navires.

un nid-de-poule : un trou dans une chaussée.

un nid-d’oiseau :

  • une néottie, une orchidée ;
  • une fougère du genre Asplenium.

nider : pour un œuf fécondé de mammifère, se fixer, par nidation, dans la muqueuse utérine.

une espèce nidicole : une espèce dont les jeunes ont besoin de soins parentaux, notamment en restant au nid et en étant alimentés par les parents. Les insectes sociaux vivent dans des nids qui sont également habités par d’autres organismes dits nidicoles qui peuvent entretenir des relations parasites ou symbiotiques avec eux.

une nidificatrice, un (oiseau, animal) nidificateur : qui construit son nid.

une nidification : l’action de nidifier ; le fait d’occuper un nid.

nidifier : construire son nid.

une espèce nidifuge : dont les jeunes sont aptes à s’alimenter seuls quelques heures après la naissance.

un nid-trappe : une boite cubique, en bois ou en métal, dont un côté, ouvert, est muni d’une trappe retenant prisonnière une poule dans un nid, afin de contrôler et d’identifier le nombre d’œufs pondus.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du nid : Wiktionnaire.

Le nom(un) nid vient du latin nidus « nid d’oiseau » « la nichée » ; la forme nid, graphie étymologique, apparait en 1480. D’où : une nidulaire : un genre de champignons.

Le nom (une) nidation est dérivé du latin nidus (voir : nid), avec le suffixe -(a)tion.

Pour (un) nid-d’ange, nid a le sens d’abri.

Le nid d’oiseau a d’abord été dénommé en latin nidus avis « nid d’oiseau » par analogie de forme entre cette néottie terminée par un épi de quinze à vingt-cinq fleurs et un nid.

Le verbe nidifier est emprunté au latin nidificare « construire son nid » « nicher ».

Le mot niais vient du latin nidax, nidacis, dérivé de nidus « nid », proprement « pris au nid (en parlant du faucon) ». D’où : niaisement, niaiser, niaiserie, niaiseux, niaisot, déniaiser.

Le nom (une) niche (1) est soit un déverbal de nicher, soit emprunté comme terme d’architecture (avec influence de nicher) à l’italien nicchia, de nicchio « coquille », d’origine incertaine. D’où : dénicher (1), un dénicheur (2).

Le nom (une) niche (2) (= une plaisanterie malicieuse, une farce) est d’origine incertaine : soit un déverbal de nicher « faire le niais, perdre son temps » (qui serait une extension de nicher parce que la fabrication d’un nid représente un très long travail), soit une prononciation hypercorrecte de nique qui aurait été pris pour une forme picarde.

Le verbe nicher vient du latin vulgaire nidicare (dérivé de nidus « nid ») qui a remplacé nidificare « faire son nid (des oiseaux) » (nidifier) sur le territoire gallo-romain. D’où : un nichage, une nichée, nicher, un nichet, un nichoir, un nichon dénicher (2), un dénicheur (2).

Le nom (une) néottie (= un nid-d’oiseau, une orchidée) est emprunté au latin scientifique neottia, du grec ν ε ο τ τ ι ́ α « nid ».

Le nom (une) nitée (= une nichée) est un dérivé irrégulier de nid, avec le suffixe -ée, la forme la plus ancienne et la plus répandue dans les parlers étant niée, à comparer avec nittée « bande de malfaiteurs » et niée « troupe de mauvaises gens ».

nidoreux

elle est nidoreuse, il est nidoreux : a une odeur, un gout d’œufs pourris.

Ce mot est emprunté au latin nidorosus « qui dégage une odeur de brulé ».

nidulaire

une nidulaire : un genre de champignons.

voir : nid.

niébé

une niébé, un (haricot) niébé [Afrique] :

  • une variété de haricot consommé frais, sec ou en beignets ;
  • une variété de haricot dont les feuilles sont consommées bouillies.

Ce nom est emprunté au wolof ñebbe.

nièce

une nièce : une fille de son frère ou de sa sœur.

Le nom (un) neveu vient du latin nepos, nepotis (au féminin neptis, neptis) « petit-fils (descendant de parenté indirecte) » qui a pris à basse époque le sens de « fils du frère ou de la sœur »; ces deux sens du latin subsistent en français, en italien et en sarde mais dans le domaine ibéro-roman ne vit que le sens de « petit-fils », le sens de « fils du frère ou de la soeur (en espagnol sobrino, du latin sobrinus « cousin germain »)» n’étant attesté que sporadiquement ; le pluriel neveux « lignée, descendance » est un calque de l’emploi poétique du pluriel nepotes en latin classique.

Le nom (un) népotisme (= un favoritisme de certains papes envers leurs neveux, les membres de leur famille, dans l’administration des affaires ; une tendance à accorder des avantages aux membres de sa famille, à ses amis ou à ses relations) est emprunté à l’italien nepotismo, dérivé de nepote « neveu ».

Le nom (une) nièce (= une fille de son frère ou de sa sœur) est issu, de même que l’ancien provençal nepsa, nessa, du bas latin des gloses neptia, en latin classique neptis « petite-fille » et, à basse époque, « nièce », féminin de nepos « petit-fils », au pluriel « neveux, postérité ». De nepta, autre forme de basse époque, sont issus le catalan et le portugais neta, l’espagnol nieta « petite-fille » et l’ancien provençal nepta, neta « nièce ».

niellage, nielle, niellé, nieller, nielleur, niellure

une nielle (1) : une plante, appelée aussi parfois nigelle [dont les] graines vénéneuses, moulues avec celles du blé, altèrent les qualités de la farine.

une nigelle : une plante.

Le nom (une) nielle (1) vient du bas latin nigella de même sens, féminin substantivé du latin nigellus « noirâtre », dérivé diminutif de niger «noir». La forme nigelle représente une réfection d’après l’étymon latin.

une nielle (2) :

  • une maladie des céréales et notamment du blé ;
  • une sorte de fermentation qui s’attache aux toiles à voile et les détériore.

un blé niellé (1) : atteint par cette maladie.

nieller (1) : gâter une céréale, notamment le blé, par la nielle.

une niellure (1) : le résultat de la maladie de la nielle sur les grains de céréales.

Le nom (une) nielle (2) vient de nielle (1) par comparaison de la couleur noire des grains de blé niellés avec celle des graines de la plante.

un niellage : l’opération qui consiste à nieller un ouvrage d’orfèvrerie.

une nielle (3) :

  • une incrustation sur métal précieux d’un émail noir ;
  • l’émail noir utilisé ;
  • un ornement ressemblant exécuté sur métaux précieux.

un objet niellé (2) : orné de nielles.

nieller (2) : orner de nielles un bijou ou une pièce d’orfèvrerie.

une nielleuse, un nielleur : une graveuse, un graveur de nielles.

une niellure (2) :

  • l’art, le travail du nielleur ;
  • le résultat de ce travail.

Le verbe nieller (2) est dérivé de l’ancien français neel « émail noir », neial, issu avec substantivation du latin nigellus « noirâtre », diminutif de niger « noir ». D’où : une nielle (3).

n-ième

elle, il est n-ième ou énième : correspond à un nombre indéterminé et supposé grand.

elle, il est nième : est d’ordre n.

nier

nier :

  • déclarer ne pas croire en l’existence de quelque chose ;
  • ne pas admettre la réalité de quelque chose dont l’existence ne peut pas être mise en doute ;
  • entrer en contradiction avec l’existence de quelque chose ou de quelqu’un ;
  • désavouer ;
  • démentir ;
  • refuser à quelqu’un de prendre en considération quelque chose ;
  • déclarer ne pas croire en la vérité de quelque chose.

une nieuse, un nieur : celle, celui qui nie par habitude ou avec obstination.

elle est nieuse, il est nieur

une chose niable : dont l’existence, la vérité ou le bien-fondé peut être récusé(e) ou mis(e) en doute.

ce n’est pas niable :

  • cela ne peut pas être contesté(e), nié(e) ;
  • sa valeur ou sa validité ne peuvent pas être déniées.

un déni (1) :

  • l’action de dénier, de refuser de reconnaitre la vérité ou la valeur d’une chose ;
  • en psychanalyse, un mode de défense consistant en un refus par le sujet de reconnaitre la réalité d’une perception traumatisante.

elle, il est indéniable : dont on ne peut pas dénier l’existence ou la nature.

indéniablement : d’une manière indéniable.

un déni (2) :

  • l’action de refuser ce qui est dû ;
  • un refus d’accorder quelque chose à quelqu’un.

un déni de justice, un déni de service

déni / dénégation : Académie française ; Parler français.

dénier (1) quelque chose :

  • le nier formellement, refuser de l’admettre comme vrai ;
  • refuser de le reconnaitre comme sien.

dénier (2) quelque chose à quelqu’un : refuser, le plus souvent injustement, d’accorder que quelqu’un possède ou puisse posséder telle qualité, tel droit.

Le verbe nier vient du latin negare « dire non ; affirmer que… ne… pas » et « refuser (quelque chose à quelqu’un) »; à l’initiale ni– l’a emporté sur la forme régulière ney– pour éviter toute confusion avec noyer et parce qu’elle rappelait ainsi la négation ne, ni.

Le verbe dénier est dérivé de nier, avec le préfixe dé- exprimant le renforcement, d’après le latin classique denegare.

voir aussi : négatif, négation, non,…

nière

un nière : en argot, un individu.

L’origine de ce nom est incertaine.

niet

niet ! non !

un niet : une réponse négative, un refus catégorique.

Ce mot est emprunté au russe net [njet] « non ! il n’y en a pas ! ».

Nietzsche, nietzchéen, nietzschéisme

elle est nietzschéenne, il est nietzschéen :

  • est propre à Friedrich Nietzsche et à sa philosophie ;
  • est influencé(e) par cette philosophie ;
  • est partisane ou partisan de cette philosophie.

une nietzschéenne, un nietzchéen : une partisane, un partisan de la philosophie de Nietzsche.

un nietzschéisme :

  • la philosophie de Nietzsche ;
  • une idéologie qui s’inspire de la théorie nietzschéenne du surhomme.

nieur

nieuse, nieur : voir nier (ci-dessus).

Nièvre

la Nièvre : une rivière et un département de France.

elle est nivernaise, il est nivernais : est de Nevers, de la Nièvre.

une Nivernaise, un Nivernais

nife, nifé

un nife ou nifé : la barysphère, le noyau de la Terre.

Ce nom est emprunté à l’allemand Nife, formé à l’aide de Ni et de Fe, symbomes chimiques du nickel et du fer.

nigaud, nigauder, nigauderie, nigaudinos

elle est nigaude, il est nigaud :

  • manque d’expérience, de jugement ;
  • est sotte, niaise, maladroite ; est sot, niais, maladroit ;
  • est empreinte ou empreint de sottise, de maladresse.

une nigaude, un nigaud :

  • celle, celui qui manque d’expérience, de jugement ;
  • une personne sotte, niaise, maladroite.

un (cormoran) nigaud

nigauder : faire des nigauderies, s’amuser à des bêtises.

une nigauderie :

  • le caractère nigaud de quelqu’un, de quelque chose ;
  • ce qui est nigaud.

un nigaudinos :

  • un grand nigaud ;
  • un sot.

Le mot nigaud est probablement dérivé, à l’aide du suffixe péjoratif -aud, de Nicodème, nom d’un personnage biblique.

voir aussi : nicaise, nicodème, niguedouille ou niquedouille

nigelle

une nigelle : une plante.

Le nom (une) nielle (1) vient du bas latin nigella de même sens, féminin substantivé du latin nigellus « noirâtre », dérivé diminutif de niger «noir». La forme nigelle représente une réfection d’après l’étymon latin.

Niger, nigérien, nigéro-congolais, nigéro-sénégalais

1. le Niger : un fleuve d’Afrique.

2. le Niger : un État d’Afrique.

elle est nigérienne, il est nigérien : est du Niger.
une Nigérienne, un Nigérien

le Niger ou la République du Niger
capitale : Niamey ; nom des habitants : Niaméenne, Niaméen.

le groupe liguistique nigéro-congolais : une famille de langues.

le groupe liguistique nigéro-sénégalais : une famille de langues.

Le nom du Niger vient de celui du fleuve Niger, du terme autochtone Ni Gir (« rivière Gir »), ou du touareg n’eghirren (« eaux qui coulent »). Souvent mal interprété (particulièrement par les latinistes) comme dérivé du latin niger (« noir »), une référence à la couleur de peau des habitants. En savoir plus : Wikipédia.

Nigeria, Nigéria, nigérian

elle est nigériane, il est nigérian : est du Nigéria.
une Nigériane, un Nigérian

le Nigéria ou la République fédérale du Nigéria
capitale : Abuja ; nom des habitants : Abujanaise, Abujanais.
Lagos ; nom des habitants : Lagotienne, Lagotien.
On trouve aussi la variante « le Nigeria ».

Le nom du Nigéria vient de celui du fleuve Niger, du terme autochtone Ni Gir (« rivière Gir »), ou du touareg n’eghirren (« eaux qui coulent »). En savoir plus : Wikipédia.

night

un affichage nocturne de confort : [automobile] la fonction permettant d’interrompre momentanément, lors d’une utilisation nocturne, l’affichage lumineux des indications fournies par certains instruments du tableau de bord, afin notamment de réduire la fatigue visuelle du conducteur. En anglais : black panel ; night panel.

une aide à la vision de nuit : [automobile] un dispositif d’imagerie qui permet de détecter de nuit des obstacles peu ou non visibles à l’œil nu et d’en alerter le conducteur. En anglais : night view assist ; night vision ; night vision assist ; night vision system.

au jour le jour : [finance] dans le domaine des pensions, du marché des changes et du marché interbancaire, s’emploie pour désigner une opération dont le début est fixé le jour même et l’échéance au lendemain. En anglais : overnight.

un opérateur au jour le jour : [finance] un opérateur qui intervient sur le marché monétaire et dénoue ses positions le lendemain du jour où il les a prises. En anglais : overnight trader.

une orbite midi-minuit : [spatiologie / mécanique spatiale] l’orbite héliosynchrone d’un satellite artificiel dont tous les passages à un nœud se font vers midi ou vers minuit, en heure locale, à la verticale de ce nœud. En anglais : noon/midnight orbit.

La locution nominale réunion nocturne s’emploie pour désigner une rencontre sportive qui a lieu en soirée et en début de nuit depuis la fin du XIXe siècle ; la locution adverbiale en nocturne a, elle, presque un siècle d’existence. C’est-à-dire qu’elles sont bien antérieures aux premiers matchs de tennis disputés de nuit qui eurent lieu à l’U.S. Open, en 1978. Ceux-ci furent naturellement nommés en anglais « night sessions » mais il est regrettable de constater que les organisateurs des Internationaux de France de tennis emploient maintenant cette expression quand matchs en nocturne, matchs de nuit diraient la même chose. Académie française.

night-club

un night-club : une boite de nuit, un établissement, ouvert la nuit, qui présente des attractions et où l’on peut danser et consommer.

Ce nom, emprunté à l’anglais, composé de night « nuit » et de club, est attesté depuis 1894.

nigritelle

une nigritelle : le genre de plantes vivaces, de la famille des orchidacées, à tubercules ovales et palmés, à tige triangulaire, à feuilles étroites et nombreuses, à fleurs coniques diversement colorées exhalant un parfum de vanille, et dont l’espèce principale est la nigritelle noire ou orchis vanillé.

Ce genre a été établi sous le nom du latin scientifique nigritella, dérivé du latin niger « noir » sans doute en raison de la couleur foncée de ces fleurs.

nigritique

En anthropologie, on a lu nigritique pour négroïde, des termes racistes.

Ce mot est dérivé du latin nigritia « le noir, la couleur noire », lui-même dérivé de niger « noir », avec le suffixe -ique.

niguedouille

elle, il est niguedouille ou niquedouille : est niaise, nigaude ; est niais, nigaud.

une, un niguedouille ou niquedouille : une personne niaise, nigaude.

Le mot niquedouille ou niguedouille est une probable altération, à l’aide du suffixe péjoratif -ouille, de Nicodème, voir : nigaud et nicaise.

nihilisateur, nihiliser, nihilisme, nihiliste, nihil obstat

elle est nihilisatrice, il est nihilisateur : réduit à rien.

nihiliser :

  • réduire à rien, annuler ;
  • convertir à la doctrine du nihilisme.

un nihilisme :

  • une doctrine selon laquelle rien n’existe au sens absolu ;
  • une négation de toute réalité substantielle, de toute croyance ;
  • une négation des valeurs morales et sociales ainsi que de leur hiérarchie ; une doctrine politique.

elle, il est nihiliste :

  • se rapporte au nihilisme ;
  • professe le nihilisme philosophique ou moral ;
  • est partisane ou partisan du nihilisme politique.

une, un nihiliste :

  • celle, celui qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral ;
  • celle, celui qui professe le nihilisme ;
  • une partisane, un partisan du nihilisme politique.

Le droit de veto est le pouvoir reconnu au chef d’un État de ne pas promulguer les lois votées par l’assemblée législative ; c’est aussi une prérogative accordée à quelques membres de certaines assemblées de s’opposer aux décisions prises à la majorité. Ainsi, la France, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, y dispose d’un droit de veto. On emploie parfois, dans la langue courante, l’ellipse veto : on dira ainsi qu’un chef d’État a mis son veto à une mesure. Par extension, et en dehors de tout cadre constitutionnel, veto est devenu synonyme de « refus, opposition catégorique ». Il ne faudrait pas que l’amour du latin amène à un fâcheux contresens, que l’on entend hélas parfois, qui pousse à remplacer veto par la locution latine de sens opposé nihil obstat, proprement « rien ne s’oppose », formule par laquelle un censeur ecclésiastique chargé de vérifier la conformité d’un ouvrage aux enseignements de l’Église atteste ne pas s’opposer à la publication de celui-ci. On peut utiliser plaisamment cette formule pour signifier qu’on ne s’oppose pas à quelque chose, mais rappelons que veto et nihil obstat sont deux tours antonymes qu’il convient de ne pas confondre. Académie française.

Le nom (une) annihilation est emprunté au bas latin adnihilatio « action de réduire à rien ». Le verbe annihiler est emprunté au bas latin adnihilare « réduire à rien ». D’où : annihilable, annihilant, annihilateur, annihilement, annihiliste.

Le verbe nihiliser et le nom (un) nihilisme sont dérivés du latin nihil « rien ».

nihonium

le nihonium, symbole Nh : [chimie] l’élément chimique de numéro atomique 113. De Nihon (« Japon » en japonais). En anglais : nihonium. Journal officiel de la République française du 27/06/2017.

nil

Dans la langue administrative, la mention nil est parfois utilisée dans un questionnaire, un formulaire ou un document quelconque pour indiquer qu’il n’y a rien à signaler ou que certains éléments sont absents. On préférera à cet emprunt à l’anglais, lui-même emprunté au latin, les solutions de rechange néant ou, lorsque la question ne s’applique pas, sans objet (s. o. ou S. O.). Selon le contexte, il est aussi possible d’utiliser rien, non déterminé (n. d.) ou le zéro pour indiquer la nullité. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Nil

le Nil : le principal fleuve d’Afrique.

un nilomètre : une colonne pour mesurer la hauteur de la crue du Nil.

les langues nilo-sahariennes ou sahariennes, le groupe nilo-saharien ou saharien : l’ensemble relativement réduit de cinq familles de langues parlées au centre de l’Afrique par un peu plus de deux millions de personnes.

les langues nilo-tchadiennes, le groupe nilo-tchadien : un groupe de langues non bantoues de l’Afrique de l’est.

elle, il est nilotique : appartient au Nil et aux contrées riveraines de ce fleuve.

Le nom (un ) nilomètre est emprunté au grec Ν ε ι λ ο μ ε ́ τ ρ ι ο ν de même sens, composé de Ν ε ι ̃ λ ο ς « Nil [fleuve d’Afrique] » et de -μ ε ́ τ ρ ο ν, voir : -mètre.

Le mot nilotique est emprunté au latin niloticus « du Nil », élargissement de nilotis, lui-même emprunté au grec Ν ε ι λ ω ́ τ η ς « qui habite, qui se trouve sur les bords du Nil », dérivé de Ν ε ι ̃ λ ο ς « Nil ».

nilgau, nilgaut

un nilgau ou nilgaut : une antilope.

Mais revenons à nos bovins. La racine indo-européenne gwow-, d’où sont tirées les formes latines et grecques déjà citées, est présente dans le nom, d’origine sanscrite, d’une antilope d’Asie, le nilgau, proprement le « bovin (gau) bleu (nil) », mais aussi dans les noms allemand et anglais de la vache, Kuh et cow. En savoir plus : Académie française.

nilioniné

les nilioninés : une sous-famille d’insectes coléoptères ténébrionidés.

nille, nilles

une nille :

  • un manchon de bois mobile qui entoure le manche d’une manivelle ;
  • un piton de fer dans lequel on fait passer une clavette pour retenir les panneaux des vitraux d’église.

Le nom (une) anille (1) (= une béquille ; un crochet de frein ; une figure sur un écu) est emprunté au latin anaticula « petit canard ».

Le nom (une) nille est issu de l’anille devenue (la) nille.

2. des nilles : les articulations des doigts. [Suisse]

nilomètre, nilo-saharien, nilotique

nilomètre, nilo-saharien, nilo-tchadien, nilotique : voir Nil (ci-dessus).

nilpotent

elle est nilpotente, il est nilpotent : (en parlant de l’élément d’un anneau mathématique) dont une puissance entière est nulle.

Ce mot est composé du latin nil, la contraction de nihil « rien » et de potent, du latin potens, potentis « puissant », le participe présent de posse « pouvoir ».

nimbe, nimber, nimbocumulus, nimbostratus, nimbus

un nimbe :

  • un cercle, un disque de lumière représenté autour de la tête des personnages sacrés, des héros divinisés, d’un dieu ou des saints ;
  • un halo, une zone lumineuse qui entoure une personne ou une chose.

nimber :

  • auréoler ;
  • entourer une personne ou une chose d’un halo, d’un cercle lumineux.

un nimbocumulus ou cumulonimbus : un cumulus de grande dimension.

un nimbostratus : une couche nuageuse grise.

1. un nimbus : un nuage bas et gris.

Le nom (un) nimbe est emprunté au latin nimbus, proprement « pluie d’orage ; nuage de pluie » (voir : nimbus), qui a pris en latin chrétien le sens de « auréole de saint ». Le verbe nimber est dérivé de nimbe.

Le nom (un) nimbus (1) est emprunté au latin nimbus « nuage de pluie ».

2. le professeur Nimbus : un personnage de bandes dessinées créé en 1934, qui amuse par ses distractions et ses astuces.

un (professeur) Nimbus : un savant ou chercheur distrait tout adonné à sa recherche qui le coupe des autres et du monde extérieur.

Nîmes, nîmois

elle est nîmoise, il est nîmois : est de Nîmes, une ville de France.

une Nîmoise, un Nîmois

un denim : un tissu utilisé pour faire des jeans.

n’importe

(il) n’importe : ceci étant sans importance.

n’importe qui, n’importe où, n’importe quand : une personne, un lieu, un moment sans importance.

n’importe comment :

  • de toute façon ;
  • d’une manière sans importance.

n’importe quoi !

  • c’est absurde !
  • c’est sans intérêt !

voir : importer (2).

nin

nin (pour s’adresser à un petit garçon).

ma nine (pour s’adresser affectueusement à une personne, à un enfant).

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

NINA

Depuis de nombreuses années, les acronymes anglais NIMBY (not in my back yard), littéralement « pas dans mon arrière-cour » ou « pas dans mon jardin », et NIABY (not in anybody’s back yard), littéralement « dans aucune arrière-cour », se sont répandus dans l’usage, en particulier dans les domaines de l’environnement, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire.

NIMBY désigne la position de personnes ou, le plus souvent, de groupes de personnes qui rejettent hors de leur environnement immédiat la réalisation de projets d’installations et d’infrastructures dont elles ne contestent pas nécessairement l’intérêt collectif. NIABY désigne, quant à lui, la position de personnes qui refusent ces réalisations non seulement dans leur environnement immédiat, mais aussi dans tout autre environnement.

Pour désigner ces réalités, la Commission d’enrichissement de la langue française recommande d’utiliser en français les termes et expressions non au projet ici (NAPI), à la place de NIMBY, et ni ici, ni ailleurs (NINA), à la place de NIABY.

La Niña

El Niño et La Niña : des courants marins de grande envergure.

La Ninã est un phénomène climatique de récurrence variable fonctionnant de façon contraire à El Niño (ENSO). Alors que pendant El Niño, le fonctionnement de l’océan Pacifique semble s’inverser, pendant un épisode La Niña, ses caractéristiques habituelles semblent s’accentuer. Ce phénomène se déploie pendant l’hiver boréal et l’été austral, puis il est suivi généralement d’une année plus fraîche que la moyenne. Il peut se produire plusieurs années de suite, ou ne pas se produire pendant dix ans et parfois plus. En savoir plus : Géoconfluences.

ninas

un ninas : un cigare.

Ce nom commercial est emprunté à l’espagnol niñas « petites », féminin pluriel de nino « petit enfant », lui-même emprunté à ninnus, de création expressive.

nine

nin (pour s’adresser à un petit garçon).

ma nine (pour s’adresser affectueusement à une personne, à un enfant).

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

ninidé

les ninidés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes lygaéoïdes.

Ninive, ninivite

elle, il est ninivite : est de Ninive, la capitale de l’Assyrie.

une, un Ninivite

El Niño

El Niño et La Niña : des courants marins de grande envergure.

El Niño est une oscillation australe des courants océaniques (ENSO : El Niño Southern Oscillation). Ce phénomène saisonnier atteint son apogée vers Noël, d’où son nom qui fait référence à l’enfant Jésus. Cette oscillation consiste en un renversement de la circulation des alizés de sud-est dans le Pacifique sud modifiant la circulation des courants marins, et entraînant de ce fait de nombreuses modifications climatiques. En savoir plus : Géoconfluences.

niobate, niobique, niobium

un niobate : un sel de l’acide niobique.

elle, il est niobique : est dérivé(e) du niobium.

un niobium : un métal, un élément chimique.

Le nom (un) niobium a été créé à partir du nom de Niobé, fille de Tantale, avec le suffixe -ium , d’apr. tantale, ces deux métaux étant souvent associés.

niolle, niolleur

1. une niolle : un vieux chapeau retapé.

une niolleuse, un niolleur :

  • une marchande, un marchand de vieux chapeaux retapés ;
  • une marchande, un marchand de vieux habits.

Ce nom est probablement issu de gniolle « gifle », même mot que gnolle et niolle (2) « sans valeur, niais », la niolle étant un chapeau auquel on a donné une tape, plutôt que la forme abrégée de torgniole « gifle ».

2. elle, il est niolle ou gnolle : est sotte ou sot, est bête.

une gnolle :

  • une chose sans valeur ;
  • une personne futile ;
  • une niaiserie.

Le mot niolle (2) ou gnolle vient soit de l’ancien français niule « brouillard » d’où « chose sans valeur » issu du latin nebula de même sens, soit plus vraisemblablement dérivé de niais par changement de suffixe.

3. une gnôle ou gnaule, gniole : une eau-de-vie, un alcool.

Ce mot francoprovençal (et des régions voisines) désignant une eau-de-vie produite à partir du sureau noir, est une forme dialectale de hièble avec agglutination de l’article défini. Le mot s’est vraisemblablement répandu dans le français populaire au cours de la Première Guerre mondiale.

Niolo, niolo

le Niolo : une région de la Haute-Corse.

un niolo : un fromage.

nippe, nipper, nippes

des nippes :

  • des objets, des linges, des bijoux servant à la toilette et à la parure ;
  • des vêtements ;
  • des vêtements pauvres et usagés ;
  • des vêtements.

nipper :

  • procurer des vêtements ;
  • habiller.

se nipper :

  • se procurer des vêtements ;
  • s’habiller.

Le nom (des) nippes est probablement issu de guenipe au sens de « guenilles, vieux habits », avec chute du groupe [gn] initial, inhabituel en français.

nippon

elle est nippone ou nipponne, il est nippon : est du Japon.

une Nippone ou Nipponne, un Nippon

nippon, nipponneries : Au cœur du français.

Le mot nippon vient du mot japonais signifiant littéralement « soleil levant » par lequel les Japonais désignent leur pays et non pas seulement la principale ile de l’archipel, composé de ni(chi) « soleil » et pon, hon « source, origine ».

nique

une nique : une dent d’enfant.

faire la nique : faire de la tête un signe de mépris ou de moquerie.

être nique de mèche : n’être nullement complice.

niquer (1) : au jeu de dés, amener au premier jet le point que l’on a annoncé.

Le nom (une) nique est un terme expressif issu du radical nik- marquant l’indifférence, le dédain, la moquerie, de là, la désignation d’objets de peu de valeur, de vétilles (à comparer avec triquenique « baliverne, bagatelle », ainsi que le portugais nica « choses insignifiantes, bagatelles ».

niquer (2) :

  • avoir des relations sexuelles ;
  • choper, attraper quelqu’un ou quelque chose ;
  • surprendre, prendre, duper.

se faire niquer : être surpris, trompé, dupé.

niquer la gueule à quelqu’un : le tromper.

niquer le burnous : surprendre.

Le verbe niquer (2) vient d’un mot sabir d’Afrique du Nord, tiré de l’arabe nāk : i-nik, troisième personne de l’indicatif présent « il fait l’amour ».

niquedouille

elle, il est niguedouille ou niquedouille : est niaise, nigaude ; est niais, nigaud.

une, un niguedouille ou niquedouille : une personne niaise, nigaude.

Le mot niquedouille ou niguedouille est une probable altération, à l’aide du suffixe péjoratif -ouille, de Nicodème, voir : nigaud et nicaise.

niquer

niquer : voir nique (ci-dessus).

niqueter

niqueter un cheval : lui couper certains muscles abaisseurs de la queue d’un cheval, sans amputer le tronçon, et de manière à la faire tenir relevée. On lit aussi anglaiser.

je niquète ou niquette, tu niquètes ou niquettes, il niquète ou niquette, nous niquetons, vous niquetez, ils niquètent ou niquettent ;
je niquetais ; je niquetai ; je niquèterai ou niquetterai ; je niquèterais ou niquetterais ;
j’ai niqueté ; j’avais niqueté ; j’eus niqueté ; j’aurai niqueté ; j’aurais niqueté ;
que je niquète ou niquette, que tu niquètes ou niquettes, qu’il niquète ou niquette, que nous niquetions, que vous niquetiez, qu’ils niquètent ou niquettent ;
que je niquetasse, qu’il niquetât, que nous niquetassions ; que j’aie niqueté ; que j’eusse niqueté ;
niquète ou niquette, niquetons, niquetez ; aie niqueté, ayons niqueté, ayez niqueté ;
(en) niquetant.

Ce verbe est dérivé de l’anglais to nick « encocher » d’où « anglaiser », avec le suffixe -eter.

nirvana, nirvâna, nirvanien, nirvânien, nirvanique, nirvânique, nirvanisme, nirvânisme

un nirvana ou nirvâna :

  • dans la religion hindoue, un état de béatitude parfaite ;
  • un état de délivrance intellectuelle et affective qu’on obtient par des renoncements ;
  • une tendance de l’appareil psychique à supprimer toutes les tensions.

un nirvanienne ou nirvânienne, un nirvanien ou nirvânien : celle, celui qui croit au nirvâna.

elle, il est nirvanique ou nirvânique :

  • est propre au nirvâna ;
  • évoque la paix, la béatitude de ceux qui accèdent au nirvâna.

un nirvanisme ou nirvânisme : la doctrine du nirvâna.

Le nom (un) nirvana ou nirvâna vient de ce mot sanscrit, signifiant littéralement « extinction » spécialisé dans le bouddhisme pour désigner un « état qui échappe à la fatalité du devenir et où toute pensée, toute volonté, toute sensation sont abolies » (neutre de l’adjectif verbal de nirva « souffler ; cesser de souffler ; s’éteindre » de va « souffler »), étendu au domaine philosophique « état de délivrance intellectuelle et affective obtenu par le renoncement au vouloir-vivre ».

nissart

Nice : une ville en France.

elle est niçoise ou niçarde, nissarde, nissarte, il est niçois ou niçard, nissard, nissart : est de Nice.

une Niçoise ou Niçarde, Nissarde, Nissarte, un Niçois ou Niçard, Nissard, Nissart

le niçard ou nissard, nissart : un dialecte.

niston

une nistonne, un niston :

  • une, un jeune enfant ;
  • une jeune prostituée ou un jeune prostitué ;
  • une jeune voyoute, débutante, manquant d’expérience ; un jeune voyou, débutant, manquant d’expérience.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est emprunté au provençal nistoun, nitoun « petit, bambin, enfant » d’origine incertaine.

nit

un nit : l’unité de luminance égale à une candela par mètre carré de surface.

Ce mot représentant le radical du verbe latin nitere « luire, briller » et de l’adjectif nitidus « luisant, resplendissant », a été adopté en 1948 au colloque organisé par la Commission internationale de l’éclair.

nitée

une nitée : une nichée.

Ce nom est un dérivé irrégulier de nid, avec le suffixe -ée.

nitella, nitelle

une nitelle : une algue des étangs et des eaux courantes, dont la tige est parfois très longue. On lit aussi une, un nitella.

Ce nom est emprunté au latin scientifique nitella, lui-même peut-être du latin classique nitela « éclat, ce qui rend brillant ».

nitescence, nitescent

une nitescence : une lueur, un éclat.

elle est nitescente : est lumineuse, éclatante ; il est nitescent : est lumineux, éclatant.

Le nom (une) nitescence est un dérivé savant, à l’aide du suffixe -ence (voir : -ance), du latin nitescere « devenir luisant, se mettre à briller » ; l’adjectif nitescent est emprunté au latin nitescens, nitescentis, participe présent de nitescere.

nitide, nitidité

elle, il est nitide : est resplendissante, brillante ; est resplendissant, brillant.

une nitidité : une luminosité, un éclat.

Le mot nitide est emprunté au latin nitidus « brillant, resplendissant, florissant », voir : net.

nitidule, nitidulidé

une nitidule : un genre d’insectes coléoptères polyphages cucujoïdes, le type de la famille des nitidulidés, par exemple Nitidula rufipes.

les nitidulidés : la famille d’insectes coléoptères polyphages cucujoïdes dont la nitidule est le type.

sainte(-)nitouche

une sainte(-)nitouche : une jeune fille ou femme qui joue à la prude, qui prend hypocritement des airs offensés.

Le nom (une) sainte(-)nitouche (= une jeune fille ou femme qui joue à la prude, qui prend hypocritement des airs offensés) est composé du féminin de saint et de nitouche mot plaisant formé de n[e], y et touche, forme verbale de toucher, littéralement « qui n’y touche pas, qui n’a pas l’air d’y toucher ».

Nitouche (Sainte) : Cette jeune fille de la noblesse romaine provinciale, originaire de Dalmatie (180-203. fut accusée à tort d’être chrétienne. Lorsque son innocence fut établie, on la libéra. Mais entretemps ses compagnes de cellule l’avaient convertie… Elle passe pour avoir guéri un homme affligé de hoquets en refusant de s’approcher de lui. Honorée particulièrement sur la côte croate, sa statue est promenée dans les rues de Dubrovnik le jour de sa fête, la sainte Nituszcka. Elle est la protectrice des épouilleuses et des fabricants de pipes. En savoir plus : site de Dominique Didier.

nitraniline

une nitraniline : un dérivé nitré de l’aniline, utilisé dans l’industrie des matières colorantes.

Ce nom est composé de nitr- représentant nitre et d’aniline.

nitrant, nitratation, nitrate, nitraté, nitrate-fioul, nitrate-fuel, nitrater, nitratine, nitration, nitratophile

elle est nitrante, il est nitrant : provoque la nitration d’une molécule, d’un produit.

une nitratation :

  • l’action de nitrater ;
  • une transformation d’acide nitreux ou de nitrites en acide nitrique ou en nitrates ;
  • le deuxième stade de la nitrification ;
  • une transformation en nitrates par voie microbienne des composés nitreux du sol.

un nitrate : un sel ou ester de l’acide nitrique.

elle est nitratée, il est nitraté :

  • contient un nitrate ;
  • est oxydé(e) à l’état de nitrate.

un sol nitraté : auquel on a ajouté du nitrate.

un nitrate-fioul ou nitrate-fuel : un mélange explosif.

nitrater :

  • ajouter du nitrate ;
  • traiter, colorer à l’aide d’un nitrate.

une natronite ou nitratine : le nitrate de soude naturel, de couleur blanche, cristallisant dans le système rhomboédrique, qui est utilisé comme engrais dans certains pays.

une nitration : une introduction du radical NO2dans un composé organique.

une espèce ou une communauté nitratophile : qui affectionne les sols à forte disponibilité en nitrates.

Le nom (un) nitrate est dérivé de nitre, avec le suffixe -ate.

nitre, nitré, nitrer, nitreur, nitreux, nitrière

un nitre :

  • un salpêtre ;
  • un nitrate de potassium ;
  • un azotate de potassium.

elle est nitrée, il est nitré :

  • dont la formule chimique contient le radical -NO2 ;
  • où l’on a mis du nitre.

elle est mononitrée, il est mononitré (en chimie).

nitrer :

  • additionner d’acide nitrique ;
  • transformer un composé organique en dérivé nitré.

une nitreuse, un nitreur : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de conduire un appareil de nitration.

un nitreur : un appareil servant à la nitration.

elle est nitreuse, il est nitreux :

  • contient le radical -NO dans lequel l’azote apparait sous forme trivalente ;
  • contient de l’azote.

une nitrière :

  • une salpétrière ;
  • un lieu d’où l’on extrait le nitre, les nitrates.

Le nom (un) nitre est emprunté au latin nitrum, un nom donné à différents alcalis (en particulier soude et potasse, mais probablement rarement au nitre des chimistes modernes), lui-même emprunté au grec ν ι ́ τ ρ ο ν (probablement emprunté à l’égyptien) qui désignait la soude, le natron.

nitrifiant, nitrificateur, nitrification, nitrifier

elle est nitrifiante, il est nitrifiant :

  • produit la nitrification ;
  • favorise la production de nitre.

elle est nitrificatrice, il est nitrificateur :

  • transforme en nitrates ;
  • provoque, favorise la nitrification.

une nitrification : une transformation naturelle des composés azotés organiques en nitrates, par action de diverses bactéries.

nitrifier : transformer en nitrates.

se nitrifier : se recouvrir de salpêtre.

elles se nitrifient, ils se nitrifient, elles se sont nitrifiées, ils se sont nitrifiés,…

Le verbe nitrifier est dérivé de nitre, avec le suffixe -ifier.

nitrile, nitrine, nitrique, nitrite

un nitrile : tout composé azoté de formule générale R − C ≡ N.

une nitrine : une nitroglycérine.

elle, il est nitrique :

  • contient le radical -NO2 ;
  • est capable de réaliser la nitrosation ;
  • contient du salpêtre.

un acide nitrique

un nitrite : un ester ou sel de l’acide nitreux, HNO2.

Ces mots sont dérivés de nitre.

nitro-

nitro– est tiré de nitre.

voir : CNRTL.

nitrobacter, nitrobactérie

un nitrobacter ou une nitrobactérie : une bactérie aérobie qui oxyde les sels de l’acide nitreux et les transforme en nitrates assimilables.

nitrobenzène, nitrobenzol

un nitrobenzène : une essence de mirbane, une substance liquide produite à partir du benzène soumis à l’action de l’acide nitrique.

On lit aussi un nitrobenzol.

nitrocellulose, nitrocellulosique

une nitrocellulose : un ester nitrique de la cellulose.

elle, il est nitrocellulosique : est à base de nitrocellulose.

nitrocline

une espèce ou une communauté nitrocline : qui affectionne les sols à disponibilité modérée en produits azotés assimilables, quelle que soit leur forme.

nitrogénase, nitrogène

une nitrogénase : un complexe enzymatique.

Les bactéries dites diazotrophes fabriquent l’unique enzyme capable de transformer le diazote en ion ammonium assimilable par les plantes, une nitrogénase (cette transformation fournirait environ 108 tonnes par an d’ammoniac !). Elles sont principalement de deux types.

un nitrogène : un azote.

nitroglycérine

une nitroglycérine ou nitrine :

  • un trinitrate de glycérine ;
  • un explosif.

nitrojection

une nitrojection : une incorporation comme engrais dans le sol de l’ammoniac anhydre à l’état gazeux.

nitrométhane

un nitrométhane : un dérivé nitré du méthane.

nitromètre

un nitromètre : un azotomètre, un appareil servant à déterminer le taux d’azote des nitrates et des éthers nitriques.

nitronaphtalène

un nitronaphtalène : un dérivé nitré du naphtalène.

nitrophénol

un nitrophénol : un dérivé nitré du phénol.

nitrophile

elle, il est nitrophile :

  • vit sur des sols riches en azote ;
  • demande beaucoup de nitrates pour son développement.

nitrophosphate

un nitrophosphate : un dérivé nitré contenant à la fois de l’azote et du phosphore.

nitrophyte

une nitrophyte : une plante des sols riches en nitrates.

nitroprussiate

un nitroprussiate : un dérivé nitré du prussiate.

nitrosation, nitrosé, nitrosobactérie, nitrosomonas, nitrosyle

une nitrosation :

  • une introduction du groupement -NO dans une molécule ;
  • le premier stade de la transformation des composés ammoniacaux en acide nitreux.

elle est nitrosée, il est nitrosé : renferme un radical monovalent -NO.

une nitrosobactérie : une bactérie qui oxyde l’ammoniaque en nitrites.

un nitrosomonas : une bactérie aérobie oxydante qui transforme l’azote ammoniacal en azote nitreux.

un nitrosyle : un radical monovalent positif NO.

nitrotoluène

un nitrotoluène : un dérivé nitré du toluène.

nitruration, nitrure, nitruré, nitrurer

une nitruration : un traitement thermochimique de durcissement superficiel de certains alliages ferreux par l’azote.

un nitrure : le résultat de la combinaison de l’azote avec un autre corps simple, notamment un métal.

elle est nitrurée, il est nitruré : a subi un durcissement superficiel par formation de nitrures.

nitrurer :

  • transformer en nitrure ;
  • chauffer une pièce métallique dans une atmosphère d’ammoniaque pour la durcir par la formation de nitrures à sa surface.

Le nom (un) nitrure est dérivé de nitre.

nival

elle est nivale, il est nival :

  • est formé(e) de neige ;
  • caractérise, concerne la neige.

elles sont nivales, ils sont nivaux

voir aussi : une nivation, nivéal, nivéen (ci-dessous).

Le mot nival est emprunté au latin classique nivalis « (temps) neigeux ; (montagne) couverte de neige », dérivé de nix « neige ».

nivaquine

une nivaquine : un antimalarique de synthèse dérivé de l’amino-quinoléine.

Ce nom de marque déposée est construit par apocope à partir de l’adjectif latin nivalis « de neige ; couleur de neige » et de quinine.

nivation, nivéal

une nivation : l’action de la neige sur le relief.

elle est nivéale, il est nivéal : évoque la neige.

elles sont nivéales, ils sont nivéaux

une plante nivéale : qui fleurit en hiver ou se trouve dans la neige.

Le nom (une) nivation est un dérivé savant du latin nix, nivis « neige », avec le suffixe -(a)tion.

Le mot nivéal est un dérivé savant du latin nix, nivis « neige », avec le suffixe -al.

nive

une nive [au Pays basque] : une rivière, un torrent.

la Nive de Béhérobie, la Nive d’Arnéguy, la Nive de Laurhibar, la Nive de Baïgorry ou Nive des Aldudes, la Grande Nive

Ce nom propre de rivières est issu du préroman nava « terrain plat, terrain où se rassemblent les eaux », d’où « ruisseau » (attesté dans le domaine ibérique depuis la fin du 8ème siècle).

niveau

A. un niveau :

  • un plan horizontal, un ensemble de points dans le même plan horizontal ;
  • une ligne joignant deux points dans un tel plan ;
  • un instrument qui sert à vérifier l’horizontalité d’un plan ou d’une droite, à mesurer des différences de hauteur et d’inclinaison ;
  • un pouvoir, une force capable d’égaliser les choses et les hommes.

B. un niveau :

  • une hauteur, un degré d’élévation, un étage d’un bâtiment ;
  • une intensité ;
  • un degré d’évolution ou de développement ;
  • une position occupée par un individu dans une hiérarchie ;
  • un degré du développement de l’intelligence.

au niveau de : Académie française ; Parler français.

un niveau de service : Office québécois de la langue française.

un niveau de jeu : [audiovisuel / jeu vidéo] chacune des étapes de la narration ou de la progression d’un jeu vidéo, dont la difficulté est généralement croissante. En anglais : game level ; level. Voir aussi : concepteur de niveaux de jeu. Journal officiel de la République française du 08/04/2017.

un niveau de maturité technologique ou NMT : un indice chiffré caractérisant l’état d’avancement d’un projet ou d’une innovation scientifiques ou techniques selon une échelle de maturité technologique. Le niveau de maturité technologique est pris en compte pour décider de poursuivre le développement d’un projet ou d’une innovation ou de passer à sa phase d’application. En anglais : technology readiness level ; TRL. Voir aussi : échelle de maturité technologique. Journal officiel de la République française du 16/12/2020.

un niveau de prétraitement : [télédétection spatiale] En anglais : preprocessing level. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un niveau piézométrique : [hydraulique] en un point d’un milieu poreux, le niveau supérieur de la colonne liquide statique qui équilibre la pression hydrostatique en ce point. En anglais : piezometric level. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un niveau trophique : en écologie, le rang qu’occupe un être vivant dans une chaine alimentaire. Chaque maillon d’une chaine alimentaire correspond à un niveau trophique (producteurs, consommateurs et décomposeurs).

Le nom (un) niveau est une altération (par assimilation de l’n initiale à l’l finale) de livel, liveau, lui-même du latin populaire libellus, en latin classique libella « instrument servant à niveler, niveau » (dérivé de libra « balance à deux plateaux ou à contrepoids », puis « niveau »).

Le nom (un) livet (= la ligne de jonction du pont d’un navire et de la coque ; l’intersection du plan horizontal que constitue le pont avec le plan vertical que constitue le bordé ; ce qui s’y trouve) est une variante en -et, de l’ancien substantif livel « niveau (instrument) » (voir : niveau), du latin libella « niveau (d’eau) ».

La libellule, le niveau et le requin-marteau. Cela n’est guère évident à première vue, mais cet insecte entretient des liens étymologiques aussi bien avec cet outil, qui sera décrit ci-dessous et qu’il ne faut pas confondre avec un niveau à bulle, qu’avec ce poisson. En savori plus : Académie française.

nivéen

elle est nivéenne, il est nivéen : elle, il évoque la neige par sa blancheur.

Le mot nivéen est un dérivé savant du latin niveus « qui a la blancheur de la neige », avec le suffixe -éen (-ien).

nivelage, nivelée, nivèlement, niveler, nivelette, niveleur, niveleuse, nivellateur, nivellation, nivelle, nivellement, nivellerie

un nivelage : l’ation de niveler, de mettre au même niveau une surface.

une nivelée : un établissement d’une mesure du niveau du sol à l’aide du niveau à lunette.

niveler (1) :

  • rendre une surface plane et horizontale ;
  • égaliser, rendre égal ;
  • baisser le niveau de quelque chose.

je nivèle ou nivelle, tu nivèles ou nivelles, il nivèle ou nivelle, nous nivelons, vous nivelez, ils nivèlent ou nivellent ;
je nivelais ; je nivelai ; je nivèlerai ou nivellerai ; je nivèlerais ou nivellerais ;
j’ai nivelé ; j’avais nivelé ; j’eus nivelé ; j’aurai nivelé ; j’aurais nivelé ;
que je nivèle ou nivelle, que tu nivèles ou nivelles, qu’il nivèle ou nivelle, que nous nivelions, que vous niveliez, qu’ils nivèlent ou nivellent ;
que je nivelasse, qu’il nivelât, que nous nivelassions ; que j’aie nivelé ; que j’eusse nivelé ;
nivèle ou nivelle, nivelons, nivelez ; aie nivelé, ayons nivelé, ayez nivelé ;
(en) nivelant.

se niveler :

  • être mis de niveau ;
  • s’égaliser, s’effacer.

je me nivèle ou me nivelle, tu te nivèles ou te nivelles, il se nivèle ou se nivelle, nous nous nivelons, vous vous nivelez, ils se nivèlent ou se nivellent ;
je me nivelais ; je me nivelai ; je me nivèlerai ou me nivellerai ; je me nivèlerais ou me nivellerais ;
je me suis nivelé(e) ; je m’étais nivelé(e) ; je me fus nivelé(e) ; je me serai nivelé(e) ; je me serais nivelé(e) ;
que je me nivèle ou me nivelle, que tu te nivèles ou te nivelles, qu’il se nivèle ou se nivelle, que nous nous nivelions, que vous vous niveliez, qu’ils se nivèlent ou se nivellent ;
que je me nivelasse, qu’il se nivelât, que nous nous nivelassions ; que je me sois nivelé(e) ; que je me fusse nivelé(e) ;
nivèle-toi ou nivelle-toi, nivelons-nous, nivelez-vous ; sois nivelé(e), soyons nivelées, soyons nivelés, soyez nivelée(s), soyez nivelé(s) ;
(en) se nivelant.

elles se sont nivelées, elles sont nivelées.

elles se sont nivelé les écarts, elles ont nivelé les écarts, elles se les sont nivelés.

une nivelette : un jalon à plaque servant à régler la pente d’une chaussée ou à déterminer la situation des rails dans la pose d’une voie.

elle est niveleuse, il est niveleur : nivelle, met de niveau une surface.

une niveleuse, un niveleur :

  • celle, celui qui nivelle, qui met de niveau une surface ;
  • une partisane, un partisan de l’égalité absolue.

un niveleur : une herse agricole.

une niveleuse : [habitat et construction] un engin de travaux publics. En anglais : land grader ; grader ; leveller. Journal officiel de la République française du 22/09/2000. Voir aussi : Office québécois de la langue française.

un nivellateur : un niveau monté sur un plateau divisé.

elle est nivellatrice, il est nivellateur :

  • sert à faire des nivellements ;
  • produit un nivellement général.

On a lu aussi nivélateur.

une nivellation : l’action d’égaliser, d’uniformiser.

une nivelle : une partie d’un niveau à bulle pour contrôler l’horizontalité.

un nivèlement (anciennement : nivellement) :

  • un nivelage, l’action de niveler, de mettre de niveau la surface ; le résultat de cette action ;
  • une égalisation des fortunes, des conditions sociales.

Le verbe niveler (1) est dérivé de nivel, niveau.

Le verbe déniveler est dérivé de niveler. D’où : dénivelé, une dénivelée, une dénivellation, un dénivellement.

niveler (2) : vétiller, s’amuser à des bagatelles.

une nivellerie : des choses vaines et insignifiantes.

L’origine du verbe niveler (2) est mal élucidée, voir : CNRTL.

nivéole

une nivéole : une plante.

Le nom (une) nivéole est un dérivé savant du latin niveus « qui a la blancheur de la neige ».

nivernais

elle est nivernaise, il est nivernais : est de Nevers, de la Nièvre.

une Nivernaise, un Nivernais

Le mot nivernais est emprunté au bas latin Nivernensis « (habitant) de Nevers » (en bas latin Nevirnum, Nivernum « Nevers »), en latin médiéval (pagus, comitatus) Nivernensis « Nivernais », nom géographique.

nivet

des nivets : des déchets d’abattoir ou d’étal.

L’origine de ce nom est obscure.

nivicole

elle, il est nivicole : vit en groupe sur les névés ou les glaciers pendant l’hiver.

Le mot nivicole est formé de nivi- du latin nives « neige » et de -cole emprunté au latin –cola, lui-même issu du verbe colo, colis, colere.

nivo-

nivo- est tiré du latin nix, nivis « neige ».

voir : CNRTL.

nivo-éolien

un dépôt nivo-éolien : provenant de la fonte de congères qui résultent d’amas de neige, de sable et de limon transportés par le vent.

nivoglaciaire

elle, il est nivoglaciaire : concerne le régime des cours d’eau influencés par la fonte des neiges et des glaciers.

nivologie, nivologique, nivologue,

une nivologie : la science qui traite de la neige, de l’évolution du manteau nival, du déclenchement des avalanches.

elle, il est nivologique : se rapporte à la nivologie.

une, un nivologue : un spécialiste de l’étude, de la mesure de la neige.

nivomètre, nivométrie, nivométrique

un nivomètre : un appareil servant à mesurer la hauteur de la neige.

une nivométrie : la mesure de la neige tombée, du régime nival des cours d’eau.

elle, il est nivométrique : est relative, est relatif à la nivométrie, à la mesure de la neige.

nivoplanchiste

une, un nivoplanchiste : [sports de glisse – sports d’hiver] une pratiquante, un pratiquant de planche de neige. En anglais : snowboarder. Voir aussi : ligne de pente, planche de neige. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

nivopluvial,

elle est nivopluviale, il est nivopluvial : est influencé(e) par la fonte des neiges et les chutes de pluie.

elles sont nivopluviales, ils sont nivopluviaux

nivôse

un nivôse : le quatrième mois du calendrier républicain.

Ce nom est un dérivé savant du latin nix, nivis « neige ». Pour éviter la prononciation méridionale de [o] par [ɔ], Fabre d’Églantine, originaire de Carcassonne, a mis un accent circonflexe à nivôse, pluviôse, ventôse.

nivosité

une nivosité : la proportion de la neige dans l’ensemble des précipitations.

nix

nix ! non ! rien !

Ce mot est emprunté à des formes de prononciation dialectale de l’allemand nichts « rien » (à comparer avec l’alsacien nix).

nixe

une nixe : une nymphe des eaux, dans la mythologie germanique et scandinave.

Ce nom vient des mots allemands, Nix, masculin « génie des eaux », Nixe, féminin « nymphe des eaux ».

nizeré

un nizeré : une essence de roses blanches.

Ce nom est emprunté à l’arabe nisrīn « rose musquée, rose blanche ; églantier » et celui-ci au persan nisrīn « rose musquée, rose blanche ». On a également l’arabe nasr « rose musquée, rose de Damas » et nasrī « rose blanche ; huile de rose ».

NO

un : au Japon, un drame lyrique d’inspiration religieuse.

le nô : le genre théâtral constitué par ce type d’œuvre.

Ce nom vient du mot japonais de même sens.

noah

un noah : un cépage ; un vin.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est un emprunt à l’anglais d’Amérique noah, de même sens, lui-même un déonomastique sur Noah « Noé », le nom du père mythique de la vigne.

Nobel, nobel, nobélisable, nobélisation, nobélisé, nobéliser, nobélium

une, un nobel : une personne qui a reçu le prix Nobel.

elle, il est nobélisable : est susceptible d’obtenir le prix Nobel.

une nobélisation : l’obtention d’un prix Nobel.

elle est nobélisée, il est nobélisé : a reçu le prix Nobel.

nobéliser quelqu’un : lui attribuer le prix Nobel.

un nobélium : un élément chimique transuranien.

Alfred Nobel, un chimiste et industriel suédois (1833-1896), a fondé, par son testament, le prix du même nom destiné à récompenser chaque année par l’Académie des sciences suédoise des savants du monde entier, bienfaiteurs de l’humanité, et qui fut décerné la première fois le 30 décembre 1896.

noberte

une (prune) noberte

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

nobiliaire, nobilissime, nobilité, nobillon, noblaillerie, noblaillon

un nobiliaire : un registre contenant le relevé des familles nobles.

elle, il est nobiliaire :

  • appartient à la noblesse ;
  • lui est propre ;
  • la concerne.

un nobilissime : dans l’histoire romaine, un qualificatif honorifique.

elle, il est nobilissime

une nobilité : la qualité d’une terre noble.

une noblaillerie :

  • le désir de paraitre noble ;
  • une prétention à la noblesse.

un noblaillon ou nobliau, noblilion, nobillon, noblion : une personne de petite noblesse ou de noblesse douteuse.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Le mot nobiliaire est dérivé du latin nobilis (noble), avec le suffixe -aire.

noble, noblement

un noble : une monnaie d’or.

A. elle, il est noble :

  • en France, appartient, par naissance ou par anoblissement, à une classe sociale exerçant à l’origine le métier des armes ou, plus tardivement, certaines charges, et en jouissant, en contrepartie, de certains privilèges ;
  • hors de France, appartient par naissance, fonction, élévation par le souverain, à une classe sociale jouissant de certaines prérogatives ;
  • est propre aux nobles ; leur est relative, est relatif ;
  • appartient à un noble, à une famille noble ;
  • est composé(e) de nobles ;
  • est habité(e), occupé(e) par des nobles.

noblement

une, un noble : celle, celui qui appartient par naissance, fonction, élévation par le souverain, à une classe sociale jouissant de certaines prérogatives, charges ou privilèges.

elle, il est ignoble (1) :

  • n’est pas noble, est propre à une personne de basse condition ;
  • appartient à la réalité commune, est trivial(e), prosaïque.

B. elle, il est noble :

  • est supérieur(e) au reste de la catégorie, de l’ensemble, de l’espèce ;
  • présente, possède certaines qualités considérées comme essentielles ou supérieures ;
  • est exempte ou exempt de vulgarité, de bassesse ;
  • dénote des sentiments élevés, a de la distinction dans son allure, son comportement, sa personnalité ;
  • a, manifeste de la dignité, de la générosité, de la grandeur dans sa pensée, dans sa conduite ;
  • dégage une impression de grandeur, de majesté ;
  • a des caractères empreints de régularité, de majesté, d’ampleur ;
  • est perfectionné(e), d’excellente qualité, de haut niveau.

le noble :

  • ce qui est élevé, dénué de vulgarité ;
  • ce qui se distingue par sa qualité, sa pureté, son harmonie, sa majesté.

elle, il est ignoble (2) :

  • est abjecte, infâme, vile ; est abject, infâme, vil ;
  • choque violemment les sens ou le bon gout ;
  • cause une vive répugnance.

ignoblement

ennoblir :

  • donner les qualités physiques ou morales propres (ou supposées telles) à la noblesse ;
  • donner à quelqu’un, lui conférer de la noblesse, de la richesse morale, de la dignité, de l’honneur, accroître sa considération ;
  • empreindre quelque chose de noblesse, lui donner un air noble, honorable ;
  • augmenter son éclat ;
  • améliorer les qualités d’un matériau.

elle est ennoblissante, il est ennoblissant : ennoblit quelqu’un, quelque chose.

un ennoblissement : !’action d’ennoblir ; le résultat de cette action.

Le mot noble est emprunté au latin nobilis (de noscere « connaitre » proprement « ce que l’on peut connaitre »), de là « connu ; bien connu, fameux (pour une personne ou une chose)», par extension « de famille noble, de naissance noble ; noble », nobiles « les nobles, la noblesse » (la nobilitas comprenant les patriciens, les plébéiens arrivés aux magistratures curules et leurs descendants).

Le mot ignoble est emprunté au latin ignobilis « de basse naissance ; inconnu, obscur ».

Anoblir et ennoblir sont deux verbes dérivés de noble, mais ils ont aujourd’hui des sens différents. Le premier signifie que l’on confère à une personne ou à une famille les titres, droits et prérogatives de la noblesse. On dit ainsi que la cérémonie de l’adoubement anoblissait l’homme de guerre du haut Moyen Âge. Jadis, on trouvait aussi ce verbe employé absolument dans l’expression le ventre anoblit, par où l’on entendait que, dans certaines contrées, la noblesse se transmettait autant par les femmes que par les hommes. Le second verbe, ennoblir, a d’abord signifié « pourvoir d’un titre de noblesse » mais en ce sens on lui préfère aujourd’hui anoblir. Il ne s’utilise plus de nos jours qu’au sens de « donner de l’élévation, de la dignité, de la noblesse à quelqu’un ou à quelque chose ». En savoir plus : Académie française.

noblesse

une noblesse :

  • une qualité par laquelle quelqu’un est noble ;
  • l’ensemble des gentilshommes et des anoblis ;
  • un ordre social dont les membres exercent certaines fonctions et détiennent en contrepartie certains privilèges ;
  • l’ensemble de ses membres ou de leurs descendants.

Lexique de la noblesse‎ : Wiktionnaire.

une anoblie, un anobli : une personne nouvellement anoblie.

elle est anoblie, il est anobli : a été anobli(e).

anoblir :

  • rendre noble ;
  • donner la qualité de noble ou un titre de noblesse et les droits y afférant ;
  • ennoblir, donner les qualités physiques ou morales propres à la noblesse.

s’anoblir :

  • acquérir légitimement la qualité de noble ou un titre de noblesse ;
  • prendre les qualités physiques ou morales propres à la noblesse.

elle est anoblissante, il est anoblissant : confère la noblesse.

un anoblissement :

  • l’action d’anoblir ; le résultat de cette action ;
  • les droits moraux attachés à une élite.

nobliau, noblifier, noblifieur, noblilion, noblion

un noblaillon ou nobliau, noblilion, noblion : une personne de petite noblesse ou de noblesse douteuse.

des nobliaux

noblifier : ennoblir.

une noblifieuse, un noblifieur : celle, celui qui noblifie.

noce

une noce ou des noces :

  • une cérémonie de mariage et l’ensemble de réjouissances qui l’accompagnent ;
  • une partie de plaisir, de débauche.

des noces : un mariage.

convoler en justes noces : Parler français

une noce :

  • l’ensemble de personnes qui assistent à une noce ;
  • le cortège de la noce.

faire la noce : avoir une vie dissipée, débauchée, consacrée aux plaisirs.

nocer :

  • faire la noce ;
  • se donner du plaisir.

je noce, tu noces, il noce, nous noçons, vous nocez, ils nocent ;
je noçais ; je noçai ; je nocerai ; je nocerais ;
j’ai nocé ; j’avais nocé ; j’eus nocé ; j’aurai nocé ; j’aurais nocé ;
que je noce, que tu noces, qu’il noce, que nous nocions, que vous nociez, qu’ils nocent ;
que je noçasse, qu’il noçât, que nous noçassions ; que j’aie nocé ; que j’eusse nocé ;
noce, noçons, nocez ; aie nocé, ayons nocé, ayez nocé ;
(en) noçant.

une noceuse, un noceur : celle, celui qui aime faire la noce.

elle est noceuse, il est noceur

une noceuse, un noceux : celle, celui qui est du cortège d’une noce. une noceuse

Le nom (une) noce vient du latin vulgaire noptiae, altération du classique nuptiae « noces, mariage ; commerce charnel » d’après le latin vulgaire novius « nouveau marié », dérivé de novus « nouveau ». On lit aussi un nopçage (= une rétribution exigée par le clergé pour célébrer les mariages ; le droit qu’avait le seigneur d’assister aux noces de ses vassaux et d’accompagner la mariée à l’église).

Le mot nuptial est emprunté au latin nuptialis « nuptial, de noces, conjugal ». D’où : une nuptialité (= le nombre des mariages célébrés).

nocébo

un effet nocébo : une réaction indésirable qui est imputée par un patient à un traitement, bien qu’elle soit sans rapport avec les propriétés établies de ce dernier. En anglais : nocebo effect. Voir aussi : placébo.

un placébo : une substance sans principe actif mais qui, en raison de son aspect, peut agir par un mécanisme psychologique sur un sujet croyant prendre une substance thérapeutique.

un effet placébo : un résultat positif obtenu sur un sujet par l’administration d’un placébo.

noceur, noceux

noceur, noceux : voir noce (ci-dessus).

nocher, nochère

1. une nochère, un nocher :

  • celle, celui qui conduit une embarcation, une barque ;
  • la patronne, le patron d’un bateau dans la Méditerranée.

Le nom (un) nocher est emprunté au génois,lui-même issu du latin nauclerus « patron de navire », emprunté au grec ν α υ ́ κ λ η ρ ο ς de même sens.

2. une nochère :

  • une conduite destinée à l’écoulement de l’eau d’un toit ;
  • une gouttière permettant l’écoulement d’un liquide quelconque ;
  • un vitrage garni de plomb placé sur le toit d’un édifice.

Le nom (une) nochère (2) est dérivé, à l’aide du suffixe -ière (-ier), de l’ancien picard noc auge destinée à recevoir les eaux de pluie ; gouttière »), du latin vulgaire naucum, masculin tiré de navica « petit bateau », dérivé diminutif de navis « bateau » (voir : noue 2).

nocicepteur, nociceptif, nociception

un nocicepteur : un récepteur nerveux sensible aux stimuli produits par un agent nocif quelconque, notamment aux stimuli douloureux.

elle est nociceptive, il est nociceptif : produit, transmet, capte une sensation douloureuse.

un réflexe nociceptif : un réflexe provoqué par un stimulus douloureux.

une nociception :

  • une sensibilité à la douleur ;
  • une réaction provoquée par des stimulus menaçant l’intégrité de l’organisme.

Ces mots sont composés de noci- du radical de nocif, et de -cepteur, -ceptif, -ception, représentant par aphérèse récepteur, réceptif, réception.

nocif, nocivité

elle est nocive, il est nocif :

  • est nuisible à la santé ;
  • est dangereuse ou dangereux pour la santé intellectuelle ou morale de l’individu.

une nocivité :

  • le caractère de ce qui est nuisible à la santé ;
  • le caractère de ce qui est dangereux pour la santé intellectuelle ou morale de l’individu.

une osmonocivité : une propriété qu’ont des liquides de provoquer certains accidents lorsqu’ils sont injectés dans le courant sanguin.

Le mot nocif est emprunté au latin nocivus « nuisible, dangereux » (de nocere « nuire »).

noct(i)-

noct(i)– est tiré du latin noct(i)-, de nox, noctis « nuit ».

noctambulage, noctambule, noctambuler, noctambulisme

un noctambulage : le fait ou l’habitude de se promener et de se divertir la nuit.

une, un noctambule :

  • celle qui est atteinte, celui qui est atteint de noctambulisme ;
  • celle, celui qui a l’habitude de se promener la nuit ;
  • celle, celui qui se divertit la nuit, qui fait la fête.

elle, il est noctambule

un (animal) noctambule : qui est nocturne, qui vit la nuit.

une chose noctambule :

  • qui est en activité la nuit ;
  • que l’on utilise la nuit.

noctambuler : se promener la nuit, faire le noctambule.

un noctambulisme :

  • l’état de celui qui marche la nuit en dormant ;
  • la manière de vivre du noctambule, de celui qui se divertit la nuit.

Le mot noctambule est dérivé du latin nocte « nuit » d’après le modèle de somnambule.

nocticolidé

les nocticolidés : une famille d’insectes dictyoptères blattodés ou une famille d’insectes blattoptères blattinés blattelloïdes.

noctiflore

une plante noctiflore : qui épanouit ses fleurs le soir et les ferme le matin.

noctilion

un noctilion : un genre de chauve-souris d’Amérique.

noctilucine, noctiluque

une noctilucine : une substance azotée à laquelle on attribue le phénomène de phosphorescence observé avec les noctiluques.

un (animal) noctiluque : qui émet dans l’obscurité une lueur phosphorescente.

une noctiluque : un protozoaire.

Le mot noctiluque est emprunté au latin noctilucus « qui luit pendant la nuit ».

noctivague

un animal noctivague : qui ne se promène que la nuit.

noctuélien, noctuelle, noctuidé

les noctuéliens : une grande division des lépidoptères, comprenant ceux que l’on nomme noctuoïdes.

une noctuelle : un nom donné à divers papillons nocturnes, dont les chenilles sont souvent nuisibles aux plantes cultivées.

les noctuelles : un synonyme de noctuidés ou noctuéliens ou noctuoïdes.

les noctuidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates (hétérocères) eulépidoptères ditrysiens noctuoïdes, ayant pour type la noctuelle qui constitue le nom commun de la famille.

Le nom (une) noctuelle est un dérivé savant du latin noctua « chouette, hibou », avec le suffixe -elle.

noctule

une noctule : une chauve-souris d’un gris roux, d’assez grande taille, vivant en Europe et en Asie.

Ce nom est emprunté au latin tardif noctula « espèce de chauve-souris » issu, par changement de suffixe, du latin noctua « chouette ».

noctuoïde

les noctuoïdes : une super-famille d’insectes lépidoptères glossates, eulépidoptères, ditrysiens.

nocturnal, nocturne, nocturnement

elle est nocturnale, il est nocturnal : a lieu la nuit.

elles sont nocturnales, ils sont nocturnaux

un nocturnal :

  • un office religieux de nuit, des matines ;
  • un ancien instrument d’astronomie nautique.

des nocturnaux

elle, il est nocturne :

  • est propre à la nuit, concerne la nuit ;
  • est de la nuit ;
  • a lieu pendant la nuit ;
  • agit, sort, vit la nuit ;
  • fait penser à la nuit ;
  • est sombre, peu claire, est secrète ; est sombre, peu clair, est secret.

nocturnement

un nocturne :

  • un paysage représentant un effet de nuit ;
  • une partie d’un office religieux ;
  • une musique de plein air ;
  • une romance ;
  • un morceau de piano.

une nocturne :

  • une compétition sportive ;
  • une course hippique ;
  • une ouverture en soirée de certains magasins, d’expositions.

Le mot nocturne est emprunté au latin nocturnus « de la nuit » « qui agit dans les ténèbres, pendant la nuit ».

nocuité

une nocuité : une nocivité.

une innocuité :

  • la qualité de ce qui n’est pas nuisible, de ce qui ne cause aucun dommage ;
  • l’absence d’action nuisible.

Le nom (une) nocuité est un dérivé savant du latin nocuus « nuisible », avec le suffixe -(i)té.

Le nom (une) innocuité est un dérivé savant, avec le suffixe -(i)té, du latin innocuus « qui n’est pas nuisible ».

nodal, nodicole, nodosité, nodulaire, nodule, noduleux

elle est nodale, il est nodal :

  • concerne le noeud auriculo-ventriculaire ;
  • concerne un nœud ou un point de rencontre.

elles sont nodales, ils sont nodaux

elle, il est nodicole : vit dans les nodosités des tiges végétales.

une nodosité :

  • ce qui donne au toucher du corps la sensation d’un corps dur plus ou moins arrondi et nettement circonscrit ;
  • un petit tubercule globuleux développé sur les racines légumineuses ;
  • un nœud qui se forme sur le bois d’un arbre.

elle, il est nodulaire :

  • est relative, est relatif aux nœuds, aux nodules ;
  • a ou prend la forme d’un nodule.

un nodule :

  • un petit renflement anatomique ou pathologique ;
  • une concrétion minérale ou rocheuse ;
  • une tache blanchâtre dans les objets en verrenodule
  • chez les psocoptères, un petit nœud contenant un crochet plus ou moins complexe de l’aile antérieur permettant l’accrochage des ailes en vol en s’engageant dans la costa de l’aile postérieure.

elle est noduleuse, il est noduleux :

  • présente des nodules ;
  • contient des nodules.

Le mot nodal est un dérivé savant du latin nodus « nœud », avec le suffixe -al.

Le mot nodicole est formé de nodi- du latin nodus « nœud » et -cole.

Le nom(une) nodosité est emprunté au latin tardif nodositas « nodosité, complication ».

Le nom (un) nodule est emprunté au latin nodulus « petit nœud ».

noduline

une noduline : [biochimie et biologie moléculaire – biologie végétale] une protéine qui est synthétisée dans les nodules de certaines plantes en réponse à une infection par un microorganisme fixateur d’azote, et qui est impliquée dans le développement et le fonctionnement de ces nodules. Les nodulines sont notamment observées dans les associations d’une légumineuse et d’un rhizobium spécifique ; on en trouve également dans les actinorhizes. En anglais : nodulin. Voir aussi : actinorhize. Journal officiel de la République française du 31/01/2016.

nodus

un nodus :

  • une nodosité, un renflement qui apparait sur un faisceau fibreux ou un tendon ;
  • chez les odonates, un nœud de nervures transversales courtes mais fortes, présent tant sur les ailes antérieures que postérieures, qui s’étend de leur bord antérieur vers l’intérieur.

Ce mot latin signifie « nœud ».

Noé

le syndrome de Noé : le comportement pathologique consistant à héberger un grand nombre d’animaux, généralement de compagnie, dans des conditions de vie et d’hygiène inadaptées, susceptibles d’altérer leur santé.

Noël, noël

un Noël : une fête chrétienne.

la Noël : la fête, l’époque de Noël.

un noël :

  • un cantique ;
  • une chanson ;
  • un cadeau.

Noël : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de Noël : Wiktionnaire.

un nadalet :

  • les neuf jours jusqu’à la Noël pendant lesquels on sonne les cloches ;
  • un cantique de Noël ;
  • une sonnerie de cloches pendant les huit jours précédant la Noël.

Le nom Noël est issu de l’adjectif latin natalis, tiré de l’expression natalis dies, « jour de naissance ». Le fait que, dans une locution latine composée d’un adjectif et d’un nom, c’est de l’adjectif que soit tiré le nom français ne doit pas nous étonner : nous savons que foie vient de l’adjectif ficatum, « (foie) farci avec des figues », hermine, de armenius, « (rat) d’Arménie », bronze, de brundisium, « (airain) de Brindisi ».

Noël, natalis dies, fait bien sûr référence à la date supposée de la naissance du Christ. C’est une singularité dans le latin chrétien ; en effet, quand il s’agissait de saints, natalis dies ne désignait pas le jour de leur naissance, mais celui de leur mort terrestre, considéré comme celui de leur naissance à la vie éternelle.

D’un pays à l’autre, cette fête n’est pas désignée de la même manière. Nos amis anglais disent Christmas, proprement « célébration du Christ », et chez eux Noël semble être la fête par excellence, puisque Christmas comes but once a year est l’équivalent de notre proverbe « Ce n’est pas tous les jours dimanche ». L’allemand dit Weihnacht, « nuit consacrée », et notre « Noël au balcon, Pâques au tison » se transforme en Weihnacht im Klee, Ostern im Schnee, proprement « Noël au trèfle, Pâques à la neige ». Notons aussi que, si en France c’est souvent une dinde qui fait les frais des agapes liées à cette fête, de l’autre côté du Rhin c’est die Weihnachtgans, « l’oie de Noël », qui est sacrifiée. L’espagnol dit navidad, « nativité, naissance », mais la forme de pluriel pascuas, proprement « les pâques », désigne aussi le temps compris entre Noël et l’Épiphanie.

Le temps de Noël était, au Moyen Âge, une période de paix et de réconciliation : on parlait aussi de la trêve (ou de la paix) de Dieu. Celle-ci s’observa encore dans certaines tranchées pendant la Première Guerre mondiale. Elle avait cependant, depuis le début de la Troisième République, partiellement perdu son caractère religieux et, parallèlement à cette trêve de Dieu, existait déjà celle des confiseurs. L’académicien Albert de Broglie a expliqué l’apparition de cette locution : « On convint de laisser écouler le mois de décembre [1874] pour ne pas troubler par nos débats la reprise d’affaires commerciales qui, à Paris et dans les grandes villes, précède toujours le jour de l’an. On rit un peu de cet armistice, les mauvais plaisants l’appelèrent la trêve des confiseurs. »

Oublions, à l’occasion de cette trêve, notre lutte contre les anglicismes de mauvais aloi et voyons comment Noël rapproche le français et l’anglais. Celui-ci nous a emprunté noel, pour désigner le temps de Noël ou un chant de Noël, mot qui existe aussi sous une forme archaïque et plus anglicisée nowel. Il est un autre nom, qui fit, après un voyage déjà long, halte chez nous avant de traverser la Manche : le grec khoraulês (dans lequel on reconnaît khoros, « chœur », et aulos, « flûte ») désigne un joueur de flûte qui accompagne un chœur de danse. Martial emprunta le mot et en fit choraulês, que Suétone latinisa en choraula dans son Néron. La langue populaire simplifia cette forme en corolla, puis l’ancien français en carole, qui désignait une ronde populaire accompagnée de chants. Avançons encore un peu dans le temps et vers l’ouest. La carole, en traversant la Manche, perdit son e final pour désigner des chants de Noël, les fameux Christmas carols.

Notons enfin qu’en Angleterre la période de Noël est parfois appelée yuletide, forme tirée de l’ancien scandinave jöl, aussi à l’origine de jul, « Noël » en suédois et en norvégien, mais qui, autrefois, désignait les fêtes païennes de la lumière organisées quand les jours commençaient à rallonger. Ces fêtes anciennes célébraient, nous dit Littré, le tour que fait le soleil retournant sur ses pas au solstice d’hiver, et cette idée de retour explique que ce mot soit à l’origine de l’anglais wheel, « roue ». Mais c’est aussi de cette forme jöl qu’ont été tirés l’ancien français se jolivier, « faire la fête », et – d’abord avec le sens de « festif » et sous la forme « jolif » – notre adjectif joli.

Académie française.

noématique, noème, noèse, noétique, noétiquement

elle, il est noématique : se rapporte au noème, à l’acte de connaissance en tant que résultat.

un noème :

  • le contenu relatif à la noèse, à l’acte de connaissance visé ;
  • la connaissance en tant que résultat.

Le mot noématique est emprunté, avec une adaptation au moyen du suffixe -ique, à l’allemand noematisch, dérivé savant de Noema (noème) sur la base du grec ν ο ́ η μ α, -α τ ο ς.

Le nom (un) noème est emprunté au grec ν ο ́ η μ α, -α τ ο ς « perception, intelligence, pensée ; concept, par opposition aux sensations ; dessein, projet ; en rhétorique, pensée, par opposition à ο ́ ν ο μ α mot », dérivé de ν ο ε ́ ω « voir, percevoir ; comprendre ; avoir dans l’esprit ; projeter ».

nœneuil

un neunœil ou neuneuil, nœneuil : un œil.

Ce nom familier est un redoublement hypocoristique de nœil, une forme populaire pour (un) œil.

noèse, noétique, noétiquement

une noèse : l’acte de penser.

elle, il est noétique : concerne l’acte de connaissance, la noèse.

un champ noétique : un champ des signifiés.

noétiquement

une noétique : une étude ou théorie de la connaissance, de la pensée.

Le nom (une) noèse est emprunté à l’allemand Noesis, lui-même emprunté au grec ν ο ́ η σ ι ς « action de se mettre dans l’esprit, conception ou intelligence d’une chose ; faculté de penser, intelligence, esprit », dérivé de ν ο ε ́ ω (voir : noème).

Le mot noétique est un dérivé savant de noèse, avec le suffixe -ique.

Le mot (un état) hyponoïde (= un état intermédiaire entre la veille et le sommeil, caractérisé, par une atténuation de l’intensité des perceptions, un relâchement des processus intellectuels et un obscurcissement de la conscience) est formé de hypo- tiré du grec υ ̔ π ο ́ « sous, au-dessous, en deçà » et de noïde tiré de noèse, noétique.

nœud

un nœud :

  • un enlacement d’un objet flexible ;
  • un entrelacement de deux ou plusieurs extrémités de cordes ou fils destiné à les réunir ;
  • une contraction de la poitrine, de la gorge sous l’effet d’une violente émotion ;
  • un lien social très étroit entre deux personnes ;
  • un point de rencontre, de jonction ;
  • un renflement, une nodosité :
  • [pétrole et gaz / transport] un lieu d’interconnexion de réseaux de gaz naturel, destiné à optimiser les échanges gaziers à grande échelle. En anglais : hub. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.
  • [spatiologie / mécanique céleste] l’un des points d’intersection d’une orbite avec le plan de référence qui, pour un satellite, est généralement le plan équatorial du corps autour duquel il orbite. L’un des nœuds est appelé « nœud ascendant », l’autre est appelé « descendant ». Par convention, si le plan fondamental est le plan équatorial du corps principal, le nœud ascendant est le point où le satellite traverse ce plan du sud vers le nord. En anglais : node. Voir aussi : ligne des nœuds, orbite midi-minuit. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du nœud (lien) : Wiktionnaire.

un nœud de réticulation : [chimie – matériaux / polymères] un point de jonction de chaînes macromoléculaires dans un polymère réticulé. En anglais : crosslink ; cross-linking point. Voir aussi : chaîne, macromolécule, réticulation, vitrimère. Journal officiel de la République française du 01/07/2017.

à la mords-moi-le-noeud : pas sérieux, extravagant.

une tête de nœud, une espèce de nœud : une, un imbécile.

un entrenœud : une partie d’une tige.

Le nom (un) nœud vient du latin nōdus « noeud » « lien ; difficulté, obstacle ; intrigue d’une pièce de théâtre».

Le verbe nouer vient du latin nodare « nouer, lier, fixer par un noeud », dérivé de nodus (noeud). D’où : nouage, nouailleux, nouaison, noué, nouées, nouement, nouer, nouet, noueur, noueux, nouïs, nouure (ci-dessous).

Les mots nodal et nodicole sont des dérivés savants du latin nodus « noeud ».

Le nom (une) nodosité est emprunté au latin tardif nodositas « nodosité, complication ».

Le nom (un) nodule est emprunté au latin nodulus « petit noeud ». D’où : nodulaire, noduleux.

Le nom (un) nodus vient de ce mot latin signifiant « noeud ».

Le verbe dénouer (= détacher, délier, défaire, résoudre) est dérivé de nouer. D’où : un dénouement.

Le verbe énouer une étoffe (= la débarrasser des nœuds, des impuretés, l’épinceter ou l’épincer, l’époutir.) est dérivé de nouer.

Le verbe renouer est dérivé de nouer. D’où : une renouée (= une plante), un renouement.

nogodinidé

les nogodinidés : une famille d’insectes hémiptères fulgoromorphes fulgoroïdes.

noir, noirâtre, noiraud, noirceur, noircir, noircissage, noircissant, noircissement, noircisseur, noircissure, noire, noireté, noirien, noirin, noireau, noirot, noirouffe, noirpiaud, noirprun, noirté

elle est noire, il est noir :

  • est caractérisé(e) par l’absence de couleur ou par l’absorption totale des rayons lumineux ;
  • est de la couleur la plus sombre ;
  • est d’une couleur foncée ;
  • est devenu(e) foncé(e) à cause d’un coup, de la saleté, la poussière, la pollution ;
  • est caractérisé(e) par l’absence de lumière, est plongé(e) dans l’obscurité ;
  • inspire de l’inquiétude, de la mélancolie ;
  • est terrifiante ou terrifiant ;
  • est répréhensible, immoral(e) ou illégal(e).

noirement

un noir :

  • une couleur noire ;
  • une noirceur, le caractère de ce qui est noir ;
  • une matière servant à teindre en noir.

le noir : une obscurité, des ténèbres.

être dans le noir : ne rien comprendre à quelque chose, ne plus s’y retrouver.

broyer du noir : être mélancolique, avoir des idées tristes.

travailler au noir : dans l’illégalité.

Dictionnaire des belgicismes :

  • Il fait noir où il se perd. Il se débrouille toujours bien, il voit toujours son intérêt.
  • acheter en noir, un travail en noir, un marché en noir : acheter au noir, un travail au noir, un marché au noir.

une (personne) noire, un noir

une noire : une note de musique qui vaut la moitié d’une blanche.

Noir sur blanc. Les billets de François Jacquesson.

elle, il est noirâtre :

  • est d’une couleur proche du noir ;
  • est obscur(e), trouble.

elle est noiraude, il est noiraud : a les cheveux noirs ou le teint brun.

une noiraude, un noiraud

une noirceur :

  • la qualité de ce qui est noir ;
  • une obscurité ;
  • une tache noire ;
  • un caractère méchant, perfide ;
  • l’état de ce qui est assombri par la tristesse, la mélancolie ;
  • l’état de ce qui est inquiétant, menaçant ;
  • une action, une parole, une pensée méchante, perfide ; un sentiment méchant, perfide.

noircir :

  • rendre noir ;
  • colorer en noir, enduire de noir ;
  • écrire abondamment ;
  • procéder au noircissement ;
  • présenter un fait, une situation, une action, sous des couleurs plus sombres que n’est la réalité ;
  • exagérer ses défauts, ses insuffisances ;
  • devenir noir ;
  • s’obscurcir.

je noircis, tu noircis, il noircit, nous noircissons, vous noircissez, ils noircissent ;
je noircissais ; je noircis ; je noircirai ; je noircirais ;
j’ai noirci ; j’avais noirci ; j’eus noirci ; j’aurai noirci ; j’aurais noirci ;
que je noircisse, que tu noircisses, qu’il noircisse, que nous noircissions, que vous noircissiez, qu’ils noircissent ;
que je noircisse, qu’il noircît, que nous noircissions ; que j’aie noirci ; que j’eusse noirci ;
noircis, noircissons, noircissez ; aie noirci, ayons noirci, ayez noirci ;
(en) noircissant.

se noircir :

  • devenir noir ;
  • se remplir de textes écrits ;
  • montrer ses propres défauts ;
  • s’accuser d’actions répréhensibles.

je me noircis, tu te noircis, il se noircit, nous nous noircissons, vous vous noircissez, ils se noircissent ;
je me noircissais ; je me noircis ; je me noircirai ; je me noircirais ;
je me suis noirci(e) ; je m’étais noirci(e) ; je me fus noirci(e) ; je me serai noirci(e) ; je me serais noirci(e) ;
que je me noircisse, que tu te noircisses, qu’il se noircisse, que nous nous noircissions, que vous vous noircissiez, qu’ils se noircissent ;
que je me noircisse, qu’il se noircît, que nous nous noircissions ; que je me sois noirci(e) ; que je me fusse noirci(e) ;
noircis-toi, noircissons-nous, noircissez-vous ; sois noirci(e), soyons noircies, soyons noircis, soyez noirci(e)(es)(s) ;
(en) se noircissant.

un noircissage : l’action de noircir, d’effectuer le noircissement.

elle est noircissante, il est noircissant : devient noir, rend noir..

un noircissement : l’action de noircir ou de se noircir.

une noircisseuse : une ouvrière teinturière ; un noircisseur : un ouvrier teinturier.

une noircisseuse de papier : une écrivaillonne ; un noircisseur de papier : un écrivaillon.

elle est noircisseuse, il est noircisseur : noircit.

une noircissure :

  • une tache noire ;
  • une altération des vins.

un noirien ou noirin, noireau, noirot : un cépage.

elle, il est noirouffe : est (d’un) noir foncé.

une noirpiaude, un noirpiaud : un individu à teint sombre.

un noirprun ou nerprun :

  • une plante ;
  • une substance extraite de certains nerpruns.

une noirté ou noireté : l’obscurité de la nuit tombante.

Le mot noir vient du latin niger « noir ; sombre ; funèbre, funeste ; perfide ».

Le nom (une) fuscine (2) (= le pigment noir de l’épithélium rétinien) est dérivé du radical du latin fuscus « noir, sombre ».

Le verbe noircir vient du latin populaire nigricīre, réfection du latin classique nigrescere « devenir noir, noircir », dérivé de niger « noir ».

Le nom (un) noirprun ou nerprun vient du latin populaire niger prunus, proprement « prunier noir ».

Le nom (un) kala-azar (= une maladie) vient de ce mot de l’Assam « maladie noire », composé de kālā « noir » et āzār « maladie ».

Le mot livide est emprunté au latin classique lividus « bleuâtre, noirâtre ».

mélan(o)- est tiré du grec μ ε ́ λ α ν(o)- de μ ε ́ λ α ς, μ ε ́ λ α ν ο ς « noir ».

Le mot nègre est emprunté à l’espagnol negro « personne de peau noire », proprement « noir », du latin niger, voir : noir.

Le latin nigru– a été suivi, sauf en portugais. En germanique, le mot ancien est svart et il a existé en anglais jusqu’à l’époque de Shakespeare ; il a été remplacé par un autre mot, black ‘sombre’, qui par exemple en islandais, blek, signifie ‘encre’. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le mot nielle vient du bas latin nigella, du latin nigellus « noirâtre », diminutif de niger « noir ». D’où : une nigelle, une autre plante.

noise

une noise : une dispute, une querelle.

chercher des noises à quelqu’un : chercher querelle.

Les noms noise et pouilles n’ont plus d’existence autonome en français. Le premier ne se rencontre guère que dans l’expression chercher noise (ou parfois des noises. et le second dans chanter pouilles, mais il n’en a pas toujours été ainsi : dans l’édition de 1694 du Dictionnaire de l’Académie française, la définition du mot noise est illustrée de nombreux exemples, parmi lesquels on trouve : « grande noise, chercher noise, emouvoir une noise… il a commencé la noise. C’est luy qui est autheur de la noise. Pour moy, je ne veux point de noise, ce que j’en fais c’est pour éviter noise. Appaiser les noises ». Ferraud, dans son Dictionnaire critique, précisait qu’« on l’emploie sans article dans des locutions figées comme dans chercher noise, éviter noise, mais qu’on le trouve dans d’autres comme émouvoir, exciter une noise ». C’est aussi ce que souligne Littré quand il écrit : « Noise est un mot qui tend à sortir de l’usage général, de sorte qu’il est surtout employé dans certaines locutions : chercher noise, être en noise. » Notre lexicographe précise ensuite : « Cela le différencie de querelle. Ainsi on ne dit pas : il y a une noise dans la rue ; mais : il y a une querelle. De plus noise est plus voisin de « discorde » que n’en est querelle. Enfin il y a sous noise une idée de bruit qui n’est pas dans querelle ; ainsi on ne dit pas une noise littéraire, mais une querelle littéraire. » En savoir plus : Académie française.

Pour l’étymologie, voir : CNRTL.

noiseraie, noisetier, noisette, noisettine, noisillarde, noix

une noiseraie : un terrain planté de noyers ou de noisetiers.

un noisetier : un arbre.

une noisette :

  • le fruit du noisetier ; son amande ;
  • une petite quantité.

elle, il est noisette : est de la couleur de ce fruit.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la noisette : Wiktionnaire.

une noisettine : une friandise.

une noisillarde : une variété de grosse châtaigne.

une noix :

  • le fruit du noyer ou d’autres arbres ;
  • une petite quantité ;
  • un morceau de boucherie ;
  • une partie d’une arbalète, d’une arme à feu, d’un mât, d’une croisée ou d’un châssis ;
  • une roue dentelée d’un moulin ;
  • une, un imbécile.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la noix : Wiktionnaire.

à la noix : sans valeur, inintéressant.

Le nom (une) noisette est dérivé de noix, avec le suffixe -ette.

Le nom (une) noisillarde est dérivé de noisille « noisette » issu du latin tardif nucicula dérivé de l’étymon de noix, attesté par la forme noicille au 14ème siècle et par la forme noizille en 1389, avec le suffixe -arde (-ard).

Le nom (une) noix vient du latin nux « tout fruit à écale et à amande » « noix » « noyer ». D’où : nucifère (= qui produit des noix), nucivore (= qui se nourrit de noix).

Le nom (des) juglandacées (= une famille d’arbres) est dérivé du latin juglans (arbor), juglandis (arboris) « noyer » avec le suffixe -ées /-acées.

Le nom (un) nougat est emprunté au provençal nougat « confiserie faite de noix ou d’amandes et de miel », dérivé du provençal nougo « noix » (en ancien provençal noga), du latin populaire nuca (à comparer avec le roumain nucă, l’ancien italien noxa, le catalan noga), issu par changement de déclinaison du latin classique nux « noix ». D’où : une nougatine, une sorte de nougat.

Le nom (un) noyer (= un arbre ; son bois) vient du latin populaire nucarius « noyer », dérivé du latin classique nux, voir : noix.

Le nom (un) nucelle (= la partie centrale de l’ovule entourée par les téguments) est un dérivé savant du latin nux, nucis « noix » avec le suffixe diminutif -elle.

Le nom (un) noyau vient du latin de basse époque nucalis « de la grosseur d’une noix, semblable à une noix » (dérivé de nux « noix »), pris ensuite substantivement au sens de « noyau » en latin populaire. Le mot nucléaire est un dérivé savant du latin nucleus « noyau » (diminutif de nux, nucis « noix »), « partie la plus dure d’un corps » et « partie intérieure d’une chose ».

nole-capuchon

une nole-capuchon : un nom vernaculaire de Nola cucullatella, un lépidoptère noctuoïde de la famille des nolidés, de la sous-famille des nolinés.

nolens volens

nolens volens ou volens nolens :

  • consentant ou non ;
  • bon gré mal gré.

L’expression latine moderne nolens volens est composée des participes présents singulier des verbes nolere « ne pas vouloir » et volere « vouloir ». Voir aussi une nolition.

nolidé

les nolidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates (hétérocères) eulépidoptères ditrysiens noctuoïdes.

noli me tangere

un noli me tangere :

  • une impatiente, une balsamine des bois ;
  • une lésion cutanée de la face.

Le nom (un) noli me tangere (= une impatiente, une balsamine des bois ; une lésion cutanée de la face) vient de l’expression latine signifiant « ne me touche pas » composé de noli, de nolle « ne pas vouloir », de me accusatif du pronom ego « moi » et de tangere « toucher », phrase attribuée au Christ lors de son apparition à Marie-Madeleine après sa résurrection

nolis, nolisé, nolisement, noliser, nolissement

un nolis ou naulage : le fret d’un navire, d’une barque.

un avion nolisé : un charter.

un nolisement ou nolissement : un affrètement..

noliser : affréter, fréter un navire.

Le nom (un) nolis est emprunté, par l’intermédiaire de l’ancien provençal nolit, noli au catalan nolit, noli, qui représente probablement la forme d’origine, le t de nolit étant dû à l’influence de latinismes de la langue juridique catalane. tels que dèbit, dipòsit, etc. : noli serait dérivé du latin vulgaire nauliare, dérivé de naulum « fret ».

nolition

une nolition : un acte de la volonté qui s’oppose ou qui refuse.

Le nom (une) nolition est formé sur le radical nol- du verbe latin nolle « ne pas vouloir », avec le suffixe -(i)tion.

nom

un nom :

  • un mot servant à désigner, à distinguer ;
  • une catégorie grammaticale.

au nom de :

  • de la part de, pour le compte de ;
  • en tant que représentant de ;
  • en considération de ;
  • en invoquant l’autorité de ;
  • en vertu de.

un nom binominal ou binomial : la combinaison du nom générique et du nom spécifique constituant le nom scientifique d’une espèce.

un nom scientifique : le nom d’un taxon.

un nom vernaculaire : un nom usuellement donné à une espèce animale ou végétale dont l’expression n’appartient qu’à son pays d’origine.

un nom fondamental : [chimie / nomenclature] le nom de la structure fondamentale à partir duquel le nom du composé est dérivé. « Nom fondamental » est l’expression traditionnellement utilisée. Le calque de l’anglais « nom parent » ne doit pas être utilisé. En anglais : parent name. Voir aussi : nom semi-systématique, nom systématique, nom trivial, structure fondamentale. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un nom semi-systématique : [chimie / nomenclature] un nom d’un composé dont une partie seulement a une signification structurale. Exemples de noms semi-systématiques : méthane, calciférol. L’emploi de l’expression « nom semi-trivial » est déconseillé. En anglais : semi-systematic name ; semi-trivial name. Voir aussi : nom fondamental, nom systématique, nom trivial, structure fondamentale. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un nom systématique : [chimie / nomenclature] un nom d’un composé dont les différentes parties ont une signification structurale précise. Le nom systématique peut comporter ou non des préfixes ou des infixes numériques. Exemples de noms systématiques : pentane, 1,3-thiazole. En anglais : systematic name. Voir aussi : nom fondamental, nom semi-systématique, nom trivial, structure fondamentale. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un nom trivial : [chimie / nomenclature] un nom d’un composé dont aucune partie n’a de signification structurale. Dans ce domaine, le qualificatif « trivial » est traditionnellement utilisé dans son acception ancienne de familier ou banal, par opposition au terme « systématique ». En anglais : trivial name. Voir aussi : chromine, nom fondamental, nom semi-systématique, nom systématique, structure fondamentale. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un morinom : le prénom qui a été donné à une personne à sa naissance, mais que celle-ci ne souhaite plus qu’on emploie pour la désigner. Office québécois de la langue française.

un prénom : le nom particulier de chacun des membres d’une famille qui, dans l’usage courant, précède le nom patronymique.

un renom :

  • une réputation, une opinion que se fait le public sur une personne ou sur une chose ;
  • une opinion favorable largement répandue dans le public sur quelqu’un ou sur quelque chose.

un surnom :

  • un nom formé, par addition au prénom ou au nom d’une personne d’un terme, mettant en relief le plus souvent une particularité physique, une qualité morale ou une action d’éclat ;
  • une appellation familière ou pittoresque que l’on substitue au véritable nom d’une personne.

Le nom (un) nom vient du latin classique nōmen « nom, dénomination ; titre ; renom, célébrité ; nom d’un peuple ; le nom opposé à réalité ».

Le nom (un) dénominateur est emprunté au bas latin denominator « celui qui nomme » [parce que ce terme dénomme, détermine les unités considérées ; l’acception mathématique date du 15ème siècle.]

Le mot dénominatif est emprunté au bas latin denominativus « dérivé » en grammaire.

Le nom (une) dénomination est emprunté au bas latin denominatio « désignation ».

Le verbe dénommer est emprunté au latin impérial denominare « dénommer, nommer » avec influence de nommer.

Les mots innommable, innommé (anciennement : innomé) et susnommé sont dérivés de nommer.

Le verbe prénommer est dérivé de prénom.

Les verbes renommer et surnommer sont dérivés de nommer.

Le nom (une) métonomasie (= un changement d’un nom propre de personne par traduction dans une autre langue) est emprunté au grec μ ε τ ο ν ο μ α σ ι ́ α « changement de nom », dérivé de μ ε τ ο ν ο μ α ́ ζ ω « appeler d’un autre nom », formé de μ ε τ α ́, voir : mét(a)- et de ο ν ο μ α ́ ζ ω « appeler par son nom » (ο ̓ ν ο μ α σ ι ́ α « désignation par un nom, appellation »).

Le mot (un testament) nuncupatif (= qui était effectué dans les formes de la nuncupation, de vive voix et devant témoins) est emprunté au bas latin nuncupativus « désigné communément, prétendu ». Le nom (une) nuncupation (= une désignation solennelle d’héritier, opérée de vive voix par le testateur devant témoins) est emprunté au latin nuncupatio « appellation, dénomination ; désignation solennelle (d’héritier) ».

onomasio-, tiré du grec ο ν ο μ α σ ι ́ α « désignation par un nom, appellation » (nom d’action de ο ̓ ν ο μ α ́ ξ ω « nommer, appeler », dérivé de ο ν ο μ α « nom ») :

  • une onomasiologie : une étude sémantique qui part de l’idée, du concept, pour en étudier les diverses expressions dans une langue. D’où : onomasiologique.
  • une onomastique : une étude des noms propres. D’où : onomastique.
  • une onomatopée : une création de mots par imitation de sons évoquant l’être ou la chose que l’on veut nommer ; un cri, un son, un groupement de sons. D’où : onomatopéique.
  • une, un onomaturge : celle, celui qui fabrique des mots.

Le nom (une) paronomase ou paronomasie (= un procédé consistant à utiliser des paronymes de façon rapprochée) est emprunté, d’abord avec l’accentuation grecque puis avec l’accentuation latine, au latin de l’époque impériale paronŏmăsiă, lui-même emprunté au grec π α ρ ο ν ο μ α σ ι ́ α , dérivé de π α ρ ο ν ο μ α ́ ζ ω « transformer un mot » (de π α ρ α ́ « à côté [de] » et ο ̓ ν ο μ α ́ ζ ε ι ν « nommer », lui-même dérivé de ο ́ ν ο μ α « nom »). D’où : une paronomasie.

-onyme est emprunté au grec -ω ν υ μ ο ς, de ο ν ο μ α « nom ».

voir les autres dérivés ci-dessous.

noma

la ou le noma : une stomatite ulcéreuse et gangréneuse d’étiologie inconnue provoquant des délabrements majeurs du massif facial, observée surtout chez des enfants très débilités et probablement due à une association de bactéries.

nomade, nomadique, nomadisant, nomadisation, nomadiser, nomadisme

elle, il est nomade :

  • n’a pas de demeure, d’établissement fixe ;
  • change de lieu suivant les saisons ;
  • ne reste pas longtemps au même endroit ;
  • est caractérisé(e) par des déplacements continuels ;
  • peut être utilisé(e) en déplacement ;
  • ne nécessite pas un matériel fixe.

une, un nomade :

  • une itinérante, un itinérant ;
  • celle, celui qui n’est pas sédentaire.

une nomade : un genre d’hyménoptères porte-aiguillon, roux ou fauve varié de jaune et de cinabre, de la famille des apidés.

les fourmis nomades : les fourmis voyageuses ou migratrices n’ayant pas d’habitation fixe et qui se déplacent pour trouver de nouveaux lieux de nourriture.

elle, il est nomadique :

  • a les caractéristiques du nomade ou du nomadisme ;
  • est relative, est relatif aux nomades, au nomadisme.

elle est nomadisante, il est nomadisant : est caractérisé(e) par le mode de vie des nomades.

une nomadisation :

  • une évolution des sédentaires vers des formes de vie nomade ;
  • une occupation des sols selon le mode de vie nomade ;
  • une opération militaire.

nomadiser :

  • vivre en nomade, mener la vie de nomade ;
  • se déplacer à la façon des nomades.

un nomadisme :

  • une tendance à l’instabilité d’habitat et aux déplacements par nécessité de se procurer des moyens de subsistance ;
  • le genre de vie du nomade ;
  • une tendance comportementale à ne pas se fixer dans le domaine intellectuel ou social et à manifester des gouts divers et successifs sans s’attacher à aucun.

Le mot nomade est emprunté au latin d’époque impériale nomas, nomadis « membre de tribu de pasteurs itinérants », surtout au pluriel pour désigner des peuplades errantes d’Afrique du Nord, emprunté au grec ν ο μ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « qui change de pâturage, qui erre à la façon des troupeaux ou des conducteurs de troupeaux d’un pâturage à l’autre » dérivé de ν ε ́ μ ε ι ν « faire paitre ».

no man’s land

un no man’s land :

  • une zone comprise entre les premières lignes de deux armées ennemies ;
  • une zone frontière, un terrain neutre compris entre deux postes de surveillance ;
  • une zone neutre, entre deux groupes opposés ;
  • une zone séparant deux domaines distincts ;
  • une région dévastée, abandonnée ;
  • une zone vide, mal ou non exploitée.

L’expression anglaise no man’s land, qui signifie littéralement « terre d’aucun homme », désignait à l’origine un endroit d’exécution, sur des terrains vagues, situé au nord de l’enceinte de Londres. Même si cette expression est passée en français il y a de cela un siècle et qu’elle est consignée dans les dictionnaires usuels, de nombreux équivalents français peuvent la remplacer avantageusement, selon le contexte.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

nomarchie, nomarque

une nomarchie :

  • le gouvernement d’un nome dans l’Égypte ancienne ;
  • la fonction d’un nomarque.

un nomarque :

  • un gouverneur d’un nome dans l’Égypte ancienne ;
  • un responsable d’une circonscription administrative dans la Grèce moderne.

voir : nome (2) ci-dessous.

nombrable

elle, il est nombrable : peut être nombré(e), compté(e).

une dénombrabilité : le fait de pouvoir être dénombré.

elle, il est dénombrable : peut être dénombré(e).

elle, il est indénombrable : ne peut pas être dénombré(e), compté(e), recensé(e).

une innombrabilité : l’état des choses innombrables.

elle, il est innombrable ou innumérable :

  • ne peut pas être compté ;
  • que l’on renonce à compter ;
  • dont les éléments sont trop nombreux pour être comptés.

innombrablement

nombrage

un nombrage (en économie)

nombrant

un nombre nombrant : un nombre abstrait.

des nombrants : des nombres entiers de l’arithmétique.

nombre

un nombre :

  • un concept de base des mathématiques ;
  • un dénombrement, une évaluation numérique d’un ensemble d’objets, de personnes ;
  • un ensemble, un groupe.

Les nombres en français‎ : Wiktionnaire.

Les nombres (glossaire) ; La nomenclature des nombres ; L’écriture des nombres en lettres ; L’écriture des nombres en chiffres ; La nomenclature des nombres : DicoNombre de Gérard Villemin.

le genre et le nombre (en grammaire)

un nombre (oratoire) : une répartition rythmique et harmonique des sons, des syllabes, des sons de la phrase.

un nombre d’états de spin : [chimie – physique] le nombre d’orientations que peut prendre le spin d’une particule élémentaire ou composée, ou d’une entité moléculaire, par rapport à un axe de l’espace cartésien. Selon le nombre d’états de spin, 1, 2, 3, etc., on parle d’état singulet, doublet, triplet, etc. Le nombre d’états de spin peut être rendu physiquement détectable par l’application d’un champ magnétique. On trouve aussi, dans le langage professionnel, l’expression « multiplicité de spin », qui est déconseillée. En anglais : spin multiplicity. Journal officiel de la République française du 02/09/2010.

un nombre de déplacements par atome ou nombre de DPA : [nucléaire] le nombre moyen de déplacements subis par les atomes d’un matériau soumis à un flux de neutrons. Les principaux matériaux concernés sont ceux des gaines de combustible et des cuves des réacteurs. En anglais : displacement per atom ; DPA. Voir aussi : dommage d’irradiation. Journal officiel de la République française du 01/07/2011.

un surnombre : un excédent par rapport à une quantité déterminée.

en surnombre : en plus, en excédent.

Règles générales d’écriture et de lecture des nombres [Nombres] : Office québécois de la langue française.

nombre de : Office québécois de la langue française _ Parler français.

nombre fractionnaire : Office québécois de la langue française _ Parler français.

Conformément aux règles du système international d’unités (SI) on sépare par un espacement les nombres en tranches de trois chiffres, tant dans la partie des entiers que dans celle des décimales. Cette façon de faire demeure cependant facultative pour les nombres ne comportant que quatre chiffres. Soulignons qu’on ne sépare pas les numéros ni les dates. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) nombre vient du latin numerus « nombre ; quantité, grande quantité ; [en grammaire] le nombre ; partie d’un tout ; partie mesurée d’un tout : fragment de temps (jour) ; en musique, temps frappé, mesure, cadence ; en poésie, pied métrique ; en prose, rythme, nombre ».

Le verbe énumérer (= énoncer un à un, dénombrer, détailler) est emprunté au latin classique enumerare « compter en entier ; énumérer, dénombrer » (de numerus « nombre »). D’où : énumérateur, énumératif, une énumération.

Le nom (une) ère (= une période historique, le début d’une chronologie particulière, une division des temps géologiques) est emprunté au bas latin aera « nombre » puis « époque ».

On a lu des happy few pour un petit nombre de privilégiés.

Le nom (un) logarithme ou log (= la puissance à laquelle il faut élever une constante appelée base pour obtenir un nombre donné) est emprunté au latin scientifique logarithmus, composé des mots grecs λ ο ́ γ ο ς « rapport » et α ̓ ρ ι θ μ ο ́ ς « nombre ». D’où : logarithmique, logarithmiquement.

Le mot numéraire est emprunté au bas latin numerarius « relatif au nombre, calculateur, officier comptable ».

Le mot numéral est emprunté au bas latin numeralis « numéral [en grammaire] ».

Le mot numérateur est emprunté au bas latin numerator « celui qui compte ».

Le mot numératif est un dérivé savant du latin numeratum, supin de numerare (nombrer), avec le suffixe -if.

Le nom (une) numération est emprunté au latin numeratio « action de compter de l’argent ».

Le mot numérique est un dérivé savant du latin numerus (nombre), avec le suffixe -ique. D’où : numériquement, une numérisation, numérisé, numériser, un numériseur.

Le nom (un) numéro est emprunté à l’italien numero « numéro dans un registre ; numéro avec lequel on jouait le jeu de la blanque »; lequel a été repris au latin numerus (nombre). D’où une numérologie, une, un numérologue, un numérotage, une numérotation, numéroté, numéroter, un numéroteur.

Le nom (un) numerus clausus (= une limitation du nombre des sujets à admettre à certaines fonctions, du nombre des candidats qui seront reçus à un examen) vient de cette locution latine signifiant proprement « nombre fermé ».

nombré, nombrer

un nombre nombré : un nombre concret.

elle est nombrée, il est nombré : est assujetti à un certain rythme, à une certaine mesure.

nombrer :

  • dénombrer, évaluer en quantité, compter ;
  • faire un calcul ;
  • répartir certains éléments du mot ou de la phrase pour obtenir des qualités de rythme, de mélodie, d’harmonie.

un dénombrement :

  • l’action de dénombrer ; le résultat de cette action ;
  • la déclaration détaillée qu’un vassal donnait à son seigneur de tout ce qu’il tenait de lui en fief ;
  • en logique, l’énonciation dans les prémisses de données dont dépend la conclusion.

dénombrer : déterminer le nombre des éléments d’un ensemble en les comptant, en les énonçant un à un.

Le verbe nombrer vient du latin numerare « compter, nombrer » (également « payer ; mettre au nombre de »).

Le verbe dénombrer est emprunté au latin classique dinumerare « calculer, dénombrer » avec l’influence phonétique de nombrer.

nombreusement, nombreux

elle est nombreuse, il est nombreux :

  • est formé(e) d’un grand nombre d’éléments ;
  • est en grand nombre ;
  • est répété(e), multiple ;
  • a du rythme, de l’harmonie ;
  • est cadencé(e), mesuré(e).

nombreusement

multi- est tiré du latin multus « nombreux, abondant ».

nombril, nombrilisme, nombriliste

un nombril :

  • un ombilic, la cicatrice laissée dans l’abdomen par la section du cordon ombilical ;
  • la cavité qui, sur un fruit, se trouve sur la partie opposée à la queue ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un nombrilisme : le fait d’attacher trop d’importance à sa personne, d’être égocentrique.

elle, il est nombriliste : est égocentrique, narcissique.

une, un nombriliste

Le nom (un) nombril vient du latin populaire ŭmbĭlīcŭlus, dérivé du latin classique ŭmbĭlīcus, (voir : ombilic) par une série d’altérations ; à partir du latin populaire ŭmbĭlīcŭlus on a eu régulièrement umblil, puis par agglutination de l’article défini lonblil (d’où par dissimilation la forme lonbril) et par agglutination de l’article indéfini nomblil, d’où est issue, par dissimilation du premier l, la forme moderne.

un ombilic :

  • un nombril, la cicatrice consécutive à la section du cordon ombilical ;
  • la région de passage des organes qui relient le fœtus au placenta ;
  • ce qui a la forme du nombril, une dépression ou un renflement ;
  • un centre, un point central ;
  • une plante.

elle est ombilicale, il est ombilical :

  • appartient, est relative, est relatif à l’ombilic, au nombril ;
  • est en forme d’ombilic ;
  • est fœtal(e).

elles sont ombilicales, ils sont ombilicaux

une (artère) ombilicale

un ombilical : ce qui relie un engin spatial ou une personne à des dispositifs d’assistance.

des ombilicaux

une ombilication : une formation d’une dépression au centre d’une tuméfaction, d’une vésicule.

s’ombiliquer

elle est ombiliquée, il est ombiliqué :

  • est pourvu(e) d’un ombilic ;
  • présente une dépression ou une saillie rappelant un ombilic ;
  • a la forme d’un ombilic.

Le nom (un) ombilic est emprunté au latin umbilicus « nombril », dérivé de umbo « toute pièce faisant saillie sur une surface » et en particulier « bosse de bouclier ».

Le nom (un) ombon (= un petit cône au centre d’un bouclier) vient du latin umbo, umbonis « pièce faisant saillie sur une surface » d’où le sens spécial « bosse du bouclier ».

omphalo- est tiré du grec ο μ φ α λ ο ́ ς « nombril » :

  • un omphalea ou omphalier : une plante.
  • une omphalectomie : une ablation chirurgicale de l’ombilic.
  • une omphalite : une inflammation de l’ombilic ou du cordon ombilical.
  • une omphalocèle : une hernie ombilicale.
  • un omphalode : une plante.
  • une omphalomancie : une divination permettant de connaitre le nombre d’enfants que doit avoir une femme, par l’examen du nombre de nœuds que présente le cordon ombilical du premier enfant.
  • une artère, une veine, une circulation omphalomésentérique : qui permet les échanges entre l’embryon et le canal ombilical.
  • une omphalophlébite : une inflammation de la veine ombilicale.
  • une omphalopsychie : une doctrine professée par les omphalopsyques, fait de contempler son nombril ; le fait de n’admirer, de ne considérer que soi.
  • un omphalopsyque : une, un adepte d’une secte où l’on enseignait à entrer en communication avec Dieu en regardant fixement son nombril.
  • une omphalorragie : une hémorragie ombilicale.
  • un omphalosite : un être anomal parasite ne possédant pas de cœur ou possédant un cœur imparfait incapable d’assurer une circulation autonome.
  • une omphalotomie : une section du cordon ombilical.
  • une omphalotripsie : un écrasement du cordon ombilical au moyen d’une pince spéciale, pour en assurer l’hémostase.

nome

1. un nome :

  • un poème chanté en l’honneur d’Apollon ;
  • une composition musicale obéissant à des règles précises (nome éolien, nome phrygien).

Le nom (un) nome (1) est emprunté au grec ν ο ́ μ ο ς terme de musique « mode musical » d’où « air, chant », dérivé de ν ε ́ μ ε ι ν « distribuer, partager ».

2. un nome :

  • une division administrative de l’Égypte ancienne ;
  • une circonscription administrative de la Grèce.

une nomarchie :

  • le gouvernement d’un nome ;
  • la fonction d’un nomarque.

un nomarque :

  • un gouverneur d’un nome dans l’Égypte ancienne ;
  • un responsable d’une circonscription administrative dans la Grèce moderne.

Le nom (un) nome (2) est emprunté au grec ν ο μ ο ́ ς « division de territoire » d’où « province » en particulier en Égypte, dérivé de ν ε ́ μ ε ι ν « distribuer, partager ».

-nome, -nomie

-nome, -nomie sont empruntés au grec -ν ο μ ο ς, -ν ο μ ι α tirés de ν ε ́ μ ω « partager, distribuer, administrer, régir » ou de ν ο ́ μ ο ς « ce qui est attribué en partage, ce que l’on possède, usage, coutume, loi ».

voir : CNRTL.

nomen

dans les classifications zoologiques.

nomen conservandum : un nom conservé bien qu’illégitime dans une classification.

nomen dubium : un nom douteux ou nom d’application obscure, susceptible de controverse.

nomen inquirendum : un nom nécessitant des investigations complémentaires, non satisfaisant mais ne pouvant pas encore être remplacé.

nomen novum : un nom nouveau ».

nomen nudum : un nom non encore officiellement reconnu.

nomen oblitum : un nom oublié.

nomen protectum : un nom préservé, privilégié par rapport à son éventuel synonyme ou son homonyme plus ancien considérés comme nomen oblitum.

nomenclateur

A. une nomenclatrice, un nomenclateur :

  • un esclave qui accompagnait un candidat romain à une magistrature, afin de lui désigner discrètement les citoyens qu’il avait intérêt à saluer ;
  • une, un terminologue, une autrice ou un auteur d’une nomenclature.

B. un nomenclateur : un recueil de mots classés, présentés sans définitions et sans exemples.

elle est nomenclatrice, il est nomenclateur : donne un nom.

Le mot nomenclateur est emprunté au latin nomenclator « celui qui s’adresse à quelqu’un par son nom ».

nomenclatural, nomenclature, nomenclaturer, nomenklatura, nomenklaturiste

elle est nomenclaturale, il est nomenclatural : elle, il relève de la nomenclature et de son code.

elles sont nomenclaturales, ils sont nomenclaturaux

une nomenclature :

  • un ensemble de termes classés méthodiquement ;
  • une méthode de classement de ces termes ;
  • un ensemble systématique de noms scientifiques ;
  • une liste de mots, d’objets ou d’éléments ;
  • une liste énumérative permettant soit un classement, soit une recherche, soit une référence ;
  • l’ensemble des entrées d’un dictionnaire.

nomenclaturer : inclure dans une nomenclature.

une nomenklatura :

  • un ensemble de personnes bénéficiant de prérogatives particulières ;
  • une liste de privilégiés.

une, un nomenklaturiste : une, un membre de la nomenklatura en URSS.

Le nom (une) nomenclature est emprunté au latin nomenclatura, correspondant d’abord au sens de nomen « nom » et calare « appeler ».

nomie

une nomie : un genre d’insectes hyménoptères apoïdes apidés et halictidés, des porte-aiguillons des régions chaudes du globe.

nominal, nominalement, nominalisateur, nominalisation, nominaliser, un nominalisme, nominaliste

elle est nominale, il est nominal :

  • concerne un nom ou les noms ; est nominatif ;
  • n’a que le nom sans avantages ou pouvoirs ;
  • ne tient pas compte des variations de la valeur réelle ;
  • est relative, est relatif à la catégorie grammaticale du nom ;
  • concerne une caractéristique, une performance d’un appareil ou d’une machine ;
  • [spatiologie] qualifie une grandeur, un état ou un processus, conforme à une référence prédéterminée, aux erreurs de mesure près. En anglais : nominal. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elles sont nominales, ils sont nominaux

nominalement

un nominal : une valeur nominale, inscrite et correspondant à la valeur théorique d’émission et de remboursement.

des nominaux

elle est nominalisatrice, il est nominalisateur : nominalise.

un nominalisateur : un affixe permettant la transformation d’un verbe ou d’un adjectif en nom.

une nominalisation :

  • l’action de nominaliser ;
  • une transformation d’une phrase en un syntagme nominal ou équivalent.

nominaliser :

  • substantiver ;
  • transformer une phrase en un syntagme nominal.

un nominalisme : une doctrine philosophique.

elle, il est nominaliste : est partisane ou partisan du nominalisme ; concerne, appartient à, est de la nature du nominalisme.

une, un nominaliste : une partisane, un partisan du nominalisme.

Le mot nominal, emprunté au latin d’époque impérial nominalis « qui concerne le nom », dérivé de nomen (voir : nom) avait pris un sens spécial dans la langue de la scolastique qui est passé dans le mot français.

nominataire, nominateur, nominatif, nomination, nominativement, nominé, nominer, nominette

une, un nominataire : celle, celui qui était nommé(e) par le roi à un bénéfice.

une nominatrice, un nominateur : celle, celui qui avait droit de nomination à un bénéfice.

elle est nominative, il est nominatif :

  • porte le nom de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • est destiné(e) à la personne ou à la chose nommée ;
  • comporte des noms ;
  • désigne par son nom chacun des membres d’un groupe, des éléments d’un ensemble ;
  • est nominal(e), indiqué(e), déclaré(e).

nominativement

un nominatif (en grammaire)

une nomination :

  • l’action de nommer, le fait d’être nommé ;
  • une désignation à une charge, une fonction, un emploi ;
  • une élévation à une dignité ;
  • un acte, un document, un arrêté de nomination ;
  • le droit de nommer ;
  • une autorité pour procéder à une nomination ;
  • l’action de nominer.

elle est nominée, il est nominé : celle, celui qui est sélectionné(e) pour être candidat à un prix, une distinction.

elle est innominée, il est innominé : n’a pas de nom.

nominer : sélectionner quelqu’un ou une œuvre pour concourir à un prix, une distinction.

une nominette : une bandelette sur un vêtement et portant le nom de son propriétaire. [Belgique]

Le nom nomination, le verbe nominer de même que nominé, employé comme adjectif ou nom, sont souvent utilisés en parlant de la présélection officielle de candidats ou d’œuvres en vue d’un prix ou d’une récompense, notamment dans le domaine artistique. Dans ce contexte, leur emploi résulte d’une influence de l’anglais nomination, to nominate et nominee.
En français, nomination, outre le sens d’« action de nommer quelqu’un à un poste », connaît aussi un autre sens, peu connu au Québec, qui est celui de « mention » ; il désigne alors une distinction, après les prix et les accessits, dans les concours. Il s’agit donc dans ce cas d’une récompense en soi et non du fait d’être sélectionné parmi les candidats à un prix, sens que possède l’anglais nomination. C’est probablement la proximité des sens français et anglais qui explique que l’emploi de nomination dans ce dernier sens ait pu être aussi facilement admis dans l’usage français ; cette acception de nomination n’est pas critiquée.
La locution en nomination, qui se trouve notamment dans les expressions mettre en nomination « sélectionner » ou être en nomination « être sélectionné », est largement répandue au Québec. Elle est acceptable dans la mesure où nomination est admis dans l’usage, dans le même contexte. De plus, en nomination ressemble à en lice et à en compétition.
Quant aux formes nominer et nominé, en dépit du fait qu’elles soient attestées depuis plus de 25 ans, elles restent critiquées, sans doute parce qu’elles n’existaient pas déjà en français, contrairement à nomination. La plupart des ouvrages de référence les consignent avec la marque « critiqué » et proposent de leur préférer le verbe sélectionner ou son participe sélectionné. On constate, du reste, depuis quelques années, le recul de nominé au profit d’équivalents qui ne sont pas contestés : sélectionné, bien sûr, mais aussi en lice, en compétition, cité, retenu, etc.
En savoir plus : Office québécois de la langue française _ Académie française_ Parler français ; Au cœur du français.

Le nom (une) nomination est emprunté au latin classique nominatio « action de nommer à une fonction », en latin d’époque impériale « appellation, dénomination », dérivé de nominare (voir : nommer).

nommable, nommage, nommé, nommément, nommer, nommeur

elle, il est nommable :

  • que l’on peut nommer ;
  • à qui l’on peut attribuer un nom.

elle, il est innommable :

  • ne peut pas être nommé(e), défini(e), qualifié(e) ;
  • qu’on ne veut pas ou qu’on ne peut pas nommer ;
  • est trop basse, trop abjecte pour être nommée, qualifiée, décrite ; est trop bas, trop abject pour être nommé, qualifié, décrit.

un nommage : [télécommunications – informatique] une attribution de noms identifiant des éléments d’un réseau ou des utilisateurs. Dans l’internet, l’attribution d’un nom de domaine à un organisme utilisateur est une opération de nommage ; exemple : .fr, .com, .gouv. En anglais : naming. Journal officiel de la République française du 27/02/2003.

un nommage ou une dénomination : [économie et gestion d’entreprise] une recherche et attribution d’un nom, généralement effectuées par des professionnels. Le nommage peut concerner, par exemple, un nouveau produit, une entreprise, un équipement public. En anglais : naming. Journal officiel de la République française du 19/11/2008.

elle est nommée, il est nommé :

  • a reçu un nom, à qui l’on a attribué un nom ;
  • a pour nom ;
  • est désigné(e).

nommément

la nommée X, le nommé X, une nommée X, un nommé X : celle, celui qui porte ce nom.

la première nommée : la première qui a été désignée, choisie, citée.

le premier nommé : le premier qui a été désigné, choisi, cité.

elle est innommée, il est innommé (anciennement : innomé) :

  • n’a pas de nom ;
  • n’a pas de dénomination particulière ;
  • dont le nom est inconnu, officieux ;
  • est difficile à définir, à déterminer ;
  • n’est pas défini(e) par une loi.

nommer :

  • attribuer un nom à quelqu’un, à quelque chose ;
  • dire le nom de quelqu’un, de quelque chose, le désigner, le citer ;
  • désigner quelqu’un à une charge, à une fonction, à un emploi ;
  • élever quelqu’un à une dignité.

se nommer :

  • avoir pour nom ;
  • dire son nom, décliner son identité.

une nommeuse, un nommeur : celle, celui qui nomme.

Le verbe nommer vient du latin classique nōminare « nommer, désigner par un nom ; citer ; proposer pour une fonction », dérivé de nomen, voir : nom.

nomo-

nomo– est tiré du grec ν ο ́ μ ο ς « loi » :

voir : CNRTL.

nomocanon

un nomocanon : un recueil en usage dans les Églises orientales, rassemblant des règles ecclésiales et des lois de l’État sur la religion.

Ce nom est emprunté au grec byzantin (voir : nomo- et canon2).

nomocratie

une nomocratie : une manière de gouverner en conformité avec un système de lois.

nomogenèse

une nomogenèse : une théorie de l’évolution.

nomogramme

un nomogramme : un système de courbes permettant d’effectuer certains calculs par simple lecture.

nomographe

une, un nomographe : une autrice, un auteur d’un recueil de lois, d’une étude sur les lois.

nomographie, nomographique

une nomographie : une méthode de représentation graphique.

elle, il est nomographique : est relative, est relatif à la nomographie.

nomologie, nomologique

une nomologie : une étude des lois.

elle, il est nomologique : est relative, est relatif à la nomologie.

nomomécanique

un calcul nomomécanique : un calcul effectué par des machines et dans lequel le résultat cherché se trouve déterminé comme sur un nomogramme.

nomothète, nomothétique

une, un nomothète : une législatrice, un législateur.

elle, il est nomothétique : permet d’établir des lois générales ou universelles.

non

Oui ou non ? Non, je ne veux pas. Ah non, n’insistez pas. Ça non plus.

L’adverbe non vient du latin non.

Le mot macache ou macach bono, macache bono (= il n’y en a pas ; non ; rien du tout ; pas du tout ; impossible) est emprunté à l’arabe maghrébin maīkān s [correspondant à l’arabe classique mākāna say’] « il n’y a pas » (mā …s « ne… pas », kān « il y a, il existe »).

Le mot (que) nenni (= non) est la particule négative s’opposant à oil, composé de nen forme atone de non et du pronom il, en sous-entendant une forme verbale pour signifier littéralement: « il n’est, il n’a ou il ne fait pas (cela) ».

voir aussi : négatif, négation, nier,…

non-

non– : CNRTL ; Office québécois de la langue française ; Académie française.

non-absorption

une non-absorption : le fait de ne pas absorber et son résultat.

non-acceptation

une non-acceptation :

  • un refus ;
  • le fait de ne pas accepter.

non-accompli, non-accomplissement

elle est non-accomplie : est imperfective ; il est non-accompli : est imperfectif.

un non-accompli : une forme verbale exprimant qu’une action est considérée dans son déroulement.

un non-accomplissement : ce qui n’est pas terminé ou réalisé.

non-action

une non-action : le fait de ne pas agir.

non-activité

une non-activité :

  • une absence d’activité ;
  • une situation administrative pour un fonctionnaire ou un militaire.

nonagénaire

elle, il est nonagénaire : est âgé(e) de 90 à 99 ans.

une, un nonagénaire : celle qui est âgée, celui qui est âgé de 90 à 99 ans.

Ce mot est emprunté au latin nonagenarius « de quatre-vingt-dix chacun » d’où le moyen français nonagenaire , attesté en bas latin au sens de « âgé de quatre-vingt-dix ans », dérivé de nonageni « au nombre de quatre-vingt-dix chacun », de nonaginta, voir : nonante.

nonagésime

le nonagésime (degré de l’écliptique) : le point de l’écliptique éloigné de quatre-vingt-dix degrés des points où l’écliptique coupe l’horizon.

Ce mot est adapté du latin nonagesimus « quatre-vingt-dixième », d’où le moyen français nonagesime de même sens, dérivé de nonaginta, voir : nonante.

nonagone

un nonagone : un polygone à neuf angles et à neuf côtés.

Ce nom est composé de nona de l’adjectif latin nonus, nona, nonum « neuvième » et de -gone.

non-agression

une non-agression : le fait de ne pas agresser, de ne pas provoquer de conflit.

nonagrie

une nonagrie : un nom vernaculaire donné à un lépidoptère du genre Coenobia la nonagrie rougeâtre, Coenobia rufa.

non-aligné, non-alignement

elle est non-alignée, il est non-aligné :

  • pratique une politique de non-alignement, de non-engagement vis-à-vis d’un ensemble d’États ;
  • refuse de s’aligner sur une politique.

une non-alignée, un non-aligné : un État, une personne, une institution qui pratique le non-alignement.

un non-alignement :

  • l’attitude d’un État qui refuse d’aligner sa politique sur celle d’un bloc de pays ;
  • un refus de s’aligner sur une politique.

non-amour

un non-amour : un manque d’amour, d’intérêt.

non-animé

elle est non-animée, il est non-animé : est inanimé(e).

une non-animée, un non-animé : une chose ou ce qui est abstrait.

nonantaine, nonante, nonantième

une nonantaine : 90 ou à peu près 90.

la nonantaine : un âge d’environ quatre-vingt-dix ans.

nonante :

  • neuf fois dix ;
  • quatre-vingt-dix.

elle, il est nonantième : elle, il est quatre-vingt-dixième.

Septante, octante ou huitante, nonante : site de Dominique Didier.

En Belgique comme en Suisse, ce sont les mots septante et nonante que la norme locale prescrit, alors qu’en France on utilise les mots soixante-dix et quatre-vingt-dix, et ce de façon (quasi-)exclusive. C’est en tout cas ce que montrent les deux cartes ci-dessous, où les taux d’emploi des formes septante et nonante avoisinent les 100% en Belgique comme en Suisse. En savoir plus : Français de nos régions

Vous vous interrogez sur une des bizarreries les plus célèbres de la langue française. Pourquoi en effet dire soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix, alors que les formes septante, octante, nonante, en accord tout à la fois avec le latin et le système décimal, sont plus ou moins largement usitées dans divers pays francophones ?

Notre vocabulaire porte ici la trace d’un usage très ancien et aujourd’hui disparu : au Moyen Âge, on avait coutume en France de compter de vingt en vingt. Aussi trouvait-on les formes vint et dis (30), deux vins (40), trois vins (60), etc. Saint Louis fonda, par exemple, l’hospice des Quinze-vingts (des 300 aveugles). Ce système, dit « vicésimal », était utilisé par les Celtes et par les Normands, et il est possible que l’un ou l’autre de ces peuples l’ait introduit en Gaule.

Dès la fin du Moyen Âge, les formes concurrentes trente, quarante, cinquante, soixante se répandent victorieusement. Pourquoi l’usage s’arrête-t-il en si bon chemin ? Aucune explication n’est vraiment convaincante. Peut-être a-t-on éprouvé le besoin de conserver la marque d’un « calcul mental » mieux adapté aux grands nombres (70=60+10, 80=4×20, 90=80+10). Reste la part du hasard et de l’arbitraire, avec laquelle tout historien de la langue sait bien qu’il lui faut composer…

C’est au XVIIe siècle, sous l’influence de Vaugelas et de Ménage, que l’Académie et les autres auteurs de dictionnaires ont adopté définitivement les formes soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix au lieu de septante, octante, nonante. Il est à noter pourtant que les mots septante, octante, nonante figurent dans toutes les éditions du Dictionnaire de l’Académie française. Encore conseillés par les Instructions officielles de 1945 pour faciliter l’apprentissage du calcul, ils restent connus dans l’usage parlé de nombreuses régions de l’Est et du Midi de la France, ainsi qu’en Acadie. Ils sont officiels en Belgique et en Suisse (sauf, cependant, octante, qui a été supplanté par quatre-vingts et huitante – en Suisse – tant dans l’usage courant que dans l’enseignement ou les textes administratifs). Rien n’interdit de les employer, mais par rapport à l’usage courant en France, ils sont perçus comme régionaux ou vieillis.

Académie française.

Le mot nonante vient du latin nonaginta « quatre-vingt-dix », dérivé de novem, voir : neuf, supplanté par quatre-vingt-dix.

non-apparition

une non-apparition : le fait de ne pas être apparu ou venu.

non-appartenance

une non-appartenance : le fait de ne pas appartenir à un groupe.

non-arrivée

une non-arrivée : le fait de ne pas être arrivé, transmis.

non-art

un non-art : ce qui n’est pas considéré artistique.

non-assermenté

elle est non-assermentée, il est non-assermenté : n’a pas prêté serment.

non-assistance

une non-assistance :

  • le fait de pas porter assistance à une personne en danger ;
  • un délit constitué par le refus volontaire de porter secours.

non-belligérance, non-belligérant

une non-belligérance : le fait pour un État de ne pas participer aux opérations militaires d’un conflit sans observer une stricte neutralité.

elle est non-belligérante, il est non-belligérant : ne participe pas à un conflit.

une non-belligérante, un non-belligérant

non bis in idem

non bis in idem : pour signifier qu’une même personne ne peut pas être poursuivie deux fois pour le même délit commis dans le même temps.

Cette locution latine énonce un principe de jurisprudence, littéralement « pas deux fois pour la même chose ».

non-bonheur

un non-bonheur : le fait de ne pas ressentir de bonheur.

non-catholique

une, un non-catholique : celle, celui qui n’est pas de la religion catholique.

nonce

un nonce : un ecclésiastique ambassadeur du Saint-Siège auprès d’un gouvernement étranger.

un internonce :

  • un représentant pontifical auprès d’un gouvernement étranger, qui assure par intérim des fonctions de nonce ;
  • un ministre qui était chargé des affaires autrichiennes à Constantinople, durant l’absence de l’ambassadeur d’Autriche.

une nonciature :

  • la charge de nonce ; l’exercice de cette charge ;
  • une résidence d’un nonce ;
  • l’ensemble des services administratifs qui lui sont rattachés.

Le nom (un) nonce est emprunté à l’italien nunzio « messager », puis, plus spécialement, « prélat que le Pape envoie comme ambassadeur auprès d’une Cour ou d’un État catholique », lui-même emprunté au latin nuntius « messager ».

Le nom (une) nonciature est emprunté à l’italien nunziatura, dérivé de nunzio (nonce).

nonchalamment, nonchalance, nonchalant, nonchaloir

une nonchalance :

  • une absence d’énergie, de zèle, de soin, due à l’insouciance, l’indifférence ;
  • un manque de rapidité, d’entrain, de fermeté ; une lenteur et mollesse des gestes, des attitudes.

On a lu aussi un nonchaloir.

des nonchalances :

  • des plaisirs dus à l’indifférence, l’insouciance ;
  • une mollesse et un abandon du corps.

elle est nonchalante, il est nonchalant :

  • manque de fermeté, de volonté, de rigueur, d’entrain ;
  • exprime, traduit la nonchalance ;
  • manifeste avec grâce un manque de vivacité.

nonchalamment

L’infinitif nonchaloir (1160) et surtout le nom rendu familier par Baudelaire sont issus du verbe chaloir. La beauté « nonchalante » (1278) suit cette même démarche. En fait, le verbe était rare : nonchalu « méprisé » ou vous nonchalez (1428). « vous négligez ». L’expression mettre en nonchaloir ou mettre à l’abandon, délaisser était seule usuelle en ancien français : « Por l’ame de moi miex [mieux] valoir Ai mis mon cors en nonchaloir » (Rutebeuf.. Le sens de la nonchalance s’est déplacé du manque d’énergie ou d’intérêt à une sorte de désinvolture gracieuse ou affectée. Ce nouveau sens a redonné un peu de vitalité à l’infinitif substantivé vers le XVIIIe siècle pour montrer une sorte d’indifférence, de paresse, d’inaction. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le mot nonchalant vient du participe présent de l’ancien français nonchaloir composé de non et chaloir.

Le verbe chaloir (peu me chaut) est emprunté au latin calere « être chaud » « s’inquiéter, être sur les charbons ».

nonciature

une nonciature : voir nonce (ci-dessus).

non-clonage

un (théorème de) non-clonage quantique : [informatique – physique quantique] l’impossibilité démontrée de copier sans erreur un qubit dans un état quantique inconnu en conservant l’état quantique initial. Le non-clonage quantique n’interdit pas de faire une copie sans erreur d’un qubit dans un état quantique connu ni de faire une copie imparfaite d’un qubit dans un état quantique inconnu. En anglais : no-cloning theorem. Voir aussi : cryptographie quantique, état quantique, qubit, téléportation quantique. Journal officiel de la République française du 20 décembre 2022.

non-combattant

un militaire non-combattant : qui ne participe pas directement au combat.

une unité non-combattante

une non-combattante, un non-combattant : celle, celui qui ne porte pas les armes dans un conflit.

non-communiste

une, un non-communiste : celle, celui qui n’est pas communiste.

non-comparant, non-comparution

elle est non-comparante, il est non-comparant : ne se rend pas à une assignation en justice.

une non-comparante, un non-comparant : celle, celui qui ne comparait pas en justice.

une non-comparution : le fait de ne pas comparaitre en justice.

non-compréhension

une non-compréhension : le fait de ne pas comprendre.

non-comptable

elle, il est non-comptable :

  • est massique ;
  • qu’on ne peut pas compter.

un non-comptable : un nom représentant ce qui ne peut pas être employé avec des numéraux.

non-conciliation

une non-conciliation : l’échec d’une procédure de conciliation.

non-conclusion

une non-conclusion : le fait de ne pas être terminé, conclu, arrivé à son terme.

non-concurrence

une clause de non-concurrence : interdisant certaines activités professionnelles à un salarié pour qu’il ne soit pas en concurrence avec son employeur.

non-condamnation

une non-condamnation : le fait de ne pas être condamné.

non conforme, non-conformisme, non-conformiste, non-conformité

non conforme (aux normes) ou NC. En anglais : substandard. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle, il est non conforme : ne répond pas aux exigences d’une règlementation, d’une norme.

une non-conformité : un défaut de conformité.

un non-conformisme :

  • l’état de celui qui se séparait de l’Église anglicane ;
  • une attitude de refus des normes sociales, morales, intellectuelles, esthétiques.

elle, il est non-conformiste : montre qu’il refuse les normes sociales, morales, intellectuelles, esthétiques de son époque.

une, un non-conformiste :

  • celle, celui qui, en Grande-Bretagne, appartenait à une Église autre que l’Église anglicane ;
  • celle, celui qui refuse les normes sociales, morales, intellectuelles, esthétiques de son époque.

non-connaissance

une non-connaissance : le fait de ne pas connaitre quelque chose.

non-consommation

une non-consommation : le fait de ne pas avoir été consommé ou de ne pas consommer, dépenser.

non-contingence

une non-contingence : le fait de ne pas être contingent, de ne pas éventuellement se produire.

non-contradiction

une non-contradiction : une absence de contradiction.

non-création

une non-création : une existence sans avoir été créé.

non-croyance, non-croyant

une non-croyance :

  • une absence de foi religieuse ;
  • le fait de ne pas croire à quelque chose.

elle est non-croyante, il est non-croyant : n’a aucune conviction religieuse.

une non-croyante, un non-croyant :

  • une, un athée ;
  • celle, celui qui n’appartient à aucune religion.

non-cumul

un non-cumul : une loi interdisant de cumuler des peines judiciaires ou des fonctions électives.

non-culpabilité

une non-culpabilité : le fait de ne pas être coupable ou de ne pas se sentir coupable.

non-dénonciation

une non-dénonciation : le fait de ne pas dénoncer une infraction.

non-destructif

un contrôle non-destructif : un ensemble de méthodes qui permettent de caractériser l’état d’intégrité de structures ou de matériaux, sans les dégrader, soit au cours de la production, soit en cours d’utilisation, soit dans le cadre de maintenances.

non-directif, non-directivisme, non-directivité

elle est non-directive, il est non-directif : s’interdit de proposer ou de suggérer des orientations, des conclusions, des solutions.

une non-directivité ou un non-directivisme : une attitude, une méthode non directive.

non-discrimination

une non-discrimination : le fait de ne pas traiter de manière inégalitaire un groupe social ; un refus de traiter différemment des personnes selon certains critères.

non-dissémination

une non-dissémination :

  • une non-prolifération ;
  • le fait de limiter la dissémination d’équipements, notamment d’armes nucléaires.

non-dit

un non-dit :

  • ce que l’on évite de dire ;
  • ce qui est sous-entendu.

non-douleur

une non-douleur : le fait de ne pas ressentir de douleur.

non-droit

un non-droit : une situation où les lois ne sont pas appliquées ou applicables.

une zone de non-droit

none, nones

une none :

  • dans l’Antiquité romaine, la neuvième heure du jour, la quatrième partie du jour ;
  • un rite liturgique.

Ce nom est emprunté au latin nona (hora) « neuvième heure du jour (c’est-à-dire 3 heures de l’après-midi) », et au latin ecclésiastique nona « office de la neuvième heure », dérivé de nonus « neuvième », de novem « neuf ».

les nones : dans l’Antiquité romaine, le neuvième jour avant les ides.

Ce nom est emprunté au latin au latin nonae de même sens, dérivé de nonus, voir : none, parce que ces nones tombaient le neuvième jour avant les ides.

non-égoïsme

un non-égoïsme : le fait de ne pas être égoïste.

non-empiètement

un non-empiètement : le fait de ne pas empiéter sur des compétences ou prérogatives.

non-enchainement, non-enchaînement

un non-enchainement (anciennement : non-enchaînement) : le fait de ne pas s’enchainer, de ne pas se suivre logiquement.

non-engagé, non-engagement

elle est non-engagée, il est non-engagé :

  • n’est pas engagé(e) politiquement ;
  • n’est pas engagé(e) dans un conflit international.

une non-engagée, un non-engagé :

  • celle, celui qui se refuse à l’engagement politique ;
  • un État non-aligné, qui pratique le non-engagement.

un non-engagement :

  • une absence ou un refus d’engagement politique personnel ;
  • une politique de neutralité à l’égard des grandes puissances.

non-être

un non-être :

  • l’absence d’être ;
  • un néant ;
  • une absence ou perte de la conscience de soi ;
  • un anéantissement, une mort.

nonetto

un nonetto : une pièce écrite pour neuf instruments, à vent et à cordes.

L’italien nonetto, de même sens, est dérivé de nono « neuvième », du latin nonus, dérivé de novem par contraction du type novinus « neuf ». On lit aussi la forme francisée nonette en 1967 et la forme nonet qui correspond à l’anglais nonet, attesté depuis 1865.

non-euclidien

une géométrie non-euclidienne : qui n’utilise pas l’axiome d’Euclide.

non-évacuation

une non-évacuation : le fait de ne pas avoir évacué.

non-évènement, non-événement

un non-évènement (anciennement : non-événement) : ce qui semblait avoir de l’importance et des répercussions.

non-exécution

une non-exécution : le fait que quelque chose ne soit pas ou n’ait pas été exécuté, réalisé.

non-exercice

un non-exercice : le fait de ne pas utiliser ses droits ou prérogatives.

non-existant, non-existence

le non-existant : ce qui n’existe pas ou pas encore.

une non-existence : le fait de ne pas exister.

non-explication

une non-explication : le fait de ne pas expliquer.

non fait

non fait [Belgique] : non.

non-ferreux

un non-ferreux : un métal entrant dans la composition des alliages qui ne contiennent pas de fer.

non-figuratif, non-figuration

elle est non-figurative, il est non-figuratif : est abstraite ou est abstrait, exclut la représentation des objets du monde sensible.

le non-figuratif

une, un non-figuratif : une, un artiste.

une non-figuration : l’art abstrait.

non-film

un non-film : une œuvre cinématographique qui ne correspond pas aux critères habituels.

non-fréquentation

une non-fréquentation : le fait de ne pas fréquenter un établissement scolaire.

non-fumeur

une non-fumeuse, un non-fumeur : celle, celui qui ne fume pas.

un lieu non-fumeur

non-gage

un certificat de non-gage : certifiant qu’une voiture n’est pas gagée, n’est pas une garantie de l’exécution d’une dette.

non-garantie

une non-garantie : le refus de faire bénéficier d’une garantie.

non-guerre

une non-guerre : le fait de ne pas être en guerre.

non-homme, non-humanité

un non-homme

une non-humanité : le fait de ne pas se sentir humain, de ne pas être considéré ainsi.

non-hostilité

une non-hostilité : le fait de ne pas être hostile.

noni

un noni : l’appellation commerciale courante du jus extrait de la pulpe du fruit du nono ou pomme-chien, un arbre tropical.

nonidi

primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi : les jours de la décade, dans le calendrier républicain.

Ce nom est formé de noni-, du latin nonus « neuvième », voir : none, et -di, du latin dies « jour », d’après lundi, mardi, etc.

nonies

nonies : dans sa neuvième partie, neuvièmement.

non-ingérence

une non-ingérence : le fait de ne pas s’ingérer dans les problèmes des autres.

non-identique, non-identité

le non-identique (en philosophie)

une non-identité :

  • le fait de ne pas être identique ;
  • le fait pour une personne de ne pas avoir l’identité qu’on lui prête.

nonidi

un nonidi : le neuvième jour de la décade, dans le calendrier républicain.

Ce nom est formé de noni-, du latin nonus « neuvième », voir : none, et -di, du latin dies « jour », d’après lundi, mardi, etc.

non-individualité

une non-individualité : le fait de ne pas être individuel ou de ne pas avoir été individualisé.

non-initié

elle est non-initiée, il est non-initié : n’a pas été initié(e) ou informé(e).

une non-initiée, un non-initié :

  • une, un profane ;
  • celle, celui qui n’a pas été initié ou informé.

non-inscrit

une non-inscrite; un non-inscrit : une, un parlementaire, une élue ou un élu, qui n’est affilié(e) ou apparenté(e) à aucun groupe.

elle est non-inscrite, il est non-inscrit : n’est pas affilié(e) ou apparenté(e) à un groupe politique.

non-insertion

une non-insertion :

  • le fait de ne pas insérer un texte, un article ;
  • le fait de ne pas s’insérer.

non-intelligible

le non-intelligible : ce qui n’est pas intelligible, compréhensible.

non-intervention, non-interventionnisme, non-interventionniste

une non-intervention : le fait, pour un État, de ne pas intervenir dans les affaires d’un autre État.

un non-interventionnisme : le fait de ne pas intervenir dans le cours des choses.

une, un non-interventionniste : une partisane, un partisan de la non-intervention.

elle, il est non-interventionniste : est conforme au principe de la non-intervention.

nonius

un nonius : une échelle de certains instruments mathématiques destinée à une mesure précise de quantités très petites.

Ce nom vient de Nonius, forme latinisée du nom de Pedro Nuñez, mathématicien et astronome portugais, inventeur d’un procédé pour la graduation des instruments destinés à la mesure des angles ; il a été supplanté par vernier.

non-jouissance

une non-jouissance : une privation de jouissance d’un bien.

non-lecture

une non-lecture : le fait de ne pas lire quelque chose ou de ne pas l’avoir lu.

non-libéral

une non-libérale, un non-libéral : celle qui n’est pas libérale, celui qui n’est pas libéral, qui n’est pas de cette tendance politique.

des non-libérales, des non-libéraux

non-liberté

une non-liberté : une restriction à la liberté.

non-lieu

un non-lieu : une décision par laquelle une juridiction d’instruction déclare qu’il n’y a pas lieu de poursuivre un inculpé.

des non-lieux

non-linéaire

un dispositif non-linéaire (en électronique)

non-malheur

un non-malheur : le fait de ne pas se sentir malheureux.

non-marchand

On considère qu’une unité rend des services non-marchands lorsqu’elle les fournit gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement significatifs. Ces activités de services se rencontrent dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’action sociale et de l’administration. Insee.

non-marqué

elle est non-marquée, il est non-marqué (en phonologie)

non-mélange

un non-mélange : le fait de ne pas être mélangé.

non-métal

un non-métal : un élément ne présentant pas les propriétés d’un métal.

des non-métaux

non-mitoyenneté

une non-mitoyenneté : l’état de ce qui n’est pas mitoyen.

non-moi

un non-moi : une réalité extérieure envisagée par le moi.

nonnain, nonne, nonnerie, nonnette

une nonnain : une nonne.

une nonne (1) :

  • une moniale, une religieuse qui vit dans un couvent ;
  • une, un complice d’un voleur à la tire.

un pet-de-nonne : un beignet, une pâtisserie.

voir aussi : une nonnerie, une nonnette (ci-dessous).

Le nom (une) nonnain est un ancien cas régime de nonne.

Le nom (une) nonne vient du latin ecclésiastique nonna « religieuse », attesté dans le latin des inscriptions « nourrice » parallèle à nonnus « moine », spécialement « nom que les moines donnent, par bienveillance aux plus anciens d’entre eux », d’où l’ancien français nunne de même sens, également « nourricier » dans le latin des inscriptions, un probable mot enfantin qui rappelle le grec ν ε ́ ν ν ο ς, ν α ́ ν ν α ς « frère de la mère » « père de la mère ». Au sens « complice d’un voleur à la tire », le mot serait emprunté par l’argot à l’italien nonno « compère, parrain », ce rôle de complice étant dévolu à des associés âgés, qui ne pouvaient plus jouer un rôle actif, et qui, paraissant plus respectables, attiraient moins les soupçons ; l’italien, attesté antérieurement déjà comme terme de bienveillance adressé à un vieil homme et au sens de « grand-père » est lui aussi issu du latin nonnus.

une nonne (2) : un insecte lépidoptère appartenant au genre Lymantria, répandu dans les régions tempérées d’Europe et d’Asie et dont la chenille, polyphage, cause de grands ravages dans les bois de conifères et de feuillus.

C’est le nom vernaculaire du Lymantria monacha qui a été improprement traduit par nonne plutôt que par religieuse ou moniale. Voir aussi la traduction die Nonne en allemand.

non-nécessité

une non-nécessité :

  • le caractère contingent de quelque chose ;
  • le caractère gratuit de quelque chose.

nonnerie, nonnette

une nonnerie : un couvent de nonnes.

une nonnette (1) :

  • une jeune nonne ;
  • une religieuse [Belgique] ;
  • un pain d’épices rond et glacé fabriqué, à l’origine, par des religieuses des couvents ;
  • une mésange (par analogie de couleur avec le vêtement de certaines religieuses).

Ce nom est dérivé de nonne, avec le suffixe -ette.

une nonnette (2) : le nom usuel de divers bolets, notamment du bolet granulé et du bolet jaune ou couleur de terre (nonnette voilée).

Cette désignation est un emploi par analogie de forme et d’apparence du sens en pâtisserie de nonnette.

nono

1. un nono ou pomme-chien : un arbre tropical.

2. (en s’adressant à un petit enfant)

aller au nono : aller au dodo, au lit.

avoir nono : avoir sommeil.

faire nono : dormir, faire dodo.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

3. être nono, avoir l’air nono, faire le nono : avoir un air innocent.

espèce de nonotte ! bande de nonos ! gang de nonos ! (des termes d’insulte et de mépris)

un questionnaire nono, une réponse nonotte

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

non-obéissance

une non-obéissance : le fait de ne pas obéir.

non-observation

une non-observation : le fait de ne pas observer une consigne, une recommandation, de ne pas la respecter, la suivre.

nonobstant

nonobstant :

  • malgré ;
  • néanmoins, cependant ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Ce mot est composé de l’adverbe non et de l’ancien français obstant, ostant, emprunté au latin obstans, participe présent de obstare « faire obstacle », de ob « devant » et stare « être debout, se tenir devant ».

nonon

le nonon : le tonton, l’oncle.

mon nonon : mon oncle.

nonon Georges : oncle Georges.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

non-paiement, non-payement

un non-paiement : un défaut de paiement.

On lit aussi un non-payement.

nonpareil, non-pareil, nonpareille, non-pareil

elle est non-pareille ou nonpareille, il est non-pareil ou nonpareil :

  • n’a pas d’égal ;
  • est incomparable.

une non-pareille ou nonpareille :

  • un ruban ;
  • une dragée.

un non-pareil ou un nonpareil, une non-pareille, une nonpareille :

  • un oiseau ;
  • un œillet, une fleur.

Ce mot est composé de non et pareil.

non-participation

une non-participation : une absence ou un refus de participation.

non-patriote, non-patriotisme

une, un non-patriote : celle, celui qui refuse d’être patriote ou est considéré(e) ainsi.

un non-patriotisme :

  • un refus du patriotisme ;
  • un manque de patriotisme.

non-pensée

une non-pensée : une pensée superficielle, une réflexion limitée.

non-perception

une non-perception : le fait de ne pas percevoir une sensation, un sentiment ou une somme due.

non-pesanteur

une non-pesanteur : une absence de pesanteur, une apesanteur.

non-piété

une non-piété : le fait de ne pas avoir de piété, de dévotion religieuse.

non-possessif, non-possession

elle est non-possessive, il est non-possessif : ne cherche pas à posséder quelque chose ou à s’imposer.

une non-possession : le fait de ne pas posséder quelque chose.

non-pratiquant

elle est non-pratiquante, il est non-pratiquant : ne pratique pas de manière régulière une religion ou un sport.

une non-pratiquante, un non-pratiquant

non-prédicatif

elle est non-prédicative, il est non-prédicatif (en linguistique)

non-présence, non-présent

une non-présence : le fait de ne pas être présent.

une (personne) non-présente, un non-présent : en droit civil, celle qui n’est pas présente, celui qui n’est pas présent à son domicile ou à sa résidence sans que son existence soit mise en doute.

non-problème

un non-problème : ce qui n’est pas un problème, qui ne pose pas de difficulté.

non-prolifération

une non-prolifération : le fait de limiter des équipements, notamment des armes nucléaires.

non-propriétaire, non-propriété

elle, il est non-propriétaire : n’est pas propriétaire.

une, un non-propriétaire : celle, celui qui ne possède pas de biens, de propriétés.

une non-propriété : une absence de propriété.

non-publication

une non-publication : le fait de ne pas avoir été publié ou de ne pas publier un document.

non-réalisation

une non-réalisation : le fait de ne pas avoir été réalisé ou de ne pas réaliser quelque chose.

non-réalité

une non-réalité : le fait de ne pas avoir de réalité objective.

non-réception, non-réceptivité, non-recevoir

une non-réception :

  • le fait de ne pas avoir été reçu ;
  • le fait de ne pas recevoir quelque chose.

une non-réceptivité :

  • une disposition empêchant de recevoir des impressions, de subir des influences ;
  • une disposition à ne pas contracter une maladie.

une fin de non-recevoir :

  • un moyen de défense juridique ;
  • un refus catégorique.

non-reconduction

une non-reconduction : le fait de pas reconduire un accord, une disposition.

non-reconnaissance

une non-reconnaissance : le fait de ne pas reconnaitre une situation, un traité, un accord.

non-réélection

une non-réélection : le fait de ne pas être élu à nouveau.

non-relation

une non-relation : le fait de ne pas être en relation.

non-réponse

une non-réponse :

  • le fait de ne pas répondre ;
  • un refus de répondre ;
  • une réponse qui ne correspond pas à la question.

non-représentation

une non-représentation d’enfant : un refus de restituer un enfant aux personnes autorisées à en avoir la garde.

non-résidence, non-résident

une non-résidence : le fait de ne pas résider dans le lieu normal de résidence.

une non-résidente, un non-résident :

  • celle, celui qui ne réside pas en permanence dans un pays donné ;
  • celle, celui qui a sa résidence habituelle à l’étranger.

elle est non-résidente, il est non-résident

non-résistance

une non-résistance : une absence de résistance.

non-respect

un non-respect : le fait de ne pas respecter une obligation.

non-responsabilité

une non-responsabilité :

  • l’absence de responsabilité d’une personne ;
  • le fait de ne pas être responsable devant une instance.

non-retour

un point de non-retour : le moment où on peut plus revenir en arrière, annuler une action.

non-rétroactivité

une non-rétroactivité : le fait de ne pas être rétroactif, de ne pas pouvoir s’appliquer pour ce qui antérieur à une décision ou un vote.

non-réussite

une non-réussite : le fait de ne pas réussir.

non-révélation

une non-révélation : le fait de ne pas dénoncer, révéler quelque chose.

non-salarié

une non-salariée, un non-salarié : celle, celui dont l’activité professionnelle est rétribuée autrement que par un salaire.

non-satisfaction

une non-satisfaction : le fait qu’un besoin ou une attente ne soient pas satisfaits ; le fait qu’une personne soit déçue dans son attente.

non-saturation, non-saturé

une non-saturation ou une insaturation : une liaison multiple entre des atomes de carbone pouvant donner lieu à une réaction d’addition.

un corps chimique non-saturé ou insaturé : dont la molécule possède au moins une double ou triple liaison permettant une réaction d’addition.

non-savoir

un non-savoir (en philosophie)

non scellé

une source radioactive non scellée : une source dont la présentation et les conditions normales d’emploi ne permettent pas de prévenir toute dispersion de substance radioactive.

non-scientifique

elle, il est non-scientifique : n’est pas scientifique, n’a pas de rapport avec la science.

non-sens, nonsense, nonsensique

un non-sens :

  • une absence de signification, de sens ;
  • une chose absurde, illogique.

[en anglais : nonsense] l’absurde, le paradoxe, le caractère extravagant exploités à la manière anglo-saxonne comme source de comique notamment dans des récits littéraires ou cinématographiques.

elle, il est nonsensique : est relative, est relatif au nonsense et, par métonymie, à ce qui en fait usage (par exemple une certaine forme de littérature).

Le nom (un) non-sens est emprunté à l’anglais nonsense (composé de non, de même origine que le français non et de sense emprunté au français sens) attesté depuis 1614 et désignant toute chose, acte, écrit ou parole absurde, stupide ou n’ayant pas de sens. Le composé nonsens existait, au sens de « déraison, sottise », en ancien français.

non-séparation

une non-séparation : le fait de ne pas séparer ou de ne pas avoir été séparé.

non seulement

non seulement… mais : Parler français.

non-signification

une non-signification : le fait de ne pas avoir de signification.

non-solidarité

une non-solidarité : le fait de ne pas être solidaire avec quelqu’un ou une communauté.

non-souffrance

une non-souffrance : le fait de ne pas ressentir de souffrance.

non spécialisé, non-spécialiste

un médecin, un ouvrier non spécialisé : dont la pratique professionnelle n’exige pas de spécialisation.

une, un non-spécialiste : celle, celui qui n’est pas spécialiste dans un domaine.

non standard

elle, il est non standard :

  • ne correspond pas à un type courant, ordinaire ;
  • n’est pas conforme à un modèle habituel ;
  • se distingue par un trait particulier ou par son originalité.

non-stop

elle, il est non-stop :

  • est sans escale ;
  • est sans interruption.

un non-stop : une activité ininterrompue.

en non-stop : en continu.

non-succès

un non-succès : une absence de succès.

non-syndiqué

une non-syndiquée, un non-syndiqué : celle, celui qui n’a pas adhéré à un syndicat.

non-tissé

un non-tissé : une étoffe obtenue par assemblage de fils ou filaments.

non-travail

un non-travail : le fait de ne pas travailler.

non troppo

non troppo : pas trop (une indication portée sur une partition pour modifier ou accentuer une nuance de mouvement).

Cette locution italienne signifie littéralement « pas trop ».

non-urgent

un courrier non-urgent

nonuple, nonupler

elle, il est nonuple :

  • correspond au nombre neuf ;
  • a neuf éléments.

nonupler : multiplier par neuf.

Le mot nonuple est dérivé du latin nonus, voir : none, d’après sextuple, décuple.

non-usage, non-utilisation

un non-usage ou une non-utilisation : le fait de ne pas user de quelque chose, de ne pas l’employer, de ne pas l’utiliser.

non-valeur

une non-valeur :

  • une absence de rendement financier ;
  • une créance irrécouvrable ;
  • une marchandise non vendue qu’on ne peut pas porter en recette ;
  • une absence de valeur d’une personne ou d’une chose ;
  • une chose sans valeur.

une admission en non-valeur : une décision de ne pas poursuivre, provisoirement, le recouvrement d’une créance en raison de l’insolvabilité ou de l’absence du débiteur.

non-vente

une non-vente : le fait de ne pas vendre quelque chose.

non-vérité

une non-vérité : ce qui n’est pas une vérité sans y être contraire.

non-versement

un non-versement : le fait de ne pas verser une somme due.

non-viable

elle, il est non-viable :

  • n’est pas apte à vivre ;
  • n’a pas un développement suffisant pour venir au monde ;
  • n’est pas susceptible de durer, de se développer ;
  • ne peut pas être mené(e) à son terme.

non-victoire

une non-victoire : le fait de ne pas avoir remporté une victoire, de n’être victorieux qu’en apparence.

non-vie

une non-vie : une absence de vie.

non-ville

une non-ville : une agglomération importante qui n’a pas l’apparence d’une ville.

non-violence, non-violent

une non-violence : un refus du recours à la violence.

elle est non-violente, il est non-violent :

  • s’inspire de la non-violence ;
  • n’utilise pas la violence.

une non-violente, un non-violent : celle qui est partisane, celui qui est partisan de la non-violence comme moyen d’action politique.

non-voisé

un phonème non-voisé : sourd.

non-vote

un non-vote : le fait de ne pas voter.

non-vouloir, non voulu

un non-vouloir :

  • une suspension de la volonté ;
  • un refus de vouloir.

le non voulu : ce qui n’est pas fait, réalisé, obtenu volontairement.

non-voyant

une non-voyante, un non-voyant :

  • celle, celui qui ne voit pas ;
  • une, un aveugle.

non-x

elle, il est non-x : échappe à la catégorie X.

un non-X : un élément qui ne fait pas partie de cette catégorie.

noo-

noo– est tiré du grec ν ο ́ ο ς de ν ο υ ̃ ς « intelligence, esprit ».

noogénèse, noogénique

une noogénèse : en philosophie, un mouvement de l’univers aboutissant à l’émergence d’une noosphère.

elle, il est noogénique : est relative, est relatif à la noogénèse.

Le nom (une) noogénèse est formé du grec ν ο ́ ο ς forme non contracte de ν ο υ ̃ ς « intelligence, esprit » et de -génèse.

noologie, noologique

une noologie : l’étude du monde de l’esprit, de la pensée ; la psychologie.

elle, il est noologique : est relative, est relatif à la noologie.

Le nom (une) noologie est formé du grec ν ο ́ ο ς forme non contracte de ν ο υ ̃ ς « intelligence, esprit » et de -logie.

noosphère, noosphérique

une noosphère : en philosophie, une couche pensante d’origine humaine de la Terre.

elle, il est noosphérique : est relative, est relatif à la noosphère.

Le nom (une) noosphère est formé du grec ν ο ́ ο ς forme non contracte de ν ο υ ̃ ς « intelligence, esprit » et de sphère.

nopal, nopalerie, nopalière

un nopal : une plante.

des nopals

une nopalière ou nopalerie : un lieu où poussent des nopals.

Ce nom est emprunté, probablement par l’intermédiaire de l’espagnol, à l’aztèque nopalli.

nopçage

un nopçage :

  • une rétribution exigée par le clergé pour célébrer les mariages ;
  • un droit qu’avait le seigneur.

« nopces » est une ancienne graphie et prononciation de noces, en rapport avec l’étymologie.

nope, noper, nopeur, noppage, noppe

une nope ou noppe :

  • un nœud qui se forme lors du tissage du drap ;
  • un nœud d’un tapis ;
  • dans la fabrication du tricot, un effet obtenu par la disposition des aiguilles.

noper :

  • dans la fabrication du drap ou d’une étoffe de laine, séparer, sur le métier à tisser, les fils doubles, rapprocher les fils trop espacés ;
  • retirer, avec de petites pinces, les nopes qui se trouvent dans la pièce de drap ou d’étoffe de laine fabriquée.

une nopeuse, un nopeur : une ouvrière, un ouvrier qui effectue le noppage.

le noppage : l’opération qui consiste à noper les draps ; le résultat de cette opération. On lit aussi un énouage.

Ce nom est emprunté au moyen néerlandais noppe « flocon de laine ; inégalité, nœud dans un tissu ».

noquet

un noquet : une lame de plomb de la dimension d’une ardoise qui se place, pliée en deux, le long des joints des lucarnes et des cheminées, sous les crochets de service et dans les angles rentrants des couvertures d’ardoise.

Ce nom est dérivé de noc « canal, gouttière de réception ou de conduction des eaux, noue » attesté depuis le 13ème siècle et issu du bas latin nauca (voir l’étymologie de noue 2), avec le suffixe -et.

noquette

1. une noquette : un petit cube d’un appât séché, du pain ou du tourteau de chènevis, que l’on enroule d’un fil croisé et suspend à l’hameçon pour la pêche au coup.

des noquettes : une protection du fil pour la broderie.

L’origine de ce nom pour le premier sens est incertaine. Pour le second sens, c’est probablement la forme féminine de noquet, la feuille de protection entourant le fil constituant une sorte de gouttière.

2. une noquette [Belgique] : en cuisine, une petite quantité.

noradrénaline, noradrénergique

une noradrénaline : un neurotransmetteur, une substance sécrétée surtout par les cellules sympathiques des ganglions pararachidiens, à partir de la dopamine, qui diffère de l’adrénaline par l’absence d’un groupement méthyle sur l’atome d’azote et dont l’action vasoconstrictrice hypertensive est supérieure à celle de l’adrénaline.

un récepteur noradrénergique

Le nom (une) noradrénaline est composé de nor-, une abréviation de l’allemand Nitrogen ohne Radical « radical sans azote », le préfixe proposé pour désigner un composé ne comprenant plus, contrairement à un autre, le groupe méthyle, la noradrénaline étant obtenue par déméthylation de l’azote, et d’adrénaline.

noraf

On a lu les noms péjoratifs, par apocope, noraf et nordaf pour nord-africain.

norbertin

une norbertine, un norbertin : une prémontrée, un prémontré, une, un membre d’un ordre de chanoines ou de chanoinesses réguliers fondé par saint Norbert.

Le nom de l’ordre des prémontrés est un emploi de celui de Prémontré, la commune dans laquelle saint Norbert fonda une abbaye.

nord, nord-, nordais, nordé, nordet

l’est, le sud, l’ouest, le nord : les points cardinaux.

Nord et sud géométriques sont les deux points fixes du globe où se rejoignent les méridiens, tandis que le nord magnétique, celui indiqué par les boussoles, est mouvant. Par convention, depuis l’époque moderne, en l’absence d’une autre orientation indiquée, on place généralement le nord en haut sur les cartes. Nord et sud ne prennent une majuscule que lorsqu’ils indiquent un espace (j’habite dans le Nord, nous allons en vacances dans le Sud), pas lorsqu’ils représentent une direction ou une localisation (je vais vers le nord, nous allons en vacances au sud de la Loire). Au sens figuré, en géographie du développement et en géopolitique, l’usage des mots « Nord » et le « Sud », avec des majuscules et aujourd’hui souvent au pluriel, est une façon de classer les États du Monde en deux groupes déterminés en fonction des critères de développement. En savoir plus : Géoconfluences.

le nord géographique ou nord vrai : la direction du pôle Nord, là où convergent tous les méridiens.

le nord magnétique : celui qu’indique une boussole en fonction des variations du champ magnétique, notamment de mouvement du fer liquide contenu dans le noyau de la Terre.

le nord cartographique : la direction du nord telle qu’indiquée sur une carte à plat, variable selon les projections et les pays.

le Nord :

  • une partie septentrionale ;
  • une région de France.

elle est nord-africaine, il est nord-africain : est de l’Afrique du Nord.

une Nord-Africaine, un Nord-Africain

elle est nord-américaine, il est nord-américain : est de l’Amérique du Nord.

une Nord-Américain, un Nord-Américain

elle, il est nord-atlantique : est relative, est relatif aux pays qui bordent la partie nord de l’Atlantique.

elle est nord-coréenne, il est nord-coréen : est de la Corée du Nord.

une Nord-Coréenne, un Nord-Coréen

elle est nord-européenne, il est nord-européen : est relative, est relatif à l’Europe du Nord.

elle est nord-vietnamienne, il est nord-vietnamien : est du Vietnam du Nord.

une Nord-Vietnamienne, un Nord-Vietnamien

voir aussi : nordique, nordir, nordiste, normand, norois ou norrois, norrain, Norvège (ci-dessous).

le nordais ou nordet : le nord-est.

un nordais ou nordé, nordet : un vent.

le nord-est :

  • un point de l’horizon situé à égale distance entre le nord et l’est ; ce qui y correspond ;
  • un vent ;
  • une partie d’un ensemble géographique, d’un pays.

elle, il est nord-est :

  • est situé(e) dans cette direction ;
  • vient de cette direction.

nord-nord-est : entre le nord et le nord-est.

nord-nord-ouest : entre le nord et le nord-ouest.

elle est nord-orientale, il est nord-oriental : est situé(e) au nord-est par rapport à un point donné.

elles sont nord-orientales, ils sont nord-orientaux

le nord-ouest :

  • le point de l’horizon situé à égale distance entre le nord et l’ouest ; ce qui y correspond ;
  • un vent ;
  • une partie d’un ensemble géographique.

elle, il est nord-ouest :

  • est situé(e) dans cette direction ;
  • vient de cette direction.

nord-ouester : pour une aiguille aimantée, varier du nord vers le nord-ouest.

nord-est et nord-ouest : Office québécois de la langue française.

elle, il est nord-sud :

  • dont la direction va du nord au sud ;
  • est relative, est relatif aux relations entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement.

Le nom (un) nord est un terme d’origine germanique, emprunté, d’abord en Normandie d’où il est passé dans l’usage des autres régions, au vieil anglais norpb attesté depuis le 9ème siècle.

nordicité, nordique

une nordicité :

  • le caractère nordique d’un lieu, d’une région ;
  • la perception de la réalité du Nord ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

L’indice de nordicité est un indicateur synthétique caractérisant dans un espace donné les contraintes des hautes latitudes. Mis au point en 1968 par le géographe canadien Louis-Edmond Hamelin, il synthétise : la latitude, la chaleur estivale, le froid annuel, le type de glace, les précipitations, la couverture végétale, l’accessibilité hors voie aérienne, les services aériens, la population, et le degré d’activité. En savoir plus : Géoconfluences.

On a lu nordico-alpin.

elle, il est nordique :

  • est de l’hémisphère Nord ;
  • est d’une contrée située au nord par rapport à un point donné ;
  • est des pays du nord de l’Europe ;
  • est de Scandinavie ;
  • est relative, est relatif à l’ensemble des pays et régions situés dans la partie septentrionale de l’hémisphère Nord, des peuples qui y vivent, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Peinture nordique de 1400 à 1550 : Joconde, le portail des collections des musées de France.

une, un Nordique : celle, celui qui vit au nord de l’Europe.

le nordique : une langue.

Le mot nordique est dérivé de nord, avec le suffixe -ique, sur le modèle de l’allemand nordisch.

nord-est

nord-est : voir nord (ci-dessus).

nordir

nordir : pour un vent, tourner au nord.

je nordis, tu nordis, il nordit, nous nordissons, vous nordissez, ils nordissent ;
je nordissais ; je nordis ; je nordirai ; je nordirais ;
j’ai nordi ; j’avais nordi ; j’eus nordi ; j’aurai nordi ; j’aurais nordi ;
que je nordisse, que tu nordisses, qu’il nordisse, que nous nordissions, que vous nordissiez, qu’ils nordissent ;
que je nordisse, qu’il nordît, que nous nordissions ; que j’aie nordi ; que j’eusse nordi ;
nordis, nordissons, nordissez ; aie nordi, ayons nordi, ayez nordi ;
(en) nordissant.

nordisme

le nordisme : le doctrine prônée par les pays situés au nord de l’Europe, selon laquelle, ils possèdent une forme d’art et de littérature, ainsi que des mœurs et une civilisation qui leur sont propres, et en opposition, marquée avec les apports culturels du monde méditerranéen.

Ce nom est dérivé de nord, avec le suffixe -isme.

nordiste

A. une, un nordiste :

  • une partisane, un partisan du gouvernement fédéral et de l’abolition de l’esclavage, à l’époque de la guerre de Sécession ;
  • une soldate ou un soldat qui défendait cette cause.

elle, il est nordiste : est relative, est relatif à ces personnes, à cette tendance.

B. une, un Nordiste : une habitante, un habitant du nord d’un pays, du nord de la France.

elle, il est nordiste : de ce territoire, de cette région.

Ce mot est dérivé de nord, avec le suffixe -iste.

nord-ouest, nord-ouester

nord-ouest, nord-ouester : voir nord (ci-dessus).

norfolk

un norfolk : un costume moderne à culottes larges pour garçonnet.

une veste norfolk : une veste avec martingale.

Ce nom est emprunté à l’anglais Norfolk employé par antonomase, par ellipse de jacket « veste » ou de suit « costume, complet » dans les expressions Norfolk jacket ou Norfolk suit désignant des vêtements inspirés du style de la tradition du comté de Norfolk en Grande-Bretagne, la forme plurielle Norfolks, attestée en 1902, désignant généralement le costume.

noria

une noria :

  • une machine hydraulique utilisée pour l’irrigation ;
  • un appareil élévateur, un monte-charge ;
  • un système de transport de personnes ou de marchandises à grande fréquence de rotations ;
  • des allées et venues fréquentes.

Le nom (une) noria vient de ce mot espagnol désignant une machine hydraulique servant à irriguer et faite de seaux attachés le long d’une chaine sans fin, altération de l’ancien espagnol (a)nora (emprunté à l’arabe nāūra de même sens, dérivé de naara « gronder ») probablement par contamination de acequia « petit canal d’irrigation » (lui aussi d’origine arabe).

norimon

un norimon : au Japon, un palanquin porté avec des bâtons de bambou.

Ce nom vient du mot japonais norimono « sorte de palanquin ».

normable

un espace vectoriel normable : en mathématiques, un espace vectoriel pour lequel on peut définir une norme.

Ce mot est dérivé de normer, avec le suffixe -able.

normal, normale, normalement, normalien

elle est normale, il est normal :

  • est conforme à la norme, à l’état le plus fréquent, habituel ;
  • est dépourvu(e) de tout caractère exceptionnel ;
  • est explicable, logique, naturelle ou naturel ;
  • en géométrie, est perpendiculaire.

elles sont normales, ils sont normaux

une solution normale (en chimie ou en physique).

un nombre normal (en mathématiques).

normalement

le normal :

  • ce qui ne sort pas de l’ordinaire ;
  • ce qui n’est pas anormal.

la normale :

  • la moyenne ;
  • une normalité, un état de conformité à la règle sociale.

une normale : une droite perpendiculaire.

une normale, un normal : un maillot de corps, en coton épais, à manches longues, boutonné devant sur 20 cm. [Belgique].

elle est métanormale, il est métanormal : dépasse et englobe la normalité.

elles sont métanormales, ils sont métanormaux

elle est paranormale, il est paranormal :

  • n’est pas absolument normal(e) ;
  • est en marge de la normale, de la normalité ;
  • concerne des faits ou des phénomènes psychiques d’apparence extra-normale.

elles sont paranormales, ils sont paranormaux

le paranormal :

  • le caractère de ce qui n’est pas absolument normal ;
  • une étude de phénomènes inexpliqués.

une école normale : destinée à former des enseignants.

une normalienne, un normalien : une, un élève d’une école normale.

elle est normalienne, il est normalien : est relative, est relatif à une école normale ou à l’École normale supérieure.

Le mot normal est emprunté au latin normalis « fait à l’équerre », employé en bas latin au sens de « correspondant à la prescription », d’où « conforme à la règle ».

Dans l’expression école normale, l’adjectif a le sens de « qui sert de modèle » d’après le sens du latin norma (voir : norme) « ligne de conduite, prescription ». D’où : normalien.

normalisable, normalisateur, normalisation, normalisé, normaliser

elle, il est normalisable : peut être normalisé(e).

elle est normalisatrice, il est normalisateur : normalise.

une normalisation : l’action de normaliser ; son résultat.

elle est normalisée, il est normalisé : a été normalisé(e).

normaliser :

  • appliquer une norme, rationaliser, standardiser ;
  • ramener à la norme, à un état normal, habituel, régulier ;
  • rendre normal ce qui ne l’était pas encore ;
  • établir ou rétablir des relations normales ;
  • rétablir l’ordre, le statu quo, après une période d’agitation, de troubles ;
  • faire rentrer dans le rang, mettre au pas.


se normaliser :

  • être rendu conforme à une norme ;
  • devenir ou redevenir normal.

normaliste

une, un normaliste [Belgique] : une normalienne, un normalien, une, un élève qui fréquente une école normale primaire.

normalité

une normalité : le caractère de ce qui est considéré normal, de ce qui est conforme à une norme.

une normalité (en chimie ou en mathématiques).

Les mots normaliser et normalité sont dérivés de normal.

normand, normander, Normandie, normandiser, normandisme, normanisme, normannique, normanno-picard

elle est normande, il est normand :

  • est de la Normandie ;
  • a certaines caractéristiques attribuées à cette région ou à ses habitants.

une Normande, un Normand

un (cheval) normand, un (cheval) anglo-normand

un (chien) anglo-normand

une (vache) normande

le normand : un dialecte.

les Normands :

  • un peuple scandinave qui a envahi de nombreux pays ;
  • les Anglo-Normands.

normander : nettoyer le grain battu.

normandiser : s’exprimer dans le parler normand ou utiliser des normandismes.

un normandisme ou normanisme :

  • une façon de parler particulière aux habitants de la Normandie ;
  • une manière d’être, faite d’indécision, que l’on attribue aux habitants de la Normandie.

le (dialecte) normannique

elle est normanno-picarde ou normano-picarde, il est normanno-picard ou normano-picard : en linguistique, concerne à la fois le normand et le picard, est commune, est commun à ces deux dialectes.

On a lu aussi normano-picard

le normanno-picard

Le mot normand est emprunté à l’ancien nordique nordmadr « homme du Nord ».

normanno- représente normand.

normatif, normativisme, normativité, norme, normé, normer

elle est normative, il est normatif :

  • a les caractères d’une norme, d’une règle ;
  • concerne les normes ;
  • fixe, prescrit une norme ;
  • émet des jugements de valeur.

le normatif : ce qui a la valeur d’une norme, d’une règle.

un normativisme : une attitude normative systématique.

une normativité : le caractère de ce qui est normatif ou normal.

une norme :

  • un état habituel, régulier, conforme à la majorité des cas ;
  • un état régulier, le plus conforme à l’étalon posé comme naturel, et par rapport auquel tout ce qui dévie est considéré comme anormal ;
  • une règle, un principe auquel on doit se référer pour juger ou agir.

une norme juridique temporaire : [droit] un texte législatif ou règlementaire comportant sa propre limitation dans le temps. En anglais : sunset clause. Journal officiel de la République française du 03/04/2011.

des normes de commercialisation : [pêche et aquaculture / pêche maritime] En anglais : common marketing standards ; marketing standards. Journal officiel de la République française du 30/11/2001.

un récepteur de télévision multinorme : multistandard.

elle est normée, il est normé :

  • obéit à des normes strictes ;
  • est formaté(e) selon des normes strictes.

un espace vectoriel, un vecteur, un repère normé (en mathématiques).

un repère ou un système orthonormé ou orthonormal (en mathématiques).

ils sont orthonormés ou orthonormaux

normer :

  • établir, fixer selon une norme ;
  • conformer des personnes à une norme.

Le mot normatif est dérivé de norme.

Le nom (une) norme est emprunté au latin norma « équerre, règle, loi ».

Le verbe normer, emprunté à l’infinitif latin normare « tracer en équerre, mettre d’équerre », est senti comme dérivé de norme.

Le mot énorme est emprunté au latin impérial enormis, proprement « qui est hors de la norme ». D’où : énormément, une énormité.

normo-

normo– représente normal, ou signifie qu’il s’agit d’un état normal ou moyen de la réalité considérée.

voir : CNRTL.

normoblaste, normoblastose

un normoblaste : un globule rouge nucléé présent dans la moelle osseuse.

une normoblastose : une production excessive de normoblastes par la moelle osseuse.

normochrome

un sang normochrome : dont l’index colorimétrique est normal.

normocytaire, normocyte

une anémie normocytaire : une anémie dans laquelle le taux de l’hémoglobine et le nombre des hématies sont abaissés dans les mêmes proportions.

un normocyte : un globule rouge adulte dérivant d’un normoblaste par expulsion du noyau.

normographe

un normographe : une plaquette où le contour des lettres, de figures, de symboles est évidé afin d’en faciliter le tracé.

normotendu

elle est normotendue, il est normotendu : a une tension artérielle normale.

normotype

un normotype : le type humain commun, à partir duquel se différencient des types variés.

norne

une norne : chacune des trois déesses qui, symbolisant le passé, le présent et l’avenir, règlent la vie des hommes et l’ordre de l’univers.

Ce nom est emprunté à l’ancien nordique norn de même sens.

norois, noroit, noroît

1. le norois ou norrois, norrain : le nordique, une langue.

elle est noroise ou norroise, il est norois ou norrois :

  • est relative, est relatif à cette langue ;
  • était originaire du nord de l’Europe.

elle est norraine, il est norrain : était du nord de l’Europe.

une Norraine, un Norrain : celle, celui qui y vivait.

Le mot norois est emprunté à l’ancien nordique nord « nord », avec le suffixe -ois (-ais).

2. un norois ou noroit, noroît :

  • la direction du nord-ouest ;
  • l’aire de vent correspondante ;
  • un vent qui vient de cette direction.

Ce nom est une variante correspondant à la prononciation régionale de nord-ouest, dans l’Ouest et au Québec.

norovirus

un norovirus : un virus très contagieux qui cause des nausées, de la diarrhée et des vomissements pendant deux ou trois jours.

norrain, norrois

norrain, norrois : voir norois (ci-dessus).

Norvège, norvégien, norvégienne

elle est norvégienne, il est norvégien : est de la Norvège.
une Norvégienne, un Norvégien

la Norvège ou le Royaume de Norvège
capitale : Oslo ; nom des habitants : Oslovienne, Oslovien.

le norvégien : une langue nordique.

un norvégien : un gâteau.

une norvégienne : une barque, un voilier.

Norvège : Au cœur du français.

Le nom de la Norvège vient du vieux norrois norðr et vegr, soit « chemin du Nord ». Norðrvegr ferait référence aux passages côtiers de l’ouest de la Norvège aux terres septentrionales dans l’Arctique. En savoir plus : Wikipédia.

nos

nos achats, nos voitures / notre achat, notre voiture.

mon, ton, son, notre, votre, leur ; ma, ta, sa, notre, votre, leur ; mes, tes, ses, nos, vos, leurs .

nos(o)-

nos(o)– est tiré du grec ν ο ́ σ ο ς « maladie ».

voir : CNRTL.

noséma, nosémiase, nosémose

un noséma : un genre de microsporidies (champignon) parasites d’insectes. Une espèce provoque la nosémose des abeilles (Nosema apis), une autre la pébrine du ver à soie.

une nosémose ou nosémiase : une maladie contagieuse, souvent mortelle pour les abeilles, provoquée par Nosema apis.

Ce nom est formé de nos(o)- tiré du grec ν ο ́ σ ο ς « maladie », -ém(ie) du grec α ι ́ μ α « sang » et du suffixe -ase ou ose.

nosencéphale

un nosencéphale : un être anomal chez lequel l’encéphale est remplacé par une tumeur vasculaire.

Nosferatu

Nosferatu. Les billets de François Jacquesson.

nosocomial

elle est nosocomiale, il est nosocomial : se rapporte à l’hôpital.

elles sont nosocomiales, ils sont nosocomiaux

une infection nosocomiale : contractée pendant un séjour dans un établissement hospitalier.

nosocomiale / iatrogène : Géoconfluences.

Le mot nosocomial est emprunté au grec ν ο σ ο κ ο ́ μ ο ς « qui soigne une maladie ».

nosoconiose

une nosoconiose : une maladie produite par l’action des poussières.

Ce nom est formé de nos(o)- tiré du grec ν ο ́ σ ο ς « maladie », -conie du grec κ ο ν ι ́ α « poussière », et du suffixe -ose.

nosodendridé, nosodendron

les nosodendridés : une famille d’insectes coléoptères polyphages bostrichiformes bostrichoïdes.

un nosodendron : un genre d’insectes coléoptères polyphages bostrichoïdes, des clavicornes, de couleur sombre, qui vivent dans les plaies saigneuses des arbres et qui sont communs en france dans les troncs des vieux arbres et des marronniers d’Inde.

nosogénèse, nosogénie

une nosogénèse ou nosogénie : une étude des causes et du développement des maladies.

nosogéographie

une nosogéographie : une étude de la répartition géographique des maladies.

nosographe, nosographie, nosographique

une, un nosographe : une, un médecin spécialiste.

une nosographie : une description et classification des maladies d’après leurs caractères distinctifs.

elle, il est nosographique : est relative, est relatif, propre à la nosographie.

nosologie, nosologique, nosologiste

une nosologie : une étude et un classement des maladies d’après leurs caractères distinctifs.

elle, il est nosologique : est relative, est relatif, propre à la nosologie.

une, un nosologiste : une, un médecin spécialiste.

Lexique de la nosologie‎ : Wiktionnaire.

nosomanie

une nosomanie : une hypocondrie extrême.

nosophobie

une nosophobie : une crainte obsédante des maladies.

nosophore

un nosophore : un lit mécanique pour malade.

Ce nom est formé de nos(o)- tiré du grec ν ο ́ σ ο ς « maladie », et -phore du grec φ ο ρ ε ι ν « porter ».

nosothérapie

une nosothérapie : un traitement d’une maladie par une autre maladie provoquée intentionnellement.

nosotoxine

une nosotoxine : une toxine qui est responsable d’une maladie ou d’un processus pathologique.

nostalgie, nostalgique, nostalgiquement

une nostalgie :

  • un état de tristesse causé par l’éloignement du pays natal ;
  • un trouble psychique provoqué par l’éloignement du lieu habituel d’existence ;
  • un regret mélancolique d’une chose, d’un état, d’une existence que l’on a eu(e) ou connu(e) ;
  • un désir d’un retour dans le passé ;
  • un regret mélancolique d’une chose, d’un état, d’une existence que l’on n’a pas eu(e) ou pas connu(e) ;
  • un désir insatisfait ;
  • un état de mélancolie, de tristesse sans cause précise.

elle, il est nostalgique :

  • est envahi(e) par un sentiment de nostalgie ;
  • souffre psychiquement de nostalgie ;
  • est empreinte de nostalgie, est relative à la nostalgie ; est empreint de nostalgie, est relatif à la nostalgie ;
  • regrette le passé ou un aspect particulier du passé ;
  • évoque la nostalgie ou la provoque ;
  • est mélancolique, triste ;
  • inspire de la nostalgie, incite à la nostalgie.

nostalgiquement

une, un nostalgique : celle, celui qui garde le regret d’aspirations non satisfaites, du passé ou du pays natal.

Mais Ulysse est envahi de nostalgie, un mot médical moderne fabriqué avec deux mots grecs et qui signifie ‘le mal du retour’, ‘le mal du pays’. Le mot grec nostos ‘retour’ est un mot clé de l’Odyssée, où tout le monde veut rentrer chez soi. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le nom (une) nostalgie vient de nostalgia, (hoc est de tristitia et tabe ex cupiditate redeundi in patriam) formé du grec ν ο ́ σ τ ο ς « retour » et α λ γ ο ς « douleur, mal (voir : -algie) », littéralement « mal du retour ».

nostoc

un nostoc : un crachat de lune, une algue.

Ce mot est d’origine incertaine.

nostras

une maladie nostras : propre à nos régions tempérées, à notre région.

Ce mot vient du latin nostras, nostratis « qui est de notre pays, de nos compatriotes », au pluriel nostrates « compatriotes ».

nota bene, N.B.

nota bene ou N.B. : remarquez, notez bien.

un nota (bene) ou N.B. : une note, une observation, une remarque qui accompagne un texte.

Cette locution est formée de nota, deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe latin notare « remarquer », voir : noter, et du latin bene « bien ».

notabilité, notable, notablement

une notabilité :

  • la qualité d’une personne notable ;
  • une, un notable.

elle, il est notable :

  • mérite d’être noté(e), remarqué(e), signalé(e) ;
  • est importante ou important, considérable ;
  • est éminente, réputée ; est éminent, réputé ;
  • se distingue des autres par son importance, son rang social prééminent ;
  • a, par sa situation, une autorité personnelle dans les affaires publiques.

notablement

une, un notable : une personne importante et influente par ses fonctions ou sa situation sociale.

Le mot notable est emprunté au latin notabilis « remarquable (s’agissant d’une chose) ; désigné, montré, signalé (s’agissant d’une personne) ».

notacanthe

un notacanthe : un poisson osseux.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et -acanthe du grec α κ α ν θ α « épine, piquant ».

notaire, notairesse

une, un notaire : une officière ministérielle, un officier ministériel qui confère un caractère authentique aux actes qu’il reçoit et rédige.

elle, il est notaresque : est propre aux notaires.

On a lu une notairesse ou notaresse pour la femme d’un notaire.

elle est notariale, il est notarial : a rapport, est propre au notariat, aux notaires.

elles sont notariales, ils sont notariaux

notarialement

un notariat : la charge, la fonction de notaire.

le notariat :

  • le corps des notaires ;
  • l’ensemble des règles concernant les fonctions de notaire.

elle est notariée, il est notarié :

  • est faite, établie par un notaire ; est fait, établi par un notaire ;
  • est passé(e) devant notaire.

notarier un acte : le faire dresser par un notaire.

Le nom notaire est emprunté au latin notarius « secrétaire, tachygraphe » à l’époque classique, au Moyen Âge « scribe de la chancellerie pontificale » « scribe d’une chancellerie royale » « notaire public ».

Le mot notarial est dérivé de notaire d’après l’étymon latin.

Le nom (un) notariat est emprunté au latin médiéval notariatus.

notalgie

une notalgie : une douleur de la région dorsale.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et -algie du grec α ́ λ γ ο ς « douleur, souffrance ».

notamment

notamment :

  • spécialement, en particulier ;
  • c’est-à-dire [Belgique].

voir : Office québécois de la langue française.

Cet adverbe est dérivé du participe présent de noter, avec le suffixe -ment.

notaphus

un notaphus : un genre et sous-genre d’insectes coléoptères carabidés de la tribu des bembidions carnassiers.

notaresse, notarial, notarialement, notariat, notarié

notaresse, notarial, notarialement, notariat, notarié, notarier : voir notaire (ci-dessus).

notateur, notation

une notatrice, un notateur :

  • celle, celui qui prend des notes, qui prend note de quelque chose ;
  • celle, celui qui note la musique sur une partition ou transcrit les évolutions chorégraphiques ;
  • celle, celui qui donne des notes, des appréciations.

une annotatrice, un annotateur : une personne qui annote un texte.

un connotateur (en linguistique)

elle est connotative, il est connotatif :

  • est dénominative ou dénominatif, implique en même temps que l’objet qu’il désigne, un trait caractéristique de la classe à laquelle l’objet appartient ;
  • se rapporte à l’élément subjectif d’un terme et varie selon les locuteurs ;
  • est relative, est relatif à la connotation, par opposition à dénotative ou dénotatif.

une fonction dénotative, un rôle dénotatif : en linguistique, qui est relative, est relatif à la dénotation, par opposition à connotative, connotatif.

une notation :

  • l’action, la manière de représenter par des signes ou des symboles conventionnels ;
  • une brève remarque, une courte indication écrite transcrivant une observation personnelle ;
  • l’appréciation d’un travail par une note ;
  • [finance] une évaluation, par une institution spécialisée, de la qualité de crédit d’une entreprise ou d’un État donnant une information codifiée sur la capacité de remboursement des titres de dette émis. Le résultat d’une notation n’est pas nécessairement rendu public. En anglais : credit rating ; rating. Voir aussi : catégorie investissement, catégorie spéculative, cotation de crédit. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

une notation sociale ou évaluation sociale : [économie et gestion d’entreprise] une appréciation du comportement d’une entreprise à l’égard de son personnel et de ses partenaires. Parmi les critères pris en compte, on peut citer la gestion des ressources humaines, le respect de l’environnement, les relations avec les fournisseurs, le gouvernement d’entreprise, les liens avec la société civile. L’expression « rating social » est à proscrire. En anglais : social rating. Voir aussi : rapport social. Journal officiel de la République française du 12/06/2007.

une adnotation :

  • la signature apposée par le pape au bas d’une requête ;
  • la réponse du pape à une supplique, quand cette réponse ne consiste qu’en une signature signifiant accordé.

une annotation, des annotations : des apostilles, des remarques manuscrites notées en marge d’un texte.

une annotation : une saisie des biens d’un condamné par contumace.

une connotation :

  • la propriété d’un terme de faire connaitre en même temps que son objet certains attributs du sujet ;
  • l’ensemble des caractères par lesquels un terme renvoie à un ensemble d’êtres ;
  • la signification affective d’un terme ;
  • tout ce qu’évoque un mot, une expression, indépendamment de sa signification.

une dénotation :

  • l’action de dénoter ; le résultat de cette action ;
  • voir aussi en linguistique.

Le mot notateur est dérivé de noter.

Le nom (une) notation est emprunté au latin notatio « action de marquer d’un signe ; action de noter, de relever ; remarque, observation ».

Le nom (une) adnotation est emprunté au latin médiéval adnotatio, adnotationis « souscription validant un acte ».

Le nom (un) annotateur est emprunté au latin adnotator. Le nom (une) annotation est emprunté au latin adnotatio. Le verbe annoter est emprunté au latin adnotare « consigner des remarques par écrit (au cours d’une lecture) » « remarquer ».

Le mot connotatif est emprunté au latin scolastique connotativus « qui comprend, qui inclut », lui-même dérivé de connotare « comprendre, inclure ». Le nom (une) connotation est emprunté au latin scolastique connotatio « indication seconde, signification seconde ». Le verbe connoter est emprunté au latin solastique connotare composé de cum et de notare.

Le nom (une) dénotation est emprunté au latin impérial denotatio, denotationis « indication ». Le verbe dénoter est emprunté au latin denotare « désigner, faire connaitre ».

notaule

des notaules: des sillons longitudinaux présents sur le mésoscutum de certains hyménoptères. On lit aussi des sutures convergentes.

note, noté

une note :

  • une marque mentionnant un passage précis dans un ouvrage ;
  • un texte court ou une phrase pour garder mention de ce qui a été vu, lu ou entendu, ou pour le résumer ;
  • un commentaire en marge d’un écrit ;
  • une brève communication écrite ;
  • une facture, une somme à payer ;
  • une appréciation codée ou chiffrée ;
  • un signe graphique utilisé en musique, le son ou la touche d’un clavier correspondant ;
  • un ton ;
  • un détail déterminant ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Les notes de musique en français‎ : Wiktionnaire.

une note blanche ou un blanc : [relations internationales – défense] une note brève, d’une page le plus souvent, non signée, émanant généralement d’un service de renseignement et rédigée à l’attention de hauts responsables d’un gouvernement ou d’une administration. Journal officiel de la République française du 03/05/2019.

une note de réservation (de fret) : [transports et mobilité / transport maritime] un document destiné à réserver un emplacement sur un navire, avant l’établissement du titre de transport. En anglais : booking note. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une note-liasse : Office québécois de la langue française.

une note libre : [relations internationales] une communication informelle ne comportant pas de signature et servant, lors de discussions, à présenter des idées ou des textes qui n’engagent pas les parties. L’emploi de l’expression « non-papier » est à proscrire. En anglais : non paper ; non-paper ; non-paper document. Journal officiel de la République française du 19/10/2008.

une note par points : [communication] une note constituée d’un ensemble de brefs alinéas introduits par un même signe typographique. En anglais : bullet-point paper. Journal officiel de la République française du 16/01/2015.

des notes graphiques : des notes issues d’une technique relevant de la facilitation graphique, qui consiste à organiser des informations en associant l’écrit et le dessin. En anglais : sketchnote. On parle de « prise de notes graphiques » (en anglais : sketchnoting) pour désigner la technique elle-même. Voir aussi : facilitation graphique. Journal officiel de la République française du 16/03/2021.

elle est notée, il est noté :

  • est inscrite ou inscrit ;
  • est retenu(e), pris(e) en compte ;
  • a fait l’objet d’une appréciation ou d’une évaluation.

elle est connotée, il est connoté :

  • a une signification particulière en fonction de la situation ;
  • se dit d’une suite linguistique qui a des connotations.

elle est dénotée, il est dénoté :

  • se réfère à l’extension d’un concept ;
  • exprime les traits objectifs que le sens d’un mot relève dans un objet désigné.

Le nom (une) note est emprunté au latin nota « signe, marque » spécialement : « marque d’écriture » litterarum notae (de là « écrit, lettre »), « signes sténographiques » notae tironianae, « chiffres », « signes de copistes, signes de ponctuation » « signe, marque » [sur le corps], spécialement « marque au fer rouge » (de là « flétrissure, tache ; note du censeur, blâme »), « marque, annotation, remarque [à un texte écrit] » ; en latin médiéval « acte » «minute d’un acte notarié ».

Le nom (une) notule (= une courte annotation à un texte ; une petite note ; une courte publication) est emprunté au latin notula « petite marque » à basse époque, au Moyen Âge « glose » « petite note critique » « document, notice » « minute de notaire ». D’où : une notulatrice, un notulateur (= une autrice, un auteur de notules).

notencéphale

un notencéphale : un être anomal dont le cerveau fait hernie.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et -encéphale.

noter, noteur

noter :

  • faire une marque à l’endroit d’un écrit dont on veut souligner l’importance ;
  • mettre une observation, un renseignement par écrit ;
  • remarquer quelque chose, y prêter attention ;
  • transcrire un air de musique au moyen de symboles conventionnels ;
  • porter un jugement favorable ou défavorable ;
  • porter une appréciation sur le comportement de quelqu’un.

annoter :

  • accompagner un texte de remarques diverses généralement manuscrites ;
  • accompagner un texte publié de notes et remarques critiques pour en commenter ou interpréter les passages douteux ou obscurs ;
  • en musique : ajouter des indications sur le mouvement, le tempo,… ;
  • procéder à la saisie des biens d’un condamné par contumace.

connoter :

  • indiquer, en même temps que l’idée principale, une idée secondaire qui s’y rattache ;
  • renvoyer aux caractères essentiels d’un ensemble d’êtres désignés par un terme ;
  • évoquer une signification dépendant du contexte situationnel, en plus d’un sens stable.

dénoter :

  • être le signe de quelque chose ;
  • révéler, indiquer une caractéristique.

une noteuse, un noteur : une, un copiste de musique.

Le verbe noter est emprunté au latin notare « marquer, faire une marque ; tracer des caractères d’écriture, spécialement sténographier ; (en parlant des censeurs) marquer le nom d’un citoyen coupable d’une note qui rappelle son infamie ; désigner, faire connaitre ; relever ; remarquer; consigner par écrit ».

notéridé

les notéridés : une famille d’insectes coléoptères adéphages.

nothomyrméciiné

les nothomyrméciinés : une sous-famille d’hyménoptères formicidés d’Australie ne comptant qu’un seul genre, celui des Nothomyrmecia. Ces fourmis ont la particularité d’avoir un système stridulatoire situé sur leur gastre entre le deuxième et le troisième sternite.

nothosaure, nothosaurus

un nothosaure ou nothosaurus : un reptile sauroptérygien, pouvant atteindre trois mètres de longueur et dont les squelettes ne sont connus que dans le trias allemand.

Ce nom est composé de notho- du grec « bâtard, faux » et de -saure selon le latin scientifique nothosaurus.

nothyboïde

les nothyboïdes : une super-famille d’insectes diptères brachycères.

notice

une notice :

  • un texte bref destiné à présenter sommairement un sujet particulier ;
  • un texte explicatif qui préface un ouvrage.

une notice explicative : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) notice est emprunté au latin notitia (doublet de notio « notion », dérivé de notum supin de noscere « apprendre à connaitre ; connaitre ») « action de connaitre », « connaissance de quelqu’un », « connaissance de quelque chose, notion » et « fait d’être connu, notoriété », qui a pris à basse époque dans la langue juridique et dogmatique le sens de « rôle, registre, liste, document » à l’origine du second sens avec une probable influence sémantique de note.

notier

une notière, un notier : une, un mousse ou novice chargé(e) de détacher les noues (foie, langue et intestins) de la grosse crête dans la préparation des morues, sur un bateau de pêche.

Ce nom est un dérivé savant de l’ancien français noe, noue « nageoire, rame, entrailles et langue de morue », de l’ancien français noer, nouer « nager » issu du latin natare « nager», avec le suffixe -ier et -t- de liaison.

notificatif, notification, notifier

elle est notificative,il est notificatif : sert à notifier.

une notification :

  • l’action, le fait de notifier quelque chose à quelqu’un ;
  • une pièce contenant cet acte.

notifier :

  • informer quelqu’un expressément ;
  • porter un acte juridique ou une décision à la connaissance des intéressés.

Le verbe notifier est emprunté du latin tardif notificare, lui-même composé à partir de noscere, « connaître », et facere, « faire ». Il signifie, conformément à son étymologie, « faire connaître (quelque chose à quelqu’un) » et se construit avec un complément d’objet direct, qui désigne une information, et un complément d’objet indirect, qui désigne la personne à qui l’on donne cette information. On dira ainsi Pierre nous a notifié l’accord et, à la forme passive, L’accord nous a été notifié par Pierre. On rappellera que, dans le passage de l’actif au passif, c’est le complément d’objet direct qui devient sujet, c’est Les procédures de contrôle ont été notifiées aux équipes qui constitue la forme passive correcte. En savoir plus : Académie française.

Le verbe notifier est emprunté au latin des juristes notificare « faire connaitre » (de notus, « connu », du participe passé de noscere « connaitre », et facere « faire »).

notion, notionnel

une notion :

  • une connaissance immédiate, intuitive de quelque chose ;
  • une construction, une représentation de l’esprit ;
  • une manière de concevoir, une conception, un point de vue ;
  • une idée générale et abstraite en tant qu’elle implique les caractères essentiels de l’objet ;
  • un concept.

des notions :

  • une connaissance d’ensemble, élémentaire, acquise de quelque chose ;
  • un ouvrage ou une partie d’ouvrage proposant les premiers éléments d’une science, d’une technique.

elle est notionnelle, il est notionnel :

  • est relative, est relatif ou propre à une notion, aux notions ;
  • est de la même nature repose sur une notion ou des notions ;
  • consiste en ou se compose de notions ;
  • est conceptuelle ou conceptuel.

un notionnel : un contrat sur emprunt offrant aux opérateurs la possibilité de se prémunir contre les variations de taux d’intérêt.

un emprunt notionnel

Le nom (une) notion est emprunté au latin notio (dérivé de notum, supin de noscere « apprendre à connaitre ; connaitre ») « acte de prendre connaissance, examen (au sens général et technique du droit)» et dans la langue philosophique « idée que se fait l’esprit, conception de l’esprit, signification d’un mot ».

Le mot notionnel est dérivé de notion, avec le suffixe -el. Le sens d’un notionnel est sans doute un emprunt à l’anglais notional attesté en économie comme adjectif au sens de « spéculatif, fictif, hypothétique » depuis 1958.

notiophile

un notiophile : un genre d’insectes coléoptères carabidés.

notiphile

une notiphile : un genre d’insectes diptères brachycères muscomorphes ephydridés, renfermant de petites mouches.

noto-

not(o)– est tiré du grec ν ω τ ο ς « dos ».

voir : CNRTL et : un notacanthe, une notalgie, notencéphale (ci-dessus).

notobranche

elle, il est notobranche : porte des branchies sur le dos.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et -branche du grec β ρ α ́ γ χ ι ο ν « branchie ».

notochorde, notocorde

une notochorde ou notocorde : la corde dorsale de l’embryon.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et de corde (dorsale).

notodonte, notodontidé

les notodontes : un genre d’insectes lépidoptères noctuoïdes, nocturne, le type de la famille des notodontidés, dont beaucoup de représentants ont une livrée de camouflage ; les ailes au repos, disposées en toit, forment une «dent» saillante au-dessus du corps.

les notodontidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens noctuoïdes dont les chenilles sont souvent nuisibles aux arbres forestiers.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et -odonte du grec ο ̓ δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent ».

notogée

la région notogée : en biogéographie, la région qui regroupe l’Australie, la Nouvelle Zélande et les iles du Pacifique (Tasmanie, Moluques, Célèbes, Nouvelle-Guinée). On parle à son propos d’empire faunique. On lit aussi la région australienne, le complexe australien, l’empire australo-papou.

notoire, notoirement

elle, il est notoire :

  • est connu(e) ou constaté(e) par un grand nombre de personnes ;
  • est connu(e) de tous, est très connu(e) pour ses idées, une qualité ou un défaut particuliers ;
  • est reconnu(e) dans sa spécialité.

notoirement

Le nom (une) notoriété est un dérivé savant de notoire qui est emprunté au bas latin des juristes notorius, usité dans notoria (epistula) « lettre d’avis, lettre qui fait connaitre » (de notum supin de noscere « apprendre à connaitre » et « reconnaitre, admettre », duquel est dérivé également notorium « accusation »).

notoligotomidé

les notoligotomidés : une famille d’insectes néoptères embioptères.

notomèle

un (être anomal) notomèle : présentant un ou deux membres accessoires insérés sur le dos.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et -mèle tiré du grec -μ ε λ η ς, de μ ε ́ λ ο ς « membre ».

notonecte, notonectidé, notonectoïde

une notonecte : un genre d’insectes hémiptères, le type de la famille des notonectidés, des punaises aquatiques carnassières.

les notonectidés : la famille d’insectes hémiptères hétéroptères népomorphes notonectoïdes, ayant pour type la notonecte.

les notonectoïdes : la super-famille d’insectes hémiptères hétéroptères népomorphes, regroupant les trois familles des notonectidés, hélotrephidés et pléidés.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et -necte tiré du grec ν η κ τ ο ́ ς « qui nage ».

notonémouridé

les notonémouridés : une famille d’insectes néoptères plécoptères némouroïdés.

notopleural, notopleure

des soies notopleurales : chez les diptères, les paires de soies, associées au notopleure (petite plaque latérale du mésonotum), au-dessus de la suture notopleurale, au milieu du calus huméral et de la base des ailes.

un notopleure : une petite plaque latérale du mésonotum.

notopode

un crabe notopode

les notopodes

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et -pode du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

notoptère

1. un notoptère : un poisson osseux.

2. les notoptères : l’ordre d’insectes orthoptéroïdes paurométaboles, comptant les sous-ordres des Grylloblattodea et celui des Mantophasmatodea et deux familles fossiles, celle des Yylliardembiidæ et des Blattogryllidæ.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et -ptère du grec π τ ε ρ ο ́ ν « aile ».

notorhina, notorrhina

une notorhina ou notorrhina, nothorhina : un genre d’insectes coléoptères cérambycidés comprenant des longicornes de taille médiocre, roussâtres, avec les pattes jaunes et qui vivent dans les saules. On lit aussi un mégasémum.

notorhize, notorhizé, notorrhize, notorrhizé

un crucifère notorhize ou notorhizé, notorrhize, notorrhizé : dont les cotylédons sont appliqués à la partie dorsale ou convexe de la radicule.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et (r)rhize du grec ρ ̔ ι ́ ζ α « racine ».

notoriété

une notoriété :

  • le caractère de ce qui est connu ou constaté par un grand nombre de personnes ;
  • le fait d’être connu ;
  • une célébrité, un renom, une réputation ;
  • une personne avantageusement connue ;
  • [économie et gestion d’entreprise] En anglais : share of mind. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

Le nom (une) notoriété est un dérivé savant de notoire qui est emprunté au bas latin des juristes notorius, usité dans notoria (epistula) « lettre d’avis, lettre qui fait connaitre » (de notum supin de noscere « apprendre à connaitre » et « reconnaitre, admettre », duquel est dérivé également notorium « accusation »).

notostracé

des notostracés : des crustacés.

Ce nom est formé de not(o)- tiré du grec ν ω τ ο ς « dos », et ostracé du grec ο σ τ ρ α κ ο ν « coquille ».

notos

un notos ou notus : un auster, un vent.

Ce nom est emprunté au latin Notus, Notos « le vent du midi », emprunté au grec Ν ο τ ο ς « vent du sud-ouest » (qui apporte l’humidité).

notoxe

un notoxe : un genre d’insectes coléoptères ténébrionoïdes anthicidés, des insectes de taille moyenne, à livrée bigarrée, remarquables par les protubérances cornues de leur pronotum, par exemple Notoxus monoceros. On lit aussi un monocérus.

notre, nôtre

mon, ma, mes ; ton, ta, tes ; son, sa, ses ; notre, nos ; votre, vos ; leur, leurs.

le mien, la mienne, les miens, les miennes ; le tien, la tienne, les tiens, les tiennes ; le sien, la sienne, les siens, les siennes ; le nôtre, la nôtre, les nôtres ; le vôtre, la vôtre, les vôtres ; le leur, la leur, les leurs.

elle est nôtre, il est nôtre : nous appartient, nous est propre.

elles sont nôtres, ils sont nôtres

à la nôtre : à notre santé.

les nôtres :

  • nos parents ;
  • nos proches ;
  • ceux qui sont avec nous.

une maladie nostras : propre à nos régions tempérées.

Notre-Dame, notre-dame

Notre-Dame :

  • dans la religion catholique, la Vierge Marie ;
  • une église.

une notre-dame : une image, une représentation de la Vierge.

notulateur, notule

une notulatrice : une autrice de notules, un notulateur : un auteur de notules.

une notule :

  • une courte annotation à un texte ;
  • une petite note ;
  • une courte publication.

Le nom (une) notule est emprunté au latin notula « petite marque » à basse époque, au Moyen Âge « glose » « petite note critique » « document, notice » « minute de notaire ». D’où : une notulatrice, un notulateur (= une autrice, un auteur de notules).

notum

un notum : la partie dorsale d’un segment du corps et plus particulièrement en partie thoracique des insectes, ou du céphalothorax des arachnides et des crustacés. a l’état embryonnaire, le thorax serait composé de 6 métamères, Le notum est opposé au sternum. Selon la partie du thorax où il se trouve, le notum sera appelé pronotum, mésonotum, ou métanotum.

notus

un notus ou notos : un auster, un vent.

Ce nom est emprunté au latin Notus, Notos « le vent du midi », emprunté au grec Ν ο τ ο ς « vent du sud-ouest » (qui apporte l’humidité).

nouage, nouailleux, nouaison

un nouage :

  • l’action de nouer ;
  • une opération de tissage ;
  • l’état des membres d’un enfant atteint de rachitisme.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du nouage : Wiktionnaire.

un arbre nouailleux : qui présente des nœuds ou des nodosités.

une nouaison : le stade du cycle végétatif d’un arbre fruitier ou de la vigne, qui marque le début du développement du fruit après la fécondation.

Ces mots sont dérivés de nouer.

Nouakchott, Nouakchottois

Nouakchott : la capitale de la Mauritanie. Habitants : Nouakchottoise, Nouakchottois.

nouba

une nouba :

  • une forme de musique arabo-andalouse ;
  • une musique qui était jouée par les régiments de tirailleurs nord-africains ;
  • un orchestre de tirailleurs nord-africains ;
  • un divertissement bruyant, une fête, une teuf.

Ce nom est emprunté à l’arabe maghrébin nuba (correspondant à l’arabe classique nauba) « tour, tour de rôle ; service de garde ; corps de troupe faisant, à tour de rôle, son service auprès d’un prince ou dans une place de guerre ; concert de musique qui a lieu périodiquement devant la maison d’un prince, d’un officier ou d’un dignitaire ; concert, fanfare, orchestre ».

nouc, noucle

un nouc ou noucle : un nœud. [Acadie]

noue, nouette

1. une noue :

  • une terre grasse, marécageuse, utilisée comme pâture ;
  • un bras naturel ou artificiel d’une rivière demeurant largement en communication avec elle par l’aval ;
  • un intervalle entre deux sillons où les eaux de pluie stagnent.

Le nom (une) noue (1) vient du latin médiéval nauda « terrain marécageux », du gaulois nauda de même sens.

2. une noue :

  • un angle rentrant par lequel deux combles se coupent ; la pièce de bois correspondante ;
  • une rigole à l’intersection des deux pans d’une toiture ; chacune des tuiles creuses ou des plaques qui tapissent cette rigole ;
  • une partie de pavé où est un ruisseau.

une nouette :

  • une tuile bordée d’une arête ;
  • une rigole à l’intersection des deux pans d’une toiture ;
  • chacune des tuiles creuses ou des plaques qui tapissent cette rigole.

un noulet :

  • un assemblage de pièces de charpente ;
  • un petit canal qui conduit les eaux à la gouttière.

Le nom (une) noue (2) vient du bas latin nauca, forme contractée de navica « petit bateau », diminutif du latin navis « bateau » (nef).

noué, nouées, nouement, nouer, nouet, noueur, noueux

elle est nouée, il est noué :

  • est fixé(e) ou serré(e) par un nœud ;
  • est contracté(e), serré(e) comme dans un nœud ;
  • comporte des nodosités ;
  • forme une nodosité en raison d’une atteinte de goutte ou de rachitisme.

avoir la gorge nouée : contractée, serrée par l’émotion.

une chienne nouée : pleine.

un (enfant) noué : atteint de nouures en raison du rachitisme.

des nouées : des fientes.

elle est dénouée, il est dénoué :

  • n’est plus noué(e) ;
  • est libre ;
  • a un aspect ou un comportement souple, détendu.

une renouée : un genre de plantes de la famille des Polygonacées.

un nouement : l’action de nouer.

un dénouement :

  • l’action de dénouer ; le résultat de cette action ;
  • l’action de mettre fin à un récit dont l’action a été bien nouée ;
  • l’évènement final qui résout l’intrigue, qui règle le sort des personnes qui y sont impliquées ; le moment où il se produit.

un renouement :

  • l’action de renouer ;
  • le rétablissement d’un lien.

nouer :

  • faire un nœud à un fil, à un ruban ;
  • fixer par un nœud les extrémités d’un ou plusieurs liens ;
  • serrer ou assujettir un objet par un lien noué ;
  • établir un lien moral, social avec quelqu’un ;
  • organiser, faire évoluer ;
  • pour une fleur fécondée, passer à l’état de fruit.

nouer la gorge : donner la sensation d’un nœud, d’un serrement.

dénouer :

  • défaire un nœud, défaire l’entrelacement de deux ou plusieurs choses ;
  • dénouer les liens de quelque chose ;
  • assouplir, détendre, développer ;
  • rompre ce qui unit moralement, affectivement ;
  • résoudre, mettre fin à quelque chose ;
  • détendre l’atmosphère, faire disparaitre la gêne.

se dénouer :

  • se détacher, se délier, se défaire ; e délier, se défaire ;
  • se résoudre.

énouer une étoffe : la débarrasser des nœuds, des impuretés, l’épinceter ou l’épincer, l’époutir.

renouer :

  • refaire un nœud ;
  • nouer une seconde fois ;
  • nouer ce qui a été ou s’est dénoué, ou qui s’est détaché ou rompu ;
  • reprendre après une interruption ;
  • reprendre des relations interrompues ;
  • rétablir des liens d’amitié ;
  • remettre en honneur.

un nouet : un linge noué dans lequel on enferme généralement une substance aromatique ou médicamenteuse, ou toute autre décoction que l’on fait bouillir.

une noueuse, un noueur :

  • celle, celui qui fait un noeud, qui noue ;
  • une ouvrière, un ouvrier.

une noueuse : une machine.

elle est noueuse, il est noueux :

  • présente des nœuds ou des nodosités ;
  • présente des renflements.

voir aussi : un nouage, un arbre nouailleux, une nouaison, un nouïs, une nouure,…

Le verbe nouer vient du latin nodare « nouer, lier, fixer par un nœud », dérivé de nodus (nœud).

nougat, nougatine

un nougat : une confiserie.

c’est du nougat ! c’est facile !

avoir les jambes en nougat : avoir les jambes molles, faibles, inaptes aux longues marches.

casser les nougats : casser les pieds.

une nougatine : une sorte de nougat.

Le nom (un) nougat est emprunté au provençal nougat « confiserie faite de noix ou d’amandes et de miel », dérivé du provençal nougo « noix » (en ancien provençal noga), du latin populaire nuca (à comparer avec le roumain nucă, l’ancien italien noxa, le catalan noga), issu par changement de déclinaison du latin classique nux « noix » ; à comparer aussi avec l’espagnol nuégado « pâte cuite au four, faite de farine, de miel et de noix ».

nouille

une nouille :

  • une pâte alimentaire ;
  • une personne niaise et peu énergique.

un style nouille (en décoration).

Le nom (une) nouille est emprunté à l’allemand Nudel « pâte alimentaire », d’origine incertaine.

nouïs

un nouïs : une étoffe.

Ce mot dialectal est dérivé de nouer, avec le suffixe -is.

noukta

une noukta :

  • une histoire drôle ;
  • une anecdote plaisante.

noulet

un noulet :

  • un assemblage de pièces de charpente ;
  • un petit canal qui conduit les eaux à la gouttière.

Ce nom est dérivé de noue (2) avec le suffixe -(e)let.

Nouméa, nouméen

elle est nouméenne, il est nouméen : est de Nouméa.

une Nouméenne, un Nouméen

nouménal, nouménalement, noumène

elle est nouménale, il est nouménal : en philosophie, est de l’ordre du noumène, de l’intelligible.

elles sont nouménales, ils sont nouménaux

nouménalement

un noumène : une réalité intelligible qui ne peut pas être l’objet d’une connaissance empirique.

Le nom (un) noumène est emprunté à l’allemand Noumenon, au pluriel Noumena, mot créé par le philosophe allemand E. Kant d’après le grec ν ο ο υ ́ μ ε ν α employé par Platon en parlant des Idées, proprement : « ce qui est pensé », de ν ο ο υ ́ μ ε ν ο ς, participe présent passif de ν ο ε ι ν « se mettre dans l’esprit, voir, comprendre ; avoir dans l’esprit, penser ».

nounation

une nounation ou nunation, nunnation :

  • en langue arabe, un ajout d’un -n final à un nom ;
  • un son nasal ;
  • l’action de prononcer ce son.

Ce nom est formé sur l’arabe nūn, le nom de la lettre n dans l’alphabet arabe, avec le suffixe -(a)tion, pour traduire l’arabe tanwīn (nom d’action de nawwana « ajouter un -n final à un nom », dérivé de nūn).

noune, nounoune

Dictionnaire historique du français québécois.

1. une noune : une personne niaise, sotte, imbécile, peu dégourdie.

être noune, avoir l’air noune.

2. une noune ou nounoune, suce : une tétine.

prendre, sucer sa noune

une noune :

  • le sexe d’un enfant ;
  • le sexe d’une femme.

nounou

une nounou : une nourrice.

des nounous

Ce nom est formé du redoublement de la première syllabe de nourrice.

nounouche

elle, il est nounouche [Belgique] : est nunuche.

nounours

un nounours :

  • un petit ours ;
  • un ours en peluche.

nourrain

un nourrain ou nourrin :

  • un petit poisson que l’on met dans un étang ;
  • un jeune porc sevré.

Ce nom vient du latin classique nutrimen « nourriture » (d’où l’ancien provençal noirim « nourriture » « jeune pousse »), qui a pris le sens d’un collectif formé sur nutrire pour désigner l’«élevage de bétail» et les «animaux d’élevage».

nourri

elle est nourrie, il est nourri :

  • est alimenté(e) ;
  • a de la force et de la vigueur ;
  • est large ;
  • est abondante ou abondant.

un tir nourri : une fusillade dense et violente.

nourrice, nourricerie, nourricier

une nourrice :

  • une femme qui nourrit un enfant de son lait ;
  • une femme qui, moyennant salaire, assure l’entretien et la garde d’un enfant ;
  • une femelle qui allaite ses petits ;
  • un nom usuel donné aux ouvrières des abeilles Apis mellifera qui produisent la gelée royale (produit de sécrétion du système glandulaire céphalique) entre le cinquième et le quatorzième jour de leur existence ;
  • une fourmi ou une abeille qui soigne les œufs, les larves et les nymphes ;
  • un réservoir.

une nourrice ou un jerricane : un bidon à poignée utilisé pour la manutention et la distribution de liquide. En anglais : jerrican ; jerrycan. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

A. une nourricerie :

  • une nursery, un endroit réservé aux enfants en bas âge ;
  • un endroit où l’on élève les vers à soie.

B. une nourricerie ou nourrisserie : un endroit où l’on élève le bétail.

un (père) nourricier :

  • le mari de la nourrice ;
  • celui qui élève un enfant qui n’est pas le sien.

des nourriciers : ceux qui assurent les soins et l’éducation d’un enfant qui n’est pas le leur.

elle est nourricière, il est nourricier :

  • nourrit ;
  • procure la nourriture ;
  • constitue une nourriture pour l’âme, l’esprit ;
  • est nutricière ou nutricier, contribue à la nutrition ;
  • assure la subsistance en procurant des ressources.

une artère nourricière : qui irrigue le sang jusqu’à la moelle des os.

On a lu nutricier pour nourricier.

Le nom (une) nourrice vient du latin tardif nutricia, féminin de nutricius « qui nourrit, élève », dérivé de nutrix « nourrice ».

Le mot nourricier est dérivé de nourrice, avec le suffixe -ier.

Le sens premier du mot anglais nurse est celui du français nourrice auquel il a été emprunté.

nourrin

un nourrain ou nourrin :

  • un petit poisson que l’on met dans un étang ;
  • un jeune porc sevré.

Ce nom vient du latin classique nutrimen « nourriture » (d’où l’ancien provençal noirim « nourriture » « jeune pousse »), qui a pris le sens d’un collectif formé sur nutrire pour désigner l’«élevage de bétail» et les «animaux d’élevage».

nourrir

nourrir :

  • fournir les aliments nécessaires, alimenter ;
  • être un aliment pour l’organisme ;
  • pourvoir aux moyens d’existence ;
  • subvenir aux besoins matériels ;
  • développer quelque chose en lui fournissant les ressources nécessaires ;
  • apporter ce qui peut enrichir sur le plan intellectuel ou moral ;
  • élever, éduquer ;
  • entretenir un sentiment, une pensée ;
  • former des projets ;
  • enduire le bois, le cuir.

je nourris, tu nourris, il nourrit, nous nourrissons, vous nourrissez, ils nourrissent ;
je nourrissais ; je nourris ; je nourrirai ; je nourrirais ;
j’ai nourri ; j’avais nourri ; j’eus nourri ; j’aurai nourri ; j’aurais nourri ;
que je nourrisse, que tu nourrisses, qu’il nourrisse, que nous nourrissions, que vous nourrissiez, qu’ils nourrissent ;
que je nourrisse, qu’il nourrît, que nous nourrissions ; que j’aie nourri ; que j’eusse nourri ;
nourris, nourrissons, nourrissez ; aie nourri, ayons nourri, ayez nourri ;
(en) nourrissant.

se nourrir :

  • prendre pour aliment ;
  • s’alimenter.

je me nourris, tu te nourris, il se nourrit, nous nous nourrissons, vous vous nourrissez, ils se nourrissent ;
je me nourrissais ; je me nourris ; je me nourrirai ; je me nourrirais ;
je me suis nourri(e) ; je m’étais nourri(e) ; je me fus nourri(e) ; je me serai nourri(e) ; je me serais nourri(e) ;
que je me nourrisse, que tu te nourrisses, qu’il se nourrisse, que nous nous nourrissions, que vous vous nourrissiez, qu’ils se nourrissent ;
que je me nourrisse, qu’il se tapît, que nous nous nourrissions ; que je me sois nourri(e) ; que je me fusse nourri(e) ;
nourris-toi, nourrissons-nous, nourrissez-vous ; sois nourri(e), soyons nourries, soyons nourris, soyez nourri(e)(es)(s) ;
(en) se nourrissant.

Le verbe nourrir vient du latin nutrire « nourrir, alimenter, entretenir ».

Le nom (un) nutriment est emprunté au latin nutrimentum « nourriture, aliment » (de nutrire, voir : nourrir). D’où : un macronutriment, un micronutriment.

Le mot nutritif est emprunté au latin médiéval nutritivus, dérivé de nutrire, voir : nourrir.

Le nom (une) nutrition est emprunté au bas latin nutritio « action de nourrir ». D’où : nutritionnel, une, un nutritionniste, une dénutrition, une malnutrition, une nutrithérapie.

Le mot dénutri est formé de dé- et de nutri tiré du latin nutritus, participe passé de nutrire, voir : nourrir.

voir aussi : feed, food

On lit un kwashiorkor pour une dénutrition grave.

Le mot parasite est emprunté au latin parasitus « invité, convive ; parasite, écornifleur, pique-assiette », lui-même emprunté au grec π α ρ α ́ σ ι τ ο ς « qui mange auprès de, avec; commensal: citoyen nourri au Prytanée, aux frais de l’État ; prêtre adjoint aux prêtres ordinaires dans certains sacrifices et qui prenait part au repas ; parasite payant son repas de flatteries et de bouffonneries », composé de π α ρ α- tiré du préfixe π α ρ(α)-, lui-même de la préposition π α ρ α ́ « auprès de, à côté de », et de -σ ι τ ο ς « qui se nourrit ». Voir aussi un omphalosite : un être anomal parasite ne possédant pas de cœur ou possédant un cœur imparfait incapable d’assurer une circulation autonome.

-threpsie, du grec θ ρ ε ́ ψ ι ς « nutrition » : une hypothrepsie (= un état de dénutrition du jeune nourrisson).

tropho- tiré du grec τ ρ ο φ η ́ « action de nourrir » : trophique, un trophoblaste, trophoblastique, un trophocyte, un trophœdème, une trophonévrose.

-trophe, -trophie sont tirés respectivement du grec -τ ρ ο φ ο ς « à nutrition » et -τ ρ ο φ ι α « état de nutrition ou de développement » ; une atrophie, autotrophe, une dystrophie, une hypertrophie.

nourrissage, nourrissant, nourrissement, nourrisserie, nourrisseur

un nourrissage :

  • l’activité agricole qui s’applique à l’élevage et à l’engraissement des animaux domestiques ;
  • l’action de graisser et de nourrir le cuir.

elle est nourrissante, il est nourrissant :

  • nourrit bien ;
  • offre des ressources.

un nourrissement :

  • l’action de nourrir ;
  • une fourniture artificielle de nourriture à une colonie d’abeilles.

une nourrisseuse, un nourrisseur :

  • une éleveuse ou un éleveur qui entretient des vaches pour leur lait ou qui engraisse du bétail pour la boucherie ;
  • une cambrioleuse, un cambrioleur qui indique une affaire et la prépare ;
  • une restauratrice ou un restaurateur.

un nourrisseur :

  • une mangeoire ;
  • un récipient pour le nourrissement des abeilles.

Ces mots sont dérivés de nourrir.

nourrisson

un nourrisson :

  • un enfant qu’une femme nourrit de son lait ;
  • un enfant qui n’a pas encore atteint l’âge du sevrage ;
  • un bébé, un enfant en bas âge ;
  • un veau que l’on achète à huit jours pour le faire allaiter.

Ce nom vient du latin tardif nutritionem, accusatif de nutritio « nourriture » (dérivé du latin nutritum, supin de nutrire « nourrir »). L’évolution sémantique est parallèle à celle de nourriture.

nourriture

une nourriture :

  • l’action de nourrir ;
  • ce qui entretient la vie d’un organisme ;
  • l’entretien alimentaire d’une personne ;
  • ce qui enrichit l’esprit, le cœur ;
  • un liquide épais employé en tannerie.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la nourriture : Wiktionnaire.

Ce nom est emprunté au latin nutritura « action de nourrir », refait d’après nourrir.

nous

nous : toi et moi ; lui et moi ; elle et moi ; vous et moi ; eux et moi ; elles et moi.

je viens, tu viens, il vient, elle vient, on vient, nous venons, vous venez, ils viennent, elles viennent.

c’est à moi, c’est à toi, c’est à lui, c’est à elle, c’est à nous, c’est à vous, c’est à eux, c’est à elles.

elle me parle, elle te parle, elle lui parle, elle nous parle, elle vous parle, elle leur parle.

elle m’invite, elle t’invite, elle l’invite, elle nous invite, elle vous invite, elle les invite.

Nous remplace je, pour un pluriel de modestie ou de majesté ou pour celui qui représente les intérêts d’une personne.

nous remplace vous, pour parler à une deuxième personne en signe d’intérêt, d’affection.

Avec les pronoms personnels nous et vous, verbes, participes et adjectifs s’accordent en genre et portent normalement la marque du pluriel : Nous sommes vêtues de belles robes ; Vous êtes vêtus de beaux costumes.

Cependant, si nous est employé comme pluriel de majesté ou de modestie à la place des pronoms je ou moi, ou si vous l’est comme pluriel de politesse en place de tu, le verbe se conjugue normalement avec nous et vous, mais l’accord des éventuels adjectifs et participes se fait toujours au singulier (on fait bien l’accord en genre) : Pour notre part, nous sommes convaincue que notre avis finira par l’emporter (si le locuteur est une femme). Nous, roi de France, sommes attaché à… ; Vous êtes très belle ce matin, Madame.

Il en va de même lorsque nous s’emploie à la place des pronoms personnels tu, il ou elle, pour exprimer la bienveillance, la condescendance ou l’ironie : On lui a souvent fait remarquer qu’elle se trompait, mais nous sommes opiniâtre, nous ne voulons pas nous corriger ; Nous faisons le difficile, maintenant ?

Académie française

nous autres : Office québécois de la langue française.

moi je, nous on : Académie française.

le nous : la communauté de deux ou plusieurs êtres humains ayant des relations interpersonnelles et des intérêts communs.

une maladie nostras : propre à nos régions tempérées.

voir aussi : notre, nôtre (ci-dessus).

nousillade, nousillard, nousillarde

une nousillade ou nousillarde : une petite châtaigne de très bonne qualité, sans cloison ni pellicule.

un nousillard : une châtaigne de bonne qualité.

Pour l’étymologie, voir noisillarde (ci-dessus). Voir aussi : nouzillade (ci-dessous).

nouure

une nouure :

  • l’état de ce qui est noué ;
  • une déformation osseuse ;
  • un érythème noueux.

Ce nom est dérivé de nouer.

nouveau, nouveau-né, nouveauté

elle est nouvelle, il est nouveau :

  • vient d’apparaitre ;
  • est né(e) ou apparu(e) depuis peu ;
  • est au commencement d’une durée, d’un cycle ;
  • vient d’être faite, inventée, créée, acquise ; vient d’être fait, inventé, créé, acquis ;
  • est plus récente ou récent qu’une autre chose semblable ;
  • vient de se produire et diffère de ce que l’on connaissait antérieurement ;
  • n’était pas encore connue ou découverte ; n’était pas encore connu ou découvert ;
  • dont on n’avait pas l’habitude ;
  • diffère de ce qui la ou le précédait ;
  • s’ajoute à quelque chose ou la remplace ;
  • renait, reparait ;
  • rappelle une personne, une chose, un fait, en semble la réplique.

un nouvel an, un nouvel habit

le Nouveau Monde [en anglais : new world] : le monde inconnu des Européens avant la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb soit l’Amérique et l’Océanie. Par opposition, l’Ancien Monde est constitué de l’Europe, l’Asie et l’Afrique.

En résumé, l’adjectif nouveau désigne soit ce qui vient d’être créé, soit ce qui remplace quelqu’un ou quelque chose, et l’adjectif neuf désigne ce qui a peu ou pas servi. En savoir plus : Office québécois de la langue française

une nouvelle (1), un nouveau :

  • celle, celui qui vient d’arriver dans une collectivité, un groupe ;
  • celle, celui qui est novice, qui découvre une activité.

du nouveau :

  • ce qui est nouveau ;
  • ce qui vient de se produire.

La locution à nouveau signifie « pour la seconde fois et de façon différente », alors que de nouveau signifie simplement « derechef, une fois encore, une fois de plus ». En savoir plus : Académie française ; Office québécois de la langue française ; Parler français.

une nouveau-née, un nouveau-né : une, un enfant qui vient de naitre.

elle est nouveau-née, il est nouveau-né

nouveau-né : Parler français

Comment s’appelle de nouveau cette personne ? Je l’ai oublié.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une nouveauté :

  • le caractère de ce qui est nouveau, récent, neuf ;
  • le caractère de ce qui n’avait jamais été vu ou n’était pas encore connu ;
  • une chose nouvelle, récente, inédite ou que l’on vient de découvrir ;
  • une œuvre qui vient de paraitre, d’être représentée.

la nouveauté : ce qui est nouveau.

le Nouveau Testament : un recueil de textes religieux.

Le mot nouveau vient du latin novellus « nouveau, jeune, récent », dérivé diminutif de novus (à comparer avec neuve, neuf).

Le mot holocène (= qui concerne la période la plus récente de l’ère quaternaire) est formé de holo- tiré du grec ο ́ λ ο ς « entier » et de -cène, du grec κ α ι ν ο ́ ς « nouveau ».

Le verbe innover est emprunté au bas latin innovare « renouveler », de novare « renouveler ; inventer, forger ; changer, innover ». D’où : innovant, innovateur, une innovation.

Le nom (un) janissaire (= un soldat d’élite de l’infanterie turque, qui appartenait à la garde immédiate du sultan) est emprunté par l’intermédiaire de l’italien giannizzero « janissaire », au turc yenīčerī proprement « nouvelle (yeñī) troupe (čerī) ».

Le nom (une) kaïnite (= un sel double naturel hydraté de magnésium et de potassium) est emprunté à l’allemand Kainit, mot formé d’après le grec κ α ι ν ο ́ ς « nouveau, récent » avec le suffixe -it (-ite).

néo- est tiré du grec ν ε ́ ο ς « nouveau ». Voir aussi un misonéisme, misonéiste.

Le mot neuf, neuve, vient du latin novus « nouveau » « récent » « qui n’a pas l’habitude » et « dont on n’a pas l’habitude », également attesté comme substantif neutre novum « chose nouvelle » et au pluriel novi « écrivains nouveaux, modernes » correspondant au grec ν ε ́ ο ς « nouveau » d’où « jeune, récent » ou parfois « qui cause un changement ».

Voir aussi : New Age, new-look, new wave.

Le nom (une) nova (= une étoile qui devient brusquement très brillante puis reprend lentement son éclat primitif) vient du féminin du latin novus (neuf, neuve) dans stella nova « étoile nouvelle ».

Le nom (une) novale (= une terre qui était nouvellement défrichée et mise en culture), (des) novales (= des dimes que le clergé levait sur cette catégorie de terre) est emprunté au latin novalis (terra) « novale, jachère », de novalis « qu’on laisse reposer pendant un an », dérivé de novus (neuf, neuve).

Le nom (une) novation est emprunté au latin novatio, novationis « renouvellement », également attesté comme terme de droit, formé sur le supin novatum de novare. D’où : novateur, novatoire, nover. On lit aussi une novelette (2) pour une jeune brebis qui n’a pas encore eu d’agneau.

On lit une novélisation ou novellisation (= une transformation en roman du scénario d’un film ou d’une série) et novéliser ou novelliser (= écrire le scénario d’un film ou d’une série sous la forme d’un roman, d’une nouvelle.

Le nom (des) Novelles (= les constitutions promulguées par l’empereur Justinien après la publication du code qui porte son nom ; les constitutions impériales postérieures au Code Théodosien) est emprunté au bas latin juridique Novellae, de novellus, nouveau.

Le mot novice est emprunté au latin novicius « nouveau, récent » notamment en parlant d’esclaves dont la servitude est récente, également attesté comme adjectif et substantif « novice (en religion) » en latin chrétien, dérivé de novus (nouveau). D’où : un noviciat.

Le nom (un) novillo (= un jeune taureau de combat) vient de ce mot espagnol, d’abord noviello, du latin novellus (nouveau). D’où : une novillada (= une corrida réservée aux toreros non confirmés), un novilléro (= un jeune torero).

On lit une novlangue (= un langage stéréotypé dans la réalité est édulcorée), de novo (= d’une manière spontanée), une novocaïne (= un composé de synthèse, dérivé de la cocaïne) et une novotique (= un ensemble de techniques informatiques et de phénomènes économiques).

pali- et palin- sont tirés du grec π α ́ λ ι ν « en sens inverse, de nouveau » : une palicinésie, une paligraphie ou palingraphie, une palilalie ou palinlalie, une palimphrasie, un palimpseste, un palindrome, une palingénèse, palingénésiaque, une palingénésie, palingénésique.

Le verbe renouveler est dérivé de l’ancienne forme novel, nouvel de nouveau. D’où : un renouveau, renouvelable, un renouvelant, un renouvellement.

Le verbe rénover a été emprunté, à diverses reprises, au latin renovare « faire de nouveau, recommencer, remettre à neuf, rendre nouveau, revalider ». D’où : rénovateur, une rénovation.

voir aussi : récent, et les dérivés ci-dessous.

nouvel, nouvelet, nouvelle

un nouvel an, un nouvel habit

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du nouvel an : Wiktionnaire.

bel, fol, mol, nouvel, vieil : Office québécois de la langue française ; Académie française.

Les adjectifs beau et nouveau ont la particularité de voir, devant un nom masculin commençant par une voyelle ou un h muet, leur terminaison passer de -eau à -el : un bel arbre, un nouvel hôpital. Jusqu’à il y a peu, cette règle ne posait aucun problème et n’était guère enfreinte. Mais hélas, depuis quelque temps, ce n’est plus le cas. On commence en effet à entendre ou à lire que tel club a un nouveau entraîneur, qu’on a mis au point un nouveau appareil photo, ou que l’on vend un beau appartement. Sans doute l’effet d’analogie avec les groupes dans lesquels ces adjectifs précèdent un nom commençant par une consonne est-il renforcé par l’oubli de plus en plus fréquent des liaisons, source de très nombreux hiatus. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit de fautes grossières qu’il convient de bannir à toute force. Académie française.

elle est nouvelette : est toute nouvelle ; il est nouvelet : est tout nouveau.

une nouvelle(1), un nouveau (voir ci-dessus).

elle est nouvelle, il est nouveau

nouvellement

On a lu une nouvelleté pour une nouveauté.

voir : nouveau (ci-dessus).

une nouvelle (2) :

  • une annonce d’un événement ;
  • un évènement dont on prend connaissance.

des nouvelles :

  • tout ce qu’on apprend ;
  • des renseignements concernant la situation, l’état de santé d’une personne ;
  • des renseignements concernant quelque chose.

une salle de nouvelles : une salle de rédaction (d’une entreprise de presse).

une, un nouvelliste (1) :

  • une personne qui s’attache à recueillir et à répandre des nouvelles ;
  • un journaliste.

Le nom (une) nouvelle (2) vient du latin vulgaire novella, pluriel neutre de novellus (nouveau) pris comme substantif féminin singulier.

Le nom (un) évangile est emprunté au latin chrétien euangelium « bonne nouvelle » en particulier « bonne nouvelle de la parole du Christ » « récit des actes, des paroles du Christ ; la doctrine du Christ », du grec ε υ ̓ α γ γ ε ́ λ ι ο ν « récompense, action de grâces, sacrifice offerts pour une bonne nouvelle » puis sens chrétien « bonne nouvelle, évangile » (ε υ ̓ « bien » α ̓ γ γ ε ́ λ ω « porter une nouvelle »).

une nouvelle (3) : une œuvre littéraire, proche du roman.

une, un nouvelliste (2) ou novéliste, novelliste, une nouvellière, un nouvellier : une autrice, un auteur de nouvelles.

Le nom (une) nouvelle (3) est emprunté à l’italien novella « récit imaginaire », proprement « fait nouveau, information sur un fait nouveau », de même origine que nouvelle (1).

Nouvelle-Calédonie

la Nouvelle-Calédonie : une collectivité française.

Le nom de la Nouvelle-Calédonie (territoire français d’outre-mer) : Le capitaine anglais James Cook nomma les iles en 1774 d’après le nom latin pour l’Écosse, Caledonia, parce que les montagnes qu’il y vit lui rappelait celles de ce pays. En savoir plus : Wikipédia.

Nouvelle-Guinée

la Nouvelle-Guinée : une ile.

nouvellement, nouvelliste

nouvellement, nouvelliste : voir ci-dessus.

Nouvelle-Zélande

la Nouvelle-Zélande ; nom des habitants : Néozélandaise, Néozélandais ou Néo-Zélandaise, Néo-Zélandais.
capitale : Wellington ; nom des habitants : Wellingtonienne, Wellingtonien.

Le nom de la Nouvelle-Zélande fait référence à la province néerlandaise de Zeeland (« terre de mer »), par rapport au grand nombre d’iles. Abel Tasman appelle la Nouvelle-Zélande Staten Landt, mais les cartographes néerlandais postérieurs utilisent Nova Zeelandia en latin suivi de Nieuw Zeeland en néerlandais, ce que le capitaine anglais James Cook anglicisa en New Zealand (d’où « Nouvelle-Zélande » en français et d’autres équivalents dans les langues du monde). Aotearoa (nom maori) : le nom maori le plus usité, ayant supplanté l’emprunt Niu Tireni, signifie « pays du long nuage blanc ». Nua Shealtainn en gaélique irlandais et écossais, signifiant « Nouvelle Shetland », vient d’une métathèse du scots Shetland. Ceux parlant le gaélique semblent avoir fait une étymologie populaire de Zealand en traduisant le nom depuis l’anglais. En savoir plus : Wikipédia.

nouzillade

une nouzillade : une variété de châtaigne très estimée.

Pour l’étymologie, voir noisillarde (ci-dessus).

nov-

1. nov– indique ce qui est nouveau (à comparer avec le latin novare « changer, innover »).

2. nov– signifie neuf (du latin novem correspondant au grec ε ̓ ν ν ε ́ α).

nova

une nova : une étoile qui devient brusquement très brillante puis reprend lentement son éclat primitif.

des novas (anciennement : novæ).

Le nom (une) nova vient du féminin du latin novus (neuf, neuve) dans stella nova « étoile nouvelle ».

novale

une novale : une terre qui était nouvellement défrichée et mise en culture.

des novales : des dimes que le clergé levait sur cette catégorie de terre.

Le nom (une) novale est emprunté au latin novalis (terra) « novale, jachère », de novalis « qu’on laisse reposer pendant un an », dérivé de novus (neuf, neuve).

novateur

une novatrice, un novateur : celle, celui qui introduit ou tente d’introduire des idées, des procédés nouveaux dans un certain domaine.

elle est novatrice, il est novateur : innove.

innovateur / novateur : Office québécois de la langue française ; Parler français.

Le mot novateur est emprunté au latin novator « celui qui renouvelle » formé sur le supin novatum de novare, voir : nover.

novatianisme, Novatien, novatien

Novatien : un prêtre romain et antipape du troisième siècle.

un novatianisme : la doctrine de l’antipape Novatien et de ses partisans.

une novatienne, un novatien : une, un disciple de Novatien.

elle est novatienne, il est novatien : est relative, est relatif à la doctrine de Novatien.

novation, novatoire

une novation :

  • une innovation, ce qui introduit ou constitue quelque chose de nouveau dans un état de choses donné ;
  • une substitution d’une obligation nouvelle à une ancienne par changement d’un des éléments constitutifs de cette dernière ;
  • une apparition, au cours de l’orthogenèse, d’un organe nouveau pour le phylum considéré.

elle, il est novatoire :

  • a rapport à la novation, une substitution d’une obligation en droit ;
  • constitue une novation.

Le nom (une) novation est emprunté au latin novatio, novationis « renouvellement », également attesté comme terme de droit, formé sur le supin novatum de novare. D’où : novateur, novatoire, nover.

novelette

1. une novelette : une pièce musicale de caractère, de genre divertissant, généralement gaie, que l’on peut rapprocher du rondo en dépit d’intermèdes simples et mélodieux.

Ce nom vient de Novelette (pluriel), titre donné en 1838 par le compositeur allemand Robert Schumann à une série de pièces pour piano, peut-être à partir de l’italien novella « récit » (nouvelle 2) et du nom de la cantatrice Clara Novello.

2. une novelette : une jeune brebis qui n’a pas encore eu d’agneau.

Ce nom est un diminutif de nouveau.

novélisation, novéliser, novellisation, novelliser

une novélisation ou novellisation : une transformation en roman du scénario d’un film ou d’une série.

novéliser ou novelliser : écrire le scénario d’un film ou d’une série sous la forme d’un roman, d’une nouvelle.

novelle

des Novelles :

  • les constitutions promulguées par l’empereur Justinien après la publication du code qui porte son nom ;
  • les constitutions impériales postérieures au Code Théodosien.

une novelle

Le nom (des) Novelles (= les constitutions promulguées par l’empereur Justinien après la publication du code qui porte son nom ; les constitutions impériales postérieures au Code Théodosien) est emprunté au bas latin juridique Novellae, de novellus, nouveau.

novembre

novembre : un mois.

janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, aout, septembre, octobre, novembre, décembre

la mi-novembre : vers le milieu du mois de novembre.

Le nom (un) novembre vient du latin november, dérivé de novem, voir : neuf, ce mois étant le neuvième de l’année romaine.

novénaire

un novénaire : les neuf Muses.

novennal

elle est novennale, il est novennal :

  • dure neuf ans ;
  • est de neuf ans.

elles sont novennales, ils sont novennaux

nover

nover : substituer une obligation nouvelle à une obligation antérieure.

Le verbe nover est dérivé de nov[ation] d’après innovation/innover.

novi

une, un novi : la fiancée, la mariée du jour, la nouvelle mariée ; le fiancé, le marié du jour, le nouveau marié.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est emprunté à l’occitan novi, novia « nouveau marié, nouvelle mariée ; fiancé(e).

novice, noviciat

une, un novice :

  • celle, celui qui manque d’expérience, de connaissances dans l’exercice d’un métier, d’une activité particulière ;
  • celle, celui qui fait quelque chose pour la première fois ;
  • celle, celui qui n’a pas l’expérience du monde, de la vie ;
  • une apprentie matelot, un apprenti matelot ;
  • celle, celui qui accomplit son noviciat religieux.

elle, il est novice :

  • manque d’expérience, de connaissances dans l’exercice d’un métier, d’une activité particulière ;
  • fait quelque chose pour la première fois ;
  • n’a pas l’expérience du monde, de la vie.

un noviciat :

  • une préparation des novices à la vie religieuse ;
  • une institution visant à cette formation ;
  • l’ensemble des novices d’un couvent ;
  • les locaux destinés aux novices dans un couvent, une abbaye ;
  • un apprentissage que l’on fait d’une profession, d’une activité particulière.

Le mot novice est emprunté au latin novicius « nouveau, récent » notamment en parlant d’esclaves dont la servitude est récente, également attesté comme adjectif et substantif « novice (en religion) » en latin chrétien, dérivé de novus (nouveau).

novillada, novilléro, novillo

une novillada : une corrida réservée aux toreros non confirmés.

un novilléro : un jeune torero.

un novillo : un jeune taureau de combat.

Le nom (un) novillo vient de ce mot espagnol, d’abord noviello, du latin novellus (nouveau).

novius

un novius : un genre d’insectes coléoptères coccinellidés renfermant des coccinelles entomophages élevées pour lutter contre la cochenille de l’oranger dont elles se nourrissent, par exemple Novius cruentatus.

novlangue

la novlangue :

  • la langue officielle d’Océania, inventée par George Orwell pour son roman 1984.
  • en savoir plus : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

Le point Orwell (novlangue). Bling, blog de linguistique illustré.

de novo

de novo: d’une manière spontanée.

novocaïne

une novocaïne : un composé de synthèse, dérivé de la cocaïne.

Ce nom est issu par haplologie de novococaïne composé de novo- tiré du latin novus « nouveau » (voir : ce mot) et de cocaïne.

novotique

une novotique : un ensemble de techniques informatiques et de phénomènes économiques.

noyable, noyade, noyage

elle, il est noyable :

  • peut se noyer ;
  • perd vite pied, est rapidement abattu(e).

une noyade :

  • l’action de noyer un être vivant ou de se noyer ; son résultat ;
  • la perte de sa situation sociale, de son crédit ;
  • un engloutissement, une disparition.

un noyage : l’action de recouvrir, par immersion ou par submersion rapide, une pièce ou un récipient d’une grande quantité de liquide ; le résultat de cette action.

un noyage des soutes : un remplissage rapide de certaines soutes (à munitions, par exemple) au moyen d’un tuyautage spécial avec la mer, afin d’éviter l’explosion des projectiles et des poudres menacés par un incendie.

un dénoyage (d’une galerie)

un ennoyage : le phénomène qui fait disparaitre les parties basses d’un relief différencié soit par invasion des eaux, soit par enfouissement sous des dépôts détritiques (alluvions, sables d’origine éolienne).

Ces mots sont dérivés de (se) noyer (ci-dessous).

noyale

Noyal-sur-Vilaine : une ville de France.

une noyale : une toile de chanvre.

noyau, noyautage, noyauter, noyauteur

un noyau :

  • la matière dure et ligneuse de l’endocarpe, se trouvant au milieu de certains fruits, qui enveloppe l’amande ou les amandes ;
  • la partie compacte se trouvant au centre d’un élément naturel ou artificiel ;
  • une partie, un élément central autour duquel tout gravite ;
  • une partie centrale ;
  • une pièce maitresse ;
  • un nodule ;
  • un petit groupe d’individus ;
  • [économie et gestion d’entreprise] dans le vocabulaire du commerce international, une liste irréductible de produits contingentés. Ce concept est apparu à l’occasion des négociations internationales en matière de libération des échanges. En anglais : hardcore. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [économie générale] en théorie économique, l’espace limité d’un ensemble où s’appliquent intégralement et sûrement certaines propriétés. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [habitat et construction] En anglais : core. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des noyaux

un noyau actif de galaxie ou NAG : [astronomie] un objet compact situé au centre d’une galaxie, d’où proviennent des rayonnements radioélectriques très intenses. Un noyau actif de galaxie est interprété comme un ensemble formé d’un trou noir supermassif et d’un disque d’accrétion qui l’entoure, expulsant, perpendiculairement au plan du disque, un jet de matière à une vitesse proche de celle de la lumière. Un noyau actif de galaxie apparaît comme un quasar ou un blazar lorsque sa luminosité est supérieure à celle de la galaxie. En anglais : active galactic nucleus ; AGN. Voir aussi : blazar, quasar, trou noir supermassif. Journal officiel de la République française du 04/06/2019.

un noyau dur : [nucléaire] l’ensemble des dispositions matérielles et organisationnelles qui permet, en cas d’agression externe d’ampleur extrême affectant une installation nucléaire, de maîtriser la situation et d’éviter des rejets massifs de substances dangereuses. Le noyau dur contribue à renforcer la résistance de l’installation. Voir aussi : agression externe. Journal officiel de la République française du 30/09/2017.

des noyaux lourds : la dénomination donnée aux isotopes des éléments dont le nombre de protons [numéro atomique] est égal ou supérieur à 80. Tous les actinides et leurs produits de filiation figurent dans ce groupe.

un noyautage :

  • l’action de noyauter ; son résultat ;
  • l’ensemble des noyaux utilisés pour la fabrication d’une pièce métallique ; cette fabrication.

un dénoyautage :

  • l’action de dénoyauter, d’enlever un noyau ;
  • une recomposition économique d’une entreprise.

noyauter :

  • introduire clandestinement des éléments isolés dans le but de désorganiser, d’infléchir l’action et éventuellement de prendre le contrôle ;
  • fabriquer un noyau de fonderie.

dénoyauter : enlever le noyau d’un fruit.

une noyauteuse, un noyauteur : une ouvrière, un ouvrier qui fabrique et installe des noyaux de moule de fonderie.

une noyauteuse : une machine.

une dénoyauteuse, un dénoyauteur :

  • un appareil, une machine servant à dénoyauter ;
  • celle qui est chargée, celui qui est chargé d’enlever le noyau des fruits, en particulier des cerises utilisées en confiserie ou en confiturerie.

Le nom (un) noyau vient du latin de basse époque nucalis « de la grosseur d’une noix, semblable à une noix » (dérivé de nux « noix », voir ce mot), pris ensuite substantivement au sens de « noyau » en latin populaire.

Le mot nucléaire est un dérivé savant du latin nucleus « noyau » (diminutif de nux, nucis « noix »), « partie la plus dure d’un corps » et « partie intérieure d’une chose » d’où l’élément nuclé(o)- formateur de termes scientifique dans le domaine de la biologie et de la physique.

Le nom (une) énucléation est dérivé du radical du participe passé du latin classique enucleare (énucléer), à comparer avec le latin médiéval enucleatio « explication ». Le verbe énucléer (= enlever par incision et pression une tumeur encapsulée de la place qu’elle occupait ; procéder à l’ablation du globe oculaire) est emprunté au latin classique enucleare « enlever le noyau ; étudier, examiner quelque chose à fond, éplucher ».

noyé, noyé-d’eau, noyer

une noyée, un noyé :

  • une personne morte par immersion dans un liquide ;
  • celle, celui qui est train de se noyer ;
  • celle, celui qui a subi un début d’asphyxie par immersion et a perdu connaissance.

un noyé-d’eau : une nébulosité dans la pâte du papier.

elle est noyée, il est noyé :

  • est morte ou mort par immersion dans un liquide ;
  • est disparu(e) sous de grandes quantités d’eau ;
  • est dépassé(e) par les évènements, les difficultés ;
  • est perdu(e) ;
  • se perd dans un ensemble, ne se distingue plus.

noyer :

  • faire périr par asphyxie en plongeant dans un liquide ;
  • recouvrir d’eau ou d’une autre matière ;
  • mettre une trop grande quantité d’eau ;
  • faire disparaitre au sein d’une masse compacte ;
  • dissimuler en estompant les contours ;
  • rendre confus par un manque de rigueur ;
  • contribuer à l’oubli ou la perte de quelque chose.

je noie, tu noies, il noie, nous noyons, vous noyez, ils noient ;
je noyais ; je noyai ; je noierai ; je noierais ;
j’ai noyé ; j’avais noyé ; j’eus noyé ; j’aurais noyé ; j’aurais noyé ;
que je noie, que tu noies, qu’il noie, que nous noyions, que vous noyiez, qu’ils noient ;
que je noyasse, qu’il noyât, que nous noyassions ; que j’aie noyé ; que j’eusse noyé ;
noie, noyons, noyez ; aie noyé, ayons noyé, ayez noyé ;
(en) noyant.

se noyer :

  • mourir par immersion ;
  • être incapable de surmonter une difficulté ;
  • disparaitre en s’effaçant dans un ensemble plus vaste ;
  • s’adonner à une occupation, un plaisir, se laisser submerger par un état d’esprit, jusqu’à l’anéantissement, la ruine ;
  • sombrer, se perdre.

je me noie, tu te noies, il se noie, nous nous noyons, vous sous noyez, ils se noient ;
je me noyais ; je me noyai ; je me noierai ; je me noierais ;
je me suis noyé(e) ; je m’étais noyé(e) ; je me fus noyé(e) ; je me serai noyé(e) ; je me serais noyé(e) ;
que je me noie, que tu te noies, qu’il se noie, que nous nous noyions, que vous vous noyiez, qu’ils se noient ;
que je me noyasse, qu’il me noyât, que nous nous noyassions ; que je me sois noyé(e) ; que je me fusse noyé(e) ;
noie-moi, noyons-nous, noyez-vous ; sois noyé(e), soyons noyées, soyons noyés, soyez noyé(e)(es)(s) ;
(en) se noyant.

dénoyer : assécher une galerie envahie par l’eau.

un ennoiement : l’invasion ou la submersion d’un modelé continental par les eaux marines.

ennoyer : pour la mer, recouvrir, faire disparaitre une région continentale.

un naye-chien ou noie-chien, négochin : un petit bateau dont on se sert pour chasser les gibiers d’eau.

Le verbe noyer vient du latin classique necare « faire périr, tuer (avec ou sans effusion de sang) », en particulier « sans se servir d’une arme », qui a pris en latin populaire le sens de « noyer » attesté en lat. médiéval ; la disparition du substantif nex, necis « mort violente » a favorisé la perte du sens propre qui a été exprimé par d’autres mots, voir : occire, tuer ; la forme du radical aux formes inaccentuées a été étendue à tout le verbe, ce qui a permis de le distinguer de nier.

(un) noyer

un noyer :

  • un arbre dont le fruit est la noix ;
  • son bois.

Le nom (un) noyer vient du latin populaire nucarius « noyer », dérivé du latin classique nux, voir : noix.

Le nom (des) juglandacées (= une famille d’arbres) est dérivé du latin juglans (arbor), juglandis (arboris) « noyer » avec le suffixe-ées /-acées.

noyon

un noyon : dans un jeu de boules, une ligne ou un fossé marquant la limite.

Ce nom est dérivé du verbe noyer attesté dans l’expression noyer la boule « faire passer à la boule un certain espace ».

nozé

Belgique.

elle est nozée : est jolie, mignonne.

il est nozé : est joli, mignon.

nozigues

nozigues : en argot, nous.

mézigue, tézigue, cézigue, sézigue, tézigue, nozigues, vozigues

Ce mot est composé de nos et du pluriel de zig, zigue.

NU

nu

1. un nu : ν, la treizième lettre de l’alphabet grec.

2. elle est nue, il est nu :

  • n’est pas vêtu(e) ;
  • est peu vêtu(e) ;
  • n’est recouverte ou recouvert d’aucun vêtement ou accessoire vestimentaire ;
  • est matériellement ou moralement dépourvu(e) de tout, est privé(e) des biens essentiels ;
  • est dépourvu(e) de poils, de plumes ou d’écailles ;
  • est dépouillé(e), dépourvu(e) des éléments qui l’accompagnent généralement ou qui la ou le caractérisent ;
  • est dépouillé(e) de tout ornement, de tout artifice.

une nymphe libre (pupa libera) ou nymphe nue, exarate : celui des trois types de nymphe où les ailes et appendices sont bien visibles et repliés sur la face ventrale du corps sans y adhérer. On y distingue des fourreaux alaires (ou ptérothèques) et des fourreaux des pattes (ou podothèques).

nument (anciennement : nûment, nuement) :

  • de manière nue, directe ;
  • sans déguisement ;
  • tel quel, sans condition.

le nu :

  • le caractère, l’état de celui ou de ce qui est nu ;
  • un genre artistique.

un nu : une œuvre représentant un corps entièrement dénudé.

à nu : à découvert.

On peut utiliser l’adjectif nu devant un nom désignant une partie du corps afin de former un adjectif composé. Dans ce cas, l’adjectif nu reste invariable et se lie au nom par un trait d’union.
Lorsque l’adjectif nu suit le nom, il s’accorde en genre et en nombre avec celui-ci selon la règle d’accord des adjectifs. En savoir plus : Office québécois de la langue française _ Parler français.

elle est mi-nue ou (à) demi(-)nue, il est mi-nu ou (à) demi()nu : est en partie habillé(e), vêtu(e).

elle est toute nue, il est tout nu : est entièrement déshabillé(e).

Le mot (être) nu vient du latin nudus « dévêtu, vêtu légèrement, découvert, sans ressources, dépourvu de, (style) sans ornement, pur et simple ».

Le verbe dénuder est emprunté au latin classique denudare « mettre à nu, découvrir », « dépouiller, priver de ». Le nom (une) dénudation est emprunté au bas latin denudatio « action de mettre à nu ». D’où : dénudé, un dénudement.

Le verbe dénuer (= priver, dépouiller) vient du latin denudare (voir : dénuder). D’où : dénué, un dénuement.

gymn(o)- est tiré du grec γ υ μ ν ο ́ ς « nu » : CNRTL.

voir d’autres dérivés ci-après (nudi-).

nuage, nuagé, nuagelet, nuager, nuagerie, nuageusement, nuageux, nuagisable, nuagisation, nuagisme, nuagiste

un nuage :

  • un amas compact visible de fines particules d’eau ou de glace en suspension dans l’air ;
  • ce qui y ressemble ;
  • tout ce qui obscurcit, assombrit ;
  • [informatique / internet] l’ensemble des matériels et des logiciels accessibles par l’internet, qu’un prestataire met à la disposition de ses clients sous la forme de services en ligne. L’emplacement des matériels et des logiciels ainsi que leur mode de fonctionnement ne sont pas portés à la connaissance des clients. En anglais : cloud. Voir aussi : informatique en nuage. Journal officiel de la République française du 24/04/2010.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du nuage : Wiktionnaire.

un nuage radioactif : [nucléaire] une concentration accidentelle d’éléments radioactifs en suspension dans l’atmosphère. Le nuage radioactif, en général non visible, est détectable par des appareils de mesure. En anglais : radioactive cloud. Voir aussi : panache radioactif, retombées radioactives. Journal officiel de la République française du 10/11/2007.

[en anglais : radioactive cloud] un nuage radioactif : une concentration accidentelle d’éléments radioactifs en suspension dans l’atmosphère. Le nuage radioactif, en général non visible, est détectable par des appareils de mesure. Voir le clin d’œil de France Terme : nuage radioactif.

[en anglais : cloud computing] une informatique en nuage : le mode de traitement des données d’un client, dont l’exploitation s’effectue par l’internet, sous la forme de services fournis par un prestataire. L’informatique en nuage est une forme particulière de gérance de l’informatique, dans laquelle l’emplacement et le fonctionnement du nuage ne sont pas portés à la connaissance des clients.

[en anglais : cloud gaming] un jeu vidéo en nuage : une diffusion d’un jeu vidéo par des serveurs spécialisés, ce qui évite pour le joueur l’achat d’un matériel spécialisé et le téléchargement.

un ciel nuagé : ennuagé, couvert de nuages.

une pièce nuagée : en héraldique, dont les bords sont en forme de gros nuages. On lit aussi nébulé.

un nuagelet : un petit nuage.

elle est nuagère, il est nuager :

  • est formée de nuages, en est couverte ; est formé de nuages, en est couvert ;
  • est marqué(e) par l’inquiétude, les soucis.

nuager : ennuager, couvrir de nuages.

je nuage, tu nuages, il nuage, nous nuageons, vous nuagez, ils nuagent ;
je nuageais ; je nuageai ; je nuagerai ; je nuagerais ;
j’ai nuagé ; j’avais nuagé ; j’eus nuagé ; j’aurai nuagé ; j’aurais nuagé ;
que je nuage, que tu nuages, qu’il nuage, que nous nuagions, que vous nuagiez, qu’ils nuagent ;
que je nuageasse, qu’il nuageât, que nous nuageassions ; que j’aie nuagé ; que j’eusse nuagé ;
nuage, nuageons, nuagez ; aie nuagé, ayons nuagé, ayez nuagé ;
(en) nuageant.

une nuagerie : un ensemble de nuages.

elle est nuageuse, il est nuageux :

  • est couverte, voilée, entourée de nuages ; est couvert, voilé, entouré de nuages ;
  • est relative, est relatif aux nuages ;
  • est comparable à la forme ou à la couleur d’un nuage ;
  • manque de clarté, de précision ;
  • est assombri(e) par des menaces, des inquiétudes, des soucis.

nuageusement

un ciel ennuagé

une routine ennuageante : assombrissante.

un ennuagement : l’état de ce qui est ennuagé.

ennuager :

  • couvrir de nuages ;
  • recouvrir, entourer comme d’un nuage, d’un voile de brume.

s’ennuager : s’assombrir, se couvrir.

une application nuagisable, une technologie nuagisable [en anglais : cloudifiable] qui est susceptible d’être intégrée au nuage informatique ou transférée dans celui-ci. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une nuagisation [en anglais : cloudification] le fait de transférer ou de transposer un logiciel, un système ou des données dans le nuage informatique. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

le nuagisme : le courant pictural abstrait contemporain né entre les années 1954 et 1965 en réaction contre le courant pictural abstrait géométrique, dont les toiles, exprimant le sentiment de la nature, représentent grâce à une technique de flou ou de couleurs fondues, des nuées ou des états brumeux.

une, un nuagiste : une, un peintre adepte du nuagisme et de ses techniques.

le courant nuagiste

Le nom (un) nuage est dérivé de nue auquel il s’est substitué.

Le nom (une) nue vient du latin populaire nuba, altération du latin classique nubes « nuage; essaim; multitude; obscurité, voile (sens figuré) » qui survit dans l’ancien provençal niu et le portugais nuvem « nuage ». D’où : une nuaison.

Le nom (une) nuée est dérivé de nue.

Le mot nébuleux est emprunté au latin nebulosus « où il y a des brouillards » « comme un nuage » « obscur, difficile à comprendre », dérivé de nebula « brouillard, brume » « substance fine, transparente » « style nuageux » (à comparer avec le grec ν ε φ ε ́ λ η « nuée »). D’où : nébulaire, nébuleuse, nébuleusement, nébulisation, nébuliser, nébuliseur, nébulosité.

néphél(o)- est tiré du grec ν ε φ ε ́ λ η « nuage, nuée ».

Le nom (un) nimbe est emprunté au latin nimbus, proprement « pluie d’orage ; nuage de pluie » (voir : nimbus), qui a pris en latin chrétien le sens de « auréole de saint ». D’où : nimber (= auréoler ; entourer une personne ou une chose d’un halo, d’un cercle lumineux).

Le nom du nuage bas et gris a été emprunté au latin nimbus « nuage de pluie ». D’où : un nimbocumulus ou cumulonimbus, un nimbostratus.

Le nom (une) nubécule (= une petite tache se formant sur la cornée transparente ; un dépôt floconneux en suspension dans l’urine ; une coquille univalve) a été emprunté, d’abord par les joailliers, puis par les médecins, au latin nubecula « petit nuage »; dérivé de nubes « nuage », voir : nue.

Le verbe obnubiler (= priver de discernement, de lucidité, d’une manière obsédante ; faire disparaitre, faire oublier) est emprunté au latin obnubilare « couvrir d’un nuage » « perdre connaissance ». Le nom (une) obnubilation (= un obscurcissement et un ralentissement de la pensée) est emprunté au latin obnubilatio « action de couvrir comme d’un nuage ». D’où : obnubilé.

La pensée de Pierre de Jade : Il faut excuser la pluie de tomber aussi fréquemment, elle est toujours dans les nuages.

nuaison

une nuaison : une période pendant laquelle souffle un vent de force égale dans une direction déterminée.

Ce nom est dérivé de nue, avec le suffixe -aison.

nuançage, nuance, nuancé, nuancement, nuancer, nuancier

un nuançage :

  • une coloration légère d’une peinture blanche en vue de sa mise à la teinte ;
  • une altération de couleur consistant en l’apparition de stries colorées ;
  • un assemblage des fils d’un tissu ;
  • une variation locale de couleurs.

un nuançage politique : la présentation des résultats d’une élection en fonction des partis politiques des candidats.

une nuance :

  • une différence de détail entre deux ou plusieurs choses ou états ;
  • une quantité très faible et presque indiscernable ;
  • une intensité, un degré d’une couleur ;
  • une des teintes d’une même couleur ;
  • une modification de l’intensité d’un son ou des phrases de l’exécution musical ;
  • une caractéristique d’un acier de construction.

elle est nuancée, il est nuancé :

  • présente de petites gradations d’intensité ou de teinte ;
  • présente divers degrés d’intensité ;
  • présente des nuances, des différences de détail.

un nuancement :

  • l’action de nuancer quelque chose, de se nuancer ;
  • une nuance, une différence très subtile discernable entre deux choses ou deux états de choses ;
  • l’aspect nuancé de quelque chose.

nuancer :

  • modifier légèrement une teinte ;
  • faire apparaitre une variation ;
  • atténuer, tempérer.

je nuance, tu nuances, il nuance, nous nuançons, vous nuancez, ils nuancent ;
je nuançais, vous nuanciez ; je nuançai ; je nuancerai ; je nuancerais ;
j’ai nuancé ; j’avais nuancé ; j’eus nuancé ; j’aurai nuancé ; j’aurais nuancé ;
que je nuance, que tu nuances, qu’il nuance, que nous nuancions, que vous nuanciez, qu’ils nuancent ;
que je nuançasse, qu’il nuançât, que nous nuançassions ; que j’aie nuancé ; que j’eusse nuancé ;
nuance, nuançons, nuancez ; aie nuancé, ayons nuancé, ayez nuancé ;
(en) nuançant.

se nuancer : acquérir des variations d’intensité ou de légères différences de teinte.

je me nuance, tu te nuances, il se nuance, nous nous nuançons, vous vous nuancez, ils se nuancent ;
je me nuançais ; je me nuançai ; je me nuancerai ; je me nuancerais ;
je me suis nuancé(e) ; je m’étais nuancé(e) ; je me fus nuancé(e) ; je me serai nuancé(e) ; je me serais nuancé(e) ;
que je me nuance, que tu te nuances, qu’il se nuance, que nous nous nuancions, que vous vous nuanciez, qu’ils se nuancent ;
que je me nuançasse, qu’il se nuançât, que nous nous nuançassions ; que je me sois nuancé(e) ; que je me fusse nuancé(e) ;
nuance-toi, nuançons-nous, nuancez-vous ; sois nuancé(e), soyons nuancées, soyons nuancés, soyez nuancé(e)(es)(s) ;
(en) se nuançant.

elles se sont nuancées, elles sont nuancées.

elles se sont nuancé les propos, elles ont nuancé les propos, elles se les sont nuancés.

un nuancier :

  • un catalogue de couleurs ;
  • une carte des échantillons de couleurs d’un produit ;
  • une palette pour imprimer.

Le nom (une) nuance est dérivé de nuer avec le suffixe -ance.

nubécule

une nubécule :

  • une petite tache se formant sur la cornée transparente ;
  • un dépôt floconneux en suspension dans l’urine ;
  • une coquille univalve.

Le nom (une) nubécule a été emprunté, d’abord par les joailliers, puis par les médecins, au latin nubecula « petit nuage »; dérivé de nubes « nuage », voir : nue.

Nubie, nubien

elle est nubienne, il est nubien : est de la Nubie.

une Nubienne, un Nubien

le (dialecte) nubien

nubifère

elle, il est nubifère : porte des nuées.

Le nom (une) nuée est dérivé de nue qui vient du latin populaire nuba, altération du latin classique nubes « nuage ; essaim ; multitude ; obscurité , voile ».

nubile, nubilité

elle, il est nubile :

  • est en âge d’être marié(e) ;
  • est pubère.

une nubilité :

  • l’état d’une adolescente ayant atteint l’âge d’être mariée ; l’état d’un adolescent ayant atteint l’âge d’être marié ;
  • la puberté, l’état d’une adolescente qui est formée pubère, d’un adolescent qui est formé pubère.

Le mot nubile est emprunté au latin nubilis «(jeune fille) qui est en âge d’être mariée », dérivé de nubere « se marier (en parlant d’une femme) ».

nubuck

un nubuck : le traitement conférant au cuir le velouté du daim, grâce à un ponçage de finition poussé ; une peausserie ainsi traitée.

Ce nom de marque a été construit à partir de l’anglais buck « daim » et de nu, une altération de new « nouveau ».

nucal

elle est nucale, il est nucal : appartient ou se rapporte à la nuque.

elles sont nucales, ils sont nucaux

Ce mot est dérivé de nuquen avec le suffixe -al.

nucelle

un nucelle : la partie centrale de l’ovule entourée par les téguments.

Ce nom est un dérivé savant du latin nux, nucis « noix », avec le suffixe diminutif -elle.

nucifère, nucivore

un arbre nucifère : qui produit des noix.

elle, il est nucivore : se nourrit de noix.

Le nom (une) noix vient du latin nux « tout fruit à écale et à amande » « noix » « noyer ».

nuclé(o)-

nuclé(o)– est tiré du latin nucleus « noyau ».

voir : CNRTL.

nucléaire, nucléairement,

elle, il est nucléaire :

  • est relative, est relatif au noyau de la cellule ou de l’atome ;
  • se rapporte à l’énergie nucléaire, à sa production, à son utilisation ;
  • est caractérisé(e) par l’emploi de l’énergie nucléaire.

La triade nucléaire représente les trois vecteurs, c’est-à-dire les trois moyens différents de lancer une arme nucléaire : aérien, terrestre et maritime. Certains pays comme les États-Unis, la Russie ou la Chine, disposent des trois vecteurs. La France n’utilise que les sous-marins et les avions. En savoir plus : Géoconfluences.

nucléairement

une centrale électronucléaire : utilisant l’énergie thermique fournie par un réacteur nucléaire.

elle, il est extra-nucléaire : est extérieur(e) au noyau d’une cellule.

elle, il est intranucléaire : est situé(e) dans le noyau de l’atome.

elle, il est juxtanucléaire : est situé(e) à proximité du noyau de la cellule.

elle, il est mononucléaire : en chimie ou biologie, n’a qu’un seul noyau.

le nucléaire : l’ensemble des techniques et des industries concernant l’énergie nucléaire.

le nucléaire de proximité : les domaines utilisant les rayonnements ionisants à l’exclusion des centrales électronucléaires ou de l’industrie du cycle du combustible nucléaire.

l’électronucléaire

Institut de radioprotection et de Sûreté Nucléaire : glossaire.

Lexique du nucléaire‎ : Wiktionnaire.

Chaque année, des millions de colis de substances radioactives à usage civil sont transportés dans le monde : ce volume méritait bien que les experts du domaine enrichissent et précisent le vocabulaire lié à ces opérations très règlementées… C’est chose faite depuis que la Commission d’enrichissement de la langue française a publié une liste de 41 nouveaux termes au Journal officiel du 2 septembre 2020. Découvrez avec nous les coulisses du transport des matières radioactives !
Le transport de substances radioactives obéit à des règles strictes qui concernent notamment la catégorisation des colis et la sûreté lors de leur déplacement : on distingue ainsi plusieurs types d’emballage de transport, dont les appellations viennent d’être mises à jour par les experts.
La forme générique porte le nom limpide d’emballage de transport de matières radioactives (en anglais packaging, flask ou cask). Cet emballage de transport (appellation abrégée) est constitué de différents composants sécurisant l’acheminement, tels qu’une enceinte de confinement, des systèmes de protection mécanique ou radiologique – par exemple un écran de protection radiologique (radiation shield) ou encore un capot amortisseur destiné à atténuer les chocs en cas d’accident.
Ledit emballage se décline en plusieurs versions plus spécifiques :
– l’emballage de transport (de matières radioactives) à sec (dry packaging) dont l’intérieur est maintenu sec
– l’emballage de transport (de matières radioactives) sous eau (wet packaging) dont l’intérieur est rempli d’eau et que les professionnels appellent parfois emballage de transport en eau
– le château de transport (flask en anglais britannique, cask en américain) emballage muni d’un écran de protection radiologique (radiation shield).
Veillons cependant à distinguer l’emballage – qui n’a maintenant plus de secret pour nous – et le colis de transport (de matières radioactives): ce dernier inclut les matières à l’intérieur de l’emballage ; autrement dit, le colis de transport (que l’anglais nomme package) est l’ensemble composé des matières radioactives transportées et de l’emballage.
Enfin, il est possible d’assurer l’acheminement de plusieurs colis de transport en un seul ensemble grâce au dispositif appelé suremballage de transport (overpack) – à ne pas confondre avec la coque de transport (transport hull) enveloppe ajoutée autour d’un emballage de transport et qui assure une protection supplémentaire contre certains risques (choc, incendie).

Le mot nucléaire est un dérivé savant du latin nucleus « noyau » (diminutif de nux, nucis « noix »), « partie la plus dure d’un corps » et « partie intérieure d’une chose » d’où l’élément nuclé(o)- formateur de termes scientifiques dans le domaine de la biologie et de la physique, avec le suffixe -aire.

nucléarisation, nucléariser, nucléariste

une nucléarisation :

  • un remplacement progressif des sources d’énergie traditionnelles par l’énergie nucléaire ;
  • une mise en place progressive d’armes nucléaires.

nucléariser : remplacer progressivement les sources d’énergie et l’armement traditionnels par des moyens nucléaires.

se nucléariser : adopter la nucléarisation.

une dénucléarisation : l’action de supprimer l’armement nucléaire dans une zone.

dénucléariser un pays, une zone : la ou le priver d’armement nucléaire, par l’interdiction de fabriquer, de stocker ces armes.

une, un nucléariste : une partisane, un partisan de l’utilisation de l’énergie nucléaire ou des armes nucléaires.

Ces mots sont dérivés de nucléaire.

nucléase

une nucléase : l’enzyme catalysant la scission des acides nucléiques.

un nucléase-effecteur de type activateur de transcription ou NETAT : [biochimie et biologie moléculaire – biologie cellulaire] l’enzyme de restriction artificielle, utilisée dans la réécriture génomique, obtenue en combinant une endodésoxyribonucléase et le domaine de liaison à l’ADN d’un effecteur de type activateur de transcription. En anglais : transcription activator-like effector nuclease ; TALEN. Voir aussi : domaine de liaison à l’ADN, réécriture génomique, restriction. Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

une exonucléase : une nucléase qui attaque les chaines nucléiques en commençant par une extrémité et de façon récurrente avec libération d’un seul mononucléotide à la fois.

Ce nom composé de nuclé- représentant nucléus et du suffixe -ase, est emprunté, peut-être par l’intermédiaire de l’anglais, à l’allemand Nuclease créé en 1899 par Emmerich et Löw mais avec un sens différent ; le sens actuel date de 1903.

nucléation

une nucléation : une formation, dans un milieu de structure et de composition définies, de germes constituant des centres de développement d’une nouvelle phase, c’est-à-dire d’une nouvelle structure physique ou chimique.

Pour l’étymologie de ce nom, voir : CNRTL.

nucléé

elle est nucléée, il est nucléé : possède un ou plusieurs noyaux cellulaires.

elle est mononucléée, il est mononucléé : pour une cellule, un globule blanc, n’a qu’un seul noyau

elle est multinucléée, il est multinucléé : renferme plusieurs noyaux.

Le mot nucléé est un dérivé savant du latin nucleus, voir : nucléaire.

nucléide

un nucléide :

  • un noyau atomique caractérisé par son nombre de protons et de neutrons ;
  • [nucléaire] une espèce nucléaire caractérisée par son nombre de masse, son numéro atomique et son état d’énergie nucléaire. En anglais : nuclide. Voir aussi : combustible de fusion. Journal officiel de la République française du 21/09/2005.

On a lu aussi un nuclide.

un radionucléide : un isotope radioactif, appelé aussi parfois radio-isotope.

nucléiforme

un silex nucléiforme : en forme de nucléus.

nucléine

une nucléine : une substance albuminoïde riche en phosphore, entrant dans la composition des nucléoprotéines.

nucléique

un acide nucléique : un des acides phosphorés, constituants fondamentaux de la cellule, transmettant les caractères héréditaires.

nucléocapside

une nucléocapside : l’ensemble formé de la capside et de l’acide nucléique viral.

nucléocrate

une, un nucléocrate : une, un technocrate du nucléaire.

nucléofuge

elle, il est nucléofuge : [chimie] se dit d’un atome ou d’un groupe d’atomes qui, dans une réaction hétérolytique, part en emportant le doublet d’électrons de la liaison covalente ; par extension, qualifie également toute transformation impliquant un tel processus. Ce terme est également employé comme substantif. Exemple : L’anion Cl- est le nucléofuge dans l’hydrolyse d’un chlorure d’alkyle. En anglais : nucleofugal ; nucleofuge. Voir aussi : électrofuge, nucléophile. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

nucléohistone

une nucléohistone : une protéine associée à un acide nucléique.

nucléoïde

un nucléoïde : la partie centrale du virion formée d’acide nucléique.

Ce nom composé de nuclé- représentant nucléus et du suffixe -oïde (-ide), est emprunté, peut-être par l’intermédiaire de l’anglais, à l’allemand Nucleoid, créé en 1937 par G. Pickarski.

nucléole, nucléolé

un nucléole : le corps sphérique du noyau cellulaire contenant les acides nucléiques.

elle est nucléolée, il est nucléolé : possède un ou plusieurs nucléoles.

nucléoline

une nucléoline : [biochimie et biologie moléculaire – biologie cellulaire] la phosphoprotéine du nucléole, qui intervient dans la maturation des pré-ARN ribosomaux et dans l’assemblage des sous-unités des ribosomes. En anglais : nucleolin. Journal officiel de la République française du 31/01/2016.

nucléolyse

une nucléolyse : un traitement des hernies discales.

nucléon, nucléonique

un nucléon : chacun des deux éléments, protons et neutrons, constituant le noyau atomique.

des nucléons : les particules constitutives du noyau atomique, c’est-à-dire les protons et les neutrons, liées entre elles par une interaction forte qui assure la cohésion du noyau.

elle, il est nucléonique : est relative, est relatif au nucléon.

la nucléonique : l’étude du noyau des atomes.

nucléophile

un nucléophile : une molécule ou un ion ayant une configuration électronique qui les rend susceptibles de donner une paire d’électrons.

elle, il est nucléophile : [chimie] se dit d’un réactif qui forme avec un autre réactif, l’électrophile, une liaison en apportant le doublet d’électrons liants ; par extension, qualifie également toute transformation impliquant un tel processus. Ce terme est également employé comme substantif. Exemple : L’ion OH- peut être le nucléophile dans l’hydrolyse d’un chlorure d’alkyle. Les réactifs nucléophiles sont des bases de Lewis. En anglais : nucleophile ; nucleophilic. Voir aussi : assistance anchimère, base de Lewis, électrophile, nucléofuge, solvolyse. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

nucléoplasme, nucléoplasmique

un nucléoplasme : une substance homogène et transparente située à l’intérieur du noyau cellulaire.

elle, il est nucléoplasmique : est relative, est relatif au nucléoplasme.

nucléoprotamine

une nucléoprotamine : une nucléoprotéine dont l’acide nucléique est lié à une protamine.

nucléoprotéide, nucléoprotéine

une nucléoprotéine ou un nucléoprotéide : un protide issu de l’association d’une protéine basique et d’un acide nucléique.

nucléoside

un nucléoside : un ferment sécrété par la muqueuse intestinale.

nucléosome

un nucléosome : une structure élémentaire de la chromatine.

nucléosynthèse

une nucléosynthèse : une synthèse du noyau d’un atome.

nucléothermique

elle, il est nucléothermique : est relative, est relatif à la transformation de l’énergie nucléaire en chaleur.

nucléotide, nucléotidique

un nucléotide : une unité de base des acides nucléiques.

elle, il est nucléotidique : concerne le nucléotide.

un oligonucléotide : un élément isolé des nucléotides résultant de l’action hydrolysante de la ribonucléose.

nucléus

un nucléus :

  • un noyau de cellule ;
  • la partie centrale gélatineuse du disque intervertébral ;
  • une masse arrondie de silex dans laquelle ont été taillés des outils au Paléolithique ;
  • ces outils.

un micronucléus : le plus petit des deux noyaux des protozoaires ciliés.

Ce nom est emprunté au latin nucleus, voir : nucléaire.

nuclide

un nuclide : un nucléide.

Ce nom est composé de nuclé- représentant nucléus, avec le suffixe -ide, par emprunt à l’anglais nuclide formé en 1947.

nuculaine, nucule

une nuculaine : un fruit dont le péricarpe charnu forme plusieurs noyaux distincts, comme dans la nèfle, le sureau, le lierre.

On emploie rarement le terme de nuculaine, et, pour simplifier la nomenclature, on dit de préférence que la drupe est à deux ou plusieurs noyaux.

une nucule :

  • un fruit sec indéhiscent, à péricarpe osseux ou coriace ;
  • chacun des petits noyaux contenus dans les fruits ou nuculaines ;
  • le genre de petit mollusque lamellibranche bivalve répandu sur tous les fonds marins du globe et dont la coquille, nacrée à l’intérieur, est en forme de petite noix.

Le nom (une) nuculaine est emprunté, avec une adaptation d’après le suffixe -ain, au latin scientifique nuculanium, dérivé de nucula « petite noix ».

Le nom (une) nucule est emprunté au latin nucula « petite noix », un diminutif de nux, nucis « noix ».

nudibranche

un nudibranche : un mollusque gastéropode opisthobranche, un animal marin sans coquille dont les branchies sont à nu.

Ce nom est composé de nudi- (du latin nudi– « à nu », tiré de nudus « nu ») et de -branches (du latin –branchia, de branchia « branchie »).

nudipède

elle, il est nudipède : a le pied nu.

les nudipèdes : des oiseaux ayant le bas des pattes dégarni de plumes.

Ce nom est composé de nudi- (du latin nudi– « à nu », tiré de nudus « nu ») et de -pède tiré du latin pes, pedis « pied ».

nudisme, nudiste, nudistique, nudité

un nudisme :

  • une doctrine préconisant la nudité ;
  • l’action de se déshabiller entièrement ;
  • une nudité.

une, un nudiste :

  • une partisane, un partisan ou adepte du nudisme ;
  • une, un peintre de nus.

elle, il est nudiste :

  • est relative, est relatif au nu ou au nudisme ;
  • pratique le nudisme.

elle, il est nudistique : est relative, est relatif au nu ou au nudisme.

une nudité :

  • l’état d’une personne qui est nue ;
  • l’état d’une personne matériellement ou moralement démunie, dépossédée ;
  • l’état d’un animal ne possédant pas de poils, de plumes ou d’écailles ;
  • l’absence des accessoires, des ornements habituels ;
  • une concision, une précision, un dépouillement.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la nudité : Wiktionnaire.

voir aussi : naturisme, naturiste.

Le nom (un) nudisme est un dérivé savant du latin nudus « nu », avec le suffixe -isme.

Lenom (une) nudité est emprunté au bas latin nuditas « état de nudité; défaut d’ornement (style) ».

nue

1. elle est nue : voir il est nu (ci-dessus).

2. une nue : un nuage.

les nues :

  • l’ensemble des nuages ;
  • le ciel, l’atmosphère.

aux nues :

  • au plus haut niveau ;
  • en le surestimant.

tomber des nues :

  • manifester une grande surprise à propos d’un évènement inattendu ;
  • survenir à l’improviste, contre toute attente.

une nuaison : une période pendant laquelle souffle un vent de force égale dans une direction déterminée.

Le nom (une) nue vient du latin populaire nuba, altération du latin classique nubes « nuage; essaim; multitude ; obscurité, voile (sens figuré) » qui survit dans l’ancien provençal niu et le portugais nuvem « nuage ». Le nom (un) nuage est dérivé de nue auquel il s’est substitué.

nué, nuée

1. nué, nuée : voir nuer (ci-dessous).

2. une nuée :

  • un nuage de grande étendue, annonciateur de pluie ou d’orage ;
  • une fumée, un brouillard obscurcissant l’atmosphère à la manière d’un nuage ;
  • une multitude, une foule compacte ;
  • un grand nombre.

des nuées :

  • des idées obscures ;
  • un domaine hypothétique des abstractions et des chimères ;
  • une chose de peu d’importance, inconsistante comme les vapeurs d’un nuage.

elle, il est nubifère : porte des nuées.

Le nom (une) nuée est dérivé de nue.

nuement,

nument (anciennement : nuement, nûment) :

  • de manière nue, directe ;
  • sans déguisement ;
  • tel quel, sans condition.

nue-propriétaire, nue-propriété

une nue-propriétaire, un nu-propriétaire : la ou le titulaire d’un bien dont une autre personne possède l’usufruit.

une nue-propriété : la propriété d’un bien dont l’usufruit appartient à quelqu’un d’autre.

nuer

elle est nuée, il est nué d’une couleur :

  • est assorti(e) de cette couleur ;
  • est nuancé(e).

nuer: nuancer, assortir, unir harmonieusement les couleurs.

voir aussi : nuancer.

Le verbe nuer est dérivé d’une nue.

nugget

un nugget : une croquette en forme de bâtonnet, panée et frite.

nuile

une nuile : une maladie cryptogamique des melons et des concombres.

Ce nom est un emploi spécialisé de l’ancien français nuele, nuile « brouillard », du latin nebula.

nuire, nuisance, nuisant

nuire :

  • causer du tort, du dommage, du mal ;
  • porter préjudice ;
  • porter atteinte ;
  • faire obstacle ;
  • gêner, contrarier le bon développement.

je nuis, tu nuis, il nuit, nous nuisons, vous nuisez, ils nuisent ;
j’ai nui ; je nuisais ; je nuisis ; je nuirai ; je nuirais ;
que je nuise, que tu nuises, qu’il nuise, que nous nuisions, que vous nuisiez, qu’ils nuisent ;
que je nuisisse, qu’il nuisît, que nous nuisissions ; que j’aie nui, que j’eusse nui ;
nuis, nuisons, nuisez ; aie nui, ayons nui, ayez nui ;
(en) nuisant.

se nuire ou s’entrenuire : se causer du tort mutuellement.

elles se nuisent, ils se nuisent, elles se sont nui, ils se sont nui,…

une nuisance :

  • le caractère nuisible d’une chose ;
  • un dommage, un tort, un préjudice ;
  • ce qui nuit, ce qui fait souffrir ;
  • ce qui nuit à la qualité de la vie.

elle est nuisante, il est nuisant :

  • nuit ;
  • est cause ou source de nuisance.

Le verbe nuire vient du latin populaire nocĕre, altération du latin classique nocēre « causer du tort, faire du mal », intransitif, qui a donné l’ancien français nuisir, employé parfois transitivement en latin tardif comme nuire en ancien français.

Le nom (une) nuisance est dérivé du radical du participe présent de nuire, avec le suffixe -ance. L’usage actuel est repris de l’anglais où le terme nuisance, emprunté au français, est attesté depuis le 15ème siècle, et depuis le 17ème siècle pour désigner toute cause de gêne dans l’environnement.

nuisette

une nuisette : une chemise de nuit courte et légère.

Ce mot valise est construit à partir de nuit et par aphérèse de chemisette.

nuisibilité, nuisible, nuisiblement

une nuisibilité : le caractère de ce qui est nuisible.

elle, il est nuisible : elle, il nuit ou est de nature à nuire.

nuisiblement

un (animal) nuisible : qui est considéré comme créant un dommage. Dans le domaine de la protection des végétaux, est considéré comme nuisible tout organisme dont l’action est néfaste pour un végétal considéré.

Le mot nuisible est une réfection, d’après le latin nocibilis de même sens, de l’ancien français nuisable, dérivé de nuire.

Le nom (une) innocuité (= la qualité de ce qui n’est pas nuisible, de ce qui ne cause aucun dommage ; l’absence d’action nuisible) est un dérivé savant, avec le suffixe -(i)té*, du latin innocuus « qui n’est pas nuisible ». Le nom (une) nocuité (= une nocivité) est un dérivé savant du latin nocuus « nuisible ».

Le mot nocif est emprunté au latin nocivus « nuisible, dangereux » (de nocere « nuire »). D’où : une nocivité, une osmonocivité.

nuit, nuital, nuitamment, nuitard, nuitée, nuiter, nuiteux

une nuit :

  • l’obscurité dans laquelle se trouve plongée la surface de la Terre ;
  • l’espace de temps qui s’écoule entre le coucher et le lever du soleil ;
  • un espace de temps consacré au sommeil ou à une activité particulière ;
  • une obscurité, des ténèbres ;
  • un symbole de destruction, ou d’ignorance et d’obscurantisme.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la nuit : Wiktionnaire.

minuit : le milieu de la nuit.

à minuit, de minuit, le minuit

un minuit moyen, un minuit vrai (en astronomie).

la mi-nuit ou la minuit : le milieu de la nuit.

elle est nuitale, il est nuital : est de la nuit, est propre à la nuit (du point de vue temporel et du point de vue de la lumière, de l’obscurité.

elles sont nuitales, ils sont nuitaux

nuitamment :

  • de nuit ;
  • à la faveur de la nuit ;
  • pendant la nuit.

une nuitarde, un nuitard :

  • une trieuse ou un trieur de courrier ;
  • une, un couche-tard, une, un noctambule.

une nuitée :

  • la durée d’une nuit ;
  • le séjour d’une personne pendant une nuit dans un hôtel ou dans tout autre lieu d’hébergement.

nuiter : passer la nuit dans un endroit de fortune.

elle est nuiteuse, il est nuiteux : appartient à la nuit.

une nuiteuse, un nuiteux :

  • une travailleuse ou un travailleur de nuit ;
  • une chauffeuse ou un chauffeur de taxi.

une nuiteuse :

  • une prostituée ;
  • un vêtement féminin de nuit.

un fest-noz : une fête nocturne traditionnelle en Bretagne.

Le nom (une) nuit vient du latin noctem, accusatif de nox « nuit », « repos de la nuit » « obscurité » « nuit éternelle, ténèbres ».

Le nom (un) équinoxe (= quand le jour et la nuit ont la même durée d’un cercle polaire à l’autre) est une francisation du latin classique aequinoctium, composé de aequus « égal » et de nox « nuit », d’abord emprunté sous la forme equinoction. D’où : équinoxial.

Le mot lucinocte (= dont les fleurs s’ouvrent le soir et se ferment le matin) est composé de luci- tiré du latin lux, lucis « lumière » et de -nocte du latin nox, noctis « nuit ».

Le nom (un) médianoche (= un souper léger pris vers minuit) est emprunté à l’espagnol medianoche (composé de media, féminin de medio « qui est au milieu », du latin medius, voir : mi, et de noche « nuit », du latin noctem, voir : nuit) proprement « minuit », qui a dû prendre ensuite, en espagnol, le sens de « repas pris après minuit ». Medianoche, terme de la noblesse a peu à peu été supplanté par réveillon, terme de la bourgeoisie.

Le nom (un) night-club, emprunté à l’anglais, est composé de night « nuit » et de club au sens de « association, groupement de personnes » qui reste difficile à expliquer à partir du premier sens « gros bâton ».

noct(i)- tiré du latin noct(i)-, de nox, noctis « nuit » : un noctambulage, une, un noctambule, noctambuler, un noctambulisme, une plante noctiflore, un noctilion, une noctilucine, un (animal) noctiluque, une noctiluque, un animal noctivague, une noctuelle, un noctuidé, une noctule.

Le mot nocturne est emprunté au latin nocturnus « de la nuit » « qui agit dans les ténèbres, pendant la nuit ». D’où nocturnal, nocturnement.

nyct(p)- est tiré du grec ν υ ́ ξ, ν υ κ τ ο ́ ς « nuit » : une nyctaginacée, une nyctalgie, nyctalope, une nyctalopie, un nyctanthe, un nycthémère ou nyctémère, nycthéméral, un nycticorax, une nyctinastie, une nyctiphobie, nyctitropique, un nyctitropisme, une nyctophonie, un nyctoscope, une nycturie.

Nukualofa, Nukualofien

Nukualofa : la capitale des Tonga. Habitants : Nukualofienne, Nukualofien.

nul, nulle, nullard, nullement, nullification, nullifier, nullipare, nullité

nulle femme : aucune femme ; nul homme : aucun homme.

nul espoir : aucun espoir.

nulle part : en aucun lieu.

elle est nulle, il est nul :

  • est inexistante ou inexistant ;
  • est égal(e) à zéro ;
  • est sans valeur légale ;
  • est dépourvu(e) des qualités attendues ;
  • est ignorante, ignorant ou incapable dans une spécialité.

nullement

une nulle, un nul : celle, celui qui n’utilise pas son intelligence ou qui est incapable de réaliser une activité.

nul : personne.

Nul n’est censé ignorer la loi.

À l’impossible nul n’est tenu.

nul : Office québécois de la langue française.

elle est nullarde, il est nullard :

  • est incapable de réaliser une activité ;
  • est incompétente ou incompétent.

une nullarde, un nullard : celle qui est incompétente, celui qui est incompétent, qui n’y connait rien.

une nullification : une décision par laquelle l’un des États américains fait opposition à l’exécution d’un acte du Gouvernement fédéral.

nullifier :

  • annuler, rendre nul, sans valeur légale ;
  • anéantir, abolir.

une (femme) nullipare : qui n’a pas eu d’enfant.

une (femelle) nullipare : avant sa première gestation.

une nullité :

  • un manque total de valeur ;
  • une absence de toute qualité ;
  • un manque d’intelligence ou de compétence ;
  • une personne nulle, dépourvue de toute capacité ou connaissance ;
  • une ineptie ;
  • une absence de validité d’un acte juridique.

une abbaye, une prélature nullius : dans la religion catholique, qui n’est d’aucun diocèse ; dont le territoire n’est rattaché à aucun diocèse.

un abbé, un prélat nullius : un abbé, un prélat dont la juridiction s’exerce sur un tel territoire et qui est par conséquent indépendant du diocèse dans lequel il est situé.

On a lu nunuche pour simplet, un peu sot, neuneu.

Le mot nul vient du latin nullus « aucun, nul » « sans valeur, sans importance ».

Le nom (une) nullité est emprunté au latin médiéval nullitas « nullité, invalidité ».

Le mot nullius est emprunté au latin ecclésiastique, le génitif de l’adjectif indéfini nullus, nulla, nullum « aucun » dans des expressions comme nullius diocesis, nullius abbatiae.

numen

un numen :

  • (dans l’histoire religieuse romaine) la puissance, la majesté, la grandeur émanant d’une divinité ;
  • (chez les païens, à l’époque impériale, très rarement chez les chrétiens) une divinité ;
  • le domaine du sacré ;
  • la volonté, la puissance obscure appartenant au sentiment religieux primitif ;
  • la majesté, l’emphase qui confère à une représentation picturale un caractère épique ou tragique.

Le pluriel latin numina est aussi employé.

Ce mot latin signifiant « divine, divinité, majesté divine » indique d’abord une volonté marquée par un signe de tête (de nuo « faire signe de tête »).

nument, nûment

nument (anciennement : nuement, nûment) :

  • de manière nue, directe ;
  • sans déguisement ;
  • tel quel, sans condition.

numéraire

des pierres numéraires : qui servaient à évaluer les distances sur les routes.

elle, il est numéraire : est relative, est relatif à des valeurs monnayées.

un numéraire : une monnaie en pièces et en billets ayant cours légal.

payer en numéraire : avec des pièces et des billets.

Le mot numéraire est emprunté au bas latin numerarius « relatif au nombre, calculateur, officier comptable ».

numéral

elle est numérale, il est numéral :

  • indique un nombre ou un rang ;
  • désigne, représente un nombre ;
  • est relative, est relatif à des données représentées par des chiffres.

elles sont numérales, ils sont numéraux

un numéral : un mot qui indique une idée de nombre ou de rang.

des numéraux

Étonnants numéraux ordinaux. Académie française.

voir aussi : Office québécois de la langue française ; site de Dominique Didier.

Le mot numéral est emprunté au bas latin numeralis « numéral [en grammaire] ».

numérateur, numératif, numération

un numérateur : le terme d’une fraction, généralement placé au-dessus de la barre horizontale.

elle est numératrice ou numérative, il est numérateur ou numératif : est relative, est relatif, sert à la numération.

une numération :

  • une manière de concrétiser, de rendre sensible la notion abstraite de nombre ;
  • l’action de dénombrer, de compter ; le résultat de cette action.

Bases de numération ; Numération binaire ; Numération octale ; Numération décimale ; Numération hexadécimale ; Numération sexagésimale. DicoNombre de Gérard Villemin.

Le mot numérateur est emprunté au bas latin numerator « celui qui compte ».

Le mot numératif est un dérivé savant du latin numeratum, supin de numerare (nombrer), avec le suffixe -if.

Le nom (une) numération est emprunté au latin numeratio « action de compter de l’argent ».

numérique, numériquement

elle, il est numérique :

  • concerne des nombres ;
  • se présente sous la forme de nombres ou de chiffres ;
  • concerne des opérations sur des nombres ;
  • traduit par un nombre ;
  • consiste dans le nombre ;
  • relative ou relatif au nombre ;
  • est du point de vue du nombre ;
  • concerne l’ensemble des utilisations de l’informatique ;
  • [informatique] se dit, par opposition à « analogique », de la représentation discrète de données ou de grandeurs physiques au moyen de caractères (des chiffres généralement) ; se dit aussi des systèmes, dispositifs ou procédés employant ce mode de représentation. En français, l’adjectif « digital » signifie « relatif aux doigts » et ne doit pas être utilisé dans le sens de « numérique ». En anglais : digital ; numeric ; numerical. Voir aussi : numérique, signal numérique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Digital ou numérique ? En savoir plus : Au cœur du français.

un espace numérique : [informatique / internet] un ensemble de données, d’outils et de services numériques, intégrés ou connectés, qu’une institution ou une organisation met à la disposition de ses usagers ; par extension, le dispositif qui donne accès à cet ensemble. On trouve aussi, notamment dans le domaine de l’éducation, les termes « espace numérique de travail (ENT) » et « environnement numérique de travail (ENT) ». En anglais : digital workplace. Journal officiel de la République française du 8 février 2023.

un rétroviseur numérique : [automobile] un dispositif de rétrovision comprenant plusieurs écrans qui affichent les images provenant de caméras fixées sur le véhicule. Le rétroviseur numérique supprime les angles morts et permet une vision large vers l’arrière du véhicule, ce qui contribue à la sécurité. Il améliore l’aérodynamisme du véhicule, les caméras ayant une plus faible résistance à l’air que les rétroviseurs traditionnels. En anglais : e-mirror. Journal officiel de la République française du 30 mars 2022.

numériquement

le numérique : [informatique – télécommunications] l’ensemble des disciplines scientifiques et techniques, des activités économiques et des pratiques sociétales fondées sur le traitement de données numériques. En anglais : digital. Voir aussi : numérique. Journal officiel de la République française du 09/03/2021.

Glossaire du numérique : Académie de Créteil.

Le dico des années streaming.

un actif numérique : un actif constitué par des données numériques, dont la propriété ou le droit d’usage est un élément du patrimoine d’une personne physique ou morale. Un actif numérique peut être un contenu multimédia, un logiciel ou sa licence d’utilisation, ou encore un cyberjeton. En anglais : digital asset. Voir aussi : cyberjeton, gestion des actifs numériques.

Le mot numérique est un dérivé savant du latin numerus (nombre), avec le suffixe -ique.

numérisable, numérisateur, numérisation, numérisé, numériser, numériseur

elle, il est numérisable : peut être numérisé(e), qu’on peut numériser.

un numérisateur : un numériseur.

une numérisation : l’action de numériser ; son résultat.

elle est numérisée, il est numérisé :

  • est représenté(e) sous la forme numérique ;
  • est transcrite ou transmise, est transcrit ou transmis en langage numérique ;
  • est traité(e) informatiquement.

numériser :

  • [informatique] représenter un signal (caractère, image, impulsion, etc.) sous forme numérique. Termes dérivés : numérisation, numériseur. En anglais : digitize. Voir aussi : numériseur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • exprimer sous forme numérique ou informatique une information analogique.

un numériseur : [informatique] un appareil permettant de transformer un signal analogique en un signal numérique. Un numériseur permet en particulier de transformer des pages de textes et des images en signaux numériques. En anglais : digitizer ; scanner. Voir aussi : numériser, scanneur. Journal officiel de la République française du 10/10/1998.

numérisme

le numérisme : [éducation – formation] la capacité d’une personne à manier les nombres et le calcul dans les situations de la vie courante. En anglais : numeracy. Antonyme : l’innumérisme. Voir aussi : lettrisme. Journal officiel de la République française du 16/04/2014.

numéro, numérologie, numérologue, numérosité, numérotage, numérotation, numéroté, numéroter, numéroteur

un numéro :

  • un nombre qui sert à indiquer une place dans une série, à classer, à reconnaitre ;
  • chacun des exemplaires d’une publication, d’une série ;
  • un nombre utilisé dans divers jeux, dans les loteries, dans les tirages au sort ;
  • une partie du programme d’un spectacle de variétés, de cirque, de music-hall ;
  • une personne originale, un individu singulier ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire son numéro : se donner en spectacle.

un numéro postal [Belgique] : un code postal.

Le clin d’œil de France Terme : numéro d’urgence.

numéro (un) : Parler français.

Votre interlocuteur pourrait vous demander votre numéro de porte, numéro d’immeuble, ou plus simplement votre numéro tout court. Numéro civique est un anglicisme. En savoir plus : Au cœur du français.

un numéro conservable : [télécommunications / services] un numéro d’appel qu’un usager peut conserver en cas de déplacement géographique, de changement du service souscrit ou de changement d’opérateur. L’expression « numéro portable », que l’on trouve dans le langage professionnel, est déconseillée. En anglais : portable number. Voir aussi : conservation du numéro. Journal officiel de la République française du 14/06/2003.

un numéro d’urgence : [informatique – télécommunications] un numéro d’appel qui permet le recours immédiat à un service d’assistance spécialisée. En anglais : hot line ; hotline. Voir aussi : centre d’assistance. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des numéros multiples : [télécommunications / services] un ensemble de numéros affectés à une unique ligne d’accès à un RNIS, de façon à permettre au demandeur d’atteindre un terminal particulier dans l’installation de l’abonné appelé. On trouve le terme « numéro multiple » au singulier. Les numéros multiples permettent, par exemple, au demandeur de diriger l’appel vers un poste téléphonique particulier ou vers un télécopieur. En anglais : multiple subscriber number ; MSN. Voir aussi : réseau numérique à intégration de services, sous-adressage. Journal officiel de la République française du 02/03/2002.

une numérologie : une divination ou une prédiction basées sur des nombres.

une, un numérologue : celle, celui qui pratique la numérologie.

une numérosité : [éducation – enseignement supérieur] le nombre d’éléments d’un ensemble fini qui peut être appréhendé par subitisation, par comptage ou par estimation. En anglais : numerosity. Voir aussi : subitisation. Journal officiel de la République française du 24 mai 2022.

un numérotage : l’action de numéroter des éléments, de leur attribuer un numéro, un ordre de classement.

une numérotation :

  • l’action d’attribuer un numéro ou un ordre de classement ; son résultat ;
  • l’ordre des numéros attribués à des éléments.

elle est numérotée, il est numéroté : est doté(e) d’un numéro d’identification.

numéroter : marquer, affecter d’un numéro d’ordre.

se numéroter : se donner un numéro.

numéroter ses abattis : être sur ses gardes contre les coups de son adversaire notamment au moment d’engager la lutte, comme si on risquait de ne pas retrouver, après le combat, la disposition de ses membres.

Si chacun se souvient de la menace « Numérote tes abattis ! », il peut y avoir une hésitation entre les graphies abattis et abatis ou abattée et abatée, en raison de la préférence élitiste pour les complications. L’évidence est pourtant de les écrire comme abattre. Pour les autres mots dérivés, la question ne se pose plus. Qui écrit encore un abatant ou un abatoir ? Si la graphie d’un abattoir date d’il y a deux cents ans, celle d’un abattant ne s’est imposée qu’en 1932.

un numéroteur : un logiciel qui compose automatiquement des numéros de téléphone. en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

Le nom (un) numéro est emprunté à l’italien numero « numéro dans un registre ; numéro avec lequel on jouait le jeu de la blanque »; lequel a été repris au latin numerus (nombre).

numerus clausus

un numerus clausus : une limitation du nombre des sujets à admettre à certaines fonctions, du nombre des candidats qui seront reçus à un examen.

La locution latine numerus clausus signifie proprement « nombre fermé ».

numide, Numidie, numidique

elle, il est numide : est de la Numidie, le nom donné dans l’Antiquité à une région d’Afrique du Nord.

une, un Numide

elle, il est numidique : est relative, est relatif à la Numidie ou en provient.

le numidique : la langue des inscriptions retrouvées près de Carthage et faisant partie du libyque.

numineux

le numineux : le sacré en tant qu’expérience sensible insaisissable par des moyens rationnels.

une vision numineuse, un geste numineux : qui a trait au sacré considéré comme catégorie spécifique de l’expérience humaine distincte des pratiques éthiques et de l’activité rationnelle.

Le nom (le) numineux vient de l’allemand (das)Numinose, « (le) sacré », mot créé par le philosophe et historien des religions Rudolf Otto, lui-même tiré du latin numen « puissance agissante de la divinité ».

numismate, numismatique, numismatiste, numismatographie

une, un numismate ou numismatiste :

  • une collectionneuse ou un collectionneur de monnaies anciennes ou contemporaines, de médailles et d’espèces monétaires ;
  • celle, celui qui les étudie.

elle, il est numismatique : est relative, est relatif aux monnaies anciennes et aux médailles ou à leur étude.

une numismatique : l’étude des monnaies anciennes ou contemporaines, des espèces monétaires, des médailles, des jetons, des oboles.

Lexique de la numismatique‎ : Wiktionnaire.

une numismatographie : une description des monnaies et des médailles.

Le mot numismatique est dérivé de numisma, numismatis « pièce de monnaie, monnaie », emprunté au grec ν ο ́ μ ι σ μ α de même sens, avec le suffixe -ique.

Le nom numismate est un dérivé régressif de numismatique, sur le modèle de paires comme diplomatique/diplomate.

nummulaire

une nummulaire : une plante.

elle, il est nummulaire : a la forme d’une pièce de monnaie.

Le mot nummulaire est emprunté au latin scientifique du Moyen Âge nummularius « qui a la forme d’une monnaie (pour les feuilles d’une plante) », du latin classique nummularius « de banquier, de changeur », dérivé de nummus « monnaie ».

nummulite, nummulitique

une nummulite : un protozoaire fossile.

un nummulitique : une période du début de l’ère tertiaire.

elle, il est nummulitique : renferme en abondance des nummulites.

Le nom (une) nummulite est dérivé à l’aide du radical nummul-, du latin nummulus « petit écu », diminutif de nummus « pièce de monnaie », avec le suffixe -ite.

nunatak

un nunatak : un piton rocheux émergeant au-dessus de la calotte glaciaire.

Ce nom est emprunté au mot inuit de même sens.

nunation

une nunation, nunnation ou nounation :

  • en langue arabe, l’ajout d’un -n final à un nom ;
  • un son nasal ;
  • l’action de prononcer ce son.

Ce nom est formé sur l’arabe nūn, le nom de la lettre n dans l’alphabet arabe, avec le suffixe -(a)tion, pour traduire l’arabe tanwīn (nom d’action de nawwana « ajouter un -n final à un nom », dérivé de nūn).

nunchaku

un nunchaku : une arme d’origine japonaise composée de deux manches de bois reliés par une chainette ou une corde.

Ce nom vient d’un mot japonais, du dialecte d’Okinawa.

nuncupatif, nuncupation

un testament nuncupatif : qui était effectué dans les formes de la nuncupation, de vive voix et devant témoins.

une nuncupation : une désignation solennelle d’héritier, opérée de vive voix par le testateur devant témoins.

Le mot (un testament) nuncupatif est emprunté au bas latin nuncupativus « désigné communément, prétendu ». Le nom (une) nuncupation est emprunté au latin nuncupatio « appellation, dénomination ; désignation solennelle (d’héritier) ».

nundinal, nundines

un jour nundinal : dans l’Antiquité romaine, un jour de marché indiqué par l’une des lettres nundinales.

les lettres nundinales : les huit premières lettres de l’alphabet dont l’une servait chaque année à indiquer les jours de marché.

des nundines : les jours nundinaux.

Le mot nundinal est emprunté au latin nundinalis « de marché ».

nunnation

une nunnation, nunation ou nounation :

  • en langue arabe, l’ajout d’un -n final à un nom ;
  • un son nasal ; l’action de prononcer ce son.

Ce nom est formé sur l’arabe nūn, le nom de la lettre n dans l’alphabet arabe, avec le suffixe -(a)tion, pour traduire l’arabe tanwīn (nom d’action de nawwana « ajouter un -n final à un nom », dérivé de nūn).

nunu, nunuche

elle est nunuche : est simplette, un peu sotte, neuneue.

il est nunuche : est simplet, un peu sot, neuneu.

une nunuche : une fille qui ne parait pas très dégourdie.

On lit aussi : nunu, nounouche. [Belgique]

Ce mot est issu du redoublement expressif de nu, variante de nul.

nuoc-mâm, nuoc-mam

un nuoc-mâm ou nuoc-mam : un condiment vietnamien.

Ce nom vient du vietnamien « eau de poisson, saumure ».

nu-pied

un nu-pied ou un pied-nu : une sandale légère d’été.

nu-propriétaire

une nue-propriétaire, un nu-propriétaire : la ou le titulaire d’un bien dont une autre personne possède l’usufruit.

une nue-propriété : la propriété d’un bien dont l’usufruit appartient à quelqu’un d’autre.

nuptial, nuptialement, nuptialité

elle est nuptiale, il est nuptial :

  • est relative, est relatif à la cérémonie du mariage, aux noces ;
  • concerne le mariage, l’union entre époux ;
  • se réfère à la période précédant la copulation (une parade nuptiale, un vol nuptial).

elles sont nuptiales, ils sont nuptiaux

nuptialement :

  • d’une façon nuptiale ;
  • d’une façon annonçant et fêtant la célébration d’un mariage, de noces ;
  • d’une façon qui exprime ou qui évoque le mariage, l’union entre époux ;
  • charnellement.

une nuptialité : le nombre des mariages célébrés.

Le mot nuptial est emprunté au latin nuptialis « nuptial, de noces, conjugal ».

nuque

une nuque : la partie postérieure du cou située sous l’occiput.

un couvre-nuque ou un pare-nuque : un dispositif de protection contre le soleil.

s’énuquer : se briser la nuque. [Suisse]

elle est nucale, il est nucal : appartient ou se rapporte à la nuque.

elles sont nucales, ils sont nucaux

Le nom (une) nuque est emprunté au latin médiéval nucha « mœlle épinière », lui-même emprunté à l’arabe nuhā‘ de même sens. Le sens moderne est dû à l’influence sémantique de l’arabe nuqra « nuque » et à la substitution de medulla à nucha, en latin scientifique du 16ème siècle, pour désigner la mœlle épinière.

nuraghe, nuragique

un nuraghe : une tour ronde à étages, en forme de cône, caractéristique de la Sardaigne à l’âge du bronze.

elle, il est nuragique : est relative, est relatif à la civilisation qui édifia les nuraghes.

Le nom (un) nuraghe vient d’un mot sarde d’origine préromane.

nursage, nurse, nurserie, nursing

une nurse :

  • une nourrice ;
  • une bonne d’enfants, une gouvernante ;
  • une infirmière, une garde-malade [Canada].

[en anglais : nursery] une nurserie :

  • un local permettant de changer les bébés, de leur chauffer le biberon ;
  • une pièce réservée aux enfants ;
  • un lieu d’élevage de poissons, de crustacés.

[en anglais : nursing] un maternage : la technique de fidélisation du client consistant à l’entourer d’attentions et de prévenances.

un nursing [Belgique] : les soins hospitaliers ou une formation professionnelle en soins hospitaliers.

[en anglais : nursing] un nursage : l’ensemble des soins d’hygiène et de confort pour les personnes hospitalisées ou dépendantes.

Le nom (une) nurse est emprunté à l’anglais nurse attesté depuis 1387 et dont le sens premier est celui du français nourrice auquel il a été emprunté. Désignant une femme s’occupant de jeunes enfants sans forcément les allaiter, l’anglais nurse est attesté dès le 15ème siècle pour désigner toute personne assurant la charge ou les soins d’une autre personne, spécialement à la fin du 16ème siècle, celle qui soigne un malade.

nutation

une nutation :

  • le mouvement d’oscillation du pôle sur la sphère céleste ;
  • le mouvement de l’axe de rotation de la Terre dans l’espace, sous l’influence de l’attraction lunaire ;
  • un mouvement oscillatoire que subit l’axe d’un projectile parcourant sa trajectoire ;
  • un héliotropisme ;
  • un mouvement hélicoïdal de l’extrémité d’un végétal lors de sa croissance ;
  • une oscillation continuelle et involontaire de la tête.

Ce nom est emprunté au latin nutatio « balancement, oscillation » (de nutare « faire signe par un mouvement de tête » et « vaciller, chanceler »).

nuton

une nutonne, un nuton [Belgique] : un gnome, un petit être fantastique bienfaisant.

nutricier, nutriment, nutrithérapie, nutritif, nutrition, nutritionnel, nutritionniste, nutritivo-reproducteur

elle est nutricière, il est nutricier : contribue à la nutrition.

un nutriment :

  • une nourriture ;
  • une substance alimentaire pouvant être entièrement assimilée, sans avoir à subir les modifications de la digestion.

un macronutriment : un élément chimique que l’organisme utilise en grande quantité.

un micronutriment : un oligoélément.

une nutrithérapie : une médecine alternative.

elle est nutritive, est nutritif :

  • contribue à la nutrition ;
  • est propre à nourrir ;
  • contient des éléments nourrissants ;
  • est riche en éléments nourrissants ;
  • est relative, est relatif à la nutrition.

une nutrition :

  • l’ensemble des processus d’absorption et d’utilisation des aliments ;
  • l’étude de ces processus.

Lexique de la nutrition‎ : Wiktionnaire.

La nutrition publique au menu : Office québécois de la langue française.

une malnutrition : une nutrition inadéquate résultant d’un excès, d’un manque, d’un déséquilibre ou d’une assimilation incomplète ou imparfaite.

elle est nutritionnelle, il est nutritionnel : est relative, est relatif à la nutrition.

une, un nutritionniste : une, un spécialiste.

elle est nutritivo-reproductrice, il est nutritivo-reproducteur : est relative, est relatif à la nutrition et à la reproduction.

Le nom (un) nutriment est emprunté au latin nutrimentum « nourriture, aliment » (de nutrire, voir : nourrir).

Le mot nutritif est emprunté au latin médiéval nutritivus, dérivé de nutrire, voir : nourrir.

Le nom (une) nutrition est emprunté au bas latin nutritio « action de nourrir ». D’où : nutritionnel, une, un nutritionniste, une dénutrition, une malnutrition, une nutrithérapie.

Le mot dénutri est formé de dé- et de nutri tiré du latin nutritus, participe passé de nutrire, voir : nourrir.

NY

n’y

N’y va pas. Tu n’y gagneras rien !

Pourquoi ferais-je cela ? Je n’y ai pas d’intérêt. N’y a-t-il pas d’autre solution ?

Tu n’y es pas. Tu n’y arrives pas.

nyala

un nyala : une antilope d’Afrique du Sud appartenant au groupe des koudous et dont l’espèce la plus représentative est le nyala des montagnes.

Ce nom est emprunté à des dialectes africains du Transvaal et de Rhodésie.

nyama-nyama

des niama-niama ou nyama-nyama :

  • un ensemble d’objets hétéroclites et de peu de valeur, des marchandises de pacotille ;
  • des amuse-gueules servis avec l’apéritif.

Ce nom utilisé en Afrique est emprunté au mandingue. Le sens B est plutôt le fait d’Européens.

nycti-, nyct(o)-

nycti- et nyct(o)– sont tirés du grec ν υ ́ ξ, ν υ κ τ ο ́ ς « nuit ».

voir : CNRTL.

nyctaginacée

une nyctaginacée : une plante dicotylédone apétale dont le mirabilis est le type.

Ce nom est un dérivé savant, avec le suffixe -acée, de nyctaginées, terme désignant cette famille de plantes, lui-même dérivé de nyctage « belle de nuit », formé sur le grec ν υ ́ ξ, ν υ κ τ ο ́ ς « nuit ».

nyctalgie

une nyctalgie : une douleur survenant uniquement pendant la nuit.

nyctalope, nyctalopie

elle, il est nyctalope : est affecté(e), doué(e) de nyctalopie.

une, un nyctalope : celle, celui qui a la faculté de voir dans la pénombre ou pendant la nuit.

une nyctalopie : une faculté de voir pendant la nuit.

nyctanthe

un nyctanthe : un arbrisseau.

nyctémère

On lit un nyctémère pour nycthémère (ci-dessous).

nyctéribiidé

les nyctéribiidés : une famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores calyptères glossinoïdes ou une sous-famille d’hippoboscidés.

nycthéméral, nycthémère

un nycthémère ou nyctémère : une durée de vingt-quatre heures, comprenant un jour et une nuit et correspondant à un cycle biologique.

elle est nycthémérale, il est nycthéméral : est relative, est relatif à la succession du jour et de la nuit.

elles sont nycthémérales, ils sont nycthéméraux

Ce nom est composé de nyct(o)- tiré du grec ν υ ́ ξ, ν υ κ τ ο ́ ς « nuit », et -hémère, du grec η ̔ μ ε ́ ρ α « jour ».

nyctibiidé, nyctibiiforme

l’ordre des nyctibiiformes, la famille des nyctibiidés : les ibijaus, des oiseaux.

nycticorax

un nycticorax : un oiseau de nuit.

Ce nom est composé de nycti- tiré du grec ν υ ́ ξ, ν υ κ τ ο ́ ς « nuit », et -corax, du grec κ ο ́ ρ α ξ « corbeau ».

nyctinastie

une nyctinastie : l’ensemble des mouvements provoqués chez un végétal par l’alternance du jour et de la nuit.

Ce nom est composé de nycti- tiré du grec ν υ ́ ξ, ν υ κ τ ο ́ ς « nuit », et -nastie, du grec ν α ́ τ τ ε ι ν « presser, fouler ».

nyctitropique, nyctitropisme

elle, il est nyctitropique : est relative, est relatif au nyctitropisme.

un nyctitropisme : un mouvement de certaines plantes pour prendre une position particulière quand elles se trouvent dans l’obscurité.

nyctiphobie

une nyctiphobie : une crainte morbide de la nuit ou de l’obscurité.

nyctophonie

une nyctophonie : une névrose qui met dans l’impossibilité fonctionnelle de parler lorsqu’il fait jour.

nyctoscope

un nyctoscope : un appareil pour la mesure de l’acuité visuelle crépusculaire.

nycturie

une nycturie : une élimination d’urine ou des mictions plus fréquentes la nuit.

Ce nom est composé de nyct(o)- tiré du grec ν υ ́ ξ, ν υ κ τ ο ́ ς « nuit », et -urie, du grec ο υ ̃ ρ ο ν « urine ».

nygme

un nygme : un point chitineux présent dans la membrane de l’aile d’insectes, en particulier chez les trichoptères (mais aussi chez les névroptères et les hyménoptères). On en trouve un également dans la cellule thyridiale. Ces points auraient un rôle sensoriel.

nylon

un nylon :

  • une matière synthétique ;
  • une fibre textile fabriquée à partir de cette matière ;
  • un vêtement.

un orlon [nom déposé] : un textile synthétique.

Le nom (un) nylon est emprunté au terme anglo-américain créé arbitrairement, peut-être d’après -nyl- de vinyl (en français vinyle) et -on de cotton ou rayon (en français coton et rayonne), pour désigner une nouvelle fibre textile mise au point par les chimistes de la Compagnie Du Pont de Nemours.

nymphal, nymphale, nymphalidé, nymphe

elle est nymphale, il est nymphal : est relative, est relatif aux nymphes d’insectes.

elles sont nymphales, ils sont nymphals ou nymphaux

une nymphale : un nom vulgaire et un genre d’insectes lépidoptères papilionoïdes, le type de la famille des nymphalidés, distribué dans la zone holarctique.

les nymphalidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens papilionoïdes comptant des espèces connues et répandues tels le genre Limenitis appelé communément « sylvain », les vanesses dont le vulcain (Vanessa atalanta), le monarque (Danaus plexippus qui migre du Mexique au Canada), le Morpho menelaus aux superbes reflets bleus métalliques, les charaxes, etc.

une nymphe :

  • une divinité grecque ou romaine ; une œuvre d’art, une statue la représentant ;
  • une jeune fille, une femme gracieuse et bien faite ou comparable à cette divinité ;
  • un des replis membraneux de chaque côté de l’orifice vaginal sous les grandes lèvres ;
  • le stade nymphal, l’état de développement d’un insecte qui précède celui où il acquiert ses organes reproducteurs pour devenir un adulte (les nymphes nues ou exarates ou libres, pupæ liberæ, les nymphes obtectées, pupæ obtectæ, des nymphes coarctées, pupæ coarctatæ, ou pupes, une nymphe adectique, pupa adectica, une nymphe dectique pupa dectica.

Les nymphes en français‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) nymphe est emprunté au latin nympha, lui-même emprunté au grec ν υ ́ μ φ η « divinité », « jeune fille ou jeune femme », en anatomie « clitoris » et « chrysalide de l’insecte ».

nymphéa, nymphéacée

un nymphéa : une plante aquatique.

des nymphéacées : la famille de plantes aquatiques comprenant le nélumbo, le nénufar, le nymphéa.

une nymphéacée

Le nom (un) nymphéa est emprunté au latin nymphea « nénufar » (en grec ν υ μ φ α ι ́ α).

nymphée, nymphette

une, un nymphée : un lieu consacré aux nymphes.

une nymphette : une jeune fille au physique attrayant, au charme trouble et provocant provenant de son immaturité.

nymphidé

les nymphidés : une famille d’insectes névroptères myrméléontiformes.

nympho, nymphomane, nymphomanie

une nymphomane ou nympho : celle qui est atteinte de nymphomanie.

elle est nymphomane ou nympho

une nymphomanie : une exacerbation pathologique des besoins sexuels chez la femme.

nymphomyiidé, nymphomyioïde

les nymphomyiidés : une famille d’insectes diptères nématocères orthorrhaphes blépharicéromorphes nymphomyioïdes.

les nymphomyioïdes : la super-famille d’insectes diptères nématocères orthorrhaphes blépharicéromorphes ayant pour représentant la seule famille des nymphomyiidés.

nymphose, se nymphoser

une nymphose :

  • une pupe, un état de nymphe ;
  • une mue nymphale, la transformation de la larve d’insecte en nymphe ;
  • la période pendant laquelle s’opère cette transformation.

se nymphoser : pour un insecte en cours de métamorphose, se transformer en nymphe, le dernier état avant le stade imago.

nyssia

une nyssia : un genre d’insectes lépidoptères géométridés. On lit aussi une lycia.

nystagmus

un nystagmus : un mouvement involontaire, saccadé et rythmique du globe oculaire.

Ce nom est emprunté au grec ν υ σ τ α γ μ ο ́ ς « somnolence » (de ν υ σ τ α ́ ξ ω « être assoupi ») parce que ce clignotement spasmodique de l’oeil ressemble à celui d’une personne qui résiste à un besoin de sommeil très fort.