BL – BO

BL

blabéridé, Blaberoidea

les blabéridés : la famille de blattes Blaberoidea, des blattes tropicales ovovivipares.

blabla, blablabla, blablater

du blabla : du baratin, des paroles en l’air, pour masquer le vide de la pensée, éblouir quelqu’un ou endormir sa vigilance.

blablabla ! quel bavard !

blablater :

  • bavarder ;
  • tenir des propos inintéressants.

blabère, blabéridé, blabéroïde

une blabère : un genre d’insectes dictyoptères.

les blabéridés : une famille d’insectes de l’ordre des dictyoptères, du sous-ordre des blattodés.

les blabéroïdes : une super-famille d’insectes dictyoptères blattodés.

black

1. elle, il est black : a la peau de couleur noire.

une, un black : une personne qui a la peau de couleur noire.

2. au black : au noir, de manière clandestine.

blackball

1. [en anglais : blackball, billard game, pool game] le billard anglais : le jeu de billard qui se pratique sur une table à six poches, avec une bille blanche, une bille noire et deux séries de sept billes. L’emploi de l’expression eight pool (8 pool), qui n’a pas d’usage en anglais, est à proscrire.

2. un blackball ou blacboul, blacboule, blackboul, blackboule : un marin irrégulier, coutumier des coups de tête.

faire son service à la blacbôl

black-bass

un black-bass : un poisson.

Le nom anglo-américain black-bass est un composé de black « noir » et bass « perche ».

black-blanc-beur

une, un black-blanc-beur : celle, celui qui appartient à un groupe de personnes noires, blanches ou maghrébines.

Cette devise d’associations anti-racistes est sur le modèle de bleu, blanc, rouge, à partir des années 1990, pour désigner la France pluriethnique.

black blocs

des black blocs : des manifestations conduites par des jeunes anarchistes libertaires faisant usage de la force contre la police et les symboles du capitalisme.

black-bottom

un black-bottom : une danse comique, à la mode en 1925, exécutée sur un rythme de fox-trot.

Le nom anglo-américain black-bottom « fond noir » est dû au fait qu’aux États-Unis les quartiers habités par les Noirs se trouvent près de la rive inférieure des fleuves constituée de terre noire.

blackboulage, blackboulé, blackbouler

un blackboulage :

  • l’action de blackbouler ;
  • un échec à une candidature, à un examen.

elle est blackboulée, il est blackboulé :

  • est évincé(e) ; est repoussé(e) ;
  • a subi un échec.

blackbouler :

  • évincer par un vote en mettant une boule noire dans l’urne ;
  • rejeter une candidature à un cercle ou à un club ;
  • infliger un échec à quelqu’un lors d’un examen, dans des élections, etc. ;
  • évincer, repousser quelqu’un, quelque chose.

Le verbe blackbouler est une adaptation, d’après bouler, de l’anglais [to] blackball « voter contre l’admission d’une personne dans un club, un cercle [en plaçant une boule noire au lieu d’une blanche dans l’urne ou par quelque autre procédé] », de blackball « boule de bois, d’ivoire, de couleur noire, mise dans l’urne pour rejeter l’admission d’un nouveau membre » composé de black « noir » et ball « boule, balle ».

black box

[en anglais : black box] une boite noire : un dispositif réel ou théorique dont on ignore ou veut ignorer la structure et le fonctionnement pour ne s’intéresser qu’aux fonctions qu’il remplit.

black face, blackface

un black face : le fait de se donner l’apparence des personnes à la peau noire pour les moquer et s’approprier leur répertoire.

un (mouton) blackface : à face noire.

black film

[en anglais : black film] un film noir : tout film liquide suffisamment mince pour apparaitre noir par suite d’une très faible réflexion de la lumière visible.

black friday

[en anglais : black friday] le vendredi fou : le quatrième vendredi de novembre (vendredi qui suit Thanksgiving aux États-Unis) où certaines entreprises affichent des rabais, appelé aussi le magasinage des Fêtes, au Québec.

Nos voisins américains parlent du Black Friday pour désigner la journée du coup d’envoi du magasinage des Fêtes, le quatrième vendredi de novembre (vendredi qui suit Thanksgiving). Des rabais très alléchants sont alors offerts aux consommateurs. Au Québec, depuis quelques années, plusieurs détaillants ont décidé de récupérer la formule promotionnelle. Récupérer aussi la désignation Black Friday, emprunt intégral relativement récent, est toutefois déconseillé. La traduire littéralement en Vendredi noir n’est pas non plus recommandé. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

En octobre 1929 eut lieu à New York la plus importante crise économique du XXe siècle. Tout commença le jeudi 24 octobre, qui sera appelé pour cette raison le black Thursday, « le Jeudi noir », l’adjectif noir étant associé ici au malheur, à la désolation. Les évènements des 28 et 29 octobre qui suivirent valurent à ceux-ci les noms de black Monday, « lundi noir », et black Tuesday, « mardi noir ». Cette crise gagna peu après sur l’Europe. Quatre-vingt-dix ans plus tard, c’est un black Friday, voire une black Friday week, qui s’abat sur notre continent, promesse de consommation effrénée, et preuve peut-être aussi de la perspicacité de Marx qui disait qu’un évènement tragique se répète ensuite de manière grotesque, comme c’est le cas avec tous ces jours pleins de noirceur. Académie française.

black ice

[en anglais : black ice] une glace noire :

  • une surface lisse, récemment bitumée, propice à la pratique des sports de glisse à roulettes ;
  • en alpinisme, une pellicule de glace presque invisible qui recouvre la roche.

black-jack

le black-jack : un jeu de cartes.

blacklist, blacklister

[en anglais : blacklist] une liste noire :

blacklister ou black-lister :

  • inscrire quelqu’un sur la liste noire, celle des indésirables ;
  • mettre à l’écart, voire exclure, une personne, une organisation ou un pays.

À la fin du livre I de La Chartreuse de Parme, Marietta rencontre Fabrice qu’elle croyait en fuite après qu’il avait tué Giletti et lui dit : « […] Venise, où je savais bien que vous n’iriez jamais, puisque vous êtes sur la liste noire de l’Autriche. » Si Stendhal place dans la bouche de ce personnage l’expression liste noire, c’est qu’elle est répandue et populaire. Notons que l’usage a cependant un peu changé puisque aujourd’hui le complément de liste noire n’en est plus le détenteur, mais ceux qui y figurent. On parle par exemple de la liste noire des compagnies aériennes dangereuses. On employait autrefois l’expression à peu près équivalente être écrit sur le livre rouge, être sur le livre rouge, qui signifiait « Être marqué, noté, pour une ou plusieurs fautes qu’on a commises ».
Le français peut donc indiquer l’exclusion sans avoir recours à l’anglicisme blacklister, tiré du verbe anglais to blacklist, « inscrire sur une liste noire », lui-même dérivé de la locution nominale black list. En savoir plus : Académie française

blackout, black-out

un black-out :

  • l’établissement de l’obscurité totale dans une ville, ordonné comme mesure de défense passive ;
  • un silence observé par un gouvernement au sujet de certains évènements ;
  • une absence de commentaires officiels.

faire le black-out : faire le silence sur les nouvelles, les informations.

[en anglais : black-out] un silence radio : une interruption de toute émission électromagnétique en vue d’éviter de signaler sa position à l’ennemi.

[en anglais : blackout] un voile noir : l’anopsie des aviateurs, une cécité temporaire sans perte de conscience, qui résulte de l’arrêt de l’irrigation sanguine de la rétine de l’œil et se produit lorsqu’un être humain est soumis à une accélération dirigée des pieds vers la tête, d’une valeur variant selon les individus de 4,5 à 5 fois la valeur de l’accélération de la pesanteur.

[en anglais : (signal) black-out] une extinction de signal : une disparition, généralement momentanée, de signaux radioélectriques. Une extinction de signal se produit notamment au cours de la rentrée d’un engin spatial dans l’atmosphère, par suite de la formation autour de cet engin d’une gaine ionisée opaque aux ondes radioélectriques.

[en anglais : black-out period] une période de secret : la période durant laquelle les membres du syndicat de placement travaillant à l’introduction en Bourse des titres d’une entreprise ou à l’augmentation de son capital s’engagent à ne diffuser aucune information.

Le mot anglo-américain black-out signifie « action d’éteindre les feux de la rampe pour augmenter l’effet de scène » « obscurcissement » « réalisation de l’obscurité totale au dehors en vue de dépister les raids nocturnes de l’ennemi ».

black panel

[en anglais : black panel, night panel] un affichage nocturne de confort : une fonction permettant d’interrompre momentanément, lors d’une utilisation nocturne, l’affichage lumineux des indications fournies par certains instruments du tableau de bord, afin notamment de réduire la fatigue visuelle du conducteur.

black pellet

On peut dire un xylopellet pour le HPCI® Black Pellet, un granulé noir à base de bois pour remplacer le charbon.

black rod

[en anglais : black rod] une barre noire : une barre de commande constituée de matériaux absorbant les neutrons, et qui contribue au contrôle de la criticité du réacteur nucléaire.

[en anglais : black rod] une « huissière au bâton noir », un « huissier au bâton noir » du Parlement britannique.

blackrot, black-rot

un blackrot ou black-rot : une maladie de la vigne due à un champignon microscopique.

Le mot anglo-américain black-rot est composé de black « noir » et rot « pourriture, putréfaction ».

blackstonie

une blackstonie perfoliée : une plante.

blackwater

[en anglais blackwater] des eaux-vannes : les eaux usées issues des cabinets d’aisance.

blade

une blade ou doblade, un oblade : un poisson.

blafard, blafarde, blafardement, blafarderie, blafardise

elle est blafarde, il est blafard :

  • est pâle, sans éclat ;
  • a le teint blafard ;
  • est terne, morne, triste.

le blafard : la couleur blafarde.

la blafarde :

  • la Lune ;
  • la mort.

blafardement : d’une manière blafarde.

une blafarderie ou blafardise : un aspect, un ton blafard.

Le mot blafard est emprunté au moyen haut allemand bleichvar « pâle (en parlant d’une couleur) » composé de bleich « pâle » et var « coloré ; qui ressemble à »; en moyen haut allemand varwe, en allemand Farbe « couleur ».

blaff

un blaff : une recette à base de poissons.

blageon

un blageon : un poisson.

blaguable, blaguard, blague, blaguer, blagueur, blagueusement, blaguologie, blaguomachie

A. une blague (à tabac) : un petit sac dans lequel les fumeurs mettent leur tabac.

B. elle, il est blaguable : peut être blagué(e).

elle est blaguarde : est blagueuse ; il est blaguard : est blagueur.

une blague :

  • une action inconsidérée, une faute commise par légèreté, une sottise ;
  • une histoire inventée pour mystifier quelqu’un ;
  • une plaisanterie, une raillerie, une rigolade ;
  • des propos ou des actes destinés à amuser quelqu’un ou à s’amuser à ses dépens ;
  • en savoir plus : CNRTL.

blaguer :

  • dire des blagues ;
  • dire ou faire quelque chose de manière insouciante, pour faire rire ou pour amuser ;
  • plaisanter au sujet de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • se moquer de quelqu’un sans méchanceté, pour faire rire ;
  • railler quelque chose, se moquer de quelque chose.

venir blaguer [Belgique] : faire des gentillesses pour calmer une mauvaise humeur.

se blaguer :

  • se moquer de soi-même ;
  • se moquer, se railler mutuellement.

une blagueuse, un blagueur :

  • une personne qui dit, qui raconte des blagues, des mensonges ;
  • celle, celui qui aime à faire ou à dire des plaisanteries.

un air blagueur, un sourire blagueur

blagueusement : d’une manière ironique et blagueuse.

une blaguologie : une répétition blagueuse, hâbleuse.

une blaguomachie : une dispute, une querelle à propos de choses qui ne sont que des blagues.

Le nom (une) blague est emprunté au néerlandais balg « gaine, enveloppe » « dépouille, peau dont on dépouille un animal, surtout un oiseau ». Le sens de « menterie » est issu de la notion de « gonflé, boursouflé », la blague à tabac semblant être gonflée d’air.

blaid

un blaid : une pelote basque pratiquée contre un mur.

Le nom (un) blaid est emprunté au béarnais blé « fronton, mur de jeu de pelote », lui-même probablement emprunté à l’espagnol ble « jeu de pelote ».

Blair

Anthony, dit Tony Blair : un homme politique britannique.

blair, blaire, blaireau, blaireauté, blaireauter, blairer

un blair ou blaire : un nez.

un blaireau :

  • un mammifère ;
  • un pinceau ;
  • une brosse de poils fins utilisée pour savonner la barbe.

un tableau blaireauté : qui est exécuté, traité à l’aide du blaireau.

blaireauter : peindre avec un soin minutieux de manière que n’apparaissent pas les coups de pinceau.

ne pas (pouvoir) blairer quelqu’un : ne pas (pouvoir) le sentir, l’avoir en aversion, ne pas l’apprécier.

Le nom (un) blair ou blaire est une apocope de blaireau.

Le verbe blairer est dérivé de blair.

Pour l’étymologie de blaireau, voir : CNRTL.

blaisement, blaiser

un blaisement ou un blésement :

  • un ensemble de défauts de la prononciation consistant à remplacer certains phonèmes par d’autres plus faciles à articuler ;
  • un bégaiement.

blaiser ou bléser : substituer systématiquement, en parlant, une consonne à une autre.

une blésité : un vice de prononciation, portant soit sur les éléments purement phonétiques, soit sur la structure des mots ou des phrases.

Le verbe blaiser ou bléser est dérivé de l’ancien français bles, blois, lui-même du latin blaesus « bègue ».

blâmable, blâmant, blâme, blâmé, blâmer

elle, il est blâmable : mérite d’être blâmé(e).

elle est blâmante, il est blâmant : blâme ; exprime le blâme.

un blâme :

  • un jugement défavorable porté sur quelqu’un ou quelque chose ;
  • une réprimande officielle.

elle est blâmée, il est blâmé :

  • est puni(e) d’un blâme ;
  • à qui on a infligé un blâme.

blâmer :

  • porter un jugement défavorable ;
  • faire de sérieux reproches.

Le verbe blâmer vient du latin vulgaire blastemare, une forme issue du latin chrétien blasphemare (blasphémer) dont le sens s’est rapidement affaibli en celui de « blâmer, réprouver en public ».

blanc

elle est blanche, il est blanc :

  • combine toutes les couleurs du spectre solaire, a la couleur de la neige, du lait, etc. ;
  • a lieu ou se manifeste en dehors de ses conditions ou effets habituels ;
  • n’est pas écrite ou écrit ;
  • est d’une teinte claire, parfois éclatante, par opposition à ce qui, dans la même espèce pourrait être foncé.

un bruit blanc : un son continu, dont la composition spectrale est faite de toutes les fréquences audibles.

une blanche, un blanc : une personne qui a la peau « blanche », claire.

un (vin) blanc, le (linge) blanc

un blanc :

  • un espace vide entre deux lignes ;
  • [défense / guerre électronique] une interruption périodique et très brève d’une émission de brouillage afin de contrôler l’émission de l’adversaire pour suivre ses variations de fréquence ou interrompre le brouillage en temps voulu. En anglais : look-through. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

le blanc : la couleur blanche.

Dictionnaire des belgicismes :

  • les blancs : le linge blanc à lessiver.
  • un mangeur de blanc : un souteneur.

une note blanche ou un blanc : une note brève, d’une page le plus souvent, non signée, émanant généralement d’un service de renseignement et rédigée à l’attention de hauts responsables d’un gouvernement ou d’une administration.

  • bonnet blanc et blanc bonnet : se dit de deux choses, de deux personnes identiques malgré les apparences.
  • connu comme le loup blanc : se dit de quelqu’un qui est très connu.
  • couper à blanc : de façon à ne plus rien laisser.
  • cousu de fil blanc : se dit de quelque chose dont on ne peut masquer l’évidence.
  • de but en blanc : à l’improviste, brusquement.
  • regarder quelqu’un dans le blanc des yeux : le regarder fixement.
  • saigner à blanc : jusqu’à la dernière goutte de sang.
  • tirer à blanc : sans que le fusil soit chargé.
  • blanc de mémoire : Office québécois de la langue française.

un fer-blanc : une tôle de fer ou d’acier, recouverte d’une couche d’étain.

elle est ferblantée, il est ferblanté

une ferblanterie :

  • des ustensiles en fer-blanc, en laiton, en zinc,… ;
  • l’industrie et le commerce de ces ustensiles ;
  • des objets sans valeur, des décorations.

une ferblantière, un ferblantier : celle, celui qui travaille le fer-blanc, qui fabrique ou vend de la ferblanterie.

un mont-blanc : un entremets, une crème ou un gâteau.

le Mont-Blanc : un massif des Alpes.

Le mot blanc vient du germanique blank « blanc ».

Le nom (une) loche (= un poisson) vient probablement du latin populaire laukka « poisson, limace », issu du gaulois leuka « blancheur », de leukos « blanc ».

Le nom (un) pacfung (= un alliage naturel de cuivre, de zinc et de nickel) est une altération du cantonais paktong, variante du chinois peh t’ung, de peh « blanc » et t’ung « cuivre ».

leuc(o)- est tiré du grec λ ε υ κ ο ́ ς « blanc » : voir leuc- et une interleukine, une protéine sécrétée par les lymphocytes.

Le nom anglais white spirit est composé de white « blanc » et de spirit au sens de « substance obtenue par distillation d’un corps » correspondant à l’emploi similaire du nom français esprit.

Le germanique est homogène, et utilise un mot anciennement hwīt qui est homologue d’un mot sanscrit śvēt– ‘blanc, brillant’, ou encore slave comme dans le russe svetit’ ‘briller’. Le roumain a conservé le mot latin albu– (voir plus loin) mais il est bien le seul ! Quant au groupe de blanc, il vient d’un mot germanique qui signifiait ‘pâle, blafard’, comme le mot anglais actuel bleak ou allemand bleich, qui en vieil-anglais était blāk – presque comme black ‘noir’ ! En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

blanc-aune

un blanc-aune : un alisier commun, un arbre.

blanc-bec

un blanc-bec :

  • un jeune homme dont la bouche n’est pas encore assombrie par la moustache ;
  • un jeune homme prétentieux et sans expérience.

blanc-bois

le blanc-bois : du bois dont le revenu est presque nul.

blanc-cul

un blanc-cul : un bouvreuil, un oiseau.

blanc-culet

un blanc-culet : un motteux, un oiseau.

blanc d’eau

un blanc d’eau : une inondation provoquée artificiellement en avant d’une position militaire.

blanc-de-baleine

un blanc-de-baleine : une substance extraite des cavités du cachalot.

blanc de champignon

un blanc de champignon : le mycélium du champignon de couche, servant à sa multiplication dans les champignonnières.

blanc de Hollande

un blanc de Hollande : une variété de peuplier blanc.

blanc de l’œil, blanc des yeux

le blanc de l’œil, le blanc des yeux : la partie blanche de l’œil.

blanc d’œuf

un blanc d’œuf : la substance transparente qui entoure le jaune.

blanc doigt

un doigt blanc ou blanc doigt : un panaris.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

blanc-estoc, blanc-étoc, blanc-être

un blanc-estoc ou blanc-étoc, blanc-être : une coupe qui ne laisse rien subsister d’un bois.

blanchaille

une blanchaille : du menu fretin, de petits poissons blancs employés comme appât ou mangés en friture.

blanchâtre, blanche

elle, il est blanchâtre : dont la couleur tire sur le blanc.

blanche : voir blanc (ci-dessus)

une blanche :

  • en musique, une figure de note qui vaut deux noires, représentée par un petit cercle dont le milieu est blanc et auquel est attachée une queue ;
  • la boule blanche au jeu du billard.

une blanche rayée : un poisson. Office québécois de la langue française.

de la blanche : de la cocaïne.

une blanche : une eau de vie de marc.

donner carte blanche : laisser toute liberté de manœuvre.

blanchecaille

une blanchecaille : une blanchisseuse.

blanche-coiffe

une blanche-coiffe : une espèce de corbeau.

blanchement

blanchement : d’une manière propre et nette.

blanche-queue

une blanche-queue : un Jean-le-blanc, un oiseau.

blancherie

une blancherie :

  • une blanchisserie ;
  • le nom que le tarif de la douane de Lyon donnait aux peaux de mouton, d’agneau et autres passées en blanc.

blanchet

elle est blanchette, il est blanchet : est proche de la couleur blanche.

un blanchet :

  • une pièce de tissu, de drap ou d’étoffe caoutchoutée ;
  • un muguet, une candidose de la muqueuse buccale ;
  • une pièce de harnais, partie de la bricole reposant sur le poitrail du cheval.

blancheur

une blancheur :

  • la qualité de ce qui est blanc ;
  • la couleur blanche.

blanchirie

une blanchirie [Belgique] : une partie de la pelouse réservée au blanchissement du linge lessivé.

blanchis, blanchis

A. je blanchis, tu blanchis, il blanchit, qu’il blanchît, blanchi(e)(es)(s) (blanchir).

elle est blanchie : est blanche, est devenue blanche ; est innocentée, disculpée.
il est blanchi : est blanc, est devenu blanc ; est innocenté, disculpé.

B. un blanchi ou blanchis : une entaille peu profonde faite aux arbres destinés à être coupés dans une forêt.

blanchiment, blanchir, blanchissage, blanchissant, blanchissement, blanchisserie, blanchisseur

un blanchiment :

  • l’action de blanchir, son résultat ;
  • l’action de dégrossir ou d’enlever les inégalités les plus saillantes sur une paroi de fer pour la rendre brillante ;
  • l’affinage de la fonte ;
  • un nettoyage de l’argenterie avec une solution détruisant l’oxyde ;
  • un ensemble d’opérations industrielles permettant de détruire la matière colorante des tissus et de divers produits animaux ou végétaux ;
  • le fait de passer certains aliments à l’eau bouillante avant la cuisson proprement dite, afin de les débarrasser de leur âcreté.

un blanchiment d’argent (pour dissimuler sa provenance).

un verdissement d’image ou blanchiment écologique, écoblanchiment : une attribution abusive de qualités écologiques à un produit, à un service ou à une organisation. En anglais : greenwashing.

un blanchiment par fractionnement des dépôts ou un blanchiment fractionné, un schtroumpfage : [droit – finance] la technique de blanchiment d’argent qui consiste à faire effectuer, par de nombreuses personnes recrutées à cet effet, des dépôts bancaires inférieurs au seuil de l’obligation déclarative légale.En anglais : smurfing. Voir aussi : blanchiment par mule. Journal officiel de la République française du 14 septembre 2021.

un blanchiment par mule : [droit – finance] un recours à une mule financière. En anglais : money muling. Voir aussi : blanchiment par fractionnement des dépôts, mule financière. Journal officiel de la République française du 14 septembre 2021.

blanchir :

  • rendre blanc ;
  • devenir blanc ;
  • laver, rendre propre ;
  • disculper, innocenter ;
  • faire disparaitre les imperfections, les inégalités ;
  • dégrossir ;
  • éclaircir la cire pour lui donner un meilleur aspect.

je blanchis, tu blanchis, il blanchit, nous blanchissons, vous blanchissez, ils blanchissent ;
je blanchissais ; je blanchis ; je blanchirai ; je blanchirais ;
j’ai blanchi ; j’avais blanchi ; j’eus blanchi ; j’aurai blanchi ; j’aurais blanchi ;
que je blanchisse, que tu blanchisses, qu’il blanchisse, que nous blanchissions, que vous blanchissiez, qu’ils blanchissent ;
que je blanchisse, qu’il blanchît, que nous blanchissions ; que j’aie blanchi ; que j’eusse blanchi ;
blanchis, blanchissons, blanchissez ; aie blanchi, ayons blanchi, ayez blanchi ;
(en) blanchissant.

se blanchir : se disculper, se débarrasser d’une mauvaise réputation.

je me blanchis, tu te blanchis, il se blanchit, nous nous blanchissons, vous vous blanchissez, ils se blanchissent ;
je me blanchissais ; je me blanchis ; je me blanchirai ; je me blanchirais ;
je me suis blanchi(e) ; je m’étais blanchi(e) ; je me fus blanchi(e) ; je me serai blanchi(e) ; je me serais blanchi(e) ;
que je me blanchisse, que tu te blanchisses, qu’il se blanchisse, que nous nous blanchissions, que vous vous blanchissiez, qu’ils se blanchissent ;
que je me blanchisse, qu’il se blanchît, que nous nous blanchissions ; que je me sois blanchi(e) ; que je me fusse blanchi(e) ;
blanchis-toi, blanchissons-nous, blanchissez-vous ; sois blanchi(e), soyons blanchies, soyons blanchis, soyez blanchi(e)(es)(s) ;
(en) se blanchissant.

elles se sont blanchies, elles sont blanchies.

elles se sont blanchi les murs, elles ont blanchi les murs, elles se les sont blanchis.

un blanchissage :

  • l’action de blanchir, de nettoyer le linge ; son résultat ;
  • l’action de limer une pièce métallique ;
  • une application de lait de chaux ou de blanc à la colle ;
  • une opération de raffinage ayant pour but de convertir la cassonade en sucre blanc.

elle est blanchissante, il est blanchissant :

  • devient blanc ;
  • rend blanc.

un blanchissement :

  • l’action, le fait de blanchir, de devenir blanc ;
  • une disculpation, une réhabilitation.

le blanchissement des coraux : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française).

une blanchisserie :

  • une usine où l’on procède au blanchiment de la toile ;
  • un magasin où le linge déposé par le client est rendu lavé.

une blanchisserie automatique : une laverie automatique.

une blanchisseuse, un blanchisseur :

  • celle, celui qui blanchit le linge et souvent aussi le repasse ;
  • une ouvrière ou un ouvrier ;
  • une avocate, un avocat.

blanchon

Québec.

un blanchon :

  • dans la langue des pêcheurs, des chasseurs de baleines, le nom donné au jeune béluga (Delphinapterus leucas, de la famille des monodontidés) qui commence à prendre une coloration blanchâtre ;
  • un bébé phoque, le nom donné au nouveau-né du phoque du Groenland (Pagophilus groenlandicus, de la famille des phocidés) dont la fourrure est entièrement blanche.

Ce nom est sans doute un terme de chasse hérité de France. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

blanchoyer

blanchoyer : avoir ou prendre des teintes, des reflets blanchâtres.

je blanchoie, tu blanchoies, il blanchoie, nous blanchoyons, vous blanchoyez, ils blanchoient ;
je blanchoyais ; je blanchoyai ; je blanchoierai ; je blanchoierais ;
j’ai blanchoyé ; j’avais blanchoyé ; j’eus blanchoyé ; j’aurais blanchoyé ; j’aurais blanchoyé ;
que je blanchoie, que tu blanchoies, qu’il blanchoie, que nous blanchoyions, que vous blanchoyiez, qu’ils blanchoient ;
que je blanchoyasse, qu’il blanchoyât, que nous blanchoyassions ; que j’aie blanchoyé ; que j’eusse blanchoyé ;
blanchoie, blanchoyons, blanchoyez ; aie blanchoyé, ayons blanchoyé, ayez blanchoyé ;
(en) blanchoyant.

blanc-manger

un blanc-manger : un entremets à base de gelée et de lait d’amandes.

blanc-nez

un blanc-nez : un singe.

une guenon blanc-nez

blanco

1. un blanco : un vin blanc.

2. Dans ce billet, on vous présente l’une des dernières surprises de nos questionnaires : la cartographie des dénominations du produit liquide opaque et blanc, dont on se sert pour corriger ses erreurs sur des documents écrits au stylo sur du papier, et que l’on appelle en français blanc correcteur, correcteur, blanco, Tipp-Ex ou tout simplement blanc. En savoir plus : Français de nos régions/2017/10/11/blanco-ou-tipp-ex/

blanc-or

un blanc-or : une sorte de raie des mers du Canada.

blanc-pendard

un blanc-pendard : une pie-grièche.

blanc-ployant

un blanc-ployant : un défaut du fer qui le rend peu propre à passer à la filière.

blanc-poudré

elle est blanc-poudrée, il est blanc-poudré : est poudré(e) à blanc.

blanc-seing, blanc-signé

un blanc-seing ou blanc-signé : une signature sur une feuille de papier laissée blanche en tout ou en partie, à l’effet de recevoir une convention ou une déclaration.

avoir ou donner un blanc-seing : avoir, laisser toute liberté d’action.

blancs-manteaux

des blancs-manteaux : des guillemites, des religieux de l’ordre des servites de la Vierge.

blanc-tapis

un blanc-tapis : une maison de jeu.

blanc-whasis

un blanc-whasis : un onguent pour la brulure.

blandices, blanditeur

des blandices :

  • des caresses ;
  • des flatteries pour attirer, séduire ;
  • tout ce qui charme, séduit ;
  • des caresses artificieuses, des flatteries pour tromper, pour surprendre le consentement de quelqu’un.

une blanditeuse : une conteuse de sornettes, cajoleuse, flatteuse.
un blanditeur : un conteur de sornettes, cajoleur, flatteur.

Le nom (des) blandices est emprunté au latin blanditiae, pluriel de blanditia « caresses, flatteries ».

Le nom (un) blanditeur est le calque du latin blanditor.

blaniulidé, Blaniulus

Blaniulus guttulatus : un myriapode diplopode de la famille des blaniulidés.

blanque

une blanque : une loterie où l’on perdait si l’on tirait un bulletin blanc.

Le nom (une) blanque est probablement emprunté, avec attraction de blanc, à l’italien bianca « blanche ».

blanquet

un blanquet ou blaquet :

  • une maladie des oliviers dont les racines deviennent blanchâtres ;
  • une blanchaille, du menu poisson blanc qu’on utilise comme amorce.

Le nom (un) blanquet ou blaquet est dérivé de blanc, par l’intermédiaire du provençal moderne blanquet.

blanquette

une blanquette :

  • une variété de raisin ;
  • un vin ;
  • une poire ;
  • le produit de la première distillation de l’eau-de-vie ;
  • un ragout de viandes blanches à la sauce blanche ;
  • de l’argenterie.

Le nom (une) blanquette est emprunté au provençal moderne blanqueto, dérivé de blanc, blanco (blanc).

Blanqui, blanquisme, blanquiste

le blanquisme :

  • la doctrine du révolutionnaire socialiste Louis-Auguste Blanqui ;
  • un système révolutionnaire.

elle, il est blanquiste :

  • se rapporte, s’apparente à la doctrine du révolutionnaire Blanqui ;
  • se réclame de la doctrine de Blanqui.

une, un blanquiste : celle, celui qui se réclame de la doctrine de Blanqui.

blaps

un blaps : un genre d’insectes coléoptères de la famille des ténébrionidés.

blaque

un blaque : un genre d’insectes hyménoptères.

blaquet

un blaquet : voir blanquet (ci-dessus)

blase

un blase : voir blason (ci-dessous).

blasé, blasement, blaser

elle est blasée, il est blasé :

  • est devenu(e) insensible aux plaisirs du fait de leur excès ou de ce qui les procure ;
  • est lassé(e), indifférente à ce qui devrait l’émouvoir ou la convaincre ; est lassé, indifférent à ce qui devrait l’émouvoir ou le convaincre.

un blasement :

  • l’état d’une personne blasée ;
  • une absence d’attrait pour quelque chose, un dégout.

blaser :

  • lasser, ne plus intéresser ;
  • rendre, par une pratique abusive, insensible, indifférent aux émotions vives, aux plaisirs.

se blaser :

  • se lasser ;
  • ne plus éprouver d’intérêt, de plaisir.

blason, blasonné, blasonnement, blasonner, blasonnier

A. un blason (1) : l’ensemble des pièces formant l’écu héraldique d’un État, d’une ville, d’une famille.

le blason : la science des armoiries.

elle est blasonnée, il est blasonné (1) :

  • porte un blason, est orné(e) d’armoiries ;
  • est représenté(e) sur blason ;
  • possède un titre nobiliaire, est noble.

un blasonnement : l’action de blasonner ; le résultat de cette action.

blasonner (1) : représenter, décrire, expliquer les pièces et meubles d’un écu selon les règles de l’art héraldique.

B. un blase ou blaze (1) :

  • un nom ;
  • un nez.

un blason (2) : une pièce de vers à rimes plates pour faire l’éloge, la satire, la critique de quelqu’un.

elle est blasonnée, il est blasonné (2) : est tourné(e) en ridicule, blâmé(e), critiqué(e).

blasonner (2) :

  • louer, glorifier ;
  • blâmer, critiquer.

elle est blasonnière, il est blasonnier : est médisante ou médisant, critique.

Le nom (un) blason et son correspondant en ancien provençal blezo « bouclier » sont d’origine incertaine, voir : CNRTL.

Le nom (un) blase ou blaze est une apocope de blason.

blasphémant, blasphémateur, blasphématoire, blasphème, blasphémer

elle est blasphémante, il est blasphémant : blasphème.

une blasphématrice, un blasphémateur : celle, celui qui blasphème.

elle est blasphématrice, il est blasphémateur : a le caractère du blasphème.

elle, il est blasphématoire : contient, constitue ou formule un blasphème.

un blasphème :

  • une parole, un discours outrageant à l’égard de la divinité, de la religion, de tout ce qui est considéré comme sacré ;
  • une parole, un propos, un acte injuste, injurieux, indécent contre une personne ou une chose considérée comme respectable.

blasphémer :

  • proférer des blasphèmes contre ce qui est sacré ;
  • proférer des propos injurieux contre ce qui est respectable ;
  • outrager par des blasphèmes ou des propos injurieux ce qui est sacré ou respectable.

je blasphème, tu blasphèmes, il blasphème, nous blasphémons, vous blasphémez, ils blasphèment ;
je blasphémais ; je blasphémai ; je blasphèmerai ou blasphémerai ; je blasphèmerais ou blasphémerais ;
j’ai blasphémé ; j’avais blasphémé ; j’eus blasphémé ; j’aurai blasphémé ; j’aurais blasphémé ;
que je blasphème, que tu blasphèmes, qu’il blasphème, que nous blasphémions, que vous blasphémiez, qu’ils blasphèment ;
que je blasphémasse, qu’il blasphémât, que nous blasphémassions ; que j’aie blasphémé ; que j’eusse blasphémé ;
blasphème, blasphémons, blasphémez ; aie blasphémé, ayons blasphémé, ayez blasphémé ;
(en) blasphémant.

Le nom (un) blasphème est emprunté au latin chrétien blasphemia.

Le verbe blasphémer est emprunté au latin chrétien blasphemare.

blast

un (effet de) blast :

  • une onde de choc provoquée par une explosion ;
  • un ensemble de lésions organiques liées aux ondes de surpression causées par une explosion.

blast(o)-

Pour blaste et blast(o)– (germe, bourgeon), voir : CNRTL.

blaste

un blaste :

  • la partie d’un embryon végétal comprenant la radicule et la tigelle, et susceptible de se développer par la germination ;
  • un progéniteur immature non différencié des lignées hématopoïétiques.

Le nom (un) blaste est emprunté au grec β λ α σ τ ο ́ ς « germe, embryon ».

un améloblaste ou adamantoblaste : une cellule prismatique haute, d’origine ectodermique, située sous la surface de l’émail.

un angioblaste : une cellule douée de potentialités angiopoïétiques, qui embryologiquement est issue d’un somite mésenchymateux et donne naissance aux cellules endothéliales vasculaires.

un centroblaste : une cellule B activée en division située dans la zone sombre des centres germinatifs, n’exprimant pas de BCR etfaisant l’objet de mutations somatiques au niveau des segments génétiques codant les domaines VH et VL)

un chondroblaste : une cellule mésenchymateuse souche des cellules du tissu cartilagineux ou chondrocytes.

un chordomésoblaste : le troisième feuillet de l’embryon mis en place à la troisième semaine de la gastrulation.

un cytotrophoblaste : une couche trophoblastique de cellules bien identifiables, limitée par une membrane qui recouvre les villosités choriales.

un ectoblaste : la couche cellulaire de l’embryon tridermique qui, au cours de la troisième semaine du développement, par processus de gastrulation, va se constituer à partir des cellules épiblastiques du disque embryonnaire qui, ne migrant pas en profondeur au niveau de la ligne primitive et du nœud de Hensen, vont constituer le revêtement externe de l’embryon du côté de la cavité amniotique.

un endoblaste : une ébauche de l’endoderme.

un entoblaste : la couche cellulaire qui, au cours de la troisième semaine du développement de l’embryon tridermique, par le processus de gastrulation, va constituer, à partir des cellules épiblastiques du disque embryonnaire et par leur migration en profondeur au niveau de la ligne primitive et du nœud de Hensen, un contingent cellulaire qui refoule les cellules de l’hypoblaste situées sur la face vitelline du disque embryonnaire.

un entoblaste vitellin : la partie extra-embryonnaire de l’entoblaste, constituant le revêtement interne de la vésicule ombilicale.

un épendymoblaste : une cellule donnant naissance aux cellules de l’épendyme.

un épiblaste : la partie de l’ectoblaste qui reste en surface et constitue l’épiderme et ses dérivés, glandes, phanères et placodes, tandis que le neurectoblaste s’enfonce dans la gouttière neurale.

un érythroblaste : l’une des cellules nucléées précurseurs des hématies de la moelle hématopoïétique.

un fibroblaste : une cellule conjonctive à cytoplasme le plus souvent allongé et à noyau fusiforme présente dans tous les tissus conjonctifs et possédant un ergastoplasme riche en ribosomes, ce qui traduit une intense capacité de biosynthèse.

une plante géoblaste : dont les cotylédons restent en terre pendant la germination.

un hémangioblaste : une cellule douée de potentialités hémangiopoïétiques, qui embryologiquement est issue du mésoderme splanchnopleural et donne naissance aux cellules endothéliales vasculaires, aux cellules sanguines.

un hématoblaste : une cellule jeune, médullaire, de la lignée sanguine.

une hémocytoblaste : une cellule de 30 µm ayant un cytoplasme basophile,peu abondant et un noyau régulier qui se trouve dans la moelle osseuse et qui serait intermédiaire entre la cellule souche et le myéloblaste, le mégacaryoblaste et l’érythroblaste.

un hémohistioblaste : une dénomination de l’hypothétique cellule mère, qui donnerait naissance à toutes les cellules sanguines.

un histioblaste : un monoblaste.

un hypoblaste : le feuillet inférieur du disque embryonnaire destiné à donner l’entoblaste extra-embryonnaire.

un immunoblaste

un kératinoblaste : une cellule engendrant les kératinocytes.

un lymphoblaste : un lymphocyte T ou B activé caractérisé par une augmentation de taille, une décondensation de la chromatine et une augmentation du contenu en ARN et en protéines ainsi que par l’expression de marqueurs d’activation.

une leucémie aigüe à mégacaryoblastes : une variété de leucémie aigüe myéloblastique classée M7 dans la classification FAB.

un mégaloblaste : une cellule de la lignée érythroïde décrite au cours des carences cellulaires en cobalamines ou en folates.

un mélanoblaste : une cellule souche de la lignée mélanocytaire originaire de la crête neurale d’où elle migre vers les territoires de destination pendant la période embryonnaire.

un méningoblaste : une cellule constitutive de la méninge.

un mésoblaste : la couche cellulaire qui, au cours de la troisième semaine du développement de l’embryon tridermique, par le processus de gastrulation, va constituer, à partir des cellules épiblastiques du disque embryonnaire et par leur migration en profondeur au niveau de la ligne primitive et du nœud de Hensen, un contingent de cellules mésoblastiques qui s’interposent entre l’ectoblaste et l’entoblastemésoblaste.

un monoblaste : un histioblaste.

un myéloblaste : une cellule de la moelle osseuse.

un nématoblaste : un cnidoblaste, une cellule urticante des cnidaires.

un néoblaste : une cellule indifférenciée qui, chez certains animaux, assure la régénération des parties amputées.

un neuroblaste : une cellule embryonnaire provenant du tube neural et susceptible de se différencier en neurones et d’être à l’origine de neuroblastomes.

un normoblaste : un globule rouge nucléé présent dans la moelle osseuse.

un odontoblaste : une cellule cylindrique haute d’origine mésodermique, située à la partie apicale de la papille dentaire, sous la couche des améloblastes.

un ostéoblaste : une grande cellule d’origine mésenchymateuse, de 20 à 50 mm de diamètre, à cytoplasme abondant, à volumineux appareil de Golgi et responsable de la formation, de l’apposition, puis de la minéralisation de la matrice osseuse.

un plasmoblaste : une cellule précurseur des plasmocytes, se développant dans la pulpe des ganglions lymphatiques à partir des immunoblastes B.

un plasmoditrophoblaste

un promégacaryoblaste : une cellule progénitrice de la lignée mégacaryocytoplaquettaire, non identifiable par des critères cytologiques ou immunologiques au niveau du myélogramme.

un sidéroblaste : un érythroblaste médullaire contenant des granules de fer non héminiques visibles en microscopie optique après coloration de Perls au bleu de Prusse.

un spongioblaste : une cellule ou un ensemble de cellules embryonnaires d’origine neuro-ectodermique qui se différencient en astrocytes ou en oligodendrocytes.

un syncytiotrophoblaste : la couche cellulaire externe du trophoblaste dont les cellules sont fusionnées en syncitium.

un trophoblaste : en embryologie : la couche extraembryonnaire périphérique apparaissant aux environs du huitième jour après l’ovulation et faite de cellules qui pénètrent dans l’endomètre au lieu de l’implantation de l’œuf fécondé.

blastématique, blastème

elle, il est blastématique : se rapporte au blastème.

un blastème :

  • un tissu ou groupement cellulaire qui, par des phénomènes d’induction, de migration, de différenciation et de spécialisation, donnera naissance à un organe ou à un élément organique ;
  • une substance amorphe dans un tissu ;
  • un amas de néoblastes à partir duquel la régénération d’un organe ou d’un membre s’effectue.

blasticotomidé

les blasticotomidés : une famille d’insectes hyménoptères.

blastique

une cellule blastique : une cellule, généralement de grande taille, d’un diamètre supérieur à 8 micromètres, avec un cytoplasme mal différencié, riche en ARN et synthétisant activement de l’ADN démontré par l’incorporation rapide de thymidine tritiée.

une crise blastique : le terme évolutif de la leucémie myéloïde chronique, caractérisé par l’apparition dans le sang et la moelle osseuse de blastes leucémiques dont l’origine myéloïde est nettement plus fréquente que la lymphoïde, la mégacaryocytaire ou l’érythrocytaire.

une lymphadénopathie angio-immunoblastique : un lymphome T particulier qui comporte une prolifération de vaisseaux contournés atypiques et une infiltration lymphoïde, dont les atteintes initiales électives sont ganglionnaires et/ou cutanées et qui s’accompagne d’un syndrome général alarmant, d’une polyadénopathie et d’une hypergammaglobulinémie.

un segment cœloblastique : un somite.

elle, il est cytotrophoblastique : concerne le cytotrophoblaste.

elle, il est ectoblastique : se rapporte à l’ectoblaste.

elle, il est endoblastique : se rapporte à l’endoblaste.

elle, il est entoblastique : se rapporte à l’entoblaste.

un ilot érythroblastique : une unité anatomique cellulaire de la moelle osseuse constituée par un macrophage central entouré d’une couronne d’érythroblastes enlacés par les prolongements cytoplasmiques du macrophage.

une anémie érythroblastique du nouveau-né : une anémie hémolytique régénérative avec érythroblastose néonatale.

une cellule fibroblastique : une cellule de soutien présente dans le tissu conjonctif, la peau, les tendons et le cartilage.

des facteurs de croissance fibroblastiques : une famille de facteurs de croissance synthétisés essentiellement par les fibroblastes, liant l’héparine et interagissant avec des heparan sulfate protéoglycanes, impliqués dans la cicatrisation des plaies, l’angiogenèse, le développement de l’embryon, la prolifération et la différentiation de nombreux types cellulaires.

un sarcome fibroblastique

un tissu hémohistioblastique : le réseau des cellules du système des mononucléaires macrophages.La dénomination «tissu réticulo-endothélial» est désuète.

un œuf holoblastique : qui se segmente totalement.

un sarcome lipoblastique : une expression ancienne, proposée par Masson, désignant la forme indifférenciée du liposarcome, qui contient peu de cellules adipeuses à cytoplasme spumeux.

elle, il est lymphoblastique : est relative, est relatif au lymphoblaste.

une leucémie aigüe lymphoblastique : une des deux grandes variétés de leucémie aigüe qui prédomine chez l’enfant et l’adulte jeune dont le diagnostic repose sur l’aspect morphologique des lymphoblastes, la cytochimie et le phénotype immunologique.

une transformation lymphoblastique : un changement morphologique d’un lymphocyte associé avec son activation : passage en phase G1 du cycle cellulaire

une anémie mégaloblastique : une anémie définie par la présence dans la moelle d’érythroblastes de grande taille dont la chromatine est finement perlée.

une division méroblastique : un type de scission de l’œuf dans lequel le noyau et le cytoplasme nucléaire sont seuls divisés.

elle, il est mésoblastique : se rapporte au mésoblaste

elle, il est monoblastique : concerne les monoblastes.

une leucémie aigüe myéloblastique : une prolifération clonale de cellules à caractère anarchique développées à partir des précurseurs hématopoïétiques [blastes] des lignées médullaires.

une tumeur myofibroblastique inflammatoire du poumon : une lésion nodulaire composée de cellules inflammatoires lymphocytaires et surtout plasmocytaires, de macrophages chargés de lipides et de cellules conjonctives myofibroblastiques.

une structure nématoblastique : en géologie.

elle, il est neuroblastique : est composé(e) de neuroblastes.

elle, il est odontoblastique : concerne, est de la nature des odontoblastes.

elle, il est sidéroblastique : se dit de certaines anémies dans lesquelles l’examen médullaire objective des sidéroblastes en couronne (ou en anneau) qui sont des érythroblastes contenant des dépôts excessifs de fer dans les mitochondries.

un fibrome trichoblastique : une tumeur cutanée bénigne rare, survenant au cours de la seconde moitié de la vie en des endroits différents du corps, mais avec une prédilection pour la région pelvienne, et dont il existerait deux types cliniques, nodulaire et en plaque, mais dont le diagnostic est uniquement histologique.

elle, il est trophoblastique : se rapporte au trophoblaste.

une maladie trophoblastique : l’ensemble des tumeurs développées à partir du placenta caractérisé par une hyperplasie du trophoblaste périvillositaire et l’absence d’embryon.

un carcinome trophoblastique, une coque trophoblastique, un epithélioma trophoblastique, une pseudotumeur trophoblastique invasive, une tumeur trophoblastique

blastobasidé

les blastobasidés : une famille d’insectes lépidoptères.

blastocardie

une blastocardie : une tache germinative qui était considérée comme le centre de formation de l’ovule.

blastocarpe

une graine blastocarpe : dont la germination s’est effectuée avant sa sortie du péricarpe.

blastocèle, blastocélien, blastocœle, blastocœlien

un blastocèle ou blastocœle : une cavité apparaissant chez l’embryon entre les deux blastomères, caractéristique du stade blastula.

elle est blastocélienne ou blastocœlienne, il est blastocélien ou blastocœlien : est relative, est relatif au blastocéle.

blastocère

un blastocère des marais : un cerf.

blastocholine

des blastocholines : des acides organiques renfermés par certains fruits.

blastochyle

un blastochyle : le liquide contenu dans le blastocèle.

blastocinèse

une blastocinèse : l’ensemble des mouvements de déplacement de l’embryon sur ou dans le vitellus de l’œuf au cours du développement.

blastocolle

une blastocolle : une substance visqueuse, résineuse ou balsamique, qui recouvre les bourgeons et les préserve contre la pluie.

blastocyathe

un blastocyathe : le genre d’animaux portant des cicatrices des bourgeons latéraux tombés.

blastocyste, Blastocystis, blastocystos

1. un blastocyste : la forme segmentée de l’œuf fécondé lorsqu’il pénètre dans la muqueuse utérine. Chez les mammifères, l’œuf au stade de morula se creuse d’une cavité, le blastocèle, au moment de la nidation, à la fin de la première semaine, c’est le stade blastula du développement de l’embryon.

2. des blastocystes :

  • des eukaryotes straménopiles :
  • un genre de champignons microscopiques.

Blastocystis hominis : un protozoaire présentant des caractéristiques morphologiques, biologiques et moléculaires particulières qui l’ont fait longtemps considérer comme un champignon levuriforme.

une blastocystose : une parasitose pauci-ou asymptomatique due à Blastocystis hominis.

blastocyte, blastocytome

un blastocyte : une cellule embryonnaire non encore différenciée.

un blastocytome : une tumeur formée de blastocytes.

blastodème

un blastodème

blastoderme, blastodermique

un blastoderme : la membrane primitive de l’embryon.

elle, il est blastodermique : est relative, est relatif au blastoderme.

blastodinium

un blastodinium : un protozoaire.

blastodisque

un blastodisque : un blastoderme.

blastogenèse, blastogénique

une blastogenèse :

  • un mode de multiplication qui, par bourgeonnement, produit les blastozoïdes ;
  • les premiers stades du développement de l’embryon, donnant naissance au blastoderme.

elle, il est blastogénique :

  • provient d’un germe ou d’une cellule germinale ;
  • se rapporte à la blastogenèse.

blastographie, blastographique, blastographiste

une blastographie : une étude du bourgeon, de son aspect et de son développement.

elle, il est blastographique : est relative, est relatif à la blastographie.

une, un blastographiste : celle, celui qui écrit des ouvrages traitant de blastographie.

blastoïde

les blastoïdes : une classe d’échinodermes fossiles.
un blastoïde

blastolyse

une blastolyse : une destruction d’une cellule.

-blastomatose, -blastome

un améloblastome : une tumeur bénigne des maxillaires d’évolution lente et récidivante à point de départ des cellules germinales de l’émail, forme bénigne de l’adamantinome.

un androblastome : une tumeur testiculaire rare, habituellement bénigne, développée aux dépens des cellules de Sertoli.

un arénoblastome ou androblastome de l’ovaire : une tumeur endocrine virilisante de l’ovaire, formée de cellules de Leydig et de cellules de Sertoli, ayant la structure d’un adénome testiculaire et produisant de la testostérone. On lit aussi : un arrénoblastome (une tumeur bénigne masculinisante de l’ovaire, ayant la structure d’un adénome testiculaire).

un chondroblastome : une tumeur cartilagineuse bénigne des épiphyses des os longs survenant dans la deuxième décennie de la vie et formée surtout de cellules cartilagineuses immatures de type chondroblaste.

un esthésioneuroblastome : une tumeur neuronale primitive maligne souvent incluse dans le groupe des neuroblastomes, qui se développe à partir de l’épithélium olfactif.

un fibroblastome agressif à cellules géantes : une tumeur mésenchymateuse rare.

un ganglioneuroblastome : une tumeur maligne rare présentant une double composante : mature de ganglioneurome et surtout immature de neuroblastome.

un glioblastome : une tumeur gliale hautement maligne, dont la fréquence est de 15 à 20% de toutes les tumeurs intracrâniennes, avec un pic entre 45 et 55 ans.

un gonadoblastome : une tumeur survenant presque toujours sur une gonade dysgénétique, et le plus souvent chez des enfants porteurs d’une ambigüité sexuelle, et possédant un chromosome Y.

un gynandroblastome : une tumeur endocrine de l’ovaire habituellement maligne qui peut être androgéno- ou œstrogénosécrétante, ou non fonctionnelle.

un hamartoblastome : une tumeur maligne développée à partir d’un hamartome.

une hémangioblastomatose cérébrorétinienne

un hémangioblastome : une tumeur vasculaire bénigne, de nature congénitale, unique ou multiple, qui siège en règle dans la fosse postérieure du crâne, la moelle épinière ou la rétine.

une hémocytoblastomatose

un hépatoblastome : une tumeur hépatique maligne du nourrisson, caractérisée par le développement anarchique des cellules hépatiques embryonnaires, conduisant rapidement à la mort.

un histioblastome : un réticulosarcome à différenciation cellulaire histiocytaire.

un léiomyoblastome : une tumeur musculaire lisse résultant d’une prolifération de cellules rondes ou polygonales, à cytoplasme clair et abondant, dites « cellules épithélioïdes ».

un lymphoblastome : une tumeur maligne développée dans les nœuds lymphatiques ou la rate, par prolifération des cellules lymphoblastiques.

un masculinovoblastome : une variété de tumeur ovarienne à cellules lipidiques d’aspect surrénaloïde.

un mastoblastome : un hamartome mammaire, un mastome.

un médulloblastome : une néoformation classée dans les tumeurs embryonnaires du système nerveux comme la tumeur neuro-ectodermique primitive de référence.

un mélanoblastome [terme obsolète]

un mésoblastome : une tumeur maligne développée au dépens du mésoblaste.

un neuroblastome : une tumeur très rare du système nerveux central, qui survient dans les premières années de la vie. Certains l’incluent dans les tumeurs primitives neuroectodermiques, d’autres en font une entité séparée, d’origine neuronale.

un orchidoblastome ou orchioblastome, une tumeur du sac de yolk : une variété infantile de carcinome embryonnaire du testicule.

un ostéoblastome : une tumeur bénigne de l’os au sein de laquelle la prolifération cellulaire est faite d’ostéoblastes et des tissus qu’ils élaborent : os et tissu ostéoïde.

un pneumoblastome : une tumeur pulmonaire maligne rare dont la structure rappelle celle du poumon fœtal au stade glandulaire.

un rétinoblastome : une tumeur embryonnaire de la rétine hautement maligne qui atteint de façon préférentielle le nourrisson et le très jeune enfant avec comme signes d’appel une leucocorie, un strabisme, une buphtalmie ou parfois une hétérochromie irienne; la forme endophytique envahit progressivement le vitré et la forme exophytique gagne l’espace sous-rétinien avec décollement de la rétine.

un spongioblastome : antérieurement, des proliférations tumorales gliales.

un sympathoblastome : un sympathome cervical, une tumeur développée à partir des cellules ganglionnaires de la chaîne sympathique du cou.

un trichoblastome : une tumeur cutanée peu fréquente, survenant chez l’adulte, surtout au visage et dans le cuir chevelu, mais n’ayant pas de caractéristiques cliniques particulières.

un trichoblastome trichogénique : une néoformation cutanée rare de l’adulte sans caractères cliniques particuliers, faisant partie des tumeurs trichogéniques annexielles bénignes qui rappellent histologiquement le développement embryologique du follicule pileux et comportent, de ce fait, comme la matrice pilaire, une composante épithéliale et une composante mésenchymateuse.

un trophoblastome malin : une tumeur maligne développée à partir du tissu trophoblastique, à fort potentiel métastatique par voie hématogène.

blastomère

un blastomère : une cellule résultant de la segmentation de l’œuf fécondé ou zygote.

un mésomère : un blastomère de taille intermédiaire entre le macromère et le micromère.

Blastomyces, blastomycètes, blastomycétien, blastomycétique, blastomycose, blastomycosique

Blastomyces brasiliensis : un champignon pathogène, agent causal de la paracoccidioïdomycose autrefois dénommée blastomycose sud-américaine.

Blastomyces dermatitidis : un dermatophyte pathogène, agent causal de la blastomycose nord-américaine.

les blastomycètes : une famille de champignons se reproduisant par bourgeonnement.
un blastomycète

elle est blastomycétienne ou blastomycétique, il est blastomycétien ou blastomycétique : est causé(e), provoqué(e) par les blastomycètes.

une blastomycose : une infection fongique due à un champignon dimorphique, Blastomyces dermatitidis, dont les propriétés écologiques et le mode de transmission sont encore mal définis .

elle, il est blastomycosique : est relative, est relatif à la blastomycose.

une chromoblastomycose : un terme obsolète remplacé par celui de chromomycose.

blastoneuropore

un blastoneuropore : l’orifice embryonnaire transitoire situé à l’union du blastopore et du neuropore.

-blastopénie

une érythroblastopénie : une absence ou rareté des érythroblastes médullaires dans une moelle apparemment de richesse normale, où les lignées mégacaryocytaires et granulocytaires sont présentes.

blastophage

un blastophage : un genre d’insectes coléoptères.

blastophore

un blastophore : la substance contenue dans la cellule spermatique, le spermatide excepté.

blastophtorie

une blastophtorie : une altération des gamètes due à un agent toxique ou à une infection.

blastophyllium

un blastophyllium : chacun des feuillets embryonnaires primitifs.

blastopodiocyte

un blastopodiocyte : un mégaloblaste dont le cytoplaste anormal émettrait des bourgeonnements.

blastoporal, blastopore

elle est blastoporale, il est blastoporal : se rapporte au blastopore.
elles sont blastoporales, ils sont blastoporaux

un blastopore : l’orifice de l’intestin primitif ou archentéron.

-blastose

une érythroblastose du nouveau-né : une augmentation du nombre des formes jeunes des hématies chez le nouveau-né liée à une anémie régénérative.

une hémocytoblastose

une mégaloblastose : une existence de mégaloblastes dans la moelle.

une mélanoblastose neuro-cutanée : une affection malformative associant un nævus pigmentaire cutané géant ou, plus souvent, de multiples nævus, à une infiltration mélanocytaire des centres nerveux et des méninges qui est souvent latente mais peut entrainer une hydrocéphalie chez le nourrisson et une transformation en mélanome malin cutané ou cérébral.

une normoblastose : une production excessive de normoblastes par la moelle osseuse.

blastosmilie

une blastosmilie : un genre d’animaux de la famille des trochosmiliacés.

blastospore, blastosporé

une blastospore : une spore arrondie ou ovoïde, formée par un bourgeonnement apical d’un filament mycélien ou d’une cellule, comme c’est le cas chez les levure.

elle est blastosporée, il est blastosporé : se reproduit par blastospore.

blastostroma

un blastostroma : une substance contenue dans l’ovule et à laquelle on attribuait un rôle dans la formation du blastoderme.

blastostyle

un blastostyle

blastotrochus, blastotroque

un blastotrochus ou blastotroque : un genre de madréporaires.

blastozoïde, blastozoïte

un blastozoïde ou blastozoïte : tout individu d’une colonie animale obtenu par blastogenèse ou segmentation de l’organisme souche et susceptible de produire à son tour de nouveaux individus.

blastula, blastulation

une blastula :

  • chez les mammifères, l’œuf au stade de morula se creuse d’une cavité, le blastocèle, au moment de la nidation, à la fin de la première semaine ;
  • le stade embryonnaire caractérisé par la disposition, en une couche unique, de grosses cellules appelées blastomères.

une blastulation : la deuxième phase de l’embryogénèse, au cours de laquelle les cellules issues de la segmentation se disposent à la périphérie en ménageant une cavité centrale, l’organisme embryonnaire formé est la blastula.

blatèrement, blatérer

un blatèrement : le cri du chameau ou du bélier.

blatérer : pour le chameau ou le bélier, pousser un cri.

je blatère, tu blatères, il blatère, nous blatérons, vous blatérez, ils blatèrent ;
je blatérais ; je blatérai ; je blatèrerai ou blatérerai ; je blatèrerais ou blatérerais ;
j’ai blatéré ; j’avais blatéré ; j’eus blatéré ; j’aurai blatéré ; j’aurais blatéré ;
que je blatère, que tu blatères, qu’il blatère, que nous blatérions, que vous blatériez, qu’ils blatèrent ;
que je blatérasse, qu’il blatérât, que nous blatérassions ; que j’aie blatéré ; que j’eusse blatéré ;
blatère, blatérons, blatérez ; aie blatéré, ayons blatéré, ayez blatéré ;
(en) blatérant.

Le verbe blatérer vient du latin blatero « bavarder, babiller » et surtout en bas latin « crier (en parlant du chameau) ».

Le verbe déblatérer (= parler avec violence et prolixité contre quelque chose ou contre quelqu’un) est emprunté au latin classique deblaterare « dire en bavardant à tort et à travers » de blaterare, d’origine onomatopéique.

blatier, blatrier

un (marchand) blatier ou blatrier, bladier,… : un commerçant en blé, ou en grains.

Le nom (un) blatier est probablement une adaptation du latin médiéval bladatarius formé d’après bladataria « entrepôt à grains ».

blattaculture, Blattaria, blatte, blatte-grillon, blattellidé, blattelloïde, blatticole, blattidé, blattiné, Blattinina, blattodé, blattoïde, blattoptère, blattoptéroïde

une blattaculture : un élevage de blattes dans le but de les réduire en une poudre utilisée en pharmacie et en cosmétique.

les Blattaria : l’ordre des blattoptères (ou Blattodea) ou d’un sous-ordre d’insectes dictyoptères.

une blatte : un cafard, un insecte. On distingue 3500 espèces de blattes.

une blatte-grillon : un nom vernaculaire donné aux insectes ayant des caractères communs aux dictyoptères (blattes) et aux orthoptères (grillons).

les blattellidés : la famille d’insectes tels Attaphila fungicola, Blattella asahinai, Blattella germanica, etc..

les blattelloïdes : une super-famille d’insectes blattoptères blattinés

elle, il est blatticole : est du genre de la blatte.

les blattidés : la famille d’insectes tels Angustonicus arboricolus, Blatta orientalis, Celatoblatta brunni, Eurycotis floridana, etc.

les blattinés : un sous-ordre d’insectes blattoptères.

Blattinina : un infra-ordre d’insectes blattoptères blattinés

les blattodés ou blattoptères : un sous-ordre d’insectes dictyoptères

les blattoïdes : un ancien taxon d’insectes orthoptéroïdes dictyoptères Blattaria.

les blattoptéroïdes : un ancien super-ordre d’insectes polynéoptères.

Le nom (une) blatte vient du latin blatta.

biaude

une blaude ou biaude :

  • un vêtement masculin de dessus, de travail ou d’apparat, en tissu plus ou moins fin, généralement de couleur bleue, en usage chez les paysans, les marchands et les artisans jusqu’au milieu du 20e siècle ;
  • une blouse, un vêtement masculin ou féminin en tissu léger, qu’on enfile par dessus les autres vêtements pour les protéger et qui, le plus souvent, se boutonne par devant.

On a lu aussi une blode.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ces noms sont probablement des formes féminines de bliaut.

blave, blavin

un blave ou blavin :

  • un mouchoir ;
  • un foulard ;
  • une cravate.

se lâcher du blavin : pleurer.

un blave à ressort : un pistolet de poche.

Le nom (un) blavin est issu par métonymie du provençal moderne blaven, blavenc « bleuâtre », en ancien provençal blavenc.

blavelle, blavette

une blavelle ou blavette : un bleuet, une plante.

blavet

un blavet : un agaric palomet, un champignon.

Le nom (un) blavet est dérivé de bleu, d’après le radical du latin médiéval blavus.

blazar

un blazar : [astronomie] une radiosource ponctuelle dont le rayonnement, très intense, peut varier en quelques jours d’un facteur allant jusqu’à 100. Le blazar est interprété comme un noyau actif de galaxie observé dans l’axe de son jet de matière, ce dernier émettant un rayonnement suivant cet axe. En anglais : blazar ; blazing quasar. Voir aussi : noyau actif de galaxie, quasar. Journal officiel de la République française du 04/06/2019.

blaze

1. un blaze ou blase : un nom ; un nez.

Le nom (un) blase ou blaze (1) est une apocope de blason.

2. un blaze ou une bourre : une soie lâche servant à la fixation du cocon de ver à soie.

blazer

un blazer : une veste de sport. [blazer se prononce de deux façons.]

Le mot anglais blazer « veston de sport aux couleurs vives » est dérivé du verbe to blaze « briller ».

blé

A. un blé : une céréale.

le blé, du blé : le grain de la céréale séparé de l’épi.

bléer : emblaver, ensemencer en blé.

B. du blé : de l’argent.

C. un blé : une graminée, une plante autre que le blé proprement dit.

les grands blés : le seigle, le froment.

les petits blés : l’orge et l’avoine.

un blé cornu : un ergot de seigle, un champignon parasite.

un blé d’amour ou un grémil : une plante.

un blé d’Inde ou blé de Turquie : un maïs.

une épluchette de blé d’Inde

un blé noir ou blé sarrasin : le sarrasin.

un blé de Guinée : un sorgho.

un blé de la Saint Jean : un seigle semé en juin.

un blé de vache : un mélampyre ou une saponaire rouge.

un blé des Canaries : un alpiste.

un blé-méteil : un mélange de froment et de seigle.

Le nom (un) blé [on écrivait autrefois bled] vient de l’ancien bas francique blād « produit de la terre ».

Le verbe déblayer (= enlever ; dégager ; débarrasser ; aplanir) est dérivé de blé. D’où un déblaiement, un déblayage, un déblai : une évacuation de terre, de décombres ; ce qui est enlevé).

Le verbe emblaver (= ensemencer une terre) est dérivé de blef (blé). D’où une emblavure ou un emblavement.

Le nom (un) mélampyre (= une plante) est emprunté au grec μ ε λ α ́ μ π υ ρ ο ν « blé noir » composé de μ ε ́ λ α ς « noir » et π υ ρ ο ́ ς « blé ».

Le verbe remblayer est dérivé de blé. D’où un remblai, un remblaiement, un remblayage, une remblayeuse.

bléchard, blèche, bléchir

elle est blécharde ou blaicharde, il est bléchard ou blaichard : est malingre, décati(e).

elle, il est blèche ou blaiche, blêche :

  • est d’un caractère mou et faible ;
  • est laide, vilaine, mauvaise ; est laid, vilain, mauvais.

faire banque blèche : avoir une quinzaine improductive, sans toucher d’argent.

une, un blèche : celle, celui qui possède un caractère dolent et manque de fermeté.

bléchir ou blaichir : devenir blèche.

je bléchis, tu bléchis, il bléchit, nous bléchissons, vous bléchissez, ils bléchissent ;
je bléchissais ; je bléchis ; je bléchirai ; je bléchirais ;
j’ai bléchi ; j’avais bléchi ; j’eus bléchi ; j’aurai bléchi ; j’aurais bléchi ;
que je bléchisse, que tu bléchisses, qu’il bléchisse, que nous bléchissions, que vous bléchissiez, qu’ils bléchissent ;
que je bléchisse, qu’il bléchît, que nous bléchissions ; que j’aie bléchi ; que j’eusse bléchi ;
bléchis, bléchissons, bléchissez ; aie bléchi, ayons bléchi, ayez bléchi ;
(en) bléchissant.

Le mot blèche est un terme normand en rapport avec blet.

blechnacée, Blechnum

les blechnacées : une famille de fougères, par exemple : Blechnum.

bled, blédard

un bled :

  • en Afrique du Nord, une région située à l’intérieur des terres, la campagne ;
  • un terrain vague séparant deux tranchées ennemies ;
  • une contrée reculée ou un petit village isolé, sans commodités ni distractions ;
  • le lieu où une personne habite, où elle est née.

une blédarde, un blédard : en Afrique du Nord, celle, celui qui vit dans le bled.

Le nom (un) bled est emprunté à l’arabe d’Algérie blad « terrain, pays », la forme de l’arabe classique étant bilād.

Bledius

Bledius : un genre d’insectes coléoptères.

bléer

bléer : emblaver, ensemencer en blé.

bleffer, bleffeur

Belgique.

bleffer : baver.

une bleffeuse, un bleffeur : celle, celui qui bleffe.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bleime

une bleime : une meurtrissure de la sole du talon du cheval.

Le nom (une) bleime vient d’un terme wallon emprunté au néerlandais blein « pustule, ampoule ».

blème

un blème : un problème.

y a un blème

blême, blêmeur, blêmir, blêmissant, blêmissement

elle, il est blême :

  • est extrêmement pâle, d’une pâleur maladive ;
  • est sans éclat, terne ;
  • est de faible intensité ;
  • est blafarde ou blafard.

une blêmeur : une pâleur, la couleur, l’aspect de ce qui est blême.

blêmir :

  • devenir blême ;
  • devenir terne, pâle ;
  • s’affaiblir.

je blêmis, tu blêmis, il blêmit, nous blêmissons, vous blêmissez, ils blêmissent ;
je blêmissais ; je blêmis ; je blêmirai ; je blêmirais ;
j’ai blêmi ; j’avais blêmi ; j’eus blêmi ; j’aurai blêmi ; j’aurais blêmi ;
que je blêmisse, que tu blêmisses, qu’il blêmisse, que nous blêmissions, que vous blêmissiez, qu’ils blêmissent ;
que je blêmisse, qu’il blêmît, que nous blêmissions ; que j’aie blêmi ; que j’eusse blêmi ;
blêmis, blêmissons, blêmissez ; aie blêmi, ayons blêmi, ayez blêmi ;
(en) blêmissant.

elle est blémissante, il est blêmissant :

  • devient blême ;
  • est d’une blancheur sans éclat.

un blêmissement : l’action de devenir blême.

Le verbe blêmir vient de l’ancien bas francique blesmjan issu de blasmjan dérivé de blasmi « couleur pâle ».

blend

un blend : un whisky issu de l’assemblage de plusieurs whiskys.

blende, blendeux

une blende : un minerai de zinc, composé essentiellement de sulfure de zinc et renfermant souvent du plomb et du cadmium.

elle est blendeuse, il est blendeux : contient de la blende.

Le nom (une) blende est emprunté à l’allemand moderne Blende déverbal de blenden soit pris au sens propre « éblouir », en raison des cristaux contenus dans ce minerai, soit à l’emploi figuré « éblouir, tromper », ce minerai ne contenant pas de plomb.

blender

un blender [Québec] : un appareil électroménager se composant d’un socle où est logé le moteur et d’un récipient doté à la base d’un couteau-hélice qui est utilisé pour mélanger, écraser, broyer, réduire en purée des aliments.

Dans la langue de la publicité et dans le langage soigné, on emploie plutôt mélangeur ; en France, le terme généralement utilisé, bien qu’il soit critiqué, est mixeur.

Ce nom est emprunté à l’anglais nord-américain. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

blenheim

elle, il est blenheim : pour un chien, qualifie des marques châtain vif sur fond blanc, bien réparties, dont souvent une au milieu du crâne.

blenno-

blenn(o)-, du grec β λ ε ́ ν ν α, indique une relation avec le mucus. Au 20ème siècle, on ne relève aucune création nouvelle. Les connaissances médicales ont nécessité un vocabulaire plus technique, plus rigoureux. D’autre part, blenno- a sans doute pris, à cause de blennorragie, un sens dépréciatif. CNRTL.

On a lu aussi : blennélytrie, blennentérie, blennisthmie, blennocystite, blennométrite, blennopyrie, blennorrhinie, blennose, blennothorax, blennotorrhée, blennurétrie, blennurie (CNRTL).

blennadénite

une blennadénite : une inflammation de glandes muqueuses.

blennémèse

une blennémèse : un vomissement de mucus.

blennidés, blennie, blenniidé, blennioïde

les blennidés ou blenniidés : une famille de blennioïdes, de poissons.

une, un blennie : un petit poisson dont la peau, aux écailles absentes ou très petites, est protégée par du mucus.

les blennioïdes : un taxon de poissons téléostéens acanthoptérygiens percomorphes perciformes.

blennogène

elle, il est blennogène : produit des mucosités.

blennoïde

elle, il est blennoïde : ressemble au mucus.

blennophtalmie, blennophtalmique

une blennophtalmie : une inflammation de la conjonctive, avec une sécrétion abondante de fluide muco-purulent.

elle, il est blennophtalmique : est relative, est relatif à la blennophtalmie.

blennorragie, blennorragique, blennorrhagie, blennorrhagique

une blennorragie : une maladie infectieuse sexuellement transmissible due au gonocoque de Neisser, cause d’uréthrite aigüe ou chronique chez l’homme, de vulvite, vaginite, cervicite ou métrite chez la femme. L’usage a limité son emploi pour désigner électivement les uréthrites gonococciques aigües, communément appelées « chaudepisse ».

elle, il est blennorragique : se rapporte à la blennorragie.

une, un blennorragique : celle qui est atteinte de blennorragie, celui qui est atteint de blennorragie.

On a lu aussi : une blennorrhagie, blennoragie, blenno ; blennorrhagique, blennoragique.

Le nom (une) blennorragie est composé du grec β λ ε ́ ν ν α « morve » ou « pituite » et ρ ̔ α γ η ́ de ρ ̔ η ́ γ ν υ μ ι « éclater, jaillir ».

blennorrhée

une blennorrhée :

  • une blennoragie ;
  • un écoulement uréthral de muco-pus.

une blépharoblennorrhée : une conjonctivite purulente avec sécrétion abondante d’origine bactérienne diverse.

une gonoblennorrhée : une conjonctivite blennoragique.

Le nom (une) blennorrhée est composé du grec β λ ε ́ ν ν α « morve » ou « pituite » et de ρ ̔ ε ́ ω « couler ».

blennorrhoïde

elle, il est blennorrhoïde : ressemble à l’écoulement muqueux de l’uréthrite et de la vaginite.

blennostase, blennostatique

une blennostase : une suppression ou une diminution d’un écoulement muqueux.

elle, il est blennostatique :

  • est relative, est relatif à la blennostase ;
  • favorise la blennostase.

bléomycine

une bléomycine : un antibiotique extrait de Streptomyces verticulus utilisé comme agent antinéoplasique, seul ou plus souvent associé dans plusieurs types de chimiothérapies contre des tumeurs hématologiques et solides.

bléphar(o)-

bléphar(o)– est tiré du grec β λ ε ́ φ α ρ ο ν « paupière » ou β λ ε φ α ρ ι ́ ς « cil ».

voir : CNRTL.

On a lu aussi : blépharacanthe, blépharanthe, blépharidie, blépharistemme, blépharocalyse, blépharochloé, blépharoglotte, blépharolépide, blépharophylle, blépharosperme, blépharostome, blépharozie.

blépharadénite

une blépharadénite : une inflammation des glandes palpébrales ou glandes de Meibomius.

blépharicère, blépharicéridé, blépharicéroïde, blépharicéromorphe

une blépharicère : un genre d’insectes diptères.

les blépharicéridés : une famille d’insectes diptères.

les blépharicéroïdes : une super-famille d’insectes diptères.

les blépharicéromorphes : un infra-ordre de diptères nématocères.

-blépharie

une ablépharie : un colobome de la paupière supérieure dont les moignons représentent moins du tiers de la paupière.

un syndrome d’ablépharie-macrostomie

bléphariphore

un organe bléphariphore ou blépharophore : qui porte des cils.

bléphariptère

un bléphariptère : une mouche.

blépharite

une blépharite : une inflammation du bord libre des paupières dont il existe de nombreuses formes cliniques.

blépharoblaste

un blépharoblaste : un corpuscule basal, un corpuscule situé à la base de la tige d’un cil vibratile, à l’endroit où elle s’insère sur la cellule.

blépharoblennorrhée

une blépharoblennorrhée ou blépharo-blennorrhée : une conjonctivite purulente avec sécrétion abondante d’origine bactérienne diverse.

blépharocère, blépharocéridé

un blépharocère : un moucheron.

les blépharocéridés : une famille d’insectes.

blépharochalasis

une blépharochalasis :

  • une flaccidité et plis permanents de la paupière supérieure par hyperlaxité de la peau due à un relâchement du tissu cellulaire sous-cutané et une atrophie du derme pouvant entraîner un ptosis ;
  • une atrophie du derme des paupières supérieures, accompagnée de relâchement du tissu cellulaire sous-cutané.

blépharocolobome

un blépharocolobome ou blépharo-colobome : un colobome des paupières.

blépharoconiose

une blépharoconiose : toute lésion palpébrale provoquée par des poussières, des vapeurs ou des gaz.

blépharo-conjonctivite

une blépharo-conjonctivite : une atteinte inflammatoire touchant à la fois la conjonctive et le bord libre des paupières, débutant le plus souvent par la blépharite.

blépharocontracture

une blépharocontracture : un blépharospasme.

blépharodon

un blépharodon : une plante du genre aplopappe, comprenant les espèces à fruits turbinés et couverts de longs poils soyeux.

-blépharon

un ankyloblépharon : une soudure des paupières supérieure et inférieure par leurs bords.

un épiblépharon : un repli cutané transversal congénital du bord de la paupière, sans altération du tissu palpébral, retournant les cils vers la cornée.

un euryblépharon : un élargissement congénital de l’ouverture palpébrale, probablement par aplasie du muscle orbiculaire des paupières.

un microblépharon : un développement des paupières déficient verticalement ayant pour conséquence la fermeture des paupières impossible et des kératites.

un symblépharon : une affection caractérisée par la présence d’adhérences entre la paupière et le globe oculaire.

blépharophimosis

un blépharophimosis : un rétrécissement de la fente palpébrale aussi bien en hauteur qu’en largeur, avec épicanthus plus ou moins marqué, paupière ptosée et lisse, sans pli, tarse atrophié et mou.

blépharophore

un organe blépharophore ou bléphariphore : qui porte des cils.

blépharophtalmie

une blépharophtalmie : une inflammation des paupières.

blépharoplaste

un blépharoplaste : un organite intracellulaire sur lequel s’insèrent les cils et les flagelles de certains protozoaires dont ils assurent la motricité.

blépharoplastie

une blépharoplastie : une restauration des pertes de substance ou des malformations palpébrales au moyen d’une greffe libre ou d’un lambeau pédiculé.

blépharoplégie

une blépharoplégie : une paralysie des paupières, le plus souvent de la paupière supérieure.

Blépharoptosis, blépharoptose, blépharoptôse

Blépharoptosis

une blépharoptose ou blépharoptôse : une chute de la paupière supérieure consécutive à une lésion palpébrale.

blépharopyorrhée

une blépharopyorrhée : un écoulement de pus des culs-de-sac conjonctivaux ou de la face interne des paupières.

blépharorrhaphie

une blépharorrhaphie : une opération qui a pour but de rétrécir la fente palpébrale.

blépharorrhée

une blépharorrhée : un abondant écoulement provenant d’une lésion des paupières.

-blépharose

une pachyblépharose : un épaississement des paupières.

blépharospasme

un blépharospasme ou une blépharocontracture : la forme la plus fréquente du spasme facial médian, caractérisée par un intense spasme involontaire des muscles orbiculaires des paupières, le plus souvent bilatéral, fréquemment douloureux, pouvant se prolonger une minute ou davantage et privant de la vue la patiente, en majorité une femme de la soixantaine.

blépharosphinctérectomie

une blépharosphinctérectomie : une intervention consistant à exciser certaines fibres du muscle orbiculaire des paupières avec la peau sus-jacente.

blépharostase

une blépharostase : une immobilisation des paupières dans l’akinésie préopératoire.

blépharostat

un blépharostat : un instrument destiné à écarter les paupières.

blépharosynéchie

une blépharosynéchie : une soudure permanente de la paupière supérieure avec la paupière inférieure.

blépharotic, blépharotiqueur

un blépharotic : un tic localisé aux paupières et pouvant prendre trois formes.

une blépharotiqueuse, un blépharotiqueur : celle, celui qui souffre d’un blépharotic.

blépharotomie

une blépharotomie : une incision de la paupière.

blériot

un blériot : un avion construit sur le modèle du monoplan utilisé par L. Blériot lors de la première traversée de la Manche en 1909.

un monoplan Blériot

Ce nom vient de celui de l’aviateur et constructeur d’avions Louis Blériot (1872-1936).

blésement, bléser, blésité

un blèsement ou un blaisement :

  • un ensemble de défauts de la prononciation consistant à remplacer certains phonèmes par d’autres plus faciles à articuler
  • bégaiement.

bléser ou blaiser : substituer systématiquement, en parlant, une consonne à une autre.

je blèse, tu blèses, il blèse, nous blésons, vous blésez, ils blèsent ;
je blésais ; je blésai ; je blèserai ou bléserai ; je blèserais ou bléserais ;
j’ai blésé ; j’avais blésé ; j’eus blésé ; j’aurai blésé ; j’aurais blésé ;
que je blèse, que tu blèses, qu’il blèse, que nous blésions, que vous blésiez, qu’ils blèsent ;
que je blésasse, qu’il blésât, que nous blésassions ; que j’aie blésé ; que j’eusse blésé ;
blèse, blésons, blésez ; aie blésé, ayons blésé, ayez blésé ;
(en) blésant.

une blésité : un vice de prononciation, portant soit sur les éléments purement phonétiques, soit sur la structure des mots ou des phrases.

Le verbe blaiser ou bléser est dérivé de l’ancien français bles, blois, lui-même du latin blaesus « bègue ».

blésois

elle est blésoise, il est blésois : est de Blois, une ville en France.
une Blésoise, un Blésois

blessant, blessé, blessement, blesser, blessure

elle, il est blessable : peut être blessé(e), atteinte ou atteint dans sa sensibilité.

elle est blessante, il est blessant :

  • blesse, fait souffrir ;
  • atteint autrui dans sa sensibilité, son amour-propre.

quelque chose de blessant, ce qu’il y a de blessant

elle est blessée, il est blessé :

  • est atteinte ou atteint d’une blessure ;
  • éprouve une souffrance morale ;
  • est offensé(e), offusqué(e), outragé(e) ;
  • est atteinte, affectée ; est atteint, affecté.

une blessée, un blessé : celle, celui qui a subi une ou plusieurs blessures.

un blessement :

  • l’action de blesser ;
  • une violation.

blesser :

  • causer une blessure ;
  • frapper désagréablement, produire une sensation pénible ;
  • offenser, choquer, déplaire, faire du mal ;
  • aller contre, porter préjudice.

se blesser : se faire une blessure, se faire du mal.

une blessure :

  • une lésion faite volontairement ou par accident à un organisme vivant ;
  • une atteinte à la sensibilité, à l’amour-propre d’une personne ;
  • une offense ;
  • une souffrance morale.

Le verbe blesser vient du gallo-roman blettiare « meurtrir » dérivé de l’ancien bas francique correspondant à l’ancien haut allemand bleizza « ecchymose suscitée par un coup ; trace d’une blessure, cicatrice ».

blet, blétir, blétissement, blétissure

une poire blette, un fruit blet : qui est arrivé(e) à une maturité avancée.

blétir ou blettir : devenir blet.

je blétis, tu blétis, il blétit, nous blétissons, vous blétissez, ils blétissent ;
je blétissais ; je blétis ; je blétirai ; je blétirais ;
j’ai bléti ; j’avais bléti ; j’eus bléti ; j’aurai bléti ; j’aurais bléti ;
que je blétisse, que tu blétisses, qu’il blétisse, que nous blétissions, que vous blétissiez, qu’ils blétissent ;
que je blétisse, qu’il blétît, que nous blétissions ; que j’aie bléti ; que j’eusse bléti ;
blétis, blétissons, blétissez ; aie bléti, ayons bléti, ayez bléti ;
(en) blétissant.

un blettissement ou blétissement, une blettissure ou blétissure : une maturité avancée.

Le mot blette est une réfection de l’ancien français blece « blette », lui-même issu de l’ancien français blecier (blesser) pris au sens de « meurtrir (des olives, des pommes pour les faire mûrir) ».

blette

une blette ou une bette, une poirée : une plante.

Le nom (une) blette est emprunté au latin médiéval bleta, croisement du latin bēta « bette, poire » et blitum de même sens.

blètse, blétser, bletz

[Suisse]

un blètse ou bletz :

  • un morceau de tissu, de cuir ou de caoutchouc pour rapiécer ;
  • un sparadrap, un pansement ;
  • une petite rondelle de plastique pour couvrir les numéros, au loto ;
  • une coupure, une entaille, une blessure, une éraflure ;
  • une rustine.

blétser : rapiécer ou soigner à l’aide d’un blètse.

je blètse, tu blètses, il blètse, nous blétsons, vous blétsez, ils blètsent ;
je blétsais ; je blétsai ; je blètserai ou blétserai ; je blètserais ou blétserais ;
j’ai blétsé ; j’avais blétsé ; j’eus blétsé ; j’aurai blétsé ; j’aurais blétsé ;
que je blètse, que tu blètses, qu’il blètse, que nous blétsions, que vous blétsiez, qu’ils blètsent ;
que je blétsasse, qu’il blétsât, que nous blétsassions ; que j’aie blétsé ; que j’eusse blétsé ;
blètse, blétsons, blétsez ; aie blétsé, ayons blétsé, ayez blétsé ;
(en) blétsant.

blettir, blettissement, blettissure

blettir, blettissement, blettissure : voir blet (ci-dessus).

bleu

elle est bleue, il est bleu :

  • parmi les sept couleurs fondamentales du spectre, se situe entre le vert et l’indigo, et rappelle notamment la couleur diurne du ciel sans nuage, celle de l’eau profonde et claire, etc. ;
  • est d’un ton livide tirant sur le bleu.

être bleu de quelqu’un, de quelque chose [Belgique] : être épris de lui, être passionné.

elles sont bleues, ils sont bleus

une barbe bleue : d’un noir bleuté.

un menton bleu : un menton rasé laissant deviner une barbe très noire.

un bas-bleu : une femme qui a des prétentions littéraires.

un bifteck bleu : servi saignant et peu grillé.

une carte bleue : une carte accréditive et de paiement.

un casque bleu : un soldat de l’O.N.U.

un col bleu : un marin français.

un cordon bleu : une cuisinière ou un cuisiner très habile.

la (dentelle) bleue : la dentelle fabriquée à Coventry.

une maladie bleue, des enfants bleus : l’ensemble des cardiopathies congénitales cyanogènes.

un (requin) bleu

le sang bleu : le sang noble.

un vin bleu : un vin de médiocre qualité.

une zone bleue : les rues d’une ville où le stationnement des véhicules est limité par un panneau primitivement bleu, d’une manière plus stricte en durée.

le bleu : la couleur bleue

un bleu :

  • une ecchymose, une infiltration de sang dans le tissu conjonctif sous-cutané, localisée, souvent après un traumatisme ;
  • une combinaison de travail ;
  • une craie qu’utilisent les joueurs de billard pour frotter le procédé de la queue.

des bleus

un bleu de :

  • un fromage à moisissures bleues fait avec du lait de vache et ensemencé ;
  • un animal qui a une couleur de robe gris-bleutée ;
  • un oiseau qui a le plumage bleuâtre.

une bleue, un bleu :

  • une personne devant s’habiller de bleu ;
  • une jeune recrue ;
  • une, un novice.

des bleues, des bleus

voir tout en bleu : être optimiste.

n’y voir que du bleu : ne pas se rendre compte de quelque chose, ne pas comprendre (comme quelqu’un qui ne voit pas les nuages dans le ciel.

être dans le bleu : être dans le vague, ne pas avoir encore d’existence.

les bleus [Belgique] : autrefois, le linge de couleur à lessiver, et spécialement les bleus de travail.

un bleu de toluidine : un colorant basique dit « métachromasique » utilisé en histologie.

un bleu du Nil : un colorant des graisses employé en histologie et en cytologie sous forme de sulfate en solution aqueuse à 0,1%.

un blave ou blavin : un mouchoir ; un foulard ; une cravate.
se lâcher du blavin : pleurer.
un blave à ressort : un pistolet de poche.
Le nom (un) blavin est issu par métonymie du provençal moderne blaven, blavenc « bleuâtre », en ancien provençal blavenc.

une blavelle ou blavette : un bleuet, une plante.

un blavet : un agaric palomet, un champignon.

Bleu mourant et autres couleurs : Académie française.

Le nom (un) blavet est dérivé de bleu, d’après le radical du latin médiéval blavus.

Le mot bleu vient de l’ancien bas francique blāo.

Le nom (un) nilgau ou nilgaut (= une antilope) est emprunté au persan nīlgāw, littéralement « boeuf » (gāw) « bleu » (nīl).

Le mot livide est emprunté au latin classique lividus « bleuâtre, noirâtre ».

Voir aussi cyan(o)- tiré du grec κ υ ́ α ν ο ς « bleu sombre ».

Le nom anglais blue-jeans (= un jean, un pantalon) est composé de blue « bleu » et jeans « pantalon de toile et de coton », jean étant issu du moyen anglais Gene, Jene, Jane : Gênes, réputée pour ses industries textiles), lui-même emprunté au moyen français Gennes, Jennes.

Le mot anglais (the) blues (= un thème musical ; une musique de jazz) est la forme abrégée de la locution blue devils « démons bleus » d’où « idées noires ».

Le nom (un) bluetooth [nom déposé] (= une technologie de connexion sans fil) a été créé avec le nom de Harald Blåtand [« Harald à la dent bleue », Harold Bluetooth en anglais), un roi danois connu pour avoir réussi à unifier les États du Danemark, de Norvège et de Suède.

Bleu. Un grand succès : le mot germanique s’est propagé. Mais il a rencontré azul, azzurro, en français azur, qui est une « réanalyse » du mot arabe lāzūrd (on a cru que le l- était l’article), lui-même emprunté au persan médiéval lāzward, que nous connaissons aussi dans (lapis)-lazuli. En italien, le mot courant est blu, et le mot azzurro signifie ‘bleu clair, bleu ciel’. En russe aussi, il y a deux mots distincts pour ‘bleu’. Quant au mot roumain, en français albâtre, il est magnifique ! En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

bleuâtre, bleuâtrement

elle, il est bleuâtre : dont la couleur tire sur le bleu.

bleuâtrement : d’une manière bleuâtre.

bleuet, bleuetier, bleuetière, bleuetterie

elle est bleuette, il est bleuet : est d’une couleur proche du bleu.

A. un bleuet : un bleu, une jeune recrue.

B. un bleuet ou bluet : une plante.

C. un bleuet :

  • un requin ;
  • un martin-pêcheur.

D. [Canada]

un bleuet ou bluet : une airelle ou une myrtille.

un bleuetier : l’arbrisseau qui produit le bleuet.

une bleuetière ou bleuetterie : un terrain à bleuets ou à myrtilles.

voir : Office québécois de la langue française.

bleueur

une bleueuse, un bleueur : une ouvrière, un ouvrier qui, dans les fabriques d’aiguilles, donne le poli bleuâtre.

une bleueur : une teinte bleue passagère.

bleui, bleuir, bleuissage, bleuissant, bleuissement, bleuissure

elle est bleuie, il est bleui : est devenue bleue, est devenu bleu, ou d’une teinte proche

bleuir :

  • rendre ou devenir bleu ;
  • apparaitre avec une teinte bleue.

je bleuis, tu bleuis, il bleuit, nous bleuissons, vous bleuissez, ils bleuissent ;
je bleuissais ; je bleuis ; je bleuirai ; je bleuirais ;
j’ai bleui ; j’avais bleui ; j’eus bleui ; j’aurai bleui ; j’aurais bleui ;
que je bleuisse, que tu bleuisses, qu’il bleuisse, que nous bleuissions, que vous bleuissiez, qu’ils bleuissent ;
que je bleuisse, qu’il bleuît, que nous bleuissions ; que j’aie bleui ; que j’eusse bleui ;
bleuis, bleuissons, bleuissez ; aie bleui, ayons bleui, ayez bleui ;
(en) bleuissant.

un bleuissage : l’action de bleuir un métal, de l’échauffer jusqu’à ce qu’il prenne une couleur bleue.

elle est bleuissante, il est bleuissant : devient bleu(e).

un bleuissement :

  • l’état de ce qui bleuit ;
  • le passage d’une couleur au bleu.

une bleuissure : un bleu, une marque bleue sur le corps.

bleuité

une bleuité :

  • une coloration bleue ;
  • une surface bleue.

bleusaille

A. une bleusaille : une jeune recrue.

la bleusaille : l’ensemble des conscrits.

B. les bleusailles : une gamme de tons tirant sur le bleu .

bleuté, bleuter, bleuterie

elle est bleutée, il est bleuté : est coloré(e) légèrement de bleu.

bleuter : azurer, passer légèrement au bleu.

une bleuterie : un établissement industriel où l’on teint des tissus.

blézimarder

Blézimarder est effectivement un verbe très rare. Le seul dictionnaire, à ma connaissance, qui le mentionne est celui de Littré, qui le présente comme « Terme d’argot de théâtre » et le définit en citant une phrase de Jules Prével, tirée d’un article paru dans Le Figaro du 31 juillet 1876 : « Les acteurs qui habitent la campagne ne sont pas moins curieux à étudier. Ils ont chaque soir la crainte de manquer le train qui les ramène chez eux. Si un incident quelconque prolonge les entr’actes, ils usent d’un moyen que le public ne connaît pas. Pour rattraper le temps perdu, ils blézimardent ! Blézimarder signifie se couper mutuellement les répliques, empêcher son voisin de dire sa phrase, émonder le dialogue comme un jardinier émonde un arbre à grands coups de serpe. Il en résulte que les spectateurs, ne comprenant plus grand’chose à la pièce, la trouvent absurde et s’en vont en regrettant leur argent. Mais qu’importe à l’artiste ? Ce n’est pas à l’interprète que le public en voudra, et il aura pu, lui, l’artiste, rentrer un quart d’heure plus tôt. Je ne veux pas dire que tous les théâtres en sont là. Il serait difficile de blézimarder dans Les Huguenots ou dans L’Étrangère. » Académie française (Courrier des internautes)

bliaud, bliaut

un bliaud ou bliaut :

  • une tunique portée au Moyen Âge par les femmes et les hommes ;
  • une tunique de travail.

étymologie : CNRTL.

blibli

des bliblis : des pois chiches grillés.

blindage, blinde, blindé, blindée, blindes, blinder

un blindage :

  • l’action de blinder ; son résultat ;
  • les matériaux servant à blinder ou à consolider)
  • [chimie / chimie physique] un effet d’écran résultant d’un affaiblissement local d’un champ magnétique externe, dû à la présence d’électrons circulant autour d’un noyau atomique, lesquels créent un faible champ antagoniste. Le blindage est à la base des méthodes de résonance magnétique nucléaire appliquées à l’étude des molécules comportant au moins un noyau atomique de spin non nul. En anglais : shielding. Voir aussi : déplacement chimique. Journal officiel de la République française du 22/09/2005.
  • [chimie / chimie physique] un effet d’écran résultant d’un affaiblissement local d’un champ électrique exercé vers l’extérieur par une entité chargée (noyau atomique, ion ou assemblage moléculaire), dû à la présence d’électrons ou d’ions de charge opposée autour de cette entité. L’emploi en ce sens du néologisme « écrantage », comme celui du verbe correspondant « écranter », est impropre. En anglais : screening. Journal officiel de la République française du 22/09/2005.

un blindage réactif : [défense / matériaux énergétiques – armement] un blindage comportant, intercalée dans sa structure, une couche d’explosif qui contribue à réduire les effets d’une charge creuse. En anglais : explosive – based reactive armour ; explosive reactive armor (EU), explosive reactive armour (GB). Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

à toute blinde ou à toute blindée : à toute vitesse.

elle est blindée, il est blindé :

  • est protégé(e) par un blindage ;
  • est endurci(e), est immunisé(e) ;
  • est ivre.

un (véhicule militaire) blindé

Blindé, qui a la même origine que l’anglais blind, « aveugle », a d’abord qualifié un ouvrage militaire si bien dissimulé qu’il était invisible aux yeux de l’ennemi, puisqu’il était couvert de fascines et autres branchages. Ce participe passé a pris en argot le sens d’« ivre », puisque plus rien ne semble pouvoir atteindre celui qui se trouve dans cet état. C’est, avec « couvert d’un blindage », et le sens figuré d’« endurci, protégé » : un artiste blindé contre les critiques, les seuls sens corrects de blindé. On évitera donc d’en faire un équivalent de plein, rempli, débordé, que l’on parle d’un lieu, d’un agenda ou d’une personne.
Si donc un restaurant n’a pas une vitrine munie de plaques d’acier, on ne dira pas, quelle que soit sa fréquentation, qu’il est blindé.
En savoir plus : Académie française

des blindes : des pièces de bois soutenant les fascines d’une tranchée, d’un abri et mettant les occupants à l’abri de la vue et des projectiles de l’ennemi.

blinder :

  • garnir de blindes une tranchée ou un ouvrage fortifié ;
  • consolider les parois d’une tranchée, d’un tunnel, d’un puits au moyen d’un coffrage ;
  • renforcer les parties les plus vulnérables d’un véhicule, d’un vaisseau, etc. ;
  • protéger un appareil électrique par l’emploi d’un blindage ;
  • endurcir, immuniser contre quelque chose.

se blinder :

  • devenir insensible, s’endurcir ;
  • s’enivrer.

elles se sont blindées, elles sont blindées.

elles se sont blindé les véhicules, elles ont blindé les véhicules, elles se les sont blindés.

Le nom (des) blindes est emprunté à l’allemand Blinde « installation destinée à dissimuler un ouvrage fortifié; renfoncement pratiqué dans un mur ; fausse porte, fausse fenêtre », déverbal de blenden « rendre aveugle », lui-même à rattacher à blend « aveugle ».

bling-bling

elle, il est bling-bling : affiche un luxe ostentatoire et clinquant.

le bling-bling : du tape-à-l’œil.

blini, blinis

un blini ou blinis : une petite crêpe de sarrazin très épaisse, d’origine russe.

Ce nom est emprunté au russe blin « crêpe » d’après le pluriel bliny.

blinquant, blinquer

Belgique.

elle est blinquante, il est blinquant : elle, il blinque, reluit de propreté.

blinquer : reluire, briller.

blinquer quelque chose : l’astiquer.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Le verbe blinquer est emprunté au néerlandais blinken « reluire, briller », un terme appliqué au nettoyage de l’équipement militaire, importé par les soldats dans les dialectes wallons.

blissidé, Blissus

les blissidés : une famille d’insectes hémiptères.

Blissus : un genre d’insectes hémiptères.

blister

[en anglais : blister (pack)] une coque : un emballage thermoformé assurant la présentation et la protection d’un produit.

un blister : un emballage avec une coque plastique transparente.

Ce nom est emprunté à l’anglais blister « cloque, vésicule » d’origine obscure, servant notamment à désigner des dispositifs de protection, éventuellement transparents.

blitz, blitzkrieg

un blitz ou blitzkrieg :

  • de violentes attaques aériennes déclenchées, pendant la guerre de 1939-1945, par les avions de bombardement et les engins V1 et V2 allemands ;
  • une guerre éclair ;
  • une attaque politique qui se veut rapide et décisive.

Le mot allemand Blitzkrieg, littéralement « guerre éclair » est composé de Blitz « éclair » et de Krieg « guerre ».

blizzard

un blizzard : une aveuglante tempête de neige, poussée par un vent violent et accompagnée d’un froid très vif.

Le mot anglo-américain (du Middle-West) blizzard est d’origine obscure.

blob

le blob : une forme d’intelligence différant de l’animal, du végétal ou du champignon.

bloc

A. un bloc :

  • l’action de bloquer, de rendre immobile ;
  • un système de fermeture de culasse ;
  • en médecine, une action produisant l’arrêt du passage d’un influx dans un tissu de conduction ;
  • en escalade, un petit rocher ou une structure artificielle ne dépassant généralement pas cinq mètres de hauteur, sur lequel des problèmes de bloc sont aménagés. Contrairement à d’autres parois d’escalade, les blocs ne sont pas équipés d’ancrages.

B. un bloc : une masse pesante, informe et assez considérable constituée d’un seul tenant.

C. un bloc :

  • un ensemble de choses formant un tout plus ou moins homogène ;
  • un paquet de feuilles de papier de petites dimensions, collées ensemble par la tranche et pouvant se séparer avec facilité ;
  • un groupe d’immeubles ;
  • un immeuble groupant plusieurs appartements ;
  • une alliance, une union plus ou moins étroite de partis politiques ou d’États ;
  • [chimie / polymères – stéréochimie] une partie d’une macromolécule comprenant de nombreuses unités constitutives et qui possède au moins une particularité de constitution ou de configuration qui n’apparaît pas dans les parties adjacentes. Dans certains cas, les définitions relatives aux macromolécules peuvent également s’appliquer aux blocs. En anglais : block. Voir aussi : chaîne, macromolécule, polymère à blocs, polymère à stéréoblocs, polymère greffé, unité constitutive, validation de bloc. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.
  • [informatique] un groupe de données enregistré ou transmis globalement pour des motifs techniques indépendamment de leur contenu. En anglais : block. Voir aussi : chaîne de blocs. Journal officiel de la République française du 10/10/1998.

D. un bloc :

  • un instrument de torture ;
  • une prison, une salle de police.

E. Dictionnaire des belgicismes.

un bloc ou une bloque, un blocus : en argot estudiantin, une préparation aux examens ou le temps de cette préparation.

un bloc :

  • un billot ;
  • en argot militaire, un cachot ;
  • en argot scolaire, une retenue.

un bloc alimentaire ou nutritionnel : un mélange d’aliments présenté en bloc compact solide pour être consommé lentement par les animaux (un bloc multinutritionnel, un bloc à lécher ou une pierre à lécher).

un bloc (candidat, d’origine, orphelin, périmé) : Vocabulaire de la cryptomonnaie, Office québécois de la langue française.

un bloc d’entreposage : [nucléaire / déchets] un ensemble de modules en béton renfermant chacun un conteneur d’entreposage à sec d’assemblages combustibles usés ou de déchets radioactifs conditionnés. Chaque module permet le refroidissement du conteneur d’entreposage et participe à la protection contre les rayonnements ionisants. En anglais : spent fuel storage modules ; storage modules. Voir aussi : assemblage combustible, combustible usé, conteneur d’entreposage. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

un bloc d’obturation de puits ou BOP : [pétrole et gaz / forage] un ensemble de vannes placées sur la tête d’un puits en forage, destiné à maîtriser les éruptions. En anglais : blowout preventer ; BOP. Voir aussi : éruption . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bloc de départ ou une cale de départ : [sports / athlétisme] un instrument fixé au sol sur lequel le coureur cale ses pieds au départ, et destiné à lui assurer une meilleure propulsion lors de l’élan initial.En anglais : starting block. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bloc de poudre préformé : [spatiologie / pyrotechnie – propulsion] un bloc de poudre moulé préalablement au chargement. En anglais : formed grain ; pressed grain. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bloc de propergol : [spatiologie / propulsion] un propergol solide, coulé dans une enveloppe ou préformé, dont la forme et la composition sont adaptées à une évolution déterminée de la poussée lors de la combustion. En anglais : propellant charge ; propellant grain ; grain. Voir aussi : chargement, combustion décroissante, propergol solide. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

un bloc de propriété intellectuelle ou bloc de PI, BPI : [électronique] un ensemble électronique dont l’utilisation pour la conception de circuits intégrés est protégée par les règles de la propriété intellectuelle. Un bloc de propriété intellectuelle peut notamment être décrit sous une forme logique, à l’aide d’un schéma électrique ou de manière topologique. En anglais : intellectual property block ; IP block ; IP core. Voir aussi : topologie. Journal officiel de la République française du 01/04/2015.

un bloc de surimi : Office québécois de la langue française.

un bloc de temps : une période fixe pendant laquelle une tâche ou une activité relative à un projet est effectuée en fonction d’un objectif précis. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

des cagoules noires ou un bloc noir : un groupe d’individus cagoulés et vêtus de noir qui recourt, à la faveur de manifestations sur la voie publique, à des actions violentes concertées, notamment contre des symboles des pouvoirs politiques et économiques. Le terme « cagoule noire » peut désigner une, un membre d’un tel groupe. En anglais : black bloc.

un bloc opératoire : l’ensemble des locaux et du matériel nécessaires aux interventions dans un centre chirurgical.

à bloc :

  • complètement, à fond ;
  • au maximum.

d’un bloc, en bloc : en totalité.

un bibloc : en médecine, un bloc de branche bilatéral.

un hémibloc : une variété de trouble de la conduction cardiaque intraventriculaire due à l’interruption élective d’un des deux faisceaux de division de la branche gauche du faisceau de His.

elle, il est inter-blocs : concerne deux ou plusieurs blocs.

une ligne-bloc : une ligne de caractères en relief, fondue en un seul bloc de métal typographique.

elle, il est monobloc : est réalisé(e) en une seule pièce, en un seul bloc.

un prélèvement monobloc : un prélèvement simultané en vue de transplantation en une seule pièce opératoire de deux organes voisins ayant un vascularisation en partie commune.

un monobloc :

  • ce qui est fabriqué d’une seule pièce ;
  • un appareil d’orthodontie faciale ;
  • un mode d’échange informatique.

Le nom (un) bloc est emprunté au moyen néerlandais bloc, en néerlandais moderne blok.

Le nom (une) moque (1) (= pour un bateau : un bloc de bois de forme ovale entouré d’une estrope et comportant en son milieu un trou par où passe un filin) est emprunté au néerlandais mok « bloc de bois ».

blocage

un blocage :

  • l’action de bloquer, d’arrêter ou de réunir en bloc ; son résultat ;
  • en escalade, la prise de main qui consiste à exercer une grande force de traction sur une prise, bras replié, afin de maintenir le corps en place et de permettre l’atteinte de la prise suivante ou l’insertion de la corde dans un mousqueton. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

un géoblocage ou blocage géographique : une géodiscrimination consistant à empêcher l’accès à un service ou l’achat en ligne. En anglais : geo-blocking ; geoblocking.

un blocage de déchets radioactifs : [nucléaire / déchets] le procédé de conditionnement des déchets radioactifs qui consiste à les immobiliser dans un conteneur en remplissant celui-ci avec une matrice de conditionnement telle que du sable ou un mortier de ciment. Le blocage de déchets radioactifs est notamment utilisé pour le conditionnement des déchets solides produits par l’exploitation des installations nucléaires. En anglais : embedding. Voir aussi : conditionnement de déchets radioactifs, enrobage de déchets radioactifs, matrice de conditionnement. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021. Attention : Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel du 18 juin 2004.

un blocage fonctionnel [en anglais : softlock] une situation dans laquelle le joueur ne dispose d’aucune possibilité lui permettant de progresser, alors que le logiciel reste actif et continue de reconnaître les commandes saisies. Le blocage fonctionnel se distingue du plantage informatique, dans lequel le logiciel ne répond plus, ou de la fin de partie, dans laquelle le jeu reconnait l’échec du joueur et lui permet de faire une nouvelle tentative. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un blocage sonique : [spatiologie – aérodynamique] un régime de fonctionnement stable d’une tuyère, caractérisé par une vitesse d’écoulement au col égale à la vitesse du son. En anglais : nozzling. Voir aussi : amorçage d’une tuyère. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

blocaille

une blocaille :

  • en géologie, une formation meuble à gros éléments, de la taille du bloc, non enrobés dans une matrice argileuse, donnant des nappes chaotiques d’origines variées ;
  • un blocage, un matériau formé de débris de pierre, de brique, de moellons servant à faire un blocage de peu d’importance.

Ce nom est dérivé du radical de bloquer, avec le suffixe -aille.

blocard

elle est blocarde, il est blocard : est partisane ou partisan d’un bloc politique, en particulier du bloc des gauches.

les blocards : les partisans du bloc de la défense républicaine.

bloc-batterie

un bloc-batterie : Office québécois de la langue française.

bloc-cuisine

un bloc-cuisine (pour équiper un studio).

bloce

une bloce : une sorte de prune.

une galette aux bloces, une tarte aux bloces.

un saute-aux-boces : un écervelé, un étourdi.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

blochet

1. un blochet : une pièce de charpente horizontale recevant le pied de l’arbalétrier et s’assemblant avec les plates-formes et les jambes de force, dans les combles avec faux-entrait. On lit aussi une entretoise.

Ce nom est un diminutif de bloc, avec le suffixe -et.

2. un blochet [Belgique] :

  • un morceau de bois court et gros que l’on encastrait dans la maçonnerie et qui permettait de fixer les portes, châssis, éléments électriques, etc. ;
  • dans le vocabulaire des électriciens, une sorte de boite en matière synthétique que l’on encastre pour servir de support.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bloc-cylindres

un bloc-cylindres : un ensemble monobloc des cylindres d’un moteur.

bloc-diagramme

un bloc-diagramme :

  • une représentation d’un ensemble géologique ;
  • une représentation graphique en perspective et en coupe d’une portion d’espace, en savoir plus : Géoconfluences.

bloc-eau

un bloc-eau : une gaine de regroupement de canalisations.

bloc-évier

un bloc-évier : un élément de cuisine.

block

1. [en anglais : (census) blocks] : des unités statistiques de base du recensement américain.

On a lu, dans le contexte nord-américain, un block pour un groupe d’immeubles hauts et compacts séparé des autres groupes d’immeubles par des rues.

[en anglais : block grants] : des enveloppes budgétaires fédérales qui regroupent plusieurs fonds fédéraux dont l’usage est laissé à la disposition des autorités locales en fonction de certains critères.

block : Géoconfluences.

Le nom anglo-américain block « pâté de maisons quadrangulaire » est une spécialisation d’emploi du terme anglais issu du français bloc.

2. On a lu un block pour un baraquement d’un camp clôturé, destiné aux prisonniers de guerre et aux détenus Ce nom a été emprunté dans le contexte particulier des camps de prisonniers au cours de la Seconde Guerre mondiale, à l’allemand Block employé par abréviation de Häuserblock correspondant à l’emploi de block en anglo-américain.

3. un block(-)system ou bloc système, block : un dispositif de signalisation destiné à espacer et à protéger la circulation des trains qui se succèdent sur une même voie.

un block automatique, un block manuel

Ce nom est emprunté à l’anglais block system composé de system correspondant au français système et de block, du verbe to block issu du français bloquer. Attesté en 1864, ce terme désigne un système inventé en 1852.

blockbuster

un blockbuster :

  • une production avec un gros budget publicitaire ;
  • un médicament qui procure de très importantes recettes.

blockchain

la blockchain ou « chaine de blocs » : une technologie de stockage et de transmission d’informations, en savoir plus : Banque de France.

blockhaus

un blockhaus :

  • une maison construite en troncs d’arbres ;
  • un fortin ;
  • un ouvrage défensif en béton armé et blindé, muni de pièces d’artillerie.

Le nom allemand Blockhaus « maison charpentée faite à l’aide de poutres et de piquets de bois » est composé de Block (bloc) et de Haus « maison ».

bloc-moteur

un bloc-moteur (d’une automobile ou d’un camion).

bloc-notes

un bloc-notes :

  • un ensemble de feuilles faciles à détacher, permettant de prendre des notes ;
  • une rubrique concernant la vie pratique ou les mondanités ;
  • une suite d’échos ou de réflexions personnelles ;
  • un blog ou blogue.

On a lu aussi block-notes.

un bloc-notes électronique : [informatique] En anglais : notebook computer ; notebook. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

bloc opératoire

un bloc opératoire : l’ensemble des locaux et du matériel nécessaires aux interventions dans un centre chirurgical.

bloc-système

un bloc-système ou block : un dispositif de signalisation ferroviaire.

blocus

un blocus : un encerclement pour empêcher toute communication avec l’extérieur, tout apport de secours ou de vivres.

un blocus économique (pour empêcher les relations commerciales).

On a lu un blocus pour un bloc ou une bloque, une préparation aux examens universitaires. Dictionnaire des belgicismes.

Le nom (un) blocus est emprunté au moyen néerlandais blochuus « maison faite de madriers » « fortin » (composé de bloc, voir : bloc, et de huus « maison ») correspondant à l’allemand moderne Blockhaus, voir : blockhaus.

bloedpens, bloempanch

un bloedpens ou bloempanch [Belgique] : un boudin noir.

blog, blogue, blogosphère, bloguer, blogueur

un blog ou blogue : un site internet composé d’un ensemble de chroniques personnelles.

un blogue : [informatique / internet] un site, souvent personnel, présentant, du plus récent au plus ancien, de courts articles ouverts aux commentaires des internautes. En anglais : blog ; weblog. Voir aussi : fureteur, microblogage, microblogue, rétrolien, site. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

une blogosphère : un ensemble de blogs, d’auteurs.

Les mots de la blogosphère de l’Office québécois de la langue française : audioblogage, audiobloguer, audioblogueur, blogable, blogage, blogalisation, blogcrossé, blogcrosseur, blogcrossing, blogeoisie, blogiciel, blogocentrique, blogodépendance, blogodépendant, blogoliste, blogologie, blogologique, blogologue, blogomanie, blogophile, blogophilie, blogosphère, blogosphérique, bloguer, bloguesque, blogueur, coblogage, cobloguer, coblogueur, interblogues, métablogue, mobiblogage, mobibloguer, mobiblogueur, non-blogueur, photoblogage, photobloguer, photoblogueur.

bloguer : tenir un journal personnel accessible aux internautes.

une blogueuse, un blogueur : l’autrice, l’auteur d’un blog.

On remarquera la différence bloguer / jogger : pratiquer le jogging), une joggeuse, un joggeur : celle, celui qui pratique le jogging), des joggeurs : des chaussures), un jogging : une course à pied à faible allure ; un survêtement.

C’est qu’un blogue, est un log. Le mot blogue est une adaptation francographe de l’anglais blog. Blog est une création (1997) à partir de l’anglais web log. Le mot web ‘toile’, dans le sens français actuel du mot, est né en 1989 au Centre Européen de Recherche Nucléaire de Genève (CERN), d’abord comme moyen de communication interne à cette maison. Tout cela se joue, chronologiquement et géographiquement, dans un mouchoir de poche. En revanche, log est un vieux mot. Le mot anglais signifie ‘bûche’, ‘morceau de bois’. Et le sens ultérieur repose sur l’usage bien documenté d’utiliser une pièce de bois pour y faire des crans, afin de marquer le calendrier. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Blois

elle est blésoise, il est blésois : est de Blois, une ville en France.
une Blésoise, un Blésois

blond, blonde

elle est blonde, il est blond :

  • en parlant des cheveux et du poil, est de la nuance la plus claire, proche du jaune d’or ;
  • autres sens : CNRTL.

le blond : cette couleur.

une blonde, un blond : celle, celui qui a les cheveux blonds.

une blonde :

  • une dentelle ;
  • une bouteille de vin blanc.

une (bière) blonde, une (cigarette) blonde

ma blonde : ma petite amie. [Québec]

une blonde de : un bovin.

blondasse, blondasserie

elle, il est blondasse : est d’un blond fade.

une, un blondasse : celle, celui dont les cheveux sont d’un blond fade.

une blondasserie : une nuance blondasse.

blondeau

un blondeau : un gui.

blondement

blondement : en demi-teintes.

blonder

blonder : courir la blonde, courtiser une femme.

blonderie

une blonderie : une blondeur.

blondeur

une blondeur :

  • une nuance claire proche du jaune ;
  • la qualité de ce qui est blond.

blondi

elle est blondie : est rendue blonde ; est devenue blonde.

il est blondi : est rendu blond ; est devenu blond.

blondiche

une blondiche : une fille blonde.

blondin

1. elle est blondine, il est blondin : est blonde ou blond ; a les cheveux blonds),

une toile blondine

une blondine, un blondin (1) : une, un jeune enfant qui a les cheveux blonds.

un blondin : un jeune élégant qui courtise les femmes.

2. un blondin (2) : un appareil servant à lever et à transporter des charges au-dessus d’un ravin, d’une vallée, etc.

J. Fr. Gravelet dit Blondin, un acrobate français.

blondiner

blondiner : pour les aliments, le beurre, blondir, prendre une légère couleur blonde.

blondinet

une blondinette, un blondinet : une, un enfant, une adolescente ou un adolescent aux cheveux blonds.

blondir

blondir :

  • rendre blond ;
  • devenir blond, avoir des reflets blonds.


je blondis, tu blondis, il blondit, nous blondissons, vous blondissez, ils blondissent ;
je blondissais ; je blondis ; je blondirai ; je blondirais ;
j’ai blondi ; j’avais blondi ; j’eus blondi ; j’aurai blondi ; j’aurais blondi ;
que je blondisse, que tu blondisses, qu’il blondisse, que nous blondissions, que vous blondissiez, qu’ils blondissent ;
que je blondisse, qu’il blondît, que nous blondissions ; que j’aie blondi ; que j’eusse blondi ;
blondis, blondissons, blondissez ; aie blondi, ayons blondi, ayez blondi ;
(en) blondissant.

blondoiement, blondoyer

un blondoiement : l’action de blondoyer ; son résultat.

blondoyer : avoir ou prendre un reflet blond doré.

je blondoie, tu blondoies, il blondoie, nous blondoyons, vous blondoyez, ils blondoient ;
je blondoyais ; je blondoyai ; je blondoierai ; je blondoierais ;
j’ai blondoyé ; j’avais blondoyé ; j’eus blondoyé ; j’aurais blondoyé ; j’aurais blondoyé ;
que je blondoie, que tu blondoies, qu’il blondoie, que nous blondoyions, que vous blondoyiez, qu’ils blondoient ;
que je blondoyasse, qu’il blondoyât, que nous blondoyassions ; que j’aie blondoyé ; que j’eusse blondoyé ;
blondoie, blondoyons, blondoyez ; aie blondoyé, ayons blondoyé, ayez blondoyé ;
(en) blondoyant.

blongio

les blongios ou butors nains : de très petits hérons.

bloodhound

un bloodhound ou chien de Saint-Hubert : une race de chien utilisé par la police pour suivre la trace des gens.

bloody

un bloody mary : un cocktail.

bloom, blooming

A. un bloom : un produit de dégrossissage d’un lingot, obtenu par passage au laminoir.

un blooming : un gros laminoir réversible transformant en blooms des lingots bruts.

Le mot anglais bloom « masse de fer qui n’a pas encore été battue » a une relation mal définie avec le sens « fleur ».

B. le bloom phyto-planctonique : un processus de concentration rapide des cellules phyto-planctoniques dans une masse d’eau, en savoir plus : Géoconfluences

[en anglais : bloom] une efflorescence : une prolifération dans le milieu marin de microorganismes végétaux dans des conditions hydroclimatiques favorables.

bloomer

un bloomer : une culotte large et bouffante, pour femmes et enfants, resserrée en haut des cuisses par un élastique.

une robe-bloomer

Ce nom est emprunté à l’anglais bloomer, du nom de l’Américaine qui mit ce vêtement à la mode, il consistait en une tenue composée notamment d’un large pantalon bouffant resserré aux chevilles (Bloomer dress ou Bloomer) et le terme bloomer désigna, généralement au pluriel, une sorte de culotte large et bouffante descendant aux genoux ou aux mollets où elle était resserrée et portée par les femmes ou les jeunes filles pour des activités sportives (1862 bloomer trousers, 1895 bloomers). Cet emploi est attesté en français en 1899, puis le terme a été repris en français dans le domaine de la mode (1929), spécialement pour les vêtements d’enfants.

bloque, bloqué, bloquer, bloquette, bloqueur, bloquiste

1. un alpha-bloquant ou alpha-bloqueur : une substance chimique bloquant les récepteurs adrénergiques α.

un bêtabloquant ou bêta-bloqueur : un médicament qui s’oppose à l’action des catécholamines endogènes ou aux substances exogènes qui agissent sur les récepteurs β du système sympathique.

elle est bloquée, il est bloqué :

  • est serré(e) à bloc ;
  • est regroupé(e) ;
  • ne peut pas être modifié(e).

une bloquée, un bloqué : celle qui est assiégée, celui qui est assiégé, qui subit un blocage, un blocus.

un bloqué : au billard, un coup qui consiste à bloquer une bille.

bloquer (1) :

  • réunir en bloc, mettre ensemble ;
  • grouper ;
  • arrêter, immobiliser ;
  • serrer à bloc ;
  • barrer, boucher, obstruer ;
  • arrêter un ballon ;
  • investir par un blocus ;
  • empêcher le passage.

se bloquer : s’arrêter, s’immobiliser.

un bloquet :

  • une bobine en os ou en ivoire, autour de laquelle est entouré le fil servant aux dentellières ;
  • une forme en bois, ayant le profil d’un champignon, qui supporte les bouteilles dans les machines utilisées pour certaines mises en bouteilles.

une bloquette : un jeu.

un bloqueur (1) :

  • un dispositif mécanique ou électronique ;
  • un inhibiteur, une substance qui ralentit ou arrête un processus biologique.

un bloqueur de publicités : [communication – informatique / internet] un module d’extension d’un navigateur dont la tâche est de repérer les messages publicitaires et d’en empêcher l’affichage. Un bloqueur de publicités fait appel à des moteurs d’inférence et à des techniques d’apprentissage automatique. Un bloqueur de publicités réajuste en permanence ses techniques de détection en fonction des contremesures prises par les régies publicitaires. En anglais : ad blocker ; adblocker. Voir aussi : apprentissage automatique, module d’extension, moteur d’inférence. Journal officiel de la République française du 16/11/2019.

un bloqueur bronchique : un dispositif utilisé en chirurgie pulmonaire, destiné à être introduit par la trachée pour obturer transitoirement une bronche.

une, un bloquiste : une partisane, un partisan du Bloc québécois.

Le verbe bloquer (1) et le nom (un) bloquet sont dérivés de bloc (voir ci-dessus).

Le verbe débloquer (= remettre en marche, en circulation ; dégager d’un blocage ; déraisonner) est dérivé de bloquer. D’oùun déblocage, débloquant, un débloqueur.

2. Belgique :

une bloque : une préparation intensive des examens universitaires.

bloquer (2) : étudier en prévision des examens.

une bloqueuse, un bloqueur (2) : une étudiante acharnée à l’étude, un étudiant acharné à l’étude.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Le verbe bloquer (2) vient du néerlandais blokken « travailler assidument, piocher ».

blot

un blot :

  • un prix ;
  • une affaire, un travail ;
  • un ensemble de marchandises, un lot.

le même blot : la même chose.

avoir son blot : avoir son compte.

blot, blotting

[en anglais : blot, blotting] un buvardage : une technique utilisant une membrane absorbant, permettant le transfert par contact de molécules d’acides nucléiques ou de protéines d’un gel d’électrophorèse à une membrane où elles se fixent.

[en anglais : dot blot] un buvardage en taches : une méthode de buvardage consistant à déposer en plusieurs dépôts sur une membrane les molécules d’acides nucléiques ou de protéines.

[en anglais : electroblotting] un électrobuvardage : une empreinte issue de l’électrophorèse.

voir : France Terme.

[en anglais : Western blot analysis ; Western blotting] un transfert de protéines ou la technique de Western : la technique consistant à transférer des protéines d’un gel de polyacrylamide vers une membrane support, sur laquelle les molécules recherchées sont repérées à l’aide d’anticorps spécifiques marqués. Le terme « technique de Western » repose sur un jeu de mots analogique avec le terme « technique de Southern », formé à partir du nom de l’inventeur de cette technique.

[en anglais : Southern blotting] un transfert d’ADN ou la technique de Southern, un (transfert de) Southern : un transfert d’ADN dénaturé, depuis un gel (agarose par exemple) sur une membrane (nitrocellulose par exemple), où il peut être hybridé avec un acide nucléique complémentaire. Southern est le nom du chercheur qui a mis au point cette technique.

[en anglais : Northern blotting] un transfert d’ARN ou la technique de Northern, un (transfert de) Northern : un transfert d’ARN, depuis un gel (agarose par exemple) sur une membrane (nitrocellulose par exemple), où il peut être hybridé avec un acide nucléique complémentaire. Le terme « technique de Northern » repose sur un jeu de mots analogique avec le terme « technique de Southern », formé à partir du nom de l’inventeur de cette technique.

blotti, blottir, blottissement

elle est blottie, il est blotti

se blottir :

  • se replier sur soi-même de façon à occuper le moins de place possible ;
  • se pelotonner ;
  • trouver un refuge, un abri en se cachant.

je me blottis, tu te blottis, il se blottit, nous nous blottissons, vous vous blottissez, ils se blottissent ;
je me blottissais ; je me blottis ; je me blottirai ; je me blottirais ;
je me suis blotti(e) ; je m’étais blotti(e) ; je me fus blotti(e) ; je me serai blotti(e) ; je me serais blotti(e) ;
que je me blottisse, que tu te blottisses, qu’il se blottisse, que nous nous blottissions, que vous vous blottissiez, qu’ils se blottissent ;
que je me blottisse, qu’il se blottît, que nous nous blottissions ; que je me sois blotti(e) ; que je me fusse blotti(e) ;
blottis-toi, blottissons-nous, blottissez-vous ; sois blotti(e), soyons blotties, soyons blottis, soyez blotti(e)(es)(s) ;
(en) se blottissant.

un blottissement : l’action de se blottir.

On a lu aussi blotissement.

blouche

une blouche [Belgique] : un enfoncement, par exemple dans une carrosserie.

bloum

un bloum :

  • un chapeau d’homme ;
  • un réserviste.

blousant, blousard, blouse, blousé, blouser, blousier, blouson

1. une blouse (1) : un des six trous d’un ancien billard.

être ou se mettre dans la blouse : se tromper.

mettre quelqu’un dans la blouse : le blouser, le tromper.

elle est blousée, il est blousé (1) : a été trompé(e), abusé(e).

blouser (1) une bille de billard : la faire entrer dans une des blouses.

blouser son adversaire : mettre la bille de son adversaire dans une des blouses.

blouser quelqu’un :

  • l’induire en erreur ;
  • le tromper.

blouser des timbales : en jouer.

se blouser : faire erreur, se tromper.

L’origine du nom (une) blouse (1) est incertaine, voir : CNRTL.

2. un vêtement blousant : qui blouse.

une blouse (2) :

  • un vêtement de grosse toile en forme de chemise ;
  • un vêtement y ressemblant :
  • un vêtement pour protéger les autres vêtements ;
  • un corsage.

une blouse-tunique

une surblouse (de protection)

les blouses blanches : les médecins.

elle est blousée, il est blousé (2) :

  • est vêtu(e) d’une blouse ;
  • est bouffante ou bouffant comme une blouse.

blouser (2) : bouffer à la façon d’une blouse.

un blousière ou blousarde : une femme vêtue d’une blouse, une ouvrière.
un blousier ou blousard : un homme vêtu d’une blouse, un ouvrier.

un blouson :

  • une blouse courte ;
  • une sorte de veste.

un blouson noir : un jeune délinquant.

un blouson doré : un jeune délinquant issu d’un milieu aisé.

L’origine du nom (une) blouse (2) est également incertaine, voir : CNRTL.

La pensée de Pierre de Jade : Femme de ménage, fan de jazz, échange blouses en nylon contre Blues en vinyl.

blousse

une blousse :

  • de la laine trop courte pour être cardée ;
  • un ensemble de déchets recueillis lors du peignage de la laine.

blue

[en anglais : green on blue (attack) ; insider attack] une attaque de l’intérieur : une attaque délibérément effectuée contre son propre camp ou un allié par un individu, un groupe ou une unité constituée.

[en anglais : blue chip] une valeur de premier ordre : un titre coté d’une société à forte capitalisation boursière, réputée pour sa sécurité et assurant généralement un dividende régulier à ses actions. Dans cette acception, on dit aussi « valeur de père de famille ».

[en anglais : blue line] une ligne bleue : une ligne, virtuelle ou tracée au sol, qui suit au plus court le trajet d’une course hors stade et sert à définir la distance officielle de l’épreuve.

[en anglais : blue tongue ; bluetongue] la maladie de la langue bleue ou fièvre catarrhale ovine, FCO : une maladie virale dont l’agent est un virus du genre Orbivirus, touchant les ruminants domestiques et sauvages et transmise par certaines espèces de moucherons. Les experts emploient le terme « fièvre catarrhale ovine », bien que cette maladie puisse toucher cliniquement d’autres espèces comme les bovins.

[en anglais : blue on blue ; fratricide fire ; friendly fire] un tir fratricide : un tir létal effectué contre son propre camp. On trouve aussi l’expression « tir ami », qui est déconseillée.

blue-jean, blue-jeans

un blue-jean ou blue-jeans : un jean, un pantalon.

Le nom anglais blue-jeans est composé de blue « bleu » et jeans « pantalon de toile et de coton », jean étant issu du moyen anglais Gene, Jene, Jane : Gênes, réputée pour ses industries textiles), lui-même emprunté au moyen français Gennes, Jennes.

blues

un blues :

  • un thème musical d’origine noire américaine dont la trame harmonique est très utilisée par les musiciens de jazz ;
  • une musique de jazz lente sur laquelle on danse.

avoir le blues :

  • être mélancolique ;
  • avoir le cafard.

On a lu un bluesman pour un joueur, un interprète de blues.

Le mot anglais (the) blues est la forme abrégée de la locution blue devils « démons bleus » d’où « idées noires ».

bluetooth

un bluetooth [nom déposé] : la norme 802.15.1 qui permet des communications radio à courte portée donc sans fil ; en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

Le nom (un) bluetooth fait référence à Harald Blåtand (« Harald à la dent bleue », Harold Bluetooth en anglais) : un roi danois connu pour avoir réussi à unifier les États du Danemark, de Norvège et de Suède.

bluet

un bluet : une ancienne façon de désigner un bleuet, une plante.

bluette, bluetter

une bluette :

  • une petite étincelle ;
  • ce qui présente un caractère ardent, vif et léger, mais passager ou superficiel ;
  • un petit ouvrage très spirituel et sans prétention ;
  • un badinage ;
  • une pintade, un oiseau.

une bleuette ou bluette du Rhin : une sorte de laine de basse qualité.

bluetter : jeter de petites étincelles.

Le nom (une) bluette est probablement un diminutif de l’ancien français belue « étincelle », du latin vulgaire biluca (à comparer avec berlue).

bluff, bluffant, bluffer, bluffeur

un bluff :

  • au poker, une tactique mensongère, manière de défi visant à faire croire à l’adversaire que l’on a un meilleur jeu que lui, ou des annonces supérieures ;
  • une attitude d’intimidation destinée à tromper quelqu’un pour l’épater ou l’impressionner.

elle est bluffante : est impressionnante, stupéfiante ; il est bluffant : est impressionnant, stupéfiant.

bluffer :

  • adopter dans ses propos ou dans ses actes une attitude résolue et brave en feignant l’assurance ;
  • tromper, leurrer quelqu’un par des apparences ou de fausses promesses ;
  • faire croire à l’exactitude, voire à la supériorité de ce que l’on dit ou fait.

une bluffeuse, un bluffeur : celle, celui qui pratique habituellement ou occasionnellement le bluff en feignant l’assurance, en vue d’impressionner, de décourager ou d’intimider.

Le verbe bluffer est emprunté à l’anglais [to] bluff, venu de l’anglo-américain avec le sens « faire illusion » qui est emprunté par l’intermédiaire des émigrants hollandais, au néerlandais.

Blum

Léon Blum : un homme politique français.

blunt

[en anglais : blunt body] un corps émoussé : un objet dont le nez ou le bord d’attaque présente une forme arrondie de sorte que son déplacement dans un fluide, à vitesse supersonique, provoque une onde de choc détachée de sa surface. Dans le cas d’un engin aérospatial, la forme arrondie vise à abaisser la température maximale de sa surface au prix d’une diminution de sa portance et d’une augmentation de sa trainée.

[en anglais : blunt ends] des extrémités franches : les extrémités de fragments d’acides nucléiques en double brin ne portant pas de prolongements simple brin.

blush

un blush : un fard à joues de texture fine qui colore le teint d’une manière naturelle.

Ce nom est emprunté à l’anglais blush « rougeur du visage causée par une émotion », du verbe to blush « briller, être éclatant » d’où « rougir ».

blutage, bluteau, bluter, bluterie, bluteur, blutoir

un blutage :

  • l’action de bluter des produits pulvérulents, en particulier la farine ; le résultat de cette action ;
  • un nettoyage préalable que l’on fait subir aux chiffons pour la préparation de la pâte à papier.

un bluteau : un appareil servant à bluter des produits pulvérulents en particulier la farine.
des bluteaux

bluter : faire passer toute matière pulvérulente par un blutoir.

bluter de la farine. : séparer la farine du son.

une bluterie :

  • un lieu où l’on blute la farine ou toute autre matière pulvérulente ;
  • un appareil servant à bluter.

une bluteuse, un bluteur : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) des opérations de blutage.

un bluteur : un appareil servant à bluter.

un blutoir : un appareil servant au blutage, au criblage de diverses matières préalablement broyées.

Le verbe bluter est emprunté au moyen haut allemand biuteln « bluter », dérivé de biūtel « blutoir ».

BM

BMX

[en anglais : bicycle motocross ; BMX]

un bicross : un vélo tout-terrain, équipé de petites roues et dépourvu de dérailleur, qui est conçu pour la vitesse et l’acrobatie.

le bicross : toute pratique sportive consistant à utiliser ce type de vélo.

BO

boa

un boa :

  • un serpent ;
  • un long rouleau de plumes, parfois de fourrure, que les dames portaient autour du cou.

les boïdés : une famille de serpents Henophidia, des serpents constricteurs tels les boas.

Le nom (un) boa est emprunté au latin boa.

boarmie

une boarmie : un genre d’insectes lépidoptères.

On lit aussi une grisaille.

boat

voir : France Terme

[en anglais : boat conformation] une conformation en bateau : la conformation du cyclohexane de symétrie C2v dans laquelle les atomes de carbone 1, 2, 4 et 5 occupent des positions coplanaires tandis que les atomes de carbone 3 et 6 se situent du même côté du plan ainsi défini. Une conformation similaire peut se rencontrer également chez certains composés à grands cycles.

[en anglais : boat people] une réfugiée ou un réfugié de la mer : une personne ayant fui son pays d’origine sur une embarcation de fortune. L’anglais boat-people « les gens (people) en bateau (boat) » désigne les habitants du Vietnam, du Laos et du Cambodge fuyant leurs pays en bateau lors du règlement du conflit vietnamien par la défaite militaire du régime Sud Vietnamien en 1975, et des bouleversements politiques et conflits qui suivirent.

[en anglais : boat tail ; boattail] un rétreint : la partie d’un lanceur dont la section droite décroît de l’avant vers l’arrière et qui assure la continuité du profil aérodynamique.

[en anglais : crew-boat ; crewboat ; surfer] une navette (de relève) ou navette d’équipage : un navire qui sert principalement au transport rapide de personnel vers les plateformes pétrolières ou vers d’autres installations au large.

[en anglais : dragon boat] un bateau-dragon : une embarcation de compétition mue par un équipage composé d’une vingtaine de pagayeurs, d’un barreur et d’un batteur qui frappe la cadence de nage sur un tambour.

le bateau-dragon : la pratique sportive consistant à utiliser ce type d’embarcation.

[en anglais : ferry-boat ; train ferry ; car ferry] un (navire) transbordeur : un navire ayant pour fonction principale de transporter des véhicules routiers ou ferroviaires avec leur chargement et leurs passagers dans les traversées maritimes) [. On dit aussi « ferry ».

[en anglais : house-boat] un coche (de plaisance) : un petit bateau habitable de tourisme fluvial. Dans la règlementation française, le coche de plaisance a pour dimensions minimales et maximales cinq et quinze mètres, et ne peut accueillir plus de quatorze personnes. Le terme « coche de plaisance » a été formé à l’image des anciennes expressions « coche d’eau » et « coche de rivière ».

bob, bobage

1. un bob : un chapeau.

2. un bob : une pièce d’un shilling.

Le nom (un) bob vient d’un diminutif anglo-américain de Robert.

3. un bob [Québec] :

  • un traineau tiré par un cheval, formé de deux patins réunis par une traverse, servant à trainer les billes de bois ; le train avant du bobsleigh double ;
  • un traineau similaire utilisé pour transporter diverses marchandises en milieu urbain ; un patin dont est muni ce type de traineau ;
  • un jouet fait d’un seul patin (douve de tonneau ou ski) équipé en son centre d’un court poteau surmonté d’une planchette servant de siège au descendeur de côtes enneigées (autres noms : un branle-cul, casse-cul, cogne-cul, jumpeur, tape-cul, etc.).

un bobage : l’action de trainer des billes de bois avec un bob.

bober les billes de bois : les trainer avec un bob tiré par un cheval, depuis l’endroit où on les a coupées jusqu’à celui où on les empile.

Ce nom est un emprunt de l’anglais américain bob, attesté depuis 1856, lui-même étant une forme abrégée de bobsleigh. Le mot le plus usuel sur l’ensemble du territoire est skider (de l’anglais to skid).

4. un bob : un bobsleigh.

5. un bob ou bobino : une maison de tolérance.

6. Québec.

passer quelqu’un au bob, passer le bob à quelqu’un, passer quelqu’un sur le bob :

  • le traiter durement, l’étriller, le critiquer violemment ;
  • lui faire des remontrances.

un bob : un châtiment moral visant à tourner quelqu’un en dérision ou à le critiquer vertement.

passer quelqu’un au bob : le rosser, le rouer de coups, le battre, lui donner une raclée.

passer un animal (goret, bouvillon, poulain) au bob : le castrer.

passer au bob : subir une épreuve ; se faire opérer.

Passer au bob est une expression créée au Québec dont l’origine n’est pas nette. Voir le Dictionnaire historique du français québécois. Voir aussi : bober.

boback, bobaque

un boback ou bobaque : un genre de marmotte.

Le nom (un) boback ou bobaque est emprunté au russe babak « marmotte », ce mot slave étant probablement emprunté au tatare babak « marmotte ».

bobard, bobardier

un bobard :

  • un propos, un conte mensonger ou fantaisiste destiné à tromper un public généralement crédule ;
  • un faux bruit, une fausse nouvelle ou une opinion erronée.

une bobardière, un bobardier : une propagatrice ou un propagateur de fausses nouvelles.

Le nom (un) bobard est probablement dérivé du radical onomatopéique bob- exprimant le mouvement des lèvres, d’où la moue, la bêtise, à rattacher à l’ancien français boban « vanité », bober « tromper », bobert « présomptueux, sot » et au moyen français bobeau « mensonge ».

bobby

un bobby : un policier britannique.

des bobbys (pluriel anglais : bobbies)

Ce nom est emprunté à l’anglais bobby, un nom donné aux policiers britanniques probablement par allusion au prénom de Robert Peel, ministre de l’intérieur lors de l’adoption du décret de 1828 sur la police, Bobby étant un diminutif familier de Robert.

bobcat

[en anglais : bobcat ; baycat] un lynx roux, une petite espèce de lynx d’Amérique du Nord appelée aussi lynx rouge.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain bobcat composé de cat « chat » et bob « nodosité, queue coupée ».

bobèche, bobéchon

A. une bobèche :

  • une pièce cylindrique à rebords, adaptée au chandelier pour recevoir la bougie ;
  • une rondelle qu’on adapte au bougeoir pour empêcher la bougie de couler plus bas.

un bobéchon : une petite bobèche à pointe que l’on peut enfoncer dans le bois ou la pierre.

B. une bobèche :

  • un sou truqué ;
  • une tête.

perdre la bobèche : s’affoler.

un bobéchon : la tête.

mon nière bobéchon : moi.

se monter le bobéchon : s’illusionner.

Le nom (une) bobèche est probablement de même origine onomatopéique que bobine.

bobêche, bobêcherie

un bobêche :

  • un joueur de parade ;
  • un pitre, un bouffon ;
  • un niais.

une bobècherie : des boniments, des paroles de bobèche.

bobelet

un bobelet : voir bobsleigh (ci-dessous).

bober

Québec.

1. bober les billes de bois : les trainer avec un bob tiré par un cheval, depuis l’endroit où on les a coupées jusqu’à celui où on les empile.

voir : bob (3) ci-dessus.

2. bober un cheval : couper court sa queue.

bober les cheveux : les tailler d’égale longueur, à la hauteur des lobes des oreilles.

se faire bober les cheveux.

des cheveux bobés, une chevelure bobbée.

Ce verbe est un emprunt de l’anglais to bob, qui connait ces deux acceptions. Bober « couper court (la queue du cheval) » pourrait être à l’origine de l’expression passer au bob. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bobet, bobette, bobettes

1. elle est bobette : est niaise, sotte, nigaude ; il est bobet : est niais, sot, benêt.

une chose bobette : qui est bête, stupide.

2. Québec.

une bobette :

  • un nom donné à une jeune femme portant une coiffure dite « à la garçonne », à la mode dans les années 1920, caractérisée notamment par des cheveux courts dont les extrémités sont bouclées sur les côtés du visage ;
  • une pièce de lingerie féminine consistant en une culotte bouffante descendant jusqu’à la mi-cuisse ou aux genoux et dont la taille et l’extrémité des jambes sont généralement munis d’une bande élastique ;
  • un sous-vêtement de forme analogue pour les fillettes et les jeunes enfants.

des bobettes : des cheveux coupés courts, selon une coiffure « à la garçonne » en vogue dans les années 1920.

une bobette à cheveux : une épingle à cheveux.

un chapeau bobette, un bonnet : un chapeau, un bonnet conçu spécialement pour convenir aux femmes portant les cheveux courts, selon une coiffure à la mode dans les années 1920.

des bobettes : un sous-vêtement moulant féminin ou masculin couvrant le bas du tronc jusqu’au haut des cuisses, avec deux jambes plus ou moins échancrées.

manger ses bobettes : s’énerver, angoisser, être pris de panique.

Ce nom vient de l’anglais nord-américain bob(b)ette comb et hair bar pin Bobbette (ce dernier étant peut-être une marque déposée). Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

3. une bobette [Québec] : un petit bob servant à débusquer, transporter les billes de bois.

voir : bob (3).

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bobeur

une bobeuse, un bobeur : voir bobsleigh (ci-dessous).

bob, bobinard, bobino

un bobinard (1) :

  • un cabaret de deuxième ordre ;
  • une maison de prostitution ;
  • un lieu où règne le désordre.

un bob (4) ou bobino : une maison de tolérance.

bobinage, bobinard, bobine, bobineau, bobiner, bobinet, bobinette, bobineur, bobineuse, bobinier, bobinière, bobinoir, bobinot

un bobinage :

  • l’action d’enrouler du fil ou une matière souple sur des bobines ;
  • l’ensemble des fils bobinés ;
  • un enroulement d’un fil électrique sur une bobine isolante ou sur une masse de fer doux ;
  • un ensemble de conducteurs disposés sur un appareil ou une machine électrique.

un bobinard (2) : un commis de mercerie.

une bobine :

  • un cylindre muni de rebords, sur lequel on enroule du fil, de la laine ou toute autre matière souple ;
  • la matière enroulée sur la bobine ;
  • ce qui en a la forme : CNRTL ;
  • une expression du visage.

une bobine de démarrage ou un survolteur : [moteur thermique] une bobine d’induction excitée par la batterie et destinée à fournir un courant de rupture permettant le démarrage d’un moteur à explosion. En anglais : booster coil. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle est bobinée, il est bobiné : est mise ou mis en bobines.

un bobineau ou bobinot :

  • une petite bobine ;
  • une montre ;
  • un camelot vendant des bijoux en les faisant passer pour véritables.

bobiner :

  • enrouler du fil, de la soie, une matière souple sur une bobine ;
  • installer l’ensemble des conducteurs constituant le circuit électrique d’une machine ou d’un appareil.

débobiner : dérouler, démonter les enroulements.

désembobiner : dérouler une bobine, défaire ce qui était enroulé.

embobiner : duper ; enrouler autour d’une bobine.

rembobiner

un bobinet : une petite bobine ; la matière enroulée sur celle-ci.

une bobinette :

  • une pièce de bois mobile, maintenue contre le battant d’une porte par une cheville ;
  • un visage, une expression de la physionomie ;
  • un jeu de hasard.

une bobineuse, un bobineur :

  • une ouvrière, un ouvrier ;
  • une figurante, un figurant de théâtre.

une bobineuse : tout appareil ou machine servant à enrouler le fil ou des matières souples sur des bobines.

une bobinière, un bobinier : une ouvrière, un ouvrier qui travaille au bobinage électrique.

un bobinier : un rouet à bobiner, une machine à étirer la laine.

une bobinière : la partie supérieure de l’ancien rouet à filer l’or.

un bobinoir : une machine qui dévide mécaniquement les fils, les matières souples sur des bobines.

Le nom (une) bobine est probablement dérivé du radical onomatopéique bob- exprimant le mouvement des lèvres, donc ce qui est enflé, cylindrique.

bobo, boboïsation, se boboïser, bobosphère

1. un bobo :

  • pour un enfant, une douleur physique, une blessure ;
  • pour un adulte, un mal anodin, une blessure ou une plaie sans gravité ;
  • toute maladie ou blessure ; un problème ; voir le Dictionnaire historique du français québécois.

des bobos

2. une, un bobo : une bourgeoise-bohème, un bourgeois-bohème, celle, celui qui se veut anti-conformiste bien que vivant dans un milieu aisé.

une boboïsation

se boboïser : adopter le mode de vie du bobo, du bourgeois-bohème.

la bobosphère

3. un bobo ou bobodi, bobody, boboli : un poney Minianka.

bobonne

une bobonne :

  • une bonne d’enfant ;
  • une servante ;
  • une femme mariée d’un certain âge, accaparée par les tâches domestiques et ses enfants ;
  • [Belgique] une grand-mère.

bobosse

une, un bobosse :

  • une personne bossue ;
  • un fantassin.

bobsleigh

un bobelet : un bob à deux places.

une bobeuse, un bobeur, une, un bobiste : une sportive, un sportif pratiquant le bobsleigh.

un bobsleigh ou bob (4) : un traineau de compétition, articulé et muni d’une direction, à plusieurs places et glissant sur des pistes spéciales.

un bobsleigh : une voiture d’hiver hippomobile, à deux trains articulés, chacun formé de deux patins ferrés réunis par une traverse fixe pouvant servir de sommier, qui sert à transporter des billes de bois. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom anglo-américain bobsleigh est composé de bob « patin de traineau » et sleigh « traineau ».

bobtail

un bobtail : un grand chien de berger.
des bobtails

Ce nom est emprunté à l’anglais bobtail composé de tail « queue » et bob « nodosité, queue coupée », employé pour désigner un cheval ou un chien à queue coupée ou sans queue.

bobulaire

Bobulaire, qui désigne un livre, le plus souvent verbeux et confus, est de la même famille que l’ancien français baubeter, « bégayer, bredouiller », et le français ébaubi, « stupéfait au point d’en perdre la parole ». C’est un dérivé de l’adjectif baube, « bègue », qui est issu du latin balbus, de même sens, et dont dérive le verbe balbutire, « balbutier ». Balbus est tiré d’une racine onomatopéique, qui est aussi à l’origine du grec bauzein, « aboyer », et du moyen français bobe, « moue, grimace ». Bobulaire, que l’on rencontre aussi dans le Dictionnaire de la langue française du XVIe siècle d’Edmond Huguet, est beaucoup trop rare pour figurer dans un dictionnaire d’usage comme le nôtre. Courrier des internautes de l’Académie française.

bocage, bocage, bocageon, bocager, bocageux

un bocage (1) :

  • un petit bois naturel caractérisé par des arbres peu élevés et clairsemés ;
  • le type de paysage où les terres et les prairies sont encloses par des levées de terre plantées d’arbres, de haies vives et où l’habitat est dispersé.

Le bocage est un système agraire typique du Nord-Ouest de l’Europe où il est apparu généralement à partir du XVIIIe siècle en raison de la spécialisation de certaines régions dans l’élevage bovin ou ovin. En savoir plus : Géoconfluences.

A. elle est bocagère, il est bocager :

  • est propre aux bocages ;
  • rappelle la végétation du bocage.

B. elle est bocagère ou bocageonne, il est bocager ou bocageon : est de la partie de la Vendée qu’on appelle le Bocage.
une Bocagère ou Bocageonne, un Bocager ou Bocageon

elle est bocageuse, il est bocageux :

  • est de la nature des bocages ;
  • appartient aux bocages.

Le nom (un) bocage (1) est un dérivé dialectal de bosc, à comparer avec (un) bois.

un bocage (2) ou boccage : une fonte mélangée aux laitiers et extraite par petits fragments grâce au bocardage.

Le nom (un) bocage (2) ou boccage est issu de bocard (1).

bocain

un bocain : une ligne de fond pour la pêche.

bocal

A. un bocal :

  • un récipient cylindrique, à col très court et à large ouverture ; son contenu ;
  • ce qui en a la forme ;
  • un vase en forme de globe servant d’aquarium ;
  • un globe de cristal ou de verre blanc, rempli d’eau et monté sur pied, utilisé dans quelques métiers ;
  • une ancienne mesure de capacité ;
  • autres sens : CNRTL.

des bocaux

se remplir le bocal : manger.
se rincer le bocal : boire.

B. un bocal ou bouquin : une petite pièce qu’on adapte aux cors, aux trompettes, etc., pour mieux les emboucher.

un cornet à bouquin

Le nom (un) bocal est emprunté à l’italien boccale issu du bas latin baucalis « vase en terre pour rafraichir », emprunté au grec β α υ ́ κ α λ ι ς « vase à rafraichir ».

bocard, bocardage, bocarder, boccage

1. un bocard ou bocambre : une machine servant à broyer le minerai destiné à la fonte et à réduire certaines substances en poudres fines.

un bocardage : en métallurgie : l’action de bocarder.

bocarder : écraser au moyen du bocard le minerai pour le débarrasser de sa gangue.

un boccage ou bocage (2) : une fonte mélangée aux laitiers et extraite par petits fragments grâce au bocardage.

Le nom (un) bocard (1) est une altération de l’allemand Pochwerk « moulin à écraser le minerai destiné à la fonte », composé de pochen « frapper » et de Werk « appareil, mécanisme ».

Le nom (un) bocambre est une altération de l’allemand Pochhammer « moulin à écraser le minerai destiné à la fonte », composé de pochen « frapper » et de Hammer « marteau ».

2. un bocard ou boxon, boccard, bocson : une maison de prostitution, un lupanar.

un boxon : un désordre, un fouillis, une pagaille.

Le nom (un) boxon vient de l’anglais populaire boxon « cabinet particulier de taverne » est dérivé de box « salon particulier, dans un café ».

L’origine du nom (un) bocard (2) est obscure.

boccia

la boccia : [sports] le parasport pratiqué par des joueurs en fauteuil roulant, qui consiste à lancer des balles en cuir le plus près possible d’une balle-cible tout en faisant obstacle aux balles adverses. La boccia se pratique seul ou en équipe. Dans certaines catégories de compétition, les joueurs utilisent, pour lancer les balles, une rampe qui est manipulée par un coéquipier tournant le dos au jeu et tenu au silence. La boccia est accessible à des personnes qui présentent de très fortes limitations motrices. Voir aussi : parasport. Journal officiel de la République française du 16 décembre 2023.

boche, bochément, bocherie, bochisant

une, un boche : un ancien terme péjoratif désignant une Allemande ou un Allemand.

bochément : à la manière boche.

une bocherie : un objet boche.

une bochisante, un bochisant : une partisane, un partisan de l’Allemagne.

un journal bochisant

L’expression tête de boche est peut-être issue de caboche « tête ».

Le boche (1879) est une aphérèse d’Alboche. Le suffixe -boche a été utilisé en argot : rigolboche (1860), italboche. Le croisement de cette construction avec d’autres expressions a renforcé les connotations négatives :

  • le mot a été Allemoche avec un renforcement sur moche, « laid » ;
  • le boche était le mauvais sujet auparavant, un libertin (1866) ;
  • la tête de boche est une tête de bois, une tête dure à Marseille et c’est la boule qui sert à jouer à la pétanque.

Le mot apparaît d’abord en Lorraine, à Metz en 1862. Or lepeu boch, c’est le vilain, le pas beau en dialecte lorrain. Le boche, ce ne serait donc pas simplement celui qui a le crâne dur, mais aussi celui qui a une tête laide et cela expliquerait le double emploi d’Allemoche et d’Alleboche.

En savoir plus : site de Dominique Didier.

Bochiman, bochiman

les Bochimans ou Boschimans [en anglais : Bushmen] : des peuples du Botswana, de Namibie et d’Angola.

le bochiman ou boschiman : une langue.

Le nom (un) Bochiman ou Boschiman est emprunté au néerlandais Boschjesman, Bosjesman, littéralement « homme de la brousse ».

bock, bockeur

A. un bock : un verre à bière ; son contenu.

une bockeuse, un bockeur : une cliente, un client de brasserie habitué(e) à consommer des bocks.

B. un bock : un récipient de métal ou de matière plastique, muni d’un tuyau de caoutchouc terminé par une canule, et dont on se sert pour les injections, les lavements, etc..

Le nom (un) bock est emprunté à l’allemand Bock « bière de Bavière, fortement alcoolisée », forme apocopée pour Bockbier dont l’origine est l’allemand Einbeckisch Bier, de Einbeck ou Eimbeck, petite ville de Basse-Saxe dont le nom fut altéré en Aimbock ou Oambock puis abrégé en Bock.

bocon

un bocon ou boucon : un mets ou breuvage empoisonné.

filer le bocon, coquer le bocon : empoisonner.

Le nom (un) bocon ou boucon est emprunté à l’italien boccone « (petit) morceau », lui-même dérivé de bocca « bouche ».

bodega

un bodega [Belgique] : un petit bistrot, un débit de boissons.

bodet

un bodet [Belgique] : une malle d’osier.

bodhi, bodhisattva

un bodhi : le stade final de la méditation bouddhique.

un bodhisattva : dans le bouddhisme, celui qui est promis à l’éveil ; un homme riche en mérites qui aspire à l’illumination, formule des vœux et mûrit au cours de nombreuses existences pour devenir un bouddha mais en renonçant à jouir du Nirvana parfait tant que le salut des autres n’est pas assuré.

Ce mot sanskrit est composé de bodhi- « connaissance parfaite, révélation suprême » et sattva- « existence, état, nature ».

bodian

un bodian : un serran, un poisson.

un bodian melanure

boding

un boding [Belgique] : une sorte de plum-pudding.

Bodo, bodonidé

les bodonidés : une famille de kinétoplastides, de protozoaires flagellés, par exemple Bodo.

body

un body : un justaucorps féminin, généralement avec un agrafage entre les jambes, pouvant tenir lieu de sous-vêtement ou porté sous un pantalon, une jupe, un vêtement de ville.

Ce nom est l’abréviation de l’anglais body suit « ensemble, combinaison (suit) de corps (body) » ou body stocking « bas, collant (stocking) de corps ».

Pour les équivalents français d’expressions anglaises avec body, voir : France Terme.

body art

un body art :

  • un art plastique intervenant sur le corps humain ou l’utilisant ;
  • une modification effectuée dans un but esthétique.

bodyboard, bodyboarding

[en anglais : bodyboard] une planche ventrale : une planche nautique conçue pour permettre d’évoluer à plat ventre sur une vague déferlante.

[en anglais : bodyboarding] la planche ventrale : la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche.

bodybuilding

le bodybuilding ou body-building : le culturisme, une forme de musculation destinée à remodeler le corps ou une partie du corps.

une salle de body-building, se mettre au body-building, pratiquer le body-building, la vogue du body-building

Ce nom est emprunté à l’anglais body-building « construction (building) du corps (body) ».

Boédromies, boédromion

un boédromion : le mois de la fête des Boédromies, le troisième mois de l’année athénienne.

Le nom (un) boédromion est emprunté au grec β ο η δ ρ ο μ ι ́ ω ν, -ω ̃ ν ο ς.

boeing

un boeing : un avion de transport civil, à réaction, fabriqué par la société Boeing.

Ce nom vient de celui de la Compagnie américaine de construction aéronautique Boeing fondée en 1934.

boentje

une, un boentje [Belgique] : un béguin.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Boers

les Boers : des colons de l’Afrique australe, d’origine néerlandaise.

un boer : un inspecteur en civil chargé de faire respecter la règlementation de la Préfecture de Paris concernant les taxis.

Ce nom vient probablement de celui des colons néerlandais d’Afrique du Sud connus surtout à l’occasion de la guerre dite des Boers (1899-1902) au cours de laquelle ils attirèrent la sympathie de l’opinion publique européenne.

Boerboel, boerbull

un chien Boerboel ou un boerbull : une race de chien molossoïde originaire d’Afrique du Sud.

boerhavie

une boerhavie diffuse : une plante.

boësse

une boësse :

  • un outil à ébarber les sculptures ;
  • un outil de doreur.

boestring

un boestring ou boustringue [Belgique] : un hareng fumé.

boëte, boëtte

une boëte ou boite (1) :

  • l’état du vin à point pour la consommation ;
  • une boisson courante, une piquette.

Le nom (une) boite ou boëte vient du latin bibita, participe passé de bibere (boire).

une boëtte ou bouette (1) :

  • l’ensemble des tout jeunes poissons ;
  • un appât utilisé pour la pêche en mer.

Le nom (une) boëtte est une altération du breton boued « nourriture, mets, pature ».

bœuf

un bœuf (1) :

  • un mammifère ruminant de la famille des bovidés ;
  • un bovidé mâle, castré ;
  • autres sens : CNRTL.

du bœuf : la viande du bœuf, de la vache ou du taureau.

bœuf, œuf et os (prononciation) : Office québécois de la langue française.

un effet bœuf : considérable, surprenant.

elle, il est boolâtre : pratique le culte des bovins.

un foie-de-bœuf : un champignon.

un garde-bœuf : un héron.
des garde-bœufs

une langue-de-bœuf :

  • une dague ;
  • une arme ;
  • un outil de maçon ;
  • un champignon.

un œil-de-bœuf :

  • une lucarne, une fenêtre ronde ou ovale pratiquée dans la partie supérieure d’un édifice ou dans un mur ;
  • un oculus.

des œils-de-bœuf

Le nom (un) bœuf vient du latin bos, bovis « bœuf mâle (opposé à vache) ». Voir: bouv-.

Le nom (les) bovidés (= une famille de mammifères ruminants) est dérivé du radical du latin bos, bovis (bœuf).

Le nom (un) bovin (= un animal appartenant à l’espèce qu’engendre le taureau domestique) est emprunté au bas latin bovinus « de bœuf ».

Le nom (un) boustrophédon (= un type d’écriture archaïque utilisé par les orientaux et les Grecs) est la transcription du grec β ο υ σ τ ρ ο φ η δ ο ́ ν « en tournant d’une ligne à l’autre, comme les bœufs d’un sillon à un autre »« en écrivant alternativement de gauche à droite, puis de droite à gauche », de β ο υ ̃ ς « bœuf » et σ τ ρ ο φ α ́ ς, α ́ δ ο ς « qui se meut en tournant ».

Le nom (une, un) goulache ou goulasch (= un ragout de viande de bœuf) est emprunté au hongrois gulyás (hús) « viande cuite dans un chaudron par les bouviers » de gulyás « bouvier » et hús « viande ».

Le nom (une) hécatombe (= un sacrifice de cent bœufs, d’un grand nombre d’animaux ; un grand nombre de personnes ou d’animaux tués, blessé ou atteints par quelque chose ; un échec d’un grand nombre de concurrents à un examen ou lors d’une compétition) est emprunté au latin hecatombe, du grec ε ̔ κ α τ ο ́ μ ϐ η « sacrifice de cent animaux, généralement des bœufs », composé de ε ̔ κ α τ ο ́ ν « cent » et β ο υ ̃ ς « bœuf ».

Le nom (un) nilgau ou nilgaut (= une antilope) est emprunté au persan nīlgāw, littéralement « boeuf» (gāw) « bleu » (nīl).

Le nom (un) ovibos (= un bœuf musqué, un mammifère) est composé d’ovi- tiré du latin ovis « brebis » et -bos, du latin bos « boeuf ».

un bœuf (2) ou une jam-session : une séance de musique collective au cours de laquelle des musiciens de jazz improvisent librement sur des thèmes donnés.

bœuf-carotte

les bœuf-carottes ou bœufs-carottes ou l’IGS, l’Inspection générale des services : des policiers dont la tâche est d’expertiser le travail d’un collègue lorsque celui-ci est suspecté d’avoir un comportement fautif.

bof

bof !

  • pour exprimer l’indifférence, le désintérêt ;
  • pour exprimer la lassitude, le découragement, la désillusion.

la bof génération : la génération des années 1970 en France et en Europe occidentale présentée généralement comme apathique, désabusée, cynique, sans idéal.

Cette interjection est peut-être une altération de bon !

bog

un bog : un marécage, une fondrière, un terrain mou qui cède sous le pied.

Le nom (un) bog est emprunté à l’anglais bog « fondrière, marécage ».

bogage

un bogage : une introduction de bogues aux fins d’essai des logiciels. Office québécois de la langue française.

boganiidé

les boganiidés : une famille d’insectes coléoptères.

boge

une bauge (3) ou boge :

  • un grand sac, généralement en jute ou en toile grossière ; son contenu ;
  • un cartable, une sacoche dans laquelle les écoliers, les lycéens etc. mettent et transportent leurs livres, leurs cahiers, leurs papiers.grand sac à main de femme » ;
  • un grand sac fourre-tout ;
  • une jupe trop ample, informe ;
  • une toile de sac.

embauger : mettre en sac.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

boggie, bogie

un boggie ou bogie : un châssis mobile porté par deux ou quelquefois trois essieux, supportant l’extrémité d’une locomotive ou d’un wagon.

Le nom anglais bogie est un terme dialectal du nord de l’Angleterre, d’origine inconnue.

boghead

un boghead : un charbon bitumeux formé par des algues lacustres ou marines microscopiques.

Ce nom vient de celui de la ville de Boghead, dans le comté du West Lothian en Écosse, où l’on trouve ce charbon qui est un schiste bitumeux.

boghei

1. un boghei ou boguet (1), buggy (1) : une voiture légère et découverte, à brancards longs et minces et montée sur deux roues.

Le nom (un) boghei ou boguet (1) est une altération de l’anglais buggy « voiture légère à deux roues ».

2. un boguet (2) : un cyclomoteur. [Suisse]

3. un buggy (2) : une voiture tout-terrain.

bogolan

le bogolan : au Mali, la création de tissus décorés à l’aide de teintes naturelles.

bogomile

un bogomile : un membre de la secte fondée par le pope Bogomile.

Bogota, Bogotanais

Bogota : la capitale de la Colombie. Habitants : Bogotanaise, Bogotanais.

bograc

un bograc : un ustensile de cuisson utilisé pour la préparation du goulache.

Ce nom est emprunté au hongrois « chaudron ».

bogue, bogué, boguer

1. une bogue : l’enveloppe piquante de la châtaigne, de la faine, de la noisette et de certaines graines de légumineuses.

en bogue : en manquant de douceur, en étant agressif, toujours sur la défensive à la manière d’un hérisson roulé en bogue.

une bogue : une pelle servant à enlever la boue.

des fruits bogués : enveloppés de bogues.

boguer (1) : en parlant de châtaigniers, former des bogues de ses fruits.

boguer des fruits (raisin, nèfle, coings) : les faire murir sur la paille.

Le nom (une) bogue (1) est originaire de l’Ouest de la France, et probablement issu du breton bolc’h « cosse de lin ».

2. une bogue : un anneau de fer fixé au manche des gros marteaux de forge.

Le nom (une) bogue (2) est emprunté à l’italien du nord boga « chaine, anneau de fer (que portent les détenus) » emprunté au longobard bauga.

3. un bogue : un poisson long et rayé de couleur éclatante, de la famille des sparidés, commun en Méditerranée et dans le golfe de Gascogne, à chair recherchée, et représenté surtout par deux espèces, le bogue commun, et le bogue saupe.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • avoir ou faire les yeux de bogue, regarder avec des yeux de bogue : regarder d’un air ébahi ou ahuri.
  • sembler une bogue ravelle : avoir l’air idiot, stupide.

Le nom (un) bogue (1) est emprunté à l’ancien provençal boga, en provençal moderne bogo, du latin boca.

4. un bogue :

  • [informatique] un défaut de conception ou de réalisation se manifestant par des anomalies de fonctionnement. En anglais : bug. Voir aussi : débogage, déboguer, débogueur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • tout dysfonctionnement informatique ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un programme bogué, un logiciel bogué : qui a des anomalies de fonctionnement.

boguer (2) :

  • introduire un bogue ;
  • ne pas fonctionner correctement ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

déboguer : éliminer les bogues.

un débogueur : un programme d’aide à l’élimination des bogues.

Le nom (un) bogue (2) est une francisation de l’anglais bug « insecte nuisible », puis « défaut », en informatique.

boguet

un boguet : voir boghei (ci-dessus).

bohartillidé

les bohartillidés : une famille d’insectes strepsiptères.

bohémaillon, Bohême, bohême, bohème, bohémerie, bohémianisme, bohémien, bohémillon

Qu’un accent change, qu’un nom prenne ou non la majuscule, et tout change. Nous le voyons avec les mots Bohême et bohème. Bohême est tiré du latin Boihemum, « le pays des Boïens », ces derniers étant une tribu celte évoquée par César dans La Guerre des Gaules. Le deuxième élément de ce nom, –hemum, est peut-être à rattacher à une racine scandinave ham, que l’on retrouve dans hameau, dans l’allemand Heimat, « foyer, patrie ». Cette région, la Bohême, qui a Prague pour capitale, a vu naître de très grands artistes, comme Smetana, Dvorak et Janacek, ou encore Jaroslav Hasek, le père du Brave Soldat Chveik. Ce pays est aussi terre d’origine des bohémiens et, de la comparaison avec la vie errante et insouciante qu’on leur prête, est né le mot bohème, pour désigner une personne qui mène une vie vagabonde sans se soucier du lendemain et le mode de vie de cette personne. Si ce mot existe depuis le milieu du XVIIe siècle, c’est surtout au XIXe qu’il va être popularisé. La bohème va devenir, dans l’imaginaire courant, le mode de vie des artistes, avec des figures emblématiques comme Verlaine et Rimbaud, dont un des poèmes les plus fameux est d’ailleurs intitulé Ma Bohème. […]
Cette bohème est aussi celle des étudiants, perçus alors comme les lointains descendants des « goliards », ces étudiants frondeurs du Moyen Âge. […] La bohème et les bohèmes vont ensuite devenir des objets de littérature. […] Le bohème s’est allié au bourgeois et l’on ne sait plus s’ils forment encore un oxymore. Cette alliance qu’on aurait pu croire contre nature a donné naissance à l’abréviation « bobos », surnom que l’historien Pierre Hassner, parlant des gauches françaises de la deuxième partie du XXe siècle, avait déjà utilisé mais avec un autre sens, les bobos étant pour lui les bolcheviks-bonapartistes, qu’il opposait aux lilis, les libéraux-libertaires.
En savoir plus : Académie française

A. elle est bohême ou bohémienne, il est bohême ou bohémien (1) : est de la Bohême, une région d’Europe centrale.
une Bohême ou Bohémienne, un Bohême ou Bohémien

le bohême : une langue.

un bohême : un verre, un cristal de Bohême.

B. elle, il est bohême ou bohème :

  • est membre de tribus errantes venues de l’Orient, que l’on croyait originaires de Bohême ;
  • est relative, relatif ou appartient à ces tribus.

une, un Bohême ou Bohème

un bohémianisme :

  • un penchant pour la vie errante et incertaine, le vagabondage, le désordre ;
  • cette vie elle-même.

une bohémienne, un bohémien (2) :

  • une ancienne façon de désigner une, un Rom, celle ou celui qui fait partie d’un des peuples tsiganes ;
  • une vagabonde, un vagabond.

elle est bohémienne, il est bohémien

le bohémien : une langue.

un bohémillon : un petit bohémien.

C. un bohémaillon : un jeune bohème.

une, un bohème :

  • une, un artiste, une écrivaine, un écrivain vivant au jour le jour, résolument affranchi(e) des règles et usages établis ;
  • celle, celui qui vit hors des cadres sociaux.

mener une vie de bohème

On a lu aussi bohémienne et bohémien pour cette acception.

la bohème :

  • l’ensemble des personnes, des artistes, des intellectuels qui mènent une vie sans règles, hors des cadres sociaux ;
  • ce mode de vie.

La Bohème, une chanson écrite par Jacques Plante, interprétée notamment par Charles Aznavour

une bohémerie : un genre de vie qui tient de la bohème.

voir aussi : bobo (2) : ci-dessus.

Le nom bohême ou bohème est emprunté au latin médiéval Bohemus, issu du latin Boihaemum, nom du pays des Boii, peuple celte.

bohrium

un bohrium : un élément chimique, un élément artificiel radioactif.

Niels Bohr : un physicien danois.

boïar, boïard

un boïar ou boyard, boïard,… : un ancien seigneur, un gros propriétaire terrien des pays slaves, en particulier de Russie, et, par extension, des provinces danubiennes d’Europe centrale.

Le nom un boyard ou boïar est emprunté au russe boiarin « seigneur ».

boïdé

les boïdés : une famille de serpents Henophidia, des serpents constricteurs tels les boas, les pythons et des serpents apparentés tels que l’anaconda.

Ce nom est emprunté au latin savant boidae formé sur boa (voir le suffixe -idés).

boier

un boier : un bateau utilisé par les Hollandais pour la pêche hauturière.

Le nom (un) boier est emprunté au néerlandais boeir, du moyen néerlandais boeyer, boyer « petit bateau à voiles », à rattacher à boei « chaine ».

Boiga

Boiga : une famille de serpents.

boiler

A. Chauffe-eau ou boiler ? Comment appelez-vous l’équipement qui sert à obtenir de l’eau chaude dans les maisons ? Dans notre sondage, la photo était suivie de cinq choix de réponses : un chauffe-eau, un ballon, un cumulus, un boiler (prononcé [boy-leur]), un boiler (prononcé [bwa-lère]). En savoir plus : Français de nos régions.

B. Québec.

un boiler :

  • un récipient servant à faire chauffer, à faire bouillir des liquides ; son contenu ;
  • une grande cuve métallique de forme ovale, munie de poignées, dans laquelle on faisait bouillir l’eau destinée à l’usage domestique ;
  • un réservoir à eau chaude dont étaient pourvus certains poêles ;
  • une bouilloire ; un évaporateur d’eau d’érable ;
  • une chaudière à vapeur ;
  • une chaufferie.

une chauffeuse, un chauffeur de boiler : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de l’entretien d’une chaudière à vapeur.

un boiler-maker : un ouvrier chargé de la construction, de l’entretien des chaudières à vapeur.

un boiler-room : une chaufferie.

On a lu aussi : boileur, bâleur.

Ce nom vient de l’anglais boiler. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

boille

une boille : une ancienne mesure de capacité pour le vin.

une bouille ou une boille, une berthe : un bidon à lait.

une bouille ou une boille :

  • un ventre, une panse ;
  • une femme ou une fille courte et grosse.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

boire

1. boire :

  • avaler un liquide ;
  • absorber un liquide ;
  • se laisser pénétrer, imprégner par un liquide.

inviter à boire le café [Belgique] : inviter à prendre le repas de quatre heures, à gouter.

je bois, tu bois, il boit, nous buvons, vous buvez, ils boivent ;
je buvais ; je bus ; je boirai ; je boirais ;
j’ai bu ; j’avais bu ; j’eus bu ; j’aurai bu ; j’aurais bu ;
que je boive, que tu boives, qu’il boive, que nous buvions, que vous buviez, qu’ils boivent ;
que je busse, qu’il bût, que nous bussions ; que j’aie bu ; que j’eusse bu ;
bois, buvons, buvez ; aie bu, ayons bu, ayez bu ;
(en) buvant.

se boire :

  • être bu ;
  • pouvoir être bu.

elles se boivent, ils se boivent, elles se sont bues, ils se sont bus, …

Il n’y a pas d’accord du participe passé avec le sujet s’il précède la désignation de ce qui est bu (elles se sont bu une limonade). Si on le sait déjà, le participe passé s’accorde avec ce qui est bu.

le boire :

  • l’action de boire ;
  • ce que l’on boit.

le boire et le manger

Le verbe boire vient du latin bibere. L’ancien français beivre, boivre est devenu boire d’après croire. Voir aussi : boisson, boit-sans-soif, boit-tout (ci-dessous).

buv- est dérivé du radical de nous buvons, vous buvez.

Le nom (un) déboire (= une impression désagréable, une déception) est dérivé de boire.

Le nom (un) drink (= une boisson alcoolisée) vient du mot anglais drink « boisson » déverbal de [to] drink « boire », d’où un long-drink (= une boisson alcoolisée allongée d’eau ou de soda).

Le verbe emboire (= imbiber, imprégner ; frotter d’huile ou de cire fondue, pour empêcher une matière de s’y attacher), s’emboire (= pour un tableau, ses couleurs ; devenir terne lorsque le support absorbe l’huile ou l’essence) vient du latin classique imbibere « se pénétrer de, s’imprégner de » de inbibere « boire ».

Le mot fourbu (= extrêmement fatigué, harassé de fatigue, usé, défraichi à force d’avoir servi) vient de l’ancien verbe soi forboire « boire avec excès, se fatiguer de trop boire », composé de for(s) et de boire. D’où il l’a fourbu (= l’a fatigué excessivement, l’a harassé de fatigue), une fourbure (= une inflammation aseptique du tissu kératogène du pied du cheval).

Le verbe imbiber (= faire pénétrer un liquide dans un corps, une matière ; mouiller, imprégner, pénétrer), s’imbiber d’une boisson : en boire avec excès) est emprunté au latin classique imbibere « boire, absorber, se pénétrer de » d’où une imbibition (= l’action d’imbiber, de s’imbiber ; son résultat ; une imprégnation ; une assimilation).

Le verbe imboire (= absorber ; abreuver, imprégner) est une réfection d’après imbu du verbe emboire.

Le mot imbu ‘= imprégné, pénétré ; exagérément conscient de sa valeur, de son pouvoir) est une réfection d’après le latin classique imbutus « imbibé, imprégné » participe passé de imbuere, d’embu, participe passé d’emboire, d’où une imbue (= une première couche de peinture, plus ou moins absorbée par une maçonnerie ou un bois.

Le mot imbuvable (= impossible ou difficile de boire ; insupportable) est dérivé de buvable.

Le mot potable (= qui peut être bu ; qui est acceptable) est emprunté au bas latin potabilis « qui peut être bu », dérivé du latin classique potare « boire ».

2. une boire :

  • dans le cours inférieur de la Loire, un petit golfe formé par le fleuve ;
  • une rigole à ciel ouvert faisant communiquer une masse d’eau stagnante avec une rivière ;
  • un fossé pratiqué sur le bord d’une rivière.

bois, boisage, boisé, boisement, boiser, boiserie, boiseur, boiseux, boisure

un bois :

  • un ensemble d’arbres croissant sur un terrain d’étendue moyenne ; ce terrain ;
  • ce qui a une disposition similaire ;
  • la partie de l’arbre utilisée comme moyen de chauffage ;
  • la substance compacte de l’arbre utilisée dans la fabrication de nombreux objets ;
  • [sports / golf] une canne à tête arrondie. En anglais : wood. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bois-énergie ou bois énergie (pour la production d’énergie calorifique).

le bois bûche, le bois d’œuvre, le bois d’industrie, le bois énergie ou bois de feu, bois de chauffage, des bois ronds, le bois de trituration, des bois sous rails.

un bois, un bois à copeaux parallèles, un bois certifié écologique, un bois de charpente, un bois de charpente composite, un bois de dimension, un bois de feuillus, un bois de longs copeaux lamellés, un bois de résineux, un bois d’œuvre, un bois dur, un bois en placage stratifié, un bois ignifugé, un bois jointé, un bois lamellé-cloué, un bois lamellé-collé, un bois lamellé-croisé, un bois massif, un bois tendre, un bois traité : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un bois abattu : Office québécois de la langue française.

un bois sur pied : Office québécois de la langue française.

les bois : un ensemble d’instruments à vent généralement en bois.

ne pas avoir tous ses bois [Belgique] : être un handicapé mental.

Le latin faisait une distinction nette entre « l’arbre » arbor et le « bois comme matériau » lignum. Pour les « bois et forêts » il avait d’autres mots comme silva. Utilisons ces mots comme repères, puisque le français est assez confus sur le sujet. À vrai dire, ces trois repères ne font pas tout le sujet, parce que dans beaucoup de langues on distingue le « bois de chauffage », par exemple en espagnol leña, en basque egur, en breton keuneud ; d’autres où « l’arbre fruitier » a un nom particulier, comme en roumain pom. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

 On emploie, au Québec, l’expression ne pas être sorti du bois, ainsi que sa variante ne pas sortir du bois, pour dire qu’on se trouve dans une situation problématique qui dure, voire qui risque de s’aggraver. Cette expression est parfois critiquée parce qu’elle est calquée sur l’anglais not to be out of the wood (woods). En savoir plus : Office québécois de la langue française.

 Mais, plutôt qu’à l’épidémie, sujet aujourd’hui assez rebattu, c’est à l’expression faire flèche de tout bois que nous allons nous intéresser. Au Moyen Âge, les flèches, comme les arcs, étaient souvent en if mais pouvaient aussi être en noisetier ou en cormier. Ce dernier était d’ailleurs cultivé pour la dureté de son bois, dont on faisait des manches de pioche ou de cognée. On ne s’étonnera donc pas que, chez Rabelais encore, frère Jean des Entommeures ait mis à mal les soldats qui saccageaient la vigne du couvent en s’aidant du « baston de la Croix, qui estoyt de cueur de cormier ». Cependant, nécessité faisant loi, il arrivait parfois qu’il faille recourir à d’autres essences pour fabriquer des traits, d’où l’expression faire flèche de tout bois (on rencontrait également, dans le même sens, faire feu de tout bois), employée pour signifier que tout moyen était bon pour parvenir à ses fins. Mais, un proverbe en contredisant souvent un autre, on nous apprenait également que Tout bois n’est pas bon à faire flèche, pour montrer qu’il faut savoir choisir à bon escient les moyens qu’on veut employer.
 Mais le bois était surtout autrefois employé comme combustible ainsi que certaines expressions en attestent. On lisait ainsi, à l’article Bois de la première édition du Dictionnaire de l’Académie française : « On dit d’Un homme, qu’On verra de quel bois il se chauffe, pour dire, qu’On verra ce qu’il vaut ou ce qu’il sçait faire. » Que, dans cette expression, le sujet du verbe chauffer passe de la troisième à la première personne et celle-ci prendra un sens beaucoup plus menaçant. Il ne s’agit plus de souligner les qualités d’une personne, mais de lancer un avertissement à celui dont on avait lieu de se plaindre et qui s’exposait à essuyer une vengeance terrible.
 Ce bois de chauffage, avant d’être vendu par stère, l’était à la corde, la quantité de bois étant mesurée à l’aide d’une corde. Cette unité variait suivant les régions. À Paris, elle valait 3,8 stères ; elle en vaut un peu moins de trois aujourd’hui. L’article 5 de la loi du 18 germinal an III (7 avril 1795) visait à mettre fin à ces disparités avec la création du stère, mais les unités de mesure, on le sait, ont la peau dure et la corde est toujours en usage, comme le stère d’ailleurs qu’un décret de décembre 1975 souhaitait supprimer au profit du mètre cube. Le Moyen Âge, peu avare de jeux de mots cruels, employait l’expression mesurer du bois de corde pour dire « être pendu ». Concluons sur une note un peu plus douce avec le bois présenté comme la matière dans laquelle sont façonnés les grands hommes. L’Académie nous informait que « Quand on veut dire qu’un homme est de qualité à estre, par exemple, Evesque, Mareschal de France, &c. Duc & Pair, qu’Il est du bois dont on les fait.. », ce que Littré glosait par « Avoir le mérite, les qualités qu’exigent ces différentes fonctions ». Dans ce même registre, on constate que si la musique adoucit les mœurs, c’est peut-être parce que les instruments amènent à conciliation. Un proverbe du Moyen Âge disait qu’un homme « est du bois dont on fait les vielles », parce que, par analogie avec les accords de cet instrument, on pouvait s’accorder facilement avec lui et qu’il répondait favorablement à toutes les demandes. La vielle est passée, mais la flûte est restée et l’on dit, nous apprend Littré, Il est du bois dont on fait des flûtes, par allusion probablement à la légèreté des bois employés pour faire des flûtes… Académie française.

des bois : les excroissances osseuses qui se forment en ramure sur la tête des cervidés.

un cerf boisé : garni de bois, d’excroissances osseuses en ramure.

elle est boisée, il est boisé (1) :

  • est planté(e) en bois, en forêts ; est garni(e) d’arbres ;
  • est revêtu(e) de bois ou consolidé(e) avec du bois.

un boisage :

  • l’action de boiser, de revêtir ou consolider avec du bois ;
  • le bois employé pour cette opération.

un déboisage :

  • l’action de dégarnir une galerie, une construction de son soutènement en bois ;
  • l’action de défaire un boisage, un coffrage.

un boisement : l’action de boiser, de planter en bois, en forêts ; son résultat.

un boisement à grande échelle : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française).

un déboisement : l’action de déboiser, de supprimer un bois ou une forêt ; le résultat de cette action.

boiser :

  • planter une région en bois, en forêts ;
  • garnir d’arbres ;
  • revêtir ou consolider avec du bois.

déboiser :

  • dégarnir une région de ses bois, de ses forêts ;
  • dépouiller de toute sorte de végétation, défricher ;
  • défaire le boisage d’une galerie de mine, ôter un soutènement en bois.

se déboiser : perdre ses arbres.

une boiserie (2) ou une boisure : un revêtement en bois qui garnit les murs d’une pièce ou des ouvrages de menuiserie.

une boiseuse, un boiseur : une ouvrière, un ouvrier qui boise, qui consolide les galeries avec du bois.

une coffreuse-boiseuse, un coffreur-boiseur : ONISEP.

elle est boiseuse, il est boiseux :

  • est de la nature du bois ;
  • se rapporte au bois, à ses caractéristiques.

une (charrue) déboiseuse : une charrue destinée à arracher les souches d’un terrain déboisé.

un gâte-bois :

  • un mauvais menuisier ;
  • un papillon dont la chenille creuse ses galeries dans le bois de divers arbres.

un hautbois : un instrument de musique.
une, un hautboïste ou hautbois : une personne qui joue de cet instrument.

un jolibois : un arbrisseau.

une entaille à mi-bois : pratiquée sur la moitié de l’épaisseur d’une pièce de bois.

un mort-bois : du bois de peu de valeur.

Le nom (un) bois est un mot d’origine germanique, probablement issu de l’ancien bas francique bŏsk– « buisson »

lign(i)- est dérivé du latin lignum « bois ».

ném(o)- est tiré du grec ν ε ́ μ ο ς « bois » : un néméobie (= un petit papillon roux orangé, qui vole en été dans les forêts humides), une némophile : une plante), elle est némorale, il est némoral (= pousse dans les forêts), un némoricole (= un passereau qui vit dans les bois et les jardins).

xyl(o)- est tiré du grec ξ υ λ(ο)-, de ξ υ ́ λ ο ν « bois ».

Le nom (un) bosquet (= un bois de petite étendue et d’origine naturelle ; un petit groupe d’arbres plantés et aménagés par l’homme à des fins d’agrément ; ce qui en a l’apparence) est plutôt emprunté au provençal bosquet « petit bois » dérivé de l’ancien provençal bosc « bois » qu’emprunté à l’italien boschetto littéralement « petit bois » dérivé de bosco « bois ».

Le nom (un) merrain (= un bois de chêne, de châtaignier, débité en planches et utilisé surtout dans la tonnellerie ; la tige centrale de la ramure du cerf et des autres animaux dont la tête est ornée d’un bois) vient du latin populaire materiamen dérivé de materia (voir matière) au sens propre de « bois de construction ».

boisseau, boisselée, boisselier, boissellerie

un boisseau :

  • un récipient de forme cylindrique destiné à mesurer les grains, le sel, le charbon,… ;
  • la quantité contenue dans ce récipient ;
  • un appareil qui a cette forme.

une boisselée :

  • la contenance d’un boisseau ;
  • une mesure agraire.

une boisselière, un boisselier : une artisane, un artisan qui fabrique et qui vend divers objets en bois, particulièrement des mesures de capacité.

la boissellerie : la fabrication et le commerce d’objets en bois, particulièrement de mesures de capacité.

À côté de la barrique, on trouve le baril (ces deux noms sont parents, le premier est emprunté du gallo-roman barrica, le deuxième est issu de son dérivé latin barriculus). Avant d’être l’unité de référence pour le pétrole, le baril servait en effet à mesurer le vin et les grains. Mais sa capacité variait d’un pays à l’autre. À Raguse il valait 74,2 litres, 68,1 à Corfou, tandis qu’à Paris il en valait 235 ou, ce qui nous intéresse plus, car nous quittons le système décimal, 18 boisseaux. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) modiole (= un mollusque) est emprunté au latin scientifique moderne modiola, du latin classique modiolus « petit vase à boire ; auge d’une roue à eau ; moyeu de roue », diminutif de modius « boisseau ». Un modius étant chez les Romains et au Moyen Âge, une mesure de capacité.

bois-sec

un bois-sec : le nom vernaculaire de Xylena exsoleta, un lépidoptère.

boisson, boisson-totem, boissonner

la boisson :

  • l’habitude de boire avec excès des boissons alcooliques ;
  • l’alcoolisme, l’ivrognerie ;
  • un état d’ivresse.

une boisson :

  • un liquide que l’on boit ou que l’on peut boire ;
  • une boisson fermentée ;
  • une boisson alcoolique ;
  • voir aussi : Dictionnaire des régionalismes de France.

une boisson de soya : Office québécois de la langue française.

une boisson énergétique : [restauration – économie et gestion d’entreprise] En anglais : energy drink ; power drink. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.

une boisson-totem : faisant l’objet d’un respect quasi religieux.

boissonner : boire avec excès.

Le verbe boire vient du latin bibere. L’ancien français beivre, boivre est devenu boire d’après croire.

Le nom (une) boisson vient du bas latin bibitione accusatif de bibitio « action de boire ».

bois-veiné

un bois-veiné : le nom usuel d’un insecte lépidoptère.

boitage, boitailler

boitage, boitailler : voir boiter (ci-dessous).

boitard

un boitard : une boite métallique qui contient les rouages nécessaires à la transmission d’un arbre moteur vertical.

Ce nom est dérivé de boite, boîte, avec le suffixe -ard.

boite, boîte, boitelette, boîtelette

une boëte ou boite (1) :

  • l’état du vin à point pour la consommation ;
  • une boisson courante, une piquette.

Le nom (une) boite ou boëte vient du latin bibita, participe passé de bibere (boire).

Selon les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe : boîte, boîtelette, boîtier, déboîtement, déboîter, emboîtable, emboîtage, emboîtement, emboîter, emboîteuse, emboîture, homéoboite, ouvre-boîte.

une boite (2) :

  • un récipient généralement muni d’un couvercle, de forme, de matière, de dimensions variables, destiné à contenir des objets de différentes natures ;
  • un récipient ;
  • la cavité d’un os dans laquelle s’articule un autre os ;
  • une cavité osseuse contenant certains organes, en particulier le cerveau et la moelle épinière ;
  • autres sens : CNRTL.

On a lu aussi boëte, boète, bouate.

une boîte à gants : [nucléaire] une enceinte étanche et transparente qui est équipée de gants intégrés permettant la manipulation, sous atmosphère contrôlée, de substances nécessitant un confinement. En anglais : glove box. Journal officiel de la République française du 20/02/2011.

une boîte aux lettres : [informatique – télécommunications] dans une messagerie électronique, espace de mémoire réservé à un abonné, dans lequel sont conservés les messages qui lui sont destinés et éventuellement les messages qu’il envoie. En anglais : mail box. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une boîte de vitesses à double embrayage : [automobile] une boîte de vitesses à changement de rapports automatique constituée de deux demi-boîtes, l’une pour les rapports pairs, l’autre pour les rapports impairs, chacune dotée d’un embrayage, qui permet un changement de rapport quasi instantané et sans rupture de traction. En anglais : dual – clutch transmission ; DCT. Journal officiel de la République française du 20/05/2014.

une boîte noire : [automatique – sciences] un dispositif réel ou théorique dont on ignore ou veut ignorer la structure et le fonctionnement pour ne s’intéresser qu’aux fonctions qu’il remplit. En anglais : black box. Journal officiel de la République française du 07/12/2008.

une boîte quantique : [physique – chimie / mécanique quantique] une région de l’espace dans laquelle une particule est en confinement quantique dans les trois dimensions de l’espace. Un cristal nanométrique de semiconducteur peut être une boîte quantique pour les électrons. On trouve aussi l’expression « point quantique », qui est déconseillée. En anglais : quantum dot. Voir aussi : confinement quantique, feuillet quantique, fil quantique, puits quantique. Journal officiel de la République française du 31 mars 2022.

une boîte-tampon : [automobile] un élément, situé entre les traverses des boucliers et de la carrosserie, destiné à absorber l’énergie d’un choc. En anglais : crash box. Journal officiel de la République française du 22/02/2009.

une homéoboite : une séquence de 180 nucléotides de la région codante d’un homéogène.

un ouvre-boite : un instrument destiné à l’ouverture des boîtes de conserves.

Malgré sa vive couleur vermillon, certains persistent à l’appeler boîte noire. Sans doute parce qu’hermétiquement scellé, il est seul à receler des informations d’une importance cruciale. Que ce soit l’enregistreur de vol ou l’enregistreur d’accident, même projeté à des kilomètres de l’avion dont il s’est détaché, même après un séjour prolongé sur un fond marin, il doit pouvoir restituer tous les paramètres qu’il a accumulés au cours du vol. Une mine de renseignements qui font tout le prix de cette « boîte » au mécanisme très sophistiqué, témoin et révélateur unique des conditions de déroulement d’un trajet aérien.
Il est vrai que c’est bien d’abord par son contenu que se distingue une boîte : boîte d’allumettes, de chocolats ou de peinture, boîte à gants ou à bijoux, à lettres ou à outils, boîte à malices ou à idées, sans oublier la terrible boîte de Pandore.
La boîte noire, quant à elle, la bien nommée, est une boîte paradoxale : elle n’intéresse ni pour son apparence, ni pour son mode de fonctionnement, ni pour ce qu’elle contient, mais pour les possibilités de raisonnement qu’elle offre aux chercheurs.
L’enregistreur de vol est donc tout sauf une boîte noire.
En savoir plus : France Terme.

une boitelette : une petite boite.

une boite-boisson : une canette ou cannette métallique.

voir aussi : boitier, boîtier (ci-dessous).

Le nom (une) boite vient du latin vulgaire buxita, forme gallo-romaine issue de buxida, buxis, buxidis, lui-même altération du latin classique pyxis, pyxidis « coffret (utilisé spécialement pour le rangement des médicaments, et des cosmétiques) », emprunté au grec π υ ξ ι ́ ς, de même sens, lui-même dérivé de π υ ́ ξ ο ς « buis ».

Le verbe déboiter (= séparer un objet d’un autre dans lequel il avait été encastré ; faire sortir de l’articulation ; luxer ; sortir d’une file) est dérivé de boite, d’où un déboitement (= une luxation, un déplacement d’un os de son articulation ; la sortie d’un véhicule de sa file).

Le verbe emboiter est dérivé de boite, d’où il est emboitable, un emboitage, un emboitement, une emboiteuse, une emboiture.

boitement, boiter, boiterie, boiteux

un boitage ou un boitement : une claudication.

boitailler : boitiller.

boiter :

  • marcher en penchant son corps inégalement d’un côté ou de l’autre ;
  • ne pas aller droit, en particulier au point de vue intellectuel, moral, logique ;
  • manquer de symétrie, d’harmonie, ne pas suivre les normes habituelles.

On a lu aussi boîter.

une boiterie : la claudication d’une personne.

elle est boiteuse, il est boiteux :

  • boite, est atteinte ou atteint de claudication ;
  • va de travers ;
  • est mal faite ou mal fait.

une boiteuse, un boiteux : celle, celui qui boite.

une boiteuse :

  • une pièce de bois dont une extrémité est scellée dans un mur et l’autre dans un chevêtre ;
  • une danse, l’air de musique correspondant.

voir aussi : boitillant, un boitillement, boitiller (ci-dessous).

Le verbe boiter s’est substitué au verbe plus ancien boistoier, lui-même dérivé de boite « cavité d’un os ».

Le mot (un cheval) panard (= dont les deux pieds de devant sont tournés en dehors) vient du provençal moderne panard « boiteux », probablement dérivé de pan « côté ».

boitier, boîtier

un boitier :

  • une boite, un coffret ;
  • [électronique / composants électroniques] une enveloppe protégeant un ou plusieurs composants et comportant des traversées pour le raccordement à l’extérieur. En anglais : package. Voir aussi : boîtier-système. Journal officiel de la République française du 26/03/2002.

un boîtier à puce : [électronique] un boîtier destiné à l’encapsulation d’une seule puce de circuit intégré et qui présente une surface à peine supérieure à celle de la puce. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « boîtier-puce », qui n’est pas recommandé. En anglais : chip-scale package ; CSP. Voir aussi : encapsulation sur tranche, mise en boîtier. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

un (boîtier) adaptateur : [télécommunications / techniques] un appareil associé à un téléviseur pour assurer diverses fonctions non remplies par le téléviseur, telles que la réception d’un programme audiovisuel à accès conditionnel, l’accès à des services interactifs, la réception de programmes numériques. Le terme « (boîtier) décodeur » est souvent employé pour désigner un boîtier adaptateur puisqu’il n’assurait à l’origine que le décodage de programmes à accès conditionnel. En anglais : set top box. Voir aussi : boîtier multiservice, décodeur. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

un boîtier matriciel : [électronique] un boîtier dont les sorties sont disposées sur le fond, selon une structure en grille. En anglais : grid array. Voir aussi : boîtier matriciel à billes, boîtier matriciel à broches. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

un boîtier (matriciel) à billes : [électronique] un boîtier matriciel dont les sorties sont des billes de soudure. En anglais : ball grid array ; BGA. Voir aussi : boîtier matriciel. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

un boîtier matriciel à broches : [électronique] un boîtier matriciel dont les sorties sont des broches. L’expression « boîtier PGA » est à proscrire. En anglais : pin grid array ; PGA. Voir aussi : boîtier matriciel. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

un boîtier (multiservice) : [informatique – télécommunications / internet] un appareil permettant d’accéder, à partir de terminaux, à plusieurs services de communication, tels que l’internet, la téléphonie et la télévision, à travers un même réseau. Le boîtier peut intégrer d’autres fonctions telles que le décodage de télévision et une mémoire de grande capacité. L’emploi du mot anglais box, qui entre dans la composition de noms de marque de boîtiers multiservices, est à proscrire. Voir aussi : boîtier adaptateur, modem, quadruple service, triple service. Journal officiel de la République française du 16/06/2007.

un boîtier-système : [électronique] un boîtier qui contient les puces nécessaires à la mise en œuvre des fonctions d’un système. On trouve aussi le terme « système en boîtier ». En anglais : system in package ; SiP. Voir aussi : boîtier, puce-système. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

une boitière, un boitier :

  • une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de l’assemblage des boitiers de montre ;
  • une employée, un employé de la poste chargé(e) de lever le courrier ;
  • une, un parlementaire qui vote pour les absents.

voir boite (ci-dessus).

boitillant, boitillement, boitiller

elle est boitillante, il est boitillant :

  • boite légèrement ;
  • est irrégulière ou irrégulier.

un boitillement : l’action de boiter légèrement.

boitiller : boiter légèrement, être atteint d’une légère claudication.

voir boiter (ci-dessus).

boiton, boîton

un boiton ou boîton : une étable pour les porcs.

Le nom (un) boiton ou boîton est un terme franco-provençal attesté particulièrement en Suisse romande, dérivé soit du suisse romand boe « écurie » « étable en plaine et à l’alpage » issu du gaulois bo-teg « étable à bovins » soit, moins vraisemblablement, d’un celte bŭta « chaumière ».

boit-sans-soif, boit-tout

un boit-sans-soif : celui qui boit outre mesure, qui boit trop d’alcool.

un boit-tout :

  • un verre qu’on ne peut pas poser car le pied est cassé ;
  • une sorte de puisard creusé dans un terrain humide pour l’assécher ;
  • un ivrogne.

bol

1. un bol :

  • une terre argileuse contenant de l’oxyde de fer qui lui donne une coloration rouge ;
  • une pilule pharmaceutique ;
  • une préparation médicamenteuse.

un bol alimentaire : la quantité d’aliments mastiqués et imprégnés de salive déglutis en une seule fois.

un bol fécal : la matière fécale rassemblée dans la partie terminale du côlon.

un bolus :

  • une masse d’aliments progressant dans le tube digestif ;
  • une quantité importante d’un médicament injectée en une seule fois par voie intraveineuse.

Le nom (un) bol (1) est emprunté au bas latin bōlus « boulette » emprunté au grec β ω ̃ λ ο ς « motte de terre » « boule ; lingot ».

2. un bol :

  • une pièce de vaisselle servant à prendre certaines boissons ; son contenu ;
  • une grande chaleur. ;
  • [sports de glisse – sports urbains] une structure en forme de cuvette dont l’arête et les courbes permettent la réalisation de figures de glisse urbaine. Le bol peut être une structure isolée ou être situé dans un planchodrome. En anglais : bowl, pool. Voir aussi : bol (2), figure, planchodrome, sport de glisse urbaine. Journal officiel de la République française du 5 décembre 2023.
  • une épreuve de bol : [sports de glisse – sports urbains] l’épreuve qui consiste à réaliser, dans un temps limité, des figures dans un planchodrome à bols. En anglais : park, terrain park. Voir aussi : figure, planchodrome à bols, sport de glisse urbaine. Journal officiel de la République française du 5 décembre 2023.

prendre un bol d’air : aller respirer au grand air.

ne pas se casser le bol : ne pas s’inquiéter.

avoir du bol ou avoir du pot : avoir de la chance.

en avoir ras le bol : être excédé.

une bolée : un liquide contenu dans un bol.

boler : boire du cidre.

Le nom (un) bol (2) est emprunté à l’anglais bowl.

bolaire

une terre bolaire : une terre argileuse très fine de la nature du bol d’Arménie.

bolas

un bolas : un lasso composé de trois cordes à l’extrémité desquelles sont fixés des sacs de cuir lestés de pierres rondes et dont se servaient les Indiens.

Le nom (un) bolas est emprunté à l’espagnol d’Amérique bolas « lasso indien fait de longues courroies terminées par de lourdes boules », extension de sens de bola « boule » et emprunté à l’ancien provençal bola « boule ».

bolbitiacée, bolbitie

les bolbitiacées ou bolbities : une famille de champignons à chapeau à lames.

bolbocératidé

les bolbocératidés : une famille d’insectes néoptères.

bolchevik, bolchevique, bolchevisant, bolchevisation, bolcheviser, bolchevisme, bolcheviste

une bolchevike, un bolchevik, une, un bolchevique :

  • une partisane, un partisan de la fraction du parti social-démocrate russe favorable aux thèses de Lénine ;
  • une partisane, un partisan du marxisme intégral ;
  • une personne d’extrême gauche révoltée contre les valeurs traditionnelles ;
  • une partisane, un partisan de la subversion sociale et morale.

elle est bolchevike, il est bolchevik, elle, il est bolchevique :

  • se rapporte aux bolcheviks ;
  • est communiste.

On a lu aussi bolchevick.

elle est bolchevisante, il est bolchevisant :

  • est sympathisante ou sympathisant de la doctrine bolchevique, est empreinte ou empreint de communisme ;
  • sympathise avec les bolcheviks, avec le communisme.

une bolchevisation :

  • l’action de bolcheviser ;
  • le fait d’être bolchevisé.

bolcheviser : rendre bolchevique, soumettre à la domination des idées communistes.

le bolchevisme :

  • la doctrine de l’aile gauche majoritaire du parti social-démocrate russe, partisan du marxisme révolutionnaire professé par Lénine ;
  • la doctrine des partisans du marxisme intégral ;
  • une mise en commun de tous les biens.

elle, il est bolcheviste : se rapporte ou est soumise, soumis au bolchevisme.

une, un bolcheviste :

  • une partisane ou un partisan du bolchevisme ;
  • une, un communiste.

On remarque aussi les orthographes bolchévique, bolchévisation, bolchéviser, bolchévisme,… qui indiquent une hésitation sur la prononciation. L’orthographe bolchevick ne répond pas aux règles de la translittération du russe. CNRTL

Le nom (un) bolchevik est emprunté au russe bolchevik formé en 1903 sur le comparatif bolche « plus » de mnogo « beaucoup », qui désignait les partisans majoritaires qui suivirent Lénine lors du vote sur les problèmes d’organisation et de doctrine du parti social-démocrate à la conférence de Bruxelles puis de Londres, par opposition aux minoritaires ou mencheviks.

boldeau, boldine, boldo, boldu

un boldo ou boldu, boldeau,… : un arbre.

une boldine : un glucoside du boldo.

Le nom (un) boldo est emprunté à l’espagnol d’Amérique boldu, boldo, probablement d’origine araucane.

bolduc

un bolduc : un ruban fin, servant à ficeler et à parer l’emballage des paquets.

Bois-le-Duc : une ville des Pays-Bas.

-bole

Le discobole, la diabole et le symbole, la parabole.

Le discobole, statue attribuée au sculpteur athénien Myron, est une des œuvres les plus célèbres de l’Antiquité. Ce mot est emprunté, par l’intermédiaire du latin, du grec diskobolos, nom fort simple à analyser puisqu’il est composé à partir de diskos, « disque », et bolos, « qui lance », lui-même dérivé du verbe ballein, « lancer ». Plût au ciel que tous les noms français en -bole fussent aussi simples à comprendre (on écartera la guibole et la faribole car n’étant pas d’origine grecque). Mais dans nombre de cas, les formes grecques à l’origine des noms français avaient déjà des sens figurés bien éloignés du sens d’origine des éléments les composant. En savoir plus : Académie française.

Voir aussi : une carambole, un embole, une hyperbole (= une figure de style ; une exagération ; une courbe mathématique), une obole, une rocambole.

bolée, boler

1. une bolée : un liquide contenu dans un bol.

boler : boire du cidre.

2. se boler : s’amuser, rire.

boléophtalme

un boléophtalme : une espèce de gobie d’Asie.

boléro

un boléro ou bolero :

  • un air de danse ou de chant espagnol ;
  • une composition musicale ;
  • une petite veste sans manches ;
  • un chapeau d’origine espagnole à bords relevés.

Le Boléro de Maurice Ravel

Le nom (un) boléro est emprunté à l’espagnol bolero « danseur professionnel » « air de danse populaire » « sorte de chapeau rond » « petite veste courte ».

bolet, bolétale, bolétique

un bolet : un champignon.

les boletales : un ordre de champignons.
une boletale

un acide bolétique : un acide organique qui se trouve dans les bolets.

Un des champignons les plus connus est le bolet, qui tire son nom du latin boletus. Ce dernier apparaît sous la plume de Pline l’Ancien, qui écrit dans son Histoire naturelle (XVI, 31), au sujet du chêne : « boletos… gulae novissima irritamenta circa radies gignuntur » (« les bolets… tout nouveaux excitants pour le palais, poussent autour de ses racines »). Ce boletus ne nous intéresse pas uniquement parce qu’il était capable de stimuler des appétits blasés, mais aussi parce que c’est lui qui est à l’origine de l’allemand Pilz, « champignon ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) bolet est emprunté au latin impérial boletus.

bolge

une, un bolge : une fosse, un gouffre, une caverne.

Le nom (une, un) bolge est emprunté à l’italien bolgia « chacune des fosses circulaires et concentriques constituant le huitième cercle de l’enfer de Dante » « lieu où est le mal, où l’on souffre les affres de l’enfer, lieu où règnent la confusion et le désordre », lui-même emprunté à l’ancien français bouge « valise, sac ».

bolide

un bolide :

  • une météorite, un corps céleste pénétrant à très grande vitesse dans l’atmosphère terrestre ;
  • un véhicule allant à très grande vitesse.

Le nom (un) bolide est emprunté au latin bolis, bolidis « météore » « sonde ».

bolier

un bolier ou un boulier (1), une boulière, boulièche, boullière, bouillette, bouliche (1), boulèche,… : un filet de pêche.

Le nom (un) boulier (1) est emprunté au provençal boulié, bouliech, de l’ancien provençal bolech, probablement issu du bas latin bolǐdium, bolědium emprunté au grec β ο λ ι ́ δ ι ο ν attesté comme diminutif de β ο λ ι ́ ς « sonde » mais qui a pu représenter également le diminutif de β ο ́ λ ο ς « fait de lancer le filet » puis « filet ».

bolinche

un bolinche ou boliche, bouliche (2) : une sorte de filet de pêche.

la bolinche : une technique de pêche qui permet de capturer les poissons pélagiques avec des filets utilisés en surface pour encercler des bancs de poissons.

Le nom (un) bolinche est emprunté à l’espagnol boliche emprunté au catalan bolitx de même origine que l’ancien provençal bolech (voir : boulier 1).

bolithophilidé

les bolithophilidés : une famille d’insectes diptères.

bolitobie

un bolitobie : un genre d’insectes coléoptères.

bolitophage

un bolitophage : un genre d’insectes coléoptères.

bolitophile

un bolitophile : un genre d’insectes diptères.

bolivar, Bolivar

un bolivar : un chapeau.

Simon Bolivar : un général et homme politique vénézuélien.

boliviano, Bolivie, bolivien

un boliviano : l’unité monétaire principale de la Bolivie.

elle est bolivienne, il est bolivien : est de la Bolivie.
une Bolivienne, un Bolivien

la Bolivie ou l’État plurinational de Bolivie
capitale : Sucre ; nom des habitants : Sucrénienne, Sucrénien.
La Paz ; nom des habitants : Pacénienne, Pacénien.
Sucre est la capitale ; La Paz est le siège du gouvernement et des ambassades.

La Bolivie a été nommée ainsi en honneur de Simón Bolívar (1783–1830), premier président de Bolivie après son indépendance en 1825. Son nom de famille vient lui-même de La Puebla de Bolibar, un village de la région espagnole de Biscaye. L’étymologie de Bolibar pourrait être bolu– (moulin) et –ibar (rivière), donc « moulin sur la rivière ». En savoir plus : Wikipédia.

bollandiste

une, un bollandiste : une, un membre d’une société savante fondée par le jésuite Jean (de) Bolland qui a travaillé à la publication critique des textes hagiographiques

un bollandiste : un recueil ou ouvrage rédigé par les membres de cette société.

un jésuite bollandiste

bollard

un bollard ou billard, baulard, boulard : une vorne d’amarrage, une grosse bitte d’amarrage en bordure d’un quai d’accostage.

Ce nom est emprunté à l’anglais bollard « pieu, poteau d’amarrage », probablement dérivé de bole, bool, boll « tronc d’arbre » d’où « objet cylindrique, colonne ».

Bollywood

Bollywood : une adaptation du nom d’Hollywood pour Bombay où se situent un grand nombre de studios de cinéma.

bolognaise, Bologne, bolonais, bolonaise

elle est bolonaise ou bolognaise, il est bolonais ou bolognais : est de Bologne, une ville en Italie.
une Bolonaise, un Bolonais

une sauce bolognaise

le bolonais : un dialecte.

bolomètre, bolométrique

un bolomètre : un détecteur qui mesure la quantité d’énergie reçue d’une source de rayonnement électromagnétique en convertissant l’énergie de ce rayonnement en celle d’un signal électrique.

elle, il est bolométrique : est quantitativement défini(e) grâce aux indications fournies par un bolomètre.

Le nom (un) bolomètre est emprunté à l’anglais bolometer composé du grec β ο λ η ́ « jet, trait » et μ ε ́ τ ρ ο ν « mesure, instrument pour mesurer ».

bolos, boloss, bolosse

un bolosse ou boloss, bolos (en argot) :

  • un client d’un dealeur ;
  • un gogo ;
  • un pigeon ;
  • un terme utilisé pour insulter quelqu’un ou se moquer de lui.

bolus

1. un bolus :

  • une masse d’aliments progressant dans le tube digestif ;
  • une quantité importante d’un médicament injectée en une seule fois par voie intraveineuse.

Le bas latin bōlus « boulette » est emprunté au grec β ω ̃ λ ο ς « motte de terre » « boule ; lingot ».

2. un baulus ou bolus : une sorte de brioche en forme de spirale ou pâtisserie circulaire formée d’un ensemble de ces brioches. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

bolyeridé, bolyeriidé

les bolyeridés ou bolyeriidés : une famille de serpents Henophidia.

bombage

A. un bombage : l’action de bomber, de donner du relief.

B. un bombage : un tag ou un graff réalisé avec de la peinture en bombe, dans un lieu public.

C. un bombage : un gonflement d’une boite de conserve indiquant une altération microbienne.

voir : bombe (ci-dessous).

bombance, bombancer, bombancier

une bombance : un repas copieux, un festin, un banquet.

faire la bombe (1) ou faire bombance (1), bomber (1) : faire un festin, faire bombance.

bombancer : faire bombance.

je bombance, tu bombances, il bombance, nous bombançons, vous bombancez, ils bombancent ;
je bombançais ; je bombançai ; je bombancerai ; je bombancerais ;
j’ai bombancé ; j’avais bombancé ; j’eus bombancé ; j’aurai bombancé ; j’aurais bombancé ;
que je bombance, que tu bombances, qu’il bombance, que nous bombancions, que vous bombanciez, qu’ils bombancent ;
que je bombançasse, qu’il bombançât, que nous bombançassions ; que j’aie bombancé ; que j’eusse bombancé ;
bombance, bombançons, bombancez ; aie bombancé, ayons bombancé, ayez bombancé ;
(en) bombançant.

une bombancière, un bombancier : celle, celui qui aime faire bombance.

une bombeuse, un bombeur (1) : celle, celui qui bombe, qui fait la noce.

Le nom (une) bombance est à rapprocher de l’ancien français boban « orgueil, fierté », ces mots étant probablement dérivés du radical onomatopéique bob- exprimant une notion de « gonflement », devenu bombance par assimilation régressive ou plutôt sous l’influence de bombarde « machine à lancer des pierres ; trompette ».

bombarde, bombardé, bombardement, bombarder, bombardier

une bombarde :

  • une machine de guerre qui, à l’aide de cordes et de ressorts, servait à lancer des projectiles ;
  • une bouche à feu servant à lancer des boulets ;
  • une guimbarde, un instrument de musique ;
  • un petit hautbois ;
  • un orgue.

elle est bombardée, il est bombardé :

  • subit ou a subi un bombardement ;
  • a été muté(e) inopinément.

un bombardement :

  • l’action de lancer, de larguer des obus, des bombes ;
  • l’action de frapper une cible par un flux de particules ou de photons ;
  • l’action de lancer des projectiles de toutes sortes ;
  • [télécommunications – informatique / internet] un envoi d’une grande quantité de messages à un destinataire unique dans une intention malveillante. En anglais : bombing. Voir aussi : arrosage, incendier, message incendiaire, modérateur. Journal officiel de la République française du 01/09/2000. En savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

bombarder :

  • lancer, larguer des obus, des bombes ;
  • presser, harceler ;
  • nommer inopinément quelqu’un à un emploi, à une fonction importante.

une bombardière, un bombardier :

  • une soldate, un soldat utilisant une bombarde ou un mortier ;
  • une aviatrice, un aviateur chargé(e) du largage des bombes.

un bombardier :

  • un avion qui effectue des missions de bombardement ;
  • un blouson.

les bombardiers : des petits insectes coléoptères d’Afrique et d’Europe qui peuvent pour se défendre envoyer avec une détonation un jet de liquide caustique bouillant depuis l’extrémité de leur abdomen.

Le nom (une) bombarde est dérivé du latin classique bombus « bruit retentissant » à rapprocher du latin médiéval bombarda « sorte de flute », et de l’italien bombarda « machine de guerre ».

bombardon

un bombardon : une contrebasse à vent, en cuivre et à pistons, qui donne des basses très sonores.

Le nom (un) bombardon est dérivé de bombarda « instrument de musique » soit directement, soit par l’intermédiaire de l’allemand Bombardone.

bombasin, bombasine

un bombasin : un tissu de différentes natures, en particulier de soie, ou de fil et de coton.

une bombasine : un tissu plus léger que le bombasin, fait généralement de laine et de soie.

un basin : une étoffe croisée dont la chaine est ordinairement de fil et la trame de coton.

Ces mots sont empruntés au lombard bombasin(n)a, correspondant à l’italien bambagino « coton », variante bombagino, dérivé de bambagia « coton » lui-même dérivé du latin médiéval bambax « coton », transcription du grec tardif π α ́ μ ϐ α ξ « coton » devenu par assimilation β α ́ μ ϐ υ ξ, à rapprocher de β ο ́ μ ϐ υ ξ « ver à soie » (voir : bombyx).

bombastique

un style bombastique : qui a un caractère d’enflure et de redondance.

Le mot bombastique est emprunté à l’anglais bombastic « ampoulé, enflé » lui-même dérivé de bombast « emphase, boursouflure de style » variante de bombace « bourre de coton » emprunté à l’ancien français bombace « coton et bourre de coton », lui-même emprunté au latin médiéval bombace, accusatif de bombax, bombacis, forme altérée de bombyx.

bombax

un bombax : un fromager, un grand arbre tropical à croissance rapide, au bois blanc et mou.

Ce nom est emprunté au latin botanique bombax qui est une altération du latin bombyx, le nom du ver à soie qui, par métonymie, avait désigné la soie elle-même et, par extension, la bourre du cotonnier, la forme bombax étant attestée au 11ème siècle comme un nom de plantes à coton.

Bombay

Bombay : une ville de l’Inde.

bombe

1. faire la bombe : voir bombance (ci-dessus).

2. une bombe :

  • un globe de fer, muni d’une mèche qui communique le feu à la charge ;
  • un projectile rempli d’explosif, qui éclate au contact du point de chute ou au moment réglé par un dispositif spécial ;
  • tout engin explosif posé ou lancé à la main ;
  • un engin ou un appareil préparé pour produire une explosion ;
  • un appareil produisant la diffusion ou la désagrégation de son contenu ; un atomiseur ;
  • un aérosol, un récipient en métal ou en verre armé contenant un médicament liquide ou en poudre, qui peut être projeté par un gaz sous pression (les gouttelettes produites sont plus fines que celles d’un nébulisateur) ;
  • une bombonne ou bonbonne ;
  • une casquette à calotte hémisphérique, généralement en velours, de couleur sombre, portée par les cavaliers.

Le mot bombe, qui au départ désignait un engin explosif (ex. bombe artisanale), est de nos jours utilisé pour dire bien d’autres choses : soit une personne particulièrement séduisante (ex. cette fille, c’est une vraie bombe) ; soit la casquette hémisphérique porté par un cavalier (ex. il a perdu sa bombe) ; soit un appareil servant à disperser un liquide en fines gouttelettes (ex. bombe aérosol) ; soit un générateur de rayons gamma utilisés dans le traitement des cancers (ex. bombe au cobalt) ; soit un programme introduit par malveillance dans un système informatique (ex. bombe logique). En savoir plus : La langue française et ses caprices.

une bombe à eau : un projectile en papier rempli d’eau, lancé en manière d’agacerie.

une bombe cyclonique ou un cyclone explosif [environnement – météorologie] un cyclone particulièrement violent, qui résulte de l’intensification extrêmement rapide d’une dépression. En anglais : bomb cyclone. Journal officiel de la République française du 4 aout 2022.

une bombe glacée, une bombe pralinée : des entremets.

une bombe programmée, une bombe logique : un logiciel malveillant conçu pour causer des dommages à un système informatique et qui est déclenché lorsque certaines conditions sont réunies, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

une bombe au cobalt : un terme improprement utilisé pour l’emploi du cobalt 60 en radiothérapie, puisqu’il ne s’agit que de la désintégration lente du cobalt 60 radioactif.

une bombe volcanique : un fragment de lave en fusion lancé par un volcan.

une bombe d’essai : [spatiologie / propulsion – essais] un propulseur d’essai à paroi épaisse utilisé pour tester au sol ses différents constituants. En anglais : battleship ; heavy case. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

une bombe guidée : [défense / armement] un projectile largué d’un avion, non propulsé mais guidé. En anglais : guided bomb ; smart bomb. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une bombe orbitale : [défense / armement] un projectile contenant une charge explosive, chimique, etc., qui est satellisé avant d’être dirigé, par l’action de rétrofusées, vers l’objectif qui lui est assigné. En anglais : fractional orbit bombardment system ; FOBS. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une bombe (programmée) ou une bombe logique : [informatique / internet] un logiciel malveillant conçu pour causer des dommages à un système informatique et qui est déclenché lorsque certaines conditions sont réunies. En anglais : logic bomb. Voir aussi : logiciel malveillant, ver. Journal officiel de la République française du 20/05/2005.

Et maintenant, à l’eau ! Faire une bombe en sautant dans l’eau en position groupée, genoux fléchis ramenés vers la poitrine de manière à former une boule, dans le but d’éclabousser le maximum de personnes à l’intérieur comme à l’extérieur de la piscine ? Ce n’est pas propre aux jeunes Québécois et Québécoises espiègles ni à leur vocabulaire. Malgré le silence des dictionnaires, on peut trouver des attestations de l’expression faire une bombe dans la presse française. L’anglais a recours à une métaphore du même type et nomme cette « prouesse » cannonball. Et, surtout, attention à ne pas faire un plat ! En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Dictionnaire historique du français québécois :

  • faire une bombe : se jeter dans l’eau, plonger le corps recroquevillé de manière à produire un fort éclaboussement.
  • une bombe puante : une boule puante, un petit récipient qui libère une substance nauséabonde lorsqu’on l’ouvre, ou lorsqu’on le fait éclater.
  • une bombe : une bouilloire ; son contenu.

un lance-bombe

Le nom (une) bombe est emprunté à l’italien bomba d’origine onomatopéique.

bombé, bombée, bombement

elle est bombée, il est bombé : est arrondi(e), courbé(e) en arc, convexe.

une bombée [Québec] : le contenu d’une bombe, d’une bouilloire.

un bombement :

  • l’état de ce qui est bombé ;
  • une convexité, un renflement ;
  • la courbure du profil en travers d’une route, exprimée par la différence de niveau, ou par la pente, entre le bord et le couronnement. Office québécois de la langue française.

bomber

1. faire la bombe, bomber (1) : voir bombance (ci-dessus).

bomber (2) :

  • frapper, battre quelqu’un ;
  • aller très vite ;
  • tracer ou dessiner avec de la peinture en bombe ;
  • cintrer comme une bombonne, rendre convexe ;
  • prendre une forme convexe, arrondie.

bomber le torse, le thorax, la poitrine : faire le fier.

se bomber de quelque chose : s’en priver, s’en passer.

3. une bomber : une grosse mouche artificielle pour la pêche.

bombeur

1. une bombeuse, un bombeur : celle, celui qui bombe, qui fait la noce.

voir : bombance.

2. une bombeuse, un bombeur : celle, celui qui fabrique ou qui vend des verres bombés, des globes de pendules.

voir : bombé.

bombiciner

bombiciner ou bombyciner : s’affairer inutilement, faire travailler son esprit dans le vide.

Le verbe bombyciner ou bombiciner est dû à une mauvaise transcription d’un passage de Rabelais par E. et J. de Goncourt, par confusion avec bombycinare « travailler la soie », voir : bombiner.

bombilla

une bombilla :

  • un tube pour aspirer les infusions, surtout le maté ;
  • une pipette.

Le nom (une) bombilla est emprunté à l’espagnol d’Argentine bombilla, dérivé de l’espagnol bomba « pompe » « bombe ».

bombillement, bombiller

un bombillement : un bourdonnement.

bombiller : pour les insectes et plus spécialement les abeilles, bourdonner.

Le verbe bombiller est emprunté au latin bombilare « bourdonner (en parlant des abeilles) ».

bombiné

les bombinés : une sous-famille d’insectes hyménoptères appelés usuellement bourdons.

bombinement, bombiner

un bombinement : le bruit d’un insecte.

bombiner : pour un insecte, tournoyer en bourdonnant.

Le verbe bombiner est calqué sur le latin bombinare, variante de bombilare.

bombinette

une bombinette : une petite bombe.

Ce nom est dérivé de bombe, avec les suffixes -ine et -ette.

bombonne

une bombonne ou bonbonne, bombe(2) : une grosse bouteille à large ventre, en verre entouré d’osier en grès ou parfois en métal, utilisée notamment pour la conservation de l’alcool.

une bombonne ou bonbonne : une bouteille de gaz.

On a lu bonbonne par confusion avec bonbon.

une fourmi bombonne ou fourmi à miel, fourmi pot de miel : un nom usuel donné à de jeunes ouvrières de grande taille qui se transforment en pot de miel en prévision des épisodes de sècheresse.

Le nom (une) bombonne ou bonbonne est emprunté au provençal moderne boumbouno « dame jeanne » lui-même dérivé du provençal boumbo « flacon de terre rond à cou très court » lui-même emprunté au français bombe par analogie de forme avec bombe « projectile ».

bombycillidé

les bombycillidés ou jaseurs : une famille d’oiseaux.

bombycidé, bombycien, bombycine, bombycoïde, bombycol

les bombycidés : la famille d’insectes lépidoptères ayant pour type le genre bombyx.

un papier bombycien : un papier soyeux fabriqué avec du coton ou avec des chiffons.

les bombyciens : le nom commun donné à la Famille d’insectes lépidoptères ayant pour type le genre bombyx.

une bombycine : une soie obtenue à partir de cocons d’animaux autres que le bombyx du mûrier ou ver à soie.

les bombycoïdes : un taxon de lépidoptères, les bombyx et les sphynx.

un bombycol : la première phéromone attractive sexuelle connue, celle du ver à soie femelle vierge.

un bombyx : un genre de papillon lépidoptère nocturne, dont l’espèce la plus connue, le bombyx du murier, a pour chenille le ver à soie.

Le nom (un) bombyx est emprunté au latin bombyx « ver à soie » lui-même emprunté au grec β ο ́ μ ϐ υ ξ.

bombyciner

bombiciner ou bombyciner : s’affairer inutilement, faire travailler son esprit dans le vide.

Le verbe bombyciner ou bombiciner est dû à une mauvaise transcription d’un passage de Rabelais par E. et J. de Goncourt, par confusion avec bombycinare « travailler la soie », voir : bombiner.

bombyle, bombylidé, bombyliidé

un (grand) bombyle : une petite mouche velue à trompe très longue.

les bombylidés ou bombyliidés : une famille d’insectes, des diptères ressemblant à des abeilles, souvent robustes et velus.

bombyx

un bombyx : voir ci-dessus.

bombyxine

une bombyxine : une neurohormone sécrétée par la pars intercerebralis (région médiane du cerveau) des insectes.

bôme

une bôme :

  • un espar qui permet de maintenir et d’orienter certaines voiles ;
  • la sorte de vergue qui s’appuie, par un bout terminé en croissant, sur la partie inférieure du mât d’artimon.

une bôme double : [sports / planche à voile – sports nautiques] la partie mobile du gréement, à double arceau, qui permet de manœuvrer la voile. En anglais : wish ; wishbone. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une voile bômée, un foc bômé : qui est muni(e) d’une bôme.

Le nom (une) bôme est emprunté au néerlandais boom « arbre » d’où « mât, vergue servant à haler une voile », avec l’emploi au féminin peut-être d’après vergue.

bomme

une bomme : en gymnastique, une poutre.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bon

une bonne éducation, une bonne amie, une bonne histoire, un bon garçon, un bon ami, un bon livre : qui correspond ou répond positivement à ce qui est attendu d’elle ou de lui.
de bons chevaux, de bonnes gens

de bon matin : très tôt.

une bonne part : une grosse part.

une bonne demi-heure : plus d’une demi-heure.

elle est bonne :

  • est satisfaisante, efficace, exacte, compétente, bénéfique, apte, excellente, délicieuse, agréable, heureuse ;
  • est généreuse, gentille, aimable ;
  • est grande, définitive, violente ;
  • ….

il est bon :

  • est satisfaisant, efficace, exact, compétent, bénéfique, apte, excellent, délicieux, agréable, heureux ;
  • est généreux, gentil, aimable ;
  • est grand, définitif, violent ;
  • ….

en dire de bien bonnes : dire des histoires étonnantes.

une louise-bonne : une poire.

Dictionnaire des belgicismes :

  • la bonne montre, le bon costume : la meilleure, la plus belle, le meilleur, le plus beau en parlant d’un vêtement ou d’un objet personnel.
  • un bon cent grammes : cette quantité bien pesée, bien mesurée.
  • c’est bon que : heureusement que.
  • pour du bon : pour de bon.
  • c’est tout bon : c’est excellent (surtout pour apprécier une aventure, une plaisanterie, quelque chose de piquant, d’inattendu).
  • être tout bon : être crédule, naïf.
  • bon pour jeter : bon à jeter.
  • avoir bon : avoir du plaisir, se trouver bien.
  • avoir de bon : avoir droit à, garder à son crédit.

bon ! (pour marquer l’approbation, le mécontentement, la fin d’une discussion, etc.)

ah bon ! (pour marquer l’étonnement, l’incrédulité, l’ironie, etc.)

c’est bon ! (pour marquer la satisfaction, l’agacement, etc.)

à quoi bon ? (pour exprimer le découragement)

pour de bon : vraiment.

faire bon : avoir un temps chaud, une météo agréable.

si bon me semble, juger bon, croire bon : dans le cas d’une décision favorable.

Lorsque l’adjectif bon suit les verbes faire, sentir, tenir, etc., il est employé adverbialement et il est invariable. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

faire bon chaud (faire bien chaud), tenir bon chaud (tenir bien chaud), voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

le bon : ce qui est satisfaisant, avantageux, meilleur.

avoir du bon : être intéressant, avantageux.

rien de bon : rien d’intéressant.

avoir quelqu’un à la bonne : avoir de la sympathie pour lui.

le bon du jour : le milieu de la journée, où la température est censée être la plus agréable. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une bonne, un bon :

  • celle, celui qui montre de la bonté ;
  • celle, celui qui réussit ;
  • celle, celui ou ce qui correspond aux attentes, aux normes.

Quand on fait la liaison avec l’adjectif bon, le o perd sa nasalisation et le n est prononcé, ce qui fait que l’on entend bonne, comme dans mon bon ami. Or il y aurait une ambiguïté si la liaison était maintenue dans un tour comme Quel bon à rien ! qui pourrait être compris comme Quelle bonne à rien ! Courrier des internautes de l’Académie française.

un bon : un document autorisant à faire quelque chose ou à percevoir de l’argent.

un bon de commande, un bon de livraison, un bon à tirer : ce qui peut être imprimé.

un bon à vue

un bon à moyen terme négociable ou BMTN : [finance] la catégorie de titre de créance négociable d’une durée initiale supérieure à un an pouvant être émis sur le marché, sous réserve de certaines conditions règlementaires, par les établissements de crédit, les entreprises, les institutions de la CEE et les organisations internationales. En anglais : medium term note ; MTN. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bon (d’échange) ou un coupon : [tourisme] un titre permettant d’obtenir des prestations ou des services payés d’avance ou non, notamment dans les hôtels et les restaurants (nuitées, hébergement, repas), ainsi que la location d’automobiles. En anglais : voucher. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le mot bon vient du latin classique bonus. Voir aussi (une) bonne (ci-dessous).

Le mot bénéolent (= qui exhale une odeur agréable, un bon parfum) est emprunté au latin bene olens (bon, sentir), d’où une bénéolence.

Le nom (un) un embonpoint (= l’état d’une personne un peu grosse) est issu du syntagme en bon point « en bonne situation, condition ».

Pour les équivalents français des expressions anglaises avec good, voir : France Terme.

bonace

une bonace :

  • l’état d’une mer très tranquille ;
  • un calme plat ;
  • l’état d’une personne dépourvue de toute agitation ;
  • une période de répit.

Le nom (une) bonace vient du latin vulgaire bonacia, altération d’après bonus « bon », du latin malacia « calme de la mer » pris pour un dérivé de malus « mauvais », et qui est en réalité emprunté au grec classique μ α λ α κ ι ́ α « faiblesse de constitution, mollesse, manque d’énergie ».

Bonamia, bonamiose

Bonamia : un genre d’eucaryotes haplosporidies, de protozoaires, par exemple Bonamia otreae, parasite de l’huitre responsable de la bonamiose.

Bonaparte, bonapartisme, bonapartiste

un bonapartisme :

  • un attachement à Napoléon Bonaparte, à la dynastie ou au régime impérial des Bonaparte ;
  • un régime autoritaire plébiscité par la nation.

elle, il est bonapartiste : est relative, relatif, a rapport à Napoléon Bonaparte, à la dynastie ou au régime impérial des Bonaparte.

une, un bonapartiste : une partisane, un partisan du régime, du gouvernement des Bonaparte.

une lutte intra-bonapartiste : entre bonapartistes.

bonard, bonasse, bonassement, bonasserie, bonasson

elle est bonarde ou bonnarde, il est bonard ou bonnard : se laisse facilement duper ou attraper, accuser à la place des autres.

elle, il est bonasse :

  • a bon caractère ;
  • se montre très ou trop complaisante; complaisant ;
  • est excessivement tranquille ou accommodante, accommodant.

bonassement ou bonacement : d’une manière bonasse, sans malice, en toute simplicité.

une bonasserie : la qualité d’une personne ou d’une chose bonasse.

un air bonasson

Ces mots sont dérivés de bon. Le mot bonasse est peut-être un emprunt à l’italien bonaccio, lui-même dérivé de buono.

bonaventure

une bonaventure :

  • une bonne aventure ;
  • l’avenir ;
  • ce qui advient de bon.

bonbanc

un bonbanc : une pierre tendre, blanche, d’usage ornemental.

Le nom (un) bonbanc est composé de bon et de banc au sens de « couche de terrain ».

bonbec, bonbon

un bonbec : un bonbon.

un bonbon :

  • une petite friandise à base de sucre aromatisé ;
  • une chose très douce, délicieuse jusqu’à l’excès parfois ;
  • un petit gâteau sec, un biscuit [Belgique].

ça coute bonbon : c’est cher.

une bonbonnerie :

  • une fabrication de bonbons ;
  • un local où l’on confectionne, vend des bonbons.

une bonbonnière :

  • une petite boite à bonbons ;
  • une petite construction ou un appartement, une pièce luxueusement aménagé(e), coquettement agrémenté(e).

Le nom (un) bonbon est un redoublement enfantin de bon.

bonbonne

une bonbonne ou bombonne, bombe(2) : une grosse bouteille à large ventre, en verre entouré d’osier en grès ou parfois en métal, utilisée notamment pour la conservation de l’alcool.

une bonbonne ou bombonne : une bouteille de gaz.

Le nom (une) bombonne ou bonbonne est emprunté au provençal moderne boumbouno « dame jeanne » lui-même dérivé du provençal boumbo « flacon de terre rond à cou très court » lui-même emprunté au français bombe par analogie de forme avec bombe « projectile ». On écrit bonbonne par ressemblance avec bonbon.

bonbonnerie, bonbonnière

bonbonnerie, bonbonnière : voir bonbon (ci-dessus)

bonbout

un bonbout : une fine couche de caoutchouc ou de plastique fixée sous le talon pour les femmes ou à l’arrière de la chaussure pour les hommes.

bon-chrétien

un bon-chrétien : une variété de grosse poire, assez sucrée et parfumée.

bond

1. un bond :

  • l’action de s’élever par une brusque détente musculaire ;
  • un élan imprévu et isolé ;
  • une progression subite et importante ;
  • un rejaillissement à la suite d’un choc contre un corps dur.

faire faux-bond à quelqu’un : ne pas tenir un engagement.

saisir la balle au bond : profiter de l’occasion, de la possibilité.

voir : bondir (ci-dessous).

2. Pour trouver les équivalents français des expressions anglaises avec bond (= obligation ; liaison), voir : France Terme.

bondage

un bondage : une pratique sexuelle sadomasochiste.

bondard, bonde, bondé, bonder

un bondard : un fromage dont la forme cylindrique rappelle celle de la bonde d’un tonneau.

une bondarde, un bondard : une détenue, un détenu de maison centrale.

aller aux bondards : être condamné à la réclusion.

une bonde :

  • une ouverture pour que l’eau d’un étang ou d’un réservoir s’écoule ;
  • la pièce de bois qui ferme cette ouverture ;
  • une fermeture hydraulique pour un évier ou un appareil ménager ;
  • un trou au milieu d’une douve de tonneau ;
  • la pièce de bois qui sert à obturer ce trou.

elle est bondée, il est bondé : est pleine ou plein, comble, au maximum de sa charge ou de sa contenance.

bonder :

  • obturer une ouverture au moyen d’une bonde ;
  • remplir un tonneau ou autre récipient jusqu’à la bonde ;
  • remplir le plus possible.

débonder : ouvrir en retirant la bonde pour faire couler le liquide.

se débonder :

  • se vider, s’épancher ;
  • se confier.

Le nom (un) bondard est une corruption de bondon qui était le fromage réglementaire dans les prisons.

L’origine du nom (une) bonde est obscure.

Voir aussi : un bondon, bondonner (ci-dessous).

bondelle

une bondelle [Suisse] : un poisson de lac, un corégone.

Ce nom est dérivé du féminin bunda du type gaulois bundos « sol » auquel correspond le moyen irlandais bond, bonn et le cymrique bond « fond » et auquel se rattache le français bonde ; cette dénomination étant due aux habitudes de frai de ce poisson sur les grands fonds.

bondérisation, bondériser

une bondérisation : une protection spéciale des métaux contre l’oxydation qui consiste en un traitement au phosphate avant peinture.

bondériser : effectuer une bondérisation.

Le nom (une) bondérisation est une adaptation de l’anglais bonderizing avec le suffixe -(a)tion, le terme anglais étant formé comme substantif verbal du verbe to bonderize qui est lui-même refait d’après bonderized, le terme déposé qui qualifie les pièces métalliques auxquelles est appliqué ce procédé. Le terme est formé sur bond « lien, assemblage, joint ».

bondi

un bondi : un pli horizontal servant à raccourcir une manche, un jupon, etc. ou à orner une robe, une jupe.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bondieusant, bondieusard, bondieusarderie, bondieusardisme, bondieuser, bondieuserie

elle est bondieusante, il est bondieusant : croit au bon Dieu, a une prédilection marquée pour les choses de la religion.

une bondieusarde, un bondieusard : celle, celui qui a une prédilection marquée pour les pratiques religieuses.

un bondieusardisme : un bigotisme, une cagoterie.

elle est bondieusarde, il est bondieusard : témoigne un gout exagéré pour les formes extérieures de la religion, pour ses aspects les plus traditionnels et les plus sentimentaux.

bondieuser :

  • se prendre pour le bon Dieu, régner en dieu ;
  • identifier au bon Dieu, déifier, diviniser ;
  • donner un caractère sacré.

une bondieuserie ou bondieusarderie :

  • une dévotion qui donne trop d’importance aux formes extérieures de la religion, à ses aspects les plus traditionnels et les plus sentimentaux ;
  • une représentation figurative d’un sujet religieux, conformiste et fade ;
  • un commerce, un magasin d’objets de piété au gout souvent douteux ;
  • l’expression d’une religiosité affadie par le traditionalisme, la sentimentalité.

bondir, bondissant, bondissement

bondir :

  • faire un ou plusieurs bonds, s’élever brusquement en l’air ;
  • s’élancer en avant ;
  • se rendre en toute hâte en un lieu ;
  • réagir sous l’empire d’une émotion ;
  • pour un son, retentir.

je bondis, tu bondis, il bondit, nous bondissons, vous bondissez, ils bondissent ;
je bondissais ; je bondis ; je bondirai ; je bondirais ;
j’ai bondi ; j’avais bondi ; j’eus bondi ; j’aurai bondi ; j’aurais bondi ;
que je bondisse, que tu bondisses, qu’il bondisse, que nous bondissions, que vous bondissiez, qu’ils bondissent ;
que je bondisse, qu’il bondît, que nous bondissions ; que j’aie bondi ; que j’eusse bondi ;
bondis, bondissons, bondissez ; aie bondi, ayons bondi, ayez bondi ;
(en) bondissant.

elle est bondissante, il est bondissant : bondit.

un bondissement : un rebondissement, l’action de bondir.

Le verbe bondir est emprunté au latin vulgaire bombitire, variante de bombitare fréquentatif de bombire « bourdonner (des abeilles) », lui-même dérivé de bombus « bourdonnement des abeilles, bruit retentissant », en grec β ο ́ μ ϐ ο ς.

Le verbe rebondir est dérivé de bondir.

bondon, bondonner

un bondon :

  • un bouchon en bois de forme cylindrique servant à obturer la bonde d’un tonneau ;
  • un fromage ayant la forme d’une bonde de tonneau.

bondonner : boucher avec un bondon.

voir bonde (ci-dessus).

bondrée

une bondrée apivore ou buse bondrée : un rapace.

Le nom (une) bondrée, originaire de l’ouest de la France, semble plutôt emprunté au breton bondrask « grive », les deux oiseaux ayant un plumage de la même couleur, que dérivé de bonde.

bonduc

un bonduc : un arbrisseau.

Le nom (un) bonduc est emprunté à l’arabe bunduk « noisette, aveline », qui serait lui-même dérivé du grec π ο ν τ ι κ ο ́ ν (κ α ́ ρ υ ο ν) « aveline » (littéralement « noisette du Pont ») par l’intermédiaire du persan.

bonellidé, bonellie

les bonellies : des vers marins non segmentés enfouis, de la famille des bonellidés.
une bonellie

Francesco-Andrea Bonelli : un naturaliste italien.

bon enfant

être bon enfant :

  • avoir gardé l’innocence, la fraicheur d’un enfant ;
  • être bienveillant et candide.

bong

un bong : une pipe à eau.

bongare

un bongare ou bungare : un reptile.

Le nom (un) bongare ou bungare est probablement emprunté à un dialecte indigène de l’Insulinde.

bongeotte

une beaugeotte ou baugeotte, bongeotte : un petit panier à deux anses servant à de nombreux usages domestiques.

On lit aussi une baugeatte, bongeatte.

Ces noms sont empruntés aux patois, eux-mêmes de bougette « sac de cuir que l’on portait en voyage ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bongo

un bongo :

  • un instrument de musique ;
  • une antilope.

bon-henri

un bon-henri : une plante.

Le nom (un) bon-henri est emprunté au latin médiéval bonus henricus qui est probablement un calque de l’allemand guter heinrich.

bonheur, bonheur-du-jour

un bonheur :

  • une bonne fortune, une chance favorable, une occasion propice, un évènement propre à apporter quelque satisfaction ;
  • une sensation de satisfaction, d’équilibre, d’épanouissement, d’harmonie.

un non-bonheur : le fait de ne pas ressentir de bonheur.

Certains mots ont un charme évocateur. Ainsi ce nom de bonheur-du-jour, désignant un bureau de dame du XVIIIe siècle, servant à la fois d’écritoire et de meuble de rangement pour papiers et objets précieux, posé sur quatre pieds fins reliés par une entretoise, évoque les habitudes et les plaisirs de temps révolus. Autre bonheur, les deux explications données à la formation du mot lui-même : ou bien l’enthousiasme et le plaisir que souleva en son temps ce nouveau meuble, ou bien la place qu’on lui réservait, non loin d’une fenêtre, pour qu’il soit éclairé par la lumière du jour. Académie française.

Le nom (un) bonheur est composé de bon et heur du latin augurium « augure, interprétation des présages, présage (dans la religion romaine) ».

bonhomet, bonhomie, bonhomme, Bonhomme, bonhommet, bonhommie

un bonhommet ou bonhomet : un petit bonhomme.

une bonhommie (anciennement : bonhomie) :

  • une bienveillance, une bonté, un altruisme ;
  • la qualité de celui qui est simple, sans détours, qui montre beaucoup de naïveté et de complaisance ;
  • une simplicité d’esprit excessive ;
  • un laisser-aller exagéré.

un bonhomme :

  • un homme bon, vertueux, d’un comportement favorable, agréable à autrui ;
  • un homme traité sans grand respect ;
  • un homme quelconque ;
  • un homme remarquable ;
  • un dessin ou une représentation d’une personne.

un bonhomme de neige, une bonne femme

son bonhomme : son mari. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Jacques Bonhomme : un sobriquet du paysan.

elle, il est bonhomme :

  • a un bon naturel, se montre favorable, secourable à autrui ;
  • est sans manières, d’un laisser-aller excessif.

un air bonhomme

On écrivait et prononçait des bonshommes comme des bons hommes. La tendance actuelle est d’écrire et prononcer des bonhommes (de neige) comme lls sont bonhommes. Voir : Office québécois de la langue française ; Académie française ; Parler français.

Ce mot est attesté vers 1175 au sens d’homme bon, puis de manant, paysan. L’infériorité sociale fait dériver ensuite le sens vers l’idée d’un homme naïf, simplet, puis de mari trompé, d’homme âgé. Ces sens sont archaïques.

Le terme possède des sens spécialisés : jouet comme figurine de plomb, nom vulgaire du bouillon-blanc, outil de verrier ou de vitrier par métaphore.

Il existe encore des sens historiques : le personnage de Jacques Bonhomme (1359) était le surnom traditionnel du paysan. Les Bons-hommes étaient des religieux établis en Grande-Bretagne. C’était le surnom des Minimes en France. Les Albigeois s’appelaient ainsi entre eux.

Le mot entre dans des expressions :

  • Petit bonhomme (1762) pour petit garçon.
  • Son petit bonhomme de chemin (1803) pour renforcer l’expression.
  • Bonhomme de neige (1831).
  • Nom d’un petit bonhomme, ou hypocoristique du nom de Dieu.

Au Québec, le croquemitaine se nomme le Bonhomme Sept-Heures : il viendrait le soir, vers sept heures, lorsque les enfants ne sont pas encore couchés. L’expression vient du rebouteux. Autrefois, dans les villages passait le bone setter, celui qui arrange les os. Bien sûr il venait le soir, car dans la journée sa clientèle était dans les champs. Lorsqu’il accomplissait son office, des cris étaient poussés dans les chaumières. On disait aux enfants : « Dépêche toi d’aller te coucher, sinon le bone setter va venir te chercher ». Le bone setter est ainsi devenu le Bonhomme Sept-Heures, par déformation enfantine.

Le pluriel de l’expression est bonshommes. Les deux éléments du nom varient, tout comme pour madame, monsieur, mademoiselle, gentilhomme, monseigneur. Toutefois, sous l’influence du pluriel enfantin dans des bonhommes de neige, la tendance populaire est depuis le début du XXe siècle à dire ou à écrire des bonhommes. Grevisse note des exemples de Martin du Gard et de Jules Romains.

Le mot appartient à un registre familier, il peut entrer dans des expressions antinomiques comme sale bonhomme, vilain bonhomme, méchant bonhomme qui désignent des individus n’ayant rien de bon. La langue soignée préfère employer au pluriel bonnes gens.

Le dérivé bonhomie (1300) vient en fait du provençal bonomia. Elle est liée à la simplicité et à l’égalité d’humeur, sans avoir de vrai rapport de sens avec l’individu quelconque. Les rectifications orthographiques de 1990 acceptent bonhommie avec deux m, tout comme pour prudhomal.

En savoir plus : site de Dominique Didier.

boni

un boni :

  • le surplus des fonds alloués par rapport à la dépense effectuée ;
  • le surplus de la recette par rapport aux prévisions ;
  • ce qui est en surplus ;
  • ce qui revient au propriétaire sur le produit de la vente de son gage, après retenue par le Mont-de-Piété de la somme avancée et des intérêts.

un boni de liquidation (lors de la dissolution d’une société).

des bonis

Le mot latin boni est tiré de l’expression aliquid boni « quelque chose de bon ».

Voir aussi bonifier et bonus (ci-dessous).

boniau

un boniau ou bougnou, bouniou,… : une cavité creusée au fond de la bure et servant à recueillir les eaux provenant des galeries.

Le nom (un) bougnou ou bouniou est un terme liégeois (voir : CNRTL).

boniche

une boniche ou bonniche : une jeune bonne ; une employée de maison.

bonichon

un bonichon ou bonnichon : un petit bonnet.

Boniface, boniface

Boniface : un prénom ; un nom propre.

un boniface : celui qui est bon avec simplicité, qui est d’une gentillesse un peu naïve ou excessivement crédule.

bonifacement : d’une manière bonasse ; tout simplement.

Le nom propre Boniface, du latin Bonifatius composé de bonum « bon » et de fatum « destin » a été ultérieurement altéré en bonifacius qui par étymologie populaire fut compris comme composé de bonus et de facere, d’où le sens de « doux, bénin ».

bonification, bonifié, bonifier

A. une bonification :

  • l’action de bonifier, de rendre plus comestible, plus productif ; le résultat de cette action ;
  • l’acquisition d’un meilleur comportement.

elle est bonifiée : est améliorée, est rendue ou devenue bonne ou meilleure.
il est bonifié (1) : est amélioré, est rendu ou devenu bon ou meilleur.

bonifier (1) : rendre bon ou meilleur, plus apte à la consommation ou à la production.

se bonifier : devenir bon, meilleur.

elles se sont bonifiées, elles sont bonifiées.

elles se sont bonifié les résultats, elles ont bonifié les résultats, elles se les sont bonifiés.

B. une bonification : l’action d’accorder un boni, un avantage financier quelconque.

elle est bonifiée, il est bonifié (2) : est l’objet d’un boni, d’un avantage financier.

bonifier (2) :

  • donner à titre de boni ;
  • accorder un avantage financier.

Le verbe bonifier est probablement emprunté à l’italien bonificare « prospérer » « améliorer », emprunté au latin médiéval bonificare, en latin classique beneficus.

boniment, bonimenter, bonimenteur, bonir, bonisseur

un boniment :

  • une annonce orale faite à l’entrée d’un lieu de spectacles ;
  • l’argumentation d’un camelot faisant l’article de sa marchandise ;
  • un discours visant à persuader, séduire, tromper ;
  • des propos insignifiants.

bonimenter :

  • faire le boniment, faire du boniment ;
  • annoncer, présenter un spectacle avec beaucoup de verve ;
  • faire habilement l’article de sa marchandise. Bonimenter à perte de salive ;
  • tenir des propos plus ou moins artificieux visant à persuader, séduire, tromper.

une bonimenteuse, un bonimenteur :

  • celle, celui qui fait l’annonce orale d’un spectacle ;
  • celle, celui qui argumente habilement pour vendre sa marchandise ;
  • celle, celui qui tient des propos plus ou moins artificieux dans l’intention de persuader, séduire, tromper.

bonir ou bonnir :

  • raconter ;
  • tenir un propos quelconque.

je bonis, tu bonis, il bonit, nous bonissons, vous bonissez, ils bonissent ;
je bonissais ; je bonis ; je bonirai ; je bonirais ;
j’ai boni ; j’avais boni ; j’eus boni ; j’aurai boni ; j’aurais boni ;
que je bonisse, que tu bonisses, qu’il bonisse, que nous bonissions, que vous bonissiez, qu’ils bonissent ;
que je bonisse, qu’il bonît, que nous bonissions ; que j’aie boni ; que j’eusse boni ;
bonis, bonissons, bonissez ; aie boni, ayons boni, ayez boni ;
(en) bonissant.

une bonisseuse, un bonisseur : celle, celui qui est chargé(e) de faire le boniment pour un spectacle.

Le verbe bonir ou bonnir est probablement dérivé de bon.

bonitaire

elle, il est bonitaire : est relative, est relatif à la propriété des biens.

Le mot bonitaire est formé à partir du latin bonum, boni « bien ».

bonite

une bonite : un poisson.

une bonite à dos rayé : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) bonite est emprunté, par l’intermédiaire d’un texte italien, à l’espagnol bonito, probablement identique à l’adjectif bonito « joli », dérivé du latin bonus « bon ».

bonjour, bonjourien, bonjourier

A. bonjour ! ayez un bon jour ! que cette journée vous soit bonne !

bonjour : une formule de politesse, de salutation.

dire bonjour, donner le bonjour, faire bonjour

lever le bonjour à quelqu’un, retirer le bonjour à quelqu’un : cesser de saluer une personne, en signe de réprobation de sa conduite. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bonne journée : au revoir.

Formules utilisées quand des personnes se rencontrent : bonjour, bonsoir, bon appétit.

Formules utilisées pour dire « au revoir » : bonne journée, bonne matinée, bon après-midi ou bonne après-midi, bonne soirée ou bonsoir, bonne nuit, bon appétit.

une bonjourienne ou bonjourière, un bonjourien ou bonjourier : celle, celui qui pratique le vol au bonjour, en s’introduisant sans effraction dans un appartement et, si nécessaire, en saluant et en prétextant chercher quelqu’un d’autre.

B. Dictionnaire historique du français québécois :

  • bonjour : une salutation usuelle dans la journée lorsqu’on rencontre quelqu’un ou lorsqu’on le quitte.
  • partir sans dire bonjour, dire bonjour avant de raccrocher (le téléphone).
  • Bonjour, comment ça va ? Bonjour, à la prochaine ! Merci, bonjour !
  • bien le bonjour ! (en partant ou à la fin d’une lettre).
  • dire bonjour à quelqu’un : prendre congé de lui.
  • un beau bonjour : un salut particulièrement appuyé, chaleureux.
  • bonjour, là ! (pour clore une conversation).
  • bonjourer quelqu’un : le saluer, lui dire bonjour.
  • bonjour la compagnie ! bonjour la visite ! (pour signifier un départ précipité, une disparition soudaine, inattendue, ou encore pour clore abruptement une discussion dont on ne voit plus l’intérêt).
  • clair comme bonjour : très clair, évident.
  • bonjour : une exclamation servant à exprimer la surprise, la joie, l’admiration, ou l’impatience.
  • un bonjour de : pour qualifier négativement quelqu’un ou quelque chose qui agace, énerve.
  • un (petit) bonjour (pour exprimer tantôt un léger reproche, tantôt une certaine admiration) : un enfant espiègle, turbulent, ou audacieux.

En France, bonjour ne s’emploie couramment aujourd’hui qu’en arrivant quelque part ou qu’en rencontrant quelqu’un, sauf dans des usages régionaux où il peut se dire aussi en partant. Au revoir est également employé au Québec en quittant quelqu’un, mais est généralement senti comme plus soigné.

bonjour / hi : Au cœur du français.

bon marché

elle est bon marché : n’est pas chère ; est moins chère.
il est bon marché : n’est pas cher ; est moins cher.

La locution bon marché, accolée à un nom, signifie « qui ne coûte pas cher ». Son emploi est l’abrégé de « à bon marché ». De fait, la locution bon marché ne s’accorde jamais avec le nom qu’elle caractérise : elle est invariable. Notons que la locution meilleur marché, signifiant « qui coûte moins cher », suit les mêmes règles d’accord. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

bon matin

Depuis quelque temps, on entend l’expression bon matin utilisée en début de journée pour saluer les personnes. Cette expression est calquée sur l’expression anglaise good morning. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; André Racicot. Au cœur du français ; États de langue.

Bon matin, une bataille perdue ? États de langue.

bonnard

elle est bonnarde ou bonarde, il est bonnard ou bonard : se laisse facilement duper ou attraper, accuser à la place des autres.

Le mot bonnard ou bonard est dérivé de bon.

bonne, bonne-dame, bonne-grâce, bonne heure, bonne-main, bonne-maman, bonnement, bonne nuit, bonnes pratiques

elle est bonne : voir : bon (ci-dessus).

les bonnes pratiques agricoles ou BPA : [agriculture / politique agricole – économie agricole] les pratiques de culture et d’élevage conformes à des règles qui permettent à la fois l’amélioration de la production agricole et la réduction des risques pour l’homme et pour l’environnement. Les bonnes pratiques agricoles obéissent à des règles imposées par un cahier des charges, la coutume ou la pression sociale. Les risques peuvent concerner l’innocuité des aliments ou l’intégrité de l’environnement. Ils peuvent se traduire par des pollutions, de l’érosion, des atteintes à la biodiversité ou au paysage. En anglais : good farming practices. Voir aussi : innocuité des aliments. Journal officiel de la République française du 13/05/2012.

en dire de bien bonnes : dire des histoires étonnantes.

avoir quelqu’un à la bonne : avoir de la sympathie pour lui.

une bonne (1), un bon :

  • celle, celui qui montre de la bonté ;
  • celle, celui qui réussit ;
  • celle, celui qui correspond aux attentes, aux normes.

une bonne (2) : une employée de maison.

une bonne d’enfants, une bonne à tout faire

une bobonne :

  • une bonne d’enfant ;
  • une servante ;
  • une femme mariée d’un certain âge, accaparée par les tâches domestiques et ses enfants.

une bonne-dame : une arroche des jardins, une plante.

une bonne-grâce :

  • une pièce d’étoffe à caractère ornemental ;
  • une toile dans laquelle les tailleurs enveloppent les habits.

la bonne heure : [économie et gestion d’entreprise] une période creuse pendant laquelle un tarif réduit est consenti à la clientèle. En anglais : happy hour. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.

une bonne-main : un pourboire, une gratification.

une bonne-maman : une grand-mère.

bonnement : d’une façon bonne, appropriée, directe, favorable.

tout bonnement : tout simplement.

bonne nuit :

  • un souhait ;
  • une formule de politesse, de salutation.

souhaiter bonne nuit

Formules utilisées quand des personnes se rencontrent : bonjour, bonsoir, bon appétit.

Formules utilisées pour dire « au revoir » : bonne journée, bonne matinée, bon après-midi ou bonne après-midi, bonne soirée ou bonsoir, bonne nuit, bon appétit.

La pensée de Pierre de Jade : Il est logique que certains l’aient mauvaise quand on ne les a pas à la bonne.

bonnet, bonnetade, bonnetage, bonneteau, bonneter, bonneterie, bonneteur, bonnetier, bonnetière, bonneton, bonnette

A. un bonnet :

  • une coiffure souple et sans bord ni visière ;
  • ce qui en a la forme ;
  • autres sens : CNRTL.

avoir la tête près du bonnet : être prompt à s’emporter.

bonnet blanc et blanc bonnet : se dit de deux choses, de deux personnes identiques malgré les apparences.

un gros bonnet : un personnage important.

prendre quelque chose sous son bonnet :

  • agir de sa propre initiative ;
  • prendre quelque chose sous sa responsabilité.

prendre quelqu’un sous son bonnet : l’accueillir, le protéger.

une bonnetade : une salutation que l’on fait en enlevant son bonnet.

un bonnetage : un morceau de papier qui est collé sur l’amorce d’une pièce d’artillerie.

un bonnet capillaire

un bonnet carré :

  • un foret ou un trépan à quatre ailes ;
  • la tête du cerf quand le nouveau bois atteint le niveau des oreilles ;
  • le nom commun du fusain d’Europe, de son fruit qui en a la forme.

un bonnet chinois :

  • un macaque ;
  • un instrument de musique formé d’un ou plusieurs disques ou cônes de cuivre, garnis de clochettes et fixés à un manche.

un bonnet d’archevêque : l’arrière-train d’une volaille découpée.

un bonnet d’argent : le nom commun de certaines variétés d’agarics.

un bonnet de bain : un bonnet de caoutchouc destiné à éviter aux cheveux le contact de l’eau.

N’oublions pas notre bonnet de bain… ou notre casque de bain? Jusque vers les années 1960, casque au sens large de « chapeau » ou de « bonnet » était d’un emploi plus général au Québec. On réserve maintenant le nom casque à des emplois spécifiques, dans la plupart des cas avec une idée de protection rigide (casque de hockey, de vélo, de sécurité, etc.). C’est pourquoi bonnet de bain l’emporte sur casque de bain dans la langue standard, à laquelle on peut notamment associer le langage administratif (bonnet de bain obligatoire). En savoir plus : Office québécois de la langue française

un bonnet d’électeur :

  • le nom commun de certaines variétés de courges, de potirons ;
  • un pâtisson, un artichaut.

un bonnet d’évêque :

  • une petite loge du dernier étage, en forme de mitre ;
  • l’arrière-train d’une volaille découpée ;
  • une manière de plier les serviettes ;
  • un foret ou un trépan à quatre ailes.

un bonnet d’évêque ou un bonnet du cardinal, bonnet du prêtre : un fusain d’Europe, un arbrisseau.

un bonnet de prêtre ou bonnet à prêtre :

des redans accolés d’une fortification ;
le nom commun de certaines variétés de courges, de potirons ;
un foret ou un trépan à quatre ailes.

un bonnet d’Hippocrate : une capeline de la tête pour la chirurgie.

un bonnet phrygien ou bonnet rouge : une coiffure des révolutionnaires, en particulier de la Révolution française de 1789.

un bonnet rouge : un révolutionnaire.

un bonneteau : un jeu d’argent.

bonneter (1) :

  • prodiguer des salutations respectueuses à quelqu’un, se montrer empressé ;
  • opiner du bonnet.

bonneter (2) : coller un morceau de papier sur l’amorce d’une pièce d’artillerie.

je bonnète ou je bonnette, tu bonnètes ou tu bonnettes, il bonnète ou il bonnette, nous bonnetons, vous bonnetez, ils bonnètent ou ils bonnettent ;
je bonnetais ; je bonnetai ; je bonnèterai ou bonnetterai ; je bonnèterais ou bonnetterais ;
j’ai bonneté ; j’avais bonneté ; j’eus bonneté ; j’aurai bonneté ; j’aurais bonneté ;
que je bonnète ou que je bonnette, que tu bonnètes ou que tu bonnettes, qu’il bonnète ou qu’il bonnette, que nous bonnetions, que vous bonnetiez, qu’ils bonnètent ou qu’ils bonnettent ;
que je bonnetasse, qu’il bonnetât, que nous bonnetassions ; que j’aie bonneté ; que j’eusse bonneté ;
bonnète ou bonnette, bonnetons, bonnetez ; aie bonneté, ayons bonneté, ayez bonneté ;
(en) bonnetant.

une bonneterie :

  • une industrie, un commerce d’articles en tricot ;
  • un ensemble d’articles en tricot, ou en d’autres tissus.

une bonneteuse, un bonneteur :

  • celle, celui qui prodigue les coups de bonnet, les révérences ;
  • une filoute, un filou qui se montre empressé(e) ;
  • une joueuse, un joueur de bonneteau.

une bonnetière, un bonnetier : une fabricante, un fabricant, une marchande, un marchand de bonneterie.

une bonnetière : une petite armoire.

un bonneton :

  • un vendeur dans une bonneterie ;
  • un petit bonnet.

une bonnette (1) : un bonnet. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

une bonnette (2) :

  • un ouvrage de fortification ;
  • une voile ;
  • un filtre ou une lentille utilisé(e) en optique ;
  • un niébé, une plante.

B. Québec.

un bonnet de boudoir, un bonnet boudoir : coiffure légère à bord froncé, garnie de rubans et de dentelles, portée à l’intérieur par les femmes pour camoufler les bigoudis, protéger la mise en plis, etc. On trouve aussi casque-boudoir.

un bonnet à coucher : bonnet de nuit.

un bonnet écossais : une coiffure masculine du même type que celle que portent les Écossais.

un bonnet bleu : un patriote, un membre ou un partisan du parti politique qui s’est opposé au régime instauré au Bas-Canada par les autorités britanniques au début du XIXe s., puis un insurgé ayant participé à la rébellion contre les Anglais en 1837-1838. On trouve aussi tuque bleue, dans le même sens.

un bonnet : l’utérus de la vache (montrer, sortir le bonnet : avorter).

une bonnette : un bonnet, en particulier, un bonnet de femme ou d’enfant.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) bonnet est peut-être issu du latin médiéval abonnis « bandeau servant de coiffure ».

bonne-voglie

un bonne-voglie : un rameur engagé volontairement sur une galère et non enchainé.

Le nom (un) bonne-voglie est emprunté à l’italien b(u)onavoglia « bonne volonté » composé du féminin de buono « bon » et de voglia « volonté », de vogliere « vouloir ».

bonniche

une bonniche ou boniche :

  • une jeune bonne ;
  • une employée de maison.

bonnin

une bonnine : une institutrice ; un bonnin : un instituteur.

bonnir

bonir ou bonnir :

  • raconter ;
  • tenir un propos quelconque.

je bonnis, tu bonnis, il bonnit, nous bonnissons, vous bonnissez, ils bonnissent ;
je bonnissais ; je bonnis ; je bonnirai ; je bonnirais ;
j’ai bonni ; j’avais bonni ; j’eus bonni ; j’aurai bonni ; j’aurais bonni ;
que je bonnisse, que tu bonnisses, qu’il bonnisse, que nous bonnissions, que vous bonnissiez, qu’ils bonnissent ;
que je bonnisse, qu’il réenvahît, que nous bonnissions ; que j’aie bonni ; que j’eusse bonni ;
bonnis, bonnissons, bonnissez ; aie bonni, ayons bonni, ayez bonni ;
(en) bonnissant.

voir : boniment (ci-dessus).

bonnote

une bonnote : une pomme de terre.

bonobo

un bonobo : un chimpanzé.

bon-papa

un bon-papa : un grand-père.

bonsaï

un bonsaï ou bonzaï : un arbre nain cultivé en pot.

Ce nom vient du japonais qui signifie « arbres nains ».

bon sens

le bon sens : la capacité de bien juger, de bien raisonner.

bonshommes

On écrivait et prononçait des bonshommes comme des bons hommes. La tendance actuelle est d’écrire et prononcer des bonhommes (de neige) comme lls sont bonhommes. Voir : Office québécois de la langue française _ Académie française ; Parler français.

bonsoir

bonsoir ou bonne soirée :

  • une formule pour se quitter ;
  • une formule de politesse, de salutation ;
  • ayez une bonne soirée ! que cette soirée vous soit bonne !.

dire bonsoir

Formules utilisées quand des personnes se rencontrent : bonjour, bonsoir, bon appétit.

Formules utilisées pour dire « au revoir » : bonne journée, bonne matinée, bon après-midi ou bonne après-midi, bonne soirée ou bonsoir, bonne nuit, bon appétit.

bonté

une bonté :

  • la qualité d’une personne qui est bonne, bienveillante ;
  • un acte ou une parole qui exprime la bonté, l’intention d’établir de bons rapports ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Le nom (une) bonté vient du latin bonitas.

bonus

un bonus :

  • une rémunération supplémentaire représentant une participation aux bénéfices de l’entreprise et récompensant certains mérites, services, etc. ;
  • une réduction du montant d’une police d’assurance automobile ;
  • un ensemble de compléments, d’ajouts ;
  • [audiovisuel / cinéma – télévision] un ensemble de documents annexes qui complètent l’édition vidéographique d’un film. En anglais : bonus track ; bonus. Journal officiel de la République française du 22/07/2010.

des bonus

un bonus de capacité : [pétrole et gaz / raffinage] une augmentation de la capacité d’une installation de raffinage, induite par des modifications de cette installation ou de ses conditions de fonctionnement. En anglais : capacity creep ; creeping capacity. Journal officiel de la République française du 03/04/2014.

En français, le substantif bonus est employé dans le domaine de l’assurance automobile pour désigner un rabais accordé à un conducteur pour sa bonne conduite. C’est sous l’influence de l’anglais qu’on l’emploie pour désigner une prime, c’est-à-dire une rémunération supplémentaire récompensant certains mérites, services, etc. Il est également déconseillé d’utiliser bonus à la place des termes indemnité, gratification, avantage, supplément ou boni. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) bonus est emprunté à l’anglais bonus « argent ou son équivalent, donné en guise de récompense, ou comme rémunération supplémentaire, pour services rendus » « bénéfice, boni », du latin bonus « bon ». Voir aussi : boni, bonifier (ci-dessus).

bonus-malus

un bonus-malus :

  • le système d’assurance automobile dans lequel le montant de la prime est majoré pour les mauvais conducteurs au prorata des accidents dont ils sont responsables et réduit pour les bons conducteurs sans accident ;
  • un système de primes et de pénalités financières pour influer sur les choix des consommateurs.

bon vivant

une bonne vivante, un bon vivant : celle, celui qui est d’humeur joviale et facile, qui aime les plaisirs.

bonzaï

un bonsaï ou bonzaï : un arbre nain cultivé en pot.

Ce mot vient du japonais qui signifie « arbres nains ».

bonze, bonzerie

une bonzesse, un bonze :

  • une religieuse ou un religieux bouddhiste ;
  • celle qui est influente, celui qui est influent ou veut le faire croire.

une bonzerie : un monastère de bonzes.

Le nom (un) bonze est emprunté au portugais bonzo emprunté au japonais bózu par l’intermédiaire d’une variante dialectale bonsō.

boogie-woogie

un boogie-woogie :

  • un style propre au jazz, consistant à jouer le blues primitif sur un rythme rapide, en le ponctuant d’une formule d’accompagnement constante par le jeu de la main gauche qui frappe la même mesure en triolets ;
  • une danse.

Le nom américain boogie-woogie est d’origine onomatopéique.

book

voir : France Terme

un portfolio : un dossier, en partie photographique ou illustré, constitué par un professionnel des arts ou de la mode en vue de présenter ses travaux ou de promouvoir ses activités. Il est déconseillé d’employer le terme book.

[en anglais : bidbook] le cahier des charges d’un appel d’offres

[en anglais : customer book ; customer file] un dossier-client : un dossier qui rassemble des informations sur un client, à l’usage du vendeur.

[en anglais : e-book ; electronic book] un livre numérique : un ouvrage édité et diffusé sous forme numérique, destiné à être lu sur un écran. Le livre numérique peut être un ouvrage composé directement sous forme numérique ou numérisé à partir d’imprimés ou de manuscrits. Le livre numérique peut être lu à l’aide de supports électroniques très divers.On trouve aussi le terme « livre électronique », qui n’est pas recommandé en ce sens.

[en anglais : e-book reader ; electronic book reader ; electronic reader ; e-reader ; reader] une liseuse : un appareil portable doté d’un écran et destiné au stockage et à la lecture des livres numériques ou des périodiques. On trouve aussi le terme « livre électronique ».

[en anglais : fact book ; factsheet ; one pager ; onepager] un descriptif : une fiche d’information portant sur un sujet donné. Dans le domaine de l’économie et des finances, un descriptif peut porter sur un produit, un service, une entreprise ou un émetteur de titres.

[en anglais : herd-book ; breed registry] un livre généalogique : un registre dans lequel sont inscrits les reproducteurs d’une race déterminée d’animaux domestiques, avec, éventuellement, leurs descendants et, dans certains cas, leurs performances.
[en anglais : herd-book] un livre généalogique bovin : un livre généalogique des races de bovins.
[en anglais : stud-book] un livre généalogique équin : un livre généalogique des races de chevaux et, par extension, des races d’ânes.
[en anglais : flock-book] un livre généalogique ovin : un livre généalogique des races de moutons.

[en anglais : log book ; flight log] un journal de bord

[en anglais : notebook (computer)] un bloc-notes électronique

[en anglais : overbooking] une surréservation : l’action de réserver des places en nombre plus important que celui des places offertes. Le terme « surbooking » ne doit pas être employé.

[en anglais : quick book] un livre-éclair : un ouvrage lié à un sujet d’actualité, qui est écrit et publié dans de très courts délais.

[en anglais : road book] un carnet de route : un ensemble de notes et d’indications relatives à la topographie et à la signalisation qui permettent à l’équipage d’un véhicule de rallye de s’orienter plus facilement sur le parcours.

[en anglais : video book ; vook] un vidéolivre : un ouvrage composé de textes, de sons et d’images animées, diffusé sur un support numérique.

Concluons avec notre hêtre en voyant ce qu’a donné cette même racine dans le monde germanique. On la trouvait sous la forme boko, à l’origine de l’anglais beech et de l’allemand Buche, « buisson ». Mais, comme des écorces ou des tablettes de bois de hêtre servaient aussi de support à des textes écrits, en particulier des runes, par métonymie, cette même forme boko a fini par signifier « livre » et c’est ainsi qu’elle est à l’origine de l’anglais book ou de l’allemand Buch. Ce dernier point ne doit pas nous surprendre puisque le latin liber, qui a d’abord désigné une mince pellicule de bois située entre l’écorce et le cœur de l’arbre, dont on se servait aussi pour écrire, a pris ensuite le sens de « livre ». Et n’oublions pas que les formes grecques bublos ou biblos, d’où sont tirés le nom Bible et tous les mots commençant par biblio-, ont désigné, avant le livre, une variété de papyrus, dont les feuilles servaient elles aussi à écrire. Et, d’ailleurs, l’on sait bien que ce même mot feuille nous fait passer, lui aussi, du végétal à l’écrit. En savoir plus : Académie française.

book-building

[en anglais : book-building] un carnet d’ordres : un recueil des intentions de souscription des investisseurs avant une émission de titres.

bookcrossing

[en anglais : bookcrossing] un passe-livres : la pratique consistant à déposer un livre dans un lieu public afin que d’autres personnes puissent le découvrir et le faire circuler à leur tour.

booké, booker, booking

On emploie parfois en français l’emprunt hybride booker, créé à partir du verbe anglais to book. En raison de son orthographe et de sa prononciation, cet emprunt s’intègre mal à notre langue. Différents mots français peuvent le remplacer avantageusement, selon le contexte.
Lorsqu’on parle de billets (de train, d’avion, de spectacle) ou d’un voyage, on peut employer les verbes réserver, retenir et prendre, ou encore la formulation faire une réservation.
On emploie aussi l’emprunt booker pour parler de la non-disponibilité d’un service ou d’une personne. Lorsqu’il est question d’un hôtel ou d’un restaurant, on utilisera l’adjectif complet ; lorsqu’il est question d’un spectacle, on pourra aussi utiliser l’expression à guichets fermés, ce qui nécessite souvent une reformulation. Lorsqu’on parle d’une personne dont l’agenda est chargé, on dira de celle-ci qu’elle est prise ou qu’elle est occupée.
Lorsqu’il est question d’un artiste ou d’une personne dont on retient les services, on emploiera plutôt les verbes engager et embaucher.
Enfin, lorsqu’on parle de rendez-vous de clients, on privilégiera les tournures donner ou prendre (un) rendez-vous.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

L’anglais book, « livre », a donné, par métonymie, le verbe to book, « noter, enregistrer », puis « réserver ». Ce verbe s’est d’abord appliqué à des lieux, théâtres, restaurants, etc. Le participe passé booked s’est ensuite appliqué adjectivement à des personnes. La langue française dispose de nombreux équivalents à l’anglicisme booké et à son dérivé overbooké ou au monstre linguistique mi-anglais mi-français surbooké. Des formes comme occupé, très occupé, sans un moment de libre conviennent parfaitement. En savoir plus : Académie française.

elle est surbookée, il est surbooké :

  • fait l’objet d’une surréservation ;
  • est surchargé(e) de travail, de projets.

une surréservation : le fait d’accepter plus de réservations que de places disponibles. On a lu aussi un overbooking ou surbooking,

[en anglais : booking note] une note de réservation (de fret) : un document destiné à réserver un emplacement sur un navire, avant l’établissement du titre de transport.

bookmaker

une, un bookmaker ou book : celle, celui qui reçoit des paris sur des courses de chevaux ou d’autres évènements.

un book : un livre, un carnet sur lequel les parieurs aux courses et les bookmakers inscrivent leurs paris.

Le terme anglais de turf book est mis pour betting-book, composé de betting participe présent de to bet « parier », et de book « livre ».

bookmark

[en anglais : bookmark] un signet : un moyen d’accéder rapidement à une adresse internet préalablement stockée en mémoire par l’utilisateur.

boolâtre

elle, il est boolâtre : pratique le culte du bœuf, des bovins.

Boole, booléen, boolien, booléien

elle est booléenne ou boolienne, booléienne, il est booléen ou boolien, booléien : est relative, est relatif aux théories du logicien et mathématicien anglais George Boole.

boom, boomburb, boomer

Remarque : boum tend à se confondre avec boom.

un boom :

  • une hausse soudaine, habituellement de courte durée, d’un ou de plusieurs titres boursiers, voire de toute la cote ;
  • une phase de hausse générale de tous les indices économiques, concernant notamment la production, les prix et la spéculation ;
  • une prospérité subite et considérable ;
  • une augmentation de prix, de valeur ;
  • une réclame bruyante, en vue de lancer une affaire.

être en plein boom ou boum : être en pleine activité ; se développer rapidement.

faire un boum ou un boom : avoir un succès retentissant, faire une forte impression)

boum (pour suggérer le bruit soudain, fort et grave.

faire boum : éclater ; exploser.

un boum : un grand bruit.

une boum ou surboum : une surprise-partie, une soirée où on danse.

boumer ou boomer : faire du bruit autour ou à l’occasion d’un évènement, d’une promotion, d’une candidature.

boumer :

  • être en forme ;
  • aller bien ;
  • faire la noce, faire la bombe [Canada].

ça boume ? ça va ? ça convient ?

un baby-boom : une augmentation forte et rapide de la natalité à l’intérieur d’une aire géographique et dans un espace de temps déterminés.

une, un boomer ou baby-boomer : une personne née pendant le baby-boom qui a suivi la Seconde guerre mondiale.

OK boomer ! Je n’écoute pas tes arguments car tu ne réagis qu’en fonction de ton âge. Voir : États de langue.

un papy-boom : une augmentation du nombre de personnes âgées.

[en anglais : boomburb] : aux États-Unis, des municipalités suburbaines comprises dans les limites d’une des 50 plus grandes aires métropolitaines, ayant connu une croissance supérieure à 10 % sur trois périodes inter-censitaires depuis les années 1970, en savoir plus : Géoconfluences

[en anglais : boomer ; woofer] un haut-parleur de graves : un haut-parleur spécialement conçu pour assurer la reproduction des fréquences basses du spectre audible.

boomerang

un boomerang : une arme de jet qui, lancée d’une certaine manière, peut revenir à son point de départ.

un effet boomerang : contraire à l’effet recherché.

Le nom anglais boomerang, rapporté des colonies anglaises, était probablement le nom de la tribu des indigènes de la Nouvelle-Galles du Sud qui utilisait cette arme.

boomslang

un boomslang (africain) : un serpent.

Boophilus

Boophilus : des tiques du bétail.

boopiidé

les boopiidés : une famille d’insectes phthiraptères.

Booroola

Booroola : le nom d’un gène découvert en Australie.

boost, boostage, booster, boosting

voir : France Terme.

[en anglais : apogee boost motor ; apogee kick motor ; apogee motor] un moteur d’apogée : un propulseur équipant un satellite, dont la mise en fonctionnement au voisinage de l’apogée communique à celui-ci une impulsion destinée à élever son périgée. Le moteur d’apogée est utilisé généralement pour obtenir une orbite circulaire à l’altitude de l’apogée.

L’emprunt hybride booster, créé à partir du verbe anglais to boost, est parfois employé avec le sens de « gonfler, augmenter ». Or, il s’intègre mal à la graphie ainsi qu’à la phonétique du français, et il en va de même pour les noms boosting et boostage. De nombreux termes français sont disponibles pour exprimer les diverses notions associées à ces emprunts.
Pour exprimer l’idée de « donner une impulsion forte à quelque chose », on peut dire, selon le contexte : gonfler, augmenter, stimuler, encourager, accroître, développer, renforcer, relancer, animer, hausser, dynamiser, doper (langue familière), donner du tonus, donner (ou redonner) de l’élan, donner un coup de fouet, donner un coup de pouce, remonter le moral, faire du battage, promouvoir, valoriser, faire la promotion, faire monter.
Dans le même ordre d’idées, un boost, c’est un coup de pouce, un élan, une relance, une impulsion, un remontant, etc.
Le verbe booster est également employé au sens technique de « recharger la batterie d’une voiture ». On peut dire, dans ce genre de contexte : dépanner, recharger la batterie, mettre les câbles. Quant aux câbles à booster, ou câbles de boostage, ce sont des câbles de démarrage, aussi appelés câbles de batterie. Enfin, ce que certains appellent le boostage est en français une recharge de batterie.
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Académie française.

[en anglais : booster] un suramplificateur : un amplificateur de puissance supplémentaire, notamment pour un véhicule automobile.

[en anglais : (auxiliary) booster ; strap-on booster] un propulseur d’appoint : un propulseur qui est généralement accolé à l’extérieur de la structure principale d’un lanceur et qui contribue à la poussée, le plus souvent au décollage. Le propulseur d’appoint est souvent largué après son extinction.

[en anglais : booster coil] une bobine de démarrage ou un survolteur : une bobine d’induction excitée par la batterie et destinée à fournir un courant de rupture permettant le démarrage d’un moteur à explosion.

[en anglais : booster pump] une pompe de suralimentation : une pompe auxiliaire de carburant utilisée pour empêcher le désamorçage de la pompe d’alimentation du moteur.

[en anglais : booster rod] une barre de dopage : une barre de combustible insérée temporairement dans le cœur d’un réacteur nucléaire pour surmonter la baisse de réactivité due à la formation de poisons neutroniques dans le cœur.

[en anglais : boosting] un dopage par sévices auto-infligés : une pratique de stimulation par laquelle un athlète paraplégique ou tétraplégique s’inflige, sur les parties insensibles de son corps, des sévices qui déclenchent des réflexes de vasoconstriction et provoquent une augmentation de la pression artérielle ainsi qu’une accélération du rythme cardiaque.

[en anglais : overboost] un surcouple temporaire : un supplément de couple rendu disponible un court instant au moyen d’un accroissement de la pression de suralimentation.

[en anglais : perigee boost motor ; perigee kick motor ; perigee motor] un moteur de périgée : un propulseur équipant un satellite, dont la mise en fonctionnement au voisinage du périgée communique à celui-ci une impulsion destinée à élever son apogée. l’altitude du périgée de l’orbite finale reste celle de l’orbite initiale.

[en anglais : post boost vehicle ; PBV] un étage vernier : un étage additionnel, ne faisant pas partie du lanceur, d’un missile balistique multicharge destiné à faire d’infimes corrections de trajectoire ou à injecter les différents corps de rentrée sur des trajectoires aboutissant aux objectifs qui leur sont assignés.

Le nom anglo-américain booster (dérivé du verbe anglo-américain d’origine obscure to boost « pousser vers le haut, soulever, propulser ») est attesté dans le domaine électro-technique en 1896 puis dans d’autres domaines dont l’aéronautique.

bootlegger

une, un bootlegger : aux États-Unis, celle, celui qui se livrait à la contrebande de l’alcool.

Le nom anglo-américain bootlegger « celui qui cache une boisson alcoolisée dans sa botte » est dérivé de bootleg « jambe de botte ».

boots

des boots : des bottes courtes.

La stratégie étatsunienne du « no boots on the ground » (« ne pas poser les bottes sur le sol ») consiste à se battre sans employer aucune unité de l’armée de terre. En savoir plus : Géoconfluences.

Ce nom est emprunté au pluriel de l’anglais boot « botte » probablement issu de l’ancien français bote (voir l’étymologie de botte 2).

bop

le bop ou be-bop, re-bop : un style de jazz.

L’onomatopée américaine be-bop traduit le rythme de cette musique.

bopyre, bopyridé, Bopyrus

Bopyrus ou un bopyre : un crustacé qui vit en parasite d’autres crustacés.

les bopyridés : une famille de crustacés.

boqueteau

un boqueteau :

  • un bosquet, un bois de petite étendue et d’origine naturelle ;
  • un bois de petite étendue, entouré d’espaces non forestiers, en savoir plus : Géoconfluences .

Le nom (un) boqueteau est dérivé de boquet « petit bois » ou bocquet, forme normanno-picarde du francien boscet, boschet, dérivé de bois.

boquillon, boquillonner

1. une boquillonne : une bucheronne ; un boquillon (1) : un bucheron.

Le nom, d’aire picarde et flamande, (un) boquillon, variante de boskellon « bucheron », est dérivé de bosk– (bois).

2. elle est boquillonne : est boiteuse ; il est boquillon : est boiteux.

une boquillonne : celle qui boite ; un boquillon (2) : celui qui boite.

boquillonner : boiter.

bora

une bora : un vent de terre du Nord Nord-Est, sec et froid, soufflant avec violence l’hiver sur les côtes de l’Adriatique

Le nom (une) bora est emprunté à l’italien bora issu du latin boreas « vent du nord ».

boracique

elle, il est boracique : est borique.

boracite

une boracite : un borate de chlore et de magnésium naturel, incolore à gris, jaune, vert et cristallisant dans le système cubique.

Ce nom est dérivé de borax, avec le suffixe -ite.

boraginacée

les boraginacées ou borraginacées, borraginées : la famille de plantes ayant la bourrache pour type.
une boraginacée ou borraginacée, borraginée

borain

elle est boraine ou borine, il est borain ou borin : est du Borinage, une région de Belgique.
une Boraine ou Borine, un Borain ou Borin

borane

un borane : un composé de bore et d’hydrogène.

borasse, borassée, borassus

Borassus ou un borasse : un palmier de la famille des borassées.

un borassus : un genre de palmiers des Indes et d’Afrique tropicale, dont une espèce est le rônier.

Ce nom est emprunté au latin botanique borassus formé sur le grec « datte enfermée dans son enveloppe ».

borate

un borate : le nom générique des sels et esters des acides boriques.

un borate de sodium ou borax : un borate sursaturé de soude, ou borax du commerce.

un métaborate
un orthoborate
un pentaborate
un perborate
un tétraborate

boraté

elle est boratée, il est boraté : contient du bore.

Borax

BORAX [BOiling water ReActor eXperiment] : le nom du réacteur expérimental dans lequel s’est produit le premier accident de ce type.

borax

un borax : un sel de sodium utilisé pour ses propriétés de fondant et de décapant.

Le nom (un) borax est emprunté à l’arabe būraq, en arabe du Maghreb bau̮ráq, du persan būrāh « nitre, salpêtre », par l’intermédiaire du latin médiéval borax.

borborygme

un borborygme :

  • un bruit de gargouillements produit par les mouvements du mélange de gaz et de liquide dans le tube digestif ;
  • une parole incompréhensible ; un son que l’on ne peut pas identifier.

elle est borborygmée, il est borborygmé : est agité(e) de borborygmes.

On a lu et entendu : borborisme.

Le nom (un) borborygme est emprunté au grec β ο ρ ϐ ο ρ υ γ μ ο ́ ς.

borcht

un borcht ou borsch, bortsch, borchtch, bortch : un plat populaire russe.

Le nom (un) borsch ou bortsch est emprunté au russe boršc̆ « potage de chou » mot qui dans son premier sens désignait une plante « l’acanthe » servant à faire un potage.

bord

A. pour un bateau ou un autre moyen de locomotion :

un bord :

  • l’extrémité supérieure du revêtement qui de chaque côté couvre la membrure ;
  • chaque côté d’un navire, bâbord et tribord.

bord à bord : pour exprimer la proximité de deux bâtiments.

bord sur bord : en parlant d’un bateau qui a un roulis continu, d’un avion qui se trouve en difficulté.

de haut bord :

  • concernant les bâtiments hauts sur l’eau qui naviguaient au long cours ;
  • de qualité, de haute lignée.

le plat bord : le cordon supérieur qui se place à plat sur le bord du bâtiment.

lancer quelque chose ou quelqu’un par-dessus bord : le jeter à la mer.

virer de bord : pour un navire :

  • pour un navire, changer de direction en prenant le vent du côté opposé à celui d’où il venait ;
  • pour une personne, changer de conduite, s’attacher à un autre parti.

monter à bord, se rendre à bord, coucher à bord (d’un bateau, d’un avion, d’un train, etc.)

un journal de bord : un cahier contenant le compte rendu de ce qui se passe à bord.

avec les moyens du bord : en faisant appel aux seuls moyens que l’on a sous la main.

être du même bord : partager habituellement les opinions de quelqu’un, d’une entité politique, sociale ou idéologique.

à bord : [économie et gestion d’entreprise] se dit d’une marchandise prise en charge à bord du navire au port de déchargement. Le reste de la phrase précise le lieu de la prise en charge. Exemple : à bord Marseille. En anglais : ex ship. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

bord à bord ou BAB : [économie et gestion d’entreprise] se dit du prix entendu pour une marchandise mise à bord du navire et également reprise à bord, aux frais et aux risques des chargeurs ou des réceptionnaires. Une cotation donnée pour une ligne maritime sur la base BAB indique que toutes les manutentions sont à payer et à assurer en plus. En anglais : free in and out ; FIO. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un faux-bord : une inclinaison d’un navire suite à un défaut de construction ou à une répartition inégale des charges.

un moteur in-bord : qui est fixé à l’intérieur de la coque d’un bateau, par opposition à hors-bord.
un in-bord : un bateau avec ce type de moteur.

B. ce qui délimite une surface :

le bord de :

  • une partie de terre ferme longeant et délimitant un espace rempli d’eau ;
  • un côté délimitant une route, un chemin, etc.

être au bord de :

  • être sur un bord ;
  • être prêt à… ;
  • être sur le point d’avoir….

sur les bords :

  • qui est un peu… ;
  • qui a tendance à…, si on y regarde bien.

un bord de Plateau : [chimie / chimie physique] la région de l’espace à la périphérie des films de mousse ou des films de mouillage, qui assure la continuité entre le film et la phase liquide génératrice. Du nom du physicien belge Joseph Plateau (1801-1883). En anglais : Plateau border. Voir aussi : film de mouillage, film de mousse, ligne de contact, zone de transition d’un film. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

un franc-bord : un espace de terrain laissé libre sur le bord d’une rivière, d’un canal.

C. Dictionnaire des régionalismes de France :

  • d’un bord à l’autre, d’un bord (et) de l’autre, d’un bord sur l’autre :de part et d’autre ; ici et là ; à droite et à gauche.
  • chacun de son bord : chacun de son côté ; séparément.
  • partir, repartir, virer chacun de son bord, virer chacun de bord : s’en aller de son côté.
  • aller d’un bord et de l’autre ; aller à peu près, aller comme ci comme ça.
  • ne plus aller d’aucun bord : n’être bon à rien.
  • tirer des bords : pour un homme pris de boisson, décrire des zigzags.

Le nom (un) bord vient de l’ancien bas francique bord « bord d’un vaisseau », que l’on peut déduire de l’ancien nordique bord « bord, arête ; bord de navire ».

Le verbe aborder est dérivé de bord.

Le nom (un) bâbord (= la partie gauche d’un navire) est emprunté au moyen néerlandais bakboord, de même sens, composé de bac, bak « dos » et boord « bord ».

Le verbe déborder est dérivé de border.

Le nom (une) lice vient du francique listia, dérivé de lista (liste).

Le nom (un) limbe est emprunté au latin limbus « bord, marge ; zone, cercle zodiacal ».

Le nom (une) lisse (= une pièce de bois servant à maintenir la membrure pendant la construction d’un navire ou servant de pièce de construction ; une ligne figurant les différentes sections d’une coque de navire ; une pièce de bois ou de béton servant de main courante dans un garde-fou, à former une barrière, ou pour descendre des blocs sur les terrains en pente) est une variante graphique de lice.

Le nom (une) liste est emprunté comme l’italien lista, au germain occidental lista « bordure, bande ».

Le nom (un) listel est emprunté à l’italien listello, attesté comme terme d’architecture depuis le début du 16ème siècle, dérivé de lista « bordure, bande » (liste).

Le verbe liter (2) et le nom (un) liteau (1) sont dérivés de liste.

Le nom (une) litre est une variante de liste.

Le nom (un) orle est un déverbal de orler, ourler qui vient du latin populaire orulare « border », dérivé du latin classique ora « bord ».

Le verbe reborder est dérivé de border

Le verbe transborder est formé de trans-, bord, -er.

Le nom (un) tribord (= la partie du navire située à la droite d’un observateur tourné vers l’avant, vers la proue) est emprunté au moyen néerlandais stierboord, de même sens, variante de stuurboord, composé de stuur « gouvernail » et de boord « bord, côté ». D’où un tribordais : un matelot faisant partie du quart de tribord).

bordage

un bordage (1) :

  • l’action, la manière de border ;
  • ce qui sert à border un navire, à recouvrir les membrures ;
  • un coffrage pour le béton ;
  • la glace qui adhère aux rives des lacs, des rivières [Canada])

un bordage (2) :

  • une tenure portant sur une maison, une borde, et qui assujettissait à certains travaux domestiques ou à des corvées ;
  • une ferme louée à moitié fruit.

bordailler

bordailler ou bordayer : louvoyer à petits bords, c’est-à-dire virer de bord souvent, sans gagner au vent.

bord-champ

un circuit (de distribution) court : le mode de distribution qui requiert un seul intermédiaire, le détaillant, entre le producteur et le consommateur. En Côte d’Ivoire, la locution bord-champ est employé pour qualifier un produit agricole qui est acheté directement au paysan par le traitant, sur les lieux de la récolte.

borde

une borde :

  • une petite ferme, une métairie établie aux environs d’une seigneurie, et destinée à fournir au maitre les légumes et les volailles ;
  • un ensemble de bâtiments ou une habitation rurale complexe, comprenant une maison d’habitation et diverses dépendances (étable, grange) ;
  • l’un des bâtiments destinés à l’élevage (une étable, une bergerie) ou à l’exploitation agricole (une grange).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) borde vient de l’ancien bas francique borda, pluriel neutre de bord « planche », avec valeur de collectif au sens de « maison de planches ». Voir aussi : bordage (2), borderie, bordier.

bordé, bordée

un bordé :

  • l’ensemble des bordages de la coque d’un navire ;
  • un galon d’or, d’argent ou de soie dont on borde les meubles ou les vêtements ;
  • une bande de peau noire sous des poils blancs au bord d’une marque ou de ladre chez le cheval.

A. une bordée :

  • le chemin parcouru par un navire sans virer de bord ; la partie de l’équipage affectée au service à bord sur un côté du navire ;
  • une absence illégale, une débauche qui se prolonge.

B. une bordée :

  • une ligne d’artillerie disposée au complet sur le flanc d’un vaisseau ; une salve d’artillerie ou une fusillade particulièrement nourrie ;
  • une grande quantité ;
  • une attaque verbale.

Bordeaux, bordelais

elle est bordelaise, il est bordelais : est de la ville de Bordeaux, une ville en France, ou du Bordelais, une région viticole.
une Bordelaise, un Bordelais

un bordeaux : un vin.

(couleur) bordeaux.

le bordelais : le parler des Bordelais.

une bordelaise :

  • une bouteille ;
  • un tonneau.

bordel

un bordel :

  • un lieu de prostitution ;
  • un lieu où règne le désordre ;
  • un grand désordre ;
  • un tapage.

une bordelière, un bordelier :

  • celle, celui qui fréquente les lieux de prostitution ;
  • une tenancière ou un tenancier de bordel.

elle, il est bordélique : est très désordonné(e).

bordéliser : rendre bordélique.

Le nom (un) bordel est dérivé de l’ancien français borde.

bordelais

bordelais : voir Bordeaux (ci-dessus).

bordelier, bordelière

une bordelière (1) : un poisson du genre cyprins, principalement la brême, ainsi nommé parce qu’il se tient toujours sur le bord de l’eau.

elle est bordelière de, il est bordelier de : est en bordure de, en marge de.

bordelier, bordélique, bordéliser

bordelier, bordélique, bordéliser : voir bordel (ci-dessus).

border

A. border :

  • pour un navire, garnir de bordages ;
  • placer sur le bord d’une embarcation ;
  • saisir par le bord ;
  • longer de son bord, ou longer le bord de quelque chose.

B. border :

  • garnir quelque chose d’un bord, d’une bordure ;
  • aménager une chose de manière qu’elle ait un bord ;
  • occuper le bord de quelque chose, servir de bord à quelque chose.

border un drap ou une couverture : en replier le bord sous le matelas.

Border

un (chien) Border Collie

un (chien) Border-terrier

bordereau

un bordereau :

  • un document indiquant le détail d’un relevé, d’un compte, d’un acte, d’un dossier ;
  • un état récapitulatif.

borderie

une borderie : une petite borde, une petite métairie.

borderless

borderless : sans frontière, sans limite.

borderline

borderline : un terme désignant un état ou une situation intermédiaire entre deux états bien caractérisés.

Cet anglicisme est emprunté au vocabulaire de la psychiatrie, où il a d’ailleurs reçu un équivalent français, personnalité limite traduisant personnalité borderline.
Il est aujourd’hui appliqué de manière fantaisiste à ce qui paraît difficile à comprendre, à cerner, à définir, à ce qui va un peu trop loin pour être tout à fait acceptable, dépasse la mesure, les bornes. Borderline supplante limite, également utilisé en ce sens, en y ajoutant peut-être une nuance d’étrangeté et d’inquiétude. Un candidat borderline, une proposition borderline. Il est un peu borderline.
Rien de ce qu’évoque le mot borderline n’est impossible à exprimer en termes simples et clairs. On se dispensera donc de l’employer.
Académie française.

Bordetella, bordetelle

Bordetella ou les bordetelles : un genre de coccobacilles à Gram négatif, aérobies, dont le développement en milieu de culture nécessite la présence de facteurs de croissance.

Bordetella pertussis : la bactérie aérobie stricte gram négatif qui est l’agent de la coqueluche.

bordier

1. elle est bordière, il est bordier : borde, sépare deux terrains limitrophes.

un navire bordier : qui incline de côté parce qu’il a un bord plus fort que l’autre.

une mer bordière : qui est située en bordure d’un continent.

une bordière, un bordier (1) : une riveriane, un riverain d’une route, d’une rue, d’un chemin.

2. une bordière, un bordier (2) :

  • une métayère, un métayer qui tenait une borde et était soumis(e) au droit de bordage ;
  • celle, celui qui louait une ferme à condition de partager les produits.

bordigue

une bordigue ou bourdigue : une enceinte formée avec des claies, composée de différents réservoirs, et qui, au bord de la mer, sert à prendre ou à garder le poisson.

Le nom (une) bordigue ou bourdigue est emprunté au provençal bourdigo, bordigo, à rapprocher de l’ancien provençal borda « fêtu, immondice ».

bordille

une bordille :

  • une petite saleté (sur un liquide, dans l’œil) ;
  • un objet hors d’usage et/ou considéré comme bon à jeter ;
  • un individu considéré comme méprisable ;
  • un animal domestique considéré comme sans grande valeur.

les bordilles : les ordures ménagères.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est emprunté au provençal bourdiho, bordiho, bourdilho « fétu, immondice, balayures » de même origine que bourdigo (voir l’étymologie de bordigue). Il a été aussi attesté aux sens de « dénonciateur » et « brouille-tout ».

bordj

un bordj : en Afrique du Nord, un lieu fortifié et isolé à usage de résidence officielle, caravansérail, poste de défense, etc.

Le nom (un) bordj est un emprunt fait en Algérie à l’arabe burg « tour, fortin », lui-même emprunté au bas latin burgus « ensemble d’habitations fortifiées », à comparer avec bourg.

bordoir

un bordoir : une sorte de petite enclume dont se servent les ferblantiers pour rabattre les bords de la tôle.

bordure, bordurette

une bordure :

  • ce qui garnit ou renforce le bord de quelque chose ;
  • ce qui s’étend sur le bord, occupe le bord ou la lisière de quelque chose ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une bordurette (pour séparer deux voies de circulation).

bore, boré

un bore : un corps simple, métalloïde ; un élément chimique. Le bore, présent dans l’eau du circuit primaire sous forme d’acide borique dissous, permet de modérer, par sa capacité à absorber les neutrons, la réaction en chaine. La concentration en bore est ajustée pendant le cycle en fonction de l’épuisement progressif du combustible en matériau fissile.

elle est borée, il est boré : [chimie – nucléaire] se dit d’une substance contenant du bore. En anglais : borated ; boronated ; boron-bearing. Voir aussi : américié, béryllié, gadolinié, tritié. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

Le nom (un) borax est emprunté à l’arabe būraq, en arabe du Maghreb bau̮ráq, du persan būrāh « nitre, salpêtre », par l’intermédiaire du latin médiéval borax.

Le nom (un) bore est tiré de borax. Voir aussi : borane, borate (ci-dessus), boremètre, borication, borico-, borique, boroborax, borosilicate, borosilicaté, boruration, borure (ci-dessous).

boréal

elle est boréale, il est boréal :

  • se situe au nord de l’Équateur ;
  • est dans l’hémisphère Nord ;
  • est antarctique, se trouve à proximité du Pôle Nord ;
  • est relative, est relatif à l’extrême nord de la planète.

elles sont boréales, ils sont boréals ou boréaux

la région boréale : la région biogéographique/climatique au sud de l’Arctique, équivalent à la région subarctique.

l’Océan boréal : l’Océan glacial arctique.

une aurore boréale : un arc de lumière apparaissant dans l’atmosphère polaire − en particulier au Pôle Nord − lors de la projection d’électrons d’origine solaire.

le boréal : la subdivision de la période Holocène, succédant au préboréal et précédant l’Atlantique.

Borée ou un borée : un vent du nord ; une personnification de ce vent.

la zone boréo-atlantique : dont l’aire s’étend au nord ouest de l’Europe tempérée (nord des îles britanniques, façade nord-ouest de la Norvège).

la zone boréo-montagnarde : dont l’aire actuelle disjointe se situe d’une part dans les régions boréales, d’autre part dans les montagnes tempérées.

Le mot hyperborée (= qui est propre aux régions du Grand Nord) est emprunté au latin hyperboreus, en grec υ ̔ π ε ρ ϐ ο ́ ρ ε ο ς « septentrional » formé de υ ̔ π ε ́ ρ « au-dessus, au-delà » et β ο ́ ρ ε ο ς « du nord » de β ο ρ ε ́ α ς « Borée ». D’où hyperboréal.

Le mot hyperboréen (= de l’extrême nord) est emprunté au bas latin hyperboreanus « septentrional », dérivé de hyperboreus.

Le mot boréal est emprunté au bas latin borealis.

Le nom (un) borée est emprunté au latin boreas « vent du nord, aquilon » et « nord, septentrion », emprunté au grec β ο ρ ε ́ α ς, nom propre du vent du nord.

Boreaspis

Boreaspis : des poissons fossiles.

borée, boréidé

un borée : un genre d’insectes mécoptères.

les boréidés : une famille d’insectes, de mouches-scorpions, exemples : Boreus brumalis, Boreus hyemalis, Boreus westwoodi,…

Borel, borélien

1. Émile Borel : un mathématicien français.

un borélien : un élément de la tribu engendrée par les ouverts d’un espace topologique E.

une partie borélienne, un ensemble borélien

2. Pétrus Borel : un écrivain français.

boremètre

un boremètre : un dispositif permettant de mesurer le taux de bore du circuit primaire d’un réacteur.

borghot

un borghot : un voile derrière lequel les musulmanes dissimulent leur visage jusqu’aux yeux.

Le nom (un) borghot vient d’un mot arabe.

borgnat, borgniat, borgne, borgnio, borgnion, borgnon

un borgnat ou borgniat : un oiseau, un roitelet ou une bécassine sourde.

elle, il est borgne :

  • ne voit plus que d’un œil ;
  • n’a qu’un œil ;
  • autres sens : CNRTL.

une, un borgne : celle, celui qui ne voit que d’un œil.

la borgne ou le borgnon, borgnion, borgnio : la nuit.

bornoyer :

  • examiner, en tenant un seul œil ouvert, la rectitude d’un alignement, la régularité d’une surface ;
  • placer ainsi des jalons en ligne droite ;
  • dévisager quelqu’un en tenant un seul œil ouvert.

un éborgnage ou ébourgeonnage, ébourgeonnement : l’action d’éborgner un arbre.

un éborgnement :

  • l’action d’éborgner; état qui en résulte ;
  • l’action de donner un douloureux coup sur l’œil.

éborgner :

  • rendre borgne, priver d’un œil ou de la vision ;
  • retirer les yeux, les bourgeons inutiles d’un arbre.

borication, borico-

une borication : [nucléaire / fission] une injection de bore dans le circuit de refroidissement primaire d’un réacteur à eau sous pression, effectuée afin de maîtriser la réactivité du cœur. Le bore agit en tant que poison neutronique. En anglais : boration. Voir aussi : circuit de refroidissement primaire, dilution hétérogène du bore, poison neutronique, réacteur à eau sous pression, réactivité. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

un sel borico-ammoniaque, borico-potassique, etc.

boridé

les boridés : une famille d’insectes coléoptères.

borie

une borie : une petite construction en pierres sèches.

borin, Borinage

elle est borine ou boraine, il est borin ou borain : est du Borinage, une région de Belgique.
une Boraine ou Borine, un Borain ou Borin

borique, boriqué

un acide borique : qui est dérivé du bore (métaborique, orthoborique, pentaborique, perborique, tétraborique).

elle est boriquée, il est boriqué : contient de l’acide borique.

Borna, bornaviridé, Bornavirus

Bornavirus : un virus à ARN, responsable d’une encéphalite chez le Cheval (maladie de Borna) et infectant d’autres mammifères domestiques ou sauvages.

les bornaviridés : la famille de virus à ARN monégavirales.

bornage

un bornage :

  • l’action de planter des bornes pour délimiter des propriétés foncières ;
  • la limite d’une propriété ;
  • une délimitation de la navigation côtière.

bornéacrididé

les bornéacrididés : une famille d’insectes orthoptères.

borne, borne-fontaine, borner, borne-taxi, bornillon

une borne :

  • ce qui indique une limite ;
  • ce qui sert de repère ;
  • un bloc de pierre, de maçonnerie, etc. servant de repère sur une voie, un parcours, etc. ;
  • un bloc de pierre que l’on mettait à côté des portes, le long des murs, etc. pour les protéger du choc des roues des voitures ;
  • une partie d’un appareil électrique à laquelle on attache un fil pour le relier à un circuit extérieur.

sans bornes :

  • sans mesure ;
  • au plus haut degré.

elle est bornée, il est borné :

  • est délimité(e) par des bornes ;
  • a peu d’étendue ;
  • est limitée, restreinte ; est limité, restreint ;
  • manque d’ouverture intellectuelle ;
  • témoigne d’un esprit étroit, médiocre.

une borne-fontaine :

  • une petite fontaine placée sur la voie publique et ayant la forme d’une borne ;
  • [Québec] une petite colonne d’environ un mètre de hauteur, située en bordure des rues, servant de support à une prise d’eau reliée à la canalisation publique et réservée à l’usage des pompiers, des employés de la voirie.

En France, le mot désigne une petite fontaine en forme de borne ; le robinet de prise d’eau servant aux pompiers, lui, est situé au niveau de la chaussée et s’appelle pour cette raison bouche d’incendie, mot que certains ont suggéré au Québec pour remplacer borne-fontaine. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

borner :

  • disposer des bornes ;
  • limiter ;
  • restreindre.

se borner :

  • se limiter à ;
  • être limité ;
  • se contenter de.

elles se sont bornées, elles sont bornées.

elles se sont borné les terrains, elles ont borné les terrains, elles se les sont bornés.

une borne-taxi ou borne-taxis : une borne-téléphone qui permet d’appeler un taxi.

un bornillon : une petite borne.

Le nom (une) borne vient du bas latin bodǐna, botǐna « borne », représenté en ancien français par bonne (d’où dérive abonner), bosne et borne.

bornéol

un bornéol : un alcool hydroterpénique bicyclique, proche du camphre.

Bornou

un (cheval) Bornou

bornoyer

bornoyer :

  • examiner, en tenant un seul œil ouvert, la rectitude d’un alignement, la régularité d’une surface ;
  • placer ainsi des jalons en ligne droite ;
  • dévisager quelqu’un en tenant un seul œil ouvert.

je bornoie, tu bornoies, il bornoie, nous bornoyons, vous bornoyez, ils bornoient ;
je bornoyais ; je bornoyai ; je bornoierai ; je bornoierais ;
j’ai bornoyé ; j’avais bornoyé ; j’eus bornoyé ; j’aurais bornoyé ; j’aurais bornoyé ;
que je bornoie, que tu bornoies, qu’il bornoie, que nous bornoyions, que vous bornoyiez, qu’ils bornoient ;
que je bornoyasse, qu’il bornoyât, que nous bornoyassions ; que j’aie bornoyé ; que j’eusse bornoyé ;
bornoie, bornoyons, bornoyez ; aie bornoyé, ayons bornoyé, ayez bornoyé ;
(en) bornoyant.

Le verbe bornoyer est dérivé de borgne.

boroborax

un boroborax : un mélange d’acide borique et de borax.

borogluconate

un borogluconate de calcium : un sel de calcium utilisé contre l’hypocalcémie.

Bororo

un zébu Bororo

borosilicate, borosilicaté

un borosilicate : une combinaison d’un borate avec un silicate.

un verre borosilicaté

borough

un borough : une circonscription administrative d’une ville dans certains pays anglophones.

borraginacée, borraginée

les borraginacées ou borraginées, boraginacées : la famille de plantes ayant la bourrache pour type.
une borraginacée ou borraginée, boraginacée

Borrel, Borrelia, borrélie, borréliose

Amédée Borrel : un bactériologiste français.

Borrelia burgdorferi : une bactérie spiralée, mobile, de la famille des Spirochaetaceae, transmise à l’Homme par les tiques et responsable de la maladie de Lyme.

Borrelia duttoni : une bactérie spiralée responsable, en Afrique, à Madagascar et à la Réunion, de la fièvre récurrente sporadique à tiques. Dans d’autres régions du monde, cette infection est causée par d’autres Borrelia : Borrelia hispanica, B. persica, B. turicatae, B. venezuelensis.

Borrelia recurrentis : une bactérie spiralée, agent de la fièvre récurrente à poux, cosmopolite, très grave, présentant un foyer résiduel en Afrique de l’Est.

les borrélies : Borrelia.

une borréliose : une maladie infectieuse dont il existe plusieurs variétés, dues à diverses espèces de Borrelia : maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi et espèces proches) et fièvres récurrentes (diverses Borrelia dont Borrelia recurrentis) transmise par les poux ou des tiques.

la borréliose de Lyme

borrérie

une borrérie verte ou borrérie africaine : un arbrisseau africain.

borsalino

un borsalino : un chapeau de feutre.

G. Borsalino : un chapelier italien.

bort

un bort : une variété de diamant, inutilisable comme pierre précieuse à cause de ses défauts. [bort peut se prononcer de deux façons.]

bortsch

un bortsch ou borsch, borchtch, bortch, borcht : un plat populaire russe.

boruration, borure

une boruration : un procédé de cémentation par le bore.

un borure : une combinaison du bore avec un corps simple.

Le nom (un) borure est tiré de borax.

Borusse, borusse, Borussien, borussien, borussifier

elle est borusse ou borussienne, il est borusse ou borussien : est relative, est relatif aux Borusses ou Borussiens, une ancienne peuplade établie sur les rives méridionales de la Baltique.
une Borusse ou Borussienne, un Borusse ou Borussien

On a lu aussi borusci ou borussi.

le borusse ou borussien : la langue des Borusses, forme primitive du prussien.

(se) borussifier :

  • devenir prussien ;
  • revêtir un caractère prussien.

Le mot borusse ou borussien est formé à partir du latin médiéval Borussi, le nom d’un peuple de la famille balte établi sur le littoral baltique entre la Vistule et le Niemen. De ce peuple seraient issus les Prussiens.

Bos

Bos : un genre de bovins bovinés, des ruminants de grande taille au crâne bas.

Le latin bos, comme le grec bous, désigne un bovin, sans en préciser le sexe. Ces mots sont à l’origine de formes comme bœuf, bovin ou bovidé, qui sont assez transparentes, mais il en est d’autres dans lesquelles cette origine est moins visible. Il s’agit souvent de termes savants, empruntés de mots latins ou grecs. En savoir plus : Académie française.

bosan

un bosan : une boisson orientale obtenue en faisant bouillir du millet dans de l’eau.

Le nom (un) bosan est emprunté au turc būza « boisson à base de millet ».

boscard, boscarder, boscardise

1. un boscard : une tique, un parasite du bœuf.

2. un boscard : un individu vivant en parasite dans le milieu mondain.

boscarder : se servir de quelqu’un pour vivre en parasite à ses dépens.

une boscardise la façon de vivre du boscard.

L’origine du nom (un) boscard (1 et 2) est obscure.

Boschiman, boschiman

les Bochimans ou Boschimans [en anglais : Bushmen] : des peuples du Botswana, de Namibie et d’Angola.

le bochiman ou boschiman : une langue.

Le nom (un) Bochiman ou Boschiman est emprunté au néerlandais Boschjesman, Bosjesman, littéralement « homme de la brousse ».

boscia

un boscia (du Sénégal) : un arbuste.

bosco, boscot

1. un bosco ou boscot (1) : un bosseman, un maitre d’équipage ou un maitre de manœuvre sur un navire.

Le nom (un) bosco ou boscot (1) est une déformation argotique ou familière de bosseman emprunté au moyen néerlandais bootsman « maitre d’équipage », composé de boot « bateau » et man « homme ».

2. elle est boscote ou boscotte : est petite et bossue ; il est bosco ou boscot : est petit et bossu.

une boscote ou boscotte : une bossue ; un bosco ou boscot (2) : un bossu.

Le mot bosco (2) est une déformation argotique de bossu.

boscoyo

un boscoyo : la partie d’une racine, particulière par la bosse qu’elle forme à proximité du tronc du cipre, visible sur le sol aussi bien qu’à la surface de l’eau. [Louisiane]

bosel

un bosel : une moulure ronde faisant partie de la base d’une colonne et appelée plus communément un tore.

Le nom (un) bosel est emprunté à l’espagnol bocel « moulure lisse de forme cylindrique », lui-même emprunté au catalan bocell.

bosélaphin

les bosélaphins : une ancienne tribu de la famille des bovidés : le nilgaut et le tétracère.

boskoop

une (pomme) boskoop

une belle de Boskoop

Boskoop est une ville de production horticole des Pays-Bas.

bosniaque, Bosnie, bosnien

elle, il est bosniaque : est de la Bosnie puis de la Bosnie-Herzégovine.
une, un Bosniaque

la Bosnie-Herzégovine
capitale : Sarajevo ; nom des habitants : Sarajévienne, Sarajévien.
Banja Luka ; nom des habitants : Banilucienne, Banilucien.

elle, il est bosniaque : est relative, est relatif à la communauté de confession musulmane de Bosnie-Herzégovine.
une, un bosniaque : une personne appartenant à cette communauté.

le bosniaque : une des langues officielles de la Bosnie-Herzégovine.

elle est bosnienne, il est bosnien : est de la Bosnie-Herzégovine.
une Bosnienne, un Bosnien

Le terme bosniaque est maintenant utilisé pour créer et officialiser une opposition entre les Bosniaques, les Serbes et les Croates.

La Bosnie-Herzégovine consiste en deux régions historiquement distinctes. La partie septentrionale et plus grande, Bosnie, tient son nom de la rivière Bosna. À l’époque de l’Empire romain, la rivière s’appelait Bosona, ce qui est probablement l’origine illyrienne du nom Bosna. La région du sud, Herzégovine, tient son nom du titre de noblesse allemand Herzog (« duc »). Frédéric III du Saint-Empire éleva au rang de duc le dirigeant de la région, le Grand vojvoda Stjepan Vukcic, en 1448. En savoir plus : Wikipédia.

Le nom de la Bosnie est dérivé de Bosna, le nom de la principale rivière de ce pays.

boson

un boson :

  • le nom donné à un groupe de particules ou « éclats » de la matière, comportant les photons, les mésons π et les mésons K ;
  • un système de particules obéissant à la statistique de Bose.

Le nom (un) boson est dérivé de (statistique de) Bose-Einstein, composé des noms de Bose (Satyendranath ou sir Jagadish Chunder, physicien indien) et d’Albert Einstein qui a perfectionné cette statistique.

bosphore, Bosphore

un bosphore : un petit détroit.

le Bosphore : un détroit entre l’Europe et l’Asie.

Le nom du Bosphore est emprunté au latin bosphorus ou bosporus, désignant le Bosphore de Thrace et le Bosphore Cimmérien, lui-même emprunté au grec β ο ́ σ π ο ρ ο ς, nom de divers détroits notamment du Bosphore Cimmérien et du Bosphore de Thrace, interprété généralement comme β ο ο ́ σ-π ο ρ ο ς, littéralement « passage du bœuf ».

bosquet

un bosquet :

  • un bois de petite étendue et d’origine naturelle ;
  • un petit groupe d’arbres plantés et aménagés par l’homme à des fins d’agrément, en savoir plus : Géoconfluences ;
  • ce qui en a l’apparence.

Le nom (un) bosquet est plutôt emprunté au provençal bosquet « petit bois » dérivé de l’ancien provençal bosc « bois » qu’emprunté à l’italien boschetto littéralement « petit bois » dérivé de bosco « bois ».

boss

un boss :

  • un patron ;
  • un chef d’entreprise.

Le mot boss (ou bos) est angloaméricain.

bossage

bossage : voir bosse (ci-dessous)

bossa nova

une bossanova :

  • une musique de danse brésilienne, influencée par la musique de jazz des années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale ;
  • cette danse.

Ce nom est emprunté au mot portugais du Brésil composé de boça, bossa « penchant, tendance » et novo, nova « nouveau ».

bosse

un bossage :

  • un ornement d’un mur ;
  • une saillie sur une pièce mécanique ;
  • autres sens : CNRTL.

elle est bossante ou bossarde, il est bossant ou bossard : est très comique.

une bosse (1) :

  • une protubérance naturelle ;
  • une enflure due à un choc, une contusion, principalement sur la tête ;
  • une élévation, une partie renflée sur une surface ;
  • en savoir plus : CNRTL.

embosser (1) : imprimer en relief sur une carte de paiement.

un embossage (1) : cette impression en relief.

Le nom (une) bosse (1) est issu d’un type bottia d’origine obscure. Voir aussi : bobosse, bosco, boscot.

Le mot gibbeux (= qui a une gibbosité ou plusieurs ; qui a le dos bossu ; est arrondi, en relief) et le nom (une) gibbosité (= une difformité provoquant une bosse ; une bosse dorsale ; une protubérance) sont empruntés au bas latin gibbosus « bossu ».

Le nom (une) jubarte (= une baleine à bosse) est emprunté à l’anglais jubartes qui semble être une des formes transcrivant le français gibbar désignant cette baleine à bosse et issu du latin gibbus « bosse ».

La pensée de Pierre de Jade : Certains ont la bosse du travail et paradoxalement ce ne sont pas ceux que le boulot assomme.

une bosse (2) : un cordage fixé par une de ses extrémités à un point solide et qui sert principalement à tenir tendu le câble, etc. autour duquel il s’enroule.

Le nom (une) bosse (2) semble se rattacher à bosse (1) à cause de la forme des nœuds.

Bosse

Abraham Bosse : un graveur français.

bosselage, bosselar, bosselard, bossèlement, bosseler, bossellement

un bosselage :

  • un travail en relief exécuté sur la vaisselle, sur une pièce d’orfèvrerie ;
  • une inégalité, une partie saillante naturelle d’une surface ;
  • un ensemble de ces inégalités.

un bosselar ou bosselard : un haut-de-forme, un chapeau.

elle est bosselée,il est bosselé :

  • a fait l’objet d’un travail en relief ;
  • est déformé(e) par des bosses ;
  • présente des saillies, des mamelons.

un bossèlement ou bossellement :

  • un bosselage, l’action de bosseler ;
  • une bosselure, l’état de ce qui est bosselé.

bosseler :

  • exécuter un travail en relief ;
  • déformer par des bosses.

je bossèle ou bosselle, tu bossèles ou bosselles, il bossèle ou bosselle, nous bosselons, vous bosselez, ils bossèlent ou bossellent ;
je bosselais ; je bosselai ; je bossèlerai ou bossellerai ; je bossèlerais ou bossellerais ;
j’ai bosselé ; j’avais bosselé ; j’eus bosselé ; j’aurai bosselé ; j’aurais bosselé ;
que je bossèle ou bosselle, que tu bossèles ou bosselles, qu’il bossèle ou bosselle, que nous bosselions, que vous bosseliez, qu’ils bossèlent ou bossellent ;
que je bosselasse, qu’il bosselât, que nous bosselassions ; que j’aie bosselé ; que j’eusse bosselé ;
bossèle ou bosselle, bosselons, bosselez ; aie bosselé, ayons bosselé, ayez bosselé ;
(en) bosselant.

se bosseler : être déformé.

elles se bossèlent ou se bossellent, ils se bossèlent ou se bossellent ; elles se sont bosselées, ils se sont bosselés,…

Il n’y a pas d’accord du participe passé avec le sujet s’il précède la désignation de ce qui est bosselé (elles se sont bosselé le véhicule). Si on le sait déjà, le participe passé s’accorde avec ce qui est bosselé.

débosseler : retirer les bosses.

une débosseleuse : une carrossière ; un débosseleur : un carrossier. [Canada]

bosselle

une bosselle ou une botte, un bourgnon : une nasse de pêche allongée et à ouverture conique pour capturer les anguilles.

Le nom (une) bosselle est un terme de l’Ouest de la France, dérivé du type représenté par l’ancien français boisse « nasse » issu du bas latin buttia dérivé de buttis (voir l’étymologie de bouteille), avec le suffixe -elle.

bosselure

une bosselure :

  • un travail en relief exécuté sur une pièce d’orfèvrerie ;
  • une saillie sur une œuvre artistique ;
  • l’état de ce qui est bosselé ;
  • une aspérité, une saillie naturelle d’une surface.

bosseman

un bosseman ou bosco, boscot (1) : un maitre d’équipage ou un maitre de manœuvre sur un navire.

Le nom (un) bosseman est emprunté au moyen néerlandais bootsman « maitre d’équipage », composé de boot « bateau » et man « homme ».

bosser

bosser (1) :

  • présenter une ou plusieurs bosses ;
  • rire, s’amuser ;
  • exécuter un travail en relief sur quelque chose ;
  • déformer par des bosses ;
  • travailler.

bosser (2) : fixer, retenir avec des bosses et avec des chaines.

bosser une ancre : la suspendre au-dessous d’un bossoir.

un embossage (2) : le maintien d’un navire à l’ancre dans une direction.

embosser (2) un navire : l’amarrer pour le maintenir dans une direction.

s’embosser :

  • s’amarrer de manière à présenter le travers ;
  • s’installer dans une position défensive, parfois menaçante ;
  • s’installer dans une position solide ;
  • s’abriter, s’envelopper.

une embossure : une amarre, un nœud.

bossette

une bossette :

  • une petite bosse ;
  • un ornement en bosse servant à dissimuler les attaches d’une arme, d’un travail en orfèvrerie, serrurerie, etc. ;
  • un ornement en bosse placé sur le harnais (mors, œillères, etc.) d’un cheval ;
  • un clou à tête ronde et ouvragée employé en tapisserie, en ébénisterie, etc. ;
  • un renflement des ressorts de batterie ou de la tête de gâchette dans une arme à feu.

bosseur

une bosseuse, un bosseur : celle, celui qui travaille beaucoup.

elle est bosseuse : est travailleuse ; il est bosseur : est travailleur.

bosseyeur, bosseyeuse

une bosseyeuse, un bosseyeur : une ouvrière, un ouvrier qui taille les galeries de mine et les boise éventuellement.

une bosseyeuse : une machine pour tailler les galeries.

bossoir

un bossoir (1) :

  • une pièce saillante placée à la proue d’un navire et destinée à manœuvrer l’ancre ;
  • le côté avant d’un navire ;
  • une potence servant à suspendre, à larguer et à hisser les embarcations de sauvetage le long d’un navire.

un bossoir (2) : les seins, la poitrine d’une femme.

bossu, bossuage, bossué, bossuer

elle est bossue, il est bossu :

  • souffre d’une déformation de la colonne vertébrale ou de la cage thoracique provoquant une ou plusieurs bosses ;
  • se tient vouté(e) ;
  • pour un animal, est porteuse ou porteur d’une bosse ;
  • n’est pas en ligne droite ;
  • présente des éminences.

une bossue, un bossu : celle, celui qui a une bosse.

un bossu :

  • un poisson ;
  • un lièvre.

une bossue :

  • une sorte de coquille ;
  • une sorte de cétacé.

Deux autres locutions, moins connues mais tout aussi expressives et imagées, méritent d’être ajoutées à cette liste. La première Il a rendu le cimetière bossu s’employait jadis pour parler du mort lui-même. Elle tire son origine du fait que les pauvres n’avaient pas de pierre tombale, et que l’endroit où on les avait inhumés n’était marqué que par un amas de terre remuée, que l’on comparait à une bosse. En savoir plus : Académie française

un bossuage :

  • l’état de ce qui est bossué ;
  • une saillie d’une surface.

elle est bossuée, il est bossué : présente des bosses, des inégalités.

bossuer : déformer quelque chose par des bosses.

se bossuer : être déformé par des bosses.

Bossuet

Jacques Bénigne Bossuet : un écrivain et prélat français.

bostangi

un bostangi : un soldat de la milice turque, qui était chargé de la surveillance du sérail, de l’entretien des jardins, et de la constitution de l’équipage du canot du sultan.

Le nom (un) bostangi est emprunté au turc bọ́standjī.

Boston, boston, bostonner

A. Boston : la capitale du Massachusetts aux États-Unis.

B. un boston : un jeu de cartes.

bostonner (1) : faire une partie de cartes appelée boston.

C. un boston : une sorte de valse lente ; un air sur lequel se danse cette valse.

bostonner (2) : exécuter cette danse.

Le nom (un) boston (= la danse) est une abréviation de l’anglo-américain boston-dip littéralement « le plongeon de Boston ».


bostriche, bostrichidé, bostrichiforme, bostrichoïde, bostryche, bostrychidé, bostrychoïde

un bostriche ou bostryche : un coléoptère dont la larve cause de grands ravages dans les forêts de résineux.

les bostrychidés ou bostrichidés : une famille d’insectes.

les bostrichiformes : un infra-ordre d’insectes coléoptères.

les bostrichoïdes ou bostrychoïdes : une super-famille d’insectes polyphages.

Le nom (un) bostryche ou bostriche est emprunté au grec β ο ́ σ τ ρ υ χ ο ς « boucle de cheveux » en raison du corselet poilu de l’insecte.

bot

1. un bot : une sorte de chaloupe.

Le nom (un) bot est emprunté au moyen néerlandais boot « bateau » qui, avec le moyen bas allemand bōt (d’où le haut allemand moderne Boot) est emprunté au moyen anglais bōt (en anglais moderne boat).

2. une main bote, un pied bot : qui est déformé(e) avec incurvation.

étymologie : CNRTL.

Le nom (un) nabot (= une personne de très petite taille et mal conformée) est probablement une forme dénasalisée de nain bot, nimbot, nambot, composé de nain et bot désignant des objets ou des êtres de petite taille.

3. un bot : un agent logiciel automatique ou semi-automatique qui interagit avec des serveurs informatiques, utilisé pour la propagande sur internet. Le nom bot est l’aphérèse de robot. Voir aussi : Botnet.

botanique, botaniquement, botaniser, botaniste, botanomancie, botanophile

la botanique : la science qui a pour objet l’étude des végétaux.

elle, il est botanique : est relative, est relatif à cette science.

un jardin botanique

botaniquement : au plan de la botanique.

botaniser :

  • herboriser ;
  • s’adonner à la botanique.

une, un botaniste : celle, celui qui étudie la botanique ou qui s’y intéresse.

elle, il est botaniste : s’inspire de la manière des botanistes.

une botanomancie : l’art de prédire l’avenir en examinant certaines plantes.

une, un botanophile : celle, celui qui aime la botanique.

une ethnobotanique : une étude des relations entre les populations humaines et le monde végétal.

une géobotanique : une étude de la distribution des végétaux à la surface du sol.

une paléobotanique : une paléontologie végétale, la partie de la paléontologie qui traite des végétaux fossiles.

elle, il est paléobotanique : concerne l’étude des végétaux fossiles.

une, un paléobotaniste : une, un spécialiste de paléobotanique.

Le nom (une) botanique est emprunté au féminin de l’adjectif grec β ο τ α ν ι κ ο ́ ς « qui se rapporte aux plantes », η ̔ β ο τ α ν ι κ η ́ « science des plantes », dérivé de β ο τ α ́ ν η « herbe ».

botargue

une botargue ou boutargue, poutargue : une spécialité provençale composée d’œufs de poisson mulets salés et fumés ou confits dans du vinaigre puis pressés pour faire de longs gâteaux.

Le nom (une) botargue est un emprunt éphémère à l’italien bottarga, (une) boutague est emprunté au provençal boutargo ; l’italien bottarga et les provençaux boutargo, poutargo sont empruntés à l’arabe butāriḫ.

bote

1. elle est bote : voir bot (ci-dessus).

2. une bote ou une vote : une fête patronale.

Ce mot occitan, rencontré sous les formes vaudo, voto, vote, bod, est issu du latin votum ou du pluriel vota où il désigne le vœu, la prière de demande et d’engagement faite aux dieux.

bothidé

les bothidés : une famille de pleuronectoïdes, des poissons plats tel Bothus dont platophrys.

bothri(o)-

bothri(o)– est tiré du grec bothrion « petite cavité ».

bothridère, bothridéridé

un bothridère : un genre d’insectes coléoptères qui vit sous l’écorce des arbres aux dépens des coléoptères xylophages.

les bothridéridés : une famille d’insectes coléoptères.

bothridie, bothrie

une bothridie : une ventouse allongée, dorsale ou ventrale, présente sur la tête des cestodes du genre Diphillobothrium et qui permet la fixation du ver à la paroi intestinale de son hôte.

une bothridie ou une bothrie : une ventouse en creux, en fente, dans le scolex des cestodes bothriocéphales.

bothriocéphale, bothriocéphalose

un bothriocéphale : un cestode de la famille des Diphyllobothriidés parasitant à l’état adulte la partie initiale de l’intestin grêle et qui parasite aussi différents animaux constituant des réservoirs de parasite.

une bothriocéphalose : un téniasis provoqué par un cestode de très grande taille, le plus souvent Diphyllobothrium latum, dont le cycle, très complexe, passe successivement par des petits crustacés aquatiques, et par des poissons planctonivores puis carnivores dont l’ingestion, lorsqu’ils sont insuffisamment cuits, entraîne l’infestation humaine.

Bothriochloa

Bothriochloa : des graminées fourragères.

Bothriolepis

Bothriolepis : un poisson cuirassé des mers du Dévonien, ère primaire.

bothriotriche

une bothriotriche : chez les collemboles symphypléones, un phanère sensoriel typique.

-bothrium

Diphyllobothrium latum, Diphyllobothrium pacificum : des ténias de grande taille de la famille des Diphyllobothriidae, parasites de l’Homme et d’autres mammifères.

bothriuridé, bothruride

les bothriuridés ou bothrurides : une famille de scorpions dont le céphalothorax est étroit, par exemple : Bothriurus flavidus.

Bothrops

Bothrops ou une vipère fer-de-lance : un genre de serpents dont l’œil est situé dans un creux.

Bothus

Bothus : des poissons de la famille des bothidés.

bothynodère

un bothynodère : le genre d’insectes coléoptères curculionidés, le charançon prédateur des betteraves en Europe centrale.

botia

un botia clown : un poisson.

Botnet

Botnet : un réseau de machines zombies. Le mot botnet est la contraction de réseau de robots.

en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

botry(o)-

botry(o)– est tiré du grec β ο ́ τ ρ μ ς « grappe de raisin ».

botryche

les botryches : les petites fougères à frondes pennatifides ou pennatipartites et aux sporanges en grappes.

une botryche lunaire : une petite fougère aux frondes avec des lobes en forme de lune.

botrylle, botryllidé

un botrylle étoilé : une ascidie stolidobranche, un animal colonial marin de la famille des botryllidés.

les botrylles : des ascidies stolidobranches, la colonie forme des rosettes dans la tunique commune ; exemples : Botrylloides violaceus, Botryllus planus, Botryllus schlosseri.

botryoïde

elle, il est botryoïde : a la forme ou l’aspect d’une grappe de raisin.

botryomyces

un botryomyces : un amas de cellules en pycnose ou de staphylocoques dorés.

botryomycome

un botryomycome ou botriomycome : une petite tumeur vasculaire, inflammatoire, bénigne, d’évolution chronique, très souvent pédiculée, indolore, succédant à une plaie, surtout au niveau des doigts ou de la plante des pieds.

un pseudobotryomycome

botryomycome, botryomycose

un botryomycome : une petite tumeur inflammatoire bénigne, d’évolution chronique, ainsi nommée par analogie avec la botryomycose du cheval bien que ni l’une ni l’autre ne soient en réalité des mycoses.

une botryomycose :

  • une maladie infectieuse due à diverses bactéries telles que staphylocoques, streptocoques ou bacilles à Gram négatif, responsables de suppurations chroniques cutanées, plus rarement viscérales, nodulaires, pseudokystiques, souvent fistulisées et émettant des grains ;
  • une infection purulente et granulomateuse du cheval et du chameau, due à un staphylocoque.

On a lu aussi botriomycose.

Botrytis

Botrytis : des champignons ascomycètes parasites du ver à soie et de la vigne ; exemples : Botrytis bassiana Bals, Botrytis byssoidea, Botryotinia porri, Botrytis cinerea.

Botswana, Botswanais

le Botswana ou la République du Botswana ; nom des habitants : Botswanaise, Botswanais.
capitale : Gaborone ; nom des habitants : Gaboronaise, Gaboronais.

Le Botswana a été nommé ainsi d’après le groupe ethnique le plus important du pays, les Tswana. L’ancien nom du pays, Bechuanaland, est dérivé de Bechuana, une autre orthographe de « Botswana ». En savoir plus : Wikipédia.

botte, botté, bottée

  1. une botte : un ensemble de produits de même nature, réunis et serrés par un lien, pour former une unité, un étalon de vente.
  2. une botte : une chaussure enveloppant le pied, la jambe et parfois la cuisse.
  3. une botte : un coup porté à un adversaire avec le fleuret ou l’épée ; des propos vifs et imprévus.
  4. une botte : un tonneau qui servait de mesure de capacité et de poids.

1. une botte :

  • un ensemble de produits de même nature, réunis et serrés par un lien, pour former une unité, un étalon de vente ;
  • une quantité importante de choses ;
  • en savoir plus : CNRTL.

une botte de radis, une botte de foin,…

une bottée : la quantité de végétaux contenus dans une botte.

voir aussi : bottelage, bottelé, bottelée, botteler, botteleur, bottelier, botteloir, bottillon (1) ci-dessous.

Le nom (une) botte (1) est emprunté au moyen néerlandais bote « touffe, botte de lin » qui se rattache au verbe néerlandais boten « battre, frapper ».

Le verbe botteler est dérivé du moyen français botel-boteau « petite botte » lui-même dérivé de botte.

2. une botte :

  • une chaussure enveloppant le pied, la jambe et parfois la cuisse :
  • ce qui en a la forme ;
  • autres sens : CNRTL.

la Botte : l’Italie. Dictionnaire des difficultés de la langue française.

être sous la botte de : vivre sous un régime d’oppression brutale, d’origine militaire ou non.

cirer, lécher les bottes de : flatter bassement quelqu’un pour obtenir ses faveurs.

être à la botte de quelqu’un, avoir quelqu’un à sa botte : être tout dévoué, prêt à obéir.

être bien dans ses bottes [Belgique] : être à son aise.

être droit dans ses bottes : avoir la conscience tranquille.

elle est bottée, il est botté :

  • est chaussé(e) de bottes ;
  • est frappé(e) d’un coup de pied.

un lèche-botte ou lèche-cul : celui qui flatte servilement pour obtenir un avantage.

à mi-botte : à la moitié de la hauteur de la botte.

voir aussi : botter, botteur, bottier, bottillon (2), bottine, bottinette (ci-dessous).

Le nom (une) botte (2) est peut-être à rattacher à (un pied) bot, la botte désignant surtout au Moyen Âge une chaussure épaisse et grossière, à rapprocher du poitevin bot « sabot ».

3. une botte :

  • un coup porté à un adversaire avec le fleuret ou l’épée ;
  • des propos vifs et imprévus.

Le nom (une) botte (3) est emprunté à l’italien botta « coup », qui peut être considéré comme ancien déverbal de l’ancien italien bottare lui-même emprunté au français boter, bouter.

4. une botte : un tonneau qui servait de mesure de capacité et de poids.

une bottille : un petit tonnelet de bois de la contenance d’un litre et demi, servant à emporter du vin aux champs. [Suisse]

Le nom (une) botte (4) a probablement été emprunté à l’ancien provençal bota avec une influence de l’italien botte : l’italien et le provençal sont issus du latin tardif buttis « sorte de vase (contenant des liquides ou des éléments solides) » à comparer avec bouteille.

bottelage, bottelée, botteler, bottelette, botteleur, botteleuse, bottelier, botteloir

un bottelage :

  • l’opération qui consiste à botteler un végétal ;
  • l’action de redresser et de lier des verges de fer.

elle est bottelée, il est bottelé :

  • est lié(e) en bottes ;
  • est mal habillé(e), mal fagoté(e).

une bottelée : un ensemble de végétaux liés en bottes.

botteler : lier de manière à arranger en botte.

je bottèle ou je bottelle, tu bottèles ou tu bottelles, il bottèle ou il bottelle, nous bottelons, vous bottelez, ils bottèlent ou ils bottellent ;
je bottelais ; je bottelai ; je bottèlerai ou bottellerai ; je bottèlerais ou bottellerais ;
j’ai bottelé ; j’avais bottelé ; j’eus bottelé ; j’aurai bottelé ; j’aurais bottelé ;
que je bottèle ou que je bottelle, que tu bottèles ou que tu bottelles, qu’il bottèle ou qu’il bottelle, que nous bottelions, que vous botteliez, qu’ils bottèlent ou qu’ils bottellent ;
que je bottelasse, qu’il bottelât, que nous bottelassions ; que j’aie bottelé ; que j’eusse bottelé ;
bottèle ou bottelle, bottelons, bottelez ; aie bottelé, ayons bottelé, ayez bottelé ;
(en) bottelant.

une bottelette : une petite botte, une petite quantité de choses.

une botteleuse, un botteleur :

  • celle, celui qui met la récolte en bottes ;
  • celle, celui qui est chargé(e) de botteler des morceaux de fer, ou d’assurer l’enroulement du fil en bottes.

une botteleuse : une machine conçue spécialement pour botteler.

un bottelier : celui qui était chargé de compter les bottes de foin et de prélever un impôt proportionné au nombre.

un botteloir : une machine pour mettre les asperges en bottes d’égale dimension.

Le verbe botteler est dérivé du moyen français botel-boteau « petite botte » lui-même dérivé de botte (1).

botter

botter :

  • mettre les bottes à quelqu’un ;
  • munir quelqu’un de bottes, de chaussures ;
  • fabriquer, fournir des bottes, des chaussures ;
  • convenir, plaire ;
  • donner un coup de pied ;
  • se charger de boue ou de neige.

se botter :

  • se chausser ;
  • partir, se mettre en route.

débotter : ôter les bottes.

se débotter : retirer ses bottes.

au débotté ou au débotter : à l’improviste.

elles se sont bottées, elles sont bottées.

elles se sont botté les enfants, elles ont botté lesenfants, elles se les sont bottés.

Le verbe botter est dérivé de botte (2).

botteur

une botteuse, un botteur : une buteuse, un buteur, celle, celui qui est chargé(e) d’envoyer la balle dans les buts.

Ce nom est dérivé du radical de botter, un terme de sport, avec le suffixe -eur.

Botticelli

elle, il est botticellesque ou botticellien, botticellique : appartient à l’univers pictural du peintre italien Botticelli, surnom du peintre florentin Alessandro Filipepi, ou le rappelle.

une botticellinette : une jeune fille qui ressemble ou qui affecte de ressembler aux personnes peintes par Botticelli.

bottier

une bottière, un bottier :

  • une fabricante, un fabricant, une marchande, un marchand de bottes et de bottines ;
  • une chausseuse, un chausseur, une artisane, un artisan spécialisé(e) dans la fabrication et la vente de chaussures sur mesure, ou de chaussures hors-série.

un talon bottier : conçu pour une marche intensive.

des souliers bottiers.

Ce mot est dérivé du radical de botte (2), avec le suffixe -ier.

bottille

une bottille : un petit tonnelet de bois de la contenance d’un litre et demi, servant à emporter du vin aux champs. [Suisse]

Cette forme suisse du français bouteille est attestée dans le Valais au sens de « tonnelet de bois servant à porter le vin aux champs » et dans le canton de Berne, district de Neuveville au sens de « bouteille » (boutille).

bottillon

1. un bottillon :

  • une petite botte liant des végétaux ;
  • du foin tressé en corde.

Ce nom est dérivé de botte (1), avec le suffixe -illon (-ille, -on).

2. un bottillon : une chaussure confortable et pratique montant au-dessus de la cheville.

Ce nom est dérivé de botte (2), avec le suffixe -illon (-ille, -on).

bottin

un bottin [nom déposé] :

  • un annuaire téléphonique ;
  • un répertoire d’une catégorie de personnes.

une bottinmancie : la recherche d’une réponse en consultant au hasard les pages du bottin.

Sébastien Bottin : un administrateur et statisticien français.

bottine, bottinette

une bottine :

  • une sorte de chaussure ;
  • ce qui y ressemble.

une bottinette : une petite bottine.

Le nom (une) bottine est dérivé de botte (2), avec le suffixe -ine.

bottiner

bottiner :

  • solliciter quelqu’un avec insistance ;
  • quémander, demander avec insistance (le plus souvent de l’argent).

Ce verbe est probablement dérivé, avec le suffixe -iner, de botte (3) employé dans l’expression porter une botte à (quelqu’un) au sens de « emprunter de l’argent à (quelqu’un) » d’où botter « soumettre (quelqu’un) à une demande d’argent » dont bottiner serait la forme plus fréquente.

bottom up

« Top down » et « bottom up » désignent deux modalités de gouvernance opposées. Les expressions anglaises « top down » (de haut en bas) et « bottom up » (de bas en haut) tendent à remplacer dans le jargon politique et économique leurs équivalents « descendant » et « ascendant ». En savoir plus : Géoconfluences.

botuligène, botuline, botulinique, botulique, botulisme

elle, il est botuligène : produit le botulisme.

une botuline : la neurotoxine du bacille botulique.

elle, il est botulinique

elle, il est botulique : concerne le bacille du botulisme ou sa toxine.

une toxine botulique

un botulisme : une maladie rare, due à une toxi-infection alimentaire, des conserves avariées, provoquée par l’exotoxine d’une bactérie anaérobie sporulée, Clostridium botulinum, laquelle interfère sur la libération de l’acétylcholine au niveau des terminaisons présynaptiques.

Le nom (un) botulisme vient du radical du latin impérial botulus « boudin » puis « boyau, intestin ».

boubou

1. un boubou : en Afrique, une ample tunique flottante à manches courtes.
des boubous

Le nom (un) boubou est emprunté au malinké, un dialecte du mandingue, bubu.

2. un boubou : une brosse du type tête-de-loup.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

boubouler

boubouler : pour le hibou, faire entendre son cri.

Le verbe boubouler est une formation à base onomatopéique avec l’influence possible du latin bubo « hibou ».

bouc, boucage

un bouc :

  • le mâle de la chèvre ;
  • un homme qui sent mauvais ;
  • un homme d’une lubricité anormale.

une peau de bouc ou un bouc : une outre.

un bouc émissaire : celui sur qui on fait retomber les fautes des autres.

un bouc ou une barbe de bouc : une petite barbe qui se porte au menton, le reste du visage étant rasé.

un bouc et gate [Belgique] : un hermaphrodite.

un boucage :

  • une plante fourragère dont la souche a une odeur de bouc ;
  • un anis vert.

un ovicapre : un hybride né du croisement d’un bouc et d’une brebis, ou d’un bélier et d’une chèvre.

Le nom (un) bouc vient probablement du gaulois bucco.

Le nom (un) boucage est dérivé de bouc.

Le nom (un) boucher est dérivé de bouc. D’où une boucherie.

Le nom (un) bouquet (4) (= un petit bouc, chevreau ou lièvre, lapin mâle, bouquin ; une grosse crevette rose) est issu par analogie de l’ancien français bouquet « petit bouc » diminutif de bouc.

Le nom (un) bouquin (2) (= un vieux bouc ; le mâle du lièvre ou du lapin) est dérivé de bouc. D’où bouquiner (2) : couvrir la femelle).

Les mots hircin (= qui est relatif au bouc), une hircine (= une substance malodorante contenue dans la graisse des caprins et des ovins), un hircocerf (= un animal fabuleux moitié bouc, moitié cerf) sont empruntés au latin classique hircinus « de bouc » dérivé de hircus « bouc ».

-trague, en latin -tragus, du grec τ ρ α ́ γ ο ς signifie « bouc » (= un hippotrague : une antilope chevaline), un néotrague (= une antilope royale), un oréotrague (= une antilope), un tragelaphe (= une ancienne désignation du cerf des Ardennes), Tragoselinum (= des plantes).

boucaille

une boucaille :

  • une petite pluie fine ;
  • un crachin sur les bancs de Terre-Neuve.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) boucaille dérive peut-être, par changement de suffixe, de boucane « fumée » ; voir le français de l’Ouest s’emboucaner « s’obscurcir (s’agissant du temps) ».

boucan, boucane, boucané, boucaner, boucanerie, boucanier

un boucan (1) :

  • un gril de bois sur lequel les habitants de l’Amérique et des iles Caraïbes fumaient les viandes ou les poissons ;
  • un lieu où se pratiquait cette opération ;
  • de la viande ou du poisson ainsi fumés.

un bois boucan : un bois vieux, vermoulu, servant à cette opération.

un boucan [Réunion] :

  • une cabane, une paillote rudimentaire ;
  • une cuisine construite à l’arrière de la maison, dans la cour.

un boucanage : l’opération consistant à fumer les viandes et les poissons pour les conserver en les séchant.

une boucane : une fumée. [Canada]

elle est boucanée, il est boucané : est bruni(e), tanné(e).

boucaner (1) :

  • fumer de la viande, du poisson pour les conserver ;
  • dessécher ;
  • préparer les peaux en les exposant à la fumée ;
  • aller à la chasse des bêtes sauvages pour en avoir la viande et les cuirs ;
  • mener la vie des boucaniers.

boucaner [Nouvelle-Calédonie] : sentir mauvais.

boucaner [Réunion] :

  • fumer, faire de la fumée ;
  • se mettre en colère.

boucaner de l’encens : en bruler.

boucaner des abeilles, des guêpes : les enfumer.

boucaner quelqu’un : le railler, se moquer de lui.

une boucanerie :

  • un lieu où l’on boucane la viande, le poisson ;
  • une association de boucaniers.

une boucanière, un boucanier :

  • une aventurière, un aventurier d’Amérique et des Antilles chassant le bœuf sauvage pour boucaner la viande et faire le commerce des peaux ;
  • une, un pirate écumant, au 17ème siècle, les mers de l’Amérique et des Antilles.

un (fusil) boucanier

Le nom (un) boucan (1) est emprunté au tupi mokaém « gril de bois ».

un boucan (2) :

  • un lieu de débauche ;
  • un bruit assourdissant ;
  • un désordre, une agitation bruyante.

faire le boucan : faire le malin, le vantard, se montrer prétentieux. [Côte d’Ivoire]

un boucan [Nouvelle-Calédonie] :

  • un poison ;
  • un maléfice.

boucaner (2) : faire du boucan à propos de quelque chose.

Le nom (un) boucan (2) est probablement un déverbal de boucaner « imiter, faire le bouc » « fréquenter les mauvais lieux », lui-même dérivé de bouc.

boucaro

un boucaro ou bucaro, bocaro, bucchero : une sorte d’argile poreuse que l’on trouve en Espagne et utilisée en poterie pour faire notamment des vases à rafraichir.

Le nom (un) boucaro est emprunté à l’espagnol búcaro d’abord « vase d’argile », emprunté probablement par l’intermédiaire du portugais púcaro, à une forme mozarabe tirée du latin poculum « coupe ».

boucassin, boucassiné

un boucassin :

  • un lainage serré et lustré, parfois mêlé de soie ;
  • une étoffe de coton dont on fait des doublures)

un tissu boucassiné : fait à la manière du boucassin.

Le nom (un) boucassin vient de bougosi qui est emprunté au turc bogasi « sorte de futaine ».

boucau

un boucau : l’entrée d’un port.

boucaud

On a lu un boucaud pour un boucot, une crevette grise.

boucaut

un boucaut : un baril de bois blanc très léger.

L’étymologie de ce nom est obscure, voir : CNRTL.

1. un bouchaud, une bouche, un bouche-à-bouche, un bouche-à-oreille, une bouchée, une bouchelle, une bouche-en-flute, un boucholeur ou bouchoteur, un bouchot.

2. une bouchère, un boucher, une viande bouchère, une boucherie, bouchoyer.

3. un bouchage, bouché, un bouchement, un bouche-pore, boucher, un bouche-trou, un boucheur, un bouchoir, un bouchon, bouchonner, une bouchonneuse, un bouchonnier.

bouchage

un bouchage :

  • l’action de boucher une ouverture ; son résultat ;
  • une terre argileuse qui sert à fermer le trou de coulée d’un haut fourneau.

un bouchage ou un bouchonnage : [nucléaire / fission – combustible] la mise en place du bouchon de fermeture d’un crayon renfermant des pastilles de combustible. Après le bouchage du crayon, l’étanchéité est obtenue en soudant le bouchon sur la gaine. En anglais : rod plugging. Voir aussi : combustible nucléaire, crayon, gainage, gaine de combustible, pastille de combustible. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.

bouchain

un bouchain : une partie courbe de la carène d’un navire.

bouchardage, boucharde, boucharder, bouchardeuse

un bouchardage : une opération effectuée à la boucharde.

une boucharde :

  • un marteau de tailleur de pierre ;
  • un rouleau métallique présentant des aspérités, utilisé par les maçons.

boucharder :

  • travailler la pierre ou le ciment frais à l’aide d’une boucharde ;
  • colmater.

une bouchardeuse : une machine.

bouchaud

un bouchaud :

  • une vanne placée à l’écluse d’un canal, d’un moulin ;
  • un parc à huitres, à poissons créé sur les rivières ;
  • un gué.

Le nom (un) bouchaud est dérivé du bas latin buccale « embouchure ».

bouche

une bouche :

  • l’ensemble formé par la cavité buccale constituée par le vestibule de la bouche et la cavité buccale proprement dite ainsi que par les structures qui la délimitent (lèvres de la bouche, langue, voile du palais, face interne des joues) ;
  • plus spécifiquement l’orifice externe de la cavité buccale bordé par les lèvres de la bouche ;
  • cette cavité en tant qu’elle communique avec les voies respiratoires et donne passage à l’air ;
  • une personne, par rapport à ses besoins alimentaires ;
  • une personne qui parle ;
  • la cavité buccale des animaux montés ou attelés, des grenouilles, de certains poissons ;
  • un orifice d’une cavité, d’un objet creux ;
  • une ouverture à l’air libre d’un lieu ;
  • autres sens : CNRTL.

Les métiers de bouche (préparation de produits et mets relevant de l’alimentation humaine) : boucher, bouchère, boulanger, boulangère, charcutier, charcutière, cuisinier, cuisinière, fromager, fromagère, pâtissier, pâtissière, sommelier, sommelière.

une (poire de) mouille-bouche

un ouvre-bouche : un instrument destiné à maintenir ouverte la bouche d’un patient lors d’une opération.

les bouches du Rhône, les bouches du Rhin : une embouchure à plusieurs bras.

les Bouches-du-Rhône : un département français.

voir aussi : un bouche-à-bouche, un bouche-à-oreille, une bouchée, une bouchelle, à boucheton, une bouchette, buccal (ci-dessous).

Le nom (une) bouche vient du latin classique bŭcca « joue », puis par extension « bouche » dans le langage familier, qui a remplacé os dans les langues romanes.

Le nom (une) bouque est emprunté à l’ancien provençal boca « bouche, ouverture », en provençal moderne bouco, terme maritime « passe ». D’où : embouquer, débouquer.

Le verbe bouquer est probablement emprunté au provençal moderne bouca « tourner ou appuyer la bouche contre ».

Les verbes aboucher (d’où : un abouchement), déboucher (2) et emboucher (1) (d’où : un embouchoir, une embouchure) sont dérivés de bouche.

stom(o)- et stomato- sont empruntés au grec σ τ ο μ(α/ο) et σ τ ο μ α τ(ο)-, de σ τ ο ́ μ α, σ τ ο ́ μ α τ ο ς « bouche » (les mots stomacal et stomachique sont tirés du latin stomachus « œsophage, estomac »).

oral est dérivé du latin os, oris « bouche ».

oro- est soit tiré du grec oρ(o)-, de ο ρ ο ς, ο ρ ε ο ς « montagne » (voir aussi oréo-), soit tiré du latin os, oris « bouche ».

Le nom (un) oscule (= un orifice arrondi par où l’éponge rejette l’eau absorbée par les pores) est formé par emprunt au latin osculum « petite bouche ».

bouché

elle est bouchée, il est bouché : est rempli(e), fermé(e), obturé(e),… CNRTL.

bouche-à-bouche

un bouche-à-bouche : un procédé de respiration artificielle.

bouche-à-oreille

un bouche-à-oreille : une transmission orale d’une information.

le bouche à oreille : [économie et gestion d’entreprise] la technique mercatique fondée sur l’exploitation des messages circulant entre les consommateurs. En anglais : buzz marketing ; word of mouth marketing ; WOMM. Voir aussi : bouche à oreille électronique. Journal officiel de la République française du 12/06/2007.

le bouche à oreille électronique : [économie et gestion d’entreprise] la technique mercatique reposant sur la transmission de proche en proche, par voie électronique, de messages commerciaux. Les expressions « marketing viral » et « marketing de propagation » sont à proscrire. En anglais : viral marketing. Voir aussi : bouche à oreille . Journal officiel de la République française du 12/06/2007.

bouchée

une bouchée :

  • une quantité de nourriture solide, un morceau d’aliment que l’on introduit en une seule fois dans la bouche ;
  • une croute de pâte feuilletée garnie ;
  • un petit four ;
  • un bonbon de chocolat.

La pensée de Pierre de Jade : Je ne comprendrai jamais ces gens qui mettent les bouchées doubles pour tenter de perdre du poids.

bouche-en-flute, bouche-en-flûte

une bouche-en-flute (anciennement : bouche-en-flûte) : une cornette, un poisson.

bouchelle

une bouchelle : une entrée par laquelle le poisson engagé dans une bordigue pénètre dans une des tours.

bouchement, bouche-pore, boucher

un bouchement : l’action de boucher une ouverture, un trou ; le résultat de cette action.

un bouche-pore : un enduit pour le bois.
des bouche-pores

boucher :

  • remplir, combler ;
  • faire obstacle ;
  • obstruer ;
  • encombrer en gênant ou empêchant le passage.

se boucher :

  • s’obstruer ;
  • empêcher le passage.

elles se sont bouchées, elles sont bouchées.

elles se sont bouché les passages, elles ont bouché lespassages, elles se les sont bouchés.

Le verbe boucher est dérivé de l’ancien français bousche « poignée de paille, fagot » « botte de chanvre » attesté par son dérivé bouchon et issu du latin vulgaire bosca « broussailles, faisceau de branchages », bosci, en ancien français bos, bosc (bois).

Le verbe déboucher (1) est dérivé de boucher. D’où : un débouchage, un débouchement, un déboucheur, débouchonner, un débouchoir.

Le verbe obstruer est emprunté au latin classique obstruere « construire (un mur, etc.) devant quelque chose », d’où « fermer, boucher ».

Le verbe obturer est emprunté au latin obturare « boucher ».

boucher, boucherie

A. un boucher :

  • celui qui abat lui-même le bétail dont il vend ensuite la viande au détail ;
  • un homme aux instincts sanguinaires.

une boucherie (1) :

  • un lieu où l’on abat le bétail ;
  • une hécatombe, un massacre.

B. une bouchère, un boucher : celle, celui qui tient un commerce de viande au détail.

une viande bouchère : une viande de boucherie.

une boucherie (2) : une boutique de vente au détail de la viande.

la boucherie :

  • le commerce de la viande ;
  • l’ensemble des personnes appartenant à cette profession.

un loucherbem ou louchébème : un boucher ; un argot transformant ainsi les mots.

Le nom (un) boucher est dérivé de bouc, le boucher étant à l’origine chargé d’abattre des boucs.

boucheton, bouchette

1. à boucheton :

  • à plat ventre ;
  • sens dessus dessous.

L’expression à bouchetons (XVe siècle) est tirée de à bouchons avec un infixe « et ». Le sens du mot « bouche » est ici : face contre terre, la bouche collée au sol. En Champagne, elle renvoie à l’idée d’être à plat ventre. L’expression usuelle et populaire au XIXe siècle était encore « tomber à bouchon », ou tomber sur le ventre, au sens propre, sur la bouche. En technique, quand des pièces de faïence creuses, comme des saladiers, sont placées dans un four, on les place l’une sur l’autre, ce qui est « poser à boucheton ». En savoir plus : site de Dominique Didier.

une bouchette : une petite bouche.

2. tirer à la bouchette [Belgique] : tirer à la courte paille.

bouche-trou

un bouche-trou : celui ou ce qui sert à combler un vide, à boucher un trou.
des bouche-trous

boucheture

une boucheture :

  • une clôture de végétaux, une plantation en ligne d’arbustes vivaces, destinée à enclore une parcelle de terrain
  • un système de clôture construit, excluant les plantations vivaces, et destiné à protéger une parcelle de terrain.

On lit aussi une bouchure (voir ci-dessous).

Ce nom est, comme bouchure, formé sur le moyen français boucher « entourer d’une clôture ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

boucheur, bouchoir

une boucheuse, un boucheur : une ouvrière, un ouvrier.

un bouchoir :

  • une plaque métallique à poignée ;
  • un bouche-four.

boucholeur

boucholeur : voir bouchoteur (ci-dessous).

bouchon, bouchonnage, bouchonné, bouchonner, bouchonnerie, bouchonneuse, bouchonneux, bouchonnier

A. un bouchon :

  • un bouquet de feuillages servant d’enseigne pour un débit de boisson ;
  • un débit de boisson, une brasserie, une auberge ;
  • un débit de boissons offrant une restauration à base de plats simples et traditionnels.

Ce nom est une métonymie du moyen français bouchon « botte de feuillage placée au-dessus de la porte et constituant l’enseigne d’un cabaret ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

B. un bouchonnage (1) : l’opération consistant à bouchonner une planche ou une feuille de placage.

bouchonner (1) : substituer un bouchon de bois sain à un nœud, dans une planche ou dans une feuille de placage.

un bois ou un papier bouchonneux, une soie bouchonneuse : comportant des irrégularités ou bouchons.

une bouchonneuse : une machine à bois effectuant automatiquement le bouchonnage d’une planche ou d’un placage.

C. un bouchon :

  • du linge ou du papier chiffonné et tortillé, roulé en boule, en tampon.
  • un tortillon de paille, de foin, d’herbe.

un bouchonnage (2) ou bouchonnement : l’action de bouchonner un cheval.

elle est bouchonnée, il est bouchonné (1) :

  • est dorloté(e), câliné(e) ;
  • est froissé(e), chiffonné(e).

bouchonner (2) :

  • frotter le poil d’un cheval, le frictionner, le plus souvent avec un bouchon de paille ;
  • frotter, frictionner, astiquer.

D. un bouchon :

  • un objet qui sert à boucher une bouteille ou un flacon ;
  • ce qui obstrue, ce qui encombre.

un mâche-bouchon : pour comprimer et ramollir les bouchons avant utilisation.

un bouchon de vapeur : [moteur thermique] la vapeur de carburant dont la présence dans une canalisation d’alimentation d’un moteur provoque l’arrêt ou la diminution du débit. En anglais : air lock ; vapor lock (EU), vapour lock (GB). Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bouchon tournant ou BT : [nucléaire / fission] un dispositif intégré à la dalle de fermeture d’un réacteur rapide refroidi au sodium, constitué d’un grand cylindre et d’un petit cylindre excentré, qui sont emboîtés l’un dans l’autre et dont les rotations combinées permettent d’amener les dispositifs de manutention à la verticale d’un assemblage combustible ou absorbant, quelle que soit sa position ; par extension, chacun de ces cylindres. Les dispositifs de manutention sont notamment le ringard et le bras de transfert. En anglais : rotating plug ; RP. Voir aussi : assemblage combustible, cœur, dalle de fermeture, ringard. Journal officiel de la République française du 02/04/2019.

un bouchage ou un bouchonnage : [nucléaire / fission – combustible] la mise en place du bouchon de fermeture d’un crayon renfermant des pastilles de combustible. Après le bouchage du crayon, l’étanchéité est obtenue en soudant le bouchon sur la gaine. En anglais : rod plugging. Voir aussi : combustible nucléaire, crayon, gainage, gaine de combustible, pastille de combustible. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.

un vin bouchonné (2) : qui a un gout de bouchon.

bouchonner (3) : flotter, danser sur l’eau à la manière d’un bouchon, sans se retourner.

une bouchonnerie : une fabrique de bouchons de liège.

une bouchonnière, un bouchonnier : une ouvrière ou une industrielle, un ouvrier ou un industriel fabricant des bouchons de liège.

l’industrie bouchonnière, il est bouchonnier : a trait à la production ou à la vente du bouchon.

Le nom (un) bouchon est dérivé de l’ancien français bousche « poignée de paille, faisceau de branchage », avec le suffixe -on, voir : boucher (1).

E. à bouchon, à l’abouchon, d’abouchon, d’à bouchon, d’abochon, en abouchon :

  • sur la face, à plat ventre ;
  • la tête penchée en avant et reposant sur les avant-bras ;
  • à l’envers ;
  • sens dessus dessous.

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bouchot, bouchoteur

1. une boucholeuse ou bouchoteuse : une mytilicultrice.
un boucholeur ou bouchoteur : un mytiliculteur.

un bouchot :

  • une pêcherie installée au niveau de la marée basse ;
  • un parc aménagé pour la culture des moules ;
  • un pieu délimitant ce parc.

Le nom (un) bouchot vient du terme poitevin buccaudum à rapprocher du latin médiéval buccale « embouchure, bouche d’un étang », dérivé du latin bucca (bouche), à comparer avec le provençal boucau « ouverture, embouchure ».

2. un bouchot [Belgique] : un bouton de fièvre.

bouchoyer

bouchoyer : abattre et dépecer un animal. [Suisse]

je bouchoie, tu bouchoies, il bouchoie, nous bouchoyons, vous bouchoyez, ils bouchoient ;
je bouchoyais ; je bouchoyai ; je bouchoierai ; je bouchoierais ;
j’ai bouchoyé ; j’avais bouchoyé ; j’eus bouchoyé ; j’aurais bouchoyé ; j’aurais bouchoyé ;
que je bouchoie, que tu bouchoies, qu’il bouchoie, que nous bouchoyions, que vous bouchoyiez, qu’ils bouchoient ;
que je bouchoyasse, qu’il bouchoyât, que nous bouchoyassions ; que j’aie bouchoyé ; que j’eusse bouchoyé ;
bouchoie, bouchoyons, bouchoyez ; aie bouchoyé, ayons bouchoyé, ayez bouchoyé ;
(en) bouchoyant.

Ce verbe est dérivé du radical de boucher (2), boucherie, avec le suffixe -oyer.

bouchure

une bouchure :

  • une haie (vive), une clôture de végétaux, une plantation en ligne d’arbustes vivaces, qui enclôt et protège une parcelle de terrain agricole ;
  • tout type de clôture visant à enclore une parcelle de terrain, particulièrement une clôture faite d’éléments non plantés (palissade, clôture en fil de fer) ;
  • un bourrage d’un trou dans une haie, un bourrage d’un point faible d’une haie avec une botte de feuillage ou de branchages ;
  • un passage, ou un trou (dû à l’usure, à un accident, ou à une négligence), dans une haie clôturant un pâturage.

voir aussi : boucheture (ci-dessus).

Ce nom est un dérivé, avec le suffixe -ure, du moyen français boucher « entourer d’une clôture ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bouclage, boucle, bouclé, bouclement, boucler, bouclerie, boucleteau, bouclette, bouclier, bouclure

un bouclage :

  • l’action de fixer quelque chose au moyen d’une boucle ;
  • une fermeture, un arrêt imposé ;
  • l’action de cerner et d’isoler une zone, un quartier, une portion de terrain, en vue d’une opération militaire ou policière.

On a lu l’argot (un lieu) bouclarès pour fermé, bouclé.

une boucle :

  • un anneau fixé à l’extrémité d’une courroie ou d’une ceinture pour en assurer et en régler le serrage ;
  • un objet en forme d’anneau ouvert ou fermé ;
  • ce qui a la forme d’un cercle, d’un anneau ;
  • un processus scientifique ou montage technique évoquant un cercle ;
  • [biologie / génie génétique] une séquence simple brin, repliée en épingle à cheveux, à l’extrémité d’un acide nucléique, par exemple dans un ARNt. En anglais : loop. Voir aussi : boucle, boucle en épingle à cheveux. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [nucléaire / fission] un dispositif permettant de faire circuler un fluide suivant un trajet fermé. En anglais : loop. Voir aussi : boucle en pile, réacteur à n boucles. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [biologie / génie génétique] une séquence simple brin correspondant à une séquence non homologue, lors de l’hybridation de deux brins issus de deux molécules différentes. En anglais : loop. Voir aussi : boucle. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [défense – aéronautique] la figure de voltige aérienne dans laquelle l’avion décrit une boucle fermée dans un plan vertical. On dit aussi « looping ». En anglais : loop. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une boucle de cheveux : une mèche de cheveux recourbée.

une boucle de rétroaction négative, une boucle de rétroaction positive : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française).

une boucle D : [biologie / génie génétique] une boucle d’ADN simple brin au sein d’une chaîne d’ADN en double brin. D est l’initiale de « désoxyribonucléique ». En anglais : D loop. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une boucle de rétroaction : le processus itératif qui consiste à développer un incrément de produit, à inspecter le travail réalisé, à évaluer la satisfaction de l’utilisateur, du client ou des membres de l’équipe de développement envers l’incrément, puis à le modifier en fonction des commentaires reçus. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

une (boucle en) épingle à cheveux ou une structure en épingle à cheveux : [biologie / génie génétique] une structure formée par l’appariement de deux régions complémentaires d’un même brin d’acide nucléique séparées par une courte boucle simple brin. En anglais : hairpin loop. Voir aussi : boucle, précurseur de micro-ARN, séquences répétées inverses. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une boucle en pile : [nucléaire / fission] une boucle expérimentale dont la section d’essai est placée dans un réacteur nucléaire. En anglais : in-pile loop. Voir aussi : boucle. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une boucle fermée ou boucle de réaction : [automatique] le mode de fonctionnement d’un système naturel ou artificiel caractérisé par une réaction de son entrée ou de son fonctionnement aux valeurs du signal de sortie. Une boucle fermée peut avoir un effet régulateur et permettre, par exemple, de maintenir, en dépit de perturbations, une sortie ayant les valeurs souhaitées. Elle peut au contraire être une source d’instabilité, comme lors de l’effet Larsen, sifflement intempestif provoqué par une trop grande proximité entre le microphone (l’entrée) et le haut-parleur (la sortie) d’un dispositif de sonorisation. En anglais : closed loop ; feedback loop. Voir aussi : boucle ouverte. Journal officiel de la République française du 07/12/2008.

une boucle ouverte : [automatique] le mode de fonctionnement d’un système naturel ou artificiel dont le comportement est indépendant des valeurs de la grandeur de sortie. En anglais : open loop. Voir aussi : boucle fermée. Journal officiel de la République française du 07/12/2008.

une boucle R : [biologie / génie génétique] une boucle d’ADN simple brin formée d’une hybridation avec un ARN. R est l’initiale de « ribonucléique ». En anglais : R loop. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle est bouclée, il est bouclé :

  • est garni(e) de boucles ;
  • est fermé(e) ;
  • a la forme d’une boucle, ouverte ou fermée.

des cheveux bouclés

un squale bouclé, une raie bouclée : dont le corps est armé d’un aiguillon recourbé.

un bouclement : l’action de fixer un anneau à un animal.

A. boucler :

  • attacher au moyen d’une boucle ;
  • fermer, verrouiller ;
  • mettre un point final à quelque chose, achever ;
  • enfermer, mettre en prison.

boucler un lieu, un quartier, une zone : l’encercler, l’isoler en vue d’une opération militaire ou policière.

boucler la bouche, la boucler : se taire.

B. boucler :

  • prendre la forme d’une boucle ;
  • donner la forme d’une boucle.

boucler les cheveux : les rouler en forme de boucle, les friser.

une bouclerie :

  • une vente ou une fabrication de boucles métalliques ;
  • un atelier de fabrication.

un boucleteau : la partie repliée d’une ceinture ou d’une courroie dans laquelle est assujettie la boucle.

une bouclette (1) :

  • une petite frisure des cheveux ; ce qui y ressemble ;
  • une petite boucle ;
  • une serrure.

un bouclier :

  • une arme défensive que l’on tient devant soi pour se protéger ;
  • un dispositif de protection ;
  • ce qui constitue un moyen de défense ou une protection ;
  • [nucléaire / fission] le blindage entourant le cœur d’un réacteur nucléaire. Voir aussi : bouclier biologique, bouclier thermique, écran de protection radiologique. En anglais : shield ; shielding. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [habitat et construction] un système de protection mobile pour les opérations de construction en sous – sol d’une galerie ou d’un tunnel. En anglais : shield. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

une levée de boucliers : une protestation unanime.

un bouclier biologique : [nucléaire] un bouclier dont l’objet principal est de réduire les rayonnements ionisants à un niveau admissible du point de vue biologique. En anglais : biological shield ; biological shielding. Voir aussi : bouclier. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bouclier de protection (des données personnelles) : [informatique – droit / droit international] un ensemble de dispositions de protection des données personnelles mises en œuvre pour contrôler l’exportation et l’exploitation de ces données à des fins commerciales. On trouve aussi le terme « bouclier de confidentialité ». En anglais : privacy shield. Voir aussi : accord parapluie de protection des données personnelles, protection des données personnelles. Journal officiel de la République française du 31/08/2019.

un bouclier thermique : [spatiologie / thermique] un dispositif destiné à protéger une partie d’un engin spatial contre l’échauffement cinétique. Un bouclier thermique est constitué par un matériau isolant, un matériau ablatif ou la combinaison des deux. En anglais : heat shield. Voir aussi : cône d’ablation, écran thermique, protection thermique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écran de protection radiologique ou une protection radiologique, un bouclier radiologique : [nucléaire] un dispositif matériel utilisé pour réduire l’exposition externe des personnes et des matériels aux rayonnements ionisants. L’emploi du terme « protection biologique » est déconseillé dans cette acception. En anglais : radiation shield. Voir aussi : radioprotection. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.

une bouclure : un ensemble de cheveux tournés en boucles.

Le nom (une) boucle vient du latin buccula, diminutif de bucca « joue ».

Le nom (un) bouclier vient de escut boucler « écu garni d’une boucle ».

Le verbe déboucler (= défaire une boucle, un anneau, une attache, des cheveux bouclés ou enroulés) est dérivé de boucle.

Le nom (un) écu vient du latin classique scutum « bouclier ».

Le nom (un) looping (= une acrobatie aérienne consistant à décrire une boucle dans le plan vertical) vient de l’expression anglaise looping the loop « action de boucler la boucle ».

Le nom (une) loque vient du moyen néerlandais locke « boucle, mèche de cheveux ».

Le nom (un) odontaspis : un genre de poissons) est formé de odont- emprunté au grec ο δ ο ν τ ο-, tiré de ο ̓ δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent » et -aspis, du grec α ̓ σ π ι ́ ς « bouclier ».

Le nom (une) parmélie : un lichen) est emprunté au latin scientifique parmelia dérivé du latin parma « petit bouclier rond ».

boucon

un boucon ou bocon : un mets ou breuvage empoisonné.

filer le bocon, coquer le bocon : empoisonner.

Le nom (un) bocon ou boucon est emprunté à l’italien boccone « (petit) morceau », lui-même dérivé de bocca « bouche ».

boucot

un boucot ou boucaud : une crevette grise.

Ce nom est dérivé de bouc désignant aussi la crevette, avec le suffixe -ot.

Bouddha, bouddha, bouddhéité, bouddhique, bouddhisme, bouddhiste

Bouddha : l’éveillé, l’illuminé, le surnom de Gautama, appelé aussi Çâkya-Mouni, fondateur du bouddhisme.

un bouddha :

  • celui qui, par détachement, a rompu la chaine des renaissances, a atteint l’illumination, et est entré dans le nirvâna ;
  • une statue, un bibelot représentant le ou un bouddha dans la posture du lotus.

une bouddhéité : l’essence, le principe vivant du bouddhisme.

elle, il est bouddhique : est relative, est relatif à Bouddha.

elle, il est gréco-bouddhique : a subi l’influence de l’art grec, à la suite des conquêtes d’Alexandre le Grand.

un bouddhisme : une doctrine philosophique et religieuse.

une, un bouddhiste : une, un adepte du bouddhisme.

elle, il est bouddhiste : est relative, relatif ou appartient au bouddhisme.

On a aussi lu Boudha, boudhisme, boudhique, Buddha.

Le Bouddha (Le Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse nous rappelle qu’il s’agit du surnom de Çakya-Mouni et que ce mot doit être précédé d’un article), c’est proprement « l’éveillé », un participe passé devenu patronyme. Ce participe passé est celui du verbe sanscrit bodhati, « être éveillé ; comprendre », lui-même formé à partir de la racine indo-européenne bheudh– qui traduit à l’origine l’idée d’éveil, d’attention. La signification de cette racine s’est ensuite étendue et a permis de former, dans de nombreuses langues, des mots ayant trait aux notions d’information, d’apprentissage mais aussi d’observation et de surveillance. En savoir plus : Académie française.

bouder, bouderie, boudeur, boudeuse, boudeusement

bouder :

  • manifester du mécontentement, de l’humeur par l’expression du visage, par son silence, par son attitude ;
  • manifester de l’humeur, de l’irritation contre quelqu’un ou quelque chose, refuser de s’y intéresser.

une bouderie : un comportement de froideur et de retrait par lequel une personne manifeste son ressentiment.

elle est boudeuse, il est boudeur : boude souvent, manifeste de la bouderie.

une boudeuse, un boudeur : celle, celui qui manifeste ainsi son irritation, son mécontentement.

une boudeuse : un siège double où les personnes assises se tournent le dos.

boudeusement : d’une façon boudeuse, maussade.

un boudoir :

  • une petite pièce élégante dans laquelle la maitresse de maison se retire pour être seule ou s’entretenir avec des intimes ;
  • un biscuit.

Le verbe bouder est un mot expressif d’origine onomatopéique d’un radical bod- désignant quelque chose d’enflé comme l’est la lèvre du boudeur.

boudi

boudi ! boudiou ! boudu ! boudu con ! bon Dieu ! putain ! (pour exprimer la surprise, la joie, l’admiration, la lassitude, la déception).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ces interjections sont des altérations de bon Dieu, probablement d’abord dans le Sud de la France d’après les formes boun de bon et Diou de Dieu.

boudin, boudinage

un boudin :

  • une préparation faite d’un boyau rempli de sang, de graisse et de divers aromates, une charcuterie à base de chair de volaille ou de poisson et de lait ;
  • ce qui en a la forme ;
  • une insulte ;
  • autres sens : CNRTL.

tourner, finir en eau (ou en os) de boudin : tourner court, échouer.

caca boudin :

  • une expression d’un très jeune enfant ;
  • c’est sale.

un boudinage :

  • l’action de tordre légèrement un fil avant de le mettre sur la carde ou sur une bobine ;
  • une opération par laquelle on passe une matière dans une boudineuse ;
  • en géologie, une déformation microtectonique qui consiste en une rupture d’un banc rocheux, en panneaux allongés disjoints, en réponse à un effort d’extension appliqué parallèlement à la surface du banc.

boudine

1. une boudine : dans la fabrication des vitres par le procédé des plateaux, une bosse que présente le verre au centre du plateau, une ouverture circulaire pratiquée à cet endroit.

2. une boudine [Belgique] : un ventre.

le trou de la boudine : le nombril.

boudiné, boudinement, boudiner, boudineuse, boudinier, boudinière

elle est boudinée, il est boudiné :

  • est serré(e) dans un vêtement ;
  • est boursouflé(e), est épaisse ou épais.

un boudiné : un élégant prétentieux de la fin du 19ème siècle portant une redingote étriquée.

un boudinement : l’action de boudiner.

boudiner :

  • exécuter l’opération du boudinage ;
  • pour un vêtement, serrer exagérément.

se boudiner :

  • devenir trop serré ;
  • enfler de manière à ressembler à un boudin.

une boudineuse :

  • un appareil servant à tordre certains textiles avant de les mettre en bobine ;
  • une machine utilisée dans le moulage de certains produits tels que le parfum, le chocolat, le caoutchouc, etc.

une boudinière, un boudinier : une fabricante, un fabricant, une marchande, un marchand de boudins.

une boudinière : un petit entonnoir à large ouverture servant à introduire la préparation dans le boyau.

boudiou

boudi ! boudiou ! boudu ! boudu con ! bon Dieu ! putain ! (pour exprimer la surprise, la joie, l’admiration, la lassitude, la déception).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ces interjections sont des altérations de bon Dieu, probablement d’abord dans le Sud de la France d’après les formes boun de bon et Diou de Dieu.

boudoir

un boudoir :

  • une petite pièce élégante dans laquelle la maitresse de maison se retire pour être seule ou s’entretenir avec des intimes ;
  • un biscuit.

boudrague

une boudrague : le nom provençal de l’éphippigère, un insecte.

boudreuil

un boudreuil : une baudroie, un poisson.

boudu

boudi ! boudiou ! boudu ! boudu con ! bon Dieu ! putain ! (pour exprimer la surprise, la joie, l’admiration, la lassitude, la déception).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ces interjections sont des altérations de bon Dieu, probablement d’abord dans le Sud de la France d’après les formes boun de bon et Diou de Dieu.

boue

une boue :

  • un mélange d’eau et de terre ou de poussière ;
  • un mélange extrêmement sale de terre, d’eau et d’immondices ;
  • une terre délayée ou détrempée ;
  • une terre détrempée qui possède certaines propriétés ;
  • une matière y ressemblant ;
  • une chose vile et méprisable.

une boue rouge : [environnement – chimie] un effluent constitué de résidus de l’industrie extractive, dont la couleur provient de matières en suspension riches en oxydes de fer. Les boues rouges sont principalement issues des centres de production d’alumine ou de dioxyde de titane. Les boues rouges présentent des risques environnementaux et sanitaires en raison d’une part de leur caractère basique et de leur teneur en métaux lourds, d’autre part de leur sédimentation lorsqu’elles sont déversées en mer ou en eau douce, ou encore stockées à terre dans des décharges.En anglais : red mud. Journal officiel de la République française du 16 juillet 2021.

un garde-boue ou garde-crotte : une bande de métal épousant le dessus d’une roue pour empêcher les projections de boue.
des garde-boues

un pare-boue : un garde-boue, une bande de caoutchouc à l’arrière des roues.
des pare-boues

une boueuse, un boueur :

  • une charretière, un charretier payé(e) pour enlever les boues des rues avec un tombereau ;
  • une employée municipale, un employé municipal chargé(e) d’enlever chaque matin les ordures ménagères et les boues des rues.

boueusement : d’une manière peu nette, peu intelligible.

elle est boueuse, il est boueux :

  • est couverte ou couvert de boue ;
  • est comme la boue ;
  • contient de la boue ;
  • y ressemble.

une boueuse, un boueux : une éboueuse, un éboueur.

Le nom (une) boue vient du gaulois bawa, que l’on peut déduire du gallo baw « saleté ».

Le verbe ébouer (= débarrasser de la boue; débarrasser des ordures ménagères) est dérivé de boue, d’où un ébouage, une éboueuse, un éboueur.

Le verbe embarder (= faire une embardée) est emprunté au provençal embarda, dérivé de bard, en ancien provençal bart semblant se rattacher au latin vulgaire barrum « boue », d’où une embardée (= un écart brusque et dangereux fait par un véhicule ; un changement soudain de direction d’un bateau).

Le nom (un) limon vient du latin populaire limonem, accusatif de limo « limon », dérivé du latin classique limus « boue ».

Voir aussi : une fange, un limon, une lise.

bouée

une bouée :

  • un objet flottant, fixé par un système d’attache au fond de l’eau ;
  • un flotteur mobile pour se maintenir à la surface de l’eau.

Le nom (une) bouée est probablement emprunté au moyen néerlandais boeye, à rattacher au francique baukan « signe ».

bouéler

bouéler : crier. [Suisse]

je bouèle, tu bouèles, il bouèle, nous bouélons, vous bouélez, ils bouèlent ;
je bouélais ; je bouélai ; je bouèlerai ou bouélerai ; je bouèlerais ou bouélerais ;
j’ai bouélé ; j’avais bouélé ; j’eus bouélé ; j’aurai bouélé ; j’aurais bouélé ;
que je bouèle, que tu bouèles, qu’il bouèle, que nous bouélions, que vous bouéliez, qu’ils bouèlent ;
que je bouélasse, qu’il bouélât, que nous bouélassions ; que j’aie bouélé ; que j’eusse bouélé ;
bouèle, bouélons, bouélez ; aie bouélé, ayons bouélé, ayez bouélé ;
(en) bouélant.

bouéner

bouéner ou bouiner :

  • passer son temps à des activités secondaires ou futiles ;
  • ne pas avancer dans son travail.

Qu’est-ce que tu bouines ? Qu’est-ce que tu fabriques ? Qu’est-ce que tu fais ? (pour marquer l’impatience ou pour exprimer un jugement défavorable sur l’activité d’une personne).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Peut-être moins connu que les deux précédents, le verbe bouiner (et sa variante bouéner) est emblématique du français que l’on parle dans une région qui inclut grosso modo la Basse-Normandie, une partie de la Bretagne et une partie des Pays de la Loire. En savoir plus : Français de nos régions.

bouette, bouetter, bouetteux

1. une bouette ou boëtte (1) :

  • l’ensemble des tout jeunes poissons ;
  • un appât utilisé pour la pêche en mer.

Le nom (une) boëtte est une altération du breton boued « nourriture, mets, pature ».

2. [Québec]

une bouette :

  • une terre détrempée à la surface du sol ;
  • un mélange de neige fondante et d’eau qui forme une couche plus ou moins épaisse et malpropre sur le sol ;
  • des cristaux de glace mêlés de neige fondante qui se forment en une masse plus ou moins compacte à la surface de l’eau ;
  • un mélange pâteux préparé pour les animaux de la ferme au moyen de divers aliments réduits en une sorte de bouillie ;
  • toute nourriture peu appétissante dont la consistance, l’aspect rappelle celui de la bouette qu’on donne aux animaux ;
  • une chose insignifiante, sans valeur, sans intérêt ; une condition peu enviable, misérable.

c’est de la bouette : c’est de la merde.

être dans la bouette : être dans le pétrin, dans la misère.

elle est bouettée, il est bouetté : elle est couverte, il est couvert de bouette.

bouetter (1) ou embouetter quelque chose : le salir, le couvrir de bouette.

bouetter : être, devenir couvert de bouette.

se débouetter : se laver pour enlever la bouette couvrant le corps.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

3. [Québec]

une bouette :

  • un mélange pâteux préparé pour les animaux de la ferme au moyen de divers aliments (grains moulus, herbes, tubercules, etc.) réduits en une sorte de bouillie ;
  • tout aliment, toute préparation ou tout mélange peu appétissant dont la consistance, l’aspect rappelle la bouette qu’on donne aux animaux.

bouetter (2) : donner de la bouette à (un animal). On a lu aussi bouettasser et un bouettasseux pour une personne qui prépare la bouette des animaux.

elle est bouetteuse, il est bouetteux :

contient, a la consistance de la bouette ; est formé(e), est couverte, est couvert de bouette.

est caractérisé(e) par la présence de bouette.

une bouetteuse, un bouetteux : une personne qui se déplace, qui se salit dans la vase, dans la bouette.

Ce nom vient du latin bibita « boisson ». Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

boueur, boueux

un boueur, boueusement, il est boueux, un boueux : voir boue (ci-dessus).

bouf

faire bouf [Belgique] :

  • faire partie égale, sans vainqueur ni vaincu ;
  • sortir d’une affaire sans perte ni bénéfice.

boufetas

un boufetas : un saucisson de porc. [Suisse]

bouffant, bouffante

elle est bouffante, il est bouffant : pour un vêtement ou une chevelure, gonfle, a du volume.

un papier bouffant (pour l’édition).

un bouffant :

  • une partie bouffante d’une robe, de la manche d’une robe, d’un costume ou d’une jupe ;
  • un bandeau de cheveux.

une bouffante :

  • un panier qui servait autrefois à faire bouffer les jupes des femmes ;
  • une sorte de guimpe gaufrée que les femmes portaient autour du cou en guise de fichu ;
  • un vêtement gonflant ou un accessoire servant à faire bouffer les vêtements ;
  • de larges rubans gaufrés dont on ornait la chaussure.

bouffard, bouffarde, bouffarder

elle est bouffarde : est gloutonne, gourmande.
il est bouffard : est glouton, gourmand.

un bouffard : un fumeur.

une bouffarde : une pipe.

bouffarder :

  • fumer ;
  • fumer la pipe.

Le mot bouffard qui est dérivé de bouffer est à l’origine du sens « manger gloutonnement ».

bouffe

A. une bouffe :

  • un gonflement des joues ;
  • un accès de vanité.

B. une bouffe (2) ou bouffetance :

  • de la nourriture ;
  • un repas.

voir aussi une boustifaille, boustifailler, un boustifailleur.

Le verbe bouffer est une forme expressive se rattachant à la racine onomatopéique buff- qui désigne quelque chose de gonflé en général, et suggère plus particulièrement l’action de lâcher l’air après avoir gardé la bouche close et gonflée.

C. une bouffe :

  • une gifle, une baffe, un coup sur la joue, appliqué du plat ou du revers de la main ;
  • un choc physique plus ou moins brutal, notamment au rugby ;
  • un coup de poing au menton.

Ce nom est un emprunt à l’occitan de même sens, lui-même de la racine onomatopéique buff- « souffler ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

C. elle, il est bouffe :

  • est plaisante, légère ; est plaisant, léger ;
  • est gai(e), burlesque.

une actrice, un acteur bouffe : qui a un rôle comique dans un opéra bouffe.

une, un bouffe :

  • une chanteuse, un chanteur d’un opéra bouffe ;
  • un personnage comique, souvent vulgaire.

les (acteurs) bouffes : une troupe du théâtre italien à Paris.

les bouffes : un théâtre comique.

Le mot bouffe est emprunté à l’italien buffo, buffa « ridicule, qui suscite le rire » buffo étant un dérivé régressif de bouffone (bouffon).

bouffée

une bouffée :

  • un souffle brusque, intermittent ;
  • une manifestation soudaine et passagère d’un sentiment.

une bouffée de chaleur : une sensation soudaine et intermittente de chaleur qui envahit le corps et monte au visage.

par bouffées : par intervalles irréguliers.

une bouffée de neutrons : [nucléaire / fission] en cinétique des réacteurs, une émission intense et brève de neutrons due, le plus souvent, à la divergence rapide d’un milieu multiplicateur de neutrons. On trouve aussi, dans une acception voisine, « salve de neutrons ». En anglais : neutron burst. Voir aussi : milieu multiplicateur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

bouffer

bouffer :

  • enfler les joues ;
  • être en colère ;
  • souffler violemment ;
  • prendre du volume en se distendant ;
  • gonfler ;
  • manger avec avidité ;
  • dépenser sans discernement, dilapider ;
  • consommer abondamment.

Le verbe bouffer est une forme expressive se rattachant à la racine onomatopéique buff- qui désigne quelque chose de gonflé en général, et suggère plus particulièrement l’action de lâcher l’air après avoir gardé la bouche close et gonflée.

bouffette

une bouffette :

  • une petite houppe ou un nœud bouffant de ruban, de laine ou de soie ;
  • la troisième voile du grand mât des galères.

bouffeur

une bouffeuse : une grosse mangeuse ; un bouffeur : un gros mangeur.

une bouffeuse, un bouffeur d’argent, de pognon : celle, celui qui dépense sans compter.

une bouffeuse, un bouffeur de blanc : une souteneuse, un souteneur.

une bouffeuse, un bouffeur de kilomètres : une marcheuse, un marcheur, une, un automobiliste qui parcourt beaucoup de kilomètres.

une bouffeuse, un bouffeur de curé : celle qui est anticléricale, celui qui est anticlérical.

une bouffeuse, un bouffeur de juif : une, un antisémite.

une bouffeuse, un bouffeur de macchabées : une employée, un employé des pompes funèbres.

bouffi, bouffir, bouffissage, bouffissure

elle est bouffie, il est bouffi :

  • a pris du volume de façon excessive ;
  • a le visage enflé sous l’effet de la colère ;
  • manifeste une excessive satisfaction de soi au point d’en être ridicule.

un hareng bouffi : qui a séjourné dans la saumure moins longtemps qu’un hareng saur.

une (grosse) bouffie : celle qui est très grosse ou très suffisante.
un (gros) bouffi : celui qui est très gros ou très suffisant.

bouffir :

  • faire prendre du volume de façon excessive, gonfler, enfler ;
  • s’enfler.

je bouffis, tu bouffis, il bouffit, nous bouffissons, vous bouffissez, ils bouffissent ;
je bouffissais ; je bouffis ; je bouffirai ; je bouffirais ;
j’ai bouffi ; j’avais bouffi ; j’eus bouffi ; j’aurai bouffi ; j’aurais bouffi ;
que je bouffisse, que tu bouffisses, qu’il bouffisse, que nous bouffissions, que vous bouffissiez, qu’ils bouffissent ;
que je bouffisse, qu’il bouffît, que nous bouffissions ; que j’aie bouffi ; que j’eusse bouffi ;
bouffis, bouffissons, bouffissez ; aie bouffi, ayons bouffi, ayez bouffi ;
(en) bouffissant.

un bouffissage : la préparation des harengs bouffis.

une bouffissure : l’état ou le caractère de ce qui est bouffi.

Le verbe bouffir est une variante de bouffer.

bouffon, bouffonnade, bouffonnement, bouffonner, bouffonnerie, bouffonesque, bouffonnesque, bouffoniste, bouffonniste

une bouffonne, un bouffon :

  • une comédienne, un comédien qui joue la farce, la pantomime ;
  • celle, celui qui était chargé(e) d’amuser un roi par ses facéties ou ses moqueries ;
  • celle, celui qui aime à faire rire ;
  • une, un rustre, une femme ou un homme sans délicatesse.

servir de bouffon : faire rire à ses dépens.

elle est bouffonne, il est bouffon :

  • provoque le rire par son côté comique ;
  • est incompatible avec la réalité.

On peut s’amuser des tours et détours des mots au gré des modes. Ainsi la langue parlée par la jeunesse s’empare parfois de mots anciens en leur donnant une nouvelle vitalité. Par exemple, les adolescents et les spectateurs des stades s’invectivent souvent en se traitant de « Bouffons », terme que le français a emprunté dès le XVIe siècle à l’italien et qui évoque d’abord un personnage de théâtre destiné à susciter le rire, la moquerie. En savoir plus : Académie française.

elle, il est bouffonesque ou bouffonnesque :

  • a le caractère ou les manières d’un bouffon ;
  • aime la bouffonnerie.

une, un bouffoniste ou bouffonniste : une partisane, un partisan de la musique bouffe italienne.

une bouffonnade : une pièce jouée ou dansée, relevant le plus souvent d’un comique de bas-étage.

elle est bouffonnante, il est bouffonnant :

  • plaisante ;
  • est ridicule.

bouffonnement : d’une façon bouffonne.

bouffonner :

  • amuser, distraire ;
  • plaisanter ;
  • affecter un ridicule exagéré dans les actes et les paroles ;
  • prendre quelque chose ou quelqu’un comme objet de plaisanterie ou de raillerie.

une bouffonnerie :

  • ce que l’on dit ou fait pour faire rire ;
  • le caractère, la qualité d’une personne ou d’une chose bouffonne.

Le mot bouffon est emprunté à l’italien buffone dérivé de la racine onomatopéique buff- qui exprime le gonflement des joues.

bouffre, boufre

bouffre ou boufre, bougre : un juron.

bougainvillée, bougainvillier

une bougainvillée ou un bougainvillier : une plante.

les bougainvillées : une famille de plantes.

Louis-Antoine Bougainville : un navigateur français.

  • un bouge, une bougerie, une bougette
  • un bougeoir, une bougie, bougier
  • un bougé, bougeant, un bougement, bougeoter, la bougeotte, bougeotter, bouger, un bougeur, un bougillon

bouge

un bouge :

  • une petite pièce, une pièce de grenier en hémicycle où il n’y a place que pour un lit ;
  • un hôtel, une chambre d’hôtel misérable ;
  • une maison, un logement misérable ;
  • un taudis ;
  • un café, un cabaret mal famé ;
  • une partie concave ou convexe d’un objet.

On lui doit aussi le nom bouge, qui, bien avant de désigner un logement exigu, malpropre et sordide, désignait un sac de cuir, sens qu’avait le latin bulga, dont il est issu. Ce mot latin, par analogie, désignait aussi le ventre, et plus particulièrement l’utérus, car celui-ci se gonfle pendant la grossesse. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) bouge est emprunté au latin bulga « bourse de cuir » sans doute d’origine gauloise. Voir aussi : une bougerie et une bougette.

bougé, bougeant, bougement

un bougé : un mouvement qui rend une photographie floue.

elle est bougeante, il est bougeant :

  • est sans cesse en mouvement ;
  • est doté(e) de mouvement.

un bougement : l’action de bouger.

bougeoir

un bougeoir : un petit support de bougie, bas et à plateau, que l’on saisit par une poignée ou un anneau fixé au plateau ou qui n’est pas portatif.

bougeon

un bougeon : voir boujon (ci-dessous).

bougeoter, bougeotte, bougeotter, bouger

avoir la bougeotte :

  • avoir la manie de ne pas rester en place, de bouger sans cesse ;
  • avoir envie de voyager.

bougeotter ou bougeoter : bouger légèrement.

bouger :

  • pour le sang, bouillonner ;
  • faire un mouvement, remuer ;
  • manifester son existence en remuant, en faisant quelque chose ;
  • changer de place, quitter un lieu ;
  • se mettre en mouvement ;
  • changer ;
  • se mettre à agir.

bouger à quelque chose [Belgique] : toucher à quelque chose.

je bouge, tu bouges, il bouge, nous bougeons, vous bougez, ils bougent ;
je bougeais ; je bougeai ; je bougerai ; je bougerais ;
j’ai bougé ; j’avais bougé ; j’eus bougé ; j’aurai bougé ; j’aurais bougé ;
que je bouge, que tu bouges, qu’il bouge, que nous bougions, que vous bougiez, qu’ils bougent ;
que je bougeasse, qu’il bougeât, que nous bougeassions ; que j’aie bougé ; que j’eusse bougé ;
bouge, bougeons, bougez ; aie bougé, ayons bougé, ayez bougé ;
(en) bougeant.

se bouger :

  • changer de place ;
  • se mettre à agir ;
  • se lever.

se bouger le sang : se déplacer, sortir de l’inaction.

je me bouge, tu te bouges, il se bouge, nous nous bougeons, vous vous bougez, ils se bougent ;
je me bougeais ; je me bougeai ; je me bougerai ; je me bougerais ;
je me suis bougé(e) ; je m’étais bougé(e) ; je me fus bougé(e) ; je me serai bougé(e) ; je me serais bougé(e) ;
que je me bouge, que tu te bouges, qu’il se bouge, que nous nous bougions, que vous vous bougiez, qu’ils se bougent ;
que je me bougeasse, qu’il se bougeât, que nous nous bougeassions ; que je me sois bougé(e) ; que je me fusse bougé(e) ;
bouge-toi, bougeons-nous, bougez-vous ; sois bougé(e), soyons bougées, soyons bougés, soyez bougé(e)(es)(s) ;
(en) se bougeant.

elles se sont bougées, elles sont bougées.

elles se sont bougé les meubles, elles ont bougé lesmeubles, elles se les sont bougés.

Le verbe bouger vient du latin vulgaire bullicare, fréquentatif de bullire « bouillonner, bouillir » (voir bouillir).

bougerie

une bougerie :

  • une pièce où l’on emmagasine des objets de nature diverse ;
  • un local pour les cuves ;
  • un pressoir.

une bougette : une sacoche.

voir : (un) bouge.

bougette

une bougette : une sacoche.

bougeur

elle est bougeuse, il est bougeur : bouge.

bougie, bougier

une bougie :

  • un petit cylindre de cire, entourant et alimentant une mèche ;
  • autres sens : CNRTL.

Souffle-t-on les bougies ou les chandelles sur un gâteau d’anniversaire? Un peu d’histoire peut nous aider à comprendre la différence entre les deux mots. Office québécois de la langue française

bougier : passer de la cire fondue sur le bord d’une étoffe pour éviter qu’elle ne s’effiloche.

Le nom (une) bougie vient de Bougie (de l’arabe Bugāya), le nom de la ville d’Algérie d’où cette cire était importée.

bougillon

une (personne) bougillonne, un bougillon : une personne qui bouge beaucoup, qui ne tient pas en place.

Ce mot est dérivé de bouger par l’intermédiaire du fréquentatif suisse roman bougiller, avec les suffixes -iller et -on.

bougna, bougnat

1. un bougna ou bougnat :

  • un marchand de charbon au détail, souvent d’origine auvergnate ;
  • un tenancier d’un débit de boissons, d’un café ;
  • un café, un débit de boissons.

Le nom (un) bougna ou bougnat est un mot pseudo-auvergnat issu, par analogie avec la finale d’auvergnat, de charbougna « charbonnier » qui est lui-même une création populaire parisienne par imitation des parlers méridionaux.

2. un cadeau [Afrique subsaharienne] ou un bougna ou bougnat [Sénégal] : une petite quantité de marchandises qu’un commerçant donne gracieusement à un client après une transaction.

bougnette

une bougnette :

  • un beignet de pâte très fine et étirée, cuit dans l’huile bouillante puis saupoudré de sucre fin, traditionnel de la Chandeleur et du Mardi-gras ou des repas de fête d’hiver ;
  • une boulette de viande de porc hachée, mêlée d’œuf et de mie de pain, présentée dans une crépinette ;
  • une tache sur un vêtement, faite en mangeant.

Ce nom est un emprunt au languedocien bougneto « beignet ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bougnou

un bougnou ou bouniou, boniau… : une cavité creusée au fond de la bure et servant à recueillir les eaux provenant des galeries.

Le nom (un) bougnou ou bouniou vient d’un terme liégeois qui est une altération d’un type primitif boyoû, bouyoû composé du thème boy- que l’on retrouve dans le namurois bouye « bulle (d’air, d’eau) », issu du latin bulla (boule), avec le suffixe diminutif – (en latin -eolum).

bougnoul, bougnoule

un bougnoul ou bougnoule : une injure raciste.

Le nom (un) bougnoul ou bougnoule est emprunté à la langue ouolof (Sénégal) bou-gnoul « noir », un terme d’injure.

J’ai souvent entendu l’idée que le mot bougnoule aurait d’abord désigné les Allemands par les Français ou les Français par les Allemands. Il s’agit d’une de ces rumeurs qui reposent sur des confusions. Le mot bougnoule apparaît en 1890 au Sénégal et il a d’abord servi à désigner les Africains noirs. Cependant, ce terme xénophobe a servi ensuite dans les colonies à l’ensemble de tous ceux qui n’étaient pas français, donc en priorité aux Arabes, les indigènes. Il a pu voyager en métropole et s’appliquer aussi à des paysans, à des Bretons, bref à tout ce qui n’était pas parisien. En savoir plus : site de Dominique Didier.

bougon, bougonnade, bougonnage, bougonnement, bougonner, bougonnerie, bougonneur

1. des harengs bougons : qui ont perdu la tête ou la queue.

2. elle est bougonne, il est bougon : bougonne, grommèle.

une bougonne, un bougon : celle qui est grognonne, celui qui est grognon, qui murmure son mécontentement.

une bougonnade ou un bougonnage : l’action de bougonner.

un bougonnement :

  • le fait de bougonner ;
  • le propos de celui ou de celle qui bougonne.

bougonner :

  • grommeler, murmurer entre ses dents pour manifester sa mauvaise humeur ;
  • réprimander quelqu’un, chercher querelle à quelqu’un.

une bougonnerie :

  • l’action de bougonner, un tempérament bougon ;
  • une manifestation du tempérament bougon.

une bougonneuse, un bougonneur : celle, celui qui bougonne.

elle est bougonneuse, il est bougonneur : est le fait d’une personne bougonne.

bougraine, bougrande, bougrane

une bougraine ou bougrande, bougrane, bougratte : une bugrane commune, une plante.

bougran, bougraner

un bougran :

  • une étoffe ;
  • une toile utilisée par les tailleurs.

bougraner : rendre une toile semblable au bougran.

Buḫārā : Boukhara, une ville de l’Uzbékistan.

bougre, bougrement, bougrerie, bougresse, bougrie

un bougre :

  • un sodomite ;
  • un mauvais drôle ;
  • un brave homme.

ne pas être un mauvais bougre

bougre d’idiot

On a lu aussi boulgre.

une bougresse :

  • une drôlesse ;
  • une brave femme.

bougre ! ça alors !

bougrement : extrêmement, diablement.

une bougrerie ou bougrie : une sodomie ; un excès de langage.

bouffre ou boufre, bougre : un juron.

Le nom (un) bougre vient du bas latin bulgarus « bulgare », les Bulgares étant considérés comme hérétiques notamment en tant que population d’où au 10ème siècle sont issus les célèbres Bogomiles de tendance dualiste, adversaires de la hiérarchie ecclésiastique.

Le nom (un) bigre (2) (= un bougre, un homme rusé, subtil, adroit et méchant, qui sait se retirer des affaires les plus embrouillées) est une altération euphémique de bougre. D’où un bigre de forban, un bigre d’animal, bigre ! ou bougre ! (pour exprimer la surprise et l’étonnement), bigrement (= extrêmement).

bouh

bouh ! (pour exprimer le chagrin, les pleurs, la lassitude).

bouhite

une bouhite : une lymphomatose pulmonaire maligne du mouton, une pneumonie chronique qui existe en France chez le mouton dans les Landes.

une bouhite ou un maedi-visna : une maladie respiratoire chronique, infectieuse, insidieuse, des ovins et caprins de plus de 2 ans.

bouiboui, boui-boui

un bouiboui ou boui-boui :

  • un théâtre, un café-concert, un cabaret de dernier ordre ;
  • un petit bal mal famé.

des bouibouis ou bouis-bouis

bouif

un bouif : un cordonnier.

Le nom (un) bouif est une aphérèse de l’argot ribouis « savetier ».

bouillabaisse

une bouillabaisse :

  • une soupe provençale composée notamment de poissons divers et de crustacés ;
  • un mélange hétéroclite de personnes, d’idées, de choses.

On a lu aussi bouille-à-baisse, bouille-abaisse.

Le nom (une) bouillabaisse est emprunté au provençal moderne boui-abaisso (boulh-abaisso, boulh-abais) composé des formes verbales bouie « bouillir » et abaissa « abaisser », ou bouie-abaissa, littéralement « bous et abaisse [adressé au mets cuisant dans la marmite] », ou boui-abaissa « elle [la marmite] bout, abaisse-là ».

bouillage, bouillaison, bouillant, bouillante

un bouillage :

  • l’action de faire bouillir ;
  • la fermentation du vin en tonneaux.

une bouillaison : la fermentation du cidre.

elle est bouillante, il est bouillant :

  • bout ;
  • est très chaude ou chaud ;
  • est ardente, passionnée ; est ardent, passionné.

un bouillant ou bouilleur de Franklin : un instrument pour démontrer l’abaissement du point d’ébullition d’un liquide aux faibles pressions)

une bouillante : une cafetière.

bouillard

un bouillard : un bouleau ou un peuplier noir.

Le nom (un) bouillard est une forme régionale du nom bouleau.

bouillasse

la bouillasse :

  • la misère ;
  • une boue épaisse ;
  • une pluie fine et continue.

Le nom (une) bouillasse est formé par croisement de boue et bouillie.

bouille

1. une bouille :

  • une hotte pour la vendange ;
  • une mesure de charbon de bois, de braise employée dans les salines.

une boille : une ancienne mesure de capacité pour le vin.

une bouille ou une boille, une berthe : un récipient métallique ou en matière plastique (naguère en bois, et porté sur le dos avec des bretelles, aujourd’hui muni de poignées), fermé par un couvercle étanche, qui sert au transport du lait.

une bouille ou une boille :

  • un appareil qu’on porte sur le dos pour pulvériser diverses bouillies insecticides ;
  • un ventre, une panse ;
  • une femme ou une fille courte et grosse.

Le nom (une) bouille (1) est probablement d’origine préromane, à rapprocher de la glose : Hec bullia « boile ».

2. une bouille ou un bouloir : une longue perche dont les pêcheurs se servent pour remuer la vase et troubler l’eau.

bouiller (1) : remuer l’eau d’une rivière avec une bouille.

une bouilleuse, un bouilleur (2) : celle, celui qui trouble l’eau, en utilisant une bouille.

Le verbe bouiller (1) est issu du croisement avec des verbes comme bouillir, brouiller, fouiller, de bouler « agiter (un liquide) » qui est issu du latin bullare « bouillonner, faire des bulles ».

3. une bouille :

  • une marque de plomb apposée sur les pièces de drap et d’autres étoffes déclarées au bureau des fermes du roi ;
  • un droit payé pour l’apposition de cette marque.

bouiller (2) : marquer une étoffe suivant les règles prescrites.

Le nom (une) bouille (3) est emprunté au catalan bolla (à comparer avec bulle) « sceau qu’on appliquait sur les draps » puis « sceau de douane qu’on appliquait sur les tissus de laine ou de soie ».

4. une bouille : la tête, l’expression du visage.

avoir une bonne bouille

être la bonne bouille : être la dupe.

une (bonne) bouille :

  • un brave type ;
  • un imbécile, un naïf.

Le nom (une) bouille (4) est issu par apocope de l’argot bouillotte.

bouillée, bouillement

1. une bouillée (1) : l’action de faire bouillir un liquide.

un bouillement : un bouillonnement.

2. une bouillée (2) : un bouquet, une touffe d’arbres, de fleurs, d’herbes.

On lit aussi une bouillerée et une bouée.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le terme dialectal (une) bouillée (2) se rattache sans doute au radical de bouleau (en ancien français boul).

bouiller

bouiller 1 et 2 : voir bouille (ci-dessus).

bouillette

une bouillette : un appât en forme de bille, pour pêcher la carpe.

bouillerie, bouilleur, bouilleuse

1.A. une bouillerie :

  • un lieu où l’on distille des liquides contenant des principes spiritueux ;
  • une décoction possédant un pouvoir magique.

une bouilleuse, un bouilleur (1) :

  • celle, celui qui, par profession, fait bouillir une substance ;
  • celle, celui qui convertit le vin en eau-de-vie.

un bouilleur de cru : un propriétaire autorisé à distiller chez lui, pour sa consommation personnelle, des produits provenant exclusivement de sa récolte.

un bouilleur :

  • ce qui fait bouillir l’eau ;
  • un tube placé dans ou sous une chaudière à vapeur et destiné à provoquer une vaporisation rapide de l’eau ;
  • un appareil servant à faire évaporer l’eau de mer et à la distiller pour la transformer en eau douce destinée aux besoins du bord ;
  • un réchauffeur d’eau, dans lequel il ne se produit pas d’ébullition ;
  • un réacteur nucléaire de petites dimensions, où la matière active est un sel d’uranium dissout dans l’eau ;
  • un appareil d’une installation frigorifique à absorption, dans lequel le fluide frigorigène est comprimé à une pression suffisante pour être condensé.

1.B. Québec.

un bouilleur :

  • dans une cabane à sucre, une personne qui contrôle l’ébullition de l’eau d’érable pour en fabriquer du sirop et d’autres produits sucrés ;
  • dans une confiserie, une personne qui contrôle l’ébullition des ingrédients (sirop de glucose, sucre, eau, etc.) servant à la fabrication des bonbons et d’autres sucreries ;
  • une personne qui distille l’eau-de-vie (on lit aussi un bouilleux).

un bouilleur :

  • une annexe (un tube ou un cylindre) d’une chaudière à vapeur qui a pour fonction de préchauffer l’eau pour celle-ci ;
  • une chaudière à vapeur ;
  • un grand récipient dans lequel on fait bouillir l’eau d’érable pour en faire du sirop et du sucre ;
  • un évaporateur.

une bouilleuse : un grand récipient, placé sur un foyer, dans lequel on fait bouillir l’eau d’érable.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Ces noms sont dérivés de bouillir.

2. une bouilleuse, un bouilleur (2) : celle, celui qui trouble l’eau, en utilisant une bouille.

voir bouiller (1) ci-dessus.

bouilli, bouillie, bouillir, bouillissage, bouillisseur, bouillitoire, bouilloir, bouilloire

elle est bouillie, il est bouilli :

  • qu’on a fait bouillir ;
  • a été cuite ou cuit dans un liquide en ébullition ;
  • a subi le traitement d’un liquide en ébullition.

un bouilli :

  • un morceau de viande bouillie, généralement dans un pot-au-feu ;
  • [Québec] un mets composé de légumes (pommes de terre, navets, carottes, haricots, général. appelés fèves, chou et parfois épis de maïs) et de viande (surtout de bœuf) bouillis dans l’eau avec du lard salé, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

une bouillie :

  • un aliment composé de lait ou d’eau et de farine bouillis ensemble ;
  • un mélange confus, indistinct ;
  • ce qui a été écrasé ;
  • un mélange pâteux ;
  • [pétrole et gaz] une suspension épaisse d’un matériau insoluble dans un liquide. En anglais : slurry. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

bouillir :

  • être en état d’ébullition ;
  • être en état d’excitation ;
  • cuire dans un liquide en ébullition ;
  • nettoyer, stériliser dans l’eau bouillante ;
  • faire bouillir ;
  • porter à ébullition.

je bous, tu bous, il bout, nous bouillons, vous bouillez, ils bouillent ;
je bouillais ; je bouillis ; je bouillirai ; je bouillirais ;
j’ai bouilli ; j’avais bouilli ; j’eus bouilli ; j’aurai bouilli ; j’aurais bouilli ;
que je bouille, que tu bouilles, qu’il bouille, que nous bouillions, que vous bouilliez, qu’ils bouillent ;
que je bouillisse, qu’il bouillît, que nous bouillissions ; que j’aie bouilli ; que j’eusse bouilli ;
bous, bouillons, bouillez ; aie bouilli, ayons bouilli, ayez bouilli ;
(en) bouillant.

Les verbes en -ouillir du français sont bouillir et ses dérivés, mais ces derniers ne sont guère en usage. Cette rareté explique sans doute que la conjugaison de ce verbe est mal connue et que, à certains temps ou modes, les formes à employer nous semblent étranges, voire incorrectes, et qu’on leur en préfère parfois d’autres, fautives mais plus habituelles à l’oreille. Il convient alors de rappeler que ce verbe fait bouillent à la 3e personne du pluriel au présent de l’indicatif et du subjonctif, bouille aux 1re et 3e personnes, bouilles à la 2e personne du singulier du subjonctif présent. On dit donc Attendez que l’eau bouille (mais on dit bien sûr, au présent de l’indicatif, L’eau ne bout pas encore). C’est en employant les formes correctes qu’on les sauvera de l’oubli et qu’on les fera vivre. En savoir plus : Académie française.

Le verbe bouillir est le plus souvent employé à la 3e personne du singulier ou du pluriel : l’eau bout, les légumes bouillent. Malgré cet emploi restreint, du moins au sens propre, la conjugaison de ce verbe donne lieu à de nombreuses erreurs.
Outre son premier sens propre « être en ébullition », bouillir s’emploie également avec le sens de « cuire dans un liquide qui bout » ou encore « nettoyer, stériliser dans l’eau bouillante ». Par métonymie, on dit aussi qu’un contenant bout, c’est-à-dire qu’il contient un liquide qui bout. Au sens figuré, on peut bouillir de colère, d’impatience, d’exaspération, d’indignation, ce qui permet d’utiliser ce verbe autrement qu’à l’infinitif ou à la 3e personne du singulier ou du pluriel !
Notons que la construction transitive bouillir quelque chose est de registre familier ; on dira, dans la langue neutre ou soignée, faire bouillir quelque chose.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un bouillissage : l’action de faire bouillir les matières dont se fait le papier.

un bouillisseur : un appareil dans lequel s’effectue le bouillissage.

une, un bouillitoire : l’opération consistant à faire bouillir les flans du monnayeur dans un liquide spécial pour les nettoyer.

un bouillitoire : un liquide dans lequel on plonge un objet de cuivre que l’on veut argenter.

un bouilloir : un récipient dans lequel on fond les métaux destinés au monnayage.

une bouilloire :

  • un récipient utilisé pour faire bouillir de l’eau ou un autre liquide ;
  • une chaudière à vapeur ;
  • une capsule utilisée pour la confection d’un bijou.

une bouilloire [Québec] :

  • un récipient pour faire chauffer de l’eau ;
  • un petit récipient métallique muni d’un couvercle, d’un bec et d’une poignée ou d’une anse servant à faire bouillir de l’eau pour les besoins domestiques ;
  • un grand récipient dans lequel on faisait bouillir le linge avant de le laver ; son contenu ;
  • un grand récipient rectangulaire placé au-dessus d’un foyer, dans lequel on fait bouillir l’eau d’érable pour fabriquer le sirop, puis le sucre d’érable ;
  • un grand récipient fermé chauffé par un foyer et dans lequel l’eau est transformée en vapeur qu’on utilise pour le chauffage central des bâtiments, l’alimentation de moteurs, de locomotives et de bateaux, ou autres usages industriels ;
  • voir le Dictionnaire historique du français québécois.

un boulage : la quantité de linge que l’on met bouillir dans une chaudière.

Le verbe bouillir vient du latin bullire « bouillonner ».

Le verbe bouger vient du latin vulgaire bullicare, fréquentatif de bullire « bouillonner, bouillir ».

Le verbe ébouillanter (= passer à l’eau bouillante), s’ébouillanter (= se bruler avec de l’eau bouillante) est dérivé de bouillant.

Le nom (une) ébullition (= le passage d’un liquide à l’état gazeux sous l’action de la chaleur, un mouvement d’un liquide qui bout, une vive agitation) est emprunté au bas latin ebullitio, ebullitionis « jaillissement par ébullition ».

Bouillon

Bouillon : une ville de Belgique.

bouillu

On a lu bouillu et boullu pour bouilli.

bouillon, bouillonnage, bouillonnant, bouillonné, bouillonnement, bouillonner, bouillonneur, bouillonneux, bouillonnure

1. un bouillon blanc : une plante.

Le nom (un) bouillon (blanc) vient probablement du bas latin bugillonem, accusatif de bugillo « molène », avec l’influence de bouillon due à l’emploi de cette plante en décoction pour ses qualités pectorales.

un bouillon noir : une bardane, une plante.

2. un bouillon :

  • une agitation qui se produit à la surface d’un liquide, dès qu’il entre en ébullition ;
  • un état d’effervescence ;
  • une bulle, une onde qui se forme dans un liquide en état d’agitation ou d’ébullition ;
  • un aliment liquide où l’on fait bouillir certaines substances.

un bouillon de culture :

  • un milieu de culture de microbes constitué par une viande macérée ou un hydrolysat de protéines ;
  • un milieu très contaminé ;
  • un milieu favorable à un développement.

prendre un bouillon :

  • avaler de l’eau en nageant ;
  • se noyer par suicide ;
  • subir une perte considérable à la suite d’une mauvaise spéculation.

un bouillonnage : la proportion d’invendus pour un journal donné.

le bouillon : l’ensemble des exemplaires invendus d’une publication.

elle est bouillonnante, il est bouillonnant :

  • bouillonne ;
  • a la faculté de bouillonner ;
  • se trouve en effervescence.

un verre bouillonné : qui présente des bulles d’air.

un vêtement bouillonné : qui est orné de bouillons.

un bouillonné : un ornement d’étoffe plissé en bouillons, en plis bouffants.

un bouillonnement :

  • l’agitation d’un liquide qui bouillonne ;
  • une agitation violente, un état d’effervescence.

bouillonner :

  • produire des bulles gazeuses par suite d’ébullition ou de mouvement ;
  • être en effervescence ;
  • pour un tissu, présenter des plis bouffants, faire ces plis.

une bouillonneuse, un bouillonneur :

  • une ouvrière ou un ouvrier chargé(e) d’exécuter, à l’aide de fils de métal et de cannetilles, des franges de métal ;
  • une plisseuse ou un plisseur d’étoffes.

une bouillonneuse, un bouillonneur : une employée, un employé de cuisine.

elle est bouillonneuse, il est bouillonneux :

  • bouillonne ;
  • produit des bulles gazeuses ;
  • présente des plis analogues à ceux d’un tissu)

une bouillonnure : le défaut consistant dans la présence de bouillons dans la porcelaine ou la faïence.

Le nom (un) bouillon est dérivé du radical de bouillir.

Le nom (un) exéma (anciennement : eczéma) (= une affection de la peau) est emprunté par l’intermédiaire du latin scientifique eczema au grec ε ́ κ ζ ε μ α, -α τ ο ς « éruption cutanée, eczéma » de ε ́ κ ζ ε μ « sortir, bouillonner ».

Le mot effervescent est emprunté au participe présent effervescens, effervescentis du latin effervescere « s’échauffer, entrer en ébullition ».

bouilloter, bouillotte, bouillottement, bouillotter, bouillotterie

bouilloter ou bouillotter : bouillir doucement.

une bouillotte :

  • un récipient de métal utilisé pour faire bouillir de l’eau ;
  • un réservoir d’eau chaude installé sur une cuisinière ;
  • un récipient contenant de l’eau chaude et servant à se chauffer ;
  • autres sens : CNRTL.

une bouillotte en daim : un chat sphinx.

un bouillottement : l’état d’un liquide qui bouillotte.

une bouillotterie : une fabrique de bouillottes.

Le nom (une) bouillotte est dérivé de bouillir.

bouiner

bouéner ou bouiner :

  • passer son temps à des activités secondaires ou futiles ;
  • ne pas avancer dans son travail.

Qu’est-ce que tu bouines ? Qu’est-ce que tu fabriques ? Qu’est-ce que tu fais ? (pour marquer l’impatience ou pour exprimer un jugement défavorable sur l’activité d’une personne).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Peut-être moins connu que les deux précédents, le verbe bouiner (et sa variante bouéner) est emblématique du français que l’on parle dans une région qui inclut grosso modo la Basse-Normandie, une partie de la Bretagne et une partie des Pays de la Loire. En savoir plus : Français de nos régions.

boujaron

un boujaron :

  • une mesure en fer-blanc contenant un seizième de litre pour la distribution des boissons aux marins ;
  • une ration d’eau-de-vie des marins.

Le nom (un) boujaron est emprunté au provençal boujarroun « petite mesure de fer-blanc qui sert à distribuer les liquides à l’équipage d’un navire », issu par métaphore ironique de boujarroun « bougre, sodomite », emprunté au latin bulgarus « bulgare » (à comparer avec bougre).

boujon, boujonner

un boujon :

  • un barreau d’un siège, d’une échelle, d’un râtelier ;
  • l’une des barres transversales reliant les montants d’une échelle.

boujonner : garnir de boujons.

On lit aussi un bougeon, un buson, un bouson.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Le nom (un) boujon vient probablement de l’ancien bas francique bultjo « boulon ».

boukha

une boukha : une eau-de-vie de figue.

boukhare, Boukharie, boukharien

elle est boukhare ou boukharienne, il est boukhare ou boukharien : est de la Boukharie, une province d’Asie centrale, actuellement Ouzbekistan.
une Boukhare ou Boukharienne, un Boukhare ou Boukharien

boulage

un boulage : la quantité de linge que l’on met bouillir dans une chaudière.

boulaie

une boulaie ou bouleraie : une plantation de bouleaux.

une boulaie ou boulaye, boullaye : une masse courte faite de bois ou de cuir bouilli et que portaient autrefois les huissiers et les sergents de police.

Le nom (une) boulaie ou bouleraie et le nom dialectal (une) boulassière sont dérivés de l’ancien français boul (bouleau).

boulange, boulanger, boulangerie

la boulange :

  • la fabrication du pain par le boulanger ;
  • ce commerce ;
  • le produit de la mouture du blé transformé par la meule en son, gruau, farine.

boulanger : pétrir la pâte et la faire cuire pour en faire du pain.

je boulange, tu boulanges, il boulange, nous boulangeons, vous boulangez, ils boulangent ;
je boulangeais ; je boulangeai, ils boulangèrent ; je boulangerai ; je boulangerais ;
j’ai boulangé ; j’avais boulangé ; j’eus boulangé ; j’aurai boulangé ; j’aurais boulangé ;
que je boulange, que tu boulanges, qu’il boulange, que nous boulangions, que vous boulangiez, qu’ils boulangent ;
que je boulangeasse, qu’il boulangeât, que nous boulangeassions ; que j’aie boulangé ; que j’eusse boulangé ;
boulange, boulangeons, boulangez ; aie boulangé, ayons boulangé, ayez boulangé ;
(en) boulangeant.

une boulangère, un boulanger : celle, celui qui fait et qui, le cas échéant, vend du pain.

une boulangère : Mémo de mots découverts.

la boulangerie : la fabrication et le commerce du pain.

une boulangerie :

  • un lieu où l’on fait le pain ;
  • le magasin d’un boulanger.

une boulangerie-pâtisserie

Le nom (un) boulanger est un terme d’origine picarde.

Boulanger, boulangisme, boulangiste

le général Boulanger : un homme politique français.

le boulangisme :

  • un mouvement politique ;
  • ce qui y ressemble.

elle, il est boulangiste :

  • est propre à ce mouvement ;
  • s’y rapporte.

une, un boulangiste : une partisane, un partisan de ce mouvement.

boulant

un terrain boulant : qui s’éboule facilement.

un (pigeon) boulant : qui peut gonfler son jabot au point de former une boule volumineuse.

voir : bouler (ci-dessous).

boulassière

une boulassière : un lieu planté de bouleaux.

Le nom (une) boulaie ou bouleraie et le nom dialectal (une) boulassière sont dérivés de l’ancien français boul (bouleau).

boulbène

une boulbène ou bolbène : une terre composée principalement d’argile et de sable.

Le nom (une) boulbène est emprunté au gascon boulbeno d’origine incertaine.

boule, boulé

une boule :

  • un objet naturel ou façonné, creux ou plein, de forme sphérique ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Dictionnaire des belgicismes :

  • un bonbon, une friandise sucrée.
  • une boule sure : un bonbon acidulé.
  • [France] une boule de gomme.
  • une boule de ficelle, de laine : une pelote.
  • une boule à aiguilles : une pelote à épingles, à aiguilles.
  • une boule de savon : un pain de savon.
  • un (chapeau) boule : un chapeau melon.

perdre la boule : perdre la tête, avoir un comportement insensé.

en boule : en forme de boule.

mettre en boule : mettre en colère.

avoir les nerfs en boule, avoir l’air en boule, être en boule : être énervé, en colère.

une boule azurée : un oursin bleu.

une boule de commande : [informatique] une boule qui, par rotation dans son logement, permet de déplacer un curseur sur un écran et d’en relever à volonté les coordonnées. En anglais : rolling ball ; trackball. Voir aussi : souris. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une boule de fort : une boule en bois cerclée de fer, méplate et déséquilibrée par un côté plus lourd que l’autre, pour le jeu du même nom. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un boulé : une étape de la cuisson du sucre.

elle est boulée, il est boulé : est pelotonné(e), recroquevillé(e).

un lapin boulé : qui est ramassé sur lui-même sous l’effet d’un coup de fusil mortel.

un roulé-boulé : une culbute qui suit une chute et où le corps se roule en boule pour amortir le choc, en particulier lors de l’atterrissage des parachutistes.

Le nom (une) boule vient du latin classique bulla « bulle d’eau ; objet sphérique ».

Le nom (un) bowling : un jeu de quilles avec enregistrement automatique du nombre des points obtenus ; un lieu où se pratique ce jeu) vient du mot anglo-américain bowling « jeu de boules » de to bowl « lancer (la boule) ».

La pensée de Pierre de Jade : Rien ne nous met plus en boule que de nous faire rouler.

boulè, boulê

une boulè ou boulê :

  • le conseil d’une ancienne cité grecque ;
  • le principal organe du gouvernement démocratique d’Athènes avec l’ecclésia, qui était formé d’un conseil de cinq cents membres tirés au sort annuellement à raison de cinquante par tribu.

un bouleute : un membre de la Boulè.

un bouleutérion : un bâtiment avec des gradins en hémicycle où siègeaient les bouleutes.

Le nom (une) boulê ou boulè, boulé, est emprunté au grec « conseil, assemblée » spécialement à Athènes « conseil des Cinq cents, Sénat ».

bouleau

un bouleau : un arbre ; son bois.

un (balai de) bouleau

la bétuliculture [en anglais : birch syrup production] la culture et l’exploitation d’une boulaie en vue de la récolte, du traitement et de la transformation de la sève de bouleau. La bétuliculture se pratique principalement en Alaska et en Europe du Nord. Ce nom est dérivé du latin classique betulla, qui signifie « bouleau », et de -culture, sur le modèle d’arboriculture. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) bouleau est dérivé de l’ancien français boul, bououl issu d’un latin vulgaire betullus pour le classique betulla d’origine gauloise.

Le nom (les) bétulacées ou bétulinées (= les bétulées, la famille de plantes dicotylédones qui comprend l’aune et le bouleau) est dérivé du radical du latin betulla « bouleau ».

Le nom (une) boulaie ou bouleraie et le nom dialectal (une) boulassière (= des plantations de bouleaux) sont dérivés de l’ancien français boul (bouleau).

boule de Bichat

des boules de Bichat : les boules de graisse du haut des joues, sous les pommettes et les tempes de l’homme.

boule de neige, boule-de-neige

une boule de neige : de la neige tassée en boule.

faire une bataille de boules de neige

faire boule de neige : s’accroître progressivement comme une boule de neige qui augmente de volume en roulant.

une boule-de-neige :

  • un obier, un arbrisseau ;
  • un champignon

boule de poils

une boule de poils : un égagropile.

boule des moines

une boule des moines : un fromage.

bouledogue

un bull-dog : un chien de garde, une variété de dogue de race anglaise.

un bouledogue :

  • un chien d’agrément, une variété de dogue de race française ;
  • une personne ayant un comportement semblable à celui du bull-dog.

Le mot anglais bull-dog ayant été francisé en bouledogue, il semble exister de ce fait une confusion entre les 2 races de chiens.

Le nom anglais bull-dog, littéralement « chien pour harceler les taureaux » est composé de bull « taureau » et dog « chien ».

Le nom (un) bull-terrier (= un chien) est composé de bull (pour bull-dog) et terrier.

boulée

le goujon à la boulée, la pêche à la boulée : une façon de pêcher le goujon.

bouléguer

bouléguer ou bouliguer, bouliquer :

  • agiter, bouger, remuer sans ménagement ;
  • apporter des changements brutaux à quelque chose ;
  • causer une vive émotion à quelqu’un ;
  • s’agiter, bouger, remuer ; aller et venir ;
  • s’exprimer plus ou moins violemment dans le plaisir sans contrainte ;
  • travailler dur.

se bouléguer ou se bouliguer, se bouliquer : se tracasser, se tourmenter.

je boulègue, tu boulègues, il boulègue, nous bouléguons, vous bouléguez, ils boulèguent ;
je bouléguais ; je bouléguai ; je boulèguerai ou bouléguerai ; je boulèguerais ou bouléguerais ;
j’ai boulégué ; j’avais boulégué ; j’eus boulégué ; j’aurai boulégué ; j’aurais boulégué ;
que je boulègue, que tu boulègues, qu’il boulègue, que nous bouléguions, que vous bouléguiez, qu’ils boulèguent ;
que je bouléguasse, qu’il bouléguât, que nous bouléguassions ; que j’aie boulégué ; que j’eusse boulégué ;
boulègue, bouléguons, bouléguez ; aie boulégué, ayons boulégué, ayez boulégué ;
(en) bouléguant.

Parallèlement à bouger, le verbe bouléguer, emprunté à l’occitan méridional boulegá « remuer, bouger ; émouvoir » et bien implanté dans le Midi de la France, a gagné Lyon sous la forme bouliguer depuis 1858.

bouler

On a lu aussi bouler pour bouiller (1) ci-dessus.

bouler :

  • tomber en se ramassant sur soi-même comme une boule ;
  • tuer un lapin, un lièvre ;
  • faire rouler à terre d’un mouvement précipité ;
  • culbuter ;
  • renverser ;
  • donner une forme arrondie.

bouler son texte, ses répliques : précipiter son débit verbal.

bouler les cornes d’un taureau : les rendre moins dangereuses par des boules fichées à leur extrémité.

bouler des fleurs artificielles : donner à l’aide d’une boule, une forme aux pétales.

envoyer bouler quelqu’un : l’éconduire ou le renvoyer sans ménagement.

se bouler :

  • se pelotonner ;
  • prendre une forme arrondie.

elles se sont boulées, elles sont boulées.

elles se sont boulé les dialogies, elles ont boulé lesdialogues, elles se les sont boulés.

Le verbe bouler est dérivé de boule.

Le verbe abouler (= donner quelque chose ; apporter quelque chose sans retard et quoi qu’il en coute ; payer) est dérivé de bouler.

Le verbe débouler (= arriver ou descendre très vite ; fuir ; tomber en roulant) est dérivé de bouler. D’où un déboulé (= une course rapide ou un départ à l’improviste), au déboulé (= à la sortie du gite).

boulereau, bouleron, boulerot

un boulerot ou boulereau, bouleron : un poisson du genre gobie vivant en Méditerranée.

boulet, bouletage, bouleté, boulette, bouleture

A. un boulet (1) :

  • un projectile sphérique d’artillerie ;
  • une boule de métal fixée par une chaine à un pied du forçat ;
  • une contrainte, une obligation pesante ;
  • un aggloméré de charbon ;
  • [Belgique] une grosse boulette de viande hachée, porc ou porc et veau (un boulet-frites).

tirer à boulet(s) rouge(s) sur quelqu’un ou sur quelque chose : l’attaquer en termes violents.

un bouletage : une agglomération en boulettes d’un minerai pulvérisé.

des lettres bouletées (1) : qui sont terminées en boule.

une boulette :

  • une petite masse molle ou dure, de forme plus ou moins arrondie ;
  • une petite boule ;
  • une bévue ;
  • un fromage blanc fermenté présenté dans une forme moulée (la boulette d’Avesnes).

B. un boulet (2) : la grosseur ronde que forme chez le cheval l’articulation du canon et du paturon.

un cheval bouleté (2) : qui a une bouleture : le boulet déplacé et porté en avant.

une bouleture : une déviation du boulet en avant chez un ongulé.

Les noms (un) boulet et (une) boulette sont dérivés de boule.

bouleur, bouleuse, bouleux

1. une bouleuse, un bouleur : une actrice, un acteur qui boule son texte, qui précipite son débit verbal.

Le nom (un) bouleur est dérivé de bouler.

2. une jument bouleuse courte et trapue et par conséquent propre aux gros travaux.

un (cheval) bouleux : court et trapu et par conséquent propre aux gros travaux.

un (homme) bouleux : fort, qui a des muscles.

Le mot bouleux est dérivé de boule.

bouleute, bouleutérion

bouleute, bouleutérion : voir boulè (ci-dessus).

boulevard, boulevarder, boulevardier

un boulevard :

  • une fortification extérieure d’une place forte constituée par un terre-plein en avant des remparts ;
  • ce qui sert de défense, de protection, de sauvegarde ;
  • une promenade publique plantée d’arbres ;
  • une large voie de communication et d’échanges des grandes villes ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

le Boulevard :

  • à Paris, le boulevard qui va de la place de la République à la Madeleine ;
  • les cafés, les salles de spectacles de ce boulevard que fréquentent les artistes.

le théâtre de boulevard : un spectacle léger.

boulevarder : flâner sur les Grands Boulevards, à Paris.

elle est boulevardière, il est boulevardier : est relative, relatif à l’esprit, à la vie des Grands Boulevards de Paris.

une boulevardière; un boulevardier :

  • une habituée, un habitué des établissements des Boulevards ;
  • une autrice, un auteur qui donne dans le genre boulevard.

boulevari

un boulevari ou boulvari :

  • un vacarme, un tumulte ;
  • un désordre.

Le nom (un) boulevari ou boulvari est peut-être formé de bouler et de varier.

bouleversant, bouleversé, bouleversement, bouleverser

elle est bouleversante, il est bouleversant : agite, trouble, émeut profondément.

une bouleversante, un bouleversant : une personne qui a un air catastrophé.

elle est bouleversée, il est bouleversé :

  • est mise ou mis sens dessus dessous ;
  • est ébranlé(e), profondément troublé(e) ;
  • est ému(e).

un bouleversement :

  • un renversement, un retournement, une mise sens dessus-dessous ;
  • une perturbation profonde, un trouble violent ;
  • une émotion intense, un changement radical, une transformation de fond en comble.

bouleverser :

  • retourner, mettre sens dessus-dessous ;
  • agiter, troubler, émouvoir profondément.

Le verbe bouleverser est un composé tautologique, formé de bouler pris au sens de « renverser, abattre » et de verser.

boulgour

un boulgour : un blé concassé.

boulier

un boulier (1) ou un bolier, une boulière, boulièche, boullière, bouillette, bouliche, boulèche,… : un filet de pêche.

Le nom (un) boulier (1) est emprunté au provençal boulié, bouliech, de l’ancien provençal bolech, probablement issu du bas latin bolǐdium, bolědium emprunté au grec β ο λ ι ́ δ ι ο ν attesté comme diminutif de β ο λ ι ́ ς « sonde » mais qui a pu représenter également le diminutif de β ο ́ λ ο ς « fait de lancer le filet » puis « filet ».

un boulier (2) :

  • un appareil destiné au calcul élémentaire et formé de dix tringles sur lesquelles coulissent des boules ;
  • un appareil composé de boules que le joueur déplace le long d’une tringle pour comptabiliser ses points.

Le nom (un) boulier (2) est dérivé de boule.

bouliguer

bouliguer : voir bouléguer (ci-dessus).

boulimie, boulimique

une boulimie :

  • un accès répétés d’hyperphagie, de fringales alimentaires, auxquels met fin une sensation inconfortable de réplétion, associés à une préoccupation excessive concernant le contrôle pondéral, avec alternance habituelle entre des périodes boulimiques et anorexiques ;
  • une sensation continuelle de faim intense et entrainant la consommation d’une grande quantité de nourriture ;
  • un grand appétit ;
  • un désir immense et impérieux de quelque chose.

elle, il est boulimique : présente un rapport avec la maladie de la boulimie ou avec une grande faim.

un visionnage boulimique : la pratique qui consiste à regarder à la suite un très grand nombre de contenus audiovisuels, notamment les épisodes d’une même série télévisée.

une, un boulimique :

  • celle, celui qui est atteint(e) de boulimie ;
  • celle, celui qui mange beaucoup.

une diaboulimie ou autorestriction insulinique : une pratique qui vise, pour une personne diabétique insulinodépendante s’estimant en excès pondéral, à limiter, de sa propre initiative, la prise de poids par une réduction de la dose d’insuline qu’elle s’administre.

Le nom (une) boulimie est emprunté au grec β ο υ λ ι μ ι ́ α littéralement « faim » (λ ι μ ο ́ ς) « de bœuf » (β ο υ ̃ ς), à comparer avec faim de loup.

Du grec nous vient la boulimie, interprétée tantôt comme le fait d’avoir « une faim de bœuf » (expression supplantée dans l’usage par la « faim de loup »), tantôt comme le désir de manger un bœuf. En savoir plus : Académie française

boulin

un boulin :

  • un trou pratiqué dans un mur de colombier et servant de nid aux pigeons ;
  • un vase de terre servant au même usage ;
  • un trou pratiqué dans un mur pour y engager les traverses servant à soutenir les poutres horizontales d’un échafaudage ;
  • une poutre horizontale d’un échafaudage.

boulinage, bouline, bouliner, boulinette, boulinier

un boulinage : l’action d’aller à la bouline, les boulines halées le plus près possible.

une bouline :

  • une corde tressée qui servait aux châtiments corporels sur les bâtiments de guerre ;
  • la partie du gréement dite manœuvre courante, et servant à orienter la voile de biais pour lui faire prendre le vent de côté ;
  • une voile ainsi placée.

courir la bouline : subir le châtiment de la bouline.

faire de la bouline : faire de la voile.

bouliner :

  • haler la bouline ;
  • aller à la bouline, recevoir le vent de côté.

une boulinette : la bouline du petit hunier.

un (voilier) boulinier : qui navigue à la bouline, au plus près du vent.

Le nom (une) bouline est probablement emprunté au moyen anglais bou(e)line « cordage » dont le deuxième élément est line « corde ».

boulingrin

un boulingrin : un parterre de gazon entouré le plus souvent de bordures.

taillé en boulingrins : taillé comme le sont les arbustes qui entourent les boulingrins.

Ce mot est une adaptation de bowling-green, littéralement « emplacement gazonné autour d’un jeu de boules », composé de bowling « jeu de boules » et de green « pelouse ».

bouliquer

bouliquer : voir bouléguer (ci-dessus).

boulisme, bouliste, boulistique, boulodrome

le boulisme :

  • l’ensemble des jeux de boules ;
  • la pratique des jeux de boules.

une, un bouliste : celle, celui qui joue aux boules.

elle, il est bouliste : a rapport, est relative, est relatif aux jeux de boules.

elle, il est boulistique : est propre au jeu de boules.

un boulodrome : un terrain aménagé pour la pratique des jeux de boules.

une, un boulomane : une amatrice, un amateur du jeu de boules.

Ces mots sont dérivés de boule.

boulocher

boulocher : pour un tricot ou un tissu, former des boules pelucheuses.

bouloir

1. un bouloir :

  • un rabot ;
  • un instrument utilisé par les tanneurs ;
  • une bouille, une longue perche de bois léger terminée par un tampon, utilisée pour agiter le fond de l’eau et en faire sortir le poisson.

Le nom (un) bouloir est dérivé de l’ancien verbe bouler (1) « remuer en fouillant ».

2. un bouloir : une sorte de jeu de quilles se jouant avec cinq quilles.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

boulon

un boulon :

  • un moule de fer rond pour faire les tuyaux de plomb ;
  • une pièce du métier de tisserand ;
  • une tige de fer filetée, ronde ou prismatique, comportant une tête et un écrou et servant à relier entre elles des pièces de bois ou de métal.

un boulon d’ancrage : un boulon dont la tête ou l’extrémité non filetée est insérée dans une maçonnerie ou des fondations afin de fixer un élément de construction à l’autre extrémité. En anglais : anchor bolt. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un boulon pyrotechnique ou boulon explosif : [aéronautique – spatiologie / pyrotechnie] un boulon muni d’un dispositif pyrotechnique, dont la destruction sur commande entraîne la rupture de la liaison mécanique qu’il assurait. Les boulons pyrotechniques sont utilisés en particulier pour réaliser la séparation des étages d’appoint d’un lanceur. En anglais : explosive bolt ; pyrotechnic bolt ; pyrotechnic fastener. Voir aussi : étage d’appoint, séparation pyrotechnique. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

Le nom (un) boulon est dérivé de boule, avec le suffixe -on.

boulonnage

un boulonnage :

  • un assemblage de pièces au moyen de boulons ;
  • un travail.

un déboulonnage ou un déboulonnement :

  • l’action de déboulonner ;
  • le résultat de cette action.

boulonnais

elle est boulonnaise, il est boulonnais : est de Boulogne-sur-Mer ou de ses environs.
une Boulonnaise, un Boulonnais

un (cheval ou mouton) boulonnais

boulonner

boulonner :

  • arrêter, assembler des pièces de fer ou de charpente au moyen de boulons ;
  • travailler.

déboulonner :

  • enlever des boulons ;
  • démonter ce qui était boulonné ;
  • détruire le prestige d’une personne ;
  • déposséder quelqu’un de son poste, de sa place.

elle, il est indéboulonnable : ne peut pas être destitué(e) ou révoqué(e).

boulonnerie, boulonnier, boulonnière

une boulonnerie :

  • une fabrique de boulons et d’écrous forgés ;
  • la partie de la grosse quincaillerie qui concerne la vente des boulons.

une boulonnière, un boulonnier : une ouvrière, un ouvrier qui exécute à la machine des corps de boulons.

une boulonnière ou un boulonnier : une tarière de charpentier servant à percer les trous de boulons.

Ces noms sont dérivés de boulon.

boulot

1. elle est boulotte : est petite et rondelette.
il est boulot : est petit et rondelet.

un (pain) boulot : de forme arrondie, ovale.

Le mot boulot (1) est dérivé de boule.

2. un boulot : un travail.

aller au boulot, rentrer du boulot, chercher un boulot

boulotter

boulotter (1) : manger.

Le verbe boulotter (1) est soit dérivé de boulot « pain en forme de boule »« repas, nourriture » soit de même origine que boulotter (2) avec une contamination de boulot.

boulotter (2) : mener un train de vie tranquille, sans surprise.

Le verbe boulotter (2) est dérivé de bouler « rouler ».

boultiner

boultiner : courir en sautant.

Le verbe boultiner est peut-être dérivé de boulette « petite boule ».

boulu

elle est boulue, il est boulu : est de forme arrondie.

Le mot boulu est dérivé de boule.

boulvari

un boulvari ou boulevari :

  • un vacarme, un tumulte ;
  • un désordre.

Le nom (un) boulevari ou boulvari est peut-être formé de bouler et de varier.

boum, boumer

Remarque : boum tend à se confondre avec boom.

un boom :

  • une hausse soudaine, habituellement de courte durée, d’un ou de plusieurs titres boursiers, voire de toute la cote ;
  • une phase de hausse générale de tous les indices économiques, concernant notamment la production, les prix et la spéculation ;
  • une prospérité subite et considérable ;
  • une augmentation de prix, de valeur ;
  • une réclame bruyante, en vue de lancer une affaire.

être en plein boom ou boum : être en pleine activité ; se développer rapidement.

faire un boum ou un boom : avoir un succès retentissant, faire une forte impression.

boum (pour suggérer un bruit soudain, fort et grave).

faire boum : éclater ; exploser.

un boum : un grand bruit.

une boum ou surboum : une surprise-partie, une soirée où on danse.

boumer ou boomer : faire du bruit autour ou à l’occasion d’un évènement, d’une promotion, d’une candidature.

boumer :

  • être en forme ;
  • aller bien ;
  • faire la noce, faire la bombe [Canada].

ça boume ? ça va ? ça convient ?

un baby-boom : une augmentation forte et rapide de la natalité à l’intérieur d’une aire géographique et dans un espace de temps déterminés.

une, un boomer ou baby-boomer : une personne née pendant le baby-boom qui a suivi la Seconde guerre mondiale.

oK boomer ! Je n’écoute pas tes arguments car tu ne réagis qu’en fonction de ton âge.

un papy-boom : une augmentation du nombre de personnes âgées.

[en anglais : boomburb] : aux États-Unis, des municipalités suburbaines comprises dans les limites d’une des 50 plus grandes aires métropolitaines, ayant connu une croissance supérieure à 10 % sur trois périodes inter-censitaires depuis les années 1970, en savoir plus : Géoconfluences.

[en anglais : boomer ; woofer] un haut-parleur de graves : un haut-parleur spécialement conçu pour assurer la reproduction des fréquences basses du spectre audible.

boumian

On a lu le provençal boumian pour bohémien.

bouniou

un bouniou ou bougnou, boniau… : une cavité creusée au fond de la bure et servant à recueillir les eaux provenant des galeries.

Le nom (un) bougnou ou bouniou est un terme liégeois (voir : CNRTL).

bouque

une bouque : une embouchure d’une passe, d’un canal, d’un bras de mer.

Le nom (une) bouque est emprunté à l’ancien provençal boca « bouche, ouverture », en provençal moderne bouco, terme maritime « passe ».

bouquer

bouquer : donner un baiser par contrainte.

faire bouquer quelqu’un :

  • le forcer à faire ce qui lui déplait ;
  • l’amener à renoncer, refuser, craindre, ne pas oser entreprendre.

faire bouquer le renard, le blaireau, etc. : les faire sortir de leur terrier.

Le verbe bouquer est probablement emprunté au provençal moderne bouca « tourner ou appuyer la bouche contre ».

bouquet, bouqueté, bouqueter, bouquetier

un bouquet (1) :

  • un ensemble de végétaux ;
  • un assemblage, une botte de fleurs ;
  • ce qui y ressemble.

un bouquet garni : un petit paquet lié de plantes aromatiques.

un bouquet de Saint-Eloi ou bouquet de Saint-Eloy : une enseigne d’un maréchal-ferrant constituée de fers à cheval soudés assemblés en rosace.

un bouquet énergétique : [pétrole et gaz / économie du pétrole et du gaz] la répartition, généralement exprimée en pourcentages, des énergies primaires dans la consommation d’un pays, d’une collectivité, d’une industrie. En anglais : energy mix. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

c’est le bouquet ! c’est le comble !

elle est bouquetée, il est bouqueté (1) : est garni(e) de bouquets d’arbres, de fleurs.

bouqueter (1) : garnir de bouquets d’arbres, de fleurs.

je bouquète, tu bouquètes, il bouquète, nous bouquetons, vous bouquetez, ils bouquètent ;
je bouquetais ; je bouquetai ; je bouquèterai ; je bouquèterais ;
j’ai bouqueté ; j’avais bouqueté ; j’eus bouqueté ; j’aurai bouqueté ; j’aurais bouqueté ;
que je bouquète, que tu bouquètes, qu’il bouquète, que nous bouquetions, que vous bouquetiez, qu’ils bouquètent ;
que je bouquetasse, qu’il bouquetât, que nous bouquetassions ; que j’aie bouqueté ; que j’eusse bouqueté ;
bouquète, bouquetons, bouquetez ; aie bouqueté, ayons bouqueté, ayez bouqueté ;
(en) bouquetant.

un (jardin) bouquetier : garni de fleurs.

un bouquetier : un vase à bouquet.

une bouquetière, un bouquetier : celui qui compose et vend des bouquets de fleurs.

un bouquet (2) : un arôme qui donne une qualité spéciale à un vin, une liqueur.

elle est bouquetée, il est bouqueté (2) :

  • a un arôme spécial ;
  • est agréablement parfumé(e).

bouqueter (2) : donner du bouquet, un arôme spécial.

Le mot œnanthique (= qui est relatif au bouquet du vin, à son arôme) est une traduction de l’expression bouquet de vin par œn- « vin » (gr. ο ι ̃ ν ο ς) et -anthe « fleur, bouquet ».

Le nom (un) bouquet (1 et 2) vient d’une forme normanno-picarde du francien boscet, boschet, à comparer avec boqueteau.

un bouquet (3) : un noir museau, une gale qui affecte le museau du mouton.

Le nom (un) bouquet (3) est dérivé de bouque, une forme normanno-picarde de bouche.


un bouquet (4) :

  • un petit bouc, un chevreau ;
  • un lièvre ou un lapin mâle, un bouquin ;
  • une grosse crevette rose.

Pour conclure, arrêtons-nous un instant sur le crustacé que les savants nomment palaemon serratus, proprement « Palaemon (dieu marin grec) en forme de scie », et dont le nom courant est bouquet. Lui aussi doit son origine, à plusieurs titres, aux caprins : le bouquet tire son nom de bouc, d’abord parce qu’il est un peu plus gros que la crevette, comme le bouc est un peu plus gros que la chèvre, mais aussi parce qu’il saute comme un bouc, et enfin parce que ses longues antennes rappellent la barbe de ces animaux… En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) bouquet (4) est issu par analogie de l’ancien français bouquet « petit bouc » diminutif de bouc.

bouquetin

un bouquetin (1) : une chèvre des montagnes.

Le nom (un) bouquetin est probablement emprunté à l’ancien haut allemand steinboch, de même sens, composé de stein « rocher » et de boch « bouc », littéralement « bouc vivant dans les rochers ».

un bouquetin (2) ou boucage : une plante.

bouquette

une bouquette : une crêpe faite avec de la farine de sarrasin pure ou mélangée à de la farine de froment.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bouquet-tout-fait

un bouquet-tout-fait [Belgique] : un œillet du poète.

bouquin, bouquiner, bouquinerie, bouquineur, bouquiniste

un bouquin (1) : un livre.

bouquiner (1) :

  • rechercher les vieux livres aux étalages des libraires ou des bouquinistes ;
  • lire.

une bouquinerie :

  • une collection, un assemblage de vieux livres ; le fait de rechercher, d’acheter des bouquins, de vieux livres ;
  • un commerce de vieux livres

une bouquineuse, un bouquineur :

  • celle, celui qui fouille les étalages des libraires ou des bouquinistes pour trouver de vieux livres ;
  • celle, celui qui aime lire.

une, un bouquiniste : une revendeuse ou un revendeur de vieux livres, de publications diverses.

Le nom (un) bouquin (1) est emprunté à un diminutif du moyen néerlandais boec « livre ».

un bouquin (2) :

  • un vieux bouc ;
  • le mâle du lièvre ou du lapin.

bouquiner (2) : couvrir la femelle.

Le nom (un) bouc (2) est dérivé de bouc.

un bouquin (3) :

  • l’embouchure d’une petite trompe de chasse faite avec une corne de bœuf ;
  • une trompe de chasse ;
  • l’embouchure d’une pipe.

Le nom (un) bouquin (3) est à rattacher à l’étymon latin bucca « bouche ».

bour

un bour : un valet d’atout, au jeu de yass. [Suisse]

bouracan

un bouracan : un tissu de grosse laine utilisé autrefois dans la confection de manteaux de pluie.

Le nom (un) bouracan est emprunté à l’arabe barrakān « étoffe de poil de chameau » d’où le latin médiéval barracānus.

bourbe, bourbelier, bourbeuse, bourbeux, bourbier, bourbiller, bourbillon

une bourbe :

  • une boue épaisse qui se forme et se dépose au fond d’une eau stagnante ;
  • ce qui est vil, bas, abject.

un bourbelier : le poitrail du sanglier.

elle est bourbeuse, il est bourbeux :

  • est pleine de bourbe, est boueuse, fangeuse ; est plein de bourbe, est boueux, fangeux ;
  • charrie de la bourbe, du limon ;
  • est impure, vile ; est impur, vil.

une (tortue) bourbeuse : une tortue qui vit dans la bourbe.

un bourbier :

  • un lieu en creux dont le sol est recouvert de bourbe ;
  • une situation infâme, une infamie, une abjection ;
  • une situation difficile, sans issue.

un bourbier alimentaire [en anglais : food swamp] une zone où l’on trouve une surabondance de commerces offrant de la nourriture de piètre qualité nutritionnelle. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

bourbiller : patauger dans la boue.

un bourbillon :

  • un petit amas de boue ;
  • la zone centrale du furoncle constituée par des tissus nécrosés et du pus.

Le nom (une) bourbe vient probablement du gaulois borvo.

Les verbes débourber et embourber sont dérivés de bourbe. D’où un débourbage, un débourbeur, un embourbement.

Le verbe désembourber (= tirer hors de la bourbe ou de la boue ; tirer d’embarras) est dérivé d’embourber.

Bourbons, bourbon, bourbonien, bourboniste, bourbonnien, bourbonnique, bourbonniste

une Bourbonne, un Bourbon : un membre de la famille des Bourbons, dont une des branches régna sur la France depuis le roi Henri IV.

un nez bourbon ou bourbonien, bourbonnien, à la bourbon : un nez busqué et assez fort.

elle est bourbonienne ou bourbonnienne, il est bourbonien ou bourbonnien (1) :

  • est propre à la famille des Bourbons, a rapport à elle, l’évoque ;
  • est attaché(e) à la dynastie, à la cause des Bourbons.

une bourbonienne ou bourbonnienne, un bourbonien ou bourbonnien, une, un bourboniste, bourbonniste : une partisane, un partisan des Bourbons.

se bourboniser : se rallier au parti des Bourbons, se ranger à leurs idées.

elle, il est bourbonnique : est caractéristique des Bourbons, est digne d’eux.

bourbonnais, bourbonnaise

elle est bourbonnaise, il est bourbonnais (1) : est de l’ancienne province du Bourbonnais, tirant son nom de la localité de Bourbon-l’Archambault.
une Bourbonnaise, un Bourbonnais

un bourbonnais : une coiffure.

une bourbonnaise :

  • une plante ;
  • une sorte de chanson burlesque ;
  • une poule.

Bourbon est le nom de la seigneurie tirant son nom de la localité de Bourbon-l’Archambault.

elle est bourbonnaise, il est bourbonnais (2) : est de la ville de Bourbonne-les-Bains, en France.
une Bourbonnaise, un Bourbonnais

bourbonnien

elle est bourbonnienne, il est bourbonnien (2) : est de la ville de Bourbon-Lancy, en France.
une Bourbonnienne, un Bourbonnien

bourbouille

une bourbouille : une dermatose secondaire à l’occlusion des canaux sudoraux eccrines dans leur partie superficielle après une hypersudation abondante, caractérisée par une éruption atteignant habituellement le tronc et faite d’éléments très inflammatoires papulovésiculeux, avec parfois un halo autour du pore, plus ou moins prurigineux.

Ce nom est probablement emprunté au portugais borbulha « bouton, ampoule, pustule », un déverbal de borbuhlar « bouillonner ».

Bourbourg

une (poule de) Bourbourg

bourcet

un bourcet : une voile au tiers.

Ce nom est emprunté au néerlandais boegzeil « voile [zeil] de proue [boeg] », avec peut-être l’influence de bourse (1) pour le -r-.

bourdaine

une bourdaine : un arbrisseau dont le bois sert à la fabrication de la poudre de chasse ou de la poudre à canon.

une bourdaine marine : un argousier, un arbre ou arbuste.

bourdalou, Bourdaloue

un bourdalou ou une bourdaloue (le nom de divers objets, se rattachant plus ou moins directement au prédicateur Bourdaloue) :

  • une tresse garnie d’une boucle ou d’un ruban entourant la forme d’un chapeau, d’une coiffure militaire ;
  • une toile très résistante ;
  • un vase de nuit ;
  • un entremets chaud de fruit divers.

bourde, bourder, bourdeur

une bourde (1) :

  • une histoire inventée pour amuser ou pour dissimuler la vérité ;
  • une erreur grossière due à l’ignorance ou à l’étourderie.

bourder : dire des bourdes, des plaisanteries.

une bourdeuse, un bourdeur : celle, celui qui dit des bourdes.

une bourde (2) :

  • un étai permettant de soutenir provisoirement un navire échoué ;
  • une longue perche servant aux bateliers à diriger leur embarcation sur les rivières, les canaux.

Le nom (une) bourde (2) est un dérivé régressif de bourdon (1) « long bâton ».

une bourde (3) : un mélange de sel et de soude servant à la fabrication du savon et du verre.

Le nom (une) bourde (3) est emprunté de même que le languedocien bourdo et le sicilien burda, à l’arabe burdī « typha angustata », peut-être identique à bardī « papyrus ».

bourdelot

un bourdelot : une pomme ou une poire enrobée de pâte et cuite au four.

On lit aussi un bourdon.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bourdigue

une bourdigue ou bordigue : une enceinte formée avec des claies, composée de différents réservoirs, et qui, au bord de la mer, sert à prendre ou à garder le poisson.

Le nom (une) bordigue ou bourdigue est emprunté au provençal bourdigo, bordigo, à rapprocher de l’ancien provençal borda « fêtu, immondice ».

bourdillon

un bourdillon :

  • un merrain, un bois de chêne refendu servant à faire des futaies, des douves de tonneaux ;
  • une motte de terre gelée ou de neige durcie [Canada].

par bourdillons : par petits tas inégaux

Le nom (un) bourdillon est probablement dérivé de bourde (2).

bourdon, bourdonnant, bourdonnement, bourdonner

un bourdon (1) :

  • un bâton de pèlerin surmonté généralement par une gourde ou un ornement en forme de pomme ;
  • un meuble d’armoiries qui représente un bâton de pèlerin ;
  • pour la couture, une sorte de ganse.

planter le bourdon : s’établir dans un lieu.

un point (de) bourdon : un point de broderie utilisé en lingerie.

une bourdonnière, un bourdonnier (1) : une pèlerine, un pèlerin, une porteuse ou un porteur de bourdon.

un bourdonnier (2) ou une bourdonnière : une penture dans un gond renversé, d’arrondissement en haut d’un chardonnet, de support de bois dans un moulin.

Le nom (un) bourdon (1) vient de l’accusatif burdonem du bas latin burdo « mulet » puis « support, baguette ».

un bourdon (2) :

  • un insecte hyménoptère de la famille des abeilles ;
  • un bruit monotone et sourd imitant celui des insectes ;
  • un ton qui forme la basse continue ;
  • une cloche ayant un son très grave ;
  • une tristesse invincible.

avoir le bourdon : avoir le cafard.

un faux bourdon : le mâle de l’abeille.

elle est bourdonnante, il est bourdonnant :

  • bourdonne ;
  • où l’on entend bourdonner ;
  • donne l’apparence d’une activité un peu fébrile.

des oreilles bourdonnantes

un bourdonnement :

  • un bruit sourd et monotone ;
  • un bruit produit par le battement des ailes des insectes, et parfois de certains petits oiseaux ;
  • un bruit sourd, un vrombissement ;
  • un murmure produit par la réunion d’un grand nombre de voix humaines indistinctes ;
  • un ton de basse continue produit par certains instruments ;
  • un son produit par les cloches et en particulier par celles qui sont appelées bourdons ;
  • [défense – aéronautique] des vibrations aéroélastiques de faible amplitude affectant la cellule d’un avion. En anglais : buzz. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bourdonnement d’oreille : un acouphène, une perception sonore non liée à une vibration du monde extérieur, inaudible par l’entourage.

bourdonner :

  • émettre un bourdonnement ;
  • faire entendre un bruit sourd et monotone en battant des ailes ;
  • émettre un bruit plus ou moins fort allant du ronronnement au vrombissement ;
  • murmurer de façon continue des paroles indistinctes ;
  • donner l’apparence d’une grande activité un peu fébrile ;
  • s’agiter, faire du bruit, sans être très efficace ;
  • s’affairer de manière indiscrète, moucharder ;
  • extérioriser ses préoccupations en importunant son entourage ;
  • pour certains instruments, émettre un ton de basse continue ;
  • chanter en bourdon ;
  • pour des grosses cloches, résonner ;
  • mouvoir le battant d’une cloche de façon à la faire résonner sans la mettre en branle.

un oiseau bourdonneur : qui bourdonne.

un bourdonnier (3) : un appareil employé en apiculture pour éloigner les mâles ou faux bourdons des ruches.

une bourdonnière : un piège à bourdons.

Le nom (un) bourdon (2) est probablement une formation onomatopéique.

un bourdon (3) : une erreur de composition qui se traduit par l’omission d’un mot ou d’un membre de phrase.

une bourdonnière ou un bourdonnier (4), une, un bourdonniste : une ouvrière ou un ouvrier typographe qui fait souvent des bourdes.

Le nom (un) bourdon (3) est dérivé de bourde (1).

bourdonnet

un bourdonnet : un rouleau de charpie qu’on pose sur une plaie pour absorber le pus et empêcher le recollement des bords.

bourdonneur, bourdonnier, bourdonnière, bourdonniste

bourdonneur, bourdonnier, bourdonnière, bourdonniste : voir bourdon (ci-dessus).

bourg

un bourg :

  • une agglomération rurale moins importante que la ville, voir le Dictionnaire des régionalismes de France ;
  • en Grande-Bretagne, une agglomération fortifiée qui jouissait d’une indépendance administrative et politique et qui était représentée au Parlement.

Un bourg est une agglomération plus petite qu’une ville fonctionnant comme un petit centre rural. Il n’y a pas de différence objective entre un gros bourg et une petite ville. On peut distinguer deux sens. En savoir plus : Géoconfluences.

un bourgmestre : le titre donné en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse, etc. au premier magistrat des villes et dont les fonctions sont analogues à celles du maire en France.

Le nom (un) bourg est issu du croisement entre le latin burgus « fortification, tour fortifiée, redoute » emprunté au grec π υ ́ ρ γ ο ς « tour, enceinte garnie de tours », et le bas latin burgus « ensemble d’habitations fortifiées » issu du germanique burg « localité, ville fortifiée ».

Le nom (un) faubourg est une altération, sous l’influence de faux, de l’ancien français forsborc de même sens, composé du préfixe fors « hors de » (du latin foris) et de borc (bourg).

bourgade, bourgadier

une bourgade : un village dont les maisons sont plus disséminées que dans le bourg.

une bourgadière, un bourgadier : une habitante, un habitant d’une bourgade, d’un bourg.

bourge, bourgeois, bourgeoisant, bourgeoisement, bourgeoisial, bourgeoisie, bourgeoisisme

une, un bourge : une bourgeoise, un bourgeois, celle, celui qui appartient à la classe moyenne et dirigeante.

une bourgeoise, un bourgeois :

  • une libre habitante, un libre habitant d’une ville, qui jouissait de certains privilèges ;
  • une citoyenne, un citoyen d’une ville ;
  • celle, celui qui possède le droit de cité communal [Suisse] ;
  • celle, celui qui appartenait à la classe supérieure du tiers état ;
  • celle, celui qui appartient à la classe moyenne et dirigeante, n’exerçant aucun métier manuel et jouissant d’une situation aisée ;
  • celle, celui qui se soucie principalement de sa tranquillité et de son bien-être.

une beurgeoise, un beurgeois : une, un jeune né(e) en France de parents maghrébins immigrés, qui a généralement grandi en banlieue, dans une cité, et a réussi professionnellement.

elle est bourgeoise, il est bourgeois :

  • est relative, relatif, propre aux bourgeois ;
  • est typique de cette classe sociale ;
  • se rapporte au corps des personnes qui ont le droit de cité dans une commune suisse ;
  • manque de grandeur d’âme par souci excessif de la sécurité et de la réussite matérielles ;
  • fait preuve d’un conservatisme étroit.

une franc-bourgeoise, un franc-bourgeois : au Moyen Âge, celle qui était exempte, celui qui, était exempt de charges municipales en raison de sa dépendance vis-à-vis d’un seigneur, d’un ecclésiastique ou du roi.

elle est bourgeoisante, il est bourgeoisant : joue au bourgeois, essaie de parvenir à l’état de bourgeois.

bourgeoisement

elle est bourgeoisiale, il est bourgeoisial : est de la bourgeoisie.
elles sont bourgeoisiales, ils sont bourgeoisiaux [Suisse]

une bourgeoisie :

  • la qualité de bourgeois au Moyen Âge ;
  • une classe sociale ;
  • l’ensemble des bourgeois, de ceux qui n’exercent pas de métier manuel ;
  • le droit de cité que le bourgeois suisse possède dans sa commune d’origine ;
  • le corps des personnes qui possèdent le droit de cité dans une commune suisse.

un bourgeoisisme : le caractère, la qualité de bourgeois.

elle est débourgeoisée, il est débourgeoisé : n’a plus ses habitudes conservatrices et morales, n’est plus embourgeoisé(e).

désembourgeoiser : enlever à une personne son caractère bourgeois.

un embourgeoisement

embourgeoiser : donner le genre de vie propre à la bourgeoisie.

s’embourgeoiser : prendre des habitudes d’ordre, de confort, de respect des conventions.

bourgeon, bourgeonnant, bourgeonnement, bourgeonner, bourgeonneux

un bourgeon :

  • une excroissance apparaissant sur certaines parties des végétaux et donnant naissance aux branches, aux feuilles, aux fleurs et aux fruits ;
  • ce qui est susceptible de se développer ;
  • un bouton poussant sur la peau.

elle est bourgeonnante, il est bourgeonnant :

  • se couvre de bourgeons ;
  • est coouverte ou couvert de boutons.

un bourgeonnement :

  • une formation de bourgeons ;
  • la première manifestation d’un phénomène ou le premier développement ;
  • un mode de reproduction par voie asexuée de certains organismes animaux ou végétaux inférieurs ;
  • une formation et un développement de bourgeons charnus à la surface d’une plaie.

bourgeonner :

  • produire des bourgeons ;
  • apparaitre, se manifester pour la première fois ;
  • commencer à se développer ;
  • se reproduire par bourgeonnement ;
  • se couvrir de boutons ;
  • former un bourrelet, produire des bourgeons charnus à la surface d’une plaie.

elle est bourgeonneuse, il est bourgeonneux :

  • est couverte ou couvert de bourgeons ;
  • est couverte ou couvert de boutons.

Le nom (un) bourgeon vient du latin vulgaire burrionem, accusatif de burrio, dérivé du bas latin burra « étoffe grossière » (voir : bourre).

Le nom (une) gemme est emprunté au latin gemma « bourgeon » « pierre précieuse ».

bourg-épine

un bourg-épine : un alaterne, un arbrisseau.

bourgeron

un bourgeron ou bergeron : une courte blouse de toile que portaient les ouvriers, les soldats.

Le nom (un) bourgeron est un terme des dialectes septentrionaux rouchi bougéron « sarrau ou surtout de toile fort court, à l’usage des bucherons » dérivé de l’ancien français bo(u)rge « sorte de toile », du latin vulgaire burrica, dérivé de burra (bourre).

bourgette

des bourgettes ou kraméridés : des poissons.

bourgmestre

un bourgmestre : le titre donné en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse, etc. au premier magistrat des villes et dont les fonctions sont analogues à celles du maire en France.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

un webmestre : un administrateur de site internet.

Le nom (un) bourgmestre est emprunté au moyen haut allemand burgemeister, bürgemeister, bürgermeister, burgemeister, composé de bürger « bourgeois » et de meister « maitre ».

bourgnon

une bosselle ou un bourgnon : une nasse de pêche allongée et à ouverture conique pour capturer les anguilles.

Bourgogne, bourgogne

un bourgogne : un vin de Bourgogne.

bourgogne : de la couleur de ce vin. [Québec]

une bourgogne : un foin de Bourgogne, un sainfoin, une petite Bourgogne.

voir bourguignon (ci-dessous).

elle, il est burgonde : est propre aux Burgondes, le peuple qui envahit cette région.

le burgonde : une langue.

bourgou, bourgoutière

un bourgou ou burgu : un pâturage, une cuvette inondée ou une plaine d’inondation de la vallée et du delta intérieur du Niger.

une bourgoutière : un pâturage excellent constitué surtout de Echinochloa stagnina, le gamawarel des Peuls, une graminée panicée.

bourgue

un bourgue ou un broque, un broc : un sou.

Le nom (un) bourgue est une altération de l’argot bourque « sou », métathèse de l’argot bro(c)que « double, pièce de monnaie » forme normanno-picarde de broche (de fer) « obole ».

Bourgueil, bourgueillois

un bourgueil : un vin.

elle est bourgueilloise, il est bourgueillois : est de Bourgueil, une commune en France.
une Bourgueilloise, un Bourgueillois

bourguépine

une bourguépine ou un nerprun purgatif : un arbrisseau.

bourgueticrinide

les bourgueticrinides : un taxon de crinoïdes articulates.

bourguignon, bourguignot, bourguignote, bourguignotte

elle est bourguignonne, il est bourguignon : est de la Bourgogne, une région en France.
une Bourguignonne, un Bourguignon

le bourguignon : le français régional de Bourgogne.

des bourguignons : de gros morceaux de glace détachés de la banquise et laissant passer les bateaux de pêche.

elle est bourguignote ou bourguignotte, il est bourguignot : est de la Bourgogne.
une Bourguignote ou Bourguignotte, un Bourguignot

une bourguignote ou bourguignotte : un casque utilisé pour la première fois dans les armées des Ducs de Bourgogne.

bouriane

une (sauterelle) bouriane

bourlet

On a lu un bourlet ou bourelet pour un bourrelet.

bourletiellidés

les bourletiellidés : la famille de collemboles symphypléones comprenant le genre pseudobourletiella.

bourlingue

une bourlingue : un congé donné à un ouvrier.

être dans la bourlingue : être dans une situation difficile, précaire.

bourlinguer, bourlingueur

bourlinguer :

  • pour un navire, avancer péniblement, se fatiguer à la manœuvre ;
  • pour une personne, travailler difficilement, sans profit, sans succès ;
  • lutter péniblement, se fatiguer pour un piètre résultat ;
  • voyager beaucoup, mener une vie aventureuse.

un bourlingueur : un bateau qui roule et tangue facilement.

une bourlingueuse, un bourlingueur :

  • celle, celui qui voyage beaucoup, qui aime la vie aventureuse ;
  • celle, celui qui a des difficultés pour vivre ;
  • une patronne, un patron menaçant toujours de congédier l’ouvrier.

Le verbe bourlinguer est peut-être à rattacher à boulingue « voile supérieure voisine de la hune », les deux mots étant d’origine incertaine.

bourlotte

une bourlotte [Belgique] : une petite boule, une excroissance.

bournonite

une bournonite : un sulfure de cuivre, de plomb et d’antimoine naturel, cristallisant dans le système orthorhombique.

Ce nom est dérivé, avec le suffixe -ite, de celui du minéralogiste français J.-L. de Bournone en l’honneur de qui ce minéral fut ainsi désigné en 1805 par le britannique R. Jameson.

bouronner

bouronner [Suisse] :

  • se consumer lentement ;
  • couver sous la cendre.

bourrache

une bourrache :

  • une plante ;
  • un endroit où le voleur transpire beaucoup ;
  • une cour d’assises.

les borraginacées ou borraginées, boraginacées : la famille de plantes ayant la bourrache pour type.
une borraginacée ou borraginée, boraginacée

Le nom (une) bourrache est emprunté au latin médiéval borago, borrago, probablement emprunté à l’arabe abûaraq « père de la sueur », devenu būaráq par altération populaire.

bourrade, bourrader

une bourrade :

  • une poussée brusque et brutale faite à quelqu’un avec la crosse d’un fusil, ou d’une partie du corps ;
  • une poussée donnée comme marque familière d’amitié ;
  • une vive attaque ou riposte au cours d’une conversation.

bourrader : donner des bourrades.

Le nom (une) bourrade est dérivé de bourrer « maltraiter ».

bourrage

un bourrage :

  • l’action de bourrer, de boucher, de remplir ;
  • la matière qui produit ce bourrage ;
  • un incident de fonctionnement qui en résulte ;
  • autres sens : CNRTL.

un bourrage de crâne :

  • une présentation sous un jour faussement favorable d’une situation compromise ;
  • des mensonges, des bobards ;
  • une propagande intensive.

Le nom (un) bourrage est dérivé de bourrer.

bourraponie

une bourraponie : une culture sur bourre de coco.

bourras

A. un bourras :

  • une bure, une toile grise en étoupe de chanvre ;
  • un bourreau (1), une coiffure pyramidale montée sur une couronne de bure.

B. un bourras :

  • une étoffe grossière, une grosse toile ;
  • un chiffon ;
  • un filet ou une grande pièce d’étoffe grossière, servant surtout à divers usages agricoles (drap de vannage, transport du foin, du fourrage, du tilleul, etc.) ;
  • une charge transportée dans un bourras.

On lit aussi une bourrasse.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) bourras est dérivé de bourre.

bourrasque, bourrasquer

une bourrasque :

  • un coup de vent violent, qui survient subitement ;
  • un mouvement de colère explosif ;
  • un accès de mauvaise humeur.

bourrasquer : se livrer ou exposer à des bourrasques, à des emportements brusques.

une bora : un vent de terre du Nord Nord-Est, sec et froid, soufflant avec violence l’hiver sur les côtes de l’Adriatique.

Le nom (une) bourrasque est probablement emprunté à l’italien bur(r)asca, bor(r)asca lui-même étant issu de bora, forme vénitienne et triestine issue du latin boreas « vent du nord ».

bourrasse

une bourrasse (1) : voir bourras (ci-dessus).

une bourrasse (2) : une pièce d’étoffe très épaisse, généralement carrée, de laine ou de coton, dont on enveloppe le bébé au maillot par-dessus les couches.

On lit aussi un bourrasson et un bourrassou.

Ce nom est emprunté à l’occitan, principalement au languedocien où il dérive du sens premier « étoffe grossière » (voir : bourras). Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bourrasser

bourrasser : maltraiter, rudoyer. [Québec]

bourratif

un aliment bourratif, de la nourriture bourrative : qui bourre.

bourre

A. une bourre :

  • un amas de poils provenant de la peau d’animaux à poils ras, grattée avant tannage, utilisé en bourrellerie et pour la fabrication du feutre ;
  • tout amas de laine, déchets textiles, matières souples et compressibles, souvent sous forme de poils ou de brins, qui peut servir à remplir une enveloppe de tissu, une cavité ;
  • autres sens : CNRTL.

B. une bourre :

  • un petit amas de laine ou de fibres textiles inutilisable ;
  • une petite boule de laine ou de fibres textiles sur un vêtement qui bouloche ;
  • les poils d’un animal ; les poils d’une personne ; des cheveux drus et fournis ;
  • des balayures, des ordures ; de la poussière ; un amas de poussière (une pelle à bourre, un ramasse-bourre) ;
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

à pleine bourre : en plein, tout à fait.

de première bourre : de premier ordre, excellent.

se tirer la bourre : rivaliser à fond pour la victoire finale.

être à la bourre : être en retard.

un bourre : un gendarme, un policier.

Le nom (une) bourre vient du bas latin burra « étoffe grossière », voir aussi : bourgeon.

bourré, bourrée

elle est bourrée, il est bourré :

  • est pleine, bien remplie ; est plein, bien rempli ;
  • où l’on s’entasse ;
  • est ivre, est saoul(e).

être bourré de connaissances : être très érudit.

Le remords est un sentiment douloureux de honte et de regret que fait naître la conscience d’avoir mal agi. Ce nom vient du latin mordere, « mordre ». Le remords est donc une morsure, un tourment. C’est pour cette raison que l’on dira d’un individu qu’il est « bourrelé de remords », c’est-à-dire qu’il souffre comme s’il était aux mains du bourreau ou, comme on disait jadis, du tourmenteur, et non qu’il est « bourré de remords », quand bien même, en lui, ces remords seraient fort nombreux. Académie française.

A. une bourrée : un fagot de menues branches ; les menues branches dont on bourre l’intérieur du fagot.

B. une bourrée : une danse ; un air de musique.

Le nom (une) bourrée vient du participe passé de bourrer.

bourreau, bourrelé, bourrèlement, bourreler, bourrelet, bourrelier, bourrellerie

un bourreau (1) :

  • un bourrelet, un amas de bourre ;
  • un bourrelet, un ornement de la coiffure des femmes.

elle est bourrelée, il est bourrelé (1) : est rembourré(e), forme des bourrelets, des renflements.

bourreler (1) : rembourrer.

je bourrèle ou je bourrelle, tu bourrèles ou tu bourrelles, il bourrèle ou il bourrelle, nous bourrelons, vous bourrelez, ils bourrèlent ou ils bourrellent ;
je bourrelais ; je bourrelai ; je bourrèlerai ou bourrellerai ; je bourrèlerais ou bourrellerais ;
j’ai bourrelé ; j’avais bourrelé ; j’eus bourrelé ; j’aurai bourrelé ; j’aurais bourrelé ;
que je bourrèle ou que je bourrelle, que tu bourrèles ou que tu bourrelles, qu’il bourrèle ou qu’il bourrelle, que nous bourrelions, que vous bourreliez, qu’ils bourrèlent ou qu’ils bourrellent ;
que je bourrelasse, qu’il bourrelât, que nous bourrelassions ; que j’aie bourrelé ; que j’eusse bourrelé ;
bourrèle ou bourrelle, bourrelons, bourrelez ; aie bourrelé, ayons bourrelé, ayez bourrelé ;
(en) bourrelant.

un bourrelet : CNRTL.

une bourrelière, un bourrelier : une artisane, un artisan, une ouvrière, un ouvrier qui fabrique, répare, vend les harnais des chevaux et des bêtes de somme, ainsi que certains articles en cuir.

On lit bourretier pour bourrelier.

une bourrellerie : un commerce, un magasin de vente du bourrelier.

la bourrellerie :

  • les techniques en usage dans le métier de bourrelier ;
  • ce métier.

Le nom (un) bourreau (1) est dérivé de bourre.

un bourreau (2) :

  • un exécuteur des arrêts de justice chargé d’appliquer la torture ou d’infliger la peine de mort ;
  • celui qui exerce des violences avec cruauté ;
  • celui qui fatigue, obsède, ennuie son entourage.

On lit parfois une bourrelle.

elle est bourrelée, il est bourrelé (2) : est tourmenté(e), en proie à la torture morale.

être bourrelé d’affaires : être surchargé de travail.

être bourrelé de remords : être tourmenté, harcelé par les remords, les regrets.

Le remords est un sentiment douloureux de honte et de regret que fait naître la conscience d’avoir mal agi. Ce nom vient du latin mordere, « mordre ». Le remords est donc une morsure, un tourment. C’est pour cette raison que l’on dira d’un individu qu’il est « bourrelé de remords », c’est-à-dire qu’il souffre comme s’il était aux mains du bourreau ou, comme on disait jadis, du tourmenteur, et non qu’il est « bourré de remords », quand bien même, en lui, ces remords seraient fort nombreux. Académie française.

Le verbe rare bourreler n’est employé qu’au figuré, pour évoquer des souffrances intérieures. Il signifie « tourmenter, torturer moralement ». En fait, on pourrait dire qu’il a le sens de « torturer tout comme le ferait un bourreau », puisque c’est de ce dernier mot que le verbe est dérivé. Il est à noter que ce verbe n’est usité aujourd’hui qu’au participe passé et principalement dans l’expression être bourrelé de remords.
Le terme bourreau fut d’abord attesté sous la forme bourriau au XIVe siècle. Le verbe bourrer, dont elle est issue, avait à ce moment le sens figuré de « maltraiter ». Bourreler, attesté en 1554, a eu le sens de « torturer » sur les plans tant physique que moral. Au moment où est attestée l’expression être bourrelé de remords, en 1690, seule l’acception morale subsiste. Quant à l’expression être bourré de remords, condamnée par plusieurs grammairiens, elle pourrait ne pas être motivée par une évolution de ce sens du verbe bourrer ni par une confusion paronymique avec bourrelé de remords. Il serait aussi plausible de la rapprocher de l’adjectif bourré, « entièrement plein de », dérivé d’une autre acception du verbe bourrer, « remplir complètement ». Pour illustrer l’extension de sens de cet adjectif, on donne en effet dans les dictionnaires les exemples il est bourré de complexes, d’idées, et on dit fort bien il est bourré de talent, de principes, de préjugés… L’expression être bourré de remords pourrait donc s’inscrire dans la foulée des expressions construites par analogie avec ces exemples.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un bourrèlement :

  • un tourment physique semblable à celui que ferait subir un bourreau ;
  • l’état d’une personne bourrelée de remords)

bourreler (2) : tourmenter comme le ferait un bourreau.

Le nom (un) bourreau (2) est dérivé de bourrer.

bourre-goule, bourre-mou, bourre-pif, bourrer, bourret, bourrette, bourreur

une bourre-goule : du riz au lait à la cannelle. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

du bourre-mou : une parole trompeuse, fallacieuse, souvent utilisée pour passer sous silence le problème ou la question réels.

un bourre-pif :

  • un coup de poing dans le visage ;
  • une bataille à coups de poing.

bourrer quelque chose :

  • remplir complètement de bourre ou de matière souple ;
  • enfoncer la bourre dans une arme à feu que l’on vient de charger et la tasser avec la baguette ;
  • remplir aux limites de la capacité et en tassant la matière qui sert à remplir.

bourrer :

  • pour un chien, forcer l’arrêt sur le gibier ;
  • pour un cheval, foncer, se lancer brusquement en avant contre la volonté de son cavalier ;
  • constituer un arrêt à la manière de la bourre ou d’un objet bourré.

bourrer quelqu’un de nourriture : le faire manger avec excès.

bourrer le crâne à quelqu’un :

  • lui raconter des histoires peu vraisemblables ;
  • présenter une situation compromise sous un jour mensongèrement favorable.

bourrer quelqu’un de coups, bourrer la gueule à quelqu’un : le frapper.

bourrer le mou (à quelqu’un, de quelqu’un) : le tromper, l’abuser.

bourrer un animal, quelqu’un [Belgique] : le chasser, le pousser avec brusquerie

se bourrer de pain, se bourrer de gâteaux : en manger avec gloutonnerie.

se bourrer : se saouler.

se bourrer de coups : s’accabler mutuellement de coups.

elles se sont bourrées, elles sont bourrées.

elles se sont bourré les sacs, elles ont bourré les sacs, elles se les sont bourrés.

un bourret : un vin nouveau.

une bourrette :

  • la soie grossière qui entoure le cocon ;
  • un déchet de soie naturelle qu’on obtient lors de la filature de la schappe ;
  • une étoffe en bourrette de soie.

une bourreuse, un bourreur :

  • celle, celui qui bourre ;
  • celle, celui qui maltraite ;
  • une blagueuse, un blagueur.

un bourreur de crâne ou bourreur de mou :

  • celui qui présente mensongèrement une situation compromise sous un jour favorable ;
  • celui qui trompe l’opinion publique par ses paroles ou écrits.

Le nom (une) bourre vient du bas latin burra « étoffe grossière ».

Les verbes débourrer, ébourrer et embourrer, rembourrer, sont dérivés de bourrer qui est dérivé de bourre.

Le verbe ébouriffer est probablement à rattacher, de même que le provençal esbourrifa, esbourrifla, esburifia « ébouriffé, dérangé, éparpillé » au bas latin burra, en français bourre, en provençal bourro, bouro.

bourriauder

bourriauder : torturer quelqu’un, le malmener.

bourriche, bourrichon

une bourriche :

  • un panier oblong, grossièrement tressé, sans anses ;
  • un sac en filet qu’on immerge pour conserver vivants les poissons ;
  • une tête ;
  • une bourrique, une personne bête, idiote.

une bourriche d’huitres : une cloyère.

un bourrichon : une tête.

monter le bourrichon à quelqu’un : le faire espérer.

se monter le bourrichon : s’illusionner.

se remonter le bourrichon : se remonter le moral.

bourricot

un bourricot :

  • un âne de petite taille ;
  • une personne sotte et bornée.

c’est kif-kif bourricot : c’est absolument la même chose.

bourride

une bourride : un plat de poissons.

Le nom (une) bourride est emprunté au provençal bourride, bourrido, issu de boulido « ce qu’on fait bouillir », de bouli (bouillir).

bourrier, bourrillon

le bourrier :

  • l’ensemble des végétaux spontanés ; les mauvaises herbes ;
  • des balayures, des déchets, des détritus, des ordures.

un bourrier :

  • un déchet trainant par terre ;
  • une chose légère et sans valeur ;
  • une ordure ;
  • un récipient destiné aux ordures ménagères ;
  • une personne qui enlève les ordures ; un éboueur ;
  • un fétu, un grain de poussière.

une caisse à bourrier : une poubelle.

une manne à bourriers

un ramasse-bourrier : une petite pelle à bords relevés et à manche court pour ramasser sur le sol les détritus.

On a lu aussi un bourier.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un bourrillon :

  • un petit amas de bourre qui se forme dans la soie grège ;
  • le plus développé des yeux basilaires situé à l’articulation du sarment et du bois de l’année précédente.

Les noms (un) bourrier et bourrillon sont dérivés de bourre.

bourrin

un bourrin :

  • un mauvais cheval ;
  • celui qui utilise la brutalité, qui manque de délicatesse ;
  • un homme ou une femme facile, porté(e) sur les rapports sexuels.

elle, il est bourrin :

  • est brutal(e), primaire ;
  • recherche les rapports sexuels.

bourrine

une bourrine : une maison rurale caractéristique du marais vendéen.

bourrique, bourriquer, bourriquet, bourriquier

une bourrique :

  • un âne, une ânesse ;
  • une personne têtue, stupide, méchante ,
  • un policier ;
  • un délateur.

faire tourner quelqu’un en bourrique, (faire) tourner quelqu’un à bourrique [Belgique] : l’exaspérer par des taquineries malveillantes et incessantes.

tête de bourrique ! quelle bourrique !

bourriquer :

  • dénoncer quelqu’un aux policiers ;
  • avoir une relation sexuelle.

une bourriquette, un bourriquet :

  • une ânesse, un âne de petite taille ;
  • autres sens : CNRTL.

une bourriquière, un bourriquier : une conductrice, un conducteur d’ânes.

Le nom (une) bourrique est emprunté à l’espagnol borrico « âne », du latin populaire bŭrrīcus, altération, sans doute sous l’influence de bŭrrus « roux » et de bŭrra « bure », du latin būricus « petit cheval ».

bourroir

un bourroir : un instrument servant à bourrer.

Le nom (un) bourroir est dérivé de bourrer.

bourru, bourrument, bourrure

elle est bourrue, il est bourru :

  • est vêtu(e) de bourre ;
  • a l’apparence ou les traits caractéristiques de la bourre
  • brusque et rude ;
  • autres sens : CNRTL.

un vin bourru : un mout en cours de fermentation alcoolique.

bourrument : d’une manière bourrue.

une bourrure :

  • un rembourrage ou une bourre ;
  • un coussin.

Les mots bourru et bourrure sont dérivés de bourre.

bourse, boursette

une bourse (1) :

  • un petit sac que l’on ferme à l’aide d’un cordon, utilisé pour porter sur soi des pièces de monnaie ; ce qui y ressemble ;
  • une somme d’argent disponible ou allouée ;
  • une ressource en argent ;
  • une membrane qui a la forme d’une poche, d’un sac.

une, un gâte-bourse : une voleuse, un voleur.

une capselle bourse-à-pasteur ou bourse de capucin, bourse-à-berger, boursette : une plante.

une bourse lisse : un poisson.

une bourse loulou : un poisson.

une bourse (2) :

  • un lieu aménagé pour suivre les cours ou pour conclure des transactions sur les valeurs mobilières, industrielles, ou sur les biens de consommation ;
  • un lieu où sont évaluées, échangées, vendues, diverses choses ;
  • un marché où se confrontent l’offre et la demande d’une catégorie de biens ou de services. En savoir plus : Dico de l’éco.

une bourse d’objets virtuels : [audiovisuel / jeu vidéo] une revente ou une mise aux enchères par leur propriétaire d’objets virtuels obtenus au cours d’un jeu vidéo. Les objets virtuels peuvent être notamment des accessoires, une vie supplémentaire ou un bonus de temps. En anglais : skin betting, skin gambling. Voir aussi : coffre-surprise. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

une bourse du travail : un lieu où se réunissent les syndicats ouvriers.

une bourse professionnelle ou rencontre interprofessionnelle : [tourisme – économie et gestion d’entreprise] une manifestation permettant un échange d’informations ou des négociations entre professionnels d’un ou de plusieurs secteurs d’activité sur les problèmes les concernant. En anglais : workshop. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (une) bourse vient du bas latin byrsa (bursa) « cuir ».

Les verbes embourser et débourser sont dérivés de bourse. Le verbe rembourser est dérivé d’embourser, d’où dérembourser.

Le nom (une) fonte (2) (= chacun des sacs attachés de chaque côté d’une selle pour y mettre les pistolets) est emprunté, probablement avec influence de fonte (1), à l’italien fonda « bourse, étui à pistolets » et celui-ci au bas latin funda « petite bourse » (en latin classique funda « fronde »).

Le nom (un) marsupial (= un mammifère dont le développement embryonnaire s’achève dans une poche ventrale) est un dérivé savant du latin marsupium « bourse », du grec μ α ρ σ ι ́ π ι ο ν.

On remarque aussi une oschéocèle (= une tumeur ou tuméfaction des bourses).

bourseau

un bourseau :

  • une grosse moulure qui s’étend le long du sommet d’un toit ;
  • un outil de couvreur permettant de façonner le zinc ou le plomb.

Ce nom (bousseau en 1531) est dérivé de bosse (1) avec l’influence de bourse (1) à l’origine de la forme moderne.

boursette

une boursette ou bourrache : une plante.

une boursette :

  • une petite bourse ;
  • une mâche.

boursicaut, boursicot, boursicotage, boursicoter, boursicoteur, boursicotier

un boursicaut ou boursicot :

  • une petite bourse ;
  • une somme économisée peu à peu.

un boursicotage (1) : l’action de faire de petites économies.

boursicoter (1) : se constituer un boursicot, mettre de l’argent de côté.

un boursicotage (2) : l’action de faire de petites opérations de bourse.

boursicoter (1) : spéculer, effectuer de petites opérations en bourse.

une boursicoteuse, un boursicoteur : celle, celui qui spécule pour un faible montant ou en petites quantités.

elle est boursicotière, il est boursicotier : a rapport à la bourse.

une boursicotière, un boursicotier : celle, celui qui joue à la bourse.

boursier

une boursière, un boursier (1) :

  • celle, celui qui fabrique ou qui vend des bourses ;
  • celle, celui qui tient la bourse commune, qui gère l’argent d’une société ou d’une association.

une (élève, étudiante) boursière, un (élève, étudiant) boursier : qui bénéficie d’une bourse d’études.

une boursière, un boursier (2) : celle, celui qui effectue des opérations à la bourse.

elle est boursière, il est boursier : concerne la bourse et ses diverses activités.

boursillement, boursiller

un boursillement : l’action de boursiller.

boursiller :

  • fournir, à plusieurs en se cotisant, une petite somme pour une dépense commune ;
  • tirer continuellement de petites sommes de sa bourse ;
  • vider sa bourse.

bourson

un bourson : un gousset, une petite poche ou une bourse de cuir, attachée au dedans de la ceinture du haut de chausses.

boursoufflage, boursoufflé, boursoufflement, boursouffler, boursoufflure, boursouflage, boursouflé, boursouflement, boursoufler, boursouflure

Les graphies précédant les rectifications de 1990 sont également admises : boursouflage, boursouflé, boursouflement, boursoufler, boursouflure.

un boursoufflage :

  • l’etat de ce qui est boursouflé ;
  • une enflure du style, une pompe excessive.

elle est boursoufflée, il est boursoufflé :

  • pour une personne, une partie du corps, est enflée, grosse et molle ; est enflé, gros et mou ;
  • pour un style, un ton, une parole : est ampoulé(e), grossi(e)

une boursoufflée : une femme grosse et grasse.
un boursoufflé : un homme gros et gras.

un boursoufflement :

  • l’action de boursoufler, le résultat de cette action ;
  • une augmentation de volume d’une substance soumise à l’effet de la chaleur.

boursouffler :

  • rendre enflé, gros et mou par endroits, distendre ;
  • enfler un style, le rendre ampoulé.

se boursouffler :

  • devenir enflé, gros et mou par endroits, se distendre ;
  • augmenter de volume.

une boursoufflure :

  • une distension, un gonflement par places du tissu cellulaire ;
  • une emphase ;
  • un gonflement de soi, une énorme prétention.

L’ancien mot bousouflé formé de bod– exprimant le gonflement et de soufflé est devenu boursouflé par croisement avec bourré « rempli de bourre ».

bousage, bousard, bousat

un bousage : une utilisation de bouse pour améliorer la teinture d’un tissu.

un bousard : une fiente ou des fumées molles du cerf au printemps.

un bousat : une partie d’un pâturage où de la bouse a été déposée.

bousbir

un bousbir [Afrique du Nord] : un quartier réservé.

Ce nom est une altération, en arabe parlé au Maroc, du nom français Prosper qui servait couramment à désigner un souteneur (Prosper youp-là boum, c’est le roi du macadam, une chanson de Vincent Scotto), d’où son emploi pour désigner une maison de tolérance ou le quartier réservé à la prostitution.

bouscarle

une bouscarle de Cetti ou fauvette cetti, bousquerle de Provence [bouscarlido en provençal] : une fauvette, un oiseau.

bouscatier

une bouscatière : une bucheronne.
un bouscatier : un bucheron.

Le nom (un) bouscatier est emprunté au provençal moderne bouscatié, probablement du latin médiéval boscaderius, à rattacher à boscus (bois).

bouscueil

un bouscueil : un mouvement des glaces sous l’action du vent, de la marée ou du courant. [Canada]

bousculade, bousculant, bousculé, bousculement, bousculer, bousculeur

une bousculade :

  • un heurt violent et rapide qui peut blesser, dérégler ;
  • une attaque violente et rapide visant à désorganiser les troupes ennemies ;
  • un heurt violent qui renverse ;
  • un heurt de l’épaule ou d’une autre partie du corps par lequel une personne, souvent involontairement, en pousse une autre ;
  • des remous, plus ou moins violents provoqués par la foule ;
  • une agitation désordonnée causée par le grand nombre et l’affolement ;
  • une hâte, une précipitation.

elle est bousculante, il est bousculant : bouscule, renverse.

elle est bousculée, il est bousculé :

  • est renversé(e) ;
  • est ballotté(e), secoué(e) en tous sens ;
  • est agité(e) parce que trop affairé(e).

un bousculement :

  • une bousculade, l’action de bousculer ;
  • une agitation, un remous.

bousculer :

  • heurter quelqu’un ou quelque chose avec violence et vivacité en le renversant ou non ;
  • heurter violemment de manière à renverser ;
  • renverser en créant le désordre ;
  • écarter des personnes en les poussant ;
  • renverser, détruire afin de rénover des systèmes devenus routiniers ;
  • contraindre une personne à se presser ;
  • déranger quelqu’un dans ses occupations.

une bousculeuse, un bousculeur : une personne qui bouscule, qui malmène.

elle est bousculeuse, il est bousculeur : bouscule, malmène.

Le verbe bousculer est un composé tautologique formé du moyen français bousser « heurter » emprunté au moyen haut allemand bôzen « frapper, heurter » correspondant à l’ancien bas francique bôtan (voir bouter) et de culer « marcher à reculons » dérivé de cul.

bouse, bouser, bouseux, bousier

une bouse : l’excrément des bovins.

bouser :

  • pour un bovin, évacuer de la bouse ;
  • faire l’aire d’une grange avec un mélange de terre et de bouse de vache ;
  • soumettre un tissu à l’opération du bousage.

une bouseuse : une paysanne.
un bouseux : un paysan.

un bousier : le nom de plusieurs espèces de coléoptères scarabéidés qui se nourrissent des excréments des herbivores appelés communément bouse.

les bousiers : les insectes coléoptères scarabéidés ou géotrupidés qui amassent du fumier, des boulettes ou des poires de bouses dans des cellules de galeries souterraines pour nourrir leurs larves.

Voir aussi : bousage, bousard, bousat, bousin.

bousillage, bousiller, bousilleur

un bousillage (1) : un mortier composé de chaume et de terre détrempée.

bousiller (1) : maçonner, construire en bousillage.

une bousilleuse, un bousilleur (1) : une ouvrière, un ouvrier qui construit en pisé.

un bousillage (2) :

  • un ouvrage bâclé, fait trop rapidement et sans soin ;
  • un massacre, une destruction.

bousiller (2) :

  • abimer ;
  • exécuter un travail trop vite et mal ;
  • tuer ;
  • massacrer une chose.

une bousilleuse, un bousilleur (2) : celle, celui qui travaille mal, qui gâche l’ouvrage.

Le verbe bousiller est dérivé de bouse.

bousin, bousineur

un bousin (1) ou bouzin : un mauvais lieu, un cabaret borgne.

faire du bousin : faire du tapage, du vacarme.

une bousineuse : une tapageuse, une faiseuse de bousin.
un bousineur : un tapageur, un faiseur de bousin.

Le nom (un) bousin (1) ou bouzin est emprunté à l’anglais bousing(-ken) « cabaret de bas étage », composé de bousing « action de boire avec excès, ivrognerie » de to bouse « boire à l’excès, s’enivrer », et de ken « lieu de rencontre des brigands et des mendiants ».

un bousin (2) :

  • une tourbe de mauvaise qualité ;
  • la partie tendre que l’on enlève préalablement sur une pierre de taille ;
  • une masse de glace spongieuse et remplie d’herbes, de sable, de terre.

Le nom (un) bousin (2) est dérivé de bouse.

un bousin (3) [Belgique] : un désordre.

bousine

une bousine ou bouzine :

  • un instrument de musique ;
  • une cuisine roulante ;
  • une locomotive ;
  • un camion ;
  • une mitrailleuse ;
  • une motocyclette ;
  • une auto.

Le nom (une) bousine ou bouzine vient du latin bucina « cornet de bouvier, trompette » (voir buccin 1).

bousingot, bousingotisme

un bousingot :

  • un chapeau de marin en cuir bouilli, à bords plats, légèrement relevé ;
  • un jeune romantique au costume négligé ;
  • un anarchiste ;
  • un cabaret mal famé.

un bousingotisme : les doctrines et mœurs des bousingots.

bousserole

une bousserole ou busserole : un arbrisseau.

Le nom (une) bousserole ou busserole est emprunté au provençal moderne bouisserolo, dérivé de bouis (buis).

bousset

un bousset : un récipient portatif en bois ou en terre cuite, de faibles dimensions et contenance, reproduisant la forme d’un tonneau, muni d’une anse, et utilisé en particulier par le vigneron pour transporter commodément sa ration de vin à la vigne.

un garde-bousset : un petit chien que les paysans emmènent avec eux lorsqu’ils vont travailler aux champs, et qui est chargé de la garde des vêtements et du bousset.

Ce nom est emprunté à l’ancien occitan. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

boussingaultia

une boussingaultia : une plante.

Boussingault : un agronome français.

boussole

une boussole :

  • un instrument construit d’après les propriétés que possède l’aiguille aimantée de se diriger vers les pôles magnétiques de la terre ;
  • un instrument de mesures électromagnétiques ;
  • un instrument utilisé pour les relevés topographiques et servant à mesurer l’angle que forme une droite du terrain avec le méridien magnétique ;
  • un objet qui sert à diriger ;
  • un objet dont la valeur sert de référence ;
  • une personne dont le jugement sert de guide.

perdre la boussole : être décontenancé, devenir comme fou parce qu’on ne sait plus comment ni où diriger sa pensée.

être déboussolé : avoir perdu le bon sens, la rectitude de jugement.

déboussoler : désorienter.

Les formes de latin médiéval évoquées plus haut ont donné naissance aux dérivés buxtula, bustula, bussula, qui signifient tous « petite boîte ». En passant du latin à l’italien, ces noms ont évolué en bussolo et bossolo, à l’origine de petits vases de bois, mais aussi en bussola, que nous avons emprunté pour en faire notre « boussole », celle-ci étant ainsi nommée parce que, jadis, cet instrument était placé dans une petite boîte de bois. En savoir plus : Académie française.

boustifaille, boustifailler, boustifailleur

une boustifaille :

  • un repas plantureux ;
  • de la nourriture.

boustifailler : faire bonne chère, manger le plus souvent avec excès.

une boustifailleuse : une grosse mangeuse.
un boustifailleur : un gros mangeur.

Le nom (une) boustifaille est une formation expressive à partir de bouffer « manger gloutonnement ».

boustringue

un boestring ou boustringue [Belgique] : un hareng fumé.

boustrophédon

un boustrophédon : un type d’écriture archaïque utilisé par les orientaux et les Grecs.

Le nom (un) boustrophedon est la transcription du grec β ο υ σ τ ρ ο φ η δ ο ́ ν (de β ο υ ̃ ς « bœuf » et σ τ ρ ο φ α ́ ς, α ́ δ ο ς « qui se meut en tournant ») « en tournant d’une ligne à l’autre, comme les bœufs d’un sillon à un autre » « en écrivant alternativement de gauche à droite, puis de droite à gauche ».

Du grec nous vient aussi le plus rare boustrophédon, composé à l’aide de strephein, « tourner », que l’on retrouve dans strophe, et qui désigne un type d’écriture très ancien dans lequel la main du scribe, qui écrivait alternativement de gauche à droite et de droite à gauche, imitait le mouvement des bœufs, qui changent le sens de leur marche à chaque fois qu’ils arrivent au bout d’un sillon. En savoir plus : Académie française.

bout

un bout :

  • ce qui est à l’extrémité, à la fin ;
  • en savoir plus : CNRTL

à bout de : à la fin d’une chose, d’une opération, d’un processus.

un bout de quelque chose : un fragment, une partie.

un bout de chou ou bout’chou : une, un enfant.

manger un bout : manger un morceau.

On utilise parfois l’adverbe complexe en bout de ligne (ou au bout de la ligne) pour au bout du compte. Cet adverbe est considéré comme une impropriété. (Certains y voient même un calque de l’anglais at the end of the line.) Des variantes de l’expression sont elles aussi jugées impropres, soit en bout de piste, en bout de course, en bout de route. On remplacera avantageusement toutes ces impropriétés par des formules telles que finalement, au bout du compte, en fin de compte, tout compte fait, tout bien considéré, somme toute, après tout, en définitive. En savoir plus : Office québécois de la langue française

un jusqu’au boutisme :

  • l’attitude, le comportement du jusqu’au−boutiste ;
  • un extrémisme.

elle, il est jusqu’au boutiste :

  • est partisane ou partisan d’une action menée jusqu’à la conclusion extrême ;
  • va jusqu’au bout de ses idées, de ses engagements.

une, un jusqu’au boutiste [autres orthographes : CNRTL].

Le nom (un) bout est dérivé de bouter « frapper » « pousser ». Voir aussi ébouter, un embout, embouter, emboutir, un emboutissage, un emboutisseur, une emboutisseuse, emboutissoir et les dérivés ci-dessous.

boutade

une boutade :

  • une saillie d’esprit originale, imprévue et souvent proche de la contre-vérité ;
  • un trait de mauvaise humeur, un caprice ;
  • une petite pièce de vers dans le genre de la satire ;
  • un petit ballet impromptu.

Le nom (une) boutade est soit dérivé de bouter soit emprunté au provençal boutado « caprice, bouderie ».

boutage

un boutage :

  • l’endroit où se tient le marinier pour diriger et faire flotter un train de bois ;
  • l’action de placer les épingles dans les trous du papier pour les ranger.

voir : bouter.

boutanche

une boutanche : en argot, une bouteille.

Ce nom est une altération de bouteille par la substitution du suffixe argotique -anche d’origine italienne et répandu en franco-provençal.

boutargue

une boutargue ou botargue, poutargue : une préparation culinaire provençale

L’italien bottarga et le provençal boutargo, poutargo sont empruntés à l’arabe butāriḫ .

boutasse

une boutasse :

  • une pièce d’eau ;
  • une cuve pour les eaux pluviales.

Le terme franco-provençal boutasse est dérivé du franco-provençal butta « cuve ».

bout blanc

un bout blanc :

  • une extrémité blanche ;
  • l’extrémité de la tige de canne à sucre portant des feuilles, coupée à la récolte.

bout collant

un bout collant ou une extrémité cohésive : une séquence d’ADN à l’extrémité d’un brin d’ADN double brin, complémentaire de celle d’un ADN simple brin. Leur appariement permet de donner un ADN circulaire.

bout de la langue

avoir un mot, un nom sur le bout de la langue : être sur le point de s’en souvenir, de l’avoir naturellement à l’esprit.

bout des doigts

savoir quelque chose sur le bout des doigts : le savoir par cœur.

bout du nez, bout-du-nez

mener quelqu’un par le bout du nez : lui faire exécuter tous ses caprices.

le bout-du-nez ou la pointe du nez : pour un cheval, la région placée en avant du chanfrein.

boute

une boute :

  • un fut servant au transport du vin ou de l’eau douce à bord d’un bâtiment ;
  • un baril à tabac ;
  • une boite où l’on place les cartes rangées par jeux.

Le nom (une) boute est emprunté au provençal moderne bouto « tonneau », en ancien provençal bota « barrique », du bas latin buttis (bouteille) ; voir aussi botte (4) « tonneau ».

bouté, boutée, boute-en-train

elle est boutée, il est bouté : est repoussé(e), chassé(e).

un vin bouté : poussé au gras, épaissi.

un cheval bouté : qui a les jambes poussées bien droites depuis le genou jusqu’à la couronne.

une boutée :

  • un choc, une attaque ;
  • un ouvrage en maçonnerie qui soutient la poussée d’une voûte ou d’une terrasse ;
  • une culée d’un pont.

un boute-en-train :

  • un mâle placé au voisinage des femelles à l’effet de les mettre en chaleur et de les disposer à l’accouplement ;
  • un petit oiseau que l’on place avec d’autres pour les inciter, pour leur apprendre à chanter ;
  • celui qui anime, qui suscite de la gaieté, de la bonne humeur.

voir : bouter.

boutefas

un boutefas : une grosse saucisse assez grasse. [Suisse]

L’origine de ce nom est obscure.

boutefeu

un boutefeu :

  • une baguette qui servait à mettre le feu à la charge du canon ;
  • un dispositif servant à allumer le feu ; un incendiaire ;
  • celui qui suscite, qui exacerbe les querelles ou les passions.

des boutefeux

Le nom (un) boutefeu est composé de boute (bouter) et de feu.

boute-hors

un boute-hors ou bout-dehors, boute-dehors :

  • un jeu où il s’agissait d’expulser un joueur de la partie, afin de prendre sa place ;
  • des pièces de bois que l’on ajoute à chaque bout de vergue du grand mât et du mât de misaine.

Le nom (un) boute-hors est composé de boute (bouter) et de hors (dehors).

bouteille, bouteillée, bouteiller, bouteillerie

une bouteille :

  • un récipient pour un liquide destiné à la consommation ; son contenu ;
  • autres sens : CNRTL ;
  • [Belgique] une potion ou une lotion.

C’est la bouteille à l’encre. C’est très obscur.

mettre quelqu’un en bouteille, tirer quelqu’un en bouteille, tourner quelqu’un en bouteille [Belgique] le plaisanter, se jouer de lui, le mettre en boite.

un ouvre-bouteille : un décapsuleur, un instrument destiné à ouvrir les bouteilles capsulées.

une bouteillée : le contenu d’une bouteille.

bouteiller : pour le verre, se remplir de bulles d’air, se goder en cours de fabrication.

A. un bouteiller ou boutillier : un grand officier de la Couronne chargé de l’intendance du vin.

B. un bouteiller [Suisse] :

  • un casier, un porte-bouteilles, un cellier ou une cave, pour le vin de qualité ;
  • ces bouteilles.

A. une bouteillerie :

  • la charge de bouteiller ;
  • un lieu où l’on conserve le vin en bouteille.

B. une bouteillerie :

  • une fabrique de bouteilles ;
  • la fabrication et la commercialisation des bouteilles)

désembouteiller : désencombrer une voie routière, fluidifier la circulation.

un embouteillage :

  • un encombrement de véhicules ;
  • un blocage de navires dans une rade ;
  • une mise en bouteilles.

embouteiller :

  • bloquer une voie de communication par un encombrement ;
  • mettre en bouteilles.

Le nom (une) bouteille est emprunté au bas latin buticula, diminutif du bas latin bŭttis « sorte de vase (contenant des liquides ou des éléments solides) », lui-même sans doute emprunté au grec β ο υ ̃ τ τ ι ς « récipient en forme de cône tronqué ».

bouteillon

un bouteillon ou bouthéon :

  • une marmite dont le couvercle peut servir d’assiette ;
  • une fausse nouvelle, un racontar.

un bouteillon : [nucléaire / combustible] un conteneur de quelques litres, en matière plastique ou en métal, utilisé pour le conditionnement et la manutention de matières radioactives peu irradiantes. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.

Bouthéon : un intendant militaire, l’inventeur de cet ustensile.

bouter

Le verbe bouter a beaucoup de significations et de dérivés.

  • mettre, placer.
  • soutenir une poussée (un arcboutement, un arcbouttant, arcbouter, s’arcbouter).
  • nettoyer des cuirs avec un boutoir.
  • placer des aiguilles par rangs égaux sur le papier.
  • bouter l’ennemi : le pousser hors du pays, le chasser.
  • bouter à terre : détruire, renverser.
  • bouter à l’eau, au large : se pousser vers le large.
  • bouter une bête : la lancer à la poursuite d’un gibier.
  • bouter le feu : mettre le feu.

Le verbe bouter vient de l’ancien bas francique bōtan « pousser, frapper ».

Les verbes débouter et rebouter sont dérivés de bouter.

bouterolle, bouteroller

une bouterolle :

  • une garniture métallique que les fourbisseurs fixent au bout d’un fourreau d’épée pour empêcher la pointe de le percer ;
  • un outil qui sert à arrondir l’extrémité martelée d’un rivet ;
  • un poinçon ;
  • une garniture de serrure.

bouteroller :

  • faire des bouterolles ;
  • travailler avec la bouterolle.

bouteroue

un bouteroue :

  • un dispositif protégeant une construction en repoussant les roues des voitures :
  • un parement de fer ou une borne.

boute-selle

un boute-selle :

  • un signal donné avec la trompette pour avertir les cavaliers de placer la selle et de monter à cheval ;
  • le signal d’un départ.

bouteur

A. une bouteuse, un bouteur : une ouvrière, un ouvrier qui boute les épingles en les rangeant sur le papier.

B. un bouteur : un bulldozer, un engin de terrassement.

un bouteur à pneus, un bouteur biais.

Ce nom est dérivé de bouter, avec le suffixe -eur.

bouteux

un bouteux : une sorte de grande truble que l’on pousse devant soi à la pêche.

boutiller

un bouteiller (A) ou boutillier : un grand officier de la Couronne chargé de l’intendance du vin.

boutique, boutiquer, boutiquier

une boutique :

  • un local commercial de dimension modeste ;
  • autres sens : CNRTL

En Belgique, on entendait parfois un boutique, sous l’influence du dialecte.

une boutique de station-service : [économie et gestion d’entreprise] En anglais : convenience store. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

une boutique éphémère : [économie et gestion d’entreprise] un magasin conçu pour une durée de vie de quelques jours, semaines ou mois, en vue de faire connaître une marque ou un produit. En anglais : guerilla store ; pop-up retail ; pop-up store. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

une boutique hébergée ou un espace-boutique : [économie et gestion d’entreprise – habillement et mode] un espace de vente qui, dans un magasin, est réservé à un autre magasin. En anglais : shop-in-shop. Voir aussi : emplacement promotionnel. Journal officiel de la République française du 25 janvier 2023.

une boutique hors taxes : [économie et gestion d’entreprise – économie générale / fiscalité] une boutique où sont proposées à la vente des marchandises qui ne sont pas soumises au paiement de taxes. En anglais : duty-free shop. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une boutique-concept : [habillement et mode – économie et gestion d’entreprise] une boutique présentant une sélection, limitée et fréquemment renouvelée, de créations dans les domaines les plus variés, notamment ceux de la mode, des accessoires de mode et de l’art de vivre. En anglais : concept store. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

une boutique témoin ou boutique-témoin ou magasin-témoin : un point de vente ouverte par les autorités pour vendre à prix réduit certains produits de première nécessité aux personnes indigentes. [Bénin, Burkina, Mauritanie]

boutiquer : faire, fabriquer, préparer en cachette et souvent à contrecœur.

se boutiquer : se fabriquer.

une boutiquière, un boutiquier :

  • celle, celui qui tient une boutique ;
  • celle, celui qui n’a d’autres soucis que le gain et les petits profits sans risques.

elle est boutiquière, il est boutiquier : fait preuve d’esprit étroitement mercantile.

Le nom (une) boutique est emprunté au grec α ̓ π ο θ η ́ κ η « magasin, dépôt », vraisemblablement par l’intermédiaire de l’ancien provençal botiga / botica.

Pour les équivalents français des expressions anglaises avec shop, voir : France Terme.

boutis, boutisse

A. un boutis (1) :

  • l’endroit où un sanglier fouille avec son boutoir (1) pour chercher les racines ;
  • les traces de cette fouille.

B. un boutis (2) :

  • un travail à l’aiguille pour assembler deux étoffes en y brodant des motifs en relief ;
  • un couvre-lit, une tenture, réalisé de cette façon. [boutis se prononce de deux façons.]

une (pierre ou brique) boutisse : une pierre taillée ou une brique mise en œuvre en sorte que sa plus grande dimension se trouve placée dans le sens de l’épaisseur du mur.

Le nom (un) boutis est dérivé de bouter.

boutoir

A. un boutoir (1) : l’extrémité de la tête du sanglier, du cochon, de la taupe, etc.

un coup de boutoir : un coup violent, une attaque brusque et répétée, une parole rude et blessante.

B. un boutoir (2) : un outil servant au maréchal-ferrant pour polir une corne, au corroyeur pour bouter les cuirs, au sabotier pour creuser les sabots.

Le nom (un) boutoir est dérivé de bouter.

bouton

un bouton :

  • un bourgeon peu avancé, un petit corps arrondi ou ovoïde poussant sur les arbres, les arbustes et les plantes et donnant naissance aux branches, aux feuilles, aux fleurs et aux fruits ;
  • une petite saillie arrondie habituellement de couleur rougeâtre apparaissant à la surface de la peau ;
  • une petite pièce servant à la fermeture d’un vêtement ou à son ornementation ;
  • autres sens : CNRTL.

un bouton-d’argent, un bouton d’or, un bouton noir, un bouton violet : des plantes.

un bouton d’Oc, un bouton de culotte : des fromages.

un bouton d’or : un oiseau.

un bouton d’Orient, des boutons canadiens, des boutons d’herbe : des maladies.

un bouton de Mescal ou un peyotl : un cactus.

un bouton de soldat [Belgique] : un capitule de bardane.

un bouton embryonnaire ou un embryoblaste : [biologie / biologie cellulaire – biologie du développement] une masse cellulaire adhérant à la paroi interne du blastocyste des mammifères quelques jours après la fécondation, à partir de laquelle se forme l’organisme. Les cellules souches embryonnaires sont dérivées du bouton embryonnaire. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « masse cellulaire interne (MCI) ». En anglais : embryoblast ; inner cell mass ; ICM. Voir aussi : cellule souche embryonnaire. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

Le nom (un) bouton est dérivé de bouter.

boutonnage, boutonnant, boutonné, boutonnement, boutonner, boutonnier, boutonnière,

un boutonnage : l’action ou la manière de boutonner un vêtement.

elle est boutonnante, il est boutonnant :

  • se couvre de boutons ;
  • est muni(e) de boutons, se ferme à l’aide de boutons.

elle est boutonnée, il est boutonné :

  • porte des boutons ; a des boutons ;
  • est muni(e) de boutons et donc se ferme au moyen de boutons ;
  • dont le vêtement est fermé à l’aide des boutons dont il est muni ;
  • ne livre pas ses pensées, n’extériorise pas ses sentiments.

un fleuret boutonné : dont l’extrémité est garnie d’un bouton.

un boutonnement : une apparition de boutons.

boutonner :

  • se couvrir de boutons ;
  • être couvert de boutons ;
  • attacher, fermer un vêtement avec les boutons dont il est muni ;
  • cacher, dissimuler un sentiment, un état d’âme, etc.

boutonner un adversaire : le toucher avec le bouton dont est muni un fleuret.

se boutonner :

  • pouvoir être fermé à l’aide de boutons ;
  • fermer son vêtement à l’aide de boutons.

elles se sont boutonnées, elles sont boutonnées.

elles se sont boutonné les habits, elles ont boutonné les habits, elles se les sont boutonnés.

une boutonnerie :

  • une fabrique de boutons ;
  • la marchandise du boutonnier.

elle est boutonneuse, il est boutonneux :

  • dont le corps et en particulier le visage, est couvert de boutons ;
  • s’accompagne de boutons, provoque l’apparition de boutons sur le corps.

une boutonnière, un boutonnier : celle, celui qui fabrique ou qui vend des boutons d’habillement.

elle est boutonnière, il est boutonnier : apporte ou provoque des boutons sur le corps.

une boutonnière :

  • une petite fente faite dans un vêtement pour y passer un bouton ;
  • une petite incision chirurgicale ;
  • une dépression géologique.

Les verbes déboutonner et reboutonner sont dérivés de boutonner.

bouton-poussoir

un bouton-poussoir : un commutateur électrique.

bouton-pression

un bouton-pression ou une pression : un bouton en deux parties qui s’engagent l’une dans l’autre, la partie engagée étant maintenue par un petit ressort.

boutre

un boutre : un petit voilier arabe, élevé à l’arrière, fin de l’avant, utilisé surtout en mer Rouge pour le cabotage ou la pêche des perles.

Le nom (un) boutre est probablement emprunté à l’arabe būt « sorte de bateau à voile », lui-même emprunté à l’anglais boat « bateau ».

bout-rimé

un bout-rimé, des bouts-rimés :

  • des bouts de vers en forme de rimes données d’avance à un auteur pour composer des vers sur un sujet imposé ou non ;
  • une pièce de vers composée sur des rimes ;
  • une pièce de vers dans laquelle les rimes seules ont une valeur.

bouturage, bouture, bouturer

un bouturage : une multiplication de végétaux par boutures.

une bouture :

  • une partie d’un végétal, une branche, une tige ou une feuille, que l’on plante en terre pour lui faire prendre racine ;
  • un drageon qui pousse au pied d’un arbre.

bouturer :

  • propager, reproduire par boutures ;
  • drageonner.

un microbouturage (à partir de fragments de plantes).

Le nom (une) bouture est dérivé de bouter.

bouvard

1. un bouvard : un gros marteau utilisé pour frapper les monnaies avant l’invention du balancier.

2. un bouvard : un bouvillon, un jeune bœuf ou jeune taureau.

bouvardia

un bouvardia : un genre de plantes ligneuses ou herbacées ou d’arbustes, originaires d’Amérique, de la famille des rubiacées.

Ce nom du latin botanique est formé sur celui du surintendant des Jardins royaux et médecin de Louis XIII Charles Bouvard, avec la finale latine –ia (voir : -ie).

bouvement, bouvet, bouveté, bouveter, bouveteuse

un bouvement :

  • un rabot servant à faire des moulures sinueuses ;
  • cette moulure.

un bouvet : un rabot servant à creuser des rainures ou à faire des languettes sur les planches, ou les panneaux de bois à assembler.

elle est bouvetée, il est bouveté : est assemblé(e) avec rainure et languette.

bouveter : travailler une pièce de bois avec un bouvet.

je bouvète ou bouvette, tu bouvètes ou bouvettes, il bouvète ou bouvette, nous bouvetons, vous bouvetez, ils bouvètent ou bouvettent ;
je bouvetais ; je bouvetai ; je bouvèterai ou bouvetterai ; je bouvèterais ou bouvetterais ;
j’ai bouveté ; j’avais bouveté ; j’eus bouveté ; j’aurai bouveté ; j’aurais bouveté ;
que je bouvète ou bouvette, que tu bouvètes ou bouvettes, qu’il bouvète ou bouvette, que nous bouvetions, que vous bouvetiez, qu’ils bouvètent ou bouvettent ;
que je bouvetasse, qu’il bouvetât, que nous bouvetassions ; que j’aie bouveté ; que j’eusse bouveté ;
bouvète ou bouvette, bouvetons, bouvetez ; aie bouveté, ayons bouveté, ayez bouveté ;
(en) bouvetant.

une bouveteuse : une machine à bois.

Ces mots sont dérivés de bœuf.

bouverie, bouvier, bouviérade

une bouverie : une étable à bœufs.

A. une bouvière, un bouvier :

  • celle, celui qui s’occupe des bœufs, les garde, conduit leur attelage ;
  • une personne rustre, maladroite.

une bouviérade : un repas léger que prennent les bouviers entre eux.

B. un bouvier :

  • un oiseau ;
  • un chien.

un boiron ou bouaron : un jeune garçon chargé d’aiguillonner les bœufs pendant le labour.

Le nom (un) bouvier est plutôt issu du bas latin bo(v)arius « marchand de bœufs ».

bouvière

une bouvière : un poisson.

bouvillon

un bouvillon : un jeune bœuf.

bouvine

la bouvine :

  • le milieu de l’élevage des taureaux de Camargue ;
  • les jeux et fêtes auxquels ces animaux participent.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bouvreuil

un bouvreuil : un passereau, un oiseau.

Le nom (un) bouvreuil est probablement une contraction de bouvereuil, dérivé de bœuf.

bouvril

un bouvril : l’enclos des bœufs dans un abattoir.

bouzigue

une bouzigue : une lande recouverte d’une végétation ligneuse basse de peu de valeur.

On a lu aussi : bousigue, bovygue, bouyge.

Ce nom est issu du type prélatin bodica dont la finale –ica laisse supposer une origine celtique, pouvant être rattaché au radical celtique baud– « gagner, conquérir » (radical indo-européen bhoudhi– « victoire ») le terme désignant souvent des terres de défrichage.

bouzin

un bouzin : voir bousin (1) ci-dessus.

bouzine

une bouzine : voir bousine (ci-dessus).

bouzouki

un bouzouki ou buzuki : un instrument de musique.

bouzy

un bouzy : un vin produit dans la commune de Bouzy en Champagne.

Bovary, bovaryque, bovarysme, bovaryste

Mme Bovary : l’héroïne de cette œuvre de Gustave Flaubert.

elle, il est bovaryque : est propre au bovarysme.

un bovarysme ou bovarisme : CNRTL.

bovaryser : avoir le comportement de l’héroïne de l’œuvre de Gustave Flaubert.

elle, il est bovaryste : est propre au bovarysme.

une, un bovaryste : une défenseure, un défenseur de Madame Bovary.

bove, bovette

une bove : une excavation, une grotte, une galerie creusée le plus souvent dans le sous-sol calcaire.

une bovette ou bowette : une galerie de mine au rocher.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Bovicola

Bovicola : un genre de poux broyeurs.

bovidé, bovin, boviné

les bovidés : une famille de mammifères ruminants.
un bovidé

elle est bovine, il est bovin :

  • est du bœuf, est propre au bœuf ;
  • rappelle le bœuf, par son aspect extérieur, ses particularités, son comportement.

un bovin : un animal appartenant à l’espèce qu’engendre le taureau domestique.

les bovinés : une sous-famille de mammifères bovidés.

Le mot bovin est emprunté au bas latin bovinus « de bœuf ».

bowal

un bowal : un plateau ou une cuirasse latéritique, inondable au cours de la saison des pluies.
des bowé

bowette

une bowette : voir : bove, bovette (ci-dessus).

bowling

un bowling :

  • un jeu de quilles avec enregistrement automatique du nombre des points obtenus ;
  • un lieu où se pratique ce jeu.

Le mot bowling est anglo-américain. L’anglais bowling attesté depuis 1535 au sens général de « jeu de boules » vient de to bowl « lancer (la boule) » lui-même dénominatif de bowl.

bowser

[en anglais : bowser ; fuelling vehicle] un avitailleur

bowsprit

[en anglais : bowsprit] une liaison (de type) beaupré : dans le cyclohexane, ou dans les autres cycles saturés à six chainons se trouvant en conformation en bateau, une liaison exocyclique issue de l’un des deux atomes situés hors du plan renfermant les quatre autres et qui est sensiblement parallèle à ce plan.

bow-string

un bow-string : un pont.

bow-window

un bow-window : un oriel, une fenêtre en saillie sur une façade.

Le mot anglais bow-window « fenêtre en rotonde » est composé de bow « arc, cintre » et de window « fenêtre ».

box

1. un box :

  • une stalle où un cheval est logé sans être attaché ;
  • un compartiment dans un garage ou un emplacement particulier où l’on gare un véhicule ;
  • une loge dans laquelle prennent place les accusés d’un procès ;
  • une partie d’une salle cloisonnée.

des box

On lit parfois le pluriel anglais « boxes ».

Le mot anglais box signifie « boite ». Pour les équivalents français, voir : France Terme.

2. un box ou box-calf : un cuir obtenu à partir de peaux de veau tannées au chrome et utilisé dans la confection d’empeignes et de tiges de chaussures.

boxe, boxer, boxeur

la boxe : un sport de combat.

la boxe dans le vide : [sports de combat] En anglais : shadow boxing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

boxer :

  • pratiquer la boxe, livrer un combat de boxe ;
  • frapper à coups de poing.

un boxer : un chien.

un boxer-short ou boxer : un short ressemblant à celui des boxeurs.

une boxeuse, un boxeur : une sportive, un sportif qui pratique la boxe.

le kickboxing : un sport de combat qui se pratique avec les poings et les pieds.

Le nom (une) boxe est emprunté à l’anglais box « coup ».

Le verbe boxer est une adaptation de l’anglais to box « battre ».

Le nom de chien (un) boxer vient du mot allemand Boxer « boxeur ».

Le nom (un) boxer-short est composé de short et de l’anglais boxer (voir : boxeur) ou est formé sur le modèle du composé anglais boxer shorts.

Le nom (un) boxeur est une adaptation (par le suffixe homophone -eur) de l’anglais boxer attesté depuis 1742 et dérivé du verbe to box.

boxing-day

L’expression anglaise Boxing Day désigne le 26 décembre, lendemain de Noël. Elle viendrait vraisemblablement de l’usage britannique selon lequel, à l’occasion de cette journée, on avait coutume de remettre des Christmas boxes, littéralement boîtes de Noël, aux domestiques ainsi qu’aux facteurs et à d’autres employés des services publics. Ce jour est férié depuis 1871 dans de nombreux pays anglo-saxons. Aux États-Unis et au Canada, y compris au Québec, cette journée est maintenant surtout associée à des soldes jugés avantageux qui sont offerts en magasin.
Bien que l’emprunt intégral Boxing Day soit en usage dans le français du commerce depuis un certain temps, il reste critiqué dans la plupart des ouvrages de référence, et son emploi demeure déconseillé. Des équivalents – soldes de l’Après-Noël, soldes d’après Noël et soldes du lendemain de Noël – ont été proposés il y a quelques années pour le remplacer. En savoir plus : Office québécois de la lanue française.

box-office

un box-office :

  • une échelle de succès établie en fonction des recettes d’un spectacle ;
  • le système d’évaluation dans son ensemble, et ses résultats ;
  • la cote du succès d’un livre, évaluée au nombre d’exemplaires vendus ;
  • une cote de popularité ou de succès.

Ce nom est emprunté à l’anglais box-office composé de box au sens de « loge de théâtre » et de office « bureau » désignait à l’origine le bureau de réservation des loges et plus généralement le guichet de vente des billets d’entrée d’où son emploi pour désigner la cote de succès d’un spectacle ou d’un artiste par le montant des ventes de billets.

boxon

un boxon ou bocard (2), boccard, bocson : une maison de prostitution, un lupanar.

un boxon : un désordre, un fouillis, une pagaille.

Le nom (un) boxon vient de l’anglais populaire boxon « cabinet particulier de taverne » dérivé de box « salon particulier, dans un café ».

boy

un boy :

  • un jeune garçon anglais ;
  • un domestique de couleur ;
  • un serviteur ;
  • un soldat américain ;
  • un danseur faisant partie d’une troupe, d’un ensemble, dans les spectacles de music-hall.

des boys

un cow-boy : un gardien de troupeaux.

Le mot anglais boy signifie « garçon » « domestique, esclave ».

En anglais, avant de désigner un garçon, boy a désigné un jeune esclave, puis un valet. Ce glissement de sens, de l’esclave à l’enfant, ne doit pas nous étonner puisque le français garçon remonte à l’ancien bas-francique wrakkjo, « vagabond », puis « fugitif, banni », et que les noms grec et latin pais et puer servent à nommer aussi bien un petit enfant qu’un jeune esclave. En savoir plus : Académie française.

boyard

un boyard ou boïar, boïard,… : un ancien seigneur, un gros propriétaire terrien des pays slaves, en particulier de Russie, et, des provinces danubiennes d’Europe centrale.

Le nom (un) boyard ou boïar est emprunté au russe boiarin « seigneur ».

boyau, boyauder, boyauderie, boyaudier, se boyauter

un boyau :

  • un intestin ;
  • un passage étroit ;
  • un pneumatique ;
  • en savoir plus : CNRTL.

des boyaux

un boyau d’arrosage ou tuyau d’arrosage : un conduit tubulaire souple de petit diamètre et de longueur variable, servant à amener l’eau prise à un réservoir ou à une canalisation jusqu’à une lance d’arrosage ou à tout autre outil d’arrosage. Le boyau d’arrosage sert notamment au jardinage, aux travaux de nettoyage et aux travaux d’entretien paysager. Certains ouvrages déconseillent l’emploi du terme boyau d’arrosage en raison du fait qu’il est vieilli dans le reste de la francophonie. Cependant, ce terme est toujours prédominant dans l’usage au Québec (et ailleurs au Canada francophone), où il est généralement senti comme relevant du style soigné. On constate d’ailleurs que le terme boyau au sens de « conduit ou tuyau souple » est d’usage courant au Québec. Cette acception est toujours consignée dans plusieurs dictionnaires français européens. En savoir plus : Office québécois de la langue française

un canon boyaudé : portant de multiples et fines rayures au pas très allongé.

boyauder : étriper.

une boyauderie : l’industrie et le lieu de transformation des boyaux de certains animaux.

une boyaudière, un boyaudier : une ouvrière, un ouvrier spécialisé(e) dans la préparation des boyaux destinés à diverses industries.

se boyauter : se tordre de rire.

Le nom (un) boyau vient du latin botellus « petite saucisse » puis « boyau », diminutif de botulus.

Le verbe ébouler (= faire tomber, tomber par morceaux), s’ébouler (= s’effondrer) est dérivé de l’ancien français bo(i)el « boyau ». D’où : un éboulement, un éboulis.

boycott, boycottage, boycotter, boycotteur

un boycott ou boycottage : une interdiction, un blocus concernant des personnes ou des relations commerciales.

boycotter :

  • interdire, par une mise en quarantaine collective, à un individu ou à une collectivité l’exercice de ses activités professionnelles, de ses échanges économiques ;
  • refuser de participer à l’accueil de quelqu’un ;
  • refuser collectivement d’acheter et/ou de vendre un produit, d’en faire usage ;
  • refuser collectivement de participer à une action publique pour l’empêcher de réussir.

une boycotteuse, un boycotteur : celle, celui qui participe à un boycott.

Charles C. Boycott, un riche propriétaire irlandais.

boy-friend

un boy-friend : un petit ami, un flirt.

Ce nom est emprunté à l’anglais boy-friend composé de friend « ami » et boy « garçon », attesté depuis 1909 au sens de « petit ami, flirt ».

boy-scout

un boy-scout :

  • un scout, un membre d’un mouvement de scoutisme ;
  • un idéaliste naïf.

On a lu boy-scoutesque pour ce qui caractérise les boys-scouts.

Ce nom est emprunté à l’anglais boy-scout littéralement « jeune garçon éclaireur » attesté depuis 1908.

bozendo

le bozendo : un art martial.

bozkachi

le bozkachi : un sport en Asie centrale (les cavaliers essaient de s’emparer d’une peau de chèvre et de la poser dans un cercle blanc tracé au sol).

bozo

Québec.

un bozo :

  • un individu simple d’esprit, niais, sot, peu dégourdi, peu déluré ;
  • un individu qui a l’air fou ; un drôle d’individu.

faire le bozo : agir, se comporter en idiot, en imbécile.

être bozo, avoir l’air bozo.

les Bozos : le nom d’un groupe de chansonniers, populaire dans les années 1960.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.