ED – EL

édacité

une édacité : une force qui consume et détruit peu à peu.

Le nom (une) édacité est emprunté au latin classique edacitas, edacitatis « appétit dévorant, voracité ».

édam

un édam : un fromage de Hollande, originaire de la ville néerlandaise d’Édam.

édaphique, édaphoclimax, édaphologie, édaphon, édaphosaure

des facteurs édaphiques : liés au sol et influençant fortement la répartition des êtres vivants.

un édaphoclimax : un état climacique déterminé non pas par les conditions climatiques locales mais par la nature géologique du sol. Sur de tels milieux, la végétation ne correspond pas à celle qui prévaut sous le climat considéré mais est constituée par un nombre plus réduit d’espèces tolérantes à ces métaux.

l’édaphologie : la science qui étudie les sols en particulier en rapport avec leur usage agricole.

un édaphon : l’ensemble de la flore microbienne et de la faune vivant dans l’eau interstitielle des sols.

Édaphique est un adjectif signifiant « qui concerne les sols ». Ce mot est un terme assez rare, généralement remplacé par pédologique qui, lui, figure dans notre Dictionnaire (la pédologie est l’étude de la morphologie des sols, de leur formation et de leur évolution, en fonction de leurs caractéristiques physiques, chimiques et biologiques). Édaphique est un dérivé savant du grec edaphos, signifiant « sol, terre », qui a aussi servi à former le nom édaphosaure, petit dinosaure herbivore. Courrier des internautes de l’Académie française.

Le mot édaphique est dérivé du radical du grec ε ́ δ α φ ο ς « sol ».

édéage

un édéage [ædeagus] : le pénis de l’insecte.

edelweiss, édelweiss

un edelweiss ou édelweiss : une plante alpine.

Ce nom est emprunté à l’allemand Edelweiss.

éden, édenique, édéniquement, édénisation, édéniser, édénisme

l’Éden ou le jardin d’Éden : un paradis terrestre, dépeint dans la Bible comme la demeure du premier couple humain.

un éden : un lieu de délices, orné surtout par la nature, où l’on vit dans l’innocence et la simplicité primitives.

elle, il est édénique :

  • se rapporte à l’Éden, au Paradis terrestre ;
  • est digne de l’Éden, rappelle l’Éden par son abondance, son innocence, son caractère enchanteur, sa simplicité.

édéniquement : d’une manière édénique.

une édénisation : l’action d’édéniser, de s’édéniser.

édéniser : transformer en un lieu de bonheur et de vertu, semblable à l’Éden.

un édénisme : l’état de bonheur qui, selon certains systèmes sociologiques, aurait constitué la première des huit périodes dont se compose l’histoire complète de l’humanité, et qui aurait précédé l’état sauvage proprement dit.

Le nom (un) éden est emprunté à l’hébreu biblique ēden, nom du lieu du paradis terrestre (le jardin d’Éden), presque toujours traduit à tort par τ ρ υ φ η ́ « mollesse, douceur, délicatesse » dans la version des Septante et voluptas « volupté, délices » ou deliciae « délices » dans la Vulgate en raison d’une confusion avec le nom commun hébreu adānim « délices », pluriel de ēden.

édenté, édentement, édenter

elle est édentée, il est édenté : a perdu une partie de ses dents ou la totalité.

un sourire édenté, un peigne édenté

une édentée, un édenté : une personne qui a perdu des dents.

un édenté, les édentés : l’ordre de mammifères aux formes lourdes, caractérisés par une denture réduite et peu différenciée.

un édentement :

  • le fait d’être édenté ;
  • une absence de dents.

édenter : priver quelqu’un de ses dents.

s’édenter : perdre ses dents.

Le verbe édenter est dérivé de dent.

edge city, edgeless city

[en anglais : edge city, edgeless city] Géoconfluences.

édicter

édicter :

  • publier, prescrire sous forme d’édit ou d’arrêté ;
  • faire connaitre ses volontés de façon péremptoire ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une édiction : l’action de publier un édit, d’édicter une loi, un règlement.

Le verbe édicter est un dérivé savant du radical du supin edictum du latin classique edicere pour servir de verbe à (un) édit.

Le nom (une) édiction est emprunté au latin classique edictio « ordre, ordonnance ».

édicule

un édicule :

  • un petit édifice à caractère religieux, en forme de temple ou d’église ;
  • un petit édifice à usage profane ;
  • un urinoir.

Les dérivés de aedes : aedificare, proprement « faire un bâtiment », aedificium et aediculus, sont à l’origine de nos formes édifier, édifice et édicule ; ce dernier, signifiant proprement « petite construction », s’est vite spécialisé pour désigner, de manière un peu plaisante, des toilettes publiques. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) édicule est emprunté au latin ædicula « édifice ».

édifiant, édificateur, édification, édifice, édifié, édifier

elle est édifiante, il est édifiant :

  • porte à la vertu, à la piété ;
  • apporte un élément décisif d’information ou d’appréciation.

une édificatrice, un édificateur : une personne qui élabore une œuvre importante ou qui conduit une œuvre utile.

une œuvre édificatrice

une édification :

  • l’action de construire un ouvrage d’art ;
  • l’action de mettre sur pied un vaste ensemble, d’élaborer une œuvre importante ;
  • l’action de porter à la vertu, à la piété ;
  • une conduite, des sentiments ainsi inspirés ;
  • l’action d’éclairer, de renseigner quelqu’un ;
  • une histogenèse.

un édifice :

  • un ouvrage architectural aux proportions importantes ;
  • tout bâtiment ou travail d’art quelconque construit par assemblages de matériaux incorporés au sol ;
  • un assemblage qui évoque une construction agencée avec art ; un ensemble vaste ou complexe, dont les éléments sont organisés.

être édifié :

  • être construit ;
  • être satisfait, éclairé.

édifier :

  • construire ;
  • créer ;
  • faire œuvre utile, constructive ;
  • porter à la vertu, à la piété, par l’exemple ou la parole ;
  • donner une bonne opinion de soi, impressionner favorablement ;
  • fournir des éléments d’appréciation sur quelqu’un ou quelque chose..

s’édifier :

  • se construire ;
  • s’informer, se renseigner.

Le nom (un) édificateur est emprunté au latin classique ædificator « qui bâtit, constructeur ».

Le nom (une) édification est emprunté au latin classique ædificatio « action de bâtir, construction » et « édification, instruction ».

Le nom (un) édifice est emprunté au latin classique ædificium « édifice, bâtiment ».

Le verbe édifier est emprunté au latin ædificare « construire » en latin classique et « faire grandir dans la foi » en bas latin ecclésiastique.

édile, édilitaire, édilité

Le nom français qui en est tiré, édile, désigne aujourd’hui, avec une nuance d’ironie ou de solennité, un élu communal. Les dérivés de aedes : aedificare, proprement « faire un bâtiment », aedificium et aediculus, sont à l’origine de nos formes édifier, édifice et édicule ; ce dernier, signifiant proprement « petite construction », s’est vite spécialisé pour désigner, de manière un peu plaisante, des toilettes publiques. En savoir plus : Académie française

A. histoire romaine :

un édile (1) : un magistrat romain qui avait pour fonctions essentielles l’entretien des bâtiments, la voirie, la police, l’approvisionnement de la ville, l’organisation de jeux.

une édilité (1) : la charge, la fonction d’édile.

B. actuellement :

une, un édile (2) : une conseillère municipale, un conseiller municipal, généralement dans les grandes villes.

elle, il est édilitaire : est relative, est relatif aux conseillers municipaux, à leurs attributions.

une édilité (2) :

  • un ensemble de conseillers municipaux ;
  • un service municipal s’occupant plus particulièrement d’aménagements urbains, de l’entretien des rues, des édifices.

d’édilité : qui concerne ce service municipal, ses attributions, ses réalisations.

Le nom (un) édile est emprunté au latin classique ædilis « édile ».

Le nom (une) édilité est emprunté au latin classique ædilitas, ædilitatis « charge d’édile ».

édit

un édit :

  • un règlement, une ordonnance émanant d’un empereur romain ou d’un magistrat ayant qualité à cet effet et valable durant tout son règne ou toute sa magistrature ;
  • un acte législatif, émanant généralement du souverain, relatif à un objet particulier ou valable pour une seule région ;
  • toute ordonnance rendue par un souverain.

Le nom (un) édit est emprunté au latin classique edictum « édit, ordonnance », de edicere « proclamer ».

voir aussi : édicter, édiction.

éditer

éditer :

  • assurer la reproduction, la publication et la diffusion d’une œuvre ;
  • établir le texte d’une œuvre, éventuellement accompagné de notes critiques et de commentaires, en vue de sa publication ;
  • afficher un contenu sur un écran pour le finaliser.

elle est inédite, il est inédit :

  • n’a pas été édité(e) ;
  • dont les œuvres n’ont pas été publiées ;
  • est entièrement nouvelle ou nouveau, est non expérimenté(e) ou éprouvé(e).

un inédit :

  • une production écrite qui n’a jamais été publiée ;
  • ce qui est nouveau.

de l’inédit : ce qui est entièrement nouveau, ce qui n’avait jamais été vu ou entendu.

Le verbe éditer est dérivé du radical du supin editum du latin edere « mettre au jour, produire », d’après éditeur, édition.

éditeur

une éditrice, un éditeur :

  • une personne ou société qui édite des œuvres sous forme d’objet imprimé ou des œuvres non écrites à caractère artistique ;
  • une personne qui prépare une œuvre ou un recueil d’œuvres en vue de les publier ;
  • une personne qui est responsable d’une opinion, d’une nouvelle, d’un état de fait.

un éditeur : [informatique] un programme qui permet, à partir d’un écran, d’introduire des données textuelles ou graphiques ou d’en modifier la disposition. En anglais : editor . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une éditrice (responsable), un éditeur (responsable) : une personne qui fait paraitre sous sa responsabilité un journal, une revue ou un périodique.

une éditrice de contenu, un éditeur de contenu : [communication – informatique / internet] une personne chargée de l’édition de contenu. En anglais : content curator. Voir aussi : édition de contenu. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

une éditrice exécutive, un éditeur exécutif : [édition et livre] une personne chargée, en sous-traitance, de tout ou partie des étapes de la publication d’un ouvrage. En anglais : packager. Journal officiel de la République française du 27/11/2008.

Le nom (un) éditeur est emprunté au latin impérial editor « celui qui produit ; auteur, fondateur ».

édition, éditionner

une édition :

  • une reproduction, publication et diffusion commerciale par un éditeur d’une œuvre sous forme d’un objet imprimé ;
  • l’ensemble des exemplaires d’une œuvre, imprimés en un seul tirage, ou en plusieurs si le texte ou la composition typographique n’ont pas été modifiés ;
  • l’ensemble des exemplaires d’un journal, imprimés en une seule fois ;
  • un exemplaire d’une œuvre faisant partie d’une édition ;
  • une reproduction et diffusion commerciale d’œuvres à caractère artistique ;
  • la préparation du texte d’une œuvre en vue de sa publication ;
  • le texte d’une œuvre tel qu’il a été fixé par un éditeur ou publié dans une édition.

une édition de contenu : [communication – informatique / internet] l’activité qui consiste à sélectionner, organiser et publier en ligne des documents textuels, iconographiques et audiovisuels sur un thème donné. En anglais : content curation. Voir aussi : éditeur de contenu. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

une réécriture de base ou une édition de base : [biologie / biochimie et biologie moléculaire – génétique] la réécriture génomique qui consiste à modifier une seule paire de bases d’un site déterminé d’un génome. En anglais : base editing. Voir aussi : paire de bases, réécriture génomique. Journal officiel de la République française du 9 avril 2022.

une réécriture génomique ou une édition génomique : [biologie / biochimie et biologie moléculaire – génétique] : une modification par ingénierie de la séquence d’un site déterminé d’un génome par addition, suppression ou substitution de nucléotides, qui est effectuée ou initiée par des complexes enzymatiques adressés à ce site. La réécriture génomique utilise souvent des ciseaux moléculaires et peut nécessiter la présence d’une matrice d’ADN ou d’ARN. La réécriture génomique permet de corriger une mutation délétère ou de conférer une propriété nouvelle à une cellule, voire, le cas échéant, à l’organisme qui en est issu. En anglais : genome editing. Voir aussi : ciseaux moléculaires, endodésoxyribonucléase 9, motif de reconnaissance du proto-espaceur, nucléase-effecteur de type activateur de transcription, réécriture de base, réécriture par matrice d’ARN. Journal officiel de la République française du 9 avril 2022.

l’édition :

  • l’activité de l’éditeur ;
  • l’industrie et le commerce du livre.

des éditions : un établissement, un service commercial dont l’activité est la publication de livres.

éditionner : marquer des exemplaires d’une mention de tirage.

une microédition : une publication assistée par ordinateur.

Le mot édition a plus d’un sens. Il peut notamment désigner, selon le contexte, l’activité de l’éditeur (qui consiste en la publication et la commercialisation d’un ouvrage) ou l’ensemble des exemplaires d’un ouvrage imprimés en un ou plusieurs tirages. On l’emploie aussi en parlant d’une œuvre artistique ou encore d’un journal : par exemple, l’édition du 15 novembre d’un quotidien, l’édition de 22 heures d’un journal télévisé.
Le mot édition, précédé d’un adjectif numéral ordinal, est souvent employé en parlant d’une manifestation commerciale, culturelle ou sportive (par exemple une foire, un festival ou un tournoi). Il s’agit d’une métaphore répandue dont il ne faut toutefois pas abuser ; il est d’ailleurs plus simple et plus court de numéroter directement la manifestation en question. D’autres formulations sont également possibles. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Wiktionnaire.

Le nom (une) édition est emprunté au latin impérial editio « production ; édition ».

éditique

une éditique : la méthode d’édition permettant de créer et de publier au moyen d’un micro-ordinateur, de progiciels, de logiciels spécialisés et d’une imprimante de qualité des documents comparables à ceux obtenus par photocomposition. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

édito, éditorial, éditorialiser, éditorialiste

un éditorial ou édito : un article de journal exprimant l’opinion d’un journaliste ou de la rédaction.
des éditoriaux ou éditos.

elle est éditoriale, il est éditorial :

  • a rapport à l’édition ;
  • émane de la direction d’un périodique.

elles sont éditoriales, ils sont éditoriaux.

une politique éditoriale : concernant les publications.

une démineuse éditoriale, un démineur éditorial : une personne chargée, dans une maison d’édition, d’identifier avant publication les termes et les contenus susceptibles d’être considérés comme choquants ou offensants par certains lecteurs. En anglais : sensitivity reader.

On entend ou lit ici et là le verbe éditorialiser employé au sens d’« écrire un éditorial », « choisir comme sujet pour un éditorial ». Il semble emprunté de l’anglais to editorialize, attesté depuis les années 1860. Ce verbe anglais signifie « avancer une opinion sur un sujet dans un éditorial » et « donner des interprétations personnelles lors d’un compte rendu ». Les sens que l’on donne majoritairement à éditorialiser ne sont pas ceux-là. Le français s’est passé pendant plus d’un siècle et demi de ce faux ami. On pourrait ne pas trouver mauvais que les choses continuent ainsi. Académie française.

une, un éditorialiste : une personne qui rédige l’éditorial d’un périodique.

Le mot éditorial est emprunté à l’anglais editorial « propre à un éditeur » « article de journal écrit sous la responsabilité d’un éditeur-chef ».

EDP

des engins de déplacement personnel (EDP) motorisés : les trottinettes électriques, gyropodes, overboards.

-èdre

-èdre est tiré du grec ε ́ δ ρ α « base » : un décaèdre, un dièdre, un dodécaèdre, un hexaèdre, un octaèdre, un pentaèdre, un polyèdre, un rhomboèdre, un trièdre.

Mots ressemblants : un cathèdre, un parèdre, un proèdre.

Voir : CNRTL.

édredon

un édredon :

  • le duvet de l’eider ;
  • un couvre-pied rempli de ce duvet, d’un duvet quelconque ou de plume.

Le nom (un) édredon est emprunté au danois ederdun, de même sens.

éducabilité, éducable

une éducabilité : une aptitude à être éduqué.

elle, il est éducable :

  • est apte à être éduqué(e) ;
  • pour un animal, est apte à être élevé(e), dressé(e) ou apprivoisé(e).

une inéducabilité : le caractère inéducable de quelqu’un ou de quelque chose.

elle, il est inéducable :

  • ne peut pas être éduqué(e) ;
  • est difficile à éduquer.

éducateur

une éducatrice, un éducateur :

  • une personne qui s’occupe d’éducation ;
  • une personne qui a reçu une formation professionnelle spécifique pour se consacrer à l’éducation de certaines catégories de jeunes posant des problèmes particuliers ;
  • une personne qui a un rôle formateur sur l’opinion.

une éducatrice spécialisée, un éducateur spécialisé : Office québécois de la langue française.

une loi éducatrice, un rôle éducateur : qui contribue à l’éducation

Le mot éducateur est emprunté au latin classique educator « éducateur, formateur ».

éducatif

elle est éducative, il est éducatif :

  • contribue à l’éducation ;
  • a pour but d’entrainer le corps à acquérir de la souplesse ou certains réflexes ;
  • ressortit à l’éducation ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ; Office québécois de la langue française.

elle est ludo-éducative, il est ludo-éducatif : vise à éduquer par l’intermédiaire du jeu.

éducation, éducationnel

une éducation :

  • l’art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales, de façon à lui permettre d’affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie ;
  • les moyens mis en œuvre pour assurer cette formation ;
  • l’action de former et d’enrichir l’esprit d’une personne ;
  • le développement donné à un sens, au corps ou à une faculté par un entrainement et des exercices appropriés ;
  • l’art d’élever ou de dresser des animaux domestiques ;
  • l’ensemble des soins donnés à une plante.

une éducation, une éducation permanente, une éducation préscolaire, une auto-éducation : Office québécois de la langue française.

une éducation thérapeutique : [santé et médecine] un enseignement individuel ou collectif dispensé à un patient ou à son entourage en vue d’améliorer la prise en charge médicale d’une affection, notamment d’une affection de longue durée. En anglais : therapeutic education. Voir aussi : autodidaxie en matière de santé, autonomisation du patient, guidance, patient actif. Journal officiel de la République française du 06/09/2008.

une éducation artistique, littéraire, professionnelle, religieuse, scientifique,… : l’initiation d’une personne à un domaine de connaissances, à une activité ou une discipline particulière.

l’éducation physique : l’ensemble des exercices physiques et sportifs destinés à assurer le développement harmonieux du corps.

une (bonne) éducation : la connaissance et pratique des bonnes manières de la société.

une coéducation ou co-éducation, une conseillère, un conseiller d’éducation, une conseillère principale d’éducation, un conseiller principal d’éducation ou CPE, une éducation anglaise, une éducation bienveillante, une éducation inclusive, l’Éducation nationale, une éducation physique, l’éducation physique et sportive ou EPS, une éducation positive, une éducation professionnelle, une éducation thérapeutique, une inéducation, une maison d’éducation, une psychoéducation, une rééducation‎ : Wiktionnaire.

elle est éducationnelle, il est éducationnel : concerne l’éducation.

Le nom (une) éducation est emprunté au latin classique educatio « action d’élever (des animaux et des plantes); éducation, instruction, formation de l’esprit ».

Les noms (une) logopédie et (une) orthopédie sont formés du grec π α ι δ ε ι ́ α « éducation des enfants (au physique et au moral) » (de π α ι ̃ ς, π α ι δ ο ́ ς « enfant »).

édulcorant, édulcoration, édulcorer

un (produit) édulcorant : un produit donnant un gout sucré.

elle est édulcorante, il est édulcorant : édulcore.

une édulcoration :

  • l’action d’édulcorer ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’adoucir la vigueur d’un être ou d’une chose ; le résultat de cette action.

elle est édulcorée, il est édulcoré :

  • est rendue douce ou rendu doux aux sens, en particulier au gout ;
  • est adouci(e), affaibli(e), mitigé(e).

édulcorer :

  • rendre doux ;
  • verser de l’eau sur des substances en poudre pour les dépouiller des parties salines, alcalines, acides, etc., qu’elles peuvent contenir ;
  • masquer le gout d’un médicament et l’adoucir par l’addition de sucre, de miel ou de sirop de sucre ;
  • rendre doux aux sens, en particulier au goût ;
  • faire perdre de sa dureté ou de sa vigueur à ;
  • donner un caractère plus doux, des formes moins acerbes.

s’édulcorer : s’adoucir.

Le verbe édulcorer est emprunté au latin médiéval edulcorare issu du croisement du bas latin dulcorare « adoucir » avec le latin impérial edulcare « rendre doux » (dulcis).

édumétrie

une édumétrie : [éducation – formation] une évaluation scientifique des effets d’un apprentissage. L’édumétrie s’appuie notamment sur les procédures et les techniques de la psychométrie. En anglais : edumetrics. Voir aussi : psychométrie. Journal officiel de la République française du 24/05/2015.

éduqué, éduquer

elle est éduquée, il est éduqué : a reçu ou reçoit une éducation.

elle est (bien) éduquée, il est (bien) éduqué : a de l’éducation, est distingué(e), poli(e).

éduquer :

  • donner à quelqu’un, spécialement à un enfant ou à un adolescent, tous les soins nécessaires à la formation et à l’épanouissement de sa personnalité ;
  • développer et former par un entrainement approprié ;
  • élever ;
  • développer les aptitudes et les capacités ;
  • apprendre les usages.

Le verbe éduquer eut longtemps mauvaise presse. On lisait à son sujet dans le Dictionnaire de Trévoux : « Terme nouveau qu’on a voulu mettre à la mode : c’est un vrai barbarisme de mots, qui figurerait très bien dans le Dictionnaire Néologique des petits Maîtres et des Précieuses ridicules. » Littré le réhabilita. On regrettera donc de voir ce verbe transitif être malmené aujourd’hui. On éduque des personnes et, par métonymie, on éduque une qualité, une disposition : éduquer un enfant, éduquer les réflexes, la maîtrise de soi, éduquer le goût artistique. Mais on se gardera bien de construire ce verbe avec un complément indirect, une faute hélas trop largement répandue aujourd’hui. En savoir plus : Académie française

Le verbe éduquer est emprunté au latin educare « élever, instruire », fréquentatif de educere « faire sortir, élever ».

EE

e-escroquerie

une escroquerie (par voie) électronique : une escroquerie, un chantage, une extorsion commise ou commis sur internet. On lit aussi une e-escroquerie.

EF

éfaufiler

éfaufiler : tirer les fils d’un tissu pour en défaire la trame.

Le verbe éfaufiler est dérivé de faufiler, altération de forfiler composé de fors et de filer sous l’influence de faux.

éfendi

un éfendi ou effendi : chez les Turcs, un seigneur, un maitre, un titre généralement réservé aux fonctionnaires civils, aux ministres du culte, aux personnes instruites.

Le nom (un) éfendi ou effendi est emprunté au turc efendi « maitre, seigneur », lui-même emprunté au moyen grec α ̓ φ ε ́ ν δ η ς (afendis) « maitre », du grec α υ ̓ θ ε ́ ν τ η ς « qui agit de lui-même, maitre absolu » (à comparer avec authentique).

effaçable, effaçade, effaçage, efface, effacé, efface-encre, effacement, effacer, effaceur, effaçure

elle, il est effaçable : peut être effacé(e).

elle, il est ineffaçable :

  • ne peut pas être effacé(e) ;
  • ne peut pas disparaitre avec le temps, est impérissable.

ineffaçablement

une effaçade : l’action d’effacer.

un effaçage :

l’action d’effacer, de faire disparaitre ce qui est tracé ou marqué ;

un travail consistant à effacer.

une efface : une gomme à effacer [Québec]

elle est effacée, il est effacé :

  • dont le tracé ou la marque a totalement disparu ;
  • dont le tracé ou l’aspect est peu reconnaissable ;
  • a disparu ;
  • dont l’éclat ou le voyant a été affaibli ou supprimé ;
  • présente peu de saillies ou occupe peu de place ;
  • manque de relief, d’originalité.

elle est ineffacée, il est ineffacé : n’est pas effacé(e).

un effacement :

  • l’action d’effacer, de s’effacer ;
  • le résultat de cette action ;
  • une disparition, généralement progressive ;
  • l’action, fait d’effacer, de réduire au minimum l’espace occupé ;
  • une mise en retrait, un manque d’originalité ;
  • le comportement de celui, de celle qui se tient à l’écart en évitant de se faire remarquer.

une culture de l’effacement ou un effacement : [communication] la pratique de personnes ou de groupes de personnes qui s’efforcent, au nom de certaines valeurs, de bannir de l’espace public ou de la mémoire collective tant des personnalités que des œuvres, historiques ou contemporaines. En anglais : cancel culture. Voir aussi : mise au pilori. Journal officiel de la République française du 9 juillet 2021.

effacer :

  • faire disparaitre ;
  • rendre peu ou moins visible ;
  • faire oublier ;
  • empêcher de paraitre ;
  • affaiblir ou supprimer ce qui se manifeste normalement.

j’efface, tu effaces, il efface, nous effaçons, vous effacez, ils effacent ;
j’effaçais ; j’effaçai ; j’effacerai ; j’effacerais ;
j’ai effacé ; j’avais effacé ; j’eus effacé ; j’aurai effacé ; j’aurais effacé ;
que j’efface, que tu effaces, qu’il efface, que nous effacions, que vous effaciez, qu’ils effacent ;
que j’effaçasse, qu’il effaçât, que nous effaçassions ; que j’aie effacé ; que j’eusse effacé ;
efface, effaçons, effacez ; aie effacé, ayons effacé, ayez effacé ;
(en) effaçant.

s’effacer :

  • disparaitre progressivement ;
  • chercher à être moins apparent ;
  • éviter de se faire remarquer.

je m’efface, tu t’effaces, il s’efface, nous nous effaçons, vous vous effacez, ils s’effacent ;
je m’effaçais ; je m’effaçai ; je m’effacerai ; je m’effacerais ;
je me suis effacé(e) ; je m’étais effacé(e) ; je me fus effacé(e) ; je me serai effacé(e) ; je me serais effacé(e) ;
que je m’efface, que tu t’effaces, qu’il s’efface, que nous nous effacions, que vous vous effaciez, qu’ils s’effacent ;
que je m’effaçasse, qu’il s’effaçât, que nous nous effaçassions ; que je me sois effacé(e) ; que je me fusse effacé(e) ;
efface-toi, effaçons-nous, effacez-vous ; sois effacé(e), soyons effacées, soyons effacés, soyez effacé(e)(es)(s) ;
(en) s’effaçant.

elles se sont effacées, elles sont effacées.

elles se sont effacé les tags, elles ont effacé les tags, elles se les sont effacés.

une main effaceuse, un stylo effaceur : qui efface.

une effaceuse, un effaceur : une personne qui efface.

un effaceur ou efface-encre : un stylo permettant d’effacer une encre et de réécrire à cet endroit.

un effaceur total : [audiovisuel] un dispositif destiné à effacer le contenu d’une bande magnétique sans procéder à son déroulement. En anglais : bulk eraser. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une effaçure :

  • l’action d’effacer ;
  • ce qui résulte de l’effaçage.

Le verbe effacer est dérivé de face.

Le verbe oblitérer est emprunté au latin oblitterare « effacer les lettres », « faire oublier, effacer du souvenir ».

effanage, effaner, effaneuse, effanure

un effanage : l’action d’effaner.

effaner une plante : débarrasser des fanes ou des feuilles.

une effaneuse : une machine.

une effanure

Le verbe effaner est dérivé de fane.

effarade, effarant, effaré, effarement, effarer

une effarade : l’état d’une personne effarée.

elle est effarante, il est effarant :

  • effare ;
  • étonne et fait peur ;
  • est extrême.

c’est effarant : c’est inouï.

elle est effarée, il est effaré :

  • manifeste un grand trouble moral, un étonnement mêlé d’effroi ;
  • en héraldique, pour un animal, est représenté(e) en position cabrée.

un effarement :

  • l’action d’effarer ;
  • l’état d’une personne, d’un groupe, d’un animal effaré.

effarer :

  • frapper d’un trouble qui égare, rend hagard, hébété ;
  • troubler, rendre comme fou ;
  • affoler, effrayer, stupéfier.

s’effarer : devenir hagard.

effarouchant, effarouché, effarouchement, effaroucher

elle est effarouchante, il est effarouchant : effarouche, fait peur ou choque.

elle est effarouchée, il est effarouché :

  • s’enfuit effrayé(e) ;
  • dont l’effroi semble de nature à provoquer la fuite ;
  • est mise ou mis en défiance au point de s’enfuir ou de le désirer vivement ;
  • en héraldique, est représenté(e) levé(e) sur les pieds de derrière.

un effarouchement :

  • l’action d’effaroucher ;
  • l’état de celui, de celle qui est effarouché(e) ;
  • l’état de gêne, de défiance d’une personne effarouchée.

effaroucher :

  • effrayer au point de provoquer la fuite ;
  • inspirer un sentiment de gêne, de défiance ou de crainte au point de provoquer la fuite ou, au moins, d’en susciter l’envie ;
  • porter atteinte à un sentiment délicat de manière brusque ou grossière, causer une impression désagréable.

s’effaroucher :

  • devenir farouche ;
  • prendre peur au point de s’enfuir ;
  • réagir par un sentiment de gêne, être choqué.

Le verbe effaroucher est dérivé de farouche.

effarvate, effarvatte

une effarvate ou effarvatte : un oiseau passereau.

Le nom (une) effarvate ou effarvatte est une forme dialectale de fauvette, par l’intermédiaire du diminutif fauv(e)-rette.

effecteur

une cause effectrice : en philosophie, une cause efficiente.

un organe effecteur, une cellule effectrice : d’où partent les réponses aux stimulations reçues par les organes récepteurs.

un robot effecteur : qui répond à un stimulus.

un effecteur : un gêne qui code pour une protéine activant ou réprimant cette transcription, cette protéine.

un effecteur allostérique : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une molécule capable de se fixer sur le site de régulation d’une enzyme allostérique et qui, en provoquant une modification réversible de la configuration de celle-ci, entraîne son inhibition ou son activation. En anglais : allosteric effector. Journal officiel de la République française du 06/07/2008.

Le mot effecteur est dérivé du radical du latin effectus « exécution, réalisation ; vertu, force ; résultat, effet ».

effectif, effectivement, effectivité, effectuer

elle est effective, il est effectif :

  • produit un effet réel ;
  • existe réellement ;
  • est réellement disponible ;
  • dont on peut vérifier la réalité,
  • dont la réalité est incontestable.

il est effectif que : il est conforme à la réalité, il est certain que

un effectif :

  • le nombre réel des soldats composant une formation ;
  • le nombre réglementaire des soldats composant théoriquement une formation ;
  • le nombre des individus appartenant à un ensemble ou sous-ensemble fini.

un effectif enseignant, un effectif étudiant, un effectif scolaire : Office québécois de la langue française.

En somme, le mot effectif a la particularité de s’employer au singulier ou au pluriel. Lorsqu’il s’agit de l’évaluation précise du nombre de personnes qui participent à une association, à un groupement, à un parti politique, etc. on a tendance à employer le singulier. Lorsqu’il s’agit au contraire d’une évaluation approximative, on a tendance à employer le pluriel. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

L’adjectif effectif qualifie dans la langue courante ce qui existe réellement, ce qui se traduit par des actions. Dans ce sens, il peut être synonyme de réel, véritable, concret : par exemple, une amitié effective, une aide effective, un pouvoir effectif. L’anglais effective n’a pas tout à fait le même sens : ainsi, contrairement au mot anglais, effectif en français ne signifie pas « efficace », ni « en vigueur ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le mot personnel est un mot singulier qui représente un certain nombre d’individus, un ensemble de personnes ; c’est un collectif. On le voit parfois au pluriel, mais il ne devrait varier en nombre que dans des contextes particuliers, lorsqu’il est important de préciser qu’il y a plusieurs catégories de personnel. L’usage courant n’admet en effet que le singulier, et on parle en général du personnel de l’école, de l’hôpital, de l’entreprise, etc., même s’il est évident que, dans une école par exemple, il y a le personnel enseignant, le personnel administratif, le personnel d’entretien. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom singulier collectif effectif est la forme substantivée de l’adjectif homonyme et a d’abord désigné le nombre de soldats d’une armée ou d’une troupe : un effectif de vingt mille hommes. Par analogie, il désigne aussi le nombre d’individus qui composent une collectivité, un groupe : l’effectif d’une classe, d’un service ministériel. Si l’on considère plusieurs classes d’individus, on peut parler « des effectifs ». En revanche, effectif ne saurait désigner chacun des éléments composant un effectif. On dira ainsi que l’on envoie un effectif de soixante-dix hommes, mais on ne parlera pas d’un « envoi de soixante-dix effectifs ». En savoir plus : Académie française.

Le mot effectif est emprunté au latin effectivus « qui produit, pratique » en latin impérial et « qui exprime un effet » en bas latin.

effection

une effection :

  • une construction géométrique des problèmes et des équations ;
  • l’action de répondre à un stimulus.

Le nom (une) effection est emprunté au latin classique effectio « exécution, réalisation ; faculté de réaliser ».

effectivement, effectivité

effectivement :

  • d’une manière effective ;
  • en effet.

une effectivité : le caractère de ce qui est effectif.

effectualité, effectuel

une effectualité : la capacité de réaliser, de rendre effectif, d’actualiser.

elle est effectuelle, il est effectuel : est efficace.

effectuation, effectué, effectuer

une effectuation : l’action d’effectuer quelque chose.

elle est effectuée, il est effectué :

  • est mise ou mis à exécution ;
  • est effective ou effectif ;
  • a été faite, a été fait.

effectuer :

  • mettre à effet, à exécution ;
  • mener à terme ;
  • mener à bien.

s’effectuer :

  • être mis à exécution ;
  • être accompli ;
  • se faire.

elles s’effectuent, ils s’effectuent, elles se sont effectuées, ils se sont effectués,…

elles se sont effectué une estimation, elles ont effectué une estimation.

Il arrive trop fréquemment que, par crainte d’employer faire, c’est effectuer qui devient, à mauvais escient, un verbe universel. Effectuer s’emploie pour parler d’une opération d’une certaine complexité ou qui peut présenter certaines difficultés : on effectue, par exemple, une manœuvre ou un calcul mathématique. Mais lorsqu’il s’agit d’actions ordinaires, on préfèrera le verbe faire. On dira donc faire un voyage, ses courses, faire du jardinage. En savoir plus : Académie française.

Le verbe effectuer est emprunté au latin médiéval effectuare, dérivé de effectus (voir : effet).

effémination, efféminé, efféminement, efféminer

une effémination : l’action de prendre progressivement, volontairement ou non, les caractères physiques ou moraux d’une personne efféminée.

une apparence efféminée, il est efféminé :

  • dont l’aspect général, l’allure, les manières font penser à une femme ;
  • présente une certaine ressemblance avec un ou plusieurs attributs physiques attribués à la femme ;
  • exprime ou traduit des sentiments, des tendances, des habitudes de vie anciennement attribués à la femme ;
  • manque de force dans la composition, présente un certain caractère de mièvrerie et de fadeur.

un efféminé : un homme ou jeune homme dont les allures, les habitudes de vie ou de penser ressemblent à celles que l’on attribuait à une femme.

un efféminement :

  • l’ensemble des caractères déterminant un individu efféminé ;
  • le caractère efféminé d’un attribut physique ou moral, d’un sentiment, d’un mode de vie ou d’une création de l’homme.

efféminer : donner l’apparence physique et surtout les attributs moraux anciennement attribués à la femme.

s’efféminer :

  • tendre progressivement à ressembler à la femme, au physique et/ou au moral ;
  • s’affaiblir, perdre de son énergie, de sa fermeté.

Le verbe efféminer est emprunté au latin classique effeminare « féminiser, amollir, efféminer ».

effendi

un effendi ou éfendi : chez les Turcs, un seigneur, un maitre, un titre généralement réservé aux fonctionnaires civils, aux ministres du culte, aux personnes instruites.

Le nom (un) éfendi ou effendi est emprunté au turc efendi « maitre, seigneur », lui-même emprunté au moyen grec α ̓ φ ε ́ ν δ η ς (afendis) « maitre », du grec α υ ̓ θ ε ́ ν τ η ς « qui agit de lui-même, maitre absolu » (à comparer avec authentique).

efférence, efférent

une efférence : la qualité de ce qui est efférent, par opposition à l’afférence.

elle est efférente, il est efférent : conduit hors d’un organe, va de l’intérieur vers l’extérieur.

Le nom (une) efférence est emprunté au latin médiéval efferentia « orgueil, arrogance », doublet du latin classique elatio « orgueil, superbe ») dérivé du latin classique (se) efferre « s’enorgueillir, se gonfler ».

Le mot efférent est emprunté au latin classique efferens, efferentis participe présent de effere « porter dehors ».

Le mot afférent vient du participe présent de l’ancien français afférir « convenir, appartenir », emprunté au latin populaire afferīre, en latin classique afferre « apporter ».

effervescence, effervescent

une effervescence :

  • le phénomène accompagnant la mise en contact de certaines substances, qui consiste en un dégagement rapide de bulles gazeuses à travers un liquide ;
  • un état, généralement de courte durée, caractérisé par une vive agitation sociale, politique ou intellectuelle :
  • une vve agitation ou un état émotionnel intense, généralement de courte durée.

elle est effervescente, il est effervescent : est en effervescence, est susceptible d’entrer en effervescence.

une défervescence : une diminution d’une effervescence, d’un bouillonnement, d’une fièvre.

Le nom (une) effervescence est dérivé du radical du latin effervescens, effervescentis.

Le mot effervescent est emprunté au participe présent effervescens, effervescentis du latin effervescere « s’échauffer, entrer en ébullition ».

effet

un effet :

  • ce qui est produit par une cause physique ou morale ;
  • une réalisation concrète ;
  • une impression produite sur quelqu’un, par quelque chose ou par quelqu’un ;
  • un procédé pour modifier une apparence ou pour attirer l’attention ;
  • un titre à ordre ou au porteur, négociable et transmissible par le créancier, généralement réalisable à courte échéance.

des effets : des vêtements et du linge.

un effet Cerenkov : une émission de lumière visible qui apparait lorsqu’une particule chargée se déplace dans un milieu donné à une vitesse supérieure à celle de la lumière dans ce milieu.

un effet d’une particule isolée : [spatiologie – composants électroniques] une modification du fonctionnement de composants électroniques, causée de façon aléatoire par une particule de haute énergie. La particule peut ainsi endommager les composants ou perturber l’information qu’ils fournissent. En anglais : single event effect ; SEE. Voir aussi : dommage par une particule isolée, perturbation par une particule isolée. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

un effet de cheminée ou effet de tirage : le phénomène consistant en un mouvement ascendant de l’air chaud causé par la différence de température entre deux masses d’air. En anglais : stack effect ; chimney effect ; flue effect. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un effet de ciel : [santé et médecine – nucléaire] une réflexion vers le sol d’un rayonnement dirigé initialement vers le haut, du fait de sa diffusion par les atomes de l’atmosphère. Des protections peuvent être mises en place au-dessus de la source de rayonnement pour limiter les doses dues à l’effet de ciel. En anglais : skyshine. Voir aussi : dose. Journal officiel de la République française du 02/04/2019.

un effet de lieu : un effet positif ou négatif qui ne peut pas se mesurer par des valeurs comptables précises, mais dépend de variables géographiques, en savoir plus : Géoconfluences.

un effet de culot : [spatiologie – aérodynamique] l’ensemble des phénomènes aérodynamiques et thermiques qui apparaissent à l’arrière d’un véhicule aérospatial. En anglais : base flow effect. Voir aussi : traînée de culot. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

un effet de matrice ou effet d’organisation : [chimie] une modification du rendement et de la sélectivité d’une réaction chimique qui est obtenue en organisant spatialement les entités réagissantes grâce à des liaisons de coordination entre ces entités et une entité auxiliaire n’intervenant pas dans le bilan réactionnel. L’expression « effet template » est à proscrire. L’effet de matrice est utilisé en particulier pour la synthèse des éthers-couronnes ou d’autres macrocycles. En anglais : template effect. Voir aussi : entité réagissante, liaison de coordination, macrocycle. Journal officiel de la République française du 19 septembre 2023.

un effet de position : [biologie / génie génétique] un effet que peut avoir sur l’expression d’un gène son changement de position dans le génome. En anglais : position effect. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un effet de proximité : [santé et médecine – biologie] un effet intercellulaire de voisinage. L’expression « effet bystander » est à proscrire. En anglais : bystander effect. Journal officiel de la République française du 06/09/2008.

un effet de rapprochement : [télédétection spatiale – spatiologie] pour un radar à visée latérale, le déplacement apparent de certaines parties de la cible écartées du plan horizontal de référence au sol. Cet effet de rapprochement résulte de l’inclinaison du front d’onde sur ces parties de cible. En anglais : radar foreshortening. Voir aussi : angle de dépression. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un effet de réalité : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

un effet (de) rebond : [environnement] le fait que certains gains environnementaux dus à une gestion des ressources plus efficace ou à des évolutions techniques sont sensiblement diminués ou annulés par une augmentation de la consommation ou une modification des usages. L’effet de rebond peut, par exemple, prendre la forme d’une augmentation des quantités d’énergie consommées si les ménages disposant d’une isolation ou d’un chauffage plus performants et de véhicules moins énergivores se chauffent davantage et habitent des logements plus grands ou plus éloignés de leur lieu de travail. En anglais : rebound effect. Journal officiel de la République française du 28 mai 2023.

un effet de serre : [environnement] le phénomène d’échauffement de la surface de la Terre et des couches basses de l’atmosphère, dû au fait que certains gaz de l’atmosphère absorbent et renvoient une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre, ce dernier compensant le rayonnement solaire qu’elle absorbe elle-même. Les gaz qui provoquent ce phénomène, tels que la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone ou le méthane, sont appelés « gaz à effet de serre ». Un effet de serre existe également sur des planètes telles que Vénus et Mars. L’expression « effet de serre » est employée usuellement dans le sens d’« effet de serre anthropique », qui désigne le réchauffement global du climat attribué à l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, résultant de l’accroissement de leurs émissions dues aux activités humaines. En anglais : greenhouse effect. Voir aussi : changement climatique anthropique, compensation des émissions de gaz à effet de serre, quota d’émission de gaz à effet de serre. Journal officiel de la République française du 04/02/2010.

un effet de serre, un effet de serre anthropique, un effet parasol : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française).

un effet de site : [sciences de la Terre – nucléaire] une modification locale des mouvements sismiques liée aux caractéristiques mécaniques ou géométriques des couches géologiques les plus proches de la surface. L’effet de site se traduit le plus souvent par une augmentation de l’amplitude et de la durée des secousses sismiques. L’effet de site peut résulter de la présence d’une couche superficielle plus déformable que le sol sous-jacent ou d’une cuvette sédimentaire. En anglais : site effect. Journal officiel de la République française du 02/04/2019.

un effet de traîne : [télédétection spatiale – spatiologie]

  • un artefact dû à la réponse imparfaite des détecteurs, qui se manifeste par une traînée sur l’image dans la direction du balayage. En anglais : banding effect. Voir aussi : effet de traîne. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • un éblouissement momentané d’un capteur dû à la présence de cibles particulières rencontrées lors d’un balayage en ligne. En anglais : banding effect. Voir aussi : effet de traîne. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un effet falaise : [nucléaire] une altération brutale du comportement d’une installation, que suffit à provoquer une légère modification du scénario envisagé pour un accident dont les conséquences sont alors fortement aggravées. En anglais : cliff edge effect. Voir aussi : robustesse. Journal officiel de la République française du 31/05/2012.

un effet frontière : Géoconfluences.

un effet fusée : [nucléaire / fusion] une accélération centripète brutale du combustible d’un microballon de fusion inertielle, qui est provoquée par la détente de la couche d’ablation au moment où elle est transformée en plasma. En anglais : rocket effect. Voir aussi : couche d’ablation, microballon de fusion inertielle. Journal officiel de la République française du 30/09/2017.

un effet gecko, un effet lotus, un effet quantique, un effet tunnel : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

un effet inductif ou effet inducteur : [chimie] une modification des densités de charge d’un atome ou d’un groupe d’atomes par induction électrostatique, le long d’une chaîne d’atomes d’une entité moléculaire, sous l’effet d’atomes voisins. En anglais : inductive effect. Voir aussi : effet mésomère. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

un effet isotopique : [chimie] une modification d’une propriété physique ou chimique d’une espèce chimique résultant d’un changement de sa composition isotopique. En anglais : isotope effect ; isotopic effect. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

un effet Marangoni : [chimie / chimie physique] le phénomène dynamique au cours duquel un gradient de tension interfaciale provoque un mouvement des fluides adjacents et réciproquement. Du nom du physicien italien Carlo Giuseppe Matteo Marangoni (1840-1925). En anglais : Marangoni effect. Voir aussi : tension interfaciale. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

un effet mésomère : [chimie] un effet produit sur une grandeur expérimentale, telle une vitesse de réaction, par un atome ou un groupe d’atomes introduit comme substituant dans une entité de référence, du fait de la création ou de l’extension d’une délocalisation d’électrons. En anglais : mesomeric effect. Voir aussi : effet inductif. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

un effet nocebo : [santé et médecine] une réaction indésirable qui est imputée par un patient à un traitement, bien qu’elle soit sans rapport avec les propriétés établies de ce dernier. En anglais : nocebo effect. Journal officiel de la République française du 16/01/2020.

un effet « pogo » : [spatiologie / mécanique des structures] le phénomène oscillatoire longitudinal instable qui peut se produire dans les étages à ergols liquides d’un lanceur lorsque des fluctuations de poussée du moteur engendrent des vibrations de structure et des colonnes liquides qui se répercutent sur l’alimentation du moteur. L’effet « pogo », s’il n’est pas maîtrisé, est susceptible de provoquer des dysfonctionnements pouvant aller jusqu’à la destruction du lanceur. Le mot « pogo » vient de l’expression anglaise pogo stick qui désigne un jouet d’enfant constitué d’une échasse montée sur un ressort. En anglais : pogo effect. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un effet porte de grange ou effet charnière, une porte de grange : en escalade, le mouvement involontaire dans lequel le corps du grimpeur se détache de la paroi pour ensuite pivoter autour des deux points d’appui restants. L’effet porte de grange résulte généralement d’une perte d’adhérence sur une prise ou d’un mauvais positionnement du corps, et entraîne souvent la chute du grimpeur. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

un effet rayure ou effet zèbre : [télédétection spatiale – spatiologie] En anglais : striping effect. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un effet Streisand : une tentative d’empêcher la diffusion d’informations qui entraine l’effet inverse.

un effet tunnel :

  • la propriété que possède un objet quantique de franchir une barrière de potentiel même si son énergie est inférieure à l’énergie minimale requise pour franchir cette barrière ;
  • la situation d’un projet qui affiche un retard par rapport à son plan initial, mais surtout qui donne peu de visibilité concernant son avancement et ses perspectives d’achèvement.

un effet xénon : [nucléaire / fission] l’augmentation temporaire de la quantité de xénon 135 dans un réacteur à neutrons thermiques, qui se produit à la suite d’une diminution de la puissance de ce réacteur et entraîne un empoisonnement neutronique. La quantité maximale de xénon 135 atteinte au cours de l’effet xénon est appelée, dans le langage professionnel, « pic xénon ». En anglais : xenon effect. Voir aussi : conduite d’un réacteur, poison neutronique, réacteur à neutrons thermiques. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

en effet :

  • en réalité, en fait ;
  • effectivement.

à cet effet : pour cela.

Plusieurs locutions sont formées avec le mot effet. Par exemple, en effet (qui signifie « car », « effectivement »), sous l’effet de (« sous l’influence de »), prendre effet (« entrer en vigueur »), à cet effet (« en vue de cela »). Toutes ces expressions sont correctes en français. Par contre, à l’effet que est un calque de l’anglais to the effect that et ne signifie rien en français. Il faut le remplacer par l’une ou l’autre des expressions suivantes : selon lequel, selon laquelle, voulant que ou reformuler la phrase, par exemple avec un complément déterminatif.
Quant à la locution prépositive à l’effet de suivie d’un verbe à l’infinitif, elle signifie « en vue de, dans l’intention de », et doit être réservée aux écrits juridiques ou administratifs.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) effet vient du latin impérial effectus « exécution, réalisation ; vertu, force; résultat, effet ».

effeuillage, effeuillaison, effeuillé, effeuillement, effeuiller, effeuilles, effeuilleur, effeuilleuse

un effeuillage :

  • l’action d’enlever les feuilles, d’effeuiller ;
  • un strip-tease.

une effeuillaison ou un effeuillement : la chute des feuilles ou des pétales.

une carotte effeuillée : en cuisine, qui est coupée à l’extrémité en fines tranches, comme en fines feuilles.

les effeuilles : un épamprage ou épamprement, la coupe des pousses inutiles dans les vignes. [Suisse]

effeuiller :

  • dépouiller de ses feuilles, ôter les feuilles ;
  • ôter, détacher les pétales.

effeuiller un livre : le feuilleter, le passer en revue feuille à feuille. [Canada]

s’effeuiller :

  • perdre ses feuilles ;
  • perdre ses pétales.

elles s’effeuillent, ils s’effeuillent, elles se sont effeuillées, ils se sont effeuillés,…

une effeuilleuse, un effeuilleur : celle, celui qui effeuille les plantes.

une effeuilleuse : un appareil mécanique servant à effeuiller les épis de maïs ou les tiges de houblon.

Le verbe effeuiller est dérivé de feuille.

efficace, efficacement, efficacité

elle, il est efficace :

  • produit, dans de bonnes conditions et sans autre aide, l’effet attendu ;
  • dont la volonté ou l’action sont suivis d’effet ;
  • [agriculture – sciences de la Terre / hydrologie] En anglais : effective. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une efficace : une efficacité

efficacement : d’une manière efficace.

une efficacité :

  • le caractère de ce qui est efficace ;
  • la qualité d’une personne dont l’action est efficace.

une efficacité énergétique ou efficience énergétique : la capacité de maximiser un rendement énergétique tout en utilisant un minimum d’énergie. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

l’efficacité d’une barre de commande : [nucléaire / fission] la grandeur représentant l’antiréactivité provoquée par une barre de commande lorsque celle-ci est totalement insérée dans le cœur. L’expression « poids d’une barre de commande » est déconseillée en ce sens. En anglais : control rod worth. Voir aussi : antiréactivité, barre de commande. Journal officiel de la République française du 20/02/2011.

une auto-efficacité : une prise de conscience du pouvoir d’influer sur le cours de son existence.

inefficace, inefficacement, une inefficacité

Le mot efficace est emprunté au latin classique efficax de mêmes sens.

Le nom (une) efficacité est emprunté au latin classique efficacitas « force, vertu ».

efficience, efficient

une efficience :

  • la capacité d’une cause suffisamment forte ou puissante pour produire un effet ;
  • l’aptitude à fournir le meilleur rendement ;
  • le rendement de l’intelligence d’un individu.

une efficacité énergétique ou efficience énergétique : la capacité de maximiser un rendement énergétique tout en utilisant un minimum d’énergie. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française)

L’emprunt à l’anglais efficience est d’abord un terme de gestion qui désigne le rapport entre les résultats obtenus et les ressources utilisées pour les atteindre. On le rencontre aussi associé à l’adjectif énergétique (efficience énergétique), et certains le perçoivent même comme rendant mieux la notion d’« efficacité énergétique », puisqu’il voudrait dire « obtenir le même rendement mais en utilisant moins d’énergie ». Toutefois, il peut également être utilisé de manière interchangeable avec le terme efficacité, sans qu’on y voie une distinction. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

elle est efficiente, il est efficient :

  • possède en soi la force nécessaire pour produire un effet réel ;
  • produit l’effet spécifique attendu ;
  • obtient de bons résultats dans son travail.

L’adjectif efficient s’est d’abord employé dans le domaine de la philosophie pour qualifier une cause qui possède en elle-même la force nécessaire pour produire son effet. On peut ainsi dire qu’un sculpteur est la cause efficiente de la statue qu’il taille. Depuis les années 1950, efficient s’est enrichi d’un sens nouveau emprunté à l’anglais, et peut ainsi s’appliquer à ce qui produit un effet par soi-même, à ce qui est réellement agissant : il peut servir par exemple à qualifier une machine ou des moyens mis en œuvre pour telle ou telle action. En revanche, on se gardera de l’employer à propos de personnes, même si l’anglais désigne par la locution efficient workman un travailleur efficace, et qu’un grand prosateur comme le général de Gaulle a pratiqué cette extension de sens dans ses Mémoires de guerre. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) efficience est emprunté à l’anglais efficiency « fait d’être une cause efficiente » « efficacité », emprunté au latin classique efficientia « faculté de produire un effet, vertu ».

Selon les sens, le mot efficient est emprunté au latin classique efficiens, efficientis « qui produit », spécialement comme terme de philosophie (causa efficiens) du participe présent de efficere « achever, exécuter, produire », ou est emprunté à l’anglais efficient.

effigie

une effigie :

  • une représentation, généralement d’une personne, sous une forme quelconque ;
  • une représentation du visage d’une personne sur une médaille ;
  • une image, une représentation.

effigier :

  • représenter en effigie ;
  • exécuter en effigie

Le nom (une) effigie est emprunté au latin classique effigies « représentation, image, statue, portrait ».

effilage, effilé, effilement, effiler, effileur

un effilage : l’action d’effiler un tissu ; le résultat de cette action.

une robe effilée, un vêtement effilé : dont le bord est fait de fils détissés formant une frange, et qui se portait autrefois pendant le deuil.

elle est effilée, il est effilé :

  • est fine et allongée, est fin et allongé ;
  • va en s’amincissant ;
  • est pointu(e), acéré(e).

un effilé : une étoffe dont l’extrémité a été détissée pour former une frange, et que l’on portait pendant le deuil.

des effilés : les fils qui forment la frange, qui pendent au bord de l’étoffe.

un effilement : l’état, la qualité de ce qui est effilé.

effiler :

  • détisser une étoffe fil à fil ;
  • ôter les fils des haricots ;
  • rendre fin et allongé comme un fil.

effiler les cheveux : diminuer leur épaisseur en coupant chaque mèche en dégradé avec un rasoir ou un ciseau approprié.

effiler un chien de chasse : l’épuiser en le faisant trop courir.

s’effiler :

  • se défaire fil à fil ;
  • s’allonger en devenant plus mince ;
  • pour un chien, être épuisé par des courses trop longues ou trop fréquentes.

elles s’effilent, ils s’effilent, elles se sont effilées, ils se sont effilés,…

une effileuse, un effileur : une personne qui effile de la toile.

une effilure : un fil, une bourre, une ouate, provenant d’un tissu effilé.

Le verbe effiler est dérivé de fil.

Affiler signifie « aiguiser un instrument tranchant ». Il a donné lieu à l’expression avoir la langue bien affilée, dont le sens est « avoir de la repartie (ou répartie) » ou « être bavard ».
Effiler signifie « défaire les fils d’un tissu un à un », « rendre mince comme un fil » et, par extension, « étirer, allonger ». La forme pronominale, s’effiler, a le sens de « s’en aller fil à fil, à l’usure » et « s’amincir ».
Le mot fil, qui entre dans la composition des deux verbes, désigne tantôt le brin de matière textile, tantôt la partie tranchante d’une lame. Notons que l’expression affiler un crayon est fautive parce que ce dernier ne constitue pas un objet tranchant; on dira plutôt tailler un crayon.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

effilochage, effiloche, effiloché, effilochée, effilochement, effilocher, effilocheur, effilocheuse, effilochure, effiloquage, effiloqué, effiloquement, effiloquer, effiloqueur, effiloqueuse

un effilochage :

  • l’action d’effilocher un tissu, spécialement pour en faire de la bourre, de la charpie ;
  • le résultat de cette action ;
  • le fait d’effilocher, d’allonger comme un fil.

des effilochages : des fils détissés par l’usure et qui pendent au bas d’un vêtement.

une effiloche : une soie trop légère que l’on met au rebut ;un brin de soie situé à la lisière d’une étoffe.

des effiloches :

  • des soies légères, non tordues, dites aussi « soies folles » ;
  • des brins détissés pendant au bord d’une étoffe.un bout de soie ou un fil qui dépasse.


elle est effilochée, il est effiloché : est détissé(e), en particulier par l’usure.

une effilochée : la matière provenant de l’effilochage et devant être convertie en pâte à papier.

un effilochement :

  • l’action d’effilocher ;
  • l’état de ce qui est effiloché.

effilocher un tissu : le défaire fil à fil, notamment pour en faire de la bourre ou de la charpie.

effilocher des chiffons : les détisser pour en faire du papier.

s’effilocher :

  • se défaire fil à fil, surtout sous l’action de l’usure ;
  • se défaire en s’étirant ;
  • s’allonger grossièrement en forme de fil ;
  • pour des sentiments, s’atténuer, disparaitre peu à peu.

elles s’effilochent, ils s’effilochent, elles se sont effilochées, ils se sont effilochés,…

une effilocheuse, un effilocheur : une personne chargée d’effilocher des déchets de laine ou des chiffons destinés à faire le papier.

une (pile) effilocheuse, un (cylindre) effilocheur : des machines permettant de pratiquer l’effilochage.

une effilochure :

  • le produit de l’effilochage ;
  • une partie effilochée d’un tissu.

On a lu aussi un effiloquage, effiloqué, effiloquement, effiloquer, effiloqueur, effiloqueuse.

Le verbe effilocher est dérivé de filoche.

effilure

une effilure : un fil, une bourre, une ouate, provenant d’un tissu effilé.

efflanqué, efflanquer


un animal efflanqué : maigre des flancs.
une personne efflanquée : grande et maigre.

efflanquer :

  • rendre maigre des flancs, par la fatigue, la mauvaise nourriture ou la maladie ;
  • faire ressortir l’ossature d’un cheval ;
  • passer une lime entre les ailes d’un pignon pour leur donner la forme voulue.

s’efflanquer :

  • devenir maigre ;
  • perdre sa forme arrondie.

Le verbe efflanquer est dérivé de flanc.

effleurage, effleurement, effleurer, effleuroir, effleurure

A. un effleurage (1) : un massage très léger pratiqué avec l’extrémité des doigts ou avec la main entière et n’affectant que la surface cutanée.

un effleurement : l’action d’effleurer ; le résultat de l’action.

effleurer (1) :

  • ôter les fleurs, détacher les fleurs d’une plante ;
  • ôter la fleur, le dessus de quelque chose ;
  • entamer superficiellement quelque chose ;
  • user à peine de quelque chose ;
  • porter une légère atteinte à quelque chose ;
  • entamer légèrement quelque chose ;
  • passer tout près de quelque chose ;
  • raser la surface de quelque chose sans l’entamer ;
  • toucher légèrement quelque chose.

effleurer un sujet : examiner superficiellement quelque chose sans l’approfondir.

effleurer l’esprit : venir à l’esprit sans s’y arrêter, sans entrainer de réflexion.

B. en tannerie :

un effleurage (2) : l’action d’effleurer les cuirs, les peaux.

effleurer (2) : ôter la fleur d’un cuir du côté où se trouvait le poil, ôter la fleur d’une peau du côté où se trouvait la laine, afin de les rendre plus doux.

un effleuroir : une peau d’agneau munie de sa laine et servant au parcheminier pour enlever le carbonate de chaux qu’il a répandu sur la peau.

une effleurure : en tannerie, une rognure provenant de l’effleurage d’une peau.

Les verbes affleurer et effleurer sont tous deux dérivés de fleur et ils ne diffèrent entre eux que par leur voyelle initiale, mais ils ont pourtant des sens bien différents. Fleur, qui s’emploie dans les expressions mettre à fleur, c’est-à-dire « mettre à niveau deux éléments contigus », et être à fleur de, « atteindre la surface de quelque chose », est à l’origine du verbe affleurer, qui peut avoir le sens de l’une ou l’autre de ces expressions. Effleurer est, lui, dérivé de fleur au sens de « surface d’une chose » et s’est d’abord employé avec celui de « dépouiller une plante de ses fleurs » ; ce verbe signifie aujourd’hui « entamer superficiellement », puis « frôler » et, de manière figurée, « se présenter de manière fugace à l’esprit » et enfin « examiner superficiellement ». On veillera donc à ne pas confondre ces deux paronymes. En savoir plus : Académie française _ Office québécois de la langue française.

s’effleurir

s’effleurir : en chimie, tomber en efflorescence.

je m’effleuris, tu t’effleuris, il s’effleurit, nous nous effleurissons, vous vous effleurissez, ils s’effleurissent ;
je m’effleurissais ; je m’effleuris ; je m’effleurirai ; je m’effleurirais ;
je me suis effleuri(e) ; je m’étais effleuri(e) ; je me fus effleuri(e) ; je me serai effleuri(e) ; je me serais effleuri(e) ;
que je m’effleurisse, que tu t’effleurisses, qu’il s’effleurisse, que nous nous effleurissions, que vous vous effleurissiez, qu’ils s’effleurissent ;
que je m’effleurisse, qu’il s’effleurît, que nous nous effleurissions ; que je me sois effleuri(e) ; que je me fusse effleuri(e) ;
effleuris-toi, effleurissons-nous, effleurissez-vous ; sois effleuri(e), soyons effleuries, soyons effleuris, soyez effleuri(e)(es)(s) ;
(en) s’effleurissant.

Le verbe s’effleurir est dérivé de fleurir.

effloraison

une effloraison : le début d’une floraison.

Le nom (une) effloraison est dérivé de floraison.

efflorescence, efflorescent

A. en botanique et sens figuré.

une efflorescence (1) :

  • le début de la floraison ;
  • un épanouissement de quelque chose, une manifestation ou une représentation visible de quelque chose avec une idée de générosité, d’abondance, de luxuriance ;
  • l’apparition de quelque chose ;
  • un commencement, un épanouissement de quelque chose ;
  • [pêche et aquaculture / pêche maritime] la prolifération dans le milieu marin de microorganismes végétaux dans des conditions hydroclimatiques favorables. En anglais : bloom. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle est efflorescente, il est efflorescent (1) :

  • est en efflorescence, en pleine floraison ;
  • s’épanouit, se développe.

B. en chimie :

une efflorescence (2) :

  • une transformation, sous l’influence de la température ou de l’état hygrométrique de l’air, d’un sel cristallisé en un produit pulvérulent par perte de son eau de cristallisation, par opposition à la déliquescence ;
  • le produit obtenu ;
  • un dépôt pulvérulent et blanchâtre qui se produit sur une paroi par évaporation de l’eau montée à la surface par capillarité ;
  • ce processus.

elle est efflorescente, il est efflorescent (2) :

  • est susceptible de tomber en efflorescence ;
  • a subi l’efflorescence ;
  • est devenue pulvérulente, est devenu pulvérulent par efflorescence.

Le nom (une) efflorescence est une formation savante d’après le latin classique efflorescere « fleurir ; s’épanouir », en bas latin « proliférer, se répandre (concernant la lèpre) ».

Le mot efflorescent est emprunté au latin efflorescens, participe présent du verbe efflorescere.

effluence, effluent, effluer

une effluence : l’émanation d’un fluide ou de corpuscules invisibles.

elle est effluente, il est effluent ; coule d’une source et s’en éloigne.

un effluent :

  • un cours d’eau issu d’un lac ou d’un glacier ;
  • un produit de déchet de toute nature sortant d’une installation de traitement ;
  • un produit éliminé par la méthode de la centrifugation.

un effluent radioactif : [nucléaire / déchets] un gaz ou un liquide contenant des substances radioactives, sous-produit d’un processus industriel ou de laboratoire, qui peut être recyclé, traité ou rejeté dans l’environnement. Les rejets d’effluents radioactifs dans l’environnement sont soumis à autorisation et à contrôle. En anglais : radioactive effluent. Journal officiel de la République française du 21/09/2005.

effluer : produire une émanation, être la source d’une émanation, en particulier d’une odeur.

Le mot effluent est emprunté au latin effluens, participe présent de effluere.

Le verbe effluer est emprunté au latin classique effluere « couler de, découler, s’écouler ; s’échapper » « laisser couler, laisser échapper ».

effluve, effluver, effluvion

un effluve :

  • une émanation se dégageant des corps des êtres organisés, des matières organiques, de certaines substances ;
  • une odeur dégagée par un aliment ;
  • une décharge électrique à faible luminescence, qui ne s’accompagne ni d’échauffement ni d’effets mécaniques, mais qui est souvent un signe précurseur du claquage des isolants ;
  • une émanation, un rayonnement, une influence d’ordre moral, psychologique ;
  • une influence exercée par une force supérieure, d’ordre divin, ou mystérieux ;
  • un courant d’influence, exercé d’un élément sur un autre.

Dans la plupart des noms terminés par -uve en français le -u- est associé à une autre voyelle, comme dans fauve, preuve ou louve. Les plus connus de ceux que termine le groupe -uve précédé d’une consonne, et les plus employés, sont assurément les deux noms féminins cuve et étuve. Le masculin n’est pas absent, puisque l’on connaît le pédiluve, mais il faut avouer que ce terme n’est pas d’un usage très courant. Existe aussi le réduve, qui désigne une punaise à la morsure venimeuse. Ce nom est lui aussi souvent ignoré, bien que la grande habileté de la larve de cet insecte à se dissimuler dans la poussière lui ait valu l’amusant surnom de réduve masqué. La prédominance dans l’usage courant du féminin pour les formes en -uve amène le dernier nom de cette liste, effluve, à être souvent considéré, à tort, comme un nom féminin. On rappellera donc qu’effluve est un nom masculin et que les adjectifs qui s’y rapportent doivent être accordés en conséquence, même si des écrivains parmi les plus grands, comme Giraudoux ou Guéhenno, ont parfois oublié ce point. En savoir plus : Académie française.

On a lu effluver, s’effluver.

une effluvion : une effusion qui s’écoule, qui s’épand comme un effluve.

Le nom (un) effluve est emprunté au latin effluvium « écoulement ».

efflux

un efflux : l’écoulement d’un fluide.

Le nom (un) efflux est dérivé du latin effluere (effluer) d’après flux, influx.

effondré, effondrement, effondrer

elle est effondrée, il est effondré :

  • est éboulé(e), écroulé(e) ;
  • pour un sol, un terrain, s’est affaissé sous l’effet d’une secousse sismique, de l’action des eaux souterraines, etc.
  • pour une personne : est abattu(e).

un effondrement :

  • l’action d’effondrer des terres, de les labourer profondément ; le résultat de cette action ;
  • l’action de s’effondrer, l’état de ce qui s’est effondré ;
  • un éboulement, un écroulement ;
  • un affaissement brusque du sol provoqué par une secousse sismique, l’action des eaux souterraines, etc. ;
  • un abattement physique, un abandon moral ;
  • le fait de se laisser aller, l’état d’une personne qui s’abandonne ;
  • un anéantissement, une destruction, une disparition ;
  • une baisse d’un cours boursier ou de la valeur d’une monnaie, importante et brutale.

la théorie de l’effondrement : [environnement] la théorie selon laquelle des populations végétales et animales, voire des écosystèmes, sont voués à disparaître du fait d’une surexploitation qui excède leur résilience, entraînant la perte des services écosystémiques et un effondrement de la civilisation qui dépend de ces services.Voir aussi : catastrophisme, collapsologie, écosystème, résilience, service écosystémique. Journal officiel de la République française du 16 juillet 2021.

un effondrement stellaire : [astronomie / astrophysique] la contraction brutale d’une étoile se produisant lorsque les forces qui s’opposent à la gravité cessent d’équilibrer cette dernière. Un effondrement stellaire ne se produit que pour des étoiles dont la masse est supérieure d’environ 50 % à la masse du Soleil. En anglais : stellar collapse. Voir aussi : étoile implosante. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

effondrer :

  • briser en défonçant, en faisant s’écrouler ;
  • défoncer, labourer profondément des terres ;
  • provoquer l’écroulement, réduire à néant ;
  • abattre, accabler.

effondrer une volaille : la vider avant de la mettre à cuire.

s’effondrer :

  • s’écrouler sous un poids excessif, une poussée brutale, un manque d’appui ;
  • s’affaisser brusquement sous l’effet d’une secousse sismique, de l’action des eaux souterraines, etc. ;
  • tomber brutalement, lourdement, s’abattre ; tomber mort ou blessé ; céder à l’abattement, perdre toute énergie, cesser de lutter ;
  • se briser, disparaitre, s’écrouler ;
  • perdre tout fondement, toute valeur ;
  • s’abaisser, tomber ;
  • subir une baisse du cours importante et brutale.

Le verbe effondrer vient du latin vulgaire exfunderare « défoncer », dérivé de fundus, fundi (fond).

effondrilles

des effondrilles : le dépôt restant au fond d’un récipient dans lequel quelque chose a bouilli ou infusé.

Le nom (des) effondrilles est une réfection, d’après effondrer, de fondrille, dérivé du type fundus, funderis (voir : affondrer).

efforcement, s’efforcer, effort

un efforcement

s’efforcer de : mettre en œuvre toutes les capacités, tous les moyens dont on dispose pour atteindre un but précis, pour vaincre une résistance ou surmonter une difficulté.

On lit aussi ; s’efforcer à, s’efforcer vers, s’efforcer.

je m’efforce, tu t’efforces, il s’efforce, nous nous efforçons, vous vous efforcez, ils s’efforcent ;
je m’efforçais ; je m’efforçai ; je m’efforcerai ; je m’efforcerais ;
je me suis efforcé(e) ; je m’étais efforcé(e) ; je me fus efforcé(e) ; je me serai efforcé(e) ; je me serais efforcé(e) ;
que je m’efforce, que tu t’efforces, qu’il s’efforce, que nous nous efforcions, que vous vous efforciez, qu’ils s’efforcent ;
que je m’efforçasse, qu’il s’efforcât, que nous nous efforçassions ; que je me sois efforcé(e) ; que je me fusse efforcé(e) ;
efforce-toi, efforçons-nous, efforcez-vous ; sois efforcé(e), soyons efforcées, soyons efforcés, soyez efforcé(e)(es)(s) ;
(en) s’efforçant.

un effort :

  • une activité physique ou intellectuelle pour résister, atteindre un objectif, surmonter une difficulté ;
  • une force mécanique ;
  • la manifestation d’une force.

un effort de pêche :

  • [pêche et aquaculture / pêche maritime] l’ensemble des moyens de capture mis en œuvre par un navire pendant une période donnée et dans une zone déterminée. La somme des moyens est fonction des caractéristiques du navire, de son activité et des engins de pêche utilisés. En anglais : fishing effort. Journal officiel de la République française du 30/11/2001.
  • une mesure du tonnage des espèces vivantes prélevées et des moyens mis en œuvre, en savoir plus : Géoconfluences.

Le verbe s’efforcer est dérivé de forcer.

Le nom (un) effort est le déverbal de s’efforcer.

effracteur, effraction, effractionnaire, s’effractionner

un effracteur : un voleur coupable d’effraction.

une effraction :

  • un bris de clôture, une fracture de serrure effectué(e) pour pénétrer dans une propriété publique ou privée ;
  • une dégradation de meubles en vue de s’en approprier le contenu ;
  • une pénétration accidentelle ou violente ;
  • une violation d’un domaine réservé, mental, religieux, artistique.

Bien que les mots effraction et infraction aient une certaine parenté sémantique, leurs significations diffèrent.
Effraction signifie « bris ou forcement d’une clôture, d’une serrure, etc. ».
Infraction signifie « violation, transgression d’une règle, d’une convention d’un engagement, etc. » ou « action, comportement frappé d’une peine définie par la loi ».
Tout comme fraction, fractionner, fracture et enfreindre, effraction et infraction viennent du latin frangere, qui signifie « briser », sens qui s’applique à des êtres concrets dans effraction et à des êtres abstraits dans infraction.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un voleur effractionnaire : coupable d’effraction.

s’effractionner : pénétrer par effraction dans son propre domicile.

Le nom (un) effracteur est emprunté au bas latin juridique effractor « celui qui vole avec effraction ».

Le nom (une) effraction est dérivé du radical du latin effractus, participe passé de effringere « rompre, briser, ouvrir avec effraction ».

effraie

une effraie : une chouette.

Une orfraie est un rapace diurne souvent confondu avec une effraie.

effrangement, effranger

un effrangement : un effilage en forme de frange.

effranger : effiler un tissu sur les bords de manière que les fils pendent en formant des franges.

j’effrange, tu effranges, il effrange, nous effrangeons, vous effrangez, ils effrangent ;
j’effrangeais ; j’effrangeai ; j’effrangerai ; j’effrangerais ;
j’ai effrangé ; j’avais effrangé ; j’eus effrangé ; j’aurai effrangé ; j’aurais effrangé ;
que j’effrange, que tu effranges, qu’il effrange, que nous effrangions, que vous effrangiez, qu’ils effrangent ;
que j’effrangeasse, qu’il effrangeât, que nous effrangeassions ; que j’aie effrangé ; que j’eusse effrangé ;
effrange, effrangeons, effrangez ; aie effrangé, ayons effrangé, ayez effrangé ;
(en) effrangeant.

s’effranger : se déchiqueter.

elles s’effrangent, ils s’effrangent, elles se sont effrangées, ils se sont effrangés,…

Le verbe effranger est dérivé de frange.

effrayant, effrayé, effrayer

elle est effrayante, il est effrayant :

  • frappe ou est susceptible de frapper de frayeur, d’effroi ;
  • étonne, fait peur par son caractère extraordinaire ;
  • surprend grandement ;
  • est considérable, excessive ou excessif.

elle est effrayée, il est effrayé :

  • est frappé(e), rempli(e) de frayeur, d’effroi
  • ressent une certaine appréhension, du découragement ;
  • est mise en défiance, effarouchée, craintive ; est mis en défiance, effarouché, craintif ;
  • est grandement surprise, est choquée ; est grandement surpris, est choqué.

un cheval effrayé : en héraldique, qui est représenté rampant ou cabré, sans harnais.

effrayer :

  • frapper, remplir de frayeur, d’effroi ;
  • provoquer de l’appréhension, du tourment, du découragement ;
  • mettre en défiance, effaroucher ;
  • surprendre grandement, choquer.

j’effraie ou j’effraye, tu effraies ou tu effrayes, il effraie ou il effraye, nous effrayons, vous effrayez, ils effraient ou ils effrayent ;
j’effrayais ; j’effrayai ; j’effraierai ou j’effrayerai ; j’effraierais ou j’effrayerais ;
j’ai effrayé ; j’avais effrayé ; j’eus effrayé ; j’aurai effrayé ; j’aurais effrayé ;
que j’effraie ou que j’effraye, que tu effraies ou que tu effrayes, qu’il effraie ou qu’il effraye, que nous effrayions, que vous effrayiez, qu’ils effraient ou effrayent ;
que j’effrayasse, qu’il effrayât, que nous effrayassions ; que j’aie effrayé ; que j’eusse effrayé ;
effraye, effrayons, effrayez ; aie effrayé, ayons effrayé, ayez effrayé ;
(en) effrayant.

s’effrayer : se causer de la frayeur.

s’effrayer de : être saisi de frayeur, s’étonner de.

je m’effraie ou je m’effraye, tu t’effraies ou tu t’effrayes, il s’effraie ou il s’effraye, nous nous effrayons, vous sous effrayez, ils s’effraient ou ils s’effrayent ;
je m’effrayais ; je m’effrayai ; je m’effraierai ou je m’effrayerai ; je m’effraierais ou je m’effrayerais ;
je me suis effrayé(e) ; je m’étais effrayé(e) ; je me fus effrayé(e) ; je me serai effrayé(e) ; je me serais effrayé(e) ;
que je m’effraie ou que je m’effraye, que tu t’effraies ou que tu t’effrayes, qu’il s’effraie ou qu’il s’effraye, que nous nous effrayions, que vous vous effrayiez, qu’ils s’effraient ou s’effrayent ;
que je m’effrayasse, qu’il s’effrayât, que nous nous effrayassions ; que je me sois effrayé(e) ; que je me fusse effrayé(e) ;
effraie-moi ou effraye-moi, effrayons-nous, effrayez-vous ; sois effrayé(e), soyons effrayées, soyons effrayés, soyez effrayé(e)(es)(s) ;
(en) s’effrayant.

Le verbe effrayer vient du bas latin exfridare, lui-même dérivé, avec le préfixe latin à valeur privative ex-, de l’ancien bas francique fridu « paix ».

effréné, effrénément

un cheval effréné : en héraldique, qui est représenté sans frein ni selle.

elle est effrénée, il est effréné : est sans retenue, sans mesure, sans modération.

effrénément : d’une manière effrénée, sans frein.

Le mot effréné est emprunté au latin classique effrenatus « débridé, délivré du frein ».

Le verbe réfréner ou refréner (= réprimer, contenir, freiner) est emprunté au latin refrenare (proprement « arrêter par le frein ») « dompter, maitriser ».

effrit

dans la mythologie arabe :

un effrit ou éfrit : un génie malfaisant.

un afrite : un esprit subalterne malfaisant et cruel.

Le nom (un) afrite est emprunté à l’arabe ifrīṭ « diable », du persan āfärīd « créature ».

effritement, effriter

un effritement (1) : un épuisement du sol par des cultures mal entendues.

effriter (1) : épuiser une terre, la rendre stérile.

Le verbe effriter (1) est dérivé de fruit.

un effritement (2) :

  • le fait de s’effriter ou d’être effrité ;
  • une usure, une désagrégation.

effriter (2) :

  • rendre friable, réduire progressivement en poussière ou en miettes ;
  • désagréger progressivement, affaiblir par l’usure.

s’effriter :

  • tomber en poussière, se désagréger en menus fragments ;
  • diminuer.

elles s’effritent, ils s’effritent, elles se sont effritées, ils se sont effrités,…

Le verbe effriter (2) est issu d’effriter (1) sans doute sous l’influence de friable dans des emplois tels que terre effritée.

effroi

un effroi :

  • un saisissement provoqué par une très grande peur ;
  • ce qui cause de la frayeur, de la crainte, une certaine appréhension.

Le mot effroyable est dérivé du nom (un) effroi qui est le déverbal (tiré des formes fortes, esfroie etc.) d’effrayer.

effronté, effrontément, une effronterie

elle est effrontée, il est effronté :

  • n’a honte de rien, se conduit d’une façon impudente ou inconvenante ;
  • est hardie, audacieuse, impertinente ; est hardi, audacieux, impertinent.

effrontément : d’une manière effrontée.

une effronterie : l’aspect, le comportement d’une personne effrontée ; le caractère effronté d’un acte.

Le mot effronté est composé de é-, front, -é, à comparer avec le bas latin effrons, efrontis « impudent » proprement « qui n’a pas de front (pour rougir) ». L’ancien français avait le verbe esfronter au sens de « frapper au front ».

effroyable, effroyablement

elle, il est effroyable :

  • provoque ou est susceptible de provoquer un saisissement d’effroi, d’horreur ;
  • est très repoussante, est hideuse ; est très repoussant, est hideux ;
  • est mauvaise, est écœurante ; est mauvais, est écœurant ;
  • est excessive ou excessif.

effroyablement :

  • de manière effroyable, au point de provoquer un saisissement d’effroi, d’horreur ;
  • de manière excessive.

Le mot effroyable est dérivé du nom (un) effroi qui est le déverbal (tiré des formes fortes, esfroie etc.) d’effrayer.

effruiter

effruiter une terre : l’effriter, l’épuiser, la rendre stérile.

effruiter un arbre : le dépouiller de ses fruits.

Le verbe effruiter est dérivé de fruit.

effulgence, effulgent, effulger

une effulgence : une lueur, une clarté.

un globe effulgent : qui luit.

effulger : jeter une fulguration, une vive lueur.

j’effulge, tu effulges, il effulge, nous effulgeons, vous effulgez, ils effulgent ;
j’effulgeais ; j’effulgeai ; j’effulgerai ; j’effulgerais ;
j’ai effulgé ; j’avais effulgé ; j’eus effulgé ; j’aurai effulgé ; j’aurais effulgé ;
que j’effulge, que tu effulges, qu’il effulge, que nous effulgions, que vous effulgiez, qu’ils effulgent ;
que j’effulgeasse, qu’il effulgeât, que nous effulgeassions ; que j’aie effulgé ; que j’eusse effulgé ;
effulge, effulgeons, effulgez ; aie effulgé, ayons effulgé, ayez effulgé ;
(en) effulgeant.

Le verbe effulger est emprunté au latin classique effulgere « briller, éclater, luire ».

effumé, effumer

des contours effumés

effumer : peindre les objets en leur donnant de la légèreté par une atténuation des tons et des lignes qui empêche de distinguer les détails.

s’effumer :

  • en peinture, perdre ses contours, ses couleurs ;
  • s’évanouir, se réduire à néant.

elles s’effument, ils s’effument, elles se sont effumées, ils se sont effumés,…

Le verbe effumer est dérivé de fumer.

effusant, effuser, effusif, effusion

elle est effusante, il est effusant : effuse, s’épanche.

effuser : faire jaillir au dehors.

effuser, s’effuser : jaillir au dehors.

elle est effusive, il est effusif : s’effuse.

des roches effusives : des roches magmatiques qui se sont consolidées à la surface du globe terrestre à la suite d’éruptions volcaniques.

un volcan effusif : qui rejette surtout de la lave.

une effusion :

  • l’action de (se) répandre ;
  • un épanchement ;
  • l’action de répandre un liquide ;
  • l’action de se répandre ; son résultat ;
  • l’épanchement d’un liquide hors de l’organe qui le contenait ;
  • l’éoulement d’un gaz par un orifice étroit ;
  • en théologie, l’action de communiquer avec abondance un don ;
  • un flot de ;
  • l’action de donner libre cours à des sentiments profonds ;
  • une manifestation sincère d’un sentiment.

une effusion de sang : une action violente entrainant une blessure, une tuerie.

Le verbe effuser est dérivé du radical du supin effusum du latin classique effundere « répandre au dehors, épancher ».

La pensée de Pierre de Jade : Les effusions n’ont jamais été ma tasse de thé.

e finita la commedia

e finita la commedia : pour conclure un récit, une description qui fait penser à une comédie et pour renvoyer à des choses plus sérieuses.

Cette phrase (La comédie est finie), qui était lancée par un acteur de la commedia del arte pour annoncer la fin de la pièce, est devenue d’un usage proverbial.

Cette expression italienne est composée d’une forme de l’auxiliaire essere « être », du participe passé de finire « finir » au féminin et de la commedia « la comédie ».

e-foot

un e-foot : un football virtuel, avec des consoles de jeu.

éfourceau

un éfourceau :

  • une sorte de chariot composé de deux roues, d’un essieu et d’un timon, pour le transport des gros bois de charpente ou des fardeaux de longue dimension ;
  • une machine roulante qui sert à transporter des fardeaux très pesants, tels que des troncs d’arbres.

Le nom (un) éfourceau est probablement dérivé du latin classique furcilla « petite fourche ».

éfrit

dans la mythologie arabe :

un effrit ou éfrit : un génie malfaisant.

un afrite : un esprit subalterne malfaisant et cruel.

Le nom (un) afrite est emprunté à l’arabe ifrīṭ « diable », du persan āfärīd « créature ».

EG

égagre, égagropile

une ægagre ou égagre : une chèvre sauvage.

un ægagropile ou égagropile : une concrétion dans l’estomac de ruminants.

voir le dictionnaire des sciences animales.

Le nom (une) ægagre ou égagre est emprunté au grec α ι ́ γ α γ ρ ο ς « chèvre sauvage ».

égaiement

un égaiement ou égayement : le fait d’égayer ou de s’égayer.

égailler

Les verbes égayer et égailler diffèrent par le sens mais aussi par la prononciation. Dans égayer le y joue un double rôle phonétique : il modifie le son du a qui le précède en le faisant passer au son è ou é ; il a, de plus, la valeur de la semi-consonne yod au début de la syllabe finale qu’on prononce donc yé (on notera bien sûr qu’à certaines personnes de la conjugaison, ce y est remplacé par un i et qu’alors cette semi-consonne ne se fait plus entendre : nous égayons mais il égaie). Il n’en va pas de même dans égailler, où le i ne modifie en rien le timbre du a qui le précède et ne sert qu’à produire une mouillure dans la prononciation du groupe ll qui le suit, comme dans paille ou bailler. D’autre part, égayer signifie « rendre plus gai, donner une apparence agréable », alors qu’égailler, qui s’emploie essentiellement à la forme pronominale, signifie « se disperser dans toutes les directions ». On s’efforcera donc de ne pas employer l’un pour l’autre et de veiller à leur juste prononciation. En savoir plus : Académie française.

un égaillement : la dispersion, l’éparpillement de la troupe.

égailler : disperser.

s’égailler : se disperser, s’éloigner chacun de son côté.

elles s’égaillent, ils s’égaillent, elles se sont égaillées, ils se sont égaillés,…

Le verbe égailler est un mot des dialectes de l’Ouest en particulier usité en Vendée où il servit à caractériser la manœuvre des insurgés qui fuyaient la bataille rangée, probablement du latin populaire aegualiare « rendre égal » d’où « répandre de façon égale ».

égal

elles sont égales, ils sont égaux :

  • ne présentent pas de différence quantitative ou qualitative ;
  • dont les droits ou les devoirs ne sont pas différents.

elle est égale, il est égal :

  • ne présente pas de différence, est au même degré d’extension dans deux ou plusieurs personnes ou choses ;
  • ne crée pas, ne présente pas de différence entre deux ou plusieurs personnes ;
  • dont le développement ou l’intensité ne présentent pas de différence.

Ça m’est égal. Je m’en moque.

elle est inégale, il est inégal :

  • n’est pas égal(e) à une, un autre ;
  • est différente ou différent des autres ;
  • est inéquitable ;
  • n’est pas toujours identique ou égal(e) à soi-même ;
  • n’est pas régulière ou régulier ;
  • n’est pas constante, pas soutenue ; n’est pas constant, pas soutenu ;
  • ne présente pas un aspect lisse, uni ;
  • dont le niveau n’est pas partout le même ;
  • dont le rythme, le débit, est sujet à de brusques variations ;
  • dont la qualité est variable ;
  • dont le travail, les productions sont de qualité variable.

elles sont inégales, ils sont inégaux :

  • ne sont pas égales entre elles ou égaux entre eux ;
  • présentent des différences qualitatives ou quantitatives ;
  • sont différentes ou différents ;
  • n’ont pas les mêmes capacités, les mêmes avantages.

inégalement

une égale, un égal :

  • une personne, une chose qui ne présente pas de différence qualitative, de différence de valeur avec une autre ;
  • une personne qui ne présente pas de différence de droits avec une autre.

des égales, des égaux

d’égale à égale, d’égal à égal : sans qu’il y ait de différence de droits, voir : Office québécois de la langue française.

n’avoir d’égal(e) que : Office québécois de la langue française.

 Dans la locution sans égal, qui signifie « tel qu’on n’en connaît pas d’aussi grand, d’aussi fort », égal, employé comme nom, a la particularité de pouvoir être au féminin singulier ou pluriel, mais ne peut être qu’au masculin singulier. On peut donc écrire des joies sans égales ou sans égale, mais uniquement des chagrins sans égal, l’usage n’acceptant pas, essentiellement pour des raisons d’euphonie, des chagrins sans égaux. En savoir plus : Académie française ; Office québécois de la langue française.

Le mot égal est une réfection, d’après le latin classique aequalis de mêmes sens, des formes populaires uel, oel, evel, ivel.

Le mot disparate est emprunté au latin classique disparatus « différent » et disparatum « proposition contradictoire », terme de rhétorique, du participe passé de disparare « diversifier ».
Le nom (une) disparité est formé à l’aide du suffixe -ité à partir du latin dispar, disparis « inégal » sur le modèle de parité.

Le nom (une) équanimité (= une égalité d’humeur, une sérénité) est emprunté au latin aequanimitas, aequanimitatis « sentiments bienveillants, égalité d’âme ».
Le nom (un) équateur est emprunté au latin médiéval aequator.
Le nom (une) équation est emprunté au latin classique aequatio « égalisation », en latin médiéval « compte, calcul ».
équi- est tiré du latin aequus « égal »

La locution ex æquo (= à égalité, sur le même rang) vient du latin classique signifiant « à égalité » composée de ex « de, hors de » et de aequo ablatif de la forme neutre de l’adjectif aequus.

Le nom (un) équilibre est emprunté au latin impérial aequilibrium « exactitude des balances, équilibre » composé de aequus « égal » et libra « balance ».

iso- est tiré du grec ι ̓ σ ο- de ι ́ σ ο ς « égal ».

Le mot pair vient du latin par, paris « égal (en quantité, dimension, valeur) » « compagnon, personne de même rang » et en latin médiéval « homme du même seigneur ». D’où un parage (1).
pari- est tiré du latin pari- de par, paris « égal, pair ».
Le nom (une) parité est emprunté au latin paritas « ressemblance, égalité », dérivé de par, paris « égal, pareil ».

égalable

elle, il est égalable : peut être égalé(e).

elle, il est inégalable : est impossible ou difficile d’égaler.

inégalablement

égalé

elle est égalée, il est égalé : n’est plus seul(e) à ce stade, à ce niveau.

elle est inégalée, il est inégalé : n’est pas, n’a pas encore été égalé(e).

également

également :

  • d’une manière égale ;
  • d’une manière qui ne crée pas de différence ;
  • à un degré qui ne présente pas de différence ;
  • pour cela aussi, comme il en a été pour ce dont on vient de parler ;
  • en outre, de plus.

un également :

  • dans le droit ancien, une égalisation des parts des cohéritiers, compte tenu des avancements d’hoirie ;
  • les biens dont la valeur est égale aux avancements d’hoirie.

égaler

égaler :

  • être égal à, atteindre l’égalité avec quelqu’un ou quelque chose ;
  • rendre égal.

Les verbes égaler et égaliser, qui sont de même famille, ont des sens différents.
Égaler signifie « être égal à », que ce soit en quantité ou en qualité (importance, valeur, mérite, etc.). Notons que dans les énoncés qui décrivent une opération mathématique, le verbe égaler peut être au singulier, si l’on considère l’opération comme un tout (ce qui est le cas le plus fréquent), ou s’accorder avec les deux sujets et être au pluriel.
Égaliser peut signifier « rendre égal » ou « niveler, aplanir ». Il a donc un sens plus actif que le verbe égaler et présuppose une activité volontaire. Dans le domaine du sport, égaliser signifie « rendre la marque égale ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

égalir, égalisable, égalisage, égalisant, égalisateur, égalisation, égalisé, égaliser, égaliseur, égalisoir, égalissage

égalir : en horlogerie, égaliser, rendre les dents d’une roue égales entre elles.

j’égalis, tu égalis, il égalit, nous égalissons, vous égalissez, ils égalissent ;
j’égalissais ; j’égalis ; j’égalirai ; j’égalirais ;
j’ai égali ; j’avais égali ; j’eus égali ; j’aurai égali ; j’aurais égali ;
que j’égalisse, que tu égalisses, qu’il égalisse, que nous égalissions, que vous égalissiez, qu’ils égalissent ;
que j’égalisse, qu’il égalît, que nous égalissions ; que j’aie égali ; que j’eusse égali ;
égalis, égalissons, égalissez ; aie égali, ayons égali, ayez égali ;
(en) égalissant.

elle, il est égalisable : peut être rendu égal(e) à une autre chose, à une autre personne.

elles sont égalisables : peuvent être rendues égales ; ils sont égalisables : peuvent être rendues égaux.

un égalisage :

  • en pyrotechnie, le criblage de la poudre, après le grenage ;
  • l’opération qui consiste à mélanger des vins provenant de différentes cuves pour obtenir une qualité homogène.

elle est égalisante ou égalisatrice, il est égalisant ou égalisateur : égalise, rend égal qualitativement, en valeur.

un égalisateur : un dispositif servant à égaliser une surface.

un égalisateur de puissance : [politique – relations internationales] un moyen permettant d’établir un équilibre entre des États ou d’autres entités politiques de poids inégal. L’armement nucléaire, par excellence, mais aussi le cyberactivisme ou le renseignement sont des exemples d’égalisateur de puissance. Le terme « égalisateur de puissance » est également utilisé comme adjectif. En anglais : power equalizer. Voir aussi : cyberactiviste. Journal officiel de la République française du 03/05/2019.

une égalisation :

  • l’action d’égaliser ;
  • l’action de rendre égal quantitativement ou qualitativement, en valeur ;
  • l’action de rendre le score égal à celui de l’adversaire ;
  • [télédétection spatiale / traitement de données] le type de prétraitement destiné à supprimer les défauts en stries dans le sens de la trace du satellite, résultant de légères variations des propriétés individuelles des détecteurs. En anglais : equalization. Voir aussi : délignage, équilibrage radiométrique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle est égalisée, il est égalisé :

  • a été égalisé(e) ;
  • a été rendue égale, a été rendu égal qualitativement, en valeur ;
  • est aplani(e).

égaliser :

  • rendre égal :
  • obtenir le même score ;
  • couper à une longueur égale ;
  • aplanir, niveler ;
  • faire en sorte qu’une chose ne présente pas de différence dans le temps.

s’égaliser : devenir égal.

elles s’égalisent, ils s’égalisent, elles se sont égalisées, ils se sont égalisés,…

elles se sont égalisé les bordures, elles ont égalisé les bordures.

inégaliser : rendre inégal quelqu’un ou quelque chose.

un égaliseur : [audiovisuel – acoustique] un ensemble électronique possédant un grand nombre de réglages de tonalité permettant de modeler, au gré de l’utilisateur, la courbe de réponse d’un amplificateur. En anglais : equalizer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une égaliseuse, un égaliseur : une personne qui tend à donner à des personnes des droits, une valeur qui ne présentent pas de différence.

un égalisoir : en pyrotechnie, dans la fabrication des poudres, un tamis à égalisage.

un égalissage : en horlogerie, l’action d’égalir.

égalitaire

elle, il est égalitaire :

  • tend à donner à des personnes des droits, une valeur qui ne présentent pas de différence ;
  • donne à des personnes ou à des valeurs des droits, une importance qui ne présentent pas de différence ;
  • considère que les personnes ne présentent pas de différence de droits, de valeur.

elle, il est inégalitaire : n’est pas égalitaire.

une, un égalitaire : celle, celui qui considère que les personnes ne présentent pas de différence de droits, de valeur.

égalitarisme, égalitariste

un égalitarisme : la doctrine, l’attitude de ceux qui considèrent que les personnes ne présentent pas la moindre différence de droits, de valeur.

un inégalitarisme

une, un égalitariste : celle, celui qui considère que les personnes ne présentent pas la moindre différence de droits, de valeur.

égalité

une égalité :

  • le fait d’être égal, de ne pas présenter de différence ;
  • une équivalence ;
  • une régularité ;
  • un équilibre ;
  • [sports / tennis] le fait, pour deux joueurs ou deux équipes, d’être à égalité à quarante dans un jeu. En anglais : deuce. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une égalité (des conditions) de concurrence : [droit – économie et gestion d’entreprise] le principe selon lequel les acteurs économiques d’un même secteur sont soumis à des règles communes, créant ainsi une situation de saine concurrence. En anglais : level playing field. Journal officiel de la République française du 25/05/2008.

une égalité numérique : [sports collectifs] la situation de deux équipes qui comptent, en cours de partie, le même nombre de joueurs sur le terrain. L’égalité numérique est la norme d’une rencontre sportive. Voir aussi : infériorité numérique, supériorité numérique. En anglais : even strength ; EV ; full strength. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

A. une inégalité :

  • le fait d’être inégal par rapport à quelqu’un ou quelque chose ;
  • le fait de présenter une ou des différences quantitatives, de qualité, de valeur, de droits et de devoirs.

une inégalité mathématique

B. une inégalité :

  • le fait de présenter des différences dans son aspect ou dans son développement, des différences de niveau, des variations dans le comportement ou la qualité ;
  • une absence de régularité.

égard

1. avoir égard à : prendre en considération, tenir compte de.

à cet égard : à ce sujet.

à l’égard de :

  • pour ce qui concerne ;
  • envers ;
  • par comparaison, en proportion de.

par égard pour :

  • par respect pour ;
  • par considération pour.

sans égard pour :

  • sans tenir compte de ;
  • sans prendre en considération.

eu égard à : en tenant compte de.

un égard, des égards :

  • des considérations que l’on témoigne à quelqu’un ;
  • une marque d’estime, de respect.

expressions avec égard : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) égard (1) est le déverbal de l’ancien français esguarder « reporter », dérivé de garder.

2. un égard : un maitre juré dans les divers corps de métiers.

les égards-maitres : les maitres qui étaient choisis dans chaque métier pour inspecter les corporations.

un égard : un tribunal de l’Ordre de Malte qui jugeait les procès entre chevaliers.

Le nom (un) égard (2) est un déverbal de l’ancien français esgarder (voir : égard 1, plus spécialement au sens de « inspecter, contrôler ».

égaré, égarement, égarer

elle est égarée, il est égaré :

  • a perdu involontairement le contact avec son milieu ;
  • s’est égaré(e), a perdu son chemin ;
  • s’est écarté(e) du troupeau, de son territoire familier ;
  • n’est pas à sa place, à son aise dans le lieu, l’époque, le milieu où il se trouve ;
  • se trouve en un lieu dont on ne se souvient pas ; est momentanément perdu(e);
  • s’est écarté(e) d’une croyance, de ce qui est considéré comme la vérité ;
  • a été abusé(e) ;
  • est profondément troublé(e), généralement à la suite d’un fort choc émotif ;
  • est en proie à un trouble psychique proche de la folie, a perdu sa stabilité mentale.

un égarement :

  • l’action, le fait de s’égarer, de perdre son chemin ;
  • le fait de se trouver en un lieu insolite ;
  • l’action de s’écarter des voies de la religion et de la morale ; l’état résultant de cette action ;
  • l’action de s’écarter de la vérité, de se tromper ; l’état résultant de cette action ;
  • l’état, généralement de courte durée, caractérisé par une perte de conscience ou de contrôle de soi, et dû à un excès de plaisir ou de douleur, à une forte surprise ;
  • un trouble mental, généralement de courte durée, proche de la folie.

des égarements : des actes, des états dénotant l’égarement.

égarer :

  • mettre quelqu’un hors du chemin qu’il doit suivre ;
  • conduire dans un lieu condamnable moralement, ou insolite ;
  • détourner quelqu’un des voies de la morale et de la religion ;
  • tromper, porter à l’erreur ;
  • troubler, faire perdre le contrôle de soi ;
  • mettre quelque chose en un endroit qu’on oublie et où on ne peut le retrouver par la suite ; perdre momentanément.

s’égarer :

  • s’écarter du chemin que l’on doit suivre et ne pas pouvoir le retrouver ;
  • s’écarter intentionnellement de tout chemin et aller au hasard ;
  • aller dans un lieu jugé condamnable moralement, ou insolite ;
  • se porter au hasard ;
  • s’écarter du droit chemin, du devoir ;
  • se tromper, s’écarter de la vérité ;
  • s’écarter de son propos ;
  • s’écarter du bon sens, du raisonnable ;
  • être frappé d’égarement, d’un trouble psychique proche de la folie.

Le verbe égarer vient du germanique warôn « faire attention à », à comparer avec l’allemand wahren, bewahren. Ce verbe est entré en français indépendamment de garer, plus tardif.

égayant, égayé, égayement, égayer, égayeur

elle est égayante, il est égayant :

  • provoque, répand la gaieté ;
  • suscite la gaieté.

elle est égayée, il est égayé :

  • est enjoué(e) ;
  • est mise ou mis en gaieté ;
  • a pris un air de fête, de gaieté, un aspect riant.

un égayement ou égaiement : le fait d’égayer ou de s’égayer.

égayer :

  • rendre gai ;
  • répandre la gaieté ;
  • donner à quelque chose un air de gaieté.

j’égaie ou j’égaye, tu égaies ou tu égayes, il égaie ou il égaye, nous égayons, vous égayez, ils égaient ou ils égayent ;
j’égayais ; j’égayai ; j’égaierai ou j’égayerai ; j’égaierais ou j’égayerais ;
j’ai égayé ; j’avais égayé ; j’eus égayé ; j’aurai égayé ; j’aurais égayé ;
que j’égaie ou que j’égaye, que tu égaies ou que tu égayes, qu’il égaie ou qu’il égaye, que nous égayions, que vous égayiez, qu’ils égaient ou égayent ;
que j’égayasse, qu’il égayât, que nous égayassions ; que j’aie égayé ; que j’eusse égayé ;
égaye, égayons, égayez ; aie égayé, ayons égayé, ayez égayé ;
(en) égayant.

s’égayer :

  • se réjouir ;
  • se divertir ;
  • s’amuser.

je m’égaie ou je m’égaye, tu t’égaies ou tu t’égayes, il s’égaie ou il s’égaye, nous nous égayons, vous sous égayez, ils s’égaient ou ils s’égayent ;
je m’égayais ; je m’égayai ; je m’égaierai ou je m’égayerai ; je m’égaierais ou je m’égayerais ;
je me suis égayé(e) ; je m’étais égayé(e) ; je me fus égayé(e) ; je me serai égayé(e) ; je me serais égayé(e) ;
que je m’égaie ou que je m’égaye, que tu t’égaies ou que tu t’égayes, qu’il s’égaie ou qu’il s’égaye, que nous nous égayions, que vous vous égayiez, qu’ils s’égaient ou s’égayent ;
que je m’égayasse, qu’il s’égayât, que nous nous égayassions ; que je me sois égayé(e) ; que je me fusse égayé(e) ;
égaie-moi ou égaye-moi, égayons-nous, égayez-vous ; sois égayé(e), soyons égayées, soyons égayés, soyez égayé(e)(es)(s) ;
(en) s’égayant.

elles se sont égayées, elles sont égayées.

elles se sont égayé les repas, elles ont égayé les repas, elles se les sont égayés.

une égayeuse, un égayeur : une personne qui égaie.

Le verbe égayer est dérivé de gai.

Égée, égéen

une Égéenne, un Égéen : une personne qui habitait dans les iles et sur les côtes de la mer Égée, dans l’Antiquité.

elle est égenne, il est égéen : est relative, est relatif à la mer Égée, aux anciens habitants de ses iles et de ses côtes, au monde antique correspondant.

la civilisation égéenne : relative notamment à la Grèce antique.

la mer Égée

égérie

une égérie :

  • une femme qui passe pour l’inspiratrice d’un homme politique, d’un écrivain, d’un artiste ;
  • une source d’inspiration.

Le nom (une) égérie est emprunté au latin Egeria, le nom d’une nymphe que Numa Pompilius disait consulter avant de donner les lois aux Romains.

egesta

des egesta : l’ensemble des déchets de la nutrition rejetés hors de l’organisme (fèces, urine, sueur, bile, etc.).

Ce nom vient du participe passé neutre pluriel du latin egerere « emporter dehors, rejeter ».

égide

une égide :

  • le bouclier merveilleux, recouvert de la peau de la chèvre Amalthée et que Zeus confia à Athéna ;
  • une protection, une sauvegarde.

sous l’égide de : sous la protection de.

Le nom (une) égide est emprunté au latin Aegis, Aegidis « bouclier de Jupiter, de Pallas Athéna (Minerve) », d’où « défense, protection »; emprunté au grec α ι ̓ γ ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς « peau de chèvre ; bouclier fait avec la peau de la chèvre Amalthée ».

éginète, éginétique

elle, il est éginète : est d’Égine, une petite ile située dans le golfe Saronique, entre Athènes et Corinthe.

une, un Éginète

elle, il est éginétique : se rapporte à l’art originaire de l’île d’Égine.

le système éginétique : le système pondéral créé à Égine dans l’Antiquité.

Le mot éginétique est emprunté au latin Aegineticus (en grec Α ι ̓ γ ι ν η τ ι κ ο ́ ς) « éginète ».

églantier, églantine

un églantier : un rosier sauvage.

une églantine : la fleur de l’églantier.

les églantines rouges : les personnes qui portent l’églantine rouge, les communistes et socialistes.

Le nom (un) églantier est dérivé de l’ancien français aiglant « églantier » issu du latin vulgaire aquilentum, dérivé irrégulier de aculeus « épine, piquant ».

Le nom (une) églantine est une adaptation de l’ancien toulousain englantino, de l’ancien provençal flor aiglentina puis aiglentina, dérivé de l’ancien provençal aiguilen correspondant à aiglant.

églefin

un églefin : un poisson de mer. On lit aussi aiglefin, aigrefin (1).

en savoir plus : Office québécois de la langue française.

L’églefin est un poisson des mers du Nord, au corps élancé et à la bouche imposante. Son nom – qui s’écrit encore, sous l’influence d’aigle, « aiglefin » et aussi, sous celle d’aigre, « aigrefin » – est emprunté du néerlandais schelvisch, « morue » et, proprement, « poisson à écailles ». Ce poisson est réputé pour la finesse de sa chair, mais aussi pour sa grande voracité. C’est cette particularité qui explique que l’on a donné son nom, sous la forme aigrefin, (également compris comme « aigre faim »), à un soldat maigre et de mauvaise mine puis, et c’est son seul sens aujourd’hui, à un escroc. Quand le contexte ne permettra pas de distinguer l’un de l’autre, on préfèrera réserver la graphie aigrefin au sens figuré de chevalier d’industrie. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) églefin ou aigrefin est emprunté au moyen néerlandais schelvisch.

église, églisette, églisier

l’Église :

  • la communauté des chrétiens formant un corps social hiérarchiquement organisé, instituée par Jésus-Christ et ayant foi en lui ;
  • l’ensemble des chrétiens catholiques.

l’église :

  • l’ensemble des ecclésiastiques et religieux catholiques ;
  • l’état ecclésiastique.

l’Église anglicane, évangélique, orthodoxe, nationale, protestante, réformée : une communauté de chrétiens non catholiques.

les Églises : les confessions chrétiennes dans leur ensemble ou les confessions chrétiennes non catholiques.

une église : un édifice où les fidèles de la religion catholique ou orthodoxe se réunissent pour l’exercice du culte public.

une église-halle

une églisette : une petite église.

une églisière, un églisier :

  • une bigote, un bigot, une personne qui est hypocrite ;
  • une personne dont l’activité se rapporte à l’église.

Vocabulaire (thésaurus) autour du thème de l’église : Wiktionnaire.

Le nom (une) église vient du latin vulgaire eclěsia, en latin chrétien ecclēsia (emprunté au grec ε ̓ κ κ λ η σ ι α « assemblée de citoyens » employé dans le Nouveau Testament au sens de « assemblée de Chrétiens » « communauté de fidèles ; de tous les fidèles, lieu de réunion des fidèles ».

Le mot ecclésial (= relatif à l’Église en tant que communauté ; qui concerne une église en tant que lieu de culte) est emprunté au latin médiéval ecclesialis « relatif à une église », dérivé de ecclesia terme du vocabulaire religieux.

églogue

une églogue :

  • un recueil de poèmes choisis ;
  • un poème pastoral écrit dans un style simple et naïf où, à travers les dialogues des bergers, l’auteur relate les événements généralement heureux de la vie champêtre, chante la nature, les occupations et les amours rustiques ;
  • un genre de vie, un décor, des sentiments rappelant l’atmosphère rustique et paisible des églogues ;
  • une œuvre dont le thème est la nature, les bergers, les agréments de la vie à la campagne.

Le nom (une) églogue est emprunté au latin ecloga « choix, recueil, extrait » d’où « pièce de vers » « églogue » en bas latin, lui-même du grec ε ̓ κ λ ο γ η ́ « action de choisir ; extrait d’un auteur ».

Autres genres dont l’élément commun est toujours la mise en scène par l’auteur de bergers ou de bouviers :

  • la pastorale : un terme générique englobant l’églogue (forme poétique), le roman (l’Astrée), la bergerie (forme dramatique),
  • la bucolique
  • l’idylle : le correspondant grec de l’églogue latine.

églomisation, églomisé, églomiser

une églomisation

un verre églomisé

églomiser : décorer les objets en verre au moyen d’une dorure intérieure soudée au feu entre deux pellicules de verre.

Le verbe églomiser est dérivé du nom de Glomy, célèbre encadreur du 18ème siècle.

ego, égo

l’égo ou l’ego :

  • en philosophie, le sujet pensant en tant qu’unité synthétique à priori des représentations ou expériences ;
  • le Moi dans son unicité et son unité fondamentale ; l’individualité.

une guerre des égos

Le nom (un) égo ou ego est un terme de philosophie au sens logique, calque de l’allemand das Ich (denke), proprement « le je (pense) ».

un alter ego :

  • une personne à qui le chef du gouvernement délègue les pleins pouvoirs pour agir en son nom ;
  • une personne à laquelle un particulier accorde sa confiance et qu’il charge d’agir en son nom.

La locution latine alter ego est composée des mots alter « autre » et ego « moi ».

égo-altruiste

un sentiment égo-altruiste : en philosophie, chacun des sentiments qui tout en impliquant un plaisir personnel, implique aussi un plaisir en autrui.

Ce mot est composé de égo- pour égoïste et d’altruiste d’après l’anglais ego-altruistic.

égobelage, égobeler

un égobelage : l’action d’égobeler un arbre ; le résultat de cette action.

égobeler :

  • entailler un arbre à la hache au pied avant l’abattage, afin de réduire les risques de fente du fut au moment de la chute ;
  • élaguer grossièrement les branches et le houppier d’un arbre qui vient d’être abattu.

Le verbe égobeler est dérivé du type gobel, gobeau « morceau », lui-même dérivé du radical de gober, avec le préfixe é-.

égocentrique, égocentriquement, égocentrisme, égocentriste

elle, il est égocentrique : est relative, relatif ou conforme à l’égocentrisme.

une, un égocentrique ou égocentriste : une personne égocentrique.

égocentriquement : d’une manière égocentrique.

un égocentrisme :

  • une tendance à centrer tout sur soi, à ne considérer le monde extérieur que par rapport à ses intérêts ;
  • une déformation du moi, involontaire et inconsciente, consistant à n’envisager le point de vue ou l’intérêt des autres qu’à partir du sien propre, par opposition à l’allocentrisme.

Le mot égocentrique est composé de ego mot latin « moi », centre, -ique.

égoger

égoger une peau de veau : enlever les appendices (oreilles, queue, pieds).

j’égoge, tu égoges, il égoge, nous égogeons, vous égogez, ils égogent ;
j’égogeais ; j’égogeai ; j’égogerai ; j’égogerais ;
j’ai égogé ; j’avais égogé ; j’eus égogé ; j’aurai égogé ; j’aurais égogé ;
que j’égoge, que tu égoges, qu’il égoge, que nous égogions, que vous égogiez, qu’ils égogent ;
que j’égogeasse, qu’il égogeât, que nous égogeassions ; que j’aie égogé ; que j’eusse égogé ;
égoge, égogeons, égogez ; aie égogé, ayons égogé, ayez égogé ;
(en) égogeant.

L’origine de ce verbe est obscure.

égoïne

une égoïne : une scie à main munie d’une poignée à l’une des extrémités.

Le nom (une) égoïne est une variante d’écouane qui vient du latin scofina, forme dialectale, du latin scobina « lime, râpe », dérivé de scabere « raboter ».

égoïser, égoïsme, égoïste, égoïstement, égoïsterie, égoïstique

égoïser : parler trop de soi.

un égoïsme :

  • l’attitude ou l’expression de celui qui parle sans cesse de soi ou fait constamment référence à soi ;
  • l’attitude ou la conduite de celui qui, le plus souvent consciemment, ne se préoccupe que de son intérêt ou de son plaisir propre au détriment ou au mépris de celui d’autrui.

un non-égoïsme : le fait de ne pas être égoïste.

elle, il est égoïste : n’est occupé(e) que par son intérêt ou son plaisir propre.

une, un égoïste

égoïstement : d’une manière égoïste.

une égoïsterie : le caractère égoïste d’une démarche intellectuelle.

elle, il est égoïstique : a son origine dans l’égoïsme.

Le nom (un) égoïsme est dérivé du latin ego « moi ».

égoïté, égologie

une égoïté : le moi, l’amour excessif de son individualité.

une égologie : une étude du moi.

égophonie

une égophonie : une voix chevrotante, nasillarde, perçue à l’auscultation de la poitrine dans le cas de pleurésie ou de pneumonie.

Ce nom a été formé par le médecin R. Laennec (1781-1826) sur le grec « chèvre », avec -phonie.

égopode

un égopode : une plante herbacée de la famille des ombellifères.

Le nom (un) égopode est composé de égo-, du grec α ι ́ ξ, α ι ̓ γ ο ́ ς « chèvre ») et -pode tiré du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

égoportrait

un égoportrait ou une autophoto [en anglais et portugais : selfie ; en catalan, espagnol et galicien : autofoto ; en italien : self portrait] un autoportrait photographique fait à bout de bras, la plupart du temps avec un téléphone intelligent, un appareil photo numérique ou une tablette, généralement dans le but de le publier sur un réseau. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Adopté promptement par divers médias ainsi que par l’OQLF (intégré au GDT dès mars 2014), égoportrait s’est implanté dans l’usage soigné au Québec, où il demeure fortement concurrencé par l’anglicisme selfie dans la langue courante, emprunt également bien implanté dans le reste de la francophonie. En savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois.

égorgé, égorgeade, égorgement, égorgeoir, égorger, égorgerie, égorgeter, égorgeur, égorgiller

elle est égorgée, il est égorgé :

  • à qui on a tranché la gorge ;
  • est tué(e) d’une façon sanglante, sauvage ;
  • est anéanti(e), brisé(e) par la violence ou sous la contrainte ;
  • est attaqué(e) violemment dans un écrit, est éreinté(e).

une égorgée, un égorgé :

  • un animal ou un être humain à qui on a tranché la gorge ;
  • une victime d’un meurtre sauvage, d’un massacre.

un égorgement :

  • l’action d’égorger ou le fait d’être égorgé ;
  • l’action de tuer en tranchant la gorge ;
  • un meurtre sauvage, un massacre sanglant commis le plus souvent sur des personnes sans défense ;
  • l’action de se massacrer les uns les autres, une tuerie ;
  • l’action de mettre quelqu’un dans une situation difficile, intenable, de mettre en pièces ou de faire disparaitre brutalement quelque chose.

égorger :

  • tuer un animal en lui tranchant la gorge ;
  • tuer un être humain de façon sanglante, avec sauvagerie ;
  • se livrer au meurtre, au massacre, le plus souvent par fanatisme politique ou religieux ; mettre quelqu’un dans une situation difficile, intenable ;
  • mettre en pièces, faire disparaitre brutalement quelque chose.

j’égorge, tu égorges, il égorge, nous égorgeons, vous égorgez, ils égorgent ;
j’égorgeais ; j’égorgeai ; j’égorgerai ; j’égorgerais ;
j’ai égorgé ; j’avais égorgé ; j’eus égorgé ; j’aurai égorgé ; j’aurais égorgé ;
que j’égorge, que tu égorges, qu’il égorge, que nous égorgions, que vous égorgiez, qu’ils égorgent ;
que j’égorgeasse, qu’il égorgeât, que nous égorgeassions ; que j’aie égorgé ; que j’eusse égorgé ;
égorge, égorgeons, égorgez ; aie égorgé, ayons égorgé, ayez égorgé ;
(en) égorgeant.

s’égorger :

  • se trancher la gorge ;
  • être bafoué, outragé sans vergogne ;
  • se massacrer les uns les autres, s’entre-égorger.

elles s’égorgent, ils s’égorgent, elles se sont égorgées, ils se sont égorgés,…

un égorgeoir : un lieu où l’on égorge.

une égorgerie ou une égorgeade : l’action d’égorger ou de s’entre-égorger, un massacre.

un égorgetage : en mégisserie, l’action d’égorgeter.

égorgeter une peau de veau : l’écharner à vif.

égorgeter un auteur : le critiquer.

j’égorgète, tu égorgètes, il égorgète, nous égorgetons, vous égorgetez, ils égorgètent ;
j’égorgetais ; j’égorgetai ; j’égorgèterai ; j’égorgèterais ;
j’ai égorgeté ; j’avais égorgeté ; j’eus égorgeté ; j’aurai égorgeté ; j’aurais égorgeté ;
que j’égorgète, que tu égorgètes, qu’il égorgète, que nous égorgetions, que vous égorgetiez, qu’ils égorgètent ;
que j’égorgetasse, qu’il égorgetât, que nous égorgetassions ; que j’aie égorgeté ; que j’eusse égorgeté ;
égorgète, égorgetons, égorgetez ; aie égorgeté, ayons égorgeté, ayez égorgeté ;
(en) égorgetant.

une égorgeuse, un égorgeur :

  • une personne qui tue des animaux ou des êtres humains en leur tranchant la gorge ou de façon sanglante, sauvage ;
  • une commerçante ou femme d’affaires, un commerçant ou homme d’affaires sans scrupules, qui vole ses clients ou élimine ses concurrents de façon impitoyable et par des opérations malhonnêtes ;
  • une personne qui anéantit une institution en usant de la violence.

égorgiller :

  • égorger quelqu’un ;
  • nuire à quelqu’un, le perdre dans l’esprit des autres, le plus souvent d’une façon lâche ou hypocrite.

Le verbe égorger est dérivé de gorge.

Le verbe égorgeter est dérivé d’égorger, avec le suffixe -eter.

Le verbe dégorger est l’antonyme d’engorger.

égosillement, s’égosiller

un égosillement : en parlant des oiseaux, un chant prolongé et très haut.

s’égosiller :

  • se fatiguer la gorge à force de crier, chanter, etc. ;
  • produire des sons vocaux intenses.

Le verbe s’égosiller est dérivé du radical de gosier.

égosome

un égosome ou ægosome : un insecte.

égothèle, égothélidé, égothéliformes

l’égothèle (affin, calédonien, d’Australie, de Bennett, de Tate, de Wallace, des Moluques, montagnard ; le grand égothèle) est un oiseau de la famille des ægothélidés, de l’ordre des ægothéliformes.

égotique, égotisme, égotiste

elle, il est égotique : se rapporte à l’égotisme ou manifeste de l’égotisme.

un égotisme :

  • la disposition de celui ou de celle qui fait constamment référence à soi en particulier dans le discours ;
  • un égocentrisme, un égoïsme ;
  • une exaltation du sentiment du moi dans son unicité ;
  • la règle de vie construite sur cette recherche.

elle, il est égotiste :

  • fait constamment référence à soi ;
  • est égocentrique, égoïste ;
  • manifeste l’exaltation du moi dans son unicité.

une, un égotiste

Les noms égotisme et égotiste sont empruntés à l’anglais egotism, egotist.

égout, égoutier

un égout :

  • l’action d’égoutter ; le résultat de cette action ;
  • la chute et l’écoulement des eaux de pluie sur les toits.

la servitude d’égout : la servitude conventionnelle consistant à supporter les eaux pluviales coulant du toit de l’immeuble voisin.

un égout :

  • une installation ou un conduit servant à l’écoulement d’un liquide ;
  • le canal longeant le bord d’un toit et permettant l’écoulement des eaux de pluie ;
  • les dernières tuiles ou ardoises placées au bas d’un comble et qui jettent les eaux pluviales en avant du mur ;
  • la pente d’un toit.

un égout :

  • une canalisation étanche, généralement souterraine, servant à l’évacuation des eaux de pluie, des eaux ménagères et industrielles d’une ville ;
  • un lieu où viennent affluer les choses, les gens les plus vils.

un fossé égoutier : qui sert d’égout.

des miasmes égoutiers : qui proviennent des égouts.

une égoutière, un égoutier : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) du nettoyage et de l’entretien des égouts, des conduites d’évacuation des eaux usées.

Le nom (un) égout est un déverbal d’égoutter.

égouttage, égouttement, égoutter, égoutteur, égoutteuse, égouttoir, égoutture

1. un égouttage (1) : l’action d’égoutter ou de s’égoutter ; le résultat de cette action.

un égouttement :

  • le fait, l’action d’égoutter ou de s’égoutter ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’égoutter des terres ; le résultat de cette action.

égoutter (1) : débarrasser une chose du liquide qu’elle contient ou dont elle est recouverte, en le faisant écouler goutte à goutte.

égoutter des terres : les débarrasser de leur excédent d’eau en creusant des canaux, des rigoles,…

égoutter le fromage : éliminer le sérum du caillé durant la fabrication.

égoutter une glace : faire écouler le vif-argent après l’étamage.

s’égoutter :

  • perdre son eau goutte à goutte ;
  • s’écouler goutte à goutte.

elles s’égouttent, ils s’égouttent, elles se sont égouttées, ils se sont égouttés,…

elles se sont égoutté les fromages, elles ont égoutté les fromages.

un panier égoutteur : qui sert à l’égouttage.

des rouleaux égoutteurs : des cylindres creux placés au-dessus de la table de la machine à papier servant à la dessication de la pâte.

une égoutteuse : un dispositif servant à l’égouttement d’une substance.

un égouttoir : un appareil ou un ustensile servant à faire égoutter quelque chose.

une égoutture : un liquide provenant de quelque chose qui s’égoutte.

Le verbe égoutter est dérivé de goutte.

Le verbe dégoutter ou dégoutteler (= couler goutte à goutte ; laisser couler goutte à goutte) est dérivé de goutte.

2. Dictionnaire des belgicismes.

un égouttage (2) : la pose d’un réseau d’égouts.

égoutter (2) une rue : y installer un réseau d’égouts.

égrainage, égrainement, égrainer

un égrainage, un égrainement, égrainer : voir égrener (ci-dessous).

égrappage, égrapper, égrappeur, égrappoir

un égrappage : l’action d’égrapper.

égrapper :

  • détacher des fruits de la rafle ;
  • détacher les grains de raisin ;
  • séparer le minerai de fer des gravois auxquels il est mêlé.

une égrappeuse, un égrappeur : une ouvrière, un ouvrier qui égrappe.

un égrappoir : un instrument servant à égrapper la vendange.

Le verbe égrapper est dérivé de grappe.

égratignant, égratignement, égratigner, égratigneur, égratignure

elle est égratignante, il est égratignant : égratigne.

un égratignement : l’action d’égratigner.

égratigner :

  • blesser légèrement en déchirant superficiellement la peau ;
  • déchirer superficiellement quelque chose, abimer, détériorer superficiellement en provoquant des rayures, des traces, etc. ;
  • travailler une étoffe avec la pointe d’un fer pour lui donner une certaine forme ;
  • labourer superficiellement ;
  • blesser légèrement quelqu’un par des propos piquants ou ironiques ;
  • porter légèrement atteinte à quelque chose.

une main égratigneuse, un chat égratigneur : qui égratigne.

une égratignure :

  • une légère blessure caractérisé par une déchirure superficielle de la peau ;
  • une légère blessure de peu d’importance ;
  • une détérioration superficielle ;
  • une petite crevasse dans le sol ;
  • une gravure peu profonde ;
  • une vexation, une légère blessure faite à quelqu’un par des propos piquants ou ironiques.

Le verbe égratigner est une altération de esgratigner, dérivé de gratiner, lui-même dérivé de gratter.

égravillonner

égravillonner : débarrasser les racines d’un arbre qu’on veut replanter de la terre qui les entoure.

Le verbe égravillonner est dérivé de gravillon.

égravoir

un égravoir : un outil de paumier pour faire des trous dans l’armature d’une raquette.

égrégore

un égrégore :

  • chacun des anges qui, selon le livre d’Énoch, veillèrent sur le mont Hermon jusqu’à ce qu’ils puissent posséder les filles de Seth, ce qui causa leur damnation éternelle ;
  • en ésotérisme, la force aurique d’un groupe, que celui-ci soit une collectivité humaine ou angélique ;
  • une assemblée d’hommes étroitement unis entre eux par des mystères et par des serments communs, par des rites et par des symboles partagés.

Ce nom est emprunté au grec « qui veille, vigilant » traduisant l’hébreu ou l’araméen du livre d’Énoch cité par les auteurs chrétiens d’après le livre des Jubilés dit petite Genèse puis connu par les traductions d’une version éthiopienne faite sur le grec retraduite et éditée au 19ème siècle.

égrenage, égrènement, égrener, égreneur, égreneuse

La famille de graine est particulièrement caractéristique du flottement entre ai [ε, e] et e [ə]. Elle comprend des mots qui ne s’écrivent que d’une façon : grenu, engrener, engrenure, grènetier, grènetis, mais aussi une série de mots aux graphies parallèles : grainage/grenage, grainaille/grenaille, grainette/grenette, grainoir/ grenoir, grainer/grener, égrainer/égrener. On trouve aussi deux graphies d’une même forme pour exprimer deux sens différents : grainier, marchand de graines et grenier, endroit où l’on engrange les graines. En savoir plus : CNRTL.

un égrenage ou égrainage :

  • l’action d’égrener ;
  • l’action de séparer, de détacher en grains ;
  • l’action d’effacer le grain, les aspérités granuleuses d’un matériau à peindre ;
  • l’action de lancer quelques grains de chènevis ou de blé sur un coup amorcé pour appâter le poisson.

un égrènement ou égrainement :

  • l’action d’égrener ;
  • le fait de s’égrener.

égrener ou égrainer :

  • séparer, détacher les grains, les graines d’un épi, d’une gousse, d’une cosse ou d’une grappe ;
  • faire passer entre les doigts un à un, déverser l’un après l’autre ;
  • faire entendre des sons un à un, en les détachant ;
  • effacer le grain, faire disparaitre les aspérités granuleuses d’un matériau à peindre.

j’égrène, tu égrènes, il égrène, nous égrenons, vous égrenez, ils égrènent ;
j’égrenais ; j’égrenai ; j’égrènerai ; j’égrènerais ;
j’ai égrené ; j’avais égrené ; j’eus égrené ; j’aurai égrené ; j’aurais égrené ;
que j’égrène, que tu égrènes, qu’il égrène, que nous égrenions, que vous égreniez, qu’ils égrènent ;
que j’égrenasse, qu’il égrenât, que nous égrenassions ; que j’aie égrené ; que j’eusse égrené ;
égrène, égrenons, égrenez ; aie égrené, ayons égrené, ayez égrené ;
(en) égrenant.

s’égrener ou s’égrainer :

  • laisser échapper ses grains ;
  • s’éparpiller, se disperser à la suite les uns des autres.

s’égrener en : tomber en, s’en aller en.

elles s’égrènent, ils s’égrènent, elles se sont égrenées, ils se sont égrenés,…

elles se sont égrené les notes, elles ont égrené les notes.

un égreneur : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] le dispositif destiné au largage successif des satellites qui constituent la charge utile d’un lanceur. En anglais : payload dispenser. Voir aussi : adaptateur de charge utile, grappe de satellites, lancement en grappe. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

une égreneuse : une machine servant à séparer les graines de leur support (plantes fourragères, maïs,…) ou de leur fibres (plantes textiles, coton, lin, chanvre).

une égreneuse sur pied : [agriculture / matériel agricole et forestier] une machine de récolte équipée de peignes qui détachent les grains des épis sur pied. En anglais : stripper. Journal officiel de la République française du 07/09/2007.

Le verbe égrener est dérivé de grain.

égression

une égression : une évolution d’une ou plusieurs dents quand les dents antagonistes sont absentes.

égrillard

elle est égrillarde, il est égrillard :

  • se complait dans des propos grivois ou licencieux ;
  • est un peu trop libre, avec une tendance à la gauloiserie.

une égrillarde, un égrillard : une personne d’humeur gaillarde, de conduite trop libre.

une égrillardise : un caractère égrillard.

Le mot égrillard est probablement dérivé du moyen français griller « glisser », demeuré dans les patois de l’Ouest, le voleur apparaissant et disparaissant de façon inattendue ; griller étant lui-même issu d’écriller, de même sens, sous l’influence de glisser, voir : écrille.

égrilloir

un égrilloir :

  • une grille formée de pieux parallèles et rapprochés qui empêche le poisson de sortir d’un étang ;
  • un déversoir d’un étang;

Le nom (un) égrilloir est probablement dérivé du moyen français griller « glisser », demeuré dans les patois de l’Ouest, lui-même issu d’écriller, de même sens, voir : écrille.

égrisage, égrisé, égrisée, égriser, égrisoir

un égrisage : l’action d’égriser.

une égrisée ou un égrisé : une poudre obtenue par le broyage de diamants bruts et utilisée pour tailler et polir les pierres précieuses.

égriser : polir une pierre précieuse, une glace, du marbre à l’aide d’un abrasif.

un égrisoir : un récipient dans lequel on recueille l’égrisée.

Le verbe égriser est emprunté au néerlandais gruizen « broyer, écraser ».

égrotant

elle est égrotante, il est égrotant : est souffreteuse ou souffreteux, vit dans un état maladif permanent.

Le mot égrotant est emprunté au latin classique aegrotans participe présent de aegrotare « être malade ».

égrugeage, égrugeoir, égruger, égrugeur, égrugeure

un égrugeage

un égrugeoir :

  • un petit mortier ou moulin, généralement de bois, dans lequel on réduit en poudre diverses substances ;
  • un mortier quelconque ;
  • une chaire à prêcher ;
  • une niche dans laquelle on place une statue dans une église ;
  • une église ;
  • un instrument utilisé pour égrener le lin ou le chanvre.

On a lu aussi une égrugeoire.

égruger :

  • réduire en poudre, en menues parcelles à l’aide d’un égrugeoir ;
  • user, rogner par le frottement ;
  • détacher les graines de chanvre ou de lin, égrener.

j’égruge, tu égruges, il égruge, nous égrugeons, vous égrugez, ils égrugent ;
j’égrugeais ; j’égrugeai ; j’égrugerai ; j’égrugerais ;
j’ai égrugé ; j’avais égrugé ; j’eus égrugé ; j’aurai égrugé ; j’aurais égrugé ;
que j’égruge, que tu égruges, qu’il égruge, que nous égrugions, que vous égrugiez, qu’ils égrugent ;
que j’égrugeasse, qu’il égrugeât, que nous égrugeassions ; que j’aie égrugé ; que j’eusse égrugé ;
égruge, égrugeons, égrugez ; aie égrugé, ayons égrugé, ayez égrugé ;
(en) égrugeant.

elle est égrugeuse, un cylindre égrugeur : qui égruge, qui réduit en poussière.

une égrugeure :

  • une parcelle d’un corps dur séparée par frottement ou par pression ;
  • de menus détails.

Le verbe égruger est dérivé de gruger.

égueulé, égueulement, égueuler

A. elle est égueulée, il est égueulé : dont le pourtour de l’ouverture est entamé par une brèche.

un volcan égueulé

une pièce de canon égueulée : dont la bouche est déformée par un accident ou par un trop long usage.

un égueulement : le fait d’égueuler quelque chose ; son résultat.

égueuler un récipient : faire une brèche au bord du col.

s’égueuler (1) : pour la bouche d’un canon, s’endommager.

B. une égueulée, un égueulé : une personne qui crie à tue-tête.

s’égueuler (2) : se faire mal à la gorge à force de crier.

Le verbe égueuler est dérivé de gueule.

Égypte

l’Égypte (nom féminin) ou la République arabe d’Égypte ; nom des habitants : Égyptienne, Égyptien.

capitale : Le Caire ; nom des habitants : Cairote, Cairot.

Alexandrie ; nom des habitants : Alexandrine, Alexandrin.

égyptiac, égyptiaque,

un (onguent) égyptiac : un onguent composé d’un mélange de miel, de vinaigre et de sous-acétate de cuivre.

elle, il est égyptiaque : est relative, est relatif à l’Égypte ancienne, païenne ou chrétienne.

des jours égyptiaques, des heures égyptiaques : les jours, les heures néfastes dont la liste a été établie par les astrologues de l’ancienne Égypte

l’égyptiaque : la langue de l’Égypte ancienne, considérée comme langue incompréhensible.

Le mot égyptiaque ou égyptiac est emprunté au latin classique Aegyptiacus « égyptien ».

égyptianiser

égyptianiser : rendre égyptien, conforme aux Égyptiens, à leurs caractéristiques.

s’égyptianiser : adopter les façons de vivre des Égyptiens.

Égypte, égyptien, égyptienne, égypto-,

elle est égyptienne, il est égyptien : est d’Égypte.
une Égyptienne, un Égyptien.

l’égyptien : une langue

une égyptienne :

  • une étoffe de soie à rayures en vogue dans la seconde moitié du 18ème siècle ;
  • un caractère romain gras utilisé essentiellement pour les titres, les sous-titres, les divisions de chapitres.

elle est égypto-araméenne, il est égypto-araméen

l’égypto-copte : le groupe de langues chamito-sémitiques comprenant l’égyptien ancien et le copte.

elle est égypto-gréco-romaine, il est égypto-gréco-romain

Le nom de l’Égypte vient du latin Aegyptus, qui vient à son tour du grec ancien (déjà attesté en mycénien) Αἴγυπτος (Aígyptos). Selon Strabon le nom grec dérive de Αἰγαίου ὑπτίως (Aigaíou hyptíōs) : « la terre en dessous de la mer Égée ». Il peut aussi dériver du nom égyptien de Memphis signifiant « maison (ou temple) de Ptah ». Miṣr مصر (le nom arabe, prononcé Maṣr en arabe égyptien) est le mot sémitique répandu (en hébreu : Mitzraim), d’abord utilisé pour référer à l’Égypte en akkadien, et signifiant « ville » ou « s’installer, fonder » en arabe. Les noms turcs et malais, Mısır et Mesir respectivement, dérivent du nom arabe. Le nom hébreu est synonyme de double, signifiant « deux Égyptes », et peut ainsi évoquer les anciens royaumes de Haute-Égypte et Basse-Égypte. Le mot hébreu peut aussi signifier « détroits » ou « endroits étroits », se référant à la forme du pays, qui suit le cours du Nil. Son poids historique est plus important dans la Bible, lors de l’histoire de l’Exode. Kême Ⲭⲏⲙⲓ (le nom copte) : « terre noire » (de l’ancien égyptien kmt) réfère à la boue du Nil après les inondations estivales, à l’opposé du désert, appelé « terre rouge » (en ancien égyptien dšrt). En savoir plus : Wikipédia.

Le nom des Gitans (= une population tsigane ou tzigane) est emprunté à l’espagnol gitano « bohémien » qui signifia aussi « égyptien » à l’époque classique, issu par aphérèse de Egiptano « gitan » et « égyptien », dérivé de Egipto « Égypte » : on croyait en effet que les Gitans étaient venus de l’Égypte.

égyptologie, égyptologique, égyptologue

l’égyptologie : l’étude, la science ayant pour objet l’Égypte ancienne.

Lexique de l’égyptologie‎ : Wiktionnaire.

elle, il est égyptologique : elle est relative, il est relatif à l’égyptologie.

une, un égyptologue : une personne s’adonnant à l’égyptologie

EH

eh

Les interjections eh et hé sont des variantes graphiques d’une interjection d’origine onomatopéique, d’abord attestée avec la graphie e. Bien que ces deux interjections aient plusieurs emplois communs, elles diffèrent toutefois dans certains cas.
D’une manière générale, les interjections hé et eh sont utilisées pour interpeller quelqu’un ou pour exprimer une émotion. Elles sont généralement placées en début de phrase où elles donnent le ton à ce qui suit, hé présentant un degré d’intensité plus élevé que eh. De plus, la graphie hé est généralement moins fréquente et plus familière que eh.
Eh et hé sont toutes les deux utilisées pour interpeller quelqu’un ou attirer son attention ; pour marquer une émotion, comme la surprise, l’admiration ou une indignation; ou enfin, pour renforcer le mot ou le groupe de mots qu’elles précèdent.
Lorsqu’elle est répétée, l’interjection eh introduit un sous-entendu généralement ironique ou un rire. Mais on emploie plus souvent l’interjection hé dans ce cas, pour exprimer de façon familière ou plaisante, selon le ton, des nuances d’approbation ou d’ironie.
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; CNRTL.

éhanché

un cheval éhanché : dont une hanche s’est déplacée à la suite d’un effort et est plus basse que l’autre.

Ce mot est dérivé de hanche, avec le préfixe é- et le suffixe -é.

eh bé, eh bien

eh bé ! eh bien !

  • pour renforcer une assertion ;
  • pour marquer un lien logique avec ce qui précède ;
  • pour dire sa surprise, son admiration, sa déception, pour encourager.

Pour eh bé, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

La locution interjective eh bien marque principalement une interrogation, une réponse, une information ou une émotion. Elle s’écrit uniquement avec l’interjection eh, la variante hé bien étant aujourd’hui vieillie. Employée en début de phrase, eh bien est suivie d’une virgule; employée seule ou en fin de phrase, elle est suivie d’un point d’exclamation ou d’interrogation. On doit éviter l’erreur fréquente d’écrire et bien, avec la conjonction et, à la place de la locution eh bien. Il en est de même pour eh quoi, qui, lorsqu’elle est utilisée comme locution interjective, ne doit pas s’écrire avec la conjonction et. Évidemment, il est possible d’employer et bien et et quoi là où l’emploi de la conjonction et est requise, par exemple avec les locutions conjonctives bien que et quoi que.
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

éhonté, éhontément, éhonter

elle est éhontée, il est éhonté :

  • n’a pas honte ;
  • n’a pas de pudeur ;
  • est cynique, effronté(e).

éhontément : d’une manière éhontée.

éhonter : rendre éhonté.

Le mot éhonté est dérivé de honte.

eh oui

Eh oui est une locution interjective que l’on emploie, souvent après un temps de réflexion, lorsque l’on admet quelque chose à regret, ou pour faire un aveu difficile ou étonnant. Ainsi, en 1940, Gide écrit dans son Journal : « Eh oui ! Je ris avec Courteline, irrésistiblement parfois. » Rappelons que, pour former cette locution, il faut que le premier élément soit l’interjection eh ! et non la conjonction de coordination et. Cette locution, qui relève plus du langage parlé que de l’écrit, se trouve souvent chez des écrivains qui s’attachent à retranscrire au plus près l’oral, comme Maupassant, Zola, Barbusse, Ramuz, Prévert ou Pagnol. En savoir plus : Académie française.

éhoupage, éhouper, éhoupeur, éhouppeur

un éhoupage : l’opération qui consiste à couper avant l’abattage la cime d’un arbre afin de réduire les dégâts causés par sa chute.

éhouper : couper la cime d’un arbre.

une éhoupeuse ou éhouppeuse, un éhoupeur ou éhouppeur : une bucheronne, un bucheron dont la spécialité est d’éhouper les arbres.

Le verbe éhouper est dérivé de houppe.

Ehpad

un Ehpad : un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

EI

eider

un eider : un grand canard des pays du Nord.

Le nom (un) eider est emprunté par l’intermédiaire du latin scientifique, à l’islandais aedur.

Le nom (un) édredon (= le duvet de l’eider ; un couvre-pied rempli de ce duvet, d’un duvet quelconque ou de plume) est emprunté au danois ederdun, de même sens.

eidétique, eidétisme

A. en philosophie :

elle, il est eidétique :concerne l’essence générale des choses et non leur existence.

une réduction eidétique : qui fait abstraction de l’existence des choses pour mettre en évidence leur essence.

un eidétisme

l’eidétique : la partie fondamentale de la phénoménologie transcendantale dans laquelle est traité le problème des essences universelles.


B. en psychologie :

une image eidétique : une image visuelle d’une chose imaginaire ou d’un souvenir récent, caractérisée par une projection fidèle pouvant être évoquée ou supprimée à volonté.

un eidétisme : la possibilité que présentent certaines personnes, de revoir, avec une grande précision, l’image d’un objet vu antérieurement.

Le mot eidétique est emprunté à l’allemand eidetisch, Eidetik, emprunté au grec ε ι ̃ δ ο ς « aspect extérieur, forme », ε ι ̓ δ η τ ι κ ο ́ ς « qui concerne la connaissance ».

eidophore

un eidophore : un procédé de télévision permettant la projection de l’image sur grand écran.

Ce nom est formé sur le grec « aspect extérieur, forme », avec -phore.

Einstein, einsteinien, einsteinium

Albert Einstein : un physicien théoricien.

elle est einsteinienne, il est einsteinien : est relative, est relatif à Einstein.

une einsteinienne, un einsteinien : une, un spécialiste des théories d’Einstein.

un einsteinium : un corps simple synthétique possédant plusieurs isotopes tous radioactifs, appartenant au groupe des curides des transuraniens.

EJ

éjaculat, éjaculateur, éjaculation, éjaculatoire, éjaculer

un éjaculat : la totalité du sperme émis lors d’une éjaculation.

elle est éjaculatrice, il est éjaculateur : sert à l’éjaculation.

le conduit éjaculateur, l’ostium éjaculateur

un éjaculateur précoce

une éjaculation :

  • l’action d’émettre par jet vif et généralement répété, un liquide sécrété par l’organisme ; le résultat de cette action ;
  • une émission et expulsion sous pression de liquide séminal survenant habituellement au moment de l’orgasme ;
  • une production ou manifestation spontanée et qui a généralement une certaine force, ou qui se manifeste violemment.
  • une éjaculation précoce, une éjaculation retardée, une éjaculation rétrograde, une éjaculation urétérale
  • une anéjaculation : une absence d’éjaculation.

des éjaculations :

  • des prières courtes, émises à intervalles réguliers, avec force et un débit rapide ;
  • des propos courts généralement insultants ou vulgaires.

un organe éjaculatoire : relatif à l’éjaculation du sperme.

une prière, une oraison éjaculatoire ou jaculatoire : qui est très courte et faite à intervalles réguliers..

éjaculer :

  • projeter hors de soi avec force et par jet, un liquide sécrété par l’organisme ;
  • émettre le sperme ;
  • projeter au dehors ;
  • laisser sortir ;
  • exprimer avec force, avec passion, sans délicatesse.

Le verbe éjaculer est emprunté au latin classique ejaculari « lancer avec force, projeter ».

Le nom (une) jaculation (= un élan d’enthousiasme, de ferveur ; une effusion exaltée) est emprunté au latin de l’époque impériale jaculatio « action de lancer, de décocher (spécialement les armes de jet) ».

éjarrage, éjarrer

un éjarrage : l’action d’éjarrer les peaux.

éjarrer : arracher ou couper les jarres d’une fourrure.

Ce verbe est dérivé de jarre (2), avec le préfixe é-.

éjectable, éjectat, éjecter, éjecteur, éjectif, éjection

un siège éjectable : un siège muni d’un parachute qui peut être éjecté hors de l’appareil avec son occupant en cas de détresse.

un éjectat : la matière projetée au cours des éruptions volcaniques.

éjecter quelque chose :

  • le projeter, le rejeter ;
  • le jeter, le projeter au loin.

éjecter quelqu’un : l’expulser, le congédier brutalement.

s’éjecter : se projeter hors de quelque chose.

un éjecteur :

  • un appareil ou dispositif servant à éjecter un objet ou un fluide ;
  • le mécanisme d’une arme à feu servant à éjecter les douilles de la culasse après chaque tir ;
  • [spatiologie / propulsion] la partie d’un moteur à ergols liquides, constituée de la chambre de combustion, de ses injecteurs et de la tuyère. En anglais : ejector. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une consonne éjective (en phonologie).

une conscience éjective (en psychologie).

une éjection :

  • l’action d’éjecter, de projeter un objet, un corps, un fluide ;
  • l’action d’évacuer hors du corps ;
  • le processus articulatoire qui tend à expulser l’air contenu dans la glotte par un accolement des cordes vocales et une compression de l’espace glottique ;
  • l’action d’expulser, de congédier brutalement quelqu’un.


une éjection de masse coronale ou EMC : [astronomie – spatiologie] une émission éruptive, à partir de la couronne solaire, d’un nuage de plasma qui progresse en se dilatant dans le milieu interplanétaire. Les éjections de masse coronale peuvent atteindre la Terre en quelques jours, provoquant des aurores polaires et des orages magnétiques. Les éjections de masse coronale peuvent mettre en danger les astronautes, perturber le fonctionnement des engins spatiaux en orbite et affecter les communications radioélectriques et les réseaux électriques. En anglais : coronal mass ejection ; CME. Voir aussi : météorologie de l’espace. Journal officiel de la République française du 28/06/2017.

Le verbe éjecter est emprunté au latin classique ejectare « rejeter au dehors », intensif de jactare.

Le nom (une) éjection est emprunté au latin classique ejectio « action de jeter en dehors » « expulsion ».

éjointer

éjointer : casser l’articulation d’une aile d’un oiseau pour l’empêcher de voler.

voir : joindre

éjoui, éjouir, éjouissance

une personne éjouie, un matou éjoui : qui éprouve, manifeste une joie vive.

éjouir quelqu’un : lui donner de la joie, le rendre joyeux.

j’éjouis, tu éjouis, il éjouit, nous éjouissons, vous éjouissez, ils éjouissent ;
j’éjouissais ; j’éjouis ; j’éjouirai ; j’éjouirais ;
j’ai éjoui ; j’avais éjoui ; j’eus éjoui ; j’aurai éjoui ; j’aurais éjoui ;
que j’éjouisse, que tu éjouisses, qu’il éjouisse, que nous éjouissions, que vous éjouissiez, qu’ils éjouissent ;
que j’éjouisse, qu’il éjouît, que nous éjouissions ; que j’aie éjoui ; que j’eusse éjoui ;
éjouis, éjouissons, éjouissez ; aie éjoui, ayons éjoui, ayez éjoui ;
(en) éjouissant.

s’éjouir : se donner de la joie, prendre du plaisir, se divertir.

s’éjouir à, s’éjouir de : trouver de l’agrément, du plaisir.

je m’éjouis, tu t’éjouis, il s’éjouit, nous nous éjouissons, vous vous éjouissez, ils s’éjouissent ;
je m’éjouissais ; je m’éjouis ; je m’éjouirai ; je m’éjouirais ;
je me suis éjoui(e) ; je m’étais éjoui(e) ; je me fus éjoui(e) ; je me serai éjoui(e) ; je me serais éjoui(e) ;
que je m’éjouisse, que tu t’éjouisses, qu’il s’éjouisse, que nous nous éjouissions, que vous vous éjouissiez, qu’ils s’éjouissent ;
que je m’éjouisse, qu’il s’éjouît, que nous nous éjouissions ; que je me sois éjoui(e) ; que je me fusse éjoui(e) ;
éjouis-toi, éjouissons-nous, éjouissez-vous ; sois éjoui(e), soyons éjouies, soyons éjouis, soyez éjoui(e)(es)(s) ;
(en) s’éjouissant.

une éjouissance :

  • une impression de joie vive, de fête ;
  • une chose qui procure de la joie, de l’agrément.

Le verbe éjouir est dérivé de jouir.

Le verbe réjouir est dérivé, avec le préfixe re-, de l’ancien français esjoïr, en français moderne éjouir.

ejusdem farinae

ejusdem farinae : (en parlant de personnes, de choses présentant la même particularité, le même vice) de la même espèce.

Cette expression latine est composée du génitif de idem « le même » et farina, farinae « farine » d’où « pâte, matière dont on est fait, condition ».

EL

-el

-ale : Il existe des noms masculins en -ale : un airedale, un astragale, une, un cannibale, un dédale, un ou une finale, un pétale, un scandale, un sépale, un squale, une, un vandale,…

-al, -el : suffixes formateurs d’adjectifs (et exceptionnellement d’adjectifs substantivés) à partir de substantifs appartenant à la langue française ou à partir de thèmes latins.

1. La base est un substantif de la langue française.

  • est relatif à, propre à, se rapporte à, appartient à, concerne …
  • significations diverses

2. La base est latine (ou le dérivé est emprunté directement au latin).

  • est relatif à, propre à, se rapporte à, appartient à, concerne …
  • sert à exprimer une qualité (ou un défaut.

Les deux suffixes -el/-al sont le plus souvent présentés comme des variantes, il arrive cependant que des adjectifs formés avec l’un et l’autre une fois lexicalisés se différencient :

  • culturel / cultural
  • officiel / official
  • originel / original
  • partiel / partial
  • pénitentiel / pénitential
  • sacramentel / sacramental
  • cultural / culturel
  • official / officiel
  • original / originel
  • partial / partiel

Plusieurs de ces dérivés sont entièrement substantivés (journal, mémorial, etc.), d’autres le sont dans certaines de leurs acceptions (local, original principal, etc.), d’autres sont en train de le devenir (partiel, terminal). Plusieurs de ces substantifs l’étaient dès la langue à laquelle ils sont empruntés (festival, récital, piédestal, tribunal, etc.

-al se présente le plus souvent sous la forme simple mais aussi sous la forme -ial surtout après [s] et dans la finale -orial généralement en relation avec un substantif en -eur ou en -oire.

-el se présente sous la forme simple mais aussi sous les formes -uel, ou -iel si la base est un substantif en -ance/-ence, en correspondance avec d’autres substantifs, en correspondance avec -ère.

Les adjectifs dérivés de substantifs en -tion, -sion… redoublent le n devant -el, mais non devant -al.

Les autres adjectifs en -onal ont un seul n.

Pour en savoir (beaucoup) plus : CNRTL.

Au Moyen Âge les mots en -el eurent un pluriel en -eux ou en -eus. On écrivait ainsi tieus quand nous écrivons tels. Nous avons conservé quelques traces de ce phénomène avec cieux et cheveux. La forme ancienne de ce dernier au singulier était en effet chevel et son pluriel cheveux. Mais comme ce nom s’employait beaucoup plus souvent au pluriel, on a refait, à partir de ce dernier, un singulier cheveu. Aujourd’hui les pluriels des mots en -el sont, de façon régulière, en -els. On dit donc un tutoriel, des tutoriels et non des tutoriaux, comme on l’entend parfois. Académie française.

élaborateur, élaboration, élaboré, élaborer

une intelligence élaboratrice, un travail élaborateur : qui élabore, qui prépare.

une élaboration :

  • l’action physico-chimique par laquelle les êtres organisés impriment aux substances venant du dehors, et même aux matériaux puisés dans leur intérieur, des modifications qui les rendent capables de servir à l’assimilation et de participer aux actes d’ordre organique ou vital ;
  • une production au terme d’un long travail et/ou d’une modification complexe ;
  • une préparation ;
  • une création ;
  • une fabrication ;
  • un traitement d’un métal.

elle est élaborée, il est élaboré :

  • a été rendu(e) assimilable par le corps ;
  • résulte d’un long travail.

élaborer :

  • transformer par un long travail ;
  • pour les organes digestifs, rendre assimilable par le corps ;
  • produire quelque chose au terme d’un long labeur.

s’élaborer :

  • être produit ;
  • être élaboré, se constituer.

elles s’élaborent, ils s’élaborent, elles se sont élaborées, ils se sont élaborés,…

elles se sont élaboré un processus, elles ont élaboré un processus.

Le verbe élaborer signifie « produire quelque chose après un long mûrissement ». Ce verbe ne signifie pas « développer », « commenter », « discourir », « expliquer ». Ce sont là des usages répandus sous l’influence de l’anglais to elaborate. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) élaboration est emprunté au latin classique elaboratio « travail, application ».

Le verbe élaborer est emprunté au latin classique elaborare « travailler avec soin, s’appliquer ; perfectionner ».

élachiste, élachistidé

une élachiste : un genre d’insectes lépidoptères, le type de la famille des élachistidés, aux ailes frangées de soie.

les élachistidés : la famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens géléchioïdes dont l’élachiste en est le type.

élægnacée, élægnus

les élægnacées, un élægnus : voir éléagnacées, éléagnus (ci-dessous).

élæis

un élaeis ou éleis : un palmier.

Le nom en latin scientifique elaeis, elœis de cet arbre a été tiré du grec ε ̓ λ α ι η ́ ε ι ς « huileux, plein d’huile ».

élaéophorose

une élaéophorose : une maladie liée à des helminthes, des vers intestinaux.

élagage, élaguer, élagueur, élagueuse

un élagage :

  • l’action d’élaguer les arbres ou les arbustes ;
  • l’action d’élaguer, de débarrasser quelque chose de ce qui est superflu.

un élaguement : l’action de retrancher, d’élaguer.

élaguer :

  • dépouiller un arbre, un arbuste, de ses branches et branchages superflus ;
  • débarrasser des développements trop longs ou des détails superflus ;
  • retrancher.

une élagueuse, un élagueur : une ouvrière spécialisée, un ouvrier spécialisé dans l’élagage des arbres.

un élagueur : une serpe ou une scie servant à élaguer des branches ou à couper des arbustes.

une élagueuse : une machine servant à élaguer les arbres.

On a lu aussi élagable et élagation.

Le verbe élaguer est probablement dérivé de l’ancien nordique laga « mettre en ordre, préparer ».

élaiomètre

On a lu un élaiomètre ou un éléomètre pour un oléomètre, un aréomètre servant à mesurer la densité des huiles ; un compteur indiquant la pression de l’huile dans un moteur.

élaiomyiophagie

une élaiomyiophagie : une consommation alimentaire d’huile de mouche par des animaux d’élevage, produite à partir des larves de l’hermétie brillante, Hermetia illucens (des diptères stratiomyiidés).

élaioplaste

un élaioplaste ou éléoplaste : un organite cellulaire que l’on trouve surtout dans l’épiderme des jeunes feuilles des Orchidées et des Liliacées et que l’on considère comme le siège de la formation de matières grasses.

Le nom (un) élaioplaste ou éléoplaste est composé d’élaio-, éléo-, du grec ε ̓ λ α ι ́ α « olivier » et ε ́ λ α ι ο ν « huile d’olive » et -plaste (1) emprunté au grec – π λ α σ τ η ς, de π λ α ́ σ σ ω « je façonne, j’élabore ».

élaiosome

un élaiosome ou éléosome : une excroissance de certaines graines, riche en lipide et en protéine qui attire les fourmis. Une fois l’élaiosome consommé par les larves, les fourmis se débarrassent de la graine permettant sa germination et assurant ainsi sa dispersion dans la nature (myrmécochorie).

élamite

elle, il est élamite : est de l’Élam, la région d’Asie mineure située à l’est du Tigre inférieur et correspondant au Khouzistan, dont le rayonnement a atteint son apogée aux 13ème et 12ème siècles avant J.-C.

une, un Élamite

l’élamite : la langue asianique parlée autrefois dans cette région.

Le mot élamite est emprunté au pluriel latin Elamitae désignant le peuple descendant d’Élam, fils de Sem (voir l’étymologie de sémite).

élan, élancé, élancée, élancement, élancer

un élan (1) : un grand cerf.

La variété d’élan connue au Canada est nommée orignal.

Le nom (un) élan (1) pourrait provenir des langues baltiques.

un élan (2) :

  • un mouvement pour se lancer ou pour lancer quelque chose ;
  • un mouvement brusque, rapide, vers l’avant ;
  • un mouvement intérieur suscité par un vif sentiment.

elle est élancée, il est élancé :

  • est allongée et fine, est allongé et fin ;
  • est mince et de grande taille.

une élancée :

  • un élan ;
  • un élancement.

un élancement :

  • l’action de lancer au loin ; le résultat de cette action ;
  • le caractère de ce qui est élancé ;
  • une douleur aigüe ;
  • un mouvement brusque ;
  • une ardente aspiration.

élancer :

  • lancer au loin ;
  • dresser ;
  • causer des élancements, des douleurs vives et intermittentes.

j’élance, tu élances, il élance, nous élançons, vous élancez, ils élancent ;
j’élançais ; j’élançai ; j’élancerai ; j’élancerais ;
j’ai élancé ; j’avais élancé ; j’eus élancé ; j’aurai élancé ; j’aurais élancé ;
que j’élance, que tu élances, qu’il élance, que nous élancions, que vous élanciez, qu’ils élancent ;
que j’élançasse, qu’il élançât, que nous élançassions ; que j’aie élancé ; que j’eusse élancé ;
élance, élançons, élancez ; aie élancé, ayons élancé, ayez élancé ;
(en) élançant.

s’élancer :

  • se jeter en avant ;
  • se précipiter ;
  • se dresser verticalement.

je m’élance, tu t’élances, il s’élance, nous nous élançons, vous vous élancez, ils s’élancent ;
je m’élançais ; je m’élançai ; je m’élancerai ; je m’élancerais ;
je me suis élancé(e) ; je m’étais élancé(e) ; je me fus élancé(e) ; je me serai élancé(e) ; je me serais élancé(e) ;
que je m’élance, que tu t’élances, qu’il s’élance, que nous nous élancions, que vous vous élanciez, qu’ils s’élancent ;
que je m’élançasse, qu’il s’élançât, que nous nous élançassions ; que je me sois élancé(e) ; que je me fusse élancé(e) ;
élance-toi, élançons-nous, élancez-vous ; sois élancé(e), soyons élancées, soyons élancés, soyez élancé(e)(es)(s) ;
(en) s’élançant.

Le verbe élancer est dérivé de lancer.

éland

un éland : une antilope.

élanion

un élanion : le genre de petit rapace diurne, de l’ordre des falconiformes, de la famille des accipitridés, comprenant plusieurs espèces carnivores et insectivores dont les plus connues sont l’élanion blanc et deux espèces australiennes plus grandes, l’élanion d’Australie et l’élanion à ailes rayées.

Ce nom est dérivé du latin scientifique elanus emprunté au grec tardif désignant une sorte de milan avec la finale qui pourrait être tirée d’alérion ou d’alcyon ou représenter une autre forme grecque.

élaphe

un cerf élaphe : un renne.

Le mot élaphe est emprunté au grec ε ́ λ α φ ο ς « cerf ».

élaphébolia, élaphébolies, élaphébolion

les élaphébolia ou élaphébolies : des fêtes en l’honneur d’Artémis chasseresse à Athènes.

élaphébolion : le neuvième mois de l’année athénienne.

Le nom (des) élaphébolia ou élaphébolies est emprunté au grec désignant la fête de la chasse aux cerfs en l’honneur d’Artémis composé de « cerf, biche » et « jet, coup ».

élapidé, élaps

les élapidés : la famille de serpents d’Asie, d’Australie et d’Afrique, de l’ordre des squamates, du sous-ordre des ophidiens, regroupant près de deux cents espèces diverses, toutes venimeuses, caractérisées par la présence de crochets non articulés en avant de la mâchoire supérieure, comme le cobra, le mamba, le bongare, le serpent-corail, le taipan, etc.

un élaps : un serpent-corail.

Ce nom est emprunté au latin scientifique elaps désignant un genre de serpents comprenant notamment l’elaps corallinus ou serpent corail. Le nom (un) élapidé est dérivé d’élaps.

élargi, élargir, élargissement, élargisseur, élargissure

elle est élargie, il est élargi :

  • a été rendu(e) ou est devenu(e) plus large ;
  • va en s’élargissant, en s’évasant ; est plus large à l’extrémité supérieure qu’à la base ;
  • a été rendue ou est devenue plus vaste, plus étendue, plus importante ; a été rendu ou est devenu plus vaste, plus étendu, plus important.

élargir :

  • rendre plus large, augmenter l’étendue dans le sens de la largeur ;
  • faire paraitre plus large ;
  • écarter largement ou augmenter l’écart entre deux choses ;
  • déployer, étendre quelque chose de large ;
  • rendre plus vaste, plus étendu ;
  • mettre en liberté, relâcher ;
  • rendre plus vaste le domaine d’une activité, d’un phénomène ou d’un ensemble de phénomènes ; accroître son étendue ou sa portée.

j’élargis, tu élargis, il élargit, nous élargissons, vous élargissez, ils élargissent ;
j’élargissais ; j’élargis ; j’élargirai ; j’élargirais ;
j’ai élargi ; j’avais élargi ; j’eus élargi ; j’aurai élargi ; j’aurais élargi ;
que j’élargisse, que tu élargisses, qu’il élargisse, que nous élargissions, que vous élargissiez, qu’ils élargissent ;
que j’élargisse, qu’il élargît, que nous élargissions ; que j’aie élargi ; que j’eusse élargi ;
élargis, élargissons, élargissez ; aie élargi, ayons élargi, ayez élargi ;
(en) élargissant.

s’élargir :

  • devenir plus large ;
  • augmenter dans le sens de la largeur ;
  • devenir plus étendu, plus vaste.

je m’élargis, tu t’élargis, il s’élargit, nous nous élargissons, vous vous élargissez, ils s’élargissent ;
je m’élargissais ; je m’élargis ; je m’élargirai ; je m’élargirais ;
je me suis élargi(e) ; je m’étais élargi(e) ; je me fus élargi(e) ; je me serai élargi(e) ; je me serais élargi(e) ;
que je m’élargisse, que tu t’élargisses, qu’il s’élargisse, que nous nous élargissions, que vous vous élargissiez, qu’ils s’élargissent ;
que je m’élargisse, qu’il s’élargît, que nous nous élargissions ; que je me sois élargi(e) ; que je me fusse élargi(e) ;
élargis-toi, élargissons-nous, élargissez-vous ; sois élargi(e), soyons élargies, soyons élargis, soyez élargi(e)(es)(s) ;
(en) s’élargissant.

elles se sont élargies, elles sont élargies.

elles se sont élargi les périmètres, elles ont élargi les périmètres, elles se les sont élargis.

un élargissement :

  • l’action d’élargir ; l’état qui en résulte ;
  • l’action ou le fait de rendre ou de devenir plus vaste, plus étendu ;
  • l’action de mettre en liberté.

un élargisseur : un outil servant à augmenter le diamètre d’un puits foré ou en cours de forage.

une élargissure : ce qu’on ajoute à un vêtement, à un meuble, etc. pour le rendre plus large.

Le verbe élargir est dérivé de large.

élasipode

les élasipodes : un ordre d’holothurides, d’échinodermes.

Le nom (un) élasipode est composé de élasi-, du grec ε ́ λ α σ ι ς « action de pousser devant soi » et de -pode tiré du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

élasmidé

les élasmidés : une ancienne famille d’insectes hyménoptères apocrites parasites chalcidoïdes.

élasmobranche

les élasmobranches : la sous-classe de poissons cartilagineux (chondrichtyens) de l’ordre des sélaciens comprenant les requins, les raies et les torpilles.

Ce nom est composé du grec « lame de métal ; lame » et du grec « branchies » (transcrit en latin branchia).

élastance

une élastance : un terme utilisé en physiologie pour définir le rapport entre la variation de pression et la variation de volume d’une paroi plus ou moins élastique, par exemple un ballonnet ou un poumon.

une élastance pulmonaire, une élastance vasculaire

élastase

une élastase : un(e) enzyme protéolytique catalysant l’hydrolyse de l’élastine, protéine du tissu conjonctif en particulier cutané.

une élastase granulocytaire

une anti-élastase : le terme générique désignant toute substance capable d’inhiber l’activité de l’enzyme élastase.

une proélastase : le zymogène sécrété par le pancréas qui se trouve protéolysé en élastase dans l’intestin.

élasthanne

un élasthanne : une fibre élastique constituée, pour au moins 85 % en masse, de polyuréthane segmentaire.

élasticimètre, élasticimétrie

un élasticimètre : un appareil permettant de mesurer les déformations que subit un corps soumis à des forces internes ou externes.

une élasticimétrie : cette mesure des déformations que subit un corps soumis à des forces internes ou externes.

Ces noms sont dérivés du radical d’élasticité.

élasticine

On a lu élasticine pour élastine.

élasticité

une élasticité :

  • la propriété de certains corps ou de certaines matières, qui reprennent, du moins partiellement, leur forme ou leur volume primitifs après qu’a cessé la force qui s’exerçait sur eux ;
  • la propriété d’un élément, d’un objet, d’un matériau, doué d’une grande souplesse ou flexibilité ;
  • une aisance, une souplesse ;
  • l’aptitude à se plier, à s’adapter intellectuellement, moralement, à une situation nouvelle ;
  • la possibilité d’être interprété ou appliqué de façon variable.

Le nom (une) élasticité est emprunté au latin scientifique elasticitas, dérivé de elasticus.

élastigène

elle, il est élastigène : se dit d’une sclérose provoquant une élastose.

une fibrose élastigène ou fibrose élastique

élastine

une élastine : une protéine fibreuse, constituant des éléments élastiques de l’organisme, notamment des ligaments et des parois artérielles.

une tropo-élastine

élastique, élastiqué, élastiquement

elle, il est élastique :

  • a rapport à l’élasticité ;
  • possède de l’élasticité ;
  • a la propriété de reprendre, du moins partiellement, sa forme et son volume primitifs après avoir été soumis à une compression ou à une extension :
  • est faite ou fait d’une matière très souple ou très flexible, douée d’élasticité ;
  • a une apparence de souplesse, s’effectue avec beaucoup d’aisance ;
  • se plie facilement, est capable d’adaptation intellectuelle, morale ;
  • dont l’application, la signification peuvent donner lieu à des variations.

l’enveloppe fibro-élastique de la verge, la membrane fibro-élastique du larynx

une peau hyperélastique

elle, il est inélastique :

  • n’est pas élastique ;
  • où se produit une absorption, une diminution de l’énergie cinétique totale ;
  • ne possède pas d’élasticité.

un produit visco-élastique, une substance viscoélastique, un tissu visco-élastique

un élastique :

  • un tissu, un ruban, dont la trame contient des fils de caoutchouc ;
  • un ruban, un bracelet de caoutchouc.

elle est élastiquée, il est élastiqué

élastiquement : d’une manière élastique.

Le mot élastique est emprunté au latin scientifique elasticus du grec ε ̓ λ α σ τ η ́ ς, ε ̓ λ α σ τ ο ́ ς, autres formes de ε ̓ λ α τ ο ́ ς « étiré, ductile », à côté duquel existait aussi le dérivé ε ̓ λ α τ ι κ ο ́ ς.

élastoblaste

un élastoblaste : la cellule fusiforme, particulièrement abondante au niveau du périchondre, qui engendre les fibres élastiques.

élastoche

un élastoche : un élastique.

élastodermie

une élastodermie : une affection extrêmement rare, caractérisée cliniquement par une zone de laxité cutanée acquise ressemblant à la cutis laxa, et histologiquement par une accumulation excessive de structures élastiques pléomorphes dans le derme.

élastofibrome

un élastofibrome : une pseudotumeur cutanée touchant le plus souvent la femme âgée, composée d’accumulation de tissu élastique et de collagène plus ou moins altérés en une masse sous-cutanée siégeant à la pointe de l’omoplate et dont la formation est sans doute favorisée par les microtraumatismes.

-élastogramme, -élastographe

un thromboélastogramme

un thromboélastographe : un appareil servant à établir le thromboélastogramme.

élastographie

une élastographie impulsionnelle, une élastographie ultrasonore

élastoïdose

une élastoïdose nodulaire à kystes et comédons : la forme particulière de sénescence cutanée d’origine actinique des régions périorbitaires, des tempes et parfois de la nuque, associant de nombreux comédons noirâtres, souvent volumineux et des nodules plus ou moins translucides correspondant à des kystes, sur un fond de peau jaunâtre de consistance pâteuse.

une kératoélastoïdose

élastolyse

une élastolyse : la disparition progressive, microscopique et ultramicroscopique, de l’élastine et des microfibrilles qui constituent les fibres élastiques.

une élastolyse du derme moyen, une élastolyse postinflammatoire

élastome

un élastome : un nodule pseudotumoral résultant d’une hyperplasie localisée du tissu élastique du derme moyen et profond.

un élastome diffus, un élastome en nappe du nez

un fibroélastome : une formation tumorale bénigne constituée à la fois d’éléments fibreux et élastiques.

élastomère

un élastomère : une substance macromoléculaire à haute élasticité, utilisée comme caoutchouc synthétique.

élastométrie

une élastométrie impulsionnelle

élastopathie

une élastopathie : l’affection caractérisée par une déficience quantitative et qualitative du tissu conjonctif élastique, concernant plus ou moins électivement les fibres élastiques et réalisant des tableaux anatomopathologiques divers selon que prédomine l’atteinte cutanée ou vasculaire.

élastorrhexie

une élastorrhexie : la plus fréquente des dysplasies héréditaires du tissu conjonctif élastique, caractérisée par des signes cutanés (nappes chamois, calcifications dermiques), oculaires (stries angioïdes, lésions choriorétiniennes), vasculaires (sténoses ou occlusions artérielles, hémorragies).

On a lu aussi une élastorexie ou élastorrexie.

élastose

une élastose : la dégénérescence du tissu élastique d’un organe se manifestant par une hyperplasie, une dysplasie ou une dystrophie.

une élastose actinique, une élastose cutanée, une élastose endocardique, une élastose sénile, une élastose solaire

une fibroélastose : une présence de tissu fibreux et élastique à l’emplacement d’un tissu normal.

élastotique

un nodule élastotique de l’oreille : une petite nodosité indolore de l’anthélix d’origine actinique, parfois bilatérale, dont la principale altération histologique est une intense élastose solaire dermique.

élaté

un élaté :

  • un palmier des Indes, proche du dattier ;
  • la gaine qui enveloppe les grappes de fleurs femelles du dattier.

Le nom (un) élaté est emprunté au grec ε ̓ λ α ́ τ η « sapin » et « spathe enveloppant le fruit du palmier ».

élater, élatère, élatéridé, élatériforme, élatéroïde

une élatère :

  • chez certains cryptogames, un organe hygroscopique de dissémination des spores ;
  • chez certains bryophytes, certaines hépatiques, mousses et fougères, une cellule stérile allongée munie d’épaississements spiralés ;
  • chez certaines ptéridophytes, certaines prèles, chacun des quatre appendices spiralés provenant de la partie externe du tégument de la spore.

un élater : un genre d’insectes coléoptères, le type de la famille des élatéridés, dont la larve qui vit dans le bois vermoulu dévore celle des autres coléoptères et dont le nom usuel est taupin.

les élatéridés : la famille d’insectes coléoptères polyphages élatériformes élateroïdes, regroupant toutes les espèces de taupins dont deux cents espèces vivent en France, soit dans le sol aux dépens des végétaux, comme le taupin des moissons ou agriote soit dans le bois mort.

une larve élatériforme : qui ressemble à une larve de coléoptère élatéridé avec un corps sclérifié, allongé et cylindrique similaire à un lombric, mais avec des pattes thoraciques courtes et un nombre réduit de soies.

les élatériformes : un infra-ordre d’insectes coléoptères polyphages regroupant plusieurs super-familles.

les élatéroïdes : une super-famille d’insectes coléoptères polyphages élatériformes

Le nom élater, élatère est emprunté au grec « qui pousse devant soi, qui chasse ou disperse ».

Le nom (un) élatéridé est dérivé du latin scientifique elater (emprunté au grec « qui pousse devant soi ») selon le latin elateridae, voir le suffixe -idés.

élatif

un élatif :

  • dans les langues finno-ougriennes, le cas désignant le mouvement hors de quelque chose ;
  • une forme particulière de superlatif ;
  • le nom donné parfois au superlatif relatif, ou au superlatif absolu pour le distinguer du superlatif relatif ;
  • en arabe, le degré de comparaison qui englobe à la fois le comparatif et le superlatif ;
  • un mot affecté de valeur superlative par rapport à un mot de famille différente.

Le nom (un) élatif est dérivé du radical du latin elatus « élevé, relevé (pour un ton, un style) » participe passé de efferre.

élation

une élation :

  • un orgueil naïf ;
  • une noblesse exaltée du sentiment.

Le nom (une) élation est emprunté au latin classique elatio « action d’élever ; grandeur, noblesse, hauteur d’âme ».

élavage

un élavage : le premier lavage des chiffons destinés à la fabrication du papier.

Ce nom est dérivé d’élaver, avec le suffixe -age.

élavé

elle est élavée, il est élavé :

  • dont la couleur est affaiblie, qui semble avoir déteint comme après un lavage ;
  • pour le poil d’un chien ou d’une bête sauvage, est mollasse et blafard ;
  • est délavé(e).

Le mot élavé vient du participe passé, spécialisé dans le domaine de la vénerie, de l’ancien français eslaver « laver » « effacer (comme en lavant) ».

élaver, élaveuse

élaver des chiffons : les soumettre à l’opération de l’élavage.

une (pile) élaveuse : une pile qui, dans la fabrication du papier, sert à laver les chiffons.

Le verbe élaver est dérivé de laver, avec le préfixe é-.

elbeuf, Elbeuf

un elbeuf : un drap fin fabriqué à Elbeuf ; un habit de drap d’Elbeuf.

Elbeuf, une ville en France.

elbot

un elbot ou une élibotte : un flétan, un poisson [Belgique].

Ce nom est une variante de helbot, emprunté au néerlandais heilbot « flétan ».

elchasaïsme, elchasaïte

un elchasaïsme ou elkasaïsme : la religion ou la secte des elchasaïtes.

une, un elchasaïte ou elkasaïte : une, un membre d’une secte judéo-chrétienne hétérodoxe des 2ème et 3ème siècles, croyant notamment à la révélation d’un ange qui avait confié à son fondateur un livre concernant entre autres la rémission des péchés après le baptême.

On a lu aussi elkésaïte.

Le mot elchasaïte ou elkasaïte est dérivé du nom du personnage fondateur d’une secte transcrit en grec sous différentes formes et traduit par Saint Augustin Elcesaei, avec le suffixe -ite.

Eldorado, eldorado

l’Eldorado : un pays fabuleux situé au nord de l’Amérique du Sud et regorgeant d’or et de produits précieux.

un eldorado : un pays, un lieu, un endroit, imaginaire ou réel, où rien ne manque, tant les richesses que les plaisirs.

Le nom (un) eldorado est emprunté à l’expression espagnole el (pais) dorado « le pays doré » « le pays de l’or ».

éléagnacée, éléagnus

les éléagnacées ou élaeagnacées : la famille d’arbres, d’arbustes ou d’arbrisseaux, souvent épineux, aux feuilles couvertes de poils argentés ou brunâtres, comprenant les genres eleagnus (ou chalef) et hippophae.

un éléagnus ou élaeagnus :

  • le genre d’arbustes ou d’arbrisseaux, type de la famille des éléagnacées, comprenant environ quarante espèces du sud de l’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord ;
  • une espèce appartenant à ce genre.

Ce nom est dérivé du latin scientifique elaeagnus francisé en éléagnus, le nom de genre du chalef, formé par composition du grec « olivier » et « pur, saint », avec le suffixe -acées.

e-learning

Il existe maintenant des enseignements de tous ordres faisant appel à des moyens de communication électroniques. On les regroupe sous le nom de « formation en ligne ». Cette locution rend précisément compte de ce que peuvent être ces nouveaux types de formation ; il est donc parfaitement inutile de lui substituer l’anglicisme e-learning. Et cette substitution est d’autant plus regrettable qu’il arrive fréquemment que les personnes à qui l’on propose ces formations ne maîtrisent pas l’anglais. Faut-il rappeler encore que nommer en anglais ce qui a un nom français n’améliore pas la qualité de ce que l’on nomme, et que le faire devant un public non anglophone est une marque de mépris envers ce public ou, à tout le moins, de grave ignorance de ce qu’il est. On évitera aussi, autant qu’il est possible d’utiliser tous ces néologismes mal venus, construits à l’aide du préfixe très productif e- signifiant « électronique ». Académie française

éléate, éléatique, éléatisme

les éléates : les philosophes grecs, disciples de Zénon d’Élée qui professaient aux 6ème et 7ème siècles avant Jésus-Christ les principes de l’école éléatique.

la doctrine éléate, la philosophie éléate

elle, il est éléatique : appartient à l’école philosophique d’Élée selon laquelle toutes les connaissances nous venant par les sens sont sujettes à caution, seules étant certaines celles dues à la raison.

l’école éléatique, la doctrine éléatique

une, un éléatique ou éléate : une, un adepte de la philosophie éléatique.

l’éléatisme : la doctrine de l’école éléatique.


elle est éléenne, il est éléen : est d’Élée, une ville de Lucanie.
une Éléenne, un Éléen.

l’éléen : un dialecte du grec ancien.

Le mot éléate est emprunté au grec Ε λ ε α ́ τ η ς « habitant originaire d’Élée, ville de Lucanie ».

Le mot éléatique est emprunté au grec Ε λ ε α τ ι κ ο ́ ς « relatif (ou qui adhère) à la doctrine du philosophe Zénon d’Élée ».

électeur

une électrice, un électeur : une personne qui jouit du droit de participer à une élection.

On a lu, en 1842, une électeure.

un grand électeur :

  • un prince du Saint Empire qui avait le droit d’élire l’Empereur d’Allemagne ;
  • un grand dignitaire de l’État sous le Premier Empire ;
  • un homme qui, par son influence, son don de persuasion, amène des voix au candidat qui a sa préférence et pour le compte duquel il agit efficacement.

les grands électeurs :

  • en France, les représentantes etreprésentants du peuple français chargés de désigner les sénateurs ;
  • aux États-Unis, celles qui sont élues, ceux qui sont élus pour désigner le président.

Le nom (un) électeur est emprunté au bas latin elector « celui qui choisit », formé sur le supin electum de eligere (élire).

électif

elle est élective, il est électif :

  • est choisi(e) et reconnu(e), par voie de suffrages, dépositaire d’un titre, d’une dignité ;
  • est décerné(e) par voie de suffrages ;
  • implique une procédure d’élection par voie de suffrages ;
  • fait l’objet d’un choix fondé sur une préférence particulière ;
  • implique un choix fondé sur une affinité naturelle inconsciente.

Le mot électif est emprunté au bas latin electivus « qui choisit » formé sur le supin electum de eligere (élire).

élection

A. une élection :

  • une juridiction subalterne dont les membres étaient choisis par les justiciables et qui avait pour principale fonction de juger en première instance les différends entre les marchands et les fermiers généraux ou autres traitants au sujet des droits du roi ;
  • un territoire relevant de la compétence de cette juridiction.

des pays d’élection : les provinces dont toute l’administration était soumise à l’intendant, et où il y avait des généralités et des élections établies, par opposition à aux pays d’états.

B. une élection :

  • une procédure par laquelle les membres d’un collège, d’une assemblée, les électeurs, accordent ou refusent leurs suffrages à quelqu’un qui souhaite les représenter ou siéger parmi eux ou encore se faire décerner un titre :
  • une procédure par laquelle des électeurs portent leurs suffrages sur les candidats qu’ils chargent de les représenter dans des assemblées administratives de ressort et de compétence variables ;
  • le fait d’être élu.

les élections : à l’échelon national, l’ensemble des procédures par lesquelles les électeurs renouvellent en totalité ou partiellement les conseils et les assemblées.

Faire entendre sa voix : Vocabulaire des élections. Office québécois de la langue française.

On hésite souvent entre le singulier et le pluriel lorsque l’on emploie le mot élection. Dans de nombreux cas, le singulier et le pluriel sont tous deux corrects, selon qu’on voit le scrutin comme un ensemble de procédures par lesquelles les électeurs et les électrices choisissent les personnes qui vont les représenter – auquel cas on dira les élections – ou comme une seule procédure globale – on dira alors l’élection. C’est donc en partie une question de point de vue. En savoir plus : Office québécois de la langue française

À l’ère du tout numérique, les points et coups de poing des candidats à une élection se comptent souvent sur le ring des réseaux sociaux ! Les cybermilitants occupent le tapis virtuel pour faire campagne pour leur favori ou décrédibiliser le camp adverse, et lorsqu’il s’agit de mettre le rival politique « KO » à grand renfort de kilo-octets, infox et vidéotox s’avèrent des coups redoutables.
Une parade cependant : renvoyer les calomniateurs dans les cordes de la vérification des faits – même si, en ces temps de postvérité, croyances et émotions façonnent l’opinion quitte à défigurer l’adversaire…
Dans le réel des débats télévisés, la contre-attaque oratoire constitue une belle esquive, qui crée une ouverture vers un sujet de conversation moins dérangeant pour son auteur. Pour le plus grand plaisir du public, la joute verbale est généralement ponctuée de phrases-chocs percutantes, qui se contentent pacifiquement de frapper les esprits mais n’en sont pas moins relayées par les journalistes – une bonne façon pour le candidat d’améliorer son allonge médiatique, donc.
On en arrive parfois à des situations d’éreintage (ou d’acharnement) lorsque tous ces coups, directs ou médiatisés, visent systématiquement la même cible, laquelle, face à un tel assaut, peut finir par jeter l’éponge.
Autant dire qu’à l’époque des mots-dièse mieux vaut hausser le ton sans baisser la garde…
France Terme.

Vocabulaire (thésaurus) autour du thème de l’élection : Wiktionnaire.

C. une élection : un choix, une préférence personnelle.

une élection de domicile : le fait d’assigner un lieu où la signification des actes de procédure puisse se faire.

une élection de juridiction : [droit] le choix d’une juridiction en raison des avantages, de procédure ou de fond, qu’on en attend. En anglais : forum shopping. Journal officiel de la République française du 25/05/2008.

une patrie d’élection, un peuple d’élection : qui est préféré(e).

Le nom (une) élection est emprunté au latin classique electio, electionis « choix ».

électivement, électivité,

électivement :

  • en vertu d’un choix délibéré, conscient ;
  • en vertu d’une affinité naturelle.

une électivité :

  • la propriété d’être soumis à une procédure d’élection ;
  • le fait d’être l’objet d’un choix conscient ;
  • la propriété en vertu de laquelle certaines substances se fixent sur tel élément cellulaire plutôt que sur tel autre.

électoral, électoralement

elle est électorale, il est électoral : a rapport à une élection, aux élections.
elles sont électorales, ils sont électoraux.

électoralement : du point de vue électoral, en ce qui regarde les élections.

Le mot électoral est dérivé du radical du latin elector.

électoraliser

électoraliser : soumettre au régime des élections, sensibiliser aux questions électorales.

électoralisme, électoraliste

un électoralisme :

  • une recherche de succès électoraux ;
  • un système qui subordonne à des élections la vie politique d’un pays.

une, un électoraliste : une partisane, un partisan de l’électoralisme.

elle, il est électoraliste

électorat

A. un électorat :

  • le droit reconnu à des Princes de l’Empire germanique de procéder à l’élection de l’Empereur d’Allemagne (l’électorat était, dans l’Empire, la plus haute dignité après celle de l’Empereur et du roi des Romains) ;
  • un territoire relevant de l’autorité d’un Prince électeur.

B. un électorat :

  • le droit de participer à une élection politique à titre d’électeur ;
  • le corps des citoyens jouissant du droit de vote ;
  • une fraction de ce corps d’une certaine origine ou votant pour le(s) candidat(s) d’un parti politique.

électoroculteur, électoroculture, électorolâtrie

une électorocultrice, un électoroculteur : celle, celui qui cultive, qui soigne ses électeurs.

une électoroculture ou électorolâtrie : le fait de soigner, de cultiver ses électeurs, de leur vouer un culte.

électrentomidé, électrentomoïde

les électrentomidés : une famille d’insectes psocoptères troctomorphes amphientomètes électrentomoïdes.

les électrentomoïdes : une super-famille d’insectes psocoptères troctomorphes amphientomètes.

électret

un électret : un diélectrique, qui ne conduit pas ou peu l’électricité, mais qui reste électrisé de façon permanente après avoir été soumis à un champ électrique temporaire.

Ce nom est emprunté à l’anglais electret, composé de electr– de electricity « électricité », et –et de magnet « aimant ».

électrice

une électrice : voir électeur (ci-dessus).

électricien, électricité

une électricienne, un électricien :

  • une physicienne, un physicien spécialiste de l’électricité ;
  • une, un spécialiste des appareils, machines et installations électriques.

une électricité : la forme d’énergie produite par le déplacement de particules élémentaires de la matière et se manifestant par différents phénomènes tels que attraction et répulsion (électricité statique), calorifiques, chimiques, lumineux, magnétiques, mécaniques (électricité dynamique).

l’électricité :

  • la science étudiant les phénomènes produits par cette énergie ;
  • cette énergie utilisée à des fins industrielles ou domestiques ;
  • les installations permettant l’emploi de cette énergie en particulier pour l’éclairage ;
  • la consommation de cette énergie ;
  • une énergie pleine d’excitation.

l’électricité (d’origine) renouvelable : [énergie – environnement] l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables. Les sources d’énergie renouvelables sont principalement l’éolien, le solaire, l’hydraulique, la géothermie et la biomasse. En anglais : renewable electricity. Voir aussi : bioénergie, développement durable. Journal officiel de la République française du 26/05/2018.

une ferroélectricité : un phénomène lié à une polarisation dans certains cristaux.

une hydroélectricité : une énergie hydro-électrique.

une pyroélectricité

une thermoélectricité

Lexique de l’électricité‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) électricité est emprunté à l’anglais electricity (electric + –ity).

électrification, électrifié, électrifier

une électrification :

  • l’action de faire fonctionner à l’électricité ;
  • l’action d’équiper d’installations électriques.

une ligne électrifiée, un réseau électrifié : qui fonctionne à l’électricité.

électrifier :

  • faire fonctionner à l’électricité ;
  • équiper d’installations électriques.

électrique, électriquement

elle, il est électrique :

  • est relative, est relatif à l’électricité, en particulier à l’électricité utilisée à des fins industrielles ou domestiques ;
  • produit de l’électricité ;
  • est produit(e) par l’électricité ;
  • utilise l’électricité ;
  • est très agitée, très nerveuse ; est très agité, très nerveux ;
  • est stimulante, excitante ; est stimulant, excitant.

un réseau électrique intelligent : un réseau de transport et de distribution de l’énergie électrique doté des outils techniques et informatiques qui permettent d’en optimiser la gestion en tenant compte du comportement des usagers et de l’offre des producteurs. Les réseaux électriques intelligents sont destinés à faciliter l’utilisation de sources d’énergie intermittentes ou diversement réparties sur le territoire, ainsi que la gestion par les usagers de leur consommation. En anglais : smart (power) grid.

un pistolet (à impulsion) électrique ou PIE : une arme individuelle permettant de paralyser un adversaire par l’envoi d’une impulsion électrique. « Taser », qui est un nom de marque, ne doit pas être employé.

électriquement :

  • par l’usage de l’électricité ;
  • rapidement ;
  • d’une manière excitante.

elle, il est diélectrique : ne conduit pas, ou peu, le courant électrique mais laisse s’exercer les forces électrostatiques.

un diélectrique

une céramique ferroélectrique ou piézoélectrique : un matériau synthétique, souvent composé d’oxydes complexes de titane et de zirconium, ayant des propriétés piézoélectriques et destiné à la fabrication des transducteurs et des sondes d’échographie.

elle, il est hydroélectrique : est relative, est relatif à l’électricité produite en utilisant l’énergie hydraulique.

une pile hydro-électrique : dont les éléments produisent l’électricité au contact de l’eau.

elle, il est idioélectrique : est susceptible d’acquérir les propriétés électriques par frottement.

un point isoélectrique : l’état d’une substance qui, en solution, est électriquement neutre.

une focalisation isoélectrique ou une isoélectrofocalisation, une ligne isoélectrique, pH isoélectrique.

elle, il est magnétoélectrique : résulte de la combinaison du magnétisme et de l’électricité.

elle, il est mécano-électrique : est de nature mécanique et électrique.

elle, il est myoélectrique : se rapporte aux propriétés électriques des muscles.

un effet photoélectrique : l’interaction entre un photon et un atome qui entraine la disparition du photon et l’éjection d’un électron périphérique.

l’effet piézoélectrique ou la piézoélectricité : la propriété physique de certain cristaux de quartz ou de céramique ferroélectrique dont les faces se chargent électriquement sous l’effet d’une contrainte mécanique et qui à l’inverse peuvent vibrer mécaniquement si on leur applique un signal électrique de fréquence déterminée.

une radiobalise ou balise radioélectrique : un dispositif qui émet des signaux radioélectriques pour permettre sa localisation géographique, et en général son identification, par un système de détection spécifique terrestre ou satellitaire. Une balise Argos est une radiobalise qui assure à l’aide de satellites la localisation et le suivi d’un mobile (véhicule ou être vivant). Une balise Sarsat est une radiobalise qui émet des signaux de détresse destinés à être retransmis par satellite pour localisation.

un canal (radioélectrique) ou canal RF, canal de radiofréquences, radiocanal : un canal de fréquences destiné à être occupé par une émission radioélectrique.

un réseau radioélectrique à ressources partagées ou réseau partagé : un réseau de radiocommunication avec les mobiles, dans lequel des moyens de transmission sont partagés entre les usagers de plusieurs entreprises ou organismes pour des communications internes, avec attribution de moyens propres aux usagers seulement pendant la durée de chaque communication. Le terme « réseau trunk » ne doit pas être employé. En anglais : trunked system.

elle, il est thermoélectrique

Les mots Électre et électrique sont en effet liés par l’étymologie. Il existe en grec ancien un adjectif masculin, êlektôr, signifiant « brillant ». Il était aussi employé comme substantif pour désigner le « brillant » par excellence, le Soleil. De ce mot ont été tirés, entre autres, les noms Êlektra, « Électre », c’est-à-dire « la brillante », et êlektron, qui désignait à la fois un mélange d’or et d’argent et l’ambre. Or, il se trouve que c’est dans cette dernière substance qu’on a d’abord observé les phénomènes d’attraction et de répulsion que l’on trouve aussi dans l’aimant. Le latin appela l’ambre electrum et de ce nom le latin scientifique tira l’adjectif electricus, « de l’ambre, qui concerne l’ambre ». En 1600, le physicien anglais William Gilbert (1544-1603) effectua les premières expériences relatives à l’électrostatique et au magnétisme et il appela les morceaux d’ambre sur lesquels il travaillait electrick bodies. Cette locution fut traduite en « corps électriques » dans le Journal des savants en 1678, date qui marque l’apparition du mot électrique dans notre langue. Courrier des internautes de l’Académie française.

Le mot électrique est le calque de l’anglais electrick [bodies] « [corps] électriques » lui-même emprunté au latin scientifique electricus (dérivé du latin impérial electrum, en grec η ́ λ ε κ τ ρ ο ν.

électrisable, électrisant, électrisé, électrisation, électriser

elle, il est électrisable : peut être chargé(e) d’électricité.

elle est électrisante, il est électrisant :

  • développe de l’électricité ;
  • produit une vive impression, exalte.

une électrisation :

  • le fait d’être électrisé ;
  • la communication de propriétés ou de charges électriques.

elle est électrisée, il est électrisé :

  • a été chargé(e) d’électricité ;
  • a reçu une vive impression, est exalté(e).

électriser :

  • charger un corps d’électricité ;
  • produire une vive impression, exalter.

Le verbe électriser est dérivé du radical d’électrique.

Dans la langue générale, le verbe électrocuter a le sens de « tuer (quelqu’un) par une décharge électrique » et, au passif ou à la forme pronominale, être électrocuté ou s’électrocuter signifient « avoir reçu ou recevoir accidentellement une décharge électrique causant des blessures ou la mort ». Ces deux acceptions sont répertoriées dans bon nombre de dictionnaires, mais on en trouve encore quelques-uns, même récents, qui ne consignent que le premier de ces deux sens, soit « tuer par l’électricité », notamment un condamné à la peine de mort.
Dans un contexte plus spécialisé, on rencontre parfois le verbe électriser, lui aussi le plus souvent sous la forme être électrisé ou s’électriser, pour signifier « avoir reçu ou recevoir accidentellement une décharge électrique », mais il n’est employé que pour les cas où la victime survit. Ceux qui recourent à ce verbe le font par opposition à électrocuter, qu’ils réservent aux victimes qui ne survivent pas.
En résumé, dans la langue générale, électriser semble superflu dans la mesure où électrocuter peut s’employer à propos de personnes ayant reçu une décharge électrique, qu’elles en meurent ou pas. À cela s’ajoute le fait que les dictionnaires généraux n’enregistrent pas électriser dans ce sens, il y figure comme terme technique au sens de « communiquer à (un corps) des charges électriques », par exemple, électriser une clôture de barbelés, électriser un bâton de verre, des particules électrisées, ou dans un emploi figuré comme électriser la foule, un auditoire.
Les mêmes sens correspondants valent pour les substantifs électrocution et électrisation.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

électro

la musique électro

électro-

électro- pour électrique : Le trait d’union n’est utile que s’il facilite la compréhension (mots nouveaux ou peu employés).

électro-acier

un électro-acier : un acier obtenu par électro-métallurgie.

électroacousticien, électroacoustique

une électroacousticienne, un électroacousticien : une, un spécialiste d’électroacoustique.

l’électroacoustique :

  • la technique de la production, de la transmission, de l’enregistrement et de la reproduction des phénomènes acoustiques par des méthodes électriques ;
  • la branche de l’électricité se rapportant à l’étude des phénomènes propres à l’électricité en mouvement, distincte de l’électricité à l’état statique.

une chaine électro-acoustique : un système quelconque de circuits transmettant un signal sonore entre un microphone et un haut-parleur.

électroaffinité

une électroaffinité :

  • l’énergie qu’il faut fournir à un atome pour qu’il s’attache un électron ;
  • la différence de potentiel qui s’établit, à l’équilibre, entre un métal et la solution d’un de ses ions renfermant une valence-gramme par litre ;
  • la tendance d’un atome à capter un électron.

électroaimant

un électroaimant : un aimant constitué d’un noyau de fer doux entouré d’une bobine de fil conducteur, dont le champ est produit par le passage d’un courant électrique dans le fil.

un électroaimant ophtalmologique : un instrument de chirurgie permettant d’extraire des corps étrangers magnétiques intraoculaires.

électro-analyse

une électro-analyse : une analyse de substances chimiques réalisée par l’utilisation de l’électricité, notamment par électrolyse.

électrobéton

un électrobéton : un béton chauffé électriquement après sa mise en place, afin d’éviter les effets du froid en hiver et d’accélérer le durcissement en tout temps.

électrobiologie

l’électrobiologie :

  • la science qui traite des phénomènes électriques qui se produisent, naturellement ou artificiellement dans les tissus vivants ;
  • l’application de l’électricité aux études biologiques.

électrobus

un électrobus : un trolleybus.

électrobuvardage

un électrobuvardage : une empreinte issue de l’électrophorèse.

électrocapillaire, électrocapillarité

elle, il est électrocapillaire :

  • se dit des électromètres, des phénomènes, utilisant la différence de potentiel entre deux liquides dans un tube capillaire ;
  • se dit aussi d’un effet caractérisé par la différence de potentiel entre deux faces d’un même système, par suite de l’inégalité de la tension superficielle sur ses faces.

une électrocapillarité : une variation de tension superficielle.

l’électrocapillarité : la discipline scientifique qui traite des phénomènes électrocapillaires.

électrocardiogramme, électrocardiographe, électrocardiographie, électrocardiographique, électrocardioscope, électrocardioscopie, électrocardiotocographie

un électrocardiogramme : le tracé obtenu à l’aide d’un électrocardiographe, à partir de dérivations standardisées, traduisant les variations de potentiel électrique cardiaque en fonction du temps.

un électrocardiographe : un appareil enregistrant graphiquement les variations du courant électrique engendré par l’activité cardiaque.

une électrocardiographie : l’enregistrement des ondes électriques témoignant de l’activité du myocarde.

elle, il est électrocardiographique : est relative, est relatif à l’électrocardiographie.

un électrocardioscope : un appareil projetant sur un écran fluoroscopique la courbe de l’électrocardiogramme,

l’électrocardioscopie.

une électrocardiotocographie : l’association de l’électrocardiographie fœtale à l’enregistrement des contractions utérines.

électrocautère, électrocautérisation

un électrocautère : un instrument pour la cautérisation des tissus à l’aide d’un conducteur porté à température élevée par un courant électrique.

une électrocautérisation : une méthode électrique de traitement des lésions tissulaires.

électro-céramique

des industries électro-céramiques

électroceutique

un électroceutique : une utilisation thérapeutique de stimulations électriques ou magnétiques agissant sur les fonctions cérébrales au cours.de diverses affections neurologiques ou psychiatriques telles que la maladie de Parkinson, les troubles obsessionnels compulsifs, les état dépressifs ou encore chez des patients présentant une perte de conscience plus ou moins sévère.

électrochimie, électrochimique

l’électrochimie :

  • la science étudiant les phénomènes chimiques engendrés par l’électricité ;
  • la production industrielle de certains corps chimiques par l’emploi de l’électricité.

elle, il est électrochimique : est relative, est relatif à l’électro-chimie.

une cellule électrochimique : le dispositif constitué de deux électrodes séparées par un électrolyte, qui sont le siège de réactions d’oxydoréduction. La cellule d’électrolyse et la cellule galvanique sont des exemples de cellule électrochimique.

électrochirurgical, électrochirurgie

un matériel électrochirurgical : qui sert en électro-chirurgie.

une électrochirurgie : un emploi de l’électricité dans les traitements chirurgicaux.

électrochoc

un électrochoc :

  • la provocation d’un choc électrique par l’intermédiaire d’électrodes appliquées sur les régions temporales du cuir chevelu ;
  • ce qui provoque un choc psychologique.

électrocinétique

elle, il est électrocinétique : se dit d’un processus observable dans les systèmes colloïdaux sous l’action d’un champ électrique appliqué.

l’électrocinétique : la branche de l’électricité se rapportant à l’étude des phénomènes propres à l’électricité en mouvement, distincte de l’électricité à l’état statique.

électrocoagulation

une électrocoagulation : l’utilisation des courants électriques pour coaguler les tissus.

électrocochléographie

une électrocochléographie : une technique d’enregistrement des potentiels électriques de la cochlée lors d’une stimulation sonore.

électroconvulsivothérapie

une électroconvulsivothérapie : un électrochoc.

électrocopie

une électrocopie : un procédé de reproduction de documents se fondant sur l’électrostatique.

électroculture

une électroculture : une stimulation de la croissance de la floraison ou de la formation des graines, par des moyens électriques.

électrocuté, électrocuter, électrocution

voir : électriser / électrocuter (ci-dessus).

une électrocutée, un électrocuté : une personne qui a été électrocutée.

électrocuter :

  • causer une secousse généralement mortelle par le passage d’un courant électrique de haute tension ;
  • exécuter un condamné par le passage d’un courant électrique de haute tension.

On a lu : électrocutrice, électrocuteur.

une électrocution :

  • l’action de causer une secousse généralement mortelle par le passage d’un courant électrique de haute tension ; la mort éventuelle ainsi causée ;
  • une exécution par le passage d’un courant électrique de haute tension ; la mort ainsi causée.

électrocyclique

une réaction électrocyclique : un réarrangement moléculaire qui comporte la formation d’une liaison simple entre les extrémités d’un système linéaire et totalement conjugué ainsi qu’une diminution d’une unité du nombre de doubles liaisons ; le réarrangement inverse s’accompagne de la disparition d’une liaison simple ainsi que d’une augmentation d’une unité du nombre de doubles liaisons. On peut citer comme exemple d’une telle réaction la conversion de l’hexa-1,3,5-triène en cyclohexa-1,3-diène ou l’inverse.

électrode

une électrode :

  • une extrémité d’un conducteur fixé aux pôles d’un générateur électrique ;
  • un système conducteur utilisé pour recueillir (électrode de recueil) ou appliquer un courant électrique (électrode de stimulation).

une électrode de référence : [chimie physique] une électrode dont le potentiel reste pratiquement constant dans les conditions d’une mesure électrochimique et qui sert de référence pour déterminer le potentiel d’une autre électrode. En anglais : reference electrode. Journal officiel de la République française du 02/09/2010.

une microélectrode : une électrode de diamètre très réduit.

Le nom (une) électrode est emprunté à l’anglais electrode (electr[ic] + [an]ode).

électrodéposition, électrodépôt

une électrodéposition ou un électrodépôt : un procédé d’obtention d’un dépôt ou d’une pièce mince par électrolyse (pour recueillir un dépôt de métal ou de peinture par électrolyse.

électrodermogramme

un électrodermogramme : le tracé obtenu en enregistrant les variations de résistance et de potentiel électriques des téguments au cours du réflexe psychogalvanique.

électrodiagnostic

un électrodiagnostic : le recueil et l’analyse des réponses des nerfs et des muscles à la stimulation électrique (examen de stimulodétection) ou de façon spontanée, lors des mouvements volontaires ou involontaires (examen de détection).

électrodialyse

une électrodialyse : une dialyse effectuée sous l’action d’une différence de potentiel.

électrodomestique

un appareil électrodomestique : utilisé à la maison.

l’électrodomestique

électrodynamique

l’électrodynamique : la science qui étudie les phénomènes électrodynamiques.

elle, il est électrodynamique : est relative, est relatif à l’électricité dynamique.

électrodynamomètre

un électrodynamomètre : un appareil servant à mesurer l’intensité d’un courant électrique par la mesure d’une force électro-magnétique exercée sur ce courant.

électroencéphalogramme, électroencéphalographe, électroencéphalographie, électroencéphalographique

un électroencéphalogramme : la technique d’enregistrement des potentiels cérébraux recueillis sur le cuir chevelu.

un électroencéphalographe : un appareil servant à amplifier et à enregistrer l’activité électrique du cerveau, soit à travers le crâne et le cuir chevelu intacts, soit directement à la surface du cortex ou de toute autre structure cérébrale.

une électroencéphalographie : un enregistrement graphique, à l’aide d’électrodes placées sur le cuir chevelu, des activités électriques du cerveau.

des rythmes électroencéphalographiques : les variations périodiques des potentiels cérébraux, mieux caractérisées par leur fréquence que par leur amplitude, et dont les caractéristiques peuvent efficacement contribuer à un diagnostic.

des paroxysmes électroencéphalographiques

une stéréoélectroencéphalographie : un enregistrement électroencéphalographique pratiqué à partir d’électrodes intracérébrales à contacts étagés, mises en place grâce à des procédés de repérage stéréotaxique.

électroendosmose

une électroendosmose ou électroosmose : le passage de fluides à travers des diaphragmes sous l’action d’un champ électrique.

électroérosion

une électroérosion (pour usiner des pièces métalliques).

électrofaible

une théorie électrofaible

électroformage

un électroformage (pour produire ou reproduire un objet métallique par électrodéposition).

électrofuge

elle, il est électrofuge : [chimie] se dit d’un atome ou d’un groupe d’atomes qui, dans une réaction hétérolytique, part en abandonnant le doublet de la liaison covalente; par extension, qualifie également toute transformation impliquant un tel processus. Ce terme est également employé comme substantif. Exemple : lors de la nitration du benzène, l’ion H+ est l’électrofuge. En anglais : electrofugal ; electrofuge. Voir aussi : électrophile, nucléofuge. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

électrofunk

une musique électrofunk

l’électrofunk

électrogalvanisme

un électrogalvanisme buccal : le phénomène électrolytique qui se produit dans la bouche entre deux pôles métalliques (couronne, obturation, par exemple.

électrogastrographie

une électrogastrographie : un enregistrement des variations de potentiel électrique se produisant dans la musculature gastrique lors de la contraction de l’estomac.

électrogène

elle, il est électrogène : produit de l’électricité.

un groupe électrogène : un ensemble constitué d’un moteur à vapeur ou à explosion et d’un système de transformation de l’énergie produite par le moteur en électricité.

une gégène : une torture pratiquée avec un groupe électrogène.

électrogénèse, électrogénie

une électrogénèse ou électrogénie : la production d’électricité par les tissus vivants.

électroglottographie

une électroglottographie : une méthode d’analyse, non sanglante, mesurant les variations de l’impédance électrique globale du cou, au niveau du larynx, créé par le contact des cordes vocales pendant la phonation.

électrographe, électrographie, électrographique

une électrographie :

  • un enregistrement au moyen d’un électrographe des potentiels électriques existant dans un tissu ou un organe au repos et des variations de ces potentiels au cours des phases d’activité physiologiques ou pathologiques du tissu ou de l’organe ;
  • un procédé d’analyse qualitative dans lequel on exécute une électrolyse sur un échantillon solide et l’on détermine les ions apparus sur un papier réactif placé contre le solide ».

un procédé électrographique

électrogustatométrie, électrogustométrie

une électrogustatométrie ou électrogustométrie : la technique d’exploration quantitative du gout qui constitue un moyen utile, facile et rapide pour l’exploration de la fonction du nerf facial et qui permet notamment de préciser le niveau d’une lésion.

électrohypersensible

une personne électrohypersensible

électrohystérographie

une électrohystérographie : un enregistrement de l’activité électrique du muscle utérin gravide ou non.

électrokymographie

une électrokymographie : une technique de kymographie.

électrolepsie

une électrolepsie : une chorée.

électrolocation, électrolocalisation

une électrolocation ou électrolocalisation : une localisation des proies et des obstacles par certains poissons.

électrologie

l’électrologie : la partie de la physique qui traite de l’électricité.

l’électrologie médicale : l’application de l’électricité au diagnostic (électrodiagnostic) ou au traitement (électrothérapie) de certaines affections.

électroluminescence, électroluminescent

une électroluminescence : une luminescence, une émission de lumière, sous l’action d’un champ électrique.

une diode électroluminescente ou DEL : une diode semiconductrice à jonction qui émet une lumière colorée lorsqu’elle est traversée par un courant électrique. L’emploi en français de l’abréviation anglaise LED ou de l’expression « diode LED » est déconseillé.

une diode électroluminescente organique ou DELO : une diode électroluminescente dont la couche émettrice de lumière est composée de semiconducteurs organiques. Les diodes électroluminescentes organiques sont principalement utilisées dans des dispositifs d’affichage et d’éclairage.

électrolysable, électrolyse, électrolyser, électrolyseur

elle, il est électrolysable : peut être électrolysé(e).

une électrolyse :

  • un déplacement d’ions, sous l’influence d’une différence de potentiel, vers les électrodes, suivi d’un dépôt ou d’un dégagement gazeux à ces électrodes des espèces oxydées ou réduites ;
  • une dissociation des molécules ionisables sous l’influence d’un courant électrique ;
  • une décomposition d’un corps chimique à l’état liquide par le passage d’un courant électrique.

une électrolyse alcaline de l’eau : [chimie – énergie] la décomposition de l’eau obtenue par électrolyse d’une solution aqueuse alcaline. L’électrolyse alcaline de l’eau s’effectue généralement avec une solution aqueuse d’hydroxyde de potassium. En anglais : alkaline electrolysis. Voir aussi : cellule d’électrolyse, décomposition de l’eau. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une électrolyse de l’eau à membrane échangeuse de protons ou électrolyse à MEP : [chimie – énergie] la décomposition de l’eau par électrolyse en milieu acide, effectuée dans une cellule dont les deux compartiments sont séparés par une membrane polymère conductrice de protons. En anglais : PEM electrolysis ; polymer electrolyte membrane electrolysis ; proton exchange membrane electrolysis. Voir aussi : cellule d’électrolyse, décomposition de l’eau. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une électrolyse (de la vapeur d’eau) à haute température : [chimie – énergie] la décomposition de la vapeur d’eau par électrolyse, effectuée à haute température dans une cellule dont les deux compartiments sont séparés par une membrane en oxyde céramique conductrice d’anions oxydes. Les anions oxydes assurant la conductivité des membranes en oxyde céramique sont des atomes d’oxygène ayant capté deux électrons O2-. L’électrolyse de la vapeur d’eau à haute température s’effectue généralement avec une membrane d’oxyde de zirconium dopée à l’yttrium, qui, portée à une température de l’ordre de 800 °C, devient conductrice d’anions oxydes. En anglais : high temperature electrolysis ; solid oxide electrolysis ; SOE. Voir aussi : cellule d’électrolyse, décomposition de l’eau. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une photoélectrolyse de l’eau : la décomposition de l’eau par électrolyse, dans laquelle l’énergie est fournie par les photons absorbés par l’anode semiconductrice immergée dans l’électrolyte, l’hydrogène étant produit à la cathode. Dans la photoélectrolyse de l’eau, l’anode semiconductrice est généralement à base de dioxyde de titane. On emploie couramment le terme « hydrogène » au lieu de la dénomination scientifique « dihydrogène ». En anglais : water photoelectrolysis. Voir aussi : décomposition de l’eau.

électrolyser : décomposer un corps chimique à l’état liquide par le passage d’un courant électrique.

un électrolyseur : un appareil servant à électrolyser des corps chimiques.

électrolyte, électrolytique, électrolytiquement

un électrolyte :

  • une substance susceptible de se dissocier en anion et cation sous l’influence d’une différence de potentiel électrique ;
  • un corps chimique qui peut être décomposé à l’état liquide par le passage d’un courant électrique.

elle, il est électrolytique :

  • contient un électrolyte ;
  • est relative, est relatif aux électrolytes, à l’électrolyse ;
  • sert à l’électrolyse ;
  • se fait ou est obtenu(e) par électrolyse.

électrolytiquement : par électrolyse.

un équilibre hydroélectrolytique : l’équilibre entre les anions et les cations dans le plasma.

électromagnétique, électromagnétisme

elle, il est électromagnétique :

  • est relative, est relatif à l’électromagnétisme ;
  • utilise les forces électro-magnétiques.

une catapulte électromagnétique, un chauffage par ondes électromagnétiques, une compatibilité électromagnétique, une induction électromagnétique, une perturbation électromagnétique, un rayonnement électromagnétique, une vulnérabilité électromagnétique

l’électromagnétisme :

  • l’ensemble des phénomènes provoqués par les interactions des courants électriques et des champs magnétiques ;
  • la science étudiant ces phénomènes.

Lexique de l’électromagnétisme‎ : Wiktionnaire.

électromécanicien, électromécanique

une électromécanicienne, un électromécanicien

l’électromécanique : l’utilisation de composants électriques.

elle, il est électromécanique : dont le mécanisme fonctionne à l’électricité.

une dissociation électromécanique : lors de l’arrêt cardiaque, la persistance de l’activité électrique du cœur pendant un certain temps.

un microsystème (électromécanique) ou mems : un système intégrant sur une puce des dispositifs mécaniques et électroniques, qui remplit une fonction déterminée.

un système biologique microélectromécanique, un système biologique nanoélectromécanique : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

un microsystème optoélectromécanique ou moems : un système intégrant sur une puce des dispositifs mécaniques, électroniques et optiques, et qui remplit une fonction déterminée.

électroménager, électroménagiste

un appareil électroménager

l’électroménager : la fabrication et/ou le commerce d’appareils à usage ménager fonctionnant à l’électricité.

Terminologie des appareils électro-ménagers. Office québécois de la langue française.

une, un électroménagiste : une vendeuse, un vendeur, une installatrice, un installateur d’appareils électroménagers.

électrométallurgie

l’électrométallurgie :

  • la production et le traitement de métaux au moyen de l’électricité ;
  • la science étudiant la production et le traitement de métaux au moyen de l’électricité.

elle, il est électrométallurgique : est relative, est relatif à l’électrométallurgie.

électromètre, électrométrie

un électromètre :

  • un appareil servant à mesurer des charges et des courants électriques de faible intensité ;
  • un appareil servant à mesurer de faibles doses de radio-activité.

une électrométrie : la science de la mesure des charges et des courants électriques.

elle, il est électrométrique : utilise un électromètre.

électromobilité

une électromobilité ou mobilité électrique : [transports et mobilité – énergie] un recours à des modes de transport de personnes ou de marchandises utilisant des véhicules mus exclusivement ou partiellement par une source d’énergie électrique. L’électromobilité peut concerner des transports collectifs alimentés par une caténaire ou un rail. Dans le cas d’une source d’énergie électrique embarquée, l’électromobilité peut nécessiter des infrastructures spécifiques d’alimentation et de recharge, par exemple de batteries ou de réservoirs d’hydrogène. En anglais : electro mobility ; electromobility ; e-mobility. Voir aussi : mobilité durable, véhicule à émission zéro, véhicule à motorisation hybride complète, véhicule à motorisation hybride rechargeable. Journal officiel de la République française du 08/06/2021.

électromoteur

elle est électromotrice, il est électromoteur : produit de l’électricité

une force électromotrice : une cause ou action capable de maintenir une différence de potentiel électrique entre deux points d’un circuit ouvert ou d’entretenir un courant électrique dans un circuit fermé.

une force contre-électromotrice

électro-musculaire

elle, il est électro-musculaire : se dit des phénomènes particuliers de sensibilité et de contractilité excités dans les muscles par l’électricité dynamique.

électromyogramme, électromyographe, électromyographie, électromyographique

un électromyogramme ou examen électromyographique : l’enregistrement proprement dit de l’activité électrique neuromusculaire.

un électromyographe : un appareil utilisé pour stimuler les nerfs et les muscles et enregistrer leur activité, c’est-à-dire réaliser un examen électromyographique.

une électromyographie : la technique d’électrophysiologie destiné à recueillir et à analyser les potentiels d’unités motrices des muscles striés.

électron

1. un électron : une particule fondamentale portant une charge électrique élémentaire.

un électron découplé (du plasma) : [nucléaire / fusion] un électron qui a atteint une vitesse proche de celle de la lumière et qui, de ce fait, n’interagit plus avec les autres particules du plasma thermonucléaire. Les électrons découplés n’étant plus confinés, ils peuvent endommager les composants qui entourent le plasma. En anglais : runaway electron (RE). Voir aussi : fusion par confinement magnétique. Journal officiel de la République française du 26 septembre 2023.

un électron-gramme : la masse atomique de l’électron.

un électron libre : une personne se démarquant de son groupe.

un cryotron : un dispositif électronique.

un graviton

un hypéron : une particule élémentaire de masse intermédiaire entre celle du nucléon et celle du deuton.

un ignitron : un redresseur de courant alternatif.

un kénotron : une diode à vide poussé employée pour le redressement de courants alternatifs.

un kévatron : un accélérateur de particules fournissant une énergie inférieure au million d’électrons-volts.

un kiloélectronvolt ou keV : 1000 électronvolts.

un lepton

un magnétron : un tube producteur de haute fréquence commandé par un champ magnétique générateur d’ondes utilisées par les radars.

un méson

un muon ou mu : une particule physique.

un négaton

un neutron

un nucléon

un photon

un proton

un tachyon

Le nom (un) électron (1) est emprunté à l’anglais electron (electr[ic] + on de anion, cation).

2. un électron ou elektron : un alliage ultra-léger à base de magnésium, d’aluminium avec addition de zinc.

Ce nom est de même origine que electrum.

électronarcose

une électronarcose : une technique désuète d’induction d’un sommeil de quelques minutes.

électronégatif, électronégativité

elle est électronégative, il est électronégatif :

  • qualifie un atome, un ion, un radical chargé d’électricité négative ;
  • se dit aussi d’un élément qui fournit un anion dans l’eau.

une électronégativité : [chimie] l’aptitude d’un atome, ou d’un groupe d’atomes, d’une entité moléculaire à attirer des électrons de liaison. Des théories différentes ont conduit divers auteurs à proposer des échelles différentes de valeurs relatives de l’électronégativité. L’adjectif « électronégatif » qualifie aussi, en électrolyse, les espèces qui se déplacent vers l’anode. En anglais : electronegativity. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

électronicien

une électronicienne, un électronicien : une, un spécialiste de l’électronique.

électronique

l’électronique :

  • l’étude des variations de grandeurs électriques pour capter, transmettre et exploiter de l’information ;
  • la science étudiant les électrons ;
  • l’industrie électronique.

l’électronique moléculaire : le domaine de l’électronique qui concerne l’étude, la conception, la fabrication et l’utilisation de circuits ou de composants électroniques qu’on assemble à partir de molécules chimiques ou biologiques dont on veut exploiter la petite taille et les propriétés conductrices. L’électronique moléculaire s’intègre à la nanoélectronique, lorsqu’elle s’intéresse à des assemblages de molécules dont les dimensions se situent à l’échelle nanométrique (entre 1 et 100 nanomètres). Office québécois de la langue française

la spintronique ou l’électronique de spin, la magnétoélectronique : le domaine de l’électronique qui s’intéresse à la conception et à la fabrication de composants électroniques dont le fonctionnement repose sur l’utilisation du spin de l’électron. Les composants électroniques issus de la spintronique utilisent les électrons en fonction non seulement de leur charge, mais aussi du sens de la polarisation de leur spin. Le sens de cette polarisation, qui est une propriété magnétique, peut bloquer ou permettre le passage des électrons, lorsqu’un courant électrique traverse un matériau. Office québécois de la langue française.

une mécatronique : une technique industrielle.

une microélectronique : une technologie de la miniaturisation des composants électroniques et des circuits intégrés.

une nanoélectronique : la construction et l’utilisation de circuits électroniques de plus en plus miniaturisés.

une optoélectronique : la technique utilisant simultanément l’optique et l’électronique.une optoélectronique ; une étude des relations entre l’électronique et les radiations lumineuses.

une optronique : une utilisation de l’optoélectronique à des fins militaires.

elle, il est optronique : est relatif à l’optronique.

Lexique de l’électronique‎ : Wiktionnaire.

elle, il est électronique :

  • est relative, est relatif aux électrons ;
  • est le fait d’électrons ;
  • en parlant d’un instrument, d’une machine ou d’une technique, utilise des électrons à l’état libre.

un achat sur simulation (électronique) : un achat fondé sur une présentation simulée des produits.

un agenda électronique : un logiciel pour la gestion de données personnelles telles que rendez-vous, adresses, etc. ; un ordinateur de poche remplissant essentiellement cette fonction. On rencontre parfois aussi, moins bien, « organiseur ».

un annuaire électronique : un service télématique permettant de consulter le fichier de l’annuaire téléphonique ou d’un répertoire analogue.

une antenne (électronique) active : une antenne dans laquelle sont incorporés des composants électroniques permettant un traitement du signal en temps réel. Les radars à synthèse d’ouverture utilisent généralement des antennes actives.

une ardoise électronique : un ordinateur portatif sans clavier dans lequel on fait entrer les données par saisie directe sur l’écran. En anglais : notepad computer.

un assistant électronique de poche ou ADP : un ordinateur tenant dans la main, prévu pour la gestion de données personnelles et permettant le traitement de l’information en liaison avec un ordinateur principal, un téléphone mobile, etc. Certains assistants électroniques particulièrement compacts et munis d’un écran tactile sont spécialement destinés à la consultation de l’information.

un bloc-notes électronique [en anglais : notebook (computer)]

un bouche à oreille électronique : la technique mercatique reposant sur la transmission de proche en proche, par voie électronique, de messages commerciaux. Les expressions « marketing viral » et « marketing de propagation » sont à proscrire.

un cachet postal électronique ou sceau postal électronique : une empreinte numérique horodatée et scellée par chiffrement, qui est apposée par un opérateur postal et accompagne un objet postal transmis sous forme électronique.

un camouflage électronique : l’ensemble des mesures de sûreté, actives ou passives, destinées à soustraire à la détection des capteurs électromagnétiques ennemis le personnel, le matériel et les fréquences utilisées. On distingue le « camouflage électronique actif » et le « camouflage électronique passif ».

une carte électronique : un circuit imprimé nu équipé de composants. [en anglais : electronic (board)]

un courrier électronique ou courriel : un document informatisé qu’un utilisateur saisit, envoie ou consulte en différé par l’intermédiaire d’un réseau. Un courriel contient le plus souvent un texte auquel peuvent être joints d’autres textes, des images ou des sons. Par extension, le terme courriel et son synonyme « courrier électronique » sont employés au sens de « messagerie électronique ».

une encre électronique : un matériau composé de microcapsules contenant des particules dont le déplacement, sous l’effet d’un champ électrique, permet d’afficher des textes ou des images. Les textes et les images ainsi affichés demeurent visibles après la suppression du champ électrique. En anglais : e-ink ; electronic ink.

une guerre électronique

un jumelage électronique : un dispositif d’échanges électroniques entre établissements de formation, généralement de pays différents, dont le but est notamment de favoriser le plurilinguisme et le dialogue interculturel. [en anglais : e-twinning]

une liseuse : un appareil portable doté d’un écran et destiné au stockage et à la lecture des livres numériques ou des périodiques. On trouve aussi le terme « livre électronique ». En anglais : (e-book) reader ; electronic (book) reader ; e-reader.

la mercatique électronique : l’ensemble des techniques mercatiques utilisant des supports ou des réseaux électroniques. En anglais : cybermarketing ; electronic marketing.

une messagerie électronique : un service permettant aux utilisateurs habilités de saisir, envoyer ou consulter en différé des courriels. On trouve aussi dans ce sens les termes « courriel » et « courrier électronique ».

une monnaie électronique : une monnaie dont des unités de compte sont stockées sur un support électronique.

un papier électronique : un support souple fonctionnant avec une source d’énergie et un microprocesseur, sur lequel peuvent s’afficher des textes ou des images au moyen d’encre électronique.

un vêtement électronique ou cybervêtement : un vêtement qui intègre des équipements électroniques. En anglais : e-wear.

un vol par effraction électronique ou vol à la souris : le vol d’un objet, le plus souvent un véhicule, commis en piratant le système informatique qui en contrôle l’accès.

un circuit microélectronique

une fonction monoélectronique

un effet thermoélectronique : une rmission d’électrons par des substances portées à une température suffisante pour que l’énergie d’agitation thermique de certains électrons excède leur énergie de liaison.

une émission thermoélectronique ou thermo-ionique

électroniquement

électroniquement : en utilisant l’électronique.

électronisation

une électronisation : l’action d’équiper d’instruments, de machines électroniques.

électronthérapie

une électronthérapie : une radiothérapie utilisant les électrons de grande énergie (quelques MeV ou dizaines de MeV) provenant d’un accélérateur linéaire.

électron-transférase

un électron-transférase : l’enzyme qui catalyse une réaction d’oxydo-réduction dans laquelle le transfert intéresse un électron du composé donneur ou de l’accepteur.

électronucléaire

une centrale électronucléaire : utilisant l’énergie thermique fournie par un réacteur nucléaire)

l’électronucléaire

électronvolt

un électronvolt : l’unité d’énergie hors système, égale à l’énergie acquise par un électron traversant une différence de potentiel de 1 volt.

un kévatron : un accélérateur de particules fournissant une énergie inférieure au million d’électrons-volts)

un kiloélectronvolt ou keV : 1000 électronvolts.

électronystagmographie

une électronystagmographie : la technique d’enregistrement du nystagmus utilisant les variations du champ électrique périorbitaire engendré par l’activité bioélectrique rétinienne.

électro-oculogramme, électro-oculographie, électro-oculographique

un électro-oculogramme : un enregistrement de la position et des mouvements de l’œil.

une électro-oculographie : une méthode d’enregistrement de la position et des déplacements des globes oculaires.

un enregistrement électro-oculographique

électro-ophtalmographie

une électro-ophtalmographie : l’enregistrement graphique des courants électriques produits par les membranes oculaires au moyen d’électrodes placées sur le rebord orbitaire.

électro-optique

elle, il est électro-optique : dont les propriétés optiques sont modifiées par l’action d’un champ électrique.

l’électro-optique : la partie de la physique qui étudie les relations qui existent entre les phénomènes électriques et les phénomènes lumineux.

électro-osmose, électroosmose, électroosmotique, électro-osmotique, électrosmotique

une électroosmose ou électroendosmose : le passage de fluides à travers des diaphragmes sous l’action d’un champ électrique.

elle, il est électroosmotique ou électro-osmotique, électrosmotique : se rapporte à l’électro-osmose.

électrophile

elle, il est électrophile :

  • a une affinité attractive pour un doublet électronique ;
  • [chimie] se dit d’un réactif qui forme avec un autre réactif, le nucléophile, une liaison dont les deux électrons proviennent du nucléophile ; par extension, qualifie également toute transformation impliquant un tel processus. Ce terme est également employé comme substantif. Exemple : lors de la nitration du benzène, le cation NO2+ est l’électrophile. Les réactifs électrophiles sont des acides de Lewis. En anglais : electrophile ; electrophilic. Voir aussi : acide de Lewis, électrofuge, nucléophile. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

électrophone

un électrophone : un tourne-disque, un appareil électrique reproduisant des sons enregistrés sur disques.

électrophore

un électrophore : un iInstrument de laboratoire constitué d’un disque de matière isolante et d’un plateau métallique reliés par un cylindre de matière isolante, servant à produire et à multiplier de petites quantités d’électricité statique.

électrophorèse, électrophorétique

une électrophorèse : le déplacement orienté de molécules ou de particules chargées électriquement, placées en solution dans un champ électrique.

une électrophorèse ou cataphorèse : le déplacement des micelles d’une solution colloïdale, en particulier du sérum sanguin, sous l’influence d’un courant électrique, servant à l’analyse de la solution.

elle, il est électrophorétique : est relative, est relatif à l’électrophorèse.

une immmunoélectrophorèse : la technique associant successivement une séparation électrophorétique des antigènes en gel d’agarose, la diffusion d’un antisérum placé dans une gouttière créée parallèlement à l’axe de migration des antigènes, la coloration des axes de précipitation.

une contre-immunoélectrophorèse

électrophysiologie, électrophysiologique

l’électrophysiologie : l’étude des phénomènes électriques spontanés des organismes vivants.

une électrophysiologie périnéale : une étude neurophysiologique des troubles vésicosphinctériens.

une électrophysiologie rétinienne : une étude fonctionnelle des phénomènes électriques rétiniens et de ses connexions corticales produits par des stimulations lumineuses appropriées.

elle, il est électrophysiologique : est relative, est relatif à l’électrophysiologie.

électro-physique

l’électro-physique : la partie de la physique consacrée à l’électricité.

électroplaque

une électroplaque : une colonne de cellules de l’appareil électrique de certains poissons.

électropneumatique

elle, il est électropneumatique : dont le fonctionnement, à l’air comprimé, est commandé par des électroaimants.

électropompe

un groupe électropompe : l’ensemble d’une pompe et du moteur électrique qui l’entraine.

électroponcture, électropuncture

une électroponcture ou électropuncture : une électrothérapie avec des aiguilles, l’action thérapeutique qui consiste à enfoncer dans les tissus vivants une aiguille reliée à un potentiel électrique.

électroporation

une électroporation : [biologie / génie génétique] la technique permettant de faire pénétrer l’ADN dans des cellules, fondée sur l’utilisation d’impulsions électriques qui augmentent la perméabilité membranaire. En anglais : electroporation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

électroportatif

un outillage électroportatif

électropositif

elle est électropositive, il est électropositif :

  • qualifie un atome, un ion, un radical chargé d’électricité positive ;
  • se dit d’un élément qui fournit un cation dans l’eau.

électroprotéinogramme

un électroprotéinogramme : un graphique ou une formule représentant le taux des différentes fractions des protéines des humeurs, en particulier, du sérum sanguin (albumine ; globulines α 1 et α 2, ß et γ) séparées par électrophorèse.

électropuncture, électroponcture

une électropuncture ou électroponcture : une électrothérapie avec des aiguilles.

électropyrexie

une électropyrexie : une élévation artificielle de la température du corps humain au moyen d’ondes courtes appliquées à fortes doses, dans un but thérapeutique.

électroradiologie, électroradiologiste

l’électroradiologie : autrefois, l’ensemble des applications médicales, diagnostiques et thérapeutiques de l’électricité et des radiations, effectuées à l’époque par les mêmes médecins, les électroradiologistes.

une (électro)radiologie : l’utilisation de rayonnements pour établir un diagnostic.

électrorésection

une électrorésection : la méthode chirurgicale d’exérèse d’un fragment tissulaire à l’aide d’une anse diathermique.

électrorétinogramme, électrorétinographie

un électrorétinogramme : le tracé graphique obtenu par l’électrorétinographie.

un adapto-électrorétinogramme

une électrorétinographie : la méthode d’enregistrement graphique des variations du potentiel cornéorétinien c’est-à-dire de l’activité électrique produite par la rétine sous l’influence d’une stimulation lumineuse brève et intense.

électroscope, électroscopique

un électroscope :

  • un appareil servant à déceler et mesurer des charges et des courants électriques de faible intensité et à connaitre leur nature ;
  • un appareil servant à déceler et mesurer de faibles doses de radioactivité.

elle, il est électroscopique : est relative, est relatif aux phénomènes décelés par un électroscope.

électrosensibilité

une électrosensibilité :

  • un syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques ;
  • des sensations multiformes, principalement d’échauffement, perçues lors d’expositions aux champs électromagnétiques et aux radiofréquences par des personnes qui se disent sensibles à ces phénomènes physiques.

électrosidérurgie

l’électrosidérurgie : l’ensemble des procédés permettant de préparer du fer, de l’acier ou des aciers spéciaux, soit, par la chaleur développée, au passage du courant, soit par électrolyse.

électrosmog

l’électrosmog : la pollution électromagnétique.

électrosoudure

une électrosoudure : une soudure faite à la faveur de l’effet joule.

électro-stabilisateur

un électro-stabilisateur programmé ou ESP : [automobile] un système de régulation électronique de l’ensemble du comportement dynamique d’un véhicule. En anglais : electronic stability control ; ESC ; electronic stability program ; ESP. En allemanf : elektronisches Stabilitätsprogramm, ESP. Journal officiel de la République française du 15/02/2004.

électrostatique

elle, il est électrostatique : est relative, est relatif à l’électricité statique.

l’électrostatique : l’étude des phénomènes d’électricité statique.

électrostimulation

une électrostimulation : une excitation électrique d’un nerf ou d’un muscle.

électrostimulus

un électrostimulus : le trait fin vertical inscrit sur l’électrocardiogramme d’un patient porteur d’un stimulateur cardiaque (pace-maker).

électrostriction

une électrostriction : la variation que subissent les dimensions d’un diélectrique soumis à l’influence d’un champ électrique.

électrosynérèse

une électrosynérèse : la technique sérologique utilisant le principe d’une double diffusion en gélose, accélérée par une migration électrophorétique.

électrosynthèse

une électrosynthèse microbienne : [environnement – chimie] la production de composés organiques par la réduction du dioxyde de carbone, elle-même réalisée grâce à l’action de microorganismes fixés sur la cathode d’une cellule électrochimique. L’électrosynthèse microbienne est un moyen de stocker, sous forme de composés organiques stables, l’énergie produite de façon intermittente par des sources d’énergie renouvelables, telles que le soleil ou le vent. En anglais : microbial electrosynthesis ; MES. Voir aussi : biotransformation, cellule électrochimique, pile à combustible microbienne. Journal officiel de la République française du 24/03/2013.

électrosystolie, électrosystolique

une électrosystolie : en cardiologie, le déclenchement des battements du cœur au moyen d’impulsions électriques rythmées.

un entrainement électrosystolique

électrotechnicien, électrotechnique

une électrotechnicienne, un électrotechnicien : une, un spécialiste des applications techniques de l’électricité.

elle, il est électrotechnique : est relative, est relatif aux applications pratiques de l’électricité, à la science étudiant ces applications.

l’électrotechnique :

  • la science étudiant les applications techniques de l’électricité ;
  • l’ensemble de ces applications.

Lexique de l’électrotechnique‎ : Wiktionnaire.

électrothérapeutique, électrothérapie

l’électrothérapie : l’application de l’électricité au traitement de certaines affections.

On a lu aussi une électrothérapeutique.

électrothermie, électrothermique

l’électrothermie : la science étudiant la transformation de l’électricité en chaleur ; une technique utilisant la chaleur produite par l’électricité, en particulier en métallurgie.

elle, il est électrothermique : est relative, est relatif à l’électrothermie.

une propulsion électrothermique : la propulsion à réaction dans laquelle l’éjection de matière résulte d’une élévation de température obtenue par des procédés électriques.

électrotitrage, électrotitrimétrie

une électrotitrimétrie ou un électrotitrage : l’ensemble des procédés volumétriques dans lesquels le point équivalent est indiqué, soit par une variation de résistance, soit par un saut de potentiel, soit par une variation de courant de diffusion.

électrotonique, électrotonus

elle, il est électrotonique : se dit de l’état d’un nerf qui reçoit l’excitation électrique.

un électrotonus : la variation de l’excitabilité d’un nerf ou d’un muscle pendant le passage d’un courant électrique continu.

électrotrieur, électrotrieuse

un électrotrieur ou une électrotrieuse : un électro-aimant permettant de faire l’analyse immédiate de minerais ferrugineux broyés.

électrotropisme

un électrotropisme : une réaction d’orientation de certains animaux par rapport à un champ électrique ;la propriété que possède le protoplasma d’être attiré ou repoussé par l’électricité.

électrotype, électrotypie

un électrotype : un cliché de cuivre reproduisant une gravure en relief et obtenu par dépôt électro-métallique.

une électrotypie : une typographie utilisant l’électrolyse pour la fabrication des clichés.

électrovalence

une électrovalence :

  • le mode de liaison correspondant au transfert d’un électron depuis un groupe neutre jusqu’à un autre et l’union des deux groupes de signe opposé résultant ;
  • un nombre d’électrons gagnés ou perdus.

électrovalve

une électrovalve : une valve ou une soupape.

électrovanne

une électrovanne (commandée par un électroaimant).

électrovaporisation

une électrovaporisation prostatique : la vaporisation du tissu prostatique, sous contrôle endoscopique, grâce à une anse spéciale de résecteur autorisant l’utilisation d’un courant de forte intensité, utilisée dans le traitement de l’adénome prostatique.

électrovisiogramme

un électrovisiogramme axonal : un enregistrement du potentiel d’action au niveau du nerf optique.

électro-visqueux

un effet électro-visqueux : un changement de viscosité d’un colloïde, par suite d’un changement de la charge électrique des particules.

électrum

un électrum : un alliage naturel d’or et d’argent ayant la couleur de l’ambre jaune.

Ce nom est emprunté au latin impérial electrum « ambre », en grec η ́ λ ε κ τ ρ ο ν.

électuaire

un électuaire : une préparation médicamenteuse de consistance molle, formée de poudres mélangées à du sirop, du miel ou à des pulpes végétales additionnées de sucre.

Le nom (un) électuaire est emprunté au latin electuarium « préparation pharmaceutique » (peut-être lui-même adaptation du grec ε ̓ κ λ ε ι κ τ ο ́ ν « électuaire » avec rapprochement populaire de electus ; ce mot a évincé la forme altérée, leituaire, usuelle en ancien français.

élédone

une élédone : un genre d’insectes coléoptères ténébrionidés dont les individus vivent dans les champignons des troncs d’arbre.

Élée, éléen

elle est éléenne, il est éléen : est d’Élée, une ville de Lucanie.
une Éléenne, un Éléen.

l’éléen : un dialecte du grec ancien.

Le mot éléate est emprunté au grec Ε λ ε α ́ τ η ς « habitant originaire d’Élée, ville de Lucanie ».

Le mot éléatique est emprunté au grec Ε λ ε α τ ι κ ο ́ ς « relatif (ou qui adhère) à la doctrine du philosophe Zénon d’Élée ».

élégamment, élégance, élégant, élégantifier, élégantiser, élégantissime

élégamment :

  • de façon élégante ;
  • avec élégance.

inélégamment

une élégance :

  • la qualité qui se caractérise par une grâce faite d’harmonie, de légèreté et d’aisance dans la forme et les lignes, dans la disposition et les proportions des parties, dans le mouvement ;
  • la qualité du gout qui se manifeste dans le choix des vêtements et la façon raffinée et discrète de les porter ;
  • la qualité du comportement, des manières qui révèle une grande distinction ;
  • la qualité de l’expression, de l’écriture en tant que caractérisée par la justesse et la finesse du choix des mots et par une aisance naturelle dans la façon de les disposer ;
  • la qualité d’une personne ou d’une action qui se caractérise par sa délicatesse et sa distinction.

des élégances : des manifestations, des expressions de l’élégance.

elle est élégante, il est élégant :

  • se caractérise par une grâce faite d’harmonie, de légèreté et d’aisance dans la forme et les lignes, dans la disposition et les proportions des parties, dans le mouvement ;
  • manifeste une grande qualité de gout dans le choix de ses vêtements et sa façon raffinée et discrète de les porter ;
  • manifeste une grande distinction dans son comportement, ses manières ;
  • révèle une grande distinction ;
  • est composé(e) de personnes élégantes ou les rassemble ;
  • montre de grandes qualités dans le maniement de la langue, une justesse pleine de finesse dans le choix des mots servie par une aisance naturelle du style dans la façon de les disposer ;
  • se caractérise par sa délicatesse et sa distinction.

une élégante, un élégant : celle, celui qui manifeste une grande qualité de gout dans le choix de ses vêtements et sa façon raffinée et discrète de les porter.

élégantifier ou élégantiser : rendre élégant.

élégantissime : d’une élégance supérieure.

une inélégance :

  • un manque d’élégance esthétique ou vestimentaire ;
  • ce qui est contraire à cette élégance ;
  • un manque d’aisance et de justesse littéraire ou lexical ;
  • une impolitesse, une incorrection, une indélicatesse.

elle est inélégante, il est inélégant :

  • est dépourvu(e) d’élégance, de distinction, d’aisance et de justesse ;
  • est choquante, déplacée, discourtoise ; est choquant, déplacé, discourtois.

Le nom (une) élégance est emprunté au latin classique elegantia « gout, délicatesse, distinction ».

Le mot élégant est emprunté au latin classique elegans « distingué, de bon gout, délicat ».

élégi

un élégi : une diminution de l’épaisseur de panneaux ou de plaques sur une faible surface pour la mise en relief des parties environnantes.

Ce nom vient du participe passé d’élégir.

élégiaque, élégiaquement, élégie

un vers élégiaque ; un vers composé de cinq pieds, un pentamètre.

un distique élégiaque : une suite de deux vers dont l’un est un hexamètre, l’autre un pentamètre.

un poème élégiaque : un poème lyrique, composé d’hexamètres et de pentamètres alternés.

un style élégiaque :

  • qui appartient à l’élégie ;
  • qui a le ton triste et mélancolique de l’élégie ou de ses personnages ;
  • qui est plaintif, éploré.

un (poète) élégiaque :

  • dont l’œuvre se compose essentiellement d’élégies ;
  • dont les œuvres sont dans le gout de l’élégie.

élégiaquement

une élégie :

  • dans la poésie gréco-latine, un poème aux sujets variés mais le plus souvent mélancoliques, composé de distiques élégiaques ;
  • un poème lyrique de facture libre, écrit dans un style simple qui chante les plaintes et les douleurs de l’homme, les amours contrariés, la séparation, la mort ;
  • toute œuvre d’inspiration tendre et mélancolique, où l’amour tient en général une large part ;
  • une plainte chagrine, une lamentation, une situation de désespoir généralement provoquée par un chagrin d’amour, une séparation ;
  • une personne, généralement une jeune femme dont l’allure, la physionomie, le caractère sont empreints de tristesse, de mélancolie, à l’image des personnages des élégies.

Le mot élégiaque est emprunté au bas latin elegiacus « élégiaque ».

Le nom (une) élégie est emprunté au latin elegia « élégie », du grec ε ̓ λ ε γ ε ι ́ α .

élégir

élégir une pièce de bois : en réduire les dimensions.

On lit aussi allégir.

un robot à élégir

j’élégis, tu élégis, il élégit, nous élégissons, vous élégissez, ils élégissent ;
j’élégissais ; j’élégis ; j’élégirai ; j’élégirais ;
j’ai élégi ; j’avais élégi ; j’eus élégi ; j’aurai élégi ; j’aurais élégi ;
que j’élégisse, que tu élégisses, qu’il élégisse, que nous élégissions, que vous élégissiez, qu’ils élégissent ;
que j’élégisse, qu’il élégît, que nous élégissions ; que j’aie élégi ; que j’eusse élégi ;
élégis, élégissons, élégissez ; aie élégi, ayons élégi, ayez élégi ;
(en) élégissant.

Ce verbe est issu, par changement de conjugaison, de l’ancien français eslegier « alléger » lui-même issu, avec le suffixe correspondant à é-, du latin tardif leviare, dérivé de levis « léger ».

éléidine

une eléidine : une substance protéique, présente dans l’épiderme sous forme de plaques irrégulières et réfringentes, qui serait le précurseur de la kératine.

Ce nom est formé sur le grec « huileux », dérivé de « olivier », avec le suffixe -ine (-in).

éleis

un élaeis ou éleis : un palmier.

Le latin scientifique elaies, elœis, nom de cet arbre, a été tiré du grec ε ̓ λ α ι η ́ ε ι ς « huileux, plein d’huile ».

elektron

un elektron : voir électron (2) ci-dessus.

élément

les éléments :

  • les quatre principes (terre, air, eau, feu) associés à des signes astrologiques considérés par les savants anciens comme les constituants premiers fondamentaux de tous les corps ;
  • l’ensemble des conditions atmosphériques tenant à un certain état des composantes physiques qui les déterminent et qui sont conçues comme autant de forces naturelles auxquelles l’homme est exposé ;
  • les données fondamentales dont la connaissance est la base de toute spécialisation dans un art, une science, une technique.

leur élément, son élément,… :

  • le milieu naturel dans lequel les êtres se sentent à l’aise ;
  • tout ce qui constitue un milieu dans lequel l’homme s’épanouit et qui favorise l’expansion de ses facultés naturelles.

un élément :

  • une substance naturelle fondamentale qui entre dans la composition de l’univers physique ;
  • une substance normalement indécomposable, caractérisée par son numéro atomique ;
  • une partie concourant fonctionnellement à constituer un ensemble unitaire existant dans la nature, en dehors de l’homme ou dans l’homme ;
  • une partie concourant fonctionnellement à constituer un ensemble unitaire lié à une activité humaine ;
  • toute fraction d’un ensemble constitué par l’association naturelle ou conventionnelle d’êtres humains ;
  • une donnée constitutive sur laquelle l’esprit se fonde pour former un jugement, établir une comparaison, construire un raisonnement.

Les éléments chimiques en français‎ : Wiktionnaire.

un élément de retraite : Office québécois de la langue française.

un (élément d’)actif : tout bien ou valeur appartenant en propre à une personne physique ou morale.

un (élément de) passif : une obligation à laquelle donnent lieu des opérations qu’une entité a effectuées antérieurement, ou encore des faits qui se sont déjà produits, à la date de l’arrêté des comptes, et qui lui imposera plus tard de verser des sommes d’argent, de livrer des marchandises ou produits ou de rendre des services qui, dans les deux derniers cas, ont fait l’objet de sommes reçues d’avance.
en savoir plus : Vocabulaire francophone des affaires (Office québécois de la langue française).

un élément binaire ou un bit : [informatique – télécommunications] chacun des deux caractères d’un alphabet de deux caractères, destiné à représenter des informations. Le terme « bit » résulte de la contraction de binary digit. Le terme « bit » est employé comme nom d’unité, de symbole invariable bit, soit seul pour exprimer la taille d’une mémoire ou d’un fichier, soit en combinaison avec une unité de temps, généralement la seconde, pour exprimer un débit de transmission. On parle alors de « bits par seconde », de symbole bit/s. Les noms des multiples sont formés avec les préfixes usuels. L’unité binaire de quantité d’information est le « shannon » et non plus le « bit ». En anglais : binary character ; binary digit ; bit. Voir aussi : cellule binaire, cellule de mémoire, cellule multiniveau, chiffre binaire, octet, shannon. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

un élément combustible : [nucléaire / combustible] le plus petit constituant d’un cœur de réacteur, ayant une structure propre et contenant du combustible nucléaire. En anglais : fuel element. Voir aussi : amont du cycle, assemblage combustible, crayon, desquamation de gaine, inétanche, point chaud de gaine, rupt . Journal officiel de la République française du 03/08/2000.

un élément nucléaire dispersé court : biologie / biochimie et biologie moléculaire] un rétrotransposon des eucaryotes formé d’une séquence de 100 à 500 paires de bases, répétée et disséminée dans le génome. En anglais : short interspersed nuclear element ; SINE ; short interspersed repeat ; short interspersed repeat element. Voir aussi : élément nucléaire dispersé long, paire de bases, rétrotransposon. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

un élément nucléaire dispersé long : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] un rétrotransposon des eucaryotes formé d’une séquence de 6 000 à 7 000 paires de bases, répétée et disséminée dans le génome. En anglais : long interspersed nuclear element ; LINE ; long interspersed repeat ; long interspersed repeat element. Voir aussi : élément nucléaire dispersé court, paire de bases, rétrotransposon. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

un élément organique : [défense / opérations] un ensemble cohérent de forces militaires disposant des capacités nécessaires pour accomplir de manière autonome une ou plusieurs tâches spécifiques s’inscrivant dans le cadre d’une mission. Un élément organique est doté de capacités de commandement, d’appui et de soutien logistique. Voir aussi : force modulaire, modularité. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

un élément remplaçable en orbite ou ERO : [spatiologie / véhicules spatiaux] un élément d’un engin spatial desservable, qui est conçu pour être remplacé en orbite en cas de panne ou d’obsolescence. Les instruments et les panneaux solaires du télescope spatial Hubble sont des éléments remplaçables en orbite ayant fait l’objet de plusieurs missions de maintenance. En anglais : orbital replaceable unit ; ORU ; orbital replacement unit ; ORU. Voir aussi : desservable, engin spatial de maintenance. Journal officiel de la République française du 26/09/2020.

un graphoélément : une image électrique.

un oligoélément : un élément chimique présent en infime quantité dans les organismes et nécessaire à leur métabolisme.

Le nom (un) élément est emprunté au latin classique elementum « un des quatre éléments », ordinairement employé au pluriel pour désigner des principes, des rudiments, notamment les lettres de l’alphabet et les quatre éléments de l’univers.

élémentaire, élémentairement

elle, il est élémentaire :

  • constitue un élément, concerne un élément premier ;
  • participe au caractère originel, natif des substances ou des forces primordiales ;
  • est à la base, dans un ordre hiérarchique ;
  • a un caractère fondamental, de première importance ;
  • constitue une donnée de base indispensable, se rattache aux notions premières ;
  • représente un minimum dont on ne saurait se dispenser ;
  • est d’une simplicité relative ;
  • n’a pas évolué, ne s’est pas développé(e).

elle, il est infra-élémentaire

l’élémentaire : ce qui est à l’origine, à la base.

élémentairement :

  • d’une manière élémentaire, sommaire ;
  • en considérant les différents éléments constitutifs d’un ensemble.

Le mot élémentaire est emprunté au latin elementarius signifiant à l’origine « de l’alphabet » et en bas latin « des principes des rudiments (de la grammaire) » et « des quatre éléments de l’univers ».

élémental

elle est élémentale, il est élémental :

  • participe de la nature des éléments, des forces naturelles ;
  • participe de la nature originelle de l’élément premier.

elles sont élémentales, ils sont élémentals ou élémentaux.

des élémentals ou élémentaux : en ésotérisme, des esprits, bons, mauvais ou neutres, qui habitent les quatre éléments et peuvent exercer une influence sur l’homme.

Le mot élémental est dérivé d’élément ou emprunté au latin médiéval elementalis ; le nom est emprunté à l’anglais elemental.

élémenté, élémenter

une science élémentée, un corps élémenté : composé(e) d’éléments.

élémenter : simplifier, par décomposition, de manière à donner des notions élémentaires.

élémi

un élémi : une oléorésine odorante d’origine tropicale, extraite d’essences diverses et utilisée en pharmacie et dans l’industrie des vernis, des encres et des couleurs lithographiques.

Le nom (un) élémi est emprunté à l’arabe el-lemi, forme vulgaire pour al-lāmī, d’origine incertaine, peut-être orientale.

élémosinaire, élémosyne

elle, il est élémosinaire : a rapport à l’aumône.

un élémosinaire :

  • l’officier du palais qui était chargé de la distribution des aumônes ;
  • dans la franc-maçonnerie, l’officier dont la fonction est de répartir les aumônes.

une élémosyne : une aumône.

Le mot élémosinaire est emprunté au latin chrétien ele(e)mosynarius (aumônier).

élenchidé

les élenchidés : une famille d’insectes strepsiptères Stylopidia dont les larves sont endoparasites des fulgoridés.

éléomètre

On a lu un élaiomètre ou un éléomètre pour un oléomètre, un aréomètre servant à mesurer la densité des huiles ; un compteur indiquant la pression de l’huile dans un moteur.

éléoplaste

un élaioplaste ou éléoplaste : un organite cellulaire que l’on trouve surtout dans l’épiderme des jeunes feuilles des Orchidées et des Liliacées et que l’on considère comme le siège de la formation de matières grasses.

Le nom (un) élaioplaste ou éléoplaste est composé d’élaio-, éléo-, du grec ε ̓ λ α ι ́ α « olivier » et ε ́ λ α ι ο ν « huile d’olive » et -plaste (1) emprunté au grec – π λ α σ τ η ς, de π λ α ́ σ σ ω « je façonne, j’élabore ».

éléosome

un élaiosome ou éléosome : une excroissance de certaines graines, riche en lipide et en protéine qui attire les fourmis. Une fois l’élaiosome consommé par les larves, les fourmis se débarrassent de la graine permettant sa germination et assurant ainsi sa dispersion dans la nature (myrmécochorie).

éléphant

L’éléphant, symbole de sagesse dans la culture asiatique, est connu pour sa mémoire et son intelligence… Joconde, le portail des collections des musées de France.

un éléphant :

  • un mammifère ;
  • une personne aux gestes lourds ;
  • une personne qui se distingue par une capacité créatrice puissante, lourde, généralement sans raffinement.

un éléphant de mer : une espèce de phoque.

un olifant ou oliphant : un petit cor d’ivoire, taillé dans une défense d’éléphant.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’éléphant : Wiktionnaire.

Les Romains avaient un mot pour ‘l’ivoire’, ebur. Ce mot est probablement emprunté à une langue d’Afrique, elle-même sans doute influencée par l’égyptien ancien, où l’on disait peut-être ‘ebu. C’est de ce mot latin ebur, comme on va voir, que provient le mot pour ‘ivoire’ dans certaines langues d’Europe. Mais les Romains non plus, longtemps, n’ont pas connu les éléphants. Quand ils ont vu ces animaux, ils ont emprunté le mot des Grecs, qui venaient de comprendre que leur elephanto désignait en fait aussi l’animal, et c’est pourquoi notre mot français éléphant vient du grec “à travers” le latin. Mais le résultat était que les Romains avaient des mots différents pour l’ivoire, ebur, et l’éléphant, elephantus. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le nom (un) éléphant est emprunté au latin elephantus « éléphant », en ancien français on rencontre plus souvent la forme olifant.

éléphantarque

un éléphantarque : dans l’Antiquité, le chef d’une compagnie de soldats montés sur des éléphants.

éléphante, éléphanteau

une éléphante : la femelle de l’éléphant.

un éléphanteau :

  • le petit de l’éléphant ;
  • un jeune éléphant.

éléphantesque

elle, il est éléphantesque :

  • est comparable à l’éléphant ;
  • est, en poids et en taille, supérieur(e) à la moyenne.

éléphantiaque, éléphantiasique, éléphantiasis

un (ou une) éléphantiasis : une augmentation de volume d’un territoire cutané ou d’une partie du corps (membres inférieurs, scrotum ou autres), parfois considérable, avec un œdème dur, volumineux, chronique et une peau épaisse et verruqueuse résultant d’une obstruction lymphatique entrainant une infiltration des tissus par la lymphe et une réaction tissulaire fibreuse. L’inflammation du système lymphatique est due à la filaire de Bancroft dont le vecteur est Culex fatigans, un diptère nématocère culicidé.

elle, il est éléphantiasique ou éléphantiaque :

  • est atteinte, est atteint d’éléphantiasis ;
  • est relative, est relatif à l’éléphantiasis ;
  • dont la grosseur rappelle les déformations provoquées par l’éléphantiasis.

une, un éléphantiasique ou éléphantiaque : une personne atteinte d’éléphantiasis.

Le mot éléphantiasique est dérivé de elephantiasis, le mot éléphantiaque est emprunté au bas latin elephantiacus, du grec ε ̓ λ ε φ α ν τ ι α κ ο ́ ς.

Le nom (un) éléphantiasis est emprunté au latin elephantiasis, du grec ε ̓ λ ε φ α ν τ ι ́ α σ ι ς « sorte de lèpre ».

éléphantidé

les éléphantidés : la famille de mammifères proboscibiens regroupant toutes les espèces d’éléphants, actuelles ou disparues (mammouths, mastodontes, etc.).

Le nom (un) éléphantidé est dérivé d’éléphant selon le latin savant Elephantidae, avec le suffixe -idés.

éléphantin, éléphantine

elle est éléphantine, il est éléphantin :

  • est relative, est relatif à l’éléphant ;
  • rappelle l’éléphant ;
  • est faite ou fait en ivoire.

un livre éléphantin : chez les Romains, un livre dont les feuillets étaient en ivoire et où étaient conservées les transactions du Sénat.

une éléphantine : une flute phénicienne faite d’ivoire.

éléphantique

elle, il est éléphantique :

  • rappelle l’éléphant par sa forme, son volume ;
  • est atteinte, est atteint d’éléphantiasis.

Éléphas

Éléphas : le nom scientifique de l’éléphant.

éleusiaque, éléusin, éleusinien, Éleusis

elle est éleusinienne ou éléusine, il est éleusinien ou éléusin :

  • est relative, est relatif à la cité grecque antique d’Éleusis, connue surtout par ses Mystères ;
  • est relative, est relatif à la ville moderne.

elle, il est éleusiaque : est relative, est relatif à la ville antique d’Éleusis, en particulier à ses Mystères.

l’éleusinisme : la doctrine des Mystères d’Éleusis en tant qu’ils garantissent aux fidèles une vie heureuse après leur mort.

éleuthéropode

un animal éleuthéropode : qui a des pieds libres ou distincts, ou les nageoires pectorales séparées.

Le mot éleuthéropode est composé de éleuthéro- du grec ε ̓ λ ε υ ́ θ ε ρ ο ς « libre » et -pode tiré du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

  • élévateur, élévation, élévatoire, élevé (1), élèvement, élever (1), élevon, élevure.
  • élevable, élevage, élève, élevé (2), élever (2), éleveur, éleveuse.

élevable, élevage

elle, il est élevable : peut être élevé(e).

un élevage :

  • l’art d’élever des animaux domestiques ;
  • l’art d’élever des animaux destinés à fournir de la viande ou des produits laitiers ;
  • un ensemble d’animaux que l’on élève ;
  • une installation dans laquelle on les élève ;
  • l’art d’élever des plantes ;
  • voir -culture.

un élevage-usine

l’élevage de précision : [agriculture] l’ensemble des pratiques d’élevage recourant aux techniques agricoles de pointe, qui s’adaptent à l’état et aux besoins de chaque animal. L’élevage de précision est principalement utilisé dans des exploitations de grande taille. En anglais : dairy precision farming ; precision farming. Voir aussi : agriculture de pointe, agriculture de précision, technique agricole de pointe. Journal officiel de la République française du 27/05/2021.

l’élevage des vins : l’ensemble des soins que l’on prend pour amener les vins, par le progrès de l’âge, à leur plus grande qualité.

Lexique de l’élevage‎ : Wiktionnaire.

élévateur

elle est élévatrice, il est élévateur : sert à élever, à faire monter.

un (muscle) élévateur : qui sert à élever une partie du corps ou un organe.

une mission élévatrice, un idéal élévateur : qui a pour but d’élever à des sentiments, à des attitudes plus élevés, plus nobles.

un élévateur :

  • un appareil destiné à lever des charges ou des matériaux pour les transporter vers le haut ;
  • un appareil destiné à soulever les navires dans un bassin de radoub ;
  • un silo à grains ;
  • un transformateur qui élève la tension du courant.

Lexique des chariots élévateurs. Office québécois de la langue française.

élévation, élévatoire

une élévation :

  • l’action d’élever une chose ; le fait pour une chose de s’élever ou d’être élevée ;
  • le calcul d’une puissance mathématique ;
  • une représentation géométrique ;
  • l’action d’élever une personne, le fait pour une personne de s’élever ou d’être élevée à un rang supérieur ou éminent ;
  • l’action de se poser plus haut dans le domaine intellectuel, moral ou spirituel ; le résultat de cette action ;
  • la qualité de l’esprit qui permet à une personne de s’élever dans ce domaine ou qui résulte de la pratique d’une grande spiritualité.

l’élévation du niveau de la mer : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française).

une élévation ou un dessin de façade : [habitat et construction / architecture] une projection orthogonale sur un plan vertical parallèle à une face des parties extérieures d’un ouvrage ou d’une partie d’ouvrage. En anglais : elevation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une pompe élévatoire, un appareil élévatoire : qui sert à élever, à porter vers le haut des fardeaux ou des liquides.

une surélévation

Le nom (une) élévation est emprunté au bas latin elevatio, proprement « action d’élever », spécialement elevatio vocis [sur une syllabe accentuée].

élève

une, un élève :

  • une, un enfant ou jeune qui reçoit l’enseignement d’un établissement scolaire ou d’une école spécialisée ;
  • une personne qui reçoit ou a reçu l’enseignement d’un maitre, ou qui se réclame de lui ;
  • une, un enfant, une adolescente ou un adolescent qui reçoit les leçons d’un précepteur.

une, un élève en difficulté : Office québécois de la langue française.

une, un élève ordinaire : Office québécois de la langue française.

un élève :

  • un animal né et élevé chez un éleveur ;
  • une plante que l’on élève.

une élève : un élevage.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’élève : Wiktionnaire.

Les noms élève, écolier (au féminin, écolière) et étudiant (au féminin, étudiante) peuvent prêter à confusion. En effet, ils désignent tous une personne qui reçoit un enseignement. Mais ils n’en sont pas pour autant de parfaits synonymes.
Le nom élève est un terme général qui désigne tout enfant, adolescent ou adulte qui suit des cours, y compris celui qui fréquente une école spécialisée, comme un conservatoire de musique ou d’art dramatique.
Soulignons que ce nom, élève, dérive du verbe élever. Il est entré dans l’usage à l’époque classique comme équivalent à l’italien allievo. Ce dernier mot est, lui, apparu à la Renaissance pour nommer celui qui était littéralement élevé, par un maître, à un niveau supérieur de connaissance, spécialement en art. Notons que le nom élève porte encore parfois ce sens.
L’appellation écolier, elle, vient du bas latin scholaris « scolaire », lui-même dérivé du latin classique schola « école ». Elle s’applique spécialement à un enfant qui fréquente un établissement scolaire. Au Québec, toutefois, l’enfant qui va à l’école primaire est plus rarement désigné par le terme écolier que par le terme générique élève.
L’appellation écolier est également employée au sens figuré pour faire référence à une personne de peu d’expérience dans un domaine. Elle a alors pour synonyme apprenti, débutant ou novice.
Le nom étudiant, quant à lui, est issu du participe présent du verbe étudier. Il désigne plus spécialement une personne qui fait des études supérieures. Au Québec, l’enseignement supérieur étant constitué de l’enseignement collégial et de l’enseignement universitaire, il est maintenant admis d’appeler étudiant l’élève qui fait des études collégiales. Quand ce dernier fréquente un cégep, on l’appelle aussi cégépien.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

élevé

elle est élevée, il est élevé :

  • est situé(e) sur une hauteur, à une certaine hauteur ;
  • est haute ou haut ; atteint une hauteur, une importance considérable ;
  • est aigüe ou aigu ;
  • est situé(e) à un haut niveau, à un niveau supérieur, dans un ensemble hiérarchisé ;
  • est d’un haut niveau, dans le domaine de l’intelligence ;
  • fait preuve d’élévation intellectuelle, morale ou spirituelle.

être bien élevé, être mal élevé :

  • être bien ou mal éduqué ;
  • avoir bien ou mal profité de l’éducation reçue ;
  • avoir une attitude sociable ou non.

élèvement

un élèvement : l’action d’élever, une élévation, un haussement.

élever

1. élever :

  • mettre, porter vers le haut ;
  • construire, ériger ;
  • faire monter plus haut ;
  • augmenter ;
  • élaborer progressivement, mettre sur pied ;
  • faire surgir, faire naitre dans un esprit d’opposition ;
  • porter dans un haut rang, dans un rang supérieur ;
  • accorder une place bien en vue, une importance nouvelle ;
  • porter plus haut dans l’ordre intellectuel, moral ou spirituel ;
  • porter à des sentiments plus élevés.

élever le ton, la voix :

  • prendre la parole ;
  • parler plus haut, plus fort ;
  • parler avec suffisance ou autorité.

j’élève, tu élèves, il élève, nous élevons, vous élevez, ils élèvent ;
j’élevais ; j’élevai ; j’élèverai ; j’élèverais ;
j’ai élevé ; j’avais élevé ; j’eus élevé ; j’aurai élevé ; j’aurais élevé ;
que j’élève, que tu élèves, qu’il élève, que nous élevions, que vous éleviez, qu’ils élèvent ;
que j’élevasse, qu’il élevât, que nous élevassions ; que j’aie élevé ; que j’eusse élevé ;
élève, élevons, élevez ; aie élevé, ayons élevé, ayez élevé ;
(en) élevant.

s’élever :

  • aller vers le haut ;
  • se dresser de toute sa hauteur ;
  • se mettre au-dessus des autres par orgueil ;
  • faire en sorte qu’on soit placé à un niveau social plus haut, plus important, dans une société hiérarchisée ;
  • monter ;
  • prendre de l’ampleur, faire plus de bruit.

s’élever à : atteindre une certaine somme, un certain chiffre.

s’élever pour, s’élever contre : prendre parti pour ou contre.

je m’élève, tu t’élèves, il s’élève, nous nous élevons, vous vous élevez, ils s’élèvent ;
je m’élevais ; je m’élevai ; je m’élèverai ; je m’élèverais ;
je me suis élevé(e) ; je m’étais élevé(e) ; je me fus élevé(e) ; je me serai élevé(e) ; je me serais élevé(e) ;
que je m’élève, que tu t’élèves, qu’il s’élève, que nous nous élevions, que vous vous éleviez, qu’ils s’élèvent ;
que je m’élevasse, qu’il s’élevât, que nous nous élevassions ; que je me sois élevé(e) ; que je me fusse élevé(e) ;
élève-toi, élevons-nous, élevez-vous ; sois élevé(e), soyons élevées, soyons élevés, soyez élevé(e)(es)(s) ;
(en) s’élevant.

elles se sont élevées, elles sont élevées.

elles se sont élevé les objectifs, elles ont élevé les objectifs, elles se les sont élevés.

2. élever un enfant : lui donner les soins nécessaires à son développement physique.

élever un enfant, un adolescent : former et développer un être jeune du point de vue moral et spirituel en vue de son existence personnelle et sociale d’adulte.

élever des animaux : s’occuper de la reproduction, du développement et de l’entretien des animaux domestiques.

élever une plante, un arbre : s’occuper de sa reproduction, se son développement et de son entretien.



surélever : mettre à un niveau plus haut, donner plus de hauteur.

Le verbe élever est dérivé de lever.

Le verbe exalter est emprunté au latin classique exaltare « exhausser, élever, honorer ».

Le nom (une) hippobosque (= une mouche qui suce le sang des chevaux) vient du grec ι ̔ π π ο ϐ ο σ κ ο ́ ς « celui qui élève des chevaux ».

éleveur, éleveuse

une éleveuse, un éleveur :

  • une personne qui élève, nourrit un enfant ;
  • une personne qui se consacre à l’élevage des animaux domestiques ;
  • une professionnelle, un professionnel qui s’occupe de l’élevage des vins (une négociante-éleveuse, un négociant-éleveur).

une éleveuse : un abri chauffé qui fournit aux poussins nouvellement éclos la chaleur nécessaire à leur développement.

élevon

un élevon : [défense – aéronautique] une gouverne d’avion utilisée soit comme gouverne de profondeur (débattement symétrique), soit comme gouverne de roulis (débattement antisymétrique). En anglais : elevon [contraction d’elevator-aileron]. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Ce nom est emprunté à l’anglais elevon composé de elev– de elevator « partie mobile du stabilisateur de queue d’un avion permettant de changer la position au cours du vol » et de –on de aileron.

élevure

une élevure : une petite saillie à la surface de la peau, résultant ou non d’une irritation.

elfe, elficologie, elficologue, elfine

un elfe : un esprit de taille infime mais d’une puissance redoutable, symbolisant les forces de l’air, du feu, tantôt vivant dans l’air et bienfaisants, tantôt vivant au centre de la terre et malveillants.

une elfine

l’elficologie : l’étude des elfes et des autres peuples invisibles.

une, un elficologue

Le nom (un) elfe est emprunté à l’ancien suédois älf, de l’ancien nordique alfr auquel correspond le saxon aelf, d’où l’anglais elf.

elginisme

un elginisme : le fait d’enlever de leur support architectural des œuvres d’art pour les constituer en collection loin de leur pays d’origine.

Ce nom est dérivé, avec le suffixe -isme, du titre de noblesse du Britannique Thomas Bruce, comte d’Elgin, qui rapporta de Grèce une collection de sculptures et de pièces architecturales enlevées essentiellement au Parthénon, dite Elgin marbles « marbres d’Elgin » qu’il dut vendre au gouvernement britannique en 1816 à la suite d’une controverse, menée notamment par Byron, sur sa manière de procéder.

elibotte

un elbot ou une élibotte : un flétan, un poisson [Belgique].

Ce nom est une variante de helbot, emprunté au néerlandais heilbot « flétan ».

éliciter, éliciteur

éliciter : en théologie, susciter.

éliciter de : tirer, faire sortir de.

un éliciteur : [biologie végétale] une molécule spécifique, appartenant à des familles chimiques variées, produite par un microorganisme phytopathogène ou une plante parasite et déclenchant des réactions de défense de la part des cellules de la plante attaquée. En anglais : elicitor. Voir aussi : allélopathie, phytoalexine, phytostimulant, produit de protection biologique des cultures, technique agricole de pointe . Journal officiel de la République française du 06/07/2008.

Le verbe éliciter est emprunté au latin scolastique elicitus, participe passé de elicere « tirer de, faire sortir, susciter, provoquer ».

élider

élider :

  • supprimer l’élément vocalique final d’un mot et par conséquent cesser de le compter comme syllabe ;
  • supprimer l’e muet atone final d’un mot devant une voyelle ;
  • supprimer l’une des voyelles finales d’un mot (a, e, i) devant un mot commençant par une voyelle ou un h non aspiré).une voyelle finale.

une élision :

  • l’action d’élider ou le fait de s’élider ; son résultat ;
  • le remplacement d’une voyelle finale par une apostrophe.

L’élision est une forme d’abrègement qui concerne les voyelles finales lorsqu’elles sont en contact avec d’autres voyelles, l’amuïssement de la voyelle finale fait que la consonne du mot qui précède forme une syllabe avec la voyelle du mot suivant. L’élision est une apocope et donc un métaplasme. En français, l’élision n’a lieu que pour l’e dit muet final (excepté les deux mots la et si). Le phénomène de l’élision est la fois graphique (apostrophe) et phonétique, dans ce dernier cas le contraire se nomme disjonction. Il convient de distinguer les élisions lexicalisées, les cas particuliers, les exceptions ou disjonctions, les élisions populaires, les élisions anciennes et historiques. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le verbe élider est emprunté au lain classique elidere « pousser dehors, expulser » « supprimer des lettres dans la composition d’un mot ».

Le nom (une) élision est emprunté au latin classique elisio, elisonis du supin elisum de elidere.

élier

élier du vin : le soutirer.

Ce verbe est dérivé de (la) lie, avec le préfixe é-.

elkasaïsme, elkasaïte

elkasaïsme, elkasaïte : voir : elchasaïsme, elchasaïte (ci-dessus).

éligibilité, éligible

une éligibilité : le fait d’être éligible, en savoir plus : Géoconfluences.

elle, il est éligible : jouit des droits requis pour se présenter à une élection par voie de suffrages.

On a lu une éligible, un éligible.

une inéligibilité :

  • l’état ou la condition d’une personne inéligible ;
  • un cas d’inéligibilité.

elle, il est inéligible :

  • n’est pas éligible ;
  • ne remplit pas les conditions requises pour pouvoir se présenter à une élection.

En français, l’adjectif éligible signifie « qui peut être élu », en parlant d’une personne. De même, le substantif éligibilité signifie « aptitude à être élu ». Ces deux termes relèvent donc du domaine des élections.
Toutefois, sous l’influence de l’anglais, éligible est souvent employé à tort au sens d’« admissible » ou de « qui a droit à quelque chose, qui remplit les conditions requises ». De même, éligibilité est employé erronément au sens d’« admissibilité » ou de « fait d’avoir droit à quelque chose, de remplir les conditions requises ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Académie française ; Au cœur du français.

Le mot éligible est emprunté au latin tardif eligibilis « éligible ».

éligobiotique

un éligobiotique : [santé et médecine / pharmacologie] un antibiotique de synthèse formé de l’enveloppe d’un bactériophage contenant une enzyme de type nucléase qui élimine spécifiquement une bactérie en détruisant son ADN. L’endodésoxyribonucléase 9 est un exemple de nucléase qui détruit l’ADN de la bactérie ciblée. Dans l’intestin, un éligobiotique assure l’élimination des bactéries pathogènes tout en laissant le reste du microbiote intact, ce qui permet à la flore intestinale de retrouver un équilibre sain. L’utilisation d’un éligobiotique est une phagothérapie. Voir aussi : bactériophage, endodésoxyribonucléase 9, phagothérapie. Journal officiel de la République française du 16/01/2020.

élimage, élimé, élimer

un élimage : l’action d’élimer ; son résultat.

une étoffe élimée, un vêtement élimé : qui a été usé(e) par un long usage.

une personne élimée, un corps élimé : fatigué(e), usé(e).

élimer une étoffe : l’user par frottement, à force de s’en servir.

Le verbe élimer vient du latin classique elimare « user avec la lime ».

éliminable, éliminateur, élimination, éliminatoire, éliminer

elle, il est éliminable : peut être éliminé(e).

elle est éliminatrice, il est éliminateur :

  • permet d’éliminer ;
  • chasse hors d’un organisme.

une élimination :

  • l’action de faire sortir, d’expulser hors du corps ; le résultat de cette action ;
  • le fait d’éliminer, de faire disparaitre.

une élimination pratique : [nucléaire] une mise en œuvre de dispositions de conception ou d’exploitation spécifiques, qui vise à rendre négligeable la probabilité que survienne une situation donnée. En anglais : practical elimination. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

elle, il est éliminatoire :

  • sert à éliminer ;
  • sert à écarter un candidat, un concurrent, ou une équipe adverse.

éliminer :

  • débarrasser l’organisme, par expulsion, de certains éléments étrangers, nuisibles ou gênants ;
  • faire disparaitre ;
  • retrancher, supprimer un élément d’un ensemble ;
  • rejeter comme superflu ou nuisible ;
  • écarter quelqu’un ;
  • battre, vaincre un concurrent ;
  • faire disparaitre en tuant, en détruisant.

Le verbe éliminer est emprunté au latin classique eliminare « faire sortir, mettre dehors ».

élinde

une élinde : un bras articulé de dragues flottantes.

une rampe de pose ou une élinde : une rampe utilisée lors de l’immersion d’une conduite pour soutenir et orienter cette dernière au début de son trajet entre la barge de pose et le fond de la mer. L’utilisation d’une rampe de pose intervient lors d’une pose en J ou d’une pose en S. En anglais : stinger.

élingue, élinguer

A. une élingue : une fronde sans bourse.


B. une élingue :

  • un cordage, un gros filin dont les deux extrémités sont garnies d’une épissure ou de griffes, qui entoure ou agrippe, par en dessous, un corps lourd pour permettre de le charger ou de le décharger à l’aide d’un palan ;
  • un filin garni de crocs qui permet de mettre un canot à la mer ou de le hisser hors de l’eau.

une élingue de retenue : [défense – aéronautique] une éprouvette tarée qui relie, par l’intermédiaire d’un câble, un point d’accrochage situé à la partie inférieure arrière d’un avion embarqué à un point d’ancrage situé sur le pont d’un porte-avions, et qui permet de maintenir l’appareil à l’arrêt avant le catapultage, tant que la poussée des réacteurs ne dépasse pas une valeur bien définie. En anglais : hold back. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une élinguée : l’ensemble des colis tenus par une élingue.

élinguer quelque chose : l’entourer (un objet) d’une élingue pour le hisser à l’aide d’un palan.

Le nom (une) élingue vient de l’ancien bas francique slinga « fronde ».

Le nom (un) linguet (= une pièce bloquant le cabestan ou un treuil pour l’empêcher de dériver ; un capitaine d’armes ; un petit crochet pivotant retenant une pièce) est peut être issu par aphérèse d’élinguet dérivé d’élingue.

élinvar

un élinvar : un alliage de fer, de nickel et de chrome dont l’élasticité est nulle pour une température comprise entre -50° et +100° et qui est utilisé surtout en horlogerie.

Le nom (un) élinvar est l’abréviation de él[asticité] invar[iable].

élipsocidé

les élipsocidés : une famille d’insectes psocoptères psocomorphes homilopsocidés.

e-liquide

un e-liquide : un produit utilisé pour la cigarette électronique.

élire

élire quelqu’un : le choisir par voie de suffrages soit à titre de représentant, soit pour lui conférer un titre, un honneur, soit pour l’appeler à siéger dans une assemblée.

élire un bureau, un comité, une assemblée : choisir par voie de suffrages les personnes devant constituer une collectivité ayant pouvoir de délibérer ou de décider.

élire quelque chose ou quelqu’un : lui vouer une préférence spéciale, lui porter une prédilection particulière.

élire une chose : la retenir parmi d’autres, au terme d’un choix fondé sur une préférence.

j’élis, tu élis, il élit, nous élisons, vous élisez, ils élisent ;
j’élisais ; j’élus ; j’élirai ; j’élirais ;
j’ai élu ; j’avais élu ; j’eus élu ; j’aurai élu ; j’aurais élu ;
que j’élise, que tu élises, qu’il élise, que nous élisions, que vous élisiez, qu’ils élisent ;
que j’élusse, qu’il élût, que nous élussions ; que j’aie élu ; que j’eusse élu ;
élis, élisons, élisez ; aie élu, ayons élu, ayez élu ;
(en) élisant.

Le verbe élire vient du latin vulgaire exlegere, réfection du latin classique eligere « choisir » d’après legere (lire).

Le nom (un) électeur est emprunté au bas latin elector « celui qui choisit », formé sur le supin electum de eligere (élire).

Le mot électif est emprunté au bas latin electivus « qui choisit » formé sur le supin electum de eligere (élire).

Le nom (une) élection est emprunté au latin classique electio, electionis « choix ».

Le mot électoral est dérivé du radical du latin elector.

Le mot éligible est emprunté au latin tardif eligibilis « éligible ».

Le nom (une) élite est la substantivation de l’ancien participe passé eslit d’élire.

Le nom (un) élu vient du participe passé d’élire.

Élisabeth, élisabéthain

Élisabeth 1ère d’Angleterre

il est élisabéthaine, il est élisabéthain : est relative, est relatif à la période de ce règne.

Le mot élisabéthain est emprunté à l’anglais Elizabethan dérivé du nom de la reine d’Angleterre Elizabeth I.

élision

une élision :

  • l’action d’élider ou le fait de s’élider ; son résultat ;
  • le remplacement d’une voyelle finale par une apostrophe.

Le verbe élider est emprunté au lain classique elidere « pousser dehors, expulser » « supprimer des lettres dans la composition d’un mot ».

Le nom (une) élision est emprunté au latin classique elisio, elisonis du supin elisum de elidere.

élitaire, élite, élitisme, élitiste

elle, il est élitaire :

  • caractérise l’élite ;
  • est réservé(e) à une élite, à l’élite.

une élite :

  • ce qu’il y a de meilleur dans un ensemble composé d’êtres ou de choses ;
  • une minorité d’individus auxquels s’attache, dans une société donnée, à un moment donné, un prestige dû à des qualités naturelles ou à des qualités acquises ;
  • une troupe militaire formée d’hommes âgés de vingt à trente deux ans [Suisse]

les élites : celles et ceux qui, du fait de leur naissance et de leurs mérites, de leur culture et de leur capacité sont reconnus (ou se reconnaissent) comme les plus aptes soit à occuper les premières places de la société à laquelle ils appartiennent, soit à donner le ton à leur milieu.

d’élite : d’une valeur hors ligne, d’une qualité supérieure.

un élitisme : une politique qui vise avant tout à former et à sélectionner une élite intellectuelle.

une, un élitiste : celle, celui qui est favorable à l’élitisme.

elle, il est élitiste

Le nom (une) élite est la substantivation de l’ancien participe passé eslit d’élire.

élixir

un élixir :

  • le principe le plus pur extrait de certains corps, de certaines substances ;
  • la quintessence d’une chose ;
  • une préparation pharmaceutique consistant en un mélange de substances médicamenteuses ou de sirops, dissouts dans de l’alcool ;
  • une liqueur digestive à base notamment de plantes macérées dans de l’alcool ;
  • une drogue, un philtre qui était censé(e) posséder des vertus magiques.

Le nom (un) élixir est emprunté à l’arabe al-‘iksīr « la pierre philosophale » par l’intermédiaire du latin médiéval elixir, exir, elexis, elexir. L’arabe est lui-même emprunté au grec ξ η ρ ι ́ ο ν « poudre siccative que l’on met sur les blessures », dérivé de ξ η ρ ο ́ ς « sec ».

ellagique

un acide ellagique : l’acide constitutif de la noix de galle, insoluble dans l’eau, soluble dans l’alcool qu’il colore en jaune.

Le mot ellagique a été créé par le chimiste Braconnot à partir du mot galle dont il a renversé les lettres pour distinguer cet acide de l’acide gallique.

elle

je, tu, elle, il, on, nous, vous, elles, ils : Elle est venue. Elles sont là.

moi, toi, elle, lui, nous, vous, elles, eux : C’est à elle. J’ai besoin d’elles. Elle n’est plus elle-même. Elles l’ont fait pour elles-mêmes.

-elle

Les mots avec le suffixe -eau : CNRTL.

Les noms et adjectifs en -eau ont leur pluriel en -eaux, sauf : ils sont ponceau (de la couleur rouge vif du coquelicot).

Des mots en -eau ont leur féminin en -elle.

  • un agneau, une agnelle
  • il est beau, elle est belle
  • un chameau, une chamelle
  • un damoiseau, une damoiselle [au Moyen Âge]
  • un jouvenceau, une jouvencelle
  • il est jumeau, elle est jumelle ; un jumeau, une jumelle
  • un Manceau, une Mancelle (habitant Le Mans.
  • un maquereau, une maquerelle : un proxénète.
  • il est nouveau, elle est nouvelle ; un nouveau, une nouvelle
  • un oiseau, une oiselle (en poésie.
  • un pastoureau, une pastourelle
  • un puceau, une pucelle
  • un Tourangeau, une Tourangelle : de la Touraine, de Tours.

Les autres mots avec le suffixe -elle : CNRTL.

Les noms masculins se terminant par -elle : polichinelle, violoncelle, ocelle, Grenelle, libelle,… Un carpelle est l’organe d’une fleur portant les ovules et formant, seul ou soudé à d’autres, le pistil d’une fleur. Ce n’est pas pour le différencier d’une jeune carpe (un carpeau ou carpillon). Et pourtant la définition de gamocarpelle est « à carpelles concrescentes »…

ellébore

un ellébore ou hellébore : une plante que l’on croyait jadis propre à guérir la folie.

Le nom (un) ellébore ou hellébore est emprunté au latin classique (h)elleborus, lui-même emprunté au grec. ε ̔ λ λ ε ́ β ο ρ ο ς désignant une plante médicinale employée notamment pour soigner la folie, voir aussi aliboron.

ellipoure

Selon NCBI, dans la super-classe des hexapodes, on trouve trois vlasses : Diplura, Ellipura et Insecta (les diploures, les ellipoures et les insectes).

ellipse, ellipsoïdal, ellipsoïde, ellipsoïdique, ellipticité, elliptique

1. une ellipse :

  • l’omission d’un ou plusieurs mots dans un énoncé dont le sens reste clair ;
  • l’omission d’un ou plusieurs énoncés qui paraissent aller de soi et donc inutiles ;
  • la figure de construction qui consiste à omettre un ou plusieurs éléments dans un énoncé, sans que cela nuise à la compréhension, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une ellipticité (1) : la qualité d’une construction, d’une phrase, d’un récit elliptique.

elle, il est elliptique (1) : comporte une ou plusieurs ellipses.

elliptiquement (1) : d’une manière elliptique.

2. une ellipse :

  • une courbe fermée déterminée par l’intersection d’un cône droit et d’un plan qui n’est pas perpendiculaire à son axe ;
  • une courbe ayant la forme approximative d’une ellipse.

une ellipticité (2) : la forme elliptique d’une figure.

elle, il est elliptique (2): est relative, est relatif à cette courbe géométrique, en a la forme.

elliptiquement (2) : d’une manière elliptique.

une fonction hyperelliptique (en mathématiques).

elle est ellipsoïdale, il est ellipsoïdal : a la forme d’un ellipsoïde ou une forme approchante.
elles sont ellipsoïdales, ils sont ellipsoïdaux.

elle, il est ellipsoïde : a la forme d’une ellipse ou une forme approchante.

un ellipsoïde : une surface à trois dimensions dont toutes les sections planes sont des ellipses.

un ellipsoïde (de révolution) : une surface engendrée par la rotation d’une ellipse autour de l’un de ses axes.

elle, il est ellipsoïdique : est relative, est relatif à un ellipsoïde.

géoïde / ellipsoïde (la Terre) : Géoconfluences.

Le nom (une) ellipse est emprunté au latin impérial ellipsis du grec ε ́ λ λ ε ι ψ ι ς proprement « manqué », et terme de grammaire. Le latin scientifique ellipsis, terme de géométrie, est la transcription du grec ε ́ λ λ ε ι ψ ι ς, l’ellipse étant un cercle imparfait.

elmidé, elminthidé

les élmidés ou elminthidés [riffle beetles] : une famille d’insectes coléoptères oolyphages dryopoïdes, des insectes aquatiques.

El Niña, El Niño

El Niña : le phénomène climatique qui se traduit par une diminution de la température à la surface des eaux de l’est de l’océan Pacifique, autour de l’équateur.

El Niño :

  • un courant côtier, saisonnier et chaud, circulant au large de Pérou et de l’Équateur ;
  • par extension, les conditions anormalement chaudes de l’océan qui affectent certaines années les côtes orientales de l’Amérique latine, généralement à la période de Noël ;
  • une oscillation australe des courants océaniques ;

en savoir plus : Géoconfluences.

élocher

élocher un arbre, une plante : l’ébranler comme si on voulait l’arracher.

Le verbe élocher est dérivé de locher.

élocution, élocutoire

une élocution :

  • la manière d’articuler les sons en parlant ;
  • la manière de choisir et d’arranger les mots par lesquels on veut s’exprimer ;
  • un exercice d’élocution, un exposé fait par un élève [Belgique].

elle, il est élocutoire : se rapporte à l’élocution.

Allocution et élocution sont des paronymes empruntés de formes latines dérivées de loqui, « parler ». Le premier désigne un bref discours tenu par une personnalité, le deuxième la manière dont on exprime sa pensée et, particulièrement, la manière dont on émet les sons en parlant. Si ces deux noms sont parents par l’étymologie, ils diffèrent grandement par le sens et il faut prendre garde à ne pas utiliser l’un quand c’est l’autre qu’il faudrait employer. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) élocution est emprunté au latin classique elocutio « action, manière de parler, élocution ».

élodée

une élodée : une plante aquatique d’Amérique, dont une espèce pousse en Europe et se multiplie dans les canaux ou les mares d’eau douce.
On a lu aussi une hélodée.

Le nom (une) élodée est emprunté au latin savant elodes, transcription du grec ε ̔ λ ω ́ δ η ς au sens de « qui fréquente les régions marécageuses ».

éloge, élogier, élogieusement, élogieux

un éloge :

  • un discours prononcé ou écrit vantant les mérites, les qualités de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • un jugement relevant très favorablement en parole ou par écrit les mérites ou la réussite de quelqu’un ou de quelque chose.

un éloge funèbre : un discours louant les mérites, les vertus d’un défunt.

au-dessus de tout éloge : si exceptionnel, remarquable que la louange n’en peut décrire la valeur, la qualité.

élogier : faire l’éloge de quelqu’un ou de quelque chose.

élogieusement : de manière élogieuse.

elle est élogieuse, il est élogieux :

  • décerne des éloges ;
  • contient un ou des éloges.

Le nom (un) éloge est emprunté au latin ēlogium (emprunté au grec ε ̓ λ ε γ ε ι ̃ ο ν « mètre élégiaque ; distique », avec attraction de λ ο ́ γ ο ς et de ēloqui) « épitaphe, courte formule, clause d’un testament » qui, par rapprochement avec le grec ε υ ̓ λ ο γ ι ́ α « beau langage, belles paroles » d’où « éloge » et « bénédiction », a pris en bas latin le sens de « éloge » et même parfois la forme eulogium qui est à l’origine de la forme française euloge. Le grec ε υ ̓ λ ο γ ι ́ α est encore à l’origine du latin chrétien eulogia au sens de « bénédiction » (voir : eulogie), d’où la confusion entre eulogia et elogium.

élohim, élohisme, élohiste

un élohim : en hébreu, une divinité, un dieu.

Élohim : le vrai Dieu de l’Ancien Testament.

un élohisme : la religion d’Israël fondée sur Élohim considéré comme le seul vrai Dieu

un document élohiste

Le mot élohim est emprunté à l’hébreu ĕlōhīm qui désigne dans la Bible aussi bien le Dieu des Juifs que les faux dieux.

éloigné, éloignement, éloigner

elle est éloignée, il est éloigné :

  • a été placé(e) ou est situé(e) loin, à une grande distance d’une personne ou d’une chose ;
  • provient d’un endroit éloigné ou se porte vers un endroit éloigné ;
  • est à une grande distance dans le passé ou l’avenir ;
  • se situe loin du terme ou de l’origine d’une longue filiation, est relié(e) par de nombreux intermédiaires ;
  • n’est rattaché(e) que par des liens indirects, vagues, imprécis ;
  • se tient ou se trouve à l’écart, vit dans l’ignorance d’une chose ou dans l’indifférence à l’égard de quelqu’un ;
  • est séparé(e) par des éléments distincts, est différente ou différent.

un éloignement :

  • l’action d’éloigner ou de s’éloigner ; le résultat de cette action, le fait d’être éloigné ;
  • l’action de mettre une chose loin ou plus loin, de faire aller ou d’aller loin ou plus loin ; l’état qui en résulte ;
  • le fait d’exclure, de mettre à l’écart ;
  • la distance séparant deux choses ;
  • le fait d’être situé à une grande distance dans le temps ;
  • le fait de se détourner, de se tenir à l’écart d’une chose d’ordre intellectuel ou moral ;
  • une absence d’intimité, de familiarité, de sympathie à l’égard de quelqu’un ; une absence de gout pour quelque chose.

éloigner :

  • mettre loin ou plus loin ;
  • faire aller à une certaine distance ;
  • faire paraitre lointain ou plus lointain ;
  • mettre ou tenir à l’écart, exclure ;
  • mettre plus loin dans le temps passé ou à venir ;
  • accroître l’intervalle de temps séparant deux phénomènes destinés à se reproduire ; les espacer ;
  • créer une séparation ; écarter, détourner ;
  • établir une distance morale ou affective en empêchant la familiarité, l’intimité ou en inspirant de l’aversion, une certaine désaffection ;
  • rejeter, dissiper, repousser, chasser, faire disparaitre ou empêcher de se manifester ;
  • séparer par des éléments distinctifs ;
  • distinguer, différencier.

s’éloigner :

  • aller au loin ou plus loin ;
  • quitter un lieu, une personne ;
  • paraitre plus lointain ;
  • devenir plus lointain dans le passé ou l’avenir ;
  • se séparer, se détourner de.

Le verbe éloigner est dérivé de loin.

éloise, éloize

une éloise : un éclair d’orage [Acadie]
comme une éloise : très rapidement.

une éloise ou éloize : un coup de foudre [Louisiane]

élongation

A. un éloignement :

une élongation :

  • pour l’observateur terrestre, la distance angulaire d’une planète au Soleil et, par convention, l’élongation maximale, c’est-à-dire la plus grande valeur que peut atteindre cette distance ;
  • la distance angulaire d’une planète à une autre planète.

une élongation : la distance entre la position extrême prise par un élément vibrant et sa position d’équilibre.

B. un allongement :

une élongation :

  • le fait de devenir plus long, de s’accroître en longueur ;
  • le fait de se développer, de se prolonger.

une élongation musculaire :

  • l’allongement accidentel d’un muscle, résultant d’une distension des ligaments ;
  • ce que les sportifs appellent un claquage.

une élongation des nerfs, une élongation de la colonne vertébrale : une opération thérapeutique employée dans le traitement de certaines douleurs et consistant en une traction exercée sur les nerfs, la colonne vertébrale.

Le nom (une) élongation (A) est emprunté au bas latin elongatio « éloignement », et pour B, est dérivé d’élonger.

élonger, élongis

élonger :

  • pour un bateau, aller le long de, longer à petite distance.
  • étendre en longueur, allonger.

élonger un câble, un cordage : le déployer, l’étendre sur toute sa longueur.

élonger une ancre : la faire porter et mouiller par une embarcation.

j’élonge, tu élonges, il élonge, nous élongeons, vous élongez, ils élongent ;
j’élongeais ; j’élongeai ; j’élongerai ; j’élongerais ;
j’ai élongé ; j’avais élongé ; j’eus élongé ; j’aurai élongé ; j’aurais élongé ;
que j’élonge, que tu élonges, qu’il élonge, que nous élongions, que vous élongiez, qu’ils élongent ;
que j’élongeasse, qu’il élongeât, que nous élongeassions ; que j’aie élongé ; que j’eusse élongé ;
élonge, élongeons, élongez ; aie élongé, ayons élongé, ayez élongé ;
(en) élongeant.

un élongis : une pièce de bois ou de fer placée sur les jottereaux, de chaque côté du mât, dans le sens de la longueur du navire.

Le verbe élonger est sans doute dérivé de long ; en ancien français, il y a alternance des formes eslongier et esloigner.

Le nom (un) élongis est dérivé d’élonger, avec le suffixe -is.

éloquemment, éloquence, éloquent

éloquemment :

  • d’une manière éloquente ;
  • d’une manière expressive, révélatrice.

une éloquence :

  • une manière de s’exprimer de façon à émouvoir, à persuader par le discours ;
  • la qualité de ce qui peut persuader le cœur ou l’esprit ;
  • le caractère de ce qui est expressif, révélateur.

l’éloquence :

  • le genre littéraire correspondant aux textes destinés à être dits en public ;
  • l’art de s’exprimer avec une élégance persuasive.

elle est éloquente, il est éloquent :

  • a de l’éloquence, s’exprime avec éloquence ;
  • est dite, dit ou écrite, écrit avec éloquence ;
  • impressionne vivement ; convainc, manifeste clairement quelque chose.

Le nom (une) éloquence est emprunté au latin classique eloquentia « facilité d’expression, art de la parole ».

Le mot éloquent est emprunté au latin classique eloquens, eloquentis « qui parle bien ».

Le nom (une) faconde (= une grande facilité de parole) est emprunté au latin classique facundia « facilité d’élocution, talent de la parole, éloquence ».

Le nom (une) grandiloquence (= une manière pompeuse et emphatique de s’exprimer) est formé sur le latin grandiloquus (grandiloque) « qui a le style pompeux », d’après éloquence.

Le mot loquace (= bavard, causant) est emprunté au latin loquax, loquacis « loquace, verbeux, bavard, babillard ». Le nom (une) loquacité est emprunté au latin loquacitas « bavardage, loquacité, verbosité ».

Le nom (une) magniloquence (= une façon de s’exprimer pleine d’éclat) est emprunté au latin magniloquentia « sublimité de langage, majesté de style, grandiloquence ».

El Salvador

El Salvador (nom masculin) ou la République d’El Salvador ; Habitants : Salvadorienne, Salvadorien.

Capitale : San Salvador.

elstar

une elstar : une pomme.

élu

un élu : un juge du tribunal de l’élection chargé d’imposer les tailles. (voir élection A)

elle est élue, il est élu :

  • est désigné(e) par un vote ;
  • est choisi(e).

une élue, un élu :

  • une personne qui a reçu un mandat, un titre par voie de suffrages ;
  • celle qui est choisie, préférée ; celui qui est choisi, préféré ;
  • celle, celui qui semble appelé(e) par les circonstances, par le destin, à jouir d’une supériorité sur les autres.

citoyen / élu / technicien : Dicopart.

voir : élire.

éluant, éluat

un éluant : un solvant utilisé en chromatographie.

un éluat : un liquide résultant d’une élution au cours d’une chromatographie.

voir : éluer, élution (ci-dessous).

élucidation, élucider

une élucidation : l’action d’élucider, de rendre clair ce qui ne l’était pas.

élucider :

  • rendre clair, expliquer ce qui est obscur ;
  • tirer au clair, faire la lumière sur un phénomène en trouvant la raison de ce qui était incompréhensible, par recherche, investigation.

Le verbe élucider est emprunté au bas latin elucidare « éclairer » « rendre clair, expliquer ».

élucubration, élucubrer

une élucubratrice, un élucubrateur : celle, celui qui se livre à des élucubrations.

une élucubration :

  • l’action d’élucubrer ;
  • une recherche laborieuse et patiente pour composer un ouvrage érudit ou un texte d’une certaine longueur ;
  • un ouvrage, un texte produit à force de veilles et de travail ;
  • une production déraisonnable, extravagante.

élucubrer : composer un ouvrage péniblement et au prix de longues recherches.

Le nom (une) élucubration est emprunté au bas latin elucubratio « travail fait de nuit », dérivé de elucubrare (élucubrer).

éluder

éluder :

  • éviter quelque chose par quelque artifice, s’y dérober avec adresse ;
  • passer outre, négliger.

s’éluder : se dissiper, se dissoudre.

elles s’éludent, ils s’éludent, elles se sont éludées, ils se sont éludés,…

elles se sont éludé la difficulté, elles ont éludé la difficulté.

une réponse élusive, un procédé élusif : qui permet d’éluder.

une élusion :

  • le fait d’éluder ;
  • [en anglais : skip] une manœuvre permettant au joueur d’un jeu vidéo de progresser en évitant d’accomplir une action normalement considérée comme attendue ou inévitable. L’élusion est généralement rendue possible par un bogue exploitable.

Le verbe éluder est emprunté au latin classique eludere « jouer, se jouer, esquiver, se jouer de », de ludere « jouer ».

Le nom (une) élusion est emprunté au bas latin elusio, dérivé de eludere (éluder).

éludorique

une peinture éludorique : une peinture constituée de pigments fins, liée avec de l’eau et de l’huile, qui fut utilisée au 18ème siècle en miniature, à cause de sa légèreté.

Ce mot est composé du grec « huile » et de « eau », avec le suffixe -ique.

éluer

éluer :

  • détacher des substances chimiques d’une colonne de chromatographie ;
  • balayer avec un fluide pour séparer des espèces chimiques.

voir : élution (ci-dessous).

élugement, éluger

un élugement : un ennui, un tracas.

éluger : ennuyer, tracasser.

j’éluge, tu éluges, il éluge, nous élugeons, vous élugez, ils élugent ;
j’élugeais ; j’élugeai ; j’élugerai ; j’élugerais ;
j’ai élugé ; j’avais élugé ; j’eus élugé ; j’aurai élugé ; j’aurais élugé ;
que j’éluge, que tu éluges, qu’il éluge, que nous élugions, que vous élugiez, qu’ils élugent ;
que j’élugeasse, qu’il élugeât, que nous élugeassions ; que j’aie élugé ; que j’eusse élugé ;
éluge, élugeons, élugez ; aie élugé, ayons élugé, ayez élugé ;
(en) élugeant.

s’éluger : s’ennuyer, se tracasser.

je m’éluge, tu t’éluges, il s’éluge, nous nous élugeons, vous vous élugez, ils s’élugent ;
je m’élugeais ; je m’élugeai ; je m’élugerai ; je m’élugerais ;
je me suis élugé(e) ; je m’étais élugé(e) ; je me fus élugé(e) ; je me serai élugé(e) ; je me serais élugé(e) ;
que je m’éluge, que tu t’éluges, qu’il s’éluge, que nous nous élugions, que vous vous élugiez, qu’ils s’élugent ;
que je m’élugeasse, qu’il s’élugeât, que nous nous élugeassions ; que je me sois élugé(e) ; que je me fusse élugé(e) ;
éluge-toi, élugeons-nous, élugez-vous ; sois élugé(e), soyons élugées, soyons élugés, soyez élugé(e)(es)(s) ;
(en) s’élugeant.

Le verbe éluger est dérivé du verbe dialectal normand luger « troubler », emprunté à l’ancien nordique lyja « frapper, briser ».

élul

un élul :

  • le douzième mois du calendrier juif (treizième des années embolismiques) ;
  • le sixième mois de l’année biblique établie par référence à la sortie d’Égypte.

Le nom (un) élul est emprunté à l’hébreu ‘ĕlūl, nom du sixième mois de l’année juive.

élusif

une réponse élusive, un procédé élusif : qui permet d’éluder.

une élusion : le fait d’éluder.

Le nom (une) élusion est emprunté au bas latin elusio, dérivé de eludere (éluder).

élution

un éluant : un solvant utilisé en chromatographie.

éluer :

  • détacher des substances chimiques d’une colonne de chromatographie ;
  • balayer avec un fluide pour séparer des espèces chimiques.

une élution : un déplacement par un solvant, d’une substance adsorbée.

Le nom (une) élution est emprunté au bas latin elutio, elutionis de eluere « rincer, nettoyer » peut-être par l’intermédiaire de l’anglais elution « rinçage, nettoyage » attesté comme terme de chimie, plus particulièrement au sens de « élimination de corps adsorbés par rinçage ».

éluvial, éluvion

elle est éluviale, il est éluvial : appartient aux éluvions, est formé(e) par des éluvions.

elles sont éluviales, ils sont éluviaux

un niveau éluvial, un sol éluvial : une couche géologique qui a subi un lessivage.

une éluvion : l’ensemble de produits de la désagrégation et de l’altération des roches qui sont restés en place.

Le mot éluvial est dérivé du latin scientifique eluvium, avec le suffixe -al.

Le nom (une) éluvion est une francisation du latin scientifique eluvium formé sur le radical du latin eluere « laver, nettoyer » d’après le latin scientifique alluvium lui-même désignant les dépôts alluviaux, de alluvius, alluvia, alluvium « baigné par un débordement, une inondation ».

élyme

un élyme : une graminée à racines longues et traçantes dont une espèce est employée pour fixer les dunes.

Le nom (un) élyme est emprunté au latin savant elymus, du grec ε ́ λ υ μ ο ς « millet ».

élysée, Élysée, élyséen

A. mythologie

l’élysée : la région des enfers où séjournaient après leur mort les héros et les hommes vertueux.

un élysée : un lieu agréable, où il fait bon séjourner.

elle est élyséenne, il est élyséen : est relative, est relatif à l’élysée.

les champs élyséens

On a lu aussi élysien, élysienne.

B. (Palais de) l’Élysée :

  • à Paris, le siège de la présidence de la République ;
  • la présidence elle-même.

elle est élyséenne, il est élyséen :

  • concerne le Palais de l’Élysée, la présidence de la République ;
  • est partisane, est partisan du Président de la République.

C. les Champs-Élysées : une célèbre avenue de Paris.

Le nom (un) élysée est emprunté au latin classique Elysium « l’Élysée (séjour des héros et des hommes vertueux après leur mort) » [campi] Elysii, en grec Η λ υ ́ σ ι ο ς λ ε ι μ ω ́ ν.

élytral, élytre

elle est élytrale, il est élytral : est relative, est relatif aux élytres des insectes.
elles sont élytrales, ils sont élytraux.

un élytre :

  • chez certains insectes, coléoptères et orthoptères, l’aile antérieure très dure qui recouvre et protège l’aile postérieure ;
  • ce qui y ressemble.

Le nom (un) élytre est emprunté au latin savant elytra, du grec ε ́ λ υ τ ρ ο ν « enveloppe, étui, fourreau » d’où « étui des ailes des insectes ».

élytrocèle

une élytrocèle : une hernie congénitale ou acquise, du cul-de-sac de Douglas dans la cloison rectovaginale, pouvant glisser vers le vagin et la vulve.

élytroptère

les élytroptères : un synonyme ancien et inusité de coléoptères.

Elzévier, elzévier, elzévir, elzévirien

les Elzevier : une famille d’imprimeurs en Hollande.

un elzévir ou elzévier :

  • un livre imprimé par les Elzevier ou par leurs imitateurs ;
  • un type de caractère d’imprimerie.

elle est elzévirienne, il est elzévirien :

  • a été publié(e) par les Elzevier ;
  • a été publié(e) sur le modèle des elzévirs ;
  • est propre aux elzévirs.