PI – PN

pi

1. pi :

  • la seizième lettre de l’alphabet grec correspondant à P dans l’alphabet français ;
  • un symbole représentant le rapport constant de la longueur de la circonférence d’un cercle à celle de son diamètre.

un pi ou pion : une particule physique fondamentale.

2. On entend (et) pi, aussi écrit pis, pour (et) puis.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

piaculaire

elle, il est piaculaire :

  • dans l’Antiquité romaine, sert à apaiser la colère divine ;
  • elle est relative, il est relatif au rite de l’expiation, à une expiation ;
  • est expiatoire.

Ce mot est emprunté au latin piacularis « expiatoire », dérivé de piaculum « sacrifice expiatoire », de piare « offrir des sacrifices expiatoires », de pius « qui reconnait et remplit ses devoirs envers les dieux ».

piaf

un piaf :

  • un moineau ;
  • un oiseau de petite taille.

Ce nom est probablement de formation onomatopéique d’après le cri de l’oiseau.

piaffant, piaffe, piaffement, piaffer, piaffeur

elle est piaffante, il est piaffant : piaffe.

une piaffe : un luxe tapageur exprimant la vanité.

faire de la piaffe : frimer, faire de l’épate, se donner des grands airs.

un piaffement :

  • l’action de piaffer ;
  • le bruit qui en résulte.

piaffer :

  • faire de la piaffe ;
  • pour un cheval, frapper alternativement le sol de chacun des pieds de devant, sans avancer ;
  • pour une personne, trépigner, taper des pieds sur le sol ;
  • manifester ses sentiments par des mouvements impulsifs.

piaffer d’impatience

un piaffer :

  • une figure de haute école dans laquelle le cheval lève simultanément les deux jambes diagonalement opposées sans avancer ni reculer ;
  • un air de manège sur lequel s’exécute cette figure.

une piaffeuse, un piaffeur : celle, celui qui fait de la piaffe.

une jument piaffeuse, un animal piaffeur : qui a l’habitude de piaffer.

Le verbe piaffer est d’origine onomatopéique.

piaillant, piaillard, piaillée, piaillement, piailler, piaillerie, piailleur, piaillis

elle est piaillante, il est piaillant : piaille.

un piaillement ou une piaillerie, une piaillée, un piaillis :

  • l’action de piailler ;
  • un cri ou un ensemble de cris, aigus et désagréables.

piailler :

  • pousser des petits cris aigus, fréquents et désagréables ;
  • manifester une peur, un mécontentement, protester d’une voix criarde ;
  • bavarder de façon criarde, à propos de futilités.

elle est piailleuse ou piaillarde, il est piailleur ou piaillard :

  • piaille ;
  • a l’habitude de piailler ;
  • est aigüe et criarde ; est aigu et criard.

une piailleuse ou piaillarde, un piailleur ou piaillard : celle, celui qui piaille, qui a l’habitude de piailler.

Le verbe piailler est d’origine onomatopéique, inséré dans la série des verbes en -ailler, comme criailler, etc.

pian

un pian : une maladie tropicale.

Ce nom est emprunté au tupi, guarani pian, pia, de même sens.

piane-piane, pianino, pianisme, pianissimo, pianiste, pianistique, piano, piano-bar, piano-forté, pianoforte, piano-forte, pianola, pianotage, pianotement, pianoter, pianoteur, pianotiser

A. piane-piane : tout doucement, lentement.

pianissimo :

  • très doucement ;
  • très lentement.

un pianissimo :

  • en musique, une nuance pianissimo ;
  • un passage joué pianissimo.

piano :

  • doucement ;
  • lentement.

un piano (1) :

  • en musique, une nuance piano ;
  • un passage joué piano.

Ce mot vient de l’italien piano attesté comme adverbe au sens de « tout doucement », également utilisé en musique, d’abord adjectif (« de surface égale, lisse ; tranquille, doux »), du latin planus (à comparer avec plan 1).

B. un pianino : un petit piano droit.

un pianisme :

  • le fait, ou même la manie, de jouer du piano ;
  • l’art du pianiste, la manière de jouer du piano.

une, un pianiste :

  • celle, celui qui joue du piano ;
  • celle, celui qui manipule le clavier d’une machine.

une, un pianiste à bretelles : une, un accordéoniste.

elle, il est pianistique :

  • est relative, relatif ou propre au piano ;
  • est de piano ;
  • est écrite pour le piano, est destinée au piano ; est écrit pour le piano, est destiné au piano ;
  • est adapté(e) aux caractéristiques du piano.

un piano (2) :

  • un instrument de musique ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un piano-bar : un bar avec une ambiance musicale assurée par un pianiste.

un piano-forté ou pianoforte, piano-forte : la première forme du piano.

un pianola :

  • un mécanisme adaptable permettant de transformer un piano en piano mécanique ;
  • un piano mécanique.

un pianotage ou pianotement : le fait de pianoter.

pianoter :

  • jouer du piano de façon maladroite ou en dilettante ;
  • tapoter sur quelque chose du bout des doigts comme sur les touches d’un piano ;
  • taper sur les touches d’un clavier de machine.

une pianoteuse, un pianoteur : celle, celui qui pianote.

pianotiser : jouer du piano de façon maladroite ou en dilettante.

Le nom (un) piano (2) est issu par abréviation de piano(-)forte emprunté à l’italien pianoforte, le nom d’un instrument à clavier inventé à peu près simultanément au début du 18ème siècle par Cristofori en Italie, Marius en France et Schröter en Allemagne, composé de piano « doux » (piano 1) et forte « fort ».

Le nom (un) pianola vient de mot anglo-américain attesté depuis 1899, diminutif de l’anglais piano (piano 2) formé pour désigner un piano mécanique inventé par E. S. Votey en 1896.

pianpian

pianpian : tranquillement, en prenant son temps.

piapiater

piapiater : bavarder.

piassava

un piassava ou piazzava,… : un palmier.

Ce nom est emprunté au portugais piaçaba, piaçava de même sens, lui-même emprunté au tupi pya-açaba (aussi piassaba, piacaba).

piasse, piastre

A. une piastre :

  • une unité monétaire actuelle ou ancienne de divers pays ;
  • une pièce de monnaie.

B. une piastre ou piasse : un dollar. [Canada]

dollar / piastre : Office québécois de la langue française.

en savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) piastre est emprunté à l’italien piastra, attesté comme nom d’une ancienne monnaie d’argent depuis la première moitié du 14ème siècle, d’abord « plaque de métal », issu, avec aphérèse de la première syllabe du latin emplastrum « emplâtre » (à comparer avec plâtre).

piat

1. un piat ou piot (1) : le petit de la pie.

Ces noms sont dérivés d’une pie.

2. un piat :

  • une pièce, un morceau de tissu que l’on coud sur un vêtement pour le réparer ;
  • un chiffon, une étoffe, un tissu ;
  • un tissu de mauvaise qualité ;
  • une couche de bébé.

Cet emprunt récent au franco-provençal est en concurrence avec d’autres types lexicaux, notamment petat (issu également du latin pittacium emprunté au grec de l’Italie méridionale, et qui a supplanté, à partir du Languedoc, les types pia et peda, héritiers – sans passage par le latin –, du grec pitkion de pittkion « lambeau ») et patte. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

piau

un piau : une histoire invraisemblable inventée pour amuser ou pour mystifier quelqu’un.

L’origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.

piaule

une piaule :

  • une chambre ;
  • un logement.

Étant donné son sens primitif, piole, piaule se rattache probablement au verbe en ancien français pier « boire », voir : piot.

piaulant, piaulement, piauler, piaulis

elle est piaulante, il est piaulant :

  • piaule ;
  • pousse des cris aigus et plaintifs ;
  • grince ou siffle, produit un son aigu.

un piaulement :

  • un cri aigu d’un oiseau ;
  • un cri aigu et plaintif d’un animal ;
  • un cri plaintif d’un enfant ;
  • un cri aigu, une invective proférée d’une voix criarde ;
  • un bruit aigu ;
  • un son aigu (d’un instrument de musique).

piauler :

  • pour un oiseau, piailler, pousser de petits cris aigus et répétés ;
  • pour un autre animal, pousser des cris aigus et plaintifs ;
  • pour une personne, piailler, pleurer en poussant des cris plaintifs, pleurnicher ;
  • parler, crier ou chanter d’une voix aigüe ;
  • produire un son aigu.

un piaulis : le ramage des oiseaux.

pigner ou piotter : pleurer, pleurnicher.

Le verbe piauler est dérivé du radical onomatopéique pi- évoquant un bruit aigu avec prolongement de l’élément vocalique par une seconde voyelle : o, et fermeture de la syllabe par la consonne l.

piaye

un piaye : le genre de coucous d’Amérique tropicale à longue queue comprenant cinq espèces dont trois vivent en Guyane (piaye écureuil, piaye à ventre noir, petit piaye).

Ce nom est emprunté au caribou de Guyane et du Venezuela piaje ou piaye désignant un guérisseur, un sorcier, un prêtre et donné comme surnom à un coucou.

piazza, piazzetta

une piazza : une place publique, en Italie.

une piazzetta : une petite place publique, en Italie.

Le nom (une) piazza vient de ce mot italien signifiant « surface entre les édifices ; lieu de marché », du latin platea (à comparer avec place).

piazzava

un piazzava ou piassava,… : un palmier.

Ce nom est emprunté au portugais piaçaba, piaçava de même sens, lui-même emprunté au tupi pya-açaba (aussi piassaba, piacaba).

PIB

Définition du PIB (produit intérieur brut) : INSEE.

pibale

une pibale : une civelle, un alevin d’anguille.

On a lu un pibaleur pour un pêcheur de pibales.

Ce terme occitan est d’origine obscure, voir : CNRTL ; Dictionnaire des régionalismes de France.

pible

un mât à pible : un mât d’un seul jet, ce qui ne veut pas dire d’un seul morceau.

Ce terme nautique est emprunté au provençal soit directement soit par l’intermédiaire de l’italien, voir : CNRTL.

pibroch, pibrock

un pibroch ou pibrock :

  • un morceau de musique classique de cornemuse écossaise généralement composé d’un thème et de plusieurs variations ;
  • une cornemuse écossaise.

Ce nom est emprunté à l’anglais pibroch désignant un type de musique de cornemuse écossaise de la région des Highlands, du gaélique piobaireachd « art de jouer de la cornemuse ».

pic

1. un pic ou pic-bois, pique-bois [Canada] :

  • un oiseau qui niche dans des trous creusés dans les arbres et se nourrit principalement de larves et de vers qu’il va chercher dans l’écorce en la frappant et la creusant par des coups de bec répétés ;
  • un genre d’oiseaux de la famille des picidés, de l’ordre des piciformes.

une épeichette : un pic plus petit que l’épeiche.

un (pic) épeiche ou pic rouge.

un pic noir ou pic de montagne

un pic-vert ou pivert, picvert

Le nom (un) pice (1) vient du latin populaire piccus de même sens, issu, par redoublement expressif du c, du latin classique picus, masculin de pica, voir : pie.

2. un pic :

  • un outil constitué par un fer légèrement courbé à une ou deux pointes, fixé à un manche de bois ;
  • un tisonnier, une barre de fer pointue avec laquelle on attise le feu ;
  • ce qui comporte une extrémité pointue ; cette extrémité.

voir aussi : un picot et une pioche (ci-dessous).

Le nom (un) pic (2) est probablement un emploi figuré de pic (1), avec l’influence du verbe piquer.

3. un pic :

  • une montagne dont le sommet, vu à distance, semble former une pointe ;
  • ce sommet ;
  • la partie d’une courbe, d’un diagramme correspondant à un maximum ;
  • une intensité maximale.

un pic alimentaire : [agriculture – alimentation] le maximum atteint par la production alimentaire mondiale, au-delà duquel celle-ci décroîtrait, en raison notamment de la raréfaction des terres disponibles et du manque d’eau. En anglais : peak food. Voir aussi : sécurité alimentaire, suffisance alimentaire. Journal officiel de la République française du 18/06/2017.

un pic gazier : [pétrole et gaz / production] le maximum atteint par la production mondiale de gaz naturel, au-delà duquel celle-ci décroîtrait faute de réserves exploitables. En anglais : peak gas. Voir aussi : pic pétrolier. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

un pic pétrolier : [pétrole et gaz / production] le maximum atteint par la production mondiale de pétrole, au-delà duquel celle-ci décroîtrait faute de réserves exploitables. En anglais : peak oil. Voir aussi : pic gazier. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

à pic :

  • selon une pente proche de la verticale ;
  • en pente très raide ;
  • au moment opportun ;
  • dont la pente est proche de la verticale ou très raide ;
  • qui est irritable, de mauvaise humeur [Canada].

couler à pic :

  • tomber au fond de l’eau ;
  • se noyer ;
  • sombrer, péricliter jusqu’à la ruine, jusqu’à l’effondrement ;
  • se ruiner.

un à pic :

  • un endroit très escarpé ;
  • un versant d’une montagne, d’un terrain dont la pente est très forte.

Le nom (un) pic (3) semble être emprunté à l’espagnol pico de même sens (attesté dans des toponymes à partir de la fin du 11ème siècle), lui-même issu du préroman pikk, de formation analogue à celle des dérivés de pikkare, voir : piquer.

La locution tout pic ou tout pique « tout à fait » est à rapprocher pour le sens de tout pic « d’un seul coup »et de tomber, arriver à pic « à point ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

faire pic (au jeu de piquet).

4. un pic :

  • la partie de la corne d’artimon qui se trouve en dehors de la brigantine ou de l’artimon ;
  • une corne d’artimon.

voir : un picador, un picarel, une pique (1) ou piquasserie, piquerie, une pique (2), la pique (3) du jour, un piquage, piquer.

Le nom (un) pic (4) est un déverbal de piquer.

pica, picage

un pica (1) : une perversion de l’appétit caractérisée par une tendance à manger des substances impropres à la nutrition.

un picage : un trouble du comportement observé chez certains oiseaux domestiques, qui les porte à s’arracher les plumes ou à les arracher à leurs congénères et qui est le plus souvent d’origine carentielle.

Le nom (un) pica (1) vient de ce mot latin pris au sens de « dépravation de l’appétit », issu du sens classique de « pie », par allusion à la voracité de cet oiseau (à comparer avec le grec κ ι ́ σ σ α qui signifie à la fois « geai » et « envie de femme enceinte »).

Le nom (un) picage est dérivé du latin pica « pie », avec le suffixe -age, par allusion au comportement querelleur de cet animal.

un pica (2) :

  • une unité de mesure typographique des pays anglo-saxons équivalant au cicéro ;
  • un genre de caractères typographiques.

Le nom (un) pica (2) est emprunté à l’anglais pica attesté depuis 1588 comme terme de typographie et se rattachant au moyen anglais pica « recueil de règles pour l’établissement de dates de fêtes religieuses », probablement à cause du corps dans lequel ces recueils auraient été imprimés. Ce dernier terme semble se rattacher au latin pica « pie » qui est parallèlement à l’origine de l’anglais pie « pie » qui a servi également à désigner ce genre de recueil, mais la raison de cet emploi n’est pas expliquée.

picador

un picador : un cavalier sous les ordres du matador, armé d’une pique, qui reçoit la charge du taureau et fiche sa pique dans le garrot de l’animal.

Ce nom vient du mot espagnol de même sens, proprement « piqueur », dérivé de picar « piquer », de même étymologie que le français piquer (voir ce mot).

picaille, picaillon

un picaillon ou une picaille : une pièce de monnaie.

des picaillons : de l’argent.

Ce nom est probablement à rattacher à l’ancien provençal piquar « convoquer à son de cloche », du latin populaire pikkare, voir : piquer, ses pièces de monnaies produisant un tintement lorsqu’elles s’entrechoquent.

picamètre

un picamètre : une règle graduée, analogue au typomètre, mais divisée en picas et non en cicéros, et servant à évaluer l’espace des compositions typographiques.

Ce nom est formé de pica (2) et -mètre.

picard

elle est picarde, il est picard : est de Picardie, une région de France.

une Picarde, un Picard

le (dialecte ou patois) picard

voir aussi : picardisant, picardisme (ci-dessous).

picardan, picardant

un picardan ou picardant :

  • un cépage blanc du Bas Languedoc fournissant une variété de vin muscat ; ce vin même ou un vin de l’Hérault ;
  • une variété de cépage rouge cultivée dans l’Agenais et en Algérie.

Ce mot d’origine languedocienne est composé du radical de piquer (voir ce mot), et d’ardent.

picardisant, picardisme

une œuvre picardisante : qui est marquée de traits propres au picard.

une picardisante, un picardisant : une, un spécialiste des parlers picards.

un picardisme : un trait dialectal distinctif du picard.

Ces mots sont dérivés de picard.

picarel

un picarel : un genre de poissons.

Ce nom vient du mot provençal de même sens, dérivé de l’ancien provençal picar « piquer », du latin pikkare, voir : piquer, probablement parce que ce poisson est embroché pour le faire sécher.

picaresque, picaro

elle, il est picaresque :

  • caractérise les picaros ;
  • rappelle les picaros, leur comportement, etc. ;
  • a les caractéristiques d’un genre littéraire espagnol.

le (genre) picaresque : ce qui rappelle la littérature picaresque.

un picaro :

  • un aventurier espagnol ;
  • un intrigant sans scrupules.

Le mot picaresque est emprunté à l’espagnol picaresco « relatif aux picaros », dérivé de picaro qui est peut-être dérivé de picar, proprement « piquer » (pikkare, voir : piquer), à cause des nombreuses fonctions exercées par les picaros.

Picasso

Picasso. Plus de deux mille cinq cents dessins, peintures et sculptures du maître : Joconde, le portail des collections des musées de France

picatharte, picathartidé

Les picathartidés (picathartes) sont une famille de passereaux de l’ordre des passériformes.

pic-bois

un pic-bois ou pique-bois : un pic, un oiseau. [Canada]

Pique-bois : anglicisme ou régionalisme ? Carnet d’un linguiste.

piccalilli

un piccalilli : un condiment anglais composé de petits légumes, de fruits, de cornichons et d’aromates conservés dans la moutarde douce et le vinaigre.

Ce nom est emprunté à l’anglais piccalili formé probablement sur pickles et attesté en 1769 par la forme piccalillo, en 1845 par la forme piccalilli.

piccolo

un piccolo ou picolo :

  • une flute traversière en ré, accordée à l’octave supérieure de la flute normale ;
  • un jeu d’orgue ;
  • le coup qui consiste à ne faire qu’une seule levée au boston ;
  • un vin rouge ou rosé, léger et de qualité médiocre ;
  • un vin, une boisson alcoolisée.

Ce nom vient du mot italien piccolo signifiant proprement « petit », attesté au sens de « vin léger » au 16ème siècle, dérivé de la base expressive pikk- utilisé dans les domaines italien, sarde et roumain pour signifier « petit, peu ».

pice-crosse

une, un pice-crosse [Belgique] : une, un avare.

pichenet, pichtegorn, pichtegorne, pichtogorne

un pichenet ou pichtegorn, pichtegorne, pichtogorne : un vin médiocre ou un vin quelconque.

Ce terme dialectal relevé dans le Morvan au sens de « pot à boire » est peut-être issu de pichet par élargissement.

pichenette, pichenotte

une pichenette ou pichenotte [Canada] : une chiquenaude, un coup léger imprimé du bout du doigt ou des doigts, pour projeter quelque chose ou en signe de dérision.

L’origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.

pichet

un pichet : un récipient de petite taille, utilisé pour servir une boisson.

Dans notre sondage, les internautes utilisant le mot pichet sont clairement majoritaires (cette réponse a été cochée plus de 3300 fois). Sur le plan géographique, ils s’agit de participants surtout originaires de la moitié ouest de la France, bien que le mot soit également employé dans le Nord-Pas-de-Calais. En savoir plus : Français de nos régions.

Ce terme dialectal, notamment de Normandie, des régions de l’Ouest et du Centre, est issu par substitution de suffixe (-et), de l’ancien français pichier, venu du bas latin picarium « récipient pour les liquides ». De la forme bicarium (dérivé du grec β ι ̃ κ ο ς « récipient, vase » vient l’ancien wallon bichier, relevé seulement en 1449, mais vraisemblablement plus ancien d’après bichet qui semble en être issu par substitution de suffixe. Bicarium, picarium seraient d’origine incertaine. À l’ancien français pichier a été emprunté l’anglais pitcher, de même sens, d’où dans un contexte américain, un pitcher [d’ale] de grande capacité, relevé en 1825.

picholine

une picholine : une olive verte à petit noyau, de forme allongée. [picholine se prononce comme piccolo.]

Ce nom est emprunté au provençal pichoulino « variété d’olives vertes allongées à petits noyaux » spécialement attesté dans la région marseillaise, la vallée du Rhône et le Bas-Dauphiné, dérivé, avec le suffixe –oul et -ino, du radical expressif pīts̆– évoquant la petitesse. La base du radical pīts̆– est pi– évoquant le piaillement des petits oiseaux (voir : piauler), d’où son emploi, avec appui par consonne, pour exprimer la notion de petitesse : à comparer avec le radical pīkk– (d’où l’italien piccolo « petit », voir : pic(c)olo) et la variante apophonique pekk– (d’où l’espagnol pequeño, le provençal pequin « malingre », voir : pékin).

picidé, piciforme

L’ordre des (oiseaux) piciformes (les grimpeurs) comprend les familles des bucconidés (tamatias et barbacous), des capitonidés (certains cabézons), des galbulidés (jacamars), des indicatoridés (indicateurs), des lybiidés (barbicans), des mégalaimidés (barbus), des picidés (pics, picumnes et torcols), des ramphastidés (toucans et alliés), des semnornithidés (certains cabézons).

picklage, pickler, pickles

un picklage : l’opération consistant à pickler.

pickler : soumettre une peau à l’action d’une solution d’acide et de sel marin notamment, afin de la préparer au tannage ou de la conserver.

des pickles : un condiment d’origine anglaise à base de petits légumes, fruits et graines aromatiques conservés dans du vinaigre aromatisé et utilisés comme condiment. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le verbe pickler est emprunté à l’anglais to pickle « mettre dans la saumure ou le vinaigre », de pickle substantif (voir : pickles), d’où « tremper dans de l’acide ou toute autre préparation chimique, traiter chimiquement ».

Le nom (des) pickles est emprunté à l’anglais pickles, pluriel de pickle désignant d’abord un liquide (saumure, vinaigre ou autre préparation) dans lequel on conserve certains aliments, d’où son emploi pour désigner un ou plusieurs de ces aliments eux-mêmes ; attesté depuis le 15ème siècle, ce terme est à rapprocher du moyen néerlandais pēkel etc., et de l’allemand Pökel de même sens et dont l’origine est incertaine.

pickpocket

une, un pickpocket : une voleuse, un voleur à la tire.

Ce nom est emprunté à l’anglais pickpocket, composé de to pick « cueillir » et pocket « poche », attesté depuis 1591.

pickup, pick-up

un pickup ou pick-up :

  • un dispositif de lecture servant à transformer en oscillations électriques des vibrations sonores enregistrées ;
  • un électrophone, un tourne-disque ;
  • une réaction nucléaire sans formation de noyau composé dans laquelle le projectile expulse un des nucléons du noyau cible ;
  • un dispositif servant au ramassage du fourrage, de la paille, des légumineuses, placé à l’avant des machines agricoles ;
  • une partie d’un moulinet pour pêcher ;
  • un véhicule utilitaire.

Ce nom est emprunté à l’anglais pick-up, substantivation du verbe to pick up « ramasser, recueillir, extraire », désignant depuis le 19ème siècle, différents systèmes de ramassage ou de récupération, attesté depuis 1926 dans la désignation du dispositif électrique de lecture et de transmission du son des phonographes, en 1939 en apposition pour qualifier un type de camion, en 1946 dans le composé pick-up baler désignant une machine agricole et depuis 1950 comme terme de physique nucléaire.

pico-

pico– est tiré de l’espagnol pico « petite somme d’argent » ou de l’italien piccolo « petit ».

voir : CNRTL.

picodon

un picodon : un fromage de chèvre à pâte sèche, en forme de disque plat.

peser des picodons : somnoler assis, en ayant la tête qui alternativement s’incline et se redresse.

On lit aussi : picaudon, piccodon, mais la graphie usuelle, sous laquelle le fromage est aujourd’hui commercialisé, est picodon.

Ce nom picodon est un emprunt, avec une adaptation phonétique, à l’occitan picooudou. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

picofarad

un picofarad : une unité de capacité électrique égale à un millième de milliardième de farad.

picogramme

un picogramme : une unité de masse égale à un millième de milliardième de gramme.

picoler, picoleur

picoler :

  • boire ;
  • boire habituellement et immodérément des boissons alcoolisées.

une picoleuse : une buveuse, une ivrogne.

un picoleur : un buveur, un ivrogne.

Le verbe picoler est dérivé de pic(c)olo « petit vin aigrelet » et « petite flute traversière » (à comparer avec fluter, flûter « boire »).

picolitre

un picolitre ou pl : l’unité de capacité qui correspond à un millionième de millionième de litre.

picolo

un piccolo ou picolo :

  • une flute traversière en ré, accordée à l’octave supérieure de la flute normale ;
  • un jeu d’orgue ;
  • le coup qui consiste à ne faire qu’une seule levée au boston ;
  • un vin rouge ou rosé, léger et de qualité médiocre ;
  • un vin, une boisson alcoolisée.

Ce nom vient du mot italien piccolo signifiant proprement « petit », attesté au sens de « vin léger » au 16ème siècle, dérivé de la base expressive pikk- utilisé dans les domaines italien, sarde et roumain pour signifier « petit, peu ».

picomètre

un picomètre : l’unité de mesure de longueur du système international valant 10-12 mètre, ce qui correspond à un millionième de millionième de mètre. Un picomètre correspond également à un billionième de mètre (one billionth of a metre en Grande-Bretagne et one trillionth of a meter aux États-Unis). Office québécois de la langue française.

picon

un picon [Amer-Picon, marque déposée] : un apéritif.

picoplancton

le picoplancton : les organismes unicellulaires de type algues de l’ordre de deux microns de diamètre et qui se trouvent dans les couches superficielles des océans.

picorage, picorant, picorée, picorer, picoreur

un picorage :

  • un vol sur les grands chemins ;
  • une maraude rapide ;
  • l’action de prendre de la nourriture par petites quantités ;
  • [finance] une sélection des seuls éléments qui semblent a priori intéressants dans une opération ou dans un marché global. En anglais : cherry picking. Voir aussi : picorage de titres. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

un picorage de titres : [finance] la méthode de gestion d’un portefeuille consistant à privilégier des titres pour leurs potentialités propres. Le picorage de titres s’oppose à la gestion de portefeuilles constitués d’un échantillon pondéré de valeurs, représentant tous les secteurs économiques ou la plupart d’entre eux. En anglais : stock picking. Voir aussi : picorage. Journal officiel de la République française du 13/03/2013.

un oiseau picorant : qui picore.

une picorée :

  • un pillage auquel se livrent les soldats ;
  • une maraude ;
  • l’action de piller un auteur, un ouvrage ;
  • le produit de la picorée ;
  • un butin.

picorer :

  • marauder, piller en pays ennemi ;
  • se livrer à de petits chapardages ;
  • pour un oiseau, picoter, prendre avec le bec, à petits coups, chercher çà et là de la nourriture ;
  • pour une personne, prendre de la nourriture par petites quantités, grappiller ;
  • se nourrir de peu ;
  • prendre çà et là.

un picoreur :

  • un pillard ;
  • un soldat qui maraude.

une picoreuse, un picoreur : [économie et gestion d’entreprise] une consommatrice, un consommateur dont les achats sont conditionnés par les différentes remises dont elle, il peut bénéficier et non par sa préférence pour telle ou telle marque ou enseigne. En anglais : cherry picker. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

elle est picoreuse, il est picoreur :

  • pour un oiseau, trouve sa nourriture en allant çà et là ;
  • pour une personne, va à droite et à gauche dans le but de trouver quelque chose.

Le verbe picorer est un terme forgé dans l’argot des soldats, probablement dérivé de piquer d’après pécore au sens de « pièce de bétail » ; l’espagnol pecorear attesté seulement depuis 1706 a été probablement formé par des soldats espagnols d’après l’italien pecora « brebis ».

picosatellite

un picosatellite : [spatiologie / véhicules spatiaux] un satellite dont la masse est de quelques centaines de grammes. En anglais : picosatellite ; picosat. Voir aussi : charge utile hébergée, microsatellite, minisatellite, nanosatellite. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

picoseconde

une picoseconde : l’unité de mesure de temps du système international qui correspond à un millionième de millionième de seconde. Une picoseconde correspond également à un billionième de seconde (one billionth of a second en Grande-Bretagne et one trillionth of a second aux États-Unis). Office québécois de la langue française

picosser

picosser [Canada] :

  • picorer, becqueter ;
  • agacer.

picot

1. un picot :

  • un éclat en saillie sur du bois qui n’a pas été coupé net ;
  • une engrêlure garnissant l’un des bords d’une dentelle, la lisière d’une passementerie, d’un tissu ;
  • une bouclette ou un point levé exécuté au crochet sur le bord d’un vêtement de laine ;
  • de la paille fine, de quatre millimètres de largeur, utilisée pour la confection des chapeaux ;
  • un marteau pointu utilisé par les carriers ;
  • un pic utilisé pour dégrader les joints de maçonnerie ;
  • un coin de bois dur utilisé dans le boisage des puits de mine.

des picots : des filets de pêche, chargés de pierre, dont on fait usage en Normandie, pour capturer les poissons plats.

un picot [Canada] :

  • un point fait avec une plume, un crayon ;
  • un pois dans un tissu ;
  • un bouton d’acné, de variole, etc.

un picot [Belgique] :

  • un petit piquant, notamment d’une plante, d’un arbuste ou d’une clôture ;
  • un dard.

Ce nom est un diminutif de pic, avec le suffixe -ot.

2. un picot ou un piot : un dindon.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom vient de pioter « piauler », remontant à l’onomatopée pi- (voir aussi : piailler et piauler), vivant dans les parlers régionaux, d’où le type piot « dindon » attesté dans de nombreuses régions, devenu picot probablement sous l’influence de piquer.

picotage, picote, picotement, picoter, picoterie

un picotage :

  • l’action de taquiner, d’agacer quelqu’un par des traits piquants ;
  • l’action de picoter un puits de mine.

une picote :

  • une variole ;
  • une vaccine de la vache et de la clavelée.

un picotement :

  • des petites taches, des petits points à la surface de quelque chose ;
  • une sensation douloureuse analogue à celle que provoqueraient de petites piqures, nombreuses et renouvelées.

picoter :

  • marquer de petits trous, de taches, de points ;
  • piquer légèrement à petits coups répétés ;
  • pour un oiseau, piquer avec le bec à plusieurs reprises, chercher çà et là sa nourriture ;
  • pour une personne, picorer, prendre un peu de nourriture par-ci, par-là ;
  • glaner, recueillir par-ci, par-là de petites choses dont on peut tirer parti ;
  • irriter comme par de petites piqures nombreuses et renouvelées ;
  • causer des picotements ;
  • agacer, taquiner par des insinuations, des allusions piquantes et répétées.

picoter un cheval, une monture : l’éperonner à diverses reprises

picoter une dentelle : garnir d’un picot le bord d’une dentelle.

picoter un puits de mine : enfoncer des picots entre les lambourdes et le cadre de boisage.

une picoterie : une parole ou un propos écrit, dont le but est d’agacer, de taquiner.

un picotis : un léger picotement.

Le verbe picoter est dérivé de piquer d’après picot.

Comptine :

Une poule sur un mur,

Qui picore du pain dur,

Picoti, picota,

Lève la patte et puis s’en va.

picotechnologie

la picotechnologie : le domaine qui concerne la manipulation de la matière à l’échelle des picomètres. La picotechnologie se propose de manipuler les particules de matière avec une précision qui se situe en dessous du nanomètre. La picotechnologie projette également de manipuler, à l’échelle des picomètres, les états d’énergie des particules élémentaires de la matière et de provoquer des états à l’origine de propriétés particulières. Office québécois de la langue française.

picotin

un picotin :

  • une ration de nourriture, généralement de l’avoine, donnée à un animal de trait ;
  • un moyen de subsistance ;
  • une ration, une part de quelque chose.

L’origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.

picotis

un picotis : un léger picotement.

picpoul, picpoule

un picpoul ou piquepoul, picpoule, pique-pouille, piquepouis, piquepoult : un cépage ; un vin.

Ce nom vient de l’ancien occitan piquapol de même sens, peut-être dérivé de piquar « piquer », voir : piquer et picardant.

picrate, picrique

un picrate :

  • un sel de l’acide picrique ayant des propriétés explosives plus ou moins marquées ;
  • un vin rouge de mauvaise qualité, au gout acide.

un acide picrique : un trinitrophénol, un acide obtenu par l’action de l’acide nitrique sur le phénol.

Les mots picrate et picrique sont composés de picr(o)- « amer », en grec π ι κ ρ(o)- de π ι κ ρ ο ́ ς « piquant, amer », avec les suffixes -ate et -ique.

picride, picris

un picris ou une picride : le genre de plantes, de la famille des composées, de la sous-famille des chicoracées, caractérisées par des feuilles étroites, dentées, groupées en rosette à la base des tiges, des fleurs jaunes réunies en capitules.

Ce nom est emprunté au latin picris, picridis, lui-même emprunté au grec pikros « piquant, amer » désignant une sorte de laitue amère.

Picrochole, picrocholin

Picrochole, roi de Lerné.

un conflit picrocholin : qui est mené pour des motifs obscurs.

une guerre picrocholine : qui oppose Picrochole à Grandgousier et à Gargantua.

Le mot picrocholin est dérivé de Picrochole, un personnage de Rabelais au nom formé à partir du grec pikros « piquant, amer », et kholê « bile ».

picrotoxine

une picrotoxine : une substance très toxique extraite de la coque du levant, stimulant du système nerveux, utilisée autrefois dans le traitement des intoxications barbituriques.

Ce nom est composé de picro-, du grec pikros « amer » et de toxine.

picte

les Pictes : une population préceltique de l’Écosse.

le picte : le dialecte brittonique parlé par les Pictes.

Ce nom est peut-être emprunté au latin picti, du participe passé de pingere « peindre » employé pour désigner une population qui aurait eu coutume de se peindre le corps, ou est une adaptation d’un mot indigène.

picter, picton, pictonner

picter ou pictonner : boire, souvent avec excès, des boissons alcoolisées.

un picton ou piqueton : un picrate, un vin.

Ces mots sont dérivés de piquette.

pictogramme, pictographie, pictographique

un pictogramme :

  • un dessin figuratif plus ou moins réaliste ou stylisé, utilisé à des fins de communication mais sans référence au langage parlé ;
  • un dessin schématique à valeur symbolique utilisé comme signal à l’intérieur d’un code.

une pictographie :

  • un système de communication graphique utilisant des dessins figuratifs ;
  • un ensemble de dessins figuratifs ainsi utilisés.

elle, il est pictographique :

  • relève de la pictographie ;
  • rappelle la pictographie.

Le nom (un) pictogramme est composé d’après pictographie par substitution de -gramme à -graphie, peut-être d’après l’anglais pictogram synonyme de pictograph.

Le nom (une) pictographie est composé de picto-, du radical du supin du latin pingere « peindre, représenter par la peinture » et de -graphie, probeblement d’après l’anglais pictography, dérivé de pictograph « pictogramme ».

pictorialisme

un pictorialisme : un courant visant à rendre unique une œuvre photographique.

pictural, picturalement, picturalisation, picturisme

elle est picturale, il est pictural :

  • est de la peinture ;
  • est propre à la peinture ;
  • répond aux caractères de la peinture telle qu’elle doit être ;
  • est propre à la bonne peinture, la détermine ;
  • est conçu(e) comme une peinture ;
  • évoque la peinture par son harmonie et sa couleur, par l’art de la composition ou de la description ;
  • a le gout, le sens de la peinture.

elles sont picturales, ils sont picturaux

le pictural : l’ensemble des éléments qui forment l’essence de l’art de peindre et le distinguent des autres formes d’art.

picturalement : du point de vue pictural.

une picturalisation : l’action de rendre pictural, de donner à quelque chose les caractères propres à la peinture.

un picturisme : une tendance exagérée à imiter l’art du peintre, à « faire du pittoresque ».

Le mot pictural est dérivé du latin pictura, voir : peinture, avec le suffixe -al.

pic-vert

un pic-vert ou pivert, picvert : un oiseau du genre pic.

pidgin

un pidgin :

  • un système linguistique composite, plus complet qu’un sabir, formé d’anglais modifié et d’éléments autochtones, servant de langue d’appoint en Extrême-Orient ;
  • l’ensemble des langues mixtes d’Extrême-Orient, à base d’anglais.

Outre les raisons politiques et administratives qui contraignent des groupes sociaux parlant des langues différentes à communiquer entre eux, les langues véhiculaires jouent, et ont joué dans le passé, un grand rôle dans les échanges commerciaux. On pense aujourd’hui à l’anglais, mais des langues ont pu naître et exister uniquement par les échanges commerciaux. C’est le cas de la lingua franca ou sabir, un mélange de langues parlé par les marins, galériens, marchands, etc., du bassin méditerranéen. Par antonomase ces deux mots désignent aussi toute langue véhiculaire utilisée dans les échanges commerciaux ou dans les milieux cosmopolites. Certaines de ces langues, et c’est le cas de la lingua franca, peuvent être un pidgin : une langue dont la structure est simplifié et le vocabulaire réduit pour faciliter les échanges et la compréhension par des locuteurs non natifs. En savoir plus : Géoconfluences.

Ce nom est emprunté à l’anglais pidgin (English) ; pidgin, d’abord pigeon, étant à l’origine la transcription de la prononciation, altérée par les Chinois, de l’anglais business (voir : business, bisness), d’où l’emploi de l’expression pidgin English pour désigner la langue des affaires en Chine puis toute langue métissée d’anglais et d’une ou plusieurs langues locales utilisées dans le commerce international, ou comme langue commune dans des pays de grande diversité linguistique.

pie

1. une pie :

  • un passereau, un oiseau, en savoir plus : dictionnaire du CIRAD ;
  • autres sens : CNRTL.

un cheval pie : dont la robe est de deux couleurs séparées par plaques dont l’une est blanche.

une pie-grièche :

  • un passereau, un oiseau ;
  • une femme de caractère aigre, criarde et querelleuse.

une pie-jacasse : une pie.

un nid-de-pie : un poste d’observation sur le mât avant de certains navires.

un œil-de-pie :

  • une ouverture pratiquée dans une voile ou dans une toile et dans laquelle passe un filin ;
  • un petit trou percé dans une voile.

des œils-de-pie

un piat ou piot (1) : le petit de la pie.

une piette : un petit harle au plumage noir et blanc.

elle est piolée, il est piolé : est marqué(e) de taches de rousseur.

Le nom (une) pie vient du latin pīca « pie », également attesté au sens de « bavard », forme féminine de pīcus « pic », d’origine onomatopéique, les formes masculine et féminine ayant servi à distinguer deux oiseaux différents.

Le nom (un) pica (1) (= une perversion de l’appétit caractérisée par une tendance à manger des substances impropres à la nutrition) vient de ce mot latin pris au sens de « dépravation de l’appétit », issu du sens classique de « pie », par allusion à la voracité de cet oiseau (à comparer avec le grec κ ι ́ σ σ α qui signifie à la fois « geai » et « envie de femme enceinte »).

Le nom (un) picage (= un trouble du comportement observé chez certains oiseaux domestiques, qui les porte à s’arracher les plumes ou à les arracher à leurs congénères et qui est le plus souvent d’origine carentielle) est dérivé du latin pica « pie », avec le suffixe -age, par allusion au comportement querelleur de cet animal.

2. elle, il est pie : est pieuse ou pieux.

une œuvre pie :

  • une action inspirée par la piété, l’amour du prochain ;
  • une œuvre, une institution destinée à venir en aide aux défavorisés, à remédier à certaines situations malheureuses.

Le mot pie (2) vient du latin pia, féminin de pius, voir : pieuse, pieux.

Le mot impie est emprunté au latin classique impius « qui manque aux devoirs de piété, sacrilège », dérivé, à l’aide du préfixe in- à valeur négative, de l’adjectif pius (voir : pieux).

Le nom (une) impiété est emprunté au latin classique impietas « manquement aux devoirs envers les parents, la patrie, les dieux… », dérivé de l’adjectif impius (voir : impie).

pièce, piécette

une pièce :

  • une partie d’un ensemble considérée comme un tout autonome ;
  • un morceau, une partie généralement importante d’une substance ou d’une matière ;
  • un élément d’un tout ;
  • un morceau détaché d’un ensemble, volontairement ou non ;
  • en savoir plus : CNRTL ;
  • une serpillère, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Dictionnaire des belgicismes :

  • trouver toujours la pièce pour mettre au trou : trouver toujours réponse à tout.
  • recevoir la pièce : être grondé.
  • ne plus tenir pièces ensemble : être en mauvais état (pour les objets comme pour les personnes).
  • une belle pièce d’homme.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la pièce mécanique : Wiktionnaire.

une pièce à tout faire ou pièce multiusage : [habitat et construction] une pièce non habitable, vendue ou louée comme espace aménageable pour de multiples usages. En anglais : hobby room. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

une pièce massive de bois, une pièce massive en bois, un bois massif (d’ingénierie) : une pièce de bois de grand volume ou de forte section, constituée de plusieurs éléments assemblés au moyen d’un adhésif structural, de clous ou de goujons, et servant généralement à la construction de structures. En anglais : mass timber ; heavy timber. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

une pièce jointe : [télécommunications-Informatique / internet] un document ou un fichier annexé au corps d’un message électronique. On trouve aussi le terme « fichier joint ». En anglais : attachment file ; attachment. Journal officiel de la République française du 01/09/2000.

attachement / pièce jointe : Académie française

une piécette :

  • une petite pièce de monnaie [ce mot est souvent confondu avec une pésète] ;
  • une petite pièce d’une maison ou d’un appartement ;
  • une petite pièce de littérature, de poésie ou de théâtre.

un empiècement : une pièce de tissu, taillée le plus souvent en forme, rapportée à la partie supérieure ou inférieure d’un vêtement ou d’un sous-vêtement afin d’en soutenir les fronces ou les plis.

Le nom (une) pièce vient du gaulois pettia que l’on peut restituer d’après le gallois peth et le breton pez (à comparer avec le latin médiéval petia « petit morceau d’or battu », l’italien pezza, l’espagnol pieza). Au sens « partie d’une chose déchirée, cassée » le mot a été fortement concurrencé dès le 14ème siècle par mors et son dérivé morsel (morceau), lequel tend à remplacer trons (voir : tronçon), alors que les dérivés dépecer et rapiécer continuaient à être très employés dans la langue écrite.

Le verbe dépecer est dérivé de pièce. D’où : dépeçable, un dépeçage, un dépècement, un dépeceur.

Le nom (un) living(-room) (= une pièce servant de salon et de salle à manger) est emprunté à l’anglais living-room composé de room « salle, pièce » et de living « fait de vivre, de séjourner » dérivé de to live « vivre, habiter ». D’où : un living (= un meuble).

Le verbe rapiécer est dérivé de pièce. D’où : un rapiéçage, rapiécé, un rapiècement, un rapiécetage, rapiéceter, un rapiéceur, une rapiéçure.

La pensée de Pierre de Jade : Des pièces à conviction ont disparu d’un tribunal, et après on s’étonne des jugements à l’emporte-pièce ?

pied

un pied :

  • la partie terminale du membre inférieur de l’homme, articulée à la jambe par la cheville ;
  • la partie terminale de la jambe des équidés, de la patte de certains insectes, mammifères, oiseaux ;
  • la partie d’une chose qui repose sur le sol, qui est en contact avec le sol ;
  • une unité rythmique constituée par un groupement de syllabes de valeur, et que les métriciens de l’Antiquité considéraient comme définie essentiellement par un battement de pied sur l’une des syllabes ;
  • chacune des syllabes constituant un vers.
  • en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.

L’une des principales unités de mesure était le pied. Ou plutôt les pieds. Qu’on en juge : le pied attique valait 29,6 cm et le pied olympique 32. Différence encore entre le pied anglais, de 30,4 cm, et le pied du roi, en France, qui en valait 32,4 (on dirait aujourd’hui que Sa Majesté chaussait un bon 49). Chez les Grecs, le pied était divisé en 16 doigts, tandis que, dans la France de l’Ancien Régime, on le divisait non plus en doigts, mais en douze pouces, qui valaient chacun 2,7 cm, tandis que le pouce ou, mieux, l’inch, de nos amis anglais, en valait 2,54. Entre le pied et le doigt, la métrologie grecque avait de nombreux intermédiaires. En savoir plus : Académie française.

Dictionnaire des belgicismes :

  • jouer un pied de cochon : jouer un tour de cochon.
  • jouer avec les pieds de quelqu’un : le tourner en bourrique, l’abuser.
  • aller de pied : aller à pied.
  • avoir des poils aux pieds : pressentir (comme le ferait un sorcier).

Quand l’expression au pied de signifie « dans la partie inférieure de, au bas de », le nom pied reste au singulier. On écrira donc au pied de la montagne (c’est d’ailleurs à cette locution que le Piémont doit son nom), au pied de l’arbre, sans oublier le fameux c’est au pied du mur que l’on voit le maçon. On emploie bien sûr le pluriel quand le nom pied a son sens propre et que le contexte l’impose : Vercingétorix déposa ses armes aux pieds de César ; le chien dormait aux pieds de son maître ; sauter à pieds joints. Rappelons pour conclure que dans la locution à pied, le nom pied indique un moyen de déplacement et reste donc au singulier : elle est venue à pied ; la course à pied. Sur ce modèle, on peut aussi écrire à ski, même si la forme à skis se rencontre également. Académie française.

pied-droit-devant : [sports de glisse] se dit d’une ou d’un planchiste qui, en position habituelle de descente, place son pied droit devant son pied gauche. En anglais : goofy. Voir aussi : pied-gauche-devant, pieds-inversés, planchiste. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

pied-gauche-devant : [sports de glisse] se dit d’une ou d’un planchiste qui, en position habituelle de descente, place son pied gauche devant son pied droit. En anglais : regular. Voir aussi : pied-droit-devant, pieds-inversés, planchiste. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

pieds-inversés : [sports de glisse] se dit d’une ou d’un planchiste qui évolue en plaçant ses pieds dans la position inverse de celle qu’elle, il adopte habituellement. En anglais : fakie ; switch. Voir aussi : pied-droit-devant, pied-gauche-devant, planchiste. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

des pieds-paquets : des tripes de mouton ficelées en petits paquets, servies avec des pieds de mouton (et de porc), voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pied : Wiktionnaire.

un bipied : un support d’une arme à feu.

un gratte-pied : un paillasson ou une grille pour gratter les semelles.

un lèche-pied : un lèche-botte.

un lève-pied :

  • un escalier ;
  • une échelle.

un marchepied :

  • un petit banc où l’on posait les pieds ;
  • une estrade pour surélever un autel, un trône ;
  • une estrade pour accéder à un lit ;
  • un cordage ;
  • une marche de fer ;
  • une petite échelle où les échelons sont remplacés par des marches ;
  • une personne ou une circonstance employée comme un moyen de se hisser au plus haut rang, de satisfaire des ambitions personnelles ;
  • un chemin longeant un cours d’eau navigable sur la rive opposée au chemin de halage.

un mille-pieds ou millepatte, mille-pattes : un arthropode de la classe des myriapodes.

un nu-pied ou un pied-nu : une sandale légère d’été.

Pour les noms composés (ci-dessous), qui peuvent s’écrire sans trait(s) d’union, voir aussi le dictionnaire du CIRAD.

Le nom (un) pied vient du latin pedem, accusatif de pes, pedis « pied des hommes et des animaux » « pied (mesure) » « pied (métrique), mètre, vers » « tige de fruit, de plante ».

Le verbe empiéter est dérivé de pied.

de l’anglais foot « pied » : un babyfoot, un football ou foot, un footing. Voir aussi un futsal (= un football qui se pratique dans une salle).

de l’anglais kick « coup de pied » : un kick ou kick-starter, un kickboxing, un kicker.

Le nom (un) oryctérope (= un mammifère) est emprunté au latin scientifique orycteropus, composé sur le grec ο ρ υ κ τ η ́ ρ « enfouisseur », variante de ο ̓ ρ υ ́ κ τ η ς (voir orycte) et de π ο υ ́ ς « pied ». Voir aussi une lycope (= une plante).

-pède est tiré du latin pes, pedis « pied » : bipède, lagopède, lamellipède, longipède, maxillipède, monopède, une monopédie, multipède, nudipède, octipède, polypède, un quadrupède. Voir : CNRTL.

Le mot pedibus (= à pied) est une allusion à l’expression latine macaronique et fantaisiste pedibus cum jambis « avec les pieds et les jambes ».

Le nom du Piémont, une région du nord-ouest de l’Italie, vient de l’italien Piemonte, proprement « pays au pied des monts ». D’où : un piémont, piémontais, un piémontoir.

piét- : voir ci-dessous.

podo- est tiré du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied » : une podiatrie, un podiatre, une podologie, un podologue, un podomètre, podotactile. Voir : CNRTL.

-pode est tiré du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied » : apode, un arthropode, un céphalopode, décapode, un diplopode, dipode, un gastéropode ou gastropode, un gonopode, un gyropode, hexapode, hyménopode, ictéropode, isopode, leucopode, un lycopode, une lycopodiacée, une lycopodiale, macropode, un macropodidé, une macropodie, un mégapode, un mésopode, un métapode, métapodial, métapodien, un micropodiforme, un myriapode, notopode, octopode, un œdipode, oligopode, un ornithopode, un pseudopode, un tétrapode. Voir : CNRTL.

un podium, un léontopodium (= un edelweiss).

Les noms français en rapport avec le pied proviennent dans leur grande majorité du latin pes, pedis, à commencer, justement, par pied, ou du grec pous, podos. On retrouve, dans le premier cas, l’élément de composition péd- ou -pède selon que cet élément est en début de mot, comme dans pédicure ou pédiluve, ou en fin de mot, comme dans lagopède, oiseau encore appelé « perdrix des neiges » et dont les pattes duveteuses ressemblent à des pattes de lièvre, ou dans palmipède. Il en va de même avec la racine grecque pod(e), que l’on retrouve dans podologue ou podomètre, mais aussi dans myriapodes, animaux que l’on connaît mieux sous le nom de millepattes. Mais il existe de nombreux autres mots issus du latin ou du grec, dont le rapport avec le pied est moins évident. Ainsi le nom piège est issu du latin pedica, qui désignait un système de liens et d’entraves dans lequel se prenait celui qui y mettait le pied. Ce nom avait un parent : le verbe pedicare, « prendre au piège », qui se trouve être le lointain ancêtre de notre verbe piger, « saisir, comprendre ». De ce verbe dérive impedicare, « entraver, faire tomber dans le piège », d’où est issu le français « empêcher ». Impedicare avait un antonyme expedire, dont le sens premier est « dégager le pied des liens qui l’entravent » ; c’est de lui que viennent, entre autres, les noms expédients et expédition. Autre dérivé du latin pes, pedis, la forme médiévale pedagium ; elle désignait d’abord ce dont il fallait s’acquitter pour être autorisé à mettre le pied en quelque endroit, c’est-à-dire un droit de passage et elle est ainsi à l’origine de notre péage qui, contrairement à ce qu’on croit souvent, n’est pas étymologiquement rattaché à l’idée de paiement. Quant à l’adjectif pédestre, il est lui emprunté de pedester, « qui est à pied », puis « qui appartient à l’infanterie ». Mais comme, dans l’Antiquité, ceux qui avaient les moyens de posséder et d’entretenir un cheval, les cavaliers à Athènes et les chevaliers à Rome, appartenaient à la classe dominante, ceux que leur manque de fortune obligeait à combattre à pied étaient peu considérés : pédestre a donc eu dans la langue populaire un doublet, l’adjectif piètre. Le terme piétaille, issu du latin médiéval peditalia, « infanterie », comporte lui aussi une connotation péjorative. Le mépris de la cavalerie pour l’infanterie apparaît sous une autre forme dans les noms infanterie et fantassin, qui l’un et l’autre viennent de l’italien infante, « petit garçon », puis « jeune soldat ». On notera d’ailleurs avec amusement que l’infanterie, qui est une des composantes principales de « la grande muette », comme on surnomme parfois l’armée, tire son nom, par l’intermédiaire de l’italien infante, du latin infans, dont le sens premier est « qui ne parle pas ».

Dans cette série en lien avec le pied, il faut aussi mentionner l’histoire du mot pedigree ; ce nom d’origine anglaise a le sens de « généalogie » et de « document attestant d’une filiation », mais il a été emprunté, sous les formes pedegrewe, pedigrew ou pedegru, au moyen français pié de grue, désignant la marque faite de trois traits de plume que l’on trouve dans les ouvrages généalogiques pour indiquer une filiation, et qui sont semblables aux traces de pattes de cet oiseau.

Venons-en maintenant à quelques formes d’origine grecque, qui se sont fortement transformées durant leur voyage jusqu’au français. Ainsi podion, « petit pied », est passé en latin sous la forme podium, avec le sens de « soubassement » : le français l’a emprunté ainsi, mais podium a aussi un doublet populaire peu reconnaissable, puy, qui se rencontre essentiellement dans des toponymes. De son côté, le nom franco-normand pieuvre, entré dans la littérature grâce aux Travailleurs de la mer de Victor Hugo, est une altération du latin polypus, « poulpe », forme empruntée du grec polupous, également à l’origine de polype, et qui signifie proprement « qui a plusieurs pieds ». Trapèze nous vient, lui, par l’intermédiaire du latin trapezium, du grec trapezion, diminutif de trapeza, « table » et, proprement, « qui a quatre pieds ».

Concluons en signalant que la racine indo-européenne à l’origine du grec pous et du latin pes a aussi donné le germanique fotu, d’où est tiré l’anglais foot, auquel nous devons le football, et que c’est encore cette racine que l’on retrouve dans les patronymes Agrippa et Œdipe. Le premier signifie en effet proprement « (qui est né) les pieds (pa) en avant (agri) » ; le second, Oidipous en grec, signifie, lui, « aux pieds enflés ». En effet ses parents, de crainte que l’oracle prédisant qu’il tuerait son père et épouserait sa mère ne s’accomplisse, l’avaient abandonné, à peine né, sur le mont Cithéron après lui avoir fait percer les chevilles. C’est cette mutilation qui aurait provoqué l’enflure de ses pieds.

Académie française

Les pensées de Pierre de Jade :

  • Ironie anatomique, quand on en vient aux mains on est mis à pied.
  • Quand on vous met à pied c’est rarement pour vous faire marcher.
  • Le corps humain est parfois surprenant. Quand on baisse les bras on a tendance à lever le pied.

pied à terre, pied-à-terre

mettre pied à terre :

  • descendre de cheval ;
  • descendre d’un véhicule.

un pied-à terre : un logement.

pied-d’alouette

un pied-d’alouette :

  • le nom usuel de la plante appelée delphinium ou dauphinelle ;
  • un gypse maclé en petits cristaux, se trouvant dans les marnes du Bassin de Paris.

pied-de-biche

un pied-de-biche :

  • un levier ;
  • une pièce de meuble ou de machine à coudre ;
  • autres sens, voir : CNRTL.

pied-de-bœuf

un pied-de-bœuf : un jeu.

pied-de-chat

un pied-de-chat : un instrument servant à sonder l’âme des canons.

pied-de-cheval

un pied-de-cheval : une huitre.

pied-de-chèvre

un pied-de-chèvre :

  • une semelle soutenant les montants d’une chèvre, un engin de levage ;
  • en ferblanterie, une forme servant à plier des feuilles métalliques ;
  • un pied-de-biche, un levier de métal dont l’extrémité est fendue.

pied-de-cochon

un pied-de-cochon : un pistolet.

pied-de-coq

un pied-de-coq :

  • un tissu d’armure ;
  • une étoffe à dessin de même type que le pied-de-poule, mais d’une taille supérieure ;
  • une variété de renoncule.

pied de cuve

un pied de cuve : une petite quantité de mout mise en fermentation avant le reste de la vendange, qui constitue le levain par multiplication des levures indigènes.

pied-de-gazelle

un pied-de-gazelle : un gâteau.

pied-de-griffon

un pied-de-griffon : une variété d’ellébore.

pied-d’éléphant

un pied-d’éléphant : un sac de couchage d’alpiniste.

pied-de-lièvre

un pied-de-lièvre : un trèfle des champs.

pied-de lion

un pied-de lion :

  • un edelweiss, une plante ;
  • une alchemille vulgaire de la famille des rosacées.

pied-de-loup,

un pied-de-loup : un lycopode, une plante.

pied-de-mouche

un pied-de-mouche : un signe typographique servant à indiquer un paragraphe, une remarque, un renvoi.

pied-de-mouton

un pied-de-mouton : un champignon.

pied-de-pélican

un pied-de-pélican : un coquillage.

pied-de-poule

un pied-de-poule : un tissu d’armure.

pied-de-roi

un pied-de-roi : une règle pliante graduée [Canada].

pied-de-vache

un pied-de-vache, des pieds-de-vache : sur une pente, des sortes de banquettes peu larges et séparés par des talus raides.

pied-de-veau

un pied-de-veau : un arum, une plante.

pied-d’oie

un pied-d’oie : une plante.

pied-d’oiseau

un pied-d’oiseau : une plante fourragère.

pied-droit

un pied-droit ou piédroit ou jambage : un support d’un arc architectural ou un montant latéral d’une baie, d’un manteau de cheminée.

sur un pied d’égalité

Les expressions sur un pied d’égalité et sur un même pied sont synonymes. Elles signifient que deux personnes traitent d’égal à égal, qu’il n’y a pas, dans l’affaire qui les occupe, de différence hiérarchique, que l’une n’est pas l’inférieure de l’autre. On évitera de commettre un pléonasme vicieux en faisant figurer dans une seule expression même pied et pied d’égalité qui l’une et l’autre signalent l’identité de niveau, de position évoquée plus haut. Académie française. Office québécois de la langue française.

pied-de-grue

Le nom (un) pedigree est emprunté à l’anglais pedigree « relevé généalogique, généalogie » attesté depuis le 15ème siècle notamment sous les formes pee de Grewe, pedegrewe, pedigrew, pedegru, qui représentent probablement le moyen français pié de grue qui aurait désigné la marque faite de trois traits (semblable à l’empreinte de cet oiseau) usitée dans les registres et relevés généalogiques pour indiquer la succession, le terme ayant ensuite été rapproché de l’anglais degree « degrés ».

au pied du mur

Mettre au pied du mur signifie « placer dans une situation dont il est impossible de s’échapper ». Le verbe mettre est parfois remplacé à tort dans cette locution par le verbe acculer. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

piédestal, piédestaliser

un piédestal :

  • un support isolé d’une statue, d’une colonne, d’un élément décoratif ;
  • une action, une situation qui donne du prestige à quelqu’un, qui le propose à l’admiration. n support élevé, une présentation en évidence.

des piédestaux

piédestaliser : mettre sur un piédestal.

Le nom (un) piédestal est emprunté à l’italien piedestallo, piedistallo, de même sens, composé de piede (pied) et de stallo « séjour », d’originé germanique (voir : étal).

pieds-flottants

des pieds-flottants [en anglais : cut-loose] un mouvement au cours duquel les pieds du grimpeur ne sont plus en contact avec la paroi d’escalade ou le bloc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

pied-fort

un pied-fort ou piéfort : une pièce de monnaie servant de modèle.

pied-main

un pied-main : en escalade, la technique de positionnement qui consiste à poser un pied et une main sur une même prise, et qui permet au grimpeur de progresser en l’absence de prises accessibles pour les mains. Le grimpeur peut également recourir à ce mouvement afin de sécuriser sa position lorsqu’il se sent incapable de libérer sa main sans chuter. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

piedmont

un piedmont ou piémont (d’un glacier).

pied-noir

une, un pied-noir : une Française d’Algérie, un Français d’Algérie.

pied-nu

un pied-nu : un nu-pied, une sandale légère d’été.

piédouche

un piédouche : un petit piédestal.

Ce nom est emprunté à l’italien peduccio, attesté comme terme d’architecture depuis 1373, proprement « petit pied », dérivé diminutif de piede (pied).

pied-plat

une, un pied-plat : une personne grossière, inculte, servile.

Ce nom composé de pied et plat désigne proprement les gens du peuple qui portaient des chaussures sans talon, à la différence des gentilshommes.

pied-rouge

un pied-rouge : un chevalier gambette ou arlequin, un oiseau.

piedsente

une piedsente ou piésente [Belgique] : un sentier.

pieds-flottants

des pieds-flottants : le mouvement au cours duquel les pieds du grimpeur ne sont plus en contact avec la paroi d’escalade ou le bloc. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

pied-vert

un pied-vert : un chevalier cul-blanc, un oiseau.

piège, piégeage, piéger, piégeur, piégeux

un piège :

  • un dispositif destiné à prendre, morts ou vifs, les animaux terrestres et les oiseaux, ou à les attirer en vue de la capture ;
  • une ruse à laquelle on recourt pour capturer une ou plusieurs personnes ;
  • un artifice dont on se sert pour tromper quelqu’un et parvenir à ses fins, pour mettre quelqu’un dans une situation sans issue ;
  • un dispositif destiné à recueillir ou à collecter quelque chose ;
  • un danger caché, des difficultés insidieuses, auxquels on est exposé par ignorance ou par imprudence ;
  • [défense] un dispositif dissimulé ou d’aspect inoffensif destiné à prendre par surprise un adversaire pour le blesser ou le tuer. En anglais : booby-trap. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [chimie] un dispositif ou une substance utilisés pour procéder à un piégeage. Les zéolithes sont utilisées comme pièges pour le dioxyde de carbone et les ions métalliques. En anglais : trap. Voir aussi : piège chimique, piégeage. Journal officiel de la République française du 19/03/2021. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel de la République française du 18 avril 2001.

en entomologie : un piège à appâts, un piège à eau, un piège à émergence, un piège à entonnoir, un piège à glossines, un piège adhésif, un piège alimentaire, un piège attractif visuel, un piège au filet, un piège au parapluie japonais, un piège aux phéromones, un piège d’attraction, un piège d’interception, un piège de Manitoba, un piège de Moloo, un piège de Swynnerton, un piège delta, un piège électrique, un piège lumineux, un piège Malaise, un piège sexuel, un piège-trappe ou « barber ».

un piège à billets : [droit] un mécanisme, installé subrepticement sur un distributeur automatique, qui empêche la sortie des billets et permet leur récupération par un voleur après le départ du client. En anglais : cash trapping. Journal officiel de la République française du 31/08/2019.

un piège à clics : [informatique – communication / publicité] un lien hypertextuel accrocheur conduisant à un contenu qui n’est qu’un leurre, mis en place à seule fin d’augmenter le trafic en incitant les internautes à cliquer ; par extension, le contenu lui-même. En anglais : clickbait. Voir aussi : hypertextuel. Journal officiel de la République française du 23/05/2020.

un piège à clics ou appât à clics, aspirateur à clics, attrape-clics [en anglais : clickbait] un hyperlien au titre provocant ou intrigant affiché sur une page Web, qui pique la curiosité des internautes et les incite à cliquer pour en connaitre davantage, mais qui ne mène qu’à un contenu peu informatif et décevant. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un piège chimique : [chimie] une substance chimique qui inactive, de façon temporaire ou définitive, ou élimine une entité moléculaire par une réaction chimique. Un piège chimique est souvent utilisé pour piéger des intermédiaires réactionnels, tels des radicaux, afin de modifier le déroulement d’une réaction. Les cryptands sont des pièges chimiques. On trouve aussi le terme « capteur chimique », qui est déconseillé dans ce sens. En anglais : scavenger. Voir aussi : cryptand, entité moléculaire, piège, piégeage. Journal officiel de la République française du 19/03/2021. Cette publication annule et remplace celle du terme « capteur » au Journal officiel de la République française du 18 avril 2001.

un piège froid : [nucléaire / fission] le dispositif de purification d’un métal liquide, qui consiste à le refroidir pour cristalliser ses impuretés sur un support adapté. Dans les réacteurs rapides refroidis au sodium, les pièges froids cristallisent l’oxyde et l’hydrure de sodium. En anglais : cold trap. Voir aussi : indicateur de bouchage, réacteur rapide refroidi au sodium, régénération de piège froid, température de bouchage. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

un appel-piège : un appel téléphonique ou un minimessage incitant le destinataire, par un subterfuge, à appeler un numéro qui est surtaxé à son insu. Le subterfuge consiste, par exemple, à ne pas laisser au destinataire le temps de répondre, à interrompre très rapidement la communication ou à laisser dans un message un numéro à appeler. L’expression ping call, empruntée de l’anglais, est déconseillée.

un piégeage :

  • une chasse au moyen de pièges ; l’action de piéger ;
  • [chimie] un procédé consistant à inactiver, de façon temporaire ou définitive, ou à éliminer une entité moléculaire. En anglais : trapping. Voir aussi : entité moléculaire, piège, piège chimique. Journal officiel de la République française du 19/03/2021.

un piégeage indolore : Office québécois de la langue française.

piéger :

  • chasser, prendre au moyen de pièges ;
  • user de ruses, de traquenards pour capturer quelqu’un ;
  • mettre dans l’embarras, dans une situation sans issue ;
  • munir un engin d’un dispositif spécial destiné à le faire exploser ;
  • dissimuler un engin explosif.

je piège, tu pièges, il piège, nous piégeons, vous piégez, ils piègent ;
je piégeais ; je piégeai ; je piègerai ou piégerai ; je piègerais ou piégerais ;
j’ai piégé ; j’avais piégé ; j’eus piégé ; j’aurai piégé ; j’aurais piégé ;
que je piège, que tu pièges, qu’il piège, que nous piégions, que vous piégiez, qu’ils piègent ;
que je piégeasse, qu’il piégeât, que nous piégeassions ; que j’aie piégé ; que j’eusse piégé ;
piège, piégeons, piégez ; aie piégé, ayons piégé, ayez piégé ;
(en) piégeant.

une piégeuse, un piégeur :

  • une chasseuse, un chasseur qui utilise des pièges ;
  • une personne rusée.

elle est piégeuse, il est piégeux :

  • constitue un piège ;
  • présente un piège.

Mais il existe de nombreux autres mots issus du latin ou du grec, dont le rapport avec le pied est moins évident. Ainsi le nom piège est issu du latin pedica, qui désignait un système de liens et d’entraves dans lequel se prenait celui qui y mettait le pied. Ce nom avait un parent : le verbe pedicare, « prendre au piège », qui se trouve être le lointain ancêtre de notre verbe piger, « saisir, comprendre ». De ce verbe dérive impedicare, « entraver, faire tomber dans le piège », d’où est issu le français « empêcher ». Impedicare avait un antonyme expedire, dont le sens premier est « dégager le pied des liens qui l’entravent » ; c’est de lui que viennent, entre autres, les noms expédients et expédition. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) piège vient du latin pes, pedis « lien aux pieds » « lacets, lacs, piège » et au figuré « liens, fers, chaines, pièges ».

pie-grièche

une pie-grièche :

  • un passereau, un oiseau ;
  • une femme de caractère aigre, criarde et querelleuse.

Instruits par tout cela, on pourrait donc croire que chez nous le grec a toujours été vu comme une part importante du bagage obligé de l’honnête homme, et que sans doute les Hellènes y jouirent d’un prestige constant. Pourtant, l’étymologie nous apprend que les sentiments éprouvés à leur endroit étaient tout autres. On le voit en s’intéressant à deux noms d’oiseaux. Le mot grive est le féminin substantivé de l’ancien adjectif grieu, issu du latin graecus, « grec » ; cet oiseau fut ainsi nommé parce que, pensait-on, il hibernait en Grèce. Mais en argot ce même nom désigne également une rixe, un sens lié au fait que grives et Grecs traînaient une forte réputation de chicaniers. On observe le même phénomène avec la pie-grièche, à qui son habitude de conserver les insectes qu’elle a capturés empalés sur des ronces ou du barbelé, a valu le surnom d’écorcheuse. Là encore, c’est au goût de la chamaillerie, qu’il partagerait avec les Grecs, que notre animal doit son nom : l’élément grièche est en effet une altération de l’ancien adjectif griois, « grec ». En savoir plus : Académie française

Ce nom est composé de pie (1) et de grièche, forme féminine de l’ancien adjectif griois « grec », forme due au croisement de l’ancien français grieu de même sens (voir : grive et grezois, grégeois), probablement parce que les Grecs étaient dès le Moyen Âge, réputés pour être très querelleurs.

pie-jacasse

une pie-jacasse : une pie.

pie-mère, pie-mérien

une pie-mère : la mince lame de tissu conjonctif lâche et transparent qui recouvre toute la surface externe du névraxe.

la pie-mère rachidienne et la pie-mère crânienne

elle est pie-mérienne, il est pie-mérien : appartient, elle est relative, il est relatif à la pie-mère.

Le nom (une) pie-mère est emprunté au latin médiéval mater pia de même sens, proprement « mère pieuse » (par opposition à dura mater « dure-mère »), un probable calque de l’arabe.

piémont, Piémont, piémontais, piémontoir

un piémont : une zone de plaines et de collines située au pied d’un ensemble montagneux et résultant de l’accumulation de matériaux détritiques, des alluvions en particulier.

elle est piémontaise, il est piémontais : est du Piémont, une région du nord-ouest de l’Italie.

une Piémontaise, un Piémontais

le piémontais : un dialecte.

un piémontoir : une pioche dont une extrémité se termine par une partie tranchante au lieu d’une pointe.

Le nom du Piémont vient de l’italien Piemonte, proprement « pays au pied des monts ».

pier

un pier : un quai établi perpendiculairement à l’axe d’un fleuve ou d’un estuaire.

L’origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.

piercing

un piercing :

  • la pratique de percement de la peau en différentes parties du corps (ailes du nez, pointe des seins, langue, nombril, etc.) pour y fixer un anneau métallique, un diamant, une perle en signe d’affirmation de soi ;
  • un ornement (anneau, diamant, perle…) ainsi inséré par ce procédé.

Ce nom est emprunté à l’anglais piercing, un substantif verbal de to pierce « percer, perforer » issu de l’ancien français qui est à l’origine de percer.

piéride, piéridé

une piéride : un nom usuel et un genre d’insectes lépidoptères, le type de la famille des piéridés, aux ailes généralement jaunâtres-blanches, plus ou moins tachetées de noir suivant les espèces, et dont la chenille se nourrit de chou, de rave ou de navet.

les piéridés [en anglais : yellows-white butterflies, sulfurs, whites, orange-tips] : la famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens papilionoïdes dont la piéride est le type.

Le nom (une) piéride est une adaptation du latin Pierides, Pieridum, en grec π ι ε ρ ι ́ δ ε ς, le nom des Muses, dérivé de Pieria, en grec π ι ε ρ ι ́ α, une contrée de la Macédoine censée avoir été fréquentée par les Muses.

pierraille, pierrailleux

une pierraille :

  • une petite pierre ;
  • un éclat de pierre ;
  • un amas, une réunion, un ensemble de petites pierres ;
  • une masse de roche meuble composée d’éclats de pierre.

elle est pierrailleuse, il est pierrailleux : est couverte ou couvert de pierrailles.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -aille.

pierre, Pierre

Pierre, Pierrette : des prénoms.

voir aussi : pierrette (1), pierrot, Pierrot (ci-dessous).

une pierre :

  • une matière minérale solide plus ou moins dure qu’on rencontre en masses compactes à la surface et à l’intérieur du sol ;
  • un bloc parfois isolé de cette matière apparaissant à la surface de l’écorce terrestre ;
  • un fragment de taille variable de cette matière que l’on peut déplacer, porter et même lancer ;
  • ce matériau de construction ou entrant dans la fabrication de certains objets ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • une pierre à eau, une pierre d’eau : un évier en pierre de l’habitat traditionnel ; un abreuvoir en pierre ;
  • une pierre à galettes : une poêle en fonte, munie ou non d’un manche, à rebord très peu élevé, pour cuire les crêpes de farine de sarrasin ;
  • une pierre de sucre : un morceau de sucre calibré, de forme parallélépipédique.

un carton-pierre : un mélange de pâte à papier et de substances minérales qui devient très dur en séchant.u

un casse-pierre :

  • une pariétaire, une plante ;
  • une sorte de massue, employée pour briser les matières particulièrement dures.

un chasse-pierre : un appareil que l’on fixe au châssis d’une locomotive.

empierrer : couvrir de pierres, de caillasse. D’où : un empierrement.

épierrer : retirer les pierres qui gênent la culture. D’où : un épierrage ou épierrement, un épierreur, une épierreuse.

un lance-pierre : une petite fourche de bois, de métal ou de plastique, munie d’une pochette de cuir et de deux élastiques, dont les enfants se servent pour lancer des pierres.

un papier-pierre : un carton très dur.

un pare-pierre : une grille métallique servant à protéger le radiateur, les phares d’une voiture.

Le nom (une) pierre vient du latin peĭtra « roche, roc », également attesté en latin médiéval au sens de « pierre de construction » « pierre tombale » « pierre précieuse » et comme terme de médecine, emprunté au grec π ε ́ τ ρ α « roche, roc ». Petra, mot de la langue populaire, a concurrencé l’ancien et classique saxum et surtout à basse époque l’ancien lapis, auquel il a emprunté les sens de « tout objet en pierre, ou qui rappelle la pierre » comme « borne », « monument funèbre » et « pierre précieuse », et qu’il a supplanté dans presque toutes les langues romanes (à comparer avec l’italien pietra, l’espagnol piedra), peut-être à cause de son emploi dans la Vulgate, en jeu de mots avec Petrus, du grec π ε ́ τ ρ ο ς, surnom donné par Jésus à l’apôtre Σ ι ́ μ ω ν répondant probablement à l’araméen κ η φ α ̃ ς « pierre ». Pierre à aiguiser a éliminé l’ancien terme queux (2).

Le nom (un) dolmen (= un monument mégalithique) est probablement la transcription inexacte par Latour d’Auvergne, du cornique tolmen, erreur reprise par les autres archéologues français, plutôt que la formation directe par les archéologues français à partir des deux mots bretons taol, tol « table » [du latin tabula] et mean, men « pierre » [du latin moenia « muraille » dont la composition normale en breton aurait dû donner taolvean, tolven. Le nom (un) menhir est emprunté au breton menhir composé de men « pierre » et hir « long ».

Le nom (un) jard ou jar, jarre (= un gravier caillouteux ou des petits galets formant des bancs sur les bords d’une rivière, d’un fleuve) vient d’un mot régional du Centre, issu du préroman carra « pierre », voir : garrigue. D’où : jarreux.

Le nom (un) lapiaz ou lapié (= une rainure résultant de la dissolution du calcaire en surface et se présentant en groupements denses) vient d’un mot de la Suisse romande, dérivé de lâpye « dalle, grande pierre plate pour le dallage ou autres usages » issu d’une forme lappida dont les participes passés s’expliquent par un croisement avec les représentants franco-provençaux du synonyme klappa.

Le nom (un) lapicide est emprunté au latin lapicida « tailleur de pierres, graveur sur pierre ».

Le mot lapidaire est emprunté au latin lapidarius « tailleur de pierres » « qui a rapport à la pierre ». D’où : lapidairement, lapideux.

Le nom (un) lapidateur est emprunté au latin lapidator « celui qui lance des pierres, qui lapide ». Le nom (une) lapidation est emprunté au latin lapidatio « action de jeter des pierres ». Le verbe lapider est emprunté au latin lapidare « attaquer à coups de pierres ».

du latin lapis, lapidis « pierre » : lapidicole, une lapidification, lapidifier, lapidifique.

Le nom (des) lapilli (= des pierres projetées par un volcan ; des tufs ponceux désagrégés) vient de ce mot italien attesté comme terme de vulcanologie depuis le 16ème siècle et signifiant proprement « petite pierre », emprunté au latin lapillus, diminutif de lapis, lapidis « pierre ».

Le nom (un) lapis(-lazuli) (= une pierre fine) est emprunté au latin médiéval lapis lazuli composé de lapis « pierre » (lapidaire) et de lazuli, génitif du latin médiéval lazulum « lapis-lazuli », emprunté à l’arabe populaire lāzūrd, en arabe classique lāzaward, lāzuward, emprunté au persan lāžward de même sens (azur). D’où : un (bleu) lapis, un lapis.

-lithe ou -lite est tiré du grec λ ι ́ θ ο ς « pierre » : un aérolithe ou aérolite, une cératolithe, une céréolite ou céréolithe, une chrysolithe ou chrysolite, un coprolithe, une cryolithe ou cryolite, un éolithe, une galalithe, un grapholithe, un graptolite ou graptolithe, une hippolithe, une hydrolithe, une, un laccolithe ou laccolite, un lépidolite ou lépidolithe, un macrolithe, un mégalithe, un microlite ou microlithe, monolithe, nécrolithe, une neurolite, une odontolite ou odontolithe, un odontolithe, un ou une oolithe ou oolite, une ophiolite, un ornitholithe, une ortholite, un otolithe, un oxylithe, un paléolithe. Voir : CNRTL.

elle, il est lithique : elle est relative, il est relatif au travail de la pierre, à la réalisation d’objets, de constructions en pierre. D’où : chalcolithique, épipaléolithique, mégalithique, un mégalithisme, mésolithique, microlitique ou microlithique, une microlithisation, un microlithisme, monolithique, un monolithisme, néolithique, une néolithisation, oolithique, ophiolitique, otolithique, paléolithique, phonolithique ou phonolitique, sidérolithique, un ou une phonolithe ou phonolite, une pisolithe ou pisolite, une rhyolithe ou rhyolite, une sidérolite ou sidérolithe, une zéolithe ou zéolite. Voir : CNRTL.

un acide lithique : un acide urique. D’où : antilithique, une typhlolithiase.

lith(o)- est tiré du grec λ ι ́ θ ο ς « pierre » : une chromolithographie ou un chromo, une litharge, lithargé, une lithiase, lithiasique, une lithine, lithiné, lithinifère, un lithium, un lithobie, lithocholique, une lithochromie, lithochromique, un lithodome, un lithofracteur, lithogène, une typhlolithiase, un lithoglyphe, une lithoglyphie, un lithographe ou litho, une lithographie ou litho, lithographié, lithographier, lithographique, lithoïde, une lithologie, lithologique, un lithologiste ou lithologue, une lithomancie, une lithomarge, lithophage, une lithophanie, une photolithographie ou lithophotographie, photolithographique, un lithophyte, un lithopone, un lithosol, une lithosphère, lithosphérique, un lithothamnium, un lithotome, une lithotomie, un lithotomiste, un lithotriteur ou lithotripteur, une lithotritie ou lithotripsie, lithotritique ou lithotriptique, une lithotypographie, une néphrolithotomie. Voir : CNRTL.

Les noms (un) perré et (un) perron sont dérivés de pierre.

Le mot pétré (= couvert de pierres ; qui ressemble à la pierre) est emprunté au latin impérial petraeus « qui croît sur les pierres ».

Le mot pétreux est emprunté au latin impérial petrosus « pierreux, rocheux ».

Le verbe pétrifier est composé de pétri- (latin petra « roche, rocher ») et de -(i)fier. D’où : pétrifiant, une pétrification.

pétro-, tiré de l’élément grec π ε τ ρ(o) – de π ε ́ τ ρ α « rocher, roche » (d’où le latin petra qui a donné pierre) : une pétrogale, une pétrographie, une pétrologie (= l’étude de la formation des roches).

Le nom (un) pétrole est emprunté au latin médiéval petroleum (aussi petroleum oleum) « huile minérale », proprement « huile de pierre » (du latin classique petra, voir : pierre et oleum, voir : huile). D’où : une pétrochimie, un pétrochimiste, pétrochimique, des pétrodollars, une pétrolette, une pétroleuse, pétrolier, pétrolifère.

Le nom (un) salpètre est emprunté au latin médiéval salpetrae littéralement « sel de pierre ». Voir aussi : un glossopètre.

Les pensées de Pierre de Jade :

  • Ne jetez pas la pierre aux esprits frondeurs !
  • Il faut reconnaître que les jours à marquer d’une pierre blanche alourdissent considérablement les agendas.

pierrée

une pierrée : un conduit de pierres sèches pour l’écoulement des eaux.

une construction par pierrée : en jetant pêle-mêle, mais lit par lit, des cailloux ou des pierres dans des caisses.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -ée.

pierreries

des pierreries : un ensemble des pierres fines et précieuses travaillées et utilisées comme ornement.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -erie(s).

pierrette, Pierrette

Pierre, Pierrette : des prénoms.

une pierrette (1) :

  • une femme, une fillette travestie en Pierrot ;
  • une camisole blanche que les femmes portaient autrefois en négligé.

Ce nom est dérivé de Pierrot.

une pierrette (2) : une petite pierre.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -ette (-et).

pierreux

elle est pierreuse, il est pierreux :

  • contient des pierres ;
  • est couverte, remplie de pierres ; est couvert, rempli de pierres ;
  • est de la nature de la pierre ;
  • contient des concrétions granuleuses, dures.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -eux.

pierrier, pierrière

un pierrier :

  • un amoncellement de cailloux, de pierres ;
  • un champ couvert de pierres ;
  • une ancienne bouche à feu qui lançait des boulets de pierre ;
  • un petit canon qui armait les embarcations et qui lançait des balles ou de la mitraille ;
  • un puits rempli de pierres, destiné à recevoir les eaux surabondantes d’une surface labourable.

une pierrière : une machine de guerre utilisée au Moyen Âge pour lancer des projectiles, notamment des pierres.

Selon les sens, le nom (un) pierrier vient du bas latin petrarium « carrière » dérivé de petra « pierre », ou est dérivé de pierre, avec le suffixe -ier.

Le nom (une) pierrière est dérivé de pierre, avec le suffixe -ière.

pierriste

une, un pierriste : une ouvrière, un ouvrier qui taille et perce les rubis des pivots des montres et appareils de mesure.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -iste.

pierrot, Pierrot

A. un pierrot : un moineau franc.

Ce nom est une transpostion au moineau du prénom Pierrot, hypocoristique de Pierre (du latin Petrus).

B. Pierrot : un personnage de théâtre et de pantomime naïf et rêveur, vêtu de blanc et au visage enfariné.

un pierrot :

  • une collerette à grands plis ;
  • un corsage de femme dont le dos est terminé par deux très petits pans relevés ;
  • un naïf, un sot ;
  • un individu quelconque ;
  • un bleu, un soldat qui n’est pas encore un ancien ;
  • un verre de vin blanc.

Ce nom est aussi une transposition du prénom Pierrot, peut-être sous l’influence de l’italien Pedrolino, comme nom d’un personnage de la Commedia dell’arte.

C. une ducasse à pierrots : un repas de société comportant invariablement des haricots secs et des morceaux de saucisses, appelés pierrots.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

pierrures

des pierrures : ce qui entoure les racines du bois des cervidés et qui ressemble à des petites pierres.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -ure(s).

piésente

une piedsente ou piésente [Belgique] : un sentier.

piesmatidé

les piesmatidés [en anglais : ash-gray leaf bugs, ash-gray plant bugs] : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes lygaéoïdes, des phytophages de petite taille, par exemple Piesma capitata.

pietà

une pietà : une œuvre d’art représentant la Vierge tenant sur ses genoux le corps du Christ après la descente de croix.

Ce mot italien signifie proprement « pitié » (voir ce mot).

piétage

A. un piétage :

  • l’action de piéter lors de la pêche de certains coquillages ;
  • le mouvement qui en résulte.

B. un piétage :

  • l’action de piéter l’étrave et l’étambot d’un navire ;
  • l’ensemble des divisions en pieds dits de Roi et en fraction de cette sorte de pied, marquées au cours de cette action.

Ce nom est dérivé de piéter, avec le suffixe -age.

piétaille

une piétaille :

  • une infanterie, l’ensemble des troupes à pied ;
  • un groupe de piétons ;
  • un ensemble de personnes de condition modeste, de subalternes.

Mais comme, dans l’Antiquité, ceux qui avaient les moyens de posséder et d’entretenir un cheval, les cavaliers à Athènes et les chevaliers à Rome, appartenaient à la classe dominante, ceux que leur manque de fortune obligeait à combattre à pied étaient peu considérés : pédestre a donc eu dans la langue populaire un doublet, l’adjectif piètre. Le terme piétaille, issu du latin médiéval peditalia, « infanterie », comporte lui aussi une connotation péjorative. En savoir plus : Académie française.

Ce nom vient du latin populaire peditalia « infanterie », issu par changement de suffixe de peditatus « infanterie », de peditare « aller à pied », avec l’influence de pied pour la graphie.

piété

A. une piété : une pitié.

un mont-de-piété : un établissement de bienfaisance et d’intérêt publique, où l’on prête temporairement, sur gages, de l’argent à des indigents.

B. une piété :

  • un attachement fervent à Dieu ;
  • un respect des croyances et des devoirs de la religion ;
  • un sentiment de respect pour les dieux, pour les pratiques de leur culte ;
  • une expression, une manifestation relative à la piété ;
  • des sentiments humains alliant l’affection au respect ;
  • un amour respectueux des enfants pour les parents ;
  • un respect envers les morts ;
  • un attachement à la patrie, à certaines abstractions.

elle, il est impie :

  • méprise, rejette sa propre religion ou la religion officielle ;
  • ne respecte pas certaines valeurs communément admises, va à leur encontre.

une, un impie

une impiété :

  • un mépris, un rejet de sa propre religion ou de la religion officielle ;
  • le caractère ou la manifestation de ce rejet ;
  • un manque de respect pour des valeurs communément admises.

une non-piété : le fait de ne pas avoir de piété, de dévotion religieuse.

voir aussi : pieux, pitance.

Le nom (une) piété est emprunté au latin pietas (voir : pitié), d’abord au sens dérivé de « pitié », pris au sens du latin classique.

Le nom (une) pitance est emprunté au latin médiéval pietantia « nourriture donnée aux moines », dérivé de pietare, lui-même dérivé de pietas (piété/pitié), les distributions de vivres ayant alors souvent été assurées par des fondations pieuses.

piètement

un piètement : l’ensemble des pieds et des traverses d’un meuble, d’un siège.

Ce nom est dérivé de pied, avec le suffixe -ment.

piéter, piéteur

piéter :

  • dans un jeu de boules ou de quilles, tenir son pied à l’endroit fixé, sans le dépasser ;
  • aller à pied, être sur ses pieds ;
  • se tenir debout ;
  • pêcher certains coquillages en écartant les deux jambes, en appuyant fortement sur chacune d’elles, successivement, comme si on voulait enfoncer chacun de ses pieds dans le sable ;
  • s’agissant d’un gibier à plumes, s’échapper, avancer en marchant ou en courant, au lieu de s’envoler ;
  • disposer quelqu’un à résister (à quelqu’un, à quelque chose) ;
  • marquer ou diviser l’étrave et l’étambot, en pieds et demi-pieds, avec de petites lames de plomb aplaties ;
  • teindre les étoffes en bleu avant de les teindre en noir.

se piéter :

  • se hausser, se planter solidement sur ses pieds ;
  • se raidir, résister avec force.

je piète, tu piètes, il piète, nous piétons, vous piétez, ils piètent ;
je piétais ; je piétai ; je pièterai ou piéterai ; je pièterais ou piéterais ;
j’ai piété ; j’avais piété ; j’eus piété ; j’aurai piété ; j’aurais piété ;
que je piète, que tu piètes, qu’il piète, que nous piétions, que vous piétiez, qu’ils piètent ;
que je piétasse, qu’il piétât, que nous piétassions ; que j’aie piété ; que j’eusse piété ;
piète, piétons, piétez ; aie piété, ayons piété, ayez piété ;
(en) piétant.

un (oiseau) piéteur : qui s’échappe à pied au lieu de s’envoler.

elle est piéteuse

Le verbe piéter vient du latin tardif peditare « aller à pied », dérivé de pedes, peditis « qui va à pied, piéton ».

Le verbe empiéter est dérivé de pied.

piétin

un piétin :

  • une maladie des céréales due à divers champignons ;
  • une affection contagieuse du pied du mouton.

Ce nom est dérivé de pied, avec le suffixe -in, à comparer avec farcin.

piétinant, piétinement, piétiner, piétineur, piétineuse

elle est piétinante, il est piétinant :

  • piétine, frappe vivement du pied sur le sol ;
  • ne progresse pas.

un piétinement :

  • l’action de piétiner ;
  • le bruit fait par un groupe qui piétine ;
  • une absence de progrès, une stagnation ;
  • [sports / rugby] la pratique interdite qui consiste à piétiner brutalement un adversaire au sol. En anglais : stamping. Journal officiel de la République française du 05/09/2019.

piétiner :

  • frapper vivement des pieds sur place ;
  • marteler le sol avec un bruit sourd ;
  • avancer difficilement, à petit pas ;
  • aller et venir en marquant de nombreux arrêts ;
  • ne pas progresser, rester dans le même état, la même situation ;
  • fouler aux pieds, écraser ;
  • violer, transgresser des lois, des règles.

une piétineuse, un piétineur : celle, celui qui piétine quelque chose.

une piétineuse : une machine agricole tirée par des chevaux.

Le verbe piétiner est dérivé de piéter, avec le suffixe -iner.

piétisme, piétiste

un piétisme : une secte issue d’un courant religieux de l’église luthérienne au 18e siècle, centré sur une spiritualité évangélique, une piété affective individuelle, un certain mysticisme et s’éloignant des problèmes doctrinaux.

une, un piétiste : une, un adepte du piétisme.

elle, il est piétiste : elle est relative, il est relatif, propre au piétisme.

Le mot piétiste est emprunté à l’allemand Pietist (dérivé du latin pietas « piété »), le nom donné aux membres du mouvement religieux protestant fondé à la fin du 17ème siècle par le pasteur Ph. J. Spener.

piéton, piétonnaille, piétonner, piétonnier, piétonnisation

A. un piéton :

  • un fantassin au Moyen Âge ;
  • un facteur rural qui effectuait sa tournée à pied.

B. une piétonne, un piéton : celle, celui qui circule à pied sur un trottoir ou une chaussée.

elle est piétonne ou piétonnière, il est piéton ou piétonnier : est réservé(e) aux piétons.

la piétonnaille : la piétaille.

piétonner : remuer les pieds sur place, piétiner. [Canada]

un piétonnier [Belgique] : un quartier ou une rue réservé(e) aux piétons.

une piétonnisation : l’affectation de voies urbaines aux piétons. On a lu aussi piétonisation.

Le nom (un) piéton est dérivé de piéter, avec le suffixe -on. D’où l’adjectif.

piétrain

un (porc) piétrain

piètre, piètrement, piètrerie

elle, il est piètre :

  • est très médiocre, est dépourvu(e) d’intérêt ;
  • est très défavorable, mauvaise ou mauvais, lamentable ;
  • est dépourvu(e) de valeur, de capacités ;
  • est dérisoire ;
  • présente un aspect ou un caractère pitoyable.

faire piètre figure :

  • être d’apparence médiocre, insignifiante ;
  • ne pas se montrer à la hauteur des circonstances.

piètrement : de piètre façon, de façon médiocre.

une piètrerie : ce qui est vil et méprisable, de nulle valeur.

Mais comme, dans l’Antiquité, ceux qui avaient les moyens de posséder et d’entretenir un cheval, les cavaliers à Athènes et les chevaliers à Rome, appartenaient à la classe dominante, ceux que leur manque de fortune obligeait à combattre à pied étaient peu considérés : pédestre a donc eu dans la langue populaire un doublet, l’adjectif piètre. En savoir plus : Académie française.

Le mot piètre vient du latin pedester « qui va à pied » d’où, avant l’époque littéraire et en raison de la condition inférieure de ceux qui allaient à pied, le sens « mauvais, infidèle, dépravé ». En Picardie, peestre est devenu en moyen français piestre, et il s’est répandu en français sous cette forme. En français moderne, piètre s’emploie surtout devant le substantif.

piette

une piette : un petit harle au plumage noir et blanc.

Ce nom est dérivé de pie, avec le suffixe -ette (-et).

pieu

1. un pieu :

  • un morceau de bois rigide, long et droit, dont l’une des extrémités, rendue pointue, est destinée à être fichée en terre ;
  • une pièce de bois, de métal, de béton, de forme cylindrique ou prismatique, que l’on enfonce ou que l’on coule pour les fondations ou les travaux de construction ;
  • un épieu, un long bâton ferré dont on se servait pour la chasse.

des pieux

Ce nom pala a un pendant masculin, palus, à l’origine des deux formes pieu et pal, et donc, de manière plus lointaine et par l’intermédiaire d’une forme trepalium, « à trois pieux », à l’origine du nom travail, qui, rappelons-le, a d’abord désigné un instrument de torture composé de trois pieux, puis un système destiné à immobiliser les chevaux que l’on veut ferrer ou soigner. En savoir plus : Académie française.

voir : un pal, une palée, un empalement, empaler, un écu palé, un contre-pal, un écu contre-palé.

Le nom (un) pieu (1) vient du latin palus « pieu » ; c’est sur la forme du cas régime pluriel pels que s’est développée la forme moderne pieu, cette forme ayant une importance particulière du fait de l’emploi des pieux, la plupart du temps, en grand nombre.

Le nom (un) épieu (= un bâton garni de fer utilisé pour chasser) vient de l’ancien bas francique speot, de même sens, à comparer avec l’ancien haut allemand spioz, le moyen haut allemand spiez, l’allemand Spiess ; devenu espiel, espieu peut-être sous l’influence de pieu.

Le nom (une) estacade (= un assemblage de madriers ou de pieux pour protéger un cours d’eau, un port, ou en fermer l’accès ; une jetée à claire-voie) est emprunté soit à l’italien steccata « enceinte, palissade », forme féminine de steccato, dérivé de stecca « bâton, pieu », du gothique stikka, soit à l’espagnol estacada, dérivé de estaca « pieu », du gothique stakka.

Le nom (un) paisseau (= un échalas, un piquet) vient du latin paxellus, en latin classique paxillus « pieu, étançon » duquel provient aussi un paisson (2), un outil.

Le nom (un) palafitte est emprunté à l’italien palafitta, attesté au sens de « habitation lacustre préhistorique sur pilotis » depuis 1864, d’abord « barrière de pieux assemblés », du latin pala ficta, neutre pluriel à valeur collective. D’où : un palafitteur.

Le nom (une) palanque (= un mur de retranchement, de défense ou d’obstacle, fait de troncs d’arbres, de pieux) est emprunté à l’italien palanca, d’abord « pieu de palissade », de même origine que palanche. D’où : palanquer.

Le verbe palifier (= affermir un sol avec des pilotis) est une adaptation de l’italien palificare « palissader », à comparer avec le latin médiéval palificare « munir d’un bardis », composé du latin palus, voir : pal et pieu, et facere « faire ». D’où : une palification.

Le nom (un) palis (= un petit pieu pointu ; une palissade, une clôture constituée de ces petits pieux ; un lieu entouré de palis) est dérivé de l’ancien français pal, voir : pieu. D’où : une palissade, un palissage, palissadé, palissader, palissadique, palissé, palisser, un palisson, un palissonnage, palissonner, un palissonneur.

Le nom (un) palonnier est dérivé avec un double suffixe diminutif de l’ancien français pal « pieu ».

Le nom (un) palot (2 et 3) est dérivé de pal. D’où : un palotin.

Le nom (une) palplanche (= une dosse, une planche grossièrement équarrie servant au boisage des galeries et puits de mine ; un madrier taillé en pointe ; des poutres métalliques emboitées bord à bord, formant une cloison) est composé de pal et planche.

2. un pieu : un lit.

des pieux

pieuter ou se pieuter : se mettre au lit, se coucher.

Il existait des matériaux plus confortables ; comme la plume, à l’origine des noms plumard et de sa forme abrégée, devenue alors un nom masculin, plume ; ou la fourrure d’animaux, leur peau, à l’origine du nom pieu, par l’intermédiaire d’une forme picarde piau, et dont la langue populaire a tiré les verbes pieuter et pioncer. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) pieu (2) est probablement la forme picarde de peau (piau) au sens de « lit » (voir l’étymologie de pioncer). Le changement de genre s’expliquerait par un emploi au pluriel comme collectif « lit fait avec des peaux » et aurait été favorisé par pieu « piquet de bois ».

pieusard, pieusarderie, pieusement, pieuseté

une pieusarde : celle qui est pieuse.

un pieusard : celui qui est pieux.

une pieusarderie ou une pieuseté : une piété.

pieusement :

  • avec un attachement certain à Dieu, à la religion, aux dieux ;
  • avec des sentiments élevés d’humanité, d’affection, de respect ;
  • avec une confiance totale, sans examen, sans preuve, ou sur parole.

Ces mots sont dérivés de pieux, pieuse.

pieuter

pieuter ou se pieuter : voir pieu (2) ci-dessus.

pieuvre

une pieuvre :

  • un mollusque céphalopode marin pourvu de huit bras ou tentacules munis de ventouses, en savoir plus : dictionnaire du CIRAD ;
  • une personne tenace, insatiable qui, dans ses exigences, ne lâche pas sa proie ;
  • une femme entretenue qui ruine son protecteur.

Le nom (une) pieuvre vient d’un mot normand (à comparer avec puerve « poulpe; femme méprisable », du latin polypus « poulpe ».

pieux

elle est pieuse, il est pieux :

  • est animé(e) par un réel attachement à Dieu et observe les pratiques de la religion ;
  • est attaché(e) aux dieux, à un être supérieur ;
  • éprouve des sentiments élevés d’affection et de respect pour ses parents, pour les morts, pour la patrie ;
  • dénote, révèle un attachement profond à Dieu et une observance fidèle des pratiques religieuses ;
  • incite l’âme, l’être à se tourner vers Dieu, vers les choses de la religion ;
  • est inspiré(e), dicté(e) par un sentiment élevé d’affection, de respect, d’humanité ;
  • dénote une opinion adoptée sans examen, sans réflexion personnelle.

Le mot pieux est issu du latin pius « qui reconnait et remplit ses devoirs envers les dieux, les parents, la patrie », l’ancien français piu(s), pieu(s) a été refait en pieux, pieuse d’après les adjectifs en -eux, -euse. Voir aussi : pieusard, pieusarderie, pieusement, pieuseté (ci-dessus).

Le mot impie est emprunté au latin classique impius « qui manque aux devoirs de piété, sacrilège », dérivé, à l’aide du préfixe in– à valeur négative, de l’adjectif pius (voir : pieux). Le nom (une) impiété est emprunté au latin classique impietas « manquement aux devoirs envers les parents, la patrie, les dieux… », dérivé de l’adjectif impius (voir : impie).

Le nom (une) piété est emprunté au latin pietas (voir : pitié), d’abord au sens dérivé de « pitié », pris au sens du latin classique.

Le nom (un) hassid, (des) hassidim (= un groupe juif qui refusa l’hellénisation imposée à la Judée) vient de l’hébreu « pieux ». D’où : hassidique, un hassidisme.

pièze

une pièze : une unité de pression du système M.T.S. correspondant à un sthène par mètre carré ou à mille pascals.

une hectopièze

une myriapièze : une unité de pression égale à 10000 pièzes.

Le nom (une) pièze est formé sur le grec π ι ε ́ ζ ε ι ν « presser, serrer » à la suite de piézo-.

piézo-

piézo- est tiré du grec π ι ε ́ ζ ε ι ν « presser ».

Depuis piézomètre, attesté en 1821, l’élément piézo- continue d’être productif dans quelques secteurs limités de la physique et des techniques.

voir : CNRTL.

piézocristallisation

une piézocristallisation : une cristallisation des éléments de roches effectuée sous l’action de la pression, qui détermine l’alignement des minéraux.

piézoélectricité, piézo-électricité, piézoélectrique, piézo-électrique

une piézoélectricité ou piézo-électricité : une apparition de charges électriques sur la surface de certains cristaux soumis à une pression ou à une traction.

elle, il est piézoélectrique ou piézo-électrique :

  • elle est relative, il est relatif à l’électricité obtenue par la pression exercée sur un cristal ;
  • est capable de produire de la piézoélectricité ;
  • dont le fonctionnement est fondé sur la piézoélectricité.

un détecteur piézoélectrique : qui capte les vibrations mécaniques qui se transmettent dans un matériau, utilisé en tant que détecteur de chocs, de vibrations ou de percussions.

piézogramme, piézographe, piézographie, piézographique

un piézogramme : un graphique donné par le piézographe.

un piézographe : un capteur de pression basé sur l’effet piézoélectrique.

une piézographie : une technique d’exploration du système cardio-vasculaire basée sur l’étude des variations de la tension intraartérielle au cours de la révolution cardiaque, au moyen d’un appareillage électronique qui enregistre ces variations.

elle, il est piézographique : elle est relative, il est relatif à la piézographie.

piézomètre, piézométrie, piézométrique

un piézomètre :

  • un appareil qui sert à mesurer la pression de l’eau ;
  • un appareil pour mesurer la compressibilité des liquides.

une piézométrie :

  • une mesure des pressions ;
  • une étude de la compressibilité des liquides.

elle, il est piézométrique : elle est relative, il est relatif à la piézométrie.

un niveau piézométrique : la cote atteinte par la surface d’une nappe d’eau libre, ou libérée si elle est captive.

une surface piézométrique : la surface supérieure de la nappe phréatique.

pif, pifer, piffard, piffer

1. pif ! (pour exprimer un bruit sec).

pif ! paf ! (pour suggérer plusieurs coups).

Ces mots sont des onomatopées.

2. un pif :

  • un nez ;
  • un gros nez.

avoir du pif : avoir du flair, de la perspicacité.

voir : pifomètre, pifométrique (ci-dessous).

ne pas, ne plus pifer ou piffer quelqu’un ou quelque chose :

  • détester quelqu’un ;
  • avoir horreur de quelque chose.

On entend aussi piffrer (1) pour pifer ou piffer.

une piffarde, un piffard : celle, celui qui a un gros nez disgracieux.

S’empiffrer, « manger goulûment » et piffer, « supporter », – employé essentiellement à la forme négative – sont parfois remplacés, à tort, par les formes voisines s’empiffer et piffrer. Cette erreur peut s’expliquer par l’origine commune de ces verbes, qui remontent tous deux à un radical expressif pif-, marquant la grosseur et auquel nous devons le nom populaire pif, qui désigne le nez. Ainsi avoir quelqu’un dans le pif équivaut à ne pas pouvoir le piffer. Nous sommes aussi redevables au radical pif- du nom piffre, qui a d’abord désigné, dans la langue de la médecine, un homme dont les testicules ne sont pas descendus puis, dans la langue courante, un gros homme ventru. De ce nom a ensuite été tirée la forme verbale empiffrer. Elle est aujourd’hui pronominale, mais ce ne fut pas toujours le cas puisqu’on lisait encore dans les éditions anciennes de notre Dictionnaire : « Trop manger et trop dormir l’ont empiffré à un tel point, qu’il n’est pas reconnaissable. » Rappelons donc que, même si ces confusions sont explicables, les verbes en usage aujourd’hui sont, comme nous l’avons vu plus haut, s’empiffrer et piffer. Académie française.

Le nom (un) pif vient du radical expressif piff- qui évoque la grosseur.

piffaro, pifferaro, piffero

un pifferaro : un jeune musicien ambulant qui, en Italie, jouait du piffero, du fifre, de la cornemuse ou de la flute, dansait ou chantait.

un piffero ou piffaro :

  • une petite flute ou un hautbois italien percé de neuf trous latéraux ;
  • un jeu d’orgue qui donne des sons tremblants et qui n’existe que dans les deux octaves supérieures.

Le nom (un) piffero ou piffaro vient de ce mot italien désignant une petite flute traversière à bec, du moyen haut allemand pffer « joueur de flute » qui fut confondu dans les langues romanes avec pffe « flute ».

piffre, piffrer

1. On entend parfois piffrer (1) pour pifer ou piffer (ci-dessus).

2. une, un piffre : une personne grosse et ventrue qui mange goulument ;

un piffre : un marteau de forte dimension, dont se servent les batteurs d’or.

piffrer ou se piffrer : s’empiffrer, manger et boire avec excès.

Le nom (un) piffre vient du radical expressif piff- qui évoque la grosseur.

pifomètre, pifométrique

le pifomètre : le flair, la perspicacité.

au pifomètre : au jugé, à l’estime.

elle, il est pifométrique : est faite, est fait au jugé, à l’estime.

Le nom (un) pifomètre est une création plaisante à partir d’un pif et de -mètre (mesure).

pigache

un (sanglier) pigache : dont l’un des pieds est muni d’une pince recourbée et plus longue que l’autre.

Ce mot est une variante normande de l’ancien français pigace ou pigasse de pigacia, dérivé du latin pica « pie ». Il est attesté dès le 12ème siècle sous diverses formes et dans divers sens figurés ou analogiques dont celui de « soulier pointu ». Le sens actuel dû à une comparaison de la trace laissée par le sanglier (ou le cerf) dit pigache à celle de la pie dont le doigt médian est beaucoup plus long que les autres doigts, apparu d’abord dans les locutions avoir pigache et faire la pigache, se trouve ensuite dans l’emploi actuel en 1778.

pige

1.A. une pige :

  • une longueur conventionnelle employée comme étalon ;
  • une mesure ; un outil donnant cette mesure ;
  • une petite branche transformée en instrument de mesure que le jardinier utilise pour planter de façon régulière.

piger : mesurer à l’aide d’une pige.

piger avec quelqu’un : se mesurer avec lui.

1.B. une pige :

  • une somme d’argent qui rétribue un travail, une tâche donnée ;
  • tout travail payé à l’unité.

à la pige : proportionnellement au nombre, à la longueur, à l’importance des articles fournis.

piger un journaliste : le payer, le rétribuer.

une, un pigiste : un compositeur ou un journaliste qui est payé à la pige, soit en plus de son travail régulier, soit d’une manière habituelle.

1.C. une pige :

  • une année ;
  • une année d’âge ou de détention.

Le verbe piger (1) est emprunté aux parlers de la Bourgogne (probablement par l’intermédiaire de la langue des écoliers) où il a le sens de « fouler, piétiner », la mesure des distances s’effectuant en comptant les pas, du bas latin pinsiare « piler, broyer », dérivé du latin classique pinsere de même sens.

2. faire la pige à quelqu’un : faire mieux que lui, le dépasser.

à moi la pige : à moi la victoire, l’avantage.

A. piger :

  • prendre, voler ; attraper ;
  • tirer une carte au hasard [Canada].

B. piger :

  • saisir par le regard ou par l’intelligence ;
  • voir, regarder attentivement, admirer ;
  • comprendre.

ne piger que couic, que pouic, que dalle : ne rien comprendre du tout.

je pige, tu piges, il pige, nous pigeons, vous pigez, ils pigent ;
je pigeais ; je pigeai ; je pigerai ; je pigerais ;
j’ai pigé ; j’avais pigé ; j’eus pigé ; j’aurai pigé ; j’aurais pigé ;
que je pige, que tu piges, qu’il pige, que nous pigions, que vous pigiez, qu’ils pigent ;
que je pigeasse, qu’il pigeât, que nous pigeassions ; que j’aie pigé ; que j’eusse pigé ;
pige, pigeons, pigez ; aie pigé, ayons pigé, ayez pigé ;
(en) pigeant.

Le verbe piger (2) est dérivé d’un adjectif du latin populaire pedicus « qui prend les pieds, qui prend au piège » (dérivé du latin classique pes, pedis, voir : pied) répandu dans les parlers gallo-romains.

pigeon, pigeonnage, pigeonnant, pigeonneau, pigeonner, pigeonnerie, pigeonnier, pigeonniste

une pigeonne, un pigeon :

  • un oiseau : dictionnaire du CIRAD ;
  • autres sens : CNRTL.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pigeon : Wiktionnaire.

un pigeonnage :

  • l’action de pigeonner ;
  • la construction d’un conduit de cheminée ;
  • la cloison elle-même ;
  • le plâtre dont on se sert pour monter les tuyaux de cheminées.

elle est pigeonnante, il est pigeonnant : rappelle la forme d’une gorge de pigeon.

un pigeonneau :

  • le petit du pigeon ; un jeune pigeon ;
  • un jeune homme qui se laisse facilement duper, plumer ;
  • une ulcération lenticulaire.

pigeonner :

  • roucouler, échanger des propos tendres ;
  • plumer, dépouiller ;
  • tromper, surprendre ;
  • s’agissant de de la poitrine d’une femme, avancer, faire saillie ;
  • faire du pigeonnage, construire par pigeons, en disposant le plâtre gâché serré avec la main et à la truelle, sans le lancer ni le plaquer.

se pigeonner :

  • se bécoter ;
  • s’abuser.

une pigeonnerie : des attentions, des câlineries, des caresses.

un pigeonnier :

  • un colombier, un petit bâtiment aménagé pour l’élevage des pigeons domestiques ;
  • un petit logement situé sous les combles ou à un étage élevé ;
  • le poulailler, la galerie supérieure d’une salle de spectacle.

des pigeonniers : des plaques en terre réfractaire, percées de trous, dont on se sert pour fermer des ouvertures pratiquées au-dessus des ouvreaux des fours de fusion.

elle est pigeonnière, il est pigeonnier : elle est relative, il est relatif aux pigeons.

une, un pigeonniste [Belgique] : une, un colombophile.

un dépigeonnage ou une dépigeonnisation : pour réduire le nombre de pigeons, d’oiseaux.

gorge-de-pigeon ou gorge-de-tourterelle : aux reflets changeants allant du rose au bleu.

Le nom (un) pigeon vient du bas latin pīpiōnem, accusatif de pīpīo « pigeonneau » (lui-même dérivé des verbes pīpĭare « pousser des vagissements », pīpīre « piauler » d’origine onomatopéique) par l’intermédiaire de la forme dissimilée pīvio ; pigeon, qui signifiait à l’origine « petit d’un oiseau » en particulier « pigeonneau » encore attesté en ce sens à la fin du 13ème siècle, a refoulé l’ancien mot coulomb « colombe, pigeon » parce qu’on préférait au marché les pigeonneaux aux pigeons.

piger

piger : voir pige (ci-dessus).

pigment, pigmentaire, pigmentation, pigmenté, pigmenter, pigmentogène, pigmentogénèse, pigmentophage

un pigment :

  • toute substance colorée quelle qu’en soit l’origine, la structure et la nature ;
  • une substance produite par un organisme vivant donnant une coloration à divers tissus et liquides organiques ;
  • un produit coloré minéral ou organique pratiquement insoluble, incorporé sous forme pulvérulente fine dans les masses plastiques, peintures, etc. en vue de leur communiquer une coloration opaque.

elle, il est pigmentaire : se rapporte aux pigments.

une couleur pigmentaire : une couleur matérielle, spécialement employée en peinture.

un ictère métapigmentaire : dû à la présence dans le sang de pigments biliaires modifiés ou de petites quantités de pigments biliaires normaux, associés à l’urobilinurie.

une pigmentation :

  • une formation et accumulation, normale ou pathologique, de pigments dans les tissus ;
  • le résultat de l’action colorante, normale ou en excès, des pigments ;
  • l’ensemble des pigments contenus dans une peinture ou dans les préparations assimilées ;
  • une coloration par points ou par taches de couleur.

une dépigmentation : une perte ou une suppression du pigment de la peau.

une hyperpigmentation : une augmentation de la quantité de pigment dans un tissu.

une hypopigmentation : une teinte pâle de la peau, par rapport à la coloration naturelle des téguments.

elle est pigmentée, il est pigmenté :

  • est pourvu(e) d’un pigment ;
  • est coloré(e) par un pigment ou des pigments.

pigmenter :

  • colorer sous l’effet d’un pigment ;
  • colorer à la façon d’un pigment.

se pigmenter : devenir pigmenté, prendre une coloration plus foncée à la suite d’une exposition plus ou moins prolongée aux rayons solaires.

elle, il est pigmentogène : donne naissance à un pigment.

une pigmentogénèse : une formation de pigments dans les cellules de l’organisme.

un pigmentophage, une cellule pigmentophage : une cellule qui est capable de détruire les pigments.

Le nom (un) pigment est emprunté au latin pigmentum « couleur pour peindre, fard » ; voir aussi : piment.

pignada, pigne

une, un pignada : une forêt de pins, notamment de pins maritimes.

La prétendue “variante” pignade, consignée dans les dictionnaires français est un mot purement imaginaire, dû à George Sand qui n’a pas su transcrire le vocable pignada entendu lors de son voyage de noces en Lot-et-Garonne ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une pigne :

  • une pomme de pin, un cône de pin, en particulier du pin pignon ;
  • un pignon, la graine comestible de certains pins utilisée en cuisine et en pâtisserie ;
  • une masse d’argent restant après distillation du mercure d’un amalgame.

le train des pignes : le surnom d’un train assurant la desserte entre Nice et Digne.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France (comparer avec pine 2).

voir aussi : un pignolat, une pignole (ci-dessous).

Le nom (une) pignade est emprunté au gascon pignada dérivé d’un représentant du latin pineus « de pin ».

Le nom (une) pigne est emprunté au provençal pinha « pomme de pin », du latin pinea de même sens, de pineus « de pin ». Voir aussi : pignon (1) ci-dessous.

pigner, pignerie

pigner :

  • pleurer, pleurnicher ;
  • se plaindre sur un ton geignard ;
  • grincer, produire un bruit de frottement.

des pigneries : des pleurnicheries.

Le verbe pigner est d’origine onomatopéique. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

pignocher, pignocheur

1. pignocher :

  • manger sans appétit, du bout des dents, par petits morceaux ;
  • peindre à petits coups de pinceaux et avec minutie.

une pignocheuse, un pignocheur :

  • celle, celui qui pignoche en mangeant ;
  • une, un peintre qui travaille de façon minutieuse.

Le verbe pignocher est une altération du moyen français espinocher « s’occuper de bagatelles », puis au 17ème siècle « manger par petits morceaux, avec dégout », lui-même dérivé de espinoche « petit morceau d’une chose qu’on mange » «bagatelle», d’après peigner, pigner (voir aussi pignocher 2) ; pignocher a pris le sens de « peindre à petits coups de pinceau » d’après peindre.

2. se pignocher : se peigner, se battre.

Le verbe se pignocher est dérivé de l’ancien français pignier « rosser, étriller », variante de peigner, avec le suffixe -ocher (-oche).

pignolat, pignole

un pignolat :

  • la graine comestible du pin ;
  • une dragée faite avec cette graine.

une pignole :

  • la petite graine de la pomme de pin ;
  • l’acte de masturbation masculine ;
  • une masturbation habituelle.

Le nom (une) pignole est emprunté à l’ancien provençal pinol « amande de la pomme de pin », lui-même dérivé du latin pineus, voir : pin.

pignon, pignonné

1. un pignon : la graine comestible de la pomme de pin.

un (pin à) pignon : un pin parasol.

un pignon d’Inde : la semence du médicinier.

Le nom (un) pignon (1) est emprunté à l’ancien provençal pinhon « amande de la pomme de pin », dérivé de pinha « pomme de pin » (voir : pigne).

2. un pignon : un mur dont la partie supérieure prend la forme d’un triangle dont les côtés sont dirigés suivant les pentes d’un comble à deux égouts.

avoir pignon sur rue :

  • posséder une maison donnant sur la rue ;
  • posséder des biens immeubles importants ;
  • être fortuné ;
  • être honorablement connu dans un domaine d’activité.

des pièces, des partitions pignonnées : dont les lignes de bordure sont découpées en forme de pignons triangulaires, sur un écu ou un blason.

Le nom (un) pignon (2) vient du latin populaire pinnio, pinnionis « pignon », dérivé du latin classique pinna « merlon, panneau plein entre deux créneaux ».

3. un pignon :

  • une roue dentée qui engrène dans les dents d’une autre roue ;
  • la plus petite des deux roues d’un engrenage ;
  • un cylindre cannelé réglant le pêne de certaines serrures.

Le nom (un) pignon (3) est dérivé de peigne avec le suffixe -on.

La pensée de Pierre de Jade : Un cycliste qui a réussi est un cycliste qui a pignon sur roue.

pignoratif

elle est pignorative, il est pignoratif : a trait au contrat de gage.

un contrat pignoratif : un prêt fait sous la forme d’une vente à réméré.

un endossement pignoratif : un endossement à titre de gage.

Ce mot est dérivé, au moyen du suffixe -(at)if, de l’ancien et moyen français pignorer « saisir comme gage », emprunté au latin pignerare, pignorare « donner en gage » (pignerari « prendre en gage »), dérivé de pignus, -pigneris et –pignoris « gage ».

pignouf, pignouferie, pignouffisme, pignouflerie, pignouflisme

un pignouf :

  • un individu grossier, dépourvu de finesse, de délicatesse ;
  • un apprenti cordonnier.

une pignouferie ou pignouflerie : un caractère, une action, une parole de pignouf.

un pignouffisme ou pignouflisme : une attitude de pignouf.

Le nom (un) pignouf est probablement dérivé du verbe pigner « geindre, pleurnicher », répandu dans les dialectes de l’Ouest, issu du radical onomatopéique pī- (à comparer avec piailler, piauler, pignouser) ; la terminaison insolite -ouf s’explique probablement par l’influence phonétique des mots connexes pontif et gniaf.

pignouser, pignouserie, pignousse, pignoux

pignouser : geindre, pleurnicher.

une pignouserie : un gémissement, une pleurnicherie.

elle est pignousse ou pignouse : est pleurnicheuse ; il est pignousse ou pignoux : est pleurnicheur.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le verbe pignouser est un mot régional de l’Ouest, dérivé de pignou « pleurnicheur » et celui-ci dérivé du verbe pigner « geindre, pleurnicher », répandu dans les dialectes de l’Ouest, issu du radical onomatopéique pi- (à comparer avec piailler, piauler, pignouf et d’autres dérivés dialectaux de pigner : pignotter, pignocher).

pigoche

une pigoche :

  • le jeu d’enfants qui consiste à faire sortir d’un cercle tracé à terre une pièce de monnaie, en jetant dessus une autre pièce, ou à faire sauter le plus loin possible une pièce de monnaie placée à terre, en la frappant sur les bords ;
  • un morceau de cuivre ou un bouton de métal avec lequel on fait sauter un sou posé par terre en le frappant sur les bords.

Ce nom probablement d’origine dialectale, est dérivé du verbe piquer au sens de « frapper, heurter » ; à comparer avec plusieurs dérivés de piquer désignant des jeux d’adresse où un objet que l’on jette doit heurter un autre objet posé ou fiché en terre : en bourguignon, « petit morceau de bois que les enfants font sauter avec un bâtonnet » ; en moyen français, piquet « jeu où on lance des bâtons pour culbuter ceux des adversaires » ; en moyen français, picque en Romme « jeu où l’on jette des piquets pour renverser un piquet servant de but » ; en dauphinois, pitsarélo « bâtonnet, au jeu » ; en provençal, picarèsta « coup de boule bien tiré où la boule qu’on tire remplace celle qu’on visait ».

pigouille, pigouiller

une pigouille : une perche servant à faire avancer les bateaux à fond plat.

pigouiller : faire avancer un bateau au moyen de la pigouille.

Le nom (une) pigouille est un mot dialectal et régional, déverbal de pigouiller, répandu dans les dialectes de l’Ouest aux sens de « piétiner dans un terrain boueux, patauger, barboter ; agiter, troubler l’eau », qui serait un élargissement du verbe piquer au moyen de -ouiller issu du rapprochement avec des verbes de sens voisin comme fouiller, souiller, brouiller, etc., et avec le substantif gouille « mare », largement répandu.

pika

un pika : un petit mammifère rongeur proche du cobaye, de l’ordre des lagomorphes, de la famille des ochotonidés, à pelage gris ou fauve, qui vit en colonies dans les régions montagneuses d’Amérique du Nord (pika des montagnes rocheuses) ou d’Asie (pika du Mont Everest). On lit aussi un lièvre criard ou lièvre siffleur.

Ce nom est emprunté à un nom propre Piika du toungouze de la Sibérie.

pilaf

un pilaf ou pilau, pilaw : un mets oriental très épicé composé de riz au gras servi avec des morceaux de viande, de poisson ou des coquillages.

un riz pilaf

Ce mot est emprunté au turc pilâv, et celui-ci au persan pilaw, de même sens.

pilage

un pilage :

  • l’action de piler ;
  • le résultat de cette action ;
  • l’action de broyer les pommes pour faire le cidre.

un pilage de poivre : un apprentissage difficile du trot monté.

Ce nom est dérivé de piler, avec le suffixe -age.

pilaire

une sensibilité pilaire : une forme de la sensibilité cutanée de contact, provoquée par des oscillations ou par une inclinaison des poils tactiles.

Ce mot est un dérivé savant du latin pilus « poil ».

pilastre

un pilastre :

  • un pilier formé par une saillie rectangulaire d’un mur ;
  • un montant ajouré placé de distance en distance dans une grille, une rampe, un balcon ; le premier barreau du bas d’une rampe d’escalier ;
  • un élément de décoration d’un intérieur ou d’un meuble, généralement de bois, en forme de pilastre ;
  • un montant étroit d’un lambris de hauteur.

Ce nom est emprunté à l’italien pilastro, attesté comme terme d’architecture depuis 1264, probablement issu, avec haplologie et contamination para-étymologique du latin pila « pilier », du latin d’époque impériale parastatēs « pilastre », emprunté au grec π α ρ α σ τ α ́ τ η ς de même sens, ou bien dérivé du latin pila « pilier » à l’aide du suffixe –astro qui exprime l’idée qu’une chose possède les caractéristiques d’une autre de manière incomplète.

pilatisme

un pilatisme : l’attitude de celui qui dégage sa responsabilité en usant d’arguments spécieux.

Ce nom est dérivé, au moyen du suffixe -isme, de Ponce Pilate, le nom d’un procurateur de Judée dont l’Évangile dit qu’il se lava les mains pour signifier qu’il dégageait sa responsabilité lors du procès de Jésus.

pilchard

un pilchard : une grande sardine de la Manche que l’on met en conserve comme les harengs.

Ce nom est emprunté à l’anglais pilchard attesté depuis 1530 et d’origine incertaine.

pile, pilé, pilée

  1. une pile : un pilier ; un ensemble d’objets ; un appareil.
  2. une pile : une volée de coups, une raclée ; une défaite.
  3. une pile : le revers d’une pièce de monnaie où est indiquée sa valeur.
  4. une pile : un bac utilisé pour le lavage des chiffons ou pour le raffinage de la pâte à papier ; un évier.

1. une pile :

  • un pilier, un massif de maçonnerie sur lequel reposent les retombées de deux arches successives ou les extrémités des longerons d’un pont ;
  • un ensemble d’objets de même nature entassés les uns sur les autres ;
  • un appareil transformant d’une manière irréversible en électricité l’énergie dégagée par une réaction chimique. Dans une pile saline, l’électrolyte est un composé salin (chlorure d’ammonium, de zinc,…) tandis que dans une pile alcaline, l’électrolyte est une solution basique contenant un métal alcalin (lithium, sodium, potassium,…).

une pile, une pile aux ions de lithium, une pile rechargeable : Office québécois de la langue française.

une pile atomique : un réacteur atomique.

une pile (à combustible) à hydrogène ou PAC à hydrogène : [chimie – énergie] une cellule électrochimique qui produit de l’électricité par oxydation de l’hydrogène à l’anode et par réduction de l’oxygène à la cathode. La pile à combustible à hydrogène fonctionne selon un processus inverse de la décomposition de l’eau par électrolyse. La pile à combustible à hydrogène est principalement utilisée pour alimenter un moteur électrique en remplacement d’accumulateurs. On emploie couramment les termes « hydrogène » et « oxygène » au lieu des dénominations scientifiques « dihydrogène » et « dioxygène ». En anglais : hydrogen fuel cell. Voir aussi : cellule électrochimique, décomposition de l’eau, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse d’anions, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse de protons, pile à combustible à hydrogène à oxyde céramique, pile à combustible à hydrogène alcaline, véhicule à hydrogène. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une pile (à combustible) à hydrogène à membrane échangeuse d’anions ou PAC à membrane échangeuse d’anions : [chimie – énergie] une pile à combustible à hydrogène dont les deux compartiments sont séparés par une membrane polymère conductrice d’anions hydroxydes. En anglais : alkaline anion exchange membrane fuel cell ; AAEMFC ; alkaline polymer electrolyte fuel cell ; APEFC ; anion exchange membrane fuel cell ; AEMFC. Voir aussi : pile à combustible à hydrogène, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse de protons, pile à combustible à hydrogène à oxyde céramique, pile à combustible à hydrogène alcaline. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une pile (à combustible) à hydrogène à membrane échangeuse de protons ou PAC à membrane échangeuse de protons, pile à MEP : [chimie – énergie] une pile à combustible à hydrogène dont les deux compartiments sont séparés par une membrane polymère conductrice de protons. En anglais : proton exchange membrane fuel cell ; PEMFC. Voir aussi : pile à combustible à hydrogène, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse d’anions, pile à combustible à hydrogène à oxyde céramique, pile à combustible à hydrogène alcaline. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une pile (à combustible) à hydrogène à oxyde céramique ou PAC à oxyde céramique : [chimie – énergie] une pile à combustible à hydrogène fonctionnant à haute température, dont les deux compartiments sont séparés par une membrane en oxyde céramique conductrice d’anions oxydes. Les anions oxydes assurant la conductivité des membranes en oxyde céramique sont des atomes d’oxygène ayant capté deux électrons O2-. Certains types de pile à combustible à hydrogène à oxyde céramique utilisent du gaz naturel qui, introduit à l’anode, subit un reformage produisant localement de l’hydrogène. On trouve aussi le terme « pile à combustible à oxyde solide ».On emploie couramment le terme « hydrogène » au lieu de la dénomination scientifique « dihydrogène ». En anglais : solid oxide fuel cell ; SOFC. Voir aussi : pile à combustible à hydrogène, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse d’anions, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse de protons, pile à combustible à hydrogène alcaline. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une pile (à combustible) à hydrogène alcaline ou PAC alcaline : [chimie – énergie] une pile à combustible à hydrogène dont l’électrolyte est une solution aqueuse alcaline.La pile à combustible à hydrogène alcaline utilise généralement une solution aqueuse d’hydroxyde de potassium. La pile à combustible à hydrogène alcaline est principalement utilisée dans le domaine spatial. En anglais : alkaline fuel cell ; AFC. Voir aussi : pile à combustible à hydrogène, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse d’anions, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse de protons, pile à combustible à hydrogène à oxyde céramique. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une pile à combustible microbienne ou PCM : [environnement – chimie] le dispositif de production d’électricité par l’oxydation de composés organiques, elle-même réalisée grâce à l’action de microorganismes fixés sur l’anode d’une cellule électrochimique. Une pile à combustible microbienne permet, tout en produisant de l’électricité, d’assurer l’épuration biologique de composés organiques contenus dans les eaux usées. En anglais : microbial fuel cell ; MFC. Voir aussi : biotransformation, cellule électrochimique, électrosynthèse microbienne. Journal officiel de la République française du 24/03/2013.

une pile d’attente : [défense – aéronautique] l’ensemble des aéronefs évoluant à diverses altitudes sur des trajectoires d’attente dans un espace spécifié par le contrôle de la circulation aérienne. En anglais : holding stack ; stack. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

voir : pilier, pilot (1) pilotage (1), piloter (1) pilotis (ci-dessous).

dépiler (= abattre les piliers pour l’exploitation d’un gisement), un dépilement.

empiler, un empilage, un empilement, une empile.

une micro-pile ou micropile (à combustible).

Le nom (une) pile (1) vient du latin pila « colonne » ; la pile électrique était composée primitivement de plaques de métal disposées en pile.

2. une pile :

  • une volée de coups, une raclée ;
  • une défaite écrasante infligée à l’adversaire, au concurrent dans un combat, dans un jeu, au cours d’une compétition sportive, à l’occasion d’une campagne électorale.

elle est pilée, il est pilé : est réduite ou réduit en petits morceaux, en menus fragments.

une pilée (1) :

  • la quantité de drap que l’on foule à la fois, dans un moulin à foulon ;
  • une râclée, une gifle, un coup.

piler (1) :

  • réduire en poudre ou en pâte des substances molles ou réduire en menus morceaux, plus ou moins fins, une matière généralement dure à l’aide d’un instrument contondant avec lequel on frappe à coups répétés ;
  • fouler aux pieds ;
  • écraser les pommes pour faire du cidre ;
  • piétiner ;
  • administrer une raclée ;
  • battre à plate couture ;
  • rouler rapidement, en appuyant fortement sur les pédales ;
  • marcher, appuyer le pied sur quelque chose [Canada].

une pilerie :

  • un atelier, un local où l’on pile certains minerais ;
  • un local où l’on pile certaines matières ;
  • un appareil servant à piler.

une pileuse, un pileur : une ouvrière, un ouvrier qui pile.

voir : pilon, pilonner, pilot (ci-dessous).

Le verbe piler (1) vient du bas latin pilare « enfoncer comme un pilier, planter, empiler », dérivé de pila « pile, pilier ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

3. une pile : le revers d’une pièce de monnaie où est indiquée sa valeur.

(jouer à) pile ou face

dix heures pile : exactement, précisément.

tomber pile :

  • tomber sur le dos ;
  • arriver, se présenter à point nommé ;
  • rencontrer exactement ce que l’on cherche.

arrêter, freiner, stopper pile : arrêter sur place de façon brutale.

pile-poil : précisément, exactement.

piler (2) : s’arrêter brutalement sur place.

pile : Office québécois de la langue française.

sonnant, tapant, pile : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) pile (3) est un emploi figuré de pile (1).

4. une pile :

  • un bac utilisé pour le lavage des chiffons ou pour le raffinage de la pâte à papier ;
  • un évier en pierre de l’habitat rural traditionnel ; un évier moderne dans un autre matériau (Dictionnaire des régionalismes de France).

une pilée (2) : la quantité de matière que peut contenir la pile du cartonnier.

Le nom (une) pile (4) est emprunté à l’ancien provençal pila « mortier ; récipient en pierre dans lequel on conservait l’huile ; vase de pierre servant de bénitier ; mesure publique pour les grains », lui-même emprunté au latin pila « mortier, auge à foulon ».

5. pîler, piler (3) [Belgique] : geindre, demander avec insistance.

piléorhize, piléorrhize

une piléorhize ou piléorrhize, pilorhize, pilorrhize : la coiffe de la racine d’une plantule.

Ce nom est composé de piléo-, pilo-, du grec π ι ̃ λ ο ς « chapeau » et (r)rhize emprunté au grec -ρ ρ ι ζ ο ς, de ρ ̔ ι ́ ζ α « racine ».

pile-poil

pile-poil : précisément, exactement.

piler, pilerie

piler, une pilerie : voir pile (ci-dessus).

pilet

un pilet : un canard sauvage.

Ce nom est un mot picard qu’il faut très probablement rattacher à l’ancien français pilet « javelot, trait d’arbalète » et au wallon pilet « flèche » (diminutif dérivé au moyen du suffixe -et d’un représentant du latin pilum « javelot »), en raison d’une analogie de forme de la longue queue pointue de cet oiseau avec une flèche, à comparer avec les noms allemands de cet oiseau : Pfeilschwanz, Spiessente.

pileux

elle est pileuse, il est pileux :

  • est de poil ;
  • elle est relative, il est relatif au poil, aux poils ;
  • contient des poils ;
  • est couverte ou couvert de poils.

le système pileux : l’ensemble des poils couvrant le corps d’un animal, d’un être humain, d’un végétal.

Ce mot est emprunté au latin pilosus « couvert de poils », lui-même dérivé de pilus « poil ».

pilier

un pilier :

  • une pile de pierres en forme de support vertical isolé ;
  • un ouvrage de maçonnerie, de bois ou de métal, qui soutient une partie d’un ensemble architectural ;
  • ce qui en a la forme et/ou la fonction : CNRTL ;
  • ce qui constitue le principal support, ce qui assure la stabilité ;
  • un soutien ferme et solide ;
  • chacun des deux avants de première ligne qui, dans la mêlée, encadrent le talonneur ;
  • une personne habituée à fréquenter certains lieux.

Ce nom est issu par substitution de suffixe de piler, du bas latin pilare, dérivé du latin pila « pilier, colonne » (pile 1).

pilifère

elle, il est pilifère : porte des poils.

Ce mot est formé de pili- (issu du latin pilus « poil ») et -fère.

piliforme

elle, il est piliforme : elle, il est en forme de poil, de cheveux.

pilipili, pili-pili

un pilipili ou pili-pili :

  • un piment rouge très fort ;
  • un condiment ou une sauce rouge à base de ce piment.

Ce nom est emprunté à une langue d’Afrique, où ce mot est répandu du Zaïre au Sénégal.

pilipino

le pilipino : le tagal ou tagalog, une langue malayo-polynésienne, parlée dans l’île de Luçon, la langue officielle des Philippines.

Ce mot tagalog est emprunté lui-même à l’espagnol Filipino « philippin ».

pillage, pillard, pillarder, pille, piller, pillerie, pilleur, pilloter

un pillage :

  • l’action de piller en groupe ; le résultat de cette action ;
  • le fait pour une personne de s’emparer du bien d’autrui ;
  • un détournement de fonds publics à la suite de manœuvres frauduleuses ;
  • le fait de procéder au vol et au saccage systématiques ;
  • l’action de plagier.

un photocopillage : un abus de la photocopie d’un ouvrage.

une pillarde, un pillard :

  • celle, celui qui se livre au pillage ;
  • une, un plagiaire ;
  • une aide-bergère, un aide-berger.

elle est pillarde, il est pillard :

  • se livre au pillage ;
  • prédispose ou est prédisposé(e) au pillage.

un chien pillard : un chien qui force l’arrêt.

pillarder : piller çà et là.

jouer à pille

piller :

  • s’emparer par force de tous les biens que renferme un lieu pris par violence et mis à sac ;
  • s’emparer par la force des biens de particuliers ;
  • dérober, emporter le bien d’autrui ;
  • dépouiller par des manœuvres frauduleuses ;
  • prendre tout, ne rien laisser ;
  • prendre à son compte, faire passer pour siennes les créations d’autrui, plagier ;
  • pour un chien de chasse, s’élancer sur le gibier, ne plus rester en arrêt.

piller ou faire pille : avoir le droit, dans certains cas, de prendre pour soi, toutes les cartes d’une même couleur.

une pillerie :

  • l’action de piller, de voler, de commettre des larcins ;
  • le résultat de cette action.

une pilleuse, un pilleur :

  • celle, celui qui se livre au pillage ;
  • une, un plagiaire.

elle est pilleuse, il est pilleur : se livre au pillage.

On a lu, en poésie, pilleresse.

pilloter : commettre ici et là de petits larcins.

Le verbe piller est dérivé du latin pĭlleum « chiffon », voir : peille ; à comparer avec les composés espillier, despillier « maltraiter, malmener, houspiller » bien attestés aux 13ème et 14ème siècles.

pillow-lava

une pillow-lava : une lave basaltique.

pilocarpe, pilocarpine

un pilocarpe : un jaborandi, un arbuste.

une pilocarpine ou un jaborandi : un remède tiré de cet arbuste.

Le nom (un) pilocarpe vient du latin scientifique pilocarpus, formé du grec π ι ̃ λ ο ς « feutre (employé pour doubler les casques, les chaussures), bonnet de feutre » et également attesté comme nom de plantes (« amadou » et genre de lotus) et de κ α ́ ρ π ο ς « fruit » (-carpe).

piloléiomyome

un piloléiomyome : un léiomyome dérivé des muscles arrecteurs des follicules pileux.

pilomoteur

une activité pilomotrice, un réflexe pilomoteur : la chair de poule, un réflexe provoquant l’érection des follicules pileux lié à la contraction de leurs fibres musculaires lisses sous l’effet d’une émotion ou du froid.

Ce mot est composé de pilo- du latin pilus « poil » et de -moteur.

pilon, pilonnage, pilonnée, pilonnement, pilonner, pilonneur

un pilon :

  • un instrument dont la partie inférieure terminée en masse arrondie permet de piler certaines substances et matières dans un mortier ;
  • un instrument servant à écraser ou à tasser diverses substances et matières en les frappant ;
  • toute force contraignante et destructrice ;
  • une jambe de bois ;
  • la partie inférieure de la cuisse d’une volaille ou de certains gibiers à plume ;
  • un mendiant, notamment un mendiant infirme ou qui simule une infirmité ;
  • un parasite, un pique-assiette.

un marteau-pilon : un appareil de percussion.

un pilonnage :

  • l’action d’écraser au pilon ; le résultat de cette action ;
  • un bombardement intense et systématique ;
  • un matraquage, une répétition incessante d’un son, d’un slogan, etc. en vue d’un conditionnement psychologique.

une pilonnée : la pêche au goujon, dans laquelle on pilonne le sable pour troubler l’eau.

un pilonnement :

  • le tassement d’un sol qui a été pilonné ;
  • un bombardement intensif et systématique.

pilonner :

  • frapper à coups de pilon pour écraser, fouler, tasser ;
  • frapper le sol du talon ;
  • frapper à coups répétés ;
  • écraser les positions adverses sous un bombardement intensif d’obus et de bombes ;
  • mendier, sans être vagabond ;
  • quémander.

une pilonneuse, un pilonneur : celle, celui qui quémande, qui mendie.

Le nom (un) pilon est dérivé de piler, avec le suffixe -on.

pilorhize, pilorrhize

une pilorhize ou pilorrhize, piléorhize ou piléorrhize : la coiffe de la racine d’une plantule.

Ce nom est composé de piléo-, pilo-, du grec π ι ̃ λ ο ς « chapeau » et (r)rhize emprunté au grec -ρ ρ ι ζ ο ς, de ρ ̔ ι ́ ζ α « racine ».

pilori, pilorier

un pilori : un poteau ou un appareil tournant sur un pilier situé sur une place publique, auquel on attachait un condamné, avec un carcan au cou, pour l’exposer aux regards de la foule et marquer ainsi son infamie.

mettre, clouer au pilori : signaler à l’indignation publique, au mépris.

pilorier :

  • faire subir le supplice du pilori, mettre au pilori ;
  • diffamer.

pilosébacé, pilo-sébacé

elle est pilosébacée ou pilo-sébacée, il est pilosébacé ou pilo-sébacé : elle est relative, il est relatif au folicule pileux et à sa glande sébacée.

Ce mot est composé de pilo- tiré du latin pilus « poil », et de sébacé.

piloselle

une piloselle : une épervière, une plante.

Ce nom vient du latin médiéval pilosella, dérivé du latin pilosus (pileux).

pilosisme

un pilosisme : un développement ou une implantation anormal des poils.

pilosité

une pilosité :

  • la présence de poils sur les téguments ;
  • l’ensemble des poils sur une partie du corps ;
  • l’apparence d’un fil, d’un tissu qui présente à sa surface des poils en plus ou moins grande abondance.

Ce nom est emprunté au latin pilositas, de même sens, lui-même dérivé de pilosus, « poilu, velu ».

pilot, pilotage, pilote, piloter, pilotin, pilotis

un pilot (1) : un gros pieu pointu, ferré à un bout et cerclé à l’autre, que l’on enfonce dans le sol avec d’autres pour constituer un pilotis.

un pilotage (1) :

  • un ouvrage de pilotis ;
  • une construction sur pilotis.

piloter (1) un terrain : le garnir un terrain de pilots.

un pilotis : un ensemble de pilots enfoncés dans l’eau ou dans un terrain peu ferme pour soutenir une construction.

Le nom (un) pilot (1) est dérivé de pile, avec le suffixe -ot.

un pilot (2) : un ensemble de chiffons destinés à la fabrication du papier.

Le nom (un) pilot (2) est dérivé de peille, avec le suffixe -ot, ou est un déverbal de piloter « broyer, mettre en pièces », dérivé de piler.

un pilotage (2) :

  • l’action de piloter, le résultat de cette action ;
  • un ensemble de connaissances nécessaires pour piloter ;
  • l’action de diriger la politique, l’économie d’une communauté, d’une entreprise ou d’un pays ;
  • la conduite d’une communauté sans principes à priori, uniquement en fonction des circonstances.

un pilotage par chaos : [spatiologie / mécanique du vol] le pilotage d’un engin spatial exploitant le fait que, au voisinage d’un des points de Lagrange instables, une faible impulsion provoque une modification importante de la trajectoire, conformément aux caractéristiques du chaos déterministe. Le pilotage par chaos réduit l’énergie requise pour la mission. Le pilotage par chaos a été pratiqué aux points de Lagrange du couple Soleil – Terre. En anglais : chaotic control. Voir aussi : point de Lagrange, trajectoire économique. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

une, un pilote :

  • celle, celui qui manœuvre, qui guide un navire ;
  • une marin habilitée, un marin habilité à assister le capitaine pour guider le navire dans les passages difficiles, à l’entrée ou à la sortie d’un port ;
  • celle, celui qui conduit un aéronef ;
  • une aviatrice, un aviateur qui conduit un avion ;
  • celle, celui qui conduit un engin automobile, en particulier une voiture de compétition ;
  • [communication] une personne engagée pour guider un journaliste ou un homme d’affaires et pour favoriser ses contacts dans un milieu qui lui est inconnu, voire hostile. En anglais : fixer. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un (bateau) pilote, un (poisson) pilote

une locomotive-pilote : qui parcourt la voie après des travaux de réparation, ou des changements dans l’ordre des trains.

un circuit pilote, une fréquence pilote (en électricité).

un pilote de périphérique : [informatique] un programme de gestion des échanges avec un périphérique. En anglais : driver. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une ferme-pilote, une classe-pilote, une entreprise pilote :

  • ce qui utilise des méthodes expérimentales, ce qui est à la pointe du progrès dans son domaine ;
  • ce qui pourra servir de modèle.

une écrivaine-pilote, un écrivain-pilote, une consommatrice-pilote, un consommateur-pilote : celle, celui qui expérimente de nouvelles manières de procéder, de nouveaux produits, qui sert de guide.

une, un pilote-suicide : une, un kamikaze, une, un pilote volontaire d’un avion-suicide.

piloter (2) :

  • diriger un navire, le guider, en particulier dans les passages difficiles, à l’entrée ou à la sortie d’un port ;
  • guider une personne dans un endroit inconnu ou dans un milieu inhabituel ;
  • conduire, être aux commandes de ;
  • diriger.

une pilotine, un pilotin :

  • une apprentie pilote, un apprenti pilote dans la marine ;
  • une, un jeune embarqué(e) dans la marine marchande, en vue de se préparer aux fonctions d’officier du port, de la machine ou du service radio-technique.

un gyropilote : un pilote automatique à dispositif gyroscopique.

un lamanage :

  • un pilotage des navires dans les ports et les estuaires ;
  • le mouvement des navires à l’intérieur du port quand ils sont effectués avec un pilote à bord ;
  • l’amarrage des navires au quai.

une lamaneuse, un lamaneur :

  • une, un pilote pratiquant le lamanage ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui reste sur le quai pour amarrer les navires.

Le nom pilote est emprunté à l’italien piloto « pilote », pilota, du latin médiéval pillottus, issu, avec changement du δ en l propre à la prononciation byzantine, du grec π η δ ω ́ τ η ς « pilote », dérivé du grec π η δ ο ́ ν « gouvernail ».

pilou

un pilou : un tissu de coton duveté, d’aspect pelucheux.

des pilous

Ce nom est peut-être emprunté au latin pilosus « couvert de poils, velu ».

pilpoul

un pilpoul :

  • une discussion subtile sur des thèmes religieux, pratiquée dans les écoles talmudiques ;
  • une discussion pédante sur des vétilles.

Ce nom est emprunté à l’hébreu pilpūl, de même sens, dérivé du verbe pilpēl « poivrer ; au figuré, discuter, débattre avec animation, argumenter », dérivé du substantif pilpēl « poivre ». La méthode du pilpoul a été fondée au 16ème siècle par le rabbin et talmudiste Jacob Pollak.

pils, pilsen

une pils, une pilsen : des bières.

Pilsen : la principale ville de la Bohême occidentale célèbre notamment par ses brasseries.

pilulaire, pilule, pilulier

elle, il est pilulaire :

  • elle est relative, il est relatif aux pilules pharmaceutiques ;
  • concerne la pilule, un contraceptif oral ;
  • fabrique des boules de matières stercorales.

un pilulaire : un instrument servant à administrer des pilules aux animaux.

une pilulaire : une fougère aquatique.

une pilule :

  • un médicament qui se présente sous forme de petite boule ou de petite pastille, destiné à être avalé ;
  • une boule de matières stercorales que fabriquent certains insectes.

une pilule (contraceptive) : un contraceptif oral.

avaler la pilule : recevoir une information, subir un affront, un déplaisir sans protestation.

dorer la pilule à quelqu’un : lui présenter de façon séduisante une chose désagréable.

prendre une pilule, prendre la pilule : infliger ou subir un cuisant échec.

une minipilule

une micropilule : une pilule contraceptive ne contenant que des progestatifs.

une superpilule, une multi-pilule

un pilulier :

  • un appareil servant à fabriquer des pilules ;
  • un récipient servant à la conservation des pilules.

Le nom (une) pilule est emprunté au latin médical pilula « petit corps rond, boulette » « pilule » « pelote ».

pilum

un pilum : une arme romaine.

Ce nom vient du latin pilum « javelot des soldats romains ».

pimbêche

une pimbêche : une femme ou une jeune fille impertinente et prétentieuse qui fait des manières.

L’origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.

pimbina

un pimbina : une viorne ; sa baie. [Canada]

Ce nom est emprunté à l’anglais pimbina, attesté sous la forme Pemine dès 1760, qui proviendrait de l’algonquin anepeminan, de nepen « été » et de minan « baie » et aurait donné pembina par corruption chez les commerçants et les voyageurs.

pimélie

une pimélie : un genre d’insectes coléoptères hétéromères de la famille des ténébrionidés qui vit dans les régions sèches et désertiques d’Asie ou d’Afrique, par exemple Pimelia angusticollis ou ténébrion des sables.

piment, pimentade, pimenté, pimenter, pimenton

un piment :

  • une boisson très usitée et très estimée au Moyen Âge ;
  • une plante dicotylédone de la famille des solanées, dont le fruit, d’un goût âcre et piquant, est utilisé comme légume et comme condiment ;
  • un poivron, le fruit de cette plante, de couleur verte, jaune ou rouge ;
  • ce qui relève, ce qui donne du piquant.

une pimentade : un plat en sauce pimenté.

elle est pimentée, il est pimenté

pimenter :

  • assaisonner avec des piments ou, plus généralement, des épices ou des herbes aromatiques ;
  • rendre plus piquant, plus savoureux, assaisonner légèrement en apportant une touche d’originalité et de charme.

un pimenton : un gros piment doux.

une enchilada : un plat mexicain.

Le nom (un) piment est un emprunt sémantique à l’espagnol pimiento « plante potagère des régions chaudes, cultivée pour ses fruits qui servent de condiment », du bas latin pigmentum « aromates, épices », lui-même issu du latin classique pigmentum « matière colorante », voir : pigment. On note également l’ancien français piment « baume, épice odoriférante » et « boisson faite de vin, de miel et d’épices » qui remonte au bas latin pigmentum.

pimpant, pimpé, pimper

1. elle est pimpante, il est pimpant :

  • est vêtu(e) avec recherche, élégance, d’une manière qui attire l’œil ;
  • dont l’apparence vestimentaire est séduisante par sa grâce, sa fraicheur, sa gaieté ;
  • est d’une coquetterie excessive, affectée ;
  • manifeste de l’élégance, de la fraicheur, le gout ou le désir de plaire ;
  • est pleine ou plein de fraicheur, de vie, de gaieté, de séduction ;
  • dont les couleurs sont gaies, vives ;
  • dont la disposition est plaisante, agréable.

être primpée, être pimpé : être vêtu(e) avec élégance, être bien habillé(e).

pimper des prunelles : regarder effrontément.

Le mot pimpant est dérivé du radical pimp- exprimant la parure, la grâce (à comparer avec l’ancien provençal pimpar « parer », et le français pimper).

Le verbe pimper est aussi dérivé du radical pimp-.

2. Le nom anglais pimp désigne un proxénète ou, pour user d’une langue populaire, un maquereau, et le verbe to pimp signifie « faire le souteneur » ou, comme on le disait autrefois dans une langue plus verte, « maquereller ». Par quelque mystère dont les langues ont le secret, mais dans lequel entrent sans doute une once de pseudo-modernité et un soupçon de snobisme, ce verbe se retrouve maintenant sous sa forme francisée pimper (dans laquelle m se fait entendre) avec le sens de « mettre en valeur », voire de « faire valoir de manière affriolante ». En savoir plus : Académie française.

pimperneau

un pimperneau : une anguille de couleur brunâtre qui ne remonte pas les rivières, et séjourne toujours à leur embouchure.

Ce nom est dérivé du radical expressif pimp- (voir : pimpant).

pimpinella, pimpinelle

un pimpinella ou une pimpinelle : la plante herbacée dont une espèce fournit l’anis vert.

La confusion avec pimprenelle est fréquente.

pimple

un pimple : le genre d’insectes hyménoptères de la famille des ichneumonidés comprenant des espèces parasites d’autres insectes (lépidoptères, pucerons) ou d’araignées.

Ce nom est emprunté au latin savant pimpla (1804), lui-même emprunté au latin Pimpla, un nom de lieu consacré aux muses dans la région de Macédoine la Piérie (qui a donné aussi son nom à la piéride) sans doute par l’emploi de Pimpla comme un nom de muse.

pimpon

des pimpons : dans le langage enfantin, des voitures de pompiers, des pompiers.

Ce nom vient de l’onomatopée pin-pon.

pimprenelle, Pimprenelle

une pimprenelle : une plante.

Nicolas et Pimprenelle (dans la série télévisée « Bonne nuit les petits »).

Le nom (une) pimprenelle est un élargissement de l’ancien français piprenelle, emprunté au latin médiéval pipinella « boucage ». On trouve aussi en latin pimpinella. En raison de la ressemblance des feuilles des deux plantes, l’ancien et moyen français pimprenele a également désigné la sanguisorbe, et il est difficile de faire la distinction entre les deux dans les exemples anciens.

pin, PIN

Employé comme nom, le terme anglais pin fait généralement référence à une petite tige ou à un élément saillant qui sert à fixer quelque chose ou à lier deux pièces. Il est d’emploi courant dans des domaines techniques comme le génie mécanique. Lorsqu’il s’agit d’un organe d’assemblage dans ce domaine, on peut généralement le traduire par l’un des termes français suivants : clavette, broche, axe ou encore goupille.

En électricité et en électronique, il est question respectivement de broche ou de broche de raccordement. Ces pièces métalliques ont un rôle commun : assurer la connexion électrique. Par ailleurs, le verbe pin, rendu en français par épingler, appartient notamment au vocabulaire de l’informatique. Il signifie « organiser et partager sur un babillard virtuel des photos, des images ou des vidéos ».

En outre, il n’est pas rare de voir le terme pin dans le domaine des sports, où il peut notamment désigner :

  • une quille (indépendamment de son format) ;
  • une tige qui assemble les maillons d’une chaîne de vélo (voir rivet) ;
  • un drapeau de trou de golf ;
  • l’action de maintenir son adversaire à terre sur les deux épaules lors d’un combat de lutte (voir tombé).

Dans le domaine de la santé, plus concrètement en orthopédie, pin se traduit par broche et désigne une tige métallique qui maintient ensemble des os fracturés. En médecine dentaire, il est rendu en français par tenon et renvoie à un fil métallique utilisé pour fixer une couronne ou une dent artificielle. Pin peut également désigner un accessoire décoratif, soit une épinglette qui se fixe sur un vêtement.

Finalement, mentionnons que PIN constitue l’acronyme de personal identification number (numéro d’identification personnel ou NIP en français).

Office québécois de la langue française.

pin, pinacée

un pin :

  • un conifère, un arbre, voir le dictionnaire du CIRAD ;
  • son bois ;
  • en savoir plus : CNRTL.

les pinacées : les abiétacées, la famille de conifères, ayant pour type le pin.

Le nom (un) pin vient du latin pinus, de même sens que le français. D’où : pinicole, pinifère, une pineraie ou pinière.

Le nom (un) pinard est issu, par substitution de suffixe, de pineau. D’où : un pinardier.

Le nom (une) pinasse (1) est emprunté, par l’intermédiaire de l’ancien gascon pinasse, à l’espagnol pinaza, pinaça, lui-même dérivé de pino, du latin pinum (voir : pin), ce bateau étant construit en pin.

Le nom (une) pinasse (2) (= un pin sylvestre) est dérivé de pin.

Le nom (un) pinastre (= un pin maritime) est emprunté au latin impérial pinaster, de même sens que le français.

Le mot pinéal est un dérivé savant du latin pinea « pomme de pin ». D’où : un pinéalome

Les noms (un) pineau et (un) pinot sont dérivés de pin, la grappe de ce raisin ressemblant à une pomme de pin.

Le nom (une) pinède est emprunté au provençal pinedo, de même sens que le français, en ancien provençal pineda, en latin pinetum.

Le nom (un) sapin vient du latin sappinus « sorte de sapin », la forme ancienne française sap est issue du mot pré-latin sappus, qui a donné par composition avec le latin pinus « pin » la forme sappinus.

pinacle, pinaculaire

un pinacle :

  • la partie la plus élevée d’un édifice ;
  • un couronnement ouvragé, en forme de cône ou de pyramide, décorant le sommet des toits, des contreforts, des pignons ;
  • un ornement de même apparence que l’on retrouve, sur des pièces d’ébénisterie ou d’orfèvrerie du Moyen Âge ;
  • un sommet.

être, monter au pinacle : parvenir à la situation la plus élevée.

mettre, porter au pinacle : porter aux nues.

une personne pinaculaire : semblable à un pinacle.

Le nom (un) pinacle est emprunté au latin chrétien pinnaculum « pinacle, faite », dérivé de pinna « plume ; créneau ».

Le nom (un) panache est emprunté à l’italien pennachio « bouquet de plumes sur un casque », du latin chrétien pinnaculum « pinacle, faite », dérivé de pinna « plume, créneau » (à comparer avec pinacle). L’initiale pa- est due à l’influence des nombreux mots commençant par pan-.

pinacothèque

une pinacothèque :

  • un cabinet de peintures ;
  • un musée de peinture, notamment en Italie et en Allemagne.

Le nom (une) pinacothèque est emprunté au latin pinacotheca « galerie de tableaux », en grec π ι ν α κ ο θ η ́ κ η de même sens, composé de π ι ́ ν α ξ « planche ; tableau » et de θ η ́ κ η « boite, coffre, caisse ».

pinacule

un pinacule : en entomologie, un tubercule; une petite bosse de forme et de taille variable, mais toujours noueuse.

pinaculum

un pinaculum : chez les chenilles de lépidoptères ou les larves de coléoptères, un sclérite unique ou une paire qui porte les soies abdominales qui sont utilisées en chétotaxie. Voir aussi : chalaza, scolus et verruca.

pinada

une pinada : une pinède, une plantation, un bois de pins.

Le nom (une) pinède est emprunté au provençal pinedo, de même sens que le français, en ancien provençal pineda, en latin pinetum.

pinaillage, pinaille, pinailler, pinaillerie, pinailleur

1. une pinaille : un vin de mauvaise qualité. [Suisse]

2. un pinaillage : l’action de pinailler ; le résultat de cette action.

pinailler :

  • avoir le souci exagéré des détails, de la précision ;
  • argumenter sans cesse de façon souvent mesquine.

une pinaillerie :

  • le fait de pinailler ;
  • une manifestation d’un gout pour les complications ;
  • une discussion stérile.

une pinailleuse, un pinailleur : celle, celui qui a le souci exagéré du détail.

elle est pinailleuse : est chicaneuse, chicanière, tatillonne.

il est pinailleur : est chicaneur, chicanier, tatillon.

L’origine du verbe pinailler est incertaine.

pinaque

un pinaque [Belgique] :

  • un lupanar ;
  • un désordre.

pinard, pinardier

un pinard :

  • un vin de qualité inférieure ou de consommation courante, généralement chargé en couleur et en tanin ;
  • un vin de toute qualité.

un pinardier : un navire-citerne aménagé spécialement pour le transport du vin en vrac.

une pinardière, un pinardier :

  • une grosse productrice de vin ; un gros producteur de vin ;
  • une négociante en vins ; un négociant en vins.

Le nom (un) pinard est issu, par substitution de suffixe, de pineau.

pinasse

1. une pinasse :

  • un petit vaisseau long et léger destiné à la course ;
  • une embarcation à fond plat utilisée pour la pêche.

Le nom (une) pinasse (1) est emprunté, par l’intermédiaire de l’ancien gascon pinasse, à l’espagnol pinaza, pinaça, lui-même dérivé de pino, du latin pinum (voir : pin), ce bateau étant construit en pin.

Le nom (une) péniche est emprunté, avec déformation par métathèse et changement de finale, à l’anglais pinnace attesté depuis le 16ème siècle au sens de « petit vaisseau utilisé pour accompagner et aider, grâce à sa maniabilité, des navires plus grands » d’où « canot d’un navire » et lui-même emprunté au moyen français pinace (voir : pinasse).

2. une pinasse : un pin sylvestre.

Le nom (une) pinasse (2) est dérivé de pin.

pinastre

un pinastre : un pin maritime.

Le nom (un) pinastre est emprunté au latin impérial pinaster, de même sens que le français.

pinatypie

une pinatypie : le procédé de tirage photographique fondé sur la propriété que possède une gélatine bichromatée de gonfler plus ou moins par absorption d’eau, suivant l’intensité de la lumière reçue après exposition sous un cliché.

Ce nom est composé de pina, du bas latin pinax (voir l’étymologie de pinax) et de -typie.

pinax

un pinax : une plaque de terre cuite portant un bas-relief figuré, d’époque grecque ou hellénistique, que l’on rencontre fréquemment en Italie du Sud et dont le musée de Reggio di Calabria offre de beaux spécimens.

Ce nom est emprunyé au bas latin pinax, lui-même emprunté au grec désignant une peinture sur bois.

pinçage, pinçant, pinçard, pince, pincé

un pinçage : l’action de pincer des rameaux, des bourgeons.

elle est pinçante, il est pinçant :

  • donne une impression comparable à celle que l’on ressent quand on est pincé ;
  • raille vivement.

des pinçants : des ciseaux.

un cheval pinçard : un cheval qui appuie seulement sur la pince du pied.

un fer pinçard : un fer conçu pour le cheval pinçard.

un cavalier pinçard : qui ne tombe pas de sa monture, car il serre ferme.

A. une pince : un instrument constitué d’une tige servant de levier.

une pince de carrier, une pince à arracher les clous

une pince-monseigneur : un levier court, aux extrémités aplaties, qui sert, en particulier aux cambrioleurs, pour forcer les serrures.

B. une pince ou des pinces, une paire de pinces :

  • un instrument fait d’une tige repliée en U ou de deux branches articulées entre elles à l’endroit où elles se croisent, et qui permet, par rapprochement des deux mors, de serrer un objet ;
  • un élément de machine ayant la même fonction ;
  • pour les animaux à sabots, l’extrémité de chacun des deux doigts médians qui forment le sabot ;
  • pour le cheval, la partie antérieure du sabot formé par un seul doigt ;
  • pour certains crustacés, l’extrémité des membres antérieurs formée de deux pièces opposées et articulées de façon à s’écarter et à se rapprocher l’une de l’autre ;
  • pour certains insectes, la mandibule ;
  • pour les herbivores, surtout le cheval, les incisives ;
  • un pli qui va en diminuant, fait dans l’étoffe à l’envers d’un vêtement pour en diminuer l’ampleur à un endroit déterminé.

serrer la pince : saluer en serrant la main.

des pinces : des menottes.

les pinces ou pincettes, pinceaux : les jambes.

une pince à asperges, une pince à dénuder, une pince à dissection ou à disséquer, une pince à épiler, une pince à escargots, une pince à forcipressure, une pince à glaçons, une pince à ligatures, une pince à linge, une pince à nerfs (pour la reliure), une pince à ongles, une pince à pansement, une pince à pression continue, une pince-clamp, une pince coupante, une pince crocodile (pour un circuit électrique), une pince-curette, une pince de bicyclette, une pince-débouchoir, une pince (de) cycliste, une pince de dentiste, une pince de toilette, une pince-gouge, une pince hémostatique, une pince plate, une pince-révolver (pour la chirurgie) une pince universelle.

un forceps : un instrument ou un organe en forme de tenaille.

au forceps : avec difficulté.

une forcipressure : un procédé chirurgical qui consiste à fermer provisoirement un vaisseau à l’aide d’une pince.

un hystérolabe : une pince non traumatisante destinée à saisir et à maintenir l’utérus.

C. une pince :

  • le fait de pincer ; l’aptitude à pincer ;
  • un exercice des haltérophiles forains qui consiste à soulever un poids que l’on tient entre le pouce et l’index par le rebord ;
  • la qualité de la main dont les doigts serrent puissamment ;
  • l’aptitude et la puissance du cavalier pour enserrer le cheval dans ses jambes.

une pince ou pincette : en escalade, la prise de main qui consiste à saisir une prise en la serrant entre le pouce et les autres doigts. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

elle est pincée, il est pincé : est serré(e).

un air pincé :

  • qui manifeste de la contrainte, de la raideur ;
  • qui manifeste du dédain, de la froideur ;
  • qui manifeste un sérieux voulu.

un navire pincé : qui a une forme effilée au-dessous du plan de flottaison.

un instrument à cordes pincées : dont les cordes sont pincées et non frottées ou frappées.

un pincé : un ornement mélodique.

voir : pincer.

pinceau, pinceautage, pinceauter, pinceauteur

un pinceau :

  • une touffe de poils ou de fibres souples serrés par une virole au bout d’un manche, servant à étendre en couche mince une substance liquide ou semi-liquide sur un support ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un pinceautage : l’action de pinceauter.

pinceauter : rajouter de la couleur là où elle manque sur une étoffe imprimée ou sur un papier peint.

une pinceauteuse, un pinceauteur : une ouvrière chargée du pinceautage, un ouvrier chargé du pinceautage.

un pincelier :

  • un récipient servant à nettoyer les pinceaux ;
  • un récipient à deux compartiments, l’un contenant l’eau ou l’huile servant à délayer la peinture, l’autre réservé au nettoyage du pinceau.

Le nom (un) pinceau vient du latin vulgaire penicellus, issu, par substitution de suffixe, de penicillus « pinceau de peintre ; l’art du peintre, la peinture ; la manière, la touche de l’écrivain », dérivé de peniculus « brosse, pinceau », diminutif de penis « queue des quadrupèdes ; brosse à peindre », voir : pénis.

pince-balle

un pince-balle : une tenaille avec laquelle on prend les boulets rouges sur le feu, pour les transporter jusqu’à la pièce d’artillerie.

pince-billet

un pince-billet(s)

pince-bougie

un pince-bougie

pince-cul

un pince-cul :

  • une maison de tolérance ;
  • un bal, un dancing de bas étage où les gens se tiennent de manière inconvenante ;
  • un bal, une réception.

pince-dur

une, un pince-dur : une adjudante ou un adjudant.

pincée

une pincée :

  • la quantité que l’on peut prendre entre les extrémités du pouce et de l’index ou du pouce, de l’index et du majeur ;
  • une petite quantité ;
  • un petit nombre ;
  • un coin de terrains sédimentaires effondrés et très plissés, formant en plan un affleurement long et étroit, encadré par des couches subhorizontales.

Ce nom est dérivé de pincer.

pince-fesse

un pince-fesse :

  • le fait de pincer une fesse à une personne ;
  • une maison de tolérance ;
  • un bal, un dancing de bas étage où les gens se tiennent de manière inconvenante ;
  • un bal, une réception.

pince-froid

elle, il est pince-froid : a une attitude froide, distante.

pince-jupe

un pince-jupe : un cintre pour une jupe.

pincelier

un pincelier :

  • un récipient servant à nettoyer les pinceaux ;
  • un récipient à deux compartiments, l’un contenant l’eau ou l’huile servant à délayer la peinture, l’autre réservé au nettoyage du pinceau.

Ce nom est dérivé de pincel, pinceau, avec le suffixe -ier.

pince-lisière

un pince-lisière : un appareil à l’aide duquel on assujettit la mousseline qui doit recevoir l’apprêt.

pince-loque

un pince-loque : une aiguille.

pince-maille, pincemaille

un pince-maille ou pincemaille :

  • un dispositif, commandé par un levier, qui saisit et tire le fil de manœuvre d’un signal ferroviaire ;
  • un avare.

pincement

un pincement :

  • l’action de pincer ; le résultat de cette action ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Ce nom est dérivé de pincer, avec le suffixe -ment.

pince-monseigneur

une pince-monseigneur : un levier court, aux extrémités aplaties, qui sert, en particulier aux cambrioleurs, pour forcer les serrures.

monseigneuriser :

  • appeler quelqu’un monseigneur généralement par plaisanterie, par flatterie ;
  • crocheter une porte.

pince-narine

un pince-narines (pour les plongeurs).

pince-nez

un pince-nez : un binocle qui tient sur le nez grâce à une pince à ressort.

pince-notes

un pince-notes : un ustensile de bureau.

pince-oreille

un pince-oreille : un perce-oreille, un insecte.

pince-pâte

un pince-pâte : un ustensile servant à strier le rebord d’une tarte, d’un pâté.

pincer

pincer :

  • serrer entre les doigts ou entre les branches d’une pince ;
  • en savoir plus : CNRTL ;
  • en escalade, saisir une prise en la serrant entre le pouce et les autres doigts. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

pincer son français [Belgique] : parler pointu.

je pince, tu pinces, il pince, nous pinçons, vous pincez, ils pincent ;
je pinçais ; je pinçai ; je pincerai ; je pincerais ;
j’ai pincé ; j’avais pincé ; j’eus pincé ; j’aurai pincé ; j’aurais pincé ;
que je pince, que tu pinces, qu’il pince, que nous pincions, que vous pinciez, qu’ils pincent ;
que je pinçasse, qu’il pinçât, que nous pinçassions ; que j’aie pincé ; que j’eusse pincé ;
pince, pinçons, pincez ; aie pincé, ayons pincé, ayez pincé ;
(en) pinçant.

se pincer

je me pince, tu te pinces, il se pince, nous nous pinçons, vous vous pincez, ils se pincent ;
je me pinçais ; je me pinçai ; je me pincerai ; je me pincerais ;
je me suis pincé(e) ; je m’étais pincé(e) ; je me fus pincé(e) ; je me serai pincé(e) ; je me serais pincé(e) ;
que je me pince, que tu te pinces, qu’il se pince, que nous nous pincions, que vous vous pinciez, qu’ils se pincent ;
que je me pinçasse, qu’il se pinçât, que nous nous pinçassions ; que je me sois pincé(e) ; que je me fusse pincé(e) ;
pince-toi, pinçons-nous, pincez-vous ; sois pincé(e), soyons pincées, soyons pincés, soyez pincé(e)(es)(s) ;
(en) se pinçant.

elles se sont pincé les lèvres, elles ont pincé leurs lèvres.

Le verbe pincer est dérivé du radical expressif pints-, qui évoque une saisie rapide et brusque, à comparer avec l’italien pinzare « s’agissant d’un insecte : piquer » et l’espagnol pinchar « piquer ».

Le verbe épincer est dérivé de pince, le verbe épinceter de pincette. D’où : un épinçage, un épincetage, un épinceteur, une épincette, un épinceur, un épinçoir.

pincerie

une pincerie : une attitude pincée.

pince-sans-rire

une, un pince-sans-rire : celle, celui qui raille ou plaisante en gardant tout son sérieux.

un air, une attitude pince-sans-rire

pince-sève

un pince-sève : un instrument à l’aide duquel on coupe l’extrémité des branches des arbres fruitiers pour faire refluer la sève vers les fruits.

pincette

une pincette :

  • une petite pince ;
  • autres sens : CNRTL.

une pince ou pincette : en escalade, la prise de main qui consiste à saisir une prise en la serrant entre le pouce et les autres doigts. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

pinceur

un pinceur : un bardeur d’un type particulier qui, lorsque la pierre est montée sur le chantier, aide le contreposeur à la mettre en place.

des doigts pinceurs, une main pinceuse

pinchard, pinchart

1. un (cheval) pinchard : qui est de couleur gris fer.

Ce terme normand est une variante de péchard, pêchard.

un cheval péchard ou pêchard : aubère, dont la robe est constituée de poils blancs et alezans mélangés.

Le mot pêchard signifie « gris tirant sur la couleur de la fleur de pêcher [en parlant des chevaux] », dérivé de pêche.

2. une voix pincharde : une voix haut perchée, criarde, vulgaire.

Ce mot lorrain est dérivé de pincher « glapir (pour une personne à la voix criarde) », dérivé du radical expressif pink– qui représente un élargissement consonantique du radical – (à comparer avec piauler).

3. un pinchard ou pinchart : un siège pliant à trois pieds utilisé en plein air.

Ce mot probablement normand ou picard, est dérivé de pincher, une forme normanno-picarde de pincer (à comparer avec le normand pinchard « pinçon »=.

pinchina

un pinchina : une ancienne étoffe de laine, épaisse et non croisée.

Ce nom vient du provençal penchinat « sorte d’étoffe de laine forte, épaisse, non croisée qu’on fabriquait aux environs de Toulon », proprement « peigné » (du provençal penchinar « peigner »). Au 18ème siècle, le pinchinat fut imité dans le Berry et à Châlons-sur-Marne.

pinçon

un pinçon :

  • le fait de pincer une partie du corps ;
  • une marque laissée sur la peau quand on a été pincé ;
  • le rebord du fer à cheval destiné à protéger la corne du côté de la pince.

avoir un pinçon au cœur : ressentir une petite douleur affective brusque.

Ce nom est dérivé de pincer, avec le suffixe -on.

pinçotter

pinçotter : pincer légèrement de manière répétée.

Ce nom est dérivé de pincer, avec le suffixe -otter.

pinçure

une pinçure : l’action de pincer ; le résultat de cette action.

Ce nom est dérivé de pincer, avec le suffixe -ure.

pinda

un pinda : une offrande funéraire constituée par des boulettes de riz.

Ce nom est emprunté, par l’intermédiaire du hindi, au sanskrit pinda « masse sphérique, boule, boulette » d’où « boulette de nourriture offerte aux mânes ».

Pindare, pindarique, pindariquement, pindarisant, pindariser, pindariseur, pindarisme, pindariste

elle, il est pindarique :

  • est de Pindare, un poète lyrique ;
  • est propre à Pindare.

un dialecte, une langue pindarique : la langue utilisée par Pindare.

une, un pindarique : une, un poète imitant la manière de Pindare.

pindariquement : à la manière de Pindare.

une pindarisante, un pindarisant : une imitatrice, un imitateur du style de Pindare.

pindariser :

  • imiter le style de Pindare, écrire à la manière de Pindare ;
  • s’exprimer avec affectation, dans un style recherché.

une pindariseuse, un pindariseur : celle, celui qui pindarise.

un pindarisme : une imitation du style de Pindare.

une, un pindariste :

  • une, un spécialiste de l’œuvre de Pindare ;
  • celle, celui qui travaille sur l’œuvre de Pindare.

Le mot pindarique est emprunté au latin pindaricus « de Pindare, pindarique, lyrique », en grec Π ι ν δ α ρ ι κ ο ́ ς de Pindaros « Pindare, poète lyrique des 6ème et 5ème siècles avant J.-C. », en grec Π ι ́ ν δ α ρ ο ς.

pine

1. une pine : un pénis, un membre viril.

piner quelqu’un : la, le posséder sexuellement.

L’origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.

2. une pine : un cône des conifères, et particulièrement du pin (une pomme de pin), formé d’écailles ligneuses qui protègent les graines.

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France (comparer avec pigne).

pinéal, pinéalome

un corps pinéal, une glande pinéale : une épiphyse cérébrale.

des corps pinéaux, des glandes pinéales

un organe pinéal, un œil pinéal : un organe photosensible, unique, situé sur le crâne des vertébrés inférieurs ou fossiles.

un pinéalome : classiquement, les tumeurs rares développées à partir des cellules de la glande pinéale proprement dite.

Le mot pinéal est un dérivé savant du latin pinea « pomme de pin ».

pineau

un pineau : un cépage ; un vin.

Les noms (un) pineau et (un) pinot sont dérivés de pin, la grappe de ce raisin ressemblant à une pomme de pin.

Le nom (un) pinard est issu, par substitution de suffixe, de pineau.

pinède, pineraie

une pinède ou pineraie, pinière, pinada : une plantation, un bois de pins.

Le nom masculin pignadar est une forme régionale utilisée dans le Sud-Ouest, qui signifie « pinède ». Il est, comme pigne, tiré du provençal pinha, « pomme de pin », lui-même dérivé de pinus, « pin ». Courrier des internautes de l’Académie française.

Le nom (une) pinède est emprunté au provençal pinedo, de même sens que le français, en ancien provençal pineda, du latin pinetum, neutre de même sens.

pinéguette

une pinéguette : une petite fille ou une jeune fille délurée, coquette, fiérotte, impertinente et quelque peu agaçante.

L’étymologie de ce nom lorrain est inconnue, voir : CNRTL.

pinène

un pinène :

  • un monoterpène bicyclique connu pour ses propriétés antiseptiques ;
  • un hydrocarbure de la famille des terpènes, liquide, incolore, extrait de la résine de pin qui est le constituant essentiel de l’essence de térébenthine.

un alpha-pinène

un bêta-pinène

Ce nom est dérivé de pin, avec le suffixe -ène.

piner

piner : voir pine (ci-dessus).

ping call

[en anglais : ping call] une demande de rappel (d’un numéro téléphonique surtaxé).

pingouin, pingouinière

un pingouin :

  • un oiseau palmipède marin ;
  • un manchot, un oiseau ;
  • un individu quelconque.

une pingouinière : un lieu où se rassemblent les pingouins.

Le nom (un) pingouin est emprunté au néerlandais pinguin, d’origine incertaine et introduit en français par les livres de voyages hollandais.

ping-pong

le ping-pong : le tennis de table.

un ping-pong : un échange verbal.

Ce nom vient de l’anglais ping-pong, composé des onomatopées ping et pong.

pingre, pingrerie

une, un pingre : celle, celui qui est avare, souvent avec mesquinerie.

elle, il est pingre : est avare, grippe-sou.

une pingrerie :

  • une avarice mesquine, une radinerie ;
  • une manifestation de cette attitude.

Le mot pingre est d’origine incertaine, voir : CNRTL.

pinguicole

elle, il est pinguicole : vit dans la graisse.

Ce nom est composé de pingui- du latin pinguis « gras », et de -cole.

pinguicula

une pinguicula : en ophtalmologie, une petite saillie jaunâtre dont le volume ne dépasse pas celui d’une lentille, située sur la conjonctive en dehors du limbe cornéal et formée, non par de la graisse, mais par un amas de cellules épithéliales et du tissu conjonctif.

un pinguicula : le genre de petites plantes herbacées insectivores, de la famille des lentibulariacées, à feuilles disposées en rosettes, garnies de poils glanduleux sécrétant un liquide visqueux et représentées principalement par la grassette.

Ce nom est emprunté au nom latin pinguicula, de l’adjectif pinguiculus, pinguicula, pinguiculum, un diminutif de pinguis « gras ».

pinicole, pinier, pinière, pinifère

elle, il est pinicole : vit ou croît sur les pins.

un (pin) pinier : un pin-pignon, un pin parasol, un pin d’Italie.

une pinière ou pineraie, pinède, pinada : une plantation, un bois de pins.

une contrée pinifère : qui produit des pins.

pini- vient du latin pinus.

Le nom (un) pinier est dérivé de pine de même origine que pin et désignant, comme pigne, la pomme de pin, avec le suffixe -ier.

pinn-

pinn– est emprunté au latin pinna « plume ; nageoire de poisson » du grec π ι ́ ν ν α.

pinnatipède

elle, il est pinnatipède : a les pieds palmés.

les pinnatipèdes : les oiseaux échassiers caractérisés par l’existence d’une membrane aux bords des doigts antérieurs, tels les foulques, les grèbes.

Ce mot est composé de pinnati- du latin pinna « nageoire » et -pède tiré du latin pes, pedis « pied ».

pinne

une pinne (marine) : un coquillage.

Ce nom est emprunté au latin pinna, variante de pina « pinne marine », en grec π ι ́ ν ν α de même sens.

pinné

une feuille pinnée : une feuille composée de plusieurs folioles rangées des deux côtés d’un pétiole commun.

pinnemouche

une, un pinnemouche [Belgique] :

  • en argot militaire, un bonnet de police à gland ;
  • un bonnet à pompon pour femmes ou enfants.

pinnipède

les pinnipèdes : l’ordre de mammifères carnivores amphibies, qui comprend les otaries, les morses et les phoques.

Ce nom est formé de pinni- tiré du latin pinna « plume, nageoire », et -pède tiré du latin pes, pedis « pied ».

pinnothère

un pinnothère : un petit crabe arrondi qui vit dans les replis du corps de certains mollusques à coquilles bivalves, notamment les moules et les pinnes.

Ce nom est emprunté au latin pinoteres « petit crabe qui se loge dans la pinne marine », en grec π ι ν ν ο τ η ́ ρ η ς « pinnotère, petit crabe qui vit dans l’écaille de la nacre ».

pinnule

une pinnule :

  • en géodésique, chacune des petites plaques métalliques élevées perpendiculairement à chaque extrémité d’une alidade ou en opposition sur les deux côtés de la boîte d’un compas de variation, percées d’un petit trou ou d’une fente, et qui permettent de prendre des alignements ;
  • un appendice des bras des crinoïdes, jouant un rôle dans la nutrition et la reproduction ;
  • une petite saillie filiforme sur le tentacule des pogonophores, qui joue un rôle dans la nutrition et la respiration ;
  • une petite nageoire de certains poissons ;
  • un lobe ou division ultime d’une feuille pennée.

Ce nom est emprunté au latin pinnula « petite plume » « petite aile » « nageoire ».

pinocytose

une pinocytose :

  • la capture et l’absorption, par une cellule, de gouttelettes de liquide provenant du milieu ambiant qui se fragmentent en minuscules vacuoles dans le cytoplasme ;
  • [biologie cellulaire] le processus par lequel du liquide extracellulaire est incorporé dans des endosomes, au niveau des puits recouverts de clathrine. En anglais : pinocytosis. Voir aussi : acanthosome, cavéole, clathrine, endocytose, endosome, puits recouvert de clathrine. Journal officiel de la République française du 04/02/2021.

Ce nom est composé de pino- du grec π ι ́ ν ω « boire », et de [phago]-cytose.

pinot

un pinot : un cépage.

Les noms (un) pineau et (un) pinot sont dérivés de pin, la grappe de ce raisin ressemblant à une pomme de pin.

pinotte

[Canada]

une peanut ou pinotte : une arachide, une cacahuète.

des peanuts :

  • peu de chose ;
  • des poussières.

pour des peanuts : pour deux fois rien.

du beurre de peanut

Ce nom est emprunté à l’anglais peanut « arachide, cacahuète », francisé en pinotte, composé de pea « pois » et nut « noix », attesté depuis 1807, la culture de l’arachide au sud des États-Unis et l’importante consommation de celle-ci dans le continent Nord-américain sous diverses formes (notamment le beurre de cacahuète, en anglais peanut butter) expliquant cet emprunt et les emplois figurés en anglo-américain (dès 1836 pea-nut fellows « comparses minables »).

pin-pon

pin-pon (pour exprimer le bruit des avertisseurs à deux tons des voitures de pompiers).

des pimpons (dans le langage enfantin) :

  • des voitures de pompiers ;
  • des pompiers.

pinque

une pinque : un voilier de la Méditerranée, à trois mâts, à antennes, à poupe très élevée et à varangues plates.

Ce nom est emprunté au néerlandais pink, de même sens.

pin’s

un pin’s : un petit insigne de métal émaillé ou verni, fixé à l’envers du tissu d’un vêtement et porté comme objet de parure, bijou, notamment depuis 1986.

On peut préférer épinglette au faux anglicisme pin’s. L’apostrophe ne correspond à strictement rien d’anglais même si le mot est tiré de l’anglais pin (épingle) comme dans pin-up. Pourquoi l’apostrophe a-t-elle été utilisée ? Pour faire anglais, certes… Mais aussi à cause de la prononciation : lu à la française pin devient comme un pain ou un pin parasol, lu à l’anglaise cela devient une pine obscène… L’apostrophe devrait donc indiquer la consonne à prononcer. Mais justement… les termes populaires avec apostrophe suivie de s n’ont pas de s prononcé ! En savoir plus : site de Dominique Didier.

Ce nom est emprunté à l’anglais pin « épingle, punaise, cheville » plus particulièrement utilisé aux États-Unis pour désigner un insigne de confrérie universitaire puis de toute autre société ou institution, que l’on fixe sur un vêtement ; l’apostrophe suivie d’un s est une aberration pure et simple. C’est une espèce de francisation pour faire plus anglaise.

pinscher

un pinscher : la race de chiens d’agrément appartenant au groupe des schnauzers mais qui comprend uniquement des variétés à poil lisse et brillant, moyennes (pinscher moyen) ou naines (pinscher nain).

Ce nom est emprunté à l’allemand Pinscher « griffon », littéralement « mordeur » attesté depuis 1816 et formé sur l’anglais to pinch « pincer ».

pinson, pinsonne, pinsonneux

un pinson : un oiseau.

être gai comme un pinson

une pinsonne : la femelle du pinson.

une pinsonneuse, un pinsonneux : celle, celui qui élève des pinsons en captivité pour les engager dans des concours de chant.

un fringillidé : un oiseau.

Le nom (un) pinson vient du latin vulgaire pincio, pincionis, formé sur le radical expressif pinc-, traduisant le cri de l’oiseau [à comparer avec le cymrique pinc, l’anglais spink, l’allemand Fink] et dont sont aussi issus le toscan pincione, le corse pinziolo, le sicilien pinzuni. Le latin classique fringilla, fringillus ne subsiste que dans le domaine italien.

pinta

une pinta : une tréponématose bénigne, endémique dans certaines régions de l’Amérique tropicale, caractérisée, à la période d’état, par des taches dyschromiques squameuses disséminées (blanches, beiges, bleues, rouges, violettes) causée par Treponema carateum, une espèce très proche du Treponema pallidum, sinon identique à cette dernière.

Ce nom est emprunté à l’espagnol du Mexique pinta « tache de couleur », de pintar « peindre » (du latin vulgaire pinctare, dérivé du participe pinctus du latin pingere, à cause des taches cutanées de couleurs variées que présentent les sujets atteints de la maladie.

pintade, pintadeau, pintadine, pintadon

une pintade :

  • un oiseau ; sa chair ;
  • une femme sotte, vaniteuse.

les pintades : une famille de l’ordre des galliformes.

un pintadeau ou pintadon : le petit de la pintade.

une pintadine : une huitre perlière.

Avant 1492, quand il n’existait d’Indes qu’orientales, poule d’Inde (gallina indica ou gallina de India en latin médiéval) désignait la pintade, oiseau originaire d’Abyssinie, région située dans la corne de l’Afrique. Mais à partir du moment où l’on ramena d’Amérique ce gros gallinacé un peu pataud qu’est la dinde, les langues rivalisèrent d’imagination, en se jouant de la géographie, pour nommer cet oiseau pourtant mal doué pour le vol et non migrateur. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) pintade est emprunté au portugais pintada, terme de zoologie, proprement « [oiseau] peint », dérivé de pintar « peindre », du latin populaire pinctare, variante de pictare « peindre », lui-même issu du latin classique pictus, participe passé de pingere, voir : peindre.

pinte, pinté, pinter, pintocher, pinton

une pinte :

  • une mesure de capacité ancienne ou anglo-saxonne ;
  • un récipient ;
  • cette quantité de liquide ;
  • un débit de boissons, un bistrot [Suisse].

être pinté : être saoul.

pinter : boire avec excès.

se pinter la gueule : s’enivrer.

pintocher : s’alcooliser. [Suisse]

un pinton : un petit vase, dont on se servait dans les couvents, et qui contenait la mesure de vin donnée à chaque moine pour son repas.

Le nom (une) pinte semble venir du bas latin pincta, du participe passé de pingere (peindre), qualifiant à l’origine un substantif féminin désignant une mesure de capacité étalonnée [canna, hemina, quarta…] et signifiant « pourvu d’une marque ». Pincta est relevé en 1249 au sens de « mesure pour les liquides ». L’anglais pint « pinte » est relevé depuis 1384.

pintourler

pintourler : boire avec excès.

Ce verbe est un mot ancien du Midi de la France.

pin-up, pin up

une pin-up ou pin up :

  • une illustration représentant une jeune femme sensuelle, attirante, nue ou très peu vêtue ;
  • une jeune femme ainsi représentée ;
  • une jeune femme à la beauté excitante et qui est consciente de sa séduction.

Mais, et c’est peut-être une consolation pour cette bestiole, par analogie de forme, punaise a aussi désigné un petit clou à tête plate servant à fixer des images, des affiches – un objet que les Américains appellent pin, nom que l’on retrouve dans pin-up, désignant une jeune femme peu vêtue au charme provocant, dont certains ont coutume d’accrocher la photo sur leurs murs, et qui pourrait nous faire songer à quelque punaise évoquée ci-dessus. En savoir plus : Académie française.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain pin-up, abréviation de pin-up girl composé de girl « fille, jeune femme » et to pin up « épingler, afficher » (de pin « épingle ») désignant les photographies de vedettes féminines attractives affichées dans les chambrées ou ces vedettes elles-mêmes.

pin yin

le pinyin : le système d’écriture utilisant des caractères latins pour la transcription de la langue commune chinoise.

Ce nom est emprunté au chinois « son épelé » désignant un système d’épellation du chinois adopté en 1958 par la République populaire de Chine.

pinzutu

Dans certaines régions, on dispose même de mots précis pour désigner ces touristes : monchûs en Savoie, doryphores dans le sud-ouest, baignassoutes en Vendée ou encore pinzutu en Corse. D’où viennent ces différents termes ? On fait le point… Français de nos régions.

piochage, pioche, piochement, piocher, piocheur, piocheuse, piochon

un piochage :

  • l’action de piocher ; le résultat de cette action ;
  • une étude, un travail intellectuel intense et assidu.

une pioche :

  • un outil à main pour creuser le sol ou défoncer ;
  • un tas de dominos ou de cartes non distribués, parmi lesquels un joueur peut puiser sous certaines conditions ;
  • un travail intellectuel assidu.

une pioche, une pioche de terrassier, une pioche piémontaise, une pioche-hache : Office québécois de la langue française.

une pioche-hache ou une pioche piémontaise, un piémontoir : une pioche dont l’une des extrémités pointues a été remplacée par une hachette pour trancher les racines. Office québécois de la langue française.

une tête de pioche : une personne très entêtée, stupide.

un piochement :

  • l’action de piocher ; le résultat de cette action ;
  • en maçonnerie, l’abattage d’une partie de pierre en saillie ou d’un enduit.

piocher :

  • creuser, fouir, trancher, défoncer avec une pioche ;
  • prendre au hasard, puiser dans ;
  • puiser dans le tas de dominos ou de cartes non distribuées ;
  • étudier avec acharnement ;
  • travailler un sujet, une matière, avec ardeur ;
  • travailler sans répit.

une piocheuse, un piocheur :

  • celle, celui qui manie la pioche ;
  • celle, celui qui travaille beaucoup ;
  • celle, celui qui étudie beaucoup, qui a une activité intellectuelle intense et assidue.

une piocheuse : un scarificateur, une machine servant à piocher, à défoncer le sol.

un piochon :

  • un outil de jardinage à manche court, utilisé pour le binage ;
  • un outil de charpentier dont le fer est plat d’un côté et en bec d’âne de l’autre, servant à tailler les mortaises.

Le nom (une) pioche est dérivé de pic (2) prononcé pi, avec le suffixe -oche.

piolé

elle est piolée, il est piolé : est marqué(e) de taches de rousseur.

Ce mot est dérivé d’une pie.

piolet

un piolet : un bâton d’alpiniste dont un bout est ferré et l’autre muni d’un petit fer de pioche.

modes d’utilisation du piolet : un piolet-ancre, un piolet-appui, un piolet-canne, un piolet-ramasse, un piolet-rampe.

types particuliers de piolets : un piolet-hache, un piolet-marteau.

un marteau-piolet (pour l’alpinisme).

Ce nom est emprunté au valdotain piolet « petite hache », dérivé du piémontais piola, dérivé avec aphérèse de apia « hache », probablement emprunté au provençal, lui-même issu du francique hâppia.

pion

1. un pion :

  • au jeu d’échecs, chacune des petites pièces du jeu, à l’exception des figures ;
  • au jeu de dames et divers jeux de société comme le jacquet, chacune des pièces du jeu, que le joueur doit déplacer sur un damier.

damer le pion à quelqu’un :

  • prendre un avantage sur lui ;
  • l’emporter avec une supériorité marquée.

n’être qu’un pion sur l’échiquier : être manœuvré, manipulé.

pousser un pion sur l’échiquier :

  • obtenir un avantage sur un adversaire;
  • manipuler quelqu’un dans un sens qui vous est favorable.

pionner :

  • prendre beaucoup de pions, prendre trop souvent des pions ;
  • perdre des pions pour en prendre d’autres de même valeur.

Le nom (un) pion (1) vient de pion (2), en raison de la lenteur avec laquelle se déplace cette figure du jeu d’échecs, comparativement aux autres.

2. un pion :

  • un fantassin ;
  • un domestique à pied en Inde ;
  • un homme sans foyer, un individu sans ressources, un pauvre hère.

une pionne, un pion :

  • une surveillante, un surveillant dans un établissement scolaire ;
  • une personne à l’attitude pédante, dogmatique, à l’esprit étroit et lourd.

elle, il est pionesque ou pionnesque :

  • est propre, relative ou relatif à un pion, à un surveillant de collège ;
  • est semblable à un pion.

un pionicat ou pionnicat : un travail, un emploi de pion.

une pionnerie : une lourdeur d’esprit, une absence de délicatesse, une suffisance.

Le nom (un) pion (2) vient du bas latin pedo, pedonis « qui a de grands pieds » qui a pris en latin médiéval le sens de « piéton, fantassin », déjà attesté comme surnom en latin classique, et qui est issu du latin pes, pedis, voir : pied.

3. un pion ou pi : une particule physique fondamentale.

Le nom (un) pion (3) est composé de pi (en grec π ι ̃), tiré de méson π, et de -on, tiré d’électron.

4. un pion ou une pione : un bouvreuil.

une pione :

  • un perroquet multicolore qui vit en Amérique tropicale ;
  • une pivoine.

Les noms (un) pion et une pione sont des variantes correspondant aux formes d’ancien français de pivoine (voir l’étymologie de l’ancien français pyoine au 12ème siècle). Ce nom est attesté comme un nom de la fleur par la forme pyone en 1361-62 et par la forme pione renvoyant à pivoine. Il est attesté comme un nom du bouvreuil en Lorraine en 1783 par référence à la couleur rouge d’une partie du plumage de cet oiseau. Pour le perroquet, il est emprunté au latin scientifique pionus, un nom de genre de perroquets, formé sur le grec « gras, riche, abondant ».

pionçage, pionce, pioncer, pionçotter

un pionçage ou une pionce :

  • l’action de dormir ;
  • un somme, le sommeil.

pioncer : dormir ou dormir profondément.

je pionce, tu pionces, il pionce, nous pionçons, vous pioncez, ils pioncent ;
je pionçais ; je pionçai ; je pioncerai ; je pioncerais ;
j’ai pioncé ; j’avais pioncé ; j’eus pioncé ; j’aurai pioncé ; j’aurais pioncé ;
que je pionce, que tu pionces, qu’il pionce, que nous pioncions, que vous pionciez, qu’ils pioncent ;
que je pionçasse, qu’il pionçât, que nous pionçassions ; que j’aie pioncé ; que j’eusse pioncé ;
pionce, pionçons, pioncez ; aie pioncé, ayons pioncé, ayez pioncé ;
(en) pionçant.

se pioncer : se mettre au lit.

je me pionce, tu te pionces, il se pionce, nous nous pionçons, vous vous pioncez, ils se pioncent ;
je me pionçais ; je me pionçai ; je me pioncerai ; je me pioncerais ;
je me suis pioncé(e) ; je m’étais pioncé(e) ; je me fus pioncé(e) ; je me serai pioncé(e) ; je me serais pioncé(e) ;
que je me pionce, que tu te pionces, qu’il se pionce, que nous nous pioncions, que vous vous pionciez, qu’ils se pioncent ;
que je me pionçasse, qu’il se pionçât, que nous nous pionçassions ; que je me sois pioncé(e) ; que je me fusse pioncé(e) ;
pionce-toi, pionçons-nous, pioncez-vous ; sois pioncé(e), soyons pioncées, soyons pioncés, soyez pioncé(e)(es)(s) ;
(en) se pionçant.

pionçotter : dormir, sommeiller.

L’origine du verbe pioncer est incertaine, voir : CNRTL.

pione, pionesque, pionicat, pionner, pionnerie, pionnesque, pionnicat

pione, pionesque, pionicat, pionne, pionner, pionnerie, pionnesque, pionnicat : voir pion (ci-dessus).

pionnier

un pionnier :

  • un fantassin ;
  • un colon installé sur des terres vierges ou inhabitées pour les défricher et pour les cultiver ;
  • dans certains pays socialistes, un adolescent faisant partie d’un mouvement éducatif de jeunes dirigé par l’État ;
  • un scout ainé adonné à des tâches éducatives de bâtisseurs.

une pionnière, un pionnier :

  • une, un militaire spécialiste des travaux de terrassement et de défrichement ;
  • une, un militaire du génie ou d’une unité auxiliaire du génie ;
  • celle, celui qui se lance pour la première fois dans une entreprise, qui ouvre la voie à d’autres dans un domaine inexploré.

une mygale pionnière

Le nom (un) pionnier est dérivé de pion (1), avec le suffixe -ier.

piophile, piophilidé

une piophile : un genre d’insectes diptères brachycères, le type de la famille des piophilidés, par exemple la « mouche du fromage », Piophila casei, dont la larve est le ver de fromage.

les piophilidés : la famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères téphritoïdes dont le genre Piophila est le type.

piorne, piorner

[Suisse]

une piorne : celle, celui qui pleurniche, qui geint.

piorner : pleurnicher, geindre.

piot

1. un piot :

  • un vin ;
  • une boisson.

humer le piot : boire plus que de raison.

Ce nom est un déverbal du moyen français pioter « boire beaucoup », lui-même dérivé, avec le suffixe -oter, du verbe en ancien français pier « boire », d’origine discutée, voir : CNRTL.

2. un piot : le petit de la pie.

un piot : un petit garçon.

une piote : une petite fille.

Ce nom est dérivé de pie, avec le suffixe -ot.

piotter

piotter ou pigner : pleurer, pleurnicher.

piou, pioui, pioupiesque, pioupiou

1. piou (pour imiter le petit cri aigu du poussin).

un pioupiou : une imitation du cri du poussin ou de certains oiseaux.

des pioupious

un pioupiou ou piou : un simple soldat, généralement dans l’infanterie.

elle, il est pioupiesque :

  • est du pioupiou ;
  • est dans sa manière.

des pioupious

Cette onomatopée évoquant le cri des poussins, a été employée plaisamment pour désigner de jeunes soldats.

2. un pioui : un nom donné à un oiseau de la famille des tyrannidés, dont la seule espèce présente au Québec est le pioui de l’Est (contopus virens), un oiseau au plumage gris brunâtre, teinté de vert olive, et au chant remarquable, particulièrement pendant la période nuptiale. Anciennement, cette espèce était aussi appelée moucherolle verdâtre par les spécialistes. Une autre espèce de pioui, le pioui de l’Ouest (contopus sordidulus), est présente dans la partie occidentale du continent nord-américain

On a lu aussi piwi.

voir aussi : piwit (ci-dessous).

Le nom (un) piwi, puis sous la graphie francisée pioui, vient de l’anglais nord-américain pewee (aussi peewee, pee-wee), une forme onomatopéique ayant servi à nommer différents oiseaux, notamment des moucherolles nord-américains, dont les espèces de piouis. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

pipa

un pipa : un gros crapaud d’Amérique tropicale.

Ce nom vient du mot d’un dialecte indigène de la Guyane hollandaise, pipal masculin, pipa féminin, probablement d’origine africaine.

  1. pipage, pipé, pipée (1) pipement, piper (1) piperie, pipeur.
  2. pipe, pipée (2) pipeau, piper (2) pipette, pipetter, pipier.

pipage

un pipage : une piperie.

pipe

A. une pipe :

  • un pipeau, un chalumeau, un tuyau ;
  • une ancienne capacité de mesure pour les liquides ;
  • une grande futaille, de capacité variable selon les régions ; son contenu ;
  • le gosier, la gorge.

Si, dans notre système, l’étalon est le litre, il semble que c’est le muid qui tenait jadis ce rôle. Étudier ses diviseurs et ses multiplicateurs ressortit à la lexicologie et à l’arithmétique. La pipe, qui tire son nom du latin pipa, « tuyau ; tonneau », avait la contenance d’un muid et demi. Dans les diviseurs de ce dernier venait d’abord le poinçon, dont on apprend dans les éditions anciennes de notre Dictionnaire qu’il s’agissait d’une « Sorte de tonneau servant à mettre du vin ou autres liqueurs, qui tient à peu près les deux tiers d’un muid ». Après le poinçon venait la feuillette, qui valait la moitié d’un muid. Le quartaut, comme son nom l’indique, équivalait à un quart de muid (soit la moitié d’une feuillette). On passait ensuite à des tonneaux de petite taille avec le setier, qui contenait un neuvième du quartaut. En savoir plus : Académie française.

casser sa pipe : mourir.

se fendre la pipe : rire aux éclats.

saigner à pleine pipe : saigner abondamment.

un casse-pipe (1) :

  • une zone de combat de première ligne, particulièrement exposée ;
  • un risque de casser sa pipe, de mourir.

B. une pipe :

  • un instrument de fumeur ;
  • le contenu d’une pipe, ce qu’on peut fumer en une fois avec une pipe ;
  • un bonbon de sucre d’orge ;
  • un objet en terre en forme de pipe servant de cible au tir à la carabine sur un champ de foire ;
  • un verre muni d’un chalumeau permettant de déguster des alcools ;
  • un élément de tuyauterie, un tube d’adduction d’un combustible liquide, d’air ;
  • un tuyau isolateur d’une conduite électrique ;
  • un tuyau de canalisation de gaz ;
  • une tuyauterie amenant les gaz carburés du carburateur au cylindre ;
  • une cigarette ;
  • une fellation.

par tête de pipe : par personne.

un casse-pipe (2) : un tir forain dans lequel les cibles sont des pipes en terre.

Le nom (une) pipe est un déverbal de piper (1).

pipé

le jeu est pipé, les dés sont pipés :

  • la partie est faussée ;
  • il y a un piège.

pipeau

un pipeau :

  • une flute champêtre à six trous en bois ou en roseau, symbole de la poésie pastorale ;
  • une flute à bec rudimentaire en bois ou en matière plastique, munie de huit trous ;
  • un appeau servant à attirer les oiseaux en imitant leurs différents cris ;
  • un artifice servant à tromper quelqu’un.

des pipeaux : des gluaux, des pièges à petits oiseaux faits de branchages enduits de glu.

c’est du pipeau : ce n’est pas sérieux, c’est inefficace.

Le nom (un) pipeau est dérivé d’une pipe, avec le suffixe -eau.

pipée

une pipée (1) : le contenu d’une pipe, la quantité de tabac ou d’une autre substance dont on peut remplir le fourneau d’une pipe.

Ce nom est dérivé d’une pipe.

une pipée (2) :

  • une chasse aux oiseaux, illégale en France, après les avoir attirés avec des gluaux et des pipeaux en contrefaisant leurs différents cris, notamment le cri de la chouette ;
  • le lieu où s’effectue cette chasse ;
  • l’ensemble des pièges tendus pour cette chasse ;
  • un piège, une tromperie.

faire une pipée : préparer tout l’appareil nécessaire à ce genre de chasse.

attraper, prendre à la pipée : attraper adroitement.

Ce nom vient du participe passé de piper (1).

pipelet, pipelette

une pipelette, un pipelet :

  • une concierge, une portière ; un concierge, un portier ;
  • une personne excessivement bavarde, curieuse, faisant des commérages.

Ce nom est un emploi comme nom commun de Pipelet, le patronyme d’un concierge dans les Mystères de Paris (1842-43) d’Eugène Sue, mais il était peut-être employé antérieurement déjà comme sobriquet, étant donné qu’il se rattache très bien à la famille de piper (1).

pipeline, pipe-line, pipelinier

un pipeline ou pipe-line :

  • une canalisation de gros diamètre servant au transport à grande distance de certains fluides et de certaines substances pulvérisées ;
  • un ensemble de canalisations et des installations permettant ce transport ;
  • [transports et mobilité – pétrole et gaz] une canalisation pour le transport des fluides. Les pipelines spécialisés peuvent être appelés oléoducs, gazoducs, etc. On prononce [pipline]. En anglais : pipeline. Voir aussi : lot, rampe de pose, structure terminale de pipeline. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • en savoir plus : Géoconfluences.

un pipeline immergé : [transports et mobilité – pétrole et gaz]

  • un pipeline sous-marin reliant une installation côtière à un point d’embarquement. En anglais : sealine ; underwater pipeline. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.
  • une portion de pipeline enfoui franchissant un fleuve ou un détroit. En anglais : sealine ; underwater pipeline. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un pipelinier : [transports et mobilité – pétrole et gaz] un transporteur par pipeline ou un agent opérant pour le compte d’un transporteur. En anglais : pipeliner. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) pipeline est emprunté à l’anglais pipe-line composé de pipe « tuyau », issu du vieil anglais (à l’origine duquel et de ses correspondants germaniques on suppose le latin populaire pippa, voir : pipe) et de line « ligne » issu en partie de l’emprunt par le moyen anglais du français ligne.

pipement, piper

un pipement : pour un oiseau, l’action de piper, de pousser un cri.

piper (1) :

  • pour un oiseau, pousser un petit cri ;
  • pour une personne, contrefaire le cri de la chouette ou d’autres oiseaux ;
  • chasser à la pipée.

ne pas piper mot : garder le silence en présence de quelqu’un.

sans piper mot : sans répondre, sans riposter.

piper des oiseaux : les attirer, les prendre à la pipée.

se faire piper : être pris sur le fait ; être capturé.

piper des cartes : les falsifier, les truquer.

piper quelqu’un :

  • le tromper, le leurrer ;
  • le séduire, l’enjôler par des ruses ou par des propos fallacieux.

piper quelque chose : le voler ; le fausser, le dénaturer.

ne pas pouvoir piper quelqu’un :

  • ne pas pouvoir le supporter ;
  • le détester.

une piperie ou un pipage :

  • l’action de tricher au jeu ;
  • une tromperie.

Le verbe piper (1) vient du latin populaire pīppāre, du latin classique pīpāre « piauler, glousser », mot d’origine onomatopéique, attesté en latin tardif au sens de « gazouiller » et au sens de « jouer de la flute », avec le redoublement expressif du -p-.

piper (2) : fumer la pipe.

Le verbe piper (2) est dérivé d’une pipe.

piper (cub)

[en anglais : piper (cub)] un avion léger, utilisé principalement pour l’observation, et pour de courtes missions au profit de l’infanterie.

Ce mot anglo-américain est composé de Piper, du nom de la Piper Aircraft Corporation et de cub « petit d’animal ».

piper-

piper– est tiré du latin piper « poivre ».

pipéracée

les pipéracées : une famille de plantes comprenant de nombreuses espèces dont les principales sont le cubèbe et le poivrier. une pipéracée

Ce nom est un dérivé savant du latin piper « poivre », avec le suffixe -acées.

piperade

une piperade : une spécialité culinaire basque, composée d’œufs battus en omelette, de tomates et de poivrons cuits.

Ce mot béarnais relevé au sens de « salade de piments » et de « omelette aux piments », est dérivé, à l’aide du suffixe -ade (en latin –ata), du béarnais piper « piment, piment rouge », emprunté au latin piper (poivre) dont le béarnais est, dans le domaine gallo-roman, le seul représentant savant.

pipérazine

une pipérazine : un corps hétérocyclique saturé se présentant sous forme de cristaux blancs, dont de nombreux composés sont utilisés en thérapeutique comme vermifuge, antirhumatismal ou dissolvant de l’acide urique.

Ce nom est composé de piper, du latin piper « poivre », de -az- représentant azote et du suffixe -ine (-in).

piperie

une piperie : voir piper (ci-dessus).

pipérin, pipérine, pipérique, pipéronal

un pipérin ou une pipérine : un alcaloïde contenu dans diverses pipéracées dont le poivre noir et le piment.

un acide pipérique : l’acide diéthylénique cristallin, insoluble dans l’eau, soluble dans l’alcool bouillant, fusible à 150° et volatil à 200°, monobasique, obtenu par hydrolyse du pipérin, et oxydable en pipéronal et en acide tartrique par le permanganate de potassium.

un pipéronal : un aldéhyde phénolique, composé aromatique.

Le nom (un) pipérin ou (une) pipérine est un dérivé savant du latin piper « poivre », avec le suffixe -in, -ine.

pipetage, pipette, pipetter

un pipetage :

  • l’action de pipetter ;
  • l’emplissage d’une pipette généralement par aspiration buccale.

un pipetage direct : un pipetage par aspiration buccale.

une pipette :

  • une petite pipe à petit fourneau et à long tuyau ; son contenu.
  • un petit tube de laboratoire en verre, servant à prélever un petit échantillon de liquide ;
  • un tube renflé servant à décanter ou à transvaser un liquide.

ne pas valoir pipette ou tripette : ne pas valoir grand-chose.

pipetter ou pipeter : prélever une petite quantité d’un liquide à l’aide d’une pipette.

je pipette, nous pipettons ou je pipète, nous pipetons.

Le nom (une) pipette est dérivé d’une pipe, avec le suffixe -ette.

pipeur

une pipeuse, un pipeur :

  • une chasseuse, un chasseur à la pipée, qui prend les oiseaux aux pipeaux ;
  • une tricheuse, un tricheur au jeu ;
  • celle, celui qui trompe d’une manière ou d’une autre.

elle est pipeuse, il est pipeur :

  • est dupeuse ou dupeur ;
  • manque de sincérité.

Ce mot est dérivé de piper (1), avec le suffixe -eur.

pipi

un pipi :

  • de l’urine ;
  • une boisson de mauvaise qualité, fade, éventée ou servie tiède.

faire pipi : uriner.

le pipi au lit : une énurésie.

du pipi de chat : une personne ou une chose sans valeur, sans importance.

un pipi-room : des toilettes, des WC.

un touche-pipi : des attouchements réciproques des zones érogènes.

Ce nom employé dans le langage enfantin ou par euphémisme, est formé du redoublement de la première syllabe de pisser.

pipier

une pipière, un pipier : une ouvrière, un ouvrier employé dans la fabrication des pipes, notamment au tournage et au façonnage.

elle est pipière, il est pipier : elle, il concerne la fabrication des pipes.

Ce mot est dérivé d’une pipe, avec le suffixe -ier.

pipistrelle

une pipistrelle : une petite chauve-souris.

Ce nom est emprunté à l’italien pipistrello « chauve-souris », attesté depuis le 14ème siècle, du latin vespertilio, vespertilionis de même sens, dérivé de vesper « soir ».

pipit

un pipit ou pitpit (ou pipi ?) : un oiseau, en savoir plus : Oiseaux.net.

Ce nom est de la même origine onomatopéique que piper, pipe, pipeau.

pipo

une, un pipo : une polytechnicienne, un polytechnicien.

L’origine de ce nom argotique est obscure.

pipole, pipolisation

On a lu pipole pour people, qui concerne les vedettes, les personnalités, et une pipolisation pour peopolisation.

pippermint

un peppermint :

  • une menthe anglaise ;
  • un produit à base d’extraits de cette menthe.

une paparmane ou pepparmane, papermanne : un peppermint. [Canada]

un pippermint [nom déposé] : une liqueur à base de menthe poivrée.

Le nom (un) peppermint est emprunté à l’anglais peppermint, composé de pepper « poivre » et mint « menthe », attesté depuis 1696 et désignant un type de menthe dont on extrait une huile essentielle appelée peppermint oil, d’où, par ellipse, peppermint pour désigner cet extrait ou tout produit à base d’extraits de cette menthe.

pipridé

Les pipridés (manakins) sont une famille de passereaux de l’ordre des passériformes.

pipunculidé

les pipunculidés : une famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes aschizes syrphoïdes.

piquade

une piquade : une barre de métal cochée, afin de la couper plus facilement.

Ce nom est dérivé de piquer, avec le suffixe -ade.

piquage

un piquage :

  • l’action de percer quelque chose avec une pointe, un instrument aigu ;
  • l’action de prendre, de voler ;
  • l’action de perforer un matériau servant de support et utilisé à diverses fins ;
  • l’action de transpercer, de fixer (quelque chose sur quelque chose) en traversant à l’aide d’une pointe ;
  • l’action de piquer à la machine, d’assembler les pièces d’un vêtement ; le résultat de cette action ;
  • le branchement d’une canalisation annexe sur une autre plus importante ;
  • l’action de fixer sur la carte à piquer les épreuves lithographiques qui doivent être reportées sur pierre ou sur zinc, en les frappant à l’aide d’une pointe ;
  • l’action de frapper un objet, un matériau, pour en détacher certains fragments ou un corps étranger (rouille, tartre, etc.).

Ce nom est dérivé de piquer, avec le suffixe -age.

piquant

elle est piquante, il est piquant : CNRTL.

un piquant :

  • une partie dure et acérée de la carapace, du corps de certains animaux, ou de la tige, de l’écorce de certains végétaux ;
  • une pointe aigüe sur un objet, un instrument.

Ce mot vient du participe présent de piquer.

pique

1.A. une pique :

  • une arme d’hast comportant une hampe terminée par un fer plat et aigu ;
  • un soldat armé d’une pique ;
  • une ancienne unité de mesure.

être à cent, à mille piques au-dessus de quelqu’un, de quelque chose : lui être très supérieur.

un piquier : un fantassin armé d’une pique.

une demi-pique : une pique à manche court, une arme.

un esponton : une ancienne arme.

1.B. une pique :

  • l’arme du picador ;
  • un coup, le travail à la pique par le picador, et qui sont subis par le taureau ;
  • une tige métallique dont se servent les paveurs pour étaler le sable entre les pavés ;
  • tout objet terminé par une pointe métallique affectant la forme d’un fer de pique ;
  • en particulier un barreau vertical d’une grille terminé en pointe.

Ce nom est emprunté au moyen néerlandais pike.

2. un pique :

  • une des deux couleurs noires du jeu de cartes, représentant un fer de pique stylisé ;
  • une carte de cette couleur.

Ce nom est issu de pique (1), les marques de cette couleur du jeu de cartes étant en forme de fer de lance ; le masculin est probablement dû au genre des trois autres noms de couleurs.

3. une pique ou piquasserie, piquerie :

  • une brouille, un désaccord entre des personnes qui se sont vexées réciproquement ;
  • une parole caustique, prononcée pour blesser, piquer au vif.

Lardons, brocards et autres piques : Académie française.

4. une pique : un sarment de vigne courbé en arc de cercle.

3. la pique du jour : le moment où le jour point.

à la piquette du jour : à la pointe du jour.

Ces noms sont des déverbaux de piquer.

5. La locution tout pic ou tout pique « tout à fait » est à rapprocher pour le sens de tout pic « d’un seul coup »et de tomber, arriver à pic « à point ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

piqué

elle est piquée, il est piqué, un piqué : CNRTL

une couverture surpiquée : ornée de surpiqures.

pique-assiette

une, un pique-assiette : une personne qui a l’habitude de s’inviter ou de se faire inviter à manger, sans bourse délier et sans rendre la politesse.

des pique-assiettes

pique-bois

Pique-bois : anglicisme ou régionalisme ? Carnet d’un linguiste.

pique-bœuf

un pique-bœuf :

  • celle, celui qui conduit un attelage de bœufs ; l’aiguillon qu’il utilise ;
  • un oiseau.

des pique-bœufs

pique-feu

un pique-feu : un tisonnier, une tige de fer servant à attiser un feu dans une cheminée, un foyer.

des pique-feux

pique-fleur

un pique-fleur (dans un vase).

des pique-fleurs

piquenique, pique-nique, piqueniquer, pique-niquer, piqueniqueur, pique-niqueur

un piquenique ou pique-nique :

  • un repas pour lequel chacun paie sa part ou apporte son plat ;
  • un repas champêtre, généralement pris sur l’herbe et en commun.

des piqueniques ou pique-niques

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pique-nique : Wiktionnaire.

piqueniquer ou pique-niquer : participer à un pique-nique.

une piqueniqueuse ou pique-niqueuse, un piqueniqueur ou pique-niqueur : celle, celui qui participe à un pique-nique.

Le nom (un) piquenique est composé de pique, forme conjuguée de piquer, et de nique, au sens de « petite chose sans valeur ».

pique-note

un pique-note : une tige pour superposer des feuillets.

des pique-notes

piquer

piquer :

  • entamer légèrement, percer avec une pointe ou un objet pointu ;
  • prendre, dérober ;
  • irriter vivement;
  • atteindre, blesser l’amour-propre ;
  • fixer en traversant à l’aide d’une aiguille, d’une pointe ;
  • transpercer ;
  • faire pénétrer quelque chose par la pointe ;
  • effectuer rapidement un mouvement descendant et presque vertical ;
  • autres sens : CNRTL.

se piquer

Le verbe piquer est dérivé de pic avec l’influence du latin populaire pīkkare « piquer, frapper » qui existe dans toutes les langues romanes dont le catalan, l’espagnol, le portugais (picar), à l’exception du roumain, dérivé probablement de l’onomatopée pikk.

Le verbe dépiquer (1) (= faire sortir le grain de l’épi en le foulant ou en le passant sous le rouleau) est emprunté au provençal depica proprement « frapper le blé sur l’aire pour en faire sortir le grain » (voir : épi). D’où un dépicage ou dépiquage, une céréale dépiquée, un blé dépiqué.

Le verbe dépiquer (2) est dérivé de piquer.

surpiquer : en couture, en maroquinerie, faire une piqure apparente sur une partie déjà piquée.

Le nom (une) paracentèse (= une ponction ou ouverture d’une cavité pour évacuer le liquide anormal qui s’y trouve) est emprunté au latin paracentesis, de même sens que le français, en grec π α ρ α κ ε ́ ν τ η σ ι ς, π α ρ α κ ε ν τ ε ́ ω « piquer sur le côté, faire une ponction ». Voir aussi : une amniocentèse, une arthrocentèse, une cardiocentèse, une cordocentèse, une culdocentèse, une péricardiocentèse, une placentocentèse, une pleurocentèse, une rachicentèse, une thoracentèse, une ventriculocentèse.

voir aussi : faire pic, un pic, un picador, un picarel, un picodon, un picotage, une picote, un picotement, picoter, une picoterie, un picotis.

piquerie

une piquerie : Lors des débats sur l’éventuelle ouverture de telles salles en France, les termes « salles de shoot, salles d’injection de drogues, centres de consommation supervisés » avaient été utilisés.

On a lu aussi une piquerie pour une pique, une brouille, un désaccord.

piqueron

un piqueron [Belgique] : un moustique.

piquet, piquetage, piqueter, piqueteur

un piquet (1) :

  • un pieu destiné à être enfoncé dans le sol ;
  • un châtiment militaire ;
  • une punition scolaire ;
  • une réunion de plusieurs fleurs ou feuilles artificielles montées sur une seule tige droite ;
  • un groupe de cavaliers qui devaient être prêts à partir au premier signal ;
  • un petit groupe de soldats devant être disponibles à tout instant.

un piquet (de chevaux) : [sports / équitation] un ensemble de chevaux entre lesquels un cavalier choisit celui qui lui semble le mieux adapté aux circonstances. En anglais : string of horses. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.

un piquet d’honneur : un détachement chargé de rendre les honneurs.

un piquet d’incendie : une équipe de soldats de permanence dans une caserne.

un piquetage (1) :

  • l’action de planter des piquets pour établir un alignement, un tracé ; le résultat de cette action ;
  • le fait de parsemer une surface de petits points, de petites taches.

piqueter (1) :

  • établir un alignement, un tracé, à l’aide de piquets, de repères ;
  • parsemer de petits points, de petits trous, de petites taches.

je piquète ou piquette, tu piquètes ou piquettes, il piquète ou piquette, nous piquetons, vous piquetez, ils piquètent ou piquettent ;
je piquetais ; je piquetai ; je piquèterai ou piquetterai ; je piquèterais ou piquetterais ;
j’ai piqueté ; j’avais piqueté ; j’eus piqueté ; j’aurai piqueté ; j’aurais piqueté ;
que je piquète ou piquette, que tu piquètes ou piquettes, qu’il piquète ou piquette, que nous piquetions, que vous piquetiez, qu’ils piquètent ou piquettent ;
que je piquetasse, qu’il piquetât, que nous piquetassions ; que j’aie piqueté ; que j’eusse piqueté ;
piquète ou piquette, piquetons, piquetez ; aie piqueté, ayons piqueté, ayez piqueté ;
(en) piquetant.

un piquet (2) : un jeu de cartes ; une partie de piquet.

faire pic

un piquet de grève : un groupe de grévistes.

[Québec]

faire du piquetage (2) : participer à un piquet de grève.

piqueter (2) :

  • ériger un piquet de grève ;
  • installer un piquet de grève ;
  • tenir un piquet de grève.

une piqueteuse, un piqueteur : celle, celui qui participe à un piquet de grève.

L’Office québécois de la langue française a approuvé les termes piqueter, piquetage, ligne de piquetage, piqueteur et piqueteuse au début des années 1990. Largement répandus dans l’usage, ils sont notamment consignés dans des banques de terminologie, des lexiques spécialisés ainsi que dans des dictionnaires québécois et français (qui les signalent comme étant propres au Québec). Bien que des réticences à admettre ces termes au Québec puissent subsister, ceux-ci constituent une famille lexicale simple et dans laquelle chacune des formes exprime une notion distincte et complémentaire. Cette famille lexicale peut servir à nommer à la fois l’action (le piquetage) le résultat (la ligne de piquetage) et les personnes qui font l’action (les piqueteurs et les piqueteuses). En outre, pour rendre l’idée de se masser ou de déambuler, le simple verbe piqueter équivaut à des expressions plus complexes : ériger un piquet de grève, installer un piquet de grève, tenir un piquet de grève. À cela s’ajoute aussi le fait que piqueter, piquetage, piqueteur et piqueteuse, contrairement à piquet de grève, peuvent s’employer dans un contexte de lock-out comme dans un contexte de grève.

Le nom (un) piquet est dérivé de piquer, avec le suffixe -et.

piqueton, piquette

une piquette (1) :

  • une boisson de ménage, légèrement alcoolisée, obtenue par addition d’eau à du marc de raisin ou d’autres fruits, avant fermentation ;
  • un vin aigrelet, de basse qualité.

c’est de la piquette : c’est une chose négligeable, sans valeur.

un piqueton ou picton : un vin.

picter : boire, souvent avec excès, des boissons alcoolisées.

Le nom (une) piquette (1) est dérivé de piquer, avec le suffixe -ette.

une piquette (2) : une volée de coups, une défaite cuisante.

prendre une piquette : être battu, mis en déroute.

Le nom (une) piquette (2) est dérivé de piquer « produire une sensation cuisante », avec le suffixe -ette.

à la piquette (3) du jour ou à la pique du jour : à la pointe du jour.

piqueur, piqueux

elle est piqueuse, il est piqueur, une piqueuse, un piqueur : CNRTL.

un marteau-piqueur : un outil pneumatique.

une piqueuse, un piqueux

Ces mots sont dérivés de piquer.

piquier

un piquier : un fantassin armé d’une pique.

Ce nom est dérivé de pique (1) « arme », avec le suffixe -ier.

piquoir

un piquoir : une aiguille emmanchée, utilisée pour piquer un dessin.

Ce nom est dérivé de piquer, avec le suffixe -oir.

piquot

1. un piquot : un crochet utilisé par les moissonneurs.

2. un piquot : un piquant.

voir : picoter et un picot.

piquouse, piquouser, piquouze, piquouzer, piqurage, piqûrage, piqure, piqûre, piqureur, piqûreur

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe : un piqûrage, une piqûre, un piqûreur, une piqûreuse, une surpiqûre.

une piquouse ou piquouze : une piqure.

piquouser ou piquouzer : faire une piqure.

un piqurage : une opération consistant à réparer les défauts d’un tissu.

une piqure :

  • une petite lésion cutanée, plus ou moins profonde, provoquée volontairement ou accidentellement par un objet, un instrument pointu ou par un animal ;
  • une injection thérapeutique, une ponction, faites à l’aide d’une aiguille creuse ;
  • une introduction d’aiguilles d’acupuncture ;
  • autres sens : CNRTL.

une surpiqure : une piqure apparente exécutée en guise d’ornement.

une piqureuse, un piqureur : une ouvrière, un ouvrier qui a pour tâche de réparer les défauts d’un tissu.

Piqûre a d’abord été piqueure (1606). Mais Richelet l’a écrit piquûre en 1680. L’ancienne graphie avec un eu prononcé [y] permettait de faire le lien avec piquer. La suppression du e caduc aurait dû entraîner picure comme picorer, picotin, picottement. Toutefois, l’Académie en 1740 conserve le lien avec le verbe, supprime le premier u lié à q mais jugé redondant. L’accent est maintenu non pour la notation du e caduc comme chez Richelet, mais pour une question de longueur comme le note Féraud en 1787 encore. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le nom (une) piqure ou piqûre est dérivé de piquer, avec le suffixe -ure.

-puncture est tiré du latin punctura « piqure » : une acupuncture, une curiepuncture, une électropuncture, une galvanopuncture, une igniponcture ou ignipuncture, une radiumpuncture ou radium-puncture. Voir : CNRTL.

Le nom (une) paracentèse (= une ponction ou ouverture d’une cavité pour évacuer le liquide anormal qui s’y trouve) est emprunté au latin paracentesis, de même sens que le français, en grec π α ρ α κ ε ́ ν τ η σ ι ς, π α ρ α κ ε ν τ ε ́ ω « piquer sur le côté, faire une ponction ». Voir aussi : une amniocentèse, une arthrocentèse, une cardiocentèse, une cordocentèse, une culdocentèse, une péricardiocentèse, une placentocentèse, une pleurocentèse, une rachicentèse, une thoracentèse, une ventriculocentèse.

pirandellesque, pirandellien, pirandelliquement, pirandellisme, Pirandello

elle est pirandellienne, il est pirandellien, elle, il est pirandellesque : est caractéristique de Luigi Pirandello, de son style ou de son œuvre.

pirandelliquement : d’une manière propre ou conforme aux idées, à l’œuvre de Pirandello.

un pirandellisme : la conception du monde, de l’art, défendue et illustrée par Pirandello.

piranha

un piranha : un poisson carnivore.

Ce nom est emprunté, par l’intermédiaire du portugais piranha de même sens, au tupi piranha, variante de piraya.

pirarucu

un pirarucu ou une morue d’Amazonie : un poisson géant.

piratage, pirate, pirater, piraterie

un piratage :

  • l’action de s’accaparer une production artistique ou intellectuelle pour en faire son profit ;
  • une intrusion dans un système informatique ;
  • une utilisation malveillante d’un logiciel.

un piratage en salle : [audiovisuel / cinéma] une captation clandestine d’une œuvre cinématographique lors de sa projection en public. L’emploi du mot screening, emprunté de l’anglais, est à proscrire. En anglais : movie theater piracy ; theater piracy. Voir aussi : film piraté. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un piratage de distributeur automatique : [droit – informatique] une attaque informatique visant à piller un distributeur automatique de billets au moyen d’un dispositif installé sur place ou à distance. Le piratage de distributeur automatique peut également toucher les distributeurs de biens ou de services. En anglais : jackpotting. Journal officiel de la République française du 14 septembre 2021.

une, un pirate :

  • une aventurière, un aventurier qui parcourait les mers pour piller les navires de commerce ou les côtes ;
  • celle, celui qui s’empare illégalement par la force de biens d’autrui ou de personnes ;
  • un individu qui s’enrichit ou acquiert une position sociale aux dépens d’autrui, par escroquerie, spéculation ;
  • celle, celui qui s’empare du contenu des œuvres artistiques ou intellectuelles en les copiant ou les plagiant, ou en les reproduisant illicitement ;
  • [informatique / internet] une personne qui contourne ou détruit les protections d’un logiciel, d’un ordinateur ou d’un réseau informatique. En anglais : cracker. Voir aussi : cyberactiviste, fouineur, minage pirate. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pirate : Wiktionnaire.

un pirate de l’air : un individu qui s’empare par la menace d’un avion.

[en anglais : porch pirate] une, un pirate du porche : une personne qui utilise une adresse postale et un compte collectés frauduleusement pour commander une marchandise et la voler à la livraison.

une, un pirate de la route : [automobile] En anglais : carjacker. Voir aussi : piraterie routière. Journal officiel de la République française du 05/04/2006.

un navire-pirate, un bâtiment-pirate, un bateau-pirate (utilisés par des pirates des mers).

une édition-pirate, un taxi-pirate, une radio-pirate, une émission pirate : qui sont en dehors de la légalité.

un minage pirate : une prise de contrôle, au moyen d’un logiciel malveillant, de la capacité de calcul de terminaux ou de serveurs informatiques aux fins du minage d’une cybermonnaie. En anglais : cryptocurrency mining ; cryptojacking.

pirater :

  • exercer le brigandage sur les mers ou le long des côtes ;
  • s’emparer par la force et de manière illégitime de biens d’autrui ou de personnes ;
  • s’accaparer une production intellectuelle ou artistique pour en faire son profit ;
  • accéder par effraction à un système informatique.

une piraterie :

  • le brigandage maritime qu’exercent les pirates ;
  • l’action, le fait de s’emparer illégalement et par la force du bien d’autrui ;
  • l’action de s’accaparer le contenu des œuvres intellectuelles ou artistiques.

la piraterie aérienne : les détournements d’avion.

une piraterie routière : [automobile] le vol d’un véhicule avec agression du conducteur. En anglais : carjacking. Voir aussi : pirate de la route. Journal officiel de la République française du 05/04/2006.

piraterie : Géoconfluences

[en anglais : home-jacking] un vol d’un véhicule automobile au domicile de son propriétaire.

Le nom pirate est emprunté au latin pirata, piratae, lui-même emprunté au grec π ε ι ρ α τ η ́ ς « brigand, pirate ».

pire, pirement

c’est pire : de plus mauvaise qualité, plus nuisible, plus pénible.

le pire : le plus mauvais.

la pire, au pire : en imaginant la situation, l’issue la plus défavorable, la plus fâcheuse.

pour le meilleur et pour le pire

pire : Office québécois de la langue française.

pire / pis : Parler français.

pire (employé comme adverbe) : Académie française.

empirer : s’aggraver, se détériorer.

Le mot pire, du latin pejor, comparatif de malus « mauvais », était d’abord une forme de cas sujet dont le cas régime peior, pieur (en latin pejōrem) a disparu au 15ème siècle. Voir aussi : pis (1) ci-dessous.

pirée

les pirées : la sous-famille de rosacées comprenant les arbres fruitiers dont le fruit est un piridion (poirier, pommier, sorbier, etc.), par opposition aux prunées dont le fruit est une drupe.

Ce nom est un dérivé savant du latin pirum « poire », avec le suffixe -ées (-é).

pirement

pirement :

  • de la façon la plus mauvaise, la plus défavorable ;
  • en plus mal.

Cet adverbe est dérivé de pire, avec le suffixe -ment.

piridion

un piridion : un fruit indéhiscent, charnu, à pépins, qui se distingue de la baie par un péricarpe cartilagineux, équivalent au noyau d’une drupe.

Ce nom est un composé savant de pir- (du latin pirum « poire », voir : piriforme) et de idion, du neutre de l’adjectif grec « qui appartient en propre, particulier ».

piriforme, piriformité

elle, il est piriforme : elle, il a la forme d’une poire, avec une base large et sphérique et l’extrémité amincie.

une piriformité : l’aspect piriforme de quelque chose.

Le mot piriforme est formé sur le latin pirum « poire » avec le nom forme utilisé comme élément suffixal (à comparer avec vermiforme).

pirogue, piroguier

une pirogue : une embarcation primitive légère, longue et étroite.

une piroguière, un piroguier : celle, celui qui manœuvre une pirogue.

Le nom (une) pirogue est emprunté au caraïbe piraugue de même sens, forme secondaire de piragua, en usage dans la langue des Caraïbes du continent. Ce dernier a été emprunté par l’espagnol piragua de même sens, emprunté à son tour par le français.

pirogui, pirojki

des pirojki ou pirogui : des petits pâtés farcis de viandes, de poissons, de légumes, servis en hors d’oeuvre ou pour accompagner le bortsch.

Ce nom est emprunté au russe pirozhki, pluriel de pirozhók de même sens, diminutif de piróg « pâté ».

pirole

1. une pirole ou pyrole : une plante vivace.

Ce nom est emprunté au latin botanique pirola, dérivé de pirus « poirier » (parfois écrit pyrum) à cause de la ressemblance des feuilles de cette plante à celles du poirier.

2. un pyrrol ou pyrrole : un composé hétérocyclique azoté.

un bleu (de) pyrrol

Ce nom est emprunté à l’allemand Pyrrol, du grec π υ ρ ρ ο ́ ς « roux, couleur feu » (couleur que prend cette substance lorsqu’elle est en contact avec des acides) et du latin oleum « huile ».

pirolle

une pirolle : le genre de passereaux de la famille des corvidés comprenant des espèces de pies asiatiques colorées et à longue queue.

Ce nom a été donné en 1839 par le naturaliste néerlandais Temminck au genre ptilonorhynchus, peut-être d’après l’allemand Pirol désignant le loriot.

piroplasmose

une piroplasmose : une affection parasitaire.

pirouettant, pirouette, pirouetté, pirouettement, pirouetter

elle est pirouettante, il est pirouettant : pirouette.

A. une pirouette :

  • un toton, un jouet composé d’un disque de bois que l’on fait tourner autour d’un pivot passant en son centre ;
  • un motif d’ornementation fait de petits disques convexes placés en rangs entre des chapelets de perles ou d’olives.

B. une pirouette :

  • un tour complet qu’on effectue sur soi-même en pivotant sur la pointe du pied ;
  • un changement brusque d’opinion, de comportement ;
  • une action, un comportement, une parole par laquelle quelqu’un met fin de manière plaisante, ironique ou spirituelle à une situation embarrassante pour lui.

elle est pirouettée, il est pirouetté : comporte une pirouette.

un pirouettement : l’action de pivoter sur soi-même.

pirouetter :

  • exécuter un tour complet sur soi-même dans l’axe vertical ;
  • exécuter une ou des pirouettes ;
  • changer de sujet et/ou se tirer d’embarras de manière plaisante et légère.

Comptine :

Il était un petit homme

Pirouette cacahouète

Il était un petit homme

Qui avait une drôle de maison

Qui avait une drôle de maison

Le nom (une) pirouette est une altération, peut-être d’après girouette, de pirouelle « sorte de toton » formé, probablement à l’aide de rouelle, à partir du radical pir– « cheville » auquel se rattachent des termes comme piron « gond », l’italien pirŏlo « cheville », les termes formés à partir de la variante bir– (breloque, emberlificoter) et différentes formes dialectales de France et d’Italie.

pis, pis-aller

1. pis : pire, plus mal.

de mal en pis ou de pis en pis :

  • en empirant ;
  • de plus en plus mal.

tant pis :

  • c’est fâcheux ;
  • c’est ennuyeux ;
  • c’est dommage.

ce qu’il y a de pis, ce qui est pis : ce qui est pire, plus mauvais, plus fâcheux, plus nuisible.

le pis :

  • la pire chose ;
  • ce qu’il y a, ce qui peut arriver de plus mauvais.

au pis-aller ou au pis :

  • en envisageant l’éventualité la plus mauvaise, la plus grave ;
  • dans le cas le moins favorable, et ne pouvant agir autrement.

pire / pis : Parler français.

pis : Office québécois de la langue française.

Le mot pis (1) vient du latin pejus, neutre de pejor « pire » (voir ce mot) ; il s’emploie maintenant dans des locutions où la langue populaire tend parfois à substituer pire.

2. un pis : une mamelle de ruminant domestique.

un pis (de bœuf) : un ensemble de morceaux de viande.

Le nom (un) pis (2) vient du latin pectus « poitrine, cœur » ; l’acception rurale de mamelle de bête laitière s’est étendue à la majorité des parlers gallo-romans.

3. pis : puis, ensuite.

Pour d’autres usages, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

pisan

elle est pisane, il est pisan : est de Pise, en Italie.

une Pisane, un Pisan

pisci-

pisci- est tiré du latin piscis « poisson ».

pisciaire

elle, il est pisciaire : se rapporte au poisson.

le peuplement pisciaire des lacs, les maladies pisciaires, etc.

piscicole

elle, il est piscicole : est relative, relatif ou propre à la reproduction et à l’élevage des poissons.

Ce mot est composé de pisci- tiré du latin piscis « poisson » et de -cole.

pisciculteur, pisciculture

une piscicultrice, un pisciculteur : celle, celui qui s’occupe de pisciculture.

une pisciculture : l’ensemble des procédés et des pratiques ayant pour objet la reproduction et l’élevage des poissons.

Le nom (une) pisciculture est composé de pisci- tiré du latin piscis « poisson » et de culture sur le modèle d’agriculture, apiculture, aviculture, etc.

pisciforme

elle, il est pisciforme : a la forme d’un poisson.

un animal pisciforme : qui a la forme d’un poisson.

les pisciformes : le sous-ordre d’insectes éphéméroptères dont les larves ont un corps fuselé cylindrique et ondoient pour nager, les faisant ressembler à des poissons.

Ce mot est composé de pisci- tiré du latin piscis « poisson » et de -forme.

piscine, pisciniste

une piscine :

  • un bassin artificiel où l’eau est recueillie pour différents usages ;
  • un vivier où les Romains élevaient du poisson près de leurs villas ;
  • un bassin où on fait éclore les œufs de poisson ;
  • un bassin où ont lieu des rites purificatoires ;
  • un bassin situé dans les thermes romains ;
  • un bassin où l’on se baigne en commun ;
  • un bassin d’un établissement thermal où l’on se baigne à des fins thérapeutiques ;
  • un bassin artificiel destiné à la natation, à la plongée et à certains sports nautiques ;
  • un établissement où se trouve un de ces bassins, où se trouvent plusieurs de ces bassins ;
  • [nucléaire / fission – combustible] un bassin rempli d’eau destiné à l’entreposage, au transit, à la manipulation de matières et d’équipements radioactifs, et qui assure la protection des personnes et l’évacuation de la chaleur. Si la fonction principale est l’entreposage en attente d’une décroissance radioactive suffisante, on précise qu’il s’agit d’une « piscine de désactivation ». En anglais : pool. Journal officiel de la République française du 03/08/2000.

une piscine d’un réacteur nucléaire : deux bassins séparés par une cloison amovible, appelée batardeau. Le premier bassin contient la cuve du réacteur et le deuxième des éléments internes à la cuve qui y sont déposés lors des arrêts du réacteur.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la piscine : Wiktionnaire.

une, un pisciniste : une fabricante, un fabricant de piscines.

Or, le volume d’une piscine olympique peut varier considérablement en fonction de sa profondeur. Carnet d’un linguiste

Le nom (une) piscine est emprunté au latin piscina « vivier » puis « piscine, bassin » dérivé de piscis « poisson » ; l’emploi comme terme de théologie catholique est issu de la piscine probatique où Jésus guérit un malade.

piscivore

elle, il est piscivore : est ichtyophage, se nourrit de poissons.

les piscivores : les oiseaux se nourrissant de poissons.

Ce mot est composé de pisci-, tiré du latin piscis « poisson » (voir ce mot) et de -vore.

pisé, piser, piseur

un pisé :

  • une matière réfractaire crue, que l’on met en place par drainage autour d’une forme, pour constituer le revêtement et la sole monolithe de certains fours ;
  • [habitat et construction / matériaux de construction] un matériau de construction fabriqué à partir de terre argileuse délayée, à laquelle sont ajoutés des cailloux, de la paille ou d’autres constituants, et mis en place dans des branches servant de coffrage. En anglais : loam. Voir aussi : adobe, torchis. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

piser :

  • battre la terre pour la compacter et la rendre apte à faire du pisé ;
  • construire en pisé.

une piseuse, un piseur : une ouvrière maçonne, un ouvrier maçon qui bâtit en pisé.

voir aussi : un pison (ci-dessous).

Le nom (un) pisé est un mot technique de la région lyonnaise, du participe passé de piser, rare jusqu’à la fin du 18ème siècle.

Le verbe piser est un mot technique où il est encore usité au sens de « broyer, piler », du latin populaire pi(n)siāre, variante du latin classique pī(n)sāre « broyer », à comparer avec l’ancien provençal pizar « piler, broyer », l’ancien catalan pitjar, l’espagnol pisar, le portugais pizar.

pisiforme

elle, il est pisiforme : a la forme et le volume d’un pois.

un (os) pisiforme

Ce mot est composé de pisi- tiré du latin pisum « pois » (voir ce mot) et de -forme.

pisolite, pisolithe, pisolithique, pisolitique

une pisolite ou pisolithe : une concrétion calcaire sphérique à structure concentrique, d’un diamètre supérieur à celui d’une oolithe

elle, il est pisolithique ou pisolitique :

  • est formé(e) de pisolit(h)es ;
  • contient des pisolit(h)es.

Le nom (une) pisolite ou pisolithe est composé de piso- tiré du latin pisum « pois » et du suffixe -lithe.

pison

un pison : une masse en bois dur et à long manche, dont le piseur se sert pour battre la terre dans les banches.

Ce nom est dérivé de piser, avec le suffixe -on.

pissadou

un pissadou :

  • un petit récipient destiné aux besoins naturels, un pot de chambre ;
  • un endroit, et notamment un édicule public aménagé à cet effet, où les hommes vont uriner.

Ce nom est un transfert de l’occitan.

pissala, pissaladière, pissalat

un pissala ou pissalat : une purée de poissons en saumure aromatisée et utilisée comme condiment en Provence.

une pissaladière : une tarte traditionnellement à base de pâte à pain (parfois aujourd’hui de pâte brisée), garnie d’oignons, de tomates, de purée (ou de filets) d’anchois et d’olives noires.

Le mot niçois pissala « conserve de petits poissons broyés et salés ; sauce piquante provenant de la macération du poisson salé » attesté dès 1539, est composé de l’ancien provençal peis « poisson » et de sala, participe passé de salar « saler ».

Le nom (une) pissaladière est emprunté au niçois pissaladiero de même sens (peis-saladiero), dérivé de pissala. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

pissard, pissat, pisse, pisse-copie, pissée, pisse-froid, pissement, pissenlit, pisser, pissette, pisseur, pisseux, pisse-vinaigre, pisseux, pissine

une (sainte) pissarde, un (saint) pissard : qui fait pleuvoir.

un pissat : l’urine des animaux.

une pisse :

  • une urine ;
  • une boisson de mauvaise qualité, fade, éventée ou servie tiède ;
  • la polyurie du cheval.

tenir les harengs à la pisse : laisser les harengs égoutter leur eau et leur huile.

une chaude-pisse ou chaude-lance : une blennorragie.

une, un pisse-copie :

  • une écrivaine ou un écrivain qui rédige abondamment et médiocrement ;
  • une, un journaliste à la tâche.

Les productions de l’esprit et du corps se retrouvent encore liées dans l’expression familière, tirée de la langue des journalistes, pisser de la copie, c’est-à-dire « fournir dans l’urgence beaucoup de texte, de nombreux articles », et qui, par extension, s’emploie aussi en parlant d’écrivains. De là a été tiré le nom pisse-copie pour désigner celui qui produit articles ou livres en grande quantité, sans souci de la qualité. En savoir plus : Académie française.

une pissée :

  • la quantité d’urine émise en une miction ;
  • une chute de liquide, plus spécialement, une pluie abondante et soudaine ;
  • un jet d’un liquide, une éclaboussure ;
  • une pluie abondante et soudaine.

une, un pisse-froid :

  • une personne froide et morose, sans humour ;
  • une personne faible, sans vigueur morale, qui manque d’audace.

un pissement : l’action d’uriner.

un pissement de sang : une hématurie, une émission de sang mélangé à l’urine.

un pissenlit : une plante ; sa fleur.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pissenlit : Wiktionnaire.

La carte suivante représente la variation dans l’espace romand des dénominations désignant le taraxacum, que l’on connait mieux sous le nom de « pissenlit ». En savoir plus : Français de nos régions.

pisser :

  • uriner, faire pipi ;
  • évacuer avec l’urine, par la voie ordinaire des urines ;
  • pour une personne, une partie du corps, laisser s’écouler (généralement abondamment) un liquide ;
  • en savoir plus : CNRTL ; Dictionnaire historique du français québécois.

une pissette :

  • un appareil de laboratoire ;
  • une lance à incendie ;
  • un lave-glace dans une automobile ;
  • un pénis, un organe sexuel mâle.

une pisseuse, un pisseur : celle, celui qui urine.

une pisseuse de copie, un pisseur de copie : une écrivaine, un écrivain, une, un journaliste qui écrit beaucoup et médiocrement.

une pisseuse :

  • une adolescente, une jeune femme ;
  • une religieuse [Québec].

un pisseur : une rampe de pulvérisation d’eau sous pression, utilisée en imprimerie.

une, un pisse-vinaigre :

  • une personne avare ;
  • une personne grincheuse, morose, triste.

elle est pisseuse; il est pisseux :

  • est imprégné(e), sali(e) d’urine ;
  • semble imprégné(e) d’urine, exhale une odeur nauséabonde d’urine ;
  • dont la teinte est jaunie, passée ;
  • a des auréoles.

Dictionnaire des belgicismes :

  • une pissine : un urinoir.
  • faire sa pissine : uriner.

voir aussi : un pipi, un pipi-room, un touche-pipi (ci-dessus) et les dérivés ci-après.

Le verbe pisser vient du latin populaire pissiare « uriner », d’origine onomatopéique.

pissode

un pissode : un genre d’insectes coléoptères de la famille des curculionidés, renfermant des charançons qui vivent sur les pins, notamment le pin sylvestre qu’il crible de blessures pour en puiser la sève, et dont la larve creuse un important réseau de galeries.

pissodrome, pissoir, pissoter, pissotière, pissou, pissouiller

un pissodrome [Belgique] : un urinoir public.

un pissoir : un urinoir, une pissotière, un endroit, et notamment un édicule public aménagé à cet effet, où les hommes vont uriner.

pissoter :

  • uriner fréquemment et par petite quantité ;
  • pleuvoir par intermittence et faiblement.

une pissotière :

  • un urinoir public réservé aux hommes ;
  • un trou oblique percé dans la muraille d’un navire pour l’écoulement des eaux qui peuvent s’introduire par les joints des mantelets.

un pissou : dans le langage enfantin, de l’urine.

faire le pissou : uriner.

une pissouse ou pisseuse, un pissou ou pisseux [Québec] :

  • une personne qui mouille souvent son lit, qui urine dans ses vêtements ;
  • une personne qui urine souvent ;
  • une làche, une poltronne ; un lâche, un poltron.

des pissous ou pisseux

pissouiller : uriner.

Pour pissou, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) pissotière est dérivé, au moyen du suffixe -ière (-ier), du moyen français pissot « membre viril ; urine », lui-même dérivé de pisser, avec le suffixe -ot.

Pour un pissou, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

pistache, pistachier

A. une pistache :

  • le fruit du pistachier ;
  • l’amande vert pâle contenue dans le fruit du pistachier ;
  • un parfum utilisé en confiserie et extrait de cette amande.

B. une pistache :

  • une arachide, une cacahouète [Afrique ; Québec] ;
  • l’amande du fruit du pignon.

un beurre de pistache(s) : un beurre d’arachide(s).

prendre, ramasser une pistache : s’enivrer.

un pistachier : un arbre ou arbrisseau résineux comprenant diverses espèces.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) pistache est emprunté à l’italien du Nord (vénitien et émilien) pistacio, du latin pistacium, emprunté au grec π ι σ τ α ́ κ ι ο ν « pistache », dérivé de π ι σ τ α ́ κ η « pistachier ».

pistage, pistard, piste, pister, piste-son, pisteur, pistier

pister (1) : broyer dans un mortier des substances de consistance différente pour en faire une pâte, au moyen d’un pilon que l’on fait glisser contre la paroi du récipient.

Le verbe pister (1) vient du mot surtout provençal, franco-provençal et bourguignon, issu du latin tardif pĭstare « piler », dérivé de pinsere « battre ; piler, broyer », le -i- étant probablement dû à l’influence de piler ou des représentants du latin pinsiare (voir : pisé).

un pistage :

  • l’action de pister un gibier ;
  • l’action de rechercher une piste, des pistes ;
  • [économie et gestion d’entreprise] un suivi des effets d’une opération commerciale au cours de son déroulement. En anglais : tracking. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

une pistarde, un pistard (1) : une chauffeuse habituée, un chauffeur habitué à conduire sur une piste [Afrique].

une pistarde, un pistard, une pistière, un pistier [Belgique] : une coureuse cycliste spécialisée, un coureur cycliste spécialisé dans les courses de piste de vélodrome.

une piste : CNRTL ; Office québécois de la langue française.

la piste courte ou le patinage de vitesse sur piste courte : [sports / patinage sur glace] l’épreuve de patinage de vitesse sur glace qui est disputée sur une piste ovale de 111,12 m. En anglais : short track. La piste courte se distingue de l’épreuve de patinage de vitesse disputée sur une piste de 400 m. Journal officiel de la République française du 10/01/2020.

une piste d’asservissement : [audiovisuel / vidéo] une piste sur la bande vidéo contenant des instructions destinées à un magnétoscope. En anglais : control track. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un hors-piste : du ski dans des endroits non balisés.

une pistarde, un pistard (2) : une fêtarde, un fêtard.

aller en piste, être en piste, faire la piste, partir en piste, tirer une piste : faire la fête, en buvant copieusement, faire la bringue, faire la java.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

pister (2) :

  • relever les traces d’un animal, suivre la piste d’un gibier ;
  • suivre à la trace quelqu’un, épier ses moindres faits et gestes ;
  • suivre quelqu’un en le surveillant discrètement ;
  • rechercher ;
  • déposer sur un film la piste magnétique ou les pistes magnétiques où seront enregistrés les sons.

se pister : s’enfuir.

Le verbe dépister a de nombreux liens avec la chasse, puisque, si son premier sens est « découvrir un gibier en suivant ses traces » (dépister un lièvre, un cerf), il signifie aussi « détourner la piste, lancer sur une fausse piste ». On peut dire ainsi que « le renard a réussi à dépister les chiens ». La langue de la médecine s’est emparée du premier sens et l’a étendu pour lui donner celui de « découvrir une affection latente par une recherche systématique » ; on dit ainsi dépister une maladie contagieuse. On évitera d’ajouter, par métonymie, au verbe « dépister », un nom complément d’objet direct qui ne serait plus celui de la maladie mais celui du malade. En savoir plus : Académie française.

une piste-son : la piste sonore d’une caméra sonore.

une pisteuse, un pisteur :

  • une chienne, un chien qui suit la piste du gibier ;
  • une chasseuse chargée, un chasseur chargé de relever les traces du gibier ;
  • une personne chargée de filer quelqu’un ;
  • une personne chargée de rechercher des clients pour un hôtel, une boîte de nuit ;
  • une employée, un employé d’une station de sports d’hiver chargé(e) de l’entretien et de la surveillance des pistes ;
  • une personne qui identifie les zones où l’on trouve des produits agricoles, les collecte et en informe l’acheteur [Côte d’Ivoire].

un pisteur :

  • un homme qui suit les femmes, dans la rue ;
  • un appareil servant à coller les pistes sur un film.

une pisteuse-secouriste, un pisteur-secouriste : dans une station de sports d’hiver, une pisteuse, un pisteur qui assure des fonctions de secouriste.

Le nom (une) piste est emprunté à l’italien pista, déverbal de pistare « fouler aux pieds ; broyer », du latin tardif pistare « broyer » (à comparer avec pister 1).

pistil, pistillaire, pistillé

un pistil : un organe reproducteur femelle, situé au centre de la fleur, généralement composé de l’ovaire, du style et du stigmate.

elle, il est pistillaire : elle, il a rapport au pistil.

un cordon pistillaire : l’ensemble des vaisseaux qui, allant du style aux ovules, servent de conduits pour aider à la fécondation de ces derniers.

une nectaire pistillaire : une nectaire qui se trouve sur le pistil.

elle est pistillée, il est pistillé : est pourvu d’un ou de plusieurs pistil(s) et dépourvu d’étamines.

Le nom (un) pistil est emprunté au latin pistillus « pilon », par analogie de forme.

pistolade, pistolage, pistole, pistoler, pistoléro, pistolet, pistolétade, pistoleter, pistolet-mitrailleur, pistoletter, pistoleur, pistolier

une pistolade ou pistolétade : un coup de pistole ou de pistolet.

un pistolage : une application de peinture au moyen d’un pistolet.

une pistole :

  • une courte arme à feu portative employée principalement par les cavaliers ;
  • une monnaie ;
  • un pruneau dénoyauté, aplati et rond qui a été séché au soleil et dont la couleur est jaune dorée.

être (tout) cousu de pistoles : être fort riche.

la pistole :

  • un régime de faveur dans une prison, obtenu moyennant finance ;
  • un quartier de prison où l’on bénéficie de ce régime.

pistoler : tuer, blesser à coups de pistole, de pistolet.

un pistoléro : un homme de main.

un pistolet :

  • une arme ;
  • autres sens : CNRTL ; Office québécois de la langue française ;
  • [Belgique] un petit pain rond ou allongé.

un pistolet (à impulsion) électrique ou PIE : [défense – armement / sécurité] une arme individuelle permettant de paralyser un adversaire par l’envoi d’une impulsion électrique. « Taser », qui est un nom de marque, ne doit pas être employé. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

un pistolet, un pistolet arrosoir, un pistolet d’arrosage : Office québécois de la langue française

pistoleter ou pistoletter : tuer, blesser à coups de pistolet.

un pistolet-mitrailleur : une arme.

une pistoleuse, un pistoleur : une ouvrière, un ouvrier spécialisé qui effectue le pistolage.

une pistolière, un pistolier :

  • une cavalière armée de pistolets ; un cavalier armé de pistolets ;
  • une prisonnière, un prisonnier à la pistole.

Le révolver et le pistolet sont des armes de poing, mais il existe d’importantes différences de l’un à l’autre. Le pistolet est plus ancien ; il date du XVIe siècle et a, aujourd’hui, un chargeur vertical, situé généralement dans la crosse. Le révolver n’est apparu qu’au XIXe siècle et ce nom lui a été donné par son inventeur, l’Américain John Colt, parce que cette arme est munie d’un barillet qui tourne (to revolve, en anglais, une forme empruntée du latin revolvere, « rouler, ramener en arrière ») ; c’est ce barillet, situé à l’arrière du canon, qui fait office de chargeur. On signalera donc que si Lucky Luke et les personnages des westerns tirent avec un révolver, (parfois appelé aussi familièrement un « six-coups ») ceux des films de série noire sont armés d’un pistolet. Académie française.

Le bistouri sera notre dernière étape. Ce nom fut longtemps concurrencé par pistolet, en effet l’italien bistorino a donné bistouri, mais il s’agit d’une forme altérée de pistorino, « (dague, poignard. de Pistoia », à l’origine de pistolet) Henri Estienne explique tout cela dans son Traité de la conformité du langage français avec le grec (1565. : « Le mot de pistolet, duquel l’origine est merveilleuse, et telle que je raconteray. A Pistoye, petite ville qui est a une bonne journee de Florence, se souloyent faire de petits poignards, lesquels estans par nouveauté apportez en France, furent appelez du nom du lieu premierement pistoyers, depuis pistoliers, et en la fin pistolets. Quelque temps apres estant venue l’invention des petites arquebuses, on leur transporta le nom de ces petits poignards. » Il était difficile de garder le même nom pour ces deux objets ; pistolet se spécialisa pour l’arme à feu et on garda le nom de bistouri, dont Ambroise Paré, dans ses ouvrages de chirurgie, fait un féminin, la bistorie, pour le scalpel employé en médecine. Mais cela ne se fit pas du jour au lendemain, et ce même Ambroise Paré, dans ces mêmes ouvrages, appelle également ce scapel un pistolet. En savoir plus : Académie française.

Au sens originel, le nom (une) pistole est emprunté à l’allemand Pistole, lui-même emprunté au tchèque pís̆t’ala « sifflet, flute », puis « espèce d’arme portative ».

Le verbe pistoler est dérivé de pistole « petite arquebuse employée par la cavalerie ».

Le nom (un) pistolet est dérivé de pistole.

piston, pistonnage, pistonner

1.A. un piston :

  • un disque qui, à l’intérieur d’un cylindre, est animé d’un mouvement de va-et-vient à frottement doux, pour exercer une pression ou transmettre un mouvement ;
  • un bouton, un poussoir à ressort qui sert à ouvrir une boite ;
  • une petite pièce mobile des instruments à vent en cuivre ;
  • un cornet à piston.
  • [pétrole et gaz / production] une pièce mobile qui, poussée à l’intérieur d’une canalisation par le fluide qui y circule, assure différentes opérations de contrôle et d’entretien. En anglais : pig. Le terme est souvent complété par un qualificatif précisant sa conformation ou sa fonction : piston sphérique (en anglais : spherical pig), piston mousse (en anglais : foam pig), piston racleur (en anglais : cleaning pig), piston de séparation (en anglais : sealingpig), piston de calibrage (en anglais : caliper pig). Voir aussi : gare de piston, pistonnage. Journal officiel de la République française du 03/04/2014.

un pistonnage : [pétrole et gaz / production] l’opération qui consiste à utiliser un piston pour le contrôle ou l’entretien d’une canalisation. En anglais : pigging. Voir aussi : piston. Journal officiel de la République française du 03/04/2014.

1.B. un piston :

  • une recommandation, un appui accordé à une personne par une autre, en vue de lui faire obtenir un avantage ;
  • une méthode d’obtention d’un avantage par recommandation, appui.

pistonner : appuyer de son influence, de sa recommandation quelqu’un qui souhaite obtenir une place ou quelque avantage.

se faire pistonner

Le nom (un) piston (1) est emprunté à l’italien pistone, attesté au sens de « pilon de mortier » depuis 1462, dérivé de pistare « broyer » (piste ; à comparer avec pistou).

2. un piston : un capitaine.

Ce nom est issu par aphérèse de capiston, déformation argotique de capitaine, peut-être par croisement avec l’argot piston « importun, tracassier », issu par métaphore de piston (1) à cause de la régularité monotone de cet objet.

pistou

un pistou : un basilic broyé utilisé notamment pour la préparation d’une soupe.

des pistous

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce mot provençal est dérivé de l’ancien provençal pestar/pistar «broyer, piler », en bas latin pistare, de même sens (pister 1, piste, piston 1).

pisuliidé

les pisuliidés : une famille d’insectes néoptères endoptérygotes amphiesmenoptères trichoptères integripalpia limnephiloïdes. Cette famille localisée près des petits cours d’eau montagneux des régions forestières, regroupe trois genres (Dyschimus, Pisulia et Silvatares).

pita

une, un pita : un pain non levé que l’on garnit de viande, de fromage ou de légumes.

Ce nom, en anglais pita (bread), est emprunté au grec moderne pêtta « fouace, galette ».

pitance, pitancer, pitancerie, pitancher, pitancheur, pitancier

une pitance :

  • la portion, la ration de pain, de vin, de viande, distribuée à chaque repas dans une communauté ; la nourriture nécessaire à la subsistance ;
  • la ration, la portion de chacun pour un repas, une journée ;
  • le poisson, la viande, par opposition au pain et au vin.

pitancer ou pitancher : boire, manger avec excès.

je pitance, tu pitances, il pitance, nous pitançons, vous pitancez, ils pitancent ;
je pitançais ; je pitançai ; je pitancerai ; je pitancerais ;
j’ai pitancé ; j’avais pitancé ; j’eus pitancé ; j’aurai pitancé ; j’aurais pitancé ;
que je pitance, que tu pitances, qu’il pitance, que nous pitancions, que vous pitanciez, qu’ils pitancent ;
que je pitançasse, qu’il pitançât, que nous pitançassions ; que j’aie pitancé ; que j’eusse pitancé ;
pitance, pitançons, pitancez ; aie pitancé, ayons pitancé, ayez pitancé ;
(en) pitançant.

une pitancerie :

  • l’office du pitancier ;
  • le lieu d’un couvent où le pitancier distribuait la pitance aux moines.

une pitancheuse, un pitancheur : celle, celui qui aime boire, manger avec excès.

un pitancier : un moine qui, dans une communauté religieuse, était chargé de distribuer la pitance.

Le nom (une) pitance est emprunté au latin médiéval pietantia « nourriture donnée aux moines », dérivé de pietare, lui-même dérivé de pietas (piété/pitié), les distributions de vivres ayant alors souvent été assurées par des fondations pieuses.

pitaud

une pitaude, un pitaud : un personnage grossier, lourdaud au physique et au moral.

Ce nom est peut-être dérivé à l’aide du suffixe péjoratif -aud de pet, ou issu, avec substitution de suffixe de piteux.

pitbull, pit-bull

un pitbull ou pit-bull : un chien très puissant, féroce au combat, qui suscite la crainte.

Ce nom est emprunté à l’anglais par l’abréviation de pit bull terrier désignant une race de terriers américains et anglais apparentés, composé de pit « arène de combats d’animaux » (voir l’étymologie de cockpit), de bull « taureau » (voir : bouledogue) par référence à l’encolure de ces chiens, et de terrier d’origine française.

pitch, pitcher

un pitch :

  • au golf, une balle qui reste à l’endroit où elle est tombée sur le green ;
  • une présentation succincte.

pitcher : au golf, frapper la balle de façon à ce qu’elle reste à l’endroit où elle est tombée sur le green.

Le verbe anglais to pitch a d’abord signifié « lancer, jeter » ; ses sens se sont ensuite étendus et aujourd’hui il signifie aussi « présenter, mettre en valeur, promouvoir ». Pour rendre ces idées, on le voit, le français a des verbes et locutions verbales à sa disposition. Aussi peut-on s’étonner qu’une école, dont on dit qu’elle prépare les élites, propose des formations pour apprendre à pitcher un projet ou à pitcher un sujet. Rappelons aussi qu’à pitch on préfèrera, dans le domaine du cinéma et du spectacle, résumé ou argument, et, dans celui des techniques de communication, présentation, argumentaire ou démonstration. En savoir plus : Académie française.

Emprunté au vocabulaire de la publicité où il désigne une démonstration faite par une agence sur les services qu’elle peut offrir, le mot pitch est actuellement en vogue dans quelques émissions télévisées de divertissement.

Texte court, résumant sommairement un film, ou autre spectacle, et destiné à susciter l’intérêt du public, le pitch n’est rien d’autre qu’une présentation, désormais confiée le plus souvent aux acteurs eux-mêmes au moment de la sortie du film, à des fins de promotion.

Si l’emploi de ce mot anglais, traduit littéralement en ce sens par baratin, boniment, relève au départ d’une intention ludique, qui n’est certes en rien critiquable, il reste que la signification du mot est floue et même obscure pour la plupart des auditeurs français.

Mais surtout, comme le soulignent les Québécois, ce mot constitue « un emprunt à l’anglais qui concurrence inutilement les termes français existants ».

En effet le lexique français offre de nombreuses possibilités : résumé, condensé, abrégé, argument, ou tout simplement présentation… avec toutes les nuances d’expression que permet cette diversité.

Pourquoi s’en priver, au risque de laisser s’amenuiser la richesse et la précision de notre vocabulaire ?

La Commission générale recommande l’emploi, au lieu de pitch, de l’un ou l’autre de ces différents termes, en fonction du contexte.

Le 16 novembre 2005. Commission générale de terminologie et de néologie.

Le nom (un) pitch est emprunté au nom anglais pitch, de to pitch « ficher, enfoncer », attesté comme un terme de golf en 1901.

pitchou, pitchoun, pitchounet

une pitchoune ou pitchounette : une petite fille.

un pitchou ou pitchoun, pitchounet : un petit garçon.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) pitchoun vient de ce mot provençal signifiant « petit », formé sur le radical expressif pitch- qui évoque la petitesse, à comparer avec l’ancien provençal pichon « petit » et l’argot pechon « garçon mercelot, apprenti-gueux ».

pitchpin

un pitchpin :

  • un bois provenant de plusieurs espèces de pins ;
  • un meuble, un mobilier fait de ce bois.

Ce nom est emprunté à l’anglais pitch-pine composé de pine « pin, sapin » (de même origine que le français pin) et de pitch « poix, brai, résine » (issu, en vieil anglais, du latin pix « poix ») et attesté depuis 1676. L’usage du bois de pitchpin dans la fabrication des meubles aurait été introduit en France en 1868.

pite

1. une pite : une petite monnaie de cuivre qui valait le quart d’un denier.

Ce nom est probablement emprunté à l’occitan picta, pita de même sens qui a dû signifier à l’origine « la petite monnaie » et qui semble devoir être rattaché au radical pitt-, répandu dans les langues romanes pour désigner quelque chose de pointu (à comparer par exemple avec le français piton) et par extension quelque chose de petit.

2. une pite : un agave d’Amérique dont les feuilles fournissent une fibre textile.

une, un pite : une matière textile dont on fait des fils de pêche.

Ce nom est emprunté à l’espagnol pita « herbe avec laquelle on fait du fil », probablement issu d’une langue non déterminée du Nord de l’Amérique du Sud.

3. un pite [Belgique] : un habit de cérémonie, un smoking.

pitée, piter

1. une pitée : une touche de l’appât par le poisson.

piter :

  • mordre à l’hameçon ;
  • se faire piéger ;
  • picorer dans un plat ;
  • chipoter.

Ce verbe est issu de l’ancien provençal pitar « becqueter » par la francisation avec la désinence -er du provençal pitar, pita.

2. piter [Belgique] :

  • donner des coups de pied ;
  • expulser.

piteusement, piteux

piteusement :

  • de manière à faire pitié, à susciter la compassion ;
  • lamentablement, d’une manière piteuse, qui présente quelqu’un sous un jour défavorable.

elle est piteuse, il est piteux :

  • éprouve de la pitié ;
  • est miséricordieuse ou miséricordieux ;
  • suscite la pitié, la compassion ;
  • suscite le mépris apitoyé d’autrui ou la honte pour soi-même ;
  • est insuffisante, ratée, en mauvais état ; est insuffisant, raté, en mauvais état ;
  • éprouve de la honte.

elle est maupiteuse, il est maupiteux :

  • est sans pitié ;
  • inspire la pitié.

maupiteusement : misérablement.

faire le maupiteux : affecter la misère pour exciter la pitié.

Le mot piteux vient du latin tardif pietosus « plein de compassion » dérivé de pietas « pitié » ; piteux a été attesté au sens de « pieux » du 14ème au 16ème siècles.

pithéc(o)-

pithéc(o)– et –pithèque sont tirés du grec π ι ́ θ η κ ο ς « singe ».

voir : CNRTL.

pithécanthrope, pithécanthropien

un pithécanthrope : un mammifère primate fossile présentant des caractères simiens et des caractères hominiens.

elle est pithécanthropienne, il est pithécanthropien : appartient, se rapporte au pithécanthrope.

les pithécanthropiens : le groupe d’hominidés fossiles dont le type est le genre pithécanthrope.

Le nom (un) pithécanthrope vient du latin scientifique moderne pithecanthropus pour désigner une créature hypothétique faisant le lien entre le singe anthropoïde et l’homme (formé du grec π ι ́ θ η κ ο ς « singe », voir : pithèque et α ́ ν θ ρ ω π ο ς « homme », voir : -anthrope), et repris pour désigner le primate fossile dont les ossements avaient été découverts en 1891 à Java.

pithécoïde

elle, il est pithécoïde :

  • rappelle les singes ;
  • présente les caractères des singes.

Ce mot est emprunté au grec π ι θ η κ ο ε ι δ η ́ ς « qui ressemble au singe » (de π ι ́ θ η κ ο ς « singe », voir : pithèque et ε ι ̃ δ ο ς « forme, aspect », voir : -oïde).

pithécomorphe, pithécomorphisme

un (animal) pithécomorphe : qui a la structure anatomique du singe.

un pithécomorphisme : l’ensemble des caractères distinctifs du pithécomorphe.

pithécophage

un pithécophage : un rapace se nourrissant principalement de singes.

pithèque

un pithèque :

  • un singe du genre Orang ;
  • le sous-genre de macaques, dont le type est le magot commun.

Ce nom est emprunté au latin scientifique pithecus, du grec π ι ́ θ η κ ο ς « singe ».

-pithèque

pithéc(o)– et –pithèque sont tirés du grec π ι ́ θ η κ ο ς « singe ».

voir : CNRTL.

  • un anthropopithèque
  • un australopithèque
  • un cercopithèque
  • un dryopithèque
  • un galéopithèque
  • un mésopithèque
  • un pliopithèque
  • un semnopithèque

pithiase, pithiatique, pithiatisme

elle, il est pithiatique :

  • utilise la persuasion comme moyen thérapeutique de certains troubles nerveux ou mentaux ;
  • relève de cette thérapeutique, du diagnostic de cette maladie ;
  • vise à persuader.

une, un pithiatique : un malade.

un pithiatisme ou une pithiase : un ensemble de troubles fonctionnels qui apparaissent sans cause organique soit par suggestion soit sous l’influence d’un traumatisme affectif et qui sont guérissables par la persuasion.

Le nom (un) pithiatisme est formé de pith- tiré d’une des formes de base du grec π ε ι ́ θ ω « je persuade » (à comparer avec π ι θ α ν ο ́ ς « persuasif »), du grec ι ̓ α ́ ο μ α ι « je guéris » et du suffixe -isme.

pithivérien, Pithiviers, pithiviers

elle est pithivérienne, il est pithivérien : est de Pithiviers, une ville de France.

une Pithivérienne, un Pithivérien

un pithiviers : un gâteau du nom de Pithiviers, la ville du Loiret où aurait été fabriquée à l’origine cette sorte de gâteau.

pitié

une pitié :

  • un sentiment d’affliction que l’on éprouve pour les maux et les souffrances d’autrui, et qui porte à les soulager ou à le souhaiter ;
  • une disposition à éprouver ce sentiment ;
  • un état qui suscite la pitié ;
  • une grâce totale ou partielle accordée à une personne coupable d’une faute ou qui a été vaincue ;
  • un mépris apitoyé.

Le nom (une) pitié vient du latin pietas proprement « piété (envers les dieux, les parents) » « sentiment du devoir » (dérivé de pius « pieux [sens sacré et profane] »), qui a évolué pour signifier dès l’époque impériale « clémence, sentiment de bonté miséricordieuse (de l’empereur) », d’où « sentiment de compassion » dans la langue des chrétiens et « bonté, charité ». Voir aussi : pitoyable, pitoyablement, pitoyer, un apitoiement, apitoyable, apitoyant, apitoyer, impitoyable, impitoyablement, une impitoyabilité.

Le nom (une) piété est emprunté au latin pietas (voir : pitié), d’abord au sens dérivé de « pitié », pris au sens du latin classique.

Le nom (une) pitance est emprunté au latin médiéval pietantia « nourriture donnée aux moines », dérivé de pietare, lui-même dérivé de pietas (piété/pitié), les distributions de vivres ayant alors souvent été assurées par des fondations pieuses.

Le mot piteux vient du latin tardif pietosus « plein de compassion » dérivé de pietas « pitié » ; piteux a été attesté au sens de « pieux » du 14ème au 16ème siècles.

Le nom (un) kyrie (eleison) (= une invocation en usage dans des liturgies chrétiennes) est emprunté au latin ecclésiastique kyrie eleison, en grec κ υ ́ ρ ι ε ε ̓ λ ε ́ η σ ο ν « seigneur, prends pitié » invocation en usage dans la liturgie catholique, formé du vocatif de κ υ ́ ρ ι ο ς « seigneur » et de l’impératif aoriste du verbe ε ̓ λ ε ω ̃ « avoir pitié ». D’où : une kyrielle (= une longue suite de paroles qui se répètent ; une suite ou série interminable).

pitiot

elle est petiote ou pitiote : est petite, toute petite.

il est petiot ou pitiot : est petit, tout petit.

une petiote ou pitiote : une petite ou jeune enfant considérée avec affection ou attendrissement.

un petiot ou pitiot : un petit ou jeune enfant considéré avec affection ou attendrissement.

Ces mots sont des diminutifs de petit, avec le suffixe -ot.

pitohui

un pitohui : un oiseau de la famille des pachycéphalidés, de l’ordre des passériformes.

un pitohui à ventre clair, châtain, de Bower, de Sangihe, des Palau, des rochers, gris, noir, ombré, rouilleux.

piton, pitonnage, pitonner, pitonneur, pitonneux

A. un piton (1) :

  • un clou ou une vis à tête recourbée ou en forme d’anneau servant à recevoir un crochet, l’anse d’un cadenas, une tringle, etc. ;
  • une broche métallique ;
  • un bouton d’un appareil de radio, un bouton de sonnette, un interrupteur [Canada].

être, se remettre sur le piton :

  • être de bonne humeur, en forme ;
  • se remettre d’aplomb.

un pitonnage : l’action de pitonner.

pitonner : planter des pitons dans le rocher, dans la glace pour faciliter l’escalade.

une pitonneuse, un pitonneur :

  • celle, celui qui pitonne dans le rocher ;
  • celle, celui qui pitonne, qui tapote les touches d’un clavier, qui travaille sur un appareil à clavier, qui zappe.

B. un piton :

  • un sommet pointu et dénudé d’une montagne ;
  • un relief isolé de forme conique, un monticule aigu difficile à escalader ;
  • un nez gros et proéminent ;
  • un nez.

Le nom (un) piton « clou » a été introduit dans le nord de la France par les constructeurs de bateaux du Midi ; dérivé du provençal pitar « picorer, picoter », lui-même dérivé du radical pitt-, désignant quelque chose de pointu (voir : pite 1), avec le suffixe -on. Le sens B est probablement issu, par l’intermédiaire du parler de la Martinique où le mot semble avoir été apporté par les colonisateurs venus de Gascogne ou éventuellement du nord de l’Espagne, du sens de « corne qui commence à pousser (chez les chevreaux, les agneaux), pointe de la corne du taureau ; rejeton d’un arbre qui commence à bourgeonner » qu’avait l’espagnol piton au 17ème siècle.

Le verbe pitonner est dérivé de piton, terme d’alpinisme.

pitot

un pitot :

  • un mollusque ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

pitou, pitoune

Au Québec, un pitou est un chien (un toutou est une peluche, un nounours). Une pitoune est une bille de bois, un rondin d’une longueur règlementaire. Mais aussi une belle femme…

pitoyable, pitoyablement, pitoyer, pitoyeux

A. elle, il est pitoyable (1) : a pitié, est encline ou enclin à éprouver ce sentiment.

les lieux pitoyables : les hôpitaux, maladreries, etc., où l’on exerce l’hospitalité, la charité)

elle est pitoyeuse, il est pitoyeux : éprouve de la pitié.

elle, il est impitoyable :

  • est inaccessible à la pitié ; en manque totalement ;
  • est sans indulgence ;
  • est très exigeante ou exigeant ;
  • est difficile à supporter en raison de sa violence, de sa rigueur inflexible.

impitoyablement

une impitoyabilité : un manque total de pitié, d’indulgence.

B. elle, il est pitoyable (2) :

  • fait pitié, suscite la compassion ;
  • suscite la moquerie ou un mépris apitoyé.

pitoyablement :

  • d’une manière propre à susciter la pitié ;
  • médiocrement.

pitoyer : apitoyer, rendre pitoyable.

je pitoie, tu pitoies, il pitoie, nous pitoyons, vous pitoyez, ils pitoient ;
je pitoyais ; je pitoyai ; je pitoierai ; je pitoierais ;
j’ai pitoyé ; j’avais pitoyé ; j’eus pitoyé ; j’aurais pitoyé ; j’aurais pitoyé ;
que je pitoie, que tu pitoies, qu’il pitoie, que nous pitoyions, que vous pitoyiez, qu’ils pitoient ;
que je pitoyasse, qu’il pitoyât, que nous pitoyassions ; que j’aie pitoyé ; que j’eusse pitoyé ;
pitoie, pitoyons, pitoyez ; aie pitoyé, ayons pitoyé, ayez pitoyé ;
(en) pitoyant.

un apitoiement :

  • l’action de s’apitoyer ;
  • un état qui résulte de cette action.

des apitoiements : des paroles, des gestes, un comportement, etc., qui montrent qu’on est apitoyé.

elle, il est apitoyable :

  • qu’on peut apitoyer ;
  • est pitoyable.

une révélation apitoyante, un enterrement apitoyant : qui apitoie.

apitoyer : susciter la pitié de quelqu’un.

s’apitoyer : être pris d’un sentiment de pitié.

Le mot piteable, dérivé de pitié avec le suffixe -able, devenu pitoyable par assimilation à l’évolution de apitier en apitoyer, a évincé l’ancien et moyen français pitable « doux, enclin à la pitié », dérivé de piteux.

pitre, pitrerie

un pitre :

  • un bouffon qui fait la parade pour un spectacle de foire, de cirque, qui est chargé d’attirer par ses plaisanteries, ses facéties le public autour des tréteaux d’un charlatan, d’un escamoteur ;
  • une personne qui fait rire son entourage par ses plaisanteries, ses facéties.

faire le pitre :

  • faire, dire des facéties ;
  • faire le clown.

On entend aussi : faire la pitre.

une pitrerie :

  • une action, une plaisanterie, une facétie de pitre ;
  • une action, une plaisanterie qui fait rire ;
  • une clownerie.

Le nom pitre est probablement emprunté à une variante dialectale du français piètre.

pittidé

Les pittidés (brèves) sont une famille de passereaux de l’ordre des passériformes.

pittoresque, pittoresquement

A. elle, il est pittoresque :

  • est pictoral(e), appartient, elle est relative, il est relatif à la peinture ;
  • est illustré(e), dont les pages sont ornées de gravures, surtout de gravures imprimées dans le texte ;
  • produit un grand effet en peinture, dans un tableau par le contraste, la richesse des coloris.

les pittoresques : une catégorie de peintres.

B. elle, il est pittoresque :

  • est digne d’être peinte ou peint, de fournir un sujet à un peintre, à un graveur ;
  • plait, charme ou frappe par sa beauté, sa couleur, son originalité ;
  • a un aspect original, un caractère coloré, exotique bien marqué ;
  • étonne, surprend par son caractère insolite et étrange ;
  • ne manque pas de saveur ni de piquant ;
  • dépeint particulièrement bien ;
  • a de la couleur, du relief, du mouvement, une originalité qui captive l’attention.

le pittoresque : le caractère de ce qui est pittoresque.

pittoresquement : d’une manière pittoresque.

Le mot pittoresque est emprunté à l’italien pittoresco, dérivé de pittore, du latin pictor, pictoris « peintre ».

pittosporum

un pittosporum : un arbrisseau.

Ce nom est emprunté au latin scientifique pittosporum de même sens, formé à partir de pitt(o)-, tiré du grec π ι ́ τ τ α « poix » et de σ π ο ρ α ́(spore).

pituitaire, pituite, pituiteux, pituitrine

1. la membrane, la muqueuse pituitaire (1) :

  • la muqueuse qui tapisse les fosses nasales ;
  • le nez.

elle, il est pituitaire : est affecté(e) par la pituite.

une pituite (1) : une sécrétion visqueuse produite par les muqueuses du nez ou des bronches.

avoir la pituite : avoir le nez qui coule.

elle est pituiteuse, il est pituiteux (1) : se rapporte à la pituite.

une pituiteuse, un pituiteux : celle qui est sujette, celui qui est sujet à la pituite.

2. une pituite (2) : dans la médecine ancienne, l’une des quatre humeurs cardinales dont la prédominance chez un individu donnait l’un des quatre tempéraments fondamentaux, le flegmatique.

une pituiteuse, un pituiteux (2) : celle, celui dont l’humeur prédominante est la pituite.

un tempérament pituiteux : flegmatique.

3. la glande, le corps pituitaire (2) : l’hypophyse.

elle, il est pituitaire : se rapporte à l’hypophyse.

une pituitrine : un extrait du lobe postérieur de l’hypophyse constitué de trois hormones.

un hyperpituitarisme : un accroissement pathologique de l’activité hormonale de l’antéhypophyse.

un hypopituitarisme : une insuffisance fonctionnelle de l’hypophyse.

4. elle, il est pituitaire (3) :

  • elle est relative, il est relatif à la pituite ;
  • est affecté(e) par la pituite.

une pituite (3) : un liquide glaireux, constitué d’un mélange de salive et de sécrétions œsophagiennes, rejeté le matin à jeun à la suite d’un spasme du cardia, par des sujets souffrant d’affections gastriques.

elle est pituiteuse, il est pituiteux (3) : est composé(e) de pituite.

Le nom (une) pituite est emprunté au latin pituita « mucus, humeur, pépie », qui a donné directement pépie (voir ce mot).

pityriasidé

Les pityriasidés (barites) sont une famille de passereaux de l’ordre des passériformes.

pityriasis

un pityriasis : une affection cutanée.

Ce nom vient du mot grec π ι τ υ ρ ι ́ α σ ι ς « dartre farineuse », dérivé de π ι ́ τ υ ρ ο ν « son, partie la plus grossière du blé moulu ».

piu

piu : plus (une indication portée sur les partitions devant piano, lento, forte, etc. pour marquer qu’il faut accentuer le mouvement indiqué).

Ce mot italien signifiant « plus » vient du latin plus.

pive, pivois

1. une pive : le cône des conifères, en particulier du sapin.

une pive de pin : une pomme de pin.

envoyer quelqu’un aux pives : l’envoyer promener.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom régional est issu du latin pipa « sifflet, flute », en raison de la ressemblance de la pomme de pin avec le sifflet. Le latin pipa est lui-même issu, probablement à l’époque impériale et par dérivation régressive, du latin pipare « pépier », voir : piper.

2. une pive : un bouvreuil.

Ce mot rare, probablement d’origine provençale, est un dérivé régressif de pivoine.

3. un pive ou pivois : un vin.

Ce nom est d’origine obscure, voir : CNRTL.

pivert

un pivert ou pic-vert, picvert : un oiseau du genre pic.

voir : pic.

pivoine, pivoiner

une pivoine : une plante.

devenir rouge comme une pivoine : rougir très fortement sous l’effet d’une émotion.

pivoiner : rougir, devenir rouge comme une pivoine.

Le nom (une) pivoine est emprunté au latin paeonia de même sens, d’où, dès l’ancien français, la forme pyoine avec -v- épenthétique, emprunté au grec π α ι ω ν ι ́ α de même sens, de π α ι ω ́ ν ι ο ς « relatif à Paeôn, propre à guérir » de π α ι ω ́ ν « Paeôn, littéralement le guérisseur, le secourable ».

Pivot

L’effet Pivot, par François Taillandier, in L’Humanité.

pivot, pivotal, pivotant, pivotement, pivoter, pivoterie, pivoteur

un pivot :

  • une pièce constituant le support ou l’extrémité de l’axe autour duquel tourne un corps ;
  • autres sens : CNRTL.

un âge-pivot : l’âge de référence pour obtenir une retraite à taux plein.

elle est pivotale, il est pivotal : constitue le pivot, qui est au centre de quelque chose.

elles sont pivotales, ils sont pivotaux

elle est pivotante, il est pivotant : effectue un mouvement de rotation autour de son axe.

une racine pivotante, un système radiculaire pivotant :

  • qui est essentiellement constitué(e) d’un pivot ;
  • qui est prédominante ou prédominant par rapport aux radicelles.

une plante pivotante, un arbre pivotant : qui a un système radiculaire pivotant.

un pivotement : l’action de pivoter, de tourner sur soi-même.

pivoter :

  • tourner sur un pivot ou comme sur un pivot ;
  • pour les racines d’une plante, d’un arbre, s’enfoncer verticalement dans le sol ;
  • autres sens : CNRTL.

une pivoterie des pompes verticales : l’ensemble des pivots qui supportent dans des pompes de forage les pièces tournantes.

une pivoteuse, un pivoteur : celle, celui qui pivote l’axe des rouages d’une montre.

Le nom (un) pivot vient probablement d’un mot simple non attesté en français, voir : CNRTL.

piwit

un piwit : un nom donné au moucherolle phébi (sayornis phœbe) qui était aussi appelée moucherolle noirâtre et moucherolle brun par les spécialistes, une espèce proche de celles des piouis (anciennement : piwis).

Ce nom est un emprunt à l’anglais américain pewit (parfois écrit peewit), une forme d’origine onomatopéique désignant divers moucherolles, plus particulièrement le moucherolle phébi, également en usage en Grande-Bretagne où pe(e)wit y désigne plutôt le vanneau huppé (Vanellus vanellus). Pewee, depuis 1864, de l’anglais pe(e)wee, est un nom attribué à diverses espèces de moucherolles, dont le moucherolle phébi. Plus récent en anglais que la forme similaire pewit, pe(e)wee (qui a donné pioui en français), le mot partage néanmoins avec celle-ci une partie de son sémantisme dans les variétés nord-américaines d’anglais, ce qui s’est répercuté en français, où la forme sans t final piwi, adaptée de l’anglais pe(e)wee, est non seulement attestée comme le nom du pioui (anciennement moucherolle verdâtre), mais aussi comme celui du moucherolle phébi, ainsi qu’en témoigne l’Encyclopédie universelle du 20ème siècle. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

pixel, pixelisation, pixeliser, pixellisation

un pixel : [télédétection spatiale – informatique] Le plus petit élément d’une surface de détection, d’une image échantillonnée ou d’une surface de visualisation, auquel on puisse affecter individuellement des caractéristiques visuelles. En anglais : picture element ; PEL ; pixel [picture est souvent abrégé en pic ou en pix], PEL. Voir aussi : ligne de l’image, maille d’échantillonnage. Journal officiel de la République française du 15/11/2001.

un pixel mixte : [télédétection spatiale – informatique] un pixel résultant de l’intégration radiométrique de plusieurs objets présents dans la tache élémentaire correspondante. En anglais : mixed pixel ; mixel. Voir aussi : classification dirigée, classification non dirigée, tache élémentaire. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une pixelisation ou pixellisation :

  • le fait de rendre apparents les pixels d’une image numérique ;
  • l’effet ainsi produit.

pixeliser : rendre apparent les pixels d’une image numérique.

Le nom (un) pixel est emprunté à l’anglais des États-Unis pixel, lui-même composé à partir de picture « image », et element « élément ».

pizza, pizzaïolo, pizzaiolo, pizzeria

une pizza : une pâte à pain façonnée en forme de galette ou de tarte, garnie de tomates, d’aromates, d’ingrédients variés, et cuite au four.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la pizza : Wiktionnaire.

une pizzaïola ou pizzaiola, un pizzaïolo ou pizzaiolo : celle, celui qui confectionne les pizzas.

une pizzeria : un restaurant où l’on sert des pizzas ainsi que d’autres spécialités italiennes.

C’est une pizza qui passe pour une spécialité montréalaise. Familièrement beaucoup l’appellent pizza all-dress. En savoir plus : Carnet d’un linguiste.

Le mot italien pizza, attesté d’abord au sens de « fouace, galette » et au sens actuel depuis 1570, est d’origine incertaine, voir : CNRTL.

pizzicato

un pizzicato :

  • la technique consistant à pincer les cordes du violon, de l’alto, du violoncelle,… ;
  • le son obtenu en jouant de cette manière.

jouer pizzicato : en pinçant les cordes au lieu d’utiliser l’archet.

Ce mot italien, attesté comme terme de musique depuis 1624, vient proprement due participe passé de pizzicare « pincer », dérivé de pizzare de même sens, dérivé de la racine expressive pīts, variante de pīnts– (à comparer avec pincer).

PL

pla

un pla : un coup fort frappé sur un tambour avec la baguette gauche.

Cette onomatopée imite le bruit de la baguette frappant le tambour.

plaçage

un plaçage :

  • l’assignation, moyennant une taxe, des places des forains, des marchands dans une foire, un marché ;
  • un droit de place, cette taxe.

Ce nom est dérivé de placer, avec le suffixe -age.

placage

un placage :

  • une opération qui consiste à plaquer quelque chose sur quelque chose ;
  • ce qui est plaqué, le revêtement ;
  • le fait d’abandonner quelqu’un, de quitter, de laisser tomber une activité ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un placage (de bois) ou bois de placage, feuille de placage : une mince tranche de bois d’épaisseur uniforme obtenue par déroulage ou par tranchage. En anglais : (wood) veneer ; veneer wood. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un contreplacage : une application de feuilles de placage sur les deux faces d’un panneau de bois.

un plaquage :

  • l’action de plaquer, d’appliquer un revêtement, de faire adhérer fortement ;
  • l’action de faire entendre en même temps et avec force toutes les notes d’un accord ;
  • un abandon, le fait de quitter, de laisser tomber ;
  • le résultat de ces actions.

un placage ou plaquage : au rugby, le fait de faire tomber son adversaire et de le maintenir le dos au sol

Il est donc souvent difficile de choisir entre placage et plaquage mais il me semble qu’à l’exception d’un revêtement, de ce qui est ajouté, la graphie « plaquage » est la plus répandue.

Ce nom est dérivé de plaquer, avec le suffixe -age.

placard, placardage, placarde, placardeur, placardier, placardiser

1. une installation pour ranger, pour isoler.

un placard (1) :

  • l’ensemble des pièces de menuiserie qui forment la porte d’une armoire ;
  • une armoire fixe aménagée dans une niche, un renfoncement de cloison ;
  • une construction de menuiserie contre un mur, du plancher au plafond, et équipée de tablettes, de porte-manteaux.

avoir un cadavre dans son placard :

  • détenir un lourd secret ;
  • avoir un délit, un crime sur la conscience.

être au placard :

  • être en prison ;
  • être mis à l’écart après avoir exercé certaines responsabilités, à la suite d’un changement de direction.

placarder (1) :

  • construire, aménager un placard ;
  • masquer par un placard, transformer en placard.

placardiser : reléguer quelqu’un, le mettre au placard.

2. afficher, appliquer.

un placard (2) :

  • un avis manuscrit ou imprimé, que l’on affiche dans un lieu public ;
  • un emplacement réservé sur un mur ou un panneau à l’affichage de ces avis ;
  • un écrit séditieux ou diffamatoire que l’on divulgue en l’affichant ou en le faisant circuler ;
  • une couche épaisse appliquée sur une surface ;
  • un enduit grossier ;
  • une pièce de renfort en toile que l’on applique aux endroits usés d’une voile ;
  • une lésion cutanée en plaque ;
  • la première épreuve d’un texte, imprimée en colonnes sur le recto seulement, sans pagination et avec de larges marges pour les corrections et les additions ;
  • un cadre typographique entourant un texte publicitaire ou un faire-part.

un placard publicitaire ou de publicité : un texte publicitaire d’un format important dans une publication.

une lettre en placard : qui est présentée non pliée.

un placardage : l’action de placarder (une affiche, un avis).

placarder (2) :

  • diffuser un placard contre quelqu’un ;
  • railler, diffamer quelqu’un par des écrits injurieux ;
  • afficher ;
  • appliquer grossièrement et en abondance une matière quelconque ;
  • appliquer une pièce de toile aux endroits usés d’une voile ;
  • recouvrir quelque chose de placards, d’affiches ;
  • imprimer en placard.

une placardeuse, un placardeur : celle, celui qui affiche des placards.

3. en argot : une place.

une placarde :

  • une place publique ;
  • une place où avaient lieu les exécutions ;
  • un espace que l’on peut occuper, une place ;
  • l’endroit où l’on se trouve, la place que l’on occupe ;
  • un emplacement où s’installe un camelot, un marchand forain, un cirque en plein air ;
  • un emploi, une place.

placarder (3) : placer quelqu’un.

se placarder : se mettre à une place.

un placardier :

  • un homme qui s’occupait de placer des prostituées dans les maisons closes ;
  • un représentant de commerce, un démarcheur.

Le nom (un) placard est dérivé de plaquer, avec le suffixe -ard.

place

1. une place :

  • une partie d’espace, une portion libre qu’occupe ou que peut occuper quelqu’un ou quelque chose ;
  • un lieu où une personne se trouve ;
  • un endroit assigné à quelqu’un ;
  • un emplacement aménagé, destiné à une fonction particulière.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • le sol d’une pièce d’habitation, notamment d’une cuisine ;
  • une pièce d’une habitation ;
  • un endroit où poussent avec prédilection des végétaux, particulièrement des champignons.

Dictionnaire des belgicismes :

  • une place : une pièce d’habitation.
  • mettre à place : mettre en place.
  • à la place de se plaindre : au lieu de se plaindre.

un droit de place :

  • une autorisation à occuper un emplacement déterminé ;
  • une redevance à laquelle est assujetti cet usage du domaine.

elle, il est monoplace : n’a qu’une place.

un (avion) monoplace, une (automobile) monoplace

elle, il est multiplace : comporte plusieurs places.

faire du surplace :

  • rester en équilibre en pédalant sur sa bicyclette ;
  • ne pas pouvoir avancer, en raison de la circulation intense, de l’encombrement.

Le nom (une) morphochorèse ou morphochorésie (= un déplacement de cellules participant à l’organisation de l’embryon) est composé de morpho- tiré du grec μ ο ρ φ η ́ « forme », et de -chorèse, -chorésis, du grec χ ω ρ ε ́ ω « faire place ».

2. une place :

  • un rôle assigné à quelqu’un ou à quelque chose dans un ensemble hiérarchisé ou structuré ;
  • la situation, la position ou la disposition de quelque chose ou de quelqu’un par rapport à un ensemble.

3. une place :

  • la position de quelqu’un ou de quelque chose dans un rang, dans une hiérarchie ;
  • un rang obtenu par un étudiant, un élève, dans un classement à une composition, à une épreuve, à un concours ou par un concurrent dans une compétition sportive ;
  • un emploi rétribué ;
  • une situation sociale importante.

les gens en place : les personnages haut placés, les titulaires d’une charge importante.

4. une place : un espace circonscrit destiné à certains usages.

une place (publique) dans une commune.

une voiture de place : une voiture publique qui stationnait à un emplacement déterminé et que l’on pouvait louer.

une place d’armes : le lieu de rassemblement des troupes dans une ville de garnison.

une place forte :

  • une ville fortifiée par une enceinte, des ouvrages de guerre ;
  • une ville de garnison.

rendre la place : céder, capituler.

5. une place : une ville, une localité où s’effectuent, ou peuvent s’effectuer, des opérations boursières, commerciales ou bancaires.

une place d’affaires : Office québécois de la langue française.

une place bancable, une place boursière, une place cambiste, une place financière

un chèque hors-place : tiré dans un autre département.

une place extraterritoriale : [finance – économie générale / fiscalité] une place sur laquelle des agents économiques, notamment des banques, bénéficient de conditions d’exercice particulières, principalement sur le plan fiscal et du contrôle des changes, de sorte qu’ils domicilient certaines opérations internationales traitées ailleurs et avec des non-résidents. En anglais : off-shore place ; offshore place. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

6. une place : un endroit, une localité. [Canada]

en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) place est issu, par l’intermédiaire de la forme plattea, avec t géminé, probablement sous l’influence de plattus (voir : plat), du latin platea « rue large, place publique », emprunté anciennement au grec π λ α τ ε ι ́ α, féminin substantivé de π λ α τ υ ́ ς « large ».

Le nom (un) maïdan (= une place du marché, en Orient) est emprunté à l’arabe maydān « place ; place du marché ; hippodrome, esplanade », ce mot étant également passé en turc (meydan), en persan et dans des langues de l’Inde, et comme terme de relation en latin médiéval maydanum (1314), en italien maidan (1471), en portugais maidao, en anglais maidan (1625).

placé

elle est bien placée, il est bien placé :

  • est bien situé(e), a un bon emplacement ;
  • pour une partie du corps, un organe, a une position normale.

être bien placé pour : être en situation favorable pour.

un personnage haut placé : qui a une charge importante.

une balle placée : lancée de façon à être hors de portée de l’adversaire.

un coup de pied placé (au rugby).

un (coup bien) placé (d’un boxeur).

un cheval placé : classé à l’arrivée second ou, s’il y a plus de sept partants, troisième, et qui remporte un prix.

elle est déplacée, il est déplacé :

  • n’est plus à sa place ;
  • à qui l’on a retiré sa situation ou son emploi ;
  • ne se trouve pas à la place qu’il devrait ;
  • ne convient pas, n’est pas conforme à l’usage ou aux bonnes mœurs.

une déplacée, un déplacé : une des victimes d’un conflit, déplacées au sein de leur propre pays, par opposition aux réfugiés qui fuient la guerre ou la persécution en franchissant une frontière internationale, en savoir plus : Géoconfluences.

placeau

un placeau :

  • l’emplacement d’un piège ou d’un jeu de pièges pour du gibier ;
  • dans une forêt, une petite clairière bien délimitée, ménagée comme pépinière, de façon à être ensemencée ou plantée.

Ce nom est dérivé de place, avec le suffixe -eau.

placébo

un placébo : une substance sans principe actif mais qui, en raison de son aspect, peut agir par un mécanisme psychologique sur un sujet croyant prendre une substance thérapeutique.

un effet placébo : un résultat positif obtenu sur un sujet par l’administration d’un placébo.

un effet nocébo : des effets indésirables bénins après l’administration d’un médicament qui ne peut pas en être la cause.

Le nom (un effet) placébo (= une substance sans principe actif mais qui, en raison de son aspect, peut agir par un mécanisme psychologique sur un sujet croyant prendre une substance thérapeutique) vient du latin placebo « je plairai » de placere « plaire » attesté comme terme de médecine en anglais depuis 1785 ; ce mot latin par lequel commence la première antienne des vêpres des morts dans la liturgie catholique, désignait cette prière au Moyen Âge et, dans des phrases de type parler, chanter… a placebo, signifia « flatterie » en moyen anglais comme en ancien et moyen français tandis que le nom de Placebo servit à personnaliser l’intrigant flatteur.

placement

1. un placement :

  • l’action de placer quelqu’un, de lui désigner une place, de se placer quelque part ; le résultat de cette action, le fait ou la manière d’être placé ;
  • la manière pour un joueur de se placer et se déplacer sur le terrain par rapport à la balle et à l’adversaire ;
  • l’action de placer quelque chose ; cette mise en place, ce rangement ;
  • [Belgique] une installation de l’électricité, du chauffage central, etc. ;
  • l’action de placer la balle hors de portée de l’adversaire ;
  • l’action de mettre son corps dans une certaine position ; le résultat de cette action ;
  • [électronique / composants électroniques] l’opération de la phase d’étude qui consiste à définir l’emplacement de chaque élément d’un circuit. En anglais : placement. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un antidéplacement (en mathématiques).

un déplacement :

  • l’action de déplacer, de se déplacer ; le résultat de cette action ;
  • un changement de place ;
  • un changement de résidence ou de poste ;
  • un changement de position ou de direction.

un emplacement : une place choisie ou occupée.

2. un placement :

  • l’action de mettre quelqu’un pensionnaire ;
  • une mesure consistant à confier un mineur à une famille d’accueil ou à un établissement collectif spécialisé ;
  • une mesure d’internement ou d’hospitalisation d’office ;
  • l’action de placer, d’écouler de la marchandise ou un stock, de trouver un acquéreur ; le résultat de cette action ;
  • l’action de placer de l’argent, des capitaux, des valeurs ; le capital ainsi placé.

un placement hors marché (dans une société cotée) : [finance] une souscription à une augmentation de capital d’une société cotée, réservée à des investisseurs qualifiés tels que des investisseurs institutionnels ou des fonds d’investissement. En anglais : private investments in public equity ; PIPE. Journal officiel de la République française du 18/03/2011.

3. un placement :

  • l’action de procurer un emploi, une place à quelqu’un en le présentant à l’employeur ;
  • un rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi.

[en anglais : outplacement] une aide au reclassement professionnel d’un salarié licencié.

Le nom (un) placement est dérivé de placer, avec le suffixe -(e)ment.

placenta, placentaire, placentation, placentome

un placenta :

  • chez les mammifères placentaires, un organe transitoire formé au début de la gestation et relié au fœtus par le cordon ombilical ;
  • en botanique, la partie intérieure de l’ovaire à laquelle sont fixés les ovules, directement ou par l’intermédiaire d’un funicule.

elle, il est placentaire : elle est relative, il est relatif au placenta des mammifères ou des plantes.

les (mammifères) placentaires

une placentation :

  • la formation et l’insertion du placenta au début de la gestation ;
  • le mode d’insertion du placenta dans l’utérus ;
  • le mode d’attache des ovules dans l’ovaire d’une plante.

un placentome : une tumeur maligne du placenta se développant habituellement dans la paroi utérine et apparaissant le plus souvent à la suite d’une gestation pathologique.

Le nom (un) placenta est emprunté au latin placenta, placentae « galette, gâteau » en raison de la forme de cet organe chez l’être humain.

placer

1. un placer [se prononce comme ils placèrent] : un gisement secondaire de roches sédimentaires, le plus souvent d’origine alluvionnaire, produisant des métaux et des minéraux lourds, notamment de l’or et des pierres précieuses.

Ce nom est emprunté, soit directement soit par l’intermédiaire de l’anglo-américain, à l’espagnol placer, placel « banc de sable, bas-fond », lui-même emprunté au catalan placer « plaine sous-marine, lieu de peu de profondeur au fond de la mer », dérivé de plaça correspondant à l’espagnol plaza « place, arènes » et de même origine que place ; de tels lieux sont réputés poissonneux en Méditerranée, d’où l’expression placer de perlas pour désigner un endroit riche en huitres perlières en Californie et l’extension en espagnol sud-américain et en anglo-américain de l’usage du mot placer aux gisements aurifères.

2.A. placer :

  • mettre ou conduire à un endroit déterminé, à une place assignée ;
  • disposer d’une certaine façon ;
  • mettre dans une certaine position ou selon une certaine disposition ;
  • situer, localiser.

placer sa voix : la poser dans le registre le plus naturel ou l’ajuster dans le timbre le plus plein.

placer la balle :

  • l’envoyer, la lancer avec adresse ;
  • ajuster son tir.

placer un mot, un discours, etc. :

  • l’introduire dans la conversation ;
  • participer à la conversation.

B. placer :

  • mettre dans un rang déterminé, dans une série ordonnée, dans un ensemble ;
  • mettre en face d’une certaine réalité, d’une certaine situation ;
  • mettre quelqu’un pensionnaire, confier à la garde de ;
  • effectuer un placement d’enfant ;
  • effectuer le placement d’un malade dans un établissement psychiatrique ;
  • accorder ; vendre, écouler ;
  • employer de l’argent, investir.

voir aussi : remplacer, il est remplaçable, un remplaçant, un remplacement, replacer, un replacement.

placer quelqu’un : lui procurer un emploi, un poste.

placer l’électricité, le chauffage central, etc. : l’installer. [Belgique]

je place, tu places, il place, nous plaçons, vous placez, ils placent ;
je plaçais ; je plaçai ; je placerai ; je placerais ;
j’ai placé ; j’avais placé ; j’eus placé ; j’aurai placé ; j’aurais placé ;
que je place, que tu places, qu’il place, que nous placions, que vous placiez, qu’ils placent ;
que je plaçasse, qu’il plaçât, que nous plaçassions ; que j’aie placé ; que j’eusse placé ;
place, plaçons, placez ; aie placé, ayons placé, ayez placé ;
(en) plaçant.

se placer : entrer au service de quelqu’un.

je me place, tu te places, il se place, nous nous plaçons, vous vous placez, ils se placent ;
je me plaçais ; je me plaçai ; je me placerai ; je me placerais ;
je me suis placé(e) ; je m’étais placé(e) ; je me fus placé(e) ; je me serai placé(e) ; je me serais placé(e) ;
que je me place, que tu te places, qu’il se place, que nous nous placions, que vous vous placiez, qu’ils se placent ;
que je me plaçasse, qu’il se plaçât, que nous nous plaçassions ; que je me sois placé(e) ; que je me fusse placé(e) ;
place-toi, plaçons-nous, placez-vous ; sois placé(e), soyons placées, soyons placés, soyez placé(e)(es)(s) ;
(en) se plaçant.

elles se sont placé les meubles, elles ont placé leurs meubles, elles se les sont placés.

placer : Office québécois de la langue française.

positionner / placer : Académie française.

Les verbes placer et déplacer sont dérivés de place.

Le nom (un) emplacement est dérivé du radical de l’ancien français emplacier « placer, employer pour », lui-même dérivé avec le préfixe en- de placer, avec le suffixe -(e)ment.

Le verbe remplacer est formé de re- et de l’ancien verbe emplacier « mettre en place ».

Le nom (un) offset (= un procédé d’impression) est emprunté à l’anglais offset « report », composé de off « hors de » et de set, du verbe to set « placer, disposer ».

placet

1. un placet :

  • un écrit adressé à une personne détenant un pouvoir pour lui demander justice, obtenir une grâce, une faveur ;
  • une copie sur papier libre de l’acte introductif d’instance contenant les noms des parties en cause et des avoués constitués.

Le nom (un) placet (1) vient du mot latin placet « il plaît » du verbe placere (voir : plaire) utilisé dans les textes juridiques et administratifs en latin médiéval et comme formule de vote dans les assemblées du clergé.

2. un placet : un petit siège sans bras ni dossier, parfois pliant, souvent garni de tissu ou de tapisserie.

Ce nom est dérivé de place, avec le suffixe -et.

placette, placeau, placis

un placeau ou une placette (1) : une parcelle de forêt réservée aux expérimentations.

une placette (2) ou un placis : une petite place publique.

une placette : un espace plat et dégagé, aménagé au centre des villages, généralement ombragé, et favorisant les rencontres entre les habitants. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) placette est dérivé de place, avec le suffixe -ette.

placeur

une placeuse, un placeur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui effectue la pose d’un objet, d’une pièce ;
  • une employée, un employé chargé(e) de conduire chaque spectateur à une place ;
  • une personne chargée d’indiquer la place assignée à chaque invité à une cérémonie, une réception ;
  • celle, celui qui surveille et recueille les droits de place dans les enceintes des marchés ;
  • une placière, une représentante ; un placier, un représentant ;
  • une ouvrière, un ouvrier chargé(e) des opérations de plaçure ;
  • celle, celui qui dirige un bureau de placement, pour le personnel de maison en particulier.

Le nom (un) placeur est dérivé de place, avec le suffixe -eur.

placide, placidement, placidité

elle, il est placide :

  • garde son calme, est douce ou doux, paisible, sans réaction violente ;
  • est empreinte ou est empreint de calme, de douceur.

placidement : d’une manière placide.

une placidité : le caractère, l’état placide d’une personne, d’un de ses attributs, parfois d’un animal, d’un ensemble de personnes ou d’animaux.

Le mot placide est emprunté au latin placidus, placida, placidum « calme, paisible ».

Le nom (une) placidité est emprunté au latin placiditas, placiditatis dérivé de placidus, voir : placide.

placier

une placière, un placier :

  • celle, celui qui prend à ferme les places d’un marché public pour les sous-louer aux marchands ;
  • une employée, un employé municipal chargé(e) d’attribuer les places sur les fêtes et à en percevoir les redevances ;
  • celle qui est chargée, celui qui est chargé d’indiquer les places dans une cérémonie, un lieu public ;
  • une représentante ou un représentant de commerce spécialisé(e) dans la vente de certains articles chez des particuliers ;
  • une employée, un employé de bureau affecté(e) au placement des travailleurs sans emploi.

Le nom (un) placier est dérivé de place, avec le suffixe -ier.

placitre

un placitre : une place devant une église.

Pour le suffixe supposé -itre, par lequel on a voulu expliquer ce dérivé de place, il semble plutôt que placi(s)tre soit calqué sur le synonyme en ancien normand planistre « place, esplanade », attesté depuis 1170 en Normandie où il est bien représenté jusqu’à l’époque contemporaine et, isolément, en Périgord. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

placo-

placo– est tiré du grec π λ α ́ ξ, -α κ ο ́ ς « toute surface large et plate » : placode, placoderme, placodonte, placoïde, placoplâtre, placoschème, placothèque.

voir : CNRTL.

placode

un placode : un lichen formant des croutes sur les rochers.

une placode : un épaississement ectoblastique donnant naissance à des ganglions nerveux, à des organes sensoriels ou seulement à certains de leurs constituants.

une placode auditive, une placode optique, des placodes sensorielles, une placode olfactive

Ce nom est composé de plac(o)- et de -ode, du grec « aspect, forme ».

placoderme

les placodermes : un groupe de poissons uniquement fossiles, dont la partie antérieure du corps était protégée par une cuirasse formée de plaques osseuses.

un placoderme

placodonte

les placodontes : un groupe de reptiles fossiles.

un placodonte

placoïde

les placoïdes : un groupe de poissons comprenant notamment les raies et les requins et dont des plaques et des tubercules rendent la peau rugueuse.

une écaille placoïde : un denticule cutané des poissons sélaciens.

placoplâtre, placo

un placoplâtre [marque déposée] ou placo : du plâtre coulé entre deux feuilles de carton spécial pour façonner des panneaux de construction standardisés.

placoschème

un placoschème : le tracé préalable d’un schéma de connexions sur une feuille de matière plastique aux dimensions du tableau, permettant d’automatiser directement son montage.

placotage, placoter

[Canada]

un placotage : un bavardage, commérage.

placoter :

  • passer son temps à des riens, s’occuper à de menues besognes ;
  • bavarder, potiner.

une placoteuse : une bavarde ; un placoteur ou placoteux : un bavard.

elle est placoteuse : est bavarde ; il est placoteur ou placoteux : est bavard.

Pour l’étymologie de placoter, voir : CNRTL.

plaçoter

plaçoter : placer sou par sou et à faible taux une modeste somme d’argent.

placoteur, placoteux

placoteur, placoteux : voir placoter (ci-dessus).

placothèque

une placothèque : un classeur de bureau dans lequel on range les plaques-adresses.

plac-ploc

plac-ploc, ploc-plac : pour transcrire le bruit répété d’un liquide, de sabots ferrés d’un cheval, d’une mule qui résonne.

plaçure

une plaçure : l’ensemble des opérations précédant la couture d’un livre, la préparation des différentes feuilles d’un livre en vue de la couture.

Ce nom est dérivé de placer, avec le suffixe -ure.

plafond, plafonnade, plafonnage, plafonnant, plafonnard, plafonnement, plafonner, plafonneur, plafonnier

un plafond :

  • ce qui limite la partie supérieure interne d’un lieu couvert ;
  • autres sens : CNRTL.

plafond et plancher : Office québécois de la langue française.

un toit ou un plafond : une paroi d’escalade ou un segment d’une paroi dont l’inclinaison se rapproche de l’horizontale. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

un plafond salarial :

  • le montant maximal d’un ensemble de rémunérations.
  • [sports collectifs – rugby] le montant maximal, fixé pour une saison donnée par voie règlementaire, de l’ensemble des rémunérations versées aux membres d’une équipe professionnelle par le club auquel ils appartiennent. En anglais : salary cap. Journal officiel de la République française du 05/09/2019.

une lettre plafond : en France, une lettre du premier ministre adressée chaque année en juillet aux membres du gouvernement pour fixer la limite supérieure des crédits de leur domaine pour l’exercice suivant, avant discussion à l’automne de la loi de finance devant le parlement.

une plafonnade : un plafond.

un plafonnage :

  • l’action de garnir d’un plafond ; le résultat de cette action ;
  • [Belgique] l’action de plâtrer.

elle est plafonnante, il est plafonnant :

  • est peinte ou peint sur un plafond ;
  • sert de plafond ;
  • évoque un plafond ;
  • atteint son maximum.

un plafonnard : en argot, un crâne.

un plafonnement :

  • une perspective spécifique à une figure peinte sur un plafond, aux objets vus de dessous ;
  • l’action de fixer une valeur maxima ;
  • le fait d’atteindre un seuil qui ne peut être dépassé.

L’expression salary cap, qu’on commence à employer aujourd’hui, notamment dans le monde universitaire, pour désigner un salaire théoriquement indépassable, vient du monde du sport professionnel aux États-Unis. En effet, pour conserver dans les compétitions une certaine égalité de chances entre les diverses équipes et pour que « la glorieuse incertitude du sport » ne soit pas un vœu pieux ou une formule creuse, il a été décidé que la masse salariale servant à rétribuer les sportifs de chaque club serait limitée afin que les équipes disposant des plus hauts revenus ne puissent faire main basse sur les meilleurs joueurs. Il s’agissait donc d’imposer un montant maximal à cette masse salariale, un « plafonnement salarial », un « plafond salarial ». Ces expressions traduisent bien ce que dit salary cap, son équivalent d’outre-Atlantique ; il serait dommage de ne pas les utiliser. En savoir plus : Académie française.

plafonner :

  • garnir d’un plafond ;
  • [Belgique] plâtrer ;
  • peindre en raccourci ou être peint en trompe-l’œil, sur un plafond; de manière à ce que d’en bas la perspective soit bonne ;
  • soumettre les salaires à une limite ;
  • atteindre l’altitude ou la vitesse maximale ;
  • atteindre son maximum, ne plus progresser.

une plafonneuse ou plafonnière, un plafonneur ou plafonnier : une ouvrière, un ouvrier qui exécute les plafonds de plâtre.

une plafonneuse, un plafonneur [Belgique] : une plâtrière, un plâtrier.

un plafonnier :

  • un appareil d’éclairage électrique, directement appliqué sur le plafond, sans suspension ;
  • une lampe d’éclairage fixée au plafond des automobiles.

une lampe plafonnière : une lampe qui est fixée au plafond.

un déplafonnement : l’action de déplafonner.

déplafonner :

  • supprimer la limite supérieure d’un paiement ou d’un crédit ;
  • relever la limite supérieure, le plafond, au-delà de laquelle le salaire n’est plus soumis à une cotisation.

emplafonner : heurter violemment, entrer en collision.

Le nom (un) plafond est composé de plat et fond.

plagal

un mode plagal : par opposition à un mode authentique, un mode du plain-chant grégorien où la quinte est à l’aigu et la quarte au grave.

une cadence plagale : une cadence harmonique qui consiste à passer, à la fin d’un morceau, de l’accord parfait de sous-dominante à l’accord parfait de tonique.

des modes plagaux

Le mot plagal est emprunté au latin médiéval plagalis de même sens, dérivé de plagius, attesté comme terme de musique à partir du 8ème siècle et lui-même emprunté au grec π λ α ́ γ ι ο ς, voir : plage (2).

plage

1. une plage : une contrée.

Ce nom est emprunté au latin plaga « étendue, région ». Il a été confondu avec plage (2) à partir du 16ème siècle.

2.A. une plage :

  • une partie plate mais inclinée du rivage de la mer, formée de sable, de graviers ou de galets, et qui est soumise à l’action des vagues et des marées ;
  • une partie de la rive d’un lac ou d’un cours d’eau, plate et généralement sableuse, aménagée en lieu de baignade ;
  • une partie de la rive d’un lac ou d’un cours d’eau, plate et généralement sableuse, aménagée en lieu de baignade.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la plage : Wiktionnaire.

une plagette : une petite plage.

une ou un plagiste :

  • celle, celui qui exploite une plage payante ;
  • une employée, un employé d’une station balnéaire qui assure différents services sur une plage aménagée.

2.B. une plage :

  • une zone délimitée ;
  • une zone géographique ;
  • en savoir plus : CNRTL.

C. une plage :

  • une période, un laps de temps plus ou moins délimité(e) ;
  • une tranche horaire réservée à une émission particulière ;
  • une fourchette, un écart entre deux valeurs.

une plage d’accueil : [électronique / composants électroniques] une zone conductrice d’un circuit imprimé nu à laquelle est raccordé un plot de contact d’un composant monté en surface. En anglais : mounting land ; mounting pad. Voir aussi : circuit imprimé nu, pastille. Journal officiel de la République française du 26/03/2002.

un plage de lyse ou plaque de lyse : [biologie / génie génétique – virologie] un trou formé dans une couche de bactéries, à la suite d’une infection lytique provoquée par un bactériophage. Les caractères des plages (vitesse de formation, dimension, aspect, etc.) sont souvent utilisés pour définir un type donné de phage. En anglais : lysis plaque ; phage plaque. Voir aussi : transfert de plages. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (une) plage (2) est emprunté à l’italien piaggia, du grec τ α π λ α ́ γ ι α « versant (d’une montagne) », de π λ α ́ γ ι ο ς « oblique ».

plagiaire, plagiat

une, un plagiaire :

  • en droit romain, celle qui était accusée, celui qui était accusé de détourner pour les vendre des esclaves appartenant à autrui, ou de vendre comme esclaves des personnes libres ;
  • celle, celui qui est coupable de plagiat ;
  • celle, celui qui imite une autre personne, son comportement.

un plagiat :

  • l’action de plagier une œuvre, son auteur ;
  • une œuvre faite d’emprunts ;
  • une reproduction non avouée d’une œuvre originale ou d’une partie de cette dernière.

plagier :

  • emprunter à un ouvrage original, des éléments, des fragments dont on s’attribue abusivement la paternité en les reproduisant, avec plus ou moins de fidélité, dans une œuvre que l’on présente comme personnelle ;
  • prendre pour modèle une personne, sa manière d’agir, de se comporter, de s’habiller, etc. ;
  • emprunter des éléments à une production originale antérieure.

Le nom plagiaire est emprunté au latin plagiarius « celui qui débauche et recèle les esclaves d’autrui » (d’où le sens de « voleur d’enfants » attesté à la fin du 16ème siècle), dérivé de plagium « délit commis par le plagiaire », lui-même issu du grec π λ α ́ γ ι ο ς, voir : plage (2).

Le nom (un) plagiat est dérivé de plagiaire, avec le suffixe -at.

Le verbe plagier est un dérivé régressif de plagiaire.

plagi(o)-

plagi(o)- est tiré du grec π λ α ́ γ ι ο ς « oblique ».

voir : CNRTL.

plagièdre

un cristal, un quartz plagièdre : dont les facettes sont situées obliquement.

des facettes plagièdres : qui sont situées obliquement.

Ce mot est formé de plagi(o)- et de -èdre.

plagier

plagier : voir plagiat (ci-dessus).

plagiocéphalie

une plagiocéphalie : une malformation ou une déformation du crâne caractérisé par un aspect asymétrique donnant à la tête une forme oblique.

Ce mot est formé de plagi(o)- et de -céphalie, du grec κ ε φ α λ η ́ « tête ».

plagioclase

un (feldspath) plagioclase : à clivages obliques contenant du calcium ou du sodium.

Ce mot est formé de plagi(o)- et de -clase, du grec κ λ α ́ σ ι ς « cassure ».

plagionite

une plagionite : un sulfure double de plomb et d’antimoine, qui cristallise en prismes tromboïdaux obliques.

Ce mot est formé avec plagi(o)-.

plagiopode

une plante plagiopode : à pédoncule oblique ou arqué.

Ce mot est formé de plagi(o)- et de -pode tiré du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

plagiostome

les plagiostomes : les sélaciens, l’ordre de poissons cartilagineux comprenant les raies et les requins.

Ce nom est formé de plagi(o)- et de -stome, du grec σ τ ο ́ μ α « bouche ».

plagiotrope, plagiotropie, plagiotropisme

un organe (végétal ou animal) plagiotrope : qui est orienté dans un plan oblique ou horizontal..

une plagiotropie ou un plagiotropisme : une réaction d’orientation d’un végétal ou d’un animal fixé, s’effectuant dans une direction perpendiculaire ou oblique par rapport à celle d’un stimulus.

Le mot plagiotrope est formé de plagi(o)- et de -trope du grec τ ρ ο ́ π ο ς « tour, direction ».

plagiste

une, un plagiste :

  • celle, celui qui exploite une plage payante ;
  • une employée, un employé d’une station balnéaire qui assure différents services sur une plage aménagée.

Ce nom est dérivé de plage (2), avec le suffixe -iste.

plagusie

une plagusie : un poisson plat voisin de la sole que l’on trouve en Méditerranée et dans le golfe de Gascogne, comestible mais d’un faible intérêt commercial.

Ce nom est emprunté au latin savant plagusia (1756), lui-même emprunté au latin de Plaute plagusia désignant un poisson ou un coquillage non identifié et qui serait issu du type pelagusia, issu du grec « mer », altéré sous l’influence de plaga « filet ».

plaid

1.A. un plaid :

  • une assemblée annuelle ou bisannuelle des hommes libres sous les Mérovingiens, restreinte aux notables laïques et ecclésiastiques sous les Carolingiens et les Capétiens qui la convoquaient, et qui discutait de manière consultative les projets de gouvernement ;
  • à partir de saint Louis, la juridiction exercée directement par le roi, installée au début à la porte de son palais et qui est à l’origine des Requêtes.

1.B. un plaid :

  • un plaidoyer ;
  • un procès ;
  • une audience du tribunal en province ou dans les juridictions inférieures.

peu de chose, peu de plaid :

  • il ne faut pas de longs discours pour éclaircir, pour vider une affaire de peu de conséquence ;
  • la chose dont on parle ne vaut pas la peine d’être contestée.

tenir les plaids : tenir l’audience.

voir aussi : plaidable, plaidailler, plaidailleur, plaidaillon, plaidant, plaider, plaider-coupable, plaiderie, plaideur, plaidoirie, plaidoyable, plaidoyer.

Le nom (un) plaid (1) vient du latin placitum, du paricipe passé de placere « plaire », au pluriel en latin classique au sens de « principes, dogme », puis « ce qui plait, ce que l’on a en vue » d’où, en latin chrétien « dessein, projet, résolution » et « accord, consentement, pacte », en latin médiéval « engagement à comparaitre devant le tribunal » « réunion, conférence » d’où « séance judiciaire, plaid » et « litige, procès ».

2. un plaid [se prononce « plaide »] :

  • une grande écharpe de tartan drapée et nouée sur l’épaule, que portaient les montagnards écossais en guise de manteau ;
  • une couverture de voyage, en tissu à carreaux ;
  • un manteau d’homme ou de femme, sans manches ou surmonté d’une pèlerine, en lainage écossais.

Le nom (un) plaid (2) est emprunté à l’anglais plaid « grande pièce de tissu de laine portée comme manteau en Écosse et dans le Nord de l’Angleterre », du gaélique d’Écosse plaid (correspondant à l’irlandais ploid) d’origine obscure.

plaidable, plaidailler, plaidailleur, plaidaillon, plaidant, plaider, plaider-coupable, plaiderie, plaideur, plaidoirie, plaidoyable, plaidoyer

elle, il est plaidable : peut-être plaidé(e) en justice.

plaidailler : plaider souvent et pour des querelles, des affaires de peu d’importance.

une plaidailleuse, un plaidailleur : celle, celui qui plaidaille, qui chicane.

une plaidaillonne, un plaidaillon : celle, celui qui plaidaille, qui ne fait que de petites plaidoiries, sans envergure et sans talent.

un avocat plaidant, un avoué plaidant, les parties plaidantes

plaider :

  • contester quelque chose en justice ;
  • porter une contestation devant les tribunaux ;
  • soutenir les droits d’une partie devant les juges, développer oralement ou par écrit, les arguments de quelqu’un devant le tribunal ;
  • parler en faveur de quelqu’un, de quelque chose ; prendre la défense d’une cause, développer des arguments en sa faveur ;
  • être favorable à quelqu’un, à quelque chose ;
  • jouer en faveur de quelqu’un, de quelque chose ;
  • démontrer ;
  • donner une bonne impression, établir une présomption favorable ;
  • défendre, soutenir une affaire en justice.

un plaider-coupable : [droit] la procédure de comparution impliquant, de la part de la personne poursuivie, la reconnaissance préalable des faits qui lui sont reprochés, dans la perspective d’une moindre condamnation. Pour désigner cette procédure, le code de procédure pénale emploie l’expression « comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) ». En anglais : plea bargaining. Journal officiel de la République française du 25/05/2008.

plaider coupable, plaider non coupable : Office québécois de la langue française.

une plaiderie : l’action de plaider.

une plaideuse, un plaideur :

  • celle, celui qui plaide, qui conteste en justice ;
  • celle, celui qui aime les procès, la chicane, qui en a la manie.

une plaidoirie :

  • un exposé oral effectué à l’audience devant les juges appelés à statuer sur une affaire, par un avocat chargé d’expliquer les faits et de soutenir les droits et prétentions de son client ;
  • une défense argumentée en faveur d’une personne, d’une idée, d’une institution.

la plaidoirie :

  • l’action, l’art de plaider ;
  • l’exercice de cet art ;
  • la profession qui en découle.

un jour plaidoyable : se dit des jours d’audience, des jours où l’on peut plaider.

un plaidoyer :

  • une plaidoirie ;
  • un exposé argumenté, convaincu, en faveur d’une personne, d’une idée, d’une institution ;
  • [relations internationales / coopération et développement] un discours qui soutient la cause des populations de certains pays et cherche à mobiliser l’opinion publique en leur faveur, en faisant connaître leurs besoins et leurs difficultés. En anglais : advocacy. Journal officiel de la République française du 19/01/2010.

Le verbe plaider est dérivé de plaid (1).

Le nom (un) plaideur est dérivé de plaider, avec le suffixe -eur.

Le nom (une) plaidoirie est dérivé de l’ancien verbe plaidoiier « adresser ses supplications » (voir : un plaidoyer), avec le suffixe -(e)rie.

Le nom (un) plaidoyer vient de l’ancien français plaidoiier, plaidiier « adresser ses supplications », lui-même dérivé de plaid (1), et du participe passé plaidoiié, plaidoyé, forme maintenue jusque dans la langue classique.

plaie

une plaie :

  • une solution de continuité au niveau du tégument cutané ou d’un épithélium de recouvrement, avec ou sans perte de substance, causée par un agent mécanique (plaie cutanée, buccale, vaginale, œsophagienne, etc.) comportant un risque de souillure et d’infection ;
  • une déchirure, généralement à vif, causée dans les chairs par une blessure, un abcès, une brulure ;
  • une cause, plus ou moins permanente, de souffrance morale.

porter le fer (rouge) dans la plaie : dénoncer une faute même si cela doit blesser.

Plaie d’argent n’est pas mortelle. Les problèmes financiers, matériels ne sont pas les plus graves.

raviver une plaie, rouvrir une plaie ; rappeler, faire revivre une douleur passée et à demi oubliée.

mettre le doigt sur la plaie : indiquer, découvrir la cause précise d’une souffrance morale ou d’un état de fait pénible.

quelle plaie ! que cette personne est pénible !

Le nom (une) plaie vient du latin plaga « coup, blessure ».

plaignant, plaignard, plaignardement, plaigneur, plaignoter, plaignotterie

elle est plaignante, il est plaignant :

  • est plaintive ou plaintif ;
  • se plaint en justice ;
  • porte plainte.

une plaignante, un plaignant : celle, celui qui se plaint en justice, qui porte plainte.

elle est plaignarde, il est plaignard :

  • se plaint sans cesse ou trop facilement ;
  • a le ton d’une plainte.

plaignardement : de manière plaignarde, en geignant.

une plaigneuse, un plaigneur : celle, celui qui se plaint, qui a l’habitude de se plaindre.

plaignoter : plaindre doucement.

une plaignotterie : une petite plainte exprimée pour un motif banal ou futile.

Le mot plaignant vient du participe présent de plaindre.

Les autres mots sont dérivés de (se) plaindre, sur le modèle de plaignant.

plain, plain-chant, plain-pied

Par suite d’une collision homophonique, les expressions « en plain-champ, de plain-pied, de plain fouet, en plaine campagne, la plaine mer, un écu plain, un terre-plain »,… (plain signifiant plan, plat, uni et sans relief) sont devenues « en plein-champ, de plein-pied, de plein fouet, en pleine campagne, la pleine mer, un écu plein, un terre-plein »,…

elle est plaine : est plane, est plate, unie, sans relief.

il est plain : est plan, est plat, uni, sans relief.

un textile plain :

  • qui n’est pas ouvré, damassé ;
  • qui est uni et sans façon.

un écu plain :

  • un écu plein, qui est d’un seul émail ;
  • qui ne comporte aucune pièce, ni aucun meuble.

un tapis plain [Belgique] : une moquette. On lit parfois un tapis plein.

aller de plain : pour un oiseau, planer.

le plain ou le plein :

  • la plaine mer ou pleine mer, le moment où la mer atteint l’étale de la haute mer ;
  • la partie du rivage où s’arrête la mer lorsqu’elle cesse de monter.

aller au plain, se mettre au plain ou au plein : pour un navire, se mettre au sec, s’échouer.

en plaine campagne : en pleine campagne, en rase campagne.

un tir de plain fouet : un tir de plein fouet, un tir horizontal d’une batterie.

la plaine mer :

  • la pleine mer, la mer qui s’étend au-delà des eaux territoriales ;
  • la haute mer.

la plaine mer ou le plain : le moment où la mer atteint l’étale de la haute mer.

un plain-chant :

  • un chant monodique religieux, élaboré durant les premiers siècles de la chrétienté ;
  • ce chant dans son interprétation décadente.

de plain-pied :

  • de plein-pied, sans relief ;
  • sans solution de continuité ;
  • à niveau;
  • de/au même niveau ;
  • au même étage ;
  • sans discontinuité ;
  • au même plan ;
  • sans présenter, sans rencontrer de difficulté ;
  • à l’aise, en contact avec ;
  • sur un pied d’égalité.

un plain-pied :

  • un sol plat, sans gradin ni escalier ;
  • un même niveau ;
  • un appartement, une suite de pièces, d’appartements situés au même étage, dont le sol est au même niveau.

un terre-plain : un terre-plein.

elle est planière : est plaine ; il est planier : est plain.

une planure : une étendue plate.

Le mot plain vient du latin planus « plan, plat, uni, égal ; sans aspérité ».

Voir aussi : plaine (ci-dessous).

plaindre

plaindre :

  • exprimer sa compassion envers quelqu’un ;
  • regretter un être absent, disparu ;
  • témoigner de la compassion à quelqu’un au sujet de ;
  • déplorer quelque chose de pénible ;
  • employer, donner quelque chose à regret, avec parcimonie ;
  • exhaler des gémissements.

plaindre quelque chose à quequ’un :

  • le lui donner avec parcimonie, à regret ;
  • regarder à, lésiner sur (une quantité).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

je plains, tu plains, il plaint, nous plaignons, vous plaignez, ils plaignent ;
je plaignais ; je plaignis ; je plaindrai ; je plaindrais ;
j’ai plaint ; j’avais plaint ; j’eus plaint ; j’aurai plaint ; j’aurais plaint ;
que je plaigne, que tu plaignes, qu’il plaigne, que nous plaignions, que vous plaigniez, qu’ils plaignent
que je plaignisse, qu’il plaignît, que nous plaignissions ; que j’aie plaint ; que j’eusse plaint ;
plains, plaignons, plaignez ; aie plaint, ayons plaint, ayez plaint ;
(en) plaignant.

se plaindre :

  • exprimer sa douleur ;
  • faire entendre un son peu modulé, un bruit doux ;
  • exprimer son mécontentement par des paroles, des écrits ;
  • exposer son mécontentement, ses griefs à quelqu’un qui en est responsable ou est censé pouvoir y remédier.

je me plains, tu te plains, il se plaint, nous nous plaignons, vous vous plaignez, ils se plaignent ;
je me plaignais ; je me plaignis ; je me plaindrai ; je me plaindrais ;
je me suis plainte, je me suis plaint ; je m’étais plainte, je m’étais plaint ; je me fus plainte, je me fus plaint ; je me serai plainte, je me serai plaint ; je me serais plainte, je me serais plaint ;
que je me plaigne, que tu te plaignes, qu’il se plaigne, que nous nous plaignions, que vous vous plaigniez, qu’ils se plaignent ;
que je me plaignisse, qu’il se plaignît, que nous nous plaignissions ; que je me sois plainte, que je me sois plaint ; que je me fusse plainte, que je me fusse plaint ;
plains-toi, plaignons-nous, plaignez-vous ; sois plainte, sois plaint, soyons plaintes, soyons plaint, soyez plaintes, soyez plainte, soyez plaint ;
(en) se plaignant.

Elles se sont plaintes de la tête. Elles se sont plaintes qu’on les a fait attendre. Elle s’est plainte d’une douleur. Académie française.

voir aussi : plaignant, plaintif.

Le verbe plaindre vient du latin plangere « frapper » « se frapper la poitrine en signe de douleur, d’exaltation » « se livrer aux transports de la douleur, se lamenter, pleurer quelqu’un, quelque chose ».

plaine, plainette, plainier

1. une plaine :

  • une grande étendue de terrain sans relief ou légèrement ondulée, d’altitude peu élevée par rapport au niveau de la mer ou d’altitude moindre que les régions environnantes ;
  • une grande étendue sans relief, une surface unie ;
  • autres sens : CNRTL.

une plainette : une petite plaine.

une plainière, un plainier : une habitante, un habitant de la plaine.

un llano, des llanos : une grande plaine couverte de hautes herbes et sur laquelle se pratique l’herbage.

une pampa :

  • une vaste plaine herbeuse de l’Amérique du Sud ;
  • une vaste plaine où galopent des chevaux.

Le nom (une) plaine (1), féminin substantivé de plain, a éliminé le substantif masculin plain, très usité en ancien français et la forme plus rare plaigne du latin populaire plania de même sens.

2. une plaine [Québec] :

  • un nom donné à l’érable rouge, dont la sève peut servir à la fabrication des produits de l’érable (une eau, un sirop, un sucre de plaine ; une écorce de plaine, utilisée autrefois pour teindre en violet) ;
  • un nom donné aux autres espèces de l’érable ;
  • le bois de l’érable rouge et d’autres espèces de l’érable.

Le nom (une) plaine (2) est une variante dialectale de plane (issu du latin platanus), qui s’est lui-même appliqué en français au platane, du 16ème jusqu’au 19ème siècles, et à l’érable plane, du 16ème jusqu’au 20ème siècles ; en parlant de ce dernier arbre, plane ne paraît plus être usité en français général (sauf dans érable plane), mais il se maintient dans les parlers du Nord-Est et de l’Est. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

plainte, plaintif, plaintivement

une plainte :

  • une expression de la douleur par des cris, des gémissements ;
  • un bruit prolongé et doux ;
  • un son peu modulé, émis par un inanimé et rappelant un gémissement ;
  • une expression de mécontentement par des paroles, des écrits ;
  • un acte juridique.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la plainte : Wiktionnaire.

elle est plaintive, il est plaintif :

  • exhale des gémissements ;
  • profère des plaintes ;
  • écrit des plaintes lyriques ;
  • a l’accent d’une plainte ;
  • exprime une douleur ;
  • traduit du mécontentement, des griefs ;
  • évoque une plainte ;
  • dont le bruit ressemble à une plainte.

plaintivement :

  • d’un ton plaintif ;
  • d’une manière plaintive.

Le nom (une) plainte est dérivé de plaindre. D’où : plaintif.

plaire, plaisamment, plaisance, plaisancier, plaisant, plaisanté, plaisanter, plaisanterie, plaisantin, plaisir, plait-il, plaît-il

plaire :

  • éveiller la sympathie chez quelqu’un ;
  • être une source d’agrément, de satisfaction pour quelqu’un ;
  • éveiller l’intérêt, le désir ;
  • être agréable à quelqu’un ;
  • convenir à quelqu’un.

Dictionnaire des belgicismes :

  • se bien plaire : se plaire ; se mal plaire : ne pas se plaire.
  • s’il vous plait ? s’il te plait ? (pour faire répéter quelque chose).
  • plait-il ? comment ? pardon ? que dites-vous ?
  • s’il vous plait, s’il te plait (pour présenter un objet, pour offrir quelque chose).

je plais, tu plais, il plait ou plaît, nous plaisons, vous plaisez, ils plaisent ;
je plaisais, je plus, je plairai ; je plairais ;
j’ai plu ; j’avais plu ; j’eus plu ; j’aurai plu ; j’aurais plu ;
que je plaise, que tu plaises, qu’il plaise, que nous plaisions, que vous plaisiez, qu’ils plaisent ;
que je plusse, qu’il plût, que nous plussions ; que j’aie plu ; que j’eusse plu ;
plais, plaisons, plaisez ; aie plu, ayons plu, ayez plu ;
(en) plaisant.

se plaire :

  • éveiller réciproquement l’intérêt, le désir, la sympathie ;
  • prendre plaisir à ;
  • aimer être quelque part ;
  • trouver un milieu favorable, être en abondance quelque part ;
  • aimer être avec quelqu’un.

je me plais, tu te plais, il se plait, nous nous plaisons, vous vous plaisez, ils se plaisent ;
je me plaisais ; je me plus ; je me plairai ; je me plairais ;
je me suis plu ; je m’étais plu ; je me fus plu ; je me serai plu ; je me serais plu ;
que je me plaise, que tu te plaises, qu’il se plaise, que nous nous plaisions, que vous vous plaisiez, qu’ils se plaisent ;
que je me plusse, qu’il se plût, que nous nous plussions ; que je me sois plu ; que je me fusse plu ;
plais-toi, plaisons-nous, plaisez-vous ; sois plu, soyons plu, soyez plu ;
(en) se plaisant.

plaisamment :

  • d’une manière plaisante, agréable ;
  • en montrant de l’ironie, de l’humour ou de l’enjouement ;
  • par plaisanterie, par jeu ;
  • de façon comique, ridicule.

une plaisance :

  • un plaisir ;
  • le caractère plaisant, agréable de quelque chose ;
  • l’art de plaire par un discours plaisant.

de plaisance : qui est destiné à l’agrément, au loisir, au tourisme.

la (navigation de) plaisance : un mode de navigation pratiqué exclusivement à titre de loisir. En savoir plus : Géoconfluences.

une plaisancière, un plaisancier : celle, celui qui pratique la navigation de plaisance.

elle est plaisancière, il est plaisancier : elle est relative, il est relatif à la navigation de plaisance.

elle est plaisante, il est plaisant :

  • plait, est pleine ou plein d’agrément ;
  • plait en amusant, est pleine ou plein d’humour, d’ironie ou d’enjouement ;
  • prête à sourire, à rire ;
  • est dépourvu(e) de sérieux.

une plaisante, un plaisant : celle, celui qui aime à plaisanter, qui cherche à faire rire.

un mauvais plaisant

une plaisantée, un plaisanté : celle, celui qui fait l’objet d’une plaisanterie.

plaisanter :

  • parler sur un ton badin d’ironie spirituelle, d’humour, ou en montrant de l’enjouement ;
  • faire et/ou dire une plaisanterie, des plaisanteries ;
  • ne pas parler sérieusement ;
  • parler de quelque chose de manière badine, en montrant de l’ironie, de l’humour ou de l’enjouement, dans l’intention d’amuser, de distraire ;
  • parler de quelque chose de façon moqueuse ;
  • traiter quelque chose sans respect, à la légère ;
  • se moquer sans méchanceté, sans intention de blesser ;
  • se moquer.

la plaisanterie : un discours badin, où l’on se joue, avec ironie ou humour, des sujets abordés et que l’on tient généralement avec l’intention d’amuser, de distraire.

une plaisanterie :

  • une parole, plus ou moins spirituelle, plus ou moins drôle, jouant souvent d’équivoques sexuelles, que l’on dit par jeu et/ou pour amuser ;
  • un acte que l’on fait par jeu, un tour que l’on joue à quelqu’un pour l’amusement ;
  • une parole ou un acte pour faire rire de quelqu’un, pour s’en moquer, ou qui est interprété comme manifestant cette intention ;
  • ce qui manque de sérieux, ne peut pas être pris au sérieux ;
  • ce qui est dérisoire ;
  • une chose très facile à faire.

une plaisantine, un plaisantin :

  • celle, celui qui aime à plaisanter, mais qui le fait sans esprit, sans gout ou de façon banale ;
  • celle qui manque de sérieux dans ce qu’elle fait ou dit, celui qui manque de sérieux dans ce qu’il fait ou dit.

elle est plaisantine, il est plaisantin :

  • plaisante de façon plutôt médiocre ;
  • manque de sérieux, de profondeur.

A. un plaisir : un état affectif agréable, durable, que procure la satisfaction d’un besoin, d’un désir ou l’accomplissement d’une activité gratifiante : CNRTL.

faire plaisir : Office québécois de la langue française.

B. un plaisir : une oublie, une sorte de pâtisserie très mince et très cassante, à laquelle on donne la forme d’un cornet.

plait-il (anciennement : plaît-il) : une formule de politesse par laquelle on invite un interlocuteur à répéter ou à expliciter.

s’il te plait, s’il vous plait (anciennement : s’il te plaît, s’il vous plaît).

Le verbe plaire est peut-être issu du doublet plácĕre formé à côté de placire, ou bien une réfection d’après il plaît, de l’ancien français plaisir usité comme infinitif jusqu’au 13ème siècle, sur le modèle des verbes comme faire, traire…

Le nom (une) plaisance est dérivé de plaisant qui vient du participe présent de plaire, avec le suffixe -ance.

Le verbe plaisanter est dérivé de plaisant. D’où : une plaisanterie, un plaisantin.

Le nom (un) plaisir vient de l’ancien infinitif plaisir « plaire », du latin placere « plaire, être agréable, agréer ».

Le verbe complaire est emprunté au latin complacere, à l’époque classique « plaire », à l’époque chrétienne « se plaire à, mettre ses complaisances en ».

Le nom (une) complaisance est emprunté au latin chrétien complacentia « volonté de complaire ». D’où : complaisant, complaisamment.

Le verbe déplaire est dérivé de plaire, d’après le latin classique displicere « déplaire ». D’où : déplaisamment, déplaisant.

Le nom (un) déplaisir est dérivé de plaisir.

Le mot malplaisant est composé de mal et plaisant.

On a lu aussi méplaire pour déplaire.

On a lu une eutrapélie pour une disposition à plaisanter, à tenir des propos fins, agréables et spirituels.

Le nom (une) facétie est emprunté au latin classique facetia, plus souvent au pluriel facetiae, facetiarum « plaisanterie, finesse ». D’où : facétieux.

Le nom (un) hédonisme (= une doctrine philosophique ; une conception de l’économie) est un dérivé savant du grec η ̔ δ ο ν η ́ « plaisir, agrément, jouissance », dérivé de η ́ δ ο μ α ι « se réjouir, éprouver du plaisir », avec le suffixe -isme. D’où : hédoniste, hédonistique.

Le mot (un opéra) bouffe (= un petit opéra dont les personnages et l’intrigue appartiennent à la comédie). est emprunté à l’italien buffo, buffa « ridicule, qui suscite le rire » buffo étant un dérivé régressif de bouffone (bouffon).

Le nom (un effet) placébo (= une substance sans principe actif mais qui, en raison de son aspect, peut agir par un mécanisme psychologique sur un sujet croyant prendre une substance thérapeutique) vient du latin placebo « je plairai » de placere « plaire » attesté comme terme de médecine en anglais depuis 1785 ; ce mot latin par lequel commence la première antienne des vêpres des morts dans la liturgie catholique, désignait cette prière au Moyen Âge et, dans des phrases de type parler, chanter… a placebo, signifia « flatterie » en moyen anglais comme en ancien et moyen français tandis que le nom de Placebo servit à personnaliser l’intrigant flatteur.

Le nom (un) placet (1) vient du mot latin placet « il plaît » du verbe placere (voir : plaire) utilisé dans les textes juridiques et administratifs en latin médiéval et comme formule de vote dans les assemblées du clergé.

plaisse

une plaisse : une haie.

Ce mot dialectal, surtout répandu en Normandie, vient du latin populaire plaxum « haie ».

plamée, plamer

une plamée : un pelain, une chaux avec laquelle on enlève le poil des cuirs.

plamer : pelaner.

Le nom (une) plamée vient du verbe plamer, écrit pellamer au 16ème siècle « soumettre les peaux à l’action du pelain », voir : pelaner.

plamussade

une plamussade : une tape donnée du plat de la main.

Ce nom est dérivé de plamuser « gifler », avec le suffixe -ade ; plamuser est un mot dialectal du Nord de la France (qui n’apparait pas avant le 19ème siècle, mais dont le déverbal plamuse « soufflet » laisse supposer une existence bien antérieure), composé de plat, au sens adverbial de « brusquement » et de muser « donner un coup sur le visage » qui est à rapprocher de culer « frapper sur le cul » et du dialectal mourâ (Isère) « frapper, calotter » de mourre « visage » « museau ».

plan

elle est plane, il est plan :

  • est unie, plate ou uni, plat, sans inégalités de niveau, sans courbure ;
  • donne l’impression d’une telle surface.

voir aussi : plan-concave, plan-convexe, une planéité ou planité, planitude, une planelle, une planèze, planièdre, planier, un planigraphe, une planigraphie, un planimétrage, un planimètre, une planimétrie (1), planimétrique, planipenne, planirostre, une planographie, planographique, un planoir, un planorbe, plan-plan, une planure (2) (ci-dessous).

voir aussi : plain, plaine, planer (1).

un plan (1) :

  • une surface plane à laquelle on rapporte certaines directions déterminées ;
  • une manière de considérer les choses, le domaine, le niveau auquel on les situe ;
  • la place occupée par une personne ou par une chose, relativement à d’autres personnes ou à d’autres choses ;
  • une prise de vues effectuée sans interruption ; les images, le fragment de film qui en résultent ;
  • autres sens : CNRTL.

au plan de : Académie française ; Parler français.

un hyperplan (en mathématiques).

un (format) in-plano : dont la feuille d’impression n’est pas pliée et ne forme qu’un feuillet ou deux pages.

il est monoplan : n’envisage qu’un seul plan.

un monoplan : un avion à un seul plan de sustentation.

un (avion) multiplan : qui a plusieurs plans de sustentation.

un plan-séquence (dans un film).

Le mot plan (1) est emprunté au latin planus « plat, uni, égal » (à comparer avec plain). D’où : un plan (1).

Le verbe aplanir dont l’ancienne forme est aplaigner, est dérivé de l’ancien français plaigne, issu du bas latin plania formé sur planus, doublet de plana, qui a donné plaine. D’où : un aplanissement.

Le nom (une) esplanade (= un espace plat et découvert, une place aménagée de grande dimension, un espace plat sur une hauteur) est emprunté à l’italien spianata, participe passé substantivé de spianare « aplanir », du latin classique explānāre, dérivé de plānus « uni, égal ».

un plan (2) :

  • une représentation en projection horizontale ;
  • un dessin schématique représentant diverses parties d’un tout ;
  • un projet élaboré, comportant une suite ordonnée d’opérations, en vue de réaliser une action ou une série d’actions ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

laisser quelque chose en plan : le laisser inachevé, en suspens.

rester en plan : rester en suspens.

mettre en plan : mettre en gage.

Dictionnaire des belgicismes :

  • des plans : des initiatives, des agissements, souvent inattendus.
  • avoir tous les plans, ne pas avoir de bons plans : avoir tous les trucs, ne pas avoir de bons trucs.
  • tirer son plan : se tirer d’affaire, se débrouiller.

un plan-masse : un plan de masse, en architecture.

un plan-relief : une maquette.

un plan d’affaires ou plan de développement : [économie et gestion d’entreprise] un dossier présentant un projet chiffré de création ou de développement d’entreprise. En anglais : business plan. Voir aussi : création de valeur d’un exercice, modèle d’entreprise. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

un plan d’identification d’un produit : [communication / publicité] En anglais : pack-shot. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plan d’options sur titres : [finance] un programme suivant lequel une entreprise offre à ses salariés des options d’achat sur ses propres actions. En anglais : stock options plan. Voir aussi : option sur titres. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plan d’urgence interne ou PUI : [nucléaire] un plan d’urgence déclenché par l’exploitant d’un site nucléaire pour faire face, à l’intérieur de ce site, aux conséquences d’un accident. Dans le même temps, l’exploitant avertit les autorités compétentes qui peuvent déclencher le plan particulier d’intervention. En anglais : internal emergency plan ; on-site emergency plan. Voir aussi : plan particulier d’intervention, référentiel de sûreté. Journal officiel de la République française du 10/11/2007.

un plan d’urgence pour le transport : [nucléaire] un plan d’urgence, cohérent avec le plan de secours pour le transport, qui est déclenché par le transporteur de matières radioactives en cas d’accident survenant sur la voie publique et susceptible d’engendrer un risque radiologique. En anglais : transport crisis response plan ; transport emergency plan. Voir aussi : plan de secours pour le transport, référentiel de sûreté. Journal officiel de la République française du 01/07/2011.

un plan de masse : [électronique / composants électroniques] une représentation de l’implantation physique des blocs fonctionnels constituant un circuit. En anglais : floorplan. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plan de secours pour le transport : [nucléaire] un plan d’urgence déclenché par les pouvoirs publics en cas d’accident survenant lors d’un transport de matières radioactives sur la voie publique et susceptible d’engendrer un risque radiologique. Voir aussi : plan d’urgence pour le transport. Journal officiel de la République française du 01/07/2011.

un plan de sécurité (en cas d’)incendie) ou PSI : un plan, pour un bâtiment ou pour une organisation, présentant les mesures à prendre en cas d’incendie et permettant de départager les rôles et les responsabilités de chacun en matière de sécurité incendie. En anglais : fire safety plan. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française)

Le plan local d’urbanisme est, en France, un document d’urbanisme et un outil de planification urbaine à valeur légale visant à encadrer l’urbanisation, à l’échelle communale, dans le respect des principes du développement durable. Créé par la loi SRU du 13 décembre 2000, il remplace depuis 2001 le plan d’occupation des sols (POS), dont il est la continuation avec des prérogatives élargies. En savoir plus : Géoconfluences.

un plan médias : [communication / publicité] une recherche d’une combinaison optimale des médias et supports permettant de répondre aux impératifs d’une stratégie de communication. En anglais : media planning. Voir aussi : responsable du plan médias. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plan particulier d’intervention ou PPI : [nucléaire] un plan d’urgence déclenché par les pouvoirs publics en cas d’accident sur un site nucléaire afin de protéger les populations avoisinantes. En anglais : external emergency plan ; off-site emergency plan. Voir aussi : plan d’urgence interne. Journal officiel de la République française du 10/11/2007.

un plan préventif de restructuration : [droit des entreprises] un plan de restructuration d’une entreprise en difficulté, qui peut être mis en place par le débiteur avec la majorité des créanciers préalablement à l’ouverture éventuelle d’une procédure collective. En anglais : prepack ; prepackaged plan ; prepackaged restructuring plan. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

un plan rapproché : [audiovisuel / cinéma – télévision] un plan cadrant un personnage au niveau des épaules ou de la poitrine. En anglais : medium close-up. Voir aussi : gros plan, très gros plan. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plan sustentateur : [marine / construction navale] En anglais : foil. Journal officiel de la République française du 20/06/2003.

Le nom (un) plan (2), déverbal de planter, s’est confondu avec plan (1) dont la graphie était proche et dont le sens était parfois voisin. D’où : planifier, planifiable, un planificateur, une planification, une déplanification, planifié, un planigramme, une planimétrie (2), un planisme, un planiste, un planisphère, un planning, un médiaplanning.

planage

un planage : l’opération consistant à aplanir, à planer en frappant au marteau.

Ce nom est dérivé de planer (1), avec le suffixe -age

planaire

une planaire : un ver plat.

les planaires : les turbellariés, la famille ayant ce ver pour type.

Ce nom est emprunté au latin scientifique planaria du latin planus « plat, uni, égal ».

planant

elle est planante, il est planant :

  • plane ;
  • fait plaisir et fait perdre le contact avec la réalité.

les ailes planantes : largement ouvertes, comme en vol plané.

un vol planant : un vol plané.

Ce mot vient du participe présent de planer (2).

planar, planarisation

une technologie, une technique planar : une technologie universellement adoptée pour la fabrication des circuits intégrés et qui, inventée vers 1960, consiste à fabriquer les composants selon un plan dans le substrat de silicium, c’est-à-dire à partir de sa surface supérieure.

une planarisation : un ensemble de techniques en électronique.

Le nom (un) planar est emprunté à l’anglais planar, lui-même tiré du latin planaris « plan, superficiel » attesté depuis 1850 au sens de « situé dans un plan, relatif à un plan » et en particulier en 1965 pour qualifier un élément d’après son mode de fabrication.

planation

une planation : l’action et le résultat des processus tendant à réduire par érosion les reliefs saillants.

une planation latérale : un aplanissement par érosion latérale des cours d’eau.

Ce nom est emprunté à l’anglais planation, dérivé de plane « plan » avec le suffixe correspondant au français -(a)tion, défini dans le vocabulaire de la géomorphologie par G. K. Gilbert en 1877.

plancha

une plancha : une plaque pour faire griller des aliments.

planche, planche-contact

une planche :

  • une pièce de bois plane, plus longue que large et peu épaisse, obtenue par sciage en long d’un tronc d’arbre ;
  • autres sens : CNRTL.

Nivôse s’éloigne. Il aura cette année bien mérité son nom, que le changement climatique prétendait lui dénier : les pistes sont copieusement enneigées et les vacances de pluviôse – dont on espère qu’il ne méritera pas son nom, lui – vont envoyer sur les pentes des cohortes de glisseurs dévaler les blancs manteaux. Parmi les trente planches spécialisées dont la vogue de la glisse a enrichi la panoplie des sports, les nombreux nivoplanchistespourront choisir entre différents modèles, selon leur fantaisie : la planche de piste,pour les plus classiques, la planche acrobatiquepour les virtuoses aimant à cabrioler sur des rampes de neige,ou encore la planche à cru,montée vierge de toute fixation, pour les amateurs de rodéo. Attention aux dérapages et aux entorses… Ce qui rapproche les planchistes des billettistes ? Le soin de la chute. En savoir plus : France Terme.

Du français sur la planche [planche à neige] : Office québécois de la langue française.

Comment parlent les planchistes à roulettes à Montréal en 2021 ? États de langue.

un sol, un terrain planche : qui est plat, plan. [Canada]

une planche à aile portante [en anglais : hydrofoil board] une planche nautique reliée par un mât à une aile portante submergée qui lui permet de déjauger complètement à partir d’une certaine vitesse. La plupart des sports nautiques qui recourent à une planche peuvent s’effectuer au moyen d’une planche à aile portante. On parlera ainsi d’une planche portante aérotractée (planche aérotractée), d’une planche portante à voile (planche à voile) ou d’une planche portante sur sillage (planche sur sillage). Pour désigner une planche à aile portante mue à l’aide de l’énergie électrique, on emploiera planche portante électrique. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une planche à bras : [sports de glisse – sports nautiques] une planche nautique conçue pour être mue à l’aide des bras ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : paddleboard ; paddleboarding [pratique]. Voir aussi : planche nautique. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche à cru : [sports de glisse – sports d’hiver] une planche de neige dépourvue de fixation ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : snowskate ; snowskating [pratique]. En anglais : snowskate ; snowskating [pratique]. Voir aussi : planche de neige. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche à deux roues : [sports de glisse] une planche à roulettes en ligne comportant deux plateaux placés l’un derrière l’autre, reliés par une barre de torsion et reposant chacun sur une roulette. La planche à deux roues permet à un planchiste de se déplacer sans mettre pied à terre sur un sol plat, voire en côte, en inclinant les plateaux alternativement d’un côté et de l’autre. En anglais : waveboard. Voir aussi : planche à roulettes en ligne. Journal officiel de la République française du 20/08/2014

une planche à genoux : [sports de glisse – sports nautiques] une planche nautique conçue pour permettre d’évoluer agenouillé, sur une vague déferlante ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : kneeboard ; kneeboarding [pratique]. Voir aussi : planche nautique. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche à rame : [sports de glisse – sports nautiques] un ensemble constitué d’une planche nautique et d’une rame, conçu pour permettre d’évoluer debout sur une vague déferlante ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : paddle surf ; paddle surfing [pratique], stand up paddle surf ; SUP ; stand up paddle surfing [pratique], SUP. Voir aussi : planche nautique. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche à roues : [sports de glisse] une planche terrestre munie de roues, conçue pour permettre d’évoluer sur des sols variés ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. À la différence des roulettes, qui sont fixées sous la planche, les roues, de plus grande dimension, dépassent de celle-ci. En anglais : skateboarding [pratique], skateboardwheels board. Voir aussi : planche à voile terrestre, planche terrestre, planche terrestre aérotractée, planche tout-terrain. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche à roulettes : [sports de glisse] une planche terrestre munie de roulettes articulées, conçue pour permettre d’évoluer sur un sol dur ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : rollerboard ; skateboard ; skateboarding [pratique]. Voir aussi : luge de route, planche à roulettes en ligne, planche acrobatique terrestre, planche de descente, planche de rue, planche magnétique, planche serpent, planche terrestre. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

Lexique de la planche à roulettes‎ : Wiktionnaire.

une planche (à roulettes) en ligne : [sports de glisse] une planche terrestre dont les roulettes sont situées dans le plan médian longitudinal de la planche ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : bladeboard ; bladeboarding [pratique]. Voir aussi : planche à deux roues, planche à roulettes, planche terrestre. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

une planche à voile : [sports de glisse – sports nautiques] une planche nautique gréée d’une voile, d’une bôme double et d’un mât articulé ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : windsurf ; windsurfing [pratique]. Voir aussi : planche nautique, véliplanchiste. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche à voile terrestre : [sports de glisse] une planche à roues gréée d’une voile, d’une bôme double et d’un mât articulé, conçue pour permettre d’évoluer debout sur du sable dur ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : speedsail board ; speedsailing [pratique]. Voir aussi : planche à roues. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche acrobatique (de neige) : [sports de glisse – sports d’hiver] une planche de neige, munie de fixations pour les pieds, conçue pour permettre l’exécution de figures acrobatiques ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. Parmi les pratiques sportives utilisant « la planche acrobatique de neige », on peut citer la « rampe de neige », la « planche artistique de neige » et le « saut acrobatique sur tremplin de neige ». En anglais : snowpark board ; snowpark boarding [pratique]. Voir aussi : planche artistique de neige, planche de neige, rampe de neige, saut acrobatique sur tremplin de neige. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

la planche acrobatique (terrestre) : [sports de glisse] la pratique consistant à réaliser des figures acrobatiques à l’aide d’une planche à roulettes, dans des sites spécialement équipés de rampes et de modules, inspirés du mobilier urbain. En anglais : skatepark boarding. Voir aussi : planche à roulettes. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche aérienne : [sports de glisse – sports aériens] une planche de sport conçue pour permettre d’évoluer en chute libre en prenant appui sur l’air déplacé ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : skyboard ; skyboarding [pratique] ; skysurfing [pratique]. Voir aussi : aéroplanchiste, planche de sport. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

la planche artistique (de neige) : [sports de glisse – sports d’hiver] la discipline de planche acrobatique de neige dans laquelle les sportifs exécutent des figures libres, lors de sauts pratiqués à l’aide de structures diverses utilisées comme tremplin. En anglais : freestyle. Voir aussi : planche acrobatique de neige. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche-contact : une feuille de papier photographique sur laquelle a été tirée simultanément par contact une série de négatifs.

une planche d’eau vive : [sports de glisse – sports nautiques] une planche nautique conçue pour évoluer à plat ventre, en eau vive ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : hydrospeed ; hydrospeeding [pratique], riverboard ; riverboarding [pratique]. Voir aussi : planche nautique. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche de descente : [sports de glisse] une planche à roulettes conçue pour permettre de dévaler une pente à revêtement lisse, en adoptant diverses positions ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : downhill longboard ; downhill longboarding [pratique]. Voir aussi : planche à roulettes. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche de dune : [sports de glisse] une planche terrestre dérivée de la planche de neige et conçue pour permettre de glisser sur une pente de sable ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : sandboard ; sandboarding [pratique]. Voir aussi : planche de neige, planche terrestre. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche de neige ou un surf des neiges : [sports de glisse – sports d’hiver] une planche de sport, généralement équipée de fixations pour les pieds, conçue pour permettre d’évoluer en position debout sur la neige ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : snowboard ; snowboarding [pratique]. Voir aussi : arrêt par braquage, fart de glisse, nivoplanchiste, planche à cru, planche acrobatique de neige, planche de dune, planche de neige tractée, planche de piste, planche de sport, planche hors-piste, rampe de neige, rampe de neige. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

la planche (de neige) tractée : [sports de glisse – sports d’hiver] la pratique consistant à évoluer, chaussé d’une planche de neige, en étant tracté par un animal, un engin motorisé ou une voile conçue sur le modèle du cerf-volant. En anglais : boardjoring ; kitesnowboarding ; skijoring ; snowkiting. Voir aussi : planche de neige. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche de piste ou planche alpine : [sports de glisse – sports d’hiver] une planche de neige, munie de fixations pour les pieds, conçue pour permettre d’évoluer sur des pistes de ski damées ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : alpinboard ; alpinboarding [pratique]. Voir aussi : planche de neige. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche de plage ou un surf de plage, une planche de reflux : [sports de glisse – sports nautiques] une planche nautique conçue pour permettre d’évoluer, en bord de plage, sur le reflux d’une vague et sur la vague suivante ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : skimboard ; skimboarding [pratique]. Voir aussi : planche nautique, rouleau de bord. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

la planche de rue : [sports de glisse] la pratique consistant à évoluer en milieu urbain en effectuant diverses manœuvres d’adresse sur une planche à roulettes. En anglais : snakeboarding ; streetboarding. Voir aussi : planche à roulettes. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche de sillage : [sports de glisse – sports nautiques] une planche nautique conçue pour permettre d’évoluer en étant tracté par un engin motorisé ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : wakeboard ; wakeboarding [pratique]. Voir aussi : planche nautique. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche (de sport) : [sports de glisse] une planche conçue pour permettre d’évoluer sur l’eau, la neige, le sol ou dans l’air. En anglais : sports board. Voir aussi : bispatulé, côté orteils, côté talons, jeu de planches, nez, planche aérienne, planche de neige, planche nautique, planche terrestre, planchiste, queue d’hirondelle. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche de surf ou un surf, une planche à vague : [sports de glisse – sports nautiques] une planche nautique conçue pour permettre d’évoluer debout sur une vague déferlante ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : surfboard ; surfboarding [pratique], surfing [pratique]. Il existe deux types de planches de surf : la « planche longue » (en anglais : longboard), qui favorise la stabilité au détriment de la maniabilité ; la « planche courte » (en anglais : shortboard), qui, favorisant la maniabilité, permet d’effectuer des figures acrobatiques dans des vagues creuses et puissantes. Voir aussi : planche nautique, surf en bassin. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche de tendances : [habillement et mode] un assemblage d’éléments tels que des images, des objets, des échantillons, des mots, qui sert de support d’inspiration pour concevoir un univers stylistique. En anglais : mood board ; moodboard. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

une gyroplanche ou planche gyroscopique : un engin léger de déplacement personnel à moteur électrique, qui est constitué d’une plateforme transversale autostabilisée par effet gyroscopique et placée entre deux roues, sur laquelle l’utilisateur se tient debout, et qui se pilote par des mouvements du corps. La gyroplanche se distingue du gyropode par l’absence de guidon. En anglais : gyroboard, hoverboard. Voir aussi : gyropode, gyroroue.

une planche hors-piste : [sports de glisse – sports d’hiver] une planche de neige, munie de fixations pour les pieds, conçue pour permettre d’évoluer hors des pistes de ski damées ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : freeriding [pratique], freeriding board. Voir aussi : planche de neige. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche magnétique : [sports de glisse] une planche à roulettes munie de plaques métalliques grâce auxquelles un planchiste équipé de chaussures aimantées conserve le contact avec sa planche lorsqu’il effectue des sauts ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser une telle planche. En anglais : magnetic skate. Voir aussi : planche à roulettes, planchiste. Journal officiel de la République française du 20/08/2014.

une planche nautique : [sports de glisse – sports nautiques] une planche de sport conçue pour permettre d’évoluer sur l’eau ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : aquatic board ; surfboard ; surfboarding [pratique]. Voir aussi : aquaplanchiste, planche à bras, planche à genoux, planche à rame, planche à voile, planche d’eau vive, planche de plage, planche de sillage, planche de sport, planche de surf, planche ventrale, planche volante, planche-kayak, série de vagues. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche serpent ou planche articulée : [sports de glisse] une planche à roulettes comportant deux plateaux placés l’un derrière l’autre, reliés par un mécanisme articulé et reposant chacun sur deux roulettes. La planche serpent permet à un planchiste de se déplacer sans mettre pied à terre sur un sol plat, voire en côte, en faisant pivoter les plateaux alternativement d’un côté et de l’autre. En anglais : pivotboard ; snakeboard ; streetboard ; twistboard. Voir aussi : planche à roulettes, planchiste. Journal officiel de la République française du 20/08/2014.

une planche terrestre : [sports de glisse] une planche de sport conçue pour permettre d’évoluer sur un sol dur ou sablonneux ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. Selon les pratiques, une planche terrestre est munie de roulettes, de roues ou d’une semelle. En anglais : skateboard ; skateboarding [pratique]. Voir aussi : planche à roues, planche à roulettes, planche à roulettes en ligne, planche de dune, planche de sport. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

la planche terrestre aérotractée : [sports de glisse] la pratique consistant à évoluer, chaussé d’une planche à roues, en étant tracté par une voile conçue sur le modèle du cerf-volant. En anglais : kite skateboarding. Voir aussi : planche à roues. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche tout-terrain ou PTT : [sports de glisse] une planche à roues munie de fixations pour les pieds, conçue pour permettre de dévaler une pente naturelle, en position debout ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : mountainboard ; mountainboarding [pratique]. Voir aussi : planche à roues. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche ventrale : [sports de glisse – sports nautiques] une planche nautique conçue pour permettre d’évoluer à plat ventre sur une vague déferlante ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : bodyboard ; bodyboarding [pratique]. Voir aussi : planche nautique. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche volante ou planche aérotractée : [sports de glisse – sports nautiques] un ensemble constitué d’une planche nautique munie de fixations pour les pieds, d’un harnais de traction fixé au corps, de suspentes et d’une voile dérivée du cerf-volant, conçu pour permettre d’évoluer en faisant des bonds acrobatiques au-dessus des vagues ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. L’emploi du mot flysurf, emprunté de l’anglais, est à proscrire. En anglais : kitesurf ; kitesurfing [pratique]. Voir aussi : planche nautique. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une planche-kayak ou un kayak-surf : [sports de glisse – sports nautiques] une planche nautique conçue pour permettre au planchiste d’évoluer, assis et sanglé, sur une vague déferlante, en s’aidant d’une pagaie double ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de planche. En anglais : wave ski ; wave skiing [pratique]. Voir aussi : planche nautique. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

Le nom (une) planche vient du bas latin planca, forme syncopée de palanca (voir : palanche), née peut-être sous l’influence de planus « de surface plane, plat ».

Le nom (une) lambourde (= une pièce de bois utilisée dans la construction ; un rameau fructifère fort et court d’un arbre fruitier, terminé par un bouton ; une pierre tendre et calcaire qui forme la dernière couche d’une carrière) est probablement composé de l’ancien français laon « planche » et de bourde (2) « poutre », la lambourde étant littéralement une poutre servant à soutenir des planches. L’ancien français laon est issu de l’ancien bas francique lad̄o « planche », que l’on restitue d’après le moyen haut allemand lade « planche », l’allemand Laden « volet ».

Le nom (une) palplanche (= une dosse, une planche grossièrement équarrie servant au boisage des galeries et puits de mine ; un madrier taillé en pointe ; des poutres métalliques emboîtées bord à bord, formant une cloison) est composé de pal et de planche.

planchéiage, planchéier

un planchéiage :

  • l’action de planchéier ;
  • une garniture de planches ;
  • un assemblage de bois sur lequel est fixée une glace.

planchéier :

  • garnir de planches le sol ou les murs ou le plafond d’une pièce ;
  • former, garnir le fond de quelque chose.

Le verbe planchéier est dérivé de planche, avec le suffixe -eyer (-oyer).

planchéite

une planchéite : un silicate hydraté naturel de cuivre cristallisant dans le système orthorhombique.

Ce nom a été introduit par A. Lacroix en 1908 et créé à partir du nom de M. Planche « le meilleur fournisseur des matériaux étudiés », avec le suffixe -ite.

plancher

un plancher :

  • un ouvrage de charpente formant une plate-forme horizontale au rez-de-chaussée ou une séparation entre les étages d’une construction ;
  • autres sens : CNRTL.

plafond et plancher : Office québécois de la langue française.

plancher : Office québécois de la langue française.

un plancher-champignon : [habitat et construction] un plancher constitué d’une dalle en béton reposant sur des poteaux évasés à leur sommet. En anglais : mushroom floor. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

plancher :

  • subir une interrogation ;
  • faire un exposé ou une démonstration ;
  • passer un examen ;
  • présenter un rapport.

Le nom (un) plancher est dérivé de planche, avec le suffixe -er (-ier).

Le verbe plancher est dérivé de planche « tableau noir ».

planchette

une planchette :

  • une petite planche ;
  • en savoir plus : CNRTL.

avoir la planchette [Belgique] : se voir refuser l’absolution au confessionnal.

planchiste

une, un planchiste : [sports de glisse] un epratiquante, un pratiquant d’un sport de planche. En anglais : boarder. Voir aussi : côté orteils, côté talons, jeu de planches, marche arrière, pied-droit-devant, pied-gauche-devant, pieds-inversés, planche de sport, planche magnétique, planche serpent, sport de planche. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

une, un aéroplanchiste : une pratiquante, un pratiquant de planche aérienne. [en anglais : skyboarder]

une, un aquaplanchiste : une pratiquante, un pratiquant de planche nautique. [en anglais : boardsurfer]

une, un nivoplanchiste : une pratiquante, un pratiquant de planche de neige. [en anglais : snowboarder]

une, un véliplanchiste ou planchiste : une pratiquante, un pratiquant de planche à voile [en anglais : windsurfer] ou de funboard ou fun, une pratique plus sportive de la planche à voile.

planchodrome

un planchodrome : [sports de glisse – sports urbains] un site aménagé pour la pratique de la planche à roulettes ; par extension, un site aménagé pour la pratique de sports de glisse urbaine. En anglais : skateboard park, skate park. Voir aussi : figure, planche à roulettes, sport de glisse urbaine. Journal officiel de la République française du 5 décembre 2023.

un planchodrome à bols : un planchodrome urbain qui combine plusieurs bols reliés entre eux. On trouve aussi dans ce sens le terme « bol ». En anglais : combi pool, park, park terrain. Voir aussi : bol (1), planchodrome urbain, sport de glisse urbaine. Journal officiel de la République française du 5 décembre 2023.

un planchodrome urbain ou planchodrome à éléments urbains : [sports de glisse – sports urbains] un planchodrome qui comporte des éléments reproduisant le mobilier urbain. Les éléments reproduisant le mobilier urbain peuvent être, par exemple, des marches, des rampes ou des bancs. En anglais : skatepark street, street park. Voir aussi : planchodrome, sport de glisse urbaine, urbaine. Journal officiel de la République française du 5 décembre 2023.

planchon

un planchon : une petite betterave qui provient d’une culture à forte densité et que l’on destine à la production de semences.

Ce nom est une variante dialectale de plançon.

plançon

A. un plançon ou plantard :

  • un jeune plant ;
  • une branche de feuillus à bois tendre, taillée en biseau et repiquée en terre pour qu’elle prenne racine ;
  • un tronc d’arbre équarri et refendu à la scie ;
  • un madrier ou une planche ainsi obtenus.

B. un plançon : une arme d’hast et de choc, se terminant par une massue ferrée.

Le nom (un) plançon vient du latin populaire plantionem, accusatif de plantio, dérivé du latin classique plantare (planter), que l’on peut restituer d’après le catalan planso « plant, bouture », l’aragonais lanzŏn « pieu ».

plan-concave, plan-convexe

un verre, une lentille plan-concave : dont une face est plane, l’autre concave.

un verre, une lentille plan-convexe : dont une face est plane, l’autre convexe.

planctogène, plancton, planctonique, planctonologie, planctonologique, planctonologiste, planctophage, planctotrophique

elle, il est planctogène : est source de plancton.

un plancton : l’ensemble des organismes transparents qui se laissent aller au gré des courants, en flottant plus ou moins passivement, dans l’eau douce ou salée.

un plancton aérien ou atmosphérique : l’ensemble des microorganismes qui sont en suspension dans l’air : pollen, spores, graines, bactéries et petits insectes.

elle, il est planctonique :

  • elle est relative, il est relatif au plancton ;
  • est composé(e) de plancton.

une planctonologie : une étude scientifique du plancton.

elle, il est planctonologique : elle, il concerne la planctonologie.

une, un planctonologiste : une, un spécialiste de planctonologie.

elle, il est planctophage ou planctotrophique : se nourrit de plancton.

un holoplancton ou plancton vrai : le plancton permanent comprenant les organismes qui passent la totalité de leur existence entre deux eaux.

elle, il est holoplanctonique : elle, il concerne, est de la nature de l’holoplancton.

un limnoplancton : un planton des eaux douces.

un méroplancton : un plancton temporaire.

elle, il est méroplanctonique : elle est relative, il est relatif au méroplancton.

un mésoplancton : un plancton des profondeurs moyennes.

On a lu un nannoplancton (nanoplancton ?] pour un plancton formé d’organismes très petits.

un phytoplancton

un potamoplancton

un rhéoplancton

un thalassoplancton

un zooplancton

voir : CNRTL.

un necton : l’ensemble des animaux marins qui nagent activement au point de résister en général aux courants et de s’orienter.

Le nom (un) plancton a été emprunté en 1887 au grec π λ α γ κ τ ο ́ ν, neutre de l’adjectif verbal π λ α γ κ τ ο ́ ς « errant, instable », de π λ α ́ ξ ω « faire chanceler, faire errer » ; ce mot est passé de l’allemand en anglais et en français.

plane

1. elle est plane, il est plan :

  • est unie, plate, ou est uni, plat, sans inégalités de niveau, sans courbure ;
  • donne l’impression d’une telle surface.

Le mot plan est emprunté au latin planus « plat, uni, égal ».

2. une plane : un outil utilisé notamment pour aplanir, égaliser divers matériaux.

Ce nom est un déverbal de planer (1).

3. un (érable) plane : un érable platane.

Ce mot régional, vivant surtout dans les parlers du Nord-Est et de l’Est, est issu du latin platanus « platane ».

plané

un vol plané :

  • le vol d’un oiseau qui plane ;
  • le vol d’un avion dont les moteurs sont arrêtés ou très ralentis ;
  • une chute par-dessus un obstacle.

un plané :

  • une manœuvre destinée à maintenir en vol un avion dont les moteurs sont arrêtés ;
  • le moment où le cheval n’a plus d’appui au sol en franchissant un obstacle.

un (saut) plané (d’un skieur)

Ce mot vient du participe passé de planer (2).

planéité

une planéité ou planité, planitude : le caractère de ce qui est plan.

Ces noms sont dérivés de plan (1).

planelle

une planelle : un carreau, une brique de carrelage. [Suisse]

Ce mot dialectal du domaine franco-provençal, est dérivé de plan (1), avec le suffixe -elle.

planement

un planement :

  • pour un oiseau, l’action de planer dans les airs, le mouvement qui en résulte ;
  • pour un planeur ou un avion volant avec ses moteurs arrêtés, l’action de se maintenir en l’air, le mouvement qui en résulte ;
  • un maintien en l’air ;
  • le fait de planer.

Ce nom est dérivé de planer (2).

planer

1. un planage : l’opération consistant à aplanir, à planer en frappant au marteau.

une plane : un outil utilisé notamment pour aplanir, égaliser divers matériaux.

planer (1) :

  • rendre plan, aplanir en enlevant les aspérités, en réduisant les irrégularités ;
  • égaliser du bois, dresser avec une plane ;
  • égaliser du métal, dresser avec un marteau à planer ;
  • mettre en forme une fine plaque de métaux tendres ou précieux pour en faire un objet d’orfèvrerie.

un outil à planer : un outil prismatique utilisé pour le dressage d’une surface plane.

une planeuse, un planeur (1) : une ouvrière, un ouvrier qui plane les métaux, les tôles.

une planeuse : une machine à déverser mécaniquement les tôles.

un planoir : un ciseau à bout aplati, servant à planer des matériaux.

Le verbe planer (1) vient du latin tardif planare « rendre plan, aplanir ».

2. planer (2) :

  • pour un cheval, passer horizontalement sur l’obstacle ;
  • pour un oiseau, se soutenir en l’air sans remuer ou sans paraitre remuer les ailes, sans mouvement apparent ;
  • pour un aéronef, un aérostat, voler comme un planeur, évoluer sous la sollicitation de son poids et des forces aérodynamiques ;
  • être suspendu, flotter dans l’air ;
  • dominer du regard ou par la pensée ;
  • être dans le monde de l’imagination, de l’abstraction, perdre le contact avec la réalité ;
  • être dans un état de bien-être et d’indifférence ;
  • dominer, de façon souvent pesante ;
  • peser d’une manière menaçante, constituer une présence menaçante.

elle est planeuse, il est planeur : plane.

un planeur (2) :

  • un aéronef sans moteur, ou doté d’un moteur très faible, à voilure fixe, qui évolue en étant remorqué par un autre avion et/ou en utilisant les courants atmosphériques ;
  • la partie essentielle d’un avion, à l’exclusion du groupe motopropulseur ;
  • en argot, un individu qui est sous l’influence de la drogue.

un motoplaneur : un planeur muni d’un petit moteur auxiliaire.

un hovercraft : un aéroglisseur.

un hoverport : un aménagement pour les aéroglisseurs.

un hydroplane : un hydroglisseur.

un hydroplanage : une manœuvre d’un hydravion posé sur l’eau.

hydroplaner : glisser à la surface de l’eau.

un motoplaneur : un planeur muni d’un petit moteur auxiliaire.

un naviplane : un aéroglisseur.

Le verbe planer (2) est dérivé de plain.

planétaire, planétairement, planétarisation, planétariser, planétarium, planète, planétisation, planétésimaux, planétoïde, planétologie, planétologue

elle, il est planétaire :

  • elle est relative, il est relatif aux planètes ;
  • elle est relative, il est relatif à l’exploration de l’espace et des planètes ;
  • a trait au modèle de l’atome de Bohr ;
  • elle est relative, il est relatif à l’astrologie ;
  • s’étend à la planète Terre tout entière.

international / mondial / planétaire : Office québécois de la langue française.

un planétaire :

  • un appareil de démonstration réalisant un modèle du système solaire avec ses mouvements ;
  • l’appareil central d’un planétarium ;
  • dans un mécanisme différentiel, une roue motrice engrenant avec les satellites ; une rotative offset couleurs.

planétairement : à l’échelle de la planète Terre, du monde.

elle, il est interplanétaire :

  • est situé(e) entre les planètes ;
  • permet d’aller d’une planète à une autre ;
  • se produit entre deux planètes.

une planétarisation ou planétisation : une extension de phénomènes économiques, politiques, sociaux, culturels, au monde entier.

planétariser : étendre quelque chose à la Terre entière, lui donner des proportions mondiales.

un planétarium :

  • un dôme constituant une réplique artificielle des constellations, des planètes contenues dans l’univers ;
  • un lieu dans lequel est construit ce dôme.

une planète :

  • un astre errant ;
  • un corps céleste non lumineux gravitant autour du Soleil ;
  • un corps céleste gravitant autour d’une étoile ;
  • chacune des planètes considérée en astrologie comme ayant une influence sur la destinée humaine.

Les planètes en français‎ : Wiktionnaire.

une planète errante : [astronomie] un objet céleste de masse planétaire qui ne gravite pas autour d’une étoile. En anglais : floating planet ; free-floating planet. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

une exoplanète : un corps céleste analogue à une planète, mais gravitant autour d’une étoile autre que le Soleil.

Lors de la formation du système solaire, les grains s’agglomérèrent en planétésimaux, état intermédiaire avant la formation finale des planètes.

un planétoïde :

  • une petite planète, un corps céleste plus petit que les planètes ordinaires ;
  • un engin spatial lancé de la Terre sur orbite planétaire pour graviter autour du Soleil.

une planétologie : une étude scientifique des planètes.

une, un planétologue : une, un spécialiste de l’étude des planètes.

Le nom (une) planète est emprunté au latin planeta, planetae « astre mobile, planète », réfection par changement de déclinaison de planetes, planetum, emprunté au pluriel grec π λ α ́ ν η τ ε ς dans le syntagme π λ α ́ ν η τ ε ς α ̓ σ τ ε ́ ρ ε ς « planètes » ou simplement oι ̔ π λ α ́ ν η τ ε ς, de π λ α ́ ν η ς, -η τ ο ς « errant », de π λ α ν α ́ ω « égarer », au passif « errer ».

planette

une planette :

  • une petite plane, un instrument dont le vannier se sert pour aplanir les brins d’osier ;
  • en Provence, une esplanade.

Pour le premier sens, ce nom est dérivé de plane (2), avec le suffixe -ette (-et) ; pour le second, il est dérivé de plan (1) avec le suffixe -ette (-et).

planeur, planeuse

planeur, planeuse : voir planer (ci-dessus).

planèze

une planèze : un plateau d’origine volcanique, de forme triangulaire, délimité par des vallées rayonnantes.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est issu, de même que l’ancien provençal planeza, l’ancien français planece, le moyen français planesse « plaine », du latin planitia « surface plane », dérivé de planus (plan 1).

plani-

1. plani– et plano– sont tirés du latin planus « plan, uni ».

2. plano– est tiré du grec π λ α ́ ν η « course errante, égarement » : planomanie, planotopokinésie.

voir : CNRTL.

planidial, planidium

une étape planidiale, un stade planidial ou planidium : un type spécialisé de premier instar (étape de développement, stade) des larves d’insectes du groupe des parasitoïdes.

planièdre

elle, il est planièdre : a les faces planes.

planier

elle est planière : est plaine ; il est planier : est plain.

planifiable, planificateur, planification, planifié, planifier

elle, il est planifiable : peut être planifié(e).

elle est planificatrice, il est planificateur :

  • organise selon un plan déterminé ;
  • est partisane, partisan ou spécialiste de la planification.

une planificatrice, un planificateur :

  • celle, celui qui organise selon un plan déterminé ;
  • celle qui est partisane, celui qui est partisan ou spécialiste de la planification.

une planificatrice mercatique, un planificateur mercatique : [économie et gestion d’entreprise] une, un responsable de l’ordonnancement des opérations commerciales. En anglais : market planning manager. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

une planification :

  • une méthode consistant à choisir des objectifs et à proposer des moyens pour y parvenir ;
  • une science qui a pour objet d’assurer, selon une progression croissante, la satisfaction des besoins du pays par une utilisation optimale de ses ressources, au moyen de documents prospectifs appelés plans ;
  • un processus qui fixe des objectifs d’aménagement du territoire à atteindre, les moyens nécessaires, les étapes de réalisation, et plus récemment, les méthodes de suivi et d’évaluation. En savoir plus : Géoconfluences ;
  • une organisation suivant un plan. Selon le contexte, on peut préférer « plan », « programme », « programmation », « calendrier », etc. En anglais : planning. Voir aussi : calendrier, planigramme. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Urbanisme et planification urbaine en France. Géoconfluences.

une planification de l’itération, une planification du sprint, une planification poker : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

une planification partagée des approvisionnements ou PPA : [économie et gestion d’entreprise] un partage, entre distributeurs et fournisseurs, d’informations liées à la prévision et à la planification d’une activité, en vue d’assurer un réassort continu et optimisé le long de la chaîne logistique. En anglais : collaborative planning, forecasting and replenishment ; CPFR. Voir aussi : chaîne logistique, gestion partagée des stocks. Journal officiel de la République française du 02/03/2010.

une planification familiale, une planification des naissances : un ensemble de moyens et de méthodes permettant la régulation des naissances ; leur résultat.

une déplanification : une suppression d’une planification, d’une organisation selon un plan.

elle est planifiée, il est planifié : est organisé(e) selon un plan déterminé.

une économie planifiée : qui comporte une forte intervention de l’État.

planifier : organiser suivant un plan déterminé.

Le verbe planifier est dérivé de plan (3), avec le suffixe -ifier.

planigramme

un planigramme : une matérialisation graphique d’une planification. En anglais : planning. Voir aussi : planification. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

planigraphe, planigraphie

un planigraphe : un appareil de radiographie.

une planigraphie : une méthode de radiographie.

planimétrage, planimètre

un planimétrage : la mesure d’une aire en utilisant un planimètre.

un planimètre : un instrument permettant d’évaluer l’aire d’une surface plane en parcourant son périmètre.

planimétrie, planimétrique

une planimétrie (1) :

  • l’art de mesurer les surfaces planes ;
  • le degré de planitude.

une planimétrie (2) :

  • la détermination de la projection sur un plan horizontal de chaque point d’un terrain ;
  • l’ensemble des signes conventionnels représentant sur la carte les divers détails du terrain par leur projection horizontale.

elle, il est planimétrique : a trait à la planimétrie, à ses méthodes, les rappelle.

planipenne, planipenné

elle est planipennée, il est planipenné : elle, il a les ailes planes.

les planipennes : le groupe biologique des insectescaractérisés par leurs quatre ailes égales et rigides (fourmis-lions, ascalaphes, etc..). On lit aussi les névroptères.

Ce mot est composé de plani- tiré du latin planus « plan, uni », et de -penne du latin penna « plume, aile ».

planirostre

un oiseau planirostre : dont le bec est aplati.

planisme, planiste

un planisme :

  • une tendance à la planification ;
  • une doctrine correspondant à cette tendance.

une, un planiste : une partisane, un partisan du planisme, de la planification.

Le nom (un) planisme est dérivé de plan (3), avec le suffixe -isme.

planisphère

un planisphère : une carte représentant en projection plane l’ensemble de la sphère terrestre ou de la sphère céleste.

un haltère, un hémisphère, un planisphère, une sphère : Académie française.

Ce nom est composé de plani- et de sphère sur le modèle d’hémisphère.

planité, planitiaire, planitude

une planité ou planitude, planéité : le caractère de ce qui est plan.

Ces noms sont dérivés de plan (1).

l’étage planitiaire : l’étage bioclimatique comprenant les plaines, l’altitude inférieure à 200 m.

plan-masse

un plan-masse : un plan de masse, en architecture.

planning

un planning :

  • un plan de travail détaillé, un programme chiffré en vue d’opérations à réaliser dans un temps donné ;
  • la fonction, ou un service de programmation du travail.

un planning familial : une planification familiale.

un (tableau de) planning

une médiaplanneuse, un médiaplanneur : une, un publicitaire.

un médiaplanning : l’organisation d’une campagne publicitaire.

Le nom (un) planning est emprunté à l’anglais planning, en 1748 au sens de « réalisation, dessin de plan », et surtout au 20ème siècle, en anglo-américain, pour désigner la programmation dans l’économie, dérivé de to plan « réaliser des plans, faire des projets, organiser, programmer », du substantif plan emprunté au français plan (3).

planographie, planographique

une planographie : une impression à plat.

elle, il est planographique : relève de la planographie.

plano- est tiré du latin planus « plan, uni ».

planoir

un planoir : un ciseau à bout aplati, servant à planer des matériaux.

Ce nom est dérivé de planer (1), avec le suffixe -oir.

planomanie

une planomanie : une impulsion à quitter le foyer pour vivre sans contrainte.

plano- est tiré du grec π λ α ́ ν η « course errante, égarement ».

planorbe

un planorbe : un mollusque.

Ce nom est formé à partir des mots latins planus « plat » et orbis « cercle, disque ».

planotopokinésie

une planotopokinésie : un trouble profond de l’orientation spatiale dans ses rapports avec l’exécution des mouvements volontaires.

plano- est tiré du grec π λ α ́ ν η « course errante, égarement ».

plan-plan

elle, il est plan-plan : est tranquille, paisible.

plan-plan : tranquillement, tout doucement, paisiblement.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce mot est emprunté à l’ancien occitan plan « doucement » (depuis la seconde moitié du 13e siècle), , mais plan plan est peut-être un calque de l’italien piano piano. Pour les onomatopées, voir : rataplan, rantanplan.

planquage, planque, planqué, planquer, planquouser, planquouzer

un planquage : le fait de cacher quelqu’un.

une planque :

  • un endroit où l’on cache de l’argent, des objets précieux, un bien acquis frauduleusement ;
  • un objet ainsi caché ;
  • un lieu où l’on est en sureté quand on est recherché par la police ou par des ennemis ;
  • pendant la guerre des tranchées, un trou, un abri protégeant du tir de l’ennemi ;
  • en temps de guerre, un emploi, une position qui permet de ne pas participer au combat ;
  • un emploi, une situation à l’abri de tout risque, de tout tracas ;
  • une surveillance discrète des faits et gestes d’une personne ou de ce qui se passe dans un lieu donné.

elle est planquée, il est planqué : est caché(e) dans un lieu sûr.

une planquée, un planqué :

  • une embusquée, un embusqué, celle, celui qui, en temps de guerre, s’arrange pour occuper une position, un poste à l’abri des combats ;
  • celle, celui qui a trouvé une situation sans risque ou un travail facile.

planquer :

  • mettre un bien précieux ou acquis frauduleusement en sureté ou en réserve ;
  • cacher, dissimuler, camoufler ;
  • cacher dans un endroit sûr une personne qui est recherchée par la police ou par ses ennemis ;
  • surveiller discrètement ce qui se passe dans un lieu déterminé, ou les faits et gestes d’une personne.

se planquer :

  • se cacher pour échapper aux recherches de la police ou de ses ennemis ;
  • se cacher, se dissimuler ;
  • s’abriter, se mettre à couvert pendant le tir de l’ennemi ou pendant une fusillade ;
  • s’arranger pour se soustraire aux obligations militaires ou pour trouver une position, un poste où l’on ne participe pas au combat.

planquouser ou planquouzer : cacher, dissimuler.

Le verbe planquer est une altération de planter au sens argotique ancien « mettre, cacher » (à comparer avec l’anglais to plant « cacher [de la marchandise volée] » dans l’argot des voleurs et le moyen français plant « faux lingot », planteur « celui qui écoule de faux lingots »), peut-être par un croisement avec plaquer « appliquer, mettre ».

plan-relief

un plan-relief : une maquette.

plan-séquence

un plan-séquence : dans un film.

plansichter

un plansichter : un blutoir mécanique, un appareil de tamisage utilisé en meunerie pour fractionner les semoules en fonction de leur taille.

Ce nom est emprunté à l’allemand Plansichter, composé de Plan « plan » et de Sichter « blutoir » désignant une machine de tamisage imaginée par l’Allemand Bunge.

plant

un plant :

  • un végétal au début de sa croissance, destiné à être planté ou repiqué, ou qui vient de l’être ;
  • un ensemble de végétaux d’une même espèce plantés sur un même terrain ;
  • une plantation ;
  • un cépage de vignobles attaché à un lieu donné.

un gros-plant : un cépage, un vin.

A. un plançon ou plantard :

  • un jeune plant ;
  • une branche de feuillus à bois tendre, taillée en biseau et repiquée en terre pour qu’elle prenne racine ;
  • un tronc d’arbre équarri et refendu à la scie ;
  • un madrier ou une planche ainsi obtenus.

B. un plançon : une arme d’hast et de choc, se terminant par une massue ferrée.

un plantier :

  • un jeune plant de vigne ;
  • une parcelle consacrée aux jeunes plants de vigne, d’arbres fruitiers ou de légumes.

Le nom (un) explant (= un fragment de tissu qu’on prélève sur un organisme en vue de le cultiver) est probablement emprunté à l’anglais explant de même sens, dérivé du verbe explant « prélever un tissu sur un organisme », lui-même emprunté au latin classique explantare « déraciner, arracher ».

un implant :

  • une substance que l’on introduit dans l’organisme de façon qu’elle s’y maintienne, en vue d’une action thérapeutique ;
  • le support d’une prothèse dentaire.

un replant :

  • un nouveau plant ;
  • un végétal au début de sa croissance, mis en place après avoir été retiré du sol ailleurs.

Le nom (un) plant est un déverbal de planter.

plantage

un plantage :

  • l’action de planter ;
  • une surface plantée ;
  • une charpente montée à l’extrémité d’une corderie, et dont une traverse reçoit le bout des manivelles qui y tordent le cordage ;
  • le fait de se planter, un échec total ;
  • un jardin potager [Suisse].

un déplantage ou une déplantation : l’action de déplanter.

Le nom (un) plantage est dérivé de planter, avec le suffixe -age.

plantaginacée, plantaginée, plantain

1. les plantaginacées ou plantaginées : la famille de plantes herbacées dont le type est le plantain.

un plantain (1) : une plante.

le plantain d’eau ou plantain aquatique

Le nom (un) plantain (1) vient du latin plantago, plantaginis, dérivé de planta « plante du pied » par allusion à la forme des feuilles de certaines espèces ainsi désignées.

2. un plantain (2) : une variété de bananier.

une banane plantain

Le mot plantain (2) est emprunté à l’espagnol platano, plantano tombé en désuétude au profit de banana (voir : banane) et dont les formes correspondent au français platane (pour lequel le latin médiéval plantanus, variante de platanus est à l’origine des variantes plantoine, plantain). L’usage du terme espagnol pour désigner des bananiers d’Amérique ou leurs fruits reste inexpliqué.

plantaire

elle, il est plantaire : elle est relative, il est relatif à la plante du pied.

l’arcade plantaire, le (muscle) plantaire, la voute plantaire.

Le mot plantaire est emprunté au latin médical plantaris, du latin impérial dérivé de planta « plante du pied » (voir : plante 1).

plantaison

une plantaison : une implantation.

Ce nom est dérivé de planter, avec le suffixe -aison.

plantard

un plantard ou plançon : voir plant (ci-dessus).

plantation

une plantation :

  • l’action de planter ;
  • l’action d’enfoncer quelque chose dans la terre ;
  • l’action de dresser, d’installer quelque chose à la verticale ; le résultat de ces actions ;
  • des arbres, des végétaux plantés sur un même terrain, dans un même espace ;
  • un terrain où l’on a planté des végétaux d’une même espèce ;
  • un vaste domaine autour d’une exploitation où l’on cultive des plantes tropicales à usage alimentaire ou industrie ;
  • la manière dont un personnage est planté sur ses pieds ;
  • la mise en place des éléments du décor sur la scène ;
  • l’implantation des cheveux.

Les plantations en français‎ : Wiktionnaire.

un déplantage ou une déplantation : l’action de déplanter.

une implantation :

  • l’action d’implanter ou de s’implanter ;
  • un résultat de cette action ;
  • une introduction chirurgicale d’un implant ou d’un élément dentaire ;
  • une installation.

une réimplantation :

  • le fait de réimplanter ; son résultat ;
  • une intervention qui consiste à réintroduire dans une alvéole une dent, à modifier l’implantation d’un canal, d’un muscle, etc. ;
  • une intervention qui consiste à remettre en place un organe ou une partie d’organe sectionnés.

une replantation ou un replantement : l’action de replanter ; le résultat de cette action.

une replantation : une reposition chirurgicale d’un organe ou segment d’organe amputé avec reconstitution de sa vascularisation artérielle et veineuse.

Le nom (une) plantation est emprunté au latin plantatio « ce que l’on a planté, ensemble de végétaux plantés » ou emprunté à l’anglais plantation de même origine, au sens de « établissement », plus spécialement « établissement d’outre-mer, colonie » puis « domaine rural dans une colonie ».

Le nom (une) implantation est dérivé d’implanter.

plante

1.A. [pour l’homme] la plante du pied :

  • la face inférieure du pied ;
  • la partie comprise entre le talon et la base des orteils.

chatouiller la plante des pieds

1. B. [pour les animaux plantigrades et les oiseaux] la plante : la face inférieure du pied, à l’exclusion des doigts.

voir aussi : plantaire, les plantaginacées ou plantaginées, un plantain, plantigrade.

Le nom (une) plante (1) vient du bas latin planta désignant la face inférieure du pied, le pied.

2. une plante :

  • un être vivant appartenant au règne végétal ;
  • un végétal complexe, constitué de racines qui assurent sa fixation au sol, d’une tige ou d’un tronc et de feuilles qui se développent dans l’air ou dans l’eau ;
  • un végétal complexe, non ligneux et de petite taille ;
  • un être humain considéré dans son développement, sa vitalité.

des plantes répulsives : des plantes utilisées afin de combattre les insectes indésirables.

voir aussi : une plantule (ci-dessous).

Les plantes en français‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) plante (2) est emprunté au latin médiéval planta, plantae qui apparaît chez Albert Le Grand pour exprimer la notion général de «exemplaire du règne végétal» alors qu’en latin classique planta, plantae, déverbal de plantare (planter) ne désignait qu’une bouture à planter, puis un jeune plant, à côté de herba qui ne recouvrait que partiellement la notion actuelle de plante puisqu’il excluait les végétaux désignés par arbor « arbre ».

phyto- est issu du grec φ υ τ ο- de φ υ τ ο ́ ν « végétal, plante ».

-phyte est issu du grec φ υ τ ο- de φ υ τ ο ́ ν « végétal » (-phyte peut aussi désigner une production organique anormale).

Le nom (un) ginseng (= une plante ; sa racine ; une substance qui en est extraite) est emprunté au chinois jên shên (composé de jên « homme » et shên « plante » en raison d’une certaine ressemblance de cette racine avec le corps humain).

planté, planter, planteur, planteuse

un planté de bâton : pour provoquer un mouvement de rotation des skis.

planter :

  • mettre, enfoncer en terre un jeune végétal afin qu’il croisse ;
  • mettre, enfoncer en terre des graines, des semences, des bulbes, des tubercules ;
  • mettre en terre, faire pousser un ensemble d’arbres, de végétaux, sur un même terrain, dans un même espace ;
  • enfoncer quelque chose ;
  • mettre quelque chose en place à la verticale ;
  • appliquer quelque chose d’une manière directe et avec une certaine brusquerie.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

se planter :

  • se placer debout devant quelqu’un / quelque chose, et rester immobile ;
  • s’installer solidement ;
  • heurter brutalement un obstacle ;
  • avoir un grave accident ;
  • se tromper grossièrement, échouer.

une planteuse, un planteur :

  • celle, celui qui plante ;
  • dans les pays tropicaux, celui qui possède et exploite une plantation.

une planteuse : une machine agricole.

Le verbe planter vient du latin plantare « enfoncer ou tasser la terre avec le pied » d’où « enfoncer la terre autour d’un plant, planter », dérivé de planta (plante). D’où : un plantage, une plantaison, un plantoir, un planton.

Le nom (un) plan (2), déverbal de planter, s’est confondu avec plan (1) dont la graphie était proche et dont le sens était parfois voisin. D’où : planifier, planifiable, un planificateur, une planification, une déplanification, planifié, un planigramme, une planimétrie (2), un planisme, un planiste, un planisphère, un planning, un médiaplanning.

Le verbe déplanter est dérivé de planter. D’où : un déplantage, une déplantation, déplanté, un déplantoir.

Le nom (une) emplanture (= le support du pied d’un mât, la ligne raccordant une aile au fuselage d’un avion) est dérivé du radical de planter.

Le nom (un) explant (= un fragment de tissu qu’on prélève sur un organisme en vue de le cultiver) est probablement emprunté à l’anglais explant de même sens, dérivé du verbe explant « prélever un tissu sur un organisme », lui-même emprunté au latin classique explantare « déraciner, arracher ».

Le verbe implanter est probablement emprunté au latin médical implantare. D’où : un implant, implantable, une implantation, implanter, une implantologie, une réimplantation, réimplanter.

Le verbe replanter est formé de re- et planter. D’où : un replant, une replantation, un replantement.

Le verbe planquer est une altération de planter au sens argotique ancien « mettre, cacher ».

La pensée de Pierre de Jade : Paradoxalement, quand on sort des clous on risque de se planter.

plantier

un plantier :

  • un jeune plant de vigne ;
  • une parcelle consacrée aux jeunes plants de vigne, d’arbres fruitiers ou de légumes.

Ce nom est un terme régional du Sud de la France attesté par l’ancien provençal plantier et dès le 11ème siècle par le latin médiéval du domaine provençal plantarium.

plantigrade

un (animal) plantigrade : qui marche en appuyant sur le sol toute la surface de la plante des pieds et non pas seulement les doigts.

les plantigrades : les mammifères carnassiers qui marchent sur la plante des pieds.

une démarche, une locomotion plantigrade : dans laquelle la surface entière de la plante est en contact avec le sol.

elle, il est plantigrade : est lourd dans ses mouvements.

Le mot plantigrade est composé à partir du latin planta (voir : plante 1) et gradior « marcher ».

plantoir

un plantoir : un outil à main de jardinier servant à creuser des trous dans la terre.

un déplantoir : un outil permettant de déplanter les végétaux de petite taille sans en briser les racines.

Le nom (un) plantoir est dérivé de planter, avec le suffixe -oir.

planton

un planton :

  • un jeune plant destiné à être repiqué [Suisse] ;
  • un garçon de bureau [Afrique] ;
  • un soldat chargé du service d’un officier supérieur et se tenant à la disposition de celui-ci pour porter ses ordres ;
  • une sentinelle fixe, armée ou non ;
  • un préposé aux liaisons entre différents services.

faire le planton : attendre la venue de quelqu’un, debout et sans s’éloigner.

Ce nom est dérivé de planter, avec le suffixe -on.

plantule

1. une plantule :

  • un embryon végétal, avant la germination de la graine ;
  • une jeune plante issue de la germination de la graine, qui se développe en utilisant les réserves des cotylédons.

Ce nom est dérivé de plante (2).

2. un plantule : en entomologie, une excroissance située en avant du métatarse (premier article du tarse) permettant au tarse d’avoir un meilleur appui au sol.

plantureusement, plantureux

plantureusement :

  • à propos de la nourriture, très abondamment ;
  • abondamment, généreusement.

elle est plantureuse, il est plantureux :

  • pour une personne, est bien en chair, est forte ou fort ;
  • pour une chose, est très abondante ou très abondant ;
  • produit en abondance ;
  • est de proportions importantes ou de taille importante.

Le mot plantureux est une altération de l’ancien français plentiveux peut-être sous l’influence d’heureux, dérivé avec le suffixe -eux de l’ancien français plenteif « fertile, abondant », dérivé lui-même avec le suffixe -if de l’ancien français plentet « abondance, grande quantité » du latin du 1er siècle plenitas « abondance, plénitude ».

planula

une planula :

  • chez les cnidaires, le stade embryonnaire se situant entre la blastula et la gastrula et caractérisé par la transformation de l’œuf fécondé en larve ciliée ;
  • cette larve ;
  • l’embryon bipolarisé de ptérobranches, analogue à la larve du même nom des hydraires ;
  • la larve à corps aplati, de plusieurs hyménoptères parasites.

Ce nom est emprunté au latin savant planula (1835), dérivé de planus « plat » avec le suffixe –ula correspondant à -ule et qui a été systématisé par Haeckel en embryologie (gastrula, morula).

planure

1. une planure : un ensemble de copeaux de bois ou de métal, qui tombent d’une pièce planée.

Ce nom est dérivé de planer, avec le suffixe -ure.

2. une planure : une étendue plate.

Ce nom est dérivé de plain, avec le suffixe -ure.

plaquage

un plaquage :

  • l’action de plaquer, d’appliquer un revêtement, de faire adhérer fortement ;
  • l’action de faire entendre en même temps et avec force toutes les notes d’un accord ;
  • un abandon, le fait de quitter, de laisser tomber ;
  • le résultat de ces actions.

un placage ou plaquage : au rugby, le fait de faire tomber son adversaire et de le maintenir le dos au sol.

un placage :

  • une opération qui consiste à plaquer quelque chose sur quelque chose ;
  • ce qui est plaqué, le revêtement ;
  • le fait d’abandonner quelqu’un, de quitter, de laisser tomber une activité ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un placage (de bois) ou bois de placage, feuille de placage : une mince tranche de bois d’épaisseur uniforme obtenue par déroulage ou par tranchage. En anglais : (wood) veneer ; veneer wood. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française)

un contreplacage : une application de feuilles de placage sur les deux faces d’un panneau de bois.

Il est donc souvent difficile de choisir entre placage et plaquage mais il me semble qu’à l’exception d’un revêtement, de ce qui est ajouté, la graphie « plaquage » est la plus répandue.

plaquant

(en) plaquant : voir plaquer (ci-dessous).

2. Belgique.

une table plaquante : qui est collante.

un objet plaquant : qui est collant.

plaque

une plaque :

  • un élément ou un objet de surface plane, peu épais, faisant ou non partie d’un ensemble ;
  • toute partie plane d’une matière quelconque ;
  • une zone, une plage, une tache ;
  • une partie chitineuse constituant la carapace, le tégument des arthropodes (une plaque filtrante, gulaire, humérale, mandibulaire, médiane, métacoxale, pygidiale, stridulatoire, subgénitale, supra-anale, tergale, thoracique ; des plaques cirières, pileusesj podicales) ;
  • en savoir plus : CNRTL.

une électroplaque : une colonne de cellules de l’appareil électrique de certains poissons.

une replaque : [sports de glisse – sports urbains] le fait, pour un planchiste, de reposer ses pieds sur sa planche à roulettes afin de la plaquer au sol après qu’elle a effectué une rotation aérienne. En anglais : catch. Voir aussi : figure, planche à roulettes. Journal officiel de la République française du 5 décembre 2023.

Le nom (une) plaque est un déverbal de plaquer.

placo-, tiré du grec π λ α ́ ξ, -α κ ο ́ ς « toute surface large et plate », peut aussi représenter le substantif plaque : un placoplâtre [marque commerciale déposée], un placoschème, une placothèque.

plaqué

elle est plaquée, il est plaqué :

  • a été recouverte ou recouvert d’une feuille d’un métal précieux ;
  • recouvre une matière de moindre valeur ;
  • est appliqué(e) étroitement sur quelque chose ;
  • est appliqué(e) artificiellement, surajouté(e) ;
  • est couverte ou couvert de taches ;
  • a été abandonné(e).

un plaqué :

  • un placage d’une couche d’or ou d’argent ;
  • un produit formé de deux à trois métaux superposés ;
  • un métal commun recouvert d’une feuille d’or, d’argent.

un (bois) contreplaqué :

  • des couches de bois disposées à contrefil et collées sous pression ;
  • ce matériau.

un (panneau de) contreplaqué : un panneau constitué de placages collés perpendiculairement les uns aux autres, sous pression, à l’aide d’un adhésif. En anglais : plywood ; plywood board ;plywood sheet ; plywood panel. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

elle est contreplaquée, il est contreplaqué :

  • est plaqué(e) sur ;
  • est surajouté(e).

plaque-madame

un plaque-madame [Belgique] : une bardane, une plante.

plaquemine, plaqueminier

une plaquemine : un kaki, le fruit comestible fourni par l’une des espèces du plaqueminier.

un plaqueminier : un arbre ou arbrisseau.

Le nom (une) plaquemine est emprunté à l’algonquin piakimin.

plaque-modèle

une plaque-modèle : une plaque de moulage de fonderie constituant le modèle dans les machines mécaniques à mouler. On lit aussi un modèle sur plaque.

une plaque-modèle réversible : une plaque-modèle qui comporte sur chaque face le même profil, chaque forme de la pièce à couler étant disposée symétriquement par rapport à l’axe de la plaque.

une plaque-modèle double face : une plaque-modèle dont l’une des faces porte le profil du dessus du moule, et l’autre face celui du dessous, et qui évite de confectionner deux plaques doubles.

plaquer

plaquer quelque chose :

  • appliquer un revêtement sur quelque chose ;
  • faire adhérer fortement quelque chose à quelque chose ;
  • [Belgique] coller quelque chose.

plaquer (aux doigts) [Belgique] : coller.

plaquer quelqu’un :

  • faire tomber son adversaire et le maintenir le dos au sol ;
  • mettre à terre l’attaquant porteur du ballon de rugby en encerclant ses cuisses avec les bras et en accompagnant la chute ;
  • abandonner, quitter, laisser tomber.

contreplaquer : procéder à un contreplacage.

Le verbe plaquer est emprunté au moyen néerlandais placken « enduire, rapiécer, coller ».

plaquettaire, plaquette

elle, il est plaquettaire : elle est relative, il est relatif aux plaquettes du sang.

une plaquette :

  • une petite plaque ;
  • un petit élément figuré du sang intervenant dans sa coagulation ;
  • un ouvrage comportant un nombre limité de pages ;
  • autres sens : CNRTL.

une plaquette (de natation) : [sports / natation] un accessoire que le nageur fixe à la paume de ses mains pour améliorer sa propulsion. En anglais : hand paddle ; paddle. Journal officiel de la République française du 12/06/2018.

une hyperplaquettose : une augmentation du nombre de plaquettes dans le sang.

Le nom (une) plaquette est dérivé de plaque, avec le suffixe -ette.

plaqueur, plaqueuse

une plaqueuse, un plaqueur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui fait des travaux de placage ;
  • une joueuse de rugby, un joueur de rugby qui excelle à plaquer.

une plaqueuse : une machine servant à plaquer les peaux à l’aide d’une plaque chauffante qui écrase et glace la peau.

une plaqueuse de chants : une machine effectuant le recouvrement des chants par collage d’un placage ou d’un autre recouvrement.

Ce nom est dérivé de plaquer, avec le suffixe -eur.

plaquis

un plaquis :

  • un plâtre gâché de faible épaisseur dont on recouvre la surface d’un pan de bois préalablement garni de clous saillants ;
  • une incrustation d’une pierre de valeur, ou de marbre, de faible épaisseur, dans une surface d’une autre matière, sans liaison ;
  • une entaille pratiquée sur un arbre de réserve, pour servir de marque (on lit aussi un blanchi ou blanchis) ;
  • [Belgique] un scham, un poussier de charbon mouillé, qui a été utilisé comme combustible domestique

Ce nom est dérivé de plaquer, avec le suffixe -is.

plaquiste, plaquisterie

une, un plaquiste : celle, celui qui pose des panneaux préfabriqués.

une entreprise de plaquisterie : qui pose des plaques (pour isoler) dans les habitations.

-plasie

plasie, emprunté au grec – π λ α σ ι ς de π λ α ́ σ σ ω « action de façonner », signifie « de tissus, développement d’un organe ».

voir : CNRTL.

une dysplasie : le terme générique désignant toutes lésions liées à une anomalie du développement d’un tissu, d’un organe ou d’une partie d’organe. D’où : dysplasique.

  • une achondroplasie
  • une acrodysplasie
  • une angiodysplasie
  • une arthromyodysplasie congénitale
  • une bronchodysplasie
  • une chondrodysplasie
  • une dyschondroplasie
  • une épidermodysplasie, un carcinome épidermodysplasique
  • une fibrodysplasie
  • une génodysplasie
  • une gérodermie ostéodysplasique
  • une leucodysplasie
  • une myélodysplasie, un syndrome myélodysplasique
  • une oculo-trichodysplasie
  • une onychodysplasie
  • une onycho-ostéodysplasie
  • une ostéochondrodysplasie
  • une ostéodysplasie
  • une ostéo-onychodysplasie
  • une polydysplasie
  • une pseudopolydystrophie

une homéoplasie : une formation, dans certaines maladies, de tissus pathologiques nouveaux, identiques aux tissus normaux. D’où : homéoplastique.

une hyperplasie : une prolifération excessive d’un tissu organique par multiplication de ses cellules qui conservent toutefois une forme et une fonction normale. D’où : hyperplasiant, hyperplasique, s’hyperplasier.

une hypoplasie ou hypoplastie : une diminution de volume d’un organe, par suite d’une insuffisance numérique des cellules qui le constituent. D’où : hypoplasique.

une métaplasie : une transformation d’un tissu différencié en un autre de caractère différent, et qui aboutit à la constitution d’un tissu normal en soi, mais anormal par sa localisation. D’où : métaplasié, métaplasique.

une néoplasie : la formation pathologique d’un tissu nouveau ; le résultat de cette formation. D’où : néoplasique, un néoplasme.

elle, il est ouloplasique : a une action cicatrisante.

plasma

A. un plasma (sanguin) : la partie liquide du sang.

un plasma séminal : un liquide séminal.

un plasma musculaire : un myoplasma.

un plasma interstitiel : un liquide extracellulaire issu du plasma sanguin.

B. un plasma : un milieu constitué d’atomes plus ou moins ionisés, d’électrons libres et de photons.

C. un écran à plasma

D. un plasma : une variété de jaspe vert foncé taché de rouge.

Ce nom est emprunté au grec π λ α ́ σ μ α, – α τ ο ς « ouvrage façonné, modelé », lui-même dérivé de plattein « façonner, modeler ». Ce mot a d’abord désigné au 18ème siècle une émeraude qui, broyée, entrait dans la composition de médicaments.

En physique, ce nom est emprunté, par l’intermédiaire de l’allemand Plasma, de même sens, du grec plasma « ouvrage façonné » lui-même dérivé de plattein « façonner, modeler ».

-plasma

plasme ou –plasma sont tirés, directement ou non, du grec π λ α ́ σ μ α « ouvrage façonné ».

voir : CNRTL.

un alloplasme

un anaplasma : un genre de microorganisme bactérien, parasite des globules rouges des Bovidés. D’où : une anaplasmose : une maladie infectieuse du bétail transmise par des tiques et due à un organisme du genre Anaplasma.

un archéoplasme : une tuméfaction abdominale qui reste longtemps stationnaire.

un archiplasme ou archisome, archoplasme : un composant protéinique fibreux, hypothétique, du cytoplasme.

un caryoplasme : une substance semi-liquide qui baigne le réseau de chromatine nucléaire. D’où : caryoplasmique.

un cytoplasme : le contenu cellulaire, séparé du milieu extérieur par la membrane cytoplasmique externe et du noyau par la membrane nucléaire. D’où : anticytoplasme, hyaloplasme, cytoplasmique, nucléocytoplasmique.

un deutoplasme : la partie du cytoplasme renfermant des substances de réserve.

un ectoplasme : une personne insignifiante, inconsistante.

un ectoplasme ou exoplasme : une émanation visible du corps d’un médium ; une couche superficielle de la cellule animale. D’où : exoplasmique ou ectoplasmique.

un endoplasme : la partie centrale du cytoplasme d’une cellule animale qui forme la partie fluide du cytoplasme ; la partie du cytoplasme entourant les vacuoles d’une cellule végétale. D’où : endoplasmique.

un épiplasme : chez les ascomycètes, la partie du cytoplasme de l’asque qui ne prend pas part à la formation des ascospores.

un ergastoplasme : un constituant cellulaire dérivé du réticulum endoplasmique.

Histoplasma capsulatum capsulatum, Histoplasma capsulatum duboisii : des micromycètes dimorphiques. D’où : une histoplasmose.

un hyaloplasme : une substance fondamentale du cytoplasme.

un métaplasma ou métaplasme : l’ensemble des produits de l’activité du métabolisme cellulaire qui, une fois formés, demeurent dans la cellule ou à son contact.

un myoplasma : un liquide coagulable obtenu par le broyage et la compression des muscles préalablement refroidis jusqu’à une température légèrement supérieure au point de congélation.

un néoplasme : un tissu morbide résultant d’une néoplasie ; une tumeur formée de ce tissu ; un cancer. D’où : paranéoplasique.

un nucléoplasme : une substance homogène et transparente située à l’intérieur du noyau cellulaire. D’où : nucléoplasmique.

un paraplasme : l’ensemble des enclaves inertes du cytoplasme cellulaire. D’où : paraplasmique.

un périplasme : le cytoplasme et le nucléoplasme mélangés qui entourent les chromosomes et le fuseau mitotique à la métaphase après la rupture de l’enveloppe nucléaire ; le cytoplasme pur qui entoure le vitellus des œufs centrolécithes.

un piroplasme : un genre de sporozoaire parasite du sang de certains animaux. D’où : une piroplasmose.

un protoplasma ou protoplasme : l’ensemble des substances protidiques qui constitue la cellule et qui est le siège des processus fondamentaux de la vie : le cytoplasme et le noyau. D’où : protoplasmique.

un sarcoplasme : le cytoplasme des fibres musculaires.

un spongioplasme : le réseau cytoplasmique observé sur des préparations histologiques après fixation, dû à la précipitation partielle des protéines cellulaires ; l’ensemble des neurofibrilles du cylindraxe.

un trophoplasme : une substance fondamentale d’aspect fibrillaire de la cellule nerveuse, qui intervient dans la nutrition de celle-ci.

Le nom (un) cataplasme est emprunté au latin classique cataplasma lui-même emprunté au grec κ α τ α ́ π λ α σ μ α « emplâtre, cataplasme ». D’où : cataplasmatique, cataplasmé, cataplasmer.

plasmagel

un plasmagel : l’état du hyaloplasme cellulaire qui se présente sous une forme colloïdale rigide et élastique.

plasmagène

elle, il est plasmagène : engendre un plasma.

un plasmagène : une structure cytoplasmique ayant les propriétés autoreproductibles du gène et assurant la transmission de caractères par la voie héréditaire sans, cependant, obéir aux lois de Mendel.

plasmalemme

un plasmalemme : une membrane plasmatique.

plasmapause

une plasmapause : la limite externe de la plasmasphère, caractérisée par une brusque décroissance de la densité électronique.

plasmaphérèse

une plasmaphérèse : une opération consistant à prélever du sang, à en retirer le plasma par centrifugation, et à réinjecter au sujet les éléments figurés dans une solution isotonique citratée.

plasmase

une plasmase : une thrombine.

plasmasol

un plasmasol : l’état du hyaloplasme cellulaire qui se présente sous une forme fluide.

plasmasphère

une plasmasphère : la zone interne de la magnétosphère, où la densité électronique est nettement plus élevée que dans la zone externe.

plasmasynthèse

une plasmasynthèse : une synthèse du plasma sanguin.

plasmateur

une plasmatrice, un plasmateur : celle, celui qui façonne.

Ce nom est emprunté au latin chrétien plasmator «créateur», dérivé de plasmare « former (l’homme) » « façonner, créer ».

plasmathérapie

une plasmathérapie : une injection intraveineuse de plasma à des fins thérapeutiques.

plasmatique

elle, il est plasmatique :

  • concerne le plasma ;
  • est de la nature du plasma, lui appartient.

une membrane plasmatique

plasmatocyte

un plasmatocyte : une cellule composant l’hémolymphe des invertébrés et participant à leur défense immunologique en se fixant sur le corps étranger, s’y aplatissant et s’y multipliant pour l’isoler et l’étouffer en le privant d’oxygène.

plasmazelle

une plasmazelle : une cellule conjonctive de grandes dimensions, considérée comme macrophage et qu’on ne rencontre qu’à l’état pathologique.

On a lu le pluriel sous la forme allemande des plasmazellen.

Ce nom est emprunté à l’allemand Plasmazelle, composé de Plasma (voir l’étymologie de plasma), et de Zelle « cellule », et attesté depuis 1875

-plasme

plasme : voir -plasma (ci-dessus).

plasmide

un plasmide : [biologie / génie génétique] une molécule d’ADN extrachromosomique capable de se répliquer indépendamment et portant des caractères génétiques non essentiels à la cellule hôte. Certains plasmides sont utilisés comme vecteurs de clonage. En anglais : plasmid. Voir aussi : banque d’ADN complémentaire, banque génomique, cellule hôte, coïntégration, compatibilité, cosmide, génome, phagémide. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plasmide amplifiable : [biologie / génie génétique] un plasmide qui peut continuer à se répliquer quand la multiplication de la cellule hôte est bloquée. En anglais : amplifiable plasmid. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plasmide autoamplifiable : [biologie / génie génétique] un plasmide mutant ayant perdu son mécanisme de contrôle de la réplication. Chez certains de ces plasmides, le contrôle de la réplication est thermosensible. En anglais : runaway plasmid. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plasmide de résistance ouplasmide R, facteur de résistance, facteur R : [biologie / bactériologie – génie génétique] un plasmide qui code une ou des enzymes inactivatrices d’un ou de plusieurs antibiotiques ou agents toxiques. En anglais : resistance plasmid ; R factor ; R plasmid. Journal officiel de la République française du 04/02/2021.

un plasmide mobilisable : [biologie / génie génétique] un plasmide qui n’est pas autotransférable, mais qui peut être transféré d’une cellule bactérienne à une autre grâce à un plasmide assistant. En anglais : mobilisable plasmid. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plasmide multicopie : [biologie / génie génétique] un plasmide présent en de nombreuses copies dans une cellule hôte. En anglais : multicopy plasmid. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plasmide recombiné ou plasmide hybride : [biologie / génie génétique] un plasmide dans lequel a été inséré un fragment d’ADN étranger. Ce terme est le plus souvent employé pour désigner un plasmide créé par recombinaison in vitro. En anglais : recombinant plasmid. Voir aussi : chromosome artificiel de bactérie. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

plasmifier

plasmifier : transformer un gaz en plasma.

plasmine, plasminogène

une plasmine : une fibrinolysine.

un plasminogène : une protéine plasmatique inactive participant à la fibrinolyse en se transformant en plasmine sous l’effet d’activateurs.

plasmique

elle, il est plasmique :

  • se rapporte aux plasmas ;
  • elle est relative, il est relatif au cytoplasme.

-plasmique : voir -plasma (ci-dessus).

plasmoblaste

un plasmoblaste : une cellule souche tissulaire dont dérive le plasmocyte.

plasmochimie, plasmochimique

une plasmochimie : une industrie utilisant le plasma à certaines températures dans des réactions chimiques.

un processus plasmochimique

plasmocytaire, plasmocyte, plasmocytome, plasmocytosarcome, plasmocytose

elle, il est plasmocytaire : elle, il concerne les plasmocytes ; est due ou dû aux plasmocytes.

un plasmocyte : une cellule lymphoïde à noyau excentré, à chromatine en mottes, à cytoplasme très basophile, riche en mitochondries et en ergastoplasme, normalement absente du sang circulant, qui synthétise et sécrète les immunoglobulines.

un plasmocytome : une tumeur bénigne ou maligne constituée par une prolifération de cellules appartenant à la lignée des plasmocytes.

un plasmocytosarcome ou plasmo-sarcome : une tumeur maligne constituée par une prolifération de cellules appartenant à la lignée plasmocytaire.

une plasmocytose : une présence de plasmocytes dans un tissu ou dans le sang ; une augmentation du nombre des plasmocytes dans un tissu.

un plasmoblaste : une cellule souche tissulaire dont dérive le plasmocyte.

Le nom (un) plasmocyte est emprunté à l’anglais plasmocyte, composé de plasmo– et –cyte.

plasmode

un plasmode : un cœnocyte.

elle est plasmodiale, il est plasmodial (1) : se rapporte aux plasmodes.

elles sont plamodiales, ils sont plasmodiaux

plasmodesme

un plasmodesme : [biologie cellulaire – biologie végétale] un canal très fin traversant la paroi végétale et bordé par la membrane plasmique, qui permet la circulation d’éléments divers entre les cytoplasmes de cellules voisines et, partant, dans l’ensemble de la plante. Les plasmodesmes permettent notamment le passage de l’eau, des ions, des métabolites, des substances de croissance, des facteurs de transcription et des virus. En anglais : plasmodesma. Voir aussi : symplasme. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

plasmodial, plasmodicide, plasmodidé, plasmodie, plasmodiérèse, plasmodiidé, plasmodium

elle est plasmodiale, il est plasmodial (1) : se rapporte aux plasmodes.

elles sont plamodiales, ils sont plasmodiaux

elle est plasmodiale, il est plasmodial (2) : elle, il concerne le plasmodium.

elles sont plamodiales, ils sont plasmodiaux

elle, il est plasmodicide : a la propriété de tuer, de détruire les parasites du genre Plasmodium.

les plasmodidés ou plasmodiidés : la famille de sporozoaires du sous-ordre des hémosporidies, présentant deux types de schizogonie, l’une exoérythrocytaire et l’autre érythrocytaire, chez l’hôte vertébré et une phase sexuée ou sporogonie chez l’hôte invertébré.

une plasmodie : un parasite du genre Plasmodium dont quatre espèces sont parasites des hématies et responsables des différentes variétés de paludisme, ce genre formant la famille des plasmodiidés. On lit aussi un hématozoaire.

une plasmodiérèse : une bipartition du cytoplasme d’une cellule en division.

un plasmodium : un genre de sporozoaires de la famille des plasmodidés parasites des vertébrés inférieurs et supérieurs et dont la transmission est assurée par la piqure d’arthropodes hématophages.

plasmodiophora

un plasmodiophora : un genre de myxomycètes dont une espèce détermine la hernie du chou.

plasmogamie

une plasmogamie : une cytogamie.

plasmoïdal, plasmoïde

elle est plasmoïdale, il est plasmoïdal : elle est relative, il est relatif aux plasmoïdes.

elles sont plasmoïdales, ils sont plasmoïdaux

un plasmoïde : un plasma de volume limité, animé d’une vitesse d’ensemble.

plasmologie

la plasmologie : l’étude des propriétés des plasmas et de leur exploitation, et de la physicochimie relative à l’écoulement nucléaire, électronique et ionique au sein d’un milieu gazeux, sous l’influence des champs électriques et magnétiques.

plasmolyse

une plasmolyse : une rétraction du cytoplasme de la cellule sous l’influence d’une solution dont la pression osmotique est supérieure à celle du contenu cellulaire.

plasmon

un plasmon : une particule fictive que l’on associe aux différentes ondes qui peuvent exister dans un plasma ; l’oscillation collective des électrons dans un plasma, lorsqu’ils sont excités par une forme d’énergie comme la lumière, qui est à l’origine d’une onde électromagnétique.

un plasmon (polariton) de surface : l’oscillation collective des électrons à la surface d’un métal, lorsqu’ils sont excités par des ondes lumineuses, qui est à l’origine d’une onde électromagnétique qui se déplace perpendiculairement à la ligne séparant deux milieux contigus.

Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

plasmone

un plasmone : l’ensemble des plasmagènes d’une cellule ou d’un organisme.

plasmonique

la plasmonique : le domaine de l’optique qui concerne la conception et la fabrication de matériaux ou de structures capables de transmettre des signaux lumineux en utilisant les ondes électromagnétiques des plasmons.

une résonance plasmonique (de surface) ou une résonance plasmon (de surface) : une interaction des ondes lumineuses avec les électrons que la lumière excite à la surface d’un métal, lorsque les oscillations des premières et celles des seconds possèdent approximativement la même fréquence.

Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

plasmopara

un plasmopara viticola : un champignon de la classe des phycomycètes.

plasmo-sarcome

un plasmo-sarcome : un plasmocytosarcome.

-plasmose

plasmose : voir -plasma (ci-dessus).

plasmotomie

une plasmotomie : une plasmodiérèse.

plasmotype

un plasmotype : une information génétique particulière contenue dans un plasmone individuel.

-plaste, plaste

plaste est emprunté au grec – π λ α σ τ η ς, de π λ α ́ σ σ ω « je façonne, j’élabore ».

plastie (parfois synonyme de -plasie) est tiré du grec π λ α σ τ ο ́ ς « façonné, modelé », de π λ α ́ σ σ ω « je façonne ».

voir : CNRTL.

1. un acroplaste : une feuille dans laquelle le développement du limbe se fait, à partir de l’écaille, de la base vers le sommet.

un aminoplaste

un amyloplaste

un basiplaste : une feuille dans laquelle le développement du limbe se fait, à partir de l’écaille, du sommet vers la base.

une céroplastie ou céroplastique : l’art du modelage en cire. D’où : une, un céroplaste.

un chiroplaste : un appareil destiné à donner une bonne position aux mains des pianistes.

un chloroplaste

un chondroplaste : une logette délimitée dans la substance fondamentale du cartilage, renfermant un ou plusieurs chondrocytes, les cellules du cartilage.

un chromoplaste

elle, il est cinéplastique : se rapporte à la cinématisation.

un cinétoplaste ou kinétoplaste : un petit organe propre à certains protozoaires flagellés, formé du blépharoplaste et du corps parabasal.

un ciroplaste : un céroplaste.

une, un coroplaste : un artiste qui modelait des figurines en terre cuite, en Grèce.

un élaioplaste ou éléoplaste : un organite cellulaire que l’on trouve surtout dans l’épiderme des jeunes feuilles des orchidées et des liliacées et que l’on considère comme le siège de la formation de matières grasses.

une galvanoplastie : une application, au moyen d’un courant électrique continu, d’un dépôt métallique en dissolution dans un liquide à la surface d’un objet en métal. D’où : une, un galvanoplaste, galvanoplastique.

un gymnoplaste : un protoplaste.

une hydroplastie ou hydrométalloplastie : un procédé technique qui consiste à obtenir le dépôt d’une couche métallique sans le secours de l’électricité.

une ionoplastie : une production d’un dépôt métallique. une décharge ionoplastique

elle, il est kératoplastique : favorise la régénération de l’épiderme et la kératinisation normale. D’où : un kératoplastique.

un kinétoplaste ou cinétoplaste : un petit organe propre à certains protozoaires flagellés, formé du blépharoplaste et du corps parabasal.

elle, il est lépidoplaste : produit des écailles.

un leucoplaste

une lottinoplastique : une méthode de moulage qui consiste à prendre des empreintes à l’aide de feuilles de papier humide que l’on applique successivement l’une sur l’autre à l’aide d’une brosse.

méloplaste (en musique)

une mythoplastie ou mythoplasticité : une tendance pathologique à réaliser sous forme de troubles corporels des phénomènes imaginaires. D’où : mythoplastique.

elle, il est nucléoplaste : sert à élaborer le noyau cellulaire.

un améloblastome odontoplastique

un oléoplaste : un plaste élaborateur de gouttelettes de lipides.

un ostéoplaste : une cavité creusée au sein de la substance osseuse et contenant un ostéocyte.

un phæoplaste : un plaste des algues brunes contenant un pigment brun, la fucoxanthine.

une phelloplastique : l’art de reproduire en liège des monuments célèbres, des ensembles de ville, dont les dimensions sont obtenues à l’échelle de réduction.

un phénoplaste : une matière plastique thermodurcissable qui se moule bien à l’état de poudre et permet d’obtenir de bonnes résistances mécaniques.

un plaste : un organite caractéristique des cellules des végétaux supérieurs capable de fixer diverses substances et dans lequel peuvent s’accumuler des pigments, dont le plus important est la chlorophylle.

un plastogène

un pleuroplaste : une feuille dont le limbe atteint tout d’abord son état adulte vers sa partie médiane, la différenciation continuant ensuite vers les bords.

un phragmoplaste : au moment de la division du cytoplasme de la cellule végétale ; la portion équatoriale renflée du fuseau mitotique où apparaissent de petites vésicules provenant de l’appareil de Golgiet qui, en confluant, formeront la lame pectique.

un proplaste : une forme précurseur des plastes susceptible d’évoluer vers chacunes des catégories de plastes : chloroplastes, chromoplastes, leucoplastes.

un protéoplaste : une catégorie de plaste, de leucoplaste, contenant des protides de structure fibrillaire.

un protoplaste : une bactérie ou une cellule végétale qui a été artificiellement débarrassée de sa membrane cellulosique rigide, tout en gardant ses structures essentielles et son métabolisme.

un rhizoplaste : un filament reliant le centrosome au blépharoplaste chez les flagellés.

un rhodoplaste : un chromatophore contenant de la phycoérythrine.

un sparsioplaste : un élaioplaste des diatomées variable en nombre et en position.

un sphéroplaste : un protoplaste.

un stabiloplaste : un élaioplaste des diatomées fixe en nombre et en position.

un symplaste : un syncytium. D’où : symplastique.

un thermoplaste : une matière plastique qui se ramollit sous l’action de la chaleur et qui peut ainsi se travailler.

un tonoplaste

2. une plastie : une restauration chirurgicale d’un organe ou d’une partie du corps ; une opération au cours de laquelle on place une prothèse.

une anaplastie : toute opération susceptible de rétablir dans sa forme et dans ses fonctions un organe mal formé. D’où : anaplastique.

une angioplastie : une technique de chirurgie vasculaire destinée à apporter des modifications réparatrices et correctrices au calibre des vaisseaux.

une anthropoplastie : une reconstitution de l’aspect d’un homme fossile à partir de certains éléments de son squelette.

une artérioplastie : une angioplastie des artères.

une arthroplastie, arthroplastique.

une autoplastie, autoplastique.

un blépharoplaste, une blépharoplastie.

une bréphoplastie : une transplantation sur un animal de tissu provenant d’un embryon ou d’un nouveau-né de même espèce. D’où : bréphoplastique.

une cardioplastie

une cheiloplastie ou chiloplastie

une cinéplastie ou cinéplastique : une opération plastique consistant à modeler un moignon d’amputation de façon à utiliser les tendons musculaires en vue d’un appareil prothétique articulé.

une colpoplastie

une coréoplastie : une intervention chirurgicale pratiquée sur la cornée.

une cranioplastie

une dermatoplastie : une intervention de chirurgie plastique sur la peau ; une application de greffes cutanées. D’où : dermatoplastique.

une entéroplastie : une opération qui a pour but le rétablissement du diamètre normal de l’intestin dans le cas de sténose de cet organe.

une gastroplastie : une réduction de la capacité de l’estomacgastroplastie ; une opération plastique portant sur l’estomac : une oblitération d’un ulcère perforé, une cure d’une sténose médio-gastrique, etc.

une génioplastie

une gingivoplastie : une opération chirurgicale qui a pour but de corriger les anomalies de la gencive ou de combler les pertes de substance gingivale.

une hétéroplastie : une hétérogreffe. D’où : hétéroplastique.

une greffe homéoplastique ou homoplastique

une homoplastie : une homogreffe.

elle, il est isoplastique : en parlant de cellules ou de tissus transplantés, provient d’un autre individu de même espèce.

une kératoplastie : une greffe de la cornée.

elle, il est kératoplastique : favorise la régénération de l’épiderme et la kératinisation normale. D’où : un kératoplastique.

une mammoplastie : une intervention chirurgicale, correctrice ou réparatrice, pratiquée sur le sein.

une mastoplastie : une mammoplastie.

une méloplastie : une intervention de chirurgie plastique destinée à réparer les lésions traumatiques du visage et plus spécialement des joues.

une myoplastie : une réfection chirurgicale d’un muscle ; une opération dans laquelle on utilise des parties de muscle comme matériel plastique.

une myringoplastie

une néoplastie : une reconstitution de tissus par opération plastique. D’où : néoplastique.

une œsophagoplastie : le remplacement d’une partie de l’œsophage.

une ophtalmoplastie : une intervention de chirurgie plastique sur l’œil et ses annexes.

une orchidoplastie

une ostéoplastie : une restauration d’un os à l’aide de fragments osseux.

une otoplastie : une opération plastique destinée à corriger les défauts de l’oreille.

une palatoplastie : une correction chirurgicale d’une fissure congénitale ou d’une perforation accidentelle de la voute du palais.

une périnéoplastie : une intervention réparatrice ou reconstructive portant sur le périnée.

une rhinoplastie

une salpingoplastie : un rétablissement chirurgical de la perméabilité de la trompe de Fallope en cas d’obstruction de celle-ci.

une stomatoplastie : une intervention plastique sur le col utérin, ayant pour but essentiel d’élargir son orifice externe ; une intervention de chirurgie plastique pratiquée sur la bouche.

une ténoplastie : une réfection chirurgicale d’un tendon au moyen d’une greffe autoplastique, homoplastique ou hétéroplastique, cutanée, aponévrotique ou tendineuse, interposée et suturée entre les deux extrémités du tendon sectionné.

une thoracoplastie : une résection partielle ou totale de plusieurs côtes destinée à provoquer l’affaissement de la paroi thoracique, en vue d’entrainer la rétraction du poumon comme moyen de collapsothérapie ou l’obturation d’une poche pleurale.

une trachéoplastie : une intervention chirurgicale destinée à fermer une fistule trachéale, ou à combler une perte de substance trachéale.

une tympanoplastie : une myringoplastie, une opération réparatrice de la membrane du tympan ; une opération réparatrice de la caisse du tympan.

une valvuloplastie : une réparation chirurgicale d’une valvule.

une xénoplastie : une hétéroplastie. D’où : une greffe xénoplastique.

une zooplastie : une transplantation d’un tissu ou d’un organe animal dans l’organisme humain. D’où : une greffe zooplastique.

plaster, plasteur

un plaster [Québec] :

  • un emplâtre ; une toile gommée, enduite ou non d’emplâtre, utilisée comme pansement ;
  • un petit pansement adhésif au centre duquel est fixé un tampon de gaze, destiné à panser une plaie superficielle, une coupure.

On appelle aussi cet adhésif bandaid, qui relève également de la langue familière ; dans la langue soignée, on recourt plutôt à diachylon et à pansement (adhésif), ou encore à bandage (adhésif) et à sparadrap (mot qui est toutefois perçu comme propre aux Français).

mettre un plaster (sur un bobo, sur une jambe de bois) : remédier à un problème de façon insatisfaisante, temporaire.

arracher, enlever le plaster, tirer sur le plaster : mettre un terme plus ou moins brusquement à une chose ou une situation qui cause de l’inconfort psychologique, émotif ou moral.

On lit aussi (un) plasteur ce qui ne correspond pas toujours à la prononciation.

Ce nom est emprunté à l’anglais plaster. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

plastic, plasticage

un plastic : une composition explosive.

un plasticage ou plastiquage : l’action de plastiquer ; son résultat.

plastiquer : provoquer une explosion ou commettre un attentat avec du plastic.

une plastiqueuse, un plastiqueur : celle, celui qui plastique, qui commet un attentat avec du plastic.

Le nom (un) plastic est emprunté à l’anglais plastic dans des expressions de type plastic explosive « explosif plastique », adjectif de même origine que le français plastique. L’emploi substantivé en anglais de plastic en ce sens (par ellipse de explosive) est attesté plus tardivement.

plasticien

1. une plasticienne, un plasticien : une, un artiste dont le propre est de donner des formes une représentation esthétique.

2. une plasticienne, un plasticien : une ouvrière, un ouvrier façonnant les matières plastiques en vue de réaliser des objets divers.

Ce nom est dérivé de plastique.

plasticimètre

un plasticimètre : un appareil permettant de mesurer la variation de la plasticité d’un mélange.

Ce nom est composé de plastici- tiré de plasticité et de -mètre.

plasticine

une plasticine [marque déposée] : une pâte à modeler. [Belgique]

plasticité

1. une plasticité : une aptitude à donner des formes une représentation esthétique.

2. une plasticité :

  • une malléabilité ;
  • une adaptabilité.

une plasticité cellulaire : la capacité des cellules à se transformer en un autre type de cellules.

une neuroplasticité : l’aptitude des neurones à se transformer pour s’adapter.

Le nom (une) plasticité est dérivé de plastique, avec le suffixe -(i)té.

plasticulture

une plasticulture : une culture utilisant des matériaux en matière plastique.

plastidal, plastide, plastidial,plastidome

pour les végétaux :

elle est plastidale ou plastidiale, il est plastidal ou plastidial : elle est relative, il est relatif aux plastides.

elles sont plastidales ou plastidiales, ils sont plastidaux ou plastidiaux

un plastide : un leucite, un plaste, un petit corps figuré dans le protoplasme des cellules.

un plastidome : l’ensemble des plastes.

un proplastide : un proplaste.

Le nom (un) plastide, emprunté à l’allemand Plastid, est formé sur le radical π λ α σ τ – du grec π λ α ́ σ σ ε ι ν « façonner, modeler ».

-plastie, plastie

plastie, plastie : voir plaste (ci-dessus).

plastifiant, plastification, plastifié, plastifier

un plastifiant : un produit incorporé dans une masse plastique pour accroître sa plasticité.

une plastification :

  • l’opération ayant pour but d’amener une matière macromoléculaire brute sous une forme plastique par un travail mécanique, à froid ou à chaud avec addition éventuelle de plastifiant ;
  • l’opération ayant pour but de recouvrir quelque chose d’une couche de matière plastique.

elle est plastifiée, il est plastifié : est couverte ou couvert d’un revêtement en matière plastique.

plastifier :

  • conférer à une matière des qualités de souplesse, soit par addition de plastifiants, soit par modification de la structure moléculaire ;
  • recouvrir d’une couche de matière plastique.

Le verbe plastifier est dérivé de plastique, avec le suffixe -(i)fier.

plastigel

un plastigel : une masse essentiellement plastique constituée par une phase (résine) dispersée en suspension dans un plastifiant gélifié par addition d’un agent gélifiant.

Ce nom est composé de plasti- tiré de plastique et de gel, sur le modèle de plastisol, un mot qu’il concurrence sans avoir réussi, semble-t-il à le supplanter.

plastiquage, plastique, plastiquement, plastiquer, plastiqueur

un plastiquage, plastiquer, une plastiqueuse, un plastiqueur : voir plastic (ci-dessus).

1. elle, il est plastique :

  • est apte à donner ou donne des formes et des volumes une représentation esthétique ;
  • est due ou dû à la qualité esthétique des formes représentées ;
  • évoque, suggère les formes de façon esthétique ;
  • concerne les formes et les volumes, s’en préoccupe ;
  • est faite ou est fait de formes et de volumes.

les arts plastiques

une plastique :

  • l’ensemble des formes du corps humain ;
  • une recherche de la beauté des formes.

la plastique : les arts plastiques.

plastiquement : du point de vue plastique.

un tableau mimoplastique : formé par des personnes vivantes immobiles.

une mimoplastique : l’art de grouper des tableaux vivants.

un néoplasticisme : une doctrine de l’art abstrait.

2. elle, il est plastique :

  • pour une matière, est malléable, peut être modelée ;
  • pour un objet, est fait en plastique.

un plastique :

  • une matière qui, à un certain stade de son élaboration, peut subir une déformation permanente et prendre la forme qu’on désire lui donner ;
  • toute matière synthétique basée sur l’emploi des macromolécules et transformables par moulage, formage, coulage.

un macroplastique : un objet ou fragment de plastique dont la plus grande dimension externe est au moins millimétrique. Les macroplastiques peuvent être des déchets ou des débris et deviennent une source de pollution quand ils se retrouvent dans l’environnement. En anglais : macroplastic.

un microplastique : un objet ou fragment de plastique dont la plus grande dimension externe est au moins micrométrique et au plus millimétrique. Les microplastiques peuvent être des déchets ou des débris et deviennent une source de pollution quand ils se retrouvent dans l’environnement. Les microplastiques peuvent être des billes, des films, des fibres. En anglais : microplastic.

un nanoplastique : un objet ou fragment de plastique dont la plus grande dimension externe est au moins nanométrique et au plus micrométrique. Les nanoplastiques peuvent être des déchets ou des débris et deviennent une source de pollution quand ils se retrouvent dans l’environnement. En anglais : nanoplastic.

un joint métallo-plastique : un joint d’étanchéité.

3. elle, il est plastique : se dit d’un élément constitutif de la matière vivante lorsqu’il prend une importance au moins pondérale, par opposition aux oligo-éléments.

un phénomène idéoplastique : un phénomène organique provoqué par l’action du psychisme.

4. une opération plastique : toute opération visant à réparer un organe ou à rétablir son fonctionnement, sans résection mutilante et, plus particulièrement, une réparation chirurgicale des téguments.

voir : une plastie (ci-dessus).

Le mot plastique est emprunté au latin plasticus, plastica, plasticum « relatif au modelage » et plastica, plasticae « art du modelage », du grec π λ α σ τ ι κ ο ́ ς « malléable, qui sert à modeler, propre au modelage, relatif au modelage » et π λ α σ τ ι κ η ́ « l’art de reproduire ou créer des formes ».

plastisol

un plastisol : un corps chimique obtenu par la dispersion de résines synthétiques, notamment vinyliques, dans un plastifiant.

Ce nom est formé avec plastique et de -sol emprunté à l’anglais sol (forme abrégée de l’anglais solution) « solution liquide ou suspension colloïdale ».

plastoc

du plastoc : du plastique, une matière plastique. On lit aussi du plastoque et du plastoche.

Ce nom est dérivé de plastique par la substitution du suffixe populaire -oc (peut-être d’après des mots familiers ou argotiques comme mastoc, vioc) à -ique.

plastocéridé

les plastocéridés : une famille d’insectes coléoptères polyphages élatériformes élateroïdes.

plastomère

un plastomère : un polymère linéaire qui peut subir, à chaud ou à froid, une déformation à la fois élastique et plastique sous l’action d’une contrainte, sans revenir totalement à sa forme initiale.

plastron, plastronnant, plastronné, plastronner

un plastron :

  • une pièce d’armure qui recouvre et protège la poitrine ;
  • une pièce de protection que portent sur la poitrine les escrimeurs ou certains artisans ;
  • une partie de certains vêtements masculins qui recouvre la poitrine ;
  • l’ensemble des plumes recouvrant la partie supérieure de la poitrine ;
  • autres sens : CNRTL.

un plastron aérifère : ce qui permet à des insectes de respirer sous l’eau par la retenue d’une pellicule d’air, au moyen de structures hydrophobes pouvant être des soies ou des modifications cuticulaires. On distingue le macroplastron et le microplastron. Chez certains insectes aquatiques, on trouve aussi cette pellicule d’air sur la coquille (chorion) de leurs œufs.

elle est platronnante, il est plastronnant :

  • plastronne ;
  • prend ou marque une attitude avantageuse, un ton avantageux.

elle est plastronnée, il est plastronné :

  • porte un plastron ;
  • comporte un plastron.

plastronner :

  • protéger quelqu’un par un plastron ;
  • prendre une attitude avantageuse, un ton avantageux ;
  • affecter le courage, l’autorité ;
  • autres sens : CNRTL.

Le nom (un) plastron est emprunté à l’italien piastrone, dérivé augmentatif de piastra « plaque (de métal, bois, pierre, verre, etc.) ». Le verbe plastronner est dérivé de plastron.

Le nom (une) piastre est emprunté à l’italien piastra, attesté comme nom d’une ancienne monnaie d’argent depuis la première moitié du 14ème siècle, d’abord « plaque de métal », issu, avec aphérèse de la première syllabe du latin emplastrum « emplâtre » (à comparer avec plâtre).

plasturgie, plasturgiste

la plasturgie : l’ensemble des techniques utilisées dans l’industrie des plastiques.

une, un plasturgiste : celle, celui dont la spécialité est la plasturgie.

Le nom (une) plasturgie est dérivé de plastique, avec -urgie tiré du latin urgia (du grec -ο υ ρ γ ι α, de ε ́ ρ γ ο ν « action, œuvre ») et signifiant « activité consistant à travailler la matière désignée par le premier élément) ».

plat

elle est plate, il est plat :

  • n’est ni concave, ni convexe et ne présente ni creux, ni reliefs prononcés ;
  • dont la surface est plane et horizontale ;
  • présente une surface à peu près plane et dont une dimension, hauteur, épaisseur est faible par rapport aux autres ;
  • est uni(e), sans dégradés, sans nuances ;
  • n’a aucun caractère qui suscite l’intérêt, est tout à fait banale, banal, commune, commun ou manque d’élévation ;
  • est sans personnalité, sans talent particulier, manquant d’élévation dans les pensées ou les sentiments ;
  • manifeste une trop grande humilité, se montre trop empressé(e), trop poli(e).

c’est plat ou plate : c’est ennuyeux, monotone; bête, idiot. [Canada]

On a lu aussi plat utilisé comme adverbe (de manière à rendre plat ; sans résonner ; de manière banale, commune).

elle est extraplate : est très plate ; il est extraplat : est très plat.

elle est méplate, il est méplat :

  • dont la section est nettement plus large qu’épaisse ;
  • dont la section est elliptique ;
  • présente un faible relief sans déformer les volumes représentés.

une ligne ou surface méplate : qui établit le passage entre deux plans.

des tailles méplates (en gravure)

une, un pied-plat : une personne grossière, inculte, servile.

elle, il est raplapla :

  • est à plat, très fatigué(e) ;
  • manque d’énergie, de ressort.

à plat :

  • de manière à rendre plat, à former une surface plane ;
  • horizontalement ;
  • de tout son long ;
  • en exposant les détails ;
  • sans succès ;
  • dégonflé ;
  • déchargé ;
  • sans forces, sans courage.

attraper un plat, avoir un plat, faire plat : avoir un pneu crevé. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un aplat ou à-plat :

  • une pièce qui se pose à plat sur un vêtement ;
  • une teinte plate, unie ;
  • une surface unie pour imprimer.

un à-plat : la qualité d’une feuille de papier sans défaut superficiel.

A. un plat :

  • la surface plane sur quelque chose ;
  • la partie plate d’un terrain ;
  • le côté plat, le plus large de quelque chose ;
  • une personne sans caractère, sans valeur, servile.

un plat ou aplat, à-plat : en escalade, une prise ronde généralement plus grosse que la main, qui n’offre aucune concavité permettant d’y refermer les doigts. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

un méplat :

  • une petite surface plane ;
  • une partie relativement plane ;
  • une surface résultant de l’analyse d’un modelé en plans différents ;
  • le caractère méplat de quelque chose.

B. un plat :

  • une pièce de vaisselle plus ou moins creuse dans laquelle on sert les mets et où on peut quelquefois les faire cuire ;
  • ce récipient et son contenu ;
  • chacun des mets servis au cours d’un repas ;
  • un ustensile, un récipient à fond plat servant à divers usages ;
  • un plateau.

un plat à emporter : [restauration – économie et gestion d’entreprise] En anglais : food on the move. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.

mettre les pieds dans le plat : aborder sans ménagements une question délicate que les autres cherchent à éviter.

un chauffe-plat

un dessous de plat

un monte-plat : un monte-charge entre la cuisine et la salle à manger.

un passe-plat : un guichet aménagé à travers la cloison d’une cuisine.

Le mot plat vient du latin populaire plattus, emprunté au grec π λ α τ υ ́ ς « large et plat ».

Le verbe aplatir est dérivé de plat. D’où : aplati, un aplatissage, un aplatissement, un aplatisseur, un aplatissoir ou une aplatissoire, raplatir, raplatissant, un raplatissement.

Le nom (une) omoplate (= un os de l’épaule) est emprunté au grec ω ̓ μ ο π λ α ́ τ η, composé de ω ̓ μ ο- tiré de ω μ ο ς « épaule ») et de π λ α ́ τ η « objet plat ». Voir aussi : omo-hyoïdien, omoïde.

Le nom (un) plafond est composé de plat et de fond. D’où : une plafonnade, un plafonnage, plafonnant, un plafonnement , plafonner, un plafonneur, un plafonnier, déplafonner, un déplafonnement, emplafonner.

Le mot plan est emprunté au latin planus « plat, uni, égal ».

voir aussi : un plat-bord, un plat-coin, une plate, un plateau, une plate-bande, une plate-côte, une platée, une plate-face, une plateforme ou plate-forme, un platelage, une plate-longe, platement, une platerie, une plateure, les plathelminthes, un platier ou un platin, une plature, une platière, une platine, une platitude, un plat-pont, un plat-relief (ci-dessous).

platy- est tiré du grec π λ α τ υ ́ ς « plat, large » : une platybasie, platycéphale, une platycéphalie, un platycerque, une platycnémie, platycranien, un platydactyle, platymère, une platymérie, une platyrhinie, platyrrhinien (ci-dessous) .

platanacée, platanaie, platane, plataniste, platanoïde

les platanacées : la famille d’arbres, de l’ordre des tosales, ne comprenant que le genre platane. On a lu aussi les platanées.

une platanaie : une plantation de platanes, un lieu planté de platanes.

A. un platane : un arbre ; son bois.

B. un (érable) faux platane : une variété d’érable appelée aussi érable sycomore.

un plataniste (1) : une plaine ombragée de platanes dans laquelle la jeunesse de Sparte pratiquait les exercices de gymnastique.

elle, il est platanoïde : ressemble au platane.

Histoire du nom platane : site de Dominique Didier.

Le nom (un) platane est emprunté au latin platanus de même sens qui est déjà à l’origine d’autres formes savantes telles plaitoine, plantoine, platan.

un plataniste (2) : un dauphin d’eau douce vivant dans les eaux du Gange et de l’Indus, noir, de petite taille, à bec long et mince, à courtes nageoires et quasiment aveugle. On lit aussi un susu ou sousouc.

Ce nom est emprunté au latin platanista, une dénomination d’origine obscure.

plataspidé

les plataspidés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes pentatomoïdes, phytophages.

plat-bord

un plat-bord :

  • un madrier pouvant provenir de bateaux détruits ;
  • un bordage large et épais qui, fixé horizontalement sur le sommet de la muraille d’un bâtiment, recouvre la tête des allonges.

plat-coin

un plat-coin : un coin plat en bois.

plat-cul

un plat-cul ou plat cul : une personne lâche, sans mérite.

(tomber) en arrière plat cul : (tomber) sur les fesses.

plate

1. elle est plate, il est plat (ci-dessus).

une plate :

  • une embarcation à fond plat ;
  • un bateau plat où l’on faisait la lessive ;
  • une petite lame de fer rivée, jointivement à d’autres, sur différentes pièces d’habillement pour constituer une armure ;
  • une planche de cuivre bien dressée, destinée à la gravure en taille douce.

2. une plate : un besant d’argent sur un écu.

Le nom (une) plate (2) est emprunté à l’espagnol plata « argent », lui-même emprunté soit à l’ancien provençal plata « plaque, lame, lingot » en particulier « argent », soit à l’ancien français plate de même sens en particulier dans les expressions or argent an plates, voir : plate (1).

3. une plate [Belgique] :

  • dans l’argot de l’École militaire, une balance, une note non satisfaisante mais qui, à elle seule, n’entraine pas l’ajournement ;
  • un petit flacon d’eau-de-vie à glisser dans la poche.

plateau

A. un plateau :

  • une surface plane et peu épaisse de quelque chose ;
  • ce qui constitue une telle surface ;
  • une étendue de terrain plan ;
  • en savoir plus : CNRTL.
  • [habitat et construction] un vaste local pourvu d’équipements de base et libre d’aménagements. L’usage de loft en ce sens est impropre. Dans le domaine, on parle de « fluides en attente » pour désigner les équipements de base. En anglais : open space. Journal officiel de la République française du 16/09/2006.

un plateau de mise en rotation : [spatiologie / véhicules spatiaux] un dispositif mécanique reliant deux ensembles et permettant leur rotation relative. Un plateau de mise en rotation peut être utilisé dans des installations d’essais au sol ou être intégré à un adaptateur de charge utile pour assurer la stabilisation gyroscopique de celle-ci après sa séparation. En anglais : spin table. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

un plateau technique : [santé et médecine] l’ensemble des installations, appareils et dispositifs médicaux concourant au diagnostic et au traitement des malades. En vue d’une meilleure gestion, ces appareils, tels les laboratoires, les équipements d’imagerie médicale, les blocs opératoires, sont souvent rassemblés dans un même espace, d’où le nom de « plateau technique ». En anglais : technical support center. Journal officiel de la République française du 03/06/2003.

B. un plateau :

  • un ustensile à fond plat et à bord peu élevé, servant à transporter, à présenter des mets, des boissons, à poser des objets ;
  • chacune des deux parties amovibles d’une balance, recevant l’une les objets à peser, l’autre les poids ;
  • la partie de certaines balances où l’on pose les objets à peser.

un plateau-express : un plateau-repas permettant de manger rapidement.

un plateau-repas : un plateau sur lequel est servi un repas complet.

Le nom (un) plateau est dérivé de plat, avec le suffixe -eau.

plate-bande

une plate-bande :

  • un espace de terre étroit, entourant un carré de jardin et garni de plantes ornementales ;
  • une bande de terre étroite destinée à diverses cultures ;
  • une moulure plate et unie qui a plus de largeur que de saillie ;
  • une pierre dont les extrémités portent sur des piliers, des colonnes ;
  • une pierre ou un assemblage de claveaux servant de linteau à une porte, une fenêtre ;
  • une espèce de ravalement qu’on pousse autour des panneaux de lambris et des portes à cadre ;
  • une bande de fer plat servant à relier deux pièces jointives.

plate-buse

une plate-buse [Belgique] : un fourneau de cuisine.

plate-côte

une plate-côte : un plat de côte, un morceau de bœuf constitué par une partie des côtes et les muscles qui y sont attachés.

plate-cuve

une plate-cuve : un bouchon, généralement en béton, qui est coulé au fonds d’un puits pour empêcher les venues d’eau par le fond.

Ce nom est composé de plat et cuve.

platée

1. une platée : un massif de maçonnerie placé sur toute l’étendue du bâtiment, au-dessus des fondations et au-dessous du plancher bas et sur lequel on trace le plan de l’édifice.

Ce nom est dérivé de plat, avec le suffixe -ée.

2. une platée : le contenu d’un plat, d’une assiette servi(e) abondamment ; en partic., abondante ration d’une nourriture généralement simple.

On entend aussi une platelée, une plâtrée (voir ci-dessous).

Le nom (une) platée (2) est dérivé d’un plat, avec le suffixe -ée.

plate-face

une plate-face : la partie plane de la façade du buffet d’orgue où sont rangés les tuyaux de montre.

plateforme

On lit aussi une plate-forme.

une plateforme :

  • une surface plane, horizontale, surélevée ; une structure plane, une partie plane de quelque chose, souvent surélevée, servant de support, de base ;
  • une formation géologique ;
  • un relief ;
  • en savoir plus : CNRTL ;
  • [spatiologie / véhicules spatiaux] dans un engin spatial, une structure destinée à supporter une ou plusieurs charges utiles et équipée pour fournir les ressources nécessaires à leur fonctionnement. Une plateforme peut comprendre des équipements de mesure, de commande, de gestion de bord et de servitude, et être utilisable pour différents types de missions. En anglais : platform. Voir aussi : plateforme bus. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.
  • [automobile] un ensemble de composants formant une structure de base commune à des véhicules différents, ce qui permet des économies d’échelle. La plateforme détermine la voie et l’empattement des véhicules. La plateforme comprend généralement le soubassement, le groupe motopropulseur et les trains roulants, voire des éléments tels que le système de climatisation, les sièges et le réservoir. En anglais : platform. Voir aussi : plateforme modulaire. Journal officiel de la République française du 03/06/2020.
  • l’ensemble des idées essentielles, des objectifs, des revendications d’un parti, d’un syndicat, d’un groupe.

Plates-formes, centres et bases logistiques : Géoconfluences.

une plate-forme continentale ou un plateau continental : un replat marin à pente faible, compris entre le littoral et le talus continental qui plonge vers des profondeurs voisines de 200 m. en savoir plus : Géoconfluences

une plateforme à câbles tendus ou plateforme à ancrage tendu : [pétrole et gaz / forage – production] une unité flottante de production, arrimée au fond de la mer par un faisceau de câbles tendus qui limitent les mouvements verticaux dus à la houle. En anglais : tension-leg platform ; TLP. Journal officiel de la République française du 12/02/2012.

une plateforme à châssis d’ancrage : [pétrole et gaz / production – forage] En anglais : template platform. Voir aussi : châssis d’ancrage. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

une plateforme à haute altitude ou PHA, ou plateforme stratosphérique : [télécommunications / techniques] un aéronef servant de support à des relais de télécommunication ou à des capteurs d’observation, maintenu à une certaine altitude dans la stratosphère dans une position fixe par rapport à la surface de la Terre. La mise en place de ces plateformes à une altitude à laquelle les vents stratosphériques sont les plus faibles (environ 22 km) vise à assurer des services de télécommunication dans des zones à grande densité de population. En anglais : high altitude platform ; HAP ; high altitude radio platform ; stratospheric platform. Journal officiel de la République française du 14/06/2003.

une plateforme ou un bus : [spatiologie / véhicules spatiaux] une plateforme standard utilisable pour des missions différentes. « Bus » est l’abréviation du terme « omnibus », utilisé pour désigner un équipement à usage multiple. En anglais : bus. Voir aussi : plateforme. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une plateforme de développement à la demande ou DAD, un développement à la demande : [télécommunications – informatique] une infrastructure à la demande qui propose au client l’utilisation d’un environnement de développement spécialisé. Les plateformes de développement à la demande sont notamment utilisées pour le développement d’applications pour terminaux mobiles ou objets connectés, ou pour le développement de modèles d’apprentissage automatique. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « plateforme sous forme de service ». En anglais : platform as a service (PaaS). Voir aussi : apprentissage automatique, environnement de développement, infrastructure à la demande, internet des objets, objet connecté, terminal. Journal officiel de la République française du 20 décembre 2023.

une plateforme de données : [informatique – télécommunications] une infrastructure logicielle qui regroupe des données, en général structurées, liées à un domaine d’activité et qui les rend disponibles pour l’exploitation par les parties prenantes. Les données sont hébergées dans un ou plusieurs centres de données. Les plateformes de données permettent de regrouper par exemple des données relatives à la santé ou à l’éducation. En anglais : data hub. Voir aussi : centre de données, entrepôt de données, plateforme de données de l’éducation et de l’enseignement. Journal officiel de la République française du 24 mars 2023.

une plateforme de lancement : [spatiologie / infrastructures – moyens de lancement] l’ensemble fixe ou mobile des dispositifs assurant jusqu’au lancement le support d’un véhicule aérospatial, son maintien en position verticale et les raccordements avec les installations au sol par des liaisons ombilicales ou de culot. En anglais : launching platform ; launch platform. Voir aussi : aire de lancement, liaison de culot, liaison ombilicale, rampe de lancement, table de lancement. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une plateforme de négociation opaque ou une chambre opaque : [finance] un système d’échange anonyme de blocs importants de titres hors du marché officiel. Une plateforme de négociation opaque est notamment destinée à limiter les éventuelles variations de prix que peut déclencher l’annonce d’une opération importante. En anglais : dark pool. Journal officiel de la République française du 05/06/2014.

une plateforme de réservation (en ligne) ou PRL : [économie et gestion d’entreprise – tourisme] un service en ligne qui permet de rechercher, de comparer et de réserver divers services, tels que des voyages et des prestations d’hôtellerie, de restauration ou de loisirs. On trouve aussi, parfois employé dans ce sens, le terme « centrale de réservation en ligne ». En anglais : online booking platform ; OBP ; online travel agency ; OTA. Journal officiel de la République française du 21/01/2021.

une plateforme modulaire ou plateforme modulable : [automobile] une plateforme conçue pour recevoir des organes de même fonction mais de dessin différent. Une plateforme modulaire peut, par exemple, permettre plusieurs empattements et recevoir diverses sortes de trains roulants avant et arrière, de réservoirs à carburant et de motorisations. En anglais : common modular platform ; CMP. Voir aussi : plateforme. Journal officiel de la République française du 03/06/2020.

une plateforme de diffusion en continu : une plateforme Web spécialisée dans la diffusion en continu de contenu multimédia. Les plateformes de diffusion en continu offrent essentiellement du contenu audio ou vidéo. Certaines se spécialisent dans la diffusion continue en direct, notamment dans le domaine du jeu vidéo. Les plateformes de diffusion en continu se déclinent notamment en plateformes de musique, de vidéo et de jeu en continu. En anglais : (online) streaming service ; (online) streaming platform. Office québécois de la langue française.

une plateforme de gestion de cours : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

Les termes programme et plateforme sont étroitement liés dans le domaine de la politique, mais ils ne constituent pas nécessairement des synonymes. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

plateformisation

une plateformisation [en anglais : platformization] le fait d’adopter un modèle d’entreprise dans lequel une organisation, au moyen d’une plateforme Web, agit à titre d’intermédiaire entre particuliers plutôt qu’en tant que fournisseur de biens et de services, dans un secteur d’activité où une telle pratique est innovatrice. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

platekees

un platekees [Belgique] : un fromage blanc.

platelage

un platelage :

  • un plancher de charpente ;
  • un assemblage de tôles, de plaques métalliques ;
  • [nucléaire / fission] la structure métallique, située dans la partie inférieure de la cuve d’un réacteur rapide refroidi au sodium, qui supporte le sommier et le cœur. En anglais : strongback. Voir aussi : cœur, réacteur rapide refroidi au sodium, sommier. Journal officiel de la République française du 02/04/2019.

Ce nom est dérivé de l’ancien français platel, une ancienne forme de plateau (2), avec le suffixe -age.

platelée

une platelée : une platée, le contenu d’un plat (d’aliments souvent rustiques et copieusement servis).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

platelet

un platelet : au Moyen Âge, un petit plat qui servait à présenter les fruits.

Ce nom est dérivé de l’ancien français platel, une ancienne forme de plateau (2), avec le suffixe -et.

plate-longe

une plate-longe : une longe, une courroie plate utilisée pour maintenir ou immobiliser certains animaux.

platement

platement :

  • de la façon la plus ordinaire, la plus banale ;
  • d’une manière qui marque de la servilité, trop de complaisance.

plateresque

le (style) plateresque : le style d’ornementation architecturale de la première Renaissance espagnole, dont les motifs décoratifs, de peu de relief et d’une grande luxuriance, évoquent un travail d’orfèvrerie.

elle, il est plateresque : relève de ce style.

Ce mot est emprunté à l’espagnol plateresco de même sens et dérivé de platero « orfèvre », lui-même dérivé de plata « argent », voir : plate (2) et platine (2), avec le suffixe –esco (-esque).

platerie

une platerie : l’ensemble des pièces plates de céramique et, par extension, d’autres matières.

Ce nom est dérivé de plat (2), avec le suffixe -erie.

plateure

une plateure : une couche minérale de faible pente.

plathelminthe

les plathelminthes : l’embranchement de vers au corps aplati ou de forme rubanée, libres ou parasites, comprenant trois classes: les turbellariés ou planaires, les trématodes ou douves, les cestodes ou ténias.

un plathelminthe

Ce nom est composé du grec π λ α τ υ ́ ς « large et plat » et ε ́ λ μ ι ν ς, -ι ν θ ο ς « ver, en particulier, ver intestinal, helminthe ».

plati-

plati– et platino– sont tirés du substantif français platine (2).

  • platino- semble abandonné au profit de plato-.
  • plati- a succédé à platinico- (sel platinico-ammonique).
  • plat(in)o- a succédé à platinoso- (sel platinoso-ammonique).

voir : CNRTL.

platiammine, plati-ammine, platichlorhydrique, platichlorure

une platiammine ou plati-ammine : un complexe ammonié du platine tétravalent.

un acide platichlorhydrique

un platichlorure : un composé du platine.

voir : platine (2).

platier, platin

un platier ou un platin, une plature :

  • un haut fond sous-marin horizontal ou estran rocheux pouvant supporter une plage ;
  • la partie d’une plage qui parait à marée basse.

Ces noms sont dérivés de plat (1).

platière

une platière :

  • un ruisseau qui traverse une chaussée ;
  • un terrain plat au bas d’une colline, de chaque côté d’une rivière, au milieu d’un marais ;
  • une table de grès avec affleurement rocheux.

Ce nom est dérivé de plat (1), avec le suffixe -ière (-ier).

platine, platiner, platinerie, platineur, platineux, platinisme, platiniste

platinage, platinate, platine, platiné, platiner, platineur, platineux, platinide, platinifère, platinique, platiniridium, platinite, platinitrite, platinocyanure, platinoïde, platinose, platinotypie, platinure

  1. une platine
  2. un platine

1. une platine :

  • une pièce, une surface plane, un support plan ;
  • une plaque, un plateau généralement métallique, organe d’un mécanisme ou support des organes de celui-ci ;
  • un ustensile comportant une surface plane ou approximativement plane ;
  • une verve, une faconde, un bagout ;
  • en savoir plus : CNRTL ;
  • [Belgique] un moule à tarte, etc.

un pain (sur) platine ou un platine : un pain cuit dans un moule. [Belgique]

la platine de l’étrier : la partie de cet osselet de l’oreille moyenne qui fait piston dans la fenêtre ovale et y transmet les vibrations sonores.

platiner (1) ou platiniser (1) : obturer provisoirement une tuyauterie à l’aide d’une platine.

une platinerie : une usine de laminage.

une platineuse, un platineur (1) : une ouvrière spécialisée, un ouvrier spécialisé dans la confection des platines dans une manufacture d’armes.

une platineuse-armurière ou armurière-platineuse, un platineur-armurier ou armurier-platineur : une armurière, un armurier chargé(e) plus particulièrement de réaliser les platines ou systèmes, plaques portant le mécanisme de percussion à ressort et à détente.

un platinisme : [arts / musique] l’art de combiner différentes sources sonores, particulièrement des disques en vinyle ou compacts, en vue de produire une création originale. En anglais : deejaying ; disc jockeying ; DJing. Voir aussi : platiniste. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

une, un platiniste : [arts / musique] une, un artiste qui combine différentes sources sonores, particulièrement des disques en vinyle ou compacts, en vue de produire une création originale. Le terme « platiniste » est également utilisé comme adjectif. En anglais : deejay ; DJ ; disc jockey ; DJ. Voir aussi : platinisme. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

Le nom (une) platine est dérivé de plat.

2. un platinage :

  • l’action de platiner ;
  • l’opération qui a pour but de recouvrir un objet d’une couche de platine pour lui en donner l’apparence ou l’inaltérabilité.

un platinate : un sel.

un platine :

  • un élément chimique ;
  • un métal ; sa couleur.

il est (de la couleur du) platine, ils sont platine

A. elle est platinée, il est platiné : est recouverte ou recouvert d’une couche de platine.

un platine platiné : un platine recouvert par électrolyse ou chimiquement de platine divisé.

une vis platinée :

  • une vis réglable, à tête revêtue de platine, dont était muni le rupteur du système d’allumage d’un moteur par magnéto ;
  • une pastille de contact au tungstène des allumeurs modernes.

B. elle est platinée, il est platiné : a la couleur du platine.

des cheveux platinés : des cheveux artificiellement décolorés, d’un blond très pâle, presque blanc.

platiner (2) ou platiniser (2) : recouvrir de platine ; donner la teinte du platine.

platiner les cheveux : les décolorer pour leur donner une teinte blond très pâle, presque blanche.

une platineuse, un platineur (2) : une ouvrière, un ouvrier qui opère le platinage du cuivre et de ses alliages.

une platineuse, un platineur en taillanderie : une taillandière, un taillandier réalisant au martinet le platinage ou façonnage des ébauches.

elle est platineuse, il est platineux : elle est relative, il est relatif aux composés du platine bivalent.

des platinides : la famille de minéraux renfermant du platine seul ou associé à un autre métal de la mine du platine.

un platinide

elle, il est platinifère : contient du platine.

elle, il est platinique : elle est relative, il est relatif aux composés du platine tétravalent.

un platiniridium : un alliage naturel de platine et d’iridium.

une platinite : un alliage de fer et de nickel dont le coefficient de dilatation est proche de celui du verre.

un platinitrite : un sel complexe.

un platinoïde : un alliage composé de cuivre, zinc, nickel et tungstène.

un platinocyanure ou platocyanure : un sel complexe.

une platinose : un ensemble de manifestations pathologiques dues aux sels de platine.

une platinotypie : un procédé de tirage photographique utilisant des papiers imprégnés de chlorure platineux et d’oxalate ferrique.

une platinure : l’ensemble des moyens employés pour recouvrir une glace d’une couche de platine.

Le nom (un) platine est dérivé de plata « argent » (voir : plate 2).

platiste

une, un platiste : celle qui est persuadée, celui qui est persuadé que la Terre est plate.

platitude, platitudineux

une platitude :

  • le caractère de ce qui est plat, sans relief ;
  • un terrain, un paysage plat ;
  • le caractère de ce qui est uniforme, sans trait marquant, sans attrait ;
  • un manque de personnalité, d’élévation dans les idées chez une personne, dans une collectivité ;
  • un manque de dignité, le caractère de celui qui manifeste une trop grande humilité pour obtenir des faveurs, la bienveillance de supérieurs.

des platitudes :

  • des banalités, des lieux communs ;
  • des actions basses, serviles.

elle est platitudineuse : est plate ; il est platitudineux : est plat.

Le nom (une) platitude est dérivé de plat (1), avec le suffixe -itude.

platoammine, plato-ammine, platochlorhydrique, platochlorure, platocyanure

une platoammine ou plato-ammine : un composé complexe renfermant du platine bivalent et de l’ammoniac ou un corps analogue.

un acide platochlorhydrique

un platochlorure : un chloroplatinite.

un platocyanure ou platinocyanure : un sel complexe.

un platonitrite

voir : un platine.

platode

les platodes : les plathelminthes.

Ce nom est composé de plat- du grec « large et plat » et de -ode correspondant à -oïde (-ide).

Platon, platonicien, platonicisme, platonique, platoniquement, platonisant, platoniser, platonisme, platoniste

Platon : un philosophe grec.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de Platon : Wiktionnaire.

elle est platonicienne, il est platonicien :

  • est de Platon ;
  • relève de Platon, de ses œuvres, de sa pensée ;
  • s’inspire de la philosophie de Platon, ou de certains de ses caractères essentiels.

une platonicienne, un platonicien : une, un philosophe de l’école de Platon, ou se réclamant de lui.

elle est néoplatonicienne, il est néoplatonicien, elle, il est néoplatonique : elle est relative, il est relatif au néo-platonisme.

une néoplatonicienne, un néoplatonicien : une, un adepte du néo-platonisme.

A. elle, il est platonique : elle est relative, il est relatif à la philosophie de Platon, particulièrement à l’idéalisme platonicien.

une année platonique : une révolution à la fin de laquelle on suppose que tous les corps célestes seront dans le même lieu qu’au commencement de cette révolution.

B. elle, il est platonique :

  • a un caractère idéal, pur, spiritualisé, dégagé de toute sensualité ;
  • est théorique, de pure forme, sans effet réel, sans efficacité.

platoniquement :

  • d’une manière platonique, chaste, non charnelle ;
  • sans participation concrète, réelle.

elle est platonisante, _ il est platonisant : platonise.

une platonisante, un platonisant : celle, celui qui, dans un courant de pensée, suit la philosophie de Platon.

platoniser :

  • suivre, s’inspirer de la philosophie de Platon ;
  • situer l’amour, les sentiments dans un monde idéal, détaché de la matérialité ;
  • teinter de platonisme ;
  • idéaliser.

un platonisme ou platonicisme :

  • la philosophie de Platon et de ses disciples ;
  • le caractère du courant de philosophie issu de Platon et dont la pensée philosophique occidentale a retenu certains aspects majeurs ;
  • le caractère de l’amour idéal vécu hors de toute sensualité ; cet amour lui-même ;
  • ce qui a un caractère platonique, ce qui est sans résultat pratique, sans efficacité.

une, un platoniste : celle, celui qui s’inspire de la philosophie de Platon, ou de certains de ses caractères essentiels.

un néoplatonisme :

  • une doctrine philosophique ;
  • un courant artistique, littéraire, philosophique qui se réclame des doctrines de Platon et de Plotin.

Le mot platonique est emprunté au latin platonicus «platonique ; platonicien», et celui-ci au grec π λ α τ ω ν ι κ ο ́ ς, de mêmes sens, dérivé de Π λ α ́ τ ω ν « Platon, philosophe grec ».

platonitrite

un platonitrite : voir platino- (ci-dessus).

plat-pont

un plat-pont : un pont de cargo sur lequel toutes les saillies pouvant gêner la manutention des marchandises ont été supprimées.

plâtrage, plâtras, plâtre

un plâtrage :

  • l’action de plâtrer ; le résultat de cette action ;
  • l’action de couvrir, d’enduire de plâtre ;
  • un ouvrage, un revêtement de plâtre ;
  • un pansement gastrique visant à supprimer l’acidité par une matière basique ;
  • l’action d’amender un sol par un apport de plâtre ;
  • l’action d’ajouter du plâtre de Paris au mout pour clarifier le vin et en augmenter l’acidité ;
  • l’action de farder ou de se farder ;
  • un maquillage épais, un grimage ;
  • l’action de revêtir d’une apparence trompeuse, de camoufler grossièrement ;
  • un artifice qui revêt quelque chose d’une apparence trompeuse.

un déplâtrage : l’action de déplâtrer.

un replâtrage :

  • l’action de réparer, de restaurer avec du plâtre ;
  • un arrangement, un compromis qui ne règle le problème qu’en surface ;
  • une réconciliation sur des bases fragiles.

un plâtras :

  • un morceau de plâtre provenant de la dégradation ou de la démolition d’un ouvrage en plâtre ;
  • des débris de plâtre ;
  • un mauvais plâtre, un matériau de construction de mauvaise qualité.

un plâtre : un matériau. En savoir plus : CNRTL.

un emplâtre :

  • un remède formé d’une substance consistante et gluante, se ramollissant à la chaleur et adhérant ainsi aux parties du corps sur lesquelles on l’applique ;
  • une gifle, un coup ;
  • une pièce de caoutchouc adhésive servant à réparer un pneu crevé ;
  • une masse compacte formée de matériaux divers ;
  • une personne molle, inefficace.

une, un gâte-plâtre : une mauvaise maçonne, un mauvais maçon.

Le nom (un) plâtre est dérivé par aphérèse d’emplâtre par comparaison de leur consistance visqueuse.

Le nom (un) emplâtre est emprunté au latin classique emplastrum « emplâtre » (en grec ε ́ μ π λ α σ τ ρ ο ν de ε μ π λ α ́ σ σ ω « modeler, enduire »).

plâtré, plâtrée

elle est plâtrée, il est plâtré :

  • est recouverte, enduite de plâtre ; est recouvert, enduit de plâtre ;
  • est maquillé(e), fardé(e) ;
  • n’a pas de réalité profonde et dissimule, sous des apparences trompeuses, un caractère fragile et factice ;
  • pour un appareil de contention, est imprégné, recouvert ou constitué de plâtre ;
  • pour une partie du corps, est immobilisé(e) au moyen d’un appareil plâtré, d’un plâtre.

un vin plâtré : un vin traité par l’opération du plâtrage.

une plâtrée, un plâtré : celle qui est plâtrée, celui qui est plâtré, qui a une partie du corps immobilisée dans le plâtre.

elle est emplâtrée, il est emplâtré : est recouverte ou recouvert d’un emplâtre ou d’une substance compacte et gluante comme un emplâtre.

une emplâtrée, un emplâtré : une personne molle et inefficace.

Le suffixe -ée sert à former des noms désignant un contenu à partir de noms désignant un contenant : une bouche, une bouchée ; une pelle, une pelletée ; une assiette, une assiettée. Sur ce modèle, à partir du nom plat, on a formé platée pour désigner familièrement le contenu d’un plat servi abondamment : une platée de pommes de terre. Ce mot ne devrait donc pas être concurrencé par d’autres formes ; pourtant il l’est régulièrement par plâtrée. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette confusion : la paronymie, mais aussi le fait que ces portions ont parfois une consistance épaisse qui rappelle le plâtre. Cela n’empêche pas que plâtrée reste incorrect et que c’est platée qu’il faut employer. En savoir plus : Académie française.

plat-relief

un plat-relief : une sculpture dont les saillies sont très faibles.

voir : plat (1).

plâtrer, plâtrerie, plâtreur, plâtreux, plâtrier, plâtrière

plâtrer :

  • couvrir, enduire de plâtre ;
  • amender une terre avec du plâtre ou du plâtras ;
  • clarifier et acidifier un vin par l’emploi de plâtre ;
  • farder ;
  • arranger ou camoufler grossièrement.

plâtrer un membre, une partie du corps : l’immobiliser en le mettant dans un plâtre.

déplâtrer :

  • ôter le plâtre de quelque chose ;
  • enlever la bande plâtrée qui immobilisait un membre fracturé.

emplâtrer : recouvrir d’un emplâtre ou d’une substance compacte et gluante comme un emplâtre.

replâtrer :

  • enduire à nouveau avec du plâtre ;
  • maquiller de façon grossière ;
  • réparer superficiellement, restaurer de façon sommaire ;
  • arranger en apparence, réconcilier sur des bases fragiles ou hypocrites.

une plâtrerie :

  • une utilisation du plâtre ;
  • une usine où l’on fabrique le plâtre.

une plâtreuse : une plâtrière, une maçonne ; un plâtreur : un plâtrier, un maçon.

elle est plâtreuse, il est plâtreux :

  • contient du plâtre cru, du gypse ;
  • est couverte ou recouverte de plâtre ; est couvert ou recouvert de plâtre ;
  • évoque le plâtre par son aspect, sa couleur, sa consistance ;
  • manque d’éclat et de transparence ;
  • est lourde et opaque ; est lourd et opaque.

une plâtrière, un plâtrier :

  • une ouvrière, un ouvrier travaillant à l’extraction de la pierre à plâtre ou à la fabrication du plâtre cuit à partir de la pierre à plâtre ;
  • une ouvrière, un ouvrier du bâtiment qui fait les divers ouvrages de plâtre d’une maison, les cloisons, les enduits, les ravalements ;
  • celle, celui qui fabrique des objets en plâtre ;
  • une mauvaise sculptrice, un mauvais sculpteur.

une plâtrière en dentisterie, un plâtrier en dentisterie : une assistante dentaire, un assistant dentaire prenant au plâtre le moulage d’une ou plusieurs dents.

une plâtrière :

  • une carrière de gypse, de pierre à plâtre ;
  • un endroit où l’on prépare le plâtre cuit ;
  • une plâtrerie, une usine où on le fabrique ;
  • un four à plâtre.

platt, platt-deutsch ou plattdeutsch

le platt : le dialecte haut-allemand du groupe francique, parlé en Lorraine germanique et dans les régions voisines d’Allemagne, de Belgique et du Luxembourg.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

le platt-deutsch ou plattdeutsch : le bas allemand.

Ce nom vient de l’allemand Plattdeutsch « bas-allemand », lui-même emprunté au 17ème siècle, dans le domaine bas-allemand, au néerlandais platduits, composé de plat « compréhensible » d’où « vernaculaire », et de duits « allemand ».

plature

une plature ou un platier, un platin :

  • un haut fond sous-marin horizontal ou un estran rocheux pouvant supporter une plage ;
  • la partie d’une plage qui parait à marée basse.

Ces noms sont dérivés de plat (1).

platy-

platy– est tiré du grec π λ α τ υ ́ ς « plat, large ».

voir : CNRTL.

platybasie

une platybasie : une malformation ou une déformation d’un crâne présentant une base plate et élargie.

platycéphale, platycéphalie

elle, il est platycéphale : a le crâne bas ou aplati par rapport à sa largeur.

une platycéphalie : le caractère typique d’un crâne dont la voute est aplatie.

platycère

un platycère : un genre d’insectes coléoptères lucanidés, des lamellicornes.

platycerque

un platycerque : une perruche.

Ce nom vient du grec π λ α τ υ ́ κ ε ρ κ ο ς « à large queue ».

platycnémididé, platycnémis

les platycnémididés : la famille d’insectes odonates zygoptères dont le genre Platycnemis est le type.

un platycnémis : un genre d’insectes odonates zygoptères (demoiselles), le type de la famille des platycnémididés, une famille proche de celle des agrionidés.

platycnémie

une platycnémie : un aplatissement transversal et courbure du tibia en lame de sabre.

-cnémie vient du grec κ ν η ́ μ η « jambe, tibia ».

platycranien

elle est platycranienne, il est platycranien : a le crâne bas relativement à sa largeur.

platydactyle

un platydactyle : un reptile saurien, aux doigts larges.

-dactyle vient du grec δ α ́ κ τ υ λ ο ς « doigt ».

platydère

un platydère : un genre d’insectes coléoptères carabidés.

platygastéridé, platygastre, platygastridé, platygastroïde

les platygastéridés ou platygastridés : la famille d’insectes hyménoptères apocrites térébrants platygastroïdes (ou parasites scélionoïdes) dont le genre Platygaster est le type.

un platygastre : un genre d’insectes hyménoptères platygastroïdes dont la larve se rend utile en parasitant celle des cécidomyies.

les platygastroïdes : la super-famille d’insectes hyménoptères apocrites parasites regroupant les familles des platygastridés et des scélionidés.

platylophidé

Les platylophidés sont une famille de passereaux de l’ordre des passériformes.

platymère, platymérie

elle, il est platymère : a le fémur très aplati dans le sens antéro-postérieur au-dessous des trochanters.

une platymérie : un aplatissement du fémur d’avant en arrière.

-mérie vient du grec μ η ρ ο ́ ς « cuisse ».

platyméris

un platyméris : un genre d’insectes hémiptères hémiptéroïdes réduviidés, par exemple la « punaise assassine » , Platymeris biguttata.

platype

un platype :

  • un genre d’insectes coléoptères curculionidés platypodinés, des rhynchophores (qui présentent un long rostre) allongés, à tête large et aplatie, viveant dans le bois de divers arbres (châtaignier, chêne) ;
  • un ornithorhynque.

Ce nom est emprunté au latin scientifique platypus, lui-même composé des mots grecs « large » et « pied », une dénomination créée pour le sens A en 1793 et pour le sens B en 1799.

platypédiidé

les platypédiidés : une famille d’insectes hémiptères cicadomorphes (auchénorrhynques) cicadoïdes.

platypézidé, platypézoïde

les platypézidés : une famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes aschizes phoroïdes (muscomorphes ).

les platypézoïdes : une super-famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes aschizes.

platypodidé, platypodiné

les platypodidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages aux antennes courtes à massue compacte et développée, voisins des scolytidés. On lit aussi les curculionidés et les platypodinés.

platyrhinie, platyrhinien, platyrrhinien

une platyrhinie : un nez large par rapport à sa longueur.

les (singes) platyrhiniens ou platyrrhiniens : les singes du Nouveau Monde, à narines larges et ouvertes sur le côté, par opposition aux catar(r)hiniens, les singes de l’Ancien Monde.

Le mot platy(r)rhinien vient du grec π λ α τ υ ́ ρ ρ ι ν « au large nez ».

platysteiridé

Les platysteiridés (pririts et alliés) sont une famille de passereaux de l’ordre des passériformes.

platystictidé

les platystictidés : une famille d’insectes odonates zygoptères.

platystomatidé

les platystomatidés : une famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères téphritoïdes.

platyure

une platyure : un genre d’insectes diptères nématocères bibionomorphes kéroplatidés.

plausibilité, plausible, plausiblement

une plausibilité : le caractère de ce qui est plausible.

elle, il est plausible :

  • est digne d’estime, mérite l’approbation ;
  • que l’on peut admettre ou croire parce que vraisemblable ;
  • est acceptable.

plausiblement : de manière plausible.

Le mot plausible est emprunté au latin plausibilis « digne d’être approuvé ou applaudi », dérivé de plaudere « battre » et spécialement « battre des mains, applaudir ».

plaxage

un plaxage : [matériaux / polymères] un procédé de collage à chaud et sous pression d’un film plastique sur un profilé ou une plaque. Le plaxage est largement utilisé pour la fabrication de fenêtres, de portes ou de volets. En anglais : lamination. Journal officiel de la République française du 19/03/2021.

-plaxe

Le nom (un) myéloplaxe (= une cellule géante à plusieurs noyaux que l’on rencontre dans certaines tumeurs tendineuses et osseuses) est composé de myélo- tiré du grec μ υ ε λ ο ́ ς « moelle » et de –plaxe du grec π λ α ́ ξ « surface large et plate ».

play, playback, play-back, playboy, play-boy, player, playground, playlist, play-list, play-off

voir : France Terme

play :

  • jeu !
  • au cricket, pour indiquer que l’on peut envoyer le coup ;
  • pour un joueur de tennis, pour annoncer qu’il va lancer la balle de service.

Ce mot est emprunté à l’anglais to play « jouer » à l’impératif, issu du vieil anglais plezan.

En anglais : cosplay.

  • une costumade : un rassemblement costumé d’amateurs ayant endossé l’apparence de leurs personnages favoris, empruntés à la bande dessinée, au manga, au cinéma et aux jeux vidéo.

voir aussi : display.

En anglais : extended play, EP.

  • un minialbum ou mini-album : un album musical qui présente au maximum six titres et moins de trente minutes de musique enregistrée. Voir aussi : simple.

En anglais : gameplay.

  • une jouabilité : l’ensemble des possibilités d’action offertes au joueur par un jeu vidéo ; par extension, la qualité du jeu appréciée au regard de ces possibilités.

En anglais : gasplay.

  • un thème gazier : un ensemble de caractéristiques qui définissent un certain type de prospect gazier. Des prospects forment un thème gazier lorsqu’ils ont en commun le même niveau stratigraphique, la même roche-mère, le même réservoir ou les mêmes mécanismes de piégeage. Voir aussi : prospect, thème pétrolier.

En anglais : hydrocarbon play, oil play.

  • un thème pétrolier : un ensemble de caractéristiques qui définissent un certain type de prospect pétrolier. Des prospects forment un thème pétrolier lorsqu’ils ont en commun le même niveau stratigraphique, la même roche-mère, le même réservoir ou les mêmes mécanismes de piégeage. Voir aussi : prospect, thème gazier.

En anglais : level playing field.

  • une égalité (des conditions) de concurrence : le principe selon lequel les acteurs économiques d’un même secteur sont soumis à des règles communes, créant ainsi une situation de saine concurrence.

En anglais : multiplay.

  • un enregistrement fractionné : le procédé de prise de son dans lequel les différentes parties de l’enregistrement sont effectuées séparément sur des pistes distinctes.

En anglais : plug-and-play, PnP.

  • prêt à l’emploi : se dit d’un équipement électronique utilisable dès sa connexion.

En anglais : power play.

  • une supériorité numérique : l’état d’une équipe qui vient à compter, en cours de partie, un nombre de joueurs supérieur à celui de l’équipe adverse, à la suite d’exclusions disciplinaires ou de blessures au sein de cette dernière. Voir aussi : égalité numérique, infériorité numérique.

En anglais : quadruple play.

  • un quadruple service : un service combinant l’accès à l’internet, à la téléphonie fixe et mobile et à la télévision par l’intermédiaire d’un boitier multiservice.

En anglais : short handed play, shorthanded play.

  • une infériorité numérique : l’état d’une équipe qui vient à compter, en cours de partie, un nombre de joueurs inférieur à celui de l’équipe adverse, à la suite d’exclusions disciplinaires ou de blessures. Voir aussi : égalité numérique, supériorité numérique.

En anglais : triple play.

  • un triple service : un service combinant l’accès à l’internet, à la téléphonie fixe et à la télévision par l’intermédiaire d’un boîtier multiservice. Voir aussi : boitier multiservice, liaison numérique asymétrique.

En anglais : play-back.

  • un rejeu : une relecture de tout ou partie de l’information géophysique enregistrée.
  • une présonorisation ou une présono, un préenregistrement : la technique cinématographique ou de télévision qui consiste à enregistrer le son avant l’image afin que le ou les interprètes puissent mimer les gestes et les attitudes exigés par la bande sonore. Le néologisme « sur-jeu » n’est pas utilisé.

Le mot anglo-américain playback, play-back, vient de to play back « rejouer (un enregistrement) » de to play (voir : play) et back « en arrière ».

un playboy ou play-boy : un homme jeune, riche, séduisant, désinvolte, recherchant les plaisirs de la vie et en particulier les conquêtes féminines.

Ce nom est emprunté à l’anglais playboy composé de boy « garçon, jeune homme » et play « jeu, amusement » désignant un homme, généralement aisé, occupé à faire la fête et à rechercher tous les plaisirs.

En anglais : global player.

  • une actrice planétaire, un acteur planétaire : une personne, entreprise ou organisation qui joue un rôle actif à l’échelle mondiale. On trouve aussi l’expression « acteur global », qui est déconseillée.

En anglais : massively multiplayer online role playing game, MMORPG.

  • un jeu de rôle en ligne multijoueur de masse ou JRMM : un jeu en ligne multijoueur de masse dans lequel le joueur interagit avec les autres joueurs et son environnement virtuel par le biais de son avatar. On trouve aussi le terme « jeu de rôle en ligne massivement multijoueur ». Voir aussi : jeu en ligne multijoueur de masse.

En anglais : massively multiplayer online game, MMO game, MMOG.

  • un jeu en ligne multijoueur de masse ou JMM : un jeu vidéo en réseau, accessible via l’internet, auquel un très grand nombre de joueurs peut participer simultanément et en temps réel. On trouve aussi le terme « jeu en ligne massivement multijoueur ». Voir aussi : jeu de rôle en ligne multijoueur de masse.

En anglais : niche player.

  • une, un spécialiste de niche ou une nicheuse, un nicheur : une personne ou une entreprise spécialisée dans un segment de marché encore peu exploité.

En anglais : pure player.

  • une distributrice en ligne, un distributeur en ligne : une actrice, un acteur économique qui commercialise des produits ou des services exclusivement sur l’internet. Voir aussi : tout en ligne, vendeuse, vendeur en ligne.
  • tout en ligne : se dit d’un éditeur, en particulier un éditeur de presse, qui exerce son activité exclusivement dans l’internet, ou de cette activité elle-même. On parle par exemple d’un « journal tout en ligne » ou encore de l’« édition tout en ligne ». Voir aussi : distributeur en ligne.

En anglais : tennis player.

  • une joueuse, un joueur de tennis.

En anglais : playground.

  • une aire de jeu : un espace équipé pour la pratique libre d’une ou de plusieurs disciplines sportives, dans un cadre sécurisé.

En anglais : playlist, play-list.

  • une sélection : un choix d’œuvres musicales mises en valeur dans une programmation sur une période donnée. Note : On rencontre aussi le terme « affiche ».

En anglais : play-off.

  • une phase finale : la phase d’une compétition au cours de laquelle s’affrontent les équipes qualifiées à l’issue de phases de sélection. Voir aussi : carré final.
  • une poule finale : la formule appliquée lors de la phase finale d’une compétition, débouchant sur un classement des compétiteurs établi à la suite de rencontres entre tous les participants qualifiés. Voir aussi : tournoi final.
  • une prolongation décisive : la prolongation de jeu destinée à départager les concurrents arrivés premiers ex æquo au terme d’une compétition.
  • un tour final ou départage : la prolongation d’une épreuve de golf destinée à départager les ex æquo.
  • un tournoi final : la formule appliquée lors de la phase finale d’une compétition, débouchant sur la désignation du vainqueur à la suite d’éliminations successives des participants qualifiés. Voir aussi : poule finale.

plaza

une plaza (de toros) : une arène dans laquelle se déroulent les courses de taureaux et les corridas.

Ce nom est emprunté à l’espagnol plaza, de même origine que place, par ellipse de l’expression plaza de toros, littéralement « place de taureaux ».

please

On entend parfois, par plaisanterie, please pour s’il vous plait.

Le mot anglais please est l’abréviation de if you please, « si (cela) vous « plait », de to please « plaire », issu de l’ancien français plaisir « plaire », voir l’étymologie de plaisir.

pléban, plèbe, plébécule, plébéianisme, plébéien, plébicole, plébiscitaire, plébiscite, plébisciter

un pléban :

  • le chef d’un clergé paroissial vivant en communauté suivant une même règle ;
  • un curé nommé par un chapitre, notamment en Savoie.

une plèbe :

  • la partie de la population romaine ne jouissant aux origines que de droits très restreints ;
  • une foule anonyme, une masse populaire ;
  • le bas peuple, la populace.

une plébécule : une vile multitude.

un plébéianisme : l’état de plébéien, d’homme du peuple ; le caractère qui lui est propre.

une plébéienne, un plébéien :

  • celle, celui qui appartenait à la plèbe romaine, par opposition à patricien ;
  • celle, celui qui appartient à la foule anonyme, à la masse populaire ;
  • celle, celui qui appartient au commun du peuple et porte la marque d’une certaine vulgarité.

elle est plébéienne, il est plébéien :

  • est de la plèbe, des plébéiens ;
  • est du peuple ;
  • est vulgaire, commune ou commun ;
  • manque d’élévation.

elle, il est plébicole : vénère la plèbe, la flatte.

elle, il est plébiscitaire :

  • est issu(e) du plébiscite, a recours au plébiscite, concerne un plébiscite ;
  • concerne ou exprime une approbation massive ;
  • est partisane ou partisan du plébiscite.

une ou plébiscitaire : une partisane, un partisan du plébiscite.

un plébiscite :

  • une décision prise par la plèbe romaine réunie en comices sur une question proposée par un tribun ;
  • une résolution soumise à l’approbation du peuple et conférant le pouvoir à un homme ou approuvant sa prise de pouvoir ;
  • un vote sur cette résolution ;
  • une consultation directe du corps électoral sur une résolution avec simple réponse par oui ou par non ;
  • un vote des habitants d’un territoire sur une question de souveraineté, concernant leur indépendance, leur cession ou leur annexion à un autre état ;
  • une opinion de fait, clairement et nettement formulée par une grande proportion d’individus d’un groupe donné, marquant leur adhésion à quelqu’un, leur préférence pour quelqu’un ou pour quelque chose.

plébisciter :

  • voter quelque chose ou désigner quelqu’un par voie de plébiscite ;
  • approuver quelqu’un ou quelque chose de façon quasi unanime.

Le nom (un) pléban est emprunté au latin médiéval plebanus de même sens, attesté comme adjectif « de paroisse », dérivé de plebs, plebis « plèbe ».

Le nom (une) plèbe est emprunté au latin plebs, plebis « plébéiens (par opposition aux patriciens) » et « bas peuple ».

Le mot plébéien est dérivé de plèbe, avec le suffixe -ien, d’après le latin plebeius « de la plèbe, non patricien » et « du commun, du peuple » également attesté comme substantif en ces sens, dérivé de plebs, plebis « plèbe ».

Le mot plébicole vient du bas-latin plebicola.

Le nom (un) plébiscite est emprunté au latin plebiscitum « décret du peuple » opposé à senatus consultum, voir : senatus consulte, composé de plebs, plebis « plèbe » et scitum « décret » du supin de scisco « agréer, décider », d’abord « chercher à savoir ».

pléciidé

les pléciidés : une famille d’insectes diptères nématocères orthorrhaphes bibionomorphes.

plécoptère

un insecte plécoptère : qui a des ailes jointes.

les plécoptères : un ordre d’insectes très ancien, connu depuis le permien, regroupant 2.000 espèces de perles en 15 familles, dont le corps est typiquement mou, assez plat et grêle.

Ce nom est formé de pléco- du grec π λ ε ́ κ ω « natter, tresser, tisser » et -ptère emprunté au grec -π τ ε ρ ο ς, de π τ ε ρ ο ́ ν « plume d’aile, aile, chose en forme d’aile ».

plectenchyme

un plectenchyme : le faux tissu des champignons, formé de filaments accolés ou entrelacés, mais non anastomosés. On lit aussi un stroma.

Ce nom est composé de plect- du grec « tressé, ajusté » et de -enchyme tiré de parenchyme.

plectognathe

les plectognathes : un ordre de poissons osseux.

un plectognathe

Ce nom est formé de plecto- du grec π λ ε κ τ ο ́ ς « tressé », adjectif verbal de π λ ε ́ κ ω « tresser » et de -gnathe du grec -γ ν α θ ο ς, de γ ν α ́ θ ο ς « mâchoire ».

plectre

1. un plectre :

  • une baguette de bois, d’ivoire ou de métal, à l’extrémité parfois recourbée, qui servait à faire vibrer les cordes de la lyre ou de la cithare ;
  • un médiator, une lamelle ovoïde d’écaille, de bois ou d’ivoire au moyen de laquelle on fait vibrer les cordes de certains instruments.

2. un plectrum ou plectre :

  • un autre nom du grattoir composant l’appareil stridulatoire de certains insectes avec la râpe (ou pars stridens ou archet) ;
  • chez certains diptères comme les calliphoridés, l’épine costale sensorielle de l’aile.

Ce nom est emprunté au latin plectrum, plectri, du grec π λ η ̃ κ τ ρ ο ν de même sens, dérivé de π λ η ́ σ σ ω « frapper, donner un coup ».

plectrotarsidé

les plectrotarsidés : une famille d’insectes trichoptères phryganéoïdes.

plectrum

un plectrum : voir plectre (ci-dessus).

-plégie, -plégique

plégie, emprunté au grec -π λ η γ ι α, de π λ η γ η ́ « coup », désigne des paralysies :

  • bronchoplégie, bronchoplégique, cardioplégie, centroplégique, cycloplégie, cycloplégique, cystoplégie, diaplégie, diplégie, diplégique, ganglioplégie, ganglioplégique, gastroplégie, glossoplégie, hémiplégie, hémiplégique, iridoplégie, laloplégie, laryngoplégie, logoplégie, monoplégie, monoplégique, myoplégie, neuroplégie, neuroplégique, ophtalmoplégie, ophtalmoplégique, palatoplégie, paraplégie, paraplégique, prosoplégie, psychoplégie, psychoplégique, quadriplégie, quadruplégie, stauroplégie, tétraplégie, triplégie, vasoplégie.

voir : CNRTL.

pléiade

A. une pléiade : chacune des sept étoiles qui constitue un groupe de la constellation du Taureau.

la Pléiade

Ce nom vient du grec π λ ε ι α ́ ς, -α ́ δ ο ς « constellation de sept étoiles ».

B. une pléiade :

  • un groupe de sept poètes d’Alexandrie ; un groupe de sept poètes français ;
  • un groupe de personnes considérées généralement comme illustres ou remarquables ;
  • un groupe nombreux.

une pléiade ganglionnaire : un goupe de ganglions augmentés de volume.

Ce nom est emprunté au latin Pleiades, Pliades, le dénominatif d’une constellation de sept étoiles, du nom des sept filles d’Atlas et de Pléioné, du grec Π λ ε ι α ́ δ ε ς, Π λ ι ́ α δ ε ς de même sens employé ensuite au singulier pour désigner cette constellation et le groupe des sept grands poètes alexandrins.

pléidé

les pléidés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères népomorphes notonectoïdes.

pleige, pleiger

un pleige : une personne qui sert de caution, de garant.

pleiger : donner comme caution.

je pleige, tu pleiges, il pleige, nous pleigeons, vous pleigez, ils pleigent ;
je pleigeais ; je pleigeai ; je pleigerai ; je pleigerais ;
j’ai pleigé ; j’avais pleigé ; j’eus pleigé ; j’aurai pleigé ; j’aurais pleigé ;
que je pleige, que tu pleiges, qu’il pleige, que nous pleigions, que vous pleigiez, qu’ils pleigent ;
que je pleigeasse, qu’il pleigeât, que nous pleigeassions ; que j’aie pleigé ; que j’eusse pleigé ;
pleige, pleigeons, pleigez ; aie pleigé, ayons pleigé, ayez pleigé ;
(en) pleigeant.

Le nom (un) plège est probablement issu du bas latin plebium, plevium, dérivé de plebere « garantir », lui-même issu, probablement sous l’influence de praebere « présenter, offrir », de l’ancien bas francique plegan « cautionner, garantir », que l’on peut restituer d’après le moyen néerlandais pleghen « se porter garant », l’ancien haut allemand plegan « promettre, garantir », l’ancien saxon plegan « être responsable de, se porter garant de ».

L’ancien français employait aussi plevir « donner quelque chose en garantie à quelqu’un ; assurer quelque chose à quelqu’un », de plebire, issu de plebere (voir : pleige), probablement sous l’influence de garantir et garir (guérir).

plein

elle est pleine, il est plein :

  • contient le maximum de choses ou de personnes ;
  • est toute entière remplie, est tout entier rempli de la matière, de la substance qui lui est propre.

une pleine lune, en plein jour, (à) pleins gaz : dans toute l’intensité de ses caractéristiques.

elle est pleine de, il est plein de : est rempli(e) de, contient beaucoup de, où il y a beaucoup de.

à plein : complètement, dans sa totalité, dans toute sa plénitude, dans toute son intensité, au maximum.

en plein : entièrement.

plein de : une grande quantité de.

le plein de : ce qui remplit entièrement quelque chose.

battre son plein

  • pour la mer, battre le rivage à marée haute. J’entendis la mer battre son plein sous la falaise ;
  • être au maximum de son activité, de ses capacités ;
  • voir : Académie française.

[plein peut se prononcer comme pleine : le plein emploi, en plein air,…]

Le mot plein vient du latin plenus « plein, complet, entier, abondant en ».

Par suite d’une collision homophonique, les expressions « en plain-champ, de plain-pied, de plain fouet, en plaine campagne, la plaine mer, un écu plain, un terre-plain »,… (plain signifiant plan, plat, uni et sans relief) sont devenues « en plein-champ, de plein-pied, de plein fouet, en pleine campagne, la pleine mer, un écu plein, un terre-plein »,…

Le nom (un) full (= une combinaison de cartes, au poker) est emprunté à l’anglo-américain full, forme abrégée de l’expression fullhand signifiant proprement « main pleine » ou full house « maison pleine ».

plein-air, plein air

le plein-air ou plein air :

  • l’air pur du dehors ;
  • un espace, un endroit situé à l’extérieur.

de plein air :

  • qui est relatif à l’extérieur ;
  • qui est situé ou se déroule à l’extérieur.

en plein air : dehors, à l’extérieur.

de plein champ

Il convient donc d’écrire de plein champ, comme le confirme l’Académie à l’entrée « culture » de la neuvième édition de son Dictionnaire : « Culture de pleine terre, de plein champ. » Le pluriel de pleins champs serait-il pour autant incorrect ? En savoir plus : Parler français.

plein-cintre, plein cintre

un plein-cintre ou plein cintre : un cintre décrivant un demi-cercle parfait, sans brisure ; le type architectural correspondant.

en plein cintre :

  • en parlant d’un élément ou d’un ensemble architectural, qui présente cette caractéristique ;
  • dont le sommet se termine par un cintre de ce type ;
  • qui possède des cintres de ce type.

pleine-croix

une pleine-croix : une entaille faite dans le panneton d’une clef, et la garniture qui lui répond.

pleinement

pleinement :

  • entièrement, tout à fait ;
  • au maximum, en toute plénitude.

plein-emploi, plein emploi

un plein-emploi ou plein emploi : la situation selon laquelle la presque totalité de la population active d’un pays ou d’un lieu a un emploi.

plein-jeu, plein jeu

un plein-jeu ou plein jeu : à l’orgue, un jeu réunissant la fourniture et la cymbale.

plein-sur-joint, plein sur joint

un appareil plein-sur-joint ou plein sur joint : se dit d’un appareil réglé dans lequel chaque joint montant est exactement au milieu des éléments des assises inférieure et supérieure.

plein-temps, plein temps

un plein-temps ou plein temps : la totalité du temps légal de travail exercé par une personne au sein d’une même entreprise, d’un même organisme.

travailler à plein temps ou à temps plein, à temps complet.

plein-vent

un plein-vent : un arbre de plein vent.

pléi(o)-

pléi(o)– et pléo– signifient (plus) nombreux.

pléiomorphe

un (microorganisme) pléiomorphe ou pléomorphe : qui possède la propriété de changer de forme sous certaines influences.

un pléomorphisme :

  • la propriété que possèdent certaines bactéries de changer de forme sous des influences déterminées ;
  • un phénomène de dégénérescence observé chez certaines espèces de champignons, caractérisé par l’apparition de mutants stériles.

pléiotropie

une pléiotropie :

  • la propriété que possède un gène pléiotrope d’agir sur plusieurs caractères ;
  • la détermination, par un seul gène, de caractères multiples et, en apparence, indépendants les uns des autres.

Ce nom est composé de pléio- du grec « plus nombreux » et de l’élément formant -tropie (-trope), d’après l’allemand Pleiotrop, introduit en 1910.

pléistocène

le pléistocène : la première période de l’ère quaternaire, l’époque géologique marquée par la dernière glaciation et l’apparition de l’Homme.

elle, il est pléistocène : appartient à cette période.

Ce mot est formé du grec π λ ε ι ̃ σ τ ο ς « le plus nombreux, très nombreux », superlatif de π ο λ υ ́ ς « nombreux » et κ α ι ν ο ́ ς « nouveau, récent », en remplacement de Newer Pleiocene « pliocène plus récent » pour désigner cette période caractérisée par un nombre encore plus grand de fossiles.

pléistoséiste

une surface, une zone pléistoséiste : qui est limitée par la courbe des points d’intensité maximale enregistrée lors d’un tremblement de terre.

Ce mot est composé de pléisto- du grec « le plus nombreux » ici « le plus intense », voir : poly-, et du grec « secoué », dérivé de « secouer », un adjectif correspondant à séisme.

plénier, plénière, plénièrement

elle est plénière : est complète, totale, parfaite, d’une intensité maximale.

il est plénier : est complet, total, parfait, d’une intensité maximale.

une cour plénière : une assemblée solennelle qu’un prince, un roi tenait à certaines occasions.

une indulgence plénière (pour la religion catholique).

une assemblée plénière :

  • qui siège avec tous les membres qui lui sont propres ;
  • qui se déroule avec la participation de tous les membres prévus.

plénièrement : d’une manière plénière, totale, complète.

Le mot plénier vient du latin de basse époque plenarius « complet », dérivé de plenus (voir : plein).

plénifiant, plénifier

elle est plénifiante, il est plénifiant : rend plein.

plénifier : donner toute sa plénitude, toute son intensité à quelque chose.

plénipotentiaire

une, un plénipotentiaire : une personnalité munie des pleins pouvoirs pour accomplir au nom d’un État une mission déterminée, négocier, signer un traité.

Ce nom est formé du latin plenus (voir : plein) et du latin potentia (voir : potence), avec le suffixe -aire.

plénirostre

un oiseau plénirostre : dont le bec est entier, sans échancrure.

Ce mot est formé de pléni- du latin plenus « plein » et -rostre tiré du latin rostrum « bec ».

plénitude

une plénitude :

  • l’état d’un contenant, d’un lieu qui est plein, rempli ;
  • une abondance ; l’état de quelque chose, parfois de quelqu’un qui est au maximum de ses caractéristiques, qui a toute son intensité, sa densité, sa richesse ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Le nom (une) plénitude est emprunté au latin plenitudo « ce qui remplit ; accomplissement, achèvement », dérivé de plenus (voir : plein).

plénum, plenum

un plénum ou plenum :

  • une réunion plénière d’une institution ;
  • un maximum ;
  • l’état de quelque chose qui est au maximum de ses caractéristiques.

Ce nom vient du substantif neutre du latin plenus, plena, plenum (voir : plein).

pléochroïque, pléochroïsme

elle, il est pléochroïque : présente les caractères du pléochroïsme.

un halo pléochroïque : un phénomène dû à la présence d’éléments radioactifs dans une roche ancienne.

un pléochroïsme : la propriété qu’offrent certains cristaux d’absorber différemment la lumière et de présenter diverses colorations selon la direction des rayons lumineux qui les frappent.

Le nom (un) pléochroïsme est probablement formé sur le modèle de dichroïsme, du grec π λ ε ́ ω ν « nombreux », comparatif de π ο λ υ ́ ς « nombreux », du grec des gloses χ ρ ο ι σ μ ο ́ ς dérivé de χ ρ ο ι ́ ζ ω « colorer », de χ ρ ω ́ ς, χ ρ ο ο ́ ς « couleur ».

pléocomidé

les pléocomidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages scarabéiformes scarabéoïdes.

pléométrose

une pléométrose : chez les insectes sociaux, la fondation d’une colonie par plusieurs femelles (polygynie) coexistent, cette nouvelle colonie devenant par la suite monogyne à la suite de combats entre reines, par opposition à une haplométrose.. Il peut arriver cependant que la colonie reste polygyne (polygynie primaire). Il peut rarement arriver qu’une colonie monogyne soit constituée de deux ou plusieurs reines (olygogynie).

pléomorphe, pléomorphisme

un (microorganisme) pléiomorphe ou pléomorphe : qui possède la propriété de changer de forme sous certaines influences.

un pléomorphisme :

  • la propriété que possèdent certaines bactéries de changer de forme sous des influences déterminées ;
  • un phénomène de dégénérescence observé chez certaines espèces de champignons, caractérisé par l’apparition de mutants stériles.

pléonasme, pléonastique

un pléonasme : un terme ou une expression qui ajoute une répétition, consciente ou inconsciente, à ce qui a été énoncé ; la figure de style qui consiste à enchainer des mots exprimant une même idée, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle, il est pléonastique :

  • elle est relative, il est relatif au pléonasme ;
  • constitue un pléonasme.

Les pléonasmes peuvent être des tours stylistiques employés pour donner plus de force à un propos. Ainsi Je l’ai vu de mes yeux ou je l’ai entendu de mes propres oreilles sont des pléonasmes admis et fort usités. Mais dans la majorité des cas, ils sont plus une marque d’inattention de qui parle ou écrit et alourdissent un propos plus qu’ils ne le renforcent. Ils témoignent aussi d’un certain manque de confiance, probablement inconscient, envers les mots de notre langue, et d’un doute dans leur capacité expressive. Mais user de pléonasmes pour lutter contre cette faiblesse supposée est une solution bien pire que le mal que l’on veut combattre, puisque c’est parce que l’on ajoute à certains mots d’autres qui ne sont pas nécessaires que tous s’appauvrissent. Ainsi entend-on de plus en plus souvent la locution réunir ensemble, alors que réunir suffirait. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) pléonasme est emprunté au bas latin grammatical pleonasmus, pleonasmi, du grec π λ ε ο ν α σ μ ο ́ ς de même sens, d’abord « surabondance, excès », dérivé de π λ ε ο ν α ́ ζ ω « être surabondant, amplifier », de π λ ε ́ ο ν neutre de π λ ε ́ ω ν comparatif de π ο λ υ ́ ς.

plèquer

plèquer [Belgique] : coller.

plérion

un plérion : un type de rémanent de supernova, dont l’intensité décroît du centre au bord.

plérome

un plérome :

  • chez les gnostiques, la plénitude divine dont les êtres spirituels sont l’émanation ;
  • l’ensemble de tous les êtres.

Le nom (un) plérome est emprunté au latin chrétien pleroma, pleromatis « plénitude », du grec π λ η ́ ρ ω μ α, dérivé de π λ η ρ ω ̃ « remplir », de π λ η ́ ρ η ς « empli, plein ».

plési(o)-

plésio– signifie proche.

plésianthrope

un plésianthrope : le type d’australanthropien d’Afrique du Sud, isolé par R. Broom, mais plus généralement rapporté au genre australopithèque.

Ce nom est emprunté au latin scientifique plesianthropus, formé en 1938 par R. Broom à l’aide de plesi(o)– du grec « proche » (que l’on trouve également dans plésiosaure) et de anthropus du grec, voir : -anthrope.

plésiobiose

une plésiobiose : une cohabitation d’espèces différentes qui nidifient très près l’une de l’autre mais en restant indépendantes.

plésiomorphe, plésiomorphie

elle, il est plésiomorphe :

  • est ancestral(e) ;
  • se dit d’un caractère primitif qui n’a pas subi de modification au cours de l’évolution ;
  • [biologie / génétique] se dit d’un caractère ancestral commun à divers groupes taxinomiques. En anglais : plesiomorphic. Voir aussi : apomorphe, synapomorphe. Journal officiel de la République française du 06/07/2008.

une plésiomorphie : l’état plésiomorphe d’un caractère biologique.

plésiosaure, plésiosaurique

un plésiosaure : un reptile saurien fossile.

elle, il est plésiosaurique :

  • tient du plésiosaure ;
  • est préhistorique, paléontologique.

Le nom (un) plésiosaure est emprunté au latin scientifique moderne plesiosaurus de même sens, formé à l’aide du grec π λ η σ ι (o)- de π λ η σ ι ο ́ ς « proche » et de -saurus, du grec σ α υ ́ ρ ο ς.

plessimètre

un plessimètre : (histoire de la médecine) un disque plat en ivoire ou en métal, pour la percussion médiate au moyen d’un percuteur.

Ce nom est formé de plessi- tiré du grec π λ η ́ σ σ ε ι ν « frapper » et de -mètre.

plessis

un plessis :

  • une clôture faite de branchages entrelacés ;
  • un terrain entouré de cette haie.

Autre terme pour désigner un jardin, l’ancien français plessis, qui ne subsiste aujourd’hui que dans les toponymes. C’était jadis un enclos, fait de branches entrelacées, mortes ou vives, enfermant un jardin ou une basse-cour ; cette technique, le plessage, est très ancienne. César l’évoque dans La Guerre des Gaules et se montre très admiratif du caractère infranchissable des enclos ainsi obtenus ; dans Le Roman de Renard, ces plessis sont si hermétiquement clos que le malheureux goupil ne peut y dérober la moindre poule. Ce mot est issu du verbe latin plectere, « tresser ». En savoir plus : Académie française.

Ce nom est dérivé d’un ancien français attesté par la forme plesse depuis 1326, et correspondant à l’ancien provençal plais « haie », issu du bas latin plaxus, une altération de plexus, le participe passé de plectere « tresser ».

pléthodontidé

les pléthodontidés : la famille d’amphibiens urodèles à respiration cutanée pourvus de nombreuses petites dents regroupant environ deux cents espèces de salamandres (dont la salamandre à dos rouge et la salamandre visqueuse) et de nombreux genres voisins dont les seuls représentants européens sont des espèces cavernicoles.

Ce nom est composé, selon le latin scientifique plethodontidae, de pléth(o)- du grec « grande quantité », -odonte et -idés.

pléthore, pléthorique

une pléthore :

  • une surabondance des humeurs ;
  • une surabondance de sang dans l’ensemble ou dans une partie de l’organisme ;
  • une abondance excessive.

elle, il est pléthorique :

  • est caractérisé(e) par la pléthore ;
  • est affecté(e) par la pléthore ;
  • est sanguine, congestionnée ; est sanguin, congestionné ;
  • déborde de force ou de vitalité ;
  • est trop abondante, est surchargée ; est trop abondant, est surchargé.

Le nom (une) pléthore est emprunté au grec médical π λ η θ ω ́ ρ η « plénitude, surabondance (de sang, d’humeurs) ».

plèthre

Au-delà, il y avait le plèthre, qui valait cent pieds, et le stade, qui en valait six cents. C’est à cette unité de mesure, qui était aussi la plus courte des distances courues à Olympie, que nous devons, par extension, le nom stade au sens d’« enceinte sportive ». En savoir plus : Académie française.

pleur

un pleur : l’action de pleurer, un écoulement de larmes.

des pleurs : des larmes.

en savoir plus : CNRTL

Ce nom est un déverbal de pleurer.

pleurage

un pleurage :

  • une fluctuation sonore parasite ;
  • des fluctuations de vitesse des dispositifs de lecture et d’enregistrement électrique et électromagnétique.
  • [audiovisuel – acoustique] la fluctuation de la vitesse relative entre un support d’enregistrement et la tête d’enregistrement ou de lecture, dont la fréquence est comprise entre 0,1 et 10 hertz. En anglais : wow. Voir aussi : fluctuations de vitesse, scintillement. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Ce nom est dérivé de pleurer, avec le suffixe -age.

pleurailler

pleurailler : dire en pleurant, exprimer avec des sanglots, des trémolos dans la voix.

Ce verbe est dérivé de pleurer, avec le suffixe -ailler.

pleural

1. elle est pleurale, il est pleural :

  • appartient à la plèvre ;
  • atteint, affecte la plèvre ;
  • est utilisé(e) pour les interventions concernant la plèvre ;
  • concerne une intervention pratiquée sur la plèvre.

elles sont pleurales, ils sont pleuraux

elle est juxta-pleurale, il est juxta-pleural : est situé(e) à proximité de la plèvre.

elles sont juxta-pleurales, ils sont juxta-pleuraux

Le mot pleural est formé de pleur(o)- (plèvre) et du suffixe -al.

2. elle est pleurale, il est pleural : en entomologie, se rapporte aux pleures, aux parois latérales du corps.

pleurant

elle est pleurante, il est pleurant :

  • pleure, verse des larmes ;
  • exprime la peine, le chagrin ;
  • laisse s’écouler des gouttes d’eau ;
  • est affligée, empreinte de détresse, de chagrin ; est affligé, empreint de détresse, de chagrin.

un arbre pleurant : dont les branches s’inclinent vers le sol.

une chevelure, une barbe pleurante : qui retombe en longues mèches.

un pleurant :

  • une statue funéraire ornant un tombeau, qui représente un personnage en pleurs ;
  • un ognon.

Ce mot vient du participe présent de pleurer.

pleurard, pleurarder

une pleurarde, un pleurard :

  • celle, celui qui pleure ou pleurniche sans cesse ;
  • celle, celui qui se lamente ou se plaint à tout propos.

elle est pleurarde, il est pleurard :

  • exprime l’affliction, cherche à susciter la compassion ;
  • rappelle le gémissement plaintif des pleurs ;
  • a une apparence miséreuse, lamentable ;
  • cherche par des moyens faciles à susciter l’émotion, traite de sujets larmoyants ;
  • est empreinte de sensiblerie, est larmoyante ; est empreint de sensiblerie, est larmoyant.

pleurarder : parler, dire en pleurnichant, d’un ton pleurard.

Ces mots sont dérivés de pleurer.

pleure

un pleure : un sclérite latéral chitineux d’un segment du corps, et plus spécialement d’un des segments thoraciques des insectes, ou du céphalothorax des arachnides et des crustacés. Le terme « pleure » est toutefois en général utilisé pour le thorax et celui de « pleurite » pour l’abdomen. La région du corps où l’on trouve les pleures est le pleurum.

pleuré

une pleurée, un pleuré : celle, celui que l’on pleure.

un pleuré : un chagrin.

Ces noms viennent du participe passé de pleurer.

pleurectomie

une pleurectomie : une résection d’une partie de la plèvre.

Ce nom est formé de pleur(o)- (plèvre) et -ectomie.

pleure-misère

une, un pleure-misère : celle, celui qui se plaint sans cesse de manquer d’argent, qui feint d’être dans la gêne.

pleurer

pleurer :

  • verser des larmes ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un pleurer : le fait de pleurer, de verser des larmes.

Le verbe pleurer vient du latin plorare « se plaindre, se lamenter, pousser des cris de douleur », employé dans la langue populaire. comme synonyme expressif de lacrimare « verser des larmes », sens avec lequel il est passé dans les langues romanes. Voir aussi : pleur-, pleurn-, un plorant, plorer.

Le nom (une) déploration (= une manifestation ou une représentation de la douleur, de la compassion) est emprunté au latin impérial deploratio « plainte lamentatoire ». Le verbe déplorer est emprunté au latin classique deplorare « pleurer, déplorer ». D’où : déplorable, déplorablement.

Le verbe s’éplorer est dérivé de pleur. D’où : éploré, un éplorement.

Le verbe implorer est emprunté au latin implorare « demander avec des larmes; invoquer, implorer ». D’où : implorant, implorateur, une imploration.

pleurésie, pleurétique

une pleurésie : une inflammation aigüe ou chronique de la plèvre, accompagnée ou non d’épanchement dans la cavité pleurale.

elle, il est pleurétique :

  • elle est atteinte, il est atteint de pleurésie ;
  • elle est relative à la pleurésie, est causée par la pleurésie ; il est relatif à la pleurésie, est causé par la pleurésie ;
  • elle, il appartient à la plèvre.

un pleurétique : celle qui est atteinte, celui qui est atteint de pleurésie.

Le nom (une) pleurésie est emprunté au latin médical du Moyen Âge pleuresis de même sens, altération du bas latin pleurisis, lui-même variante, sous l’influence des noms de maladie en –isis, du latin classique pleuritis, emprunté au grec π λ ε υ ρ ι ̃ τ ι ς (dérivé de π λ ε υ ρ α ́ « plèvre »).

pleureur, pleureuse, pleureux

une pleureuse, un pleureur :

  • celle qui est engagée, celui qui est engagé pour pleurer et se lamenter avec ostentation lors des veillées funèbres et des funérailles ;
  • celle, celui qui se lamente sur la mort, sur la destinée de quelqu’un, qui éprouve un chagrin de convenance ;
  • celle, celui qui pleure, qui éprouve un réel chagrin ;
  • celle, celui dont le comportement affligé peut faire croire qu’il est proche du défunt ;
  • celle, celui qui pleure facilement, à tout propos.

elle est pleureuse, il est pleureur :

  • pleure facilement, à tout propos ;
  • est encline à la tristesse, est larmoyante ; est enclin à la tristesse, est larmoyant ;
  • est empreint de larmes, s’attendrit facilement.

un arbre pleureur : dont les branches retombent, s’inclinent vers le sol.

un pleureur : un singe du genre sapajou dont le cri ressemble à la plainte d’un enfant qui pleure.

une pleureuse : une sorte de manchette de toile blanche que l’on portait lors des premiers temps du deuil.

une pleureuse, un pleureux : celle, celui qui pleure facilement, qui semble toujours sur le point de pleurer.

elle est pleureuse, il est pleureux : pleure facilement, semble toujours sur le point de pleurer.

Ces mots sontdérivés de pleur et pleurer.

pleurite

1. une pleurite : une inflammation légère et localisée de la plèvre sans épanchement.

une pachypleurite : un épaississement inflammatoire des feuillets de la plèvre.

Le nom (une) pleurite est emprunté au latin pleuritis « pleurésie » (voir ce mot), pris dans un sens restreint.

2. un pleurite : un sclérite latéral chitineux d’un segment du corps des arthropodes, et plus spécialement d’un des segments abdominaux chez les insectes. Voir pleure, pleurum, sternite, tergite et urite.

pleurnichage, pleurnichailler, pleurnichant, pleurnichard, pleurnichement, pleurnicher, pleurnicherie, pleurnicheur

pleurnichailler : pleurnicher, criailler.

elle est pleurnichante, il est pleurnichant :

  • pleurniche ;
  • est larmoyante ou larmoyant.

une pleurnicharde ou pleurnicheuse, un pleurnichard ou pleurnicheur :

  • celle, celui qui pleurniche à tout propos, qui a l’habitude de se plaindre, de larmoyer ;
  • celle, celui qui cherche par des moyens faciles à attendrir, à émouvoir.

elle est pleurnicharde ou pleurnicheuse, il est pleurnichard ou pleurnicheur :

  • est geignarde, larmoyante ; est geignard, larmoyant ;
  • pleurniche à tout propos, a l’habitude de se plaindre, de larmoyer ;
  • cherche par des moyens faciles à attendrir, à émouvoir.

pleurnicher :

  • pleurer sans raison ou sans motif sérieux ;
  • faire semblant de pleurer, geindre et grimacer à la manière des enfants ;
  • quémander, se plaindre ou se défendre en larmoyant, s’attendrir ;
  • dire sur un ton larmoyant, en pleurant, en gémissant ;
  • se plaindre à propos de quelque chose.

une pleurnicherie ou un pleurnichage, un pleurnichement : l’action de pleurnicher, l’habitude de pleurer sans motif sérieux, de se plaindre à tout propos.

des pleurnicheries : un ensemble de mimiques, de jérémiades d’une personne qui tente de se faire plaindre, d’émouvoir.

Le verbe pleurnicher est probablement une altération, par dissimilation des deux consonnes labiales, du normand pleurmicher « pleurer pour peu de chose », composé, en vue d’un renforcement expressif, de pleurer et du normand micher « pleurer, pleurnicher » dont l’origine n’est pas élucidée.

pleur(o)-

1. pleuro– est tiré du grec π λ ε υ ρ α ́ « côté ».

2. pleur(o)- indique un lien avec la plèvre (= la membrane séreuse enveloppant les poumons composée de deux feuillets, un feuillet viscéral appliqué sur la surface du poumon, un feuillet pariétal qui tapisse la paroi thoracique) ou une pleurésie.

voir : CNRTL.

pleurobranche

un pleurobranche : un genre de mollusques gastéropodes marins à coquille interne dont les branchies sont situées d’un seul côté du corps.

Ce nom est emprunté au latin scientifique pleurobranchus, formé à partir du grec π λ ε υ ρ(o)-, de π λ ε υ ρ α ́ au sens de « côté » ou π λ ε υ ρ ο ́ ν « côté » (voir : pleuro-) et du latin branchia, voir : branchie.

pleurobronchique, pleuro-bronchique

elle, il est pleurobronchique ou pleuro-bronchique : elle est relative, il est relatif aux plèvres et aux bronches.

Ce nom est formé de pleuro- représentant plèvre, et bronchique.

pleurocanthe, pleurocanthus

un pleurocanthe ou pleurocanthus : un poisson fossile.

Ce nom est formé de pleuro- tiré du grec π λ ε υ ρ α ́ « côté », et -canthe, -canthus, du grec -α κ α ν θ ο ς, de α ́ κ α ν θ α « épine ».

pleurocarpe

une mousse pleurocarpe : pour certaines mousses, dont les fruits sont insérés sur le côté de la tige.

Ce mot est formé de pleuro- tiré du grec π λ ε υ ρ α ́ « côté », et -carpe.

pleurocentèse

une pleurocentèse : une ponction de la plèvre pratiquée généralement pour évacuer un épanchement.

Ce nom est formé de pleuro- représentant plèvre, et de -centèse.

pleurocoxal

elle est pleurocoxale, il est pleurocoxal : en entomologie, appartient à la fois au pleure et à la coxa.

elles sont pleurocoxales, ils sont pleurocoxaux

pleurodonte

un (reptile) pleurodonte

Ce mot est formé de pleur(o)- du grec π λ ε υ ρ(o)- « latéral », et -odonte tiré du grec ο δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent ».

pleurodynie

une pleurodynie : une douleur intercostale en rapport avec un processus inflammatoire rhumatismal.

Ce nom est formé de pleuro- tiré du grec π λ ε υ ρ α ́ « côté », et -dynie.

pleurographie

une pleurographie : une radiographie de la cavité pleurale après injection d’un milieu de contraste opaque ou gazeux.

Ce nom est formé de pleuro- représentant plèvre, et de (radio)graphie.

pleuro-hépatite

une pleuro-hépatite : une hépatite associée à une inflammation de la plèvre droite avoisinante.

Ce nom est formé de pleuro- représentant pleurésie, et hépatite.

pleurolithe

un pleurolithe : un calcul pleural.

Ce nom est formé de pleuro- représentant plèvre, et de -lithe.

pleurome

un pleurome : une tumeur se développant à partir des éléments constitutifs de la plèvre.

Ce nom est formé de pleuro- représentant plèvre, et -ome.

pleuromèle

elle, il est pleuromèle : est caractérisé(e) par la présence de membres supérieurs surnuméraires s’insérant latéralement sur le thorax de l’individu.

un pleuromèle

Ce nom est formé avec pleuro- tiré du grec π λ ε υ ρ α ́ « côté », et -mèle.

pleuronecte, pleuronectidé, pleuronectiforme

les pleuronectes : un genre de poissons au corps plat et dissymétrique comprenant les genres sole, turbot, plie, flétan.

un pleuronecte

les pleuronectidés : la famille de poissons téléostéens regroupant des espèces de poissons plats comme la limande, la sole, la plie, le flétan, le carrelet et le turbot, et dont les deux yeux sont placés du même côté du corps.

un pleuronectiforme : un poisson.

Le nom (un) pleuronecte vient du latin scientifique pleuronectes, formé du grec π λ ε υ ρ(o)-, de π λ ε υ ρ α ́ au sens de « côté » ou π λ ε υ ρ ο ́ ν « côté » (voir : pleuro-) et ν η κ τ ο ́ ς « qui nage » (voir : -necte).

pleuronème

un pleuronème : un genre d’infusoires.

pleuro-péritonite

une pleuro-péritonite : une association d’une péritonite et d’une pleurésie.

Ce nom est formé de pleuro- représentant pleurésie, et péritonite.

pleuroplaste

une feuille pleuroplaste : dont le limbe atteint tout d’abord son état adulte vers sa partie médiane, la différenciation continuant ensuite vers les bords.

pleuropneumonie, pleuro-pneumonie

une pleuropneumonie ou pleuro-pneumonie : une pneumonie accompagnée d’une inflammation de la plèvre avec épanchement.

Ce nom est formé de pleuro- représentant pleurésie, et pneumonie.

pleuropulmonaire, pleuro-pulmonaire

elle, il est pleuropulmonaire ou pleuro-pulmonaire : elle est relative, il est relatif aux plèvres et aux poumons.

Ce nom est formé de pleuro- représentant plèvre, et pulmonaire.

pleuroscopie

une pleuroscopie : une exploration de la cavité pleurale au moyen d’un endoscope.

Ce nom est formé de pleuro- représentant plèvre, et -scopie.

pleurosome

elle, il est pleurosome : est caractérisé(e) par une éventration latérale affectant le thorax et l’abdomen, avec atrophie ou absence du sternum, et par l’atrophie ou un développement très imparfait du membre thoracique du côté de l’éventration.

un pleurosome

Ce nom est formé de pleuro- tiré du grec π λ ε υ ρ α ́ « côté », et -some.

pleurosternal

elle est pleurosternale, il est pleurosternal : en entomologie, appartient à la fois au pleure et au sternum.

elles sont pleurosternales, ils sont pleurosternaux

pleurosticti

les pleurosticti : les scarabées au sens strict (dynastes, cétoines, mélolonthides, etc.), un des deux groupes morphologiques, selon la position des stigmates abdominaux, des coléoptères scarabéoïdes, avec les laparosticti.

pleurostomal, pleurostome

en entomologie.

une suture pleurostomale : la partie de la suture subgénale se situant le long de la cavité buccale au-dessus des mandibules.

un pleurostome : la partie subgénale située sur les cotés latéraux antérieurs de la tête.

pleurote

un pleurote : un genre de champignons.

Ce nom est emprunté au latin scientifique pleurotus formé à partir du grec ο υ ̃ ς, ω ̓ τ ο ́ ς « oreille », terme qui a évincé pleuropus parce qu’il rappelait les dénominations populaires de cette sorte de champignon : oreille de l’orme, de noyer, de chardon.

pleurotomie

une pleurotomie : une incision de la plèvre.

Ce nom est formé de pleuro- représentant plèvre, et -tomie.

pleurotrème

les pleurotrèmes : le super-ordre de poissons sélaciens regroupant toutes les espèces de requins existantes.

Ce nom est composé de pleur(o)- et de -trème du grec « trou, ouverture, orifice ».

pleuro-typhoïde

une pleuro-typhoïde : une fièvre typhoïde débutant par une pleurésie.

Ce nom est formé de pleuro- représentant pleurésie, et typhoïde.

pleurum

un pleurum : la région latérale du corps chez les insectes. Les autres régions étant le notum ou le tergum pour le dos et le sternum pour la région ventrale.

voir : pleure (ci-dessus).

pleuston

un pleuston : les organismes de surface poussés par le vent, vivant donc à l’interface eau-atmosphère.

pleutre, pleutrement, pleutrerie

une, un pleutre : celle, celui qui est sans dignité et sans courage.

elle, il est pleutre :

  • est sans dignité et sans courage ;
  • marque la lâcheté, le manque de courage.

pleutrement : d’une manière pleutre.

une pleutrerie :

  • le caractère du pleutre ;
  • une action lâche.

Le mot pleutre est probablement emprunté au flamand pleute « chose sans valeur, chiffon ; coquin, vaurien », le mot étant attesté dans les parlers du Nord et du Nord-Est au sens de « lâche, homme sans capacités ».

pleuvasser, pleuviner, pleuvioter, pleuvoir, pleuvotement, pleuvoter

pleuvasser ou pleuvioter, pleuvoter :

  • pleuvoir légèrement ;
  • tomber comme une pluie légère et intermittente ;
  • dégoutter.

il pleuvasse ; il pleuvassait ; il pleuvassa ; il pleuvassera ; il pleuvasserait ; il a pleuvassé ; il avait pleuvassé ; il eut pleuvassé ; il aura pleuvassé ; il aurait pleuvassé ; qu’il pleuvasse ; qu’il pleuvassât ; qu’il ait pleuvassé ; qu’il eût pleuvassé ; (en) pleuvassant.

il pleuviote ; il pleuviotait ; il pleuviota ; il pleuviotera ; il pleuvioterait ; il a pleuvioté ; il avait pleuvioté ; il eut pleuvioté ; il aura pleuvioté ; il aurait pleuvioté ; qu’il pleuviote ; qu’il pleuviotât ; qu’il ait pleuvioté ; qu’il eût pleuvioté ; (en) pleuviotant.

il pleuvote ; il pleuvotait ; il pleuvota ; il pleuvotera ; il pleuvoterait ; il a pleuvoté ; il avait pleuvoté ; il eut pleuvoté ; il aura pleuvoté ; il aurait pleuvoté ; qu’il pleuvote ; qu’il pleuvotât ; qu’il ait pleuvoté ; qu’il eût pleuvoté ; (en) pleuvotant.

pleuviner :

  • pleuvoir doucement, à très fines gouttes ;
  • survenir comme une pluie fine et persistante, en apportant la mélancolie, l’ennui.

il pleuvine ; il pleuvinait ; il pleuvina ; il pleuvinera ; il pleuvinerait ; il a pleuviné ; il avait pleuviné ; il eut pleuviné ; il aura pleuviné ; il aurait pleuviné ; qu’il pleuvine ; qu’il pleuvinât ; qu’il ait pleuviné ; qu’il eût pleuviné ; (en) pleuvinant.

pleuvoir :

  • tomber du ciel sur la terre ;
  • tomber en grande quantité, affluer ;
  • tomber comme une pluie, abondamment ;
  • être dispensé à foison.

il pleut, ils pleuvent ; il pleuvait, ils pleuvaient ; il plut, ils plurent ; il pleuvra, ils pleuvront ; il pleuvrait, ils pleuvraient ; il a plu, ils ont plu ; il avait plu, ils avaient plu ; il eut plu, ils eurent plu ; il aura plu, ils auront plu ; il aurait plu, ils auraient plu ; qu’il pleuve, qu’ils pleuvent ; qu’il plût, qu’ils plussent ; qu’il ait plu, qu’ils aient plu ; qu’il eût plu, qu’ils eussent plu ; (en) pleuvant.

un pleuvotement : l’action de pleuvoter ; le résultat de cette action.

La pluie est une grande source d’images et laisse deviner d’étranges représentations du monde : on dit il pleut des crapauds et des chats en Alsace, des curés dans le Berry, des dents de herse en Franche-Comté, des capélans (des curés) et des belles-mères ou des pressoirs de moulin en Provence, des chats pourris en Picardie, Il tombe des rabanelles (des châtaignes grillées. ou des jambes d’âne dans le Languedoc, des marteaux ou des fourches en Bretagne. Nos voisins ne sont pas en reste : on se rappellera que chez nos amis anglais il pleut des chats et des chiens, des jeunes chiens ou des ficelles en Allemagne, des tuyaux de pipe en Hollande, des pieds de chaise en Grèce, des bébés taupes chez les Flamands, du feu et du soufre en Islande et des trolls femelles en Norvège. Cette pluie, il faut le noter, n’est pas perçue de la même manière selon les lieux où l’on se trouve ; elle est peu aimée en ville, elle est vitale à la campagne. En savoir plus : Académie française.

Le verbe pleuvoir vient du latin populaire plovere à côté du latin classique pluere « pleuvoir ». Voir aussi : pleuv-, pluv-.

Le nom (une) pluie vient du latin populaire ploia, issu du type plovia (d’où les formes ploige, pleuge répandues au Moyen Âge et encore dans les patois du wallon au francoprovençal ; à comparer aussi avec le roumain ploaie, l’italien pioggia, le catalan ploya) lui-même une altération d’après plovere (voir : pleuvoir) de pluvia « pluie » (d’où l’espagnol lluvia et le portugais chuva), de pluvius « de pluie », dérivé de pluere « pleuvoir ».

Le nom (un) impluvium (= un espace au centre d’un atrium contenant un bassin qui recevait les eaux de pluie ; ce bassin) vient de ce mot latin, dérivé du verbe impersonnel impluere « pleuvoir dans, sur » (formé du préfixe in– « dans, sur » et du verbe impersonnel pluere « pleuvoir »).

plèvre

une plèvre : : la membrane séreuse enveloppant les poumons composée de deux feuillets, un feuillet viscéral appliqué sur la surface du poumon, un feuillet pariétal qui tapisse la paroi thoracique.

Ce nom est emprunté par le langage médical de la Renaissance au grec π λ ε υ ρ α ́ pluriel de π λ ε υ ρ ο ́ ν « côte ; côté, flanc ».

pleur(o)- peut indiquer un lien avec la plèvre ou une pleurésie.

-plexie

un hématome apoplectiforme du palais : un hématome douloureux brutal de la luette survenant généralement après un effort physique chez un sujet adulte en bonne santé.elle, il est apoplectique : elle est relative, il est relatif à l’apoplexie : se manifeste dans l’apoplexie ; indique une prédisposition à l’apoplexie.une, un apoplectique : celle ou celui qui montre des prédispositions à l’apoplexie, qui subit ou a déjà subi une ou plusieurs attaques.elle est apoplectisée, il est apoplectisé : est rendu(e) apoplectique.une apoplexie : un accident hémorragique brutal non lié à une obstruction vasculaire, et caractérisé par une infiltration massive des structures intéressées par des hématies, entrainant une nécrose tissulaire ; un effondrement subit.Le mot apoplectique est emprunté au latin apoplecticus emprunté au grec α ̓ π ο π λ η κ τ ι κ ο ́ ς.Le nom (une) apoplexie est emprunté au latin apoplexia, emprunté au grec α ̓ π ο π λ η ξ ι ́ α (de α ̓ π ο ́ marquant la privation et π λ η ́ τ τ ω « frapper »).elle, il est cataplectique : elle est relative, il est relatif à la cataplexie.une cataplexie : une perte brusque du tonus musculaire, sans perte de conscience, entraînant la chute du malade.une narcolepsie-cataplexie : une maladie primitive de la vigilance dont la prévalence n’est pas encore connue avec certitude, caractérisée principalement par des périodes brèves et incoercibles d’endormissement diurnes, nommées narcolepsie, survenant même lors de l’activité ou d’une conversation.Le nom (une) cataplexie est emprunté au grec κ α τ α ́ π λ η ζ ι ς « stupeur ».

On a lu une hémiplexie pour une hémiplégie, emprunté au grec médical η ̔ μ ι π λ η γ ι ́ α de même sens formé de η ̔ μ ι- v. hémi- et de -π λ η γ ι ́ α, de π λ η γ η ́ « coup » de π λ η ́ σ σ ω « frapper ».

une hyperekplexie : une affection de l’enfance à transmission autosomique dominante (gène localisé sur le bras long du chromosome 5. plus rarement sporadique, caractérisée par des réponses hypertoniques excessives à des stimulus somatosensoriels ou auditifs inattendus.

On a lu une paraplexie pour une paraplégie.

plexi-

plexi– est tiré de plexus, participe passé du latin plectere « tourner, rouler, tresser, tordre ».

plexiglas :

un plexiglas : une matière plastique dure, transparente et incassable.

Ce nom de marque déposé par la société Röhm et Haas Atkiengesellschaft, est formé sur l’allemand Glas « verre » à l’aide de plexi- de plexus, participe passé du latin plectere « tourner, rouler, tresser, tordre ».

plexodonte, plexodontie

un mammifère plexodonte

une plexodontie

Le mot plexodonte est formé de plex(o)- du latin plexus, participe passé de plectere « entrelacer », et -odoente tiré du grec ο δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent ».

plexus

un plexus : un réseau de nerfs ou de petits vaisseaux qui s’entrelacent ou s’anastomosent de façon complexe en un point de l’organisme.

le plexus (solaire) : un volumineux plexus nerveux végétatif disposé autour de l’origine du tronc cœliaque, de l’artère mésentérique supérieure et des artères rénales, recevant les nerfs pneumogastriques, grand et petit splanchniques et innervant tous les viscères de l’abdomen.

les plexus choroïdes : des lacis de capillaires artériels et veineux situés dans les ventricules cérébraux.

Ce nom est emprunté au latin de basse époque plexus « entrelacement », dérivé de plectere « tresser ».

pleyel

un pleyel : un piano provenant de la fabrique fondée à Paris par Ignace Pleyel en 1807 et à laquelle fut associé son fils, le compositeur Camille Pleyel.

un piano Pleyel

pleyon

un pleyon :

  • une longue perche de bois flexible ;
  • un petit brin d’osier ou rameau de bois qui sert à lier la vigne, les arbres fruitiers.

Ce nom est une variante de l’ancien français ploion « rejeton de vigne », dérivé, à l’aide du suffixe -on, de ployer.

pli, pliable, pliage, pliant, plicatile

un pli :

  • une partie d’un tissu, d’une feuille ou d’un cuir, rabattue sur elle-même ou pincée ;
  • la marque ainsi créée ;
  • une ride, un sillon ou un bourrelet de la peau ;
  • une lettre ;
  • une habitude ;
  • une ondulation ;
  • un aspect ;
  • chacun des placages qui est assemblé et collé pour former le contreplaqué. En anglais : ply ; veneer. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pli : Wiktionnaire.

Si l’opération s’est déroulée sans anicroches, on dira aussi : ça n’a pas fait un pli, pli étant ici à comprendre au sens de « faux pli ». Pli est aussi synonyme de levée aux jeux de cartes. Dans ce cas l’expression ne pas faire un pli change de sens et signifie « subir une véritable déroute ». Quand pli signifie « levée », le sujet de l’expression ne pas faire un pli ne peut plus être un pronom impersonnel comme ça, puisqu’on ne parle plus de l’entreprise elle-même mais de ceux qui ont essayé de la mener à bien. On n’a pas fait un pli signifie « notre défaite est complète », ou « pour nos adversaires, l’affaire n’a pas fait un pli ». En savoir plus : Académie française.

elle, il est pliable :

  • est susceptible d’être plié(e) ;
  • dont les parties articulées peuvent se rabattre les unes sur les autres ;
  • est capable de céder, est disposé(e) à se soumettre à un pouvoir, une volonté.

un pliage : l’action de plier quelque chose ; le résultat de cette action.

elle est pliante, il est pliant :

  • est faite ou fait de parties articulées que l’on peut rabattre les unes sur les autres ;
  • est flexible, se courbe facilement ;
  • cède, se soumet facilement.

un pliant : un siège portatif dont l’armature articulée se replie facilement.

les sièges pliants de types chilienne, transatlantique et flâneuse.

Le nom (un) pli est un déverbal de plier, ployer.

La pensée de Pierre de Jade : À force de suivre les consignes à la lettre on finit par prendre le pli.

plicatile

elle, il est plicatile : en anatomie, en botanique, comporte des plis.

Ce mot est emprunté au latin plicatilis « qui peut se plier ».

plicatule

une plicatule : un mollusque bivalve acéphale des mers chaudes, de la famille des pectinidés et du sous-ordre des ostracés, fossiles depuis le trias.

Ce nom est dérivé du radical du latin plicatus, le participe passé de plicare « plier, replier », avec le suffixe -ule.

plic-ploc

plic-ploc [Belgique] : çà et là, de temps en temps.

plie

une plie : un poisson.

une plie canadienne, une plie grise, une plie rouge : Office québécois de la langue française.

Ce nom est une altération de l’ancien français plaïs qui semble remonter au latin de basse époque platessa d’origine obscure, voir : CNRTL.

plié

L’affaire est pliée, ou, plus simplement, c’est plié, signifie qu’une affaire est terminée, le plus souvent à l’avantage de celui qui parle. Cette expression semble être un raccourci de plier les gaules : la pêche a été bonne, on peut rentrer, le matériel peut être rangé. Plus rarement, cela signifie que la réussite n’a pas été au rendez-vous et qu’il n’est pas possible de revenir en arrière. D’aucuns, dans ce cas, préfèrent dire c’est caramélisé voire, dans la langue populaire, c’est mort. Si l’opération s’est déroulée sans anicroches, on dira aussi : ça n’a pas fait un pli, pli étant ici à comprendre au sens de « faux pli ». En savoir plus : Académie française ; Dictionnaire des régionalismes de France.

un pain plié : un pain rustique dont le pli supérieur se détache légèrement lors de la cuisson.

un plié : un exercice de danse.

pliensbachien

le pliensbachien : l’étage géologique regroupant plusieurs divisions du jurassique inférieur très répandu en Europe. Certains auteurs le donnent comme équivalent du charmouthien.

Ce nom est dérivé de Pliensbach, le nom d’une localité dans le Wurtemberg, avec le suffixe -ien.

pli-faille, pli faillé

un pli-faille ou pli faillé : en géologie, un pli dépourvu de flanc inverse.

pliement, plier, plieur, plieuse

un pliement : l’action de plier une partie du corps.

plier :

  • rabattre sur elle-même une matière souple afin d’obtenir deux ou plusieurs épaisseurs ;
  • rapprocher des parties articulées en les rabattant les unes sur les autres ;
  • courber fortement une chose flexible au moyen d’une charge ou en exerçant une pression.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • envelopper, entourer entièrement quelque chose d’une matière souple (papier, étoffe) pour le protéger ou le transporter ;
  • recouvrir de papier, d’une feuille de plastique, etc., la couverture d’un objet broché ou relié, pour la protéger ;
  • entourer d’un vêtement pour protéger du froid.

plier ses affaires : rassembler et mettre en ordre les objets servant régulièrement à une activité ; en particulier, pour les écoliers, les lycéens, rassembler et ranger dans un cartable ou un sac, les livres, les cahiers, etc. ;

plier la partie : la finir, la terminer.

plier la table : la débarrasser, enlever et ranger ce qui reste sur la table après le repas.

faire plier quelqu’un :

  • le soumettre à une influence, à une autorité ;
  • le faire céder, l’accoutumer à (faire) quelque chose.

se plier :

  • être plié ;
  • se courber, s’incliner ;
  • se soumettre.

une plieuse, un plieur : celle qui est chargée, celui qui est chargé de plier certains matériaux, certains objets.

une plieuse : une machine.

une multiplieuse : un appareil permettant de plier automatiquement et à grande vitesse des lettres ou des documents.

Le verbe plier vient du latin plicare « plier », devenu en ancien français pleier, ploier. Au 17ème siècle, on a essayé d’introduire une différenciation sémantique entre plier et ployer.

Le verbe plisser est dérivé du pluriel de pli. D’où : déplisser.

Le verbe compliquer vient du latin complicare « plier en enroulant ».

Le verbe déplier est une réfection de déployer, d’après plier.

Le verbe déployer est dérivé de ployer.

Le verbe employer vient du latin implicare « plier dans ».

Le verbe expliquer vient du latin explicare « déployer » et « exposer clairement » dérivé de plicare « plier ».

Le verbe impliquer vient du latin implicare « plier dans, entortiller, emmêler ».

Le mot multiple est emprunté au latin multiplex proprement « qui a beaucoup de plis » (-plex, à comparer avec simplex, duplex, etc., appartient à la racine plek d’où plecto « entrelacer », plĭco « plier », etc.) d’où « qui a beaucoup d’éléments constitutifs », « bien plus nombreux ».

Le verbe multiplier est emprunté au latin multiplicare « multiplier, augmenter, accroître ».

Un origami est un art traditionnel japonais du papier plié.

Le verbe replier est dérivé de plier.

Le verbe remplier est formé de re-, en-, pli, -er.

Le verbe répliquer vient du latin replicare « plier en arrière, replier, déplier ».

plinien

une éruption volcanique plinienne : d’un type vulcanien extrêmement violent.

Ce mot est dérivé du nom de Plinius « Pline » pour désigner soit Pline l’Ancien, soit Pline le Jeune, avec le suffixe -ien, une désignation d’un type d’éruption volcanique, dont la première description a été faite par Pline le Jeune, lors de l’éruption du Vésuve qui ensevelit Herculanum et Pompéi en l’an 79, retenue d’abord en italien pliniano attesté en 1871.

plinthe

une plinthe :

  • une pierre plate, carrée ou rectangulaire, située à la base d’une colonne ou d’une statue ou située au-dessus d’un chapiteau, d’un ouvrage de sculpture ;
  • une bande plate faisant saillie au bas d’un mur de bâtiment ;
  • une planche de bois, de dix à douze centimètres de largeur, bordant le bas d’un mur d’appartement à sa jonction avec le plancher ou avec le bas d’un lambris ;
  • une assise continue formant saillie sur le nu des têtes d’un pont ou d’un autre ouvrage.

Ce nom est emprunté au latin de basse époque plinthus, en grec π λ ι ́ ν θ ο ς « brique, objet en forme de brique, pierre plate et carrée sous le fut d’une colonne ou sur un chapiteau ».

plinthite

une plinthite : un mélange d’argile, de quartz et d’autres constituants, riche en fer et pauvre en humus, présentant généralement des taches rouge sombre et se transformant irréversiblement en cuirasse ferrugineuse.

Ce nom est dérivé du grec « brique », avec le suffixe -ite.

pliocène

le pliocène : la période de l’ère tertiaire succédant au miocène.

elle, il est pliocène :

  • appartient à cette période ;
  • y elle est relative, il est relatif.

un (terrain) pliocène : un terrain, une couche superposé(e) au miocène.

Ce mot est formé du grec π λ ε ι ́ ω ν « plus nombreux » (avec la graphie latine plio-) comparatif de π ο λ υ ́ ς « nombreux » et de κ α ι ν ο ́ ς « nouveau, récent », par le géologue anglais Lyell pour désigner cette période caractérisée par la présence de nombreux fossiles d’espèces récentes et qu’il divisa en Older Pleiocene « pliocène plus ancien » et Newer Pleiocene « pliocène plus récent » avant de créer le terme pleistocene (voir : pléistocène) et de réserver le terme pliocène à la période qu’il appelait Older Pleiocene.

plioir

un plioir :

  • une petite lame plate et tranchante, servant à plier les feuilles d’un livre, à couper les pages ;
  • une planchette échancrée sur laquelle on enroule une ligne de pêche.

Ce nom est dérivé de plier, avec le suffixe -oir.

pliosaure

un pliosaure : un reptile fossile.

plique

une plique : une affection du cuir chevelu caractérisée par l’agglomération des cheveux sous la forme d’une véritable calotte.

Ce nom est emprunté au latin scientifique plica, de même sens que le français, de plicare « plier ; enrouler ».

plissage, plissé, plissement, plisser, plisseur, plisseuse, plissoté, plissure

un plissage :

  • l’action de plisser ; le résultat de cette action ;
  • l’opération de repassage d’une pièce à plisser ;
  • un défaut d’impression se présentant sous forme de petits plis sur les bords d’une feuille de tirage.

elle est plissée, il est plissé :

  • est marqué(e) par des plis ;
  • a subi un plissement ;
  • comporte une série de plis, souvent cousus, repassés ou formés à la chaleur.

un plissé : un travail d’ornementation sur un tissu.

des plissés : un ensemble de plis exécutés de cette manière.

un plissement :

  • l’action de plisser un tissu ou la peau ; le résultat de cette action ;
  • une formation de plis due au soulèvement des couches horizontales de l’écorce terrestre sous l’action de forces tectoniques ; l’ensemble de ces plis.

plisser :

  • former des plis, une série de plis ;
  • faire des plis, se couvrir de plis ;
  • modifier une partie du visage par des plis expressifs.

se plisser : former des plis.

une plisseuse, un plisseur : une ouvrière, un ouvrier qui plisse les tissus.

une plisseuse : une machine.

elle est plissotée, il est plissoté : est légèrement plissé(e).

une plissure :

  • un effet de plis ;
  • un ensemble formé par une série de plis ;
  • un plissé, un ensemble ou un arrangement de plis sur du linge, du tissu.

un déplissage ou déplissement : l’action de déplisser.

déplisser :

  • effacer des plis, des faux plis sur une étoffe, une matière souple, un objet fait d’une telle matière ;
  • étirer ce qui forme des plis, des ondulations ;
  • effacer des plis formés par la peau.

se déplisser : se défroisser.

Le verbe plisser est dérivé du pluriel de pli. D’où : déplisser.

pliure

une pliure :

  • l’action, la manière de plier ;
  • une marque laissée à l’endroit où une chose a été pliée ;
  • une marque laissée par un pli.

Ce nom est dérivé de plier, avec le suffixe -ure.

ploc

1. ploc ou floc : pour imiter le bruit de ce qui tombe à plat sur le sol ou qui plonge dans l’eau.

un ploc : le bruit d’un corps solide qui fait ploc.

ploc-plac ou plac-ploc : pour transcrire le bruit répété d’un liquide, de sabots ferrés d’un cheval, d’une mule.

Ce sont des onomatopées.

2. un ploc :

  • un poil de vache ou de chèvre utilisé comme matière textile ;
  • un poil, une laine de rebut ;
  • un déchet de coton qui voltige dans les filatures ;
  • un déchet de laine issu du cardage ;
  • un mélange de poil de vache et de verre pilé ou de feutre et de goudron servant à calfater un navire.

ploquer la carène, la coque d’un navire : la garnir de ploc.

ploquer des laines : mêler des laines de différentes couleurs pour les mettre en bourre.

Le nom (un) ploc (2) est emprunté au moyen néerlandais plock « flocon ».

plocéidé

les plocéidés : la famille de passereaux granivores, de l’ordre des passériformes, dont certaines espèces sont parasites, et dont les types principaux sont le tisserin et la veuve, vivant surtout dans les régions tropicale et subtropicale, notamment en Afrique équatoriale, aux Indes et aux Philippines, et qui se caractérise par des nids en boule suspendus et couverts, à ouverture latérale ou inférieure, et par l’absence de chant véritable.

Ce nom est dérivé, selon le latin savant ploceidae, du nom en latin scientifique du tisserin ploceus, du grec « tresseur », avec le suffixe -idés.

plof

plof, plaf, ploc, plouf : pour transcrire ou évoquer le bruit mat ou sonore d’une chute d’un corps sur une surface ou dans l’eau.

Ce sont des onomatopées.

plogging

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du plogging, le ramassage de déchets en faisant son jogging : Wiktionnaire.

plogue

Québec.

une plogue :

  • une prise de courant ;
  • une publicité.

ploguer :

  • brancher (un appareil, par exemple) ;
  • faire de la pub, faire de la promo, faire de la réclame ; donner un coup de pouce publicitaire à qqn ou qqch ;
  • vanter, mettre en valeur.

tirer (sur) la plogue :

  • débrancher ;
  • abandonner, mettre fin à une aide financière, à un projet ;
  • se retirer d’une affaire ;
  • se faire montrer la porte, se faire éjecter ;
  • larguer, se débarrasser de.

On lit aussi : plug, pluguer.

ploïdie

une ploïdie : l’évaluation du nombre de chromosomes caractérisant une cellule ou un individu.

une cellule aneuploïde, un organisme aneuploïde : possédant un nombre inadéquat de chromosomes.

une aneuploïdie : l’état d’une cellule ou d’un individu possédant un nombre anormal de chromosomes, par excès, une polyploïdie, ou par défaut, une haploïdie.

une artioploïdie : la caractéristique des cellules polyploïdes dont l’équipement chromosomique est constitué d’un nombre pair de n chromosomes : 4n, 6n, 8n, etc.

elle, il est diploïde : a le nombre de chromosomes pair normal de l’espèce animale ou végétale ; possède deux lots de chromosomes, caractéristiques des cellules somatiques. une diploïdie : le nombre de chromosomes pair normal de l’espèce. On a lu aussi le terme désuet une diploploïdie.

elle, il est euploïde : se dit d’un être vivant qui possède un nombre de chromosomes normaux, que cet ensemble chromosomique soit haploïde, composé d’un seul lot ou diploïde, composé de deux lots.

une euploïdie : l’état d’une cellule, d’un tissu ou d’un organisme qui possède une garniture chromosomique correspondant au nombre de base de l’espèce ou à un multiple de celui-ci, par exemple 2x, 3x, pour des autoploïdes, 2×1 + 2×2 pour des alloploïdes.

une euploïdisation : le mécanisme par lequel se réalise un organisme euploïde.

une cellule haploïde : dont le noyau ne comprend qu’un seul exemplaire de chaque chromosome : c’est le cas des cellules germinales [ovocyte et spermatozoïde] après la méiose : n = 23 dans l’espèce humaine.

une haploïdie : l’état d’une cellule, d’un tissu ou d’un organisme possédant le nombre de chromosomes propre aux gamétocytes de l’espèce.

elle, il est hétéroploïde : a trait à l’hétéroploïdie.

une hétéroploïdie : l’état caractérisant un individu mosaïque pour lequel les déviations observées chez certaines cellules concernent la structure et le nombre des chromosomes ; un synonyme de polymorphisme chromosomique, terme à éviter.

elle, il est monoploïde : a trait à la monoploïdie.

un stock monoploïde : l’ensemble des chromosomes non-homologues caractérisant une espèce diploïde simple ; leur nombre est le nombre de base.

une monoploïdie ou monohaploïdie [terme à éviter] : l’état d’une cellule somatique qui ne comporte qu’un génome de base, soit n chromosomes.

elle, il est octoploïde : a huit génomes.

une périssoploïdie : le caractère des cellules dont le noyau comporte un nombre impair de chromosomes, par exemple n, 3n, 5n, etc..

elle, il est polyploïde : l’état des cellules somatiques qui ont un nombre de chromosomes supérieur au nombre normal de 2 n.

une polyploïdie : l’état d’une cellule ou d’un individu, dit alors polyploïde, possédant un nombre anormalement élevé de chromosomes.

une tétraploïdie : une anomalie du nombre des chromosomes, chaque cellule comportant 92 chromosomes, soit 4 paires au lieu de 46 soit deux paires.

une triploïdie : la présence dans le noyau des cellules de l’embryon de trois lots identiques de chromosomes, 3n, aboutissant à une formule à 69 chromosomes : la conséquence habituelle est un avortement précoce.

ploiement

un ploiement :

  • un pliage, un pliement, l’action de ployer quelque chose ; le résultat de cette action ;
  • un déploiement d’une armée.

Ce nom est dérivé de ployer, plier, avec le suffixe -ment.

ploière

une ploière : un genre d’insectes hémiptères réduviidés, aux pattes longues et grêles, par exemple Ploiaria domestica la « punaise domestique » que l’on trouve dans le Midi de la france.

plokiophilidé

les plokiophilidés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères cimicomorphes cimicoïdes.

plomb

un plomb :

  • un métal ; un élément chimique ;
  • un objet en plomb fondu ou en alliage de plomb ou d’un autre métal ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du plomb : Wiktionnaire.

Le nom (un) plomb vient du latin plumbum « plomb » « balle de plomb » « tuyau de plomb ».

Le verbe plonger vient du latin populaire plumbicare, dérivé de plumbum (voir : plomb).

Le nom (un) molybdène (= un métal ; un élément chimique) est emprunté au grec μ ο λ υ β δ ι ́ ς « masse de plomb, plomb de hameçon ; substance métallique : probablement sulfure de plomb, galène ». D’où : un ferromolybdène, un molybdate, une molybdénite, une molybdine, molybdique, molygraphite.

Le nom (un) saturne (= en alchimie, le plomb) est emprunté au latin Saturnus, nom d’un dieu (fils d’Uranus et père de Jupiter) et d’une planète. Les alchimistes ont donné le nom de saturne au plomb parce que l’on considérait ce métal comme un métal froid (comme la planète). D’où : saturnin, un saturnisme.

plomb(o)-

plomb(o)– ou plombico-, plumb(o)– est un élément représentant le substantif plomb ou tiré du latin plumbum, plumbi « plomb », entrant dans la construction de nombreux termes scientifiques et techniques.

plombage

un plombage :

  • une opération qui consiste à plomber, à garnir de plomb ;
  • une opération qui consiste à plomber une dent ; le résultat de cette opération ;
  • le produit solidifié qui obture le trou d’une dent ;
  • l’action de sceller avec un plomb, des plombs ;
  • une application d’une couche d’émail sur une matière de couleur foncée pour lui donner une couleur de plomb ;
  • l’action de plomber la terre.

un déplombage

Le nom (un) plombage est dérivé de plomber, avec le suffixe -age.

plombagine

une plombagine : un graphite presque pur, noirâtre, servant notamment à faire des mines de crayons, des creusets, des balais de moteurs électriques et utilisé pour des entretiens divers. On lit aussi une mine de plomb.

Ce nom est emprunté au latin plumbago, plumbaginis « plombagine » « mine de plomb ».

plombaginacée, plombaginale, plombaginée

les plombaginacées ou plombaginées : la famille d’herbes ou d’arbrisseaux, de l’ordre des plombaginales, croissant le plus souvent sur le littoral méditerranéen et comprenant environ trois cents espèces, en particulier, la dentelaire et le statice.

les plombaginales : l’ordre de plantes dicotylédones gamopétales comprenant la seule famille des plombaginacées.

Le nom (des) plombaginacées ou plombaginées est dérivé du latin scientifique plumbago, avec le suffixe -inées et -acées.

plombate

un plombate : le nom générique d’un composé à base de plomb.

des plombates alcalino-terreux

plombe

une plombe : en argot, une heure.

à quatre plombes : à quatre heures.

une demi-plombe : une demi-heure.

c’est la plombe : c’est le moment propice, c’est l’heure favorable.

plombé, plombée, plombémie, plomber

elle est plombée, il est plombé :

  • est garni(e) de plomb ;
  • est scellé(e) ;
  • est d’une teinte bleu grisâtre ;
  • elle est compromise, ratée ; il est compromis, raté ;
  • [Belgique] elle est atteinte de saturnisme, est intoxiquée ; il est atteint de saturnisme, est intoxiqué.

une plombée :

  • un dard court, empenné comme une flèche et garni de plomb pour être entraîné par son poids ;
  • ce qui sert à lester un bas de ligne de pêche, un filet ;
  • un usage du fil à plomb dans des ouvrages de charpenterie.

une plombémie :

  • la présence de plomb dans le sang ;
  • le taux qui la mesure.

plomber :

  • garnir de plomb ;
  • donner une couleur, une teinte qui rappelle celle du plomb ;
  • sceller pour contrôler et garantir la fermeture d’un objet, ou pour certifier l’acquittement de certains droits ;
  • entrainer vers le bas ;
  • handicaper, compromettre ;
  • autres sens : CNRTL.

se plomber : prendre une couleur grise, terreuse.

déplomber :

  • retirer le plomb qui scelle un objet ;
  • retirer un plombage ;
  • supprimer les protections d’un logiciel.

Le verbe plomber est dérivé de plomb.

plomberie

la plomberie : le métier, le travail de plombier.

une plomberie :

  • l’ensemble des canalisations d’eau et de gaz d’un bâtiment ;
  • un atelier où l’on travaille le plomb ;
  • un atelier de plombier.

Lexique de la plomberie : Office québécois de la langue française ; Wiktionnaire.

Le nom (une) plomberie est dérivé de plomb, avec le suffixe -erie.

plombéthyle, plombeur, plombeux, plombichlorure

un plombéthyle : un composé volatil et instable obtenu en faisant agir de l’iodure de plomb sur un alliage composé d’une partie de sodium et d’une partie de plomb.

une plombeuse, un plombeur : celle, celui qui a pour profession de sceller une marchandise avec un sceau de plomb.

un (rouleau) plombeur : un rouleau lourd servant à plomber la terre.

elle est plombeuse, il est plombeux : contient du plomb.

un plombichlorure : le nom générique d’un sel.

un plombichlorure de potassium

plombico-

plomb(o)– ou plombico-, plumb(o)– est un élément représentant le substantif plomb ou tiré du latin plumbum, plumbi « plomb », entrant dans la construction de nombreux termes scientifiques et techniques.

plombico- indique la présence du plomb dans un mélange ou un composé.

elle, il est plombico-ammonique : est uni(e) à un sel ammonique.

elle, il est plombico-cuivrique : est uni(e) à un sel cuivrique.

elle, il est plombico-potassique : est uni(e) à un sel potassique.

elle, il est plombico-zincique : est uni(e) à un sel zincique.

plombide

les plombides : la famille de minéraux qui renferme le plomb et ses combinaisons.

plombier

une plombière, un plombier :

  • une ouvrière, un ouvrier qui met en place et entretient les installations et canalisations d’eau et de gaz, ainsi que les équipements sanitaires d’un bâtiment ;
  • celle, celui qui installe des dispositifs d’écoutes clandestines en se faisant passer pour un plombier.

une plombière-couvreuse, un plombier-couvreur, une plombière-zingueuse, un plombier-zingueur : celle, celui qui pose des couvertures en plomb ou en zinc.

elle est plombière, il est plombier :

  • concerne la plomberie ;
  • est de la nature du plomb ;
  • évoque le plomb.

Le mot plombier est dérivé de plomb, avec le suffixe -ier.

plombières

une plombières : une glace garnie de fruits confits.

Ce nom vient de celui de la ville de Plombières, la station thermale des Vosges où cette glace aurait été inventée.

plombifère, plombifluorure, plombihexafluorure, plombihexahydroxyde, plombipyrophosphate, plombique, plombiste, plomboargentifère, plombocuprifère, plomboir, plomborésinite, plombotellure, plombotypie, plombure, plommée

elle, il est plombifère : contient du plomb ou de l’oxyde de plomb.

un plombifluorure : le nom générique d’un sel.

un plombihexafluorure : un plombifluorure.

un plombihexahydroxyde : le nom générique d’un composé.

un plombipyrophosphate : le nom générique d’un sel complexe.

elle, il est plombique : contient du plomb tétravalent.

une, un plombiste : une chasseuse, un chasseur utilisant du petit ou du gros plomb.

elle, il est plomboargentifère : contient du plomb et de l’argent.

elle, il est plombocuprifère : contient du plomb et du cuivre.

un plomboir : un instrument utilisé par le dentiste.

une plomborésinite : un composé de plomb et d’une matière ressemblant à une résine.

une plombotellure : une substance métalloïde, aigre, cassante, d’un blanc d’étain, composé de plomb et de tellure, avec quelques traces d’argent.

une plombotypie : un procédé spécial d’impression typographique, surtout employé pour la production des papiers marbrés, reposant sur le coulage de la matière d’imprimerie (plomb et antimoine) dans des moules de bois humide.

une plombure : l’ensemble des pièces de plomb constituant l’armature d’un vitrail.

une plomburie : une présence de plomb dans l’urine.

une plommée ou plombée : une masse, un maillet de plomb ou fléau d’armes dont se servaient les fantassins au Moyen Âge

une magnétoplombite : un oxyde naturel de fer, de manganèse et de plomb.

Le mot plombifère est composé de plombi- du latin plumbum (voir : plomb) et -fère.

Les mots plombique, plombiste, plomboir et plombure sont dérivés de plomb.

plonge, plongeant, plongée, plongement, plongeoir

une plonge : l’action, le fait de plonger quelque chose dans l’eau, dans un liquide.

faire la plonge : laver la vaisselle dans un restaurant, une collectivité.

elle est plongeante, il est plongeant :

  • plonge ;
  • a un mouvement de haut en bas ;
  • est dirigé(e) de haut en bas.

une plongée :

  • l’action de plonger et d’évoluer sous l’eau ; la durée de cette action ;
  • l’action de s’absorber dans quelque chose, de s’enfoncer dans un état, une activité ;
  • un mouvement brusque et rapide de haut en bas dans l’air ou sur une surface très inclinée ;
  • un point de vue de haut en bas ;
  • le talus supérieur d’un parapet, incliné vers l’extérieur.

Lexique de la plongée‎ : Wiktionnaire.

la plongée sous-marine

une plongée avec appât : [sports – loisirs] une plongée subaquatique au cours de laquelle le pratiquant attire des animaux avec de la nourriture afin de les observer de près. La plongée avec appât est une pratique controversée, souvent interdite. En anglais : feeding diving ; shark feeding. Journal officiel de la République française du 12/06/2018.

un plongement :

  • l’action de plonger quelque chose dans un liquide ;
  • l’angle que fait une couche de terrain avec le plan horizontal.

un plongeoir :

  • un châssis à aiguilles employé dans les machines à broder ;
  • une plate-forme surélevée, un tremplin d’où le nageur prend son élan pour plonger.

Ces mots sont dérivés de plonger.

plongeon

1. un plongeon :

  • l’action de plonger ;
  • un mouvement rapide et brusque du corps de haut en bas ;
  • une descente à la verticale ;
  • une disparition, une fuite ;
  • une faillite, un échec financier, une misère.

un (plongeon en) canard : [sports de glisse – sports nautiques] la manœuvre par laquelle un aquaplanchiste, gagnant le large à plat ventre sur sa planche, plonge sous une vague déferlante pour la franchir. En anglais : duck dive ; duck-dive ; duck diving. Voir aussi : aquaplanchiste. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.

un plongeon extrême : [sports / natation] un plongeon acrobatique qui se pratique d’une hauteur très importante en milieu naturel ou urbain. Dans le cadre d’une compétition sportive, le plongeon extrême s’effectue d’une plateforme dont la hauteur est supérieure à 20 mètres. En anglais : cliffdiving ; highdiving. Journal officiel de la République française du 10/01/2020.

Ce nom est dérivé de plonger.

2. un plongeon (2) : un oiseau.

les (oiseaux) plongeurs : les oiseaux capables de nager et de plonger, appartenant à différents groupes d’espèces.

Le nom (un) plongeon (2) vient du bas latin plumbionem, accusatif de plumbio de même sens, dérivé de plumbum (voir : plomb), on nomme ainsi l’oiseau parce qu’il reste longtemps sous l’eau où il disparait comme le plomb.

Le nom (un) mergule (= un oiseau) est emprunté au latin scientifique mergulus, du bas latin mergulus, diminutif du latin classique mergus « plongeon [oiseau] ».

plongeonner

plongeonner : faire des plongeons.

plonger

plonger :

  • enfoncer, faire entrer dans l’eau ou dans un liquide ;
  • pénétrer entièrement dans l’eau ;
  • autres sens : CNRTL.

je plonge, tu plonges, il plonge, nous plongeons, vous plongez, ils plongent ;
je plongeais ; je plongeai ; je plongerai ; je plongerais ;
j’ai plongé ; j’avais plongé ; j’eus plongé ; j’aurai plongé ; j’aurais plongé ;
que je plonge, que tu plonges, qu’il plonge, que nous plongions, que vous plongiez, qu’ils plongent ;
que je plongeasse, qu’il plongeât, que nous plongeassions ; que j’aie plongé ; que j’eusse plongé ;
plonge, plongeons, plongez ; aie plongé, ayons plongé, ayez plongé ;
(en) plongeant.

se plonger :

  • pénétrer entièrement dans l’eau ;
  • s’absorber dans une occupation, s’adonner entièrement à.

je me plonge, tu te plonges, il se plonge, nous nous plongeons, vous vous plongez, ils se plongent ;
je me plongeais ; je me plongeai ; je me plongerai ; je me plongerais ;
je me suis plongé(e) ; je m’étais plongé(e) ; je me fus plongé(e) ; je me serai plongé(e) ; je me serais plongé(e) ;
que je me plonge, que tu te plonges, qu’il se plonge, que nous nous plongions, que vous vous plongiez, qu’ils se plongent ;
que je me plongeasse, qu’il se plongeât, que nous nous plongeassions ; que je me sois plongé(e) ; que je me fusse plongé(e) ;
plonge-toi, plongeons-nous, plongez-vous ; sois plongé(e), soyons plongées, soyons plongés, soyez plongé(e)(es)(s) ;
(en) se plongeant.

Le verbe plonger vient du latin populaire plumbicare, dérivé de plumbum (voir : plomb).

On confond parfois les verbes émerger et immerger, dont la prononciation se ressemble. Émerger vient du latin emergere, formé du préfixe e-, variante de ex– qui signifie « hors de », et du verbe mergere, qui signifie « plonger ». Ce verbe peut signifier « sortir d’un liquide et paraître à sa surface » et, au figuré, « sortir de l’ombre, se manifester » ainsi que « se démarquer par sa qualité ». On trouve notamment le nom émergence dans la même famille que le verbe émerger. Immerger vient du latin immergere, formé du préfixe im-, variante de in– qui signifie « dans », et du verbe mergere, qui signifie « plonger ». Ce verbe signifie « plonger dans un liquide ». À la forme pronominale, immerger peut aussi signifier « se plonger dans un univers différent de celui auquel on est habitué ». On trouve notamment le nom immersion dans la même famille que ce verbe. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

plongeur

une plongeuse, un plongeur :

  • celle, celui qui plonge, qui exécute un plongeon ;
  • celle, celui qui pratique la plongée sous-marine, qui travaille dans l’eau ;
  • celle, celui qui lave la vaisselle et les verres dans un restaurant, une collectivité ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui plonge les formes dans la cuve où est la pâte pour la fabrication du papier.

un (piston) plongeur : un piston à simple effet utilisé dans les pompes.

les (oiseaux) plongeurs : les oiseaux capables de nager et de plonger, appartenant à différents groupes d’espèces.

Ce mot est dérivé de plonger, avec le suffixe -eur.

ploquer

ploquer la carène, la coque d’un navire : la garnir de ploc.

ploquer des laines : mêler des laines de différentes couleurs pour les mettre en bourre.

Ce verbe est dérivé de ploc (2).

plorant, plorer

un plorant : un pleurant, une statue funéraire ornant un tombeau, qui représente un personnage en pleurs.

plorer : pleurer.

Le verbe pleurer vient du latin plorare « se plaindre, se lamenter, pousser des cris de douleur », employé dans la langue populaire comme synonyme expressif de lacrimare « verser des larmes », sens avec lequel il est passé dans les langues romanes. Voir aussi : pleur-, pleurn-, un plorant, plorer.

Le nom (une) déploration (= une manifestation ou une représentation de la douleur, de la compassion) est emprunté au latin impérial deploratio « plainte lamentatoire ». Le verbe déplorer est emprunté au latin classique deplorare « pleurer, déplorer ». D’où : déplorable, déplorablement.

plot, plotet

un plot :

  • un billot de bois, segment de tronc d’arbre sur lequel on fend le bois à la hache ; un bloc de bois sur lequel on hache des herbes, des légumes, de la viande ; un bloc de bois sur lequel le boucher débite la viande
  • un tabouret à trois ou à quatre pieds ;
  • une petite élévation quadrangulaire d’où plonge le nageur au départ d’une épreuve ;
  • une pièce métallique sur laquelle s’appuie la lame servant à établir un contact, une connexion électrique ;
  • une petite borne délimitant un couloir de circulation (en zone urbaine), délimitant un périmètre ou interdisant un stationnement.

un plot (de contact) : [électronique] un contact en relief à la surface d’une puce, utilisé pour établir une liaison électrique avec des circuits extérieurs. En anglais : bump contact. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un plot ou plotet : un agglo, un parpaing, un moellon (pour la construction).

dormir comme un plot : dormir comme une souche, dormir profondément.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom vient d’un mot régional très vivant en Franche-Comté, en Bourgogne, en Auvergne, en Provence et dans les régions franco-provençales au sens de « billot ». Il est peut-être issu du croisement entre le latin plautus « plat » et le moyen néerlandais block (bloc).

plotinien, plotiniser, plotinisme

elle est plotinienne, il est plotinien : est relative, relatif ou propre à Plotin, à sa philosophie ou au courant historique issu de cette philosophie.

plotiniser :

  • suivre la philosophie de Plotin ;
  • s’en inspirer.

un plotinisme :

  • la philosophie de Plotin ;
  • le courant historique issu de cette philosophie.

plouc

une, un plouc :

  • une paysanne, un paysan ;
  • une personne rustre, qui manque de savoir-vivre ;
  • [Belgique] une simple soldate, un simple soldat.

L’origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.

plouf

plouf ou plof : pour évoquer le bruit de la chute d’un corps dans un liquide ou sur une surface molle.

un plouf :

  • un bruit de chute ou de plongeon dans l’eau ;
  • une chute brusque, brutale ou dangereuse.

Ce sont des onomatopées.

ploutocrate, ploutocratie, ploutocratique, ploutocratisé

une, un ploutocrate :

  • une partisane, un partisan de la ploutocratie ;
  • celui que sa richesse rend puissant, influent politiquement.

une ploutocratie :

  • un système politique ou un ordre social dans lequel la puissance financière et économique est prépondérante ;
  • une politique économique reposant sur la puissance financière ;
  • l’ensemble des personnes qui détiennent le pouvoir du fait de leur richesse.

elle, il est ploutocratique :

  • elle est relative, il est relatif à la ploutocratie en tant que système politique ;
  • est propre aux ploutocrates ;
  • repose sur le pouvoir de l’argent ;
  • est mue, animée par le désir de la richesse ; est mû, animé par le désir de la richesse.

elle est ploutocratisée, il est ploutocratisé : est admise ou admis parmi celles et ceux qui composent la ploutocratie et en prend les défauts.

Le mot ploutocrate est emprunté à l’anglais plutocrat, dérivé de plutocracy (ploutocratie).

Selon les sens, le nom (une) ploutocratie est emprunté au grec π λ ο υ τ ο κ ρ α τ ι ́ α « gouvernement ou domination des riches » composé de π λ ο υ ̃ τ ο ς « richesse » et de κ ρ α ́ τ ο ς « force, domination, puissance » (à comparer avec aristocratie, démocratie), ou est emprunté à l’anglais plutocracy, lui-même emprunté au grec.

ployable, ployant, ployer

elle, il est ployable :

  • est pliable. ployable en tous sens :
  • que l’on peut infléchir selon son désir, sa volonté.

elle est ployante, il est ployant :

  • est pliable ;
  • se ploie, se courbe facilement ;
  • se soumet, obéit facilement.

un siège ployant : qui est fait de parties articulées pouvant se rabattre les unes sur les autres.

ployer :

  • mettre une matière souple en deux ou plusieurs épaisseurs ;
  • rapprocher entre elles les parties d’une articulation du corps ;
  • faire jouer une articulation ;
  • courber, tordre une chose flexible, au moyen d’une charge, ou en exerçant une pression ;
  • soumettre à une influence, à une domination ;
  • faire céder, accoutumer à quelque chose ;
  • fléchir, se courber ;
  • céder, se soumettre.

je ploie, tu ploies, il ploie, nous ployons, vous ployez, ils ploient ;
je ployais ; je ployai ; je ploierai ; je ploierais ;
j’ai ployé ; j’avais ployé ; j’eus ployé ; j’aurais ployé ; j’aurais ployé ;
que je ploie, que tu ploies, qu’il ploie, que nous ployions, que vous ployiez, qu’ils ploient ;
que je ployasse, qu’il ployât, que nous ployassions ; que j’aie ployé ; que j’eusse ployé ;
ploie, ployons, ployez ; aie ployé, ayons ployé, ayez ployé ;
(en) ployant.

un ploiement :

  • un pliage, un pliement, l’action de ployer quelque chose ; le résultat de cette action ;
  • un déploiement d’une armée.

Le verbe plier vient du latin plicare « plier », devenu en ancien français pleier, ploier. Au 17ème siècle, on a essayé d’introduire une différenciation sémantique entre plier et ployer.

Le verbe déplier est une réfection de déployer, d’après plier.

Le verbe déployer est dérivé de ployer. D’où : un déploiement.

Le verbe employer vient du latin implicare « plier dans ».

Le verbe éployer (= déployer, étendre) est aussi dérivé de ployé, ployer. D’où : éployé.

Le nom (un) pleyon (= une longue perche de bois flexible ; un petit brin d’osier ou rameau de bois qui sert à lier la vigne, les arbres fruitiers) est une variante de l’ancien français ploion « rejeton de vigne », dérivé, à l’aide du suffixe -on, de ployer.

plu

1. plu, il plut, qu’il plût (pleuvoir).

2. plu, je plus, tu plus, il plut, qu’il plût (plaire).

je me suis plu, ils se sont plu (se plaire).

Prononciation différente : J’avais acheté plus de yaourts mais il n’y en a plus.

Prononciation différente : Tu plus plus à Sophie qu’à Hélène.

plucher, plucheux

plucher : pelucher.

elle est plucheuse : est pelucheuse ; il est plucheux : est pelucheux.

pluches

A. des pluches : des épluchures de légumes.

une corvée de pluches : l’épluchage des légumes, notamment des pommes de terre.

B. des pluches : les sommités feuillues de fines herbes entrant dans diverses préparations culinaires.

une sauce pluche

Cette forme féminine du normand pluc « épluchure, ordure » est un déverbal de l’ancien verbe peluchier « éplucher », à comparer avec l’ancien picard peluc « ce qui reste du grain après qu’il a été vanné ».

plug, pluguer

plug, pluguer [Québec] : voir : plogue, ploguer (ci-dessus).

plugiciel

un plugiciel : un logiciel utilitaire qui, joint à un logiciel d’application, entre en action pour lui associer de nouvelles fonctions. En anglais : plug-in. Cet avis remplace l’avis de recommandation paru le 10 janvier 1998. Gazette officielle du Québec du 6 mars 2021.

pluie, pluité

une pluie :

  • la vapeur d’eau atmosphérique condensée en gouttes qui tombent du ciel sur la terre ;
  • autres sens : CNRTL.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la pluie : Wiktionnaire.

un parapluie :

  • un abri portatif formé d’un manche soutenant une étoffe fixée sur des baleines et utilisé pour se protéger de la pluie ;
  • ce qui en a la forme ;
  • ce qui protège de la pluie ;
  • ce qui permet de dégager ses responsabilités, de se prémunir d’ennuis ou de sanctions ;
  • une protection.

une parapluitière, un parapluitier : celle, celui qui fabrique ou qui vend des parapluies.

elle est pluitée, il est pluité : évoque la pluie.

L’une des premières choses que l’on apprend en lexicologie, c’est que la richesse ou la pauvreté du vocabulaire dans tel ou tel domaine dépend des conditions de vie des locuteurs : on cite toujours à ce propos l’exemple fameux du grand nombre de noms ou locutions désignant la neige dans la langue des Inuits. Dans un pays comme la France où, comme l’écrit Jean Rouaud dans Des hommes illustres, la pluie est « la moitié fidèle d’une vie », on ne s’étonnera pas que la langue soit si riche pour évoquer ce phénomène. On trouve ainsi, à côté de pleuvoir, éventuellement complété par à verse, à flots, à torrents, à seaux, comme vache qui pisse, des trombes, et bien d’autres encore, les verbes pleuvasser, « pleuvoir par intermittence », pleuviner, « pleuvoir doucement, à très fines gouttes », pleuvioter, « pleuvoir légèrement », mais aussi des expressions comme Il tombe des cordes, des hallebardes. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) pluie vient du latin populaire ploia, issu du type plovia (d’où les formes ploige, pleuge répandues au Moyen Âge et encore dans les patois du wallon au francoprovençal ; à comparer aussi avec le roumain ploaie, l’italien pioggia, le catalan ploya) lui-même une altération d’après plovere (voir : pleuvoir) de pluvia « pluie » (d’où l’espagnol lluvia et le portugais chuva), de pluvius « de pluie », dérivé de pluere « pleuvoir ».

Le verbe pleuvoir vient du latin populaire plovere à côté du latin classique pluere « pleuvoir ».

Le nom (un) impluvium (= un espace au centre d’un atrium contenant un bassin qui recevait les eaux de pluie ; ce bassin) vient de ce mot latin, dérivé du verbe impersonnel impluere « pleuvoir dans, sur » (formé du préfixe in– « dans, sur » et du verbe impersonnel pluere « pleuvoir »).

une (courbe) isohyète : joignant les points recevant la même quantité de précipitations pour une période donnée.

voir aussi :

  • pleuvasser ou pleuvioter, pleuvoter, pleuviner, pleuvoir, un pleuvotement ;
  • pluviaire, pluvial, nivopluvial, un pluvian, un pluvier, une pluviette, pluvieux ;
  • un pluviomètre, une pluviométrie, pluviométrique, pluvio-neigeux, pluvio-nival, pluvio-orageux, un pluviôse, une pluviosité.

plumaceau

On a lu un plumaceau pour un plumasseau, un tampon de charpie utilisé comme pansement.

Le nom (un) plumasseau est un diminutif de plumas (voir : plumassier), avec le suffixe -eau.

plumage, plumageux

A. un plumage :

  • l’ensemble des plumes qui couvrent un oiseau ;
  • un ensemble, un groupe de plumes qui servent à orner une personne ;
  • ce qui évoque un plumage d’oiseau par sa disposition, sa légèreté, ses coloris variés ;
  • un costume, un comportement extérieur ;
  • une attitude morale, idéologique ;
  • une manière d’être, une modalité considérée dans ses possibilités de variation.

un plumage cryptique : un plumage de camouflage qui permet généralement de se protéger des prédateurs.

un plumage nuptial : une modification de l’aspect du plumage au temps des pariades.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du plumage : Wiktionnaire.

elle est plumageuse, il est plumageux : évoque un plumage.

Ce nom est dérivé de plume, avec le suffixe -age.

B. un plumage :

  • l’action de plumer l’eau ;
  • l’action de plumer quelqu’un.

Ce nom est dérivé de plumer, avec le suffixe -age (voir aussi : plumaison, plumée).

plumail

un plumail :

  • un plumet, une touffe de plumes qui surmonte un casque ;
  • un petit balai de plumes.

Ce nom est dérivé de plume, avec le suffixe -ail (voir aussi : plumasseau, plumeau).

plumaison

une plumaison : une plumée, l’action de plumer un oiseau, une volaille.

Ce nom est dérivé de plumer, avec le suffixe -aison.

plumard, plumarder

un plumard :

  • un petit balai de plumes ;
  • un lit.

(se) plumarder : (se) coucher, (se) pieuter.

Il existait des matériaux plus confortables ; comme la plume, à l’origine des noms plumard et de sa forme abrégée, devenue alors un nom masculin, plume ; ou la fourrure d’animaux, leur peau, à l’origine du nom pieu, par l’intermédiaire d’une forme picarde piau, et dont la langue populaire a tiré les verbes pieuter et pioncer. En savoir plus : Académie française.

Ce nom est dérivé de plume, avec le suffixe -ard.

plumariidé

les plumariidés : une famille d’insectes hyménoptères apocrites aculéates béthyloïdes.

plumasseau, plumasserie, plumassier

un plumasseau ou plumaceau : un tampon de charpie utilisé comme pansement.

un plumasseau :

  • un petit bout de plume garnissant les languettes de clavecin, les flèches ;
  • un petit balai de plumes.

des plumasseaux : des plumes que les maréchaux introduisent par les barbes dans les naseaux d’un cheval, à l’effet d’exciter un flux abondant de l’humeur qui est sécrétée par les glandes de la membrane pituitaire.

la plumasserie :

  • le travail, le métier du plumassier ;
  • le commerce des plumes.

une plumassière, un plumassier : celle, celui qui apprête des plumes notamment pour leur emploi ornemental, qui fait ou vend des ouvrages en plumes.

elle est plumassière, il est plumassier : a trait au travail, à la vente des plumes.

Le nom (un) plumasseau est un diminutif de plumas (voir : plumassier), avec le suffixe -eau.

Le mot plumassier est dérivé du moyen français plumas « plumet, panache », lui-même dérivé de plume avec le suffixe -ier (à comparer avec le latin plumacium « lit de plume »).

plumbago

un plumbago : une plante herbacée vivace plus ou moins ligneuse, à feuilles alternes simples et entières, à fleurs hermaphrodites, régulières, à calice gamosépale tubuleux, à corolle gamopétale, à fruit en capsule et dont l’espèce principale, le Plumbago europaea aurait des propriétés vésicantes et antibiotiques.

Ce nom formé sur plumbum « plomb » vient du fait que sa racine renferme une substance grasse qui laisse sur le papier une trace ressemblant à celle de la mine de plomb.

plumballophane, plumbéine, plumbicon, plumbiodite, plumbo-iodite, plumboaragonite, plumbocalcite, plumbo-cuprifère, plumboferrite, plumbogummite

une plumballophane : une substance minérale appartenant au genre argile, une variété plombifère d’allophane.

une plumbéine : une variété de galène.

un plumbicon : un tube analyseur à photoconduction, utilisant comme semiconducteur un oxyde de plomb dopé. -icon du grec « image »

une plumbiodite ou plumbo-iodite : un chloro-iodure de plomb.

une plumboaragonite : un carbonate naturel de calcium avec plomb.

une plumbocalcite : une vVariété plombifère de calcite.

un bismuth sulfuré plumbo-cuprifère : qui est formé de plomb cuprifère.

une plumboferrite : un oxyde naturel de plomb et de fer, cristallisant dans le système rhomboédrique.

une plumbogummite : un phosphate naturel de plomb et d’aluminium, cristallisant dans le système hexagonal, de couleur bleue, grise ou brune.

plomb(o)- ou plombico-, plumb(o)- est un élément représentant le substantif plomb ou tiré du latin plumbum, plumbi « plomb », entrant dans la construction de nombreux termes scientifiques et techniques.

plum-cake

un plum-cake :

  • un cake ;
  • un baba au rhum et aux raisins de forme rectangulaire.

un plum-pudding : un pudding.

Le mot anglais plum-cake « gâteau contenant des raisins secs ou d’autres fruits secs ou confits » est composé de cake « gâteau » d’origine germanique, et de plum, issu du vieil anglais plume et qui, désignant la prune, a servi également à désigner les raisins secs utilisés dans la préparation de mets où ils étaient substitués à des pruneaux.

plume

1. une plume :

  • un appendice tégumentaire, se composant généralement d’un tuyau épais, prolongé par une tige effilée, garnie de barbes latérales, et qui, recouvrant l’oiseau en grand nombre, le protège et lui permet de voler ;
  • ce qui rappelle une plume par sa forme, son aspect duveteux ;
  • un porte-plume, un instrument dont la pointe, enduite d’encre, permet d’écrire, de dessiner.

une plume(-)fontaine, plume(-)réservoir ou plume [Québec] : un instrument de même nature mais dont le corps contient un réservoir ou une cartouche d’encre (en France, un stylo à encre ou stylo à plume, stylo-plume).

un nom de plume [Québec] :

  • un nom d’emprunt sous lequel un écrivain choisit d’être publié ;
  • un nom d’artiste, de théâtre, de scène ;
  • un pseudonyme.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

2. un plume : un plumard, un pieu, un lit.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la plume : Wiktionnaire.

Le nom (une) plume vient du latin plūma proprement « duvet » puis « plume » qui a éliminé penna (penne) dans presque tous les parlers gallo-romans.

Le nom (un) plume est l’abréviation de plumard.

Le nom (une) panne (1) (= une étoffe ; un tissu) vient du latin pĭnna « plume ; aile », probable variante de pĕnna.

Le nom (une) panne (2) (= une graisse) est un emploi figuré de panne (1), la couche de graisse plus ou moins épaisse adhérant à la couenne, pouvant être comparée à la doublure d’un vêtement.

Le nom (une) panne (3) est le même mot que penne, voir aussi panne (1), l’extrémité de la vergue à antenne, rappelant la pointe d’une plume. Le verbe dépanner est dérivé de panne. D’où un dépannage, un dépanneur, une dépanneuse. Le verbe empanner (pour un navire à voile) est dérivé de panne.

Le nom (une) panne (4) (= la partie amincie du marteau, opposée à la tête ; la partie plate et tranchante d’un piolet) est le même mot que penne, voir aussi panne (1), par analogie de forme.

Le nom (une) panne (5) (= une bande de nuages au-dessus de l’horizon) est probablement le même mot que penne, voir panne (1), par analogie avec la forme d’une plume, ou à rapprocher du provençal moderne pano « nuage léger qui flotte dans les airs », se rattachant au latin pannus « morceau d’étoffe ».

Le nom (une) penne vient du latin pĭnna « plume, aile » d’où divers objets en forme de plume ou d’aile « aigrette de casque ; lobe du foie ; pale d’un gouvernail ; créneau d’une muraille, etc. » qui s’est aussi confondu avec penna « plume, aile ; flèche ; plume de l’écrivain » dont il n’était vraisemblablement qu’une variante dialectale. Penne, peu populaire a été éliminé au profit de plume.

ptér(o)- est emprunté au grec π τ ε ρ ο-, de π τ ε ρ ο ́ ν « plume d’aile, aile, chose en forme d’aile ».

plumé

elle est plumée, il est plumé :

  • est dépouillé(e) totalement de ses plumes ;
  • évoque l’apparence misérable d’un oiseau qui a perdu ses plumes ou d’une volaille qui a été dépouillée de ses plumes ;
  • est dépouillé(e) de ses cheveux ;
  • a perdu son bien, son argent.

une plumée, un plumé : celle qui a été dépouillée, celui qui a été dépouillé de son bien, de son argent.

elle est déplumée, il est déplumé :

  • a été dépouillé(e) de ses plumes ;
  • a perdu ses cheveux ;
  • dont les cheveux sont éclaircis ;
  • a été dépouillé(e) de ses biens, est dans la misère matérielle ;
  • a un aspect misérable, est ou parait diminué(e) physiquement ou moralement.

plumeau

un plumeau :

  • un ustensile de ménage formé d’un bouquet de plumes fixé au bout d’un petit manche et servant à épousseter ;
  • un petit bouquet de plumes à caractère ornemental ;
  • ce qui rappelle, par sa forme, un assemblage de plumes en bouquet ;
  • un édredon, une couverture de plumes.

un vieux plumeau : une personne d’aspect peu flatteur.

chez Plumeau : nulle part.

Ce nom est dérivé de plume, avec le suffixe -eau.

plumée

1. une plumée : la quantité d’encre que peut retenir une plume à écrire chaque fois qu’on la trempe dans l’encrier.

Ce nom est dérivé de plume, avec le suffixe -ée.

2. une plumée :

  • l’action de plumer un oiseau, une volaille ;
  • la quantité de plumes obtenues en plumant un oiseau, une volaille ;
  • une perte importante au jeu.

Ce nom vient du participe passé de plumer.

3. une plumée :

  • l’aplanissement local d’une pièce de charpente, par enlèvement de copeaux, pour marquer le plan dans lequel la pièce sera ultérieurement façonnée ;
  • le travail préparatoire à la taille des faces d’une pierre de taille, consistant à creuser, sur le pourtour d’une face, une entaille qui servira de guide pour dresser le parement.

On rencontre aussi la graphie plomée.

Ce nom est dérivé de la forme de l’ancien français plum de plomb, dans l’expression a plum « à plomb », avec le suffixe -ée (-é), à comparer avec la locution plommer a plom « mettre d’aplomb avec un fil à plomb » attestée à la fin du 14ème siècle, voir l’étymologie de plomber.

plume-fontaine

une plume (-fontaine) : un stylo à encre. [Canada]

plumer

plumer :

  • arracher les plumes ;
  • arracher, ou sembler arracher, les éléments constitutifs d’une chose ;
  • dépouiller progressivement quelqu’un d’un bien matériel, généralement par ruse et tromperie.

plumer (l’eau) : ramener la pelle en arrière après le coup d’aviron en frisant la surface de l’eau.

se plumer : se mettre au lit, au plumard.

déplumer :

  • enlever les plumes d’un oiseau ;
  • dépouiller quelqu’un.

se déplumer :

  • s’arracher mutuellement les plumes ;
  • perdre ses plumes ;
  • perdre ses cheveux ;
  • perdre ses biens, devenir pauvre ;
  • sortir de son lit, de son plumard.

Les verbes plumer et déplumer sont dérivés de plume.

plumet, plumeté, plumeter, plumetion, plumetis, plumette

un plumet : un bouquet de plumes, voir CNRTL.

elle est plumetée, il est plumeté : imite, rappelle la plume.

le plumeté (pour un bijou).

On a lu plumeter pour moucheter.

A. un plumetis :

  • une broderie en relief qui s’exécute sur une étoffe fine, à points serrés, lancés d’un bord à l’autre du motif préalablement bourré, de façon à le recouvrir complètement ;
  • une étoffe légère brodée au plumetis ;
  • ce qui évoque le plumetis par sa légèreté, sa délicatesse.

B. un plumetis : un lit de plumes.

une plumette : une petite plume.

C. un plumetion [Belgique] : un mouton, un petit amas de poussière se formant en flocons.

Le nom (un) plumet est dérivé de plume, avec le suffixe -et.

Le mot plumeté est dérivé de plumete, diminutif d’une plume.

Le nom (un) plumetis est dérivé de plumeté, avec le suffixe -is.

plumeur, plumeux

une plumeuse, un plumeur : celle, celui qui a pour fonction de plumer les volailles.

elle est plumeuse, il est plumeux :

  • a trait à la plume ;
  • est faite ou couverte de plumes, est emplumée ; est fait ou couvert de plumes, est emplumé ;
  • évoque une plume ou un plumage par sa disposition, son aspect duveteux, sa légèreté aérienne, sa douceur moelleuse (voir aussi : flabellé) ;
  • pour une plante, est garni(e) de poils, de duvets disposés latéralement comme les barbes d’une plume ;
  • pour un minéral, est en forme de plume constitué d’une masse compacte de cristaux grêles et branchus ;
  • pour un animal, est garni(e) de fines ramifications latérales.

Ces mots sont dérivés de plume.

plumier

un plumier : une boite servant à ranger et transporter le matériel à écrire.

Ce nom est dérivé de plume, avec le suffixe -ier.

plumigère

elle, il est plumigère : tient une plume, écrit.

Ce mot vient du latin plumiger.

plumipède

elle, il est plumipède : a les pattes couvertes de plumes.

les plumipèdes : la famille de gallinacés qui ont les tarses couverts de plumes.

Ce mot est composé de plumi- du latin pluma « plume », et de -pède tiré du latin pes, pedis « pied ».

plumitif

un plumitif : un registre tenu par le greffier pendant l’audience sur lequel il note les diverses phases de l’audience et l’essentiel des décisions.

une plumitive, un plumitif :

  • celle, celui qui vit de sa plume ;
  • une greffière, une clerc de notaire, une secrétaire, une employée aux écritures ; un greffier, un clerc de notaire, un secrétaire, un employé aux écritures ;
  • une écrivaine ou une journaliste généralement médiocre, besogneuse, peu scrupuleuse ; un écrivain ou un journaliste généralement médiocre, besogneux, peu scrupuleux.

elle est plumitive, il est plumitif :

  • se caractérise par des travaux d’écriture ;
  • se rapporte au métier d’écrire.

Ce mot est une altération dans le langage des clercs, probablement par croisement avec primitif au sens de « original d’un écrit », de plumetis « brouillon d’un acte », dérivé de l’ancien verbe plumeter « écrire au brouillon », lui-même dérivé de plume (à écrire), à comparer avec plumeteur « petit écrivain, clergeau ». Le sens moderne est dû à un rapprochement avec plume (à écrire).

plumon

un plumon :

  • un édredon, une grosse poche en tissu ou une couette, garnie de duvet et de plume, qu’on met sur un lit, par-dessus les draps et les couvertures ;
  • un matelas de plumes.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Plum Pox Virus

le Plum Pox Virus, l’agent causal de la maladie de la Sharka

plum-pudding

un plum-cake :

  • un cake ;
  • un baba au rhum et aux raisins de forme rectangulaire.

un plum-pudding : un pudding.

Le mot anglais plum-cake « gâteau contenant des raisins secs ou d’autres fruits secs ou confits » est composé de cake « gâteau » d’origine germanique, et de plum, issu du vieil anglais plume et qui, désignant la prune, a servi également à désigner les raisins secs utilisés dans la préparation de mets où ils étaient substitués à des pruneaux.

plumule, plumuleux

une plumule :

  • une petite plume ;
  • une plume de duvet, fine, souple, à barbules dépourvues de crochets ;
  • ce qui évoque une petite plume par sa finesse duveteuse, sa légèreté, etc. ;
  • une gemmule.

elle est plumuleuse, il est plumuleux : évoque une plumule par sa forme, son aspect duveteux, etc.

Le nom (une) plumule est emprunté au latin scientifique plumula «petite plume», diminutif de pluma (plume 1).

la plupart

A. la plupart : la plus grande partie de.

la plupart du temps : le plus souvent, ordinairement.

B. la plupart : le plus grand nombre.

la plupart : Office québécois de la langue française.

la plupart, certains d’entre nous, d’entre vous : Office québécois de la langue française

la plupart de (accord) : Parler français

Ce mot est composé de plus et part.

pluri-

plur(i)– est tiré du latin plures « plus nombreux, plusieurs », voir aussi : multi-, poly-.

voir : CNRTL ; Office québécois de la langue française.

plural, pluralisation, pluraliser, pluralis, pluralité

elle est plurale, il est plural :

  • contient plusieurs unités, plusieurs éléments ;
  • elle est relative, il est relatif à plusieurs unités, à plusieurs éléments ;
  • où se manifeste le pluralisme.

elles sont plurales, ils sont pluraux

un suffrage, un vote plural : un système de vote qui permet d’attribuer plusieurs voix à certains votants.

une pluralisation : l’action de pluraliser.

une pluralisation religieuse : une forme de recomposition religieuse dans un contexte de sécularisation. en savoir plus : Géoconfluences

pluraliser :

  • mettre ou employer au pluriel ;
  • devenir multiple.

se pluraliser : prendre la marque du pluriel.

elles se pluralisent, ils se pluralisent, elles se sont pluralisées, ils se sont pluralisés,…

un pluralisme :

  • une doctrine qui admet la nécessité de postuler plusieurs principes pour expliquer la constitution du monde, et affirme que les êtres qui le composent sont irréductibles à une substance unique et absolue ;
  • une doctrine ou une pratique qui admet la coexistence d’éléments culturels, économiques, politiques, religieux, sociaux différents au sein d’une collectivité organisée.

elle, il est pluraliste :

  • elle est relative, il est relatif au pluralisme ;
  • où se manifeste le pluralisme ;
  • privilégie l’aspect multiple des êtres et des choses.

une, un pluraliste : celle, celui qui a un point de vue pluraliste.

une pluralité :

  • le fait d’être plusieurs, d’exister en grand nombre ;
  • le caractère de ce qui est multiple ;
  • un grand nombre, une multitude ;
  • en grammaire, le nombre pluriel.

une pluralité des suffrages, des voix : dans un vote, le groupement de voix qui l’emporte par le nombre.

Le pluralisme est souvent confondu avec la pluralité, qui décrit un fait, le pluralisme est on concept normatif qui prend position sur le devoir-être. À côté des pluralismes politiques et épistémiques, le pluralisme moral des valeurs ou des théories se distingue du monisme et du relativisme. Il estime que vivre une vie bonne demande d’arriver à établir un ordre cohérent parmi d’autres, de valeurs, ou d’autres éléments normatifs, pluriels et conflictuels. En savoir plus : Dicopart.

Le mot plural est emprunté au latin pluralis « composé de plusieurs ». D’où : un pluralisme, pluraliste.

Le verbe pluraliser est un dérivé savant du latin pluralis « composé de plusieurs », avec le suffixe -iser.

Le nom (une) pluralité est emprunté au latin pluralitas « la pluralité ; le pluriel ».

pluriactif, pluriactivité

une pluriactivité : [agriculture / économie agricole] le fait, pour un agriculteur, d’exercer de manière régulière une ou plusieurs autres activités professionnelles liées ou non à son exploitation. On parle également de « ménage agricole pluriactif ». En anglais : multiple job holding of farmers. Journal officiel de la République française du 13/05/2012.

pluri-annuel, pluriannuel

elle est pluri-annuelle ou pluriannuelle, il est pluri-annuel ou pluriannuel : s’étend sur plusieurs années.

une plante pluriannuelle : qui vit plusieurs années avant de fleurir.

pluriarticulé

un appendice pluriarticulé : en entomologie, une antenne, une ou un palpe, une patte, un tarse composé(e) de plusieurs articles.

pluricausal

elle est pluricausale, il est pluricausal : a plusieurs causes.

elles sont pluricausales, ils sont pluricausals ou pluricausaux

pluricellulaire

elle, il est pluricellulaire : est multicellulaire, est composé(e) de nombreuses cellules.

plurichétose

une plurichétose : chez les collemboles, le phénomène consistant en l’apparition de soies secondaires à chaque mue post-embryonnaire.

pluriculturel

elle est pluriculturelle ou multiculturelle, il est pluriculturel ou multiculturel : s’inspire de plusieurs cultures.

pluridimensionnalité, pluridimensionnel

une pluridimensionnalité : le caractère de ce qui est pluridimensionnel.

elle est pluridimensionnelle, il est pluridimensionnel :

  • comporte plusieurs dimensions ;
  • est multidimensionnelle ou multidimensionnel.

elle est multidimensionnelle, il est multidimensionnel :

  • prend en compte plusieurs dimensions ;
  • a plus de trois dimensions ;
  • se rapporte à plusieurs niveaux de connaissance, d’expérience.

pluridisciplinaire, pluri-disciplinaire, pluridisciplinarité

elle, il est pluridisciplinaire ou pluri-disciplinaire, multidisciplinaire : où sont représentées plusieurs disciplines, plusieurs domaines de recherche.

une pluridisciplinarité : le caractère de ce qui est pluridisciplinaire.

pluriel

elle est plurielle, il est pluriel :

  • indique la pluralité ;
  • peut être analysé(e) à différents niveaux, de plusieurs points de vue ;
  • est composé(e) de plusieurs éléments.

le pluriel :

  • une catégorie grammaticale traduisant par des marques linguistiques la pluralité des êtres ou des choses, un nombre égal ou supérieur à deux ;
  • un nombre pluriel.

un pluriel :

  • la forme que prend un mot dans cette catégorie ;
  • un emploi particulier à cette catégorie ;
  • un mot qui est au pluriel.

le pluriel emphatique, poétique : le pluriel des substantifs qui se substitue au singulier, dans le style soutenu ou poétique.

le pluriel de majesté ou augmentatif, le pluriel de modestie : la première personne du pluriel [nous] substituée à la première personne du singulier [je] pour donner un caractère officiel aux propos que l’on tient, ou pour éviter l’énoncé du moi.

le pluriel de politesse : la deuxième personne du pluriel [vous] substituée à la deuxième personne du singulier [tu].

Le mot pluriel est une réfection d’après le latin pluralis « composé de plusieurs » « pluriel » « le pluriel », de l’ancien français plurer « qui est au pluriel », plurier, altération d’après singuler, singulier de l’ancien français plurel emprunté au latin pluralis.

pluriethnique

elle, il est pluriethnique : est multiethnique, concerne plusieurs peuples ou sociétés.

pluriflore

elle, il est pluriflore : porte plusieurs fleurs.

elle, il est multiflore : porte ou peut porter de nombreuses fleurs.

plurifonctionnel

elle est plurifonctionnelle, il est plurifonctionnel : remplit plusieurs fonctions ou usages.

elle, il est multifonction : permet plusieurs utilisations, a plusieurs fonctions.

une multifonctionnalité : le caractère de ce qui est multifonctionnel.

elle est multifonctionnelle, il est multifonctionnel : a plusieurs fonctions.

plurilatéral

elle est plurilatérale, il est plurilatéral :

  • est multilatéral(e) ;
  • concerne plus de trois parties.

elles sont plurilatérales, ils sont plurilatéraux

plurilingue, plurilinguisme

elle, il est plurilingue ou multilingue :

  • est rédigé(e) en trois langues ou davantage ;
  • parle trois langues ou davantage.

un plurilinguisme ou multilinguisme : l’utilisation de plusieurs langues par un individu, une région, un État.

pluriloculaire

elle, il est pluriloculaire ou multiloculaire : en médecine, est divisé(e) en un grand nombre de loges ou compartiments.

un ovaire, un fruit pluriloculaire : qui renferme plusieurs loges.

plurinational ou pluri-national

elle est plurinationale ou pluri-nationale, multinationale ; il est plurinational ou pluri-national, multinational :

  • comprend ou concerne plusieurs nations ;
  • implique la participation de plusieurs nations ;
  • dont les activités s’exercent dans plusieurs pays.

elles sont plurinationales ou pluri-nationales, multinationales ; ils sont plurinationaux ou pluri-nationaux, multinationaux

une (entreprise ou société) multinationale

une multinationalisation : un processus économique.

une multinationalité : le caractère de ce qui est multinational.

plurinucléé

elle est plurinucléée, il est plurinucléé : est multinucléé(e), renferme plusieurs noyaux.

pluriparentalité

une pluriparentalité : la reconnaissance de plus de deux parents pour un enfant.

pluripartisme, pluripartiste

un pluripartisme : une coexistence de plusieurs partis politiques dans un même État.

elle, il est pluripartiste : où se manifeste le pluripartisme.

un multipartisme :

  • un système d’organisation des forces politiques où aucun parti ne peut arriver à une majorité absolue et permanente ;
  • un système politique caractérisé par l’existence de plus de deux partis.

elle, il est multipartite (1) : regroupe plusieurs partis politiques.

pluripolaire

elle, il est pluripolaire : elle, il est multipolaire, par opposition à unipolaire, bipolaire.

une cellule nerveuse pluripolaire, un réseau cellulaire pluripolaire : qui a plusieurs pôles.

des mitoses pluripolaires

un système politique international pluripolaire : où rivalisent plusieurs états de forces sensiblement égales.

pluriséculaire

elle, il est pluriséculaire : est multiséculaire, s’étend sur plusieurs siècles.

pluri-spécifique

un groupe pluri-spécifique : composé de plusieurs espèces.

plurivalence, plurivalent

une plurivalence : la propriété que possède une unité linguistique de pouvoir recevoir plusieurs interprétations, d’avoir plusieurs sens ou valeurs.

elle est plurivalente, il est plurivalent :

  • en chimie, est polyvalent, possède plusieurs valences ;
  • en logique, admet pour les propositions d’autres valeurs que vrai et faux ;
  • en philosophie, peut prendre plusieurs formes, produire plusieurs effets différents, sans qu’on puisse assigner des conditions déterminantes à chacun de ces divers cas.

une multivalence : le caractère de ce qui est multivalent.

elle est multivalente, il est multivalent : a plusieurs fonctions, plusieurs activités.

plurivocité, plurivoque

une plurivocité : le caractère de ce qui est plurivoque.

elle, il est plurivoque : a plusieurs valeurs, plusieurs sens.

une multivocité : la qualité de ce qui est multivoque.

une classification multivoque : dans laquelle une même notion peut être rattachée à des classes diverses.

plurivoltine

une espèce plurivoltine : une espèce animale présentant plusieurs générations par an. On lit aussi multivoltin.

plus

A. plus :

  • +
  • davantage ;
  • en quantité plus importante.

un plus, au plus : CNRTL.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • au plus ça restera secret, au mieux ça vaudra : plus ça restera secret, mieux ça vaudra.
  • au plus ils sont chers, au moins ils marchent : plus ils sont chers, moins ils marchent.
  • au plus j’essaye de me rassurer, au plus la peur me saisit : plus j’essaye de me rassurer, plus la peur me saisit.

Dictionnaire des belgicismes :

  • au plus j’y pense : plus j’y pense.
  • au plus vite au mieux : le plus vite sera le mieux.
  • tous au plus beaux : plus beau l’un que l’autre, plus beaux les uns que les autres.
  • ça plus : d’autant plus.

B. ne plus en avoir, ne pas en avoir

(ni) moi non plus : moi aussi.

elle ne vient plus ; elle ne vient presque plus ; elle ne vient plus guère ; elle ne vient plus du tout ; elle ne reste plus longtemps ; elle ne dit plus rien.

plus jamais, jamais plus, plus du tout, plus rien.

n’avoir plus cours, n’en plus pouvoir, n’y plus tenir, n’être plus très jeune, jusqu’à plus soif.

Il n’y en a plus.

Il ne manquait plus que cela !

plus qu’un : il n’en reste qu’un.

moins / plus. Bling, blog de linguistique illustré.

Le tour plus de suivi d’un adjectif numéral ou d’un nom à valeur d’adjectif numéral : Nous n’étions pas plus de dix, pas plus d’une dizaine, est le plus fréquent, mais, en ce sens, on a aussi parfois plus que : Ils étaient bien plus que cent. Académie française. Voir aussi : Office québécois de la langue française.

L’emploi de l’adverbe plus au début de deux propositions juxtaposées établit un rapport de proportion entre celles-ci : plus on est de fous, plus on rit ; plus il mange, plus il grossit. Dans ces phrases, plus peut être remplacé par moins : moins il travaille, moins il réussit ; Plus j’y songe, moins cela me semble une bonne idée. En savoir plus : Académie française.

La locution adverbiale non plus sert à souligner la mise en parallèle de deux faits, de deux actions, de deux points de vue, dont le premier est énoncé à la forme négative. Il n’est pas sorti, ni moi non plus. « Je n’en crois rien ! – Moi non plus ! ». Il convient de ne pas remplacer, dans ces phrases négatives, la locution non plus par l’adverbe aussi, qui s’emploie de la même manière mais dans un contexte positif, même si ce tour était encore en usage, au xviie siècle, chez nos classiques. On lisait ainsi dans L’Huître et les Plaideurs, de La Fontaine : « J’ai l’œil bon, Dieu merci. / Je ne l’ai pas mauvais aussi, / Dit l’autre… » En savoir plus : Académie française.

L’immense majorité des comparatifs français est analytique : on les forme en adjoignant plus à l’adverbe ou à l’adjectif que l’on veut modifier : Elle est plus grande, il est plus jeune ; ils viendront plus tard, ils habitent plus loin. Il existe aussi quelques comparatifs synthétiques, hérités de la morphologie latine, très rares mais très employés : meilleur, pire, mieux, pis. L’ancien français en comptait quelques autres, comme majeur, maire (proprement « plus grand », puis « (fonctionnaire) du rang le plus élevé »), mineur, sire ou seigneur (proprement « plus vieux »), qui, en français moderne, ont perdu leur statut de comparatif. Meilleur signifie « plus bon », mieux « plus bien », pire « plus mauvais » et pis « plus mal ». Si, en dehors du langage des tout jeunes enfants, on n’entend guère plus mieux, les locutions plus pire et moins pire, elles, se répandent de plus en plus chez des locuteurs de tous âges. En savoir plus : Académie française.

Ce mot vient du latin plus « une plus grande quantité ; davantage » ; plus accompagnant un adjectif a tendu, de bonne heure, comme magis, à remplacer le comparatif et dans ce sens, plus, soutenu par minus avec lequel il faisait couple, a concurrencé magis, et même s’est substitué à lui.

plusie

une plusie : un nom vernaculaire et un genre d’insectes lépidoptères noctuidés (noctuelles) dont certaines espèces sont appelées également « phytomètre », exemples : la plusie vert doré, Diachrysia chrysitis ; la plusie de la fétuque, Plusia festucæ.

plusieurs

plusieurs :

  • un certain nombre ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ; Au cœur du français.

voir : multi-, pluri-, poly-.

Ce mot vient du latin populaire plusiores, altération d’après le latin plus (voir : plus), du bas latin pluriores « plusieurs », élargissement à l’aide du suffixe –ior des comparatifs du latin classique plures « plus nombreux ».

Le nom (un) manifold (= un carnet ou un registre permettant d’établir un document en plusieurs exemplaires ; uin ensemble de conduits et de vannes ; un collecteur) est emprunté à l’anglais manifold, issu du vieil anglais signifiant proprement « à plis, à faces multiples » (à comparer avec l’anglais moderne many « plusieurs, beaucoup » et fold « pli »), attesté au 19ème siècle dans les expressions manifold letter book désignant le registre à feuilles alternées pour la copie et manifold paper désignant le papier carbone ; l’usage en français représente l’abréviation de manifold letter book. L’emploi substantif pour désigner un tuyau à dérivations multiples, d’abord pour la distribution du carburant dans un moteur, est attesté depuis 1882.

plus-pétiteur, plus-pétition

une plus-pétitrice, un plus-pétiteur :

  • en droit, celle, celui qui fait une plus-pétition, qui demande en justice au-delà de son dû ;
  • dans le droit romain, celle, celui qui perdait son procès et ne pouvait plus agir ultérieurement.

une plus-pétition :

  • une demande excédant le droit de celui qui la formule ;
  • en droit romain, une demande d’une valeur supérieure à celle qui était due. En ce cas, le demandeur perdait son procès, et, comme il avait encore une fois épuisé le droit à l’action, il ne pouvait plus agir ultérieurement.

Ce nom est emprunté au latin plus-petitio, attesté en 1227 et plus anciennement chez Gaius, un jurisconsulte romain du 2ème siècle.

plus-que-parfait

un plus-que-parfait : un temps de l’indicatif et du subjonctif.

Ce nom est composé de plus, que, parfait sur le modèle du latin plus quam perfectum.

plussoyer

plussoyer : ajouter une appréciation positive (+1).

je plussoie, tu plussoies, il plussoie, nous plussoyons, vous plussoyez, ils plussoient ;
je plussoyais ; je plussoyai ; je plussoierai ; je plussoierais ;
j’ai plussoyé ; j’avais plussoyé ; j’eus plussoyé ; j’aurais plussoyé ; j’aurais plussoyé ;
que je plussoie, que tu plussoies, qu’il plussoie, que nous plussoyions, que vous plussoyiez, qu’ils plussoient ;
que je plussoyasse, qu’il plussoyât, que nous plussoyassions ; que j’aie plussoyé ; que j’eusse plussoyé ;
plussoie, plussoyons, plussoyez ; aie plussoyé, ayons plussoyé, ayez plussoyé ;
(en) plussoyant.

plus tôt

Il est venu plus tôt que prévu. Il est venu plus tard que prévu.

plus tôt : avant.

au plus tôt : le plus rapidement possible, sans délai.

au plus tôt on commençait, au plus tôt on avait fini : plus tôt on commençait, plus tôt on avait fini.

voir : tôt.

Le mot plutôt (ci-dessous) est composé de plus et de tôt.

plus-value

une plus-value :

  • une augmentation de la valeur d’un bien consécutive à une amélioration qui lui a été apportée ;
  • en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française ;
  • la différence de prix positive entre l’achat et la revente. En savoir plus : Dico de l’éco.

plutelle, plutellidé

une plutelle : un genre d’insectes lépidoptères glossates yponomeutoïdes plutellidés. La chenille de cette teigne des crucifères ronge les feuilles des choux et des navets dans le monde entier.

les plutellidés : la famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens yponomeutoïdes dont la plutelle est le type.

plutéus

un plutéus : chez les oursins et les ophiures, une larve pélagique pourvue de bras qui lui donnent la forme d’un tabouret à pieds divergents ; près de la bouche, une masse de cellules se met à proliférer, et donne naissance à l’oursin parfait, qu’on peut considérer comme un second animal bourgeonné sur le premier.

le stade plutéus : le stade larvaire correspondant.

Ce nom est emprunté, par analogie de forme et d’abord en anglais, au latin pluteus « tout ce qui est fait de planches, de claies réunies de manière à former une couverture ou un appui ; mantelet, parapet ».

Pluton, plutonien, plutonigène, plutonique, plutoniquement, plutonisme, plutonium

1.A. elle est plutonienne, il est plutonien :

  • appartient, a rapport à Pluton, dieu des enfers ;
  • évoque les enfers.

B. un pluton : un massif de roches magmatiques cristallisant lentement dans un entourage de roches chaudes sans atteindre la surface terrestre.

elle est plutonienne, il est plutonien : est plutonique, est formé(e) par l’action volcanique.

elle, il est plutonique : a été formée à de grandes profondeurs par l’action des forces internes de la terre.

un hydrosystème plutonique : qui inclut tous les plans d’eau souterrains où la quantité de lumière est trop faible pour permettre l’activité photosynthétique, et donc la production végétale.

plutoniquement : d’une manière plutonique.

C. elle est plutonienne, il est plutonien : est partisane ou partisan du plutonisme.

une plutonienne, un plutonien : une partisane, un partisan du plutonisme.

le plutonisme : une théorie qui attribuait la formation de la croute du globe à l’action du feu intérieur dont les volcans étaient un effet.

D. elle, il est plutonigène : produit du plutonium.

un plutonium : l’élément de numéro atomique 94 dont aucun isotope n’existe dans la nature.

2. Pluton : une planète.

une plutonienne : celle qui est attirée par le mystère, est douée de résistance et essentiellement créatrice.

un plutonien : celui qui est attiré par le mystère, est doué de résistance et essentiellement créateur.

Ces mots sont dérivés du latin Pluto, Plutonis « Pluton, dieu des enfers ».

Le nom (un) pluton est emprunté à l’allemand Pluton, employé par H. Cloos en 1928, par une dérivation régressive de plutonisch, correspondant à plutonique.

plutôt

pas plutôt parti : à peine parti.

plutôt : de préférence.

plutôt que : de préférence à.

plutôt :

  • plus exactement ;
  • en réalité ;
  • passablement.

voir : tôt.

Le mot plutôt est composé de plus et de tôt.

pluviaire, pluvial, pluvian, pluvier, pluviette, pluvieux, pluviomètre, pluviométrie, pluviométrique, pluvio-neigeux, pluvionival, pluvio-nival, pluvio-orageux, pluviophile, pluviôse, pluviosité

elle, il est pluviaire : elle est relative, il est relatif au pluvial, en climatologie.

elle est pluviale, il est pluvial :

  • est de la nature de la pluie ;
  • se caractérise par des chutes de pluies abondantes ;
  • est alimenté(e), grossi(e) par les pluies ;
  • est due à l’effet de la pluie, est produite par la pluie ; est dû à l’effet de la pluie, est produit par la pluie ;
  • est utilisé(e) pour capter, évacuer, etc. l’eau de pluie.

elles sont pluviales, ils sont pluviaux.

le pluvial : la phase climatique de l’ère quaternaire durant laquelle les régions tropicales reçurent d’abondantes précipitations.

un pluvial : un manteau liturgique.

un pluvian : un oiseau.

un pluvier : un oiseau.

une pluviette : une pluie fine.

elle est pluvieuse, il est pluvieux :

  • est de la nature de la pluie ;
  • se caractérise par des chutes de pluie abondantes ;
  • annonce, dénote et/ou apporte un temps de pluie ;
  • est couverte, couvert ou dégoutte de pluie ;
  • où l’eau de pluie s’infiltre, fait des gouttières ;
  • s’épand en gouttes ou fluidement, légèrement, à la manière de la pluie ;
  • évoque la pluie par son caractère insistant, ennuyeux, triste.

il fait pluvieux [Belgique] : il pleut.

un pluviomètre : un appareil servant à évaluer la quantité d’eau tombée sous forme de précipitations en un temps et un lieu déterminés.

une pluviométrie :

  • une mesure du volume des précipitations en un temps et un lieu déterminés ;
  • une étude de leurs caractéristiques, de leur répartition, etc. ;
  • la quantité d’eau tombée.

elle, il est pluviométrique :

  • elle est relative, il est relatif à la pluviométrie, au pluviomètre ;
  • elle est relative, il est relatif à la quantité d’eau tombée.

elle est pluvio-neigeuse, il est pluvio-neigeux : est caractérisé(e) par des pluies et des neiges.

elle est pluvionivale ou pluvio-nivale, il est pluvionival ou pluvio-nival : est alimenté(e), influencé(e) par les pluies et les neiges.

elles sont pluvionivales ou pluvio-nivales, ils sont pluvionivaux ou pluvio-nivaux

elle est nivopluviale, il est nivopluvial : est influencé(e) par la fonte des neiges et les chutes de pluie. elles sont nivopluviales, ils sont nivopluviaux

elle est pluvio-orageuse, il est pluvio-orageux : elle est relative, il est relatif aux pluies et aux orages.

une espèce pluviophile : se développant dans des zones recevant d’abondantes précipitations.

un pluviôse : le cinquième mois du calendrier républicain français.

une pluviosité :

  • une tendance à pleuvoir ;
  • les modalités des chutes de pluie ;
  • l’importance de la pluie, en fréquence et en volume, dans un climat donné ;
  • la quantité de pluie tombée en un temps et un lieu déterminés.

Le nom (une) pluie vient du latin populaire ploia, issu du type plovia (d’où les formes ploige, pleuge répandues au Moyen Âge et encore dans les patois du wallon au francoprovençal ; à comparer aussi avec le roumain ploaie, l’italien pioggia, le catalan ploya) lui-même une altération d’après plovere (voir : pleuvoir) de pluvia « pluie » (d’où l’espagnol lluvia et le portugais chuva), de pluvius « de pluie », dérivé de pluere « pleuvoir ».

Le mot pluvial est emprunté au latin pluvialis « de pluie, produit par la pluie », dérivé de pluvia « pluie ».

Le nom (un) pluvier est une réfection de l’ancien français plouvier, du latin populaire pluviarius « oiseau de pluie », les pluviers arrivant en troupe vers la saison des pluies, d’après le latin pluvia « pluie », ou emprunté au provençal pluvier.

Le mot pluvieux est emprunté au latin pluviosus « pluvieux » dérivé de pluvia « pluie ». D’où : une pluviosité.

pluvio- est tiré du latin pluvia « pluie ».

Le nom (un) pluviôse est emprunté au latin pluviosus « pluvieux », dérivé de pluvia « pluie ».

Le nom (un) impluvium (= un espace au centre d’un atrium contenant un bassin qui recevait les eaux de pluie ; ce bassin) vient de ce mot latin, dérivé du verbe impersonnel impluere « pleuvoir dans, sur » (formé du préfixe in– « dans, sur » et du verbe impersonnel pluere « pleuvoir »).

PM

PMA

PMA (procréation médicalement assistée) : la nouvelle donne du don. En savoir plus : Le blob, l’extra-média.

PME

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont en France, une catégorie d’entreprise comptant entre 10 et 250 salariés (en deçà de 10 salariés, on parle de très petite entreprise). En savoir plus : Dico de l’éco.

PN

-pnée

-pnée est tiré du grec π ν ε ι ̃ ν « respirer ».

voir : CNRTL.

une apnée : une interruption de durée variable de la respiration.

elle, il est apnéique : souffre d’apnée du sommeil.

une, un apnéique : celle, celui qui souffre d’apnée du sommeil.

une, un apnéiste : celle, celui qui pratique la plongée sous-marine en apnée.

une apneuse : un blocage de la respiration en inspiration [spasme inspiratoire] par excitation du centre bulbaire apneustique.

un centre apneustique : la partie des centres respiratoires bulbaires dont l’excitation provoque l’apneuse.

une blocpnée : un blocage respiratoire douloureux lors d’une dyspnée d’effort chez les cardiaques.

une bradypnée : une respiration à fréquence inférieure à 16/min chez l’adulte.

une diapneusie : un nodule conjonctif sessile ou pédiculé qui se développe par succion répétée de la muqueuse jugale ou labiale entre deux dents..

une dyspnée : une sensation de respiration difficile et pénible, mais cette définition symptomatique décrit mal l’exagération des mouvements ventilatoires avec sensation pénible de « manque d’air » causée par une excitation plus ou moins forte des centres respiratoires.

elle, il est dyspnéique

une, un dyspnéique

une eupnée : une respiration régulière au repos couvrant la demande ventilatoire nécessaire pour assurer les besoins métaboliques habituels et maintenir l’eucapnie.

une hyperpnée : une ventilation trop forte par rapport aux besoins métaboliques.

une hypopnée : une diminution de la ventilation par rapport à la ventilation de repos.

une oligopnée : une ventilation quantitativement insuffisante.

une orthopnée : une gêne respiratoire liée à la position allongée obligeant le patient à rester assis ou debout.

une polypnée : une ventilation rapide et superficielle, plus forte que celle de repos, mais qui correspond généralement à des besoins métaboliques.

une tachypnée : une respiration à fréquence rapide.

une traumatopnée : une suffocation respiratoire observée lors de vastes plaies thoraciques faisant communiquer la cavité pleurale et l’air extérieur, liée à un balancement médiastinal à chaque inspiration et expiration.

pnéogramme, pnéographe, pnéomètre, pnéométrie, pnéoscope

pnéo– a parfois été utilisé comme synonyme de pneum(o)- : pnéogramme, pnéographe, pnéomètre, pnéométrie, pnéoscope. CNRTL ; le Littré.

pneu, pneu-citerne

un pneu, des pneus : voir pneumatique (ci-dessous)

un pneu à roulage à plat : [automobile] un pneumatique à affaissement limité, capable d’assurer temporairement et sans dommage la progression d’un véhicule en cas de perte, même totale, de pression. En anglais : run-on-flat tyre ; run-flat tyre. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un pneu-citerne : un réservoir d’essence roulant, mis au point par l’armée américaine en 1960, et constitué par deux pneus montés sur roues et accouplés sur un essieu pourvu d’un timon.

Les premiers résultats nous montrent qu’apparemment, la prononciation en deux syllabes « pe-neu » est typique du Sud-Est de l’Hexagone, mais qu’elle est inconnue dans le pays de la chocolatine (!). Pour l’aire septentrionale de la France, c’était prévisible : on sait que les francophones de cette partie de l’Hexagone sont de grands avaleurs de e muets. En savoir plus : Français de nos régions

Ce nom est l’abréviation de pneumatique.

pneum(o)-

1. pneum(o)– est tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

2. pneum(o)– est tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

voir : CNRTL.

pneuma

le pneuma :

  • chez les stoïciens, le principe de nature spirituelle, considéré comme un cinquième élément ;
  • le souffle vital, le principe de vie.

Ce nom vient du latin pneuma « souffle », désignant en particulier le Saint-Esprit, du grec π ν ε υ ̃ μ α « souffle ».

pneumallergène

un pneumallergène : un allergène présent dans l’atmosphère et pénétrant par les voies respiratoire.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumarthrose

une pneumarthrose :

  • une présence de gaz dans une cavité articulaire ;
  • une introduction d’air dans une cavité articulaire en vue d’un examen radiologique.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumaticité

une pneumaticité (d’un os d’oiseau).

Ce nom est dérivé de pneumatique.

pneumatique, pneumatiquement

elle, il est pneumatique :

  • est d’air, elle est relative, il est relatif à l’air et aux corps gazeux ;
  • contient de façon naturelle ou sous pression de l’air ;
  • est rempli(e), gonflé(e) d’air ;
  • fournit de l’air ou l’élimine ;
  • fonctionne à l’air comprimé, utilise la force de l’air comprimé ;
  • pour les gnostiques, représente le plus haut degré de perfection spirituelle.

un os pneumatique : un os creux des oiseaux dont la cavité est remplie d’air.

elle, il est électropneumatique : dont le fonctionnement, à l’air comprimé, est commandé par des électroaimants.

elle, il est hydropneumatique :

  • sert à recueillir les gaz insolubles dans l’eau ;
  • fonctionne par l’eau, ou un liquide, et par un gaz comprimé.

une suspension oléopneumatique : pour certains véhicules automobiles.

A. un pneumatique ou pneu :

  • une enveloppe de caoutchouc renforcée intérieurement par une carcasse de textile et de fils d’acier contenant de l’air sous pression ;
  • une correspondance rapide expédiée d’un bureau de poste à l’autre, d’un service à un autre, dans des cartouches propulsées par air comprimé à l’intérieur de canalisations.

B. une, un pneumatique : une, un gnostique qui aspire au plus haut degré de perfection spirituelle.

la pneumatique :

  • la science qui a pour objet l’étude des propriétés physiques de l’air et des corps gazeux en mouvement ;
  • en philosophie, la connaissance spéculative des choses spirituelles.

pneumatiquement :

  • à la manière d’une machine à faire le vide ;
  • en utilisant la force de l’air comprimé ;
  • d’une façon qui engage le principe même de la vie.

Le mot pneumatique est emprunté au latin d’époque impériale pneumaticus « relatif à l’air », en particulier « à air, à vent », pneumatica organa « machine mue par l’air ; pompe », emprunté au grec π ν ε υ μ α τ ι κ ο ́ ς de même sens, également employé en parlant de la machine pneumatique (π ν ε υ μ α τ ι κ ο ν ο ́ ρ γ α ν ο ν), dérivé de π ν ε υ ̃ μ α « souffle »; le sens de pneu est la francisation de l’anglais pneumatic tyres « bandes pneumatiques » de même étymologie que le français ; pour le sens « lettre envoyée par tube pneumatique », l’anglais pneumatique désignant le réseau de distribution du courrier par tubes pneumatiques propre à la ville de Paris, attesté en 1924 est directement calqué sur le français, mais dès 1863 on trouve en anglais l’expression pneumatic despatch s’appliquant à ce système de distribution du courrier à Londres.

pneumatisme

un pneumatisme :

  • l’air ambiant ;
  • le climat, l’atmosphère morale.

pneumatocèle

une pneumatocèle : une cavité pulmonaire soufflée, le plus souvent secondaire à une nécrose précoce survenant dans un foyer de bronchopneumonie.

Ce nom est emprunté au grec π ν ε υ μ α τ ο κ η ́ λ η composé de π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air » et de κ η ́ λ η « tumeur, hernie ».

pneumatographe

un pneumatographe : un pneumographe.

Ce nom est formé avec pneumato- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumatologie, pneumatologique

la pneumatologie :

  • la science qui a pour objet l’étude de l’âme et des êtres spirituels ;
  • la partie de la théologie trinitaire concernant le Saint-Esprit.

elle, il est pneumatologique : elle, il concerne la pneumatologie.

Ce nom est formé avec pneumato- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumatolyse, pneumatolytique

une pneumatolyse : une intervention de gaz et de vapeurs d’origine interne dans le remaniement et la cristallisation de matières minérales qui ont produit des roches endogènes ou certains minéraux.

elle, il est pneumatolytique :

  • se rapporte à la pneumatolyse ;
  • est formé(e) par pneumatolyse.

Le nom (une) pneumatolyse est emprunté à l’anglais pneumatolysis de même sens, lui-même composé de pneumato-, du grec π ν ε υ ̃ μ α, – α τ ο ς « souffle, air », – et de –lysis, du grec λ υ ́ σ ι ς « action de délier » (-lyse).

pneumatomètre, pneumatométrie

un pneumatomètre ou pneumomètre : un instrument servant à mesurer la force d’inspiration et d’expiration des poumons.

une pneumatométrie : une mesure, au moyen d’un pneumomètre, du volume d’air inspiré ou expiré.

Ces noms sont formés avec pneumato- ou pneumo- et -mètre, -métrie.

pneumatophore

elle, il est pneumatophore : contient de l’air.

un pneumatophore :

  • une excroissance verticale des racines de certains arbres vivant dans des marécages comme le palétuvier ;
  • une vésicule qui sert d’appareil flotteur chez certains hydrozoaires leur permettant de monter ou de descendre.

Ce nom est formé avec pneumato- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumatorachis

un pneumatorachis : une présence anormale de gaz dans le canal vertébral.

Ce nom est formé avec pneumato- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumatoscope

un pneumatoscope : un instrument servant à ausculter les sons produits par la percussion thoracique ; une sorte de diapason à l’aide duquel on cherche à mettre en évidence la présence de liquide à l’intérieur des cellules mastoïdiennes.

Ce nom est formé avec pneumato- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumatose

une pneumatose : une présence d’air ou de gaz dans les tissus, les organes ou les régions anatomiques qui en sont normalement dépourvus.

une pneumatose gastrique : une aérogastrie.

une pneumatose gastro-colique : en radiologie, la présence d’une aérogastrie et d’une aérocolie importante.

une pneumatose kystique de l’intestin

Ce nom est composé de pneumat(o)- (pneumo-) et du suffixe -ose.

pneumatothéraphie

une pneumatothéraphie : une cure d’air.

Ce nom est formé avec pneumato- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumaturie

une pneumaturie : une émission de gaz par l’urètre.

Ce nom est formé de pneumat(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air » et -urie du latin -uria, transcription du grec -ο υ ρ ι α de ο υ ̓ ρ ε ́ ω « j’urine ».

pneumectomie

une pneumectomie ou pneumonectomie : une opération chirurgicale qui consiste à enlever le poumon dans sa totalité ou partiellement.

Ce nom est formé avec pneum(o)-, pneumon(o)- tirés du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumobacille

un pneumobacille : un bacille se rencontrant dans les crachats.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumocèle

une pneumocèle : une hernie du poumon.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon », et -cèle du grec κ η ́ λ η « hernie ».

pneumocholangie

une pneumocholangie : une présence d’air dans les voies biliaires.

Ce nom est formé de pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air », -cholangie du grec χ ο λ η ́ « bile » et α ̓ γ γ ε ι ̃ ο ν « vase, vaisseau ».

pneumocholécystie

une pneumocholécystie : une présence d’air dans la vésicule biliaire.

Ce nom est formé de pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air », -cholécystie du grec χ ο λ η ́ « bile » et χ υ ́ σ τ ι ς « vessie ».

pneumococcie

une pneumococcie : une affection à pneumocoques.

pneumocolie

une pneumocolie : une présence dans le côlon d’air ou de gaz de fermentation.

Ce nom est formé de pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air », et -colie du grec κ ω ̃ λ ο ν, « côlon ».

pneumoconiose

une pneumoconiose : une altération causée par l’inhalation et la fixation dans le poumon des particules solides en suspension dans l’atmosphère.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon », et -coniose du grec κ ο ́ ν ι ς « poussière ».

pneumocoque

un pneumocoque : l’agent pathogène le plus fréquent de la pneumonie lobaire aigüe et de certaines affections aigües.

pneumocrâne

un pneumocrâne : un épanchement d’air dans la cavité crânienne.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumocystographie

une pneumocystographie : une radiographie de la vessie préalablement vidée et remplie d’air.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumocystose

une pneumocystose : une infection pulmonaire.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumoderme

un pneumoderme : un mollusque.

Ce nom est formé de pneumo- du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon » et -derme tiré du grec δ ε ́ ρ μ α « peau ».

pneumoentérite, pneumo- entérite

une pneumoentérite ou pneumo-entérite : une inflammation concomitante des poumons et des intestins.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumogastrique

elle, il est pneumogastrique : se rapporte aux poumons et à l’estomac.

un (nerf) pneumogastrique

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon » et -gastrique.

pneumographe, pneumographie

un pneumographe ou pneumatographe : un appareil servant à enregistrer le rythme et l’amplitude des mouvements respiratoires.

une pneumographie : une radiographie d’un organe après injection d’air ou d’un autre gaz dans ses cavités.

Ces noms sont formés de pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air », et -graphe, -graphie.

pneumolithe

un pneumolithe : une concrétion solide qui se trouve parfois dans le parenchyme pulmonaire.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumologie, pneumologue

la pneumologie ou pneumonologie : la spécialité médicale consacrée à l’étude du poumon et des bronches et aux traitements de leurs altérations pathologiques.

une, un pneumologue : une, un spécialiste.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon » et -logie.

pneumolyse

une pneumolyse : une libération du poumon des adhérences formées avec la plèvre pariétale.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumomastographie

une pneumomastographie : une radiographie de la glande mammaire après insufflation gazeuse dans les tissus péri- et rétro-mammaires.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumomédiastin

un pneumomédiastin : un épanchement gazeux dans le médiastin.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon » et médiastin emprunté au bas latin mediastinus « qui est au milieu ».

pneumomètre

un pneumomètre : tout appareil servant à mesurer le volume d’air inspiré ou expiré.

Ce nom est formé de pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air », et -mètre (mesure).

pneumomycose

une pneumomycose ou pneumonomycose : une affection pulmonaire provoquée par la prolifération d’un champignon.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumonectomie

une pneumonectomie : une pneumectomie, une ablation d’un poumon.

Ce nom est formé avec pneumon(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumonie, pneumonique

une pneumonie : une inflammation aigüe d’un lobe pulmonaire, due au pneumocoque.

elle, il est pneumonique : elle est relative, il est relatif à la pneumonie.

une, un pneumonique : celle qui est atteinte, celui qui est atteint de pneumonie.

elle, il est métapneumonique : est consécutive ou consécutif à une pneunomie.

Le nom (une) pneumonie est emprunté au grec π ν ε υ μ ο ν ι ́ α de même sens, dérivé de π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumonologie

la pneumonologie : la pneumologie, l’étude du poumon et de ses maladies.

Ce nom est formé avec pneumon(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon » et -logie.

pneumonomycose

une pneumonomycose : une pneumomycose.

Ce nom est formé avec pneumon(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumonopathie

une pneumonopathie ou pneumopathie : toute affection du poumon.

Vocabulaire panlatin des pneumopathies professionnelles : Office québécois de la langue française.

Ce nom est formé avec pneum(o)-, pneumon(o)- tirés du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumopéricarde

un pneumopéricarde : une présence d’air ou de gaz dans le péricarde, due le plus souvent à une plaie thoracique laissant pénétrer l’air de l’extérieur.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumopéritoine

un pneumopéritoine : un épanchement gazeux spontané ou provoqué dans la cavité péritonéale.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumophtisiologie, pneumo-phtisiologue

la pneumophtisiologie : la partie de la médecine qui étudie la tuberculose pulmonaire.

une, un pneumo-phtisiologue : une, un médecin spécialiste de la pneumophtisiologie.

Ces noms sont formés avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumopleurésie

une pneumopleurésie : une pleuro-pneumonie.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumoridé, pneumoroïde

les pneumoridés : une famille d’insectes orthoptères cælifères pneumoroïdes d’Afrique orientale et méridionale.

les pneumoroïdes : la super-famille d’insectes orthoptères cælifères acridomorphes représentée par la famille des pneumoridés et des xyronotidés.

pneumothérapie

une pneumothérapie : une pneumatothérapie, une cure d’air.

une pneumothérapie cérébrale : une insufflation d’air ou d’oxygène dans les espaces ventriculaires et sous-arachnoïdiens, comme moyen thérapeutique dans certaines épilepsies, psychoses ou méningites cloisonnées.

Ce nom est composé de pneum(o)- et de thérapie.

pneumothorax

un pneumothorax ou pneumo : une présence ou une insufflation d’air dans la cavité pleurale.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air » et thorax.

pneumotomie

une pneumotomie : une incision chirurgicale du poumon.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pneumotympan, pneumo-tympan

un pneumotympan ou pneumo-tympan : une présence d’air en hyperpression dans l’oreille moyenne.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air ».

pneumotyphoïde

une pneumotyphoïde : une fièvre typhoïde dont le début est masqué par les signes d’une pneumonie concomitante.

Ce nom est formé avec pneum(o)- tiré du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon ».

pnœpygidé

Les pnœpygidés (turdinules) sont une famille de passereaux de l’ordre des passériformes.

pnyx

une, un pnyx : une place demi-circulaire de quelques villes grecques, où se tenait l’assemblée générale du peuple.

Ce nom est emprunté au grec η ̔ Π ν υ ́ ξ, Π υ κ ν ο ́ ς et postérieurement Π ν υ κ ο ́ ς de même sens ; le genre du mot français est hésitant, d’abord masculin il tend à devenir féminin surtout à la suite d’un renouveau de la traduction des textes grecs au milieu du 19ème siècle.