Ciné : « Un rire n’est pas une chose à négliger. »

 

To Be or Not to Be

Terminale L : RENDEZ VOUS AU CINÉMA UTOPIA LUNDI 5 décembre pour une séance unique exploitée prochainement en classe !

To Be or Not to Be entretient des rapports ambigus avec le théâtre dans le processus même de sa création, et ce à différents niveaux.
On notera tout d’abord le nombre incroyable de participants au film en lien avec le théâtre, fait loin d’être
rare à l’époque, mais qui est ici exemplaire. Ernst Lubitsch débute sa carrière théâtrale en Allemagne en 1910, et ne tarde pas à rejoindre la célèbre troupe de Max Reinhardt. Werner R. Heymann, le compositeur, qui a déjà travaillé avec Lubitsch pour cinq autres films, a également écrit des musiques pour le même Max Reinhardt au début des années 1920. Parmi les acteurs, beaucoup ont commencé sur les planches : Carole Lombard a joué quelques pièces après son premier film à 12 ans et Jack Benny a fait ses débuts dans le vaudeville. Parmi les seconds rôles, beaucoup ont d’abord été des acteurs de théâtre reconnus : Felix Bressart (Greenberg) et Sig Ruman (Ehrhardt) en Allemagne, Stanley Ridges (Siletsky) et Lionel Atwill (Rawitch) en Angleterre, Charles Halton aux États-Unis. À l’exception de Robert Stack (Sobinski), les acteurs de To Be or Not to Be n’ignorent rien des mécanismes de la scène et de la vie d’une troupe de théâtre. Mais, de manière a priori surprenante, To Be or Not to Be est le seul film parlant de Lubitsch.

Travail pendant la projection

  1. Le lien entre théâtre et cinéma

Remarquez quand les personnages sont en représentation

  • On pourra procéder à un recensement des différents lieux de représentation: la rue, le théâtre (scène, coulisses,loges, couloirs et antichambres), le siège de la Gestapo.
  • Qui est en représentation ? Pourquoi, quel est le but à atteindre ? Quel est le statut des « spectateurs » : lucides sur leur rôle de spectateur, manipulés, complices ?
  • Il importe également de différencier les niveaux de représentation : de l’ordre de l’intime (Maria joue un rôle pour correspondre au fantasme du Lieutenant Sobinski lors de leur première rencontre) ou de la sphère historique (Greenberg joue le rôle de sa vie avec la tirade de Shylock, devant son meilleur ami grimé en Hitler, mais aussi devant de vrais soldats nazis).
  • Cet exercice pourra également amorcer une réflexion sur la valeur de la parole de celui qui est en représentation et son lien avec la « vérité ». Celui qui ment peut-il faire émerger une certaine sincérité ?
  1. Savoir ou ne pas savoir, la place du spectateur

  • Que sait-on lorsque la scène commence, sur les connaissances des différents personnages et sur les enjeux de la situation ?
  • Qu’apprendra-t-on par la suite qui donnera un éclairage nouveau à la scène ?
  • Comment avons-nous obtenu nos informations ? Ont-elles été montrées, dites, suggérées ?
  • Quels sont les manques d’informations dont nous avons conscience ?
  •  Comment la mise en scène intègre-t- elle le spectateur ?

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