Exercice : L’utilisation d’une oeuvre pour la dissertation.

Saint François dans le désert, œuvre de Bellini.

ANALYSE DU SUJET :

Définir ce qu’est une œuvre : le résultat d’un travail unique, qui se différencie d’un objet simple et n’a aucune fonction.

Une œuvre qui a sa propre essence, se suffit à elle même, sa spécificité. Elle se distingue des objets fabriqués par l’homme ou des objets fabriqués par la nature. On l’exclue de tout autres objets possibles.

Il s’agit ici de faire la remarque sur une œuvre, qui est non reproductible, singulière. Malgré la multiplicité des formes d’art, il s’agit de définir une œuvre or, toute œuvre est-elle appréciée ?

Apprécier : un jugement (négatif ou positif), y faire attention, on sous entend qu’elle est là pour qu’on l’apprécie, pour qu’elle nous touche ou qu’on réagisse.

Est-ce qu’apprécier c’est la reconnaissance même ? L’œuvre est une œuvre, elle est elle-même.

Deux sens au mot apprécier à distinguer : l’agréable ou la beauté

TEXTE DE KANT texte 6/

Problématique : Le problème du sujet, c’est de comprendre qu’une œuvre se suffit à elle-même et est une œuvre indépendamment de nos jugements . Cependant n’est-ce pas notre appréciation qui la définit ?

– Le jugement est-il nécessaire dans l’appréciation d’une œuvre d’art ?

– Une œuvre est-elle toujours signifiante ?

Plans possibles :

Thomas : I- L’œuvre que nous percevons nous la jugeons agréable ou non, nous lui donnons du sens.

II- Seul le jugement esthétique est universelle.

Naïla : I- L’appréciation est nécessaire à l’élaboration d’une œuvre d’art

II- Une œuvre offerte au spectateur

ARGUMENTATION ET UTILISATION DU TABLEAU :

Lily : Sens religieux : les stigmates sur les mains de François sont une référence à la passion du Christ – nœuds de sa ceinture – crucifix – sources lumineuses- chant de célébration – isolement –

Les critiques notent qu’il manque une vision séraphique au tableau, que la célébration n’est pas un visuel franciscain du XVI siècle, donc le sujet de l’œuvre est problématique.

Sens profane : le contexte dans lequel est le personnage n’est pas surnaturel, il s’agit d’évoquer les lieux de l’enfance. Le rapport avec la nature montre que le divin est en retrait et que cette nature doit être accomplie par l’homme. Il s’agit d’une vision humaniste de la nature, le peintre s’oppose ici à la vision théologique selon laquelle la nature créée par Dieu est nécessairement parfaite. Tournent artistique important.
Beaucoup de détails, c’est pour l’aspect profane, comme s’il voulait montrer le rôle de l’homme dans la transformation de la nature.
Il y a un espace continu, c’est comme si nous avions à faire à une scène ou une histoire semblable à ce qu’il se passe dans notre perception de la réalité.

Dans les tableaux qui précèdent la Renaissance on a affaire à une physique Aristotélicienne, où domine le concept de lieu ( pas de continuité, pas de vide). Il y a donc un changement radical du concept de l’espace grâce à la perceptive qui permet une continuité, une cohérence plus proche de notre perception.

La difficulté d’interpréter le tableau de Bellini en terme sacré ou profane pose la question de savoir si l’œuvre (paysage) peut être appréciée pour elle même ou si elle a besoin d’un prétexte narratif ou religieux.

 

 

 

 

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