L’allégorie de la caverne – Questions

La République, Platon, VII

 

Question 1 : Pourquoi les prisonniers ne peut-il pas voir, d’abord, que des ombres et des reflets ?

 

Ils ne voient pas le feu et se fient à des images, à des ombres et des reflets, symboles de l’illusion ; elles sont obscures, confuses, floues. Et surtout, ils ne peuvent s’en apercevoir, puisqu’en étant enchaînés, ils ne peuvent s’en approcher, ils ne savent pas ce que sont des objets sensibles.

 

Question 2 : Que signifie la phrase (l,59) : « Et ne le fuirait-il pas […] distinguer » ?

 

Le prisonnier ne croit pas que ce qu’il a toujours vu, et il pense que ce qu’il a vu sont les originaux. Ils refusent d’admettre des faits nouveaux. Ils refusent également de rompre avec leurs habitudes ; ils préfèrent l’obscurité de la caverne, car à l’extérieur il serait éblouie. C’est le concept de l’opinion.

 

Question 3 : En s’appuyant sur les éléments du dessin, expliquez quel est le but de l’allégorie ?

 

Le but de l’allégorie est d’expliquer, à tous,des images que nous sommes attachés à des opinions, et qu’il faut une certaine violence pour être éduquer.

 

Question 4 : Pourquoi Platon écrit-il (l.23) : »Ils sont semblables à nous » ?

 

Platon compare les hommes aux prisonniers car il sont esclaves de leurs opinions, parce qu’ils ne veulent pas croire en une autre réalité que celle qu’on leur a montré.

 

Question 5 : Quelle signification peut-on apporter au fait que le prisonnier se plaint de ses violences ?

 

Le prisonnier se plaint des violences qu’on lui impose au niveau physique (la vision et le fait de se mouvoir), et la violence faite à sa pensée qui le contraint d’abandonner ses opinions : la maïeutique.

 

Question 6 : Pourquoi le prisonnier libéré ne veut-il pas retourner dans la caverne ?

 

A l’extérieur, le prisonnier a découvert les sciences, la connaissance, et le moyen de surmonter l’obstacle à la vérité. Il est donc en possession du savoir, et redoute le pouvoir au près de ses compagnons, restés dans la caverne. Ce qui l’empêche de rentrer, c’est la difficulté d’enseigner, c’est l’attachement des hommes à leurs illusions, à leurs erreurs. Le devoir politique est paradoxal, car il exige la connaissance du bien, que l’on a pas envie d’enseigner.

 

Question 7 : Quelle est la symbolique générale de la lumière dans ce texte ?

 

La symbolique générale de la lumière, c’est la vérité, et la contemplation finale du soleil. C’est l’idée du bien. Il s’agit pour Platon de faire comprendre le passage de l’ombre à la lumière directe du soleil, comme les étapes de l’éducation : Il y a un parallèle entre ce qui est éclairé par le feu dans la caverne, et ce qui est éclairé par le soleil à l’extérieur. Le soleil éclaire les idées, le feu éclaire des illusions.

 

 

 

Question 8 : Reprendre les images, terme à terme, et montrer à quoi elles correspondent relativement à l’éducation.

 

Les chênes, les ombres, l’obscurité signifient que l’éducation commune consiste à donner aux hommes les mêmes contenues de pensées : ce sont des opinions, des illusions de savoir. Toutes les images qui décrivent les prisonniers signifient le confort du conformisme. Ils sont doublement trompés par leur sens, en particulier la vue et l’ouïe. La montée rude, les violences physiques et les étapes de l’éblouissement, signifient que l’éducation est une contrainte vécue par étapes douloureuses. Le plus difficile relève de la conversion du regard ; il faut se détourner du commun.

A la sortie de la caverne, il voit les ombres et les reflets du monde extérieur, il oubli les opinions, il comprend les idées et les concepts. L’apprentissage des différentes sciences de la nature permet la connaissance et la compréhension du rapport entre copie et modèle, entre vérité et illusion.

 

Question 9 : Que signifie, chez Platon, le soleil et sa contemplation ?

 

Le soleil n’est contemplé directement qu’au terme d’une lente et difficile éducation. C’est quand le prisonnier atteint enfin la vérité, qu’il est capable de le regarder en face. Le soleil symbolise le bien, c’est à dire l’idée suprême de justice. Il représente le savoir et ce qui donne le pouvoir, car il ordonne les saisons, et il fait être tout ce qui est : il est à l’origine de toute chose.

 

Question 10 : Comment le prisonnier peut-il passer de la contemplation du soleil à la compréhension des saisons ?

 

La contemplation (en grec théoria) est une connaissance désintéressée, directe, qui symbolise la dialectique philosophique. Pour Platon, connaître c’est contempler, mais au terme d’une éducation qui consiste à convertir son regard. Platon veut dire que celui qui a été éduquer aux sciences, doit passer à la connaissance philosophique pour donner une raison d’être aux sciences. Le dialecticien comprend que le soleil est à l’origine des saisons, il est la raison d’être, le fondement, la condition de possibilité des phénomènes naturels étudiés par les physiciens.