L’oeil et l’esprit

Merleau-Ponty – L’œil et l’esprit

Phénoménologie ? Une attention aux phénomènes qui ont été critiqués par la philosophie idéaliste.

Merleau-Ponty oppose la pensée de Descartes à la peinture de Cézanne.

La difficulté est de se soucier des phénomènes tout en restant Cartésiens, c’est à dire affirmer la permanence de l’Idée de ce qui demeure, tout en s’attachant à ce qui se passe dans le monde lui même, aux apparences, aux qualités, au monde sensible.

C’est la vision qui permet pour Merleau-Ponty l’accès au cœur des choses.

Habiter suppose une spatialité, la science renonce a habiter les choses signifie que l’esprit scientifique/théorique nous éloigne du monde, nous met à distance et en même temps le rend squelettique ? La science ne donne rien sur les choses elles-mêmes.

L’artiste se laisse habiter par le monde, il est hanté par celui-ci et surtout il en fait partit.

La peinture est une voie royale pour définir notre accès à l’être.

Merleau-Ponty dit que: «la peinture est une présentation universelle du monde». Elle n’en est pas un découpage alors que la science partialise, découpe l’espace pour le soumettre aux exigences de l’entendement et du concept. Il s’agit, contre la science manipulatrice, de faire un retour aux choses mêmes, aux phénomènes, aux événements, à ce que l’on peut appeler aussi l’apparaître. Le but de la science est d’annuler l’apparence des phénomènes alors que la peinture nous replace dans l’être du monde parce que le peintre lui même nous donne à voir de l’intérieur même de son propre corps ? il nous fait participer à cette orientation.

Notion de sentinelle: Il y a une impossibilité de décrire l’espace sans être soi-même situé dans l’espace. On ne peut pas adopter un point de vue qui serait l’absence de point de vue. Il nous faut, dit Merleau-Ponty, un «ici absolu» pour donner sens à toutes les déterminations de l’espace.

Le véritable espace doit être celui de l’enveloppement. Toute l’allégorie de Platon est fondée sur la lumière. Or chez Merleau-Ponty on s’enfonce dans l’obscurité, dans l’épaisseur du monde. Un espace qui n’est pas découpé est de l’ordre de l’existentiel.

Pour Descartes on peut éclairer la connaissance de son corps par les idées claires et distinctes, par le découpage dans l’espace des parties de se corps (partes extra partes) à l’inverse pour Merleau-Ponty on ne pense pas le corps sans être soi-même situé quelque part, sans être attaché au monde et sans être prit dans l’obscurité de se monde. Désinvolture de la science qui passe à côté de l’expérience que je fais de ce monde. Comment penser l’être sans séparer les deux ? L’essence et l’existence, l’individu et l’universel, le nécessaire et le contingent ?