Visite à l’hôpital psychiatrique

Le musée des ARCADES au centre même de l’hôpital, se veut être médiateur de l’histoire d’un site autour duquel circulent encore de nombreuses idées fausses. Le musée est un élément majeur du projet hospitalier de développement culturel global. Il a pour vocation première de mettre en valeur le patrimoine du centre hospitalier de Montfavet qui se compose autant du patrimoine matériel qu’immatériel. En plus de présenter quelques objets ayant une valeur historique ou artistique, il témoigne de l’évolution des moyens techniques et médicaux, des traitements et de la prise en charge des malades mentaux, de l’histoire de la psychiatrie et présente un savoir faire tout à fait caractéristique.

THÉMATIQUE 1 : HÔPITAL, LIEU DE SOIN

Ici, c’est un aspect scientifique et technique qui est abordé. On cherche à définir la vision de la maladie mentale par la communauté scientifique et le lien avec les thérapies proposées. On souhaite aussi donner un aperçu des techniques utilisées et des écarts entre actualité et réalité du soin.On réfléchira aussi à la situation du malade et aux thèmes de la différence et de l’exclusion.

THÉMATIQUE 2 : HÔPITAL, LIEU DE CRÉATION ET DE RÉFLEXION

Cette thématique cherche à aborder le rapport du malade mental à la création. On s’appuiera ici sur des illustres ayant séjourné à l’hôpital, notamment Camille Claudel. De plus, il semble intéressant d’étudier le rapport de l’institution à la création par la présentation, notamment, des structures de création peu à peu mises en place.

Compte rendu de la visite à Montfavet TS1 groupe 2 / décembre 2013

On a pu apprendre au cours de la visite ce qu’étaient les potions et autres remèdes qui ont été créé à l’époque pour soigner la folie. Ce n’est pas ce que l’on considère comme ’’soigner’’, car c’étaient « des essais » mais dans l’ensemble ça consistait à de l’enfermement. Voir comment les malades étaient soignés nous a permis de comprendre comment la folie était perçue à l’époque. A l’âge classique il y avait une hypothèse qui voulait que la folie viennent du corps (bains, contentions, électrochocs). On jugeait comme ’’fous’’ des personnes sur des caractères physiques (roux) ou simplement parce qu’ils étaient considérées comme bizarres. On les a exclu complètement en créant l’hôpital à la campagne (le plus éloigné possible de la ville) et en faisant vivre l’hôpital en autarcie complète (on cherchait à les isoler). Il y aussi une volonté d’utiliser le travail comme thérapie (les patients travaillaient au potager etc). En dernier, on a utilisé la religion comme thérapie (les bonnes sœurs s’occupaient des malades). Au sein de l’hôpital, il y avait une distinction sociale très marquée entre les patients (certains étaient des pensionnaires qui vivaient dans de véritables appartements, tandis que d’autres vivaient dans des dortoirs communs). Toutes ces méthodes échouent. Il faut attendre le milieu du XXème siècle pour que l’on pense que la folie puisse venir de troubles de l’esprit. Aujourd’hui, on admet un inconscient psychique, on libère la parole des patients. Il est intéressant de voir le rapport entre sciences humaines (psychologie) et sciences exactes -connaissance du corps).

Problématique : Y a-t-il une frontière entre le normal et le pathologique ? C’est à dire qui décide, comment peut-on décider, avec quels critères peut-on savoir qui est malade et doit être soigné ? Il faut s’intéresser à la notion de ’’fou’’ et à celle de ’’norme’’. La norme est créée par la société et la société c’est les hommes, donc les hommes décident eux-mêmes de ce qui est normal et ne l’est pas.

Extrait du film Rois et Reine (Scène du début, Mathieu Amalric va être transféré en HP)