Culture et pouvoirs

Culture et pouvoirs

 

Trois pouvoirs qui guident activités humaines : économique, religieux, militaire.

Aujourd’hui il semble que ce soit l’ordre économique qui domine mais ordre eco : ordre qui fonctionne sur un processus canalisant émotions des individus vers une eco marchande ms culture ne se réduit pas qu’à ce processus.

Avènements des industries culturelles : présentes dans institutions anciennes mais privées alors que désormais sont largement diffusés.

 

Ces liens se forment dans les villes (topographie) cœur de la liaison entre culture et pouvoirs : cœur de tte création –> attractivité culturelle.

La sté culturelle participe aussi aux forces de l ‘esprit. Esprit : intelligence, savoir et (selon Rob Riemen : La Noblesse de l’Esprit) : nécessaire pour toute forme de créativité.

 

Montrer que responsabilité culturelle passe par une nécessaire médiation de l’esprit (rapport intellectuel à la culture) Or, arts et sciences ont à faire ac l ‘esprit. Distinction entre industrie et politique ! 2 domaines à priori incompatibles se retrouvent généralement pour la diffusion d’une œuvre ou pour sa transformation en bien.

L’hiver de la culture (titre de Jean Clair) : hausse fréquentation des musées. Injonction « Cultive-toi ! » : violente, et fonde la culture en commandement (publicités pour gdes expos, jeux tv, festivals …). Obéissance à la conso culturelle -> mais on nous laisse croire à une liberté : paradoxe. «La culture à la demande », influence de la publicité.

Georges Agamben, Qu’est ce que le commandement ? : « Le consommateur culturel est un être qui obéit dans le geste même par lequel il donne un commandement » Se cultiver : s’instruire ( ?) mais il y a un ordre vide dans cette injonction culturelle : comment se cultiver et avec quoi ? Culture : défectueuse de la chose. Ce verbe défectueux est un marqueur contemporain : on doit pouvoir se cultiver mais sans savoir. De KANT à aujourd’hui : passer de « on doit pouvoir vouloir » à « on doit vouloir pouvoir » (cf : Yes we can) .« Avoir du pouvoir » et « se cultiver : » tous deux défectueux : les deux termes se rejoignent dans le pouvoir d’achat culturel. Comme si le pouvoir avait distillé une mauvaise conscience chez ceux qui ne respectent pas cette injonction.

FREUD, Malaise dans la civilisation : inconscient : lieu des désirs refoulés pendant l’enfance. Définit l ‘esprit humain par cette part obscure qu’est le psychisme inconscient. Rêve : réalisation du désir.

Sublimation : pulsions dirigées vers qq chose d’acceptable au travers de la réalisation d’une œuvre. (Ex de De Vinci et du complexe d’Œdipe) Renoncement et transformations de ses désirs en œuvre.

-Profanation des œuvres ( cf Avignon : Collection Lambert Cy Twomly : toile blanche embrassée avec rouge à lèvre) : « L’œuvre est faite par le spectateur ? ». Serano toujours à Avignon : Piss Christ.

Pouvoir de l’objet culturel : dégage une aura -> sacralisé : fait circuler du désir et du plaisir, ms en mm tps sorte de défection de la chose car sacralité de la consommation elle-même.

Walter Benjamin : fin XIXe à partir du moment où une œuvre peut être reproduite, elle perd de son aura. Cf . L’oeuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique.

On ne peut pas néanmoins réduire le pouvoir à un seul objectif marchand. Tjs un rapport défectueux cependant. Roland Barthes dénonce perte de spiritualité au niveau de la culture et notamment à propos de la perte de la langue dans toutes les industries culturelles : invasion d’un langage. Selon lui le mot « culture » est employé à tort et à travers et la culture est colonisée. cf. Barthes, Mythologies

Dvt du numérique fav ce code de la langue culturelle : on ne sait plus désormais ce que la culture signifie vraiment. La culture c’est le colonisé du siècle. Culture se rapporte souvent de nos jours à des injonctions qui ne poussent l’individu qu’à consommer, ce n’est plus qu’un indice entre l’offre et la demande.

Bernard Stiegler « En notre début du XXIe siecle, s’est imposé un capitalisme que l’on dit tantôt culturel, tantôt cognitif mais qui est avant tout l’organisation ravageuse d’un populisme industriel tirant parti de toutes les évolutions technologiques pour faire de la conscience un simple organe réflexe : un cerveau rabattu au rang d’ensemble de neurones, tels ceux qui contrôlent le comportement des limaces. » cf. Réanchanter le monde

Régis Debray reprend aussi cette idée de redéfinir le mot culture, c’est d’après cet auteur le travail de médiologie, étude des médias qui permet de comprendre ce qui « fait » culture.

Paul Valéry utilise le mot « Esprit » pour engager l’homme vers une nouvelle voie et « renoncer à la monotonie du vivant ». Culture n’est pas une forme fixe. Selon lui : « L’Europe restera-telle ce qu’elle paraîi cad la partie précieuse de l’humanité, la perle de la sphère, le cerveau d’un vaste corps ? »