Ciné : Match Point

Match Point un film de Woody Allen

Les thèmes

1) Des héros ordinaires : ceux qui veulent s’enrichir et sont prêts à tout pour parvenir à leurs fins. Leur histoire devient criminelle alors même qu’ils ne sont pas hors la loi ; ni leurs actions spectaculaires. C’est au fil du film que l’on peut cerner le jeu dans lequel ils sont pris qui fera d’eux des héros extraordinaires.

2) Le contexte social : Il y a de nettes différences de fortune que l’on perçoit à travers les biens de consommation (la mode, les maisons..), mais aussi leurs activités, leurs manières de parler et d’être. Il faut ajouter l’esprit de compétition qui satisfait la haute société et anime ceux qui veulent y accéder.

3) La présence du destin : Il y a une force mystérieuse tout au long du film illustrée par les deux rebonds montrant qu’une vie n’est jamais due au hasard mais déterminée sans que l’on sache pourquoi par un moindre détail. Il faut noter aussi une construction en flash-back qui donne une impression diffuse d’assister à une tragédie et de construire le récit de celle-ci.

4) L’espace du désir : Il y a le personnage de la femme fatale comme objet du désir masculin fuyant, confus comme par exemple dans le scène de la galerie d’art. Elle devient l’incarnation d’un fantasme que l’on ne peut pas obtenir même avec une ascension sociale. Mais le désir n’est pas seulement féminin il s’inscrit chez chacun des personnages comme ce qui les anime et tisse leur destin respectif.

Intérêts philosophiques

1) La conscience morale : Y a t-il une justice ? Y a t-il un bien en soi ?

Woody Allen montre que la justice des hommes n’est pas absolue mais relative. Il existe à l’inverse une sorte de justice divine ou naturelle qui interdit au criminel de vivre en paix. C’est la morale que chacun a en lui, c’est la conscience ou le remord qui toute sa vie durant poursuit celui qui a échappé à la justice des hommes. Le personnage principal sait qu’il ne sera pas prit ni puni mais il lui reste la mauvaise conscience ambiguë d’échapper à sa faute et de vivre avec sa culpabilité. Chris lit « Crime et châtiment » de Dostoïevski c’est un signal pour la thématique du hasard et du destin traité comme à la roulette russe. Comme le personnage principal du roman, Chris verra en fantôme la voisine de Nola « Les innocents sont souvent trucidés pour une plus grande cause. » Est-t-il permit de tuer ? Tout se passe comme si le héros trouvait une justification à ses deux meurtres et en plus en tirer une ruse machiavélique.

2) Illusions sociales : Chaque groupe a des uses et coutumes. La place du travail est réservé e à la classe inférieure qui cherche à réussir. C’est un certain snobisme de la vie américaine qui est décrit et critiqué comme un jeu, une activité inutile. Tout se ramène au monde des affaires. Entre ces riches et ceux qui veulent profiter d’une ascension sociale il y a l’illusion charitable. La barrière des goûts vient sceller le véritable fossé entre les riches et ceux qui veulent accéder à la richesse par exemple au restaurant le choix des plats, des conversations évoque une détermination sociale que rien ne vient changer.