La connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses ?

Correction du devoir

La connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses ?

Remarques :

? La connaissance de soi n’est pas la conscience de soi.

Le fait de saisir ses pensées, saisi immédiate de ce qu’il se passe en nous. Ce n’est pas seulement la connaissance de Descartes qui prends conscience de lui même face au doute sans avoir aucune connaissance certaine .

? La connaissance des choses suppose un sujet qui connaît des objets.

On sous-entend donc la objectivité de ces connaissances.

D’une part les choses renvoient aux choses concrètes et matérielles c’est à dire aux choses qui ne sont pas animées par une conscience (trousse, lampe, pierre…).

D’autre part les choses peuvent signifier quelque chose de plus général au sens de tout ce qui se distingue de moi, tout ce qui n’est pas moi-même (objets matériels, idées, événements, animaux, les autres Hommes…).

? Analyse de la facilité : préjugé qui consiste à croire que certaines connaissances sont plus faciles que d’autres. En ce qui concerne la connaissance de soi, le préjugé vient du fait que nous avons le sentiment de bien nous connaître, à cause de la proximité de soi à soi, à cause de l’habitude que nous avons de nous même. Mais ne confondons nous pas entre connaissance de soi et connaissance de nos qualités, caractère? Nous confondons la connaissance de soi et la maîtrise de soi.

? Intérêt du sujet marqué d’avantage en ce qui concerne la connaissance de soi et des choses plutôt que la maîtrise. Qu’il s’agisse des choses matérielles ou de tout autre choses et même de soi le problème est de savoir qu’est ce que connaître et de montrer que toute connaissance est une connaissance certaine et vraie. En ce sens, il n’y a pas de relativité de la connaissance mais il y a une distinction a faire entre connaître et croire connaître. Prendre comme objet la connaissance de soi ou la connaissance des choses met en question non pas l’objet à connaître mais le processus même de toute connaissance.

Les défauts à éviter :

  • Plan : Ne jamais séparer les termes du sujet, même dans les sous parties !

    Pas de thèse-antithèse

    Ne pas commencer un paragraphe par un auteur (il illustre un argument et ne peut pas s’y substituer)

    Ne pas faire une suite d’affirmations, justifier ce que l’on dit

Exemple de plan pour ce sujet :

Le problème est celui de la connaissance et celui de savoir qu’est ce que connaître indépendamment de l’objet à connaître (soi ou les choses). Est ce que le processus de connaissance est relatif à son objet au sens qualitatif ou/et quantitatif ?

I/ Illusion d’une connaissance immédiate

1) la proximité de soi à soi

– le sentiment de mieux se connaître soi même c’est le fait d’avoir conscience de soi.

– même si nous doutons de nous même nous ne pouvons pas douter de cette activité (Descartes le discours de la méthode)

2)la connaissance de soi ne se réduit pas à la conscience de soi

– savoir que je suis une chose pensante n’entraîne pas le fait que je sache ce que je suis

      • la conscience de soi comme la connaissance des choses extérieures peut être faussée par l’imagination, les désirs, les fantasmes sur moi même.

      • Pour me connaître moi même (càd pour avoir une connaissance objective) il faut un intermédiaire d’où la nécessite d’un sujet connaissant autre que moi même c’est à dire autrui.

  1. la proximité n’est jamais suffisante pour connaître

    – connaître c’est mettre à distance ce que l’on cherche à étudier car la connaissance n’est pas la confusion : Platon dans l’apologie de Socrate montre la nécessité pour Socrate d’enquêter sur la sagesse pour savoir s’il est plus sage que les autres hommes. Il prend donc comme objet de recherche lui même et les autres. Socrate montrera que tous les Hommes

    sont coupables d’être dans une illusion de savoir.

II/ les limites de toute connaissance

  1. la confusion entre le sujet qu’il connaît et l’objet a connaître

    – quelque soit l’objet que nous désirons connaître ( soi ou les choses extérieures) il faut une mise a distance pour observer, étudier, objectiver la connaissance

    – la limite de toute science humaine c’est que le chercheur est impliqué de manière subjective dans sa connaissance, son travail par exemple l’ethnologue ne peut pas se débarrasser de sa propre culture.

    – dans les sciences de la nature il y a également une part de subjectivité comme le montre aujourd’hui la physique contemporaine avec le principe d’incertitude d’Heisenberg (on ne peut pas déterminer avec précision le vitesse d’un électron).

  1. Ce qui échappe a la pensée

    – les limites de la connaissance viennent a la fois des erreurs qui sont tjr possible y compris dans le raisonnement mais aussi des illusions. C’est se que Descartes explique en parlant d’illusion des sens

    – lorsque nous prétendons connaître a la fois soi même et le monde extérieur il faut considérer que nous ne pouvons pas tout connaître et que nous ne pouvons pas tout connaître en même temps.

    – la connaissance des choses suppose la connaissance de soi

  2. les limites de la connaissance sont les limites de l’esprit humain

    – ce ne sont pas les objets de pensée qui posent problème mais le sujet qui pense. Dans notre esprit la connaissance n’est possible que lorsque notre entendement est capable de donner un concept aux donnés de le sensibilité cad a ce que je reçois dans un espace et un temps détermine

    – « les données de la conscience sont extrêmement lacunaires » c’est la raison pour laquelle Freud explique la nécessité d’une hypothèse d’un inconscient