Hommage à John Cage

Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence 

Slam & Cage

Direction musicale : Samuel Jean
Slameur : Dizzylez
Compositeur : Lionel Ginoux

Oeuvre(s)

Choeurs d’enfants et création contemporaine
Les élèves du collège Diderot à Sorgues sont invités par l’Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence à vivre l’expérience de la création et de l’interprétation de la musique contemporaine, en suivant plusieurs parcours :

Philippe Hersant, Patmos

John Cage, 4e mouvement de Quartet, pour 24 instruments

John Cage, 4’33 pour n’importe quel instrument ou combinaison d’instruments (1952)

Dizzylez / Lionel Ginoux, Intermède sur rien, en hommage à John Cage

Performances SLAM de Dizzylez :
– PRKF sur le 2e mvt de la Symphonie classique, larghetto de Sergueï Prokoviev
– Mon élément, sur Pavane de Gabriel

I/ Nos émotions

– Pendant le silence : mal à l’aise à cause des bruits du public (en particulier les plus jeunes)

– Premier morceau / œuvres contemporaines du début ennuyeuses
– Premier morceau apprécié par certains pour sa douceur et sa difficulté à jouer.
– Slam : les petits faisaient trop de bruit.
–  Au départ pour le morceau du silence : « tout le monde peut le faire »… Puis Révolté/étonné/ridicule… on se demande s’il n’y a pas des règles, du travail, des idées.

Est-ce que, pendant le morceau, vous avez pensé ?

Est-ce que certains ont pensé à la minute de silence ? Hommage au compositeur ?

Qu’est-ce qu’a pensé le créateur lui-même en faisant son œuvre?

Qu’attendait-il du public?

Quel type d’acte est-ce ? (Révolte? Négation? Résistante?)

Problème du discours sur l’art. Une œuvre est là. Une œuvre, elle est. C’est inouï, unique.
Travail créateur : le faire. Créer une œuvre.

Décalage : œuvre contemporaine jouée par un orchestre classique

II/ Intérêt (s) philosophique (s)

1) Problème de la création

  • ouverture culturelle/ art contemporain (=> déroute le spectateur)

  • éveiller une curiosité

    Exemple de sujets : L’art peut-il se passer de règles?
    2ème exemple de sujet : Qui est artiste ?
    3ème exemple de sujet : L’artiste est-il le seul à faire un travail créateur ?

    2 ) Interroge sur l’œuvre ou l’absence d’œuvre

  • A-t-on affaire à une œuvre d’art ?
    Est-ce qu’il y a des silences musicaux?
    La musique, en particulier classique, met en jeu la temporalité. La musique est l’art de la mesure, du calcul. C’est la science de l’harmonie. Les grecs appellent metron la juste mesure, l’harmonie, la juste proportion. L’œuvre est créée en vue de créer une durée.

  • Temps est calculé, mesuré et ramené à une unité. La durée est toujours subjective et indéterminée. C’est le temps vécu de la conscience.

    Par le titre, le compositeur nous indique que le choix de la durée n’est pas arbitraire. Cependant, le spectateur créé sa propre durée.

  • Œuvre conceptuelle  Cela pourrait être considéré comme un hommage (=> rapport à la minute de silence)
    Rapport entre classique et contemporain.
    Création s’appuie sur une œuvre classique. Slam sur œuvre classique a besoin d’une béquille, d’un support mais la création est union de deux styles.
  • Qu’est-ce qui fait que l’association nous a plu ?
  • – L’harmonie entre deux formes de musique.
    – la poésie collée aux deux œuvres.
    – il faut que la musique aille avec les paroles et les paroles avec la musique.

    Exemple de sujet : Qu’est-ce qui différencie une œuvre d’art d’un objet de la nature (musicalement)?
    2ème exemple de sujet : L’œuvre est-elle crée pour être interprété?

    3) Le public / L’amateur de musique

    Comment dépasser nos émotions?
    Y-a t-il un jugement universel? Est-on influencé par notre culture? Faut-il avoir des connaissances pour juger une œuvre?
    Différencier aimer/juger/critiquer
    Pour être objectif et dépasser nos émotions, il faut connaître le travail de l’artiste, il faut apprendre à argumenter.

    Dépasser nos attentes, notre vécu, nos préjugés, notre culture…
    Aspect créateur du spectateur qui participe au silence. Au nom de quoi le public a fait le silence? Œuvre sacrée? Au nom de quoi on obtient ce que l’on demande au spectateur?

    Exemple de sujet : Pour aimer une œuvre, faut-il être cultivé?

    Conclusion :

    L’intérêt pour soi est de sortir de ses préjugés. Et d’autre part, d’être capable de donner un jugement qui se veut le plus objectif possible et qui dépasse la passivité de nos passions.
    C’est une contrainte à passer.
    Cela nous oblige à penser à quelque chose au quel nous n’aurions pas forcément pensé.

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