Jean-Louis Heudier est astronome. De son métier passionnant et avec l’aide de Maurice Galland, metteur en scène et passionné depuis l’enfance par le ciel et ses mystères, il s’est essayé à un genre particulier : un spectacle dans lequel il nous donne une vision dramaturgique de ses biens louables obsessions d’astronome, et amène des réponses aux questions que l’on se pose !

Ou, comment les terriens ont progressivement quitté le centre de l’univers pour se retrouver sur une petite planète tournant avec bien d’autres autour d’une petite étoile ?

Quand les questions fondamentales bousculent les croyances les mieux établies, quand l’observation du ciel devient déterminante pour la survie de notre espèce, l’Homme, tiraillé entre certitude, scepticisme et curiosité, devient majeur et se plie à la raison. Cet homme universel et intemporel, c’est Profero, qui nous représente, et qui se plait à incarner d’autres personnages dont son éternel contradicteur : Domino, mais aussi, Fontenelle, La Fontaine, Louis XIV, Giordano Bruno, Cassini, Victor Hugo, Laplace, Einstein…

Les habitants des autres mondes doivent, comme nous, avoir l’impression d’être au centre de l’Univers… L’anthropocentrisme est une maladie engendrée par un usage naïf des sens. Notre terre qui êtes aux cieux s’interroge avec lucidité sur notre place supposée au centre de l’Univers. Et y fait part de la vision iconoclaste de ses auteurs.

Un spectacle la tête dans les étoiles jeudi 24 novembre à 14 heures 30 pour la classe TERMINALE S2

Le spectacle (durée : 1h) sera suivi d’une conférence-débat sur la relation entre la science et le théâtre, sur l’actualité de l’astronomie

 « Nous avons décidé de raconter la science en racontant son histoire.
Le théâtre permet de transmettre de manière plus efficace
et de toucher un large public. » Jean-Louis Heudier

C’est au XVIIème siècle que le géocentrisme –théorie selon laquelle la terre était le centre del’Univers– fut officiellement réfuté par Galilée, contestation qui lui valut un procès par les autorités religieuses, au cours duquel il fut condamné à mort, même si la peine ne s’appliqua
pas.
C’est à cette époque qu’apparaît l’idée de planètes hors du système solaire, mais c’est au cours du XIXe siècle que celles-ci sont devenues l’objet de recherches de quelques scientifiques. Beaucoup d’astronomes supposaient qu’elles pouvaient exister, mais aucun
moyen technique d’observation ne permettait de le prouver.
Ce n’est que dans les années 1990 que les premières exoplanètes, c’est-à-dire des planètes orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil, sont détectées de manière indirecte, puis depuis 2008 de manière directe. Tout récemment, une cinquantaine de nouvelles exoplanètes a encore été découverte…
Le soleil serait-il donc finalement une étoile banale parmi des milliards d’étoiles?…
Et notre planète Terre ressemblerait-elle à de très nombreuses autres planètes, qui pourraient héberger une vie comparable à celle qui existe sur la nôtre?

ou comment les terriens ont progressivement quitté le centre de l’univers pour se retrouver sur une petite planète tournant avec bien d’autres autour d’une petite étoile ?
Quand les questions fondamentales bousculent les croyances les mieux établies, quand
l’observation du ciel devient déterminante pour la survie de notre espèce, l’Homme, tiraillé entre certitude, scepticisme et curiosité, devient majeur et se plie à la raison…

Les images qui accompagnent son histoire sont sorties de son esprit ou proviennent des
grands télescopes ou des satellites, prolongeant son regard aux confins de l’espace, elles
témoignent de son génie et de son insignifiance, selon que son esprit chemine à la verticale
ou à l’horizontale.
Il a fallu continuité et stabilité des institutions pour que le sens commun ait enfin une
doctrine et que l’univers se montre à peu près sans miracle… et que l’on commence à être
capable de se situer dans l’espace et dans le temps…
Les habitants des autres mondes doivent, comme nous, avoir l’impression d’être au centre
de l’Univers… L’anthropocentrisme est une maladie engendrée par un usage naïf des sens…
Notre terre qui êtes aux cieux en est un remède! » Ce spectacle la tête dans les étoiles nous invite également à garder les pieds bien sur terre car

« nous devons nous rappeler que notre planète est en danger
et que notre seul danger, c’est nous-mêmes » Maurice Galland