« On meurt »

« Des inconnus « meurent » chaque jour et à chaque heure. La « mort » se rencontre comme un événement bien connu qui se produit dans le monde. En tant que telle, elle se maintient dans l’insurprenance qui caractérise ce qui se rencontre quotidiennement. Le on s’est déjà assuré aussi pour cet événement d’une explication. Les propos tenus à son sujet, qu’ils soient clairement exprimés ou le plus souvent restreints à de « fugitives » allusions, reviennent à dire : on finit bien un jour par mourir mais pour le moment, nous-on demeure à l’abri. » Heidegger, Être et temps.

Une réflexion sur « « On meurt » »

  1. La vie, c’ est l’ ensemble des forces qui luttent contre la mort. Curieuse définition en creux, en négatif, comme le fait une eau forte. Heureusement au fond « que des inconnus (et des connus) meurent chaque jour » sinon la planète serait couverte de maisons de retraite. On ne sait pas qu’ on est mort. Les autres le savent et envoient les faire-part. L’ homme a ce « privilège » de savoir qu’ il est mortel, l’ animal ne le sait pas. Mais notre mort nous effraie, alors on dit « on », c’ est celle des autres, et on en parle par allusions « fugitives ». Quand on échappe à une catastrophe on dit « aujourd’hui ce n’ était pas mon tour » comme si il y avait un programme. C’ est comme pour les interro en classe. Pas vrai Herr Heidegger?

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