A quoi sert l’art ?

Mona Hatoum, « Nature morte aux grenades » (détail), 2006-2007, cristal, acier et caoutchouc, photographie Ela Bialkowska

S’il est une question philosophique à laquelle les élèves ont déjà répondu et donc ne fait pas l’objet de la nécessaire problématisation digne de tout apprenti philosophe, c’est bien celle de l’utilité. En ce qui concerne l’art, le débat semblait clos car subordonner le rôle de l’art à une utilité (même morale ou politique) est sans doute réactionnaire. Mais comment accepter la pure autonomie de l’art lorsque l’on ne connait pas même les critères qui fondent la valeur de l’œuvre ? Comment ne pas dénaturer l’art si on en attend encore des fonctions de communication ou des vertus sociales ?

Sans doute le désarroi face aux œuvres contemporaines, le désintérêt pour les œuvres partout exposées, accessibles, confondues, la banalisation de l’art rend aujourd’hui la question plus urgente.

 

Pour s’initier au raisonnement philosophique, cet exercice propose de préparer puis de réaliser un travail écrit de type dossier de recherche sur le thème de l’art en général et de l’art contemporain en particulier à partir de différentes approches des spectacles (danse, musique, théâtre, cinéma, opéra) ou musées découverts dans l’année.

Cet exercice de philosophie à pour objectifs d’apprendre à:

1. examiner des auteurs philosophiques, des artistes, des œuvres sur un thème auquel les élèves n’ont pas été préparés dans leur cursus scolaire ou par leur culture personnelle

2. lire, utiliser des outils de lecture rapide : dictionnaires, encyclopédies, index, manuel, …

3. écrire, rédiger un exercice cherchant à développer chez l’élève l’esprit de synthèse

4. argumenter, situer la position de son « allocuteur » (auteur, artiste),en mesurer les enjeux, contre-argumenter, se positionner, …devenir un philosophe : être capable de prendre des positions raisonnées, et donc des risques et des décision assumées comme telle.

5. prendre des responsabilités sur le plan humain : se situer clairement par rapport à autrui, mener une guerre juste à ses adversaires et savoir pourquoi ils le sont, soutenir honnêtement ses allié.

6. reconnaitre ses préjugés, ses opinions d’une part en en comprenant les raisons et d’autre part en acceptant la dimension d’inconnu ou d’inconnaissable caractéristique de toute situation.

7. utiliser un vocabulaire abstrait précis en vue d’élaborer, de promouvoir et d’examiner des idées.

Plusieurs entrées possibles à retrouver prochainement…

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