Musique le 3 décembre

Générale du concert de prestige : rendez-vous à 9 heures devant l’Opéra théâtre

Merci d’arriver à partir de 9h pour permettre de vous installer dans les meilleures conditions possibles.

La répétition générale est une séance de travail pour les musiciens, ce n’est pas un concert. Il est possible que le chef s’interrompe, reprenne des passages. Cela demande une grande qualité d’écoute et d’attention de la part des élèves.

Une répétition générale n’est pas un concert éducatif, c’est une invitation à venir écouter l’orchestre dans le secret de la salle de travail, on y entre sur la pointe des pieds. Nous comptons sur vous pour vous comporter comme des élèves de terminale dans cette découverte, et espérons vous donner envie d’ouvrir votre imaginaire musical et d’ouvrir les yeux sur un monde qui vous  est souvent inconnu !


Direction : Laurent Petitgirard
Piano : Brigitte Engerer

PROGRAMME :

Laurent Petitgirard : Poème pour grand orchestre à cordes
Robert Schumann : Symphonie n°1 en si bémol majeur dite « du Printemps »
Robert Schumann : Concerto pour piano et orchestre

À qui l’interprète ou l’écoute, Schumann inspire un irrépressible souffle de liberté. Loin d’être limpidement classique, son creuset bouillonne d’énergies multiples et hétérogènes qui se regroupent en deux lignées.
La première lignée touche à la Nature et à la relation d’immersion immanente que Schumann entretient avec elle. Ainsi le compositeur y fait-il résonner le monde en lui, non en une forme de plate passivité mais en une rare aptitude à accueillir l’altérité et à y voir poindre l’ontologique liberté humaine ; y surgissent le songe et le rêve ; y sonnent la poésie, le Lied et la forme rhapsodique, celle de l’aède qui porte l’universelle mémoire du monde et de ses créatures, naturelles comme surnaturelles. Et en témoignent les poètes élus, parmi lesquels Heinrich Heine, Josef von Eichendorff, Adelbert von Chamisso et Friedrich Rückert.
À l’opposé, la seconde lignée est marquée par la volonté de conquérir sa propre liberté sociale, au prix de l’héroïsme ; le goût de l’action s’y traduit par un travail musical où le savoir-faire harmonique et contrapuntique hérité de la musique allemande (essentiellement la musique baroque luthérienne et l’art beethovenien) est sans cesse remis en jeu. Une autre liberté surgit, celle qui est volontairement conquise.
Une certitude : la musique de chambre, ses effectifs modérés mais collectifs, et ses connivences entre musiciens sont le cœur de ces deux lignées. Dans Concerto pour piano, en la mineur, l’esprit exclut le symphonisme alla Beethoven (celui de la Symphonie n°9 ou de Missa solemnis) ; au contraire, il est celui d’un quintette pour piano et cordes dont les effectifs auraient été juste accrus de quelques cordes et de dix instruments à vent. Quant à la  Symphonie n°1, en si bémol majeur, elle n’utilise que rarement l’orchestre en sa masse intégrale mais préfère y organiser de momentanés et changeants ensembles de chambre, en une géographique carte du tendre !
En France, sans aucune discontinuité, Schumann a fasciné et fascine encore. Dans la famille des pianistes, une succession ininterrompue a créé un entendement schumannien à la française : d’Yves Nat et Alfred Cortot, à (la regrettée) Catherine Collard, Laurent Cabasso et … Brigitte Engerer. Quant aux compositeurs, Laurent Petitgirard (en 2000, il a été élu à l’Institut de France – à l’Académie des Beaux-Arts –, au siège de Marcel Landowski.) en poursuit le lyrisme nourricier et la mystérieuse veine mélodique.
sur l’orchestre
sur les liens à la philosophie

Laisser un commentaire