Art land, « in situ »

« Chaque travail est, pour l’artiste, comme un grain de sable dans l’espace du monde »

 Matériau naturel (ocre rouge), forme géométrique (le rectangle), installation à grande échelle, sont  autant de facettes de la pratique de Richard Long qui sont présentes dans son travail à la Chapelle Saint- Charles. L’œuvre ainsi créée a un caractère unique et original qui marquera l’histoire de l’art puisqu’elle présente un matériau employé pour la première fois par l’artiste.

Dès lors que l’artiste expose en intérieur, une sorte de rituel détermine son projet artistique. En effet, il éprouve systématiquement le besoin de découvrir la région dans laquelle il expose ainsi que ses potentialités en termes de supports de travail. Ce n’est qu’après immersion dans cette culture locale que l’artiste laisse exprimer tout son esprit créatif. Ainsi durant l’été 2010, Richard Long a arpenté le Département de Vaucluse et la région d’Apt en particulier, nourrissant son œuvre à venir.

Exposer en intérieur est partie prenante de sa réflexion artistique ; c’est également l’occasion pour le public d’accéder à son travail souvent implanté dans des lieux improbables et difficile d’accès.

« Présenter un travail au public au cœur d’une grande ville et faire un travail dans l’Himalaya donnent lieu à des situations très différentes. Néanmoins, il est important pour moi de travailler dans ces deux situations, d’avoir ces deux possibilités. » (Richard Long: la vision, le paysage, le temps, Art Press, n° 140, juin 1986)

  VOTRE TRAVAIL personnel de réflexion

3 pistes de recherches pour la réflexion philosophique : les 3 étapes de la création dans la Chapelle Saint-Charles

1ère étape : s’approprier le lieu

2ème étape : valoriser la richesse d’un matériau régional

3ème étape : la réalisation de Champ d’Ocre


Artiste anglais né en 1945, Richard Long est à la fois un sculpteur, un photographe et un peintre du mouvement Land Art. Ses œuvres éphémères in situ, en intérieur ou majoritairement en extérieur, tirent partie des éléments de la nature et expriment l’esprit des lieux. Il a participé à de nombreuses expositions collectives (Documenta, Biennale de Venise, Galerie nationale du Jeu de Paume…) et a effectué des expositions personnelles dans le monde entier : Paris, Londres, New York, Zurich, Tokyo, Chicago, Athènes, Ottawa, Naples… Il a reçu le Turner Prize en 1989 pour l’œuvre White Water Line.

 

VISITE MARDI à la chapelle SAINT CHARLES

Une réflexion sur « Art land, « in situ » »

  1. Richard Long fait de très longues promenades dans les environs de Roussillon.Il s’ imprègne de cette couleur ocre qu’ a le sol sur d’ immenses surfaces. Il emporte avec lui l’ émotion très forte qu’ éveille chez lui cet environnement inhabituel. Il emporte aussi dans un grand sac de cette terre d’ ocre (ne faites pas comme lui, il a du avoir une autorisation). Du sol dur et accidenté il fait un poudre. Il déstructure (déconstruit?) une parcelle du Luberon. C’ est la première étape de sa démarche.
    Ensuite il répand sur le sol cette poudre, formant un rectangle allongé et plan.Il choisit de le faire dans l’ allée centrale de la chapelle saint Charles.
    Croit-il importer dans ce rectangle l’ émotion qu’ il a ressenti sur le terrain? Pour lui sans doute, mais pour celles ou ceux qui, élèves du lycée René Char, sont invités à visiter le lieu? Vous verrez!!!!

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