Le besoin d’art

« J’ai passé toute mon adolescence au Brésil pendant la dictature militaire, et, là-bas, à cette période, nous n’avions bien sûr presque pas de livres. Je me souviens d’être allé à la bibliothèque publique où il y avait de très vieux livres dont les couleurs étaient passées. A l’école, je me souviens par contre d’avoir vu de très beaux ouvrages qui venaient des Etats-Unis ou d’Europe. La première fois que j’ai vu un gros livre sur l’Impressionnisme, ce qui m’a frappé d’abord, c’est Monet et Cézanne…(…)
Je n’étais pas très à l’aise avec la couleur. J’ai toujours été un dessinateur, pas un peintre. Parce que dessiner avec une couleur, ça va. Deux
couleurs c’est déjà un problème. Trois couleurs, on a au mieux un Mondrian… au pire une catastrophe. Et quatre, cinq, six, là ; il faut être né avec une certaine aptitude visuelle, intellectuelle aussi. Par exemple, quand je regarde Raphaël, L’Ecole d’Athènes, au Vatican, j’ai presque mal à la tête. Comment a-t-il fait ça? (…) »
Vik Muniz, entretien avec Eric Mézil pour le catalogue de l’exposition Il faut rendre à Cézanne, Aix-en-Provence, Avignon,
2007

Exposition à la collection Lambert MARDI 17 janvier à 14 heures

Lawrence Weiner — Vik Muniz

Cet hiver, la Collection Lambert en Avignon présente une double exposition consacrée à Lawrence Weiner et Vik Muniz. En dédiant ses espaces à deux artistes majeurs de la scène internationale le musée renoue avec les doubles monographies qui ont permis par le passé de découvrir des artistes émergeants et de présenter le travail d’artistes confirmés

 

> Lawrence Weiner

After Crossing the river / Après la traversée du fleuve.

Intitulée After Crossing the river, l’exposition consacrée à Lawrence Weiner a été conçue comme un véritable projet dans lequel l’artiste, père fondateur de l’art conceptuel dans les années 60, réactive des pièces de textes créées en France tout au long de la relation qu’il a entretenue avec son marchand, Yvon Lambert, puis avec le musée qui abrite sa collection.

 

 

 

> Vik Muniz

Le musée imaginaire

 

Dans Le musée imaginaire, Vik Muniz, photographe contemporain incontournable et ambassadeur auprès de l’UNESCO, déploie tout son art de l’illusion. Les chefs-d’oeuvre de Van Gogh, Cézanne, Picasso, Warhol, et autres grands noms de l’histoire de l’art sont reconstitués par l’artiste grâce à des matériaux incongrus (laine, ketchup, sauce chocolat, pigments, magazines découpés, végétaux séchés, détritus…) pour être photographiés. Ils investiront les salles su rez-de-chaussée de l’hôtel de Caumont, créant un nouveau musée dans le musée, un « Musée imaginaire » pour reprendre l’expression de Malraux.
Vik Muniz proposera aussi, dans le cadre de cette exposition, d’investir l’Église des Célestins afin d’y réaliser une œuvre monumentale inédite conçue en collaboration avec des étudiants de la ville.

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Une réflexion sur « Le besoin d’art »

  1. Sortie à la collection Lambert Impressions
    Lawrence Weiner
    1er artiste trop simple, il n’a même pas installé son œuvre
    Esthétique plaisant mais le fait que ce soit pas lui qui vienne le faire
    beaucoup d’artistes ne viennent pas poser leur œuvre, ce n’est pas son métier mais celui du commissaire d’exposition
    bien : le fait que les spectateurs peuvent participer à l’œuvre, chacun interprète l’œuvre comme il le ressent

    Vik Muniz
    Intéressante , les détails
    les matériaux employés différents ( nourriture, beurre de cacahuète etc) changent le sens du tableau, original
    les élèves de TL

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