Génération romantique

Vendredi 17 février,

Opéra-Théâtre d’Avignon

Yann Maresz : Mosaïques pour orchestre
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano et orchestre n°24, en ut mineur K.491
Georges Onslow :  Symphonie n°2 en ré mineur op. 42

Direction : Alexander Vakoulski
Piano : Giovanni Bellucci (photo)

On en parle…

Sur Radio Classique

Par « génération romantique », il faut entendre le romantisme et ses racines dans le classicisme viennois.
Le romantisme : Dans ce concert, le romantisme sera représenté par le trop méconnu George Onslow (1784-1853). Compositeur français issu de la vieille noblesse anglaise, il accomplit, à Londres, de solides études musicales, avant de les terminer à Paris pendant le Premier Empire. Sa génération – celle de Carl Maria von Weber – se situe entre celle de Beethoven et celle des Berlioz, Chopin, Mendelssohn et Schumann. Au lieu de le brimer, cette tension, entre classicisme et romantisme, en fait un créateur passionnant où l’écriture classique viennoise (celle de Haydn, Mozart et Beethoven, avec sa part de contrepoint et d’écriture obéissant à des règles strictes) est contrebalancée par l’expression subjective des sentiments personnels, comme chez son ami Felix Mendelssohn. Écrite en 1831, sa Symphonie ! n°2, en ré mineur, palpite de cette vive tension. À découvrir absolument !

Le classicisme viennois : Dans certaines de ses œuvres, le classicisme viennois révèle, à l’auditeur stupéfait, un pressentiment romantique. Citons quelques-uns de ces compositeurs ainsi prémonitoires : deux des fils de Bach – Emanuel et Friedemann – mais aussi Haydn, Vanhall, Krauss, etc. Et Mozart : son Concerto pour piano n°24, en ut mineur est un de ces trésors, de ces phares qui éclairent le futur XIXe siècle. Instable, tendu, sombre, il aura pour interprète le flamboyant pianiste italien Giovanni Bellucci.

Un éclairage contemporain : Né en 1966, Yan Maresz concilie des études dans de hautes institutions (Berklee College of Music, à Boston ; Juilliard School, à New York ; et à l’IRCAM, à Paris) et un précoce engagement dans le jazz. Ayant reçu des commandes de prestigieuses institutions (Ministère de la Culture, Orchestre de Paris, Radio France, Accentus, Festival d’Aix-en-Provence, Percussions de Strasbourg, etc), il enseigne actuellement à l’IRCAM et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Sa pièce orchestrale Mosaïques honore idéalement son titre : cet alliage de fragments dont la combinaison offre un tout unifié est une fête des couleurs ; par ses multiples copeaux chatoyants, elle crée, pour chaque auditeur, une attente fébrile de l’inconnu, un véritable suspense.

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