Tout serait permis

En général, je demande de nouveau la permission de me récuser à ce sujet, répéta Pierre Alexandrovitch, et à la place, je vais vous raconter, messieurs, une autre anecdote, sur Ivan Fédorovitch lui-même, fort intéressante et des plus caractéristiques. Pas plus tard qu’il y a cinq jours, dans une société principalement féminine, il a déclaré solennellement, au cours d’une discussion, que sur toute la terre il n’est rigoureusement rien qui force les hommes à aimer leurs semblables, qu’il n’existe aucune loi de la nature ordonnant à l’homme d’aimer l’humanité et que s’il y a eu et qu’il y ait encore l’amour sur la terre, ce n’est pas en vertu d’une loi naturelle, mais uniquement parce que les hommes croyaient en leur immortalité. Ivan Fédorovitch ajouta, entre parenthèses, que c’est en cela que consiste toute la loi naturelle, de sorte que si l’on détruit dans l’humanité la foi dans son immortalité, cela fera tarir aussitôt en elle non seulement tout amour, mais encore toute force vive qui permette de continuer la vie du monde. Bien mieux : il n’y aura alors plus rien d’immoral, tout sera permis, même l’anthropophagie. Mais cela n’est pas tout encore : il conclut en affirmant que pour tout individu, tels que nous maintenant par exemple, qui ne croit ni en Dieu ni en son immortalité, la loi morale de la nature doit immédiatement devenir le contraire absolu de l’ancienne loi religieuse, et que l’égoïsme poussé jusqu’à la scélératesse doit non seulement être permis à l’homme, mais reconnu pour une issue indispensable, la seule raisonnable et presque la plus noble dans sa situation. D’après un tel paradoxe, vous pouvez juger, messieurs, de tout le reste que proclame et qu’a peut-être l’intention de proclamer encore notre cher excentrique et amateur de paradoxes Ivan Fédorovitch. (…) Et son absurde théorie, tu l’as entendue tout à l’heure :  » S’il n’y a pas d’immortalité de l’âme, il n’y a pas non plus de vertu, donc tout est permis.  » (Et ton frère Mitenka, à propos, tu te rappelles comme il a crié :  » Je m’en souviendrai ! « ). C’est une théorie séduisante pour les gredins… je vitupère, c’est stupide… pas pour les gredins mais pour les fanfarons primaires avec  » une profondeur insondable de pensée « . C’est une bravache mais, quant au fond, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Toute sa théorie n’est que bassesse. L’humanité trouvera en elle la force vive pour la vertu, même sans croire à l’immortalité de l’âme. Elle la trouvera dans l’amour de la liberté, de l’égalité, de la fraternité…

DOSTOÏVESKI, Les Frères Karamazov, trad. E. Guertik, Hazan T. 1.

L’effort civilisateur

Bergson explique dans les deux sources de la morale et de la religion, que la religion et la philosophie ont permis un effort civilisateur en insérant une transcendance (Dieu unique ou la Raison) entre les hommes. Religion et philosophie sont-elles des remèdes à une humanité qui manque de cohésion sociale ?

 

Qui ne voit que la cohésion sociale est due, en grande partie, à la nécessité pour une société de se défendre contre d’autres, et que c’est d’abord contre tous les autres hommes qu’on aime les hommes avec lesquels on vit ? Tel est l’instinct primitif. Il est encore là, heureusement dissimulé sous les apports de la civilisation ; mais aujourd’hui encore nous aimons naturellement et directement nos parents et nos concitoyens, tandis que l’amour de l’humanité est indirect et acquis. À ceux-là nous allons tout droit, à celle-ci nous ne venons que par un détour ; car c’est seulement à travers Dieu, en Dieu, que la religion convie l’homme à aimer le genre humain ; comme aussi c’est seulement à travers la Raison, dans la Raison par où nous communions tous, que les philosophes nous font regarder l’humanité pour nous montrer l’éminente dignité de la personne humaine, le droit de tous au respect. Ni dans un cas ni dans l’autre nous n’arrivons à l’humanité par étapes, en traversant la famille et la nation. Il faut que, d’un bond, nous nous soyons transportés plus loin qu’elle et que nous l’ayons atteinte sans l’avoir prise pour fin, en la dépassant. Qu’on parle d’ailleurs le langage de la religion ou celui de la philosophie, qu’il s’agisse d’amour ou de respect, c’est une autre morale, c’est un autre genre d’obligation.

BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion

 

Philosophie et théologie

Il faut donc dire que si, en fait, les arguments de la raison humaine sont sans force pour démontrer ce qui est de la foi, il reste qu’à partir des articles de foi, la doctrine sacrée peut prouver autre chose. Il est certain que notre doctrine doit user avant tout des arguments d’autorité; on peut même dire que cela lui est souverainement propre, en tant qu’elle s’appuie sur la révélation et exige donc qu’on en croie ceux à qui la révélation a été faite. Mais cela ne déroge nullement à sa dignité; car si l’argument d’autorité est le plus infirme quand il s’agit de l’autorité d’une raison humaine, l’argument fondé sur l’autorité de la révélation divine est de tous le plus efficace. Du reste, la raison humaine garde ici un grand rôle; elle ne démontre pas les dogmes, ce qui enlèverait le mérite de la foi; mais elle obtient d’autres conclusions qui font également partie de la doctrine. Comme donc la grâce ne détruit pas la nature, mais l’achève, c’est un devoir, pour la raison naturelle, de servir la foi, comme l’inclination naturelle de la volonté accompagne et seconde la charité. Aussi l’Apôtre dit-il : « Nous assujettissons notre pensée à l’obéissance du Christ. » De là vient que la doctrine sainte utilise même les dires des philosophes, là où l’exercice de la raison naturelle leur permit de découvrir le vrai.

Saint Thomas d’Aquin

A l’Opéra ; le trouvère

Ce projet culturel consiste pour les élèves à suivre une production artistique de l’Opéra d’Avignon . Les élèves seront immergés dans l’univers de l’Art Lyrique en étant invités à la générale du spectacle Vendredi 3 février (20 heures)

L’action se situe au nord de l’Espagne, en partie en Biscaye et en partie dans l’Aragon du XVe siècle.

Prologue

Avant le lever du rideau, Ferrando, capitaine de la garde, narre au spectateur le contexte dans lequel l’opéra va se dérouler : le père du comte de Luna a eu deux fils d’un âge proche. Une nuit, on découvrit une gitane près du berceau du plus jeune des deux frères. On la chassa, mais l’enfant tomba malade peu après et on pensa qu’elle lui avait jeté un sort. Elle fut retrouvée et condamnée au bûcher.

La fille de la gitane, Azucena, décidée à venger sa mère, s’introduisit dans le château et s’empara du jeune enfant dans l’intention de le jeter lui aussi au bûcher. Mais elle fut prise d’un accès de folie et jeta au bûcher son propre enfant à la place de l’héritier. Elle éleva alors l’enfant de Luna comme son propre fils. Il prit le nom de Manrico.

Au début de l’opéra, Manrico est devenu adulte et trouvère, et Azucena est toujours décidée à exercer sa vengeance contre le comte de Luna à travers Manrico.

Acte I : Il duello (le duel)

Le palais d’Aliaferia en Aragon. Le comte de Luna, amoureux éconduit de la duchesse Leonora, ordonne à ses hommes de saisir un troubadour qui chante sous les fenêtres de sa bien-aimée.

Dans les jardins du palais, Leonora confie à Iñez son amour pour un vaillant chevalier vainqueur d’un tournoi. Elle sait que celui-ci partage son amour, car elle a entendu son trouvère chanter une sérénade sous ses fenêtres.

Alerté par le chant du trouvère qu’il entend au loin, le comte de Luna sort du palais pour livrer un duel avec lui. Leonora l’entend aussi, et se précipite au dehors. Elle tombe sur les deux hommes qui déjà ont commencé à croiser le fer. Leonora s’évanouit.

Acte II : La gitana (la gitane)

Dans le camp des gitans, Azucena et Manrico sont assis autour du feu. Elle raconte avec passion ses souvenirs et ses haines, et comment sa mère a été tuée. « Venge-moi » dit-elle à Manrico, qui se demande s’il est bien son fils. Elle le rassure et lui jure son amour de mère.

Elle rappelle à son fils comment, engagé dans une bataille contre les troupes d’Aragon, il a épargné la vie du comte de Luna, qu’il tenait pourtant entre ses mains. Il lui répond avoir entendu une voix venue du ciel, le suppliant d’épargner la vie du comte. Un messager vient annoncer à Manrico que Leonora, le croyant mort, s’est cloîtrée dans un couvent.

Dans le couvent, le comte et ses hommes viennent enlever Leonora avant qu’elle prononce ses vœux. Il lui chante son amour pour elle (Il balen del suo sorriso). Manrico et ses hommes, venus sauver Leonora, apparaissent alors dans le couvent, et s’opposent aux hommes du comte.

Acte III : Il figlio della zingara (le fils de la gitane)

Manrico est parvenu à mettre Leonora en lieu sûr dans son camp de Castellor. Le comte de Luna et ses hommes font le siège du camp. Ils capturent une bohémienne qui rôdait alentour. C’est Azucena. Ferrando reconnaît la femme qui avait autrefois jeté le deuxième fils de Luna dans le bûcher. Pour se défendre, elle appelle au secours Manrico, en criant qu’il est son fils. Le comte la condamne au bûcher.

Dans la forteresse de Castellor, Manrico et Leonora se préparent à être unis par le mariage. Au moment où leur union va être conclue, un messager arrive et annonce la capture d’Azucena et sa condamnation au bûcher. Manrico réunit ses hommes et se précipite hors de la forteresse.

Acte IV : Il supplizio (le supplice)

Manrico échoue dans sa tentative de sauver sa mère. Il est capturé lui aussi, et la mère et le fils sont retenus prisonniers dans le donjon du palais d’Aliaferia. Leonora, revenue au palais, échafaude un plan désespéré pour sauver Manrico. Elle propose au comte de Luna de l’épouser à condition qu’il rende sa liberté à Manrico. Le comte accepte son marché. Mais il ne sait pas que sa bague contient un poison qu’elle est décidée à absorber dès que son amant sera libéré. Ainsi elle échappera à cette union qu’elle refuse.

En se rendant au donjon où sont emprisonnés Manrico et Azucena, Leonora absorbe son poison. Elle pénètre dans la cellule et presse Manrico de partir. Mais il comprend que celle-ci a payé sa liberté au prix fort, quand il voit le poison produire ses premiers effets. Le comte arrive et trouve Leonora morte dans les bras de Manrico. Il ordonne que Manrico soit condamné à mort, et oblige Azucena à assister à l’exécution. Une fois le travail du bourreau achevé, elle avoue au comte que Manrico était son propre frère en s’écriant « Tu es vengée, ô ma mère ! »

Rêver les yeux ouverts ?

Pour ce qui est maintenant du second argument, certes les affaires des hommes seraient en bien meilleur point s’il était également au pouvoir des hommes tant de se taire que de parler, mais, l’expérience l’a montré surabondamment, rien n’est moins au pouvoir des hommes que de tenir leur langue, et il n’est rien qu’ils puissent moins faire que de gouverner leurs appétits ; et c’est pourquoi la plupart croient que notre liberté d’action existe seulement à l’égard des choses où nous tendons légèrement, parce que l’appétit peut en être aisément contraint par le souvenir de quelque autre chose fréquemment rappelée ; tandis que nous ne sommes pas du tout libres quand il s’agit de choses auxquelles nous tendons avec une affection vive que le souvenir d’une autre chose ne peut apaiser. S’ils ne savaient d’expérience cependant que maintes fois nous regrettons nos actions et que souvent, quand nous sommes dominés par des affections contraires, nous voyons le meilleur et faisons le pire, rien ne les empêcherait de croire que toutes nos actions sont libres. C’est ainsi qu’un petit enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon en colère vouloir la vengeance, un peureux la fuite. Un homme en état d’ébriété aussi croit dire par un libre décret de l’Ame ce que, sorti de cet état, il voudrait avoir tu ; de même le délirant, la bavarde, l’enfant et un très grand nombre d’individus de même farine croient parler par un libre décret de l’Ame, alors cependant qu’ils ne peuvent contenir l’impulsion qu’ils ont à parler ; l’expérience donc fait voir aussi clairement que la Raison que les hommes se croient libres pour cette seule cause qu’ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés ; et, en outre, que les décrets de l’Ame ne sont rien d’autre que les appétits eux-mêmes et varient en conséquence selon la disposition variable du Corps. Chacun, en effet, gouverne tout suivant son affection, et ceux qui, de plus, sont dominés par des affections contraires, ne savent ce qu’ils veulent ; pour ceux qui sont sans affection, ils sont poussés d’un côté ou de l’autre par le plus léger motif. Tout cela certes montre clairement qu’aussi bien le décret que l’appétit de l’Ame, et la détermination du Corps sont de leur nature choses simultanées, ou plutôt sont une seule et même chose que nous appelons Décret quand elle est considérée sous l’attribut de la Pensée et expliquée par lui. Détermination quand elle est considérée sous l’attribut de l’Étendue et déduite des lois du mouvement et du repos, et cela se verra encore plus clairement par ce qui me reste à dire. Je voudrais en effet que l’on observât particulièrement ce qui suit : nous ne pouvons rien faire par décret de l’Ame que nous n’en ayons d’abord le souvenir. Par exemple, nous ne pouvons dire un mot à moins qu’il ne nous en souvienne. D’autre part, il n’est pas au libre pouvoir de l’Ame de se souvenir d’une chose ou de l’oublier. On croit donc que ce qui est au pouvoir de l’Ame, c’est seulement quand nous pouvons dire ou taire suivant son décret la chose dont il nous souvient. Quand cependant nous rêvons que nous parlons, nous croyons parler par le seul décret de l’Ame, et néanmoins nous ne parlons pas ou, si nous parlons, cela se fait par un mouvement spontané du Corps. Nous rêvons aussi que nous cachons aux hommes certaines choses, et cela par le même décret de l’Ame en vertu duquel pendant la veille nous taisons ce que nous savons. Nous rêvons enfin que nous faisons par un décret de l’Ame ce que, pendant la veille, nous n’osons pas. Je voudrais bien savoir, en conséquence, s’il y a dans l’Ame deux genres de décrets, les Imaginaires et les Libres ? Que si l’on ne veut pas aller jusqu’à ce point d’extravagance, il faudra nécessairement accorder que ce décret de l’Ame, cru libre, ne se distingue pas de l’imagination elle-même ou du souvenir, et n’est rien d’autre que l’affirmation nécessairement enveloppée dans l’idée en tant qu’elle est idée . Et ainsi ces décrets se forment dans l’Ame avec la même nécessité que les idées des choses existant en acte. Ceux donc qui croient qu’ils parlent, ou se taisent, ou font quelque action que ce soit, par un libre décret de l’Ame, rêvent les yeux ouverts.

Spinoza, ETHIQUE, Troisième partie, proposition 2

« Exister, [..] ne peut se faire sans passion. »

Quelle est la force par laquelle Don Juan séduit ? C’est celle du désir : l’énergie du désir sensuel. Dans chaque femme, il désire la féminité tout entière, et c’est en cela que se trouve la puissance, sensuellement idéalisante, avec laquelle il embellit et vainc sa proie en même temps. Le réflexe de cette passion gigantesque embellit et agrandit l’objet du désir qui rougit à son reflet, en une beauté supérieure. Comme le feu de l’enthousiaste illumine avec un éclat séduisant jusqu’aux premiers venus qui ont des rapports avec lui, ainsi, en un sens beaucoup plus profond, éclaire-t-il chaque jeune fille, car son rapport avec elle est essentiel. Et c’est pourquoi toutes les différences particulières s’évanouissent devant ce qui est l’essentiel : être femme. Il rajeunit les vieilles de telle sorte qu’elles entrent au beau milieu de la féminité, il mûrit les enfants presque en un clin d’oeil ; tout ce qui est féminin est sa proie. […] Écoutez Don Juan ; si, en l’écoutant, vous n’obtenez pas une idée de lui, vous ne l’obtiendrez jamais. Écoutez le début de sa vie. Comme la foudre sort des nuées ténébreuses de l’orage, ainsi s’élance-t-il des profondeurs du sérieux, plus rapide que la foudre, plus capricieux qu’elle et, pourtant, aussi sûr ; écoutez comme il se jette dans la richesse de la vie, comme il se brise contre son barrage inébranlable, écoutez ces sons de violon, légers et dansants, écoutez le signe de la joie, l’allégresse du plaisir, écoutez les délices solennelles de la jouissance ; écoutez sa fuite éperdue, – dans sa précipitation il se dépasse lui-même, toujours plus vite, de plus en plus irrésistible, écoutez les désirs effrénés de la passion, écoutez le murmure de l’amour, le chuchotement de la tentation, écoutez le tourbillon de la séduction, écoutez le silence de l’instant, – écoute, écoutez, écoutez Don Juan de Mozart.  KIERKEGAARD

Philosophie et danse

Philosophie et danse

Un site très intéressant : Vidéothèque de danse en ligne

http://www.numeridanse.tv/fr

Si on considère la danse comme ayant une valeur esthétique, comme appartenant au cercle de l’art on peut la confronter à diverses problématiques philosophiques.
Il faut cependant noter que la danse occupe une place singulière dans le système des beaux-arts depuis le XVIII ème siècle.
La danse est en effet longtemps mise sous tutelle musicale et/ou littéraire.
Au XIX ème siècle le philosophe Hegel la laisse à l’écart de son esthétique (comme l’art des jardins).
Dans les pensée systématiques seul Alain ( philosophe du 20 ème siècle) lui accorde une place autonome. Il faut donc rechercher  les questions philosophiques qui posent problème, expliquant la mise à l’écart de la danse.

1°) Le statut du corps tant celui du danseur que celui du spectateur, il y a une interrogation qui porte sur la matière et l’esprit et sur l’autonomie possible de l’un ou de l’autre. On peut également réfléchir à la comparaison possible entre la danse et le sport

2°) L’œuvre chorégraphique est-elle reproductible , transmissible ?

3°) Qui fait l’œuvre ? Le chorégraphe ? Les danseurs ? Le cinéaste ? Quelles sont les conditions pour qu’un spectacle soit une œuvre authentique ?

3°) Les émotions et la danse. Dire que la danse est une œuvre d’art c’est prétendre à l’universalité des jugements malgré la diversité des représentations. Dans la danse contemporaine, les rôles, les mouvements, les interprétations ne sont jamais narratifs, le sens échappe aux spectateurs ou du moins va au-delà de l’expression de sentiment, la danse n’est pas un langage.

4°) Nature et culture. Il y a une multiplicité de danses à la fois dans l’histoire et dans l’espace géographique.  La diversité et la multiplicité des chorégraphies, des formes de danses, des danseurs eux-même en font un événement incomparable d’un civilisation à l’autre. Ce pendant cette diversité s’inscrit dans un processus universel : tout les peuple dansent. L’ethnologie contemporaine permet d’affirmer que la danse est «  un fait social total ».

Le spectacle Androphyne […] ou pas

Il nous a été présenté pas seulement comme de la danse contemporaine mais plutôt comme de l’expression scénique.
Pas de mise en scène, pas très structuré, spectacle interactif, nous spectateurs créons le spectacle.
Musique insupportable, monte crescendo.
Bonne musique, musique pas désagréable, elle fait partie intégrale du spectacle.
Bouchon d’oreille fournis dans le kit du spectateur !
Début un peu lent
Pour en savoir plus…
http://lewebpedagogique.com/philo-bac/terminale-l/androphyne-ou-pas/

Le besoin d’art

« J’ai passé toute mon adolescence au Brésil pendant la dictature militaire, et, là-bas, à cette période, nous n’avions bien sûr presque pas de livres. Je me souviens d’être allé à la bibliothèque publique où il y avait de très vieux livres dont les couleurs étaient passées. A l’école, je me souviens par contre d’avoir vu de très beaux ouvrages qui venaient des Etats-Unis ou d’Europe. La première fois que j’ai vu un gros livre sur l’Impressionnisme, ce qui m’a frappé d’abord, c’est Monet et Cézanne…(…)
Je n’étais pas très à l’aise avec la couleur. J’ai toujours été un dessinateur, pas un peintre. Parce que dessiner avec une couleur, ça va. Deux
couleurs c’est déjà un problème. Trois couleurs, on a au mieux un Mondrian… au pire une catastrophe. Et quatre, cinq, six, là ; il faut être né avec une certaine aptitude visuelle, intellectuelle aussi. Par exemple, quand je regarde Raphaël, L’Ecole d’Athènes, au Vatican, j’ai presque mal à la tête. Comment a-t-il fait ça? (…) »
Vik Muniz, entretien avec Eric Mézil pour le catalogue de l’exposition Il faut rendre à Cézanne, Aix-en-Provence, Avignon,
2007

Exposition à la collection Lambert MARDI 17 janvier à 14 heures

Lawrence Weiner — Vik Muniz

Cet hiver, la Collection Lambert en Avignon présente une double exposition consacrée à Lawrence Weiner et Vik Muniz. En dédiant ses espaces à deux artistes majeurs de la scène internationale le musée renoue avec les doubles monographies qui ont permis par le passé de découvrir des artistes émergeants et de présenter le travail d’artistes confirmés

 

> Lawrence Weiner

After Crossing the river / Après la traversée du fleuve.

Intitulée After Crossing the river, l’exposition consacrée à Lawrence Weiner a été conçue comme un véritable projet dans lequel l’artiste, père fondateur de l’art conceptuel dans les années 60, réactive des pièces de textes créées en France tout au long de la relation qu’il a entretenue avec son marchand, Yvon Lambert, puis avec le musée qui abrite sa collection.

 

 

 

> Vik Muniz

Le musée imaginaire

 

Dans Le musée imaginaire, Vik Muniz, photographe contemporain incontournable et ambassadeur auprès de l’UNESCO, déploie tout son art de l’illusion. Les chefs-d’oeuvre de Van Gogh, Cézanne, Picasso, Warhol, et autres grands noms de l’histoire de l’art sont reconstitués par l’artiste grâce à des matériaux incongrus (laine, ketchup, sauce chocolat, pigments, magazines découpés, végétaux séchés, détritus…) pour être photographiés. Ils investiront les salles su rez-de-chaussée de l’hôtel de Caumont, créant un nouveau musée dans le musée, un « Musée imaginaire » pour reprendre l’expression de Malraux.
Vik Muniz proposera aussi, dans le cadre de cette exposition, d’investir l’Église des Célestins afin d’y réaliser une œuvre monumentale inédite conçue en collaboration avec des étudiants de la ville.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xhv5h3_interview-vik-muniz_creation[/dailymotion]

On y danse […] ou pas

Androphyne

[…] ou pas

Co-production du réseau des CDC

lundi 16 janvier 21h
CDC – Les Hivernales
tarifs 22/18/16/12 €


[…] ou pas
est un spectacle “total”, pour dire la diversité des disciplines qui se croisent sur scène. Musique (concert et chanson en direct), art contemporain (installations, vidéo, performances, créations d’images), c’est du théâtre, parce qu’il y a jeu, action, personnages, texte, décors,
scénographie. C’est aussi de la danse, Androphyne est née compagnie de danse, il lui en reste une manière de tout envisager comme le déploiement du corps. […] ou pas peut alors se décrire comme un spectacle de théâtre chorégraphié à partir d’un dispositif simple : un “reality show” mené avec les spectateurs, mêlant l’ironie, le burlesque et la poésie… une énergie communicative, jubilatoire.

Conception Pierre-Johann Suc et Magali Pobel
Interprétation pas mal de monde (danseurs, musiciens, comédiens, performers) … [ou pas]

 

A l’occasion du spectacle […] ou pas du 16 janvier, les élèves (inscription Pac’ART) participeront à un SPOT  lundi 9 janvier à 10 heures :

Rencontre avec la créatrice de la vidéo Le Tour du Monde en 80 Danses, Anne Bedou, avec des projections de vidéos de danse