« Eloge de la fuite » au théâtre

Médecin chirurgien et neurobiologiste, HENRI LABORIT introduisit l’utilisation des neuroleptiques en 1951. Il s’est fait connaître du grand public par la vulgarisation des neurosciences, notamment en participant au film Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais (voir ci-dessous).

« Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. »


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Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.

Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ».

RENDEZ-vous à la Fabrik’théâtre JEUDI 18 décembre à 14 heures

Musique le 3 décembre

Générale du concert de prestige : rendez-vous à 9 heures devant l’Opéra théâtre

Merci d’arriver à partir de 9h pour permettre de vous installer dans les meilleures conditions possibles.

La répétition générale est une séance de travail pour les musiciens, ce n’est pas un concert. Il est possible que le chef s’interrompe, reprenne des passages. Cela demande une grande qualité d’écoute et d’attention de la part des élèves.

Une répétition générale n’est pas un concert éducatif, c’est une invitation à venir écouter l’orchestre dans le secret de la salle de travail, on y entre sur la pointe des pieds. Nous comptons sur vous pour vous comporter comme des élèves de terminale dans cette découverte, et espérons vous donner envie d’ouvrir votre imaginaire musical et d’ouvrir les yeux sur un monde qui vous  est souvent inconnu !


Direction : Laurent Petitgirard
Piano : Brigitte Engerer

PROGRAMME :

Laurent Petitgirard : Poème pour grand orchestre à cordes
Robert Schumann : Symphonie n°1 en si bémol majeur dite « du Printemps »
Robert Schumann : Concerto pour piano et orchestre

À qui l’interprète ou l’écoute, Schumann inspire un irrépressible souffle de liberté. Loin d’être limpidement classique, son creuset bouillonne d’énergies multiples et hétérogènes qui se regroupent en deux lignées.
La première lignée touche à la Nature et à la relation d’immersion immanente que Schumann entretient avec elle. Ainsi le compositeur y fait-il résonner le monde en lui, non en une forme de plate passivité mais en une rare aptitude à accueillir l’altérité et à y voir poindre l’ontologique liberté humaine ; y surgissent le songe et le rêve ; y sonnent la poésie, le Lied et la forme rhapsodique, celle de l’aède qui porte l’universelle mémoire du monde et de ses créatures, naturelles comme surnaturelles. Et en témoignent les poètes élus, parmi lesquels Heinrich Heine, Josef von Eichendorff, Adelbert von Chamisso et Friedrich Rückert.
À l’opposé, la seconde lignée est marquée par la volonté de conquérir sa propre liberté sociale, au prix de l’héroïsme ; le goût de l’action s’y traduit par un travail musical où le savoir-faire harmonique et contrapuntique hérité de la musique allemande (essentiellement la musique baroque luthérienne et l’art beethovenien) est sans cesse remis en jeu. Une autre liberté surgit, celle qui est volontairement conquise.
Une certitude : la musique de chambre, ses effectifs modérés mais collectifs, et ses connivences entre musiciens sont le cœur de ces deux lignées. Dans Concerto pour piano, en la mineur, l’esprit exclut le symphonisme alla Beethoven (celui de la Symphonie n°9 ou de Missa solemnis) ; au contraire, il est celui d’un quintette pour piano et cordes dont les effectifs auraient été juste accrus de quelques cordes et de dix instruments à vent. Quant à la  Symphonie n°1, en si bémol majeur, elle n’utilise que rarement l’orchestre en sa masse intégrale mais préfère y organiser de momentanés et changeants ensembles de chambre, en une géographique carte du tendre !
En France, sans aucune discontinuité, Schumann a fasciné et fascine encore. Dans la famille des pianistes, une succession ininterrompue a créé un entendement schumannien à la française : d’Yves Nat et Alfred Cortot, à (la regrettée) Catherine Collard, Laurent Cabasso et … Brigitte Engerer. Quant aux compositeurs, Laurent Petitgirard (en 2000, il a été élu à l’Institut de France – à l’Académie des Beaux-Arts –, au siège de Marcel Landowski.) en poursuit le lyrisme nourricier et la mystérieuse veine mélodique.
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sur les liens à la philosophie

Rendez-vous au musée Calvet

“La maxime centrale du Siècle des Lumières était de considérer que façonner la sensibilité et l’intellect entraîne naturellement l’individu, et par conséquent la société dans laquelle il s’inscrit, à une conduite rationnelle et bénéfique”. Georges Steiner

Bienvenue à la fondation Calvet

La monumentale grille en fer forgé de Noël Biret vous accueillera mardi 16 novembre à 16 heures 30

Haut d’environ 6 mètres,  ce portail de style Louis XIV est entièrement fabriqué en fer forgé avec des parties dorées. Il  constitue un chef d’œuvre  de la fin du XIXème siècle, réalisé par l’un des donateurs de la collection de ferronnerie mais aussi administrateur de le Fondation Calvet entre 1908 et 1918 : le célèbre forgeron avignonnais Noël BIRET

Le Musée Calvet, rue joseph Vernet, réunit dans le magnifique Hôtel de Villeneuve-Martignan de nombreuses collections de peintures, sculptures, dessins, arts décoratifs …

Nous visiterons un versant des collections de la Fondation Calvet resté méconnu : l’art moderne.

Cet ensemble est constitué principalement par les dons, à quarante ans de distance, de deux généreux collectionneurs et amateurs d’art.

Le premier, Emile Joseph RIGNAULT, a remis en 1946, une centaine d’oeuvres représentatives des différents courants de la peinture parisienne des années 1860-1930. Cinq magnifiques toiles de Soutine dominent cet ensemble riche en oeuvres de premier plan où se remarquent aussi les noms de Vlaminck, Dufy, Utrillo, Rouault et Modigliani.
Victor MARTIN, est l’autre principal donateur dans le domaine de l’art du XXe siècle. En 1987, cet avignonnais a donné à la Fondation Calvet vingt-neuf peintures, sculptures et objets d’art conjuguant les noms d’artistes provençaux et languedociens renommés, comme Auguste Chabaud, René Seyssaud, Mathieu Verdilhan ou encore Pierre Ambroginani
Vous pourrez découvrir dans cette salle également : des oeuvres d’André Bourdil, Laure Garcin, Alfred Lesbros, Albert Gleizes, Joe Downing, Ibrahim Shaada, Colette Richarme et Pierre Journau.
Une promenade riche en découvertes dans l’art du XXe siècle !


Opéra-bouffe : Cosi fan Tutte Mozart


Le 10 novembre, rendez-vous devant L’opéra-théâtre d’Avignon pour la générale de COSI FAN TUTTE

Opéra-bouffe en deux actes

Livret de Lorenzo da Ponte

Musique de Wolfgang-Amadeus Mozart

(Editions musicales Kalmus)

Direction musicale : Dominique Trottein
Direction des chœurs : Aurore Marchand
Etudes musicales : Hélène Blanic

Mise en scène / Lumières : Philippe Sireuil
Réalisation de la mise en scène : Christophe Gayral*
Décors : Didier Payen
Costumes : Jorge Jara

Fiordiligi : Nathalie Manfrino
Dorabella : Patricia Fernandez
Despina : Blandine Staskiewicz

Ferrando : Florian Laconi
Guglielmo : Armando Noguera
Don Alfonso : Nicolas Courjal

Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence
Chœurs de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse

Résumé

Cosi est composé par Mozart un an avant sa mort. L’intrigue est simple et légère. Deux jeunes hommes, sûrs de la fidélité des deux soeurs à qui ils sont fiançés, font un pari avec un vieux célibataire sur leurs fidélités. Ils font semblant de partir et reviennent déguisés en amoureux.

Le thème du faux départ et du déguisement est une source inépuisable de la comédie (Molière, Beaumarchais, Goldoni, Marivaux..). Deux paires d’amoureux et une paire de cyniques avisés, permettent à un Mozart au sommet de son art, de composer un chef-d’oeuvre de verve bouffe.

Par une caractérisation musicale éblouissante des personnages, il nous donne à entendre une série d’airs fameux : l’air de Dorabella Smanie implacabili (implacables furies) à l’acte 1, les deux airs de Fiordiligi Come Scoglio immoto à l’acte I et Per pietà (ah, bien aimé, pardonne ma folie) à l’acte II, l’air de Ferrando ah, lo veggio à l’acte II et l’air Fra gli amplessi, l’un des plus beaux duos d’amour de l’opéra mozartien.

Mozart donne à l’orchestre une importance qui confère à l’oeuvre son caractère de symphonie concertante pour nous parler avec un bonheur indicible du vent, de la mer, de la joie de vivre, de la douceur du monde et de la tendresse du coeur.


Argument

Premier acte

Un café
À Naples, les officiers Guglielmo et Ferrando parient cent sequins avec le désabusé « philosophe » don Alfonso que leurs fiancées, Fiordiligi et Dorabella, sauront être fidèles en toutes circonstances.

Un jardin qui donne sur la plage
Les deux sœurs, Fiordiligi et Dorabella, admirent avec complaisance les portraits de leurs fiancés ; don Alfonso apporte une nouvelle : Guglielmo et Ferrando sont rappelés au front.
Les deux officiers arrivent, prenant tristement congé de leurs fiancées : grands serments d’amour éternel.
Au son d’une marche militaire et salués par la foule, Ferrando et Guglielmo s’éloignent à bord d’une barque.

Une jolie chambre
La servante Despina est en train de préparer le déjeuner pour ses maîtresses ; ces dernières font irruption, bouleversées, dans la pièce.
Mise au courant de la situation, Despina leur conseille de ne pas dramatiser, de toute façon, les hommes sont de grands infidèles.
Don Alfonso promet de donner de l’argent à Despina si elle consent à présenter deux gentilshommes à ses maîtresses ; Despina accepte.
L’entrée de Ferrando et de Guglielmo déguisés en nobles albanais provoque l’indignation des deux dames.
Restés seuls avec don Alfonso, les deux faux Albanais sont convaincus d’avoir gagné leur pari mais le philosophe n’est pas de leur avis.
Ferrando et Guglielmo, une fois partis, don Alfonso met au point son plan avec Despina.

Charmant jardinet
Fiordiligi et Dorabella s’avouent leur trouble. Mais on entend des cris venant de la maison : les deux Albanais se sont empoisonnés. Un médecin arrive, qui n’est autre que Despina déguisée, et grâce à son intervention les faux suicidés ressuscitent, et demandent sur-le-champ un baiser aux deux dames, qui refusent, indignées.

Deuxième acte

Une chambre
Despina tente de convaincre les dames à faire fi de leurs scrupules. Seules, les deux sœurs décident d’accepter la cour des deux nobles albanais mais il y aura inversion de couples : Fiordiligi avec Ferrando et Dorabella avec Guglielmo. Don Alfonso les invite à le suivre dans le jardin.

Petit jardin au bord de la mer
Guglielmo et Ferrando, toujours déguisés, ont organisé une sérénade pour les deux dames.
Don Alfonso et Despina aident les deux couples à rompre la glace.
Les deux couples se promènent dans le jardin ; Dorabella cède plutôt facilement à la cour de Guglielmo. Ferrando a plus de difficultés avec Fiordiligi.
Restée seule, Fiordiligi se sent en faute à l’égard de Guglielmo, qu’elle croit parti pour la guerre.
Les deux hommes se racontent leurs grandes manœuvres amoureuses. Ferrando exprime sa déception pour la trahison de Dorabella.
Fiordiligi n’a pas cédé ; par conséquent Guglielmo prétend que don Alfonso verse l’argent du pari mais don Alfonso demande d’attendre jusqu’au lendemain.

Une chambre avec plusieurs portes
Les deux sœurs font leurs confidences à Despina : Fiordiligi voudrait rester fidèle à Guglielmo mais Dorabella l’exhorte à céder.
Fiordiligi décide de se déguiser en soldat pour rejoindre Guglielmo au front. Sans être vus, les deux pseudo-Albanais et don Alfonso l’observent. Ferrando repart à l’attaque et cette fois Fiordiligi n’oppose plus aucune résistance.
Don Alfonso, qui a gagné le pari, conjure les deux amis de ne pas dramatiser l’affaire car « così fan tutte ».
Despina annonce que ses maîtresses sont prêtes à épouser les deux Albanais.

Une salle luxueuse, brillamment éclairée
Despina donne des ordres aux serviteurs pour préparer les noces.
Pendant que les deux couples portent un toast, don Alfonso et le notaire Beccavivi (encore Despina, déguisée) arrivent.
Entre-temps une marche militaire annonce le retour de Ferrando et de Guglielmo. Terrorisées, Fiordiligi et Dorabella obligent les nobles albanais à se cacher dans une salle contiguë.
Les deux officiers font leur entrée, Despina est démasquée et don Alfonso révèle aux dames le tour qui leur a été joué.

La théorie de l’évolution

La théorie de l’évolution TRAVAIL DE LA CLASSE TBIO1

La théorie de l’évolution TRAVAIL DE LA CLASSE S3

Nicolas Rabet

Maître de conférences, Université Pierre et
Marie Curie, Paris 6

Lundi 6 décembre 2010 de 15h à 16h30

Au Lycée René Char (84 Avignon)

Cette conférence sera suivie d’un débat avec les élèves

Voir le lien Université de tous les savoirs :

affiche UTLS Lyc-e Ren- Char Nicolas Rabet 06 12 2010 – PACA

Prochainement sur nos écrans

Un bonimenteur présente des phénomènes de foire ; il s’approche d’un box
et conte la destinée de la créature qui s’y tient. Flash-back. Hans et Frieda, un
couple de nains du cirque de Madame Tetrallini, assiste au spectacle. Hans est
fasciné par Cleopatra, la trapéziste ; il n’aura désormais qu’un souhait : la
conquérir. De son côté, Cleopatra s’éprend d’Hercules, l’athlète. La vie du
cirque suit son cours : les soeurs siamoises s’apprêtent à se marier, la femme
à barbe accouche d’une fille, Phroso le clown élabore de nouveaux tours…
Apprenant la fortune de Hans, Cleopatra décide de l’épouser. Durant le repas
de noces, la trapéziste et l’athlète empoisonnent le nain et l’humilient avant
d’insulter l’ensemble des phénomènes. Ces derniers décident d’intervenir.

à suivre…

LYCEENS AU CINEMA

Terra-Mare, Majorque gothique, le Royaume au milieu de la mer

Bernat Martorell, diptyque des deux Véronique, 2ème moitié du XVe sècle, détrempe sur toile

L’Exposition visitée le 21 octobre 2010 à 16 heures,Musée du petit Palais

Miquel Barceló a convaincu le musée de Palma et d’autres institutions locales de prêter leurs collections de joyaux contemporains à la venue des rois de Majorque au XIVe siècle. Une trentaine de peintures religieuses et de sculptures polychromes sortiront pour la première fois hors de l’île pour être présentées dans un musée français. La sélection de ces chef-d’oeuvres est établie par Joana Maria Palou i Sampol, directrice du musée de Palma et amie de longue date de Miquel Barceló. C’est elle, grande spécialiste de l’art ancien majorquin, qui avait réalisé la première exposition du jeune Barceló, encore étudiant aux Beaux arts de Palma.

Vingt cinq ans après, l’artiste lui a demandé de sélectionner un ensemble d’œuvres (peintures, sculptures, céramiques et livres anciens) qui concourent à donner l’image du rayonnement de Majorque au temps de la splendeur d’Avignon.
Autour des artistes Joan Rosat o Rosato, Pere Morey i Pere Marçol, le maître de l’Almudaina, Francesco Comes et Juan Daurer, un hommage spécial sera réalisé autour de Ramon Llull, figure digne de Pétrarque qui écrivit à la même période le sublime Livre de l’ami et de l’aimé, dans le droit fil de la poétique des troubadours.
Le commissariat de cette exposition sera assuré conjointement par les directrices des musées de Majorque et du Petit Palais.

masque-de-moi
Masque de Moi – 1999 , céramique , buste de Benoît XII, moulage de plâtre de Francesco Mercantili.


liens :

sur philochar

Collection Lambert

Palais des Papes

Museu de Mallorca