On

Gatsby 3En usant des transports en commun ou des services d’information (des journaux par exemple), chacun est semblable à tout autre. Cet être-en-commun dissout complètement l’être-là qui est mien dans le mode d’être d’ « autrui », en telle sorte que les autres n’en disparaissent que davantage en ce qu’ils ont de distinct et d’expressément particulier. Cette situation d’indifférence et d’indistinction permet au « on » de développer sa dictature caractéristique. Nous nous amusons, nous nous distrayons, comme on s’amuse ; nous lisons, nous voyons, nous jugeons de la littérature et de l’art, comme on voit et comme on juge ; et même nous nous écartons des « grandes foules » comme on s’en écarte ; nous trouvons « scandaleux » ce que l’on trouve scandaleux. Le « on » qui n’est personne de déterminé et qui est tout le monde, bien qu’il ne soit pas la somme de tous, prescrit à la réalité quotidienne son mode d’être.
[…] Le « on » se mêle de tout, mais en réussissant toujours à se dérober si l’être-là est acculé à quelque décision. Cependant, comme il suggère en toute occasion le jugement à énoncer et la décision à prendre, il retire à l’être-là toute responsabilité concrète. Le « on » ne court aucun risque à permettre qu’en toute circonstance on ait recours à lui. Il peut aisément porter n’importe quelle responsabilité, puisque à travers lui personne jamais ne peut être interpellé. On peut toujours dire : on l’a voulu, mais on dira aussi bien que « personne » n’a rien voulu.

HEIDEGGER
L’Etre et le Temps, tr. fr. Boehms & Waelhens, I:1, §. 27,
éd. Gallimard, pp. 159-160

Des algorithmes contre les images truquées

Chaque événement médiatique engendre aujourd’hui son lot d’images truquées relayant de fausses nouvelles ou « fake news ». Face à ce phénomène que les acteurs du Net tentent de juguler, les chercheurs élaborent de leur côté des algorithmes pour mieux détecter les informations douteuses circulant au moyen des images.

Article CNRS à lire ci-dessous

https://lejournal.cnrs.fr/articles/des-algorithmes-contre-les-images-truquees

La philo, est-ce intéressant ?

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Personne ne voudra contester qu’il existe aujourd’hui un intérêt pour la philosophie. Mais reste-t-il encore quelque chose aujourd’hui à quoi l’homme ne s’intéresse pas -au sens où il comprend ce mot ? Inter-esse* veut dire : être parmi et entre les choses, se tenir au cœur d’une chose et demeurer auprès d’elle. Mais pour l’inter-esse moderne ne compte que ce qui est « intéressant ». La caractéristique de ce qui est « intéressant », c’est que cela peut dès l’instant suivant nous être déjà devenu indifférent et être remplacé par autre chose, qui nous concerne alors tout aussi peu que la précédente. Il est fréquent de nos jours que l’on croie particulièrement honorer quelque chose du fait qu’on le trouve intéressant. En vérité, un tel jugement fait de ce qui est intéressant quelque chose d’indifférent, et bientôt d’ennuyeux. Heidegger.

 

* En latin inter : entre, esse : être.

Révisez avec un épistémologue !

Popper nous parle du critère de réfutabilité en science

Assurez vous en écoutant la vidéo ci-contre que vous avez bien compris le cours sur la connaissance scientifique :

Qu’est-ce qu’une hypothèse ? Qu’est-ce qu’une preuve ? Qu’est-ce qu’un fait ? Que signifie vérifier une théorie scientifique ? Pourquoi une expérience doit-elle pouvoir réfuter une théorie ?

Comment la science progresse-t-elle ? Qu’elle est la différence entre science et pseudo science ?

Philosopher, c’est aimer la verité

 

la verité

Méthode :

 

La vérité est un thème qui regroupe différentes notions du programme  : on parle au sens courant de vérité mathématique , on jure au tribunal de dire toute la vérité , Diderot affirme l’existence d’une vérité en peinture…

Problématique :

Recherche de la vérité qui définit la philosophie suppose un objet vrai ou un discours vrai (vérité formelle ).  Le problème est l’adéquation entre la réalité et un type de discours ( logos  = ?????) de celui qui la désire .

Intérêts :

Le domaine de la connaissance (« que puis-je savoir ? »)

Le domaine moral (« que dois-je faire ? »)

La métaphysique ( « que m’est-il permis d’espérer ? »)

L’anthropologie (« qu’est-ce que l’homme ? »)

Références :

Le commencement ou l’origine de la philosophie : contre les sophistes = le dialogue socratique.

La dialectique platonicienne et le monde des idées.  http://lewebpedagogique.com/philoflo/allegorie-de-la-caverne/ et http://lewebpedagogique.com/philoflo/allegorie-de-la-caverne-2/ et http://lewebpedagogique.com/philoflo/apprendre-a-philosopher/qui-est-le-plus-sage/

Texte de Hegel : « La démarche mise en œuvre dans la familiarisation avec une philosophie riche en contenu (…) »

Texte de Kant, logique

http://lewebpedagogique.com/philoflo/textes-en-regard-du-cours/

http://lewebpedagogique.com/philoflo/apprendre-a-philosopher/

http://lewebpedagogique.com/philoflo/apprendre-la-philosophie/

Vocabulaire :

Vérité ; science ; opinion(Doxa) ; philosophie ; raison ; logos  ;discours ; dialogue ; dialectique ; universel ; particulier ; général ; réflexion ; imagination ; sensation;  sentiment;  penser ; désir et amour de la sagesse (Sophia ) ; démonstration ;  connaissance ;  méthode ; logique formelle ; monde sensible et monde intelligible ; maïeutique ;  ironie socratique croyance ; préjugés;  métaphysique ; doute;  physicien( phusis)

http://lewebpedagogique.com/philoflo/la-verite-lsesvocabulaire/la-verite/

La connaissance scientifique pour les démunis*

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« La science ne peut fournir à l’homme dévasté qu’un phare aveugle,une âme de détresse, des outils sans légende.

Au plus démunis : le sifflet des manœuvres.» René Char, Le nu perdu.

Méthode :

Réflexion sur des savoirs existants supposés connus. On appelle épistémologie le discours sur la connaissance scientifique, plus précisément sur la méthode et l’objet des sciences particulières.

Problématique :

Définir la science comme un même mode de penser malgré la multiplicité des sciences dans l’histoire. (qui l’ont jalonnée tout son long).

Confronter la science à d’autres modes de penser, sans glisser vers le scientisme  ( Croire que la science est supérieure aux autres modes de penser )

Le lien entre savoir et pouvoir, le lien entre science et morale. (—> On en est très friand au BAC !!!).

Intérêts :

Le domaine de la connaissance : La science satisfait le « désir de savoir » (Cf. : Aristote*) de l’esprit humain, mais ne répond pas aux questions morales, métaphysiques, ou existentielles, que l’Homme peut se poser.

Vocabulaire :

Raison (Logos) : réel, science, scientifique, scientiste, connaissance, vérité (elle joue au Tabou), concept, hypothèse, postulat, axiome, pré-supposé,  principe, démonstration, syllogisme, erreur, illusion, croyance, ignorance, empirisme, méthode, théorie, loi.

Références :

Le texte de Bachelard.

Le texte de Auguste Comte

– Citation : « A prendre la place des religions, la science n’a pas changé de voisinage. Elle est toujours auprès du sabre, une encyclopédie à l’ombre des épées. Le pouvoir veut de l’ordre, le savoir lui en donne. A chaque moment d’inauguration, la science énonce un théorème de puissance, un mot d’ordre. » Michel Serres

– Dans votre manuel scolaire Hatier : « La démonstration : 2 p 241, 4 p 243, 6 p 245 ; Matière et esprit : 4-5 p 294, et 6 p 296, la Vérité : 1 p 310, 2 p 311, 8 p 316, 9 p 317 ; La liberté : 5 p 401, 7 p 403. » Dans votre manuel scolaire Hatier.

Exercices :

science et progrès, science et opinion

* du bac blanc!!

Fiche de révision techno « la vérité si je mens »

la_dentelliereLa dentellière, tableau de Johannes Vermeer (1632-1675)

Dans ce tableau le peintre utilise des objets domestiques qui n’ont rien de banal ou de secondaire car ils apparaissent comme si le spectateur épiait par le trou d’une serrure une jeune femme dans son intimité. Le premier plan est flou mais les mains et le visage sont très nets, comme si la scène avait été photographiée en contre plongée. On n’est pas loin de la vérité, car de fait le peintre a utilisé une camera obscura, très lointain ancêtre de l’appareil photo. Cela donne une impression réaliste. Pourtant la peinture comme plus tard la photo d’art n’est pas une copie du réel…


La vérité  peut être classée en 3 catégories:

la connaissance ex : le vrai et le faux dans le domaine des maths = la vérité logique. Contraire ou différent de l’erreur.

la morale ex: au tribunal « je jure de dire la vérité… »= la vérité pratique. Contraire ou différent du mensonge ( faute morale).

en art « la vérité d’un tableau » c’est par exemple quand on dit qu’on fait un portrait de quelqu’un. Contraire ou différent de l’illusion. Pour le tableau on croit que c’est un personnage réel, ou au théâtre on croit à la réalité du personnage (cf. l’illusion comique de Corneille). Zeuxis a peint une grappes de raisins tellement vraies que les oiseaux venaient la picorer. Lorsque Platon apprend ça il se dit qu’il n’y a que les animaux qui sont trompés. L’homme qui raisonne, celui qui sait ne se laisse pas tromper. Platon oppose le savoir non pas à l’ignorance mais à la croyance il vaut mieux ne pas savoir, ne pas posséder la vérité que croire savoir.

Dans le célèbre texte de l’allégorie de la caverne (république livre 7), Platon décrit les hommes comme des prisonniers trompés par les ombres qui défilent sur la paroi du fond. Le véritable philosophe est celui qui se détache de cette vision trompeuse et recherche la vérité dans les idées extérieures à l’opinion.

La vérité définit la démarche philosophique si on la considère non pas comme une possession mais comme une recherche.

Le philosophe est en manque de vérité,il est amoureux de la vérité, il la désire.

La vérité a un lieu : c’est le langage. Elle n’est pas la réalité, c’est une conformité issue du discours ( ????? = logos = logique). La vérité n’est qu’un jugement sur le réel. Il existe une vérité formelle qui ne correspond à rien dans ce qui nous est donné par nos cinq sens. Ex : Le syllogisme : C’est un raisonnement qui a l’apparence d’une vérité mais qui ne correspond à rien du point de vue matériel. (Exemple avec Socrate partie cours).

Pour atteindre le vrai, le philosophe n’a qu’un instrument : C’est la raison (????? =logos). Le bon sens chez Descartes est la chose du monde la mieux partagée. La raison est une faculté de l’esprit universelle qui nous permet :

-de distinguer le vrai du faux (être rationnel, usage théorique de la raison). La vérité de la raison s’oppose à l’opinion, à la croyance, au préjugé.

-de distinguer le bien du mal (être raisonnable, usage pratique de la raison). Dans ce sens on l’oppose à la passion.



Lettre à un astronome / comédien

Compte rendu de la sortie théâtre :

Les thèmes étaient très théoriques, une approche scientifique mais pas vraiment philosophique (retracer l’histoire en vulgarisant le coté scientifique, mais aussi l’histoire des religions, croyances) pas de projection de l’aspect philosophique  sur les sciences. Uniquement l’aspect religieux.

Les théories scientifiques ne nous permettent pas d’avoir la vérité mais seulement une approche de celle-ci. Est-ce que la démarche scientifique nous permet d’atteindre la vérité ? Est-ce que la recherche de la vérité par un raisonnement pur, n’est pas contradictoire car il faut avoir la foi en cela ?

La vérité, c’est une idée et nous supposons que tous les hommes possèdent.

Lorsque le comédien a évoqué qu’il y avait une partie en tout homme, qui était dans la croyance, et une autre partie qui était à la recherche de la vérité on peut le rapprocher du fait que la croyance vient des sentiments, du corps, et la recherche du vrai de la raison. L’homme n’est pas parfait au sens d’un être de pure raison. Bien penser, c’est la rationalité, c’est penser par la raison, par étapes (Descartes)

–    Le chercheur croit trouver quelque chose, la vérité.

–     C’est une passion qui anime le chercheur, un amour de la véri

 

Thèmes philosophiques que nous pensions aborder :

– La raison et la foi

– L’anthropocentrisme

– L’astronomie en tant que science : qu’est ce qu’une science, une démonstration, quel est le rôle de l’expérience ?

– Les sciences et les techniques, l’enjeu moral ?

– La représentation théâtrale de l’histoire des sciences

– La double face d’un même personnage représentant la raison et le sentiment (éclaircissement attendu)

– L’intérêt philosophique d’une réflexion sur l’astronomie ?

– Les sens sont-ils trompeurs ?

– Voit on la vérité a travers la lunette ?

– Pourquoi ne pas prendre plusieurs acteurs pour faire les différents rôles ?

– Quel est le rôle du caillou ?

– Notion de proportion par rapport à l’espace et au temps (représentation de tout l’univers sur une année)

 

La classe de Terminale S

Adressé à Jean Louis Heudier :

http://www.heudier.eu/

 

La verité, dit-on…

 

La vérité, dit-on, consiste dans l’accord de la connaissance avec l’objet. Selon cette simple définition de mot, ma connaissance doit donc s’accorder avec l’objet pour avoir valeur de vérité. / Or, le seul moyen que j’ai de comparer l’objet avec ma connaissance, c’est que je le connaisse. Ainsi ma connaissance doit se confirmer elle-même ; mais c’est bien loin de suffire à la vérité. Car puisque l’objet est hors de moi et que la connaissance est en moi, tout ce que je puis apprécier, c’est si ma connaissance de l’objet s’accorde avec ma connaissance de l’objet. Les anciens appelaient diallèle un tel cercle dans la définition. Et effectivement, c’est cette faute que les sceptiques n’ont cessé de reprocher aux logiciens ; ils remarquaient qu’il en est de cette définition de la vérité comme d’un homme qui ferait une déposition au tribunal et invoquerait comme témoin quelqu’un que personne ne connaît, mais qui voudrait être cru en affirmant que celui qu’il invoque comme témoin est un honnête homme. /  Reproche absolument fondé, mais la solution du problème en question est totalement impossible pour tout le monde.

Emmanuel Kant

 

 

En lisant le texte attentivement, vous remarquerez les concepts clés : la verité, la connaissance, l’objet

De quoi est-il question dans le texte ?

De la vérité comme accord entre le jugement et l’objet

Quelle est la thèse de l’auteur ?

Kant affirme que la définition selon laquelle la vérité consiste en l’accord de la connaissance avec son objet  constitue un cercle vicieux

Plan du texte (structure de l’argumentation)

Première partie :

Énoncé de la définition classique de la vérité.  « La vérité, dit-on […]avoir valeur de vérité »

Deuxième partie :

Critique du cercle vicieux contenu dans cette définition classique de la vérité. « Or, le seul moyen […] un honnête homme. »

Troisième parie :

Constat de Kant : le problème de la vérité posé en ces termes d’adéquation du jugement à l’objet est insoluble.  » Reproche…fin


 

SUITE DU CORRIGE DANS LES PAGES STLBIO…
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 Explication du vocabulaire
 Enjeu philosophique