Philosopher, c’est aimer la verité

 

la verité

Méthode :

 

La vérité est un thème qui regroupe différentes notions du programme  : on parle au sens courant de vérité mathématique , on jure au tribunal de dire toute la vérité , Diderot affirme l’existence d’une vérité en peinture…

Problématique :

Recherche de la vérité qui définit la philosophie suppose un objet vrai ou un discours vrai (vérité formelle ).  Le problème est l’adéquation entre la réalité et un type de discours ( logos  = ?????) de celui qui la désire .

Intérêts :

Le domaine de la connaissance (« que puis-je savoir ? »)

Le domaine moral (« que dois-je faire ? »)

La métaphysique ( « que m’est-il permis d’espérer ? »)

L’anthropologie (« qu’est-ce que l’homme ? »)

Références :

Le commencement ou l’origine de la philosophie : contre les sophistes = le dialogue socratique.

La dialectique platonicienne et le monde des idées.  http://lewebpedagogique.com/philoflo/allegorie-de-la-caverne/ et http://lewebpedagogique.com/philoflo/allegorie-de-la-caverne-2/ et http://lewebpedagogique.com/philoflo/apprendre-a-philosopher/qui-est-le-plus-sage/

Texte de Hegel : « La démarche mise en œuvre dans la familiarisation avec une philosophie riche en contenu (…) »

Texte de Kant, logique

http://lewebpedagogique.com/philoflo/textes-en-regard-du-cours/

http://lewebpedagogique.com/philoflo/apprendre-a-philosopher/

http://lewebpedagogique.com/philoflo/apprendre-la-philosophie/

Vocabulaire :

Vérité ; science ; opinion(Doxa) ; philosophie ; raison ; logos  ;discours ; dialogue ; dialectique ; universel ; particulier ; général ; réflexion ; imagination ; sensation;  sentiment;  penser ; désir et amour de la sagesse (Sophia ) ; démonstration ;  connaissance ;  méthode ; logique formelle ; monde sensible et monde intelligible ; maïeutique ;  ironie socratique croyance ; préjugés;  métaphysique ; doute;  physicien( phusis)

http://lewebpedagogique.com/philoflo/la-verite-lsesvocabulaire/la-verite/

La conscience et l’inconscient psychique

SOUTINE-C---L-idiot

Méthode

Dans la dissertation on a besoin de références, ici Descartes ( XVII ) et Freud ( XX ).

Pour le 3ème sujet, il faut aussi les connaitre pour l’intérêt philosophique du texte.

Problématique :

La conscience n’explique pas tout le psychisme ( esprit ) humain, tout ce qui se passe en nous.

Intérêts :

Connaissance de soi ( anthropologie, qui suis-je? ) et maitrise de soi ( c’est la question morale : que dois-je faire? ).

Références :

Descartes identifie l’esprit à la conscience, par la méthode du doute ( recherche de la vérité et morale provisoire ) il arrive à la conclusion suivante : « Je pense donc je suis ».

La conscience c’est la connaissance immédiate de tout ce qui se passe dans notre esprit.

Freud fait l’hypothèse, en se plaçant sur le plan de la science, d’un inconscient psychique. Il prétend apporter 2 preuves, l’une théorique, l’une pratique, à cette hypothèse. La nécessité de l’hypothèse se justifie en mettant sur le même plan les actes manqués, les lapsus, les rêves et les symptômes psychiques. La légitimité de l’hypothèse se justifie par une pratique thérapeutique, la psychanalyse.

?= Conscience pour Descartes

?= Conscience + inconscient pour Freud

Textes :

Dans le manuel : Textes Descartes p.25 – Kant p.26 – Husserl p.28 – Kant p.31 – Hegel p.34 – Leibniz p.44 – Freud p.46

Et sur PHILOCHAR :

http://lewebpedagogique.com/philoflo/category/cours/conscience-et-inconscient/

http://lewebpedagogique.com/philoflo/2009/01/11/a-vous-de-jouer/

Vocabulaire :

Conscience, inconscient, le Moi, la substance pensante, le corps,la matière, l’âme, l’esprit, le psychisme, penser, douter, doute méthodique et le doute sceptique, les petites perceptions, l’acte manqué, le rêve ( contenu manifeste et idées latentes ), symptôme psychique ( hystérie ), psychanalyse, science humaine / science exacte, les données lacunaires de la conscience, la responsabilité, la connaissance de soi, la liberté et le déterminisme, le désir, les passions, les pulsions Eros et Thanatos, le postulat du sens, autrui…

http://lewebpedagogique.com/philoflo/la-verite-lsesvocabulaire/la-conscience-et-linconscient-psychioue/

Exemples de sujets de dissertation :

Suis-je dans mon corps comme un pilote logé dans son navire?

Qui suis-je?

Peut-on se connaitre soi-même ?

Peut-on assimiler le corps à une machine ?

Peut-on ne pas être soi-même?

Exercices de compréhension :

http://lewebpedagogique.com/philoflo/comprendre-le-discours-de-la-methode/

Un exemple de corrigé :

http://lewebpedagogique.com/philoflo/2009/04/20/la-question-qui-suis-je/

Le vivant

leçon d'anatomieLa leçon d’anatomie, Rembrandt

« Je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu’un pilote dans son navire » Descartes

Méthode :

Comme le rappelle Descartes, la connaissance du corps et plus complexe que celle de l’âme. La biologie contemporaine ne peut pas définir la vie mais parle de connaissance du vivant comme système , c’est à dire ensemble d’éléments organisés en un tout. Il faut pour ce cours connaître les progrès de la biologie, science tout à fait récente, mais aussi l’histoire du concept de vivant qui la précède.

Problématique :

La connaissance du vivant suppose que ce dernier soit constitué en tant qu’objet de science, or tout objet et une chose sur laquelle on peut expérimenter. Le système vivant semble au contraire être doué d’un projet, et en ce qui concerne l’homme il ne s’agit pas d’une chose mais d’une personne. Il n’est pas sur que la notion de vie ait un statut scientifique. Le problème est donc la connaissance d’un organisme finalisé.

Le problème est de comprendre objectivement le vivant sans cependant le séparer des cercles de vie, en particulier pour l’homme de la problématique morale et de l’existence.

Intérêt :

L’histoire de la notion, il faut connaître les points de vue successifs pour l’étude du vivant :

– Le vitalisme Aristotélicien (le vivant possède une âme)

– Le mécanisme Cartésien (le vivant est une machine)

– L’élan vital de Bergson (la vie est jaillissement)

– L’organisme de la biologie contemporaine interdit de prendre en considération les causes finales et rend donc caduque une définition de la vie

Vocabulaire :

La vie, le vivant, l’ordre, le système, la nature, le déterminisme, la biologie, l’éthique, la morale, l’instinct, le monde, le milieu, la théorie cellulaire, la biochimie, la génétique, l’autonomie, la liberté, le mouvement, l’énergie, la genèse, l’organisation, le corps, subjectif objectif, causalité finalité, botanique, zoologie, espèce, genre, caractère, mort, méthode expérimentale, théorie, empirisme, hypothèse, induction, déduction.

Références :

Textes en photocopies.

http://lewebpedagogique.com/philoflo/textes-en-regard-du-cours/

Citation de Jaques Monod : « L’univers n’était pas gros de la vie ni la biosphère de l’homme. Notre numéro est sorti au jeu de Monté Carlo, quoi d’étonnant à ce que, tel celui qui vient de gagner un milliard, nous éprouvions l’étrangeté de notre condition ? »

Citation de François Jacob « D’abord simplement dépouillé de leur peau, ces corps d’hommes et de femmes exhibent le réseau des vaisseaux superficiels. Puis les couches de muscles sont retirées une à une. Sectionné à son attache supérieure, chaque muscle est rabattu, laissant émerger ce qu’il caché ( … ) Si l’homme occidental est parvenu à se constituer pour lui même en objet de science, c’est à travers son propre cadavre. Pour connaître son corps, il faut d’abord le détruire. »

Aristote, histoires des animaux, des parties des animaux, de la génération et de la corruption, le petit traité de l’âme.

Descartes, discours de la méthode, 5eme partie.

Kant, critique de la faculté de juger 1ere partie 2eme section.

Claude Bernard, introduction à l’étude de la médecine expérimentale.

Jacques Monod, le hasard et la nécessité.

François Jacob, le jeu des possibles.

L’art

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Méthode :

Il y a une difficulté liée à l’étymologie même du mot ars, artis en latin et techné en grec. Ces mots signifient l’art, la technique, l’habileté et sont utilisés aussi bien pour ce que l’on nomme aujourd’hui les beaux- arts, les arts mécaniques mais aussi l’art oratoire, l’art médical, etc. Il est difficile de distinguer l’art de l’artisanat jusqu’au XVIII siècle. Parmi les beaux arts comment parler indifféremment de sculpture, musique, architecture, peinture, 7ème art et même des arts mineurs ?

Problématique :

La reconnaissance et la dénomination de l’art pose problème : qu’est ce que l’art ? Encore faut-il bien distinguer ce que l’on veut définir:

– le statut de l’artiste : la création, la fabrication et l’inspiration. La notion de génie.

– le statut de l’objet : qu’est ce qu’une œuvre ? et en quoi se distingue-t-elle d’un simple objet ?

– le point de vue du spectateur: y a-t-il un jugement de goût universel ?

Intérêt :

Pour l’art : la confrontation entre l’art et la philosophie est ancienne, le simple amateur, l’artiste ou l’esthète trouvent dans le discours philosophique une interrogation critique sur leur pratique. A condition de dépasser l’ostracisme platonicien, le dialogue devient possible.

Pour la philosophie : l’art permet, outre de mettre a l’épreuve  ses propres goûts et jugements , de réfléchir sur la nature humaine ( raison, passion et imagination), sur les pratiques de la connaissance et de la culture, sur le bonheur et la liberté vers lesquels l’art peut nous conduire.

Vocabulaire :

art , artiste, artisan, subjectif, objectif, universel, général, particulier, singulier, formel , matériel, plaisir, goût, imitation, copie, création, inspiration, génie, œuvre,matière, reproduction

Références :

Tout ce que l’on peut citer dans les différents arts ( MUSIQUE, peinture , photographie, sculpture, cinéma, littérature)

et à toutes les époques historiques connues ( attention: à la préhistoire et aux arts dit « premiers »)

La connaissance scientifique pour les démunis*

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« La science ne peut fournir à l’homme dévasté qu’un phare aveugle,une âme de détresse, des outils sans légende.

Au plus démunis : le sifflet des manœuvres.» René Char, Le nu perdu.

Méthode :

Réflexion sur des savoirs existants supposés connus. On appelle épistémologie le discours sur la connaissance scientifique, plus précisément sur la méthode et l’objet des sciences particulières.

Problématique :

Définir la science comme un même mode de penser malgré la multiplicité des sciences dans l’histoire. (qui l’ont jalonnée tout son long).

Confronter la science à d’autres modes de penser, sans glisser vers le scientisme  ( Croire que la science est supérieure aux autres modes de penser )

Le lien entre savoir et pouvoir, le lien entre science et morale. (—> On en est très friand au BAC !!!).

Intérêts :

Le domaine de la connaissance : La science satisfait le « désir de savoir » (Cf. : Aristote*) de l’esprit humain, mais ne répond pas aux questions morales, métaphysiques, ou existentielles, que l’Homme peut se poser.

Vocabulaire :

Raison (Logos) : réel, science, scientifique, scientiste, connaissance, vérité (elle joue au Tabou), concept, hypothèse, postulat, axiome, pré-supposé,  principe, démonstration, syllogisme, erreur, illusion, croyance, ignorance, empirisme, méthode, théorie, loi.

Références :

Le texte de Bachelard.

Le texte de Auguste Comte

– Citation : « A prendre la place des religions, la science n’a pas changé de voisinage. Elle est toujours auprès du sabre, une encyclopédie à l’ombre des épées. Le pouvoir veut de l’ordre, le savoir lui en donne. A chaque moment d’inauguration, la science énonce un théorème de puissance, un mot d’ordre. » Michel Serres

– Dans votre manuel scolaire Hatier : « La démonstration : 2 p 241, 4 p 243, 6 p 245 ; Matière et esprit : 4-5 p 294, et 6 p 296, la Vérité : 1 p 310, 2 p 311, 8 p 316, 9 p 317 ; La liberté : 5 p 401, 7 p 403. » Dans votre manuel scolaire Hatier.

Exercices :

science et progrès, science et opinion

* du bac blanc!!

Fiche de révision techno « la vérité si je mens »

la_dentelliereLa dentellière, tableau de Johannes Vermeer (1632-1675)

Dans ce tableau le peintre utilise des objets domestiques qui n’ont rien de banal ou de secondaire car ils apparaissent comme si le spectateur épiait par le trou d’une serrure une jeune femme dans son intimité. Le premier plan est flou mais les mains et le visage sont très nets, comme si la scène avait été photographiée en contre plongée. On n’est pas loin de la vérité, car de fait le peintre a utilisé une camera obscura, très lointain ancêtre de l’appareil photo. Cela donne une impression réaliste. Pourtant la peinture comme plus tard la photo d’art n’est pas une copie du réel…


La vérité  peut être classée en 3 catégories:

la connaissance ex : le vrai et le faux dans le domaine des maths = la vérité logique. Contraire ou différent de l’erreur.

la morale ex: au tribunal « je jure de dire la vérité… »= la vérité pratique. Contraire ou différent du mensonge ( faute morale).

en art « la vérité d’un tableau » c’est par exemple quand on dit qu’on fait un portrait de quelqu’un. Contraire ou différent de l’illusion. Pour le tableau on croit que c’est un personnage réel, ou au théâtre on croit à la réalité du personnage (cf. l’illusion comique de Corneille). Zeuxis a peint une grappes de raisins tellement vraies que les oiseaux venaient la picorer. Lorsque Platon apprend ça il se dit qu’il n’y a que les animaux qui sont trompés. L’homme qui raisonne, celui qui sait ne se laisse pas tromper. Platon oppose le savoir non pas à l’ignorance mais à la croyance il vaut mieux ne pas savoir, ne pas posséder la vérité que croire savoir.

Dans le célèbre texte de l’allégorie de la caverne (république livre 7), Platon décrit les hommes comme des prisonniers trompés par les ombres qui défilent sur la paroi du fond. Le véritable philosophe est celui qui se détache de cette vision trompeuse et recherche la vérité dans les idées extérieures à l’opinion.

La vérité définit la démarche philosophique si on la considère non pas comme une possession mais comme une recherche.

Le philosophe est en manque de vérité,il est amoureux de la vérité, il la désire.

La vérité a un lieu : c’est le langage. Elle n’est pas la réalité, c’est une conformité issue du discours ( ????? = logos = logique). La vérité n’est qu’un jugement sur le réel. Il existe une vérité formelle qui ne correspond à rien dans ce qui nous est donné par nos cinq sens. Ex : Le syllogisme : C’est un raisonnement qui a l’apparence d’une vérité mais qui ne correspond à rien du point de vue matériel. (Exemple avec Socrate partie cours).

Pour atteindre le vrai, le philosophe n’a qu’un instrument : C’est la raison (????? =logos). Le bon sens chez Descartes est la chose du monde la mieux partagée. La raison est une faculté de l’esprit universelle qui nous permet :

-de distinguer le vrai du faux (être rationnel, usage théorique de la raison). La vérité de la raison s’oppose à l’opinion, à la croyance, au préjugé.

-de distinguer le bien du mal (être raisonnable, usage pratique de la raison). Dans ce sens on l’oppose à la passion.



Le désir, la passion

l'avare de funès« Rien de grand ne s’est fait dans le monde sans passion » Hegel

Méthode :

Il y a deux pôles d’interprétation du désir en littérature, en art :

-Le pôle rationaliste (souvent contre les passions)

-Le pôle romantique (encourage une passion)

On peut pour ce thème puiser dans nos références culturelles.

Problématique :

Le lien raison / passion pose problème car lorsque on juge  nos désirs ou lorsque l’on condamne nos passions, on juge l’objet du désir et non le désir lui-même. Il faut analyser le désir avant de le condamner.

Intérêts :

La connaissance de soi, la maîtrise de soi, la nature humaine (anthropologie).

Références :

Un lien utile pour comprendre la problématique du désir amoureux, en particulier la vidéo en référence de bas de page…

http://lewebpedagogique.com/philoflo/le-banquet/

Dans le manuel Hatier terminale :

Spinoza p. 78 et  http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2010/01/12/spinoza-le-conatus-dans-lethique/

Hegel p.79, Platon, p.81, Épicure, p.82, Descartes,p. 84,

et les stoïciens

Épicure:

http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2009/12/25/782/

René Girard

http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2009/12/20/732/

Vocabulaire :

Passion, pathos, souffrance, manque, force, imagination, morale, idéal, besoin, corps et âme, conatus, volonté, générosité, plaisir, envie, bonheur, volupté, luxe, sagesse, jouissance, conscience, autrui, matière et esprit, satisfaction, tempérance.

Exercices :

http://lewebpedagogique.com/philo-bac/2009/12/18/642/

Corrigés :

Texte de Hume merci aux ts2 de le mettre en ligne !

Philosophie politique

200px-Supreme_Court2Droit, justice, État

Méthode :

La difficulté pour traiter de philosophie politique c’est l’actualité ; le philosophe est aussi un citoyen qui fait parti de la société et qui à ce titre ne se distingue pas des autres pour pouvoir la juger. Cependant, il y a un travail d’abstraction nécessaire pour penser les notions de justice, de droit. En effet, la justice ne se confond pas avec les actes justes, ni avec les hommes justes. Si comme l’affirme Aristote  » l’homme est un animal politique » (p 347), il doit tout inventer pour constituer cette société juste qui leur permettra de vivre ensemble. Il s’agit donc de s’interroger sur l’origine de la vie en communauté : Est-elle naturelle ou conventionnelle ? Que désirent les hommes, qui tiennent tant à leur liberté, et cependant s’imposent les contraintes de lois et d’institutions ?

Problématique :

Il s’agit de définir les règles de la vie en société et de montrer qu’elle n’ont un sens qu’à partir du moment où un groupe humain se constitue en dehors de la simple naturalité selon un intérêt plus au moins commun. En effet, même les théoriciens du droit naturel affirment que la communauté a pour origine un contrat et pour but une cohérence sociale. En ce sens, s’interroger sur la société, c’est questionner la notion de réciprocité et l’idée de justice qu’elle véhicule. La réflexion philosophique porte alors non pas sur la conformité aux droits positifs, aux faits, mais sur le fondement du droit. Naturel ou conventionnel, il a une origine dans la force, dans le sentiment, ou dans les lois instituées en systèmes (cf. Antigone de Sophocle, la loi du cœur /la loi de la cité).

Intérêt :

Pour la philosophie politique, il s’agit de penser la justice comme équité, égalité ou comme légalité. L’idée de droits naturels nous éclaire sur la raison et les passions de l’homme, sur la nature humaine. Rousseau montre de maniére concluante les contradictions du droit du plus fort. On ne peut pas fonder le droit sur la force. Les lois ne sont pas toujours justes, peut-on refuser d’y obéir? Il faut distinguer les lois et la justice. En ce qui concerne l’état, on retrouve l’idée d’un possible contrat malgré l’insociable sociabilité des hommes. Il y a enfin un intérêt pour la liberté , pour la morale, et pour le bonheur à s’interroger sur le droit.

Vocabulaire :

Echange, société, état, justice, lois, légalité, légitimité, droit, droit positif, droit naturel, règles, équité, égalité, contrat, inter subjectivité, respect et morale, peace and love, obéissance, contrainte, force, devoir, obligation morale, démocratie, tyrannie, monarchie, oligarchie, despotisme, totalitarisme, cosmopolitisme, propagande, soumission, en fait/ en droit, domination, origine , fondement,…

Références :

Aristote (texte 7 page 347) ; Schopenhauer (texte 9 p349), Hobbes (texte 10 p 349), Arendt (texte15 p 344), Kant (texte 16 p 365), Platon (texte 3 p 366), Rousseau (texte 6 p 366, texte 11 p 373)

Sujets 2014, au Liban

problemShadok

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Série L : Le candidat traitera, au choix, l’un des trois sujets suivants :

  • 1er SUJET : Faut-il faire l’éloge du travail ?
  • 2ème SUJET : Peut-on se libérer du passé ?
  • 3ème SUJET : Expliquer le texte suivant :

Il ne faut point confondre le bonheur avec la vertu. Il est certain que faire le bien pour le bien, c’est le faire pour soi, pour notre propre intérêt, puisqu’il donne à l’âme une satisfaction intérieure, un contentement d’elle-même sans lequel il n’y a point de vrai bonheur. Il est sûr encore que les méchants sont tous misérables, quel que soit leur sort apparent, parce que le bonheur s’empoisonne dans une âme corrompue,comme le plaisir des sens dans un corps malsain. Mais il est faux que les bons soient tous heureux dès ce monde, et comme il ne suffit pas au corps d’être en santé pour avoir de quoi se nourrir, il ne suffit pas non plus à l’âme d’être saine pour obtenir tous les biens dont elle a besoin. Quoiqu’il n’y ait que les gens de bien qui puissent vivre contents, ce n’est pas à dire que tout homme de bien vive content. La vertu ne donne pas le bonheur, mais elle seule apprend à en jouir quand on l’a : la vertu ne garantit pas des maux de cette vie et n’en procure pas les biens ; c’est ce que ne fait pas non plus le vice avec toutes ses ruses ; mais la vertu fait porter plus patiemment les uns et goûter plus délicieusement les autres. Nous avons donc, en tout état de cause, un véritable intérêt à la cultiver, et nous faisons bien de travailler pour cet intérêt, quoiqu’il y ait des cas où il serait insuffisant par lui-même, sans l’attente d’une vie à venir.

ROUSSEAU, Lettre à M. d’Offreville

(1761)

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

– Série ES – Le candidat traitera au choix l’un des trois sujets suivants :

  • 1er SUJET : L’histoire est-elle une science impossible ?
  • 2ème SUJET : Peut-on vouloir la justice au mépris du droit ?
  • 3ème SUJET : Expliquer le texte suivant :

« Nous ne vivons pas d’abord dans la conscience de nous-même – ni même d’ailleurs dans la conscience des choses – mais dans l’expérience d’autrui. Jamais nous ne nous sentons exister qu’après avoir déjà pris contact avec les autres, et notre réflexion est toujours un retour à nous-même, qui doit d’ailleurs beaucoup à notre fréquentation d’autrui. Un nourrisson de quelques mois est déjà fort habile à distinguer la bienveillance, la colère, la peur sur le visage d’autrui, à un moment où il ne saurait avoir appris par l’examen de son propre corps les signes physiques de ces émotions. C’est donc que le corps d’autrui, dans ses diverses gesticulations, lui apparaît investi d’emblée d’une signification émotionnelle, c’est donc qu’il apprend à connaître l’esprit tout autant comme comportement visible que dans l’intimité de son propre esprit. Et l’adulte lui-même découvre dans sa propre vie ce que sa culture, l’enseignement, les livres, la tradition lui ont appris à y voir. Le contact de nous-même avec nous-même se fait toujours à travers une culture, au moins à travers un langage que nous avons reçu du dehors et qui nous oriente dans la connaissance de nous-même. Si bien qu’enfin le pur soi, l’esprit, sans instruments et sans histoire, s’il est bien comme une instance critique que nous opposons à la pure et simple intrusion des idées qui nous sont suggérées par le milieu, ne s’accomplit en liberté effective que par l’instrument du langage et en participant à la vie du monde. »

Maurice MERLEAU-PONTY, Causeries (1948)

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

Série S- Le candidat traitera au choix l’un des trois sujets suivants
  • 1er SUJET : Peut-on enfreindre la loi au nom de la justice ?
  • 2ème SUJET :
    Est-ce seulement par la raison qu’on peut accéder à
    la vérité ?
  • 3ème SUJET : Expliquer le texte suivant :
Il n’est pas douteux (…) que la force n’ait été à l’origine de la division des anciennes sociétés en classes subordonnées les unes aux autres. Mais une subordination habituelle finit par sembler naturelle, et elle se cherche à elle-même une explication : si la classe inférieure a accepté sa situation pendant assez longtemps, elle pourra y consentir encore quand elle sera devenue virtuellement la plus forte, parce qu’elle attribuera aux dirigeants une supériorité de valeur. Cette supériorité sera d’ailleurs réelle s’ils ont profité des facilités qu’ils se trouvaient avoir pour se perfectionner intellectuellement et moralement ; mais elle pourra aussi bien n’être qu’une apparence soigneusement entretenue. Quoi qu’il en soit, réelle ou apparente, elle n’aura qu’à durer pour paraître congénitale : il faut bien qu’il y ait supériorité innée, se dit-on, puisqu’il y a privilège héréditaire. La nature, qui a voulu des sociétés disciplinées, a prédisposé l’homme à cette illusion.
BERGSON,Les Deux Sources de la morale et de la religion(1932)
La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

Révisions : nos citations

NOS CITATIONS PAR THÈME

L’art

“L’art se distingue de la nature comme faire (facere) d’agir… A vrai dire on ne devrait nommer art que le produit de la liberté, c’est à dire d’un vouloir qui fonde ses actes sur la raison.” Kant. (Comprendre que le travail des abeilles n’est pas une œuvre d’art)

“L’art d’imiter est donc bien éloigné du vrai, et, s’il peut tout exécuter, c’est, semble-t-il, qu’il ne touche qu’une petite partie de chaque chose, et cette partie n’est qu’un fantôme.” Platon La République, X.

“D’une façon générale, il faut dire que l’art, quand il se borne à imiter, ne peut rivaliser avec la nature, et qu’il ressemble à un ver qui s’efforce en rampant d’imiter un éléphant”. Hegel, Esthétique.

“Le goût est la faculté de juger d’un objet ou d’une représentation par une satisfaction dégagée de tout intérêt…”

“Le beau est ce qui est représenté, sans concept, comme l’objet d’une satisfaction universelle…”

“Lorsque je donne une chose pour belle, j’exige des autres le même sentiment; je ne juge pas seulement pour moi, mais pour tout le monde, je parle de la beauté comme si c’était une qualité des choses, je dis que la chose est belle… “


“La beauté est la forme de la finalité d’un objet, en tant qu’elle est perçue sans représentation d’une fin.” Kant, Critique du jugement.

La conscience et l’inconscient psychique

“… cette proposition: je suis, j’existe est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce ou que je la conçois en mon esprit” Descartes, Méditations métaphysiques,Méditation seconde.

“La nature m’enseigne aussi, par ces sentiments de douleur, de faim, de soif… que je ne suis pas seulement logé dans mon corps ainsi qu’un pilote en son navire mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé que je compose comme un seul tout avec lui.” Descartes,Méditation sixième.

“Par le mot de penser, j’entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement par nous même; c’est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose ici que penser.” Descartes, Principes de la philosophie.

“Qu’est-ce qu’une chose qui pense? C’est à dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent.” Descartes, Deuxième méditation.

“Le fait que l’homme puisse avoir le Je dans sa représentation, l’élève infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivant sur la terre. Par là, il est une personne et, grâce à l’unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui arriver, il est une seule et même personne, c’est à dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité de choses telles que les animaux sans raison…” Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique.

“Le je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations.” Kant , Critique de la Raison pure.

“Tout état de conscience en général est en lui-même, conscience de quelque chose… Par conséquent, il faudra élargir le contenu de l’ego cogito transcendantal, lui ajouter un élément nouveau et dire que tout cogito ou encore tout état de conscience “vise” quelque chose et, qu’il porte en lui-même, en tant “visé” ( en tant qu’objet d’une intention), son cogitatum (= objet de pensée) respectif.” Husserl, Méditations cartésiennes, Vrin, page 28.

“L’hypothèse de l’inconscient est nécessaire et légitime, et …. nous possédons de multiples preuves de l’existence de l’inconscient.”

“Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu’il n’est seulement pas maître dans sa propre maison, qu’il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique.” Freud, Introduction à la psychanalyse, Payot, page 266.

Le droit, la justice, l’État

“Par Droit et Institution de la Nature, je n’entends autre chose que les règles de la nature de chaque individu, règles suivant lesquelles nous concevons chaque être comme déterminé à exister et à se comporter d’une certaine manière;” Spinoza, Traité théologico-politique. 1670.

“Il est évident qu’il est parfaitement censé et parfois même nécessaire de parler de lois… injustes. En passant de tels jugements, nous impliquons qu’il y a un étalon du juste et de l’injuste qui est indépendant du Droit positif et lui est supérieur: un étalon grâce auquel nous sommes capables de juger le droit positif”. Léo Strauss, Droit naturel et histoire.

“Mais la nature elle même, selon moi, nous prouve qu’en bonne justice, celui qui vaut plus doit l’emporter sur celui qui vaut moins, le capable sur l’incapable.” Platon, Gorgias, (C’est Calliclès, un sophiste, qui parle).

“Convenons donc que la force ne fait pas le droit et qu’on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes.” Rousseau, du Contrat social.

“Se dessaisir de son droit sur une chose, c’est se dépouiller de la liberté d’empêcher autrui de profiter de son propre droit sur la même chose… La transmission mutuelle du droit est ce qu’on nomme contrat.” Hobbes, Léviathan.

Déclaration de 1789.
-Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit.
-Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
-La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme.

“Je dis donc que la souveraineté, n’étant que l’exercice de la volonté générale, ne peut jamais s’aliéner, et que le souverain qui n’est qu’un être collectif, ne peut être représenté que par lui même.” Rousseau, Du contrat social.

“En vérité le but de l’État c’est la liberté”. Spinoza, Traité théologico-politique, 20.
– Dans cet État, en effet, nul ne transfère son droit naturel à un autre de telle sorte qu’il n’est plus ensuite à être consulté, il le transfère à la majorité de la Société dont lui même fait partie; et dans ces conditions tous demeurent égaux.” Spinoza,
Traité théologico-politique, 20.

“Hors de la société, chacun a tellement droit sur toute chose qu’il ne s’en peut prévaloir et n’a la possession d’aucune; mais dans La République, chacun jouit paisiblement de son droit particulier.”. Hobbes, Le citoyen.

“Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas; il a des chefs et non pas des maîtres; il obéit aux Lois, mais il n’obéit qu’aux Lois et c’est par la force des Lois qu’il n’obéit pas aux hommes”. Rousseau, Lettres écrites de la Montagne, huitième.

« Ce passage de l’état de nature à l’état civil produit dans l’homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l’instinct » … Rousseau, Du contrat social.

“Les maux ne cesseront pas pour les humains avant que la race des purs et authentiques philosophes n’arrive au pouvoir ou que les chefs des cités, par une grâce divine, ne se mettent à philosopher véritablement.” Platon, Lettre VII.
“Maintenant si nous disions que nous avons trouvé ce qu’est l’homme juste, la cité juste, et en quoi consiste la justice dans l’un et dans l’autre, nous ne passerions pas, je pense, pour nous tromper beaucoup.”  Platon, La République, IV

“Les êtres raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature les désigne déjà comme des fins en soi, c’est à dire comme quelque chose qui ne peut pas être employé simplement comme moyen, quelque chose qui, par suite, limite d’autant toute faculté d’agir comme bon nous semble (et qui est un objet de respect).” Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs

“La justice et l’injustice entendues en toute rigueur, ne sauraient se concevoir que dans un État.” Spinoza, Traité politique, II §23.

“Il existe deux manières d’obtenir ce pouvoir souverain. La première est la force naturelle… l’autre manière apparaît quand les hommes s’entendent entre eux pour se soumettre à tel homme ou à telle assemblée, volontairement, parce qu’ils leur font confiance pour les protéger contre tous les autres. Dans ce deuxième cas, on peut parler de République politique politique ou de République d’institution.” Hobbes, Leviathan, chapitre XII.

“Le pouvoir veut de l’ordre, le savoir lui en donne.” M. Serres, Hermès, IV

La liberté et le bonheur

« La Nature commande à tout animal et la bête obéit. l’homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d’acquiescer, ou de résister, et c’est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme .» Rousseau

« l’homme est né libre, et partout il est dans les fers » Rousseau

“Renoncer à sa liberté c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs. Il n’y a nul dédommagement possibles pour quiconque renonce à tout. Une telle renonciation est incompatible avec la nature de l’homme, et c’est ôter toute moralité à ses actions que d’ôter cette liberté à sa volonté .” Rousseau


“L’homme libre, c’est à dire qui vit selon le seul commandement de la Raison.” Spinoza

“Conçois-tu maintenant que quelqu’un puisse être supérieur au sage, qui a sur les dieux des opinions pieuses, qui ne craint pas la mort, qui est arrivé à comprendre quel est le but de la nature, qui sait que le souverain bien est à notre portée et facile…” Épicure, Lettre à Ménécée.

“Le Sage, au contraire, considéré en cette qualité, ne connaît guère le trouble intérieur, mais ayant, par une certaine nécessité éternelle conscience de lui même, de Dieu et des choses, ne cesse jamais d’être et possède le vrai contentement.” Spinoza, Ethique V° partie, Scolie prop. XLI

“Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il veut et il désire… Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l’imagination.” Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, deuxième section.

“Une hirondelle ne fait pas le printemps, non plus qu’une seule journée de soleil; de même ce n’est ni un seul jour ni un court intervalle de temps qui font la félicité et le bonheur.” Aristote, Éthique de Nicomaque, I, VII, 16

à suivre… à compléter aussi avec vos révisions des cours et vos manuels…merci de publier pour tous !